Premier de Cordée deRoger Frison-Roche

Transcription

Premier de Cordée deRoger Frison-Roche
Français-9ème
Dossier Littéraire
Roger Frison-Roche
Nadia
Cherpillod
9 vsb1
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Sommaire
1) Sommaire……………………………………………………………………………… p1
2) Présentation de l’œuvre………………………………………………………………. .p2
-»carte d’identité
- »explication du titre
-»pourquoi ce livre ?
3) Présentation de l’auteur………………………………………………………………...p2
-»biographie
-»ses œuvres
-»genre de prédilection
4) L’intrigue……………………………………………………………………………….. .p4
-»résumé de l’histoire
5) Les Personnages………………………………………………………………………....p5
-»portrait du personnage principal
-»son évolution au cours du roman
-»sa relation avec un protagoniste
-»sa relation avec un autre protagoniste
6) Thèmes………………………………………………………………………………….. p7
-»le thème central
-»les autres thèmes
-»vision du monde de l’auteur
7) Structure du récit………………………………………………………………………...p8
a) structure générale
le découpage
choix de cette structure
b) structure narrative
le narrateur
l’ordre du récit
vitesses de narration
c) structure syntaxique et lexicale
la syntaxe
le vocabulaire
8) Extrait du texte………………………………………………………………………… p10
-»passage-clé
-»explication de texte
9) Appréciation personnelle……………………………………………………………....p14
-»avis et opinion, critique du livre
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Présentation de l’œuvre
Carte d’identité :
Titre :
Année de parution :
Réédition :
Collection :
Genre :
Premier de cordée
1941(édition Arthaud)
2001(édition J’ai lu)
Roman
Aventure
(315 pages)
Explication du titre :
Premier de cordée : le personnage principal, Pierre et son père,
Jean étaient des premiers de cordée. C’est la personne qui passe
en premier dans un groupe de montagnards. Il y a le 1er de
cordée, il indique le chemin à prendre et par conséquent il est le
guide et ensuite les autres personnes et en dernier le porteur, qui
ferme la route. C’est un terme pour designer l’ordre des gens.
Pierre va devenir premier de cordée comme son père, pour
une question de fierté familiale.
Pourquoi ce livre ?
J’ai choisi cet ouvrage premièrement parce j’ai vu le film quelques temps auparavant
et que celui-ci m’a énormément plu. Deuxièmement, j’avais déjà entendu parler de cet
auteur et je voulais lire une de ses œuvres afin de pouvoir me faire ma propre idée à
son sujet. Ensuite, la lecture n’est pas mon fort et donc, j’ai choisi un livre pas long de
600 pages. Et enfin parce que j’aime les histoires de montagnes et d’alpinisme (j’ai vu
plusieurs films).
Présentation de l’auteur
Sa biographie
Roger Frison Roche naît à Paris, le 10 février 1906, d’une famille savoyarde. En 1910,
son père, Auguste Frison Roche, meurt. Entre 1916 et 1920, Roger étudie dans un
lycée à Paris. Il quitte le lycée sans l’obtention de son certificat et se trouve un petit
boulot dans une agence de voyage. En 1922, son frère Maxime, meurt de la
tuberculose. Il quitte Paris pour aller s’installer à Chamonix, en 1923, alors qu’il
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n’avait que 17 ans ! Durant l’année 1924, il devient secrétaire du Comité olympique
de Chamonix et il commence à écrire des articles et des histoires dans le journal local,
et aussi dans quelques autres journaux. Le 1er septembre 1925, Joseph Ravanet (dit le
Rouge dans le roman) choisit Frison Roche comme porteur officiel pour une ascension
du Mont Blanc. Entre l’année 1926 et 1927, il fait son service militaire à Grenoble(en
France).
Il devient directeur du Syndicat d’Initiative et du Comité des Sports d’hiver de
Chamonix entre 1927 et 1930.En 1928, il réalise l'ascension " la montée de l’Aiguille
de Bionassay "et il rencontre notamment Marguerite
Landot, avec qui il passera toute sa vie (elle deviendra
sa future épouse). En 1930, il est admis à la Compagnie
des Guides de Chamonix. Son premier fils, Jean, naît
fin 1931.En 1933, Danièle, sa fille naît. Durant cette
période, sa femme (Marguerite) tient la brasserie de la
Poste jusqu’en 1938.En 1935 il participe à une
excursion menée dans le désert du Sahara central. En
1939, il est mobilisé pour la guerre (Guerre Mondiale
1939-1945 ). Il est démobilisé en 1940 et sa 2ème fille,
Martine naît. Et il se trouve à Alger. ( Algérie ) En
1941, il publie « Premier de Cordée » dans le journal
algérien et l’enverra en septembre de la même année à
l’éditeur Arthaud. -»succès fou pour le livre !
En 1943, il retourne à Chamonix, et en juillet il participe au tournage du film
« Premier de Cordée ». En 1944, sa mère meurt. En 1945, il retourne en Algérie. Son
fils Jean meurt en 1954.
En 1964, il est nommé Président Fondateur du Syndicat des Guides.
En 1975, il fait un dernier grand voyage avec son vieil ami Pierre Teiraz. En 1981, il
publie son autobiographie, « Le Versant du soleil ». Et, en 1986, sa femme,
Marguerite meurt.
En 1999, Roger Frison Roche meurt le 7 décembre, exactement, à Chamonix, à 93 ans,
après avoir vécu une vie assez mouvementée !
Ses œuvres :
1935 : L’Appel du Hoggar
1937 : En skis et à Chameau à travers le Grand erg Occidental
1939 : Kabylie 39
1941 : Sur la Piste d’Empire
1941 : Premier de Cordée
1948 : La Grande Crevasse
1950 : La Piste Oubliée
1950 : Le Grand désert - Photos de Pierre Tairraz
1952 : Sur les traces de premier de cordée - Photos de Pierre Tairraz
1952 : La Montagne aux Ecritures
1954 : Le Rendez-vous d’Essendilène
1957 : Retour à la Montagne
1957 : Les Montagnes de la Terre (2 tomes)
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1959 : Mont-Blanc aux Sept Vallées - Photos de Pierre Tairraz
1961 : Sahara de l’aventure
1961 : Mission Ténéré
1961 : Lumières de l’Arctique : Le Rapt
1962 : Lumières de l’Arctique : La dernière Migration
1965 : Carnets Sahariens
1966 : Peuples chasseurs de l’Arctique - Photos de Pierre Tairraz
1968 : Les Montagnards de la Nuit
1969 : Nahanni - Photos de Pierre Tairraz
1970 : Les Terres de l’Infini : La Peau de Bison
1973 : Les Terres de l’Infini : La Vallée Sans Hommes
1974 : La Vanoise - Photos de Pierre Tairraz
1974 : 50 ans en montagne - Photos de Pierre Tairraz
1975 : Les Seigneurs et la Faune Canadienne
1976 : 50 ans de Sahara - Photos de Pierre Tairraz
1978 : Djebel Amour
1981 : Le Versant du Soleil
1985 : L’Esclave de Dieu
Genre de prédilection
Le genre littéraire de prédilection de Roger Frison Roche, est celui d’écrire des
histoires sur la montagne, tant des romans où la montagne joue un rôle clé ou bien
aussi où elle est le cadre de l’histoire. Ensuite, il aime aussi écrire des histoires sur le
désert, notamment son autobiographie. ( Le Versant du soleil, 1981)
l’Intrigue
Pierre Servettaz, est le fils de Jean et Marie Servettaz. Jean a decidé que son fils serait
hôtelier et non guide de montagne comme lui. Un jour, Jean part faire une expédition
avec un client américain nommé Walfried, et leur but est d’atteindre le sommet des
Drus(montagne de Chamonix). Pendant la montée, Jean voit qu’un gros orage pointe à
l’horizon et dit que l’orage sera là très rapidement. Pour une question de sécurité, il
veut tout arrêter et redescendre au village, mais le client n’est pas du même avis. Il
pense que s’ils rebroussent chemin cela veut dire que les guides de Chamonix sont des
trouillards. Et pour la fierté des guides de Chamonix, Jean est prêt à continuer. Ils
continuent la montée et arrivent au sommet. Pendant la redescente, l’orage qui
menaçait déjà tout à l’heure arrive. Il gronde. Et par malheur, Jean se fait foudroyer et
meurt tout de suite. L’Américain et Georges, le porteur, redescendent le plus vite
possible afin d’aller prévenir quelqu’un, Pierre en particulier.
Le lendemain, une équipe part. Elle est composée de Pierre, quelques bons amis de
Chamonix, Joseph Ravanat et de l’oncle Paul (frère de Jean). Son but est d’aller
rechercher le cadavre. Durant la montée, un gros obstacle fait arrêter la caravane, Un
mur de glace se dresse sur la paroi. Pierre, voulant à tout prix retrouver son père,
décide de passer en premier, alors qu’il n 'est pas guide de profession. Il essaie et y
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parvient , mais quelques minutes plus tard, c'est la chute, son pied glisse. Il n’est pas
mort, mais il est gravement blessé à la tête. Tout le monde redescend afin d’emmener
Pierre à l’hôpital. Pierre a dû se faire trépaner. Il reste à l’hôpital en observation.
Alors une seconde équipe part et réussit à retrouver le corps de Jean Servettaz.
Six mois ont passé, Pierre est toujours à l’hôpital et il apprend la conséquence de
l'accident :il aura le vertige désormais. Etant donné sa passion et son attirance
physique pour la montagne, c’est un énorme choc pour lui. Il s’isole et passe la plupart
de ses journées allongé au pied des montagnes. Mais il veut se tester, Il part une nuit,
tout seul, et décide de grimper sur une falaise. Arrivé au sommet, il a peur et le vertige
le prend. Il comprend alors que c’est vrai, il a bel et bien le vertige. Il rentre et ne dit
pas un mot de cette histoire. Depuis cet événement, il s’isole de nouveau et se met à
boire. Il passe la plupart de son temps dans les bars et recommence ses longues heures
de méditation allongé dans l’herbe et à admirer les montagnes.
Un de ses amis rentre d’un voyage. Et c'est là qu'il veut annoncer qu'il a le vertige à
tous ses autres amis. Après avoir appris la nouvelle, ses amis veulent que Pierre se
surpasse. Ils organisent une expédition. Ils partent, et il y a aussi Aline la petite amie
de Pierre. Après quelques sueurs froides, Pierre a réussi et il a vaincu son vertige, il est
fou de joie.
Pour que Jean soit fier de son fils, Pierre décide de devenir porteur cette année-là et il
a décidé de s’inscrire comme guide l’année suivante. Tout va désormais pour le mieux.
Les personnages
Personnage principal : Pierre Servettaz.
Portrait :
C’est le fils de Jean Servettaz (un alpiniste très connu et qui excelle en l’alpinisme,
mort au cours d’une ascension) et de Marie Servettaz.. Pierre a vingt-deux ans
exactement. Il est grand , élancé, agile. Ses cheveux sont brun clair. Il est en
apprentissage en hôtellerie. Ce n’est pas son choix mais le choix de son père, car Jean
pensait que : « assez d’un à s’exposer dans la famille. Pierre sera hôtelier, ça
rapporte plus et ça risque moins ! » ( chap2, p 9,fin du 2eme§).
Pourtant, à ses heures perdues, il fait un peu d’alpinisme car il aime beaucoup la
montagne . Il fait des petites excursions entre amis. Il grimpe avec la sûreté de son
père. Tout au fond, il sait très bien qu’il veut suivre le même chemin que son père.
C’est pour cela qu’il a effectué plusieurs stages comme : comptable, caissier, aide
cuisinier, en Europe, au cas où il deviendrait alpiniste un jour, il voulait savoir que
faire.
Il aime ses parents, a énormément de respect pour son père. Mais il veut lui désobéir,
car il veut devenir alpiniste. C’est un garçon enthousiaste. Il aime ses amis et sa petite
amie Aline. Quand il a quelque chose en tête, il le fait. Il ressent une certaine
attirance physique pour la montagne.
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Son évolution :
Au début de l’histoire, il est obéissant, il fait son apprentissage. Mais peu à peu, il sent
que la montagne est la chose la plus importante qu’il soit. Il décide de devenir
alpiniste. Malheureusement, au cours d’une ascension, il fait une chute depuis un mur
de glace et tombe sur le sol , sur la tête. Il doit donc se faire trépaner. La séquelle de
cette opération est le vertige. Pierre ne supporte pas cela. Au lieu d’en parler, il s’isole,
se referme sur lui-même. Il ne veut plus voir personne, ni ses amis, et quelques rares
fois accepte de voir son amie Aline. Il commence à boire, va de bars en bars. Il a donc
changé, en mal.
Ses amis ne comprennent pas ce que Pierre fait, et ils décident de l’aider. Ils vont
réussir à ce que Pierre se surpasse. Il a combattu son vertige. A la fin, tout est rentré
dans l’ordre.
Pierre a été anéanti par la mort de son père et c’est ce qui va faire qu’il traversera une
mauvaise période , mais il se prend en main et continue à vivre.
On peut donc noter que Pierre a eu une baisse de moral mais tout est rentré dans
l’ordre grâce à ses amis et à sa volonté.
Sa relation avec son père :
Pierre - Jean :
Ils sont unis par le lien paternel ( père- fils). Ils s’aiment et sont fiers l’un de l’autre.
Bien qu’entre les deux, il y ait un fossé. Pierre obéit à son père pour le métier qu’il doit
faire ,alors que Pierre sait pertinemment qu’il veut devenir alpiniste, à l’inverse de son
père ! Ils n’en parlent pas ensemble. Mais sinon, pour tout le reste , leur union est très
forte.
Quand Pierre a appris la mort de son père, il a été très choqué, voire anéanti. Son père
était pour lui son modèle . Il n’a pas supporté. Il apprend à vivre sans son père et pour
lui faire honneur, il devient alpiniste à son tour.
Même s’ils ne se parlaient pas beaucoup, ils avaient beaucoup de respect l’un envers
l’autre.
Malgré le fait que Jean ait été souvent loin pour son travail, l’amour qu’ils se portaient
l’un à l’autre a toujours été plus fort.
Sa relation avec ses amis
Pierre- Boule , Georges, et Fernand
Ils sont tous trois amis, ils le sont depuis leur enfance, ils ont à peu près tout fait
ensemble (bêtises de gamins, sorties, …)L’union qui les lie est très sacrée. Ils font
beaucoup de choses ensemble : sorties, ascensions, rencontres,…Quand ils ont appris
la mort du père de Pierre, ils ont décidé de tous se mobiliser. Comme la plupart des
gens du village. Après l’accident de Pierre, ils s’éloignent peu à peu, par la faute de
Pierre qui veut s’isoler. Ils ne se voient presque plus. Mais la maman de Pierre, Marie,
a pitié pour son fils, et elle demande aux amis de Pierre, de le sortir de sa détresse. Ils
l’ont fait et cela a marché. Depuis, ils ne se quittent plus et Pierre reconnaît avoir fait
des erreurs dans le passé et maintenant ils restent le plus souvent possible ensemble, et
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sont redevenus très bons amis. Tout au long du roman, on comprend combien Pierre
tient à ses amis et aussi combien ils sont importants pour lui.
Ces deux relations nous montrent que Pierre a passé une mauvaise période mais avec
le temps, tout s’est arrangé. On voit que l’amour et l’amitié cela ne se perd pas ! ! ! ! !
Les thèmes
Le thème central :
Le thème qui ressort le plus après ma lecture, est celui de la montagne. Ce thème est
traité durant tout le livre, sous plusieurs aspects bien distincts.
En premier, il y a l’attirance pour la montagne, tant pour Pierre, pour Jean ,et aussi
pour tous pour les habitants de Chamonix, et pour les alpinistes. Ensuite pour sa
beauté, son calme, sa tranquillité. Cet aspect est très bien décrit dans le roman à l’aide
de descriptions.
Deuxièmement, l’aspect de l’alpinisme. Tout un vocabulaire autour de ce sous-thème
est utilisé. Aussi parce que tout passe par le bureau des alpinistes de Chamonix. Et
l’intrigue du roman, est quand même basée sur l’alpinisme !
Troisièmement, la montagne est présentée comme un endroit où l’on mesure ses
capacités personnelles, où l’on se surpasse, mais aussi comme un endroit avec lequel
on peur partager des choses, mais que personne d’autre ne pourrait comprendre. Enfin,
Chamonix sans ses montagnes , cela ne serait pas la même chose. Tout tourne autour
de ces montagnes.
Grâce à ces différents aspects de la montagne, Roger Frison-Roche veut nous montrer
combien celle-ci est un élément important pour lui-même, ce qu’il ressent face à elle
et la passion qu’il a pour la montagne, tout simplement. Je pense qu’il essaie de nous
faire comprendre l’attirance qu’il a pour la montagne.
Dans la plupart de ces livres, il est question de la montagne, ou du désert et donc
Roger aime la nature, la plénitude, il s’y sent bien. C’est important pour lui.
Un autre aspect de la montagne que je trouvais important : celui des montagnes de
Chamonix et des alentours, dans le sens où tout au long du livre on apprend où se
trouvent les principaux sommets , comment les atteindre, par où passer, et l’on
apprend aussi le nom de plusieurs montagnes. Je trouve cela très bien pour la culture
générale. Cela montre aussi que l’histoire est vraie. Elle se passe en Suisse , ce n’est
pas de la science-fiction !
Les autres thèmes :
Tristesse : traitée si quelqu’un subit la perte d’un être cher. Dans le roman, Pierre est
anéanti par la mort de son père. Il nous le fait bien comprendre. Il met du temps à s’en
remettre. C’est de même pour Marie, l’épouse de Jean. Mais tous les habitants sont
aussi très tristes. Parce que Jean était très important au village.
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Amour : l’amour que l’on peut porter à quelqu’un. Que cela soit de l’amour
homme/femme. Comme Pierre –Aline, Jean-Marie. De l’amour paternel : Jean et
Pierre ou maternel Pierre et Marie .
Amitié : l’amitié est assez bien décrite dans le roman, tant l’amitié que l’on porte à
quelqu’un( Pierre-Fernand-Boule). Ou bien comment un village, ou une région, peut
être lié(ée) ( mobilisation des habitants de Chamonix pour aller chercher le corps de
Jean Servettaz). L’amitié est présentée dans le sens où les habitants de Chamonix
forment une « famille », tous ensemble. C’est un village très soudé.
Vision du monde de l’auteur :
L’auteur, Roger Frison Roche, voit le monde tout à fait normalement. Il démontre que
l’amour, l’amitié sont des choses très importantes dans la vie mais quelques fois, il
peut aussi y avoir de la tristesse, d’une part.
D’autre part, il nous montre combien quelque chose peut nous passionner. Comme ici,
la montagne, et lui-même le ressent aussi.
Dans ses romans, il écrit des choses vraies, qui peuvent très bien se passer dans notre
propre existence. Ce sont des événements réels.
Structure du récit
A)structure générale
Le découpage : Premièrement , le livre est divisé en deux grandes parties. La
première est de 17 chapitres et la deuxième de 14 chapitres, Chaque partie a un titre :
1ere partie : « Naissance d’une vocation »
2eme partie : « Tu seras guide »
Les deux titres nous font bien comprendre ce qu’il peut être écrit dans ces parties.
Dans la 1ère, Pierre se rend compte que la montagne est la chose la plus importante
dans sa vie. Et dans la 2ème, il deviendra guide. Les titres indiquent tout à fait ce qu’il
se passe.
Ensuite , les chapitres sont de longueur moyenne (environ 6 à 8 pages). Mais il y a
aussi des chapitres plus court (1-2 pages) et des plus longs (de 8à12 pages). Les
chapitres ne possèdent pas de titres.
Quelques fois, les chapitres les plus longs sont séparés par des étoiles( =*).
Choix de cette structure :La subdivision du livre en 2 grandes parties, nous fait
comprendre qu’il y a 2 phases importantes dans le fil de l’histoire, et dans la vie de
Pierre. La variation entre longs et courts chapitres, provoque une variation de vitesse
de lecture.( par ex, un long chapitre en deux ou trois soirs alors qu’un seul chapitre en
une heure peut être lu). Cela peut aussi procurer une certaine motivation d’avoir des
chapitres plus courts.
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B) structure narrative
Le narrateur : c’est un narrateur en « il », donc extérieur à l’histoire. Le narrateur sait
tout, voit tout, et il a un point de vue non-limité. Il est donc un narrateur omniscient.
Ordre du récit :l’ordre du récit ne correspond pas tout à fait à l’ordre de l’histoire.
Un ou deux événements sont racontés selon le procédé du flash-back.
( ex : chap. 3, page 12 : « deux jours auparavant »).
Mais l’histoire respecte quand même la chronologie en général, le récit est donc
linéaire.
Vitesse de narrations : Dans le roman, il y a les 4 différentes vitesses de narration. Il
y a des pauses (descriptions) comme dans tous les romans, pour poser le cadre, le
décor. Il y a aussi des scènes( dialogues) entre les divers personnages.
Ces 2 vitesses de narration sont alternées pour faire varier la lecture.
Il y a aussi une ou deux ellipses( événements passés sous silence) , notamment p272 :
« le lendemain ».Cela permet d’éviter de raconter des détails qui n’apportent rien à
l’intrigue et aussi cela permet d’arriver plus vite à l’essentiel.
Les sommaires sont un peu partout dans le livre, ( résumé d’actions) par exemple :
p116 : « sa matinée(..)tenu »
Majoritairement, il y a des pauses et des dialogues, comme dans toutes les histoires.
Les quatre vitesses de narrations sont utilisées dans le but d’éviter de s’ennuyer et cela
alterne la lecture.
C) syntaxe et lexique
La syntaxe : Ce n’est pas une syntaxe uniforme, mais une syntaxe variée. Les phrases
sont complexes, enrichies de subordonnées quelques fois. Mais simples à comprendre.
On peut aussi noter quelques connecteurs argumentatifs tout au long du livre.
P52 : « plaise à dieu qu’elle ne s’arrache pas tout de suite » sub. cpl du verbe
P55 : « Enfin, Warfield coula lourdement la corde » connecteur argumentatif
Le vocabulaire :Le niveau de langue du roman vient d’un vocabulaire de langue de
tous les jours, mais parfois d’un vocabulaire familier. Il y a du néologisme dans le sens
où pour moi, cela me paraît comme des mots inventés, mais en fait, c’est du patois :
Ex :
-p81 : «Ca fait mé pi pas pi », c’est une étrange locution, presque intraduisible,
qui voudrait dire « évidemment tout n’est pas pour le mieux, ça pourrait être
meilleur. Mais comme on n’y peut rien, il faut bien s’en contenter. A Chamonix,
c’est la philosophie du montagnard » ça veut bien dire ce que ça veut dire !
- « boeller » littéralement : vider les boyaux .En patois : renoncer, abandonner
(néologismes)
-p98 : « de la goutte » (vocabulaire familier)
-p218 : « j’en ai soupé » (expressions de tous les jours)
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Explication de texte
1.situation du passage
Ce passage se situe au début du roman, au moment où Jean Servettaz fait une
ascension avec Georges à la Clarisse et un client américain. Durant la montée le temps
se gâte et Jean est de moins en moins sûr de pouvoir arriver au sommet. Un orage
éclate. Mais le client ne veut pas abandonner, à l’inverse de Jean, qui connaît son
métier et dit qu’il faut renoncer. Jean se laisse faire et ils continuent tous les trois leur
ascension. Malheureusement un éclair frappe le guide. Jean meurt sur le coup. La mort
du guide frappe et attriste énormément sa famille, Pierre notamment qui tenait
beaucoup à son père. Pour la fierté de son père, Pierre décide d’arrêter son métier
d’hôtelier et de devenir guide. Pierre veut à tout prix rapatrier le corps de son père et
ils montent une cordée qui doit ramener le cadavre. Mais Pierre chute et est très
gravement blessé au cerveau….
2.importance du passage
Les personnages présents dans ce passage sont Jean, le guide, Georges, le porteur et
Warfield, le client américain.
Dans ce passage, le principal thème abordé est la tristesse, car la mort de Jean est très
dure à accepter, autant pour Georges le porteur, que pour les habitants de Chamonix
qui ont appris la nouvelle un peu plus tard .
Ce passage ne touche pas vraiment un thème décrit sous thèmes ( p7-8). Mais il est
important par le fait que c’est depuis cet événement que tout le reste de l’histoire va se
dérouler. Cela va notamment marque un tournant dans la vie de Pierre. Son existence
en sera bouleversée. C’est la complication du roman.
3. Parties
Lignes 1 à 26 : L’orage provoque un accident
Lignes 27 à 74 : Jean est mort… il faut l’accepter
Lignes 74 à 88 : Retour à la réalité
Lignes 89 à 122 :Souvenirs de Georges
4.Type de narrateur
Comme dans le reste du roman, le narrateur sait tout, il voit tout. Il a un point de vue
non-limité. Il est omniscient et s’exprime à la 3ème personne du singulier « il ». Il est
donc extérieur à l’histoire.
5.Focalisation
La narration est focalisée, à travers les yeux et les pensées de Georges, le porteur. Il
n’en croit pas ses yeux. Pour lui ce n’est pas possible, Jean n’est pas mort. Mais bien
vite, il doit revenir à la réalité, son guide est bel et bien mort.
Lignes 34 à 45 :« Quand sa tête (…) sa carrière.
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6. Effet de la focalisation
Avec la focalisation, on peut bien comprendre combien c’est difficile pour Georges
d’accepter la mort de Jean, et à quel point Georges tenait à Jean. On voit combien
Georges est touché, ému par cet événement.
7.Vitesses de narration
Majoritairement, dans ce passage, c’est la pause qui domine( = descriptions).
Il y a une ou deux scènes( =dialogues). Notamment Georges qui essaie de parler à Jean
et croit qu’il va répondre, alors qu’il est mort.
Ligne 64-65 « Jean(…)réponds-moi »
Il n’y a pas d’ellipses(= silences) mais un sommaire(= résumé), où la mort de Jean est
décrite.
Ligne 46-60 « Le guide(…) » grimpeurs »
8. Champs sémantiques
• noms techniques d’alpiniste :
plate-forme inférieure, plate-forme supérieure, porteur, guide, corde, gorges, fissures,
rochers, figures terreuse, paroi, rappel, mur lisse, terrasse, corde de rappel, rappel,
caravane, grimpeurs, courses, abîmes, cordée, premier de cordée.
• Le malheur :
Aveugla, inconnu, meurtris, inanimés, fracas épouvantables, hagards, hébétés,
douloureuse, mourir, étrange, douloureusement, mort, inexprimable, tragique.
9. Effets des champs sémantiques
Le premier champ sémantique, renforce l’idée d’alpinisme dans ce passage.
L’accumulation de ces termes montre l’importance de l’alpinisme dans ce passage,
mais dans tout le roman aussi.
Le deuxième champ n’est pas vraiment du malheur au sens du terme, mais il démontre
combien ce moment a été difficile à vivre.
10. Figures de style
1.Champs sémantiques de termes techniques d’alpinisme et du malheur
-» Accumulation(durant tout le passage)
2.« donner au mort une inexprimable apparence de vie »( ligne72-73)
-»Antithèse
3.1 « comme ces figures de cire du musée Grévin que l’on est obligé de toucher
pour se convaincre de leur insensibilité. » (ligne 72-74)
3.2 « comme ces simples soldats qui, voyant tomber leurs gradés, assument
immédiatement leurs nouvelles responsabilités et tous leurs devoirs.»
(lignes119-122)
-» Comparaisons
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4.«le fil qui nouait solidement l’équipe avait été coupé » (ligne115-116)
-» Métaphore
11.Effet des figures de style
1.Cf. effet des champs sémantiques( no8)
2.Cela essaie de nous persuader que Jean n’est pas mort, qu’il est toujours vivant, mais
on sait très bien qu’il est mort, cette antithèse est accentuée par la comparaison de 3.1.
3.1 On peut déjà voir l’expression comparante « comme » .La vision de Georges
envers le cadavre de Jean est comparée aux statues de cire du musée Grévin, que l’on
doit toucher pour se rendre compte qu’elles sont vraiment irréelles, parce qu’autrement
elles sont tellement parfaites qu’on les croirait vraies.
3.2 On peut déjà voir l’expression comparante « comme » . On compare l’inattendue
montée en grade de Georges à celle de soldats qui perdent leurs supérieurs et qui
doivent faire face à la situation, et accepter leurs nouvelles responsabilités. Il doit
rapatrier le client américain, seul.
4.on compare le duo Jean ( guide et 1er de cordée) et Georges( porteur) à un fil, qui
aurait été coupé, et donc cela montre que le duo a disparu, parce que Jean est mort.
Leur union était très forte et elle n’existera plus jamais.
12.conclusion
Ce passage peut être considéré comme le plus important car il sera le déclencheur du
reste de l’histoire, qui va faire changer totalement la vie de Pierre, mais aussi des
autres personnages. La vie ne sera plus jamais la même depuis cet accident.
Je pense que cela a endurci le caractère de Pierre et l’a incité à se renfermer sur luimême et à s’isoler. Marie, l’épouse de Jean , doit apprendre à vivre seule et il est très
difficile pour elle d’accepter le fait que Pierre veuille devenir guide, tout comme son
père, elle a déjà perdu plusieurs membres de la famille,( grand-père, oncle,…) son
mari, et qui sait peut être son fils. Alors ce n’est pas facile.
Pour ma part, ce passage fait aussi ressortir qu’être alpiniste, cela peut être
merveilleux, pour la beauté des paysages, pour la plénitude, pour l’air pur. Mais il peut
aussi s’avérer très dangereux et même conduire jusqu'à la mort. Donc , Jean aurait dû
s’écouter et redescendre alors qu’il était encore temps. Mais cette fois-ci, on ne sait pas
pourquoi, il n’a pas écouté sa petite voix.
Cela lui a coûté la vie…….
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Appréciation , critique et conclusion
Tout d’abord, je n’ai pas aimé la réaction de Pierre qui s’est apitoyé sur son sort. Je
connais une expression : Si tu touches le fond, ta seule solution est de remonter. Pour
moi elle veut tout dire. Et là je trouve que Pierre aurait dû se prendre en main et
continuer à vivre , malgré la perte de son père , parce que n’importe qui peut perdre
son père ou un être de sa famille. Je trouve aussi regrettable que l’auteur n’ait pas
donné plus de détails sur la mère de Pierre car elle a aussi perdu son mari et on en
parle très peu, c’est dommage parce que cela aurait été un autre point de vue.
Par contre, j’ai beaucoup aimé cette lecture pour diverses explications. Premièrement,
dès les premières pages du livre, on avait déjà envie de savoir comment allait se
terminer l’histoire. Deuxièmement, le livre est simple et écrit de manière très
compréhensible, donc je n’ai pas eu besoin de me creuser la tête pour savoir ce qu’il
était écrit.
Troisièmement, l’histoire m’a tout de suite plu et j’étais bien impliquée dans cette
lecture. La simplicité du texte a joué un grand facteur aussi.
Enfin, j’ai été motivée parce que je voulais rendre un bon travail, qui me permettrait de
bien réussir mes examens oraux si je tombe sur mon livre, bien sûr !
Ensuite, ce roman à la chance d’avoir été mis en scène à l’occasion d’un téléfilm :
« 1 er de Cordée ». Mais l’histoire a été modifiée à plusieurs endroits. Donc d’avoir lu
en premier le livre et ensuite revu le film, ce n’est pas très bien parce qu’il y a
plusieurs événements qui ne figurent pas dans le roman ou même plusieurs choses ont
été inventées .Cela m’a mis des doutes quant à ma compréhension. Donc, j’ai été un
peu troublée de voir le film. Il est vrai que j’avais déjà vu le film, une année
auparavant et je l’avais bien aimé. Mais je n’avais pas encore lu le roman . Je ne me
doutais pas qu’autant de changements avaient été faits !
Enfin, j’ai bien aimé cette lecture car l’auteur écrit les choses telles qu’elles sont.
Quelques fois les choses sont écrites froidement et cela me plaît. De plus, après avoir
lu ce livre, cela m’a donné l’envie de lire une ou deux autres œuvres de Roger Frison
Roche, pour pouvoir comparer et bien comprendre qui est Roger . Car tout auteur à
travers ses livres laisse transparaître sa personnalité !
En conclusion, je suis contente d’avoir choisi et avoir pu lire ce livre. Car il m’a aidée
personnellement à m’améliorer en compréhension de texte, ce qui n’est pas mon fort.
Pouvoir l’analyser sous forme de dossier est bien, car chacun avance à son rythme et
progresse de lui-même.
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