jouer avec les mots, les syllabes et les sons

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jouer avec les mots, les syllabes et les sons
DEVELOPPER LES CAPACITES D’IDENTIFICATION A L’ORAL.
PROGRAMMES DE L’ECOLE PRIMAIRE
ECOLE MATERNELLE
B.O N°1. 14 FEVR. 2002
SE FAMILIARISER AVEC LE LANGAGE ECRIT
4.4 Prendre conscience des réalités sonores de la langue
« … L’une des difficulté de l’apprentissage de la lecture réside dans le fait que les
constituants phonétiques du langage sont difficilement perceptibles pour le jeune
enfant. En effet, celui-ci traite les énoncés pour en comprendre la signification et
non pour en analyser les constituants. Il convient donc de lui permettre d’entendre
autrement les paroles qu’il écoute ou qu’il prononce en apprenant à centrer son
attention sur les aspects formels du message. »
PROGRAMMES DE L’ECOLE PRIMAIRE
CYCLE DES APPRENTISSAGES FONDAMENTAUX
B.O N°1. 14 FEVR. 2002
2 LECTURE
2.2 Savoir segmenter les énoncés écrits et oraux jusqu’à leurs constituants les
plus simples
« L’analyse phonologique stricte semble être au moins autant la conséquence que la
cause de l’apprentissage de la lecture. Elle ne peut donc être un préalable exigible.»
1. MEMORISER LA CHAINE PARLEE.
Répéter un mot.
Répéter une phrase.
Répéter un mot long ou inconnu : abracadabra, topinambour,
Nabuchodonosor , Raminagrobis….
Répéter une phrase comportant des mots longs ou inconnus.
Répéter des phrases difficiles à prononcer : « Trois dindons dodus et
trois tortues tordues se dandinaient sur un drôle de trottoir très
tortueux. »
Répéter une phrase en ajoutant à chaque fois un élément (groupe de
sens).
Mémoriser des comptines, des poésies, des chansons, des textes.
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2. SEGMENTER LA CHAINE PARLEE.
PROGRAMMES DE L’ECOLE PRIMAIRE
ECOLE MATERNELLE
B.O N°1. 14 FEVR. 2002
SE FAMILIARISER AVEC LE LANGAGE ECRIT
4.4 Prendre conscience des réalités sonores de la langue
« Retrouver les syllabes constitutives d’un énoncé est le premier pas vers la prise de
conscience des sonorités de la langue. »
Scander un énoncé.
Détacher clairement les syllabes d’un énoncé connu, mémorisé :
comptine, phrase rituelle. Jeu du robot qui s’arrête après chaque
syllabe.
Frapper les syllabes orales en les énonçant.
Frapper les syllabes après l’énoncé : l’enseignant dit « tambourin »,
les élèves frappent 3 fois.
Trouver un mot correspondant au nombre de frappés : l’enseignant
frappe 3 fois, les enfants proposent « éléphant ».
Pour aider les élèves qui ont de la difficulté à « imaginer » un mot,
l’enseignant peut proposer des images ou des mots afin que les enfants
choisissent (chat, hibou, éléphant, hippopotame).
Si les élèves ont des difficultés à se centrer sur la structure phonologique
des mots, leur proposer des items non signifiants : froufrou , toc, papipo,
turlututu. En effet, certains élèves considèrent toujours l’image que renvoie
le mot, ils trouveront alors que chat est plus grand, plus long que souris.
Montrer un carton correspondant au nombre de syllabes d’un mot :
Isoler un mot.
L’enseignant dit une phrase, l’élève doit retrouver le premier mot
prononcé.
L’enseignant dit une phrase, l’élève doit retrouver le dernier mot
prononcé.
Si certains élèves éprouvent des difficultés, leur demander de répéter
d’abord la phrase ou travailler sur des énoncés mémorisés. On peut aussi
proposer une aide iconographique : image(s) illustrant la phrase, la
comptine.
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Jeu du perroquet qui se trompe : l’enseignant dit une phrase, puis il la
répète mais insère un mot qui n’existe pas ou qui n’est pas le bon.
L’élève doit retrouver ce mot et le remplacer par celui qui convient.
L’enseignant dit une phrase, puis il propose un mot, l’élève doit dire si
le mot proposé était dans la phrase ou pas.
3. RETROUVER DES SIMILITUDES, A L’ORAL, DANS DES MOTS,
DES PHRASES, DES COMPTINES.
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ECOLE MATERNELLE
SE FAMILIARISER AVEC LE LANGAGE ECRIT
4.4 Prendre conscience des réalités sonores de la langue
« Dans un deuxième temps, essentiellement à partir de 5 ans, on invite les enfants à
découvrir que la langue comporte des syllabes semblables. »
PROGRAMMES DE L’ECOLE PRIMAIRE
CYCLE DES APPRENTISSAGES FONDAMENTAUX
MAITRISE DU LANGAGE ET DE LA LANGUE FRANCAISE
Segmenter les énoncés écrits et oraux jusqu’à leurs constituants les plus simples
« La segmentation des énoncés se poursuit au niveau du mot lui même en accentuant
le travail d’analyse des unités distinctives. A l’école maternelle et en début d’école
élémentaire, il relève pour l’essentiel de jeux. »
A partir des remarques formulées par les élèves : « Ça commence
comme…, c’est comme dans … », proposer d’établir des correspondances.
La discrimination portant uniquement sur l’écoute, l’enseignant veillera à
toujours parler « du son […] » afin que les enfants ne confondent pas avec
la lettre « … » qui porte parfois le même nom (a, i , o…)
Retrouver puis rechercher des mots qui commencent par la même
syllabe puis par le même phonème. (Proposer des catégories : prénoms,
animaux, outils de la classe, pour aiguiller les recherches des élèves) On
commencera par les sons voyelles puis par les sons consonnes qui
sonnent bien : [r], [s], [ch], [z]. On n’associera pas les graphèmes
correspondants dans un premier temps.
Retrouver puis rechercher des mots qui contiennent la même syllabe
puis le même phonème.
Dans la ou les comptines de référence, retrouver tous les mots qui
contiennent le son étudié.
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Jeu de pigeon vole : l’enseignant propose un mot, les élèves disent s’ils
entendent le son étudié. On leur demandera ensuite de situer le son dans
le mot : début, fin ou milieu du mot. S’il travaille à partir d’images,
l’enseignant s’assurera que tous les enfants sont d’accord sur le mot qu’il
évoque.
Jeu du corbillon : dans le corbillon, les enfants viennent d’abord placer
des objets dans lesquels on entend le son étudié. Ils pourront ensuite
placer des images ou des photos, enfin, ils proposeront des mots sans
support visuel.
Formulettes : « Abracadabra, le chat se transforme en rat ! » les enfants
reprennent la formulette : « Abracadabra, le rat se transforme en lapin ».
« Abracadabra, le lapin se transforme en chameau » (en boa, en balai,
en cauchemar… : animaux ou objets contenant le son [a].
Devinettes : « A l’école, la maîtresse écrit dessus avec des craies. » Les
élèves cherchent la réponse à la devinette, mais ce doit être un mot dans
lequel on entend [a]. C’est le tableau !
Allitérations : inventer des phrases comportant le maximum de fois le son
étudié. « Natacha a trois chats : Matou, Caramel et Mimosa. »
Fabriquer des référentiels : par groupes, dans des pages de publicités ou
de catalogues choisis, les élèves découpent des objets qui contiennent
dans leur nom le son étudié.
Jeu de la maison des sons : les élèves, par groupes ou individuellement
doivent trier des images ou des photos. Ils énoncent le nom de l’objet.
S’ils entendent le son étudié, ils placent l’image dans « la maison du son
[…] ».
Le marché de Padi-Pado : les élèves proposent au meneur de jeu, des
légumes, des fruits ou toutes sortes de mets qu’ils veulent acheter au
marché. Celui-ci refuse tous les mots qui contiennent le son [i] ou le son
[o]. Les élèves doivent trouver la règle. Une fois la règle comprise, on
pourra jouer au marché de « Pada-Padou », ou de « Padé-Padu »…
Une variante : le mariage du grand Mamamouchi : le meneur du jeu
choisit un son interdit, les invités viennent présenter leurs cadeaux : « O !
Grand Mamamouchi, j’apporte en cadeau à ta fille un…. ». Le grand
Mamamouchi refuse les cadeaux comportant le son interdit. L’élève qui
trouve la règle, devient le grand Mamamouchi.
Avec les plus jeunes, le son interdit sera donné au départ. Le jeu consistera
alors à trouver des cadeaux ne contenant pas ce son. Dans une classe à
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plusieurs niveaux, l’enseignant dira, en aparté, aux plus jeunes le son
interdit, les plus grands devront le deviner.
Jeu de société :
4 à 6 élèves autour d’une table ou sur le tapis. Chaque élève dispose d’un
plateau de jeu :
« La souris n’ira sur son tapis que lorsqu’elle aura trouvé 8 objets contenant
le son [i]. »
Les élèves disposent de cartes-images disposées à l’envers sur la table. Le
premier joueur retourne une carte et dit le nom de l’objet. S’il contient le son
[i], il pose la carte dans une forme géométrique sur son plateau, sinon, il
retourne la carte et passe son tour.
Le gagnant est celui qui a rempli tout son parcours le premier.
Variante : la souris veut manger des aliments dans lesquels on entend [i].
les élèves doivent donc rejeter tout ce qui ne se mange pas et dans lequel
on n’entend pas [i].
Entoure les animaux si tu entends [i] dans leur nom.
Même exercice avec identification de l’emplacement du son dans les
mots. Coche la case à l’emplacement du son si tu l’entends :
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Gestion de l’hétérogénéité ou travail dans une classe à plusieurs cours :
Etude du son [o] :
Chaque élève dispose de cartons plastifiés comportant une, deux, trois ou
quatre cases, de jetons et/ou de feutres Vélléda.
L’enseignant propose un mot qui ne comporte pas de difficulté
orthographique. Par exemple : vélo.
Les élèves, suivant leurs capacités doivent :
Trouver le support correspondant au nombre de syllabes.
Trouver le support et placer un jeton à l’emplacement du son dans le
mot.
Trouver le support et écrire la syllabe dans laquelle ils entendent le son
étudié.
lo
Trouver le support et écrire le mot.
vé lo
si les élèves commencent à maîtriser les difficultés orthographiques,
l’enseignant pourra proposer des mots qui ne s’écrivent pas exactement
comme ils se prononcent, c’est à dire, pas avec la graphie la plus simple ou
la plus courante du son. Par exemple : « sirop », « chapeau »…
l’orthographe correcte du mot sera donnée par l’enseignant ou recherchée
dans le dictionnaire.
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4. INVENTER DES POESIES, DES COMPTINES, JOUER AVEC LES
RIMES.
Ces exercices se révèlent plus difficiles que de trouver le même son en
début de mot, c’est pourquoi il vaut mieux les proposer lorsque l’oreille des
élèves est déjà entraînée.
Trouver des mots qui riment à partir d’images :
Apparier des mots qui se terminent par le même son. L’enseignant pose sur
la table plusieurs images. Les élèves doivent retrouver les 2 mots qui se
terminent par le même son et les placer ensemble.
Entendre des mots qui riment :
L’enseignant propose un mot : « canne » ; il dit ensuite une liste de mots :
« réveil, maman, banane, mouton, tonne... » Les élèves doivent écouter,
mémoriser et dire celui qui se termine pareil.
Petit à petit on proposera des mots dont la finale est phonétiquement
proche : « montagne, fontaine, madame… »
A partir d’une poésie connue, composer une comptine aux prénoms :
« Charlotte fait de la compote,
Epaminondas cire ses godasses… »
Chaque élève cherche un mot qui rime avec son prénom et compose une
courte phrase. Ces phrases sont mises bout à bout pour former la comptine
aux prénoms.
Pour aider certains élèves, l’enseignant peut proposer un thème ou faire
choisir dans une liste de mots celui qui rime.
Sur le modèle de poésies ou de comptines connues des enfants, en
composer de nouvelles :
Ron, ron, ron,
Rou, rou, rou,
La queue du cochon.
……………………….
Ri, ri, ri,
Ré, ré, ré,
La queue d’une souris.
……………………….
Ra, ra, ra,
Ro, ro, ro,
La queue d’un gros rat.
……………………….
A la salade,
Je suis malade.
Au céleri,
Je suis guéri.
A la carotte,
……………………….
Au poireau,
……………………….
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Inventer des noms d’animaux extraordinaires en mariant les syllabes
d’animaux existants. Créer un album.
Les élèves trouvent ou dessinent des animaux de profil :
LAPIN
CHAMEAU
TORTUE
Ils découpent les mots en syllabes et coupent l’animal : tête et queue. Les
dessins sont reliés avec une spirale de façon à former un livre. Au fil des
pages, on obtiendra ainsi un CAMEAU, un CHATUE, ou un...
LATUE
Ces albums existent dans le commerce, il peut être intéressant de se les
procurer.
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