Projet « Protection et conservation de la végétation de bambou dans
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Projet « Protection et conservation de la végétation de bambou dans
BURUNDI NATURE ACTION Avenue de la JRR , n° 12 B.P. 5302 Bujumbura-Burundi Tél : + 257 79 925 760 Email: [email protected], Site Web: www.burundinature.org Agrée par ordonnance ministérielle n° 530/489 Projet « Protection et conservation de la végétation de bambou dans le Parc National de la Kibira (PNK)» Rapport Technique Financement: PROGRAMME REGIONAL DE L’AFRIQUE CENTRALE POUR L’ENVIRONNEMENT (CARPE) Exécuté à partir du 1er Septembre 2009 au 31 septembre 2010 Décembre 2010 1 1. Introduction Le présent projet avait pour objectif de protéger la végétation de bambou de la forêt de la Kibira contre les dégradations induites par les populations locales qui prélèvent cette ressource pour divers utilisations. En effet, le Parc National de la Kibira héberge une diversité faunistique et floristique qui est une source irremplaçable de matériel génétique. Cependant, ce parc connaît plusieurs menaces bien qu’il soit sous le statut d’aire protégée. Parmi ces menaces figurent l’exploitation illicite des bambous. D’après le rapport de l’INECN (sous presse), la coupe de bambou est classée numéro un dans les infractions commises dans le PNK. Au cours de l’année 2008 et sur dix premiers mois seulement, les services de l’Institut National de l’Environnement pour la Conservation de la Nature chargés de la gestion des aires protégées « INECN » avaient déjà enregistré 650 cas de coupes de bambous dans la forêt de Kibira dont 434 dans le secteur Teza, 108 dans Musigati et 98 dans le secteur Rwegura. Depuis belle lurette les bambous connaissent une exploitation anarchique du fait que la vie d’un grand nombre des populations de la région dépend de la production et de la vente d’articles de bambou. En effet, le bambou est un produit forestier le plus important après le bois de menuiserie et fait partie intégrante de la vie socio économique des habitants riverains de la Kibira du moins dans les secteurs Teza, Musigati et Rwegura. Les bambous sont utilisés pour toutes sortes de choses: construction de maisons, paniers, greniers, clôtures, outils, van, meubles, comme tuteur de haricots volubiles, comme combustibles et même pour la fabrication des réservoirs à eau. De plus, les bambous remplissent plusieurs fonctions dans cette forêt, ils permettent de nourrir les animaux de la forêt (primates essentiellement) et les insectes qui en raffolent. Ils permettent surtout de protéger le paysage accidenté de la Kibira du fait que les racines entrecroisées de bambous ont la capacité de réduire ou d’empêcher l’érosion du sol et de minimiser les dommages causés par les fortes pluies. La végétation de bambou contribue par ailleurs à l’augmentation de la valeur touristique du Parc National de la Kibira. L’idée du présent projet était alors de former les populations sur les techniques de multiplication et de mise en culture du bambou local Sinarundinaria alpina pour que ces dernières n’aient plus besoin d’entrer dans la forêt à la recherche de cette ressource. Il s’agissait également de sensibiliser les différents intervenants sur les bienfaits du bambou et les besoins de sa conservation. De façon générale, nous avons atteint les objectifs qu’on s’était fixé et nous sommes heureux à ce que les populations locales se sont approprié les résultats du projet par la mise en culture du bambou dans leurs propriétés. 2 2. Rappel des objectifs du projet 2.1. Objectif global • Protéger la végétation de bambou de la forêt de Kibira contre les dégradations environnementales faites par la population de tisserands et favoriser la régénération naturelle du milieu. 2.2. Objectifs specifiques Les objectifs spécifiques étaient les suivants: • • • Constituer au terme de douze mois de travail, 65 ha d’exploitations de bambou hors forêt dans 6 sites localisés dans les trois secteurs voisins de la forêt de la Kibira à savoir Teza, Musigati et Rwegura ; Diminuer de 50% les infractions liées au prélèvement de bambous de la forêt de la Kibira. 3. Les activités envisagées pour le projet Ce projet prévoiyait trois types d’activités, il s’agissait entre autre des activités de conscientisation de la population locale et des différents partenaires sur l’ampleur des délits fait à la végétation de bambou dans le PNK et l’intérêt de la conservation de ces ressources, des activités de renforcement des capacités en culture du bambou et des activités d’engagement de la communauté locale dans la culture du bambou. 3.1. Activités de sensibilisation - Organiser un atelier pour expliquer le projet aux autorités locales, parlementaires, à la police de l’environnement et aux responsables des différentes institutions partenaires dans la gestion des ressources naturelles en général et du bambou en particulier. - Organiser des animations collinaires au niveau des secteurs ciblés pour conscientiser la population locale sur la finalité des bambous, l’ampleur du crime environnemental lié à l’exploitation de cette ressource et la nécessité de sa conservation. 3.2. Activités visant le renforcement des capacités en culture du bambou. - Organiser une formation intense sur la mise en culture du bambou de 9 moniteurs agricoles qui vont assurer le suivi de la mise en culture du bambou et de sa vulgarisation sur terrain - Collecter les éclats de souches pour la plantation de 65 ha de bambou dans les trois secteurs ciblés - Mise en place de trois pépinières d’exploitants de bambou à raison d’une pépinière par secteur 3 3.3. Activités d’engagement de la communauté locale dans la culture du bambou - Mobiliser des travaux communautaires de développement pour l’aménagement de 20 ha de champs de bambous dans des domaines publics: Parc National de la Kibira,; - Réaliser des plantations de 45 hectares de bambous dans les propriétés des ménages les plus utilisateurs de cette ressource 4. Mise en œuvre du projet 4.1. Sensibilisation Ce projet a commencé par une activité de sensibilisation et d’échanges d’idées et d’informations sur le bambou sous tous les angles. Cela a été fait par l’organisation d’un atelier impliquant les autorités locales, parlementaires, à la police de l’environnement et aux responsables des différentes institutions partenaires dans la gestion des ressources naturelles en général et du bambou en particulier. Étaient également présents au cours de cet atelier les responsables administratifs des provinces Bubanza, Kayanza et Muramvya étant donné que nous allions travailler des ces trois provinces. Cet atelier avait un double objectif : Expliquer d’abord le projet aux différents intervenants mais aussi sensibiliser le public sur l’importance de la conservation et la restauration de la végétation de bambou dans et autour de la Kibira. C’est pour cela que les médias étaient également présents au cours de cet atelier notamment la radio nationale du Burundi, les radios privées et la presse écrite pour porter plus loin notre message, chose qui a été très bien faite. Cet atelier a eu lieu en date du 08 octobre 2009 dans les enceintes des locaux de l’Université Lumière de Bujumbura. L’atelier a débuté à 9 heures et regroupait les participants venants des secteurs Teza, Musigati et Rwegura et les différents intervenants dans la Kibira basés à Bujumbura. Au total, 33 personnes ont pris part à cet atelier. Les personnes de marque qui ont répondu a cette invitation sont entre autre le Président de la commission parlementaire en charge 4 de l’environnement au parlement burundais, le commandant de la police de l’environnement, le gouverneur de la province Kayanza, le gouverneur de la province Muramvya et le Directeur Général de l’INECN (Institut National pour l’Environnement et la Conservation de la Nature). Cet atelier a été ouvert par le représentant du Ministre ayant l’environnement dans ses attributions, le DG de l’INECN, Monsieur Ntungumburanye Adelin (Voir annexe 1). Après ce discours d’ouverture, il a été procédé à la présentation du président de Rwanda Bamboo Society, un invité de Burundi Nature Action venue de Kigali, Monsieur Johnson Nkusi sur les produits forestiers non ligneux dont le bambou, l’intérêt du bambou pour les populations locales et la mise culture du bambou à partir des incubateurs en passant par les pépinières jusqu’aux champs. Après cela, le président de BNA a procédé à la présentation du projet aux participants après quoi il y a eu des échanges avec le public. Il a commencé par rappeler le but du projet : le projet a pour but de préserver l’intégrité de la biodiversité du Parc National de la Kibira en proposant des alternatives pour faire face aux délits faits à la végétation de bambous de ce Park. Ce projet s’est fixé comme objectifs de protéger le parc contre les dégradations environnementales faites par la population la plus utilisatrice de cette ressource. Il va contribuer à la diminution de 50% des infractions liées au prélèvement de bambous du parc. Pour y parvenir, le projet prévoit constituer 65ha d’exploitations de bambou hors forêt dans 6 sites voisins du parc localisés dans trois secteurs dont Teza, Musigati et Rwegura. Ces trois sites représentent en effet à eux seuls presque plus de 80% des délits liés à la coupe de bambou. Les échanges ont porté particulièrement sur le bienfondé du projet qui vient à point nommé d’après la plupart des participants. Les participants ont même recommandé que ce projet soit étendu à toutes les autres régions du Burundi vu l’intérêt du Bambou. 4.2. Formation et Multiplication des bambous 5 Quelques jours après le lancement de ce projet, nous avons alors commencé les activités de renforcement des capacités sur culture et la multiplication du bambou dans les secteurs Teza, Rwegura et Musigati. Nous avons d’abord fait venir un technicien spécialisé dans la culture du bambou auprès de Rwanda bamboo society spécialement son unité basée à Nshili à la lisière avec la forêt de Nyungwe pour expliquer aux moniteurs agricoles burundais les techniques de préparation, de multiplication et de mise en culture des différentes souches de bambou dont Sinarundinaria alpina. Photo 1 et 2 : Les deux photos présentent la formation de 3 moniteurs agricoles sur les techniques de multiplication et de mise en culture du bambou à Rwegura. Les moniteurs formés allaient à leur tour former les populations locales qui les attendait. 6 Photo 3 : montrant la préparation des boutures de bambou. Après le site de Rwegura , nous nous sommes rendus à Teza et à Musigati pour former les six moniteurs agricoles restants. Photos 4 : Formation des trois moniteurs agricoles de Teza. Chaque fois les explications théoriques étaient suivies par des démonstrations techniques. 7 Photos 5 : Partie pratique de preparation et de mise en culture des bambous Ce travail de formation des techniciens sur la culture du bambou a pris 6 jours sur les 10 jours prévus à raison de deux jours par site. Au total nous avons forme 9 moniteurs qui à leur tour ont continué à former les populations locales comme cela était prévu dans le projet. Une fois le travail de formation terminé, nous avons procédé à la mise en place de trois pépinières dans les trois secteurs. Chaque pépinière avait une longueur de 20 m, une largeur de 5 m et une hauteur de 2,5 m. 8 Photos 6 : Vue de l’extérieur de la pépinière du secteur Teza. Dès que les trois pépinières étaient mise en place, nous avons alors procédé à la collecte des éclats de souches pour la multiplication et la mise en culture du bambou dans les différentes pépinières. Nous avons préféré la multiplication du bambou a partir des tiges et des boutures car étant les plus productives en terme de repousses. Photos 7 : Incubation des tiges de bambou sous serre 9 Un mois après la mise sous serre, les résultats étaient impressionnants. La repousse de bambou était tellement grande qu’il fallait construire des pépinières à l’extérieur pour l’acclimatation des jeunes pousses avant des les distribuer à la population. Photos 8 : Repousses de bambous à partir des boutures plantées dans des sacs en plastic. Une fois que les jeunes pousses de bambou étaient acclimatées dans les pépinières, nous avons commencé à enregistrer des cas de vols de ces pousses par la population avoisinante. Nous avons alors organisé d’urgence des trois séances d’explication de la population pour leur dire que ces jeunes pousses sont pour eux que ça ne sert à rien de les voler car ils leur seront distribués par après. Avec l’aide des autorités à la base, nous avons lors de trois travaux communautaires pu procéder à la distribution de ces jeunes pousses dans les trois secteurs. Au total, nous avons pu distribuer environs 4000 jeunes pousses de bambou dont la grande partie provenait des secteurs Rwegura et Musigati. Pour le secteur Teza, la production n’a pas été bonne car les bâches servant de toitures ont été volés et nous avons du les remplacer et faire la remise en état de la serre. Nous avons pu estimer que les plantations de bambous allaient s’étaler sur 40 ha au lieu de 65 ha prévus car les populations n’ont pas assez de terres pour de plus grandes plantations. En effet, ils plantaient les bambous de facon tres rapprochée afin d’économiser leurs terres. 10 De façon générale, l’enthousiasme pour la réception des jeunes pousses était tellement grand que les gens se bousculaient pour avoir les pousses de bambou. Il faut signaler ici qu’une seule pousse de bambou coûte entre 500 et 1000 Francs burundais. Nous ne pouvons prétendre avoir répondu totalement aux besoins en bambous pour les populations locales. Un travail non négligeable reste à faire. Ce qui est encourageant c’est que les populations locales ont actuellement la technique de multiplication de bambou et peuvent avoir les quantités dont elles ont besoins à partir de quelques tiges ou boutures. 5. Durabilité du projet : Ce projet qui a été réalisé autour de la Kibira est venu à point nommé d’après les témoignages des participants à l’atelier de lancement du projet tenu à Bujumbura. Tellement les participants dont des représentants du peuples, des gouverneurs de provinces autour de la Kibira et les représentants de la population étaient enthousiastes que chacun proposait à ce que sa commune qui soit incluse dans la zone du projet. L’honorable député madame Nibogora a même proposé à ce que ce projet soit étendu à toute la région de la crête séparant les eaux du Nil et celles du Congo. Du côté population locale, les gens étaient également enthousiastes pour acquérir les pousses de bambou qu’ils les ont même volés avant que les distribue à eux. C’est qui est important, c’est que les moniteurs agronomes qu’on a formé ont à leur tour formé les populations locales sur les techniques simples de multiplication végétative de bambou à partir des tiges et non des rhizomes comme certains en avait l’habitude de le faire. Cela permettra à différents ménages d’avoir chacun sa plantation de bambou à moins cher car une jeune pousse de bambou coute 500 à 1000 FBU alors qu’une tige coûte seulement 100 FBU. En plus a partir d’une seule tige on peut facilement avoir une cinquantaine de jeunes pousses qu’on peut soit vendre soit planter directement chez soit. Ce projet aura contribué à la création d’une nouvelle activité génératrice de revenue autour du Park de la Kibira. Nous pensons continuer ce projet par la valorisation du bambou exotique, Bambousa vulgaris comme source de revenu par l’artisanat. Ce projet va non seulement protéger le bambou naturel mais va aussi donner du travail à toutes ces femmes dont l’activité jusqu’ici connue est l’agriculture avec ses effets pervers sur la Kibira. Cette activité à déjà fait ses preuves au Rwanda voisin et pourrait être transférée facilement au Burundi. 11 6. Évaluation de l’atteinte des objectifs du projet Les objectifs du projet ont été globalement atteints. En effet, même si une évaluation sur la coupe de bambou après le projet n’a pas encore été faite, nous pouvons nous permettre de penser qu’endéans deux ans, la pression sur le bambou dans le parc va significativement diminuer car les plants distribués à la population auront atteint leur maturité pour être utilisés. Au lieu de faire une plantation de 65 ha, nous avons pu réaliser 40 ha mais cet étendu va aller en augmentant suite à la formation des paysans réalisés. Ce projet aura produit un effet multiplicateur et d’ici 5 ans, les besoins en bambous du parc seront quasiment nuls. 7. Difficultés rencontrés lors de la mise en place du projet du projet La grande difficulté que nous avons rencontré dans la réalisation de ce projet est que nous avions sous estimé les coûts relatifs au projet. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous n’avons pas pu réaliser les animations collinaires. Sinon nous avions une très grande collaboration des autorités politiques, de l’administration locale et de l’INECN. 8. Leçons apprises et recommandations Durant la réalisation du présent projet, nous avons pu constater combien était si grand l’importance du bambou pour les populations locales et pour la conservation de la biodiversité. L’enjeu est alors de pouvoir concilier les besoins en bambou par les populations locales et la conservation de cette espèce dans le parc de la Kibira. L’administration et les populations locales étaient très enthousiastes par rapport à la vulgarisation du bambou dans leurs regions respectives Une autre leçon apprise était que la multiplication du bambou requière en peu plus de moyens financier. Vu l’importance du Bambou pour la population locale et son rôle écologique, nous recommandons alors ce qui suit: - Étendre la culture du bambou dans d’autres régions du Burundi 12 - Essayer la domestication et la multiplication du bambou local de l’Est du Burundi, Oxythenanthera abyssinica - Former la population locale sur la valorisation des différentes espèces de bambou en tant que source supplémentaire de revenu - Intégrer Bambousa vulgaris dans la liste des bambou à promouvoir suite à sa facilité de multiplication - Créer des zones tampons de bambous autour des aires protégées et des zones humides - Vulgariser les techniques de multiplication et de valorisation de bambou à l’échelle nationale 13 Annexes Annexe 1 : La description des techniques ou joindre la fiche technique de la régénération des bambous dans les annexes à défaut, en concevoir une. La fiche technique est en Anglais car le formateur Mr John Nkusi qui est venu du Rwanda est anglophone. Introduction Bamboo is a fast growing woody grass. It has multiple uses ranging from food, house construction replacing timber products, as well as controlling erosion along river banks. It can be propagated vegetatively, wildings, tissue culture, rhizomes and through seeds. Out of the five methods vegetative propagation is the fastest way of multiplying this valuable resource. The propagation methods involve several stages mostly: • • • • • • Collection of bamboo Culms Incubation of the culms Sprouting of the of the new shoots Proliferation Potting of proliferated seedlings Second -splitting of potted samplings Multiplication process • • Construct a sheet green house where temperature and humidity are controlled Use healthy culms harvested from mature stand. o Selected culms should have live node. o Perforate the culms at the inter nodes • • Arrange the culms in such a way that the nodes are facing either up or side ways. The perforate should always face upwards. • Uproot the young shoots. • • • • • • Place them in fumigated water with a desirable fungicide. Sprinkle the culms through the holes created Cover the nodes with sand to increase temperature Let shoots growth for about two weeks Split the shoots to desirable sizes that can fit in a tube Seedlings raised from the first splitting are subjected to the proliferation process. 14 Annexe 2 : Liste des moniteurs formés par village Dans la logique du projet, il était prévu de former 9 moniteurs agricoles à raison de trois moniteurs par secteur. Par la suite ces moniteurs étaient par la suite chargés de former la population. La formation de la population était supervisée par BNA et la liste des gens formés pendant les trois premières semaines après la formation des moniteurs est la suivante: Nom et Prénom Secteur Colline Age Sexe MUHUNGE EMILE RWEGURA RWEGURA 40ans M HARERIMANA EGIDE RWEGURA RWEGURA 33ans M NSABIMANA EVARISTE RWEGURA MUSIGATI 30ans M NKURIKIYE GREGOIRE RWEGURA MUSIGATI 28ans F KARENZO FELICITE RWEGURA MUSIGATI 35ans F NSENGIYUMVA JEANINE RWEGURA MFUNDA 22ans F NTAMAVUKIRO ESTERA RWEGURA MFUNDA 31ans F NDIKUMANA PASCAL RWEGURA MFUNDA 51ans M NAHIMANA MEDIATRICE RWEGURA RUHARO 45ans M HARERIMANA DAMAS RWEGURA RUHARO 30ans M BARUTWANAYO GASPARD RWEGURA RUHARO 54ans M MANIRUMVA CASSILDE RWEGURA RUHARO 36ans M NDAYISENGA FELICITE RWEGURA MUTSIBO 20ans F NSHIMIRIMANA DEOGRATIAS RWEGURA MUTSIBO 39ans M HARERIMANA BOSCO RWEGURA MUTSIBO 44ans M NTUNZWENIMANA MARIE RWEGURA MUTSIBO 34ans F BASABAKWINSHI RENOVAT RWEGURA MUTSIBO 19ans F NIYONSABA DAPHROSE RWEGURA MUGANZA 25ans M KAMARO BERNARD RWEGURA MUGANZA 57ans M 15 NZIRUBUSA MATHILDE RWEGURA MUGANZA 41ans F NINDABIRA BERNARD TEZA BUSEKERA 42ans M BINDARIYE WENCESLAS TEZA BUSEKERA 50ans M NTAHOMPAGAZE JOSEE TEZA BUSEKERA 36ans F NTAMAVUKIRO ALFRED TEZA BUSEKERA 20ans M UWIMANA MIREILLE TEZA BUSEKERA 30ans F NAHAYO MICHEL TEZA BUSEKERA 43ans M NIYONGABO CHARLES TEZA BUSEKERA 37ans M NDAYEGAMIYE EGIDE TEZA CUMBA 23ans M NSHIMIRIMANA JUDITH TEZA CUMBA 23ans F MANIRAKIZA CARMEL TEZA CUMBA 31ans M MBONIHANKUYE APOLLINAIRE TEZA CUMBA 38ans M NYANDWI EMMANUELINE TEZA CUMBA 27ans F NSABIMANA DESIRE TEZA CUMBA 39ans M NAHIMANA DON AARON TEZA CUMBA 35ans M KWIZERA AIMABLE TEZA KAVUMU 20ans M KANEZA DEBORAH TEZA KAVUMU 27ans F NDUWIMANA REVERIEN TEZA KAVUMU 43ans M NSABIMANA BERNARD TEZA KAVUMU 39ans M NDABACEKURE JOSEPH TEZA KAVUMU 30ans M BARINAKANWA TITO TEZA KAVUMU 32ans M KIRIMWABAGABO JOSEPH MUSIGATI KANAZI 43ans M NTUNGICIMPAYE REVERIEN MUSIGATI KANAZI 45ans M BARAYANDEMA MARIE MUSIGATI KANAZI 30ans F 16 NDAYONGEJE OSCAL MUSIGATI KANAZI 36ans M NAHIMANA MEDIATRICE MUSIGATI KANAZI 20ans F NSABIMANA DESIRE MUSIGATI NYARUSANGE 34ans M MBAZUMUTIMA SAIDI MUSIGATI NYARUSANGE 30ans M UWIMANA SALINA MUSIGATI NYARUSANGE 23ans F NAHIMANA REGINE MUSIGATI NYARUSANGE 28ans F NIBIGIRA JUVENAL MUSIGATI NYARUSANGE 53ans M NIBIGIRA CHANTAL MUSIGATI KIZIBA 30ans F NTUNZWENAYO AUGUSTIN MUSIGATI KIZIBA 60ans M MAGERANO PAUL MUSIGATI KIZIBA 58ans M IRAKOZE MARAGERRITA MUSIGATI KIZIBA 37ans F NSHIMIRIMANA GORETH MUSIGATI KIZIBA 35ans F HABONIMANA YVETTE MUSIGATI BUSIGA 23ans F KWIZERA DIEUDONNE MUSIGATI BUSIGA 46ans M BUCUMI MARTIN MUSIGATI BUSIGA 31ans M BUKURU MARIAME MUSIGATI BUSIGA 26ans F NYANDWI MUSIGATI BUSIGA 55ans F Les noms des moniteurs formés sont les suivants: Nom et Prénom Age Secteur MITOGANO Balthazar 38 ans RWEGURA BURAME Augustin 42 ans RWEGURA NDUWIMANA Gervais 22 ans RWEGURA 17 BANTEGEYEHAGA Ezechiel 37 ans TEZA NTAWUHEZA Elie 25 ans TEZA NIYONGENDAKO Bosco 40 ans TEZA BUCUMI Bernard 48 ans MUSIGATI MURANDEMA Jean Bosco 30 ans MUSIGATI NDIKUMANA Zacharie 40 ans MUSIGATI Annexe 3 : Discours d’ouverture du Ministre « Nul n’ignore que l’arbre est la source d’une grande richesse chez les êtres vivants, qu’il protège le sol contre l’érosion, la dégradation et qu’il combatte le changement climatique. Force est de constater que les arbres et le Bambou en particulier dans le parc National de Kibira sont souvent exploités de façon désharmonique de sorte que les menaces sur les bambous sont lourde de conséquences. Des organisations et des associations pour la protection et la conservation de l’environnement ont été créés dans le but de remédier les problèmes environnementaux. C’est ainsi qu’est née l’association Burundi Nature Action promotrice du projet : « La protection et la Conservation de bambou dans le Parc National de Kibira. » L’association Burundi Nature Action, BNA en sigle, est une organisation sans but lucratif qui a pour but de contribuer à la protection de la nature et à la gestion durable des ressources naturelles pour le développement économique national. Elle a pour mission : ‐ Protection de la nature contre la dégradation ‐ Lutte contre la pauvreté par une gestion durable des ressources naturelles ‐ Education a la conservation de l’environnement 18 ‐ Promotion de la recherche pour une meilleure connaissance des écosystèmes burundais et leur biodiversité. Le projet « protection et la Conservation de bambou dans le Parc National de Kibira » a pour but de préserver l’intégrité de la biodiversité du Parc National de la Kibira en proposant des alternatives pour faire face aux délits faits à la végétation de bambou de ce Parc. Il vise les activités suivantes : ‐ Sensibiliser les différentes parties prenantes pour une gestion durable des ressources naturelles et de bambou en particulier. ‐ Conscientiser la population locale de zones ciblées (Teza, Musigati et Rwegura), sur la finalité des bambous, l’ampleur du crime environnemental lié à l’exploitation de cette ressource et la nécessité de sa conservation. ‐ Mise en place des pépinières d’exploitants de bambou. ‐ Organiser une formation intense en agro foresterie pour 9 Moniteurs agricoles et les doter de kits de matériel aratoire et pédagogique opérationnel. ‐ Collecter les éclats de souches pour la plantation de 65ha de bambou dans les trois secteurs cibles. Ces activités ensemble avec les zones du projet ont contribué au choix des participants a cette rencontre suite aux responsabilités de l’un ou l’autre d’entre vous ici présent. Je ne doute pas qu’à la fin de cette rencontre vous sortirez de cette salle avec des recommandations et un engagement à travailler dans vos régions respectives en vous aidant des outils de votre disposition pour protéger l’environnement et la conserver le bambou pour le bien national et des générations futures. Je ne pourrais pas terminer ce discours sans remercier tout le monde ici présent pour avoir répondu favorablement à cette invitation, ceci est un signe qui ne trompe pas de votre engagement à la conservation de bambou dans le Parc National de la Kibira. 19 Mes remerciements vont aussi à l’Association Burundi Nature Action sans oublier CARPE qui a accepté de financer cet atelier. C’est sur ces mots de remerciement que je déclare ouvert l’atelier sur la protection et la Conservation de bambou dans le Parc National de Kibira. » 20