- SCH - Mixtape « A7 » Sortie le 13 Novembre en physique et digital

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- SCH - Mixtape « A7 » Sortie le 13 Novembre en physique et digital
- SCH - Mixtape « A7 »
Sortie le 13 Novembre en physique et digital
“Tout seul dans ma chambre”. SCH a 13 ans. Et il rappe. Tout seul donc. Pour lui et
probablement ses quelques amis. Loin du monde et au centre de ses peurs, ses espoirs, ses visions.
“J'ai d'abord été influencé par les disques de mon père: Elton John, Joe Dassin, Eddy Mitchell... Je
rappais dans ma chambre sur des vieilles prods, des vieilles faces B. Surtout du rap américain. 50
Cent, Eminem, les classiques quand j'étais minot quoi.” Né à Marseille, grandi à Aubagne, puis de
retour sur Marseille depuis quelques années. Julien appartient à ces classes moyennes qui n'y arrivent
pas. Plus. Son quotidien, ce sont les huissiers qui frappent à la porte avec la régularité d'un métronome,
sorte de sample humiliant, inévitable, c'est un daron routier à l'international, qui s'oublie dans la
bouteille et qui finit par partir, c'est une mère infirmière qui sait que le 20 du mois, la carte bleue ne
crachera plus que des larmes et des menaces. Et des regrets. SCH, ou les trois premières lettres de son
nom de famille, d'origine allemande, c'est surtout un rappeur de 22 ans qui risque de déstabiliser les
fondations, de déchirer tous les codes et les clichés d'un genre à bout de souffle. Flow travaillé à la
solitude et à l'ennui et à la rage, au vocoder napalm et à l'univers paradoxal, où violence et mélancolie
dessinent des histoires d'aujourd'hui, les pieds coulés dans le béton et les yeux tournés vers un ciel aux
nuages qui grondent et au delà encore, là où l'âme accepte la chute libre pour obtenir des réponses.
SCH et le rap, c'est une rencontre qui était écrite. Il a bien essayé de passer son bac, de jouer les
manutentionnaires, à porter des palettes de fruits et de légumes, pour rassurer une société qui détestent
les esprits libres. Rien n'y a fait. “J'ai pas vécu mes rêves de gosse, je veux me sentir vivre” rappe-t-il
sur le titre “Gedeon”. C'est ça et rien d'autre. SCH et le micro, une évidence. Avec ses potes, ils zonent
sur les parkings, partout où les hommes ne font que passer, lui et les siens s'installent, s'ancrent. “Que
des parkings, des blocs, des squares, des bancs à zéro degré, pas savoir quoi faire, à crever d'ennui, à
se faire chier comme c'est vraiment pas permis, c'était ça notre jeunesse ! Je vais t'avouer un truc: je
ne suis jamais allé à un concert, à un showcase. Je n'ai jamais vu un artiste se produire sur scène. Ce
n'était pas dans nos habitudes. On était dehors. Automne, hiver, été... On était un peu fermé sur le
monde. On faisait notre musique entre nous, c'était fermé et ça nous a aussi sauvés de fonctionner
comme ça. On ne serait pas les mêmes personnes sinon... On a toujours grandi en se disant que le rap,
c'était tout...” se souvient-il, presque sans amertume. Quand les autres jouent la comédie de la vie,
SCH se referme, travaille ses gammes, répète, inlassablement, en attendant le jour où il sera prêt. Prêt
pour dire qui il est, ce qu'il veut, où il va. Sa timidité presque maladive ne doit tromper personne: SCH
a ce qu'il faut pour tout bouleverser. Quand il parle, il cherche ses mots. Parce qu'il préfère les silences
aux explications bancales, aux slogans qui sonnent creux. Il a tout compris. Sur son torse, un tatouage:
“Born, live, die”. “Je crois que ça nous résume tous” dit-il, à la fois amusé et solennel. Il y a aussi ce
JS sur son poignet droit, en forme de clé de sol, ses initiales et surtout celles de sa mère. “Maman sèche
tes larmes, c'est sur toi qu'mes deux yeux sont rivés” chante-t-il sur le morceau “Liquide”.
Il aura fallu attendre 2015. Pour trouver un rappeur français qui décide d'envoyer promener les
certitudes. Qui décide de n'en faire vraiment qu'à sa tête, qui se dévoile sans fumée, sans artifice, avec
ce qu'il faut de tripes et de talent. Un rappeur qui décide que le rap est une musique populaire, installée,
qui n'a plus besoin de son ghetto pour exister. L'art, c'est exactement ça. Briser les codes, piétiner les
conforts. Avancer.
Lacrim ne s'y est pas trompé en lui offrant une place de choix sur “Ripro”. Kaaris non plus, en le
faisant poser sur sa dernière mix tape, “Double Fuck”. SCH, tout le monde en parle, tout le monde le
veut. Avant un premier album qu'il espère sortir l'année prochaine, SCH balance, comme une carte
d'identité lors d’un contrôle tendu, “A7”, chez Def Jam, mix tape gonflée à bloc, produite par Mourad,
avec des sons de Guilty, un beatmaker toulousain et de Kore et des feats de Sadek et Lacrim.
Enregistrée à Paris, en un mois, dix heures par jour dans la cabine à cracher ses tripes et sa prose aux
images saisissantes. Car SCH, c'est avant tout cette capacité à s'élever en bousculant la réalité, il parle
de ce qui fait un homme, il fantasme encore, armes, drogues, argent, délinquance, soleil et ténèbres,
futur incertain et passé brûlant, mais il le fait avec son style, mélange fulgurant de poésie viscérale et de
tableaux mouvants: “Comment je définis ma musique? Elle est lunaire... Lunaire, spatiale. J'essaye
d'envoyer un maximum d'images. Ca reste relativement sombre, froid. Nous, on a grandi à côté de la
métropole entre guillemets, à dix kilomètres. On était le cul entre deux chaises. Y'avait des jours où on
n'avait rien à faire. Beaucoup de jours... On était à côté, pas dedans, loin et proche de tout. Et puis, il y
avait quand même aussi le truc de se dire qu'on était meilleurs qu'eux. L'esprit de compétition même si
on est relativement fairplay (sourire). On pourrait l'être moins, c'est vrai! On est conscients que la
musique est bonne. On a les yeux ouverts. J'aime ce qui est obscur, pas frontal, imagé. Tu peux tout
dire dans le rap mais rien ne t'empêche de le dire d'une manière détournée. Je n'ai pas envie de
ressembler à la masse. Ca a été tellement difficile de sortir du lot, ce n'est pas pour imiter ce qui a déjà
été fait... Je peux bloquer quatre heures sur la même phase. SCH, c'est du détail. Pointu dans
l'écriture.” précise-t-il. “Sur “A7”, je voulais me présenter. A7 parce que chez nous, c'est le chemin
que beaucoup de gens empruntent. Que ce soit pour rigoler ou pour le business... Il s'en passe
beaucoup sur cette autoroute, il y a des fêtards, des vacanciers, des travailleurs, le chemin de la
délinquance... Mais c'était avant tout une présentation. Une carte d'identité, oui, c'est carrément ça.”
La musique de SCH sort du cadre. Elle est rap mais elle est aussi tout le reste. Si elle part du quartier,
elle ne s'y attarde pas. Le vécu est là, il glisse comme un serpent sur une pierre noire. Mais les
frontières, SCH ne veut pas les voir, il préfère écrire et voir où ça le mène. Il refuse de carburer à la
trouille. Il veut aller là où le danger respire encore. Il veut saigner pour briller. “On n'a pas voulu
rentrer dans le rap comme des mecs en galère. Ca aurait été comme se mettre dans le même panier que
les autres. Je ferai toujours passer les messages que je veux mais d'une manière différente.”
Sur “Champs Élysées”, ce sont les Marseillais qui montent enregistrer à Paname. Et qui, très vite, s'y
sentent comme chez eux. La dynamique parisienne va à SCH comme un gant. Ici, il se (re)trouve, il
fonce, il taffe comme un damné: “Nous, si on peut ne pas dormir pour rester en studio une semaine, on
ne dormira pas pendant une semaine. Gros bosseurs. Acharnés. Et on se régale. On prend toujours
autant de plaisir.” C'est aussi un clin d'oeil au père absent, à ses disques fondateurs. Le père. Pierre
angulaire et déchirure à vif, amour et incompréhension, cicatrice d'importance: “Mon daron, ça a été
ma toute première inspiration. C'est compliqué... Il y a des moments où je le comprends et des moments
où je lui en veux toujours. C'est mon daron. Il y a des choses que je meurs d'envie de lui dire et que je
ne lui dirai jamais. Ça, c'est des trucs d'hommes. J'ai des nouvelles de lui régulièrement. Je pense qu'il
est fier de moi aujourd'hui. Même s'il ne le dira pas.” confesse-t-il. SCH vient de là, il ne triche pas,
jamais. L'enfant blessé, l'adolescent isolé, l'artiste habité. “Escape” débute par un piano glaçant et
balance un son des profondeurs, c'est impressionnant, où SCH creuse sa vérité et assomme la
concurrence. Sur “Gomorra”, il revisite la célèbre série télévisée italienne et le mythe de la mafia. Là
où beaucoup d'autres se sont contentés de magnifier la violence de la pègre, lui préfère se pencher sur
l'attitude, la prestance, la froideur. L'humain. Il prévoit d'ailleurs d'aller tourner le clip là-bas, au coeur
de la chose. “Liquide” s'offre en mode voyou, tourne comme une boucle démente, du vaudou urbain,
de la transe qui lèche les os. Et “John Lennon” n'est pas un hommage au chanteur anglais assassiné:
“C'est un son qu'on a posé en studio. On a fait une vidéo direct, filmée avec un I-Phone. On l'a postée
à 2 heures du matin. Le lendemain, au réveil, 300 000 vues. La page avait pris 30 000 j'aime en une
nuit! On ne sait pas pourquoi. Une folie! C'est un morceau rap dur, vraiment dur, plein de haine en
fait. On décide de faire le clip, obligé. Entre temps, on envoie le son officiel, sur Youtube, là, on est à
deux millions de vues. En 5 jours, on avait 1 million de vues sur Facebook rien qu'avec la vidéo filmée
avec un téléphone. Le texte? Première phrase: “Faut qu'on quitte la France à l'aise, ai-je raison de gérer
ça? J'ai des vampires en bas qui boiraient le sang de Mère Thérésa”. C'est un morceau phare, tout le
monde me parle de ce titre. Et non, je n'écoute même pas les Beatles. John Lennon, c'était un
personnage et c'est une image. Et moi, j'avais les lunettes rondes, un peu les mêmes cheveux... C'est
mon côté hippie qui est ressorti (rires).” Encore un titre inclassable, où SCH asphyxie les facilités.
Encore un titre où l'on comprend que SCH a le pouvoir d'aller où il veut, quand il veut. Que les
étiquettes, les limites n'appartiennent qu'à ceux qui veulent bien se les imposer. SCH, trois lettres à
absolument conjuguer au futur: “Disque de platine? Ouais, ça me fait quand même rêver. Mais je rêve
de plus que ça. Nous, nos ambitions, elles sont folles. Moi, quand j'ai commencé la musique, j'ai dit que
je voulais finir aux États-Unis. Je veux aller la faire aux États-Unis. Vivre là-bas. On verra... Si je
parle anglais? Non (rires). J'apprendrai...”. On a envie de le croire sur parole.
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