Le magazine du Conseil général - Val-de

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Le magazine du Conseil général - Val-de
Le magazine du Conseil général
n° 257 / Avril 2009
Le VAL-DE-MARNE, plus qu'un département, un service public.
www.cg94.fr
BUDGET 2009 / PAGES 24-31
REPORTAGE
Mission hébergement
logement : sortir de l’urgence.
Pages 20-21
© D.R.
©onception Pellicam • © Photos : O. Martel
Le service public départemental :
CULTURE
Biennale internationale des
poètes : la poésie manifeste.
Pages 36-37
Un bâtiment dédié à l’éducation. Ce nouvel équipement accueille des enseignants et des documentalistes
pour le centre de documentation pédagogique de l’Éducation nationale. Le Conseil général, qui a financé
sa construction, mutualise l’usage de ces espaces dans le cadre de son projet éducatif, conduit en lien étroit
avec l’ensemble des acteurs de l’éducation.
PAR JEAN MOULIN.
Plan de relance gouvernemental
Le compte n’y est pas pour
le Val-de-Marne
26 milliards d’euros, c’est la somme annoncée par le gouvernement pour son plan de relance de
l’économie. Cet engagement de l’État doit être mis en rapport avec les 360 milliards d’euros offerts
aux banques et aux grandes entreprises !
Entreprises qui multiplient les plans de licenciements au nom de la productivité et de la compétitivité.
Ce plan gouvernemental annonce 1 000 projets, le montant alloué au Val-de-Marne au titre des projets
nouveaux s’élève tout juste à 9,2 millions d’euros. On est loin du compte. Cette somme représente
moins de 3 % du budget d’investissement du Département. Aucun crédit n’est prévu pour soutenir
nos projets territoriaux.
Rien pour Orbival ; pour le tramway
de Villejuif à Athis-Mons ; pour le
prolongement de la RN 406 vers le pont de
Bonneuil ; pour le réaménagement du
pont de Nogent-sur-Marne ; pour les
déviations de la RN 19 et de la RN 6 ; pour
le traitement du tronc commun A 4/A 86…
Une nouvelle fois, je regrette vivement
le manque de concertation. L’État a
recensé “ses” projets prioritaires sans
recueillir l’avis des élus du Val-de-Marne.
Et pourtant, les collectivités locales
constituent un apport essentiel pour
l’économie et sa relance. Elles financent
75 % de l’investissement public en France.
Porte d’Ivry : une entrée du Val-de-Marne où démarrent d’importants travaux de
En Val-de-Marne, avec le budget 2009, La
restructuration. Coût du chantier : 6,1 millions d’€ pris en charge à près de 50 %
de la Région, d’Ivry et de Paris.
nous entendons consacrer 323 millions par le Département avec un partenariat
Sur notre photo : pose de la 1ère pierre.
d’euros pour l’investissement. Cet
engagement est nettement plus élevé que la moyenne des autres départements.
Avec cette somme, notre collectivité conforte sa position de premier investisseur du Val-de-Marne.
46 % seront alloués aux infrastructures de transport et de voirie ; 15 % aux collèges ; 13 % au cadre de
vie et à l’environnement.
Cet investissement important contribuera à relancer l’activité économique, à maintenir et
à développer des emplois en Val-de-Marne, en Île-de-France.
© Michel Aumercier
VU PAR…
ÉDITORIAL
La commande : L’espace Aimé-Césaire à Champigny, un mois après son inauguration.
CHRISTIAN FAVIER
Président du Conseil général du Val-de-Marne
Secrétaire général adjoint de l’Assemblée des départements de France
AGENDA
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VALDE
MARNE
LE MAGAZINE
DU CONSEIL GÉNÉRAL
CONNAISSANCE DU VAL-DE-MARNE, LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DU VAL-DE-MARNE, n°257, avril 2009. Hôtel du Département, 94011 Créteil Cedex.
Tél. : 39 94. Fax : 01 43 99 70 30. Courriel : [email protected]. Internet : www.cg94.fr. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Frédéric Houx. DIRECTRICE DE LA RÉDACTION : France Jouineau.
RÉDACTEUR EN CHEF : Alain Jégou ([email protected]). RÉDACTION : Jean-Pierre Delahaye, Francine Déverines ([email protected]), Gladys Lepasteur
([email protected]), Ali Aït-Salah ([email protected]). Avec la collaboration d’Éva Lacoste, Claude Bardavid, Marcel Chabre, Laurence Gremy-Flamand, Sophie Dessemme,
Florie Valsot, Armelle Nébillon. SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Anthony Larchet ([email protected]). SECRÉTARIAT : Joëlle Béroule ([email protected]).
RESPONSABLE PÔLE PHOTO : Alain Bachellier ([email protected]). PHOTOGRAPHE : Jean Moulin ([email protected]). PHOTOTHÈQUE : Joëlle Javiot. INFOGRAPHIES : Idé.
INTERNET : Marie Dujardin ([email protected]) et [email protected]. VAL-INFO 94 : [email protected] CONCEPTION : EuroRSCG C&O. CRÉATION-RÉALISATION :
Pellicam Productions (01 49 08 01 61). IMPRESSION : Grenier (01 46 15 83 00). DISTRIBUTION : Adrexo. TIRAGE : 498 000 exemplaires. ISSN : 1963 - 2614
avr.
HUMARATHON
À PARTIR DE 10 h
Parc des Cormailles
Avenue Georges-Gosnat
Ivry-sur-Seine
27
avr.
LES PROJETS DE RÉFORME
DES COLLECTIVITÉS
TERRITORIALES
Séance publique exceptionnelle
du Conseil général
À 15 h
Hôtel du Département
21/29, av. du Général-de-Gaulle
À Créteil
28
avr.
LES MARDIS DE L’EAU :
“LA CULTURE AFRICAINE
DANS LE CONTEXTE
DE LA MONDIALISATION”
À 19 h
Gare au Théâtre
À Vitry-sur-Seine
Journal imprimé sur
2
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
3
VIVRE LE VAL-DE-MARNE
L’ÉVÉNEMENT
40 ans du Min de Rungis
Val-de-Marne :
ventre de l’Europe !
Le 28 février 1969, il y a un peu plus
40 ans, le ventre de Paris quittait la
capitale pour le Val-de-Marne. À l’issue
du “déménagement du siècle” (1 000
entreprises, 5 000 tonnes de marchandises, 15 000 camions) les Halles de
Paris s’installent sur le site de Rungis*,
choisi pour les espaces et les axes routiers, ferroviaires et aériens qu’il offre.
Dans le même temps, les Halles se
transforment en Marché d’intérêt
national (Min).
Pour en assurer la gestion, la Semmaris,
société d’économie mixte dont l’État
est alors l’actionnaire majoritaire avec
56,9 % du capital, est créée.
Le département du Valde-Marne y participe
(6,9 %) avec la ville
de Paris (16,5 %),
entreprises
les professionnels
du marché (14,2 %)
et la Caisse des
emplois
dépôts et consignation (5,7 %).
L’objectif est à la
de consommateurs
fois de valoriser les
filières de production
agroalimentaires françaises
et garantir l’approvisionnement
des consommateurs, et de favoriser le
développement du tissu commercial.
Depuis, le Min est devenu le plus grand
marché de produits frais du monde :
1 300 entreprises (grossistes, producteurs, centrales d’achats, sociétés
de services…), 12 000 emplois, 20 000
acheteurs, 18 millions de consommateurs et plus 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Il concerne une gamme
complète de produits : traiteurs, produits carnés, de la mer, laitiers, fruits
et légumes, ingrédients… Avec la plateforme d’Orly, il constitue le deuxième
pôle économique d’Île-de-France après
La Défense.
“Nous avons toujours accompagné et
soutenu son développement qui est
source d’activités et d’emplois dans
notre département”, explique Laurent
Garnier, vice-président du Conseil général
© Agnès Deschamps
1300
12 000
18 millions
4
chargé du Développement économique
et de l’Aménagement. Le Conseil
général participe, par exemple, à un
tiers (6,25 millions d’euros) du coût de
la modernisation du terminal ferroviaire de fret (19 millions). Inauguré fin
juin, cet équipement permettra un fret
de 340 000 tonnes vers le sud-ouest, soit
l'équivalent d’une centaine de camions
par jour. “Le Min de Rungis, c’est aussi,
pour l’avenir, l’un des principaux
opérateurs de la dynamique du pôle
Orly-Rungis, dont l’enjeu dépasse notre
territoire” poursuit l’élu.
Malgré les crises de sécurité alimentaire
successives et la concurrence internationale, le Min a su s’adapter à l’évolution
des modes de consommation comme
la restauration hors domicile en plein
boom (35 % de sa clientèle aujourd’hui).
Aujourd’hui, il constitue un atout
essentiel pour développement d’une
filière agroalimentaire majeure dans le
département : 4 000 entreprises dont
Danone, Pernod-Ricard, Lavazza… et
41 000 emplois (14 % de l’emploi privé)
en Île-de-France. Il est au cœur de projets comme Nutripôle, conduit avec la
chambre de commerce et d’industrie
de Paris et le Département, conjuguant
les compétences, scientifiques et
techniques, de la filière biotech santé
(Medicen, Campus cancer) et d’acteurs
reconnus mondialement en matière de
traçabilité et de sécurité alimentaire
comme l’École nationale vétérinaire et
l’Agence française de sécurité sanitaire
des aliments.
À 40 ans, le Min de Rungis est donc
promis à un bel avenir. Mais celui-ci
pourrait s’assombrir, suite à la décision
de l’État l’an dernier, de céder plus de
33 % de ses parts à la société privée
Altaréa. Une décision dénoncée en son
temps par un grand nombre d’élus
mais aussi par des professionnels du
marché. Ali Aït-Salah
* Le Min de Rungis est situé sur le territoire
de trois communes val-de-marnaises : Rungis,
Chevilly-Larue et Thiais.
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
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L’ACTUALITÉ
L’ACTUALITÉ
ESPACE DÉPARTEMENTAL DES SOLIDARITÉS
© J. Moulin
Un lieu tout en volume
Le nouvel Espace départemental
des solidarités (Eds) d’Ivry
a été intégralement financé
par le Conseil général
(3,6 millions d’euros).
© D. Petit
Le rapport Balladur remet an cause la clause générale
de compétences des départements et régions, les
privant ainsi de répondre aux besoins de la population.
Deux fois 700 m2 sur deux niveaux,
une façade en aluminium laqué en
harmonie avec celle de la Manufacture
des œillets qui lui fait face, une lumière
naturelle optimisée par d’innombrables
ouvertures circulaires… Le nouvel Espace
départemental des solidarités (Eds) d’Ivry
sera inauguré fin avril, rue Raspail.
L’équipement était attendu. Les anciens
locaux, situés à quelques rues de là (rue
Gabriel-Péri) étaient, au fil des années,
devenus exigus et inadaptés à l’accueil
du public. Débutés en septembre 2007,
les travaux auront donc duré près
d’un an et demi.
Le rez-de-chaussée est aujourd’hui
essentiellement dédié à l’accueil
du public : salle d’attente, bureaux
de permanence, espace d’activités
pour les enfants… Rien n’a été oublié.
L’étage est réservé aux 51 agents de la
structure (équipes de l’Aide sociale à
l’enfance, de la Pmi et des assistants
sociaux). Le tout, aménagé autour de deux
escaliers réunis au centre du bâtiment.
L’extérieur n’a pas non plus été oublié.
Outre le jardin, des places de
stationnement (notamment pour les
personnes à mobilité réduite) ont été
aménagées à l’arrière. Enfin, un bassin
de récupération d’eaux de pluie a été
créé. Un chantier d’envergure
(3,6 millions d’euros), intégralement
financé par le Département. G. L.
Eds d’Ivry : 38-42, rue Raspail à Ivry.
COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
Proximité et services
publics en ligne de mire
LIEU DE VIE / EDS ET PMI / CHAMPIGNY-SUR-MARNE
Inaugurations prochaines de la Pmi et de l’annexe de l’Espace départemental des solidarités, baptisées Cités jardins. La restructuration
(1,24 million d’euros) de cet ancien mess des officiers de la garde républicaine de la ville a permis le regroupement de ces équipements qui
forment désormais un véritable pôle de service public.
Ce sont 20 propositions qu’Édouard
Balladur a remises au président de la République. 20 propositions dont l’objectif
affiché est de bouleverser en profondeur
l’organisation territoriale française.
Cependant, au fil des pages de ce rapport,
il apparaît que celui-ci s’inscrit dans la
démarche de l’État de réduire de manière
drastique la dépense publique et de diminuer le nombre de collectivités locales et,
par voie de conséquence, des pans entiers
de services publics locaux, jugés “trop
coûteux”. Il est ainsi proposé de remettre en cause la clause de compétence
générale des départements et des régions
(n° 11), les privant ainsi de la possibilité
de répondre aux besoins de la population, d’encadrer par le Parlement la
dépense publique locale (n° 14), de créer
un “Grand Paris” avec la fusion de Paris,
de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne
et des Hauts-de-Seine ou bien de changer
le mode scrutin en désignant lors d’une
6
même élection des conseillers régionaux
et départementaux (n° 3).
Ce rapport - qui a déjà suscité moult
critiques - est loin de faire l’unanimité
au sein même du Comité. Pierre Mauroy,
ancien Premier ministre, André Vallini,
député et président du Conseil général
de l’Isère, se sont notamment prononcés
contre les propositions 11 et 18.
Cette situation a, semble-t-il, conduit le
chef de l’État à une certaine prudence.
Il a repoussé dans l’immédiat l’idée du
Grand Paris, souhaitant mener “un
travail de conviction […] auprès des élus”.
Cependant sur le fond, il a affirmé : “Cette
réforme, j’y crois profondément […]
Je souhaite donc qu’elle aboutisse”. Il a,
dans la foulée, chargé le gouvernement
d’élaborer un projet de loi-cadre d’ici
l’été. Celui-ci sera soumis au Parlement
cet automne. De nombreuses oppositions ont déjà été exprimées. Pour
l’Assemblée des départements de France,
ce projet signifie la fin programmée des
départements. L’association des maires
d’Île-de-France a exprimé son désaccord
sur le fond avec l’idée du Grand Paris.
Christian Favier, président du Conseil
général, a estimé qu’une telle réforme
signifierait la disparition d’actions volontaires et innovantes comme le remboursement de 50 % de la carte Imagine R,
l’aide à la demi-pension dans les collèges,
le financement de l’accueil en crèche
ou l’aide au logement social. Pour l’élu,
“en cette période de crise, il y a mieux à
faire que de casser les espaces de solidarités et d’innovations que nous avons
ensemble construits”. Sur un projet aussi
important pour la vie quotidienne des
Val-de-Marnais, Christian Favier exige
l’organisation d’un référendum. D’ici là,
une séance exceptionnelle du Conseil
général sur les projets de réforme des
collectivités territoriales aura lieu le
27 avril. Alain Jégou
© J. Moulin
Édouard Balladur, président du comité pour la réforme des collectivités territoriales, a
remis son rapport au président de la République, le 5 mars. Un bon nombre des
propositions contenues dans ce projet visent à réduire les services publics de proximité.
VITE DIT…
L’Association française de sclérosés en plaque
(Nafsep) recherche un bénévole pour devenir
son correspondant dans le département.
Cette association apporte au quotidien un soutien
aux personnes atteintes de cette maladie qui touche
plus de 8 000 personnes en France
www.nafsep.org ou 05 34 55 77 00.
Le Secours Populaire organise un loto,
le samedi 11 avril à partir de 20 h, au 19, rue de
l’Église à Champigny (Rer A, station Champigny).
Près de 40 lots à gagner.
Renseignements : 01 49 83 00 05.
ArchéoDent pour amateurs. À retrouver, la
chronique tenue par Djillali Hadjouis du service
départemental de l’Archéologie, dans la nouvelle
revue en ligne de la société française des acteurs
de la santé publique bucco-dentaire.
www.aspbd.org/aspbdpublic/Lettre1aspbd.pdf
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
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L’ACTUALITÉ
L’ACTUALITÉ
PERSONNES ÂGÉES
L’accessibilité en débat
Le 9 avril, le Comité départemental
FÊTE DES SOLIDARITÉS
des retraités et personnes âgées
du Val-de-Marne (Coderpa 94) organise
une journée de réflexion intitulée
“Accès à la cité et avancée en âge”.
Parcours dans la ville de personnes
en situation de handicap lié au
vieillissement, accessibilité des espaces
publics… Autant de questions sur
lesquelles témoins et spécialistes sont
invités à apporter leurs points de vue. Imaginer ensemble
© J. Moulin
Inscriptions préalables.
[email protected].
Participation de 15 euros
(repas compris).
Hôtel du Département à Créteil.
De 9 h à 17 h.
ACCESSIBILITÉ
Espace public partagé
DERNIÈRE MINUTE
Décès de Jacques Carat
Jacques Carat, ancien maire de
Cachan, de 1953 à 1998, est décédé
le 19 mars à l’âge de 90 ans. Ancien
sénateur du Val-de-Marne de 1968 à
1995, il a été, de 1959 à 1967,
conseiller de la Seine, puis à la création
du département, conseiller général
jusqu’en 1989. Il a occupé également la
fonction de président de l’Amicale des
conseillers généraux du Val-de-Marne.
Dans un message à la famille,
Christian Favier, président du Conseil
général, a exprimé son émotion devant
cette disparition. Il a rendu hommage
à “un homme de convictions et
une grande figure de la vie politique
départementale et nationale”. Sensibiliser les étudiants et les pro- sujet, trop souvent réduit à la seule quesfessionnels de l’aménagement et de tion des personnes handicapées, déplore
l’architecture aux principes d’accessi- Georges Knaebel, ancien directeur de
bilité : c’est l’objet du projet “Design for l’Iup : “Le thème de l’accessibilité de
all”, piloté par le Département avec un l’espace public touche à des questions
réseau de partenaires européens (Ensa) essentielles de l’aménagement : mieux
dans le cadre du programme Leonardo. partagé, il devrait être accessible à tous
Initié début 2008,
(voitures, piétons,
Mieux prendre en compte la
il est co-financé par
vélos… ), et notamquestion de l’accessibilité dans
la Fondation de
ment à tout type
la conception des espaces publics :
France et l’Union un bénéfice pour tous.
de piétons (avec
européenne.
une poussette, en
“L’idée, résume Julie Mallegol, coordi- fauteuil, avec une canne…).” Premier
natrice du projet, est d’amener étudiants acte du projet : une session de sensibiliet professionnels à mieux s’approprier les sation s’est tenue en novembre à Créteil.
normes d’accessibilité, afin qu’ils les intè- Trois jours de cours théoriques, de visites
grent d’emblée dans la conception de et de mises en situation. Prochaine étape :
leurs équipements.” Aux côtés du Conseil lors de deux visites d’études en Belgique
d’architecture, d’urbanisme et d’environ- et en Suède, les participants pourront
nement, l’institut d’urbanisme de Paris exercer leur regard critique sur des réa(Paris-12) est partenaire du projet : 24 de lisations locales. Enfin, à l’automne,
leurs étudiants y ont adhéré. L’occasion un concours d’idées leur permettra de
pour eux d’en apprendre plus sur ce passer de la théorie à la pratique. G. L.
© S. Chambert
© Ville de Cachan
Le Conseil général propose à des étudiants et des professionnels
de l’urbanisme une approche concrète des enjeux de l’accessibilité.
Dix villes-escales
accueilleront le
festival de l’Oh !
les 27 et 28 juin
prochains.
© S. Chambert
La date est d’ores et déjà connue :
le 12 décembre 2009. La prochaine édition
de la fête des Solidarités sera, plus que
jamais, placée sous le signe de la
co-élaboration. “Nous voulons passer à
la vitesse supérieure dans ce domaine”,
a assuré Sébastien Longin, le directeur
de l’action sociale départementale, à
l’occasion d’une rencontre rassemblant en
mars à Créteil représentants d’associations,
agents départementaux et responsables de
Centres communaux d’action sociale
(Ccas). L’idée est de parvenir à
expérimenter sur quelques lieux de la
future fête des projets élaborés par les
acteurs locaux. Pour y parvenir, toutes les
idées sont sur la table : ateliers participatifs
associant la population, partenariat plus
étroit avec des centres sociaux, initiative
laissée aux travailleurs sociaux et à leurs
usagers… En outre, pendant tout le
printemps, les partenaires ont été invités à
réfléchir, au sein d’ateliers thématiques, aux
évolutions possibles de cette manifestation
qui rythme depuis plus de 20 ans la vie
du Val-de-Marne. Pour mémoire,
30 000 personnes ont pris part à l’édition
2008 “conviviale et festive”, de l’avis des
observateurs. Près de 67 000 familles ont
bénéficié du chèque de la solidarité. G. L.
FESTIVAL DE L’OH !
De nouveaux rivages
pour une belle fête
Le festival de l’Oh ! aura lieu cette
année les 27 et 28 juin, avec quelques
nouveautés dans son organisation.
Dans un contexte général où, comme
toutes les collectivités, le Conseil
général doit faire face aux transferts
de charges de l’État non compensées
- 325 millions d’euros pour notre
département -, les organisateurs
du festival de l’Oh ! ont repensé la
manifestation, s’appuyant sur son
indiscutable notoriété et l’attachement
des Val-de-Marnais à cette grande fête.
Désormais, chaque année,
alternativement, une dizaine de villesescales (1) accueilleront le festival. Cette
année, trois nouvelles se lancent dans
le grand bain : Ablon-sur-Seine, SaintMaur-des-Fossés et Sucy-en-Brie.
En mettant à l’honneur le fleuve Niger
– Djoliba dans la langue bamanan –,
c’est un salut à tous les citoyens
val-de-marnais issus de cette région
qui leur est adressé. Des associations,
des artistes venus spécialement
d’Afrique de l’Ouest mettront tout leur
talent au service du public. Et comme
la solidarité n’est pas un vain mot, le
montant des billets donnant droit à
une balade sur le fleuve sera reversé
à un programme d’actions engagé avec
la communauté de Zinder au Niger.
2009 est l’année de l’adoption du Plan
bleu et de sa charte, document qui
guidera la politique de l’eau dans le
Val-de-Marne pour la prochaine décennie.
Les Maisons de l’eau accueilleront des
expositions et des rencontres seront
organisées pour débattre des grands
enjeux de l’eau. Claude Bardavid
Pour en savoir plus
www.festival-oh.org
(1) Villes participant au festival 2009 :
Maisons-Alfort, Vitry-sur-Seine,
Orly, Ablon-sur-Seine, Saint-Maurice,
Bonneuil-sur-Marne, Saint-Maur-desFossés, Nogent-sur-Marne, Valenton
et Sucy-en-Brie.
(2) Villes participant au festival 2010 :
Ivry-sur-Seine, Alfortville, Choisy-le-Roi,
Villeneuve-Saint-Georges, Joinville-lePont, Créteil, Champigny-sur-Marne,
Bry-sur-Marne, Périgny-sur-Yerres.
UNIVERSITÉ
“Pleins feux” sur l’apprentissage à Paris-12
VITE DIT…
La 4e édition de l’opération Jobs d’été se tiendra
le 8 avril à la Maison des syndicats à Créteil, sous l’égide
du réseau information jeunesse du Val-de-Marne.
20 entreprises proposeront conseils et offres d’emploi
pour la période estivale.
Candidats, munissez-vous de vos CV !
11-13, rue des Archives.
Tél. : 01 48 98 12 67. http://jobsdete94.blogspot.com
8
Palmes académiques. L’assemblée générale
de l’association des membres de l’ordre des palmes
académiques du Val-de-Marne convie tous les titulaires
de cette décoration à participer à la cérémonie du 4 avril.
Rendez-vous à 10 h à l’Hôtel de Ville de Villecresnes.
Renseignements : 01 46 86 71 23,
demandez Christian Beaujean.
Les élèves du collège Henri-Matisse de
Choisy-le-Roi participeront à la Course contre la faim
le 15 mai, au parc Maurice-Thorez de cette ville.
Il s’agit d’un rendez-vous pédagogique, citoyen et
solidaire à l’initiative des enseignantes d'éducation
physique et sportive du collège visant à informer et
sensibiliser les jeunes au problème de la faim dans
le monde. Renseignements : 01 48 52 38 72 ou
ce.0941231c@ac-créteil.fr.
La faculté de sciences économiques et de
gestion de Créteil (Fseg) ouvre ses portes,
le 7 avril, pour célébrer les 20 ans d’expérience en apprentissage de l’université
Paris-12.
Durant cette journée, lycéens et jeunes
étudiants découvriront les parcours de
formations universitaires proposés en
alternance (Dut, licence, master) et pourront se rendre compte de la réussite du
partenariat entre l’université et les entre-
prises du territoire. Au programme : stands
d’entreprises, deux ateliers de présentation des formations aux métiers de
l’informatique et de la gestion, témoignages d’anciens apprentis et de responsables d’entreprises auxquels le public
pourra poser ses questions. À noter :
une conférence animée par Simone
Bonnafous, présidente de Paris-12,
Josiane Tatin, directrice du Cfa Sup 2000,
un responsable du ministère de l’Ensei-
gnement supérieur et de la Recherche,
ainsi que les représentants des premiers
partenaires d’entreprises. F. V.
Pour en savoir plus
Faculté de sciences économiques
et de gestion : site du Mail des
Mèches, métro Créteil-Université.
Renseignements : 01 56 72 62 55,
[email protected] ou
http://fseg.univ-paris12.fr.
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
9
L’ACTUALITÉ / AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Les chantiers près de chez vous
Réhabilitation de bâtiments départementaux, travaux d’aménagement et d’assainissement… Le Conseil général œuvre
au quotidien pour améliorer la qualité de vie des Val-de-Marnais. Pour en savoir plus : www.cg94.fr/info-travaux
Reportage photo : Sébastien Chambert
CHOISY-LE-ROI
IVRY-SUR-SEINE
MAISONS-ALFORT
Collège
Aménagement
Collège
14, rue Armand-Noblet.
Réhabilitation et extension du collège
Henri-Matisse. Les fonctionnalités et la
cohérence esthétique sont revues, dans le
cadre d’une démarche de développement
durable. Tous les espaces de
l’établissement seront accessibles aux
personnes à mobilité réduite et équipés
d’un réseau informatique et audiovisuel.
Ces travaux, commencés en septembre
2008, s’achèveront en 2010.
Coût : 22 millions d’euros, financé à 97 %
par le Conseil général.
Avenue Maurice-Thorez, rue Barbès.
Les travaux du réaménagement de la porte
d’Ivry se poursuivent. Pour ce mois-ci, il est
prévu de déplacer la statue Le Nocturlabe de
Claude Viseux, ainsi qu’un réseau de gaz situé
sur la rue du Vieux-chemin-de-Paris et la rue
Barbès. Le bus de la ligne 125, ainsi qu’un
arrêt, seront déplacés pour éviter la porte
d'Ivry durant les travaux. La seconde phase
consistera à réaménager la place du marché
et à construire une contre-allée.
Cet ouvrage, débuté en décembre 2008,
durera 15 mois.
Coût : 6,1 millions d’euros, financé à 43 % par
le Conseil général.
4, rue de Vénus.
Réhabilitation et extension du collège
Condorcet. Ce bâtiment inscrit aux
Monuments historiques nécessite des
travaux d’adaptation afin de répondre aux
besoins éducatifs modernes. Des salles
informatiques verront le jour et des accès
pour les personnes à mobilité réduite
seront réalisés.
Les travaux, débutés fin 2008, devraient
aboutir en novembre.
Coût : 24,6 millions d’euros.
4
LE PERREUX-SUR-MARNE
VILLIERS-SUR-MARNE
Assainissement
Assainissement
Rue Albert-Lecoq, entre le boulevard Foch et
l’avenue Pierre-Brossolette (Rd 120).
Réhabilitation d’une canalisation,
servant à la récupération des eaux pluviales
et des eaux de ruissellement.
Ce chantier, débuté en janvier,
s’achèvera fin avril.
Coût : 770 000 euros.
40, rue André-Rouy.
Le réaménagement du ru de la Lande s’achève
avec l’équipement du bassin de stockage des
eaux pluviales (20 000 m3) et la réalisation
d’un parc public paysager en surface.
Commencés en mai 2007, ces travaux visent
à prévenir les inondations dans le quartier
de la gare et à stocker les eaux pluviales
en vue de leur dépollution avant rejet
dans le milieu naturel.
Coût : 21 millions d’euros, dont 85 % financés
par le Conseil général.
Vous êtes riverains ou usagers...
!
Info travaux
> www.cg94.fr
L’actualité des chantiers réalisés par le Département
LIMEIL-BRÉVANNES
Crèche
24, rue Marius-Dantz.
Mise aux normes de sécurité, restructuration des
locaux en vue d’un meilleur accueil, réaménagement
des jardins… Une toiture végétalisée améliorera le
cadre de vie et des panneaux solaires permettront
l’alimentation en eau chaude sanitaire.
Une isolation thermique des façades et le
remplacement des menuiseries extérieures devraient
permettre à ce bâtiment de consommer 80 kw/m2/an
(contre 250 en moyenne).
Un accès aux personnes à mobilité réduite a été créé.
Démarrés en mars 2008, ces travaux devraient être
achevés en avril 2009.
Coût : 3,9 millions d’euros.
CHEVILLY-LARUE
Assainissement
Avenue de la République entre la rue Élisée-Reclus et la rue Petit-le-Roi.
Mise en séparatif des réseaux d’assainissement. Réhabilitation de la canalisation
des eaux pluviales et création d’une nouvelle pour les eaux usées.
Ces travaux préparent la réalisation prochaine du tramway sur la Rnil 7.
Durée : novembre 2008 à avril 2009.
Coût : 2 millions d’euros, dont 85 % financés par le Conseil général.
10
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
11
L’ACTUALITÉ / AMÉNAGEMENT
MARDIS DE L’EAU
© J. Moulin
Aux bords
du fleuve Niger
Un territoire en mouvement
Les états généraux des acteurs économiques et sociaux, réunis le 5 mars, ont ponctué une
phase consultative d’élaboration du plan stratégique directeur de l’Opération d’intérêt national
Orly-Rungis / Seine-Amont (Oin Orsa).
Responsables d’entreprises, associatifs, syndicaux, institutionnels… quelque
350 personnalités du monde économique
et social du département ont participé à
deux tables rondes en présence de Michel
Camux, préfet du Val-de-Marne, de JeanPaul Huchon, président du Conseil régional et de Christian Favier, président de
l’établissement public Orly-Rungis / SeineAmont et président du Conseil général.
Les deux thèmes abordés, “La ville productive” et “La ville solidaire”, résument
“une année de consultation et de réflexion
et portent les éléments d’un projet fort
et identifiant pour le territoire au sein de
la région” a souligné Dominique Giry,
président du Conseil de développement
du Val-de-Marne qui animait la matinée.
Un an et demi seulement après la signa-
ture du protocole entre l’État, le Conseil
général et les 12 communes* de ce territoire, l’Oin entre dans une phase d’études
opérationnelles.
Jean-Paul Huchon a d’ailleurs salué
“la force de cette mobilisation collective
qui témoigne de la capacité des collectivités franciliennes à initier et porter des
projets ambitieux”.
Le territoire de l’Oin est doté d’atouts
(aéroport d’Orly, Min de Rungis), mais
aussi de manques (emploi industriel,
logements, transport collectif de banlieue
à banlieue). Un fort potentiel, notamment foncier. Sept secteurs ont été ainsi
identifiés comme stratégiques : Les
Ardoines (Vitry), Senia-Pont-de-Rungis
(Thiais et Orly), la Rnil 7 (Thiais, Rungis et
Chevilly-Larue), Les Vœux (Orly), Triage
et Centre-ville (Villeneuve-Saint-Georges)
et la Zac Anatole-France.
Parallèlement, une première convention
signée avec Réseau ferré de France et la
Sncf a permis de lancer, dès 2008, des
études sur 50 hectares de terrains ferroviaires inutilisés dont 20 ha sont jugés
“mutables” à Vitry et Ivry et pour lesquels
un réaménagement urbain est rapidement
envisageable (logements et bureaux). “OrlyRungis / Seine-Amont est bien désormais
un territoire en mouvement”, avait conclu
Christian Favier. À terme, l’objectif est
de créer environ 3 000 logements et
1 000 emplois par an. A. A-S.
* Ablon, Alfortville, Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Ivrysur-Seine, Orly, Rungis, Thiais, Valenton, Villeneuvele-Roi, Villeneuve-Saint-Georges et Vitry-sur-Seine,
soit 71 km2, 335 000 habitants et 160 000 emplois.
VITE DIT…
Dans le cadre de l’élaboration du plan régional
pour la qualité de l’air, une consultation publique
est organisée par la région Île-de-France. Les
observations du public seront consignées sur des
registres ouverts à cet effet dans chaque lieu de
consultation. En Val-de-Marne, celle-ci aura lieu
jusqu’au 15 mai auprès du Conseil général : Dsea,
immeuble Thalès, 25, rue Olof-Palme à Créteil.
12
Création de l’institut de recherche intégrée
en cancérologie à Villejuif, nouvelle structure
fédérative de recherches. L’Igr et ses partenaires
(université Paris-Sud 11, Inserm et Cnrs) espèrent ainsi
contribuer à une meilleure compréhension des
mécanismes de l’oncogénèse et développer
une prise en charge thérapeutique plus personnalisée
des patients.
Proj’aide. Le Conseil général organise une
rencontre-débat sur les réseaux associatifs, le 5 mai
à 18 h à l’Hôtel du Département à Créteil. L’objectif
de cette rencontre, présidée par Pascal Savoldelli,
vice-président chargé de la Vie associative, est de
permettre aux associations d’échanger sur la place et
le rôle des réseaux associatifs. Renseignements : Marie
Deutsch : 01 49 56 85 41 ou [email protected].
PÔLE D’ORLY
Un pacte territorial pour l’emploi
La conférence de développement
durable du pôle d’Orly aura lieu
officiellement le 9 avril. Cette instance
prolonge la démarche engagée depuis
2005, aux travers des Assises d’Orly,
par les conseils généraux de l’Essonne et
du Val-de-Marne. Composée de toutes les
parties prenantes de l’avenir de ce pôle
(associations, acteurs économiques et
sociaux, acteurs de l’aménagement du
territoire, professionnels), elle est chargée
de suivre les impacts économiques,
sociaux et environnementaux de la
plateforme aéroportuaire. Dans le même
temps, elle aura en charge l’élaboration
d’une charte du développement durable
avec la prise en compte de plusieurs enjeux
environnementaux et de qualité de vie
dont les nuisances aéroportuaires.
Mais, ce lancement sera également le
moment de la signature d’un “Pacte
territorial pour l’emploi, la formation et
le développement économique” entre
les départements, la région et l’État.
Le diagnostic partagé, établi en 2007,
avait identifié un risque grandissant de
“déconnexion”, dans un territoire de
15 communes, entre l’un des plus
importants pôles économiques
franciliens (aéroport, Min de Rungis) et
une part importante de la population
(285 000 habitants), qui n’accède pas
aux emplois disponibles, en raison
notamment de problèmes de qualification
et de mobilité. A. A-S.
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus
www.cg94.fr/developpement-durable
www.cg94.fr/info-travaux
DEMAIN EN VAL-DE-MARNE
Pour l’amélioration du cadre de vie,
le Conseil général aménage le quai
des Gondoles en rive droite de Seine
à Choisy-le-Roi. Sur 500 m, entre la
rue des Fusillés à l’aval et le débouché
du parc interdépartemental des Sports
à l’amont, des aménagements paysagers
et d’accès à l’eau offriront au public
des lieux de détente avec des rampes,
promenades basses, pontons…
Ces travaux, d’un coût de
14 millions d’euros, sont financés par
le Conseil général, la Région et
l’agence de l’eau Seine-Normandie.
© A. Bachellier
© C. Petit
OPÉRATION
OPÉRATION D’INTÉRÊT
D’INTÉRÊT NATIONAL
NATIONAL ORLY-RUNGIS
ORLY-RUNGIS // SEINE-AMONT
SEINE-AMONT
Les “Mardis de l’eau”, organisés
par l’Université populaire de l’eau et du
développement durable (Upedd) dans le
cadre festival de l’Oh !, ont repris leur cycle
de conférences-débats. Jusqu’au 26 juin,
le fleuve Niger, qui irrigue cinq pays
(Guinée, Mali, Niger, Bénin et Nigeria) sur
quelque 4 184 km, sera l’invité d’honneur.
Dans des lieux divers et emblématiques
du Val-de-Marne (guinguettes, cinémas,
cafés…), ces rencontres permettront
d’aborder les enjeux de l’eau en Afrique
de l’Ouest. Le programme a été construit
en collaboration avec le sociolinguiste
Ismaël Maïga (université de Paris-8).
Il réunira des personnalités du monde
intellectuel, militant, politique et artistique
du Mali et du Niger. Ils partageront
leurs expériences et réflexions sur la
culture africaine, traditionnelle et
contemporaine (problème du stress
hydrique, crise alimentaire, place de la
femme, migrations, cultures et pratiques
sociales autour de l’eau…).
Après un premier rendez-vous fin mars,
sur le mythe de Faro, déesse de l’eau,
deux autres conférences les 7 et 28 avril,
seront consacrés aux “Populations de
France originaires des bords du Fleuve”
et à “La culture africaine à l’heure de
la mondialisation”. A. A-S.
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
13
L’ACTUALITÉ / UN DÉPARTEMENT, UNE VILLE
REVUE DE PRESSE
MÉDIAS
RETOUR
Les visites en images
Durant ces deux journées à Fresnes, Christian Favier a visité plusieurs
équipements de la Ville et du Département. L’occasion notamment
de rencontrer et d’échanger avec le personnel départemental.
À LA MISSION LOCALE
BIÈVRE-VAL-DE-MARNE
La fréquentation de la mission locale est
en constante progression depuis quelques
années.
Elle est considérée comme l’une des plus
dynamiques du Val-de-Marne.
Lors de la réunion
publique à Fresnes,
Christian Favier
s’est exprimé sur
le contenu du
rapport Balladur :
“Ce projet de
réforme prévoit la
perte d’autonomie
des collectivités
et, à terme, la
suppression de lieux
de démocratie
de proximité.”
À la rencontre des Fresnois
En introduction, Christian Favier a
rappelé que l’existence des départements
en Île-de-France est récente : “Le département du Val-de-Marne a 40 ans. Je souhaite que les missions du Conseil général
soient mieux identifiées. Cette collectivité
de proximité intervient à tous les niveaux
de la vie quotidienne : petite enfance,
jeunes, familles, personnes âgées… Mais
elle est aujourd’hui en danger.” Il a alors
donné son point de vue sur le rapport
Balladur, remis au chef de l’État le matin
même, qui prévoit notamment la création d’un Grand Paris issu de la fusion des
trois départements de la petite couronne
et de Paris : “Ce projet de réforme prévoit
la perte d’autonomie des collectivités et
à terme, la suppression de lieux de démocratie de proximité. Ces propositions sont
donc extrêmement graves.” Malgré ce
contexte sensible, auquel s’ajoute une
situation budgétaire complexe, Christian
Favier se veut encourageant : “Le budget
sera conforme aux choix de la population
avec des valeurs de solidarité fortes, et
ambitieux en matière d’investissements
et de développement.”
Les trois heures qui ont suivi ont permis
aux habitants d’interpeller le président
sur le logement social, l’entretien des voiries départementales, les transports, avec
notamment l’arrivée du Tvm et le projet
de métro Orbival, ou encore le travail avec
les associations en direction des jeunes
en difficulté… Christian Favier s’est attaché à répondre à chacune des questions
posées.
Questionné à plusieurs reprises sur l’assainissement et la protection des habitations
contre les inondations, il a expliqué que
les services départementaux préconisent
la construction d’un bassin de grande
capacité. “Mais cet ouvrage nécessite un très
lourd investissement de 15 à 50 millions
d’euros selon les hypothèses. La zone
concernée étant à la jonction de plusieurs
territoires, chacune des parties prenantes
(les Départements des Hauts-de-Seine et
de l’Essonne, le Siapp…) devra prendre
ses responsabilités. Il faut mutualiser nos
efforts et pour mener à bien cette action,
nous aurons besoin des associations, des
riverains.”
Pour conclure, il a insisté sur l’importance
de la démocratie participative : “C’est
grâce à ce contact direct que l’on peut
prendre la mesure des questions les plus
préoccupantes et modifier les priorités de
nos actions.” • crèche Pierre-Curie
• crèche du Docteur-Charcot
• Pmi du Docteur-Charcot
• Pmi / Cpef Pierre-Curie
• collège Francine-Fromond
• collège Jean-Charcot
• collège Antoine-de-Saint-Exupéry
• espace départemental des solidarités
Retrouvez l’intégralité du débat public,
les vidéos et plus de photos sur :
www.cg94.fr/entre-nous
Sophie Dessemme
Pour en savoir plus...
Population : 25 700 habitants
Superficie : 3,58 km2
Maire et conseiller général :
Jean-Jacques Bridey
Fresnes fait partie de la communauté
d’agglomération de Val-de-Bièvre.
108 agents départementaux travaillent
à Fresnes dans huit structures
du Conseil général :
14
Prochaines visites de
Christian Favier dans les villes :
• Mercredi 1er et jeudi 2 avril
à Villeneuve-Saint-Georges
AU BANQUET DES BÉNÉVOLES
Près de 300 bénévoles associatifs fresnois
étaient présents lors du banquet annuel
de la Ville qui se tenait au gymnase Herriot :
un fort moment de convivialité.
Rapport Balladur : reportage au Conseil général
du Val-de-Marne. Interview de Christian Favier :
un coup d’État contre les collectivités territoriales.
Rencontre avec des Val-de-Marnais.
le 11 mars
Le Mac/Val pilotera la nuit blanche
La direction artistique de La Nuit blanche 2009,
qui aura lieu le 3 octobre prochain, sera assurée
par les équipes du Mac/Val, la directrice et le
chargé d’exposition. Une façon pour la Ville de
Paris de souligner le travail “remarquable” de ce
musée d’art contemporain créé en 2005 dans le
Val-de-Marne.
le 12 mars
Rapport Balladur :
le coup d’État contre la démocratie
Reportage photo : Christian Petit.
VISITES À FRESNES
Quels projets pour Fresnes ?
La visite du président Favier à Fresnes a
débuté par une séance de travail entre
les deux exécutifs. Parmi les questions
abordées, on peut citer notamment : les
moyens à mettre en œuvre pour faire
face aux inondations dues aux eaux de
ruissellement dans certains quartiers de
la ville ; le prolongement de la ligne de
bus 187 jusqu’à Rungis - La Fraternelle
porté par les deux collectivités ;
l’aménagement de ronds-points sur
l’ancienne Nationale 186 aujourd’hui
transférée au Département et l’entretien
de cette voirie importante ainsi que de la
voie réservée au Tvm ; la proposition de
la commune d’installer ses services
sociaux à proximité de ceux du Conseil
général et d’envisager la possibilité d’un
le 6 mars
Le 12/13, le 19/20 et le journal de la nuit
Interviewé, Jacques Perreux, vice-président du
Conseil général, présente la vision du Département
en matière d’eau : “L’histoire de l’eau est une
histoire politique. Dans le Val-de-Marne, il existe
un festival de l’eau et une université de l’eau.
L’eau est un enjeu politique, économique et
social.”
À LA RÉSIDENCE POUR
PERSONNES ÂGÉES AUTONOMES
Ouverte en novembre dernier, cette résidence
située rue Ténine a bénéficié d’un financement
du Conseil général. Elle est constituée de
13 logements et de deux pièces communes,
dans un immeuble d’habitat social
de 54 logements.
Les 4 et 5 mars, Christian Favier, président du Conseil général du Val-de-Marne, s’est rendu à
Fresnes pour deux jours de travail avec la Ville. Pour clôturer cette visite, 150 Fresnois ont répondu
présent à la réunion publique qui s’est tenue à la Mjc Louise-Michel.
Une des premières manifestations chorégraphique
en France, la biennale du Val-de-Marne, devenue
centre de développement chorégraphique en 2006,
fête ses 30 ans. Sous la direction de Michel Caserta,
qui défend une politique de commandes et de
coproduction, le festival ne représente que la partie
visible d’un travail de fond tout au long de l’année
dans le département.
le 5 mars
L’eau, enjeu majeur du département
À LA BIBLIOTHÈQUE SONORE
Au service des déficients visuels, l’association
des Donneurs de voix prête des livres
enregistrés par des bénévoles. 80 audiolecteurs - Fresnois pour la plupart - fréquentent
cette bibliothèque qui dispose d’un catalogue
de plus de 1 700 ouvrages. L’association
bénéficie du soutien du Département.
ENTRE-NOUS
le 4 mars
Le Val-de-Marne, département de la danse
accueil commun ; l’hébergement
d’urgence avec le projet de création
d’une résidence sociale comme
alternative à l’hébergement à l’hôtel ;
la réflexion sur l’amélioration de la
réponse aux besoins des Fresnois en
matière de mode de garde pour la petite
enfance ou encore les perspectives
de développement de la géothermie
sur Fresnes et sur l’ensemble du
Val-de-Marne. Tous ces projets doivent
maintenant être approfondis afin de
pouvoir rapidement être concrétisés.
Les élus ont également partagé leurs
points de vue sur la réforme des
collectivités, le Grand Paris et
l’éventuelle suppression d’échelons
administratifs dans notre pays. Christian Favier déclare que “ce projet dangereux
doit être sanctionné par un référendum à l’issue
d’un large débat démocratique. Il condamnerait
les citoyens à l’isolement et à l’éloignement
du lieu central des décisions. La mise en place
du Grand Paris signifierait la disparition du
Val-de-Marne et donc la disparition de toutes
les actions volontaires et innovantes menées
par notre collectivité pour faciliter la vie et aider
ses habitants”.
le 13 mars
Les fruits s’invitent dans les
établissements scolaires
Inciter les adolescents à troquer la barre chocolatée
contre une belle pomme croquante.
C’est l’objectif des Semaines du fruit, organisées
depuis 2001 par le Conseil général du Val-de-Marne
dans le cadre du programme Nutrition Santé
AdolescenceS. Les 73 collèges et lycées volontaires
proposent des dégustations de fruits d’hiver,
mais aussi un peu plus exotiques pour favoriser
la découverte des goûts différents et susciter
une prise de conscience sur le choix des pratiques
alimentaires.
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
15
RETOUR EN IMAGES
1er mars / Champigny-sur-Marne
© S. Chambert
Le championnat de France de cross organisé par la Fédération sportive gymnique
du travail (Fsgt) a réuni quelque 650 coureurs, venant d’une soixantaine de clubs de
l’hexagone, au parc du Tremblay. Plus de 60 bénévoles ont participé à l’organisation de
cette journée. Tee-shirts et médailles ont récompensé les vainqueurs des sept courses.
Un “très bon parcours et une belle journée pour le sport associatif” selon les athlètes.
© J. Moulin
6 mars / Villejuif
Campus Cancer a organisé un colloque sur “La reconstitution après un
cancer du sein”. La lutte contre le cancer est un enjeu de santé publique
majeur. Le Val-de-Marne est un pôle d’excellence dans ce domaine,
avec la présence du pôle de compétitivité Medicen-Paris-Région.
L’institut Gustave-Roussy, le Conseil général et d’autres partenaires
se sont associés dans la création de Campus Cancer. Son but : développer
un parc de recherche et d’innovation en s’appuyant sur la notoriété et les
compétences de l’institut de cancérologie Gustave-Roussy, ses équipes
soignantes et de recherche.
5 mars / Créteil
© Mairie de Champigny-sur-Marne
Une soirée débat était organisée à l’Hôtel du Département pour la
Journée internationale des droits des femmes. L’occasion pour Évelyne
Rabardel, vice-présidente du Conseil général chargée de l’Observatoire
de l’égalité de rappeler l’actualité de cette journée et l’action du
Conseil général pour l'égalité des femmes et des hommes dans la vie
locale et professionnelle. L’affiche de cette soirée a été distribuée
et dédicacée par l’artiste Pirjetta Brander à tous les participants.
16
© Jean-Luc Rioult
© D. Adam
© J. Paisley
6 mars / Créteil
La coordination nationale
des universités - qui regroupe
enseignants-chercheurs,
personnel administratif
et étudiants en lutte contre
les réformes de l’enseignement
supérieur - s’est rassemblée
à Paris-12. Les universitaires
mobilisés depuis plusieurs
semaines exigent du
gouvernement le retrait des
réformes contestées.
Liliane Pierre, conseillère générale
déléguée à l’Enseignement
supérieur, présente, a apporté
le soutien du Département
à ce mouvement.
7 mars / Sucy-en-Brie
18 mars / Paris, Pavillon Gabriel
Inauguration du foyer départemental de l’enfance en présence
notamment de Christian Favier, président du Conseil général,
Pierre Coilbault, vice-président chargé de la Prévention et de la
Protection de l’enfance, Marie Kennedy, conseillère générale déléguée
à la Petite enfance et à l’Enfance, Marie-Carole Ciuntu, maire et
conseillère générale, Audrey Giraud, directrice des lieux. Ce foyer
accueille 24 bébés et 48 enfants. 136 agents en assurent le
fonctionnement.
Remise du prix national de l’arbre au Conseil général du Val-de-Marne.
Ce prix organisé par le comité national des villes et villages fleuris et le
ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement
durables, récompense une collectivité pour sa gestion innovante de son
patrimoine arboré. C’est la première fois qu’un département reçoit cette
distinction. Il a été remis à Brigitte Jeanvoine, conseillère générale,
présidente de la commission environnement et développement durable
du Département.
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
17
Christian Pépineau, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris du Val-de-Marne
“Orbival : des atouts majeurs
pour le développement
économique
du Val-de-Marne”
Auteur d’une enquête sur le projet Orbival, la Ccip 94 participe
à la campagne d’information en direction d’entreprises et de salariés du
Val-de-Marne, du 24 mars au 26 juin. Entretien avec son président.
venons de réaliser montre que 60 % des
salariés qui habitent et travaillent dans
le Val-de-Marne utilisent leur voiture
personnelle. 70 % d’entre eux mettent
plus de 30 minutes pour se rendre sur
leur lieu de travail.
L’accessibilité des entreprises étant un
des critères essentiels de leur implantation, la réalisation d’Orbival constitue
un enjeu important pour le développement économique de notre département.
Si l’on veut que les entreprises choisissent le Val-de-Marne et qu’elles y pérennisent leur activité, il est indispensable
qu’elles puissent le faire dans un environnement attractif, tant pour leurs
salariés que pour leur clientèle, d’autant
qu’elles financent plus de 40 % du budget
des transports publics franciliens.
Il était légitime donc que la Ccip Val-deMarne s’engage dans l’association
Orbival aux côtés du Conseil général.
D’après cette enquête,
une majorité d’entreprises du
département connaît le projet
de métro val-de-marnais.
Quels en seraient ses avantages ?
C. P. : Orbival présente trois atouts
majeurs pour le développement économique du Val-de-Marne. Tout d’abord,
une amélioration de l’accessibilité des
entreprises : plus de 250 000 salariés
sont concernés, soit la moitié des salariés du Val-de-Marne. Notre enquête a
montré que, pour plus de 45 % des
chefs d’entreprises, le principal impact
18
Christian Pépineau, en dates
1952 : naissance à Sainte-Mesmes (Yvelines).
1976 : Pdg de la société Paris Select (Négoce
en gros de fruits et légumes sur le Min
de Rungis).
2001 : président de la Chambre de commerce
et d’industrie de Paris Val-de-Marne.
2004 : 1er vice-président de la Chambre de
commerce et d’industrie de Paris.
Chevalier dans l’Ordre national de la Légion
d’honneur.
Chevalier du Mérite agricole
d’Orbival serait sur le recrutement.
Ensuite, une mise en réseau des activités plus efficace : en facilitant les
liaisons entre les principaux pôles
d’emplois, les grands équipements commerciaux, de recherche et d’enseignement, on améliorera considérablement
le fonctionnement global des entreprises. Ce qui rejaillira bien entendu
sur le développement économique du
territoire et permettra de rester efficace
tout en restant dense, gage de dévelop-
pement durable. Cet aspect est important à l’échelle départementale (comme
à l’échelle francilienne) dans la mesure
où le Val-de-Marne participe à plusieurs
pôles de compétitivité. Enfin, un meilleur
report modal : rappelons également
qu’Orbival permettra de désengorger
le réseau routier existant... au profit,
notamment, du transport de marchandises, un secteur d’activités très présent
dans le Val-de-Marne avec ses 4 000
entreprises et leurs 20 000 salariés.
Dans quelles conditions est-ce
pour vous un dossier prioritaire ?
C. P. : La Ccip a toujours été favorable à
la création de tangentielles en Île-deFrance, afin de relier de façon transversale les différents pôles de notre région.
Elle a toujours soutenu ce projet tout
en rappelant qu’elle serait particulièrement attentive au choix de son tracé
pour qu’il desserve un maximum de
pôles d’emplois.
C’est pourquoi la Ccip a adhéré en
septembre 2006 à l’association Orbival
et y participe activement, comme en
témoignent l’enquête que nous avons
menée auprès des entreprises et notre
engagement dans cette campagne d’information.
Un large consensus se dégage
autour d’Orbival. Comment
appréciez-vous le travail accompli et
le rôle joué par le Conseil général ?
C. P. : Nous nous réjouissons du large
consensus politique autour de ce projet.
Le travail accompli ces derniers mois
Lancement de la campagne d’information du projet Orbival en direction d’entreprises et de salariés
du Val-de-Marne, le 24 mars au Min de Rungis, en présence de Christian Favier, président du
Conseil général et président de l’association “Orbival, un métro pour la banlieue”, Marc Spielrein,
directeur du Min et Christian Pépineau, président de la Ccip du Val-de-Marne.
© Marc Beaudenon
Pourquoi cet engagement ?
Christian Pépineau : L’enquête que nous
© A. Bachellier
SOLIDARITÉ EN VAL-DE-MARNE
L’ENTRETIEN
REPÈRES
autour du Conseil général a permis de
fédérer un nombre sans cesse croissant
d’acteurs donnant au projet une forte
visibilité médiatique ce dont nous nous
félicitons. Nous souhaitons vivement
que cette mobilisation permette de voir
la réalisation de ce métro dans des
temps raisonnables. I
ORBIVAL, LE PROJET DE MÉTRO EN BANLIEUE
Il s’agit d’un métro automatique reliant Arcueil-Cachan
à Fontenay-sous-Bois, traversant 13 communes, permettant
de parcourir 20 km en 30 minutes et d’assurer des
correspondances avec les lignes de Rer A, B, C, D, E
et de métro 7 et 8.
TOURNÉE DU BUS-EXPO ORBIVAL AUPRÈS DES
ENTREPRISES
Démarrée le 24 mars au Marché d’intérêt national de Rungis,
la campagne d’information sur Orbival concerne près de
80 entreprises dans 18 villes du Val-de-Marne,
des Hauts-de-Seine et de la Seine-de-Denis.
Pour les dirigeants, les cadres et les salariés de ces grandes,
moyennes ou petites entreprises, cette tournée a pour but
d’expliquer l’intérêt du projet en termes d’accès aux pôles
d’activités et de développement économique et d’emploi.
Plus d’infos sur www.orbival.fr
ENQUÊTE DE LA CCIP 94
La Ccip est membre du conseil d’administration de
l’association Orbival depuis sa création en septembre 2006.
L’enquête, menée en octobre 2008, a été envoyée à
2 000 entreprises d’au moins 10 salariés dans 18 communes.
Pour 44 % d’entre elles, Orbival aura un impact bénéfique
sur leur recrutement.
Plus d’infos sur www.ccip94.ccip.fr/
Entretien réalisé par Ali Aït-Salah.
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
19
© J. Moulin
© A. Bachellier
REPORTAGE
L’accompagnement social
est indispensable pour aider
ces familles à retrouver une autonomie
complète.”
© J. Moulin
© Diane Grimonet
Pascal Perrier, directeur d’Aide d’urgence du Val-de-Marne.
© Diane Grimonet
LÉGENDES
MISSION HÉBERGEMENT LOGEMENT
Sortir de l’urgence
Face aux demandes croissantes d’hébergement d’urgence, le Département explore des
pistes alternatives aux nuits d’hôtel et entend placer l’État devant ses responsabilités.
Une maman à la rue avec ses enfants.
Une jeune majeure jusque-là hébergée
par une amie... Pour les travailleurs
sociaux des Espaces départementaux des
solidarités (Eds), ces drames sont toujours
synonymes de course contre la montre :
leur trouver un toit avant la nuit.
En Val-de-Marne, les statistiques de
l’hébergement d’urgence explosent. En
2007, la collectivité a pris en charge
l’hébergement de près de 1 620 familles
à l’hôtel. Budget : 16 millions d’euros.
Une augmentation de 46 % en deux ans,
qui place le Val-de-Marne juste derrière
Paris en terme d’engagement financier.
Précarité, hausse des loyers, engorgement
des dispositifs, manque de logements
sociaux… Aux lendemains de la trêve
hivernale, tous les indicateurs sont au
rouge. “Le logement relève d’abord de la
compétence de l’État, comme la loi sur
le logement opposable est venue le
réaffirmer, martèle Pierre Coilbault,
20
conseiller général en charge du dossier.
Même si le Département peut intervenir
dans certaines situations au titre de la
protection de l’enfance (femmes isolées
avec des enfants de moins de 3 ans,
familles aux difficultés éducatives), l’État
doit prendre ses responsabilités.”
En janvier 2008, le Conseil général s’est
doté d’un nouvel outil, la Mission hébergement logement (Mhl) : cinq personnes
chargées d’instruire les demandes issues
des Eds. Sans jamais cesser d’interpeller
l’État, à travers le 115 - dispositif de veille
sociale qui reçoit en Val-de-Marne entre
500 et 1 500 appels quotidiens.
Du côté de l’Eds de Créteil, les
travailleurs sociaux sont en première
ligne. Un usager sur deux pousse la porte
pour un problème lié au logement. En
cas de rupture d’hébergement, l’évaluation est de mise. Une fiche de liaison est
immédiatement envoyée à la Mhl.
Téléphones et fax tournent à plein
régime : ici, on négocie des prolongations
d’hébergement avec le 115, on accorde
ou on refuse le financement de nuitées
d’hôtel, on cherche des solutions alternatives...
Bref, on statue sur les demandes en
temps réel avec comme seul objectif :
que personne ne dorme dehors cette
nuit. “Nous intervenons sur un temps
contraint, ce qui nécessite réactivité
et interactivité avec les Eds et le 115,
explique la responsable Michèle
Chadaillac. Chaque situation fait l’objet
d’un traitement sur-mesure.”
Et quand une “prise en charge 115” est
décrochée pour quelques nuits, le répit
est mis à profit pour travailler avec
la famille un projet social cohérent.
“Écoute spécialisée et soutien pour les
professionnels : la Mhl a fait la preuve de
son utilité”, selon Sylviane Renard,
responsable de l’Eds de Créteil.
L’hôtel, en dernier recours. Les
professionnels le répètent : l’hôtel constitue
souvent la pire des solutions. En ligne de
mire : le manque d’éthique d’établissements, régulièrement dénoncés comme
marchands de sommeil. Pire encore :
difficile de faire la cuisine ou la lessive ;
une pièce unique pour dormir, manger
et faire les devoirs ; déscolarisation des
enfants… “La mise à l’hôtel déclenche des
inflexions dans un parcours de vie qui
peuvent accentuer la vulnérabilité et dont
il peut être difficile de sortir”, témoigne
Patricia Sagot, assistante sociale à la Mhl.
Le Département actionne donc divers
leviers pour trouver des alternatives :
logements réservés auprès des bailleurs,
en contrepartie d’aides à la pierre ;
ex-gendarmeries transformées en dizaines
de logements temporaires ; recours à des
associations spécialisées… “L’accompagnement social est indispensable pour
aider ces familles à retrouver une
autonomie complète”, souligne Pascal
Perrier, directeur d’Aide d’urgence du
Val-de-Marne. L’association dispose notamment de 90 appartements-relais dans
lesquels résident des familles adressées
par le 115 et le Département. Un hébergement assorti d’un suivi qui parvient à les
sortir du provisoire : en 2008, un tiers des
personnes hébergées en logement relais
et prises en charge par la Mhl ont intégré
un habitat pérenne. I
4
2
1
3
5
1 Précarité, hausse des loyers, engorgement des dispositifs, manque de logements
sociaux… Tous les indicateurs sont au rouge. 2 Dans les centres d’urgence (ici,centre du
Secours Catholique de Souzy-la-Briche),hébergement se conjugue au suivi social :une méthode
qui parvient à sortir les familles du provisoire et de l’urgence. 3 L’hôtel, souvent la pire des
solutions. Difficile de faire la cuisine ou la lessive ; une pièce unique pour dormir, manger et
faire les devoirs ; déscolarisation des enfants… 4 À l’espace départemental de Créteil,
les travailleurs sociaux sont en première ligne. Ici,un usager sur deux pousse la porte pour
un problème lié au logement. 5 À la Mission hébergement logement,téléphones et fax tournent
à plein régime. Ici,on négocie des prolongations d’hébergement avec le 115,on accorde ou
on refuse le financement de nuitées d’hôtel,on cherche des solutions alternatives
REPÈRES
La mission hébergement logement
Créée en janvier 2008, la cellule est
dédiée à l’hébergement d’urgence.
Elle centralise et instruit les demandes
émanant des Espaces départementaux
des solidarités. Elle évalue les
situations, en lien permanent avec le
Samu social (le 115), afin de mieux
orienter les Val-de-Marnais
concernés.
Elle remplit également le rôle
d’observatoire.
Chaque mois, 70 demandes
arrivent des Eds (chiffres 2008).
Actions départementales développées
comme alternatives à l’hôtel
La mobilisation du patrimoine
départemental : mise à disposition d’une
association spécialisée par convention de
deux ex-gendarmeries, propriétés du
Département à Limeil / Boissy et à
Chennevières pour l’accueil d’une
vingtaine de familles.
Dans le cadre de ses aides à la pierre
(réhabilitation et construction), 10 %
d’appartements sont réservés sur les
nouvelles opérations à l’intention de Val-deMarnais en insertion ou hébergés à l’hôtel.
Et aussi : partenariats avec des associations
spécialisées, recours à des résidences
sociales, centres maternels…
Gladys Lepasteur
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
21
ILS FONT LE VAL-DE-MARNE
CHLOÉ ET JÉRÉMI, SCOUTS SAINT-BENOÎT,
CACHAN ET RUNGIS
© J. Moulin
Avec la Coopaname, Christophe Nguyen a pu monter
son entreprise : “J’ai bénéficié d’un accompagnement
avec des conseils et des formations en marketing et en
communication…”
La Galilée entre le 19 et le
26 avril, une destination
choisie par Chloé et Jérémi,
comme seize autres scouts
Saint-Benoît du Val-de-Marne.
“Ce séjour a pour nous une dimension
spirituelle, on va marcher en Galilée
sur les pas du Christ, là où il a posé
ses pas, parlé, lancé il y a 2000 ans
un message d’amour et de paix”,
précise Jérémi. “Le voyage a été
décidé l’année dernière avant la
violence qui s’est abattue sur Gaza,
et il a pris depuis une autre dimension,
poursuit Chloé. Celle d’une marche
pour la paix, ponctuée par des
rencontres avec des
représentants
d’autres
CHRISTOPHE NGUYEN, ENTREPRENEUR-SALARIÉ, BRY-SUR-MARNE
“On m’a vraiment donné
les moyens d’essayer”
J’ai découvert la Coopaname fin 2007 lors
d’une réunion d’information collective que
m’avait indiqué l’Anpe
(Agence nationale pour l’emploi)”.
“J’avais une expérience professionnelle
en informatique dans le secteur de la
santé (hôpital) et de l’assurance. Puis
j’ai créé, avec des amis, ma société
d’assistance et conseil en informatique.” Au chômage depuis plus d’un
an, à la suite d’un dépôt de bilan, Christophe Nguyen, voulait retenter l’aventure
de la création d’entreprise, mais pas
tout seul.
Coopaname, coopérative ouvrière de
production détenue par ses salariés,
créée en 2004 (cinq établissements dont
deux antennes à Créteil et Bry-surMarne), offre pour lui de nombreux
avantages : pas d’apport de fonds propres, une mutualisation de la gestion
22
(administrative, juridique, fiscale..), ce
qui permet de se concentrer sur son
métier, une protection sociale liée au
statut de salarié de la coopérative… “Ca
correspondait bien à mon attente,
explique Christophe Nguyen. J’ai pu
bénéficier d’un accompagnement au
départ, avec des conseils et des formations en marketing et en communication… On m’a vraiment donné les
moyens d’essayer.”
Depuis 2006, Coopaname, bénéficie,
notamment, d’un financement du
Conseil général, dont une partie
concerne l’insertion des allocataires du
Rmi. En 2007, dans le département, 139
porteurs de projets ont été reçus, 18 ont
créé leur activité, ils sont 40 en 2009.
“Après avoir signé ma convention, j’ai
pu démarrer mon activité d’assistance
informatique en novembre 2007 avec
mon premier client et mon premier
salaire en février 2008 ; ce qui n’est pas
évident du tout dans le cadre d’une
entreprise classique”, souligne-t-il.
Aujourd’hui, sur la centaine de clients
de Christophe Nguyen, 75 % sont des
particuliers. “Pour cette activité de services à la personne, il faut un agrément.” précise-t-il. “C’est Coopératifs
qui l’a obtenu (filiale qui regroupe un
tiers des 380 entrepreneurs-salariés de
Coopaname), et en tant que salarié, j’en
bénéficie.”
Autre avantage : “Tous les mois, on est
convié à des réunions par groupes de
métiers au cours desquels on peut
échanger et partager des savoir-faire et
des compétences.” Une forme d’économie sociale et solidaire qui lui convient,
loin de l’esprit de concurrence et de
la recherche du profit à tout prix.
“À l’avenir, je souhaiterais m’y investir
d’avantage, en devenant l’un des salariés
associés.” I
© M. Aumercier
Christophe Nguyen, comme 40 autres Val-de-Marnais, a créé son activité d’assistance
informatique au sein de la Coopaname, coopérative d’activités et d’emploi. Une forme alternative
d’entrepreneuriat, soutenue par le Conseil général.
cultures, d’autres rites, chrétiens, juifs
ou musulmans.” Comme le souligne
Jérémi, “une façon d’être en harmonie
avec notre qualité de catholique, du
grec catholicos, universel”. Une
expérience forte, partagée, dans des
lieux chargés d’émotion, Bethléem,
Nazareth, le Jourdain, le lac de
Tibériade dit aussi lac de Génésareth...
“C’est une véritable réflexion sur la paix
qui doit nous animer, insiste Jérémi.
Suite logique de notre mouvement
fondé en 1972 par Jean de Féligonde,
un moine bénédictin qui axait la foi
sur la vie de tous les jours... Comment
espérer la paix dans le monde si nous
ne sommes pas prêts à la vivre au
quotidien, dans nos villes et dans nos
quartiers ?” À Taybeh, l’ancienne
Ephraïm, située à 30 km au nord de
Jérusalem, les scouts et leurs quatre
accompagnateurs rencontreront des
familles palestiniennes qu’ils ont
décidé de soutenir financièrement.
“Célèbre pour la qualité de son huile
d’olive distribuée par le
commerce équitable,
la ville a 1 300 habitants,
orthodoxes, latins et
melkites”, commente
Chloé. Les scouts y
découvriront une forme
d’œcuménisme, des
sites archéologiques et
surtout un magnifique
sens de l’hospitalité.
“Nous aurons une vision
concrète de ce qui se
passe réellement sur le
terrain, des contacts
directs, annonce Jérémi,
et certainement une
expérience à retransmettre
différente du message
habituel.” I Éva Lacoste
Pour en savoir plus
Scouts et guides
Saint-Benoît :
4, rue du Château
à Rungis,
http://www.scouts-saintbenoit.org
© J. Moulin
Les chemins de la paix
BRIGITTE DEMANGE,
ASSISTANTE SOCIALE, CRÉTEIL
Parcours de vie
Le sourire et le regard qui se fixe
avec attention. Sans doute
l’expression d’un parcours au sein
des services départementaux,
mais plus encore un véritable intérêt pour
celles et ceux qui font la demande de
l’Allocation personnalisée d’autonomie.
“À l’issue de ma formation d’assistante sociale
en 1986, j’ai fait un mémoire sur les personnes
âgées, ce qui était rare à l’époque”, indique
Brigitte Demange. Sur les routes par tous
les temps, avec les inconvénients liés à la
circulation et au stationnement, pour
accomplir une démarche prioritaire :
“Les visites à domicile pour évaluer le degré
de dépendance et l’aide nécessaire aux actes
essentiels de la vie.” Le plus important,
“savoir mettre en confiance, apporter une
chaleur et une écoute”. Au départ, un nom,
une adresse, une date de naissance, et peu
à peu le contact qui s’établit. “On ne sait
jamais ce qu’on va découvrir, parfois des
parcours très durs que je vis difficilement,
mais il faut avoir l’expérience suffisante pour
pouvoir prendre du recul, commente
Brigitte Demange. Je parle beaucoup avec
les personnes et je suis passionnée par tout
ce qu’elles me racontent, une dame de
103 ans par exemple qui évoque la fée
Lumière et les premiers avions.” Brigitte
Demange était choisie pour illustrer la
campagne en faveur du service public lancée
cette année... “Beaucoup ont apprécié que
le Conseil général mette ses agents en avant,
commente-t-elle. Pour ma part, j’éprouve une
certaine fierté, mais surtout, dans mon travail
de terrain, je me sens complètement partie
prenante de cette démarche.” I Éva Lacoste
Ali Aït-Salah
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
23
:
l
a
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DOSSIER / BUDGET 2009
pour les transports
dont…
d
111 millions
pour l'enseignement
32 millions
© Olivier Martel
47 millions
© Olivier Martel
1,77 milliard
pour les Val-de-Marnais
© Olivier Martel
aphies : Idé.
l Chabre. Infogr
Jégou et Marce
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Al
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Dossier ré
ntre la crise.
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rvice public dé
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m
rte
fo
s
trè
te économique
Dans un contex
pour la sécurité
18 millions
pour le
développement
économique
47 millions
pour la prévention
médico-sociale
Plus que des chiffres, le budget départemental adopté le 16 mars traduit une volonté politique.
Dans cette période de crise économique, le Conseil général affiche sa volonté d’agir pour défendre
et élargir le service public, afin d’apporter des réponses concrètes aux besoins des Val-de-Marnais.
Le climat social se dégrade fortement. Des plans sociaux sont annoncés.
PMI
ZAC
HE
CRÈC
718
millions
pour l'action
sociale
La crise économique atteint de plus en
plus de foyers. Le pôle emploi (fusion de
l’Anpe et des Assedics) prévoit plus de
400 000 suppressions d’emplois en 2009.
Alors que la demande sociale augmente,
l’État poursuit sa politique de révision
générale des politiques publiques (Rgpp)
en diminuant le nombre de fonctionnaires et ses périmètres d’intervention.
Dans tous les secteurs touchant à la vie
quotidienne, des services publics sont
mis à mal. Ils sont jugés trop coûteux
alors que des sommes faramineuses
sont allouées aux banques et aux entreprises.
Ce contexte touche aussi le Conseil
général. La baisse brutale des droits de
50 millions
pour la culture,
la vie sociale, la jeunesse
et le sport...
193
1
93
millions
millio
pour les réseaux
et infras
infrastructures
89 millions
pour l'aménagement,
l'environnement et le logement
Et aussi, 106 millions pour le budget d'assainissement des eaux,
10 millions pour la restauration et 2 millions pour le laboratoire des eaux
24
mutation perçus sur les transactions
immobilières - principale recette propre des départements - a connu un
recul de 25 millions d’euros, pour
l’année 2008. Ce devrait être le double
en 2009. Le poids des compétences
et des charges transférées par l’État,
avec des contreparties financières
insuffisantes, pèse très lourdement
sur le budget. Pour les cinq dernières
années, ce manque à gagner s’élève à
325 millions d’euros. En 2009, il
représentera plus de 400 millions
d’euros (voir page 28). S’y ajoute une
évolution des dotations réglementaires aux collectivités locales largement insuffisante.
Pour autant, le Département
n’entend pas baisser les bras. Il
poursuivra ses actions solidaires et
innovantes au service de tous les
Val-de-Marnais. Services publics de
proximité, lutte contre les inégalités
sociales et territoriales, développement de prestations utiles à tous,
investissements pour l’amélioration
du cadre de vie et l’emploi. À l’heure
où l’existence du Département est
remise en cause (page 6), logements
sociaux, transports, éducation, activités
culturelles et sportives, aides aux
associations sont au cœur de ses politiques (pages 26-27). Ainsi, le budget
2009, ce sera notamment : + 6 % en
faveur des personnes âgées et handicapées, + 7 % pour l’insertion sociale et
professionnelle, 82 millions d’euros
pour la petite enfance ou bien encore
323 millions d’euros d’investissements
pour les collèges, les transports, le
cadre de vie, l’assainissement.
Pour équilibrer son budget le
Conseil général agit sur tous les fronts :
maîtrise des dépenses de fonctionnement, recours à l’emprunt pour
l’investissement pour 112 millions
d’euros en 2009 (126 et 143 millions
d’euros en 2008 et 2007). Comme la
majorité des collectivités territoriales,
il est contraint de relever ces taux
de la fiscalité. 6,5 % pour la taxe
d'habitation, taxe sur le foncier bâti
et taxe sur le foncier non bâti et de
9,75 % pour la taxe professionnelle
(Tp). Cela représentera en moyenne
un peu moins de 17 euros par ménage
pour une année. Une somme à mettre
en regard avec les aides du Conseil
général pour un grand nombre de
prestations (170 euros par an et par
personne pour le remboursement à
50 % de la carte Imagine R ; 411 euros
par an et par personne pour les 60 000
titulaires des cartes Améthyste et
Rubis ou 19,51 euros par jour et par
enfant pour le fonctionnement des
crèches…). Comme on peut le voir,
chaque euro dépensé pour ces interventions représentera une aide précieuse
au pouvoir d’achat des ménages. Un
moyen de lutter contre les conséquences de la crise.
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
25
DOSSIER / BUDGET 2009
323 M
LE CONSEIL
GÉNÉRAL AGIT
d’investissements
pour l’amélioration de la vie
quotidienne.
PARCS DÉPARTEMENTAUX
16,4 M
pour 20 hectares d’espaces
verts supplémentaires.
3,1 M pour l’aménagement d’une
nouvelle tranche du parc des Lilas à Vitry.
dont…
150 M
d’investissements pour
le réseau routier et les transports en commun.
Investissements et développement
COLLÈGES
des services publics au programme de 2009 (exemples)
47 M
CIRCULATIONS DOUCES
20 M pour la réhabilitation du collège
Louis-Issaurat de Créteil,.
11 M pour Henri-Barbusse à Alfortville.
7 M pour Daniel-Fery à Limeil-Brévannes.
5 M pour la reconstruction du collège
Saint-Exupéry de Fresnes.
18,7 M (+5%) pour le programme 2009
de grosses réparations des collèges.
d’investissements
pour le patrimoine scolaire.
4,2 M
INSERTION SOCIALE
ET PROFESSIONNELLE
(+40%) pour la réalisation
d’itinéraires cyclables prioritaires.
23 M
d’investissements
pour le logement social.
163,4 M
soit +6,7% dont 11,4 M pour les
actions en faveur du retour à l’emploi.
15,3 M
d’investissements pour
l’aménagement urbain et la politique de la Ville.
PETITE ENFANCE
82,3 M
dont 69,3 M pour
le fonctionnement des crèches
départementales.
SÉCURITÉ
HANDICAP
6M
26,5 M
17 M
d’investissements pour
le développement économique et l’emploi.
pour le financement de la brigade
des sapeurs pompiers de Paris.
(+ 23,5 %) pour la Prestation
de compensation du handicap
(Pch). 1 600 bénéficiaires.
DÉVELOPPEMENT DURABLE
TRANSPORTS EN COMMUN,
VOIRIE
0,74 M
pour le développement
de la géothermie.
dont 37,3 M pour le transport en commun
en site propre Sucy-Pompadour-Senia
et 22,1 M pour le prolongement
de la ligne de métro 8.
33,2 M
de contribution départementale pour le
Syndicat des transports d’Île-de-France.
UNIVERSITÉS
270 000
EAU-ASSAINISSEMENT
pour l'enseignement supérieur.
15,9 M
pour la protection
de cette ressource naturelle.
PERSONNES ÂGÉES
Plus de
LOGEMENT
12,5 M
pour le plan habitat avec
la réhabilitation de plus
de 6 000 logements sociaux.
26
60 M
pour l’allocation personnalisée d’autonomie
(Apa), dont 37 M pour l'Apa à domicile
et 23,3 M pour l'Apa en établissement.
Plus de 13 000 bénéficiaires.
© S. Chambert
102,1 M
ACTIONS CONTRE LA CRISE
4 000 emplois grâce à
l’action du Département
L’investissement de l’ensemble des
collectivités territoriales françaises
représente 73 % des investissements
publics. À ce titre, 323 millions d’euros
sont inscrits dans le budget 2009 du
Département. Ces investissements placent notre collectivité comme un acteur
décisif du développement économique
et de l’aménagement du territoire.
Ainsi, le Conseil général apporte un soutien de poids à un grand nombre
d’entreprises, notamment du Btp, au
travers de la commande publique. Il
permet de maintenir 4 000 emplois
privés.
De son côté, l’État a dévoilé au mois de
février son plan de relance contre la
crise. Il concerne six opérations sur
notre département pour un investissement qui représente un peu moins 3 %
des investissements du Conseil général
pour 2009. I
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
27
DOSSIER / BUDGET 2009
PASCAL SAVOLDELLI, VICE-PRÉSIDENT EN CHARGE DES FINANCES
Offensif, solidaire et innovant contre la crise
ÉQUILIBRE BUDGETAIRE
Dépenses sociales en hausse et
compensations de l’État insuffisantes
r
ou
En 2009, en millions
Man
Les com
q
d'euros
l
u
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tions
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Ce qu'elles coûten
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transférées par l'É
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Rmi,uRmisa
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nu
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ac
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so
de
cap
Handi
ation
(Prest
compensatoire Maison
du handicap et des
départementale
handicaps, Clic,
Coderpa)
Autrennsels
(perso
des collèges, e
Dde, fonds d'aid
aux jeunes...)
Total 2009
60,7
150,2
118,1
42,2
32,1
Les dépenses sociales
en hausse
19,7
11
8,7
43,5
37,7
5,8
274,1
185,3
88,8
Les recettes
Elles s’élèveront à environ 1,3 milliard
d’euros. Plus du tiers de ce montant
provient directement de l’État. Or, le
décalage entre les responsabilités
transférées (Rmi, Apa, routes…) dans le
28
18,5
transférée s’ajoute un chamboulement
des règles d’attribution des dotations.
Celles-ci ne progressent cette année que
de 0,7 %. Le produit de la fiscalité directe
est à peine supérieur à celui des concours
de l’État. La taxe professionnelle en est sa
première composante (40 %). Ses recettes
sont estimées à près de 200 millions
d’euros en 2009. Le chef de l’État vient
d’en annoncer la suppression dès l’an
prochain. Une décision qui aggrave les
incertitudes budgétaires des collectivités
locales. Quant aux droits de mutation
(11 % des recettes), soumis aux aléas
du marché immobilier, de ses flambées
spéculatives comme de ses dépressions,
ils s’annoncent en recul de 25 millions,
confirmant une instabilité contraire aux
exigences d’une action de long terme.
cadre de la décentralisation et leur
couverture financière ne cesse de
s’accentuer. Il atteindra 89 millions d’euros
en 2009, portant à 400 millions le manque
à gagner de l’État sur le Conseil général
depuis 2004. À l’insuffisance de la fiscalité
Les dépenses pour 2009 sont estimées à
1 482 millions d’euros, en baisse de 2,6 %
par rapport à 2008. Depuis plusieurs
années, le Département est engagé dans
un important effort de maîtrise de ses
dépenses de fonctionnement. Constituant
les deux tiers des engagements du Conseil
général, celles-ci couvrent l’action quotidienne du service public départemental.
L’action sociale (60 % du budget de fonctionnement) en constitue la composante
majeure. La gestion de la collectivité
départementale est confrontée à un effet
de ciseaux entre une tendance forte à la
diminution des recettes et un accroissement des besoins sociaux à satisfaire. Un
accroissement avivé par les conséquences
de la crise : mise en cause du pouvoir
d’achat et remontée du chômage. Prévues
à 323 millions d’euros, les dépenses
d’investissement demeurent à un haut
niveau. Ces dépenses d’équipement, utiles
pour la population, permettent également
de préserver en temps de crise des milliers
d’emplois (page 27). I
“Il faut que l’État respecte ses responsabilités d’égalité et
de solidarité dont il est constitutionnellement le garant.”
Pascal Savoldelli (à droite sur notre photo).
Pour l’élu, le budget 2009
permet de maintenir le cap
des solidarités et de
l’épanouissement de tous.
Comment appréciez-vous le
budget 2009 du Département ?
Pascal Savoldelli : c’est, à mon avis, un
budget offensif, solidaire et innovant.
Derrière les chiffres que vous présentez
dans Val-de-Marne, ce budget concerne,
en fait, la vie quotidienne des Val-deMarnais. Il confirme et concrétise des
orientations politiques. Dans la crise
économique et sociale actuelle, nous
affichons notre volonté de dynamiser
notre action en développant les services
publics départementaux. Au moment
où la demande sociale est plus forte,
ceux-ci, avec les 8 000 agents qui mettent
leurs compétences au service des populations, sont une richesse inestimable
pour les Val-de-Marnais. Pour certains,
c’est un recours essentiel dans des situations dramatiques. Pour d’autres ils permettent d’améliorer le pouvoir d’achat
et le cadre de vie. Nous maintenons
le cap des valeurs de solidarité et de
l’épanouissement de tous ceux qui
fondent l’identité départementale,
largement reconnue et appréciée.
Offensif et solidaire, ce budget l’est par
l’affirmation que l’action publique est
un élément majeur pour combattre la
crise. En 2009, nous investirons 323 millions d’euros pour les collèges, les transports… C’est une aide concrète et
importante pour l’emploi et le développement de nos territoires. Elle permettra le maintien de 4 000 emplois dans
des secteurs touchés par la crise comme
le Btp. En comparaison, le plan de
relance du gouvernement ne consacre
que 9,2 millions d’euros pour le Val-deMarne. C’est dérisoire ! Moins de 3 %
du budget d’investissement du Conseil
général ! Rien pour les projets comme
Orbival, le tramway Villejuif / AthisMons ou le réaménagement du pont de
Nogent… Et on nous répond qu’il n’y a
plus d’argent, qu’il faut réduire le nombre de fonctionnaires et les services
publics. Alors que 360 milliards ont été
donnés aux banques et aux grandes
entreprises, et qu’avec le bouclier
fiscal, les 834 contribuables les plus
fortunés ont touché du fisc, en 2008,
368 261 euros ! Ce budget est aussi un
appel à tous pour empêcher les projets
contenus dans le rapport du comité
Balladur. Ceux-ci ne visent qu’à supprimer tous ces espaces démocratiques de
© M. Aumercier
Le budget d’une collectivité territoriale se doit d’être en équilibre. Un exercice de plus en plus complexe
en cette période.
solidarité que sont les services publics
de proximité.
Quelles sont les difficultés
rencontrées lors de son élaboration ?
P. S. : Il est vrai que l’exercice s’avère de
plus en plus difficile dans ce contexte
économique et financier dégradé.
La crise de l’immobilier entraîne une
baisse des recettes des droits de mutation
de 200 millions d’euros en 2007 à
155 millions en 2009. Dans le même
temps, les non-compensations des transferts de compétences de l’État envers
notre collectivité depuis 2004 atteindront
400 millions d’euros en 2009. Dans ces
conditions, nous assurons l’équilibre du
budget en faisant, depuis des années,
d’importants efforts de gestion. Cela
nous permet de contenir et optimiser certaines de nos dépenses. Cependant, en
phase avec ces efforts, notre responsabilité au service de la population est
d’exiger, pour elle et avec elle, que l’État
cesse de faire porter les conséquences de
ses politiques sur les collectivités locales
mais aussi sur les contribuables locaux.
Il faut qu’il respecte ses responsabilités
nationales autour des valeurs républicaines d’égalité et de solidarité dont il
est constitutionnellement le garant. I
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
29
DOSSIER / BUDGET 2009
Des aides
concrètes
pour tous
les âges
de la vie
Jean, 47 ans, technicien de
laboratoire. C’est le père de famille.
Il habite en logement social. Il y a
deux ans, leur appartement a été entièrement
rénové. Aujourd’hui, il est plus confortable et
semble un peu plus spacieux. Le week-end
quand il fait beau, il aime aller se promener
avec Gladys dans le parc près de chez eux.
Budget 2009 :
23,7 M
d’investissements en
faveur du logement
social et
11,5 M
(+7,7 %), 170 d’aide
départementale par an
et par personne.
16,4 M
pour les travaux
d’aménagement des
parcs départementaux
C’est la mère. Toute la journée, elle
court. Elle prend sa voiture pour se
rendre au travail… Près de deux
heures de trajet. « Vivement qu’il y
ait Orbival ! »… À l’hôpital, le
manque de personnel se fait
sentir. Alors, pour son temps
libre, ce qu’elle préfère,
c’est aller
au concert
en famille
ou avec
ses amis.
Budget 2009 :
15,1 M
pour les activités culturelles.
Cinq grands festivals organisés
en Val-de-Marne, une dizaine de
manifestations soutenues, une
quarantaine d’aides à la
création, une centaine de
compagnies subventionnées,
plus de 86 000 visiteurs au
Mac/Val, 1er musée d'art
contemporain en banlieue…
Anthony, 11 ans, a
6e
fait sa rentrée en
en 2008. Tous les
midis, il mange à la
cantine. À ce titre, ses
parents bénéficient de
l’aide départementale
à la demi-pension pour
les collèges publics
et privés sous contrat.
En début d’année,
Anthony a reçu
un dictionnaire
de langues du
Conseil général.
30
Budget 2009 :
Jamila, 41 ans, agent hospitalier.
Au-delà de ses compétences
obligatoires, le Conseil général
consacre plus de 20 % de son
budget de fonctionnement pour
intervenir dans des domaines
qui concourent à la qualité
de vie des Val-de-Marnais.
Exemples.
Budget 2009 :
Tonton Alain, 49 ans. Handicapé à plus de
3M
80 % à la suite d’un accident. Pour se déplacer,
il utilise Filival, le service de déplacement pour
personnes handicapées, mis en place par
le Département. La course ne lui
coûte que 1,6 en Val-de-Marne.
pour l’aide à la demi-pension. 15 000 collégiens
val-de-marnais concernés.
500 000 pour les objets
de rentrée scolaire.
Ali, 15 ans, est en seconde. Son lycée est à 20
minutes du foyer familial. Il doit prendre le bus.
Comme 67 000 jeunes de moins de 25 ans,
il utilise sa carte Imagine R. Elle est remboursée
à 50 % par le Conseil général.
20 d’aide départementale
par course et
par personne. 2 332
personnes handicapées
utilisatrices, 60 000 courses
annuelles en 2008.
CARTE AM
ETHYSTE
Tata Joëlle. 45 ans, grande sportive.
Elle est présidente du club de tennis local
qui recense plus de 100 adhérents. Son club
reçoit une subvention du Département. De
plus, elle est une fidèle utilisatrice de
Proj’aide, le service du Conseil général qui
soutient et accompagne les projets associatifs et citoyens.
Budget 2009 :
29 M
Mamie Francine, 67 ans. Retraitée. Elle se
déplace beaucoup, soit pour se rendre au
Mac/Val, soit pour aller dans les grands
magasins. Elle utilise sa carte Améthyste qui
ne lui coûte que 16 par an au lieu de
361,85 . Le Conseil général prend en charge
la différence.
de subventions aux
associations sportives,
culturelles et de
quartiers et
10 M
pour accompagner
la pratique sportive.
Budget 2009 :
19 M
60 000 titulaires des
cartes Améthyste et Rubis.
Gladys, 2 ans. C’est la
petite dernière. Elle est
dans une des 76 crèches
départementales. De l’avis
de ses parents, elle
progresse de jour en jour
et le personnel de la
crèche s’occupe très
bien d’elle.
Budget 2009 :
82,3 M
pour le fonctionnement
des crèches,
19,51 par jour
et par enfant.
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
31
TRIBUNES
TRIBUNES
Un budget porteur des
valeurs de justice sociale et
de solidarité mais également
de modernité et d’innovation
Une force associative
Comme chacun le sait, l’exercice de l’équilibre budgétaire des
collectivités territoriales n’est jamais aisé, encore moins cette année
où elles subissent une politique délibérée d’assèchement de leurs
ressources fiscales et budgétaires, au moment où nous vivons une
crise économique sans précédent qui met au chômage des centaines
de milliers de nos concitoyens, doublée d’une crise sociale dont
personne ne peut aujourd’hui mesurer ni la portée, ni les effets
sur la cohésion de notre société.
Déjà, en janvier, notre groupe
avait souligné que le plan de relance
mis en œuvre par le gouvernement
n’était pas à la hauteur des défis économiques et sociaux qui se présentaient. Plusieurs semaines après, non
seulement nous nous apercevons que
nos prévisions étaient malheureusement bien fondées, mais force est de
constater que le gouvernement
s’obstine malgré l’annonce de résultats catastrophiques.
Le budget est conforme aux orientations présentées en janvier et que
nous avions approuvées : nous
votons donc ce budget.
Nous le votons, parce qu’il correspond à notre conception de l’action
publique et du service public.
Nous le votons, parce qu’il porte
les valeurs de justice sociale et de
solidarité et parce qu’il est porteur
de modernité et d’innovation.
Nous le votons, parce qu’il est
ambitieux et raisonnable, parce
qu’il construit l’avenir de notre
département, sans grever son action
dans les années à venir.
Nous le votons, parce qu’il ne
s’occupe pas des seules compétences
qui lui sont dévolues de par la loi.
Nous le votons pour son ambition,
pour son impact sur la vie quotidienne de nos concitoyens. Il démontre la réalité institutionnelle de
notre assemblée, mais surtout
l’utilité sociale et économique de
32
son action au service du développement de notre territoire et de la
réponse aux besoins des Val-deMarnais.
Par ce vote, nous voulons affirmer
notre attachement à notre département, à notre service public fort,
nous voulons rendre hommage
et valoriser les missions de ses
8 000 agents et des 300 métiers
qu’ils exercent.
Et, au-delà de ce vote, nous voulons
accentuer notre détermination à
nous battre pour que cette institution soit conservée, voire renforcée,
et que soit réaffirmé le principe de
libre administration des collectivités
territoriales.
Nous serons présents dans ce combat, forcément politique et citoyen,
aux côtés des collectivités, des élus
et de tous ceux qui défendront ces
mêmes principes.
Mais nous serons également présents
dans le débat qui s’ouvre, par nos
réflexions et nos propositions sur
l’avenir de nos institutions et de nos
services publics.
Nous pressentons des inquiétudes,
lorsque nous entendons certaines
déclarations du chef de l’État, lorsque
nous assistons aux silences de l’un
de ses secrétaires d’État, lorsque nous
constatons le refus de l’État de
s’engager budgétairement dans des
grands projets structurants, lorsque
nous lisons les recommandations du
Jean-Jacques Bridey
Vice-président chargé
du Logement et de l’Habitat
Maire de Fresnes
Président du groupe
socialiste et républicain
comité Balladur, ou certaines des premières préconisations de la mission
Belot : beaucoup se ressemblent,
d’autres se contredisent, mais nous
y voyons un seul objectif : l’affaiblissement des collectivités territoriales et de l’action publique au
profit d’un État recentralisateur.
Mais nous percevons également de
l’espoir lorsque nous assistons à la
création du syndicat mixte ParisMétropole, fruit d’une volonté des
élus de travailler ensemble, afin de
trouver des solutions aux problèmes
quotidiens des Franciliens, espoir
lorsque, tous ensemble, nous disons
qu’il est nécessaire de plus d’équilibre territorial et d’équité fiscale,
lorsque tous nous réclamons plus
d’autonomie et de capacité d’initiatives pour nos collectivités.
L’année 2009 sera celle du débat
entre un devenir d’inquiétudes et
un devenir d’espoirs : ce débat aura
des conséquences sur nos collectivités, mais surtout sur nos finances,
sur notre service public, sa qualité,
son périmètre, sur la libre décision
des élus. Donc sur nos prochains
budgets. C’est donc un débat et un
combat essentiel pour notre démocratie locale. Réunis tous ensemble
pour la défense de nos collectivités,
l’espoir peut l’emporter sur l’inquiétude. Nous nous engagerons dans
ce combat et c’est la volonté du
groupe socialiste et républicain. I
Déjà 11 associations locales
ont rejoint Gauche citoyenne
sur le département du
Val-de-Marne, comme à Arcueil,
Villejuif, Orly, Limeil-Brévannes,
Champigny, Gentilly,
Villeneuve-le-Roi,
L’Haÿ-les-Roses, Chevilly-Larue
ou Cachan et les personnes
physiques qui apportent leur
dynamique à Gauche citoyenne
sont nombreuses.
Plutôt qu’un Grand Paris,
nous nous engageons
au sein de Paris Métropole
Le rapport du comité Balladur remis
au chef de l’État le 5 mars 2009 remodèle de façon technocratique le paysage des régions, départements, intercommunalités et communes de
France, en particulier Paris et les
départements de la petite couronne
qui deviendraient en 2014 un Grand
Paris. Il répond ainsi aux directives
de Nicolas Sarkozy “…l’allocation
des moyens en vue de leur emploi le
plus économe possible”.
Quelques questions :
• Une telle réforme est-elle pertinente
pour le développement et le rayonnement de nos territoires ?
• Réduire les inégalités territoriales ?
Oui ! Mais comment fait-on ?
Comment la richesse sera-t-elle
partagée ?
• Comment la construction du logement sera-t-elle partagée ?
• Avec un Grand Paris de 7 millions
d’habitants, quel poids pèsera une
commune de 18 000 habitants
(par exemple) dans les décisions ?
• Comment faire fonctionner une
démocratie de proximité sur une
telle échelle ?
© A. Bachellier
Groupe Gauche citoyenne
© Jean-Luc Rioult
Groupe des élus socialistes et républicains
• Est-il bien judicieux d’amoindrir
avec le Grand Paris le poids de la
région Île-de-France quand on sait
combien la politique européenne
s’appuie sur ses régions ?
Nous soutenons pleinement le projet du syndicat mixte Paris Métropole
auquel plus de 74 collectivités, dont
le Département du Val-de-Marne,
ont déjà adhéré.
Solidarité financière par le biais d’un
partage de moyens, vraie organisation du territoire avec une politique
de logement et de répartition des
logements sociaux, attractivité économique et urbaine, transports franciliens, réseaux universitaires et
de recherche enrichis... nous mèneraient vers un projet de synergie
et de rayonnement.
Nous sommes partenaires
des mouvements et
des évolutions de la gauche.
Avec d’autres signataires de gauche
nous avons participé de façon active
à une plate-forme commune en
faveur des services publics. En
passant par Arcueil, Orly ou LimeilBrévannes vous pourrez lire sur les
frontons de mairie : “Des milliards
d’euros pour les banques ! Combien
pour les collectivités ?” information
enrichie par des thèmes appelant le
citoyen à se questionner “Diminuer
les services publics ou augmenter les
impôts ?” ou encore “Services publics
en danger !”.
Nous travaillons
avec nos collègues de gauche
à une réelle proximité locale.
Exemple : alertés par un courrier de
Madame Rabardel, conseillère générale du Val-de-Marne, nous avons
immédiatement travaillé sur le
risque de fermeture du point accueilpréfecture, du Centre d’information
du droit des femmes et des familles
(Cidff) travail dont Monsieur le Préfet
du Val-de-Marne a tenu compte.
Dans chacune de ces actions, nous
voyons du mieux pour chacun ! I
Daniel Breuiller
Vice-président du Conseil général
Maire d’Arcueil
www.danielbreuiller.fr
Christine Janodet
Conseillère générale
Première adjointe au maire d’Orly
[email protected]
Joseph Rossignol
Président du groupe Gauche citoyenne
Conseiller général de Boissy-Saint-Léger
Maire de Limeil-Brévannes
www.josephrossignol.info
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
33
Groupe communiste
LE SCHÉMA D’AMÉNAGEMENT
ET DE GESTION DES EAUX (SAGE)
MARNE CONFLUENCE
Pour une Europe des
coopérations contre celle
de la concurrence,
l’exemple du ferroviaire
Pour l’amélioration de nos
cours d’eau !
La Marne, le Morbras et l’ensemble de leurs affluents sont des biens
précieux. Ils représentent des enjeux forts localement, en termes
économiques, sociaux et écologiques. L’idée de la mise en place
du développement du territoire autour de la préservation de ces
cours d’eau émerge aujourd’hui, via le “Sage Marne Confluence”.
Le syndicat Marne Vive accompagne cette démarche.
Qu’est-ce qu’un “Sage” ?
C’est un document élaboré par
tous les acteurs de l’eau d’un territoire : élus, associations, acteurs
économiques, aménageurs, usagers de l’eau… rassemblés dans
un parlement local de l’eau
(Commission locale de l’eau, Cle).
Son but est de définir les actions
à appliquer pour atteindre les
objectifs désirés en matière
de préservation des rivières. Il
permet donc de répondre aux
enjeux locaux liés à l’eau, y compris ceux décrits par la directivecadre européenne sur l’eau de
2000, et de développer les atouts
du territoire. La Commission
locale de l’eau a ainsi en charge
l’analyse de l’état des rivières,
l’identification des progrès possibles et des actions à mener.
Avant sa publication (envisagée
en 2012), le projet sera soumis à
enquête publique pour recueillir l’avis de tous.
Pourquoi un Sage
Marne Confluence ?
Le Sage Marne Confluence concernerait la vallée de la Marne
(de Torcy à Charenton) et la vallée
du Morbras. Bien que s’étant
34
améliorée, la qualité de ces cours
d’eau nécessite encore beaucoup
d’efforts :
• limitation des rejets polluants ;
• préservation et développement
d’espaces naturels riches en
biodiversité ;
• conciliation des usages (loisirs,
navigation commerciale, production d’eau potable…) ;
• mise en valeur du paysage et
amélioration du cadre de vie ;
• développement d’un aménagement du territoire durable pour
les cours d’eau...
Pour répondre à ces enjeux et
assurer une action efficace et
rapide, la mise en commun des
moyens et des idées de chacun
est une base solide et constructive. C’est l’intérêt de la mise
en place d’un Sage sur notre
territoire. Notez que la mutualisation des efforts a, par ailleurs, été
la base de la création du syndicat
Marne Vive. Et c’est, encore aujourd’hui, sa force. Faisons donc en
sorte que nos cours d’eau et leurs
vallées bénéficient, de la même
façon, du rassemblement des
acteurs autour d’un projet commun de territoire fort.
© J. Moulin
Groupe Majorité présidentielle
Jacques Leroy
Conseiller général
Canton de Saint-Maur-des-Fossés
Ouest
Une démarche de
concertation : le 2 avril 2009
Fort de quinze années d’expérience dans la préservation et
la mise en valeur de la Marne,
le syndicat accompagne le projet
de Sage Marne Confluence. Le
2 avril, il a convié toutes les
collectivités locales et des usagers
pour leur présenter la démarche,
et leur permettre de mieux
appréhender son intérêt et ses
enjeux. D’autres territoires, déjà
porteurs d’un Sage, se sont exprimés. Plusieurs collectivités ont
partagé leurs expériences et leurs
attentes face au Sage Marne
Confluence. Le syndicat remercie l’ensemble des participants
à cette journée, riche en discussions et en débats. Une belle
preuve de l’attachement du territoire à la Marne et à ses
affluents !
Rendez-vous sur le site du syndicat www.marne-vive.com, où
vous découvrirez de nombreuses
informations sur le projet.
Ne sous-estimons pas la qualité
de nos cours d’eau, ils ont
besoin de nous ! I
L’orientation européenne actuelle considère le marché comme seul
instrument du développement économique et social. Érigée en dogme,
la concurrence, soit-disant libre et non faussée, constituerait le levier
de la régulation. L’intervention publique, devrait, elle, se concentrer sur
ses fonctions régaliennes.
La crise du système capitaliste montre les limites d’un tel
raisonnement et les politiques
guidées par ce principe ont fait
d’énormes dégâts. Le résultat
se traduit par des conditions de
vie plus dures, des emplois fragilisés, un pouvoir d’achat
amoindri et des services publics
menacés.
Les peuples ne s’y trompent pas
en rejetant ces choix chaque
fois qu’ils ont l’occasion de se
prononcer et quand on le leur
permet, comme en France ou
en Irlande récemment.
L’exemple du transport ferroviaire, depuis le début des
années 1990, en est démonstratif.
Des directives européennes,
regroupées en trois “paquets
ferroviaires”, ont été transposées dans les législations nationales. Ces dispositions ont
toutes visé à faire passer le
mode ferroviaire d’une exploitation de type service public à
un fonctionnement déréglementé et concurrentiel. Or, non
seulement, ces choix s’avèrent
incapables de fournir des réponses
aux enjeux du développement
durable, mais pire, leur bilan
est catastrophique.
Dans aucun pays, la part
modale du fer n’a opéré un
rééquilibrage tangible face au
mode routier ultra-dominant.
En France, cette part s’est
même effondrée s’agissant des
marchandises, puisque la Sncf
transporte moins de 40 milliards de tonnes-kilomètres
aujourd’hui, là où elle en transportait près de 52 en 2000.
L’Europe a porté un coup à la
Sncf au moment du plan fret
2004-2006, en exigeant des
contreparties inacceptables à
la recapitalisation de cette
activité. La France a ouvert
son réseau à la concurrence
presque un an avant les autres
pays européens. La Sncf a supprimé des milliers d’emplois,
fermé des gares et réduit ses
dessertes. L’entreprise publique
est sommée de laisser le champ
libre aux opérateurs privés,
réduisant la voilure et ne laissant en France que trois gros
triages, dont celui de Villeneuve-Saint-Georges, reliés à
quelques plateformes.
© A. Bachellier
TRIBUNES
Marc Thiberville
Conseiller général
du canton de Valenton
Sans bilan de l’expérience, l’UE
prône le même scénario pour
le transport des voyageurs, avec
l’ouverture à la concurrence en
2010.
Pour nous, d’autres solutions
existent :
• il faut une politique nationale et européenne des transports qui s’appuie sur la
complémentarité entre les
modes ;
• il faut développer les coopérations entre entreprises historiques, (c’est le cas pour les
Tgv nord européens et transmanche) ;
• Il faut donner au fret ferroviaire sa dimension de service
public.
C’est en faveur de ces choix
que nous nous engageons, aux
côtés des cheminots, des usagers et de la population en
lutte, et que nous nous prononçons pour imposer d’autres
choix en Europe. I
www.groupecommunistecg94.fr
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
35
© D.R.
© Jean Marc de Samie
©
© D.R.
© D.R.
© D.R.
© D.R.
La poésie manifes te
4
6
3
5
7
8
9
10
1 Anne-James Chaton, jeune performer, représentatif
de la génération des cyberpoètes, projeté ici dans le décor
de la Gare au théâtre à Vitry.
2 Sylvie Nève, poète, médiéviste, psychanalyste. Dernier travail :
un oratorio parlé et chanté pour faire entendre autrement
La bande de Gaza.
3 Dans ses montagnes du Tadjikistan, le poète Khairullo Fayz,
journaliste à la BBC.
4 Hamid Ismaïlov, poète et romancier Kirghiz, en exil à Londres
où il dirige la section Asie centrale et Caucase de la BBC.
5 Ursula Krechel, poète allemande, invitée dans le cadre des
Rencontres européennes, intégrées cette année à la biennale.
6 “J’ai divisé le monde en deux, la poésie et le reste.”
Alexandre Romanès, poète rom, et directeur d’un authentique
cirque tzigane.
7 “La poésie comme l’amour risque tout sur des signes” :
Michel Deguy, 79 ans, Grand prix national de poésie.
8 Écran, ordinateur, combinatoire, aléatoire, la poésie s’émancipe
de la page. Grande soirée de poésie-média à Alfortville.
9 À votre disposition gratuitement dans tous les lieux accueillant
les lectures : En d’étranges contrées, l’anthologie de la biennale
2009.
10 S’accompagnant au dotar, Razia Sultanova en habit ouzbek,
chante berceuses, ghazals, et Mashrab, le grand poète soufi.
La poésie, c’est l’hospitalité, écrit le
poète et philosophe Michel Deguy, “mais
l’hôte on ne sait pas qui c’est”. C’est cet
accueil de l’inconnu que nous propose
tous les deux ans la Bip Val, la biennale
internationale des poètes en Val-de-Marne.
Pendant six jours en mai, des poètes français et étrangers vont surprendre le public
dans une quinzaine de villes. Grand prix
national de poésie, Deguy, avec sa pensée
inquiète pour notre temps, et Pierre Oster,
poète, lui, de l’acquiescement au monde,
sont les grands aînés de la sélection française où l’on retrouvera toutes les générations. Les rencontres co-organisées avec
une vingtaine de lieux prendront les
formes que la poésie emprunte aujourd’hui, des plus intimes dans les bibliothèques aux plus spectaculaires dans les
théâtres. Trois temps forts conçus pour
un large public par Jean-Pierre Balpe, le
directeur de la biennale, rythmeront la
semaine : à la Gare au théâtre, une nuit
de la poésie emmenée par une cinquantaine de poètes et performers ; à Alfortville, une soirée poésie-média avec les
meilleures créations issues d’un concours
international ; à Choisy, un hommage à
une avant-garde explosive, le futurisme.
Une date : le 20 février 1909, Marinetti,
chef de file des futuristes italiens, signe
à la une du Figaro un manifeste qui célèbre la vitesse, le bruit et annonce l’entrée
dans un monde nouveau. “Ce programme
de rupture est révélateur de l’ambiguïté
d’une époque où l’on sent monter la
violence, la guerre de 1914 n’est pas
loin, explique Jean-Pierre Balpe. Mais il
révèle aussi le foisonnement des idées
au début du XXe siècle. Cette mise en
perspective me paraît intéressante, parce
que la poésie sonore et les performances
d’aujourd’hui viennent de là”. Au cours
de cette soirée, qui se déroulera dans
l’auditorium du conservatoire des arts,
on approchera cet art total revendiqué
par Marinetti : musique avec l’ensemble
Aleph et la cantatrice Monica Jordan,
interprétant la célèbre Ursonate de Kurt
Schwitters ; projection avec des œuvres
de Giacomo Balla et Marcel Duchamp ;
lectures dont l’étonnant manifeste de la
femme futuriste de Valentine de SaintPoint par le comédien Mustapha Aouar ;
analyse du mouvement avec les poètes
Jean-Christophe Bailly, auteur d’un essai
sur Schwitters et Yvan Mignot, spécialiste du futurisme russe.
Festivalen
international
de films de femmes
Pour
savoir plus
10e Biennale internationale des poètes en
Val-de-Marne, une initiative du Conseil général.
Entrée libre, du 11 au 16 mai à Alfortville,
Champigny-sur-Marne, Chevilly-Larue, Choisyle-Roi, Créteil, Ivry-sur-Seine, La Queue-en-Brie,
Le Plessis-Trévise, Nogent-sur-Marne, Rungis,
Saint-Maurice, Valenton, Villejuif, Villeneuve-leRoi, Vitry, Bagnolet et Paris.
d’une thèse sur l’étymologie du
romani est très engagée contre les
centres de rétention ; et Alexandre
Romanès, homme de cirque et ami
jadis de Jean Genet, célèbre chaque
soir sous un authentique chapiteau tzigane, son peuple de promeneurs. Francine Déverines
© .D.R.
2
1
Cherchant toujours à confronter les
langues, la biennale poursuit parallèlement son tour d’Europe avec des poètes
catalan, allemand, belge, anglais et met
en avant cette année deux langues au fort
pouvoir d’évocation, le turc et le romani.
D’où le titre de l’anthologie regroupant
les textes de tous les poètes invités cette
année, En d’étranges contrées. “Le territoire
de la première, le turc, est plus répandu
qu’on ne croit, note Balpe. L’Asie, le
Moyen-Orient font partie de notre imaginaire collectif avec des noms qui font
rêver, Samarcande, Istanbul, Boukhara…
Quant au romani, c’est la dernière langue
indo-européenne. Une langue qui manque
encore de reconnaissance malgré la sédentarisation des Roms et les récentes publications.” Pour un poète nomade de tradition
orale, le Macédonien Muzafer Bislim,
dont la biennale publiera le premier
recueil, tous les autres, kosovar, biélorusse et polonais, sont journalistes et
enseignants. Les deux Roms de France sont
d’origine sinti. Jeanne Gamonet auteur
Événement / Gare au théâtre
Et toute la nuit, la fête
© D.R.
Une soirée futuriste, de la poésie-média, une nuit blanche,
une vingtaine de lectures : les poètes, roms, turcs, kirghiz,
ouzbeks, anglais, allemands, espagnols... et français,
entrent en scène en Val-de-Marne.
LÉGENDES
36
© D.R.
© D.R.
BOUGER EN VAL-DE-MARNE
Biennale internationale des poètes en Val-de-Marne
Temps forts : l’hommage au futurisme au
conservatoire des arts de Choisy-le-Roi
(12 mai), la soirée média-poésie à Alfortville
(le 15, réservation conseillée), la nuit de la
poésie à la Gare au théâtre (le 16).
Animée, rythmée, vocalisée, scénarisée,
colorée, murmurée... la nuit sera tout, sauf blanche.
Mustapha Aouar met sa Gare au théâtre à
disposition. Et le lieu avec sa cour pavée, son
plateau, ses coursives de théâtre, ses cinq salles
et jusqu’à la terrasse insoupçonnable là-haut,
se prête bien au voyage.
Le 16 mai, Jean-Pierre Balpe vous y invite au
partage non-stop de la poésie. La plupart
des poètes, une quarantaine, sont performers
et joindront le geste, l’image et la musique à leurs
voix. Et pour la première fois à la biennale, les
amateurs, issus des clubs de poésie nombreux
en Val-de-Marne, seront de la partie pour vous
accompagner jusqu’au bout de la nuit.
C’est sans limite de 21 h à 5 h du matin.
Le ravitaillement sera assuré par un buffet au
démarrage, une soupe à l’oignon vers 1 h et
un petit-déjeuner avant de se quitter, fatigués sans
doute mais heureux. Entrée libre, réservation conseillée :
01 49 59 88 00.
Tout le programme dans les villes
et par tél. : 01 49 59 88 00 et sur le site :
www.biennaledespoetes.fr
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
37
Cinéma
Extension contemporaine
Le bel adieu de Farid Chopel
Retour spectaculaire de la musique contemporaine en Val-de-Marne
avec le festival Extension. Ouverture le 28 avril avec Une Odyssée du Grec
Alexandro Markeas.
© Arthur Péquin
Depuis neuf ans qu’il multiplie les
plaisirs en ouvrant la musique à tous
les autres arts, voilà un festival qui tient
ses promesses. Aux manettes, La Muse
en circuit, centre national de création
musicale basé à Alfortville, un lieu qui
accueille aussi bien des plasticiens, des
metteurs en scène, des vidéastes, des
chorégraphes que des compositeurs. On
notera un petit changement nominatif :
“Extension du domaine de la note”
devient cette année “Extension”. Un titre
plus direct, plus incisif, à l’image “de ce
qui nous élève et nous attire dans la
création musicale de notre temps” écrit
David Jisse le directeur. L’embarquement
aura lieu dès l’ouverture avec un voyage
poétique et musical en Méditerranée.
Le compositeur Alexandros Markeas
reprend à Alfortville, Une Odyssée créée
avec l’ensemble Ars Nova. À mi-chemin
entre le concert, l’installation multimédia et l’opéra de chambre, ce spectacle,
inspiré d’Homère et de textes contemporains, est porté par deux chanteuses et
sept musiciens jouant d'instruments
traditionnels comme la flûte kaval ou
le bouzouki : une très belle navigation
dans des histoires de marins légendaires.
Suivront quinze autres concerts-spectacles dont dans le sillage immédiat de
Une Odyssée : une création de Sébastien
Béranger avec trois conservatoires du
Val-de-Marne (Circonstances) ; et Jazz animé,
un irrésistible ciné-concert signé Frédéric
Verrières sur des dessins animés américains des années 1930 et 1960 avec sur
scène, en chair et en os, des musiciens
complètement loufoques cavalant après
Bugs Bunny, Elmer ou Daffy... s’agitant
là-haut sur l’écran. F. D.
Pour en savoir plus
Extension, du 28 avril au 30 mai
dans six villes du Val-de-Marne et à
Paris. Festival soutenu par le Conseil
général.
Les premiers spectacles
Le 28 avril : Une Odyssée à Alfortville.
Tél. : 01 58 73 29 18.
Le 5 mai : Circonstances à Créteil.
Tél. : 01 41 94 18 15.
Le 6 mai : Jazz animé au Kremlin-Bicêtre.
Tél. : 01 49 60 69 42.
Tout le programme sur
www.alamuse.com et au 01 43 78 80 80.
© D.R.
Musique
Son premier long-métrage,
Fatma, portrait passionnant d’une
jeune femme tunisienne, avait été
distingué au festival de Cannes
en 2001. Khaled Ghorbal revient sur
nos écrans avec Un si beau voyage,
pour lequel il a reçu l’aide à la
création du Conseil général. À travers
l’histoire douloureuse d’un ouvrier
tunisien, on y retrouve les thèmes
qui habitent le cinéaste depuis
toujours, la solitude et l’exil.
Étranger en France, pays d’accueil
aimé mais qui, l’âge de la retraite
venu, le rejette, étranger dans son
propre pays qu’il a quitté depuis
longtemps, étranger enfin à son
propre corps, usé, qui ne lui est plus
d’aucun secours, Mohamed décide
de braver le dernier tabou, celui de
se donner lucidement la mort.
Au terme du voyage qui le ramènera
dans le sud tunisien de son enfance,
il retrouvera la paix intérieure aux
portes du désert. Ce film, abrupt et
poétique, est porté de bout en bout
par le comédien Farid Chopel,
disparu peu de temps après le
tournage. Bouleversant d’humanité,
il a donné à son personnage une
dimension fusionnelle qui dépasse
le jeu d’acteur. C’est sans conteste
son plus beau rôle.
À retrouver ce mois-ci à Fontenay
au cours d’une projection,
suivie d’une rencontre avec
Khaled Ghorbal. F. D.
Le 8 avril au cinéma
le Kosmos à Fontenay.
Tél. : 01 48 76 80 97.
© Fabio Caramaschi
À L’AFFICHE
Théâtre
Quelques mots
pour dire d’où
je viens
Que partage-t-on quand on quitte son pays pour un
autre ? Guillaume Hasson, directeur en Val-de-Marne
des Théâtrales Charles-Dullin, a voulu savoir. Il y a une
quinzaine d’années, il est allé à la rencontre d’hommes
et de femmes venus d’horizons différents (Arménie,
Turquie, Pologne, Italie…) que le destin avait conduits
dans l’Est de la France. Il a moins recueilli qu’accueilli
en lui, transposé en écriture, leurs témoignages. C’est ce
livre qu’adapte aujourd’hui Maria Cristina Mastrangeli.
Sur une scène où convergent des chemins de sable et
d’eau, un homme et une femme incarnent toutes ces
voix, faisant apparaître la dimension à la fois universelle
et singulière de leurs récits. Ce spectacle a bénéficié
d’une aide à la création du Conseil général. F. D.
Le 28 avril, au théâtre de Cachan. Tél. : 01 45 47 72 41.
AGENDA
THÉÂTRE/
DANSE
Bastien et Bastienne
Mozart n’a que 12 ans quand
il compose cet opéra-comique et
pourtant tout y est : l’amour,
la mélancolie, l’ambition sociale,
l’intrigue, la grâce, l’espérance…
Un spectacle de tréteau,
mis en scène par Michel Fau
sous le signe de l’humour.
Le 7 avril à La Scène Watteau
à Nogent.
Tél. : 01 48 72 94 94.
Je suis en colère
mais ça me fait rire
Un cabaret poétique et politique,
pour se consoler de ces temps
peu chaleureux, avec des textes
d’Eugène Durif, Jean-Yves Picq et
Jean-Pierre Siméon, et toute la
troupe (acteurs et musiciens) de
Jean-Louis Hourdin.
Le 7 avril au théâtre
de l’Arc-en-ciel à Rungis.
Tél. : 01 45 60 79 05.
Le 9 avril au centre
Aragon-Triolet à Orly.
Tél. : 01 48 52 40 85.
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Dashavatar
Le Projet RW
Danse et théâtre traditionnels
de l’Inde du sud autour des
mythes de création de l’univers.
Le 9 avril à l’auditorium
Jean-Pierre-Miquel à Vincennes.
Tél. : 01 53 66 16 70.
Une promenade avec
Robert Walser, écrivain en quête
de la beauté du monde. Un
spectacle enchanteur mêlant
ombres, cirque et animation. Aide
à la création du Conseil général.
Le 29 avril à l’espace Malraux
au Kremlin-Bicêtre.
Tél. : 01 49 60 62 16.
Rêve général
Issue de la crise “de
l’intermittence”, une pièce
de Jean-François Maurier,
sur le thème du travail, son histoire,
ses métamorphoses et
bouleversements. Avec six clowns
pour ne pas oublier d’en rire.
Jusqu’au 19 avril au théâtre
Daniel-Sorano à Vincennes.
Tél. : 01 43 74 73 74.
La Cagnotte
Histoire vaudevillesque d’un
groupe de petit-bourgeois de la
Ferté-sous-Jouarre, en virée à
Paris pour la pire journée de
leur vie. Adel Hakim épingle avec
Eugène Labiche la bêtise de
l’époque.
Le 28 avril au centre des
bords de Marne au Perreux.
Tél. : 01 43 24 54 28.
Mesure pour mesure
Contraint de s’éloigner, le duc
de Vienne confie l’exercice du
pouvoir au vertueux Angelo. Une
œuvre passionnante sur le pouvoir,
la justice, le puritanisme, transposé
à notre époque par le metteur en
scène Adel Hakim qui joue avec
brio du génie shakespearien.
Le 30 avril au théâtre
Romain-Rolland à Villejuif.
Tél. : 01 49 58 17 00.
À partir du 4 mai
au théâtre Antoine-Vitez à Ivry.
Tél. : 01 46 70 21 55.
Cal
Plongé dans une cale fictive,
Jocelyn Brudey retrouve les
pensées intimes des esclavagistes,
des négriers et des esclaves.
Par la compagnie Mazurka
dans le cadre de la journée
nationale de commémoration
de l’abolition de l’esclavage.
Le 5 mai à l’espace Jean-Vilar
à Arcueil. Tél. : 01 49 69 94 06.
Derviches
tourneurs d’Istanbul
Venus d’Istanbul et de Damas,
34 musiciens, danseurs,
chanteurs pour une expérience
mystique entre danse, musique
et chant.
Le 5 mai à la Maison
des arts à Créteil.
Tél. : 01 45 13 19 19.
MUSIQUE/
CHANSON
L’opérette
De jeunes comédiens, musiciens et
chanteurs s’emparent de la langue
de Novarina, dans un spectacle
déjanté, jouissif et complètement
juste. Compagnie Air de lune.
Le 8 avril au théâtre
de Cachan.
Tél. : 01 45 47 72 41.
Arthur H
Bloowing the song
L’homme du monde, mélange
poésie, Madonna, groove et
mythes des années 1920.
Un nouvel album pour danser.
Les 9 et 10 avril au théâtre
Jean-Vilar à Vitry.
Tél. : 01 55 53 10 60.
La chanson se marie au jazz
avec les solistes Larry Schneider,
Peter King, Alain Jean-Marie…
Le 5 mai au centre culturel
à Chevilly. Tél. : 01 41 80 69 69.
Le trio Joubran
Trois frères, trois Palestiniens,
trois prodiges du oud.
Grande révélation des Nuits
atypiques de Langon, nominé
aux Django d’or.
Le 28 avril à la salle
Jacques-Brel à Fontenay.
Tél. : 01 48 75 44 88.
Salif Keita
Le retour du fils prodigue vers
ses racines et son histoire.
Une parfaite synthèse de toutes
les influences qu’il a récoltées au
cours de son odyssée musicale
(rock, soul, chanson française,
rythmes afro cubains).
Le 29 avril à la Maison
des arts à Créteil.
Tél. : 01 45 13 19 19.
Gallina la Lupa
Un trio débridé qui emporte aux
sons de bals musettes d’Europe
centrale et de java tzigane.
Le 7 mai au théâtre
Romain-Rolland à Villejuif.
Tél. : 01 49 58 17 00.
JEUNE PUBLIC
C’est de famille !
Bardé d’une guitare, d’un ukulélé,
et des percussions du bondissant
Pierre Caillot, David Sire met sur la
table les questions des enfants
que nous sommes restés. Aide
à la création du Conseil général.
Le 7 avril à la salle des fêtes
de la mairie de Gentilly.
Tél. : 01 41 24 27 10.
Du vent
Un spectacle frais comme un
courant d’air, mis en scène par
Bernard Sultan, avec des
personnages, danseurs,
acrobates, musiciens, plasticiens,
tout enivrés de légèreté. Aide à la
création du Conseil général.
Les 7, 8 et 10 avril
au centre culturel à Chevilly.
Tél. : 01 41 80 69 69.
La poupée dans la poche
Une adaptation d’un conte russe,
Vassilissa la Belle : une fillette
va devoir surmonter une série
d’épreuves avec comme alliée
une poupée, sorte de voix
intérieure qui ne la quitte jamais
et l’aide à s’affranchir.
Le 8 avril à l’espace
Gérard-Philipe à Fontenay.
Tél. : 01 49 74 76 61.
Noces-Bayna
Mélodies, chants français et
arabes, oud, cornemuse, et
rythmes orientaux… Un voyage
dans l’univers musical de Fawzy
Al-Aiedy. À partir de 6 ans.
Le 9 avril à la salle des fêtes
de La Ferme à Boissy.
Tél. : 01 45 10 26 99.
Longu’zoreilles,
roi des embrouilles
Inspirées des contes africains,
les aventures d’un jeune lièvre,
paresseux, malpropre, gourmand,
insolent… Compagnie des
Châteaux de sable.
Le 11 avril au pôle culturel
d’Alfortville. Tél. : 01 58 73 29 18.
Loulou et mes drôles
de sons
À force de sauter en l’air sans faire
attention, Loulou s’est perdue dans
l’espace entre les étoiles. Voyage
dans l’électroacoustique avec la
compagnie Ekphrasis. Dès 3 ans.
Le 28 avril au théâtre JeanVilar à Vitry. Tél. : 01 55 53 10 60.
La Balle Rouge
Lumière noire et formes de
mousse, deux personnages
s’aiment, donnent naissance à un
enfant, se séparent, l’enfant
grandit. Un “opéra visuel” qui dit
l’essentiel de la force de l’amour.
Le 28 avril au théâtre
de l’Arc-en-ciel à Rungis.
Tél. : 01 45 60 79 05.
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
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À L’AFFICHE
Cristal
Talents en herbe
Parcours d’art
Jusqu’au 3 mai à la maison
Robert-Doisneau à Gentilly.
Tél. : 01 55 01 04 86.
Du 21 avril au 30 juin à la galerie du
théâtre de Cachan. Tél. : 01 45 47 72 41.
Du 27 avril au 30 mai à Créteil.
Plus d’infos : 01 45 13 17 00 et sur www.cg94.fr
Du 9 avril au 20 mai
aux Parasols à Rungis.
Tél. : 01 46 86 64 84.
AGENDA
Parole d’oiseau
Dans un décor fait de feuilles et
de branches, fauvette, pie, héron
et rossignol pépient de mille sons.
Un joyeux bestiaire pour une
découverte de la musique
contemporaine. À partir de 3 ans.
Le 29 avril à l’espace
Jean-Vilar à Arcueil.
Tél. : 01 49 69 94 06.
La combine
de Colombine
Une farce musicale rythmée
par des danses, du jonglage,
des acrobaties, toute la légèreté
de la commedia dell’arte.
Le 29 avril au théâtre
René-Panhard à Thiais.
Tél. : 01 48 92 42 42.
NOS
RENDEZ-VOUS
NATURE
Autour du jardin
aux Hautes-Bruyères
Un samedi sympa organisé par
le Conseil général et la fédération
française des jardins familiaux,
40
avec au programme :
des animations, des stands,
des conseils aux jardiniers
amateurs, des savoir-faire à
partager, un troc de plantes et
de matériel horticole, une balade
botanique, une brocante de livres
et cartes postales…
Et pour aller plus loin : des
conférences sur les jardins
partagés, les jardins familiaux et
collectifs, les légumes anciens.
Le 25 avril au parc
départemental des
Hautes-Bruyères à Villejuif.
Tél. : 39 94 (n° abrégé) et
www.cg94.fr.
Le printemps
sur l’Arc boisé
Direction sud-est pour une
découverte du vaste ensemble
forestier qui va de la forêt
Notre-Dame à celle de La Grange,
en passant par Grosbois. On vous
propose une balade commentée
et une sortie pédologique pour tout
savoir des “liaisons écologiques”
avec l’association Renard, et du
“monde sous nos pieds” avec
l’association Nature & Société
et les forestiers de l’Onf.
Le 25 avril.
Tél. : 01 60 28 03 04 et
[email protected]
Le 26 avril. Tél. : 01 48 98 98 03
et [email protected]
BONNE IDÉE
Les bals de Marne
Des biguines, du rock, de la salsa,
de la valse… Aux platines, le fidèle
DJ Martial et aux fourneaux les
cordons bleus de l’association
Amitiés antillaises.
Le 12 avril au centre
Olivier-Messiaen à Champigny.
Tél. : 01 47 06 73 38.
Rencontre
autour de Jules Verne
La Maison du roman populaire
accueille Jean-Jules Verne,
arrière petit-fils de Jules Verne,
pour une évocation de l’auteur
de L’île mystérieuse, Vingt mille
lieues sous les mers, Cinq
semaines en ballon…
Le 30 avril à la bibliothèque
Georges-Sand à L’Haÿ-lesRoses. Tél. : 01 49 08 96 56.
Étrange étranger
Antoine Petel
À la rencontre d’immigrés
d’origines portugaise et africaine
dans les bidonvilles d’Aubervilliers
et de Nanterre, un documentaire
de 1969 signé Marcel Trillat
et Frédéric Variot. Projection
suivie d’une rencontre-discussion
en musique et chansons avec
Marc Perrone et Fellag.
Le 9 avril au Studio 66
à Champigny.
Tél. : 01 41 77 10 34.
Sculpteur et peintre, l’artiste
mêle son art aux sciences.
Tout, dans son travail, est
mutation, mouvement, schème,
assemblage. Rencontre avec
l’artiste le 21 mars.
Jusqu’au 11 avril à la galerie
Julio-Gonzalez à Arcueil.
Tél. : 01 46 15 09 75.
EXPOSITION
Bestiaire mécanique
Sculptures et dessins de James
Chedburn, artiste anglais influencé
par le Gothic revival.
Jusqu’au 9 avril à la galerie
Actée, Charenton.
Tél. : 01 48 93 86 87.
Peinture fraîche
Deux œuvres à découvrir,
deux artistes, Hélène Jacqz et
Maelle Labussière, à rencontrer
lors du vernissage le 9 avril avec
Paol Deroche du musée
d’art moderne de Paris.
Peintures nomades
Anne Mandorla pratique une
peinture de terrain (le Sahara
atlantique) et expose 50 pièces
autour d’inventaire de sites,
d’outils et d’instruments fabriqués
de la main de l’homme avec
des matériaux végétaux,
minéraux et animaux.
Jusqu’au 11 avril à l’espace
Malraux au Kremlin-Bicêtre.
Tél. : 01 49 60 62 16.
Peintures et pastels
Dans des espaces clos,
Miguel Nuñez Rauschert peint
le jeu de la séduction, de
l’affrontement, de l’indifférence…
Les pastels de Maud Malbois
donnent corps à des fleurs de chair
et d’âmes, des fleurs à penser.
À la galerie Toutes latitudes à
Vincennes. Tél. : 01 58 64 09 73.
Jean-Louis Hucleux et
Myung-Ok Han
Deux aventures artistiques à
découvrir : les Dessins Numériques
de Jean-Louis Hucleux ; et, sous
le signe du sensible, Porte-bonheur
de la Coréenne Myung-Ok Han.
Jusqu’au 3 mai à la galerie
municipale de Vitry.
Tél. : 01 46 82 83 22.
Urban Ping Pong
Pour ce cycle d’événements
sur la place de l’art dans l’espace
urbain, les artistes Didier Courbot,
Éric Hattan et ceux de Tool Box
nous invitent à porter un regard
nouveau sur la réalité qui
nous entoure.
Du 17 avril au 14 juin
exposition au centre d’art
contemporain, galerie
Fernand-Léger.
Le 5 mai, conférencediscussion “Concevoir l’art
dans l’espace public”,
à la médiathèque. À Ivry.
Tél. : 0149 60 25 06.
Plus d’infos sur
www.cg94.fr
La chanteuse Barbara Carlotti.
5e Nuit des musées
Zapping, dandysme,
pot-au-feu et chants d’oiseaux
La nuit, tous les chats sont gris,
sauf ceux de Séchas qui, en lignes
claires dans les jardins du Mac/Val,
fument éternellement leur
dernière cigarette. Le 16 mai, on
vous le dit suffisamment tôt pour
que vous en soyez, ils vous
accueilleront avec leur flegme
légendaire pour la 5e édition de la
Nuit des musées. Vous êtes
nombreux chaque année à profiter
de cette ouverture nocturne pour
faire un petit tour dans les expos
et découvrir les surprises qu’on
vous a mijotées.
Mijoter est bien le mot, car ce
soir-là, vers 22 h, préparez-vous à
déguster un pot-au-feu sorti tout
chaud du Cocotte Band, le concert
d’autocuiseurs imaginé par le chef
cuisinier Gilles Stassard et son
équipe d’allumés des fourneaux.
La soirée débutera à 19 h avec
Zapping Unit réunissant ce qu’on
voit rarement du travail des
artistes, les petites formes
hybrides, les expérimentations, les
œuvres inachevées... Conçu par la
plasticienne Marie Auvity pour
réfléchir au mode de production,
diffusion et réception des images,
ce dispositif vidéo est interactif.
Idéal pour les fous de la
télécommande qui pourront
zapper à loisir d’une image à
l’autre parmi plus de 90 films.
Les contemplatifs, eux, se
laisseront porter par les chants
d’oiseaux diffusés en nappes
sonores par la plasticienne russe,
Margarita Gluzberg. Le scoop sera
offert par la chanteuse Barbara
Carlotti, qui révélera à pile 20 h
le mystère de la pose dandy, dans
une conférence chantée, mise en
image par Cécile Paris. Entrée
libre. F. D.
La Nuit des musées :
le 16 mai de 19 h à 23 h.
Les expos : Léger vent de travers
de Noël Dolla et Nocturne,
relecture par Alain Bublex
du parcours Je reviendrai.
Tout le programme :
www.macval.fr.
Tél. : 01 43 91 64 20.
© D.R.
Du 24 au 26 avril au Sud-Est théâtre
à Villeneuve-Saint-Georges. Tél. : 01 43 89 54 39.
Wanaverbecq, la directrice de la
maison Doisneau. Le résultat est en
effet étonnant. F. D.
C’est le printemps, le moment des balades et des
découvertes. Avec pour thème cette année les métamorphoses, la 11e édition des ateliers d’art plastique de Créteil
s’accorde tout à fait à l’air du temps. Cette manifestation
qui met en avant les ateliers amateurs, vous propose une
série d’expositions éclatées dans plusieurs lieux de la ville :
d’une Mjc de quartier à l’autre, de l’université Paris-12 à
l’université interâge, de la maison de la solidarité à
l’hôpital Chenevier, du centre Madeleine-Rebérioux à la
galerie d’art, etc. Ne pas rater, les vernissages, ils seront
très animés avec des rencontres entre les amateurs des
différents ateliers et les pratiquants d’autres arts (théâtre,
danse, musique). Entrée gratuite. F. D.
© D.R.
Elle est née à Buenos Aires, ce qui se voit dans
sa danse où le tango n’est jamais loin. Mais pour
cette nouvelle pièce, Maria Rosa Hakimian a choisi
le contemporain et l’énergie hip-hop pour renouer
avec l’innocence de l’enfance et l’imaginaire.
Au Sud-Est théâtre, où elle est en résidence de
création cette année, la chorégraphe repousse les
frontières en organisant la rencontre entre le
merveilleux et le monde réel. Elle a reçu le soutien
du Conseil général pour la création de Cristal.
Un spectacle à regarder avec les yeux émerveillés
d’un enfant. F. D.
Il ne voulait pas d’un musée
mais d’une “maison” ouverte à la jeune
photographie. On aurait aimé voir la
joie de Robert Doisneau devant cette
belle exposition de travaux d’enfants et
d’adolescents. Faire découvrir et
pratiquer la photographie à l’école,
c’est le projet mené depuis huit ans
à Gentilly par l’équipe de la maison
Doisneau. Fort du succès des éditions
précédentes, l’invitation a été lancée
cette année à toutes les villes du
Val de Bièvre. Elle a conquis une
douzaine de classes de primaire et
collèges d’Arcueil, Cachan, L’Haÿ-lesRoses, du Kremlin-Bicêtre et bien sûr
de Gentilly. Après une familiarisation
à la technique photographique et
à la lecture de l’image conduite par
deux photographes-intervenants,
Yve Flatard et Jean-Jacques Grezet,
les élèves se sont emparé avec
enthousiasme du thème proposé cette
année : la nature dans la ville. “Les
enfants ont répondu avec talent et ont
prouvé une fois encore qu’ils savent
décliner la poésie, l’humour et
s’interroger sur le monde qui les
entoure”, note Annie-Laure
© D.R.
Exposition
© Abdellah, Josué, Linda, Mamoudou, Marine, Yohan. Classe de 4e de Mme Nathalie Wajeman,
collège Dulcie-September, Arcueil.
Exposition
© D.R.
Danse-théâtre
La Performance, de Margarita
Gluzberg.
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
41
SPORT
© J. Moulin
Thierry Maquet,
enseignant à Paris 12-Créteil
“Entretenir sa forme”
Le responsable du projet “Sport, santé,
préparation physique”, engagé avec le service
des Sports du Conseil général, nous parle d’un
livret pour les seniors, qui vient d’être publié.
BOUGER EN VAL-DE-MARNE
Coupe du monde d’épée
Saint-Maur,
capitale de l’épée
1 500 spectateurs, 150 escrimeuses et une trentaine de nations
étaient présents, les 20, 21 et 22 février, pour la 21e Coupe du monde
d’épée féminine de Saint-Maur. Un beau succès pour cet événement,
organisé par la Vga. Côté résultats, notons la domination des escrimeuses russes qui ont trusté les deux premières places en individuelle.
Marysa Baradji-Duchêne, première Française, se classant 7e. Par équipe,
les Roumaines se sont imposées devant les Polonaises. Les Françaises
ont terminé à la 3e place.
Humarathon
Ils battent le pavé
et la cadence
Cette année, l’Humarathon s’élancera d’Ivry-sur-Seine, le dimanche 26 avril. Comme à
l’accoutumée, trois courses sur route sont programmées : le semi-marathon, le 10 km
et le 6 km. Un événement sportif et populaire à ne pas manquer.
Alain - 36 ans - s’est donné comme
objectif de réaliser un meilleur temps
que l’an dernier. Un diplôme affiché sur
le mur de son bureau l’atteste : en 2008,
il a terminé 161e sur 425 concurrents sur
le 10 km améliorant son temps précédent de 2 minutes. Pas mal pour
quelqu’un qui n’a plus tellement le
temps de s’entraîner. C’est à proximité
du parc des Cormailles, à Ivry-sur-Seine,
que s’élanceront à 9 h 30 les coureurs
du 10 km, puis ceux du semi-marathon
une heure plus tard, avec intégrée à leur
dossard l’indispensable puce magique
leur permettant de connaître leur
chrono. Pour le semi-marathon, les
femmes seront mises à l’honneur grâce
à deux sas de départ : un pour elles et
42
l’autre pour les hommes. Le 6 km, lui,
démarrera depuis l’Hôtel de Ville de Vitry
à 10 h 20. Des navettes gratuites entre les
mairies d’Ivry et de Vitry seront assurées
par la Ratp, entre 8 h 30 et 9 h 50.
Les habitués le savent, il ne faut surtout
pas se “griller” en courant à trop vive
allure. L’asphyxie vous guette… C’est
pour cela que des meneurs d’allure,
reconnaissables à leur ballon, vous invitent à courir à leur rythme. Pour le 10 km,
vous avez le choix : 40’, 45’, 50’, 60’.
Et si vous êtes partant pour le semimarathon, 1 h 30, 1 h 40, 1 h 50 et 2 h.
L’Humarathon est l’une des rares compétitions où tout le monde, du grand
champion à l’amateur, se retrouve avec
plaisir dans une ambiance de fête.
La veille, celle-ci aura commencé avec
les enfants à qui les organisateurs ont
dédié un espace. De 14 h à 18 h, des
animations sportives faisant la part belle
à la course se dérouleront, entrecoupées
d’interventions ludiques avec des clowns,
magiciens, dessinateurs et quelques
séances de maquillage.
Et si vous êtes amoureux des promenades urbaines, vous ne manquerez pas
l’Humarando avec un départ à 14 h du
parc des Cormailles pour découvrir ce
qu’est le développement durable. ■
Claude Bardavid
Pour en savoir plus
www.cg94.fr
http://assi.free.fr
Quels conseils trouve-t-on dans cette
plaquette ?
Ce livret est composé de trois séries de cinq exercices à réaliser de façon autonome par les gens, chez
eux. Une série en position debout, une en position
assise et enfin une en position allongée. Des personnes qui participent déjà à des ateliers équilibre*
sont prêtes à se prendre en charge de façon autonome dès l’instant où on les guide clairement. Quant
à celles qui, pour des raisons diverses, ne fréquentent
pas ces ateliers, elles pourront grâce à ce livret
faire chez elles les exercices. Enfin, le dispositif est
complété par la mise en place d’ateliers équilibre
puis de gymnastique pour le maintien de l’autonomie dans différentes communes, grâce à l’action
de plusieurs partenaires.
Quels sont les partenaires de cette
initiative de prévention ?
Outre le Conseil général et l’université qui sont à
l’origine du projet, on trouve la Msa (Mutuelle
sociale agricole), la fédération française d’éducation
physique et de gymnastique volontaire pour
l’encadrement des ateliers, des associations comme
Ciel bleu et l’Adal (À la découverte de l’âge libre).
Le coût de cette prévention est pris en charge par
le Conseil général et la Msa à hauteur de 70 %. ■
Propos recueillis par Claude Bardavid
*On
trouve déjà ces ateliers, mis en place par les Centres communaux d’action sociale, dans les villes suivantes : Champigny,
Charenton, Fontenay, Ivry, Le Kremlin-Bicêtre, Nogent, Orly,
Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges et Vincennes.
Pour en savoir plus
www.cg94.fr
Rubrique Web TV, l’émission “En forme”
© J. Paisley
© S. Chambert
Pourquoi ce travail auprès des seniors ?
Dans le cadre du travail que j’ai conduit autour de
l’équilibre des sportifs, de nombreux éléments
s’appliquaient à des problématiques du vieillissement
de l’équilibre et de la prévention des chutes. Dans le
domaine de la santé publique, les chutes chez les
personnes âgées occupent une place importante.
Chaque année, on compte plus de deux millions de
chutes chez les plus de 65 ans. Elles nécessitent, dans
un quart des cas, une hospitalisation. Ce problème
bien réel de santé publique se traduit par 10 000 décès
par an et des dépenses avoisinant 1 milliard d’euros.
EN BREF
COURSE À PIED
La 16e édition du marathon relais
se déroulera le 28 juin au parc des sports
Paris / Val-de-Marne. Cette manifestation,
organisée par Asphalte 94 et soutenue par
le Conseil général, a l’originalité de proposer
des relais effectués par des équipes de
quatre athlètes sur 42,195 km. C’est la plus
importante épreuve de ce type en France
avec près de 1 500 participants et
400 équipes. Le tout dans une ambiance
conviviale et festive. Renseignements :
www.asphalte94.com ou 01 41 81 31 17.
RUGBY
Nous l’avions présenté lors de son arrivée
au Stade Français à l’automne 2007
(Val-de-Marne n° 240, octobre 2007),
Mathieu Bastareaud, 20 ans (licencié
au Rc Créteil / Choisy de 1995 à 2005)
a rejoint l’équipe de France de rugby
lors du match France - Galles du 27 février
dernier (21-16).
SQUASH
La Cristolienne Camille Serre, vient de faire
son entrée dans le top 40 du classement
mondial des joueuses de squash.
Cette jeune athlète de tout juste 20 ans
est également 6e du classement mondial
des moins de 23 ans. Une autre joueuse
de l’Us Créteil est à l’honneur : Elvira Bedjaï,
actuellement 2e au classement mondial
des moins de 15 ans. Rappelons que
l’Us Créteil squash, labelisé “club formateur
haut niveau”, est un des meilleurs clubs
de France pour ses résultats jeunes,
nationaux et internationaux.
ATHLÉTISME
À noter sur vos tablettes. Le prochain
meeting d’athlétisme de Bonneuil aura lieu
le 6 juin prochain. Véritable vitrine de
l’athlétisme dans le Val-de-Marne et
l’Île-de-France, ce grand rendez-vous
permet à l’élite française de se préparer
aux compétitions internationales de l’année.
À ne pas rater.
SPORTS EN VAL-DE-MARNE
SUR CG94.FR
Si vous souhaitez vous renseigner
sur les lieux de pratiques sportives
dans le département, sur les actions du
Conseil général dans le domaine du sport,
connaître l’actualité val-de-marnaise
ou bien encore consulter le guide des aides
du Conseil général, une seule adresse :
www.cg94.fr, rubrique sport.
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
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© J. Moulin
© Martin Wagenhann
© Martin Wagenhann
© D.R.
© Bruno-requentel-Zavatta
Contorsionisme, acrobatie, clown-théâtre, arts de la rue, en Val-de-Marne…
BOUGER EN VAL-DE-MARNE
© Martin Wagenhann
DÉCOUVERTE
…le cirque affiche une belle diversité, une vitalité débordante sur scène et dans les ateliers des écoles circassiennes.
Le cirque dans le Val-de-Marne
La piste aux étoiles
Entre tradition et esthétiques contemporaines, maîtres circassiens et nouveaux bateleurs poursuivent
leur grande parade et exercent toujours la même fascination. Ouvert aux pratiques amateurs comme
au cercle des initiés, le chapiteau reste le lieu magique et le ciel de tous les exploits.
Dans son jardin de verdure, un nouveau chapiteau fixe hisse ses couleurs sur
les hauteurs de Fontenay-sous-Bois et
s’ouvre à une école de cirque prestigieuse,
celle d’Italo et Josiane Medini. Située
jusque-là à quelques mètres, au cœur de
la Maison pour tous devenue centre
Gérard-Philipe en janvier 2004, l’école
voyait le jour en 1994 avec l’appui de
la Ville. Connue sous l’appellation de
Verstraete Création, association loi 1901,
elle était complétée en juin 2008 par
l’Holihop Circus Découverte destiné aux
3-7 ans. “Tous ne souhaitent pas devenir
artistes de cirque, mais tous reçoivent la
même formation physique et technique,
et il n’y a pas de moule, on laisse la personnalité s’exprimer”, tient à préciser
Josiane. La réussite est indéniable, puisque
16 élèves ont fait leur chemin, comme
Pierre Marchand, jongleur de diabolo fantastique et vedette du Lido de Paris. Ultime
consécration, l’école Medini a la confiance
de ses pairs et continue à former des
enfants de la Baraque Dromesko, des
cirques Romanès ou Bouglione, dont Sampion Bouglione qui offre actuellement une
magnifique prestation au Cirque d’hiver et
sera présent à l’inauguration du nouveau
chapiteau. “Il y a la piste, pour nous c’est
le lieu magique, l’espace idéal qui restitue
les conditions de travail des artistes”,
déclare Italo, maître circassien, cinq générations sur les routes du monde. Pour Évelyne Biribin, directrice du service culturel,
“l’ensemble centre culturel-chapiteau, né
de la volonté de la Ville et réalisé en deux
temps, assure des passerelles entre les
formations artistiques dans un espace qui
ne peut qu’inspirer les futurs artistes”.
Plusieurs familles ont élu domicile à Sucy :
les Pinder, Edelstein, Bouglione, Zavatta,
sans doute attirés par le charme de la ville
et sa vie culturelle. Petit-fils du célèbre
Achille Zavatta, acrobate, musicien, Willie
a installé son chapiteau entre 1991 et
2008 sur l’esplanade du château pour
accueillir des enfants. “C’est pour eux un
développement du collectif, un sens de
l’effort, l’esprit de créativité, y compris
pour les plus timides portés par le
groupe.” Le cirque dans le Val-de-Marne,
une diversité et une vitalité débordante,
avec l’émergence d’un nouveau cirque,
issu des arts de la rue. Domiciliée à Fresnes,
la compagnie 36 du mois prépare une
nouvelle création, Copirates, où acrobatie,
musique, théâtre... grimpent à l’abordage
de nouvelles esthétiques et s’ouvrent à de
nouvelles aventures. L’art du clown lui
aussi s’émancipe avec Nikolaus - compagnie Pré-o-ccupé de Fontenay qui bénéficie
d’une aide au fonctionnement du Conseil
général, comme 36 du mois - dans un univers à la croisée du cirque, du théâtre,
de l’humour et de la maîtrise du geste.
“Le clown permet quelque chose de formidable, explique Vincent Rouche de la
compagnie du Moment (Nogent), une
prochaine création à Avignon In en
juillet. Il est proche de la vie, accueille ce
qui surgit, même l’erreur. Tout ce qui est
considéré comme tic et manie devient
chez lui une source de jeu.”
À Chevilly-Larue, sous la haute toile du
Cirque baroque, des enfants apprennent à
marcher sur la grosse boule et jonglent avec
des soleils... “Le clown sauta si haut qu’il
creva le plafond de toile au son du cor et
du tambour, et, le cœur dévoré d’amour,
alla rouler dans les étoiles”, écrivait le poète
Théodore de Banville. Dans nos rêves, il y
aura toujours une roulotte qui glisse sur le
chemin, éclairée par la lune. LES CIRQUES EN VAL-DE-MARNE
Éva Lacoste
EN BREF
Chapiteau de Fontenay
Inauguration officielle le 5 mai
(26, rue Gérard-Philipe). Journée portes
ouvertes le 6 mai, à 16 h démonstrations
des élèves. Participation de la Ville
736 400 €, subvention de la Région
(123 600 €). Le Département est
intervenu à hauteur de 84 800 €
pour la réhabilitation de l’espace
Gérard-Philipe.
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L’architecte Laurent Vincent signe
un confort thermique innovant.
Une double toile dont l’interstice fait
tampon est complétée par un
soubassement de panneaux de bois
mobiles et des lames pivotantes qui
assurent la ventilation estivale.
Vade Circo
Tremplin professionnel et magnifique
spectacle créé par l’école du cirque
Medini, Vade Circo accueille une fois
par an à Fontenay d’autres écoles
de cirque.
01 48 45 90 01) ; Cirque baroque
(Chevilly-Larue 01 46 87 97 65) ;
Entente sportive de Vitry
(01 46 80 94 44).
Stages et écoles du cirque
Médini (Fontenay, 01 48 76 52 74) ;
compagnie du Moment (Nogent,
01 45 11 94 21) ; compagnie
Pré-o-ccupé (Fontenay,
En tournée
Compagnie Cirque hirsute,
Bal caustique, le 11 avril à 20 h 30
et le 12 avril à 16 h. Centre GérardPhilipe, Champigny, 01 48 80 96 28.
Restauration-cirque
Sous chapiteau, spécialités espagnoles
et numéros de cirque qui laissent
ensuite place à une piste de danse.
Ole Bodega, parc du Tremblay,
Champigny, 01 48 80 19 58.
Créteil, Fresnes, L’Haÿ-les-Roses,
Limeil-Brévanne, Nogent, Orly,
Valenton, Villeneuve-Saint-Georges.
L’événement est coordonné par
l’Union départementale des maisons
des jeunes et de la culture Maisons
pour tous du Val-de-Marne.
Festival des arts de la rue
Du 13 au 24 mai dans dix villes
du département : Alfortville, Bonneuil,
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
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HISTOIRE
COMMENT ÇA MARCHE
Cavanna,
ÉVOLUSONS 2009,
les candidatures
sont ouvertes
le plus célèbre des Italo-nogentais
© Ville de Nogent-sur-Marne
© D.R.
© D.R.
Formation et diffusion, les deux volets
du dispositif Évolusons en faveur des groupes
de musiques actuelles.
C’est le moment de postuler.
Né en 1923, fils d’un Italien et d’une
Morvandelle, François Cavanna passe
son enfance nogentaise au cœur de la
communauté italienne qu’il raconte
avec un extraordinaire talent de conteur
dans Les Ritals. Ce livre, porté à l’écran
par Marcel Bluwal, évoque au travers du
regard d’un gamin puis d’un adolescent,
la France d’avant 1940 où les Italiens
sont mal aimés en raison de la crise. Le
récit de ses bagarres avec les petits Fontenaysiens près du fort de Nogent,
l’évocation de la banlieue-est où les habitudes des émigrés pauvres diffèrent de
celles des Français, celle de la rue SainteAnne, étroite et noire mais si grouillante
de vie, permettent à beaucoup de
descendants d’immigrés de s’identifier.
Un goût exceptionnel de la lecture caractérise cet enfant pauvre qui cherchera
46
plus tard sa voie en autodidacte, menant
de front une activité salariée et ses
premiers essais dans la bande dessinée et
le graphisme dans différents journaux.
Au journal Zéro, il apprend tous les
aspects du journalisme et rencontre
Georges Bernier (le professeur Choron)
avec lequel il fonde en 1960 Hara Kiri.
Son but : “Dénoncer la bêtise en en
rajoutant jusqu’à l’odieux.” Détecteur
de talents, il découvre Reiser, Cabu,
Wolinski…
Ses combats sont nombreux. Contre la
publicité qui “désapprend à raisonner
et nous prend pour des cons.” Contre la
chasse et la corrida. Contre la recrudescence de l’irrationnel. Contre la réforme
de l’orthographe. Dans Mignonne, allons
voir si la rose… il exprime son amour de
la langue française et évoque souvent
© D.R.
Journaliste, dessinateur, humoriste, l’écrivain a souvent évoqué avec émotion
la bibliothèque de Nogent qu’il a connue dans les années 1930. Cet automne,
la Ville a donné son nom à la bibliothèque municipale.
l’école de son enfance qui a suscité en
lui une insatiable curiosité.
Son œuvre comporte des essais, des écrits
autobiographiques et des romans historiques, des chroniques et des livres
d’humour. Il est un observateur singulier et incontournable de notre époque. I
Pour aller plus loin
Cavanna raconte Cavanna,
exposition jusqu’au 31 mai à Nogent
sur trois lieux : le musée, les archives
communales et la bibliothèque municipale
Cavanna.
Et aussi : le 16 mai au musée, séance de
dédicaces avec Cavanna et visite animée
de l’exposition (sur réservation).
Tél. : 01 48 75 51 25.
Un dispositif d’accompagnement artistique
Quel dossier envoyer pour la sélection ?
Évolusons est le dispositif d’accompagnement
artistique mis en œuvre pour la 4e année consécutive
par le réseau Musiques 94 en partenariat avec l’Adiam,
avec le soutien du Conseil général.
Un support Cd contenant quatre titres minimum.
Il est ouvert aux groupes en développement du
Val-de-Marne qui possèdent un répertoire original dont
le registre entre dans le cadre des musiques actuelles
(rock, chanson, reggae, rap, musiques électroniques...).
Les références scéniques.
20 groupes ont déjà bénéficié de cet accompagnement
depuis sa création.
Où envoyer son dossier ?
Les groupes sont encadrés par des professionnels.
Réseau Musiques 94, parc Départemental Chérioux.
4, route de Fontainebleau, 94400 Vitry-sur-Seine.
Les objectifs de ce dispositif
Dossier complet à envoyer avant le 30 avril.
Favoriser la formation et la diffusion de groupes
de musiques actuelles dans le département.
Tout dossier incomplet ne pourra être pris en compte
dans la sélection.
Maintenir la dynamique de recensement et de repérage
des groupes en développement.
Les groupes sélectionnés devront s’engager par écrit
à suivre l’ensemble du dispositif.
Une biographie détaillée.
Un book.
Un texte mentionnant le désir de participation et qui
précise les projets du groupe sur un an.
Inciter les publics à se déplacer dans les lieux pour
les concerts programmés.
Processus
Avant le 30 avril : appel à candidature et sélection
des groupes.
Après le 30 avril : les groupes sélectionnés
bénéficieront de :
• 15 à 20 heures de formation à la scène dans une salle
du réseau,
• un concert en première partie d’une “tête d’affiche”,
• un “show case” au festival Les Aventuriers de
Fontenay-sous-Bois,
• une aide à la diffusion en Île-de-France (dispositif
Itinérances du réseau francilien Rif).
En savoir plus
Renseignements :
01 45 60 57 67, www.musiques-jeunes-94.asso.fr et
www.adiam94.org.
Les membres
du réseau Musiques 94
Le forum de Boissy-saint-Léger, le centre Youri-Gagarine
de Champigny-sur-Marne, l’espace Langevin de
Choisy-le-Roi, l’espace culturel Gérard-Philipe
de Fontenay-sous-Bois, la Mjc Louise-Michel de Fresnes,
la Mpt Gérard-Philipe de Villejuif, l’espace Dispan-deFloran de L’Haÿ-les-Roses et l’Edim de Cachan.
Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009
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