Le magazine du Conseil général - Val-de
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Le magazine du Conseil général n° 257 / Avril 2009 Le VAL-DE-MARNE, plus qu'un département, un service public. www.cg94.fr BUDGET 2009 / PAGES 24-31 REPORTAGE Mission hébergement logement : sortir de l’urgence. Pages 20-21 © D.R. ©onception Pellicam • © Photos : O. Martel Le service public départemental : CULTURE Biennale internationale des poètes : la poésie manifeste. Pages 36-37 Un bâtiment dédié à l’éducation. Ce nouvel équipement accueille des enseignants et des documentalistes pour le centre de documentation pédagogique de l’Éducation nationale. Le Conseil général, qui a financé sa construction, mutualise l’usage de ces espaces dans le cadre de son projet éducatif, conduit en lien étroit avec l’ensemble des acteurs de l’éducation. PAR JEAN MOULIN. Plan de relance gouvernemental Le compte n’y est pas pour le Val-de-Marne 26 milliards d’euros, c’est la somme annoncée par le gouvernement pour son plan de relance de l’économie. Cet engagement de l’État doit être mis en rapport avec les 360 milliards d’euros offerts aux banques et aux grandes entreprises ! Entreprises qui multiplient les plans de licenciements au nom de la productivité et de la compétitivité. Ce plan gouvernemental annonce 1 000 projets, le montant alloué au Val-de-Marne au titre des projets nouveaux s’élève tout juste à 9,2 millions d’euros. On est loin du compte. Cette somme représente moins de 3 % du budget d’investissement du Département. Aucun crédit n’est prévu pour soutenir nos projets territoriaux. Rien pour Orbival ; pour le tramway de Villejuif à Athis-Mons ; pour le prolongement de la RN 406 vers le pont de Bonneuil ; pour le réaménagement du pont de Nogent-sur-Marne ; pour les déviations de la RN 19 et de la RN 6 ; pour le traitement du tronc commun A 4/A 86… Une nouvelle fois, je regrette vivement le manque de concertation. L’État a recensé “ses” projets prioritaires sans recueillir l’avis des élus du Val-de-Marne. Et pourtant, les collectivités locales constituent un apport essentiel pour l’économie et sa relance. Elles financent 75 % de l’investissement public en France. Porte d’Ivry : une entrée du Val-de-Marne où démarrent d’importants travaux de En Val-de-Marne, avec le budget 2009, La restructuration. Coût du chantier : 6,1 millions d’€ pris en charge à près de 50 % de la Région, d’Ivry et de Paris. nous entendons consacrer 323 millions par le Département avec un partenariat Sur notre photo : pose de la 1ère pierre. d’euros pour l’investissement. Cet engagement est nettement plus élevé que la moyenne des autres départements. Avec cette somme, notre collectivité conforte sa position de premier investisseur du Val-de-Marne. 46 % seront alloués aux infrastructures de transport et de voirie ; 15 % aux collèges ; 13 % au cadre de vie et à l’environnement. Cet investissement important contribuera à relancer l’activité économique, à maintenir et à développer des emplois en Val-de-Marne, en Île-de-France. © Michel Aumercier VU PAR… ÉDITORIAL La commande : L’espace Aimé-Césaire à Champigny, un mois après son inauguration. CHRISTIAN FAVIER Président du Conseil général du Val-de-Marne Secrétaire général adjoint de l’Assemblée des départements de France AGENDA 26 VALDE MARNE LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL CONNAISSANCE DU VAL-DE-MARNE, LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DU VAL-DE-MARNE, n°257, avril 2009. Hôtel du Département, 94011 Créteil Cedex. Tél. : 39 94. Fax : 01 43 99 70 30. Courriel : [email protected]. Internet : www.cg94.fr. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Frédéric Houx. DIRECTRICE DE LA RÉDACTION : France Jouineau. RÉDACTEUR EN CHEF : Alain Jégou ([email protected]). RÉDACTION : Jean-Pierre Delahaye, Francine Déverines ([email protected]), Gladys Lepasteur ([email protected]), Ali Aït-Salah ([email protected]). Avec la collaboration d’Éva Lacoste, Claude Bardavid, Marcel Chabre, Laurence Gremy-Flamand, Sophie Dessemme, Florie Valsot, Armelle Nébillon. SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Anthony Larchet ([email protected]). SECRÉTARIAT : Joëlle Béroule ([email protected]). RESPONSABLE PÔLE PHOTO : Alain Bachellier ([email protected]). PHOTOGRAPHE : Jean Moulin ([email protected]). PHOTOTHÈQUE : Joëlle Javiot. INFOGRAPHIES : Idé. INTERNET : Marie Dujardin ([email protected]) et [email protected]. VAL-INFO 94 : [email protected] CONCEPTION : EuroRSCG C&O. CRÉATION-RÉALISATION : Pellicam Productions (01 49 08 01 61). IMPRESSION : Grenier (01 46 15 83 00). DISTRIBUTION : Adrexo. TIRAGE : 498 000 exemplaires. ISSN : 1963 - 2614 avr. HUMARATHON À PARTIR DE 10 h Parc des Cormailles Avenue Georges-Gosnat Ivry-sur-Seine 27 avr. LES PROJETS DE RÉFORME DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES Séance publique exceptionnelle du Conseil général À 15 h Hôtel du Département 21/29, av. du Général-de-Gaulle À Créteil 28 avr. LES MARDIS DE L’EAU : “LA CULTURE AFRICAINE DANS LE CONTEXTE DE LA MONDIALISATION” À 19 h Gare au Théâtre À Vitry-sur-Seine Journal imprimé sur 2 Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 3 VIVRE LE VAL-DE-MARNE L’ÉVÉNEMENT 40 ans du Min de Rungis Val-de-Marne : ventre de l’Europe ! Le 28 février 1969, il y a un peu plus 40 ans, le ventre de Paris quittait la capitale pour le Val-de-Marne. À l’issue du “déménagement du siècle” (1 000 entreprises, 5 000 tonnes de marchandises, 15 000 camions) les Halles de Paris s’installent sur le site de Rungis*, choisi pour les espaces et les axes routiers, ferroviaires et aériens qu’il offre. Dans le même temps, les Halles se transforment en Marché d’intérêt national (Min). Pour en assurer la gestion, la Semmaris, société d’économie mixte dont l’État est alors l’actionnaire majoritaire avec 56,9 % du capital, est créée. Le département du Valde-Marne y participe (6,9 %) avec la ville de Paris (16,5 %), entreprises les professionnels du marché (14,2 %) et la Caisse des emplois dépôts et consignation (5,7 %). L’objectif est à la de consommateurs fois de valoriser les filières de production agroalimentaires françaises et garantir l’approvisionnement des consommateurs, et de favoriser le développement du tissu commercial. Depuis, le Min est devenu le plus grand marché de produits frais du monde : 1 300 entreprises (grossistes, producteurs, centrales d’achats, sociétés de services…), 12 000 emplois, 20 000 acheteurs, 18 millions de consommateurs et plus 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Il concerne une gamme complète de produits : traiteurs, produits carnés, de la mer, laitiers, fruits et légumes, ingrédients… Avec la plateforme d’Orly, il constitue le deuxième pôle économique d’Île-de-France après La Défense. “Nous avons toujours accompagné et soutenu son développement qui est source d’activités et d’emplois dans notre département”, explique Laurent Garnier, vice-président du Conseil général © Agnès Deschamps 1300 12 000 18 millions 4 chargé du Développement économique et de l’Aménagement. Le Conseil général participe, par exemple, à un tiers (6,25 millions d’euros) du coût de la modernisation du terminal ferroviaire de fret (19 millions). Inauguré fin juin, cet équipement permettra un fret de 340 000 tonnes vers le sud-ouest, soit l'équivalent d’une centaine de camions par jour. “Le Min de Rungis, c’est aussi, pour l’avenir, l’un des principaux opérateurs de la dynamique du pôle Orly-Rungis, dont l’enjeu dépasse notre territoire” poursuit l’élu. Malgré les crises de sécurité alimentaire successives et la concurrence internationale, le Min a su s’adapter à l’évolution des modes de consommation comme la restauration hors domicile en plein boom (35 % de sa clientèle aujourd’hui). Aujourd’hui, il constitue un atout essentiel pour développement d’une filière agroalimentaire majeure dans le département : 4 000 entreprises dont Danone, Pernod-Ricard, Lavazza… et 41 000 emplois (14 % de l’emploi privé) en Île-de-France. Il est au cœur de projets comme Nutripôle, conduit avec la chambre de commerce et d’industrie de Paris et le Département, conjuguant les compétences, scientifiques et techniques, de la filière biotech santé (Medicen, Campus cancer) et d’acteurs reconnus mondialement en matière de traçabilité et de sécurité alimentaire comme l’École nationale vétérinaire et l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments. À 40 ans, le Min de Rungis est donc promis à un bel avenir. Mais celui-ci pourrait s’assombrir, suite à la décision de l’État l’an dernier, de céder plus de 33 % de ses parts à la société privée Altaréa. Une décision dénoncée en son temps par un grand nombre d’élus mais aussi par des professionnels du marché. Ali Aït-Salah * Le Min de Rungis est situé sur le territoire de trois communes val-de-marnaises : Rungis, Chevilly-Larue et Thiais. Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 5 L’ACTUALITÉ L’ACTUALITÉ ESPACE DÉPARTEMENTAL DES SOLIDARITÉS © J. Moulin Un lieu tout en volume Le nouvel Espace départemental des solidarités (Eds) d’Ivry a été intégralement financé par le Conseil général (3,6 millions d’euros). © D. Petit Le rapport Balladur remet an cause la clause générale de compétences des départements et régions, les privant ainsi de répondre aux besoins de la population. Deux fois 700 m2 sur deux niveaux, une façade en aluminium laqué en harmonie avec celle de la Manufacture des œillets qui lui fait face, une lumière naturelle optimisée par d’innombrables ouvertures circulaires… Le nouvel Espace départemental des solidarités (Eds) d’Ivry sera inauguré fin avril, rue Raspail. L’équipement était attendu. Les anciens locaux, situés à quelques rues de là (rue Gabriel-Péri) étaient, au fil des années, devenus exigus et inadaptés à l’accueil du public. Débutés en septembre 2007, les travaux auront donc duré près d’un an et demi. Le rez-de-chaussée est aujourd’hui essentiellement dédié à l’accueil du public : salle d’attente, bureaux de permanence, espace d’activités pour les enfants… Rien n’a été oublié. L’étage est réservé aux 51 agents de la structure (équipes de l’Aide sociale à l’enfance, de la Pmi et des assistants sociaux). Le tout, aménagé autour de deux escaliers réunis au centre du bâtiment. L’extérieur n’a pas non plus été oublié. Outre le jardin, des places de stationnement (notamment pour les personnes à mobilité réduite) ont été aménagées à l’arrière. Enfin, un bassin de récupération d’eaux de pluie a été créé. Un chantier d’envergure (3,6 millions d’euros), intégralement financé par le Département. G. L. Eds d’Ivry : 38-42, rue Raspail à Ivry. COLLECTIVITÉS TERRITORIALES Proximité et services publics en ligne de mire LIEU DE VIE / EDS ET PMI / CHAMPIGNY-SUR-MARNE Inaugurations prochaines de la Pmi et de l’annexe de l’Espace départemental des solidarités, baptisées Cités jardins. La restructuration (1,24 million d’euros) de cet ancien mess des officiers de la garde républicaine de la ville a permis le regroupement de ces équipements qui forment désormais un véritable pôle de service public. Ce sont 20 propositions qu’Édouard Balladur a remises au président de la République. 20 propositions dont l’objectif affiché est de bouleverser en profondeur l’organisation territoriale française. Cependant, au fil des pages de ce rapport, il apparaît que celui-ci s’inscrit dans la démarche de l’État de réduire de manière drastique la dépense publique et de diminuer le nombre de collectivités locales et, par voie de conséquence, des pans entiers de services publics locaux, jugés “trop coûteux”. Il est ainsi proposé de remettre en cause la clause de compétence générale des départements et des régions (n° 11), les privant ainsi de la possibilité de répondre aux besoins de la population, d’encadrer par le Parlement la dépense publique locale (n° 14), de créer un “Grand Paris” avec la fusion de Paris, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine ou bien de changer le mode scrutin en désignant lors d’une 6 même élection des conseillers régionaux et départementaux (n° 3). Ce rapport - qui a déjà suscité moult critiques - est loin de faire l’unanimité au sein même du Comité. Pierre Mauroy, ancien Premier ministre, André Vallini, député et président du Conseil général de l’Isère, se sont notamment prononcés contre les propositions 11 et 18. Cette situation a, semble-t-il, conduit le chef de l’État à une certaine prudence. Il a repoussé dans l’immédiat l’idée du Grand Paris, souhaitant mener “un travail de conviction […] auprès des élus”. Cependant sur le fond, il a affirmé : “Cette réforme, j’y crois profondément […] Je souhaite donc qu’elle aboutisse”. Il a, dans la foulée, chargé le gouvernement d’élaborer un projet de loi-cadre d’ici l’été. Celui-ci sera soumis au Parlement cet automne. De nombreuses oppositions ont déjà été exprimées. Pour l’Assemblée des départements de France, ce projet signifie la fin programmée des départements. L’association des maires d’Île-de-France a exprimé son désaccord sur le fond avec l’idée du Grand Paris. Christian Favier, président du Conseil général, a estimé qu’une telle réforme signifierait la disparition d’actions volontaires et innovantes comme le remboursement de 50 % de la carte Imagine R, l’aide à la demi-pension dans les collèges, le financement de l’accueil en crèche ou l’aide au logement social. Pour l’élu, “en cette période de crise, il y a mieux à faire que de casser les espaces de solidarités et d’innovations que nous avons ensemble construits”. Sur un projet aussi important pour la vie quotidienne des Val-de-Marnais, Christian Favier exige l’organisation d’un référendum. D’ici là, une séance exceptionnelle du Conseil général sur les projets de réforme des collectivités territoriales aura lieu le 27 avril. Alain Jégou © J. Moulin Édouard Balladur, président du comité pour la réforme des collectivités territoriales, a remis son rapport au président de la République, le 5 mars. Un bon nombre des propositions contenues dans ce projet visent à réduire les services publics de proximité. VITE DIT… L’Association française de sclérosés en plaque (Nafsep) recherche un bénévole pour devenir son correspondant dans le département. Cette association apporte au quotidien un soutien aux personnes atteintes de cette maladie qui touche plus de 8 000 personnes en France www.nafsep.org ou 05 34 55 77 00. Le Secours Populaire organise un loto, le samedi 11 avril à partir de 20 h, au 19, rue de l’Église à Champigny (Rer A, station Champigny). Près de 40 lots à gagner. Renseignements : 01 49 83 00 05. ArchéoDent pour amateurs. À retrouver, la chronique tenue par Djillali Hadjouis du service départemental de l’Archéologie, dans la nouvelle revue en ligne de la société française des acteurs de la santé publique bucco-dentaire. www.aspbd.org/aspbdpublic/Lettre1aspbd.pdf Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 7 L’ACTUALITÉ L’ACTUALITÉ PERSONNES ÂGÉES L’accessibilité en débat Le 9 avril, le Comité départemental FÊTE DES SOLIDARITÉS des retraités et personnes âgées du Val-de-Marne (Coderpa 94) organise une journée de réflexion intitulée “Accès à la cité et avancée en âge”. Parcours dans la ville de personnes en situation de handicap lié au vieillissement, accessibilité des espaces publics… Autant de questions sur lesquelles témoins et spécialistes sont invités à apporter leurs points de vue. Imaginer ensemble © J. Moulin Inscriptions préalables. [email protected]. Participation de 15 euros (repas compris). Hôtel du Département à Créteil. De 9 h à 17 h. ACCESSIBILITÉ Espace public partagé DERNIÈRE MINUTE Décès de Jacques Carat Jacques Carat, ancien maire de Cachan, de 1953 à 1998, est décédé le 19 mars à l’âge de 90 ans. Ancien sénateur du Val-de-Marne de 1968 à 1995, il a été, de 1959 à 1967, conseiller de la Seine, puis à la création du département, conseiller général jusqu’en 1989. Il a occupé également la fonction de président de l’Amicale des conseillers généraux du Val-de-Marne. Dans un message à la famille, Christian Favier, président du Conseil général, a exprimé son émotion devant cette disparition. Il a rendu hommage à “un homme de convictions et une grande figure de la vie politique départementale et nationale”. Sensibiliser les étudiants et les pro- sujet, trop souvent réduit à la seule quesfessionnels de l’aménagement et de tion des personnes handicapées, déplore l’architecture aux principes d’accessi- Georges Knaebel, ancien directeur de bilité : c’est l’objet du projet “Design for l’Iup : “Le thème de l’accessibilité de all”, piloté par le Département avec un l’espace public touche à des questions réseau de partenaires européens (Ensa) essentielles de l’aménagement : mieux dans le cadre du programme Leonardo. partagé, il devrait être accessible à tous Initié début 2008, (voitures, piétons, Mieux prendre en compte la il est co-financé par vélos… ), et notamquestion de l’accessibilité dans la Fondation de ment à tout type la conception des espaces publics : France et l’Union un bénéfice pour tous. de piétons (avec européenne. une poussette, en “L’idée, résume Julie Mallegol, coordi- fauteuil, avec une canne…).” Premier natrice du projet, est d’amener étudiants acte du projet : une session de sensibiliet professionnels à mieux s’approprier les sation s’est tenue en novembre à Créteil. normes d’accessibilité, afin qu’ils les intè- Trois jours de cours théoriques, de visites grent d’emblée dans la conception de et de mises en situation. Prochaine étape : leurs équipements.” Aux côtés du Conseil lors de deux visites d’études en Belgique d’architecture, d’urbanisme et d’environ- et en Suède, les participants pourront nement, l’institut d’urbanisme de Paris exercer leur regard critique sur des réa(Paris-12) est partenaire du projet : 24 de lisations locales. Enfin, à l’automne, leurs étudiants y ont adhéré. L’occasion un concours d’idées leur permettra de pour eux d’en apprendre plus sur ce passer de la théorie à la pratique. G. L. © S. Chambert © Ville de Cachan Le Conseil général propose à des étudiants et des professionnels de l’urbanisme une approche concrète des enjeux de l’accessibilité. Dix villes-escales accueilleront le festival de l’Oh ! les 27 et 28 juin prochains. © S. Chambert La date est d’ores et déjà connue : le 12 décembre 2009. La prochaine édition de la fête des Solidarités sera, plus que jamais, placée sous le signe de la co-élaboration. “Nous voulons passer à la vitesse supérieure dans ce domaine”, a assuré Sébastien Longin, le directeur de l’action sociale départementale, à l’occasion d’une rencontre rassemblant en mars à Créteil représentants d’associations, agents départementaux et responsables de Centres communaux d’action sociale (Ccas). L’idée est de parvenir à expérimenter sur quelques lieux de la future fête des projets élaborés par les acteurs locaux. Pour y parvenir, toutes les idées sont sur la table : ateliers participatifs associant la population, partenariat plus étroit avec des centres sociaux, initiative laissée aux travailleurs sociaux et à leurs usagers… En outre, pendant tout le printemps, les partenaires ont été invités à réfléchir, au sein d’ateliers thématiques, aux évolutions possibles de cette manifestation qui rythme depuis plus de 20 ans la vie du Val-de-Marne. Pour mémoire, 30 000 personnes ont pris part à l’édition 2008 “conviviale et festive”, de l’avis des observateurs. Près de 67 000 familles ont bénéficié du chèque de la solidarité. G. L. FESTIVAL DE L’OH ! De nouveaux rivages pour une belle fête Le festival de l’Oh ! aura lieu cette année les 27 et 28 juin, avec quelques nouveautés dans son organisation. Dans un contexte général où, comme toutes les collectivités, le Conseil général doit faire face aux transferts de charges de l’État non compensées - 325 millions d’euros pour notre département -, les organisateurs du festival de l’Oh ! ont repensé la manifestation, s’appuyant sur son indiscutable notoriété et l’attachement des Val-de-Marnais à cette grande fête. Désormais, chaque année, alternativement, une dizaine de villesescales (1) accueilleront le festival. Cette année, trois nouvelles se lancent dans le grand bain : Ablon-sur-Seine, SaintMaur-des-Fossés et Sucy-en-Brie. En mettant à l’honneur le fleuve Niger – Djoliba dans la langue bamanan –, c’est un salut à tous les citoyens val-de-marnais issus de cette région qui leur est adressé. Des associations, des artistes venus spécialement d’Afrique de l’Ouest mettront tout leur talent au service du public. Et comme la solidarité n’est pas un vain mot, le montant des billets donnant droit à une balade sur le fleuve sera reversé à un programme d’actions engagé avec la communauté de Zinder au Niger. 2009 est l’année de l’adoption du Plan bleu et de sa charte, document qui guidera la politique de l’eau dans le Val-de-Marne pour la prochaine décennie. Les Maisons de l’eau accueilleront des expositions et des rencontres seront organisées pour débattre des grands enjeux de l’eau. Claude Bardavid Pour en savoir plus www.festival-oh.org (1) Villes participant au festival 2009 : Maisons-Alfort, Vitry-sur-Seine, Orly, Ablon-sur-Seine, Saint-Maurice, Bonneuil-sur-Marne, Saint-Maur-desFossés, Nogent-sur-Marne, Valenton et Sucy-en-Brie. (2) Villes participant au festival 2010 : Ivry-sur-Seine, Alfortville, Choisy-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges, Joinville-lePont, Créteil, Champigny-sur-Marne, Bry-sur-Marne, Périgny-sur-Yerres. UNIVERSITÉ “Pleins feux” sur l’apprentissage à Paris-12 VITE DIT… La 4e édition de l’opération Jobs d’été se tiendra le 8 avril à la Maison des syndicats à Créteil, sous l’égide du réseau information jeunesse du Val-de-Marne. 20 entreprises proposeront conseils et offres d’emploi pour la période estivale. Candidats, munissez-vous de vos CV ! 11-13, rue des Archives. Tél. : 01 48 98 12 67. http://jobsdete94.blogspot.com 8 Palmes académiques. L’assemblée générale de l’association des membres de l’ordre des palmes académiques du Val-de-Marne convie tous les titulaires de cette décoration à participer à la cérémonie du 4 avril. Rendez-vous à 10 h à l’Hôtel de Ville de Villecresnes. Renseignements : 01 46 86 71 23, demandez Christian Beaujean. Les élèves du collège Henri-Matisse de Choisy-le-Roi participeront à la Course contre la faim le 15 mai, au parc Maurice-Thorez de cette ville. Il s’agit d’un rendez-vous pédagogique, citoyen et solidaire à l’initiative des enseignantes d'éducation physique et sportive du collège visant à informer et sensibiliser les jeunes au problème de la faim dans le monde. Renseignements : 01 48 52 38 72 ou ce.0941231c@ac-créteil.fr. La faculté de sciences économiques et de gestion de Créteil (Fseg) ouvre ses portes, le 7 avril, pour célébrer les 20 ans d’expérience en apprentissage de l’université Paris-12. Durant cette journée, lycéens et jeunes étudiants découvriront les parcours de formations universitaires proposés en alternance (Dut, licence, master) et pourront se rendre compte de la réussite du partenariat entre l’université et les entre- prises du territoire. Au programme : stands d’entreprises, deux ateliers de présentation des formations aux métiers de l’informatique et de la gestion, témoignages d’anciens apprentis et de responsables d’entreprises auxquels le public pourra poser ses questions. À noter : une conférence animée par Simone Bonnafous, présidente de Paris-12, Josiane Tatin, directrice du Cfa Sup 2000, un responsable du ministère de l’Ensei- gnement supérieur et de la Recherche, ainsi que les représentants des premiers partenaires d’entreprises. F. V. Pour en savoir plus Faculté de sciences économiques et de gestion : site du Mail des Mèches, métro Créteil-Université. Renseignements : 01 56 72 62 55, [email protected] ou http://fseg.univ-paris12.fr. Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 9 L’ACTUALITÉ / AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE Les chantiers près de chez vous Réhabilitation de bâtiments départementaux, travaux d’aménagement et d’assainissement… Le Conseil général œuvre au quotidien pour améliorer la qualité de vie des Val-de-Marnais. Pour en savoir plus : www.cg94.fr/info-travaux Reportage photo : Sébastien Chambert CHOISY-LE-ROI IVRY-SUR-SEINE MAISONS-ALFORT Collège Aménagement Collège 14, rue Armand-Noblet. Réhabilitation et extension du collège Henri-Matisse. Les fonctionnalités et la cohérence esthétique sont revues, dans le cadre d’une démarche de développement durable. Tous les espaces de l’établissement seront accessibles aux personnes à mobilité réduite et équipés d’un réseau informatique et audiovisuel. Ces travaux, commencés en septembre 2008, s’achèveront en 2010. Coût : 22 millions d’euros, financé à 97 % par le Conseil général. Avenue Maurice-Thorez, rue Barbès. Les travaux du réaménagement de la porte d’Ivry se poursuivent. Pour ce mois-ci, il est prévu de déplacer la statue Le Nocturlabe de Claude Viseux, ainsi qu’un réseau de gaz situé sur la rue du Vieux-chemin-de-Paris et la rue Barbès. Le bus de la ligne 125, ainsi qu’un arrêt, seront déplacés pour éviter la porte d'Ivry durant les travaux. La seconde phase consistera à réaménager la place du marché et à construire une contre-allée. Cet ouvrage, débuté en décembre 2008, durera 15 mois. Coût : 6,1 millions d’euros, financé à 43 % par le Conseil général. 4, rue de Vénus. Réhabilitation et extension du collège Condorcet. Ce bâtiment inscrit aux Monuments historiques nécessite des travaux d’adaptation afin de répondre aux besoins éducatifs modernes. Des salles informatiques verront le jour et des accès pour les personnes à mobilité réduite seront réalisés. Les travaux, débutés fin 2008, devraient aboutir en novembre. Coût : 24,6 millions d’euros. 4 LE PERREUX-SUR-MARNE VILLIERS-SUR-MARNE Assainissement Assainissement Rue Albert-Lecoq, entre le boulevard Foch et l’avenue Pierre-Brossolette (Rd 120). Réhabilitation d’une canalisation, servant à la récupération des eaux pluviales et des eaux de ruissellement. Ce chantier, débuté en janvier, s’achèvera fin avril. Coût : 770 000 euros. 40, rue André-Rouy. Le réaménagement du ru de la Lande s’achève avec l’équipement du bassin de stockage des eaux pluviales (20 000 m3) et la réalisation d’un parc public paysager en surface. Commencés en mai 2007, ces travaux visent à prévenir les inondations dans le quartier de la gare et à stocker les eaux pluviales en vue de leur dépollution avant rejet dans le milieu naturel. Coût : 21 millions d’euros, dont 85 % financés par le Conseil général. Vous êtes riverains ou usagers... ! Info travaux > www.cg94.fr L’actualité des chantiers réalisés par le Département LIMEIL-BRÉVANNES Crèche 24, rue Marius-Dantz. Mise aux normes de sécurité, restructuration des locaux en vue d’un meilleur accueil, réaménagement des jardins… Une toiture végétalisée améliorera le cadre de vie et des panneaux solaires permettront l’alimentation en eau chaude sanitaire. Une isolation thermique des façades et le remplacement des menuiseries extérieures devraient permettre à ce bâtiment de consommer 80 kw/m2/an (contre 250 en moyenne). Un accès aux personnes à mobilité réduite a été créé. Démarrés en mars 2008, ces travaux devraient être achevés en avril 2009. Coût : 3,9 millions d’euros. CHEVILLY-LARUE Assainissement Avenue de la République entre la rue Élisée-Reclus et la rue Petit-le-Roi. Mise en séparatif des réseaux d’assainissement. Réhabilitation de la canalisation des eaux pluviales et création d’une nouvelle pour les eaux usées. Ces travaux préparent la réalisation prochaine du tramway sur la Rnil 7. Durée : novembre 2008 à avril 2009. Coût : 2 millions d’euros, dont 85 % financés par le Conseil général. 10 Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 11 L’ACTUALITÉ / AMÉNAGEMENT MARDIS DE L’EAU © J. Moulin Aux bords du fleuve Niger Un territoire en mouvement Les états généraux des acteurs économiques et sociaux, réunis le 5 mars, ont ponctué une phase consultative d’élaboration du plan stratégique directeur de l’Opération d’intérêt national Orly-Rungis / Seine-Amont (Oin Orsa). Responsables d’entreprises, associatifs, syndicaux, institutionnels… quelque 350 personnalités du monde économique et social du département ont participé à deux tables rondes en présence de Michel Camux, préfet du Val-de-Marne, de JeanPaul Huchon, président du Conseil régional et de Christian Favier, président de l’établissement public Orly-Rungis / SeineAmont et président du Conseil général. Les deux thèmes abordés, “La ville productive” et “La ville solidaire”, résument “une année de consultation et de réflexion et portent les éléments d’un projet fort et identifiant pour le territoire au sein de la région” a souligné Dominique Giry, président du Conseil de développement du Val-de-Marne qui animait la matinée. Un an et demi seulement après la signa- ture du protocole entre l’État, le Conseil général et les 12 communes* de ce territoire, l’Oin entre dans une phase d’études opérationnelles. Jean-Paul Huchon a d’ailleurs salué “la force de cette mobilisation collective qui témoigne de la capacité des collectivités franciliennes à initier et porter des projets ambitieux”. Le territoire de l’Oin est doté d’atouts (aéroport d’Orly, Min de Rungis), mais aussi de manques (emploi industriel, logements, transport collectif de banlieue à banlieue). Un fort potentiel, notamment foncier. Sept secteurs ont été ainsi identifiés comme stratégiques : Les Ardoines (Vitry), Senia-Pont-de-Rungis (Thiais et Orly), la Rnil 7 (Thiais, Rungis et Chevilly-Larue), Les Vœux (Orly), Triage et Centre-ville (Villeneuve-Saint-Georges) et la Zac Anatole-France. Parallèlement, une première convention signée avec Réseau ferré de France et la Sncf a permis de lancer, dès 2008, des études sur 50 hectares de terrains ferroviaires inutilisés dont 20 ha sont jugés “mutables” à Vitry et Ivry et pour lesquels un réaménagement urbain est rapidement envisageable (logements et bureaux). “OrlyRungis / Seine-Amont est bien désormais un territoire en mouvement”, avait conclu Christian Favier. À terme, l’objectif est de créer environ 3 000 logements et 1 000 emplois par an. A. A-S. * Ablon, Alfortville, Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Ivrysur-Seine, Orly, Rungis, Thiais, Valenton, Villeneuvele-Roi, Villeneuve-Saint-Georges et Vitry-sur-Seine, soit 71 km2, 335 000 habitants et 160 000 emplois. VITE DIT… Dans le cadre de l’élaboration du plan régional pour la qualité de l’air, une consultation publique est organisée par la région Île-de-France. Les observations du public seront consignées sur des registres ouverts à cet effet dans chaque lieu de consultation. En Val-de-Marne, celle-ci aura lieu jusqu’au 15 mai auprès du Conseil général : Dsea, immeuble Thalès, 25, rue Olof-Palme à Créteil. 12 Création de l’institut de recherche intégrée en cancérologie à Villejuif, nouvelle structure fédérative de recherches. L’Igr et ses partenaires (université Paris-Sud 11, Inserm et Cnrs) espèrent ainsi contribuer à une meilleure compréhension des mécanismes de l’oncogénèse et développer une prise en charge thérapeutique plus personnalisée des patients. Proj’aide. Le Conseil général organise une rencontre-débat sur les réseaux associatifs, le 5 mai à 18 h à l’Hôtel du Département à Créteil. L’objectif de cette rencontre, présidée par Pascal Savoldelli, vice-président chargé de la Vie associative, est de permettre aux associations d’échanger sur la place et le rôle des réseaux associatifs. Renseignements : Marie Deutsch : 01 49 56 85 41 ou [email protected]. PÔLE D’ORLY Un pacte territorial pour l’emploi La conférence de développement durable du pôle d’Orly aura lieu officiellement le 9 avril. Cette instance prolonge la démarche engagée depuis 2005, aux travers des Assises d’Orly, par les conseils généraux de l’Essonne et du Val-de-Marne. Composée de toutes les parties prenantes de l’avenir de ce pôle (associations, acteurs économiques et sociaux, acteurs de l’aménagement du territoire, professionnels), elle est chargée de suivre les impacts économiques, sociaux et environnementaux de la plateforme aéroportuaire. Dans le même temps, elle aura en charge l’élaboration d’une charte du développement durable avec la prise en compte de plusieurs enjeux environnementaux et de qualité de vie dont les nuisances aéroportuaires. Mais, ce lancement sera également le moment de la signature d’un “Pacte territorial pour l’emploi, la formation et le développement économique” entre les départements, la région et l’État. Le diagnostic partagé, établi en 2007, avait identifié un risque grandissant de “déconnexion”, dans un territoire de 15 communes, entre l’un des plus importants pôles économiques franciliens (aéroport, Min de Rungis) et une part importante de la population (285 000 habitants), qui n’accède pas aux emplois disponibles, en raison notamment de problèmes de qualification et de mobilité. A. A-S. Pour en savoir plus Pour en savoir plus www.cg94.fr/developpement-durable www.cg94.fr/info-travaux DEMAIN EN VAL-DE-MARNE Pour l’amélioration du cadre de vie, le Conseil général aménage le quai des Gondoles en rive droite de Seine à Choisy-le-Roi. Sur 500 m, entre la rue des Fusillés à l’aval et le débouché du parc interdépartemental des Sports à l’amont, des aménagements paysagers et d’accès à l’eau offriront au public des lieux de détente avec des rampes, promenades basses, pontons… Ces travaux, d’un coût de 14 millions d’euros, sont financés par le Conseil général, la Région et l’agence de l’eau Seine-Normandie. © A. Bachellier © C. Petit OPÉRATION OPÉRATION D’INTÉRÊT D’INTÉRÊT NATIONAL NATIONAL ORLY-RUNGIS ORLY-RUNGIS // SEINE-AMONT SEINE-AMONT Les “Mardis de l’eau”, organisés par l’Université populaire de l’eau et du développement durable (Upedd) dans le cadre festival de l’Oh !, ont repris leur cycle de conférences-débats. Jusqu’au 26 juin, le fleuve Niger, qui irrigue cinq pays (Guinée, Mali, Niger, Bénin et Nigeria) sur quelque 4 184 km, sera l’invité d’honneur. Dans des lieux divers et emblématiques du Val-de-Marne (guinguettes, cinémas, cafés…), ces rencontres permettront d’aborder les enjeux de l’eau en Afrique de l’Ouest. Le programme a été construit en collaboration avec le sociolinguiste Ismaël Maïga (université de Paris-8). Il réunira des personnalités du monde intellectuel, militant, politique et artistique du Mali et du Niger. Ils partageront leurs expériences et réflexions sur la culture africaine, traditionnelle et contemporaine (problème du stress hydrique, crise alimentaire, place de la femme, migrations, cultures et pratiques sociales autour de l’eau…). Après un premier rendez-vous fin mars, sur le mythe de Faro, déesse de l’eau, deux autres conférences les 7 et 28 avril, seront consacrés aux “Populations de France originaires des bords du Fleuve” et à “La culture africaine à l’heure de la mondialisation”. A. A-S. Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 13 L’ACTUALITÉ / UN DÉPARTEMENT, UNE VILLE REVUE DE PRESSE MÉDIAS RETOUR Les visites en images Durant ces deux journées à Fresnes, Christian Favier a visité plusieurs équipements de la Ville et du Département. L’occasion notamment de rencontrer et d’échanger avec le personnel départemental. À LA MISSION LOCALE BIÈVRE-VAL-DE-MARNE La fréquentation de la mission locale est en constante progression depuis quelques années. Elle est considérée comme l’une des plus dynamiques du Val-de-Marne. Lors de la réunion publique à Fresnes, Christian Favier s’est exprimé sur le contenu du rapport Balladur : “Ce projet de réforme prévoit la perte d’autonomie des collectivités et, à terme, la suppression de lieux de démocratie de proximité.” À la rencontre des Fresnois En introduction, Christian Favier a rappelé que l’existence des départements en Île-de-France est récente : “Le département du Val-de-Marne a 40 ans. Je souhaite que les missions du Conseil général soient mieux identifiées. Cette collectivité de proximité intervient à tous les niveaux de la vie quotidienne : petite enfance, jeunes, familles, personnes âgées… Mais elle est aujourd’hui en danger.” Il a alors donné son point de vue sur le rapport Balladur, remis au chef de l’État le matin même, qui prévoit notamment la création d’un Grand Paris issu de la fusion des trois départements de la petite couronne et de Paris : “Ce projet de réforme prévoit la perte d’autonomie des collectivités et à terme, la suppression de lieux de démocratie de proximité. Ces propositions sont donc extrêmement graves.” Malgré ce contexte sensible, auquel s’ajoute une situation budgétaire complexe, Christian Favier se veut encourageant : “Le budget sera conforme aux choix de la population avec des valeurs de solidarité fortes, et ambitieux en matière d’investissements et de développement.” Les trois heures qui ont suivi ont permis aux habitants d’interpeller le président sur le logement social, l’entretien des voiries départementales, les transports, avec notamment l’arrivée du Tvm et le projet de métro Orbival, ou encore le travail avec les associations en direction des jeunes en difficulté… Christian Favier s’est attaché à répondre à chacune des questions posées. Questionné à plusieurs reprises sur l’assainissement et la protection des habitations contre les inondations, il a expliqué que les services départementaux préconisent la construction d’un bassin de grande capacité. “Mais cet ouvrage nécessite un très lourd investissement de 15 à 50 millions d’euros selon les hypothèses. La zone concernée étant à la jonction de plusieurs territoires, chacune des parties prenantes (les Départements des Hauts-de-Seine et de l’Essonne, le Siapp…) devra prendre ses responsabilités. Il faut mutualiser nos efforts et pour mener à bien cette action, nous aurons besoin des associations, des riverains.” Pour conclure, il a insisté sur l’importance de la démocratie participative : “C’est grâce à ce contact direct que l’on peut prendre la mesure des questions les plus préoccupantes et modifier les priorités de nos actions.” • crèche Pierre-Curie • crèche du Docteur-Charcot • Pmi du Docteur-Charcot • Pmi / Cpef Pierre-Curie • collège Francine-Fromond • collège Jean-Charcot • collège Antoine-de-Saint-Exupéry • espace départemental des solidarités Retrouvez l’intégralité du débat public, les vidéos et plus de photos sur : www.cg94.fr/entre-nous Sophie Dessemme Pour en savoir plus... Population : 25 700 habitants Superficie : 3,58 km2 Maire et conseiller général : Jean-Jacques Bridey Fresnes fait partie de la communauté d’agglomération de Val-de-Bièvre. 108 agents départementaux travaillent à Fresnes dans huit structures du Conseil général : 14 Prochaines visites de Christian Favier dans les villes : • Mercredi 1er et jeudi 2 avril à Villeneuve-Saint-Georges AU BANQUET DES BÉNÉVOLES Près de 300 bénévoles associatifs fresnois étaient présents lors du banquet annuel de la Ville qui se tenait au gymnase Herriot : un fort moment de convivialité. Rapport Balladur : reportage au Conseil général du Val-de-Marne. Interview de Christian Favier : un coup d’État contre les collectivités territoriales. Rencontre avec des Val-de-Marnais. le 11 mars Le Mac/Val pilotera la nuit blanche La direction artistique de La Nuit blanche 2009, qui aura lieu le 3 octobre prochain, sera assurée par les équipes du Mac/Val, la directrice et le chargé d’exposition. Une façon pour la Ville de Paris de souligner le travail “remarquable” de ce musée d’art contemporain créé en 2005 dans le Val-de-Marne. le 12 mars Rapport Balladur : le coup d’État contre la démocratie Reportage photo : Christian Petit. VISITES À FRESNES Quels projets pour Fresnes ? La visite du président Favier à Fresnes a débuté par une séance de travail entre les deux exécutifs. Parmi les questions abordées, on peut citer notamment : les moyens à mettre en œuvre pour faire face aux inondations dues aux eaux de ruissellement dans certains quartiers de la ville ; le prolongement de la ligne de bus 187 jusqu’à Rungis - La Fraternelle porté par les deux collectivités ; l’aménagement de ronds-points sur l’ancienne Nationale 186 aujourd’hui transférée au Département et l’entretien de cette voirie importante ainsi que de la voie réservée au Tvm ; la proposition de la commune d’installer ses services sociaux à proximité de ceux du Conseil général et d’envisager la possibilité d’un le 6 mars Le 12/13, le 19/20 et le journal de la nuit Interviewé, Jacques Perreux, vice-président du Conseil général, présente la vision du Département en matière d’eau : “L’histoire de l’eau est une histoire politique. Dans le Val-de-Marne, il existe un festival de l’eau et une université de l’eau. L’eau est un enjeu politique, économique et social.” À LA RÉSIDENCE POUR PERSONNES ÂGÉES AUTONOMES Ouverte en novembre dernier, cette résidence située rue Ténine a bénéficié d’un financement du Conseil général. Elle est constituée de 13 logements et de deux pièces communes, dans un immeuble d’habitat social de 54 logements. Les 4 et 5 mars, Christian Favier, président du Conseil général du Val-de-Marne, s’est rendu à Fresnes pour deux jours de travail avec la Ville. Pour clôturer cette visite, 150 Fresnois ont répondu présent à la réunion publique qui s’est tenue à la Mjc Louise-Michel. Une des premières manifestations chorégraphique en France, la biennale du Val-de-Marne, devenue centre de développement chorégraphique en 2006, fête ses 30 ans. Sous la direction de Michel Caserta, qui défend une politique de commandes et de coproduction, le festival ne représente que la partie visible d’un travail de fond tout au long de l’année dans le département. le 5 mars L’eau, enjeu majeur du département À LA BIBLIOTHÈQUE SONORE Au service des déficients visuels, l’association des Donneurs de voix prête des livres enregistrés par des bénévoles. 80 audiolecteurs - Fresnois pour la plupart - fréquentent cette bibliothèque qui dispose d’un catalogue de plus de 1 700 ouvrages. L’association bénéficie du soutien du Département. ENTRE-NOUS le 4 mars Le Val-de-Marne, département de la danse accueil commun ; l’hébergement d’urgence avec le projet de création d’une résidence sociale comme alternative à l’hébergement à l’hôtel ; la réflexion sur l’amélioration de la réponse aux besoins des Fresnois en matière de mode de garde pour la petite enfance ou encore les perspectives de développement de la géothermie sur Fresnes et sur l’ensemble du Val-de-Marne. Tous ces projets doivent maintenant être approfondis afin de pouvoir rapidement être concrétisés. Les élus ont également partagé leurs points de vue sur la réforme des collectivités, le Grand Paris et l’éventuelle suppression d’échelons administratifs dans notre pays. Christian Favier déclare que “ce projet dangereux doit être sanctionné par un référendum à l’issue d’un large débat démocratique. Il condamnerait les citoyens à l’isolement et à l’éloignement du lieu central des décisions. La mise en place du Grand Paris signifierait la disparition du Val-de-Marne et donc la disparition de toutes les actions volontaires et innovantes menées par notre collectivité pour faciliter la vie et aider ses habitants”. le 13 mars Les fruits s’invitent dans les établissements scolaires Inciter les adolescents à troquer la barre chocolatée contre une belle pomme croquante. C’est l’objectif des Semaines du fruit, organisées depuis 2001 par le Conseil général du Val-de-Marne dans le cadre du programme Nutrition Santé AdolescenceS. Les 73 collèges et lycées volontaires proposent des dégustations de fruits d’hiver, mais aussi un peu plus exotiques pour favoriser la découverte des goûts différents et susciter une prise de conscience sur le choix des pratiques alimentaires. Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 15 RETOUR EN IMAGES 1er mars / Champigny-sur-Marne © S. Chambert Le championnat de France de cross organisé par la Fédération sportive gymnique du travail (Fsgt) a réuni quelque 650 coureurs, venant d’une soixantaine de clubs de l’hexagone, au parc du Tremblay. Plus de 60 bénévoles ont participé à l’organisation de cette journée. Tee-shirts et médailles ont récompensé les vainqueurs des sept courses. Un “très bon parcours et une belle journée pour le sport associatif” selon les athlètes. © J. Moulin 6 mars / Villejuif Campus Cancer a organisé un colloque sur “La reconstitution après un cancer du sein”. La lutte contre le cancer est un enjeu de santé publique majeur. Le Val-de-Marne est un pôle d’excellence dans ce domaine, avec la présence du pôle de compétitivité Medicen-Paris-Région. L’institut Gustave-Roussy, le Conseil général et d’autres partenaires se sont associés dans la création de Campus Cancer. Son but : développer un parc de recherche et d’innovation en s’appuyant sur la notoriété et les compétences de l’institut de cancérologie Gustave-Roussy, ses équipes soignantes et de recherche. 5 mars / Créteil © Mairie de Champigny-sur-Marne Une soirée débat était organisée à l’Hôtel du Département pour la Journée internationale des droits des femmes. L’occasion pour Évelyne Rabardel, vice-présidente du Conseil général chargée de l’Observatoire de l’égalité de rappeler l’actualité de cette journée et l’action du Conseil général pour l'égalité des femmes et des hommes dans la vie locale et professionnelle. L’affiche de cette soirée a été distribuée et dédicacée par l’artiste Pirjetta Brander à tous les participants. 16 © Jean-Luc Rioult © D. Adam © J. Paisley 6 mars / Créteil La coordination nationale des universités - qui regroupe enseignants-chercheurs, personnel administratif et étudiants en lutte contre les réformes de l’enseignement supérieur - s’est rassemblée à Paris-12. Les universitaires mobilisés depuis plusieurs semaines exigent du gouvernement le retrait des réformes contestées. Liliane Pierre, conseillère générale déléguée à l’Enseignement supérieur, présente, a apporté le soutien du Département à ce mouvement. 7 mars / Sucy-en-Brie 18 mars / Paris, Pavillon Gabriel Inauguration du foyer départemental de l’enfance en présence notamment de Christian Favier, président du Conseil général, Pierre Coilbault, vice-président chargé de la Prévention et de la Protection de l’enfance, Marie Kennedy, conseillère générale déléguée à la Petite enfance et à l’Enfance, Marie-Carole Ciuntu, maire et conseillère générale, Audrey Giraud, directrice des lieux. Ce foyer accueille 24 bébés et 48 enfants. 136 agents en assurent le fonctionnement. Remise du prix national de l’arbre au Conseil général du Val-de-Marne. Ce prix organisé par le comité national des villes et villages fleuris et le ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables, récompense une collectivité pour sa gestion innovante de son patrimoine arboré. C’est la première fois qu’un département reçoit cette distinction. Il a été remis à Brigitte Jeanvoine, conseillère générale, présidente de la commission environnement et développement durable du Département. Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 17 Christian Pépineau, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris du Val-de-Marne “Orbival : des atouts majeurs pour le développement économique du Val-de-Marne” Auteur d’une enquête sur le projet Orbival, la Ccip 94 participe à la campagne d’information en direction d’entreprises et de salariés du Val-de-Marne, du 24 mars au 26 juin. Entretien avec son président. venons de réaliser montre que 60 % des salariés qui habitent et travaillent dans le Val-de-Marne utilisent leur voiture personnelle. 70 % d’entre eux mettent plus de 30 minutes pour se rendre sur leur lieu de travail. L’accessibilité des entreprises étant un des critères essentiels de leur implantation, la réalisation d’Orbival constitue un enjeu important pour le développement économique de notre département. Si l’on veut que les entreprises choisissent le Val-de-Marne et qu’elles y pérennisent leur activité, il est indispensable qu’elles puissent le faire dans un environnement attractif, tant pour leurs salariés que pour leur clientèle, d’autant qu’elles financent plus de 40 % du budget des transports publics franciliens. Il était légitime donc que la Ccip Val-deMarne s’engage dans l’association Orbival aux côtés du Conseil général. D’après cette enquête, une majorité d’entreprises du département connaît le projet de métro val-de-marnais. Quels en seraient ses avantages ? C. P. : Orbival présente trois atouts majeurs pour le développement économique du Val-de-Marne. Tout d’abord, une amélioration de l’accessibilité des entreprises : plus de 250 000 salariés sont concernés, soit la moitié des salariés du Val-de-Marne. Notre enquête a montré que, pour plus de 45 % des chefs d’entreprises, le principal impact 18 Christian Pépineau, en dates 1952 : naissance à Sainte-Mesmes (Yvelines). 1976 : Pdg de la société Paris Select (Négoce en gros de fruits et légumes sur le Min de Rungis). 2001 : président de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Val-de-Marne. 2004 : 1er vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris. Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur. Chevalier du Mérite agricole d’Orbival serait sur le recrutement. Ensuite, une mise en réseau des activités plus efficace : en facilitant les liaisons entre les principaux pôles d’emplois, les grands équipements commerciaux, de recherche et d’enseignement, on améliorera considérablement le fonctionnement global des entreprises. Ce qui rejaillira bien entendu sur le développement économique du territoire et permettra de rester efficace tout en restant dense, gage de dévelop- pement durable. Cet aspect est important à l’échelle départementale (comme à l’échelle francilienne) dans la mesure où le Val-de-Marne participe à plusieurs pôles de compétitivité. Enfin, un meilleur report modal : rappelons également qu’Orbival permettra de désengorger le réseau routier existant... au profit, notamment, du transport de marchandises, un secteur d’activités très présent dans le Val-de-Marne avec ses 4 000 entreprises et leurs 20 000 salariés. Dans quelles conditions est-ce pour vous un dossier prioritaire ? C. P. : La Ccip a toujours été favorable à la création de tangentielles en Île-deFrance, afin de relier de façon transversale les différents pôles de notre région. Elle a toujours soutenu ce projet tout en rappelant qu’elle serait particulièrement attentive au choix de son tracé pour qu’il desserve un maximum de pôles d’emplois. C’est pourquoi la Ccip a adhéré en septembre 2006 à l’association Orbival et y participe activement, comme en témoignent l’enquête que nous avons menée auprès des entreprises et notre engagement dans cette campagne d’information. Un large consensus se dégage autour d’Orbival. Comment appréciez-vous le travail accompli et le rôle joué par le Conseil général ? C. P. : Nous nous réjouissons du large consensus politique autour de ce projet. Le travail accompli ces derniers mois Lancement de la campagne d’information du projet Orbival en direction d’entreprises et de salariés du Val-de-Marne, le 24 mars au Min de Rungis, en présence de Christian Favier, président du Conseil général et président de l’association “Orbival, un métro pour la banlieue”, Marc Spielrein, directeur du Min et Christian Pépineau, président de la Ccip du Val-de-Marne. © Marc Beaudenon Pourquoi cet engagement ? Christian Pépineau : L’enquête que nous © A. Bachellier SOLIDARITÉ EN VAL-DE-MARNE L’ENTRETIEN REPÈRES autour du Conseil général a permis de fédérer un nombre sans cesse croissant d’acteurs donnant au projet une forte visibilité médiatique ce dont nous nous félicitons. Nous souhaitons vivement que cette mobilisation permette de voir la réalisation de ce métro dans des temps raisonnables. I ORBIVAL, LE PROJET DE MÉTRO EN BANLIEUE Il s’agit d’un métro automatique reliant Arcueil-Cachan à Fontenay-sous-Bois, traversant 13 communes, permettant de parcourir 20 km en 30 minutes et d’assurer des correspondances avec les lignes de Rer A, B, C, D, E et de métro 7 et 8. TOURNÉE DU BUS-EXPO ORBIVAL AUPRÈS DES ENTREPRISES Démarrée le 24 mars au Marché d’intérêt national de Rungis, la campagne d’information sur Orbival concerne près de 80 entreprises dans 18 villes du Val-de-Marne, des Hauts-de-Seine et de la Seine-de-Denis. Pour les dirigeants, les cadres et les salariés de ces grandes, moyennes ou petites entreprises, cette tournée a pour but d’expliquer l’intérêt du projet en termes d’accès aux pôles d’activités et de développement économique et d’emploi. Plus d’infos sur www.orbival.fr ENQUÊTE DE LA CCIP 94 La Ccip est membre du conseil d’administration de l’association Orbival depuis sa création en septembre 2006. L’enquête, menée en octobre 2008, a été envoyée à 2 000 entreprises d’au moins 10 salariés dans 18 communes. Pour 44 % d’entre elles, Orbival aura un impact bénéfique sur leur recrutement. Plus d’infos sur www.ccip94.ccip.fr/ Entretien réalisé par Ali Aït-Salah. Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 19 © J. Moulin © A. Bachellier REPORTAGE L’accompagnement social est indispensable pour aider ces familles à retrouver une autonomie complète.” © J. Moulin © Diane Grimonet Pascal Perrier, directeur d’Aide d’urgence du Val-de-Marne. © Diane Grimonet LÉGENDES MISSION HÉBERGEMENT LOGEMENT Sortir de l’urgence Face aux demandes croissantes d’hébergement d’urgence, le Département explore des pistes alternatives aux nuits d’hôtel et entend placer l’État devant ses responsabilités. Une maman à la rue avec ses enfants. Une jeune majeure jusque-là hébergée par une amie... Pour les travailleurs sociaux des Espaces départementaux des solidarités (Eds), ces drames sont toujours synonymes de course contre la montre : leur trouver un toit avant la nuit. En Val-de-Marne, les statistiques de l’hébergement d’urgence explosent. En 2007, la collectivité a pris en charge l’hébergement de près de 1 620 familles à l’hôtel. Budget : 16 millions d’euros. Une augmentation de 46 % en deux ans, qui place le Val-de-Marne juste derrière Paris en terme d’engagement financier. Précarité, hausse des loyers, engorgement des dispositifs, manque de logements sociaux… Aux lendemains de la trêve hivernale, tous les indicateurs sont au rouge. “Le logement relève d’abord de la compétence de l’État, comme la loi sur le logement opposable est venue le réaffirmer, martèle Pierre Coilbault, 20 conseiller général en charge du dossier. Même si le Département peut intervenir dans certaines situations au titre de la protection de l’enfance (femmes isolées avec des enfants de moins de 3 ans, familles aux difficultés éducatives), l’État doit prendre ses responsabilités.” En janvier 2008, le Conseil général s’est doté d’un nouvel outil, la Mission hébergement logement (Mhl) : cinq personnes chargées d’instruire les demandes issues des Eds. Sans jamais cesser d’interpeller l’État, à travers le 115 - dispositif de veille sociale qui reçoit en Val-de-Marne entre 500 et 1 500 appels quotidiens. Du côté de l’Eds de Créteil, les travailleurs sociaux sont en première ligne. Un usager sur deux pousse la porte pour un problème lié au logement. En cas de rupture d’hébergement, l’évaluation est de mise. Une fiche de liaison est immédiatement envoyée à la Mhl. Téléphones et fax tournent à plein régime : ici, on négocie des prolongations d’hébergement avec le 115, on accorde ou on refuse le financement de nuitées d’hôtel, on cherche des solutions alternatives... Bref, on statue sur les demandes en temps réel avec comme seul objectif : que personne ne dorme dehors cette nuit. “Nous intervenons sur un temps contraint, ce qui nécessite réactivité et interactivité avec les Eds et le 115, explique la responsable Michèle Chadaillac. Chaque situation fait l’objet d’un traitement sur-mesure.” Et quand une “prise en charge 115” est décrochée pour quelques nuits, le répit est mis à profit pour travailler avec la famille un projet social cohérent. “Écoute spécialisée et soutien pour les professionnels : la Mhl a fait la preuve de son utilité”, selon Sylviane Renard, responsable de l’Eds de Créteil. L’hôtel, en dernier recours. Les professionnels le répètent : l’hôtel constitue souvent la pire des solutions. En ligne de mire : le manque d’éthique d’établissements, régulièrement dénoncés comme marchands de sommeil. Pire encore : difficile de faire la cuisine ou la lessive ; une pièce unique pour dormir, manger et faire les devoirs ; déscolarisation des enfants… “La mise à l’hôtel déclenche des inflexions dans un parcours de vie qui peuvent accentuer la vulnérabilité et dont il peut être difficile de sortir”, témoigne Patricia Sagot, assistante sociale à la Mhl. Le Département actionne donc divers leviers pour trouver des alternatives : logements réservés auprès des bailleurs, en contrepartie d’aides à la pierre ; ex-gendarmeries transformées en dizaines de logements temporaires ; recours à des associations spécialisées… “L’accompagnement social est indispensable pour aider ces familles à retrouver une autonomie complète”, souligne Pascal Perrier, directeur d’Aide d’urgence du Val-de-Marne. L’association dispose notamment de 90 appartements-relais dans lesquels résident des familles adressées par le 115 et le Département. Un hébergement assorti d’un suivi qui parvient à les sortir du provisoire : en 2008, un tiers des personnes hébergées en logement relais et prises en charge par la Mhl ont intégré un habitat pérenne. I 4 2 1 3 5 1 Précarité, hausse des loyers, engorgement des dispositifs, manque de logements sociaux… Tous les indicateurs sont au rouge. 2 Dans les centres d’urgence (ici,centre du Secours Catholique de Souzy-la-Briche),hébergement se conjugue au suivi social :une méthode qui parvient à sortir les familles du provisoire et de l’urgence. 3 L’hôtel, souvent la pire des solutions. Difficile de faire la cuisine ou la lessive ; une pièce unique pour dormir, manger et faire les devoirs ; déscolarisation des enfants… 4 À l’espace départemental de Créteil, les travailleurs sociaux sont en première ligne. Ici,un usager sur deux pousse la porte pour un problème lié au logement. 5 À la Mission hébergement logement,téléphones et fax tournent à plein régime. Ici,on négocie des prolongations d’hébergement avec le 115,on accorde ou on refuse le financement de nuitées d’hôtel,on cherche des solutions alternatives REPÈRES La mission hébergement logement Créée en janvier 2008, la cellule est dédiée à l’hébergement d’urgence. Elle centralise et instruit les demandes émanant des Espaces départementaux des solidarités. Elle évalue les situations, en lien permanent avec le Samu social (le 115), afin de mieux orienter les Val-de-Marnais concernés. Elle remplit également le rôle d’observatoire. Chaque mois, 70 demandes arrivent des Eds (chiffres 2008). Actions départementales développées comme alternatives à l’hôtel La mobilisation du patrimoine départemental : mise à disposition d’une association spécialisée par convention de deux ex-gendarmeries, propriétés du Département à Limeil / Boissy et à Chennevières pour l’accueil d’une vingtaine de familles. Dans le cadre de ses aides à la pierre (réhabilitation et construction), 10 % d’appartements sont réservés sur les nouvelles opérations à l’intention de Val-deMarnais en insertion ou hébergés à l’hôtel. Et aussi : partenariats avec des associations spécialisées, recours à des résidences sociales, centres maternels… Gladys Lepasteur Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 21 ILS FONT LE VAL-DE-MARNE CHLOÉ ET JÉRÉMI, SCOUTS SAINT-BENOÎT, CACHAN ET RUNGIS © J. Moulin Avec la Coopaname, Christophe Nguyen a pu monter son entreprise : “J’ai bénéficié d’un accompagnement avec des conseils et des formations en marketing et en communication…” La Galilée entre le 19 et le 26 avril, une destination choisie par Chloé et Jérémi, comme seize autres scouts Saint-Benoît du Val-de-Marne. “Ce séjour a pour nous une dimension spirituelle, on va marcher en Galilée sur les pas du Christ, là où il a posé ses pas, parlé, lancé il y a 2000 ans un message d’amour et de paix”, précise Jérémi. “Le voyage a été décidé l’année dernière avant la violence qui s’est abattue sur Gaza, et il a pris depuis une autre dimension, poursuit Chloé. Celle d’une marche pour la paix, ponctuée par des rencontres avec des représentants d’autres CHRISTOPHE NGUYEN, ENTREPRENEUR-SALARIÉ, BRY-SUR-MARNE “On m’a vraiment donné les moyens d’essayer” J’ai découvert la Coopaname fin 2007 lors d’une réunion d’information collective que m’avait indiqué l’Anpe (Agence nationale pour l’emploi)”. “J’avais une expérience professionnelle en informatique dans le secteur de la santé (hôpital) et de l’assurance. Puis j’ai créé, avec des amis, ma société d’assistance et conseil en informatique.” Au chômage depuis plus d’un an, à la suite d’un dépôt de bilan, Christophe Nguyen, voulait retenter l’aventure de la création d’entreprise, mais pas tout seul. Coopaname, coopérative ouvrière de production détenue par ses salariés, créée en 2004 (cinq établissements dont deux antennes à Créteil et Bry-surMarne), offre pour lui de nombreux avantages : pas d’apport de fonds propres, une mutualisation de la gestion 22 (administrative, juridique, fiscale..), ce qui permet de se concentrer sur son métier, une protection sociale liée au statut de salarié de la coopérative… “Ca correspondait bien à mon attente, explique Christophe Nguyen. J’ai pu bénéficier d’un accompagnement au départ, avec des conseils et des formations en marketing et en communication… On m’a vraiment donné les moyens d’essayer.” Depuis 2006, Coopaname, bénéficie, notamment, d’un financement du Conseil général, dont une partie concerne l’insertion des allocataires du Rmi. En 2007, dans le département, 139 porteurs de projets ont été reçus, 18 ont créé leur activité, ils sont 40 en 2009. “Après avoir signé ma convention, j’ai pu démarrer mon activité d’assistance informatique en novembre 2007 avec mon premier client et mon premier salaire en février 2008 ; ce qui n’est pas évident du tout dans le cadre d’une entreprise classique”, souligne-t-il. Aujourd’hui, sur la centaine de clients de Christophe Nguyen, 75 % sont des particuliers. “Pour cette activité de services à la personne, il faut un agrément.” précise-t-il. “C’est Coopératifs qui l’a obtenu (filiale qui regroupe un tiers des 380 entrepreneurs-salariés de Coopaname), et en tant que salarié, j’en bénéficie.” Autre avantage : “Tous les mois, on est convié à des réunions par groupes de métiers au cours desquels on peut échanger et partager des savoir-faire et des compétences.” Une forme d’économie sociale et solidaire qui lui convient, loin de l’esprit de concurrence et de la recherche du profit à tout prix. “À l’avenir, je souhaiterais m’y investir d’avantage, en devenant l’un des salariés associés.” I © M. Aumercier Christophe Nguyen, comme 40 autres Val-de-Marnais, a créé son activité d’assistance informatique au sein de la Coopaname, coopérative d’activités et d’emploi. Une forme alternative d’entrepreneuriat, soutenue par le Conseil général. cultures, d’autres rites, chrétiens, juifs ou musulmans.” Comme le souligne Jérémi, “une façon d’être en harmonie avec notre qualité de catholique, du grec catholicos, universel”. Une expérience forte, partagée, dans des lieux chargés d’émotion, Bethléem, Nazareth, le Jourdain, le lac de Tibériade dit aussi lac de Génésareth... “C’est une véritable réflexion sur la paix qui doit nous animer, insiste Jérémi. Suite logique de notre mouvement fondé en 1972 par Jean de Féligonde, un moine bénédictin qui axait la foi sur la vie de tous les jours... Comment espérer la paix dans le monde si nous ne sommes pas prêts à la vivre au quotidien, dans nos villes et dans nos quartiers ?” À Taybeh, l’ancienne Ephraïm, située à 30 km au nord de Jérusalem, les scouts et leurs quatre accompagnateurs rencontreront des familles palestiniennes qu’ils ont décidé de soutenir financièrement. “Célèbre pour la qualité de son huile d’olive distribuée par le commerce équitable, la ville a 1 300 habitants, orthodoxes, latins et melkites”, commente Chloé. Les scouts y découvriront une forme d’œcuménisme, des sites archéologiques et surtout un magnifique sens de l’hospitalité. “Nous aurons une vision concrète de ce qui se passe réellement sur le terrain, des contacts directs, annonce Jérémi, et certainement une expérience à retransmettre différente du message habituel.” I Éva Lacoste Pour en savoir plus Scouts et guides Saint-Benoît : 4, rue du Château à Rungis, http://www.scouts-saintbenoit.org © J. Moulin Les chemins de la paix BRIGITTE DEMANGE, ASSISTANTE SOCIALE, CRÉTEIL Parcours de vie Le sourire et le regard qui se fixe avec attention. Sans doute l’expression d’un parcours au sein des services départementaux, mais plus encore un véritable intérêt pour celles et ceux qui font la demande de l’Allocation personnalisée d’autonomie. “À l’issue de ma formation d’assistante sociale en 1986, j’ai fait un mémoire sur les personnes âgées, ce qui était rare à l’époque”, indique Brigitte Demange. Sur les routes par tous les temps, avec les inconvénients liés à la circulation et au stationnement, pour accomplir une démarche prioritaire : “Les visites à domicile pour évaluer le degré de dépendance et l’aide nécessaire aux actes essentiels de la vie.” Le plus important, “savoir mettre en confiance, apporter une chaleur et une écoute”. Au départ, un nom, une adresse, une date de naissance, et peu à peu le contact qui s’établit. “On ne sait jamais ce qu’on va découvrir, parfois des parcours très durs que je vis difficilement, mais il faut avoir l’expérience suffisante pour pouvoir prendre du recul, commente Brigitte Demange. Je parle beaucoup avec les personnes et je suis passionnée par tout ce qu’elles me racontent, une dame de 103 ans par exemple qui évoque la fée Lumière et les premiers avions.” Brigitte Demange était choisie pour illustrer la campagne en faveur du service public lancée cette année... “Beaucoup ont apprécié que le Conseil général mette ses agents en avant, commente-t-elle. Pour ma part, j’éprouve une certaine fierté, mais surtout, dans mon travail de terrain, je me sens complètement partie prenante de cette démarche.” I Éva Lacoste Ali Aït-Salah Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 23 : l a t n e m e t r a p é d c i l b u p e c i v r e s Le l a i c o s r e i l c bou DOSSIER / BUDGET 2009 pour les transports dont… d 111 millions pour l'enseignement 32 millions © Olivier Martel 47 millions © Olivier Martel 1,77 milliard pour les Val-de-Marnais © Olivier Martel aphies : Idé. l Chabre. Infogr Jégou et Marce ain Al r pa sé ali Dossier ré ntre la crise. emplaçable co up un recours irr co au be ur po t partemental es rvice public dé t dégradé, le se en m rte fo s trè te économique Dans un contex pour la sécurité 18 millions pour le développement économique 47 millions pour la prévention médico-sociale Plus que des chiffres, le budget départemental adopté le 16 mars traduit une volonté politique. Dans cette période de crise économique, le Conseil général affiche sa volonté d’agir pour défendre et élargir le service public, afin d’apporter des réponses concrètes aux besoins des Val-de-Marnais. Le climat social se dégrade fortement. Des plans sociaux sont annoncés. PMI ZAC HE CRÈC 718 millions pour l'action sociale La crise économique atteint de plus en plus de foyers. Le pôle emploi (fusion de l’Anpe et des Assedics) prévoit plus de 400 000 suppressions d’emplois en 2009. Alors que la demande sociale augmente, l’État poursuit sa politique de révision générale des politiques publiques (Rgpp) en diminuant le nombre de fonctionnaires et ses périmètres d’intervention. Dans tous les secteurs touchant à la vie quotidienne, des services publics sont mis à mal. Ils sont jugés trop coûteux alors que des sommes faramineuses sont allouées aux banques et aux entreprises. Ce contexte touche aussi le Conseil général. La baisse brutale des droits de 50 millions pour la culture, la vie sociale, la jeunesse et le sport... 193 1 93 millions millio pour les réseaux et infras infrastructures 89 millions pour l'aménagement, l'environnement et le logement Et aussi, 106 millions pour le budget d'assainissement des eaux, 10 millions pour la restauration et 2 millions pour le laboratoire des eaux 24 mutation perçus sur les transactions immobilières - principale recette propre des départements - a connu un recul de 25 millions d’euros, pour l’année 2008. Ce devrait être le double en 2009. Le poids des compétences et des charges transférées par l’État, avec des contreparties financières insuffisantes, pèse très lourdement sur le budget. Pour les cinq dernières années, ce manque à gagner s’élève à 325 millions d’euros. En 2009, il représentera plus de 400 millions d’euros (voir page 28). S’y ajoute une évolution des dotations réglementaires aux collectivités locales largement insuffisante. Pour autant, le Département n’entend pas baisser les bras. Il poursuivra ses actions solidaires et innovantes au service de tous les Val-de-Marnais. Services publics de proximité, lutte contre les inégalités sociales et territoriales, développement de prestations utiles à tous, investissements pour l’amélioration du cadre de vie et l’emploi. À l’heure où l’existence du Département est remise en cause (page 6), logements sociaux, transports, éducation, activités culturelles et sportives, aides aux associations sont au cœur de ses politiques (pages 26-27). Ainsi, le budget 2009, ce sera notamment : + 6 % en faveur des personnes âgées et handicapées, + 7 % pour l’insertion sociale et professionnelle, 82 millions d’euros pour la petite enfance ou bien encore 323 millions d’euros d’investissements pour les collèges, les transports, le cadre de vie, l’assainissement. Pour équilibrer son budget le Conseil général agit sur tous les fronts : maîtrise des dépenses de fonctionnement, recours à l’emprunt pour l’investissement pour 112 millions d’euros en 2009 (126 et 143 millions d’euros en 2008 et 2007). Comme la majorité des collectivités territoriales, il est contraint de relever ces taux de la fiscalité. 6,5 % pour la taxe d'habitation, taxe sur le foncier bâti et taxe sur le foncier non bâti et de 9,75 % pour la taxe professionnelle (Tp). Cela représentera en moyenne un peu moins de 17 euros par ménage pour une année. Une somme à mettre en regard avec les aides du Conseil général pour un grand nombre de prestations (170 euros par an et par personne pour le remboursement à 50 % de la carte Imagine R ; 411 euros par an et par personne pour les 60 000 titulaires des cartes Améthyste et Rubis ou 19,51 euros par jour et par enfant pour le fonctionnement des crèches…). Comme on peut le voir, chaque euro dépensé pour ces interventions représentera une aide précieuse au pouvoir d’achat des ménages. Un moyen de lutter contre les conséquences de la crise. Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 25 DOSSIER / BUDGET 2009 323 M LE CONSEIL GÉNÉRAL AGIT d’investissements pour l’amélioration de la vie quotidienne. PARCS DÉPARTEMENTAUX 16,4 M pour 20 hectares d’espaces verts supplémentaires. 3,1 M pour l’aménagement d’une nouvelle tranche du parc des Lilas à Vitry. dont… 150 M d’investissements pour le réseau routier et les transports en commun. Investissements et développement COLLÈGES des services publics au programme de 2009 (exemples) 47 M CIRCULATIONS DOUCES 20 M pour la réhabilitation du collège Louis-Issaurat de Créteil,. 11 M pour Henri-Barbusse à Alfortville. 7 M pour Daniel-Fery à Limeil-Brévannes. 5 M pour la reconstruction du collège Saint-Exupéry de Fresnes. 18,7 M (+5%) pour le programme 2009 de grosses réparations des collèges. d’investissements pour le patrimoine scolaire. 4,2 M INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE (+40%) pour la réalisation d’itinéraires cyclables prioritaires. 23 M d’investissements pour le logement social. 163,4 M soit +6,7% dont 11,4 M pour les actions en faveur du retour à l’emploi. 15,3 M d’investissements pour l’aménagement urbain et la politique de la Ville. PETITE ENFANCE 82,3 M dont 69,3 M pour le fonctionnement des crèches départementales. SÉCURITÉ HANDICAP 6M 26,5 M 17 M d’investissements pour le développement économique et l’emploi. pour le financement de la brigade des sapeurs pompiers de Paris. (+ 23,5 %) pour la Prestation de compensation du handicap (Pch). 1 600 bénéficiaires. DÉVELOPPEMENT DURABLE TRANSPORTS EN COMMUN, VOIRIE 0,74 M pour le développement de la géothermie. dont 37,3 M pour le transport en commun en site propre Sucy-Pompadour-Senia et 22,1 M pour le prolongement de la ligne de métro 8. 33,2 M de contribution départementale pour le Syndicat des transports d’Île-de-France. UNIVERSITÉS 270 000 EAU-ASSAINISSEMENT pour l'enseignement supérieur. 15,9 M pour la protection de cette ressource naturelle. PERSONNES ÂGÉES Plus de LOGEMENT 12,5 M pour le plan habitat avec la réhabilitation de plus de 6 000 logements sociaux. 26 60 M pour l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa), dont 37 M pour l'Apa à domicile et 23,3 M pour l'Apa en établissement. Plus de 13 000 bénéficiaires. © S. Chambert 102,1 M ACTIONS CONTRE LA CRISE 4 000 emplois grâce à l’action du Département L’investissement de l’ensemble des collectivités territoriales françaises représente 73 % des investissements publics. À ce titre, 323 millions d’euros sont inscrits dans le budget 2009 du Département. Ces investissements placent notre collectivité comme un acteur décisif du développement économique et de l’aménagement du territoire. Ainsi, le Conseil général apporte un soutien de poids à un grand nombre d’entreprises, notamment du Btp, au travers de la commande publique. Il permet de maintenir 4 000 emplois privés. De son côté, l’État a dévoilé au mois de février son plan de relance contre la crise. Il concerne six opérations sur notre département pour un investissement qui représente un peu moins 3 % des investissements du Conseil général pour 2009. I Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 27 DOSSIER / BUDGET 2009 PASCAL SAVOLDELLI, VICE-PRÉSIDENT EN CHARGE DES FINANCES Offensif, solidaire et innovant contre la crise ÉQUILIBRE BUDGETAIRE Dépenses sociales en hausse et compensations de l’État insuffisantes r ou En 2009, en millions Man Les com q d'euros l u eD eà pensa é p tions ar t gag Ce qu'elles coûten em ne de l t au dépar tement 'Ét en r p at t Les compétences tat transférées par l'É Apa (analloliscaéetion person ur d'autonomie poâg ées s ne on rs les pe ) es pé et handica Rmi,uRmisa nimum (Reven nu d'inser tion, Reve e) tiv ac ité ar lid so de cap Handi ation (Prest compensatoire Maison du handicap et des départementale handicaps, Clic, Coderpa) Autrennsels (perso des collèges, e Dde, fonds d'aid aux jeunes...) Total 2009 60,7 150,2 118,1 42,2 32,1 Les dépenses sociales en hausse 19,7 11 8,7 43,5 37,7 5,8 274,1 185,3 88,8 Les recettes Elles s’élèveront à environ 1,3 milliard d’euros. Plus du tiers de ce montant provient directement de l’État. Or, le décalage entre les responsabilités transférées (Rmi, Apa, routes…) dans le 28 18,5 transférée s’ajoute un chamboulement des règles d’attribution des dotations. Celles-ci ne progressent cette année que de 0,7 %. Le produit de la fiscalité directe est à peine supérieur à celui des concours de l’État. La taxe professionnelle en est sa première composante (40 %). Ses recettes sont estimées à près de 200 millions d’euros en 2009. Le chef de l’État vient d’en annoncer la suppression dès l’an prochain. Une décision qui aggrave les incertitudes budgétaires des collectivités locales. Quant aux droits de mutation (11 % des recettes), soumis aux aléas du marché immobilier, de ses flambées spéculatives comme de ses dépressions, ils s’annoncent en recul de 25 millions, confirmant une instabilité contraire aux exigences d’une action de long terme. cadre de la décentralisation et leur couverture financière ne cesse de s’accentuer. Il atteindra 89 millions d’euros en 2009, portant à 400 millions le manque à gagner de l’État sur le Conseil général depuis 2004. À l’insuffisance de la fiscalité Les dépenses pour 2009 sont estimées à 1 482 millions d’euros, en baisse de 2,6 % par rapport à 2008. Depuis plusieurs années, le Département est engagé dans un important effort de maîtrise de ses dépenses de fonctionnement. Constituant les deux tiers des engagements du Conseil général, celles-ci couvrent l’action quotidienne du service public départemental. L’action sociale (60 % du budget de fonctionnement) en constitue la composante majeure. La gestion de la collectivité départementale est confrontée à un effet de ciseaux entre une tendance forte à la diminution des recettes et un accroissement des besoins sociaux à satisfaire. Un accroissement avivé par les conséquences de la crise : mise en cause du pouvoir d’achat et remontée du chômage. Prévues à 323 millions d’euros, les dépenses d’investissement demeurent à un haut niveau. Ces dépenses d’équipement, utiles pour la population, permettent également de préserver en temps de crise des milliers d’emplois (page 27). I “Il faut que l’État respecte ses responsabilités d’égalité et de solidarité dont il est constitutionnellement le garant.” Pascal Savoldelli (à droite sur notre photo). Pour l’élu, le budget 2009 permet de maintenir le cap des solidarités et de l’épanouissement de tous. Comment appréciez-vous le budget 2009 du Département ? Pascal Savoldelli : c’est, à mon avis, un budget offensif, solidaire et innovant. Derrière les chiffres que vous présentez dans Val-de-Marne, ce budget concerne, en fait, la vie quotidienne des Val-deMarnais. Il confirme et concrétise des orientations politiques. Dans la crise économique et sociale actuelle, nous affichons notre volonté de dynamiser notre action en développant les services publics départementaux. Au moment où la demande sociale est plus forte, ceux-ci, avec les 8 000 agents qui mettent leurs compétences au service des populations, sont une richesse inestimable pour les Val-de-Marnais. Pour certains, c’est un recours essentiel dans des situations dramatiques. Pour d’autres ils permettent d’améliorer le pouvoir d’achat et le cadre de vie. Nous maintenons le cap des valeurs de solidarité et de l’épanouissement de tous ceux qui fondent l’identité départementale, largement reconnue et appréciée. Offensif et solidaire, ce budget l’est par l’affirmation que l’action publique est un élément majeur pour combattre la crise. En 2009, nous investirons 323 millions d’euros pour les collèges, les transports… C’est une aide concrète et importante pour l’emploi et le développement de nos territoires. Elle permettra le maintien de 4 000 emplois dans des secteurs touchés par la crise comme le Btp. En comparaison, le plan de relance du gouvernement ne consacre que 9,2 millions d’euros pour le Val-deMarne. C’est dérisoire ! Moins de 3 % du budget d’investissement du Conseil général ! Rien pour les projets comme Orbival, le tramway Villejuif / AthisMons ou le réaménagement du pont de Nogent… Et on nous répond qu’il n’y a plus d’argent, qu’il faut réduire le nombre de fonctionnaires et les services publics. Alors que 360 milliards ont été donnés aux banques et aux grandes entreprises, et qu’avec le bouclier fiscal, les 834 contribuables les plus fortunés ont touché du fisc, en 2008, 368 261 euros ! Ce budget est aussi un appel à tous pour empêcher les projets contenus dans le rapport du comité Balladur. Ceux-ci ne visent qu’à supprimer tous ces espaces démocratiques de © M. Aumercier Le budget d’une collectivité territoriale se doit d’être en équilibre. Un exercice de plus en plus complexe en cette période. solidarité que sont les services publics de proximité. Quelles sont les difficultés rencontrées lors de son élaboration ? P. S. : Il est vrai que l’exercice s’avère de plus en plus difficile dans ce contexte économique et financier dégradé. La crise de l’immobilier entraîne une baisse des recettes des droits de mutation de 200 millions d’euros en 2007 à 155 millions en 2009. Dans le même temps, les non-compensations des transferts de compétences de l’État envers notre collectivité depuis 2004 atteindront 400 millions d’euros en 2009. Dans ces conditions, nous assurons l’équilibre du budget en faisant, depuis des années, d’importants efforts de gestion. Cela nous permet de contenir et optimiser certaines de nos dépenses. Cependant, en phase avec ces efforts, notre responsabilité au service de la population est d’exiger, pour elle et avec elle, que l’État cesse de faire porter les conséquences de ses politiques sur les collectivités locales mais aussi sur les contribuables locaux. Il faut qu’il respecte ses responsabilités nationales autour des valeurs républicaines d’égalité et de solidarité dont il est constitutionnellement le garant. I Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 29 DOSSIER / BUDGET 2009 Des aides concrètes pour tous les âges de la vie Jean, 47 ans, technicien de laboratoire. C’est le père de famille. Il habite en logement social. Il y a deux ans, leur appartement a été entièrement rénové. Aujourd’hui, il est plus confortable et semble un peu plus spacieux. Le week-end quand il fait beau, il aime aller se promener avec Gladys dans le parc près de chez eux. Budget 2009 : 23,7 M d’investissements en faveur du logement social et 11,5 M (+7,7 %), 170 d’aide départementale par an et par personne. 16,4 M pour les travaux d’aménagement des parcs départementaux C’est la mère. Toute la journée, elle court. Elle prend sa voiture pour se rendre au travail… Près de deux heures de trajet. « Vivement qu’il y ait Orbival ! »… À l’hôpital, le manque de personnel se fait sentir. Alors, pour son temps libre, ce qu’elle préfère, c’est aller au concert en famille ou avec ses amis. Budget 2009 : 15,1 M pour les activités culturelles. Cinq grands festivals organisés en Val-de-Marne, une dizaine de manifestations soutenues, une quarantaine d’aides à la création, une centaine de compagnies subventionnées, plus de 86 000 visiteurs au Mac/Val, 1er musée d'art contemporain en banlieue… Anthony, 11 ans, a 6e fait sa rentrée en en 2008. Tous les midis, il mange à la cantine. À ce titre, ses parents bénéficient de l’aide départementale à la demi-pension pour les collèges publics et privés sous contrat. En début d’année, Anthony a reçu un dictionnaire de langues du Conseil général. 30 Budget 2009 : Jamila, 41 ans, agent hospitalier. Au-delà de ses compétences obligatoires, le Conseil général consacre plus de 20 % de son budget de fonctionnement pour intervenir dans des domaines qui concourent à la qualité de vie des Val-de-Marnais. Exemples. Budget 2009 : Tonton Alain, 49 ans. Handicapé à plus de 3M 80 % à la suite d’un accident. Pour se déplacer, il utilise Filival, le service de déplacement pour personnes handicapées, mis en place par le Département. La course ne lui coûte que 1,6 en Val-de-Marne. pour l’aide à la demi-pension. 15 000 collégiens val-de-marnais concernés. 500 000 pour les objets de rentrée scolaire. Ali, 15 ans, est en seconde. Son lycée est à 20 minutes du foyer familial. Il doit prendre le bus. Comme 67 000 jeunes de moins de 25 ans, il utilise sa carte Imagine R. Elle est remboursée à 50 % par le Conseil général. 20 d’aide départementale par course et par personne. 2 332 personnes handicapées utilisatrices, 60 000 courses annuelles en 2008. CARTE AM ETHYSTE Tata Joëlle. 45 ans, grande sportive. Elle est présidente du club de tennis local qui recense plus de 100 adhérents. Son club reçoit une subvention du Département. De plus, elle est une fidèle utilisatrice de Proj’aide, le service du Conseil général qui soutient et accompagne les projets associatifs et citoyens. Budget 2009 : 29 M Mamie Francine, 67 ans. Retraitée. Elle se déplace beaucoup, soit pour se rendre au Mac/Val, soit pour aller dans les grands magasins. Elle utilise sa carte Améthyste qui ne lui coûte que 16 par an au lieu de 361,85 . Le Conseil général prend en charge la différence. de subventions aux associations sportives, culturelles et de quartiers et 10 M pour accompagner la pratique sportive. Budget 2009 : 19 M 60 000 titulaires des cartes Améthyste et Rubis. Gladys, 2 ans. C’est la petite dernière. Elle est dans une des 76 crèches départementales. De l’avis de ses parents, elle progresse de jour en jour et le personnel de la crèche s’occupe très bien d’elle. Budget 2009 : 82,3 M pour le fonctionnement des crèches, 19,51 par jour et par enfant. Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 31 TRIBUNES TRIBUNES Un budget porteur des valeurs de justice sociale et de solidarité mais également de modernité et d’innovation Une force associative Comme chacun le sait, l’exercice de l’équilibre budgétaire des collectivités territoriales n’est jamais aisé, encore moins cette année où elles subissent une politique délibérée d’assèchement de leurs ressources fiscales et budgétaires, au moment où nous vivons une crise économique sans précédent qui met au chômage des centaines de milliers de nos concitoyens, doublée d’une crise sociale dont personne ne peut aujourd’hui mesurer ni la portée, ni les effets sur la cohésion de notre société. Déjà, en janvier, notre groupe avait souligné que le plan de relance mis en œuvre par le gouvernement n’était pas à la hauteur des défis économiques et sociaux qui se présentaient. Plusieurs semaines après, non seulement nous nous apercevons que nos prévisions étaient malheureusement bien fondées, mais force est de constater que le gouvernement s’obstine malgré l’annonce de résultats catastrophiques. Le budget est conforme aux orientations présentées en janvier et que nous avions approuvées : nous votons donc ce budget. Nous le votons, parce qu’il correspond à notre conception de l’action publique et du service public. Nous le votons, parce qu’il porte les valeurs de justice sociale et de solidarité et parce qu’il est porteur de modernité et d’innovation. Nous le votons, parce qu’il est ambitieux et raisonnable, parce qu’il construit l’avenir de notre département, sans grever son action dans les années à venir. Nous le votons, parce qu’il ne s’occupe pas des seules compétences qui lui sont dévolues de par la loi. Nous le votons pour son ambition, pour son impact sur la vie quotidienne de nos concitoyens. Il démontre la réalité institutionnelle de notre assemblée, mais surtout l’utilité sociale et économique de 32 son action au service du développement de notre territoire et de la réponse aux besoins des Val-deMarnais. Par ce vote, nous voulons affirmer notre attachement à notre département, à notre service public fort, nous voulons rendre hommage et valoriser les missions de ses 8 000 agents et des 300 métiers qu’ils exercent. Et, au-delà de ce vote, nous voulons accentuer notre détermination à nous battre pour que cette institution soit conservée, voire renforcée, et que soit réaffirmé le principe de libre administration des collectivités territoriales. Nous serons présents dans ce combat, forcément politique et citoyen, aux côtés des collectivités, des élus et de tous ceux qui défendront ces mêmes principes. Mais nous serons également présents dans le débat qui s’ouvre, par nos réflexions et nos propositions sur l’avenir de nos institutions et de nos services publics. Nous pressentons des inquiétudes, lorsque nous entendons certaines déclarations du chef de l’État, lorsque nous assistons aux silences de l’un de ses secrétaires d’État, lorsque nous constatons le refus de l’État de s’engager budgétairement dans des grands projets structurants, lorsque nous lisons les recommandations du Jean-Jacques Bridey Vice-président chargé du Logement et de l’Habitat Maire de Fresnes Président du groupe socialiste et républicain comité Balladur, ou certaines des premières préconisations de la mission Belot : beaucoup se ressemblent, d’autres se contredisent, mais nous y voyons un seul objectif : l’affaiblissement des collectivités territoriales et de l’action publique au profit d’un État recentralisateur. Mais nous percevons également de l’espoir lorsque nous assistons à la création du syndicat mixte ParisMétropole, fruit d’une volonté des élus de travailler ensemble, afin de trouver des solutions aux problèmes quotidiens des Franciliens, espoir lorsque, tous ensemble, nous disons qu’il est nécessaire de plus d’équilibre territorial et d’équité fiscale, lorsque tous nous réclamons plus d’autonomie et de capacité d’initiatives pour nos collectivités. L’année 2009 sera celle du débat entre un devenir d’inquiétudes et un devenir d’espoirs : ce débat aura des conséquences sur nos collectivités, mais surtout sur nos finances, sur notre service public, sa qualité, son périmètre, sur la libre décision des élus. Donc sur nos prochains budgets. C’est donc un débat et un combat essentiel pour notre démocratie locale. Réunis tous ensemble pour la défense de nos collectivités, l’espoir peut l’emporter sur l’inquiétude. Nous nous engagerons dans ce combat et c’est la volonté du groupe socialiste et républicain. I Déjà 11 associations locales ont rejoint Gauche citoyenne sur le département du Val-de-Marne, comme à Arcueil, Villejuif, Orly, Limeil-Brévannes, Champigny, Gentilly, Villeneuve-le-Roi, L’Haÿ-les-Roses, Chevilly-Larue ou Cachan et les personnes physiques qui apportent leur dynamique à Gauche citoyenne sont nombreuses. Plutôt qu’un Grand Paris, nous nous engageons au sein de Paris Métropole Le rapport du comité Balladur remis au chef de l’État le 5 mars 2009 remodèle de façon technocratique le paysage des régions, départements, intercommunalités et communes de France, en particulier Paris et les départements de la petite couronne qui deviendraient en 2014 un Grand Paris. Il répond ainsi aux directives de Nicolas Sarkozy “…l’allocation des moyens en vue de leur emploi le plus économe possible”. Quelques questions : • Une telle réforme est-elle pertinente pour le développement et le rayonnement de nos territoires ? • Réduire les inégalités territoriales ? Oui ! Mais comment fait-on ? Comment la richesse sera-t-elle partagée ? • Comment la construction du logement sera-t-elle partagée ? • Avec un Grand Paris de 7 millions d’habitants, quel poids pèsera une commune de 18 000 habitants (par exemple) dans les décisions ? • Comment faire fonctionner une démocratie de proximité sur une telle échelle ? © A. Bachellier Groupe Gauche citoyenne © Jean-Luc Rioult Groupe des élus socialistes et républicains • Est-il bien judicieux d’amoindrir avec le Grand Paris le poids de la région Île-de-France quand on sait combien la politique européenne s’appuie sur ses régions ? Nous soutenons pleinement le projet du syndicat mixte Paris Métropole auquel plus de 74 collectivités, dont le Département du Val-de-Marne, ont déjà adhéré. Solidarité financière par le biais d’un partage de moyens, vraie organisation du territoire avec une politique de logement et de répartition des logements sociaux, attractivité économique et urbaine, transports franciliens, réseaux universitaires et de recherche enrichis... nous mèneraient vers un projet de synergie et de rayonnement. Nous sommes partenaires des mouvements et des évolutions de la gauche. Avec d’autres signataires de gauche nous avons participé de façon active à une plate-forme commune en faveur des services publics. En passant par Arcueil, Orly ou LimeilBrévannes vous pourrez lire sur les frontons de mairie : “Des milliards d’euros pour les banques ! Combien pour les collectivités ?” information enrichie par des thèmes appelant le citoyen à se questionner “Diminuer les services publics ou augmenter les impôts ?” ou encore “Services publics en danger !”. Nous travaillons avec nos collègues de gauche à une réelle proximité locale. Exemple : alertés par un courrier de Madame Rabardel, conseillère générale du Val-de-Marne, nous avons immédiatement travaillé sur le risque de fermeture du point accueilpréfecture, du Centre d’information du droit des femmes et des familles (Cidff) travail dont Monsieur le Préfet du Val-de-Marne a tenu compte. Dans chacune de ces actions, nous voyons du mieux pour chacun ! I Daniel Breuiller Vice-président du Conseil général Maire d’Arcueil www.danielbreuiller.fr Christine Janodet Conseillère générale Première adjointe au maire d’Orly [email protected] Joseph Rossignol Président du groupe Gauche citoyenne Conseiller général de Boissy-Saint-Léger Maire de Limeil-Brévannes www.josephrossignol.info Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 33 Groupe communiste LE SCHÉMA D’AMÉNAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SAGE) MARNE CONFLUENCE Pour une Europe des coopérations contre celle de la concurrence, l’exemple du ferroviaire Pour l’amélioration de nos cours d’eau ! La Marne, le Morbras et l’ensemble de leurs affluents sont des biens précieux. Ils représentent des enjeux forts localement, en termes économiques, sociaux et écologiques. L’idée de la mise en place du développement du territoire autour de la préservation de ces cours d’eau émerge aujourd’hui, via le “Sage Marne Confluence”. Le syndicat Marne Vive accompagne cette démarche. Qu’est-ce qu’un “Sage” ? C’est un document élaboré par tous les acteurs de l’eau d’un territoire : élus, associations, acteurs économiques, aménageurs, usagers de l’eau… rassemblés dans un parlement local de l’eau (Commission locale de l’eau, Cle). Son but est de définir les actions à appliquer pour atteindre les objectifs désirés en matière de préservation des rivières. Il permet donc de répondre aux enjeux locaux liés à l’eau, y compris ceux décrits par la directivecadre européenne sur l’eau de 2000, et de développer les atouts du territoire. La Commission locale de l’eau a ainsi en charge l’analyse de l’état des rivières, l’identification des progrès possibles et des actions à mener. Avant sa publication (envisagée en 2012), le projet sera soumis à enquête publique pour recueillir l’avis de tous. Pourquoi un Sage Marne Confluence ? Le Sage Marne Confluence concernerait la vallée de la Marne (de Torcy à Charenton) et la vallée du Morbras. Bien que s’étant 34 améliorée, la qualité de ces cours d’eau nécessite encore beaucoup d’efforts : • limitation des rejets polluants ; • préservation et développement d’espaces naturels riches en biodiversité ; • conciliation des usages (loisirs, navigation commerciale, production d’eau potable…) ; • mise en valeur du paysage et amélioration du cadre de vie ; • développement d’un aménagement du territoire durable pour les cours d’eau... Pour répondre à ces enjeux et assurer une action efficace et rapide, la mise en commun des moyens et des idées de chacun est une base solide et constructive. C’est l’intérêt de la mise en place d’un Sage sur notre territoire. Notez que la mutualisation des efforts a, par ailleurs, été la base de la création du syndicat Marne Vive. Et c’est, encore aujourd’hui, sa force. Faisons donc en sorte que nos cours d’eau et leurs vallées bénéficient, de la même façon, du rassemblement des acteurs autour d’un projet commun de territoire fort. © J. Moulin Groupe Majorité présidentielle Jacques Leroy Conseiller général Canton de Saint-Maur-des-Fossés Ouest Une démarche de concertation : le 2 avril 2009 Fort de quinze années d’expérience dans la préservation et la mise en valeur de la Marne, le syndicat accompagne le projet de Sage Marne Confluence. Le 2 avril, il a convié toutes les collectivités locales et des usagers pour leur présenter la démarche, et leur permettre de mieux appréhender son intérêt et ses enjeux. D’autres territoires, déjà porteurs d’un Sage, se sont exprimés. Plusieurs collectivités ont partagé leurs expériences et leurs attentes face au Sage Marne Confluence. Le syndicat remercie l’ensemble des participants à cette journée, riche en discussions et en débats. Une belle preuve de l’attachement du territoire à la Marne et à ses affluents ! Rendez-vous sur le site du syndicat www.marne-vive.com, où vous découvrirez de nombreuses informations sur le projet. Ne sous-estimons pas la qualité de nos cours d’eau, ils ont besoin de nous ! I L’orientation européenne actuelle considère le marché comme seul instrument du développement économique et social. Érigée en dogme, la concurrence, soit-disant libre et non faussée, constituerait le levier de la régulation. L’intervention publique, devrait, elle, se concentrer sur ses fonctions régaliennes. La crise du système capitaliste montre les limites d’un tel raisonnement et les politiques guidées par ce principe ont fait d’énormes dégâts. Le résultat se traduit par des conditions de vie plus dures, des emplois fragilisés, un pouvoir d’achat amoindri et des services publics menacés. Les peuples ne s’y trompent pas en rejetant ces choix chaque fois qu’ils ont l’occasion de se prononcer et quand on le leur permet, comme en France ou en Irlande récemment. L’exemple du transport ferroviaire, depuis le début des années 1990, en est démonstratif. Des directives européennes, regroupées en trois “paquets ferroviaires”, ont été transposées dans les législations nationales. Ces dispositions ont toutes visé à faire passer le mode ferroviaire d’une exploitation de type service public à un fonctionnement déréglementé et concurrentiel. Or, non seulement, ces choix s’avèrent incapables de fournir des réponses aux enjeux du développement durable, mais pire, leur bilan est catastrophique. Dans aucun pays, la part modale du fer n’a opéré un rééquilibrage tangible face au mode routier ultra-dominant. En France, cette part s’est même effondrée s’agissant des marchandises, puisque la Sncf transporte moins de 40 milliards de tonnes-kilomètres aujourd’hui, là où elle en transportait près de 52 en 2000. L’Europe a porté un coup à la Sncf au moment du plan fret 2004-2006, en exigeant des contreparties inacceptables à la recapitalisation de cette activité. La France a ouvert son réseau à la concurrence presque un an avant les autres pays européens. La Sncf a supprimé des milliers d’emplois, fermé des gares et réduit ses dessertes. L’entreprise publique est sommée de laisser le champ libre aux opérateurs privés, réduisant la voilure et ne laissant en France que trois gros triages, dont celui de Villeneuve-Saint-Georges, reliés à quelques plateformes. © A. Bachellier TRIBUNES Marc Thiberville Conseiller général du canton de Valenton Sans bilan de l’expérience, l’UE prône le même scénario pour le transport des voyageurs, avec l’ouverture à la concurrence en 2010. Pour nous, d’autres solutions existent : • il faut une politique nationale et européenne des transports qui s’appuie sur la complémentarité entre les modes ; • il faut développer les coopérations entre entreprises historiques, (c’est le cas pour les Tgv nord européens et transmanche) ; • Il faut donner au fret ferroviaire sa dimension de service public. C’est en faveur de ces choix que nous nous engageons, aux côtés des cheminots, des usagers et de la population en lutte, et que nous nous prononçons pour imposer d’autres choix en Europe. I www.groupecommunistecg94.fr Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 35 © D.R. © Jean Marc de Samie © © D.R. © D.R. © D.R. © D.R. La poésie manifes te 4 6 3 5 7 8 9 10 1 Anne-James Chaton, jeune performer, représentatif de la génération des cyberpoètes, projeté ici dans le décor de la Gare au théâtre à Vitry. 2 Sylvie Nève, poète, médiéviste, psychanalyste. Dernier travail : un oratorio parlé et chanté pour faire entendre autrement La bande de Gaza. 3 Dans ses montagnes du Tadjikistan, le poète Khairullo Fayz, journaliste à la BBC. 4 Hamid Ismaïlov, poète et romancier Kirghiz, en exil à Londres où il dirige la section Asie centrale et Caucase de la BBC. 5 Ursula Krechel, poète allemande, invitée dans le cadre des Rencontres européennes, intégrées cette année à la biennale. 6 “J’ai divisé le monde en deux, la poésie et le reste.” Alexandre Romanès, poète rom, et directeur d’un authentique cirque tzigane. 7 “La poésie comme l’amour risque tout sur des signes” : Michel Deguy, 79 ans, Grand prix national de poésie. 8 Écran, ordinateur, combinatoire, aléatoire, la poésie s’émancipe de la page. Grande soirée de poésie-média à Alfortville. 9 À votre disposition gratuitement dans tous les lieux accueillant les lectures : En d’étranges contrées, l’anthologie de la biennale 2009. 10 S’accompagnant au dotar, Razia Sultanova en habit ouzbek, chante berceuses, ghazals, et Mashrab, le grand poète soufi. La poésie, c’est l’hospitalité, écrit le poète et philosophe Michel Deguy, “mais l’hôte on ne sait pas qui c’est”. C’est cet accueil de l’inconnu que nous propose tous les deux ans la Bip Val, la biennale internationale des poètes en Val-de-Marne. Pendant six jours en mai, des poètes français et étrangers vont surprendre le public dans une quinzaine de villes. Grand prix national de poésie, Deguy, avec sa pensée inquiète pour notre temps, et Pierre Oster, poète, lui, de l’acquiescement au monde, sont les grands aînés de la sélection française où l’on retrouvera toutes les générations. Les rencontres co-organisées avec une vingtaine de lieux prendront les formes que la poésie emprunte aujourd’hui, des plus intimes dans les bibliothèques aux plus spectaculaires dans les théâtres. Trois temps forts conçus pour un large public par Jean-Pierre Balpe, le directeur de la biennale, rythmeront la semaine : à la Gare au théâtre, une nuit de la poésie emmenée par une cinquantaine de poètes et performers ; à Alfortville, une soirée poésie-média avec les meilleures créations issues d’un concours international ; à Choisy, un hommage à une avant-garde explosive, le futurisme. Une date : le 20 février 1909, Marinetti, chef de file des futuristes italiens, signe à la une du Figaro un manifeste qui célèbre la vitesse, le bruit et annonce l’entrée dans un monde nouveau. “Ce programme de rupture est révélateur de l’ambiguïté d’une époque où l’on sent monter la violence, la guerre de 1914 n’est pas loin, explique Jean-Pierre Balpe. Mais il révèle aussi le foisonnement des idées au début du XXe siècle. Cette mise en perspective me paraît intéressante, parce que la poésie sonore et les performances d’aujourd’hui viennent de là”. Au cours de cette soirée, qui se déroulera dans l’auditorium du conservatoire des arts, on approchera cet art total revendiqué par Marinetti : musique avec l’ensemble Aleph et la cantatrice Monica Jordan, interprétant la célèbre Ursonate de Kurt Schwitters ; projection avec des œuvres de Giacomo Balla et Marcel Duchamp ; lectures dont l’étonnant manifeste de la femme futuriste de Valentine de SaintPoint par le comédien Mustapha Aouar ; analyse du mouvement avec les poètes Jean-Christophe Bailly, auteur d’un essai sur Schwitters et Yvan Mignot, spécialiste du futurisme russe. Festivalen international de films de femmes Pour savoir plus 10e Biennale internationale des poètes en Val-de-Marne, une initiative du Conseil général. Entrée libre, du 11 au 16 mai à Alfortville, Champigny-sur-Marne, Chevilly-Larue, Choisyle-Roi, Créteil, Ivry-sur-Seine, La Queue-en-Brie, Le Plessis-Trévise, Nogent-sur-Marne, Rungis, Saint-Maurice, Valenton, Villejuif, Villeneuve-leRoi, Vitry, Bagnolet et Paris. d’une thèse sur l’étymologie du romani est très engagée contre les centres de rétention ; et Alexandre Romanès, homme de cirque et ami jadis de Jean Genet, célèbre chaque soir sous un authentique chapiteau tzigane, son peuple de promeneurs. Francine Déverines © .D.R. 2 1 Cherchant toujours à confronter les langues, la biennale poursuit parallèlement son tour d’Europe avec des poètes catalan, allemand, belge, anglais et met en avant cette année deux langues au fort pouvoir d’évocation, le turc et le romani. D’où le titre de l’anthologie regroupant les textes de tous les poètes invités cette année, En d’étranges contrées. “Le territoire de la première, le turc, est plus répandu qu’on ne croit, note Balpe. L’Asie, le Moyen-Orient font partie de notre imaginaire collectif avec des noms qui font rêver, Samarcande, Istanbul, Boukhara… Quant au romani, c’est la dernière langue indo-européenne. Une langue qui manque encore de reconnaissance malgré la sédentarisation des Roms et les récentes publications.” Pour un poète nomade de tradition orale, le Macédonien Muzafer Bislim, dont la biennale publiera le premier recueil, tous les autres, kosovar, biélorusse et polonais, sont journalistes et enseignants. Les deux Roms de France sont d’origine sinti. Jeanne Gamonet auteur Événement / Gare au théâtre Et toute la nuit, la fête © D.R. Une soirée futuriste, de la poésie-média, une nuit blanche, une vingtaine de lectures : les poètes, roms, turcs, kirghiz, ouzbeks, anglais, allemands, espagnols... et français, entrent en scène en Val-de-Marne. LÉGENDES 36 © D.R. © D.R. BOUGER EN VAL-DE-MARNE Biennale internationale des poètes en Val-de-Marne Temps forts : l’hommage au futurisme au conservatoire des arts de Choisy-le-Roi (12 mai), la soirée média-poésie à Alfortville (le 15, réservation conseillée), la nuit de la poésie à la Gare au théâtre (le 16). Animée, rythmée, vocalisée, scénarisée, colorée, murmurée... la nuit sera tout, sauf blanche. Mustapha Aouar met sa Gare au théâtre à disposition. Et le lieu avec sa cour pavée, son plateau, ses coursives de théâtre, ses cinq salles et jusqu’à la terrasse insoupçonnable là-haut, se prête bien au voyage. Le 16 mai, Jean-Pierre Balpe vous y invite au partage non-stop de la poésie. La plupart des poètes, une quarantaine, sont performers et joindront le geste, l’image et la musique à leurs voix. Et pour la première fois à la biennale, les amateurs, issus des clubs de poésie nombreux en Val-de-Marne, seront de la partie pour vous accompagner jusqu’au bout de la nuit. C’est sans limite de 21 h à 5 h du matin. Le ravitaillement sera assuré par un buffet au démarrage, une soupe à l’oignon vers 1 h et un petit-déjeuner avant de se quitter, fatigués sans doute mais heureux. Entrée libre, réservation conseillée : 01 49 59 88 00. Tout le programme dans les villes et par tél. : 01 49 59 88 00 et sur le site : www.biennaledespoetes.fr Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 37 Cinéma Extension contemporaine Le bel adieu de Farid Chopel Retour spectaculaire de la musique contemporaine en Val-de-Marne avec le festival Extension. Ouverture le 28 avril avec Une Odyssée du Grec Alexandro Markeas. © Arthur Péquin Depuis neuf ans qu’il multiplie les plaisirs en ouvrant la musique à tous les autres arts, voilà un festival qui tient ses promesses. Aux manettes, La Muse en circuit, centre national de création musicale basé à Alfortville, un lieu qui accueille aussi bien des plasticiens, des metteurs en scène, des vidéastes, des chorégraphes que des compositeurs. On notera un petit changement nominatif : “Extension du domaine de la note” devient cette année “Extension”. Un titre plus direct, plus incisif, à l’image “de ce qui nous élève et nous attire dans la création musicale de notre temps” écrit David Jisse le directeur. L’embarquement aura lieu dès l’ouverture avec un voyage poétique et musical en Méditerranée. Le compositeur Alexandros Markeas reprend à Alfortville, Une Odyssée créée avec l’ensemble Ars Nova. À mi-chemin entre le concert, l’installation multimédia et l’opéra de chambre, ce spectacle, inspiré d’Homère et de textes contemporains, est porté par deux chanteuses et sept musiciens jouant d'instruments traditionnels comme la flûte kaval ou le bouzouki : une très belle navigation dans des histoires de marins légendaires. Suivront quinze autres concerts-spectacles dont dans le sillage immédiat de Une Odyssée : une création de Sébastien Béranger avec trois conservatoires du Val-de-Marne (Circonstances) ; et Jazz animé, un irrésistible ciné-concert signé Frédéric Verrières sur des dessins animés américains des années 1930 et 1960 avec sur scène, en chair et en os, des musiciens complètement loufoques cavalant après Bugs Bunny, Elmer ou Daffy... s’agitant là-haut sur l’écran. F. D. Pour en savoir plus Extension, du 28 avril au 30 mai dans six villes du Val-de-Marne et à Paris. Festival soutenu par le Conseil général. Les premiers spectacles Le 28 avril : Une Odyssée à Alfortville. Tél. : 01 58 73 29 18. Le 5 mai : Circonstances à Créteil. Tél. : 01 41 94 18 15. Le 6 mai : Jazz animé au Kremlin-Bicêtre. Tél. : 01 49 60 69 42. Tout le programme sur www.alamuse.com et au 01 43 78 80 80. © D.R. Musique Son premier long-métrage, Fatma, portrait passionnant d’une jeune femme tunisienne, avait été distingué au festival de Cannes en 2001. Khaled Ghorbal revient sur nos écrans avec Un si beau voyage, pour lequel il a reçu l’aide à la création du Conseil général. À travers l’histoire douloureuse d’un ouvrier tunisien, on y retrouve les thèmes qui habitent le cinéaste depuis toujours, la solitude et l’exil. Étranger en France, pays d’accueil aimé mais qui, l’âge de la retraite venu, le rejette, étranger dans son propre pays qu’il a quitté depuis longtemps, étranger enfin à son propre corps, usé, qui ne lui est plus d’aucun secours, Mohamed décide de braver le dernier tabou, celui de se donner lucidement la mort. Au terme du voyage qui le ramènera dans le sud tunisien de son enfance, il retrouvera la paix intérieure aux portes du désert. Ce film, abrupt et poétique, est porté de bout en bout par le comédien Farid Chopel, disparu peu de temps après le tournage. Bouleversant d’humanité, il a donné à son personnage une dimension fusionnelle qui dépasse le jeu d’acteur. C’est sans conteste son plus beau rôle. À retrouver ce mois-ci à Fontenay au cours d’une projection, suivie d’une rencontre avec Khaled Ghorbal. F. D. Le 8 avril au cinéma le Kosmos à Fontenay. Tél. : 01 48 76 80 97. © Fabio Caramaschi À L’AFFICHE Théâtre Quelques mots pour dire d’où je viens Que partage-t-on quand on quitte son pays pour un autre ? Guillaume Hasson, directeur en Val-de-Marne des Théâtrales Charles-Dullin, a voulu savoir. Il y a une quinzaine d’années, il est allé à la rencontre d’hommes et de femmes venus d’horizons différents (Arménie, Turquie, Pologne, Italie…) que le destin avait conduits dans l’Est de la France. Il a moins recueilli qu’accueilli en lui, transposé en écriture, leurs témoignages. C’est ce livre qu’adapte aujourd’hui Maria Cristina Mastrangeli. Sur une scène où convergent des chemins de sable et d’eau, un homme et une femme incarnent toutes ces voix, faisant apparaître la dimension à la fois universelle et singulière de leurs récits. Ce spectacle a bénéficié d’une aide à la création du Conseil général. F. D. Le 28 avril, au théâtre de Cachan. Tél. : 01 45 47 72 41. AGENDA THÉÂTRE/ DANSE Bastien et Bastienne Mozart n’a que 12 ans quand il compose cet opéra-comique et pourtant tout y est : l’amour, la mélancolie, l’ambition sociale, l’intrigue, la grâce, l’espérance… Un spectacle de tréteau, mis en scène par Michel Fau sous le signe de l’humour. Le 7 avril à La Scène Watteau à Nogent. Tél. : 01 48 72 94 94. Je suis en colère mais ça me fait rire Un cabaret poétique et politique, pour se consoler de ces temps peu chaleureux, avec des textes d’Eugène Durif, Jean-Yves Picq et Jean-Pierre Siméon, et toute la troupe (acteurs et musiciens) de Jean-Louis Hourdin. Le 7 avril au théâtre de l’Arc-en-ciel à Rungis. Tél. : 01 45 60 79 05. Le 9 avril au centre Aragon-Triolet à Orly. Tél. : 01 48 52 40 85. 38 Dashavatar Le Projet RW Danse et théâtre traditionnels de l’Inde du sud autour des mythes de création de l’univers. Le 9 avril à l’auditorium Jean-Pierre-Miquel à Vincennes. Tél. : 01 53 66 16 70. Une promenade avec Robert Walser, écrivain en quête de la beauté du monde. Un spectacle enchanteur mêlant ombres, cirque et animation. Aide à la création du Conseil général. Le 29 avril à l’espace Malraux au Kremlin-Bicêtre. Tél. : 01 49 60 62 16. Rêve général Issue de la crise “de l’intermittence”, une pièce de Jean-François Maurier, sur le thème du travail, son histoire, ses métamorphoses et bouleversements. Avec six clowns pour ne pas oublier d’en rire. Jusqu’au 19 avril au théâtre Daniel-Sorano à Vincennes. Tél. : 01 43 74 73 74. La Cagnotte Histoire vaudevillesque d’un groupe de petit-bourgeois de la Ferté-sous-Jouarre, en virée à Paris pour la pire journée de leur vie. Adel Hakim épingle avec Eugène Labiche la bêtise de l’époque. Le 28 avril au centre des bords de Marne au Perreux. Tél. : 01 43 24 54 28. Mesure pour mesure Contraint de s’éloigner, le duc de Vienne confie l’exercice du pouvoir au vertueux Angelo. Une œuvre passionnante sur le pouvoir, la justice, le puritanisme, transposé à notre époque par le metteur en scène Adel Hakim qui joue avec brio du génie shakespearien. Le 30 avril au théâtre Romain-Rolland à Villejuif. Tél. : 01 49 58 17 00. À partir du 4 mai au théâtre Antoine-Vitez à Ivry. Tél. : 01 46 70 21 55. Cal Plongé dans une cale fictive, Jocelyn Brudey retrouve les pensées intimes des esclavagistes, des négriers et des esclaves. Par la compagnie Mazurka dans le cadre de la journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Le 5 mai à l’espace Jean-Vilar à Arcueil. Tél. : 01 49 69 94 06. Derviches tourneurs d’Istanbul Venus d’Istanbul et de Damas, 34 musiciens, danseurs, chanteurs pour une expérience mystique entre danse, musique et chant. Le 5 mai à la Maison des arts à Créteil. Tél. : 01 45 13 19 19. MUSIQUE/ CHANSON L’opérette De jeunes comédiens, musiciens et chanteurs s’emparent de la langue de Novarina, dans un spectacle déjanté, jouissif et complètement juste. Compagnie Air de lune. Le 8 avril au théâtre de Cachan. Tél. : 01 45 47 72 41. Arthur H Bloowing the song L’homme du monde, mélange poésie, Madonna, groove et mythes des années 1920. Un nouvel album pour danser. Les 9 et 10 avril au théâtre Jean-Vilar à Vitry. Tél. : 01 55 53 10 60. La chanson se marie au jazz avec les solistes Larry Schneider, Peter King, Alain Jean-Marie… Le 5 mai au centre culturel à Chevilly. Tél. : 01 41 80 69 69. Le trio Joubran Trois frères, trois Palestiniens, trois prodiges du oud. Grande révélation des Nuits atypiques de Langon, nominé aux Django d’or. Le 28 avril à la salle Jacques-Brel à Fontenay. Tél. : 01 48 75 44 88. Salif Keita Le retour du fils prodigue vers ses racines et son histoire. Une parfaite synthèse de toutes les influences qu’il a récoltées au cours de son odyssée musicale (rock, soul, chanson française, rythmes afro cubains). Le 29 avril à la Maison des arts à Créteil. Tél. : 01 45 13 19 19. Gallina la Lupa Un trio débridé qui emporte aux sons de bals musettes d’Europe centrale et de java tzigane. Le 7 mai au théâtre Romain-Rolland à Villejuif. Tél. : 01 49 58 17 00. JEUNE PUBLIC C’est de famille ! Bardé d’une guitare, d’un ukulélé, et des percussions du bondissant Pierre Caillot, David Sire met sur la table les questions des enfants que nous sommes restés. Aide à la création du Conseil général. Le 7 avril à la salle des fêtes de la mairie de Gentilly. Tél. : 01 41 24 27 10. Du vent Un spectacle frais comme un courant d’air, mis en scène par Bernard Sultan, avec des personnages, danseurs, acrobates, musiciens, plasticiens, tout enivrés de légèreté. Aide à la création du Conseil général. Les 7, 8 et 10 avril au centre culturel à Chevilly. Tél. : 01 41 80 69 69. La poupée dans la poche Une adaptation d’un conte russe, Vassilissa la Belle : une fillette va devoir surmonter une série d’épreuves avec comme alliée une poupée, sorte de voix intérieure qui ne la quitte jamais et l’aide à s’affranchir. Le 8 avril à l’espace Gérard-Philipe à Fontenay. Tél. : 01 49 74 76 61. Noces-Bayna Mélodies, chants français et arabes, oud, cornemuse, et rythmes orientaux… Un voyage dans l’univers musical de Fawzy Al-Aiedy. À partir de 6 ans. Le 9 avril à la salle des fêtes de La Ferme à Boissy. Tél. : 01 45 10 26 99. Longu’zoreilles, roi des embrouilles Inspirées des contes africains, les aventures d’un jeune lièvre, paresseux, malpropre, gourmand, insolent… Compagnie des Châteaux de sable. Le 11 avril au pôle culturel d’Alfortville. Tél. : 01 58 73 29 18. Loulou et mes drôles de sons À force de sauter en l’air sans faire attention, Loulou s’est perdue dans l’espace entre les étoiles. Voyage dans l’électroacoustique avec la compagnie Ekphrasis. Dès 3 ans. Le 28 avril au théâtre JeanVilar à Vitry. Tél. : 01 55 53 10 60. La Balle Rouge Lumière noire et formes de mousse, deux personnages s’aiment, donnent naissance à un enfant, se séparent, l’enfant grandit. Un “opéra visuel” qui dit l’essentiel de la force de l’amour. Le 28 avril au théâtre de l’Arc-en-ciel à Rungis. Tél. : 01 45 60 79 05. Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 39 À L’AFFICHE Cristal Talents en herbe Parcours d’art Jusqu’au 3 mai à la maison Robert-Doisneau à Gentilly. Tél. : 01 55 01 04 86. Du 21 avril au 30 juin à la galerie du théâtre de Cachan. Tél. : 01 45 47 72 41. Du 27 avril au 30 mai à Créteil. Plus d’infos : 01 45 13 17 00 et sur www.cg94.fr Du 9 avril au 20 mai aux Parasols à Rungis. Tél. : 01 46 86 64 84. AGENDA Parole d’oiseau Dans un décor fait de feuilles et de branches, fauvette, pie, héron et rossignol pépient de mille sons. Un joyeux bestiaire pour une découverte de la musique contemporaine. À partir de 3 ans. Le 29 avril à l’espace Jean-Vilar à Arcueil. Tél. : 01 49 69 94 06. La combine de Colombine Une farce musicale rythmée par des danses, du jonglage, des acrobaties, toute la légèreté de la commedia dell’arte. Le 29 avril au théâtre René-Panhard à Thiais. Tél. : 01 48 92 42 42. NOS RENDEZ-VOUS NATURE Autour du jardin aux Hautes-Bruyères Un samedi sympa organisé par le Conseil général et la fédération française des jardins familiaux, 40 avec au programme : des animations, des stands, des conseils aux jardiniers amateurs, des savoir-faire à partager, un troc de plantes et de matériel horticole, une balade botanique, une brocante de livres et cartes postales… Et pour aller plus loin : des conférences sur les jardins partagés, les jardins familiaux et collectifs, les légumes anciens. Le 25 avril au parc départemental des Hautes-Bruyères à Villejuif. Tél. : 39 94 (n° abrégé) et www.cg94.fr. Le printemps sur l’Arc boisé Direction sud-est pour une découverte du vaste ensemble forestier qui va de la forêt Notre-Dame à celle de La Grange, en passant par Grosbois. On vous propose une balade commentée et une sortie pédologique pour tout savoir des “liaisons écologiques” avec l’association Renard, et du “monde sous nos pieds” avec l’association Nature & Société et les forestiers de l’Onf. Le 25 avril. Tél. : 01 60 28 03 04 et [email protected] Le 26 avril. Tél. : 01 48 98 98 03 et [email protected] BONNE IDÉE Les bals de Marne Des biguines, du rock, de la salsa, de la valse… Aux platines, le fidèle DJ Martial et aux fourneaux les cordons bleus de l’association Amitiés antillaises. Le 12 avril au centre Olivier-Messiaen à Champigny. Tél. : 01 47 06 73 38. Rencontre autour de Jules Verne La Maison du roman populaire accueille Jean-Jules Verne, arrière petit-fils de Jules Verne, pour une évocation de l’auteur de L’île mystérieuse, Vingt mille lieues sous les mers, Cinq semaines en ballon… Le 30 avril à la bibliothèque Georges-Sand à L’Haÿ-lesRoses. Tél. : 01 49 08 96 56. Étrange étranger Antoine Petel À la rencontre d’immigrés d’origines portugaise et africaine dans les bidonvilles d’Aubervilliers et de Nanterre, un documentaire de 1969 signé Marcel Trillat et Frédéric Variot. Projection suivie d’une rencontre-discussion en musique et chansons avec Marc Perrone et Fellag. Le 9 avril au Studio 66 à Champigny. Tél. : 01 41 77 10 34. Sculpteur et peintre, l’artiste mêle son art aux sciences. Tout, dans son travail, est mutation, mouvement, schème, assemblage. Rencontre avec l’artiste le 21 mars. Jusqu’au 11 avril à la galerie Julio-Gonzalez à Arcueil. Tél. : 01 46 15 09 75. EXPOSITION Bestiaire mécanique Sculptures et dessins de James Chedburn, artiste anglais influencé par le Gothic revival. Jusqu’au 9 avril à la galerie Actée, Charenton. Tél. : 01 48 93 86 87. Peinture fraîche Deux œuvres à découvrir, deux artistes, Hélène Jacqz et Maelle Labussière, à rencontrer lors du vernissage le 9 avril avec Paol Deroche du musée d’art moderne de Paris. Peintures nomades Anne Mandorla pratique une peinture de terrain (le Sahara atlantique) et expose 50 pièces autour d’inventaire de sites, d’outils et d’instruments fabriqués de la main de l’homme avec des matériaux végétaux, minéraux et animaux. Jusqu’au 11 avril à l’espace Malraux au Kremlin-Bicêtre. Tél. : 01 49 60 62 16. Peintures et pastels Dans des espaces clos, Miguel Nuñez Rauschert peint le jeu de la séduction, de l’affrontement, de l’indifférence… Les pastels de Maud Malbois donnent corps à des fleurs de chair et d’âmes, des fleurs à penser. À la galerie Toutes latitudes à Vincennes. Tél. : 01 58 64 09 73. Jean-Louis Hucleux et Myung-Ok Han Deux aventures artistiques à découvrir : les Dessins Numériques de Jean-Louis Hucleux ; et, sous le signe du sensible, Porte-bonheur de la Coréenne Myung-Ok Han. Jusqu’au 3 mai à la galerie municipale de Vitry. Tél. : 01 46 82 83 22. Urban Ping Pong Pour ce cycle d’événements sur la place de l’art dans l’espace urbain, les artistes Didier Courbot, Éric Hattan et ceux de Tool Box nous invitent à porter un regard nouveau sur la réalité qui nous entoure. Du 17 avril au 14 juin exposition au centre d’art contemporain, galerie Fernand-Léger. Le 5 mai, conférencediscussion “Concevoir l’art dans l’espace public”, à la médiathèque. À Ivry. Tél. : 0149 60 25 06. Plus d’infos sur www.cg94.fr La chanteuse Barbara Carlotti. 5e Nuit des musées Zapping, dandysme, pot-au-feu et chants d’oiseaux La nuit, tous les chats sont gris, sauf ceux de Séchas qui, en lignes claires dans les jardins du Mac/Val, fument éternellement leur dernière cigarette. Le 16 mai, on vous le dit suffisamment tôt pour que vous en soyez, ils vous accueilleront avec leur flegme légendaire pour la 5e édition de la Nuit des musées. Vous êtes nombreux chaque année à profiter de cette ouverture nocturne pour faire un petit tour dans les expos et découvrir les surprises qu’on vous a mijotées. Mijoter est bien le mot, car ce soir-là, vers 22 h, préparez-vous à déguster un pot-au-feu sorti tout chaud du Cocotte Band, le concert d’autocuiseurs imaginé par le chef cuisinier Gilles Stassard et son équipe d’allumés des fourneaux. La soirée débutera à 19 h avec Zapping Unit réunissant ce qu’on voit rarement du travail des artistes, les petites formes hybrides, les expérimentations, les œuvres inachevées... Conçu par la plasticienne Marie Auvity pour réfléchir au mode de production, diffusion et réception des images, ce dispositif vidéo est interactif. Idéal pour les fous de la télécommande qui pourront zapper à loisir d’une image à l’autre parmi plus de 90 films. Les contemplatifs, eux, se laisseront porter par les chants d’oiseaux diffusés en nappes sonores par la plasticienne russe, Margarita Gluzberg. Le scoop sera offert par la chanteuse Barbara Carlotti, qui révélera à pile 20 h le mystère de la pose dandy, dans une conférence chantée, mise en image par Cécile Paris. Entrée libre. F. D. La Nuit des musées : le 16 mai de 19 h à 23 h. Les expos : Léger vent de travers de Noël Dolla et Nocturne, relecture par Alain Bublex du parcours Je reviendrai. Tout le programme : www.macval.fr. Tél. : 01 43 91 64 20. © D.R. Du 24 au 26 avril au Sud-Est théâtre à Villeneuve-Saint-Georges. Tél. : 01 43 89 54 39. Wanaverbecq, la directrice de la maison Doisneau. Le résultat est en effet étonnant. F. D. C’est le printemps, le moment des balades et des découvertes. Avec pour thème cette année les métamorphoses, la 11e édition des ateliers d’art plastique de Créteil s’accorde tout à fait à l’air du temps. Cette manifestation qui met en avant les ateliers amateurs, vous propose une série d’expositions éclatées dans plusieurs lieux de la ville : d’une Mjc de quartier à l’autre, de l’université Paris-12 à l’université interâge, de la maison de la solidarité à l’hôpital Chenevier, du centre Madeleine-Rebérioux à la galerie d’art, etc. Ne pas rater, les vernissages, ils seront très animés avec des rencontres entre les amateurs des différents ateliers et les pratiquants d’autres arts (théâtre, danse, musique). Entrée gratuite. F. D. © D.R. Elle est née à Buenos Aires, ce qui se voit dans sa danse où le tango n’est jamais loin. Mais pour cette nouvelle pièce, Maria Rosa Hakimian a choisi le contemporain et l’énergie hip-hop pour renouer avec l’innocence de l’enfance et l’imaginaire. Au Sud-Est théâtre, où elle est en résidence de création cette année, la chorégraphe repousse les frontières en organisant la rencontre entre le merveilleux et le monde réel. Elle a reçu le soutien du Conseil général pour la création de Cristal. Un spectacle à regarder avec les yeux émerveillés d’un enfant. F. D. Il ne voulait pas d’un musée mais d’une “maison” ouverte à la jeune photographie. On aurait aimé voir la joie de Robert Doisneau devant cette belle exposition de travaux d’enfants et d’adolescents. Faire découvrir et pratiquer la photographie à l’école, c’est le projet mené depuis huit ans à Gentilly par l’équipe de la maison Doisneau. Fort du succès des éditions précédentes, l’invitation a été lancée cette année à toutes les villes du Val de Bièvre. Elle a conquis une douzaine de classes de primaire et collèges d’Arcueil, Cachan, L’Haÿ-lesRoses, du Kremlin-Bicêtre et bien sûr de Gentilly. Après une familiarisation à la technique photographique et à la lecture de l’image conduite par deux photographes-intervenants, Yve Flatard et Jean-Jacques Grezet, les élèves se sont emparé avec enthousiasme du thème proposé cette année : la nature dans la ville. “Les enfants ont répondu avec talent et ont prouvé une fois encore qu’ils savent décliner la poésie, l’humour et s’interroger sur le monde qui les entoure”, note Annie-Laure © D.R. Exposition © Abdellah, Josué, Linda, Mamoudou, Marine, Yohan. Classe de 4e de Mme Nathalie Wajeman, collège Dulcie-September, Arcueil. Exposition © D.R. Danse-théâtre La Performance, de Margarita Gluzberg. Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 41 SPORT © J. Moulin Thierry Maquet, enseignant à Paris 12-Créteil “Entretenir sa forme” Le responsable du projet “Sport, santé, préparation physique”, engagé avec le service des Sports du Conseil général, nous parle d’un livret pour les seniors, qui vient d’être publié. BOUGER EN VAL-DE-MARNE Coupe du monde d’épée Saint-Maur, capitale de l’épée 1 500 spectateurs, 150 escrimeuses et une trentaine de nations étaient présents, les 20, 21 et 22 février, pour la 21e Coupe du monde d’épée féminine de Saint-Maur. Un beau succès pour cet événement, organisé par la Vga. Côté résultats, notons la domination des escrimeuses russes qui ont trusté les deux premières places en individuelle. Marysa Baradji-Duchêne, première Française, se classant 7e. Par équipe, les Roumaines se sont imposées devant les Polonaises. Les Françaises ont terminé à la 3e place. Humarathon Ils battent le pavé et la cadence Cette année, l’Humarathon s’élancera d’Ivry-sur-Seine, le dimanche 26 avril. Comme à l’accoutumée, trois courses sur route sont programmées : le semi-marathon, le 10 km et le 6 km. Un événement sportif et populaire à ne pas manquer. Alain - 36 ans - s’est donné comme objectif de réaliser un meilleur temps que l’an dernier. Un diplôme affiché sur le mur de son bureau l’atteste : en 2008, il a terminé 161e sur 425 concurrents sur le 10 km améliorant son temps précédent de 2 minutes. Pas mal pour quelqu’un qui n’a plus tellement le temps de s’entraîner. C’est à proximité du parc des Cormailles, à Ivry-sur-Seine, que s’élanceront à 9 h 30 les coureurs du 10 km, puis ceux du semi-marathon une heure plus tard, avec intégrée à leur dossard l’indispensable puce magique leur permettant de connaître leur chrono. Pour le semi-marathon, les femmes seront mises à l’honneur grâce à deux sas de départ : un pour elles et 42 l’autre pour les hommes. Le 6 km, lui, démarrera depuis l’Hôtel de Ville de Vitry à 10 h 20. Des navettes gratuites entre les mairies d’Ivry et de Vitry seront assurées par la Ratp, entre 8 h 30 et 9 h 50. Les habitués le savent, il ne faut surtout pas se “griller” en courant à trop vive allure. L’asphyxie vous guette… C’est pour cela que des meneurs d’allure, reconnaissables à leur ballon, vous invitent à courir à leur rythme. Pour le 10 km, vous avez le choix : 40’, 45’, 50’, 60’. Et si vous êtes partant pour le semimarathon, 1 h 30, 1 h 40, 1 h 50 et 2 h. L’Humarathon est l’une des rares compétitions où tout le monde, du grand champion à l’amateur, se retrouve avec plaisir dans une ambiance de fête. La veille, celle-ci aura commencé avec les enfants à qui les organisateurs ont dédié un espace. De 14 h à 18 h, des animations sportives faisant la part belle à la course se dérouleront, entrecoupées d’interventions ludiques avec des clowns, magiciens, dessinateurs et quelques séances de maquillage. Et si vous êtes amoureux des promenades urbaines, vous ne manquerez pas l’Humarando avec un départ à 14 h du parc des Cormailles pour découvrir ce qu’est le développement durable. ■ Claude Bardavid Pour en savoir plus www.cg94.fr http://assi.free.fr Quels conseils trouve-t-on dans cette plaquette ? Ce livret est composé de trois séries de cinq exercices à réaliser de façon autonome par les gens, chez eux. Une série en position debout, une en position assise et enfin une en position allongée. Des personnes qui participent déjà à des ateliers équilibre* sont prêtes à se prendre en charge de façon autonome dès l’instant où on les guide clairement. Quant à celles qui, pour des raisons diverses, ne fréquentent pas ces ateliers, elles pourront grâce à ce livret faire chez elles les exercices. Enfin, le dispositif est complété par la mise en place d’ateliers équilibre puis de gymnastique pour le maintien de l’autonomie dans différentes communes, grâce à l’action de plusieurs partenaires. Quels sont les partenaires de cette initiative de prévention ? Outre le Conseil général et l’université qui sont à l’origine du projet, on trouve la Msa (Mutuelle sociale agricole), la fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire pour l’encadrement des ateliers, des associations comme Ciel bleu et l’Adal (À la découverte de l’âge libre). Le coût de cette prévention est pris en charge par le Conseil général et la Msa à hauteur de 70 %. ■ Propos recueillis par Claude Bardavid *On trouve déjà ces ateliers, mis en place par les Centres communaux d’action sociale, dans les villes suivantes : Champigny, Charenton, Fontenay, Ivry, Le Kremlin-Bicêtre, Nogent, Orly, Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges et Vincennes. Pour en savoir plus www.cg94.fr Rubrique Web TV, l’émission “En forme” © J. Paisley © S. Chambert Pourquoi ce travail auprès des seniors ? Dans le cadre du travail que j’ai conduit autour de l’équilibre des sportifs, de nombreux éléments s’appliquaient à des problématiques du vieillissement de l’équilibre et de la prévention des chutes. Dans le domaine de la santé publique, les chutes chez les personnes âgées occupent une place importante. Chaque année, on compte plus de deux millions de chutes chez les plus de 65 ans. Elles nécessitent, dans un quart des cas, une hospitalisation. Ce problème bien réel de santé publique se traduit par 10 000 décès par an et des dépenses avoisinant 1 milliard d’euros. EN BREF COURSE À PIED La 16e édition du marathon relais se déroulera le 28 juin au parc des sports Paris / Val-de-Marne. Cette manifestation, organisée par Asphalte 94 et soutenue par le Conseil général, a l’originalité de proposer des relais effectués par des équipes de quatre athlètes sur 42,195 km. C’est la plus importante épreuve de ce type en France avec près de 1 500 participants et 400 équipes. Le tout dans une ambiance conviviale et festive. Renseignements : www.asphalte94.com ou 01 41 81 31 17. RUGBY Nous l’avions présenté lors de son arrivée au Stade Français à l’automne 2007 (Val-de-Marne n° 240, octobre 2007), Mathieu Bastareaud, 20 ans (licencié au Rc Créteil / Choisy de 1995 à 2005) a rejoint l’équipe de France de rugby lors du match France - Galles du 27 février dernier (21-16). SQUASH La Cristolienne Camille Serre, vient de faire son entrée dans le top 40 du classement mondial des joueuses de squash. Cette jeune athlète de tout juste 20 ans est également 6e du classement mondial des moins de 23 ans. Une autre joueuse de l’Us Créteil est à l’honneur : Elvira Bedjaï, actuellement 2e au classement mondial des moins de 15 ans. Rappelons que l’Us Créteil squash, labelisé “club formateur haut niveau”, est un des meilleurs clubs de France pour ses résultats jeunes, nationaux et internationaux. ATHLÉTISME À noter sur vos tablettes. Le prochain meeting d’athlétisme de Bonneuil aura lieu le 6 juin prochain. Véritable vitrine de l’athlétisme dans le Val-de-Marne et l’Île-de-France, ce grand rendez-vous permet à l’élite française de se préparer aux compétitions internationales de l’année. À ne pas rater. SPORTS EN VAL-DE-MARNE SUR CG94.FR Si vous souhaitez vous renseigner sur les lieux de pratiques sportives dans le département, sur les actions du Conseil général dans le domaine du sport, connaître l’actualité val-de-marnaise ou bien encore consulter le guide des aides du Conseil général, une seule adresse : www.cg94.fr, rubrique sport. Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 43 © J. Moulin © Martin Wagenhann © Martin Wagenhann © D.R. © Bruno-requentel-Zavatta Contorsionisme, acrobatie, clown-théâtre, arts de la rue, en Val-de-Marne… BOUGER EN VAL-DE-MARNE © Martin Wagenhann DÉCOUVERTE …le cirque affiche une belle diversité, une vitalité débordante sur scène et dans les ateliers des écoles circassiennes. Le cirque dans le Val-de-Marne La piste aux étoiles Entre tradition et esthétiques contemporaines, maîtres circassiens et nouveaux bateleurs poursuivent leur grande parade et exercent toujours la même fascination. Ouvert aux pratiques amateurs comme au cercle des initiés, le chapiteau reste le lieu magique et le ciel de tous les exploits. Dans son jardin de verdure, un nouveau chapiteau fixe hisse ses couleurs sur les hauteurs de Fontenay-sous-Bois et s’ouvre à une école de cirque prestigieuse, celle d’Italo et Josiane Medini. Située jusque-là à quelques mètres, au cœur de la Maison pour tous devenue centre Gérard-Philipe en janvier 2004, l’école voyait le jour en 1994 avec l’appui de la Ville. Connue sous l’appellation de Verstraete Création, association loi 1901, elle était complétée en juin 2008 par l’Holihop Circus Découverte destiné aux 3-7 ans. “Tous ne souhaitent pas devenir artistes de cirque, mais tous reçoivent la même formation physique et technique, et il n’y a pas de moule, on laisse la personnalité s’exprimer”, tient à préciser Josiane. La réussite est indéniable, puisque 16 élèves ont fait leur chemin, comme Pierre Marchand, jongleur de diabolo fantastique et vedette du Lido de Paris. Ultime consécration, l’école Medini a la confiance de ses pairs et continue à former des enfants de la Baraque Dromesko, des cirques Romanès ou Bouglione, dont Sampion Bouglione qui offre actuellement une magnifique prestation au Cirque d’hiver et sera présent à l’inauguration du nouveau chapiteau. “Il y a la piste, pour nous c’est le lieu magique, l’espace idéal qui restitue les conditions de travail des artistes”, déclare Italo, maître circassien, cinq générations sur les routes du monde. Pour Évelyne Biribin, directrice du service culturel, “l’ensemble centre culturel-chapiteau, né de la volonté de la Ville et réalisé en deux temps, assure des passerelles entre les formations artistiques dans un espace qui ne peut qu’inspirer les futurs artistes”. Plusieurs familles ont élu domicile à Sucy : les Pinder, Edelstein, Bouglione, Zavatta, sans doute attirés par le charme de la ville et sa vie culturelle. Petit-fils du célèbre Achille Zavatta, acrobate, musicien, Willie a installé son chapiteau entre 1991 et 2008 sur l’esplanade du château pour accueillir des enfants. “C’est pour eux un développement du collectif, un sens de l’effort, l’esprit de créativité, y compris pour les plus timides portés par le groupe.” Le cirque dans le Val-de-Marne, une diversité et une vitalité débordante, avec l’émergence d’un nouveau cirque, issu des arts de la rue. Domiciliée à Fresnes, la compagnie 36 du mois prépare une nouvelle création, Copirates, où acrobatie, musique, théâtre... grimpent à l’abordage de nouvelles esthétiques et s’ouvrent à de nouvelles aventures. L’art du clown lui aussi s’émancipe avec Nikolaus - compagnie Pré-o-ccupé de Fontenay qui bénéficie d’une aide au fonctionnement du Conseil général, comme 36 du mois - dans un univers à la croisée du cirque, du théâtre, de l’humour et de la maîtrise du geste. “Le clown permet quelque chose de formidable, explique Vincent Rouche de la compagnie du Moment (Nogent), une prochaine création à Avignon In en juillet. Il est proche de la vie, accueille ce qui surgit, même l’erreur. Tout ce qui est considéré comme tic et manie devient chez lui une source de jeu.” À Chevilly-Larue, sous la haute toile du Cirque baroque, des enfants apprennent à marcher sur la grosse boule et jonglent avec des soleils... “Le clown sauta si haut qu’il creva le plafond de toile au son du cor et du tambour, et, le cœur dévoré d’amour, alla rouler dans les étoiles”, écrivait le poète Théodore de Banville. Dans nos rêves, il y aura toujours une roulotte qui glisse sur le chemin, éclairée par la lune. LES CIRQUES EN VAL-DE-MARNE Éva Lacoste EN BREF Chapiteau de Fontenay Inauguration officielle le 5 mai (26, rue Gérard-Philipe). Journée portes ouvertes le 6 mai, à 16 h démonstrations des élèves. Participation de la Ville 736 400 €, subvention de la Région (123 600 €). Le Département est intervenu à hauteur de 84 800 € pour la réhabilitation de l’espace Gérard-Philipe. 44 L’architecte Laurent Vincent signe un confort thermique innovant. Une double toile dont l’interstice fait tampon est complétée par un soubassement de panneaux de bois mobiles et des lames pivotantes qui assurent la ventilation estivale. Vade Circo Tremplin professionnel et magnifique spectacle créé par l’école du cirque Medini, Vade Circo accueille une fois par an à Fontenay d’autres écoles de cirque. 01 48 45 90 01) ; Cirque baroque (Chevilly-Larue 01 46 87 97 65) ; Entente sportive de Vitry (01 46 80 94 44). Stages et écoles du cirque Médini (Fontenay, 01 48 76 52 74) ; compagnie du Moment (Nogent, 01 45 11 94 21) ; compagnie Pré-o-ccupé (Fontenay, En tournée Compagnie Cirque hirsute, Bal caustique, le 11 avril à 20 h 30 et le 12 avril à 16 h. Centre GérardPhilipe, Champigny, 01 48 80 96 28. Restauration-cirque Sous chapiteau, spécialités espagnoles et numéros de cirque qui laissent ensuite place à une piste de danse. Ole Bodega, parc du Tremblay, Champigny, 01 48 80 19 58. Créteil, Fresnes, L’Haÿ-les-Roses, Limeil-Brévanne, Nogent, Orly, Valenton, Villeneuve-Saint-Georges. L’événement est coordonné par l’Union départementale des maisons des jeunes et de la culture Maisons pour tous du Val-de-Marne. Festival des arts de la rue Du 13 au 24 mai dans dix villes du département : Alfortville, Bonneuil, Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 45 HISTOIRE COMMENT ÇA MARCHE Cavanna, ÉVOLUSONS 2009, les candidatures sont ouvertes le plus célèbre des Italo-nogentais © Ville de Nogent-sur-Marne © D.R. © D.R. Formation et diffusion, les deux volets du dispositif Évolusons en faveur des groupes de musiques actuelles. C’est le moment de postuler. Né en 1923, fils d’un Italien et d’une Morvandelle, François Cavanna passe son enfance nogentaise au cœur de la communauté italienne qu’il raconte avec un extraordinaire talent de conteur dans Les Ritals. Ce livre, porté à l’écran par Marcel Bluwal, évoque au travers du regard d’un gamin puis d’un adolescent, la France d’avant 1940 où les Italiens sont mal aimés en raison de la crise. Le récit de ses bagarres avec les petits Fontenaysiens près du fort de Nogent, l’évocation de la banlieue-est où les habitudes des émigrés pauvres diffèrent de celles des Français, celle de la rue SainteAnne, étroite et noire mais si grouillante de vie, permettent à beaucoup de descendants d’immigrés de s’identifier. Un goût exceptionnel de la lecture caractérise cet enfant pauvre qui cherchera 46 plus tard sa voie en autodidacte, menant de front une activité salariée et ses premiers essais dans la bande dessinée et le graphisme dans différents journaux. Au journal Zéro, il apprend tous les aspects du journalisme et rencontre Georges Bernier (le professeur Choron) avec lequel il fonde en 1960 Hara Kiri. Son but : “Dénoncer la bêtise en en rajoutant jusqu’à l’odieux.” Détecteur de talents, il découvre Reiser, Cabu, Wolinski… Ses combats sont nombreux. Contre la publicité qui “désapprend à raisonner et nous prend pour des cons.” Contre la chasse et la corrida. Contre la recrudescence de l’irrationnel. Contre la réforme de l’orthographe. Dans Mignonne, allons voir si la rose… il exprime son amour de la langue française et évoque souvent © D.R. Journaliste, dessinateur, humoriste, l’écrivain a souvent évoqué avec émotion la bibliothèque de Nogent qu’il a connue dans les années 1930. Cet automne, la Ville a donné son nom à la bibliothèque municipale. l’école de son enfance qui a suscité en lui une insatiable curiosité. Son œuvre comporte des essais, des écrits autobiographiques et des romans historiques, des chroniques et des livres d’humour. Il est un observateur singulier et incontournable de notre époque. I Pour aller plus loin Cavanna raconte Cavanna, exposition jusqu’au 31 mai à Nogent sur trois lieux : le musée, les archives communales et la bibliothèque municipale Cavanna. Et aussi : le 16 mai au musée, séance de dédicaces avec Cavanna et visite animée de l’exposition (sur réservation). Tél. : 01 48 75 51 25. Un dispositif d’accompagnement artistique Quel dossier envoyer pour la sélection ? Évolusons est le dispositif d’accompagnement artistique mis en œuvre pour la 4e année consécutive par le réseau Musiques 94 en partenariat avec l’Adiam, avec le soutien du Conseil général. Un support Cd contenant quatre titres minimum. Il est ouvert aux groupes en développement du Val-de-Marne qui possèdent un répertoire original dont le registre entre dans le cadre des musiques actuelles (rock, chanson, reggae, rap, musiques électroniques...). Les références scéniques. 20 groupes ont déjà bénéficié de cet accompagnement depuis sa création. Où envoyer son dossier ? Les groupes sont encadrés par des professionnels. Réseau Musiques 94, parc Départemental Chérioux. 4, route de Fontainebleau, 94400 Vitry-sur-Seine. Les objectifs de ce dispositif Dossier complet à envoyer avant le 30 avril. Favoriser la formation et la diffusion de groupes de musiques actuelles dans le département. Tout dossier incomplet ne pourra être pris en compte dans la sélection. Maintenir la dynamique de recensement et de repérage des groupes en développement. Les groupes sélectionnés devront s’engager par écrit à suivre l’ensemble du dispositif. Une biographie détaillée. Un book. Un texte mentionnant le désir de participation et qui précise les projets du groupe sur un an. Inciter les publics à se déplacer dans les lieux pour les concerts programmés. Processus Avant le 30 avril : appel à candidature et sélection des groupes. Après le 30 avril : les groupes sélectionnés bénéficieront de : • 15 à 20 heures de formation à la scène dans une salle du réseau, • un concert en première partie d’une “tête d’affiche”, • un “show case” au festival Les Aventuriers de Fontenay-sous-Bois, • une aide à la diffusion en Île-de-France (dispositif Itinérances du réseau francilien Rif). En savoir plus Renseignements : 01 45 60 57 67, www.musiques-jeunes-94.asso.fr et www.adiam94.org. Les membres du réseau Musiques 94 Le forum de Boissy-saint-Léger, le centre Youri-Gagarine de Champigny-sur-Marne, l’espace Langevin de Choisy-le-Roi, l’espace culturel Gérard-Philipe de Fontenay-sous-Bois, la Mjc Louise-Michel de Fresnes, la Mpt Gérard-Philipe de Villejuif, l’espace Dispan-deFloran de L’Haÿ-les-Roses et l’Edim de Cachan. Le magazine du Conseil général / Numéro 257 / Avril 2009 47