gershwin non stop - Médiathèque de la Cité de la musique

Transcription

gershwin non stop - Médiathèque de la Cité de la musique
François Gautier
président
Brigitte Marger
directeur général
A l’occasion du centenaire de George Gershwin, c’est avec plaisir que la cité
de la musique et le Conservatoire de Paris ont accepté de coproduire ce
week-end avec l’association ARTS FRANCE-USA. Il paraissait en effet important
de rendre hommage à ce musicien qui a su si bien incarner les liens unissant la
France et les Etats-Unis, et dont la musique - à mi-chemin entre l’univers classique
et celui du jazz - peut être goûté par tous les publics.
en coproduction avec ARTS FRANCE-USA
avec le soutien de la Fondation d’entreprise France Télécom, IRA & Leonore Gershwin
Trust, la SACEM et France Inter
George Gershwin
Né Jacob Gershovitz le 26 septembre 1898 d'immigrants russes récemment
installés à New York, George Gershwin écrit ses premiers ragtimes à l'âge de
quinze ans. Devenu song plugger (démonstrateur de chansons) chez un éditeur
de musique à Manhattan, il compose abondamment, dans une veine qui tient
autant de ses prédécesseurs dans le champ de musique populaire (Jerome Kern,
Irving Berlin) que de son apprentissage classique. Swanee constitue son premier grand succès, lorsque le célèbre Al Jolson met cette chanson à son répertoire, en 1919. Mais c'est en 1924, avec la Rhapsody In Blue que lui commande
le chef d'orchestre de « jazz symphonique » Paul Whiteman, que le compositeur
est reconnu au-delà de Broadway, dont il continue à alimenter les théâtres en
songs de splendide facture (Somebody Loves Me, Fascinating Rhythm, Oh Lady
Be Good). Désormais, il mène en parallèle une activité de compositeur « symphonique » (le Concerto en fa, 1925, les Préludes pour piano, 1926, Un Américain
à Paris, 1928…) et d'inventeur de mélodies pour les comédies musicales (The Man
I Love, Someone To Watch Over Me, But Not For Me, Embraceable You, I Got
Rhythm, etc.). Son opéra Porgy and Bess est créé en 1935. Sollicité par Hollywood
dès les débuts du cinéma parlant (Delicious, 1931), il y consacre les dernières
années de sa vie (Shall We Dance, 1937, A Damsel In Distress, 1937, et le posthume The Goldwyn Follies, 1938). À l'âge de trente-huit ans, il disparaît, d'une
tumeur au cerveau, le 11 juillet 1937.
Arnaud Merlin
mercredi
30 septembre - 14h30
Conservatoire de Paris
salle d’orgue
« interpréter Gershwin »
Jay Gottlieb, professeur
master-classe
George Gershwin
Songbook (extraits)
Swanee, Nobody But You, I’ll Build A Stairway To Paradise, Do It Again, Fascinating Rhythm
Blandine Staskewitsch, soprano
Jean-Michel Ankaoua, baryton
quartet de jazz :
Pierre Luzy, batterie
Etienne Cauchemez, contrebasse
Rémi Sciuto, saxophone
Vincent Taurelle, piano
Songbook (extraits)
Oh, Lady Be Good !, Somebody Loves Me, Sweet And
Low Down, That Certain Feeling, The Man I Love, Clap
Yo’ Hands
Angélique Engels, soprano
Philippe Rabier, baryton
quartet de jazz :
Pierre Luzy, batterie
Stéphane Kerecki, contrebasse
Sébastien Llado, trombone
Loïc Dequidt, piano
Songbook (extraits)
Do, Do, Do, My One And Only, ’S Wonderful, Strike Up The
Band, Liza, Who Cares ?, I Got Rhythm
Cécile Bellec, mezzo
Ronan Nedelec, baryton
quartet de jazz :
Pierre Luzy, batterie
Stéphane Kerecki, contrebasse
Sébastien Llado, trombone
Cédric Piromalli, piano
Songbook (extraits)
Let’s Call The Whole Thing Off, Of Thee I Sing,
They Can’t Take That Away From Me,
Embraceable You, Yankee Doodle Rhythm
Angélique Engels, soprano
Fernand Fedronic, ténor
Kazuko Iwashima, piano
Songbook (extraits)
Love Walked In, Bidin’ My Time, Maybe, Where’s The
Boy ? Here’s The Girl, A Foggy Day, Nice Work If You
Can Get It
Salomé Haller, soprano
Do-Jun Kim, baryton
Anne Le Bozec, piano
Songbook (extraits)
I’ve Got A Crush On You, How Long Has This Been Goin’
On ?, Someone To Watch Over Me, Scandal Walk, Blah,
Blah, Blah
Angélique Engels, soprano
Alain Herriau, baryton
quartet de jazz :
Pierre Luzy, batterie
Etienne Cauchemez, contrebasse
Rémi Sciuto, saxophone
Eric Ybanez, piano
Songbook (extraits)
Love Is Here To Stay, Shall We Dance, But Not For Me,
Love Is Sweeping The Country, In The Mandarin’s
Orchid Garden, By Strauss
Gemma Coma-Alabert, mezzo
Philippe Rabier, baryton
Arlinda Majollari-Roux, piano
Suite de Porgy and Bess
Summertime, Bess, Oh Where’s My Bess?, What You
Want Wid Bess ?, I Got Plenty O’ Nuttin’, Bess, You Is My
Woman Now, It Ain’t Necessarily So, Strawberry Woman,
My Man’s Gone Now, A Woman Is A Sometime Thing, I
Loves You Porgy, There’s A Boat That’s Leavin’ Soon For
New York, I’m On My Way
Jay Gottlieb, piano
quartet de jazz :
Pierre Luzy, batterie
Etienne Cauchemez, contrebasse
Remi Sciuto, saxophone
Eric Ybanez, piano
Noriko Urata, Clara
Steeve Mai, Porgy
Salomé Haller, Serena
Cécile Bellec, Maria
Philippe Rabier, Crown
Salomé Haller, Bess
Fernand Fedronic, Sportin’ Life
Noriko Urata, Strawberry woman
Ronan Nedelec, Peter
Jean-Michel Ankaoua, Jack
Ronan Nedelec, Mingo
production Conservatoire de Paris
jeudi
1er octobre - 14h30
Conservatoire de Paris
salle d’orgue
« interpréter Gershwin »
Jay Gottlieb, professeur
master-classe
George Gershwin
Jazzbo Brown Solo
Jean Dubé, Daniel Propper, pianos
Cuban Ouverture
Sarah Tysman, Hélène Tysman, pianos
Trois Préludes
Daria Fadeeva, piano
Quatre Préludes
Melody, Novelette In Fourths, Rubato, Fragment
Daria Fadeeva, piano
An American in Paris
Jean Dubé, piano
Second Rhapsody
Daniel Propper, Miho Tokaji, pianos
production Conservatoire de Paris
vendredi
2 octobre - 20h
salle des concerts
« Certains l’appellent George »
Pierre Bouteiller, présentation
concert
George Gershwin
Bugger Song, I love you Porgy, Liza
Laurent de Wilde Trio :
Laurent de Wilde, piano
Paul Imm, contrebasse
Dion Parson, batterie
Our Love Is Here To Stay, Summertime, Oh Lady Be
Good, Nice Work If You Can Get It, Fascinating
Rhythm
Michèle Hendricks Quintet :
Michèle Hendricks, chant
Olivier Temime, saxophone
Arnaud Mattei, piano
Andrea Michelutti, batterie
Clovis Nicolas, contrebasse
entracte
A Foggy Day, Embraceable You, Fascinating
Rhythm, I Got Rhythm, I Love You, ’S Wonderful, Oh
Lady Be Good, Liza, Love Is Here To Stay, Nice Work
If You Can Get It, Porgy And Bess, Somebody Loves
Me, Someone To Watch Over Me, Strike Up The
Band, Summertime, Swanee, The Man I Love
Martial Solal, piano
The Man I Love, Our Love Is Here To Stay, Strike
Up The Band, It Ain’t Necessarily So, Medley brésilien : ’S Wonderful, Oh Lady Be Good, But Not For
Me, Fascinating Rhythm
William Lecomte, claviers
Pierre Guillemant, basse
Guillaume Dommartin, batterie
Ensemble vocal 61/2 :
Pierre-Gérard Verny, direction, ténor
Daniela Barda, soprano
Laura Littardi, alto
Bruno Kerhoas, ténor
Marc Thomas, baryton
Olivier Houser, basse
concert enregistré par Radio France
Gershwin non-stop
« Certains
l'appellent George »
10 | cité de la musique
Pourquoi les mélodies de Gershwin restent-elles
aujourd'hui encore des standards fort prisés des musiciens de jazz ? L'arrangeur Nelson Riddle avance une
réponse : « Gershwin écrivit hier la musique de
demain. Chaque musicien se penchant sur une de
ses compositions est surpris de constater que mélodie, harmonie et rythme restent actuels (Alain Tercinet,
Jazzman n° 20, décembre 1996). » George Gershwin
n'était certes pas un « compositeur de jazz », encore
moins un jazzman. Mais si ses mélodies plaisent tant
aux musiciens de jazz, et ce depuis les années 20,
c'est qu'il existe en elles une force rythmique puissamment inspirée par l'univers afro-américain. Il
l'avouait en ces termes : « [dans le jazz], les mots, la
mélodie n'ont que peu d'importance, c'est le rythme
qui fait sa spécificité (op. cit.). » Très jeune attiré par le
ragtime et les pianistes noirs de Harlem, Gershwin
« admirait Bessie Smith et Art Tatum, s'intéressait à W.
C. Handy, allait au Reisenweber's encourager l'Original
Dixieland Jazz Band et passait des nuits entières dans
les clubs pour écouter des jazzmen distordre, pour
sa plus grande joie, les mélodies qu'il avait écrites »
(op. cit.). Et les musiciens de jazz s'y entendent en
matière de distorsion. Summertime, la berceuse qui
ouvre l'opéra Porgy And Bess, est ainsi, au fil des
années, ramenée au blues le plus terrien avec Sidney
Bechet, réorchestrée dans un écrin de velours par
Gil Evans pour Miles Davis, réharmonisée sous l'angle
modal par John Coltrane, hurlée-chantée par le saxophone free d'Albert Ayler… entre autres. Someone
To Watch Over Me devient tantôt un feu d'artifice virtuose pour le pianiste Art Tatum, tantôt une ballade par
la voix d'Ella Fitzgerald, tantôt une formidable farandole rythmique sous les doigts d'Erroll Garner ; But
Not For Me, une mélodie-fétiche pour le trompettistechanteur Chet Baker, ou un véritable opéra-minute
pour le trio d'Ahmad Jamal. La chanson I've Got A
Crush On You est beaucoup plus célèbre dans la version qu'en a donnée Frank Sinatra qu'elle ne l'était
à l'époque de sa création dans Treasure Girl, en 1928.
Gershwin non-stop
The Man I Love est aujourd'hui indissociable de l'interprétation de Billie Holiday, ou du mystérieux silence
du pianiste Thelonious Monk qui ponctue un enregistrement historique de ce thème par le trompettiste
Miles Davis. Et connaîtrait-on encore Oh, Lady Be
Good si le saxophoniste Lester Young et, quelque
temps plus tard, la chanteuse Ella Fitzgerald n'en
avaient gravé la quintessence ? Quant à I Got Rhythm,
la structure harmonique de ce thème est tellement
emblématique, et elle a inspiré tant de démarquages
aux musiciens de jazz de plusieurs générations, qu'elle
désigne aujourd'hui, sous l'appellation de rhythm
changes, un archétype thématique connu de tous.
Dès lors, joués en solo avec Martial Solal, en trio avec
Laurent de Wilde, ou chantés en sextet par l'ensemble
6 1/2 ou Michèle Hendricks, les standards de George
Gershwin n'attendent plus que d'être « déstandardisés », selon l'expression de Martial Solal.
A. M.
notes de programme | 11
samedi
3 octobre - 14h30
amphithéâtre du musée
concert - marathon
4 parties d’environ
1 heure, séparées
par une pause
de 5 à 10 minutes
marathon de chant et de piano
George Gershwin
Ouverture cubaine
Sarah Tysman, Hélène Tysman, pianos
Songbook (extraits)
Swanee, Nobody But You, I’ll Build A Stairway To Paradise, Do It Again, Fascinating Rhythm
Blandine Staskewitsch, soprano
Jean-Michel Ankaoua, baryton
quartet de jazz :
Pierre Luzy, batterie
Etienne Cauchemez, contrebasse
Remi Sciuto, saxophone
Vincent Taurelle, piano
Trois Préludes
Quatre Préludes
Melody, Novelette In Fourths, Rubato, Fragment
Daria Fadeeva, piano
Songbook (extraits)
Oh, Lady Be Good, Somebody Loves Me, Sweet And
Low-Down, That Certain Feeling, The Man I Love, Clap
Yo’ Hands
Angélique Engels, soprano
Philippe Rabier, baryton
quartet de jazz :
Pierre Luzy, batterie
Stéphane Kerecki, contrebasse
Sébastien Llado, trombone
Loïc Dequidt, piano
pause
Six pièces pour piano
Merry Andrew, Three-Quarter blues, Promenade, Rialto
Ripples, Impromptu In Two Keys, Two Waltzes In G
Jay Gottlieb, piano
Songbook (extraits)
Let’s Call The Whole Thing Off, Of Thee I Sing, They
Can’t Take That Away From Me, Embraceable You,
Yankee Doodle Rhythm
Angélique Engels, soprano
Fernand Fedronic, ténor
Kazuko Iwashima, piano
Concerto en Fa
allegro, andante, allegro
Leopold Godowsky, piano
Jay Gottlieb, accompagnement au piano
pause
Songbook (extraits)
Love Walked In, Bidin’ My Time, Maybe, Where’s The
Boy, Here’s The Girl, A Foggy Day, Nice Work If You
Can Get It
Salomé Haller, soprano
Do-Jun Kim, baryton
Anne Le Bozec, piano
Variations sur « I Got Rhythm »
David Lively, Jay Gottlieb, pianos
Songbook (extraits)
I’ve Got A Crush On You, How Long Has This Been
Going On, Someone To Watch Over Me, Scandal Walk,
Blah Blah Blah
Angélique Engels, soprano
Alain Herriau, baryton
quartet de jazz :
Pierre Luzy, batterie
Etienne Cauchemez, contrebasse
Remi Sciuto, saxophone
Eric Ybanez, piano
Un Américain à Paris
Jean Dubé, piano
pause
Songbook (extraits)
Love Is Here To Stay, Shall We Dance, But Not For Me,
Love Is Sweeping The Country, In The Mandarin’s
Orchid Garden, By Strauss
Gemma Coma-Alabert, mezzo-soprano
Philippe Rabier, baryton
Arlinda Majollari-Roux, piano
Rhapsody n° 2
Daniel Propper, Miho Tokaji, pianos
Songbook (extraits)
Do Do Do, My One And Only, ’S Wonderful, Strike Up
The Band, Liza, Who Cares ?, I Got Rhythm
Cécile Bellec, mezzo-soprano
Ronan Nedelec, baryton
quartet de jazz :
Pierre Luzy, batterie
Stéphane Kerecki, contrebasse
Sébastien Llado, trombone
Cédric Piromalli, piano
pause
Suite de Porgy and Bess
Jazzbo Brown Solo, Summertime, Bess, Oh Where’s My
Bess, Oh, What You Want Wid Bess ?, I Got Plenty O’ Nuttin, Bess, You Is My Woman Now, It Ain’t Necessarily So,
Strawberry Woman, My Man’s Gone Now, A Woman Is A
Sometime Thing, I Loves You Porgy, There’s A Boat Dat’s
Leavin’ Soon For New York, Oh, Lord, I’m On My Way
Jay Gottlieb, Jean Dubé, Daniel Propper,
Eric Ybanez, pianos
Pierre Luzy, batterie
Etienne Cauchemez, contrebasse
Remi Sciuto, saxophone
Steeve Mai, baryton basse (Porgy)
Salomé Haller, soprano (Bess, Serena)
Noriko Urata, soprano (Clara, marchande de fraises)
Cécile Bellec, contralto (Maria)
Philippe Rabier, baryton (Crown)
Fernand Fedronic, ténor (Sportin’ Life)
Ronan Nedelec, ténor (Peter, Mingo)
Jean-Michel Ankaoua, ténor (Jack)
en coproduction avec le Conservatoire de Paris
concert enregistré par Radio France
Gershwin non-stop
marathon de chant
et de piano
16 | cité de la musique
Pendant deux après-midi, les étudiants du
Conservatoire de Paris auront travaillé en masterclasse, avec Jay Gottlieb, ce répertoire dont ils ne sont
pas tous familiers. Le pianiste américain sait de quoi il
parle : « La musique de Gershwin est aujourd'hui d'actualité, plus que jamais. Cela me semble totalement
naturel car je suis new-yorkais, comme Gershwin j'ai ça dans le sang ! - , et cette idée de fusion, de
mélange, est totalement acceptée là-bas, où un festival d'avant-garde radicale mêle la musique la plus
sophistiquée et les manifestations les plus populaires.
En réalité je ne pense pas que Gershwin soit le premier
compositeur à avoir opéré cette « fusion ». Regardez
Bach, Schubert ou Liszt : ils étaient tout à fait concernés par la musique populaire de leur temps, et leur
art a contribué à « fusionner » cette « musique vernaculaire » avec la musique savante. C'est sans doute
pour cela qu'aujourd'hui un compositeur comme
Franco Donatoni - c'était vrai hier de Maurice Ohana,
ne tarit pas d'éloges sur le talent de Gershwin (propos recueillis par A. Merlin le 17/09/98) ».
Qui dit fusion ne dit pas patchwork : « Il n'y a pas
d'incohérence stylistique chez Gershwin ; au contraire,
il existe une unité dans ce qui paraît dissemblable : la
forme, c'est le fond » (propos recueillis par F. Mallet,
Le Monde de la Musique, n° 224). Mais si Jay Gottlieb
se veut extrêmement pointilleux en ce qui concerne les
partitions très précises laissées par Gershwin, il espère
trouver « l'imagination » au rendez-vous pour les standards, autrement dit les songs issus des comédies
musicales de Broadway. Une question subsiste, et
elle est de taille : comment aborder la syncope de
Gershwin lorsque l'on n'est pas américain ? Jay
Gottlieb compte bien sortir son joker au cours des
master-classes : The Rag Book, signé Scott Joplin, le
célèbre compositeur de ragtimes.
Pour lancer le marathon, l'Ouverture cubaine (composée en 1932, voir page 24) est ici interprétée à
deux pianos. Publié la même année, le George
Gershwin's Songbook (voir page 25) est présenté en
Gershwin non-stop
trois épisodes. Les Trois Préludes ont été composés
par Gershwin pour un concert « futuriste » donné à
l'Hôtel Roosevelt le 4 décembre 1926, par la cantatrice péruvienne Marguerite D'Alvarez. Gershwin y
présenta, en solo, cinq Préludes dont trois furent
publiés à l'époque, formant une suite - deux pièces
d'essence rythmique encadrant une sorte de blues.
Pour le marathon, le Concerto en fa (1925, voir page
24) sera donné à deux pianos par Jay Gottlieb et un
invité d'honneur : le pianiste Leopold Godowsky. Issu
d'une famille de musiciens, le neveu de George
Gershwin (la sœur de Gershwin, Frances, épousa un
Godowsky) vient en effet spécialement pour l'occasion
de New York. Les Variations sur I Got Rhythm, fondées sur l'un des thèmes les plus célèbres de
Gershwin (écrit pour Girl Crazy en 1930), ont été
jouées pour la première fois dans une version pour
piano et orchestre à Boston, en février 1934, avec
Gershwin lui-même au piano. Le marathon se poursuit avec une version pour piano seul d'une des plus
célèbres partitions de Gershwin, Un Américain à Paris
(1928, voir page 21). En 1931, alors qu'il séjourne à
Hollywood, Gershwin conçoit une Manhattan
Rhapsody (plus tard retitrée plus simplement Second
Rhapsody), qui sera créée l'année suivante à Boston
sous la direction de Serge Koussevitzky. D'un caractère plus sombre, cette œuvre se distingue aussi d'Un
Américain à Paris par son absence de programme,
même si elle évoque en partie l'atmosphère de la rue
new-yorkaise. Enfin, c'est sur une Suite composée
d'airs tirés de Porgy And Bess (voir page 20) que le
marathon de chant et de piano s'achève.
A. M.
notes de programme | 17
samedi
3 octobre - 20h
Conservatoire de Paris
salle d’art lyrique
Brass Band
George Gershwin
Rhapsody in Blue (arr. Rémi Sciuto)
durée : 16 minutes
concert
Jens McManama, direction
Sodi Braide, piano
Brass Band du Département jazz
du Conservatoire de Paris
Songbook (extraits) (arr. Jérôme Rateau et Loïc
Dequidt) durée : 15 minutes
’S Wonderful, The Man I Love, Strike Up The Band,
Embraceable You, Oh, Lady Be Good !, Fascinating Rhythm
Jérôme Rateau, Loïc Dequidt, pianos
entracte
Porgy and Bess (arr. quintette Empire Brass) durée : 12 minutes
quintette de cuivres Bach’s :
Samuel Tupin, Hervé Michelet, trompettes
Antoine Dreyfuss, cor
Fabrice Brohet, trombone
Benoît Fourreau, tuba
An American In Paris (orchestration de Kanako Abe,
Julien Dassié, Rémi Guillard, Joël Merah, Jocelyn
Sgard, Laurent Sourisse) durée : 18 minutes
Jens McManama, direction
Brass Band des Etudiants du Conservatoire de Paris
en coproduction avec le Conservatoire de Paris
concert enregistré par Radio France
Gershwin non-stop
George Gershwin
Rhapsody in Blue
Commandée par le chef d'orchestre Paul Whiteman,
et créée en 1924 dans le cadre d'un concert intitulé
« An Experiment in Modern Music At Aeolian Hall », la
Rhapsody In Blue, pour ses détracteurs, vaut surtout
par son invention thématique. « Si vous y cherchez
la cohésion beethovenienne, mieux vaut aller voir
ailleurs », ironise Steve Schwartz. Elle constitue surtout la fondation de l'idiome de la musique de
Gershwin : un style urbain, poétique et post-romantique à la fois. Ecrite en quelques semaines, elle tient
son ressort rythmique d'un voyage en train pour
Boston, au cours duquel Gershwin écouta attentivement le mouvement des wagons. Le thème central,
quant à lui, est né au cours d'une fête où Gershwin
s'était mis à improviser au piano. Le soir de la création,
la partie n'était pas gagnée : le programme était long
et la Rhapsody devait être donnée en avant-dernière
position. Pourtant, dès la désormais célèbre première
phrase ascendante de clarinette, le public manifesta
son enthousiasme. Et c'est une standing ovation qui
salua le compositeur. Conçue pour jazz-band et piano,
on en connaît surtout la version symphonique due à
Ferdé Grofé, mais il en existe d'autres versions, dont
une pour deux pianos. Cette partition qui reste aujourd'hui définitivement associée à l'image de Manhattan,
depuis que le cinéaste Woody Allen l'a utilisée pour le
film du même nom, en 1979, sera donnée ce soir
dans un arrangement pour brass band.
Porgy and Bess
Dès 1926, Gershwin avait pris contact avec DuBose
Heyward, l'auteur d'un roman intitulé Porgy, dans
lequel il voit un livret idéal pour l'opéra dont il rêve.
Mais ce n'est qu'au cours de l'été 1934 qu'avec son
frère Ira, qu'il se met réellement au travail avec le
romancier, à Folly Beach, une petite île située à
quelques kilomètres de Charleston. Terminé un an
plus tard, l'ouvrage représente sept cents pages de
musique, et la plus ambitieuse des partitions entreprises par Gershwin. Porgy And Bess est créé à
Broadway, à l'Alvin Theater, le 10 octobre 1935.
notes de programme | 19
Gershwin non-stop
Un Américain à Paris
L'idée d'Un Américain à Paris germe au cours d'un
séjour dans la capitale française au printemps 1926.
Gershwin fait l'acquisition de klaxons de taxi, avenue
de la Grande-Armée, qui trouveront leur place dans la
mouture définitive de l'œuvre, deux ans plus tard. Car
le compositeur revient à Paris au printemps 1928 (il y
rencontre Milhaud, Ravel, Stravinsky, Prokoviev,
Poulenc…). En novembre, il termine l'orchestration
de ce « ballet rhapsodique, écrit très librement », en
dépit d'un souci programmatique très clair : réaliser le
portrait des impressions d'un visiteur américain à
Paris. Selon l'expression de Steve Schwartz, l'œuvre
comporte en effet « des surprises à chaque coin de
rue ». Pour Gershwin, il s'agit de la « musique la plus
moderne » qu'il ait jamais écrite, même si l'ouverture
rend explicitement hommage à ses aînés français,
Claude Debussy et les compositeurs du Groupe des
Six. Le premier thème contient d'ailleurs une allusion
directe aux Mouvements perpétuels de Francis
Poulenc.
A. M.
20 | cité de la musique
dimanche
4 octobre - 15h
amphithéâtre du musée
cinéma au musée
Funny Face
comédie musicale américaine de Stanley Donen
musique de George et Ira Gershwin, Roger Edens
USA, 1956, 104 mn, coul., vostf
avec Fred Astaire, Audrey Hepburn, Kay
Thomson, Michel Auclair
Funny Face (Drôle de Frimousse) est à l'origine une
comédie musicale créée à Broadway par les frères
Gershwin en 1927, avec déjà Fred Astaire, et sa
sœur Adele dans le rôle de Jo Stockton. Le danseur
reprend alors, à 57 ans, le rôle qu'il tenait sur scène,
presque trente ans auparavant. Certaines chansons
des Gershwin, retirées de la mise en scène de
Broadway, ont été réintégrées dans le film. On y
trouve ainsi six thèmes des frères Gershwin (How
long has this been going on ?, Funny Face, Let's
Kiss And Make Up : le splendide numéro de Fred
Astaire utilisant son imperméable et son parapluie
comme pour une corrida, He Loves And She Loves
dans la forêt de Chantilly, Clap Yo' Hands, 'S
Wonderful) ainsi que quatre thèmes de Leonard
Gershe et Roger Edens, pilier de l'unité d'Arthur
Freed à la MGM. D'une grande richesse visuelle, ce
film est conçu comme une suite de pages de
Harper's Bazaar ou de Vogue - (les vêtements parisiens d'Audrey Hepburn étant d'Hubert de
Givenchy) : en témoignent la fameuse scène du
laboratoire photo, ou celle des séances de pause
pendant lesquelles chaque déclenchement de l'appareil fige l'image sur fond de monuments parisiens.
Une série de clichés qui joue sur le mobile et l’immobile, et dont la paternité n’est peut-être pas éloignée
du célèbre photographe de mode Richard Avedon,
conseiller technique sur ce film et modèle du personnage de Dick Avery (Fred Astaire).
Margot Chancerelle
dimanche
4 octobre - 17h30
salle des concerts
George Gershwin
Ouverture cubaine
durée : 10 minutes
concert
Concerto pour piano, en fa majeur
allegro, andante, allegro
durée : 31 minutes
entracte
Songbook (extraits)
Do It Again, Somebody Loves Me, That Certain
Feeling, The Man I Love, I Got Rhythm, It’s Wonderful
durée : 18 minutes
Porgy and Bess, suite symphonique
durée : 24 minutes
Yutaka Sado, direction
Jennifer Ringo, soprano
François-Joël Thiollier, piano
Orchestre National de France
en coproduction avec l’Orchestre National de France
concert diffusé en direct sur France Musique
Gershwin non-stop
George Gershwin
Concerto en fa
En juillet 1925, Gershwin s'attelle à la conception d'un
New York Concerto pour piano, qui deviendra le
Concerto en fa. Terminé le 10 novembre suivant,
l'œuvre est créée le 3 décembre au Carnegie Hall. A
la différence de la Rhapsody In Blue créée l'année
précédente dans une formule pour jazz-band et piano,
le Concerto est conçu pour piano et orchestre symphonique. Souvent mal comprise d'un point de vue
« classique », la partition se révèle plutôt bien conçue
sur le plan formel, notamment dans l'utilisation de
bribes de thèmes dans les transitions. Le premier
mouvement, Allegro, est bâti sur un rythme de charleston, « représentant l'esprit jeune et enthousiaste
de la vie américaine », explique le compositeur. Le
deuxième mouvement, Andante con moto, une sorte
d'« American blues », possède une « atmosphère
poétique nocturne » : l'orchestration en est particulièrement réussie. Le troisième, Allegro agitato en
forme de rondo classique, se veut une « orgie de
rythme » . Il utilise un thème fondé sur des notes répétées, issu du premier mouvement, et le second thème
du deuxième mouvement, construit sur des intervalles de secondes.
Ouverture cubaine
L'Ouverture cubaine (composée en juillet 1932)
témoigne d'un intérêt particulier du compositeur pour
les rythmes « latins » : « J'ai tenté de combiner les
rythmes cubains avec mon propre matériau thématique, explique Gershwin. Le résultat consiste en une
ouverture symphonique qui incorpore l'essence de
la danse cubaine. » D'abord intitulée Rumba,
l'Ouverture cubaine fait référence à un voyage effectué par Gershwin à La Havane en février 1932 : elle utilise d'ailleurs, dans sa version orchestrale, des
instruments de percussion cubains, dont la disposition sur scène au sein de l'orchestre est soigneusement précisée par le compositeur sur la partition
originale.
notes de programme | 23
Gershwin non-stop
Porgy and Bess
La suite symphonique tirée de Porgy and Bess (1935,
voir page 20), conçue quelques mois après la création
de l'opéra, afin de pouvoir donner vie, en concert,
aux différents thèmes issus de l'ouvrage, constitue
désormais un classique du répertoire symphonique
du vingtième siècle.
Songbook
C'est un peu la même idée qui avait présidé à la
réunion, en 1932, en un volume de transcriptions
pour piano, de dix-huit de ses chansons. De Swanee
(1919) à I Got Rhythm (1930), le George Gershwin's
Songbook constitue en quelque sorte un best of de
ses plus grands succès. De la scène de Broadway
à l'écran hollywoodien, du ragtime à l'orchestre symphonique, de Harlem à Carnegie Hall, l'œuvre de
Gershwin, vue de ce côté-ci de l'Atlantique, peut
paraître morcelée, hétérogène et, pour tout dire, insaisissable. C'est pourtant sous la plume d'un compositeur formé à l'école européenne, que l'on trouve
ceci : « Pour moi, sans nul doute, Gershwin est un
innovateur. Ce qu'il a fait en matière de rythme, d'harmonie et de mélodie, n'est pas simplement affaire de
style. Il diffère fondamentalement du maniérisme que
l'on trouve chez plus d'un compositeur sérieux ».
Comme la musique de Gershwin, ce jugement de
Schoenberg est toujours d'actualité.
A. M.
24 | cité de la musique
mercredi
7 octobre - 15h
amphithéâtre du musée
émission - concert
carrefour de la Villette
George Gershwin
Rhapsody In Blue, version piano solo (extrait)
An American In Paris, version piano solo (extrait)
Songbook (extraits)
Frédéric Lodéon, présentation
François-Joël Thiollier, piano
Le Concert Impromptu :
Yves Charpentier, flûte
Anne Chamussy, hautbois
Jean-Christophe Murer, clarinette
Didier Velty, cor
Christophe Tessier, basson
Pour la première fois, France Inter et la cité de la
musique organisent ensemble des rencontres musicales destinées au jeune public. Loin des rigueurs
redoutées des cours traditionnels, Frédéric Lodéon
propose une approche souriante des œuvres, des
musiciens et de leurs instruments. Il adresse un grand
merci aux artistes qui ont accepté de prêter leur
concours à ces après-midis chaleureux. Ces émissions-concerts auront lieu à cinq reprises au cours
de la saison puis seront diffusées sur France Inter.
en coproduction avec France Inter
diffusion sur France Inter dans l’émission Carrefour de
Lodéon, mercredi 14 octobre à 16h
Gershwin non-stop
biographies
Jay Gottlieb
Né à New York, Jay
Gottlieb a fait ses études à
la High School of
Performing Arts, à la
Juilliard School et à
l’Université de Harvard
dont il est diplômé
« Master of Arts » et où il a
aussi enseigné. Il a été
l’élève de Nadia
Boulanger puis a travaillé
auprès de pianistes
comme Robert
Casadesus, Yvonne
Loriod, Aloys Kontarsky, et
de compositeurs comme
Olivier Messiaen, Maurice
Ohana, Georges Aperghis,
Luciano Berio, Pierre
Boulez, John Cage,
George Crumb, György
Ligeti et Ralph Shapey.
Jay Gottlieb est lauréat de
la Fondation Yehudi
Menuhin, titulaire du prix
de la Fondation Rockfeller
(New York) et de la
National Endowment for
the Arts (USA). Il a remporté de nombreux prix
internationaux : prix
Lincoln Center (New York),
premier prix du New York
Links Piano Competition,
prix Lili Boulanger, premier
prix au concours interna26 | cité de la musique
tional d’improvisation à
Lyon, prix du Festival estival de Paris, prix du
Festival de Tanglewood...
Il s’est produit en soliste
avec le National Music
Week Symphony
Orchestra et le Group for
Contemporary Music à
New York, le Boston
Symphony Orchestra et
l’Orchestre National de
Chine. Il a participé à de
nombreuses créations
musicales dont beaucoup
étaient écrites pour lui,
comme les Études de
Maurice Ohana, Gemelli
de Sylvano Bussotti,
Voyants de Barbara Kolb,
créée au Théâtre des
Champs-Élysées, Jay
pour piano et sept cuivres
de Franco Donatoni créé
au Centre Georges
Pompidou, le Concerto
d’Antonio Chagas Rosa
avec l’Orchestre National
de Chine au Festival de
Macao. En 1996, il a été
invité par le Centre
Acanthes du Festival
d’Avignon pour donner
des conférences, des
master-classes et un récital lors duquel il a créé la
Sonate pour piano
d’Alessandro Solbiati. Il a
enregistré des bandes
sonores de films dont La
Discrète de Christian
Vincent et, avec Régis
Pasquier, celle de Sonate
de George Allez. Le
Gouvernement américain
a nommé Jay Gottlieb
« pianiste officiel afin de
représenter son pays dans
le monde entier ».
Laurent de Wilde est né
à Washington DC en
1960. Elevé en France à
partir de 1964, il intègre
l’Ecole Normale
Supérieure en 1981, section philosophie. En 1983,
avec l’obtention d’une
bourse d’études musicales, il se rend à New
York au Brooklyn campus
de la Long Island
University. Il y rencontre
son futur collègue, le pianiste Joey Calderazzo.
Six mois plus tard, à l’expiration de sa bourse, il
décide de s’installer définitivement à New York.
Avec les conseils et
encouragements de pianistes comme Jim
McNeely, Kirk Lightsey ou
Mulgrew Miller, il commence à se produire avec
Reggie Workman, Ralph
Moore ou Greg Osby, et
rejoint le groupe régulier
du trompettiste Eddie
Henderson. En 1987,
Gershwin non-stop
Laurent de Wilde enregistre le premier d’une
série de quatre disques
pour le label Ida
Records : Off The Boat,
avec les mêmes Eddie
Henderson et Ralph
Moore, agrémentés à la
basse par Ira Coleman et
Billy Hart à la batterie. En
1989, paraît Odd and
Blue avec Coleman et
Jack DeJohnette à la batterie. En 1990, c’est
Colors of Manhattan,
avec Coleman,
Henderson et le batteur
Lewis Nash. Laurent de
Wilde rentre alors à Paris
pour s’y installer mais
retourne à New York en
1992 pour y enregistrer
un album en trio, Open
Changes avec Coleman
et Billy Drummond à la
batterie. Le succès de ce
disque lui vaudra en 1993
le prix Django-Reinhardt,
récompensant en France
le meilleur musicien de
l’année, allongeant ainsi la
liste de ses illustres aînés
Martial Solal, Eddy
Louiss, Jean-Luc Ponty,
Michel Portal, Henri Texier
ou Michel Petrucciani.
Laurent de Wilde partage
son temps à Paris entre
sa carrière de leader et
l’accompagnement d’ar-
tistes comme Barney
Wilen, Joshua Redman,
Dee Dee Bridgewater,
Aldo Romano, André
Ceccarelli, Harold Land
ou Tom Harrell. En 1994,
il signe un contrat international avec Sony Jazz
France et enregistre The
Back Burner en 1995
pour Colombia. Il s’agit ici
d’un nouveau départ pour
Laurent de Wilde, doublé
d’un accueil critique internationalement
enthousiaste. L’album
paraît au Japon, en
Allemagne, en Suisse, en
Italie, en Angleterre et aux
Etats-Unis. C’est en 1996
que paraît en France un
livre sur lequel Laurent de
Wilde travaillait depuis
longtemps ; une biographie d’un des pianistes
les plus célèbres et
controversés de l’histoire
du jazz : Monk, aux éditions l’Arpenteur /
Gallimard. L’ouvrage rencontre un succès
immédiat (quatre rééditions en un an).
Michèle Hendricks,
chanteuse américaine,
auteur-compositeur,
monte sur scène à huit
ans avec son père Jon
Hendricks, lui-même
chanteur et fondateur du
célèbre trio vocal
Lambert, Hendricks &
Ross. Dès l’âge de quinze
ans, Michèle Hendricks
tourne régulièrement en
Europe avec son père,
jusqu’à la fin de ses
études de danse et de
théâtre à Londres. Elle
poursuit ses études musicales à San Francisco,
avant de revenir à New
York, dont elle est originaire, pour deux ans
durant lesquels elle travaille avec Buddy Rich et
Stan Getz. Michèle
retourne ensuite à San
Francisco pour chanter
dans le spectacle de Jon
Hendricks Evolution of the
Blues, qui reste six ans à
l’affiche. Elle monte
ensuite son propre
groupe, avec lequel elle
travaille dans la région.
Elle rejoint son père
quand il forme son nouveau groupe Jon
Hendricks & Co. Ils enregistre l’album Love,
nominé pour les Grammy
Awards, et pour lequel
Michèle Hendricks a fait
les arrangements. Michèle
Hendricks quitte finalement le groupe pour
entamer une carrière en
solo, et chante aux Etatsnotes de programme | 27
Gershwin non-stop
Unis, en Europe et au
Japon. Elle a chanté aux
festivals de New York
JVC, New Orleans,
Wichita, Monterey,
Newport, Copenhague,
Francfort, Ljubljana,
Helsinski, Northsea (La
Haye), Stockholm, Oslo,
Pori, Umbria, Lugano,
Mount Fuji, Tokyo, Osaka,
Marciac, Vienne, Orléans,
Vannes, Munster. Elle a
également participé à de
nombreux shows aux
Etats-Unis et en Europe.
Michèle Hendricks a travaillé avec Count Basie,
Benny Carter, Al Jarreau,
Bobby McFerrin, Herbie
Hancock, George
Benson, Roy Hargrove,
Grady Tate...
Arnaud Mattei
est né en 1957. Pianiste,
compositeur, arrangeur, il
étudie le piano jazz en
autodidacte puis entreprend en 1981 des
études d’écriture musicale classique avec Julien
Falk (harmonie, contrepoint, fugue, composition,
orchestration). Depuis
1977, il s’est produit avec
Claude Tissendier, Michel
de Villers, Raphaël Faÿs,
Guy Lafitte, François
Chassagnite, Eric Barret,
28 | cité de la musique
Sonny Fortune, Peter
King, Lee Konitz, Jon et
Michèle Hendricks,
Barney Wilen… Il a participé à de nombreux
festivals comme ceux de
Marciac, Nice,
Ramatuelle, Coutances,
Orléans, Albi, Crest,
Midem, Sorgues,
Munster, Vannes, Samoissur-Seine, etc.
Andrea Michelutti
Né en 1962 à Udine
(Italie), il étudie à
l’Université de Bologne où
il obtient un doctorat de
musicologie, puis son
diplôme d’état de professeur d’éducation musicale
et sa maîtrise de percussions classiques. Il se
produit avec Flavio Boltro,
Stefano Di Battista, Harry
« Sweets » Edison, Renato
Chicco, Hal Crook, Mauro
Negri, Ruud Brink, Steve
Gut, Roger Guerin, Jimmy
Owens, Lee Harper,
Michèle Hendricks,
Stephanie Crawford, Alain
Jean-Marie, Rickie Ford,
Lionel Belmondo, Jeffery
Smith, Steve Grossman,
Art Farmer. Il est invité aux
festivals de Trieste,
Vérone, Bologne,
Leverkusen, Florence,
Albi, Orléans.
Clovis Nicolas
Contrebassiste, il effectue
ses débuts professionnels
en 1993 dans le sud de la
France, puis participe à
une tournée, en 1994-95,
avec Peter King, Bobby
Porcelli, Sarah Lazarus,
Sandy Patton, Magali
Pietri. En 1996, il s’installe
à Paris pour jouer dans
les clubs avec Lionel et
Stéphane Belmondo,
André Ceccarelli, Ernie
Watts, Aldo Romano,
Flavio Boltro, Stefano Di
Battista, Laurent de
Wilde, Michèle Hendricks,
Jeffery Smith, Brad
Meldau, Bireli Lagrene,
Eddie Henderson…. Il
obtient en 1995 le premier prix du Concours
international d’orchestres
de Vienne, remis par
André Francis.
Olivier Temime
Né en 1974, il obtient sa
médaille d’or de la classe
de jazz au Conservatoire
National de Région de
Marseille puis, en 1997, le
premier prix de soliste au
Concours de La Défense.
Il a joué avec Lionel et
Stéphane Belmondo,
Steve Grossman, George
Brown, Jean-Loup
Longnon, Tonton Salut,
Gershwin non-stop
Eric Le Lann, Louis
Winsberg, Michèle
Hendricks, et a enregistré
avec Rippert Band, Gilles
Naturel, Fred Schneider…
Martial Solal
Fasciné par la liberté que
procure l’improvisation, il
se passionne aussitôt
pour cette musique aux
multiples facettes, et
décide dès l’âge de quatorze ans d’y consacrer
sa vie. Un événement
allait être déterminant : il
entend à la radio un duo
de piano et, croyant qu’il
ne s’agit que d’un seul
instrumentiste, déclare
« C’est comme cela que
je veux jouer... ». Dès lors
son chemin est tout
tracé : il lui faut absolument égaler les plus
grands concertistes s’il
veut atteindre son objectif. Grâce au succès de
son premier enregistrement en 1953, il est
rapidement admis dans le
petit cercle des professionnels de la musique de
jazz et devient l’un des
piliers des temples parisiens qu’étaient le Club
Saint-Germain et le Blue
Note, où il séjournera
durant plusieurs années,
se perfectionnant au
contact de musiciens
venus du monde entier.
Dès 1956, il forme un big
band qui enregistre uniquement ses propres
compositions. A partir de
1959, il compose une
quarantaine de partitions
pour le cinéma (A bout de
souffle, Léon Morin
prêtre, etc). En 1963, il
est découvert par George
Wein qui l’invite à jouer à
New York, Montréal, San
Francisco et aux festivals
de Newport et de
Monterey, départ d’une
carrière qui le fera se produire dans le monde
entier. Depuis 1979, il ne
cesse d’écrire : plusieurs
concertos pour piano et
grand orchestre symphonique, concertos pour
violon, pour trombone,
pour clarinette, etc..., de
très nombreuses pièces
pour des formations de
musique contemporaine
ou de jazz ainsi que plusieurs recueils
pédagogiques. En 1981,
il forme un nouvel
ensemble, le
Dodecaband, avec lequel
il joue dans tous les pays
d’Europe. Au cours de
près de 50 ans de carrière, il a enregistré plus
d’une centaine de
disques pour des compagnies françaises,
japonaises, italiennes,
allemandes, américaines,
polonaises, etc, seul ou
en compagnie de
quelques-uns des meillleurs musiciens du
monde. Il obtient un
grands nombre de décorations et de distinctions :
Prix du festival de
Montreux, de La Haye, de
Milan, Prix Charles-Cros,
Prix du Président de la
République, Victoire de la
Musique, Prix Stan
Kenton, Prix DjangoReinhardt, Prix
Boris-Vian, Prix de la
Sacem, etc, et en 1993,
le Grand Prix National de
la Musique. Enfin,
suprême consécration, la
Ville de Paris donne son
nom à un concours de
piano.
Ensemble vocal 61/2
Ce groupe vocal est né à
l’initiative du producteur
Yves Chamberland qui
souhaitait recréer un
ensemble capable de
reprendre à son compte
l’héritage des célèbres
Double Six. Pierre-Gérard
Verny, musicien et pédagogue, a été chargé de
cet ensemble composé
notes de programme | 29
Gershwin non-stop
de 6 chanteurs et d’une
rythmique (piano, basse,
percussions). L’enregistrement New York /
Paris / Nice a agi comme
un révélateur vis-à-vis du
public. De nombreux
concerts ont suivi ce premier succès : Paris
Méridien, Festival de Nice,
festivals de jazz de
Toulouse, Boulogne,
Munster, Vaison-laRomaine, etc. Le groupe
vocal a été nominé aux
Victoires de la musique
en janvier dernier.
Jens McManama
Né en 1956 à Portland
(Oregon - États-Unis),
Jens McManama donne
son premier concert en
soliste à l’âge de treize
ans avec l’Orchestre de
Seattle. Après des études
à Cleveland avec le corniste Myron Bloom, il
devient cor solo à la Scala
de Milan en 1974, sous la
direction de Claudio
Abbado. Soliste à
l’Ensemble
Intercontemporain depuis
1979, il a créé à BadenBaden en 1988, la version
pour cor de In
Freundschaft de Karlheinz
Stockhausen. Il participe
aussi aux différentes créa30 | cité de la musique
tions en formations de
musique de chambre,
comme Bagatelles pour
cor et piano de JeanBaptiste Devillers. Depuis
1982, il est membre du
quintette à vent Nielsen.
Son intérêt pour la pédagogie l’amène à participer
à de nombreux stages de
formation pour jeunes
musiciens, notamment au
Conservatoire américain
de Fontainebleau et à
Saint-Céré. Il prend, également dans un but
pédagogique, la direction
de l’Harmonie de l’Ariège
en 1992. Jens
McManama donne des
master-classes aux ÉtatsUnis et en France. Il est
professeur de musique de
chambre au
Conservatoire de Paris
depuis 1994.
Département de jazz
du Conservatoire
de Paris
La classe de jazz du
Conservatoire de Paris est
intégrée au Département «
Jazz et musiques improvisées », qui comprend
également des cours
d'improvisation modale /
musique de l’Inde. Elle a
été ouverte en octobre
1991 et est dotée, depuis
1993, d'un cursus
d'études de 4 ans, sanctionné par le Diplôme de
Formation Supérieure
Jazz. On y accède par
concours d'entrée. Les
matières enseignées sont :
atelier d'improvisation, histoire du jazz, arrangement
/ composition, accompagnement / section
rythmique, répertoire / tradition orale, cours de
piano, cours de saxophone, cours de
contrebasse, cours de
batterie, cours de piano
pour non-pianistes, cours
de batterie pour non-batteurs, informatique
musicale. La formation est
assurée par cinq professeurs : François Jeanneau
(saxophoniste, responsable du Département),
Hervé Sellin (pianiste),
Jean-François Jenny-Clark
(contrebassiste), François
Théberge (saxophoniste),
Daniel Humair (batteur).
Les étudiants sont au
nombre de 45. Un cycle
de perfectionnement,
d’une durée de 2 ans, est
ouvert depuis 1996. Sur
présentation d’un projet
personnel, ce cycle est
accessible aux titulaires du
Diplôme de Formation
Supérieure, ainsi qu’aux
Gershwin non-stop
étudiants extérieurs ou
étrangers pouvant justifier
du niveau requis. Trois
master-classes sont organisées annuellement,
permettant de profiter de
l’expérience d’artistes
internationaux (George
Russell, Dave Liebman,
Randy Weston, Wynton
Marsalis, Steve Coleman,
Ornette Coleman, Martial
Solal, Benny Golson, Joe
Lovano...), ainsi qu’une
intervention par trimestre
de personnalités extérieures au Conservatoire,
selon les besoins pédagogiques. L’accent est mis
également sur les opérations de diffusion :
auditions, concerts,
échanges nationaux et
internationaux. Les objectifs de formation sont
l’aide au développement
et à l’épanouissement de
l’individualité musicale
artistique de chacun, l'opportunité donnée aux
étudiants de parfaire leurs
connaissances, aussi bien
théoriques que pratiques,
la connaissance et la pratique des différentes règles
de jeu de l’improvisation,
individuellement et collectivement, la préparation à
l’insertion professionnelle.
Brass Band
des Etudiants
du Conservatoire de Paris
saxophone alto
Chirahu Inoue
saxophone ténor
flûtes
Gurvan Peron
Silvia Carredu
Marie Leyval
saxophone baryton
Nicolas Chapeland
hautbois
Christelle Chaisy
Alexandre Gattet
tuba
clarinettes
percussions
Maryline Boyer
Benjamin Duthoit
Jean-Philippe Cochenet
Yannick Paget
Giunny Pizzolato
Louis Sauvetre
Hervé Trovel
bassons
France Gantier
Julien Hardy
cors
Pierre-Yves Bens
François Bonhomme
Arnaud Delepine
J. Wilfrid Grongnet
trompettes
Fabien Bollich
Stéphane Michel
Ludovic Podevin
Jérôme Poure
trombones
Sylvain Sibille
Raphael Lemaire
Joaquim Vicedo Davo
trombone basse
Olivier Demontrond
Renald Villoteau
Yutaka Sado
est né à Kyoto en 1961.
Diplômé de l’École supérieure Horikawa et de
l’Université des Arts de
cette ville, il a été également assistant de la
principale compagnie
d’opéra japonaise. A partir de 1987, il a travaillé
avec Leonard Bernstein
et Seiji Ozawa aux EtatsUnis, devenant par la
suite assistant de Seiji
Ozawa au New Japan
Philharmonic Orchestra.
C’est avec cet orchestre
qu’il a débuté à Tokyo en
dirigeant la série des symphonies de Haydn. Après
avoir remporté en 1988 le
notes de programme | 31
Gershwin non-stop
prix spécial Davidoff en
Allemagne, il a effectué
une tournée en URSS et
en Allemagne en tant
qu’assistant de Leonard
Bernstein. Sa carrière
internationale a débuté
avec le premier Grand
Prix du 39ème Concours
International de chefsd’orchestre de Besançon
qu’il a brillamment remporté en 1989. Yutaka
Sado est ensuite lauréat
du grand prix du
Concours International
Leonard Bernstein à
Jérusalem (1995) et du
prix de la « Révélation
musicale de l’année »
décerné par le Syndicat
professionnel de la critique dramatique et
musicale. Depuis 1990, il
participe chaque été au
prestigieux Pacific Music
Festival de Sapporo dont
il est actuellement chef
résident aux côtés de
Christoph Eschenbach et
Michael Tilson Thomas.
La carrière de Yutaka
Sado s’est aussi particulièrement développée en
France ces dernières
années. Il est par exemple
le chef principal de
l’Orchestre des Concerts
Lamoureux. Nommé en
octobre 1993 à ce poste,
32 | cité de la musique
il a su, depuis cette date,
redonner à cette prestigieuse formation
symphonique qui fut dans
le passé celle d’Igor
Markévitch, une place de
tout premier plan dans la
vie musicale française. Il
est aussi l’invité régulier
de l’Orchestre
Philharmonique de RadioFrance, de l’Orchestre
National de France, de
l’Orchestre de BordeauxAquitaine et il a dirigé
tous les principaux
orchestres : Lyon,
Toulouse, Lille,
Strasbourg, Montpellier…
Jennifer Ringo
est originaire de l’Iowa
(USA) où elle a fait ses
études avant d’intégrer la
Juilliard School à New
York. Elle fait ses débuts
de cantatrice en chantant
le rôle titre de Lucia di
Lammermoor à l’Opéra
de San Francisco. Depuis
elle a chanté dans toutes
les grandes maisons
d’opéras aux Etats-Unis
et avec les principaux
orchestres américains et
européens. Elle s’est produite la saison dernière
dans le rôle de Musette à
l’Opéra de Genève et
dans la Voix Humaine de
Poulenc. Durant les saisons précédentes,
Jennifer Ringo a chanté le
rôle de Birdie dans
Regina avec l’Opéra de
Boston mais s’est aussi
produite avec l’Orchestre
de Chambre du
Musikverein de Vienne,
l’Orchestre
Philharmonique de
Dresde, l’Orchestre de
Rotterdam, et les
orchestres symphoniques
de Houston et Charleston
dans un répertoire allant
de Haendel, Haydn et
Mozart à Mahler
(Symphonies n° 2, n° 4 et
n° 8), Britten et Poulenc.
En janvier 1998, elle a
chanté Antigone d’Œdipe
au Théâtre des ChampsElysées sous la direction
de L. Foster et prévoit de
chanter Der Zwerg de
Zemlinsky à Florence
avec James Conlon.
François-Joël Thiollier
Né à Paris, il donne son
premier concert à New
York, à l’âge de 5 ans,
puis il étudie en France
avec Robert Casadesus.
De retour aux Etats-Unis,
il entre dans la classe de
Sacha Gorodnitzki à la
Julliard School of Music
dont il sort à l’âge de 18
Gershwin non-stop
ans, ayant obtenu un premier prix en toutes
matières, aussi bien universitaires que musicales.
François-Joël Thiollier a
remporté huit grands prix
internationaux et en particulier le Prix Reine
Elizabeth de Belgique et
le Prix Tchaikovsky à
Moscou. Son vaste répertoire et sa culture
musicale exceptionnelle,
joints à d’extraordinaires
dons pianistiques, lui ont
assuré un succès international : il donne
régulièrement des
concerts dans plus de 30
pays et a joué avec les
plus grands orchestres
tels que le
Philharmonique de
Moscou, le
Philharmonique de
Leningrad, l’Orchestre du
Concertgebouw
d’Amsterdam, le
Residentie Orkest de la
Haye, l’Orchestre de
Paris, l’Orchestre
Philharmonique de RadioFrance, la RAI de Milan, le
London Symphony
Orchestra, etc..., et de
nombreuses fois dans les
salles les plus prestigieuses parmi lesquelles :
le Théâtre des Champs
Elysées et la Salle Pleyel à
Paris, le Teatro Real de
Madrid, le Victoria Hall de
Genève, l’Accademia
Santa Cecilia de Rome, la
Scala de Milan, le Palais
des Beaux-Arts de
Bruxelles, le Bunka
Kaidan et le Suntory Hall
de Tokyo, le
Concertgebouw
d’Amsterdam et la
Philharmonie de Berlin.
Le Concert Impromptu,
depuis sa création en
1989, travaille sur la création ainsi que sur un
répertoire méconnu. Il
joue également des compositions nouvelles telles
que celles de Frank
Zappa, Bernard de
Vienne, Philippe Leroux,
Stéphane Bortoli, Robert
Pascal, Denys Vinzant et
Olivier Dejours.
Orchestre National
de France
En 1934, la France créait
son premier orchestre
symphonique permanent.
Héritier de la tradition
d’interprétation de la
musique française,
l’Orchestre National de
France s’est attaché à
acquérir tout le répertoire
d’une formation internationale. Il donne
annuellement près de
soixante-dix concerts
dans les grandes salles
parisiennes et lors de
tournées en France et à
l’étranger : en 1996 la
Chine, la Corée et le
Japon, l’Amérique latine,
Vienne et l’Allemagne ; en
1997 les Etats-Unis, la
France et les Balkans ; en
1998 l’Espagne et la
France. Il est également
présent dans les principaux festivals : Salzbourg
(1991), Orange (1998),
Montpellier (1997),
Montreux (1995). Tous les
concerts sont diffusés sur
l’antenne de France
Musique et fréquemment
retransmis dans l’Europe
entière. D.E. Inghelbrecht,
premier chef titulaire, va
fonder la tradition musicale de l’Orchestre, un
répertoire où règnent en
maîtres Debussy et Ravel,
mais où l’on découvre
aussi des partitions telles
que Boris Godounov, que
la radio française est l’une
des premières à révéler
en 1935. Après la guerre,
Manuel Rosenthal, Roger
Désormière, Charles
Munch, Maurice Le Roux
et Jean Martinon perpétuent cette tradition. A
Sergiu Celibidache, prenotes de programme | 33
Gershwin non-stop
mier chef invité de 1973 à
1975, succède Lorin
Maazel, qui deviendra
ultérieurement le directeur
musical de l’orchestre. En
France et à l’étranger,
l’orchestre multiplie ses
rencontres avec les plus
grands solistes et chefs :
Martha Argerich, Jessye
Norman, Mstislav
Rostropovitch, Isaac
Stern, Gidon Kremer, YoYo Ma, Leonard
Bernstein, Pierre Boulez,
Leonard Slatkin, Riccardo
Muti, Georges Prêtre,
Evgueni Svetlanov ou Seiji
Ozawa, pour en citer
quelques-uns. De 1989 à
1998, Jeffrey Tate occupe
le poste de premier chef
invité de l’Orchestre
National. Succédant à
Lorin Maazel, Charles
Dutoit est nommé directeur musical en 1991.
Patrice d’Ollone en est le
délégué artistique.
L’Orchestre National de
France peut s’enorgueillir
de la création d’un certain
nombre d’œuvres
majeures du XXe siècle : le
Soleil des eaux de Pierre
Boulez et la TurangalilaSymphonie de Messiaen
(1950), la 1ère Symphonie
d’Henri Dutilleux (1951),
ainsi que son concerto
34 | cité de la musique
pour violon L’Arbre des
Songes (1985, avec le
concours d’Isaac Stern),
Déserts d’Edgard Varèse,
dont l’exécution déclencha un mémorable
scandale en 1954, ou
Jonchaies de Iannis
Xenakis en 1977. En
1994, l’Orchestre National
participe à une nouvelle
production du Ring de
Richard Wagner au
Théâtre du Châtelet à
Paris, sous la direction
musicale de Jeffrey Tate,
dans une mise en scène
de Pierre Strosser.
flûtes
Philippe Pierlot
Philippe Gauthier
Hubert De Villele
Michel Moragues
Patrice Kirchhoff
hautbois
Pascal Saumon
Michel Crocquenoy
Bertrand Grenat
François Merville
Laurent Decker
bassons
Philippe Hanon
Claude Fustin
Régis Poulain
Pierre-André Leclerc
Jean-François Duquesnoy
cors
Michel Cantin
Hervé Joulain
André Gantiez
Serge Duchesne
François Christin
Jean-Paul Quennesson
Philippe Gallien
trompettes
Marc Bauer
Philippe Litzer
Raphaël Dechoux
Dominique Brunet
trombones
Patrice Buecher
Sébastien Larrere
Jacques Fourquet
André Goudenhooft
tubas
Bernard Neuranter
claviers
Michel Franz
clarinettes
Alessandro Carbonare
Roland Simoncini
Jean-Marc Volta
Jean-Louis Sajot
Gilbert Monier
harpes
Laurence Cabel
Isabelle Perrin
timbales
Didier Benetti
Gershwin non-stop
Bernard Balet
François Desforges
Florent Jodelet
David Rivière
Xavier Guilloteau
Nam N’Guyen
Catherine Bourgeat
violons I
altos
Bertrand Walter
Luc Hery
Jacques Duhem
Victor Krasnoff
Jean-Guy Castaing
Bernard Pudleitner
Michel Falabella
Martine Ledru
Philippe Pouvereau
Annie Cormery
Hélène Picard
Sumiko Prevost
Hisako Fujika
Hélène Bouflet-Cantin
Hélène Zulke
Brigitte Angelis
Stéphane Henoch
Bertrand Cervera
Marc-Olivier De Nattes
Sabine Toutain
Nicolas Bone
Teodor Coman
Raymond Glatard
Roland Bordedebat
Michel Falconnat
Françoise Sejourne
Michèle Gallien
Marcelle-Marie
Beauchene
Dah Iarca
Sophie Terrier
Christine Jaboulay
Emmanuel Blanc
Ingrid Lormand
Franck Chevalier
percussions
violons II
Liliane Rossi
Florence Binder
Constantin Bobesco
Daniel Aubertin
Edouard Popa
Josiane Raoul
Daniel Martin
Agnès Lamacque-Q.
Marguerite Moulin
Véronique Castegnaro
Jérôme Marchand
Caroline Ritchot
Nathalie Chabot
violoncelles
Hervé Derrien
Carlos Dourthe
Muriel Gallien
Raymond Maillard
Jean-Marie Beutin
Régine Mingoutaud
Andrée Benedetti
Richard Kaueholz
Laure Vavasseur
Laurent Issartel
Emmanuel Petit
Hervé Beutin
Pierre Vavasseur
contrebasses
Gabin Lauridon
Jean Rossi
Jean-Edmond Bacquet
Robert Quattrocchi
Claude Joly
Dominique Desjardins
Didier Bogino
Françoise Verhaeghe
Stéphane Logerot
Grégoire Blin
technique
cité de la musique
salle des concerts
Joël Simon
régie générale
Eric Briault
régie plateau
Marc Gomez
régie lumières
Didier Panier
régie son
amphithéâtre du musée
Jean-Marc Letang
régie générale
Pierre Marcondon
régie plateau
Jean-Laurent Parisot
régie lumières
Conservatoire de Paris
Didier Belkacem
régie générale
Serge Reynier
régie plateau
notes de programme | 35

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