Actualités sanitaires - DRAAF Pays-de-la

RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016
PAYS DE LA LOIRE
rédigé par Noémie JACQUEMIN - FREDON Pays de la Loire
ACTUALITES
Actualités sanitaires
Pucerons, thrips
A surveiller
Acariens tétranyques
Cochenilles farineuses sur
Dipladénia
Chenilles sur Photinia
Cèphe
Otiorhynques
Emergence d’adultes
Point sur le réseau de piégeage
Mineuse du marronnier
Evolution des vols différente
selon les sites
Pyrale du buis
Chenilles et défoliation
Duponchelia fovealis
A
ctualités sanitaires
 Ravageurs courants
Pucerons
Les foyers de pucerons sont en développement. On note également une augmentation
des auxiliaires en activité.
En culture florale sous abri, la pression est
modérée et les infestations sont sous contrôle.
En pépinière :
Le puceron de l’Elaeagnus (Capitophorus
elaeagni) est présent sur plusieurs cultures
d’Elaeagnus x ebbingei en extérieur, en région
angevine et nantaise. Des larves de syrphe, des
coccinelles et des pucerons mycosés sont observés sur foyers
Tordeuse européenne de
l’œillet
Du côté des auxiliaires, les populations ont
augmenté.
Oïdium
Marsonina rosae
Mildiou sur Hebe
FREDON PdL
FREDON PdL
Capitophorus elaeagni (à gauche) et larve de syrphe
s(à droite) sur Elaeagnus x ebbingei
3 cultures de rosiers en extérieur enregistrent
d’importantes colonies de pucerons. Les auxiliaires sont également actifs.
Sous abri, une parcelle de Viburnum tinus est
infestestée par l’espèce Aphis spiraecola.
Maladies cryptogamiques :
La vigilance est donc de rigueur pour détecter
au plus tôt les foyers et suivre l’évolution des
populations et des auxiliaires.
Les pucerons ont été observés sur Pelargonium
lierre et P. zonale, pavot d’orient (tunnel), Petunia (serre), mufliers.
Vols sous serre et tunnel
Vols sous abri et extérieur
nel froid et des larves d’Aphidoletes
(cécidomyies prédatrices) en conditions plus
chaudes (sous serre verre).
FREDON PdL
Coccinelle adulte
FREDON PdL
Puceron parasité par
un Praon
En extérieur, on observe des momies de pucerons (hyménoptères parasitoïdes), des syrphes,
des coccinelles larves et adultes et des pucerons mycosés.
Sous abri, un observateur nous signale des
larves de coccinelles et des momies sous tun-
FREDON PdL
Mycose de puerons sur Arbutus unedo
ABONNEMENT BSV
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RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016
PAYS DE LA LOIRE
BSV ORNEMENT–N°04 DU 13 MAI 2016
A
ctualités sanitaires
Pucerons
Le tableau suivant montre un résumé des infestations de pucerons sur plusieurs cultures suivies par protocoles.
Cultures
Pelargonium
(4 cultures)
Photinia
(2 cultures)
Rosier (3 culture)
Variétés
Dpt
Niveau d’infestation
Evolution
Lierre double et simple,
sous serre, godets
49
10% colonies

Lierre simple et double,
sous serre, godets
85
20% d’adultes isolés

Zonale sous serre, pot de
12
85
50% d’adultes isolés

Fraseri ‘Red Robin’ , extérieur, 10 L
72
0%

Fraseri ‘Red Robin’ , extérieur, 10 L
49
0%

Décorosier® ‘Vesuvia’ en
extérieur, conteneur 2L
49
60% de colonies

Larves de syrphe, cocci- Macrosiphum euphornelles adultes, Momie biae et Macrosiphum
(Praon)
rosae
Différentes variétés, 10L,
en extérieur
44

Momies, syrphe, coccinelles adultes
20% de colonies
avec ailés
20% A. isolé,
30% de colonies
Observations d’auxiliaires
Commentaires
Traitement sem 15,
sem 17
Momies (hyménoptères Culture en Protection
Biologique Intégrée
parasitoïdes)
Macrosiphum euphorbiae et Macrosiphum
rosae
10 % colonie et
dégâts
Différentes variétés, pleine
terre en extérieur
85
40% d’adultes isolés
Momies, coccinelles
larves et adultes
30% de colonies
10% de colonies
avec ailés
Thrips
En cultures florales, les infestations de thrips sont apparues sur
certains sites indemnes. D’autres sites atteints ont vu les populations augmenter. Les journées ensoleillées du week-end de
l’Ascension et la floraison des plantes sensibles ont favorisé leur
développement.
La pose de plaques bleues engluées est un moyen pour détecter
leur présence au plus tôt afin de mettre en place la PBI efficacement. De même, l’examen des plantes et le frappage sur feuille
blanche permettent de détecter les thrips et de déterminer le niveau d’infestation par comptage des individus. Pour que la lutte
biologique soit un succès, elle doit être basée sur des actions
combinées et préventives.
FREDON PdL
Thrips observé à la loupe binoculaire
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PAYS DE LA LOIRE
BSV ORNEMENT–N°04 DU 13 MAI 2016
 Autres ravageurs
Acariens tétranyques
Des acariens tétranyques ont été détectés sur 2 sites sous abri
sur Hedera et sur jeunes plants de Buddleja sous tunnel en godet.
Les acariens tétranyques profitent des conditions chaudes et
d’une hygrométrie faible pour se développer. Maintenir une vigilance sur les végétaux sensibles sous abri.
En matière de lutte biologique, les acariens tétranyques sont prédatés par des acariens (Phytoseiulus persimilis, Neoseiulus californicus, Amblyseius andersoni, Euseius gallicus), la cécidomyie
Feltiella acarizuga et la coccinelle Stethorus punctillum.
FREDON PdL
Chenille arpenteuse et dégâts sur Photinia
Chenilles actives sur Photinia
Les fortes populations de chenilles arpenteuses et de tordeuses
présentes sur une parcelle de Photinia en extérieur en région angevine, occasionnant des défoliations des jeunes feuilles et des
apex, ont été supprimées dans le cadre d’opérations de taille.
Cèphes
Des dégâts liés à la présence de ce ravageur ont été observés sur
Pyrus en région nantaise. Le cèphe est un hyménoptère responsable de piquûres noires en forme d’hélice sur la partie terminale
des pousses qui noircissent, dessèchent et s’arquent en crosse. Il
ne faut pas confondre ces symptômes avec ceux causés par le feu
bactérien. Ce ravageur peut être contrôlé en coupant les pousses
attaquées.
FREDON PdL
Dégâts causés par le cèphe sur Malus sp.
Cochenilles farineuses sur Dipladénia
La présence de cochenilles farineuses Planococcus citri sur Dipladénia est contrôlée efficacement par des larves de chrysopes
lâchées.
FREDON Pays de Loire
Otiorhynques : émergence d’adultes
Des otiorhynques adultes ont été observés la semaine dernière en
région angevine et des dégâts foliaires ont été détectés dans la
vallée de l’Authion.
FREDON PdL
Planococcus citri (ici sur Kalanchoe)
Des nématodes entomopathogènes ou bien le champignon
Metarhizium anisopliae permettent de cibler le stade larvaire de
ces coléoptères.
Avant l’émergence des adultes, la disposition de plantes-pièges
en extérieur comme le Bergenia cordifolia permet de limiter la
ponte dans la culture et dans une moindre mesure de limiter les
morsures (données issues d'un projet ASTREDHOR Loire-Bretagne).
Source : Fiche ECOPHYTO DEPHY Itinéraire innovant pour les cultures sensibles à l’otiorhynque. Y
accéder ICI
FREDON PdL
FREDON PdL
Larves de chrysopes (à droite, en situation avec des pucerons et à gauche, larve seule et grossie)
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PAYS DE LA LOIRE
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 Ravageurs suivis par le réseau de piégeage
Mineuse du marronnier (Cameraria ohridella)
Les pièges à phéromones pour le suivi de la mineuse du marronnier ont été installés sur 8 sites de la région.
L’évolution des vols est différente selon les sites. Le premier pic de
vol régional ne s’est pas encore clairement dessiné.
Les captures sont en augmentation pour 4 sites (Angers, Nantes,
Bouguenais, Laval).
Pour Doué-la-Fontaine (49), après, une baisse en semaine 17, il y
a une réaugmentation en semaine 18.
A Saint-Hilaire de Riez, après une forte hausse des captures en
semaine 15, les captures évoluent en dent de scie.
Rappelons que cet insecte passe l’hiver sous forme de chrysalide
dans les feuilles tombées au sol. Dès l’émergence, les papillons
volent sur le tronc pour s’y accoupler. Les œufs sont pondus sur
les feuilles. L’éclosion a lieu 2 à 3 semaines plus tard. Elle est
suivie par la pénétration, dans les feuilles, des larves qui vont
creuser des galeries. Elles se chrysalident ensuite à l’intérieur de
leurs mines. Les jeunes papillons en sortent 2 semaines plus tard
environ. Trois générations se succèdent généralement dans notre
région.
Eliminer et broyer les feuilles tombées au sol à
l’automne, dans lesquelles hivernent les chrysalides.
Installer des pièges à phéromones
d’avril à octobre.
Pyrale du buis (Cydalima perspectalis)
Pas de capture de papillon dans les pièges.
Les chenilles poursuivent leur développement. Elles entrent dans
des stades larvaires âgés occasionnant de plus en plus de dégâts
de défoliation. Il peut y avoir des chrysalides en formation, comme
c’est le cas sur un site angevin.
FREDON PdL
Buis défolié par la pyrale du buis
Dans le cadre des travaux SaveBuxus (programme coordonné par Plante et Cité et ASTREDHOR), les éléments pour
la gestion des populations de pyrale du buis qui ressortent sont :

Supprimer les feuilles mortes et autres débris présents dans, sur, et autour du buis concerné.

Supprimer manuellement ou mécaniquement (appareil à air ou eau sous pression, souffleur ...) les stades du ravageur en présence
dans le cas d’une faible infestation.

Observer minutieusement tous les nouveaux pieds achetés ou à planter.

Surveiller les buis de manière régulière et avec soin (jusqu’au cœur de la plante) à la recherche de chenilles hivernantes pour intervenir
le plus tôt possible en adaptant les méthodes de protection.

Surveiller les vols des papillons avec des pièges à entonnoir associés à la phéromone spécifique de la pyrale d’avril à octobre.
A la reprise d’activité des chenilles hivernantes, des produits à base de Bacillus thuringiensis var. kurstaki peuvent être positionnés
pour interrompre le cycle de la pyrale. Il faut savoir que les produits à base de Bacillus sont lessivables (à renouveler en cas de pluie et
pas adaptés avec un arrosage par aspersion).
Synthèse 2014, SAVE BUXUS, volet pyrale du buis. Y accéder en cliquant ICI.
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Les vols de Duponchelia fovealis sont détectés sur des sites sous
serre en Maine-et-Loire et les premières captures ont été enregistrées cette semaine dans un tritunnel de vivace.
Ce ravageur est un lépidoptère dont les chenilles peuvent affecter de nombreuses plantes ornementales sous serre (cyclamen,
gardenia, kalanchoé, hibiscus, gerbera, poinsettia, bégonia, géranium zonale…). Les chenilles se nourrissent de feuilles, fleurs,
bourgeons et débris végétaux. Elles peuvent pénétrer à l’intérieur
des tiges. On peut également les trouver dans les premiers centimètres du substrat ou sous les pots. Les chenilles affectent la
base des plantes près du sol où le milieu est plus humide.
En conditions normales sous serre, le papillon effectue son cycle
en 6 à 8 semaines. Les chenilles se développent en 4 semaines,
après 8 à 10 jours d’incubation des œufs et les papillons vivent 1
à 2 semaines.
Son habitude de se cacher au cœur de la plante en fait un ravageur difficile à atteindre. Quand les symptômes sont flagrants, il
est déjà bien installé.
mage (chrysanthèmes, asters, véroniques, vivaces
feuillage dont les heuchères et lierre) mais constituer des réservoirs.
Fiche ECOPHYTO DEPHY Gérer Duponchelia fovealis
avec des pièges à phéromone. Y accéder ICI
© J. Jullien
Duponchelia fovealis
Adulte de D. fovealis : couleur marron clair à marron foncé, ligne blanche ondulée sur les ailes antérieures, son
abdomen se courbe vers l’avant (envergure 9 à 12 mm)
Le papillon peut demeurer dans une culture plus âgée sans l’affecter, puis contaminer de jeunes cultures. Le papillon peut également être présent sur des cultures sans leur causer de dom-
 Tordeuse européenne de l’œillet (Cacoecimorpha pronubana)
La tordeuse européenne de l’œillet est actuellement suivie sur 5
sites de piégeage à phéromones répartis sur la région des Pays de
la Loire (départements 49, 85, 72).
Au sein de ce réseau, des papillons de tordeuse européenne de
l’œillet volent sur un site de plantes à massifs sous serre et dans
un tunnel de Viburnum tinus. Les premiers piégeage en extérieur
ont été enregistrés dans le piège localisé en Sarthe.
Les œufs éclosent au bout de 2-3 semaines puis les jeunes chenilles commencent à décaper des feuilles regroupées par une toile.
La nymphose a lieu dans l’abri ainsi formé et les papillons émergent rapidement (Source : V. Alford D. (2013) Ravageurs des végétaux
d’ornement – Arbres arbustes et fleurs. Deuxième édition, Ed. Quae,
480p.).
Surveiller l’apparition des jeunes chenilles.
Biocontrôle : des produits à base de Bacillus thuringiensis var kurstaki sont autorisés sur chenille selon la
culture concernée.
Tordeuse de l’œillet sur Euonymus : a : dégâts de chenilles
sur feuille ; b : adulte femelle (photo : Fredon PdL)
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 Maladies cryptogamiques
Oïdium
Les conditions climatiques des derniers jours ont été propices à
l’oïdium. Différentes cultures sont touchées sous abri : rosier,
centaurée, scabieuse, gaillarde.
L’oïdium prolifère avec l’amplitude thermique entre le jour et la
nuit et l’humidité des espaces de culture.
Parmi les mesures de préventions culturales, proscrire l’excès
d’engrais azoté, le confinement de végétation et distancer suffisamment les plantations.
FREDON PdL
Oïdium sur Delphinium
Marssonina rosae
La maladie des taches noires est apparue la semaine dernière
sur une culture de rosier en conteneur extérieur. Cette maladie,
très fréquente, se développe sur les feuilles et provoque des
taches brun pourpré à noires.
Les périodes pluvieuses et les températures douces à élevées
(15°C à 27°C) sont favorables à ce champignon.
Dernière
minute
Mildiou sur Hebe ‘Wiri Image’ sur
jeunes plants en godets sous tunnel
Ce champignon est caractérisé par des
taches jaunes sur la face supérieure des
feuilles et par des fructifications grisâtres sur la face inférieure.
FREDON PdL
Mildiou sur Hebe : fructifications grisâtres au revers de la feuille
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PAYS DE LA LOIRE
Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire
régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité
quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces
décisions sur la base des observations qu’ils auront réalisées sur leurs parcelles.