approche nord-sud de la problematique de l`acces a la terre
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approche nord-sud de la problematique de l`acces a la terre
APPROCHE NORD-SUD DE LA PROBLEMATIQUE DE L’ACCES A LA TERRE NOTE A L’ATTENTION DU GROUPE DE TRAVAIL DE CAMPUS PLEIN SUD Réalisé en Octobre 2013 par Blandine MAFEUGUEMDJO 1 Table des matières INTRODUCTION…………………………………………………………………………….4 I-Bref aperçu de la ressource terre…………………………………………………….........6 A-Disponibilité des terres cultivées………………………………………………………….6 B- L’inégale répartition géographique de la ressource………………………………………7 C- La disponibilité des terres irriguées dans le monde………………………………………7 D- La terre : élément clé des droits humains…………………………………………………7 1- La terre : un droit humain……………………………………………………………….7 2- La terre une ressources menacée : CARTE DE LA DEGRADATION DES SOLS……8 II- L’accès à la terre dans un contexte de crise mondiale …………………………………8 A- La terre : base fondamentale de l’agriculture………………………………………….…8 B- L’accaparement des terres : une menace pour l’accès à la ressource terre……………….9 1- Présentation du phénomène hors de l’Europe…………………………………………...9 2- Présentation du phénomène en Europe……………………………………………...…10 3- Géographie des accaparements des terres selon GRAIN………………………………11 4- Etudes de quelques cas d’accaparement cas……………………………………...……12 a- Manifestation population contre l’accaparement des terres en Madagascar………12 b- Manifestation d’agriculteurs contre l’accaparement des terres de la zone : Haïti…12 c- Cas du Cameroun…………………………………………………………………..13 d- Cas de ma Guinée………………………………………………………………….13 C- Les biocarburants une menace pour la sécurité alimentaire…………………………….13 III- Le contrôle de la terre …………………………………………………………………14 A-Sources de discrimination……………………………………………………………..…14 1-Les femmes et la terre…………………………………………………………………14 2-Une nécessité d’améliorer les droits des femmes à la terre……………………………15 3-Quelques mouvements de femmes……………………………………………………...15 a-lutte pour les terres menées par les collectifs de terre des femmes dalits en Inde……15 2 b-Mobilisation des femmes soulaliyates pour la défense de leurs droits au Maroc…...…16 B- Le contrôle de la terre sources de multiples conflits………………………………………16 1- Les situations de conflit possibles………………………………………………………16 2- L’instabilité foncière en Afrique en particulier…………………………………………17 IV-L’ obligation d’agir…………………………………………………………………..….18 A- les défis cruciaux à relever …………………………………………………………..…18 1- Une agriculture au service du développement………………………………………18 2- … Mais une agriculture durable………………………………………………….…18 B- Une agriculture comme instrument efficace pour la réduction de la pauvreté dans les pays du Sud……………………………………………………………………………...18 C- Une agriculture capable d’assurer une sécurité alimentaire mondiale………………….19 1- L’état des prix des produits agricoles de base dans le monde………………………20 2- Les conséquences de la hausse des prix des denrées alimentaires de base sur la population mondiale 3- L’inégale répartition des produits agricoles sur la planète……………………….…21 V- Quelques actions entreprises pour la préservation de la ressource terre………….…21 A- Présentation de quelques mouvements………………………………………………….21 B- Présentation de quelques actions citoyennes ………………………………………...…25 STRUCTURE RESOURCES…………………………………………………………….…28 PERSONNES RESSOURCES…………………………………………………………...…30 OUTILS PEDAGOGIQUES……………………………………………………………..…31 CONFERENCE SUR LA TERRE…………………………………………………...…….33 BIBLIGRAHIE…………………………………………………………………...…………34 3 INTRODUCTION Cette année CPS a choisi le thème de la terre. Pendant une quinzaine de jours, les campus francophones et néerlandophones accueilleront des animations, des conférences, des séances de film-débats ou d’autres activités. L’objectif de cette action est de proposer à la communauté universitaire de réfléchir sur cette problématique. La ressource terre fait l’objet de nombreux débats et fait l’objet de sommets internationaux mais qu’elles sont les enjeux liés à cette ressource ? La terre, qui relie les aspects économiques, environnementaux, culturels, politiques, et juridiques de la vie sociale, est un bien important dans toutes les parties du monde. De ce fait, la satisfaction de ces besoins au quotidien place l’homme dans une relation très étroite avec la nature plus précisément avec la terre. En effet, la terre est par excellence la source indéniable dans laquelle l’homme puise l’essentiel de ses ressources pour la satisfaction de ses besoins fondamentaux. Outre les aliments qu’elle lui procure et qui constitue le substrat même de son existence, elle lui fournit toute une gamme variée de produits. Au vu de ceci, la terre est un bien d’une importance primordiale pour les milliards de personnes qui peuplent la planète. Ressource essentielle pour la vie de l’humanité, l’homme est tenu de travailler la terre pour se nourrir, se loger, voire se procurer des revenus. Mais, Le rôle économique de la terre qui de plus en plus prime sur son rôle nutritionnel replace la problématique de la terre au cœur d’un débat politique sans envergure. En effet, la demande alimentaire mondiale ne cesse d’augmenter1, alors que la capacité de production mondiale, elle, est confrontée à la menace croissante de l’amenuisement des ressources en terre non seulement due à l’essor des biocarburants mais aussi la dégradation et à l’amenuisement de la ressources terre. Cependant, L’agriculture qui a été et qui reste un moteur de l’économie tant des pays pauvres que des pays riches subit des conséquences graves dues à la pénurie de la terre. De plus en plus, les politiques sont orientées vers la production industrielle au détriment de la production locale qui nourrit un grand nombre de petits paysans. En outre, le défi de nourrir 9 milliards d’humains en 2050 s’oppose non seulement au défi énergétique mais est aussi confronté à l’urbanisation croissante. Tous ces facteurs accroissent l’enjeu politique de la terre. Ce qui pousse de nouveau des grandes puissances vers la recherche de nouvelle terre productive. Cette forte pression sur les terres agricoles et sa dégradation naturelles conduisent à une réduction de l’espace cultivable et par ricochet entrainent une hausse des prix des denrées alimentaires qui contribuent à un appauvrissement des populations les plus vulnérables et a une augmentation des malnutris dans le monde. D’où La nécessité de chercher des voies et moyens pour une agriculture durable permettant d’assurer la sécurité alimentaire durable. Seulement, cette sécurité alimentaire est-elle possible avec la gestion qui est faite actuellement de la terre. Ainsi, comment la terre est-elle gérée ? Pourquoi son accès demeureelle problématique dans les pays du Sud ? Quelles sont les solutions envisageables pour une meilleure sécurité alimentaire durable ? 1 La FAO estime à 70% d’ici 2050 l’augmentation de la demande alimentaire mondiale 4 Pour mieux appréhender notre problématique nous présenterons un bref aperçu de la ressource terre avant d’envisager son accès dans le contexte actuel tout en essayant soin de ressortir les défis à relever et les éventuelles perspectives. 5 I- Bref aperçu de la ressource terre A- Disponibilité des terres cultivées Notre planète dispose de plusieurs ressources notamment l’eau, le pétrole et la terre. Concernant la terre, Il existe différents types de couverture ou d’usage de la terre : les infrastructures urbaines et autres2, les forêts3, les prairies et pâturage permanent, les zones arbustives et herbeuses, les terres cultivées. Ces dernières constituent celles qui sont utilisées dans le cadre l’agriculture. Mais seulement, toutes les terres ne peuvent pas faire l’objet sont d’exploitation agricole. Compte tenu de différentes raisons, la superficie disponible de terres cultivables est évaluée seulement à 40% ou environ 1525 millions d’hectares de la surface cultivables de la planète seraient cultivées 4. Les 60% restantes sont inexploitables et comprennent les terres les moins fertiles, les zones de climats secs, les zones de pentes difficiles à cultiver, les zones de forêt boréale ou tropicale qu’il faut essayer de préserver. Au final, toutes les terres ne sont pas des terres agricoles. Pour cela, plusieurs publications alertent sur la rareté des terres cultivables5. Carte des terres cultivées dans le monde 2 La FAO estime à 3% la superficie des terres occupés par les activités humaines. La FAO estime à 40% la superficie des terres occupés par les forêts. 4 Michel Griffon, « la terre va- t-elle manquer de terre ? », in alternatives internationales, hors serie n°7, Décembre 2009, p.40. 5 V. ROUDART, L., les terres cultivables : une ressource rare ?, in regards sur la terre 2012 ; LABBOUZ B., TRVER S., recherche agricole : transition stratégiques pour une système d’innovation mondiale, in regrads sur la terre 2012, p.247-256. 3 6 B- L’inégale répartition géographique de la ressource La superficie des terres cultivables sont inégalement réparties dans le monde comme nous le montre la carte ci-dessus. En effet, en Asie du Sud, il ne reste pratiquement plus d’espace pour l’agriculture. En revanche, il reste encore beaucoup de terres disponibles en Amérique Latine. Par contre, malgré l’abondance de terre en l’Afrique, seulement le quart est mis en valeur en raison des phénomènes de la sécheresse de la dégradation de ses sols et de l’existence de zones humides inadaptées à l’agriculture6. En définitive, la surface de la planète terre disponible pour l’agriculture est donc bien plus réduite que ce que l’on a tendance à imaginer. C-La disponibilité des terres irriguées dans le monde L’homme a besoin autant de la terre que de l’eau. Ainsi, pour une production agricole on a besoin des terres irriguées. L’irrigation à un impact très important sur l’agriculture dans la mesure où elle permet non seulement d’étendre la superficie cultivé mais aussi d’accroître le rendement et le nombre de récoltes. En fait, 70% des prélèvements d’eau douce dans le monde sont attribuables à l’agriculture irriguée7. Pour cela, une expansion de 40 millions d’hectares irrigués est prévue d’ici 2030. Par contre une augmentation de seulement 14% des prélèvements en eau douce est prévue, pour les pays en développements. Pourtant un pays en développement sur cinq sera confronté à des pénuries d’eau.8 D- La terre : élément clé des droits humains 1- La terre : un droit humain Notre planète comptera deux milliards d’habitants en plus d’ici 20509. Cette terre nourricière qui nous abrite est un bien commun mondial donc chacun devrait s’en servir pour se nourrir se loger et même en tirer des sources de revenus. Comme tous les droits de l’homme, le droit à la propriété est un droit inscrit à l’article 7 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « toute personne aussi bien seul qu’en collectivité, a droit à la propriété » ; c’est dire que, le droit à la terre est capital pour chacun de nous et plus encore pour les paysans des pays pauvres qui tirent la majorité de leurs ressources de la terre. Mais de nos jours, avec l’exploitation déraisonnable de la ressource, le changement climatique et la difficulté d’accès à la terre due non seulement a une augmentation de la population mondiale mais aussi à l’essor des biocarburants, la ressource terre est menacée et de surcroît la sécurité alimentaire est hypothéquée. 6 michel griffon, op cit. IAASD : International Assessment of agricultural knowledge, Science and Technologie for Development, « quelle agriculture pour nourrir le monde, une contribution de l’expertise internationale »2008 8 FAO, Rapport « agriculture mondial horizon 2015-2030 », 2002 9 Les chiffres économiques 2011, in alternatives économique n°86, 2010, p.82 7 7 2- La terre une ressources menacée : CARTE DE LA DEGRADATION DES SOLS En 1990, une étude estimait que 910 millions d’hectares étaient modérément dégradés et que 305 millions l’étaient fortement. En 2008, l’IAASTD estimait que 1.9 milliards d’hectares de sols étaient touchés par des niveaux considérables de dégradation. II-L’accès à la terre dans un contexte de crise mondiale A-La terre : base fondamentale de l’agriculture L’agriculture est l’activité par laquelle les êtres humains produisent ou collectent leurs propres nourritures à partir de la terre10. De ce fait, quand on parle d’alimentation, on fait nécessairement référence à l’agriculture. L’accès à la terre donne le droit d’en faire plusieurs choses notamment l’utiliser, décider de son utilisation et de jouir des produits qui en découlent. Son utilisation montre bien l’importance qu’il faut accorder à cette ressource. L’agriculture étant une forme d’utilisation de la terre, les produits agricoles qui en résultent sont des capitaux pour la survie de l’humanité. Par contre, elle revêt une importance beaucoup plus cruciale pour les petits paysans des pays en voie de développement qui tirent l’essentiel de leur alimentation et de leur revenu de la terre. 10 Chinanppan N., Accès et contrôle de la terre en inde, un défi pour les communautés paysannes, in alternative sud, P.85, vol.17-2010/3. 8 Aujourd’hui, l’agriculture est toujours le premier métier du monde et emploie environ 48 % de la population active mondiale. Mais dans les pays industrialisés, cette proportion est ramenée à 3 % environ. Malheureusement, avec la mondialisation qui touche de nos jours même les produits agricoles de base, l’importance est de plus en plus accordée à la production agricole de grande échelle au détriment des petites productions familiales. La recherche du profit est en train de détruire le rapport de l’homme avec la terre et pourrait selon Chinnappan Nicolas à l’avenir constituer une grave menace pour la vie sur terre11. B- L’accaparement des terres : une menace pour l’accès à la ressource terre 1-Présentation du phénomène hors de l’Europe L’accaparement des terres est un phénomène qui s’accélère et qui inquiète de plus en plus. En effet, c’est un processus mondial où des investisseurs étrangers puissants publics ou privés passent des accords avec des Etats afin de prendre possession ou de contrôler des grandes surfaces de terres qui sont essentielles pour la sécurité alimentaire présente et futur du pays hôte12. Au regard de cette définition, les populations des Etats hôtes sont de plus en plus privées voire même expulsées de leur terre au profit de gros investisseurs qui peuvent être des étrangers ou des nationaux. De plus, les terres concernées sont la principale source des moyens de subsistance des communautés paysannes qu’elles utilisent pour l’élevage, l’agriculture de subsistance. En effet, plusieurs facteurs sont à l’origine de l’accroissement de ce phénomène notamment : l’essor de la production d’agrocarburants ; la croissance de la population et l’urbanisation dans certains pays, combinée à l’épuisement des ressources naturelles, la délocalisation de la production par certains Etats étrangers avec pour but de garantir leur sécurité alimentaire, une demande accrue de matières premières brutes spécifiques aux pays tropicaux, dont notamment les fibres et autres produits dérivés du bois comme l’a déclaré l’ONG GAIN derrière le phénomène d’accaparement des terres des pays du Sud se cache un accaparement des ressources en eau13. Accaparer des terres constitue ici un moyen d’accéder à cette ressource spécifique. L’ampleur du phénomène est inquiétante car 60 pays sont ciblés par des centaines de firmes et une douzaine de gouvernement. Selon la banque mondiale, 56 millions d’hectares ont été loués ou vendus en 2008-2009. Par contre, selon l’international land committee, ce chiffre s’élève à 80 millions depuis 2001. Selon la Matrice foncière 227 millions d’hectares ont déjà été octroyés. Plus spécifiquement en Afrique, et selon le global land Project, 62 millions d’hectares ont été échangés dans 27 pays en 2009 alors Oakland Institute parle de 50 millions 11 ibid FIAN, Accaparement de terres au Kenya et au Mozambique, rapport de deux missions d’enquête et une analyse axé sur les droits humains de l’accaparement de terre, 2010. 13 GRAIN, 12 9 dans 20 pays14 . Toutefois, dans ces mêmes pays près d‘un milliard de personnes manquent de nourriture et un autre milliard souffrent de formes diverses de malnutrition, et ce malgré une production alimentaire mondiale suffisante'', souligne la FAO. L’accaparement des terres aggrave la situation de misère des petits paysans et accentue la famine. Il est tout de même important de souligner que, les femmes sont les plus touchées par ce phénomène en ce sens qu’elles sont les plus actives dans l’agriculture. Grosso modo, il s’agit d’une menace à la sécurité alimentaire, car les paysans sont ceux qui alimentent 80% des populations locales15. De plus, l’octroi par les Etats même avec les consentement des communautés concernées de très grandes surfaces à des investisseurs, étranger ou nationaux devrait être aussi analyser en termes de risque de « crise à venir »16 En outre, il est important de souligner que ce phénomène d’accaparement de terres est aussi bien présent dans les pays d’Europe. Toutefois, il présente quelques caractéristiques qui le distinguent à celui des pays du Sud. 2- Présentation du phénomène en Europe En Europe, il existe une politique agricole commune « PAC ». Politique mise sur pied afin de réguler les marchés lors de la reconstruction de l’Europe après la deuxième guerre mondiale. L’efficacité de la PAC est analysée à la fois positivement et négativement. Positivement, la PAC remplit plutôt bien son rôle lorsqu’il s’agit de garantir l’approvisionnement alimentaire dans l’EU, de s’assurer que les produits agricoles soient de bonne qualité, sain et sans danger et de favoriser les méthodes d’agriculture biologique ? En revanche, les résultats de cette politique seraient plutôt mauvais s’agissant de la protection des exploitants agricoles familiaux et le maintien d’un niveau de vie correct pour les agriculteurs. En effet, avec la mise sur pied de cette politique commune, l’accent a été mis sur le financement des fermes à grande échelle au détriment des petites fermes. De plus, 70 mille hectares de terres arables sont absorbés par des projets d’infrastructure17. Cet accaparement des terres agricoles entraîne la disparition de plus en plus de fermiers qui ne pouvant respecter les principes imposés par la nouvelle politique des PAC sont contraints parfois à s’endetter. En Europe, les campagnes se vident, l’immobilier devient de plus en plus cher, des pressions sont de plus en plus incessantes sur des petits fermiers pour l’expropriation de leur ferme18. Bien que se posant d’une autre manière, le problème d’accaparement des terres se vit aussi en Europe que dans le reste du monde19. Par exemple, La Provence en France a perdu le tiers de ses exploitations agricoles entre 2000 et 2006, les plus touchées étant les fermes moyennes et 14 Via campesina, rapport de la conférence paysanne internationale : stop aux accaparement des terres !, in les cahiers de la via campesina n°3, avril 2011 . 15 Ibid. 16 François J.L., crise alimentaire en Afrique : causes climatiques ou politiques ? in regard croisées sur la terre 2012, p.97. 17 ibid 18 Par exemple des projets de route, d’installation de zone commerciale, de transway… 19 Voir Isabelle, dit stop à la disparition des fermes traditionnelles Françaises, in ecolo-info, publié le 10 mars 2011, www.ecoloinfo.com consulté le mercredi 5 septembre 2012. 10 celles qui lient les cultures et l’élevage. L’accaparement des terres est un phénomène mondial qu’il faut réduire voire interdire. Car, la terre « est considérée non pas seulement comme un bien économique ou environnementale, mais, également comme une ressource sociale, culturelle et ontologique. Elle demeure un facteur important dans la construction de l’identité sociale, dans l’organisation de la vie religieuse, dans la production et la reproduction des cultures. Dans ces conditions, la terre fait partie intégrante de la spiritualité même de la société. Ainsi, en les vendant, l’ont rompt la chaîne culturelles »20. 3- Géographie des accaparements des terres selon GRAIN21 20 MADAFIME, D.H., Magazine Radiophonique « terre d’ici et d’ailleurs », Office de Radio et Télévision du Bénin-ORTB, juin 2012. 21 http://www.formesdufoncier.org/pdfs/Grain-planisph.pdf 11 4-Etudes de quelques cas d’accaparement a- Manifestation population contre l’accaparement des terres en Madagascar Le cas de Madagascar est le plus grand projet d’accaparement qui a fait la une des media. En fait, une entreprise Sud-coréen Daewoo Logistique coopération initie un projet d’investissement foncier qui est rendu public le 18 novembre 2008 par un article di Financial Times. Il ressort de cet article que, Madagascar cède gratuitement à Daewoo 1 300 000 ha de terres durant quatre-vingt-dix-neuf ans. Cette surface annoncée du projet est comparable à la moitié de la Belgique. Ainsi, plus de la moitié des terres arables du pays serait loué à une compagnie étrangère. Pour cela des contestations vont s’élever contre le projet ; ce qui sera à l’origine de la montée en puissance de la contestation contre le pouvoir en place. Certains vont même parler de la trahison de la patrie22 ; ce qui va entrainer la chute du pouvoir en place et la mise sur place d’un nouveau gouvernement. Au lendemain de sa prise de pouvoir, le nouveau gouvernement va annoncer la suspension du projet Daewoo. b-Manifestation d’agriculteurs contre l’accaparement des terres de la zone : Haïti Plusieurs dizaines d’agricultrices et d’agriculteurs ont élevé leurs voix, dans la matinée du samedi 13 octobre 2012, pour protester contre la prise de plusieurs carreaux de terre dans la première section communale de Champin, sur l’habitation Madras, à Caracol (commune du Nord-Est d’Haïti, à environ 25 km du Cap-Haïtien. Les protestataires du 13 octobre à Caracol signalent une rareté d’haricots (pois) locaux, au profit d’haricots importés, depuis début août 2012 sur le marché de la zone, qu’ils attribuent à la décision de mettre du béton et divers types de construction (dont des logements en dur) sur des terres agricoles. 22 Teyssier A. Ramarojohn L., Madagascar : des terres pour l’agro-industrie internationale ?, in alternatives sud, pressions sur les terres Devenir des agriculteurs paysannes, Vol.17-2010/3, 12 Les agricultrices et agriculteurs, qui ont manifesté le 13 octobre dans les rues de Caracol, demandent une restitution des portions de terre, en train d’être acquises depuis 2011 par des absentéistes et grandons disposant de capitaux importants. Ils annoncent la poursuite de leur mouvement pour empêcher qu’ils soient dépossédés des terres sur lesquelles diverses générations d’entre eux ont vécu23. c-Cas du Cameroun En 2006, IKO une filiale de Shaanxi Land Reclamation General Corporation, a signé un accord d’investissement de 120 millions de dollars US avec le gouvernement du Cameroun, qui lui a donné la ferme rizicole de Nanga-Eboko et un bail 99 ans sur 1.000 hectares supplémentaires : 2.000 à Nanga-Eboko près de la ferme rizicole, et 4.000 hectares dans le district voisin de Njolé24. d-Cas de la Guinée En Guinée, la société americaine Farm Lands Guinea contrôle plus de 1.000 ha. Pour la production du maïs et du soja destiné à l’exportation ou à la production de l’agro carburant.25 C- les biocarburants une menace pour la sécurité alimentaire L’agriculture est la source par excellence de l’alimentation. Les produits dérivés de l’agriculture sont destinés à la consommation des êtres vivants et même des animaux. En effet, « la plupart des pauvres de la planète sont des paysans des pays en voie de développement qui ne parviennent à survivre que grâce aux ressources économiques et financiers provenant exclusivement des activités agricoles. les agro carburants loin des avantages qu’il sont sensé procurer selon certains auteurs contribue plutôt à l’aggravation de la situation de pauvreté et à l’émergence de nouvelles formes d’inégalités sociales qui frappent les petits paysans »26 « ces derniers sont victimes de la hausse des prix des surfaces cultivables qui les empêche d’accroitre la part de terrain qu’il cultive et les expose parallèlement à des expropriations et des expulsions surtout dans les régions où les droits de propriétés ne sont pas clairement définis et sécurisés27. La croissance de la demande des agro carburants serait en partie responsable selon Action Aid de 30% de la hausse des prix des denrées alimentaires en 200828. Malgré ce constat, les Etats membres de l’Union Européenne se sont engagés à incorporer 10% d’énergies renouvelables dans les transports d’ici 2020 donc la quasi-totalité serait des agro carburants industriels29. Ce 23 http://farmlandgrab.org/post/view/21167 GRAIN, accaparement des terres et souvaraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest et du Centre, Août 2012, P.2 25 Idem pour d’autre cas d’accaparement des terres en A frique. 26 TOSSAVI C. José, (2012), filière des agrocarburants et développement durable : une analyse critique eu égard à la stratégie pour la promotion des biocarburants au Bénin. 24 27 DE SHUTTER 2010 28 Action Aid et peuple solidaire, rapport sur l’impact du développement des agro carburants sur la faim dans le monde, avril 2010, www.actionaid.org. 29 Ibid 13 développement croissant des agro carburants dans le monde accroit non seulement la faim mais aussi cause de nombreux désagréments au sein de la population paysanne car selon les estimations de l’IIED, 1,1 millions d’hectares une superficie de la taille de la Belgique ont déjà été alloués aux agro carburants industriels dans 5 pays africains (Ethiopie, Ghana, Madagascar, Mali, Soudan)30. « Ce sont ces constatations qui ont motivé et justifié la mobilisation à travers une campagne dénommé « les agro carburant ça ne nourrit pas le monde initié en 2008 par plusieurs ONG Amis de la terre, CCFD, Oxfam France, ESCOBA, CINEP, INSTITUT DAYIKOLOGI, SINPA et FASE. Au cours de leurs manifestations, ils ont fait comprendre que, les agro carburants sont des projets qui favorisent des multinationales… » III-Le contrôle de la terre A- sources de discrimination 1-Les femmes et la terre Les femmes sont en grande partie des agricultrices en milieu rural. Elles représentent 43% de la main d’œuvre agricole dans les pays sous-développés31. En tant qu’agricultrices, les femmes gèrent au quotidien les ressources naturelles. Plus spécifiquement, elles sont chargées de la production des produits de subsistance pour répondre aux besoins de la famille. De plus, la majorité des femmes pratiquent une agriculture de subsistance. Cependant, selon FIDA dans son rapport « Amélioration de l’accès des femmes à la terre et de la sécurité foncière, réalisé en 2008 », en Asie, moins de 10% des agricultrices indiennes, népalaises et thaïlandaises possèdent de terres. En Afrique, les femmes représentent 70% de la main d’œuvre agricole d’un pays comme le Kenya, mais elles ne sont titulaires que de 1% des terres. Au vu de ces statistiques, il est clair qu’en Afrique, il existe une discrimination et une exclusion des femmes des ressources terre, principalement en milieu rural et dans les territoires où les lois coutumières et le système d’administration des terres sont régis par le système patriarcal. Dans la plupart des cas, les hommes contrôlent les terres et prennent toutes les décisions à propos de leur usage et de leur affectation. Culturellement privées du droit à la propriété et à l’héritage, les femmes sont limitées à des tâches domestiques et aux travaux champêtres. Cette situation rend encore plus vulnérables les femmes. Le plus grand paradoxe est que 70 % de ceux qui ont faim vivent en zones rurales. Et les plus touchés sont les femmes et les enfants. Pourtant, les femmes produisent 60 à 80% des aliments dans les pays du Sud et sont responsables de la moitié de la production alimentaire mondiale (FAO, 2009).32 Responsable des cultures vivrière, la majorité des femmes continue de manquer d'un accès sûr aux biens productifs. Malgré leur rôle central dans l'alimentation et 30 ibid FAO, « la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2010-2011 : le rôle des femmes en agriculture. Combler le fossé entre les hommes et les femmes pour soutenir le développement », consulté le 26 septembre 2012 à 16h30. http://www.fao.org/docrep/013/i2050e/i2082e00.pdf. 32 L’accès et le contrôle des ressources par les femmes : un défis pour la sécurité alimentaire, rapport de la commission femme et développement, octobre 2010 31 14 les revenus des ménages, les femmes n'ont quasiment aucun contrôle sur les ressources nécessaires. Cette situation accroit leur vulnérabilité à la pauvreté et les expose à toutes sortes de discriminations. 2- Une nécessité d’améliorer les droits des femmes à la terre Aux regards de ce qui précède il faut agir, car selon le rapport sue la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture, le secteur agricole est moins productif dans les pays sousdéveloppés parce que, les femmes non par un droit égal d’accès à la ressources terre. En effet, la promotion des droits des femmes à la terre n’est pas seulement important pour les femmes elles même mais, pour la société toute entière. Les femmes participent à l’économie rurale dans les pays sous-développés en tant qu’agricultrice. Compte tenu du pourcentage de femmes dans l’agriculture en zone rurale, renforcer les droits de ces femmes à la terre apportera certainement un gain en termes de productivité car la précarité de leur droit à la terre réduit leur capacité à investir durablement.33 Selon la FAO, si les femmes ont les mêmes droits que les hommes sur la terre, elles pourront accroitre la productivité de leurs terres de 20-30%. Ce qui pourra par ricochet accroitre le revenu dans les pays sous-développés de 2.54%34. Cet accroissement des revenus va nécessairement réduire la famine dans le monde. D’où la nécessité d’une amélioration de droit des femmes tant à l’ accès qu’au contrôle de la terre dans les pays sous-développés. Pour cela, les femmes conscientes de leur vulnérabilité sur la terre ont commencées à mettre sur pied des organisations pour lutter pour le contrôle et l’accès des femmes à la terre. 3 - Quelques mouvements de femmes a-lutte pour les terres menées par les collectifs de terre des femmes dalits en Inde La population rurale en Inde dépend principalement de l’agriculture, près de 70% vivent de l’agriculture. De plus, on estime que 220 millions d’indiens travaillent dans le secteur agricole parmi lesquels on dénombre 55 à 60% de femmes et dont les dalits représentent 60% des travailleurs ne disposant pas de terre35. Après l’entrée de l’Inde dans l’OMC, les dalits qui sont principalement des travailleurs agricoles sans terre ont été poussés en dehors du travail agricole en raison de la mécanisation du secteur agricole. Les dalits dépossédés de leur seule source de subsistance ont entamé des mouvements de revendication pour récupérer les terres Panchami (terre communautaire). En effet, ce sont des terres qui avaient été remises aux dalits par les Britanniques et qui, aujourd’hui, sont sous le contrôle de la caste des propriétaires hindous. Les collectifs de terre des femmes dalit via la fédération dalit pour le droit à la terre se sont mis ensemble pour réclamer ces terres et obtenir des titres fonciers. Après des manifestations sanglantes, ces collectifs de femmes ont pu revendiquer 30 acres de terre dans six endroits différents du village. Terres qu’elles ont décidées de cultiver collectivement. 33 A titre d’exemple dans certains pays d’Afrique lorsque le marie arrive a décédé, la femme survivante est dépossédé de ses terres. 34 Rapport FAO précité. 35 Chennappan N. op cit 15 b-Mobilisation des femmes soulaliyates pour la défense de leurs droits au Maroc Au Maroc, il existe une coutume excluant les femmes du partage des terres collectives. Les terres collectives sont des terres appartenant à un groupe ethnique et régies par la coutume marocaine. Par le passé, ces terres ne pouvaient être vendues ou cédées. Mais, avec la loi de 1980, ces terres peuvent faire l’objet de transactions financières. Ainsi, lors de la cession de ces terres, des indemnisations ont été octroyées aux ayants-droit masculins excluant les femmes. Privées de leurs ressources et chassées de leurs terres, des mouvements de femmes ont vu le jour pour lutter contre cette coutume discriminatoire, pour cela des femmes ont fait des sit-in dans différentes villes pour faire entendre leur frustration. Après des marches de protestation, le gouvernement a pris une résolution accordant aux femmes le droit à une indemnisation en cas de vente des terres collectives36. B - Le contrôle de la terre sources de multiples conflits 1- Les situations de conflit possibles La terre est au cœur de nombreux conflits. Dans certaines situations, il s’agit de conflits ouverts entre Etats. C’est le cas du conflit entre le Cameroun et le Nigeria concernant la presqu’île de Bakassi. En effet, le différend porte sur la question de la souveraineté sur la presqu’île de Bakassi un territoire d’environ 665 kilomètres carrés entre la Cross River et le Rio del Rey dont la République Fédérale du Nigéria conteste l’appartenance à la République du Cameroun. Cette contestation a pris la forme, depuis la fin de l’année 93, d’une agression de la part de la République Fédérale du Nigéria dont les troupes occupent plusieurs localités camerounaises dans la presqu’île de Bakassi. Par contre, dans d’autres situations, premièrement, il s’agit de conflits opposant les paysans d’un pays au gouvernement. Cette situation est la plus récurrente de nos jours à travers les manifestations de paysans dues aux expulsions en tous genres. Dans le monde, 42% des expulsions forcées se produisent en milieu urbain, notamment en Asie (61%) et en Afrique (55%)37. Ces expulsions se font sur la base d’un nouveau plan d’urbanisation avec pour motif l’expropriation d’ordre public. Dans la plupart des cas, ces expulsés ne reçoivent aucune indemnisation. Deuxièmement, les réclamations des terres par les paysans sans terre sont aussi une autre source de conflits. Nous prenons ici l’exemple des paysans sans terre du Brésil, de l’Inde et de l’Indonésie qui ont entamé des réclamations auprès de leur gouvernement en s’installant sur des espaces inoccupés. Ces installations ont été déclarées illégales et les populations ont subi de graves répressions de la part des autorités policières. 36 37 V. http://www.e-joussour.net/node/4851 Harissou A., la terre un droit humain, Dunod, Paris, 2011, p.6 16 Troisièmement, des conflits résultent aussi des revendications territoriales de groupes sociaux ou ethniques dominés qui cherchent à conserver ou à acquérir un droit sur les terres où ils vivent38. Pire encore des conflits peuvent naître concernant l’usage des terres entre agriculteurs et éleveurs ou encore entre éleveurs et pêcheurs autochtones et étrangers pour l’utilisation du même sol. Les conflits liés à la terre sont de tout genre mais le plus inquiétant c’est la ruée vers les terres en Afrique qui remet à jour la question du foncier déjà existant. 2- L’instabilité foncière en Afrique en particulier La terre n’est pas seulement un bien économique ou une marchandise, elle a aussi d’importantes dimensions sociales, politiques et culturelles39. L’existence de droit sur la terre exige que ce droit soit protégé. Dans la plupart de pays, il existe un droit foncier qui est l’ensemble des règles définissant le droit d’accès, d’exploitation et de contrôle de la terre. Malheureusement, dans les pays africains en particulier bien qu’existant, le droit foncier est généralement difficilement applicable. D’où la voie ouverte à de nombreuses violations des droits à la terre des petits paysans. En effet, l’héritage est la forme la plus courante d’accès à la terre dans les zones rurales ce qui signifie que, majoritairement, en zones rurales, beaucoup de paysans n’ont pas de titre foncier sûr leur terre. Car ce qui prévaut encore c’est la gestion traditionnelle au détriment de la gestion moderne imposée après la colonisation. Cette situation perdure encore dans la majorité des pays d’Afrique de l’instauration d’une procédure d’obtention du titre foncier assez compliquée et longue pour les paysans qui sont pour la plupart analphabètes. De ce fait, les menaces qui pèsent sur le foncier en Afrique sont multiples notamment la coexistence du droit coutumier et du droit écrit, la fragilité de l’Etat, la corruption qui perdure... Avec la rareté de la ressource terre qui se fait de plus en plus ressentir, le manque de terre pose plus de problème dans les pays du Sud que du Nord ; en Afrique, le manque de terre a été à l’origine de l’exode rural énorme, de famine et pire encore d’instabilité politique. D’où la nécessité de renforcer la sécurisation du foncier en Afrique. Selon Abdoulaye HRISSOU, la mise sur pied d’un titre simplifié et sécurisé est une réponse juridique, pratique et technique à l’épineux problème de propriété foncière en Afrique40. 38 Voir accaparement des terres op cit. Ritisimo, l’accès à la terre, question foncière et développement, http://www.ritimo.org, consulté le 13 sept 2012 à 10H48. 40 Harissou A., op cit, p.105. 39 17 IV - L’obligation d’agir A -Les défis cruciaux à relever 1- Une agriculture au service du développement… L’agriculture a été le fer de lance des pays industrialisés et peut aussi l’être dans les pays sous-développés. En principe, le secteur agricole est un des domaines les plus porteurs de nos jours. En tant qu’activité économique, l’agriculture contribue au moins pour 29% en moyenne au produit intérieur brute et emploie 65% de la population active dans les pays en développement et à 30% du PIB dans les pays en mutation et les pays industrialisés.41 Cette contribution de l’agriculture au PIB est capitale pour une économie instable comme ceux des pays pauvres. 2 - … Mais une agriculture durable L’agriculture durable est une agriculture qui ménage son environnement et sauvegarde à long terme ses capacités de production. Le Développement Durable suppose selon la commission Brundtland la gestion et l’exploitation rationnelles des ressources naturelles de manière à satisfaire les besoins des générations actuelles tout en assurant la préservation de tous les capitaux ou ressources, écologiques et économique et socio-culturelles afin de permettre aux générations futures de satisfaite les leurs. Dans la même lancée, l’agriculture durable est une agriculture qui préserve l’intégrité des moyens de production tout en conservant la rentabilité de l’agriculture et en répondant aux besoins des populations humaines actuelles et à venir. En effet, l’utilisation de plus en plus des pesticides et d’engrais chimiques pour accroitre la production agricole, l’utilisation d’énergies fossiles pour ne citer que ceux-ci affectent gravement l’environnement et les produits que nous consommons42. Les conséquences de ces productions se répercutent sur notre santé et sur la ressource terre. Le secteur agricole étant un élément clé du développement, il est alors capital que l’agriculture soit de plus en plus orientée vers une production capable de nourrir non seulement les générations futures mais aussi et surtout de préserver notre capital commun qu’est la terre. Car, l’allure à laquelle le monde progresse, la génération future risque de manquer de quoi se nourrir sainement. B - une agriculture comme instrument efficace pour la réduction de la pauvreté dans les pays su Sud Selon le rapport sur le développement dans le monde 2008, les trois quart des habitants pauvres des pays en développement sont des ruraux. 2,1 milliards d’individus ont moins de deux dollars et, dans le cas de 880 millions d’entre eux, moins d’un dollars par jour pour vivre et la plupart tirent directement ou indirectement leur subsistance de l’agriculture. 41 42 Banque Mondial, Rapport sur l’agriculture et le développement dans le monde 2008, p.3 Nous faisons référence au OGM , 18 Par contre, selon les estimations de la Banque Mondiale, l’agriculture en tant que source de subsistance, offre un moyen de subsistance à 86% des populations rurales. Elle emploie 1,3 milliards de petits paysans et des ruraux sans terre donc presque 3 milliards de personnes vivent dans des espaces ruraux. Au vu de ces estimations et du fait que plus de la moitié de la population vit encore en zones rurales dans les pays pauvres, il est important d’exploiter ce capital humain dans le secteur agricole. C’est pour cette raison qu’il est important de promouvoir l’agriculture pour atteindre l’objectif de développement pour le millénaire qui consiste à réduire de moitié la pauvreté à l’horizon 2015. Cette volonté politique de réduction de la pauvreté de moitié à l’horizon 2015 ne peut être atteint que si l’on investit dans l’agriculture mais aussi si l’on protège les ruraux paysans en réduisant l’écart qui existe entre les gros producteurs et les petits paysans. C - une agriculture capable d’assurer une sécurité alimentaire mondiale Au terme du sommet mondial sur l’alimentation, la sécurité alimentaire est concrétisée lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. La production alimentaire est donc le moyen nécessaire pour assurer cette sécurité alimentaire. Considéré comme un bien public global, la sécurité alimentaire doit être un objectif structurant pour la gouvernance mondiale43. Le rôle premier de l’agriculture étant de produire les denrées alimentaires, le philosophe grec Xénophon disait que « l’agriculture est la mère de tous les arts : lorsqu’elle est bien conduite, tous les autres arts prospèrent ; mais lorsqu’elle est négligée, tous les autres arts déclinent sur terre comme sur mer ». Pour l’avoir négligée, le monde se trouve avec 852 millions de sous-alimentés, dont quelque 200 millions en Afrique44. C’est un constat inquiétant qu’en ce siècle on puisse encore parler de faim dans un monde de plus en plus riche. Ce nombre de malnutrie et d’affamé dans le monde remet la question de la sécurité alimentaire au cœur de l’actualité. Et plus encore la question de savoir si la production agricole mondial d’aujourd’hui est capable de répondre à la demande à long termes. Pour certains auteur a l’instar de TUBIANA Laurence45, la baisse de l’aide public au développement et des fonds nationaux dédié à l’agriculture, l’impact du changement climatique, la non durabilité des moyens de consommations, la hausse des prix des denrées alimentaire sont autant de facteurs permettant de douter de la capacité de la production agricoles mondiale a répondre à la demande dans le moyens et le long termes. Nous insisterons un peu sur la hausse des prix des denrées alimentaires. 43 De Shutter O., la sécurité alimentaire comme un bien public global, in regards sur la terre 2012, p.333. Diuof J. Le développement agricole un atout pour l’Afrique, in la monde diplomatique, 2004, http://www.monde-diplomatique.fr/2004/12/DIOUF/11722 consulté le 16 septembre à 04h31. 45 Op cit. 44 19 1 - L’état des prix des produits agricoles de base dans le monde Depuis 2008, les prix des denrées alimentaires ne cessent de croître. Malgré le répit en 2009, les prix des denrées alimentaires de base ont recommencé a grimper depuis aout 201046. Le niveau élevé des produits de base est dû au ralentissement de la productivité des produits agricoles, à l’augmentation de la demande, à l’essor des biocarburants et à la difficulté à maintenir les stocks suffisamment élevés pour amortir le choc lors des périodes de récession. Selon le rapport sur le développement dans le monde : l’agriculture au service du développement47, des signes indiquent que le coût de la production augmente et que la productivité progresse moins vite qu’avant. De plus, les coûts de l’énergie sont en hausse, les contraintes liées en particulier à l’eau et à la terre s’accroissent elles aussi. Pire encore, les disponibilités en terre pour l’agriculture sont-elles réduites et on utilise de plus en plus les terres moins fertiles ; ce qui a un impact sur la productivité agricole mondiale. Cette augmentation du prix des denrées alimentaires ont des répercussions sur toutes les chaînes de production. D’après les projections du même rapport, la production agricole mondiale va augmenter de 1.7 % par an en moyenne, contre 2.6 % au cours de la décennie antérieure. Ce ralentissement devrait toucher la plupart des cultures. 2 - Les conséquences de la hausse des prix des denrées alimentaires de base sur la population mondiale La capacité d’un pays à produire ou acheter des denrées alimentaires à des prix abordables est la condition sine qua non de son développement et d’une croissance durable48. Cette envolée significative des prix des denrées alimentaires de base peut avoir des conséquences tant sur les plans économique, politique que social. Sur le plan politique, l’envolée des prix à entraîner une instabilité politique dans plusieurs pays. Ces crises ont frappé tant les consommateurs urbains que ruraux. Ainsi dans beaucoup de pays notamment du Cameroun en 2008 après l’augmentation des produits agricoles de première nécessité qui a poussé des peuples à des manifestations de rues. Par contre, sur le plan économique, la hausse des prix des denrées alimentaires peut provoquer une augmentation du coût de la vie et l’inflation. Cependant, les économies les plus touchées sont celles des pays en développement qui sont des importateurs de produits alimentaires. Eventuellement sur le plan social, la hausse des prix des denrées alimentaires engendre l’accroissement d’une insécurité alimentaire. En particulier, les ménages démunis et les paysans pauvres des pays en développement souffrent deux fois plus de la faim et de malnutrition. Ces derniers sont confrontés à une baisse quantitative d’aliments à cause de leur pouvoir d’achat déjà assez bas. 46 TUBIANE L. et BAKKOUR I.N., Agriculture et sécurité alimentaire, in regards sur la terre, 2012, P.141 Banque Mondiale, rapport sur le développement dans le monde, l’Agriculture au service du développement, 2008. 48 Idem 47 20 3 - L’inégale répartition des produits agricoles sur la planète La faim qui est au cœur de beaucoup débats est pour certains auteurs un problème de revenus insuffisants et d’inégalité à l’échelle locale comme à l’échelle mondiale49. Ceci s’explique par le fait que les petits paysans travaillant pour des grosses sociétés de production mangeraient à leur faim si une partie des gains découlant de la hausse de la productivité était destinée à une meilleure rémunération de la main d’œuvre de ces ouvriers paysans. La faim s’aggrave de plus en plus dans le monde paysan de l’Afrique, car le nombre des sous-alimentés est passé de 800 à 900 millions. Paradoxalement, au cours de ces dix dernières années, la production céréalière mondiale a progressé deux fois plus vite que la population respectivement de 26% et 13%50. En conclusion, la promotion de la souvraineté alimentaire requiere une prise en compte du rôle des paysans et paysannes et des transformatrice des produit agricole en produit alimentaires aux niveaux local et national. Les combats et manifestation mené contre le phénomène d’accaparement des terres devraient interpeler toutes la communauté internationale. Car, la terre est devenue un nouveau pouvoir. Selon Jean DIOUF, Ancien Directeur Général de la FAO « le pouvoir appartient à ceux qui ont le contrôle de la terre »51 . Face à ces multiples situations présentées plus haut beaucoup de choses sont entreprises et restent encore à entreprendre pour lutter contre la faim et assurer une sécurité alimentaire mondiale pour les générations à venir. V- Quelques actions entreprises pour la préservation de la ressource terre Nous analyserons cette partie à travers les différents mouvements et associations paysans et producteurs qui se forment de par le monde pour la défense ou la préservation de la ressource terre. A - Présentation de quelques mouvements 1- Via campesina Nous commençons par elle car elle est la plus ouverte, et comporte un grand nombre de membre dans 70 pays d’Amérique, d’Afrique, d’Asie, d’Europe. Elle fut fondée en 1993 à Mons(Belgique). En effet, via campecina est un mouvement international qui rassemble des millions de paysans et de paysannes, de petits et moyens producteurs, des femmes et des jeunes du monde rurale, d’indigènes de migrants et de travailleurs agricoles. Nonobstant son nom, elle a l’ambition mondiale de constituer une association ouverte à tout mouvement se vouant à la défense de l’agriculture durable de petite échelle comme moyen de promouvoir la justice sociale et la dignité. 49 Antoine DE Ravignan, va-t-on réussir à nourrir le monde ?, in, l’état de l’économie, hors-série n°92, 2012, p.88 50 Idem 51 GRAIN op. cit., p.8 21 La Via Campesina est maintenant reconnue comme acteur central dans les débats sur l'alimentation et l'agriculture. Elle est écoutée par des institutions telles que la FAO et le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, et elle est largement reconnue par d'autres mouvements sociaux tant au niveau local que global. Son activité est intense, elle organise des séminaires52 ; des conférences, et participe au forum mondiaux. En fait, elle a lancé l'idée de la "souveraineté alimentaire" au Sommet mondial de l'Alimentation en 1996. La Via Campesina est un mouvement populaire de masse dont la vitalité et la légitimité proviennent d'organisations paysannes de base. Elle est toutefois loin de regrouper toutes les associations qui luttent pour la défense et la préservation de la ressource terre. 2- Mouvement des sans terre Brésil MST, fondé en 1984, est une association visant à réunir en son sein tous les paysans brésiliens sans terre. Elle est née pour faire face au problème de concentration des terres à la fin des dictatures militaires au Brésil. Son objectif est de faciliter l’accès à la terre au petit paysan dépossédé. A l’heure actuelle, le MST a déjà permis l'accès à la terre pour plus de 350 000 familles de paysans sans terre, dont 250 000 sont installées et 100 000 occupent des terres, en attente de titres de propriété. Le MST est axé sur les luttes concrètes et les conquêtes pour les sans terre : l'accès à la terre, l'éducation, la santé, la formation, l'environnement, l'égalité entre les hommes et les femmes... ses objectifs sont clairement défini notamment : l’organisation des lutte des paysans sans terre, lutter pour une réforme agraire et participer au changement de la société brésilienne. 3- Solidarité paysans Solidarité paysan est l’association nationale Française de défense des agriculteurs en difficulté ; elle groupe 35 associations locales de différentes régions de la France. Elle s’efforce au plan local d’accompagner et de défendre les agriculteurs en difficulté financière et leur famille pour lutter contre les exclusions et conforter leur autonomie. En effet, la dégradation de la situation des agriculteurs trouve son origine dans les PAC et les lois d’orientation de (1960-1962) ; A l'époque, les agriculteurs ont eu massivement recours à l'emprunt pour financer la modernisation de l'agriculture, l'augmentation des consommations intermédiaires et la baisse des prix à la production. La course à l'agrandissement, à la spécialisation et la productivité expose alors les exploitations à une fragilité très grande. Le moindre incident (économiques, sanitaires ou climatiques), facilement amorti autrefois, est souvent le point de basculement des exploitations qui aujourd'hui encore se voient contraintes de recourir à de nouveaux emprunts 52 Du 10 au 15 juillet 2012, via campesina et la Campagne globale pour la réforme agraire ont organisé à Bukit Tinggi, dans le Sumatra Occidental, en Indonésie, un séminaire international sur “La réforme agraire, la défense de la terre et des territoires au 21e siècle : défi et avenir," 22 à court terme et de s'enfermer dans une spirale d'endettement. C’est au vue de cette situation d’endettement que solidarité paysan s’est formé. Son activité principale est l’écoute et le conseil des agriculteurs qui sont en situation difficile, traiter l’endettement, préserver les droit sociaux des paysans pour éviter la fermeture des fermes. 4 -UPA : Union des Producteurs Agricoles l'UPA est en fait l'interlocutrice unique, la voix officielle qui parle au nom de tous les agriculteurs et agricultrices du Québec. L'Union regroupe les producteurs et productrices agricoles suivant une double structure : selon le territoire géographique auquel ils appartiennent, c'est le « secteur général » et selon le type de production agricole qu'ils exercent, c'est le « secteur spécialisé ». Au Québec, c’est au cours de la décennie de 1860 qu’apparaissent les premières associations réunissant des agriculteurs localement En 1875, ces cercles agricoles sont suffisamment nombreux pour que soit tenté un regroupement à l’échelle provinciale; l’Union agricole nationale est alors constituée l’Union est perçue comme la voix de tous les agriculteurs et toutes les agricultrices cette vision propose des actions concrètes pour l’avenir de l’agriculture québécoise. l’UPA a pour mission principale de promouvoir, défendre et développer les intérêts professionnels, économiques, sociaux et moraux des productrices et des producteurs agricoles et forestiers du Québec, sans distinction de race, de nationalité, de sexe, de langue et de croyance. l’UPA contribue à l’amélioration des conditions de vie sur le plan social, économique et culturel du milieu rural l’UPA reconnaît que l’agriculture et la foresterie québécoises se situent dans un contexte d’interactions mondiales et qu’en conséquence, elle peut s’associer à l’action collective des regroupements de productrices et de producteurs agricoles et forestiers, tant au Canada qu’à l’étranger quelques actions de L’UPA ; Le regroupement et la défense de toutes les productrices et les producteurs agricoles et forestiers, sans distinction ; L’action collective, la revendication, la présence soutenue dans l’opinion publique et les partenariats comme styles d’action 5 - Association Nationale des Organisations Professionnelles Agricoles de Côte d’Ivoire Créée le 19 mai 1998, l’ANOPACI regroupe la totalité des filières agricoles ivoiriennes représentées par : les éleveurs d’ovins et de caprins, les éleveurs de porcs et de volailles, les producteurs de café et de Cacao, les producteurs de caoutchouc naturel, les producteurs et exportateurs d’ananas, de bananes et de mangues, les producteurs des vivriers, les producteurs de coton, les producteurs de fruits non traditionnels, les producteurs d’anacardes et une coopérative d’épargne et de crédit. Les buts et objectifs poursuivis par ANOPA CI se déclinent sous les aspects de Promotion de l’homme, de Solidarité professionnelle, d’Esprit d’entreprise et de Responsabilité. Il s’agit essentiellement de : assurer la défense des intérêts des producteurs ; promouvoir la 23 professionnalisation de l’agriculture ; améliorer le revenu et le cadre de vie des agriculteurs ; valoriser le métier de l’agriculteur Depuis sa création, l’ANOPACI n’a eu de cesse de mettre l’accent sur les préoccupations majeures du monde agricole ivoirien. En outre, l’ANOPACI apporte régulièrement des appuis à ses membres en matière d’organisation, de structuration et de financement. Des études sur des sujets spécifiques et préoccupants sont initiées et réalisées par elle, en collaboration avec des personnes ressources et des organismes d’appuis. Position de l’ANOPACI sur l’échiquier national L’ANOPACI est la seule organisation de notre pays au sein de laquelle se retrouve l’ensemble des filières de production. Aussi est elle devenue l’interlocutrice incontournable des pouvoirs publics, des bailleurs de fonds et des partenaires au développement face aux questions qui concernent le monde agricole. 6- Ekta Parishad C’est un mouvement populaire fondé en 1991 en Inde qui agit selon le principe gandien d’action non-violente avec pour but d’aider le peuple à mieux contrôler les ressources qui lui permettent de subsister : la terre, l’eau et la forêt. Rajagopal P. V. en est le fondateur et le président. Il s’agit à la fois d’un mouvement de masse et d'une fédération informelle de 35 organisations fonctionnant avec un système de coordination entre les travailleurs salariés et les membres/volontaires à différents niveaux et à travers tout le pays. Depuis les années 70, ce mouvement a aidé de nombreuses communautés marginalisé, paysans sans terre à s'organiser et à mener des actions collectives pour demander au gouvernement indien l'application des lois visant à la redistribution équitable des terres et des ressources naturelles. Ekta Parishad appuie aussi ses communautés pour qu'elles gèrent de manière autonome et durable leurs ressources économiques et naturelles afin qu'elles retrouvent toute leur dignité. Ekta Parishad désire une société juste offrant dignité et respect à tous, quels que soient la caste, la religion, le sexe et le lieu de naissance. Ekta Parishad souhaite promouvoir des lois qui prennent en considération les plus pauvres avant de favoriser les plus riches. Ceci comprend notamment : la distribution de terres aux sans terres, la compensation et réhabilitation des personnes déplacées lors de l’acquisition de terres par l’État pour intérêt public, des enquêtes et procédures pour la distribution des titres de propriété ,la résolution de conflits, la protection des droits des paysans et des CPR (propriétés communautaires) la promotion de l’agriculture biologique… C’est dans un objectif de changement social, économique et politique qu’Ekta Parishad s’est impliqué dans plusieurs combats : une campagne pour les Droits à la Terre, La protection de la culture et du mode de vie Tribal, menacés par le modèle de développement actuel, la mise en place de lois et de principes politiques en faveur des pauvres, en particulier la réforme 24 agraire, la promotion d’un développement basé sur les humains, qui renforce en particulier la voix des femmes et des plus déshérités 7 - FOPAC, Fédération Des Organisations Des Producteurs Agricoles Du Congo Au Nord Kivu La FOPAC est une fédération de producteurs agricoles du nord Kivu créée en 2002 qui compte 60 organisations membres. Sa mission est de valoriser le métier de paysan professionnel pour son autopromotion. 8 - APROSSA au Burkina 9 - AMASSA au Mali 10 -ACSSA au Niger 11 - Le mouvement Terre-en-vue Le Mouvement est né au sein du Réseau pour le Soutien à l’Agriculture Paysanne. Initialement porté par un groupement de fait appelé « le Groupe Dynamo », le mouvement se consolide en octobre 2011 par la constitution de l’asbl « Terre-en-vue » qui se donne la tâche de créer une société coopérative. Sous le même nom, cette dernière voit le jour en mars 2012. Une fondation s’ajoutera à ces deux organismes 12-Mouvement des Paysans Papaye (MPP) Le Mouvement paysan Papaye (MPP) créé il y a 35 ans sur le Haut Plateau Central. L’association regroupe aujourd’hui plus de 60 000 membres. Sa finalité est de promouvoir une agriculture innovante, adaptée aux petites exploitations haïtiennes et respectueuse de l’environnement. Le MPP forme et soutient les paysans en leur donnant les moyens d’être acteurs et décideurs de leur avenir. Il intervient dans différents domaines. B - Présentation de quelques actions citoyennes 1- GASAP C’est un groupe d’achat solidaire de l’agriculture paysanne. Ce réseau rassemble et relie GASAPs de Bruxelles et ses environs. Il s’agit ici d’un partenariat entre les membres du groupe GASAP et les producteurs paysans, qui, se formalise par un contrat de solidarité via lequel chaque consommateur achète en début de saison une part de la production qui lui sera distribuée périodiquement. Les risques liés à la production sont ainsi partager entre les consommateurs et les producteurs. Son but est de soutenir l’agriculture paysanne qui est une agriculture durable et répond à des critères d’ordre social, économique et environnemental qui vise le maintien des qualités 25 gustatives et sanitaires des produits53. Le GASAP est aussi attaché au principe de souveraineté alimentaire telle que via campesina. Les GASAPs utilisent un modèle de distribution appelé circuit-court qui est un mode de commercialisation direct basé sur l’économie locale. 2 -AMAP : Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne Il s’agit ici aussi d’une association du même type que la précédente basé en France Destinées à favoriser l'agriculture paysanne et biologique qui a du mal à subsister face à l'agro-industrie. Le principe est de créer un lien direct entre paysans et consommateurs, qui s'engagent à acheter la production de celui-ci à un prix équitable et en payant par avance Les AMAP participent ainsi à la lutte contre les pollutions et les risques de l'agriculture industrielle et favorise une gestion responsable et partagée des biens communs. L’objectif étant que le producteur soit le principal bénéficiaire de la vente de ses produits. 3 - GAS en Italie même concept que les précédentes. 4 -La coopérative GIRUMWETE DUKORE Localisée dans la commune Mutimbuzi, province de Bujumbura. Elle compte compte 608 membres dont 240 hommes et 368 femmes. La coopérative comprend 68 groupements de paysans. GIRUMWETE DUKORE a été crée en date du 20 Avril 2006 par un groupe de riziculteur qui avaient constaté que la culture du riz nécessite beaucoup de moyens financier. Conscient du fait que le crédit est difficilement accordé aux petits paysans. Un groupe de riziculteur ce sont concertés et ont mis sur pied cette coopérative. Dans le but de travailler ensemble et de pouvoir s’entraider mutuellement. De plus lutter contre la pauvreté, augmenter les revenus pour faire face aux dépenses du ménage et plus spécialement aider les paysans riziculteurs d’être stable financièrement La coopérative, depuis sa création, est membre de la Confédération des Associations des Producteurs Agricoles pour le Développement « CAPAD ». Notre coopérative a été créée également dans le but de bénéficier des formations sur les nouvelles techniques54 5-groupements de femmes à Togbota : Depuis 2007, 10 groupements de femmes réunissant plus de 300 femmes ont été créés à Togbota par Urgence Afrique. Ces groupements ont pour objectif de produire des cultures de subsistance mais aussi des cultures destinées à la revente. Nous accompagnons les femmes 53 Charte du GASAP Entretien avec Madame Odette Ntirampeba, Présidente de la coopérative "GIRUMWETE-DUKORE, http://www.capad.info/spip.php?article98 consulté le 30 Aout 2012 à 13 :10. 54 26 dans la création de leur groupement, la formation aux techniques agricoles et tout au long de la production. Nous nous sommes donné un délai de 5 ans pour les rendre autonomes. Votre participation aux groupements pourra se faire sur le terrain en aidant aux travaux agricoles, en aidant les équipes de formation ou en recherchant des débouchés pour les produits sur les marchés environnants. 6 - les groupements d’initiatives communes Les groupements d’initiatives communes sont une nouvelle forme d’organisation de paysan et paysanne camerounais. Le but de ces groupement des de créer l’entraide entre les petits paysans et aussi de jouer le rôle d’intermédiaire entre les producteurs et les partenaires sociaux. Focalisé sur la production collective pour le marché, les GIC contribuent non seulement au renforcement des capacités des groupes mais aussi à l’impulsion d’une dynamique susceptible de toucher directement ou indirectement la paysannerie. Sa caractéristique majeure est la forte participation féminine. En effet la majeur partie d ces groupe fonctionne sur la base de la culture des champs communautaire pris en location ou prêter par un membre du groupe. 7: FERME COMMUNAUTAIRE ET ASSOCIATIVE Le RsAP ( Réseau de Soutien à l’Agriculture Paysanne) est composé d’associations, de citoyens et collectifs divers. C’est une association de fait et un réseau informel d’échange, de réflexion et d’élaboration d’actions collectives de sensibilisation destinées à soutenir concrètement par des actions de terrain l’agriculture paysanne en particulier en Belgique. Ses membres partagent des valeurs énoncées par divers mouvements sociaux et qui se retrouvent dans des textes définissant/revendiquant l’agriculture paysanne et la Souveraineté Alimentaire. Le RsAP est ouvert à tous. Il fonctionne par groupe de travail en fonction des projets du moment, de l’actualité, des enjeux citoyens et/ou politiques. Les associations et citoyens membres du ReSAP : Nature et Progrès, Oxfam Solidarité, Les Amis de la Terre, La FUGEA, Quinoa, Kokopelli, Rencontre des Continents, Le Début des Haricots, SOS Faim, Magasins du Monde Oxfam, CNCD-11.11.11, FIAN Belgium, Terre et Conscience, Le MAP (Mouvement d’Action Paysanne), Coordination Européenne Via Campesina, Association 21, Le réseau des GASAP, Le Réseau des GAC en Wallonie, La Maison du Développement Durable LLN, ASBL La Bande de Gasath, Le Centre liégois du Beau Mur, La Ferme du Hayon, Le Collectif Artiviste, ADG Gembloux, Cens-equi-voc, Saw/b, Field Liberation Movement, Credal, Le Crabe, Les Voedselteams, Collectif Bouillon Malibran, Terre-enVue... 27 STRUCTURE RESOURCES 1-Agence Canadienne de Développement Internationale, www.acdi-cida.gc.ca; 2-Agence Française de développement recherche ; http://www.afd.fr/home/recherche/conferences- 3-Agence Suédoise de coopération internationale, www.sida.org; 4- Banque Mondiale, www.worlbank.org; 3-CIRAD Centre de coopération internationale en Recherche Agronomique pour le développement http://www.cirad.fr/; 5-Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, www.fao.org ; 6-Programme des Nations Unies pour le Développement, www.undp.org; 8-UNCTAD (Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement) ; 9-Le Fonds international du développement agricole (FIDA), www.ifad.org; 10- Comité de sécurité alimentaire mondiale (CFS) ; 11-L’IIED (Institut international de l’environnement et du développement), www.iied.org; 12- Comité de sécurité alimentaire mondiale (CFS) ; 13-Coalition internationale pour l’accès à la terre (ILC), Note d’Information, juin 2012 http://www.fao.org/dimitra/ressources-par-theme/acces-a-la-terre-et-aux-ressourcesnaturelles/fr/; 14-Le CCFD-Terre Solidaire ; 15- ACCSA-Afrique verte Niger ; Actions pour la souveraineté et la sécurité alimentaire au Niger ou ACCSA a été créée en 2005, prenant son autonomie vis-à-vis de l'antenne Afrique verte au Niger. Sa petite vingtaine de salariés sont au service de 200 organisations paysannes représentant quelques 50 000 personnes. L'ONG présidée par M. Juju est membre du réseau Afrique verte international ; 16-ACORD est un consortium pan-africain d'associations de développement basé à Nairobi. ACORD a commencé à travailler dans la région à partir de 1999. Il s'est appuyé entre autres sur une organisation locale (Compass) formée pour mettre en œuvre et suivre le programme ; 17-Sahel : Afrique Verte Internationale Au départ, Afrique Verte est née de la volonté des ONG françaises qui avaient lancé la campagne "Pour une Afrique verte", ainsi que de celle de l'AFVP et du CCFD-Terre solidaire. Leur objectif était de soutenir les organisations paysannes céréalières qui opéraient dans les zones plus humides pour qu'elles puissent écouler leur production vers les régions du nord, 28 agro-pastorales. Petit à petit, les Sahéliens ont repris à leur compte cet objectif ; 18-Peuples Solidaires ; 19- ActionAid Sénégal ; Créé en 2001, ActionAid Sénégal défend les droits humains en développant des partenariats avec des organisations de producteurs et des coalitions de la société civile au niveau national. Dans le but de promouvoir et protéger le droit à l’alimentation, ActionAid Sénégal consolide et renforce des réseaux de producteurs afin de leur permettre de sécuriser leur production et d’assurer la sécurité alimentaire du pays. 29 PERSONNES RESSOURCES 1- Antoinette Brouyaux, [email protected], www.associations21.org; 2- Brigitte Gloire, spécialiste développement durable d'Oxfam-Solidarité +32 (0) 494 58 86 06 [email protected]; 3- Eve FOUILLEUX, Directeur de recherche CNRS, [email protected], Tel : (+33) (0)4 67 61 57 32 ; 4- Fabian Oyaga est avocat, spécialiste en problématiques rurales, et en particulier sur le déplacement forcé [email protected]; 5- François DEVAUX, entraide et fraternité, franç[email protected]; 6- Jeane VERLINDE, coordinatrice via campesina Belgique, 0497605884 ; 7- Laurence ROUDART, Professeur à l’Université Libre de Bruxelles, [email protected], tel 02 650 48 20 (la rareté des terres cultivable) ; 8- Maëlys de La Rupelle [email protected], (32)81 72 53 00 ; 9- Marc Fichers au 081/32.30.52 ou [email protected]; 10- Marie-Cécile Thirion est ingénieur agronome responsable du dossier commerce et développement agriculture et sécurité alimentaire dans les pays en développement, AFD, [email protected] ; 11- Olivier de schutter, professeur à l’Université de Louvain La Neuve, auteur du rapport spéciale des Nations Unies pour le droit à l’alimentation [email protected]; 12- PISSOORT Virginie, [email protected]; 13- Rajagopal P.V., fondateur et président de Ekta Parishad, www.ektaparishad.com; 14- Stéphan DESGAIN,CNCD (Centre National de Coopération au Développement), Chargé de recherche & plaidoyer 'Souveraineté alimentaire, Belgique, Tél. : +32. (0)2.250.12.30, [email protected]; 15- Stephane PARMENTIER, Oxfam solidarité, [email protected]. 30 OUTILS PEDAGOGIQUE 1-Entraide et solidarité propose une série d’outils un numéro spéciale intituler « juste terre », des affiches « sans terre pas d’avenir », un reportage : Lydia un « combat sur la terre », des expostions téléchargeable sur le cite http://www.entraide.be/-Les-outils-pedagogiques; 2- SOSFAIM propose une moteur de recherche complet d’outil sur la thématique de la terre : film, article, bandes annonces… http://www.sosfaim.org; 3-Plateforme Souveraineté Alimentaire, rassemble l’alimentation, http://www.pfsa.be/spip.php?rubrique94; des vidéos sur l’agriculture et 4-http://www.grain.org/article/entries/4166-l-accaparement-des-terres-et-la-crise-alimentairemondial ; 5- http://www.associations21.org/Boite-a-outils. FILM 1-Glen Gary and Ross" Un film sur l'accaparement des terres / Oxfam De l'Ouganda au Honduras, du Pérou au Sud-Soudan, des investisseurs sans scrupules achètent ou obtiennent des concessions sur des terres présentées comme « inutilisées » ou « sous-exploitées », alors qu'elles sont en réalité utilisées par des familles pauvres pour se nourrir et soutenir leur communauté. Des communautés sont violemment expulsées et privées des terres dont dépendait leur propre survie 2-Les insurgés de la terre - Un film de Philippe Borrel Pour protéger la planète, certains jeunes militants écologistes vont très loin dans leur engagement. Mais leurs actions radicales servent de prétexte aux États pour criminaliser la désobéissance civile. http://www.arte.tv/fr/les-insurges-de-la-terre-un-film-de-philippeborrel/3667988,CmC=3667444.html 3-Film « jeune agro et sécurité alimentaire » Stephan Desgain http://www.sosfaim.org/agriculture-alimentation-FR-multimedia-videosvideo_jeunes_agros_souverainete_alimentaire.htm 4-Festival AlimenTerre 2012 5-Hiver dernier, John Shank-6-Spot video campagne 2012 : on ne joue pas avec la nourriture 31 http://www.sosfaim.org/agriculture-alimentation-FR-multimedia-videosspot_video_campagne_sosfaim_on_ne_joue_pas_avec_la_nourriture.htm 7-« La terre et le territoire : clef pour la paix en Colombie », réaliser par manuel CONTRERAS 8-L’agriculture paysanne : stop ou encore ? http://www.sosfaim.org/agriculture-alimentation-FR-multimedia-videosagriculture_paysanne_stop_ou_encore.htm 9-Le film Les palmiers de la colère réalisé par Franck Bieuleu et co-produit par Reluffa, le film vise à démontrer l'effectivité du projet dans le Département de Ndian et du KoupeManegouba et ses conséquences déjà perceptibles sur l'environnement et la vie des communautés riveraines, «dans l'illégalité». Mieux, le film est essentiellement orienté vers la dénonciation de la cession de 73.000 hectares de ces terres par l’Etat du Cameroun, à la firme Sgsoc, filiale de la société américaine Heraklès. http://farmlandgrab.org/post/view/21013 10-Dessin animé George et issa http://www.fnab.org/index.php?option=com_content&view=article&id=182:agrocarburantslimpasse-expliquee-en-dessin-anime&catid=16:ressources-audios-et-videos&Itemid=25 11-Un film documentaire d’Agnes Fouilleux France 2010 – 1h46mn – Production intitulé « SMALL IS BEAUTIFUL » explique l’histoire de la Politique Agricole Commune et démonte les mécanismes et les enjeux de la mondialisation et de la financiarisation de l’agriculture, face auxquels des résistances commencent à se faire jour. Distribution en Belgique FUGEA, Fédération Unies des Groupements d’Eleveurs et d’Agriculteur. http://www.associations21.org/Small-is-beautiful 32 CONFERENCE SUR LA TERRE 1- Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable : RIO+20 ; 2- Conférence internationale sur la problématique de la terre et des ressources naturelles dans les pays de Tamazgha ; 3- Conférence de M'rirt du 3-4 juin 2006 à Atlas au Maroc sur le thème « Le droit à la terre, facteur de paix et de développement durable» ; 4- Conférence paysanne internationale (nyéleni) : stop aux accaparements de terres maintenant !, 17-19 Novembre 2011, Mali ; 5- Colloque organisé par le CRDI à Nairobi sur le thème l’accès des femmes à la terres en Afrique ; un terrain miné pour les femmes, septembre 2010 ; 6- La campagne 2011 : « sans terre pas d’avenir dans les medias » organisé par l’ONG entraide et solidarité ; 7- La campagne 2012 : « stop à l’agriculture qui tue » ; 8- Conférence Internationale pour la Réforme Agraire et le Développement Rural (CIRADR) de 2006. 33 BIBLIGRAHIE Articles, Revues, Thèses et Publications 1. A.R., Main basse sur les terres du Sud, in alternative économique, n°309, p.48-49, 2012 ; 2. BAIROCH, P., Le rôle de l’agriculture dans le développement in CIHEAN-options Méditerranéennes, Février 1972 ; 3. BUDLERDEN, D & ALMA, E., Les femmes et la terre : des droits fonciers pour une meilleure vie, CRDI, Dakar, 2011 ; 4. DIARRA, M & MONIMART, M., Femmes sans terre, femmes sans repères, Iied, dossier n° 143, Niger, Octobre 2006 ; 5. De Shutter O., la sécurité alimentaire comme un bien public global, in regards sur la terre 2012, p.333-341 ; 6. DU PLANTIER, N., La grande Comores, sa colonisation, Revue coloniale, Paris, Ministères des colonies, 61P ; 7. Gletton Quenum M., Bénin : la terre expose les paysans à la précarité, in défis Sud n°89, 2009 ; 8. Kuyek D., campagne de l’ONG GRAIN contre la MAIN BASSE sur les terres, in défis Sud n°89, 2009 ; 9. MADAFIME, D.H., Magazine Radiophonique « terre d’ici et d’ailleurs », Office de Radio et Télévision du Bénin-ORTB, juin 2012 ; 10. Mathieu P., comment réagir aux acquisitions de terre ? in défis Sud n°89, 2009 ; 11. RICE, T., L’impact du développement des agro carburants sur la faim dans le monde, Le plein de faim, 2010 ; 12. ROUDART, L., les terres cultivables : une ressource rare ?, in regards sur la terre 2012 , Armand Colin,229-232 ; 13. SIDI, A., Dépossession foncière et conscience foncière aux Comores : le cas d’Anjouan, Thèse nouveau régime, INALCO, 2 tomes, 800P ; 14. TABARLY, S., Agriculture sous tension, terre agricole en tension : des transactions sans frontières in Géo confluences, 2011 ; 34 15. TUBIANE L. et BAKKOUR I.N., Agriculture et sécurité alimentaire, in regards sur la terre, 2012 ; 16. Verges A., l’accès à la terre et le développement rural : un contexte propice à l’accaparement, in défis Sud n°89, 2009. Ouvrages 1. Budlender D. et Alma E., les femmes et la terre- des droits fonciers pour une meilleure vie, Centre de Recherche POUR LE Développement Internationale, 2011 ; 2. DUMONT, R & ROSIER, B., Nous allons à la famine, Seuil, France, 1966 ; 3.. HARISSOU, A., le terre un droit humain, Dunod, Paris 2011 ; 4. JACQUET, P., RAJENDRA K., et TUBIANA L., regard sur la terre 2012, Armand Colin, 2012. RAPPORTS 1. Banque Mondiale, Rapport sur le développement dans le monde 2008 : l’agriculture au service du développement, Washington D.C., Banque Mondiale, 2007 ; 2. CCFD-terre Solidaire, Rapport sur l’investissement et accaparement des terres et des ressources : prévenir les violations des droits humains, 2012. 3. CIRAD, Rapport : innovons ensemble pour les agricultures de demain, 2011 ; 4. FAO, « la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2010-2011 : le rôle des femmes en agriculture. Combler le fossé entre les hommes et les femmes pour soutenir le développement », consulté le 26 septembre 2012 à 16h30. http://www.fao.org/docrep/013/i2050e/i2082e00.pdf; 5. FAO, Rapport sur les femmes et le droit foncier-sur un pied d’égalité, 1999 ; 6. FAO, note sur : Améliorer la parité hommes-femmes en matière d’accès à la terre, Rome, 2006 ; 7. FAO, note sur : Améliorer la parité hommes-femmes en matière d’accès à la terre, Rome, 2006 ; 8. FIAN, Rapport d’activité sur l’accaparement des terres au Kenya et au Mozambique, du, Allemagne, 2011 ; 9. GRAIN, Rapport sur l’accaparement des terres et souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest et du Centre, 2012 ; 10. Nations Unies, Rapport du rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation, A/65/281, 2010 ; 35 11. Peuple Solidaire, Rapport sur l’impact du développement des agro carburants sur la faim dans le monde, 2009 12. OXFAM, campagne « cultivons la terre. La vie. Le monde », 2011. http://www.cultivons.be/fr 13. Via Campesina, Rapport de la conférence internationale : stop à l’accaparement des terres, 2011 ; 14. Instruments juridiques pour la sécurisation des droits fonciers des populations à la base, Guide pour les élus et la population locales, Décembre 2008. 15. Communication de la commission au parlement européen, au conseil, économique et social européen et au comité des régions, Bruxelles, 2010. Webographie 1.http : //www. Goodplanet.info/La disponibilité des ressources consulté le 10 juillet 2012 à 16h45. 2.www.fao.org 3.http : //www.ifad.org/Perspectives de la sécurité et nutritionnelle à l’échelle planétaire consulté le 08 Août 2012 à 10h58. 4. http : // www. Fao/L’état de la faim dans le monde consulté le 10 juillet 2012 à 16h49. 5.http://farmlandgrab.org/post/view/19773 6.http://farmlandgrab.org/post/view/21167 36