Université de Bordeaux : Des nocturnes dans les
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Université de Bordeaux : Des nocturnes dans les amphithéâtres Jeudi, 19 Juin 2014 06:00 Il est 17h30, mardi soir sur le campus de Carreire. Alors que la bibliothèque universitaire (BU) de la fac de médecine ferme ses portes, horaires d’été oblige, un amphi ouvre les siennes. Le vaste espace, un peu trop grand pour l’occasion, restera accessible jusqu’à 23h30. C’est un « amphi de nuit », un service que propose l’ex-université Bordeaux 2 depuis déjà plusieurs années et qui va s’étendre. Une petite dizaine d’étudiants s’y engouffre. Les examens sont passés et pour beaucoup, il s’agit de préparer les repêches. « A la maison, il y a l’ordinateur, plein de choses à faire, souffle Wilfried, étudiant en 3 e année de pharmacie. Ici, au moins, il n’y a pas de distractions.» « Chez soi, on perd vite le contrôle, on s’éparpille trop, sourit son compère Julien. A la BU ou en amphi, on reste en mode boulot, on ne sort pas du cadre scolaire.» « Ici, je suis structuré pour bosser », résume Alexandre, le troisième larron. Dans le bâtiment, seul un léger ronronnement brise le silence studieux. Devant leurs ordinateurs, leurs bouquins ou leurs fiches, les jeunes gens sont concentrés. 1/2 Université de Bordeaux : Des nocturnes dans les amphithéâtres Jeudi, 19 Juin 2014 06:00 « L’idéal serait des BU 24h/24 » Si l’opération Amphis de nuit existe depuis plusieurs années sur le site de Carreire, elle reste une exception. Pour la rentrée prochaine, l’administration et les représentants des étudiants envisagent de l’étendre à l’ensemble des sites qui composent la nouvelle université de Bordeaux, regroupement des ex-Bordeaux 1, 2 et IV : « nous voulons harmoniser les pratiques sur l’ensemble de la fac, explique Robin Manoury, vice-président étudiant de l’université de Bordeaux. Les horaires d’ouverture des bibliothèques universitaires sont un problème majeur. L’idéal, ce serait même de les ouvrir 24h/24 mais ce n’est pas possible pour des questions budgétaires et de personnel. Pourtant, il y a vraiment une forte demande.» « Ici, la BU fermait à 21 heures et depuis cette année, on est passé à 19 heures, peste en effet Cynthia, étudiante en 5 e année de médecine. C’est aberrant ! » « A Paris, les BU sont ouvertes tous les jours et très tard dans la nuit, appuie son amie Hélène. L’amphi de nuit, j’y suis allée une fois, c’était plein, pas géré et il y avait trop de bruit.» Une alternative pas idéale, donc, mais qui a au moins le mérite d’exister. Une sécurité à 400€/nuit Pour la rentrée prochaine, des amphis de nuit vont être mis en place à Talence et Pessac. Le site de la Victoire, lui, devra s’en passer... « Ouvrir un amphi réclame du personnel, notamment pour assurer la sécurité, poursuit le vice-président étudiant. Nous voulions proposer ce service sur le site de la Victoire mais au vu de la fréquentation dans le quartier, cela entraînerait trop de risques du point de vue de la sécurité, ce n’est pas possible. A Talence, sur l’ex-Bordeaux 1, il y a déjà un service de sécurité présent la nuit, donc aucune difficulté à proposer un amphi de nuit. En revanche, il n’y a pour le moment aucune sécurité à Pessac, sur l’université de droit et de gestion. Ouvrir la nuit entraînera donc un surcoût conséquent pour l’administration, que l’on estime à 400€ par nuit.» Ainsi, à la prochaine rentrée, l’ouverture de l’amphithéâtre Aula Magna se fera à titre expérimental dans un premier temps : « nous allons proposer avant la rentrée un calendrier à l’administration, ajoute Robin Manoury. Puis on évaluera ensuite la pertinence du dispositif avant de décider des suites à donner.» • OSF Photo : Initiée sur le site de Carreire, l’opération amphis de nuit va être étendue à la rentrée © OSF 2/2