L`Equipe du mardi 12 juin 2007

Transcription

L`Equipe du mardi 12 juin 2007
TENNIS
1
ATHLÉTISME
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
GUÉRI, KUBICA
COURRA-T-IL À INDY ?
TROIS
DÉFIS
POUR
NADAL
(Pages 14 et 15)
(Page 10)
DOUCOURÉ,
RENTRÉE RÉUSSIE
(Page 11)
(Photo Lionel Hahn/L’Équipe)
AUTOMOBILE
ROLAND-GARROS. –
Vainqueur dimanche
de son troisième titre
d’affilée à Roland-Garros
à vingt et un ans seulement,
Rafael Nadal voit
de nouveaux objectifs
s’offrir à lui : la conquête
d’autres titres
en Grand Chelem, la place
de numéro 1 mondial
et le record
de Björn Borg à Paris.
(Photo Nicolas Luttiau)
e
o
France métropolitaine
NBA : LES SPURS
CHERCHENT LE K.-O.
(Page 13)
RUGBY
L’ANNÉE
QUI A TOUT CHANGÉ
(Page 9)
(Photo Jérôme Prévost)
*62 ANNÉE - N 19 339 0,85 /
BASKET
www.lequipe.fr
Mardi 12 juin 2007
T 00106 - 612 - F: 0,85 E
3:HIKKLA=[UU]ZY:?a@g@l@m@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
LES STARS S’ARRACHENT
Dans la foulée des possibles départs de Thierry Henry (Arsenal)
et de Samuel Eto’o (FC Barcelone), certains des plus grands attaquants d’Europe
pourraient changer de club cet été, dont David Trezeguet (Juventus Turin)
et Carlos Tevez (West Ham). (Page 3, et notre éditorial, page 2)
L’ÉQUIVALENT DE 5 000 LITRES D’EAU THERMALE ACTIVE CONCENTRÉE DANS UN SOIN.
Frédéric Michalak
Désaltéré !
* Euromonitor 2007, marché sélectif. Période 2006.
L’ÉQUIPE
semaine : ALLEMAGNE,
2 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 / ; AUTRICHE, 2,10 / ; BELGIQUE, 1,5 / ; ESPAGNE, 1,90 / ; GRÈCE, 2 / ; ITALIE, 1,75 / ; LUXEMBOURG, 1,5 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 1,8 /.
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8/06/07
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
16:09:36
Rouge
SOIN OLIGO-THERMAL HYDRATANT
Bleu
Rouge
AQUAPOWER
Jaune
Bleu
Jaune
N°1 MONDIAL DU SOIN POUR HOMME *
Noir
Noir
Buteurs hors normes, ils font rêver de nombreux clubs européens. Où joueront la saison prochaine l’explosif Argentin Carlos Tevez (en haut à gauche), David Trezeguet, qui a choisi de quitter la Juventus Turin (en haut
au centre), le flamboyant Samuel Eto’o (en bas) et Thierry Henry (à droite), qui n’est plus aussi sûr de rester à Arsenal ?
(Photos Mark Leech/Offside/Presse Sports, Richard Martin, Paul White/AP et Pierre Lablatinière)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA PAGE DEUX
,
ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS «
Fernandez défend son bilan
8
Gravelaine au chevet de Nantes
FOOTBALL. Luc Dayan, futur président de Nantes, a annoncé l’arrivée de Xavier Gravelaine au poste de conseiller sportif pour l’aider dans la reprise du club. L’ancien Nantais
entend miser sur les jeunes, qu’il veut préparerau « dur combat » de la L 2.
(Page 5)
L’ÉDITO
BASKET. Après deux matches médiocres à San Antonio (85-76 et 103-92), la gloire
naissante de LeBron James s’est un peu ternie dans la finale NBA. L’héritier annoncé de
Michael Jordan doit assumer quelques statistiques piteuses : 35,1 % de réussite aux tirs et
six balles perdues de moyenne. « Nous avons déjà été menés 0-2, tente de positiver le
leader des Cavs, avant le match de ce soir. À Cleveland, cela sera une grande expérience
pour la ville et tout l’Étatde l’Ohio.Cela va être électrisant. »
(Page13)
une époque où la valeur
des choses se mesure
surtout à leur prix, il
semblerait que David
Trezeguet et la Juventus Turin
ne soient plus tout à fait
d’accord sur l’évaluation des
performances de l’attaquant
international. Le buteur estime
que ses 140 buts inscrits
depuis 2000 sous le maillot
blanc et noir méritent mieux
que les 3,5 millions d’euros par
an que le vénérable club
piémontais lui propose pour
prolonger son contrat jusqu’en
Haussler, génération
montante du sprint
CYCLISME. Tom Boonen a eu la surprise à Roanne de se faire régler au sprint par un
Allemand de vingt-trois ans encore méconnu. Représentant d’une nouvelle génération de sprinteurs (Cavendish, Ciolek, Ventoso…), Heinrich Haussler a profité de
l’absence de soutien du Belge pour lui souffler la première étape du Dauphiné.
« C’est autant un exploit de gagner une étape sur une telle épreuve que de battre
Tom Boonen, jubile le jeune Allemand, qui découvrira cette année les routes du Tour
de France. C’est le plus beau sprint de ma carrière. »
(Page 12)
Hamilton,
profil de champion
Les 908 ouvrent
le bal au Mans
AUTO. Vainqueur dimanche de son premier Grand Prix au Canada et désormais
leader du Championnat du monde, Lewis
Hamilton se pose comme un parfait candidat au titre des pilotes. Mental, talent,
sérieux, le néophyte semble réunir toutes
lesqualités.
(Page 14)
AUTO. Avant le début des qualifications demain, les Peugeot 908 ont
sacrifié hier au rituel des vérifications
techniques sur les 24 Heures.
Sans Sébastien Bourdais, pas
encore arrivé des États-Unis.
(Page 15)
Riou file vers Calais
BATEAUX. Après neuf jours de course dans la Calais Round Britain Race, Vincent Riou
semble avoir pris un avantage définitif sur ses trois poursuivants, Le Cam, Beyou et Wavre.
À moins de 160 milles de l’arrivée, le skipper de PRB avait hier soir porté son avance à 43
milles sur Jean Le Cam (VM-Matériaux). « Ça semble râpé pour la victoire », reconnaît
celui-ci.
(Page 12)
choc de deux conceptions de la
rentabilité. David Trezeguet at-il le droit de se plaindre d’un
salaire annuel qui représente
296 fois celui d’un smicard ?
Peut-on lui reprocher de devoir
gagner moins tout en travaillant plus, dans cette Serie A
que la Vieille Dame du Calcio
retrouve après une année de
purgatoire, alors que le slogan
« Travailler plus pour gagner
plus » bat son plein ? Notre
époque est toute en paradoxes. Le moindre n’étant pas
que les contrats signés après
avis d’avocats, d’agents,
après audit et visite
médicale, à grand renfort
de publicité, ne vivent
même plus ce que vivent
les roses.
David Trezeguet se plaint de la
Juve et la menace comme
Ronaldo se plaignait du
FC Barcelone afin d’aller à
l’Inter Milan et de l’Inter avant
de s’engager avec le Real
Madrid, comme Michael Essien
et Mahamadou Diarra accablaient l’Olympique Lyonnais
pour gagner Chelsea et le Real
au plus vite. Notons qu’après
avoir joué les vierges effarouchées les clubs abandonnés
ont réalisé de confortables
plus-values. Si les polémiques
les plus vives alimentent les
colonnes des journaux, elles
peuvent également remplir les
caisses des protagonistes. Les
mauvais amis font parfois les
bons comptes.
TENNIS
ATP
Match 1 : San Antonio - Cleveland : 85-76.
Match 2 : San Antonio - Cleveland : 103-92.
Match 3 : Cleveland - San Antonio
(cette nuit).
Match 4 : Cleveland - San Antonio
(jeudi 14 juin).
Match 5 (*) : Cleveland - San Antonio
(dimanche 17 juin).
Match 6 (*) : San Antonio - Cleveland (mardi
19 juin).
Match 7 (*) : San Antonio - Cleveland (jeudi
21 juin).
(*) Si nécessaire.
Tous les matches sont à 20 heures à San
Antonio et à 21 heures à Cleveland. Ils sont
diffusés à 3 heures du matin en direct sur
Canal +.
PLESS (DAN)
ATP
e Halle
es - Premier tour.
NALBANDIAN (ARG)
Le Havre
re Amienss
23 Paris
16
23
14
Renness
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Tours
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s - Premier tour.
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Saint-Paul-en-Jarez
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Cyclisme
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Ét
Montpellier
M
tpellier
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Toulouse
28
20
Motors TV 245 min
Rediff. à 14 h
11.00
Eurosport 60min
12.00
Tournoi ATP du Queen’s. 1er jour.
À Londres (ANG).
25
22
Nice
Eurosport 75 min
Rediff. demain à 11 h
Tournoi ATP du Queen’s. 2e jour.
À Londres (ANG).
25
20
Eurosport 2 75 min
16.30
Tournoi ATP du Queen’s. 2e jour.
À Londres (ANG).
GYMNASTIQUE ARTISTIQUE
Eurosport 240 min
Rediff. demain à 12 h 15
20.15
Coupe du monde.
À Moscou (RUS).
À SUIVRE
LE COIN DES RADIOS
15.15
TENNIS
Ajaccio
Aj
Rediff. à 16 h 30
15.15
TENNIS
23
22
Eurosport 105 min
6. La Matinale Sport. Invité :
Jacques Villeneuve. 10. Le Journal
en continu. 17. La Grande Heure.
DSF 210 min
Critérium du Dauphiné libéré.
2e étape : Saint-Paul-en-Jarez - Saint-Étienne.
26
18
INFOSPORT
15.00
CYCLISME
2. Un jour avec... le team Peugeot
908. 10. Édition de la journée. 11.
Match retour (rediff. à14. et 16.).
Invité : Rolland Courbis. 18.30 La
Grande Édition. Invité : Vincent
Clerc (Stade Toulousain). 21. Édition de la nuit.
Eurosport 90 min
13.30
Tournoi ATP de Halle (ALL).
2e jour.
Grenoble
L’ÉQUIPE TV
08.30
TENNIS
Bordeaux
Sport + 105 min
France Info. À .8 et à .38 de chaque
heure, chronique sportive. 5.35 et
6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1.
Journal des sports. 5.50 et 6.40
France Inter. Journal des sports.
7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC.
DKP. Invités : Raphaël Poulain et
Jérôme Fillol. 18. RMC. Luis
Attaque. 18. Sud Radio. Rugby &
Compagnie. 18.53 RTL. Mégasports.
19.20 France Bleu. Journal des
sports. 19.30 RMC. Le 30’ de RMC
Sport. 20. RTL. RTL Foot. 20. RMC.
Coach Courbis. 20. Europe 1.
Europe Sport. Avec « Mêlée
ouverte ». 22. RMC. Radio Moscato.
Rediff. demain à 7 h 30
BOXE
21.00
Réunion de Maribor (SLV).
Eurosport 120 min
Rediff. samedi à 3 h
G À 11 heures : Rolland Courbis, invité
de Match retour.
G À 18 h 30 : Vincent Clerc (Stade Toulousain), invité de la Grande Édition.
G À partir de 22 h 30 : Édition de la nuit.
G À partir de 8 heures : retrouvez une
infographie des effectifs de L 1 actualisée
en fonction des derniers transferts.
G À 13 heures : suivi en direct des
matches ATP de Halle et du Queens.
G À 17 heures : les résultats de la
deuxième étape du Dauphiné libéré.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
NL
V. Riou
J. Le Cam
J. Beyou
D. Wavre
S. Davies
Y. Elies
A. Toulorge
A. Boissières
B. Stamm
D. Caffari
J. Malbon
PRB
VM-Matériaux
Delta-Dore
Temenos
Roxy
Generali
Maisonneuve
Akena-Verandas
Cheminées-Poujoulat
Aviva
Artemis-Ocean-Racing
155,60
à 43,60
à 54,70
à 65,00
à 105,40
à 120,20
à 129,50
à 141,80
à 154,80
à 261,50
-
L’AGENDA
Tournoi ATP du Queen’s. 2e jour.
À Londres (ANG).
Lyon
(Positions hier à 20 heures)
SCHRUFF (ALL)
TENNIS
25
17
Classement du 11 juin
Distance arrivée (en milles)
) - BREMOND
TENNIS
Châteauroux
25
18
Tournoi de Birmingham
s
Critérium du Dauphiné libéré.
1re étape : Grenoble-Roanne.
23
18
Besanççon
24
18
Biarritz
WTA
CYCLISME
Met
Metz
Dijon
23
15
La Roochelle
26
16
23
17
BATEAUX
Calais Round Britain Race
(départ le 3 juin)
BASE-BALL
01.00
NASN 180 min
MLB.
New York Yankees - Arizona Cardinals.
BASKET
Rediff. demain à 16 h 30
03.05
NBA. Finale. 3 e match.
Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs.
Canal + 340 min
Rediff. demain à 11 h
À voir.
Intéressant.
À ne pas rater
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir troisième acte de la finale NBA
AUJOURD’HUI
J BASKET-BALL
NBA. Finale (match 3). – 3 heures
(dans la nuit de mardi à mercredi) : Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs
(Canal +).
J CYCLISME
CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (jusqu’à dimanche). – 2e étape :
Saint-Paul-en-Jarez - Saint-Étienne
(157 km) (Eurosport).
J FOOTBALL
GOLD CUP (États-Unis, jusqu’au
24 juin).
CHAMPIONNAT D’EUROPE
ESPOIRS (Pays-Bas, jusqu’au 23 juin).
J TENNIS
TOURNOIS ATP de Halle (ALL) et du
Queen’s (Londres) (Eurosport et Eurosport 2), jusqu’à dimanche.
TOURNOIS WTA de Birmingham
(ANG) et de Barcelone (ESP), jusqu’à
dimanche.
DEMAIN
J NATATION
MARE NOSTRUM (2e étape) à Barcelone (ESP), jusqu’au 14 (Sport +).
JEUDI
J BASKET-BALL
NBA. Finale (match 4). – 3 heures
(dans la nuit de jeudi à vendredi) : Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs
(Canal +).
J CANOË-KAYAK
CHAMPIONNATS D’EUROPE DE
SLALOM à Liptovsky Mikulas (SLQ),
jusqu’à dimanche.
J GOLF
US OPEN (Grand Chelem) à Oakmon
(Pennsylvanie), jusqu’à dimanche
(Canal + Sport).
EPGA. – OPEN DE SAINT-OMER,
jusqu’à dimanche.
J TENNIS DE TABLE
PRO TOUR. – OPEN DE CORÉE DU
SUD, jusqu’à dimanche.
J RUGBY
ÉQUIPE DE FRANCE. – Annonce du
groupe des trente joueurs français
retenus pour la Coupe du monde 2007.
VENDREDI
J ATHLÉTISME
MEETING GOLDEN LEAGUE d’Oslo
(NOR).
J FOOTBALL
CAN 2008. – Qualifications
(5e journée), jusqu’à dimanche.
J RUGBY À XIII
SUPERLEAGUE (17e journée). –
21 heures : Wigan - Dragons Catalans
SAMEDI
J AUTO
FORMULE 1. – GRAND PRIX DES
ÉTATS-UNIS à Indianapolis, essais
qualificatifs (Eurosport).
24 HEURES DU MANS (Motors TV,
Canal + et Canal + Sport).
J CYCLISME
TOUR DE SUISSE, jusqu’au 24 juin
(Sport +).
J FOOTBALL GOLD CUP. Quarts de
finale.
J HANDBALL
EURO 2008 hommes. – Play-offs
retour.
J NATATION
MARE NOSTRUM (3e étape) à
Monaco, jusqu’au 17.
J RUGBY
TRI NATIONS (1re journée) : Afrique
du Sud - Australie.
TEST-MATCH : Nouvelle-Zélande Canada ; Italie A - Géorgie ;
Namibie - Roumanie.
COUPE DES NATIONS DU PACIFIQUE (dernière journée) : Japon Samoa ; Fidji - Tonga.
J VOLLEY-BALL
LIGUE MONDIALE (4e journée).
– 20 heures : France-Japon (Eurosport).
DIMANCHE
J AUTO
FORMULE 1. – 19 heures : Grand
Prix des États-Unis, à Indianapolis
(Eurosport).
J 24 HEURES DU MANS.
(Motors TV, Canal +, Canal + Sport).
J BASKET-BALL
NBA. Finale (match 5 si nécessaire). – 3 heures (dans la nuit de
dimanche à lundi) : Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs (Canal +).
J FOOTBALL.
GOLD CUP. – Quarts de finale.
CHAMPIONNAT D’ESPAGNE (38e
et dernière journée).
J HANDBALL
EURO 2008 hommes. – Play-offs
retour.
J VOLLEY-BALL
LIGUE MONDIALE (4e journée). –
20 heures : France-Japon(Eurosport).
Ce soir, 18 h 30
Vincent Clerc,
l’ailier international du Stade Toulousain,
est l’invité d’Olivier Ménard.
Les experts de l’info sportive sont sur
Disponible sur
PAGE 2
, le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr
MARDI 12 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Brest
S) - SANTORO
Bleu
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14
Cherbbourg
19
13
QURESHI ((PAK)
PAK)
Jaune
Rouge
Jaune
17
13
OUI ................................................... 74 %
NON ................................................ 24 %
Ne se prononcent pas .................... 2 %
(nombre de votants : 41 752)
LE PROGRAMME
DE LA FINALE
- SERRA
24 heures du Mans 2007.
Vérifications techniques. 2 e jour.
Lille
Lille
20
15
David Trezeguet
doit-il quitter
la Juventus Turin ?
Les matches du jour
L) - GROSJEAN
AUTO
avec
D’HIER
BASKET (NBA)
u Queen’
Queen’s
’s
es - Premier tour
tour.
ANDREEVV ((RUS)
RUS)
LA TÉLÉVISION
20
15
Pour voter, connectez-vous sur
www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures
ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008
(0,34 euro + coût de 1 SMS).
Noir
Bleu
Noir
LA MÉTÉO
Après son accident à
Montréal, Robert Kubica
doit-il courir dimanche
à Indianapolis ?
TABLEAU DE BORD
PROPOSITIONS
INDÉCENTES
2010. Cette proposition,
inférieure de 500 000 euros à
la précédente, heurte
l’avant-centre français.
Sa mauvaise humeur, il l’a
exprimée publiquement,
dimanche, après avoir signé sa
quinzième réalisation, lors de
la dernière journée d’une
saison qu’il a vécue, malgré
lui, en Serie B. Avant que la
parole rejoigne le geste, il a
mimé un très visible « Et
maintenant, je me casse » qui
a déplu aux dirigeants de la
Juve. Un contrat lie encore les
deux parties et cette
explication au grand jour n’est
pas autre chose qu’un bras de
fer entre un joueur qui veut le
meilleur pour sa fin de carrière
et un club qui est aussi une
entreprise profitable. C’est le
DU JOUR
Selon le résultat de vos votes sur
www.lequipe.fr et par SMS.
(Photos Alain Mounic et Alain Grosclaude/L’Équipe)
L’HUMEUR
FOOTBALL
À
LES QUESTIONS
LeBron James dépité
RUGBY. À l’heure de tirer le bilan de
la saison de Top 14, Serge Blanco, le
président de la LNR, a de nombreuses
raisons d’être satisfait. Mais il est un
chiffre qui doit par-dessus tout le
ravir : + 8 % de spectateurs dans les
stades, par rapport à la saison
2005-2006. Les trois matches joués
au Stade de France par le Stade Français cette saison ont grandement participé à doperl’affluence. La présence
de stars telles que Juan Martin Hernandez (ci-contre) ou Tana Umaga
(+ 46 % d’affluence en Pro D 2) a
aussi joué son rôle dans le succès
populaire du rugby hexagonal.
(Page8)
FOOTBALL. Arrivé fin décembre au
Betis Séville pour sauver le club de la
relégation, Luis Fernandez n’aura
finalement pas pu aller au bout de sa
mission. Destitué dimanche par son
président, après une lourde défaite
contre Osasuna (0-5), l’entraîneur
français refuse toutefois de considérer cette expérience comme un
échec. « Je suis plutôt satisfait de
mon bilan, ose-t-il. J’ai pris l’équipe
alors qu’elle était relégable et je la
laisse en dehors (un seul point
d’avance toutefois sur le Celta Vigo,
premier relégable). » Fernandez
assure en outre que sa réputation
auprès des clubs espagnols est
intacte, affirmant que plusieurs
d’entre eux l’ont déjà contacté en
vue de la saison prochaine. (Page 6)
»
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
Henry et Eto’o ont les clés
Les deux attaquants agitent le marché des transferts. Ils risquent d’entraîner un jeu de chaises musicales.
Plusieurs grands clubs
européens sont
à la recherche
d’un attaquant. Pour
le moment, ils regardent
tous vers Barcelone,
où Thierry Henry
est espéré. S’il s’y
rendait, le Français
pousserait alors Samuel
Eto’o vers l’AC Milan
ou l’Angleterre.
PAR SA VOLONTÉ de recruter Thierry Henry, qui
pourrait y remplacer Samuel Eto’o, le FC Barcelone
concentre tous les regards sur le marché des transferts. En changeant de maillot, le Français et le
Camerounais entraîneraient en effet un jeu de
chaises musicales, dès lors que le Barça n’est pas le
seul grand club à la recherche d’un attaquant de
dimension mondiale. C’est aussi le cas de
l’AC Milan, de l’Inter, de la Juventus, de Lyon, du
Bayern Munich, de Liverpool et de Manchester United, mais, semble-t-il, pas de Chelsea, qui a déjà
acquis Claudio Pizarro (Bayern Munich) et possède
déjà Didier Drogba, Andreï Chevtchenko et Salomon Kalou.
Après avoir un moment espéré que les Blues leur
prêtent Chevtchenko, qui tarde à s’imposer à
Londres mais a laissé d’impérissables souvenirs à
San Siro, les champions d’Europe 2007 sont à la
pêche au gros. Deux de leurs cibles sont… Thierry
Henry et Samuel Eto’o !
L’un des joueurs les plus convoités s’appelle Carlos
Tevez. À West Ham, qu’il a sauvé de la relégation,
l’Argentin s’est adapté plus rapidement à la Premier
League que Chevtchenko, voire que Drogba ou Henry en leur temps. Il est jeune (23 ans), son potentiel
apparaît énorme et Alex Ferguson, qui s’intéresse
aussi à Nicolas Anelka et au jeune (23 ans) Néerlandais Klaas-Jan Huntelaar (Ajax), également sur les
tablettes de la Juve, en a fait sa priorité. Manchester
United est en concurrence avec l’Inter, mais Tevez
pose un problème : il n’appartient pas à West Ham,
mais à Media Sports Investments (MSI), une société
aux fonds opaques, présidée par le mystérieux
Anglais d’origine iranienne, Kia Joorabchian…
Aulas rêve toujours
de Trezeguet
Le champion d’Angleterre se serait aussi discrètement mis sur la piste de Michael Owen. Newcastle
est résigné à perdre son Ballon d’Or 2001, qui possède une clause sur son contrat lui permettant de se
dégager de ses obligations pour 13,5 M/. Un prix
presque dérisoire pour un buteur de vingt-sept ans,
même si celui-ci sort de deux graves blessures (fracture d’un pied et rupture des ligaments croisés du
genou droit)…
Liverpool aimerait aussi récupérer son « enfant »,
parti en 2004 pour le Real Madrid. Rafael Benitez
espère une pointure, mais il attend toujours l’argent
promis par Tom Hicks et George Gillett, ses nouveaux propriétaires, qui ne seraient de toutes façons
pas prêts à mettre les 50 M/ exigés par Barcelone
pour Eto’o. Benitez a pensé à David Villa (sous
contrat avec le FC Valence jusqu’en 2013 !), mais on
le dit perplexe quant à la faculté de l’international
espagnol à s’imposer en Premier League.
Djibril Cissé est un élément du puzzle. Il appartient
toujours à Liverpool, très réticent à l’idée d’un nouveau prêt à l’OM. Les Reds ont besoin de cash pour
se renforcer. Alors, soit Marseille lève l’option
d’achat (12 M/), soit ils écouteront d’autres clubs,
surtout anglais (West Ham ou Manchester City ?),
disposés à mettre cette somme pour l’ancien Auxerrois…
En attendant éventuellement Alberto Gilardino
(AC Milan), la Juventus a trouvé hier un accord avec
l’Udinese pour Vincenzo Iaquinta. Le Bayern, qui a
déjà pris Luca Toni (Fiorentina), espère convaincre le
Werder Brême de lui céder Miroslav Klose, regardé
aussi par Lyon, qui ne reste pas non plus insensible à
la farouche volonté exprimée par David Trezeguet
de quitter la Juve. Il y a longtemps que le président
Aulas rêve de « Trezegol » et l’OL pourrait offrir Tiago comme monnaie d’échange…
JEAN-MICHEL ROUET (avec G. D.)
Thierry HENRY
Samuel ETO’O ((CAM
Miroslav KLOSE (ALL
Michael OWEN (ANG)
Carlos TEVEZ (ARG)
David TREZEGUET
Nicolas ANELKA
Djibril CISSÉ
29 ans
Club actuel :
Arsenal (ANG)
26 ans
Club actuel :
FC Barcelone (ESP)
29 ans
Club actuel :
Werder Brême (ALL)
27 ans
Club actuel :
Newcastle (ANG)
23 ans
Club actuel :
West Ham (ANG)
29 ans
Club actuel :
Juventus Turin (ITA)
28 ans
Club actuel :
Bolton (ANG)
25 ans
Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2010
Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2010
Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2008
Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2009
Sous contrat jusqu’au : 31 janvier 2010
Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2008
Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2010
Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2009
Destinations possibles :
FC Barcelone (ESP),
AC Milan (ITA).
Destinations possibles :
Liverpool (ANG), AC Milan (ITA),
Arsenal (ANG).
Destinations possibles :
Bayern Munich (ALL), Lyon.
Destinations possibles :
Manchester United (ANG),
Liverpool (ANG).
Destinations possibles :
Manchester United (ANG),
Inter Milan (ITA).
Destinations possibles :
Valence CF (ESP), Lyon,
FC Barcelone (ESP).
Destinations possibles :
Manchester United (ANG),
Arsenal (ANG).
Destinations possibles : Marseille
(transfert définitif ou nouveau prêt),
West Ham (ANG), Bolton (ANG),
Manchester City (ANG).
Club actuel : Liverpool (ANG),
prêté à Marseille en 2006-2007
THIERRY HENRY, présent au jubilé de Sonny Anderson,
hier soir à Gerland, reconnaît s’interroger sur son avenir.
« AURIEZ-VOUS AIMÉ rejouer
dès ce soir ?
– C’est clair ! Mais je ne peux pas. Je
dois encore essayer de revenir physiquement et de ne plus avoir mal. Je
voulais tout de même venir à Lyon pour
rendre hommage à un grand joueur.
Sonny (Anderson) m’a beaucoup
appris, notamment sur le plan humain.
Il a été le premier à me montrer comment mettre mes chaussettes au-dessus des genoux (il sourit). Tout le
monde parle de ses buts et de ses
gestes techniques. Mais, moi, ce qui
m’a toujours frappé chez lui, c’est
quand il venait me chercher en bas de
chez moi pour m’emmener à l’entraînement, à Monaco. Il n’était pas obligé. Mais il se comportait de la même
façon avec les jeunes et les anciens.
Croyez-moi, Sonny, c’est un mec
extra !
– Cette coupure forcée vous
permet-elle de vous ressourcer ?
– Elle m’amène à changer d’air ; pas à
me rafraîchir, car je n’en avais pas
besoin. J’ai juste réfléchi et fait autre
chose. Rien de plus.
– Avez-vous suivi les deux derniers matches de la France ?
– J’ai vu son match devant l’Ukraine
(2-0), pas celui contre la Géorgie (1-0).
Le plus important, c’est d’avoir pris ces
six points. Parce que, si on va à l’Euro,
personne, comme d’hab’, ne se souviendra si on a bien joué ou pas contre
ces équipes.
– Quel bilan dressez-vous de
cette première saison post-Mondial ?
– Que ça n’a pas été plus mal d’avoir
perdu en Écosse (0-1). Comme ça, ça a
calmé tout le monde, même si on
aurait pu s’en passer.
– Qui demeure votre principal
adversaire dans ces éliminatoires ?
– Je connais bien les Écossais. Personne en France ne les attendait. Ils
sont là. C’est pour ça que je continue à
dire que ce sera difficile contre eux.
Surtout que ce sera la première fois
qu’on reviendra au Parc des Princes.
Mais ce ne sera également pas évident
d’aller en Italie et en Ukraine.
– Et vous, comment allez-vous ?
– Ça va, tout doucement. Je suis toujours un peu en pause. Je vais retourner aux États-Unis continuer à suivre la
finale NBA. À mon retour, je vais
reprendre tout ça... (Il marque un
temps d’arrêt.) Je vais reprendre
l’entraînement le plus vite possible.
C’est prévu pour le 18 juin. En fait, ça
dépendra de l’évolution de la
finale NBA. On verra. Je ne suis pas non
plus à un ou deux jours près.
« Le départ de Dein
est une erreur »
– Avez-vous vu le geste de David
Trezeguet signifiant qu’il quittait la Juventus ?
– Oui. J’ai vu la photo dans L’Équipe et
j’ai lu l’article.
– Qu’en pensez-vous ?
– Je ne sais pas ce que ça signifiait
vraiment. Mais c’est vrai que cela ressemblait à ses adieux. David a mis
140 buts avec la Juve. Il souhaite
bonne chance à son successeur. Moi
aussi, je lui souhaite bonne chance.
– Cela pourrait-il être vous ?
BERNARD LIONS
A quoi joue Arsenal ?
LYON. – L’été dernier, Thierry Henry (au centre) était spécialement revenu
de ses vacances aux États-Unis pour participer au jubilé de Dennis Bergkamp à Londres.
Il n’aurait raté pour rien au monde celui de Sonny Anderson (à gauche ; lire page 5),
hier au stade de Gerland, en compagnie notamment d’Alain Caveglia (à droite).
(Photo Patrick Boutroux)
« France Football » annonce ce matin un accord entre le FC Barcelone et Thierry Henry. Comme Arsène Wenger, ce dernier s’interroge sur l’avenir des Gunners.
LA UNE DE NOTRE CONFRÈRE France
Football, ce matin dans les kiosques, va faire
du bruit sur la planète football et notamment
à Londres. « Barça-Henry : accord conclu »,
titre le bihebdomadaire spécialisé, selon
lequel Jérôme Anderson, l’agent du capitaine d’Arsenal, a rencontré Txiki Beguiristain, le directeur sportif du FC Barcelone, la
semaine dernière dans le sud de la France.
« Une réunion qui a permis de mettre les
deux parties d’accord sur les conditions
d’engagement de l’attaquant français, qui
bénéficierait d’un contrat de trois ans (plus
une année en option), avec des revenus qui,
avec les primes, atteindraient les 10 millions
d’euros par saison, soit près de 40 % au-dessus de ses émoluments londoniens », précise
France Football dans son article (*), ajoutant
même que Henry « en serait déjà (…) à chercher sa future demeure barcelonaise, selon la
confidence faite par Ludovic Giuly à certains
de ses coéquipiers blaugrana ».
Thierry Henry, qui nous a accordé un entretien hier soir (lire ci-dessus), dément catégoriquement ces informations. À l’écouter, il
n’est pas plus près aujourd’hui du FC Barcelone qu’il ne l’était l’année dernière à la
même époque, lorsque, après avoir beaucoup hésité, il décida de prolonger son
contrat avec Arsenal jusqu’en 2010, précisant même à l’époque qu’il terminerait sa
carrière à l’Emirates Stadium, malgré les
avances empressées du club catalan.
Depuis, les données ne sont pourtant plus les
mêmes. Parce qu’il supportait Stan Kroenke,
le milliardaire américain, dans sa volonté de
prendre le contrôle d’Arsenal, David Dein a
été poussé dehors par son conseil d’administration et le départ du véritable homme fort
des Gunners, un proche également d’Arsène
Wenger, a « dévasté » Henry, selon les propos tenus par ce dernier la semaine dernière
au site Internet d’ESPN.
Avec Wenger, dont l’engagement avec les
Gunners se termine en juin 2008 et qui n’a
toujours pas prolongé, Thierry Henry est
dans une phase de wait and see. Le manager
français d’Arsenal a répété dimanche qu’il
« honorerait son contrat », mais sans se projeter au-delà. Henry et lui s’interrogent sur
les réelles intentions (et ambitions) de Peter
Hill-Wood, le président des Gunners, et de
leurs dirigeants, dont le très influent Danny
Fiszman, actionnaire majoritaire, lequel
délègue au quotidien ses pouvoirs à Keith
Edelman, directeur exécutif connu pour son
inimitié avec David Dein…
Toutefois, celui-ci n’aurait pas dit son dernier
mot. Mis à la porte, il rêve de revenir par la
fenêtre, dans les bagages de Kroenke, qui n’a
pas renoncé à acheter Arsenal mais ne pourrait pas le faire désormais avant au moins six
mois ! Thierry Henry aura-t-il la patience
d’attendre jusque-là ? Après une tournée de
promotion pour Reebok, son équipementier,
en Corée et au Japon, l’attaquant français
affirme que, pour l’heure, il n’a d’autre projet
en tête que son voyage aux États-Unis pour
la suite de la finale NBA disputée par son ami
Tony Parker. Il sera ensuite de retour à
Londres pour assister au tournoi de Wimbledon et, surtout, ce qui est sa priorité, pour-
MARDI 12 JUIN 2007
suivre son processus de retour à la compétition. Victime d’une déchirure partielle de
l’adducteur gauche et d’une inflammation
du nerf sciatique, il n’a plus joué depuis le
7 mars.
L’offre de Barcelone
fera rire Arsenal…
Si, cette fois, Barcelone parvenait à le
convaincre, il resterait une question à régler,
et pas la moindre : le montant de son transfert. Or il ne fait pas de doute que les dirigeants d’Arsenal éclateront de rire en découvrant l’offre de Barcelone. « Ferran Soriano
(le vice-président du club), chargé de cette
mission, a prévu de mettre sur la table 25 millions d’euros, somme qui semble suffisante
aux Barcelonais vu l’âge du joueur », écrit
encore France Football. Thierry Henry aura
en effet trente ans le 17 août. Mais de là à
l’estimer au même prix que celui payé par le
Bayern Munich pour Franck Ribéry…
Au Camp Nou, Henry succéderait peut-être à
Samuel Eto’o, sur le départ, que le FC Barcelone estime en revanche à… 50 millions
d’euros. Le Camerounais aurait pu être
échangé avec le Français, mais il est impensable qu’Arsenal accepte de perdre son
joueur emblématique et de mettre 25 millions d’euros supplémentaires pour attirer
Eto’o, lequel réclamerait lui aussi un salaire
annuel de 10 millions d’euros, qui a fait reculer Liverpool, également sur les rangs.
Les négociations entre Arsenal et le FC Barcelone s’annoncent donc longues et compliquées, d’autant qu’à Londres Jérôme Ander-
son a aussi nié fermement une quelconque
rencontre avec Beguiristain et a fortiori le
moindre accord. « Tout ceci n’est qu’affabulation », a-t-il dit.
« La situation de Henry a évolué, mais son
sort est loin d’être réglé, assurait par ailleurs,
hier, une source anglaise proche du dossier.
Tout le monde sait ce que représente Thierry
Henry à Arsenal, qui ne se laissera pas
dépouiller. » En passe de perdre le titre au
profit du Real Madrid, Barcelone a tout intérêt aujourd’hui à expliquer qu’il prépare activement le renfort de son effectif en vue de la
saison prochaine. Quitte à paraître forcer la
main d’Arsenal.– J.-M. R. et J. D.
(*) L’actuel contrat de Thierry Henry à Arsenal est d’environ 7 M / annuels et court jusqu’en 2010.
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
de notre envoyé spécial
Bleu
Rouge
LYON –
– Encore une fois… (Il réfléchit.) Je
me souviens de la saison passée. On
m’annonçait un peu partout. Pour certains, c’était du sûr. À l’arrivée, je suis
resté à Arsenal.
– Cela sera-t-il encore le cas, la
saison prochaine ?
– Le problème, c’est qu’il y a eu pas
mal de changements au club…
– Vous voulez faire allusion au
départ de David Dein (vice-président des Gunners) ?
– C’est ça. Des personnes rejoignent
le club, d’autres s’en vont. Mais, quoi
qu’il arrive, ce qui s’est passé restera
toujours comme quelque chose d’évitable. Son départ est une erreur. Je le
dis et je le redirai dans vingt ans. S’il y
avait une personne qui ne devait pas
partir d’Arsenal, c’était bien lui.
– Le flou entourant l’avenir
d’Arsène Wenger, qui n’a pas
prolongé son contrat (il court
jusqu’en 2008), vous interpellet-il aussi ?
– Cela fait partie de tous ces trucs qui
se sont passés. Mais c’est le coach qui
doit en parler.
– Et aux autres de continuer à
évoquer votre possible départ ?
– Tout le monde parle de moi ? C’est
bien. Ce n’est pas mon problème.
Beaucoup parlent pour moi. Il existe
des malentendus, des sous-entendus… Il est impossible de taire les
rumeurs. Ce remue-ménage ne me fait
d’ailleurs rien du tout. Je vais avoir
trente ans en août. Ce n’est pas la première ni la dernière fois qu’on parle à
ma place. En attendant, je suis toujours un joueur d’Arsenal.
– Allez, clarifions les choses une
bonne fois pour toutes : jouerezvous à Arsenal l’an prochain ?
– Franchement, je n’ai pris aucune
décision. Je le répète : dans ma tête, je
suis toujours à Arsenal. Mon départ
n’est pas d’actualité. Je n’ai donc pas à
parler de mon départ ou pas. Si jamais
quelque chose doit se passer, dans un
sens comme dans l’autre, alors, je parlerai. »
Jaune
Bleu
Jaune
Il est arrivé avec un sac de sport sur l’épaule. Mais, toujours convalescent, il l’a sagement laissé dans le vestiaire. « C’est plus pratique pour
repartir », glisse Thierry Henry. Il s’est donc contenté de fouler la
pelouse en jean, un maillot floqué à son nom sur le dos. Après une
amicale conversation avec le président Aulas, il est revenu une dernière fois pour pousser le fauteuil roulant d’un handicapé invité à donner le coup d’envoi. Entre-temps, il a accepté de faire le point sur son
actualité.
Noir
Noir
« Je n’ai pris
aucune
décision »
4
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PROLONGATIONS
IL ÉTAIT UNE FOI KANOUTÉ
PORTRAIT
Frédéric Kanouté, troisième buteur d’Espagne avec Séville, ne disputera pas le titre samedi. Il a choisi de jouer avec le Mali.
Alors que le FC Séville est mathématiquement toujours en course pourpasserle Realou le Barça dans la
course au titre en Espagne, Frédéric Kanouté, meilleur buteur du club, sera absent, samedi, contre Villarreal lors de la dernière journée de Liga. Il aidera
son pays, le Mali, à se qualifier pour la Coupe
d’Afrique des nations. Un geste pas si étonnant de la
part d’un joueur hors norme, attaché aux valeurs
humanitaires.
SÉVILLE –
de notre envoyé spécial
avant la dernière journée, en troisième position du classement avec
21 buts, à quatre longueurs du
Madrilène Van Nistelrooy –, il a battu, cette saison, son record personnel. C’est d’ailleurs la première fois,
en dix ans de carrière, que le FrancoMalien né à Sainte-Foy-lès-Lyon,
international malien depuis 2004,
est vu comme un goleador : « Pourtant, je n’ai pas changé. Je jouais
déjà comme ça pour West Ham ou
Tottenham. Mais, le métier de 9,
c’est tout ou rien. Un jour, tu es une
star ; le lendemain, tout le monde te
descend. Quand tu a compris et
admis ce postulat, tu vas au boulot
avec une motivation énorme et
beaucoup d’humilité. » Mais, dans
l’impressionnante trajectoire du
« Sevilla », comme l’appellent
familièrement les Andalous, par
opposition au « Beti » (le Betis,
l’ennemi juré, dont le « s » final est
muet. Et c’est sacré…), Kanouté est
''
Pour Frédéric Kanouté, l’engagement humanitaire est une part essentielle de sa vie d’homme… et de joueur de football professionnel.
2005, a refusé les avances de son
premier club qui voulait le récupérer : « Le métier, je l’ai appris à
l’étranger, pas à Lyon. On est un vrai
footballeur quand on a la pratique.
Pour cela, il a fallu que je parte en
Angleterre et que je me forme sur le
tas. » Six saisons à West Ham et à
Tottenham, une bonne école :
« Dans la Premier League, on
t’apprend à encaisser, à ne pas
t’apitoyer. Le foot chez eux, c’est
physique, plus qu’en Espagne. C’est
sur les terrains anglais que je suis
devenu un vrai pro. » Sa deuxième
grande découverte a été l’islam.
Avant de devenir Frédéric Oumar
Kanouté, il s’était beaucoup interrogé et avait beaucoup lu. Converti
à l’âge de vingt ans, il dit
aujourd’hui que cela l’a « aidé à
développer (ses) qualités et à être
meilleur envers les autres. Je suis
musulman tout le temps. Sur le terrain aussi ». À Séville, où la bière et
le jambon sont rois, la situation
prend, parfois, des tournures
embarrassantes. La saison dernière,
une marque de charcuterie, sponsor
du club, l’avait élu « joueur du
mois » et récompensé par… un
jambon qu’il a dû échanger en
douce contre un stock de fromages.
Au début de la saison qui s’achève,
un autre cas de conscience a surgi,
plus épineux. Quand Kanouté
''
Finalement, après maintes discussions, tout est rentré dans l’ordre :
« Je n’ai jamais dit que je ne voulais
pas porter ce maillot avec cette
publicité. J’ai juste voulu que l’on
sache ce que je pense : ma religion
me l ’ i n t er d i t ,
mon mode de vie
aussi. Mais,
chaque fois qu’il
s’agira d’un
enjeu collectif, au
cours d’un match
par exemple, je
ferai comme les
autres joueurs. »
S o n e n g a g ement, il le manifeste aussi sur un
autre terrain qui
dépasse le cadre
du sport ou la religion, celui de la
politique : « Le monde est une seule
chose. Sans vouloir faire de politique, ce mot me gêne... Et il faut
s’en préoccuper. Je ne suis ni passionné, ni exalté. Mais la situation
de mes compatriotes est souvent
très compliquée à dénouer ou à
vivre. La politique, si tu n’y prends
J’étais présélectionné
avec les Bleus pour l’Euro
2004. Mais jouer pour
le Mali me rapprochait
de ce que j’ai toujours
voulu faire :
aider les autres
apprend que le sponsor maillot est
une entreprise de pari en ligne, il
colle immédiatement du sparadrap
sur la publicité. Séville dispute son
premier match de la saison. Pas
n’importe lequel : la Supercoupe
d’Europe face au FC Barcelone. Et
pas n’importe où : au stade Louis-II,
à Monaco, au royaume des casinos.
''
pas garde, elle va jouer avec toi et
les politiciens vont nous manipuler. » Pas de crainte avec Kanouté. Il
a déjà assisté, trop souvent, à des
situations d’injustice pour ne pas
réagir. Parce que dans une ville
comme Séville, aux airs délurés, la
vie n’est pas facile quand on est africain : « Il y a un petit clan qui vient
voir nos matches à Pizjuan. Ils se
sont fabriqués un drapeau du Mali.
Je sais que c’est très dur pour eux.
Certains n’ont pas de boulot ou pas
de papiers. Je les aide comme je
peux. Une bière, des places, un
sandwich… Parfois, je les invite à la
maison. » Il lui est aussi arrivé
d’assister, quand il retourne au
pays, à des procédures d’expulsion
et le sentiment qui l’habite alors, il
le qualifie « d’inacceptable » :
« Presque tout le temps, au fond de
l’avion, il y a un expulsé, menottes
aux poings. Tant qu’on n’a pas vécu
cela, on ne peut pas en parler. Mais
ce qu’on ressent dans ces cas-là est
très fort. Voir quelqu’un ramené
dans son pays d’une manière aussi
agressive, avec des menottes…
c’est anormal. Il n’a rien fait de mal.
Son seul crime est de ne pas avoir de
papiers. Mais ce n’est pas une façon
de traiter un être humain qui n’a pas
de papiers. »
Kanouté sait qu’il ne reculera plus. Il
est né en France, « avec une
richesse en plus : un héritage africain ». C’est aussi pour cela et rem-
Comme Faé et Sissoko
COMME FRÉDÉRIC KANOUTÉ, ces joueurs, en activité aujourd’hui, ont
joué pour l’équipe de France dans les sélections de jeunes, avant d’opter
pour leur pays d’origine. – ALGÉRIE : Nadir Belhadj (Lyon), Nasser Ouadah
(Sedan, L 2) ; CÔTE D’IVOIRE : Emerse FAÉ (Nantes, L 2) ; MALI : Mohamed
Sissoko (Liverpool, ANG), Djimi Traoré (Portsmouth, ANG) ; GUINÉE : Kaba
Diawara (Gaziantepspor, TUR) ; SÉNÉGAL : Lamine Sakho (Montpellier,
L 2). – M. Ca.
(Photo Julio Munoz/SIPA PRESS)
bourser, à sa manière, la dette de la
France envers l’Afrique, qu’il a choisi de défendre les couleurs du Mali :
« Avec ma double culture, le choix
était difficile. J’étais présélectionné
avec les Bleus pour l’Euro 2004.
Mais jouer pour le Mali me rapprochait de ce que j’ai toujours voulu
faire : aider les autres. » Avec les
Aigles, dirigés aujourd’hui par JeanFrançois Jodar, un sélectionneur
« qui fait du bon boulot et que
j’apprécie », il admet « avoir plus
de responsabilités » et prend son
engagement « très au sérieux ».
À deux mois de ses trente ans, Frédéric Kanouté sait que ses meilleures années sur un terrain sont
peut-être derrière lui. Mais le mot
fin ne l’angoisse pas. L’après-carrière devrait, au contraire, le lancer
vers un destin qu’il cultive avec passion. Dans les administrations ou
les ministères dont il pousse de plus
en plus souvent les portes, on
appelle ça « faire de l’humanitaire ». Pour Frédéric Kanouté, c’est
simplement de l’amour envers les
enfants de son pays.
GUY ROGER
L’HISTOIRE
La Guadeloupe a du punch !
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité
commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9.
Tél. : 01-40-93-20-20
SAS INTRA-PRESSE
Capital : 2.167.240 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
Président : Marie-Odile AMAURY.
La sélection de la Guadeloupe brille dans sa première phase finale de Gold Cup, aux États-Unis.
LA FRUSTRATION DOIT ronger Ronald Zubar.
Le défenseur de l’OM, blessé en fin de saison, ne
peut pas participer à la phase finale de la Gold
Cup (*). Or, la nuit dernière, contre le Costa Rica, la
Guadeloupe pouvait obtenir son billet pour les
quarts de finale. Pour une première participation,
c’est historique. Sous les yeux de Zubar, sparringpartner de luxe depuis le début de la préparation
sur l’île, les footballeurs guadeloupéens ont
contraint Haïti au nul (1-1) avant un succès inattendu sur le Canada (2-1). Une victoire à laquelle a
joliment participé Jocelyn Angloma, reconverti
milieu offensif à quarante et un ans, d’un but de
trente mètres quelques semaines après avoir
conduit l’Étoile Morne-à-l’Eau (DH) au titre de
champion : « J’ai participé aux deux premières
phases éliminatoires avec l’équipe. La qualification représente beaucoup pour les Guadeloupéens. C’est un grand événement. Ici, les référents
des jeunes viennent toujours de l’extérieur. C’est
différent pour une fois. Tant mieux. » Acquise avec
une majorité de joueurs locaux, la qualification a
nourri une forte ambition, malgré des conditions
d’entraînement pour le moins spartiates. « Nous
avons un gros problème d’infrastructures, expose
le sélectionneur, Roger Salnot. Faute de centre
d’entraînement, nous avons passé un accord avec
le CREPS des Abymes depuis un an. Mais nous
sommes à la merci des municipalités, qui peuvent
nous refuser l’accès aux terrains qu’utilisent les
clubs pour s’entraîneur, mais aussi pour jouer. »
Imaginatif, Roger Salnot a compensé comme il a
pu : « Après le second tournoi de qualification, les
joueurs locaux m’ont demandé de faire appel aux
joueurs venus d’Europe. » Histoire de ramener de
Miami davantage que des photos souvenirs.
Douze exilés ont rejoint la sélection. « Il a fallu six
ans pour nous mettre au niveau. À mon arrivée, en
2001, la sélection était totalement en stand-by,
par MICKAËL CARON
explique Salnot. Pour la phase finale, j’ai conservé
une ossature de jeunes évoluant sur l’île et ajouté
quelques anciens. » Malgré la réticence de certains clubs de métropole, comme Marseille et
Tours, à libérer leurs joueurs. Les têtes d’affiche
David Sommeil (Sheffield United), Aurélien
Capoue (Nantes) ou Franck Grandel (Utrecht) ont
volontiers rogné leurs vacances afin de participer à
la fête. De loin, l’arrivée tardive de ces « pièces
rapportées » pourrait sembler opportuniste. Faux.
« Les anciens ont très bien accueilli les nouveaux,
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985.
Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT.
Principal associé : SAS INTRA-PRESSE.
apprécie le gardien du FC Utrecht. Il existe un décalage, mais c’est normal, car nous sommes des professionnels, c’est notre métier, alors que les locaux
s’entraînent deux ou trois fois par semaine. »
« L’arrivée des joueurs que nous avons invités (sic)
n’a surpris personne, car ils passent tous leurs
vacances sur l’île, renchérit Salnot. Un certain
nombre de joueurs veulent jouer pour la Guadeloupe, aider leur île. » « Quelques-uns sont nés en
métropole (comme le Tourangeau David Fleurival), mais ils connaissent la culture locale, la
bouffe, pousse Angloma. Ici, nous sommes tous
guadeloupéens, avec notre joie de vivre. » « Pour
les joueurs qui ne sont pas nés sur l’île, c’est une
question d’adaptation. Mais c’est la France qu’on
représente », rappelle Grandel, originaire de
Pointe-à-Pitre. « Normal, appuie Angloma, on est
français. » Cinq minutes du protocole d’avant
match résume la particularité de ces Français
d’outre-mer : écouter la Marseillaise, un maillot
vert, jaune et rouge sur les épaules. « Normal,
pouffe le demi-finaliste de l’Euro 96, car, sur notre
île, il y a beaucoup de couleurs. »
(*) La Gold Cup est la compétition officielle de la
CONCACAF, la zone d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale de la FIFA.
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Directeur général,
Directeur de la publication : Christophe CHENUT
Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT
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VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
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1,30 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada,
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16 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon,
1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2 ; Italie, 1,75 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ;
Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; USA, 2,80 $, Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ;
Tunisie, 1,50 DIN.
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22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10.
France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ;
1 an : 309 .
Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 .
ÉTRANGER : nous consulter.
Modifications : joindre dernière bande.
Publicité commerciale :
MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.
Petites annonces : 25, av. Michelet,
93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15.
Commission paritaire
no 1207I82523 ISSN 0153-1069
SE
Jocelyn Angloma, quarante et un ans (avec Loïc Loval, à droite), fait des étincelles avec la
sélection de Guadeloupe dans la Gold Cup, en Floride.
(Photo Alan Diaz)
Tirage du lundi 11 Juin 2007 : 500 417 exemplaires
MARDI 12 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
La situation
de mes compatriotes
est souvent
compliquée à vivre.
Si tu n’y prends pas
garde, la politique
va jouer avec toi
Bleu
Rouge
bien plus qu’un point d’ancrage
dans les défenses adverses. En
Andalousie, il a donné à sa vie et au
football un sens et une dimension
humanitaires : « Aider les autres,
c’est quelque chose en moi qui
remonte à loin. Sur le terrain, ça
commence à prendre forme. »
L’idée avait germé à Londres, une
ville qui le fascine par « la mosaïque
de gens qu’on y rencontre ». C’est là
qu’il a décidé de lancer et baser sa propre
fondation, la Development Trust
(www.kanoute.com)
dont les premiers
résultats se concrétisent aujourd’hui, au
Mali, à une dizaine de
kilomètres de Bamako, avec les terrains
que son associé
(Amin, un Bangladais) et lui viennent
d’acheter : « On va
débuter par la construction d’un village pour les orphelins et les
enfants en difficulté. La deuxième
partie du plan, ce sera une école, la
troisième phase, un hôpital. »
Après Londres, où il retournerait
« sans problème pour vivre ou pour
jouer », il y a donc eu Séville. Un
autre choc culturel et sportif qui
« fait monter l’adrénaline comme
nulle part. Mes racines, c’est le
Mali, le pays de mon père. Mais
l’Andalousie, décontractée, extravertie, qui vit dans la rue, me fait
beaucoup penser à la mentalité africaine ».
S’il se considère « banlieusard de
Sainte-Foy-lès-Lyon, où on ne brûle
pas les voitures, où mon enfance a
été heureuse et où je n’ai pas souffert du regard des autres », il ne
s’est jamais intégré à l’Olympique
Lyonnais dont il est un pur produit
du centre de formation. Abonné du
banc, il s’en est souvenu et, en
Jaune
Bleu
Jaune
''
Mali.
29 ans, né le 2 septembre 1977
à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône).
1,92 m ; 82 kg.
Attaquant.
Clubs : Lyon (1992-mars 2000) ;
West Ham (ANG, mars 2000-2003) ;
Tottenham (ANG, 2003-août 2005) ;
FC Séville (ESP, depuis août 2005).
Palmarès. – Vainqueur : Coupe de
l’UEFA 2006 et 2007, Supercoupe
d’Europe 2006.
1er match en D 1 : Lyon - Metz
(0-1), le 2 août 1997.
International malien. 40 matches,
9 buts en D 1 (moyenne : 0,22 but par
match) ; 144 matches, 43 buts en Premier League (0,30) ; 63 matches,
27 buts en Liga (0,43) ; 32 matches,
12 buts en Coupe d’Europe (0,37)
(dont 2 m., 0 b. en C 1).
Sa saison 2006-2007. – Liga :
31 matches, 21 buts ; Coupe de
l’UEFA : 10 matches, 4 buts ; Coupe
d’Espagne : 4 matches, 3 buts. Supercoupe d’Europe : 1 match, 1 but.
Total : 46 matches, 29 buts.
Moyenne : 0,63 but par match.
Noir
Noir
EN CETTE FIN de matinée, Julien
Escudé et ses copains du FC Séville
ont entraînement. Le club est dans
la dernière ligne droite d’une saison
ex c ep t io n ne l le . S u p e r co u p e
d’Europe, Coupe de l’UEFA (pour la
deuxième année d’affilée), qualification en Ligue des champions,
Séville s’apprête à jouer, dimanche,
un match capital, contre Villarreal,
qui pourrait lui offrir le titre en
Championnat si, à la fois, le Real et
le Barça trébuchaient. Puis, cerise
sur le gâteau, les Andalous disputeront, le 23 juin, au stade SantiagoBernabeu, la finale de la Coupe du
Roi, face à Getafe, club de la banlieue de Madrid.
Euphorique, le président José Maria
Del Nido n’est toujours pas redescendu de son nuage : « Je me sens
l’homme le plus important du
monde après le pape. » De retour de
Glasgow avec le trophée UEFA sous
le bras, il a fait entrer la coupe dans
Séville à bord d’un bateau, sur le
Guadalquivir, plutôt que de défiler
dans la ville.
Un seul joueur manque à l’appel et
ne sera pas présent pour la dernière
rencontre de Liga, mais pas le
moindre : Frédéric Kanouté. Le
Franco-Malien s’apprête, en effet, à
rejoindre Bamako pour disputer,
samedi, un match qualificatif de la
CAN contre la Sierra Leone.
L’homme a choisi entre son club et
son pays, même si, depuis le début
de sa carrière, il a toujours mis un
point d’honneur à concilier les deux.
Longtemps meilleur buteur du
Championnat espagnol – il pointe,
Frédéric KANOUTÉ 5
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FOOTBALL
Dayan ne vient pas seul
Le futur président du FC Nantes a annoncé l’arrivée de Xavier Gravelaine comme consultant.
de notre envoyé spécial
NANTES. –
Souriant et
décontracté,
Luc Dayan
est arrivé
à la Beaujoire
accompagné
de Rudi
Roussillon (à
gauche), son
prédécesseur
à la tête
du FCNA. Il
sortira
nettement
plus agacé
d’une
conférence
de presse
parfois
tendue, où
il a regretté
que
« beaucoup
de gens
aiment
Nantes, mais
peu mettent
de l’argent
dans le club ».
(Photo
Pierre Minier/
L’Équipe)
« J’aime bien
Marcel Desailly »
-Gravelaine :
« Se préparer au combat »
« COMMENT ÊTES-VOUS devenu le conseiller
sportif de Luc Dayan ?
– Ç’a été très rapide. Je n’avais jamais parlé à Luc avant
samedi, au téléphone. Il est là pour restructurer le club et
trouver des solutions. Il a fait le pari de me prendre
comme conseiller pour impulser un nouvel élan. J’ai
quinze jours pour lui proposer un plan sportif sachant
que, financièrement, nous avons beaucoup de problèmes.
– Vous avez été formé à Nantes, mais vous
n’êtes pas trop marqué comme “ancien”…
– Je n’ai pas de revanche à prendre. C’est surtout une
superbe opportunité. Travailler dans un tel club était un
rêve, c’est maintenant une réalité. J’ai des idées, je vais
essayer de les mettre en œuvre avec Luc. Et je le remercie
de me faire confiance. Il y a trois semaines – c’est une
coïncidence –, je suis allé voir jouer mon fils, en face de
La Jonelière. J’ai longé le centre et je me suis dit qu’il
n’était pas possible que ce club en soit là. On va voir ce
qu’on peut faire, mais j’espère qu’on va innover. Il faut
d’abord préparer tout le monde au combat de la D 2, qui
est un dur combat. Et c’est encore plus dur, mentalement,
pour ceux qui descendent.
– Quelle est votre priorité ?
– Dès mercredi, on va rencontrer les gens qui sont déjà
au club. On va essayer de comprendre, de sentir les
choses.
– Qui sera l’entraîneur la saison prochaine ?
Pour Xavier
Gravelaine,
« il est hors
de question
de sacrifier
les jeunes »,
car « c’est
avec eux que
le FC Nantes
s’en sortira ».
(Photo
Didier Fèvre)
– Pour l’instant, Michel Der Zakarian est en place. On va
discuter.
– Et du côté des joueurs ?
– Tant que je n’ai pas eu tous les dossiers en main, tout le
monde reste ! Mais l’idée forte, c’est qu’il est hors de
question de sacrifier les jeunes. C’est avec eux que le
FC Nantes s’en sortira. Il y a beaucoup d’économies à faire
à tous les niveaux, mais pas avec les jeunes et la formation. D’ici à deux semaines, on aura décidé d’une ligne de
conduite, et on s’y tiendra. » – V. D.
DERNIÈRE MINUTE
Fabien Barthez se serait engagé pour un an en faveur du club mexicain Necaxa
d’Aguascalientes, selon les déclarations du président du club, Javier Perez Teuffer,
au quotidien mexicain Reforma.
JUBILÉ ANDERSON
Une affaire de famille
Ronaldinho et Roberto Carlos avaient fait faux bond. Mais les
31 000 spectateurs venus fêter Sonny Anderson, hier soir à Gerland (voir
notre photo page 3), sont passés par toutes les émotions. Menés à la
mi-temps par les « Lions blancs » (l’OL 2001-2002), à la suite d’un but de
Govou (11e), les « Men in Black » regroupant les amis d’Anderson ont en effet
renversé le cours de la rencontre en seconde période et fini par l’emporter
par cinq buts à trois. Avec un triplé de l’inévitable star de la soirée (55e, 68e,
82e), un but signé par son neveu Adilton (79e) et, pour finir, une réalisation
signée… Loïc Anderson (9 ans), fils de Sonny, parti au but comme son père,
et dont le pied n’a pas tremblé devant Joël Bats. Touchante et symbolique
conclusion d’un match ponctué par un tour d’honneur et une ovation qui ont
tiré les larmes de « Sonnygol ». Salut l’artiste ! – C. C.
I GOLD CUP AUX ÉTATS-UNIS. –
GROUPE A. HIER à Miami : Costa
Rica - Guadeloupe : n.p. ; Haïti Canada : n.p. Classement : 1.
Guadeloupe, 4 pts (+ 1) ; 2. Canada,
3 (0) ; 3. Haïti, 2 (0) ; 4. Costa Rica, 1
(– 1). GROUPE B. AUJOURD’HUI, à
Boston, États-Unis - Salvador,
Trinité-et-Tobago - Guatemala.
Classement : 1. États-Unis, 6 pts
(+ 3) ; 2. Guatemala, 3 (0) ;
3. Salvador, 3 (0) ; 4.
Trinité-et-Tobago, 0 (– 3).
GROUPE C. DIMANCHE : Honduras Mexique : 2-1 ; Panama - Cuba : 2-2.
DEMAIN : Cuba - Honduras,
Mexique - Panama. Classement : 1.
Panama, 4 pts (+ 1) ; 2. Honduras, 3
(0) ; 3. Mexique, 3 (0) ; 4. Cuba, 1
(– 1).
Les quarts de finale auront lieu
samedi 16 et dimanche 17 juin, les
demi-finales jeudi 21 juin et la
finale, à Chicago, dimanche 24 juin.
I CHAMPIONNAT D’EUROPE
ESPOIRS 2007 AUX PAYS-BAS. –
GROUPE A, LUNDI, Pays-Bas Israël : 1-0 ; Portugal - Belgique :
0-0. DEMAIN, Israël - Belgique
(18 h 15, à Heerenveen), Pays-Bas Portugal (20 h 45, à Groningue).
SAMEDI 16 JUIN, Belgique Pays-Bas (20 h 45, à Heerenveen) ;
Israël - Portugal (20 h 45, à
Groningue). Classement :
1. Pays-Bas, 3 pts (+ 1) ; 2. Belgique
et Portugal, 1 (0) ; 4. Israël, 0 (– 1).
GROUPE B, HIER, Rép. tchèque Angleterre : 0-0 ; Serbie - Italie : 1-0.
Classement. – 1. Serbie, 3 pts (+ 1).
2. Angleterre, Rép. tchèque, 1 (0) ;
4. Italie, 0 (– 1) . JEUDI 14 JUIN,
Rép. tchèque - Serbie (18 h 15,
à Nimègue) ; Angleterre - Italie
(20 h 45, à Arnhem) ; DIMANCHE
17 JUIN, Italie - Rép. tchèque
(20 h 45, à Arnhem) ; Angleterre Serbie (20 h 45, à Nimègue).
Les demi-finales auront lieu mercredi
20 juin, le match pour la troisième
place vendredi 22 juin et la finale
samedi 23 juin.
I LE REAL MADRID PRIVÉ DE
DIARRA CONTRE MAJORQUE... –
Comme prévu (voir L’Équipe du
8 juin), le Madrilène Mahamadou
Diarra ne participera pas au dernier
match de la saison (38e journée) face
à Majorque, dimanche (lire aussi
page 6). La veille, le Mali affronte la
Sierra Leone, en éliminatoires de la
CAN 2008, et l’ancien Lyonnais a
décidé de rejoindre sa sélection.
– A. Bi.
I ... BRIGUE LE TITRE À GUICHETS
FERMÉS. – Les places mises en
vente pour le match Real Madrid Majorque ont été vendues en
quelques heures. À égalité de points
avec le Barça mais nanti d’un
goal-average avantageux, le Real,
29 titres de champion, est en
ballottage favorable face aux
Catalans (en déplacement à
Tarragone) et possède deux points
d’avance sur le FC Séville (qui reçoit
Villarreal) dans la course au titre.
I ACCORD EN VUE POUR LE
RACHAT DE MANCHESTER CITY. –
Un accord serait proche pour le
rachat de Manchester City par
Thaksin Shinawatra. L’ex-Premier
ministre thaïlandais Londres, devrait
débourser 100 millions de livres
(environ 74 M/) pour acquérir le
club. Si l’opération aboutit,
Manchester City serait le huitième
club de Premier League à passer
sous contrôle étranger.
MARDI 12 JUIN 2007
PAGE 5 P
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JEAN-PHILIPPE COINTOT
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« J’aime bien Marcel, je l’ai rencontré au Qatar il y a un an et demi, mais
depuis je n’ai pas de nouvelles. Vous
savez, il y a beaucoup de gens qui
aiment Nantes, mais peu qui mettent
de l’argent dans le club ! Maintenant, attention ! je n’ai pas dit que
s’il voulait venir il devait investir.
Mais il est toujours bon de compter,
dans le capital du club, d’anciens
joueurs… »
Jaune
Bleu
Jaune
Nommé officiellement à la tête du
club de la Loire-Atlantique lundi prochain, Luc Dayan va donc poursuivre
sa quête d’actionnaires. Bon nombre
de noms figurent déjà sur sa liste,
« mais vous ne saurez rien sur eux,
prévient le futur président nantais.
Sont-ils français ? Oui ! Régionaux ?
Non ! » Existent-ils vraiment ?
« Vous pouvez penser ce que vous
voulez… »
Quelque peu excédé, Luc Dayan a fini
par lever un coin du voile : « Vous
n’ignorez pas qu’en décembre ou en
janvier prochains une négociation
très importante pour le football français va avoir lieu. Elle concerne la
renégociation des droits TV et peut
conditionner l’arrivée d’un certain
type d’investisseurs. Ces derniers
seraient alors susceptibles d’apporter des fonds encore plus importants
au club afin de le relancer au niveau
national. Mais, encore une fois, je ne
peux pas en dire plus. »
Celui qui gagne sa vie « en faisant
des missions de conseil » et pour qui
l’argent « n’est pas sale » ne s’avancera pas davantage dans ses explications. Demain, accompagné de
Xavier Gravelaine et de Benoît Rousseau, le nouveau patron du Football
Club Nantes Atlantique s’adressera
aux employés du club « pour expliquer à tout le monde où on va et définir les nouvelles équations économiques ».
Interrogé, enfin, sur l’éventuelle arrivée de Marcel Desailly au sein de la
cellule de responsables des Canaris,
Luc Dayan a répondu clairement :
Noir
Noir
POUR UNE FOIS, le Football Club
Nantes Atlantique avait décidé de
laver son linge sale à la Beaujoire
et non à La Jonelière, qui abrite pourtant son siège. Il s’agissait là de la
dernière décision de Rudi Roussillon,
président démissionnaire. L’homme,
« amoureux de ce stade grandiose », n’a pourtant pas réussi, hier
en fin d’après-midi, ses ultimes
effets de manches. La conférence de
presse, qui se tenait donc à la Beaujoire et avait rassemblé plus de cinquante journalistes, devait réunir les
deux présidents, celui du passé et
celui du futur. Seul le second s’est
exprimé, longuement, parfois agacé
par les questions qui revenaient sans
cesse et n’obtenaient pas toujours
de réponses satisfaisantes. Arrivé en
compagnie de son successeur, Rudi
Roussillon s’est excusé auprès des
journalistes avant de disparaître
dans un courant d’air. Place à Luc
Dayan, le nouvel homme fort. Le spécialiste en reconstruction de capital.
L’ancien président de Lille (mars
2000-mars 2001) puis de l’Entente
Sannois-Saint-Gratien (depuis
2004), club du Val-d’Oise dont il va
devoir démissionner.
Souriant, du moins au début, disponible, Luc Dayan a expliqué comment on lui avait demandé de « sortir le club de cette mauvaise passe ».
Arrivé à Nantes le matin même en
TGV pour rencontrer Jean-Marc
Ayrault, le maire de la ville, qui souhaitait obtenir quelques informations sur son parcours chaotique, le
« Red Adair » du football français a
d’abord expliqué qu’il n’agirait pas
seul, puisqu’il travaillera avec deux
consultants : Xavier Gravelaine,
chargé de la partie sportive et qui
« aura donc à définir le profil du nouvel entraîneur, car moi, je ne nomme
pas les techniciens », et Benoît Rousseau, ancien directeur financier du
Paris-SG. « Il va s’agir de mettre en
place une structure de management
afin de définir les priorités et préparer la sortie de l’actionnaire principal », expliquait Dayan. Ce dernier,
Serge Dassault, a fixé ses conditions.
Interrogé hier matin par Presse
Océan, l’avionneur, qui a reconnu
que Roussillon n’avait « pas fait ce
qu’il fallait », a expr imé sa
« confiance » en Dayan, qui « paraît
très motivé et a tout de même une
expérience dans ce domaine ». Dassault s’est dit prêt à envisager une
vente du club « entre 10 et 15 millions d’euros ».
« Je tiens à ce que les choses soient
claires, a indiqué de son côté Luc
Dayan. J’étais en train de travailler
sur une solution de reprise, et on m’a
appelé vendredi dernier pour me
demander si j’acceptais de prendre
la présidence. J’ai dit oui, même si
je suis davantage passionné par la
restructuration des clubs plutôt que
par la présidence. »
France 2007. BK - RCS Strasbourg 332 266 428.
NANTES –
6
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FOOTBALL ESPAGNE
« Satisfait de mon bilan »
LUIS FERNANDEZ, malgré sa destitution avant la dernière journée de Liga, estime avoir rempli sa mission au Betis Séville.
Hier matin, à Séville, c’est Paco Chaparro, l’entraîneur de
l’équipe B, qui a assuré l’entraînement des joueurs du Betis. Luis
Fernandez, lui, était resté tranquillement à l’hôtel pour préparer
les derniers détails de son retour en France. En effet, depuis
dimanche après-midi, le Français n’est plus lié officiellement au
club andalou. Venu soutenir son nouveau coach, José Leon, le président du Betis Séville s’est exprimé sur l’éviction de l’entraîneur
français. « Il était très affecté parcette défaite subie samedi contre
Osasuna (0-5), a expliqué le dirigeant. Quand nous lui avons parlé
de destitution, à vrai dire, il n’a pas beaucoup résisté et a facilement accepté notre décision. » Avant de placer une petite banderille : « Nous n’étions plus très contents de lui. Il avait bien commencé, mais le tout avait fini par sedétériorer. » Tout en précisant,
toutefois, que Fernandez toucherait la prime prévue dans son
contrat si le Betis se maintenait en Première Division. Malgré tout,
Fernandez paraissait serein lorsqu’il a accepté de se confier à
L’Équipe. Pour lui, cette nouvelle aventure espagnole n’a pas été si
mauvaise.
MADRID –
de notre correspondant
Le Real
en pole pour
le titre
MADRID –
de notre correspondant
de cette situation qui se dégrade
depuis deux ans déjà. Je pense qu’il a
été très mal conseillé, notamment en
matière de recrutement et de gestion
des joueurs. Il a été trop gentil avec
certains joueurs. Il faut savoir “couper dans le lard” et se séparer de
ceux qui n’aident pas le club à avancer. C’est aux joueurs de prendre
leurs responsabilités, ils sont sur la
pelouse.
« Je ne veux plus
jouer les pompiers
de service »
coups de fil de présidents de clubs
espagnols qui voudraient s’attacher
mes services. Les gens s ont
conscients des difficultés que j’ai dû
affronter : des blessures importantes
et des décisions arbitrales étranges
ces dernières semaines. Le club a
d’ailleurs dénoncé un complot
contre nous, téléguidé par la Fédération espagnole. Et ici, avec un voisin
comme le FC Séville, qui va de vic-
toire en victoire, la tension était
étouffante.
– Allez-vous accepter une des
propositions que vous évoquez ?
– Pour le moment, j’ai envie de
retrouver ma famille et d’être un peu
au calme. Mais cela me dit bien de
reprendre un club la saison prochaine. Je ne veux plus arriver en
cours de route et jouer les pompiers
de service. Je n’entraînerai que si je
peux planifier correctement la saison. »
FRÉDÉRIC HERMEL
(*) Il est arrivé à Séville le 28 décembre
dernier après la 16e journée. Le Betis
occupait la 18e place (sur 20) à deux
points de Levante (17e), mais comptait
un match de retard (à disputer fin janvier contre le Celta Vigo).
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MARDI 12 JUIN 2007
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arrivé, le Betis avait treize points et
nous avons réussi à en engranger
vingt-quatre de plus. À ce rythme, si
j’avais pris l’équipe en début de saison, nous en serions à environ cinquante points et nous occuperions la
dixième place.
– Votre image en Espagne en
sort-elle écornée ?
– Non, je suis très respecté en
Espagne. J’ai déjà reçu deux ou trois
Bleu
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(novembre 2003-2004), cette
troisième aventure espagnole
prend des allures d’échec.
Regrettez-vous d’être venu ?
– Non, je suis plutôt satisfait de mon
bilan. Je retire plus de choses positives que de négatives. J’ai pris
l’équipe alors qu’elle était relégable (*) et je la laisse en dehors
(1 point d’avance sur le Celta Vigo,
premier relégable). Quand je suis
Jaune
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– Voulez-vous dire que vous
n’avez pas pu compter sur certains membres du vestiaire ?
– Je ne crois pas. Je m’entendais
plutôt bien avec mes joueurs. Je
pense que je pouvais compter sur
tout le monde. La preuve : nous
avons réussi de beaux exploits à
l’extérieur, comme, il y a un mois,
quand nous avons arraché le match
nul sur le terrain du Barça dans les
dernières minutes (1-1). C’est à la
maison que nous avons flanché. Surtout depuis notre défaite contre la
Real Sociedad (0-1, le 15 avril), un
rival direct. Il y a, depuis, une
ambiance étrange autour du club. À
domicile, les gars sont devenus crispés, fébriles… Alors qu’à l’extérieur
ils se sentent libérés.
– Après avoir connu plusieurs
réussites avec l’Athletic Bilbao
(de 1996 à 2000) puis avec
l’Espanyol Barcelone
LA LIGA LA PLUS SERRÉE et la plus
passionnante de ces dernières années
se terminera dimanche. Pour des raisons d’équité, tous les matches à enjeu
débuteront au même moment :
21 heures. Aujourd’hui, le Real et le FC
Barcelone ont 73 points chacun et le
FC Séville, 71. Ces trois clubs peuvent
être champion. Plusieurs situations
sont possibles en cas d’égalité aux
points. La différence de buts particulière devra faire la différence. Voici ce
qui se passerait en cas d’égalité(s) :
– Si le Real est à égalité avec le Barça,
le Real l’emporte (résultats cette saison : 2-0 à Madrid, 3-3 au Camp Nou).
– Si le Real est à égalité avec le FC
Séville, le FC Séville l’emporte (résultats cette saison : 3-2 à Santiago-Bernabeu, 1-2 au stade Sanchez-Pizjuan).
La différence de buts particulière
conduisant à une nouvelle égalité,
c’est la différence de but générale qui
sera prise en compte. Aujourd’hui, elle
est de six buts d’avance pour le FC
Séville.
– Si le Barça est à égalité avec le FC
Séville, le Barça l’emporte (résultats
cette saison : 3-1 au Camp Nou, 1-2 au
stade Sanchez-Pizjuan).
– Enfin, en cas d’égalité à trois, c’est
le Real Madrid qui serait sacré champion d’Espagne. Le critère retenu est le
nombre de points pris entre eux dans
une sorte de mini-Championnat à
trois : selon ce critère, le Real Madrid
obtient sept points, le FC Séville, six,
et le FC Barcelone, quatre.
À noter que ces mêmes critères
seront également appliqués pour la
deuxième et la troisième place du
Championnat. Et terminer deuxième
de la Liga donne un accès direct à la
Ligue de champions. – F. He.
Noir
Noir
« CETTE DESTITUTION, à une
semaine de la fin de la saison, a
été une surprise. Comment
cela s’est-il passé ?
– Il est toujours difficile d’encaisser
une défaite aussi large que celle de
samedi soir (0-5 à domicile contre
Osasuna). Il est certain qu’on peut se
poser des questions… Manuel Ruiz
de Lopera, le propriétaire du club, est
venu me voir à mon hôtel dimanche.
Nous avons eu un entretien courtois.
Il m’a expliqué que l’équipe avait
besoin d’une sorte d’électrochoc
avant de se rendre à Santander pour
la dernière rencontre. Je lui ai dit que
j’étais à sa disposition, car je croyais
fermement que je pouvais encore
sauver le club. Lopera a finalement
opté pour un changement… Je
n’allais quand même pas me battre
avec lui pour essayer de garder mon
job. Donc, d’un commun accord,
nous avons décidé de la séparation.
Tout s’est fait dans le respect mutuel.
– Sa décision semblait déjà
prise. Lopera étant directement mis en cause par les supporters, lui fallait-il, pour se
protéger, leur offrir votre
tête ?
– Mais non, il ne leur a pas offert ma
tête ! C’est ridicule. Je pense sincèrement que Lopera s’est beaucoup
investi dans ce club qu’il aime plus
que tout et qu’il n’est pas le coupable
Très affecté, selon le
président Lopera, par la
lourde défaite de son club
(0-5) samedi à domicile face à
Osasuna, Luis Fernandez dit
avoir, depuis, retrouvé sa
sérénité. (Photo Alain Mounic)
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FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS
NATATION
Tavlaridis,
en espérant Payet
Duboscq
au repos forcé
Avec le défenseur grec de Lille, Saint-Étienne tient sa première recrue. Il pourrait être rejoint
par le milieu de terrain nantais.
DIMITRI PAYET trouve le temps long.
D’accord depuis plusieurs jours avec les dirigeants stéphanois, le prometteur et jeune
milieu offensif est toujours nantais. La démission de Rudi Roussillon, l’arrivée de Luc Dayan
(voir page 5) et l’éventuelle vente du club ralentissent le processus de transfert. Hier, ses
conseillers ont discuté avec le nouveau président du FCNA, qui a expliqué qu’il avait besoin
de temps pour prendre ses marques et étudier
un peu mieux ce dossier juteux pour Nantes.
L’ASSE veut bien attendre mais pas trop longtemps.
Si cela dure, une autre piste sera explorée et
approfondie. Car Laurent Roussey souhaite
toujours recruter un milieu offensif… Hier, le
nouvel entraîneur des Verts a obtenu sa première arrivée. Comme prévu, il s’agit d’Efstathios Tavlaridis (27 ans, 1,86 m, 81 kg), solide
défenseur central de Lille. Il connaît évidemment très bien Roussey, qui, avant de devenir
l’adjoint d’Ivan Hasek, fut celui de Claude
Puel… Le Grec, qui n’aurait certainement pas
accepté la proposition si Roussey n’avait pas eu
les clés, a signé, hier, un contrat de trois ans.
Avec, en outre, un mode de rémunération qui,
en cas de bons résultats, devrait lui permettre
« d’améliorer sensiblement son ordinaire »,
selon les termes du directeur général de l’ASSE,
Vincent Tong Cuong. « Je voulais quitter Lille.
J’avais diverses propositions en Europe. Mais,
comme mon agent m’a dit que Saint-Étienne
s’intéressait à moi, j’en ai fait ma priorité. En
Grèce, quand j’étais jeune, l’ASSE était, avec
Marseille, le club français le plus connu… Et j’ai
donc bien l’intention de jouer une Coupe
d’Europe avec ce club. En tout cas, pour ça, je
donnerai tout ce que j’ai dans le ventre. J’ai la
réputation d’être un joueur de caractère. Je pré-
fère dire que je joue avec mon cœur. »
Pour s’attacher les services de Tavlaridis, les
Verts ont signé un chèque de 2,5 M/. Est-il le
remplaçant de Zoumana Camara, qui a clairement déclaré son envie de rejoindre le ParisSG ? Roland Romeyer, le vice-président, a rappelé hier que Roussey tenait absolument à
conserver Camara pour l’associer à Tavlaridis… Malgré tout, Saint-Étienne, qui souhaite
également engager un latéral gauche et un
attaquant supplémentaire, continue de chercher un autre défenseur central. Marko Basa, le
Manceau, a été approché, mais ses proprié-
taires ont fixé à 10 millions le montant du transfert.
Gabriel Tamas, l’international roumain du Celta Vigo, a aussi été supervisé. Auxerre et Toulouse l’ont également suivi. Une chose est certaine, la charnière centrale de Saint-Étienne
aura, derrière elle, l’emblématique gardien de
Geoffroy-Guichard. Sous contrat jusqu’en
2010, Jérémy Janot va en effet prolonger son
contrat d’une saison. Il signera à son retour de
vacances.
GUILLAUME DUFY
et CLAUDE CHEVALLY
Efstathios
Tavlaridis, qui
avait fait du club
stéphanois sa
priorité,
a signé hier
en faveur
des Verts.
(Photo Alain Mounic)
PAS DE SURPRISE, ni de miracle
pour Hugues Duboscq : le brasseur
souffre bien d’une tendinite à
l’épaule gauche. Rentré hier au
Havre, alors qu’il avait dû déclarer
forfait la veille pour la finale du
100 m brasse à Canet-en-Roussillon,
le médaillé olympique et mondial est
passé entre les mains de son kiné,
Yves Guerniou, qui a confirmé le premier sentiment du nageur. « C’est
localisé », précisait hier Duboscq,
qui passera aujourd’hui une échographie de contrôle pour vérifier que
la blessure n’est pas plus grave. Les
soins se feront à base d’ultrasons
mais, surtout, l’épaule doit rester au
repos pendant « trois ou quatre
jours ».
Si l’élève de Christos Paparrodopoulos se mettra quand même à l’eau en
cantonnant son travail aux jambes,
voilà un sacré contretemps dans la
préparation des Championnats de
France, qui débutent dans quinze
jours (24-28 juin) à Saint-Raphaël.
« C’est ch…, mais je ne suis pas
abattu, ce n’est pas catastrophique,
se rassurait Duboscq. Tout le boulot
est fait, on est maintenant entré
dans la période d’affûtage. »
À vingt-cinq ans, le Havrais compte
sur l’échéance hexagonale pour
adoucir un peu la cicatrice des derniers Mondiaux, où il avait été éjecté
dès les demi-finales, un an après
avoir déjà échoué à la sixième place
des Championnats d’Europe. À
Saint-Raphaël, où il nagera les 50 m,
100 m et 200 m brasse, il espère se
rapprocher de ses meilleurs temps.
Et notamment de son record de
France sur 100 m brasse (1’1’’05),
établi il y a bientôt deux ans aux
Mondiaux de Montréal, une époque
où tout lui souriait. – J.-B. R.
I HOFF EN DÉMULTIPLIÉ. – Rien
de tel qu’un meeting organisé
« à la maison » pour multiplier les
courses : alors que l’épreuve
s’achevait hier soir (la nuit dernière
en heure française), Katie Hoff s’est
alignée sur l’une de ses deux
distances fétiches, le 200 m 4 nages,
dont elle est double championne du
monde et qu’elle a remporté en
2’14’’54, mais aussi sur 200 m
(victoire en 1’59’’53) et 400 m (1re
en 4’9’’42). L’Américaine est restée à
chaque fois à bonne distance de ses
meilleurs temps, mais, en pleine
période de travail, l’ensemble a
plutôt belle allure.
deuxième étape du Mare Nostrum.
Alena Popchanka restera en stage
dans la station catalane pendant
encore une grosse dizaine de jours,
alors que Nicolas Rostoucher et
Esther Baron continueront de
préparer à domicile, et sous l’œil de
Philippe Lucas, le rendez-vous
hexagonal.
I HAMBOURG ENTRE
PARENTHÈSES. – Manifestation à
grand spectacle organisée dans la
foulée du grand Championnat
estival, le meeting de Hambourg
(petit bassin) n’est pas inscrit cette
année au calendrier international.
Il devrait réapparaître l’année
prochaine, mais à une date qui n’est
pas encore déterminée, sachant que
les Jeux Olympiques ont lieu au mois
d’août. Cette épreuve était
notamment portée par Markus
Rogan et Pieter
Van den Hoogenband, qui
souhaitaient aboutir à la fondation
d’un véritable circuit de grands
meetings en s’inspirant de la Golden
League créée en athlétisme.
I PROLONGATIONS À CANET. –
En attendant d’attraper un avion
pour Francfort hier soir et de
rejoindre par la route sa base de
Sarreguemines, Sophie Huber a
effectué un dernier entraînement
dans l’après-midi à
Canet-en-Roussillon. Auteur samedi
d’un bon 800 m, remporté en
8’35’’35 et d’excellent augure à
moins de deux semaines des
Championnats de France (24-28 juin
à Saint-Raphaël), celle qui s’est
classée cinquième sur cette distance
aux derniers Mondiaux de
Melbourne a frayé dans les mêmes
lignes que plusieurs Bleus. Après une
ultime séance de travail à Canet,
Alain Bernard et Malia Metella
devaient en effet prendre la route ce
matin en direction de Barcelone, où
a lieu demain et après-demain la
RÉSULTATS
I MEETING DE CHARLOTTE (grand bassin,
USA, 7-10 juin). – HOMMES. 100 m : 1. Neethling (AFS), 50’’72. FEMMES. 100 m :
1. Weir, 56’’13. 1 500 m : 1. Sprague,
16’35’’82. 200 m 4 nages : 1. Leverenz,
2’13’’80 ; 2. Ohlgren, 2’14’’95 ; 3. E. Kukors,
2’16’’55. Tous américains, sauf mention.
nous avons satisfait à la quasi totalité
de ses souhaits », avançait-il.
Le patron de Lyon nous a en outre
confirmé qu’entre Malouda et Abidal,
un seul joueur quitterait son club.
« Concernant Éric, la porte s’est refermée à la suite de la proposition de Barcelone (9 M/), a précisé JMA. Pour
“Flo” (Malouda), son prix reste établi
à 25 millions. Peut-être y aura-t-il du
neuf à ce sujet demain (aujourd’hui),
dans la mesure où un club anglais
(Chelsea et Liverpool sont sur les
rangs) doit m’appeler d’un moment à
l’autre. »
Le patron de l’OL a encore expliqué que
« la Juventus, mais aussi un ou deux
autres clubs », sont intéressés par Tiago, dont le prix serait de 20 M/. Enfin,
hier matin, Rémi Vercoutre a laissé
entendre au président de l’OL qu’il
songeait finalement à demeurer lyonnais. – D. D. et C. C.
I STRASBOURG VEUT UN DÉFENSEUR CENTRAL. – Dans sa quête
d’un défenseur susceptible de renforcer l’axe de sa défense, Strasbourg
s’est renseigné sur deux joueurs.
Il s’agit de Karim Saïdi (24 ans), international tunisien (Feyenoord Rotterdam), et de l’international bulgare,
Valentin Iliev, joueur de vingt-six ans
du CSKA Sofia. – Fr. N.
I PAS DE DÉPART POUR BENJANI ? – Courtisé par plusieurs clubs de
L 1, dont Strasbourg, Benjani, l’ancien
Rennes apprécie Rommedahl
À LA RECHERCHE D’UN MILIEU de terrain offensif, le Stade Rennais se serait
sérieusement penché sur le cas de l’international danois Dennis Rommedahl,
vingt-huit ans, double buteur la semaine dernière contre la Lettonie (2-0) et également face aux Bleus (2-0) lors de la Coupe du monde 2002… En effet, selon une
source anglaise, les dirigeants bretons étudient la possibilité de le faire venir en
Bretagne. À Charlton depuis trois saisons (il évoluait auparavant au PSV Eindhoven), il vient d’être relégué en D 2 anglaise avec son club. – G. D.
attaquant d’Auxerre, devrait rester à
Portsmouth, où il évolue depuis
presque deux ans. Âgé de vingt-huit
ans, l’attaquant du Zimbabwe, qui a
inscrit six buts en Premier League,
pourrait en effet prolonger son
contrat. – D. D.
I MARCO ANTONIO À
AUXERRE. – Les dirigeants du club
portugais de Leiria ont déclaré la
semaine dernière que leur défenseur
brésilien Marcos Antonio poursuivrait
sa carrière à Caen, fraîchement promu
en L 1. Ils se sont trompés puisque le
défenseur, s’il jouera bien en France la
saison prochaine, évoluera à Auxerre.
Âgé de vingt-quatre ans, il est arrivé au
Portugal il y a cinq ans. Il devrait rem-
placer Younes Kaboul qui s’est engagé
à Tottenham. – J. P. G.
I GOUDET VERS CRÉTEIL. – Pour
remplacer Artur Jorge, les dirigeants
de Créteil, qui préparent la saison de
National, ont choisi Thierry Goudet.
Il était libre depuis son éviction de
Brest. Par ailleurs, Créteil a enregistré
hier la signature de Yoann Zanoni, le
latéral droit de Louhans-Cuiseaux (N).
Fabien Lavoyer, le jeune défenseur
central cristolien, devrait jouer la saison prochaine en Écosse. Âgé de vingt
et un ans, il s’est mis d’accord avec
Hibernian, club entraîné par John Collins. Il pourrait être rejoint par un autre
français. En effet, le club écossais
serait en contact avec Biagui Kamisso-
ko, solide milieu de terrain de Grenoble, âgé de vingt-quatre ans. – G. D.
I SARRAMAGNA VERS CHÂTEAUROUX. – Entraîneur de Sète
(National) cette saison, Christian Sarramagna semble tout proche d’un
accord avec Châteauroux (L 2), qui
cherche un coach pour la saison prochaine. – S. Ta.
I DIJON : QUATRE NOMS POUR
SUCCÉDER À GARCIA. – Bernard
Gnecchi annoncera la semaine prochaine le nom du successeur de Rudi
Garcia, parti au Mans. Le président
dijonnais a quatre noms. Il a déjà rencontré Yvon Pouliquen et a eu des
contacts avec Laurent Fournier, ainsi
qu’avec un entraîneur étranger qui
pourrait être le Bosniaque Faruk Hadzibegic. Du côté de l’effectif, le milieu
Jacob Ba ne sera pas conservé. Le
défenseur Boris Ponge est définitivement transféré à Clermont, promu en
L 2, et le gardien remplaçant Florent
Perraud a été prêté un an à LibourneSaint-Seurin. – A. B.
I MONDIAL 2007 FÉMININ :
L’AUSTRALIE, DERNIÈRE CONVIVE.
– Facile vainqueur du tournoi
qualificatif organisé à Sydney,
l’Australie participera au Mondial en
France (2-16 décembre), dont le
tirage au sort est programmé le
20 juin à Paris. Les 24 participants
sont donc désormais connus : Russie
(tenante du titre) ; France
(organisatrice) ; Corée du Sud, Chine,
Japon, Kazakhstan (via le
Championnat d’Asie) ; Angola,
Tunisie, Congo (via le Championnat
d’Afrique) ; Norvège, Allemagne,
Hongrie (via l’Euro 2006) ; Espagne,
Pologne, Croatie, Roumanie,
Autriche, Macédoine, Ukraine (via
les play-offs européens) ; Brésil,
Argentine, Paraguay, République
dominicaine (via le Championnat
panaméricain) ; Australie (via le
Championnat d’Océanie).
I DUJSHEBAEV RISQUE UN AN
DE SUSPENSION. – Talant
Dujshebaev, vainqueur ce week-end
avec Ciudad Real du Super Globe,
compétition organisée au Caire,
risque un an de suspension pour
avoir participé à une bagarre à la fin
de la demi-finale face au Mouloudia
d’Alger. La commission de discipline
de la Fédération internationale (IHF)
doit se réunir cette semaine pour
étudier le cas du joueur espagnol,
qui avait décidé de revenir aux
affaires pour pallier la blessure du
demi-centre slovène Uros Zorman.
Reste maintenant à savoir si la
sanction s’appliquera également au
coach Dujshebaev, fonction qu’il
occupe dans la Mancha depuis deux
saisons.
I PARUTA À HUESCA. – Le gardien
de Villeurbanne Danyel Paruta a
signé à Huesca (Espagne, Deuxième
Division) pour la saison prochaine,
avec possibilité d’extension d’une
année en cas d’accession à l’élite.
CETTE SEMAINE
PILE
retour sur la finale du Top 14
France - Nouvelle-Zélande 2
FACE
PAGE 8
MARDI 12 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
KADER KEITA, le talentueux milieu
offensif du LOSC, sera vendredi à Lyon
pour passer sa visite médicale. En
revanche, il ne sera pas présenté à la
presse. La conférence aura lieu le 2 juillet, jour de la reprise de l’Olympique
lyonnais. Âgé de vingt-cinq ans, l’Ivoirien sera accompagné de Mathieu
Bodmer, l’autre Lillois recruté par le
sextuple champion de France. Les deux
clubs auraient trouvé un accord définitif. Hier soir, Jean-Michel Aulas se voulait en tous cas très optimiste : « Il reste
aux Lillois à communiquer sur le sujet.
Mais à leur retour de congés, ces deux
joueurs devraient être lyonnais »,
nous précisait-il.
Un peu plus tôt dans la journée, le président avait reçu Grégory Coupet en
présence d’Alain Perrin et Bernard
Lacombe. « Greg part mercredi en
vacances. J’ai bon espoir qu’il nous
donne sa réponse d’ici là, dès lors que
I LILLE VEUT TOUJOURS
GIGNAC. – L’intérêt du LOSC pour
André-Pierre Gignac (21 ans) ne se
dément pas. L’attaquant de Lorient,
lui-même séduit par cette piste, a de
fortes chances de rejoindre le Nord.
À l’inverse, Stefan Lichtsteiner (23 ans)
devrait prendre la direction de l’Allemagne. Le Suisse est sous contrat jusqu’en 2009. Du côté de l’encadrement,
Alain Fiard, membre de la cellule de
recrutement, devrait rester. Il était
annoncé à Lens. – M. Bo.
Bleu
Rouge
K. Keita à Lyon vendredi,
Aulas confiant pour Coupet
IGOR ANIC, LE JEUNE PIVOT MONTPELLIÉRAIN (1,94 m, 102 kg), va
s’engager avec Kiel, le champion d’Allemagne, pour les trois prochaines saisons. Originaire de Mostar (Bosnie-Herzégovine), celui qui fête aujourd’hui
son vingtième anniversaire évoluait dans l’Hérault depuis 2003. Il rejoindra
donc Nikola Karabatic et Thierry Omeyer, deux autres anciens du Montpellier
Handball, artisans majeurs du fabuleux triplé (Ligue des champions, Bundesliga, Coupe d’Allemagne) du club maritime.
Barré par David Juricek et Issam Tej à Montpellier, l’international juniors a
préféré Kiel à Dunkerque, Istres ou Nîmes, et partagera donc le poste avec le
Suédois Marcus Ahlm. – P. P.
Jaune
Bleu
Jaune
Anic à Kiel !
Noir
Noir
HANDBALL
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY SAISON 2006-2007
Dans une autre dimension
Une finale inédite, des monuments du rugby relégués, des transferts en pagaille. Cette saison a changé la face de l’Hexagone.
Cette saison 2006-2007 restera certainement en
bonne place dans les annales de la Ligue nationale de
rugby. Avec un suspense garanti jusqu’à la dernière
journée de la phase régulière tant pour le haut que
pour le bas du classement en Top 14, des affluences
record, des montants de transferts qui affolent les
compteurs, des droits TV revus à la hausse, des crises
qui agitent les grands clubs : tous les ingrédients
étaient réunis pour en faire une grande saison à tous
les points de vue. Et ce n’est pas fini, car dans moins
de trois mois débutera la sixième Coupe du monde. Ce
sera en France, du 7 septembre au 20 octobre.
1re phase
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
Une saison
passionnante
Demi-finale, à Bordeaux
Stade Français 18
6
Biarritz
Finale, au Stade de France
S
Stade
Français 23
18
C
Clermont
Demi-finale, à Marseille
Toulouse
Clermont
15
20
À l’image du Parisien Mike James, qui
parvient ici à prendre la touche lors de la
finale du Top 14 remportée par les hommes
du Stade Français face aux Montferrandais
samedi dernier au Stade de France, le
Championnat a atteint cette année des
sommets, à plus d’un titre...
(Photo Patrick Boutroux)
L’ÉCONOMIQUE
Une affaire
qui marche
UNE ÉTUDE MÉDICALE INÉDITE. – Soucieuse de la
santé de ses joueurs, la Ligue a lancé en début de saison une vaste étude épidémiologique (centrée sur le
Top 14) dont les conclusions finales sont attendues
dans les prochaines semaines. Ce chantier médicotechnologique (mené en partenariat avec le groupe
d’informatique Sogeti) a déjà permis de pointer
quelques éléments clés sur la nature, la durée et le
moment de la survenue des deux mille blessures
recensées. Parmi les pistes de réflexion, « la question
de l’échauffement au retour sur le terrain après la mitemps, car le moment de la blessure survient aux troisquarts du match », constate le docteur Jean-Claude
Peyrin, le patron de la commission médicale de la LNR.
DES SPECTATEURS BRANCHÉS. – Après avoir lancé ces dernières saisons l’arbitrage vidéo, la présence
de juges d’en-but et l’instauration du point bonus, la
Ligue a testé, lors des dernières phases finales
du Top 14, un système d’écouteurs audio qui permettent aux
spectateurs
d’ e n te n dr e
en direct les
décisions de
l’arbitre. Ce
nouveau sys1re étude épidémiologique
tème devrait
menée en Top 14
être commer650 joueurs professionnels suivis. cialisé dès le
Près de 2 000 blessures constatées au total. début de la
saison pro540 signalées en cours de matches,
chaine. Un
335 à l’entraînement.
vrai plus
54 % des blessures concernent
p é d a g oles membres inférieurs.
gique.
Entre crises et réconciliation
LE BOYCOTT EUROPÉEN. – Depuis sa création, la
Ligue nationale de rugby n’avait jamais connu de
crise politique majeure. Mais sa croissance rapide et
son succès non démenti portaient les germes d’un
conflit important avec les instances internationales.
L’hiver et le printemps derniers ont été marqués par
un clash d’envergure entre les clubs français (rejoints
par leurs homologues anglais), l’ERC, l’organisateur
des Coupes d’Europe, et l’IRB, la fédération internationale. Au centre des débats, une meilleure représentativité financière et politique des clubs dans le
cercle continental des fédérations (et du modèle
anglo-saxon des franchises) et une plus grande
reconnaissance internationale en tant que modèle
sportif et économique viable. Après trois mois
pesants de boycott, les Ligues française et anglaise
ont été entendues, décidant dès lors de réintégrer la
compétition européenne phare. « Cette affirmation
aux yeux de l’IRB et de l’Europe du rugby n’est qu’une
goutte d’eau dans l’océan. Désormais, un autre combat commence : celui de l’harmonisation des calendrier internationaux », avance Serge Blanco dont la
prise de bec avec Syd Millar, le patron du Board, a fait,
un temps, craindre le pire.
SEPT SEMAINES SANS BALLON. – Coupe du
monde oblige, l’accord de mise à disposition des
internationaux en vue de la préparation de la Coupe
du monde – qui a offert aux quarante Bleus de
Laporte sept semaines de vie commune pendant le
Tournoi des Six Nations – a plombé le calendrier du
Top 14 qui s’est offert une gigantesque coupure
entre le 27 janvier et le 23 mars. « Deux saisons en
une qu’il a fallu gérer sans expérience d’une pareille
trêve », notait Didier Nourault, le manager de Montpellier.
Cette parenthèse, loin des feux médiatiques, n’a pas
nui à l’intérêt du public pour le Championnat. En
sera-t-il de même la saison prochaine où d’insupportables doublons entre matches domestiques et rencontres internationales dus à la prochaine Coupe du
monde (7 septembre-20 octobre) sont inévitables ?
Pas si sûr…
XAVIER AUDEBERT
Chiffre d’affaires de la LNR :
49 millions d’euros.
Salaire moyen
y brut :
8 000 euros par joueur.
Budget moyen brut par club :
9 millions d’euros.
Affluence Top 14 :
2 088 872 spectateurs (11 291/match ;
10 550 en phase régulière,
+ 8 % par rapport à 2006).
Affluence Pro D 2 :
1 125 477 spectateurs (4 632/match ;
4 511 en phase régulière, + 46 %).
Record d’affluence :
79 741 spectateurs
(Stade Français - Toulouse, 19e j., 22-20).
Total d’abonnés au Top 14 :
70 486 (- 3 % ; 5 035/club).
Total d’abonnés à la Pro D 2 :
32 003 (+ 31 % ; 2 000/club).
ÉQUIPE DE FRANCE
L’équipe type de la saison 2006-2007
Laporte donne sa version
De retour hier en France, l’entraîneur des Bleus a expliqué les raisons
de son altercation avec l’arbitre australien.
15
13
14
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Rodrigo RONCERO
ONCERO (Stade
t Fran
Fra çais)
ai
MARDI 12 JUIN 2007
LA SCÈNE S’EST DONC déroulée vendredi soir à
Wellington dans l’hôtel où les Bleus étaient installés
pour la fin de leur tournée en Nouvelle-Zélande et leur
deuxième match contre les Blacks. Pendant la
semaine, l’arbitrage par l’Australien Stuart Dickinson
du premier test, perdu à Auckland (42-11), avait valu
plusieurs remarques de la part de Bernard Laporte,
dont cette déclaration : « Je ne dis pas qu’il nous
entube, mais à chaque fois cela se passe mal. »
Comme avant chaque rencontre internationale,
l’arbitre, qui doit officier le lendemain, le Sud-Africain
Craig Joubert, rencontre les entraîneurs. Histoire de
s’accorder sur quelques points précis du règlement.
Hier soir, sur l’antenne de RMC, le patron des Bleus a
donné sa version des faits. « Pendant notre entretien,
Joubert m’a indiqué que Stuart Dickinson – aussi juge
de touche du second test – souhaitait me parler.
David Ellis (un des membres du staff des Bleus) traduisait et j’ai montré à Dickinson plusieurs actions que
j’avais sur mon ordinateur… Je lui ai dit aussi que je
n’allais pas déclarer ça dans les journaux et que je
voulais lui dire en face… Je lui ai rapporté le sentiment que mes joueurs ont l’impression, à chaque fois
qu’il nous arbitre, qu’il n’y a pas d’équité… À la fin, je
lui ai dit qu’on ne voulait plus qu’il nous arbitre. »
Rapportée dans un premier temps par la presse néozélandaise, l’altercation verbale – plus ou moins houleuse selon les parties – pourrait faire avoir des suites.
Le Néo-Zélandais Paddy O’Brien, chargé de la commission des arbitres à l’IRB, est dans l’attente du rapport de Dickinson. « Je transmettrai ensuite le rapport à notre section légale, et ils vont juger s’il faut
ouvrir ou non une enquête, a expliqué O’Brien. S’ils
décident que oui, Bernard devra répondre à cette
enquête. »
Bernard Lapasset, le président de la Fédération française, qui avait jugé l’incident « fâcheux » dans un
premier temps, s’est fait hier son opinion après avoir
eu la version de l’intéressé : « Il n’y avait rien de prémédité, il ne l’a ni injurié, ni agressé. Après, il y a le
tempérament des hommes. Mais, pour moi, maintenant que je connais l’histoire, il n’y a pas d’affaire. Il
faut raison garder. » À moins de trois mois du début
de la Coupe du monde en France, Bernard Lapasset
souhaite donc apaiser les esprits. Il n’a pas pu lui
échapper que le 7 septembre, pour le match d’ouverture au Stade de France entre la France et l’Argentine,
un certain M. Dickinson officiera comme juge de
touche… – H. F. (avec H. B.)
I LA SUSPENSION DE BRENNAN RAMENÉE À
CINQ ANS. – La commission d’appel de la Coupe
d’Europe (ERC) a ramené à cinq ans la suspension
de Trevor Brennan (33 ans), le troisième-ligne
irlandais de Toulouse, suspendu à vie en première
instance pour avoir frappé au visage, fin janvier,
un supporteur de l’Ulster.
I ANGLETERRE : GREWCOCK RATERA DEUX
MATCHES DU MONDIAL. – Le deuxième-ligne
international anglais de Bath, Danny Grewcock,
manquera les deux premiers matches du mondial
(7 septembre-20 octobre). La commission de
discipline de l’ERC a décidé hier de le suspendre
du 4 août au 15 septembre pour une agression sur
le Clermontois Thibault Privat lors de la finale du
Challenge européen. Sauf réduction de la sanction
en appel, il manquera le match contre les
États-Unis, le 8 septembre, et celui contre l’Afrique
du Sud le 14.
PAGE 9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
À la pointe
du progrès
LE POLITIQUE
Bilan
économ
mique
Bleu
Rouge
7 322 points (40,2 par match).
619 essais au total, 3,4 par match.
Aucun changement
g
à la première
p
r place.
10 changements à la dernière place.
En moyenne, 3,7 points de bonus
offensif par équipe.
En moyenne, 5,1 points de bonus
défensif par équipe.
570 joueurs utilisés (40,7 par équipe)
Meilleure série :
9 victoires pour le Stade Français
(de la 1re à la 9e journée).
245 cartons jaunes, 12 rouges.
Écart le plus large :
64 points, 70-6
(Clermont-Albi, 25e journée).
pose de la première pierre du futur
stade Yves-du-Manoir (12 000
places), à Montpellier. D’un coût de
65 millions d’euros, l’enceinte, inaugurée fin juin, sera la première réalisation à vocation cent pour cent rugby de
l’ère du rugby pro en France. D’autres
villes et/ou clubs ont suivi le pas de la
modernité cette saison en agrandissant leurs enceintes, comme Clermont,
Biarritz, Perpignan, Bayonne, Agen ou
en planifiant des reconstructions,
comme à Paris (Jean-Bouin) et Bourgoin. Dans chacun de ces cas, la présence de loges pour les partenaires est
devenu un élément incontournable,
comme l’admet Thierry Pérez, le président de Montpellier, qui déplorait la
« perte de un million d’euros de
recettes par an » dans son vétuste
stade Paul-Sabathé.
Jaune
Bleu
Jaune
Bilan
sportif
DES RESSOURCES RECORD. – La
saison 2006-2007 était très attendue
par les responsables de la LNR car elle
était celle de la renégociation des
droits télévisuels. Surfant désormais
sur une formule de Championnat à
poule unique bien établie et lisible
pour le plus grand public, le « produit
rugby », générateur d’audiences de
haut niveau (2,1 millions de téléspectateurs pour les demi-finales de Bordeaux et de Marseille), la Ligue a tiré
un profit record de 117 millions
d’euros sur quatre ans (+ 46 %) avec
la confirmation, entre autres, de la diffusion du Top 14 sur Canal +, de la
Pro D 2 en tandem avec France 3
Régions et des droits mobiles à
Orange. Des « partenariats » qui
réjouissent Serge Blanco ravi de voir
que « les valeurs de partage et de
convivialité » que le rugby propose
trouvent ainsi un écho sonnant et trébuchant. Forte d’un chiffre d’affaires
annuel de 49 millions d’euros (contre
45 millions, la saison passée), la Ligue
est en pleine santé et redistribue 76 %
de ses ressources à ses trente clubs
pros.
TRANSFERTS : LE GRAND BOND. –
L’arrivée de Tana Umaga à Toulon (Pro
D 2) a enclenché un irrésistible mouvement dans le monde jusque-là très
calme des transferts du rugby français.
La venue du Néo-Zélandais, payée par
le président de Toulon, Mourad Boudjellal, sur ses deniers personnels, a
donné des idées à d’autres présidents,
comme Jacky Lorenzetti du RacingMétro, et contraint la majeure partie
des clubs à s’aligner sur des salaires
importants, même si tous ne peuvent
pas lutter. Byron Kelleher, le demi de
mêlée des All Blacks à Toulouse, John
Smit, le capitaine des Boks, en passe
d’être à Clermont… Les stars du rugby
évolueront bien la saison prochaine en
Top 14. À prix d’or. Une embellie qui
devrait aussi profiter aux internationaux français (qui émargent désormais en moyenne entre 20 et
25 000 euros par mois). Mais pour les
autres ?
INFRASTRUCTURES : UN ACCUEIL
DE QUALITÉ. – La saison a été marquée par un moment important : la
Noir
Noir
ché des points capitaux pour rester
en Top 14. Et démontré que le fossé
supposé entre Pro D 2 et Top 14
s’était bien réduit.
PRO D 2 : ELLE A TOUT D’UNE
GRANDE. – Comme en Top 14, la
saison de Pro D 2 a été passionnante
malgré le leadership écrasant
d’Auch, promu à l’issue de la saison
régulière. Derrière les Gersois, Dax,
La Rochelle, Béziers et Toulon se sont
longtemps disputé le second accessit
en Top 14, raflé par les Dacquois à
l’issue d’une finale d’accession de
très bon niveau (gagnée 22-16
devant La Rochelle). « Il faut voir le
rugby pro à trente et non pas seulement quatorze clubs », martèle
Serge Blanco, le président de la
Ligue. Le public l’a compris, lui qui
s’est pressé dans les stades, en particulier à Mayol, où la pige de Tana
Umaga, l’ancien capitaine des All
Blacks, a permis plusieurs rencontres
à guichets fermés. Avec plus de
1 million de spectateurs (+ 68 %
d’affluence moyenne par match
– 4 511 spectateurs – par rapport à
la saison dernière), la hausse de fréquentation est là aussi record. La
prochaine saison devrait générer un
engouement similaire autour des
ambitieuses têtes d’affiche que sont
Toulon (managée par Umaga avec
Mehrtens, Gregan et Oliver) et le
Racing-Métro (vraisemblablement
dirigé par Pierre Berbizier avec Auradou, Tournaire, Bobo, Dubois et sans
doute Pichot).
LES INNOVATIONS
Bilan
médical
87 pts
86
84
76
75
58
54
51
50
50
49
48
44
39
X Qualifiés pour la Coupe d’Europe.
LE SPORTIF
PARIS, UN CHAMPION
UNIQUE. – Le Stade Français a réalisé une première en remportant le
Bouclier de Brennus, son treizième,
samedi dernier. Le club parisien a en
effet posé sa patte sur le Championnat en s’installant, de la première
journée à la dernière journée, en tête
du classement. Autoproclamé vainqueur de « la saison de la régularité » (dixit Fabien Galthié), Paris,
sans titre depuis 2004, jouait gros en
phase finale. Mais il n’a pas tremblé
face au double champion sortant,
Biarritz, en demies (18-6) puis contre
Clermont (23-18) en finale. Bravo.
AGEN ET NARBONNE TOURNENT LA PAGE. – La lutte pour la
maintien n’a jamais été aussi serrée
que cette saison, où sept équipes
(Brive, Ca stres, Montpellier,
Bayonne, Albi, Agen et Narbonne)
ont bataillé ferme pour ne pas descendre. Le suspense de cet angoissant feuilleton n’a été levé qu’au
terme de la dernière journée, Agen
(huit fois champion de France) rejoignant Narbonne (double champion
de France) en Pro D 2. Tous deux sortent désormais du cercle des cinq
clubs (avec Toulouse, Perpignan et
Clermont) qui n’ont jamais quitté
l’élite. Albert Ferrasse, l’ex-président
de la FFR et du SU Agen, y a vu « une
catastrophe ». Pas Gilbert Ysern, le
président narbonnais, qui se projetait dans l’avenir : « On n’est pas
catastrophistes. Il faudra rebondir,
mais ce sera difficile. »
HUIT ENTRAINEURS VIRÉS : UN
RECORD. – Première conséquence
de cette lutte acharnée pour le maintien, le Top 14 a vu huit entraîneurs
se faire débarquer de leurs clubs
cette saison (contre trois la saison
passée) : Faragou à Bayonne, Rodriguez, Lane et Peuchlestrade à Brive,
Seigne à Castres, Faugeron et Van
der Linden à Agen, Chadebech à Narbonne. Il s’agit d’un record depuis
l’instauration du professionnalisme
en France, en 1995. « C’est le lot de
tous les entraîneurs confrontés à un
manque de performance », estimait,
réaliste, Didier Faugeron au lendemain de son limogeage.
LES PROMUS TIENNENT LA
ROUTE. – Qui croyait, à part euxmêmes, à leur maintien dans l’élite
en début de saison ? Personne ou
presque. Mais, grâce à une excellente première partie de saison, les
deux promus, Montauban (septième, jamais classé au-delà de la
huitième place) et Albi (neuvième,
trois revers et un nul à domicile et
deux succès à l’extérieur), ont décro-
Stade Français
Toulouse
Clermont
Biarritz
Perpignan
Bourgoin
Montauban
Bayonne
Albi
Brive
Castres
Montpellier
Relégué
Agen
Relégué
Narbonne
Tableau final
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS
Les nouvelles cibles de Nadal
En remportant dimanche son troisième titre à Roland-Garros, l’Espagnol a changé de dimension. Il peut viser d’autres objectifs.
AVEC TROIS TITRES gagnés de
suite dans un même tournoi du
Grand Chelem, Rafael Nadal a intégré un club très restreint de champions. Depuis le début de l’ère Open
(en 1968), seuls cinq autres joueurs
ont fait aussi bien ou mieux : Björn
Borg (quatre titres de suite à Paris et
cinq à Wimbledon), John McEnroe
(trois titres de suite à l’US Open),
Ivan Lendl (trois US Open), Pete Sampras (un triplé, puis un « quarté » à
Wimbledon) et Roger Federer
(quatre titres de suite à Wimbledon
et trois à l’Open d’Australie). Curieusement, il semblerait donc que
l’hyperspécialisation mène tout droit
à la polyvalence, car chacun de ces
champions a gagné des titres du
Grand Chelem sur plusieurs courts.
GAGNER UN AUTRE
TOURNOI
DU GRAND CHELEM
Jusqu’à présent, Rafael Nadal n’a
disputé qu’une autre finale du Grand
Chelem, à Wimbledon l’an dernier,
où il a pris un set à Roger Federer. En
quatre participations à l’US Open, il
n’a atteint qu’une fois les quarts de
finale (2006), de même qu’il n’a joué
qu’un seul quart de finale à Melbourne, cette année, après trois tentatives.
On constate toutefois qu’il s’est
amélioré régulièrement dans ces
tournois où il est souvent arrivé avec
un physique un peu défaillant, soit à
cause d’une blessure, soit après une
période de convalescence. Il paraît
toutefois paradoxal qu’il ait fait
mieux à Wimbledon, où le rebond est
plus bas qu’à Melbourne, voire qu’à
New York.
L’opinion de Corretja : « Il va
s’améliorer. Pour moi, sa victoire
cette année à Indian Wells a été très
importante. C’est un point d’inflexion dans sa carrière. Il a démontré
qu’il pouvait gagner sur rapide. Il n’a
pas grand-chose à changer. Il doit
garder le même style de jeu en progressant au service et en étant un
peu plus agressif avec son retour. Il
doit conserver la même mentalité et
jouer un peu plus près de sa ligne de
fond. De toute façon, il a un formidable jeu de jambes. Changer la
vitesse de ses coups ne lui posera pas
de problème : physiquement, c’est
un taureau. »
DEVENIR NUMÉRO 1
Il y a presque deux ans déjà que
Rafael Nadal est le dauphin de Roger
Federer (depuis le 25 juillet 2005). À
l’époque, il avait 3 040 points de
retard sur le Suisse. L’an dernier,
2 490 points séparaient les deux
hommes après Roland-Garros.
Aujourd’hui, l’écart s’est réduit à
2 290 points. Sachant qu’une victoire en Grand Chelem rapporte
1 000 points, une finale 700 et une
victoire en Masters Series 500,
l’Espagnol peut grignoter assez vite
son retard, probablement pas à
Wimbledon, où Federer n’a gagné
que 300 points de plus que lui l’an
passé, mais peut-être d’ici à la fin de
saison en cas de baisse de régime du
Suisse, qui a encore énormément de
points en jeu puisqu’il a réussi le triplé Wimbledon-US Open-Masters en
2006.
L’opinion de Corretja : « Je crois
honnêtement que, du fait qu’il a
gagné une troisième fois à RolandGarros, il va devenir un autre joueur.
Il s’était mis beaucoup de pression à
Paris et il l’a surmontée. Je suis sûr
qu’il sera numéro 1 un jour. Il le
mérite. Peut-être pas cette année,
parce que Roger est encore le meilleur joueur, mais dans deux ans. Il
aura vingt-trois ans, Roger aura
peut-être trois, quatre ou cinq titres
du Grand Chelem en plus et il ne sera
peut-être plus aussi acharné. »
ÉGALER BORG
À ROLAND-GARROS
Le Majorquin est à mi-chemin de
l’exploit inégalé du Suédois : six victoires à Paris. Les deux premières de
Borg, en 1974 et en 1975, avaient
été suivies d’une défaite contre
Adriano Panatta en 1976, puis d’une
impasse sur Paris en 1977, pour
mieux préparer Wimbledon. Borg a
remporté son premier titre à dix-sept
ans (presque 18) et son dernier à
vingt-cinq ans. Nadal, lui, a été privé
de deux participations à Roland-Garros en raison de deux blessures, en
2003 et en 2004. Il a gagné pour la
première fois à dix-neuf ans. S’il ne
rate aucune édition du tournoi, il
pourrait atteindre l’objectif au même
âge que Borg. Au vu du tournoi 2007,
on ne lui prédit guère d’adversaire
dans un proche futur, à moins que
Federer ou Djokovic ne progressent
brutalement ou que lui-même baisse
de régime.
L’opinion de Corretja : « Je pense
qu’il parviendra à un score proche de
celui de Borg. Il existe un danger à
vouloir faire évoluer son style pour
réussir sur d’autres surfaces : celui de
perdre un peu patience ou de se frustrer si on ne sert qu’à 160 km/h. C’est
pour cela que parfois on devient un
peu moins bon sur terre. C’est un peu
Nadal peut-il en faire autant ?
Gagner une autre couronne que celle
de Roland-Garros est l’un des défis
majeurs qui se présente à lui en
même temps que la conquête du
numéro 1 et l’éventuelle coursepoursuite avec Borg, vainqueur de
six titres à Paris. Leur faisabilité est
analysée ci-dessous avec, en contrepoint, l’opinion d’Alex Corretja,
proche de Nadal et premier champion espagnol véritablement polyvalent, comme le démontrent ses deux
finales à Roland-Garros (1998 et
2001) et son titre au Masters (1998).
ce qui est arrivé à des joueurs comme
Courier, Lendl ou Wilander. Mais
Rafa est né sur la terre battue. Et puis
son caractère est incroyable.
Dimanche, je l’ai interrogé sur le
court pour la télévision. Il venait de
gagner son troisième Roland-Garros
de suite et, au lieu de sauter de joie, il
m’a tout de suite parlé du travail qu’il
devait accomplir cette semaine pour
bien jouer sur gazon. Il a encore
faim. »
PHILIPPE BOUIN
ENCORE LOIN DU MAÎTRE
J CE QUE FEDERER A EN PLUS
– 4 Wimbledon
– 3 US Open
– 3 Open d’Australie
– 3 Masters
– Des titres aux Masters Series de
Miami (2), de Hambourg (4) et de Cincinnati (1)
– La place de numéro 1 mondial
J CE QUE NADAL A EN PLUS
– 3 Roland-Garros
– 1 Coupe Davis
– Des titres au Masters Series de
Monte-Carlo (3) et de Rome (3)
J CE QU’ILS ONT EN COMMUN
– Des titres au Masters Series d’Indian
Wells (Federer : 3 ; Nadal : 1), du Canada (Federer : 2 ; Nadal : 1) et de Madrid
(Federer : 1 ; Nadal : 1)
J CE QU’ILS N’ONT GAGNÉ NI
L’UN NI L’AUTRE
– Les Jeux Olympiques
– Le Masters Series de Paris-Bercy
Classement ATP
Au 11 juin
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
FEDERER (SUI)
Nadal (ESP)
(4) Davydenko (RUS)
(6) Djokovic (SER)
(3) Roddick (USA)
(5) Gonzalez (CHI)
(9) Robredo (ESP)
Blake (USA)
(11) Murray (GBR)
Haas (ALL)
Classement WTA
Points
7 515
5 225
3 040
3 010
2 930
2 780
2 200
2 110
2 085
2 020
Au 11 juin
40. Mathieu, 800 ; 42. (41) Gicquel, 746 ;
43. (45) Clément, 745 ; 52 (56) Simon,
650 ; 53 (55) Santoro, 621 ; 61. (34)
Benneteau, 590 ; 62. (52) Monfils, 582 ;
69 (62) Grosjean, 563 ; 74. (87) Llodra,
545 ; 75. (77) Serra, 525 ; 91. Devilder,
456.
Les autres Françaises du top 100
34. Brémond, 619,25 ; 46. Dechy, 524 ;
48. (41) Loit, 512,50 ; 56. (43) Rezaï,
450,50 ; 62. Razzano, 433 ; 77. (75) Pin,
386,25 ; 99. (138) Cohen-Aloro 318,50.
Rafael Nadal n’est qu’au début d’une carrière de conquêtes. L’Espagnol pourrait bien étendre son territoire dans les années à venir.
« Handicapant pour la télé »
DANIEL BILALIAN, directeur des sports de France
Télévisions, regrette le temps et les performances
françaises qui ont accompagné ce Roland-Garros.
PEU FLAMBOYANTE jusqu’à la finale masculine, l’édition 2007 de Roland-Garros n’a pas non plus atteint les sommets à la télévision. Pendant la quinzaine, les
audiences ont été à la peine en raison des intempéries, avec de 200 000 à
300 000 téléspectateurs de moins que l’an dernier. « La première semaine, on ne
la compte pas comme une semaine normale, prévient Daniel Bilalian, le directeur
des sports de France Télévisions, car il n’y a pas eu un seul match le dimanche et
seulement quarante-cinq minutes de tennis le lundi. En deuxième semaine, on a
perdu 2 points par rapport à 2006. On a fait 23 % de parts d’audience, contre 25 %
l’année passée. » La faute à un tournoi qui n’a jamais vraiment décollé. « Jusqu’à
la finale, Nadal et Federer ont déroulé sans avoir un match difficile. Leur domination a donné des rencontres plus courtes et moins serrées. En fait, on a attendu
pendant quinze jours la finale. C’est ce qui explique notre léger recul. »
Les piètres résultats des Français ont, eux aussi, plombé l’ambiance. « Comme la
mauvaise météo, c’est handicapant pour la télévision, constate Bilalian. Il n’y avait
plus personne en deuxième semaine. Et les leaders supposés, comme Mauresmo
ou Gasquet, sont partis sur la pointe des pieds sans livrer le match que l’on attendait d’eux. Il n’y a pas eu de relance du tournoi après la première semaine. C’est
très décevant. Mais on commence à s’habituer à ce que les Français ne brillent pas
vraiment à Roland-Garros… »
Les deux derniers jours ont néanmoins permis au service public de réaliser de bons
scores, notamment dimanche, pour l’affrontement attendu entre Nadal et Federer. France 2 a rassemblé, en moyenne, 4,4 millions de téléspectateurs, avec une
part d’audience de 40 % . Et ils étaient plus de 5 millions à suivre la balle de match,
en fin d’après-midi (50 %). La veille, sur France 3, la finale dames s’est également
bien comportée avec 2,4 millions de personnes (29,1 %). « Ce tournoi, c’était
comme un apéritif avant les finales, résume Bilalian. Ce sont les sportifs qui font le
programme. Cela prouve que, contrairement à ce que certains croient, les télévisions ne sont pas là pour trafiquer les compétitions. »
ÉTIENNE MOATTI
Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé.
HALLE (ATP, gazon)
Federer accuse le coup
Dégât collatéral de son échec à Paris : le numéro 1 mondial a déclaré forfait.
HALLE – (ALL)
de notre envoyé spécial
Ces quatre dernières années, Federer
avait lancé sa campagne sur gazon
avec un titre à Halle. Comme un rituel
annonçant sa consécration à Wimbledon. Mais déjà l’an passé, il avait
avoué avoir été à deux doigts de faire
l’impasse après son échec lors de sa
première finale de Roland-Garros. Il a
annoncé hier sa décision de ne pas
jouer cette semaine. Son retrait a sa
logique, mais il fait débat.
DE QUOI SOUFFRE FEDERER ? –
Hier, à 11 h 30, le numéro 1 mondial
communiquait en allemand sur son
site Internet la raison de son forfait :
« Afin de ne pas risquer une blessure
après la longue finale de dimanche,
je suis dans l’obligation de renoncer au
tournoi de Halle. » Il ne souffre de rien
en particulier. Ralf Weber, le directeur
du tournoi, confirmait qu’il s’agissait
d’un problème de « fatigue ». Si c’est
physique, c’est dire que les 3 h 10’
d’avant-hier l’ont plus entamé que les
3 h 2’ de la finale 2006. Pas convaincant. D’où l’hypothèse d’une décompression mentale consécutive à sa
grosse déception de dimanche. Federer a jusqu’à aujourd’hui pour faire
constater à Halle son incapacité
à jouer. S’il se dispense de cette
démarche – ce qui est certain –, il devra
payer une amende de 40 000 dollars
(29 944 euros).
A-T-IL FAIT LE BON CHOIX ? – L’an
passé, il avait fait de la corde raide
pendant tout le tournoi de Halle, sauvant par exemple quatre balles de
match contre Olivier Rochus, qui
devait être son premier adversaire
cette année. On ne fera pas l’affront au
champion aux quarante-huit victoires
consécutives sur gazon (série en cours)
d’imaginer qu’il a eu peur de retrouver
le Belge. C’est plutôt la perspective de
se coltiner un tournoi de galère comme
l’an dernier, où il avait dû batailler sur
trois sets à tous les tours, sauf le premier, qui a dû le faire pencher vers la
sortie. Il n’empêche : l’an passé, c’est
bien son parcours cahoteux à Halle qui
lui avait permis de secouer tout de
suite cette maudite terre battue de ses
chaussures. Gain psychologique et
technique, bien entendu. Va-t-il
prendre le risque de passer directement du central de Roland-Garros à
celui de Wimbledon ? « Il a toujours
fait les bons choix ces dernières
années », commentait hier Marcos
Baghdatis, demi-finaliste à Wimbledon l’an passé et vainqueur hier de
Gilles Simon. N’a-t-il pas conquis cet
hiver le titre à Melbourne avec seule-
ment l’exhibition de Kooyong dans les
jambes ?
QUE FERA-T-IL LA SEMAINE PROCHAINE ? – Le numéro 1 mondial va
bien devoir se poser la question de son
emploi du temps jusqu’au début de
Wimbledon, dans quinze jours. Son
manager a déclaré à Ralf Weber qu’il
comptait se reposer dans la région de
Zurich. Et après ? Deux tournois la
semaine prochaine pourraient lui servir de marchepied : ceux de Nottingham (Angleterre) et ’s-Hertogenbosch (Pays-Bas). N’en doutons pas,
deux wild-cards attendent le maître du
gazon. « Nous n’avons eu aucun
contact avec Federer mais, bien sûr, il
n’y aurait aucun empêchement à ce
qu’il s’inscrive chez nous », commentait hier Colin Hutchison, le responsable de la presse de Nottingham.
Federer à Nottingham ? Ce serait amu-
QUEEN’S (ATP, gazon)
Quatre Bleus sur cinq se sont mis au vert avec la manière.
LONDRES –
de notre envoyé spécial
POUR FAIRE PLUS SIMPLE, le
juge-arbitre du tournoi avait carrément réservé un court aux Français
mais, comme il ne pouvait pas programmer plus de quatre matches par
court et que cinq Français sur les neuf
présents dans le tableau étaient en
course hier, il lui fallut bien en « exiler » un, Paul-Henri Mathieu, sur un
autre terrain. Bilan, quatre victoires
pour une seule défaite, celle de Julien
Benneteau battu par le Colombien
Alejandro Falla.
Chez les vainqueurs, la bonne humeur
était de mise. Contents de se retrouver entre eux pour s’envoyer quelques
vannes, ils ne semblaient pas ressentir une quelconque pression à l’idée
de disputer leur premier match sur
gazon de l’année.
« Je pense que j’ai joué le plus gros
match de ma carrière et je me
demande d’ailleurs s’il ne faut pas
que j’arrête tout après une telle vic-
sant. Sauf peut-être pour Richard Gasquet, vainqueur du tournoi ces deux
dernières années et qui s’était fait
surnommer l’an passé le « Federer de
Nottingham ».
PASCAL COVILLE
Dotation : 680 250 /.
Premier tour : Baghdatis (CHY) b. Simon,
6-3, 6-3 ; Becker (ALL) b. Gabashvili (RUS),
6-4, 7-6 (7-1) ; Berdych (RTC) b. Kiefer
(ALL), 6-4, 7-6 (7-3) ; Söderling (SUE) b.
Koubek (AUT), 5-7, 6-3, 7-5 ; Blake (USA) b.
Querrey (USA), 4-6, 6-4, 6-3 ; Korolev (RUS)
b. Wawrinka (SUI), 3-6, 6-3, 6-4.
TRÈS COURTS. – Le compteur de victoires sur gazon de Gilles Simon reste
bloqué à 2. Le Français, battu hier par Marcos Baghdatis (6-3, 6-3), n’est pas gâté
par les tirages depuis un an. Ses quatre dernières défaites, il les a connues contre
Gasquet, Grosjean, Haas et donc le Chypriote. « Au début du match, c’était glissant en fond de court de mon côté à cause de l’humidité, raconte le Français. J’ai
demandé à ce qu’on attende, mais ce n’était pas possible. Ça m’a un peu énervé.
D’où le break tout de suite. Mais, après, Marcos a été trop fort pour moi. » On a
revu Nicolas Kiefer sur un terrain hier, pour la première fois depuis un an. L’exnuméro 4 mondial, opéré deux fois à un poignet, a fait bonne figure contre Tomas
Berdych, le finaliste de l’an passé, ne s’inclinant que 6-4, 7-6 (7-3) en 1 h 40’…
Pour la première fois en cinq ans, le titre ne reviendra pas à un Suisse. Après le
forfait de Roger Federer, Stan Wawrinka n’a pas été capable de relever le défi du
jeune Russe Korolev, 3-6, 6-3, 6-4… James Blake, qui n’a plus enchaîné deux
victoires depuis le tournoi de Houston début avril, a eu chaud contre son compatriote Sam Querrey. Breaké dans le deuxième set, il s’impose 4-6, 6-4, 6-3. – P. Co.
RÉSULTATS
À l’aise, les Français !
www.aigle.com
(Photo Pierre Lahalle)
toire », plaisantait Arnaud Clément
après avoir battu l’Espagnol Ivan
Navarro-Pastor et sur lequel il ajoutait un peu plus sérieusement qu’il
était « nul » sur gazon. « J’ai tout de
même été mené 4-2, 0-40 sur mon
service au premier set et je suis revenu », précisait-il tout en expliquant
que le secret des bonnes fraises à la
crème, meilleures selon lui au
Queen’s qu’à Wimbledon, était dans
la manière de mixer longuement les
deux éléments.
Mathieu tout au fond
Nicolas Mahut, lui, se régalait d’avoir
retrouvé une surface sur laquelle il se
sent toujours bien. Vainqueur 6-4, 6-4
du Russe Igor Kunitsyn, il lui tardait de
rejouer : « Je me suis senti bien dès le
premier match mais ce qui me plait
maintenant, c’est de retrouver Jonas
Björkman, qui est un vrai spécialiste
du gazon. Quel que soit le résultat, je
pourrai étalonner mon jeu et c’est ça
qui m’intéresse avant tout. »
Chez Paul-Henri Mathieu, vainqueur
PAGE 10
de Feliciano Lopez en trois sets, la
révélation cette année vient du fait
qu’il n’essaye plus d’adapter son jeu à
la surface. Avec un coach comme
Thierry Champion qui a atteint une
fois dans sa carrière les quarts de
finale de Wimbledon sans jamais
monter au filet, il partait en
confiance : « Jusqu’ici, je me disais
que je devais aller sans cesse vers
l’avant, je me prenais la tête avec ça,
je me frustrais quand je perdais un
point et je n’étais pas à l’aise. Cette
année, je joue mon jeu, c’est-à-dire
que je frappe fort du fond du court. Ça
paye aussi sur gazon. En tous les cas je
me sens bien, je ne me frustre plus si,
à cause de deux doubles fautes, je me
prends un break qui me fait perdre un
set, donc je prends du plaisir. Le
gazon n’est pas si rapide que ça. »
Enfin, le carton du jour était à mettre à
l’actif de Michaël Llodra, qui ne laissa
que deux jeux au Chinois de Taïwan
Yen-Hsun Lu et s’étonnait presque de
sa performance : « C’est incroyable,
pour ma première sortie sur gazon j’ai
réussi le match parfait. Tout fonctionnait, le service, le retour, les petits
chips, les volées... Je me sentais totalement relâché. C’est presque trop
bien pour un premier match. »
Aujourd’hui, entrée en scène de Gaël
Monfils, Sébastien Grosjean, Florent
Serra et Jo-Wilfried Tsonga.
ALAIN DEFLASSIEUX
Dotation : 680 250 /.
Premier tour : Mirnyi (BLR) b. Verdasco
(ESP) 6-3, 6-3 ; Clément b. Navarro Pastor
(ESP) 7-6 (7-2), 6-4 ; Ginepri (USA) b.
Bloomfield (GBR) 6-4, 6-2 ; Falla (COL) b.
Benneteau 7-5, 6-3 ; Stepanek (RTC) b. Sanguinetti (ITA) 6-2, 2-0, ab. ; Baker (GBR) b.
Peya (AUT) 3-6, 7-6 (7-5), 6-3 ; Bogdanovic
(GBR) b. Lee Hyung-taik (CDS) 6-4, 6-4 ;
Udomchoke (THA) b. Hernandez (ESP) 6-2,
6-3 ; Del Potro (ARG) b. T. Johansson (SUE)
6-2, 6-4 ; Mahut b. Kunitsyn (RUS) 6-4, 6-4 ;
Mathieu b. Lopez (ESP) 6-3, 6-7 (5-7), 6-3 ;
Guccione (AUS) b. Seppi (ITA) 7-6 (7-4), 6-4 ;
Llodra b. Lu (TAI) 6-1, 6-1 ; Björkman (SUE)
b. Gimelstob (USA) 6-3, 3-6, 6-1.
I BIRMINGHAM (GBR, WTA, gazon, 149 718 /, 11-17 juin). – Premier tour : Osterloh (USA)
b. Lepchenko (OUZ), 7-6 (9-7), 6-3 ; Tu (USA) b. Vinci (ITA), 6-1, 6-2 ; Radwanska (POL) b. Kremer (LUX), 6-1, 6-3 ; Likhovtseva (RUS) b. Mattek (USA), 6-3, 6-0 ; Dellacqua (AUS) b. Yan Zi
(CHN), 6-2, 6-2 ; Daniilidou (GRE) b. Granville (USA), 6-3, 7-6 (7-5) ; Rolle (USA) b. Spears
(USA), 6-4, 6-3 ; Mirza (IND) b. Camerin (ITA), 6-3, 6-3 ; Klepac (SLV) b. Bychkova (RUS), 7-5,
2-6, 6-3 ; Vakulenko (UKR) b. Sun Tiantian (CHN), 6-2, 6-1 ; Kirilenko (RUS) b. Kops-Jones
(USA), 6-3, 6-3 ; Pironkova (BUL) b. Wozniak (CAN), 4-6, 7-6 (7-3), 7-6 (7-4), Shvedova (RUS) b.
Bondarenko (UKR), 4-6, 6-4, 6-3 ; Dechy b. Brianti (ITA), 6-3, 4-1, ab. ; Govortsova (BLR) b. Birnerova (RTC), 6-7 (9-11), 6-4, 7-6 (9-7).
I BARCELONE (ESP, WTA, terre battue, 108 545 /, 11-17 juin). – Premier tour : Loit b. Bacsinszky (SUI), 7-5, 6-3 ; Schiavone (ITA) b. Oprandi (ITA), 6-2, ab. ; Malek (ALL) b. Benesova
(RTC), 5-2, ab. ; Shaughnessy (USA) b. Llagostera Vives.
I GASQUET A UNE MARCHE DU TOP 10. – Sa défaite au deuxième tour de
Roland-Garros n’a pas empêché Richard Gasquet de faire un bond au
classement ATP. Profitant de la chute de Ljubicic (– 5 places), il a grimpé du
13e au 11e rang, son meilleur classement depuis qu’il est pro. Par ailleurs, la
dégringolade de Julien Benneteau (– 25 places), qui avait atteint les quarts de
finale du tournoi parisien l’an passé, a bénéficié à Paul-Henri Mathieu (40e),
désormais deuxième meilleur Français à l’ATP, toujours talonné par Marc
Gicquel (42e).
I LES WILD-CARDS DE WIMBLEDON. – On connaît depuis hier les noms de
treize des seize joueurs et joueuses qui recevront des wild-cards pour le grand
tableau du tournoi de Wimbledon (25 juin-8 juillet). Dix d’entre eux sont
britanniques : Jamie Baker, Richard Bloomfield, Alex Bogdanovic et Joshua
Goodall pour les hommes, Elena Baltacha, Naomi Cavaday, Anne Keothavong
et Melanie South. En outre, le All England Club a décidé d’inviter les deux
vainqueurs des tournois juniors 2006 : le Néerlandais Thiemo de Bakker et la
Danoise Caroline Wozniacki. Enfin, deux sésames ont été offerts à deux
jeunes joueuses étrangères, la Russe Anastasia Pavlyuchenkova, championne
d’Australie juniors 2007, et l’Ukrainienne Viktoriya Kutuzova. D’autre part,
l’ancienne championne néerlandaise Brenda Schultz-McCarthy, trente-sept
ans, a reçu une des invitations pour les qualifications, peut-être en référence
à son record de vitesse au service : 206 km/h, établi en juillet 2006 à
Cincinnati.
MARDI 12 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Les autres Français du top 100
Bleu
Rouge
11. (14) Dementieva (RUS), 1 768 ;
12. (11) Safina (RUS), 1 764 ; 13.
Hantuchova (SLQ), 1 763 ; 14. (10)
Vaidisova (RTC), 1 749 ; 15. Schnyder
(SUI), 1 569 ; 16. (17) Peer (ISR), 1 432 ;
17. (16) Golovin, 1 388 ; 18. Li Na
(CHN), 1 314 ; 19. Zvonareva (RUS),
1 234 ; 20. (21) Bartoli 1 083.
Jaune
Bleu
Jaune
419
807
115
795
790
544
130
078
817
772
Noir
Noir
11. (13) Gasquet, 1 900 ; 12. (7) Ljubicic
(CRO), 1 885 ; 13. (12) Berdych (RTC),
1 875 ; 14. (15) Youzhny (RUS), 1 800 ;
15. (14) Ferrer (ESP), 1 725 ; 16. Hewitt
(AUS), 1 540 ; 17. (22) Cañas (ARG), 1 522 ;
18. (19) Baghdatis (CHY), 1 490 ; 19.
(20) Ferrero (ESP), 1 355 ; 20. (21)
Chela (ARG), 1 305.
Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé.
Points
1 HENIN (BEL)
4
2 Sharapova (RUS)
3
3
3 (5) Jankovic (SER)
2
4 Mauresmo
5 (3) Kuznetsova (RUS) 2
2
6 (7) Ivanovic (SER)
7 (8) S. Williams (USA) 2
8 (9) Chakvetadze (RUS) 2
1
9 (6) Hingis (SUI)
10 (12) Petrova (RUS)
1
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ATHLÉTISME MEETING DE EUGENE (Grand Prix)
Doucouré, ça promet
Quatrième, en 13’’37, de son premier 110 m haies en dix mois, le Français s’est rassuré, en restant au contact des meilleurs.
EUGENE – (USA)
de notre envoyé spécial
LE SOURIRE ne l’a pas quitté du
week-end. À l’hôtel, dès son arrivée,
vendredi, Ladji Doucouré semblait
apprécier chaque petit moment qui
le rapprochait du grand bond.
Comme un gamin privé de dessert
déguste son premier mille-feuille,
nappe par nappe. Après dix longs
mois de diète forcée par un mollet
droit déchiré, le Français prenait
plaisir à chaque miette du circuit :
croiser le regard d’un adversaire,
partager un signe de tête, retrouver
le quotidien d’un athlète de haut
niveau. Le décrassage, samedi, avait
viré petite séance, l’air de rien. Bon
fluide, bien-être, ciel bleu malgré la
grisaille qui, dimanche encore, obturait l’horizon à Eugene.
Il ne faisait pas très chaud non plus
(15 Co environ). « J’avais mis mes
chaussettes, au cas où, glisse Doucouré. Le froid était traître. J’ai fait
l’échauffement avec deux pantalons
et deux hauts. » Le mollet au chaud,
les quelques pas qui le menait à son
premier départ d’un 110 m haies
depuis le 12 août, le champion du
monde les fit avec Liu Xiang.
Quelques mots échangés. Sur l’agitation continue qui entoure le
Chinois. Sur son retour aussi. « Il m’a
dit qu’il était content de me revoir,
raconte le Français. Et Moore, Wilson, eux aussi, c’était : “ Good to see
you !” Moi aussi, ça me fait vachement plaisir de les retrouver ! » Pas
d’Allen Johnson dans les startingblocks. L’Américain, aux prises avec
des soucis de… mollet, reste en civil.
Il jouera son va-tout aux trials dans
deux semaines (21-24 juin). Mais les
autres sont là. Du premier choix. Du
13’’13’’1. « Ardue, la rentrée ! »,
avait soufflé, la veille, Renaldo
Nehemiah, l’ancien recordman du
monde. Pas tant que ça finalement.
Les minima pour
Osaka en poche
de notre envoyé spécial
COUP D’ŒIL sur la météo : ciel encombré, température fraîche, souffle pernicieux. La pluie eut beau
patienter, les sprinteurs pouvaient ranger le chronomètre, à Eugene, dimanche. Seule Michelle Perry, portée, elle, par le vent (12’’51 sur 100 m haies),
avait le sourire. Les autres égrenaient leurs regrets,
comme Sanya Richards, solide pour sa rentrée sur le
tour de piste (50’’75, contre 50’’44 l’an passé). À
l’arrivée du 200 m, il suffisait pourtant de se coltiner
le « no question ! » de Jeremy Wariner, d’aller
fouiller le regard acier de Wallace Spearmon, colère
de s’être « focalisé sur le mauvais mec », de ne
récolter que monosyllabes chez Asafa Powell pour
saisir que le pétard mouillé avait explosé quelques
ego.
Oui, cette course en 20’’23 a livré plusieurs enseignements précieux. Un : Powell manque de batteries et n’aime toujours pas la bagarre. Le Jamaïquain a viré en tête en sortie de courbe, mais il s’est
vite étiolé avant de se relever franchement, une fois
débordé dans les derniers cinquante mètres. « Le
prochain sera bien différent », notait le recordman
du monde du 100 m. Il se gardait bien d’en fixer la
date. Aux Mondiaux, ça semble de moins en moins
probable… Deux : Carter n’est pas redevenu « XMan », mais le tatoué est revenu dans la course.
Spearmon, trop heureux de déborder Powell, l’avait
oublié, peut-être leurré par le printemps poussif de
JEAN-DENIS COQUARD
I RECTIFICATIF. – Une erreur s’est
glissée dans notre article « Des invités
de marques » paru hier. La directrice
des relations extérieures de Reebok
France s’appelle, en effet, Patricia
Menant. Toutes nos excuses à l’intéressée.
Robles :
« C’est modeste »
Son deuxième meilleur chrono
de rentrée
13''14
(+ 1,5 m/s)
13''50
(- 0,7 m/s))
Le 26 juin 2004
à Villeneuve-d'Ascq
13''49
Le 7 juin 2005
à Noisy-le-Grand
Ni l G d
13''37
(- 0,7 m/s)
((+ 1,2 m/s))
Le 8 avril 2006
à Austin, USA (*)
()
Le 10 juin 2007
à Eugene, USA
(*) La saison dernière, Ladji Doucouré avait choisi de ne pas faire d’indoor l’hiver
et d’effectuer une présaison au début du printemps. Pour sa « deuxième » rentrée,
il avait couru le 28 mai à Eugene, en 13’’33 (+ 1,4 m/s). Par ailleurs, nous avons fait
démarrer ces stats en 2004, année de son entrée dans le gotha mondial.
AUTEUR d’une rentrée européenne
en 13’’27 (+ 0,6 m/s.) vendredi soir au
meeting de Lille-Métropole, Dayron
Robles sera présent, ce soir, à celui de
Noisy-le-Grand. Le Cubain, qui sera
l’un des principaux adversaires de Ladji Doucouré à Osaka, a réagi avec sérénité, hier, au chrono de rentrée du
champion du monde : « C’est un résultat discret pour une première course
dont Doucouré attendait beaucoup.
C’est modeste, il a encore besoin de
progresser. Mais il faut voir aussi qu’il
n’avait quasiment pas couru l’année
dernière. » – M. V.
RÉSULTATS
Xavier Carter a surpris Asafa Powell et Wallace Spearmon
sur un 200 m freiné par le vent.
EUGENE – (USA)
la course me l’a confirmé, observe
Nehemiah. Il a juste besoin d’en disputer deux ou trois autres de cette
intensité. » Doucouré sourit toujours. Le test a aiguisé son appétit.
« Un truc de ouf, rigole-t-il. Regardez la banane dans ma main : je l’ai
déjà mangée ! » Sourire et fruit :
Eugene, week-end bananes.
son compatriote. « Je ne dois m’en prendre qu’à
moi-même, confia Carter, sorti du moule NCAA l’été
dernier seulement. Je n’ai pas fait tout ce qu’il fallait
pour bien démarrer. Je n’ai pas pris l’affaire au
sérieux, mais, maintenant, c’est une obligation. Je
m’entraîne et je cours beaucoup pour retrouver la
forme. » Il le faudra pour sortir de trials qui s’annoncent bouillants, eux.
Faute de speed, les 13 000 spectateurs du Hayward
Field redécouvrirent les plaisirs traditionnels : le
demi-fond, dont les empoignades assurèrent
quatre meilleures performances mondiales. Avec la
reine des lieux : Maria Mutola. À trente-quatre ans,
la Mozambicaine, installée tout près, dans le
Springfield de l’inventeur des Simpson, Matt Groening, a récolté, au bout de son 800 m, son… quinzième succès d’affilée à Eugene ! Et pas dans un
temps de préretraitée : 1’58’’33 ! « Une course parfaite, résuma-t-elle. Chaque Prefontaine signifie
plus pour moi. J’espère encore l’emporter l’an prochain, avant de me retirer des pistes. » Mehdi Baala
relèvera sans doute les 3’48’’28 de Daniel Kipchirchir Komen sur le mile le plus rapide jamais couru
aux États-Unis. On retiendra surtout le succès plein
d’autorité de Craig Mottram sur l’anecdotique
2 miles (8’3’’50). L’Australien, qui s’était offert
Kenenisa Bekele sur le 3 000 m de la Coupe du
monde en septembre, a écœuré petit frère Tariku
dans le dernier tour. À voir la mine contrite des Africains, l’anecdote pourrait bien ne pas faire rire tout
le monde aux Championnats du monde… – J.-D. C.
HOMMES. 100 m (– 2,1 m/s) : 1. D. Brown (TRI), 10’’42. 200 m
(– 2,3 m/s) : 1. X. Carter (USA), 20’’23 ; 2. Spearmon (USA),
20’’25 ; 3. A. Powell (JAM), 20’’55 ; 4. Crawford (USA), 20’’58 ;
5. Martin (USA), 20’’68 ; 6. Wariner (USA), 20’’78. 400 m : 1. Kikaya
(RDC), 44’’93 ; 2. L. Merritt (USA), 45’’17 ; 3. A. Taylor (USA),
45’’23 ; 4. Christopher (CAN), 45’’39 ; … 8. B. Jackson (USA),
46’’38. 800 m : 1. Symmonds (USA), 1’44’’54 ; 2. Borzakovski
(RUS), 1’44’’71 ; 3. Robinson (USA), 1’44’’99 ; 4. Reed (CAN),
1’45’’46 ; 5. A. Yego (KEN), 1’45’’93. Mile : 1. D. Kipchirchir Komen
(KEN), 3’48’’28 (m.p.m. 2007) ; 2. Lagat (USA), 3’50’’56 ; 3. A. Kipchirchir (KEN), 3’52’’10 ; 4. S. Korir (KEN), 3’52’’78. 2 miles :
1. Mottram (AUS), 8’3’’50 (m.p.m. 2007) ; 2. T. Bekele (ETH),
8’4’’83 ; 3. Tegenkamp (USA), 8’7’’07 ; … 7. Tadesse (ERY),
8’19’’34. 110 m haies (– 0,7 m/s) : 1. Liu (CHN), 13’’23 ; 2. Moore
(USA), 13’’24 ; 3. Wilson (USA), 13’’32 ; 4. Doucouré, 13’’37 ;
5. A. Merritt (USA), 13’’42 ; 6. Oliver (USA), 13’’42 ; 7. Arnold (USA),
25’’33. Forfait : A. Johnson (USA). 3 000 m steeple : 1. P. Koech
(KEN), 8’8’’08. Hauteur : 1. Harris (USA), 2,30 m ; 2. J. Williams
(USA), 2,30 m ; 3. Mason (GBR), 2,30 m ; 4. Silnov (RUS) et Dilling
(USA), 2,25 m. Perche : 1. Lanaro (MEX), 5,80 m ; 2. Buller (USA),
5,60 m. Longueur : 1. Saladino (PAN), 8,49 m (+ 1,3 m/s) ; 2. Phillips (USA), 8,35 m (+ 2,2 m/s) ; 3. B. Johnson (USA), 8,11 m
(+ 2,2). Poids : 1. Cantwell (USA), 21,83 m ; 2. Hoffa (USA),
21,65 m ; 3. D. Taylor (USA), 20,95 m. FEMMES. 100 m
(+ 0,6 m/s) : 1. Edwards (USA), 11’’10 ; 2. Lee (USA), 11’’21 ;
3. A. Felix (USA), 11’’27 ; 4. L. Williams (USA), 11’’30. Forfait :
Simpson (JAM). 400 m : 1. Richards (USA), 50’’74 ; 2. Wineberg
(USA), 50’’95 ; 3. Henderson (USA), 51’’43 ; 4. Guevara (MEX),
51’’59. 800 m : 1. Mutola (MOZ), 1’58’’33 (m.p.m. 2007) ; 2. Sinclair (JAM), 1’58’’61 ; 3. Schmidt (USA), 1’58’’75 ; 4. Clark (USA),
1’59’’50 ; 5. J. Jepkosgei (KEN), 2’0’’21 ; 6. Cummins (CAN),
2’0’’80. 1 500 m : 1. Burka (ETH), 4’0’’48 (m.p.m. 2007) ; 2. Chizhenko (RUS), 4’2’’98 ; 3. Flanagan (USA), 4’5’’86. 100 m haies
(+ 1,3 m/s) : 1. Perry (USA), 12’’51 ; 2. V. Powell (USA), 12’’58 ;
3. L. Jones (USA), 12’’80 ; 4. Adams (USA), 12’’82 ; 5. Dixon (JAM),
12’’89. Forfait : Foster-Hylton (JAM). 400 m haies : 1. Walker
(JAM), 54’’14 (m.p.m. 2007) ; 2. S. Johnson (USA), 54’’44 ; 3.
Ross-Williams (USA), 54’’95 ; 4. Danvers-Smith (GBR), 55’’23.
Javelot : 1. Spotakova (RTC), 65,20 m.
MEETING DE NOISY-LE-GRAND
Mesnil, l’homme tranquille
De cela, beaucoup de gens sont
convaincus, à commencer, bien sûr,
par Georges Martin. « C’est un gars
qui vaut 5,80 m, 5,90 m quand il ne fait
pas d’ânerie, dit-il. Même en état de
léthargie, il peut passer 5,70 m. »
5,70 m, c’est justement la hauteur
minimale que se fixe Mesnil pour chacune de ses sorties cette saison. Ce
soir, il aimerait même aller un peu plus
près du ciel. Il s’est attaqué (mais sans
les passer) à des élastiques hissés à
5,80 m de haut ces derniers jours et il
ne lui déplairait pas de taquiner cette
barre ce soir.
Son programme 2007 sera plus hexagonal qu’international, la perche masculine ne figurant pas au programme
de la Golden League. Peu de confrontations de haut niveau donc. « C’est ce
que j’avais fait l’an passé, et ce n’était
pas si mal », se souvient-il. 2006 reste,
pour lui, l’année référence. Celle qui
marquera aussi, peut-être, un tournant dans sa carrière, sa médaille
d’argent des Championnats d’Europe
pouvant l’avoir débloqué, lui qui
échouait, régulièrement, dans les
I 200 M ET POIDS POUR BARBER. – Eunice Barber disputera deux épreuves ce
soir à Noisy : le poids et le 200 m. Deux disciplines qui entrent en ligne de compte
dans sa préparation générale. « Bobby (Kersee, son entraîneur américain) m’a dit
qu’il fallait que je travaille la vitesse et l’endurance, et c’est pourquoi je fais le
200 m, dit-elle. Quant au poids, il y a pas mal de trucs que j’ai compris et je vais
faire une séance pour me lâcher. »
grandes compétitions. « Je dirai si
c’est le cas au soir des Championnats
du monde, dit-il. Mais ce que j’ai fait
l’an passé me permet d’être plus
confiant pour la saison. »
« Je me suis rendu compte que la façon
dont j’ai préparé l’an dernier était la
bonne, continue l’athlète d’Albi. Ça a
marché, ça me correspondait. Durant
toute la saison, je n’ai pas pensé aux
Championnats d’Europe ; même la
veille, je n’ai pas pensé à la finale. C’est
une manière de faire qui m’est venue
comme ça et je vais essayer de faire
pareil, en ne me prenant pas la tête
avec les Championnats du monde. »
Alors qu’il fêtera ses trente ans
demain, Mesnil sait que les saisons
commencent à lui être comptées. Raison de plus pour que ça marche à nouveau cette saison.
MARC VENTOUILLAC
AUJOURD’HUI
Au stade Alain-Mimoun à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) à partir de 18 h 30.
Principaux engagés. HOMMES. 100 m : M’Bandjock, Caligny, Nthepe. 200 m :
Djhone. 400 m : El-Haouzy. 110 m haies : Robles (CUB), Lavanne. Perche : Mesnil,
Guigon, Dossevi. Longueur : Sdiri. FEMMES. 100 m : Mang, Felix. 200 m : Felix,
Mang, Désert, Barber. Perche : Polnova (RUS), Boslak. Poids : Cumba (CUB), Manfrédi, Barber.
I SÉLECTIONS CHINOISES : 2,30 M POUR HUANG HAIQIANG. – Le sauteur
en hauteur Huang Haiqiang, champion du monde juniors 2006, a remporté les
sélections chinoises pour Osaka grâce à un bond à 2,30 m, dimanche à
Suzhou, soit deux centimètres de moins que son record personnel. L’autre
performance de la compétition est à mettre à l’actif de Li Zenzhu (21 ans),
vainqueur du 3 000 m steeple féminin en 9’32’’35, nouveau record d’Asie,
devant Zhu Yanmei (20 ans), 9’32’’36.
I PRÉCISION. – Suite à l’article paru dimanche sur la Ligue nationale
d’athlétisme, le président de la LNA, Stéphane Diagana, nous demande de
préciser : « Une phrase peut prêter à confusion : " S’ils ne trouvent pas
d’accord, c’est qu’ils ne sont pas pros. " Alors que mon idée était d’expliquer
que, s’ils ne trouvent pas d’accord, ils ne peuvent donc pas signer de contrat
pro soutenu financièrement par la LNA et, s’il n’y a pas de contrat, ils ne sont
donc pas pros (statutairement). »
MARDI 12 JUIN 2007
©
« COMME ÇA, les gens de la Fédé ne
vont pas oublier de l’inscrire ! »
L’entraîneur de Romain Mesnil,
Georges Martin, n’a pas la mémoire
courte : voici deux ans, son protégé
avait réalisé, in extremis, les minima
pour les Mondiaux d’Helsinki, mais
n’avait pu s’y rendre, la FFA ayant omis
de le préinscrire. Cette fois, pas de
risque : en effaçant 5,75 m dès le
27 mai à Forbach, le perchiste s’est
mis, d’entrée, les minima pour Osaka
dans la poche, et il n’aura pas à courir
derrière, lors des meetings auxquels il
participe, comme celui de Noisy-leGrand ce soir. Sur ce point-là, au
moins, il a l’esprit tranquille : « C’est
tant mieux, reconnaît le vice-champion d’Europe. Sans qu’on puisse dire,
pour autant, que je sois soulagé ou
libéré. Ça me permet d’être plus serein
et, surtout, de ne pas devoir disputer
plein de concours pour réussir cette
performance. Ce qui est bien, surtout,
c’est la manière dont je les ai réalisés :
ce jour-là à Forbach, je n’avais pas de
jambes. Ça permet de penser que je
peux aller plus haut. »
: Betty Deflorenne / Crédits photos LʼÉquipe, Airis, Scott Maxwell
Rassuré par des minima pour Osaka réussis d’entrée, le vice-champion d’Europe
de la perche peut envisager sereinement le reste de la saison.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Le facteur X
bosser. Cette course récompense ma
patience. »
Elle le lance aussi vers sa prochaine
sortie en Coupe d’Europe, les 23 et
24 juin à Munich. En toute sérénité.
« Il n’y a pas de quoi sauter de joie
non plus, modère logiquement Longuèvre. Mais c’est une bonne base
de départ. Je lui ai dit et redit :
Eugene n’est qu’une rampe de lancement. Chaque sortie doit contribuer
à mettre en place les éléments techniques qui doivent aboutir à la
course parfaite à Osaka. » Le Français a désormais tout pour y
défendre son titre mondial avec
toutes ses armes s’il évite les pépins
physiques. « J’en étais convaincu et
Bleu
Rouge
chrono : 13’’37, la deuxième rentrée
de sa carrière (derrière ses 13’’14 de
2005). Il y a surtout l’écart avec Liu,
vainqueur en 13’’23. Faible, malgré
les fautes. « Ces gars-là ont déjà disputé plusieurs 110 m haies, rappelle
Longuèvre. Et puis, à New York (victoire de Liu en 12’’92, le 2 juin), ils
ont tous couru trois dixièmes plus
vite. Il faut tenir compte des conditions… » Doucouré ne peut réfréner
sa gourmandise : « C’est ce que je
voulais… et je ne peux pas m’empêcher d’en vouloir plus ! Je voulais les
13’’30 ! Bon, je n’ai pas le droit
d’être déçu. Ça va. Je fais les erreurs
sur ce qu’on a prévu de travailler en
fin de préparation. Il faut continuer à
Jaune
Bleu
Jaune
la fin de course est plus heurtée : le
septième obstacle est bousculé –
« Arnold arrive, je fais plus attention
à sa chute qu’à ma haie, je ne suis
pas prêt, pas bien placé » –, le
dixième est franchement cassé. « Il y
a des fautes, il explose en fin de
course, c’est lié à la fatigue, note son
entraîneur, Renaud Longuèvre. Il n’a
pas fait de résistance spécifique, et
cette endurance de la fréquence, il va
l’acquérir en enchaînant les
courses. » « Il me manque du gainage, mon dos part en arrière, j’ai du
mal à ramener », corrobore Doucouré. À l’arrivée, vent dans le nez
(– 0,7 m/s), il y a les minima pour
Osaka, une quatrième place et ce
Noir
Noir
Car le recordman de France (12’’97)
partit dans le grand monde. À la cinquième haie, il n’avait rien cédé. « Je
m’étais préparé à ce que ça gicle,
s’étonne-t-il. Inconsciemment, je ne
suis pas dedans-dedans. Je suis
content, j’ai la maîtrise de mes
gestes. À la 2, je vois les mecs à côté
de moi. J’y vais, mais, sans raser les
haies. » Une faute ensuite l’éloigne,
EUGENE. – S’il a logiquement faibli en fin de course, Ladji Doucouré (deuxième en partant de la droite, avec à sa gauche Anwar Moore et à sa droite Dominique Arnold) a toutes les raisons d’être
satisfait de sa rentrée. Quatrième, le champion du monde n’a terminé qu’à quatorze centièmes du vainqueur, son grand rival et recordman du monde Liu Xiang.
(Photo Lionel Hahn/L’Équipe)
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ »
Nouvelle vague
Heinrich Haussler fait partie de la jeune génération de sprinteurs. Tom Boonen s’en est aperçu hier.
ROANNE – (Loire)
de notre envoyé spécial
TOUT VA TRÈS VITE dans le petit
monde du sprint. À peine la génération de Tom Boonen et d’Alessandro
Petacchi est-elle installée, et au
moment où celle d’Erik Zabel
s’essouffle, voilà que débarque une
toute nouvelle. La plupart d’entre
eux sont encore inconnus du grand
public, leurs noms n’évoquent pas
grand-chose mais leurs aînés les ont
déjà à l’œil car, dans le sprint, la
suprématie bascule toujours très
rapidement. Hier, c’est l’un d’entre
eux, Heinrich Haussler, qui s’est
« offert » Tom Boonen sans la
moindre discussion. Un sprint pur et
puissant que ce beau bébé allemand
de vingt-trois ans n’a pas loupé.
Comme les autres minots du sprint
qui apparaissent ici ou là dans les
classements, il est tout jeune dans le
métier. À peine deux ans de professionnalisme mais déjà un beau culot,
indispensable pour réussir dans
l’exercice. Comme avec l’Anglais
Mark Cavendish et l’Allemand
Gerald Ciolek (tous deux 21 ans),
comme l’Espagnol Francisco Ventoso (24 ans), les Argentins Maximiliano Richeze (24 ans) et Juan Jose Haedo (25 ans), il va donc falloir
s’habituer peu à peu à voir fleurir ces
noms devant les notables actuels.
conscience de ses capacités et surtout de ses atouts. « Je suis devenu
sprinteur au fil des ans mais c’est
toujours difficile de savoir comment
on peut évoluer dans ce domaine. »
Il y a dix ans, il vivait encore en Australie où il a passé toute son enfance
avec son père allemand et sa mère
australienne. Au moment de passer
professionnel chez Gerolsteiner en
2005, il avait confié que son départ
d’Australie à quatorze ans pour
l’Allemagne de ses ancêtres était
déjà calculé. « Cela peut paraître
arrogant de ma part, disait-il alors,
mais si je suis venu habiter en Allemagne, c’était pour devenir cycliste
professionnel. » Il suivit la même formation que les Hondo, Klöden et Pollack dans l’une de ces écoles de
sport, vestiges du système de
l’ancienne RDA. « Mais attention, je
ne veux pas qu’on me compare à
Boonen ou Petacchi, insista-t-il en
conférence de presse alors qu’on le
pressait de questions sur ses particularités de sprinteur. Entre eux et moi,
il y a un fossé énorme. J’espère seulement qu’un jour, j’arriverai à leur ressembler. »
Il aura l’occasion de s’évaluer face à
ses modèles, lors du prochain Tour
de France, où il fera ses grands
débuts. « Je pars un peu dans
l’inconnu et ce n’est pas parce que
j’ai déjà gagné une étape à la Vuelta
que je vais réussir la même chose en
juillet. C’est loin d’être le même
niveau. » Il aura certainement face à
lui, un autre Boonen que celui du
Dauphiné. Le Belge n’a pas caché
qu’il est venu ici sans grande prétention, si ce n’était cette étape de
Roanne, la seule de la semaine réservée aux purs sprinteurs. L’ancien
champion du monde semblait même
soulagé d’avoir évité la pression sur
ce début d’épreuve, et même cette
tunique de leader qui lui tendait
pourtant les bras après sa septième
place au prologue (à quatre
secondes de Wiggins). « J’étais
content de voir qu’il n’y avait pas de
bonifications aux arrivées, car il
aurait fallu aussi se battre pour le
classement général. » Boonen est là
pour retrouver ses repères avant le
Tour. Haussler, lui, a déjà pris rendez-vous avec l’avenir.
PHILIPPE LE GARS
Cinq jours après sa tentative de suicide à son domicile près de Milan, Frank
Vandenbroucke a accordé hier une interview à la chaîne de télévision
italienne La 7. Le Belge, qui avait dans un premier temps nié son geste, a
finalement reconnu : « J’ai fait ça par désespoir. Ma famille est tout pour
moi », s’est-il justifié, alors que son épouse, Sara, a demandé le divorce.
Celle-ci avait téléphoné samedi au quotidien italien La Gazzetta dello Sport
déclarant : « Ç’a été sept années d’enfer. Il prenait des amphétamines, de la
cocaïne, des somnifères en grande quantité. Il devenait violent, méchant,
agressif. Il m’a frappée à plusieurs reprises. Il nous (sa fille et elle) a
menacées plusieurs fois de mort. Frank croit qu’il n’a pas de problème mais il
est malade. Il n’a jamais voulu se soigner sérieusement, même s’il me l’a
promis mille fois. » Âgé de trente-deux ans, Vandenbroucke, qui avait été
embauché à l’été dernier par l’équipe continentale pro Acqua e Sapone, a
indiqué qu’il ne comptait pas arrêter sa carrière. « Je veux remonter sur la
selle le plus vite possible et montrer à ma famille et à tous les autres ce que
je suis. Je veux me soigner, m’entraîner à nouveau et retrouver un niveau
conforme à mes capacités. »
Colas
sur ses gardes
concerne également un Picard, Thierry
Karl (23 ans, 16 victoires, dont 10
avant la limite, 2 défaites, 1 no decision) défendant son titre des moyens
contre le Nordiste François Bastient
(25 ans, 31 victoires, dont 14 avant la
limite, 1 nul, 5 défaites). En avril dernier, Karl a détrôné aux points Franck
Mezaache. Les deux hommes s’étaient
déjà affrontés en mai 2006. Ce soir-là,
Karl avait été déclaré vainqueur aux
points sur décision technique au
sixième round, car il était coupé à
l’arcade sourcilière. Mais Mezaache
déposa réclamation, jugeant qu’il
aurait dû gagner par arrêt sur blessure.
La commission des litiges lui a partiellement donné raison, puisqu’elle a
estimé que l’arbitre n’aurait pas dû
aider Karl, envoyé au tapis, à se relever. (L’expérimenté et respecté JeanLouis Legland avait pensé que Karl risquait de tomber du ring.) La
commission a donc transformé la victoire aux points technique en no decision, rendant ainsi son titre à
Mezaache, qu’il allait perdre lors de la
revanche. – A.-A. F.
AUJOURD’HUI. – 19 heures, la Halle de Martigues. Finale du Critérium des mouche (4 × 3) :
Karim Guerfi-Jérémy Bonnel. Finale de la Coupe des légers (8 × 3) : Aram Ramazyan-Samir
Ferhat. Finale de la Coupe des plume (8 × 3) : Samir Kasmi-Omar Krim. Championnat
d’Europe des légers femmes (10 × 2) : Nathalie Toro (BEL)-Agatha Gracia (ESP). Championnat de France des moyens (10 × 3) : Karl-Bastient. Championnat de France des superwelters (10 × 3) : Colas-Bertu.
PENTATHLON
MODERNE
I LES FRANÇAIS RELAIENT BIEN.
– Le relais hommes (non olympique) s’est
déroulé de façon satisfaisante pour les
Français hier à Riga, lors des Championnats d’Europe. Premiers en équitation et
en course, ils ont raté la troisième marche
du podium à cause d’une prestation en
escrime un peu médiocre.
CHAMPIONNATS D’EUROPE. (Riga [LET],
7-12 juin). – Relais hommes : 1. Russie ,
5 448 points (tir : 1 120 ; escrime : 928 ; natation : 1 360 ; équitation : 1 104 ; course : 936) ;
2. Littuanie, 5 368 (1 158, 796, 1 308, 1 028,
1 068) ; 3. Belarus, 5 346 (1 108, 856, 1 328,
1 030, 1 024) ; 4. France (Astier, Berrou, Pla),
5 320 (1 048, 760, 1 320, 1 104, 1 088).
AUJOURD’HUI : relais femmes. La France n’y
participe pas.
TRIATHLON
I LOMBALGIE POUR POULAT. –
À trois petites semaines des Championnats d’Europe (le 30 juin, à Copenhague),
Stéphane Poulat a été contraint, en raison
d’une lombalgie, de déclarer forfait,
dimanche à Vancouver, au Canada, à
l’occasion de la sixième étape de la Coupe
du monde. Une épreuve achevée au quinzième rang par Samuel Pierreclaud, seul
Français en lice.
I COUPE DU MONDE (Vancouver [CAN],
10 juin). – Distance olympique (1 500 m de
natation, 40 km de vélo, 10 km de course à
pied). HOMMES : 1. Whitfield (CAN),
1 h 49’16’’ ; 2. Potts (USA), à 2’’ ; 3. Reed
(USA), à 55’’ ; … 15. Pierreclaud, à 4’50’’.
FEMMES : 1. Warriner ((NZL), 2 h 03’25’’ ;
2. Haskins (USA), à 37’’ ; 3. Densham (AUS),
à 46’’.
Prochaine étape : Des Moines (USA), le
17 juin.
TOUS SPORTS
Législatives : Lamour en ballottage favorable
L’UMP Jean-François Lamour était
candidat à la députation à Paris dans la
13e circonscription. Avec 36,59 % des
suffrages obtenus dimanche au premier tour des législatives, le ministre
de la Jeunesse, des Sports et de la Vie
associative de Jacques Chirac a devancé la socialiste Anne Hidalgo
(28,21 %). Il se retrouve donc en ballottage favorable, le député sortant et
dissident UMP René Galy-Dejean
n’ayant obtenu que 11,44 %.
Quant à l’actuelle ministre de la Jeunesse et des Sports (et de la Santé),
l’UMP Roselyne Bachelot (1re circonscription du Maine-et-Loire), elle est en
ballottage très favorable avec
46,87 % des voix. Situation plus délicate, en revanche, dans la 11e circons-
cription des Yvelines, pour la socialiste
Safia Otokoré, qui, avec 27,24 % des
voix, se retrouve en ballottage défavorable. L’ancienne athlète spécialiste
du demi-fond se retrouvera dimanche
aux prises avec l’UMP Michel Fourgous (44,01 %).
Djamel Bouras, lui, a été éliminé
d’entrée. Avec 9,57 %, le judoka titré
aux Jeux de 1996 et candidat du
MoDem de François Bayrou, regardera
dimanche le communiste Patrick
Braouzec (32,72 %) et l’UMP Évelyne
Nicol (22,63 %) s’affronter pour le
gain de la 2e circonscription de Seine
Saint-Denis.
Côté suppléants, l’ancien gardien de
but d’Auxerre Fabien Cool suivra lui
aussi le deuxième tour à la télévision,
son candidat, le MoDem Pascal Henriat, ayant été éliminé d’entrée
(10,93 %). Scénario inverse pour
Marie-Claire Restoux, championne
olympique de judo 1996, conseillère
sport de Jacques Chirac à l’Élysée et
suppléante de l’UMP Patrick Balkany
dans la 5e circonscription des Hautsde-Seine. Ce dernier est effectivement
e n b a l l o t t a g e tr ès f a v o r a b l e
(42,11 %). Enfin, la championne olympique 2002 de snowboard, Isabelle
Blanc, suppléante de l’UMP Yann
Casavecchia dans la 4e circonscription
de l’Isère, peut encore rêver puisque,
avec 31,70 %, son candidat est encore
en lice. Mais, face au sortant socialiste
Didier Migaud (46,58 %), il aura fort à
faire pour s’imposer. – P. I.
deux fuyards ne cesse de fondre. À 15 km du but,
les équipes Quick Step et Française des Jeux prêtent main forte à Cofidis. Portal et Pauriol sont
finalement repris à 9 bornes de Roanne après
180 km de fugue. La victoire au sprint revient à
l’Allemand Haussler (Gerolsteiner) devant Boonen
(Qsi), Brown (Rab) et Sébastien Chavanel (Fdj),
toujours en chasse pour obtenir une place sur le
Tour. « C’était un sprint de costauds, dit-il. Cette
place donne le moral surtout après 220 km et sous
la pluie. » Wiggins, vainqueur du prologue, garde
son maillot de leader. – M. M.
BATEAUX
AGENDA
Principaux coureurs en lice cette semaine
I CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (PT, 10-17 juin). – Voir par ailleurs.
I VEENENDAAL-VEENENDAAL (1.HC [HOL], 13 juin). – Van Petegem, Eeckhout,
Mattan (BEL) ; Petacchi (ITA) ; Auger, Jégou.
I GP CTT CORREIOS(2.1 [POR], 14-17 juin). – Huguet ; Farrar (USA) ; Azevedo(POR).
I DELTA PROFRONDE (1.1 [HOL], 16 juin). – Van Petegem, Eeckhout, Mattan (BEL) ;
Petacchi (ITA) ; Arvesen (NOR).
I TOUR DE SUISSE (PT, 16-24 juin). – Voigt, Klöden, Schumacher, Zabel (ALL) ; Cancellara (SUI) ; F. Schleck (LUX) ; O’Grady (AUS) ; Pozzato,Simoni, Bettini (ITA) ; Sastre, Freire
(ESP) ; Karpets (RUS) ; Popovych (UKR) ; Zabriskie (USA) ; Lövkvist (SUE) ; Gadret,
Halgand, Bonnet, Brochard, Da Cruz, Hary.
BADMINTON
CALAIS ROUND BRITAIN RACE
-Riou file à l’anglaise
Attendu à Calais, aujourd’hui, le skipper de « PRB » a profité des petits airs anglais
pour creuser l’écart sur ses poursuivants.
UN RETOUR EN MODE brouillard.
En approche de Calais, que le vainqueur devrait atteindre aujourd’hui,
après quelque neuf jours de course,
les onze équipages se frayaient, hier
au large des côtes anglaises, un chemin improbable au milieu d’une
brume épaisse et de vents faibles et
instables. À moins de 160 milles de
l’arrivée, Vincent Riou avait accru
son avantage à la faveur de la nuit
précédente et possédait au classement de 20 heures, 43 milles
d’avance sur Jean Le Cam (VMMatériaux) et 54 milles sur Jérémie
Beyou (Delta Dore). Sauf ultime traquenard météo ou casse matérielle,
le vainqueur du Vendée Globe avait
donc pris une bonne option pour
empocher sa deuxième victoire dans
la Calais Round Britain Race (1er en
2003) et son premier succès à la
barre du nouveau PRB.
Auteur jusque-là d’un parcours sans
faute sur le plan tactique, le skipper
devrait exploiter jusqu’au bout le
potentiel de ce 60 pieds de nouvelle
génération signé Farr, particulièrement à l’aise dans le petit temps.
À bord pourtant, d’aucuns privilégiaient la prudence et se méfiaient
d’éventuels trous d’air positionnés
en travers de la route. « Le vent est
très léger, très instable, il y a des bascules de 90o, expliquait Hugues Destremau. Il faut qu'on trouve des solutions. Tous les spécialistes du bord
restent humbles face à cette zone de
calmes qui n'était pas prévue à ce
niveau. » Pas de quoi, cependant,
troubler l’humeur de “Vincent Le
Terrible”, toujours aussi serein. « Je
suis content du bateau et de l’équipage, l’ensemble est redoutable, racontait-il. Nous allons rencontrer une petite molle dans le
Pas-de-Calais mais rien de très
méchant. »
Intox ou résignation, ces adversaires
directs ne semblaient plus se faire
trop d’illusions. « PRB s’est échappé
et pour nous, ça semble râpé pour la
victoire, déclarait ainsi Jean Le Cam.
On va se bagarrer avec Jérémie et
Dominique (Wavre, Temenos). Mais
le bilan de la course est positif : le
bateau va bien alors que le chantier
d’hiver s’était focalisé sur d’autres
allures que le petit temps ! » Jérémie
Beyou préférait focaliser son attention sur ses deux rivaux, VM-Matériaux et Temenos. « C’est déjà trop
tard pour revenir sur PRB, estimait-il.
Il va y avoir beaucoup d’empan-
nages à gérer avant l’arrivée. On n’a
jamais été aussi proche de la deuxième place, mais de la quatrième
aussi. » Seul Dominique Wavre, quatrième à 65 milles du leader, se voulait résolument optimiste. « Les
fichiers météo sont tellement changeants qu’on a choisi d’être opportunistes, soulignait le navigateur
suisse. Maintenant, c’est la tactique
qui prime : tout est possible ! »
PASCAL SIDOINE
Positions hier à 20 heures (départ le 3 juin, 1 850 milles) – 1. Riou (PRB), à 155,6 milles de
l’arrivée ; 2. Le Cam (VM-Matériaux), à 43,6 milles du leader ; 3. Beyou (Delta-Dore), à 54,7 m. ;
4. Wavre (SUI,Temenos), à 65 m. ; 5. Davies (GBR, Roxy), à 105,4 m. ; 6. Eliès (Generali), à 120,2 m. ;
7. Toulorge (Maisonneuve), à 129,5 m. ; 8. Boissières (Akena-Vérandas), à 141 m. ; 9. Stamm (SUI,
Cheminées-Poujoulat), à 154,8 m. ; 10. Caffari (GBR, Aviva), à 261,5 m. Non localisé : Malbon (GBR,
Artemis-Ocean-Racing).
I CAP ISTANBUL : LA 3e ÉTAPE POUR BOS-JACQ. – Mené par le tandem
Christian Bos-Rodolphe Jacq, Capitol s’est imposé hier matin dans la courte 3e
étape (110 milles) reliant Foça et l’île turque de Bozcaada. L’équipage a
devancé Thomas Rouxel-Erwan Israël (Défi-Mousquetaires) et Nicolas
Béranger-Thierry Chabagny (Koné-Elevators), toujours leaders au général.
MÉDIAS
TENNIS
DE TABLE
Coup double pour « L’Équipe »
I LIGUES DES CHAMPIONS. – Les tirages au
sort des Champions League hommes et femmes ont
été effectués hier à Paris. Il sera très dur pour les
clubs français de sortir des poules (les deux premiers sont qualifiés). Chez les hommes, Hennebont, le champion de France, sera dans le groupe D
avec Niederösstereich (AUT), finaliste malheureux
cette saison, Frickenhausen (ALL) et Pieve Emanuele (ITA). Levallois a hérité du groupe A et du
champion sortant, Charleroi (BEL), ainsi que de Hofbrau (ALL) et San Sebastian (ESP). Cestas est dans le
groupe C avec Grenade (ESP), Grenzau (ALL) et
Eslövs (SUE). Pontoise-Cergy, dans le groupe B,
affrontera Düsseldorf (ALL), Zagreb (CRO) et Budapest (HON). Chez les femmes, Montpellier, repêché
par le forfait du Grand-Quevilly, champion de
France, évoluera dans le groupe A avec Kroppach
(ALL), Heerlen (HOL) et Sandonatese (ITA).
GYMNASTIQUE
I RIZZO FORFAIT POUR LES MONDIAUX. –
L’Australien Philippe Rizzo, champion du monde
aux barres asymétriques, ne pourra pas défendre
son titre lors des Mondiaux de Stuttgart (Allemagne), en septembre prochain, en raison d’une
blessure à un tendon d’Achille.
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LES PRIX Union syndicale des
journalistes sportifs de FranceLCL de la meilleure photo et du
meilleur article 2006, décernés
au début de l’année 2007, ont
été remis, hier, à Jean-Marc
Pochat (à gauche) et à JeanChristophe Collin (à droite),
tous deux membres de la rédaction de L’Équipe. Jean-Marc
Pochat, photographe, a été distingué pour un cliché représentant les adieux larmoyants
d’AndreAgassi à Flushing Meadows lors de l’US Open, sur un
fond de ciel d’orage et de soleil
impressionniste. Jean-Christophe Collin, lui, a été récompensé pour un truculent papier
intitulé « Le pilier droit se
meurt ». Les deux journalistes
se sont vu remettre leur prix
(7 500 euros) par Sophie
Moressée-Pichot (LCL) et JeanFrançois Renault, secrétaire
général de l’USJSF.
I BONS DÉBUTS POUR LA
FRANCE. – Les Championnats du
monde par équipes mixtes ont bien
démarré pour les Tricolores qui ont
battu lors de la première journée
l’Ukraine (5-0). Kehlhoffer (65e mondial) avait donné le ton lors du premier
match en se défaisant en trois sets de
Druzchenko (59e), leader de l’équipe
ukrainienne.
SUDIRMAN CUP (Glasgow [ECO], 11-17 juin).
– Groupe 1 : Angleterre-Malaisie, 3-2 ; ChineThaïlande , 5-0 ; Corée du Sud - Indonésie :
3-2 ; Danemark-Hongkong, 3-2.
Groupe 3 : France-Ukraine, 5-0 ; USA-Canada,
4-1 ; Écosse - Nouvelle-Zélande, 4-1 ; Inde-Finlande, 4-1.
Matches des Français. – Kehlhoffner Druzchenko : 18-21, 21-17,21-15 ; Hongyan
Pi - Prus : 21-13, 21-9 ; Popov-Stoyanov Atrashenkov-Zavadsky : 21-16, 21-12 ;
Eymard-Pi - Griga- Nordzran : 18-21, 21-17,
21-15 ; Stoyanov-Eymard - DruzchenkoGolovkina : 14-21, 25-23, 21 -15
AUJOURD’HUI : France - États-Unis.
CANOË-KAYAK
I SLALOM : LEFÈVRE AUX CHAMPIONNATS D’EUROPE ! – Bien qu’il
ait raté en mai sa sélection en équipe
de France, Fabien Lefèvre sera ce jeudi
au départ des Championnats d’Europe
à Liptovsky Mikulas (Slovaquie). Le
double champion du monde (2002 et
2003) de K 1 a en effet été convié par
son ami slovaque Alexander Slafkovsy,
qui, comme le Palois, relève de blessure, à se joindre aux ouvreurs de
l’épreuve. Lefèvre, qui compte bien
cette saison multiplier ce genre d’invitations, a sauté sur l’occasion de rester
ainsi au contact du plus haut niveau et
de s’étalonner en conditions réelles de
course.
ESCRIME
I COUPE DU MONDE DE FLEURET
HOMMES. – En raison du décalage
horaire, vous trouverez les résultats de
la Coupe du monde à La Havane, disputée hier, dans notre édition de
demain. Aujourd’hui se déroule dans
la capitale cubaine le tournoi par
équipes.
TIR
(Photo Pascal Rondeau)
I COUPE DU MONDE PLATEAUX (Lonato
[ITA], 8-14 juin). – HOMMES. Double trap :
1. Richmond (USA), 191 pts (142 + 49) ;
2. Fokeev (RUS), 188 (140 + 48) ; 3. Di Spigno (ITA), 187 (139 + 48).
AUJOURD’HUI : entraînement skeet H et F.
DEMAIN : éliminatoires et finale skeet F
(Girardet) ; 75 plateaux skeet H (Terras).
JEUDI : 50 plateaux et finale skeet H.
MARDI 12 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
CHAVANEL JOUE LE GRIMPEUR. – Dans le col
de la Parmesie (km 27), Sylvain Chavanel se lance
à l’attaque. Calzati (AG2R), Niermann (Rabobank), Zandio et N. Portal (Gce), Pauriol (Gce) et
Rabon (T-Mobile) prennent la roue du coureur de
Cofidis. Le peloton revient sur le groupe de tête
alors que Chavanel insiste et passe en tête au sommet, confortant ainsi son maillot à pois.
PORTAL ET PAURIOL FORCENT. – Dans la descente, Nicolas Portal et Pauriol parviennent à distancer le peloton. Les deux hommes creusent facilement l’écart qui atteint un avantage maximal de
9’35’’ juste après la côte de Charly (km 115). À la
mi-course, l’équipe Cofidis décide d’accélérer et
prend les commandes du peloton.
WIGGINS RESTE EN JAUNE. – L’avantage des
Bleu
Rouge
Jaune
PREMIÈRE OFFENSIVE. – Le Belge Van Hecke
(Prl) est à l’initiative de la première échappée du
jour (km 6). Il est très vite suivi par les Français Roy
(Française des Jeux) et Edaleine (Crédit Agricole).
Les trois hommes sont finalement repris avant
Saint-Quentin-sur-Isère (km 14) et auront compté
une avance maximale de vingt secondes.
(Rabobank) est actuellement au
repos. Le Néerlandais, qui dispute à
trente-cinq ans sa dernière saison,
souffre de douleurs au genou qui lui
font craindre un forfait pour son
Championnat national puis pour le
Tour de France.
I HOJ REPREND. – Le Danois
Franck Hoj (Cofidis), qui s’était
sectionné le tendon d’un orteil en
février, reprend la compétition au
GP Correios qui débute jeudi au
Portugal.
I PLIUSCHIN DEUX ANS CHEZ
AG2R. – Le Moldave Alexandre
Pliuschin (20 ans), qui évolue cette
saison au club Chambéry Cyclisme
Formation, rejoindra le groupe
professionnel AG2R Prévoyance à
l’intersaison. Vainqueur cette année
du Tour de Flandres Espoirs, il a
signé un contrat avec l’équipe de
Vincent Lavenu pour les deux
prochaines saisons.
Jaune
Wiggins tient bon
ROANNE. – Débordés
par la fougue et la
jeunesse de Heinrich
Haussler, les cadors
du sprint (de gauche
à droite, Tom
Boonen, Graeme
Brown et Thor
Hushovd) ne peuvent
que baisser la tête.
(Photo Fred Mons)
I AG2R : SIX NOMS POUR LE
TOUR. – Christophe Moreau, John
Gadret, Cyril Dessel, Stéphane
Goubert, Martin Elmiger et José Luis
Arrieta ont reçu l’assurance d’être au
départ du Tour de France le 7 juillet
au sein d’AG2R Prévoyance. Les trois
dernières places se joueront entre
Turpin, Gerrans, Calzati, Krivtsov,
Nazon, Dupont et Usov.
I MURAGLIA DEVANT LE CONI. –
L’Italien Giuseppe Muraglia (Acqua e
Sapone) est convoqué demain par
son comité olympique suite à un
contrôle positif sur la Clasica de
Almeria, qu’il a avait remportée le
4 mars dernier. Le CONI souhaite
l’interroger « relativement aux faits
de l’enquête pénale Oil for Drugs »,
une affaire ouverte en 2004
impliquant notamment Danilo Di
Luca et Eddy Mazzoleni.
I BOOGERD INCERTAIN POUR LE
TOUR. – Michael Boogerd
Noir
Bleu
Noir
LE FILM DE L’ÉTAPE
BOXE
ROBERT SAFRANI organise deux
Championnats de France ce soir à Martigues, près de Marseille. Dans le combat vedette, Jimmy Colas (27 ans,
20 victoires, dont 8 avant la limite,
4 défaites) défend son titre des superwelters face à Damien Bertu (25 ans,
15 victoires, dont 4 avant la limite,
1 nul, 1 défaite).
Originaire de Massy, en région parisienne, Colas s’est installé en 2005 à
Istres, près de Martigues. En janvier
dernier, il a perdu son titre de l’Union
européenne face à Christophe Canclaux, à qui il avait infligé sa première
défaite, en 2004. En mars passé, il s’est
relancé en détrônant le champion de
France Alban Mothie à Châtellerault.
Ce soir, il part légèrement favori pour
s’imposer aux points devant Bertu.
Néanmoins, le challenger officiel
picard reste sur treize victoires et un
nul. Ses plus beaux succès ont été
enregistrés face à Hamlet Petrosyan,
en finale de la Coupe de la Ligue en
mai 2006, et devant Judicaël Bedel, en
demi-finales nationales en avril dernier.
L’autre Championnat de France
RÉSULTATS
I CHAMPIONNATS RÉGIONAUX (9-10 juin). – Alsace : Antz (PE Haguenau) ; Aquitaine :
Delpech (VC Monpazier) ; Auvergne : Laborie (EC Montmarault-Montluçon) ; Bourgogne :
Michel (Creusot Cyclisme) ; Bretagne : Ragot (Côtes d’Armor Cyclisme) ; ChampagneArdenne : Daeninck (UV Aube) ; Côte d’Azur : Meinero (VS Hyères) ; Franche-Comté : Lebreton (CC Etupes) ; Île-de-France : Martin (CM Aubervilliers) ; Languedoc-Roussillon : M. Couffignal (VC Cévenol) ; Limousin : Le Solliec (CRC Limousin) ; Lorraine : Vaubourg (SC
Sarreguemines) ; Midi-Pyrénées : Fraissignes (GSC Blagnac) ; Nord - Pas-de-Calais : Bodo
(Dunkerque Littoral Cyclisme) ; Normandie : Cavet (VC Évreux) ; Orléanais : Drouet (RO Saint
Amand) ; Pays de la Loire : Foisnet (VC Cholet) ; Picardie : Lalouette (CC Nogent sur Oise) ;
Poitou-Charentes : Merle (Cycle Poitevin) ; Rhône-Alpes : Inaudi (Charvieu-Chavagneux Isère
Cyclisme). Provence : le 24 juin. – A. R.
Vandenbroucke veut recourir
Haussler : « Le plus
beau sprint
de ma carrière »
Tom Boonen en a fait les frais hier à
Roanne, même si le Belge voulait
atténuer la portée de cette victoire
en invoquant un concours de circonstances. « Je n’ai rien à me reprocher, expliqua-t-il, car je me suis
retrouvé tout seul après une crevaison de Steegmans à trois kilomètres
de l’arrivée, puis une roue cassée
pour Hulsmans à neuf cents mètres.
J’ai donc dû lancer le sprint une trentaine de mètres trop tôt. Ça a bien
aidé Haussler, qui a certainement
gagné là le sprint le plus facile de sa
carrière. » Une analyse pas vraiment
respectueuse pour son adversaire du
jour mais qui résume parfaitement
l’état d’esprit de ce monde où les
sprinteurs ne veulent rien lâcher de
leurs prérogatives.
Haussler, déjà vainqueur d’une
étape à la Vuelta en 2005 pour sa
première année professionnelle,
avait compris quant à lui la valeur de
sa victoire. « C’est autant un exploit
de gagner une étape sur une telle
épreuve que de battre Tom Boonen,
affirmait-il. C’est le plus beau sprint
de ma carrière. Je n’ai pris la roue de
personne en particulier, je cherchais
surtout à bien me placer. » L’Allemand admettait hier qu’il a franchi
un palier cette saison, en prenant
CLASSEMENTS
CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (PT, 10-17 juin). – 1re étape, Grenoble-Roanne :
1. Haussler (ALL, Gerolsteiner), les 219 km en 5 h 35’5’’ (moy : 39, 214 km/h) ; 2. Boonen (BEL,
Quick Step) ; 3. Brown (AUS, Rabobank) ; 4. Séb. Chavanel (Française des Jeux) ; 5. Greipel
(ALL, T-Mobile) ; 6. Hushovd (NOR, Crédit Agricole) ; 7. Siedler (ALL, Milram) ; 8. Duque (COL,
Cofidis) ; 9. Wrolich (AUT, Gst) ; 10. Quinziato (ITA, Liquigas) ; … 19. Flickinger (Bouygues
Telecom) ; 21. Hincapie (USA, Discovery Channel) ; 22. Wiggins (GBR, Cof) ; 28. Pineau (Btl) ;
33. Moreau (AG2R Prévoyance) ; 46. Voeckler (Btl) ; 64. Vinokourov (KAZ, Astana), t.m.t. –
148 partants. 146 classés.
Non partant : Astarloa (ESP, Mrm) ; 2 abandons : Danielson (USA, Dsc) ; De Maar (HOL, Rab).
Classement général : 1. Wiggins (GBR, Cofidis), en 5 h 39’55’’; 2. Leipheimer (USA, Discovery
Channel), à 1’’ ; 3. Kashechkin (KAZ, Astana), à 2’’ ; 4. Hincapie (USA, Dsc), m.t. ; 5. Valverde
(ESP, Caisse d’Épargne), à 3’’ ; 6. Zabriskie (USA, CSC), m.t. ; 7. Boonen (BEL, Quick Step), à 4’’ ;
8. Nuyens (BEL, Cof) ; 9. E. Martinez (ESP, Dsc) ; 10. Joly (Française des Jeux), à 6’’ ; 11. Millar
(GBR, Saunier Duval), à 6’’ ; 12. Syl. Chavanel (Cof), m.t. ; 15. Voeckler (Bouygues Telecom), à
7’’ ; 16. Hushovd (NOR, Crédit Agricole), m.t. ; 18. Contador (ESP, Dsc), à 8’’ ; 21. Vinokourov
(KAZ, Ast), à 9’’ ; 22. Menchov (RUS, Rab) ; 23. Moreau (AG2R Prévoyance), t.m.t. ; 24. Casar
(Fdj), à 10’’ ; … 27. Pereiro (ESP, Gce), m.t. ; 104. Haussler (ALL, Gerolsteiner), à 24’’.
AUJOURD’HUI. – 2e étape : Saint-Paul-en-Jarez - Saint-Étienne (157 km). Départ à 12 h 20,
arrivée vers 16 h 15 (cours Fauriel).
13
BASKET NBA (finale, deuxième match)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SAN ANTONIO - CLEVELAND : 103-92 (2-0)
Des Cavaliers désarçonnés
Cleveland devra nettement hausser son niveau de jeu à domicile s’il veut se remettre en selle ce soir dans la troisième manche.
SAN ANTONIO –
de notre envoyé spécial
« FOUR FOR FOUR » : quatre (victoires) pour un quatrième (titre). Tel
est le slogan de San Antonio pour
cette finale. Et il ne reste plus maintenant aux Spurs qu’à remporter deux
succès après avoir rempli leur mission
avec brio au Texas face à une décevante équipe de Cleveland, battue à
nouveau par un écart relativement
faible (– 11 au final) compte tenu de
la physionomie du match.
POURQUOI LES SPURS
DOMINENT AUTANT ?
P e n da n t t r o i s q u a r t s - t e mp s ,
San Antonio a totalement surclassé
une équipe de Cleveland qui faisait
peine à voir, menée un moment de
vingt-neuf points. On avait présenté
avant la finale Cleveland comme le
« San Antonio de l’Est », mais c’est
surtout un San Antonio junior que l’on
voit. Il va donc falloir à un moment
que la défense des Cavaliers fasse
quelque chose contre les trois joueurs
majeurs des Spurs, qui ont accentué
leur festival offensif du premier match
et terminé chacun au-dessus de la
barre des vingt points (78 des
103 points pour Parker, Ginobili et
Duncan). Il faut au moins neutraliser
un membre du trident.
Les Cavaliers ont aussi tendance à
gaspiller trop de munitions pour rester au niveau (10 lancers francs ratés
alors que Ginobili a réussi un 11 sur 11
dans cet exercice). « Nous devons
mieux commencer les matches et ne
pas faire d’erreurs mentales. Nous
perdons aussi douze ballons qui leur
donne vingt-quatre points », a commenté le coach Mike Brown, qui n’a
pas réussi à mettre de grain de sable
dans la machine texane.
Malgré les errements de ses shooteurs à trois points (Finley, Barry,
Bowen à 6 sur 32 au total des deux
matches), San Antonio trouve toujours des solutions.
CLEVELAND PEUT-IL
RENVERSER LA VAPEUR ?
103
92
San Antonio
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Parker
36 30 13/20 1/1 3/4 1-3 2
Finley
15 2 1/4 0/3 - 1-0 2
Duncan
36 23 9/16 - 5/7 4-5 8
Bowen
41 3 1/9 1/6 - 1-4 Oberto
20 4 2/3 - 0/2 1-3 Ginobili
28 25 5/11 4/6 11/11 0-6 2
Horry
26 5 1/3 1/2 2/2 2-7 4
Elson
13 6 3/3 - - 2-1 Vaughn
12 2 1/2 - - 0-3 2
Barry
12 3 1/6 1/6 - 0-2 1
Udrih
1 - - - - - TOTAL
240 103 37/77 8/24 21/26 12-34 21
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Hughes
20 0 0/5 0/1 - 0-2 2
Pavlovic
27 10 4/11 2/3 0/2 2-2 Gooden
24 13 6/12 0/1 1/1 3-3 James
38 25 9/21 0/2 7/11 3-4 6
Ilgauskas
22 9 3/8 - 3/3 1-3 Gibson
32 15 6/12 2/5 1/1 0-1 Varejao
27 8 2/2 - 4/7 1-9 2
Marshall
21 5 1/4 1/3 2/2 1-1 3
Jones
16 6 2/4 2/3 - 1-2 Snow
11 1 0/1 - 1/2 1-1 2
Pollard
1 - - - - - Newble
1 0 0/1 0/1 - 0-1 TOTAL
240 92 33/80 7/19 19/29 13-29 15
103-92 (28-17, 30-16, 31-29, 14-30)
Écarts.- SAN +29 (36e) ; CLE +2 (1re)
Spect. : 18 797. Arb. : MM. Bavetta, Clark, Derosa
J SI NÉCESSAIRE. – Match 5 : Cleveland - San Antonio (dimanche 17 juin). Match 6 :
San Antonio - Cleveland (mardi 19 juin). Match 7 : San Antonio - Cleveland
(jeudi 21 juin). Tous les matches sont à 20 heures à San Antonio et à 21 heures à Cleveland, soit 3 heures du matin en France, et sont diffusés en direct sur Canal +.
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www.lequipe.fr
Retrouvez les infos en direct
des matches de la finale NBA.
Rouge
par Johnny
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(journaliste au San Antonio
A
An
Express Newss))
« Très dur de ne pas l’aimer »
SAN ANTONIO. – Qu’il y ait un peu ou beaucoup de trafic dans la raquette, Tony Parker s’est joué à sa guise de
la défense des Cavs. Il s’infiltre ici entre Drew Gooden (à gauche) et Aleksandar Pavlovic et pourrait bien
récidiver la nuit prochaine à Cleveland.
(Photo Ronald Martinez/AFP)
Aujourd’hui, il était là, et avec ça, je
deviens très dur à contrôler, car je peux
alors pénétrer.
– Vous avez même ajouté un
panier à trois points. Ce luxe ne
vous est-il pas interdit ?
– Il restait deux secondes sur l’horloge. J’étais obligé… Je travaille mon
tir à trois points. Mais pour l’instant,
“Pop” dit toujours : " On verra l’an
prochain. "
– En plus d’être bien lancé, vous
voilà carrément en course pour
le titre de MVP des Finals…
– Quoi qu’il arrive, tu sais très bien
que Tim Duncan l’obtiendra. Et c’est
normal, car c’est lui la star de notre
équipe. Je veux juste faire une bonne
finale, être agressif et poser des problèmes à Cleveland.
– Vous attendez-vous à une
attention accrue au match 3 ?
– Ils vont peut-être faire des prises à
deux sur les pick and roll. À moi d’être
patient et de ne pas prendre de mauvais tirs. La priorité, c’est de continuer
à diriger l’équipe.
– On vous voit d és orm ais
comme le plus incroyable finisseur de la Ligue. Vous avez signé
des paniers insensés. Parvenezvous encore à vous épater ?
– Mais je fais cela depuis que je suis
tout petit ! Je suis plus content de mon
“trois points” et de mes tirs extérieurs
dans le dernier quart. Ces paniers de
folie, je les mets depuis que je suis
gamin. Pour moi, c’est naturel. J’ai dû
baigner dans quelque chose quand
j’étais petit, car j’ai toujours fait ça.
J’étais tout maigre et je devais trouver
une solution pour shooter au-dessus
des grands.
– Mais voyez-vous le panier
dans ces moments-là ?
– Pas toujours. Mais quand je ne le
vois pas, je sais où il est. Il faut tenter.
– C’est la finale, il n’y a que 2-0,
mais…
– (Il coupe.) Il y a deux ans, on a gagné
de 21 points contre Detroit lors du
match 2 et, après, on s’en est pris vingt
et trente (NDLR : 17 et 31) chez eux. Il
ne faut pas s’enflammer. »
OLIVIER PHEULPIN
I PARKER PLÉBISCITÉ. – Selon un
sondage réalisé par NBA.com, Tony
Parker était, après les deux premières
manches, largement favori pour
décrocher le titre de MVP des Finals :
60 % des 30 000 internautes ayant
voté préféraient le Français à son coéquipier Tim Duncan (29 %).
-Les désarrois de l’élève James
« DON’T BELIEVE THE HYPE » (« Ne croyez pas le
buzz publicitaire »), scandait à la fin des années 80 le
groupe de rap Public Enemy. Pour qui, en France,
découvre lors de cette finale la nouvelle star de la
NBA, ennemi public no 1 des Spurs, il est inévitable de
se demander au vu des deux premiers matches si
LeBron James n’a pas été un peu surcoté.
En tout cas, il est sûr que l’ailier des Cavaliers a encore
beaucoup de chemin à faire pour justifier les comparaisons avec Michael Jordan, même s’il a quand
même marqué 25 points dimanche soir et tourne à
19,5 points sur la finale mais avec un horrible 35,1 %
de réussite aux tirs et six balles perdues de moyenne.
La différence d’expérience à ce niveau
entre les deux formations est criante.
Si San Antonio aligne huit joueurs
ayant déjà connu la finale NBA, à
Cleveland, seul le meneur Eric Snow a
connu cet honneur. En 1996, Snow
était au bout du banc de Seattle face à
Chicago puis, en 2001, sa meilleure
saison, il évoluait avec Allen Iverson et
Philadelphie face aux Lakers.
Bleu
« SÉRIEUSEMENT, travaillezvous pour la chaîne ABC ? Allezvous laisser Cleveland revenir
dans tous les derniers quarts
pour préserver l’audience ?
– (Sourire.) Rester concentré est difficile. Tu finis par ne plus obtenir les
coups de sifflet et puis l’adversaire se
met en marche. Damon Jones a rentré
des trois points et ils sont revenus.
“Pop” a voulu changer le schéma
défensif dans la dernière période. Cela
n’a pas trop marché, mais ça peut arriver à tout le monde. On est humains.
On ne joue pas avec la même intensité
lorsqu’on a une telle avance. Mais on
doit améliorer nos quatrièmes quarts.
– Ce moment de flottement
s’est-il transformé en panique ?
– Non, pas de panique. On a toujours
gardé quinze points d’avance.
– Non, l’écart est descendu à
huit points…
– Ah bon ? Je n’avais pas réalisé.
C’est dire si je ne paniquais pas.
– La suite aura lieu à Cleveland.
Pensez-vous que la donne va
changer ?
– Cleveland est une équipe qui joue
mieux à domicile. Avec l’euphorie, ils
gagnent en confiance et devraient
mieux shooter. Ce dernier quart
devrait aussi leur avoir rendu un peu de
confiance. Il faudra égaler leur intensité. Mais on est généralement assez
bons à l’extérieur. Cela devrait être un
bon match. La clé n’a pas changé : il
faut rester serein et respecter les Cavs.
Ils ne sont pas arrivés là par hasard.
– Individuellement, vous réalisez une fois de plus un énorme
match. Avez-vous déjà pareillement maîtrisé votre sujet ?
– Je me sens de mieux en mieux. J’ai
confiance en mon shoot extérieur.
COMBIEN DE JOUEURS
DE CLEVELAND
ONT-ILS DÉJÀ PARTICIPÉ
À UNE FINALE NBA ?
Jaune
Rouge
Jaune
de notre correspondant
?
Pa
arker moii
TONY PARKER, insaisissable, admet jouer son meilleur basket mais refuse de s’enflammer.
SAN ANTONIO –
+ 25
« Nous avons livré un si grand
match pendant trois quartstemps… mais, ensuite, nous
avons arrêté de jouer, nous
avons été irresponsables. »
De Manu Ginobili, mécontent du
laisser-aller des siens en fin de match.
« De mieux en mieux »
« Il est bon, il est très, très bon,admettait calmement LeBronJames en
conférence d’après match à propos de Parker. Je ne sais pas ce qu’on
va bien pouvoir faire pour l’arrêter. » Après avoir établi son nouveau
record de points (30) en finale, le meneur français des Spurs refusait
pourtant de s’emballer avant de partir à Cleveland tenter de conquérir
son troisième titre NBA.
stion
e
u
q
La
L’écart à la mi-temps pour les Spurs
(58-33), à seulement cinq points du
plus gros écart à mi-parcours d’un
match de finale NBA (+ 30 pour les
Celtics face aux Lakers lors de la finale
1985). Jamais Cleveland n’avait été
mené de plus de vingt-deux points
cette année en play-offs.
OÙ PARKER VA-T-IL
S’ARRÊTER ?
FRANÇOIS BRASSAMIN
Cleveland
Match 1
Match 2
SAN ANTONIO – Cleveland : 85-76
SAN ANTONIO – Cleveland : 103-92
Les Spurs étouffent LeBron James (14 pts Deux fautes rapides de LeBron James
à 4/16). En attaque, Tony Parker (27 pts) déséquilibrent Cleveland, qui subit pendant
et Tim Duncan (24 pts) font leur show.
toute la première mi-temps un collectif texan
frôlant la perfection. Le trident Parker-DuncanGinobili terminera à 27 sur 47 aux tirs.
Match 3 : A Cleveland, la nuit prochaine
Match 4 : à Cleveland dans la nuit de jeudi
(3 heures du matin en France et sur Canal +) à vendredi (3 heures, heure française)
La première équipe à 4 victoires est championne NBA.
Le staff et les joueurs des Cavaliers
voulaient pourtant entrevoir des
motifs d’espoir dans un quatrième
quart-temps au cours duquel
Cleveland est revenu de – 27 à – 8.
« Nous n’avons pas abandonné.
Nous avons enfin été agressifs en
défense comme en attaque. C’est ce
qu’il faut poursuivre dans cette
série », a lancé le coach Mike Brown.
Avec déjà quelques pistes : compter
sur un LeBron James déterminé, jouer
plus petit et plus vite, réussir des trois
points. Mais est-il possible, sans une
deuxième option forte derrière l’ailier
all-star, de déstabiliser une défense
des Spurs vraiment concentrée ?
Finisseur de haute lignée près du
panier, le Français a réussi une exceptionnelle entame de finale et sidère
tous les observateurs par sa vista sous
pression. Attendu après un premier
coup d’éclat, il a réussi à confirmer
(30 pts à 65 % de réussite) lors du
deuxième match face à une équipe
qu’il martyrise cette saison (26 points
de moyenne en quatre parties face
aux Cavaliers). Sans véritable meneur
de top niveau – Larry Hughes est freiné par une blessure et n’est pas un
créateur-passeur, Damon Jones et
Daniel Gibson sont surtout des shooteurs, Eric Snow est trop vieux –, les
Cavaliers souffrent de la comparaison
à ce poste. Et ils n’ont pas non plus un
« stoppeur » en périphérie, si bien
que « TP » se promène et a usé tous
ses gardes du corps, dont un certain
LeBron James.
« Tony est un compétiteur. Cela n’a
pas d’importance s’ils l’attendent en
masse dans la raquette, il trouve toujours le moyen d’être un facteur d’efficacité », commentait le pourtant peu
louangeur coach Gregg Popovich. Et
avec la nouvelle fiabilité de son shoot
à mi-distance (il a même réussi son
quatrième panier à trois points des
play-offs 2007), « TP » devient une
arme absolue. Aussi efficace dans une
salle hostile, face à des arrières de
Cleveland qu’il commence à sérieusement énerver ? À vérifier dès ce soir...
L’ascension vers le titre
Noir
Bleu
Noir
Rien n’est fini, et les Spurs sont bien
placés pour le savoir. En 2005, face à
Detroit, ils avaient remporté les deux
premiers matches à domicile par des
écarts plus conséquents (+ 15, + 21)
avant de subir deux lourdes défaites
lors des deux rencontres suivantes
dans le Michigan (– 17, – 31). « Je me
rappelle bien de ce qui s’est passé.
C’était gênant. Les gars qui étaient là
à l’époque en ont tiré quelque chose
et nous sommes plus humbles pour
aborder les parties à venir », affirme
pourtant Manu Ginobili.
En finale de Conférence face aux Pistons, Cleveland était aussi mené 0-2
et cela n’a pas empêché les Cavaliers
de remporter ensuite quatre victoires
d’affilée. LeBron James et compagnie
sont transcendés dans la Q-Arena, où
ils n’ont perdu qu’une fois en neuf
matches de play-offs cette saison.
Toutefois, dans l’histoire des finales,
seulement trois équipes ont gagné le
titre après avoir perdu les deux premières parties. Miami est la seule à
l’avoir réussi avec le format actuel
(2-3-2), l’an passé, face à Dallas. C’est
dire si San Antonio, plus complet
– voir l’apport de Robert Horry lors du
deuxième match, le verrouillage
défensif de Bowen – et mieux équilibré, a pris une vraie option.
SAN ANTONIO
CLEVELAND
Lors du deuxième match, LJ a longtemps vécu un véritable cauchemar. Deux fautes d’entrée et un long
passage sur le banc dès la 3e minute pour commencer. « Je ne me rappelle plus la dernière fois où je n’ai
pas joué au moins quarante minutes. Mon problème
de faute nous a fait du mal », constatait la star. Un
retour où il rate deux shoots alors que la star adverse,
Tim Duncan, en réussit deux. Et à la mi-temps, le
débutant avait inscrit 13 points mais raté 7 tirs et
4 lancers francs – avec un air ball sur la ligne ! – sans
effectuer la moindre passe. Malgré une défense des
Spurs toujours performante avec Bruce Bowen en
chien de garde dévoué (41 minutes de jeu, plus gros
temps des Spurs dans ce match), la star de Cleveland
a toutefois mieux fini, redonnant du tonus à son
équipe avant de manquer une balle de moins six sur la
fin. « Dans le quatrième quart, c’était une question
d’orgueil, nous ne voulions pas subir un carton »,
commentait-il à propos du sursaut des siens.
Le « Roi » James croit encore d’ailleurs à la capacité
de réaction des Cavs à domicile : « Nous avons
encore confiance. Cela n’a pas d’importance que l’on
perde de 1 ou de 30 points. Nous avons déjà été
menés 0-2. Il faut retrouver de l’intensité. À Cleveland, cela sera une grande expérience pour la ville et
tout l’État de l’Ohio. Cela va être électrisant. » – F. B.
MARDI 12 JUIN 2007
« MALGRÉ LES CRITIQUES et les
revers, il a su progresser tous les ans.
Au début, il était friable dans les
matches décisifs. Et lors de la
finale 2003, c’est même Speedy Claxton qui était utilisé dans les moments
clés. Désormais, il maîtrise. Il était un
peu timide au début, mais j’ai toujours
pensé qu’il utilisait le problème de la
langue comme une excuse. Il lui reste
bien une pointe d’accent aujourd’hui,
mais rien d’autre. Et puis il a toujours
voulu apprendre. Et il est absolument
incroyable par sa capacité à gérer la
hype liée au maillot des Spurs. En plus,
sa relation avec Eva ou sa carrière
musicale en ont encore rajouté mais il
vit cela à merveille et semble appeler
cette lumière. Pourtant, il reste très
approchable. Il a les pieds sur terre et il
est disponible avec les médias, même
quand l’équipe perd. Il est très dur de
ne pas l’aimer…
Je n’oublierai jamais ses doutes et sa
colère lors de l’épisode Jason Kidd (les
Spurs avaient courtisé le meneur des
Nets durant l’été 2003). J’avais reçu un
coup de fil de Malik (Rose, ancien coéquipier et ami de TP), m’expliquant
que Tony était aux Bahamas et voulait
me parler. Il voulait s’exprimer dans la
presse et n’avait pas encore parlé à
Popovich. Je lui ai glissé qu’il valait
mieux commencer par lui…
Pendant deux jours, il a vainement
essayé de joindre “Pop” avant de tout
balancer. Il était remonté et la suite lui
a donné raison. Les Spurs ont gagné un
autre titre depuis et ils sont encore en
finale cette année. Si les Spurs avaient
signé Kidd, Tony ou Manu (Ginobili),
voire les deux, ne serait plus là
aujourd’hui. Je n’ai jamais oublié qu’à
l’époque il disait déjà : " Je peux être le
meneur des Spurs. " » – O. Ph.
I ULEB-FIBA : LE TON MONTE. –
À la suite de la décision unilatérale
de l’ULEB (Union des ligues
européennes) d’élargir le potentiel
de la Coupe ULEB à quarante-huit
clubs (24, la saison passée), la
branche européenne de la FIBA a
émis hier les plus vives protestations
dans un communiqué officiel. FIBA
Europe prend en compte le caractère
unilatéral de cette décision, les
dernières négociations entre les
deux parties ayant échoué le 7 juin
en Slovénie. Et note que cette
décision constitue une « violation de
l’article 6 de l’accord signé en
novembre 2004 » par lequel l’ULEB
s’engageait à ne pas avoir plus de
quarante-huit équipes, toutes
compétitions cumulées (Euroligue et
ULEB). FIBA Europe affirme aussi sa
volonté de tout mettre en œuvre
« pour que l’accord signé soit
respecté ».
I BODIROGA : RETRAITE
OFFICIELLE. – La star du basket
serbe, Dejan Bodiroga (2,05 m,
34 ans), a officialisé hier matin sa
retraite des parquets. « Ce fut un
choix difficile, mais j’y réfléchissais
depuis longtemps et je n’ai aucun
regret », a commenté le double
champion du monde (1998, 2002).
I JUNIORS : FIN DE TOURNOI
MITIGÉE. – Battue dimanche par
l’Australie (90-86), en clôture du
tournoi de Douai remporté par les
Espoirs (moins de 20 ans) israéliens,
l’équipe de France des moins de
19 ans, championne d’Europe, a pris
la troisième place. Avec trois
victoires et deux revers, le bilan est
moyen, même si Richard Billant, le
coach, a surtout voulu jauger son
effectif en vue du Mondial
(12-22 juillet, Novi Sad), procédant à
de nombreuses rotations. Parmi les
carences du week-end, la défense
mérite un sérieux travail. L’ailier
manceau Nicolas Batum (35 pts face
aux Aussies et 20,5 pts de moyenne
sur le tournoi) a confirmé son statut
de leader des Bleuets.
Résultats de l’équipe de France :
France - Israël, 86-90 ; France Allemagne, 82-71 ; France - Lituanie,
94-87 ; France - États-Unis, 114-98 ;
France-Australie, 86-90.
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Liste des fréquences au 08 92 68 52 52 (0,34e la minute)
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1
Kubica déjà
sur pied !
MONTRÉAL. – Moins
de vingt-quatre
heures après son
terrible accident
survenu lors du GP
du Canada, Robert
Kubica est sorti
de l’hôpital hier
matin (heure
canadienne) avec
la volonté
de reprendre
le volant de sa F 1
au plus vite.
(Photo Ryan Remioz/AP)
Sorti de l’hôpital dès hier, le pilote BMW espère même courir
le Grand Prix des États-Unis, dimanche.
MONTRÉAL – (CAN)
de notre envoyé spécial
AUSSI INCROYABLE que cela puisse
paraître, Robert Kubica participera peut-être
au Grand Prix des États-Unis dimanche à Indianapolis. Une décision sera prise jeudi, après de
nouveaux examens médicaux. Le Polonais a
quitté hier l’Hôpital Sacré-Cœur de Montréal,
où il avait passé la nuit en observation. « Je n’ai
mal nulle part, je me sens en très bonne forme
et j’espère être à Indianapolis, si les médecins
me donnent leur feu vert », déclarait-il à sa sortie avant de prendre lui-même le volant de sa
voiture !
Dimanche soir, déjà, un communiqué de presse
émanant de l’hôpital était venu confirmer les
nouvelles rassurantes données par l’entourage
du pilote dans le paddock.
« Il se souvient
de tout »
« M. Kubica a subi tous les examens médicaux
requis et on ne prévoit aucune séquelle à la
suite de l’accident. Il souffre d’un léger traumatisme crânien ainsi que d’une entorse à la cheville droite. Son état est donc jugé stable et on
ne craint pas pour sa vie. M. Kubica demeure
hospitalisé sous surveillance. »
Au cours d’une conférence de presse organisée
à l’Hôpital Sacré-Cœur dimanche soir, le docteur Ronald Denis, médecin-chef associé à
l’équipe médicale du Grand Prix, avait donné
quelques précisions : « Quand nous avons vu
l’accident à l’écran, nous étions très inquiets.
Mais dès notre arrivée sur les lieux du crash, il
était conscient et il parlait. Nous étions rassurés. Il se souvient de tout... Il se souvient que
quand il a accroché la roue de Trulli, il était à
environ 250 km/h. » L’Italien avait en effet
confirmé dimanche soir qu’il y avait bien eu
contact entre les deux monoplaces, écartant
ainsi l’hypothèse d’une défaillance mécanique
sur la BMW. « Robert m’a touché par l’arrière
et il est sorti de la piste, raconta Trulli, qui rendit
visite à Kubica à l’hôpital hier matin. Je n’avais
pas changé de trajectoire mais quand j’ai vu
qu’il partait en tonneau, j’ai été très inquiet. Ce
n’est pas agréable de voir un collègue avoir un
tel accident après qu’il vous a touché par
l’arrière. J’ai pas mal gambergé. » « Qu’un
pilote ne soit pas blessé après un tel crash est
fantastique, commentait dimanche soir Mario
Theissen, le patron de la compétition de BMW.
Il y a dix ans, il n’aurait probablement pas survécu à un tel accident. » Si toutefois Robert
Kubica n’obtenait pas le feu vert des médecins,
le pilote de réserve de BMW Sebastian Vettel le
remplacerait.
JERÔME BOURRET
Une confiance inébranlable est indéniablement son principal carburant.
Même si son visage était livide au
départ dimanche, Lewis Hamilton n’a
peur de rien. Ni de personne. « La pression ? Quelle pression, répond son
père Anthony. Que ce soit celle de la
course ou celle des médias, elle n’est
rien à côté de la pression qu’il se met
pour réussir. Il veut gagner ! » Son
assurance, qui peut parfois passer
pour de l’arrogance, lui permet de ne
jamais douter. Et de résister à une
presse anglaise pour laquelle il est
devenu le sauveur : le pilote britannique qui rapportera un titre mondial,
onze ans après celui de Damon Hill.
« Je ne crois pas que cela arrivera, tempérait Ron Dennis dès Bahreïn. Sa
famille l’entoure et devrait le préserver. Mais si elle ne le fait pas, nous
nous en chargerons. »
PROGRAMMÉ
POUR LA F 1
« Il est sans doute le pilote le mieux
préparé à la F 1 », observe Jackie Stewart, triple champion du monde. Programmé devrait plutôt être le mot
juste. Tout a été fait pour mettre l’élève
dans les meilleures conditions. Placé
dans la meilleure équipe de F 3 Euro
Series, l’écurie tricolore ASM, le bébé
McLaren y a appris la confiance en y
Depuis ses débuts dans le baquet
d’une F 1, Hamilton a montré un très
joli coup de volant : des départs étourdissants (en Australie, sur Alonso), des
dépassements frappants (en Malaisie,
sur Massa), des Grands Prix éclatants
(dimanche, au Canada, où il géra la
course de bout en bout). Une seule
erreur en piste est à mettre à son actif
en six épreuves. Elle intervint à Monaco, circuit délicat, lors de la première
journée des essais libres, avec un toutdroit à Sainte-Dévote. De quoi faire du
débutant Hamilton le meilleur bizuth
de toute l’histoire de la F 1, avec ses six
podiums consécutifs.
Pour exprimer ce don du pilotage, le
jeune Britannique peut aussi et surtout
compter sur une McLaren-Mercedes
redevenue, dans sa déclinaison
MP4-22, une machine aussi fiable que
performante.
2005 Alons
« Apprendre, apprendre, apprendre ! »
« Tout s’est bien passé jusqu’à maintenant, mais nous
abordons ces 24 Heures avec pour objectif : apprendre,
apprendre, apprendre ! Il est impératif d’accumuler beaucoup d’informations pour la suite. Nous ferons le maximum
pour terminer la course, avec le meilleur résultat possible.
Nous aurons plus d’ambition l’année prochaine. »
www.eurodatacar.fr
2004 M. Schumacher
M. Schumacher
2003 Räikkönen
M. Schumacher
2002 M. Schumacher
M. Schumacher
2001 M. Schumacher
M. Schumacher
2000 M. Schumacher
M. Schumacher
1999 Häkkinen
1998 Häkkinen
Häkkinen
1997 Villeneuve
Villeneuve
Häkkinen
1996 D. Hill
MONTRÉAL. – Vainqueur avant-hier de son premier Grand Prix, Lewis Hamilton a déjà, à seulement vingt-deux ans, l’étoffe d’un champion du monde.
(Photo Jérôme Prévost)
L’EXPÉRIENCE D’ALONSO
Lorsqu’il parle d’Alonso, les phrases
sont toujours parfaites : « Il est double
champion du monde. » « Je le respecte énormément. » Mais quelque
chose sonne faux. À l’image de la tempête déclenchée par les déclarations
d’Hamilton à Monaco. Sermonné
depuis par son équipe, le gamin pris les
doigts dans le pot à confiture a revu sa
copie. Les gestes se veulent affectueux
et respectueux. Mais les tapes amicales semblent quelque peu déplacées
à l’égard d’Alonso. La note de l’élève
Hamilton est, en la matière, la moins
bonne sur son bulletin de conduite. Un
poil fayot, le surdoué !
Il n’en reste pas moins que le Britannique a beaucoup à apprendre de son
équipier. Chez Ferrari, Massa n’a
jamais caché que ses progrès s’expliquaient en partie par sa cohabitation
avec le septuple champion du monde,
Michael Schumacher, l’an dernier.
Pour Hamilton, il n’en est pas autrement : « Fernando a montré son talent
en devenant champion deux fois. Il a
réussi à battre Michael Schumacher. Et
depuis que je suis avec lui chez McLaren, j’ai énormément appris. »
TENIR LA DISTANCE
D’UN CHAMPIONNAT
Après sa victoire à Montréal, Hamilton
a pris la tête du Championnat. Se la
prendra-t-il lors des prochaines
courses ? C’est sans doute le risque qui
le guette. Une saison de F 1 est un exercice long et délicat. Hamilton, luimême, le reconnaissait dimanche soir :
« Il faut être réaliste. Je n’en suis qu’à
D. Hill
1995 M. Schumacher
M. Schumacher
1994 M. Schumacher
M. Schumacher
1993 Senna
Prost
1992 Mansell
Mansell
1991 Senna
Senna
1990 Senna
Senna
1989 Prost
Prost
1988 Prost
Senna
1987 Senna
Piquet*
* Après 6 GP, il était 3e du Championnat
derrière Prost (2e) et Senna (1er).
ma première année, j’aurai forcément
des mauvais jours. » Comme son coéquipier Fernando Alonso (voir par ailleurs) avant-hier, mais qui, fort de ses
deux titres mondiaux, se rappellera
très vite à ses bons souvenirs. « Fernando ne doit pas être oublié, rappelait dimanche soir Norbert Haug. Et je
peux vous assurer que Lewis le
sait… » L’élève n’a pas encore dépassé le maître. Mais il s’en est rapproché…
FRÉDÉRIC FERRET
BERNIE ECCLESTONE leur a fait froid dans le
dos ! En évoquant, une semaine avant le Grand
Prix, la nécessité de moderniser les infrastructures
du circuit Gilles-Villeneuve, l’homme fort de la F 1
a semé le trouble
parmi les Montréalais et, plus encore,
chez les organisateurs. Contrairement à son habitude, Bernie ne
réclamait pourtant pas la lune, seulement
quelques « petites retouches ». Mais la ville tient
tant à l’événement – générateur de revenus appréciables – qu’elle s’est aussitôt émue.
L’absence de Jacques Villeneuve, conjuguée à
celle de Michael Schumacher, idole de la communauté italienne montréalaise, lui donnait déjà
matière à s’inquiéter pour l’avenir. Et voilà que les
propos d’Ecclestone venaient amplifier, sinon la
menace, du moins son ombre… La presse locale se
déchaîna si fort, que « Mister E. » dut calmer le
jeu : « Mais je ne demande pas le Taj Mahal ! »
s’est-il écrié pour apaiser l’atmosphère. Cela n’a
pas suffi, semble-t-il, à amadouer Normand
Legault, promoteur – avec la municipalité – du
Grand Prix du Canada.
D’un naturel pourtant jovial et pacifique, Normand
serait désormais très fâché, dit-on, car il a le sentiment que l’on se moque de lui. De fait, n’avait-il
pas soumis à Bernie, en 2001 déjà, les plans d’un
tout nouveau paddock, doté d’équipements
modernes et confortables ? À l’époque, comme le
rapportait vendredi dernier le quotidien la Presse,
Ecclestone avait invité Legault à remiser sagement
ses plans : « Voyons ! Laisse tomber, lui avait-il
conseillé. Tu dépenses ton fric pour rien. » Cette
semaine, à Indianapolis, Normand Legault devrait
de nouveau rencontrer Bernie pour évoquer l’avenir. Celui du Grand Prix du Canada est en principe
assuré jusqu’en 2011.
Mais Legault, lui, lassé des douches
froides assénées par
le patron de la F 1, pourrait déclarer forfait d’ici là.
Ce qui serait, à n’en pas douter, une perte inestimable pour le clan des organisateurs.
DANS LE RÉTRO DE MONTRÉAL
#
##
L’avènement de Lewis Hamilton, annoncé
depuis le début de saison, confirmé dimanche à
Montréal, indispose un certain nombre d’observateurs par l’engouement qu’il suscite, notamment
au sein des médias britanniques. À l’aune du jeune
Anglais, on se met à juger désormais ses pairs…
un peu sévèrement parfois, et sans mesure.
Ainsi Frank Williams, agacé qu’on en oublie injustement les autres, tient à exprimer le fond de sa
pensée : « Nico Rosberg (l’un de ses deux pilotes)
est aussi bon que Hamilton. Simplement, il ne dispose pas d’une voiture aussi performante. » Et
Jacques Villeneuve, à qui une radio québécoise
reprochait ses propos virulents, précisa ainsi son
discours : « Je trouve qu’en ce moment on enterre
un peu vite Fernando Alonso. Il est double champion du monde, il a battu Schumacher à la loyale et
je considère qu’on lui manque de respect. »
Quant à Mario Andretti, en pleine campagne promotionnelle pour le Grand Prix des États-Unis, qui
se tiendra dimanche prochain à Indianapolis, il
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Voiture de sécurité
ou « show-car » ?
JUSQU’À DIMANCHE dernier, on
pouvait encore s’interroger : pourquoi
la FIA avait-elle décidé, en 2007, de
limiter la liberté d’action des écuries,
dès l’instant où un Grand Prix se trouve
neutralisé ? La réponse est apparue
clairement à Montréal, où se produisit
la première intervention de la voiture
de sécurité de la saison : pour doper
l’intensité du spectacle ou, du moins,
ajouter un facteur d’incertitude dans
une discipline qui pourtant, depuis
2005, n’en manque pas. L’intérêt du
« show » – devenu le maître mot des
constructeurs – a donc dicté cette
mesure qui, transformant la course en
loterie, a d’emblée montré ses travers.
Et, tandis que l’on crut Fernando Alonso et Nico Rosberg victimes d’erreurs
stratégiques de leurs écuries respectives, ils l’étaient seulement de la malchance… et du nouveau règlement.
En effet, leurs plans de marche prévoyaient un ravitaillement au
23e tour… Ce qui se trouva pile au
moment où la safety-car venait de
prendre la piste. La guigne absolue,
puisque les coureurs n’ont plus le droit,
désormais, de se précipiter au garage
dès qu’apparaît la voiture de sécurité,
mais doivent attendre que tous les
concurrents soient regroupés. Les
réservoirs d’Alonso et Rosberg étant
logiquement à sec, McLaren et Williams n’eurent d’autre choix que de
rappeler leur pilote au garage, au prix
d’une inévitable – et lourde – pénalité
ultérieure : nouveau passage par la
voie des stands, avec arrêt de dix
secondes obligatoire ! Autant dire
qu’on ruinait artificiellement leur
course…
On pourra s’étonner que dans une discipline sportive telle que la F 1, où écuries et pilotes dépensent une énergie
colossale à gagner des centièmes de
seconde, la FIA sacrifie ainsi l’exercice
technique des uns et l’habileté diabolique des autres au seul impératif du
« show ». On ne stigmatisera plus, à
présent, la farce des drapeaux jaunes
dans les courses américaines, grossier
stratagème pour réduire les écarts et
maintenir le suspense jusqu’au bout.
Car la F 1 va plus loin encore : la nouvelle règle imaginée cette année peut
dorénavant transformer un Grand Prix
en méchant jeu de l’oie… Respectivement troisième et quatrième quand on
leur intima l’ordre d’observer leur
pénalité, Alonso et Rosberg ressortirent treizième et dix-septième, pour
avoir simplement tiré le mauvais
numéro. Bien pire qu’un retour à la
case départ ! – A. G.
Communiqué
Les excès de l’« hamiltonmania »
Eurodatacar, leader du Marquage Antivol automobile, accompagne avec
passion les programmes sportifs d’Automobiles Peugeot depuis 18 ans.
Durant cette grande « Semaine du Mans », Eurodatacar fait pénétrer chaque jour les lecteurs de L’Equipe dans les coulisses du team Peugeot Total.
Aujourd’hui : le point avec Michel Barge, Directeur de Peugeot Sport.
« Notre équipe technique a poursuivi le travail déjà en
cours, portant sur la fiabilisation du moteur. L’important
est d’avoir bien identifié quelques faits précis. Nous les
connaissons, et nous allons mettre tout en œuvre pour y
remédier. Mais vous avez beau travailler au banc d’essai,
rien ne remplace la course, et la vérité, nous la connaîtrons
dimanche soir. »
Directeur d’Audi Sport
2006 Alons
LE DON DU PILOTAGE
EURODATACAR au MANS
avec le Team PEUGEOT TOTAL
Dr Wolfgang Ullrich,
2007 Ham
Pas question, dimanche soir, de faire la
fête pour célébrer cette première victoire à Montréal. Hamilton avait déjà
la tête à Indianapolis, à la fin de la
semaine. « Nous attendrons notre
retour en Angleterre, racontait le père
du prodige. Il sait que si l’on veut
gagner en F 1 on ne peut pas tout se
permettre. En tout cas, lui n’en a pas
envie ! »
En revanche, l’Anglais, en bon premier
de la classe, aime la perfection. « Sa
vraie force, je crois, explique Norbert
Haug, le patron de Mercedes Sport qui
le connaît depuis bientôt dix ans, c’est
sa faculté à se remettre en cause. À traquer ses erreurs pour ne pas les commettre à nouveau. Dès qu’il peut être à
l’usine, il le fait. Lorsqu’il était en F 3, il
venait voir les gens de Mercedes. Il
passait son temps avec nous tout
comme il l’a fait l’an dernier en GP 2
avec McLaren. Il connaît tout le monde
et chacun a envie de travailler pour
lui. »
« Après 2 victoires à
Monza et Valencia
dans les courses
de 1000 km, nous
voilà aujourd’hui au
pied d’une montagne, que nous
allons gravir en sachant que le sommet est très difficile
à atteindre. »
Michel Barge
Ch i
Champion
fin de saison
Leader
6G
Communiqué
C’EST DIT
« Je ne suis pas
surpris de leurs
performances.
Peugeot Sport a fait
un excellent travail.
C’est un adversaire
que nous respectons et que nous
prenons très au
sérieux. »
Au cours de ces vingt dernières années, le
leader du Championnat du monde après six
Grands Prix n’a pas décroché le titre en
seulement quatre occasions. Par ailleurs, à
l’exception d
champion a
premières pl
GP. Rappel :
MÉTICULEUX
À L’EXTRÊME
PAB
Rouge
Jaune
UN MENTAL À TOUTE
ÉPREUVE
Les stats plaident
pour Hamilton
EURODATACAR au MANS
mise, lui, sur… Sébastien Bourdais ! « Je me
demande ce qu’attend Renault pour l’engager. Je
connais ses qualités de pilote et de metteur au
point. L’homme de la situation, pour combler le
vide laissé par Alonso chez Renault, c’est lui. » En
attendant, ce n’est pas gentil pour Fisichella,
auteur d’une très belle course à Montréal, ni pour
Kovalainen, qui, avec Alex Wurz (Williams), réussit
au Canada la remontée la plus spectaculaire du
plateau !
#
##
avec Nicolas PROST
Eurodatacar accompagne Nicolas Prost dans ses programmes 2007 :
le Championnat d’Espagne de F3, et les 24 Heures du Mans, cette
semaine. Eurodatacar, leader du Marquage Antivol automobile, vous
propose chaque jour dans l’Equipe le journal de bord de Nicolas Prost.
Nicolas PROST
Né le 18 août 1981 à SaintChamond (Loire). 25 ans.
■ Débuts à 21 ans (Formule Campus).
■ 4e du championnat
d’Espagne F3 en 2006.
■ 2007 : championnat
d’Espagne F3 : 13e/6e à
Jarama ; 4e/7e à Jerez ;
3e/5e à Estoril. (4e au clas.
général à 2 pts du 3e).
■ Première participation
au Mans.
■
« Iceman » a fait fondre une bande de gamins.
Kimi Räikkönen, qui revendique son surnom
d’« Homme de glace », avait gentiment accepté
l’invitation d’une école montréalaise. Quelques
jours avant le Grand Prix, il s’est donc rendu sur
place, pour une « conférence de classe », bien plus
agréable selon lui que les conférences de presse !
D’abord, les enfants avaient fait l’effort
d’apprendre quelques mots de finnois pour lui souhaiter la bienvenue. Ensuite, leurs questions,
imprévisibles, ont séduit Kimi, qui s’est évertué à
donner des réponses complètes et satisfaisantes.
Ainsi, à cette petite fille qui lui demandait « Comment fais-tu pour aller vite ? », tout à coup pédagogue, il expliqua qu’un tour rapide se jouait en
partie dans les virages et qu’il fallait oser freiner
tard, puis réaccélérer tôt… ajoutant que la F 1
étant un sport d’équipe, il convenait aussi, pour
aller vite, d’avoir derrière soi une écurie très forte.
ANNE GIUNTINI
« Je suis arrivé au Mans lundi après-midi, car nous
sommes convoqués au fameux « Pesage », Place
des Jacobins, aujourd’hui mardi à partir de 14h40.
J’ai profité d’une bonne semaine de repos et de
préparation physique en Suisse. Hier soir, nous avons
pris nos quartiers au calme, dans les environs de
Château-du-Loir, où sont installés tous les pilotes du
Saleen team ORECA Matmut. J’y ai retrouvé Laurent
Groppi et Jean-Philippe Belloc, mes coéquipiers sur
la Saleen S7 R n° 54. Je connais Laurent depuis mes
débuts en Formule Campus à La Filière en 2003.
Il est devenu l’un de mes meilleurs amis. L’important,
dans une course en équipage comme les 24 Heures
du Mans, et de pouvoir compter sur des équipiers
sérieux et performants. C’est bien le cas de Laurent
et de Jean-Philippe Belloc, lequel possède l’expérience de 6 participations. »
SIGNE NICOLAS
- « Les 24 Heures du Mans ? La F1 exceptée, c’est
la plus grande course du monde, et je me sens très
honoré d’y participer. J’aime l’aventure humaine
qu’elle représente, au niveau du travail d’équipe. »
- « Au début, être le fils d’Alain Prost n’était pas
facile à gérer. Je n’avais aucune expérience de la
compétition automobile. Aujourd’hui, je suis pris
au sérieux. Le lien familial entre un peu moins en
considération. »
www.eurodatacar.fr
MARDI 12 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bleu
Noir
IL EST ARRIVÉ jeudi sur le circuit
Gilles-Villeneuve avec l’allure d’un
mauvais élève, réprimandé pour ses
propos maladroits à Monaco. Il a quitté le Canada dans la peau d’un maître
d’école, sûr de la copie remise avanthier, une nouvelle fois parfaite et sans
faute. Après six Grands Prix, le bulletin
de notes est d’ailleurs impressionnant
pour le premier de la classe : trois premières lignes dont une pole-position,
six podiums composés d’une troisième
place, quatre deuxièmes et, surtout,
depuis dimanche, une victoire. Forcément, cela impressionne ! Surtout
qu’avec ces résultats voilà le prodige
de vingt-deux ans seul en tête du
Championnat avec huit points
d’avance sur son coéquipier Fernando
Alonso (48 contre 40). Et s’il continue
d’allier talent et réussite, Hamilton le
surdoué peut envisager décrocher le
titre dès sa première année de F 1. Un
exploit parfaitement dans ses cordes
signant un nombre impressionnant de
victoires (15). L’an dernier, en GP 2, il
s’est parfaitement préparé à son passage en F 1 au volant de sa petite sœur,
une monoplace de 600 chevaux qui
affiche 300 km/h au compteur, puis en
commençant ses visites assidues à ce
super-simulateur de McLaren. Et cet
hiver, l’enfant s’est forgé un corps
d’athlète afin d’être prêt physiquement à s’attaquer à la dernière étape
de son défi.
PAB
de notre envoyé spécial
PAB
MONTRÉAL –
stands pour observer une pénalité de
dix secondes. Après cela, j’ai dû attaquer aussi fort que possible car j’étais
englué dans le peloton. Et quand on
prend des risques, on part parfois à la
faute ; mais au point où j’en étais, je
n’avais plus rien à perdre. »
Le pilote McLaren-Mercedes visitait en
effet les bas-côtés du circuit Gilles-Villeneuve à deux autres reprises, toujours dans ce virage 1 ! Et une autre
intervention de la voiture de sécurité,
au 50e tour, ruinait de nouveau sa stratégie. « C’était une loterie, dont je suis
sorti perdant. Mais espérons que la
chance me sourira la prochaine fois »,
soupirait Alonso.
Le dernier souci de ce dimanche
pénible fut l’usure des pneumatiques
les plus tendres, à l’agonie durant les
derniers tours de piste, ce qui a permis
à Sato, avec sa modeste Super Aguri
chaussée de pneus plus durs, de
dépasser la McLaren à deux tours de
l’arrivée. Désormais deuxième du
Championnat à huit points de Hamilton, Alonso préférait retenir le positif :
« La bonne nouvelle est que je quitte
Montréal avec deux points d’avance
supplémentaires sur Massa. » – J. B.
Bleu
DEUXIÈME SUR LA GRILLE, septième à l’arrivée, quatre passages hors
piste, une pénalité : Fernando Alonso a
probablement vécu l’une des courses
les plus difficiles de sa carrière avanthier à Montréal. Rien n’a tourné rond
pour l’Espagnol, à commencer par sa
McLaren, dès le premier virage. Voyant
Hamilton et Heidfeld s’affronter à la
corde, il tentait de faire l’extérieur, se
retrouvait sur la partie sale de la piste
et tirait tout droit dans l’herbe avant de
revenir en piste en troisième position.
Hamilton et Heidfeld étant moins chargés en essence que lui, il n’y avait
encore rien d’inquiétant pour Alonso.
Sauf qu’à l’entame du quinzième tour
il partait une nouvelle fois à la faute
dans le premier virage et se faisait passer par Massa, qui pointait en tête
après les ravitaillements de Heidfeld et
Hamilton.
Le double champion du monde entrait,
lui, dans la voie des stands à l’issue du
23e tour… quelques secondes après
que la voiture de sécurité s’était élancée en piste à la suite de l’accident de
Sutil. Ce qui est interdit par le nouveau
règlement. « Je n’avais pas le choix car
je n’avais plus d’essence, expliquait
Alonso. Ça m’a valu de repasser par les
Jaune
Art du pilotage, science de la course, mental et volonté indestructibles : Lewis Hamilton a tout
pour devenir champion du monde. Dès cette année ?
Noir
Dans la peau d’un champion
Mauvais week-end
pour Alonso
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE 24 HEURES DU MANS
Les Peugeot à l’honneur
Les 908 à moteur diesel furent les premières à satisfaire, hier, aux vérifications techniques,
lançant la grande semaine du Mans.
L’ancien champion de F 1 a hâte de reprendre
le volant de la 908, demain, pour les qualifications.
ARRIVÉ LE PREMIER aux vérifications administratives, hier après-midi,
Jacques Villeneuve portait déjà sa
combinaison baggy, à dessein trop
grande de plusieurs tailles afin qu’elle
lui procure une grande aisance de
mouvement. En abordant, avec Peugeot, ses premières 24 Heures, le
Québécois, qui remporta les 500 Miles
d’Indianapolis en 1995 avant de
s’adjuger en 1997 un titre en F 1,
s’attaque à un joli pari : tenter de
rejoindre Graham Hill, toujours seul
sur sa colline. Le pilote britannique
reste, depuis trente-cinq ans, l’unique
champion du monde ayant aussi
gagné à Indy et au Mans.
La 908 HDi manquant encore trop de
fiabilité pour espérer battre Audi dès
cette année, il lui sera difficile
d’atteindre l’objectif ce dimanche,
mais Villeneuve n’enrobe pas son discours de prudence. « Ce qui est impor-
LE MANS –
de notre envoyé spécial
ELLES SONT BELLES à faire taire
toutes les discussions sur les voitures
fermées ou les protos ouverts, éternelle querelle sur ces silhouettes qui
seraient plus, l’une que l’autre, dans
l’« esprit du Mans ». Elles seront
rapides à se faire lever – on l’espère –
le public dans les tribunes, mercredi et
jeudi, pour les essais qualificatifs. Il ne
manquerait plus qu’elles soient
solides !
Les deux Peugeot 908 V 12 HDI FAP
– « Appelez-nous 908, tout simplement »… – ont, hier, rallié tous les suffrages pour leur première sortie en
France, sur le quinconce des Jacobins,
lors des vérifications techniques et
administratives des 75es 24 Heures du
Mans. « Le public est nombreux »,
remarquait Michel Barge, nouveau
venu à la direction de Peugeot Sport
mais fin connaisseur de ce coin de la
Sarthe, puisque cet amateur de voitures anciennes a couru les trois éditions de Le Mans Classic depuis 2002,
au volant de deux Ford GT 40, « une
MKII et une 4,7 l de 1968 », préciset-il.
« Devant cette affluence, on se sent
porteur d’une responsabilité supplémentaire, poursuivait-il. On comprend, en arrivant ici, que la nouvelle
aventure de Peugeot en Endurance va
encore crescendo ce week-end. C’est
une grande émotion. Nous écrivons un
peu l’histoire. » La suite de l’histoire…
interrompue il y a quatorze ans (1993)
sur une deuxième victoire de suite et
un historique triplé des Peugeot 905 à
moteur V 10 3,5 l. À leur tête figuraient
deux pilotes débutants, Éric Hélary et
Christophe Bouchut, associés à l’Australien Geoff Brabham. Ils étaient sans
doute quelques-uns, mécanos, techniciens ou attaché de presse, hier sur la
traditionnelle photo de famille d’avant
course à s’en souvenir pour l’avoir
vécu intensément sous l’ultime direction de Jean Todt.
Une affaire
rondement menée
I ORTELLI EN COURSE. – Accidenté lors de la dernière épreuve de FIA-GT à
Bucarest, Stéphane Ortelli, vainqueur des 24 Heures 1998, n’avait pu participer à
la journée test le 3 juin. Après quelques jours de repos, le Monégasque, engagé
avec Oreca sur une Saleen, participera bien aux 24 Heures. Il se sent nettement
mieux et a pu le vérifier lors d’un roulage à Magny-Cours ce week-end au volant
d’une Porsche.
I ILS CONNAISSENT LA CHANSON. – L’un a commencé par piloter avant de
chanter, l’autre a débuté par la chanson avant de piloter. Jacques Villeneuve et
David Hallyday ne se connaissent pas mais ils vont se croiser cette semaine au
Mans où tous deux sont engagés, l’un sur une Peugeot 908 diesel, l’autre sur une
Corvette. Le lendemain de l’épreuve, le 18 juin, ils animeront l’actualité musicale
en France puisque tous deux s’apprêtent à sortir un CD. « J’ai appris qu’il chantait,
je vais aller acheter son disque pour écouter », confiait hier Hallyday.
Bourdais arrive
en vainqueur
LE MANS. – En l’absence de Sébastien Bourdais, qui rentre aujourd’hui des États-Unis où il a remporté la course de ChampCar à Portland, les
pilotes Peugeot (de gauche à droite : Marc Gené, Jacques Villeneuve, Nicolas Minassian, Pedro Lamy et Stéphane Sarrazin) ont posé avec
les deux 908 diesel engagées aux 24 Heures du Mans.
(Photo Bruno Fablet)
STÉPHANE BARBÉ
Le recordman du nombre de victoires (7) au Mans a confirmé hier sa participation aux 24 Heures.
Accidenté en avril, il a reçu le feu vert médical.
LE MANS –
de notre envoyée spéciale
S’IL N’AVAIT PAS pu courir, ce week-end, cette édition des 24 Heures, c’est un peu comme s’il avait
manqué un anneau à Audi. Mais Tom Kristensen,
recordman du nombre de victoires dans la classique
sarthoise et pilote phare du constructeur allemand,
sera bien de la partie cette année.
Victime d’un terrible accident en avril, à Hockenheim,
lors de la manche d’ouverture du Championnat DTM,
le Danois, qui n’avait pas repris la compétition
depuis, l’a annoncé hier lors d’une conférence de
presse organisée à Copenhague. Joint par téléphone
dans l’après-midi, il précisait : « Je me sens bien. Je
suis très content d’avoir pris cette décision. Il y a
encore quelques semaines, je ne savais pas si je pour-
rais le faire. J’ai reçu l’autorisation des médecins voilà
quelques jours. Après différents contrôles, ils m’ont
donné leur accord. Je suis allé ce week-end à Brands
Hatch pour faire part de ma décision au docteur Ullrich (responsable de la compétition chez Audi). À
cette occasion, j’ai pu rouler dans une Audi (de DTM)
et reprendre contact avec l’équipe. Je suis très heureux de pouvoir retrouver Allan McNish et Dindo
Capello dans la R 10. »
Depuis cet accident, le 22 avril, Tom Kristensen, qui
s’était relevé sans fracture aucune, fut pourtant dans
l’obligation d’observer un repos très strict, chez lui.
« Le problème après un tel impact, c’est que j’ai ressenti des douleurs partout la semaine d’après. J’avais
de violents maux de tête, je n’étais vraiment pas bien.
La seule chose que je pouvais faire pour me soulager,
c’était de me reposer, au calme, en famille. Là, il va
me falloir me réhabituer à l’ambiance… C’est sûr que
ce n’est pas la meilleure préparation pour une course
comme les 24 Heures. Je ressens une certaine appréhension, un peu comme lors de ma première participation. Mais je continue mon programme d’entraînement même aujourd’hui (hier), avant de rejoindre
Le Mans. »
Après avoir répondu hier aux sollicitations des
médias danois, soucieux du repos et du silence prolongés de leur « Schumacher », Tom Kristensen arrivera ce matin au Mans, où il a rendez-vous avec ses
équipiers pour le traditionnel pesage aux Jacobins. Le
septuple vainqueur de l’épreuve se sait attendu…
par le public, comme en piste.
CAROLE CAPITAINE
MOTOGP
Du souci pour Rossi
Le champion italien, qui a perdu son titre l’an dernier, voit surgir une nouvelle génération
de pilotes déterminée à lui contester le pouvoir.
BARCELONE – (ESP)
de notre envoyé spécial
« QUAND JE ME SUIS retrouvé pour
la première fois derrière Valentino,
j’ai vu qu’il commettait des erreurs.
J’ai alors réalisé qu’il n’était pas imbattable », confiait Casey Stoner après
son premier duel remporté de haute
lutte face à Valentino Rossi au Qatar.
Depuis le début de la saison, le champion italien se fait bousculer par la
nouvelle génération emmenée par son
jeune rival australien, qui le domine au
Championnat. Après en avoir occupé
le commandement l’espace d’un GP
grâce à son succès à Jerez, Rossi dut à
nouveau rendre son bien au pilote
Ducati, qui, depuis, fait la course en
tête. Casey Stoner est aujourd’hui plus
qu’un outsider, c’est un vrai prétendant au titre. Il ne craint pas d’avoir à
en découdre avec le septuple champion du monde, qui doit, en plus, se
méfier de la tranquille montée en puissance de Dani Pedrosa, en embuscade
au Championnat (3e), comme lors du
GP de Catalogne.
L’an dernier, lorsque Rossi fut battu
par Nicky Hayden au Championnat, la
perte du titre mondial fut mise sur le
compte de la malchance, une succession d’incidents techniques lui ayant
coûté de gros points. C’était mal se
souvenir qu’en plusieurs occasions
Rossi montra quelques signes de fébrilité. Au Portugal, il se fit déborder sur la
ligne d’arrivée par Toni Elias, sa bête
noire. Plus inquiétante fut sa défaite
au dernier GP de la saison, à Valence,
où il s’était pourtant présenté en étant
aux commandes du Championnat.
Cette dernière course ne devait être
qu’une formalité, d’autant que Rossi
s’élançait en pole-position. Elle tourna
très vite au cauchemar : il chuta en
course, offrant le titre mondial à Nicky
Hayden, qui finalement ne l’avait pas
volé.
Stoner fait
vaciller la star
Ce qu’on avait considéré à l’époque
comme un simple accroc dans la carrière – et le palmarès – exceptionnelle
du champion italien semble trouver
son prolongement cette saison : Rossi
ne règne plus en maître absolu sur la
catégorie phare. Le sang neuf injecté
depuis plusieurs saisons en MotoGP lui
conteste la suprématie, et la vague
montante de la catégorie 250 emmenée par le talentueux Jorge Lorenzo
– qui pourrait d’ailleurs devenir son
nouveau coéquipier l’an prochain chez
Yamaha – risque fort de lui rendre la
situation encore plus difficile.
Il se murmurait dans le paddock de
Montmelo que Rossi, voyant d’un
mauvais œil l’arrivée du fougueux
Espagnol, aurait pesé de tout son
poids auprès de ses employeurs pour
conserver Colin Edwards à son côté. Le
champion italien sent-il son trône
vaciller ? « Quand je me bagarre avec
des pilotes aussi jeunes que Stoner
ou Pedrosa, ça me donne un coup
de vieux, alors que je n’ai que vingthuit ans », plaisantait-il en début de
saison.
Après sept courses, le pilote Yamaha
ne rigole plus. Le camouflet infligé à
Barcelone, où il avait gagné à cinq
reprises dans la catégorie reine, ainsi
que les deux duels perdus face à Stoner
en début de saison (Qatar et Chine)
commencent à lui peser. À l’arrivée du
GP de Catalogne, il eut cet inquiétant
aveu d’impuissance de la part d’un
champion de son calibre. « Une
seconde place ici n’est pas si mal, finalement », lâcha-t-il comme s’il admettait la supériorité actuelle de Stoner.
Habitué jusqu’ici à avoir toujours eu le
dernier mot avec ses grands rivaux
(Max Biaggi, Sete Gibernau par
exemple), Rossi est tombé cette fois
sur un os avec le pilote Ducati. Pour la
première fois depuis le début de la saison, ce dernier a évoqué le Championnat après son éclatant succès en terre
catalane. « Jusqu’ici, tout a été parfait,
et je vais poursuivre dans cette direction. Pour le moment, je ne veux pas
encore penser au titre mais peut-être,
dans la deuxième partie de la saison,
commencerai-je à me fixer le Championnat comme objectif. »
Le prochain rendez-vous à Donington,
jardin anglais de Rossi, qui y a remporté cinq des sept derniers Grands
Prix, devrait nous renseigner davantage sur l’état de forme du champion
italien. S’agit-il d’une simple baisse de
régime ou du début d’un passage de
témoin ? L’an dernier, en Angleterre, il
s’était incliné face à Dani Pedrosa, le
troisième larron, qui tentera de profiter
du duel Stoner-Rossi pour offrir sa première victoire de la saison à Honda. Un
souci de plus pour le septuple champion du monde dans sa tentative de
reconquête du titre mondial.
PIERRE-HENRI POTHERAT
I JACQUE À DONINGTON. – Victime d’une entorse aux cervicales lors d’une
chute aux essais du GP de Catalogne, Olivier Jacque a annoncé qu’il serait au
départ de la manche britannique, à Donington, le 24 juin. « Ma chute ne fut pas
violente, mais je suis tombé sur le cou. Je dois porter une minerve durant une
semaine, mais je serai en Grande-Bretagne », a confirmé « O.J. », qui est sorti hier
de l’hôpital de Barcelone où il avait été admis après son accident.
MARDI 12 JUIN 2007
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Suite et fin du pesage des Jacobins. Horaire de passage des principaux concurrents : 8 h 30, Pescarolo-Judd (Pescarolo Sport) ; 10 h 10, Creation-Judd ;
10 h 20, Dome-Judd (Racing For Holland) ; 10 h 40, Aston Martin (Larbre, puis Aston
Martin Racing) ; 11 h 20, Arena Zytek ; 11 h 50, Courage-AER (Courage Compétition) ; 14 heures, Audi R 10 TDI (Audi Sport) ; 14 h 40, Saleen (Team Oreca) ; etc.
DEMAIN. – Essais qualificatifs, de 19 à 21 heures puis de 22 heures à minuit.
JEUDI. – Essais qualificatifs, de 19 à 21 heures puis de 22 heures à minuit.
SAMEDI. – Warm-up de 9 heures à 9 h 45 ; départ des 24 Heures à 15 heures.
GOLF
Résultats : 1. Bourdais, 1 h 45’42’’774 ; 2. Wilson (GBR), à 13’’537 ; 3. Doornbos (HOL), à
35’’151 ; 4. Power (AUS), à 43’’338 ; 5. Tagliani (CAN), à 1’01’’396 ; … 7. Gommendy, à 1 t. ; 8.
Pagenaud, à 1 t. ; etc.
Championnat (après 4 manches) : 1. Bourdais, 105 pts ; 2. Power, 94 ; 3. Doornbos, 87 ;
4. Tagliani, 78 ; 5. Wilson, 69… ; 9. Gommendy, 56 ; 10. Pagenaud, 53 ; etc.
Prochaine épreuve : Cleveland, le 24 juin.
LPGA CHAMPIONSHIP (Grand Chelem femmes)
Pettersen, la revanche
Suzann PETTERSEN (NOR)
En avril, elle avait craqué sur la fin du Kraft Nabisco, premier Majeur de l’année.
Mais dimanche, la Norvégienne a retenu la leçon et raflé la mise.
NE PAS CROIRE que le train ne
passe qu’une fois. Ne pas tomber
dans cette parano que tant de losers
d’un jour continuent de rabâcher,
persuadés que « c’était leur destin ». Voilà deux mois, Suzann Pettersen était entrée par la grande
porte dans l’association des golfeurs
maudits. Tous les critères de conformité avaient été scrupuleusement
respectés. D’abord, l’envol. Le
dimanche du Kraft Nabisco Championship, premier Majeur de l’an,
Pettersen, possédait trois coups
d’avance au trou no 15. Et puis ce fut
le crash. Bogey, double bogey,
bogey, des genoux qui font des claquettes, des yeux qui ne voient plus
clair, bref, la frousse. La Norvégienne – finalement 2e – reconnut
sans problème son terrible flottement et regarda l’Américaine Pressel
partir avec le trophée sous le bras.
Dimanche dernier, au lieu-dit
« Havre de Grâce », dans le Maryland, maison du LPGA Championship, Majeur no 2 de la saison, Pettersen a décollé l’étiquette avec une
grande classe. Elle avait déjà commencé en gagnant, mi-mai, son premier tournoi US à Kingsmill. Mais
avant-hier, elle a franchi le test
suprême : rester froide pendant les
ultimes trous d’un tournoi du Grand
Chelem alors même qu’une reine du
jeu – Karrie Webb, septuple vainqueur en Majeur – lui gnaquait les
mollets. Avec ses birdies au 17 et au
18, l’Australienne avait tout préparé
pour provoquer la surchauffe. Mais,
cette fois, l’iceberg d’Oslo est resté
de glace. Un birdie au 17 (son
sixième du jour pour un seul bogey),
un par au 18 et l’affaire était dans le
sac. « Voilà, je vous ai prouvé à tous
que je pouvais le faire, asséna la
jeune femme de vingt-six ans en
s’adressant aux journalistes. Maintenant, si vous m’en laissez le temps,
je peux devenir la meilleure au
monde. »
C’est gonflé, mais c’est un joli clin
d’œil. Au moment où l’avenir proche
de la Suédoise Annika Sörenstam se
trouble chaque semaine davantage,
une Norvégienne a déjà pris une
option sur la succession. La superstar
(15e au Kraft Nabisco) dégringole à
la troisième place mondiale et sa
petite cousine monte en flèche et
occupe le quatrième siège.
Et à part ça ? À part ça, la Mexicaine
Lorena Ochoa, numéro 1 mondiale
mais sixième dimanche, n’a toujours
pas gagné son premier Majeur. À
part ça, la rookie sud-coréenne Min
Na-on (18 ans) a faibli dans le dernier
tour. Leader le samedi soir, elle a terminé sur la plus basse marche du
podium. À part ça, Michelle Wie a
achevé le tournoi en crabe, 84e et
dernière des sauvées du cut. Son
week-end fut un désastre permanent : 83 samedi, 79 dimanche. Franchement, elle se demandait, avant,
si ça valait le coup de venir alors que
son poignet droit était douloureux.
La réponse est non. – F. Be.
Classement final (par 288) : 1. Pettersen (NOR) 274 (69 + 67 + 71 + 67) ; 2. Webb (AUS)
275 (68 + 69 + 71 + 67) ; 3. Min Na-on (CDS) 276 (71 + 70 + 65 + 70) ; 4. Wright (AUS)
278 (71 + 70 + 71 + 66) ; 5. Park (BRE) 279 (67 + 73 + 68 + 71) ; 6. Creamer (USA)
280 (71 + 68 + 73 + 68), Gustafson (SUE) 280 (70 + 71 + 71 + 68), Lincicome (USA)
280 (69 + 69 + 73 + 69) et Ochoa (MEX) 280 (71 + 71 + 69 + 69) ;… 14. Pressel (USA)
282 (68 + 71 + 70 + 73) ; 15. A. Sörenstam (SUE) 283 (70 + 69 + 73 + 71) ; 81. Meunier-Lebouc 299 (74 + 72 + 76 + 77) ; 84. Wie (USA) 309 (73 + 74 + 83 + 79).
RÉSULTATS
I STANFORD CHAMPIONSHIP (Tennessee, Memphis, TPC Southwind, circuit américain
hommes, 6 000 000 $, 7-10 juin). – Classement final (par 288) : 1. Austin (USA), 267
(72 + 66 + 67 + 62) ; 2. B. Davis (ANG), 272 (70 + 68 + 68 + 66) ; 3. Toms (USA), 273
(70 + 68 + 66 + 69) ; … 7. Scott (AUS), 276 (67 + 66 + 68 + 75).
26 ans, née le 7 avril 1981 à Oslo
1,75 m ; 68 kg.
Professionnelle depuis 2000.
Membre du circuit LPGA depuis 2003.
Classement mondial : 4e
Classement des gains 2007 :
2e (1 023 133 $).
Palmarès :
1 Majeur (LPGA Championship 2007),
1 titre LPGA (Michelob Ultra Open
2007). Victoire en Solheim Cup
(2003)
Sa saison 2007 : 2 titres, 4 top 10.
AGENDA
HOMMES
Circuits américain et européen
I US OPEN (Grand Chelem hommes,
Oakmont, Pennsyl vanie [USA],
14-17 juin). – Français engagé :
Cévaër. Tenant du titre : Ogilvy (AUS).
Circuit européen
I OPEN DE SAINT-OMER (Lumbres,
500 000 /, 14-17 juin). – Principaux
Français engagés : Remésy, Foret,
Calmels, Gonnet, Mörk, Delamontagne,
Snobeck, Guerrier. Tenant du titre :
Monasterio (ARG).
FEMMES
Circuit américain : pas de tournoi.
Circuit européen
I OPEN DE CATALOGNE (Barcelone
[ESP], Golf Masia Bach, 200 000 /,
15-17 juin). – Tenante du titre :
Nocera.
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en France et à l’étranger sur
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Tout le plaisir est pour vous !
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
c’est super impressionnant ! » reconnaissait le chanteur-pilote. Son écurie,
belge, possède une belle expérience en
GT international et français, mais
aucune au Mans. Dans les stands, elle
a donc fait appel à Lucien Monté,
ancien chef mécanicien qui roula sa
bosse dans la plupart des équipes françaises de circuit, mais que sa destinée
ramena presque chaque année vers la
Sarthe. Ce sera, cette fois, sa 32e participation aux 24 Heures, quasiment
l’équivalent d’un Henri Pescarolo au
volant (33). C’est aussi cela la formidable attraction de l’une des plus
célèbres courses automobiles du
monde.
Wilson dominer le début de course
avant de hausser le rythme, à coups de
record du tour, lors de son deuxième
relais. Et c’est dans la foulée de son
second arrêt ravitaillement que Bourdais déborda Wilson dans le virage 1
p o u r o f f r i r à l ’ é c u r i e N e wman/Haas/Lanigan son 100e succès en
ChampCar. « C’est une victoire très
agréable et un honneur d’appartenir à
un tel team », commenta le Français
solidement installé désormais aux
commandes du Championnat.
Bleu
Rouge
GT 1. L’ex-champion du monde de ski
et vainqueur du Dakar est candidat à
sa propre succession dans une équipe
où Christian Lavieille occupe le rôle de
team manager, comme il le fit sur
deux-roues pour faire triompher Honda aux 24 Heures du Mans moto l’an
dernier.
On y croisait enfin David Hallyday, qui
n’est pas le mari de Liz Halliday, Américaine engagée sur une CourageAER LMP 2 de Noël Del Bello, mais
bien le fils de Jean-Philippe Smet, ravi
de se retrouver au départ pour la
seconde fois (abandon en 2003 sur une
Courage LMP 2). « Lors de la journéetest du 3 juin dernier, je me suis fait
doubler par les Peugeot et les Audi,
ENTRE CHAMPCAR et 24 Heures du
Mans, Sébastien Bourdais n’a guère le
temps de souffler en ce mois de juin.
Ce qui ne l’empêche pas de briller.
Avant de retrouver l’équipe Peugeot
aujourd’hui dans la Sarthe, le pilote
français s’est offert dimanche dernier à
Portland son troisième succès de rang
cette saison dans la série nord-américaine.
Troisième sur la grille d’un départ qui,
pour la première fois dans l’histoire du
ChampCar, fut donné arrêté, le triple
champion de la discipline laissa Justin
Jaune
Bleu
Jaune
numéro 7 de Minassian-Gene-Villeneuve et la numéro 8 de SarrazinLamy-Bourdais – quittaient la place à
15 h 30. L’affaire avait été rondement
menée, en un peu plus d’une heure.
La suite de l’après-midi vit surtout défiler des GT américaines, Corvette officielles et privées. Dans le premier
camp, les C 6-R jaunes viseront une
troisième victoire de rang dans la catégorie, « de plus en plus relevée », soulignait Olivier Beretta, qui, pour sa
part, obtiendrait là son sixième succès
au Mans depuis 1999.
Dans le second camp, on se contentait
de rêver au résultat obtenu l’an dernier
par le team Luc Alphand Aventures :
septième au général et troisième en
Kristensen est là
MOTO
tant, c’est d’être compétitif, de se
battre devant. Terminer pour être derrière, cela ne sert à rien. » À accumuler
de l’expérience pour que Peugeot
revienne plus fort en 2008, sans doute,
mais Villeneuve est aussi là pour son
plaisir de pilote.
Installé en famille dans le paddock
depuis la journée test du 3 juin, il a hâte
de reprendre le volant demain pour les
qualifications et apprécie ce « circuit à
l’ancienne », « surtout que la Peugeot, malgré le poids, se conduit
comme une monoplace et qu’on peut
la mettre en travers ».
Seul petit stress, au sein de la complicité établie avec ses équipiers Minassian
et Gené, l’hypothèse de devoir en
course rouler sous la pluie pendant la
nuit. « Mon seul test nocturne a eu lieu
au Paul-Ricard sur le sec. Si c’est mouillé, il faudra bien évaluer les différences
de vitesse entre les voitures. » – D. B.
Noir
Noir
Face à l’objectif, il n’en manquait
qu’un : Sébastien Bourdais, pas encore
rentré de Portland, aux États-Unis, où,
dimanche, le triple champion de
ChampCar a apporté sa 100e victoire à
l’écurie Newman-Haas dans la discipline (lire par ailleurs). Peu importe,
Peugeot tenait à faire l’ouverture de
ces deux journées de vérifications
techniques – les écuries Pescarolo et
Audi, notamment, passeront
aujourd’hui. Cela lui accordait plus de
temps pour travailler dans la tranquillité des stands, au circuit, d’ici à la première séance d’essais, mercredi à partir de 19 heures.
De fait, après avoir littéralement fendu
la foule à la poussette pour rejoindre le
camion-transporteur, les deux 908 – la
Villeneuve
impatient

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