L`Equipe du mardi 12 juin 2007
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L`Equipe du mardi 12 juin 2007
TENNIS 1 ATHLÉTISME Bleu Rouge Noir Jaune GUÉRI, KUBICA COURRA-T-IL À INDY ? TROIS DÉFIS POUR NADAL (Pages 14 et 15) (Page 10) DOUCOURÉ, RENTRÉE RÉUSSIE (Page 11) (Photo Lionel Hahn/L’Équipe) AUTOMOBILE ROLAND-GARROS. – Vainqueur dimanche de son troisième titre d’affilée à Roland-Garros à vingt et un ans seulement, Rafael Nadal voit de nouveaux objectifs s’offrir à lui : la conquête d’autres titres en Grand Chelem, la place de numéro 1 mondial et le record de Björn Borg à Paris. (Photo Nicolas Luttiau) e o France métropolitaine NBA : LES SPURS CHERCHENT LE K.-O. (Page 13) RUGBY L’ANNÉE QUI A TOUT CHANGÉ (Page 9) (Photo Jérôme Prévost) *62 ANNÉE - N 19 339 0,85 / BASKET www.lequipe.fr Mardi 12 juin 2007 T 00106 - 612 - F: 0,85 E 3:HIKKLA=[UU]ZY:?a@g@l@m@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE LES STARS S’ARRACHENT Dans la foulée des possibles départs de Thierry Henry (Arsenal) et de Samuel Eto’o (FC Barcelone), certains des plus grands attaquants d’Europe pourraient changer de club cet été, dont David Trezeguet (Juventus Turin) et Carlos Tevez (West Ham). (Page 3, et notre éditorial, page 2) L’ÉQUIVALENT DE 5 000 LITRES D’EAU THERMALE ACTIVE CONCENTRÉE DANS UN SOIN. Frédéric Michalak Désaltéré ! * Euromonitor 2007, marché sélectif. Période 2006. L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 / ; AUTRICHE, 2,10 / ; BELGIQUE, 1,5 / ; ESPAGNE, 1,90 / ; GRÈCE, 2 / ; ITALIE, 1,75 / ; LUXEMBOURG, 1,5 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 1,8 /. 356_100_AQUA_FUQD_56880.indd 1 8/06/07 Bleu Rouge Noir Jaune 16:09:36 Rouge SOIN OLIGO-THERMAL HYDRATANT Bleu Rouge AQUAPOWER Jaune Bleu Jaune N°1 MONDIAL DU SOIN POUR HOMME * Noir Noir Buteurs hors normes, ils font rêver de nombreux clubs européens. Où joueront la saison prochaine l’explosif Argentin Carlos Tevez (en haut à gauche), David Trezeguet, qui a choisi de quitter la Juventus Turin (en haut au centre), le flamboyant Samuel Eto’o (en bas) et Thierry Henry (à droite), qui n’est plus aussi sûr de rester à Arsenal ? (Photos Mark Leech/Offside/Presse Sports, Richard Martin, Paul White/AP et Pierre Lablatinière) 2 Bleu Rouge Noir Jaune LA PAGE DEUX , ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS « Fernandez défend son bilan 8 Gravelaine au chevet de Nantes FOOTBALL. Luc Dayan, futur président de Nantes, a annoncé l’arrivée de Xavier Gravelaine au poste de conseiller sportif pour l’aider dans la reprise du club. L’ancien Nantais entend miser sur les jeunes, qu’il veut préparerau « dur combat » de la L 2. (Page 5) L’ÉDITO BASKET. Après deux matches médiocres à San Antonio (85-76 et 103-92), la gloire naissante de LeBron James s’est un peu ternie dans la finale NBA. L’héritier annoncé de Michael Jordan doit assumer quelques statistiques piteuses : 35,1 % de réussite aux tirs et six balles perdues de moyenne. « Nous avons déjà été menés 0-2, tente de positiver le leader des Cavs, avant le match de ce soir. À Cleveland, cela sera une grande expérience pour la ville et tout l’Étatde l’Ohio.Cela va être électrisant. » (Page13) une époque où la valeur des choses se mesure surtout à leur prix, il semblerait que David Trezeguet et la Juventus Turin ne soient plus tout à fait d’accord sur l’évaluation des performances de l’attaquant international. Le buteur estime que ses 140 buts inscrits depuis 2000 sous le maillot blanc et noir méritent mieux que les 3,5 millions d’euros par an que le vénérable club piémontais lui propose pour prolonger son contrat jusqu’en Haussler, génération montante du sprint CYCLISME. Tom Boonen a eu la surprise à Roanne de se faire régler au sprint par un Allemand de vingt-trois ans encore méconnu. Représentant d’une nouvelle génération de sprinteurs (Cavendish, Ciolek, Ventoso…), Heinrich Haussler a profité de l’absence de soutien du Belge pour lui souffler la première étape du Dauphiné. « C’est autant un exploit de gagner une étape sur une telle épreuve que de battre Tom Boonen, jubile le jeune Allemand, qui découvrira cette année les routes du Tour de France. C’est le plus beau sprint de ma carrière. » (Page 12) Hamilton, profil de champion Les 908 ouvrent le bal au Mans AUTO. Vainqueur dimanche de son premier Grand Prix au Canada et désormais leader du Championnat du monde, Lewis Hamilton se pose comme un parfait candidat au titre des pilotes. Mental, talent, sérieux, le néophyte semble réunir toutes lesqualités. (Page 14) AUTO. Avant le début des qualifications demain, les Peugeot 908 ont sacrifié hier au rituel des vérifications techniques sur les 24 Heures. Sans Sébastien Bourdais, pas encore arrivé des États-Unis. (Page 15) Riou file vers Calais BATEAUX. Après neuf jours de course dans la Calais Round Britain Race, Vincent Riou semble avoir pris un avantage définitif sur ses trois poursuivants, Le Cam, Beyou et Wavre. À moins de 160 milles de l’arrivée, le skipper de PRB avait hier soir porté son avance à 43 milles sur Jean Le Cam (VM-Matériaux). « Ça semble râpé pour la victoire », reconnaît celui-ci. (Page 12) choc de deux conceptions de la rentabilité. David Trezeguet at-il le droit de se plaindre d’un salaire annuel qui représente 296 fois celui d’un smicard ? Peut-on lui reprocher de devoir gagner moins tout en travaillant plus, dans cette Serie A que la Vieille Dame du Calcio retrouve après une année de purgatoire, alors que le slogan « Travailler plus pour gagner plus » bat son plein ? Notre époque est toute en paradoxes. Le moindre n’étant pas que les contrats signés après avis d’avocats, d’agents, après audit et visite médicale, à grand renfort de publicité, ne vivent même plus ce que vivent les roses. David Trezeguet se plaint de la Juve et la menace comme Ronaldo se plaignait du FC Barcelone afin d’aller à l’Inter Milan et de l’Inter avant de s’engager avec le Real Madrid, comme Michael Essien et Mahamadou Diarra accablaient l’Olympique Lyonnais pour gagner Chelsea et le Real au plus vite. Notons qu’après avoir joué les vierges effarouchées les clubs abandonnés ont réalisé de confortables plus-values. Si les polémiques les plus vives alimentent les colonnes des journaux, elles peuvent également remplir les caisses des protagonistes. Les mauvais amis font parfois les bons comptes. TENNIS ATP Match 1 : San Antonio - Cleveland : 85-76. Match 2 : San Antonio - Cleveland : 103-92. Match 3 : Cleveland - San Antonio (cette nuit). Match 4 : Cleveland - San Antonio (jeudi 14 juin). Match 5 (*) : Cleveland - San Antonio (dimanche 17 juin). Match 6 (*) : San Antonio - Cleveland (mardi 19 juin). Match 7 (*) : San Antonio - Cleveland (jeudi 21 juin). (*) Si nécessaire. Tous les matches sont à 20 heures à San Antonio et à 21 heures à Cleveland. Ils sont diffusés à 3 heures du matin en direct sur Canal +. PLESS (DAN) ATP e Halle es - Premier tour. NALBANDIAN (ARG) Le Havre re Amienss 23 Paris 16 23 14 Renness 22 16 Naantees Tours To 22 16 23 17 21 18 Strasbou Strasbourg Clermontt F Ferrand d RUS) - DECHY WTA e Barcelone s - Premier tour. CRO) - PIN Saint Pa Saint-Paul-en-Jarez Paul Cyclisme clisme li (D (Dauphin (Dau hi é lib libééréé),) e dép départ dé épart 2 étape (arrivé vée é à SSainnt-Étienne) Ét Montpellier M tpellier ier Toulouse 28 20 Motors TV 245 min Rediff. à 14 h 11.00 Eurosport 60min 12.00 Tournoi ATP du Queen’s. 1er jour. À Londres (ANG). 25 22 Nice Eurosport 75 min Rediff. demain à 11 h Tournoi ATP du Queen’s. 2e jour. À Londres (ANG). 25 20 Eurosport 2 75 min 16.30 Tournoi ATP du Queen’s. 2e jour. À Londres (ANG). GYMNASTIQUE ARTISTIQUE Eurosport 240 min Rediff. demain à 12 h 15 20.15 Coupe du monde. À Moscou (RUS). À SUIVRE LE COIN DES RADIOS 15.15 TENNIS Ajaccio Aj Rediff. à 16 h 30 15.15 TENNIS 23 22 Eurosport 105 min 6. La Matinale Sport. Invité : Jacques Villeneuve. 10. Le Journal en continu. 17. La Grande Heure. DSF 210 min Critérium du Dauphiné libéré. 2e étape : Saint-Paul-en-Jarez - Saint-Étienne. 26 18 INFOSPORT 15.00 CYCLISME 2. Un jour avec... le team Peugeot 908. 10. Édition de la journée. 11. Match retour (rediff. à14. et 16.). Invité : Rolland Courbis. 18.30 La Grande Édition. Invité : Vincent Clerc (Stade Toulousain). 21. Édition de la nuit. Eurosport 90 min 13.30 Tournoi ATP de Halle (ALL). 2e jour. Grenoble L’ÉQUIPE TV 08.30 TENNIS Bordeaux Sport + 105 min France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC. DKP. Invités : Raphaël Poulain et Jérôme Fillol. 18. RMC. Luis Attaque. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL. Mégasports. 19.20 France Bleu. Journal des sports. 19.30 RMC. Le 30’ de RMC Sport. 20. RTL. RTL Foot. 20. RMC. Coach Courbis. 20. Europe 1. Europe Sport. Avec « Mêlée ouverte ». 22. RMC. Radio Moscato. Rediff. demain à 7 h 30 BOXE 21.00 Réunion de Maribor (SLV). Eurosport 120 min Rediff. samedi à 3 h G À 11 heures : Rolland Courbis, invité de Match retour. G À 18 h 30 : Vincent Clerc (Stade Toulousain), invité de la Grande Édition. G À partir de 22 h 30 : Édition de la nuit. G À partir de 8 heures : retrouvez une infographie des effectifs de L 1 actualisée en fonction des derniers transferts. G À 13 heures : suivi en direct des matches ATP de Halle et du Queens. G À 17 heures : les résultats de la deuxième étape du Dauphiné libéré. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. NL V. Riou J. Le Cam J. Beyou D. Wavre S. Davies Y. Elies A. Toulorge A. Boissières B. Stamm D. Caffari J. Malbon PRB VM-Matériaux Delta-Dore Temenos Roxy Generali Maisonneuve Akena-Verandas Cheminées-Poujoulat Aviva Artemis-Ocean-Racing 155,60 à 43,60 à 54,70 à 65,00 à 105,40 à 120,20 à 129,50 à 141,80 à 154,80 à 261,50 - L’AGENDA Tournoi ATP du Queen’s. 2e jour. À Londres (ANG). Lyon (Positions hier à 20 heures) SCHRUFF (ALL) TENNIS 25 17 Classement du 11 juin Distance arrivée (en milles) ) - BREMOND TENNIS Châteauroux 25 18 Tournoi de Birmingham s Critérium du Dauphiné libéré. 1re étape : Grenoble-Roanne. 23 18 Besanççon 24 18 Biarritz WTA CYCLISME Met Metz Dijon 23 15 La Roochelle 26 16 23 17 BATEAUX Calais Round Britain Race (départ le 3 juin) BASE-BALL 01.00 NASN 180 min MLB. New York Yankees - Arizona Cardinals. BASKET Rediff. demain à 16 h 30 03.05 NBA. Finale. 3 e match. Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs. Canal + 340 min Rediff. demain à 11 h À voir. Intéressant. À ne pas rater Les cases bleues correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir troisième acte de la finale NBA AUJOURD’HUI J BASKET-BALL NBA. Finale (match 3). – 3 heures (dans la nuit de mardi à mercredi) : Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs (Canal +). J CYCLISME CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (jusqu’à dimanche). – 2e étape : Saint-Paul-en-Jarez - Saint-Étienne (157 km) (Eurosport). J FOOTBALL GOLD CUP (États-Unis, jusqu’au 24 juin). CHAMPIONNAT D’EUROPE ESPOIRS (Pays-Bas, jusqu’au 23 juin). J TENNIS TOURNOIS ATP de Halle (ALL) et du Queen’s (Londres) (Eurosport et Eurosport 2), jusqu’à dimanche. TOURNOIS WTA de Birmingham (ANG) et de Barcelone (ESP), jusqu’à dimanche. DEMAIN J NATATION MARE NOSTRUM (2e étape) à Barcelone (ESP), jusqu’au 14 (Sport +). JEUDI J BASKET-BALL NBA. Finale (match 4). – 3 heures (dans la nuit de jeudi à vendredi) : Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs (Canal +). J CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS D’EUROPE DE SLALOM à Liptovsky Mikulas (SLQ), jusqu’à dimanche. J GOLF US OPEN (Grand Chelem) à Oakmon (Pennsylvanie), jusqu’à dimanche (Canal + Sport). EPGA. – OPEN DE SAINT-OMER, jusqu’à dimanche. J TENNIS DE TABLE PRO TOUR. – OPEN DE CORÉE DU SUD, jusqu’à dimanche. J RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE. – Annonce du groupe des trente joueurs français retenus pour la Coupe du monde 2007. VENDREDI J ATHLÉTISME MEETING GOLDEN LEAGUE d’Oslo (NOR). J FOOTBALL CAN 2008. – Qualifications (5e journée), jusqu’à dimanche. J RUGBY À XIII SUPERLEAGUE (17e journée). – 21 heures : Wigan - Dragons Catalans SAMEDI J AUTO FORMULE 1. – GRAND PRIX DES ÉTATS-UNIS à Indianapolis, essais qualificatifs (Eurosport). 24 HEURES DU MANS (Motors TV, Canal + et Canal + Sport). J CYCLISME TOUR DE SUISSE, jusqu’au 24 juin (Sport +). J FOOTBALL GOLD CUP. Quarts de finale. J HANDBALL EURO 2008 hommes. – Play-offs retour. J NATATION MARE NOSTRUM (3e étape) à Monaco, jusqu’au 17. J RUGBY TRI NATIONS (1re journée) : Afrique du Sud - Australie. TEST-MATCH : Nouvelle-Zélande Canada ; Italie A - Géorgie ; Namibie - Roumanie. COUPE DES NATIONS DU PACIFIQUE (dernière journée) : Japon Samoa ; Fidji - Tonga. J VOLLEY-BALL LIGUE MONDIALE (4e journée). – 20 heures : France-Japon (Eurosport). DIMANCHE J AUTO FORMULE 1. – 19 heures : Grand Prix des États-Unis, à Indianapolis (Eurosport). J 24 HEURES DU MANS. (Motors TV, Canal +, Canal + Sport). J BASKET-BALL NBA. Finale (match 5 si nécessaire). – 3 heures (dans la nuit de dimanche à lundi) : Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs (Canal +). J FOOTBALL. GOLD CUP. – Quarts de finale. CHAMPIONNAT D’ESPAGNE (38e et dernière journée). J HANDBALL EURO 2008 hommes. – Play-offs retour. J VOLLEY-BALL LIGUE MONDIALE (4e journée). – 20 heures : France-Japon(Eurosport). Ce soir, 18 h 30 Vincent Clerc, l’ailier international du Stade Toulousain, est l’invité d’Olivier Ménard. Les experts de l’info sportive sont sur Disponible sur PAGE 2 , le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr MARDI 12 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Brest S) - SANTORO Bleu 19 14 Cherbbourg 19 13 QURESHI ((PAK) PAK) Jaune Rouge Jaune 17 13 OUI ................................................... 74 % NON ................................................ 24 % Ne se prononcent pas .................... 2 % (nombre de votants : 41 752) LE PROGRAMME DE LA FINALE - SERRA 24 heures du Mans 2007. Vérifications techniques. 2 e jour. Lille Lille 20 15 David Trezeguet doit-il quitter la Juventus Turin ? Les matches du jour L) - GROSJEAN AUTO avec D’HIER BASKET (NBA) u Queen’ Queen’s ’s es - Premier tour tour. ANDREEVV ((RUS) RUS) LA TÉLÉVISION 20 15 Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). Noir Bleu Noir LA MÉTÉO Après son accident à Montréal, Robert Kubica doit-il courir dimanche à Indianapolis ? TABLEAU DE BORD PROPOSITIONS INDÉCENTES 2010. Cette proposition, inférieure de 500 000 euros à la précédente, heurte l’avant-centre français. Sa mauvaise humeur, il l’a exprimée publiquement, dimanche, après avoir signé sa quinzième réalisation, lors de la dernière journée d’une saison qu’il a vécue, malgré lui, en Serie B. Avant que la parole rejoigne le geste, il a mimé un très visible « Et maintenant, je me casse » qui a déplu aux dirigeants de la Juve. Un contrat lie encore les deux parties et cette explication au grand jour n’est pas autre chose qu’un bras de fer entre un joueur qui veut le meilleur pour sa fin de carrière et un club qui est aussi une entreprise profitable. C’est le DU JOUR Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. (Photos Alain Mounic et Alain Grosclaude/L’Équipe) L’HUMEUR FOOTBALL À LES QUESTIONS LeBron James dépité RUGBY. À l’heure de tirer le bilan de la saison de Top 14, Serge Blanco, le président de la LNR, a de nombreuses raisons d’être satisfait. Mais il est un chiffre qui doit par-dessus tout le ravir : + 8 % de spectateurs dans les stades, par rapport à la saison 2005-2006. Les trois matches joués au Stade de France par le Stade Français cette saison ont grandement participé à doperl’affluence. La présence de stars telles que Juan Martin Hernandez (ci-contre) ou Tana Umaga (+ 46 % d’affluence en Pro D 2) a aussi joué son rôle dans le succès populaire du rugby hexagonal. (Page8) FOOTBALL. Arrivé fin décembre au Betis Séville pour sauver le club de la relégation, Luis Fernandez n’aura finalement pas pu aller au bout de sa mission. Destitué dimanche par son président, après une lourde défaite contre Osasuna (0-5), l’entraîneur français refuse toutefois de considérer cette expérience comme un échec. « Je suis plutôt satisfait de mon bilan, ose-t-il. J’ai pris l’équipe alors qu’elle était relégable et je la laisse en dehors (un seul point d’avance toutefois sur le Celta Vigo, premier relégable). » Fernandez assure en outre que sa réputation auprès des clubs espagnols est intacte, affirmant que plusieurs d’entre eux l’ont déjà contacté en vue de la saison prochaine. (Page 6) » 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL Henry et Eto’o ont les clés Les deux attaquants agitent le marché des transferts. Ils risquent d’entraîner un jeu de chaises musicales. Plusieurs grands clubs européens sont à la recherche d’un attaquant. Pour le moment, ils regardent tous vers Barcelone, où Thierry Henry est espéré. S’il s’y rendait, le Français pousserait alors Samuel Eto’o vers l’AC Milan ou l’Angleterre. PAR SA VOLONTÉ de recruter Thierry Henry, qui pourrait y remplacer Samuel Eto’o, le FC Barcelone concentre tous les regards sur le marché des transferts. En changeant de maillot, le Français et le Camerounais entraîneraient en effet un jeu de chaises musicales, dès lors que le Barça n’est pas le seul grand club à la recherche d’un attaquant de dimension mondiale. C’est aussi le cas de l’AC Milan, de l’Inter, de la Juventus, de Lyon, du Bayern Munich, de Liverpool et de Manchester United, mais, semble-t-il, pas de Chelsea, qui a déjà acquis Claudio Pizarro (Bayern Munich) et possède déjà Didier Drogba, Andreï Chevtchenko et Salomon Kalou. Après avoir un moment espéré que les Blues leur prêtent Chevtchenko, qui tarde à s’imposer à Londres mais a laissé d’impérissables souvenirs à San Siro, les champions d’Europe 2007 sont à la pêche au gros. Deux de leurs cibles sont… Thierry Henry et Samuel Eto’o ! L’un des joueurs les plus convoités s’appelle Carlos Tevez. À West Ham, qu’il a sauvé de la relégation, l’Argentin s’est adapté plus rapidement à la Premier League que Chevtchenko, voire que Drogba ou Henry en leur temps. Il est jeune (23 ans), son potentiel apparaît énorme et Alex Ferguson, qui s’intéresse aussi à Nicolas Anelka et au jeune (23 ans) Néerlandais Klaas-Jan Huntelaar (Ajax), également sur les tablettes de la Juve, en a fait sa priorité. Manchester United est en concurrence avec l’Inter, mais Tevez pose un problème : il n’appartient pas à West Ham, mais à Media Sports Investments (MSI), une société aux fonds opaques, présidée par le mystérieux Anglais d’origine iranienne, Kia Joorabchian… Aulas rêve toujours de Trezeguet Le champion d’Angleterre se serait aussi discrètement mis sur la piste de Michael Owen. Newcastle est résigné à perdre son Ballon d’Or 2001, qui possède une clause sur son contrat lui permettant de se dégager de ses obligations pour 13,5 M/. Un prix presque dérisoire pour un buteur de vingt-sept ans, même si celui-ci sort de deux graves blessures (fracture d’un pied et rupture des ligaments croisés du genou droit)… Liverpool aimerait aussi récupérer son « enfant », parti en 2004 pour le Real Madrid. Rafael Benitez espère une pointure, mais il attend toujours l’argent promis par Tom Hicks et George Gillett, ses nouveaux propriétaires, qui ne seraient de toutes façons pas prêts à mettre les 50 M/ exigés par Barcelone pour Eto’o. Benitez a pensé à David Villa (sous contrat avec le FC Valence jusqu’en 2013 !), mais on le dit perplexe quant à la faculté de l’international espagnol à s’imposer en Premier League. Djibril Cissé est un élément du puzzle. Il appartient toujours à Liverpool, très réticent à l’idée d’un nouveau prêt à l’OM. Les Reds ont besoin de cash pour se renforcer. Alors, soit Marseille lève l’option d’achat (12 M/), soit ils écouteront d’autres clubs, surtout anglais (West Ham ou Manchester City ?), disposés à mettre cette somme pour l’ancien Auxerrois… En attendant éventuellement Alberto Gilardino (AC Milan), la Juventus a trouvé hier un accord avec l’Udinese pour Vincenzo Iaquinta. Le Bayern, qui a déjà pris Luca Toni (Fiorentina), espère convaincre le Werder Brême de lui céder Miroslav Klose, regardé aussi par Lyon, qui ne reste pas non plus insensible à la farouche volonté exprimée par David Trezeguet de quitter la Juve. Il y a longtemps que le président Aulas rêve de « Trezegol » et l’OL pourrait offrir Tiago comme monnaie d’échange… JEAN-MICHEL ROUET (avec G. D.) Thierry HENRY Samuel ETO’O ((CAM Miroslav KLOSE (ALL Michael OWEN (ANG) Carlos TEVEZ (ARG) David TREZEGUET Nicolas ANELKA Djibril CISSÉ 29 ans Club actuel : Arsenal (ANG) 26 ans Club actuel : FC Barcelone (ESP) 29 ans Club actuel : Werder Brême (ALL) 27 ans Club actuel : Newcastle (ANG) 23 ans Club actuel : West Ham (ANG) 29 ans Club actuel : Juventus Turin (ITA) 28 ans Club actuel : Bolton (ANG) 25 ans Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2010 Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2010 Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2008 Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2009 Sous contrat jusqu’au : 31 janvier 2010 Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2008 Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2010 Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2009 Destinations possibles : FC Barcelone (ESP), AC Milan (ITA). Destinations possibles : Liverpool (ANG), AC Milan (ITA), Arsenal (ANG). Destinations possibles : Bayern Munich (ALL), Lyon. Destinations possibles : Manchester United (ANG), Liverpool (ANG). Destinations possibles : Manchester United (ANG), Inter Milan (ITA). Destinations possibles : Valence CF (ESP), Lyon, FC Barcelone (ESP). Destinations possibles : Manchester United (ANG), Arsenal (ANG). Destinations possibles : Marseille (transfert définitif ou nouveau prêt), West Ham (ANG), Bolton (ANG), Manchester City (ANG). Club actuel : Liverpool (ANG), prêté à Marseille en 2006-2007 THIERRY HENRY, présent au jubilé de Sonny Anderson, hier soir à Gerland, reconnaît s’interroger sur son avenir. « AURIEZ-VOUS AIMÉ rejouer dès ce soir ? – C’est clair ! Mais je ne peux pas. Je dois encore essayer de revenir physiquement et de ne plus avoir mal. Je voulais tout de même venir à Lyon pour rendre hommage à un grand joueur. Sonny (Anderson) m’a beaucoup appris, notamment sur le plan humain. Il a été le premier à me montrer comment mettre mes chaussettes au-dessus des genoux (il sourit). Tout le monde parle de ses buts et de ses gestes techniques. Mais, moi, ce qui m’a toujours frappé chez lui, c’est quand il venait me chercher en bas de chez moi pour m’emmener à l’entraînement, à Monaco. Il n’était pas obligé. Mais il se comportait de la même façon avec les jeunes et les anciens. Croyez-moi, Sonny, c’est un mec extra ! – Cette coupure forcée vous permet-elle de vous ressourcer ? – Elle m’amène à changer d’air ; pas à me rafraîchir, car je n’en avais pas besoin. J’ai juste réfléchi et fait autre chose. Rien de plus. – Avez-vous suivi les deux derniers matches de la France ? – J’ai vu son match devant l’Ukraine (2-0), pas celui contre la Géorgie (1-0). Le plus important, c’est d’avoir pris ces six points. Parce que, si on va à l’Euro, personne, comme d’hab’, ne se souviendra si on a bien joué ou pas contre ces équipes. – Quel bilan dressez-vous de cette première saison post-Mondial ? – Que ça n’a pas été plus mal d’avoir perdu en Écosse (0-1). Comme ça, ça a calmé tout le monde, même si on aurait pu s’en passer. – Qui demeure votre principal adversaire dans ces éliminatoires ? – Je connais bien les Écossais. Personne en France ne les attendait. Ils sont là. C’est pour ça que je continue à dire que ce sera difficile contre eux. Surtout que ce sera la première fois qu’on reviendra au Parc des Princes. Mais ce ne sera également pas évident d’aller en Italie et en Ukraine. – Et vous, comment allez-vous ? – Ça va, tout doucement. Je suis toujours un peu en pause. Je vais retourner aux États-Unis continuer à suivre la finale NBA. À mon retour, je vais reprendre tout ça... (Il marque un temps d’arrêt.) Je vais reprendre l’entraînement le plus vite possible. C’est prévu pour le 18 juin. En fait, ça dépendra de l’évolution de la finale NBA. On verra. Je ne suis pas non plus à un ou deux jours près. « Le départ de Dein est une erreur » – Avez-vous vu le geste de David Trezeguet signifiant qu’il quittait la Juventus ? – Oui. J’ai vu la photo dans L’Équipe et j’ai lu l’article. – Qu’en pensez-vous ? – Je ne sais pas ce que ça signifiait vraiment. Mais c’est vrai que cela ressemblait à ses adieux. David a mis 140 buts avec la Juve. Il souhaite bonne chance à son successeur. Moi aussi, je lui souhaite bonne chance. – Cela pourrait-il être vous ? BERNARD LIONS A quoi joue Arsenal ? LYON. – L’été dernier, Thierry Henry (au centre) était spécialement revenu de ses vacances aux États-Unis pour participer au jubilé de Dennis Bergkamp à Londres. Il n’aurait raté pour rien au monde celui de Sonny Anderson (à gauche ; lire page 5), hier au stade de Gerland, en compagnie notamment d’Alain Caveglia (à droite). (Photo Patrick Boutroux) « France Football » annonce ce matin un accord entre le FC Barcelone et Thierry Henry. Comme Arsène Wenger, ce dernier s’interroge sur l’avenir des Gunners. LA UNE DE NOTRE CONFRÈRE France Football, ce matin dans les kiosques, va faire du bruit sur la planète football et notamment à Londres. « Barça-Henry : accord conclu », titre le bihebdomadaire spécialisé, selon lequel Jérôme Anderson, l’agent du capitaine d’Arsenal, a rencontré Txiki Beguiristain, le directeur sportif du FC Barcelone, la semaine dernière dans le sud de la France. « Une réunion qui a permis de mettre les deux parties d’accord sur les conditions d’engagement de l’attaquant français, qui bénéficierait d’un contrat de trois ans (plus une année en option), avec des revenus qui, avec les primes, atteindraient les 10 millions d’euros par saison, soit près de 40 % au-dessus de ses émoluments londoniens », précise France Football dans son article (*), ajoutant même que Henry « en serait déjà (…) à chercher sa future demeure barcelonaise, selon la confidence faite par Ludovic Giuly à certains de ses coéquipiers blaugrana ». Thierry Henry, qui nous a accordé un entretien hier soir (lire ci-dessus), dément catégoriquement ces informations. À l’écouter, il n’est pas plus près aujourd’hui du FC Barcelone qu’il ne l’était l’année dernière à la même époque, lorsque, après avoir beaucoup hésité, il décida de prolonger son contrat avec Arsenal jusqu’en 2010, précisant même à l’époque qu’il terminerait sa carrière à l’Emirates Stadium, malgré les avances empressées du club catalan. Depuis, les données ne sont pourtant plus les mêmes. Parce qu’il supportait Stan Kroenke, le milliardaire américain, dans sa volonté de prendre le contrôle d’Arsenal, David Dein a été poussé dehors par son conseil d’administration et le départ du véritable homme fort des Gunners, un proche également d’Arsène Wenger, a « dévasté » Henry, selon les propos tenus par ce dernier la semaine dernière au site Internet d’ESPN. Avec Wenger, dont l’engagement avec les Gunners se termine en juin 2008 et qui n’a toujours pas prolongé, Thierry Henry est dans une phase de wait and see. Le manager français d’Arsenal a répété dimanche qu’il « honorerait son contrat », mais sans se projeter au-delà. Henry et lui s’interrogent sur les réelles intentions (et ambitions) de Peter Hill-Wood, le président des Gunners, et de leurs dirigeants, dont le très influent Danny Fiszman, actionnaire majoritaire, lequel délègue au quotidien ses pouvoirs à Keith Edelman, directeur exécutif connu pour son inimitié avec David Dein… Toutefois, celui-ci n’aurait pas dit son dernier mot. Mis à la porte, il rêve de revenir par la fenêtre, dans les bagages de Kroenke, qui n’a pas renoncé à acheter Arsenal mais ne pourrait pas le faire désormais avant au moins six mois ! Thierry Henry aura-t-il la patience d’attendre jusque-là ? Après une tournée de promotion pour Reebok, son équipementier, en Corée et au Japon, l’attaquant français affirme que, pour l’heure, il n’a d’autre projet en tête que son voyage aux États-Unis pour la suite de la finale NBA disputée par son ami Tony Parker. Il sera ensuite de retour à Londres pour assister au tournoi de Wimbledon et, surtout, ce qui est sa priorité, pour- MARDI 12 JUIN 2007 suivre son processus de retour à la compétition. Victime d’une déchirure partielle de l’adducteur gauche et d’une inflammation du nerf sciatique, il n’a plus joué depuis le 7 mars. L’offre de Barcelone fera rire Arsenal… Si, cette fois, Barcelone parvenait à le convaincre, il resterait une question à régler, et pas la moindre : le montant de son transfert. Or il ne fait pas de doute que les dirigeants d’Arsenal éclateront de rire en découvrant l’offre de Barcelone. « Ferran Soriano (le vice-président du club), chargé de cette mission, a prévu de mettre sur la table 25 millions d’euros, somme qui semble suffisante aux Barcelonais vu l’âge du joueur », écrit encore France Football. Thierry Henry aura en effet trente ans le 17 août. Mais de là à l’estimer au même prix que celui payé par le Bayern Munich pour Franck Ribéry… Au Camp Nou, Henry succéderait peut-être à Samuel Eto’o, sur le départ, que le FC Barcelone estime en revanche à… 50 millions d’euros. Le Camerounais aurait pu être échangé avec le Français, mais il est impensable qu’Arsenal accepte de perdre son joueur emblématique et de mettre 25 millions d’euros supplémentaires pour attirer Eto’o, lequel réclamerait lui aussi un salaire annuel de 10 millions d’euros, qui a fait reculer Liverpool, également sur les rangs. Les négociations entre Arsenal et le FC Barcelone s’annoncent donc longues et compliquées, d’autant qu’à Londres Jérôme Ander- son a aussi nié fermement une quelconque rencontre avec Beguiristain et a fortiori le moindre accord. « Tout ceci n’est qu’affabulation », a-t-il dit. « La situation de Henry a évolué, mais son sort est loin d’être réglé, assurait par ailleurs, hier, une source anglaise proche du dossier. Tout le monde sait ce que représente Thierry Henry à Arsenal, qui ne se laissera pas dépouiller. » En passe de perdre le titre au profit du Real Madrid, Barcelone a tout intérêt aujourd’hui à expliquer qu’il prépare activement le renfort de son effectif en vue de la saison prochaine. Quitte à paraître forcer la main d’Arsenal.– J.-M. R. et J. D. (*) L’actuel contrat de Thierry Henry à Arsenal est d’environ 7 M / annuels et court jusqu’en 2010. PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge de notre envoyé spécial Bleu Rouge LYON – – Encore une fois… (Il réfléchit.) Je me souviens de la saison passée. On m’annonçait un peu partout. Pour certains, c’était du sûr. À l’arrivée, je suis resté à Arsenal. – Cela sera-t-il encore le cas, la saison prochaine ? – Le problème, c’est qu’il y a eu pas mal de changements au club… – Vous voulez faire allusion au départ de David Dein (vice-président des Gunners) ? – C’est ça. Des personnes rejoignent le club, d’autres s’en vont. Mais, quoi qu’il arrive, ce qui s’est passé restera toujours comme quelque chose d’évitable. Son départ est une erreur. Je le dis et je le redirai dans vingt ans. S’il y avait une personne qui ne devait pas partir d’Arsenal, c’était bien lui. – Le flou entourant l’avenir d’Arsène Wenger, qui n’a pas prolongé son contrat (il court jusqu’en 2008), vous interpellet-il aussi ? – Cela fait partie de tous ces trucs qui se sont passés. Mais c’est le coach qui doit en parler. – Et aux autres de continuer à évoquer votre possible départ ? – Tout le monde parle de moi ? C’est bien. Ce n’est pas mon problème. Beaucoup parlent pour moi. Il existe des malentendus, des sous-entendus… Il est impossible de taire les rumeurs. Ce remue-ménage ne me fait d’ailleurs rien du tout. Je vais avoir trente ans en août. Ce n’est pas la première ni la dernière fois qu’on parle à ma place. En attendant, je suis toujours un joueur d’Arsenal. – Allez, clarifions les choses une bonne fois pour toutes : jouerezvous à Arsenal l’an prochain ? – Franchement, je n’ai pris aucune décision. Je le répète : dans ma tête, je suis toujours à Arsenal. Mon départ n’est pas d’actualité. Je n’ai donc pas à parler de mon départ ou pas. Si jamais quelque chose doit se passer, dans un sens comme dans l’autre, alors, je parlerai. » Jaune Bleu Jaune Il est arrivé avec un sac de sport sur l’épaule. Mais, toujours convalescent, il l’a sagement laissé dans le vestiaire. « C’est plus pratique pour repartir », glisse Thierry Henry. Il s’est donc contenté de fouler la pelouse en jean, un maillot floqué à son nom sur le dos. Après une amicale conversation avec le président Aulas, il est revenu une dernière fois pour pousser le fauteuil roulant d’un handicapé invité à donner le coup d’envoi. Entre-temps, il a accepté de faire le point sur son actualité. Noir Noir « Je n’ai pris aucune décision » 4 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS IL ÉTAIT UNE FOI KANOUTÉ PORTRAIT Frédéric Kanouté, troisième buteur d’Espagne avec Séville, ne disputera pas le titre samedi. Il a choisi de jouer avec le Mali. Alors que le FC Séville est mathématiquement toujours en course pourpasserle Realou le Barça dans la course au titre en Espagne, Frédéric Kanouté, meilleur buteur du club, sera absent, samedi, contre Villarreal lors de la dernière journée de Liga. Il aidera son pays, le Mali, à se qualifier pour la Coupe d’Afrique des nations. Un geste pas si étonnant de la part d’un joueur hors norme, attaché aux valeurs humanitaires. SÉVILLE – de notre envoyé spécial avant la dernière journée, en troisième position du classement avec 21 buts, à quatre longueurs du Madrilène Van Nistelrooy –, il a battu, cette saison, son record personnel. C’est d’ailleurs la première fois, en dix ans de carrière, que le FrancoMalien né à Sainte-Foy-lès-Lyon, international malien depuis 2004, est vu comme un goleador : « Pourtant, je n’ai pas changé. Je jouais déjà comme ça pour West Ham ou Tottenham. Mais, le métier de 9, c’est tout ou rien. Un jour, tu es une star ; le lendemain, tout le monde te descend. Quand tu a compris et admis ce postulat, tu vas au boulot avec une motivation énorme et beaucoup d’humilité. » Mais, dans l’impressionnante trajectoire du « Sevilla », comme l’appellent familièrement les Andalous, par opposition au « Beti » (le Betis, l’ennemi juré, dont le « s » final est muet. Et c’est sacré…), Kanouté est '' Pour Frédéric Kanouté, l’engagement humanitaire est une part essentielle de sa vie d’homme… et de joueur de football professionnel. 2005, a refusé les avances de son premier club qui voulait le récupérer : « Le métier, je l’ai appris à l’étranger, pas à Lyon. On est un vrai footballeur quand on a la pratique. Pour cela, il a fallu que je parte en Angleterre et que je me forme sur le tas. » Six saisons à West Ham et à Tottenham, une bonne école : « Dans la Premier League, on t’apprend à encaisser, à ne pas t’apitoyer. Le foot chez eux, c’est physique, plus qu’en Espagne. C’est sur les terrains anglais que je suis devenu un vrai pro. » Sa deuxième grande découverte a été l’islam. Avant de devenir Frédéric Oumar Kanouté, il s’était beaucoup interrogé et avait beaucoup lu. Converti à l’âge de vingt ans, il dit aujourd’hui que cela l’a « aidé à développer (ses) qualités et à être meilleur envers les autres. Je suis musulman tout le temps. Sur le terrain aussi ». À Séville, où la bière et le jambon sont rois, la situation prend, parfois, des tournures embarrassantes. La saison dernière, une marque de charcuterie, sponsor du club, l’avait élu « joueur du mois » et récompensé par… un jambon qu’il a dû échanger en douce contre un stock de fromages. Au début de la saison qui s’achève, un autre cas de conscience a surgi, plus épineux. Quand Kanouté '' Finalement, après maintes discussions, tout est rentré dans l’ordre : « Je n’ai jamais dit que je ne voulais pas porter ce maillot avec cette publicité. J’ai juste voulu que l’on sache ce que je pense : ma religion me l ’ i n t er d i t , mon mode de vie aussi. Mais, chaque fois qu’il s’agira d’un enjeu collectif, au cours d’un match par exemple, je ferai comme les autres joueurs. » S o n e n g a g ement, il le manifeste aussi sur un autre terrain qui dépasse le cadre du sport ou la religion, celui de la politique : « Le monde est une seule chose. Sans vouloir faire de politique, ce mot me gêne... Et il faut s’en préoccuper. Je ne suis ni passionné, ni exalté. Mais la situation de mes compatriotes est souvent très compliquée à dénouer ou à vivre. La politique, si tu n’y prends J’étais présélectionné avec les Bleus pour l’Euro 2004. Mais jouer pour le Mali me rapprochait de ce que j’ai toujours voulu faire : aider les autres apprend que le sponsor maillot est une entreprise de pari en ligne, il colle immédiatement du sparadrap sur la publicité. Séville dispute son premier match de la saison. Pas n’importe lequel : la Supercoupe d’Europe face au FC Barcelone. Et pas n’importe où : au stade Louis-II, à Monaco, au royaume des casinos. '' pas garde, elle va jouer avec toi et les politiciens vont nous manipuler. » Pas de crainte avec Kanouté. Il a déjà assisté, trop souvent, à des situations d’injustice pour ne pas réagir. Parce que dans une ville comme Séville, aux airs délurés, la vie n’est pas facile quand on est africain : « Il y a un petit clan qui vient voir nos matches à Pizjuan. Ils se sont fabriqués un drapeau du Mali. Je sais que c’est très dur pour eux. Certains n’ont pas de boulot ou pas de papiers. Je les aide comme je peux. Une bière, des places, un sandwich… Parfois, je les invite à la maison. » Il lui est aussi arrivé d’assister, quand il retourne au pays, à des procédures d’expulsion et le sentiment qui l’habite alors, il le qualifie « d’inacceptable » : « Presque tout le temps, au fond de l’avion, il y a un expulsé, menottes aux poings. Tant qu’on n’a pas vécu cela, on ne peut pas en parler. Mais ce qu’on ressent dans ces cas-là est très fort. Voir quelqu’un ramené dans son pays d’une manière aussi agressive, avec des menottes… c’est anormal. Il n’a rien fait de mal. Son seul crime est de ne pas avoir de papiers. Mais ce n’est pas une façon de traiter un être humain qui n’a pas de papiers. » Kanouté sait qu’il ne reculera plus. Il est né en France, « avec une richesse en plus : un héritage africain ». C’est aussi pour cela et rem- Comme Faé et Sissoko COMME FRÉDÉRIC KANOUTÉ, ces joueurs, en activité aujourd’hui, ont joué pour l’équipe de France dans les sélections de jeunes, avant d’opter pour leur pays d’origine. – ALGÉRIE : Nadir Belhadj (Lyon), Nasser Ouadah (Sedan, L 2) ; CÔTE D’IVOIRE : Emerse FAÉ (Nantes, L 2) ; MALI : Mohamed Sissoko (Liverpool, ANG), Djimi Traoré (Portsmouth, ANG) ; GUINÉE : Kaba Diawara (Gaziantepspor, TUR) ; SÉNÉGAL : Lamine Sakho (Montpellier, L 2). – M. Ca. (Photo Julio Munoz/SIPA PRESS) bourser, à sa manière, la dette de la France envers l’Afrique, qu’il a choisi de défendre les couleurs du Mali : « Avec ma double culture, le choix était difficile. J’étais présélectionné avec les Bleus pour l’Euro 2004. Mais jouer pour le Mali me rapprochait de ce que j’ai toujours voulu faire : aider les autres. » Avec les Aigles, dirigés aujourd’hui par JeanFrançois Jodar, un sélectionneur « qui fait du bon boulot et que j’apprécie », il admet « avoir plus de responsabilités » et prend son engagement « très au sérieux ». À deux mois de ses trente ans, Frédéric Kanouté sait que ses meilleures années sur un terrain sont peut-être derrière lui. Mais le mot fin ne l’angoisse pas. L’après-carrière devrait, au contraire, le lancer vers un destin qu’il cultive avec passion. Dans les administrations ou les ministères dont il pousse de plus en plus souvent les portes, on appelle ça « faire de l’humanitaire ». Pour Frédéric Kanouté, c’est simplement de l’amour envers les enfants de son pays. GUY ROGER L’HISTOIRE La Guadeloupe a du punch ! Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 SAS INTRA-PRESSE Capital : 2.167.240 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président : Marie-Odile AMAURY. La sélection de la Guadeloupe brille dans sa première phase finale de Gold Cup, aux États-Unis. LA FRUSTRATION DOIT ronger Ronald Zubar. Le défenseur de l’OM, blessé en fin de saison, ne peut pas participer à la phase finale de la Gold Cup (*). Or, la nuit dernière, contre le Costa Rica, la Guadeloupe pouvait obtenir son billet pour les quarts de finale. Pour une première participation, c’est historique. Sous les yeux de Zubar, sparringpartner de luxe depuis le début de la préparation sur l’île, les footballeurs guadeloupéens ont contraint Haïti au nul (1-1) avant un succès inattendu sur le Canada (2-1). Une victoire à laquelle a joliment participé Jocelyn Angloma, reconverti milieu offensif à quarante et un ans, d’un but de trente mètres quelques semaines après avoir conduit l’Étoile Morne-à-l’Eau (DH) au titre de champion : « J’ai participé aux deux premières phases éliminatoires avec l’équipe. La qualification représente beaucoup pour les Guadeloupéens. C’est un grand événement. Ici, les référents des jeunes viennent toujours de l’extérieur. C’est différent pour une fois. Tant mieux. » Acquise avec une majorité de joueurs locaux, la qualification a nourri une forte ambition, malgré des conditions d’entraînement pour le moins spartiates. « Nous avons un gros problème d’infrastructures, expose le sélectionneur, Roger Salnot. Faute de centre d’entraînement, nous avons passé un accord avec le CREPS des Abymes depuis un an. Mais nous sommes à la merci des municipalités, qui peuvent nous refuser l’accès aux terrains qu’utilisent les clubs pour s’entraîneur, mais aussi pour jouer. » Imaginatif, Roger Salnot a compensé comme il a pu : « Après le second tournoi de qualification, les joueurs locaux m’ont demandé de faire appel aux joueurs venus d’Europe. » Histoire de ramener de Miami davantage que des photos souvenirs. Douze exilés ont rejoint la sélection. « Il a fallu six ans pour nous mettre au niveau. À mon arrivée, en 2001, la sélection était totalement en stand-by, par MICKAËL CARON explique Salnot. Pour la phase finale, j’ai conservé une ossature de jeunes évoluant sur l’île et ajouté quelques anciens. » Malgré la réticence de certains clubs de métropole, comme Marseille et Tours, à libérer leurs joueurs. Les têtes d’affiche David Sommeil (Sheffield United), Aurélien Capoue (Nantes) ou Franck Grandel (Utrecht) ont volontiers rogné leurs vacances afin de participer à la fête. De loin, l’arrivée tardive de ces « pièces rapportées » pourrait sembler opportuniste. Faux. « Les anciens ont très bien accueilli les nouveaux, S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : SAS INTRA-PRESSE. apprécie le gardien du FC Utrecht. Il existe un décalage, mais c’est normal, car nous sommes des professionnels, c’est notre métier, alors que les locaux s’entraînent deux ou trois fois par semaine. » « L’arrivée des joueurs que nous avons invités (sic) n’a surpris personne, car ils passent tous leurs vacances sur l’île, renchérit Salnot. Un certain nombre de joueurs veulent jouer pour la Guadeloupe, aider leur île. » « Quelques-uns sont nés en métropole (comme le Tourangeau David Fleurival), mais ils connaissent la culture locale, la bouffe, pousse Angloma. Ici, nous sommes tous guadeloupéens, avec notre joie de vivre. » « Pour les joueurs qui ne sont pas nés sur l’île, c’est une question d’adaptation. Mais c’est la France qu’on représente », rappelle Grandel, originaire de Pointe-à-Pitre. « Normal, appuie Angloma, on est français. » Cinq minutes du protocole d’avant match résume la particularité de ces Français d’outre-mer : écouter la Marseillaise, un maillot vert, jaune et rouge sur les épaules. « Normal, pouffe le demi-finaliste de l’Euro 96, car, sur notre île, il y a beaucoup de couleurs. » (*) La Gold Cup est la compétition officielle de la CONCACAF, la zone d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale de la FIFA. PAGE 4 Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1,05 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2 ; Italie, 1,75 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; USA, 2,80 $, Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,50 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069 SE Jocelyn Angloma, quarante et un ans (avec Loïc Loval, à droite), fait des étincelles avec la sélection de Guadeloupe dans la Gold Cup, en Floride. (Photo Alan Diaz) Tirage du lundi 11 Juin 2007 : 500 417 exemplaires MARDI 12 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge La situation de mes compatriotes est souvent compliquée à vivre. Si tu n’y prends pas garde, la politique va jouer avec toi Bleu Rouge bien plus qu’un point d’ancrage dans les défenses adverses. En Andalousie, il a donné à sa vie et au football un sens et une dimension humanitaires : « Aider les autres, c’est quelque chose en moi qui remonte à loin. Sur le terrain, ça commence à prendre forme. » L’idée avait germé à Londres, une ville qui le fascine par « la mosaïque de gens qu’on y rencontre ». C’est là qu’il a décidé de lancer et baser sa propre fondation, la Development Trust (www.kanoute.com) dont les premiers résultats se concrétisent aujourd’hui, au Mali, à une dizaine de kilomètres de Bamako, avec les terrains que son associé (Amin, un Bangladais) et lui viennent d’acheter : « On va débuter par la construction d’un village pour les orphelins et les enfants en difficulté. La deuxième partie du plan, ce sera une école, la troisième phase, un hôpital. » Après Londres, où il retournerait « sans problème pour vivre ou pour jouer », il y a donc eu Séville. Un autre choc culturel et sportif qui « fait monter l’adrénaline comme nulle part. Mes racines, c’est le Mali, le pays de mon père. Mais l’Andalousie, décontractée, extravertie, qui vit dans la rue, me fait beaucoup penser à la mentalité africaine ». S’il se considère « banlieusard de Sainte-Foy-lès-Lyon, où on ne brûle pas les voitures, où mon enfance a été heureuse et où je n’ai pas souffert du regard des autres », il ne s’est jamais intégré à l’Olympique Lyonnais dont il est un pur produit du centre de formation. Abonné du banc, il s’en est souvenu et, en Jaune Bleu Jaune '' Mali. 29 ans, né le 2 septembre 1977 à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône). 1,92 m ; 82 kg. Attaquant. Clubs : Lyon (1992-mars 2000) ; West Ham (ANG, mars 2000-2003) ; Tottenham (ANG, 2003-août 2005) ; FC Séville (ESP, depuis août 2005). Palmarès. – Vainqueur : Coupe de l’UEFA 2006 et 2007, Supercoupe d’Europe 2006. 1er match en D 1 : Lyon - Metz (0-1), le 2 août 1997. International malien. 40 matches, 9 buts en D 1 (moyenne : 0,22 but par match) ; 144 matches, 43 buts en Premier League (0,30) ; 63 matches, 27 buts en Liga (0,43) ; 32 matches, 12 buts en Coupe d’Europe (0,37) (dont 2 m., 0 b. en C 1). Sa saison 2006-2007. – Liga : 31 matches, 21 buts ; Coupe de l’UEFA : 10 matches, 4 buts ; Coupe d’Espagne : 4 matches, 3 buts. Supercoupe d’Europe : 1 match, 1 but. Total : 46 matches, 29 buts. Moyenne : 0,63 but par match. Noir Noir EN CETTE FIN de matinée, Julien Escudé et ses copains du FC Séville ont entraînement. Le club est dans la dernière ligne droite d’une saison ex c ep t io n ne l le . S u p e r co u p e d’Europe, Coupe de l’UEFA (pour la deuxième année d’affilée), qualification en Ligue des champions, Séville s’apprête à jouer, dimanche, un match capital, contre Villarreal, qui pourrait lui offrir le titre en Championnat si, à la fois, le Real et le Barça trébuchaient. Puis, cerise sur le gâteau, les Andalous disputeront, le 23 juin, au stade SantiagoBernabeu, la finale de la Coupe du Roi, face à Getafe, club de la banlieue de Madrid. Euphorique, le président José Maria Del Nido n’est toujours pas redescendu de son nuage : « Je me sens l’homme le plus important du monde après le pape. » De retour de Glasgow avec le trophée UEFA sous le bras, il a fait entrer la coupe dans Séville à bord d’un bateau, sur le Guadalquivir, plutôt que de défiler dans la ville. Un seul joueur manque à l’appel et ne sera pas présent pour la dernière rencontre de Liga, mais pas le moindre : Frédéric Kanouté. Le Franco-Malien s’apprête, en effet, à rejoindre Bamako pour disputer, samedi, un match qualificatif de la CAN contre la Sierra Leone. L’homme a choisi entre son club et son pays, même si, depuis le début de sa carrière, il a toujours mis un point d’honneur à concilier les deux. Longtemps meilleur buteur du Championnat espagnol – il pointe, Frédéric KANOUTÉ 5 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL Dayan ne vient pas seul Le futur président du FC Nantes a annoncé l’arrivée de Xavier Gravelaine comme consultant. de notre envoyé spécial NANTES. – Souriant et décontracté, Luc Dayan est arrivé à la Beaujoire accompagné de Rudi Roussillon (à gauche), son prédécesseur à la tête du FCNA. Il sortira nettement plus agacé d’une conférence de presse parfois tendue, où il a regretté que « beaucoup de gens aiment Nantes, mais peu mettent de l’argent dans le club ». (Photo Pierre Minier/ L’Équipe) « J’aime bien Marcel Desailly » -Gravelaine : « Se préparer au combat » « COMMENT ÊTES-VOUS devenu le conseiller sportif de Luc Dayan ? – Ç’a été très rapide. Je n’avais jamais parlé à Luc avant samedi, au téléphone. Il est là pour restructurer le club et trouver des solutions. Il a fait le pari de me prendre comme conseiller pour impulser un nouvel élan. J’ai quinze jours pour lui proposer un plan sportif sachant que, financièrement, nous avons beaucoup de problèmes. – Vous avez été formé à Nantes, mais vous n’êtes pas trop marqué comme “ancien”… – Je n’ai pas de revanche à prendre. C’est surtout une superbe opportunité. Travailler dans un tel club était un rêve, c’est maintenant une réalité. J’ai des idées, je vais essayer de les mettre en œuvre avec Luc. Et je le remercie de me faire confiance. Il y a trois semaines – c’est une coïncidence –, je suis allé voir jouer mon fils, en face de La Jonelière. J’ai longé le centre et je me suis dit qu’il n’était pas possible que ce club en soit là. On va voir ce qu’on peut faire, mais j’espère qu’on va innover. Il faut d’abord préparer tout le monde au combat de la D 2, qui est un dur combat. Et c’est encore plus dur, mentalement, pour ceux qui descendent. – Quelle est votre priorité ? – Dès mercredi, on va rencontrer les gens qui sont déjà au club. On va essayer de comprendre, de sentir les choses. – Qui sera l’entraîneur la saison prochaine ? Pour Xavier Gravelaine, « il est hors de question de sacrifier les jeunes », car « c’est avec eux que le FC Nantes s’en sortira ». (Photo Didier Fèvre) – Pour l’instant, Michel Der Zakarian est en place. On va discuter. – Et du côté des joueurs ? – Tant que je n’ai pas eu tous les dossiers en main, tout le monde reste ! Mais l’idée forte, c’est qu’il est hors de question de sacrifier les jeunes. C’est avec eux que le FC Nantes s’en sortira. Il y a beaucoup d’économies à faire à tous les niveaux, mais pas avec les jeunes et la formation. D’ici à deux semaines, on aura décidé d’une ligne de conduite, et on s’y tiendra. » – V. D. DERNIÈRE MINUTE Fabien Barthez se serait engagé pour un an en faveur du club mexicain Necaxa d’Aguascalientes, selon les déclarations du président du club, Javier Perez Teuffer, au quotidien mexicain Reforma. JUBILÉ ANDERSON Une affaire de famille Ronaldinho et Roberto Carlos avaient fait faux bond. Mais les 31 000 spectateurs venus fêter Sonny Anderson, hier soir à Gerland (voir notre photo page 3), sont passés par toutes les émotions. Menés à la mi-temps par les « Lions blancs » (l’OL 2001-2002), à la suite d’un but de Govou (11e), les « Men in Black » regroupant les amis d’Anderson ont en effet renversé le cours de la rencontre en seconde période et fini par l’emporter par cinq buts à trois. Avec un triplé de l’inévitable star de la soirée (55e, 68e, 82e), un but signé par son neveu Adilton (79e) et, pour finir, une réalisation signée… Loïc Anderson (9 ans), fils de Sonny, parti au but comme son père, et dont le pied n’a pas tremblé devant Joël Bats. Touchante et symbolique conclusion d’un match ponctué par un tour d’honneur et une ovation qui ont tiré les larmes de « Sonnygol ». Salut l’artiste ! – C. C. I GOLD CUP AUX ÉTATS-UNIS. – GROUPE A. HIER à Miami : Costa Rica - Guadeloupe : n.p. ; Haïti Canada : n.p. Classement : 1. Guadeloupe, 4 pts (+ 1) ; 2. Canada, 3 (0) ; 3. Haïti, 2 (0) ; 4. Costa Rica, 1 (– 1). GROUPE B. AUJOURD’HUI, à Boston, États-Unis - Salvador, Trinité-et-Tobago - Guatemala. Classement : 1. États-Unis, 6 pts (+ 3) ; 2. Guatemala, 3 (0) ; 3. Salvador, 3 (0) ; 4. Trinité-et-Tobago, 0 (– 3). GROUPE C. DIMANCHE : Honduras Mexique : 2-1 ; Panama - Cuba : 2-2. DEMAIN : Cuba - Honduras, Mexique - Panama. Classement : 1. Panama, 4 pts (+ 1) ; 2. Honduras, 3 (0) ; 3. Mexique, 3 (0) ; 4. Cuba, 1 (– 1). Les quarts de finale auront lieu samedi 16 et dimanche 17 juin, les demi-finales jeudi 21 juin et la finale, à Chicago, dimanche 24 juin. I CHAMPIONNAT D’EUROPE ESPOIRS 2007 AUX PAYS-BAS. – GROUPE A, LUNDI, Pays-Bas Israël : 1-0 ; Portugal - Belgique : 0-0. DEMAIN, Israël - Belgique (18 h 15, à Heerenveen), Pays-Bas Portugal (20 h 45, à Groningue). SAMEDI 16 JUIN, Belgique Pays-Bas (20 h 45, à Heerenveen) ; Israël - Portugal (20 h 45, à Groningue). Classement : 1. Pays-Bas, 3 pts (+ 1) ; 2. Belgique et Portugal, 1 (0) ; 4. Israël, 0 (– 1). GROUPE B, HIER, Rép. tchèque Angleterre : 0-0 ; Serbie - Italie : 1-0. Classement. – 1. Serbie, 3 pts (+ 1). 2. Angleterre, Rép. tchèque, 1 (0) ; 4. Italie, 0 (– 1) . JEUDI 14 JUIN, Rép. tchèque - Serbie (18 h 15, à Nimègue) ; Angleterre - Italie (20 h 45, à Arnhem) ; DIMANCHE 17 JUIN, Italie - Rép. tchèque (20 h 45, à Arnhem) ; Angleterre Serbie (20 h 45, à Nimègue). Les demi-finales auront lieu mercredi 20 juin, le match pour la troisième place vendredi 22 juin et la finale samedi 23 juin. I LE REAL MADRID PRIVÉ DE DIARRA CONTRE MAJORQUE... – Comme prévu (voir L’Équipe du 8 juin), le Madrilène Mahamadou Diarra ne participera pas au dernier match de la saison (38e journée) face à Majorque, dimanche (lire aussi page 6). La veille, le Mali affronte la Sierra Leone, en éliminatoires de la CAN 2008, et l’ancien Lyonnais a décidé de rejoindre sa sélection. – A. Bi. I ... BRIGUE LE TITRE À GUICHETS FERMÉS. – Les places mises en vente pour le match Real Madrid Majorque ont été vendues en quelques heures. À égalité de points avec le Barça mais nanti d’un goal-average avantageux, le Real, 29 titres de champion, est en ballottage favorable face aux Catalans (en déplacement à Tarragone) et possède deux points d’avance sur le FC Séville (qui reçoit Villarreal) dans la course au titre. I ACCORD EN VUE POUR LE RACHAT DE MANCHESTER CITY. – Un accord serait proche pour le rachat de Manchester City par Thaksin Shinawatra. L’ex-Premier ministre thaïlandais Londres, devrait débourser 100 millions de livres (environ 74 M/) pour acquérir le club. Si l’opération aboutit, Manchester City serait le huitième club de Premier League à passer sous contrôle étranger. MARDI 12 JUIN 2007 PAGE 5 P Bleu Rouge Noir Jaune Rouge JEAN-PHILIPPE COINTOT Bleu Rouge « J’aime bien Marcel, je l’ai rencontré au Qatar il y a un an et demi, mais depuis je n’ai pas de nouvelles. Vous savez, il y a beaucoup de gens qui aiment Nantes, mais peu qui mettent de l’argent dans le club ! Maintenant, attention ! je n’ai pas dit que s’il voulait venir il devait investir. Mais il est toujours bon de compter, dans le capital du club, d’anciens joueurs… » Jaune Bleu Jaune Nommé officiellement à la tête du club de la Loire-Atlantique lundi prochain, Luc Dayan va donc poursuivre sa quête d’actionnaires. Bon nombre de noms figurent déjà sur sa liste, « mais vous ne saurez rien sur eux, prévient le futur président nantais. Sont-ils français ? Oui ! Régionaux ? Non ! » Existent-ils vraiment ? « Vous pouvez penser ce que vous voulez… » Quelque peu excédé, Luc Dayan a fini par lever un coin du voile : « Vous n’ignorez pas qu’en décembre ou en janvier prochains une négociation très importante pour le football français va avoir lieu. Elle concerne la renégociation des droits TV et peut conditionner l’arrivée d’un certain type d’investisseurs. Ces derniers seraient alors susceptibles d’apporter des fonds encore plus importants au club afin de le relancer au niveau national. Mais, encore une fois, je ne peux pas en dire plus. » Celui qui gagne sa vie « en faisant des missions de conseil » et pour qui l’argent « n’est pas sale » ne s’avancera pas davantage dans ses explications. Demain, accompagné de Xavier Gravelaine et de Benoît Rousseau, le nouveau patron du Football Club Nantes Atlantique s’adressera aux employés du club « pour expliquer à tout le monde où on va et définir les nouvelles équations économiques ». Interrogé, enfin, sur l’éventuelle arrivée de Marcel Desailly au sein de la cellule de responsables des Canaris, Luc Dayan a répondu clairement : Noir Noir POUR UNE FOIS, le Football Club Nantes Atlantique avait décidé de laver son linge sale à la Beaujoire et non à La Jonelière, qui abrite pourtant son siège. Il s’agissait là de la dernière décision de Rudi Roussillon, président démissionnaire. L’homme, « amoureux de ce stade grandiose », n’a pourtant pas réussi, hier en fin d’après-midi, ses ultimes effets de manches. La conférence de presse, qui se tenait donc à la Beaujoire et avait rassemblé plus de cinquante journalistes, devait réunir les deux présidents, celui du passé et celui du futur. Seul le second s’est exprimé, longuement, parfois agacé par les questions qui revenaient sans cesse et n’obtenaient pas toujours de réponses satisfaisantes. Arrivé en compagnie de son successeur, Rudi Roussillon s’est excusé auprès des journalistes avant de disparaître dans un courant d’air. Place à Luc Dayan, le nouvel homme fort. Le spécialiste en reconstruction de capital. L’ancien président de Lille (mars 2000-mars 2001) puis de l’Entente Sannois-Saint-Gratien (depuis 2004), club du Val-d’Oise dont il va devoir démissionner. Souriant, du moins au début, disponible, Luc Dayan a expliqué comment on lui avait demandé de « sortir le club de cette mauvaise passe ». Arrivé à Nantes le matin même en TGV pour rencontrer Jean-Marc Ayrault, le maire de la ville, qui souhaitait obtenir quelques informations sur son parcours chaotique, le « Red Adair » du football français a d’abord expliqué qu’il n’agirait pas seul, puisqu’il travaillera avec deux consultants : Xavier Gravelaine, chargé de la partie sportive et qui « aura donc à définir le profil du nouvel entraîneur, car moi, je ne nomme pas les techniciens », et Benoît Rousseau, ancien directeur financier du Paris-SG. « Il va s’agir de mettre en place une structure de management afin de définir les priorités et préparer la sortie de l’actionnaire principal », expliquait Dayan. Ce dernier, Serge Dassault, a fixé ses conditions. Interrogé hier matin par Presse Océan, l’avionneur, qui a reconnu que Roussillon n’avait « pas fait ce qu’il fallait », a expr imé sa « confiance » en Dayan, qui « paraît très motivé et a tout de même une expérience dans ce domaine ». Dassault s’est dit prêt à envisager une vente du club « entre 10 et 15 millions d’euros ». « Je tiens à ce que les choses soient claires, a indiqué de son côté Luc Dayan. J’étais en train de travailler sur une solution de reprise, et on m’a appelé vendredi dernier pour me demander si j’acceptais de prendre la présidence. J’ai dit oui, même si je suis davantage passionné par la restructuration des clubs plutôt que par la présidence. » France 2007. BK - RCS Strasbourg 332 266 428. NANTES – 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ESPAGNE « Satisfait de mon bilan » LUIS FERNANDEZ, malgré sa destitution avant la dernière journée de Liga, estime avoir rempli sa mission au Betis Séville. Hier matin, à Séville, c’est Paco Chaparro, l’entraîneur de l’équipe B, qui a assuré l’entraînement des joueurs du Betis. Luis Fernandez, lui, était resté tranquillement à l’hôtel pour préparer les derniers détails de son retour en France. En effet, depuis dimanche après-midi, le Français n’est plus lié officiellement au club andalou. Venu soutenir son nouveau coach, José Leon, le président du Betis Séville s’est exprimé sur l’éviction de l’entraîneur français. « Il était très affecté parcette défaite subie samedi contre Osasuna (0-5), a expliqué le dirigeant. Quand nous lui avons parlé de destitution, à vrai dire, il n’a pas beaucoup résisté et a facilement accepté notre décision. » Avant de placer une petite banderille : « Nous n’étions plus très contents de lui. Il avait bien commencé, mais le tout avait fini par sedétériorer. » Tout en précisant, toutefois, que Fernandez toucherait la prime prévue dans son contrat si le Betis se maintenait en Première Division. Malgré tout, Fernandez paraissait serein lorsqu’il a accepté de se confier à L’Équipe. Pour lui, cette nouvelle aventure espagnole n’a pas été si mauvaise. MADRID – de notre correspondant Le Real en pole pour le titre MADRID – de notre correspondant de cette situation qui se dégrade depuis deux ans déjà. Je pense qu’il a été très mal conseillé, notamment en matière de recrutement et de gestion des joueurs. Il a été trop gentil avec certains joueurs. Il faut savoir “couper dans le lard” et se séparer de ceux qui n’aident pas le club à avancer. C’est aux joueurs de prendre leurs responsabilités, ils sont sur la pelouse. « Je ne veux plus jouer les pompiers de service » coups de fil de présidents de clubs espagnols qui voudraient s’attacher mes services. Les gens s ont conscients des difficultés que j’ai dû affronter : des blessures importantes et des décisions arbitrales étranges ces dernières semaines. Le club a d’ailleurs dénoncé un complot contre nous, téléguidé par la Fédération espagnole. Et ici, avec un voisin comme le FC Séville, qui va de vic- toire en victoire, la tension était étouffante. – Allez-vous accepter une des propositions que vous évoquez ? – Pour le moment, j’ai envie de retrouver ma famille et d’être un peu au calme. Mais cela me dit bien de reprendre un club la saison prochaine. Je ne veux plus arriver en cours de route et jouer les pompiers de service. Je n’entraînerai que si je peux planifier correctement la saison. » FRÉDÉRIC HERMEL (*) Il est arrivé à Séville le 28 décembre dernier après la 16e journée. Le Betis occupait la 18e place (sur 20) à deux points de Levante (17e), mais comptait un match de retard (à disputer fin janvier contre le Celta Vigo). LA NEW GÉNÉRATION AIRLINE. ET DEPUIS ROISSY CHARLES DE GAULLE ! MADRID. À PARTIR DE 30 TOUTES TAXES INCLUSES. JOUEZ LE JEU ! 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À ce rythme, si j’avais pris l’équipe en début de saison, nous en serions à environ cinquante points et nous occuperions la dixième place. – Votre image en Espagne en sort-elle écornée ? – Non, je suis très respecté en Espagne. J’ai déjà reçu deux ou trois Bleu Rouge (novembre 2003-2004), cette troisième aventure espagnole prend des allures d’échec. Regrettez-vous d’être venu ? – Non, je suis plutôt satisfait de mon bilan. Je retire plus de choses positives que de négatives. J’ai pris l’équipe alors qu’elle était relégable (*) et je la laisse en dehors (1 point d’avance sur le Celta Vigo, premier relégable). Quand je suis Jaune Bleu Jaune – Voulez-vous dire que vous n’avez pas pu compter sur certains membres du vestiaire ? – Je ne crois pas. Je m’entendais plutôt bien avec mes joueurs. Je pense que je pouvais compter sur tout le monde. La preuve : nous avons réussi de beaux exploits à l’extérieur, comme, il y a un mois, quand nous avons arraché le match nul sur le terrain du Barça dans les dernières minutes (1-1). C’est à la maison que nous avons flanché. Surtout depuis notre défaite contre la Real Sociedad (0-1, le 15 avril), un rival direct. Il y a, depuis, une ambiance étrange autour du club. À domicile, les gars sont devenus crispés, fébriles… Alors qu’à l’extérieur ils se sentent libérés. – Après avoir connu plusieurs réussites avec l’Athletic Bilbao (de 1996 à 2000) puis avec l’Espanyol Barcelone LA LIGA LA PLUS SERRÉE et la plus passionnante de ces dernières années se terminera dimanche. Pour des raisons d’équité, tous les matches à enjeu débuteront au même moment : 21 heures. Aujourd’hui, le Real et le FC Barcelone ont 73 points chacun et le FC Séville, 71. Ces trois clubs peuvent être champion. Plusieurs situations sont possibles en cas d’égalité aux points. La différence de buts particulière devra faire la différence. Voici ce qui se passerait en cas d’égalité(s) : – Si le Real est à égalité avec le Barça, le Real l’emporte (résultats cette saison : 2-0 à Madrid, 3-3 au Camp Nou). – Si le Real est à égalité avec le FC Séville, le FC Séville l’emporte (résultats cette saison : 3-2 à Santiago-Bernabeu, 1-2 au stade Sanchez-Pizjuan). La différence de buts particulière conduisant à une nouvelle égalité, c’est la différence de but générale qui sera prise en compte. Aujourd’hui, elle est de six buts d’avance pour le FC Séville. – Si le Barça est à égalité avec le FC Séville, le Barça l’emporte (résultats cette saison : 3-1 au Camp Nou, 1-2 au stade Sanchez-Pizjuan). – Enfin, en cas d’égalité à trois, c’est le Real Madrid qui serait sacré champion d’Espagne. Le critère retenu est le nombre de points pris entre eux dans une sorte de mini-Championnat à trois : selon ce critère, le Real Madrid obtient sept points, le FC Séville, six, et le FC Barcelone, quatre. À noter que ces mêmes critères seront également appliqués pour la deuxième et la troisième place du Championnat. Et terminer deuxième de la Liga donne un accès direct à la Ligue de champions. – F. He. Noir Noir « CETTE DESTITUTION, à une semaine de la fin de la saison, a été une surprise. Comment cela s’est-il passé ? – Il est toujours difficile d’encaisser une défaite aussi large que celle de samedi soir (0-5 à domicile contre Osasuna). Il est certain qu’on peut se poser des questions… Manuel Ruiz de Lopera, le propriétaire du club, est venu me voir à mon hôtel dimanche. Nous avons eu un entretien courtois. Il m’a expliqué que l’équipe avait besoin d’une sorte d’électrochoc avant de se rendre à Santander pour la dernière rencontre. Je lui ai dit que j’étais à sa disposition, car je croyais fermement que je pouvais encore sauver le club. Lopera a finalement opté pour un changement… Je n’allais quand même pas me battre avec lui pour essayer de garder mon job. Donc, d’un commun accord, nous avons décidé de la séparation. Tout s’est fait dans le respect mutuel. – Sa décision semblait déjà prise. Lopera étant directement mis en cause par les supporters, lui fallait-il, pour se protéger, leur offrir votre tête ? – Mais non, il ne leur a pas offert ma tête ! C’est ridicule. Je pense sincèrement que Lopera s’est beaucoup investi dans ce club qu’il aime plus que tout et qu’il n’est pas le coupable Très affecté, selon le président Lopera, par la lourde défaite de son club (0-5) samedi à domicile face à Osasuna, Luis Fernandez dit avoir, depuis, retrouvé sa sérénité. (Photo Alain Mounic) 11 Bleu Rouge Noir Jaune EN CINQ MOIS, NOS RÉSULTATS ÉMERGENT DÉJÀ. 487 425 811 RCS PARIS ITALIE ROYAUME-UNI 72% 90% 87% 96% 91% 65% 70% 73% 88% 73% 54% 66% 72% 77% 54% 54% 63% 44% 67% 42% 48% 22% 35% 60% 37% CETTE ENQUÊTE A ÉTÉ RÉALISÉE SUR 5 PAYS PAR TNS SOFRES ET MESURE LAGRÉMENT DE FRANCE24 ET DE SES CONCURRENTS WWW.FRANCE24.COM RETROUVEZ FRANCE 24 SUR CANALSAT CANAL 46, SUR NOOS CANAL 63 ET SUR NUMERICABLE CANAL 86. 356_520_FU_LEQUIPE_57159.indd LUNDI 11 JUIN 2007 PAGE 11 1 8/06/07 6:53:25 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge SÉNÉGAL Bleu Rouge FRANCE Jaune Bleu Jaune ALGÉRIE Noir Noir FRANCE24 se hisse parmi les plus grands 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS NATATION Tavlaridis, en espérant Payet Duboscq au repos forcé Avec le défenseur grec de Lille, Saint-Étienne tient sa première recrue. Il pourrait être rejoint par le milieu de terrain nantais. DIMITRI PAYET trouve le temps long. D’accord depuis plusieurs jours avec les dirigeants stéphanois, le prometteur et jeune milieu offensif est toujours nantais. La démission de Rudi Roussillon, l’arrivée de Luc Dayan (voir page 5) et l’éventuelle vente du club ralentissent le processus de transfert. Hier, ses conseillers ont discuté avec le nouveau président du FCNA, qui a expliqué qu’il avait besoin de temps pour prendre ses marques et étudier un peu mieux ce dossier juteux pour Nantes. L’ASSE veut bien attendre mais pas trop longtemps. Si cela dure, une autre piste sera explorée et approfondie. Car Laurent Roussey souhaite toujours recruter un milieu offensif… Hier, le nouvel entraîneur des Verts a obtenu sa première arrivée. Comme prévu, il s’agit d’Efstathios Tavlaridis (27 ans, 1,86 m, 81 kg), solide défenseur central de Lille. Il connaît évidemment très bien Roussey, qui, avant de devenir l’adjoint d’Ivan Hasek, fut celui de Claude Puel… Le Grec, qui n’aurait certainement pas accepté la proposition si Roussey n’avait pas eu les clés, a signé, hier, un contrat de trois ans. Avec, en outre, un mode de rémunération qui, en cas de bons résultats, devrait lui permettre « d’améliorer sensiblement son ordinaire », selon les termes du directeur général de l’ASSE, Vincent Tong Cuong. « Je voulais quitter Lille. J’avais diverses propositions en Europe. Mais, comme mon agent m’a dit que Saint-Étienne s’intéressait à moi, j’en ai fait ma priorité. En Grèce, quand j’étais jeune, l’ASSE était, avec Marseille, le club français le plus connu… Et j’ai donc bien l’intention de jouer une Coupe d’Europe avec ce club. En tout cas, pour ça, je donnerai tout ce que j’ai dans le ventre. J’ai la réputation d’être un joueur de caractère. Je pré- fère dire que je joue avec mon cœur. » Pour s’attacher les services de Tavlaridis, les Verts ont signé un chèque de 2,5 M/. Est-il le remplaçant de Zoumana Camara, qui a clairement déclaré son envie de rejoindre le ParisSG ? Roland Romeyer, le vice-président, a rappelé hier que Roussey tenait absolument à conserver Camara pour l’associer à Tavlaridis… Malgré tout, Saint-Étienne, qui souhaite également engager un latéral gauche et un attaquant supplémentaire, continue de chercher un autre défenseur central. Marko Basa, le Manceau, a été approché, mais ses proprié- taires ont fixé à 10 millions le montant du transfert. Gabriel Tamas, l’international roumain du Celta Vigo, a aussi été supervisé. Auxerre et Toulouse l’ont également suivi. Une chose est certaine, la charnière centrale de Saint-Étienne aura, derrière elle, l’emblématique gardien de Geoffroy-Guichard. Sous contrat jusqu’en 2010, Jérémy Janot va en effet prolonger son contrat d’une saison. Il signera à son retour de vacances. GUILLAUME DUFY et CLAUDE CHEVALLY Efstathios Tavlaridis, qui avait fait du club stéphanois sa priorité, a signé hier en faveur des Verts. (Photo Alain Mounic) PAS DE SURPRISE, ni de miracle pour Hugues Duboscq : le brasseur souffre bien d’une tendinite à l’épaule gauche. Rentré hier au Havre, alors qu’il avait dû déclarer forfait la veille pour la finale du 100 m brasse à Canet-en-Roussillon, le médaillé olympique et mondial est passé entre les mains de son kiné, Yves Guerniou, qui a confirmé le premier sentiment du nageur. « C’est localisé », précisait hier Duboscq, qui passera aujourd’hui une échographie de contrôle pour vérifier que la blessure n’est pas plus grave. Les soins se feront à base d’ultrasons mais, surtout, l’épaule doit rester au repos pendant « trois ou quatre jours ». Si l’élève de Christos Paparrodopoulos se mettra quand même à l’eau en cantonnant son travail aux jambes, voilà un sacré contretemps dans la préparation des Championnats de France, qui débutent dans quinze jours (24-28 juin) à Saint-Raphaël. « C’est ch…, mais je ne suis pas abattu, ce n’est pas catastrophique, se rassurait Duboscq. Tout le boulot est fait, on est maintenant entré dans la période d’affûtage. » À vingt-cinq ans, le Havrais compte sur l’échéance hexagonale pour adoucir un peu la cicatrice des derniers Mondiaux, où il avait été éjecté dès les demi-finales, un an après avoir déjà échoué à la sixième place des Championnats d’Europe. À Saint-Raphaël, où il nagera les 50 m, 100 m et 200 m brasse, il espère se rapprocher de ses meilleurs temps. Et notamment de son record de France sur 100 m brasse (1’1’’05), établi il y a bientôt deux ans aux Mondiaux de Montréal, une époque où tout lui souriait. – J.-B. R. I HOFF EN DÉMULTIPLIÉ. – Rien de tel qu’un meeting organisé « à la maison » pour multiplier les courses : alors que l’épreuve s’achevait hier soir (la nuit dernière en heure française), Katie Hoff s’est alignée sur l’une de ses deux distances fétiches, le 200 m 4 nages, dont elle est double championne du monde et qu’elle a remporté en 2’14’’54, mais aussi sur 200 m (victoire en 1’59’’53) et 400 m (1re en 4’9’’42). L’Américaine est restée à chaque fois à bonne distance de ses meilleurs temps, mais, en pleine période de travail, l’ensemble a plutôt belle allure. deuxième étape du Mare Nostrum. Alena Popchanka restera en stage dans la station catalane pendant encore une grosse dizaine de jours, alors que Nicolas Rostoucher et Esther Baron continueront de préparer à domicile, et sous l’œil de Philippe Lucas, le rendez-vous hexagonal. I HAMBOURG ENTRE PARENTHÈSES. – Manifestation à grand spectacle organisée dans la foulée du grand Championnat estival, le meeting de Hambourg (petit bassin) n’est pas inscrit cette année au calendrier international. Il devrait réapparaître l’année prochaine, mais à une date qui n’est pas encore déterminée, sachant que les Jeux Olympiques ont lieu au mois d’août. Cette épreuve était notamment portée par Markus Rogan et Pieter Van den Hoogenband, qui souhaitaient aboutir à la fondation d’un véritable circuit de grands meetings en s’inspirant de la Golden League créée en athlétisme. I PROLONGATIONS À CANET. – En attendant d’attraper un avion pour Francfort hier soir et de rejoindre par la route sa base de Sarreguemines, Sophie Huber a effectué un dernier entraînement dans l’après-midi à Canet-en-Roussillon. Auteur samedi d’un bon 800 m, remporté en 8’35’’35 et d’excellent augure à moins de deux semaines des Championnats de France (24-28 juin à Saint-Raphaël), celle qui s’est classée cinquième sur cette distance aux derniers Mondiaux de Melbourne a frayé dans les mêmes lignes que plusieurs Bleus. Après une ultime séance de travail à Canet, Alain Bernard et Malia Metella devaient en effet prendre la route ce matin en direction de Barcelone, où a lieu demain et après-demain la RÉSULTATS I MEETING DE CHARLOTTE (grand bassin, USA, 7-10 juin). – HOMMES. 100 m : 1. Neethling (AFS), 50’’72. FEMMES. 100 m : 1. Weir, 56’’13. 1 500 m : 1. Sprague, 16’35’’82. 200 m 4 nages : 1. Leverenz, 2’13’’80 ; 2. Ohlgren, 2’14’’95 ; 3. E. Kukors, 2’16’’55. Tous américains, sauf mention. nous avons satisfait à la quasi totalité de ses souhaits », avançait-il. Le patron de Lyon nous a en outre confirmé qu’entre Malouda et Abidal, un seul joueur quitterait son club. « Concernant Éric, la porte s’est refermée à la suite de la proposition de Barcelone (9 M/), a précisé JMA. Pour “Flo” (Malouda), son prix reste établi à 25 millions. Peut-être y aura-t-il du neuf à ce sujet demain (aujourd’hui), dans la mesure où un club anglais (Chelsea et Liverpool sont sur les rangs) doit m’appeler d’un moment à l’autre. » Le patron de l’OL a encore expliqué que « la Juventus, mais aussi un ou deux autres clubs », sont intéressés par Tiago, dont le prix serait de 20 M/. Enfin, hier matin, Rémi Vercoutre a laissé entendre au président de l’OL qu’il songeait finalement à demeurer lyonnais. – D. D. et C. C. I STRASBOURG VEUT UN DÉFENSEUR CENTRAL. – Dans sa quête d’un défenseur susceptible de renforcer l’axe de sa défense, Strasbourg s’est renseigné sur deux joueurs. Il s’agit de Karim Saïdi (24 ans), international tunisien (Feyenoord Rotterdam), et de l’international bulgare, Valentin Iliev, joueur de vingt-six ans du CSKA Sofia. – Fr. N. I PAS DE DÉPART POUR BENJANI ? – Courtisé par plusieurs clubs de L 1, dont Strasbourg, Benjani, l’ancien Rennes apprécie Rommedahl À LA RECHERCHE D’UN MILIEU de terrain offensif, le Stade Rennais se serait sérieusement penché sur le cas de l’international danois Dennis Rommedahl, vingt-huit ans, double buteur la semaine dernière contre la Lettonie (2-0) et également face aux Bleus (2-0) lors de la Coupe du monde 2002… En effet, selon une source anglaise, les dirigeants bretons étudient la possibilité de le faire venir en Bretagne. À Charlton depuis trois saisons (il évoluait auparavant au PSV Eindhoven), il vient d’être relégué en D 2 anglaise avec son club. – G. D. attaquant d’Auxerre, devrait rester à Portsmouth, où il évolue depuis presque deux ans. Âgé de vingt-huit ans, l’attaquant du Zimbabwe, qui a inscrit six buts en Premier League, pourrait en effet prolonger son contrat. – D. D. I MARCO ANTONIO À AUXERRE. – Les dirigeants du club portugais de Leiria ont déclaré la semaine dernière que leur défenseur brésilien Marcos Antonio poursuivrait sa carrière à Caen, fraîchement promu en L 1. Ils se sont trompés puisque le défenseur, s’il jouera bien en France la saison prochaine, évoluera à Auxerre. Âgé de vingt-quatre ans, il est arrivé au Portugal il y a cinq ans. Il devrait rem- placer Younes Kaboul qui s’est engagé à Tottenham. – J. P. G. I GOUDET VERS CRÉTEIL. – Pour remplacer Artur Jorge, les dirigeants de Créteil, qui préparent la saison de National, ont choisi Thierry Goudet. Il était libre depuis son éviction de Brest. Par ailleurs, Créteil a enregistré hier la signature de Yoann Zanoni, le latéral droit de Louhans-Cuiseaux (N). Fabien Lavoyer, le jeune défenseur central cristolien, devrait jouer la saison prochaine en Écosse. Âgé de vingt et un ans, il s’est mis d’accord avec Hibernian, club entraîné par John Collins. Il pourrait être rejoint par un autre français. En effet, le club écossais serait en contact avec Biagui Kamisso- ko, solide milieu de terrain de Grenoble, âgé de vingt-quatre ans. – G. D. I SARRAMAGNA VERS CHÂTEAUROUX. – Entraîneur de Sète (National) cette saison, Christian Sarramagna semble tout proche d’un accord avec Châteauroux (L 2), qui cherche un coach pour la saison prochaine. – S. Ta. I DIJON : QUATRE NOMS POUR SUCCÉDER À GARCIA. – Bernard Gnecchi annoncera la semaine prochaine le nom du successeur de Rudi Garcia, parti au Mans. Le président dijonnais a quatre noms. Il a déjà rencontré Yvon Pouliquen et a eu des contacts avec Laurent Fournier, ainsi qu’avec un entraîneur étranger qui pourrait être le Bosniaque Faruk Hadzibegic. Du côté de l’effectif, le milieu Jacob Ba ne sera pas conservé. Le défenseur Boris Ponge est définitivement transféré à Clermont, promu en L 2, et le gardien remplaçant Florent Perraud a été prêté un an à LibourneSaint-Seurin. – A. B. I MONDIAL 2007 FÉMININ : L’AUSTRALIE, DERNIÈRE CONVIVE. – Facile vainqueur du tournoi qualificatif organisé à Sydney, l’Australie participera au Mondial en France (2-16 décembre), dont le tirage au sort est programmé le 20 juin à Paris. Les 24 participants sont donc désormais connus : Russie (tenante du titre) ; France (organisatrice) ; Corée du Sud, Chine, Japon, Kazakhstan (via le Championnat d’Asie) ; Angola, Tunisie, Congo (via le Championnat d’Afrique) ; Norvège, Allemagne, Hongrie (via l’Euro 2006) ; Espagne, Pologne, Croatie, Roumanie, Autriche, Macédoine, Ukraine (via les play-offs européens) ; Brésil, Argentine, Paraguay, République dominicaine (via le Championnat panaméricain) ; Australie (via le Championnat d’Océanie). I DUJSHEBAEV RISQUE UN AN DE SUSPENSION. – Talant Dujshebaev, vainqueur ce week-end avec Ciudad Real du Super Globe, compétition organisée au Caire, risque un an de suspension pour avoir participé à une bagarre à la fin de la demi-finale face au Mouloudia d’Alger. La commission de discipline de la Fédération internationale (IHF) doit se réunir cette semaine pour étudier le cas du joueur espagnol, qui avait décidé de revenir aux affaires pour pallier la blessure du demi-centre slovène Uros Zorman. Reste maintenant à savoir si la sanction s’appliquera également au coach Dujshebaev, fonction qu’il occupe dans la Mancha depuis deux saisons. I PARUTA À HUESCA. – Le gardien de Villeurbanne Danyel Paruta a signé à Huesca (Espagne, Deuxième Division) pour la saison prochaine, avec possibilité d’extension d’une année en cas d’accession à l’élite. CETTE SEMAINE PILE retour sur la finale du Top 14 France - Nouvelle-Zélande 2 FACE PAGE 8 MARDI 12 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge KADER KEITA, le talentueux milieu offensif du LOSC, sera vendredi à Lyon pour passer sa visite médicale. En revanche, il ne sera pas présenté à la presse. La conférence aura lieu le 2 juillet, jour de la reprise de l’Olympique lyonnais. Âgé de vingt-cinq ans, l’Ivoirien sera accompagné de Mathieu Bodmer, l’autre Lillois recruté par le sextuple champion de France. Les deux clubs auraient trouvé un accord définitif. Hier soir, Jean-Michel Aulas se voulait en tous cas très optimiste : « Il reste aux Lillois à communiquer sur le sujet. Mais à leur retour de congés, ces deux joueurs devraient être lyonnais », nous précisait-il. Un peu plus tôt dans la journée, le président avait reçu Grégory Coupet en présence d’Alain Perrin et Bernard Lacombe. « Greg part mercredi en vacances. J’ai bon espoir qu’il nous donne sa réponse d’ici là, dès lors que I LILLE VEUT TOUJOURS GIGNAC. – L’intérêt du LOSC pour André-Pierre Gignac (21 ans) ne se dément pas. L’attaquant de Lorient, lui-même séduit par cette piste, a de fortes chances de rejoindre le Nord. À l’inverse, Stefan Lichtsteiner (23 ans) devrait prendre la direction de l’Allemagne. Le Suisse est sous contrat jusqu’en 2009. Du côté de l’encadrement, Alain Fiard, membre de la cellule de recrutement, devrait rester. Il était annoncé à Lens. – M. Bo. Bleu Rouge K. Keita à Lyon vendredi, Aulas confiant pour Coupet IGOR ANIC, LE JEUNE PIVOT MONTPELLIÉRAIN (1,94 m, 102 kg), va s’engager avec Kiel, le champion d’Allemagne, pour les trois prochaines saisons. Originaire de Mostar (Bosnie-Herzégovine), celui qui fête aujourd’hui son vingtième anniversaire évoluait dans l’Hérault depuis 2003. Il rejoindra donc Nikola Karabatic et Thierry Omeyer, deux autres anciens du Montpellier Handball, artisans majeurs du fabuleux triplé (Ligue des champions, Bundesliga, Coupe d’Allemagne) du club maritime. Barré par David Juricek et Issam Tej à Montpellier, l’international juniors a préféré Kiel à Dunkerque, Istres ou Nîmes, et partagera donc le poste avec le Suédois Marcus Ahlm. – P. P. Jaune Bleu Jaune Anic à Kiel ! Noir Noir HANDBALL 9 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY SAISON 2006-2007 Dans une autre dimension Une finale inédite, des monuments du rugby relégués, des transferts en pagaille. Cette saison a changé la face de l’Hexagone. Cette saison 2006-2007 restera certainement en bonne place dans les annales de la Ligue nationale de rugby. Avec un suspense garanti jusqu’à la dernière journée de la phase régulière tant pour le haut que pour le bas du classement en Top 14, des affluences record, des montants de transferts qui affolent les compteurs, des droits TV revus à la hausse, des crises qui agitent les grands clubs : tous les ingrédients étaient réunis pour en faire une grande saison à tous les points de vue. Et ce n’est pas fini, car dans moins de trois mois débutera la sixième Coupe du monde. Ce sera en France, du 7 septembre au 20 octobre. 1re phase 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Une saison passionnante Demi-finale, à Bordeaux Stade Français 18 6 Biarritz Finale, au Stade de France S Stade Français 23 18 C Clermont Demi-finale, à Marseille Toulouse Clermont 15 20 À l’image du Parisien Mike James, qui parvient ici à prendre la touche lors de la finale du Top 14 remportée par les hommes du Stade Français face aux Montferrandais samedi dernier au Stade de France, le Championnat a atteint cette année des sommets, à plus d’un titre... (Photo Patrick Boutroux) L’ÉCONOMIQUE Une affaire qui marche UNE ÉTUDE MÉDICALE INÉDITE. – Soucieuse de la santé de ses joueurs, la Ligue a lancé en début de saison une vaste étude épidémiologique (centrée sur le Top 14) dont les conclusions finales sont attendues dans les prochaines semaines. Ce chantier médicotechnologique (mené en partenariat avec le groupe d’informatique Sogeti) a déjà permis de pointer quelques éléments clés sur la nature, la durée et le moment de la survenue des deux mille blessures recensées. Parmi les pistes de réflexion, « la question de l’échauffement au retour sur le terrain après la mitemps, car le moment de la blessure survient aux troisquarts du match », constate le docteur Jean-Claude Peyrin, le patron de la commission médicale de la LNR. DES SPECTATEURS BRANCHÉS. – Après avoir lancé ces dernières saisons l’arbitrage vidéo, la présence de juges d’en-but et l’instauration du point bonus, la Ligue a testé, lors des dernières phases finales du Top 14, un système d’écouteurs audio qui permettent aux spectateurs d’ e n te n dr e en direct les décisions de l’arbitre. Ce nouveau sys1re étude épidémiologique tème devrait menée en Top 14 être commer650 joueurs professionnels suivis. cialisé dès le Près de 2 000 blessures constatées au total. début de la saison pro540 signalées en cours de matches, chaine. Un 335 à l’entraînement. vrai plus 54 % des blessures concernent p é d a g oles membres inférieurs. gique. Entre crises et réconciliation LE BOYCOTT EUROPÉEN. – Depuis sa création, la Ligue nationale de rugby n’avait jamais connu de crise politique majeure. Mais sa croissance rapide et son succès non démenti portaient les germes d’un conflit important avec les instances internationales. L’hiver et le printemps derniers ont été marqués par un clash d’envergure entre les clubs français (rejoints par leurs homologues anglais), l’ERC, l’organisateur des Coupes d’Europe, et l’IRB, la fédération internationale. Au centre des débats, une meilleure représentativité financière et politique des clubs dans le cercle continental des fédérations (et du modèle anglo-saxon des franchises) et une plus grande reconnaissance internationale en tant que modèle sportif et économique viable. Après trois mois pesants de boycott, les Ligues française et anglaise ont été entendues, décidant dès lors de réintégrer la compétition européenne phare. « Cette affirmation aux yeux de l’IRB et de l’Europe du rugby n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Désormais, un autre combat commence : celui de l’harmonisation des calendrier internationaux », avance Serge Blanco dont la prise de bec avec Syd Millar, le patron du Board, a fait, un temps, craindre le pire. SEPT SEMAINES SANS BALLON. – Coupe du monde oblige, l’accord de mise à disposition des internationaux en vue de la préparation de la Coupe du monde – qui a offert aux quarante Bleus de Laporte sept semaines de vie commune pendant le Tournoi des Six Nations – a plombé le calendrier du Top 14 qui s’est offert une gigantesque coupure entre le 27 janvier et le 23 mars. « Deux saisons en une qu’il a fallu gérer sans expérience d’une pareille trêve », notait Didier Nourault, le manager de Montpellier. Cette parenthèse, loin des feux médiatiques, n’a pas nui à l’intérêt du public pour le Championnat. En sera-t-il de même la saison prochaine où d’insupportables doublons entre matches domestiques et rencontres internationales dus à la prochaine Coupe du monde (7 septembre-20 octobre) sont inévitables ? Pas si sûr… XAVIER AUDEBERT Chiffre d’affaires de la LNR : 49 millions d’euros. Salaire moyen y brut : 8 000 euros par joueur. Budget moyen brut par club : 9 millions d’euros. Affluence Top 14 : 2 088 872 spectateurs (11 291/match ; 10 550 en phase régulière, + 8 % par rapport à 2006). Affluence Pro D 2 : 1 125 477 spectateurs (4 632/match ; 4 511 en phase régulière, + 46 %). Record d’affluence : 79 741 spectateurs (Stade Français - Toulouse, 19e j., 22-20). Total d’abonnés au Top 14 : 70 486 (- 3 % ; 5 035/club). Total d’abonnés à la Pro D 2 : 32 003 (+ 31 % ; 2 000/club). ÉQUIPE DE FRANCE L’équipe type de la saison 2006-2007 Laporte donne sa version De retour hier en France, l’entraîneur des Bleus a expliqué les raisons de son altercation avec l’arbitre australien. 15 13 14 AAur urélilien ROUGERIE Yannick JAUZION (Clermont) (Cl er t) (T l ) (Toulouse) (Toulou 7 Juan-Martin HERNANDEZ (Stade Fran (Stade Franççais)) 12 11 TTony MARSH (Clermont) (Clermont) t) Céddric i HEYMANS MA S (Toulouse) (T TTo l ) 10 9 BBrockk JAMES (Clermont) Pierre MIGNONI Pi (Clermont) Thierry e DUSAUTOIR AU (Toulouse) ul 8 Pi Pierre RABADAN (Stade Français) 6 S Serge BETSEN BETSEN (Biarritz) B 5 4 PPatricio ti i ALBACETE (Toulouse) Rob LINDE (Bayonne) 1 3 2 Hisi PULU (Albi) Marioo LEDESMA S (Clermont) (Clerm Rodrigo RONCERO ONCERO (Stade t Fran Fra çais) ai MARDI 12 JUIN 2007 LA SCÈNE S’EST DONC déroulée vendredi soir à Wellington dans l’hôtel où les Bleus étaient installés pour la fin de leur tournée en Nouvelle-Zélande et leur deuxième match contre les Blacks. Pendant la semaine, l’arbitrage par l’Australien Stuart Dickinson du premier test, perdu à Auckland (42-11), avait valu plusieurs remarques de la part de Bernard Laporte, dont cette déclaration : « Je ne dis pas qu’il nous entube, mais à chaque fois cela se passe mal. » Comme avant chaque rencontre internationale, l’arbitre, qui doit officier le lendemain, le Sud-Africain Craig Joubert, rencontre les entraîneurs. Histoire de s’accorder sur quelques points précis du règlement. Hier soir, sur l’antenne de RMC, le patron des Bleus a donné sa version des faits. « Pendant notre entretien, Joubert m’a indiqué que Stuart Dickinson – aussi juge de touche du second test – souhaitait me parler. David Ellis (un des membres du staff des Bleus) traduisait et j’ai montré à Dickinson plusieurs actions que j’avais sur mon ordinateur… Je lui ai dit aussi que je n’allais pas déclarer ça dans les journaux et que je voulais lui dire en face… Je lui ai rapporté le sentiment que mes joueurs ont l’impression, à chaque fois qu’il nous arbitre, qu’il n’y a pas d’équité… À la fin, je lui ai dit qu’on ne voulait plus qu’il nous arbitre. » Rapportée dans un premier temps par la presse néozélandaise, l’altercation verbale – plus ou moins houleuse selon les parties – pourrait faire avoir des suites. Le Néo-Zélandais Paddy O’Brien, chargé de la commission des arbitres à l’IRB, est dans l’attente du rapport de Dickinson. « Je transmettrai ensuite le rapport à notre section légale, et ils vont juger s’il faut ouvrir ou non une enquête, a expliqué O’Brien. S’ils décident que oui, Bernard devra répondre à cette enquête. » Bernard Lapasset, le président de la Fédération française, qui avait jugé l’incident « fâcheux » dans un premier temps, s’est fait hier son opinion après avoir eu la version de l’intéressé : « Il n’y avait rien de prémédité, il ne l’a ni injurié, ni agressé. Après, il y a le tempérament des hommes. Mais, pour moi, maintenant que je connais l’histoire, il n’y a pas d’affaire. Il faut raison garder. » À moins de trois mois du début de la Coupe du monde en France, Bernard Lapasset souhaite donc apaiser les esprits. Il n’a pas pu lui échapper que le 7 septembre, pour le match d’ouverture au Stade de France entre la France et l’Argentine, un certain M. Dickinson officiera comme juge de touche… – H. F. (avec H. B.) I LA SUSPENSION DE BRENNAN RAMENÉE À CINQ ANS. – La commission d’appel de la Coupe d’Europe (ERC) a ramené à cinq ans la suspension de Trevor Brennan (33 ans), le troisième-ligne irlandais de Toulouse, suspendu à vie en première instance pour avoir frappé au visage, fin janvier, un supporteur de l’Ulster. I ANGLETERRE : GREWCOCK RATERA DEUX MATCHES DU MONDIAL. – Le deuxième-ligne international anglais de Bath, Danny Grewcock, manquera les deux premiers matches du mondial (7 septembre-20 octobre). La commission de discipline de l’ERC a décidé hier de le suspendre du 4 août au 15 septembre pour une agression sur le Clermontois Thibault Privat lors de la finale du Challenge européen. Sauf réduction de la sanction en appel, il manquera le match contre les États-Unis, le 8 septembre, et celui contre l’Afrique du Sud le 14. PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge À la pointe du progrès LE POLITIQUE Bilan économ mique Bleu Rouge 7 322 points (40,2 par match). 619 essais au total, 3,4 par match. Aucun changement g à la première p r place. 10 changements à la dernière place. En moyenne, 3,7 points de bonus offensif par équipe. En moyenne, 5,1 points de bonus défensif par équipe. 570 joueurs utilisés (40,7 par équipe) Meilleure série : 9 victoires pour le Stade Français (de la 1re à la 9e journée). 245 cartons jaunes, 12 rouges. Écart le plus large : 64 points, 70-6 (Clermont-Albi, 25e journée). pose de la première pierre du futur stade Yves-du-Manoir (12 000 places), à Montpellier. D’un coût de 65 millions d’euros, l’enceinte, inaugurée fin juin, sera la première réalisation à vocation cent pour cent rugby de l’ère du rugby pro en France. D’autres villes et/ou clubs ont suivi le pas de la modernité cette saison en agrandissant leurs enceintes, comme Clermont, Biarritz, Perpignan, Bayonne, Agen ou en planifiant des reconstructions, comme à Paris (Jean-Bouin) et Bourgoin. Dans chacun de ces cas, la présence de loges pour les partenaires est devenu un élément incontournable, comme l’admet Thierry Pérez, le président de Montpellier, qui déplorait la « perte de un million d’euros de recettes par an » dans son vétuste stade Paul-Sabathé. Jaune Bleu Jaune Bilan sportif DES RESSOURCES RECORD. – La saison 2006-2007 était très attendue par les responsables de la LNR car elle était celle de la renégociation des droits télévisuels. Surfant désormais sur une formule de Championnat à poule unique bien établie et lisible pour le plus grand public, le « produit rugby », générateur d’audiences de haut niveau (2,1 millions de téléspectateurs pour les demi-finales de Bordeaux et de Marseille), la Ligue a tiré un profit record de 117 millions d’euros sur quatre ans (+ 46 %) avec la confirmation, entre autres, de la diffusion du Top 14 sur Canal +, de la Pro D 2 en tandem avec France 3 Régions et des droits mobiles à Orange. Des « partenariats » qui réjouissent Serge Blanco ravi de voir que « les valeurs de partage et de convivialité » que le rugby propose trouvent ainsi un écho sonnant et trébuchant. Forte d’un chiffre d’affaires annuel de 49 millions d’euros (contre 45 millions, la saison passée), la Ligue est en pleine santé et redistribue 76 % de ses ressources à ses trente clubs pros. TRANSFERTS : LE GRAND BOND. – L’arrivée de Tana Umaga à Toulon (Pro D 2) a enclenché un irrésistible mouvement dans le monde jusque-là très calme des transferts du rugby français. La venue du Néo-Zélandais, payée par le président de Toulon, Mourad Boudjellal, sur ses deniers personnels, a donné des idées à d’autres présidents, comme Jacky Lorenzetti du RacingMétro, et contraint la majeure partie des clubs à s’aligner sur des salaires importants, même si tous ne peuvent pas lutter. Byron Kelleher, le demi de mêlée des All Blacks à Toulouse, John Smit, le capitaine des Boks, en passe d’être à Clermont… Les stars du rugby évolueront bien la saison prochaine en Top 14. À prix d’or. Une embellie qui devrait aussi profiter aux internationaux français (qui émargent désormais en moyenne entre 20 et 25 000 euros par mois). Mais pour les autres ? INFRASTRUCTURES : UN ACCUEIL DE QUALITÉ. – La saison a été marquée par un moment important : la Noir Noir ché des points capitaux pour rester en Top 14. Et démontré que le fossé supposé entre Pro D 2 et Top 14 s’était bien réduit. PRO D 2 : ELLE A TOUT D’UNE GRANDE. – Comme en Top 14, la saison de Pro D 2 a été passionnante malgré le leadership écrasant d’Auch, promu à l’issue de la saison régulière. Derrière les Gersois, Dax, La Rochelle, Béziers et Toulon se sont longtemps disputé le second accessit en Top 14, raflé par les Dacquois à l’issue d’une finale d’accession de très bon niveau (gagnée 22-16 devant La Rochelle). « Il faut voir le rugby pro à trente et non pas seulement quatorze clubs », martèle Serge Blanco, le président de la Ligue. Le public l’a compris, lui qui s’est pressé dans les stades, en particulier à Mayol, où la pige de Tana Umaga, l’ancien capitaine des All Blacks, a permis plusieurs rencontres à guichets fermés. Avec plus de 1 million de spectateurs (+ 68 % d’affluence moyenne par match – 4 511 spectateurs – par rapport à la saison dernière), la hausse de fréquentation est là aussi record. La prochaine saison devrait générer un engouement similaire autour des ambitieuses têtes d’affiche que sont Toulon (managée par Umaga avec Mehrtens, Gregan et Oliver) et le Racing-Métro (vraisemblablement dirigé par Pierre Berbizier avec Auradou, Tournaire, Bobo, Dubois et sans doute Pichot). LES INNOVATIONS Bilan médical 87 pts 86 84 76 75 58 54 51 50 50 49 48 44 39 X Qualifiés pour la Coupe d’Europe. LE SPORTIF PARIS, UN CHAMPION UNIQUE. – Le Stade Français a réalisé une première en remportant le Bouclier de Brennus, son treizième, samedi dernier. Le club parisien a en effet posé sa patte sur le Championnat en s’installant, de la première journée à la dernière journée, en tête du classement. Autoproclamé vainqueur de « la saison de la régularité » (dixit Fabien Galthié), Paris, sans titre depuis 2004, jouait gros en phase finale. Mais il n’a pas tremblé face au double champion sortant, Biarritz, en demies (18-6) puis contre Clermont (23-18) en finale. Bravo. AGEN ET NARBONNE TOURNENT LA PAGE. – La lutte pour la maintien n’a jamais été aussi serrée que cette saison, où sept équipes (Brive, Ca stres, Montpellier, Bayonne, Albi, Agen et Narbonne) ont bataillé ferme pour ne pas descendre. Le suspense de cet angoissant feuilleton n’a été levé qu’au terme de la dernière journée, Agen (huit fois champion de France) rejoignant Narbonne (double champion de France) en Pro D 2. Tous deux sortent désormais du cercle des cinq clubs (avec Toulouse, Perpignan et Clermont) qui n’ont jamais quitté l’élite. Albert Ferrasse, l’ex-président de la FFR et du SU Agen, y a vu « une catastrophe ». Pas Gilbert Ysern, le président narbonnais, qui se projetait dans l’avenir : « On n’est pas catastrophistes. Il faudra rebondir, mais ce sera difficile. » HUIT ENTRAINEURS VIRÉS : UN RECORD. – Première conséquence de cette lutte acharnée pour le maintien, le Top 14 a vu huit entraîneurs se faire débarquer de leurs clubs cette saison (contre trois la saison passée) : Faragou à Bayonne, Rodriguez, Lane et Peuchlestrade à Brive, Seigne à Castres, Faugeron et Van der Linden à Agen, Chadebech à Narbonne. Il s’agit d’un record depuis l’instauration du professionnalisme en France, en 1995. « C’est le lot de tous les entraîneurs confrontés à un manque de performance », estimait, réaliste, Didier Faugeron au lendemain de son limogeage. LES PROMUS TIENNENT LA ROUTE. – Qui croyait, à part euxmêmes, à leur maintien dans l’élite en début de saison ? Personne ou presque. Mais, grâce à une excellente première partie de saison, les deux promus, Montauban (septième, jamais classé au-delà de la huitième place) et Albi (neuvième, trois revers et un nul à domicile et deux succès à l’extérieur), ont décro- Stade Français Toulouse Clermont Biarritz Perpignan Bourgoin Montauban Bayonne Albi Brive Castres Montpellier Relégué Agen Relégué Narbonne Tableau final 10 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS Les nouvelles cibles de Nadal En remportant dimanche son troisième titre à Roland-Garros, l’Espagnol a changé de dimension. Il peut viser d’autres objectifs. AVEC TROIS TITRES gagnés de suite dans un même tournoi du Grand Chelem, Rafael Nadal a intégré un club très restreint de champions. Depuis le début de l’ère Open (en 1968), seuls cinq autres joueurs ont fait aussi bien ou mieux : Björn Borg (quatre titres de suite à Paris et cinq à Wimbledon), John McEnroe (trois titres de suite à l’US Open), Ivan Lendl (trois US Open), Pete Sampras (un triplé, puis un « quarté » à Wimbledon) et Roger Federer (quatre titres de suite à Wimbledon et trois à l’Open d’Australie). Curieusement, il semblerait donc que l’hyperspécialisation mène tout droit à la polyvalence, car chacun de ces champions a gagné des titres du Grand Chelem sur plusieurs courts. GAGNER UN AUTRE TOURNOI DU GRAND CHELEM Jusqu’à présent, Rafael Nadal n’a disputé qu’une autre finale du Grand Chelem, à Wimbledon l’an dernier, où il a pris un set à Roger Federer. En quatre participations à l’US Open, il n’a atteint qu’une fois les quarts de finale (2006), de même qu’il n’a joué qu’un seul quart de finale à Melbourne, cette année, après trois tentatives. On constate toutefois qu’il s’est amélioré régulièrement dans ces tournois où il est souvent arrivé avec un physique un peu défaillant, soit à cause d’une blessure, soit après une période de convalescence. Il paraît toutefois paradoxal qu’il ait fait mieux à Wimbledon, où le rebond est plus bas qu’à Melbourne, voire qu’à New York. L’opinion de Corretja : « Il va s’améliorer. Pour moi, sa victoire cette année à Indian Wells a été très importante. C’est un point d’inflexion dans sa carrière. Il a démontré qu’il pouvait gagner sur rapide. Il n’a pas grand-chose à changer. Il doit garder le même style de jeu en progressant au service et en étant un peu plus agressif avec son retour. Il doit conserver la même mentalité et jouer un peu plus près de sa ligne de fond. De toute façon, il a un formidable jeu de jambes. Changer la vitesse de ses coups ne lui posera pas de problème : physiquement, c’est un taureau. » DEVENIR NUMÉRO 1 Il y a presque deux ans déjà que Rafael Nadal est le dauphin de Roger Federer (depuis le 25 juillet 2005). À l’époque, il avait 3 040 points de retard sur le Suisse. L’an dernier, 2 490 points séparaient les deux hommes après Roland-Garros. Aujourd’hui, l’écart s’est réduit à 2 290 points. Sachant qu’une victoire en Grand Chelem rapporte 1 000 points, une finale 700 et une victoire en Masters Series 500, l’Espagnol peut grignoter assez vite son retard, probablement pas à Wimbledon, où Federer n’a gagné que 300 points de plus que lui l’an passé, mais peut-être d’ici à la fin de saison en cas de baisse de régime du Suisse, qui a encore énormément de points en jeu puisqu’il a réussi le triplé Wimbledon-US Open-Masters en 2006. L’opinion de Corretja : « Je crois honnêtement que, du fait qu’il a gagné une troisième fois à RolandGarros, il va devenir un autre joueur. Il s’était mis beaucoup de pression à Paris et il l’a surmontée. Je suis sûr qu’il sera numéro 1 un jour. Il le mérite. Peut-être pas cette année, parce que Roger est encore le meilleur joueur, mais dans deux ans. Il aura vingt-trois ans, Roger aura peut-être trois, quatre ou cinq titres du Grand Chelem en plus et il ne sera peut-être plus aussi acharné. » ÉGALER BORG À ROLAND-GARROS Le Majorquin est à mi-chemin de l’exploit inégalé du Suédois : six victoires à Paris. Les deux premières de Borg, en 1974 et en 1975, avaient été suivies d’une défaite contre Adriano Panatta en 1976, puis d’une impasse sur Paris en 1977, pour mieux préparer Wimbledon. Borg a remporté son premier titre à dix-sept ans (presque 18) et son dernier à vingt-cinq ans. Nadal, lui, a été privé de deux participations à Roland-Garros en raison de deux blessures, en 2003 et en 2004. Il a gagné pour la première fois à dix-neuf ans. S’il ne rate aucune édition du tournoi, il pourrait atteindre l’objectif au même âge que Borg. Au vu du tournoi 2007, on ne lui prédit guère d’adversaire dans un proche futur, à moins que Federer ou Djokovic ne progressent brutalement ou que lui-même baisse de régime. L’opinion de Corretja : « Je pense qu’il parviendra à un score proche de celui de Borg. Il existe un danger à vouloir faire évoluer son style pour réussir sur d’autres surfaces : celui de perdre un peu patience ou de se frustrer si on ne sert qu’à 160 km/h. C’est pour cela que parfois on devient un peu moins bon sur terre. C’est un peu Nadal peut-il en faire autant ? Gagner une autre couronne que celle de Roland-Garros est l’un des défis majeurs qui se présente à lui en même temps que la conquête du numéro 1 et l’éventuelle coursepoursuite avec Borg, vainqueur de six titres à Paris. Leur faisabilité est analysée ci-dessous avec, en contrepoint, l’opinion d’Alex Corretja, proche de Nadal et premier champion espagnol véritablement polyvalent, comme le démontrent ses deux finales à Roland-Garros (1998 et 2001) et son titre au Masters (1998). ce qui est arrivé à des joueurs comme Courier, Lendl ou Wilander. Mais Rafa est né sur la terre battue. Et puis son caractère est incroyable. Dimanche, je l’ai interrogé sur le court pour la télévision. Il venait de gagner son troisième Roland-Garros de suite et, au lieu de sauter de joie, il m’a tout de suite parlé du travail qu’il devait accomplir cette semaine pour bien jouer sur gazon. Il a encore faim. » PHILIPPE BOUIN ENCORE LOIN DU MAÎTRE J CE QUE FEDERER A EN PLUS – 4 Wimbledon – 3 US Open – 3 Open d’Australie – 3 Masters – Des titres aux Masters Series de Miami (2), de Hambourg (4) et de Cincinnati (1) – La place de numéro 1 mondial J CE QUE NADAL A EN PLUS – 3 Roland-Garros – 1 Coupe Davis – Des titres au Masters Series de Monte-Carlo (3) et de Rome (3) J CE QU’ILS ONT EN COMMUN – Des titres au Masters Series d’Indian Wells (Federer : 3 ; Nadal : 1), du Canada (Federer : 2 ; Nadal : 1) et de Madrid (Federer : 1 ; Nadal : 1) J CE QU’ILS N’ONT GAGNÉ NI L’UN NI L’AUTRE – Les Jeux Olympiques – Le Masters Series de Paris-Bercy Classement ATP Au 11 juin 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 FEDERER (SUI) Nadal (ESP) (4) Davydenko (RUS) (6) Djokovic (SER) (3) Roddick (USA) (5) Gonzalez (CHI) (9) Robredo (ESP) Blake (USA) (11) Murray (GBR) Haas (ALL) Classement WTA Points 7 515 5 225 3 040 3 010 2 930 2 780 2 200 2 110 2 085 2 020 Au 11 juin 40. Mathieu, 800 ; 42. (41) Gicquel, 746 ; 43. (45) Clément, 745 ; 52 (56) Simon, 650 ; 53 (55) Santoro, 621 ; 61. (34) Benneteau, 590 ; 62. (52) Monfils, 582 ; 69 (62) Grosjean, 563 ; 74. (87) Llodra, 545 ; 75. (77) Serra, 525 ; 91. Devilder, 456. Les autres Françaises du top 100 34. Brémond, 619,25 ; 46. Dechy, 524 ; 48. (41) Loit, 512,50 ; 56. (43) Rezaï, 450,50 ; 62. Razzano, 433 ; 77. (75) Pin, 386,25 ; 99. (138) Cohen-Aloro 318,50. Rafael Nadal n’est qu’au début d’une carrière de conquêtes. L’Espagnol pourrait bien étendre son territoire dans les années à venir. « Handicapant pour la télé » DANIEL BILALIAN, directeur des sports de France Télévisions, regrette le temps et les performances françaises qui ont accompagné ce Roland-Garros. PEU FLAMBOYANTE jusqu’à la finale masculine, l’édition 2007 de Roland-Garros n’a pas non plus atteint les sommets à la télévision. Pendant la quinzaine, les audiences ont été à la peine en raison des intempéries, avec de 200 000 à 300 000 téléspectateurs de moins que l’an dernier. « La première semaine, on ne la compte pas comme une semaine normale, prévient Daniel Bilalian, le directeur des sports de France Télévisions, car il n’y a pas eu un seul match le dimanche et seulement quarante-cinq minutes de tennis le lundi. En deuxième semaine, on a perdu 2 points par rapport à 2006. On a fait 23 % de parts d’audience, contre 25 % l’année passée. » La faute à un tournoi qui n’a jamais vraiment décollé. « Jusqu’à la finale, Nadal et Federer ont déroulé sans avoir un match difficile. Leur domination a donné des rencontres plus courtes et moins serrées. En fait, on a attendu pendant quinze jours la finale. C’est ce qui explique notre léger recul. » Les piètres résultats des Français ont, eux aussi, plombé l’ambiance. « Comme la mauvaise météo, c’est handicapant pour la télévision, constate Bilalian. Il n’y avait plus personne en deuxième semaine. Et les leaders supposés, comme Mauresmo ou Gasquet, sont partis sur la pointe des pieds sans livrer le match que l’on attendait d’eux. Il n’y a pas eu de relance du tournoi après la première semaine. C’est très décevant. Mais on commence à s’habituer à ce que les Français ne brillent pas vraiment à Roland-Garros… » Les deux derniers jours ont néanmoins permis au service public de réaliser de bons scores, notamment dimanche, pour l’affrontement attendu entre Nadal et Federer. France 2 a rassemblé, en moyenne, 4,4 millions de téléspectateurs, avec une part d’audience de 40 % . Et ils étaient plus de 5 millions à suivre la balle de match, en fin d’après-midi (50 %). La veille, sur France 3, la finale dames s’est également bien comportée avec 2,4 millions de personnes (29,1 %). « Ce tournoi, c’était comme un apéritif avant les finales, résume Bilalian. Ce sont les sportifs qui font le programme. Cela prouve que, contrairement à ce que certains croient, les télévisions ne sont pas là pour trafiquer les compétitions. » ÉTIENNE MOATTI Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé. HALLE (ATP, gazon) Federer accuse le coup Dégât collatéral de son échec à Paris : le numéro 1 mondial a déclaré forfait. HALLE – (ALL) de notre envoyé spécial Ces quatre dernières années, Federer avait lancé sa campagne sur gazon avec un titre à Halle. Comme un rituel annonçant sa consécration à Wimbledon. Mais déjà l’an passé, il avait avoué avoir été à deux doigts de faire l’impasse après son échec lors de sa première finale de Roland-Garros. Il a annoncé hier sa décision de ne pas jouer cette semaine. Son retrait a sa logique, mais il fait débat. DE QUOI SOUFFRE FEDERER ? – Hier, à 11 h 30, le numéro 1 mondial communiquait en allemand sur son site Internet la raison de son forfait : « Afin de ne pas risquer une blessure après la longue finale de dimanche, je suis dans l’obligation de renoncer au tournoi de Halle. » Il ne souffre de rien en particulier. Ralf Weber, le directeur du tournoi, confirmait qu’il s’agissait d’un problème de « fatigue ». Si c’est physique, c’est dire que les 3 h 10’ d’avant-hier l’ont plus entamé que les 3 h 2’ de la finale 2006. Pas convaincant. D’où l’hypothèse d’une décompression mentale consécutive à sa grosse déception de dimanche. Federer a jusqu’à aujourd’hui pour faire constater à Halle son incapacité à jouer. S’il se dispense de cette démarche – ce qui est certain –, il devra payer une amende de 40 000 dollars (29 944 euros). A-T-IL FAIT LE BON CHOIX ? – L’an passé, il avait fait de la corde raide pendant tout le tournoi de Halle, sauvant par exemple quatre balles de match contre Olivier Rochus, qui devait être son premier adversaire cette année. On ne fera pas l’affront au champion aux quarante-huit victoires consécutives sur gazon (série en cours) d’imaginer qu’il a eu peur de retrouver le Belge. C’est plutôt la perspective de se coltiner un tournoi de galère comme l’an dernier, où il avait dû batailler sur trois sets à tous les tours, sauf le premier, qui a dû le faire pencher vers la sortie. Il n’empêche : l’an passé, c’est bien son parcours cahoteux à Halle qui lui avait permis de secouer tout de suite cette maudite terre battue de ses chaussures. Gain psychologique et technique, bien entendu. Va-t-il prendre le risque de passer directement du central de Roland-Garros à celui de Wimbledon ? « Il a toujours fait les bons choix ces dernières années », commentait hier Marcos Baghdatis, demi-finaliste à Wimbledon l’an passé et vainqueur hier de Gilles Simon. N’a-t-il pas conquis cet hiver le titre à Melbourne avec seule- ment l’exhibition de Kooyong dans les jambes ? QUE FERA-T-IL LA SEMAINE PROCHAINE ? – Le numéro 1 mondial va bien devoir se poser la question de son emploi du temps jusqu’au début de Wimbledon, dans quinze jours. Son manager a déclaré à Ralf Weber qu’il comptait se reposer dans la région de Zurich. Et après ? Deux tournois la semaine prochaine pourraient lui servir de marchepied : ceux de Nottingham (Angleterre) et ’s-Hertogenbosch (Pays-Bas). N’en doutons pas, deux wild-cards attendent le maître du gazon. « Nous n’avons eu aucun contact avec Federer mais, bien sûr, il n’y aurait aucun empêchement à ce qu’il s’inscrive chez nous », commentait hier Colin Hutchison, le responsable de la presse de Nottingham. Federer à Nottingham ? Ce serait amu- QUEEN’S (ATP, gazon) Quatre Bleus sur cinq se sont mis au vert avec la manière. LONDRES – de notre envoyé spécial POUR FAIRE PLUS SIMPLE, le juge-arbitre du tournoi avait carrément réservé un court aux Français mais, comme il ne pouvait pas programmer plus de quatre matches par court et que cinq Français sur les neuf présents dans le tableau étaient en course hier, il lui fallut bien en « exiler » un, Paul-Henri Mathieu, sur un autre terrain. Bilan, quatre victoires pour une seule défaite, celle de Julien Benneteau battu par le Colombien Alejandro Falla. Chez les vainqueurs, la bonne humeur était de mise. Contents de se retrouver entre eux pour s’envoyer quelques vannes, ils ne semblaient pas ressentir une quelconque pression à l’idée de disputer leur premier match sur gazon de l’année. « Je pense que j’ai joué le plus gros match de ma carrière et je me demande d’ailleurs s’il ne faut pas que j’arrête tout après une telle vic- sant. Sauf peut-être pour Richard Gasquet, vainqueur du tournoi ces deux dernières années et qui s’était fait surnommer l’an passé le « Federer de Nottingham ». PASCAL COVILLE Dotation : 680 250 /. Premier tour : Baghdatis (CHY) b. Simon, 6-3, 6-3 ; Becker (ALL) b. Gabashvili (RUS), 6-4, 7-6 (7-1) ; Berdych (RTC) b. Kiefer (ALL), 6-4, 7-6 (7-3) ; Söderling (SUE) b. Koubek (AUT), 5-7, 6-3, 7-5 ; Blake (USA) b. Querrey (USA), 4-6, 6-4, 6-3 ; Korolev (RUS) b. Wawrinka (SUI), 3-6, 6-3, 6-4. TRÈS COURTS. – Le compteur de victoires sur gazon de Gilles Simon reste bloqué à 2. Le Français, battu hier par Marcos Baghdatis (6-3, 6-3), n’est pas gâté par les tirages depuis un an. Ses quatre dernières défaites, il les a connues contre Gasquet, Grosjean, Haas et donc le Chypriote. « Au début du match, c’était glissant en fond de court de mon côté à cause de l’humidité, raconte le Français. J’ai demandé à ce qu’on attende, mais ce n’était pas possible. Ça m’a un peu énervé. D’où le break tout de suite. Mais, après, Marcos a été trop fort pour moi. » On a revu Nicolas Kiefer sur un terrain hier, pour la première fois depuis un an. L’exnuméro 4 mondial, opéré deux fois à un poignet, a fait bonne figure contre Tomas Berdych, le finaliste de l’an passé, ne s’inclinant que 6-4, 7-6 (7-3) en 1 h 40’… Pour la première fois en cinq ans, le titre ne reviendra pas à un Suisse. Après le forfait de Roger Federer, Stan Wawrinka n’a pas été capable de relever le défi du jeune Russe Korolev, 3-6, 6-3, 6-4… James Blake, qui n’a plus enchaîné deux victoires depuis le tournoi de Houston début avril, a eu chaud contre son compatriote Sam Querrey. Breaké dans le deuxième set, il s’impose 4-6, 6-4, 6-3. – P. Co. RÉSULTATS À l’aise, les Français ! www.aigle.com (Photo Pierre Lahalle) toire », plaisantait Arnaud Clément après avoir battu l’Espagnol Ivan Navarro-Pastor et sur lequel il ajoutait un peu plus sérieusement qu’il était « nul » sur gazon. « J’ai tout de même été mené 4-2, 0-40 sur mon service au premier set et je suis revenu », précisait-il tout en expliquant que le secret des bonnes fraises à la crème, meilleures selon lui au Queen’s qu’à Wimbledon, était dans la manière de mixer longuement les deux éléments. Mathieu tout au fond Nicolas Mahut, lui, se régalait d’avoir retrouvé une surface sur laquelle il se sent toujours bien. Vainqueur 6-4, 6-4 du Russe Igor Kunitsyn, il lui tardait de rejouer : « Je me suis senti bien dès le premier match mais ce qui me plait maintenant, c’est de retrouver Jonas Björkman, qui est un vrai spécialiste du gazon. Quel que soit le résultat, je pourrai étalonner mon jeu et c’est ça qui m’intéresse avant tout. » Chez Paul-Henri Mathieu, vainqueur PAGE 10 de Feliciano Lopez en trois sets, la révélation cette année vient du fait qu’il n’essaye plus d’adapter son jeu à la surface. Avec un coach comme Thierry Champion qui a atteint une fois dans sa carrière les quarts de finale de Wimbledon sans jamais monter au filet, il partait en confiance : « Jusqu’ici, je me disais que je devais aller sans cesse vers l’avant, je me prenais la tête avec ça, je me frustrais quand je perdais un point et je n’étais pas à l’aise. Cette année, je joue mon jeu, c’est-à-dire que je frappe fort du fond du court. Ça paye aussi sur gazon. En tous les cas je me sens bien, je ne me frustre plus si, à cause de deux doubles fautes, je me prends un break qui me fait perdre un set, donc je prends du plaisir. Le gazon n’est pas si rapide que ça. » Enfin, le carton du jour était à mettre à l’actif de Michaël Llodra, qui ne laissa que deux jeux au Chinois de Taïwan Yen-Hsun Lu et s’étonnait presque de sa performance : « C’est incroyable, pour ma première sortie sur gazon j’ai réussi le match parfait. Tout fonctionnait, le service, le retour, les petits chips, les volées... Je me sentais totalement relâché. C’est presque trop bien pour un premier match. » Aujourd’hui, entrée en scène de Gaël Monfils, Sébastien Grosjean, Florent Serra et Jo-Wilfried Tsonga. ALAIN DEFLASSIEUX Dotation : 680 250 /. Premier tour : Mirnyi (BLR) b. Verdasco (ESP) 6-3, 6-3 ; Clément b. Navarro Pastor (ESP) 7-6 (7-2), 6-4 ; Ginepri (USA) b. Bloomfield (GBR) 6-4, 6-2 ; Falla (COL) b. Benneteau 7-5, 6-3 ; Stepanek (RTC) b. Sanguinetti (ITA) 6-2, 2-0, ab. ; Baker (GBR) b. Peya (AUT) 3-6, 7-6 (7-5), 6-3 ; Bogdanovic (GBR) b. Lee Hyung-taik (CDS) 6-4, 6-4 ; Udomchoke (THA) b. Hernandez (ESP) 6-2, 6-3 ; Del Potro (ARG) b. T. Johansson (SUE) 6-2, 6-4 ; Mahut b. Kunitsyn (RUS) 6-4, 6-4 ; Mathieu b. Lopez (ESP) 6-3, 6-7 (5-7), 6-3 ; Guccione (AUS) b. Seppi (ITA) 7-6 (7-4), 6-4 ; Llodra b. Lu (TAI) 6-1, 6-1 ; Björkman (SUE) b. Gimelstob (USA) 6-3, 3-6, 6-1. I BIRMINGHAM (GBR, WTA, gazon, 149 718 /, 11-17 juin). – Premier tour : Osterloh (USA) b. Lepchenko (OUZ), 7-6 (9-7), 6-3 ; Tu (USA) b. Vinci (ITA), 6-1, 6-2 ; Radwanska (POL) b. Kremer (LUX), 6-1, 6-3 ; Likhovtseva (RUS) b. Mattek (USA), 6-3, 6-0 ; Dellacqua (AUS) b. Yan Zi (CHN), 6-2, 6-2 ; Daniilidou (GRE) b. Granville (USA), 6-3, 7-6 (7-5) ; Rolle (USA) b. Spears (USA), 6-4, 6-3 ; Mirza (IND) b. Camerin (ITA), 6-3, 6-3 ; Klepac (SLV) b. Bychkova (RUS), 7-5, 2-6, 6-3 ; Vakulenko (UKR) b. Sun Tiantian (CHN), 6-2, 6-1 ; Kirilenko (RUS) b. Kops-Jones (USA), 6-3, 6-3 ; Pironkova (BUL) b. Wozniak (CAN), 4-6, 7-6 (7-3), 7-6 (7-4), Shvedova (RUS) b. Bondarenko (UKR), 4-6, 6-4, 6-3 ; Dechy b. Brianti (ITA), 6-3, 4-1, ab. ; Govortsova (BLR) b. Birnerova (RTC), 6-7 (9-11), 6-4, 7-6 (9-7). I BARCELONE (ESP, WTA, terre battue, 108 545 /, 11-17 juin). – Premier tour : Loit b. Bacsinszky (SUI), 7-5, 6-3 ; Schiavone (ITA) b. Oprandi (ITA), 6-2, ab. ; Malek (ALL) b. Benesova (RTC), 5-2, ab. ; Shaughnessy (USA) b. Llagostera Vives. I GASQUET A UNE MARCHE DU TOP 10. – Sa défaite au deuxième tour de Roland-Garros n’a pas empêché Richard Gasquet de faire un bond au classement ATP. Profitant de la chute de Ljubicic (– 5 places), il a grimpé du 13e au 11e rang, son meilleur classement depuis qu’il est pro. Par ailleurs, la dégringolade de Julien Benneteau (– 25 places), qui avait atteint les quarts de finale du tournoi parisien l’an passé, a bénéficié à Paul-Henri Mathieu (40e), désormais deuxième meilleur Français à l’ATP, toujours talonné par Marc Gicquel (42e). I LES WILD-CARDS DE WIMBLEDON. – On connaît depuis hier les noms de treize des seize joueurs et joueuses qui recevront des wild-cards pour le grand tableau du tournoi de Wimbledon (25 juin-8 juillet). Dix d’entre eux sont britanniques : Jamie Baker, Richard Bloomfield, Alex Bogdanovic et Joshua Goodall pour les hommes, Elena Baltacha, Naomi Cavaday, Anne Keothavong et Melanie South. En outre, le All England Club a décidé d’inviter les deux vainqueurs des tournois juniors 2006 : le Néerlandais Thiemo de Bakker et la Danoise Caroline Wozniacki. Enfin, deux sésames ont été offerts à deux jeunes joueuses étrangères, la Russe Anastasia Pavlyuchenkova, championne d’Australie juniors 2007, et l’Ukrainienne Viktoriya Kutuzova. D’autre part, l’ancienne championne néerlandaise Brenda Schultz-McCarthy, trente-sept ans, a reçu une des invitations pour les qualifications, peut-être en référence à son record de vitesse au service : 206 km/h, établi en juillet 2006 à Cincinnati. MARDI 12 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Les autres Français du top 100 Bleu Rouge 11. (14) Dementieva (RUS), 1 768 ; 12. (11) Safina (RUS), 1 764 ; 13. Hantuchova (SLQ), 1 763 ; 14. (10) Vaidisova (RTC), 1 749 ; 15. Schnyder (SUI), 1 569 ; 16. (17) Peer (ISR), 1 432 ; 17. (16) Golovin, 1 388 ; 18. Li Na (CHN), 1 314 ; 19. Zvonareva (RUS), 1 234 ; 20. (21) Bartoli 1 083. Jaune Bleu Jaune 419 807 115 795 790 544 130 078 817 772 Noir Noir 11. (13) Gasquet, 1 900 ; 12. (7) Ljubicic (CRO), 1 885 ; 13. (12) Berdych (RTC), 1 875 ; 14. (15) Youzhny (RUS), 1 800 ; 15. (14) Ferrer (ESP), 1 725 ; 16. Hewitt (AUS), 1 540 ; 17. (22) Cañas (ARG), 1 522 ; 18. (19) Baghdatis (CHY), 1 490 ; 19. (20) Ferrero (ESP), 1 355 ; 20. (21) Chela (ARG), 1 305. Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé. Points 1 HENIN (BEL) 4 2 Sharapova (RUS) 3 3 3 (5) Jankovic (SER) 2 4 Mauresmo 5 (3) Kuznetsova (RUS) 2 2 6 (7) Ivanovic (SER) 7 (8) S. Williams (USA) 2 8 (9) Chakvetadze (RUS) 2 1 9 (6) Hingis (SUI) 10 (12) Petrova (RUS) 1 11 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME MEETING DE EUGENE (Grand Prix) Doucouré, ça promet Quatrième, en 13’’37, de son premier 110 m haies en dix mois, le Français s’est rassuré, en restant au contact des meilleurs. EUGENE – (USA) de notre envoyé spécial LE SOURIRE ne l’a pas quitté du week-end. À l’hôtel, dès son arrivée, vendredi, Ladji Doucouré semblait apprécier chaque petit moment qui le rapprochait du grand bond. Comme un gamin privé de dessert déguste son premier mille-feuille, nappe par nappe. Après dix longs mois de diète forcée par un mollet droit déchiré, le Français prenait plaisir à chaque miette du circuit : croiser le regard d’un adversaire, partager un signe de tête, retrouver le quotidien d’un athlète de haut niveau. Le décrassage, samedi, avait viré petite séance, l’air de rien. Bon fluide, bien-être, ciel bleu malgré la grisaille qui, dimanche encore, obturait l’horizon à Eugene. Il ne faisait pas très chaud non plus (15 Co environ). « J’avais mis mes chaussettes, au cas où, glisse Doucouré. Le froid était traître. J’ai fait l’échauffement avec deux pantalons et deux hauts. » Le mollet au chaud, les quelques pas qui le menait à son premier départ d’un 110 m haies depuis le 12 août, le champion du monde les fit avec Liu Xiang. Quelques mots échangés. Sur l’agitation continue qui entoure le Chinois. Sur son retour aussi. « Il m’a dit qu’il était content de me revoir, raconte le Français. Et Moore, Wilson, eux aussi, c’était : “ Good to see you !” Moi aussi, ça me fait vachement plaisir de les retrouver ! » Pas d’Allen Johnson dans les startingblocks. L’Américain, aux prises avec des soucis de… mollet, reste en civil. Il jouera son va-tout aux trials dans deux semaines (21-24 juin). Mais les autres sont là. Du premier choix. Du 13’’13’’1. « Ardue, la rentrée ! », avait soufflé, la veille, Renaldo Nehemiah, l’ancien recordman du monde. Pas tant que ça finalement. Les minima pour Osaka en poche de notre envoyé spécial COUP D’ŒIL sur la météo : ciel encombré, température fraîche, souffle pernicieux. La pluie eut beau patienter, les sprinteurs pouvaient ranger le chronomètre, à Eugene, dimanche. Seule Michelle Perry, portée, elle, par le vent (12’’51 sur 100 m haies), avait le sourire. Les autres égrenaient leurs regrets, comme Sanya Richards, solide pour sa rentrée sur le tour de piste (50’’75, contre 50’’44 l’an passé). À l’arrivée du 200 m, il suffisait pourtant de se coltiner le « no question ! » de Jeremy Wariner, d’aller fouiller le regard acier de Wallace Spearmon, colère de s’être « focalisé sur le mauvais mec », de ne récolter que monosyllabes chez Asafa Powell pour saisir que le pétard mouillé avait explosé quelques ego. Oui, cette course en 20’’23 a livré plusieurs enseignements précieux. Un : Powell manque de batteries et n’aime toujours pas la bagarre. Le Jamaïquain a viré en tête en sortie de courbe, mais il s’est vite étiolé avant de se relever franchement, une fois débordé dans les derniers cinquante mètres. « Le prochain sera bien différent », notait le recordman du monde du 100 m. Il se gardait bien d’en fixer la date. Aux Mondiaux, ça semble de moins en moins probable… Deux : Carter n’est pas redevenu « XMan », mais le tatoué est revenu dans la course. Spearmon, trop heureux de déborder Powell, l’avait oublié, peut-être leurré par le printemps poussif de JEAN-DENIS COQUARD I RECTIFICATIF. – Une erreur s’est glissée dans notre article « Des invités de marques » paru hier. La directrice des relations extérieures de Reebok France s’appelle, en effet, Patricia Menant. Toutes nos excuses à l’intéressée. Robles : « C’est modeste » Son deuxième meilleur chrono de rentrée 13''14 (+ 1,5 m/s) 13''50 (- 0,7 m/s)) Le 26 juin 2004 à Villeneuve-d'Ascq 13''49 Le 7 juin 2005 à Noisy-le-Grand Ni l G d 13''37 (- 0,7 m/s) ((+ 1,2 m/s)) Le 8 avril 2006 à Austin, USA (*) () Le 10 juin 2007 à Eugene, USA (*) La saison dernière, Ladji Doucouré avait choisi de ne pas faire d’indoor l’hiver et d’effectuer une présaison au début du printemps. Pour sa « deuxième » rentrée, il avait couru le 28 mai à Eugene, en 13’’33 (+ 1,4 m/s). Par ailleurs, nous avons fait démarrer ces stats en 2004, année de son entrée dans le gotha mondial. AUTEUR d’une rentrée européenne en 13’’27 (+ 0,6 m/s.) vendredi soir au meeting de Lille-Métropole, Dayron Robles sera présent, ce soir, à celui de Noisy-le-Grand. Le Cubain, qui sera l’un des principaux adversaires de Ladji Doucouré à Osaka, a réagi avec sérénité, hier, au chrono de rentrée du champion du monde : « C’est un résultat discret pour une première course dont Doucouré attendait beaucoup. C’est modeste, il a encore besoin de progresser. Mais il faut voir aussi qu’il n’avait quasiment pas couru l’année dernière. » – M. V. RÉSULTATS Xavier Carter a surpris Asafa Powell et Wallace Spearmon sur un 200 m freiné par le vent. EUGENE – (USA) la course me l’a confirmé, observe Nehemiah. Il a juste besoin d’en disputer deux ou trois autres de cette intensité. » Doucouré sourit toujours. Le test a aiguisé son appétit. « Un truc de ouf, rigole-t-il. Regardez la banane dans ma main : je l’ai déjà mangée ! » Sourire et fruit : Eugene, week-end bananes. son compatriote. « Je ne dois m’en prendre qu’à moi-même, confia Carter, sorti du moule NCAA l’été dernier seulement. Je n’ai pas fait tout ce qu’il fallait pour bien démarrer. Je n’ai pas pris l’affaire au sérieux, mais, maintenant, c’est une obligation. Je m’entraîne et je cours beaucoup pour retrouver la forme. » Il le faudra pour sortir de trials qui s’annoncent bouillants, eux. Faute de speed, les 13 000 spectateurs du Hayward Field redécouvrirent les plaisirs traditionnels : le demi-fond, dont les empoignades assurèrent quatre meilleures performances mondiales. Avec la reine des lieux : Maria Mutola. À trente-quatre ans, la Mozambicaine, installée tout près, dans le Springfield de l’inventeur des Simpson, Matt Groening, a récolté, au bout de son 800 m, son… quinzième succès d’affilée à Eugene ! Et pas dans un temps de préretraitée : 1’58’’33 ! « Une course parfaite, résuma-t-elle. Chaque Prefontaine signifie plus pour moi. J’espère encore l’emporter l’an prochain, avant de me retirer des pistes. » Mehdi Baala relèvera sans doute les 3’48’’28 de Daniel Kipchirchir Komen sur le mile le plus rapide jamais couru aux États-Unis. On retiendra surtout le succès plein d’autorité de Craig Mottram sur l’anecdotique 2 miles (8’3’’50). L’Australien, qui s’était offert Kenenisa Bekele sur le 3 000 m de la Coupe du monde en septembre, a écœuré petit frère Tariku dans le dernier tour. À voir la mine contrite des Africains, l’anecdote pourrait bien ne pas faire rire tout le monde aux Championnats du monde… – J.-D. C. HOMMES. 100 m (– 2,1 m/s) : 1. D. Brown (TRI), 10’’42. 200 m (– 2,3 m/s) : 1. X. Carter (USA), 20’’23 ; 2. Spearmon (USA), 20’’25 ; 3. A. Powell (JAM), 20’’55 ; 4. Crawford (USA), 20’’58 ; 5. Martin (USA), 20’’68 ; 6. Wariner (USA), 20’’78. 400 m : 1. Kikaya (RDC), 44’’93 ; 2. L. Merritt (USA), 45’’17 ; 3. A. Taylor (USA), 45’’23 ; 4. Christopher (CAN), 45’’39 ; … 8. B. Jackson (USA), 46’’38. 800 m : 1. Symmonds (USA), 1’44’’54 ; 2. Borzakovski (RUS), 1’44’’71 ; 3. Robinson (USA), 1’44’’99 ; 4. Reed (CAN), 1’45’’46 ; 5. A. Yego (KEN), 1’45’’93. Mile : 1. D. Kipchirchir Komen (KEN), 3’48’’28 (m.p.m. 2007) ; 2. Lagat (USA), 3’50’’56 ; 3. A. Kipchirchir (KEN), 3’52’’10 ; 4. S. Korir (KEN), 3’52’’78. 2 miles : 1. Mottram (AUS), 8’3’’50 (m.p.m. 2007) ; 2. T. Bekele (ETH), 8’4’’83 ; 3. Tegenkamp (USA), 8’7’’07 ; … 7. Tadesse (ERY), 8’19’’34. 110 m haies (– 0,7 m/s) : 1. Liu (CHN), 13’’23 ; 2. Moore (USA), 13’’24 ; 3. Wilson (USA), 13’’32 ; 4. Doucouré, 13’’37 ; 5. A. Merritt (USA), 13’’42 ; 6. Oliver (USA), 13’’42 ; 7. Arnold (USA), 25’’33. Forfait : A. Johnson (USA). 3 000 m steeple : 1. P. Koech (KEN), 8’8’’08. Hauteur : 1. Harris (USA), 2,30 m ; 2. J. Williams (USA), 2,30 m ; 3. Mason (GBR), 2,30 m ; 4. Silnov (RUS) et Dilling (USA), 2,25 m. Perche : 1. Lanaro (MEX), 5,80 m ; 2. Buller (USA), 5,60 m. Longueur : 1. Saladino (PAN), 8,49 m (+ 1,3 m/s) ; 2. Phillips (USA), 8,35 m (+ 2,2 m/s) ; 3. B. Johnson (USA), 8,11 m (+ 2,2). Poids : 1. Cantwell (USA), 21,83 m ; 2. Hoffa (USA), 21,65 m ; 3. D. Taylor (USA), 20,95 m. FEMMES. 100 m (+ 0,6 m/s) : 1. Edwards (USA), 11’’10 ; 2. Lee (USA), 11’’21 ; 3. A. Felix (USA), 11’’27 ; 4. L. Williams (USA), 11’’30. Forfait : Simpson (JAM). 400 m : 1. Richards (USA), 50’’74 ; 2. Wineberg (USA), 50’’95 ; 3. Henderson (USA), 51’’43 ; 4. Guevara (MEX), 51’’59. 800 m : 1. Mutola (MOZ), 1’58’’33 (m.p.m. 2007) ; 2. Sinclair (JAM), 1’58’’61 ; 3. Schmidt (USA), 1’58’’75 ; 4. Clark (USA), 1’59’’50 ; 5. J. Jepkosgei (KEN), 2’0’’21 ; 6. Cummins (CAN), 2’0’’80. 1 500 m : 1. Burka (ETH), 4’0’’48 (m.p.m. 2007) ; 2. Chizhenko (RUS), 4’2’’98 ; 3. Flanagan (USA), 4’5’’86. 100 m haies (+ 1,3 m/s) : 1. Perry (USA), 12’’51 ; 2. V. Powell (USA), 12’’58 ; 3. L. Jones (USA), 12’’80 ; 4. Adams (USA), 12’’82 ; 5. Dixon (JAM), 12’’89. Forfait : Foster-Hylton (JAM). 400 m haies : 1. Walker (JAM), 54’’14 (m.p.m. 2007) ; 2. S. Johnson (USA), 54’’44 ; 3. Ross-Williams (USA), 54’’95 ; 4. Danvers-Smith (GBR), 55’’23. Javelot : 1. Spotakova (RTC), 65,20 m. MEETING DE NOISY-LE-GRAND Mesnil, l’homme tranquille De cela, beaucoup de gens sont convaincus, à commencer, bien sûr, par Georges Martin. « C’est un gars qui vaut 5,80 m, 5,90 m quand il ne fait pas d’ânerie, dit-il. Même en état de léthargie, il peut passer 5,70 m. » 5,70 m, c’est justement la hauteur minimale que se fixe Mesnil pour chacune de ses sorties cette saison. Ce soir, il aimerait même aller un peu plus près du ciel. Il s’est attaqué (mais sans les passer) à des élastiques hissés à 5,80 m de haut ces derniers jours et il ne lui déplairait pas de taquiner cette barre ce soir. Son programme 2007 sera plus hexagonal qu’international, la perche masculine ne figurant pas au programme de la Golden League. Peu de confrontations de haut niveau donc. « C’est ce que j’avais fait l’an passé, et ce n’était pas si mal », se souvient-il. 2006 reste, pour lui, l’année référence. Celle qui marquera aussi, peut-être, un tournant dans sa carrière, sa médaille d’argent des Championnats d’Europe pouvant l’avoir débloqué, lui qui échouait, régulièrement, dans les I 200 M ET POIDS POUR BARBER. – Eunice Barber disputera deux épreuves ce soir à Noisy : le poids et le 200 m. Deux disciplines qui entrent en ligne de compte dans sa préparation générale. « Bobby (Kersee, son entraîneur américain) m’a dit qu’il fallait que je travaille la vitesse et l’endurance, et c’est pourquoi je fais le 200 m, dit-elle. Quant au poids, il y a pas mal de trucs que j’ai compris et je vais faire une séance pour me lâcher. » grandes compétitions. « Je dirai si c’est le cas au soir des Championnats du monde, dit-il. Mais ce que j’ai fait l’an passé me permet d’être plus confiant pour la saison. » « Je me suis rendu compte que la façon dont j’ai préparé l’an dernier était la bonne, continue l’athlète d’Albi. Ça a marché, ça me correspondait. Durant toute la saison, je n’ai pas pensé aux Championnats d’Europe ; même la veille, je n’ai pas pensé à la finale. C’est une manière de faire qui m’est venue comme ça et je vais essayer de faire pareil, en ne me prenant pas la tête avec les Championnats du monde. » Alors qu’il fêtera ses trente ans demain, Mesnil sait que les saisons commencent à lui être comptées. Raison de plus pour que ça marche à nouveau cette saison. MARC VENTOUILLAC AUJOURD’HUI Au stade Alain-Mimoun à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) à partir de 18 h 30. Principaux engagés. HOMMES. 100 m : M’Bandjock, Caligny, Nthepe. 200 m : Djhone. 400 m : El-Haouzy. 110 m haies : Robles (CUB), Lavanne. Perche : Mesnil, Guigon, Dossevi. Longueur : Sdiri. FEMMES. 100 m : Mang, Felix. 200 m : Felix, Mang, Désert, Barber. Perche : Polnova (RUS), Boslak. Poids : Cumba (CUB), Manfrédi, Barber. I SÉLECTIONS CHINOISES : 2,30 M POUR HUANG HAIQIANG. – Le sauteur en hauteur Huang Haiqiang, champion du monde juniors 2006, a remporté les sélections chinoises pour Osaka grâce à un bond à 2,30 m, dimanche à Suzhou, soit deux centimètres de moins que son record personnel. L’autre performance de la compétition est à mettre à l’actif de Li Zenzhu (21 ans), vainqueur du 3 000 m steeple féminin en 9’32’’35, nouveau record d’Asie, devant Zhu Yanmei (20 ans), 9’32’’36. I PRÉCISION. – Suite à l’article paru dimanche sur la Ligue nationale d’athlétisme, le président de la LNA, Stéphane Diagana, nous demande de préciser : « Une phrase peut prêter à confusion : " S’ils ne trouvent pas d’accord, c’est qu’ils ne sont pas pros. " Alors que mon idée était d’expliquer que, s’ils ne trouvent pas d’accord, ils ne peuvent donc pas signer de contrat pro soutenu financièrement par la LNA et, s’il n’y a pas de contrat, ils ne sont donc pas pros (statutairement). » MARDI 12 JUIN 2007 © « COMME ÇA, les gens de la Fédé ne vont pas oublier de l’inscrire ! » L’entraîneur de Romain Mesnil, Georges Martin, n’a pas la mémoire courte : voici deux ans, son protégé avait réalisé, in extremis, les minima pour les Mondiaux d’Helsinki, mais n’avait pu s’y rendre, la FFA ayant omis de le préinscrire. Cette fois, pas de risque : en effaçant 5,75 m dès le 27 mai à Forbach, le perchiste s’est mis, d’entrée, les minima pour Osaka dans la poche, et il n’aura pas à courir derrière, lors des meetings auxquels il participe, comme celui de Noisy-leGrand ce soir. Sur ce point-là, au moins, il a l’esprit tranquille : « C’est tant mieux, reconnaît le vice-champion d’Europe. Sans qu’on puisse dire, pour autant, que je sois soulagé ou libéré. Ça me permet d’être plus serein et, surtout, de ne pas devoir disputer plein de concours pour réussir cette performance. Ce qui est bien, surtout, c’est la manière dont je les ai réalisés : ce jour-là à Forbach, je n’avais pas de jambes. Ça permet de penser que je peux aller plus haut. » : Betty Deflorenne / Crédits photos LʼÉquipe, Airis, Scott Maxwell Rassuré par des minima pour Osaka réussis d’entrée, le vice-champion d’Europe de la perche peut envisager sereinement le reste de la saison. PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Le facteur X bosser. Cette course récompense ma patience. » Elle le lance aussi vers sa prochaine sortie en Coupe d’Europe, les 23 et 24 juin à Munich. En toute sérénité. « Il n’y a pas de quoi sauter de joie non plus, modère logiquement Longuèvre. Mais c’est une bonne base de départ. Je lui ai dit et redit : Eugene n’est qu’une rampe de lancement. Chaque sortie doit contribuer à mettre en place les éléments techniques qui doivent aboutir à la course parfaite à Osaka. » Le Français a désormais tout pour y défendre son titre mondial avec toutes ses armes s’il évite les pépins physiques. « J’en étais convaincu et Bleu Rouge chrono : 13’’37, la deuxième rentrée de sa carrière (derrière ses 13’’14 de 2005). Il y a surtout l’écart avec Liu, vainqueur en 13’’23. Faible, malgré les fautes. « Ces gars-là ont déjà disputé plusieurs 110 m haies, rappelle Longuèvre. Et puis, à New York (victoire de Liu en 12’’92, le 2 juin), ils ont tous couru trois dixièmes plus vite. Il faut tenir compte des conditions… » Doucouré ne peut réfréner sa gourmandise : « C’est ce que je voulais… et je ne peux pas m’empêcher d’en vouloir plus ! Je voulais les 13’’30 ! Bon, je n’ai pas le droit d’être déçu. Ça va. Je fais les erreurs sur ce qu’on a prévu de travailler en fin de préparation. Il faut continuer à Jaune Bleu Jaune la fin de course est plus heurtée : le septième obstacle est bousculé – « Arnold arrive, je fais plus attention à sa chute qu’à ma haie, je ne suis pas prêt, pas bien placé » –, le dixième est franchement cassé. « Il y a des fautes, il explose en fin de course, c’est lié à la fatigue, note son entraîneur, Renaud Longuèvre. Il n’a pas fait de résistance spécifique, et cette endurance de la fréquence, il va l’acquérir en enchaînant les courses. » « Il me manque du gainage, mon dos part en arrière, j’ai du mal à ramener », corrobore Doucouré. À l’arrivée, vent dans le nez (– 0,7 m/s), il y a les minima pour Osaka, une quatrième place et ce Noir Noir Car le recordman de France (12’’97) partit dans le grand monde. À la cinquième haie, il n’avait rien cédé. « Je m’étais préparé à ce que ça gicle, s’étonne-t-il. Inconsciemment, je ne suis pas dedans-dedans. Je suis content, j’ai la maîtrise de mes gestes. À la 2, je vois les mecs à côté de moi. J’y vais, mais, sans raser les haies. » Une faute ensuite l’éloigne, EUGENE. – S’il a logiquement faibli en fin de course, Ladji Doucouré (deuxième en partant de la droite, avec à sa gauche Anwar Moore et à sa droite Dominique Arnold) a toutes les raisons d’être satisfait de sa rentrée. Quatrième, le champion du monde n’a terminé qu’à quatorze centièmes du vainqueur, son grand rival et recordman du monde Liu Xiang. (Photo Lionel Hahn/L’Équipe) 12 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » Nouvelle vague Heinrich Haussler fait partie de la jeune génération de sprinteurs. Tom Boonen s’en est aperçu hier. ROANNE – (Loire) de notre envoyé spécial TOUT VA TRÈS VITE dans le petit monde du sprint. À peine la génération de Tom Boonen et d’Alessandro Petacchi est-elle installée, et au moment où celle d’Erik Zabel s’essouffle, voilà que débarque une toute nouvelle. La plupart d’entre eux sont encore inconnus du grand public, leurs noms n’évoquent pas grand-chose mais leurs aînés les ont déjà à l’œil car, dans le sprint, la suprématie bascule toujours très rapidement. Hier, c’est l’un d’entre eux, Heinrich Haussler, qui s’est « offert » Tom Boonen sans la moindre discussion. Un sprint pur et puissant que ce beau bébé allemand de vingt-trois ans n’a pas loupé. Comme les autres minots du sprint qui apparaissent ici ou là dans les classements, il est tout jeune dans le métier. À peine deux ans de professionnalisme mais déjà un beau culot, indispensable pour réussir dans l’exercice. Comme avec l’Anglais Mark Cavendish et l’Allemand Gerald Ciolek (tous deux 21 ans), comme l’Espagnol Francisco Ventoso (24 ans), les Argentins Maximiliano Richeze (24 ans) et Juan Jose Haedo (25 ans), il va donc falloir s’habituer peu à peu à voir fleurir ces noms devant les notables actuels. conscience de ses capacités et surtout de ses atouts. « Je suis devenu sprinteur au fil des ans mais c’est toujours difficile de savoir comment on peut évoluer dans ce domaine. » Il y a dix ans, il vivait encore en Australie où il a passé toute son enfance avec son père allemand et sa mère australienne. Au moment de passer professionnel chez Gerolsteiner en 2005, il avait confié que son départ d’Australie à quatorze ans pour l’Allemagne de ses ancêtres était déjà calculé. « Cela peut paraître arrogant de ma part, disait-il alors, mais si je suis venu habiter en Allemagne, c’était pour devenir cycliste professionnel. » Il suivit la même formation que les Hondo, Klöden et Pollack dans l’une de ces écoles de sport, vestiges du système de l’ancienne RDA. « Mais attention, je ne veux pas qu’on me compare à Boonen ou Petacchi, insista-t-il en conférence de presse alors qu’on le pressait de questions sur ses particularités de sprinteur. Entre eux et moi, il y a un fossé énorme. J’espère seulement qu’un jour, j’arriverai à leur ressembler. » Il aura l’occasion de s’évaluer face à ses modèles, lors du prochain Tour de France, où il fera ses grands débuts. « Je pars un peu dans l’inconnu et ce n’est pas parce que j’ai déjà gagné une étape à la Vuelta que je vais réussir la même chose en juillet. C’est loin d’être le même niveau. » Il aura certainement face à lui, un autre Boonen que celui du Dauphiné. Le Belge n’a pas caché qu’il est venu ici sans grande prétention, si ce n’était cette étape de Roanne, la seule de la semaine réservée aux purs sprinteurs. L’ancien champion du monde semblait même soulagé d’avoir évité la pression sur ce début d’épreuve, et même cette tunique de leader qui lui tendait pourtant les bras après sa septième place au prologue (à quatre secondes de Wiggins). « J’étais content de voir qu’il n’y avait pas de bonifications aux arrivées, car il aurait fallu aussi se battre pour le classement général. » Boonen est là pour retrouver ses repères avant le Tour. Haussler, lui, a déjà pris rendez-vous avec l’avenir. PHILIPPE LE GARS Cinq jours après sa tentative de suicide à son domicile près de Milan, Frank Vandenbroucke a accordé hier une interview à la chaîne de télévision italienne La 7. Le Belge, qui avait dans un premier temps nié son geste, a finalement reconnu : « J’ai fait ça par désespoir. Ma famille est tout pour moi », s’est-il justifié, alors que son épouse, Sara, a demandé le divorce. Celle-ci avait téléphoné samedi au quotidien italien La Gazzetta dello Sport déclarant : « Ç’a été sept années d’enfer. Il prenait des amphétamines, de la cocaïne, des somnifères en grande quantité. Il devenait violent, méchant, agressif. Il m’a frappée à plusieurs reprises. Il nous (sa fille et elle) a menacées plusieurs fois de mort. Frank croit qu’il n’a pas de problème mais il est malade. Il n’a jamais voulu se soigner sérieusement, même s’il me l’a promis mille fois. » Âgé de trente-deux ans, Vandenbroucke, qui avait été embauché à l’été dernier par l’équipe continentale pro Acqua e Sapone, a indiqué qu’il ne comptait pas arrêter sa carrière. « Je veux remonter sur la selle le plus vite possible et montrer à ma famille et à tous les autres ce que je suis. Je veux me soigner, m’entraîner à nouveau et retrouver un niveau conforme à mes capacités. » Colas sur ses gardes concerne également un Picard, Thierry Karl (23 ans, 16 victoires, dont 10 avant la limite, 2 défaites, 1 no decision) défendant son titre des moyens contre le Nordiste François Bastient (25 ans, 31 victoires, dont 14 avant la limite, 1 nul, 5 défaites). En avril dernier, Karl a détrôné aux points Franck Mezaache. Les deux hommes s’étaient déjà affrontés en mai 2006. Ce soir-là, Karl avait été déclaré vainqueur aux points sur décision technique au sixième round, car il était coupé à l’arcade sourcilière. Mais Mezaache déposa réclamation, jugeant qu’il aurait dû gagner par arrêt sur blessure. La commission des litiges lui a partiellement donné raison, puisqu’elle a estimé que l’arbitre n’aurait pas dû aider Karl, envoyé au tapis, à se relever. (L’expérimenté et respecté JeanLouis Legland avait pensé que Karl risquait de tomber du ring.) La commission a donc transformé la victoire aux points technique en no decision, rendant ainsi son titre à Mezaache, qu’il allait perdre lors de la revanche. – A.-A. F. AUJOURD’HUI. – 19 heures, la Halle de Martigues. Finale du Critérium des mouche (4 × 3) : Karim Guerfi-Jérémy Bonnel. Finale de la Coupe des légers (8 × 3) : Aram Ramazyan-Samir Ferhat. Finale de la Coupe des plume (8 × 3) : Samir Kasmi-Omar Krim. Championnat d’Europe des légers femmes (10 × 2) : Nathalie Toro (BEL)-Agatha Gracia (ESP). Championnat de France des moyens (10 × 3) : Karl-Bastient. Championnat de France des superwelters (10 × 3) : Colas-Bertu. PENTATHLON MODERNE I LES FRANÇAIS RELAIENT BIEN. – Le relais hommes (non olympique) s’est déroulé de façon satisfaisante pour les Français hier à Riga, lors des Championnats d’Europe. Premiers en équitation et en course, ils ont raté la troisième marche du podium à cause d’une prestation en escrime un peu médiocre. CHAMPIONNATS D’EUROPE. (Riga [LET], 7-12 juin). – Relais hommes : 1. Russie , 5 448 points (tir : 1 120 ; escrime : 928 ; natation : 1 360 ; équitation : 1 104 ; course : 936) ; 2. Littuanie, 5 368 (1 158, 796, 1 308, 1 028, 1 068) ; 3. Belarus, 5 346 (1 108, 856, 1 328, 1 030, 1 024) ; 4. France (Astier, Berrou, Pla), 5 320 (1 048, 760, 1 320, 1 104, 1 088). AUJOURD’HUI : relais femmes. La France n’y participe pas. TRIATHLON I LOMBALGIE POUR POULAT. – À trois petites semaines des Championnats d’Europe (le 30 juin, à Copenhague), Stéphane Poulat a été contraint, en raison d’une lombalgie, de déclarer forfait, dimanche à Vancouver, au Canada, à l’occasion de la sixième étape de la Coupe du monde. Une épreuve achevée au quinzième rang par Samuel Pierreclaud, seul Français en lice. I COUPE DU MONDE (Vancouver [CAN], 10 juin). – Distance olympique (1 500 m de natation, 40 km de vélo, 10 km de course à pied). HOMMES : 1. Whitfield (CAN), 1 h 49’16’’ ; 2. Potts (USA), à 2’’ ; 3. Reed (USA), à 55’’ ; … 15. Pierreclaud, à 4’50’’. FEMMES : 1. Warriner ((NZL), 2 h 03’25’’ ; 2. Haskins (USA), à 37’’ ; 3. Densham (AUS), à 46’’. Prochaine étape : Des Moines (USA), le 17 juin. TOUS SPORTS Législatives : Lamour en ballottage favorable L’UMP Jean-François Lamour était candidat à la députation à Paris dans la 13e circonscription. Avec 36,59 % des suffrages obtenus dimanche au premier tour des législatives, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative de Jacques Chirac a devancé la socialiste Anne Hidalgo (28,21 %). Il se retrouve donc en ballottage favorable, le député sortant et dissident UMP René Galy-Dejean n’ayant obtenu que 11,44 %. Quant à l’actuelle ministre de la Jeunesse et des Sports (et de la Santé), l’UMP Roselyne Bachelot (1re circonscription du Maine-et-Loire), elle est en ballottage très favorable avec 46,87 % des voix. Situation plus délicate, en revanche, dans la 11e circons- cription des Yvelines, pour la socialiste Safia Otokoré, qui, avec 27,24 % des voix, se retrouve en ballottage défavorable. L’ancienne athlète spécialiste du demi-fond se retrouvera dimanche aux prises avec l’UMP Michel Fourgous (44,01 %). Djamel Bouras, lui, a été éliminé d’entrée. Avec 9,57 %, le judoka titré aux Jeux de 1996 et candidat du MoDem de François Bayrou, regardera dimanche le communiste Patrick Braouzec (32,72 %) et l’UMP Évelyne Nicol (22,63 %) s’affronter pour le gain de la 2e circonscription de Seine Saint-Denis. Côté suppléants, l’ancien gardien de but d’Auxerre Fabien Cool suivra lui aussi le deuxième tour à la télévision, son candidat, le MoDem Pascal Henriat, ayant été éliminé d’entrée (10,93 %). Scénario inverse pour Marie-Claire Restoux, championne olympique de judo 1996, conseillère sport de Jacques Chirac à l’Élysée et suppléante de l’UMP Patrick Balkany dans la 5e circonscription des Hautsde-Seine. Ce dernier est effectivement e n b a l l o t t a g e tr ès f a v o r a b l e (42,11 %). Enfin, la championne olympique 2002 de snowboard, Isabelle Blanc, suppléante de l’UMP Yann Casavecchia dans la 4e circonscription de l’Isère, peut encore rêver puisque, avec 31,70 %, son candidat est encore en lice. Mais, face au sortant socialiste Didier Migaud (46,58 %), il aura fort à faire pour s’imposer. – P. I. deux fuyards ne cesse de fondre. À 15 km du but, les équipes Quick Step et Française des Jeux prêtent main forte à Cofidis. Portal et Pauriol sont finalement repris à 9 bornes de Roanne après 180 km de fugue. La victoire au sprint revient à l’Allemand Haussler (Gerolsteiner) devant Boonen (Qsi), Brown (Rab) et Sébastien Chavanel (Fdj), toujours en chasse pour obtenir une place sur le Tour. « C’était un sprint de costauds, dit-il. Cette place donne le moral surtout après 220 km et sous la pluie. » Wiggins, vainqueur du prologue, garde son maillot de leader. – M. M. BATEAUX AGENDA Principaux coureurs en lice cette semaine I CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (PT, 10-17 juin). – Voir par ailleurs. I VEENENDAAL-VEENENDAAL (1.HC [HOL], 13 juin). – Van Petegem, Eeckhout, Mattan (BEL) ; Petacchi (ITA) ; Auger, Jégou. I GP CTT CORREIOS(2.1 [POR], 14-17 juin). – Huguet ; Farrar (USA) ; Azevedo(POR). I DELTA PROFRONDE (1.1 [HOL], 16 juin). – Van Petegem, Eeckhout, Mattan (BEL) ; Petacchi (ITA) ; Arvesen (NOR). I TOUR DE SUISSE (PT, 16-24 juin). – Voigt, Klöden, Schumacher, Zabel (ALL) ; Cancellara (SUI) ; F. Schleck (LUX) ; O’Grady (AUS) ; Pozzato,Simoni, Bettini (ITA) ; Sastre, Freire (ESP) ; Karpets (RUS) ; Popovych (UKR) ; Zabriskie (USA) ; Lövkvist (SUE) ; Gadret, Halgand, Bonnet, Brochard, Da Cruz, Hary. BADMINTON CALAIS ROUND BRITAIN RACE -Riou file à l’anglaise Attendu à Calais, aujourd’hui, le skipper de « PRB » a profité des petits airs anglais pour creuser l’écart sur ses poursuivants. UN RETOUR EN MODE brouillard. En approche de Calais, que le vainqueur devrait atteindre aujourd’hui, après quelque neuf jours de course, les onze équipages se frayaient, hier au large des côtes anglaises, un chemin improbable au milieu d’une brume épaisse et de vents faibles et instables. À moins de 160 milles de l’arrivée, Vincent Riou avait accru son avantage à la faveur de la nuit précédente et possédait au classement de 20 heures, 43 milles d’avance sur Jean Le Cam (VMMatériaux) et 54 milles sur Jérémie Beyou (Delta Dore). Sauf ultime traquenard météo ou casse matérielle, le vainqueur du Vendée Globe avait donc pris une bonne option pour empocher sa deuxième victoire dans la Calais Round Britain Race (1er en 2003) et son premier succès à la barre du nouveau PRB. Auteur jusque-là d’un parcours sans faute sur le plan tactique, le skipper devrait exploiter jusqu’au bout le potentiel de ce 60 pieds de nouvelle génération signé Farr, particulièrement à l’aise dans le petit temps. À bord pourtant, d’aucuns privilégiaient la prudence et se méfiaient d’éventuels trous d’air positionnés en travers de la route. « Le vent est très léger, très instable, il y a des bascules de 90o, expliquait Hugues Destremau. Il faut qu'on trouve des solutions. Tous les spécialistes du bord restent humbles face à cette zone de calmes qui n'était pas prévue à ce niveau. » Pas de quoi, cependant, troubler l’humeur de “Vincent Le Terrible”, toujours aussi serein. « Je suis content du bateau et de l’équipage, l’ensemble est redoutable, racontait-il. Nous allons rencontrer une petite molle dans le Pas-de-Calais mais rien de très méchant. » Intox ou résignation, ces adversaires directs ne semblaient plus se faire trop d’illusions. « PRB s’est échappé et pour nous, ça semble râpé pour la victoire, déclarait ainsi Jean Le Cam. On va se bagarrer avec Jérémie et Dominique (Wavre, Temenos). Mais le bilan de la course est positif : le bateau va bien alors que le chantier d’hiver s’était focalisé sur d’autres allures que le petit temps ! » Jérémie Beyou préférait focaliser son attention sur ses deux rivaux, VM-Matériaux et Temenos. « C’est déjà trop tard pour revenir sur PRB, estimait-il. Il va y avoir beaucoup d’empan- nages à gérer avant l’arrivée. On n’a jamais été aussi proche de la deuxième place, mais de la quatrième aussi. » Seul Dominique Wavre, quatrième à 65 milles du leader, se voulait résolument optimiste. « Les fichiers météo sont tellement changeants qu’on a choisi d’être opportunistes, soulignait le navigateur suisse. Maintenant, c’est la tactique qui prime : tout est possible ! » PASCAL SIDOINE Positions hier à 20 heures (départ le 3 juin, 1 850 milles) – 1. Riou (PRB), à 155,6 milles de l’arrivée ; 2. Le Cam (VM-Matériaux), à 43,6 milles du leader ; 3. Beyou (Delta-Dore), à 54,7 m. ; 4. Wavre (SUI,Temenos), à 65 m. ; 5. Davies (GBR, Roxy), à 105,4 m. ; 6. Eliès (Generali), à 120,2 m. ; 7. Toulorge (Maisonneuve), à 129,5 m. ; 8. Boissières (Akena-Vérandas), à 141 m. ; 9. Stamm (SUI, Cheminées-Poujoulat), à 154,8 m. ; 10. Caffari (GBR, Aviva), à 261,5 m. Non localisé : Malbon (GBR, Artemis-Ocean-Racing). I CAP ISTANBUL : LA 3e ÉTAPE POUR BOS-JACQ. – Mené par le tandem Christian Bos-Rodolphe Jacq, Capitol s’est imposé hier matin dans la courte 3e étape (110 milles) reliant Foça et l’île turque de Bozcaada. L’équipage a devancé Thomas Rouxel-Erwan Israël (Défi-Mousquetaires) et Nicolas Béranger-Thierry Chabagny (Koné-Elevators), toujours leaders au général. MÉDIAS TENNIS DE TABLE Coup double pour « L’Équipe » I LIGUES DES CHAMPIONS. – Les tirages au sort des Champions League hommes et femmes ont été effectués hier à Paris. Il sera très dur pour les clubs français de sortir des poules (les deux premiers sont qualifiés). Chez les hommes, Hennebont, le champion de France, sera dans le groupe D avec Niederösstereich (AUT), finaliste malheureux cette saison, Frickenhausen (ALL) et Pieve Emanuele (ITA). Levallois a hérité du groupe A et du champion sortant, Charleroi (BEL), ainsi que de Hofbrau (ALL) et San Sebastian (ESP). Cestas est dans le groupe C avec Grenade (ESP), Grenzau (ALL) et Eslövs (SUE). Pontoise-Cergy, dans le groupe B, affrontera Düsseldorf (ALL), Zagreb (CRO) et Budapest (HON). Chez les femmes, Montpellier, repêché par le forfait du Grand-Quevilly, champion de France, évoluera dans le groupe A avec Kroppach (ALL), Heerlen (HOL) et Sandonatese (ITA). GYMNASTIQUE I RIZZO FORFAIT POUR LES MONDIAUX. – L’Australien Philippe Rizzo, champion du monde aux barres asymétriques, ne pourra pas défendre son titre lors des Mondiaux de Stuttgart (Allemagne), en septembre prochain, en raison d’une blessure à un tendon d’Achille. PAGE 12 LES PRIX Union syndicale des journalistes sportifs de FranceLCL de la meilleure photo et du meilleur article 2006, décernés au début de l’année 2007, ont été remis, hier, à Jean-Marc Pochat (à gauche) et à JeanChristophe Collin (à droite), tous deux membres de la rédaction de L’Équipe. Jean-Marc Pochat, photographe, a été distingué pour un cliché représentant les adieux larmoyants d’AndreAgassi à Flushing Meadows lors de l’US Open, sur un fond de ciel d’orage et de soleil impressionniste. Jean-Christophe Collin, lui, a été récompensé pour un truculent papier intitulé « Le pilier droit se meurt ». Les deux journalistes se sont vu remettre leur prix (7 500 euros) par Sophie Moressée-Pichot (LCL) et JeanFrançois Renault, secrétaire général de l’USJSF. I BONS DÉBUTS POUR LA FRANCE. – Les Championnats du monde par équipes mixtes ont bien démarré pour les Tricolores qui ont battu lors de la première journée l’Ukraine (5-0). Kehlhoffer (65e mondial) avait donné le ton lors du premier match en se défaisant en trois sets de Druzchenko (59e), leader de l’équipe ukrainienne. SUDIRMAN CUP (Glasgow [ECO], 11-17 juin). – Groupe 1 : Angleterre-Malaisie, 3-2 ; ChineThaïlande , 5-0 ; Corée du Sud - Indonésie : 3-2 ; Danemark-Hongkong, 3-2. Groupe 3 : France-Ukraine, 5-0 ; USA-Canada, 4-1 ; Écosse - Nouvelle-Zélande, 4-1 ; Inde-Finlande, 4-1. Matches des Français. – Kehlhoffner Druzchenko : 18-21, 21-17,21-15 ; Hongyan Pi - Prus : 21-13, 21-9 ; Popov-Stoyanov Atrashenkov-Zavadsky : 21-16, 21-12 ; Eymard-Pi - Griga- Nordzran : 18-21, 21-17, 21-15 ; Stoyanov-Eymard - DruzchenkoGolovkina : 14-21, 25-23, 21 -15 AUJOURD’HUI : France - États-Unis. CANOË-KAYAK I SLALOM : LEFÈVRE AUX CHAMPIONNATS D’EUROPE ! – Bien qu’il ait raté en mai sa sélection en équipe de France, Fabien Lefèvre sera ce jeudi au départ des Championnats d’Europe à Liptovsky Mikulas (Slovaquie). Le double champion du monde (2002 et 2003) de K 1 a en effet été convié par son ami slovaque Alexander Slafkovsy, qui, comme le Palois, relève de blessure, à se joindre aux ouvreurs de l’épreuve. Lefèvre, qui compte bien cette saison multiplier ce genre d’invitations, a sauté sur l’occasion de rester ainsi au contact du plus haut niveau et de s’étalonner en conditions réelles de course. ESCRIME I COUPE DU MONDE DE FLEURET HOMMES. – En raison du décalage horaire, vous trouverez les résultats de la Coupe du monde à La Havane, disputée hier, dans notre édition de demain. Aujourd’hui se déroule dans la capitale cubaine le tournoi par équipes. TIR (Photo Pascal Rondeau) I COUPE DU MONDE PLATEAUX (Lonato [ITA], 8-14 juin). – HOMMES. Double trap : 1. Richmond (USA), 191 pts (142 + 49) ; 2. Fokeev (RUS), 188 (140 + 48) ; 3. Di Spigno (ITA), 187 (139 + 48). AUJOURD’HUI : entraînement skeet H et F. DEMAIN : éliminatoires et finale skeet F (Girardet) ; 75 plateaux skeet H (Terras). JEUDI : 50 plateaux et finale skeet H. MARDI 12 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge CHAVANEL JOUE LE GRIMPEUR. – Dans le col de la Parmesie (km 27), Sylvain Chavanel se lance à l’attaque. Calzati (AG2R), Niermann (Rabobank), Zandio et N. Portal (Gce), Pauriol (Gce) et Rabon (T-Mobile) prennent la roue du coureur de Cofidis. Le peloton revient sur le groupe de tête alors que Chavanel insiste et passe en tête au sommet, confortant ainsi son maillot à pois. PORTAL ET PAURIOL FORCENT. – Dans la descente, Nicolas Portal et Pauriol parviennent à distancer le peloton. Les deux hommes creusent facilement l’écart qui atteint un avantage maximal de 9’35’’ juste après la côte de Charly (km 115). À la mi-course, l’équipe Cofidis décide d’accélérer et prend les commandes du peloton. WIGGINS RESTE EN JAUNE. – L’avantage des Bleu Rouge Jaune PREMIÈRE OFFENSIVE. – Le Belge Van Hecke (Prl) est à l’initiative de la première échappée du jour (km 6). Il est très vite suivi par les Français Roy (Française des Jeux) et Edaleine (Crédit Agricole). Les trois hommes sont finalement repris avant Saint-Quentin-sur-Isère (km 14) et auront compté une avance maximale de vingt secondes. (Rabobank) est actuellement au repos. Le Néerlandais, qui dispute à trente-cinq ans sa dernière saison, souffre de douleurs au genou qui lui font craindre un forfait pour son Championnat national puis pour le Tour de France. I HOJ REPREND. – Le Danois Franck Hoj (Cofidis), qui s’était sectionné le tendon d’un orteil en février, reprend la compétition au GP Correios qui débute jeudi au Portugal. I PLIUSCHIN DEUX ANS CHEZ AG2R. – Le Moldave Alexandre Pliuschin (20 ans), qui évolue cette saison au club Chambéry Cyclisme Formation, rejoindra le groupe professionnel AG2R Prévoyance à l’intersaison. Vainqueur cette année du Tour de Flandres Espoirs, il a signé un contrat avec l’équipe de Vincent Lavenu pour les deux prochaines saisons. Jaune Wiggins tient bon ROANNE. – Débordés par la fougue et la jeunesse de Heinrich Haussler, les cadors du sprint (de gauche à droite, Tom Boonen, Graeme Brown et Thor Hushovd) ne peuvent que baisser la tête. (Photo Fred Mons) I AG2R : SIX NOMS POUR LE TOUR. – Christophe Moreau, John Gadret, Cyril Dessel, Stéphane Goubert, Martin Elmiger et José Luis Arrieta ont reçu l’assurance d’être au départ du Tour de France le 7 juillet au sein d’AG2R Prévoyance. Les trois dernières places se joueront entre Turpin, Gerrans, Calzati, Krivtsov, Nazon, Dupont et Usov. I MURAGLIA DEVANT LE CONI. – L’Italien Giuseppe Muraglia (Acqua e Sapone) est convoqué demain par son comité olympique suite à un contrôle positif sur la Clasica de Almeria, qu’il a avait remportée le 4 mars dernier. Le CONI souhaite l’interroger « relativement aux faits de l’enquête pénale Oil for Drugs », une affaire ouverte en 2004 impliquant notamment Danilo Di Luca et Eddy Mazzoleni. I BOOGERD INCERTAIN POUR LE TOUR. – Michael Boogerd Noir Bleu Noir LE FILM DE L’ÉTAPE BOXE ROBERT SAFRANI organise deux Championnats de France ce soir à Martigues, près de Marseille. Dans le combat vedette, Jimmy Colas (27 ans, 20 victoires, dont 8 avant la limite, 4 défaites) défend son titre des superwelters face à Damien Bertu (25 ans, 15 victoires, dont 4 avant la limite, 1 nul, 1 défaite). Originaire de Massy, en région parisienne, Colas s’est installé en 2005 à Istres, près de Martigues. En janvier dernier, il a perdu son titre de l’Union européenne face à Christophe Canclaux, à qui il avait infligé sa première défaite, en 2004. En mars passé, il s’est relancé en détrônant le champion de France Alban Mothie à Châtellerault. Ce soir, il part légèrement favori pour s’imposer aux points devant Bertu. Néanmoins, le challenger officiel picard reste sur treize victoires et un nul. Ses plus beaux succès ont été enregistrés face à Hamlet Petrosyan, en finale de la Coupe de la Ligue en mai 2006, et devant Judicaël Bedel, en demi-finales nationales en avril dernier. L’autre Championnat de France RÉSULTATS I CHAMPIONNATS RÉGIONAUX (9-10 juin). – Alsace : Antz (PE Haguenau) ; Aquitaine : Delpech (VC Monpazier) ; Auvergne : Laborie (EC Montmarault-Montluçon) ; Bourgogne : Michel (Creusot Cyclisme) ; Bretagne : Ragot (Côtes d’Armor Cyclisme) ; ChampagneArdenne : Daeninck (UV Aube) ; Côte d’Azur : Meinero (VS Hyères) ; Franche-Comté : Lebreton (CC Etupes) ; Île-de-France : Martin (CM Aubervilliers) ; Languedoc-Roussillon : M. Couffignal (VC Cévenol) ; Limousin : Le Solliec (CRC Limousin) ; Lorraine : Vaubourg (SC Sarreguemines) ; Midi-Pyrénées : Fraissignes (GSC Blagnac) ; Nord - Pas-de-Calais : Bodo (Dunkerque Littoral Cyclisme) ; Normandie : Cavet (VC Évreux) ; Orléanais : Drouet (RO Saint Amand) ; Pays de la Loire : Foisnet (VC Cholet) ; Picardie : Lalouette (CC Nogent sur Oise) ; Poitou-Charentes : Merle (Cycle Poitevin) ; Rhône-Alpes : Inaudi (Charvieu-Chavagneux Isère Cyclisme). Provence : le 24 juin. – A. R. Vandenbroucke veut recourir Haussler : « Le plus beau sprint de ma carrière » Tom Boonen en a fait les frais hier à Roanne, même si le Belge voulait atténuer la portée de cette victoire en invoquant un concours de circonstances. « Je n’ai rien à me reprocher, expliqua-t-il, car je me suis retrouvé tout seul après une crevaison de Steegmans à trois kilomètres de l’arrivée, puis une roue cassée pour Hulsmans à neuf cents mètres. J’ai donc dû lancer le sprint une trentaine de mètres trop tôt. Ça a bien aidé Haussler, qui a certainement gagné là le sprint le plus facile de sa carrière. » Une analyse pas vraiment respectueuse pour son adversaire du jour mais qui résume parfaitement l’état d’esprit de ce monde où les sprinteurs ne veulent rien lâcher de leurs prérogatives. Haussler, déjà vainqueur d’une étape à la Vuelta en 2005 pour sa première année professionnelle, avait compris quant à lui la valeur de sa victoire. « C’est autant un exploit de gagner une étape sur une telle épreuve que de battre Tom Boonen, affirmait-il. C’est le plus beau sprint de ma carrière. Je n’ai pris la roue de personne en particulier, je cherchais surtout à bien me placer. » L’Allemand admettait hier qu’il a franchi un palier cette saison, en prenant CLASSEMENTS CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (PT, 10-17 juin). – 1re étape, Grenoble-Roanne : 1. Haussler (ALL, Gerolsteiner), les 219 km en 5 h 35’5’’ (moy : 39, 214 km/h) ; 2. Boonen (BEL, Quick Step) ; 3. Brown (AUS, Rabobank) ; 4. Séb. Chavanel (Française des Jeux) ; 5. Greipel (ALL, T-Mobile) ; 6. Hushovd (NOR, Crédit Agricole) ; 7. Siedler (ALL, Milram) ; 8. Duque (COL, Cofidis) ; 9. Wrolich (AUT, Gst) ; 10. Quinziato (ITA, Liquigas) ; … 19. Flickinger (Bouygues Telecom) ; 21. Hincapie (USA, Discovery Channel) ; 22. Wiggins (GBR, Cof) ; 28. Pineau (Btl) ; 33. Moreau (AG2R Prévoyance) ; 46. Voeckler (Btl) ; 64. Vinokourov (KAZ, Astana), t.m.t. – 148 partants. 146 classés. Non partant : Astarloa (ESP, Mrm) ; 2 abandons : Danielson (USA, Dsc) ; De Maar (HOL, Rab). Classement général : 1. Wiggins (GBR, Cofidis), en 5 h 39’55’’; 2. Leipheimer (USA, Discovery Channel), à 1’’ ; 3. Kashechkin (KAZ, Astana), à 2’’ ; 4. Hincapie (USA, Dsc), m.t. ; 5. Valverde (ESP, Caisse d’Épargne), à 3’’ ; 6. Zabriskie (USA, CSC), m.t. ; 7. Boonen (BEL, Quick Step), à 4’’ ; 8. Nuyens (BEL, Cof) ; 9. E. Martinez (ESP, Dsc) ; 10. Joly (Française des Jeux), à 6’’ ; 11. Millar (GBR, Saunier Duval), à 6’’ ; 12. Syl. Chavanel (Cof), m.t. ; 15. Voeckler (Bouygues Telecom), à 7’’ ; 16. Hushovd (NOR, Crédit Agricole), m.t. ; 18. Contador (ESP, Dsc), à 8’’ ; 21. Vinokourov (KAZ, Ast), à 9’’ ; 22. Menchov (RUS, Rab) ; 23. Moreau (AG2R Prévoyance), t.m.t. ; 24. Casar (Fdj), à 10’’ ; … 27. Pereiro (ESP, Gce), m.t. ; 104. Haussler (ALL, Gerolsteiner), à 24’’. AUJOURD’HUI. – 2e étape : Saint-Paul-en-Jarez - Saint-Étienne (157 km). Départ à 12 h 20, arrivée vers 16 h 15 (cours Fauriel). 13 BASKET NBA (finale, deuxième match) Bleu Rouge Noir Jaune SAN ANTONIO - CLEVELAND : 103-92 (2-0) Des Cavaliers désarçonnés Cleveland devra nettement hausser son niveau de jeu à domicile s’il veut se remettre en selle ce soir dans la troisième manche. SAN ANTONIO – de notre envoyé spécial « FOUR FOR FOUR » : quatre (victoires) pour un quatrième (titre). Tel est le slogan de San Antonio pour cette finale. Et il ne reste plus maintenant aux Spurs qu’à remporter deux succès après avoir rempli leur mission avec brio au Texas face à une décevante équipe de Cleveland, battue à nouveau par un écart relativement faible (– 11 au final) compte tenu de la physionomie du match. POURQUOI LES SPURS DOMINENT AUTANT ? P e n da n t t r o i s q u a r t s - t e mp s , San Antonio a totalement surclassé une équipe de Cleveland qui faisait peine à voir, menée un moment de vingt-neuf points. On avait présenté avant la finale Cleveland comme le « San Antonio de l’Est », mais c’est surtout un San Antonio junior que l’on voit. Il va donc falloir à un moment que la défense des Cavaliers fasse quelque chose contre les trois joueurs majeurs des Spurs, qui ont accentué leur festival offensif du premier match et terminé chacun au-dessus de la barre des vingt points (78 des 103 points pour Parker, Ginobili et Duncan). Il faut au moins neutraliser un membre du trident. Les Cavaliers ont aussi tendance à gaspiller trop de munitions pour rester au niveau (10 lancers francs ratés alors que Ginobili a réussi un 11 sur 11 dans cet exercice). « Nous devons mieux commencer les matches et ne pas faire d’erreurs mentales. Nous perdons aussi douze ballons qui leur donne vingt-quatre points », a commenté le coach Mike Brown, qui n’a pas réussi à mettre de grain de sable dans la machine texane. Malgré les errements de ses shooteurs à trois points (Finley, Barry, Bowen à 6 sur 32 au total des deux matches), San Antonio trouve toujours des solutions. CLEVELAND PEUT-IL RENVERSER LA VAPEUR ? 103 92 San Antonio Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Parker 36 30 13/20 1/1 3/4 1-3 2 Finley 15 2 1/4 0/3 - 1-0 2 Duncan 36 23 9/16 - 5/7 4-5 8 Bowen 41 3 1/9 1/6 - 1-4 Oberto 20 4 2/3 - 0/2 1-3 Ginobili 28 25 5/11 4/6 11/11 0-6 2 Horry 26 5 1/3 1/2 2/2 2-7 4 Elson 13 6 3/3 - - 2-1 Vaughn 12 2 1/2 - - 0-3 2 Barry 12 3 1/6 1/6 - 0-2 1 Udrih 1 - - - - - TOTAL 240 103 37/77 8/24 21/26 12-34 21 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Hughes 20 0 0/5 0/1 - 0-2 2 Pavlovic 27 10 4/11 2/3 0/2 2-2 Gooden 24 13 6/12 0/1 1/1 3-3 James 38 25 9/21 0/2 7/11 3-4 6 Ilgauskas 22 9 3/8 - 3/3 1-3 Gibson 32 15 6/12 2/5 1/1 0-1 Varejao 27 8 2/2 - 4/7 1-9 2 Marshall 21 5 1/4 1/3 2/2 1-1 3 Jones 16 6 2/4 2/3 - 1-2 Snow 11 1 0/1 - 1/2 1-1 2 Pollard 1 - - - - - Newble 1 0 0/1 0/1 - 0-1 TOTAL 240 92 33/80 7/19 19/29 13-29 15 103-92 (28-17, 30-16, 31-29, 14-30) Écarts.- SAN +29 (36e) ; CLE +2 (1re) Spect. : 18 797. Arb. : MM. Bavetta, Clark, Derosa J SI NÉCESSAIRE. – Match 5 : Cleveland - San Antonio (dimanche 17 juin). Match 6 : San Antonio - Cleveland (mardi 19 juin). Match 7 : San Antonio - Cleveland (jeudi 21 juin). Tous les matches sont à 20 heures à San Antonio et à 21 heures à Cleveland, soit 3 heures du matin en France, et sont diffusés en direct sur Canal +. at La st « rase La ph SUR www.lequipe.fr Retrouvez les infos en direct des matches de la finale NBA. Rouge par Johnny pa par ny Ludden LLu udden (journaliste au San Antonio A An Express Newss)) « Très dur de ne pas l’aimer » SAN ANTONIO. – Qu’il y ait un peu ou beaucoup de trafic dans la raquette, Tony Parker s’est joué à sa guise de la défense des Cavs. Il s’infiltre ici entre Drew Gooden (à gauche) et Aleksandar Pavlovic et pourrait bien récidiver la nuit prochaine à Cleveland. (Photo Ronald Martinez/AFP) Aujourd’hui, il était là, et avec ça, je deviens très dur à contrôler, car je peux alors pénétrer. – Vous avez même ajouté un panier à trois points. Ce luxe ne vous est-il pas interdit ? – Il restait deux secondes sur l’horloge. J’étais obligé… Je travaille mon tir à trois points. Mais pour l’instant, “Pop” dit toujours : " On verra l’an prochain. " – En plus d’être bien lancé, vous voilà carrément en course pour le titre de MVP des Finals… – Quoi qu’il arrive, tu sais très bien que Tim Duncan l’obtiendra. Et c’est normal, car c’est lui la star de notre équipe. Je veux juste faire une bonne finale, être agressif et poser des problèmes à Cleveland. – Vous attendez-vous à une attention accrue au match 3 ? – Ils vont peut-être faire des prises à deux sur les pick and roll. À moi d’être patient et de ne pas prendre de mauvais tirs. La priorité, c’est de continuer à diriger l’équipe. – On vous voit d és orm ais comme le plus incroyable finisseur de la Ligue. Vous avez signé des paniers insensés. Parvenezvous encore à vous épater ? – Mais je fais cela depuis que je suis tout petit ! Je suis plus content de mon “trois points” et de mes tirs extérieurs dans le dernier quart. Ces paniers de folie, je les mets depuis que je suis gamin. Pour moi, c’est naturel. J’ai dû baigner dans quelque chose quand j’étais petit, car j’ai toujours fait ça. J’étais tout maigre et je devais trouver une solution pour shooter au-dessus des grands. – Mais voyez-vous le panier dans ces moments-là ? – Pas toujours. Mais quand je ne le vois pas, je sais où il est. Il faut tenter. – C’est la finale, il n’y a que 2-0, mais… – (Il coupe.) Il y a deux ans, on a gagné de 21 points contre Detroit lors du match 2 et, après, on s’en est pris vingt et trente (NDLR : 17 et 31) chez eux. Il ne faut pas s’enflammer. » OLIVIER PHEULPIN I PARKER PLÉBISCITÉ. – Selon un sondage réalisé par NBA.com, Tony Parker était, après les deux premières manches, largement favori pour décrocher le titre de MVP des Finals : 60 % des 30 000 internautes ayant voté préféraient le Français à son coéquipier Tim Duncan (29 %). -Les désarrois de l’élève James « DON’T BELIEVE THE HYPE » (« Ne croyez pas le buzz publicitaire »), scandait à la fin des années 80 le groupe de rap Public Enemy. Pour qui, en France, découvre lors de cette finale la nouvelle star de la NBA, ennemi public no 1 des Spurs, il est inévitable de se demander au vu des deux premiers matches si LeBron James n’a pas été un peu surcoté. En tout cas, il est sûr que l’ailier des Cavaliers a encore beaucoup de chemin à faire pour justifier les comparaisons avec Michael Jordan, même s’il a quand même marqué 25 points dimanche soir et tourne à 19,5 points sur la finale mais avec un horrible 35,1 % de réussite aux tirs et six balles perdues de moyenne. La différence d’expérience à ce niveau entre les deux formations est criante. Si San Antonio aligne huit joueurs ayant déjà connu la finale NBA, à Cleveland, seul le meneur Eric Snow a connu cet honneur. En 1996, Snow était au bout du banc de Seattle face à Chicago puis, en 2001, sa meilleure saison, il évoluait avec Allen Iverson et Philadelphie face aux Lakers. Bleu « SÉRIEUSEMENT, travaillezvous pour la chaîne ABC ? Allezvous laisser Cleveland revenir dans tous les derniers quarts pour préserver l’audience ? – (Sourire.) Rester concentré est difficile. Tu finis par ne plus obtenir les coups de sifflet et puis l’adversaire se met en marche. Damon Jones a rentré des trois points et ils sont revenus. “Pop” a voulu changer le schéma défensif dans la dernière période. Cela n’a pas trop marché, mais ça peut arriver à tout le monde. On est humains. On ne joue pas avec la même intensité lorsqu’on a une telle avance. Mais on doit améliorer nos quatrièmes quarts. – Ce moment de flottement s’est-il transformé en panique ? – Non, pas de panique. On a toujours gardé quinze points d’avance. – Non, l’écart est descendu à huit points… – Ah bon ? Je n’avais pas réalisé. C’est dire si je ne paniquais pas. – La suite aura lieu à Cleveland. Pensez-vous que la donne va changer ? – Cleveland est une équipe qui joue mieux à domicile. Avec l’euphorie, ils gagnent en confiance et devraient mieux shooter. Ce dernier quart devrait aussi leur avoir rendu un peu de confiance. Il faudra égaler leur intensité. Mais on est généralement assez bons à l’extérieur. Cela devrait être un bon match. La clé n’a pas changé : il faut rester serein et respecter les Cavs. Ils ne sont pas arrivés là par hasard. – Individuellement, vous réalisez une fois de plus un énorme match. Avez-vous déjà pareillement maîtrisé votre sujet ? – Je me sens de mieux en mieux. J’ai confiance en mon shoot extérieur. COMBIEN DE JOUEURS DE CLEVELAND ONT-ILS DÉJÀ PARTICIPÉ À UNE FINALE NBA ? Jaune Rouge Jaune de notre correspondant ? Pa arker moii TONY PARKER, insaisissable, admet jouer son meilleur basket mais refuse de s’enflammer. SAN ANTONIO – + 25 « Nous avons livré un si grand match pendant trois quartstemps… mais, ensuite, nous avons arrêté de jouer, nous avons été irresponsables. » De Manu Ginobili, mécontent du laisser-aller des siens en fin de match. « De mieux en mieux » « Il est bon, il est très, très bon,admettait calmement LeBronJames en conférence d’après match à propos de Parker. Je ne sais pas ce qu’on va bien pouvoir faire pour l’arrêter. » Après avoir établi son nouveau record de points (30) en finale, le meneur français des Spurs refusait pourtant de s’emballer avant de partir à Cleveland tenter de conquérir son troisième titre NBA. stion e u q La L’écart à la mi-temps pour les Spurs (58-33), à seulement cinq points du plus gros écart à mi-parcours d’un match de finale NBA (+ 30 pour les Celtics face aux Lakers lors de la finale 1985). Jamais Cleveland n’avait été mené de plus de vingt-deux points cette année en play-offs. OÙ PARKER VA-T-IL S’ARRÊTER ? FRANÇOIS BRASSAMIN Cleveland Match 1 Match 2 SAN ANTONIO – Cleveland : 85-76 SAN ANTONIO – Cleveland : 103-92 Les Spurs étouffent LeBron James (14 pts Deux fautes rapides de LeBron James à 4/16). En attaque, Tony Parker (27 pts) déséquilibrent Cleveland, qui subit pendant et Tim Duncan (24 pts) font leur show. toute la première mi-temps un collectif texan frôlant la perfection. Le trident Parker-DuncanGinobili terminera à 27 sur 47 aux tirs. Match 3 : A Cleveland, la nuit prochaine Match 4 : à Cleveland dans la nuit de jeudi (3 heures du matin en France et sur Canal +) à vendredi (3 heures, heure française) La première équipe à 4 victoires est championne NBA. Le staff et les joueurs des Cavaliers voulaient pourtant entrevoir des motifs d’espoir dans un quatrième quart-temps au cours duquel Cleveland est revenu de – 27 à – 8. « Nous n’avons pas abandonné. Nous avons enfin été agressifs en défense comme en attaque. C’est ce qu’il faut poursuivre dans cette série », a lancé le coach Mike Brown. Avec déjà quelques pistes : compter sur un LeBron James déterminé, jouer plus petit et plus vite, réussir des trois points. Mais est-il possible, sans une deuxième option forte derrière l’ailier all-star, de déstabiliser une défense des Spurs vraiment concentrée ? Finisseur de haute lignée près du panier, le Français a réussi une exceptionnelle entame de finale et sidère tous les observateurs par sa vista sous pression. Attendu après un premier coup d’éclat, il a réussi à confirmer (30 pts à 65 % de réussite) lors du deuxième match face à une équipe qu’il martyrise cette saison (26 points de moyenne en quatre parties face aux Cavaliers). Sans véritable meneur de top niveau – Larry Hughes est freiné par une blessure et n’est pas un créateur-passeur, Damon Jones et Daniel Gibson sont surtout des shooteurs, Eric Snow est trop vieux –, les Cavaliers souffrent de la comparaison à ce poste. Et ils n’ont pas non plus un « stoppeur » en périphérie, si bien que « TP » se promène et a usé tous ses gardes du corps, dont un certain LeBron James. « Tony est un compétiteur. Cela n’a pas d’importance s’ils l’attendent en masse dans la raquette, il trouve toujours le moyen d’être un facteur d’efficacité », commentait le pourtant peu louangeur coach Gregg Popovich. Et avec la nouvelle fiabilité de son shoot à mi-distance (il a même réussi son quatrième panier à trois points des play-offs 2007), « TP » devient une arme absolue. Aussi efficace dans une salle hostile, face à des arrières de Cleveland qu’il commence à sérieusement énerver ? À vérifier dès ce soir... L’ascension vers le titre Noir Bleu Noir Rien n’est fini, et les Spurs sont bien placés pour le savoir. En 2005, face à Detroit, ils avaient remporté les deux premiers matches à domicile par des écarts plus conséquents (+ 15, + 21) avant de subir deux lourdes défaites lors des deux rencontres suivantes dans le Michigan (– 17, – 31). « Je me rappelle bien de ce qui s’est passé. C’était gênant. Les gars qui étaient là à l’époque en ont tiré quelque chose et nous sommes plus humbles pour aborder les parties à venir », affirme pourtant Manu Ginobili. En finale de Conférence face aux Pistons, Cleveland était aussi mené 0-2 et cela n’a pas empêché les Cavaliers de remporter ensuite quatre victoires d’affilée. LeBron James et compagnie sont transcendés dans la Q-Arena, où ils n’ont perdu qu’une fois en neuf matches de play-offs cette saison. Toutefois, dans l’histoire des finales, seulement trois équipes ont gagné le titre après avoir perdu les deux premières parties. Miami est la seule à l’avoir réussi avec le format actuel (2-3-2), l’an passé, face à Dallas. C’est dire si San Antonio, plus complet – voir l’apport de Robert Horry lors du deuxième match, le verrouillage défensif de Bowen – et mieux équilibré, a pris une vraie option. SAN ANTONIO CLEVELAND Lors du deuxième match, LJ a longtemps vécu un véritable cauchemar. Deux fautes d’entrée et un long passage sur le banc dès la 3e minute pour commencer. « Je ne me rappelle plus la dernière fois où je n’ai pas joué au moins quarante minutes. Mon problème de faute nous a fait du mal », constatait la star. Un retour où il rate deux shoots alors que la star adverse, Tim Duncan, en réussit deux. Et à la mi-temps, le débutant avait inscrit 13 points mais raté 7 tirs et 4 lancers francs – avec un air ball sur la ligne ! – sans effectuer la moindre passe. Malgré une défense des Spurs toujours performante avec Bruce Bowen en chien de garde dévoué (41 minutes de jeu, plus gros temps des Spurs dans ce match), la star de Cleveland a toutefois mieux fini, redonnant du tonus à son équipe avant de manquer une balle de moins six sur la fin. « Dans le quatrième quart, c’était une question d’orgueil, nous ne voulions pas subir un carton », commentait-il à propos du sursaut des siens. Le « Roi » James croit encore d’ailleurs à la capacité de réaction des Cavs à domicile : « Nous avons encore confiance. Cela n’a pas d’importance que l’on perde de 1 ou de 30 points. Nous avons déjà été menés 0-2. Il faut retrouver de l’intensité. À Cleveland, cela sera une grande expérience pour la ville et tout l’État de l’Ohio. Cela va être électrisant. » – F. B. MARDI 12 JUIN 2007 « MALGRÉ LES CRITIQUES et les revers, il a su progresser tous les ans. Au début, il était friable dans les matches décisifs. Et lors de la finale 2003, c’est même Speedy Claxton qui était utilisé dans les moments clés. Désormais, il maîtrise. Il était un peu timide au début, mais j’ai toujours pensé qu’il utilisait le problème de la langue comme une excuse. Il lui reste bien une pointe d’accent aujourd’hui, mais rien d’autre. Et puis il a toujours voulu apprendre. Et il est absolument incroyable par sa capacité à gérer la hype liée au maillot des Spurs. En plus, sa relation avec Eva ou sa carrière musicale en ont encore rajouté mais il vit cela à merveille et semble appeler cette lumière. Pourtant, il reste très approchable. Il a les pieds sur terre et il est disponible avec les médias, même quand l’équipe perd. Il est très dur de ne pas l’aimer… Je n’oublierai jamais ses doutes et sa colère lors de l’épisode Jason Kidd (les Spurs avaient courtisé le meneur des Nets durant l’été 2003). J’avais reçu un coup de fil de Malik (Rose, ancien coéquipier et ami de TP), m’expliquant que Tony était aux Bahamas et voulait me parler. Il voulait s’exprimer dans la presse et n’avait pas encore parlé à Popovich. Je lui ai glissé qu’il valait mieux commencer par lui… Pendant deux jours, il a vainement essayé de joindre “Pop” avant de tout balancer. Il était remonté et la suite lui a donné raison. Les Spurs ont gagné un autre titre depuis et ils sont encore en finale cette année. Si les Spurs avaient signé Kidd, Tony ou Manu (Ginobili), voire les deux, ne serait plus là aujourd’hui. Je n’ai jamais oublié qu’à l’époque il disait déjà : " Je peux être le meneur des Spurs. " » – O. Ph. I ULEB-FIBA : LE TON MONTE. – À la suite de la décision unilatérale de l’ULEB (Union des ligues européennes) d’élargir le potentiel de la Coupe ULEB à quarante-huit clubs (24, la saison passée), la branche européenne de la FIBA a émis hier les plus vives protestations dans un communiqué officiel. FIBA Europe prend en compte le caractère unilatéral de cette décision, les dernières négociations entre les deux parties ayant échoué le 7 juin en Slovénie. Et note que cette décision constitue une « violation de l’article 6 de l’accord signé en novembre 2004 » par lequel l’ULEB s’engageait à ne pas avoir plus de quarante-huit équipes, toutes compétitions cumulées (Euroligue et ULEB). FIBA Europe affirme aussi sa volonté de tout mettre en œuvre « pour que l’accord signé soit respecté ». I BODIROGA : RETRAITE OFFICIELLE. – La star du basket serbe, Dejan Bodiroga (2,05 m, 34 ans), a officialisé hier matin sa retraite des parquets. « Ce fut un choix difficile, mais j’y réfléchissais depuis longtemps et je n’ai aucun regret », a commenté le double champion du monde (1998, 2002). I JUNIORS : FIN DE TOURNOI MITIGÉE. – Battue dimanche par l’Australie (90-86), en clôture du tournoi de Douai remporté par les Espoirs (moins de 20 ans) israéliens, l’équipe de France des moins de 19 ans, championne d’Europe, a pris la troisième place. Avec trois victoires et deux revers, le bilan est moyen, même si Richard Billant, le coach, a surtout voulu jauger son effectif en vue du Mondial (12-22 juillet, Novi Sad), procédant à de nombreuses rotations. Parmi les carences du week-end, la défense mérite un sérieux travail. L’ailier manceau Nicolas Batum (35 pts face aux Aussies et 20,5 pts de moyenne sur le tournoi) a confirmé son statut de leader des Bleuets. Résultats de l’équipe de France : France - Israël, 86-90 ; France Allemagne, 82-71 ; France - Lituanie, 94-87 ; France - États-Unis, 114-98 ; France-Australie, 86-90. Ecoutez aussi Rire & Chansons sur : www.rireetchansons.fr Liste des fréquences au 08 92 68 52 52 (0,34e la minute) PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune 14 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 Kubica déjà sur pied ! MONTRÉAL. – Moins de vingt-quatre heures après son terrible accident survenu lors du GP du Canada, Robert Kubica est sorti de l’hôpital hier matin (heure canadienne) avec la volonté de reprendre le volant de sa F 1 au plus vite. (Photo Ryan Remioz/AP) Sorti de l’hôpital dès hier, le pilote BMW espère même courir le Grand Prix des États-Unis, dimanche. MONTRÉAL – (CAN) de notre envoyé spécial AUSSI INCROYABLE que cela puisse paraître, Robert Kubica participera peut-être au Grand Prix des États-Unis dimanche à Indianapolis. Une décision sera prise jeudi, après de nouveaux examens médicaux. Le Polonais a quitté hier l’Hôpital Sacré-Cœur de Montréal, où il avait passé la nuit en observation. « Je n’ai mal nulle part, je me sens en très bonne forme et j’espère être à Indianapolis, si les médecins me donnent leur feu vert », déclarait-il à sa sortie avant de prendre lui-même le volant de sa voiture ! Dimanche soir, déjà, un communiqué de presse émanant de l’hôpital était venu confirmer les nouvelles rassurantes données par l’entourage du pilote dans le paddock. « Il se souvient de tout » « M. Kubica a subi tous les examens médicaux requis et on ne prévoit aucune séquelle à la suite de l’accident. Il souffre d’un léger traumatisme crânien ainsi que d’une entorse à la cheville droite. Son état est donc jugé stable et on ne craint pas pour sa vie. M. Kubica demeure hospitalisé sous surveillance. » Au cours d’une conférence de presse organisée à l’Hôpital Sacré-Cœur dimanche soir, le docteur Ronald Denis, médecin-chef associé à l’équipe médicale du Grand Prix, avait donné quelques précisions : « Quand nous avons vu l’accident à l’écran, nous étions très inquiets. Mais dès notre arrivée sur les lieux du crash, il était conscient et il parlait. Nous étions rassurés. Il se souvient de tout... Il se souvient que quand il a accroché la roue de Trulli, il était à environ 250 km/h. » L’Italien avait en effet confirmé dimanche soir qu’il y avait bien eu contact entre les deux monoplaces, écartant ainsi l’hypothèse d’une défaillance mécanique sur la BMW. « Robert m’a touché par l’arrière et il est sorti de la piste, raconta Trulli, qui rendit visite à Kubica à l’hôpital hier matin. Je n’avais pas changé de trajectoire mais quand j’ai vu qu’il partait en tonneau, j’ai été très inquiet. Ce n’est pas agréable de voir un collègue avoir un tel accident après qu’il vous a touché par l’arrière. J’ai pas mal gambergé. » « Qu’un pilote ne soit pas blessé après un tel crash est fantastique, commentait dimanche soir Mario Theissen, le patron de la compétition de BMW. Il y a dix ans, il n’aurait probablement pas survécu à un tel accident. » Si toutefois Robert Kubica n’obtenait pas le feu vert des médecins, le pilote de réserve de BMW Sebastian Vettel le remplacerait. JERÔME BOURRET Une confiance inébranlable est indéniablement son principal carburant. Même si son visage était livide au départ dimanche, Lewis Hamilton n’a peur de rien. Ni de personne. « La pression ? Quelle pression, répond son père Anthony. Que ce soit celle de la course ou celle des médias, elle n’est rien à côté de la pression qu’il se met pour réussir. Il veut gagner ! » Son assurance, qui peut parfois passer pour de l’arrogance, lui permet de ne jamais douter. Et de résister à une presse anglaise pour laquelle il est devenu le sauveur : le pilote britannique qui rapportera un titre mondial, onze ans après celui de Damon Hill. « Je ne crois pas que cela arrivera, tempérait Ron Dennis dès Bahreïn. Sa famille l’entoure et devrait le préserver. Mais si elle ne le fait pas, nous nous en chargerons. » PROGRAMMÉ POUR LA F 1 « Il est sans doute le pilote le mieux préparé à la F 1 », observe Jackie Stewart, triple champion du monde. Programmé devrait plutôt être le mot juste. Tout a été fait pour mettre l’élève dans les meilleures conditions. Placé dans la meilleure équipe de F 3 Euro Series, l’écurie tricolore ASM, le bébé McLaren y a appris la confiance en y Depuis ses débuts dans le baquet d’une F 1, Hamilton a montré un très joli coup de volant : des départs étourdissants (en Australie, sur Alonso), des dépassements frappants (en Malaisie, sur Massa), des Grands Prix éclatants (dimanche, au Canada, où il géra la course de bout en bout). Une seule erreur en piste est à mettre à son actif en six épreuves. Elle intervint à Monaco, circuit délicat, lors de la première journée des essais libres, avec un toutdroit à Sainte-Dévote. De quoi faire du débutant Hamilton le meilleur bizuth de toute l’histoire de la F 1, avec ses six podiums consécutifs. Pour exprimer ce don du pilotage, le jeune Britannique peut aussi et surtout compter sur une McLaren-Mercedes redevenue, dans sa déclinaison MP4-22, une machine aussi fiable que performante. 2005 Alons « Apprendre, apprendre, apprendre ! » « Tout s’est bien passé jusqu’à maintenant, mais nous abordons ces 24 Heures avec pour objectif : apprendre, apprendre, apprendre ! Il est impératif d’accumuler beaucoup d’informations pour la suite. Nous ferons le maximum pour terminer la course, avec le meilleur résultat possible. Nous aurons plus d’ambition l’année prochaine. » www.eurodatacar.fr 2004 M. Schumacher M. Schumacher 2003 Räikkönen M. Schumacher 2002 M. Schumacher M. Schumacher 2001 M. Schumacher M. Schumacher 2000 M. Schumacher M. Schumacher 1999 Häkkinen 1998 Häkkinen Häkkinen 1997 Villeneuve Villeneuve Häkkinen 1996 D. Hill MONTRÉAL. – Vainqueur avant-hier de son premier Grand Prix, Lewis Hamilton a déjà, à seulement vingt-deux ans, l’étoffe d’un champion du monde. (Photo Jérôme Prévost) L’EXPÉRIENCE D’ALONSO Lorsqu’il parle d’Alonso, les phrases sont toujours parfaites : « Il est double champion du monde. » « Je le respecte énormément. » Mais quelque chose sonne faux. À l’image de la tempête déclenchée par les déclarations d’Hamilton à Monaco. Sermonné depuis par son équipe, le gamin pris les doigts dans le pot à confiture a revu sa copie. Les gestes se veulent affectueux et respectueux. Mais les tapes amicales semblent quelque peu déplacées à l’égard d’Alonso. La note de l’élève Hamilton est, en la matière, la moins bonne sur son bulletin de conduite. Un poil fayot, le surdoué ! Il n’en reste pas moins que le Britannique a beaucoup à apprendre de son équipier. Chez Ferrari, Massa n’a jamais caché que ses progrès s’expliquaient en partie par sa cohabitation avec le septuple champion du monde, Michael Schumacher, l’an dernier. Pour Hamilton, il n’en est pas autrement : « Fernando a montré son talent en devenant champion deux fois. Il a réussi à battre Michael Schumacher. Et depuis que je suis avec lui chez McLaren, j’ai énormément appris. » TENIR LA DISTANCE D’UN CHAMPIONNAT Après sa victoire à Montréal, Hamilton a pris la tête du Championnat. Se la prendra-t-il lors des prochaines courses ? C’est sans doute le risque qui le guette. Une saison de F 1 est un exercice long et délicat. Hamilton, luimême, le reconnaissait dimanche soir : « Il faut être réaliste. Je n’en suis qu’à D. Hill 1995 M. Schumacher M. Schumacher 1994 M. Schumacher M. Schumacher 1993 Senna Prost 1992 Mansell Mansell 1991 Senna Senna 1990 Senna Senna 1989 Prost Prost 1988 Prost Senna 1987 Senna Piquet* * Après 6 GP, il était 3e du Championnat derrière Prost (2e) et Senna (1er). ma première année, j’aurai forcément des mauvais jours. » Comme son coéquipier Fernando Alonso (voir par ailleurs) avant-hier, mais qui, fort de ses deux titres mondiaux, se rappellera très vite à ses bons souvenirs. « Fernando ne doit pas être oublié, rappelait dimanche soir Norbert Haug. Et je peux vous assurer que Lewis le sait… » L’élève n’a pas encore dépassé le maître. Mais il s’en est rapproché… FRÉDÉRIC FERRET BERNIE ECCLESTONE leur a fait froid dans le dos ! En évoquant, une semaine avant le Grand Prix, la nécessité de moderniser les infrastructures du circuit Gilles-Villeneuve, l’homme fort de la F 1 a semé le trouble parmi les Montréalais et, plus encore, chez les organisateurs. Contrairement à son habitude, Bernie ne réclamait pourtant pas la lune, seulement quelques « petites retouches ». Mais la ville tient tant à l’événement – générateur de revenus appréciables – qu’elle s’est aussitôt émue. L’absence de Jacques Villeneuve, conjuguée à celle de Michael Schumacher, idole de la communauté italienne montréalaise, lui donnait déjà matière à s’inquiéter pour l’avenir. Et voilà que les propos d’Ecclestone venaient amplifier, sinon la menace, du moins son ombre… La presse locale se déchaîna si fort, que « Mister E. » dut calmer le jeu : « Mais je ne demande pas le Taj Mahal ! » s’est-il écrié pour apaiser l’atmosphère. Cela n’a pas suffi, semble-t-il, à amadouer Normand Legault, promoteur – avec la municipalité – du Grand Prix du Canada. D’un naturel pourtant jovial et pacifique, Normand serait désormais très fâché, dit-on, car il a le sentiment que l’on se moque de lui. De fait, n’avait-il pas soumis à Bernie, en 2001 déjà, les plans d’un tout nouveau paddock, doté d’équipements modernes et confortables ? À l’époque, comme le rapportait vendredi dernier le quotidien la Presse, Ecclestone avait invité Legault à remiser sagement ses plans : « Voyons ! Laisse tomber, lui avait-il conseillé. Tu dépenses ton fric pour rien. » Cette semaine, à Indianapolis, Normand Legault devrait de nouveau rencontrer Bernie pour évoquer l’avenir. Celui du Grand Prix du Canada est en principe assuré jusqu’en 2011. Mais Legault, lui, lassé des douches froides assénées par le patron de la F 1, pourrait déclarer forfait d’ici là. Ce qui serait, à n’en pas douter, une perte inestimable pour le clan des organisateurs. DANS LE RÉTRO DE MONTRÉAL # ## L’avènement de Lewis Hamilton, annoncé depuis le début de saison, confirmé dimanche à Montréal, indispose un certain nombre d’observateurs par l’engouement qu’il suscite, notamment au sein des médias britanniques. À l’aune du jeune Anglais, on se met à juger désormais ses pairs… un peu sévèrement parfois, et sans mesure. Ainsi Frank Williams, agacé qu’on en oublie injustement les autres, tient à exprimer le fond de sa pensée : « Nico Rosberg (l’un de ses deux pilotes) est aussi bon que Hamilton. Simplement, il ne dispose pas d’une voiture aussi performante. » Et Jacques Villeneuve, à qui une radio québécoise reprochait ses propos virulents, précisa ainsi son discours : « Je trouve qu’en ce moment on enterre un peu vite Fernando Alonso. Il est double champion du monde, il a battu Schumacher à la loyale et je considère qu’on lui manque de respect. » Quant à Mario Andretti, en pleine campagne promotionnelle pour le Grand Prix des États-Unis, qui se tiendra dimanche prochain à Indianapolis, il PAGE 14 Voiture de sécurité ou « show-car » ? JUSQU’À DIMANCHE dernier, on pouvait encore s’interroger : pourquoi la FIA avait-elle décidé, en 2007, de limiter la liberté d’action des écuries, dès l’instant où un Grand Prix se trouve neutralisé ? La réponse est apparue clairement à Montréal, où se produisit la première intervention de la voiture de sécurité de la saison : pour doper l’intensité du spectacle ou, du moins, ajouter un facteur d’incertitude dans une discipline qui pourtant, depuis 2005, n’en manque pas. L’intérêt du « show » – devenu le maître mot des constructeurs – a donc dicté cette mesure qui, transformant la course en loterie, a d’emblée montré ses travers. Et, tandis que l’on crut Fernando Alonso et Nico Rosberg victimes d’erreurs stratégiques de leurs écuries respectives, ils l’étaient seulement de la malchance… et du nouveau règlement. En effet, leurs plans de marche prévoyaient un ravitaillement au 23e tour… Ce qui se trouva pile au moment où la safety-car venait de prendre la piste. La guigne absolue, puisque les coureurs n’ont plus le droit, désormais, de se précipiter au garage dès qu’apparaît la voiture de sécurité, mais doivent attendre que tous les concurrents soient regroupés. Les réservoirs d’Alonso et Rosberg étant logiquement à sec, McLaren et Williams n’eurent d’autre choix que de rappeler leur pilote au garage, au prix d’une inévitable – et lourde – pénalité ultérieure : nouveau passage par la voie des stands, avec arrêt de dix secondes obligatoire ! Autant dire qu’on ruinait artificiellement leur course… On pourra s’étonner que dans une discipline sportive telle que la F 1, où écuries et pilotes dépensent une énergie colossale à gagner des centièmes de seconde, la FIA sacrifie ainsi l’exercice technique des uns et l’habileté diabolique des autres au seul impératif du « show ». On ne stigmatisera plus, à présent, la farce des drapeaux jaunes dans les courses américaines, grossier stratagème pour réduire les écarts et maintenir le suspense jusqu’au bout. Car la F 1 va plus loin encore : la nouvelle règle imaginée cette année peut dorénavant transformer un Grand Prix en méchant jeu de l’oie… Respectivement troisième et quatrième quand on leur intima l’ordre d’observer leur pénalité, Alonso et Rosberg ressortirent treizième et dix-septième, pour avoir simplement tiré le mauvais numéro. Bien pire qu’un retour à la case départ ! – A. G. Communiqué Les excès de l’« hamiltonmania » Eurodatacar, leader du Marquage Antivol automobile, accompagne avec passion les programmes sportifs d’Automobiles Peugeot depuis 18 ans. Durant cette grande « Semaine du Mans », Eurodatacar fait pénétrer chaque jour les lecteurs de L’Equipe dans les coulisses du team Peugeot Total. Aujourd’hui : le point avec Michel Barge, Directeur de Peugeot Sport. « Notre équipe technique a poursuivi le travail déjà en cours, portant sur la fiabilisation du moteur. L’important est d’avoir bien identifié quelques faits précis. Nous les connaissons, et nous allons mettre tout en œuvre pour y remédier. Mais vous avez beau travailler au banc d’essai, rien ne remplace la course, et la vérité, nous la connaîtrons dimanche soir. » Directeur d’Audi Sport 2006 Alons LE DON DU PILOTAGE EURODATACAR au MANS avec le Team PEUGEOT TOTAL Dr Wolfgang Ullrich, 2007 Ham Pas question, dimanche soir, de faire la fête pour célébrer cette première victoire à Montréal. Hamilton avait déjà la tête à Indianapolis, à la fin de la semaine. « Nous attendrons notre retour en Angleterre, racontait le père du prodige. Il sait que si l’on veut gagner en F 1 on ne peut pas tout se permettre. En tout cas, lui n’en a pas envie ! » En revanche, l’Anglais, en bon premier de la classe, aime la perfection. « Sa vraie force, je crois, explique Norbert Haug, le patron de Mercedes Sport qui le connaît depuis bientôt dix ans, c’est sa faculté à se remettre en cause. À traquer ses erreurs pour ne pas les commettre à nouveau. Dès qu’il peut être à l’usine, il le fait. Lorsqu’il était en F 3, il venait voir les gens de Mercedes. Il passait son temps avec nous tout comme il l’a fait l’an dernier en GP 2 avec McLaren. Il connaît tout le monde et chacun a envie de travailler pour lui. » « Après 2 victoires à Monza et Valencia dans les courses de 1000 km, nous voilà aujourd’hui au pied d’une montagne, que nous allons gravir en sachant que le sommet est très difficile à atteindre. » Michel Barge Ch i Champion fin de saison Leader 6G Communiqué C’EST DIT « Je ne suis pas surpris de leurs performances. Peugeot Sport a fait un excellent travail. C’est un adversaire que nous respectons et que nous prenons très au sérieux. » Au cours de ces vingt dernières années, le leader du Championnat du monde après six Grands Prix n’a pas décroché le titre en seulement quatre occasions. Par ailleurs, à l’exception d champion a premières pl GP. Rappel : MÉTICULEUX À L’EXTRÊME PAB Rouge Jaune UN MENTAL À TOUTE ÉPREUVE Les stats plaident pour Hamilton EURODATACAR au MANS mise, lui, sur… Sébastien Bourdais ! « Je me demande ce qu’attend Renault pour l’engager. Je connais ses qualités de pilote et de metteur au point. L’homme de la situation, pour combler le vide laissé par Alonso chez Renault, c’est lui. » En attendant, ce n’est pas gentil pour Fisichella, auteur d’une très belle course à Montréal, ni pour Kovalainen, qui, avec Alex Wurz (Williams), réussit au Canada la remontée la plus spectaculaire du plateau ! # ## avec Nicolas PROST Eurodatacar accompagne Nicolas Prost dans ses programmes 2007 : le Championnat d’Espagne de F3, et les 24 Heures du Mans, cette semaine. Eurodatacar, leader du Marquage Antivol automobile, vous propose chaque jour dans l’Equipe le journal de bord de Nicolas Prost. Nicolas PROST Né le 18 août 1981 à SaintChamond (Loire). 25 ans. ■ Débuts à 21 ans (Formule Campus). ■ 4e du championnat d’Espagne F3 en 2006. ■ 2007 : championnat d’Espagne F3 : 13e/6e à Jarama ; 4e/7e à Jerez ; 3e/5e à Estoril. (4e au clas. général à 2 pts du 3e). ■ Première participation au Mans. ■ « Iceman » a fait fondre une bande de gamins. Kimi Räikkönen, qui revendique son surnom d’« Homme de glace », avait gentiment accepté l’invitation d’une école montréalaise. Quelques jours avant le Grand Prix, il s’est donc rendu sur place, pour une « conférence de classe », bien plus agréable selon lui que les conférences de presse ! D’abord, les enfants avaient fait l’effort d’apprendre quelques mots de finnois pour lui souhaiter la bienvenue. Ensuite, leurs questions, imprévisibles, ont séduit Kimi, qui s’est évertué à donner des réponses complètes et satisfaisantes. Ainsi, à cette petite fille qui lui demandait « Comment fais-tu pour aller vite ? », tout à coup pédagogue, il expliqua qu’un tour rapide se jouait en partie dans les virages et qu’il fallait oser freiner tard, puis réaccélérer tôt… ajoutant que la F 1 étant un sport d’équipe, il convenait aussi, pour aller vite, d’avoir derrière soi une écurie très forte. ANNE GIUNTINI « Je suis arrivé au Mans lundi après-midi, car nous sommes convoqués au fameux « Pesage », Place des Jacobins, aujourd’hui mardi à partir de 14h40. J’ai profité d’une bonne semaine de repos et de préparation physique en Suisse. Hier soir, nous avons pris nos quartiers au calme, dans les environs de Château-du-Loir, où sont installés tous les pilotes du Saleen team ORECA Matmut. J’y ai retrouvé Laurent Groppi et Jean-Philippe Belloc, mes coéquipiers sur la Saleen S7 R n° 54. Je connais Laurent depuis mes débuts en Formule Campus à La Filière en 2003. Il est devenu l’un de mes meilleurs amis. L’important, dans une course en équipage comme les 24 Heures du Mans, et de pouvoir compter sur des équipiers sérieux et performants. C’est bien le cas de Laurent et de Jean-Philippe Belloc, lequel possède l’expérience de 6 participations. » SIGNE NICOLAS - « Les 24 Heures du Mans ? La F1 exceptée, c’est la plus grande course du monde, et je me sens très honoré d’y participer. J’aime l’aventure humaine qu’elle représente, au niveau du travail d’équipe. » - « Au début, être le fils d’Alain Prost n’était pas facile à gérer. Je n’avais aucune expérience de la compétition automobile. Aujourd’hui, je suis pris au sérieux. Le lien familial entre un peu moins en considération. » www.eurodatacar.fr MARDI 12 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Bleu Noir IL EST ARRIVÉ jeudi sur le circuit Gilles-Villeneuve avec l’allure d’un mauvais élève, réprimandé pour ses propos maladroits à Monaco. Il a quitté le Canada dans la peau d’un maître d’école, sûr de la copie remise avanthier, une nouvelle fois parfaite et sans faute. Après six Grands Prix, le bulletin de notes est d’ailleurs impressionnant pour le premier de la classe : trois premières lignes dont une pole-position, six podiums composés d’une troisième place, quatre deuxièmes et, surtout, depuis dimanche, une victoire. Forcément, cela impressionne ! Surtout qu’avec ces résultats voilà le prodige de vingt-deux ans seul en tête du Championnat avec huit points d’avance sur son coéquipier Fernando Alonso (48 contre 40). Et s’il continue d’allier talent et réussite, Hamilton le surdoué peut envisager décrocher le titre dès sa première année de F 1. Un exploit parfaitement dans ses cordes signant un nombre impressionnant de victoires (15). L’an dernier, en GP 2, il s’est parfaitement préparé à son passage en F 1 au volant de sa petite sœur, une monoplace de 600 chevaux qui affiche 300 km/h au compteur, puis en commençant ses visites assidues à ce super-simulateur de McLaren. Et cet hiver, l’enfant s’est forgé un corps d’athlète afin d’être prêt physiquement à s’attaquer à la dernière étape de son défi. PAB de notre envoyé spécial PAB MONTRÉAL – stands pour observer une pénalité de dix secondes. Après cela, j’ai dû attaquer aussi fort que possible car j’étais englué dans le peloton. Et quand on prend des risques, on part parfois à la faute ; mais au point où j’en étais, je n’avais plus rien à perdre. » Le pilote McLaren-Mercedes visitait en effet les bas-côtés du circuit Gilles-Villeneuve à deux autres reprises, toujours dans ce virage 1 ! Et une autre intervention de la voiture de sécurité, au 50e tour, ruinait de nouveau sa stratégie. « C’était une loterie, dont je suis sorti perdant. Mais espérons que la chance me sourira la prochaine fois », soupirait Alonso. Le dernier souci de ce dimanche pénible fut l’usure des pneumatiques les plus tendres, à l’agonie durant les derniers tours de piste, ce qui a permis à Sato, avec sa modeste Super Aguri chaussée de pneus plus durs, de dépasser la McLaren à deux tours de l’arrivée. Désormais deuxième du Championnat à huit points de Hamilton, Alonso préférait retenir le positif : « La bonne nouvelle est que je quitte Montréal avec deux points d’avance supplémentaires sur Massa. » – J. B. Bleu DEUXIÈME SUR LA GRILLE, septième à l’arrivée, quatre passages hors piste, une pénalité : Fernando Alonso a probablement vécu l’une des courses les plus difficiles de sa carrière avanthier à Montréal. Rien n’a tourné rond pour l’Espagnol, à commencer par sa McLaren, dès le premier virage. Voyant Hamilton et Heidfeld s’affronter à la corde, il tentait de faire l’extérieur, se retrouvait sur la partie sale de la piste et tirait tout droit dans l’herbe avant de revenir en piste en troisième position. Hamilton et Heidfeld étant moins chargés en essence que lui, il n’y avait encore rien d’inquiétant pour Alonso. Sauf qu’à l’entame du quinzième tour il partait une nouvelle fois à la faute dans le premier virage et se faisait passer par Massa, qui pointait en tête après les ravitaillements de Heidfeld et Hamilton. Le double champion du monde entrait, lui, dans la voie des stands à l’issue du 23e tour… quelques secondes après que la voiture de sécurité s’était élancée en piste à la suite de l’accident de Sutil. Ce qui est interdit par le nouveau règlement. « Je n’avais pas le choix car je n’avais plus d’essence, expliquait Alonso. Ça m’a valu de repasser par les Jaune Art du pilotage, science de la course, mental et volonté indestructibles : Lewis Hamilton a tout pour devenir champion du monde. Dès cette année ? Noir Dans la peau d’un champion Mauvais week-end pour Alonso 15 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE 24 HEURES DU MANS Les Peugeot à l’honneur Les 908 à moteur diesel furent les premières à satisfaire, hier, aux vérifications techniques, lançant la grande semaine du Mans. L’ancien champion de F 1 a hâte de reprendre le volant de la 908, demain, pour les qualifications. ARRIVÉ LE PREMIER aux vérifications administratives, hier après-midi, Jacques Villeneuve portait déjà sa combinaison baggy, à dessein trop grande de plusieurs tailles afin qu’elle lui procure une grande aisance de mouvement. En abordant, avec Peugeot, ses premières 24 Heures, le Québécois, qui remporta les 500 Miles d’Indianapolis en 1995 avant de s’adjuger en 1997 un titre en F 1, s’attaque à un joli pari : tenter de rejoindre Graham Hill, toujours seul sur sa colline. Le pilote britannique reste, depuis trente-cinq ans, l’unique champion du monde ayant aussi gagné à Indy et au Mans. La 908 HDi manquant encore trop de fiabilité pour espérer battre Audi dès cette année, il lui sera difficile d’atteindre l’objectif ce dimanche, mais Villeneuve n’enrobe pas son discours de prudence. « Ce qui est impor- LE MANS – de notre envoyé spécial ELLES SONT BELLES à faire taire toutes les discussions sur les voitures fermées ou les protos ouverts, éternelle querelle sur ces silhouettes qui seraient plus, l’une que l’autre, dans l’« esprit du Mans ». Elles seront rapides à se faire lever – on l’espère – le public dans les tribunes, mercredi et jeudi, pour les essais qualificatifs. Il ne manquerait plus qu’elles soient solides ! Les deux Peugeot 908 V 12 HDI FAP – « Appelez-nous 908, tout simplement »… – ont, hier, rallié tous les suffrages pour leur première sortie en France, sur le quinconce des Jacobins, lors des vérifications techniques et administratives des 75es 24 Heures du Mans. « Le public est nombreux », remarquait Michel Barge, nouveau venu à la direction de Peugeot Sport mais fin connaisseur de ce coin de la Sarthe, puisque cet amateur de voitures anciennes a couru les trois éditions de Le Mans Classic depuis 2002, au volant de deux Ford GT 40, « une MKII et une 4,7 l de 1968 », préciset-il. « Devant cette affluence, on se sent porteur d’une responsabilité supplémentaire, poursuivait-il. On comprend, en arrivant ici, que la nouvelle aventure de Peugeot en Endurance va encore crescendo ce week-end. C’est une grande émotion. Nous écrivons un peu l’histoire. » La suite de l’histoire… interrompue il y a quatorze ans (1993) sur une deuxième victoire de suite et un historique triplé des Peugeot 905 à moteur V 10 3,5 l. À leur tête figuraient deux pilotes débutants, Éric Hélary et Christophe Bouchut, associés à l’Australien Geoff Brabham. Ils étaient sans doute quelques-uns, mécanos, techniciens ou attaché de presse, hier sur la traditionnelle photo de famille d’avant course à s’en souvenir pour l’avoir vécu intensément sous l’ultime direction de Jean Todt. Une affaire rondement menée I ORTELLI EN COURSE. – Accidenté lors de la dernière épreuve de FIA-GT à Bucarest, Stéphane Ortelli, vainqueur des 24 Heures 1998, n’avait pu participer à la journée test le 3 juin. Après quelques jours de repos, le Monégasque, engagé avec Oreca sur une Saleen, participera bien aux 24 Heures. Il se sent nettement mieux et a pu le vérifier lors d’un roulage à Magny-Cours ce week-end au volant d’une Porsche. I ILS CONNAISSENT LA CHANSON. – L’un a commencé par piloter avant de chanter, l’autre a débuté par la chanson avant de piloter. Jacques Villeneuve et David Hallyday ne se connaissent pas mais ils vont se croiser cette semaine au Mans où tous deux sont engagés, l’un sur une Peugeot 908 diesel, l’autre sur une Corvette. Le lendemain de l’épreuve, le 18 juin, ils animeront l’actualité musicale en France puisque tous deux s’apprêtent à sortir un CD. « J’ai appris qu’il chantait, je vais aller acheter son disque pour écouter », confiait hier Hallyday. Bourdais arrive en vainqueur LE MANS. – En l’absence de Sébastien Bourdais, qui rentre aujourd’hui des États-Unis où il a remporté la course de ChampCar à Portland, les pilotes Peugeot (de gauche à droite : Marc Gené, Jacques Villeneuve, Nicolas Minassian, Pedro Lamy et Stéphane Sarrazin) ont posé avec les deux 908 diesel engagées aux 24 Heures du Mans. (Photo Bruno Fablet) STÉPHANE BARBÉ Le recordman du nombre de victoires (7) au Mans a confirmé hier sa participation aux 24 Heures. Accidenté en avril, il a reçu le feu vert médical. LE MANS – de notre envoyée spéciale S’IL N’AVAIT PAS pu courir, ce week-end, cette édition des 24 Heures, c’est un peu comme s’il avait manqué un anneau à Audi. Mais Tom Kristensen, recordman du nombre de victoires dans la classique sarthoise et pilote phare du constructeur allemand, sera bien de la partie cette année. Victime d’un terrible accident en avril, à Hockenheim, lors de la manche d’ouverture du Championnat DTM, le Danois, qui n’avait pas repris la compétition depuis, l’a annoncé hier lors d’une conférence de presse organisée à Copenhague. Joint par téléphone dans l’après-midi, il précisait : « Je me sens bien. Je suis très content d’avoir pris cette décision. Il y a encore quelques semaines, je ne savais pas si je pour- rais le faire. J’ai reçu l’autorisation des médecins voilà quelques jours. Après différents contrôles, ils m’ont donné leur accord. Je suis allé ce week-end à Brands Hatch pour faire part de ma décision au docteur Ullrich (responsable de la compétition chez Audi). À cette occasion, j’ai pu rouler dans une Audi (de DTM) et reprendre contact avec l’équipe. Je suis très heureux de pouvoir retrouver Allan McNish et Dindo Capello dans la R 10. » Depuis cet accident, le 22 avril, Tom Kristensen, qui s’était relevé sans fracture aucune, fut pourtant dans l’obligation d’observer un repos très strict, chez lui. « Le problème après un tel impact, c’est que j’ai ressenti des douleurs partout la semaine d’après. J’avais de violents maux de tête, je n’étais vraiment pas bien. La seule chose que je pouvais faire pour me soulager, c’était de me reposer, au calme, en famille. Là, il va me falloir me réhabituer à l’ambiance… C’est sûr que ce n’est pas la meilleure préparation pour une course comme les 24 Heures. Je ressens une certaine appréhension, un peu comme lors de ma première participation. Mais je continue mon programme d’entraînement même aujourd’hui (hier), avant de rejoindre Le Mans. » Après avoir répondu hier aux sollicitations des médias danois, soucieux du repos et du silence prolongés de leur « Schumacher », Tom Kristensen arrivera ce matin au Mans, où il a rendez-vous avec ses équipiers pour le traditionnel pesage aux Jacobins. Le septuple vainqueur de l’épreuve se sait attendu… par le public, comme en piste. CAROLE CAPITAINE MOTOGP Du souci pour Rossi Le champion italien, qui a perdu son titre l’an dernier, voit surgir une nouvelle génération de pilotes déterminée à lui contester le pouvoir. BARCELONE – (ESP) de notre envoyé spécial « QUAND JE ME SUIS retrouvé pour la première fois derrière Valentino, j’ai vu qu’il commettait des erreurs. J’ai alors réalisé qu’il n’était pas imbattable », confiait Casey Stoner après son premier duel remporté de haute lutte face à Valentino Rossi au Qatar. Depuis le début de la saison, le champion italien se fait bousculer par la nouvelle génération emmenée par son jeune rival australien, qui le domine au Championnat. Après en avoir occupé le commandement l’espace d’un GP grâce à son succès à Jerez, Rossi dut à nouveau rendre son bien au pilote Ducati, qui, depuis, fait la course en tête. Casey Stoner est aujourd’hui plus qu’un outsider, c’est un vrai prétendant au titre. Il ne craint pas d’avoir à en découdre avec le septuple champion du monde, qui doit, en plus, se méfier de la tranquille montée en puissance de Dani Pedrosa, en embuscade au Championnat (3e), comme lors du GP de Catalogne. L’an dernier, lorsque Rossi fut battu par Nicky Hayden au Championnat, la perte du titre mondial fut mise sur le compte de la malchance, une succession d’incidents techniques lui ayant coûté de gros points. C’était mal se souvenir qu’en plusieurs occasions Rossi montra quelques signes de fébrilité. Au Portugal, il se fit déborder sur la ligne d’arrivée par Toni Elias, sa bête noire. Plus inquiétante fut sa défaite au dernier GP de la saison, à Valence, où il s’était pourtant présenté en étant aux commandes du Championnat. Cette dernière course ne devait être qu’une formalité, d’autant que Rossi s’élançait en pole-position. Elle tourna très vite au cauchemar : il chuta en course, offrant le titre mondial à Nicky Hayden, qui finalement ne l’avait pas volé. Stoner fait vaciller la star Ce qu’on avait considéré à l’époque comme un simple accroc dans la carrière – et le palmarès – exceptionnelle du champion italien semble trouver son prolongement cette saison : Rossi ne règne plus en maître absolu sur la catégorie phare. Le sang neuf injecté depuis plusieurs saisons en MotoGP lui conteste la suprématie, et la vague montante de la catégorie 250 emmenée par le talentueux Jorge Lorenzo – qui pourrait d’ailleurs devenir son nouveau coéquipier l’an prochain chez Yamaha – risque fort de lui rendre la situation encore plus difficile. Il se murmurait dans le paddock de Montmelo que Rossi, voyant d’un mauvais œil l’arrivée du fougueux Espagnol, aurait pesé de tout son poids auprès de ses employeurs pour conserver Colin Edwards à son côté. Le champion italien sent-il son trône vaciller ? « Quand je me bagarre avec des pilotes aussi jeunes que Stoner ou Pedrosa, ça me donne un coup de vieux, alors que je n’ai que vingthuit ans », plaisantait-il en début de saison. Après sept courses, le pilote Yamaha ne rigole plus. Le camouflet infligé à Barcelone, où il avait gagné à cinq reprises dans la catégorie reine, ainsi que les deux duels perdus face à Stoner en début de saison (Qatar et Chine) commencent à lui peser. À l’arrivée du GP de Catalogne, il eut cet inquiétant aveu d’impuissance de la part d’un champion de son calibre. « Une seconde place ici n’est pas si mal, finalement », lâcha-t-il comme s’il admettait la supériorité actuelle de Stoner. Habitué jusqu’ici à avoir toujours eu le dernier mot avec ses grands rivaux (Max Biaggi, Sete Gibernau par exemple), Rossi est tombé cette fois sur un os avec le pilote Ducati. Pour la première fois depuis le début de la saison, ce dernier a évoqué le Championnat après son éclatant succès en terre catalane. « Jusqu’ici, tout a été parfait, et je vais poursuivre dans cette direction. Pour le moment, je ne veux pas encore penser au titre mais peut-être, dans la deuxième partie de la saison, commencerai-je à me fixer le Championnat comme objectif. » Le prochain rendez-vous à Donington, jardin anglais de Rossi, qui y a remporté cinq des sept derniers Grands Prix, devrait nous renseigner davantage sur l’état de forme du champion italien. S’agit-il d’une simple baisse de régime ou du début d’un passage de témoin ? L’an dernier, en Angleterre, il s’était incliné face à Dani Pedrosa, le troisième larron, qui tentera de profiter du duel Stoner-Rossi pour offrir sa première victoire de la saison à Honda. Un souci de plus pour le septuple champion du monde dans sa tentative de reconquête du titre mondial. PIERRE-HENRI POTHERAT I JACQUE À DONINGTON. – Victime d’une entorse aux cervicales lors d’une chute aux essais du GP de Catalogne, Olivier Jacque a annoncé qu’il serait au départ de la manche britannique, à Donington, le 24 juin. « Ma chute ne fut pas violente, mais je suis tombé sur le cou. Je dois porter une minerve durant une semaine, mais je serai en Grande-Bretagne », a confirmé « O.J. », qui est sorti hier de l’hôpital de Barcelone où il avait été admis après son accident. MARDI 12 JUIN 2007 PROGRAMME AUJOURD’HUI. – Suite et fin du pesage des Jacobins. Horaire de passage des principaux concurrents : 8 h 30, Pescarolo-Judd (Pescarolo Sport) ; 10 h 10, Creation-Judd ; 10 h 20, Dome-Judd (Racing For Holland) ; 10 h 40, Aston Martin (Larbre, puis Aston Martin Racing) ; 11 h 20, Arena Zytek ; 11 h 50, Courage-AER (Courage Compétition) ; 14 heures, Audi R 10 TDI (Audi Sport) ; 14 h 40, Saleen (Team Oreca) ; etc. DEMAIN. – Essais qualificatifs, de 19 à 21 heures puis de 22 heures à minuit. JEUDI. – Essais qualificatifs, de 19 à 21 heures puis de 22 heures à minuit. SAMEDI. – Warm-up de 9 heures à 9 h 45 ; départ des 24 Heures à 15 heures. GOLF Résultats : 1. Bourdais, 1 h 45’42’’774 ; 2. Wilson (GBR), à 13’’537 ; 3. Doornbos (HOL), à 35’’151 ; 4. Power (AUS), à 43’’338 ; 5. Tagliani (CAN), à 1’01’’396 ; … 7. Gommendy, à 1 t. ; 8. Pagenaud, à 1 t. ; etc. Championnat (après 4 manches) : 1. Bourdais, 105 pts ; 2. Power, 94 ; 3. Doornbos, 87 ; 4. Tagliani, 78 ; 5. Wilson, 69… ; 9. Gommendy, 56 ; 10. Pagenaud, 53 ; etc. Prochaine épreuve : Cleveland, le 24 juin. LPGA CHAMPIONSHIP (Grand Chelem femmes) Pettersen, la revanche Suzann PETTERSEN (NOR) En avril, elle avait craqué sur la fin du Kraft Nabisco, premier Majeur de l’année. Mais dimanche, la Norvégienne a retenu la leçon et raflé la mise. NE PAS CROIRE que le train ne passe qu’une fois. Ne pas tomber dans cette parano que tant de losers d’un jour continuent de rabâcher, persuadés que « c’était leur destin ». Voilà deux mois, Suzann Pettersen était entrée par la grande porte dans l’association des golfeurs maudits. Tous les critères de conformité avaient été scrupuleusement respectés. D’abord, l’envol. Le dimanche du Kraft Nabisco Championship, premier Majeur de l’an, Pettersen, possédait trois coups d’avance au trou no 15. Et puis ce fut le crash. Bogey, double bogey, bogey, des genoux qui font des claquettes, des yeux qui ne voient plus clair, bref, la frousse. La Norvégienne – finalement 2e – reconnut sans problème son terrible flottement et regarda l’Américaine Pressel partir avec le trophée sous le bras. Dimanche dernier, au lieu-dit « Havre de Grâce », dans le Maryland, maison du LPGA Championship, Majeur no 2 de la saison, Pettersen a décollé l’étiquette avec une grande classe. Elle avait déjà commencé en gagnant, mi-mai, son premier tournoi US à Kingsmill. Mais avant-hier, elle a franchi le test suprême : rester froide pendant les ultimes trous d’un tournoi du Grand Chelem alors même qu’une reine du jeu – Karrie Webb, septuple vainqueur en Majeur – lui gnaquait les mollets. Avec ses birdies au 17 et au 18, l’Australienne avait tout préparé pour provoquer la surchauffe. Mais, cette fois, l’iceberg d’Oslo est resté de glace. Un birdie au 17 (son sixième du jour pour un seul bogey), un par au 18 et l’affaire était dans le sac. « Voilà, je vous ai prouvé à tous que je pouvais le faire, asséna la jeune femme de vingt-six ans en s’adressant aux journalistes. Maintenant, si vous m’en laissez le temps, je peux devenir la meilleure au monde. » C’est gonflé, mais c’est un joli clin d’œil. Au moment où l’avenir proche de la Suédoise Annika Sörenstam se trouble chaque semaine davantage, une Norvégienne a déjà pris une option sur la succession. La superstar (15e au Kraft Nabisco) dégringole à la troisième place mondiale et sa petite cousine monte en flèche et occupe le quatrième siège. Et à part ça ? À part ça, la Mexicaine Lorena Ochoa, numéro 1 mondiale mais sixième dimanche, n’a toujours pas gagné son premier Majeur. À part ça, la rookie sud-coréenne Min Na-on (18 ans) a faibli dans le dernier tour. Leader le samedi soir, elle a terminé sur la plus basse marche du podium. À part ça, Michelle Wie a achevé le tournoi en crabe, 84e et dernière des sauvées du cut. Son week-end fut un désastre permanent : 83 samedi, 79 dimanche. Franchement, elle se demandait, avant, si ça valait le coup de venir alors que son poignet droit était douloureux. La réponse est non. – F. Be. Classement final (par 288) : 1. Pettersen (NOR) 274 (69 + 67 + 71 + 67) ; 2. Webb (AUS) 275 (68 + 69 + 71 + 67) ; 3. Min Na-on (CDS) 276 (71 + 70 + 65 + 70) ; 4. Wright (AUS) 278 (71 + 70 + 71 + 66) ; 5. Park (BRE) 279 (67 + 73 + 68 + 71) ; 6. Creamer (USA) 280 (71 + 68 + 73 + 68), Gustafson (SUE) 280 (70 + 71 + 71 + 68), Lincicome (USA) 280 (69 + 69 + 73 + 69) et Ochoa (MEX) 280 (71 + 71 + 69 + 69) ;… 14. Pressel (USA) 282 (68 + 71 + 70 + 73) ; 15. A. Sörenstam (SUE) 283 (70 + 69 + 73 + 71) ; 81. Meunier-Lebouc 299 (74 + 72 + 76 + 77) ; 84. Wie (USA) 309 (73 + 74 + 83 + 79). RÉSULTATS I STANFORD CHAMPIONSHIP (Tennessee, Memphis, TPC Southwind, circuit américain hommes, 6 000 000 $, 7-10 juin). – Classement final (par 288) : 1. Austin (USA), 267 (72 + 66 + 67 + 62) ; 2. B. Davis (ANG), 272 (70 + 68 + 68 + 66) ; 3. Toms (USA), 273 (70 + 68 + 66 + 69) ; … 7. Scott (AUS), 276 (67 + 66 + 68 + 75). 26 ans, née le 7 avril 1981 à Oslo 1,75 m ; 68 kg. Professionnelle depuis 2000. Membre du circuit LPGA depuis 2003. Classement mondial : 4e Classement des gains 2007 : 2e (1 023 133 $). Palmarès : 1 Majeur (LPGA Championship 2007), 1 titre LPGA (Michelob Ultra Open 2007). Victoire en Solheim Cup (2003) Sa saison 2007 : 2 titres, 4 top 10. AGENDA HOMMES Circuits américain et européen I US OPEN (Grand Chelem hommes, Oakmont, Pennsyl vanie [USA], 14-17 juin). – Français engagé : Cévaër. Tenant du titre : Ogilvy (AUS). Circuit européen I OPEN DE SAINT-OMER (Lumbres, 500 000 /, 14-17 juin). – Principaux Français engagés : Remésy, Foret, Calmels, Gonnet, Mörk, Delamontagne, Snobeck, Guerrier. Tenant du titre : Monasterio (ARG). FEMMES Circuit américain : pas de tournoi. Circuit européen I OPEN DE CATALOGNE (Barcelone [ESP], Golf Masia Bach, 200 000 /, 15-17 juin). – Tenante du titre : Nocera. Hôtels - Résidences de Tourisme - Villas Restaurants - Golfs - Séminaires - Remise en forme Retrouvez la liste des Domaines Golfy en France et à l’étranger sur www.golfy.fr Tout le plaisir est pour vous ! PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge c’est super impressionnant ! » reconnaissait le chanteur-pilote. Son écurie, belge, possède une belle expérience en GT international et français, mais aucune au Mans. Dans les stands, elle a donc fait appel à Lucien Monté, ancien chef mécanicien qui roula sa bosse dans la plupart des équipes françaises de circuit, mais que sa destinée ramena presque chaque année vers la Sarthe. Ce sera, cette fois, sa 32e participation aux 24 Heures, quasiment l’équivalent d’un Henri Pescarolo au volant (33). C’est aussi cela la formidable attraction de l’une des plus célèbres courses automobiles du monde. Wilson dominer le début de course avant de hausser le rythme, à coups de record du tour, lors de son deuxième relais. Et c’est dans la foulée de son second arrêt ravitaillement que Bourdais déborda Wilson dans le virage 1 p o u r o f f r i r à l ’ é c u r i e N e wman/Haas/Lanigan son 100e succès en ChampCar. « C’est une victoire très agréable et un honneur d’appartenir à un tel team », commenta le Français solidement installé désormais aux commandes du Championnat. Bleu Rouge GT 1. L’ex-champion du monde de ski et vainqueur du Dakar est candidat à sa propre succession dans une équipe où Christian Lavieille occupe le rôle de team manager, comme il le fit sur deux-roues pour faire triompher Honda aux 24 Heures du Mans moto l’an dernier. On y croisait enfin David Hallyday, qui n’est pas le mari de Liz Halliday, Américaine engagée sur une CourageAER LMP 2 de Noël Del Bello, mais bien le fils de Jean-Philippe Smet, ravi de se retrouver au départ pour la seconde fois (abandon en 2003 sur une Courage LMP 2). « Lors de la journéetest du 3 juin dernier, je me suis fait doubler par les Peugeot et les Audi, ENTRE CHAMPCAR et 24 Heures du Mans, Sébastien Bourdais n’a guère le temps de souffler en ce mois de juin. Ce qui ne l’empêche pas de briller. Avant de retrouver l’équipe Peugeot aujourd’hui dans la Sarthe, le pilote français s’est offert dimanche dernier à Portland son troisième succès de rang cette saison dans la série nord-américaine. Troisième sur la grille d’un départ qui, pour la première fois dans l’histoire du ChampCar, fut donné arrêté, le triple champion de la discipline laissa Justin Jaune Bleu Jaune numéro 7 de Minassian-Gene-Villeneuve et la numéro 8 de SarrazinLamy-Bourdais – quittaient la place à 15 h 30. L’affaire avait été rondement menée, en un peu plus d’une heure. La suite de l’après-midi vit surtout défiler des GT américaines, Corvette officielles et privées. Dans le premier camp, les C 6-R jaunes viseront une troisième victoire de rang dans la catégorie, « de plus en plus relevée », soulignait Olivier Beretta, qui, pour sa part, obtiendrait là son sixième succès au Mans depuis 1999. Dans le second camp, on se contentait de rêver au résultat obtenu l’an dernier par le team Luc Alphand Aventures : septième au général et troisième en Kristensen est là MOTO tant, c’est d’être compétitif, de se battre devant. Terminer pour être derrière, cela ne sert à rien. » À accumuler de l’expérience pour que Peugeot revienne plus fort en 2008, sans doute, mais Villeneuve est aussi là pour son plaisir de pilote. Installé en famille dans le paddock depuis la journée test du 3 juin, il a hâte de reprendre le volant demain pour les qualifications et apprécie ce « circuit à l’ancienne », « surtout que la Peugeot, malgré le poids, se conduit comme une monoplace et qu’on peut la mettre en travers ». Seul petit stress, au sein de la complicité établie avec ses équipiers Minassian et Gené, l’hypothèse de devoir en course rouler sous la pluie pendant la nuit. « Mon seul test nocturne a eu lieu au Paul-Ricard sur le sec. Si c’est mouillé, il faudra bien évaluer les différences de vitesse entre les voitures. » – D. B. Noir Noir Face à l’objectif, il n’en manquait qu’un : Sébastien Bourdais, pas encore rentré de Portland, aux États-Unis, où, dimanche, le triple champion de ChampCar a apporté sa 100e victoire à l’écurie Newman-Haas dans la discipline (lire par ailleurs). Peu importe, Peugeot tenait à faire l’ouverture de ces deux journées de vérifications techniques – les écuries Pescarolo et Audi, notamment, passeront aujourd’hui. Cela lui accordait plus de temps pour travailler dans la tranquillité des stands, au circuit, d’ici à la première séance d’essais, mercredi à partir de 19 heures. De fait, après avoir littéralement fendu la foule à la poussette pour rejoindre le camion-transporteur, les deux 908 – la Villeneuve impatient