• Rémi Causse dirigeait le site de Crespin depuis juillet 2005. Il était

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• Rémi Causse dirigeait le site de Crespin depuis juillet 2005. Il était
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Rémi Causse dirigeait le site de Crespin depuis juillet 2005. Il était donc là ce
jour d'octobre 2006 quand la SNCF a annoncé qu'elle retenait Bombardier
pour le nouveau train de l'Ile-de-France. Ce nouveau train est un fer de lance
pour l'usine (deux mille personnes dont cinq cents ingénieurs) avec l'AGC
(Autorail grande vitesse).
Rémi Causse a donc cédé la place à Éric Petit. Avant de prendre la tête du site
de Crespin, Éric Petit était, depuis septembre 2007, directeur des opérations de
l'équipementier automobile Faurecia.
De formation d'ingénieur (SUPELEC), il est fort d'une expérience de plus de
dix-huit ans dans l'industrie automobile. Il a commencé sa carrière en 1986 en
intégrant le groupe Spie Batignolles comme ingénieur d'affaires. À partir de
1991, il est devenu chef d'ateliers chez Peugeot, à Sochaux. De 1994 à 2003, il
a exercé différentes fonctions chez Valeo, dont une mission de trois ans sur le
site de Campinas, au Brésil. Au sein de Valeo, il a été successivement
responsable unité autonome production, directeur industriel, directeur de site
et de division. En novembre 2003, il a été nommé directeur des opérations au
sein du groupe Arvinmeritor doors system Europe. Il a intégré la société
Faurecia en mai 2005.
En arrivant chez Bombardier, le nouveau directeur découvre « beaucoup de
savoir-faire » et « un métier passionnant ».
Depuis janvier, il a eu tout loisir de s'imprégner de la culture ferroviaire et de
l'une des spécificités de Crespin : « Nous avons une activité de fabrication
mais aussi de développement. On trouve tout sur le site et notamment une
expertise locale ». Bombardier Crespin travaille d'ailleurs en ce moment sur
plusieurs appels d'offres, notamment pour la SNCF.
« Savoir faire »
Le site de Crespin est centre d'excellence pour les bogies mais aussi centre de
ressources pour l'informatique embarquée : « Nous avons des ingénieurs
informatiques très pointus. » Du savoir-faire en matière grise mais aussi sur la
chaîne : « Nous avons une école de formation pour les soudeurs. » Le rythme
de la production est en revanche bien différent de celui de l'automobile : « En
ce moment on sort une voiture de l'AGC toutes les 5 h 30. Pour le Francilien,
ce sera toutes les 4 heures. C'est énorme. » De ses longues années passées
dans l'automobile, Éric Petit garde un certain style. Le patron de Bombardier
Crespin revêt la même veste que les agents de production sur la chaîne. Cela
détonne un peu du costume-cravate traditionnel. Et cela lui a valu une question
des syndicats lors de son premier comité d'entreprise. Proximité, une notion
que le directeur entend bien partager chez Bombardier. • VÉRONIQUE
BERTIN
> (1) Rémi Causse est désormais responsable des sites de Crespin, Bruges
(Belgique), Villeneuve (Suisse), Ceska Lipa (République Tchèque) et
Dunakeszy (Hongrie) soit un total d'environ 3 500 salariés.