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Fiche pratique N°22 Sympathectomie thoracique par vidéochirurgie dans l’hyperhidrose palmaire Sous la responsabilité de leurs auteurs Sympathectomie thoracique par vidéochirurgie dans l’hyperhidrose palmaire T. Palombi, L. Chiche, service de chirurgie vasculaire et thoracique, centre cardiologique du Nord, Saint-Denis. Fiche à détacher et à archiver Définition et indications ● L’hyperhidrose est définie par une production de sueur plus importante que ne le voudraient les besoins de la thermorégulation. ● Elle peut être gênante dans la pratique des loisirs et être ressentie comme une affection très invalidante dans la vie affective et professionnelle. “Les mains moites” gênent les rencontres, souillent le courrier ou peuvent incommoder la pratique d’un instrument de musique. ● Il s’agit le plus souvent d’une hyperhidrose primaire (éliminer une hyperthyroïdie), et les patients sont pris en charge par leur médecin traitant et les dermatologues. Cependant, les traitements médicaux et l’ionophorèse gardent une efficacité limitée. La sympathectomie thoracique est le traitement radical de cette affection et nécessitait auparavant une thoracotomie. La vidéochirurgie a révolutionné cette technique, et la sympathectomie thoracique endoscopique est dorénavant le traitement de référence pour l’hyperhidrose palmaire. Principes ● Il s’agit d’une méthode purement endoscopique. Les deux côtés sont traités pendant la même séance opératoire, et une hospitalisation de 48 heures est en général suffisante. ● Il existe un intérêt esthétique évident, car ce geste est réalisé par 3 petits orifices thoraciques dans la région axillaire (dans l’empreinte du soutien-gorge chez la femme). Les patients sont prévenus des douleurs pariétales importantes qu’ils vont ressentir pendant 2 à 3 semaines et de la possibilité d’une hypersudation compensatrice, habituelle mais bien tolérée. ● En respectant le ganglion stellaire et en commençant la sympathectomie à partir du deuxième ganglion thoracique, on évite un syndrome de Claude Bernard-Horner. Pour assécher les paumes, il suffit de réséquer le sympathique de D2 à D3. Pour assécher les aisselles, il est nécessaire de réséquer également D4 et D5, mais plus l’exérèse est étendue, plus le risque d’hypersudation compensatrice peut être important. Résultats ● Les résultats sont et restent très satisfaisants : 95 % des patients recommanderaient cette intervention à un proche. La Lettre du Neurologue - n° 5 - vol. IV - octobre 2000 I