alakyaz - Nouvelles d`Arménie
Transcription
alakyaz - Nouvelles d`Arménie
ALAKYAZ MENSUEL DES CULTURES ARMÉNIENNES - N° 7 -AVRIL 2013 Page 2 Peinture ● Hagop Hagopian ● Carzou ● Carlos Sahakian Page 3 Rencontre ● avec Leon Ketcheyan Pages 4 et 5 Lectures ● Le livre des chuchotements ● Rouge arménien ● La Turquie et le fantôme arménien contre l’oubli Page 6 Cinéma ● Paradjanov ● Hamshen Page 7 Une initiative d’avenir. Le Musée Toumanian. Page 8 Manifestations culturelles 1 Des livres Disparition PEINTURE Dans les dernières années de sa vie, il se tourna vers la sculpture où les outils prirent un rôle prépondérant. Il eut la joie de voir ÿ Le chant des couleurs de la terre Ÿ, 28 peintures et 10 sculptures exposées au Musée dÊArt Contemporain de Yerevan créé par G.I. Kafesdjian, le 20 mai 2011. du grand peintre Hagop HAGOPIAN à Yerevan Né en 1923 à Alexandrie en Egypte de parents rescapés du Génocide, Hagop HAGOPIAN fut placé et étudia au collège Melkonian de Chypre à lÊâge de 11 ans. En 1943 il sÊinstalla au Caire où il continua ses études à lÊInstitut des beaux-arts tout en travaillant comme décorateur dÊintérieur. De 1952 à 1954 il fréquenta lÊAcadémie de La Grande Chaumière à Paris et étudia aussi avec le peintre André Lhote. En 1962 il émigra en Arménie où il travailla dÊabord comme modéliste dans une usine textile à Léninakan (Gyumri). En 1963 il eut sa première exposition personnelle à Yerevan où il vécut à partir de 1965. En 1977 on lui attribua le prix de lÊEtat dÊArménie et le titre dÊartiste du peuple. Ses fluvres furent exposées à Alexandrie, Moscou, Paris, New-York, Londres, Bucarest, Le Caire, Saint-Petersbourg, Toronto, Montréal, Detroit, Beyrouth, Helsinki, Los Angeles, Kiev, Nicosie. Il a peint la nature et le monde du travail. Une sorte de dépouillement et de désolation se dégagent de son fluvre. La verticale y joue un rôle très important. Au trait appuyé de ses débuts, qui nÊest pas sans évoquer Bernard Buffet, succèdent des fluvres, des paysages un peu irréels, des paysages tristes où lÊhomme nÊest pas, où la nature semble très distante dans un monde aux teintes souvent figées, glacées, pâles camaïeux de gris, dÊocres coupés de traits bruns. LÊimportance est donnée au dessin, à la composition. Les paysages très cadrés semblent être vus dÊune fenêtre. Hagop HAGOPIAN donne une impression dÊattente infinie, de mystère voire dÊinquiétude. Alakyaz . Avril 2013 Humaniste, artiste reconnu et aimé, ses fluvres sont reconnaissables entre toutes. Hagop HAGOPIAN est mort le 9 mars dernier, il repose au Panthéon de Yerevan. A.T. MAVIAN Illustrations : Dans l’ordre de lecture - Hagop Hagopian - Paysage (litho) - Gousse d’aïl (nature morte) Carlos SAHAKIAN fiuvres récentes Originaire dÊUruguay, Carlos Sahakian vit en France. Certaines de ses oeuvres sont actuellement exposées à Paris. Des peintures abstraites dÊoù émerge une harmonieuse fluidité. Des tons de brume douce ou froide et la verticalité des compositions amènent à la contemplation de ciels pleins de poésie, lorsque les yeux dans les nuages, nous essayons de capter les frémissements de lÊair. Dans les vibrations de la lumière, apparaissent de minuscules particules aériennes visibles aux seuls yeux des rêveurs, fragments de villes ou éclats de vie⁄ Sur la toile, des couleurs chatoyantes, à travers lesquelles percent des pensées profondes et mystérieuses ; fêlures, douleur ou espoir ? Ainsi se rencontrent des univers contradictoires dans une atmosphère douce et épurée. CÊest une peinture qui incite au rêve, à lÊévasion et à la sérénité. Elle est à découvrir. Anahid SAMIKYAN CARZOU à la Galerie Richard Une exposition étonnante ! Quarante trois fluvres de CARZOU : huiles sur toile, gouaches, encres, aquarelle, gravures, dessins rehaussés, céramiques, sculptures métalliques auxquelles venaient sÊajouter des lithographies non encadrées, étaient exposées dans les quatre salles de la Galerie RICHARD* à Paris. Vu lÊespace consacré à chacune des fluvres, le visiteur pouvait grandement apprécier leur valeur, de plus les peintures avaient gardé leur encadrement dÊorigine. ÿ Visions surréelles Ÿ présente des oeuvres de Carzou des années 1940 aux années 1990, ici pas de paysage de Paris, pas de rails qui se croisent et sÊentrecroisent, mais des visions souvent oniriques : mouvements gracieux et ondulants de danseuses, Millet revisité en rouge feu, ouvertures par des portes ou des fenêtres qui révèlent lÊinconnu. Nous avons retrouvé le trait appuyé caractéristique. La structure du tableau démontre sa perception de lÊespace qui lui a valu le succès pour ses décors et costumes de lÊOpéra dans les années 1950. Les sculptures métalliques surprennent car rarement exposées, mais on y retrouve les éléments chers à lÊartiste, fins barreaux verticaux, roues⁄ Une exposition singulière qui élargit notre connaissance de lÊfluvre de Carzou toujours vivante. A.T. MAVIAN *Impasse St-Claude, Paris 3e jusquÊau 13 avril. Exposition Hôtel Pavillon Monceau 43 rue Jouffroy dÊAbbans 75017 Paris jusquÊau 22 avril 2 Illustrations : Dans l’ordre de lecture - Paysage nocturne 1945 (huile sur toile) - Hommage à Millet 1975 (gouache) - Le Mausolée1982 (huile sur toile) Un homme passionné Rencontre avec Léon KETCHEYAN ALAKYAZ / Bonjour Mr Ketcheyan, vous êtes docteur en histoire et philologie arméniennes, comment avez-vous choisi ces études ? L. KETCHEYAN / Depuis mon adolescence je nÊai cessé de mÊintéresser à la littérature et à lÊhistoire arméniennes. JÊai enseigné la langue arménienne dans des associations à Marseille. ALAKYAZ / Quels sont vos travaux de recherche et de traductions publiés ou en chantier ? L. KETCHEYAN / Conjointement avec le professeur R. der Merguerian jÊai traduit Les chemins de la liberté dÊAvedis Aharonian*. Avant de soutenir ma thèse en 2001 sur Zabel Essayan et traduit sa correspondance, une moitié de lÊénorme revue LÊIntranquille a été consacrée au livre de Zabel Essayan, le livre a été publié en 2011. Mais, malgré une couverture exceptionnelle par la presse française qui lui a consacré de longs articles Dans les ruines*** (Les massacres dÊAdana, avril 1909) nÊa pas eu le retentissement espéré. LÊessentiel de mon travail est de faire revivre la parole des disparus du génocide. JÊai aussi traduit Les journées maudites de Yervant Odian,** publié en 2010 chez Parenthèses dans la collection diasporales, titre que lÊéditeur a transformé en Le Journal de déportation. Zabel Essayan sur 1909, Yervant Odian sur 1915 sont deux jalons importants de lÊhistoire du génocide, mais une question se pose après ces deux travaux, comment avons-nous vécu, nous les Arméniens entre ces deux dates, comment en sommes-nous arrivés là ? Ce sont les questions que je me propose dÊéclairer dans la rencontre avec lÊUCFAF le 20 avril prochain. ALAKYAZ / Avez-vous un travail en cours ? L. KETCHEYAN / Je vais me consacrer maintenant à Archakouhi Theodik, une femme, autre témoin des évènements de 1909. Le Alakyaz . Avril 2013 livre avait disparu de la Bibliothèque NUBAR, une dame arménienne de Beyrouth mÊa adressé la photocopie du livre dont une page manquait, jÊai pu la retrouver ! LÊessentiel de mon travail, cÊest faire revivre la parole des disparus du génocide. ALAKYAZ / Vous avez aussi traduit des contes ? L. KETCHEYAN / Oui, des contes uniquement écrits en dialectes qui sont intéressants car provenant de la tradition orale avant le génocide. ALAKYAZ / En quoi sont-ils différents des contes occidentaux ? L. KETCHEYAN / Par certains côtés, ils sont différents, comme par exemple le conte emblématique ÿ Les pommes de lÊimmortalité Ÿ. DÊautres contes présentent des spécificités, dans le dernier des quatre contes par exemple, clin dÊflil aux petits enfants, on pense marier le héros à la fille du roi de France. Comme spécificité encore, les travers et les qualités des Arméniens, aspect qui ne plaît pas toujours aux parents. Autre caractéristique bien sûr aussi les monnaies mentionnées qui permettent de classer le conte, ils sont des indicateurs dÊancienneté. Par ailleur, le conte garde son aspect universel. ALAKYAZ / A part lÊenseignement de la langue arménienne pour les associations marseillaises, vous avez enseigné ailleurs je suppose ? L. KETCHEYAN / Oui, cette année jÊai remplacé Anaïd Donabédian à lÊINALCO pour le cours ÿTechniques de traductionŸ, parmi les étudiants, il y en a qui viennent de lÊétranger. ALAKYAZ / Quelles sont les difficultés, les satisfactions que vous rencontrez ? L. KETCHEYAN / CÊest ma passion, cÊest mon devoir. On nÊéchappe pas à son passé, on nÊéchappe pas non plus au passé de ceux qui nous ont précédés. CÊest la raison pour laquelle je plains le peuple turc qui nÊéchappera pas à cet héritage douloureux tant quÊil nÊaura pas reconnu le génocide arménien. ALAKYAZ / Merci Monsieur Ketcheyan, nous vous écouterons avec plaisir le 20 avril prochain sur toute cette douloureuse période que vous portez en vous. Entretien mené par A.T. MAVIAN 3 * Ce sont des nouvelles écrites entre 1898 et 1902. Textes inspirés dÊévènements réels, ils racontent la vie quotidienne des villages arméniens dans lÊempire ottoman après les massacres perpétrés sous AbdulHamid, en filigrane on sent les signes précurseurs du génocide. **LÊécrivain satirique et journaliste (18691925) survivant à ces Années maudites, revient à Istanbul en 1918 et retrouve sa table de rédacteur au quotidien Jamanak. Il sÊattache à consigner ses souvenirs témoignant ainsi au nom de tous ces anonymes disparus. De ce travail de mémoire résulte un récit à la fois distancié, précis et dépouillé pour surtout ÿ être fidèle à la réalité, nÊaltérer en rien les faits, nÊen exagérer aucun. *** Envoyée en juillet 1909 à Adana avec une délégation du patriarcat de Constantinople pour réunir les orphelins, Zabel Essayan décrit sa plongée dans un enfer de ruines, de morts et de souffrances⁄.CÊest par lÊobservation que Zabel Essayan va imaginer ÿ la réalité de ce qui est arrivé pendant ces journées infernales Ÿ. ⁄ ÿ Le sens courant et quotidien des mots ne peut exprimer le spectacle terrible impossible à exprimer, que mes yeux ont vu Ÿ écrit-elle⁄. Loin de confiner sa fonction dÊécrivain à un esthétisme stérile et irresponsable, Zabel Essayan engagera son écriture et sa personne à panser les plaies de son peuple dans un des moments les plus douloureux de son histoire. (extraits de Ecrittératures, Massacres dÊAdana par Denis Donikian) LECTURES varujan voSGAniAn Le Livre des chuchotements Traduit du roumain par Marily le nir et Laure Hinckel ÿ Le Livre des chuchotements nÊest pas un livre de mémoires car les souvenirs de ces pages ne mÊappartiennent pas. CÊest plutôt la biographie du XXe siècle racontée par ceux qui lÊont vécue. On y trouve presque tous les maux du siècle : les guerres mondiales, le génocide, lÊexode et la vaine recherche de soi. Le XXe siècle a inventé la mort inexorable et les fosses communes. CÊest véritablement la tragédie du peuple arménien, mais aussi la tragédie du peuple roumain, la tragédie de tous ceux qui ont subi plutôt que vécu lÊHistoire. Tous les personnages sont réels, les événements quÊils ont vécus sont réels, et cÊest précisément la raison pour laquelle Le Livre des chuchotements semble si vrai, si réel. Je nÊaurais pas osé écrire là-dessus si je nÊavais pas eu lÊargument de leurs implacables réalités. Ÿ Varujan Vosganian Le Livre des chuchotements reconstitue, à partir de la mémoire personnelle et familiale de lÊauteur, lÊexpérience tragique et le destin de tout un peuple. Il débute dans une rue arménienne dÊune petite ville de Moldavie durant les années 1960, dans lÊodeur du café fraîchement torréfié, des parfums de la chambre de la grand-mère et les photos du grand-père. Un enfant écoute quelques adultes parler dans un cimetière arménien. Ils se cachent dans un caveau afin de pouvoir parler librement. Leurs histoires sont fabuleuses bien que véridiques, et dans une nostalgie douceamère, la fatalité est souvent vaincue par une vive joie et une vigueur de lÊexistence. ÿ Les vieux Arméniens de lÊenfance Ÿ de Varujan Vosganian nÊont pas dÊhistoires agréables à raconter. Ils cherchent à se libérer de leur traumatisme. LÊhistoire du génocide des arméniens de 1915, lÊhistoire des convois interminables dans le désert de Deir-es-Zor, lÊhistoire des Arméniens qui ont pris la route de lÊexil trouvent dans ces pages une illustration déchirante. Le récit mobilise le talent du poète, du conteur oriental, de lÊhistorien politique et du leader communautaire, absorbant des dizaines dÊhistoires de vie tirées de lÊhistoire des Arméniens que la Roumanie a adoptés après lÊexode consécutif au génocide de 1915. Le Livre des chuchotements est un des textes roumains les plus forts publiés après la chute du communisme et une précieuse reconquête de la mémoire et de lÊhistoire moderne des Arméniens. Varujan Vosganian est né à Craiova en 1958. Il est président de lÊUnion des Armé- niens de Roumanie, ancien ministre des Finances (2006 à 2008), sénateur, auteur de trois recueils de poésie et dÊun recueil de nouvelles. Le Livre des chuchotements est paru en espagnol et italien. Il vient dÊêtre publié en français, aux Editions des Syrtes. Il sera présenté par son auteur lors de la Foire du Livre de Bruxelles 2013. Sonia CoLin, Françoise ESTivAL ROUGE ARMÉNIEN Paru discrètement en 2009, ce roman soulève pourtant une question humaine très présente autour de nous, celle des ÿ sans-papiers Ÿ, et de ces dizaines dÊenfants et dÊadolescents vivant dans la crainte : celle dÊinterrompre leur scolarité et de voir anéantis les repères fragiles qui sont les leurs, dès lÊinstant où leurs familles ne pouvant régulariser leur situation, sont menacées dÊexpulsion. Diana est arrivée dÊAzerbaïdjan avec sa mère et ses sflurs, leur père est resté làbas⁄ Ici, un parcours cahotique les mène de Marseille à Montélimar ; elles sont hébergées clandestinement chez une amie. Diana fréquente une classe littéraire à option musicale, tandis que ses deux sflurs sont au collège et à lÊécole. La mère les attend sur un banc, sans se faire remarquer jusquÊau jour où elle trouve un travail ÿ au noir Ÿ. Elles sont obligées dÊemprunter des périples tortueux afin de rencontrer le moins de gens possible et de rester à lÊabri des regards. Chaque jour est vécu dans la peur lÊobsession de nÊêtre visible de personne. Diana rencontre Valentin, un garçon insouciant de sa classe, qui devient son ami, lÊaide pour les cours et tente de lÊintégrer aux différentes activités scolaires. Peu à peu, leur relation devient plus intense, lÊamour naît entre eux. Diana reste pourtant un mystère aux yeux de Valentin : elle ne dit jamais rien de sa vie, il ne sait pas où elle habite, les raisons de son absence⁄ Un jour, avec lÊaide dÊun professeur qui connaît la situation, un co- 4 mité se mettra en place pour aider Diana et sa famille dans ses démarches ; là encore les embûches sont nombreuses⁄ Le livre est écrit à deux voix, celle de Diana et de Valentin, et montre bien ainsi la distance qui existe entre les univers de chacun. On découvre à travers les pages le passé terrifiant de la famille de Diana, les angoisses quotidiennes devant un avenir trouble et lÊaspiration à pouvoir se poser quelque part pour se reconstruire. Le livre est aussi traversé par ce que lÊon transporte avec soi, - souvenirs, souffrances, musiques et couleurs - immatériel et cependant constitutif de notre être. De lÊautre côté, des lueurs dÊespoir qui viennent de ceux qui refusent la fatalité de cette injustice, pour qui les mots de solidarité et de valeurs humaines ont un sens et qui sont prêts à les défendre. Les auteurs sont toutes deux enseignantes ; elles donnent à voir, de lÊintérieur, les difficultés des familles étrangères à qui le droit de séjour en France est refusé. LÊécriture est sensible et pleine de retenue, aussi bien dans les sentiments des deux adolescents que dans les actions menées, mais sans misérabilisme. LÊémotion contenue et la générosité qui en émanent sont deux des qualités essentielles. Seul bémol, le titre aurait pu être différent. Anahid SAMIKYAN Rouge arménien Ed. LÊHarmattan, 2009 - 18 €. Alakyaz . Avril 2013 LECTURE La Turquie et le fantôme arménien par Laure Marchand et Guillaume Perrier V oici que deux jeunes et brillants journalistes, Laure Marchand correspondante en Turquie pour Le Figaro et Guillaume Perrier pour Le Monde nous mènent à Istanbul et en Anatolie sur les traces du génocide arménien qui fit comme chacun le sait près dÊun million et demi de victimes alors que lÊétat turc continue à nier ses crimes. Ils connaissent le pays où ils vivent depuis une dizaine dÊannées. Dès les premiers mois de leur installation, ils ont été rapidement interpellés par la présence de la question arménienne dans la Turquie dÊaujourdÊhui et progressivement au cours de cette décennie, ils ont parfaitement mesuré le poids du génocide, ce fantôme qui hante la conscience turque et ont compris lÊampleur des enjeux politiques et moraux quÊil suppose. Ils nous donnent à lire en ce printemps un livre remarquable qui saisit par la nouveauté de leur approche si humaine et sensible du négationnisme du génocide arménien de 1915. Le point de vue adopté par les auteurs nÊest pas véritablement celui de lÊhistorien mais plutôt celui de lÊenquêteur qui vérifie ses sources et avance prudemment sur le terrain. Depuis Marseille, cette année, capitale européenne de la culture, où les Arméniens débarquèrent en grappes de misérables réfugiés traumatisés par les événements dont ils furent les rescapés, aux obscurs villages des confins de lÊAnatolie dont la beauté des paysages émerveille les voyageurs, Laure Marchand et Guillaume Perrier accumulent les preuves au fil des rencontres avec les derniers survivants, les enfants et petits-enfants des victimes. Ils écoutent, émus, les confessions bouleversantes dÊArméniens convertis à lÊIslam pour échapper aux persécutions, la parole enfouie des descendants de Justes turcs qui ont sauvé courageusement des Arméniens. Leur démarche sÊapparente à celle de lÊarchéologue qui traque lÊhéritage dÊun passé qui fut glorieux, identifie et nomme les marques qui ont survécu de la présence arménienne, ses traditions, ses églises. Le lecteur partage le funeste destin dÊun peuple à travers chaque signe laissé dans les strates de son histoire douloureuse. Il sÊagit dÊun voyage au cflur de la tragédie des Arméniens dont la mémoire transmise de génération en génération a été recueillie par les journalistes à travers des récits poignants puisque désormais les témoins directs des massacres ont presque tous disparu et que les traces ont été effacées ou ruinées par un siècle dÊhostilité. COMMUNAUTÉ Deux soirées enrichissantes de l’Ucfaf Union Culturelle Française des Arméniens de France A PARIS, la soirée du 21 mars consacrée au cinéma et plus spécialement à la trilogie sur le tremblement de terre en Arménie a beaucoup ému le public qui est passé des larmes aux rires. Les deux premiers courts métrages de Lévon Minasian et Serge Avédikian, Lux Aeterna et Terra Emota plongèrent les spectateurs dans une intense émotion exprimée par un silence bouleversant. Le troisième film LE PIANO de Lévon Minasian, ramena le sourire et les rires. La soirée fut enrichie par la présence du réalisateur et dÊun membre de son équipe. Ils fournirent des éclaircissements sur les tournages des films et la situation du cinéma arménien aujourdÊhui. La soirée se prolongea par la dédicace du livre-CD LE PIANO et le pot de lÊamitié. A MENOU, Avec une grande honnêteté intellectuelle, un désir aimanté par la quête de vérité, une attention particulière accordée aux souffrances endurées par une nation brisée, ils ont mené une enquête dans une Turquie qui se montre encore incapable dÊaffronter son passé ténébreux. Puisse ce livre, magnifiquement préfacé par Taner Akçam, lÊun des premiers universitaires à reconnaître le génocide arménien, apporter sa pierre à la reconnaissance par la Turquie de cette part dÊombre de son histoire qui a marqué de manière indélébile chaque Arménien dans sa chair. Marguerite HALADJIAN petite commune de la Nièvre, la section de lÊUCFAF Nièvre-Bourgogne donnait son dîner festif le samedi 6 avril dernier dans la salle des fêtes. Les habitants de Menou et des villages alentour, des habitués de cette fête, ont dégusté les hors-dÊfluvre orientaux et la cuisine de lÊami Paul, mais aussi, car cultiver le palais ne doit pas être un plaisir égoïste, ont goûté la musique arménienne jouée avec enthousiasme dans cette ambiance chaleureuse, par Ferdi Zipci et ses deux musiciens. Les amoureux du folklore régional ne sont pas restés silencieux et ont pris le relai faisant chanter leurs instruments et danser les connaisseurs. QuÊil était agréable de voir ces cultures se mêler dans la bonne humeur ! Laure Marchand et Guillaume Perrier La Turquie et le fantôme arménien Solin -Actes Sud, 223 pages, 23 €. Signalons lÊouvrage de Taner Akçam Un acte honteux, le génocide arménien et la responsabilité turque. Denoël, 2008 5 Alakyaz . Avril 2013 CINEMA CINEMA CINEMA Au Festival de Cannes déjà en 2004 PARADJANOV Amoureux de beauté Le long métrage écrit et réalisé par Serge Avedikian et Olina Fetisova sur les vingt dernières années de Paradjanov, aurait déjà obtenu trois nominations pour le Festival de Cannes ; la décision définitive de sa participation à la compétition sera toutefois rendue officielle entre le 14 et le 18 avril prochain. Si le film est accepté à Cannes, il sera présenté en première projection à Yerevan. Sinon, il faudra attendre la décision du Festival de Locarno ou dÊun autre festival international avant dÊêtre vu en Arménie. Des pourparlers sont actuellement en cours sur la participation du film à différents festivals interntionaux tels que Venise, San Sebastian, Tokyo, Toronto, Montreal, Sao Paulo⁄ Présenté hors compétition JE SUIS MORT DANS LÊENFANCE est un film consacré à Serguei PARADJANOV. Cette fluvre, seule production russe de cette 57e édition du festival de Cannes, a été tournée par Guéorgui Paradjanov, le neveu du cinéaste décédé. Dans ce long métrage sont présentées des séquences uniques et des photos de la vie de Serguei Paradjanov prises lorsquÊil était chez lui, sur un plateau de tournage, en prison. Le commentaire est un monologue composé de ses lettres, de notes exclusives, dÊextraits de scénario de son film inachevé La confession. Guéorgui Paradjanov raconte la naissance du projet, Âun jour, il mÊa dit : ÿ je te hais parce que tu es devenu un contemplateur secret de ma vie entière Ÿ et il avait raison. CÊest pour cela que jÊai longtemps hésité à faire un film sur Paradjanov. Cependant le destin a voulu que jÊen fasse un⁄Ê LA JOURNEE DU LIVRE VENTE UNIQUE DE LivRES AnCiEnS En ARMEniEn ET DE LivRES nEUFS ET D’oCCASion En FRAnCAiS SAMEDI 25 MAI DE 10H A 19H30 L’UCFAF MET En vEnTE DES LivRES RARES En ARMEniEn AinSi QUE DES LivRES En FRAnÇAiS A PRiX REDUiTS PLUSiEURS CEnTAinES D’oUvRAGES SERonT A LA DiSPoSiTion DES AMoUREUX DE LA LECTURE ET DES ERUDiTS DE LA LAnGUE ARMEniEnnE. A 16H30 DAnS LE CADRE DE LA JoURnEE DU LivRE CONFERENCE DE HRATCH BEDROSSIAN Alakyaz . Avril 2013 Sortie le 2 avril dÊun coffret de 4 DVD des films de PARADJANOV : Les chevaux de feu (1965.vost), Sayat Nova (La couleur de la grenade)(1968.vost) La légende de la forteresse de Souram (1984.vost) Achik Kerib conte dÊun poète amoureux (1988.vost). Bonus de 2h30 de documents sur Paradjanov et son cinéma, sa relation avec Tarkovski et une analyse de son film Sayat Nova. Nora MARTYROSIAN Pour le 5e anniversaire de La fabrique des Cinémas du Monde au Festival de Cannes, neuf jeunes réalisateurs de talent des pays du Sud seront parrainés par Raoul Peck. LÊArménie se trouve parmi eux avec le film de Nora MARTYROSIAN, TERRITORIA, produit par Jeff Kalousdian – 20 years later productions. 6 HAMSHEN Entre passé et présent Le 22 mars dernier le documentaire Hamshen, entre passé et présent, de Lusiné Sahakian a été projeté à Moscou. Ce film présente la vie des Arméniens Hamshens, islamisés et turquifiés de force dans lÊempire ottoman au XVIIIe siècle. AujourdÊhui, ils vivent essentiellement dans les provinces de Rizeh, dÊArtvin, à Istanbul ainsi que dÊautres villes de Turquie. Le film revient sur lÊislamisation forcée, qui est selon lÊauteur une forme de génocide ; il constitue également une étude anthropologique de la vie quotidienne de ce groupe et donne les éléments de sa culture : chants, danses, coutumes⁄ Il interroge sur leur situation linguistique, démographique et leur conception de leur propre identité. Ce documentaire a été couronné du prix Armin Wegner lors du dernier festival international ÿ Arpa Ÿ de Hollywood en décembre 2012 et sera programmé à Yerevan. LÊauteur, Lusiné Sahakian est professeur à la chaire dÊEtudes turques de lÊUniversité dÊEtat de Yerevan. Elle a écrit de nombreux articles sur lÊhistoire ottomane et arménienne. (Source Armenpress) A. S. DISPARITIONS Nous avons appris avec tristesse le décès de Eugénie MANOUKIAN le 18 mars à Marseille. La messe a été célébrée lundi 25 mars à lÊEglise arménienne dÊAlfortville. Nous présentons à son époux Armand et à sa fille Marie nos très sincères condoléances. Madame Nadine HAMPARTZOUMIAN, épouse de Grégor HAMPARTZOUMIAN galeriste et mécène (décédé en janvier 2009), sÊest éteinte le 13 février 2013. Nous adressons nos sincères condoléances à ses deux fils et à la famille. UNE INITIATIVE D’AVENIR T À LA BASILIQUE DE S -DENIS tants de chaque rite ont ainsi pris la parole insistant sur leur histoire, suivirent les rites en chaque langue. Les Arméniens avaient pour représentants Mr Lévon Sayan, délégué permanent de lÊArménie auprès de lÊUNESCO, Mr Atabékian ministre plénipotentiaire dÊArménie. Antoine Bagdiguian L e dimanche 7 avril, dÊaprès la proposition de lÊInstitut Arménien de France et de lÊAssociation Nationale des Anciens Combattants et Résistants Arméniens, un office religieux réunissant les rites grec, syriaque, assyro-chaldéen et arménien a été célébré en la Cathédrale Basilique de Saint Denis en hommage aux 2.000.000 de victimes du génocide dÊAvril 1915 perpétré dans lÊEmpire Ottoman. Le père Jean-Marc Danty a ouvert cette cérémonie bien ordonnée. Les représen- Arménie U ne certaine effervescence règne en ce moment à Yerevan autour de la maison-musée dédiée à Hovhannès Toumanian car on sÊapprête à fêter les 60 ans de sa construction. Elle fut en effet inaugurée le 5 avril 1953. CÊest une copie à lÊidentique de la maison où a vécu Hovhannès Toumanian à Tiflis. Le premier architecte, Krikor Aghabebian, a tenu à conserver lÊagencement intérieur, la bibliothèque et lÊesprit même de la maison. Elle était pensée comme une maison familiale, chaleureuse et avec une certaine classe, et comme un lieu de culture. Ensuite sÊest posée la question de lÊimplan- Monsieur Antoine Bagdiguian, Président de lÊInstitut Arménien de France et de lÊANACRA a pris la parole insistant sur les réactions des personnalités françaises lors du génocide de 1915. La cérémonie sÊest achevée par les chants religieux, le Pasteur S. Baroudjian a prononcé un discours sur les persécutions actuelles des chrétiens dÊorient. Puis les fidèles se sont recueillis devant le gisant de Léon V de Lusignan (13421393) dernier roi dÊArménie, en présence de Philippe Roux de Lusignan et de son épouse. LES 60 ANS DU MUSEE TOUMANIAN Une initiative historique qui va dans la bonne direction. tation de cette maison dans la ville et son intégration à un plan dÊurbanisme. Le site fut choisi sur une hauteur de la ville, à lÊaplomb de la rue qui allait porter le nom de Toumanian. Les deux premières directrices du musée furent les filles de lÊauteur bien-aimé des Arméniens, Achkhène, de 1953 à 1966 et Tamar de 1966 à 1989. Cette dernière est à lÊorigine de la deuxième partie de lÊédifice. A lÊoccasion de cet anniversaire, le musée publie une brochure qui regroupe des témoignages dÊépoque autour de sa fondation, des anecdotes, des documents ; les articles y évoquent à la fois lÊenthousiasme suscité et les difficultés à surmonter. Cette célébration sera aussi lÊoccasion de redonner un souffle nouveau au musée : pour réaliser ses missions prioritaires, donner les moyens de mieux aborder lÊoeuvre de Toumanian, notamment 7 auprès des jeunes, par une meilleure diffusion de ses écrits, et favoriser la recherche, la direction actuelle compte sur une augmentation significative du nombre des entrées, sur le mécénat et le développement des nouvelles technologies qui permettraient de rendre les visites plus attrayantes. Anahid SAMIKYAN Alakyaz . Avril 2013 MANIFESTATIONS CULTURELLES Paris Ile-de-France EXPoSiTionS ● Du 28 mars au 20 avril – Les sculptures de verre de Jeremy Maxwell Wintrebert – Galerie Matignon – 18 avenue Matignon – 75008 Paris. ● JusquÊau 27 avril-ÿ Autour du paysage Ÿ peintures de Sophie Boullet. Galerie Matignon, 18 av. Matignon, 75008 ParisParis. [email protected] ● JusquÊau 22 avril – fiuvres récentes de Carlos Sahakian – Hotel Pavillon Monceau- 43 rue Jouffroy dÊAbbans- 75017 Paris. 01 56 79 25 00 ConFEREnCES ● Samedi 20 avril-16h-Du prélude du génocide arménien à sa réalisation, conférence exceptionnelle de Monsieur Lévon KETCHEYAN, docteur en sciences historiques et philologiques. Dédicace de ses traductions. Centre culturel UCFAF JAF – 6 cité du wauxhall- 75010 Paris, métro République. Entrée libre. (voir entretien page 3). ● 21 mai- LÊaide publique au développement de la France, solidarité ou influence ? par Didier Nech – dîner conférence au YanÊs club, 5 avenue Reille 75014 Paris, organisé par le G2ia, PAF 35€, réservation obligatoire. vEiLLéES PoUR LE 24 AvRiL ● Samedi 20 avril – 20h30 – Veillée musicale et littéraire organisée par Terre et Culture en langue arménienne et française. Pén. Anako. Entrée libre. ● Mardi 23 avril à partir de 18 h conférence sur le génocide des Arméniens, quelles perspectives pour la Justice ? Concerts : Tareeq, Erevan Tusk, Agop, Papiers dÊArménie. Veillée organisée par toutes les associations de jeunes arméniens. Place du Panthéon Paris 75005 CoMMEMoRATionS DU 24 AvRiL 1915 PARIS ● Dimanche 21 avril de 16h à 17h30 Messe en rite arménien à Notre-Dame de Paris, à la mémoire des victimes du génocide. ● Mercredi 24 avril : 11 h : Réception (sur invitation) à lÊHotel de Ville de Paris, en présence de Monsieur Delanoë Maire de Paris et de celle possible de Monsieur Hollande. 15 h : Messe de Requiem à lÊEglise Apostolique arménienne Jean-Goujon de Paris. 18 h : Ravivage de la flamme sous lÊArc de Triomphe. 19 h : Rassemblement et manifestation, départ de la Statue de Komitas vers les Champs-Elysées, présence possible de Monsieur Hollande. ● ALFORTVILLE : Dimanche 21 avril, 12h Messe de Requiem à lÊEglise apostolique arménienne, 12h30 Rassemblement et départ du cortège vers le khatchkar. Commémoration. ● MEUDON : Samedi 27 avril, 12h, Place centrale Meudon en présence de SE Mr Tchitetchian, du député maire Mr Guillet et de Mr Santini. ConCERTS ● Vendredi 19 avril – 20h30 – Grande soirée de soutien aux Arméniens du Djavakhk avec lÊEnsemble DJIVANI – Salle de Convivialité du Pôle culturel, Parvis des Arts, 94140 Alfortville. Bar Buffet, PAF 20€. [email protected] Alakyaz . Avril 2013 Cueillies par l’Equipe d’Alakyaz ● Samedi 20 avril – 20h30- groupe de jazz KRISIS – Prélude à la sortie de leur CD, Alexandra Grimal sax, Paul Wacrenier piano, Karsten Hochapfel violoncelle, Thierry Mariétan guitare et contrebasse. ACKENBUSH 3 rue Raymond Fassin 92 Malakoff, PAF 10 et 15€. OPERA ● Du Mercredi 22 mai au dimanche 26 mai – Opéra ANOUCHE dÊaprès Armen Tigranian,sur un poème de Hovhannès Toumanian, mise en scène Serge Avédikian, scénographie Nicolas Musin, arrangements musicaux Anahit Simonian, chef dÊorchestre Vahan Mardirossian. Théâtre des Amandiers de Nanterre, 7 av. Pablo Picasso 92 Nanterre. Réservations en ligne dès maintenant. Cette représentation aura lieu au Théâtre Soundoukian de Yerevan du 26 avril au 5 mai. DAnSE ● Samedi 25 mai-20h30- Danses dÊArménie-MOUVEMENTS DE VIE- par lÊEnsemble ANI de la JAFPACI- 25 av. V. Cresson-92130 Issy les Moulineaux. Réservations-06.72.03.41.30- 30€, prévente 25€, moins de 12 ans 20€. JoURnéE DU LivRE ET ConFéREnCE ● UCFAF Samedi 25 mai de 10h à 19h – vente UNIQUE de livres anciens en Arménien et de livres neufs et dÊoccasion en Français (voir page 6). Dans ce cadre conférence de Mr Hratch Bédrossian, directeur des Editions Cercle dÊEcrits Caucasiens sur le livre Aram ANDONIAN – 24 avril 1915 lÊarrestation et la déportation des intellectuels arméniens. Centre culturel UCFAF JAF 6 cité du Wauxhall 75010 Paris, métro République CinEMA ● Jeudi 18 avril-20h30-AGHET : 1915, le génocide arménien dÊEric Friedler- Espace Jean Vilar-1 rue Paul Signac-94 ARCUEIL (RER B Arcueil-Cachan). Débat avec Claire Mouradian. Collation. ● Mardi 23 avril – à partir de 19h – Films sur le génocide des Arméniens. Pén. Anako. Entrée libre. Lyon Rhône-Alpes CoMMEMoRATionS DU 24 AvRiL 1915 ● DECINES : Dimanche 28 avril : 10h Messe de requiem en lÊéglise apostolique arménienne, 11h15 défilé vers la place de la Libération, 12h30 Rassemblement devant le monument du génocide. ● GRENOBLE : Mercredi 24 avril 18h30 : commémoration dev. le khatchkar en présence des élus. ● LYON : Mercredi 24 avril, 15h30 cérémonie en lÊéglise arménienne Sourp Hagop, 16h30 Défilé jusquÊà la place Antonin Poncet, 18h Allocutions. ● VALENCE : Mercredi 24 avril, 10h Messe en lÊEglise Sourp Sahag,14h30 : Prise de paroles, au Square du 24 avril à Bourg-les-Valence, 17h30 Rassemblement place du Champ de Mars, 18h départ du défilé jusquÊau Champ de Mars vers la Stèle du 24 avril, 19h Cérémonie, prises de paroles. ● VAULX EN VELIN : Mercredi 24 avril -12h – Rassemblement place du 24 avril 1915, allocutions et dépôts de gerbes suivis du verre de lÊamitié. ConFEREnCE-DEDiCACE ● Mercredi 17 avril - 19 h - Aram ANDONIAN - 24 Avril 1915 lÊarrestation et la déportation des intellectuels arméniens, par Hratch Bedrossian. MCA Villeurbanne. [email protected] 8 EXPoSiTion ● JusquÊau 12 mai – Sculptures PLENITUDE de TOROS – Rétrospective Musée dÊart contemporain Saint Martin – av. Saint Martin – 26200 Montélimar – Du mardi au Samedi 11h-18h. Tél. 04.75.54.35.70. Aquitaine EXPoSiTion ● JusquÊau 27 avril-ÿ A rebours Ÿ fiuvres de Guillaume Toumanian- Pôle culturel et sportif du Bois Fleuri-rue Lavergne-33305 Lormont.-Entrée libre. Infos 05.57.77.56.56 et 05.56.74.59.80. Ts les aprèsmidi et mercredi et samedi matin. Fermé dimanche et lundi. ● Mercredi 17 avril à 18 h – Projection du documentaire ÂDejà – vuÊ de Hakob Melkonyan sur le travail du peintre Guillaume Toumanian. Marseille Paca CoMMEMoRATionS DU 24 AvRiL 1915 ● CANNES : Mercredi 24 avril -15h15 Rassemblement au Jardin dÊArménie devant la stèle dédiée aux victimes du génocide, 15h30 discours et dép. de gerbes. ● MARSEILLE : Mercredi 24 avril -17h Rassemblement angle bd Perrier et rue Paradis, place Delibes, 17h30 Marche jusquÊau Consulat de Turquie, 18h30 Allocutions du CCAF, 19h Prière flcuménique en la cathédrale apostolique arménienne. ● NICE : Mercredi 24 avril, 9h45 Rassemblement Jardin de lÊArménie, Marche du souvenir jusquÊau Monument aux morts, discours et dépôts de gerbes. ● TOULON : Mercredi 24 avril-10h - cérémonie du 98e anniversaire du Génocide arménien au monument aux morts, place Gabriel Péri. dépôt de gerbes à 11h30 devant le khatchkar érigé dans les jardins du Champ de Mars. ● TOULOUSE : Mercredi 24 avril 18h, cérémonie au monument aux morts. Marche silencieuse jusquÊà la Place dÊArménie, 19h cérémonie devant le khatchkar, 20h Collation et projection. GALA ● MAI 2013 – Le Concours EUROVISION se tiendra à MalmÖ en Suède. LÊArménie y sera représentée par le groupe de rock DORYANS, dont le leader est le chanteur GOR SUJYAN ALAKYAZ n° 7 - AvRiL 2013 MEnSUEL DES CULTURES ARMéniEnnES Collectif de Rédaction : M. Haladjian - Alice T.-Mavian A. Samikyan - A. Siranossian Réalisation : Jean-Pierre Mirdjanian Tous droits de reproduction réservés. Dans le cadre du 98e Anniversaire du Génocide Arménien Samedi 20 Avril 2013, à 16 heures Conférence exceptionnelle De Monsieur Léon KETCHEYAN Fransaha3 M,agov;a3in Miov;ivn L’ Ucfaf PRÉSENTE Docteur en sciences historiques et philologiques DU PRELUDE DU GENOCIDE ARMENIEN A SA REALISATION Le conférencier dédicacera quelques unes de ses traductions Centre Culturel UCFAF-JAF - 6, cité du Wauxhall, 75010 Paris M° République ENTRÉE LIBRE 2%#9:;<:==:#->$?<&:<<:#@:#A>%<B:#C>?=:<D: !"#$%&'(!&)*+, -.$%&%)/"*0'1$2& !"#$%&%'() ********+%*$,% !"#$%&#!'()#*#!'+)'#*#,-./# # # # # # # /001*230*4562/73-68 25 Avenue Victor Cresson 92130 Issy-les-Moulineaux Réservations 06.72.03.41.30 / 30 € / prévente 25 € / -12 ans 20 €