dossier de presse - Festival Musiques Métisses

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dossier de presse - Festival Musiques Métisses
dossier de presse
38e �dition
Contact : Julie Rhéaume
[email protected]
06 12 25 77 47
1
sommaire
éditop.3
Tous les concertsp.4
Concertsp.6
Prix Musiques des Régions francophonesp.26
Le Villagep.27
- Espace Jeunessep.30
- Scène Jeunesse : le Misticricp.32
- Espace Solidaritésp.34
- Littératures Métissesp.36
Hors les murs
p.40
- Les résidences
Agglomération du Grand Angoulêmep.41
Département de la Charentep.42
Région Poitou-Charentesp.43
- Littératures Métissesp.44
- Cinémétisp.45
Et encore...
Médiamétisp.49
Ecométisp.50
Un festival solidairep.51
Infos pratiques
Billetteriep.52
Venir au festival et se logerp.53
Partenairesp.54
L’équipep.56
Musiques M tisses 2013
Bourgine - Angoulême
la Grande Scène : entrée payante / plein air
le Village du festival : entrée libre
. la scène découvertes du Mandingue
. Littératures Métisses
. l’Espace Jeunesse
. la scène Jeunesse : le Misticric (200 places)
. l’Espace Solidarités
. le Sheeben et le Makossa : bars du festival
. restauration : cuisines du monde, cuisine traditionnelle, snacks, thé et pâtisseries orientales
. les parades et animations, les expositions...
2
�dito
38�me invitation au voyage
Guidée par la conviction profonde que l’enthousiasme, la fantaisie, la curiosité, la disponibilité,
qualités de l’authentique voyageur (celui qui voyage sans but), naissent, grandissent et s’enrichissent
au croisement des cultures, dans la revendication de notre besoin de différence et d’altérité, notre petite
équipe s’est impliquée avec enthousiasme et ténacité dans cette 38ème édition pour offrir au plus grand
nombre une programmation exigeante et aventureuse, un parcours riche en découvertes, un espace
d’échanges et de rencontres.
Dans un contexte économique et social qui conduit à l’enfermement, au repli, au découragement,
et génère encore plus de tensions et de difficultés à vivre ensemble, Musiques Métisses prétend offrir
un espace de résistance en ouvrant à Bourgine, pendant 3 jours et 3 nuits, cette lucarne par laquelle
entrent des artistes qui intègrent, brassent et mixent les couleurs des musiques et des cultures de leurs
pays. Qu’ils soient reconnus ou en passe de l’être, ils savent nous faire vibrer, nous émouvoir, nous
faire danser, nous questionner, enfin nous faire plaisir, parfois même modifier notre vision du monde,
et prouvent par la musique, la littérature, le théâtre ou le cinéma, que le métissage est une éternelle
richesse et une source intarissable de créativité.
Et lorsque nous nous réjouissons de nous trouver là, dans une ambiance festive et conviviale,
c’est le signe que l’alchimie opère et que nous bâtissons, ensemble, partenaires et publics confondus,
l’indispensable rempart aux communautarismes.
Parce que « tout change en s'échangeant » (Edouard Glissant), Musiques Métisses continue
d'entremêler les arts et les cultures pour fêter les bienfaits de la créolisation du monde.
Véronique Appel
Directrice
3
Vendredi 17 mai
Grande scène
Mandingue
Zaragraf (France / Slovénie)
DJ Click live band From Delhi to Sevilla
Tao Ravao / Vincent Bucher (France / Madagascar)
Pédro Kouyaté (France / Mali)
Hazolahy (Madagascar)
( France / Inde / Balkan / Italie / Espagne )
Goran Bregovic (Serbie)
Samedi 18 mai
Grande scène
Mandingue
Fredy Massamba (Congo Brazzaville
Bassekou Kouyaté (Mali)
Groundation (EU)
Teta (Madagascar)
Fanfare Eyo’nlé (Bénin)
Kalimba (France)
La Zikabilo (France)
Dimanche 19 mai
Grande scène
Mandingue
Lindigo (France / île de la Réunion)
SKIP&DIE (Afrique du Sud / Pays-Bas)
Alpha Blondy (Côte d’Ivoire)
Zé Luis (Cap Vert)
Takeifa (Sénégal)
Jupiter & Okwess International (RDC)
Black Bazar (RDC / France)
4
concerts
Alpha Blondy
Côte d'Ivoirep.21
Bassekou Kouyat� Mali p.13
Black Bazar RDC / Francep.25
DJ Click live band France / Inde / Balkans / Italie / Espagnep.7
Fredy Massamba République du Congop.12
Fanfare Eyo'nl� Béninp.16
Goran Bregovic Serbie p.8
Groundation Etats-Unisp.14
Hazolahy Madagascarp.11
Jupiter & Okwess International RDCp.24
Kalimba
France / Burkina Faso p.17
La Zikabilo France p.18
Lindigo
France / Île de la Réunionp.19
P�dro Kouyat�
Mali / France p.10
Takeifa Sénégalp.23
Tao Ravao / Vincent Bucher Madagascar / Francep.9
Teta Madagascarp.15
SKIP&DIE Afrique du Sud / Pays-Basp.20
ZaragrafFrance / Slovéniep.6
Z� Luis Cap Vertp.22
spectacles jeune public
Primo tempoFrance
p.32
Ha ! Les cro-cros les cro-cro-diles ! France / Burkinap.33
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Vendredi 17 > Grande scène > 20h30
Zaragraf
France / Slovénie
Zaragraf, sur les routes depuis une quinzaine d’années, a construit une identité musicale
originale, un univers mêlant les rythmes du flamenco aux musiques de l’Est, additionné d’envolées
rock. La voix particulière de Mira, la chanteuse, entre sonorité enfantine et nasillement tzigane,
amène aux compositions une dose d’étrangeté et de magie, portée par les musiciens qui brillent
chacun leur tour. Fort de son expérience sur scène accumulée depuis ses débuts, le groupe s’entend à
amener le public dans son univers de cabaret tzigane imaginaire...
Le groupe Zaragraf est créé à la fin des années 1990 par Mira, chanteuse venue de Slovénie, et Manu,
guitariste de rock, rejoints ensuite par Bruno, multi-instrumentiste et virtuose de la guitare flamenco, et Pepe,
chanteur et musicien d’origine espagnole. En 1997, ils sortent un premier album, Soleil Noir, qui pose les bases du
projet : relier les musiques des Balkans aux musiques hispaniques, notamment le flamenco.
Les années suivantes voient le groupe se roder sur scène, en France comme en Europe. Leur deuxième album,
Des Carpates à l’Andalousie, vient asseoir la réputation du groupe, mais c’est Absoloutli Romantiçno, sorti en 2002,
qui impose le groupe auprès du public français. Les voix singulières de Mira et Pepe, la virtuosité des musiciens et
les compositions musicales réunissant l’univers slave et méditerranéen donnent au groupe son identité.
Le live En Vivo, Na Jivo (2004), enregistré au Périscope de Nice, est suivi d’une longue tournée. Pour
le disque suivant, Ajde Dado, et la tournée qui suit, le groupe intègre sur scène un ordinateur afin d’étoffer les
arrangements. Via Evropa, sorti en 2010, est enregistré en home studio. Le groupe se décline également dans une
forme élargie, le Zaragraf Etno EXperience, qui fait la part belle aux invités.
Par ailleurs, le groupe a signé en 2011 la bande-son d’un film d’animation, Cendrillon au Far West, de Pascal
Herrod.
Discographie
Travelling across Europa, 2012 (Melodia / L’Autre Distribution)
Via Evropa, 2010 (Melodia / L’Autre Distribution)
Ajde Dado, 2007, (Melodia / L’Autre Distribution)
En Vivo Na zivo, 2004 (Melodia / L’Autre Distribution)
Absoloutli Romantiçno, 2002, (Melodia / L’Autre Distribution)
Des Carpates à l’Andalousie, 1999 (Melodia / L’Autre Distribution)
A visiter, � écouter
www.zaragraf.org
www.myspace.com/zaragraf
6
Vendredi 17 > Grande scène > 22h
DJ Click live band
France / Inde / Italie / Espagne
DJ sans frontières, Click explore depuis plusieurs années les musiques tziganes, de l’Espagne au
Rajasthan, dans ce qu’il appelle digital folk, un son singulier nourri par l’électro et le hip hop.
Sorte de « Latcho Drom électro-musical », son nouvel album, ClicK Here, Delhi to Sevilla, retrace
la route et la richesse des cultures roms, depuis les confins du Rajasthan jusqu’aux tablaos sévillans.
Accompagné sur scène de la diva sarde Valentina Casula, fil conducteur polyglotte, du violon virtuose
de Serioja Mihai, des tablas du prodige Amrat Hussain et des danses de Karine Gonzalez, Click nous
emmène dans un voyage envoûtant et dansant au coeur de l’esprit gypsy.
DJ Click s’est fait connaître à l’orée des années 2000 avec son collectif UHT°, qui mélange électro, hip hop,
drum’n’bass, symphonique et jazz. Le collectif intégre au fil des albums et des concerts des musiciens d’horizons
divers, venant du jazz, de la musique traditionnelle chinoise, du free jazz...
En 2003, ClicK fonde avec Myriam Kolinka le label No Fridge ; le projet Boumbaclash est inauguré la même
année avec l’album du groupe marocain Gnawa Njoum Experience, suivi en 2005 de l’album avec l’actrice et
chanteuse Rona Hartner. Parallèlement, le DJ et producteur multiplie les collaborations, sur scène ou en studio, avec
notamment Transglobal Underground, Marcelinho da Lua, Smadj, et réalise de nombreux remix comme ceux de Manu
Chao, Watcha Clan, Boogie Balagan, Rachid Taha, Zuco 103, DJ Dolorès... DJ Click tourne également en club avec un
set tendance balkanique, sur lequel il invite danseurs et musiciens.
Le projet ClicK Here se fonde sur son studio mobile, avec lequel il voyage et enregistre les musiciens
traditionnels au quatre coins du globe. Le premier album, Delhi to Seville, est né en 2009 lors d’une soirée en Inde :
ClicK constate alors l’engouement des Indiens pour les ryhtmes des Balkans, et avec un ami, Amrat Hussein, décide
de faire venir sa troupe pour « créer la rencontre entre artistes européens et indiens ». Les concerts, à Bangalore
puis Delhi, remportent un franc succès populaire. L’album studio est enregistré à Paris l’été 2010, avec la complicité
de sa petite troupe et des musiciens indiens. En 2012, il prolonge l’expérience avec ClicK Here / Jaïpur, réalisé
avec des familles de musiciens du crû. Au cœur du Rajasthan, au nord-ouest de l’Inde, il habille et reconstruit des
chansons séculaires, avec une panoplie de boucles audacieuses qui fait la part belle aux tablas et à des métriques
complexes.
Discographie ClicK / label No Fridge
Delhi to Sevilla DUB, 2012
Delhi to Sevilla RMX, 2011
Delhi to Sevilla, 2011
Flavour, 2007
Labesse, 2005
Boumbaclash, avec Rona Hartner, 2005
Boumbaclash, avec Gnawa Njoum Exp, 2003
Discographie UHT°
H20, 2011
Ghost Forest Remix, 2008
Ghost Forest, 2006
Pic de pollution, 2002 (Emma - No Fridge)
A visiter, � écouter
www.myspace.com/djclicknofridge
www.nofridge.com/
7
Vendredi 17 > Grande scène > 23h30
Goran Bregovic
Serbie
L’enfant terrible des Balkans, mondialement connu pour ses collaborations avec le cinéaste Emir
Kusturica, écume les scènes du monde entier avec son orchestre à géométrie variable.
Son dernier album, Champagne for the Gypsies (sorti en octobre 2012), est un hommage au
peuple gitan, une réaction aux discriminations répétées dont ce peuple est victime dans l’Europe de
la crise. Il a invité des musiciens d’univers variés : les Camarguais rois de la rumba, Gypsy King, le
leader du combo américain Gogol Bordello, le Suisse Stephan Eicher qui fait ici son « coming out »
gitan ou Florin Salam, star du genre festif roumain manele. Un album à boire et à danser, à savourer
sur scène sans modération !
La carrière de Goran Bregovic est à son image, multifacettes. Enfant, il étudie le violon et l’harmonie au
conservatoire de Sarajevo, mais préfère bientôt la guitare, et le rock n’roll qui déferle dans la Yougoslavie des années
1960. Etudiant en philosophie et sociologie, il monte son groupe, Bijelo Dugme, avec lequel il va écumer les scènes
d’Europe de l’Est durant 14 ans, et sortir douze albums. Mais la montée nationaliste naissante et le fanatisme des
uns et des autres le pousse à dissoudre le groupe, lui qui est le fils d’une Serbe et d’un Croate.
Ami avec le cinéaste Emir Kusturica (qui est aussi chanteur dans un groupe punk) depuis les années 1970,
ils décident ensemble de se réfugier en France lorsque la guerre éclate. Goran Bregovic se plonge dans les musiques
tziganes pour signer la bande originale du Temps des Gitans. Trois autres films avec le cinéaste serbe suivront :
Arizona Dream (1993), où il écrit pour Iggy Pop, Underground, Palme d’or à Cannes en 1995, sur lequel il invite
Cesaria Evora et Saban Bajramovic, surnommé le Sinatra des Roms, puis Chat noir chat blanc (1998). Il signe
également la bande originale de La Reine Margot, de Patrice Chéreau, en 1994.
Après cette période cinématographique faste, qui le fait connaître dans le monde entier,Goran Bregovic revient
à la scène en 1997 avec l’Orchestre des Mariages et des Enterrements, qui réunit des musiciens gitans (cuivres et
percussions), un orchestre symphonique et des choeurs polyphoniques. La formation, qui peut passer de 12 à 42
musiciens, parcourt depuis les scènes du monde entier.
Goran Bregovic ne cesse de composer, dans des registres variés : cinéma, théâtre, oratorio, opéra (Karmen
avec une fin heureuse, 2007)... Capable d’assimiler des styles musicaux aux antipodes les uns des autres, de la
techno aux chants traditionnels, il a créé un son unique, cohérent, qui touche tous les publics.
Discographie
Champagne for Gypsies, 2012 (Mercury)
Alkohol, Sljivovica & Champagne, 2009 (Mercury)
Tales and songs from weddings and funerals, 2002 (Mercury)
A visiter, � écouter
www.goranbregovic.rs
www.myspace.com/goranbrego1
8
Vendredi 17 > Mandingue > 18h30
Tao Ravao / Vincent Bucher
Madagascar / France
Complices de longue date, le multi-instrumentiste malgache Tao Ravao et l’harmoniciste français
Vincent Bucher parcourent ensemble les chemins du blues, de Madagascar au Mississipi.
Tao Ravao, d’abord au banjo et à la mandoline puis à la guitare, a tourné en Europe et aux
Amériques avec les plus grands bluesmen, avant de revenir vers les musiques et les instruments
traditionnels malgaches. Vincent Bucher, à l’harmonica, a collaboré avec Boubacar Traoré, CharLélie
Couture... Avec le percussionniste Jean-Noël Godard et le bassiste Axel Rasoanaivo, ils créent une
musique festive, sans frontière et audacieuse. Leur dernier album, Vaso, est sorti début 2013.
Tao Ravao, né en 1956 à Madagascar de mère betsiléo et de père français, quitte son île natale pour la France
à l’âge de 12 ans. D’abord mandoliniste puis banjoïste, c’est avec la guitare que le musicien de rue sillonne l’Europe
pendant sept ans. C’est d’ailleurs dans les rues de Paris qu’il rencontre Vincent Bucher, avec lequel l’amitié est
immédiate. La rencontre avec Homesick James, le père du blues électrique, devenu son mentor, sera également
déterminante, et il l’accompagne en tournée en Italie puis à Chicago. En 1980, Tao joue au festival de jazz de la
Nouvelle-Orléans, et les années suivantes accompagne Big Walter Horton, Homesick James, Louisiana Red, Grady
Gaines, Eddie C. Campbell. En 1988, de retour à Madagascar, il est fasciné par la musique de la grande île et fonde
avec Justin Vali un trio de musique traditionnelle malgache. La kabosy (guitare malgache) l’entraîne alors autour du
monde. Parallèlement à son propre travail de compositeur, il assure la direction artistique du grand D’Gary et de Jean
Émilien, Sengue et Rajery, et réalise également les disques de Ba Cissoko et Sékou Diabaté du Bembeya Jazz.
Vincent Bucher, né en 1962 à Lens, grandit à Paris où il s’immerge dans la scène rock. Sa découverte du
blues, à 16 ans, l’amène alors à l’harmonica ; il rencontre l’harmoniciste Sugar Blue qui l’encourage et le soutient, lui
donnant son premier ampli et l’introduisant dans le circuit des clubs. A la même époque, il se lie d’amitié avec Tao,
avec lequel il joue dans les rues de Paris, et découvre la musique malgache. Féru de découvertes et de rencontres
musicales, il élargit sa palette de jeu en s’intéressant aussi à la musique africaine, caribéenne, développant une
sonorité singulière. Il collabore à deux reprises avec le bluesman malien Boubacar Traoré, pour Kongo Magni (2005)
et plus récemment le magnifique Mali Denhou (2011).
Discographie Tao Ravao / Vincent Bucher
Vaso, Tao Ravao / Vincent Bucher (2013)
Lazao Izy, Tao Ravao / Vincent Bucher, 2008 (Cinq Planètes)
SOA, Tao Ravao / Vincent Bucher, 2003 (Marabi)
Hé Là Bas, Tao Ravao / Vincent Bucher, 1998 (Cobalt)
Tany Manga, Tao Ravao / Vincent Bucher, 1996 (Samarkand)
Love Call, Tao Ravao / Vincent Bucher, 1993 (Broadways
Records)
A visiter, à écouter
www.taoravao.com
www.myspace.fr/taoravao
www.myspace.fr/vincentbucher
9
Vendredi 17 > Mandingue > 22h15
P dro Kouyat
France / Mali
Pédro Kouyaté puise son inspiration dans la musique des chasseurs mandingues et dans les
rencontres musicales que lui ont amené ses voyages.
Avec son groupe, le Mandinka Transe Acoustique, composé de Florent Dupuit au saxophone
ténor, Nelson Hamilcaro à la basse et Renaud Ollivier à la batterie, Pédro Kouyaté captive le
spectateur, le saisit et l’interpelle avec une générosité et un dynamisme décapants. Son charisme
énigmatique et l’énergie créative des musiciens qui l’accompagnent invitent le public à l’expérience
d’un voyage intemporel, riche de surprises et à chaque fois différent. Au n’goni, son instrument de
prédilection, au chant ou à la guitare, Pedro dessine une transe entêtante et énigmatique.
Artiste libre et inspiré, c’est dans la culture ancestrale de son pays d’origine, le Mali, et particulièrement dans
l’univers profond et mystique de la confrérie des chasseurs mandingues, à qui il emprunte le flow et les gammes
pentatoniques, que Pédro Kouyaté puise ce qui constitue la base de ses créations.
Pédro Kouyaté fait son apprentissage musical auprès de Toumani Diabaté au sein du Symétric Orchestra. Il
obtient sa licence de socio-anthropologie à Bamako avant de quitter sa ville natale pour accompagner à la calebasse
le bluesman malien Boubacar Traoré (Afrique, Europe et USA). Il s’installe ensuite à Paris où il crée sa propre
formation, le Mandinka Transe Acoustique, avec quatre musiciens de jazz, dont le répertoire est formé de ses
compositions. Il obtient l’accréditation RATP qui l’autorise à jouer dans le métro parisien, et lui permet ensuite
d’intervenir au Musée de la Cité de la Musique de Paris/Villette où il présente les instruments spécifiques à l’Afrique
de l’Ouest et à l’art des griots. Il partage la scène en tant que percussionniste avec Archie Shepp (Jazz à Vienne,
Fondation Cartier, Forum des Images…), et joue son propre répertoire avec Jean Philippe Ryckiel et Vincent Bucher.
Parallèlement, avec le Mandinka Transe Acoustique, il enregistre son premier opus, One, vendu à plusieurs
milliers d’exemplaires dans le métro, par internet et lors des concerts du groupe. À partir de 2010, Pédro Kouyaté
tourne pour les Jeunesses Musicales de France (JMF) avec son spectacle « Conversation » un éveil musical sur l’art
du griot pour jeune public, en duo avec Renaud Ollivier aux percussions. En 2011, après une tournée en France, en
Suisse et en Italie avec son groupe, il signe la musique du film documentaire Saint Rémy de Sophie Comtet Kouyaté,
puis enregistre son deuxième album, acoustique, Two You. En 2012, après une tournée estivale au Japon, le groupe
a enregistré son troisième album, Live, sorti à l’automne 2012.
Discographie
Live, 2012
Two You, 2011
One, 2009
A visiter, � écouter
www.pedrokouyate.com
www.myspace.fr/pedrokouyate
10
Vendredi 17 > Mandingue > 0h00
Hazolahy
Madagascar
Originaire du sud-est de Madagascar, Hazolahy grandit dans une famille de musiciens. Après
quelques expériences musicales, il choisit de se consacrer au mangalib’, la musique traditionnelle de
sa région. Très vite, sa manière de personnaliser ce style est particulièrement appréciée, et il devient
très populaire sur l’île. Les choeurs, prépondérants dans les compositions, accompagnent sa voix de
griot.
Thominot Hazolahy est né en 1983 à Fort Dauphin, ville de l’extrême sud-est de Madagascar. Il grandit dans
une famille de musiciens du côté de son père, tandis que sa mère est danseuse et chanteuse dans de nombreuses
cérémonies traditionnelles. Les premiers souvenirs de ses proches sont ceux d’un enfant sous une varangue tapant
sur des capoks (boites de conserve). A 10 ans, Thominot joue comme batteur dans le groupe de son père. A 13 ans, il
s’intéresse et apprend la mandoline basse et solo ainsi que la guitare.
Encore à l’école, il fonde son premier groupe, Somarava, une fusion entre reggae, blues et mangalib’, la
musique traditionnelle de la côte sud-est de Madagascar. Trois ans plus tard, Thominot devient Tomino Hazolahy
et fonde son deuxième groupe. Il s’oriente définitivement vers la musique traditionnelle de sa région. Très vite, sa
manière de personnaliser le mangalib’ le fait remarquer, notamment avec un titre, Toriny. La formation s’agrandit
et comprend trois mandolines solo, une mandoline basse et un batteur percussionniste ainsi que cinq danseuses et
danseurs. Ses compositions s’inspirent de la vie quotidienne des gens, des paysans et des valeurs qui régissent la
vie dans cette région de Madagascar, dont il devient un des défenseurs. Tantôt il chante, tantôt il parle à la manière
des conteurs beko, ce style de slam rythmé traditionnel de l’extrême sud, région voisine. Les rythmiques de son
mangalib’ font l’effet d’un rouleau compresseur, restituant ainsi l’énergie des apongaz (percussion à peau) en y
ajoutant la force et la mélodie des mandolines.
Hazolahy se produit régulièrement à Madagascar, et effectue des tournées dans différents pays (Corée,
Mayotte, France métropolitaine et île de la Réunion, Seychelles...).
Ses rencontres avec d’autres musiciens, notamment issus du jazz le confirment comme un musicien attaché à
ses valeurs traditionnelles mais ouvert à d’autres expériences. Il a d’ailleurs enregistré un album avec Social Fusion
(2008).
Discographie
Bamako – Tana (avec Social Fusion), 2008
Avec le soutien de
11
Samedi 18 > Grande scène > 20h30
Fredy Massamba
Congo
Après plusieurs tournées mondiales avec les Tambours de Brazza, de nombreuses collaborations
avec des artistes renommés, Fredy Massamba se lance en solo avec Ethnophony, premier opus qui lui
ressemble, entre Afrique et Europe, entre soul, hip hop, funk et polyphonies africaines subtilement
mélangées, porté par la musicalité de sa langue natale, le kikongo. Son deuxième album, Makasi (la
force en lingala), mixé à New York par Russel «The Dragon» Elevado (qui a travaillé sur les albums de
Jay-Z, The Roots, Erykah Badu), allie efficacement les sonorités groove et les rythmes traditionnels,
et convie des invités de marque comme Tumi (Arique du Sud), Muthoni The Drummer Queen (Kenya) et
Chip-Fu (USA). Son charisme et sa voix polymorphe font des merveilles sur scène...
Fredy Massamba est né à Pointe-Noire, au Congo. Il grandit avec un père passionné de musique, qui lui fait
découvrir la rumba, le funk, James Brown, Bob Marley, et une mère qui chante dans une chorale grégorienne.
La musique devient très vite sa passion et adolescent, il intègre la chorale où il chante et joue des percussions.
Passionné de hip hop, il se plonge parallèlement dans le mouvement naissant à Pointe-Noire.
En 1991, il rejoint les Tambours de Brazza, avec qui il fait plusieurs tournées mondiales. Comme chanteur, il
collabore avec Zap Mama, Didier Awadi, Manou Gallo et fait des rencontres exceptionnelles aux Etats-Unis : Bilal,
Mos Def et The Roots. La guerre civile qui éclate au Congo le force à s’exiler à Bruxelles en 1998, où il vit toujours.
Après plusieurs années de maturation et d’explorations musicales, Fredy Massamba a sorti en 2011 son
premier album solo, Ethnophony, produit par Fred Hirsch. Après une première mouture uniquement vocale
enregistrée à Dakar chez Didier Awadi, Fredy Massamba enregistre seul les percussions et les choeurs, puis envoie
le tout à Tom Soares (qui a notamment travaillé sur les albums de Erykah Badu, Alicia Keys, The Roots) à New
York, qui en fait le mixage. La soul, le hip hop, le funk, les polyphonies africaines se rencontrent sur des textes
en kikongo, en swahili et en lingala. L’album est construit autour de l’identité même de Fredy Massamba, qui se
revendique afropéen, entre Afrique et Europe. C’est également une déclaration d’amour à son pays, nuancée de
colère et de frustration devant l’état de la société congolaise, et le désespoir de sa jeunesse, pourtant si créative.
Son deuxième album, Makasi, également produit par Fred Hirsch et mixé par l’Américain Russel Elevado, est
prévu pour le printemps 2013.
Discographie
Makasi, 2013 (Skinfama)
Ethnophony, 2011 (Skinfama)
à visiter, à écouter
www.fredymassamba.com
www.myspace.com/fredymassamba
12
Samedi 18 > Grande scène > 22h00
Bassekou Kouyat
ba
Mali
Considéré comme l’un des plus grand joueurs de n’goni au monde, le malien Bassekou Kouyaté
est de retour avec un nouvel album, Jama Ko, enregistré à Bamako. Après ses deux premiers albums,
unaniment salués par la critique, une participation aux projets Afrocubism et Africa Express - où il
joue notamment avec Paul McCartney et Damon Albarn - il revient avec douze nouveaux titres, qui
donnent à entendre le coeur vibrant du blues malien...
Bassékou Kouyaté, né en 1966 dans la région de Ségou, grandit dans une famille de griots, son père et son
grand-père pratiquant le n’goni, ce luth à quatre cordes du Mali. A douze ans, il commence son apprentissage de
l’instrument, et se révèle exceptionnellemment doué. Il part s’installer à Bamako à la fin des années 1980, où il se
forme d’abord au sein du Ngoni Orchestra, composé de 17 joueurs parmi les plus expérimentés, de quatre chanteurs
et de deux joueurs de calebasse. Mais le succès du groupe ne permet toutefois pas à ses musiciens de vivre de leur
art, et Bassekou Kouyaté multiplie alors les expériences et les collaborations qui enrichissent d’autant sa musique
; il joue ainsi avec Toumani Diabaté dans le Symetric Trio, participe au projet Kulanjan avec Taj Mahal et Toumani
Diabaté, ainsi qu’à un album de Youssou N’Dour.
La rencontre avec le vieux maître Ali Farka Touré est déterminante : il joue en studio avec lui, juste avant
sa mort, et participe ensuite à l’album posthume d’Ali Farka Touré, Savane (2006). Ce dernier l’avait vivement
encouragé à enregistrer son propre album, ce qu’il fait après que le producteur anglais Jay Rutledge soit tombé
amoureux de sa musique et lui ait proposé de collaborer. Segu Blue, sorti en 2007, est récompensé aux BBC Radio
3 Awards for World Music par deux prix : meilleur album de l’année, et meilleur artiste d’Afrique. Son deuxième
album, I Speak Fula, continue de tracer les sillons d’un Mali entre héritage et modernité, avec grâce et élégance.
Jama Ko, sorti au début de l’année 2013, est enregistré dans des circonstances complexes, le coup d’état
de mars 2012 ayant commencé une heure après l’entrée en studio des musiciens... Un choc pour Bassékou, le
président Touré étant un grand amateur de sa musique. Entre les coupures de courant, le manque d’essence et les
horaires incertains des couvre-feux quotidiens, l’enregistrement se poursuit alors que la situation au nord Mali
s’aggrave de jour en jour. Le titre de l’album est en soi un manifeste : « Jama Ko, c’est pour tout le monde, dit
Bassekou Kouyate, il y a plus de 90% de musulmans au Mali, mais notre vision de l’islam ne correspond en rien avec
la vision radicale de la charia : ce n’est pas notre culture. Nous interprétons des chants et des prières en l’honneur
du Prophète depuis des centaines d’années. Si les islamistes empêchent les gens de faire de la musique c’est comme
s’ils arrachaient le cœur du Mali. »
Discographie
Jama Ko, 2013 (Out Here Records)
I Speak Fula, 2009 (Out Here Records)
Segu Blue, 2007 (Out Here Records)
A visiter, à écouter
http://bassekoukouyate.com
13
Samedi 18 > Grande Scène > 23h30
Groundation
états-Unis
Groupe mythique californien, Groundation a construit au fil des albums un son singulier, le
Spiritual Roots Reggae, subtil mélange entre le reggae roots et le jazz. De Bob Marley à Miles Davis, en
passant par Burning Spear et John Coltrane, les influences du groupe sont variées. Les textes engagés,
nourris de la philosophie rastafari et d’un pacifisme militant, sont portés par la voix particulière du
« Professor » Harrison. Leur dernier album, Building an Ark, sorti en 2012, s’affirme déjà comme l’un
des meilleurs du groupe.
Le groupe naît en 1998, formé par trois anciens étudiants en jazz de l’université de Sonoma : Harrison
Stafford (guitariste et chanteur), Marcus Urani (claviers, mélodica) et Ryan Newman (basse). Ils sont ensuite
rejoints par un trompettiste et un tromboniste, puis des choristes. Le groupe se produit sur les scènes de la côte
Ouest durant de nombreuses années, affinant leurs compositions et la sonorité désormais singulière de leur reggae.
L’apport du jazz donne en effet une coloration particulière au reggae roots qui forme la base des compositions, et
Groundation crée son propre style parfois qualifé de « reggae progressif ».
Au fil des albums, Groundation a collaboré avec les plus grands reggaemen jamaïcains, notamment Cedric
Myton des Congos, Don Carlos, IJahaman Levi, Pablo Moses... Les textes de Harrison Stafford, dit le Professor,
sont essentiels pour appréhender complètement ce qu’est Groundation ; porté par la philosophie rastafari, Harrison
mène un combat pacifiste pour l’humanité et la planète Terre, prônant une prise de conscience collective, le respect
de l’héritage des anciens pour se développer en se référant aux influences positives... Cette philosophie, qui évolue
album après album, est le fil conducteur du groupe.
Après avoir bâti leur notoriété aux Etats-Unis, le groupe traverse l’Atlantique et s’impose rapidement en
Europe, au fil des tournées sur le continent.
Leur dernier album, Building An Ark, propose dix morceaux en version longue, qui font la part belle aux voix,
celle si caractéristique du « Professor » Harrison et celles des choristes féminines, et à la virtuosité des musiciens
du groupe. L’album marque également l’évolution musicale du groupe, dont les compositions sont de plus en plus
complexes, et les influences planantes plus prononcées.
Discographie
Building An Ark, 2012 (M’A Publisihing / Soulbeat Records)
The Gathering of the Elders, 2011 (Young Tree / Naïve)
Here I Am, 2009 (Young Tree / Naïve)
Upon The Brifge, 2006 ((Young Tree / Nocturne)
Dub Wars, 2006 (Young Tree / Nocturne)
We Free Again, 2004 (Young Tree / Nocturne)
Hebron Gate, 2002 (Young Tree / Nocturne)
A visiter, � écouter
www.groundation.com
www.myspace.com/groundation.fr
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Samedi 18 > Mandingue > 16h
Teta
Madagascar
Surnommé le « guitariste aux doigts de fée », Teta a grandi dans l’univers du tsapiky, musique
traditionnelle du sud de Madagascar, jouée aussi bien pour les fêtes que pour la transe lors des
cérémonies régionales. Fidèle à ce style, il fait régulièrement des incursions dans d’autres univers
musicaux, notamment le jazz et le blues. Son dernier album, Fototse, est sorti en 2012 chez Buda
Music. Les compositions de Teta sont à la manière des conteurs malgaches : il lance des idées, pose
des questions et aborde les sujets de préoccupations des habitants de la grande île.
Né en 1967 dans le sud de Madagascar, Teta grandit dans une famille de musiciens traditionnels jouant le
tsapiky, une musique ternaire rapide et rythmée, jouée lors des fêtes et surtout pour la transe lors des cérémonies
régionales. Son père, qui effectue des travaux manuels pour vivre, est accordéoniste, et ses frères pratiquent la
guitare. Teta arrête l’école très jeune pour se consacrer pleinement à la musique ; son premier instrument est la
mandoline, mais il opte rapidement pour la guitare qui devient son instrument de prédilection. Très vite, il est
remarqué pour son talent d’instrumentiste, et gagne son surnom. Il sillonne les provinces voisines avec son père et
son frère pour animer fêtes, bals poussière, et cérémonies traditionnelles, dans toute la région. En 1988, il fonde son
premier groupe de tsapiky, Manga Fototsy, puis en 1990, un deuxième, un troisième, un quatrième... à Madagascar,
les difficultés de la vie quotidienne rendent difficile la professionnalisation des artistes, et les groupes durent peu de
temps ; la musique ne rapportant pas assez, les musiciens sont souvent obligés de travailler par ailleurs en mettant
de côté leur passion.
En 2007, Teta commence une carrière solo, aspirant à développer ses recherches musicales. Il défend dans
ses textes les valeurs qui sont importantes à ses yeux, et les sujets de préoccupation de ses compatriotes. Teta
multiplie ses expériences à Tananarive, et joue souvent avec Silo (pianiste de jazz) et d’autres bassistes et guitaristes
pour élargir ses horizons. Fin 2007, la rencontre avec François Turlan, fondateur et responsable de l’association
Balafomanga, lui permet de travailler sur un album, Any Aminao Any, dont la maquette est réalisée à Tuléar dans le
studio de l’association de février à avril 2009.
>> Teta sera en première partie de FEW, la formation éphémère qui réunit Renaud Garcias-Fons,
Prabhu Edouard et Louis Winsberg, le jeudi 16 mai au Théâtre d’Angoulême - Scène nationale.
Discographie
Fototse, 2012 (Buda Music)
Any Aminao Any, 2009
A visiter, à écouter
www.teta-madagascar.com
www.myspace.com/ioanayteta
Avec le soutien de
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Samedi 18 > Mandingue > 18h45
Fanfare
Bénin
La fanfare Eyo’nlé (« réjouissons-nous » en yoruba), formée de huit musiciens, mixe
ingénieusement les musiques festives béninoises aux sons plus jazzy des fanfares de rue. Les thèmes
abordés collent à l’actualité : démocratie, sida, chômage des jeunes, mais aussi divertissements
traditionnels, cérémonies vaudou, funérailles rituelles, rites initiatiques... Un véritable reflet de la vie
au Bénin ! Généreuse et funky, la fanfare Eyo’nlé se savoure véritablement sur scène.
La fanfare Eyo’nlé est née sous l’impulsion de Mathieu, le leader vocal, qui souhaitait mettre en valeur la musique
béninoise tout en la « modernisant » par une touche jazzy. Basée sur les ryhtmes traditionnels des cultures Goun, Yoruba et
Torri, au sud-est du pays, la musique d’Eyo’nlé allie efficacement cette tradition musicale à la tradition festive des musiques
de rues, notamment les fanfares de rue de la Nouvelle Orléans.
Les textes s’inscrivent aussi dans la réalité du Bénin d’aujourd’hui, traversé par l’apport spirituel du vaudou, très
pratiqué au Bénin, notamment les rites initiatiques, les cérémonies de culte, les funérailles rituelles. Le répertoire reflète la
dualité du citoyen d’aujourd’hui, proche de ses racines mais tourné vers la vie moderne : sujets d’actualité, vie politique et
démocratie, chômage des jeunes, etc...
Le groupe s’est produit lors de nombreux événements en Afrique et en Europe, comme aux Jeudis de Perpignan, lors
de la Fête nationale du Bénin pour l’Unesco à Paris, aux Nuits atypiques de Langon, au festival Africajarc, au festival des
Francophonies en Limousin, à la Guinguette Buissonnière (Charente), au Centre culturel français à Cotonou, à Blieskastel,
Hamburg, Saarlouis (Allemagne)…
Discographie
Darri, 2011
à visiter, à écouter
www.myspace.com/fanfareeyonle
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Samedi 18 > Mandingue > 22h
Kalimba
France
L’ensemble Kalimba, à l’identité singulière, se produit depuis 2006 sur les scènes du Grand
Ouest. Le répertoire du groupe est d’abord basé sur les musiques d’Afrique, et s’est enrichi au fil des
collaborations du répertoire des îles (Cap Vert et Haïti). Chaque année, un artiste invité partage son
univers avec les musiciens de l’ensemble, permettant aux élèves de s’initier à de nouveaux rythmes
et sonorités. Cette année, c’est le maître djembé Issa Dakuyo, formé au sein du ballet national du
Burkina Faso, qui a orienté le répertoire vers la région mandingue.
L’ensemble Kalimba a été créé au conservatoire Gabriel Fauré du grand Angoulême en 2006, par Emile
Biayenda (leader des Tambours de Brazza et enseignant en classe de percussions ethniques) et Pierre Aubert
(enseignant en classe de jazz). Le groupe, constitué d’élèves du conservatoire et de musiciens « extérieurs » semiprofessionnels ou autodidactes, se rassemble autour de l’envie commune de découvrir les musiques ethniques
mais également de pratiquer la création musicale et l’improvisation. Toujours en voyage dans l’immensité du
continent africain (Congo, Mali, Afrique du Sud,..), l’orchestre s’est enrichi du répertoire des îles (Cap Vert et Haïti),
donnant l’occasion au groupe d’interpréter des chansons traditionnelles ou plus récentes, permettant ainsi aux
instrumentistes de se lancer dans des solos hauts en couleur.
Cette année, les compositions d’Issa Dakuyo ont orienté les compositions, entre autres, vers la région
mandingue dont il est originaire, donnant ainsi à l’ensemble constitué de 17 musiciens, l’occasion d’offrir un
moment musical des plus festif.
Issa Dakuyo, multi-instrumentiste, a été formé dans la plus pure tradition burkinabè aux percussions
(balafon, djembé, doundouns) au kamélé n’goni (harpe pentatonique), à la kora et au chant. Djembé soliste du ballet
national du Burkina Faso depuis sa création jusqu’en 2000, il participe à la création à Ouagadougou de Prométhée
enchaîné, mis en scène par Matthias Langhoff et collabore avec la chorégraphe burkinabée Irène Tassembedo, avec
qui il tourne dans le monde entier pour finalement atterrir en France. Passionné par le dialogue musique-théâtre,
il participe aux créations de la compagnie La nuit surprise par le Jour. Il s’implique également dans de nombreux
projets musicaux, comme avec son groupe burkinabé, ou Les Griots de Kossi, invité sur la scène Mandingue au
festival en 2011.
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Samedi 18 > Mandingue > 0h30
La Zikabilo
France
Véritable tornade musicale, La Zikabilo est un vrai tour opérator acoustique à tendance
électrique. Sur scène ou dans la rue, ce groupe de six musiciens atypiques, à l’énergie débordante
et communicative, fait voyager le public d’Est en Ouest, du Nord au Sud, de Bucarest à La Havane,
d’Angers à La Nouvelle Orléans… Leur dernier album, Todos a la mesa, est sorti en 2012.
Une formation originale et entrainante dont la musique vibre aux rythmes du monde et au
mélange des genres, pour offrir au public son caractéristique « Cubano Rock Tzigane ».
La Zikabilo est avant tout l’histoire d’une rencontre, celle de quatre musiciens du groupe angevin Rutabaga,
du tubiste d’Uranus Bruyant et du cubain Barbaro Teuntor Garcia, trompettiste et chanteur de talent… La formation
mêle habilement chanson française, rock, reggae, jazz, musique des Balkans et rythmes latinos, des sonorités
multiples qui sont à l’image de ses membres aux origines diverses.
Le cubain Barbaro Teuntor Garcia s’est d’abord fait connaître pour avoir évolué au sein de formations
prestigieuses de musique cubaine, comme le Septeto Habanero et le Sierra Maestra. Il a ensuite tourné, entres
autres, avec Afro Cuban All Stars et le Bueno Vista Social Club. Barbaro Teuntor Garcia s’installe en France
en 2001, et va alors co-créer le projet P18 avec d’anciens membres de la Mano Negra, tourner avec le groupe
Rumbayazz et enregistrer notamment avec Femi Kuti et Amadou et Mariam. Aujourd’hui il officie avec La Zikabilo
ainsi qu’avec le groupe Perseverencia, (dont le nom vient d’une rue de La Havane dont il est natif) composé de sept
musiciens cubains résidant en France.
En somme, six musiciens atypiques à la joie de vivre débordante, qui livrent rythmes puissants et métissés,
textes engagés dans une ambiance à l’énergie communicative, pour un véritable moment de danse et d’alchimie
sonore.
Discographie
Todos a la mesa, 2012
Fuego, 2009 (Raggal Production)
A visiter, � écouter
www.lazikabilo.com
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Dimanche 19 > Grande scène > 20h30
Lindigo
France / Île de la Réunion
Le groupe Lindigo, créé en 1999 par Olivier Araste, a amené un véritable nouveau souffle au
maloya, ce blues réunionnais longtemps interdit que Danyel Waro ou Granmoun Lélé ont fait connaître.
Pas encore né au moment où le maloya est sorti de la clandestinité, le leader et chanteur de Lindigo
ne s’inscrit pas dans la revendication politique de ses aînés, mais dans un « maloya 20 ans » festif et
joyeux, qui fait du métissage inhérent à la société réunionnaise un message à part entière, à l’image
du rougail tomate, ce condiment typique qui mêle gingembre, épices, piment... Le dernier album
du groupe, Maloya Power, réalisé par l’accordéoniste de Java, Fixi, amène au maloya original des
échos du Brésil, du Mali, dans un grand bouillonnement de saveurs. Le résultat, un disque inventif,
joyeusement militant, un feu d’artifices de bonnes vibes. « Lindigo, ça fait du bien ! »
Olivier Araste est né dans le maloya, bercé par les servis kabaré de ses grands-parents d’origine malgache.
Tout petit, il apprend le tambour malbar et fréquente les cérémonies traditionnelles, s’imprégnant des chants et des
rythmes. Encore enfant, il joue dans de nombreuses formations, partiquant l’accordéon, la guitare et la batterie.
L’adolescence le voit se tourner vers le hard rock, la fusion, et le jeune musicien écume les bals, mariages et autres
occasions de faire de la musique. Il revient au maloya en 1999, à dix-sept ans, et fonde le groupe Lindigo - cette
plante aromatique rafraichissante, particulièrement utile les lendemains de fête.
Les premiers albums de Lindigo, Misatroa Mama (2004), Zanatany (2006) et L’Afrikindmada (2008), explorent
le maloya traditionnel et ses liens avec la musique malgache notamment, terre des ancêtres pour les musiciens
du groupe. Lindigo se construit une solide réputation sur l’île et ne cesse de jouer, aussi bien dans les servis
kabaré traditionnels, les bals, les mariages, que sur les scènes locales. Leur prestation au Sakifo 2006, où ils sont
« révélation locale » les amène ensuite au festival Africolor, où ils mettent le feu... En 2010, la collaboration avec la
compagnie de danse sud-africaine Via Katlehong sur la pièce Umqombothi Kabar les amène à structurer mieux leurs
morceaux, à les cadrer, pour que les danseurs puissent compter.
Maloya Power, sorti en 2012, marque un tournant pour le groupe. L’accordéoniste Fixi, de Java, rencontré en
2009, fait répéter le groupe pour la première fois et réalise l’album, enregistré en pleine campagne. Les tournées du
groupe, notamment au Brésil, au Mali et au Burkina, ont enrichi le répertoire et les pratiques instrumentales, avec le
n’gombri, le balafon, le n’goni, et des sonorités de samba, d’afrobeat, de dub...
Discographie
Maloya Power, 2012 (Helico / L'autre distribution)
L’Afrikindmada, 2008
Zanatany, 2006
Misatroa Mama, 2004
A visiter, � écouter
www.myspace.com/lindigo
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Dimanche 19 > Grande Scène > 22h
skip&die
Afrique du Sud / Pays Bas
Le groupe Skip&Die est fondé par la chanteuse et plasticienne d’origine sud-africaine Cata Pirata,
et le musicien/arrangeur hollandais Jori Collignon. Leur premier album, Riots In The Jungle (sorti en
2012 chez Crammed Disc), composé sur les routes d’Afrique du Sud, restitue fidèlement cette ambiance
de voyages et de rencontres, mélangeant joyeusement les frontières entre tropical bass, hip hop,
électro, rock, baile funk, cumbia, pop et sonorités traditionnelles sud-africaines. Leurs prestations live,
déjantées et spectaculaires, donnent à leur musique toute sa dimension.
Le groupe SKIP&DIE naît en 2010, piloté par Cata Pirata et Jori Colignon. Après quelques concerts
explosifs en duo et un single en édition limitée qui font connaître SKIP&DIE aux Pays-Bas, ils se lancent dans la
conception d’un album. Catarina souhaite écrire et enregistrer en Afrique du Sud, son pays natal où elle retourne
régulièrement. Les voilà donc partis à la rencontre de jeunes rappeurs, rockers, musiciens électroniques ou
traditionnels, avec qui ils passent quelques jours, dans leurs environnements respectifs, et posent les bases de
nouveaux morceaux. De retour en Europe, les deux musiciens s’enferment en studio pour affiner les compositions et
le mixage. Parallèlement, la version live du groupe s’étoffe et passe de 2 à 5 personnes, les nouveaux venus amenant
une partie de leur univers à l’album, comme l’Amsterdam Klezmer Band. Textures sonores, chanteurs invités, sons
d’ambiances, beats acérés et inventivité des arrangements sont mis au service de cette collection de chansons
contrastées, dominées par la voix, le flow et les textes incisifs de Cata Pirata.
Catarina naît et grandit en Afrique du Sud, de parents cinéastes engagés et activistes. Ils s’installent ensuite
aux Açores, où Catarina apprend le portugais, puis aux Pays-Bas. Elle entame des études d’arts plastiques et de
« visual performance arts », qu’elle poursuit à Buenos Aires (où elle apprend l’espagnol) et termine à Londres. De
retour à Amsterdam, elle se lance dans la production visuelle pour des médias divers, puis devient rédactrice en chef
de Spunk, un magazine littéraire et multimédias destiné aux jeunes. Mais sa passion de la musique la rattrape, et
elle met ses talents en matière d’arts visuels au service de son projet musical, SKIP&DIE. Tout naturellemment, c’est
elle qui prend en charge le volet « visuel », réalisant les pochettes, les photos et les vidéos.
Jori, lui, est tombé dans la musique dès son plus jeune âge, apprenant d’abord à jouer des standards de jazz
sur le piano électrique de son père. Inspiré par les Beastie Boys, DJ Shadow, Daft Punk et beaucoup d’autres, il
passe à l’électronique, et joue avec des groupes hollandais fameux tels que C-Mon & Kypski et Nobody Beats The
Drum (dont il fait toujours partie). Apprenant sur le tas, il devient un arrangeur et producteur émérite.
Discographie
Riots in the Jungle, 2012 (Crammed)
A visiter, à écouter
skipndie.withtank.com
www.myspace.com/skipndie
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Dimanche 19 > Grande Scène > 23h30
Alpha Blondy
Côte d’Ivoire
Pionnier mythique du reggae africain, Alpha Blondy a ouvert la voie à de nombreux artistes dont
Tiken Jah Fakoly. Originaire de Côte d’Ivoire où il vit toujours aujourd’hui, il se fait très vite remarquer
par l’originalité de son reggae et la tonalité contestataire de ses textes, comme Brigadier Sabari (1982),
l’album Jerusalem (réalisé en 1986 avec les Wailers) ou encore Sweet Fanta Diallo (1987). Vision (2012)
à la tonalité plus intimiste, invitait notamment les Gladiators et Ismaël Lô. Mystic Power, son dernier
album produit par le Jamaïcain Dennis Bovell, comprend notamment un duo avec Tiken Jah Fakoly sur le
titre emblématique « Réconciliation ».
Ecouté dans le monde entier, il ne cesse de parcourir les scènes africaines et mondiales, portant
loin son message de paix et de réconciliation.
Seydou Koné, né en 1953 en Côte d’Ivoire, à Dimbokro, est élevé par sa grand-mère, et apprend auprès d’elle
de nombreuses expressions dioula, ainsi qu’une règle d’or, « parler droit », ne pas mentir.
Il part ensuite rejoindre sa mère à Djenné, au Mali, où il poursuit sa scolarité et gagne un premier surnom,
Elvis Blondy. Il forme un groupe avec ses camarades, les Atomic Vibrations, ce qui lui vaut d’être renvoyé du lycée
pour manque d’assiduité. Il part alors pour le Liberia, où il reste plus d’un an pour parfaire son anglais, et compose
ses premiers morceaux. En 1976, il réalise son rêve et part aux Etats-Unis, à New York, où il suit pendant deux
ans un cursus pour les étudiants étrangers, tout en travaillant pour subvenir à ses besoins. Il se plonge dans le
mouvement rastafari et les milieux jamaïcains, et assiste au concert de Burning Spear à Central Park, qui le marque
profondément. Il quitte ensuite New York et son climat glacial pour rejoindre un ami au Texas, où il continue les
petits boulots et l’écriture. La rencontre avec le producteur jamaïcain Clive Hunt, déterminante, lui permet de
tourner en première partie d’un groupe dominicain, et de chanter ses propres compositions. Il enregistre même
un album de huit titres, qui ne verra jamais le jour, le producteur ayant disparu... Le retour en Côte d’Ivoire est
douloureux, et la désillusion profonde.
En signe de renouveau, Blondy se fait appeler Alpha ; hébergé chez des amis musiciens, il joue dans les bars
d’Abidjan, compose, et attend que la chance tourne. C’est son ami d’enfance Roger Fulgence Kassy qui la lui offre :
présentateur de l’émission télévisée Première Chance, il l’invite à chanter quatre titres, dont trois compositions.
Le succès suit immédiatement, et Alpha Blondy sort son premier album Jah Glory fin 1982, produit par Georges
Benson. Le titre « Brigadier Sabari », qui dénonce les violences coutumières de la police, devient un succès
planétaire, et amène enfin la gloire à Alpha Blondy. Suivront une quinzaine d’albums, des milliers de concerts,
plusieurs tournées mondiales, et un rôle incontesté de pionnier du reggae africain.
Discographie
Mystic Power, mars 2013 (Wagram)
Vision, 2012 (Wagram)
Jah Victory, 2007 (Wagram)
à visiter, à écouter
www.alphablondy.info
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Dimanche 19 > Mandingue > 16h
Z Luis
Cap Vert
Secret bien gardé du Cap Vert, la voix chaude et captivante de Zé Luís, bientôt 60 ans, arrive
enfin sur les scènes d’Europe, après avoir chanté pendant des années lors de soirées musicales
informelles pour le seul public capverdien.
Passionné de musique depuis son enfance, Zé Luis travaille toute sa vie comme charpentier,
tout en chantant pour son seul plaisir, en amateur, dans toutes les fêtes, sérénades, et évènements
culturels de Praia. Son talent se double d’une connaissance pointue du répertoire capverdien, qu’il fait
vivre avec ferveur.
José Luís est né à Praia en 1953. Sa mère, qui aime chanter fados et mornas à la maison, lui transmet la
passion de la musique. Lorsqu’il a huit ans, la famille émigre à Principe, l’une des deux îles de l’archipel de São
Tomé et Principe (au large du Gabon), qui est à l’époque une colonie portugaise comme le Cap-Vert. De nombreux
Capverdiens s’embarquent alors pour cultiver les terres volcaniques fertiles de ces îles, poussés par la misère et la
famine qui sévit au Cap-Vert, mais aussi parfois recrutés de force par les autorités portugaises. Lorsqu’ils ne sont
pas aux champs, les travailleurs et leurs familles se réunissent le dimanche, ou lors de fêtes et de cérémonies, pour
se retrouver ensemble et se souvenir de ceux que l’on a laissés au pays, loin derrière soi, pour « tuer la nostalgie»
(matar sodade), notamment avec la musique, et en particulier la morna.
Lorsqu’il rentre enfin dans sa patrie en 1969, le jeune José trouve naturellement sa place dans la vie musicale
de la capitale, sous le nom de Zé Luis. Sa voix, reconnue et appréciée de tous, résonne dans chaque évènement
de l’île : il n’est pas une sérénade, une fête, une joute musicale où il ne soit convié pour enchanter l’assistance
de sa voix mélodique et charmeuse, et de ses connaissances infinies du répertoire en interprétant les plus grands
compositeurs actuels et les musiques oubliées qu’il fait revivre avec ferveur. Bien que vivant simplement de son
métier de charpentier, la musique constitue une partie essentielle de sa vie qu’il pratique pour son seul plaisir,
en amateur. Dans la morna, José Luís se retrouve et se reconnaît pleinement, à la fois comme artiste, et comme
Capverdien. La morna, sentiment romantique le plus typiquement capverdien, mêle tristesse, mélancolie et
sensualité, et s’enracine dans l’âme et l’identité de son peuple.
Aujourd’hui, à l’âge où certains prennent leur retraite, Zé Luís se sent prêt à partager cet art qu’il cultivait en
solo dans la confidentialité de sa ville natale…
Discographie
Serenata, février 2013 (Lusafrica).
A visiter, à écouter
www.lusafrica.com
22
Dimanche 19 > Mandingue > 18h45
Takeifa
Sénégal
Takeifa, formé par quatre frères et une soeur, a un son unique, qui réunit les rythmes forts du
Sénégal aux sonorités du reggae, de la samba, du funk, du hip hop, du zouk...
Fondé en 2006, le groupe sort rapidement un album, Diaspora, en 2008, qui trouve son public,
puis Haïti (2010). Get free, sorti en 2012, est un véritable manifeste poétique et joyeux appelant à
briser les barrières, au réveil du peuple noir, à un monde plus juste, plus égalitaire. Sur scène, la
fratrie s’impose par l’énergie, la complicité et la générosité envers le public.
Takeifa s’est d’abord appelé Jac et le Takeifa, du nom du chanteur principal. C’est lui qui est à l’origine de la
passion familiale pour la scène et la musique. D’abord footballeur en herbe, Jac laisse tomber le ballon rond pour
le hip hop, aussi bien à la danse qu’au micro. Il se fait très vite remarquer, et à douze ans est déjà bien connu à
Kaolack, où vit la famille.
A partir de 1999, il commence à jouer dans les clubs et à fréquenter les studios ; il fait ensuite appel à ses
frères et sa soeur, qui le rejoignent : Ibrahima et Maah Koudia (la seule femme du groupe) à la guitare et aux
choeurs, Cheikh à la guitare soliste, puis Falou aux percussions et au chant... Le groupe s’étoffe et se soude autour
de Jac, et tourne dans les grandes villes du Sénégal. Le groupe se professionnalise à partir de 2006, année où la
fratrie s’installe à Dakar et se dote d’un manager, le grand frère Abdourahamne.
Leur premier album, Diaspora, est une fusion de styles, entre les rythmes directs et forts du Sénégal, et les
sonorités du reggae, de la samba, du funk, de l’afro, du flamenco ou encore du zouk.
Leur troisième album, Get Free, est signé Takeïfa, marquant ainsi l’unité de la fratrie. Enregistré entre
l’Espagne, la Gambie, la France et le Sénégal, Get free (ou Yewoul en wolof) qui signifie « réveille-toi », selon leur
entendement, est un appel à « se mobiliser face aux défis de l’humanité ». Avec cet album, la famille Keïta invite à
« une prise de conscience de la jeunesse africaine sur les priorités de l’heure », à travers des morceaux chantés en
wolof, français, anglais et espagnol, sur une mosaïque de rythmes.
Takeïfa a participé au prix RFI Découvertes en 2012, où il est arrivé à la troisième place, une belle
performance et une expérience enrichissante.
Discographie
Get Free, 2011
Haïti, 2010
Diaspora, 2008
A visiter, � écouter
http://takeifa.com
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Dimanche 19 > Mandingue > 21h45
Jupiter & Okwess International
RDC
Les Okwess sont probablement les musiciens les plus originaux et les plus inspirés de Kinshasa.
Leur leader, Jupiter, surnommé le vieux ou le général rebelle, porte fièrement l’étendard d’un style
musical qu’il a lui-même créé, le « Bofenia Rock », un son urbain proche de la soul et du funk mêlé
aux musiques traditionnelles congolaises. Son premier album, Hôtel Univers, sorti en 2011, a enfin
propulsé Jupiter sur les scènes d’Europe, où il emporte les foules. Porté par un groupe au groove
chaloupé, Jupiter déploie sur scène un charisme puissant et une énergie qui pousse à la danse !
Au pays du tout-puissant ndombolo et de la rumba reine (genre officiel sous Mobutu !), le Bofenia Rock de
Jupiter et Okwess International (Okwess signifiant « nourriture ») a réussi à s’imposer, après des années de galère.
Jupiter Bokondji, le leader, est né dans une famille de griots de l’ethnie Mongo (au nord de la RDC) ; sa
grand-mère et sa mère l’emmènent dans les cérémonies rituelles de deuil ou de mariage qu’elles accompagnent aux
percussions, notamment avec le rythme Zebola, censé guérir les maladies. Le jeune Jupiter part en 1974 en Europe
avec sa famille, son père étant diplomate. Il vit ainsi 10 ans à Berlin, où il découvre les Rolling Stones, Deep Purple,
James Brown, les Jackson Five... Il crée un groupe de musique avec ses condisciples, Die Neger, un étonnant
mélange de percussions mongo et de guitares saturées.
De retour au pays, Jupiter redécouvre véritablement les musiques traditionnelles, et s’y plonge en immersion
durant deux ans, sur les traces des 450 ethnies et de leurs rythmes. En rupture avec son père, il parcourt les rues et
les cérémonies, où il joue des percussions dans les orchestres traditionnels. En 1983, il fonde Bongofolk avec lequel
il invente le Bofenia rock, « une musique de recherche, où [il] souhaite valoriser l’expérience acquise à l’étranger
en la confrontant à la diversité sonore du pays ». Le groupe ne rencontre pas son public... et les musiciens doivent
suspendre leur activité pour se consacrer à des travaux plus rémunérateurs. Mais Jupiter continue parallèlement la
musique, avec un nouveau groupe, Okwess, créé en 1990, qui joue sur les scènes d’Afrique et parait prêt à s’imposer
au moment où la guerre civile se déclenche à la fin de la décennie...
Mais les choses prennent enfin bonne tournure lorsqu’en 2004, il croise la route de Florent de la Tullaye et
de Renaud Barret. Ils le filment dans ses périgrinations kinoises, à la rencontre des jeunes musiciens. La Danse de
Jupiter sort en 2007, accompagné d’un disque enregistré avec des instruments artisanaux. Son « premier » album,
Hôtel Univers, « telluriquement urbain, viscéralement africain », est unanimement salué.
Véritable guide musical de Kinsasha, il collabore étroitement avec Damon Albarn sur le projet DRC Music /
Kinshasa One Two, qui réunit la fine fleur des producteurs anglais aux plus talentueux musiciens de RDC.
Discographie
Hôtel Univers, 2012
Kinshasa One Two, DRC Music, 2011 (Warp Records)
A visiter, � écouter
www.jupiter-okwess-international.com
www.myspace.com/okwessinternational
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Dimanche 19 > Mandingue > 0h30
Black Bazar
RDC / France
Black Bazar, c’est d’abord un roman d’Alain Mabanckou, paru en 2009, une fiction qui « regarde
autrement la France des Africains en France, et qui fait résonner les couleurs vives de la sape avec les
rifs enivrants des guitares de la rumba congolaise ». Black Bazar, c’est ensuite le souhait de redonner
à la rumba congolaise ses sonorités d’origine, débarrassée des machines et des sonorités électroniques
qui ont envahi la musique congolaise. Black Bazar, c’est enfin un groupe et un album, l’aboutissement
d’un long travail avec les musiciens Modogo Abarambwa et Sam Tshintu, deux voix singulières de la
musique congolaise, qui ont accepté le pari d’Alain Mabanckou.
A écouter comme à danser !
Alain Mabanckou, écrivain franco-congolais, se destinait initialement au droit, mais à partir de 1998 il se
consacre uniquement à l’écriture après la parution de son premier roman Bleu-Blanc-Rouge. Publiant poésie et
fictions de façon très régulière, il est remarqué par l’université de Californie, où il devient professeur titulaire en
littérature francophone en 2007. En 2012, l’Académie Française lui décerne le Grand Prix de littérature, couronnant
l’ensemble de son œuvre.
Black Bazar, véritable succès public et critique, a été traduit en plus de quinze langues. Il va également donner
naissance à un film, dont Alain Mabanckou a écrit le scénario en compagnie de Caroline Blache.
Pour produire Black Bazar, le groupe et l’album, Alain Mabanckou a utilisé son roman comme prétexte, dans
une démarche de libre adaptation.
L’album est l’aboutissement d’un long travail avec les musiciens Modogo Abarambwa et Sam Tshintu,
deux voix particulières de la musique congolaise. Ils ont créé ensemble le groupe Flash Musica en 1987, puis ont
accompagné sur scène Koffi Olomidé et le Quartier Latin International. A la fin des années 1990, ils partent pour
la France et fondent le groupe Académia, avec lequel ils sortent deux albums, avant de se consacrer à des carrières
solo. Les deux artistes ont accepté le pari que leur proposait Alain Mabanckou : revenir aux sources de la rumba et
l’épurer des machines et des aspects électroniques.
Le défi est donc relevé : Black Bazar propose une musique aux effluves afro-cubaines dénuée de tout
bling-bling, et donne une seconde jeunesse à la rumba congolaise, posant le groupe comme le nouveau maître de
l’ambiance africaine, festive et dansante.
Discographie
Black Bazar, 2012 (Lusafrica / Sony Music)
A visiter, � écouter
www.blackbazarmusic.com
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Le prix Musiques des Régions Francophones est initié par l’Association Internationale des Régions
Francophones (AIRF), présidée par Mme Ségolène Royal, avec le soutien de la Région Poitou-Charentes.
Après une première édition en 2012, le festival Musiques Métisses a été missionné pour l’organisation de
la seconde édition.
La vocation de ce prix est de révéler les artistes des Régions francophones, avec pour principaux objectifs de :
- promouvoir les écritures musicales issues des Régions francophones
- favoriser la diffusion des œuvres et des artistes lauréats
- développer pour les lauréats une carrière à l’international
Ce Prix a aussi vocation à devenir un levier pour structurer un réseau international de diffusion de musiques
d’expression francophone de nature à faciliter la circulation des artistes sur les festivals, les manifestations, les
centres culturels, et marchés professionnels des régions francophones.
Pour la deuxième édition du Prix « Musiques des Régions Francophones », toujours à l'occasion du Festival
Musiques Métisses d'Angoulême, trois artistes sont en lice : Zé Luis (Cap Vert), Takeïfa (Sénégal) et Jupiter &
Okwess International (République Démocratique du Congo). Trois artistes qui représentent à leur tour la diversité
et la richesses de l'espace francophone à travers le monde. Trois artistes qui concourent donc pour remporter le
Prix « Musiques des régions francophones » initié par l'Association Internationale des Régions Francophones que
j'ai l'honneur de présider.
L'objectif de ce prix, c'est de promouvoir les écritures musicales d'expression francophones, de favoriser la
diffusion des œuvres et des artistes, notamment sur la scène internationale, de donner un coup de pouce à la
carrière des lauréats. En 2012, c'est la jeune chanteuse tunisienne Emel Mathlouthi qui fut choisie par un jury
composé de professionnels et de membres du public.
La Francophonie est multiple, elle rassemble des univers culturels d'une étonnante variété, elle incarne le
dialogue entre les peuples, le mariage de l'unité et de la diversité, sans oublier la solidarité.
Je suis sûre que cette 2ème édition du Prix « Musiques des Régions Francophones » viendra enrichir la
programmation du Festival Musiques Métisses, qui depuis tant d'années offre à son public une ouverture
exceptionnelle sur le monde.
Bon festival à tous et vive la Francophonie !
Ségolène Royal
Présidente de la Région Poitou-Charentes
Présidente de l'Association Internationale des Régions Francophones
Ancienne Ministre
Députée Honoraire
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Vendredi, samedi et dimanche > Le Village
Le Village
Vendredi : 18h - 2h
Samedi et dimanche : 15h - 2h
En 2013, le Village de Musiques Métisses, véritable espace de mixité sociale et culturelle
accueillant les festivaliers pour des moments festifs et détendus, à la découverte de la musique et des
cultures du monde, proposera de nombreux temps forts qui rythmeront le festival durant trois jours.
L’Espace Jeunesse, réuni autour du Misticric, offrira aux plus jeunes de nombreuses animations
et spectacles tout au long du weekend. Un photomaton rotatif et un atelier de sérigraphie artisanale
compteront parmi les animations originales proposées cette année !
L’Espace Solidarités sera plus que jamais ancré dans l’actualité et dans la complexité du monde
d’aujourd’hui, avec une implication toujours renouvellée dans l’animation des pôles thématiques et des
débats en soirée.
L’espace Restauration, bénéficiant d’une terrasse encore plus grande et plus colorée, proposera
de la cuisine d’ici et d’ailleurs, pour satisfaire les petites faims comme les grosses fringales !
Quant à la vie du Village, elle sera rythmée par des animations ponctuelles, des déambulations,
et de nombreuses surprises à découvrir !
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A VOIR, A FAIRE SUR LE VILLAGE
S�rigraphies instantan�es avec Les Mains Sales
L’atelier de sérigraphie artistique les Mains Sales propose aux festivaliers de découvrir
cette pratique artisanale. Imprimez vous-­même votre t­shirt avec le visuel de cette
édition, puis repartez avec ! Des t­shirts seront mis à votre disposition, mais il est
recommandé d’amener le vôtre. Des cabas vierges seront en vente à l’accueil.
Vendredi de 18h à 22h / Samedi et dimanche de 15h à 22h
Le Photom�tis
Sur le principe du photomaton, le photographe Ugo Amez et la plasticienne Maud Rabau vous invitent à vous tirer
le portrait en cadrant sur le décor de votre choix par une simple rotation de la cabine. Venez appuyez sur le bouton
poussoir !
Décor créé en collaboration avec les services Espaces Verts et Paysagers de la ville d’Angoulême et du Grand Angoulême.
Samedi et dimanche / 15h-21h
D�ambulations, d�monstrations et animations !
Vendredi – 20h – graff en direct avec l’association K10 accompagnée en musique et danse par l’association Sang
Mêlé
Samedi -17h30 – déambulation de La Zikabilo – départ passerelle Besson Bey
Dimanche - 17h30 – déambulation de la Fanfare Eyo’nlé – départ passerelle Besson Bey
Dimanche - 20h - danses et percussions africaines avec l’association Sang Mêlé
R�servoirs de lumi�re
Les élèves de l’école d’arts plastiques du Grand Angoulême créent un rythme graphique pour le festival ! Une
installation à découvrir sur le village, de jour et de nuit !
Seconde vie
La plasticienne Martine Lelyon, intervenante au centre sociale Rives de Charente, a mené des ateliers d’expression
artistique afin de redonner vie au mobilier du Village.
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Expositions
Litt�ratures M�tisses
Portraits des auteurs invités en 2012, par le photographe Fred Pluviaud.
> Espace Littératures Métisses
Illustrations de Fran�ois Place
Sélection de planches en grand format tirées des derniers ouvrages de
l’auteur et illustrateur, invité de Littératures Métisses.
> Espace Littératures Métisses
Pelo Bueno (le bon cheveu)
À Saint­Domingue, où l’apparence est très importante, l’expression désigne
le cheveu lissé, en opposition au « Pelo Malo », le cheveu crépu. Les salons
de coiffure sont ainsi de véritables lieux de vie, et de fête. Les photos de
Céline Bellanger nous amènent à la découverte des barbiers et coiffeurs de
Saint­Domingue.
> Village, plein air
Une histoire de la d�centralisation
Faire entrer la formidable diversité culturelle du Festival Musiques Mé­
tisses dans la vie de chaque Charentais : voilà le sens de la décentrali­sation
culturelle proposée par le Département de la Charente depuis 15 ans. Cette
année, le Département propose une exposition de photos de Dominique
Lagnous témoignant de la richesse des rencontres.
> Espace du Département de la Charente
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Vendredi, samedi et dimanche > Le Village
Espace Jeunesse
L’Espace Jeunesse reste un lieu incontournable du Village car il permet aux enfants et à leurs
parents de profiter de manière ludique et interactive du festival.
C’est également l’occasion pour les acteurs culturels d’Angoulême de créer une fenêtre sur le
travail effectué dans le domaine de l’enfance et de la petite enfance et de se réunir dans un même
espace afin d’offrir aux plus jeunes un lieu de découverte et de détente à travers de nombreuses
activités pédagogiques.
Le Misticric, la scène sous chapiteau dédiée au jeune public, accueillera deux spectacles pour
petits et grands : Primo Tempo de la compagnie du Porte-Voix, et un spectacle musical de Fred Besson,
Ha ! les cro-cros les cro-cro-diles !, d’après un conte de Rosine Trow Guegnot.
L’Espace Jeunesse accueillera également des animations en continu proposées par les structures
partenaires, et des ateliers ponctuels.
L’Espace Jeunesse, réuni autour du Misticric et du bar à smoothies Peace & Juice, accompagné
de sa tente kaïma, crée ainsi un véritable monde pour l’enfant en plein cœur du festival.
Informés que Mimi Barthélémy avait été victime d’une rupture d’anévrisme début avril, nous étions
convenus de reporter l’accueil de Kouté Chanté en 2014. Mais la vie en a décidé autrement et Mimi a
été emportée par une crise cardiaque samedi 27 avril.
Toute l’équipe du festival s’associe à sa famille pour partager la douleur provoquée par la disparition
d’une grande dame.
Les structures partenaires
Le réseau des bibliothèques de la Ville d’Angoulême, l’Alpha, le Musée d’Angoulême, la Direction de la Petite
Enfance de la Ville d’Angoulême, l’Halte Garderie de Basseau, l’EMCA, le Conservatoire Gabriel Fauré, le Festival
International de la Bande Dessinée.
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Animations en continu
Pause lecture
Cet espace convivial propose une sélection d’albums jeunesse et de beaux livres pour les petits et grands. Des temps
de lecture et de découverte des livres permettront aux festivaliers de profiter d’une pause avant de retourner dans
l’effervescence du festival.
Animée par les bibliothèques d’Angoulême et l’Alpha
A la découverte de l’art des marionnettes maliennes
Découvrez cet art sacré du Mali grâce à des reproductions papier des marionnettes du Musée d’Angoulême et de
nombreuses animations comme la manipulation de ces personnages hauts en couleur !
Animé par le Musée d’Angoulême
Autour du feu de camp...
Autour d’un véritable bac à sable, cet espace propose aux tout-petits de venir s’amuser autour d’un véritable
campement et de percer le mystère des valises secrètes !
Animée par l’équipe de la Direction de la Petite Enfance de la ville d’Angoulême
Ateliers cr�atifs
L’atelier d’animation
Des étudiants de l’EMCA proposeront aux enfants de créer leur premier film d’animation avec leurs propres dessins ! La
technique utilisée est celle du « banc titre » qui consiste à capturer les images à la verticale, mouvement par mouvement. Les
participants pourront repartir avec leurs films dès lors qu’ils fourniront une clé USB ou leur adresse mail.
animé par les étudiants de l’EMCA
Vendredi : 18h - 20h – Samedi et dimanche : 15h - 20h
Perles à perles, pas à pas vers la création
En utilisant la technique des perles à repasser (utilisée sur l’affiche 2013 du festival), les enfants pourront créer leur
objet original, et laisser libre cours à leur imagination !
(à partir de 5 ans)
Vendredi, samedi et dimanche de 18h à 20h
Djembé Jam
Les enfants pourront s’initier aux différentes percussions : djembé, derbourka, conga...
animé par le Conservatoire Gabriel Fauré
Samedi et dimanche de 17h à 18h30
François Place : rencontre-dédicace
L’illustrateur et auteur jeunesse François Place, invité de Littératures Métisses, viendra rencontrer ses jeunes
lecteurs dans l’Espace Jeunesse.
Samedi : 15h30 - 16h30 / Dimanche : 15h - 16h
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Samedi 18 > Espace Jeunesse > le Misticric > 15h30 et 19h
Primo tempo
Le temps qu'il fait, le temps qui passe...
Création collective de la Compagnie du Porte-Voix
Poème visuel et musical
Tout public à partir de 4 ans
Deux femmes, Manou et Ilos, un homme, Itak, « chasseurs-cueilleurs » de sons, appartiennent
à une même tribu de nomades musiciens, inspirée par les peuples inuits, amérindiens, aborigènes...
S’exprimant en chantant et en dansant, ils donnent à voir différents âges de la vie, comme différentes
manifestations du temps qui passe, du vieillard au jeune guerrier, de la porteuse d’eau au dos courbé
par les années à la jeune cueilleuse.
Le spectacle de la compagnie du Porte-Voix fait appel à la voix, au corps et aux percussions pour
proposer un cheminement poétique évoquant différents états de la nature.
Tels des nomades migrant au rythme des saisons, les trois interprètes de Primo tempo vont à la rencontre de
nouveaux paysages comme autant de mondes imaginaires. Jouant avec le temps comme avec les sons, ils s’inventent
des identités vocales aux consonances ancestrales et étranges, participant à l’idée d’un nomadisme intemporel.
S’inspirant des peuples traditionnels, ils emmènent leur habitat avec eux, construisent pour une nuit leur abri, puis
repartent vers de nouvelles contrées. L’espace scénique, appréhendé comme un paysage, est ponctué par des îlots
de nature dans une esthétique épurée inspirée des végétations désertiques. Chaque matériau utilisé est également
source sonore, avec une prédominance de matières végétales : bambous, calebasses, herbes... Les objets détournés
et les instruments de musique venus d’ailleurs évoquent alors les plantes ou les insectes d’un autre monde, tout en
offrant de multiples possibilités de jeux musicaux et corporels.
La compagnie du Porte-Voix, créée en 1998 par Florence Goguel et Hestia Tristani, toutes deux musiciennes et
chanteuses, crée et diffuse des spectacles de théâtre musical qui s’inscrivent dans une recherche pluridisciplinaire.
Depuis plusieurs années, la compagnie invente des spectacles destinés à la petite enfance, qui mêlent la musique et
le théâtre corporel. Réputée dans le milieu jeune public pour ses créations innovantes, la compagnie a créé plusieurs
formes pour les 0/6 ans : A l’eau de Rose (2003), Gong ! (2005), Passage (2007), Ronde (2009), Rêves de Pierre (2010).
Avec Bérengère Altieri-Leca, Gonzalo Campo et Florence
Goguel
Conception et direction artistique : Florence Goguel
Création collective
Regard extérieur : Martha Rodezno
Conseil musical, composition : Frédéric Obry
Costumes, accessoires et décor textile: Marlène Rocher
Coiffes : Maria Adelia
Création lumières et constructions scéniques : Paco Galàn
Son : Frank Jamond et Jean-Luc Mallet
Coproductions et soutiens : Cie du Porte-Voix, Conseil Général
de la Seine-St-Denis (aide à la résidence), Maison du Théâtre et
de la Danse à Epinay-sur-Seine (compagnie en résidence), Espace
Georges Simenon à Rosny-sous-Bois, Espace Culturel Lucien Jean
à Marly-la-Ville, Centre Culturel Jacques Tati à Amiens, Service
Spectacles de la ville de Gennevilliers, Conseil Général des Hautsde-Seine, SPEDIDAM, ADAMI
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Dimanche 19 > Espace Jeunesse > le Misticric > 15h30 et 19h
Ha ! les cro-cros les cro-cro-diles !
d’après un conte de Rosine Trow Gueugniaud,
spectacle musical - à partir de 7 ans
Création
Au bord du canal de l’Ourcq, un soir de Noël, une femme promène ses petits chiens, et
découvre un enfant africain qui se noie, poussé dans l’eau par sa petite soeur qui veut voir s’il y a
des crocodiles... C’est à partir de cet événement que va se dérouler le conte, qui mêle un imaginaire
africain et la réalité des banlieues, et s’inspire librement du mythe d’Orphée. Entre théâtre et
musique, le spectacle emmène les enfants dans le monde de l’écriture et du métissage au travers d’un
conte initiatique et musical. Musique, chants et paroles orchestrent ce récit au cours duquel on voyage
entre l’Afrique et l’Europe, entre réel et fiction.
Fred Fresson est musicien, chanteur, compositeur et metteur en scène. Formé au chant, il a créé plusieurs
groupes de musique et initié de nombreux acteurs à cette pratique. Il compose également pour le théâtre. C’est à la
suite de Henri IV de Shakespeare mis en scène par Yann-Joël Collin qu’il fonde la compagnie Sonnets, avec Norah
Krief. Ils initient ensemble de nombreux spectacles musicaux comme Les sonnets (Shakespeare) et La tête ailleurs
(textes de François Morel). Il participe aussi à d’autres aventures de théâtre, dans des mises en scène de JeanFrançois Sivadier, Eric Louis Jean-Pierre Vincent... En 2008 il crée Irrégulière avec Norah Krief, spectacle musical à
partir des sonnets de Louise Labé et des textes de Pascal Collin en collaboration avec Michel Dydim. Après avoir créé
à la Comédie de Valence Une autre histoire, une comédie musicale mise en scène par Yann-Joël Collin avec Norah
Krief et Pascal Collin, il vient de concevoir et mettre en scène au Sentier des Halles un spectacle musical hommage à
Jean-Claude Darnal Tant mieux si la route est longue.
Rosine Trow Guegniot étudie les lettres classiques à la Sorbonne, notamment le théâtre. Co-fondatrice
d’Opéra Zoulf, une compagnie destinée à monter des pièces de jeunes auteurs. Elle signe de nombreuses pièces,
diffusées notamment sur France Culture dans l’émission de Lucien Attoun, ainsi qu’une initiation au théâtre grec
jouée pendant au moins vingt ans par les élèves des collèges...
Issa Dakuyo voir page 17.
Antonin Fresson, jeune guitariste de formation classique, est aujourd’hui élève de jazz au Conservatoire de
Bobigny. Il accompagne en ce moment Bevinda, chanteuse de fado et participe au spectacle Tant mieux si la route est
longue.
Avec Issa Dakuyo, Antonin Fresson et Rosine Trow Gueugniaud
Merci à la commune de Saint-Saturnin pour la mise à
disposition d’une salle de répétitions.
Adaptation et mise en scène : Fred Fresson
Assistante à la mise en scène : Yvette Caldas
Musique : Fred Fresson, Issa Dakuyo et Antonin Fresson
Création lumière : Gérard Caldas
Production : Compagnie Sonnets / Augurart
Avec le soutien de la SACEM
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Vendredi, samedi et dimanche > Le Village
Espace
L’Espace Solidarités est une des composantes historiques du festival. Il rassemble chaque année
une quinzaine d’associations de solidarité internationale charentaise œuvrant en faveur des droits
humains, du dialogue interculturel et de la justice économique.
Avant qu’ils n’investissent et ne fassent vivre durant trois jours un chapiteau dédié aux échanges, aux
rencontres et aux prises de conscience, ces acteurs locaux se réunissent tout au long de l’année au sein d’un collectif
informel coordonné par la Maison des Peuples et de la Paix d’Angoulême et des Petits Débrouillards Poitou-Charente
en collaboration avec Musiques Métisses.
Les temps de préparation organisés en amont du festival sont ainsi des occasions pour les différentes
associations (anciennes ou nouvellement constituées) de se connaître, de partager des informations sur leurs actions
respectives mais aussi de se retrouver pour mener des projets communs.
Cette année, le collectif a souhaité travailler sur des thématiques qui, plus que jamais, sont ancrées dans
l’actualité : de la situation au Mali qui a pris un nouveau tournant depuis l’intervention de la France en janvier 2013
aux questions de solidarité face à la hausse de la précarité en France.
Les associations participantes :
Amnesty International, Baobab, CCFD - Terre Solidaire,
Charente Nature, Charente Palestine Solidarité, Collectif Sortir
du nucléaire, Comité des Jumelages d’Angoulême, Les Petits
Débrouillards, Médecins du Monde, la Maison des Peuples et de
la Paix, Secours Populaire, Survie-Charentes.
Pour aller plus loin...
www.reseau-mpp.org
www.lespetitsdebrouillardspc.org
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P les th matiques anim s par les associations
Terres, eau, ressources naturelles : nouveaux enjeux de colonisation
Charente Palestine Solidarité, CCFD - Terre Solidaire, Survie-Charentes, Collectif de soutien contre le projet d’aéroport à
Notre-Dame-des-Landes, Association Terre de Saintonge
Mali/Sahel : des enjeux géopolitiques à la situation humanitaire
Comité des Jumelages d’Angoulême, Amnesty International, Survie-Charentes
Précarité et solidarité en France
Baobab, Médecins du Monde, Secours Populaire
Climat : Ca chauffe... et pour vous ?
Collectif Sortir du Nucléaire 16, Charente Nature, Les Petits Débrouillards
Les d bats
Samedi 18 mai
Accaparement des terres et développement : quels enjeux pour demain ?
De Madagascar à la Palestine, en passant par Saintonge en Charente Maritime et Notre Dame des Landes en Loire
Atlantique, quelles sont les conséquences d’accaparement de terres agricoles protégées, ou de ressources vitales
telles que l’eau, par des investisseurs privés et publics sur le développement économique et local d’un pays, d’une
région ou d’une population.
Débat mené par Stefano Liberti, auteur de Main Basse sur la Terre, l’association Peuples Solidaires et Jacques Fontaine, maître de
conférence à l’université de Franche-Comté et co-auteur de l’ouvrage collectif Quel état ? Pour quelle Palestine ?
17h-19h
Regards croisés sur la situation actuelle au Sahel
Avec les événements qui frappent le Sahel depuis dix ans, et plus particulièrement le Mali, aujourd’hui quels regards
peut-on porter sur les causes et les conséquences de ces crises politiques armées ?
Débat mené par Ousmane Simaga, maire de Ségou, Idriss Touré, président de l’association Balazans, Juliette Poirson, association
SURVIE, et un intervenant Cités Unies France.
19h-21h
Dimanche 19 mai
Vers un avenir sans pétrole ?
Une conférence pédagogique pour comprendre le pic pétrolier et son impact sur la vie locale : Benoit Thévard fera un
point complet sur notre dépendance aux énergies fossiles ainsi que sur les différentes alternatives qui permettront
d’anticiper, dès aujourd’hui, des choix qui prépareront une transition énergétique.
Conférence menée par Benoit Thévard, ingénieur indépendant Energie et Résilience des territoires et préparation de l’après pétrole,
et Michel Sourrouille, groupe de travail Angoulême Résilience.
17h-19h
Se loger, se chauffer... rêve ou cauchemar ?
En France, 4 millions de personnes sont mal logées et vivent dans une grande précarité énergétique. Accéder à un
logement décent est devenu de plus en plus difficile et relève parfois du parcours du combattant. Quelles sont les
raisons de ces constats et quelles sont les solutions à envisager ?
Débat mené par l’association Droit au Logement de Charente Maritime, la SEMEA et le Point Info Energie du CAUE de la Charente.
19h-21h
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Vendredi, samedi et dimanche > le Village > Espace Littératures Métisses
Face au “loft planétaire” de la mondialisation, plusieurs réactions sont possibles. On peut accepter
la proposition et consommer les productions ainsi offertes sans plus d’esprit critique. On peut les refuser
catégoriquement et opérer un repli sur soi, identitaire, nationaliste, tout aussi stupide qu’amnésique, en
regard de l’histoire de nos belles lettres qui, comme on le sait, sont peuplés de gros bataillons de “travailleurs
immigrés”, de Rostopchine en Kostrovitsky, de Beckett en Ionesco, de Dib en Kourouma.
On peut enfin, tant les facilités d’accès à l’autre et à l’ailleurs sont grandes, tant nos curiosités sont
sollicitées, accepter l’offre avec discernement dans toutes ses abondances.
« Littératures métisses » entend participer de cet élan et c’est ainsi qu’en quelque douze éditions, 90
écrivains de 50 pays et territoires y sont venus mêler leurs mots, confier leurs expériences, partager leurs
engagements, leurs convictions et leurs talents. Ils ont fait entendre des voix, des rythmes, des accents, des
timbres et des propos, souvent inédits et stimulants, parfois dérangeants.
Il ne s’agit pas ici d’un métissage nord-sud, blanc-noir, encore bien moins de la rencontre d’un élément
pur avec un autre ingrédient exogène. Il s’agit de provoquer la rencontre fructueuse, respectueuse, de susciter
l’envie, la découverte, d’aiguiser la curiosité.
En 2013, une fois encore, d’autres itinéraires, d’autres trajectoires d’écriture et de pensée, d’autres
découvertes, d’autres métissages… Des pays rares sur les rayonnages de nos bibliothèques - l’Afghanistan, la
Tunisie, le Zimbabwe-, l’envers des soleils tropicaux, la traque des zones d’ombre et des silences de l’Histoire et
l’invention de nouvelles géographies… D’autres réalités, d’autres irréalités aussi.
Une expression des lointains, ou de l’immédiate proximité, des horizons inconnus, des terres de bout du
monde et d’imaginaire.
Bernard Magnier
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Vendredi, samedi et dimanche > le Village > Espace Littératures Métisses
Mohammed
Alfred
Alexandre
Algérie
France / Martinique
Né à Alger, journaliste littéraire à Paris, Mohammed
Aïssaoui se définit lui-même comme un « biographe
des fantômes » ; il est l’auteur de deux livres, deux
enquêtes : l’une sur la lutte d’un esclave qui, en 1817
sur l’île de La Réunion, a osé revendiquer son statut
d’homme libre ; la seconde sur l’étrange silence
sur l’aide apportée aux Juifs par les Arabes et les
Musulmans pendant la seconde guerre mondiale.
Né en 1970 à Fort-de-France, Alfred Alexandre
y enseigne la philosophie. Il est l’auteur de deux
romans qui plongent dans les marges et bas-fonds
de sa ville, afin de révéler un envers du décor qui se
veut aussi une terrible allégorie de la Martinique.
Bord de canal, Editions Dapper, 2005
Les Villes assassines, Ecriture, 2011
L’Affaire de l’esclave Furcy, Gallimard, 2010 / Folio 2012
L’étoile jaune et le croissant, Gallimard, 2012
Didier
Daeninckx
Halima
Hamdane
France
Maroc
Né en 1949 à Saint-Denis, Didier Daeninckx a
principalement choisi le roman noir et le roman
policier pour mettre en scène le monde du travail
et des luttes, la vie des modestes, affirmer ses
engagements et dénoncer les injustices, les oublis et
les négations de l’Histoire.
Plusieurs de ses titres ont été adaptés au cinéma, à
la télévision et en bandes dessinées (avec des dessins
de Mako, Ferrandez, Tardi, etc).
Biliographie sélective :
Meurtres pour mémoire, Gallimard « série noire » 1984
Lumière noire, Gallimard « série noire » 1984
La Mort n’oublie personne, Denoël / Folio 1999
Le Facteur fatal, Denoël, 1990 / Folio
Nazis dans le métro, Baleine « Le Poulpe », 1996
Cannibale, Verdier, 1998 / Folio
Galadio, Gallimard, 2010 / Folio
Gens du rail, Privat, 2010
Rue des degrés, Verdier, 2010
Le Banquet des affamés, Gallimard, 2012
Née au Maroc, Halima Hamdane a fait des études
de lettres puis est venue en France en 1996 où
elle a enseigné avant de se consacrer au conte et
à l’écriture. Conteuse, elle puise au cœur de la
tradition orale marocaine la matière première de ses
spectacles.
Ecrivain, elle a publié trois livres qui sont aussi trois
destinées de femmes : Sarraounia, une biographie de
la haute figure de l’histoire du Niger ; Laissez-moi
parler !, un roman au titre explicite, sur la destinée
d’une petite fille malmenée par la vie, et, en 2012, Le
chaos de la liberté, la confession intime et écrite d’une
femme qui pose un regard sur son passé.
Sarraounia, éditions Cauris, 2005
Laissez-moi parler !, Editions Grand Souffle, 2006
Le chaos de la liberté, Editions Grand Souffle, 2012
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Vendredi, samedi et dimanche > le Village > Espace Littératures Métisses
Lucy
Mushita
Yamen
Manai
Zimbabwe
Tunisie
Né à Tunis en 1980, Yamen Manai est ingénieur
à Paris. Il est l’auteur de deux romans inventifs
et drôles. Avec son second roman, La Sérénade
d’Ibrahim Santos, il a choisi de partir vers une
destination aux accents latino-américains afin
de conter l’étonnante résistance d’une petite ville
demeurée hors des soubresauts qui ont bousculé le
pays.
Née au Zimbabwe, Lucy Mushita vit aujourd’hui en
France. Son premier roman, Chinongwa, retrace le
quotidien d’une famille modeste et singulièrement la
destinée de quelques femmes dans le Zimbabwe, alors
Rhodésie, du début du XXe siècle.
Chinongwa, Actes Sud, 2012
La Marche de l’incertitude, Elzevir, 2008 / Editions Elyzad
poche, 2011
La Sérénade d’Ibrahim Santos, Editions Elyzad, 2011
Place
Chabname
Zariab
France
Afghanistan
Né en 1957 à Ezanville, François Place est
dessinateur. Tout d’abord illustrateur puis auteur, il
mène de front ces deux activités et offre des livres et
albums pour jeunes lecteurs que les adultes peuvent
lire.
Il nous entraine aux confins d’un imaginaire et d’un
monde singuliers, « du pays des Amazones aux îles
Indigo », en compagnie des « derniers géants » et en
partance vers de nouvelles « géographies »…
Née en 1982 à Kaboul, Chabname Zariab est venue
en France en 1991, tout d’abord à Montpellier puis
à Paris où elle a suivi des études de cinéma. Le
Pianiste afghan, son premier roman dans lequel elle
mêle souvenirs personnels et fiction, a obtenu le prix
Méditerranée des lycéens 2012.
Le Pianiste afghan, Editions de l’Aube, 2011
choix bibliographique :
Les Derniers géants, Casterman 1992
Atlas des géographies d’Orbae (3 tomes), Casterman, 1996,
2000
Le Vieux fou de dessin, Folio junior, 2008
La Douane volante, Gallimard jeunesse, 2010
Le Secret d’Orbae, Casterman, 2011
Illustrateur : La chèvre de Monsieur Seguin, Docteur Jekyll
et Mister Hyde, Les malheurs de Sophie, L’île au trésor
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Programme des rencontres
Vendredi 17 mai
18h15
Un premier livre, un deuxième et puis…
avec Alfred ALEXANDRE, Yamen MANAÏ, Lucy MUSHITA, et Chabname ZARIAB
18h45
Ecrire contre l’oubli … et autres sujets qui dérangent
19h15 Les étranges géants et les fabuleuses géographies de François PLACE
avec Mohammed AÏSSAOUI et Didier DAENINCKX
Samedi 18 mai
15h30
De la Tunisie à Cuba, aller-retour
16h
Entre roman et conte, une voix féminine du Maroc avec Halima HAMDANE
16h30
Le polar pour miroiravec Didier DAENINCKX
17h15
Au cœur de la famille et sur les chemins d’enfance et d’adolescence
avec Alfred ALEXANDRE, Lucy MUSHITA et Chabname ZARIAB
17h45
Ecrire, dessiner pour les jeunes lecteurs avec François PLACE
18h30
Algérie, Tunisie… du Maghreb au monde
avec Mohammed AÏSSAOUI et Yamen MANAÏ
19h
Afghanistan, Roumanie, Maroc, Zimbabwe : Il était une fois une tradition lourde à porter
surtout au féminin
avec Halima HAMDANE, Lucy MUSHITA et Chabname ZARIAB
avec Yamen MANAÏ
19h30
La Réunion d’hier et la Martinique d’aujourd’hui
avec Alfred ALEXANDRE et Mohammed AÏSSAOUI
Dimanche 19 mai
15h30
La Martinique et l’envers de la carte postale 16h
Juifs et Musulmans pendant la guerre : l’oubli et… la mémoire
avec Mohammed AÏSSAOUI
16h30
Les chemins du roman, du conte, de la fable
avec Halima HAMDANE, Chabname ZARIAB, Yamen MANAÏ et François PLACE
17h
Pages sombres et romans noirs
17h30
Ré)écrire l’Histoire, inventer une autre géographie
avec Mohammed AÏSSAOUI et François PLACE
18h De la Rhodésie d’hier au Zimbabwe d’aujourd’hui
avec Alfred ALEXANDRE
avec Didier DAENINCKX
avec Lucy MUSHITA
18h30
Afghanistan, Maroc : Cahiers d’un (non)-retour au pays natal
avec Halima HAMDANE et Chabname ZARIAB
19h
Des premiers romans et 50 livres plus tard
avec Alfred ALEXANDRE, Yamen MANAÏ, Lucy MUSHITA et Didier DAENINCKX
20h Contes du Maroc
avec Halima HAMDANE
« Kan ya ma kan… » Formulette magique qui rassemblait tous les enfants de la maison autour de la
grand-mère. J’ai gardé ces trésors et toutes les émotions qu’ils éveillaient en moi dans la mémoire de mon
cœur…
Aujourd’ hui, je raconte pour perpétuer la tradition, et inviter le public à un voyage où les mots se
métissent pour nous enchanter et nous faire rêver.
Halima Hamadane
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Hors les murs
Un festival qui rayonne
Depuis 15 ans, les opérations décentralisées de Musiques Métisses se sont affirmées comme
de véritables outils de développement territorial et d’élargissement des publics.
L’enracinement des résidences d’artistes sur les territoires de l’agglomération, du département et de
la région a permis d’ouvrir ces actions au plus grand nombre et de structurer de larges partenariats avec les
collectivités locales et les relais locaux : pays, communautés de communes, communes, associations, écoles,
lycées, collèges, structures culturelles...
Logés « chez l’habitant », les groupes invités animent des ateliers, débats, rencontres en milieu scolaire
ou associatif, en amont d’une soirée-spectacle organisée localement. Au-delà de ces échanges, ces actions
permettent de tisser des liens entre des publics ruraux et urbains, et de travailler à la mise en place de relations
durables entre les différentes communautés du territoire charentais.
Depuis plusieurs années, l’offre culturelle de la décentralisation s’est largement diversifiée. Les
rencontres avec des écrivains (en relation avec Littératures Métisses et le Service Départemental de la
Lecture) se développent : cette année encore les auteurs sillonneront la Charente et seront accueillis dans les
bibliothèques et les médiathèques, ainsi que dans les établissements scolaires.
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Hors les murs > Agglomération du Grand Angoulême
Agglom�ration du Grand Angoul�me
Résidences du 4 mai au 15 juin 2013
Pedro
Tao Ravao
En 2013, cinq communes de l’agglomération du Grand Angoulême vont accueillir deux
musiciens et leurs groupes, Pédro Kouyaté et Tao Ravao. Rencontres associatives et scolaires,
concerts, ateliers… viendront nourrir ces résidences.
Mise en place depuis plus de 10 ans cette action permet de développer le public du festival en
favorisant la découverte et le partage d’autres cultures, d’autres musiques.
Pedro Kouyat
Commune de La Couronne
Concert : samedi 4 mai à 21h, Théâtre de La Couronne
(entrée gratuite)
Commune de Mornac
Résidence : 6 et 7 mai 2013
Commune de L’Isle d’Espagnac
Résidence : 13 au 15 mai 2013
Concert : mrecredi 15 mai à 21h, L’Isle d’Espagnac,
boulodrome des Ecasseaux (entrée gratuite)
Commune de Linars
Concert : jeudi 16 mai à 20h30, Salle des fêtes (entrée
gratuite)
Tao Ravao
Commune de Soyaux
Résidence : 14 et 15 juin 2013
Concert : vendredi 15 juin à 21h, Espace Matisse
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Hors les murs > Département > Résidences d’artistes
D�partement de la Charente
Résidences du 2 avril au 16 mai 2013
Tao Ravao, Hazolahy et Fredy Massamba
3 groupes pour sillonner le département charentais, 11 territoires, communautés de
communes ou communes, impliqués dans ce cycle de résidences… Fort d’un réseau tissé au fil
des années, le festival développe de nombreuses actions au travers de rencontres et de résidences
d’artistes décentralisées en milieu rural, au cœur des communes et au plus proche des habitants.
Cette année, trois groupes seront accueillis : Tao Ravao (voir p.9), Hazolahy (p.11) et Fredy Massamba
(p.17).
Tao Ravao
Communauté de communes Chalais/Aubeterre
Résidence : du 8 au 11 avril
Concert : samedi 13 avril à 20h30, Cozes
Communauté de communes du Montmorélien
Résidence : du 29 avril au 3 mai
Concert : vendredi 3 mai à 20h30, Nonac, Salle des fêtes
Communauté de communes du Pays de Villefagnan
Résidence : 6 et 7 mai
Communauté de communes de Montbron
Résidence : du 13 au 15 mai
Hazolahy
Communautés de communes de Horte et Lavalette et
Vallée de l’Echelle
Résidence : du 29 avril au 4 mai
Concert : samedi 4 mai à 20h30, Dirac, Salle des fêtes
école départementale de musique / Le Chambon
Résidence : 11 et 12 mai
Commune de Ruffec
Résidence : du 13 au 17 mai
Concert : jeudi 16 mai à 20h30, La Canopée
Fredy Massamba
Communauté de communes des 4 B, Sud Charente
Résidence : du 1er au 6 avril
Concert : samedi 6 avril à 20h30, Pérignac, Salle des fêtes
Commune de Jarnac
Résidence : du 8 au 13 avril
Concert : samedi 13 avril à 20h30, Auditorium - salle des
fêtes
Communauté de communes du Pays d’Aigre
Résidence : 6 et 7 mai
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Hors les murs > Région
R�gion Poitou-Charentes
en partenariat avec Aire 198
Résidences du 25 mars au 30 avril
Niort, Angoulême, La Rochelle, Poitiers
Fanfare
Les Villes et Agglomérations d’AIRE 198 se mobilisent
pour l’accès à la culture pour tous autour d’une
résidence régionale d’artistes. Fort du nombre croissant
d’habitants qui participe à ce projet, le Réseau de Villes
et d’Agglomérations AIRE 198 qui associe Niort, Poitiers,
Angoulême et La Rochelle a décidé de poursuivre en 2013
l’organisation d’une résidence régionale d’artistes en lien
avec le festival Musiques Métisses.
Cette action se met en place à travers la mobilisation des acteurs locaux et régionaux, autour d’animations,
d’échanges et d’actions culturelles dans les agglomérations de Poitiers, Niort, Angoulême et La Rochelle.
Initiée en 2005, cette résidence a déjà accueilli le groupe brésilien des Moleque de Rua, les guadeloupéens
Voukoums, les circassiens de la Fondation roumaine Parada et le groupe burkinabé Yeleen, les artistes francoburkinabés Les Grandes Personnes, la compagnie de cirque guinéenne Tinafans, le groupe réunionnais Groove Lélé
et, dernièrement, le groupe malgache Rajery en 2012.
La résidence 2013 accueille la fanfare Eyo’nlé originaire du Bénin (voir p.16).
Des ateliers gratuits et ouverts à tous seront proposés dans chaque ville en présence des musiciens de la fanfare
autour du chant, des percussions et de la musique. Des animations et des soirées autour de rencontres culturelles
permettront les échanges entre les habitants des quartiers et les artistes, pour découvrir une autre culture.
Niort
Résidence du 24 au 30 mars
Résidence du 8 au 13 avril
Lieu : Quartier de la tour Chabot
Lieu: CAJ Grand Font
Concert samedi 30 mars > 20h30
Centre Duguesclin - Gratuit
Concert samedi 13 avril > 21h
Contact : CSC du Parc 05 49 79 16 09 ou service
culturel de la ville de Niort 05 49 78 78 73
Contact : Nathalie Lemaçon ou Jean-Paul Pain, CAJ
Grand Font : 05 45 39 90 30
La Rochelle
Poitiers
Auditorium du lycée Marguerite de Valois - Gratuit
Résidence du 1er au 6 avril
Résidence du 22 au 27 avril
Lieu : Maison des associations de Laleu / La Pallice et Parc
de Laleu
Lieu : Accueil de loisirs La Fontaine - Les Couronneries
Concert samedi 12 mai > 21h
Concert samedi 27 avril > 20h
Centre social de Mireuil - Gratuit
Le Carré bleu - Gratuit
Contact : Les Anges Rebelles, 05 46 55 43 74
Contact : Stéphane Dufour, MJC Aliénor d’Aquitaine 05.49.45.88.78
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Hors les murs > Département > Littératures Métisses
en Charente
en partenariat avec le Service
pour la Lecture
Depuis plusieurs années, l’offre culturelle de la décentralisation s’est largement diversifiée.
Au-delà des résidences de groupes musicaux, les rencontres avec les auteurs programmés dans
le cadre de Littératures Métisses, la partie littéraire du festival, se développent chaque année en
partenariat avec le SDL.
Le Théâtre d’Angoulême - Scène nationale accueille dans ce cadre deux auteures pour un
Midi au Théâtre consacré à
Cette année encore, les auteurs de Littératures Métisses sillonneront la Charente, autant dans les
médiathèques que dans les établissements scolaires. Outils de sensibilisation et de diffusion sur les territoires
ruraux ou urbains, les rencontres décentralisées de Littératures Métisses permettent de favoriser l’accès au livre
et à la lecture à un plus large public. Le travail mis en place, bien en amont de la présence des auteurs avec les
médiathèques permet de fournir des outils adaptés aux professionnels afin de mobiliser les publics.
Lucy Mushita
Médiathèque de Mansle
mardi 14 mai, 18h30
Médiathèque de Segonzac
mercredi 15 mai, 18h30
Médiathèque de Chateauneuf
jeudi 16 mai, 18h
Chabname Zariab
Médiathèque de Villebois-Lavalette
mardi 14 mai, 18h30
Médiathèque de La Couronne
mercredi 15 mai, 20h30
Médiathèque de L’Isle d’Espagnac
jeudi 16 mai, 18h
Yamen Manai
Médiathèque de Ruffec La Canopée
mercredi 15 mai, 18h30
Médiathèque de Saint-Yrieix
jeudi 16 mai, 20h30
Mohammed Aissaoui
Angoulême - Jeudi du Musée
jeudi 16 mai à 12h
Médiathèque d’Anais
jeudi 16 mai à 20h30
Lucy Mushita et Chabname Zariab
Angoulême - Midi au Théâtre
vendredi 17 mai à 12h
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Hors les murs > Département > Cinémétis
Pour la sixième année, Ciné Métis (en partenariat avec le pôle d’éducation à l’image de
la Région Poitou-Charentes et le réseau Ciné Passion 16), irriguera les salles de cinéma du
département. Des films pour parler, non seulement des réalités de l’Afrique d’aujourd’hui mais
aussi des richesses culturelles du continent, à travers des écritures et des récits capables de
séduire et de toucher tous les publics.
Chacune de ces projections, scolaire ou tout public, sera accompagnée d’une rencontre-débat
animée par un spécialiste du cinéma africain.
Rengaine
De Rachid Djaidani (France, 2012, 1h15)
Avec Slimane Dazi, Sabrina Hamida, Stephane Soo Mongo
Paris, aujourd’hui. Dorcy, jeune Noir chrétien, veut épouser Sabrina, une jeune
Maghrébine. Cela serait si simple si Sabrina n’avait pas quarante frères et que ce
mariage plein d’insouciance ne venait cristalliser un tabou encore bien ancré dans les
mentalités de ces deux communautés : pas de mariage entre Noirs et Arabes. Slimane
le grand frère, gardien des traditions, va s’opposer par tous les moyens à cette union...
Du cinéma-guérilla fougueux et inventif. (Les Inrockuptibles)
Rengaine ne s’inscrit pas dans un sillon : il le trace ! (Positif)
La Rochefoucauld, La Halle aux grains : mardi 14 mai, 20h30
Angoulême, Cinéma de la cité : vendredi 3 mai
Rites �lectriques en Guin�e Conakry
République de Guinée - 2012 - 52 min
Un film de Julien Raout et Florian Draussin (France)
La Guinée Conakry a révolutionné la guitare électrique en Afrique de l’Ouest. En
plongeant dans l’histoire de cet instrument de la période coloniale à nos jours, nous
rencontrons les inventeurs d’une musique populaire aussi loin des clichés exotiques
que de la world music. Des animations nocturnes de la capitale aux cérémonies
mystiques des villages, c’est un voyage exalté dans les transes électriques de ce pays.
Séances en présence des réalisateurs
Barbezieux, Le Club : jeudi 16 mai, 20h
Jonzac, Le Familia : vendredi 17 mai, 21h
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Aujourd'hui
France - 2013 - 1h26
Réalisé par Alain Gomis
Avec Saul Williams, Aïssa Maïga , Anisia Uzeyman , Djolof Mbengue
Dakar, la ville familière, grouillante, colorée… La famille, les amis, son premier amour,
les manifestations, ses aspirations… Aujourd’hui Satché doit mourir. Il a été choisi.
Aujourd’hui Satché vit comme il n’a jamais vécu.
Etalon d’or de Yennenga au Fespaco 2013.
Un prétexte narratif pour une œuvre en roue libre d’une grande beauté, souvent filmée
avec génie par un cinéaste qui sait capter mieux que quiconque les petits riens magiques
du réel pour les intégrer à ses trames mythiques. Alain Gomis est une étincelle dans un
monde grisâtre. (Vincent Ostria, L’Humanité)
Angoulême, Cinéma de la cité : jeudi 2 mai, 20h30
Comme un lion
France - 2013 - 1h42
Réalisation Samuel Collardey
Avec Marc Barbe, Mytri Attal, Anne Coesens…
Mitri a 15 ans et vit dans un village au Sénégal. Comme tous les jeunes de son âge,
il joue au foot en rêvant du Barça et de Chelsea. Lorsqu’un agent recruteur le repère,
Mitri croit en sa chance. Mais pour partir à l’assaut des grands clubs européens, il faut
payer. La famille se cotise et s’endette pour l’aider. Une fois à Paris, tout s’écroule:
Mitri se retrouve abandonné sans un sou en poche, et ne peut imaginer affronter la
honte du retour au village. Une odyssée faite de débrouilles commence alors. Mais son
rêve de foot le rattrapera au coin d’une rencontre.
«Comme un lion» ressemble à certains films de Ken Loach (...) où l'entrain et l'entraide se
confondent. (Pierre Murat, Télérama)
La Rochefoucauld, La Halle aux grains : mercredi 15 mai, 20h30
Marthon, Le Silverado : jeudi 16 mai, 20h30
Chroniques d'une cour de r�cr�
France - 2012 - 1h25
Réalisation Brahim Fritah
Avec Yanis Bahloul, Rocco Campochiaro, Vincent Rottiers, Mostefa Djadjam, Dalila
Ibnou Ennadre, Billel Bouakel, Lilya Ibnou Ennadre.
Le film s’inspire des souvenirs d’enfance de son auteur, Brahim, 10 ans en 1980, et
nous plonge avec tendresse dans son quotidien, entre l’école et les copains, la TV
et l’usine, où son père, d’origine marocaine, est gardien. Ancrée dans un contexte
économique et social en mutation, la fin d’une ère industrielle et glorieuse marquée par
une désindustrialisation et des délocalisations, cette période est également synonyme
de transformations pour le jeune Brahim.
Séances en présence de Brahim Fritah
Barbezieux, Le Club : dimanche 12 mai, 17h
Ruffec, Le Family : lundi 13 mai, 20h30
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Tabou
Portugal / Allemagne / France / Brésil - 2012 - 1h58
Réalisation Miguel Gomes
Avec Teresa Madruga, Laura Soveral, Ana Moreira
Aurora, une vieille dame au fort tempérament, Santa, sa femme de ménage CapVerdienne et Pilar, sa voisine dévouée à de bonnes causes, partagent le même étage
d’un immeuble à Lisbonne. Lorsque la première meurt, les deux autres prennent
connaissance d’un épisode de son passé : une histoire d’amour et de crime dans une
ancienne colonie portugaise en Afrique.
L'épopée amoureuse de la fière Aurora et de son bel amant musicien dans l'Afrique
coloniale des années 60. Une passion impossible, comme dans les grands mélos
hollywoodiens. L'ironie en plus. Et un style éblouissant. (Télérama)
Ruffec, Le Family : mercredi 15 mai à 20h30
Rebelle
Canada - 2012 - 1h30
Réalisation Kim Nguyen
Avec Rachel Mwanza, Alain Bastien, Serge Kanyinda
Komona, jeune fille, raconte à l‘enfant qui grandit dans son ventre l‘histoire de sa vie
dans l’armée des guerriers rebelles d’un pays d’Afrique Centrale. Le seul qui l‘aide et
l‘écoute est Le Magicien, un garçon de 15 ans qui veut l‘épouser. Au fil des mois passés
ensemble, Komona et Le Magicien tombent amoureux et s’évadent pour vivre leur
amour et trouver la voie de la résilience.
Rebelle est une fable sur l‘Afrique subsaharienne du XXIe siècle, une histoire d‘amour
entre deux jeunes âmes prises au milieu d‘un monde de violence, de beauté et de
magie.
Le coeur continue d'aimer lorsqu'il ne se tait pas. De tous les chocs imposés par le film,
c'est peut-être celui-ci le plus beau. ( Noémie Luciani - Le Monde)
Marthon, Le Silverado : jeudi 9 mai, 20h30
Le repenti
France / Algérie - 2012 - 1h27
Réalisation Merzak Allouache
Avec Nabil Asli, Adila Bendimered, Khaled Benaissa
Algérie, région des hauts plateaux. Alors que des groupes d'irréductibles islamistes
continuent à semer la terreur, Rachid, un jeune jihadiste quitte la montagne et regagne
son village. Selon la loi de pardon et de concorde nationale, il doit se rendre à la police
et restituer son arme. Il bénéficie alors d'une amnistie et devient repenti. Mais la loi
ne peut effacer les crimes, et pour Rachid s'engage alors un voyage sans issue où
s'enchevêtrent la violence, le secret, la manipulation...
Prix Europa cinémas quinzaine des réalisateurs Cannes 2012
Valois de la meilleure actrice et du meilleur acteur Festival du film francophone
Angoulême 2012
Angoulême, Cinéma de la Cité : lundi 6 mai
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Sababou, l'espoir
France - 2012 - 1h40
Documentaire de Samir Benchikh
Et s’il suffisait d’un petit rien pour que tout change là où tout semblait
perdu ? Voilà le combat de Rosine, Diabson, Tiken et Michel, qui tentent, à leur échelle,
d'améliorer le quotidien de leur pays. Pour un système judiciaire juste, contre les
violences en milieu scolaire, ou pour que les artistes aient une place dans la société,
ils s'engagent, malgré les doutes et les obstacles. Leurs destins se croisent et portent le
message qu’une Afrique plus humaine est possible.
Parmi eux, Tiken Jah Fakoly, chanteur reconnu dans le monde entier, se sert de sa
notoriété pour porter les préoccupations de ses concitoyens.
Angoulême, Cinéma de la Cité : du 2 au 7 mai
Un long sillon de la Dordogne au B�nin
France - 2012 - 1h06
Documentaire de Frédéric Chignac
Le Bénin n'a pas de pétrole, pas de diamant : sa seule richesse est une terre très
fertile. Pourtant il est régulièrement confronté à des crises alimentaires graves. Pour
tenter de remédier à ce problème récurrent, des agriculteurs béninois ont demandé à
leurs confrères français de leur expliquer le fonctionnement des Cuma (coopératives
d'utilisation de matériel agricole)...
Angoulême, Cinéma de la Cité : mardi 7 mai à 20h30 en présence de Frédéric
Chignac
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Et encore > Médiamétis
Patchwork
Depuis maintenant une dizaine d’années, Musiques Métisses a chargé une équipe de jeunes, de réaliser le
journal officiel du festival, Patchwork.
Encadrés par des enseignants, des animateurs et des professionnels de la communication, les apprentis
journalistes s’initient aux différents métiers de la presse : écriture d’articles, d’interviews, secrétariat de
rédaction, mise en page... Une belle expérience qui leur permet de s’impliquer dans un évènement culturel
important, de rencontrer des artistes du monde entier, et de s’initier ou se perfectionner aux outils de
communication actuels.
Le journal est également décliné sur un blog, Patchblog, qui est alimenté en direct durant le festival.
Avec les élèves du LISA et du centre social de La Couronne
Captations en live
Le CDDP - Pôle Educ’ Image pilote depuis plusieurs années un projet
ambitieux et généreux : une équipe encadre des lycéens et leur fournit le matériel
professionnel, avec lequel les jeunes effectuent la captation en direct des concerts
au Mandingue, et réalisent le tour de force de monter la captation quasiment en
direct afin d’offrir le DVD de leur prestation aux musiciens quelques minutes
après leur sortie de scène.
Avec les élèves du lycée professionnel Charles Coulomb (Angoulême)
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Et encore > Eco-métis
, un engagement de tous
Le festival Musiques Métisses accueille chaque année près de 30 000 visiteurs sur
trois jours. Ce rassemblement de personnes, dans un lieu réduit pendant une courte durée,
engendre inévitablement un impact sur l’environnement (déchets, impact carbone, difficulté de
stationnement, impression en grandes quantités de papier, etc.)
Face à ce constat, le festival s’engage dans la protection de l’environnement et la prévention en milieu
festif pour offrir aux festivaliers la possibilité de devenir acteur du respect de soi et des autres de manière
durable. La manifestation est titulaire du label Eco-Manifestations
-Utilisation des gobelets consignés lavables,
-Tri sélectif des déchets,
-Impressions respectueuses de l’environnement labellisées Imprim’Vert (papier PEFC et encres végétales),
-Réduction des quantités de papier imprimé,
-Incitation au covoiturage, au vélo et aux transports en commun,
- mise en place de navettes gratuites en partenariat avec la STGA
SENSIBILISATION ET PREVENTION AUX PRATIQUES A RISQUE
-Distribution d’éthylotests, préservatifs et bouchons d’oreilles,
-Stand d’information et de sensibilisation,
-Médiation sociale auprès des publics par l’association OMEGA.
Les actions de prévention aux pratiques à risque et de gestion des conflits naissants seront également
pérennisées grâce à l’intervention des médiateurs sociaux d’OMEGA et d’un groupe de bénévoles formés à la
prévention par le CIJ (Centre d’Information Jeunesse).
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Et encore > Un festival solidaire
Un festival solidaire
Passeports pour tous
Depuis maintenant 19 ans, avec la collaboration des entreprises, des particuliers et des
professionnels locaux, des collectivités publiques de la région et des structures de formation et
d’insertion du département, Musiques Métisses, met en place chaque année une action de solidarité
citoyenne à visée culturelle et sociale : l’opération Passeports Pour Tous.
Grâce au concours financier des partenaires de cette opération, quelques milliers de personnes issues du territoire local
et régional sont invitées à venir partager le souffle du festival au moyen des Passeports Pour Tous. Ces forfaits 3 jours non
nominatifs ouvrent l’accès aux concerts payants de la Grande scène et incitent les personnes qui en bénéficient à visiter le
Village du festival, lieu de mixité sociale, citoyen et multiculturel, où sont présentés en accès libre les concerts du Mandingue,
les rencontres littéraires, les animations et débats de solidarité internationale et les ateliers et spectacles jeune public.
L’attribution des Passeports est assurée par Musiques Métisses en partenariat avec les structures relais locales afin de
toucher des publics ciblés :
-les publics des centres sociaux, les personnes bénéficiant du RSA et inscrites dans un parcours d’insertion,
-les jeunes en formation, les collégiens et lycéens investis dans des projets liés au festival,
-les personnes bénévoles des associations et des structures partenaires mettant en œuvre des actions du Village.
Cette opération vient supporter la démarche singulière du festival qui, avec le choix de la gratuité d’une partie de la
manifestation, cherche depuis ses origines à mettre la culture et l’expression artistique à la portée de tous. Son développement
récent sous la formule de mécénat permet d’impliquer de nouveaux partenaires et d’associer toujours plus étroitement les
acteurs publics et privés locaux dans la construction sociale du territoire.
Nos partenaires 2013 :
16000 images / Access images / Angoulême Boissons / BLS Services / Bordessoules Impressions /
Brard Blanchard / Caisses des dépots et consignations / Champaloux / Charente Libre / Conseil
général de la Charente / Crédit Agricole Charente-Périgord / Crescen2o / Entreprise Allard / Erdf
Val de Charente / Auto 44 Europcar / IBIS BUDGET ANGOULÊME CENTRE / IBIS STYLES ANGOULÊME NORD /
Le Four à fouées / Leroy-Somer / Locatoumat / Maia Création / Mairie d’Angoulême / Martron Image
& Communication / MERCURE ANGOULÊME / Oscar Productions / Région Poitou-Charentes/Territoires
Charente / Semea / Sermat / Sidiac / Société charentaise de décor / Sortir Label Charente / Stga
Pour continuer à faire rayonner la richesse et la diversité des cultures du Sud auprès de tous
les publics, Musiques Métisses cherche à élargir ses sources de financements et lance un appel au
mécénat auprès des entreprises.
Contact : Audrey Tharan / [email protected]
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Infos pratiques > Billetterie
Billetterie
du vendredi 15 février au jeudi 16 mai minuit
Soucieux de rester accessible au plus grand nombre, le festival élargit en 2013 la tranche d’âge
du pass Jeunes, valable jusqu'à 24 ans (au lieu de 17 ans jusqu’en 2012)
Individuel
Pass’ 3 jours
Plein tarif
35 ¤
72 ¤
Tarif adhérents *
29 ¤
54 ¤
Tarif réduit *
23 ¤
Pass’ 12-24 ans
33 ¤
* sur présentation d’un justificatif
GRATUIT POUR LES MOINS DE 12 ANS.
Le tarif adhérent concerne :
Le tarif réduit concerne :
- Adhérents du réseau Ticketnet : Auchan, Virgin,
Leclerc, Cultura
- Abonnés du Théâtre, de la Cité de la BD, de Chapitre et
de la Nef à Angoulême
- Abonnés de l’avant-scène à Cognac
- Les comités d’entreprise/ CREDES
- les demandeurs d’emploi
- les 12/25 ans
- les bénéficiaires du RSA
- les personnes handicapées
Sur présentation du billet, les spectateurs bénéficieront du tarif réduit au Musée de la bande dessinée.
Points de vente
Réseau DIGITICK (librairies chapitre.com, buralistes) - www.digitick.com - 0 892 700 840 (0,34 ¤ TTC/min) ;
Réseau FNAC (Carrefour – Géant – Magasins U – Intermarché) -www.fnac.com ; www.francebillet.com - 0892 683 622
(0,34¤ TTC/min) ;
Réseau TICKETNET (Auchan, Cultura, E.Leclerc, Virgin Megastore) - www.ticketnet.fr, 0892 390 100 (0,34¤ TTC /min)
Réseau local :
Théâtre d’Angoulême – Scène Nationale : 05 45 38 61 62 ou 63 / Librairie Chapitre.com : 05 45 92 16 58 / CIJ : 05 45 37 07
30 / Office de Tourisme du Pays d’Angoulême : 05 45 95 16 84 / Credes : 05 45 90 66 39 www.credes.asso.fr
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Infos pratiques > Venir au festival, hébergements
Venir au festival
àinfo pi�ton
L'accès au festival se faisant exclusivement par la rue Fontchaudière à partir de 17h30 (passerelle du bvd Besson
Bey fermée entre 17h30 et 1h30), une navette gratuite circulera en continu de 17h30 à minuit entre le bvd Besson
Bey et la rue Jacques Michaud.
en bus
Accès par la ligne 7 et 9.
Infos et plans sur www.stga.fr
en v lo
Un parking pour les cyclo-festivaliers, dans le site, sera surveillé par l’association Vélocité de l’Angoumois.
en train
La gare d’Angoulême est desservie par le TGV Paris-Bordeaux :
* De Paris, plusieurs TGV par jour. Départ Gare Montparnasse, direction Bordeaux, le trajet dure environ 2h15.
* De Bordeaux, prendre le TGV, direction Paris, le trajet dure environ 50 minutes.
Plus d’informations sur www.voyages-sncf.com
en covoiturage
Page dédiée au covoiturage pour le festival sur covoiturage.fr
Et aussi : www.123envoiture.com / www.covoiturage16.com / covoiturage.poitou-charentes.fr
Les
s partenaires
L’Ibis Budget du centre-ville d’Angoulême, idéalement situé entre la gare SNCF, le centre-
ville et l’île de Bourgines où se déroule le festival, propose aux festivaliers un tarif préférentiel sur
présentation de leur billet d’entrée à Musiques Métisses.
La chambre pour une, deux ou trois personnes est au tarif préférentiel de 42 ¤ (sans petit-déjeuner).
Réservations par téléphone au 05 45 94 01 07 ou par mail : [email protected]
Appart City Angoulême, à 5mn à pied du festival en bords de Charente, propose la chambre pour deux
personnes au tarif préférentiel de 55 ¤ sur présentation du billet d’entrée à Musiques Métisses.
Infos et réservations au 05 45 93 07 30
Et aussi
L’Office du Tourisme se tient à votre disposition pour organiser votre venue au festival et réserver un
hébergement.
Plus d’infos sur www.angouleme-tourisme.com ou par téléphone : 05 45 95 16 84
Le camping de Saint-Yrieix, à 30mn du site, vous permettra de planter la tente, ou même de louer un
mobil home entre amis !
Le site du camping : www.camping-angouleme.fr ou par téléphone : 05 45 92 14 64
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Merci de leur soutien !
Les institutions
Ville d’Angoulême / Grand Angoulême / Conseil Général de la Charente / Région Poitou-Charentes / Ministère de
la Culture et de la Communication / DRAC Poitou-Charentes / Préfecture de la Charente / Centre National du Livre
(CNL) / L’ACSE / Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) / Centre National des Variétés, de la Chanson,
du Jazz (CNV) / SACEM / Fonds pour la Création Musicale (FCM) / ADAMI / SPEDIDAM / Institut français / Saison
culturelle Afrique du Sud
Les partenaires
Théâtre d’Angoulême - Scène nationale / Office de Tourisme du Pays d’Angoulême / CDDP Educ’Image / IUT
d’Angoulême / CREDES / Cognac Blues Passion / L’Avant-Scène (Cognac) / Loisirs Accueil Charente - Comité
Départemental du Tourisme / Cité de la bande dessinée / Conservatoire Gabriel Fauré du Grand Angoulême /Musée
d’Angoulême / Festival International de la Bande Dessinée / École Départementale de Musique / CDC du Pays de
Villefagnan / CDC du Pays d’Aigre / CDC des 4B-Sud Charente / CDC de la Vallée de l’Echelle / CDC Horte et Lavalette
/ CDC du Montmorélien / CDC du Pays de Chalais / CDC du Pays d’Aubeterre / CDC du Grand Angoulême / CDC de
Niort / CDC de La Rochelle / CDC du Grand Poitiers / Villes de Ruffec, Montbron, La Couronne, L’Isle d’Espagnac,
Saint-Saturnin, Linars, Saint-Yrieix, Jarnac, Mornac, Soyaux, La Rochelle, Niort, Poitiers / Service culturel du
Département / AIRE 198 / Lycée professionnel Louise Michel de Ruffec / Lycée de l’Image et du Son d’Angoulême
(LISA) / CAJ de la Grand Font / Centre social de La Couronne / MAGELIS / Centre Informations Jeunesse / Ciné
Passion 16 / CSS MJC Rives de Charente / Maison des Peuples et de la Paix / Pôle régional d’éducation artistique et
de formation au cinéma et à l’audiovisuel Poitou-Charentes Cinéma / Lycée professionnel Charles Coulomb / Service
Départemental de la Lecture / Ecole d’Arts Plastiques du Grand Angoulême
Les entreprises
Bordessoules Impressions / Ibis Budget Angoulême Centre / Europcar / SEMEA / Lafarge Ciment - Usine de La
Couronne / STGA / THEVENET MUSIC / Librairie Chapitre
ET L’ÉQUIPE DE BÉNÉVOLES DU FESTIVAL
54
nos partenaires m�dias
t�l�visions
radios
presse �crite
web
55
L'�quipe
Olivier CAZENAVE Président
Christian MOUSSET Conseiller artistique chargé de la programmation
Bernard MAGNIER
Programmateur Littératures Métisses
Véronique APPEL Directrice
Laëtitia MARCHIVE Assistante administrative - Billetterie
Samia REDJALA
Stagiaire Administration
Noura VERLAETEN Comptable
Eric SURMéLY Coordinateur Résidences d’artistes / Décentralisation
Alicia PICOTStagiaire Décentralisation
Audrey THARAN Coordinatrice Village / Passeports pour tous
Hélène DUPUY Assistante Village
Camille DELMOND Assistante Littératures Métisses
Julie RHéAUME Attachée de presse
Ariane Eloy Chargée de communication
Alice DELAHAYE
Stagiaire Communication
Philippe GROUX-CIBIAL Directeur technique
Nils BRIMEUR Régisseur général
William LATOURRégisseur
Joris MARX Régisseur de site
Nicolas LIBEAU Régie / Accueil artistes
Atelier Cédric GATILLON
www.cedricgatillon.com.
Conception graphique
Crédits photos
Alpha Blondy © Franck Blanquin / Kouté Chanté © David Merle / Goran Bregovic © Brega Nove Slike Babic / Groundation ©
Groundation Music / Lucy Mushita © Nicole Tyszkiewicz / Didier Daeninckx © Jacques Sassier (Gallimard) / François Place
© Isabelle Franciosa / SKIP&DIE © Liza Wolters / Black Bazar © Caroline Blache / La Zikabilo © François Maisonneuve /
Bassekou Kouyaté © Jensschwarz.com / Tao Ravao © Patrick Guillemin / Lindigo © Jean-Noel Enilorac / Lindigo © Laurent
Benhamou / Crunk
A l’exception des crédits mentionnés ci-dessus, toutes les photos sont propriétés de Musiques Métisses et doivent être
créditées comme telles.
Musiques Métisses
6 rue du Point du Jour - BP 60244 / 16007 Angoulême Cedex
05 45 95 43 42 / [email protected]
www.musiques-metisses.com
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