L`AIDE AUX CHOMEURS CRÉATEURS OU REPRENEURS D
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L`AIDE AUX CHOMEURS CRÉATEURS OU REPRENEURS D
Formation, création d’entreprise et d’activités Fiche G 2 L'AIDE AUX CHOMEURS CRÉATEURS OU REPRENEURS D'ENTREPRISE (ACCRE) Présentation Bénéficiaires Entreprises créées ou reprises L'aide .0 Avril 2010 Les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier d’aides de l’Etat pour créer ou reprendre une entreprise ou entreprendre l’exercice d’une autre profession non salariée. Cette aide doit permettre leur accompagnement dans les premiers mois de leur activité. Ils sont affiliés au régime de protection sociale correspondant à leur statut. 1) L es demandeurs d’emploi indemnisés par Pôle emploi. 2) Les demandeurs d’emploi non indemnisés inscrits depuis 6 mois minimum au cours des 18 derniers mois. 3) Les bénéficiaires du RSA, de l’allocation de solidarité. 4) Les jeunes de moins de 30 ans qui remplissent les conditions d’accès aux emplois jeunes (art. L 5134-1) et les bénéficiaires de ce programme dont le contrat a été rompu. 5) Les salariés repreneurs de leur entreprise en redressement ou en liquidation judiciaire s’ils investissent en capital la totalité des aides et réunissent des capitaux complémentaires au moins égaux à la moitié des aides accordées. 6) Les personnes créant une entreprise implantée dans une zone urbaine sensible (ZUS). 7) Les bénéficiaires du complément de libre choix d’activité. • Les entreprises éligibles doivent être des entreprises industrielles, commerciales, artisanales ou agricoles. Il peut s’agir de professions indépendantes non salariées. Sont exclus les associations et les GIE. • La création ou la reprise d’activité peut être exercée : à titre individuel ou sous la forme d’une société à condition d’en exercer effectivement le contrôle. Le demandeur doit détenir personnellement ou avec son conjoint, ses ascendants ou ses enfants : - plus de 50 % du capital et au moins 35 % à titre personnel, - au moins un tiers du capital et au moins 25 % à titre personnel. Dans ce cas le créateur ou repreneur doit avoir la qualité de dirigeant de la société et aucun autre actionnaire ou porteur de parts ne doit détenir, directement ou non, plus la moitié du capital. • Exonération totale ou partielle des cotisations sociales URSSAF dues au titre de la nouvelle activité : - exonération totale pour les demandeurs d’emploi indemnisés ou susceptibles de l’être, - exonération dans la limite de 120 % du Smic pour les autres bénéficiaires. maximum de leur exonération qui sera alors fonction de leur revenu professionnel (voir tableau ci-dessous). NB : Les cotisations de retraite complémentaire restent dues. Cette exonération est accordée pour un an. Les chefs d’entreprise qui relèvent du régime de la micro-entreprise (art. 50-0 et 102 ter du CGI) peuvent demander à l’URSSAF une prolongation de 24 mois Les personnes intéressées ne doivent pas avoir déjà bénéficié de l’ACCRE dans les 3 dernières années. Ces conditions doivent être réunies pendant au moins 2 ans. A défaut le bénéfice des avantages est retiré et les cotisations exonérées sont à acquitter. L’aide peut être attribuée à plusieurs demandeurs lorsqu’ils détiennent ensemble plus de 50 % du capital, si un ou plusieurs ont la qualité de dirigeant et si chacun détient au moins 10 % de la part détenue par le principal actionnaire ou porteur de parts. Revenu professionnel Inférieur au RSA* Au plus égale à 1820 Smic horaire Assiette de cotisation Exonération - Totale Part inférieure au RSA* Totale Part supérieure au RSA* 50 % * Montant annuel du RSA garanti à une personne isolée (sans majoration). Les fiches techniques de l’Agence Régionale de la Formation tout au long de la vie Tél. 0820 222 572 - Ligne Horizon : 0 810 899 100 (prix appel local) - www.arftlv.org Possibilités de cumul • Les personnes qui obtiennent l'exonération liée à l'ACCRE au cours de leur indemnisation en ARE ont droit au maintien de leur allocation. A l’expiration de leurs droits à l’ARE, elles peuvent bénéficier de l’ASS pendant une période égale à un an diminuée de la période de cumul ACCRE-ARE, si elles remplissent les conditions d'activité et de ressources. • Les personnes admises au bénéfice de l’ACCRE alors qu'elles perçoivent déjà l’ASS ont droit au maintien de l'ASS pendant un an. La demande d'aide Examen de la demande et recours Situation en cas d'échec Tutorat Dans ces deux cas, l'ASS est versée à taux plein quels que soient les revenus tirés de la création ou de la reprise d'entreprise. Un réexamen de la condition de ressources intégrant alors les revenus tirés de la création/reprise d'entreprise, intervient au terme des 6 premiers mois de cumul ACCRE-ASS. • Les bénéficiaires du RSA, de l'allocation d'insertion, de l'allocation veuvage peuvent cumuler au minimum pendant 6 mois leur allocation avec les revenus d'activités procurés par la création ou la reprise d'entreprise. • La demande doit être adressée au Centre de Formalités des Entreprises au plus tard le 45ème jour suivant le dépôt de la déclaration de création ou de reprise. Elle doit être accompagnée d’un dossier complet permettant d’apprécier l’indépendance du demandeur par rapport à ses donneurs d’ouvrage. Ce dossier comporte un justificatif de l’appartenance du demandeur à l’une des catégories de bénéficiaires possibles. L’ACCRE n’est pas accordée de droit. La décision d’octroyer l’aide est prise par l’URSSAF qui doit donner sa réponse dans le délai d’un mois. A défaut l’aide est accordée. La nouvelle activité doit être exercée dans les 3 mois qui suivent la décision d’attribution de l’ACCRE. • En cas d’échec de la création ou de la reprise d’activité, le bénéficiaire de l’ACCRE retrouve, en cas de réinscription, les droits acquis à la date d’attribution de l’aide. Une réduction d’impôt de 1 000 € est accordée aux contribuables qui apportent une aide à une personne (ou 2 simultanément maximum) inscrite comme demandeur d’emploi ou titulaire du RSA, qui crée ou reprend une entreprise (+ 400 € si le créateur est une personne handicapée). Cette aide doit porter sur “l’ensemble des diligences et démarches qui doivent être réalisées pour la création ou la reprise de l’entreprise et le démarrage de son activité”. Le tuteur doit justifier d’une expérience professionnelle le rendant apte à exercer cette fonction et conclure une convention d’une durée d’un an renouvelable avec le créateur de l’entreprise et une maison de l’emploi. Ref : A rticles L 5141-1 et R 5141-1 0 12 du code du travail, décrets n°2006-638 du 01/6/06, arrêté du 31/5/97, circulaires du 16/5/97 et n°2005-16 du 11/4/05 Articles L 161-1-1 et D 161-1-1-1 du code de la sécurité sociale