Entreprises 80 - Mars 2012 - CCI Amiens
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interview C’est la populatio n locale qui m’intéres se Mohame d Batou - BSC Assuran ces Pep s P. 5 MARS 2012 / N° 15 LE SUPPLÉMENT ROYE CONDITIONNEMENT ENQUÊTE TPE SUPPLÉMENT 100 millions d’investissement 2011 : plutôt mieux que prévu Pep’s création PAGE 15 ❱❱ PAGE 5 ❱❱ WWW.AMIENSPICARDIE.CCI.F R Buzzcréatio n Commerce Uneépicer iefermière Uneboutiq Zoompépi nièresAct uepourle BMX Création/R ionCOACH epriseSef Financem aireaccom entDespr êtsgagnan pagner ts DE LA CCI AMIENS-PICAR DIE DÉDIÉ À LA CRÉATION ET LA REPRISE P. 2 P.3 P.4 P.6 P.7 D’ENTREPRISE CRÉATION Les L@b’d de la pépiniays d’entrepriseère innovantes s P.7 «Jeprivilégie lescircuits courts» Clotilde Bruniau x Fraîcheu retDélices del’Avre P. 3 Cen’estpaspa rce qu’une boutiq ueestpetite queles prixso ntplus élevés Pierre Minassian - Avantage Tennis P.3 Numéro 152 - Mars 2012 WWW.AMIENS-PICARDIE.CCI.FR ENTREPRISES DOSSIER Nouvel espace pour Biocoop © Cyrille Struy Albert, belle vitalité des entreprises P. 3 ❱❱ ENTREPRISES Spaciotempo double ses capacités P. 2 ❱❱ ENTREPRISES Certes, le bassin albertin est tiré par le marché de l’aéronautique. Mais sa santé actuelle est aussi due aux efforts que les entreprises ont consentis de longue date pour préserver et développer leur outil de travail. Mise en réseau des compétences, innovation, export, formation… PAGES 8 et 9 ❱❱ STRATÉGIE © : Comdesimages Valeo : le site d’Amiens monte en puissance AILLEURS: LaValléedel’énergieà Belfort TENDANCES: L’usineagroalimentaire de demain E-CCI :www.ma-business-zone.fr nouvel outil du business INFOSCCI: LecampingdePéronne fait peau neuve ENTREPRISES Galaxie à la conquête des ondes P. 3 ❱❱ ENTREPRISES Valeo, équipementier automobile d’envergure mondiale, se focalise sur l’innovation et décline sa stratégie de croissance en deux axes : réduire les consommations d’énergie, de matière et d’émission de CO2 et se développer dans les pays émergents. Dans ce contexte, et vue la conjoncture tendue du secteur automobile, les unités d’Amiens sont a priori mal placées. Heureusement, la sortie du double embrayage à sec inverse la tendance. P. 3 ❱❱ P.7 P.11 P.13 P.15 Rédaction : CCI Amiens-Picardie - Service communication - 6, boulevard de Belfort - 80000 Amiens - Tél : 03 22 82 22 69 - [email protected] Publicité : PMP, 29, rue de la République, 80000 Amiens - Tél : 03 22 82 84 00 - Fax : 03 22 82 84 19. Directeur de la publication : André Alexandre • Rédactrice en chef : Anne Féger • Comité éditorial : André Alexandre, Françoise Boulfroy, Daniel Chenal, Daniel Gay, Guillaume Debart, Sylvie Pruvost, Béatrice de Villeneuve • Rédaction : Graziella Basile, Laure Bourdoncle, Anne Canonne, Sophie Desmaret, Kaltoume Dourouri, Elisabeth Gillion, Matthieu Hérault, Guillaume Lamory, Carole Legris, Eléonore Lelong, Sylvain Parfait, Béatrice Pujebet, Guillaume Roussange, Caroline Sueur, David Vershaeve, Guillaume Willecoq. • Secrétariat de rédaction et coordination : Laëtitia Déprez, Annabelle Lihrmann • Iconographie : Yveline Quillien. 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Heureusement, la sortie du double embrayage à sec inverse la tendance. « Ce produit est une véritable rupture technologique, qui a des effets considérables. Amiens vit un moment charnière », expose Xavier Dupont, vice-président de la division systèmes de transmission. Découvert par le centre de recherche et de développement d’Amiens, le double embrayage à sec donne un coup de fouet à ce spécialiste des embrayages manuels pour les voitures, camionnettes et camions. « Le groupe a choisi d’y concentrer la recherche mondiale sur les produits et les process d’embrayage pour l’ensemble des véhicules. Par ailleurs, Amiens va accueillir le siège social du groupe de produits « division systèmes de transmission » pour assurer une bonne synergie entre recherche, direction et gisements de croissance. » Répondre à deux enjeux Si les embrayages manuels vont continuer à être réalisés sur la zone industrielle Nord, la fabrication du nouveau produit doit démarrer fin 2013. L’usine se réorganise pour faire face aux deux enjeux. Les investissements lourds pour le nouveau process sont programmés. En 2011, Valeo a recruté 22 opérateurs, 3 techniciens et surtout 47 ingénieurs pour doper le centre de recherche. « La situation est positive et complexe à la fois, nous devons produire mieux © : Cyrille Struy Valeo, équipementier automobile d’envergure mondiale, se focalise sur l’innovation et décline sa stratégie de croissance en deux axes : réduire les consommations d’énergie, de matière et d’émission de CO2 et se développer dans les pays émergents. Dans ce contexte, et vue la conjoncture tendue du secteur automobile, les unités La fabrication du nouveau produit, le double embrayage à sec, doit démarrer fin 2013. les corriger. On trouve toujours les ressources humaines et techniques pour progresser. Quand on produira mieux et avec régularité, le site sera rentable. Voilà la clé de la rentabilité sur le long terme. » et trouver des idées pour réduire les consommations d’énergie et alléger les pièces pour tenir les objectifs de productivité imposés par nos clients. » Valeo a défini un « coût matière standard » pour Amiens et fait tout pour limiter les dérives. Xavier Dupont est plutôt confiant. « Dans un site mature comme celuici, on sait analyser les causes des écarts par rapport au standard et ■ Valeo 81, rue Roger-Dumoulin à Amiens Tél. 03 22 67 42 22 UNE RÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE NÉE À AMIENS © : Cyrille Struy Xavier Dupont est confiant pour l’avenir de l’usine amiénoise qui devient le siège social du groupe de produits « division systèmes de transmission ». Le double embrayage à sec découvert à Amiens est une véritable rupture technologique, il offre le confort et la fluidité d’une boîte de vitesse automatique tout en consommant moins qu’une automatique et qu’une manuelle. Il a été mis au point et essayé depuis plusieurs années en partenariat avec un constructeur français. Sa fabrication en série est prévue pour démarrer d’ici dix-huit mois et monter rapidement en puissance. Entièrement développé et mis au point à Amiens pour l’ensemble des usines Valeo fabriquant des systèmes de transmission dans le monde, le double embrayage à sec sera décliné et fabriqué dans les autres pays en liaison avec les constructeurs locaux, au Brésil, en Corée, aux États-Unis, en Chine... DÉVELOPPEMENT © : Comdesimages « Six propositions pour un quinquennat constructif » GÉRARD DIRUY Président de la Fédération française du bâtiment de la Somme À l’occasion de l’élection présidentielle, la F.F.B. publie un manifeste affichant six priorités défendues par la profession. À travers elles, ce document reflète l’état d’esprit du monde du bâtiment à quelques semaines du premier tour. D’avril à septembre 2011, les chefs d’entreprise du département de la Somme, tout comme ceux d’autres départements, se sont mobilisés pour réfléchir aux propositions à présenter aux candidats et à leurs comités de soutien. Ces six propositions du bâtiment pour un quinquennat constructif sont : 1 - Une priorité : conserver ce qui marche. Les professionnels du bâtiment demandent notamment qu’il soit mis fin au démantèlement des principales mesures qui visent à répondre aux besoins en logement des Français. 2 - Réduire le coût du travail et promouvoir l’entreprise. Le secteur attend des pouvoirs publics qu’ils encouragent et soutiennent ceux qui s’engagent pour l’emploi, en particulier par une baisse des charges significatives permettant la réduction du coût du travail. page 2 - Entreprises 80 - Mars 2012 3 - Préserver l’investissement immobilier. Les chefs d’entreprise appellent entre autres au maintien d’un dispositif puissant en faveur de l’investissement locatif privé immobilier. 4 - Financer l’offre de logement. Les entrepreneurs demandent la poursuite de l’effort national en faveur de la construction de logements. 5 - Développer la filière « bâtiment du futur ». Les professionnels militent pour l’émergence de pôles d’excellence du Bâtiment en favorisant les P.M.E. et les T.P.E. innovantes. 6 - Jouer la force et la clarté dans nos territoires. Les entrepreneurs réclament que le prochain quinquennat soit l’occasion d’achever la simplification du « mille-feuille » administratif, en désignant un chef de file pour les domaines de la ville, de l’habitat et du foncier. Le logement reste une préoccupation majeure pour nos citoyens. Il nécessite des mesures fortes et claires. Rappelons que la main d’œuvre du bâtiment n’est pas délocalisable... ce qui actuellement revêt un intérêt majeur ! Il mérite une attention toute particulière ! Spaciotempo double ses capacités de production >> Implantée à Flixecourt, Spaciotempo, filiale du groupe GL Events, injecte 500 000 euros pour doubler sa capacité de production. Un investissement motivé par la perspective des JO de Londres. Pour les JO de Londres, l’entreprise devra livrer quelque 100 000 m2 de bâtiments. De quoi donner un coup d’accélérateur au site qui, depuis le mois de décembre, a adopté un rythme de production en 3 x 8. Selon le dirigeant, cette cadence devra être tenue jusqu’en mai. « Nous devons également répondre à la progression de nos autres marchés, notamment le secteur industriel où nous réalisons les trois-quarts de notre chiffre d’affaires », souligne Elie Smadja, le directeur général adjoint de l’en- Les deux lignes spécialisées nous permettent de proposer des solutions innovantes à nos clients Elie Smadja, directeur général adjoint de Spaciotempo. treprise. Implantée à Flixecourt, la société Spaciotempo, spécialisée dans la production de bâtiments métallo-textiles démontables, investit donc 500 000 euros sur son site afin d’en doubler les capacités de production. Selon Elie Smadja, cet investissement devrait permettre de répondre à l’augmentation de la demande générée par la perspective des prochains JO de Londres : « L’usine est dotée de deux lignes spécialisées, permettant l’usinage de profilés plus grands, note le responsable. Il s’agit d’un véritable atout pour notre entreprise qui est encore plus en mesure de proposer des solutions innovantes à ses clients ». Un produit anti-crise Dans le contexte actuel de crise, les solutions Spaciotempo gagnent la confiance d’investisseurs, soucieux de maîtriser leurs coûts fonciers et immobiliers. Hangars de stockage, © : Comdesimage POINT DE VUE Elie Smadja à la tête de l’entreprise Spaciotempo surfe sur l’activité économique engendrée par les JO de Londres. ateliers, extensions d’usine… Au total, le parc locatif de Spaciotempo a progressé de 10 % chaque année depuis 2008 et dépasse désormais les 500 000 m2. « Notre société est devenue l’outil industriel du groupe GL Events auquel nous appartenons, pour la production de structures et de tribunes. Notre groupe nourrit d’ailleurs de grandes ambitions dans ce domaine », poursuit le responsable. Basé à Lyon, le groupe GL Events réalise quelque 727 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 3 500 collaborateurs environ. Perpétuant la grande tradition textile de la ville, sa filiale picarde réalise 40 millions d’euros de chiffre d’affaires chaque année et emploie 120 personnes au total, dont 80 à Flixecourt. ■ Spaciotempo Zac de la Haute-Borne à Flixecourt Tél. 03 22 51 51 59 REPÈRES DU MOIS 0,71 % c’est le taux de l’intérêt légal pour l’année 2012. Source : legifrance.gouv.fr +6,9% de chômage en Picardie en un an. Source : Pôle emploi 000personnes sont +19 %employées par la filière entreprises céréales en Picardie (de la production à la fabrication xxxxindustrielle ou artisanale). Source : xxxx Source : Passion céréales en région. OUVERTURE Tout neuf et tout bio ! Baptisé « Berche du Bio » (berceau, en picard), le tout nouveau magasin du réseau Biocoop ne passe pas inaperçu. À deux pas du carrefour de Dury, il en impose autant par sa taille que par son esthétique ; habillé de bois, il est à l’image des valeurs défendues par l’enseigne : écologique, durable et économiquement réalisable. Pour Olivier Nous sommes très exigeants quand nous référençons un fournisseur Karen Smagacz, responsable de Biocoop Smagacz, le gérant, construire un bâtiment basse consommation, « c’est aller dans le bon sens, dans le respect de l’environnement et des hommes ». À l’intérieur, les clients retrouveront les articles et la philosophie commerciale qui font le succès de Biocoop depuis 30 ans : de l’alimentation biologique et des produits écologiques, provenant en priorité de producteurs locaux. « Nous privilégions les circuits courts, les fournisseurs de la région, nous respectons les saisons. Notre souhait est de permettre aussi le développement du bio en Picardie, dernière région de France dans ce domaine alors que la demande est bien réelle », précise Karen Smagacz, la responsable du magasin. Proximité humaine Truites de Fréchencourt, pommes et poires de Voyennes, salades de Vignacourt, bœuf de Sainte Segree… Outre qu’ils fleurent bon la Picardie, tous les produits présents ici respectent scrupuleusement les normes de production biologique. « Nous sommes très exigeants quand nous référençons DES EMPLOIS EN PLUS Construit dans le respect des normes BBC (bâtiment basse consommation), le nouveau magasin « Berche du Bio » a bénéficié d’aides financières de la Région Picardie et de l’ADEME. Ouvert mi-mars sur près de 500 m² (contre 320 m² auparavant), le magasin emploie 14 salariés dont deux nouveaux embauchés en 2012 et un emploi solidaire de la Croix-Rouge. L’ouverture de la boulangerie (pain bio au levain et cuit au feu de bois), prévue en septembre, permettra de créer quatre emplois supplémentaires. Une cabine de soins cosmétiques a trouvé sa place dans l’enceinte du magasin ; à terme, une esthéticienne y prodiguera conseils et soins aux consom’acteurs soucieux de se bien nourrir, certes, mais aussi de cultiver l’esprit bio au quotidien. MÉDIA Galaxie : à la conquête des ondes >> Galaxie est la première radio locale indépendante de Picardie. Pour arriver en pôle position, deux mots d’ordre : une bonne programmation et des tarifs annonceurs les plus bas du département. © : Caroline Sueur Doudoune bleue sur le dos, casque audio sur les oreilles, bouche devant le micro. Frédéric Velu ne veut surtout pas qu’on l’appelle « homme d’affaire ». « Homme de radio » lui paraît de loin plus approprié. Il est à la tête de Galaxie, radio qui attire 67 900 auditeurs sur tout le département chaque semaine. Émise depuis Péronne, l’audience de Radio Galaxie Somme a progressé de 28,9 % en un an. La radio picarde tire son épingle du jeu face aux géants des ondes tels NRJ, Virgin Radio, RTL… « La radio va même fêter ses 19 ans en juillet », lance fièrement Frédéric Vélu. Des tarifs annonceurs peu cher Le secret de la réussite sur les ondes ? « Nous sommes un format plus accessible. La Somme, ce n’est pas Paris, ce n’est pas Bordeaux. On diffuse 50 % de variétés françaises et 50 % de variétés internationales. Et surtout, on diffuse chaque heure trois morceaux « gold », ces standards que les gens aiment entendre. » Mais au-delà de la programmation, Radio Galaxie vit à 100 % de ses annonceurs. Frédéric Vélu veille à ce que les tarifs soient les moins chers des ondes. Aujourd’hui, Frédéric Velu tient à maintenir les tarifs « publicité » les plus bas Radio Galaxie veut possible pour attirer des annonceurs. percer davantage sur Amiens (97,7) et Abbeville (94.4). À Péronne, la radio est bien ancrée (103.4). L’entreprise compte quatre salariés permanents et trois salariés à temps partiel. Ce qui pousse Frédéric Vélu à aller plus loin, c’est avant tout la passion. « Je me suis intéressé très jeune à la radio. À 16 ans, pendant que mes parents allaient faire du shopping à Saint-Quentin, je passais mon après-midi dans les locaux d’Azur 100. J’aurais donné 50 francs pour qu’on me laisse toucher un micro. À cette époque, il y avait moins de radios qu’aujourd’hui. Les grands réseaux n’existaient pas sur le secteur. » Aujourd’hui, Galaxie a réussi à se faire une place à part dans le paysage radiophonique samarien. ■ Radio Galaxie 11, rue Abbaye à Péronne Tél. 03 22 84 36 00 www.radiogalaxie.com À Abbeville : 94.4 À Amiens : 97.7 À Péronne : 103.4 © Cyrille Struy © Cyrille Struy >> Présent en Picardie depuis 1982, Biocoop investit un nouvel espace de vente à Dury. Éco-construit, le nouveau magasin est aussi plus vaste pour répondre à une demande croissante. Karen et Olivier Smagacz sont contents d’offrir plus de surface, dans un bâtiment basse consommation, aux produits bio qu’ils sélectionnent. un fournisseur. Nous ne voulons que du bio, garanti 0 % OGM et de saison ; quand nous ne pouvons pas acheter localement, pour le chocolat, les bananes, le café, par exemple, nous nous appuyons sur le réseau Biocoop qui fait le choix du commerce équitable et du transport par camion ou bateau afin de limiter les rejets de CO2 », explique Karen. Une autre dimension a une place de choix au sein de Biocoop : la proximité humaine. « Tout comme nous sommes à la recherche de rela- tions durables et équilibrées avec nos fournisseurs, nous sommes très attentifs à nos clients. Notre commerce grandit, mais nous restons à l’écoute. C’est aussi comme cela que nous construisons pas à pas la réussite de notre projet. » ■ Berche du Bio 84, route d’Amiens à Dury Ouvert du lundi au samedi, de 9 heures à 19 h 30 IMPLANTATION Les Déménageurs bretons voient plus grand >> Pour insuffler un nouveau dynamisme et s’assurer une meilleure visibilité, les dirigeants de l’agence amiénoise Les Déménageurs bretons regroupent sur un site unique leurs trois entités. En 2010, Charles Creton et Khaled Dahmani, salariés des Déménageurs bretons, décident de reprendre la société qui compte une agence en centreville d’Amiens, un garde-meuble à Longueau et un centre de véhicules et d’exploitation de machines à Dreuil. « Nous avons apporté un souffle nouveau à notre activité, en réunissant nos différentes structures aux portes de l’Espace industriel Nord, pour une meilleure visibilité et un accès plus aisé pour notre clientèle, avec un gain de temps considérable », explique Charles Creton. Résultat : un bâtiment de 5 000 m², dont 3 000 m² d’entrepôts, contre 250 m² auparavant. Garde-meuble nouvelle génération Cette implantation s’accompagne de nouvelles prestations, les dirigeants ayant décidé de développer un concept de garde-meuble nouvelle génération, opération- nel fin mars. « Il s’agit de selfstockage, détaille Charles Creton, avec un accès 7 jours/7, des boxes individuels et des mini-entrepôts, ce qui va permettre aux entreprises d’externaliser par exemple le stockage de leurs archives. » Côté sécurité, tout est pensé : le site est équipé d’un système de vidéosurveillance, avec digicode à l’entrée pour les clients. Avec cette nouvelle implantation, Charles Creton et son associé poursuivent une logique de croissance (dans les prochaines années, l’effectif devrait passer de 13 à 18 personnes), mais ne perdent pas de vue l’aspect environnemental de leur activité. Ce regroupement limite les déplacements, et les transferts longue distance s’effectuent par ferroutage, avec des porte-caisses mobiles. ■ Les Déménageurs bretons 6, rue Raphaël à Amiens Tél. 03 22 80 03 00 [email protected] Mars 2012 - Entreprises 80 - page 3 entreprises BRÈVE DÉVELOPPEMENT ■ RECONDUCTION DU DISPOSITIF ZFU Roye Conditionnement 100 millions d’investissements (article 64. Projet de Loi de Finances pour 2012) Prorogation jusqu’au 31 décembre 2014 du dispositif d’exonérations fiscales et sociales accordées aux employeurs situés en Zone Franche Urbaine. Renforcement des conditions d’emploi pour bénéficier de l’exonération des bénéfices : les entreprises devront employer au moins 50% de salariés résidant en ZFU pour bénéficier de l’exonération fiscale à l’impôt sur les bénéfices. Auparavant, la condition d’emploi était d’1/3 et ne concernait que les exonérations sociales. Qui en profite ? Les entreprises qui se créent ou s’implantent en ZFU au plus tard le 31/12/14 et qui emploient au plus 50 salariés à la date de création ou d’implantation. L’entreprise installée en ZFU bénéficie d’une période d’exonération de 5 ans à taux plein, puis d’une sortie progressive de l’ensemble des exonérations (9 ans pour les entreprises de plus de 5 salariés et 3 ans pour celles de moins de 5). Un projet de longue haleine, puisque la première pierre de l’usine a été posée en 2007 François Verhaeghe, directeur de Roye Conditionnement maceutique) et également une large gamme de produits conditionnés à destination des clients de la distribution », détaille le directeur du site, François Verhaeghe. Un mode de production automatisé Cette usine performante permet une plus grande réactivité et un nombre plus important de produits, « sans générer de stocks », précise encore le directeur. L’usine de conditionnement est alimentée par la sucrerie à laquelle elle est reliée par une galerie longue de 260 m qui surplombe la route départementale. Le groupe Südzucker a également établi un plan d’investissements pour moderniser la plus ancienne sucrerie du groupe SaintLouis Sucre. « Le magasin grande hauteur et les bureaux administratifs intégrés en 2011 sont la dernière phase de la construction des bâtiments. Un projet de longue haleine, puisque la première pierre de l’usine a été posée en 2007 », rappelle François Verhaeghe. L’usine Roye Conditionnement a été inaugurée en septembre 2009 alors que le silo QUELQUES REPÈRES La sucrerie de Roye date de 1828. Roye Conditionnement a été construit sur un terrain de 45 000 m². Le silo présente une capacité de 40 000 tonnes, pour 42 m de diamètre et 44 m de hauteur. L’atelier de conditionnement affiche une surface de 26 000 m² et comprend 15 lignes de production. Saint-Louis Sucre est numéro deux en grande distribution en France, au travers de ses deux marques : Saint-Louis et Tutti Free. Saint-Louis a été rachetée par le groupe Südzucker, premier sucrier européen en 2001. Le groupe compte près de 20 000 collaborateurs, produit 4,2 millions de tonnes de sucre et réalise un chiffre d’affaires de 6,2 millions d’euros. L’usine de conditionnement est reliée à la sucrerie par une galerie longue de 260 m qui surplombe la route départementale. était en service depuis novembre 2008. L’atelier de tamisage a suivi en juillet 2009. De nouvelles lignes ont été installées et le personnel formé, un point important pour le directeur. « Chaque démarrage de ligne est l’occasion de découvrir et de s’approprier de nouveaux équipements destinés à satisfaire nos clients. Chaque ligne peut produire jusqu’à 20 références différentes et de formats variés, qu’il s’agisse de sachets, d’étuis ou de morceaux. Dans ce cadre, les futurs conducteurs ont pu découvrir et s’approprier les équipements en étant formés par les fournisseurs », développe François Verhaeghe. Outre la formation, la sécurité est une des priorités du groupe Saint Louis Sucre. Le directeur est très fier de pouvoir afficher « zéro accident » ayant nécessité un arrêt depuis la mise en service de l’usine. En décembre 2011, ce sont les bâtiments administratifs que le personnel a intégré. Quatre-vingts salariés travaillent actuellement à l’usine, transférés du site voisin de conditionnement d’Eppeville. « À terme, annonce le directeur François Verhaeghe, ils devraient être une centaine. » ■ Saint-Louis Sucre Roye Conditionnement Tél. 03 22 37 57 20 STRATÉGIE Bio gym s’étend et devient Bio form >>Le club de sport Bio gym se lance un nouveau défi, conquérir une clientèle de salariés en installant un second centre sur le pôle Jules-Verne. © : Comdesimages Le groupe Südzucker a investi à Roye, pour sa filiale SaintLouis Sucre, 100 millions dans la construction d’un outil industriel performant indispensable pour répondre aux nouvelles exigences de qualité et de sécurité alimentaire de ses clients. Le choix de la construction d’une nouvelle usine a finalement prévalu sur la rénovation du site de conditionnement d’Eppeville, distant d’une trentaine de kilomètres. « La production de Roye Conditionnement comprend essentiellement du sucre calibré et du sucre glace, en conditionnement vrac, big bags, sacs destinés à la clientèle industrielle (utilisateurs agroalimentaires de sucre, industrie phar- © : Comdesiamges >> La mise en service du magasin de stockage cet été mettra un point final à la construction du site Roye Conditionnement de Saint-Louis Sucre. Un investissement de 100 millions d’euros réparti sur cinq années. Le nouveau club créera, à moyen terme, une quinzaine d’emplois. Situé à Amiens depuis 1997, route de Paris, le club sportif Bio gym s’apprête à ouvrir une deuxième enseigne - Bio form - sur le parc d’activités Jules-Verne, au mois de septembre prochain. À la clé : « une dizaine d’emplois à moyen terme », annonce Christophe Banach, le gérant de Bio gym, entreprise qui emploie déjà 13 salariés. Le sous-sol du bâtiment est construit. « Reste à le monter. » La surface sera d’environ 1 200 m² avec au programme cardio-training high-tech et salle de musculation. L’investissement, 1 million d’euros dans ce bâtiment, permettra au gérant de devenir propriétaire. Au risque de concurrencer Bio gym ? « Le positionnement sera sensiblement différent, le centre s’adressera plus à une clientèle de salariés – là où le club situé route de Paris concentre davantage les étudiants », poursuit Christophe Banach. © : Comdesimages Deux clubs, deux rythmes François Verhaeghe est à la tête d’une usine rendue particulièrement performante grâce aux investissements récents de son groupe. Le gérant promet des séances d’entraînement plus douces. Si route de Paris, les sessions sont intensives, cadencées sur une rythmique tonique et organisées pour des groupes de plusieurs dizaines de personnes, en l’espace de dix ans, les attentes des clients ont évolué. « Nous voulons proposer aux clients de Bio form des entraînements par petits groupes, avec donc une ambiance différente. Je veux en faire un lieu de vie, réconcilier le corps des gens avec le sport », détaille Christophe Banach. Sur une pente résolument ascendante, Bio gym - 2 000 clients à ce jour - a pourtant traversé des périodes difficiles. « En 19971998 et 2001, plusieurs clubs ont fermé, c’était très difficile. » Mais Christophe Banach, sportif par passion, a su innover, relancer son activité en associant ses salariés, parce que « j’attache beaucoup d’importance à l’humain. » Il a instauré « diverses primes, pour récompenser les résultats » et fait du relationnel la pierre angulaire de son métier, ou sinon « comment vendre du sport à des gens qui sont peu sportifs ? Nous vendons avant tout de la motivation ! », rappellet-il. La sienne est débordante. ■ Bio gym à Amiens et bientôt à Glisy Tél. 03 22 89 47 48 Mars 2012 - Entreprises 80 - page 5 entreprise du Nord-Ouest GUISE Godin, roi du poêle à bois © : Caroline Sueur Le portrait de Jean-Baptiste Godin, fondateur de l’usine éponyme en 1840, trône dans le bureau du directeur actuel du site historique, à Guise. L’entreprise, spécialisée dans le poêle en fonte et appartenant au groupe familial Cheminée Philippe, est le leader européen de la cheminée. « Le génie de notre fondateur a trouvé une technologie qui, 170 ans après, est toujours d’avant-garde et plaît : le poêle en fonte », estime le directeur. Depuis le célèbre poêle baptisé « Petit Godin » qui est toujours fabriqué à l’usine et reste dans le top 5 des ventes, le catalogue des produits s’est largement étendu. « Aujourd’hui, nous proposons une gamme de plusieurs centaines de 300 salariés apportent expertise et compétences chaque jour dans l’usine de Guise. produits, qui allient performances techniques, fonctionnalité, design et prix pour tous les budgets. Nous gardons une certaine tradition au sein de l’entreprise, mais il faut des produits en adéquation avec notre temps. Notre politique d’entreprise est de répondre et d’anticiper les besoins de nos clients en offrant le produit le plus performant. » Le bois toujours tendance Le chauffage au bois suscite de plus en plus d’engouement vu la hausse continuelle des prix de l’électricité, du gaz et du pétrole. « Compte tenu des améliorations techniques, le chauffage au bois est très économique. La fonte offre la douceur et le confort de son inertie, la flamme est vivante, source de chaleur et de convivialité. » L’engouement pour le chauffage au bois est également d’ordre esthétique. « Le poêle Godin est un compagnon qui vit chez vous et vous ressemble, il épouse votre style, votre mode de vie », indique le directeur. Pour séduire la clientèle, 300 salariés apportent leurs expertise et compétences chaque jour dans l’usine de Guise pour y fabriquer des poêles adaptés aux besoins de la nouvelle clientèle. « La réglementation évolue et nous répondons à de plus en plus d’exigences en matière de rendements et de rejets, notamment pour les nouvelles maisons basse consommation. Le poêle est un moteur thermique comme sur une voiture. Un Godin est un poêle avec un excellent rendement, pour utiliser moins de bois et chauffer le plus possible, facile d’utilisation, d’une robustesse légendaire. » Au sein de l’usine axonaise implantée sur plus de 10 hectares, des laboratoires d’innovations existent pour avoir toujours un temps d’avance sur la concurrence. Sous l’œil de Jean-Baptiste Godin, la © : Godin >>Le savoir-faire ancestral de Godin lié à l’innovation et aux besoins d’aujourd’hui placent l’usine spécialiste du poêle en fonte en leader du marché. Le chauffage au bois suscite toujours autant d’engouement dans les foyers. La ligne de poêles Godin s’intègrent dans tous les intérieurs société conserve sa notoriété en poursuivant son évolution, avec pour objectif de toujours mieux satisfaire ses clients. ■ Godin 532, rue Sadi-Carnot à Guise Tél. 03 23 05 70 00 L’ÉVOLUTION VERS LE FUTUR DE GODIN « Godin est une marque forte. En utilisant notre passé et en conservant les valeurs de la marque, nous accélérons notre évolution vers l’avenir », indique le directeur du site. Une nouvelle impulsion a été donnée courant 2011. L’entreprise Godin se renforce. Objectif : améliorer les performances au niveau industriel vis-à-vis de la clientèle. Parmi les axes forts, on trouve le développement des produits pour accompagner et anticiper les attentes du marché et maintenir sa position de leader. « Même si notre niveau de qualité est élevé, il nous faut continuellement chercher des axes de progrès pour faire mieux », estime la direction. Pour que les poêles Godin entrent davantage dans les foyers, l’organisation industrielle évolue et intègre la satisfaction du client par le produit, sa qualité, son prix, son délai et services. Le poêle Godin est un compagnon qui vit chez vous et vous ressemble Entreprise Godin et d’ailleurs CLUSTER Belfort allume la Vallée de l’énergie >> La CCI du territoire de Belfort a fait émerger un pôle de plus de 200 entreprises autour d’un savoir-faire particulier : l’énergie. d’Alstom et de General Electric », se souvient Alain Seid, président de la CCI du Territoire de Belfort. Très identifiée pour sa compétence en matière de production automobile ou dans les transports, la région l’est moins pour l’énergie. « Pourtant, avec GE et Alstom, le nom de Belfort est connu dans le monde entier ». Concurrentes au plan mondial, les deux multinationales, qui représentent sur la ville plus de 4 000 emplois, ne le sont pas localement. « Cette non concurrence locale a facilité la mise en commun », souligne Jean-Luc Habermacher, de la société Converteam et président de la Vallée de l’énergie. « L’idée a donc été de créer un cluster afin © : Alstom L’idée a été de créer un cluster afin de favoriser le business L’énergie : un savoir-faire de pointe. Alain Seid, président de la CCI du Territoire de Belfort de favoriser le business », insiste Alain Seid. Une dynamique rapide En 2009, la CCI emmène plusieurs PME spécialisées dans l’énergie au salon PowerGen de Cologne. « En 2011, à Milan, sous le pavillon Franche Comté, elles étaient une vingtaine venant de toute la France ». En 2010, sont organisés les premiers Rendez-vous de l’énergie à Belfort. « Alstom et GE ont fait venir près de quatre-vingt de leurs sous-traitants de rang 1 qui sont eux-mêmes donneurs d’ordre », se souvient Alain Seid. L’occasion pour les PME locales de multiplier les contacts clients. « Un chef d’entreprise en est reparti avec un carnet de commande rempli pour 3 ans ! » La toute nouvelle association s’est également fixée pour objectif d’intensifier les liens avec le milieu régional de la recherche et de la formation notamment l’Université technologique de Belfort Montbéliard. Sont également en © : GE Plus de 14 000 emplois directs, 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. À Belfort, les chiffres de la Vallée de l’énergie font tourner la tête. Et pourtant, cette association qui fédère 200 entreprises est toute récente puisqu’elle est née en juillet 2011. « En 2008, en rencontrant les PME de la région, plusieurs m’ont dit avoir beaucoup de mal à accéder aux marchés de sous-traitance La Vallée de l’énergie c’est plus de 14 000 emplois directs et 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. projet la mutualisation de moyens afin de construire une boucle fluidique et un banc d’essai de process de validation non destructif. Deux équipements qui vont renforcer les capacités d’innovation des PME régionales. « Cela devient même un argument pour que de nouvelles PME viennent s’installer sur place », se réjouit Alain Seid. ■ www.vallee-energie.com LA PUISSANCE DE L’UNION « Plus on aura de fournisseurs locaux, plus on sera réactifs, flexibles et donc compétitifs. » Didier Pfleger, président d’Alstom Power se félicite de la naissance de l’association Vallée de l’énergie. Même satisfaction pour la création des deux équipements (boucle fluide et banc d’essai). « Ce regroupement est aussi utile pour s’adresser aux élus, leur exprimer nos besoins en matière d’infrastructures ou de formations comme la création d’un master spécialisé en énergie. » Les chefs d’entreprise ont ainsi demandé au recteur la création de classes internationales dans les écoles, collèges et lycées de la ville pour faciliter la venue d’expatriés. Mars 2012 - Entreprises 80 - page 7 dossier AVENIR Albert : belle vitalité des entreprises >>Certes, le bassin albertin est tiré par le marché de l’aéronautique. Mais sa santé actuelle est aussi due aux efforts que les entreprises ont consentis de longue date pour préserver et développer leur outil de travail. Mise en réseau des compétences, innovation, export, formation… Aujourd’hui, le pôle affiche 3 000 emplois et cherche à recruter. >>L’industrie va de plus en plus vite. L’innovation n’est plus un avantage concurrentiel, c’est une obligation pour exister encore demain... Des apprentis des lycées picards (ici Henri-Potez) aux salariés en pleine reconversion, l’industrie ouvre ses portes à tous. © : Cyrille Struy DÉVELOPPEMENT FGA Picardie recrute 166 Picards >>Difficile de recruter pour des métiers quand il n’existe pas de formation ! Pour pallier ce manque, FGA va recruter et former sur place... Ce label nous permet de rivaliser avec les grands ensembles industriels internationaux du secteur De belles perspectives Maurice Slotine, vice-président du PHMA et dirigeant de Fricourt Environnement Recyclage (F.E.R.), explique tout l’intérêt de cette labellisation. « Ce label nous permet de mettre en place de grandes actions pour aider nos entreprises à se doter d’outils de synergie performants et nous permettre de rivaliser avec les grands ensembles industriels internationaux du secteur. Mieux 500 POSTES À POURVOIR À ALBERT DANS LES DEUX ANS Les 27 entreprises du PHMA doivent trouver plusieurs centaines de personnes. « Pas simple car l’industrie n’attire pas les jeunes, qui ont une image passéiste de l’usine, quand le travail était pénible », souligne la présidente, Aline Doyen, PDG de Somepic. Les postes à pourvoir sont pourtant techniques et demandent des diplômes (Bac voire BTS) tandis que les candidats déjà formés sont rares. C’est pourquoi les entreprises forment elles-mêmes sur des filières particulières comme le BTS productique mécanique, le CAP de production mécanique informatisée… L’aéronautique manque d’ajusteurs, les secteurs de la mécanique et de l’hydraulique manquent de soudeurs, d’opérateurs pour l’usinage à grande vitesse, de techniciens de maintenance. Le CFAI 8002 tente de répondre au mieux aux besoins. Chaque année, les entreprises du PHMA signent une trentaine de contrats d’apprentissage, mais certaines demandes sont insatisfaites. Plus généralement, pour promouvoir les atouts de l’industrie et les postes à pourvoir, le PHMA travaille avec de nombreux partenaires, dont la CCI et Pôle Emploi, participe aux forums, présente ses métiers dans les collèges et les lycées. « On étudie aussi la possibilité de passer la licence en robotique du lycée de Nogent-sur-Oise en alternance. Notre réseau s’élargira à tous ceux qui ont des propositions pour faciliter les recrutements. » Dernière tendance : soigner l’accueil et faciliter le déplacement des salariés sur Albert. Sans oublier d’insérer les femmes, qui trouvent leur place à l’usine grâce à leur habileté, leur finesse et leur rigueur, même après plusieurs années dans une autre activité. Renseignements PHMA : 03 22 64 10 38 ou 06 35 11 43 41 [email protected] page 8 - Entreprises 80 - Mars 2012 communiquer, accentuer la démarche d’achats groupés, animer notre charte relation donneurs d’ordre / fournisseur, renforcer l’axe d’innovation avec des programmes collaboratifs, faire connaître les métiers de la mécanique pour diminuer nos problématiques de recrutement, faire appel à un VIE (volontariat international) et mettre en place une veille commerciale intensive, faire des offres communes pour des marchés nécessitant une collaboration interentreprises ; voilà en substance nos principaux projets L’entreprise Ascodero fait partie des 27 industriels qui se sont regroupés au sein du PHMA. et objectifs pour les trois prochaines années. » Pour atteindre ces objectifs, la labellisation a permis au PHMA l’embauche de Fabien Zanovello, chargé de mission, qui va donner une nouvelle dynamique au club d’entrepreneur, augmenter les contacts et les échanges avec les sociétés locales et aider à la mise en œuvre de toutes ces actions collaboratives et constructives. ■ PHMA [email protected] www.phama-spl.com Patrick Triquet, directeur de FGA Picardie, a mis au point un plan de formation avec Pôle emploi pour recruter des ajusteurs monteurs aéronef. FORMATION Forest-Liné : l’esprit de compagnonnage >>Afin de recruter du personnel compétent, Forest-Liné réinvente le parcours individuel de formation pour ses métiers. Les concepteurs de machinesoutils se font rares, car il n’existe pas de formation spécialisée correspondante : « le savoir-faire s’est toujours transmis par voie orale, par expérience, alors dans notre métier on perpétue une tradition proche du compagnonnage, explique le directeur général de ForestLiné, Yves Valentin. Nous avons recruté quatre apprentis qui se forment à nos méthodes suivant un parcours personnel de trois ans. » Coralie Caudron, qui prépare une licence de gestion des ressources humaines en alternance au CNAM, a conçu les cursus en enquêtant sur la réalité du travail au bureau d’études et au sein des équipes de production. « J’ai préparé une feuille de route individuelle avec un certain nombre de techniques, de gestes à apprendre pour qu’à l’issue des trois ans, les jeunes soient autonomes à leur poste. » Après © : Cyrille Struy aux entrepreneurs pour les aider à asseoir leur stratégie au sein de leurs marchés et à améliorer leur compétitivité. Elles favorisent les coopérations avec les autres acteurs publics et privés, notamment de la formation, de la gestion de l’emploi et des compétences et de l’innovation. une réunion publique de lancement des parcours où la règle du jeu a été expliquée, les jeunes se sont lancés. Une autonomie qui fait grandir « Ils sont motivés, chacun valide sa progression à son rythme et suivant la réalité des interventions qu’il effectue, poursuit Yves Valentin, car il faut dix-huit mois pour achever une machine et elles sont toutes différentes. » Une responsabilité importante car les ouvriers installent les machines eux-mêmes, à l’autre bout du monde. Forest-Liné exporte en effet 70 % de sa production, « chaque employé doit connaître ses limites, apprendre à s’exprimer sans tabou, savoir analyser les problèmes pour les corriger. La réussite de l’entreprise est à ce prix. » © : Comdesimages LacandidatureduPôleHydraulique et Mécanique d’Albert (PHMA) a retenu l’attention de Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire, pour la 2e vague de sélection au label Grappe d’Entreprises. Une récompense qui témoigne encore une fois de ses efforts d’évolution commune mais aussi un coup de pouce pour l’avenir. Les Grappes d’entreprises apportent en effet des services concrets © : Cyrille Struy >>Le Pôle Hydraulique et Mécanique d’Albert (PHMA) continue sa dynamique de solidarité constructive. Créé en 1993, reconnu Système Productif Local en 1999, sa labellisation Grappe d’Entreprises en 2011 est une vraie reconnaissance par les plus hautes instances de l’Etat. Yves Valentin. Le stagiaire valide donc lui-même la liste des gestes et des connaissances théoriques qu’il maîtrise. Il travaille sous la houlette d’un tuteur « qui est volontaire et a suivi une formation. Passionné par le métier, il est fier de le transmettre et il rassure « son » apprenti. Cet état d’esprit de compagnonnage est indispensable car la pyramide des âges au sein de l’entreprise est irrégulière, beaucoup d’anciens frôlent l’âge de la retraite. » Par ailleurs, Forest-Liné multiplie les partenariats avec L’INSSET de Saint-Quentin, accueille des thésards, des stagiaires, propose des mémoires de fin d’études sur ses projets de recherche-développement : « On est pragmatique et ça marche », conclut Yves Valentin. ■ Forest-Liné parc Henri-Potez à Albert Tél. 03 22 74 43 00 « Nous nous sommes engagés à recruter en CDI 166 Picards en trois ans, en priorité des demandeurs d’emploi. » Avec Pôle emploi, Patrick Triquet, le directeur, a mis au point un plan original pour former les « ajusteurs monteurs aéronef » dont il a besoin, directement dans ses locaux. La méthode est complexe, sélective mais indispensable car il n’existe pas de cursus adapté à ce travail. Pôle emploi sélectionne des candidats ayant une expérience dans toutes sortes de métiers manuels, finalement dix à douze postulants sont retenus pour un CDD d’un an, le temps de suivre la formation. Pendant cette période, ils continuent à percevoir leurs indemnités de chômage. Ceux qui réussiront l’examen seront intégrés avec un contrat en CDI. FGA Picardie emploie déjà 48 personnes, dont plusieurs femmes appréciées pour leur habileté dans les travaux de précision… Un savoir-faire à transmettre Assembleur de pièces en métal de grande dimension pour l’aviation, FGA Picardie loue des locaux chez son principal client, Aerolia, à Méaulte. « Filiale du groupe Figeac Aéro, concepteur et usineur de pièces et de moteurs pour l’aéronautique, FGA a été créée en août dernier. Nous avons choisi de fabriquer dans la Somme plutôt que d’expédier du Lot par convoi exceptionnel, des éléments importants comme les planchers d’Airbus, explique Patrick Triquet. En tant que partenaire d’Aerolia Albert et Aerolia Tunisie, nous assemblons aussi un tronçon de pointe sur l’A350 et des panneaux latéraux pour l’A340. » FGA Picardie sélectionne actuellement les PME locales qui construiront sa nouvelle usine sur la ZAC du Coquelicot voisine, le chantier doit être lancé avant l’été pour s’achever à l’automne 2013. « Nous allons bâtir 6 000 m² sur un terrain de quatre hectares, qui permettra de tripler les emprises au besoin. Méaulte est bien située par rapport aux constructeurs. Par l’autoroute A1, on est à proximité de Paris, Bruxelles et du Havre pour exporter en Amérique. L’aéroport facilite les liaisons avec la maison-mère. » Le groupe ambitionne de réaliser 30 à 40 % de son chiffre d’affaires avec Aerolia, un peu moins sur les avions Dassault et le reste pour d’autres constructeurs avec qui les négociations sont en cours. ■ FGA Picardie 1, rue Henry-Potez à Méaulte Tél. 03 22 75 65 92 L’innovation technologique se doit d’être performante, d’une qualité normée et certifiée, tout comme la chaîne de production, la chaîne logistique, le zéro défaut permanent… Sur le bassin albertin, les exigences sans cesse croissantes des donneurs d’ordres ont développé une culture de l’excellence que les entreprises appliquent dans leur diversification et dans leur complémentarité pour garder une longueur d’avance. Des exemples à la pelle Ainsi, pour répondre à une demande d’Aerolia, trois sous-traitants albertins se sont réunis sous l’appellation Induxial. Autre exemple, GTMI-GROUP, qui inscrit la complémentarité dans la signature même de son rassemblement d’entreprises. L’innovation est, dans chacune d’entre elles, mise en avant, à l’instar de Mordacque Environnement, spécialisée dans l’étude et la fabrication de matériel pour le traitement des eaux. Elle vient de déposer un brevet de lame relevable pour les bassins d’assainissement qui permet de changer le caoutchouc de la lame sans avoir à vider le bassin. Cela évite de rejeter les eaux usées et fait passer de 3 jours à une demi-journée le délai d’intervention. Une innovation stratégique qui colle au nouveau cahier des charges des installations d’assainissement. Hydro Techma, de SUMA Group, a mis au point avec IndustriLAB (plateforme picarde d’innovation pour l’industrie), l’ESIEE Amiens, Picardie Chrome Dur et le soutien de l’ARI Picardie, un nouveau type Les exigences sans cesse croissantes des donneurs d’ordres ont développé une culture de l’excellence © : Comdesimages STRATÉGIE Une grappe d’entreprises pour récolter les fruits d’un savoir-faire L’innovation et la complémentarité pour exister demain Grâce à ses innovations, Hydro Techma voit ses contrats se multiplier, notamment à l’export. de compas de bennage deux fois plus léger avec une tenue à la corrosion d’une qualité aéronautique. Une révolution dans le secteur puisque le compas de bennage n’avait pas évolué depuis 30 ans ! Avec une gamme travaux publics et une gamme agricole, dont la capacité de levage varie de 1,5 à 60 tonnes, les contrats se multiplient, notamment à l’export. Dernier exemple, la société Ascodero, concepteur d’automation, est spécialisée depuis sa création en 1985 dans la fabrication de moyens de production. Reprise en 2005, elle se développe autour de l’innovation pour concevoir surmesure des machines outils pour la fabrication de composite, l’assemblage manuel ou automatisé, la robotique ou encore la détection. Avec plus d’un dépôt de marque ou de brevet par an depuis 2005, l’innovation, ça la connaît ! Quand on sait que chaque entreprise du PHMA travaille avec au moins une autre entreprise membre, cela donne une petite idée des synergies en marche pour demain. ■ Induxial 64 rue Hoche à Albert www.induxial.com ■ GTMI Group ZI André-Line à Albert ww.gtmi-group.com ■ Hydro Techma rue Henri-Potez à Albert www.hydro-techma.com ■ Ascodero Productique ZA route d’Etinehem à Bray-sur-Somme www.ascodero.com DOUCE HYDRO, UN RÉFÉRENT MONDIAL Les acteurs de l’énergie connaissent depuis longtemps Douce Hydro, concepteur et producteur de vérins hydrauliques de haute fiabilité et de petite, moyenne et grande dimension. Avec 25 ans d’expérience autour des vérins destinés aux milieux aquatiques et marins (plateforme offshore, hydroélectricité et autres), elle s’inscrit en partenaire des innovations de l’énergie renouvelable. Pour preuve, Douce Hydro intègre trois réalisations audacieuses. Elle accompagne une société française dans la conception d’une éolienne rétractable. Dans des zones où seul l’éolien peut fournir de l’électricité mais où les ouragans font rage, ces éoliennes se couchent grâce à un vérin Douce Hydro. Elle est également préférée par un engineering hollandais pour sa fiabilité dans l’équipement de barges d’installation par tronçon d’éoliennes offshore. Ici, 32 vérins de 17 tonnes, capables de tirer 650 tonnes chacun, soulèvent une barge qui porte et permet l’installation de chaque tronçon d’éolienne offshore dont le mât atteint les 176 mètres de haut ! Enfin, Douce Hydro est choisie par un acteur mondial de l’énergie et son partenaire australien pour un nouveau système hydroélectrique. Ce dernier consiste à utiliser la force des vagues en reliant un flotteur de 3 m de diamètre à un vérin. Ballotté, le flotteur crée une traction ondoyante sur le vérin qui, par effet de pompe, entraîne une turbine installée à terre. D’un rendement de 180 kW par vérin et sans impact sur le paysage, les fermes de ce type sont promises à un beau développement… Et leurs partenaires aussi. Douce Hydro SAS - 2, rue de l’industrie à Albert www.doucehydro.com Mars 2012 - Entreprises 80 - page 9 tendances VITRINE DU MOIS ■ PÉNIBILITÉ AU TRAVAIL « Je mise sur la qualité » ■ INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES L’arrêté du 22 décembre 2011 (JORF 0023 du 27 janvier 2012) fixe les critères de compétence des personnes chargées d’effectuer les vérifications périodiques des installations électriques prévues à l’article R. 4226-16 du code du travail et de mettre en œuvre les processus de vérification des installations électriques temporaires prévus à l’article R. 4226-21 du Code du travail. Les critères portent notamment sur : – l’expérience, – une formation juridique, technique et professionnelle ; en santé et sécurité, – une pratique régulière de l’activité de vérification, – la capacité de rédaction de rapports. Ces personnes ne doivent être soumises à aucune pression susceptible d’influencer leur jugement. Lorsque les vérifications sont réalisées par une personne qui n’appartient pas à l’établissement, l’organisme qui l’emploie apporte la preuve de sa compétence au moyen d’une attestation COFRAC ou équivalent. Des attestations particulières sont prévues pour les vérifications de certaines installations temporaires. AUX PANIERS DES DAMES, À BERTEAUCOURT-LES-DAMES © : Comdesimages Depuis novembre 2010 et la parution de la loi sur les retraites, des dispositions réglementaires ont été instaurées successivement par plusieurs textes afin d’encadrer la mise en place d’accords et de plans d’actions relatifs à l’évaluation de la pénibilité au travail. L’arrêté du 30 janvier 2012 (JORF 0026 du 31 janvier 2012) fixe le modèle de fiche d’exposition des travailleurs aux facteurs de pénibilité, comme prévu à l’article L. 4121-3-1 du Code du travail. Pour plus d’informations, la circulaire DGT 8 du 28 octobre 2011 permet de faire une synthèse des dispositions en matière de pénibilité au travail. © : Comdesimages BRÈVES JURIDIQUES Jacky Dubois, Aux paniers des dames REPÈRES Adresse : Aux paniers des dames 81 bis, rue Eugène-Létocart 80850 Berteaucourtles-Dames. Horaires d’ouverture : Du mardi samedi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 19 heures. Le dimanche de 8 h 30 à 12 h 30 Entreprises 80 : Pourquoi ce choix d’ouvrir un commerce de fruits et légumes à Berteaucourt ? Jacky Dubois : Je suis déjà connu par ici : depuis quatre ans, je sillonne les villages des alentours - Vignacourt, Saint-Sauveur… - pour y proposer mes produits frais. C’est donc une nouvelle étape pour moi que d’ouvrir un magasin. Ici, à Berteaucourt, il y a bien un an que la précédente enseigne a fermé. saison, évidemment ! Je mise sur la qualité et, autant que possible, sur les produits locaux. C’est ma façon d’essayer de me démarquer, et de ne pas décevoir mes clients habitués. Je propose aussi des corbeilles de fruits, qui rencontrent un certain succès depuis mon ouverture en janvier. E80 : Quels produits proposez-vous ? JD : Différents types de produits alimentaires frais : fruits secs, fruits exotiques, olives, agrumes, légumes… Toujours selon la E80 : Comment se passent les premières semaines d’exploitation ? JD : C’est plutôt satisfaisant pour un début. Mes clients de Flixecourt, Vignacourt, Ville-leMarclet… m’ont bien suivi dans cette aventure. Il faudra attendre mars/avril pour faire un premier bilan de l’activité, mais les choses semblent prendre forme. J’y crois ! les. Maintenant, c’est aux entreprises de réaliser les processus de transformation et d’industrialisa- tion, qui pour l’instant présentent encore des coûts élevés mais qui à terme finiront par se banaliser. TENDANCES Usine agroalimentaire et enjeux de demain >> Réglementations toujours plus strictes, consommateurs de plus en plus exigeants... Les usines agroalimentaires doivent produire plus, mais surtout produire mieux. Un challenge pour l’avenir. quart des émissions de gaz à effet de serre. Devant cette problématique, les industriels s’intéressent de près à leurs consommations d’énergie ainsi qu’aux emballages de leurs produits. Ainsi, de nouveaux process se développent tels que la mise en place de portes doubles au niveau des quais afin de limiter les entrées et les sorties d’air, l’installation de panneaux solaires sur la toiture ou encore la mise en place de systèmes de récupération de calories. © : DR Le plastique Bio Le steak de bœuf créé à partir de cellules souches bovines par les chercheurs supplantera-t-il la transformation traditionnelle de la viande ? L’emballage alimentaire a aussi une place importante dans la chaîne de fabrication qui relie le produit au consommateur. Il est donc source de nombreuses innovations. Pour résoudre la problématique des emballages issus du pétrole et de leur impact sur l’environnement, une vingtaine d’industriels de l’emballage et de l’agroalimentaire réunis au sein de l’Association Chimie du Végétal mise tout sur les bioplastiques (d’origine végétale) qui pourraient être une bonne alternative éco- La transformation des aliments par l’industrie agroalimentaire doit suivre l’évolution de normes sanitaires de plus en plus strictes. logique. Les chercheurs étudient plusieurs procédés qui utilisent des polysaccharides extraits de déchets de tomates et d’autres résidus végétaux (fenouil, carotte, citron) afin de réaliser des sacs en plastique ou des paillages agrico- Les industries agroalimentaires doivent allier performance économique, respect de l’environnement et préservation des ressources naturelles. © : DR Des changements majeurs dans le système industriel alimentaire actuel obligent les industriels à relever plusieurs défis : ils doivent fabriquer des produits qui seront appréciés tant du point de vue du goût, de la nutrition et de la santé, que des conditions environnementales et humaines de leur production. L’agriculture et les produits transformés par les industries agroalimentaires sont responsables du L’ALIMENTATION DE DEMAIN : DE LA SCIENCE FICTION ? Riches en protéines, lipides et minéraux, les insectes disposent de nombreuses qualités nutritives, déjà bien connues en Asie. Bugs Organic Food, une start-up hollandaise, a décidé de sauter le pas et teste actuellement des barres de muesli aux larves de coléoptères et des nuggets aux vers. Inutile de dire qu’en Europe, le succès est mitigé. Toutefois, nous pourrions retrouver ce type de produit dans l’alimentation animale. Plus populaire en Europe que le coléoptère en Asie, la farine de micro algues qui pourrait remplacer les œufs. Riches en protéines et en oméga 3, les farines de micro algues permettront de produire des biscuits au goût identique, mais deux fois moins gras que des « pur beurre ». Les premiers biscuits devraient arriver sur le marché d’ici 2014 en France. Autre innovation, le steak de bœuf créé à partir de cellules souches bovines, ce prototype, sur lequel un scientifique hollandais travaille, pourrait bien révolutionner notre alimentation. Mars 2012 - Entreprises 80 - page 11 échanges BRÈVES ■ FOIRE EXPOSITION DE PICARDIE La 73e Foire exposition de Picardie aura lieu du 2 au 10 juin à Mégacité, avenue de l’Hippodrome, à Amiens avec des animations thématiques autour des États-Unis. Inscription pour les exposants : Mégacité 03 22 66 33 33. www.megacite.fr ■ MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE Pour vous accompagner dans vos projets, le réseau des Chambres de commerce et d’industrie de Picardie vous propose l’action collective pour optimiser votre maîtrise d’énergie. Au cours de cette action, vous bénéficierez de journées d’accompagnement individuel ainsi que de réunions collectives permettant l’échange avec des entreprises engagées dans des projets similaires. Ces actions bénéficient de subventions, ce qui permet de réduire le coût par entreprise (selon éligibilité). Pour obtenir le descriptif de cette action et le bulletin d’inscription contactez le 03 22 82 22 49 [email protected] ■ EVAL’EXPORT Évaluez gratuitement en une demijournée le potentiel de développement de votre entreprise à l’international. Mon entreprise est-elle en capacité d’exporter ? Vers quel pays ? Sur quels produits ? Qui peut m’aider ? Eval’export a été conçu par les CCI pour permettre l’évaluation rapide des capacités d’exportation d’une entreprise. Bien mieux qu’un simple état des lieux, Eval’export est un outil d’aide à la décision. Renseignements : 03 22 82 22 58 [email protected] ■ APPEL À PROJETS ECO-INNOVATIONS EN PICARDIE Le Conseil régional de Picardie, l’ADEME, Oséo et l’État via la DIRECCTE proposent un appel à projets pour susciter et soutenir les projets éco-innovants, sources de développement économique durable et facteurs de compétitivité en Picardie. Candidatez avant le 15 mai (pour la 1re vague) ou le 15 novembre (pour la 2e vague). Plus d’info sur www.aripicardie.org ■ RÉALISER SON BILAN CARBONE Pour vous accompagner dans vos projets, le réseau des Chambres de commerce et d’industrie de Picardie vous propose l’action collective vous permettant de réaliser un bilan carbone de votre activité. Au cours de cette action, vous bénéficierez de journées d’accompagnement individuel ainsi que de réunions collectives permettant l’échange avec des entreprises engagées dans des projets similaires. Ces actions bénéficient de subventions, ce qui permet de réduire le coût par entreprise (selon éligibilité). Pour obtenir le descriptif de cette action et le bulletin d’inscription contactez le 03 22 82 22 49 [email protected] MOUVEMENTS ■ DECEUNINCK C’est Yves Dubois qui reprend la direction du site Deceuninck de Roye. ■ JEUNES AGRICULTEURS DE LA SOMME Marc Hossart est le nouveau président des Jeunes agriculteurs de la Somme, il succède à Hugues Robitaille. page 12 - Entreprises 80 - Mars 2012 les offres immobilières de la CCI À LOUER partir de 250 m². ■ BUREAUX Chauffage Réf. B356 électrique. Localisation : Amiens Site où sont ZAE : Montières activités déjà installés Bientôt disponible des activités Descriptif : Bureaux neufs livrés et des services cloisonnés et équipés. État neuf. de proximité, type salle de réunion, restauraZone géographique : Grand tion (midi), service menuiserie, Amiens à atelier mécanique, station de proximité du lavage de véhicules, exploitation centre-ville. de jeux pour enfants, service de repassage pour les particuliers, Surface et commerce alimentaire, gardienéquipements : nage. Transports en commun à Surface totale : proximité. 2 000 m², Nombreux emplacements de divisible à parking. À LOUER ■ BUREAUX Réf. B306 Localisation : Amiens Descriptif : Ensemble immobilier à usage de bureaux indépendant constitué d’un hall d’entrée, de bureaux (RDC et R+1), salle de réunion, dégagements, rangements, coin cuisine, sanitaires. État correct. Ces locaux peuvent être loués en totalité pour une surface de 409 m² ou indépendamment pour des surfaces de 167 m² et 242 m². Zone géographique : Grand Amiens. À LOUER ■ BUREAUX À VENDRE Réf. B330 Localisation : Amiens ■ ENTREPÔT AVEC BUREAUX Réf. B354 Localisation : Amiens ZAE : Montières activités Descriptif : Ensemble immobilier industriel à usage de stockage avec 600 m² de bureaux (15 bureaux, open space, salle de réunion) sur RDC et R+1. Site indépendant, entièrement clos et sécurisé. État ancien. Zone géographique : Grand Amiens, accès Rocade Nord. Proximité directe A16. Surface et équipements : Surface d’atelier/entrepôt : 10 000 m² Surface de bureaux : 600 m² Surface de terrain (hors bâtiment) : 26 000 m² Hauteur utile : 8 m Accès poids lourds, 50 quais, 70 places de parking, portail électrique. Sol bitumé sur la totalité. Électricité : 380 KwA (compteur jaune). Chaudière fuel neuve, ADSL, câblage réseau. Descriptif : Ensemble de bureaux situés en RDC d’un immeuble d’habitation. Accès par porte cochère. Le premier bureau donne sur la rue et le second sur jardin. État récent. Zone géographique : Centre-ville d’Amiens, près de la cathédrale, proximité directe de la gare. + convecteurs électriques en complément. VMC double flux. Très bonne isolation. Surface et équipements : Surface de bureaux : 47 m² Locaux équipés d’un interphone, chauffage basse température (chaudière commune avec une partie de l’immeuble) Pour toutes ces annonces contactez Karine Lefèvre - CCI Amiens-Picardie Tél. 03 22 82 22 92 [email protected] la sélection du mois À LOUER ■ ATELIER AVEC BUREAUX Réf. B361 Adresse : Glisy ZAE : Pôle Jules-Verne Bâtiment d’activités et bureaux Descriptif : Ensemble immobilier neuf sous garantie décennale, à usage d’activités-entrepôt et bureaux (RDC et R+1). Porte sectionnelle donnant sur l’atelier, quai avec porte par rampe. Ossature métallique, bardage double peau, éclairage zénithal pour la partie atelier. Zone géographique : Grand Amiens, pôle Jules-Verne, zone commerciale à proximité. Accès direct A29 et A16 par rocade Sud. Surface et équipements : Surface d’atelier/entrepôt : 900 m² Surface de bureaux : 600 m² (300 m² en RDC et 300 m² en R+1) Surface de terrain (hors bâtiment) : 4 185 m² Hauteur utile : 5.5 m Accès poids lourds, chauffage électrique dans les bureaux, 45 places de parking, double accès viabilisés. cci WWW.MA-BUSINESS-ZONE.FR LES BONNES ADRESSES DE L’E-CCI Un nouvel outil pour développer son business La nouvelle plateforme B to B de la CCI Amiens-Picardie : www.ma-business-zone.fr, c’est autant de services concrets pour les dirigeants d’entreprise... Élaborer un réseau professionnel avec d’autres dirigeants ressortissants, c’est l’ambition de la plateforme www.ma-business-zone.fr. Elle propose de nombreux avantages. Petit zoom sur certains services : • Un annuaire d’entreprises : toutes les entreprises présentes sur le territoire de la CCI AmiensPicardie sont recensées avec leurs coordonnées. Chaque entreprise, si elle le souhaite, peut se référencer et augmenter sa visibilité en complétant en ligne sa fiche de présentation afin de faire connaître ses savoirfaire, ses références ainsi que tous les éléments qui peuvent concourir à la valoriser sur le marché. Elle peut ajouter, par exemple, sa plaquette commerciale, son plan d’accès... • Des petites annonces : chaque entreprise peut déposer sur la plateforme une ou plusieurs petites annonces. L’idée est de proposer, par exemple, des fins de stocks auprès de partenaires de proximité ou même recommander un ou une stagiaire. Travailler localement s’avère souvent moins contraignant donc plus efficace. • Un forum : un lieu d’échanges et d’informations pour tous les mem- bres afin de bénéficier de réponses pertinentes rapidement. • Des devis : une entreprise peut demander et élaborer des devis en ligne. • Un agenda d’événements : sur cet agenda figurent par exemple les dates de manifestations diverses et/ou les dates de réunions pour chaque club de dirigeants susceptibles d’intéresser les entreprises non adhérentes. Des informations remises à jour régulièrement. CORPORATE www.amiens-picardie.cci.fr Site portail d’accès à tous les services de la CCI (formation, accompagnement juridique, installation, développement, reprise…) www.prospecteur-d-avenir.com Site dédié aux problématiques de l’entreprise, des commerces et de l’économie. Une source d’information utile pour leurs responsables. Pour bénéficier de l’ensemble de ces avantages, la procédure est simple et rapide. Il suffit de se rendre sur le site www.mabusiness-zone.fr et d’y entrer son login et son mot de passe qui vous seront fournis par courrier par la CCI Amiens-Picardie. ■ www.ma-business-zone.fr Aurore Carton Tél. 03 22 82 22 36 [email protected] B TO B www.les-aides.fr Base de données nationale des CCI sur les aides aux entreprises. www.porteurs-de-projet.com Plateforme dédiée aux porteurs de projet de création ou reprise d’entreprise qui met à disposition de chacun d’eux un espace de travail personnel et individualisé avec un accès sécurisé. www.ma-business-zone.fr (en cours de réalisation) Répertoire et site d’échanges d’informations dédié aux entreprises locales. www.somme-d-opportunites.com L’immobilier et le foncier d’entreprise entre Lille et Paris. www.cci-createurs-en-pepinieres.com Services, tarifs, surfaces, moyens, conditions d’admission et échanges d’expériences en pépinière d’entreprises gérées par la CCI. www.amiens-lelab.fr Site de la nouvelle pépinière d’entreprises dédiée à l’innovation, Amiens, le L@b’. www.accueil-mobilite.fr Site d’informations pour accompagner la mobilité professionnelle des futurs collaborateurs des entreprises locales. B TO C www.mon-cityguide.fr Annuaire des commerces locaux, des bons plans et des promotions pour une journée shopping à Amiens, Montdidier, Doullens ou Péronne. INNOVATION Au cœur des logiciels libres www.kangouroule.fr Fin janvier, la pépinière d’entreprises innovantes Amiens, le L@b’ accueillait la journée du logiciel libre. Un franc succès... www.hotels-et-business.fr Plateforme de covoiturages des entreprises et de leurs salariés. Site de l’offre hôtelière d’Amiens et ses environs. tout ce qui se cache derrière l’expression « logiciel libre » qui fait référence à la liberté pour les utilisateurs d’exécuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier ou même d’améliorer le logiciel et ce, en toute légalité. © : Comdesimages Une mobilisation locale La journée du logiciel libre a permis de démystifier le monde des logiciels Open source. Amiens, le L@b’, centre d’innovation inauguré le 20 janvier dernier dans l’immeuble Terralia du quartier de la gare, est une pépinière et un hôtel d’entreprises dédiés aux technologies innovantes et aux usages numériques (TIC, santé, mobilité, énergie, biotechs…). C’est donc l’endroit idéal pour organiser des événements pour le moins innovants. La journée du logiciel libre, fortement appréciée par les participants (entrepreneurs ou porteurs de projet), a permis de démystifier le monde des logiciels Open Source en rapprochant les Sociétés de Services en Logiciel Libre (SSLL) des utilisateurs poten- tiels. « L’idée était de permettre à des créateurs d’entreprise ou de jeunes chefs d’entreprise de mieux connaître ce monde particulier et de pouvoir rencontrer des fournisseurs et des SSLL », explique Christophe Laignel, manager de la pépinière. La centaine de participants a donc pu comprendre Autour de stands et ateliers, huit entreprises régionales spécialisées SSLL ont pu présenter leurs solutions. « Le logiciel libre répond aux mêmes besoins qu’un logiciel dit classique mais son téléchargement est libre, il n’y a pas de licence à La pépinière Amiens, le L@b’ a pour objectif de programmer des événements innovants payer. L’intérêt majeur de cet outil est que son utilisateur paiera un service et non une licence. Cela représente un réel gain économique et pourra bénéficier notamment de développements spécifiques », poursuit Christophe Laignel. La demande actuelle pour le logiciel libre représente un marché de l’ordre de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. En 2004, il était de 140 millions. D’ici quatre ans la marché devrait passer de 3,6 % aujourd’hui à 10 %. Des rendez-vous comme celui-ci permettent de demystifier certains usages sans oublier l’interactivité et l’émulation. Autant de missions pour Amiens, le L@b’ qui prépare un autre L@b day pour avril autour des serious games et du e-learning cette fois. ■ Rens. et inscriptions : Amiens, le L@b Christophe Laignel Tel : 03 60 28 40 36 Mars 2012 - Entreprises 80 - page 13 ccipratique RENDEZ-VOUS Au printemps la CCI vous invite >> Le programme du Printemps de l’industrie, version 2012, tournera autour du thème de l’entreprise citoyenne. Un thème sur lequel la CCI Amiens-Picardie a concocté quelques rendez-vous incontournables... et notamment la traditionnelle semaine de l’industrie. Cette année, la Picardie sera enrichie de la 7 e édition du Printemps de l’industrie, organisée par le Conseil régional de Picardie auquel s’associe la CCI AmiensPicardie. Cette dernière a prévu une série de rendez-vous relevant également de la seconde édition de la Semaine de l’industrie. Cet événement national, décliné en régions, se tiendra du 5 au 25 mars 2012. Dans la Somme, un dizaine de rencontres seront dédiées à l’industrie durant cette période. © : Comdesimages Quelques rendez-vous à ne pas rater Les professionnels comme les amateurs éclairés sont donc invités à différentes rencontres sur les problématiques de l’industrie. Le lundi 19 mars, par exemple, de 17 h 30 à 19 h 30, une rencontre technique dans les locaux de la CCI abordera la question des alliances d’entreprises, présentées comme clé de la réussite des PME. Autre thématique à ne pas manquer : le rendez-vous intitulé « Comment innover dans le secteur industriel traditionnel ? », le jeudi 22 mars, de 9 heures à 11 heures, à la pépinière Amiens, le L@b. L’INDUSTRIE ENTAME SON 7e PRINTEMPS Du 15 mars au 8 avril, ne manquez pas de visiter les entreprises de Picardie qui ouvrent leurs portes pour la 7e édition du Printemps de l’industrie. Un événement riche en rencontres, débats, visites de sites historiques et autres rendez-vous orchestrés autour du thème de « l’entreprise citoyenne ». « Pour cette 7e édition, pas moins de 134 entreprises ont répondu au rendez-vous. Certaines le font chaque année depuis la naissance de cette opération, d’autres participent pour la première fois », s’enthousiasme la CCI Amiens-Picardie. Exemple : l’entreprise REHAU à Poix-de-Picardie qui compte bien montrer de son savoir-faire en matière de transformation du plastique. « Nous espérons, avant tout, nous faire connaître des scolaires, qui sont autant de futurs collaborateurs potentiels. Les proches de nos employés pourront aussi découvrir le fonctionnement de notre entreprise un jour de pleine activité », confie Karine Marillier, assistante Ressources Humaines. REPÉRÉ SUR... Les-aides.fr, le site d’information des CCI sur les aides aux entreprises. Ce mois-ci, focus sur... ...UNE NOUVELLE AIDE À L’EMBAUCHE DE JEUNES DANS LES TPE Les TPE qui embauchent un jeune de moins de 26 ans peuvent bénéficier, sous certaines conditions, d’une aide de Pôle Emploi. L’embauche doit être réalisée entre le 18 janvier et le 17 juillet 2012. L’aide à l’embauche d’un jeune concerne : - les embauches en CDI - les embauches en CDD d’une durée supérieure à 1 mois - le renouvellement d’un CDD d’une durée supérieure à 1 mois - la transformation d’un CDD en CDI - la réembauche d’un salarié recruté au titre de la priorité de réembauche. L’aide à l’embauche de jeunes dans les TPE est versée pendant les 12 mois suivant la date d’embauche. L’aide est accordée pour l’embauche de jeunes salariés dont la rémunération est comprise entre 1 et 1,6 SMIC. Elle est calculée en multipliant la rémunération mensuelle brute par un coefficient. ...UN NOUVEL APPEL À PROJETS DES INVESTISSEMENTS D’AVENIR : APPEL À MANIFESTATIONS D’INTÉRÊT « VÉHICULES ROUTIERS À L’HYDROGÈNE » L’appel à manifestations d’intérêt « véhicules routiers à hydrogène », porté par l’ADEME, concerne les projets de recherche industrielle, des démonstrateurs de recherche ou des expérimentations préindustrielles destinés à : - augmenter significativement les performances technologiques (optimisation des données de densités, du rendement, du système de stockage) et économiques (coût total du système, durée de vie, fiabilité) des véhicules routiers actuels grâce à l’utilisation du vecteur hydrogène - valider les performances obtenues sur véhicule en conditions réelles de fonctionnement (intégration véhicule, définition de cycles de roulage, mesures de performances, analyse de résultats) - traiter l’aspect sécurité et sûreté de fonctionnement des solutions proposées (sécurité active et passive, vieillissement). Cet appel à manifestations d’intérêt est ouvert jusqu’au 12 juillet 2012. page 14 - Entreprises 80 - Mars 2012 Immersion en pépinières ! Autre site, autre événement : la méthanisation des déchets organiques sera expliquée le vendredi 23 mars, de 9 heures à 12 heures, avec une visite de l’unité de méthanisation de Grincourt-lesAvrincourt. Puis viendra la question principale de ce Printemps de l’industrie, celle de l’entreprise citoyenne, le lundi 26 mars, à 17 h 30, à la CCI, dans le cadre des Lundis de l’innovation. Enfin, et durant toute cette période, les pépinières Jules-Verne de Boves et Amiens, le L@b ouvriront leurs portes au grand public et aux scolaires. L’occasion de découvrir les entreprises émergentes qui s’y développent et le fonctionnement du système pépinière. Plus d’informations : www.economie.gouv.fr/semaineindustrie www.printemps-industrie-picardie.fr ■ viviane.quertigniez @amiens-picardie.cci.fr Tél. 03 22 82 22 28 A SAVOIR Améliorer sa performance énergétique >> La nouvelle norme ISO 50001, fruit d’une coopération entre 61 pays, améliore et certifie la performance énergétique de l’entreprise. Norme internationale définie conjointement par 61 pays en 2011, l’ISO 50001 devrait, dans les années à venir, avoir un impact sur 60 % de la demande en énergie au niveau mondial. Pour y contribuer, chaque organisation privée ou publique a la possibilité de s’engager dans un processus d’amélioration de ses performances énergétiques. L’ISO 50001 réduit les effets de la consommation d’énergie sur l’environnement et le montant des factures, mais avant tout, elle est une reconnaissance d’une gestion énergétique méthodique et optimale. S’engager dans un processus de certification, c’est définir les étapes préalables pour y parvenir, se donner un cadre de travail, mais aussi s’engager dans un processus managérial innovant. Être accompagné dans sa démarche Cette démarche volontaire suppose de mettre en place une véritable politique énergétique au sein de l’entreprise que la CCIR Picardie propose d’accompagner dès ce premier semestre 2012. Des réunions d’informations sont organisées en partenariat avec des représentants de l’AFNOR (Association française de normalisation) ; elles seront Optimiser sa consommation d’énergie, c’est d’abord diminuer le montant de sa facture énergétique suivies d’actions collectives pour accompagner les entreprises à la mise en œuvre de la norme ISO 50001. Il s’agit de leur proposer un diagnostic, de travailler en réseau, de partager leurs pratiques et leurs outils, pour développer de nouvelles approches de management par l’énergie. Des résultats environnementaux et financiers L’ISO 50001 doit permettre à chaque entreprise d’obtenir des résultats tant quantitatifs que qualitatifs. Optimiser sa consommation d’énergie, c’est tout d’abord chercher à diminuer le montant de sa facture énergétique, réduire sa dépendance aux fluctuations du coût des énergies et réaliser ainsi des économies qui améliorent sa trésorerie. Il s’agit aussi de réaliser un gain environnemental en préservant les ressources et en limitant les émissions de dioxyde de carbone (CO2). C’est aussi une manière d’affirmer son engagement environnemental. L’obtention de la certification est une valeur ajoutée qualitative supplémentaire pour l’entreprise auprès de ses clients comme de ses collaborateurs. S’engager dans ce processus, c’est faire le choix d’un management innovant auquel l’entreprise associe l’ensemble de ses salariés et partenaires. ■ Alia Assaf Conseiller Énergie CCI Amiens-Picardie Tél. 03 22 82 22 49 [email protected] infoscci ENQUETE AGENDA TPE : une année 2011 « plutôt meilleure que prévu » ■ CAFÉ-CRÉATION « Réussir le financement de son projet de création/reprise d’entreprise » sera le thème du prochain café-création, le jeudi 19 avril, à partir de 8 h 45, à la Pépinière d’entreprises JulesVerne. Inscription gratuite : bertrand. [email protected] Une photographie du moral des entreprises à un instant T. La 14e enquête annuelle TPE menée en début d’année auprès des entreprises de moins de 20 salariés vient de livrer ses conclusions. 1629 entreprises ont participé, soit 56 % du tissu local, « un taux très satisfaisant » selon la CCI. Ce sondage révèle une année 2011 « plutôt meilleure que prévu en terme d’activité économique », mais un pessimisme « latent s’agissant des perspectives pour 2012 ». Deux chiffres pour étayer cette analyse : « 54 % des entreprises participant au sondage estiment que l’activité a été plutôt bonne en 2011. Toutefois, c’est 8 % de plus qu’en 2010. 51 % des entreprises ont confiance en l’avenir proche - ces six mois à venir qui correspondent au carnet de commande. C’est 11 % de moins qu’en 2010 ». C’est aussi 17 % de moins qu’en 2007, avant le ralentissement économique. Comment expliquer dès lors que l’année 2011 ait été économique- ment satisfaisante ? « Probablement parce que les entreprises ont comprimé leurs marges, réduit les frais généraux et ajusté leurs effectifs », et ont donc gardé une certaine rentabilité. Peut-être aussi parce que, eu égard à la conjoncture, « elles se contentent du chiffre d’affaires réalisé ». Des projets à l’international Dans ce contexte, 28 % envisagent un développement à l’international, contre 7 % en 2010, c’est donc une tendance de fond. « L’envie très nette d’aller décrocher de nouveaux marchés, ailleurs, parce que c’est beaucoup plus compliqué en ce moment en France », avance la CCI. 20 % des entreprises annoncent leur intention de recruter. Et 18 % leur intention de développer de nouveaux services. Deux chiffres similaires à l’année dernière. L’autre enseignement de l’étude porte sur les cessions/transmis- © : Fotolia >> Le moral des entreprises de moins de 20 salariés est finalement plutôt bon. Mais des craintes pèsent sur 2012. Voilà ce qui ressort de l’enquête annuelle TPE, menée par la CCI Amiens-Picardie. Grâce à cette enquête annuelle, la CCI veut mieux connaître les attentes et besoins des entreprises. sions d’entreprise, contrariées par le contexte économique. Près d’un chef d’entreprise sur deux de plus de 55 ans hésite entre continuer son activité et céder son affaire. Les chefs d’entreprise sont aujourd’hui contraints de poursuivre leur activité, « car ils ne veulent pas brader leur société en période de crise, et c’est bien normal. C’est toute une vie pour certains ». ■ LUNDI DE L’INNOVATION « Mon entreprise plus citoyenne, comment et pourquoi ? Qu’est ce que la responsabilité sociale de l’entreprise RSE ? Quelles motivations ? Quels impacts possibles sur la performance ? » Autant de questions abordées lors du lundi de l’innovation du 26 mars, à 17 h 30, à la CCI Amiens-Picardie Inscription gratuite : francoise. [email protected] ■ viviane.quertigniez @amiens-picardie.cci.fr Tél. 03 22 82 22 28 LES ATTENTES PASSÉES À LA LOUPE En organisant chaque année une enquête auprès de ses ressortissants, la Chambre de commerce et d’industrie Amiens-Picardie veut avant tout « mieux connaître les attentes et les besoins des entreprises ». Les TPE représentent 90 % du maillage économique du territoire. Chaque entretien d’environ 20 minutes se solde par une proposition : l’intervention d’un conseiller spécialisé de la CCI. « Nous allons recontacter les entreprises qui en ont manifesté le besoin. Cette enquête permet de dresser la feuille de route de nos conseillers pour 2012 », résume la CCI. ■ L@B’DAY Première rencontre L@b’day organisée dans le cadre de la pépinière d’entreprises innovantes : « Comment innover dans les secteurs de l’industrie traditionnelle ? », jeudi 22 mars, à 17 h 30, à la pépinière Amiens, le L@b’, immeuble Terralia, 60, rue la Vallée, à Amiens. Inscription gratuite : catherine.adamy-martin@ amiens-picardie.cci.fr MODERNISATION Le camping de Péronne fait peau neuve >> Pour se conformer aux normes en vigueur et accueillir une nouvelle clientèle, le camping du port de plaisance de Péronne subit actuellement des travaux de rénovation. apporté à l’aménagement paysager, renforçant ainsi les qualités touristiques naturelles offertes par le camping. © : DR Une offre plus large Le camping du port de plaisance de Péronne vit aujourd’hui une nouvelle jeunesse, et ce pour le plus grand plaisir des touristes, attirés par des emplacements nature à deux pas de la ville et de l’Historial de la Grande guerre. Aujourd’hui, la tendance est à la demande d’emplacements locatifs, d’où une modernisation nécessaire du camping, qui offre principalement de l’emplacement nu. « Le camping est actuellement classé trois étoiles. Néanmoins, de nouvelles normes de classement sont mises en place dès cette année. Il fallait donc dynamiser le camping et le moderniser afin de répondre à ces nouvelles normes, ainsi qu’à celles d’accessibilité aux personnes handicapées en 2015 », explique la CCI. Attirer une nouvelle clientèle Un des objectifs poursuivi par ce « coup de jeune » est de fidéliser la clientèle actuelle, mais aussi d’attirer une clientèle de proximité, c’est-à-dire des départements et régions limitrophes, sur des séjours de courtes durées en hors saison. Pour ce faire, les quatre chalets qui composent l’offre locative du camping sont actuellement en rénovation. S’ajoutent à cela une refonte des espaces et un soin particulier Un travail sur l’offre de séjour (week-end en Picardie, offre circuit du souvenir) est également mis en place avec l’appui des organismes touristiques, et relayé par le magazine Esprit de Picardie. Le site Internet du camping a également subi une refonte et sera en ligne dès le mois de mars. « Pour notre site, nous avons repris le code couleur Esprit de Picardie, mis en avant l’humain, la proximité, et l’avons orienté vers l’ergonomie et l’interactivité, notamment par l’utilisation des réseaux sociaux et les commentaires », souligne la CCI. Le camping du port de plaisance de Péronne ainsi dynamisé présentera une offre différente des autres campings de la région ; ces derniers proposant principalement une offre résidentielle. ■ Delphine Lemaire CCI Amiens-Picardie Tél. 03 22 82 22 44 [email protected] ANTICIPATION Le canal Seine Nord a son club CCI >> Le club Canal Seine Nord Europe rejoindra début avril les 20 clubs qu’anime déjà la CCI. Celui-ci permettra d’accompagner le projet de liaison fluviale, son impact et ses retombées économiques pour le territoire. Le Club Canal Seine Nord Europe, club thématique créé à l’initiative des élus de la CCI AmiensPicardie en février, et notamment de Christophe Chauvet (1er viceprésident de la CCI et président de la SICAE de la Somme et du Cambraisis), est un club aux multiples objectifs. Il s’agit en premier lieu d’informer sur les étapes d’avancement et de réalisation de l’ouvrage. C’est également l’occasion de promouvoir le projet et les opportunités qui en découlent auprès des entreprises potentiellement en mesure de prétendre à la réalisation des travaux (d’une durée de quatre ans) ou d’être de futures utilisatrices du canal. Le club a pour objectif de devenir un organe de consultation et de réflexion pour les acteurs du projet Optimiser les retombées économiques Le club vise à réunir toutes les forces vives et les bonnes volontés parmi les dirigeants d’entreprises industrielles, de services et de commerce du territoire, afin de réfléchir, d’échanger et d’émettre des propositions auprès des autorités locales, sur les volets sociaux et économiques concernant la réalisation du projet. Cette réflexion préalable permettra d’anticiper au maximum les retombées pour les entreprises locales et extérieures, et ce de manière positive. Ce club a ainsi pour objectif final de devenir un organe de consultation et de réflexion pour les acteurs du projet. ■ Les entreprises intéressées peuvent contacter Jean-Pierre Leroux CCI Amiens Picardie Tél. 03 22 82 22 90 [email protected] Mars 2012 - Entreprises 80 - page 15