Entreprises 80 - Mars 2012 - CCI Amiens

Transcription

Entreprises 80 - Mars 2012 - CCI Amiens
interview
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Pep s
P. 5
MARS 2012
/ N° 15
LE SUPPLÉMENT
ROYE CONDITIONNEMENT
ENQUÊTE TPE
SUPPLÉMENT
100 millions
d’investissement
2011 : plutôt
mieux que prévu
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création
PAGE 15 ❱❱
PAGE 5 ❱❱
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DE LA CCI
AMIENS-PICAR
DIE DÉDIÉ
À LA CRÉATION
ET LA REPRISE
P. 2
P.3
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P.6
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D’ENTREPRISE
CRÉATION
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P.3
Numéro 152 - Mars 2012
WWW.AMIENS-PICARDIE.CCI.FR
ENTREPRISES
DOSSIER
Nouvel espace
pour Biocoop
© Cyrille Struy
Albert, belle vitalité
des entreprises
P. 3 ❱❱
ENTREPRISES
Spaciotempo
double
ses capacités
P. 2 ❱❱
ENTREPRISES
Certes, le bassin albertin est tiré par le marché de l’aéronautique. Mais sa santé actuelle est aussi
due aux efforts que les entreprises ont consentis de longue date pour préserver et développer leur
outil de travail. Mise en réseau des compétences, innovation, export, formation… PAGES 8 et 9 ❱❱
STRATÉGIE
© : Comdesimages
Valeo : le site
d’Amiens monte
en puissance
AILLEURS: LaValléedel’énergieà Belfort
TENDANCES: L’usineagroalimentaire de demain
E-CCI :www.ma-business-zone.fr nouvel outil du business
INFOSCCI: LecampingdePéronne fait peau neuve
ENTREPRISES
Galaxie
à la conquête
des ondes
P. 3 ❱❱
ENTREPRISES
Valeo, équipementier automobile
d’envergure mondiale, se focalise sur
l’innovation et décline sa stratégie
de croissance en deux axes : réduire
les consommations d’énergie, de
matière et d’émission de CO2 et se
développer dans les pays émergents.
Dans ce contexte, et vue la conjoncture tendue du secteur automobile,
les unités d’Amiens sont a priori mal
placées. Heureusement, la sortie du
double embrayage à sec inverse la
tendance.
P. 3 ❱❱
P.7
P.11
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P.15
Rédaction : CCI Amiens-Picardie - Service communication - 6, boulevard de Belfort - 80000 Amiens - Tél : 03 22 82 22 69 - [email protected]
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Lihrmann • Iconographie : Yveline Quillien. Conception : miz’enpage -www.mizenpage.com • Maquette : Dominique Fontaine • Impression : IPS •
ISSN : 1269-326x • Dépôt légal à parution.
Bio gym s’étend
P. 7 ❱❱
INFOS CCI
Le canal
Seine Nord
a son club CCI
P. 15 ❱❱
La vitrine du mois
« Je mise
sur la
qualité »
Jacky Dubois
Aux paniers des dames
à Berteaucourt-les-Dames
© : Comdesimages
ENTREPRISES
© : Cyrille Struy
Les Déménageurs
bretons voient
plus grand
P. 5 ❱❱
actualitéséconomiques
INNOVATION
Valeo la clé de la rentabilité
>> Grâce au développement du double embrayage à Amiens, Valeo a choisi ce site
comme siège social du groupe « division systèmes de transmission ». De quoi rassurer
l’usine amiénoise quant à son avenir.
Quand on produira
mieux et avec régularité
le site sera rentable
Xavier Dupont, vice-président
de la division systèmes de
transmission
d’Amiens sont a priori mal placées. Heureusement, la sortie du
double embrayage à sec inverse la
tendance. « Ce produit est une véritable rupture technologique, qui a
des effets considérables. Amiens vit
un moment charnière », expose
Xavier Dupont, vice-président de
la division systèmes de transmission. Découvert par le centre de
recherche et de développement
d’Amiens, le double embrayage
à sec donne un coup de fouet à
ce spécialiste des embrayages
manuels pour les voitures, camionnettes et camions.
« Le groupe a choisi d’y concentrer
la recherche mondiale sur les produits et les process d’embrayage
pour l’ensemble des véhicules.
Par ailleurs, Amiens va accueillir
le siège social du groupe de produits « division systèmes de transmission » pour assurer une bonne
synergie entre recherche, direction
et gisements de croissance. »
Répondre à deux enjeux
Si les embrayages manuels vont
continuer à être réalisés sur la zone
industrielle Nord, la fabrication
du nouveau produit doit démarrer fin 2013. L’usine se réorganise
pour faire face aux deux enjeux.
Les investissements lourds pour
le nouveau process sont programmés. En 2011, Valeo a recruté
22 opérateurs, 3 techniciens et
surtout 47 ingénieurs pour doper
le centre de recherche. « La situation est positive et complexe à la
fois, nous devons produire mieux
© : Cyrille Struy
Valeo, équipementier automobile
d’envergure mondiale, se focalise sur l’innovation et décline sa
stratégie de croissance en deux
axes : réduire les consommations
d’énergie, de matière et d’émission
de CO2 et se développer dans les
pays émergents. Dans ce contexte, et vue la conjoncture tendue
du secteur automobile, les unités
La fabrication du nouveau produit, le double embrayage à sec, doit démarrer
fin 2013.
les corriger. On trouve toujours les
ressources humaines et techniques
pour progresser. Quand on produira mieux et avec régularité, le
site sera rentable. Voilà la clé de la
rentabilité sur le long terme. »
et trouver des idées pour réduire les
consommations d’énergie et alléger
les pièces pour tenir les objectifs
de productivité imposés par nos
clients. » Valeo a défini un « coût
matière standard » pour Amiens
et fait tout pour limiter les dérives.
Xavier Dupont est plutôt confiant.
« Dans un site mature comme celuici, on sait analyser les causes des
écarts par rapport au standard et
■ Valeo
81, rue Roger-Dumoulin
à Amiens
Tél. 03 22 67 42 22
UNE RÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE NÉE À AMIENS
© : Cyrille Struy
Xavier Dupont
est confiant
pour l’avenir
de l’usine
amiénoise qui
devient le siège
social du groupe
de produits
« division
systèmes de
transmission ».
Le double embrayage à sec découvert à Amiens est une véritable rupture technologique, il offre le confort
et la fluidité d’une boîte de vitesse automatique tout en consommant moins qu’une automatique et qu’une
manuelle. Il a été mis au point et essayé depuis plusieurs années en partenariat avec un constructeur français. Sa fabrication en série est prévue pour démarrer d’ici dix-huit mois et monter rapidement en puissance.
Entièrement développé et mis au point à Amiens pour l’ensemble des usines Valeo fabriquant des systèmes
de transmission dans le monde, le double embrayage à sec sera décliné et fabriqué dans les autres pays en
liaison avec les constructeurs locaux, au Brésil, en Corée, aux États-Unis, en Chine...
DÉVELOPPEMENT
© : Comdesimages
« Six propositions
pour un quinquennat
constructif »
GÉRARD DIRUY
Président de la Fédération
française du bâtiment
de la Somme
À l’occasion de l’élection présidentielle, la F.F.B. publie un manifeste
affichant six priorités défendues
par la profession. À travers elles,
ce document reflète l’état d’esprit
du monde du bâtiment à quelques semaines du premier tour.
D’avril à septembre 2011, les
chefs d’entreprise du département
de la Somme, tout comme ceux
d’autres départements, se sont
mobilisés pour réfléchir aux propositions à présenter aux candidats
et à leurs comités de soutien.
Ces six propositions du bâtiment
pour un quinquennat constructif
sont :
1 - Une priorité : conserver ce qui
marche. Les professionnels du
bâtiment demandent notamment
qu’il soit mis fin au démantèlement des principales mesures qui
visent à répondre aux besoins en
logement des Français.
2 - Réduire le coût du travail et
promouvoir l’entreprise. Le secteur attend des pouvoirs publics
qu’ils encouragent et soutiennent
ceux qui s’engagent pour l’emploi,
en particulier par une baisse des
charges significatives permettant
la réduction du coût du travail.
page 2 - Entreprises 80 - Mars 2012
3 - Préserver l’investissement
immobilier. Les chefs d’entreprise
appellent entre autres au maintien
d’un dispositif puissant en faveur
de l’investissement locatif privé
immobilier.
4 - Financer l’offre de logement.
Les entrepreneurs demandent
la poursuite de l’effort national
en faveur de la construction de
logements.
5 - Développer la filière « bâtiment du futur ». Les professionnels militent pour l’émergence de
pôles d’excellence du Bâtiment en
favorisant les P.M.E. et les T.P.E.
innovantes.
6 - Jouer la force et la clarté dans
nos territoires. Les entrepreneurs
réclament que le prochain quinquennat soit l’occasion d’achever
la simplification du « mille-feuille »
administratif, en désignant un
chef de file pour les domaines de
la ville, de l’habitat et du foncier.
Le logement reste une préoccupation majeure pour nos citoyens.
Il nécessite des mesures fortes
et claires. Rappelons que la main
d’œuvre du bâtiment n’est pas délocalisable... ce qui actuellement
revêt un intérêt majeur ! Il mérite
une attention toute particulière !
Spaciotempo
double ses capacités
de production
>> Implantée à Flixecourt, Spaciotempo, filiale
du groupe GL Events, injecte 500 000 euros
pour doubler sa capacité de production. Un
investissement motivé par la perspective
des JO de Londres.
Pour les JO de Londres, l’entreprise devra livrer quelque 100 000 m2
de bâtiments. De quoi donner un
coup d’accélérateur au site qui,
depuis le mois de décembre, a
adopté un rythme de production
en 3 x 8. Selon le dirigeant, cette
cadence devra être tenue jusqu’en
mai. « Nous devons également
répondre à la progression de nos
autres marchés, notamment le secteur industriel où nous réalisons les
trois-quarts de notre chiffre d’affaires », souligne Elie Smadja, le
directeur général adjoint de l’en-
Les deux lignes
spécialisées nous
permettent de proposer
des solutions innovantes
à nos clients
Elie Smadja, directeur général
adjoint de Spaciotempo.
treprise. Implantée à Flixecourt, la
société Spaciotempo, spécialisée
dans la production de bâtiments
métallo-textiles démontables,
investit donc 500 000 euros sur son
site afin d’en doubler les capacités
de production. Selon Elie Smadja,
cet investissement devrait permettre de répondre à l’augmentation
de la demande générée par la
perspective des prochains JO de
Londres : « L’usine est dotée de deux
lignes spécialisées, permettant l’usinage de profilés plus grands, note
le responsable. Il s’agit d’un véritable atout pour notre entreprise
qui est encore plus en mesure de
proposer des solutions innovantes
à ses clients ».
Un produit anti-crise
Dans le contexte actuel de crise, les
solutions Spaciotempo gagnent la
confiance d’investisseurs, soucieux
de maîtriser leurs coûts fonciers et
immobiliers. Hangars de stockage,
© : Comdesimage
POINT DE VUE
Elie Smadja à la tête de l’entreprise
Spaciotempo surfe sur l’activité économique
engendrée par les JO de Londres.
ateliers, extensions d’usine… Au
total, le parc locatif de Spaciotempo
a progressé de 10 % chaque année
depuis 2008 et dépasse désormais
les 500 000 m2.
« Notre société est devenue l’outil
industriel du groupe GL Events
auquel nous appartenons, pour
la production de structures et de
tribunes. Notre groupe nourrit
d’ailleurs de grandes ambitions
dans ce domaine », poursuit le
responsable.
Basé à Lyon, le groupe GL Events
réalise quelque 727 millions
d’euros de chiffre d’affaires et
emploie 3 500 collaborateurs environ. Perpétuant la grande tradition
textile de la ville, sa filiale picarde réalise 40 millions d’euros de
chiffre d’affaires chaque année et
emploie 120 personnes au total,
dont 80 à Flixecourt.
■ Spaciotempo
Zac de la Haute-Borne
à Flixecourt
Tél. 03 22 51 51 59
REPÈRES DU MOIS
0,71 %
c’est le taux
de l’intérêt légal
pour l’année 2012.
Source : legifrance.gouv.fr
+6,9%
de chômage
en Picardie
en un an.
Source : Pôle emploi
000personnes
sont
+19
%employées par la filière
entreprises
céréales en Picardie (de la
production à la fabrication
xxxxindustrielle ou artisanale).
Source : xxxx
Source : Passion céréales en région.
OUVERTURE
Tout neuf et tout bio !
Baptisé « Berche du Bio » (berceau,
en picard), le tout nouveau magasin du réseau Biocoop ne passe pas
inaperçu. À deux pas du carrefour
de Dury, il en impose autant par
sa taille que par son esthétique ;
habillé de bois, il est à l’image des
valeurs défendues par l’enseigne :
écologique, durable et économiquement réalisable. Pour Olivier
Nous sommes
très exigeants
quand nous référençons
un fournisseur
Karen Smagacz,
responsable de Biocoop
Smagacz, le
gérant, construire
un bâtiment basse
consommation,
« c’est aller dans le
bon sens, dans le
respect de l’environnement et des
hommes ».
À l’intérieur, les
clients retrouveront les articles
et la philosophie
commerciale qui font le succès de
Biocoop depuis 30 ans : de l’alimentation biologique et des produits écologiques, provenant en
priorité de producteurs locaux.
« Nous privilégions les circuits
courts, les fournisseurs de la région,
nous respectons les saisons. Notre
souhait est de permettre aussi le
développement du bio en Picardie,
dernière région de France dans ce
domaine alors que la demande
est bien réelle », précise Karen
Smagacz, la responsable du magasin.
Proximité humaine
Truites de Fréchencourt, pommes
et poires de Voyennes, salades
de Vignacourt, bœuf de Sainte
Segree… Outre qu’ils fleurent
bon la Picardie, tous les produits
présents ici respectent scrupuleusement les normes de production
biologique. « Nous sommes très
exigeants quand nous référençons
DES EMPLOIS EN PLUS
Construit dans le respect des normes BBC (bâtiment basse consommation), le nouveau magasin « Berche du Bio » a bénéficié d’aides financières de la Région Picardie et de l’ADEME. Ouvert mi-mars sur près de
500 m² (contre 320 m² auparavant), le magasin emploie 14 salariés
dont deux nouveaux embauchés en 2012 et un emploi solidaire de la
Croix-Rouge. L’ouverture de la boulangerie (pain bio au levain et cuit au
feu de bois), prévue en septembre, permettra de créer quatre emplois
supplémentaires.
Une cabine de soins cosmétiques a trouvé sa place dans l’enceinte du
magasin ; à terme, une esthéticienne y prodiguera conseils et soins
aux consom’acteurs soucieux de se bien nourrir, certes, mais aussi de
cultiver l’esprit bio au quotidien.
MÉDIA
Galaxie : à la conquête des ondes
>> Galaxie est la première radio locale indépendante de Picardie. Pour arriver
en pôle position, deux mots d’ordre : une bonne programmation et des tarifs
annonceurs les plus bas du département.
© : Caroline Sueur
Doudoune bleue sur le dos,
casque audio sur les oreilles,
bouche devant le micro. Frédéric
Velu ne veut surtout pas qu’on
l’appelle « homme d’affaire ».
« Homme de radio » lui paraît
de loin plus approprié. Il est à la
tête de Galaxie, radio qui attire
67 900 auditeurs sur tout le département chaque semaine.
Émise depuis Péronne, l’audience
de Radio Galaxie Somme a progressé de 28,9 % en un an. La
radio picarde tire son épingle du
jeu face aux géants des ondes tels
NRJ, Virgin Radio, RTL… « La radio
va même fêter ses 19 ans en juillet »,
lance fièrement Frédéric Vélu.
Des tarifs annonceurs
peu cher
Le secret de la réussite sur les
ondes ? « Nous sommes un format
plus accessible. La Somme, ce n’est
pas Paris, ce n’est pas Bordeaux. On
diffuse 50 % de variétés françaises
et 50 % de variétés internationales.
Et surtout, on diffuse chaque heure
trois morceaux
« gold », ces standards que les gens
aiment entendre. »
Mais au-delà de la
programmation,
Radio Galaxie vit à
100 % de ses annonceurs. Frédéric
Vélu veille à ce que
les tarifs soient les
moins chers des
ondes. Aujourd’hui,
Frédéric Velu tient à maintenir les tarifs « publicité » les plus bas Radio Galaxie veut
possible pour attirer des annonceurs.
percer davantage
sur Amiens (97,7) et Abbeville
(94.4). À Péronne, la radio est bien
ancrée (103.4). L’entreprise compte
quatre salariés permanents et trois
salariés à temps partiel. Ce qui
pousse Frédéric Vélu à aller plus
loin, c’est avant tout la passion.
« Je me suis intéressé très jeune à la
radio. À 16 ans, pendant que mes
parents allaient faire du shopping
à Saint-Quentin, je passais mon
après-midi dans les locaux d’Azur
100. J’aurais donné 50 francs pour
qu’on me laisse toucher un micro.
À cette époque, il y avait moins de
radios qu’aujourd’hui. Les grands
réseaux n’existaient pas sur le
secteur. » Aujourd’hui, Galaxie a
réussi à se faire une place à part
dans le paysage radiophonique
samarien.
■ Radio Galaxie
11, rue Abbaye à Péronne
Tél. 03 22 84 36 00
www.radiogalaxie.com
À Abbeville : 94.4
À Amiens : 97.7
À Péronne : 103.4
© Cyrille Struy
© Cyrille Struy
>> Présent en Picardie depuis 1982, Biocoop investit un nouvel espace
de vente à Dury. Éco-construit, le nouveau magasin est aussi plus vaste
pour répondre à une demande croissante.
Karen et Olivier Smagacz sont contents d’offrir plus de surface, dans un bâtiment basse
consommation, aux produits bio qu’ils sélectionnent.
un fournisseur. Nous ne voulons
que du bio, garanti 0 % OGM et de
saison ; quand nous ne pouvons
pas acheter localement, pour le
chocolat, les bananes, le café, par
exemple, nous nous appuyons sur
le réseau Biocoop qui fait le choix
du commerce équitable et du transport par camion ou bateau afin de
limiter les rejets de CO2 », explique
Karen.
Une autre dimension a une place
de choix au sein de Biocoop : la
proximité humaine. « Tout comme
nous sommes à la recherche de rela-
tions durables et équilibrées avec
nos fournisseurs, nous sommes très
attentifs à nos clients. Notre commerce grandit, mais nous restons
à l’écoute. C’est aussi comme cela
que nous construisons pas à pas la
réussite de notre projet. »
■ Berche du Bio
84, route d’Amiens à Dury
Ouvert du lundi au samedi,
de 9 heures à 19 h 30
IMPLANTATION
Les Déménageurs
bretons voient plus grand
>> Pour insuffler un nouveau dynamisme et
s’assurer une meilleure visibilité, les dirigeants
de l’agence amiénoise Les Déménageurs bretons
regroupent sur un site unique leurs trois entités.
En 2010, Charles Creton et
Khaled Dahmani, salariés des
Déménageurs bretons, décident de reprendre la société qui
compte une agence en centreville d’Amiens, un garde-meuble
à Longueau et un centre de véhicules et d’exploitation de machines
à Dreuil.
« Nous avons apporté un souffle
nouveau à notre activité, en réunissant nos différentes structures aux
portes de l’Espace industriel Nord,
pour une meilleure visibilité et un
accès plus aisé pour notre clientèle, avec un gain de temps considérable », explique Charles Creton.
Résultat : un bâtiment de 5 000 m²,
dont 3 000 m² d’entrepôts, contre
250 m² auparavant.
Garde-meuble
nouvelle génération
Cette implantation s’accompagne
de nouvelles prestations, les dirigeants ayant décidé de développer un concept de garde-meuble
nouvelle génération, opération-
nel fin mars. « Il s’agit de selfstockage, détaille Charles Creton,
avec un accès 7 jours/7, des boxes
individuels et des mini-entrepôts,
ce qui va permettre aux entreprises d’externaliser par exemple le
stockage de leurs archives. » Côté
sécurité, tout est pensé : le site est
équipé d’un système de vidéosurveillance, avec digicode à l’entrée pour les clients. Avec cette
nouvelle implantation, Charles
Creton et son associé poursuivent
une logique de croissance (dans
les prochaines années, l’effectif
devrait passer de 13 à 18 personnes), mais ne perdent pas de vue
l’aspect environnemental de leur
activité. Ce regroupement limite
les déplacements, et les transferts
longue distance s’effectuent par
ferroutage, avec des porte-caisses
mobiles.
■ Les Déménageurs bretons
6, rue Raphaël à Amiens
Tél. 03 22 80 03 00
[email protected]
Mars 2012 - Entreprises 80 - page 3
entreprises
BRÈVE
DÉVELOPPEMENT
■ RECONDUCTION DU DISPOSITIF ZFU
Roye Conditionnement
100 millions d’investissements
(article 64. Projet de Loi de Finances pour 2012)
Prorogation jusqu’au 31 décembre 2014 du dispositif d’exonérations fiscales et sociales accordées aux employeurs situés en Zone Franche Urbaine.
Renforcement des conditions d’emploi pour bénéficier de l’exonération
des bénéfices : les entreprises devront employer au moins 50% de salariés
résidant en ZFU pour bénéficier de l’exonération fiscale à l’impôt sur les
bénéfices. Auparavant, la condition d’emploi était d’1/3 et ne concernait
que les exonérations sociales. Qui en profite ? Les entreprises qui se créent
ou s’implantent en ZFU au plus tard le 31/12/14 et qui emploient au plus
50 salariés à la date de création ou d’implantation.
L’entreprise installée en ZFU bénéficie d’une période d’exonération de
5 ans à taux plein, puis d’une sortie progressive de l’ensemble des
exonérations (9 ans pour les entreprises de plus de 5 salariés et 3 ans
pour celles de moins de 5).
Un projet de longue
haleine, puisque
la première pierre
de l’usine a été posée
en 2007
François Verhaeghe, directeur
de Roye Conditionnement
maceutique) et également une large
gamme de produits conditionnés à
destination des clients de la distribution », détaille le directeur du
site, François Verhaeghe.
Un mode de production
automatisé
Cette usine performante permet
une plus grande réactivité et un
nombre plus important de produits, « sans générer de stocks », précise encore le directeur. L’usine de
conditionnement est alimentée par
la sucrerie à laquelle elle est reliée
par une galerie longue de 260 m
qui surplombe la route départementale. Le groupe Südzucker a
également établi un plan d’investissements pour moderniser la plus
ancienne sucrerie du groupe SaintLouis Sucre.
« Le magasin grande hauteur et les
bureaux administratifs intégrés en
2011 sont la dernière phase de la
construction des bâtiments. Un
projet de longue haleine, puisque la première pierre de l’usine
a été posée en 2007 », rappelle
François Verhaeghe. L’usine Roye
Conditionnement a été inaugurée
en septembre 2009 alors que le silo
QUELQUES REPÈRES
La sucrerie de Roye date de 1828.
Roye Conditionnement a été construit sur un terrain de 45 000 m².
Le silo présente une capacité de 40 000 tonnes, pour 42 m de
diamètre et 44 m de hauteur.
L’atelier de conditionnement affiche une surface de 26 000 m² et
comprend 15 lignes de production.
Saint-Louis Sucre est numéro deux en grande distribution en
France, au travers de ses deux marques : Saint-Louis et Tutti Free.
Saint-Louis a été rachetée par le groupe Südzucker, premier sucrier
européen en 2001.
Le groupe compte près de 20 000 collaborateurs, produit
4,2 millions de tonnes de sucre et réalise un chiffre d’affaires
de 6,2 millions d’euros.
L’usine de conditionnement est reliée à la
sucrerie par une galerie longue de 260 m qui
surplombe la route départementale.
était en service depuis novembre
2008. L’atelier de tamisage a suivi
en juillet 2009.
De nouvelles lignes ont été installées et le personnel formé, un
point important pour le directeur.
« Chaque démarrage de ligne est
l’occasion de découvrir et de s’approprier de nouveaux équipements
destinés à satisfaire nos clients.
Chaque ligne peut produire jusqu’à
20 références différentes et de formats variés, qu’il s’agisse de sachets,
d’étuis ou de morceaux. Dans ce
cadre, les futurs conducteurs ont pu
découvrir et s’approprier les équipements en étant formés par les
fournisseurs », développe François
Verhaeghe.
Outre la formation, la sécurité
est une des priorités du groupe
Saint Louis Sucre. Le directeur
est très fier de pouvoir afficher
« zéro accident » ayant nécessité
un arrêt depuis la mise en service
de l’usine.
En décembre 2011, ce sont les
bâtiments administratifs que le
personnel a intégré. Quatre-vingts
salariés travaillent actuellement à
l’usine, transférés du site voisin
de conditionnement d’Eppeville.
« À terme, annonce le directeur
François Verhaeghe, ils devraient
être une centaine. »
■ Saint-Louis Sucre
Roye Conditionnement
Tél. 03 22 37 57 20
STRATÉGIE
Bio gym s’étend
et devient Bio form
>>Le club de sport Bio gym se lance
un nouveau défi, conquérir une clientèle
de salariés en installant un second centre
sur le pôle Jules-Verne.
© : Comdesimages
Le groupe Südzucker a investi
à Roye, pour sa filiale SaintLouis Sucre, 100 millions dans la
construction d’un outil industriel
performant indispensable pour
répondre aux nouvelles exigences de qualité et de sécurité alimentaire de ses clients. Le choix
de la construction d’une nouvelle
usine a finalement prévalu sur la
rénovation du site de conditionnement d’Eppeville, distant d’une
trentaine de kilomètres.
« La production de Roye Conditionnement comprend essentiellement du sucre calibré et du sucre
glace, en conditionnement vrac,
big bags, sacs destinés à la clientèle
industrielle (utilisateurs agroalimentaires de sucre, industrie phar-
© : Comdesiamges
>> La mise en service du magasin de stockage cet
été mettra un point final à la construction du site
Roye Conditionnement de Saint-Louis Sucre. Un
investissement de 100 millions d’euros réparti sur
cinq années.
Le nouveau club créera, à moyen terme, une quinzaine d’emplois.
Situé à Amiens depuis 1997, route
de Paris, le club sportif Bio gym
s’apprête à ouvrir une deuxième
enseigne - Bio form - sur le parc
d’activités Jules-Verne, au mois de
septembre prochain. À la clé : « une
dizaine d’emplois à moyen terme »,
annonce Christophe Banach, le
gérant de Bio gym, entreprise qui
emploie déjà 13 salariés. Le sous-sol
du bâtiment est construit. « Reste à
le monter. » La surface sera d’environ 1 200 m² avec au programme
cardio-training high-tech et salle
de musculation. L’investissement,
1 million d’euros dans ce bâtiment,
permettra au gérant de devenir
propriétaire. Au risque de concurrencer Bio gym ? « Le positionnement sera sensiblement différent, le
centre s’adressera plus à une clientèle de salariés – là où le club situé
route de Paris concentre davantage
les étudiants », poursuit Christophe
Banach.
© : Comdesimages
Deux clubs, deux rythmes
François Verhaeghe est à la tête d’une usine rendue particulièrement performante grâce aux investissements récents de son groupe.
Le gérant promet des séances
d’entraînement plus douces. Si
route de Paris, les sessions sont
intensives, cadencées sur une rythmique tonique et organisées pour
des groupes de plusieurs dizaines
de personnes, en l’espace de dix
ans, les attentes des clients ont
évolué. « Nous voulons proposer
aux clients de Bio form des entraînements par petits groupes, avec
donc une ambiance différente. Je
veux en faire un lieu de vie, réconcilier le corps des gens avec le sport »,
détaille Christophe Banach.
Sur une pente résolument ascendante, Bio gym - 2 000 clients à
ce jour - a pourtant traversé des
périodes difficiles. « En 19971998 et 2001, plusieurs clubs ont
fermé, c’était très difficile. » Mais
Christophe Banach, sportif par
passion, a su innover, relancer son
activité en associant ses salariés,
parce que « j’attache beaucoup
d’importance à l’humain. » Il a
instauré « diverses primes, pour
récompenser les résultats » et fait
du relationnel la pierre angulaire
de son métier, ou sinon « comment
vendre du sport à des gens qui sont
peu sportifs ? Nous vendons avant
tout de la motivation ! », rappellet-il. La sienne est débordante.
■ Bio gym
à Amiens
et bientôt à Glisy
Tél. 03 22 89 47 48
Mars 2012 - Entreprises 80 - page 5
entreprise du Nord-Ouest
GUISE
Godin, roi du poêle à bois
© : Caroline Sueur
Le portrait de Jean-Baptiste Godin,
fondateur de l’usine éponyme en
1840, trône dans le bureau du
directeur actuel du site historique,
à Guise. L’entreprise, spécialisée
dans le poêle en fonte et appartenant au groupe familial Cheminée
Philippe, est le leader européen de
la cheminée. « Le génie de notre
fondateur a trouvé une technologie qui, 170 ans après, est toujours
d’avant-garde et plaît : le poêle
en fonte », estime le directeur.
Depuis le célèbre poêle baptisé
« Petit Godin » qui est toujours
fabriqué à l’usine et reste dans le
top 5 des ventes, le catalogue des
produits s’est largement étendu.
« Aujourd’hui, nous proposons une
gamme de plusieurs centaines de
300 salariés apportent expertise et compétences chaque jour dans l’usine de Guise.
produits, qui allient performances
techniques, fonctionnalité, design
et prix pour tous les budgets. Nous
gardons une certaine tradition au
sein de l’entreprise, mais il faut des
produits en adéquation avec notre
temps. Notre politique d’entreprise
est de répondre et d’anticiper les
besoins de nos clients en offrant le
produit le plus performant. »
Le bois toujours tendance
Le chauffage au bois suscite de plus
en plus d’engouement vu la hausse
continuelle des prix de l’électricité,
du gaz et du pétrole. « Compte tenu
des améliorations techniques, le
chauffage au bois est très économique. La fonte offre la douceur et
le confort de son inertie, la flamme
est vivante, source de chaleur et de
convivialité. » L’engouement pour
le chauffage au bois est également
d’ordre esthétique. « Le poêle Godin
est un compagnon qui vit chez vous
et vous ressemble, il épouse votre
style, votre mode de vie », indique
le directeur. Pour séduire la clientèle, 300 salariés apportent leurs
expertise et compétences chaque
jour dans l’usine de Guise pour y
fabriquer des poêles adaptés aux
besoins de la nouvelle clientèle.
« La réglementation évolue et nous
répondons à de plus en plus d’exigences en matière de rendements
et de rejets, notamment pour les
nouvelles maisons basse consommation. Le poêle est un moteur
thermique comme sur une voiture. Un Godin est un poêle avec un
excellent rendement, pour utiliser
moins de bois et chauffer le plus
possible, facile d’utilisation, d’une
robustesse légendaire. »
Au sein de l’usine axonaise implantée sur plus de 10 hectares, des
laboratoires d’innovations existent pour avoir toujours un temps
d’avance sur la concurrence. Sous
l’œil de Jean-Baptiste Godin, la
© : Godin
>>Le savoir-faire ancestral de Godin lié à l’innovation et aux besoins
d’aujourd’hui placent l’usine spécialiste du poêle en fonte en leader du
marché. Le chauffage au bois suscite toujours autant d’engouement
dans les foyers.
La ligne de poêles Godin s’intègrent dans tous les intérieurs
société conserve sa notoriété en
poursuivant son évolution, avec
pour objectif de toujours mieux
satisfaire ses clients.
■ Godin
532, rue Sadi-Carnot
à Guise
Tél. 03 23 05 70 00
L’ÉVOLUTION VERS LE FUTUR DE GODIN
« Godin est une marque forte. En utilisant notre passé et en conservant
les valeurs de la marque, nous accélérons notre évolution vers l’avenir », indique le directeur du site. Une nouvelle impulsion a été donnée
courant 2011. L’entreprise Godin se renforce. Objectif : améliorer les
performances au niveau industriel vis-à-vis de la clientèle. Parmi les
axes forts, on trouve le développement des produits pour accompagner
et anticiper les attentes du marché et maintenir sa position de leader.
« Même si notre niveau de qualité est élevé, il nous faut continuellement chercher des axes de progrès pour faire mieux », estime la
direction. Pour que les poêles Godin entrent davantage dans les foyers,
l’organisation industrielle évolue et intègre la satisfaction du client par
le produit, sa qualité, son prix, son délai et services.
Le poêle Godin est un
compagnon qui vit chez
vous et vous ressemble
Entreprise Godin
et d’ailleurs
CLUSTER
Belfort allume la Vallée
de l’énergie
>> La CCI du territoire de Belfort a fait émerger un pôle de plus de
200 entreprises autour d’un savoir-faire particulier : l’énergie.
d’Alstom et de General Electric »,
se souvient Alain Seid, président
de la CCI du Territoire de Belfort.
Très identifiée pour sa compétence
en matière de production automobile ou dans les transports, la
région l’est moins pour l’énergie.
« Pourtant, avec GE et Alstom, le
nom de Belfort est connu dans
le monde entier ». Concurrentes
au plan mondial, les deux multinationales, qui représentent sur
la ville plus de 4 000 emplois, ne
le sont pas localement. « Cette
non concurrence locale a facilité
la mise en commun », souligne
Jean-Luc Habermacher, de la
société Converteam et président
de la Vallée de l’énergie. « L’idée
a donc été de créer un cluster afin
© : Alstom
L’idée a été de créer
un cluster afin de
favoriser le business
L’énergie : un savoir-faire de pointe.
Alain Seid, président de la CCI
du Territoire de Belfort
de favoriser le business », insiste
Alain Seid.
Une dynamique rapide
En 2009, la CCI emmène plusieurs
PME spécialisées dans l’énergie
au salon PowerGen de Cologne.
« En 2011, à Milan, sous le pavillon
Franche Comté, elles étaient une
vingtaine venant de toute la
France ». En 2010, sont organisés les premiers Rendez-vous de
l’énergie à Belfort. « Alstom et GE
ont fait venir près de quatre-vingt
de leurs sous-traitants de rang 1
qui sont eux-mêmes donneurs
d’ordre », se souvient Alain Seid.
L’occasion pour les PME locales de
multiplier les contacts clients. « Un
chef d’entreprise en est reparti avec
un carnet de commande rempli
pour 3 ans ! »
La toute nouvelle association
s’est également fixée pour objectif d’intensifier les liens avec le
milieu régional de la recherche et
de la formation notamment l’Université technologique de Belfort
Montbéliard. Sont également en
© : GE
Plus de 14 000 emplois directs,
5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. À Belfort, les chiffres de la
Vallée de l’énergie font tourner la
tête. Et pourtant, cette association
qui fédère 200 entreprises est toute
récente puisqu’elle est née en juillet
2011. « En 2008, en rencontrant les
PME de la région, plusieurs m’ont
dit avoir beaucoup de mal à accéder aux marchés de sous-traitance
La Vallée de l’énergie c’est plus de 14 000 emplois directs et 5 milliards d’euros de chiffre
d’affaires.
projet la mutualisation de moyens
afin de construire une boucle fluidique et un banc d’essai de process
de validation non destructif. Deux
équipements qui vont renforcer les
capacités d’innovation des PME
régionales. « Cela devient même
un argument pour que de nouvelles
PME viennent s’installer sur place »,
se réjouit Alain Seid.
■ www.vallee-energie.com
LA PUISSANCE DE L’UNION
« Plus on aura de fournisseurs locaux, plus on sera réactifs, flexibles et
donc compétitifs. » Didier Pfleger, président d’Alstom Power se félicite
de la naissance de l’association Vallée de l’énergie. Même satisfaction
pour la création des deux équipements (boucle fluide et banc d’essai).
« Ce regroupement est aussi utile pour s’adresser aux élus, leur exprimer nos besoins en matière d’infrastructures ou de formations comme
la création d’un master spécialisé en énergie. » Les chefs d’entreprise
ont ainsi demandé au recteur la création de classes internationales
dans les écoles, collèges et lycées de la ville pour faciliter la venue
d’expatriés.
Mars 2012 - Entreprises 80 - page 7
dossier
AVENIR
Albert : belle vitalité des entreprises
>>Certes, le bassin albertin est tiré par le marché de l’aéronautique. Mais sa
santé actuelle est aussi due aux efforts que les entreprises ont consentis
de longue date pour préserver et développer leur outil de travail. Mise en
réseau des compétences, innovation, export, formation… Aujourd’hui,
le pôle affiche 3 000 emplois et cherche à recruter.
>>L’industrie va de plus en plus vite. L’innovation n’est plus un avantage
concurrentiel, c’est une obligation pour exister encore demain...
Des apprentis des lycées
picards (ici Henri-Potez)
aux salariés en pleine
reconversion, l’industrie
ouvre ses portes à tous.
© : Cyrille Struy
DÉVELOPPEMENT
FGA Picardie recrute
166 Picards
>>Difficile de recruter pour des métiers quand
il n’existe pas de formation ! Pour pallier ce
manque, FGA va recruter et former sur place...
Ce label nous permet
de rivaliser avec
les grands ensembles
industriels internationaux
du secteur
De belles perspectives
Maurice Slotine, vice-président
du PHMA et dirigeant de Fricourt
Environnement Recyclage (F.E.R.),
explique tout l’intérêt de cette
labellisation.
« Ce label nous permet de mettre
en place de grandes actions pour
aider nos entreprises à se doter
d’outils de synergie performants
et nous permettre de rivaliser avec
les grands ensembles industriels
internationaux du secteur. Mieux
500 POSTES À POURVOIR À ALBERT DANS LES DEUX ANS
Les 27 entreprises du PHMA doivent trouver plusieurs centaines de
personnes. « Pas simple car l’industrie n’attire pas les jeunes, qui ont
une image passéiste de l’usine, quand le travail était pénible », souligne
la présidente, Aline Doyen, PDG de Somepic. Les postes à pourvoir sont
pourtant techniques et demandent des diplômes (Bac voire BTS) tandis
que les candidats déjà formés sont rares. C’est pourquoi les entreprises
forment elles-mêmes sur des filières particulières comme le BTS productique mécanique, le CAP de production mécanique informatisée…
L’aéronautique manque d’ajusteurs, les secteurs de la mécanique et
de l’hydraulique manquent de soudeurs, d’opérateurs pour l’usinage
à grande vitesse, de techniciens de maintenance. Le CFAI 8002 tente
de répondre au mieux aux besoins. Chaque année, les entreprises du
PHMA signent une trentaine de contrats d’apprentissage, mais certaines demandes sont insatisfaites. Plus généralement, pour promouvoir
les atouts de l’industrie et les postes à pourvoir, le PHMA travaille avec
de nombreux partenaires, dont la CCI et Pôle Emploi, participe aux forums, présente ses métiers dans les collèges et les lycées. « On étudie
aussi la possibilité de passer la licence en robotique du lycée de Nogent-sur-Oise en alternance. Notre réseau s’élargira à tous ceux qui ont
des propositions pour faciliter les recrutements. » Dernière tendance :
soigner l’accueil et faciliter le déplacement des salariés sur Albert. Sans
oublier d’insérer les femmes, qui trouvent leur place à l’usine grâce à
leur habileté, leur finesse et leur rigueur, même après plusieurs années
dans une autre activité.
Renseignements PHMA : 03 22 64 10 38 ou 06 35 11 43 41
[email protected]
page 8 - Entreprises 80 - Mars 2012
communiquer, accentuer la démarche d’achats groupés, animer notre
charte relation donneurs d’ordre /
fournisseur, renforcer l’axe d’innovation avec des programmes collaboratifs, faire connaître les métiers
de la mécanique pour diminuer nos
problématiques de recrutement,
faire appel à un VIE (volontariat
international) et mettre en place
une veille commerciale intensive,
faire des offres communes pour des
marchés nécessitant une collaboration interentreprises ; voilà en
substance nos principaux projets
L’entreprise Ascodero fait partie des 27 industriels qui se sont regroupés au sein du PHMA.
et objectifs pour les trois prochaines années. » Pour atteindre ces
objectifs, la labellisation a permis
au PHMA l’embauche de Fabien
Zanovello, chargé de mission, qui
va donner une nouvelle dynamique au club d’entrepreneur, augmenter les contacts et les échanges
avec les sociétés locales et aider
à la mise en œuvre de toutes ces
actions collaboratives et constructives.
■ PHMA
[email protected]
www.phama-spl.com
Patrick Triquet, directeur de FGA Picardie, a mis au point un plan de formation avec Pôle
emploi pour recruter des ajusteurs monteurs aéronef.
FORMATION
Forest-Liné : l’esprit
de compagnonnage
>>Afin de recruter du personnel compétent,
Forest-Liné réinvente le parcours individuel de
formation pour ses métiers.
Les concepteurs de machinesoutils se font rares, car il n’existe
pas de formation spécialisée correspondante : « le savoir-faire s’est
toujours transmis par voie orale,
par expérience, alors dans notre
métier on perpétue une tradition
proche du compagnonnage, explique le directeur général de ForestLiné, Yves Valentin. Nous avons
recruté quatre apprentis qui se forment à nos méthodes suivant un
parcours personnel de trois ans. »
Coralie Caudron, qui prépare une
licence de gestion des ressources
humaines en alternance au CNAM,
a conçu les cursus en enquêtant
sur la réalité du travail au bureau
d’études et au sein des équipes
de production. « J’ai préparé une
feuille de route individuelle avec
un certain nombre de techniques,
de gestes à apprendre pour qu’à
l’issue des trois ans, les jeunes soient
autonomes à leur poste. » Après
© : Cyrille Struy
aux entrepreneurs pour les aider
à asseoir leur stratégie au sein
de leurs marchés et à améliorer
leur compétitivité. Elles favorisent
les coopérations avec les autres
acteurs publics et privés, notamment de la formation, de la gestion
de l’emploi et des compétences et
de l’innovation.
une réunion publique de lancement des parcours où la règle du
jeu a été expliquée, les jeunes se
sont lancés.
Une autonomie
qui fait grandir
« Ils sont motivés, chacun valide sa
progression à son rythme et suivant
la réalité des interventions qu’il
effectue, poursuit Yves Valentin,
car il faut dix-huit mois pour achever une machine et elles sont toutes
différentes. »
Une responsabilité importante car
les ouvriers installent les machines eux-mêmes, à l’autre bout
du monde. Forest-Liné exporte
en effet 70 % de sa production,
« chaque employé doit connaître
ses limites, apprendre à s’exprimer
sans tabou, savoir analyser les problèmes pour les corriger. La réussite de l’entreprise est à ce prix. »
© : Comdesimages
LacandidatureduPôleHydraulique
et Mécanique d’Albert (PHMA)
a retenu l’attention de Bruno Le
Maire, ministre de l’Agriculture,
de l’Alimentation, de la Pêche, de
la Ruralité et de l’Aménagement
du territoire, pour la 2e vague de
sélection au label Grappe d’Entreprises. Une récompense qui témoigne encore une fois de ses efforts
d’évolution commune mais aussi
un coup de pouce pour l’avenir.
Les Grappes d’entreprises apportent en effet des services concrets
© : Cyrille Struy
>>Le Pôle Hydraulique et Mécanique d’Albert (PHMA) continue sa
dynamique de solidarité constructive. Créé en 1993, reconnu Système
Productif Local en 1999, sa labellisation Grappe d’Entreprises en 2011 est
une vraie reconnaissance par les plus hautes instances de l’Etat.
Yves Valentin.
Le stagiaire valide donc lui-même
la liste des gestes et des connaissances théoriques qu’il maîtrise.
Il travaille sous la houlette d’un
tuteur « qui est volontaire et a suivi
une formation. Passionné par le
métier, il est fier de le transmettre
et il rassure « son » apprenti. Cet
état d’esprit de compagnonnage est
indispensable car la pyramide des
âges au sein de l’entreprise est irrégulière, beaucoup d’anciens frôlent
l’âge de la retraite. »
Par ailleurs, Forest-Liné multiplie
les partenariats avec L’INSSET de
Saint-Quentin, accueille des thésards, des stagiaires, propose des
mémoires de fin d’études sur ses
projets de recherche-développement : « On est pragmatique et ça
marche », conclut Yves Valentin.
■ Forest-Liné
parc Henri-Potez à Albert
Tél. 03 22 74 43 00
« Nous nous sommes engagés à
recruter en CDI 166 Picards en
trois ans, en priorité des demandeurs d’emploi. » Avec Pôle emploi,
Patrick Triquet, le directeur, a mis
au point un plan original pour
former les « ajusteurs monteurs
aéronef » dont il a besoin, directement dans ses locaux. La méthode est complexe, sélective mais
indispensable car il n’existe pas
de cursus adapté à ce travail. Pôle
emploi sélectionne des candidats
ayant une expérience dans toutes
sortes de métiers manuels, finalement dix à douze postulants sont
retenus pour un CDD d’un an,
le temps de suivre la formation.
Pendant cette période, ils continuent à percevoir leurs indemnités
de chômage. Ceux qui réussiront
l’examen seront intégrés avec
un contrat en CDI. FGA Picardie
emploie déjà 48 personnes, dont
plusieurs femmes appréciées pour
leur habileté dans les travaux de
précision…
Un savoir-faire à transmettre
Assembleur de pièces en métal
de grande dimension pour l’aviation, FGA Picardie loue des locaux
chez son principal client, Aerolia, à
Méaulte. « Filiale du groupe Figeac
Aéro, concepteur et usineur de pièces
et de moteurs pour l’aéronautique,
FGA a été créée en août dernier.
Nous avons choisi de fabriquer
dans la Somme plutôt que d’expédier du Lot par convoi exceptionnel,
des éléments importants comme
les planchers d’Airbus, explique
Patrick Triquet. En tant que partenaire d’Aerolia Albert et Aerolia
Tunisie, nous assemblons aussi un
tronçon de pointe sur l’A350 et des
panneaux latéraux pour l’A340. »
FGA Picardie sélectionne actuellement les PME locales qui construiront sa nouvelle usine sur la ZAC
du Coquelicot voisine, le chantier
doit être lancé avant l’été pour
s’achever à l’automne 2013. « Nous
allons bâtir 6 000 m² sur un terrain
de quatre hectares, qui permettra
de tripler les emprises au besoin.
Méaulte est bien située par rapport
aux constructeurs. Par l’autoroute
A1, on est à proximité de Paris,
Bruxelles et du Havre pour exporter en Amérique. L’aéroport facilite
les liaisons avec la maison-mère. »
Le groupe ambitionne de réaliser
30 à 40 % de son chiffre d’affaires
avec Aerolia, un peu moins sur les
avions Dassault et le reste pour
d’autres constructeurs avec qui les
négociations sont en cours.
■ FGA Picardie
1, rue Henry-Potez à Méaulte
Tél. 03 22 75 65 92
L’innovation technologique se doit
d’être performante, d’une qualité
normée et certifiée, tout comme
la chaîne de production, la chaîne
logistique, le zéro défaut permanent… Sur le bassin albertin, les
exigences sans cesse croissantes
des donneurs d’ordres ont développé une culture de l’excellence
que les entreprises appliquent
dans leur diversification et dans
leur complémentarité pour garder
une longueur d’avance.
Des exemples à la pelle
Ainsi, pour répondre à une demande d’Aerolia, trois sous-traitants
albertins se sont réunis sous l’appellation Induxial. Autre exemple, GTMI-GROUP, qui inscrit la
complémentarité dans la signature même de son rassemblement
d’entreprises.
L’innovation est, dans chacune
d’entre elles, mise en avant, à l’instar de Mordacque Environnement,
spécialisée dans l’étude et la
fabrication de matériel pour le
traitement des eaux. Elle vient de
déposer un brevet de lame relevable pour les bassins d’assainissement qui permet de changer le
caoutchouc de la lame sans avoir
à vider le bassin.
Cela évite de rejeter les eaux usées
et fait passer de 3 jours à une
demi-journée le délai d’intervention. Une innovation stratégique
qui colle au nouveau cahier des
charges des installations d’assainissement.
Hydro Techma, de SUMA Group,
a mis au point avec IndustriLAB
(plateforme picarde d’innovation
pour l’industrie), l’ESIEE Amiens,
Picardie Chrome Dur et le soutien
de l’ARI Picardie, un nouveau type
Les exigences sans cesse
croissantes des donneurs
d’ordres ont développé
une culture de
l’excellence
© : Comdesimages
STRATÉGIE
Une grappe d’entreprises
pour récolter les fruits
d’un savoir-faire
L’innovation
et la complémentarité
pour exister demain
Grâce à ses innovations, Hydro Techma voit ses contrats se multiplier, notamment à l’export.
de compas de bennage deux fois
plus léger avec une tenue à la corrosion d’une qualité aéronautique.
Une révolution dans le secteur
puisque le compas de bennage
n’avait pas évolué depuis 30 ans !
Avec une gamme travaux publics
et une gamme agricole, dont la
capacité de levage varie de 1,5 à 60
tonnes, les contrats se multiplient,
notamment à l’export.
Dernier exemple, la société
Ascodero, concepteur d’automation, est spécialisée depuis sa création en 1985 dans la fabrication de
moyens de production. Reprise en
2005, elle se développe autour de
l’innovation pour concevoir surmesure des machines outils pour la
fabrication de composite, l’assemblage manuel ou automatisé, la
robotique ou encore la détection.
Avec plus d’un dépôt de marque
ou de brevet par an depuis 2005,
l’innovation, ça la connaît ! Quand
on sait que chaque entreprise du
PHMA travaille avec au moins une
autre entreprise membre, cela
donne une petite idée des synergies en marche pour demain.
■ Induxial
64 rue Hoche à Albert
www.induxial.com
■ GTMI Group
ZI André-Line à Albert
ww.gtmi-group.com
■ Hydro Techma
rue Henri-Potez à Albert
www.hydro-techma.com
■ Ascodero Productique
ZA route d’Etinehem
à Bray-sur-Somme
www.ascodero.com
DOUCE HYDRO, UN RÉFÉRENT MONDIAL
Les acteurs de l’énergie connaissent depuis longtemps Douce Hydro, concepteur et producteur de vérins
hydrauliques de haute fiabilité et de petite, moyenne et grande dimension. Avec 25 ans d’expérience autour
des vérins destinés aux milieux aquatiques et marins (plateforme offshore, hydroélectricité et autres), elle
s’inscrit en partenaire des innovations de l’énergie renouvelable. Pour preuve, Douce Hydro intègre trois
réalisations audacieuses. Elle accompagne une société française dans la conception d’une éolienne rétractable. Dans des zones où seul l’éolien peut fournir de l’électricité mais où les ouragans font rage, ces éoliennes
se couchent grâce à un vérin Douce Hydro. Elle est également préférée par un engineering hollandais pour
sa fiabilité dans l’équipement de barges d’installation par tronçon d’éoliennes offshore. Ici, 32 vérins de 17
tonnes, capables de tirer 650 tonnes chacun, soulèvent une barge qui porte et permet l’installation de chaque
tronçon d’éolienne offshore dont le mât atteint les 176 mètres de haut ! Enfin, Douce Hydro est choisie par un
acteur mondial de l’énergie et son partenaire australien pour un nouveau système hydroélectrique. Ce dernier
consiste à utiliser la force des vagues en reliant un flotteur de 3 m de diamètre à un vérin. Ballotté, le flotteur
crée une traction ondoyante sur le vérin qui, par effet de pompe, entraîne une turbine installée à terre. D’un
rendement de 180 kW par vérin et sans impact sur le paysage, les fermes de ce type sont promises à un beau
développement… Et leurs partenaires aussi.
Douce Hydro SAS - 2, rue de l’industrie à Albert
www.doucehydro.com
Mars 2012 - Entreprises 80 - page 9
tendances
VITRINE DU MOIS
■ PÉNIBILITÉ AU TRAVAIL
« Je mise sur
la qualité »
■ INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES
L’arrêté du 22 décembre 2011 (JORF 0023 du 27 janvier 2012)
fixe les critères de compétence des personnes chargées
d’effectuer les vérifications périodiques des installations électriques prévues à l’article R. 4226-16 du code du travail et de
mettre en œuvre les processus de vérification des installations
électriques temporaires prévus à l’article R. 4226-21 du Code
du travail.
Les critères portent notamment sur :
– l’expérience,
– une formation juridique, technique et professionnelle ; en
santé et sécurité,
– une pratique régulière de l’activité de vérification,
– la capacité de rédaction de rapports.
Ces personnes ne doivent être soumises à aucune pression
susceptible d’influencer leur jugement.
Lorsque les vérifications sont réalisées par une personne qui
n’appartient pas à l’établissement, l’organisme qui l’emploie
apporte la preuve de sa compétence au moyen d’une attestation COFRAC ou équivalent. Des attestations particulières sont
prévues pour les vérifications de certaines installations temporaires.
AUX PANIERS DES DAMES, À BERTEAUCOURT-LES-DAMES
© : Comdesimages
Depuis novembre 2010 et la parution de la loi sur les retraites,
des dispositions réglementaires ont été instaurées successivement par plusieurs textes afin d’encadrer la mise en place
d’accords et de plans d’actions relatifs à l’évaluation de la
pénibilité au travail. L’arrêté du 30 janvier 2012 (JORF 0026
du 31 janvier 2012) fixe le modèle de fiche d’exposition des
travailleurs aux facteurs de pénibilité, comme prévu à l’article
L. 4121-3-1 du Code du travail.
Pour plus d’informations, la circulaire DGT 8 du 28 octobre
2011 permet de faire une synthèse des dispositions en matière
de pénibilité au travail.
© : Comdesimages
BRÈVES JURIDIQUES
Jacky Dubois, Aux paniers des
dames
REPÈRES
Adresse :
Aux paniers des dames
81 bis, rue Eugène-Létocart
80850 Berteaucourtles-Dames.
Horaires d’ouverture :
Du mardi samedi
de 8 h 30 à 12 h 30
et de 14 h 30 à 19 heures.
Le dimanche
de 8 h 30 à 12 h 30
Entreprises 80 : Pourquoi
ce choix d’ouvrir
un commerce de fruits
et légumes à Berteaucourt ?
Jacky Dubois : Je suis déjà
connu par ici : depuis quatre ans,
je sillonne les villages des alentours - Vignacourt, Saint-Sauveur…
- pour y proposer mes produits
frais. C’est donc une nouvelle
étape pour moi que d’ouvrir un
magasin. Ici, à Berteaucourt, il y
a bien un an que la précédente
enseigne a fermé.
saison, évidemment ! Je mise sur
la qualité et, autant que possible,
sur les produits locaux. C’est ma
façon d’essayer de me démarquer, et de ne pas décevoir mes
clients habitués. Je propose aussi
des corbeilles de fruits, qui rencontrent un certain succès depuis
mon ouverture en janvier.
E80 : Quels produits
proposez-vous ?
JD : Différents types de produits
alimentaires frais : fruits secs,
fruits exotiques, olives, agrumes,
légumes… Toujours selon la
E80 : Comment se passent
les premières semaines
d’exploitation ?
JD : C’est plutôt satisfaisant
pour un début. Mes clients de
Flixecourt, Vignacourt, Ville-leMarclet… m’ont bien suivi dans
cette aventure. Il faudra attendre
mars/avril pour faire un premier
bilan de l’activité, mais les choses
semblent prendre forme. J’y crois !
les. Maintenant, c’est aux entreprises de réaliser les processus de
transformation et d’industrialisa-
tion, qui pour l’instant présentent
encore des coûts élevés mais qui à
terme finiront par se banaliser.
TENDANCES
Usine agroalimentaire
et enjeux de demain
>> Réglementations toujours plus strictes, consommateurs
de plus en plus exigeants... Les usines agroalimentaires
doivent produire plus, mais surtout produire mieux. Un
challenge pour l’avenir.
quart des émissions de gaz à effet
de serre. Devant cette problématique, les industriels s’intéressent
de près à leurs consommations
d’énergie ainsi qu’aux emballages de leurs produits. Ainsi, de
nouveaux process se développent
tels que la mise en place de portes
doubles au niveau des quais afin
de limiter les entrées et les sorties
d’air, l’installation de panneaux
solaires sur la toiture ou encore
la mise en place de systèmes de
récupération de calories.
© : DR
Le plastique Bio
Le steak de bœuf créé à partir de cellules
souches bovines par les chercheurs supplantera-t-il la transformation traditionnelle
de la viande ?
L’emballage alimentaire a aussi
une place importante dans la
chaîne de fabrication qui relie
le produit au consommateur. Il
est donc source de nombreuses
innovations. Pour résoudre la problématique des emballages issus
du pétrole et de leur impact sur
l’environnement, une vingtaine
d’industriels de l’emballage et de
l’agroalimentaire réunis au sein
de l’Association Chimie du Végétal
mise tout sur les bioplastiques
(d’origine végétale) qui pourraient
être une bonne alternative éco-
La transformation
des aliments par
l’industrie agroalimentaire doit
suivre l’évolution
de normes sanitaires de plus en plus
strictes.
logique. Les chercheurs étudient
plusieurs procédés qui utilisent
des polysaccharides extraits de
déchets de tomates et d’autres
résidus végétaux (fenouil, carotte,
citron) afin de réaliser des sacs en
plastique ou des paillages agrico-
Les industries
agroalimentaires doivent
allier performance
économique, respect
de l’environnement
et préservation des
ressources naturelles.
© : DR
Des changements majeurs dans
le système industriel alimentaire
actuel obligent les industriels à
relever plusieurs défis : ils doivent
fabriquer des produits qui seront
appréciés tant du point de vue
du goût, de la nutrition et de la
santé, que des conditions environnementales et humaines de leur
production.
L’agriculture et les produits transformés par les industries agroalimentaires sont responsables du
L’ALIMENTATION DE DEMAIN : DE LA SCIENCE FICTION ?
Riches en protéines, lipides et minéraux, les insectes disposent de
nombreuses qualités nutritives, déjà bien connues en Asie. Bugs
Organic Food, une start-up hollandaise, a décidé de sauter le pas et
teste actuellement des barres de muesli aux larves de coléoptères et
des nuggets aux vers. Inutile de dire qu’en Europe, le succès est mitigé.
Toutefois, nous pourrions retrouver ce type de produit dans l’alimentation animale. Plus populaire en Europe que le coléoptère en Asie,
la farine de micro algues qui pourrait remplacer les œufs. Riches en
protéines et en oméga 3, les farines de micro algues permettront de
produire des biscuits au goût identique, mais deux fois moins gras que
des « pur beurre ». Les premiers biscuits devraient arriver sur le marché
d’ici 2014 en France. Autre innovation, le steak de bœuf créé à partir
de cellules souches bovines, ce prototype, sur lequel un scientifique
hollandais travaille, pourrait bien révolutionner notre alimentation.
Mars 2012 - Entreprises 80 - page 11
échanges
BRÈVES
■ FOIRE EXPOSITION
DE PICARDIE
La 73e Foire exposition de Picardie
aura lieu du 2 au 10 juin à Mégacité,
avenue de l’Hippodrome, à Amiens
avec des animations thématiques
autour des États-Unis.
Inscription pour les exposants :
Mégacité 03 22 66 33 33.
www.megacite.fr
■ MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE
Pour vous accompagner dans vos
projets, le réseau des Chambres de
commerce et d’industrie de Picardie
vous propose l’action collective pour
optimiser votre maîtrise d’énergie.
Au cours de cette action, vous bénéficierez de journées d’accompagnement individuel ainsi que de réunions
collectives permettant l’échange avec
des entreprises engagées dans des
projets similaires.
Ces actions bénéficient de subventions, ce qui permet de réduire le
coût par entreprise (selon éligibilité).
Pour obtenir le descriptif de cette
action et le bulletin d’inscription
contactez le 03 22 82 22 49
[email protected]
■ EVAL’EXPORT
Évaluez gratuitement en une demijournée le potentiel de développement de votre entreprise à l’international. Mon entreprise est-elle
en capacité d’exporter ? Vers quel
pays ? Sur quels produits ? Qui peut
m’aider ? Eval’export a été conçu par
les CCI pour permettre l’évaluation
rapide des capacités d’exportation
d’une entreprise.
Bien mieux qu’un simple état des
lieux, Eval’export est un outil d’aide à
la décision.
Renseignements : 03 22 82 22 58
[email protected]
■ APPEL À PROJETS
ECO-INNOVATIONS
EN PICARDIE
Le Conseil régional de Picardie,
l’ADEME, Oséo et l’État via la
DIRECCTE proposent un appel à
projets pour susciter et soutenir les
projets éco-innovants, sources de développement économique durable et
facteurs de compétitivité en Picardie.
Candidatez avant le 15 mai (pour la
1re vague) ou le 15 novembre (pour la
2e vague).
Plus d’info sur www.aripicardie.org
■ RÉALISER
SON BILAN CARBONE
Pour vous accompagner dans vos
projets, le réseau des Chambres de
commerce et d’industrie de Picardie
vous propose l’action collective
vous permettant de réaliser un bilan
carbone de votre activité.
Au cours de cette action, vous bénéficierez de journées d’accompagnement individuel ainsi que de réunions
collectives permettant l’échange avec
des entreprises engagées dans des
projets similaires.
Ces actions bénéficient de subventions, ce qui permet de réduire le
coût par entreprise (selon éligibilité).
Pour obtenir le descriptif de cette
action et le bulletin d’inscription
contactez le 03 22 82 22 49
[email protected]
MOUVEMENTS
■ DECEUNINCK
C’est Yves Dubois qui reprend la
direction du site Deceuninck de Roye.
■ JEUNES AGRICULTEURS
DE LA SOMME
Marc Hossart est le nouveau
président des Jeunes agriculteurs
de la Somme, il succède à Hugues
Robitaille.
page 12 - Entreprises 80 - Mars 2012
les offres immobilières de la CCI
À LOUER
partir de
250 m².
■ BUREAUX
Chauffage
Réf. B356
électrique.
Localisation : Amiens
Site où sont
ZAE : Montières activités
déjà installés
Bientôt disponible
des activités
Descriptif : Bureaux neufs livrés
et des services
cloisonnés et équipés. État neuf.
de proximité,
type salle de réunion, restauraZone géographique : Grand
tion (midi), service menuiserie,
Amiens à
atelier mécanique, station de
proximité du
lavage de véhicules, exploitation
centre-ville.
de jeux pour enfants, service de
repassage pour les particuliers,
Surface et
commerce alimentaire, gardienéquipements : nage. Transports en commun à
Surface totale : proximité.
2 000 m²,
Nombreux emplacements de
divisible à
parking.
À LOUER
■ BUREAUX
Réf. B306
Localisation : Amiens
Descriptif : Ensemble immobilier à usage de bureaux
indépendant constitué d’un hall
d’entrée, de bureaux (RDC et
R+1), salle de réunion, dégagements, rangements, coin
cuisine, sanitaires. État correct.
Ces locaux peuvent être loués
en totalité pour une surface de
409 m² ou indépendamment
pour des surfaces de 167 m² et
242 m².
Zone géographique : Grand
Amiens.
À LOUER
■ BUREAUX
À VENDRE
Réf. B330
Localisation : Amiens
■ ENTREPÔT
AVEC BUREAUX
Réf. B354
Localisation : Amiens
ZAE : Montières activités
Descriptif : Ensemble immobilier industriel à usage de stockage avec 600 m² de bureaux
(15 bureaux, open space, salle
de réunion) sur RDC et R+1.
Site indépendant, entièrement
clos et sécurisé. État ancien.
Zone géographique : Grand
Amiens, accès Rocade Nord.
Proximité directe A16.
Surface et équipements :
Surface d’atelier/entrepôt :
10 000 m²
Surface de bureaux : 600 m²
Surface de terrain (hors bâtiment) : 26 000 m²
Hauteur utile : 8 m
Accès poids lourds, 50 quais,
70 places de parking, portail
électrique. Sol bitumé sur la
totalité. Électricité : 380 KwA
(compteur jaune). Chaudière fuel
neuve, ADSL, câblage réseau.
Descriptif : Ensemble de bureaux
situés en RDC d’un immeuble
d’habitation. Accès par porte
cochère.
Le premier bureau donne sur la
rue et le second sur jardin.
État récent.
Zone géographique : Centre-ville
d’Amiens, près de la cathédrale,
proximité directe de la gare.
+ convecteurs électriques en
complément. VMC double flux.
Très bonne isolation.
Surface et équipements :
Surface de bureaux : 47 m²
Locaux équipés d’un interphone, chauffage basse température (chaudière commune avec
une partie de l’immeuble)
Pour toutes ces annonces contactez
Karine Lefèvre - CCI Amiens-Picardie
Tél. 03 22 82 22 92
[email protected]
la sélection du mois
À LOUER
■ ATELIER AVEC BUREAUX
Réf. B361
Adresse : Glisy
ZAE : Pôle Jules-Verne
Bâtiment d’activités et bureaux
Descriptif : Ensemble immobilier neuf sous garantie décennale, à
usage d’activités-entrepôt et bureaux (RDC et R+1). Porte sectionnelle
donnant sur l’atelier, quai avec porte par rampe. Ossature métallique,
bardage double peau, éclairage zénithal pour la partie atelier.
Zone géographique : Grand Amiens, pôle Jules-Verne, zone commerciale à proximité. Accès direct A29 et A16 par rocade Sud.
Surface et équipements :
Surface d’atelier/entrepôt : 900 m²
Surface de bureaux : 600 m² (300 m² en RDC et 300 m² en
R+1)
Surface de terrain (hors bâtiment) : 4 185 m²
Hauteur utile : 5.5 m
Accès poids lourds, chauffage électrique dans les bureaux,
45 places de parking, double accès viabilisés.
cci
WWW.MA-BUSINESS-ZONE.FR
LES BONNES ADRESSES DE L’E-CCI
Un nouvel outil pour
développer son business
La nouvelle plateforme B to B de la CCI Amiens-Picardie :
www.ma-business-zone.fr, c’est autant de services concrets
pour les dirigeants d’entreprise...
Élaborer un réseau professionnel
avec d’autres dirigeants ressortissants, c’est l’ambition de la plateforme www.ma-business-zone.fr.
Elle propose de nombreux avantages. Petit zoom sur certains services :
•
Un annuaire d’entreprises :
toutes les entreprises présentes
sur le territoire de la CCI AmiensPicardie sont recensées avec leurs
coordonnées.
Chaque entreprise, si elle le souhaite, peut se référencer et augmenter sa visibilité en complétant
en ligne sa fiche de présentation
afin de faire connaître ses savoirfaire, ses références ainsi que tous
les éléments qui peuvent concourir à la valoriser sur le marché.
Elle peut ajouter, par exemple, sa
plaquette commerciale, son plan
d’accès...
• Des petites annonces : chaque
entreprise peut déposer sur la plateforme une ou plusieurs petites
annonces. L’idée est de proposer,
par exemple, des fins de stocks
auprès de partenaires de proximité ou même recommander un
ou une stagiaire. Travailler localement s’avère souvent moins
contraignant donc plus efficace.
• Un forum : un lieu d’échanges et
d’informations pour tous les mem-
bres afin de bénéficier de réponses
pertinentes rapidement.
• Des devis : une entreprise peut
demander et élaborer des devis
en ligne.
• Un agenda d’événements : sur
cet agenda figurent par exemple les dates de manifestations
diverses et/ou les dates de réunions pour chaque club de dirigeants susceptibles d’intéresser
les entreprises non adhérentes.
Des informations remises à jour
régulièrement.
CORPORATE
www.amiens-picardie.cci.fr
Site portail d’accès à tous les services de la CCI
(formation, accompagnement juridique, installation,
développement, reprise…)
www.prospecteur-d-avenir.com
Site dédié aux problématiques de l’entreprise, des
commerces et de l’économie. Une source d’information
utile pour leurs responsables.
Pour bénéficier de l’ensemble
de ces avantages, la procédure
est simple et rapide. Il suffit de
se rendre sur le site www.mabusiness-zone.fr et d’y entrer son
login et son mot de passe qui vous
seront fournis par courrier par la
CCI Amiens-Picardie.
■ www.ma-business-zone.fr
Aurore Carton
Tél. 03 22 82 22 36
[email protected]
B TO B
www.les-aides.fr
Base de données nationale des CCI sur les aides aux
entreprises.
www.porteurs-de-projet.com
Plateforme dédiée aux porteurs de projet de création
ou reprise d’entreprise qui met à disposition de chacun
d’eux un espace de travail personnel et individualisé
avec un accès sécurisé.
www.ma-business-zone.fr
(en cours de réalisation) Répertoire et site d’échanges d’informations dédié aux entreprises locales.
www.somme-d-opportunites.com
L’immobilier et le foncier d’entreprise entre Lille et
Paris.
www.cci-createurs-en-pepinieres.com
Services, tarifs, surfaces, moyens, conditions
d’admission et échanges d’expériences en pépinière
d’entreprises gérées par la CCI.
www.amiens-lelab.fr
Site de la nouvelle pépinière d’entreprises dédiée à
l’innovation, Amiens, le L@b’.
www.accueil-mobilite.fr
Site d’informations pour accompagner la mobilité
professionnelle des futurs collaborateurs des
entreprises locales.
B TO C
www.mon-cityguide.fr
Annuaire des commerces locaux, des bons plans et
des promotions pour une journée shopping à Amiens,
Montdidier, Doullens ou Péronne.
INNOVATION
Au cœur des logiciels libres
www.kangouroule.fr
Fin janvier, la pépinière d’entreprises innovantes Amiens, le L@b’
accueillait la journée du logiciel libre. Un franc succès...
www.hotels-et-business.fr
Plateforme de covoiturages des entreprises et de leurs
salariés.
Site de l’offre hôtelière d’Amiens et ses environs.
tout ce qui se cache derrière l’expression « logiciel libre » qui fait
référence à la liberté pour les utilisateurs d’exécuter, de copier, de
distribuer, d’étudier, de modifier
ou même d’améliorer le logiciel et
ce, en toute légalité.
© : Comdesimages
Une mobilisation locale
La journée du logiciel
libre a permis de démystifier le monde des
logiciels Open source.
Amiens, le L@b’, centre d’innovation inauguré le 20 janvier dernier
dans l’immeuble Terralia du quartier de la gare, est une pépinière et
un hôtel d’entreprises dédiés aux
technologies innovantes et aux
usages numériques (TIC, santé,
mobilité, énergie, biotechs…).
C’est donc l’endroit idéal pour
organiser des événements pour le
moins innovants. La journée du
logiciel libre, fortement appréciée
par les participants (entrepreneurs
ou porteurs de projet), a permis de
démystifier le monde des logiciels
Open Source en rapprochant les
Sociétés de Services en Logiciel
Libre (SSLL) des utilisateurs poten-
tiels. « L’idée était de permettre à
des créateurs d’entreprise ou de
jeunes chefs d’entreprise de mieux
connaître ce monde particulier et
de pouvoir rencontrer des fournisseurs et des SSLL », explique
Christophe Laignel, manager de
la pépinière. La centaine de participants a donc pu comprendre
Autour de stands et ateliers, huit
entreprises régionales spécialisées
SSLL ont pu présenter leurs solutions. « Le logiciel libre répond aux
mêmes besoins qu’un logiciel dit
classique mais son téléchargement
est libre, il n’y a pas de licence à
La pépinière Amiens,
le L@b’ a pour objectif
de programmer
des événements
innovants
payer. L’intérêt majeur de cet outil
est que son utilisateur paiera un
service et non une licence. Cela
représente un réel gain économique
et pourra bénéficier notamment
de développements spécifiques »,
poursuit Christophe Laignel.
La demande actuelle pour le logiciel libre représente un marché
de l’ordre de 2 milliards d’euros
de chiffre d’affaires. En 2004, il
était de 140 millions. D’ici quatre
ans la marché devrait passer de
3,6 % aujourd’hui à 10 %. Des
rendez-vous comme celui-ci permettent de demystifier certains
usages sans oublier l’interactivité
et l’émulation. Autant de missions
pour Amiens, le L@b’ qui prépare un autre L@b day pour avril
autour des serious games et du
e-learning cette fois.
■ Rens. et inscriptions :
Amiens, le L@b
Christophe Laignel
Tel : 03 60 28 40 36
Mars 2012 - Entreprises 80 - page 13
ccipratique
RENDEZ-VOUS
Au printemps la CCI vous invite
>> Le programme du Printemps de l’industrie, version 2012, tournera autour du thème de
l’entreprise citoyenne. Un thème sur lequel la CCI Amiens-Picardie a concocté quelques rendez-vous
incontournables... et notamment la traditionnelle semaine de l’industrie.
Cette année, la Picardie sera
enrichie de la 7 e édition du
Printemps de l’industrie, organisée
par le Conseil régional de Picardie
auquel s’associe la CCI AmiensPicardie. Cette dernière a prévu
une série de rendez-vous relevant
également de la seconde édition
de la Semaine de l’industrie. Cet
événement national, décliné en
régions, se tiendra du 5 au 25 mars
2012. Dans la Somme, un dizaine
de rencontres seront dédiées à
l’industrie durant cette période.
© : Comdesimages
Quelques rendez-vous
à ne pas rater
Les professionnels comme les
amateurs éclairés sont donc invités à différentes rencontres sur les
problématiques de l’industrie.
Le lundi 19 mars, par exemple, de
17 h 30 à 19 h 30, une rencontre
technique dans les locaux de la CCI
abordera la question des alliances
d’entreprises, présentées comme
clé de la réussite des PME. Autre
thématique à ne pas manquer : le
rendez-vous intitulé « Comment
innover dans le secteur industriel
traditionnel ? », le jeudi 22 mars,
de 9 heures à 11 heures, à la pépinière Amiens, le L@b.
L’INDUSTRIE ENTAME SON 7e PRINTEMPS
Du 15 mars au 8 avril, ne manquez pas de visiter les entreprises de Picardie qui ouvrent leurs portes pour la
7e édition du Printemps de l’industrie. Un événement riche en rencontres, débats, visites de sites historiques et
autres rendez-vous orchestrés autour du thème de « l’entreprise citoyenne ». « Pour cette 7e édition, pas moins de
134 entreprises ont répondu au rendez-vous. Certaines le font chaque année depuis la naissance de cette opération, d’autres participent pour la première fois », s’enthousiasme la CCI Amiens-Picardie. Exemple : l’entreprise
REHAU à Poix-de-Picardie qui compte bien montrer de son savoir-faire en matière de transformation du plastique. « Nous espérons, avant tout, nous faire connaître des scolaires, qui sont autant de futurs collaborateurs
potentiels. Les proches de nos employés pourront aussi découvrir le fonctionnement de notre entreprise un jour
de pleine activité », confie Karine Marillier, assistante Ressources Humaines.
REPÉRÉ SUR...
Les-aides.fr, le site d’information des CCI sur les
aides aux entreprises. Ce mois-ci, focus sur...
...UNE NOUVELLE AIDE À L’EMBAUCHE DE JEUNES
DANS LES TPE
Les TPE qui embauchent un jeune de moins de 26 ans peuvent bénéficier, sous certaines conditions, d’une aide de Pôle Emploi. L’embauche doit être réalisée entre le 18 janvier et le 17 juillet
2012.
L’aide à l’embauche d’un jeune concerne :
- les embauches en CDI
- les embauches en CDD d’une durée supérieure à 1 mois
- le renouvellement d’un CDD d’une durée supérieure à 1 mois
- la transformation d’un CDD en CDI
- la réembauche d’un salarié recruté au titre de la priorité de réembauche.
L’aide à l’embauche de jeunes dans les TPE est versée pendant les 12 mois suivant la date
d’embauche. L’aide est accordée pour l’embauche de jeunes salariés dont la rémunération est
comprise entre 1 et 1,6 SMIC. Elle est calculée en multipliant la rémunération mensuelle brute
par un coefficient.
...UN NOUVEL APPEL À PROJETS DES INVESTISSEMENTS D’AVENIR :
APPEL À MANIFESTATIONS D’INTÉRÊT « VÉHICULES ROUTIERS À L’HYDROGÈNE »
L’appel à manifestations d’intérêt « véhicules routiers à hydrogène », porté par l’ADEME, concerne les projets de recherche industrielle, des démonstrateurs de recherche ou des expérimentations préindustrielles destinés à :
- augmenter significativement les performances technologiques (optimisation des données de
densités, du rendement, du système de stockage) et économiques (coût total du système, durée
de vie, fiabilité) des véhicules routiers actuels grâce à l’utilisation du vecteur hydrogène
- valider les performances obtenues sur véhicule en conditions réelles de fonctionnement (intégration véhicule, définition de cycles de roulage, mesures de performances, analyse de résultats)
- traiter l’aspect sécurité et sûreté de fonctionnement des solutions proposées (sécurité active et
passive, vieillissement).
Cet appel à manifestations d’intérêt est ouvert jusqu’au 12 juillet 2012.
page 14 - Entreprises 80 - Mars 2012
Immersion en pépinières !
Autre site, autre événement : la
méthanisation des déchets organiques sera expliquée le vendredi 23 mars, de 9 heures à 12
heures, avec une visite de l’unité de
méthanisation de Grincourt-lesAvrincourt. Puis viendra la question principale de ce Printemps
de l’industrie, celle de l’entreprise
citoyenne, le lundi 26 mars, à
17 h 30, à la CCI, dans le cadre
des Lundis de l’innovation. Enfin,
et durant toute cette période, les
pépinières Jules-Verne de Boves
et Amiens, le L@b ouvriront leurs
portes au grand public et aux scolaires. L’occasion de découvrir les
entreprises émergentes qui s’y
développent et le fonctionnement
du système pépinière.
Plus d’informations :
www.economie.gouv.fr/semaineindustrie
www.printemps-industrie-picardie.fr
■ viviane.quertigniez
@amiens-picardie.cci.fr
Tél. 03 22 82 22 28
A SAVOIR
Améliorer
sa performance
énergétique
>> La nouvelle norme ISO 50001, fruit d’une
coopération entre 61 pays, améliore et certifie la
performance énergétique de l’entreprise.
Norme internationale définie
conjointement par 61 pays en
2011, l’ISO 50001 devrait, dans les
années à venir, avoir un impact
sur 60 % de la demande en énergie au niveau mondial. Pour y
contribuer, chaque organisation
privée ou publique a la possibilité
de s’engager dans un processus
d’amélioration de ses performances énergétiques.
L’ISO 50001 réduit les effets de la
consommation d’énergie sur l’environnement et le montant des
factures, mais avant tout, elle est
une reconnaissance d’une gestion
énergétique méthodique et optimale. S’engager dans un processus
de certification, c’est définir les
étapes préalables pour y parvenir,
se donner un cadre de travail, mais
aussi s’engager dans un processus
managérial innovant.
Être accompagné
dans sa démarche
Cette démarche volontaire suppose de mettre en place une véritable
politique énergétique au sein de
l’entreprise que la CCIR Picardie
propose d’accompagner dès ce premier semestre 2012. Des réunions
d’informations sont organisées en
partenariat avec des représentants
de l’AFNOR (Association française
de normalisation) ; elles seront
Optimiser sa
consommation d’énergie,
c’est d’abord diminuer
le montant de sa facture
énergétique
suivies d’actions collectives pour
accompagner les entreprises à la
mise en œuvre de la norme ISO
50001. Il s’agit de leur proposer un
diagnostic, de travailler en réseau,
de partager leurs pratiques et leurs
outils, pour développer de nouvelles approches de management par
l’énergie.
Des résultats
environnementaux
et financiers
L’ISO 50001 doit permettre à
chaque entreprise d’obtenir des
résultats tant quantitatifs que qualitatifs. Optimiser sa consommation d’énergie, c’est tout d’abord
chercher à diminuer le montant
de sa facture énergétique, réduire
sa dépendance aux fluctuations
du coût des énergies et réaliser
ainsi des économies qui améliorent sa trésorerie. Il s’agit aussi de
réaliser un gain environnemental
en préservant les ressources et en
limitant les émissions de dioxyde
de carbone (CO2).
C’est aussi une manière d’affirmer
son engagement environnemental. L’obtention de la certification
est une valeur ajoutée qualitative
supplémentaire pour l’entreprise
auprès de ses clients comme de ses
collaborateurs. S’engager dans ce
processus, c’est faire le choix d’un
management innovant auquel
l’entreprise associe l’ensemble de
ses salariés et partenaires.
■ Alia Assaf
Conseiller Énergie
CCI Amiens-Picardie
Tél. 03 22 82 22 49
[email protected]
infoscci
ENQUETE
AGENDA
TPE : une année 2011
« plutôt meilleure que prévu »
■ CAFÉ-CRÉATION
« Réussir le financement de
son projet de création/reprise
d’entreprise » sera le thème du
prochain café-création, le jeudi
19 avril, à partir de 8 h 45, à
la Pépinière d’entreprises JulesVerne.
Inscription gratuite : bertrand.
[email protected]
Une photographie du moral des
entreprises à un instant T. La
14e enquête annuelle TPE menée
en début d’année auprès des
entreprises de moins de 20 salariés vient de livrer ses conclusions.
1629 entreprises ont participé,
soit 56 % du tissu local, « un taux
très satisfaisant » selon la CCI. Ce
sondage révèle une année 2011
« plutôt meilleure que prévu en
terme d’activité économique », mais
un pessimisme « latent s’agissant
des perspectives pour 2012 ».
Deux chiffres pour étayer cette
analyse : « 54 % des entreprises
participant au sondage estiment
que l’activité a été plutôt bonne en
2011. Toutefois, c’est 8 % de plus
qu’en 2010. 51 % des entreprises ont
confiance en l’avenir proche - ces
six mois à venir qui correspondent
au carnet de commande. C’est 11 %
de moins qu’en 2010 ». C’est aussi
17 % de moins qu’en 2007, avant le
ralentissement économique.
Comment expliquer dès lors que
l’année 2011 ait été économique-
ment satisfaisante ? « Probablement
parce que les entreprises ont comprimé leurs marges, réduit les frais
généraux et ajusté leurs effectifs »,
et ont donc gardé une certaine rentabilité. Peut-être aussi parce que,
eu égard à la conjoncture, « elles
se contentent du chiffre d’affaires
réalisé ».
Des projets à l’international
Dans ce contexte, 28 % envisagent
un développement à l’international, contre 7 % en 2010, c’est donc
une tendance de fond. « L’envie
très nette d’aller décrocher de nouveaux marchés, ailleurs, parce que
c’est beaucoup plus compliqué en ce
moment en France », avance la CCI.
20 % des entreprises annoncent
leur intention de recruter. Et 18 %
leur intention de développer de
nouveaux services. Deux chiffres
similaires à l’année dernière.
L’autre enseignement de l’étude
porte sur les cessions/transmis-
© : Fotolia
>> Le moral des entreprises de moins de 20 salariés
est finalement plutôt bon. Mais des craintes
pèsent sur 2012. Voilà ce qui ressort de l’enquête
annuelle TPE, menée par la CCI Amiens-Picardie.
Grâce à cette enquête annuelle, la CCI veut mieux connaître les attentes et besoins des
entreprises.
sions d’entreprise, contrariées par
le contexte économique. Près d’un
chef d’entreprise sur deux de plus
de 55 ans hésite entre continuer
son activité et céder son affaire. Les
chefs d’entreprise sont aujourd’hui
contraints de poursuivre leur activité, « car ils ne veulent pas brader
leur société en période de crise, et
c’est bien normal. C’est toute une
vie pour certains ».
■ LUNDI
DE L’INNOVATION
« Mon entreprise plus citoyenne,
comment et pourquoi ? Qu’est
ce que la responsabilité sociale
de l’entreprise RSE ? Quelles
motivations ? Quels impacts possibles sur la performance ? »
Autant de questions abordées
lors du lundi de l’innovation du
26 mars, à 17 h 30, à la CCI
Amiens-Picardie
Inscription gratuite : francoise.
[email protected]
■ viviane.quertigniez
@amiens-picardie.cci.fr
Tél. 03 22 82 22 28
LES ATTENTES PASSÉES À LA LOUPE
En organisant chaque année une enquête auprès de ses ressortissants,
la Chambre de commerce et d’industrie Amiens-Picardie veut avant tout
« mieux connaître les attentes et les besoins des entreprises ». Les TPE
représentent 90 % du maillage économique du territoire. Chaque entretien d’environ 20 minutes se solde par une proposition : l’intervention
d’un conseiller spécialisé de la CCI. « Nous allons recontacter les entreprises qui en ont manifesté le besoin. Cette enquête permet de dresser
la feuille de route de nos conseillers pour 2012 », résume la CCI.
■ L@B’DAY
Première rencontre L@b’day
organisée dans le cadre de la
pépinière d’entreprises innovantes : « Comment innover dans
les secteurs de l’industrie traditionnelle ? », jeudi 22 mars, à
17 h 30, à la pépinière Amiens,
le L@b’, immeuble Terralia, 60,
rue la Vallée, à Amiens.
Inscription gratuite :
catherine.adamy-martin@
amiens-picardie.cci.fr
MODERNISATION
Le camping de Péronne
fait peau neuve
>> Pour se conformer aux normes en vigueur et accueillir une nouvelle
clientèle, le camping du port de plaisance de Péronne subit actuellement
des travaux de rénovation.
apporté à l’aménagement paysager, renforçant ainsi les qualités
touristiques naturelles offertes par
le camping.
© : DR
Une offre plus large
Le camping du port de plaisance
de Péronne vit aujourd’hui une
nouvelle jeunesse, et ce pour le
plus grand plaisir des touristes,
attirés par des emplacements
nature à deux pas de la ville et de
l’Historial de la Grande guerre.
Aujourd’hui, la tendance est à la
demande d’emplacements locatifs,
d’où une modernisation nécessaire
du camping, qui offre principalement de l’emplacement nu. « Le
camping est actuellement classé
trois étoiles. Néanmoins, de nouvelles normes de classement sont
mises en place dès cette année. Il
fallait donc dynamiser le camping
et le moderniser afin de répondre
à ces nouvelles normes, ainsi qu’à
celles d’accessibilité aux personnes
handicapées en 2015 », explique
la CCI.
Attirer une nouvelle clientèle
Un des objectifs poursuivi par ce
« coup de jeune » est de fidéliser la
clientèle actuelle, mais aussi d’attirer une clientèle de proximité,
c’est-à-dire des départements et
régions limitrophes, sur des séjours
de courtes durées en hors saison.
Pour ce faire, les quatre chalets qui
composent l’offre locative du camping sont actuellement en rénovation. S’ajoutent à cela une refonte
des espaces et un soin particulier
Un travail sur l’offre de séjour
(week-end en Picardie, offre circuit
du souvenir) est également mis en
place avec l’appui des organismes
touristiques, et relayé par le magazine Esprit de Picardie.
Le site Internet du camping a également subi une refonte et sera en
ligne dès le mois de mars. « Pour
notre site, nous avons repris le code
couleur Esprit de Picardie, mis en
avant l’humain, la proximité, et
l’avons orienté vers l’ergonomie et
l’interactivité, notamment par l’utilisation des réseaux sociaux et les
commentaires », souligne la CCI.
Le camping du port de plaisance
de Péronne ainsi dynamisé présentera une offre différente des
autres campings de la région ; ces
derniers proposant principalement
une offre résidentielle.
■ Delphine Lemaire
CCI Amiens-Picardie
Tél. 03 22 82 22 44
[email protected]
ANTICIPATION
Le canal Seine Nord
a son club CCI
>> Le club Canal Seine Nord Europe rejoindra
début avril les 20 clubs qu’anime déjà la CCI.
Celui-ci permettra d’accompagner le projet de
liaison fluviale, son impact et ses retombées
économiques pour le territoire.
Le Club Canal Seine Nord Europe,
club thématique créé à l’initiative des élus de la CCI AmiensPicardie en février, et notamment
de Christophe Chauvet (1er viceprésident de la CCI et président
de la SICAE de la Somme et du
Cambraisis), est un club aux multiples objectifs. Il s’agit en premier lieu d’informer sur les étapes
d’avancement et de réalisation de
l’ouvrage. C’est également l’occasion de promouvoir le projet et
les opportunités qui en découlent
auprès des entreprises potentiellement en mesure de prétendre
à la réalisation des travaux (d’une
durée de quatre ans) ou d’être de
futures utilisatrices du canal.
Le club a pour objectif
de devenir un organe
de consultation
et de réflexion
pour les acteurs
du projet
Optimiser les retombées
économiques
Le club vise à réunir toutes les
forces vives et les bonnes volontés parmi les dirigeants d’entreprises industrielles, de services et
de commerce du territoire, afin de
réfléchir, d’échanger et d’émettre
des propositions auprès des autorités locales, sur les volets sociaux
et économiques concernant la réalisation du projet. Cette réflexion
préalable permettra d’anticiper au
maximum les retombées pour les
entreprises locales et extérieures,
et ce de manière positive.
Ce club a ainsi pour objectif final
de devenir un organe de consultation et de réflexion pour les acteurs
du projet.
■ Les entreprises intéressées
peuvent contacter
Jean-Pierre Leroux
CCI Amiens Picardie
Tél. 03 22 82 22 90
[email protected]
Mars 2012 - Entreprises 80 - page 15

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