DOSSIER DE PRESSE

Transcription

DOSSIER DE PRESSE
A l’Auditorium de Lyon
Carmina BURANA
de Carl Orff
Dimanche 29 juin
18h
DOSSIER DE PRESSE
Carmina BURANA
de Carl Orff
Dimanche 29 juin à 18h
à l’Auditorium de Lyon
Concert en version grand orchestre symphonique proposé par
l’ACIME
(Association des Choristes, Instrumentistes, Mélomanes, Enseignants)
DIRECTION
Jean-Claude GUERINOT
Chœur « Philharmonia » de Lyon
Dir : Jean-Claude GUERINOT
Chœur d’hommes « Polonium »
Dir : Stanislas RYPIEN
Chœur des étudiants et professeurs des écoles stagiaires
Dir : Dany LANDRY Jean DUVILLARD Jean-Claude GUERINOT
Chœur des professeurs d’éducation musicale stagiaires
Dir : Dany LANDRY Jean DUVILLARD
Chœurs d’enfants des écoles Cornier et Condorcet
Dir : Maguy VEKILIAN Joëlle SAVEY
Et la participation exceptionnelle des solistes
Elisabeth VIDAL soprano Jean-Luc VIALA ténor André COGNET baryton
TARIFS : 20 euros Orchestre et 1e Balcon / 12 euros 2e Balcon
Le concert a lieu à l’Auditorium de Lyon (149, rue Garibaldi 69003 Lyon)
Billetterie : ACIME 04 72 07 30 38 [email protected]
et réseau FNAC
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SOMMAIRE
BSommaire2
Edito Philippe Meirieu
Directeur de l’IUFM
p. 5
Présentation de l’événement
p. 6
Entretien avec Jean-Claude Guérinot
Chef d’orchestre
p. 7
Les Carmina Burana : histoire et biographie
Carl Orff (biographie)
Les Carmina Burana (origine)
Les Carmina Burana de Carl Orff
p. 9
p. 10
p. 11
p. 12
Les Carmina Burana : direction et solistes
Jean-Claude Guérinot (chef d’orchestre)
Elisabeth Vidal (soprano)
André Cognet (baryton)
Jean-Luc Viala (ténor)
p. 14
p. 15
p. 16
Les Carmina Burana : l’ensemble
Le Philharmonia (chœur et orchestre)
Le Polonium (chœur d’hommes)
Les chœurs d’enfants
L’ACIME
p. 18
p. 19
p. 17
p. 20
p. 21
IUFM de Lyon
Service Commun Culture Communication Information
5, rue Anselme
69317 Lyon cedex 04
contact : Yannick Haon / Antoine Brisson
[email protected]
Tel. 04 72 07 30 82 ou 04 72 07 30 76
Fax. 04 72 07 33 24
Sources principales du dossier de presse : Larousse
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EDITO
PHILIPPE MEIRIEU
L'Institut universitaire de formation des maîtres de l'Académie de
Lyon a une longue tradition d'excellence musicale. Bien avant sa
création, l'Ecole normale qui l'a précédé comportait des activités
musicales de très haut niveau et les prestations annuelles des
chorales représentaient déjà des événements de toute première
importance. C'est qu'il y a, dans le travail choral, des exigences et
des apprentissages qui constituent des éléments fondamentaux
pour les futurs enseignants qui sont formés ici. Exigence à l'égard
de soi d'abord : s'engager dans une chorale, c'est se donner des
contraintes, les assumer tout au long de nombreuses semaines, s'entraîner avec la régularité que
requiert une représentation finale qui doit être au-dessus de toute critique. Exigence, aussi, à
l'égard des autres : une chorale est un groupe solidaire où l'engagement de chacun est au service
de la prestation de tous ; c'est un ensemble où la spécificité de chaque apport doit se fondre dans
l'homogénéité du produit final. Exigence, enfin, à l'égard de la musique elle-même : il s'agit d'être
au plus près de ce qui fait le génie du compositeur, là où l'exactitude atteint la perfection et quand
le résultat, pourtant fruit d'une longue préparation, s'impose avec une telle évidence et une telle
force qu'il abolit tout le labeur de sa préparation.
La
culture
musicale
’
Mais, plus encore, le chant choral entretient avec la pédagogie une relation très étroite, intime
même : chanter, c'est suspendre, un moment, les occupations multiples et toutes les
préoccupations qui nous envahissent ; chanter, c'est se recentrer sur soi-même, repartir de
l'intérieur en quelque sorte, exprimer cette unité qui vient du fond de l'être, l'emporte tout entier
et, mystérieusement, le relie aussi aux autres. Le geste artistique, dans son souci de perfection,
donne à voir et à entendre ce qu'il y a de plus intime dans chacun et de plus universel à la fois. Il
mobilise l'humanité dans l'homme. Dépasse le temps et le lieu où l'acte se déroule pour relier les
hommes et les femmes qui sont là, à l'occasion d'un événement précis, à des milliers, à des
millions d'autres hommes et femmes d'hier, d'aujourd'hui et de demain qui participent de la
même émotion fondatrice.
Certes, le chant peut servir - on ne le sait que trop - les causes les plus guerrières et accompagner
tous les fanatismes. Certes, on a vu - et l'on verra sans doute encore - des bourreaux mélomanes.
L'art ne sauve pas miraculeusement de la barbarie. La musique ne préserve pas à elle seule de la
cruauté. C'est pourquoi il est si important que l'exigence artistique soit portée par un projet pour
l'homme : un projet qui n'exclut personne du cercle des humains, un projet dont la générosité
irradie et qui cherche à dépasser tout ce qui, d'une manière ou d'une autre, abîme l'homme.
C'est comme cela qu'il faut entendre le concert exceptionnel que les choristes de l'IUFM, les
enfants des écoles primaires Cornier et Condorcet de Lyon, le chœur Philharmonia et le chœur
Polonium, les solistes et instrumentistes qui se sont joints à eux, nous offrent en ce 29 juin. Ils
ont été entraînés dans cette aventure extraordinaire par Dany Landry, Jean Duvillard et JeanClaude Guérinot à qui je tiens tout particulièrement à rendre hommage. Pour eux, comme pour
tous leurs collaborateurs, comme pour tous ceux et toutes celles qui les ont accompagnés, ce
concert est un témoignage essentiel : témoignage d'un travail exigeant et d'une volonté commune.
Témoignage d'un attachement à une culture musicale qui puise, à travers l'œuvre de Carl Orff,
aux sources les anciennes et les plus diverses. Volonté de faire partager ce qui est le fondement
même du métier d'enseigner : promouvoir, contre vents et marées, ce qui libère et unit les
hommes.
Philippe MEIRIEU
Directeur de l'IUFM de l'Académie de Lyon
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CARMINA BURANA L’EVENEMENT
L’IUFM de Lyon à l’Auditorium
Carmina Burana de Carl Orff
dimanche 29 juin - 18h
Auditorium de Lyon
Concert proposé par l’ACIME
(Association des Choristes, Instrumentistes, Mélomanes, Enseignants)
Le dimanche 29 juin 2003 à 18 heures seront données les Carmina Burana de Carl Orff, événement
musical majeur dans la vie culturelle de l’IUFM de Lyon.
Ce concert est l’aboutissement d’un projet initié par Dany Landry, Jean Duvillard et Jean-Claude
Guérinot, formateurs permanents en enseignement musical et membres de l’ACIME.
Les 120 choristes de l’IUFM sont associés à un chœur de 50 enfants des écoles primaires Cornier et
Condorcet de Lyon, auxquels se joignent le chœur Philharmonia de Lyon et le chœur d’hommes
Polonium.
A ces chœurs s’ajoute la participation de trois solistes français de renommée internationale : la soprano
Elisabeth Vidal, le ténor Jean-Luc Viala et le baryton André Cognet.
Ils sont accompagnés par un orchestre symphonique composé de 70 musiciens (instrumentistes
professionnels, étudiants et professeurs).
Cet ensemble réunira plus de 350 exécutants sur la scène de la prestigieuse salle lyonnaise.
A l’origine, les Carmina Burana sont un ensemble de près de 200 chansons
du Moyen-Age. Elles sont écrites en latin, en allemand et même en vieux
français. Elles évoquent un monde entre profane et sacré, elles touchent
aux plaisirs du monde, à ses vanités, à l’amour…
A leur création à Francfort en 1937, les Carmina Burana de Carl Orff ont
reçu un accueil triomphal, un de ses plus importants succès du compositeur. Elles sont notamment
célèbres pour leurs chœurs introductifs qui plongent les auditeurs dans une atmosphère de célébration
rituelle, hypnotique et envoûtante.
Les Carmina
Burana
Carl Orff voit le jour en 1985 à Munich. Issu d’une famille bourgeoise très
mélomane, il développe son talent très jeune et poursuit sa formation à
l’Akademie der Tonkunst. Attiré par la tragédie grecque antique et la musique, il
est très actif dans le mouvement de l’Expressionnisme Allemand des années 30. Impliqué dans la
pédagogie des Arts, il crée une méthode de pédagogie musicale qui sera appliquée entre autre au Mozarteum
de Salzbourg.
Considéré par beaucoup comme le plus grand dramaturge théâtral et musical après Wagner, il a aussi
composé des œuvres comme Prometheus, Comédie sur la fin du temps ou encore Trionfi.
Il s’éteint en 1982 à Munich.
Carl Orff
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ENTRETIEN
JEAN-CLAUDE GUERINOT
ENTRETIEN avec
Jean-Claude GUERINOT
Chef d’orchestre, Formateur permanent à l’IUFM
« Toutes les étapes de la vie scolaire
et de la formation des enseignants
seront représentées, une expérience
humaine unique… »
Les Carmina Burana ont connu un long périple historique avant que Carl Orff n’en
compose une version. Pouvez-vous nous les présenter ?
Les Carmina Burana sont en réalité un recueil de très nombreux textes, poèmes, chants
retrouvés au début du XXe siècle dans le cloître allemand de Benedikbeuren, d’où la
traduction du titre « Chants de Beuren ». Ces textes écrits autour du XIIIe siècle, constituent
une somme importante de témoignages sur la société médiévale et sont l’œuvre d’auteurs
divers, comme des troubadours, des ecclésiastiques, mais aussi, des moines défroqués, des
princes, voir même, des monarques.
Une tentative de recréation discographique de la forme originale de ces œuvres a été réalisée
par le « Clemencic Consort » sous la direction de René Zosso…
Pourquoi avoir choisi les Carmina Burana ?
L’œuvre et à la fois un résumé de l’esthétique musicale et de la méthode pédagogique du
compositeur.
Celui-ci est en effet, l’un des premiers à avoir pensé et conçu une méthode active d’éducation
musicale destinée à tous les enfants fréquentant l’école. Celle-ci est basée sur le rythme, des
thèmes de comptines et des chansons enfantines faciles à mémoriser, la percussion, le geste et
le mouvement, la répétition… Tous ces éléments se trouvent affirmés et accentués dans les
Carmina Burana.
Quelle est la spécificité des Carmina Burana de Carl Orff, par rapport à l’original ? Sur
quels critères a-t-il fait sa sélection de vingt-quatre pièces en vers sur les deux cents de
l’original ?
En dehors des thèmes développés, la fortune, l’amour, la nature, la fête et les libations, c’est
la langue qui a séduit et guidé le choix de Carl Orff. Il a sélectionné des pièces dont les mots
et les phrases (mélange de latin religieux, de vieux français et de moyen haut allemand)
constituaient déjà une diction rythmique qu’il a accentuée encore par l’effet de cassure des
syllabes et les répétitions.
Quelle est la place de Carl Orff dans la musique classique ? Quel héritage laisse-t-il ?
C’est un compositeur à part, unique dans son style comme dans l’ensemble de son œuvre de
théâtre musical. A l’instar de Monteverdi à la Renaissance, il a su faire dans la musique
dramatique, la synthèse dans ce labyrinthe qu’est le maniérisme de l’art classique. Il n’est
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revenu au passé que pour mieux résoudre les problèmes actuels. Il occupe une place très
personnelle à côté des grands maîtres de la « première génération moderne »
Les Carmina Burana bénéficieront de la participation de trois solistes français de
renommée internationale. Pouvez-vous nous les présenter ?
Elisabeth Vidal (soprano), Jean-Luc Viala (ténor) et André Cognet (baryton) constituent des
personnalités représentatives de la nouvelle génération de chanteurs français qui brillent dans
le domaine lyrique. Ils rivalisent sur la scène nationale et internationale avec les chanteurs de
pays où le chant est plus ancré dans la culture populaire.
A l’image de Carl Orff, travaillant beaucoup en collectivité et pour l’enseignement de la
musique, ce concert sera donné en collaboration avec de nombreuses associations en lien
avec la pédagogie. Pouvez-vous nous les présenter ?
Pour la première fois seront associés dans un même concert, des enfants des écoles primaires,
des lycéens, des étudiants de l’IUFM, des professeurs des écoles stagiaires, des professeurs de
collèges stagiaires dans différentes disciplines et notamment l’éducation musicale, des
formateurs de l’IUFM, des professeurs à l’Université, des professeurs dans les écoles de
musique et les conservatoires, des musiciens intervenant en milieu scolaire, des choristes
enseignants confirmés.
Donc, toutes les étapes de la vie scolaire et de la formation des enseignants seront
représentées, ce qui constitue une expérience humaine unique.
Carl Orff est parfois discuté pour son attitude sous le régime nazi. Qu’en est-il
exactement de cette polémique ambiguë1 ?
On peut reprocher à Carl Orff d’être resté en Allemagne nazie, bien que la Güntherschule ait
été fermée par le régime. A aucun moment pourtant, les idées exposées dans toute son oeuvre
ne peuvent s’apparenter à celles du IIIe Reich, et les thèmes développés dans les Carmina
Burana sont des thèmes éternels.
Grand humaniste, il souhaita rester dans son pays dans les heures sombres pour continuer son
œuvre de pédagogue de génie. Nul n’a pensé à reprocher à Prokofiev ou Chostakovitch d’être
restés en Union Soviétique pendant la période Stalinienne !
Ce concert est présenté dans sa version grand orchestre symphonique. Quelles en sont
les autres versions ?
Il existe une version pour deux pianos et percussions, plus facile à produire. Elle illustre la
volonté de dépouillement du compositeur vers la fin de sa vie qui le conduit à privilégier de
plus en plus la couleur des instruments à percussion.
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Le régime nazi a fait fermer en 1937 l’école Günther (jugée contraire à la politique d’alors) qu’il avait fondée,
pourtant il continue de travailler en Allemagne pendant la guerre, après avoir participé à la composition de
l’hymne des JO de 1936 de Berlin.
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CARMINA BURANA
HISTOIRE ET BIOGRAPHIE
CARMINA BURANA
HISTOIRE et BIOGRAPHIE
Carl Orff
Les Carmina Burana : historique
Les Carmina Burana de Carl Orff
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BIOGRAPHIE
CARL ORFF
Carl Orff
la musique comme rite
Compositeur allemand (Munich 1895-id. 1982)
D’abord chef d’orchestre à Munich, Mannheim et Darmstadt, il
met un certain temps à trouver sa voie de compositeur. Entre 1920
et 1935, il compose des opéras, des poèmes symphoniques, des
lieder, des cantates sur des textes de Franz Werfel et Bertold
Brecht. Dès les années 20, il met au point un système d’éducation
musicale fondé sur le rythme, et, en 1925, fonde avec Dorothée Günther la Güntherschule, école
de gymnastique rythmique et de danse classique. Il conçoit pour les élèves un orchestre où
dominent les petites percussions (xylophones, métallophones en réduction, accordés sur la
gamme pentatonique), orchestre encore utilisé aujourd’hui dans l’éducation musicale, en liaison
avec la méthode qu’il proposait dès 1933 dans son ouvrage Schulwerk. Si cette méthode est très
critiquée par certains, elle eut le mérite, avec la méthode Delcroze, d’être une des rares méthodes
actives créées pour les enfants et offrant une alternative au solfège traditionnel. En même temps,
dans les années 30, il se penche sur des musiques alors presque oubliées, Byrd, Lassus, Schütz,
Monteverdi (dont il adapte l’Orfeo) et dégage sa conception personnelle d’une musique revenant à
ses sources « primitives », liées au corps, à l’apprentissage de la maîtrise et de la coordination
corporelle, mais aussi à une certaine idée de la musique comme rite.
C’est en 1937 qu’il connaît, dans l’Allemagne du IIIe Reich, son premier grand succès, dont le
retentissement sera mondial : ce sont les Carmina Burana, cantate scénique d’esprit « païen » où il
cherche à retrouver la force des genres dramatiques primitifs, avec leur écriture martelée et
simplifiée. Dès lors, reniant et détruisant ses compositions antérieures, il ne va cesser de suivre
cette voie où une « nouvelle simplicité » (répétition mécanique d’accords parfaits, déclamation
souvent recto tono, réduction des éléments mélodiques et rythmiques à leur niveau minimum de
complexité), se met au service d’une volonté d’envoûtement dramatique. Les Catuli Carmina
(1943) et le Trionfo di Afrodite (1953) complètent ce tryptique païen des Trionfi, exaltation d’un
Eros jeune, viril, fort et collectif. Dans les « mystères » Der Mond (1939), sur une légende
bavaroise, Die Kluge (1943), Die Bernauerin (1947), en dialecte bavarois, il cherche une forme de
théâtre musical populaire allemand.
Mais à la fin du Reich, dont il a été un des musiciens officiels, il se tourne plutôt vers des thèmes
grecs (Antigonae en 1949, et Œdipus der Tyrann en 1959, d’après Sophocle, dans la version
allemande d’Hölderlin, et un Prometheus en 1966, en grec ancien) et chrétiens (Comoedia de Christe
resurrectione en 1957 ; Ludus de Nato Infante mirificus en 1960 ; De temporum fine comœdia en 1973).
Dans ces œuvres scéniques, les instruments à cordes sont réduits au minimum, au profit
d’instruments plus utilisables dans un esprit « archaïsant » comme les vents, et, surtout, les
percussions. Car cet archaïsme, chez lui, passe par un renoncement implacable à toute forme de
nuance, d’écart, de fantaisie, hors des normes fixées au départ. Son succès s’explique facilement
par cette recherche d’efficacité, mais aussi par le talent du compositeur à la mettre en œuvre. On
peut y trouver plus qu’une esthétique ou une expression individuelle. Il s’agit d’une conception
globale porteuse d’une certaine pensée : fascination pour les mythes vus sous un angle
« archaïsant », exaltation « païenne » de la force, de la maîtrise, idéal collectif.
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CARMINA BURANA
ORIGINES
Carmina Burana
les origines
Rouleau enluminé découvert dans la bibliothèque du monastère roman de Benediktbeuren
(Haute-Bavière) lors de sa sécularisation, en 1803, et conservé à l'ancienne Bibliothèque royale de
Munich. Ce manuscrit, sans doute le plus important de cette nature, réunit quelque deux cents
pièces de vers et chansons du haut Moyen Age, soit en bas latin, soit en divers dialectes moyen et
haut allemands, parfois même en ancien français. On discute encore de l'origine de cette
compilation : si l'on s'accorde généralement pour estimer que sa rédaction date d'avant 1250, on
pense que l'abbaye s'était procuré ce manuscrit soit dans le Tyrol, soit en Carinthie (on a parlé de
Maria Saal). Le philologue bavarois Johann Andreas Schmeller, spécialiste des diverses formes de
l'allemand avant l'unification proposée par Luther publia l'ensemble de ces textes sous le titre de
Carmina Burana, c'est-à-dire « chants de Benediktbeuren » en 1847. L'intérêt majeur de cette
anthologie est de regrouper des œuvres poétiques et musicales de tous les pays, certaines
remontant à la fin du XIe siècle : les mêmes pages figurent en effet en partie dans les fameux
manuscrits de Limoges (XIIe s.), de Las Huelgas (XIIIe s.), de Weingarten en Allemagne, de Saint
Andrew en Écosse, etc. La plupart des textes sont anonymes, mais on relève cependant quelques
noms plus ou moins célèbres, comme ceux d'Hugues d'Orléans dit « le Primat » (1093-1170),
Gautier de Châtillon (1135-1182), Pierre de Blois (1135-1207), Philippe de Grève (mort en 1236),
ou encore de Stephen Langton, archevêque de Canterbury (mort en 1228).
Profane pour sa plus grande part, le manuscrit de Benediktbeuren comporte cependant des jeux
liturgiques (jeu de Pâques, jeu de Noël) et des hymnes. Il s'agit là de poésie restituant l'art des
goliards, clercs itinérants et escholiers qui allaient de ville en ville, chantant et s’inspirant pour
leurs improvisations des problèmes de l'époque. Cela explique l'extrême liberté de ton et la
surprenante audace de ces sortes de libelles qu'il faut rapprocher des chansons de carnaval. Mais
le manuscrit abonde également en poèmes d'amour d'une inspiration des plus délicates. C’est un
panorama très complet de l'esprit du temps, de l'hymne religieuse à la rengaine ordurière en
passant par toutes les parodies imaginables.
Outre une énorme proportion de monodies, on trouve quelques pièces à deux voix et plus. Tous
les airs des Carmina Burana aujourd'hui accessibles sont d'une force vitale et d'une beauté
stupéfiantes. A côté de simples mélodies populaires, on y rencontre des compositions très
raffinées ; à côté de chants strophiques, avec ou sans refrain, sans grande prétention, on
rencontre de grandes formes en style de séquences, très ramifiées, comparables à celles de la
poésie. Le grégorien, la séquence, l'art populaire, l'art des troubadours, des trouvères et des
Minnesänger s’y côtoient donc de façon multicolore et s'y influencent réciproquement. Tous les
instruments en usage à l'époque semblent avoir été mêlés à l'exécution d'un tel kaléidoscope
musical, d'où l'intérêt avec lequel les spécialistes ont tenu à redonner vie à ce témoignage capital.
En revanche, ce n'est pas du tout dans le cadre d'une recherche musicologique mais plutôt pour
retrouver, à travers les moyens du langage musical moderne, l’esprit du manuscrit de
Benediktbeuren, qu'en 1937 le compositeur bavarois Carl Orff fit représenter sous le titre de
Carmina Burana une longue cantate pour solistes, chœurs et orchestre qui présente, à l'intérieur
d'une action scénique conçue par le compositeur lui-même, une sélection de quelque vingt-quatre
textes de ce manuscrit, les accompagnant de motifs musicaux généralement nouveaux, ou
s'inspirant d'éléments de l'original du XIIIe siècle en les modifiant très fortement.
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CARMINA BURANA
DE CARL ORFF
Les Carmina Burana
de Carl Orff
Célèbre cantate scénique de Carl Orff, pour chanteurs solistes et chœurs avec accompagnement
d'instruments, composée en 1936 et créée dans sa version « scénique » le 8 juin 1937 sous la
direction de Bertil Wetzelsberger à l'Opéra de Francfort-sur-le-Main. Le texte utilisé était une
sélection de quelques chansons du Benediktbeurer Handschrift, choisies pour la plupart dans une
veine érotique et satirique. Ce fut le premier très grand succès de son auteur qui l'engagea
définitivement dans le style néoprimitif, « néopaïen », qui devait faire son succès dans l'Allemagne
nazie puis dans l'Europe de l'après-guerre. La première version comportait, à côté des
percussions très fournies, un orchestre abondant pour accompagner les chanteurs. Mais devant le
succès de sa cantate, pour en populariser la diffusion et en accord avec son entreprise
pédagogique, Carl Orff réalisa une version sans
orchestre avec deux pianos, des timbales et une
grosse percussion comme seul accompagnement
instrumental, ce qui la rendait plus accessible aux
petites sociétés musicales.
Les Carmina Burana de Carl Orff comportent
trois tableaux : Primo Vere (« Au printemps »), ln
taberna (« A la taverne »), la Cour d'amour. Ces trois
tableaux sont encadrés, au début et à la fin, par
un grand chœur d'invocation à Fortuna imperatrix
mundi (« Fortune, impératrice du monde »),
déesse imprévisible, changeante comme la lune,
qui tourne comme une roue et préside à la
destinée des hommes. Ce chœur, célèbre entre
tous avec sa pulsation binaire haletante et son mouvement collectif d'enthousiasme croissant et
écrasant, a fait la fortune aux sens propre et figuré de l'œuvre et de son auteur, et assuré leur
succès. Dans le premier tableau, dédié au Printemps, plusieurs airs, rondes, chœurs, chantent le
renouveau et la floraison d'une sexualité « naturelle », Iussi Cypridis, (« sur l'ordre de Vénus »).
L'écriture musicale, gammes descendantes et montantes, rythmes martelés, accords parfaits
parallèles, ne saurait être plus simplifiée. A la fin, une Ronde introduit, pour railler les filles qui
veulent passer l'été « sans hommes », le thème de la moquerie collective - thème qui domine dans
le second tableau de la « taverne », où un « archipoète » amer et aigri se voit apporter un cygne
rôti, symbole du romantisme raillé. Après des plaisanteries anticléricales, le chœur des étudiants
chante : « Quand nous sommes dans la taverne, nous ne nous posons pas de questions sur ce que
sera la tombe ; buvons ! » Enfin, après ce tableau viril dont les femmes sont exclues, c'est dans
une cour d'amour composée d'amants et de puellae (jeunes filles) que se déroule le troisième
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tableau, qui dédie un hymne à « Venus generosa ». Enfin, la reprise du chœur liminaire à la
Fortune clôt le cycle.
Certains ont incriminé le caractère « fascisant » de cette musique, qui
triompha à l'apogée du Ille Reich dans l'Allemagne hitlérienne et fit
de son auteur une gloire officielle du régime. Sans entreprendre un
procès moral ad hominem sur l'attitude de Carl Orff pendant cette
période, on peut se demander si les Carmina Burana,
indépendamment du cadre où ils furent créés, sont une œuvre
intrinsèquement « fasciste », si tant est que cette question ait un sens.
Notons qu'il ne s'agit pas d'une musique dite pure, mais d'une espèce
d'opéra, avec un texte, un sujet, des thèmes, notamment celui de la
Grande Mère imprévisible, du Carpe Diem (profiter de l'instant), de la
collectivité (omniprésence du « nous » par rapport au « je »), de
l'humiliation collective. Si on se contente de reprocher aux Carmina Burana leur esthétique
musicale de simplification forcenée, de martèlement obstiné, sacrifiant tout à l'impact physique,
que dire alors de la plupart des hymnes nationaux et des airs révolutionnaires ! Mais, à considérer
les Carmina en liaison avec les thèmes qu'ils traitent (et qui procèdent d'un choix précis de l'auteur
parmi les quelque 200 chansons que comportait le manuscrit original), on peut trouver bien
brutale, collective et ostentatoirement virile cette exaltation de l'amour et du printemps. On peut
ressentir, dans le jaillissement de cette énergie, dans cette « santé » qui ne se permet guère d'écart
de régime, une terrible raideur, un refus obsessionnel de la dissymétrie, une « mise au pas » de la
potentialité de fantaisie et de caprice que renferme le matériau musical le plus simple, qui est bien
systématique - tout cela au nom d'une efficacité implacable. Il serait stupide, cependant, de dénier
par principe tout talent à l'auteur de cette entreprise, et il est difficile de résister, par exemple, à ce
chœur connu de tous, 0 Fortuna, beaucoup imité, mais rarement égalé dans sa puissance massive.
L'esthétique musicale des Carmina Burana a suscité en effet beaucoup d'imitateurs, jusque dans des
recherches récentes (depuis la musique pop du groupe français Magma jusqu'à certaines partitions
de ballet gentiment « modernisantes »). On aurait tort de se débarrasser du phénomène Carl Orff
par le simple mépris. Naturellement, ce compositeur fut encouragé à persévérer dans la voie des
Carmina Burana par le grand succès qu'Il rencontra ; et ce furent ensuite les Catuli Carmina et le
Trionfo d'Afrodite qui constituent, avec le « prototype » des Carmina Burana, le fameux triptyque
païen des Trionfi.
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CARMINA BURANA
DIRECTION ET SOLISTES
CARMINA BURANA
DIRECTION ET SOLISTES
Jean-Claude Guérinot direction
Elisabeth Vidal soprano
André Cognet baryton
Jean-Luc Viala ténor
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DIRECTION
JEAN-CLAUDE GUERINOT
Jean-Claude GUERINOT
chef d’orchestre
Né à Paris, élève de Pierre Sancan et de Jeanne-Marie Darre,
pour le piano, d'Alain Weber et Pierre Wissmer, pour la
composition, de Pierre Dervaux et Hans Swarowsky pour la
direction d'orchestre, Jean-Claude Guérinot a fait ses études à
l'Université de Paris-Sorbonne et à la Schola Cantorum.
A Lyon depuis 1963, il mène conjointement une carrière
d'enseignant comme professeur agrégé de pédagogie musicale à
l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres et des activités
de Chef de Chœur et d'Orchestre.
En 1970, il se voit confier l'Ensemble Vocal de l'Enseignement et créé
l'année suivante l'ensemble Chœur et Orchestre du Nouveau Lyon avec
lesquels il fera revivre les chef-d'œuvres oubliés. Cet ensemble
s’appellera Sinfonia de Lyon, puis enfin Philharmonia de Lyon.
Cet ensemble regroupera un chœur de 70 choristes amateurs et un orchestre d'une quarantaine de
musiciens professionnels avec lequel il propose notamment des concerts pédagogiques dans tout
le département.
En 1991 et 1992, il effectue une tournée dans le pacifique sud où il dirigera des musiciens de
l’Opéra de Sydney.
En 1995, il est invité à diriger aux Etats-Unis l'Orchestre du Mannes College de New York.
Il a également dirigé de grands solistes tels qu’Evelyne Brunner, Elisabeth Vidal, André Cognet,
Hermann Prey, Danielle Laval, Jean-Marie Gamard, Marie Annick Nicolas, Jacques Loussier,
François Le Roux.
Il s'intéresse également au répertoire lyrique et a dirigé deux représentations du Dialogue des
Carmélites de Francis Poulenc et Don Pasquale de Donizetti.
Il a enregistré de nombreux disques ainsi que des concerts pour la télévision, diffusés en France
et à l’étranger : le Requiem de Mozart, le Requiem de Brahms, la Messe des Morts de Gossec, et des
concerti pour divers instruments.
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LES SOLISTES
ELISABETH VIDAL
Elisabeth VIDAL
soprano
Elisabeth Vidal est actuellement l’une des plus
hautes voix au monde. Son aisance scénique, son
timbre pur et ses aigus triomphants lui ont
donné la chance d'être très tôt dirigée par des
chefs de renommée internationale, tels que John
Eliot Gardiner, Richard Bonynge, Semyon
Byshkov, Horst Stein, Manuel Rosenthal ou
Jeffrey Tate.
Les scènes étrangères l'accueillent dès 1990 :
notamment Rome à la Villa Médicis pour le
Martyre de Saint Sébastien, San Sebastian ou Bonn.
En 1992, elle triomphe au Covent Garden de
Londres dans le rôle-titre d'Olympia aux côtés de
Samuel Ramey. En 1993, elle est unanimement
saluée par la critique londonienne pour sa Reine
de la Nuit au Festival de Covent Garden.
Elle se produit à plusieurs reprises au Festival d'Aix en Provence. Elle est une des meilleures
spécialistes en France du répertoire de soprano léger à colorature. En 1996, elle obtient un vif
succès dans le rôle de Lakmé à l'Opéra-Comique avant d'être saluée par la presse internationale
pour son Olympia des Contes d'Hauffmann aux côtés de José Van Dam à Santiago du Chili.. Après
l'Enfant et les Sortilèges au Royal Albert Hall de Londres pour les BBC PROMS, elle chante Carmina
Burana avec Michel Plasson.
En 1998, elle a fait ses débuts à l'Opéra de Hambourg dans le Martyre de Saint Sébastien de
Debussy. Elle obtient un grand succès dans le rôle de Werther à la Fenice de Venise, et lors de ses
débuts aux Arènes de Vérone dans le rôle-titre de Gilda de Rigoletto sous la direction de Nello
Santi.
En 2000, elle donne de nombreux récitals d'Airs français. Elle chante l'Enfant et les Sortilèges en
tournée sous la baguette de Sylvain Cambreling, notamment à Vienne, puis à Berlin sous celle de
Serge Baudo. Elle est nommée meilleure Soprano Colorature par un jury d'éminents critiques
italiens Prix de la Siola d'Oro, première française à obtenir cette distinction après Mariela Devia,
Sumijo et June Anderson.
En 2001 et 2002, elle fait ses débuts dans le rôle de Manon de Massenet à l'Opéra de Nancy. Puis,
à l’Opéra de Trieste, elle recrée le rôle-titre de Ginevra di Scozia de Giovanni Mayr aux côtés de
Daniela Barcellona, avant de chanter le rôle de Gilda au théâtre Herodatius d'Athènes
Elle vient d'obtenir pour son enregistrement Airs et Duos d'Amour de l'Opéra français, un Grand Prix
de l'Académie Internationale du Disque Lyrique (Prix Jules Massenet). Parmi ses projets, pour
2003 : des débuts dans Don Pasquale à l'Opéra de Miami, Rosina du Barbier de Seville, en tournée en
Italie, Zerbinette d'Ariane à Naxos à l'Opéra de Nice et de multiples récitals à Marseille, Rio,
Prague, Shangaï, Londres...
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LES SOLISTES
ANDRE COGNET
André COGNET
baryton
Un sens inné de la comédie, doublé d'une passion pour la musique
ne pouvait mener André Cognet à choisir une autre voie que celle
de l'art lyrique. Elle passe tout d'abord par le Conservatoire de
Marseille où il entre avec dispense à l'âge de 14 ans.
L'élément déterminant fut la rencontre avec Bernard Lefort, qui
l'engage à l'école de l'Opéra de Paris. L'époque des premiers rôles
passée, on a pu l'entendre dans des rôles comme Escamillo
(Carmen, dans la mise en scène de Peter Brook et dans celle de
Jean-Luc Boute), dans les quatre rôles du Démon (Les Contes
d'Hoffman, le Sprecher dans La Flûte Enchantée, Figaro dans Les
Noces de Figaro). Il participe régulièrement aux saisons lyriques de
Radio France, notamment sous la direction de Pinchas Steinberg
ou celle de Nello Santi (La Forza deI Destino).
Birmingham et Munich lui offrent le rôle de Zuniga dans Carmen aux côtés de José Carreras, le Staatsoper
de Karlsruhe Gulieno dans Cosi. L'Opéra de Rouen lui permit de se faire remarquer dans la création de
l'œuvre Jocste de Charles Chaynes, puis dans Hamlet d'Ambroise Thomas dans une mise en scène de John
Cox. L'opéra North l'engage pour interpréter le rôle de Zurga dans Les Pêcheurs de Perles.
Il participe avec l'Orchestre Philharmonique à la création d'une cantate pour Baryton solo, Le livre du
Serviteur de Claude Ballif. Il fut remarqué par la critique lors de la création française de Wozzek de Manfred
Gurlitt à l'Opéra de Rouen, qui s'est vu décerner le Grand Prix de la Critique du meilleur spectacle lyrique
de l'année 1997.
Pour la troisième année consécutive, il est invité par les Arènes de Vérone pour le Carmen de F. Zeffirelli.
LES INTERVENANTS
JEAN-LUC VIALA
Jean-Luc VIALA
ténor
Après ses études d'art lyrique de l'Opéra de Paris, Jean-Luc Viala entre en troupe à l'Opéra de Bâle en
1985.
Une part importante de son répertoire est consacrée à l'opéra italien : le rôle titre d'Otello (Rossini), Arnold
(Guillaume Tell), Ernesto (Don Pasquale à la Fenice de Venise), Nemorino (L'Elixir d'Amour), Tonio (La Fille
du Régiment) à l'Opéra de Zurich et au Metropolitan Opéra de New York, Alfredo (La Traviata au Châtelet,
à Rome et à Détroit), Fenton (Falstaff), Rodolfo (La Bohème).
Il chante également le répertoire français : Bénédict, Nadir (Les Pêcheurs de Perles), Vincent (Mireille), Requiem
et l'Enfance du Christ de Berlioz. Il a également interprété le chanteur italien du Chevalier à la Rose à l'Opéra
du Rhin et Flamand et à l’Opéra de Lyon, et le chanteur flamand de Capricio au Festival de Glyndeboume.
Jean-Luc Viala a beaucoup chanté à l'Opéra de Lyon, à la scène ou pour des enregistrements sonores :
avec John Eliot Gardiner (Les Pèlerins de la Mecque de Gluck et Les Brigands d'Offenbach) ; avec Kent
Nagano (Le Prince dans l'Amour des Trois Oranges), Rodolfo (La Bohème), Narraboth (Salomé), Dialogues des
carmélites; Béatrice et Bénédicte de Berlioz avec John Nelson.
En 2001-2002 à l'Opéra de Leipzig, il a chanté dans Rigoletto (Le Duc de Mantoue), la Bohème (Rodolfo) et
la Traviata (Alfredo) qu'il interprète également au Grand Théâtre de Tours.
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CARMINA BURANA L’ENSEMBLE
CARMINA BURANA
L’ENSEMBLE
Philharmonia chœur et orchestre
Polonium chœur d’hommes
Chœurs d’enfants
ACIME
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L’ENSEMBLE CHŒUR PHILHARMONIA DE LYON
Philharmonia de Lyon
chœur et orchestre
Le Philharmonia (anciennement « Le Sinfonia ») réunit un chœur de 65 chanteurs et un orchestre
de 40 musiciens sous la direction de Jean-Claude Guérinot, depuis 30 ans, avec lequel il propose
notamment des concerts pédagogiques dans tout le département.
Il donne également des concerts avec l'Ensemble Choral de la Côte à Genève et le Chœur Bach de
Lausanne.
La vocation de cet ensemble est d'animer la vie musicale de la région en faisant revivre les chefd’œuvres oubliés du répertoire pour chœur et orchestre, et de produire des œuvres
contemporaines inédites.
Il a notamment révélé au public :
L'oratorio Israel en Egypte d'Haendel
La Grande messe des morts de F.J.Gossec
La Messe en Ut et la Fantaisie pour piano, chœur et orchestre de Beethoven
L'oratorio Elias de Mendelssohn
Le Via Crucis de Liszt
Les Te Deum de Bizet, Verdi et Kodaly
La Missa di Gloria de Puccini
Le Requiem et le Psaume XVIII de Saint-Saëns
La Messe pour deux chœurs et deux orgues de C. M. Widor
Les Chichester Psalm de Bernstein
Lumières, Messe baroque pour le XXIe siècle de Jacques Loussier
De grandes pages célèbres figurent également à son programme telles que :
Le Requiem et la Grande messe en ut mineur de Mozart
Le Requiem Allemand de Brahms
Le Requiem de Durufle
La Petite Messe Solennelle de Rossini
Les œuvres maîtresse de Bach, Vivaldi, M.A. Charpentier, etc.
Par souci d'éclectisme, il a inscrit aussi à son répertoire des extraits d'opérettes d'Offenbach ainsi
que les plus célèbres chœurs d’opéra de Mozart, Verdi, Bizet, Wagner, Puccini.
Le Philharmonia est demandé dans de nombreux festivals en France comme : Musique sacrée en
Dauphiné à Vienne, Le Festival du Haut Jura à Saint Claude, Eté musical en Forez, Le Festival du
Beaujolais, Le Festival de Sully sur Loire avec Emmanuel Krivine, Le Festival Bach de Lyon, Le
Printemps musical en Pays Roannais, Musique au Pays de Granvelle à Besançon, Les Musicades, Le Festival
de Saint Rémy de Provence.
L'ensemble a été invité au Festival de Bad Uurach près de Stuttgart pour un concert avec
Hermann Prey au cours duquel il créera la messe Lumières en Allemagne.
En 1995, il participe au Festival Mitte Europa près de Bayreuth avec un concert de musique
française enregistré et diffusé par la radio SüdDeutsche Runfunk.
En 1999, l'ensemble chœur et orchestre enregistre en public pour la télévision une série de trois
concerts qui sont diffusées sur les chaînes françaises TF1, France 3, Mezzo, ainsi qu’à l'étranger.
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L’ENSEMBLE CHŒUR POLONIUM
Polonium
chœur d’hommes
Le Chœur d’hommes Polonium a été créé en 1990 par Stanislaw Rypien, Professeur d’Education
Musicale en Collège et en Ecole de Musique.
Il est constitué par des polonais d’origine, travaillant dans la région Rhône Alpes. Un répertoire
riche et varié leur permet d’aborder aussi bien la musique religieuse que les chants folkloriques ou
patriotiques polonais et slaves et de la musique traditionnelle irlandaise.
Le Chœur Polonium se produit régulièrement à Lyon (Basilique de Fourvière, Cathédrale SaintJean, Grand Temple, Halle Tony Garnier, Palais des Sports) et en Pologne.
En 1999, lors d’une audience privée, ils ont chanté devant le Pape Jean-Paul II au Vatican.
En 2002, ils ont donné un concert à la Cathédrale Notre Dame de Paris.
Ils chantent régulièrement avec le groupe de musique irlandaise Trot Wood.
L’ENSEMBLE
CHŒURS D’ENFANTS
Choeurs d’enfants
L’ensemble présent sur scène comporte un chœur de cinquante enfants des Cours Moyens des
écoles primaires J. Cornier et Condorcet de Lyon. Ces chœurs sont organisés dans le cadre de la
valorisation de la pratique du chant choral (programme une chorale par école), dont l’objectif est de
sensibiliser les jeunes écoliers à la musique et au chant.
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L’ENSEMBLE ACIME
A.C.I.M.E.
Association des Choristes, Instrumentistes, Musiciens Enseignants de l’I.U.F.M. de Lyon.
Cette association a pour objet de donner la parole aux étudiants et professeurs stagiaires en
formation à l’IUFM, leur permettant ainsi de "s'habiter eux-même au travers de l'œuvre qu'ils
interprètent". Donner le meilleur de soi grâce à la médiation de l'œuvre participe à la construction
de la personne, par un travail de précision, d'intériorisation et de plaisir partagé vers un but
commun.
L’expression à vif, sur scène et au service du spectacle, témoignage d’une rencontre partagée avec
le public : nous tous, communauté d’un instant, spectateurs d’un moment réunis dans une
émotion individuelle et collective, et combien émouvante.
L’I.U.F.M. cherche à favoriser cette implication des professeurs stagiaires et étudiants dans une
pratique culturelle, afin que ces derniers soient sensibilisés et que chacun puisse acquérir selon
son niveau un certain nombre de repères ancrés dans le corps, la voix, le geste et bien d'autres
formes d'expression. C’est en cela un véritable acte de formation pour les futurs enseignants.
« L’Espace choral » est un lieu où plus de 150 professeurs stagiaires et étudiants viennent
chaque semaine partager un temps de pratique vocale qui trouve son aboutissement dans un
concert de fin d’année.
Cette année nous montons les Carmina Burana de Carl Orff que nous donnons en version grand
orchestre symphonique à l’Auditorium Maurice Ravel.
Un deuxième espace existe où une expression spontanée trouve un terrain favorable grâce aux
différents chantoirs que l’association organise.
L'objectif de telles rencontres est de permettre à tous à un moment donné de se rencontrer dans
le même lieu afin de faire partager nos convictions et passions artistiques.
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