DOSSIER DE PRESSE
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DOSSIER DE PRESSE
A l’Auditorium de Lyon Carmina BURANA de Carl Orff Dimanche 29 juin 18h DOSSIER DE PRESSE Carmina BURANA de Carl Orff Dimanche 29 juin à 18h à l’Auditorium de Lyon Concert en version grand orchestre symphonique proposé par l’ACIME (Association des Choristes, Instrumentistes, Mélomanes, Enseignants) DIRECTION Jean-Claude GUERINOT Chœur « Philharmonia » de Lyon Dir : Jean-Claude GUERINOT Chœur d’hommes « Polonium » Dir : Stanislas RYPIEN Chœur des étudiants et professeurs des écoles stagiaires Dir : Dany LANDRY Jean DUVILLARD Jean-Claude GUERINOT Chœur des professeurs d’éducation musicale stagiaires Dir : Dany LANDRY Jean DUVILLARD Chœurs d’enfants des écoles Cornier et Condorcet Dir : Maguy VEKILIAN Joëlle SAVEY Et la participation exceptionnelle des solistes Elisabeth VIDAL soprano Jean-Luc VIALA ténor André COGNET baryton TARIFS : 20 euros Orchestre et 1e Balcon / 12 euros 2e Balcon Le concert a lieu à l’Auditorium de Lyon (149, rue Garibaldi 69003 Lyon) Billetterie : ACIME 04 72 07 30 38 [email protected] et réseau FNAC 2 SOMMAIRE BSommaire2 Edito Philippe Meirieu Directeur de l’IUFM p. 5 Présentation de l’événement p. 6 Entretien avec Jean-Claude Guérinot Chef d’orchestre p. 7 Les Carmina Burana : histoire et biographie Carl Orff (biographie) Les Carmina Burana (origine) Les Carmina Burana de Carl Orff p. 9 p. 10 p. 11 p. 12 Les Carmina Burana : direction et solistes Jean-Claude Guérinot (chef d’orchestre) Elisabeth Vidal (soprano) André Cognet (baryton) Jean-Luc Viala (ténor) p. 14 p. 15 p. 16 Les Carmina Burana : l’ensemble Le Philharmonia (chœur et orchestre) Le Polonium (chœur d’hommes) Les chœurs d’enfants L’ACIME p. 18 p. 19 p. 17 p. 20 p. 21 IUFM de Lyon Service Commun Culture Communication Information 5, rue Anselme 69317 Lyon cedex 04 contact : Yannick Haon / Antoine Brisson [email protected] Tel. 04 72 07 30 82 ou 04 72 07 30 76 Fax. 04 72 07 33 24 Sources principales du dossier de presse : Larousse 3 EDITO PHILIPPE MEIRIEU L'Institut universitaire de formation des maîtres de l'Académie de Lyon a une longue tradition d'excellence musicale. Bien avant sa création, l'Ecole normale qui l'a précédé comportait des activités musicales de très haut niveau et les prestations annuelles des chorales représentaient déjà des événements de toute première importance. C'est qu'il y a, dans le travail choral, des exigences et des apprentissages qui constituent des éléments fondamentaux pour les futurs enseignants qui sont formés ici. Exigence à l'égard de soi d'abord : s'engager dans une chorale, c'est se donner des contraintes, les assumer tout au long de nombreuses semaines, s'entraîner avec la régularité que requiert une représentation finale qui doit être au-dessus de toute critique. Exigence, aussi, à l'égard des autres : une chorale est un groupe solidaire où l'engagement de chacun est au service de la prestation de tous ; c'est un ensemble où la spécificité de chaque apport doit se fondre dans l'homogénéité du produit final. Exigence, enfin, à l'égard de la musique elle-même : il s'agit d'être au plus près de ce qui fait le génie du compositeur, là où l'exactitude atteint la perfection et quand le résultat, pourtant fruit d'une longue préparation, s'impose avec une telle évidence et une telle force qu'il abolit tout le labeur de sa préparation. La culture musicale ’ Mais, plus encore, le chant choral entretient avec la pédagogie une relation très étroite, intime même : chanter, c'est suspendre, un moment, les occupations multiples et toutes les préoccupations qui nous envahissent ; chanter, c'est se recentrer sur soi-même, repartir de l'intérieur en quelque sorte, exprimer cette unité qui vient du fond de l'être, l'emporte tout entier et, mystérieusement, le relie aussi aux autres. Le geste artistique, dans son souci de perfection, donne à voir et à entendre ce qu'il y a de plus intime dans chacun et de plus universel à la fois. Il mobilise l'humanité dans l'homme. Dépasse le temps et le lieu où l'acte se déroule pour relier les hommes et les femmes qui sont là, à l'occasion d'un événement précis, à des milliers, à des millions d'autres hommes et femmes d'hier, d'aujourd'hui et de demain qui participent de la même émotion fondatrice. Certes, le chant peut servir - on ne le sait que trop - les causes les plus guerrières et accompagner tous les fanatismes. Certes, on a vu - et l'on verra sans doute encore - des bourreaux mélomanes. L'art ne sauve pas miraculeusement de la barbarie. La musique ne préserve pas à elle seule de la cruauté. C'est pourquoi il est si important que l'exigence artistique soit portée par un projet pour l'homme : un projet qui n'exclut personne du cercle des humains, un projet dont la générosité irradie et qui cherche à dépasser tout ce qui, d'une manière ou d'une autre, abîme l'homme. C'est comme cela qu'il faut entendre le concert exceptionnel que les choristes de l'IUFM, les enfants des écoles primaires Cornier et Condorcet de Lyon, le chœur Philharmonia et le chœur Polonium, les solistes et instrumentistes qui se sont joints à eux, nous offrent en ce 29 juin. Ils ont été entraînés dans cette aventure extraordinaire par Dany Landry, Jean Duvillard et JeanClaude Guérinot à qui je tiens tout particulièrement à rendre hommage. Pour eux, comme pour tous leurs collaborateurs, comme pour tous ceux et toutes celles qui les ont accompagnés, ce concert est un témoignage essentiel : témoignage d'un travail exigeant et d'une volonté commune. Témoignage d'un attachement à une culture musicale qui puise, à travers l'œuvre de Carl Orff, aux sources les anciennes et les plus diverses. Volonté de faire partager ce qui est le fondement même du métier d'enseigner : promouvoir, contre vents et marées, ce qui libère et unit les hommes. Philippe MEIRIEU Directeur de l'IUFM de l'Académie de Lyon 4 CARMINA BURANA L’EVENEMENT L’IUFM de Lyon à l’Auditorium Carmina Burana de Carl Orff dimanche 29 juin - 18h Auditorium de Lyon Concert proposé par l’ACIME (Association des Choristes, Instrumentistes, Mélomanes, Enseignants) Le dimanche 29 juin 2003 à 18 heures seront données les Carmina Burana de Carl Orff, événement musical majeur dans la vie culturelle de l’IUFM de Lyon. Ce concert est l’aboutissement d’un projet initié par Dany Landry, Jean Duvillard et Jean-Claude Guérinot, formateurs permanents en enseignement musical et membres de l’ACIME. Les 120 choristes de l’IUFM sont associés à un chœur de 50 enfants des écoles primaires Cornier et Condorcet de Lyon, auxquels se joignent le chœur Philharmonia de Lyon et le chœur d’hommes Polonium. A ces chœurs s’ajoute la participation de trois solistes français de renommée internationale : la soprano Elisabeth Vidal, le ténor Jean-Luc Viala et le baryton André Cognet. Ils sont accompagnés par un orchestre symphonique composé de 70 musiciens (instrumentistes professionnels, étudiants et professeurs). Cet ensemble réunira plus de 350 exécutants sur la scène de la prestigieuse salle lyonnaise. A l’origine, les Carmina Burana sont un ensemble de près de 200 chansons du Moyen-Age. Elles sont écrites en latin, en allemand et même en vieux français. Elles évoquent un monde entre profane et sacré, elles touchent aux plaisirs du monde, à ses vanités, à l’amour… A leur création à Francfort en 1937, les Carmina Burana de Carl Orff ont reçu un accueil triomphal, un de ses plus importants succès du compositeur. Elles sont notamment célèbres pour leurs chœurs introductifs qui plongent les auditeurs dans une atmosphère de célébration rituelle, hypnotique et envoûtante. Les Carmina Burana Carl Orff voit le jour en 1985 à Munich. Issu d’une famille bourgeoise très mélomane, il développe son talent très jeune et poursuit sa formation à l’Akademie der Tonkunst. Attiré par la tragédie grecque antique et la musique, il est très actif dans le mouvement de l’Expressionnisme Allemand des années 30. Impliqué dans la pédagogie des Arts, il crée une méthode de pédagogie musicale qui sera appliquée entre autre au Mozarteum de Salzbourg. Considéré par beaucoup comme le plus grand dramaturge théâtral et musical après Wagner, il a aussi composé des œuvres comme Prometheus, Comédie sur la fin du temps ou encore Trionfi. Il s’éteint en 1982 à Munich. Carl Orff 5 ENTRETIEN JEAN-CLAUDE GUERINOT ENTRETIEN avec Jean-Claude GUERINOT Chef d’orchestre, Formateur permanent à l’IUFM « Toutes les étapes de la vie scolaire et de la formation des enseignants seront représentées, une expérience humaine unique… » Les Carmina Burana ont connu un long périple historique avant que Carl Orff n’en compose une version. Pouvez-vous nous les présenter ? Les Carmina Burana sont en réalité un recueil de très nombreux textes, poèmes, chants retrouvés au début du XXe siècle dans le cloître allemand de Benedikbeuren, d’où la traduction du titre « Chants de Beuren ». Ces textes écrits autour du XIIIe siècle, constituent une somme importante de témoignages sur la société médiévale et sont l’œuvre d’auteurs divers, comme des troubadours, des ecclésiastiques, mais aussi, des moines défroqués, des princes, voir même, des monarques. Une tentative de recréation discographique de la forme originale de ces œuvres a été réalisée par le « Clemencic Consort » sous la direction de René Zosso… Pourquoi avoir choisi les Carmina Burana ? L’œuvre et à la fois un résumé de l’esthétique musicale et de la méthode pédagogique du compositeur. Celui-ci est en effet, l’un des premiers à avoir pensé et conçu une méthode active d’éducation musicale destinée à tous les enfants fréquentant l’école. Celle-ci est basée sur le rythme, des thèmes de comptines et des chansons enfantines faciles à mémoriser, la percussion, le geste et le mouvement, la répétition… Tous ces éléments se trouvent affirmés et accentués dans les Carmina Burana. Quelle est la spécificité des Carmina Burana de Carl Orff, par rapport à l’original ? Sur quels critères a-t-il fait sa sélection de vingt-quatre pièces en vers sur les deux cents de l’original ? En dehors des thèmes développés, la fortune, l’amour, la nature, la fête et les libations, c’est la langue qui a séduit et guidé le choix de Carl Orff. Il a sélectionné des pièces dont les mots et les phrases (mélange de latin religieux, de vieux français et de moyen haut allemand) constituaient déjà une diction rythmique qu’il a accentuée encore par l’effet de cassure des syllabes et les répétitions. Quelle est la place de Carl Orff dans la musique classique ? Quel héritage laisse-t-il ? C’est un compositeur à part, unique dans son style comme dans l’ensemble de son œuvre de théâtre musical. A l’instar de Monteverdi à la Renaissance, il a su faire dans la musique dramatique, la synthèse dans ce labyrinthe qu’est le maniérisme de l’art classique. Il n’est 6 revenu au passé que pour mieux résoudre les problèmes actuels. Il occupe une place très personnelle à côté des grands maîtres de la « première génération moderne » Les Carmina Burana bénéficieront de la participation de trois solistes français de renommée internationale. Pouvez-vous nous les présenter ? Elisabeth Vidal (soprano), Jean-Luc Viala (ténor) et André Cognet (baryton) constituent des personnalités représentatives de la nouvelle génération de chanteurs français qui brillent dans le domaine lyrique. Ils rivalisent sur la scène nationale et internationale avec les chanteurs de pays où le chant est plus ancré dans la culture populaire. A l’image de Carl Orff, travaillant beaucoup en collectivité et pour l’enseignement de la musique, ce concert sera donné en collaboration avec de nombreuses associations en lien avec la pédagogie. Pouvez-vous nous les présenter ? Pour la première fois seront associés dans un même concert, des enfants des écoles primaires, des lycéens, des étudiants de l’IUFM, des professeurs des écoles stagiaires, des professeurs de collèges stagiaires dans différentes disciplines et notamment l’éducation musicale, des formateurs de l’IUFM, des professeurs à l’Université, des professeurs dans les écoles de musique et les conservatoires, des musiciens intervenant en milieu scolaire, des choristes enseignants confirmés. Donc, toutes les étapes de la vie scolaire et de la formation des enseignants seront représentées, ce qui constitue une expérience humaine unique. Carl Orff est parfois discuté pour son attitude sous le régime nazi. Qu’en est-il exactement de cette polémique ambiguë1 ? On peut reprocher à Carl Orff d’être resté en Allemagne nazie, bien que la Güntherschule ait été fermée par le régime. A aucun moment pourtant, les idées exposées dans toute son oeuvre ne peuvent s’apparenter à celles du IIIe Reich, et les thèmes développés dans les Carmina Burana sont des thèmes éternels. Grand humaniste, il souhaita rester dans son pays dans les heures sombres pour continuer son œuvre de pédagogue de génie. Nul n’a pensé à reprocher à Prokofiev ou Chostakovitch d’être restés en Union Soviétique pendant la période Stalinienne ! Ce concert est présenté dans sa version grand orchestre symphonique. Quelles en sont les autres versions ? Il existe une version pour deux pianos et percussions, plus facile à produire. Elle illustre la volonté de dépouillement du compositeur vers la fin de sa vie qui le conduit à privilégier de plus en plus la couleur des instruments à percussion. 1 Le régime nazi a fait fermer en 1937 l’école Günther (jugée contraire à la politique d’alors) qu’il avait fondée, pourtant il continue de travailler en Allemagne pendant la guerre, après avoir participé à la composition de l’hymne des JO de 1936 de Berlin. 7 CARMINA BURANA HISTOIRE ET BIOGRAPHIE CARMINA BURANA HISTOIRE et BIOGRAPHIE Carl Orff Les Carmina Burana : historique Les Carmina Burana de Carl Orff 8 BIOGRAPHIE CARL ORFF Carl Orff la musique comme rite Compositeur allemand (Munich 1895-id. 1982) D’abord chef d’orchestre à Munich, Mannheim et Darmstadt, il met un certain temps à trouver sa voie de compositeur. Entre 1920 et 1935, il compose des opéras, des poèmes symphoniques, des lieder, des cantates sur des textes de Franz Werfel et Bertold Brecht. Dès les années 20, il met au point un système d’éducation musicale fondé sur le rythme, et, en 1925, fonde avec Dorothée Günther la Güntherschule, école de gymnastique rythmique et de danse classique. Il conçoit pour les élèves un orchestre où dominent les petites percussions (xylophones, métallophones en réduction, accordés sur la gamme pentatonique), orchestre encore utilisé aujourd’hui dans l’éducation musicale, en liaison avec la méthode qu’il proposait dès 1933 dans son ouvrage Schulwerk. Si cette méthode est très critiquée par certains, elle eut le mérite, avec la méthode Delcroze, d’être une des rares méthodes actives créées pour les enfants et offrant une alternative au solfège traditionnel. En même temps, dans les années 30, il se penche sur des musiques alors presque oubliées, Byrd, Lassus, Schütz, Monteverdi (dont il adapte l’Orfeo) et dégage sa conception personnelle d’une musique revenant à ses sources « primitives », liées au corps, à l’apprentissage de la maîtrise et de la coordination corporelle, mais aussi à une certaine idée de la musique comme rite. C’est en 1937 qu’il connaît, dans l’Allemagne du IIIe Reich, son premier grand succès, dont le retentissement sera mondial : ce sont les Carmina Burana, cantate scénique d’esprit « païen » où il cherche à retrouver la force des genres dramatiques primitifs, avec leur écriture martelée et simplifiée. Dès lors, reniant et détruisant ses compositions antérieures, il ne va cesser de suivre cette voie où une « nouvelle simplicité » (répétition mécanique d’accords parfaits, déclamation souvent recto tono, réduction des éléments mélodiques et rythmiques à leur niveau minimum de complexité), se met au service d’une volonté d’envoûtement dramatique. Les Catuli Carmina (1943) et le Trionfo di Afrodite (1953) complètent ce tryptique païen des Trionfi, exaltation d’un Eros jeune, viril, fort et collectif. Dans les « mystères » Der Mond (1939), sur une légende bavaroise, Die Kluge (1943), Die Bernauerin (1947), en dialecte bavarois, il cherche une forme de théâtre musical populaire allemand. Mais à la fin du Reich, dont il a été un des musiciens officiels, il se tourne plutôt vers des thèmes grecs (Antigonae en 1949, et Œdipus der Tyrann en 1959, d’après Sophocle, dans la version allemande d’Hölderlin, et un Prometheus en 1966, en grec ancien) et chrétiens (Comoedia de Christe resurrectione en 1957 ; Ludus de Nato Infante mirificus en 1960 ; De temporum fine comœdia en 1973). Dans ces œuvres scéniques, les instruments à cordes sont réduits au minimum, au profit d’instruments plus utilisables dans un esprit « archaïsant » comme les vents, et, surtout, les percussions. Car cet archaïsme, chez lui, passe par un renoncement implacable à toute forme de nuance, d’écart, de fantaisie, hors des normes fixées au départ. Son succès s’explique facilement par cette recherche d’efficacité, mais aussi par le talent du compositeur à la mettre en œuvre. On peut y trouver plus qu’une esthétique ou une expression individuelle. Il s’agit d’une conception globale porteuse d’une certaine pensée : fascination pour les mythes vus sous un angle « archaïsant », exaltation « païenne » de la force, de la maîtrise, idéal collectif. 9 CARMINA BURANA ORIGINES Carmina Burana les origines Rouleau enluminé découvert dans la bibliothèque du monastère roman de Benediktbeuren (Haute-Bavière) lors de sa sécularisation, en 1803, et conservé à l'ancienne Bibliothèque royale de Munich. Ce manuscrit, sans doute le plus important de cette nature, réunit quelque deux cents pièces de vers et chansons du haut Moyen Age, soit en bas latin, soit en divers dialectes moyen et haut allemands, parfois même en ancien français. On discute encore de l'origine de cette compilation : si l'on s'accorde généralement pour estimer que sa rédaction date d'avant 1250, on pense que l'abbaye s'était procuré ce manuscrit soit dans le Tyrol, soit en Carinthie (on a parlé de Maria Saal). Le philologue bavarois Johann Andreas Schmeller, spécialiste des diverses formes de l'allemand avant l'unification proposée par Luther publia l'ensemble de ces textes sous le titre de Carmina Burana, c'est-à-dire « chants de Benediktbeuren » en 1847. L'intérêt majeur de cette anthologie est de regrouper des œuvres poétiques et musicales de tous les pays, certaines remontant à la fin du XIe siècle : les mêmes pages figurent en effet en partie dans les fameux manuscrits de Limoges (XIIe s.), de Las Huelgas (XIIIe s.), de Weingarten en Allemagne, de Saint Andrew en Écosse, etc. La plupart des textes sont anonymes, mais on relève cependant quelques noms plus ou moins célèbres, comme ceux d'Hugues d'Orléans dit « le Primat » (1093-1170), Gautier de Châtillon (1135-1182), Pierre de Blois (1135-1207), Philippe de Grève (mort en 1236), ou encore de Stephen Langton, archevêque de Canterbury (mort en 1228). Profane pour sa plus grande part, le manuscrit de Benediktbeuren comporte cependant des jeux liturgiques (jeu de Pâques, jeu de Noël) et des hymnes. Il s'agit là de poésie restituant l'art des goliards, clercs itinérants et escholiers qui allaient de ville en ville, chantant et s’inspirant pour leurs improvisations des problèmes de l'époque. Cela explique l'extrême liberté de ton et la surprenante audace de ces sortes de libelles qu'il faut rapprocher des chansons de carnaval. Mais le manuscrit abonde également en poèmes d'amour d'une inspiration des plus délicates. C’est un panorama très complet de l'esprit du temps, de l'hymne religieuse à la rengaine ordurière en passant par toutes les parodies imaginables. Outre une énorme proportion de monodies, on trouve quelques pièces à deux voix et plus. Tous les airs des Carmina Burana aujourd'hui accessibles sont d'une force vitale et d'une beauté stupéfiantes. A côté de simples mélodies populaires, on y rencontre des compositions très raffinées ; à côté de chants strophiques, avec ou sans refrain, sans grande prétention, on rencontre de grandes formes en style de séquences, très ramifiées, comparables à celles de la poésie. Le grégorien, la séquence, l'art populaire, l'art des troubadours, des trouvères et des Minnesänger s’y côtoient donc de façon multicolore et s'y influencent réciproquement. Tous les instruments en usage à l'époque semblent avoir été mêlés à l'exécution d'un tel kaléidoscope musical, d'où l'intérêt avec lequel les spécialistes ont tenu à redonner vie à ce témoignage capital. En revanche, ce n'est pas du tout dans le cadre d'une recherche musicologique mais plutôt pour retrouver, à travers les moyens du langage musical moderne, l’esprit du manuscrit de Benediktbeuren, qu'en 1937 le compositeur bavarois Carl Orff fit représenter sous le titre de Carmina Burana une longue cantate pour solistes, chœurs et orchestre qui présente, à l'intérieur d'une action scénique conçue par le compositeur lui-même, une sélection de quelque vingt-quatre textes de ce manuscrit, les accompagnant de motifs musicaux généralement nouveaux, ou s'inspirant d'éléments de l'original du XIIIe siècle en les modifiant très fortement. 10 CARMINA BURANA DE CARL ORFF Les Carmina Burana de Carl Orff Célèbre cantate scénique de Carl Orff, pour chanteurs solistes et chœurs avec accompagnement d'instruments, composée en 1936 et créée dans sa version « scénique » le 8 juin 1937 sous la direction de Bertil Wetzelsberger à l'Opéra de Francfort-sur-le-Main. Le texte utilisé était une sélection de quelques chansons du Benediktbeurer Handschrift, choisies pour la plupart dans une veine érotique et satirique. Ce fut le premier très grand succès de son auteur qui l'engagea définitivement dans le style néoprimitif, « néopaïen », qui devait faire son succès dans l'Allemagne nazie puis dans l'Europe de l'après-guerre. La première version comportait, à côté des percussions très fournies, un orchestre abondant pour accompagner les chanteurs. Mais devant le succès de sa cantate, pour en populariser la diffusion et en accord avec son entreprise pédagogique, Carl Orff réalisa une version sans orchestre avec deux pianos, des timbales et une grosse percussion comme seul accompagnement instrumental, ce qui la rendait plus accessible aux petites sociétés musicales. Les Carmina Burana de Carl Orff comportent trois tableaux : Primo Vere (« Au printemps »), ln taberna (« A la taverne »), la Cour d'amour. Ces trois tableaux sont encadrés, au début et à la fin, par un grand chœur d'invocation à Fortuna imperatrix mundi (« Fortune, impératrice du monde »), déesse imprévisible, changeante comme la lune, qui tourne comme une roue et préside à la destinée des hommes. Ce chœur, célèbre entre tous avec sa pulsation binaire haletante et son mouvement collectif d'enthousiasme croissant et écrasant, a fait la fortune aux sens propre et figuré de l'œuvre et de son auteur, et assuré leur succès. Dans le premier tableau, dédié au Printemps, plusieurs airs, rondes, chœurs, chantent le renouveau et la floraison d'une sexualité « naturelle », Iussi Cypridis, (« sur l'ordre de Vénus »). L'écriture musicale, gammes descendantes et montantes, rythmes martelés, accords parfaits parallèles, ne saurait être plus simplifiée. A la fin, une Ronde introduit, pour railler les filles qui veulent passer l'été « sans hommes », le thème de la moquerie collective - thème qui domine dans le second tableau de la « taverne », où un « archipoète » amer et aigri se voit apporter un cygne rôti, symbole du romantisme raillé. Après des plaisanteries anticléricales, le chœur des étudiants chante : « Quand nous sommes dans la taverne, nous ne nous posons pas de questions sur ce que sera la tombe ; buvons ! » Enfin, après ce tableau viril dont les femmes sont exclues, c'est dans une cour d'amour composée d'amants et de puellae (jeunes filles) que se déroule le troisième 11 tableau, qui dédie un hymne à « Venus generosa ». Enfin, la reprise du chœur liminaire à la Fortune clôt le cycle. Certains ont incriminé le caractère « fascisant » de cette musique, qui triompha à l'apogée du Ille Reich dans l'Allemagne hitlérienne et fit de son auteur une gloire officielle du régime. Sans entreprendre un procès moral ad hominem sur l'attitude de Carl Orff pendant cette période, on peut se demander si les Carmina Burana, indépendamment du cadre où ils furent créés, sont une œuvre intrinsèquement « fasciste », si tant est que cette question ait un sens. Notons qu'il ne s'agit pas d'une musique dite pure, mais d'une espèce d'opéra, avec un texte, un sujet, des thèmes, notamment celui de la Grande Mère imprévisible, du Carpe Diem (profiter de l'instant), de la collectivité (omniprésence du « nous » par rapport au « je »), de l'humiliation collective. Si on se contente de reprocher aux Carmina Burana leur esthétique musicale de simplification forcenée, de martèlement obstiné, sacrifiant tout à l'impact physique, que dire alors de la plupart des hymnes nationaux et des airs révolutionnaires ! Mais, à considérer les Carmina en liaison avec les thèmes qu'ils traitent (et qui procèdent d'un choix précis de l'auteur parmi les quelque 200 chansons que comportait le manuscrit original), on peut trouver bien brutale, collective et ostentatoirement virile cette exaltation de l'amour et du printemps. On peut ressentir, dans le jaillissement de cette énergie, dans cette « santé » qui ne se permet guère d'écart de régime, une terrible raideur, un refus obsessionnel de la dissymétrie, une « mise au pas » de la potentialité de fantaisie et de caprice que renferme le matériau musical le plus simple, qui est bien systématique - tout cela au nom d'une efficacité implacable. Il serait stupide, cependant, de dénier par principe tout talent à l'auteur de cette entreprise, et il est difficile de résister, par exemple, à ce chœur connu de tous, 0 Fortuna, beaucoup imité, mais rarement égalé dans sa puissance massive. L'esthétique musicale des Carmina Burana a suscité en effet beaucoup d'imitateurs, jusque dans des recherches récentes (depuis la musique pop du groupe français Magma jusqu'à certaines partitions de ballet gentiment « modernisantes »). On aurait tort de se débarrasser du phénomène Carl Orff par le simple mépris. Naturellement, ce compositeur fut encouragé à persévérer dans la voie des Carmina Burana par le grand succès qu'Il rencontra ; et ce furent ensuite les Catuli Carmina et le Trionfo d'Afrodite qui constituent, avec le « prototype » des Carmina Burana, le fameux triptyque païen des Trionfi. 12 CARMINA BURANA DIRECTION ET SOLISTES CARMINA BURANA DIRECTION ET SOLISTES Jean-Claude Guérinot direction Elisabeth Vidal soprano André Cognet baryton Jean-Luc Viala ténor 13 DIRECTION JEAN-CLAUDE GUERINOT Jean-Claude GUERINOT chef d’orchestre Né à Paris, élève de Pierre Sancan et de Jeanne-Marie Darre, pour le piano, d'Alain Weber et Pierre Wissmer, pour la composition, de Pierre Dervaux et Hans Swarowsky pour la direction d'orchestre, Jean-Claude Guérinot a fait ses études à l'Université de Paris-Sorbonne et à la Schola Cantorum. A Lyon depuis 1963, il mène conjointement une carrière d'enseignant comme professeur agrégé de pédagogie musicale à l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres et des activités de Chef de Chœur et d'Orchestre. En 1970, il se voit confier l'Ensemble Vocal de l'Enseignement et créé l'année suivante l'ensemble Chœur et Orchestre du Nouveau Lyon avec lesquels il fera revivre les chef-d'œuvres oubliés. Cet ensemble s’appellera Sinfonia de Lyon, puis enfin Philharmonia de Lyon. Cet ensemble regroupera un chœur de 70 choristes amateurs et un orchestre d'une quarantaine de musiciens professionnels avec lequel il propose notamment des concerts pédagogiques dans tout le département. En 1991 et 1992, il effectue une tournée dans le pacifique sud où il dirigera des musiciens de l’Opéra de Sydney. En 1995, il est invité à diriger aux Etats-Unis l'Orchestre du Mannes College de New York. Il a également dirigé de grands solistes tels qu’Evelyne Brunner, Elisabeth Vidal, André Cognet, Hermann Prey, Danielle Laval, Jean-Marie Gamard, Marie Annick Nicolas, Jacques Loussier, François Le Roux. Il s'intéresse également au répertoire lyrique et a dirigé deux représentations du Dialogue des Carmélites de Francis Poulenc et Don Pasquale de Donizetti. Il a enregistré de nombreux disques ainsi que des concerts pour la télévision, diffusés en France et à l’étranger : le Requiem de Mozart, le Requiem de Brahms, la Messe des Morts de Gossec, et des concerti pour divers instruments. 14 LES SOLISTES ELISABETH VIDAL Elisabeth VIDAL soprano Elisabeth Vidal est actuellement l’une des plus hautes voix au monde. Son aisance scénique, son timbre pur et ses aigus triomphants lui ont donné la chance d'être très tôt dirigée par des chefs de renommée internationale, tels que John Eliot Gardiner, Richard Bonynge, Semyon Byshkov, Horst Stein, Manuel Rosenthal ou Jeffrey Tate. Les scènes étrangères l'accueillent dès 1990 : notamment Rome à la Villa Médicis pour le Martyre de Saint Sébastien, San Sebastian ou Bonn. En 1992, elle triomphe au Covent Garden de Londres dans le rôle-titre d'Olympia aux côtés de Samuel Ramey. En 1993, elle est unanimement saluée par la critique londonienne pour sa Reine de la Nuit au Festival de Covent Garden. Elle se produit à plusieurs reprises au Festival d'Aix en Provence. Elle est une des meilleures spécialistes en France du répertoire de soprano léger à colorature. En 1996, elle obtient un vif succès dans le rôle de Lakmé à l'Opéra-Comique avant d'être saluée par la presse internationale pour son Olympia des Contes d'Hauffmann aux côtés de José Van Dam à Santiago du Chili.. Après l'Enfant et les Sortilèges au Royal Albert Hall de Londres pour les BBC PROMS, elle chante Carmina Burana avec Michel Plasson. En 1998, elle a fait ses débuts à l'Opéra de Hambourg dans le Martyre de Saint Sébastien de Debussy. Elle obtient un grand succès dans le rôle de Werther à la Fenice de Venise, et lors de ses débuts aux Arènes de Vérone dans le rôle-titre de Gilda de Rigoletto sous la direction de Nello Santi. En 2000, elle donne de nombreux récitals d'Airs français. Elle chante l'Enfant et les Sortilèges en tournée sous la baguette de Sylvain Cambreling, notamment à Vienne, puis à Berlin sous celle de Serge Baudo. Elle est nommée meilleure Soprano Colorature par un jury d'éminents critiques italiens Prix de la Siola d'Oro, première française à obtenir cette distinction après Mariela Devia, Sumijo et June Anderson. En 2001 et 2002, elle fait ses débuts dans le rôle de Manon de Massenet à l'Opéra de Nancy. Puis, à l’Opéra de Trieste, elle recrée le rôle-titre de Ginevra di Scozia de Giovanni Mayr aux côtés de Daniela Barcellona, avant de chanter le rôle de Gilda au théâtre Herodatius d'Athènes Elle vient d'obtenir pour son enregistrement Airs et Duos d'Amour de l'Opéra français, un Grand Prix de l'Académie Internationale du Disque Lyrique (Prix Jules Massenet). Parmi ses projets, pour 2003 : des débuts dans Don Pasquale à l'Opéra de Miami, Rosina du Barbier de Seville, en tournée en Italie, Zerbinette d'Ariane à Naxos à l'Opéra de Nice et de multiples récitals à Marseille, Rio, Prague, Shangaï, Londres... 15 LES SOLISTES ANDRE COGNET André COGNET baryton Un sens inné de la comédie, doublé d'une passion pour la musique ne pouvait mener André Cognet à choisir une autre voie que celle de l'art lyrique. Elle passe tout d'abord par le Conservatoire de Marseille où il entre avec dispense à l'âge de 14 ans. L'élément déterminant fut la rencontre avec Bernard Lefort, qui l'engage à l'école de l'Opéra de Paris. L'époque des premiers rôles passée, on a pu l'entendre dans des rôles comme Escamillo (Carmen, dans la mise en scène de Peter Brook et dans celle de Jean-Luc Boute), dans les quatre rôles du Démon (Les Contes d'Hoffman, le Sprecher dans La Flûte Enchantée, Figaro dans Les Noces de Figaro). Il participe régulièrement aux saisons lyriques de Radio France, notamment sous la direction de Pinchas Steinberg ou celle de Nello Santi (La Forza deI Destino). Birmingham et Munich lui offrent le rôle de Zuniga dans Carmen aux côtés de José Carreras, le Staatsoper de Karlsruhe Gulieno dans Cosi. L'Opéra de Rouen lui permit de se faire remarquer dans la création de l'œuvre Jocste de Charles Chaynes, puis dans Hamlet d'Ambroise Thomas dans une mise en scène de John Cox. L'opéra North l'engage pour interpréter le rôle de Zurga dans Les Pêcheurs de Perles. Il participe avec l'Orchestre Philharmonique à la création d'une cantate pour Baryton solo, Le livre du Serviteur de Claude Ballif. Il fut remarqué par la critique lors de la création française de Wozzek de Manfred Gurlitt à l'Opéra de Rouen, qui s'est vu décerner le Grand Prix de la Critique du meilleur spectacle lyrique de l'année 1997. Pour la troisième année consécutive, il est invité par les Arènes de Vérone pour le Carmen de F. Zeffirelli. LES INTERVENANTS JEAN-LUC VIALA Jean-Luc VIALA ténor Après ses études d'art lyrique de l'Opéra de Paris, Jean-Luc Viala entre en troupe à l'Opéra de Bâle en 1985. Une part importante de son répertoire est consacrée à l'opéra italien : le rôle titre d'Otello (Rossini), Arnold (Guillaume Tell), Ernesto (Don Pasquale à la Fenice de Venise), Nemorino (L'Elixir d'Amour), Tonio (La Fille du Régiment) à l'Opéra de Zurich et au Metropolitan Opéra de New York, Alfredo (La Traviata au Châtelet, à Rome et à Détroit), Fenton (Falstaff), Rodolfo (La Bohème). Il chante également le répertoire français : Bénédict, Nadir (Les Pêcheurs de Perles), Vincent (Mireille), Requiem et l'Enfance du Christ de Berlioz. Il a également interprété le chanteur italien du Chevalier à la Rose à l'Opéra du Rhin et Flamand et à l’Opéra de Lyon, et le chanteur flamand de Capricio au Festival de Glyndeboume. Jean-Luc Viala a beaucoup chanté à l'Opéra de Lyon, à la scène ou pour des enregistrements sonores : avec John Eliot Gardiner (Les Pèlerins de la Mecque de Gluck et Les Brigands d'Offenbach) ; avec Kent Nagano (Le Prince dans l'Amour des Trois Oranges), Rodolfo (La Bohème), Narraboth (Salomé), Dialogues des carmélites; Béatrice et Bénédicte de Berlioz avec John Nelson. En 2001-2002 à l'Opéra de Leipzig, il a chanté dans Rigoletto (Le Duc de Mantoue), la Bohème (Rodolfo) et la Traviata (Alfredo) qu'il interprète également au Grand Théâtre de Tours. 16 CARMINA BURANA L’ENSEMBLE CARMINA BURANA L’ENSEMBLE Philharmonia chœur et orchestre Polonium chœur d’hommes Chœurs d’enfants ACIME 17 L’ENSEMBLE CHŒUR PHILHARMONIA DE LYON Philharmonia de Lyon chœur et orchestre Le Philharmonia (anciennement « Le Sinfonia ») réunit un chœur de 65 chanteurs et un orchestre de 40 musiciens sous la direction de Jean-Claude Guérinot, depuis 30 ans, avec lequel il propose notamment des concerts pédagogiques dans tout le département. Il donne également des concerts avec l'Ensemble Choral de la Côte à Genève et le Chœur Bach de Lausanne. La vocation de cet ensemble est d'animer la vie musicale de la région en faisant revivre les chefd’œuvres oubliés du répertoire pour chœur et orchestre, et de produire des œuvres contemporaines inédites. Il a notamment révélé au public : L'oratorio Israel en Egypte d'Haendel La Grande messe des morts de F.J.Gossec La Messe en Ut et la Fantaisie pour piano, chœur et orchestre de Beethoven L'oratorio Elias de Mendelssohn Le Via Crucis de Liszt Les Te Deum de Bizet, Verdi et Kodaly La Missa di Gloria de Puccini Le Requiem et le Psaume XVIII de Saint-Saëns La Messe pour deux chœurs et deux orgues de C. M. Widor Les Chichester Psalm de Bernstein Lumières, Messe baroque pour le XXIe siècle de Jacques Loussier De grandes pages célèbres figurent également à son programme telles que : Le Requiem et la Grande messe en ut mineur de Mozart Le Requiem Allemand de Brahms Le Requiem de Durufle La Petite Messe Solennelle de Rossini Les œuvres maîtresse de Bach, Vivaldi, M.A. Charpentier, etc. Par souci d'éclectisme, il a inscrit aussi à son répertoire des extraits d'opérettes d'Offenbach ainsi que les plus célèbres chœurs d’opéra de Mozart, Verdi, Bizet, Wagner, Puccini. Le Philharmonia est demandé dans de nombreux festivals en France comme : Musique sacrée en Dauphiné à Vienne, Le Festival du Haut Jura à Saint Claude, Eté musical en Forez, Le Festival du Beaujolais, Le Festival de Sully sur Loire avec Emmanuel Krivine, Le Festival Bach de Lyon, Le Printemps musical en Pays Roannais, Musique au Pays de Granvelle à Besançon, Les Musicades, Le Festival de Saint Rémy de Provence. L'ensemble a été invité au Festival de Bad Uurach près de Stuttgart pour un concert avec Hermann Prey au cours duquel il créera la messe Lumières en Allemagne. En 1995, il participe au Festival Mitte Europa près de Bayreuth avec un concert de musique française enregistré et diffusé par la radio SüdDeutsche Runfunk. En 1999, l'ensemble chœur et orchestre enregistre en public pour la télévision une série de trois concerts qui sont diffusées sur les chaînes françaises TF1, France 3, Mezzo, ainsi qu’à l'étranger. 18 L’ENSEMBLE CHŒUR POLONIUM Polonium chœur d’hommes Le Chœur d’hommes Polonium a été créé en 1990 par Stanislaw Rypien, Professeur d’Education Musicale en Collège et en Ecole de Musique. Il est constitué par des polonais d’origine, travaillant dans la région Rhône Alpes. Un répertoire riche et varié leur permet d’aborder aussi bien la musique religieuse que les chants folkloriques ou patriotiques polonais et slaves et de la musique traditionnelle irlandaise. Le Chœur Polonium se produit régulièrement à Lyon (Basilique de Fourvière, Cathédrale SaintJean, Grand Temple, Halle Tony Garnier, Palais des Sports) et en Pologne. En 1999, lors d’une audience privée, ils ont chanté devant le Pape Jean-Paul II au Vatican. En 2002, ils ont donné un concert à la Cathédrale Notre Dame de Paris. Ils chantent régulièrement avec le groupe de musique irlandaise Trot Wood. L’ENSEMBLE CHŒURS D’ENFANTS Choeurs d’enfants L’ensemble présent sur scène comporte un chœur de cinquante enfants des Cours Moyens des écoles primaires J. Cornier et Condorcet de Lyon. Ces chœurs sont organisés dans le cadre de la valorisation de la pratique du chant choral (programme une chorale par école), dont l’objectif est de sensibiliser les jeunes écoliers à la musique et au chant. 19 L’ENSEMBLE ACIME A.C.I.M.E. Association des Choristes, Instrumentistes, Musiciens Enseignants de l’I.U.F.M. de Lyon. Cette association a pour objet de donner la parole aux étudiants et professeurs stagiaires en formation à l’IUFM, leur permettant ainsi de "s'habiter eux-même au travers de l'œuvre qu'ils interprètent". Donner le meilleur de soi grâce à la médiation de l'œuvre participe à la construction de la personne, par un travail de précision, d'intériorisation et de plaisir partagé vers un but commun. L’expression à vif, sur scène et au service du spectacle, témoignage d’une rencontre partagée avec le public : nous tous, communauté d’un instant, spectateurs d’un moment réunis dans une émotion individuelle et collective, et combien émouvante. L’I.U.F.M. cherche à favoriser cette implication des professeurs stagiaires et étudiants dans une pratique culturelle, afin que ces derniers soient sensibilisés et que chacun puisse acquérir selon son niveau un certain nombre de repères ancrés dans le corps, la voix, le geste et bien d'autres formes d'expression. C’est en cela un véritable acte de formation pour les futurs enseignants. « L’Espace choral » est un lieu où plus de 150 professeurs stagiaires et étudiants viennent chaque semaine partager un temps de pratique vocale qui trouve son aboutissement dans un concert de fin d’année. Cette année nous montons les Carmina Burana de Carl Orff que nous donnons en version grand orchestre symphonique à l’Auditorium Maurice Ravel. Un deuxième espace existe où une expression spontanée trouve un terrain favorable grâce aux différents chantoirs que l’association organise. L'objectif de telles rencontres est de permettre à tous à un moment donné de se rencontrer dans le même lieu afin de faire partager nos convictions et passions artistiques. 20