Terrains de sports en gazon naturel

Transcription

Terrains de sports en gazon naturel
Mise à jour 01/01/2011
Construire pour le sport
Infrasports
Fiche technique
TERRAIN EN GAZON NATUREL
Direction générale opérationnelle des Routes et des Bâtiments
Infrasports
Boulevard du Nord, 8
5000 NAMUR
Tél. 081/77.33.70
Fax : 081/77.38.88
E-mail : [email protected]
Site Internet :
http://pouvoirslocaux.wallonie.be
Fiche technique : Création de terrain de sports en gazon naturel
Préalable
Toute construction doit être précédée d’une étude portant sur l’inventaire technique du site prévu pour le projet. Il
convient dès lors de rassembler les informations suivantes :
- Le plan du site à une échelle minimale de 1/200 ème.
- Un relevé topographique comprenant au minimum 20 points.
- La localisation et les caractéristiques des différentes possibilités d’évacuation des eaux de pluie. - La
localisation des éventuels encombrements aériens ou souterrains.
- Les anomalies prévisibles au niveau du sous-sol, anciennes ruines, marais, puits,...
Dans le cas où des incertitudes subsisteraient quant à la nature précise du sol, il convient de procéder à des essais
mécaniques permettant de déterminer la nature géologique du sol support, les risques de tassements et la sensibilité du
sol à l’eau.
L’absence de certaines informations préalables peut entraîner des coûts supplémentaires importants lors de la
réalisation.
ANALYSE DES TERRES
Il est nécessaire, pour permettre d’établir un cahier des charges réaliste par rapport à la situation existante du site, de
prévoir une analyse de terre.
Cette analyse est réalisée à peu de frais et permet d’anticiper les réactions des divers éléments à mettre en œuvre.
Elle devra démontrer :
- les caractéristiques physiques de la terre ( granulométrie, perméabilité,...)
comprenant les réponses à apporter pour respecter la norme NSF ou NOC en matière de granulométrie ;
- les caractéristiques chimiques ( Phosphore, Potassium, Magnésium, Calcium, PH, Humus,...) ;
- les amendements à apporter en qualité et en quantité ( sables, matières organiques, calcaire, ... engrais et
calendrier d’épandage,...).
Cette analyse peut être à charge de l’entrepreneur à condition d’orienter le cahier des charges dans le sens de
performances concrètes à obtenir.
Prescription du cahier des charges :
Plan
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•
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•
Terrassement
Nivellement et réalisation du fond de coffre
Réalisation du drainage – Drains primaires – Drains collecteurs – Chambre de visite
Bordure éventuelle
Massif ou semelle drainante
Couche de jeu
Entretien préalable
Premier équipement
I. TERRASSEMENT
Si le terrain est relativement plan et que la configuration des lieux permet d’élever le niveau fini, le terrassement sera limité au
minimum.
Dans le cas contraire, la terre végétale sera enlevée sur une épaisseur de 15 à 20 cm au minimum avant d’entamer les
terrassements généraux.
Le déblai se fera sur l’intégralité de la surface de jeu y compris les zones neutres ( ........................ m X .........m = ...............m2)
La terre sera mise en dépôt à un endroit indiqué par le maître de l’ouvrage ou sera évacuée en respectant la circulaire relative à
l’organisation des déchets dans le cadre des travaux publics en Région Wallonne du 23 février 1995 et les dispositions du
CWATUP si elle n’est pas réutilisée.
Il est important, lors du terrassement de la couche superficielle, de manipuler les terres lorsque le temps n’est pas trop humide
et permet un entreposage soigné. ( Maximum 2m de hauteur )
II. NIVELLEMENT ET REALISATION DU FOND DE COFFRE
Réalisation et mise à profil de l’assiette à la pelle mécanique ou au bulldozer et finition à réaliser avec une lame niveleuse
contrôlée par faisceau laser.
Profilage en forme de toit de manière à ce que le point haut soit aligné par rapport à l’axe central. La pente
de 0,6 à 1,1 % devra être obtenue en tous points. Aucune contre-pente ne sera tolérée.
Le profil devra être stable et lors des différentes phases suivantes, le coffre ne pourra être déformé par aucun véhicule
mécanique.
Les mouvements de terre de ce poste se feront sur le site même, le volume de déblai sera identique au volume de remblai.
Le compactage de la zone en remblai est impérativement exécuté par couches de faible épaisseur et contrôlé par des essais
spécifiques (type panda).
Toute végétation doit être expurgée du fond de forme par traitement chimique et par griffage jusqu'à 40 cm de profondeur.
Les arbres doivent être situés à une distance du bord du fond de forme égale au moins à leur hauteur sinon il faut prévoir une
tranchée antiracines.
III. REALISATION DU DRAINAGE
Le système de drainage a pour but d’abaisser la nappe aquifère, de capter l’eau d’infiltration et de l’évacuer le plus rapidement
possible. Une attention particulière devra être portée à la vérification du bon écoulement de l’eau sur le fond de forme vers les
drains.
Les différents réseaux de drains :
•
Drains parallèles au grand axe
• Drains perpendiculaires au grand axe
•
Drains en arêtes de poisson (pour les grandes surfaces
uniquement)
Les différents réseaux comprennent dès lors :
• Les drains primaires ou drains de champs
L’espacement entre les drains de champs varie de 3 à 7 m.
La profondeur minimale des tranchées sera de 40 cm au point haut de la pente et
leur largeur de 22cm minimum.
La pente des tranchées sera de 2 mm/m contrôlée au laser.
Les drains sont généralement déroulés et posés à la main ; ils se composent d’un
tuyau de drainage annelé à fente PVC de 60 à 80mm enrobé. Ils sont recouverts
de granulats ou concassé 7/14 ou sable drainant jusqu'à formation d’un dôme
de 5 cm environ au-dessus du fond de forme. Un compactage par rouleau
vibrant est vivement conseillé avec rétablissement du dôme si nécessaire.
La profondeur moyenne des drains par rapport au terrain fini sera de minimum 60
cm. Il est indispensable de ne pas mélanger la terre du fond de forme et le massif
drainant.
Les conditions météorologiques de mise en œuvre doivent être appréciées pour
obtenir un résultat probant.
Les drains primaires seront reliés au drain collecteur par l’intermédiaire d’un
manchon d’adaptation 65/1 50 ou 80/1 60.
• Les drains collecteurs
Ils récoltent l’eau provenant des drains primaires ou drains de champ, et
sont reliés entre eux sur la longueur du terrain.
La largeur de la tranchée sera de +/- 25 cm et la profondeur de 60 cm
minimum au point haut et de 75 cm minimum au point bas.
Les drains sont en PVC annelé de 150 à 160mm enrobé et recouvert de la
même manière que les drains primaires de granulats, de graviers concassés
7/14mm ou de sable drainant.
En liaison avec
Procédé à drainage renforcé
Installation d’une semelle drainante
Égouttage
L’évacuation des eaux des drains collecteurs se fera par l’intermédiaire de tuyaux pleins PVC de diamètres adaptés et
raccordés à des chambres de visites d’extrémités qui enverront les eaux soit dans un drain de dispersion ou au réseau
d’égouttage existant.
Les tuyaux seront placés dans des tranchées de minimum 22 cm de largeur, la pente d’écoulement sera de minimum de 1 à 2
cm/m et devra être contrôlée au laser.
Les tuyaux seront posés après nettoyage du fond de la tranchée sur un lit de sable d’une épaisseur de 5 cm et seront
également recouverts d’une couche de 5 cm de sable pour le repérage.
Une grille de protection sera placée au niveau de l’exutoire pour éviter toute intrusion d’animaux dans le réseau drainant.
IV. BORDURES
La pose de bordures n’est pas toujours indispensable. Cependant, elles offrent un meilleur parachèvement. Les
bordures seront conformes à la norme NBN 21-411 type principal I et seront certifiées BENOR.
Le béton de fondation et de contrebutage des bordures sera conforme aux prescriptions du CCT RW 99 Chapitre F4.5.
Le cahier des charges doit spécifier le type d’élément prévu, les dimensions de la fondation et du contrebutage éventuel,
exécutés en béton maigre.
A défaut, la fondation en béton maigre dépassera de part et d’autre les éléments d’au moins 5 cm. Les
éléments sont posés sur toute leur surface d’assise.
La coupe éventuelle des éléments s’effectue obligatoirement par sciage.
Les joints entre les éléments auront une largeur de 10 mm et seront scellés au mortier de ciment M1, à l’exception d’un joint de
dilatation tous les 10 m.
Ces joints seront constitués d’une fourrure et seront remplis d’un produit de scellement souple.
V. MASSIF OU SEMELLE DRAINANTE
Procédé classique : masse drainante (voir figure 1)
Procédé à drainage renforcé : (voir figure 2)
Le principe est de faciliter le transit de l’eau dans la couche de terre végétale.
On exécute sur toute l’épaisseur de la terre végétale ( 20 cm) des fentes ou tranchées drainantes de 6 à 7 cm de largeur tous les
1,50 m remplies de sable 1/3 mm.
Cette solution entraîne un mode d’entretien plus spécifique pour conserver les tranchées drainantes.
Installation d’une semelle drainante :
• 20cm de lave volcanique DIN 18035 dont le diamètre est compris dans la fraction 8/16 avec stabilisation au rouleau sans
vibrer.
L’apport de ce matériau devra se faire sans déformation au fond de coffre et en s’assurant que les tranchées drainantes restent
ouvertes c’est-à-dire en contact direct avec la lave volcanique.
Le nivellement de finition sera établi à la lame contrôlée par faisceau laser.
• Une couche de concassés de 7/14mm sur 17 cm complétée sur 3cm par une couche de sable de rivière 0/4 .
• Une couche de 20 cm de sable de rivière drainant.
VI. LA COUCHE DE JEU
Ce que l’on appelle la couche de jeu comprend le substrat et la végétation
Pour obtenir un bon substrat à base de la terre végétale entreposée, l’analyse décrite dans le préambule est obligatoire.
Le résultat des analyses déterminera les amendements recommandés.
La fabrication du mélange se fera sur l’aire de stockage soit en centrale doseuse de criblage-malaxage soit en formant un silo «
taupinière » et en mélangeant avec un rotavator, soit encore en tas à la pelle avec brassage, ou en place à la bêcheuse.
Après remise en place du substrat, il est idéalement intéressant de le laisser en repos pour permettre sa structuration, sa
stabilisation et l’éclosion des mauvaises herbes. (pratique de la technique du faux semis 1 à 2 fois).
Un profilage et une mise à niveau de l’intégralité des surfaces sont à réaliser à l’aide d’une lame niveleuse contrôlée par faisceau
laser pour l’obtention de surfaces planes. Ce profilage est bien sûr réalisé avant les faux semis.
•
Les fumures :
Les apports en fumure de fond, organique, et fumures azotées sont précisés par l’analyse du laboratoire en qualité et en
quantité.
•
L’engazonnement :
Le choix des graines est multiple et celles-ci doivent être adaptées aux aires sportives. Le mélange doit être agréé par le Maître
de l’ouvrage.
Pour la mise en place, il s’agit souvent d’un mélange de ray-grass anglais ( Lolium perenne, 75 % en poids ) et de pâturin des
prés ( Poa pratensis, 25 % en poids ). Toutefois, si on utilise 100% de Lolium perenne, il faut le prescrire en minimum deux
variétés. Cependant, chaque variété doit être référencée dans une des listes de références françaises, hollandaises, anglaises ou
allemandes. Le résultat obtenu sera plus jaune en hiver.
Il sera effectué à la dose de 3 kg à l’are. Le semis sera effectué mécaniquement avec un engin qui assurera sa répartition de
manière homogène, leur enfouissement dans le sol (1 cm maximum) et un roulage léger.
Aucun travail du sol ne peut être effectué lorsque la terre est gelée ou détrempée.
L’ensemencement est toujours effectué par temps calme.
VII. ENTRETIEN PREALABLE
•
Arrosage : Il faut maintenir la couche superficielle constamment humide par des arrosages légers et fréquents. Dès la
germination et en fonction du développement des racines, les quantités d’eau pourront être augmentées et la fréquence
diminuée.
•
Premières tontes : Elles ont lieu lorsque le gazon atteint 6 à 8 cm de hauteur. La hauteur de coupe est réglée ensuite à 4
ou 5 cm(on supprime maximum 1/3 du brin). Les premières tontes seront effectuées avec une fréquence élevée de manière à
favoriser le renforcement du gazon.
•
•
Fumure : Suivant les prescriptions de l’analyse des terres.
Conditions de mise en service : Idéalement, le délai de mise en service est de 12 mois. Il n’est pas possible de diminuer
ces délais sans mettre en péril la qualité du revêtement.
VIII. PREMIER EQUIPEMENT
• Premier traçage
Préciser les dimensions du terrain de jeu ................. x ................ , l’épaisseur des lignes étant comprise.
Implantation et traçage à la craie pure ou à la peinture adaptée, de toutes les lignes réglementaires de 12 cm de largeur
pour le rugby et de 7,5 à 12 cm pour le football.
• Fourniture et pose des buts ( Se reporter aux fiches FOOTBALL et RUGBY)
• Fourniture de la main courante délimitant la zone neutre pour les terrains de football
Ex. : Soit en acier galvanisé avec piquets 1m60 – 060/2mm tous les 3 mètres et lisse supérieure de 042/2mm.
Soit constituée de poteaux en béton armé précontraint 1m90 avec 1m de hauteur hors sol tous les 2m50 et lisse supérieure
en acier galvanisé 042/2mm enfilée dans des anneaux fixés au sommet des poteaux de béton. L’ancrage des piquets
dans des plots de béton compris.
• Fourniture de quatre piquets de corner ( FOOTBALL) et drapeaux de touche ( RUGBY)
• Abri des joueurs minimum 8 places
• Fourreaux d’éclairage ou installation d’éclairage à prévoir (les fourreaux seront placés en dehors des zones de jeux
pour préserver les drains)
• Clôtures : Fourniture et mise en œuvre d’un ensemble formant clôture en treillis métallique plastifié en partie inférieure
et d’un filet de protection en partie supérieure.
Ex : Les poteaux : ronds en acier galvanisé suivant la norme NBN 657, plastifiés terminés en partie supérieure par un
capuchon en polyéthylène ou tout autre système étanche et pourvus d’un guide-fil pour les fils horizontaux.
- Diamètre 100mm pour une hauteur de 6m hors sol et espacés de maximum 6m Diamètre 160mm pour une hauteur de 8m hors sol et espacés de maximum 6m Diamètre 60 mm pour les clôtures spécifiques d’une hauteur maximum de 2m hors sol.
Le poste comprend tous les accessoires nécessaires à une pose dans les règles de l’art tels que jambes de force, colliers de
fixation, tendeurs,...
Des fils d’aciers de 3,70mm de diamètre plastifié sont tendus en partie supérieure des poteaux, à 20 cm au-dessus du sol et
espacés tous les mètres.
Un treillis métallique plastifié à mailles losanges de 50/50/300mm sur une hauteur de 2m sera placé en partie inférieure
de la structure.
Un filet en polypropylène à maille carrée 125x125mm bordé à l’aide d’un fil diam. 8 mm sera fixé en partie supérieure
sur le fil en acier et en partie inférieure sur le treillis y compris les accessoires nécessaires en aluminium ou en acier
inoxydable.
Voir en complément :
- la fiche technique FOOTBALL
- la fiche technique : entretien des terrains de sports en gazon naturel la fiche technique RUGBY.
L’équipe d’Infrasports reste à votre disposition pour toute information complémentaire et vous assister à la con
ception des cahiers des charges.