Plan national de communication pour la prévention et la lutte contre

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Plan national de communication pour la prévention et la lutte contre
REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE
Honneur - Fraternité - Justice
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL ET DE L’ENVIRONNEMENT
MINISTERE DE LA SANTE ET DES AFFAIRES SOCIALES
MINISTERE DE LA COMMUNICATION
Commission Nationale Permanente de Surveillance de la Grippe Aviaire
CNPSGA
PLAN NATIONAL DE COMMUNICATION POUR LA
PREVENTION ET LA LUTTE CONTRE
LA GRIPPE AVIAIRE 2006-2007
Juillet 2006
1
TABLE DE MATIERES
Résumé d’orientation
Introduction
Méthodologie
I- Objectifs de communication
3
5
6
9
II- Axes de communication
10
III- Stratégie opérationnelle de communication prioritaire 11
Référentiel messages
11
- 3 .1Philosophie de base de la stratégie
11
- 3 1 2 L’IEC et ses limites
11
- 31 3 La Communication Sociale pour le Développement
12
- 3 1 4 La Communication pour le changement de comportement 12
- 3 2 Opérationnalisation
13
- 3 2 1 Plaidoyer
13
- 3 2 2 Communication pour la changement de comportements
14
- 3 2 3 Mobilisation Sociale
15
- 3 2 4 Axes d’intervention
- 3 2 5 Partenariat
15
- 3 2 6 Implication des secteurs apparentés
16
- 3 2 7 Médias de masse
16
Activités
17
- 3 3 Formation
18
- 3 4 Recherche
IV Stratégie des messages
19
V Publics
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VI Canaux et supports
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6 1 Les canaux
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6 2 Les supports
22
VI Mise en œuvre
22
VII Suivi, supervision et evaluation
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7 1 Résultats attendus de la mise en œuvre
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7 2 Gestion et budget
26
7 2 1 gestion
26
7 2 2 budget
27
VIII Coùt de la stratégie de communication
27
IX- Recommandations
28
Conclusion
Plan Opérationnel de Communication
29
2
RESUME D’ORIENTATION
La communication et la mobilisation sociale constituent une des stratégies
essentielles de l’ensemble des programmes de développement. En matière de
santé spécialement, la communication permet d'agir sur les comportements à
risque et, de ce fait, doit être intégrée dans toutes les activités. Dans le cadre de
la prévention et de la lutte contre la grippe aviaire, les objectifs du présent Plan
National de Communication visent essentiellement :
1 L’amélioration des connaissances sur la Grippe aviaire et ses modes de
transmission;
2 Une meilleure connaissance des possibilités offertes, des dispositions
prises en faveur des populations et des structures impliquées dans la
prévention et la lutte;
3 La promotion du changement de comportement par rapport aux
risques d’infection.
La mise en oeuvre doit utiliser la méthode d'analyse « du champ de
force », qui permet de diagnostiquer des problèmes, d’analyser des situations et
d’identifier les forces qui sont propices à la réalisation du changement souhaité
(les forces motrices) et celles qui ne le sont pas (forces d’obstruction et
contraintes).
L’analyse situationnelle n’a pas eu lieu, cependant une étude
comportementale est envisagée dans les activités de mise en œuvre du plan. Elle
portera sur les zones urbaines et rurales, pour évaluer les connaissances des
populations sur la GA, pour avoir une idée de leurs sources d’information et pour
apprécier l’impact des messages sur leurs attitudes et comportements. Elle va
permettre d’avoir une vue globale sur les différents aspects de l’impact de la GA
et sur les contraintes d’ordre structurel, communicationnel, socioculturel et
socioéconomique. La connaissance des différents canaux et supports de
communication sur lesquels la prévention peut s’appuyer permettra une action
mieux ciblée. La connaissance de la maladie et de ses modes de transmission
demeure indispensable pour réduire les comportements à risque.
Bien que la Commission Nationale Permanente de Surveillance de la GA ait
démarré sans Plan de communication, face à l’urgence de la situation, diverses
initiatives ont été prises par les deux département ministériels de la ligne de
front (MDRE et MSAS) (plan de sensibilisation, éducation, formation, etc.). Le
présent plan de communication intégré permettra une meilleure mise en
cohérence et une plus grande visibilité pour la prévention et la lutte contre la GA.
Ce Plan devrait tenir compte non seulement des différents médias et
canaux les plus populaires en fonction des régions et des espaces culturels, mais
aussi des structures de communication dont disposent déjà la lutte contre la
3
maladie et les services vétérinaire en Mauritanie. Les axes stratégiques identifiés
correspondent aux principaux domaines d’intervention du CNPSGA, notamment :
1
2
3
4
5
6
7
la prise en charge correcte des cas;
la prévention de la GA;
la formation/recyclage du personnel;
l'information, l'éducation et la communication;
la recherche opérationnelle;
la collaboration intersectorielle;
la supervision et l'évaluation.
En effet, le plan opérationnel en annexe découle des domaines prioritaires
d’intervention et insiste sur les activités qui contribuent effectivement au
changement de comportement. Il court de juillet 2006 à décembre 2007. Il
détaille les principales activités à mener en fonction des parties prenantes.
L’ordre de priorité de ces activités tient compte de deux éléments : les activités
en cours et la couverture sur le plan national, en fonction de la phase de la
grippe aviaire. Ces activités se déroulent dans le temps en tenant compte de la
spécificité des besoins et des opportunités en communication pour le
changement de comportement.
Enfin, la prévention de la GA peut encore être intégrée dans les
programmes nationaux de santé humaine et de santé animale. D’où le
rapprochement nécessaire des activités du CNPSGA et la cohérence de ses
activités avec les programmes existants.
4
Introduction
1. SYNTHESE DE L’ANALYSE DE LA SITUATION
2. SYNTHESE DE L’ANALYSE DE LA REPONSE
LE CADRE INSTITUTIONNEL D’INTERVENTION
1. La Commission Nationale Permanente de Surveillance de la Grippe Aviaire
Contexte et justification
La grippe aviaire est une maladie virale affectant essentiellement les oiseaux
domestiques et sauvages. Les symptômes dominants de la maladie chez l'animal
sont les signes nerveux, digestifs et respiratoires et une diminution de la
production. La GA est cause de mortalité soudaine et massive.
La transmission du virus à l'homme est difficile mais elle peut se produire en cas
de contact direct avec les volailles auquel cas la maladie peut survenir surtout
chez les enfants. Les plus grands foyers de risques sont dans les communautés
et familles possédant une basse cours, où l'homme cohabite avec la volaille.
Si le virus de la grippe aviaire subit des mutations et arrive à passer directement
de l'homme a l'homme, plusieurs millions de personnes peuvent tomber malades
et éventuellement succomber.
Les facteurs de risques d'introduction de la grippe aviaire en Mauritanie sont liés
a la position géographique du pays et à ses spécificités environnementales:
nombreuses zones humides, Banc d'Arguin, Diawling, les zones de l'Aftout, les
Lacs de Mal et d'Aleg, nombreuses marres qui sont des zones d'habitation et de
transit d'importantes colonies d'oiseaux.
Ces caractéristiques font de la Mauritanie un pays exposé à la propagation de la
maladie. La faiblesse du système de surveillance épidémiologique, l'absence
d'une information appropriée, l'apparition de la maladie en Afrique (Nigeria,
Cameroun, Niger, Cote - d’Ivoire, Burkina Faso, Egypte, Ethiopie, Erythrée…),
l'occurrence de morts suspectes d'oiseaux qui ont donne lieu a des rumeurs, le
besoin d’information et de sensibilisation pour la prévention sont autant
d'éléments qui justifient la mise en place d'une stratégie de communication.
Deux principes ont guidé l’élaboration du présent Plan de communication :
1/Il s’agit d’abord de situer la GA, si elle est avérée, comme une question
de développement et comme un symptôme de la pauvreté. La maladie ruinerait
les élevages, ce qui est toujours susceptible de nuire
à l’économie et
l’alimentation des populations.
2/ Enfin, la GA est une question de communication. Une sensibilisation au
niveau national ne saurait faire l’économie des moyens de communication sociale
existants. Le développement d’un plan de communication doit nécessairement
5
impliquer les médias publics et privés, les moyens de sensibilisation de proximité
ayant pour cibles les populations en général en zone urbaine et rurale. La
visibilité de la maladie et des moyens de lutte existants dépend en partie des
campagnes de sensibilisation (promotion de l’hygiène, connaissance de la
maladie), de l’incitation à l’abattage des volailles le cas échéant, de l’implication
des communautés à travers les structures de dialogue et les mouvements
associatifs, du développement et du renforcement du partenariat (secteur
public, privé, confessionnels etc.), du renforcement de la surveillance
épidémiologique et comportementale et du renforcement des capacités.
Toutes choses qui justifient la mise en place d’un Plan de Communication
que le CNPSGA a déjà adopté comme stratégie nationale de prévention et de
lutte contre la GA sur toute l’étendue du territoire national. Cette stratégie est
partie intégrante du Plan Stratégique National (axe 3). C’est pour se donner un
outil de référence efficace et planifié que le CNPSGA a voulu se doter du présent
Plan de communication visant essentiellement le changement de comportement
et d’attitudes pour la période 2006-2007 et probablement au-delà.
Méthodologie
L’élaboration du présent Plan de communication Plan s’est faite dans
l’urgence. La conception et la réalisation du Plan s’est faite courant juin -juillet
2006. Compte tenu de ces délais limités, la collaboration avec les personnels
techniques de la ligne de front, ceux de la communication et les Partenaires a été
d’un apport déterminant surtout en ce qui concerne la préparation du présent
projet ; elle le sera aussi :1/ dans la collecte des documents existant sur la
communication sociale en Mauritanie et les autres documents donnant des
informations sur toutes les actions menées, 2/les résultats d’enquêtes CAP et
autres études comportementales; 3/ l’organisation du séminaire de validation du
présent document.
L’analyse de la situation est une démarche diagnostique liminaire qui a
consisté en la collecte des documents et autres études sur la lutte contre la GA
par le MDRE et le MSAS. L’ensemble des ces informations nous a permis d’avoir
une vue plus exacte des différents aspects de la maladie.
L’analyse de la réponse, contenue dans le plan stratégique national
reprend l’ensemble des initiatives nationales envisagées en matière de
prévention et de lutte. Elle se focalise en particulier sur le CNPSGA comme
structure nationale ayant pour mission de coordonner et d’assurer la logistique
de la lutte contre la grippe aviaire au niveau national.
La situation de communication a été particulièrement prise en compte,
bien que l’analyse doive encore être affinée avant la mise en oeuvre. Ont été
analysés les médias et canaux interpersonnels les plus populaires et les plus
6
influents y compris les médias traditionnels, communautaires ou de proximité les
plus utilisés. Les sources d'information les plus crédibles, les médias les plus
appropriés, les mécanismes de circulation de l'information et les dispositifs
d'influence aux niveaux communautaire, familial. Les intervenants en
communication, devront être mis en évidence.
Cette incontournable étape liminaire est prévue dans ce plan, pour fournir
le matériau nécessaire pour l’organisation d’une communication de proximité qui
tienne compte des spécificités liées aux différentes coutumes et traditions, et aux
moyens de communication les plus efficaces. Il s’agira en l’occurrence de décrire
le paysage des moyens de communication et les pratiques en matière de
communication (taux d’écoute, média privilégiés, rôle de la société civile, ONG et
associations, représentations de la maladie, etc.) et de dresser une cartographie
des comportements. Une enquête CAP portant sur des groupes pilotes
représentant les zones urbaines et rurales permettra, à partir des focus groups,
d’évaluer le niveau des connaissance, les différentes attitudes et les
comportement liés à la GA au sein de la population. Cela permettra d’affiner le
présent document, pour tenir compte de toutes les parties prenantes et de la
spécificité de chaque catégorie de publics, prioritaires ou primaires. La
segmentation et la catégorisation des parties prenantes est apparu comme le
moyen le mieux indiqué pour une communication de proximité plus efficiente.
La méthode d'analyse dite du champ de force sera utilisée. Elle permettra
d’identifier et de diagnostiquer les problèmes, d’analyser les situations et
d’identifier les forces qui sont propices à la réalisation du changement souhaité
(les forces motrices) et celles qui ne le sont pas (forces d’obstruction).
Le Plan indique les cibles et les actions prioritaires. Par ailleurs, il sera
complété par des indicateurs de suivi, de résultat et de performance. De sorte
que, à tout moment, sa réalisation puisse être suivie, contrôlée, évaluée ou
rectifiée. Cela implique l’inclusion dans le document :1/ des objectifs clairs de
comportement ; 2/ des axes précis de messages (contenus spécifiques) ; 3/ des
actions précises à entreprendre ; 5/ le chronogramme des activités à mener et ;
6/ la budgétisation desdites activités.
La méthode adoptée se résume en six points comme suit :
1. Décrire la situation qu’on veut modifier.
2. Décrire la situation souhaitée (qu’est-ce qui devrait se produire
différemment ?)
3. Indiquer clairement, sous forme d’objectifs de comportement, les
changements à entreprendre.
4. Identifier les forces motrices (quelques facteurs: personnes/conditions/lois
et règles, structures organisationnelles, méthodes, attitudes personnelles)
qui peuvent aider à aller dans le sens de la situation souhaitée et à
atteindre le but.
7
5. Identifier les forces d'obstruction (quelques facteurs: personnes /
conditions) qui gêneront si l'on veut aller dans le sens de la situation
souhaitée ou empêcheront d’y parvenir (par exemple le manque de clarté
et de transparence sur l’indemnisation des fermiers).
6. En fonction des forces qui ont été identifiées, envisager certaines mesures
(objectifs de comportement) qui pourraient être prises pour:
1 accroître ou renforcer les forces motrices,
2 éliminer ou affaiblir les forces d’obstruction;
3 transformer les forces d’obstruction en forces motrices.
Ces forces seront analysées au niveau de l’ensemble des parties prenantes
(stakeholders) à la prévention et à la lutte contre la GA, préalablement
segmentées: gouvernement, secteur privé, organisations de la société civile,
communautés, partenaires extérieurs, etc.)
La stratégie d’un Plan de communication efficace doit viser à éliminer ou
à affaiblir les forces d’obstruction pour laisser s’imposer les forces motrices, en
identifiant les mesures précises qu'il convient de prendre, d'encourager d’autres
personnes ou institutions à prendre. Bien qu’il soit plus facile de prendre des
mesures qui se fondent sur des forces, motrices ou positives, il peut être plus
efficace d’essayer d’affaiblir les forces d’obstruction.
sont :
Précisément, la démarche adoptée a suivi les trois principales étapes que
1 L’analyse de la situation ;
2 L’analyse de la réponse ;
3 Le plan de communication opérationnel
Le plan d’action détaille les principales activités à mener en fonction des
parties prenantes, de leur segmentation et des objectifs du PNSGA. Toutefois, la
mise en oeuvre du plan se fera en étroite collaboration avec les différents
responsables concernés grâce à des séminaires ateliers (approche participative)
permettant d’allier l’expérience sur le terrain avec les objectifs spécifiques fixés
par le Gouvernement. Il s’agit en l’occurrence de transformer les orientations
retenues en objectifs opérationnels et mesurables, aptes à promouvoir le
changement rapide de comportement et l’adoption de comportements souhaités
au niveau individuel, collectif et même organisationnel.
Le présent document de plan stratégique de communication pour la
prévention et la lutte contre grippe aviaire, produit par un groupe de travail
réunissant les experts des partenaires gouvernementaux et du SNU est un des
documents composant le Plan Stratégique National de Prévention et de Lutte
contre la Grippe Aviaire (2006-2007) en Mauritanie. Il a été élaboré suite aux
observations d’une équipe de consultants internationaux des agences de l’ONU
(OMS, FAO) en visite en Mauritanie, et enrichi à l’occasion de la mission d’appui
du Chargé de programme communication pour la grippe aviaire au Bureau
8
Régional de l’Unicef. Il donne des orientations sur la gestion intégrée de
l’ensemble de la composante communication de la réponse de la Mauritanie,
relative au type de virus H5N1 grippal, aux risques de la pandémie, aux mesures
prises et aux recommandations émises par les différentes parties prenantes
impliquées dans la prévention et la lutte contre la grippe aviaire. Ce plan définit
les objectifs et axes de communication, identifie les publics et les supports et
propose un mécanisme de gestion et de mise en œuvre des activités de
communication ainsi qu’un budget.
OBJECTIF
Prévenir une épidémie potentielle en 2006 en offrant une chance supplémentaire
pour protéger les populations mauritaniennes contre la grippe aviaire.
I- Objectifs de communication
Les objectifs de communication sont étroitement liés a l'évolution de la maladie
(transition animal - animal, animal-homme, pandémie).
La Mauritanie se trouve pour le moment dans une phase d'alerte qui nécessite,
sur le plan de la communication, de définir les objectifs et axes pour une
information adéquate des communautés, pour l'adoption de comportements
sains à même de les prémunir contre les risques de contamination et de parer
aux rumeurs qui peuvent être à l’origine de la peur collective, de l’amalgame et
de comportement incohérents.
1. Apporter une information fondée scientifiquement sur la maladie, une
information documentée sur la situation actuelle de la Mauritanie.
Il est vital qu'il y ait une conscience de la gravité des risques qui pèsent sur la
Mauritanie du fait de la GA tant sur le plan de la santé humaine et animale que
sur le plan économique et de rassurer les populations tout en les invitant a la
plus grande vigilance, ce qui contribuera à combattre les rumeurs
2. Promouvoir des comportements saints pour conjurer les menaces et risques
de propagation
En l'absence d'une analyse comportementale précise sur les habitudes et
pratiques aussi bien vis a vis des oiseaux sauvages que des volailles
domestiques, cet objectif est primordial dans la prévention et la lutte contre la
GA.
9
II- Axes de communication
1. Pour l’atteinte du premier objectif, l’option stratégique doit privilégier de
- fournir des informations générales sur la maladie (modes de transmission, sa
progression, les traitements disponibles, les risques de pandémie)
- vulgariser les facteurs de risques en Mauritanie,
- informer sur l'évolution de la situation en Mauritanie
Ce premier axe est fondamental dans un plan d’attaque qui vise à asseoir
la crédibilité des émetteurs de message auprès du public, à restaurer la véracité
des faits et de l’information, à structurer le processus de communication et à
briser le cycle de la rumeur.
Il crée un premier niveau de conscience qui sera décisif en cas d’apparition de la
maladie.
Ces informations doivent être véhiculées avec une accessibilité optimale et
donner lieu à des échanges (médias ou mobilisation sociale) avec les publics
visés.
2. S’agissant de l’objectif 2, pour la promotion et l’ancrage de comportements
saints, l’accent doit être mis sur trois principaux axes :
-
Les comportements par rapport aux oiseaux et volailles
Les comportements par rapport à la nourriture
Les comportements par rapport à l’hygiène
Pour mieux appréhender ces axes, il va falloir tout d’abord :
- identifier les comportements fréquents et néfastes (ex. proximité,
habitudes d’élevages, de chasse, habitudes culinaires, jeux des enfants)
- analyser ces comportements (ancrage, processus de socialisation)
- identifier les comportements sains à promouvoir
- analyser les processus, les facteurs de changement
- identifier les leaders communautaires
- définir le mode opératoire pour le changement de comportement
L’opérationnalisation de ces deux axes de communication prioritaires se
fera à travers le Plaidoyer, la communication pour le changement des
comportements et la mobilisation sociale. Des stratégies transversales, telles que
le renforcement des capacités seront développées.
1
III STRATEGIES OPERATIONNELLES DE COMMUNICATION
PRIORITAIRES
Pour réussir cette activité de prévention de grande envergure une
planification intégrée de la réponse communicationnelle est indispensable pour
que les services de santé animale et de santé humaine atteignent les populations
identifiées.
1. Philosophie de base de la stratégie communication pour le
changement de comportements : de l’IEC à la CCC
Les activités de communication sont importantes et déterminantes à toutes les
phases de la riposte contre la grippe aviaire, si elles se déroulent selon une
démarche planifiée, cohérente et intersectorielle au niveau national, des Wilayas,
des Moughatas et des Communes.
L'IEC (Information, Education et Communication) et ses limites
C’ est l'ensemble des stratégies de communication et d'outils de travail visant à
influencer, à renforcer ou à modifier les comportements au sein de groupes
spécifiques. Elle utilise en principe un faisceau de méthodes, de techniques et
processus de communication souples, systématiques et favorables à la
participation et au partage des compétences. De nombreux modèles ont été
utilisés : éducation (sanitaire, environnementale, etc.), promotion (de la santé,
de nouvelle techniques agricoles), campagnes publiques d'information, éducation
et communication (IEC) pour susciter la prise de conscience des populations,
éviter les comportements à risque, et proposer des stratégies de comportements
pour les prestataires de services.
Ces approches visent essentiellement à procurer des informations, à
donner des connaissances, elles ne s'occupent pas véritablement de la dimension
du changement de comportements, qui reste implicite dans les programmes. Par
ailleurs, les stratégies mises en oeuvre par exemple dans le domaine de la santé
manquent d'identifier et de s'adresser effectivement à des publics bien
segmentés tels que les confessions religieuses, les leaders communautaires, les
prestataires de service et le personnel de santé, les malades et leurs familles les
groupes difficiles d’accès, etc. En pratique, les initiatives d'IEC, lorsqu'elles sont
décidées sous la pression de divers décideurs qui veulent des résultats,
manquent parfois de cohérence, de planification et de coordination et elles
débouchent souvent sur des produits de communication indépendants les uns
des autres. En effet, la pratique de la communication dans le domaine du
développement apparaît souvent comme une série de diverses tactiques de
communication isolées les unes des autres, dominées surtout par les supports
écrits dont l’impact est loin d’être des plus encourageants. L'IEC est une stratégie
1
d'information individuelle, peu adaptée à la progression d’une maladie telle que
la GA. Ces limites, probablement à la base du manque de performance souvent
observé devraient conduire à une réorientation vers des approches moins
unilatérales et plus participatives. C'est dans ce contexte qu'apparaît le concept
de Communication sociale pour le développement
La Communication Sociale pour le Développement (CSD)
La
CSD
s'est
progressivement
détachée
de
l'approche
hiérarchique/autoritaire des modèles diffusionnistes de la communication pour
s'orienter davantage vers une perspective processuelle, contextuelle et
relationnelle des interventions liées aux transformations sociales. Elle est l'un des
aspects de l'effort entrepris pour faire accepter la communication comme une
composante stratégique essentielle intégrée à toutes les composantes d'un
programme de développement complet. Elle est généralement utilisée pour des
interventions en communication appuyant les programmes de développement.
Elle est composée de la communication institutionnelle et de la communication
des programmes. Ses techniques de prédilection utilisées sont : la
communication interpersonnelle, la communication culturelle et interculturelle,
les médias de masse, la communication organisationnelle, le marketing social, la
formation, le plaidoyer (sensibilisation des décideurs), la mobilisation
communautaire, la mobilisation sociale (pour obtenir l'appui multiforme de la
société civile). Cette approche a mis en évidence l'importance de la
problématique du changement de comportement par la communication.
La Communication pour le Changement de Comportements (CCC)
La Communication pour le Changement de Comportements (CCC) désigne
l'ensemble des activités et des interventions conçues pour et par un groupe
particulier, développées avec sa coopération et cherchant à créer un climat
propice à des changements de comportements individuels, organisationnels et/ou
collectifs, afin de contribuer à réduire les comportements à risque et la
vulnérabilité du groupe face aux problèmes sociaux qui se posent en général. La
CCC doit dépasser à la fois la simple apologie des comportements sans ou à
moindre risque et la stigmatisation plate des comportements néfastes, pour
mettre l'accent sur les avantages que procure le comportement souhaité à ceux
qui l'adoptent.
Les programmes de communication contribuent probablement à la
solution des problèmes de comportements mais de nombreux facteurs
influencent le comportement des populations en matière de changement social.
Le changement de comportements n'est pas linéaire. Que ce soit au niveau
individuel, communautaire ou institutionnel, l'acquisition d’un nouveau
1
comportement peut être réversible. Une fois le comportement adopté, il arrive
que, dans certaines circonstances, la personne, la communauté ou l'institution
revienne à ses anciennes habitudes. On peut encore citer le niveau de soutien et
d’approbation des pairs, l’estime de soi et d’autres caractéristiques individuelles,
la publicité et la place qu’occupent les questions sociales considérées dans les
médias, ainsi que d’autres facteurs communautaires et sociétaux (comme la
disponibilité des services, la compatibilité des changements souhaités avec les
normes socioculturelles, etc.)
Toutefois, la communication pour le changement de comportements ne
peut en aucun cas combler les lacunes d'une mauvaise programmation et d'une
planification approximative des activités de lutte contre la GA, suppléer la
faiblesse des capacités opérationnelles, trouver des solutions à des problèmes
causés par des choix inopportuns ou par la mauvaise qualité des prestations,
transmettre efficacement tous types de messages, faire accepter des messages
contradictoires, procéder à un changement radical et durable des normes
culturelles et des comportements individuels et collectifs face à la GA, imposer le
consensus social au sujet du contenu et des publics cibles, modifier le
mécanisme psychosociologique du changement de comportements.
2. Opérationnalisation
Les stratégies de communication retenues pour atteindre les objectifs de
Communication pour la prévention de la grippe aviaire mettront l’accent sur la
sensibilisation et la mobilisation des leaders à travers le plaidoyer, l’accès des
populations et des groupes restreints à l’information par la communication pour
le changement de comportements (communication interpersonnelle dans les
communautés et le porte à porte dans les familles, etc.) La communication de
masse, utilisant les médias de masse, les media de proximité (supports
modernes, traditionnels et populaires) sera également sollicitée. En somme il
s’agira de développer une approche de communication multimédias soutenue et
harmonisée, avec un accent particulier dans les zones prioritaires (frontalières,
notamment avec les pays ayant déclaré des cas), sur les populations et groupes
les plus exposés et sur les activités d’importation de volailles et produits dérivés.
2.1. Plaidoyer
Sa mise en œuvre devra s’appuyer sur les différents niveaux du système
de santé (animale et humaine) ou administratifs, afin d’obtenir l’adhésion des
autorités pour la prévention efficace de la grippe aviaire. Le plaidoyer visera à
sensibiliser décideurs à tous les niveaux de l’organisation sociale afin de renforcer
leur prise de conscience et d’obtenir leur implication dans les activités, à travers
la prise de décisions qui créent un environnement propice aux changements de
comportements.
1
Le Plaidoyer en faveur de la prévention et de la lutte contre la grippe
aviaire vise à susciter et à maintenir un engagement politique durable à tous les
niveaux de la société mauritanienne. Les actions de plaidoyer vont être orientées
vers:
•
Au niveau national
Les secteurs administratifs n’appartenant pas à la ligne de front
Les Représentants des principaux partenaires multilatéraux et bilatéraux de
la Mauritanie : OMS, UNICEF, PNUD, FAO, Union européenne, Coopérations
bilatérales (GTZ, coopération française, japonaise, américaine, etc.)
Les Représentants du secteur privé industriel et commercial
Les représentants du secteur privé à but non lucratif (ONGs nationales et
internationales)
Les Leaders religieux
•
Au niveau des Wilayas
-
Les autorités administratives, politiques, locales, traditionnelles et
religieuses,
Les opérateurs économiques du secteur de l’élevage,
Les responsables des secteurs apparentés à la santé et à
l’élevage, les leaders d’opinion,
Les ONGs, les groupes organisés et les associations.
2.2. Communication pour le changement de comportement
Les contacts interpersonnels sont la meilleure méthode de
communication avec les populations. Ils facilitent l’identification prélables des
resistances et des refus, les rumeurs et informations erronnées. En instituant
un processus de dialogue avec les individus, elles est propice à la négociation
des comportements individuels favorables aux messages sur la grippe
aviaire.
La communication interpersonnelle1 de proximité de porte à
porte sera la technique à privilégier :
L’utilisation de divers relais communautaires identifiés et recrutés et
déployés dans leur communauté, quartiers ou villages (mobilisateurs sociaux,
pairs éducateurs (notamment auprès des enfants, members des structures
de dialogue, etc. Leur rôle est de mener des activités de communication de
1
Selon des approches de porte à porte et d’animation de groupe dans les ménages et au sein des
communautés dans les villages et quartiers des villes, les Wilayas et Moughatas et communes
1
proximité de porte à porte sous forme d’entretiens de face à face dans les
ménages. Ils se chargeront de la dissémination des messages clés sur la
grippe aviaire, lors des visites à domicile et des causeries éducatives et sous
forme d’animation discussions de groupe dans les villages et quartiers des
villes et.. Parmi ces canaux personnels, on retiendra également les canaux
médicaux, éducatifs, vétérinaires et agricoles (agents de santé, enseignants,
travailleurs du monde agricole, vétérinaires et techniciens de l’élevage) ; les
canaux d'experts (cadres, autorités, sociétés et ministères jouissant d'un
pouvoir d'influence sur les communautés) ; les canaux sociaux (chefs de
village, notables, imams, ONG, associations communales et villageoises,
etc…); les leaders d’opinion (artistes, sportifs, etc.) Toutes ces personnes
ressources contribueront, sur la base du volontariat, chacune à son niveau, à
la gestion des rumeurs et des résistances face à la stratégie du
gouvernement, qu’ils sont chargés d’expliquer aux éleveurs et aux
consommateurs, à toutes les parties prenantes.
Cette stratégie de communication sera mise en œuvre par des comités
locaux de prévention de la grippe aviaire au niveau des régions et des
communes.
2.3. Mobilisation Sociale
Le processus de changement de comportement se doit d’être soutenu par
un environnement socioculturel favorable aux changements attendus des
individus. La participation active de la communauté toute entière est donc
nécessaire pour atteindre les objectifs comportementaux de la prévention et de
la lutte contre la grippe aviaire. Pour réussir cette activité de grande envergure,
une campagne d’information et de mobilisation sociale est indispensable pour
que les messages de sensibilisation et de prévention atteignent réellement les
communautés. La mise en œuvre de cette campagne devra s’appuyer sur les
différents niveaux du système administratif notamment du MDRE, de la pyramide
sanitaire le cas échéant, la société civile, afin d’obtenir l’adhésion des autorités
de tous ordres (politiques, administratives, traditionnelles, leaders
communautaires et d’opinion) et le soutien de la communauté tout entière.
Les axes d'intervention qui seront mobilisés:
Les actions de mobilisation sociale consisteront à développer une
collaboration formelle avec les ONG, les associations, les secteurs apparentés
à la santé et à l’élevage, les autres groupes organisés en vue de leur
implication effective dans la lutte sous toutes les formes. Des réunions,
ateliers et autres rencontres de sensibilisation seront organisés aux niveaux
central, intermédiaire et périphérique. Un partenariat sera établi avec les
groupes et structures ci-dessus citées. Les actions de mobilisation sociale
pourraient s’articuler autour des points ci-après :
1
2.3.1- Partenariat
La lutte contre la grippe aviaire repose sur l’action coordonnée des
partenaires pour garantir des ressources suffisantes et leur utilisation
rationnelle. Cette synergie se développe avec les communautés et les
organisations de la société civile que sont les ONG, les scouts, les
organisations religieuses, les associations et les autres organisations
humanitaires et caritatives présents sur le terrain. Ces partenaires de la mise
en oeuvre se chargeront de mener les activités de communication dans leur
zone d’intervention (recrutement, formation, supervision des équipes
communautaires) sur la base d’un contrat signé avec les responsables
techniques locaux de la prévention et de la lutte contre la grippe aviaire.
2.3.2- Implication des secteurs apparentés
Dans sa phase actuelle en Mauritanie, la grippe aviaire est essentiellement
un problème des services techniques vétérinaires et de communication sociale.
Cependant, même s'ils ne s'occupent pas spécifiquement de l'élevage ou de
communication dans leur travail, beaucoup de ministères et d'organisations sont
en contact avec les éleveurs et leurs familles, avec la population (enseignement
de base et enseignement secondaire, vulgarisation agricole, groupes religieux,
police des frontières, forces de l'ordre, douanes, santé (planification familiale et
santé de la reproduction, programmes nationaux de lutte contre la maladie tels
que VIH-SIDA, Paludisme, Tuberculose, etc.), universités, centres de recherche,
économie et Finances, etc). Leur implication, aux cotés des services vétérinaires,
permettra à toutes les phases de l’évolution et de la prise en charge de la grippe
aviaire d’identifier les obstacles (problèmes de comportement) à la prévention et
de mieux définir les publics, les moyens de communication et les messages
appropriés. Au total, la collaboration intersectorielle permet au pays d'éviter une
approche erronée afin de communiquer efficacement avec les populations en
fonction de leurs spécificités et partant d'économiser du temps, de l'argent et de
l'énergie.
2.3.3-
Médias de masse
Le
paysage médiatique offre une opportunité de communication
appréciable et permet d’accompagner la riposte nationale rapide et appropriée
dans un contexte d’urgence.
Les médias seront mis à profit pour l'information, la sensibilisation et
l’éducation des diverses couches de la population, pour maximiser la
participation des autorités, institutions, organisations et membres de la
communauté à la mise en œuvre des activités de prévention et de lutte
1
contre la grippe aviaire. Les médias de masse utilisés sont les journaux, les
radios diffusion et les chaînes de télévision (les médias nationaux, les radios
de proximité). L'utilisation des supports traditionnels et autres canaux de
communication (par exemple les mosquées) fait partie intégrante de la
composante médias de ce plan de communication. Ces médias seront
identifiés au préalable par zone, par segment du public et par type de
problème (comportement) à adresser.
Les activités
Selon le plan média national contenu dans le présent plan de
communication, les activités de communication comprendront:
•
•
•
•
•
•
•
La production et la diffusion des micro programmes, des spots, des
déclarations publiques (annonces, témoignages, etc.)
L’organisation des débats et tables rondes sur la grippe aviaire ;
L'organisation des descentes sur le terrain pour la presse nationale et
internationale ;
L’organisation des crochets et jeux radiophoniques interactifs;
La tenue régulière des points de presse par les personnalités
autorisées ;
L’élaboration des messages
La production des supports : banderoles, affiches, guides, dépliants,
livrets, etc.
Ces activités seront mises en œuvre à tous les niveaux
Au niveau central et des Wilayas:
La Radio /Télévision nationale sera relayée par le réseau de l’audiovisuel
public mauritanien.
Le cas échéant, des programmes spécifiques seront proposés sur des
chaînes de radio privées très écoutées.
Des affiches, banderoles et autres supports print seront produits
Ces médias permettront de donner des informations sur la grippe aviaire
et sur les attitudes et préoccupations des populations, par un flux d'information à
travers des programmes radiophoniques participatifs et interactifs.
L’implication des radios locales et communautaires et la production des
microprogrammes spécifiques (captivants car conçus et réalisés avec la
participation des populations), sont importantes car l'attitude de la population sur
1
la grippe aviaire et les problèmes de l'élevage en général peuvent varier selon les
régions.
Au niveau des Moughatas et des Communes:
L’existence des radios communautaires et rurales dans les zones les plus
reculées est un atout qui sera exploité.
Les supports et canaux de communication
contribution.
traditionnels seront mis à
Des canaux de communication de proximité tels que , des relais
communautaires et des membres des structures décentralisées des
départements ministériels techniques impliqués, par exemple les agents de
vulgarisation agricole, les centres de santé intégrés, les agents des centres
zootechniques et ceux des centres phytosanitaires, les membres des associations
d'éleveurs et des syndicats professionnels, les membres des ONGs et
associations à base communautaire seront impliqués.
Les autorités traditionnelles et religieuses constituent les catalyseurs des
activités de communication du niveau opérationnel
Ces acteurs de la communication sociale, identifiés au préalable par zone
et en fonction de leurs compétences / habiletés en communication, seront mis à
contribution pour la diffusion des messages sur la grippe aviaire au sein des
communautés de base.
3. Formation
Un programme d’amélioration des capacités opérationnelles des
acteurs de la communication/mobilisation sociale sera mis en œuvre à
travers des formations en cascade. Cette formation s'adresse, selon le
thème, aux personnels techniques (agents de santé, personnels des centres
zootechniques et vétérinaires), aux agents de vulgarisation agricoles, aux
personnels éducatifs (enseignants, spécialistes de l’encadrement des jeunes,
personnels des affaires sociales, etc, aux mobilisateurs et relais
communautaires, aux journalistes et aux animateurs des medias nationaux et
de proximité. Un accent particulier sera mis, en fonction des personnes à
former, sur le plaidoyer, la communication interpersonnelle, l’écoute active,
la communication non verbale, l’utilisation de la stratégie de communication
de porte à porte, les discussions sur l’observation des us et coutumes, la
gestion des rumeurs et des réticences, la qualité des services, les questions
et réponses sur les thèmes difficiles liés à la grippe aviaire.
1
4. Recherche
Afin de disposer de données fiables, une recherche-action participative
sera menée, sur les styles et les compétences de vie des populations
mauritaniennes et l’impact socio-économique de la grippe aviaire. La
compilation des données comportementales disparates dans les rapports de
recherche existants sera entreprise, de même que des évaluations locales
rapides.
IV- Stratégie des messages
Les principaux messages et sujets de discussion seront développés. Ils seront
ensuite affinés avec les données de l’analyse situationnelle (évaluations rapides
et recherche participative sur l’impact socioéconomique de la grippe aviaire)
¾ Dans la phase pré pandémique de la grippe aviaire : définition et raisons
de l’importance accordée à la prévention
Messages et éléments de discussion pour les mass médias, les médias
communautaires et les réseaux interpersonnels :
- Rappeler la définition de la maladie
- Expliquer ses modes de transmissions, ses vecteurs pour l’homme et
l’animal
- rappeler les foyers de risques (communauté, famille)
- expliquer les possibilités de mutation et ses conséquences dramatiques
- rappeler la rapidité de propagation
¾ Dans la phase per pandémique :
•
Réduction de la transmission entre les animaux
Messages et éléments de discussion pour les mass médias, les médias
communautaires et les réseaux interpersonnels :
-
-
-
Signaler tous les oiseaux malades ou morts (surtout les volailles) aux
autorités locales, aux agents vétérinaires, aux agents de la protection
de l’environnement, aux vulgarisateurs agricoles.
Discuter de l'importance de l'abattage des volailles dès lors qu'un ou deux
poulets sont malades : expliquer que les moyens de subsistance de
demain peuvent dépendre de l'abattage des volailles aujourd'hui.
Séparer les différentes espèces d'animaux
Discuter avec les fermiers des moyens d'y arriver dans des fermes de
subsistance à petite échelle.
1
-
Faire participer les chefs locaux, religieux aux discussions sur la question
Développer un message clair sur l’indemnisation des fermiers pour tout
abattage de volailles (Gouvernement)
•
Prévention de la transmission de l'animal à l'homme
Messages et éléments de discussion pour les mass médias, les médias
communautaires et les réseaux interpersonnels :
-
-
-
Eviter de toucher les volailles, les oiseaux sauvages ou leurs excréments.
Faire participer les populations locales aux discussions sur les moyens de
séparer les enfants des poulets et des canards dans les petits élevages de
subsistance (pour éviter qu’ils ne touchent pas les volailles ou leurs
excrétions).
Se laver régulièrement les mains au savon et à l'eau (Campagne nationale
d’hygiène).
Discuter de la nécessité et des moyens de disposer de plus d'eau dans la
concession et des moyens d'obtenir plus de savon.
S'assurer que les œufs et la volaille sont bien cuits avant de les manger.
Discuter des barrières identifiées par les populations locales elles-mêmes,
telles que les nouveaux besoins additionnels en bois de chauffe pour une
cuisson plus complète de la viande.
Ne pas manger les animaux trouvés morts.
se rendre immédiatement chez un médecin si une personne qui a été à
proximité des oiseaux présente des symptômes de grippe (surtout les
enfants)
•
Amélioration de l'hygiène pour limiter la propagation de la grippe
normale (Campagne nationale d’hygiène).
Messages et éléments de discussion pour les mass médias, les médias
communautaires et les réseaux interpersonnels :
-
Se couvrir le nez et la bouche avec un mouchoir ou la main lors de toux et
d'éternuements.
Rester à la maison en cas de grippe afin de ne pas contaminer d'autres
personnes.
Organiser une campagne nationale de sensibilisation sur le lavage
des mains.
IV- Publics
Les messages et modes de communication doivent être conçus et choisis en
fonction des spécificités de chaque segment de la population, en fonction des
2
problèmes de comportement identifiés, des objectifs de communication et des
caractéristiques socio anthropologiques de chaque groupe et de son attitude
par rapport aux objectifs nationaux de prévention et de lutte contre la grippe
aviaire. Cela permettra d’optimiser la réception et l’assimilation/acceptation
des messages
Les principaux segments de publics, qui restent à affiner (en fonction du lieu de
résidence, du genre, de l’age, de la catégorie socioprofessionnelle) sont les
suivants :
…
familles
communautés
fermiers
éleveurs (y compris plumeurs, vendeurs)
importateurs
chasseurs
vulgarisateurs agricoles
élèves
enseignants
leaders religieux
leaders traditionnels
personnel médical
Structures Associatives de Base
Personnels vétérinaires
Agents de la police des frontières
Nomades
Personnel des eaux et forets
transporteurs internationaux
V- les canaux et supports
-
1. Les canaux : Il en existe une large panoplie
LES CANAUX PERSONNELS
Ces canaux comprennent tous les moyens permettant un contact
individualisé et direct avec la population. Il peut s'agir d'un entretien de face en
face, une communication téléphonique. Ces communications interpersonnelles
tirent leur efficacité de ce qu'elles permettent un feed-back et un ajustement
permanent. Ce sont :
Les canaux médicaux, éducatifs, vétérinaires et agricoles constitués
par les agents de santé, le agents des services vétérinaires, les enseignants, les
travailleurs du monde agricole
2
Les canaux d'experts constitués par les cadres, les autorités, les
sociétés et les ministères jouissant d'un pouvoir d'influence sur les
communautés.
Les canaux sociaux constitués par les chefs de village, les notables, les
prêtres, les imams, les ONG, les associations communales et villageoises etc.…
L’objectif du changement de comportement reposera sur le renforcement
de la communication interpersonnelle, de la mobilisation sociale, à travers les
leaders et relais communautaires, qui sont les principaux canaux.
-
LES CANAUX IMPERSONNELS
Ces canaux rassemblent tous les médias qui acheminent le message sans
contact personnalisé avec la population.
•
•
Les crieurs publics, les griots, les voitures sonorisées, la fanfare etc.
Les événements constitués par les lancements symboliques, journées
d’information, etc. les conférences des spécialistes et briefings de
l’administration.
Ils doivent être choisis en fonction des publics retenus, mais aussi en
fonction de l’accessibilité, de la disponibilité et de la crédibilité des personnes
ressources.
2. les supports :
Ils doivent être choisis en fonction des publics retenus, mais aussi en
fonction de l’accessibilité et de la couverture des différents médias, des pratiques
de communication des populations et de leurs rapports avec les différents
médias. Les principaux supports sont les mass-média (y compris la conception
du spot, l’achat d'espace) :
- la TVM
- La RM
- Les radios Locales
- La presse écrite
- L’affichage (y compris banderoles)
A titre d’illustration, l’objectif d’information sera essentiellement visé à
travers les médias de masse (TV et Radio), les supports imprimés (affiches,
dépliants, livrets, flyers). ,
2
Le problème à résoudre conditionne le choix du canal et du support de
communication.
5. Mise en œuvre
Les activités de communication/mobilisation sociale sur le terrain
seront assurées par les personnels sus-cités et sur la base du partenariat et
de la contractualisation, par les ONG, les organisations humanitaires et de la
société civile, crédibles et opérationnelles.
4. Suivi, supervision et évaluation
L'évaluation de la mobilisation sociale sera une des composantes de
l'évaluation de la lutte. L'existence d’un plan de communication et de mobilisation
sociale est l'indicateur de base.
La supervision
Des missions de supervision prospectives et effectives seront organisées à
tous les niveaux dans les provinces et au niveau national. Au niveau
opérationnel, une visite
de supervision des relais communautaires sera
entreprise. Elle permettra de suivre régulièrement les performances des
mobilisateurs dans l’application des stratégies identifiées
Le suivi -évaluation
Au fur et à mesure que la stratégie est exécutée, le suivi et l’évaluation de
l’impact aident les partenaires à voir ce qui réussit et ce qui ne réussit pas, et à
savoir si les ressources sont utilisées à bon escient.
Le suivi permet d'ajuster les stratégies en fonction de la réponse du
public. Il répond aux questions suivantes :
1/ les activités de communication ont-elles lieu ? (la campagne de
communication peut s'effondrer si les éléments-clés de sa stratégie ne sont pas
effectivement entrepris) ;
2/ les accessoires et messages de communication atteignent-ils les publics
? (vérifier par exemple la qualité et la hauteur de la dissémination des messages
en dépit de leur production effective) ;
3/ les activités de communication sont-elles associées au changement des
connaissances, attitudes, comportements, pratiques chez les publics visés? Ce
système permet de détecter les changements en CAP comme prévu et pour
déterminer si les comportements évoluent.
2
L’évaluation est un processus permanent : préalable, en cours
d'exécution et en fin de cycle. Elle sert à mieux connaître et à peaufiner la
description des besoins des parties prenantes ainsi que les obstacles auxquels
elles sont confrontées et les soutiens dont elles peuvent bénéficier. Il existe
plusieurs types d'évaluations, que l'on peut choisir en fonction des objectifs
poursuivis. Il est important de préparer, chaque fois et pour chaque type
d'évaluation, des indicateurs pertinents.
Lorsqu’ils sont établis, les résultats du suivi-évaluation devraient conduire
directement, le cas échéant, à des modifications de l'ensemble du programme et
plus particulièrement des stratégies, des approches et des messages de CCC.
Une réunion d’évaluation des activités sera organisée à mi-parcours
et à la fin de la période du plan. Elle sera l’occasion pour présenter les
résultats obtenus et de tirer les leçons afin de mieux préparer les
interventions ultérieures
Les activités de suivi évaluation intègrent systématiquement
planification pour:
la micro
1 Préparer des indicateurs pour l'évaluation de la mobilisation
sociale
2 Préparer les termes de référence
3 Organiser les missions
4 Préparer les rapports
3.4. RESULTATS ATTENDUS DE LA MISE EN ŒUVRE
1. activités de mobilisation sociale permanentes et effective;
2. pleine implication des communautés dans les activités de mobilisation
sociale contre la GA ;
3. pleine implication des professionnels de la communication des autres
secteurs dans les activités de communication sociale contre la GA ;
4. L'adhésion des plus hautes autorités politiques (gouvernement) et
administratives au niveau central aura été renouvelé et intensifié
5. Plus grande implication des décideurs du niveau régional dans la lutte
6. Renforcement et renouvellement des alliances intersectorielles avec
les différents partenaires au développement (secteurs apparentés, ONGs,
Croix Rouge, Leaders d’opinion, Associations des femmes et autres
groupes organisés)
7. Ressources financières et matérielles suffisantes mobilisées
8. Plan de communication multimédia disponible
9. Tous les relais communautaires (Les ONG, les associations de femmes
et de jeunes, la Croix Rouge, les associations professionnelles, les
confessions religieuses, les élèves, les associations corporatives, les
associations sportives, les élites, les missions diplomatiques et
2
consulaires) auront pris conscience du risque GA et auront pris une part
active à la sensibilisation des divers segments de la population
10. l’apport des activités de communication à la prévention est documenté
et diffusé
Par stratégie, les résultats attendus de la mise en œuvre sont les
suivants :
Sur le renforcement institutionnel et le partenariat
1. Le partenariat avec les autres programmes de lutte contre la maladie, la
vulgarisation agricole, la santé animale et les communautés dans la lutte
contre la GA est renforcé.
2. Les interventions en communication/mobilisation sociale en appui à la
lutte contre la GA du secteur de la santé et de l’élevage et des secteurs
apparentés sont intégrées, concertées et coordonnées.
3. La structuration actuelle des activités de communication et les
compétences de la section spécialisée du PNSGA sont renforcées pour
répondre à ses missions.
4. Les équipes de communication régionales sont fonctionnelles.
5. Les communautés sont pleinement impliquées dans les activités de
mobilisation sociale contre la GA.
6. Les professionnels de la communication des autres secteurs, les ONG,
etc., sont pleinement impliqués dans les activités de communication
sociale contre la GA.
Sur la surveillance épidémiologique des cas de GA
1. L’identification des cas de GA est correctement faite par les membres de la
communautés et signalée aux services vétérinaires et, le cas échéant, aux
services de santé.
Sur la promotion de la lutte contre la GA
1. Les activités de mobilisation sociale sont permanentes et effectives à tous
les niveaux.
Sur la formation
1. Le renforcement des capacités des partenaires de la lutte contre la GA
est effectif
2. Les rapports de formation sont documentés. Les formations sont de
qualité et évaluées périodiquement
Sur la recherche opérationnelle
1. La recherche qualitative est réalisée
2. Les évaluations rapides sur la GA sont systématisées.
3. Les résultats des recherches sur la GA sont régulièrement documentés
dans les régions, exploités et diffusés.
2
3.5. LA GESTION ET LE BUDGET
Une partie du budget des activités de communication/mobilisation
sociale du PNSGA sera le cas échéant allouée aux activités du groupe de
communication/mobilisation sociale. Le reste du budget sera consacré à la
mise en œuvre des activités sur le terrain. Le budget détaillé de même que le
chronogramme des activités est développé dans les pages qui suivent.
1. La gestion
La composante « mobilisation sociale, communication et partenariat » du
PNSGA doit bénéficier d'un mécanisme de gestion qui facilite la réalisation des
activités selon le calendrier établi, une collaboration et une coordination
adéquates, une identification des ressources utiles et un budget approprié. Le
modèle d’élaboration et de gestion de stratégies de communication pourrait
s’inspirer des cinq points essentiels suivant (cf. modèle du THCU de Toronto) :
1. La participation significative des principales parties prenantes.
L’adhésion des parties prenantes est indispensables pour la réalisation des
activités prévues. Faute de quoi le projet peut être rejeté, retardé ou reportée. Il
faudra donc, dès le départ, déterminer les principales parties prenantes, puis
examiner leurs rôles respectifs.
2. Le chronogramme des activités. L'administrateur du Plan détermine le
calendrier des activités de planification préliminaire (elle pose les bases sur
lesquelles reposeront toutes les étapes suivantes de planification, de production,
de mise en œuvre et d’évaluation. Ce calendrier dépend de nombreux facteurs
qui peuvent varier considérablement.
3. La mobilisation des ressources financières et logistiques. C’est une
activité permanente, qui exige des efforts de plaidoyer et des compétences dans
le domaine.
4. La collecte et l’interprétation de données. Les données existantes et
nouvelles sont recueillies à des fins de planification stratégiques. (état de santé,
réalités
démographiques,
socioéconomiques,
environnementales,
comportementales et psychosociologiques, etc.).
5. Le processus décisionnel. Il porte sur les activités de communication à
retenir, leurs dates de mise en œuvre, les canaux et supports retenus, ainsi que
les changements attendus chez des cibles précises. Dès le départ, le planificateur
examine quelles décisions doivent être prises, à quel moment, par qui et
comment (ex. Le consensus est-il requis? Comment établir les priorités?). Le
processus porte aussi sur des décisions plus spécifiques (messages à produire).
Une mauvaise planification peut donc entraîner de mauvaises décisions.
L'information trompeuse, peu convaincante ou incomplète mène souvent à de
mauvaises décisions.
2
2. Le budget
Les planificateurs de la Communication et de la mobilisation sociale
dresseront,
pour
le
PNSGA,
un
inventaire
de
leurs
diverses
ressources:financements, ressources humaines, matériel et équipements, le
savoir-faire des experts et des consultants, contributions en nature des
partenaires et bénévoles.
7 Le coût de la Stratégie de Communication et de la Mobilisation
Sociale.
Les dépenses fixes d'une stratégie de CCC : coût des études de
recherche, coût de conception, de pré-test et de production de messages et
les supports, frais d'impression ou de réalisation de produits de
communication prévus, ceux liés à la création du contenu; coût du
renforcement des capacités institutionnelles; dépenses pour des avantages à
attendre des activités de CCC; coût des missions de suivi-évaluation, coût de
différentes réunions de concertation aux niveaux central, intermédiaire et
périphérique, coût d'intervention en communication interpersonnelle). Le
budget détaillé et le chronogramme des activités sont développés dans le
plan d’opérations.
La pérennité du programme.
Les stratégies et les composantes doivent s'adapter constamment en
répondant à l'évolution des besoins non satisfaits des populations. Cette
adaptation suppose la mobilisation continue des ressources humaines et
financières. Par ailleurs, pour avoir un réel impact sur la GA, la qualité des
réponses apportées doit s'améliorer sans cesse, les activités doivent se multiplier
et la couverture géographique doit s'étendre.
6. Mécanismes de coordination
Les activités de communication/mobilisation sociale seront placées
sous la supervision stratégique d’une cellule créée auprès de la Commission
Nationale Permanente de Surveillance de la Grippe Aviaire, sous la
coordination opérationnelle du Ministre de la communication, avec la
participation du MDRE et du MSAS.
Le présent plan de communication sera incorporé au Plan Stratégique
national Prévention et de Lutte contre la Grippe Aviaire, dont il est l’une des
composantes.
2
La mise en œuvre du Plan impliquera la création à ce niveau d’un centre
de communication d’urgence auprès de la Commission Nationale Permanente de
Surveillance de la Grippe Aviaire (CNPSGA) sous la houlette du Ministre de la
Communication pour gérer le flux d’informations. Ce centre utilisera notamment
le numéro vert déjà créé et un site Internet pour l’information permanente des
usagers sur la grippe aviaire. Des points focaux techniques habilités par le
CNPSGA y répondront aux inquiétudes des populations.
VI- les recommandations
Il ressort une recommandation fondamentale : le renforcement des
capacités institutionnelles et des habiletés opérationnelles des collaborateurs et
des personnels de la communication et des services techniques
-
-
initier un plaidoyer pour la mise en place de la commission nationale
chargée de la communication pour la prévention de la GA (MINCOM)
Mettre en place des mécanismes de coordination efficace entre cette
commission et le SNU (MINCOM)
Mener une évaluation rapide sur les comportements à risques, sur les
connaissances, attitudes et pratiques vis-à-vis de la GA
CNPSGA/MINCOM
Opérationnaliser le Plan de communication pour répondre au besoin
pressant d’information
Conclusion
Le rôle de la sensibilisation et de l’information est déterminant dans toutes
les phases de la prévention et de la lutte. L’actualisation et le suivi de
l’information permettront de renforcer le niveau de vigilance et de conscience.
D’où l’importance de son adoption et de sa mise en œuvre par les instances
nationales compétentes et toutes les parties prenantes. Pour ce faire, il doit
bénéficier de la haute sollicitude et de l’appui de tous les acteurs impliqués dans
la mise en œuvre du Plan Stratégique national de lutte contre la grippe aviaire,
notamment en ce qui concerne la mobilisation des ressources.
2
8 - PLAN OPERATIONNEL DE COMMUNICATION POUR LA PREVENTION
ET LA LUTTE CONTRE LA GRIPPE AVIAIRE EN MAURITANIE
2
PREMIERE PARTIE : Période pré pandémique (d’alerte à la Pandémie)
NIVEAU CENTRAL
STRATEGIE 1 : PLAIDOYER
OBJECTIF 1 – Susciter l’engagement des autorités administratives, politiques, religieuses, économiques et traditionnelles
en faveur de la prévention de la grippe aviaire au niveau national et dans toutes les Wilayas de Mauritanie
OBJECTIF2 – Impliquer les partenaires au développement (ONGs nationales et internationales dans la mise en œuvre, le
suivi et l'évaluation des activités de la prévention de la grippe aviaire.
OBJECTIF 3- contribuer à mobiliser les ressources financières locales et internationales pour la mise en oeuvre des
activités de prévention de la grippe aviaire (production des supports de communication/ mobilisation sociale,
communication interpersonnelle, suivi - évaluation).
ACTIVITES
TACHES
PERIODE
RESPONSABLES
1 Organiser une Préparer
la Dès
la MC
réunion
de réunion de la finalisation /MDRE/MSAS
validation
du CNPSGA
du
Plan OMS, UNICEF
Plan
de
par
communication
l’équipe
technique
MINCOM
/MDRE/MSA
S
OMS,
30
BUDGET
EN UM
IOV
MOV
Plan
de
comm
munic
ation
restitu
e
et
validél
OBSERVATIONS
UNICEF
2Organiser
une table ronde
des bailleurs de
fonds pour le
financement du
Plan
Préparer
la
table ronde ;
kits
de
plaidoyer
Le plus tot
possible
dès
la
finalisation
du plan
3 - Production Recherche Semaine 1
de dossiers de documentaire
Presse
- Duplication
de documents
4 Organiser des Preparer
les Semaine 1
journées
TDR et doc
CNPSGA/MC/MD 200 000
RE/MSAS/
Agences SNU et
de
cooperation
bilaterales
et
multilaterales
/MCOM
MDRE/MSAS/SNU
300 000
MC/MSAS/MDRE/SNU
6 000 000
d’information
sur la grippe
aviaire
Liste Engag Kits a produire
invite ement avant la table
s
des
ronde
bailleu
rs de
fonds
A distribuer à la
presse avant e
<<<<<<<<<
Liste
des
parti
cipts
Rappo
rts
STRATEGIE 2 : MOBILISATION SOCIALE
OBJECTIFS :
- INFORMER LE GRAND PUBLIC SUR L’EVOLUTION DE LA GRIPPE AVIAIRE
- INFORMER LE GRAND PUBLIC SUR LES MESURES PRISES PAR LE GOUVERNEMENT
Appui au lancement
d’une
campagne
nationale
d’hygiène
(basée sur la stratégie
de lavage des mains
pour prévenir la grippe
aviaire)
Conception
Suivi de la
mise
en
oeuvre,
documentatio
n
MC/MDRE/MSAS/ 10 000
SNU
000
31
10
000
000
RADIO
2 – Appui a la
production et
diffusion de 5
microprogrammes
sur
la
prévention de
la
grippe
aviaire
Conception
Suivi
de
production
S
la 1
S
2
S
3
S
4
S
5 MC/
MSAS
MDRE/SNU
1 000 000
Diffusion
Les
équipes
techniques de
production
devront
proposer ces
produits PAD
avant <<<
Fiches
techniques
disponibles
Appui
des
experts
des
départements
techniques
impliqués.
Appui
financier400
000
<<<<UM
3 –Appui a la Conception
production de
5
spots Diffusion
différents
S
1
S
2
S
3
S
4
S MINCOM
5 MDRE/MSAS/
SNU
32
1500 000
Thème
retenus :
voir
annex
fiche
Suivi
de
diffusion
la
4 - Appui à la
production
d’un
débat
radiophonique
Conception
Négociation des
espaces
médiatiques
MINCOM
/MDRE/MSAS
OMS, UNICEF,
FAO
Appui
à
l’organisation de 4
tables
rondes
radiodiffusées
en
arabe,
pular,
soninké et wolof
(avec rediffusion)
Conception
Suivi de la mise
en
oeuvre,
documentation
MINCOM
/MDRE/MSAS
OMS, UNICEF
ACTIVITES
TACHES
5 - Appui à la
réalisation des
reportages
spéciaux
Identifications
des experts de
terrain et des
zones
prioritaires
PERIODE
RESPONSABLES
MC
/MDRE/MSAS/
SNU
33
100 000
Prise
en
charge Frais
de
déplacement
des
experts
et
autres
invités
Appuifinancie
r <<<UMx 2
versions
800 000
BUDGET
EN UM
1 5OO 000
OBSERVATIONS
Prise en charge Frais
déplacements
<<UM x 4 x deux
versions
(Arabe/Francais)
TELEVISION
6 - Appui à la Conception
S
1
production de
Spots
Diffusion
Suivi de la
diffusion
7 - Appui à la Identifications
production de des experts de
reportages
terrain
et
spéciaux
zones
prioritaires
8 - Appui à la Conception
production
et
diffusion de 2 Diffusion
microprogramm
es
sur
la Suivi de la
prévention de diffusion
la
grippe Diffusion
aviaire
S
2
S
3
Organiser 4 tables
rondes télévisées
en arabe, pular,
soninké et wolof
(avec rediffusion)
ACTIVITES
TACHES
PERIODE
S
4
S MINCOM/MS
5 AS/MDRE
2 200 000
Diffusion
sur
l’ensemble du pays
Appui
<<<X2
financier :
MC
MDRE/MSAS
1 500 000
Prise en charge Frais
de déplacement
<<<UM x 2
/MINSANTE
MC
800 000
Production de la TM
2 Version arabe et
française
400 000 UMX 2
MC/MSAS/MDRE/SNU
1 200 000
RESPONSABLES
BUDGET
EN UM
34
OBSERVATIONS
APPUI AUX RADIO LOCALES
9 – Appui a la Conception
S
production de
1
spots, sketches,
dossiers
et Suivi de la
reportages
diffusion des
spéciaux
(du programmes
niveau central)
ACTIVITES
TACHES
S
2
S
3
S
4
S
5
Forfait
pour
une
diffusion de 1 mois
3 000 000
PERIODE
RESPONSABLES
10 - Appui à la Conception et
production de diffusion
microprogram
mes
BUDGET
EN UM
800 000
1 micro programme
produit
/
radio
communautaire
Appui financier :
300 000/
station
radio privée
OBSERVATIONS
Thèmes spécifiques :
voir fiche annexe
Appui financier 400
000 x 2 chaînes
PRESSE ECRITE
11 - Appui à la
production de
dossiers
spéciaux dans
4 journaux à
large diffusion
(02 en arabe
et
02
en
francais)
Contacts
remise
dossiers
Presse
et S
des 1
de
S
2
S
3
S
4
S
5 MC/MSAS/MDRE
/
SNU
400 000
35
Appui financier
100 000 x 4 organes
de presse
Appui
à
la Contacts
production du remise
bulletin
du dossiers
REMEMA
Presse
rédaction
d’articles
TIC
et
des
de
+
12 - Envoi des Conception
S
SMS
message
1
Suivi Emission
téléphonie
SMS
mobile
550 000
S
2
S
3
S
4
S MC/MSAS/MDRE
5/
SNU
36
500 000
MC/MDRE /MSAS :
Contractualiser avec
MTN et MATTEL et
MAURITEL
Pour
diffusion
gratuite
AUX NIVEAUX INTERMEDIAIRES ET PERIPHERIQUES
STATIONS RADIOS LOCALES
ACTIVITES
TACHES
13Traduction Conception
Production/adap
tation des spots
et
des
microprogramme
Suivi
s
diffusion
PERIODE
S
1
S
2
S
3
RESPONSABLES
S
4
S
5
MC/MSAS/MDRE/
SNU
BUDGET
EN UM
2 000 000
OBSERVATIONS
Les spots et microprogrammes
seront traduits en langues
nationales
Fiches techniques et
personnes
ressources
disponibles
Production
d’un
sketch
radiophonique
en
langues
nationales
APPUI FINANCIER :
- 05 Radios communautaires :
800 000 x 5
14- Appui a la Conception S
Production de 4 ;
plan 1
grandes affiches d’affichage
;
S
2
S
3
S
4
S
5
MC/MSAS/MDRE/SNU
37
5 000 000
29 000 Affiches en direction des
personnels
de
santé
et
vétérinaires :
A FAIRE/A NE PAS FAIRE, En
direction des Consommateurs,
Suivi
de
l’affichage
15- Appui à la Conception
Production
de ;
Prospectus
contractual
isation
avec
l’imprimeur
; plan de
distribution
16- Appui à la Conception
Production
de ;
dépliants sur la contractual
GA
isation
avec
l’imprimeur
; plan de
distribution
2 500 000
50 000 Pour les relais et agents
communautaires, vendeurs et
plumeurs
2 000 000
STRATEGIE 3: Communication pour le changement de comportements
OBJECTIFS :
- Eduquer les communautés sur la prévention de la grippe aviaire
- Amener les parents à respecter les mesures de précaution pour se protéger et pour protéger leurs enfants contre le risque de
grippe aviaire.
38
16 - Appui à
l’organisation
de
sessions
d’information
et
des
causeries
éducatives
des leaders de
groupes
17 - Appui aux
réunions
d’information
des autorités
traditionnelles
et religieuses
Appui
à
l’organisation de 4
ateliers
de
formation des relais
(3 à 4 wilayas par
atelier)
Appui
à
l’organisation de 4
journées
d’information
régionales par bloc
e 4 Wilayas
Préparation
des sessions
avec l’autorité
administrative
Préparation et S
tenue
des 1
réunions
S
2
Préparation et
tenue
des
réunions ;
documentatio
n
Préparation et
tenue
des
réunions ;
documentatio
n
STRATEGIE 4 : SUIVI ET SUPERVISION
18- Appui aux Préparer
activités
de TDR, plan de
suivi,
de suivi
S
3
S
4
S
5
MC/MSAS/MDRE/SNU
5 300 000
Session
d’information
des
Associations des Meres, d’Ecole,
APE, ONG, Associations et clubs
des jeunes
,,,,,,Moughatas
100 000 UM /moughata
MC/MSAS/MDRE/SNU
MC/MSAS/MDRE/SNU
700 000
1 réunion sous l’impulsion de
l’autorité administrative dans
les zones prioritaires
MC/MSAS/MDRE/SNU
4 000 000
6 000 000
2 000 000
Equipes:
centrale,
régionale (MC/MSAS/MDRE/
SNU
39
mixte
supervision et
d’évaluation
des activités de
communication
évaluation ;
Contractuali
ser avec une
équipe
de
S/E
)
Fonds à rechercher
SOUS TOTAL 1 : 68 150 000 UM
40
DEUXIEME PARTIE : PERIODE PER- PANDEMIQUE
En dehors de la poursuite de la mise en œuvre du Plan d’action de la phase pré- pandémie, les activités de
sensibilisation et d’éducation ci-après seront menées auprès des communautés :
NIVEAU CENTRAL
STRATEGIE 1: Plaidoyer
STRATEGIE 1 : PLAIDOYER
OBJECTIF 1 – Susciter l’engagement des plus hautes autorités administratives, politiques, religieuses, économiques et
traditionnelles en faveur de la lutte contre la grippe aviaire au niveau national et dans toutes les Wilayas de Mauritanie
OBJECTIF2 – Impliquer les partenaires au développement (ONGs nationales et internationales dans la mise en œuvre, le
suivi et l'évaluation de la lutte contre la grippe aviaire.
OBJECTIF 3- contribuer à mobiliser les ressources financières au niveau national et international pour la mise en oeuvre
des activités de la campagne (production des supports de communication/ mobilisation sociale, communication
interpersonnelle, suivi - évaluation).
Rencontre de
plaidoyer avec
les autorités
administrative
Préparation
de dossiers et
organisation
de la réunion
MC
/MDRE/MSAS/SNU
2 000 000
Le Wali de la Wilaya s’entretien
avec l’équipe de coordination du
CNPSGA
STRATEGIE 2: Mobilisation sociale
(INFORMATION GRAND PUBLIC A TRAVERS LES MEDIAS DE MASSE ET LE HORS MEDIAS)
OBJECTIFS :
41
-
INFORMER LE GRAND PUBLIC SUR L’EVOLUTION DE LA GRIPPE AVIAIRE
INFORMER LE GRAND PUBLIC SUR LES RISQUES DE TRANSMISSION DE LA GRIPPE AVIAIRE DE LA
VOLAILLE A L’HOMME
INFORMER LE GRAND PUBLIC SUR LES MESURES PRISES PAR LE GOUVERNEMENT
MEDIAS DE MASSE
ACTIVITES
TACHES
PERIODE
Organisation
Préparation
d’un point de des dossiers
presse
Appui à la
réalisation
d’un multiplex
En
temps MINCOM
opportun
/MDRE/MSAS
OMS, UNICEF
En
temps MC
opportun
/MDRE/MSAS
OMS, UNICEF
Appui à la Conception et
production du production
dépliant
RESPONSABLES
MINCOM
/MDRE/MSAS
OMS, UNICEF
STRATEGIE 3:
COMMUNICATION INTERPERSONNELLE
42
BUDGET
EN UM
200 000
OBSERVATIONS
500 000
Selon l’évolution de la situation
Fonds à rechercher
Radio
Mauritanie/Télé
Mauritanie
Groupes spéciaux
10 000 ex. : deux types ; Un
dépliant pour la santé humaine,
un pour la santé animale
Fonds à rechercher
2 000 000
Selon l’évolution de la situation
Fonds à rechercher
Formation
des Conception S
formateurs dans /validation 1
modules de
les 13 Wilayas
formation ;
S
2
S
3
S
4
S
5
MINCOM
/MDRE/MSAS
OMS, UNICEF
4 000 000
13 formateurs/ Wilayas ; 3
formateurs du niveau central
par ministère de la ligne de
front
100 000 x 13 Wilayas
Formateurs du niveau central
pris
en
charge
par
leur
administration d’origine
S
2
S
3
S
4
S
5
MINCOM
/MDRE/MSAS
OMS, UNICEF
700 000
MINCOM
/MDRE/MSAS
OMS, UNICEF
5 750 000
1 réunion sous l’impulsion de
l’autorité administrative dans
les zones prioritaires
200 000 UM/ >>> Wilayas les
plus à risques
2500
relais
formés
(Cf
spécifications dans le plan,
1000 UM + 2000 UM p café +
25000 UM x loc. salle
RESPONSABLES
BUDGET
EN UM
Formations
/
suivi/docu
mentation
Réunions
d’information
des
autorités
traditionnelles et
religieuses
Formation
des
relais
communautaires
ACTIVITES
Préparation
S
et
tenue 1
des
réunions
Conception
/Adaptatio
n
des
modules et
formation ;
des relais ;
idenificatio
n /suivi
TACHES
PERIODE
43
OBSERVATIONS
Organisation des Préparation S S S S
Causeries
outils
de 1 2 3 4
éducatives
gestion ;
préparatio
n
des
descentes
dans
les
quartiers
pour
supervision
Sessions
Préparation
d’information et des
Organisation des sessions
Causerie
avec
éducatives
des l’autorité
leaders
de administrat
groupes
ives ; kits
de
sensibilisat
ion
STRATEGIE 4:
PRODUCTION DES SUPPORTS EDUCATIFS
Production
de Conception
guides
de
S
5
MINADER
MINEPIA
MINCOM, FAO
MCOM
/MDRE/MSAS
OMS, UNICEF
MINCOM
/MDRE/MSAS
44
6 750 000
13 000 000
600 000
Les agents communautaires
font des sessions de causeries
de
groupes
dans
les
communautés pendant
6 jours x 2500 agents x 2500
UM
La distribution des prospectus à
ce niveau et dans les écoles
Fonds à rechercher
Session
d’information
des
responsables et leaders de
groupes y compris les groupes
de jeunes et les associations
féminines
13 Wilayas 1 000 000 UM par
Wilaya
Les formateurs et les autres
relais communautaires sont les
;
contractualis
ation
avec
l’imprimeur;
Distribution
Suivi
de
l’utilisation
STRATEGIE 5: SUIVI & SUPERVISION
Documenter Préparer le plan En
temps MINCOM
l’expérience de travail ;
opportun
/MDRE/MSAS
Appui à la
OMS, UNICEF
production
du rapport
Assurer
le Préparer le plan
suivi,
la de
supervision
suivi/évaluatio
et
n ; choix des
l’évaluation
indicateurs ;
des activités TDR du SE ;
de
matrice
du
communicati rapport
on
SOUS TOTAL 2 : 35 554 000
GRAND TOTAL : 103 704 000
45
1 000 000
1
Rapport
écrit
documentaire produits
et
1
1 550 000
Equipe mixte MC
/MDRE/MSAS/SNU des Wilayas
dans les zones prioritaires
Fonds à rechercher
46
47

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