Dossier de presse

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Dossier de presse
CRÉATION LE 16 OCTOBRE 2013
Maison de la Culture de Grenoble
Histoire du soldat d’Igor Stravinsky
&
L’Amour Sorcier de Manuel de Falla
MC2 : Grenoble : du 16 au 19 octobre 2013
Opéra Comique, Paris : du 5 au 7 avril 2014
Direction musicale
Mise en scène
Chorégraphie
Chant
Marc Minkowski
Jacques Osinski
Jean-Claude Gallotta
Olivia Ruiz
© Jean-Louis Fernandez
CONTACT PRESSE
Opus 64 / Valérie Samuel - Arnaud Pain & Antoine Leclaire
T. 01 40 26 77 94 - [email protected] / [email protected]
HISTOIRE DU SOLDAT d’Igor Stravinsky
L’AMOUR SORCIER de Manuel de Falla
S p e c ta c le e n e s p a g n o l s u r titr é e n fr a n ça is
Création à la MC2 : Grenoble du 16 au 19 octobre 2013
Opéra Comique, Paris du 5 au 7 avril 2014
Direction musicale
Mise en scène
Chorégraphie
Marc Minkowski
Jacques Osinski
Jean-Claude Gallotta
Décors
Costumes
Lumières
Assistante à la chorégraphie
Dramaturgie
Christophe Ouvrard
Hélène Kritikos
Catherine Verheyde
Mathilde Altaraz
Marie Potonet
Distribution - Histoire du Soldat :
Johan Leysen
Récitant
Alexandre Steiger
Le Soldat
Arnaud Simon
Le Diable
7 musiciens des Musiciens du Louvre Grenoble
11 danseurs du Centre chorégraphique national de Grenoble :
Alexane Albert, Agnès Canova, Nicolas Diguet, Ximena Figueroa, Ibrahim Guétissi, Georgia Ives, Bruno
Maréchal, Gaetano Vaccaro, Thierry Verger, Stéphane Vitrano, Béatrice Warrand
Distribution - L’Amour sorcier :
Olivia Ruiz
Candelas
29 musiciens des Musiciens du Louvre Grenoble
11 danseurs du Centre chorégraphique national de Grenoble
Durée du spectacle : 2h avec entracte
Histoire du soldat - 1h05 mn
El Amor brujo - 35 mn
LA DANSE, LA MUSIQUE ET LE THEATRE REUNIS
du soldat et El Amor brujo réunissent pour la première fois les trois artistes en résidence à la MC2 : Grenoble : Marc
Minkowski, directeur artistique des Musiciens du Louvre Grenoble, Jean-Claude Gallotta, directeur du Centre
chorégraphique national de Grenoble et Jacques Osinski, directeur du Centre Dramatique National des Alpes. La danse,
la musique et le théâtre s’associent dans deux histoires fantastiques : deux musiques de scène, deux moments
essentiels dans l’histoire de la musique au 20e siècle.
DEUX RARETES A DECOUVRIR
Mélodrame pour trois acteurs et sept instrumentistes, Histoire du soldat est créée quelques jours avant la fin de la
Première Guerre mondiale. Stravinsky s’inspire d’un livret de Charles-Ferdinand Ramuz. Un pauvre soldat qui voudrait
connaître le bonheur vend au diable son âme, sous la forme d’un violon. Lassé des déboires qui en résultent, il tente de
récupérer son instrument, ce qui le conduit tout droit en enfer. El Amor brujo vante la quête du bonheur et de la liberté :
Pour se venger de son amant qui l’a trahie, la jeune gitane Candelas le séduit à nouveau en se faisant sorcière. De la
version originale de 1915 - qui sera jouée par les Musiciens du Louvre Grenoble - pour une chanteuse de flamenco
accompagnée de 15 musiciens, Manuel De Falla a fait un ballet-pantomime en 1929.
OLIVIA RUIZ SOUS LA BAGUETTE DE MARC MINKOWSKI
Marc Minkowski a immédiatement pensé à Olivia Ruiz. Ses origines espagnoles, sa présence sur scène, sa belle voix
grave, son goût pour le flamenco et son talent pour la danse lui permettront d’évoluer naturellement dans ces œuvres.
Coproduction : MC2:Grenoble / Les Musiciens du Louvre Grenoble / Centre Dramatique National des Alpes /
Centre chorégraphique national de Grenoble / Opéra Comique / Opéra de Lyon
EFFECTIF D’ORCHESTRE
Histoire du soldat (1918), d’Igor Stravinsky
Direction musicale
Marc Minkowski
Violon
Contrebasse
Clarinette
Basson
Trompette
Trombone
Percussions
Roberto Gonzalez Monjas
Stéphane Logerot
Francesco Spendolini
Thomas Quinquenel
André Feydy
Julien Dugers
David Dewaste
L’Amour Sorcier (1915), de Manuel de Falla
Direction musicale
Marc Minkowski
Violon 1
Roberto Gonzalez Monjas
Maïté Louis
Bérénice Lavigne
Geneviève Staley-Bois
Laurent Lagreste
Alexandrine Caravassilis
Violon 2
Claire Sottovia
Heide Sibley
Alexandra Delcroix Vulcan
Katia Lagresle
Simon Dariel
Alto
Jean-Baptiste Magnon
Marco Massera
Joël Oechslin
Nadine Davin
Violoncelle
Eléonore Willi
Federico Toffano
Pascal Gessi
Aude Vanackère
Contrebasse
Stéphane Logerot
Clotilde Guyon
Flûte
Hautbois
Cor
Trompette
Percussions
Piano
Florian Cousin
Emmanuel Laporte
Takenori Nemoto
André Feydy
David Dewaste
Nathalie Dang
NOTE D’INTENTION Jacques Osinski et Jean-Claude Gallotta
Sous le même toit, celui de la MC2 : Grenoble, nous vivons et travaillons, chacun avec sa compagnie, l’un
depuis trois décennies, l’autre depuis six ans. Le temps de se croiser, de se parler, de s’apprivoiser, puis
d’esquisser en 2010 une première collaboration avec La Petite Sirène, un spectacle « léger » destiné à
partir à la rencontre des publics du département de l’Isère ; le temps aussi de tisser des liens avec Marc
Minkowski et les Musiciens du Louvre Grenoble, troisième centre de création en résidence à la MC2 ; le
temps enfin de rêver ensemble à un spectacle qui réunirait acteurs, danseurs, musiciens, à un plateau
où l’on travaillerait à transcender les différences, jusqu’au choix même des œuvres à présenter, Histoire
du soldat de Stravinsky et El Amor brujo de Manuel de Falla.
Différentes donc elles aussi, en apparence, ces deux œuvres ont en commun un esprit et une époque.
Elles ont toutes deux été écrites pendant la première guerre mondiale. Histoire du soldat est un conte
ludique et riche, une métaphore de la vie. El Amor brujo, lui, glisse du côté du rêve. Dans Histoire du
soldat, trois comédiens : trois hommes. L’univers est nettement masculin. Dans El Amor brujo, une
seule héroïne, une femme. Peut-être faut-il aller jusqu’au bout de cette opposition. Dans les deux
œuvres, musique, danse et théâtre sont si solidement imbriqués qu’on n’imagine pas l’un sans l’autre.
Histoire du soldat conte l’étrange duel, toujours recommencé, d’un pauvre soldat et du diable.
Stravinsky et Ramuz s’inspirent d’un conte russe collecté par Afanassiev. En échangeant son violon
contre le livre de la fortune, le soldat perd ceux qu’il aimait mais obtient la richesse. C’est le début d’une
confrontation avec le démon qui durera toute une vie et verra la défaite du soldat. Trois comédiens (un
narrateur, un soldat et le diable) y forment une ronde incessante à laquelle se mêlent des danseurs. Le
texte de Ramuz est très présent. C’est un vrai texte de théâtre, vivant, ludique et beau, une très belle
matière. Le narrateur y emploie un parlé-chanté qui se fond dans la musique tout en interrogeant la
fable, à la fois à l’extérieur et à l’intérieur du conte. Il est le point d’ancrage de tout, l’élément qui relie la
musique, le théâtre et la danse. Il est le créateur amusé des personnages, plus puissant que le diable
lui-même et, en même temps, plus humble que le soldat. La langue de Ramuz est belle, franche, une
langue écrite pour des comédiens. On a envie de s’amuser avec, de lui donner corps. C’est une langue
généreuse. Imaginons un spectacle qui, commencé sobrement, se ferait total au fur et à mesure que
l’histoire avance. L’intrigue apparaît alors comme une trame dont nous tirerons tous les trois chacun à
notre tour les fils pour faire apparaître une œuvre où musique, danse et théâtre s’entrelacent.
A l’univers masculin et multiple de Histoire du soldat répond la flamboyante gitane de El Amor brujo de
Manuel de Falla, « gitaneria » écrite à l’origine pour la grande danseuse andalouse Pastora Imperio.
Centrée sur une seule héroïne prête à tout pour reconquérir son amour perdu, l’œuvre apparaît comme
un bloc de pierre dont il faut tailler les contours pour obtenir une sculpture. Ici aussi il est question de
pacte avec le diable et de sortilèges. Les sentiments, qui étaient seulement suggérés dans Histoire du
soldat, éclatent avec fureur. Mais il se pourrait bien, malgré les apparences, que la chaleur espagnole
soit plus glacée que le conte russe. Le décor se transforme, gardant des souvenirs de celui de Histoire
du soldat. Mais sous la flamboyance, il s’agira de chercher l’épure. La fin a quelque chose d’amer. La
gitane retrouve certes son amant mais c’est grâce à un sortilège. Tout n’est qu’apparence et c’est avec
cela que musique, danse et théâtre essaieront de jouer.
A un moment où les arts de la scène inventent de nouvelles imbrications, déjouent les codes de leurs
disciplines respectives, mettre ensemble sur un plateau grand format acteurs, danseurs et musiciens,
pour donner à revoir et à réentendre des œuvres du patrimoine, quasi centenaires, marque notre désir
commun de travailler à un croisement des genres qui invite également à une grande fête des arts de la
scène.
Quelques questions à : Jean-Claude Gallotta
En quoi consiste le métier de chorégraphe ?
Un chorégraphe organise et coordonne des corps dans l’espace selon une gestuelle qui parfois signifie,
c’est-à-dire qui traduit des pensées, des sentiments, des désirs, des non-dits... et parfois ne signifie pas
autre chose qu’elle-même, comme la musique. De plus, en dehors des corps, les chorégraphes
contemporains ont élargi leur palette en prenant leur liberté vis-à-vis de la musique, du silence, et en
s’autorisant à introduire la voix et la parole.
Quelle place l’opéra occupe-t-il dans votre carrière ?
L’opéra ce sont des rencontres, à partir du souhait d’un programmateur ou d’un metteur en scène de
travailler avec mon équipe. Ce fut le cas avec Armide de Lully au Théâtre des Champs-Elysées, la Petite
renarde rusée de Janacek au Chatelet, aujourd’hui avec l’Histoire du soldat et l’Amour sorcier ou encore
avec l’Homme à tête de chou si on veut bien considérer que cette œuvre de Gainsbourg, constituée d’un
livret mis en musique sous forme d’airs ou de récitatifs, peut appartenir au genre.
Chorégraphier un opéra est donc un travail en collaboration. Cela suppose des contraintes nouvelles
pour moi, - puisque les thèmes et l’univers de l’œuvre préexistent à la danse- qui m’incitent à imaginer,
à chercher des solutions différentes, à comprendre les rythmes et les exigences des artistes avec qui je
partage la scène.
Avez-vous déjà travaillé à l’Opéra Comique ?
Non, c’est la première fois.
Quelles sont concrètement les différentes étapes de votre travail à partir du moment où on vous
propose un projet, jusqu’au soir de la première ?
Je commence par en parler avec le metteur en scène et le chef d’orchestre afin d’avoir leur sentiment
sur le projet proposé. Puis j’écoute l’œuvre, je lis le livret, de nombreuses fois. Ensuite, je fais en sorte
de l’oublier. Vient alors le temps de travail avec les danseurs, dans le studio, avec eux je chorégraphie
dans le silence, je travaille la gestuelle, l’organisation de l’espace, le découpage. Les danseurs
apprennent les pas. Cette étape une fois terminée, il y a un travail particulier qui consiste à ajuster la
chorégraphie à la musique, puis aux exigences de la mise en scène et de la scénographie ainsi qu'au
rythme que propose le chef d’orchestre. Pour finir, jusqu’au dernier moment, nous retouchons,
rectifions, ajustons, modelons, parfois même au-delà de la Première.
Quelle est la place de la danse dans Histoire du soldat et El Amor brujo ?
Nous sommes convenus avec Jacques Osinski et Marc Minkowski que la danse aurait une importance
égale à la musique et au livret. La danse n’y est donc pas un complément, elle a sa place entière. J’ai eu
toute une partition chorégraphique à écrire. La danse dialogue avec la musique et les textes, joue avec
eux, use de sa liberté pour trouver sa place, se retirer, s’imposer, se faire oublier, revenir…
A quoi ressemblera la chorégraphie ?
La danse ressemblera à de la musique visuelle, à du texte en mouvement. Elle cherchera à former une
même tresse avec la musique et les mots, s’éloignant quand je considèrerai qu’elle épouse trop
étroitement le thème de la pièce, s’en rapprochant quand je jugerai que l’œuvre me le permet sans
risquer le pléonasme.
Comment travaillez-vous avec les danseurs ?
De façon générale, pour mes créations, les danseurs et moi allons toute de suite dans le studio, nous
nous jetons directement à l’eau. Ce qui diffère dans ce travail-ci, c’est qu’il y a deux livrets, dont je leur
ai raconté les thèmes. Mais ensuite, j’ai procédé comme d’habitude, en travaillant mon montage en
même temps, tout en précisant aux danseurs bien sûr que l’ordre des séquences pouvait changer à tout
moment. Ils sont aguerris à cette façon de travailler.
Quelles sont les principales difficultés à chorégraphier ces deux œuvres ?
La musique de l’Histoire du soldat est assez proche de nous, elle se marie assez bien avec la danse
contemporaine, mais l’espace scénique voulu par le scénographe, une sorte d’immense cube, est une
contrainte spatiale importante, je dois m’adapter. Quant au texte, très présent, il rapproche mon travail
de celui qu’on peut faire avec une pièce du théâtre.
Pour l’Amour sorcier, plus lyrique, plus romantique, il faut que je trouve mon espace, avec notamment
la chanteuse (Olivia Ruiz) intégrée à la danse. Il y a là une continuité plus proche du ballet.
Combien de danseurs y aura-t-il sur scène ?
Il y a onze danseurs de la Compagnie, il y a également Olivia Ruiz sur scène avec eux et, parfois, les deux
acteurs qui entrent également dans la danse.
Pensez-vous que les deux ouvrages puissent encore parler aux jeunes spectateurs ?
On va tout faire pour ça. A la fois, les deux œuvres sont assez universelles, et je crois qu’avec l’image, le
jeu, la chorégraphie, la conduite de l’orchestre nous donnons à ce spectacle un esprit contemporain
auquel le jeune public peut être sensible.
Pour vous, Histoire du soldat et El Amor brujo c’est…
…c’est d’abord pour nous l’aboutissement d’un projet dont nous parlons depuis longtemps, les trois
artistes de la MC2 Grenoble rassemblés autour d’un même spectacle. Ensuite, c’est le plaisir de
rapprocher ces deux œuvres « cousines » et de jouer avec leur thématique commune, la sorcellerie, le
diable. C’est enfin le plaisir de pousser tribalement un double Ochtoussil1…
Jean-Claude Gallotta
1
Ochtoussil est le cri rituel, à la façon du haka, que lancent les danseurs de la Compagnie juste avant le lever du rideau.
Quelques questions à : Jacques Osinski
Quel rapport entretenez-vous avec l’opéra ?
C’est pour moi une passion qui date de l’enfance. Adolescent, j’allais régulièrement à l’opéra avec mon
père. J’avais une préférence pour les italiens, notamment Rossini mais aussi pour Offenbach. Je me
souviens avoir été très touché par les Contes d’Hoffmann mis en scène par Patrice Chéreau. J’ai
également, un peu plus tard, été très marqué par les Mozart mis en scène par Peter Sellars. Devenu
metteur en scène de théâtre, j’ai eu, en 2001, la chance de suivre le travail d’Herbert Wernicke dans le
cadre l’Académie européenne de musique du Festival d’Aix-en-Provence. Grâce à Stéphane Lissner, j’ai
ensuite pu faire ma première mise en scène d’opéra en 2006 au Festival d’Aix-en-Provence avec Didon
et Enée sous la direction musicale de Kenneth Weiss. Cela a été pour moi un grand bonheur. D’autres
projets ont ensuite suivi. C’est toujours pour moi à la fois un grand plaisir et un défi de mettre en scène
un opéra.
Avez-vous déjà travaillé à l’Opéra Comique ?
Oui, j’y ai présenté Le Carnaval et la Folie d’André-Cardinal Destouches sous la direction musicale
d’Hervé Niquet en 2008. Le spectacle avait été créé au Festival d’Ambronay.
Comment est né ce projet de rassembler Histoire du soldat et El Amor brujo ?
Marc Minkowski, Jean-Claude Gallotta et moi-même dirigeons tous les trois des structures basées à
Grenoble : les Musicens du Louvre-Grenoble, le Centre Chorégraphique National de Grenoble et le
Centre dramatique national des Alpes. C’est assez rare dans une ville autre que Paris. Nous avons donc
pensé qu’il fallait absolument que nous travaillions ensemble. Nous avons cherché deux œuvres
réunissant à la fois, théâtre, musique et danse. Ce sont deux œuvres « hybrides » au bon sens du terme,
c'est-à-dire qu’elles ne sont pas classiques dans leur construction. Histoire du soldat mêle musique et
texte. C’est une œuvre très théâtrale. El Amor brujo, dans sa version de 1925, dite ballet, est quant à elle
très chorégraphique. Cependant Candelas chante également. Ce sont deux pièces complémentaires,
l’une plus théâtrale, l’autre plus chorégraphique, et bien sûr merveilleusement mises en musique. Dans
ce projet, les trois arts ont entièrement leur place.
Quels sont les points communs entre les deux œuvres ?
Les deux œuvres sont différentes en apparence mais elles ont en commun un esprit et une époque.
Elles ont toutes deux été écrites pendant la première guerre mondiale, ce qui n’est pas anodin. Dans
chacune d’elle, le diable, la sorcellerie prend une place importante. Le soldat est le jouet du diable. La
gitane Candelas veut, quant à elle, en faire son allié pour défier la mort. Le soldat dit « je suis mort
parmi les vivants ». La gitane, elle, est une vivante qui erre parmi les morts. Il y a là deux visions de la
vie : le soldat devra finalement se résigner à la fatalité, la gitane refuse cette fatalité. L’idée du pacte
faustien est présente dans les deux œuvres. Mais surtout, les deux protagonistes sont à la recherche
d’un idéal, d’un amour perdu, la princesse pour lui, son amant défunt pour elle. C’est cet aspect qui
m’intéresse.
A quoi ressemblera la mise en scène ?
Dans Histoire du soldat, nous avons tenu à ne pas être trop figuratifs. En partant de l’idée de récit, nous
avons voulu un espace qui puisse être vu comme un espace mental, l’esprit du soldat. Celui-ci est en
permanence dans une petite boîte, une boîte-monde, manipulée par les danseurs, comme s’il était mis
en branle par ceux-ci. Candelas, elle aussi, sera manipulée, touchée, par les danseurs, ”actionnée“ par
ses désirs. Pour El Amor brujo, le décor sera plus contemporain. Les éléments d’Histoire du soldat se
soulèveront pour laisser la musique se déployer. On passe de six musiciens à trente-cinq. Plutôt que de
rajouter du folklore dans la mise en scène, j’ai envie d’aller vers l’épure pour faire éclater la
flamboyance de la musique. Le chant de Candelas sera alors pour moi, plus un poème qu’un récit. J’ai
envie d’aller vers ce qu’il y a d’universel dans cette histoire de perte et de désir.
Dans Histoire du soldat, prendrez-vous en compte les nombreuses indications de mise en scène du
livret de Ramuz ?
Il faut toujours prendre en compte les didascalies. J’ai appris cela grâce à Claude Régy auprès duquel
j’avais fait un stage. Elles permettent de comprendre la vision de l’auteur. Cependant, une fois qu’on les
a comprises, on peut aussi se permettre de s’en éloigner. Certaines seront donc retranscrites
littéralement mais nous trouverons des correspondances pour d’autres. Le travail sur le plateau
déterminera cela.
Qui est le Soldat ?
C’est un homme seul. « Tout le monde, et pas moi, /qui est en train de s’amuser ; /des amoureux
partout, personne pour m’aimer » dit-il. L’œuvre a été écrite en 1917. Le rapport à la guerre est
prégnant. Le soldat a vu des horreurs. Cela commence pendant une période de permission (« C’est que
je n’ai que quinze jours, /rien que quinze jours de congé »). Par certains aspects, il me fait penser à des
personnages d’œuvres plus sombres, comme Woyzeck, que j’ai mis en scène ou le Dom Juan du Dom
Juan revient de guerre de Horváth que je vais monter prochainement.
Cependant il y a aussi un aspect plus doux, comme enfantin, quelque chose d’idéaliste qui rend le
personnage lumineux.
Qui est Candelas ?
C’est une amoureuse. Absolue. C’est aussi une sorcière, une femme à la fois attirante et inquiétante,
ambiguë. Elle n’accepte pas la réalité et défie la mort. Elle est violente mais cette violence est aussi le
signe de sa faiblesse : elle aime. J’ai envie de faire ressortir sa fragilité. Par le corps, par les danses de
Jean-Claude Gallotta, quelque chose de plus intime se raconte.
Selon Robert Lepage, « pour un metteur en scène, diriger un chanteur dans une œuvre de Stravinsky
n’exige pas de chercher autre part que dans la partition ». Qu’en pensez-vous ?
Oui. La musique de Stravinsky a quelque chose de très organique, très théâtral aussi en un sens. Elle
envahit les corps. Elle porte les personnages. Mais cette phrase s’applique sans doute plus à des
œuvres entièrement chantées. Dans Histoire du soldat, le texte de Ramuz, qui est une vraie œuvre
littéraire, est très important. Il est parfois scandé avec la musique, parfois simplement dit, sans
musique. Ce qui est beau dans l’œuvre, c’est d’ailleurs justement que musique et texte sont imbriqués,
comme s’ils n’allaient pas l’un sans l’autre. La musique donne la pulsation. Tout est fluide.
Quelles sont les principales difficultés à mettre en scène ces deux œuvres ?
La principale difficulté tient à leur caractère hybride. Musique, théâtre et danse sont intimement liés
dans ces œuvres. Il faut trouver l’harmonie, la justesse d’équilibre entre les trois. C’est justement cela
qui est intéressant. Cela pousse à se poser des questions sur la forme. Ce sont aussi des œuvres qui
offrent de la liberté, où l’on est peut-être plus libre d’inventer qu’ailleurs et cette liberté peut faire peur.
Une autre difficulté tient à la façon de relier les deux œuvres. Je pense ainsi à un poème de Garcia Lorca
qui pourrait éclairer cette transition.
Pensez-vous que les deux ouvrages puissent encore parler aux jeunes spectateurs ?
Bien sûr. Je pense que les enfants sont ouverts d’esprit et surtout curieux. Histoire du soldat et El Amor
brujo permettent d’aborder à la fois le théâtre, la musique et la danse. Ce sont des œuvres moins
codées que dans un autre répertoire. Elles permettent ainsi à chacun de se raconter sa propre histoire.
L’idéalisme du soldat, la force de la musique, le côté rebelle de Candelas, son extravagance, sa force de
sorcière sont des choses qui peuvent parler aux enfants. Nous sommes également dans l’univers du
conte. Dans Histoire du soldat, le narrateur fait le lien entre la scène et la salle. Il y a quelque chose de
rassurant.
Pour vous Histoire du soldat et El Amor brujo c’est…
L’affirmation de la force de la vie. Histoire du soldat me fait penser à un tableau naïf, comme ceux du
douanier Rousseau ou des peintres haïtiens, une toile en aplat, colorée et sans fond mais qui pourtant
traverse les craintes et les désirs de l’humanité. El Amor brujo, c’est la rencontre des extrêmes, le
désarroi et la flamboyance, un magnifique personnage de femme.
Jacques Osinski
LES ŒUVRES
Histoire du soldat (1918), d’Igor Stravinsky
Sur un texte de Charles-Ferdinand Ramuz
Histoire du soldat est à l’origine une musique de scène conçue pour accompagner un texte de l’écrivain
suisse Charles-Ferdinand Ramuz. L’argument se résume en quelques mots : un soldat suisse se laisse
entraîner par son violon diabolique et c’est l’histoire des péripéties qui s’ensuivent qui nous est contée,
la musique étant à la fois le commentaire des épisodes et l’enchaînement entre eux. L’ensemble
orchestral prévu est réduit à un violon, une contrebasse, une clarinette, un basson, un cornet à piston,
un trombone, une batterie - sans timbales, mais avec toute la variété de timbres de la batterie jazz, sans
doute la première employée en Europe. Le style général de l’œuvre est syncopé, mis à part le « choral »
et la « valse », et rappelle le rag-time : Stravinsky n’est donc déjà plus « russe » et foule dès lors la voie
de l’internationalisme qui caractérise sa production ultérieure. Chacun des sept instruments est
indépendant. Il en résulte des dialogues imprévus qui renforcent l’impression caricaturale dégagée par
certains passages de virtuosité. Mais, en dépit de cette détente, le sentiment dominant est celui de la
présence démoniaque, de l’emprise du diable et de sa victoire - marche triomphale finale - qui est l’un
des liens de cette partition extrêmement originale avec d’autres œuvres de Stravinsky. La création a eu
lieu le 29 septembre 1918 avec Georges Pitoëff, au théâtre municipal de Lausanne, sous la direction de
d’Ansermet. L’instrumentalisation réduite devait permettre son interprétation au cours d’une tournée
dans différents villages helvétiques. Ce projet à dû être annulé au dernier moment du fait de la
propagation de la grippe espagnole et la représentation suivante ne put avoir lieu qu’en 1924.
L’Amour Sorcier (1915), de Manuel de Falla
Argument de Gregorio Martinez Sierra
En 1915, la danseuse Pastore Imperio demanda au compositeur espagnol d’écrire pour elle une danse et
une chanson. La mère de Pastora était une gitane authentique. Elle conta au musicien les histoires qui,
avec la collaboration du librettiste Martinez Sierra, prirent la forme d’un ballet avec chant, El Amor
brujo. Celui-ci fut créé dans une version pour dix instruments au théâtre Lara de Madrid en avril 1915,
avec la Pastora Imperio dans le rôle de Candelas. Un peu plus tard, Manuel de Falla le réorchestra, et la
célèbre danseuse Argentina trouva dans ce ballet l’un des rôles les plus applaudis de sa carrière. Elle le
dansa en 1928 à l’Opéra Comique. Le décor représente une « cueva », une grotte qui, dans la province
de Grenade sert de logis aux gitanes. L’une d’elles, Candelas, a aimé autrefois un gitano, désormais
mort, qui la rendit très malheureuse par sa jalousie. Ce souvenir la hante sans cesse ; elle a peur de ce
spectre qui revient pour lui interdire d’aimer le beau Carmelo, et se dresse entre elle et lui chaque fois
qu’elle va serrer Carmelo dans ses bras. Terrifiée, Candelas consulte les vieilles gitanes. Elles se livrent
à leurs incantations pour chasser les mauvais esprits. Et voici qu’une jeune gitane offre d’aller audevant du spectre. Elle le distrait au moment où Carmelo et Candelas échangent enfin le baiser qui les
libère du maléfice ; car l’Amour doit vaincre la Mort. Dans la première version, Carmelo est absent.
Candelas se fait sorcière pour se venger de l’amant qui l’a trahie en le séduisant à nouveau. La partition
de De Falla est un chef d’œuvre puissamment évocateur de l’Espagne. La partition souvent jouée au
concert, est d’une extraordinaire unité dans la variété des épisodes qui la composent. Cette musique
apportait les sonorités et rythmes du folklore ou, du moins, elle en utilisait la substance, mais non
l’aspect extérieur car selon De Falla « il faut aller très au fond pour ne pas faire simplement une
caricature de la musique populaire ». La sève populaire gonfle cette musique de El Amor brujo ; la
brutalité consentie de la « Danse de la frayeur » et de la « Danse rituelle du feu », les chansons « Feu
follet » et du « Chagrin d’amour » ont une saveur poivrée et chaude qui rappellent le parfum de
l’Espagne.
(source : Le nouveau dictionnaire des œuvres, Laffont-Benjamin)
BIOGRAPHIES
MARC MINKOWSKI
D’abord bassoniste dans des formations modernes et baroques, Marc Minkowski se lance très jeune dans la
direction d’orchestre. A dix-neuf ans, il fonde Les Musiciens du Louvre avec lesquels il remet à l’honneur la
musique baroque avant de partir à la conquête des répertoires classique, romantique et moderne. Son style
enthousiaste et énergique, sa passion pour l’art lyrique et le grand répertoire symphonique séduisent les plus
grandes scènes du monde. Hôte régulier d’orchestres étrangers, il crée le festival Ré Majeure en 2011. Depuis
janvier 2013, Marc Minkowski est directeur artistique du prestigieux festival d’hiver de Salzbourg, la
Mozartwoche.
JACQUES OSINSKI
Spectateur passionné depuis l’enfance, Jacques Osinski est à la recherche d’un théâtre exigeant centré sur les
textes et ouvert sur le monde. Si l’on devait trouver un point commun à ses mises en scène, c’est sans doute la
question de la place de l’homme dans la société qu’on mettrait en avant. Son goût le porte vers les auteurs du
Nord : en 1995, La Faim de Knut Hamsun, L’Ombre de Mart de Stig Dagerman, Le Songe de Strindberg, Dom
Juan de Molière ou L’Usine de Magnus Dahlström. Dès 2006, il met en scène avec succès des opéras : Didon et
Enée au Festival d’Aix-en-Provence, Le Carnaval et la folie au Festival d’Ambronay et à l’Opéra Comique,
Iolanta au Capitole de Toulouse. En mai 2014, il mettra en scène Tancredi de Rossini au Théâtre des ChampsElysées. Depuis son arrivée à la tête du Centre Dramatique National des Alpes en 2008, Jacques Osinski s’est
attaché à mettre en avant des auteurs contemporains tels Yôji Sakaté ou Marius von Mayenburg tout en
poursuivant un travail d’envergure avec sa Trilogie de l’errance. Il a emmené avec lui sa troupe de
collaborateurs et de comédiens fidèles. Ensemble, ils retournent aussi régulièrement aux classiques, se
mettant au service des textes pour un théâtre d’une sobriété qui n’exclut pas l’intensité.
JEAN-CLAUDE GALLOTTA
Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il découvre l’univers de la post-modern Dance, JeanClaude Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le Groupe Émile Dubois, qui deviendra Centre
chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts à la Maison de la culture (dont il sera le directeur
de 1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies présentées sur tous les continents, dont Ulysse,
Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations,
Cher Ulysse... Il a également chorégraphié plusieurs pièces pour le Ballet de l’Opéra de Lyon et pour le Ballet
de l’Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait travailler
une compagnie japonaise de 1997 à 2000. Après l’Homme à tête de chou en 2009, il crée en 2011 Daphnis é
Chloé (Théâtre de la Ville) et Le Sacre du printemps (Chaillot); fin 2012, il présente Racheter la mort des gestes
- Chroniques chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la MC2 ; début 2013, la recréation d’Yvan Vaffan
(pièce de 1984) lui permet de poursuivre son travail sur le répertoire, en alternance avec ses créations, plaidant
ainsi pour une certaine «continuité de l’art», cherchant ainsi patiemment à partager avec le public un même
récit, celui d’une histoire et d’un avenir artistique communs. Le Centre chorégraphique national qu’il dirige
cultive son don d’ubiquité avec des créations, du répertoire, des actions culturelles, des cours, des conférences,
des partenariats, des transmissions, des accueils-studios ; et existe de toutes ses forces, à l’international
comme sur le territoire local.
OLIVIA RUIZ
Miss Météores. La miss, c’est Olivia Ruiz, qui, malgré la gloire et les honneurs, et parce que ce n’est toujours
pas de son âge, refuse qu’on l’appelle « madame ». Le météore, c’est, selon la définition officielle, un corps
céleste qui traverse l’atmosphère en produisant un phénomène lumineux. Le nom est masculin. Mais le jour
où le météore décidera de changer de genre, il pourra se rebaptiser Olivia Ruiz, parce que la définition va aussi
très bien à la chanteuse. Sur son premier album sorti en 2003, carte de visite chanson-rock, elle chantait
J’aime pas l’amour. La suite, on la connaît : deux ans d’aventures pour La Femme Chocolat, plus de 200
concerts, la reconnaissance des professionnels et du public, des ventes de disques qui grimpent l’Everest...
Son quatrième album, Le Calme et la tempête est sorti à l’automne 2012.
JOHAN LEYSEN
Après une formation à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique à Anvers, Johan Leysen a été attaché à plusieurs
compagnies néerlandaises (De Appel, Baal…). Aux Pays Bas et en Belgique, il collabore avec Leonard Frank, Anne
Teresa De Keersmaeker (Medeamaterial, Heiner Müller), Jan Ritsema (Wittgenstein Inc., Peter Verburgt), Jan
Lauwers-Needcompany (Julius Caesar, Shakespeare), Johan Simons (La Musica Deuxième, M. Duras), Guy
Cassiers (Wolfskers, Sokurov e.a., Sang et Roses, Tom Lanoye, De Misdaad, Yves Petry), Kris Verdonk (End,
Sebald, Malaparte, Kluge. M, a reflexion, Heiner Müller). En France, il travaille avec Philippe Calvario (La Mouette,
Tchekhov), Christian Schiaretti (Père, Strindberg, Philoctète, Jean-Pierre Siméon), Isabelle Ronayette (Une
Famille Ordinaire, J. Plya), Romain Bonnin (Amphytrion, Molière), Laurent Gutmann (Je suis tombé, d’après
Lowry), Daniel Jeanneteau (Bulbus, Anja Hilling), Ludovic Lagarde (Lear is in Town, Olivier Cadiot). Depuis sa
collaboration avec Heiner Goebbels (La Reprise), il travaille régulièrement pour des projets musicaux avec des
compositeurs, des chefs d’orchestre, des metteurs en scène tel que Louis Andriessen, Riccardo Chailly, Maurizio
Kagel, Michael Jarrel, John Elliot Gardiner, Pierre Audi, Jérôme Combier, Olga Neuwirth. Il réalise la mise en
scène Trauerzeit (En Deuil), d'après le Cornette de R.M. Rilke. Plusieurs artistes lui demandent de collaborer avec
eux pour leurs installations ou performances: Fiona Tan (A Lapse of Memory), Hans op de Beeck, (Sea of
Tranquility) Kris Verdonk (actor#1). Il participe à bon nombre de projets cinématographiques partout en Europe
avec entre autres Jean-Luc Godard, Patrice Chéreau, Leon de Winter, Danniel Danniel, Peter Delpeut, Ferdinand
Fairfax, Rita Horst, Radu Mihaeleanu, Enki Bilal, Raoul Ruiz, Jean Pierre Limosin, Alain Raoust, Philippe Ramos,
Anton Corbijn, François Ozon, Fanny Ardant.
ALEXANDRE STEIGER
Alexandre Steiger se forme au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique avec Philippe Adrien et
Dominique Valadié. Au théâtre, il travaille avec Denis Podalydes dans Le bourgeois gentilhomme, Jacques Osinski
dans Le moche de Mayenburg et Ivanov de Tchekhov, Anne Kessler dans Les Naufragés de Guy Zilberstein ;
Marie Rémond dans Promenades de Noëlle Renaude ; Volodia Serre dans Le Suicidé de Nikolaï Erdman ; JeanBaptiste Sastre dans Le Chapeau de paille d’Italie d’Eugène Labiche, Les Paravents de Jean Genet ; Denis
Podalydès et Frédéric Bélier-Garcia dans Le Mental de l’Equipe d’Emmanuel Bourdieu ; Olivier Treiner dans L’Ile
des esclaves de Marivaux, Le Petit Maître corrigé de Marivaux ; Victor Gauthier-Martin dans La Vie de Timon de
William Shakespeare ; Philippe Adrien dans L’Achat du cuivre de Bertolt Brecht ; Jean-Marie Villégier dans Les
Joyeuses Commères de Windsor de William Shakespeare ; Karine Saporta dans Feu le music-hall de Colette ;
Véronique Caye dans Focus. Au cinéma, il travaille sous la direction de Mathieu Kassovitz dans L’Ordre et la
morale ; Jallil Lespers dans Yves Saint Laurent, Manu Payet dans C’est compliqué, Solveig Anspach dans Queen
of Montreuil ; Cédric Prévost dans Catharsis ; Jean Baillargeon dans Opération 118 318, Sévices Clients ; Solveig
Anspach dans Louise Michel ; Nicolas Sada dans Espion(s) ; Anne Fontaine dans La Fille de Monaco ; Eric
Forestier dans La Troisième Partie du monde ; Emmanuel Bourdieu dans Les Amitiés maléfiques ; Ramzi Ben
Sliman dans En France ; Frédéric Vin dans Paul Rondin est Paul Rondin ; Benoît Cohen dans Fragrant Délit ;
Christophe Régin dans Bootylicious, Des sangsues, L’Education Finlandaise. Pour la télévision, il tourne sous la
direction d’Antoine Santana Main basse sur une île ; Christian Bonnet Unité spéciale ; Philippe Monnier La
Cagnotte ; Benoît Cohen Nos enfants chéris , Sebastien Grall dans Sous surveillance.
ARNAUD SIMON
Après un bac A3 Arts Plastiques, Arnaud Simon intègre l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique du TNS et obtient son
diplôme en 1995. Il écrit et réalise, en 2004, un court métrage Un Camion en réparation qui obtient plusieurs prix :
Grand Prix du court métrage Français au festival Entrevues de Belfort 2004 / Prix spécial du jury au festival de
Pantin 2005 / Grand Prix au Festival Vila do Conde 2005 / Prix émergence au festival de Pantin 2005 / Mention de la
presse au festival de Pantin 2005 / Sélection au festival Premiers Plans d’Angers – Angers 2005 / CNC - Aide au
programme d’entreprise 2003- Soutenu par L’ARCADI. Au théâtre, il a joué des textes de Strindberg, Molière,
Labiche, Marivaux, Claudel, Gombrowicz, Koltès, Sénèque, Dostoïevski, Pessoa, Tchekhov… Sous la direction de
Jacques Osinski, Yves Beaunesne, Alain Milianti, Catherine Marnas, Jean Lacornerie, Joël Jouanneau, Anne-Marie
Lazarini… Au cinéma, il travaille sous la direction de Volker Schlöndorff La mer à l’aube, Christophe Blanc Pierre
Goldman, Nicolas Picard-Dreyfus Nicolas Le Floch, Philippe Le Gay V comme Vian, Eric Assous Sexes très opposés,
Emmanuel Mouret Laissons Lucie faire, Pascale Ferran L’Age des possibles, André Téchiné J’embrasse pas.
INFORMATIONS PRATIQUES
HISTOIRE DU SOLDAT
L’AMOUR SORCIER
Du 16 au 19 octobre 2013
Représentations à la MC2 le mercredi, jeudi et samedi à 19h30 et vendredi à 20h30
Durée : 2h avec entracte
MC2 : GRENOBLE
4, rue Paul Claudel
38000 Grenoble
ACCES
Tram ligne A : arrêt MC2 : Maison de la culture
RENSEIGNEMENTS ET LOCATIONS
Tél. : 04 76 00 79 00
www.mc2grenoble.fr
TARIFS
tarif plein : 44€ / tarif réduit : 42€
tarif adhérent : 37€
tarif moins de 26 ans / demandeur d’emploi : 9€
CONTACT PRESSE
Opus 64 / Valérie Samuel, Arnaud Pain & Antoine Leclaire
[email protected] / [email protected]
52, rue de l'Arbre Sec – 75001 Paris
Tél : 01 40 26 77 94 – Fax : 01 40 26 44 98

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