DP LE jeu de l`amour et du hasard.qxp

Transcription

DP LE jeu de l`amour et du hasard.qxp
de Marivaux
mise en scène Michel Raskine
12 janvier - 6 février 2011
Ateliers Berthier 17e
Location 01 44 85 40 40 / www.theatre-odeon.eu
Tarifs de 6€ à 28€ (série unique)
Horaires du mardi au samedi à 20h, dimanche à 15h
(relâche le lundi)
Odéon-Théâtre de l'Europe
Ateliers Berthier
Angle de la rue Suarès et du bd Berthier Paris 17e
Métro (ligne 13) et RER C Porte de Clichy
Service de presse
Lydie Debièvre, Camille Hurault
01 44 85 40 73 / [email protected]
Dossier et photographies également disponibles sur www.theatre-odeon.eu (salle de presse)
Le Jeu de l'amour et du hasard / 12 janvier - 6 février 2011
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de Marivaux
mise en scène Michel Raskine
12 janvier - 6 février 2011
Ateliers Berthier 17e
décor
Stéphanie Mathieu
costumes
Josy Lopez
lumière
Julien Louisgrand
avec
Stéphane Bernard
Christine Brotons
Jean-Louis Delorme
Christian Drillaud
Marief Guittier
Guy Naigeon
Michel Raskine
Arlequin
Lisette
Un laquais
Dorante
Silvia
Orgon
Mario
production Théâtre du Point du Jour (Lyon), La Rose des vents (Villeneuve d'Asq), Le Bateau Feu
(Dunkerque), Théâtre de Sartrouville - Le Granit (Belfort), Théâtre des deux Rives (Rouen), La comédie de Valence
création le 25 février 2009 au Théâtre du Point du jour (Lyon).
Le Jeu de l'amour et du hasard / 12 janvier - 6 février 2011
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Extrait
SILVIA, à part. – Ils se donnent la comédie, n’importe, mettons tout à profit ; ce garçon-ci n’est pas sot, et je ne
plains pas la soubrette qui l’aura. Il va m’en conter, laissons-le dire, pourvu qu’il m’instruise.
DORANTE, à part. – Cette fille m’étonne, il n’y a point de femme au monde à qui sa physionomie ne fît honneur : lions connaissance avec elle. (Haut.) Puisque nous sommes dans le style amical et que nous avons abjuré
les façons, dis-moi, Lisette, ta maîtresse te vaut-elle ? Elle est bien hardie d’oser avoir une femme de chambre
comme toi.
SILVIA. – Bourguignon, cette question-là m’annonce que, suivant la coutume, tu arrives avec l’intention de me
dire des douceurs, n’est-il pas vrai ?
DORANTE. – Ma foi, je n’étais pas venu dans ce dessein-là, je te l’avoue ; tout valet que je suis, je n’ai jamais
eu de grandes liaisons avec les soubrettes, je n’aime pas l’esprit domestique ; mais à ton égard c’est une autre
affaire ; comment donc, tu me soumets, je suis presque timide, ma familiarité n’oserait s’apprivoiser avec toi,
j’ai toujours envie d’ôter mon chapeau de dessus ma tête, et quand je te tutoie, il me semble que je jure ; enfin
j’ai un penchant à te traiter avec des respects qui te feraient rire. Quelle espèce de suivante es-tu donc avec ton
air de princesse ?
SILVIA. – Tiens, tout ce que tu dis avoir senti en me voyant est précisément l’histoire de tous les valets qui
m’ont vue.
DORANTE. – Ma foi, je ne serais pas surpris quand ce serait aussi l’histoire de tous les maîtres.
SILVIA. – Le trait est joli assurément ; mais je te le répète encore, je ne suis point faite aux cajoleries de ceux
dont la garde-robe ressemble à la mienne.
DORANTE. – C’est-à-dire que ma parure ne te plaît pas ?
SILVIA. – Non, Bourguignon ; laissons là l’amour, et soyons bons amis.
DORANTE. – Rien que cela ? Ton petit traité n’est composé que de deux clauses impossibles.
SILVIA, à part. – Quel homme pour un valet !
Marivaux : Le Jeu de l’amour et du hasard, acte I, scène 7.
Le Jeu de l'amour et du hasard / 12 janvier - 6 février 2011
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Il n'y pas d'amour heureux
Faut-il épouser Dorante ? Avant de le connaître, Silvia en aura le coeur net : elle se déguisera, et laissera sa servante Lisette jouer son rôle, afin d’observer à sa guise. Mais Silvia ne sait pas tout… Ce Marivaux, l’un des sommets de la haute comédie, est l’un des plus décapants, des plus étonnants, des plus justes aussi et des plus attentifs
au texte, que l’on ait vus depuis longtemps. Il s’inscrit au centre d’un « triptyque imaginaire » composé sur trois
saisons, dont les deux autres volets sont une Danse de mort de Strindberg et Juste la fin du monde, de Lagarce, qui
valut à Michel Raskine le Molière du meilleur spectacle public en 2008. Le directeur du Théâtre du Point du Jour,
basé à Lyon, s’est pourtant forgé sa réputation en montant essentiellement du répertoire d’aujourd’hui. Sans doute
avait-il une belle idée derrière la tête, et le résultat l’a amplement confirmé ; mais à vrai dire, la surprise n’est pas
si grande. Raskine a écouté la pièce avec la même acuité, le même goût pour l’actualité, qu’il réservait jusque-là à
des auteurs comme Bernhard, Strauss, Karge, Jouanneau, Dubillard, Py, Pinget, Sarraute, Martin Crimp ou Dea
Loher. Marivaux, notre contemporain ? Sans doute, et la raison peut en paraître paradoxale. Car Raskine a choisi,
non seulement de ne pas tenir compte des âges des rôles, mais même de prendre franchement leur vraisemblance
à rebrousse-poil – et avec elle, toute une tradition récente d’interprétation qui tendrait au contraire à rajeunir les
interprètes. Face aux lectures néoromantiques d’un Marivaux tendrement ironique, poète des « premières fois »,
observateur des émois à l’état naissant chez de jeunes sujets qu’Eros n’avait encore jamais troublés, c’est une tout
autre vision qui nous est proposée ici. Raskine, en faisant appel à trois couples de comédiens aguerris formant son
« gang » habituel (l’expression est de lui), propose une comédie cruelle de la maturité qui ferait plutôt songer à
« l’histoire d’un dernier amour ». Autour de la grande Marief Guittier (qui interprète une mémorable Silvia parfois au bord de la crise de nerfs !) et de Christian Drillaud (dont le tendre Dorante est sincèrement ravagé par son
coup de foudre pour une soubrette), Christine Brotons et Stéphane Bernard s’en donnent à coeur joie dans leurs
désopilants emplois de domestiques, tandis que Guy Naigeon et Raskine lui-même, père et frère de Silvia, s’amusent à tirer les ficelles pour se divertir à ses dépens. Marivaux se montre ici pareil à un Choderlos de Laclos qui
aurait anticipé Quartett, jouant à être à lui-même, et au sein même de son oeuvre, son propre Heiner Müller…
Selon Raskine, ce Jeu de l’amour et du hasard est « une pièce sur l’expérience », qui invite en conséquence à l’expérimentation – voire à la manipulation. Prenant donc le « jeu » au sérieux, le metteur en scène a réussi son pari :
dans ce quadrille pour quinquagénaires (re)jouant le tout pour le tout en virtuoses du verbe et du sentiment, une
certaine élégance crépusculaire donne un relief inattendu à l’incomparable vivacité du chef-d’oeuvre de Marivaux.
Daniel Loayza
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L'expérimentation
Je ne monte pas du Marivaux, je monte du Jeu… c’est une pièce sans gras, asséchée, le récit est d’une certaine brutalité. C’est aussi une pièce rapide, non rapide d’exécution, mais rapide dans l’issue. Il y a quelque chose de mathématique dans sa construction, une architecture extrêmement élaborée. Bien entendu, il faut avoir la prétention que
le spectacle racontera plus que ce que dit la structure de la pièce.
Le Jeu... a longtemps été un projet qui a grandi dans l’ombre, et aujourd’hui c’est le moment. La décision de monter un texte découle de plusieurs éléments simultanés.
Il y a tout d’abord, comme je l’ai déjà dit, l’obsession que la pièce est recouverte de ce glacis de clichés. Ces clichés
sont colportés par les lectures scolaires de la pièce, et par certaines éditions qui sont illustrées par des mises en scène
d’il y a vingt ans... Il y a aussi ce terme terrifiant de marivaudage, qui atténue la cruauté du propos. Depuis la
Dispute de Patrice Chéreau, le regard sur Marivaux a changé, et l’adjectif cruel est plus présent.
Puis il y a cette question : que faudrait-il mettre en oeuvre scéniquement pour qu’on puisse entendre réellement
ce qui se dit? Dans le cliché, il faut aussi entendre les costumes sublimes type Watteau. La mode 18ème est admirable. On est très content quand on en voit sur un plateau et personne n’écoute plus rien. A la trappe les belles
robes ! Du coup verra-t-on de vraies personnes sur scène? Qu’est-ce qu’une personne sur scène?
Enfin il y a la question de la langue. Marivaux est un inventeur de langue. Il y a un écart entre les corps et le langage, une tension à travailler. Comment concilier un corps et une langue ? C’est l’un des sempiternels débats du
théâtre...
Lorsqu’on prend en compte ces éléments, on en arrive à cette conclusion : qu’est-ce que c’est difficile à jouer,
Marivaux, pour des jeunes gens ! Jouer Marivaux nécessite une vraie pratique du théâtre, un vrai métier. C’est
comme cela que j’ai pensé, pour ma distribution, à des acteurs chevronnés.
On dit : Marivaux, ce sont des jeunes gens qui découvrent l’amour.
Et si c’était la dernière expérience amoureuse ?
Une dernière aventure, une dernière tentative.
La douleur de l’âge, l’aventure vouée à l’échec.
Une peine d’amour perdue, un monde fini, hanté par la question de la vérité et du mensonge.
Mettre en jeu des corps inattendus pour créer une déflagration.
Le 18ème siècle est celui de l’expérimentation. Chez Marivaux, on est sans cesse dans l’expérimentation, et dans
l’épreuve. L’expérience se mélange souvent avec l’idée de l’épreuve. Quelle est la part d’inconscient dans l’épreuve
qu’on s’inflige ?
Ce bouleversement carnavalesque initié par les comédiens quinquagénaires est appuyé par le déguisement. Je dis
déguisement et pas travestissement ni port de costumes. Qu’est-ce qu’un déguisement ? C’est le vêtement comme
mode de communication de l’illusion. Comme chez les enfants, il y a un plaisir du déguisement, parfois du regret,
ou bien de la jalousie envers le déguisement de l’autre. Et la question se pose : est-ce que je fais l’effort de conformer mon langage à mon déguisement? Le décalage entre l’apparence et le langage est moteur de réaction, chez
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Sylvia en particulier. Le thème du déguisement permet de jouer sur les signes du théâtre, sur la réalité du théâtre :
on n’a pas la même allure sur scène en talons qu’en baskets...
Le Jeu... met en scène une drôle de famille. Le père, le frère, la soeur sont des personnages, pas de simples fonctions. Où est la mère ? la première réplique de Mario commence par «ma soeur... » C’est lui qui déclenche toute
l’histoire en décidant de mentir à sa soeur. Le Père et le Frère sont les expérimentateurs de la pièce. Dans ce monde
où tout est totalement soumis à l’épreuve, donc à la trahison, donc au mensonge, tout le monde est floué.
Un pièce doit-elle se finir au dernier mot ? Je peux d’ores et déjà vous dire qu’il y aura un quatrième acte. Muet.
Michel Raskine
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Théâtralité du mensonge
Le rideau rose est placé à l’avant-scène, masquant très partiellement le dispositif scénique. Pendant que
la lumière est encore allumée dans la salle, les acteurs viennent s’installer sur le plateau : Michel Raskine sur un
canapé du fond à jardin, Guy Naigeon sur le praticable, Marief Guittier et Christine Brottons derrière le rideau
avec Jean-Louis Delorme, le technicien lumière à sa table de régie. Cette entrée des acteurs est furtive. Elle est en
demi-teinte à deux titres : en fonction de la place qu’il occupe dans la salle et de l’attention qu’il porte au plateau,
le spectateur n’est pas forcément attentif à cette entrée ; en outre, il est difficile de savoir si ce sont les acteurs qui
se placent ou les personnages qui prennent possession de leur espace. Le groupe derrière le rideau discute discrètement mais assez librement, Michel Raskine est plus exposé, son visage est tourné vers le public et il regarde les
spectateurs. Lorsque la lumière s’éteint, un serviteur passe devant le rideau, en costume inspiré par le XVIIIème
siècle, le visage teint en marron comme s’il portait un masque, et un brigadier à la main. Il frappe les trois coups.
Au moment où il ouvre la bouche, on entend la voix de Silvia puis l’on voit Lisette qui passe devant le rideau et
lui répond. Silvia, vêtue d’une robe à fleurs qui évoque les années 1950, rejoint enfin Lisette.
Il y a donc devant ce petit rideau, grâce à ce prologue, une entrée en scène de la pièce avant l’entrée en scène
des personnages. L’entrée de Silvia, qui est dans le texte la première locutrice de la pièce, se trouve ainsi retardée, créant
un effet d’attente. Michel Raskine détourne les codes imposés par le début de pièce. Ce faisant, il tire les fils qui constituent le réseau de signes de sa mise en scène : forte insistance d’emblée sur la théâtralité ; mélange des époques
(XVIIIème siècle, années 1950, aujourd’hui) : désignation de Silvia comme le personnage principal de la pièce. […]
Accentuation de la théâtralité donc, mais aussi accentuation des flottements ou des dysfonctionnements
[…]. Michel Raskine prévoit en effet des entrées en scène en mineur, sur le mode de l’apparition. Ce sont des
entrées en scène, ignorées des personnages en jeu mais aperçues de la salle par les spectateurs, à condition qu’ils
soient attentifs […]. Ces apparitions fugitives sont très importantes car elles viennent renforcer deux idées contenues dans le texte. La première est que l’espace de la parole n’est pas assez protégé pour ne pas être menacé du
surgissement d’un auditeur indésirable à chaque moment. La seconde est que tout ce qui se passe est organisé
comme une expérience. Comme on le sait, les pièces qui montrent des expériences sont nombreuses dans le théâtre de Marivaux. Elles posent toutes la même question : comment l’expérAimentateur suit-il l’évolution de ce qu’il
a mis en place ? […] Dans Le Jeu de l’amour et du hasard, on pourrait penser que la surveillance n’est pas utile dans
la mesure où Monsieur Orgon se renseigne régulièrement sur l’avancée des trajectoires amoureuses. Cependant,
montrer qu’il espionne ce qui se passe donne un tout autre statut aux scènes de confidence : en effet ce n’est pas la
même chose d’interroger sur ce que l’on ignore ou sur ce que l’on sait déjà. Monsieur Orgon ne croit que ce qu’il
voit et il utilise tous les moyens, y compris ceux de la ruse et du mensonge. […] La mise en scène de Michel Raskine
permet de comprendre comment un metteur en scène très soucieux de dramaturgie réussit, à partir d’une prise en
compte des contraintes, à construire son propre système d’entrées en scène. […] Il attire alors l’attention non seulement sur l’entrée en la poussant aux deux extrémités de l’hyperthéâtralité spectaculaire ou de la discrétion de
l’espionnage, mais sur la définition inlassablement posée de ce qu’est une scène.
Catherine Ailloud-Nicolas
(Extrait de "L’entrée en scène dans Le Jeu de l’amour et du hasard, in Marivaux, ou les préjugés vaincus ?", Paris,
PUF/CNED, 2009, pp. 126-127 et 131-133).
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Repères biographiques
Marivaux
Auteur français déclaré comme mineur par la génération des Encyclopédistes, réputation qu'il conservera
jusqu'au milieu du XXème siècle.
Elevé en province, Marivaux fait ses études à Paris et s'essaye dans le roman burlesque.
Il débute en 1720 au Théâtre-Italien et au Théâtre-Français. Son théâtre emprunte ses conventions à la Commedia
dell'Arte : il crée des types sur lesquels il peut broder des variations, se sert du travestissement, privilégie l'amour
comme ressort de la comédie.
On peut voir en Marivaux un utopiste, qui utilise le théâtre comme un lieu d'expérimentation sociale (l'Ile des
Esclaves, 1725, où maîtres et serviteurs échangent leurs rôles, La Colonie, , où les femmes veulent établir une république).
Il existe aussi un Marivaux romanesque, qui emprunte à la vogue des romans tragiques et des aventures de nobles
déguisés: Le Prince travesti (1724), le Triomphe de l'amour (1732).
Marivaux est surtout connu pour ses pièces qui traitent de "la métaphysique du coeur", ce qu'on a appelé le marivaudage : La Surprise de l'amour (1722), la Double Inconstance (1723), le Jeu de l'amour et du hasard (1730), les Fausses
confidences (1737).
Marivaux dit avoir "guetté dans le coeur humain toutes les niches différentes où peut se cacher l'amour lorsqu'il
craint de se montrer", et chacune de ses comédies a pour objet de le faire sortir d'une de ses niches.
Marivaux a été l'auteur le plus joué de la première moitié du XVIIIème siècle, avec Voltaire.
Dans les années 1950-60, redevenu à la mode, Marivaux permet à la nouvelle génération de metteurs en scène de
s'essayer à de nouvelles interprétations : Vitez, Vilar, Planchon, Chéreau, Nordey entre beaucoup d'autres.
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Michel Raskine
Michel Raskine est né en 1951 à Paris. Depuis janvier 1995, il dirige le Théâtre du Point du Jour, avec André
Guittier. Il a joué dans des mises en scène d’Agathe Alexis et Alain Alexis Barsacq, Anne Alvaro, Michel Berto,
Antoine Bourseiller, Gilles Chavassieux, Jean-Christian Grinevald, Petrika Ionesco, Joël Jouanneau, Manfred
Karge et Matthias Langhoff, André Ligeon-Ligeonnet, René Loyon, Gwenaël Morin, Lucian Pintillé, Roger
Planchon, Guy Rétoré, André Serré, Jos Verbist et Herman Gilis, Bob Wilson, Jean-Marie Winling.
De 1973 à 1978, il est assistant de Roger Planchon pour Par dessus bord de Michel Vinaver, Le Tartuffe de Molière,
Le cochon noir et Gilles de Rais de Roger Planchon, A.A. Théâtres d’Arthur Adamov, Folies bourgeoises, Antoine et
Cléopâtre et Périclès de Shakespeare. De 1982 à 1986, il travaille avec Gildas Bourdet et l’équipe des comédiens de
la Salamandre à Lille. Il joue dans Les bas-fonds de Gorki, Une station-service et Les crachats de la lune de Gildas
Bourdet, Casimir et Caroline d’Horvath (mise en scène d’Hans-Peter Cloos), Cacodémon Roi de Bernard Chartreux
(mise en scène d’Alain Milianti).
Au cinéma, il joue dans Histoire de Paul de René Féret, Félicité de Christine Pascal, La lectrice de Michel Deville,
Jeanne et le garçon formidable de Olivier Ducastel et Jacques Martineau.
Dans le domaine du théâtre lyrique, il assiste Gildas Bourdet et Alain Milianti pour la mise en scène de La Finta
giardiniera de Mozart (direction de Semyon Bychkov), au Festival d’Aix-en-Provence (1984). Avec Albert Herring
de Benjamin Britten, présenté en mai 2000 à l’Opéra national de Lyon, il réalise sa première mise en scène d’opéra
(direction musicale de Laurent Gay). En 2003, il met en scène Otello de Giuseppe Verdi (direction musicale de Ivan
Fischer), toujours à l’Opéra de Lyon. Il a mis en scène Max Gericke ou pareille au même de Manfred Karge (1984,
repris en 1995, 2003, 2004 et 2009), Kiki l’Indien, comédie alpine de Joël Jouanneau (1989), Huis clos de Jean-Paul
Sartre (1991, repris en 2007, 2008), L’épidémie et Un rat qui passe de Agota Kristof (Comédie de Caen, 1993), La
fille bien gardée d'Eugène Labiche (1994), La femme à barbe de Manfred Karge (1995), Prométhée enchaîné
d'Eschyle (1995), L’amante anglaise de Marguerite Duras (1996, repris en 2006), Chambres d’amour d'Arthur
Adamov (1997), Les 81 minutes de Mademoiselle A. de Lothar Trolle (1997), Théâtres d'Olivier Py (1998), La maison d’os de Roland Dubillard (ENSATT, 1998), L’affaire Ducreux, théâtre de coin 1 Robert Pinget (1999), Au but,
théâtre de coin 2 de Thomas Bernhard (2000), Barbe bleue, espoir des femmes de Dea Loher (2001), Elle est là et c’est
beau de Nathalie Sarraute (2002), Les relations de Claire de Dea Loher (2003), Atteintes à sa vie de Martin Crimp
(ENSATT, 2004), Le chien et l’atelier - Chien ! de Dea Loher suivi de L’atelier d'Alberto Giacometti de Jean Genet
(2005), Mère & fils, comédie nocturne de Joël Jouanneau (2005), Périclès, prince de Tyr de William Shakespeare (Nuits
de Fourvière, 2006), Me zo gwin ha te zo dour ou Quoi être maintenant de Marie Dilasser (Comédie de Valence,
2007), Juste la fin du monde Jean-Luc Lagarce (Comédie-Française, 2008), Jean-Jacques Rousseau (2008) Le fou et
sa femme, ce soir... de Botho Strauss (ENSATT, 2008), Le jeu de l’amour et du hasard Marivaux (2009), La danse de
mort August Strindberg (2010).
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