Séquence n°2-3 - WordPress.com

Transcription

Séquence n°2-3 - WordPress.com
Séquence 2 : Quand le bonheur, c'est d'avoir
Question transversale : Comment l'art peut-il être utilisé pour dénoncer la consommation de
masse dans la deuxième moitié du XXème siècle ?
Introduction à la séquence : A partir des années 60, les pays développés entrent dans l’ère de la
consommation de masse dont le symbole est l’achat d’un frigo, d’une voiture et d’une télévision.
La mise en place d’une société de consommation est possible grâce à la hausse des niveaux de vie
(augmentation des salaires et baisse des prix). Elle est encouragée par la publicité, le crédit et
l’expansion des grandes surfaces. Petit à petit, les modes de consommation changent, on n’achète
pas un produit parce qu’on en a forcément besoin mais pour l’image qu’il nous permet de donner
de nous même.
✔ Oeuvre de référence : La complainte du progrès – Boris Vian
– Dans cette chanson, Boris Vian critique avec humour l’intrusion de la société de
consommation dans la vie amoureuse du couple.
Le plaisir de la consommation et de la possession d’un maximum de biens matériels
remplace la sincérité des sentiments. Le terme de complainte donné à cette chanson est
ironique et contraste avec le caractère enjoué de la mélodie et des paroles humoristiques.
→ Compétences : Comprendre les fonctions de la musique dans la société en interaction
avec d’autres domaines artistiques
✔ Oeuvre complémentaire n°1 : Foule sentimentale - Alain Souchon
– Alain Souchon dénonce la société de consommation dans laquelle
il vit. Les paroles sonnent comme un écho à celles de Boris Vian
dans la Complainte du progrès. La société de consommation des années 90 est personnifiée
dans la chanson par deux célébrités : Claudia Schiffer (mannequin) représentée
comme une personne déshumanisée, dont on ne sait pas ce qu’elle pense, et qui n’est
qu’une image… et Paul-Loup Sulitzer (écrivain), qui ne pense qu’à gagner toujours plus
d’argent.
✔ Oeuvre complémentaire n°2 : Les choses – Jean-Jacques Goldman
– En 2001, J-J Goldman écrit « Les choses », ces produits de consommation dont nous
dépendons. Il explique : « Les choses, c’est un portrait : celui de tous ces gamins qui
pensent que s’ils n’ont pas un survêtement, une montre, une casquette de telle marque,
n’existent pas. S’ils ne sont pas habillés comme ça, ils ne vont pas plaire aux filles, s’ils ne
sont pas dans une grosse voiture, ils ne valent rien. Je trouve ça super triste. C’est comme
s’ils étaient des porte-manteaux. Comme si on ne les jugeait que par rapport aux choses
qu'ils ont ou qu'ils portent, et plus par rapport à ce qu’ils valent ». Le clip
reprend l’esthétique « Pop Art » des tableaux américains de Jasper Johns ou d'Andy
Warhol.
→ Compétences : Reconnaître les éléments constitutifs du langage musical / Comprendre
et expliquer les fonctions de la musique dans la société
→ HDA : Travail de groupe (3 élèves maximum) : Choisir une des chansons de la séquence, et la
mettre en relation avec le contexte historique de son époque et avec une œuvre d'un autre
domaine artistique.
→ Compétences : Construire un exposé sur un petit corpus d’oeuvres ou une
problématique artistique.
Les choses – Jean-Jacques Goldman
Si j´avais si j´avais ça,
je serais ceci, je serais cela
Sans choses je n´existe pas,
les regards glissent sur moi
J´envie ce que les autres ont,
je crève de ce que je n´ai pas
Le bonheur est possession,
les supermarchés mes temples à moi
Dans mes uniformes,
rien que des marques identifiées,
les choses me donnent une identité
Je prie les choses et les choses m´ont pris,
elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie,
c´est plus « je pense » mais « j´ai » donc je suis
Des choses à mettre, à vendre, à soumettre,
une femme objet qui présente bien
Sans trône ou sceptre, je me déteste,
roi nu, je ne vaux rien
J´ai le parfum de Jordan,
je suis un peu lui dans ses chaussures
J´achète pour être, je suis
quelqu´un dans cette voiture
Une vie de flash en flash,
clip et club et clope et fast food
Fastoche speed ou calmant mais fast,
tout l’ temps zappe le vide et l´angoisse
Plus de bien, de mal,
mais est-ce que ça passe à la télé ?
Nobel ou scandale ? On dit « V.I.P »
Je prie les choses et les choses m´ont pris
(choses m'ont pris)
Elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie
(comblent ma vie)
C´est plus « je pense » mais « j´ai » donc je suis
(donc je suis)
Des choses à mettre, à vendre, à soumettre,
une femme objet qui présente bien
Sans trône ou sceptre, je me déteste,
roi nu, je ne vaux rien
Je prie les choses et les choses m´ont pris
(choses m'ont pris)
Elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie
(comblent ma vie)
C´est plus « je pense » mais « j´ai » donc je suis
(donc je suis)
Un tatouage, un piercing, un bijou,
je veux l´image, l´image et c´est tout
Le bon langage, les idées qu´il faut,
c´est tout ce que je vaux
→ Compétence spécifique évaluée pour le travail vocal : Ajouter une deuxième voix sur le
refrain
Réponse à la question transversale :
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...