ISHA OU HAVA Extrait PDF

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ISHA OU HAVA Extrait PDF
ISHA OU HAVA ?
FEMME OU MERE ?
Elishéva Goël
Collection EHAD
Série ENSEIGNEMENT
ISBN 978-918629-48-1
Copyright 2011 Elishéva Goël
« ISHA OU HAVA ? Femme ou mère ? »
Collection EHAD / Série ENSEIGNEMENT
Aucun extrait de cette publication ne peut-être reproduit ni transmis
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Citations bibliques : Bible Zadoc Kahn et Bible Segond1910.
Autres citations : La Voix de la Thora, La Genèse, Elie Munk.
Rabbin Dynovisz en ses entretiens.
Couverture et mise en page : Haïm Goël.
Dépôt légal : quatrième trimestre 2011.
Publié par Editions l’Oasis, année 2011.
Ce livre a été publié sous la division ‘auto publication’ des Editions
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Autres publications et distributions dans le monde, voir page 39
TABLE DES MATIERES
Chapitre 1 : Isha ou Hava / Epouse ou mère
Page 3
Chapitre 2 : A propos de l’auteur suivi de :
« On the road ! »
Page 23
A ceux qui ne connaissent pas Jésus-Christ
Page 31
Publications de Haim Goël,
Elishéva et David
Page 33
En préparation
Page 38
Distribution des livres, CDs, DVDs de Haïm,
Elishéva et David
Page 39
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Chapitre 1
Isha ou Hava ? Epouse ou mère ?
NB : pour les non-hébraïsants : le h souligné dans les citations
bibliques en hébreu (h) se prononce comme le ch allemand (un h
très aspiré proche du r).
Voici un message relâché par Elishéva Goël au cours
d’une réunion publique en Suisse.
Ce message étant la transcription d’une prestation orale,
on en excusera le caractère particulier sur le plan
littéraire.
Ce message s’adresse en principe aux femmes, mais je
crois que cela peut intéresser tout le monde, car cela
concerne les couples et les relations hommes / femmes.
Je ne vais pas creuser nécessairement toute la question,
mais je vais me concentrer sur un seul point, un point
très important ; on va donc tourner autour du même sujet
pendant tout le message.
Il est écrit : « Mon peuple périt faute de connaissance »
(Osée 4 : 6). Je pense que lorsque, grâce à une saine
connaissance, on comprend les racines d’une difficulté
quelconque, on conscientise les choses et l’on sait déjà
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mieux d’où vient notre problème, ainsi que la raison pour
laquelle nous réagissons de telle façon ou de telle autre.
Ensuite on peut laisser le Seigneur agir, et comme il est
écrit en Jean 8 : 36 : « Si donc le Fils vous affranchit,
vous serez réellement libres ».
Nous pouvons mettre notre confiance dans le Seigneur et
nous savons qu’Il agira, qu’Il nous délivrera de toute la
vaine manière de vivre héritée de nos pères.
Nous allons lire plusieurs versets de la Genèse.
En premier lisons Genèse 2 : 23 et 24 :
« Et l’homme dit : voici cette fois celle qui est os de mes
os et chair de ma chair. On l’appellera femme parce
qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme
quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme,
et ils deviendront une seule chair. »
Je vais faire un parallèle avec l’hébreu parce que mon
message va se fonder beaucoup sur une saine
compréhension à partir de l’hébreu.
Dans l’Ecriture qui précède lorsque l’homme Adam dit :
« on l’appellera femme parce qu’elle est issue de
l’homme », il faut savoir qu’homme en hébreu se dit Ish
et la femme Isha. L’époux et l’épouse. D’ailleurs, quand
en Israël on demande à un homme : « comment va ta
femme ? », l’interpellé répondra en parlant d’isha chèli,
ou ishti (en raccourci). Ce qui veut dire « ma femme ».
Dans ce verset, il est parlé du fait qu’ils vont faire une
seule chair.
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Lisons à présent Genèse 3 : 20 :
« Adam donna à sa femme le nom d’Eve car elle a été
la mère de tous les vivants ».
Après la chute, Adam va donner à sa femme un
nouveau nom, ce ne sera plus Isha, ce sera Hava. Hava
vient de la racine Haya qui veut dire « vie », et Hava veut
dire « mère », celle qui va donner la vie.
Genèse 4 :1 :
« Adam connut Eve sa femme, elle conçut et enfanta
Caïn et elle dit : j’ai acquis un homme de par l’Eternel. »
Le fruit de cela c’est Caïn, dont le nom signifie
« acquisition ». Prenez bien note de ce qui va suivre,
parce que c’est très important. Comme vous le savez,
Caïn n’est pas un bon fruit, c’est une catastrophe, et
encore aujourd’hui on en paye les conséquences, parce
que c’est l’homme qui a commis le premier meurtre.
Ainsi, avant la chute, la femme s’appelait Isha – épouse –
parce qu’il y avait un Ish ; il y avait une correspondance
entre les deux. Au début, l’homme avait devant lui une
femme qui devait contenir en elle les deux aspects
épouse et mère.
Et cela impliquait vraiment une plénitude dans la relation.
Il y avait une relation au sens le plus complet et le plus
haut, puisqu’il est dit qu’ils faisaient une seule chair. Il n’y
avait pas de séparation entre l’homme et la femme, ils
étaient réellement unis. Il y avait un vis-à-vis, quelqu’un
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en face de l’homme qui le complétait, et avec lequel il
faisait un.
Leur nom en hébreu est de même racine : « esh » (aleph
et shin). Le nom de l’homme (Ish) contient un yod et le
nom de la femme se termine par un hé.
Si l’on unit ces deux lettres yod et hé, on obtient le nom
de l’Eternel Yod Hé ou Yah, ce qui nous parle de l’Ehad
divin dans le couple. Si on les retire, on trouve le mot
« esh » qui veut dire « feu » et qui nous montre qu’un
couple sans D.ieu est un feu dévorant qui peut être
destructeur pour lui-même.
C’était deux moitiés mises en situation pour faire une
seule chair. Là résidait vraiment le plan de D.ieu et je
crois qu’Il veut restaurer cela pour chacun de nous. Et
chacun de nos couples.
Le Seigneur se suffit à Lui-même, qui oserait prétendre le
contraire ? Cependant, Il nous a quand même créés et
puis rachetés pour que nous soyons l’Epouse de Christ. Il
nous a créés par amour, donc D.ieu aussi choisit
d’aspirer à une relation avec l’humanité. C’est pour cela
qu’Il nous a créés. Mais on peut maintenir que D.ieu se
suffit à Lui-même, Il n’a pas besoin de quelqu’un d’autre
pour vivre, exister.
L’homme, lui, ne pouvait pas, en tant qu’être créé selon
la volonté divine, vivre seul. Et c’est avec une épouse
que l’homme partagera tout.
C’est bien entendu un risque que ce partage, parce que
cela oblige à tenir compte de l’autre. Si vous avez un vis-
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à-vis, vous ne pouvez pas décider de tout tout seul, ou
imposer vos voies. Il faut tenir compte de l’autre.
Cela oblige à accepter quelquefois et même souvent le
défi d’une remise en question ou même d’une divergence
de vue, à régler, soit dit en passant, à l’aune de la Parole
de D.ieu (voyez mon livre « Une femme parle aux
femmes »).
D’ailleurs en hébreu, le verset 18 du chapitre 2 de
Beréchit / La Genèse est assez clair :
Voici d’abord la traduction française : « L’Eternel D.ieu
dit : il n’est pas bon que l’homme soit seul, je lui ferai une
aide semblable à lui »
« Une aide semblable à lui » : c’est une très belle image
et c’est vrai qu’en tant qu’épouses, nous voulons être une
aide pour nos maris, et vraiment pouvoir être à côté d’eux
pour les soutenir, les encourager, les aider, etc.
Mais en hébreu, il y a une autre dimension qui intervient,
et je vais vous lire le verset en hébreu. Il est écrit :
« Vaymer YHWH Elohim lo tov héyot haadam livado
èèssèh lo ézer kenegdo…. ».
« …èèssèh…. » : cela veut dire : je lui ferai. « Ezer »,
c’est une aide, donc jusque-là c’est tout à fait la même
chose qu’en français. Mais « kenegdo » cela veut dire :
« comme son contraire », « son opposé ». Donc, ce n’est
pas « semblable à lui » qui est écrit en hébreu ! C’est
l’inverse !
Nous sommes créés mâles et femelles, donc dans le
face à face, la femme est totalement différente de
l’homme et quelquefois, c’est certain, il peut y avoir ce
qui semble une opposition, mais dans le Seigneur,
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elle ne doit pas se cristalliser comme une opposition,
cela doit être source constructive, complémentaire,
enrichissante.
En tous cas, cette relation va devoir impliquer le respect
mutuel, parce que quand vous êtes face à quelqu’un qui
est « votre contraire », il faut que vous le respectiez. Cela
nous engage.
Nous voyons que lors de la création du monde, le
Seigneur avait émis le désir de créer l’homme et la
femme afin qu’ils soient féconds. Donc ça, c’était bien
avant la création de l’homme.
Il est dit dans la Genèse, chapitre 1 versets 27 et 28 :
« D.ieu créa l’homme à son image. Il le créa à l’image de
D.ieu. Il créa l’homme et la femme. D.ieu les bénit et
D.ieu leur dit : soyez féconds, multipliez, remplissez la
terre et assujettissez-la et dominez sur les poissons de la
mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se
meut sur la terre. » (Version Segond 1910).
En hébreu, il est écrit : « Il les créa mâle et femelle ».
Dans le texte, cela donne : « Betzélem (à l’image de)
Elohim (c’est le nom de D.ieu) bara (cela veut dire : Il
créa) oto (qui signifie : lui), zahar ounékéva (zahar :
masculin, et nékéva : féminin) bara otam (ce qui veut
dire : Il les créa) » ; donc textuellement : « A l’image
d’Elohim Il le créa, masculin et féminin Il les créa ». Donc
D.ieu a déjà déterminé qu’ils seraient différents dès la
création de l’homme, de l’humain, qui contient en lui les
deux sexes au moment de sa création. Ceci sera
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confirmé par le fait que la femme sera « tirée » de
l’homme un peu plus tard.
Mais les choses se gâtent ; la chute se produit à ce
moment-là, entraînant avec elle toutes les malédictions et
on a lu tout à l’heure Genèse 3 : 20 : « Adam donna à sa
femme le nom d’Eve car elle a été la mère de tous les
vivants. »
Comme nous l’avons vu plus haut, Adam appela sa
femme Hava ce qui veut dire Eve. Hava signifie « qui
donne la vie ». Nous voyons donc que là, la femme
change de statut complètement. Elle devient mère !
Mais nous voyons que son statut n’est pas vraiment
positif, parce que la relation avec Adam, à cause de la
chute, est complètement brisée.
Comme nous venons de le lire en Genèse 1 : 27 et 28, il
était prévu qu’ensemble ils soient féconds, qu’ils
remplissent la terre et qu’ils l’assujettissent, tandis que
comme on le voit à ce jour, la terre est dominée par
toutes sortes de fléaux ; c’est elle qui nous « domine » et
qui nous détruit.
Au fil de mes lectures, j’ai eu confirmation de tout ceci
dans « La Voix de la Thora » d’Elie Munk. Celui-ci nous
partage ce qui suit :
« - Parce qu’elle fut la mère de tous les vivants.
D’après Rachi, ce verset fait suite au récit interrompu de
la nomination par Adam des animaux et des êtres
vivants. Mais d’autres exégètes pensent qu’après le
péché auquel elle l’avait incité, Adam reconnut que la
femme ne pouvait plus être la « compagne à ses côtés »
qui l’aiderait à atteindre le but idéal de sa vie, mais que
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son rôle se limiterait à être « la mère de tout être vivant »
(Malbim). Les Sages du Midrach voient également dans
l’assonance entre hivia, serpent, et Hava, Eve, l’allusion
du reproche adressé par Adam à sa femme : Tu t’es
laissée séduire par le serpent et tu es devenue, pour moi,
un serpent. Bahya, enfin, relève la parenté entre le nom
de Eve et le verbe havèh, qui signifie « raconter,
rapporter, bavarder » (cf. Job 15 : 17) et remarque que le
nom de la femme cache discrètement le vice par lequel
elle incite l’homme au péché ».
Il y a donc à partir de là une séparation entre l’homme et
la femme : la femme est divisée en deux ; du statut
d’épouse elle devient femme objet parce que la
convoitise est introduite dans le monde (on le lit au verset
16 : « Tes désirs se porteront vers ton mari, mais lui
dominera sur toi »), et en même temps, elle devient
mère ; mère, mais mère toute seule, parce qu’elle fait un
fils toute seule, Caïn, qui veut dire « acquisition » (j’ai
acquis un fils de la part de D.ieu, j’ai fait un enfant pour
moi !) Le mari n’a plus rien à voir dans l’histoire ; il n’y a
plus de relation ; c’est vraiment catastrophique.
Ainsi la femme est divisée en deux ; et la première
conséquence en sera qu’elle deviendra une matrice à
faire des enfants totalement séparée de ce Ish avec
lequel elle était Isha, c'est-à-dire une seule chair, et il y
aura le premier conflit de l’humanité sur lequel
débouchera le premier meurtre : Caïn et Abel.
Retenez bien cela car je vais vous parler de l’Islam, et
l’Islam c’est tout à fait l’histoire de Caïn et Abel. Caïn,
c’est un principe très, très fort dans l’Islam.
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