Complications de la transplantation rénale
Transcription
Complications de la transplantation rénale
Progrès en Urologie (1996), 6, Chapitre VI Complications de la transplantation rénale LES COMPLICATIONS MEDICALES Résumé La nécrose tubulaire aiguë est la cause la plus fré quente de non reprise immédiate de la fonction du gref fon (20 à 40 %). L'incidence des crises de rejet est de 30 à 50 % au cours de la première année. Le rejet chro nique est la cause la plus fréquente de l'altération de la fonction du greffon rénal au long cours. Parmi les complications infectieuses, les complications pulmonaires, en particulier dues au CMV sont les plus fréquentes. La tuberculose doit toujours rester présen te à l'esprit. Les infections pulmonaires à pneumocys tis carinii surviennent au delà du 2è mois après la transplantation. Les infections urinaires sont relative ment fréquentes en post transplantation. Les complications cardiovasculaires après transplan tation rénale sont dominées par l'infarctus du myocar de, l'hypertension artérielle qui doit toujours faire sus pecter une sténose de l'artère du greffon. Les complications digestives sont liées à la présence d'ulcères gastro-duodénaux. Les tumeurs malignes sont plus fréquentes chez les greffés que dans la population générale. Les tumeurs les plus fréquemment observées sur des tumeurs cuta nées. Les tumeurs urologiques sont cependant fré quentes La transplantation chez l'homme est un facteur d'amé lioration de la fertilité et de la puissance sexuelle. Cependant après greffe 25 % des greffés garderont des troubles de l'érection. Les cycles redeviennent réguliers chez 75 % des femmes de moins de 50 ans. Il y a un risque plus élevé de grossesse extra utérine et de fausse couche sponta née. Les enfants naissent souvent prématurés et hypo trophiques. Il est recommandé de n'autoriser ces femmes à mettre en route une grossesse qu'après un délai de 2 ans après la transplantation et seulement si la fonction rénale est normale. Une contraception uti lisant des progestatifs purs est souhaitable. Introduction Les complications observées dans les suites des transplantations rénales - et plus particulièrement ses com- plications médicales ou chirurgicales - font toute la particularité des suites de transplantation et justifient en elles-mêmes l’existence d’équipes médico-chirurgicales entraînées au suivi de ces patients. Bien que ce rapport concerne pour l’essentiel les aspects chirurgicaux de la transplantation rénale, il est difficile de passer sous silence la responsabilité considérable que porte la nécessaire immunosuppression dans la survenue ou la gestion des complications posttransplantation. Si avant le début des années 80, l’immunosuppression se limitait à l’associati on d’Azat hioprine et de Stéroïdes à fortes doses, la diminution de ces derniers a permis une baisse considérable des complications osseuses et infectieuses à pyogène. Cette amélioration a cependant pour revers l’apparition de complications liées à l’utilisation des globulines anti-lymphocytaires sous forme d’infections virales ou de tumeurs intéressant pour la plupart le système lymphoïde. Au début des années 80 est apparue la Ciclosporine dont la néphrotoxicité n’a pas été sans problème chez les patients présentant une nécrose tubulaire aiguë. Le milieu des années 1990 voit l’apparition de nouveaux immunosuppresseurs très prometteurs tels que le FK506 ou les dérivés de l’Acide Mycophénolique dont on connaît encore mal, en transplantation rénale, les effets secondaires à moyen et long termes. Seul, l’avenir permettra de dire si l’immunosuppression idéale - si tant est qu’elle existe - comportera une ou deux drogues utilisées à relativement fortes doses ou la multiplication de plusieurs agents immunosuppresseurs utilisés à des doses faibles pour cumuler leur effet sans avoir les effets secondaires propres à chaque médicament. 1. Complications précoces a) Nécrose tubulaire aiguë Il s'agit de la cause la plus fréquente de non reprise immédiate de la fonction rénale. Il peut s'agir, selon des stades de gravité croissants, d'une reprise de diurèse non efficace nécessitant la poursuite de l'hémodialyse après la greffe ou d'une anurie compl èt e. Dans quelques cas plus rares, la fonction initiale du greffon 771 a repris mais c'est après quelques heures qu'elle se dégradera pouvant conduire à l'oligurie voire à l'anurie [182, 184, 191]. La nécrose tubulaire aiguë est observée avec une incidence variable selon les équipes. Certains groupes, appliquant un protocole de remplissage avec compensation de la diurèse initiale volume à volume et sous réserve d'une sélection rigoureuse des donneurs, ont des taux de nécrose tubulaire aiguë en post-transplantation inférieurs à 10%. Cependant, les taux généralement rapportés dans la littérature se situent plus volontiers aux alentours de 30 à 50%. Parmi les facteurs favorisants certains sont inhérents au donneur et comprennent notamment des épisodes d'hypotension, voire de collapsus prolongé, un âge important, l'utilisation de drogues vasopressives et notamment d'Adrénaline et surtout une diurèse faible au cours des heures ayant précédé le prélèvement. D'autres facteurs sont inhérents au greffon lui-même et notamment à sa durée de conservation en ischémie froide à une éventuelle ischémie chaude lors du prélèvement ou lors des anastomoses. La durée d'ischémie froide, augmente le taux de NTA: avec une ischémie de 24h, le taux de NTA est de 21% et la survie du greffon à 1 an de 82%, si l'ischémie est supérieure à 24 h le taux de NTA est de 33%, la survie du greffon à un an est de 78% (p< 0,01). Figure 1. Aspect en échographie doppler du spectre d’une artère d’un greffon rénal. Le spectre observé à gauche est nor mal et correspond à une hémodynamique intra-rénale satis faisante. Les deux spectres centraux sont caractérisés par la disparition totale du flux diastolique et par un indice de Pourcelot à 1. Cet aspect peut être observé en cas de rejet aigu ou de nécrose tubulaire aiguë. Les deux spectres de gauche montrent l’existence de flux négatif en diastole, témoignant d’un reflux artériel diastolique. Ils peuvent correspondre à une évolution des flux précédemment décrits comme elle peut s’observer lors de la survenue d’une crise de rejet chez un patient déjà en nécrose tubulaire aiguë. rique d'observer des indices de résistance élevés aux alentours de 0,9, comme on peut en observer au cours du rejet aigü, que le contexte clinique permet généralement de différencier (Figure 1). La récupération de la fonction du greffon, dont le diagnostic est facile sur la reprise de la diurèse, est précédée d'une amélioration des flux diastoliques intraparenchymateux. Il semble que l'utilisation des nouveaux liquides de conservation tel l'UW, en réduisant de manière importante les résistances vasculaires intra-parenchymateuses, diminuent l'incidence de la nécrose tubulaire aiguë. Lorsqu'une biopsie rénale est effectuée, on retrouve une nécrose des cellules tubulaires sans infiltrat cellulaire et sans anomalie vasculaire. Certains facteurs dépendent du receveur et il en est ainsi d'un bas débit artériel au moment du déclampage, qu'il s'agisse d'un remplissage insuffisant, d'une pression artérielle systolique inférieure à 140 mmHg ou d'un bas débit en relation avec des lésions athéromateuses importantes des vaisseaux iliaques. Il est habituel en cas de nécrose tubulaire aiguë anurique de ne pas débuter la Ciclosporine lorsque le protocole immunosuppresseur doit en contenir et de réduire les doses d'Azathioprine, qui n'étant pas dialysable s'accumule et conduit à des leucopénies secondaires souvent sévères. L'évolution de la nécrose tubulaire aiguë se fait généralement spontanément vers la reprise de la fonction rénale dans un délai extrêmement variable, pouvant aller de quelques jours jusqu'à trois semaines. La prévention de la nécrose tubulaire aiguë repose essentiellement sur la bonne qualité de réanimation des donneurs, chez lesquels une diurèse supérieure à 300 cc/heure doit être maintenue, sur l'utilisation d'un liquide de conservation type UW et enfin sur une bonne préparation du receveur avec un remplissage volémique permettant, par le biais de l'augmentation des débits plus que de la pression, des conditions hémodynamiques favorable à la reprise de fonction du greffon, l'utilisation des inhibiteurs calciques semble aussi intéressante [139, 157] Jusqu'à l'introduct ion en pratique quotidienne de l'échographie doppler, le diagnostic de nécrose tubulaire aiguë était difficile et reposait souvent sur la pratique non dénuée de risque de biopsie précoce du greffon. En effet, la réalisation de scintigraphie rénale n'était guère répandue et la pratique d'angiographie non sans risque sur un rein déjà non fonctionnel. A la fin des années 80, l'introduction en pratique courante de l'échographie doppler [66], puis de l'échographie doppler couleur a permis de s'assurer, malgré l'absence de diurèse, de la bonne perfusion du greffon. Il est habituel en cas de nécrose tubulaire aiguë anu- Si le rein fonctionne le premier jour, la survie du greffon à un an est de 80%, s'il ne fonctionne pas au premier jour elle est de 65%. Si la créatininémie est inférieure à 150 µmol/l à 8 jours la survie du greffon est de +30%, comparée à un rein dont la créatinine est supérieure à 300 µmol/l [140]. 772 Ceci explique que l'on considère que la NTA est délétère pour la survie à long terme du rein : CECKA sur une série de 19525 transplantations rénales a montré que lorsque le rein n'a pas repris une fonction spontanée, sa survie à un an est diminuée de 20% [47]. Le risque de perte du greffon est augmenté de 2,9 en cas de NTA [95]. La survie du greffon diminue avec la durée de la NTA tandis que le taux de rejet aigu augmente. Si on compare les malades sans NTA, avec une NTA de 7 jours, supérieure à 8 jours et des reins qui n'ont jamais fonctionné, la survie à 5 ans est respectivement de 89, 84, 50 et 0% et le taux de rejet aigu est respectivement de 33, 35 et 45% [146, 207, 219]. L'influence à long terme sur le devenir du greffon des épisodes de nécrose tubulaire aiguë a fait l'objet de nombreuses discussions. Il semble qu'en elle-même elle ne soit pas délétère à long terme lorsqu'elle est une complication isolée. Mais elle aggrave les conséquences du rejet quand il s'y associe, le risque relatif est alors multiplié par 4 [209]. Des biopsies systématiques à J+7 retrouvent les rejets chez 48% des malades en nécroses tubulaires aiguës. Le taux de rejet est plus élevé chez les malades en NTA car elle augmente l'immunogénicité du greffon (augmentation de l'expression des molécules de classe I et II, augmentation des cellules dendritiques, de certaines cytokines, gamma interféron, de certains facteurs de croissance, IGF, beta. Il faut donc traiter conjointement l'agression de l'ischémie et l'agression immunologique) [106, 196]. Lorsque survient sur un rein en nécrose tubulaire aiguë une complication chirurgicale, ou plus encore immunologique, la conjonction de deux facteurs péjoratifs peut conduire à l'apparition de lésions définitives [33, 184]. Le taux de NTA qui est de 35% en cas de première transplantation est plus élevé (47%) en cas de deuxième transplantation [188, 189]. Ces résultats montrent donc qu'il faut réduire le pourcentage de nécrose tubulaire aigue en améliorant la réanimation des donneurs, la conservation rénale, en réduisant l'ischémie et en assurant aux receveurs une bonne hémodynamique. b) Rejet C'est une complication fréquente. La revue de la littérature fait apparaître la survenue d'au moins une crise de rejet chez 30 à 50% des greffés au cours de la première année. La survenue d'une crise de rejet témoigne généralement d'une immunosuppression insuffisante au moment où elle survient et conduit à la renforcer dans l'immédiat et à moyen terme. C'est dire que, si la crise de rejet permet une récupération d'une fonction normale dans plus de 80% des cas, elle sera responsable, de la survenue d'un certain nombre de complications iatrogènes, notamment infectieuses et, chez un certain nombre de patients, néoplasiques. De manière schématique, trois types de rejet peuvent être décrits : • le rejet hyperaigu survient dans les quelques minutes ou heures suivant le déclampage. Il est généralement diagnostiqué par l'absence de reprise de fonction du greffon associée à, lorsqu'il survient en per-opératoire, un aspect cyanotique et mou à sa palpation (soft blue kidney). Ce type d'accident immunologique précoce est devenu exceptionnel depuis la pratique systématique de crossmatchs en pré-transplantation. Il semble s'a gir d'un rejet médié par des anticorps existant avant la transplantation. • Le rejet aigu accéléré est une forme de rejet intermédiaire entre le rejet hyperaigü et le rejet aigü classique. Il est généralement considéré comme lié à une réponse cellulaire suivant un contact préalable avec les antigènes du donneur. Hi stol ogiquement, les lésions sont extrêmement sévères avec notamment des aspects de vascularite nécrosante. Malgré le renforcement du traitement immunosuppresseur, il est généralement difficile à contrôler et participe largement à la perte précoce de greffons rénaux. • Le rejet aigu survient dans les premières semaines ou mois suivant la transplantation, son diagnostic doit être précoce car de la rapidité du traitement dépendra largement son issue. Plusieurs critères permettent de faire son diagnostic, ils sont : * cliniques, comprenant une sensibilité du greffon, une augmentation de son volume et de la fièvre associés à une diminution de la diurèse. Il est important de noter que l'introduction de la Ciclosporine dans les protocoles immunosuppresseurs au cours des années 1980 en a modifié la symptomatologie clinique en faisant souvent disparaître la fièvre et le syndrome inflammatoire, * biologiques, par une dégradation de la fonction rénale notée sur l'augmentation de la créatinine plasmatique et de l'urée sanguine, * l'échographie doppler a été largement utilisée au cours des dernières années pour aider à ce diagnostic. Il est habituel de réaliser de manière systématique cet examen au 5ème et au 15ème jour après la greffe et de le répéter dès qu'une crise de rejet est suspectée. Elle se manifeste sur le spectre doppler par une diminution, voire une disparition complète des flux diastoliques, témoignant de l'oedème intra-parenchymateux. Une fois le rejet traité, ces signes disparaissent avec réapparition des flux diastoliques. Dans les formes les plus sévères, le flux distolique peut même s'inverser. 773 * histologiques : la biopsie rénale à l'aiguille, voire la cytoponction à l'aiguille fine, ont été largement utilisées dans le diagnostic du rejet. Si la première donne des résultats fiables et reste "l'étalon or" pour le diagnostic de rejet, la cytoaspiration n'a, par contre, pas rempli ses promesses. en post-transplantation, malgré l'ablation précoce de la sonde et les précautions d'aseptie prises lors de sa mise en place. Elles sont d'un traitement facile en dehors des cas particuliers posés par les germes hospitaliers multirésistants. • la majorité des complications infectieuses précoces au cours du premier mois sont pulmonaires. Il peut s'agir de pneumopathie banale pour laquelle le traitement initial comprendra généralement l'association d'une Quinolone et d'une Bêta-lactamine et dont la guérison est généralement rapide. L'histologie a une importance considérable pour différencier crise de rejet de toxicité de la Ciclosporine ou, dans certains cas, de la récidive d'une pathologie glomérulaire initiale sur le greffon. Le problème de la morbidité de la biopsie des transplants rénaux mérite d’être abordé. Cette technique diagnostique indispensable en transpl antation est contre-indiquée en cas d’infection urinaire, d’hypertension sévère non contrôlée ou de dilatation franche de la voie excrétrice. Elle n’est en effet pas dénuée de complications, et dans une série de 360 biopsies de transplants rénaux réalisées sous contrôle échographique, ROBERT relève une morbidité de 10,3% avec sept complications majeures dont seulement une seule a conduit à la transplantectomie [181]. La prévention de ces complications repose sur le respect des contreindications et sa réalisation systématique sous contrôle échographique avec un «bioptygun» et des aiguilles fines. Cependant, la pneumopathie la plus fréquente au cours de cette période est généralement due au cytomégalovirus. Elle s'intègre dans le cadre soit d'une réactivation du cytomégalovirus, soit d'une primo-infection selon que le receveur était immunisé ou non avant sa transplantation. Le diagnostic en est évoqué, outre sur des aspects de pneumopathie bilatérale, sur l'association à une fièvre essentiellement matinale avec leucopénie et souvent un syndrome hépatique cytolytique non négligeable. Il sera confirmé par l’existence d’une virémie et d’une virurie positives. Les infections à cytomégalovirus, qui étaient responsables jusqu'à il y a quelques années d'une morbidité et mortalité importante en transplantation rénale, sont traitées dans l'immense majorité des cas avec succès par le Ganciclovir®. Mais le rôle de infection à cytomégalovirus a été évoqué comme facteur de risque de la survenue d’épisodes de rejet. Dans une étude prospective, portant sur 242 transplantations rénales, C. POUTEIL-NOBLE confirme cette hypothèse et retrouve là un argument pour traiter systématiquement des infections à cytomégalovirus et diminuer l’incidence du rejet [174]. Le traitement du rejet aigu est variable selon les équipes. Il comprend dans la plupart d'entre-elles un renforcement de la corticothérapie, généralement par trois bolus d'un gramme de Methyl-Pednisolone associés à une augmentation de la corticothérapie pendant au moins un mois. Dans nombre d'équipes, à ce renforcement de la corticothérapie, est volontiers associée la prescription pendant une durée de 8 à 10 jours de globulines anti-lymphocytaires, soit polyclonales, soit monoclonales. Les infections pulmonaires à pneumocystis carinii surviennent généralement au-delà du 2ème mois après la transplantation. Il en est de même des infections neuroméningées extrêmement fréquentes chez les transplantés. Quelle que soit la thérapeutique employée, celle-ci permet dans 90% des cas d'obtenir en quelques jours une amélioration de la fonction rénale et dans la plupart des cas son retour à son niveau de base. c) Complications infectieuses 2. Complications secondaires et tardives Seules seront envisagées ici les complications infectieuses survenant au cours des premières semaines suivant la greffe à une époque où le patient est considéré en phase post-opératoire. a) Complications cardio-vasculaires • Bien qu'elle soit moins fréquente chez les patients transplantés que chez les patients hémodialysés - probablement par le biais d'une sélection particulière des patients candidats à la transplantation - la pathologie cardio-vasculaire est responsable d'une mortalité équivalente à celle des complications infectieuses [176]. • il peut s'agir d'infections locales directement liées au geste opératoire et parfois à partir d'une contamination venant du greffon lui-même. C'est dire l'importance des prélèvements à visée bactériologique au moment même de la transplantation pouvant comprendre outre le liquide de conservation, la graisse péri-rénale, un fragment d'artère, de veine et d'uretère. Qu'il s'agisse de décès par infarctus du myocarde ou par complications vasculaires cérébrales, plusieurs aspects, plus ou moins spécifiques à la population des transplantés, y concourent dont notamment l'hyperten- • les infections urinaires sont relativement fréquentes 774 sion artérielle, l'apparition des lésions d'athérome due au traitement immunosuppresseur ou l'existence d'anomalies du bilan lipidique. - Parmi les complications cardio-vasculaires observées chez les malades greffés, l'hypertension artérielle pose des problèmes diagnostiques et thérapeutiques dont la solution sera chirurgicale dans un certain nombre de cas. Il est habituel de considérer qu'environ deux tiers des patients transplantés sont hypertendus, la majorité d'entre-eux l'étant déjà en hémodialyse. D'une manière générale, l'hypertension artérielle des patients transplantés est sévère et relativement résistante au traitement médical qui utilise volontiers des associations thérapeutiques. Cette résistance au traitement médical et l'impossibilité, dans certains cas, de pouvoir découvrir une cause chirurgicalement curable à l'hypertensi on artérielle, rendent nécessaire une bonne connaissance de ses mécanismes. D'une manière schématique, trois cas de figure peuvent être envisagés [9]. Il apparaît fondamental de s'assurer de l'absence de sténose de l'artère du greffon, éventuellement curable par chirurgie percutanée ou par chirurgie à ciel ouvert. Ses signes cliniques sont peu spécifiques, comprenant un souffle systolo-diastolique. L'écho-doppler artériel est peu fiable pour son diagnostic, il apparaît souhaitable, chaque fois qu'il existe une suspicion en faveur de ce diagnostic et ce d'autant que l'hypertension artérielle est mal contrôlée par le traitement médical, de réaliser une angiographie de l'artère du greffon. Celleci permettra de faire le diagnostic et précédera parfois un geste de dilatation artérielle par voie endo-luminale ou l'intervention chirurgicale, nous y reviendrons. Il n'est pas inutile à ce propos de rappeler que l'utilisation des drogues anti-hypertensives appartenant à la famille des inhibiteurs de l'enzyme de conversion ne doit être proposée qu'avec la plus extrême prudence chez un patient transplanté. Car leur efficacité extrême par le biais de la vasodilatation de l'artère efférente glomérulaire peut conduire, à des insuffisances rénales aiguës oligo-anuriques, voire anuriques. Lorsque le patient était hypertendu en dialyse, le reste en post-transplantation et que le traitement médical de cette hypertension artérielle est difficile, la responsabilité éventuelle des reins propres par le biais d'une hypersécrétion de rénine doit être envisagée. Il est rare que des dosages de rénine dans la veine rénale des reins natifs soient effectués et c'est après avoir éliminé une cause prenant son origine au niveau du greffon que la décision de bi-néphrectomie sera prise. Cette indication est rarement nécessaire, elle sera généralement réalisée par une double voie postérieure verticale et volontiers en un seul temps opératoire. Le résultat sur l'hy- pertension artérielle n'est généralement pas immédiat et c'est seulement au bout d'une dizaine à une quinzaine de jours que le traitement médical pourra être diminué, voire arrêté avec une normalisation tensionnelle. Lorsque l'h ypertension artérielle survient chez un patient, auparavant normotendu ou lorsqu'e lle s'aggrave de manière importante et a fortiori, si de manière concomitante, apparaît une dégradation de la fonction rénale, c'est au sein du greffon qu'il faut rechercher la cause de cette hypertension. Toutes les pathologies réduisant le flux sanguin rénal par le biais d'une augmentation des résistances artérielles peuvent être responsables de l'apparition d'une hypertension chez le transplanté. Il en est ainsi, de la récidive d'une maladie initiale, du rejet chronique et probablement des hypertensions attribuées à l'e ffet vaso-constricteur intra-rénal de la Ciclosporine. - Les thromboses des veines surales sont fréquentes (25%) si l'on fait des phlébographies systématiques, d'où l'intérêt d'un lever précoce. Les phlébites cliniques sont beaucoup plus rares. Ces thromboses ne semblent pas avoir une influence directe sur le devenir du transplant, à moins qu'il ne s'agisse de thrombose obstructive de la veine iliaque [32]. b) Complications digestives : il s'agit souvent de complications chirurgicales. Sur une série de 614 transplantations rénales réalisées en quatre ans, nous avions relevé 9,6% d’ulcères gastro-duodénaux, 1,3% de complications pancréatiques, 4,4% de complications intestinales, la plupart coliques [18, 31]. • L’analyse de la littérature incite à proposer une protection gastro-duodénale aux patients ayant des antécédents d’ulcères gastro-duodénaux du fait de la gravité des complications hémorragiques ou des perforations chez le transplanté [73]. • L’existence d’une diverticulose colique semble devoir être dépistée de manière systématique en pré-transplantation chez tout sujet candidat à la greffe âgé de plus de 50 ans, sans pour autant que leur découverte conduise à une sanction chirurgicale préventive. Il est important de noter cependant que dans cette série 18% des malades qui avaient des diverticules coliques les ont compliqués après la greffe. Sur l’ensemble de cette série, la mortalité des patients ayant présenté une complication digestive est de 7%. Ainsi la fréquence des perforations colique est de 1 %. Il s'agit essentiellement de perforation de diverticules. Leur mortalité est de 60% par infection, essentiellement dues au retard diagnostique (plus de 24h). Il faut y penser devant des signes souvent frustes car leur diagnostic précoce est très important : elles sont indolores dans 35% des cas, apyrétiques dans 60% des cas, sans contracture dans 65% des cas, sans pneumopéritoine dans 45% des cas 775 [127]. Le traitement consiste en l'extériorisation du colon perforé, une antibiothérapie à large spectre et une diminution de l'immunosuppression [54, 126]. - les colectasies (syndrome d'Ogilvie) ont un risque de perforation important, elles nécessitent une décompression par colonoscopie. - les ischémies coliques sont plus rares. Parmi les facteurs favorisants il faut signaler l'utilisation de l'artère hypogastrique lors de la greffe [112]. - l'incidence de l'appendicite est faible (0,2%). Son diagnostic est difficile car il se traduit par des douleurs au niveau du transplant, que l'on peut confondre avec une symptomatologie due au greffon [218]. Les péritonites sont rares (4%), leurs causes sont des perforat ions gastroduodénales, jéjuno-iléales, les signes sont frustes. Il faut opérer ces malades en urgence, les drainer, ne pas faire d'anastomose. En cas de doute le diagnostic est posé par lavage péritonéal ou par coelioscopie [173]. Les complications hépatiques La survenue d’anomalies du bilan hépatique après transplantation rénale est fréquente. Si l’étiologie peut en être parfois évidente, notamment lorsque ces anomalies s’intègrent dans une pathologie systémique, par exemple infectieuse, il n’en est pas toujours ainsi. C’est sur l’analyse des caractéristiques des anomalies du bilan biologique, soit plutôt cytolytique ou cholestatique, sur celle des antécédents du patient, d’une prise médicamenteuse et enfin sur la modification éventuelle de sérologies de virus hépatotropes que le diagnostic sera évoqué. La gravité, l’évolutivité et les modifications thérapeutiques éventuellement nécessaires seront décidées sur les données de la biopsie hépatique, le plus souvent réalisée par voie trans-jugulaire. hépatites cytolytiques : * cytolyses aiguës : la survenue d’une cytolyse aiguë dans les premiers mois suivant la transplantation fait d’abord évoquer une infection virale. L’infection à cytomégalovirus est la plus fréquente, mais des infections à EBV, adénovirus ou HSV peuvent être responsables. Les virus de l’hépatite B ou C peuvent aussi être responsables et il peut s’agir soit de primo-infection dont la certitude sera établie par la notion d'une sérologie antérieure négative, soit de réinfection ou de réactivation virale. Le dosage de l’ADN du virus B permettra alors généralement d’affirmer le diagnostic. Dans le cadre des cytolyses aiguës post-greffes, il importe de rechercher une cytolyse médicamenteuse, généralement liée à la prescription d’antibiotiques. * cytolyses chroniques : il s’agit généralement de pathologies virales, avant tout à virus B, mais de plus en plus souvent actuellement à virus C du fait de la généralisation de la vaccination contre l’hépatite B. Il faut insister sur la gravité potentielle des co-infections B et C. Chez l’immunodéprimé, la sérologie anti-HCV peut être négative et c’est en PCR que le trait viral sera retrouvé. Le traitement des hépatites C du greffé est difficile, la présence du greffon contre-indiquant les thérapeutiques immuno-stimulatrices utilisant l’Interféron. Les traitements médicamenteux peuvent aussi en être responsables et l’enquête devra être soigneuse [172]. hépatites cholestatiques : elles sont essentiellement d’origine médicamenteuse. La survenue d’hépatites cholestatiques dues à la prescription d’Azathioprine peut être extrêmement précoce et le diagnostic en sera généralement porté sur l’absence de signe d’infection virale évolutive et sur les données de la biopsie hépatique montrant l’existence d’une péliose. Celle-ci est le plus souvent réversible, bien que lentement, à l’arrêt du traitement. La péliose peut être isolée ou associée à une hypertrophie nodulaire régénérative, excepti onnellement régressive malgré l’arrêt du traitement , pouvant conduire à l’apparition d’une hypertension portale et à ses complications. La Ciclosporine a été aussi accusée d’être responsable d’hépatites cholestatiques, mais il ne semble pas exister de lésion histologique spécifique de sa toxicité hépatique. La survenue d’une hépatite cholestatique chez un transplanté doit enfin faire évoquer l’existence d’une pathologie néoplasique hépatique, qu’il s’agisse d’un adénocarcinome chez un patient porteur d’une hépatite B ou C chronique, d’un lymphome ou de la métastase d’une tumeur dont il faudra rechercher le siège. Enfin, dans le cadre de la pathologie hépatique du transplanté, il ne faut pas méconnaître la possibilité de survenue de complications biliaires, généralement cholestatiques et parfois fébriles dans le cadre d’une angiocholite ou du retentissement hépatique d’une insuffisance cardiaque droite ou globale. Les pancréatites Elles sont relativement fréquentes, 2 à 5% et se traduisent par une douleur abdominale, une hyper-amylasémie. Elles doivent être traitées par aspiration digestive et nutrition parentérale [222]. 776 Les infections tardives La tuberculose doit toujours rester présente à l'esprit. Elle survient généralement au-delà du premier mois après la transplantation et plutôt entre le 3ème et le 6ème, au moment où l'immunosuppression est maximale. Cependant, dans certains cas, une tuberculose, passée inaperçue lors du bilan pré-greffe, peut se réactiver très précocement et poser alors des problèmes diagnostiques d'une part, mais aussi thérapeutiques difficiles. c) Complications de l'immunosuppression • les complications osseuses sont généralement secondaires à l'utilisation de la corticothérapie chez des insuffisants rénaux chroniques présentant une hyperparathyroïdie secondaire ou tertiaire. Il s'agit, outre de l'ostéoporose précoce, de nécroses des têtes fémorales qui étaient extrêmement fréquentes à l'époque où de fortes doses de corticoïdes étaient utilisées. Depuis l'introduction des globulines anti-lymphocytaires au début des années 80, l'i ncidence de ces compli cati ons osseuses a diminué de 18 à 5% dans la plupart des groupes. Il n'en reste pas moins vrai qu'un certain nombre de patients, ayant présenté plusieurs crises de rejet traitées par des bolus de Methyl-Prednisolone, présenteront au cours de leur évolution ce type de complications, généralement traitées par la mise en place de prothèses de hanche. • Le diabète-cortico induit : la corticothérapie est volontiers responsable d'une résistance périphérique à l'insuline, avec apparition d'un diabète cortico-induit. Celui-ci paraît fréquent chez les patients âgés dont les possibilités d'insulino-sécrétion sont diminuées. Le diagnostic est porté sur la surveillance de la glycémie à jeun le matin et le traitement réalisé par l'insulinothérapie. Dans nombre de cas, la diminution de la corticothérapie permettra, à distance de la transplantation la suppression de l'insuline. • Les tumeurs malignes : la complication majeure de l'immunosuppression à moyen et long termes reste dominée par le risque d'apparition de lésions tumorales malignes. Celles-ci sont 100 fois plus fréquentes chez le greffé que dans la population normale [103, 168)] La responsabilité plus particulière de telle ou telle drogue immunosuppressive est difficile à mettre en évidence et, malgré de nombreuses publications sur le sujet, il semble que ce soit la dose totale d'immunosuppresseurs qui soit à prendre en compte dans la survenue de tumeurs chez le transplanté. Le risque à 1 an qui était de 0,31% avant la ciclosporine est de 0,85% après ciclosporine, mais à terme ce risque est identique que le malade ait ou non de la ciclosporine : 7% [103]. L'analyse rétrospective de la survenue des tumeurs depuis l'introduction de nouveaux immunosuppresseurs au début des années 80 a dans notre expérience permis de mettre en évidence une modification du type de Figure 2. Aspect tomodensitométrique d’un lymphome céré bral. On notera le caractère peu spécifique de cette lésion et l’existence d’un oedème péri-tumoral. tumeurs rencontrées, avec une augmentation du pourcentage des lymphomes et leur plus grande précocité. Les tumeurs les plus fréquentes observées sont des tumeurs cutanées. Il est généralement considéré qu'après un délai de 10 à 15 ans après la transplantation, 50% des transplantés sont porteurs d'une tumeur cutanée. Il est intéressant de noter que les cancers spino-cellulaires sont plus fréquents que les cancers baso-cellulaires alors que c'est l'inverse dans la population générale. La survenue de ces tumeurs est plus fréquente chez les populations exposées au soleil. Il peut s'agir aussi de maladie de Bowen et plus rarement de mélanomes. Dans un tiers des cancers spino-cellulaires du transplanté, il a pû être mis en évidence le génome du papilloma-virus. L'évolution de ces tumeurs cutanées est variable selon leur histologie, les cancers baso-cellulaires ayant une évolution plus longtemps locale que générale lorsqu'on les compare aux cancers spino-cellulaires, ainsi, ces derniers sont-ils responsables de deux tiers des décès par tumeur cutanée chez le transplanté. • En dehors des cancers cutanées, les lymphomes non hodgkiniens de type B représentent 30% des tumeurs 777 non cutanées chez les transplantés. Cette fréquence est de 3% dans la population générale [180]. Il s'agit, dans environ 85%, de lymphomes de type B et dans 15% de lymphomes de type T. Leur localisation cérébrale préférentielle doit être notée (Figure 2). Les caractères histologiques, immunochimiques et évolutifs de ces tumeurs ont été largement étudiés. Il semble qu'il faille différencier les proliférations lymphoïdes, observées chez le transplanté et isolées sous le terme de "désordre lymphoïde post-transplantation" dont l'évolution est favorable et régressive avec une simple diminution de l'immunosuppression, des lymphomes polymorphiques nécessitant un traitement spécifique, pour lesquels l'utilisation d'anticorps monoclonaux a été rapportée comme extrêmement efficace et des lymphomes monomorphiques monoclonaux dont l'évolution est souvent rapidement défavorable. • Parmi les autres tumeurs, il faut relever la fréquence particulière des sarcomes de Kaposi, représentant environ 3% des tumeurs de novo chez les transplantés. Le pronostic des sarcomes de Kaposi à localisation purement cutanée est relativement favorable, leur évolution se faisant vers la guérison dans la majorité des cas après diminution de l'immunosuppression et éventuellement radiothérapie locale. Il en est différemment des sarcomes de Kaposi à localisation viscérale ou ganglionnaire dont l'évolution est constamment défavorable lorsque l'immunosuppression est maintenue. Il faut isoler une forme particulière de sarcome de Kaposi observée parfois chez les patients transplantés porteurs de complications infectieuses sévères et dont l'évolution sera alors favorable après guérison de la pathologie infectieuse. d) Le rejet chronique est la cause la plus fréquente de détérioration de la fonction du greffon rénal au long cours. Il est généralement considéré comme secondaire à des mécanismes immunologiques et non immunologiques qui agressent le rein, que ce soient des lésions d'ischémie reperfusion, de nécrose tubulaire aigue, de rejet, d'infection à CMV, d'hyperlipémie, ou d'hyperfiltration. Son diagnostic est posé au delà du 6ème mois après la transplantation, il est évoqué sur une dégradation progressive de la fonction rénale et est confirmé par la biopsie rénale montrant une fibrose interstitielle et une vasculopathie : cette vasculopathie est caractéristique, marquée par un athérome et une prolifération musculaire, les cellules musculaires lisses prolifèrent, migrent et remodèlent les vaisseaux. Cette prolifération musculaire lisse fait suite à une atteinte des cellules endothéliales et de la membrane basale. Des substances comme l'Elafin qui agissent en protégeant la membrane basale des vaisseaux semble réduire ces lésions artérielles. Dans ce mécanisme il faut insister sur les rôles divergeants des facteurs de croissante : EGF, PDGF, et des angiopeptines qui controlent cette croissance. Il n'existe que peu de possibilités thérapeutiques en dehors, d'une réaugmentation de la corticothérapie à des doses de l'ordre de 1/3 à 1/2 mg/kg/jour, sans pour cela que ce traitement soit très efficace. e) Conséquences androgynécologiques La transplantation chez l’homme semble être un facteur d’amélioration de la fertilité et de la puissance sexuelle. * L'érection Si après la greffe la libido, la puissance sexuelle et l’orgasme semblent améliorés, 25% des greffés garderont pourtant des troubles de l’érection [2, 38, 193]. Il y a moins de difficultés maritales chez les greffés que chez les dialysés, les rapports sont plus fréquents chez les greffés [86, 104]. L'amélioration de l'érection dépend de l 'age. Les malades qui récupèrent une puissance sexuelle ont moins de 40 ans, les autres ont plus de 40 ans [160]. Deux explications sont possibles : - l'amélioration du statut hormomal, le taux de testostérone augmente, celui de la prolactine diminue [55]. - l'amélioration psychologique. La transplantation peut aussi aggraver l'impuissance par utilisation de l'artère iliaque interne : le risque d'impuissance est multiplié par 6 après retransplantation, il est de 10% après une première transplantation et de 65%, après une deuxième transplantation [85, 161]. 50% des malades transplantés une seule fois ont des érections nocturnes aucun des malades retransplantés avec anastomose sur l'artère iliaque interne. Il est donc souhaitable de ne pas utiliser l'artère iliaque interne pour faire une deuxième greffe si cette dernière a déjà été utilisée pour la première transplantation [41]. La prise en charge thérapeutique des troubles de l'érection chez le greffé est mal codifiée. Nous utilisons essentiellement des traitements locaux : injections intracaverneuses en insistant sur les précautions d'asepsie, et le Vacuum. Les prothèses d'érection peuvent être utilisées : nous ne l'avons jamais fait. Kabalin a mis 6 prothèses d'érection : 2 chez des greffés rénaux, 4 chez des greffés cardiaques, sans complication ni infection [115]. Des réparations vasculaire sont possibles : BILLET a opéré un malade impuissant après utilisation des 2 artères iliaques internes pour greffe, il a interposé un greffon saphène entre l'artère iliaque commune et le moignon de l'artère iliaque interne avec succès [35]. L'implication des urologues en transplantation est l'oc778 casion d'améliorer la prise en charge de ces hommes greffés, ce qui devrait concourir à améliorer leur qualité de vie. * La reproduction HOLDSWORTH retrouve une amélioration de la qualité du spermogramme chez 50% des transplantés [105]. A ce sujet, il faut insister sur l’intérêt à ne pas léser la voie séminale au cours de la transplantation : certaines stérilités peuvent être dues à une atteinte du déférent au cours de l'intervention, HANDELSMAN a décrit une azoospermie par lésion des 2 canaux déférents au cours de 2 transplantations rénales successives. Chez la femme, la grossesse est possible après la transplantation, puisque c’est grâce à la récupération de la fonction rénale normale qu’est restaurée la fécondité. Les cycles redeviennent réguliers chez 75% des femmes de moins de 50 ans [190]. Le risque de grossesse extra-utérine est de 1%, celui de fausse couche spontanée de 16%, plus de la moitié des enfants naîtront prématurés et hypotrophiques. Parmi les facteurs responsables de l’hypotrophie foetale, sont relevées de manières significative l’existence d’une hypertension artérielle ou d’une créatinine plasmatique supérieure à 150 µmol/l [6, 7]. Par ailleurs, la grossesse n’est pas sans risque pour la mère du fait du risque élevé d’éclampsie et de perte du greffon par rejet au troisième trimestre de la grossesse ou au décours immédiat de l’accouchement. Il est recommandé de n’autoriser les femmes greffées à mettre en route une grossesse qu’après un délai de deux ans après la greffe et seulement s’il n’existe ni hypertension artérielle ni altération de la fonction rénale ni protéinurie [6, 97]. Lorsqu'une contraception est nécessaire il est souhaitable d'utiliser un progestatif pur. l'utérus n'a pourtant pas posé de problème et le pancréas n'a pas souffert de cette proximité. Après l'accouchement une des malades a perdu son pancréas de rejet et les reins sont restés fonctionnels [210]. CARMONA a rapporté une grossesse menée avec succès chez une malade greffée d'un rein pancréas drainé dans la vessie, les dosages hormonaux urinaires n'étaient plus possibles, probablement par dégradation enzymatique des hormones [46]. L'indication des césariennes chez la femme transplantée est donc obstétricale [59, 60]. Quelle que soit la transplantation : rénale, cardiaque, hépatique, lorsque le greffon a une bonne fonction, il semble qu'il n'y ait pas de risque pour la mère, par contre il existe un risque pour l'enfant de prématurité et d'hypotrophie. Enfin si l'on étudie les transplantés rénaux qui ont survécu plus de 10 ans, 50% des malades sont hypertendus, 30% ont fait un cancer, 15% un infarctus du myocarde, 6% un accident vasculaire cérébral, sans compter les interventions chirurgicales : prothèse de hanche, hyperparathyroïdie [80, 222] ____________________ SUMMARY Acute tubular necrosis is the commonest cause of failure to immediately restore graft function (20 to 40%). The incidence of episodes of rejection is 30 to 50% during the first year. Chronic rejection is the commonest cause of long-term deterioration of graft function. The commonest infectious complications are pulmonary infec tions, particularly due to CMV. The risk of tuberculosis must always be kept in mind. Pneumocystis carinii lung infections occur beyond the 2nd month after transplantation. Urinary tract infections are relatively frequent after transplantation. Au début de la grossesse la fonction rénale s'améliore, la créatininémie diminue de 20%, la clairance de la créatinine augmente dans 53% des cas et au décours de l'accouchement la clairance redeviendra normale [75, 205]. The cardiovascular complications after renal transplantation are dominated by myocardial infarction, and hypertension which should always raise the suspiction of renal artery stenosis. Au cours du 3è trimestre de la grossesse l'échographie du transplant, montre dans 60% des cas une stase rénale, d'autant plus importante que le rein fonctionne bien [138]. En cas d'obstacle une néphrostomie percutanée peut être nécessaire. Malignant tumours are more frequent in transplant recipients than in the general population. The tumours most frequently observed are skin tumours. However, urological tumours are also frequent. Si l'on compare des femmes greffées, enceintes ou non, la créatininémie à 3 ans est de 140 µmol/l dans le premier groupe et de 154 µmol/l dans le deuxième. La grossesse ne fait pas courir de risque néphrologique si la fonction rénale préalable est satisfaisante [204, 215]. Gastrointestinal complications are related to the presence of pep tic ulcer. In men, transplantation is a factor of improvement of fertility and sexual potency. However, 25% of patients have persistent erecti le dysfunction after transplantation. Des cas de grossesse après transplantation combinée rein - foie ou après transplantation rein pancréas ont été rapportées [197]. The menstrual periods become regular in 75% of women under the age of 50 years. There is a higher risk of ectopic pregnancy and spontaneous abortion. Children are often born prematurely or small for dates. It is recommended to only allow these women to become pregnant more than 2 years after transplantation and only when renal function is normal. Contraception using pure progestogens is recommended. Des césariennes ont été nécessaires, la croissance de ____________________ 779 LES COMPLICATIONS CHIRURGICALES Résumé Il peut s'agir de complications précoces comme les fis tules urinaires (1 à 5% des cas). Les complications vasculaires précoces sont principa lement de thromboses artérielles survenant dans 0,5 à 1% des cas, elles sont plus fréquentes en cas de greffe pédiatrique. Il faut être très agressif en cas de thrombose sur rein greffé, une thrombectomie peut parfois sauver le rein. Les complications pariétales sont fréquentes chez les obèses. La rupture du greffon est une complication rare pour laquelle une conservation peut être tentée avec un filet de vicryl. Les complications tardives sont dominées par les sté noses de l'uretère et de l'artère rénale. Le traitement endoscopique ou percutané est le traitement de premiè re intention. Mais les traitements à ciel ouvert donnent de très bons résultats. Le diagnostic de sténose de l’artère repose sur l'arté riographie et le doppler. Si la sténose est significative (plus de 70%), le traitement consiste à effectuer une réparation par voie endoluminale ou par chirurgie incisionnelle. Les anévrysmes mycotiques nécessitent une intervention en urgence car leur rupture peut être brutale. Figure 3. Aspect urographique d’une fistule anastomotique sur une réimplantation urétéro-vésicale type Lich-Gregoir. Les sténoses de l'uretère sont retrouvées chez 6% des malades greffés. Elles seront traitées, si elles sont pré coces, par dilatation. Les reflux sont susceptibles de donner des pyéloné phrites du greffon. Introduction Le risque de complications chirurgicales persiste après transplantation rénale même si elles sont beaucoup moins fréquentes. Il peut s'agir : - de complications précoces : fistules urinaires, thromboses vasculaires, hématome, rupture du greffon - ou de complications plus tardives qui surviennent le plus souvent pendant la première année, sténoses de l'artère rénale, sténose de l'uretère, lymphocèle, reflux vésico-urétéraux et calculs urinaires. 1. Complications précoces a) Complications urinaires Les fistules. les fistules urinaires sont la complication précoce la Figure 4. Aspect tomodensitométrique d’une fistule vésicale après réimplantation urétéro-vésicale par voie intra-vésicale type Leadbetter Politano. plus fréquente (1 à 5% des transplantations), elles peuvent siéger sur l'uretère, la vessie, rarement sur un calice [23, 30, 164, 206]. Urétérales, elles sont le plus souvent dues à une nécrose de sa partie basse ou à une déhiscence de l'anastomose, d'où l'importance d'utiliser un uretère court et de garder sa graisse péri urétérale [27, 187] (Figures 3 et 4). 780 Vésicales, elles sont dues à une déhiscence de la fermeture vésicale. Calicielles, elles sont dues à une nécrose parenchymateuse due le plus souvent à la ligature d'une artère polaire [107]. Leur diagnostic repose sur un écoulement d'urine par le redon comme le montre la biochimie du liquide ou l'ingestion de bleu ou sur une collection péri rénale en échographie. Le scanner avec injection et clichés tardifsou la ponction transpyélique, mettent en évidence la fuite de produit de contraste. Ces fistules peuvent être en partie prévenues par la mise en place d'endoprothèse prophylactique. NICOL utilise des JJ chez 358 transplantés rénaux, il note 2,6% de complications urologiques, 3 fistules dont 2 vont guérir spontanément [162]. A Bicêtre nous avons la même expérience : 200 malades ont bénéficié de la mise en place d'une endoprothèse, le taux de fistule et de sténose urinaire est passé à 1%. L'étude expérimentale chez des rats, d'anastomose avec ou sans endoprothèse montre qu'à 200 jours sans endoprothèse tous les rats ont des lésions de glumérulosclérose, alors qu'avec endoprothèse seuls 33% auront de telles lésions. La créatininémie à 6 jours est plus basse quand les rats ont une JJ. Figure 5. Aspect angiographique d’une thrombose artérielle d’un rein transplanté en fosse iliaque droite. certains font une néphrectomie polaire [94, 175], d'autres les traitent par assèchement, néphrostomie, sonde vésicale et double J comme les fistules urétérales. La mise en place d'une sonde diminue les échecs techniques, diminue le taux d'hydronéphrose et diminuerait le taux de glomérulosclérose [113]. b) Complications vasculaires Le traitement des fistules est classiquement chirurgical à ciel ouvert, cependant des essais de traitement percutané ont été rapportés. Leur fréquence est de 0,5 à 1%, elles surviennent souvent précocement, plusieurs facteurs associés les expliquent, Lors du traitement à ciel ouvert : l'u retère est recoupé et réparé en faisant une anastomose urétéro-urétérale ou une anastomose urétéro-vésicale. Si l'uretère est trop court, ce qui est rare, une ureteropyélostomie ou une vessie psoïque peuvent être réalisées [213]. Lorsque la réparation est difficile on peut s'a ider d'une épiploplastie [141]. - une rupture de l'intima ou une malfaçon technique. Le traitement percutané est plus difficile, CAMPBELL a traité 40% de ses fistules urinaires en plaçant par voie percutanée une néphrostomie et une JJ : il a eu 36% de succès [34, 44]. Cependant avec une véritable mise à sec par drainage haut et bas : néphrostomie, sonde vésicale et double J, ROMERO TENORIO a obtenu 80% de succès [183]. A Bicêtre nous avons traité 7 fistules par mise à sec complète avec 7 succès [24]. Ce type de traitement n'est probablement possible que si la diurèse entretenue n'est pas excessive. Les fistules vésicales, après avoir été diagnostiquées par urétrocystographie ascendante et mictionelle, sont elles aussi traitées par aspiration vésicale. Pour les rares fistules calicielles dues à un infarctus localisé par ligature d'une artère polaire par exemple, Les thromboses artérielles. - des résistances vasculaires trop élevées. - un hématocrite supérieur à 30%. - une exceptionnelle embolie Cette complication est plus fréquente en cas de greffe pédiatrique [212], ou un échec précoce sur deux est du à une thrombose. Il est recommandé d'utiliser, chez les enfants, des héparines de bas poids moléculaire pour les prévenir [81, 173] (Figure 5). Il faut être agressif en cas de thrombose sur rein greffé car pour des raisons encore inconnues le rein greffé qui n'a pourtant plus de vascularisation par le cercle exorénal, mais peut être par voie veineuse rétrograde, semble supporter une seconde ischémie chaude [82, 136] : une thrombectomie réalisée dans les 12 premières heures peut sauver un rein sur deux. OKIYE rapporte une observation de thrombose d'une artère segmentaire traitée par embolectomie, héparinisation qui va récupérer 3 mois après une nécrose tubulaire aiguë prolongée [162] Les auteurs ont l'expérience de deux thrombo781 lyses avec un succès rapide et une perte d'un transplant en quelques mois. Ces thrombectomies sont particulièrement indiquées en cas de thrombose apparaissant après la dilatation d'une sténose [221]. Les thromboses veineuses sont rares. Elles peuvent être associées à une thrombophlébite de l'axe iliaque qu'il faut traiter comme une thrombose veineuse habituelle par thrombectomie. Il peut s'agir d'une thrombose de la veine rénale souvent le témoin d'un thrombus extensif des veines lobulaires, l'artériographie montre une artère perméable sur quelques cm et l'absence de flux intrarénal, une thrombo-aspiration peut être tentée, quelques succès, dont un à la Pitié, ont été notés [120]. Ces thromboses peuvent s'accompagner de rupture du greffon, une néphrectomie est alors nécessaire. Figure 6. Aspect tomodensitométrique d’un hématome de loge à J1 post-transplantation. c) Autres les complications pariétales, il s'agit souvent de collections aseptiques sous cutanées, particulièrement fréquentes chez les obèses. Les abcès de paroi sont rares, leur réputation de bénignité doit être tempérée par le risque de fusée vers la profondeur et leur cicatrisation lente. Leur traitement doit être préventif par une hémostase parfaite des plans superficiels et le respect d'une aseptie rigoureuse en post-opératoire. Les abcès de loge de transplantation sont une complication redoutable, leur évolution est souvent torpide et le diagnostic est fait tardivement, soit sur la présence d'un épanchement à l'échographie, ou sur l'extériorisation par la cicatrice de pus. Ces abcès sont souvent dus à une contamination lors du prélèvement. Il est donc important de cultiver le liquide de conservation pour retrouver le germe en cause. Leur survenue chez un patient porteur d'anastomoses vasculaires dont la cicatrisation n'est pas terminée, conduisait dans le passé à la transplantectomie. Maintenant et notamment lorsque le germe est isolé et paraît sensible aux antibiotiques, la réintervention avec toilette soigneuse de la loge de transplantation et mise en place d'un système d'irrigation-lavage ou mise à plat, a pu permettre la conservation du greffon avec de bons résultats. Cependant en cas de contamination de la loge il existe un risque de rupture anastomotique et d'anévrysme mycotique (1,5%) [200]. Figure 7. Aspect macroscopique, sur une coupe dans le plan frontal, d’un rein transplanté, la rupture siège au niveau de la jonction tiers supérieur tiers inférieur de la convexité. Les hématomes. Leur diagnostic repose sur la découverte en échographie d'une collection échogène périrénale qui, si elle s'accompagne d'une déglobulisation importante nécessite une reprise chirurgicale (Figure 6). La rupture du greffon. C'est une complication beaucoup plus rare avec les techniques actuelles de "crossmatchs" et les traitements anti-rejet [1, 192]. Le tableau clinique associe douleur, oligurie, hypotension avec chute de l'hémoglobine. Le diagnostic est posé devant l'existence d'un hématome péri-rénal et la perte de l'écho linéaire de la capsule en échographie. 782 tés rénales par urographie ou par ponction transpyélique [164] (Figure 8). Une épreuve en hyperdiurèse [148], par scintigraphie selon la technique de O'REILLY [110] peut être nécessaire pour objectiver le retentissement de cet obstacle. KASHI propose un index, rapport entre la surface du parenchyme divisé par la surface des cavités, pour affirmer l'obstacle. Si cet index est faible 5 : il y a un obstacle, si cet index est élevé 25 : il n'y a pas d'obstacle [11]. Leur siège est urétérovésical dans 80% des cas. Le taux de sténose de l'uretère augmente avec le temps : 4,6% à 1 an, 9,7% à 5 ans [123, 124]. Elles apparaissent en règle en 3 mois, mais dans 12% des cas elles apparaissent dans les 10 années qui suivent. Certaines seraient liées à des phénomènes de rejet chronique [118, 123]. Les syndromes de jonction sont beaucoup plus rares et dus le plus souvent à une inversion de position du rein [102]. Figure 8. Aspect de sténose urétérale siégeant au niveau de la réimplantation urétéro-vésicale type Lich-Gregoir. L'histologie montre souvent des signes de rejet [1]. La néphrectomie est le traitement de base, mais une réparation doit être tentée [37], non pas par des sutures qui conduisent à la perte du rein dans 50% des cas, mais par compression avec un filet de vicryl. CHOPIN a sauvé 3 reins sur 4 [52]. HEIMBACH a réparé 7 reins sur 8, 4 ans après; 6 malades ont une fonction rénale satisfaisante [99, 194] (Figure 7). Nous conseillons donc d'essayer un traitement chirurgical conservateur avec un traitement anti-rejet pour diminuer le volume du greffon. Mais quand existe une thrombose veineuse associée l a néphrectomie est nécessaire [1, 87, 88, 89, 169, 199]. 2. Complications tardives Elles sont dominées par les sténoses de l'uretère ou de l'artère. a) Les complications urinaires Les sténoses urétérales Le diagnostic est fait par l'échographie qui montre des cavités dilatées avec une créatininémie élevée. Après transplantation 40% de cavités sont dilatées en échographie, mais après ponction transpyélique seules 6% des uretères sont sténosés. Pour avoir la preuve de la sténose, il faut donc se poser 3 questions : s'agit-il d'une dilatation due à une hyperpression vésicale ? Il faut mettre en place une sonde vésicale pour voir si elle disparaît. S'agit-il d'une dilatation due à un reflux ? L'urétrocystographie va le montrer. S'agit-il d'une sténose ? Pour avoir cette preuve il faut opacifier les cavi- Le traitement endoscopique ou percutané est le traitement de première intention. LOJANAOIWAT a traité ses malades par voie percutanée, des dilatations ont été possibles dans 84% des cas, les échecs ont été traités par chirurgie incisionnelle. Ceux qui ont été traités dans les 3 premiers mois après la transplantation rénale ont eu 71% de succès et ceux qui ont été traités après 3 mois ont eu 29% de succès. Les résultats des dilatations sont supérieurs lorsque les sténoses sont précoces [143]. STREEM a eu 55% de succès par dilatation [203]. JOHNS 85% de succès [114] et OOSTEROF 70% [165]. K IM 40% et Bicêtre 65% [22, 121]. Les succès sont plus fréquents quand la sténose est distale [100]. Leur morbidité est faible mais FARAH rapporte une fistule artérioveineuse après dilatation ayant nécessité une néphrectomie [23, 30, 71, 202]. Le traitement chirurgical à ciel ouvert est proposé en cas d'échec : on utilise une anastomose urétéro-urétérale avec l'uretère natif, dont la ligature n'a pas de retentissement sur le rein sus jacent ou une réimplantation urétérovésicale [8]. Il n'y a pas de différence de survie du greffon à 1 an, qu'il y ait une complication urologique ou non [116]. Dans 10% les sténoses vont récidiver même après chirurgie [91, 118]. CONRAD propose d'inciser les sténoses de l'uretère à lame froide, le taux de succès est de 82%, mais un cas d'hémorragie a conduit à une détransplantation [58]. YOUSSEF a utilisé la sonde Acucise dans 3 cas [220]. KORTH a traité par voie endoscopique des sténoses en associant urétéroscopie et traitement par voie percutanée, il fore dans la sclérose un tunnel et met en place une endoprothèse [125]. Nous restons pour notre compte fidèle à la dilatation au ballonnet (Figure 9). 783 Figure 10. Lithiase dans un uretère de rein transplanté com pliquée d’anurie : noter la sonde double J shuntant l’obstacle. Figure 9. Dilatation par voie antégrade d’une sténose urété rale sur un rein transplanté. On notera l’anneau de striction au niveau de la sténose avant qu’il ne soit rompu par la dila tation. Les stases pendant la grossesse posent un problème bien différent, les malades peuvent être traités par néphrostomie percutanée temporaire si la créatininémie augmente [96] Les reflux Les reflux dans les cavités rénales sont retrouvés dans 32% des cas après Leadbetter [159] et dans 80% après Gregoir si le trajet sous muqueux est court et dans 10% s'il est long (2,5 cm), il semble qu'il faille être attentif à ces reflux facteurs de pyélonéphrites aiguës [147]. En cas d'infection urinaire il y a 82% de pyélonéphrite aiguë s'il y a un reflux, alors que sans reflux il n'y en a que 14% [66]. Le risque d'hypertension artérielle est plus élevée en cas de reflux massif 100% contre 33% sans. Il est donc souhaitable de faire des réimplantations antireflux lors de la transplantation pour réduire ce risque en réalisant un long trajet sous muqueux. Leur diagnostic repose sur l'urétrographie ascendante et mictionnelle. Lorsque le reflux s'accompagne de poussée de pyélonéphrite aigue il nous semble justifié d'en faire la cure : l'équipe de Lyon a réalisé des injections de Teflon avec 30% de succès [57]. Devant ces résultats inconstants il nous semble préférable de faire une anastomose urétéro-urétérale si l'uretère natif est non refluant ou une réimplantation urétéro vésicale avec un long trajet sous muqueux si l'uretère natif n'est pas utilisable, ces anastomoses seront faites sur une sonde double J [132]. Les calculs Il peut s'agir de calculs qui ont été greffés avec le rein [56], ou de calculs acquis. Leur risque est < 1% dans la plupart des séries [21, 36, 43, 51, 98, 154, 167]. Cette réduction de fréquence tient à 3 facteurs conjoints : utilisation de fil résorbable, meilleur contrôle des hyperparathyroïdies et le traitement des obstacles [20, 45, 133]. La majorité des calculs ont moins de 1 cm de diamètre et nous n'avons retrouvé dans la littérature qu'une observation de calcul coralliforme [109]. Ces calculs se manifestent par des hématuries dans 90% des cas, par des obstructions dans 50% des cas [93]. A Bicêtre sur une série de 1500 transplantations rénales, 12 calculs ont été retrouvés dont 2 sur des reins de donneurs vivants apparentés, les calculs étaient le plus souvent asymptomatiques, 3 fois le diagnostic a été posé devant une anurie. La fréquence des calculs est 10 fois plus importante si l'anastomose avait été faite avec un fil non résorbable, 100 fois plus importante si les malades avaient présenté une hyperparathyroïdie. Certains calculs se sont éliminés spontanément. Avec la lithotripsie extra corporelle la moitié des malades ont 784 nécessité plusieurs traitements et l'un a fait une anurie, nécessitant une urétéroscopie en urgence [14, 22, 53, 68, 74, 82, 108, 109, 114, 214]. Ces calculs peuvent se manifester très précocement : HERON rapporte un cas d'une obstruction urétérale due à la migration d'un calcul 3 jours après la greffe, le malade a été réopéré avec urétérolithotomie et mise en place d'une sonde [102]. Il faut les traiter s'ils sont symptomatiques : - en urgence s'ils sont obstructifs ou compliqués d'anurie, par mise en place d'une sonde JJ par voie rétrograde, ou par néphrostomie percutanée (Figure 10). A froid, les indications dépendent de la topographie du calcul. Les calculs caliciels peuvent être traités par lithotripsie extra-corporelle, ou être simplement surveillés s'ils sont peu volumineux. Les calculs pyéliques de moins de 3 cm de diamètre peuvent être traités par lithotripsie extracorporelle en mettant le malade sur le ventre, si le calcul est plus volumineux ils peuvent être traités par voie percutanée [34, 142]. Les lithiases urétérales doivent être retirées par urétéroscopie avec l'urétéroscope fin, en particulier en cas d'anastomose urétéro-urétérale. Les complications infectieuses urinaires * Les pyélonéphrites aiguës Les pyélonéphrites aiguës sont des complications assez rares, favorisées par les reflux. Leur diagnostic est posé devant une infection urinaire fébrile avec douleur du greffon, la biopsie rénale qui n’est pas sans risques met en évidence un infiltrat de leucocytes altérés, parfois même des amas myceliens en cas de pyélonéphrite à candida. Elles posent le problème du traitement du reflux sous jacent s'il existe. Il faut insister sur l'intérêt de la réalisation précoce d'un examen tomodensitométrique avec injection permettant d'évaluer l'importance des lésions parenchymateuses et de retrouver parfois des lésions collectées devant inciter à un traitement antibiotique prolongé. L'attitude actuelle vis-à-vis des pyélonéphrites aiguës du greffon consiste à proposer une antibiothérapie double par voie parentérale pendant une durée de 10 jours, puis le relai par une monothérapie anti-infectieuse à bonne diffusion parenchymateuse type fluoroquinolone pendant une durée supplémentaire de 20 à 30 jours. Certains ont proposé un traitement par une fluoroquinolone pendant 10 jours en cas de pyélonéphrite aigue simple [92]. * Les cystites Figure 11. Aspect tomodensitométrique d’une pyélite incrus tante d’un rein transplanté au cours d’une infection à cory nébactérie. Les cystites incrustantes sont une complication rare que nous avons rencontrée à plusieurs reprises, soit sous forme de cystite, soit associée à une pyélite incrustante. Elles sont dues à des infections à germes uréasiques et seraient favorisées par le matériel prothétique [70, 149]. Il faut y penser et demander des cultures pour rechercher des germes uréasiques, en particulier des corynebacteries type D2. Au scanner il existe un fin liseré calcifié de la paroi vésicale et pyélique et en cystoscopie un enduit pultacé. Leur traitement est dominé par l'acidification et l'utilisation de glycopeptides. Elles se sont compliquées, dans notre expérience, de la perte du greffon malgré un traitement antibiotique adapté. C'est dire l'importance de la recherche des germes uréasiques dès qu'un germe banal n'est pas retrouvé [4] (Figure 11). * Les malakoplakies DEGUCHI rapporte un cas de malakoplakie vésicale, il s'agissait d'une infection urinaire à escherichia coli avec hématurie. En cystoscopie il existait une plaque jaunâtre, la biopsie confirmait le diagnostic de malakoplakie avec la découverte d'histiocytes contenant des inclusions de M ICHAELIS GUTMANN [64]. I FUDU a rapporté un cas de malakoplakie de la prostate [111], STREEM un cas de malakoplakie sur un rein greffé pour laquelle une néphrectomie a été nécessaire [203], nous avons rapporté un cas de malakoplakie testiculaire [15] et un de malakoplakie rectale [166]. Les sténoses de l'urètre Après la greffe 6,1% des malades ont des sténoses de l'urètre. Ces sténoses sont plus possibles en cas de seconde transplantation, il faut donc réévaluer la vessie et de l'urètre dans le bilan des retransplantations. Les tumeurs de l'appareil urinaire Les cystites sont fréquentes et les traitements par les fluoroquinolones donnent de bons résultats. * Les tumeurs de la voie excrétrice et de la vessie * Les cystites incrustantes Les tumeurs de l'urothélium sont fréquentes chez le 785 Figure 14. Aspect macroscopique d’une pièce de transplan tectomie chez un patient greffé six mois auparavant et chez lequel s’est développé, à partir des cellules rénales du don neur, un adénocarcinome rénal infiltrant. L’examen anato mopathologique du rein contro-latéral n’ayant pas été greffé avait montré l’existence d’une petite tumeur épithéliale de 17 mm, de grade II de Fuhrman. Le receveur du coeur est décé dé à 8 mois de la transplantation de métastases vertébrales d’un adénocarcinome rénal. Figure 12. Aspect en imagerie par résonance magnétique nucléaire d’un lymphome vésical chez un transplanté. BUZELIN a rapporté 4 cas de métaplasie néphrogène de la vessie et en a retrouvé 16 dans la littérature. Des inclusions virales ont été retrouvées dans les cellules urothéliales, il s'agissait une fois d'infection à CMV. L'évolution est en règle bénigne, mais il faut surveiller ces malades [42]. Récemment ont été rapportées deux observations de lymphome vésical primitif chez les transplantés (Figure 12). Figure 13. Aspect tomodensitométrique d’un lymphome rénal développé à partir des cellules du donneur chez un transplan té rénal. transplanté rénal [10, 11]. Il en est ainsi des tumeurs rénales, de la voie excrétrice - notamment chez les patients porteurs de néphropathie des Balkans ou de néphropathie aux analgésiques. En cas de vessie bilharzienne il faut être très attentif car ces malades peuvent faire des tumeurs urothéliales, un cas de tumeur urothéliale 9 ans après transplantation a été rapporté par SOKEIR, il s'agissait d'une tumeur T3 M0 N0. Les malades greffés aux antécédents de bilharziose doivent avoir des contrôles endoscopiques réguliers avec frottis urinaires [196]. Cette notion doit rester présente à l’esprit devant une tumeur vésicale d’aspect sous-muqueux et inciter à faire pratiquer des empreintes pour le typage cellulaire ou la recherche d'EBV [50]. Nous avons rapporté le cas d'un condylome intravésical au sein duquel a été mis en évidence un papiloma-virus [19]. * Les tumeurs du rein Des tumeurs sur le rein greffé sont possibles, qu'il s'agisse de lymphome, ou d'adénocarcinome du rein. Agrawal rapporte le cas d'une jeune fille de 15 ans greffée à l'age de 8 ans avec le rein d'un donneur de 25 ans. Cette jeune fille a rejeté son rein au bout de 4 ans. Une hématurie a fait réaliser une détransplantation qui a mis en évidence un cancer du rein issu du donneur [5] (Figures 13 et 14). * Les cancers de la prostate Le cancer de la prostate est plus fréquent chez les greffés que dans le reste de la population. MORTON rapporte 5% de cancer de la prostate qu'il a 786 Figure 15. Aspect d’une sténose sur coude artériel d’un rein transplanté en fosse iliaque gauche. Il s’agissait d’une anasto mose termino-terminale sur l’artère iliaque intrne. traité par prostatectomie radicale par voie rétro-pubienne avec un bon résultat. Il est possible de traiter les malades qu'ils soient transplantés d'un rein ou d'un autre organe (foie, coeur). La prostatectomie radicale est réalisable. KINAHAN a traité 3 cancers de la prostate après transplantation rénale par prostatectomie radicale par voie rétropubienne avec curage : il faut prendre garde de ne pas léser l'uretère [122, 150]. Les indications doivent être les mêmes que chez les malades habituels. Cancer localisé : prostatectomie radicale plutôt que radiothérapie, en raison de l'effet de la radiothérapie sur le greffon rénal. Cancer ayant métastasé : traitement par privation androgénique. Il faut probablement dépister les cancers de la prostate par dosage de PSA après 50 ans. * Les cancers du testicule Les cancers du testicule seraient vus 20 à 50 fois plus souvent chez les malades immunodéprimés que dans la population générale. Ces malades doivent être traités selon les règles habituelles, en fonction de l'histologie et du stade. La mortalité dans la série de DONOHUE est de 25% [137]. b) Les complications vasculaires Les sténoses de l'artère rénale peuvent être dues à des mécanismes que le chirurgien peut contrôler : rupture de l'intima, plicature artérielle, anastomose trop serrée et choix de la solution de conservation [17, 26, 40, 49, Figure 16. Aspect angiographique chez une patiente trans plantée, hyperimmunisée, hypertendue et se plaignant d’une claudication intermittente du membre inférieur. On notera une sténose de l’artère du greffon, mais aussi une sténose sié geant immédiatement en aval sur l’artère iliaque externe et succédant très probablement à une lésion due au clampage artériel. 135, 156]. Il est souhaitable de positionner le rein avant de décider où l'on fera les anastomoses, pour éviter des mauvais alignements artériels (Figures 15 et 16). Cependant toutes ces sténoses ne sont pas d'origine chirurgicale, certaines sont d'origine immunologique par cicatrisation anormale de l'intima qui prolifère et constitue la sténose. Les cellules musculaires lisses migrent dans l'intima à partir de la média [42], le taux de sténose de l'artère rénale est deux fois plus important après un rejet cellulaire [216] (Figure 17). LACOMBE à Necker en avait rapporté 12% [129, 130], leur diagnostic repose sur le doppler et l'artériographie [76], demandés devant un souffle, une hypertension artérielle, une augmentation de la créatinine plasmatique [171]. Si la sténose est significative (plus de 70%) il existe au doppler un flux de haute vélocité avec turbulences , le flux, l'index pulsé sont diminués, le temps de systole est allongé (>0,07 seconde) [170, 185, 186, 217]. Il existe une augmentation de la vélocité maximale [65]. L'échodoppler permet de faire ce diagnostic dans 92% des cas, c'est le premier examen à faire [144]. Mais il est intéressant de noter que ses performances sont moindres sur les branches que sur le tronc de l'artère rénale [100]. Certains proposent de faire un test avec un inhibiteur de l'enzyme de conversion (captopril), qui réduit le débit de l'artère rénale [195], ces tests ont une sensibilité de 100% et une spécificité de 92% la rénine plasmatique est multipliée par 2 [69, 128], mais il faut être très prudent car ils favorisent des anuries, voir des thromboses [67]. 787 Figure 18. Aspect angiographique d’une sténose à 90% préthrombotique de l’artère d’un transplant. A noter que si la règle générale, lorsqu’un traitement endoluminal est envisa gé, est l’abord par le scarpa contro-latéral, dans ce cas parti culier la disposition de l’artère incite à un abord homolatéral pour faciliter la dilatation. Figure 17. Aspect histologique d’une pièce de résection-sutu re de sténose de l’artère d’un transplant. On notera à la par tie supérieure du cliché, l’artère native du receveur dont la paroi est normale, à la partie basse de l’image l’artère du gref fon, siège d’une hyperplasie intimale et à la jonction des deux, l’image claire du passage du fil de Prolène. L'examen de première intention pour rechercher des sténoses est donc l'échographie doppler couleur, puis le meilleur examen pour en préciser l'aspect, le siège, la longueur est l'artériographie [69]. Le traitement peut se faire à ciel ouvert ou par voie percutanée. La place du traitement à ciel ouvert a reculé ces dernières années devant la relative simplicité de l'angioplastie [25] : RAYNAUD rapporte un taux de succès initial de 85% et un taux de resténose de 30% [119, 178, 179] (Figures 18 et 19). Figure 19. Aspect de l’artère rénale après dilatation. DE MEYER a eu 74% d'amélioration avec dilatation contre 85% avec la chirurgie, à Bicêtre les malades traités par dilatation ont eu 41% de succès à long terme, contre 80% par chirurgie incisionnelle [28, 153]. BRUNELLE chez l'enfant a eu 66% de succès et 22% de récidive [39]. FAULCHALD a 63% d'hypertension artérielle guéries à 2 ans [72]. A long terme, les résultats se dégradent, des redilatations sont nécessaires [152]. A la Pitié les dilatations ont eu 35% de succès contre 80% avec la chirurgie [9]. BEURTON chez des enfants rapporte 65% de succès sur l'hypertension artérielle avec une dilatation, et 73% avec la chirurgie [77, 78, 81]. Les résultats des dilatations sont donc inférieurs à ceux de la chirurgie à ciel ouvert sur toute les séries françaises, aussi certains radiologues ont-ils utilisé des prothèses expansives après dilatation pour réduire le risque de récidive [158]. Les résultats de ces "stents" semblent prometteurs mais on manque de recul à long terme. L'angioplastie est donc le traitement de choix des sténoses de l'artère rénale. Cependant dans l'expérience des auteurs le traitement à ciel ouvert donne de meilleurs résultats que le traitement par angioplastie. Le traitement interventionnel n'e st pas toujours nécessaire d'e mblée, dans la série de Merkus, 23 sur 24 malades ont eu un bon résultat avec un traitement médical, 9 ont été traités par dilatation avec 30% de succès, 30 ont été 788 Figure 20. A gauche, aspect pré-opératoire d’une sténose sié geant sur les deux branches de division de l’artère d’un trans plant. A droite, aspect post-opératoire après réparation utili sant l’artère hypogastrique interposée entre l’artère iliaque externe et les branches de division de l’artère rénale. Figure 22. Aspect post-opératoire après réimplantation direc te de l’artère rénale post sténotique dans l’artère iliaque exter ne. Figure 21. Aspect d’une sténose de l’artère d’un transplant. traités par chirurgie avec 63% de succès [151, 152]. A Bicêtre, 40 malades traités médicalement, suivis à 5 ans ont eu un contrôle tensionnel satisfaisant, un rein a été perdu par thrombose vasculaire, la survie actuarielle est identique après chirurgie, dilatation ou traitement médical [63]. 1 à 2% des sténoses sont réversibles [211]. L'indication du traitement interventionnel dépend du degré de la sténose [62]. Les dilatations donnent donc des résultats inférieurs à la chirurgie incisionnelle, mais leur simplicité les font recommander comme traitement de première intention pour les sténoses alignées et distales et il faut réserver la chirurgie à ciel ouvert aux cas de coude ou de sténose proximale. Nous proposons donc de commencer par un traitement médical avec 3 drogues anti-hypertensives, faire un traitement interventionnel par chirurgie à ciel ouvert ou dilatation percutanée selon le type de sténose, en cas d'échec du traitement médical [77, 190]. Lorsque l'on décide de faire une intervention à ciel ouvert il faut faire une dissection soigneuse de l'artère en retrouvant l'axe artériel d'amont et en le suivant progressivement pour retrouver la zone anastomotique. Nous recommandons de ne pas utiliser de greffons saphènes qui nous ont donné à long terme des sténoses post-anastomotiques, mais de réimplanter l'artère rénale soit dans l'artère iliaque commune ou externe, ce qui est facile lorsqu'il s'agit d'une sténose sur un coude, soit dans l'artère iliaque interne lorsqu'il n'y a pas assez de longueur (Figures 20, 21 et 22). Dans tous les cas le plus important est de recouper l'artère rénale en tissu sain. Dans notre expérience les malades ont repris une diurèse immédiate malgré une ischémie chaude d'une vingtaine de minutes sans effet délétère sur la fonction rénale qui s'est régulièrement améliorée [101]. Les thromboses artérielles Les thromboses peuvent survenir après dilatation percutanée pour sténose, c'est une indication de la thrombolyse, elles peuvent aussi survenir après embolie artérielle ou bas débit, en particulier au cours d'une intervention chirurgicale sous anesthésie loco-régionale, lorsque le diagnostic est posé il faut proposer une thrombolyse [84]. Les anévrysmes Les anévrysmes mycotiques sont dus à une infection de la loge ou à un contexte septicémique. Ils risquent de se rompre dans la loge, dans le tube digestif, se manifestant par un meléna, ou dans la vessie, se manifestant 789 Figure 25. Aspect tomodensitométrique chez le même patient. Figure 23. Aspect angiographique d’un anévrysme mycotique sacciforme siégeant au niveau de l’anastomose entre l’artère du greffon et l’artère iliaque externe. par la transplantectomie et une réparation avec pontage extra-anatomique [13, 19, 201] (Figure 23). Les fistules artério-veineuses, ou artério-calicielles après ponction biopsie rénale, se voient dans 15 à 20% des cas, leur régression est la règle, lorsqu'elles persistent le traitement par embolisation est efficace [29]. Lésions artérielles aorto-iliaques LACOMBE a opéré 21 malades pour anévrysme, ou pour une sténose aortique. Lorsque l'artère rénale a été réimplantée sur l'artère iliaque externe le rein va être perfusé à contre courant par l'artère iliaque interne. Il faut donc essayer de réimplanter la prothèse en amont de l'artère rénale et préserver au mieux le flux pendant l'intervention, si l'on doit la clamper, le clampage doit être le plus bref possible [90, 131]. Il n'utilise plus aucune mesure de protection pour le rein, 70% des malades ont une augmentation transitoire de la créatininémie pendant 10 jours, mais à terme la fonction rénale reste normale, la mortalité et la morbidité sont faibles. c) Autres Lymphocèles Figure 24. Aspect urographique d’une lymphocèle après trans plantation rénale. On notera le retentissement sur le hautappareil dont témoigne la dilatation des voies excrétrices intrarénales. par une hématurie. Ces anévrysmes, même non rompus, nécessitent une intervention en urgence car leur rupture peut être inattendue, leur traitement est dominé Elles sont dues à un défaut de lymphostase le long des vaisseaux iliaques. Elles sont devenues plus rares. Leur diagnostic est posé devant une collection transsonique à paroi fine à l'échographie. Lorsqu'elle est volumineuse et comprime les structures de voisinage, en particulier l'uretère il faut l'opérer, proposer une marsupialisation avec épiploplastie qui peut être faite à ciel ouvert ou par coelioscopie. Pour bien contrôler la position de l'uretère, certains glissent une sonde à l'avance. Nous ponctionnons par coelioscopie la lymphocèle 790 en 1 an à la normale dans 80% des cas [83]. La fréquence des hyperparathyroïdies est d'environ 1% après transplantation rénale [208]. L'imagerie pré opératoire est de peu d'intérêt car le chirurgien doit voir les 4 glandes [12]. Figure 26. Aspect tomodensitométrique d’une lymphocèle fai sant issue dans une éventration sur cicatrice de transplanta tion en fosse iliaque droite. dans sa partie la plus fine pour vérifier la zone que l'on va inciser et l'on résèque une partie suffisamment large de sa paroi pour éviter une incarcération d'anse grêle [145, 155, 177]. Les lymphocèles ne seront pas toutes opérées, il paraît souhaitable de n'opérer que les lymphocèles volumineuses, obstructives (Figures 24, 25 et 26). Les hernies et éventrations Il existe à long terme un risque d'éventration ou de hernie à la partie basse de l'incision : 5% des malades nécessiteront une réparation pariétale, en particulier les malades obèses. Si une cure de hernie doit être réalisée semble qu'il faille faire une myoplastie avec la gaine du muscle grand droit de l'abdomen. Traumatisme rénal Le risque de traumatisme est favorisé par la position du rein dans dans la fosse iliaque, il peut survenir en cas de choc direct ou de décélération brutale, des hématomes sous capsulaires avec éventuellement anurie et hypertension artérielle ont été décrits: il faut évacuer l'hématome. Nous avons aussi rencontré des lymphocèles post-traumatiques développées dans l'espace sous capsulaire. Il faut là encore les décomprimer pour permettre une bonne reprise de la fonction rénale [61]. L'hyperparathyroïdie L'hyperparathyroïdisme est lié à l'accumulation intracellulaire de phosphates, aggravée par la diminution de la production rénale de 1-25 0H2 cholécalciférol. Sa prévention consiste à contrôler l'hyperphosphorémie grâce à l'apport de calcium et à freiner l'activité de la parathyroïde par l'administration de dérivés de la vitamine D. Une hypercalcémie chez les greffés a toute chance d'être liée à une hyperparathyroïdie. Celle-ci retourne Dans notre série de 944 malades greffés de 1983 à 1992, 56 malades ont bénéficié d'une parathyroïdectomie sub-totale pour hyperparathyroïdie secondaire persistante. La technique que nous utilisons est la parathyroïdectomie sub-totale associée à l'ablation de la lame thyro-thymique pour enlever dans le même temps d'éventuelles parathyroïdes ectopiques. Le contrôle de la calcémie était excellent chez 60% des opérés, 4% étaient hypocalcémiques, 20% ont gardé un certain degré d'hypercalcémie, 6% ont récidivé leur hyperparathyroïdie. ____________________ SUMMARY Early complications include urinary fistulas (1 to 5% of cases). Early vascular complications essentially consist of arterial thrombosis occurring in 0.5 to 1% of cases; they are more fre quent in paediatric transplantation. Thrombosis of a transplan ted kidney must be treated very aggressively, as thrombectomy can sometimes save the kidney. Wound complications are frequent in obese patients. Rupture of the graft is a rare complication for which salvage can be attemp ted by means of Vicryl mesh. Late complications are dominated by stenosis of the ureter and renal artery. Endoscopic or percutaneous treatment is the firstline treatment, but open surgery gives very good results. The diagnosis of renal artery stenosis is based on arteriography and Doppler. If the stenosis is significant (more than 70%), treatment consists of intraluminal or open surgical repair. Mycotic aneurysms require an emergency operation, as they can rupture unexpectedly. Ureteric stricture occurs in 6% of grafted patients. Early stric tures can be treated by dilatation. Reflux can be responsible for pyelonephritis of the graft. ____________________ LA TRANSPLANTECTOMIE 1. L'indication de transplantectomie rénale était systématique pour certains transplanteurs dès lors que le transplant avait cessé ses fonctions d'épuration. Les indications doivent être réservées aux complications chirurgicales et aux complications provoquées par l'arrêt de l'immunosuppression : en particulier l'hématurie, les douleurs, la fièvre et l'hyperkaliémie due à la nécrose du greffon. L'indication de la transplantectomie doit peut être être posée avec réserve car une étude rapporte que la survie 791 des deuxièmes greffes est diminuée si le premier greffon a été retiré [3]. Dans l'enquêt e réalisée par le Comit é de Transplantation de l'Association Française d'Urologie en 1993, le rejet représentait 80% des indications des transplantectomies et les complications vasculaires 15% [134]. Mais en cas de rejet, il s'agissait seulement une fois sur cinq d'un rejet aigü précoce et dans les autres cas d'un rejet chronique. 2. Technique chirurgicale a) Transplantectomie par voie extra-capsulaire L'incision reprend l'incision de transplantation, le rein est libéré, d'autant plus facilement que l'on est proche de la transplantation, du péritoine en avant et de la paroi en arrière. Les vaisseaux seront liés de manière élective au fil résorbable de même que l'uretère. L'hémostase pose peu de problèmes et l'incision sera refermée sur un drainage aspiratif. b) Transplantectomie par voie sous-capsulaire Elle est indiquée dès lors que l'on est au-delà de la sixième semaine après la transplantation [45]. L'incision cutanée reprend l'incision de greffe en se servant du rein billot et en prenant soin d'éviter, après l'ouverture des plans musculo-aponévrotiques, le péritoine qui peut, notamment chez les sujets obèses, être en avant du rein immédiatement sous la paroi. Dès l'incision de la capsule, le parenchyme rénal apparaît et l'énucléation du rein doit se faire au doigt dans le plan sous-capsulaire en élargissant l'incision pariétale au bistouri électrique. Il est important, là encore, de se méfier à la partie supérieure de l'incision du péritoine venu volontiers adhérer au pôle supérieur du rein. Une fois le rein libéré, il est prudent d'inciser la réflection de la capsule au niveau du hile pour mettre aisément en place un clamp de Satinski sur les vaisseaux. 3. Complications Elles sont évaluées à 16% dans l'étude de LECHEVALIER. La morbidité post-opératoire semble d’autant plus importante que la transplantectomie a été réalisée précocement après la transplantation au moment où l’immunosuppression est maximale [134]. • il faut insister sur les problèmes d'hémostase lors de la transplantectomie. C'est la raison pour laquelle, l'installation du champ opératoire doit être large, permettant un contrôle des gros vaisseaux intra-abdominaux en cas de problème. Il est en effet difficile de la réaliser par l'incision de transplantectomie, du fait de l'intensité de la fibrose. Parmi les complications observées sont particulièrement fréquents : • les hématomes de la loge d'évolution généralement favorable pour peu que l'on ait pris soin de réaliser les séances de dialyse après la transplantectomie sans héparine, • les abcès de loge souvent conséquences des précédents doivent conduire à un drainage chirurgical, • l'écoulement lymphatique prolongé dont la guérison spontanée sera souvent lente, REFERENCES 1. ANDERSON B., SAMPSON C., CALLENDER CO. Spontaneous renal allograft rupture without rejection : a case report. J. Urol., 1976, 115, 6, 745-746. 2. ABRAM HS., HESTER LR., SHERIDAN WF., EPSTEIN GM. Sexual functioning in patients with chronic renal failure. J. Nerv. Ment. Dis., 1975, 160, 3, 220-226. 3. ABOULJOUD M.S., DEIERHOI M.H., HUDSON S.L., DIETHELM A.G. Risk factors affecting second renal transplant outcome with sp ecial referen ce to primary allograft nephrectomy. Transplantation, 1995, 60, 2, 138-144. 4. AGUADO J.M. MORALES J.M., SALTO E., LUMBRERAS C., LIZASOAIN M. , DIAE-GONZALES R., MARTINEZ M.A., ANDRES A., PRAGA M., NOGIEGA A.R. Encrusted pyelitis and cystitis by Corynebacterium urealyticum (CDC group D2): a new an d threatening complication followin g renal tran splant. Transplantation, 1993, 56, 617. La transplantectomie est alors réalisée en sectionnant l'ensemble du pédicule vasculaire et de la voie excrétrice dans le hile. L'hémostase des vaisseaux se fera par un surjet aller et retour d'un monofil non résorbable sur la tranche de section vasculaire associé, si cela est réalisable sans risque, par une prise élective des vaisseaux, en sachant qu'il faut se méfier de l'extrême friabilité de la paroi artérielle et la pièce est confiée pour examen anatomopathologique. 5. AGRAWAL R., PICKEN M., KINZLER G.J., HATCH D., MOEL D.I. Renal cell carcinoma developing in the pediatric recipient of an adult cadaveric donor kidney. Pediatr. Nephrol., 1994, 8, 5, 595-597. 6. ARMANTI V.T., AHLWEDE K.M., AHLWEDE B.A., JARRELL B.E. , M ORITZ M.J. , BURKE J.F. National transplan tatio n Pregnancy Registry outcomes of 154 pregnancies in cyclosporine treated female kidney transplant recipients. Transplantation, 1994, 27, 57, 4, 502-506. Avant l'ablation du clamp, il est prudent de mettre en place un point en U de fil résorbable en dessous du clamp, permettant d'assurer encore mieux l'hémostase. Il n'est pas rare qu'il existe un suintement de la face interne de la capsule et quelques hémostases peuvent être nécessaires à ce niveau. On laissera en place un drainage aspiratif et la paroi sera refermée. 7. ARMENTI V.T., AHLSWEDE K.M., AHLSWEDE B.A., CATER J.R., JARREL B.E., MORTIZ M.J., BURKE J.F. Variables affecting birhweight and graft survival in 197 pregnancies in cyclosporine treated female kidney transplant. recipients. Transplantation, 1995, 27, 59, 4, 476-479. 792 8. BAQUERO A. , GINSBERG P. C., KASHAK D., RAJA R. , SCHNEEBERG A., SOLISH L., BANNETT A.D. Experience with pyeloureterostomy associated with simple ligation of native ureter without ipsilateral nephrectomy in renal transplantation. J. Urol., 1985, 133, 386-387. 9. BAGNIS C., BITKER MO., MOUQUET C., BARROU B., BENALIA H., LUCIANI J., CHATELAIN C. Prevalence de l'hypertension artérielle sévère chez le greffé rénal et indications chirurgicales. Expérience de la Pitié. J. Radiol., 1994, 75, 1, 73-75. 10. BELIN, F. FREXER, M.O. BITKER : Genito-urinary in malignant neoplasms in kidney transplant recipients : radiologic features. Communication aux 79th Scientific assembly and annual meeting. RSNA (Abstract), supplement to Radiology, 1993, vol. 189. 11. BELIN, F. FREXER, M.O. BITKER et collaborateurs : Tumors of the genito-urinary tract in renal transplant recipients. Clinical and radiologic findings. Eur. Radiol. 1995, 5, 26-32 . 12. BELLAM Y J. BENOÎT G., HIESSE C., CHARPENTIER B. Traitement chirurgical de l'hyper-parathyroïdisme chez les transplantés rénaux. Progrès Urol 1994, 4, 509-515 13. BENOÎT G., BELLAMY J., BENSADOUN H., ICARD PH., HIESSE C., CHARPENTIER B., FRIES D. Traitem ent des anévrysmes mycotiques après transplantation rénale. Ann. Urol., 1988, 2, 22 98-100. 14. BENOÎT G., BENARBIA S., RIEU PH., CHARPENTIER B., FRIES D. Grossesse et transplantation rénale. Ann. d'Urol., 1985, 1, 60-62. 15. BENOÎT G., ICARD PH., HIESSE C., VIEILLEFOND A., FRANCAIS P., CHARPENTIER P., FRIES D. Malacoplakie et transplantation rénale. Rapport d'un cas de malakoplakie testiculaire. Ann. Urol., 1986, 5, 20 337-340. 16. BENOÎT G., ICARD PH., LE BALEUR A., CHARPENTIER B., FRIES D. Mycotic aneurysm and renal transplantation. Urology, 1988, 1, XXI 63-65. 17. BENOÎT G., JABER N., MOUKARZEL M., DOUGUET D., BENSADOUN H., BLANCHET P., CHARPENTIER B., JARDIN A. Incidence of vascular complications in kidney transplantation : is there any interference with the nature of the perfusion solution ? Clin. Transplantation, 1994, 8, 5, 485-487. 18. BENOÎT G., MOUKARZEL M., VERDELLI G., HIESSE C., BUFFET C;, BENSADOUN H., CHARPENTIER B., JARDIN A., FRIES D. Gastro intes tin al complicatio n in ren al transplantation.Transplant. Int., 1993, 6, 45, 49. 19. BENOÎT G., VIEILLEFOND A., HORT G., CHARPENTIER B., FRIES D. Presence of a papilloma virus type 11 in a condyloma acuminatum of the bladder in a renal transplant recipient. Urology, 1988, 4, 32, 343-344. 20. BENOÎT G., DERGHAM R., BLANCHET P., BELLAMY J., JARDIN A., CHARPENTIER B. Treatment of kidney graft lithiasis Transplant. Proceed., 1995, 27, 2, 1743. 21. BENOÎT G., ABBOU CC., CHARPENTIER B., SCHRAMECK E., FRIES D. Lithiase et transplantation rénale. Ann. Urol., 1983, 17, 275 -278. 22. BENOÎT G., ALEXANDRE L., MOUKARZEL M., YATAGHENE Y., CHARPENTIER B., JARDIN A. Percutaneous antegrade dilation of ureteral strictures in kidney transplants J. Urol., 1993 150, 37-39. 23. BENOÎT G., ICARD PH., BENSADOUN H., CHARPENTIER B., MOUKARZEL M., JARDIN A., FRIES D. Value of antegrade dilation for late ureter obstruction in renal transplants. Transplant. Int.. 1989, 2, 33-35. 24. BENOÎT G., LASSAL M., BLANCHET P., BELLAMY J., CHARPENTIER B., JARDIN A. Traitement des fistules urinaires en transplantation rénale. Prog. Urol.. 1994, 4, 4, 501-508. 25. BENOÎT G., MOUKARZEL M., HIESSE C., BENSADOUN H., NEYRAT N., CHARPENTIER B., JARDIN A., FRIES D., BELLAMY J. Sténose de l'artère du rein transplanté. Place des dilatations endoluminales. Presse Med., 1991, 20, 40, 2045-2047. 26. BENOÎT G., HIESSE C., ICARD P.H., BENSADOUN H., BELLAMY J., CHARPENTIER B., JARDIN A., FRIES D. Treatment of renal artery stenosis after renal transplantation. Transplant. Proceed., 1985, 19, 5, 3600-3601. 27. BENOÎT G., BENARBIA S., BELLAMY J., CHARPENTIER B., SCHRAMECK E., FRIES D. Complication urologique de la transplantation rénale. Ann. Urol., 1985, 19, 3, 165-171. 28. BENOÎT G., MOUKARZEL M., HIESSE C., VERDELLI G., CHARPENTIER B., FRIES D. Transplant renal artery stenosis : experience and comparative results between surgery and angioplasty. Transpl. Int., 1990, 3, 3, 137-140. 29. BENOÎT G., CHARPENTIER B., RICHE A., BELLAMY J., MOHAMMEDI D., FRIES D. Arterio caliceal fistula after graft kidney biopsy. Urol., 1984, 24, 5, 487-490. 30. BENOÎT G., THIOUNN N., OPSAL C., HIESSE C., MOUKARZEL M., NEYRAT N., BENSADOUN H., LANTZ O., BELLAMY J., DEGLISE-FAVRE A. Les complicatoins urologiques des transplantations. Place des techniques endo-urologiques. Presse. Med., 1991, 27, 20, 40, 2050-2051. 31. BENOÎT, G. VERDELLI, C. HIESSE : Complications digestives en transplantation rénale. Prog. Urol., 1991, 1, 539-545. 32. BERGQUIST D., BERGENTZ S.E., BORNMYR S., HUSBERG B., KONRAD P., LYUNGNEER H. Deep term thrombosis after renal transplantation : a prospective analysis of fraquency and risk factors. Eur. Surg. Res., 1985, 17, 2, 69-74. 33. BESARAB A., IHLE B.U., JARRELL B., BURKE J.F., WESSON L.G. Some effects of preservation and acute renal failure on function and proteinuria of renal transplants. Am. J. Kidney Dis., 1983, 2, 4, 456-463. 34. BOUCHOT (communication personnelle) 35. BILLET A., DAGHER F.J. Surgical correction of vasculogenic impotence in a patient after bilateral renal transplantation. Surgery, 1982, 91, 108-112. 36. BRAREN V., MC NAMARA T.C., JOHNSON H.K., TESCHAN P.E., RICHIE R.E. Urinary tract calculus disease after renal transplantation Urology, 1978, 12, 402. 37. BRETAN P.N., HODGE E., STREEM S.B., STEINMULLER D.R., NOVICK A.C. Diagnosis of renal transp lant urinary fistulas . Transplant. Proceed., 1989, 21, 1, 1962-1966. 38. BREZA J., REZNICEK J., PRIBYLINCOVA V., ZVARA P. Erektilne poruchy u pacientov liecenych hemodialyou a transplantaciou oblicky. Bratsll. Lek. Listy 1993, 94, 9, 489-493. 39. BRUNELLE F., GAGNADOUX M.F. Traitement par angioplastie transluminale des sténoses artérielles du rein transplanté chez l'enfant. Ann. Pediatr., 1990, 37, 2, 99-102. 40. BURLESON R.L., MARBARGER P.D., SCHROEDER E.T. Renal artery malalignment cause for reversible and non reversible renal allograft artery stenosis. Urology, 1980, 15, 486-491. 41. BURNS J.R., HOUTTUIN E., GREGORY J.G., HAWATMEH I.S. SULLIVAN T.R. Vascular induced erectile impotence in renal transplant recipients. J. Urol., 1979, 121, 6, 721-723. 42. BUZELIN F., HOURMANT M.Y., AUDOIN A.F., KARAM G., PHILIPPOT D. Metaplasie nephrogene de la vessie chez les transplantés rénaux. J. Urol. (Paris), 1988, 94, 7, 323-327. 793 43. CALDWELL T.C., BURNS J.R. Current operative management of urinary calculi after renal transplantation J. Urol., 1988, 140, 13601363. 44. CAMPBELL S. C., STREEM S.B., ZELCH M., HODGE E., NOVICK A.C. Percutaneous management of transplant ureteral fistulas : patient selection and long-term results. J. Urol,. 1993, 150, 4, 1115-1117. 61. DEAN O.J., MONGA M. Anuria following blunt trauma in renal transplant patient. J. Urol., 1995, 154, 513-515. 62. DEGLISE-FAVRE A., HIESSE C., LANTZ O., MOUKARZEL M., BENSADOUN H., BENOÎT G., CHARPENTIER B., FRIES D. Sténoses de l'artère du rein greffé. Évolution spontanée de 40 cas. Presse Med., 1991, 27, 20, 40, 2048-2049. 45. CARALPS A., LLOVERAS J., MASRAMON J., ANDREU J., BUILLES A., GIL VERNET J.M. Urinary calculi after renal transplantation Lancet, 1977, 5, 544. 63. DEGLISE FABRE A., HIESSE C., LANTZ O., MOUKARZEL M., BENSADOUN H., BENOÎT G., CHARPENTIER B., FRIES D. Long term followup of 40 untreated cadaveric kidney transplant renal artery stenosis. Transplant Proceed., 1991, 23, 1, 1342-1343. 46. CARMONA F., CARARACH V., BEDINI JL., MAS E., DEULOFEU P., RICART M.J., FERNANDEZ-CRUZ L., Successful pregnancy after combined pancreas-kidney transplantation. Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., 1993, 15, 52, 2, 143-145. 64. DEGUCHI T., KURIYAMA M., SHINODA I;, MAEDA S., TAKEUCHI T., SAKAI S., BAN Y., NISHIURA T. Malakoplakia of urinary bladder following cadaveric renal transpantation. Urol., 1985, 26, 1, 92-94. 47. CECKA J.M., CHO Y.W., TERASAKI P.I. Analyses of the UNOS Scientific Renal Transplant Registry at three years-early events affecting transplant success. Transplantation, 1992, 53, 1, 59-64. 65. DUDA S.H., ERLEY C.M., WAKAT J.P., HUPPERT P.E., LAUCHART W., RISLER T., CLAUSSEN C.D. Posttransplant renal artery stenosis out patient intraarterial DSA versus color aided duplex Doppler sonography. Eur. J. Radiol., 1993, 16, 2, 95-101. 48. CHAN Y.T., NG W.D., HO C.P., LAN W.C. Reversible stenosis of the renal artery following renal transplantation. B. J. Surg., 1985, 72, 454-455. 49. CHANDRASOMA P., ABERLE A.M. Anastomotic line renal artery stenosis after transplantation. J. Urol., 1986, 135, 1159-1162. 50. CHEBIL, X. MARTIN, S. FRIAA et collaborateurs : Lymphome à forme vésicale et transplantation rénale. Prog. Urol., 1995, 5, 102-105. 51. CHO D.K., ZACKSON D.A., CHEIGH J., STUBENBORD W.T., STENZEL K.H. Urinary calculi in renal transplant recipients Transplantation, 1988, 45, 5, 899-902. 52. CHOPIN D.K., ABBOU C.C., LOTTMANN H.B., POPOV Z., LANG P.R., BUISSON C.L., BELGHITI D., COLOMBEL M., AUVERT J.M. Conservative treatment of renal allograft rupture with polyglactin 910 mesh and gelatin resorcin formaldehyde glue. J. Urol., 1989, 142, 363-365. 53. CHOPP R.T., MENDEZ R., Sexual function and hormonal abnormalities in uremic men on chronic dialysis and after renal transplantation. Fertil. Steril., 1978, 29, 6, 661-666. 54. CHURCH J.M., FAJRA V.W., BRAUN W.E., NOVICK A.C., STEINMULLER D.R. Perforation of the colon in renal homograft recipients a report of 71 cases and a review of the literature. Ann. Surg., 1986, 203, 1, 69-76. 55. CIFUENTES J.M., ALDA A., TAPIA E.G., PLAZA J., DE LA PENA E.G., ALPEREZ C., NAVARRETE R.V. Percutaneous nephrolithotomy in transplanted kidney Urol., 1991, 37, 3, 232-234. 56. CITTERIO F., GRASSETI F., NANNI G., AZZARETTO M., AVOLIO A.W., CASTAGNETO M. Accidental transplantation of a kidney with stones : case report. Transplant. Proceed., 1991, 23, 5, 2650. 57. CLOIX P., GELET A., DESMETTRE O., COCHAT P., GARNIER JL., DUBERNARD JM., MARTIN X. Endoscopic treatment of vesicoureteric reflux in transplanted kidneys. Br. J. Urol., 1993, 72, 1, 20-22. 58. CONRAD S., SCHNEIDER A.W., TENSCHERT W., MEYERMOLDENHAUER W.H., HULAND H., Endo -urological coldKnife incision for ureteral stenosis after renal transplantation. J. Urol., 1994, 152, 3, 906-609. 59. DAVISON J.M Pregnancy in renal allograft recipients : problems, prognosis and practicalities. Baillieres Clin. Obstet. Gynaecol., 1994, 8, 2, 501-525. 60. DAVISON J.M., Dialysis, transplantation, and pregnancy. An. J. Kidney. Dis., 1991, 17, 2, 127-132. 66. DUNN S.P., VINOCUR C.D., HANEVOLD C., WAGNER C.W., WEINTRAUB W.H. Pyelonephritis following pediatric renal transplant : increased incidence with vesicoureteral reflux. J. Pediatr. Surg., 1987, 22, 12, 1095-1099. 67. DUSSOL B., NICOLINO F., BRUNET P., LEONETTI F., SILES S., BERLAND Y. Acute transplant artery thrombosis induced by angiotensin-converting inhibitor in a patient with renovascular hypertension. Nephron., 1994, 66, 1, 102-104. 68. ELLIS E., WAGNER C., ARNOLD W., HULBERT W., BARNETT T. Extracorporeal shock wave lithotripsy in a renal transplant patient J. Urol., 1989, 141, 98-99. 69. DUDA D.H., WAKAT J.P., SOKLER M., REULAND P., MULLER SCHAUENBURG W., SCHARECK W., LAUCHART W., RISLER T. Noninvasive procedures for diagnosis of renovascular hypertensio n in renal tran splant recipients a prospectiv e analy sis . Transplantation, 1992, 54, 5, 863-867. 70. ESCHWEGE P., HAUK M;, BLANCHET P., HIESSE C., VIEILLEFOND A., BLERY M., CHARPENTIER B., BENOÎT G. Imaging analysis of encrusted cystitis and pyelitis in renal transplantation. Transplant. Proceed. 1995 , 4, 2494-2495. 71. FARAH N.B., RODDIE M., LORD R.H., WILLIAMS G. Ureteric obstruction in renal transplants : the role of percutaneous balloon dilatation. Nephrol. Dial. Transplant., 1991, 6, 12, 977-981. 72. FAUCHALD P., VATNE K., PAULSEN D., BRODAHL U. , SODAL G., HOLDAAS H., BERG KJ., FLATMARK A. Long-term clinical results of percutaneous transluminal angioplasty in transplant renal artery stenosis. Nephrol. Dial. Transplant., 1992, 7, 3, 256-259. 73. FEDUSKA NJ., AMEND WJ., VINCENTI F., BELZER JS., DUCA R., GAROVOY MR., SALVATIERRA O. Peptic ulcer disease in kidney transplant recipients. Am. J. Surg., 1984, 148, 1, 51-57. 74. FISCHER M.F., HAAGA J.R., PERSKY L., ECKEL R.E., LI PRIMA J. Renal stone extraction through a percutaneous nephrostomy in a renal transplant patient Radiology, 1982, 144, 95-96. 75. FIRST M.R., COMBS C.A., WEISKITTEL P., MIODOVNIK M. Lack of effect of pregnancy on renal allograft survival or function. Transplantation, 1995, 27, 59, 4, 472-476. 76. FLECHNER S.M., SANDLER C.M;, CHILDS T., BENMENACHEUR Y., VAN BUREN C., PAYNE W., KAHAN B.D. Screening for transplant renal artery stenosis in hypertensive recipients using digital subtraction angiopraphy. J. Urol 1983, 130, 440-443. 794 77. FONTAINE E., BROYER M., BEURTON D. Revue de 72 sténoses de l'artère rénale dans une série de 715 transplantations rénales chez l'enfant. Prog. Urol., 1994, 4, 2, 193-205. 78. FONTAINE, Y. BARTHELEMY, M.F. GAGNADOUX, J. CUKIER, M. BROYER, D. BEURTON : Revue de 72 sténoses de l’artère rénale dans une série de 715 transplantations rénales chez l’enfant. Prog. Urol., 1994, 4, 193-205. 79. FRANTZ Ph., THIBAULT Ph., J. POISSON J, Ch. CHATELAIN, J. LUCIANI et R. KUSS : Reste-t-il des problèmes chirurgicaux en matière de transplantation rénale? In "Séminaires d'UroNéphrologie, Xème série, 1984, pp. 53-66. 80. FRIES D., NEYRAT N., HIESSE C., LANTZ O., DAOUD M., FARQUET C., BENOÎT G., BELLAMY J., CHARPENTIER B. Late complications in renal transplantation. Transplantation and clinical immunology, 1990, 21, 11, 16. 81. GAGNADOUX M.F., FONTAINE E., BARTHELEMY L., BRUNELLE F., REVILLON Y., BEURTON D., BROYER M. Aspects particuliers des complications vasculaires dans la transplantation rénale de l'enfant. J. Radiol., 1994, 75, 1, 57-59. 82. GANSBEKE D., VAN, MATOS C., GENEVOIS P., PAUW L. DE, STRUYVEN J., KINNAERT P. 1987 Percutaneous interventional procedures in the management of urologic complications of renal transpantation Transplant Proceed., 1987, 19, 1, 2205. 83. GARVIN P.J., CASTENEDA M., LINDERER R., DICKHANS M., Management of hy percalcemic h yperparathyroïdism after renal transplantation. Arch. Surg., 1985, 120, 578-579. 84. GERARD D.F., DEVIN J.B., HALASZ N.A., COLLINS G.M. Transplant renal artery thrombosis. Revascularization after 5 1/2 hours of ischemia. Arch. Surg., 1982, 117, 3, 361-362. 85. GITTES R.F., WATERS W.B. Sexual impotence : the overlooked complication of a second renal transplant. J. Urol., 1979, 121, 6, 719-720. 86. GLASS C.A., FIELDING D.M., EVANS C., ASHCROFT J.B. Factors related to sexual functioning in male patients undergoing hemodalysis and with kidney transplants. Arch. Sex. Behav., 1987, 16, 3, 189-207. 87. GOLDMAN M.H., LEAPMAN S.B., HANDY R.D., BEST D.W. Renal allograft rupture with iliofemoral thrombophlebitis. Arch. Surg., 1978, 113, 2, 204-205. 88. GOMEZ VEIGA F., CHANTADA ABAL V., GARCIA BUITRON J., RODRIGUEZ GARCIA J., SANCHEZ RODRIGUEZ J., GARCIA FREIRE C., GONZALEZ MARTIN M. Rotura renal espontanea de injerto. Experiencia en 500 trasplantes. Arch. Esp. Urol., 1993, 46, 4, 295-300. 89. GONNERM ANN D., HULAND H., KLOSTERHALFEN H. Pathogenese und therapie der ruptur transplantierter Nieren. Dtsch Med Wochenschr., 1983, 3, 108, 22, 856-858. 94. GUTIERREZ-CALZADA J.L., RAMOS-TITOS J., GONZALEZBONILLA J.A., GARCIA-VAQUERO A.S., MARTIN-MORALES A., BURGOS-RODRIGUEZ R. Caliceal fistula formation following renal transplantation : management with partial nephrectomy and ureteral replacement. J. Urol., 1995, 153, 612-614. 95. HALLORAN P.F., APRILE M.A., FAREWELL V., LUDWIN D., SMITH E.K., TSAI S.Y., BEAR R.A., COLE E.H., FENTON S.S., CATRAN DC. Early function as the principal correlate of graft survival. A multivariate analysis of 200 cadaveric renal transplants treated with a protocol incorporating antilymphocyte globulin and cyclosporine. Transplantation, 1988, 46, 2, 223-228. 96. HARTNELL G.G., HENNESSY O.F., WILLIAMS G. Percutaneous catheter drainage of obstructed transplant kidney in pregnancy. Urol., 1985, 25, 5, 522-523. 97. HAUGEN, P. FAUCHALD, G. SODAL : Pregnancy outcome in renal allograft recipient in norway. The importance of immunosuppresive drug regimen and health status before pregnancy. Acta. Obst.Gynécol.Scand., 1994, 73, 7, pp. 541-546. 98. HAYES J.M., STREEM S.B., GRANETO D., STEINMULLER D.R., NOVICK A.C. Urolithiasis after ren al transplan tatio n Transplant. Proceed., 21, 1, 2, 1960, 1989. 99. HEIMBACH D., MIERSCH W.D., BUSZELLO H., SCHOENEICH G., KLEHR H.U. Is the transplant-preserving management of renal allograft rupture justified ? Br. J. Urol., 1995, 75, 6, 729-732. 100. HELENON O., CORREAS J.M., THERVET E., MELKI P., CHABRIAIS J., KREIS H., MOREAU J.F. Imagerie des complications vasculaires de la transplantation rénale. J. Radiol., 1994, 75, 1, 6168. 101. HERITIER Ph., GUERIN C., TOSTAIN J., BROYET C., GILLOZ A., BERTHOUX F. : Syndrome de la jonction pyélo-urétérale sur un rein transplanté. Ann. Urol., 1990, 24, 6, pp. 473-475. 102. HERON S.P., O'BRIEN D.P., WHELCHEL J.D., NEYLAN J.F. Ureteral obstruction due to calculi in the early postoperative period in renal cadaveric transplantation : a case report and discussion of ureteral obstruction in the renal transplant patient. J. Urol., 1995, 153, 4, 1211-1213. 103. HIESSE C., LARUE J.R., KRIAA F., BLANCHET P., BELLAMY J., BENOÎT G., CHARPENTIER B. Incidence and type of malignancies occuring after renal transplantation in conventionally and cyclosporine treated recipients : single center analysis of a 20 year period in 1600 patients. Transplant. Proceed., 1995, 27, 4, 24502451. 104. HOLDSWORTH S.R., DE KRESTSER D.M., ATKINS R.C. Comparison of hemodialysis and transplantation in reversing the uremic disturbance of male reproductive function. Clin. nephrol., 1978, 10, 4, 146-150. 90.GONNY P., LENOT B., RONDEAU E., KITZIS M., SRAER JD., NUSSAUME O. Resultats de la chirurgie aorto iliaque chez le transplanté rénal. Présentation aux Journées de Nancy, 1990. 105. HOLDSWORTH D.M., DEKRESTER R.C. , ATKINS : Comparison of hemodialysis and transplantations in reversing the uremic disturbance of male reproductive function. Clin. Nephrol., 1978, 10, 4, pp. 146-150. 91. GREENSTEIN S.M., VERSTANDIG, MCLEAN G.K., FAFOE D.C., BURKE D.R., MERANZE S.G., NAJI A., GROSSMAN R.A., PERLOFF L.J., PARKER C.F. Percutaneous trasluminal angioplasty. Transplantation 1987, 43, 1, 29-32. 106. HOVARD R.J., PFAFF W.W., BRUNSON M.E., SCORNIK J.C., RAMOS E.L., PETERSON J.C., FENNELL R.S., CROKER B.P. Increased incidence of rejection in patients with delayed graft function. Clin. Transplant., 1994, 8, 6, 527-531. 92. GREKAS D., THANOS V., DIOUDIS C., ALIVANIS P., TOURKANTONIS A. Treatment of urinary tract infections with ciprofloxacin after renal transplantation. Int. J. Clin. Pharmacol. Ther. Toxicol., 1993, 31, 6, 309-311. 107. HRICKO G.M;, BIRTCH A.G., BENNETT A.M., WILSON R.E. Factors responsable of urinary fistula in renal transplant recipient. Ann. Surg., 1973, 178, 609-615. 93. GUEST G., TETE M.J., BEURTON D., BROYER M. Lithiase urinaire après transplantation rénale. Expérience d'un centre pédiatrique. Arch. Fr. Pediatr., 1993, 50, 1, 15-19. 108. HULBERT J.C., REDDY P., YOUNG A.T., HUNTER D.W., CASTANEDA ZUNIG W., AMPLATZ K., LANGE P.H The percutaneous removal of calculi from transplanted kidneys J. Urol., 1985, 134, 324-326. 795 109. HUNTER D.W., CASTADENA ZUNIG W., COLEMAN C.C., HERRERA M. AMPLATZ. Percutaneous techniques in the management of urological comp lications in renal trans plant patients Radiology, 1983, 148, 407-412. 110. ICARD P.H., LUMBROSO J., HIESSE C., CHARPENTIER B., FRIES D., HAMMOUDI Y., JARDIN A., BENOÎT G. Valeur de la scintigraphie au DTPA après injection de furosemide dans le diagnostic d'obstacle en transplantation rénale. Ann. Urol., 1987, 21, 5, 370-374. 111. IFUDU O., DELANEY VB. Malacoplakia of the prostate in a renal transplant recipient. A complicated course. ASAIO J., 1994, 40, 2, 238-240. 112. INDURHARA R., KOCHAR R., MEHTA S.K., CHUGH K.S., YADAV R.V.S. Acute colitis in renal transplant recipients. Am. J. Gastro Enterol., 1990, 85, 8, 964-968. 113. JABLONSKI P., BAXTER K., HOWDEN B.O., MARSHALL V.C., STEIN-OAKLEY A., THOMSON N.M. The effect of ureteric stenting on the function and morphology of long-term rat renal allografts. Aust. N. Z. J. Surg., 1995, 65, 7, 499-502. 114. JONES JW., HUNTER DW., MATAS AJ Percutaneous treatment of ureteral strictures after renal transplantation Transplantation, 1993, 55, 5, 1195. 115. KABALIN JN., KESSLER R. Successful implantation of penile prostheses in organ transplant patients. Urology, 1989, 33, 4, 282284. 116. KASHI S.H., LODGE J.P., GILES G.R., IRVING H.C. Ureteric complications of renal transplantation. Br. J. Urol., 1992, 70, 2, 139-143. 117. KASHI S.H., ROMANIUK C., SADEK S.A., IRVING H.C. Improving the evaluation of renal transplant collecting system dilatation by computerized ultrasound image digitization. Br. J. Radiol., 1993, 66, 791, 1002-1008. 118. KELLER H., NOLDGE G., WILMS H., KIRSTE G. Incidence, diagnosis, and treatment of ureteric stenosis in 1298 renal transplant patients. Transpl. Int., 1994, 7, 4, 253-257. 119. KHAULI : Surgical aspect of renal transplantation : new approaches. "In : Renal vascular disease and transplantation". The Urologic Clinics of North America, vol. 21, n° 2, may 94, pp. 321341. 120. KILLEWICH L.A., PAIS S.O., SANDAGER G., FLINN W.R., BARLETT S.T. Salvage of renal allograft function and lower extremity venous patency with thrombolytic therapy : case report and review of the literature. J. Vasc. Surg., 1995, 21, 4, 691-696. 121. KINAHAN T.J., MCLOUGHLIN M.G., MANSON A.D. Radical prostatectomy for localized prostatic carcinoma in the renal transplant patient. J. Urol., 1991, Jul. 146, 1, 104-107. 122. KIM JC., BANNER M.P., RAMCHANDANI P., GROSSMAN R.A., POLLACK H.M. Balloon dilation of ureteral strictures after renal transplantation. Radiology, 1993, 186, 3, 717-722. 123. KINNAERT P., HALL M., VEIEERSTRACTEU P., JANSSEN F., TOUSSAINT C., VANGEERTRUGDEN J. Sténose de l'uretère du transplant, fréquence réelle de l'affection et résultats du traitement chirurgical. Société Française de Transplantation, 1984. 124. KINNAERT P., HALL M., JANSSEN F., VEREESTRAETEN P., TOUSSAINT C., VAN GEERTRUYDEN J. Ureteral stenosis after kidney transplantation : true incidence and long-term followup after surgical correction. J. Urol., 1985, 133, 1, 17-20. 125. KORTH K., KUENKEL M. Percutaneous reanastomosis of transplant kidney; Urol., 1988, 32, 1, 25-28. 126. KONERU B., SELBY R., O'HAIR DP., TZAKIS AG., HAKALA TR., STARZL TE. Non obstructing colonic dilatation and colon perforation following renal transplantation. Arch. Surg., 1990, 125, 610-613. 127. KNECHTLE SJ., BOLLINGER RR. Perforation of the gastro intestinal tract following renal transplantation. Transplant. Proceed., 1989, 21, 1, 2143-2144. 128. KUTKUHN B., HOLLENBECK M., WESTHOFF A., IVENS K., HEERING P., GRABENSEE B. Renin secretion and captopril stimulation in hypertensive renal transplant recipients. Urol. Int., 1994, 52, 2, 82-86. 129. LACOMBE M., Renal artery stenosis after renal transplantation. Ann. Vasc. Surg., 1988, 2, 2, 155-160. 130. LACOMBE M. Les sténoses artérielles des reins transplantés quatre vingt six cas opérés. Chirurgie, 1990, 116, 848-855. 131. LACOMBE M. Aortoiliac surgery in renal transplant patients. J. Vasc. Surg., 1991, 13, 712-718. 132. LEADBETTER G.W., MONACO A.P., RUSSEL P.S. A technique for reconstruction of the urinary tract in renal transplantation. Surg. Gynec. Obtet., 1966, 123, 839. 133. LEAPMAN S.B., VIDNE B.A., BUTT K.M.H., WATERHOUSE K., KOUNTZ S.L. Nephrolithiasis and nephrocalcinosis after renal transplantation : a case report and review of the literature J. Urol., 1976, 115, 129. 134. LECHEVALIER : Transplantectomies rénales. Etude multricentrique du Comité de Transplantation de l'Association Française d'Urologie. Prog. Urol., 1995, 5, 204-210. 135. LECHEVALIER, BRETHEAU D., BERLAND Y., OLMER M., RAMPAL M., COULANGE Ch. : Evolution des transplants rénaux à artères multiples. Prog. Urol., 1995, 5, 370-376. 136. LEE H.M., MENDEZ-PICON G., PIERCE J.C., HUME D.M., Renal artery occlusion in transplant recipients. Am. Surg., 1977, 43, 3, 186-192. 137. LEIBOVITCH I., BANIEL J., ROWLAND R.G., SMITH E.R., LUDLOW J.K., DONOHUE J.P. Malignant testicular neoplasms in immunosuppressed patients. J. Urol., 1996, 155, 1938-1942. 138. LEVINE D., FILLY RA., GRABER M. The sonographic appearance of renal transplants during pregnancy. J. Ultrasound. Med., 1995, 14, 4, 291-294, 295-296. 139. LEWIS R., KATZ S., VAN BUREN C., KERMAN R., KAHAN B., Mechanisms and amelioration of acute renal allograft failure in the cyclosporine era. Ren. Fail., 1992, 14, 3, 267-284. 140. LIM E.C, TERASAKI P.I., Early graft function. Clin. Transplant., 1991, 401-407. 141. LINKE C.A., COCKETT A.T.K., LAI M.K., YOUSSEF A.M. The use of pediculed grafts of omentum in the repair of transplant related urinary tract problems. J. Urol., 1978, 120, 532-536. 142. LOCKE D.R., STEINBOCK G., SALOMON D.R., BEZIRDJIAN L., PETERSON J., NEWMAN R.C., KAUDE J., FINLAYSON B. Combination of extracorporeal shock wave lithotripsy and percutaneous extraction of calculi in a renal allograft J. Urol., 1988; 139, 575. 143. LOJANAPIWAT B., MITAL D., FALLON L., KOOLPE H., RAJA R., BADOSA F., PO C., MORRIS M. Management of ureteral stenosis after renal transplantation. J. Am. Coll. Surg., 1994, 179, 1, 2124. 144. MAIA C.R., BITTAR A.E., GOLDANI J.C., KEITEL E., DOBONI L.M., GARCIA V.D. Doppler ultrasonography for the detection of renal artery stenosis in transplanted kidneys. Hypertension, 1992, 19, 2, 207-209. 796 145. MARTIN X., ABOUTAIEB R., DAWARA M., LAGHA K., GARNIER J.L., PANGAUD C., LEFRANCOIS N., MARECHAL J.M., GELET A., DUBERNARD J.M. Traitement des lymphocèles après transplantation rénale. Prog Urol., 1996, 6, 260-263. 146. MARTINEK V., LANSKA V., TSCHERNOSTER E., KOCANDRLE V. The importance of early renal graft function. Nephrol. Dial. Transplant., 1993, 8, 4, 361-365. 147. MASTROSIMONE S., PAGNATA G., MARESCA MC., CALCONI G., RABASSINI A., BUTINI R., FANDELLA A., DI FALCO G., CHIARA G., CALDATO C. Clinical significance of vesicoureteral reflux after kidney. Clin. Nephrol., 1993, 40, 1, 38-45. 148. Mc GREGOR R.J., KONNAK J.W., THRALL J.H., CAMPBELL D.A., KOFF SA. Diuretic radionuclide urography in the diagnosis of suspected ureteral obstruction following renal transplantation. J. Urol., 1983, 129, 708-710. 149. MORALES J.M., AGUADO J.M., DIAZ-GONZALES R., SALTO E., ANDRES A., PRAGA M., MARTINEZ M.A., LEIVA O., RODRIGUEZ-NORIEGA A., RODICIO J.L. Alcaline-encrusted pyelitis, cystitis and urinary tract infection due to corynebacterium urealyticum : a new severe complication after renal transplantation.Transplant. Proceed.,1992, 1, 24, 81. 150. MORTON J.J., HOWE S.F., LOWELL J.A., STRATTA R.J., TAYLOR RJ. Influence of end-stage renal disease and renal transplantation on serum prostate-specific antigen. Br. J. Urol., 1995, Apr, 75, 4, 498-501. 151. McMULLIN N.D., REIDY J.F., KOFFMAN C.G., RIGDEN S.P., HAYCOCK G., CHANTLER C., BEWICK M. The management of renal transplant artery stenosis in children by percutaneous translumnal angioplasty. Transplantation, 1992, 53, 3, 559-563. 152. MERKUS J.W., HUYSMANS F.T., HOITSMA AJ., BUSKENS FG., SKOTNICKI SH., KOENE RA. Renal allograft artery stenosis : results of medical treatment and intervention. A retrospective analysis. Transplant. Int., 1993, 6, 2, 111-115. 153. de MEYER M., PIRSON Y., DANTREBANDE J., SQUIFFLET J.P., ALEXANDRE G.P.J., VAN YPERSELE DE STRIBON C. Treatment of renal graft artery stenosis. Transplantation, 1989, 47, 784-788. 154. MOTAYNE G.G., JINDAL S.L., IRVINE A.H., ABELE R.P. Calculus formation in renal transplant patients J. Urol.,1984, 132, 448. 155. MOUKARZEL M., BENOÎT G., CHARPENTIER B., JARDIN A., FRIES D. Lymphocèle et transplantation rénale. Ann. Urol., 1988, 23, 2 103-111. 156. NADASDY T., KEMENY E., KRENACS T., CSAJBOK E., SZENOHRADSZKY P., STILLER D., ORMOS J. Az idult obliterativ trans zplantacios arteriopathia kialakulasanak p atomechanizmusa human vese-allotranszplantatumokban. Morphol. Igazsagugyi Orv. Sz., 1990, 30, 3, 208-219. 157. NEUMAYER H.H., KUNZENDORF U., SCHREIBER M. protective effects of diltiazem and the prostacycline analogue iloprost in human renal transplantation. Ren. Fail., 1992, 14, 3, 289-296. 158. NEWMAN-SANDERS A.P., GEDROYC W.G., AL-KUTOUBI M.A., KOO C., TAUBE D. The use of expandable metal stents in transplant renal artery stenosis. Clin Radiol., 1995, 50, 4, 245-250. 159. NGHIEM D.D., GOLDMAN M.H., MENDEZ GP., LEE M.M Significance of vesico ureteral reflux in renal transplantation. Urology, 1981, 18, 542-545. 160. NGHIEM D.D., CORRY R.J., PICON-MENDEZ G., LEE H.M. Factors influencing male sexual impotence after renal transplantation. Urology, 1983, 21, 1, 49-52. 161. NGHIEM D.D., CORRY R.J, MENDEZ G.P., LEE H.M. Pelvic hemodynamics and male sexual impotence after renal transplantation. Am. Surg., 1982, 48, 10, 532-535. 162. NICOL D.L., PING K., HARDIE D.R., WALL D.R., HARDIE I.R Routine use of indwelling ureteral stents in renal transplantation. J. Urol., 1993, 150, 1375-1379. 163. OKIYE S.E., ZINCKE H. Renal allograft salvage after prolonged early posttransplant renal artery occlusion. J. Urol., 1983, 129, 6, 1216-1217. 164. OOSTERHOF G.O., HOITSMA A.J., WITJES J.A., DEBRUYNE F.M. Diagnosis and treatment of urological complications in kidney transplantation. Urol. Int., 1992, 49, 2, 99-103. 165. OOSTERHOF G.O.N., HOITSMA A.J., DEBRUYNE F.M.J. Antegrade percutaneous dilation of ureteral strictures after kidney transplantation. Transplant. Int., 1989, 2, 36-39. 166. OURAMA S., BARROU B., BITKER M.O., SYLLA C., MOUQUET C., CHATELAIN C. Rectal malakoplakia in a kidney transplanted patient. Transplant. Proceed. (Sous presse). 167. OZTEMEL A., YALCINKAYA F., DURANAY M., UYGUR C., COLAKOGLU M., AYLI D., SERT S. Ureteropelvic obstruction due to urinary calculi in transplanted kidney. Int. Urol. Nephrol., 1994, 26, 6, 611-613. 168. PENN : Primary kidney tumors before and after renal transplantation. Transplantation, 1995, 59, 4, 480-485. 169. PENSACH ELIAS L., AREAL CALAMA J., BAYONA ARENAS D., BUCAR TERRADES S., IBARZ SERBIO L., BENAGES PAMIES J. COMET BATLLE J., SANFELIU CORTES F., COS CALVET JM., SALADIE ROIG JM. Arch. Esp. Urol., 1993, 46, 9, 783791. 170. PLAINFOSSE M.C., CALONGE V.M., BEYLOUNE-MAINARDI C., GLOTZ D., DUBOUST A., Vascular complications in the adult kidney transplant recipient. J. Clin. Ultrasound, 1992, 20, 8, 517-527. 171. POCHEVILLE M., FRANCESCHI C., LUIZY F., FRANCO G., TESSIER J.P., TEYSSOU H., BENOÎT G., SCHRAMECK E., BELLAMY J., CHARPENTIER B., FRIES D. Use of velocimetric Doppler coupled with ultrasound imaging for the diagnosis of kidney graft artery stenosis. Transplantation and clinical Immunology Experta Medica, 1983, Vol. 15. 172. POL S., DEBURE A., DEGOTT C., CARNOT F., LEGENDRE C., BRECHOT C., KREIS H. Chronic hepatitis in kidney allograft recipients. Lancet, 1990, 14, 335, 8694, 878-880. 73. POLLAK R., HAN T., MOZES MF. The spectrum of peritonitis in renal transplant recipients. Am. Surg., 1985, 51, 11, 617-620. 174. POUTEL-NOBLE , R. ECOCHARD, G. LANDRIVON : L’infection à cytomégalovirus - Un facteur étiologique de rejet? Transplantation, 1993, 55, 4, 851-857. 75. PROMPT C.A., MANFRO R.C., ILHA D., DE O., KOFF W.J., Caliceal-cu taneous fistula in renal transplantation : s uccess ful conservative management. J. Urol., 1990, 143, 3, 580-581. 176. RAINE : Cardiovascular complications after renal transplantation. In "Kidney transplantation, principles and practice" 1992, 3rd edition, Peter Morris, Editor, 575-601. 177. RATNER L.E., BENDER J.S. A novel approach to the drainage of loculated perirenal allograft lymphocel dual scope laparoscopy. Transplantation, 1994, 58, 8, 961-963. 178. RAYNAUD A., BEDROSSIAN J., REMY P., BRISSET J.M., ANGEL C.Y., GAUX J.C. Percutaneous transluminal angioplasty of renal transplant arterial stenosis. AJR, 1986, 146, 853-857. 797 179. RAYNAUD A., LUCINO S., DE ALMEIDA AUGUSTO M.C., BEYSSEN B., GAUX J.C. Angioplastie endoluminale percutanée des reins transplantés. Suivi a long terme. J. Radiol., 1994, 75, 1, 81-86. 196. SHOKEIR A.A., SHAM AA M .A., ABOL-ENIEN H., ELMEKRESH M.M., GHONEIM M.A. Postrenal transplant ureteral Kock pouch. Scand. J. Urol. Nephrol., 1994, 28, 3, 315-318. 180. REA C., FOURCADE, V,. LEBLOND M., ROWE I., JOAB L., EIDELMAN, BITKER M.O. : Patterns of Epstein Barr virus latent and replicative gene expression in Epstein Barr virus B cell lymphoprolifetative disorders after organ transplantation. Transplantation, 1995, 58, 3, 317-324. 197. SKANNAL D.G., DUNGY-POYTHRESS L.J., MIODOVNIK M., FIRST M.R. Pregnancy in a combined liver and kidney transplant recipient with type 1 primary hyperoxaluria. Obstet. Gynecol., 1995, 86, 641-643. 181. ROBERT O., DELBOS F., FAURE G., CHONG F., IBORRA G., MOURAD J., GUITER : Morbidité des biopsies per-cutanées des transplants rénaux. Prog. Urol., 1995, 5, 377-383. 182. ROHR M.S. Renal allograft acute tubular necrosis. II. A light and electron microscopic study of biopsies taken at procurement and after revascularization. Ann. Sur., 1983, 197, 6, 663-671. 198. SHOSKES D.A., HALLORAN P.F. Delayed graft function in renal transplantation : etiology, management and long-term significance. J. Urol., 1996, 155, 1831-1840. 199. SOLER R., PEREZ-FONTAN FJ., LAGO M., MONCALIAN J., PEREZ-FONTAN M. Renal allograft rupture : diagnostic role of ultrasound. Nephrol. Dial. Transplant., 1992, 7, 8, 871-874. 183. ROMERO TENORIO M., GUTIERREZ SOMOSCARRERA J., FARINAS VARO J., MADUARGA PATUEL B., RAMIREZ CHAMORRO F., SALAZAR OTERO S., FLORES GINES J., ALONSO GIL M., RIVERO SANCHEZ M., PEREZ RUILOPEZ M . Tratamiento endourologico de las fistulas de ureter distal en el trasplante renal. Tecnica de exclusion o "seca". Arch. Esp. Urol., 1992, 45, 4, 359-362. 200. SPEES E.K., LIGHT J .A., OAKES D.D., REINMUTH B. Experiences with cadaver renal allograft contamination before transplantation. Br. J. Surg., 1982, 69, 8, 482-485. 184. ROSENTHAL T. : Expanded criteria for cadaver organ donation in renal transplantation. "In : Renal vascular disease and transplantation". Urol. Clin. North Am., 1994, 21, 2, 283-292. 202. STREEM S.B., NOVICK A.C., STEINMULLER D.R., ZELCH M.G., RISIUS B., GEISINGER M.A. Long-term efficacy of ureteral dilation for transplant ureteral stenosis. J. Urol., 1988, 140, 1, 32-35. 185. SAARINEN O., SALMELA K., AHONEN J., EDGREN J . Reversed diastolic blood flow at duplex Dopler. A sign of poor prognosis in renal transplants. Acta. Radiol., 1994, 35, 1, 10-14. 203. STREEM S.B. Genitourinary malacoplakia in renal transplant recipients : pathogenic, prognostic and therapeutic considerations. J. Urol., 1984, 132, 1, 10-12. 186. SAARINEN O., SALMELA K., EDGREN J. Doppler ultrasound in the diagnosis of renal transplant artery stenosis value of resistive index. Acta Radiol., 1994, 35, 6, 586-589. 187. SALVATIERRA O., OLCOTT C., AMEND W.J., COCHRUM K.C., FEDUSKA N.J. Urological complications of renal transplantation can be presented or controlled. J. Urol., 1977, 117, 421-424. 188. SANFILIPPO F., VAUTHN W.K., SPEES E.K., LUCAS B.A. The detrimental effects of delayed graft function in cadaver donor renal transplantation. Transplantation, 1984, 38, 6, 643-648. 189. SANFILIPPO F., VAUTHN W.K., SPEES E.K., LIGHT J.A., LEFOR W.M. Benefits of HLA-A and HLA-B matching on graft and patient outcome after cadaveric donor renal transplantation. N. Engl. J. Med., 1984, 9, 311, 6, 358-364. 190. SANKARI B.R., GEISINGER M., ZELCH M., BROUHARD B., CUNNINGHAM R., NOVICK A.C. Post-transplantation renal artery stenosis : impact of therapy on long-term kidney function and blood pressure control. J. Urol., 1996, 155, 1860-1864. 191. SCANDLING, J.L. IZZO, J.J. RICOTTA and S. PAPROCKI : Influence of cadaveric organ source on delayed renal allograft function. Transplantation, 1989, 47, 2, 245-249. 192. SCHRAMECK E., BELLAMY J., BENOÎT G., FRIES D., CHARPENTIER B. Rupture spontanée du rein greffé. Diagnostic et traitement à propos de 5 cas. E. Ann. Urol. 1982, 15-18. 201. SQUIFFLET J.P., VAN CANGH P.J., PRISON Y.D., VAN Y., PERSELE C., DARDENNE A.N., ALEXANDRE G.P. Mycotic aneurysm of renal graft artery, diagnosis by ultrasonography. Urol., 1983, 2, 212-214. 204. STURGISS S.N., DAVISON J.M. Effect of pregnancy on the long term function of renal allografts : an update. Am. J. Kidney Dis., 1995, 26, 1, 54-56. 205. TAKAHASHI N., NISHIDA H., HOSHI J. SEVERE B. Cell depletion in newborns from renal transplant mothers taking immunosuppressive agents. Transplantation, 1994, 15, 57, 11, 1617-1621. 206. THIOUNN N., BENOÎT G., OSPHAL C., CHARPENTIER B., BENSADOUN H., HIESSE C., MOUKARZEL M., NEYRAT N., BELLAMY J., LANTZ O., JARDIN A., FRIES D. Complications urologiques en transplantation rénale à propos de 1 224 malades. Prog. Urol., 1991, 1 531-538. 207. TILNEY : The early course of a patient with a kidney transplant. "In : Kidney Transplantation, Principles and practice", 1992, 3rd Edition, Editor P. J. Morris, 11, 263-283. 208. TOMINAGA Y., UCHIDA K., SATO K., NUMANO M., TANAKA Y., TAKAGI H. Parathyroïdectomy before and after renal transplantation. Transplant. Proceed., 1992, 24, 5, 1861-1862. 209.TROPPMANN C., GILLINGHAM K.J ., BENEDETTI E. , ALMOND P.S., GRUESSNER R.W., NAJARIAN J.S., MATAS A.J. Delayed graft function, acute rejection, and outcome after cadaver renal transplantation . Th e mu ltivariate Analy sis . Transplantation, 1995, 15, 59, 7, 962-968. 193. SCHOVER L.R., NOVICK A.C., STEINMULLER D.R. , GOORMASTIC M. Sexuality, fertility, and renal transplantation : a survey of survivors. J. Sex Marital Ther., 1990, 16, 1, 3-13. 210. TYDEN G., BRATTSTROM C., BJORKMAN U., LANDGRAF R., BALTZER J., HILLEBRAND G., LAND W., CALNE R., BRONS I.G., SQUIFFLET JP.Pregnancy after combined pancreaskidney transplantation. Diabetes, 1989, 38, 1, 43-45. 194. SERRALLACH N., GUTIERREZ R., SERRATE R., AGUILO F., MUNOZ J., FRANCO E., GRINO J., GIL VERNET S., ALSINA J., CARALPS A. Renal allograft rupture : surgical treatment by renal corsetage with lyophilized human dura. J. Urol., 1985, 133, 3, 452-455. 211. VAN CANGH P.J., DANTREBAUDE J., PIRSON Y., VAN YPERSELE DE STRIBON C., ALEXANDRE P.J. Reversible renal artery stenosis in renal transplantation. Urol., 1979, 13, 5, 529-530. 195. SHAMLOU K.K., DRANE W.E., HAWKINS I.F., FENNELL R.S. Captopril renography and the hypertensive renal transplantation patient : a predictive test of therapeutic outcome. Radiology, 1994, 190, 1, 153-159. 212. VAN LIEBURG A.F., DE JONG M.C., HOITSMAN A.J., BUSKENS F.G., SCHRODER C.H., MONNENS L.A. Renal transplant thrombosis in children. J. Pediatr. Surg., 1995, 30, 4, 615-619. 213. WAGNER M., DIECKMANN K.P., KLAN R., FIELDER U., 798 OFFERMANN G. Rescue of renal transplants with distal ureteral complications by pyelo-pyelostomy. J. Urol., 1994, 151, 3, 578-581. 214. WHEATLEY M., WANG SC., OHL DA., KONNAK J.W., SONDA L.D. Treatment of renal transplant stones by extracorporeal shockwave lithotripsy in the prone position Urol., 1991, 37, 57-60. 215. WONG K.M ., BAILEY R.R., LYNN K.L., ROBSON R.A., ABBOTT G.D. Pregnancy in renal transplant recipients : the Christchurch experience. N Z Med J., 1995, 24, 108 (1000) 190-192. 216. WONG W., FYNN SP., HIGGINS RM., WALTERS H., EVANS S., DEANE C., GOSS D., BEWICK M., SNOWDEN S.A., SCOBLE J.E., HENDRY B.M. Transplant renal artery stenosis in 77 patients does it have an immunological cause ? Transplantation, 1996, 61, 2, 215-219. 217. WOOD R.F., NASMYTH D.G. Doppler ultrasound in the diagnosis of vascular occlusion in renal transplantation. Transplantation, 1982, 33, 547-551. 218. WRIGHT F.H., ABU YOUSSEF M.M., SMITH J.L., GEORGI J.L., CORRY R.J. Appendicitis in a transp lant patient. Transplantation, 1988, 45, 6, 1159. 219. YOKOYAMA I., UCHIDA K., KOBAYASHI T., TOMINAGA Y., ORIHARA A., TAKAGI H. Effect of prolonged delayed graft function on long-term graft outcome in cadaveric kidney transplantation. Clin. Transplant., 1994, 8, 101-106. 220. YOUSSEF N.I., JINDAL R., BABAYAN R.J., CARPINITO G.A., IDELSON B.A., BERNARD D.B., CHO S.I. The acucise catheter : a new endourological method for connecting transplant ureteric stenosis. Transplantation, 1994, 57, 9, 1398-1400. 221. ZAJKO A.B., MCLEAN G.K., GROSSMAN R.A., BARKER C.F., FREIMAN D.B., RING E .J., ALAN A., PERLOFF L.J . Percutaneous transluminal angioplasty and fibrinolytic therapy for renal allograft arterial stenosis and thrombosis. Transplantation, 1982, 33, 447-450. 222. YOSHIMURA N., TAKAHIMO O. Medical and surgical complications of renal transplantation diagnosis and management. Med. Clin. North Am., 1990, 74, 4, 1025-1035. 799