Une greffe doit-elle se mériter? Quand le psychiatre évalue les

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Une greffe doit-elle se mériter? Quand le psychiatre évalue les
Une greffe doit-elle se mériter? Quand le psychiatre évalue les patients en attente
de greffe.
Patrice Baro (Psychiatre - CHU Grenoble)
En France, les greffes de rein à partir de donneurs décédés ou de donneurs vivants
sont bien codifiées par un cadre législatif, une réglementation et des Bonnes
Pratiques, portées tant par l’Agence de la Biomédecine que par la pratique des
équipes spécialisées de transplantation en Néphrologie.
De plus, la réflexion éthique, présente depuis l’origine, se trouve aujourd’hui
confortée par des développements au plus près du patient, que ce soit en dialyse
(notamment pour les arrêts de traitement) ou en transplantation.
Le psychiatre (ou le psychologue) peut être amené à jouer un rôle important dans
l’évaluation initiale ou l’accompagnement psychologique du patient, et aussi en
participant à la réflexion sous l’angle éthique, apportant sa contribution au travail de
l’équipe.
Si dans la grande majorité des situations, la rencontre entre la volonté de prise en
charge d’une équipe médicale motivée et un patient (et son donneur) ne soulève
aucun problème d’ordre moral ou psychologique, il est des situations complexes:
certaines le sont à priori, posant le problème de l’indication, tandis que d’autres
vont se révéler comme telles dans un second temps.
L’analyse de quelques situations cliniques, racontées à la façon d’ « histoires
courtes », montrera combien la question du « mérite » ne concerne pas que le seul
patient insuffisant rénal, même si chacun s’accorde à penser qu’il est évidemment
au centre de tous les soins et de toutes les attentions.

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