Ne pas retenir que les regrets Ne pas retenir que

Transcription

Ne pas retenir que les regrets Ne pas retenir que
Je sais, je sais, tu me l’as
toujours dit : «Le football est le
nouvel opium des peuples.» Mais,
que veux-tu, une équipe nationale,
ce sont les couleurs, la communion,
les mêmes sentiments d’amour et
d’espoir partagés par des millions
de
citoyens
qui
échappent
momentanément au temps et à
l’espace pour se retrouver dans une
galaxie à part. J’y étais, sans y être.
Je n’ai pas vu les images. Mais,
crois-moi, j’y étais dans cette
galaxie et c’est encore plus intense
quand tu ne vois rien, qu’il n’y a que
l’étendue ténébreuse d’un champ en
friche, les étoiles magiques là-haut
et les clameurs des supporters au
lointain.
Nous venons de quitter cette
galaxie et notre retour sur terre aura
été un peu secouant. Voilà que la
monotonie des jours et le rythme
épicé des nuits du Ramadhan vont
se relayer. Mais, désormais, rien
n’aura la saveur de ces nuits
exquises où nos rêves étaient
barbouillés de vert. Rien ne pourra
égaler la magnifique union des
cœurs et la grande fraternité
retrouvée. Et même si certains ont
voulu nous diviser, même si la
religion, l’identité et la politique se
sont introduites frauduleusement
dans le sport, ce furent des
moments inoubliables. La joie de
ces millions de jeunes qui n’ont
connu que les larmes et le sang
dans leur tendre enfance est un
baume à nos cœurs blessés.
Nous atterrissons sur notre vieille
planète et déjà nos cœurs, à peine
sortis des remuantes montagnes
russes, commencent à cahoter au
rythme du Maroc et de sa prochaine
Coupe d’Afrique. Tu le sais, toi le
boudeur professionnel : dès que tu
colores de vert nos mornes
journées, nos cœurs s’emballent
immédiatement. La maladie a un
nom : c’est l’amour. Mais elle n’a pas
de remède, mon ami…
[email protected]
Ne pas retenir
que les regrets
Lire les articles de nos envoyés spéciaux,
M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid
(P. 3-4-5-6 et 7)
l AUTOROUTE EST-OUEST
Cojaal charge le
ministère des Travaux
publics et l’ANA
Photo : Samir Sid
De 7 à 77 ans
Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074
Le Bonjour du «Soir»
PARTICIPATION
ALGÉRIENNE AU
MONDIAL-2014
PAGE 9
MERCREDI 2 JUILLET 2014 - 4 RAMADHAN 1435 - N° 7218- PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
DIGOUTAGE
FI RAMDANE
Classe !
L’Equipe s’est fendu d’un
papier pour nous expliquer
mathématiquement
pourquoi
l’Allemagne allait étaler sans
rémission l’Algérie. Avant le
match,
les
commentateurs
français les mieux disposés à
notre égard ont dû se coucher
devant «la logique de l’angle
droit» en affirmant que l’EN
serait un fétu de paille devant la
laboureuse allemande. Un tweet
sur I télé a tout résumé :
«L’Allemagne
va
effacer
l’Algérie.» Effacer ? Chouf… Et
bien non, le fétu s’est avéré être
un clou. Et ça ne s’arrache pas
comme ça…
En montant au charbon, les
petits gars ont montré de quel
combustible on se chauffe.
Ce que j’ai aimé dans l’EN
jouant ce match va au-delà du
foot. Et de loin ! L’espace d’une
compétition, j’ai retrouvé cette
dignité, cette élégance morale,
cet esprit de combat dans les
limites de la bienséance sportive,
qui est la marque perdue des
Algériens. Nos joueurs ont
représenté une Algérie dont la
classe a disparu depuis belle
lurette. Ils l’ont recréée pour
nous, avec art et retenue. La
brutalité était dans le camp
adverse. Et surtout, pour ce
match en tout cas, à aucun
moment, nous ne vîmes d’imam
ni de génuflexions. Merci pour
nous avoir rappelé ce que nous
fûmes et que nous pouvons peutêtre redevenir.
Arris Touffan
[email protected]
P
ERISCOOP
Qui profitera de la future aérogare ?
[email protected]
Mercredi 2 juillet 2014 - Page 2
La SGSIA, maître d’ouvrage de la nouvelle aérogare
d’Alger dont le démarrage des travaux est prévu pour 2014
avec une capacité de 10 millions de passagers, vient de
préciser que cette réalisation ne sera pas destinée à la
seule compagnie nationale mais abritera l’ensemble des
compagnies qui opèrent sur les destinations
internationales.
Une note en stand-by
Face à la recrudescence des
actes de violence dans les
établissements scolaires, le
ministère de l’Education avait
instauré par note datant de 2008
la création de cellules d’écoute au
sein des écoles dans lesquelles
les élèves sont représentés au
même titre que les
enseignants et
l’encadrement
pédagogique.
Le hic, c’est
que
ces
cellules n’ont
jamais vu le
jour, alors que la
violence dans les
écoles fait des
ravages.
L’Institut Pasteur
en attendant l’hiver
L’Institut Pasteur semble avoir quelques
difficultés à boucler la préparation de l’hiver
prochain et son lot de lutte contre la grippe
saisonnière. En effet, pour l’acquisition de vaccins
antigrippaux, les fournisseurs ne semblent pas se
bousculer au portillon pour le moment.
Maroc et Afghanistan, premiers
producteurs de drogue dans le monde
Le Maroc reste le premier producteur mondial de cannabis, relève le rapport
2014 de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (l'ONUDC),
présenté jeudi dernier à Hanoi au Viêtnam. Avec 38 000 tonnes de cannabis
produits sur une superficie de 52 000 hectares en 2012, le Maroc continue à
dominer un marché de 177 millions de consommateurs de cannabis dans le
monde, sous forme d'herbe ou de résine.
Un jour, un sondage
Pensez-vous que Gourcuff saura
combler le départ de Halilhodzic ?
OUI
NON
Sans opinion
Avez-vous été convaincus par la prestation de l’équipe nationale
face à l’Allemagne en 8es de finale de la Coupe du monde ?
Oui :
93,54%
Résultat sondage
Edité par la SARL
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Les manuscrits, photographies ou tout autre document et
illustration adressés ou remis à la rédaction ne sont pas rendus
et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.
NOTRE JOURNAL
fait sienne cette citation de Joseph Pulitzer, fondateur du
journalisme moderne :
«Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrès et les
réformes, ne tolérera jamais l’injustice et la corruption ; il
attaquera toujours les démagogues de tous les partis,
n’appartiendra à aucun parti, s’opposera aux classes
privilégiées et aux exploiteurs du peuple, ne relâchera jamais sa
sympathie envers les pauvres, demeurera toujours dévoué au
bien public. Il maintiendra radicalement son indépendance, il
n’aura jamais peur d’attaquer le mal, autant quand il provient
de la ploutocratie que de ceux qui se réclament de la pauvreté.»
Sports
Le Soir
d’Algérie
L’Algérie n’était pas venue au Brésil
remporter le trophée. Des nations plus
grandes, qui ont des traditions ancrées,
ont quitté le festival du football dès les
premiers échanges. L’Espagne, l’Italie,
l’Angleterre, le Portugal et j’en passe.
Les Verts ont fini par rejoindre ce
contingent. C’est le dernier représentant africain à tomber les armes à la
main. Face à l’armada allemande qui a
connu toutes les peines du monde à se
défaire de M’Bolhi et Cie.
L’exploit de Gijón n’a pas été réédité. Slimani et ses camarades ont fait
mieux en se qualifiant au second tour
d’une édition marquée par une tonne
de buts. Un spectacle auquel les lutins
algériens ont une part prépondérante
dans sa conception et sa confection.
Des Brésiliens venus d’Afrique du
Nord, le monde en a fait la découverte.
Le (stérile) débat sur l’observance du
jeûne n’a rien changé à la donne. Les
joueurs de Halilhodzic ont fait leur
devoir. Sans faillir à leurs convictions
religieuses. L’Allemagne a pris sa bière
et même failli dépasser sa dose d’alcoolémie. Ivre de bonheur malgré l’élimination des Verts, les fans algériens
quitteront le Brésil en ayant la certitude
que leur équipe a grandi. A gagné son
pari. Merci et à la prochaine conquête.
Au Maroc, autre pays qui a atteint le
quart d’une phase finale(1986 au
Mexique) sans connaître l’ivresse
d’une campagne millésime réalisée par
Halilhodzic et ses petits Fennecs.
Merci de tout cœur.
M. B.
SOIRÉE AGITÉE À
L’HÔTEL DEVILLE
Raouraoua
entame le grand
nettoyage
Des têtes vont tomber. Et ce n’est
pas à cause de l’élimination des Verts
en huitièmes de finale de la Coupe du
monde. Après le match face à
l’Allemagne (et même à la veille de son
déroulement) beaucoup de choses se
sont produites au sein de la délégation.
Le président de la FAF, retenu par
ses obligations dans le staff de la Fifa,
a piqué une colère noire en apprenant
certaines pratiques au sein de la délégation durant le séjour de l’EN à
Sorocaba. Ses premières décisions ont
été d’annoncer à plusieurs membres
de la délégation que cette expédition
au Brésil sera leur dernière «mission»
avec les Verts.
Après Halilhodzic et quelques-uns
des membres de son staff, Brixi, Moine
et Biscotti notamment, d’autres personnes devraient quitter le navire.
Cette purge concernera plusieurs
départements, à commencer par le
service presse qui serait «coupable de
fuite organisée» à propos duquel des
mesures sont prises et devront être
entérinées d’un prochain bureau fédéral. Une réunion qui devrait entériner
l’arrivée du Français Christian Gourcuff
à la barre technique de l’EN.
M. B.
3
De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid
Ne pas retenir que les regrets !
AU LENDEMAIN DE L’ÉLIMINATION DE L’EN EN HUITIÈMES DE FINALE
DU MONDIAL-2014 FACE À L’ALLEMAGNE
l Parcours terminé pour
l’Algérie dans cette Coupe du
monde de football, entamée le
12 juin, qui s’achèvera dans un
peu plus de dix jours. Une élimination amère mais pleine de
leçons à retenir de cette participation des Verts à l’occasion
de cette 20e édition de la fête
planétaire de jeu à onze.
Leçon première : les hommes
de Halilhodzic ont été simplement des hommes. Du courage,
ils en avaient à revendre. Du
talent aussi. Gâché il est vrai par
de mauvais choix stratégiques
lors du match face à la Belgique,
le 17 juin à Belo Horizonte. Ce
jour-là, les équipiers de
Bouguerra ont tenu soixante-dix
minutes, période au long de
laquelle ils menaient au tableau
d’affichage, avant de céder les
trois points aux Diables rouges
de Wilmots qui ne croyaient point
à leur victoire.
Une leçon qui a fini par attirer
les critiques des médias et des
observateurs sur des choix
d’hommes et de stratégie discutables en tout point de vue. Cette
empoignade qui avait toutes les
raisons de revenir à Feghouli,
auteur du premier but algérien en
Coupe du monde depuis le mondial mexicain, et les siens tant la
Belgique semblait «prenable».
Face à la Corée du Sud, cinq
jours plus tard à Porto Alegre,
l’équipe a été remodelée et des
joueurs qui avaient commencé le
premier match se sont retrouvés
sur le banc.
Cela faisait notamment bizarre de voir Ghoulam, auteur d’une
saison exceptionnelle aussi bien
avec l’ASSE qu’au sein de
Naples qu’il a rejoint l’hiver dernier, sur un banc remplacé par
un Mesbah, moribond le long du
même exercice et dont le transfert au mercato hivernal de
Parme vers Livourne a sapé
Photo : Samir Sid
Merci et à la
prochaine !
OBRIGADO BRASIL !
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE
davantage son moral, le club
sicilien où il évoluait avec
Belfodil, l’un des grands absents
durant ce tournoi de Brésil-2014,
ayant été relégué à l’issue d’un
championnat calamiteux. Une
option qui a surpris les plus
sceptiques dans la mesure où, à
l’issue d’un match endiablé par
les virtuoses Brahimi et Djabou,
l’EN remporte une éclatante victoire face à la Corée du Sud sur
un score jamais réalisé par une
équipe africaine en phase finale
de Mondial par le passé.
Un match référence par
excellence qui n’empêchera pas
Halilhodzic de revenir à la charge
pour «nettoyer» sa défense de
ces déchets qui ont provoqué
quatre buts en deux rencontres
jouées. Un «score» qui a confirmé que la défense montée par le
Bosnien pendant la période préparatoire en Suisse n’avait aucun
gage de sécurité et d’assurance.
Une «passoire» qui a, de nouveau, bégayé le jeudi 26 juin dernier sur le premier raid des
Russes de Capello. L’association
Halliche-Belkalem avait du plomb
dans l’aile. Néanmoins, les compartiments médian et offensif
n’ont pas arrêté de bien fonctionner.
Et Slimani, moins heureux
que face aux Coréens, se permettait toutefois d’inscrire le but
égalisateur, le second dans la
série de cette compétition.
Qualifiés, entrés dans l’Histoire
par la porte principale, les Verts
ont rallié les bons suffrages.
Le public, algérien ou neutre,
reconnaissait en cet ensemble
sa générosité et sa faculté de
surmonter les obstacles avec
une insoupçonnable énergie.
Mais, face aux Allemands, en
huitièmes de finale, il fallait plus
que de l’envie. Halilhodzic
convoque ses mémoires et prend
tout le monde à contre-pied en
alignant une formation aux antipodes de ce qui était espéré. Un
ensemble dépucelé de ses techniciens (Brahimi et Djabou) et
d’un catalyseur de la pointure du
jeune Bentaleb. Ghoulam,
Mostefa, Taider et Soudani sacrifiés au lendemain de la chute de
Belo Horizonte reprennent du
service. Pas Bouguerra qui avait
fait l’impasse, pour on ne sait
quelle logique, sur le match de la
Russie. La cause semblait entendue et les premiers échanges
durant ce huitième de nostalgiques ont confirmé la tendance :
Halilhodzic bétonne ses arrières
et préfère laisser les Allemands
mettre le feu au match. Son
schéma consistait à bloquer les
issues, attendre et lancer des
contres. Sauf que petite approximation, la présence de Slimani, à
la pointe de l’attaque n’était pas
la meilleure arme. Le joueur du
Sporting Lisbonne n’a pas le profil d’un attaquant qui sache
emmener en vitesse ses gardes
corps. Plusieurs de ses duels ont
été perdus à cause de cette
absence d’explosivité balle au
pied de l’ex-Bélouizdadi. Un
Ghilas, par exemple, aurait offert
une avance conséquente en
ayant les mêmes opportunités
offertes à Slimani. Passons.
Puis, la fatigue aidant, le
puzzle mis en place par
Halilhodzic commençait à perdre
ses équilibres, heureusement
compensés par la baraka et la
maestria d’un immense M’Bolhi.
Ce gardien qui a très peu joué
depuis le Mondial-2010, multipliant les expériences malheureuses en Russie, en France
puis en Bulgarie, a éliminé, un
après un, ses détracteurs qui
pensaient que le vrai numéro 1
de l’EN serait Mohamed-Liamine
Zemmamouche
qui,
en
novembre dernier face au
Burkina Faso, devenait le titulaire
de Halilhodzic au poste de gardien. Un défi pour M’Bolhi qui,
sans faire de bruit, reprenait les
choses en main en puisant en
son for intérieur cette conviction
de redevenir le M’Bolhi qui avait
découragé l’Angleterre de
Capello.
Irréprochable durant la sortie
contre les Belges, le keeper du
CSKA Sofia sortira, par la suite,
ses gants magiques repoussant
tout ce qui lui tombait sur les
bras.
Lundi, face aux attaquants de
la Nationalmanschafft, il réussira
à faire taire, une bonne fois pour
toutes, les critiques. Ce n’est pas
usurpé si les «critiques» de la
Fifa ont vu en lui l’homme du
match par excellence, lui qui
méritait (déjà) une telle distinction à l’issue du match contre la
Sbornaya de Capello.
Que retenir d’autres, excepté
les regrets qui ne servent à rien ?
Même pas à consoler Sofiane
Feghouli, particulièrement affecté
au sifflet final du Brésilien Ricci
annonçant la fin de l’aventure
des Verts durant cette Coupe du
monde. Feghouli, un autre joueur
que Halilhodzic voulait bien
extraire de ses plans, a été
l’homme de la situation : buteur
face aux Belges, passeur contre
les Coréens, disponible et acharné durant toutes les sorties de
l’EN au Brésil. Lui et ses camarades ne doivent rien regretter
car la CAN-2015, c’est dans
quelques semaines.
M. B.
Les Verts ont quitté Porto Alegre hier soir
La délégation algérienne a quitté la ville de Porto Alegre, en
début de soirée (19h30) en direction de Sao Paulo d’où elle ralliera
Alger à bord d’un avion spécial de la compagnie nationale. L’arrivée
de l’équipe est attendue aujourd’hui vers 15h à Alger.
M. B.
Sports
Le Soir
d’Algérie
La presse en ligne allemande
s’est montrée très critique, mardi
1er juillet, sur la difficile victoire
de son équipe nationale contre
l'Algérie en huitièmes de finale
de la Coupe du monde au Brésil
(2-1 a.p.), lundi à Porto Alegre,
se montrant plutôt pessimiste
pour le quart contre la France
vendredi.
La plupart des journaux sortaient le premier buteur Schürrle
et le gardien Neuer du lot, et
descendaient une défense trop
malmenée à leur goût par les
Algériens. «But du talon et victoire chanceuse ; si on continue
comme ça, on se fait sortir par la
France, Jogi !», a titré Bild. Le
site du quotidien populaire a
également mis en évidence
«Schürrle et Neuer top – le reste
est une honte».
«En quart
grâce au talon
de Schürrle»
Le magazine sportif Kicker
titrait : «La chance ! Une folle
chevauchée nous emmène en
quarts», en parlant de l'action de
Müller qui a débouché sur le
premier but allemand marqué
par Schürrle. «La sélection n'a
jamais vraiment eu la main sur
le match, a été parfois confuse
dans sa nouvelle configuration
défensive, s'est montrée nerveuse en attaque et a contraint
Manuel Neuer à plusieurs sorties loin de ses cages.»
«En quarts grâce au talon de
Schürrle»,
soulignait
la
Süddeutsche Zeitung, en écrivant : la sélection a longtemps
joué sans sécurité ni précision.
Un seul défend de manière
fiable : Manuel Neuer.» Die Welt
a de son côté insisté sur la faible
performance du défenseur central Per Mertesacker, qui «suscite beaucoup de questions».
«Victoire en tremblant contre
l'Algérie : une équipe de tournoi !»,
titrait Spiegel. Sur le site du
magazine, on pouvait lire : «Un
tour de passé, mais comment ?!
L'Allemagne n'a jamais vraiment
maîtrisé l'Algérie en cent-vingt
minutes. Derrière, la défense a
coulé ; devant, Müller a buté.
Cela suffira-t-il en quarts de finale contre la France ?».
4
Halilhodzic, des adieux
pas comme les autres !
De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid
BISCOTTI ET BRIXI FAISAIENT SA «RÉCLAME» AUPRÈS DES FANS ALGÉRIENS
l Coach Vahid ne sera pas le
prochain entraîneur des Verts.
Son contrat a expiré hier, au lendemain de l’élimination des Verts
en huitièmes de finale de la
Coupe du monde face à la
Nationalmannschaft de Joachim
Löw. Une séparation, en sanglots,
d’un entraîneur travailleur mais
controversé.
Lundi, à la fin de la rencontre
Allemagne-Algérie, Halilhodzic
n’est pas venu honorer son dernier
contrat. Celui de tenir la conférence de presse d’après-match. Au
mépris du protocole de la Fifa (il
risquerait six mois de suspension
pour avoir ignoré de se présenter à
ce point de presse). Le Bosnien,
certainement atterré par la déception de cette amère désillusion, a
renvoyé tout son monde dos à dos.
Lui qui se complaisait à venir,
chaque fois que l’occasion lui était
offerte, se ruer sur les brancards
et, faut-il le souligner, insulter
«ceux qui ont tenté de salir mon
image et celle de ma famille».
Mais avant d’en arriver à ce
énième délit (déni ?), Coach Vahid
a pleuré au sifflet final du Brésilien
Ricci. Chaudement même quand
les joueurs et quelques membres
du staff étaient venus le remercier.
Ses deux collaborateurs, Brixi et
Biscotti, ont même réclamé une
standing-ovation supplémentaire à
leur chef, histoire, peut-être, de
narguer le président de la FAF,
Mohamed Raouraoua qui suivait la
scène juste à côté. Pour lui signifier certainement qu’il avait tort de
ne pas attendre la fin de cette
Coupe du monde et réengager
Halilhodzic. Placide, le patron de la
fédération qui n’a plus caché ses
intentions d’en finir avec cet entraîneur à réaction, pour ne pas dire à
problèmes, a remué sa petite
(grosse) colère et est directement
rentré aux vestiaires saluer et
consoler les joueurs et les autres
membres des staffs de l’EN.
Halilhodzic était pour lui de l’histoire ancienne. Le Bosnien annoncé
en Turquie n’a rien dit. Il s’est
drapé d’un silence qui n’a de sens
que les gesticulations de ses lieutenants Biscotti et Brixi depuis la
main courante. L’ancien driver du
PSG est rentré à Alger en compagnie de l’équipe. Puis rejoindra
Lille, sa ville d’attache, pour
quelques jours de repos auprès
des siens. Pour mieux se ressourcer d’une année 2014 qui a débuté
par un ultimatum, le 31 janvier dernier, qui aurait pu sceller le divorce
avec son employeur. Une FAF qui
a bien fait de ne pas pousser la
polémique vers une impasse préjudiciable à la sélection qui préparait
sa Coupe du monde.
Halilhodzic
s’en
ira
à
Trabzonspor vivre une nouvelle
expérience en Turquie où la passion du football n’a pas de limites.
Il est parti d’un pays où la folie du
football n’a pas de limites, non
plus. Ses larmes n’ont rien de
celles d’un crocodile rusé et affamé. Sensible et travailleur, il a
connu, trois ans durant, une expérience haletante en Algérie. Il a
jeté les fondements d’une sélection
jeune à qui il a donné un peu de sa
personnalité. Une grinta d’un
homme qui n’aime pas la défaite.
Qui communique mal mais qui sait
se faire comprendre. Il est parti
sans que personne ne comprenne
pourquoi il l’a fait. Pour l’argent ou
pour conserver sa fierté quelque
peu écorchée par une (certaine)
presse qui lui reproche son mercantilisme mais qui ose lui offrir de
l’argent pour décrocher une interview ou, comble du malheur, la
liste des joueurs appelés à disputer un tournoi de football…
M. B.
en effet, longtemps spéculé sur
l’opportunité de prendre au Brésil
tel joueur et pas tel autre, au motif
que ce dernier n’a pas beaucoup
de matchs dans les jambes.
Faisant abstraction de ces
«remarques», Coach Vahid ne
s’en est tenu qu’à sa propre feuille
de route sur la base de laquelle il a
été engagé. Et le bonhomme, ne
faisons pas l’économie des mots,
a plus qu’honoré son contrat et a
admirablement répliqué à ses
détracteurs.
Preuves en sont les prestations
d’ensemble et individuelles de
l’équipe nationale avec, notamment, un Raïs Mbolhi tout simplement impérial, même s’il a été, une
année durant, sans club. Il y a
aussi cette rigueur tactique que le
coach aura réussi à imprimer à
notre onze national au gré des
adversaires et ce groupe de
jeunes joueurs, certes d’«ailleurs»
avec une bonne «dose» locale.
Bien entendu, des imperfections, des maladresses, des
erreurs, Vahid en a certainement
commis mais le fait est là, têtu : le
coach bosnien a eu le mérite
d’avoir tenu la dragée haute à
cette faune de «spécialistes»
rôdant autour des Fennecs, d’avoir
construit un groupe et d’avoir levé
la barre haut, très haut.
Car à l’avenir, le proche, il sera
question pour le successeur de
Vahid de confirmer ce sursaut brésilien à l’occasion de la prochaine
Coupe d’Afrique des nations. Pour
le Mondial russe, il sera question
d’aller au-delà des 8 es de finale,
mais avant cela, il faudra d’ores et
déjà se qualifier.
Pour ce faire, seuls le travail et
l’abnégation payent, et pour cela,
Halilhodzic a montré la voie.
M. K.
Un mérite nommé Vahid
Il A REMPLI SA MISSION CONTRE VENTS ET MARÉES
l Quel beau «cadeau» que le
coach national de football aura,
avant-hier soir, offert à ses
détracteurs, aussi bien ceux
déclarés que ceux agissant à visage couvert, qui, durant les trois
ans qu’aura duré son aventure à
la tête des Verts, lui auront mené
la vie dure.
M. Kebci - Alger (Le Soir) Une image qui, certainement,
n’aura échappé à personne, à la
fin de ce big match livré par nos
vaillants Fennecs face à l’ogre
allemand, le coach national, le
Bosnien Valid Halilhodzic, pleurant
à chaudes larmes dans les bras de
ses capés et de certains de ses
collaborateurs.
Des larmes de «joie», celles
d’avoir assumé jusqu’au bout un
contrat professionnel qui a expiré,
hasard du calendrier, hier mardi,
soit au lendemain de ce match
référence qui n’est, en fait, que le
résultat du long travail effectué par
ce coach racé qui a chamboulé
bien de mœurs et pratiques dans
les vestiaires des Verts. Avec, à la
clé, une qualification aux 8 es de
finale de la plus prestigieuse des
compétitions sportives planétaires,
une toute première et, cerise sur le
gâteau, une vie dure imposée aux
imposants Germaniques 120
minutes durant, les faisant même
douter.
Des performances qui ne
seront certainement pas du goût
de bien d’«analystes», confrères,
anciens joueurs ou autres entraîneurs à l’image des Makhloufi,
Madjer ou encore Guendouz, qui
n’ont jamais cessé d’entraver le
travail de Vahid, multipliant leurs
«critiques» quant au choix de certains joueurs et pas d’autres, d’une
telle formule tactique et pas une
autre et tutti quanti. N’a-t-on pas,
Photo : Samir Sid
La presse
allemande
très critique
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE
Sports
Le Soir
d’Algérie
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE
5
«La retraite internationale ? Je vais
y réfléchir pendant les vacances»
De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid
l Le capitaine des Verts, Madjid Bouguerra bientôt 32
ans, ne semble plus engagé à tourner le dos à la sélection
qui l’a révélé au public algérien il y a de cela onze années.
Magic veut perpétuer l’aventure
«peut-être jusqu’à la prochaine
phase finale de la CAN-2015 au
Maroc», disait-il lors de la conférence d’après-match, samedi soir
à Porto Alegre. Une compétition où
il compte «soulever le trophée»
pour entrer définitivement dans le
Guinness des records de l’EN
algérienne de football. «Mais
avant, je dois en parler au président
(vraisemblablement
Raouraoua, le boss de la FAF) et
au nouveau coach», certainement
le Français Christian Gourcuff bien
que, vers la fin du point de presse,
l’ancien défenseur des Glasgow
Rangers ait tenu à démentir son
lapsus. Pour le reste, Bouguerra
est resté le même : sobre dans
son analyse et tempéré dans ses
réponses. «On a réussi à faire
douter cette équipe d'Allemagne
pendant 90 minutes. On aurait pu
passer, on est passé à côté d'un
exploit. On est un peu déçu sur le
premier but refusé de Slimani qui
aurait pu nous donner plus de
conviction et d’assurance. L'équipe
d'Allemagne est solide, bien organisée, et qui joue sur un même
rythme tout le temps. Ce sont des
joueurs de très haut niveau, physiquement mieux préparés. On
aurait pu aller jusqu'aux penalties,
mais voilà, c'est une grande équipe qui a su marquer aux bons
moments. Il nous a manqué ce
petit but en première mi-temps qui
nous aurait transcendés encore
plus, on a eu des occasions
franches. On y aurait cru encore
plus. On a bien répondu après le
but de l'Allemagne, on y a cru jusqu'au bout. Quand on joue avec le
cœur on peut faire de belles
choses», résumera le désormais
ex-joueur des Qataris de Lekhwiya
qui a refusé d’attribuer sa mise à
l’écart du onze de départ lors des
matches face à la Russie et celui
contre l’Allemagne à un quelconque conflit avec Halilhodzic. «Il
a fait son choix et je le respecte.
Aujourd’hui, le coach nous a dit de
croire en nous. Au début il n'était
pas sûr qu'on croie à l'exploit. Il
nous a dit de rester bien organisés, de ne pas balancer, de ne pas
paniquer et de trouver le plus souvent Slimani», répond Bouguerra
qui estime que «la progression de
cette équipe est énorme, surtout
dans la mentalité. L'équipe est en
train de mûrir. L'échec de la CAN2013 nous a fait du bien, on est
redescendu sur terre. L'expérience
du Brésil nous donne une confiance énorme pour la CAN-2015. Une
compétition où notre objectif sera
de gagner car, conclut-il, on représente une grande équipe
d'Afrique».
M. B.
«Une expérience énorme pour les
prochaines échéances»
l Le milieu de terrain de Grenade fut
l’une des révélations de ce tournoi au
sein de l’effectif des Verts. A l’instar de
ses coéquipiers, il était très déçu par
l’élimination en huitième de finale face
à l’Allemagne. Yacine Brahimi estimait,
en zone mixte, que la sélection nationale est victime de malchance.
Le Soir d’Algérie : On imagine que la
déception est énorme...
Yacine Brahimi : On voulait montrer que
l’Algérie est une nation de football. Nous
avons dominé notre adversaire en première
YACINE BRAHIMI (MILIEU DE TERRAIN DE L’EN) :
mi-temps. Nous étions unis et solidaires. On
regrette amèrement cette défaite dans la
prolongation. Nous avons eu affaire à une
grande équipe. L'équipe d'Allemagne est
très costaud, bien organisée, et a joué sur
un même rythme tout le temps, et pour nous
c'était plus difficile.
Ce sont des joueurs de très haut niveau,
physiquement mieux préparés que nous. On
aurait pu aller jusqu'aux penalties, mais
voilà, c'est une grande équipe qui a su marquer aux bons moments.
Il y a eu beaucoup d’occasions ratées
de votre part. Cela est-il dû au manque
d’automatisme ?
Nous avons créé énormément d’occasions de scorer. On a réussi à faire douter
cette équipe d'Allemagne pendant 90
minutes. Mais on a manqué terriblement de
chance, je pense que le plus important, on
n’a pas été ridicule. On a quitté le Mondial
avec une bonne note, avec la tête haute.
Sur le plan physique, vous avez terriblement souffert...
Malgré un rythme élevé, on a bien tenu
le coup. Quand on joue avec le cœur on
peut faire de belles choses. On y a cru jusqu'au bout. Je vous signale que même les
Allemands ont souffert physiquement.
Quel bilan faites-vous de la participa-
tion algérienne dans ce Mondial ?
On est venu au Brésil dans le but de réaliser une prestation honorable. Avec de la
confiance, on avait réussi à passer au
second tour et se classer parmi les 16
meilleures nations.
Comment voyez-vous l’avenir de cette
équipe ?
Il faut la préserver. La progression de
cette équipe est énorme, surtout dans la
mentalité. Par contre, nous devons gagner
plus d’automatisme. L'expérience du Brésil
nous donne une confiance énorme pour les
prochaines échéances.
Propos recueillis par A. A.
Photo : Samir Sid
MADJID BOUGUERRA (CAPITAINE DE L’EN) :
Sports
Le Soir
d’Algérie
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE
La révélation du Mondial
De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid
RAIS M’BOLHI
l Inconnu avant le Mondial,
Raïs M'Bolhi a éclaboussé tout
son entourage avec son immense talent. Il s'est révélé au
monde en réalisant une Coupe
du monde de haut vol. C’est le
fruit d'une trajectoire peu commune.
La révélation d'un acteur sur la
scène majeure du monde, tous
les quatre ans, est une belle et
captivante tradition. Sur le sol
brésilien, la formation algérienne
a été et sera, à coup sûr, l'une
des sensations les plus marquantes de l'évènement pour
diverses raisons : son statut au
lever de rideau, déjà, son parcours inopiné, bien-sûr, mais
aussi cette manière si saillante de
tomber les armes à la main, l'ingrédient le plus fort pour entrer
dans les mémoires. Et cette belle
histoire-là est aussi celle de Raïs
M'Bolhi, un gardien en état de
grâce à quasiment chaque sortie,
personnification d'un groupe qui
ne connaissait pas vraiment ses
limites. Dans son parcours, il n'en
a pas connu non plus. Ce dernier
rempart de vingt-huit ans,
Parisien de naissance, a arpenté
des routes vraiment sinueuses
depuis le début de sa carrière.
En effet, sa formation s'est
effectuée entre la capitale et
M’Bolhi «déçu mais fier
de ce qu’on a réussi»
ÉLU «HOMME DU MATCH»
Elu homme du match, grâce à une succession de parades extraordinaires des autres, Raïs M’Bolhi demeure lucide malgré l’amertume d’une élimination face à «une grande équipe d’Allemagne». «On
est déçu. On sentait qu'il y avait la place pour réussir quelque chose
d’exceptionnel. On rentre quand même dans l'histoire du football
algérien. On est tombé sur une équipe d'Allemagne très costaud.
Après c'est des faits de jeu qui ont fait qu'on a pris deux buts»,
explique M’Bolhi pour qui cette expérience devrait permettre à l’EN
de grandir davantage. «Il faudra s'appuyer sur ce genre de performance pour la suite. On a vu que l'Algérie est capable de jouer à un
très haut niveau. On était prêt à jouer ce genre de match. Je tiens à
féliciter tous mes partenaires. Personne ne croyait qu'on allait en
arriver là. Aujourd'hui, il ne manquait pas grand-chose. C’est pas un
problème physique, c’est des faits de jeu qui ont fait qu'on a perdu
ce soir», a-t-il ajouté précisant, par ailleurs, que «le travail est le
secret» de sa résurrection alors que tout le monde le pensait rentrer
dans les rangs depuis que Halilhodzic a confié la cage à
Zemmamouche. Au sujet de l’arrivée d’un nouvel entraîneur, M’Bolhi
qui a souligné «l’énorme travail réalisé par Halilhodzic» a renvoyé
les journalistes à poser la question aux responsables et à l’entraîneur lui-même. Raouraoua était affairé à consoler les joueurs alors
que Halilhodzic a pris la mauvaise décision de ne pas venir à la
conférence de presse d’après-match.
M. B.
Marseille, où il fréquenta le centre
de formation de l'OM durant
quatre ans avant d’entamer un
tour du monde étonnant. D’abord,
un grand saut en Ecosse, à Heart
of Midlothian puis un autre en
Grèce (Ethnikos Piraeus,
Panetolikos) et au Japon (FC
Ryūkyū) ! La suite se dessinera
en Bulgarie, son pays d'adoption,
avec des passages dans les deux
clubs de Sofia, le Slavia et le
CSKA, une écurie à laquelle il
appartient définitivement depuis
2013. Juste avant, au passage, il
avait également découvert la
Russie, au Krylia Sovetov
Samara, et fait un petit crochet en
Corse, au Gazelec d'Ajaccio !
Habituellement cloîtré dans
l'ombre des grands championnats, Raïs M'Bolhi est déjà passé
dans une autre dimension médiatique. Ce Mondial brésilien restera une bénédiction dans son parcours. Il sera, au pire, un simple
point culminant dans sa carrière,
mais il peut également constituer
un tournant. Dès l'entrée en lice
des Fennecs, contre la Belgique,
il avait annoncé la couleur en
retardant l'échéance sur les tentatives des Diables rouges.
Contre la Corée du Sud, il a paradoxalement encaissé deux buts
alors qu'il n'a pas eu énormément
de travail, mais il ne pouvait rien
faire sur les réalisations de Son et
Ki.
Le match de la délivrance
contre la Russie a également
porté sa signature, avec deux
arrêts décisifs, face à Samedov
(47 e) Kherzakov (70 e). Avant le
show... Autant par ses parades
répétées que par l'expression collectives de ses coéquipiers, Raïs
M'Bolhi a fait osciller une
Allemagne ultra-favorite pour
accomplir ce qui restera certainement comme le match le plus
marquant de l'histoire des
Fennecs. Une double parade
exceptionnelle, face à Kroos et
Müller (40e) puis une série de cinq
arrêts bluffants, devant Lahm
(54 e ), Müller encore (80 e ),
Schweinsteiger (90 e), Schürrle
(90e), ou encore Kramer (117e) !
Derrière ces photographies, des
éléments moins tangibles,
comme sa présence dans les sorties, son choix assumé de ne pas
prendre de risques sur les
frappes lointaines et flottantes, ou
un leadership bénéfique pour son
arrière-garde, furent également
des atouts précieux pour les
Fennecs. Mais Raïs M'Bolhi est
finalement tombé, fusillé au bout
de la nuit pour le cruel épilogue
d'un combat âpre. Un nouvel horizon s'ouvre à lui.
6
LA PRESSE INTERNATIONALE
UNANIME :
«Les Fennecs ont
quitté le Mondial
en gagnant le
respect du monde
du football»
l La presse internationale est unanime, l’Algérie a certes perdu en huitième de finale face à l’Allemagne, mais a
gagné le respect du monde du football.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir)
- Le prestigieux journal français le
Monde titre dans son édition d’hier :
Face à la Mannschaft, les Fennecs
ont «tout donné» mais n’ont pas
gagné. On peut aussi lire : «En
observant l'équipe d'Algérie à la fin
du match contre l'Allemagne, lundi 30
juin, à Porto Alegre, on repensait à la
phrase de l'aviateur français Georges
Guynemer : “Tant qu'on n'a pas tout
donné, on n'a rien donné”». Le
Monde conclut ainsi : «L’Algérie a
tenu en échec l’Allemagne jusqu’à la
fin du temps réglementaire avant
d’abdiquer dans les prolongations (21). Pour son premier huitième de finale, elle quitte le Mondial avec les honneurs». Le Point titre de son côté :
L’Allemagne se qualifie, l’Algérie
tutoie l’exploit ! La rencontre est qualifiée de «spectaculaire, symbole de
l'envie et de l'enthousiasme hors pair
des Fennecs». La revue française
souligne à cet effet : «Les Fennecs
auront eu le mérite de faire tanguer
une grande équipe. Et de fatiguer la
Mannschaft, de quoi ravir leur prochain adversaire : l'équipe de
France». El Pais titre quant à lui :
«Une défaite épique». En précisant
que l’Algérie était un os géant pour
les Allemands, le journal espagnol
trouve que les Verts «méritent reconnaissance et admiration. En plus des
honneurs du football pour les vaincus
se réserve également la gloire». Le
New York Times a aussi réservé de
l’espace à la prestation des Fennecs :
«L’Algérie crée la surprise mais ne
bat pas l’Allemagne». Pour le journal
américain : «les Allemands avait l'air
surpris par ce que les Algériens pouvaient faire pour les contrer et créer
des occasions à l'encontre de leurs
compétences soi-disant supérieures
et puissance de frappe». Enfin le
journal britannique, The Guardian,
chute : «Il pourrait y avoir de la fierté
dans cette défaite et la reconnaissance qu'ils avaient secoué leurs adversaires les plus illustres au début de
cette Coupe du monde. Mais il n'y
aurait pas de revanche pour ce qui
s'est passé de la façon la plus honteuse à Gijón».
M. M.
«Nous sommes fiers de vous, merci»
APRÈS LA DÉFAITE, LES ORANAIS EXPRIMENT LEUR FIERTÉ ENVERS L’EN :
l Quelques minutes seulement après la fin du match que
disputait l’équipe nationale
d’Algérie contre l’équipe
d’Allemagne, les Oranais et malgré la grande déception de la
défaite, sont sortis spontanément exprimer leur reconnaissance à une équipe qui les a fait
rêver et rendus fiers.
Les klaxons censés fêter une
victoire ont résonné jusque tard
dans la nuit pour célébrer une victoire celle d’avoir gagné une équipe de foot algérienne battante et
qui a su faire rêver des millions
d’Algériens. Des slogans fusaient
de toute part «merci les Verts, vive
l’Algérie, yatikoum assaha (que
Dieu vous donne la santé)» «mondialés» ; «nous sommes fiers de
vous».
La Toile n’a pas manqué d’exprimer sa fierté à l’EN, on pouvait
ainsi lire des commentaires élo-
gieux de la performance des
joueurs algériens face à ceux de
l’Allemagne, «Ne pleurez pas les
braves, vous avez assuré» ;
«Merci de nous avoir fait rêver
durant des semaines ! Grâce à
vous, on sort la tête haute» ; «Sur
le terrain, les Fennecs étaient des
lions. Le rêve s’achève. Rendezvous pour d'autres défis, d'autres
challenges et d'autres victoires...» ;
«quel que soit le score, nous
sommes fiers de vous les Verts» ;
«L’équipe algérienne a perdu avec
honneur
devant
l’équipe
d’Allemagne mais a su gagner des
dizaines de milliers de cœurs» ;
«On vous aime, merci».
Raïs M’Bolhi n’a pas été élu
l’homme du match uniquement par
la Fifa, mais il l’a été également
par les supporters oranais et ce,
même s’il a encaissé deux buts, il
en a fait sortir bien plus et avec
brio, diront les jeunes regroupés
dans les rues. Tous revivaient le
match avec des commentaires
pour chaque prestation qui a marqué les esprits et parmi elles
celles de Raïs, notre raïs reprenaient-ils en chœur, comme répété par Hafid Derradji, tout au long
du commentaire du match.
Des jeunes ont par la suite défilé tout au long de la rue Ben-M’hidi
en scandant «1, 2, 3 viva
Feghouli, 1, 2, 3 viva Halliche,
Brahimi, M’Bolhi, Slimani…».
Amel Bentolba
Sports
Le Soir
d’Algérie
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE
Les Algériens font la fête
MALGRÉ LA DÉFAITE DES FENNECS FACE À L’ALLEMAGNE
l Faire la fête malgré la
défaite. L’élimination de
l’équipe nationale face à
celle allemande, en huitièmes de finale de la
Coupe du monde de football n’a pas empêché les
Algériens de faire la fête.
Chérif Bennaceur - Alger
(Le Soir) -Un match remarquable, la confrontation lundi soir
en huitièmes de finale entre
l’Algérie et l’Allemagne à Porte
Alegre. Une technicité, un jeu
offensif que les Algériens, chez
eux devant leurs postes ou
agglutinés devant les écrans des
cafés ou magasins ouverts en
cette seconde soirée ramadhanesque ont bien appréciés tout
au long des 120 minutes de
match.
Avant le sifflet sonnant la fin
des 45 minutes réglementaires
et même celui sonnant le glas,
après 30 minutes de prolongations, de la participation des
Fennecs à la fiesta mondiale du
football, les Algériens faisaient
déjà la fête. Dans toutes les
villes du pays, dans les rues ou
dans les cités résidentielles, des
feux d’artifice retentissaient pour
soutenir l’équipe nationale.
De cœur avec les Fennecs
dont ils saluent l’exploit, ils
étaient des milliers, jeunes et
vieux, jeunes filles et vieilles
dames à chanter, lancer des
youyous, défiler en voiture ou à
pied, portant chapeaux et des
vuvuzela, à tirer des pétards.
«Fière, très fière de cette équi-
pe», dira une jeune fille, sortie
défiler avec ses amis à Alger,
confortée par un youyou strident
lancé par une dame âgée.
«Farhouna, khsara ma rabhouch
mais darouha», clamera un
jeune homme de la portière
d’une voiture, exprimant le sentiment que partagent l’ensemble
des supporters des Verts.
Que ce soit à la GrandePoste, El Biar ou dans les
artères des quartiers de banlieue, les gens se rassemblaient
ou défilaient en cortèges
bruyants, émus mais satisfaits
de voir que leur équipe a bien
joué et a perdu «la tête haute»,
assurera un quadragénaire.
Dès la fin du match et durant
une bonne partie de la nuit,
nombre de citoyens ont transcendé leur déception par rapport
aux nombreuses occasions
ratées lors de la première mitemps et de la disqualification de
l’équipe. Une solidarité appuyée
avec les Fennecs qui a même
poussé nombre d’Algériens à
négliger les tarawihs, à déserter
les mosquées, la foi en Dieu
s’étant commuée avec la foi en
M’Bolhi, en Feghouli, Brahimi,
Slimani, Taider et autre Djabou.
Même ceux dont le football
n’est pas l’opium se sont réjouis
de
voir
la
Deutsche
Fußballnationalmannschaft, bien
rodée, pourtant grippée par le
jeu plaisant, dynamique des
Verts.
Faire la fête, les Algériens y
étaient enclins, dans la mesure
où l’Algérie a su prendre sa
revanche, trente deux ans après
la tragédie espagnole, en perdant sans rougir.
C. B.
s’était achevée par un envahissement du terrain du Stade de
France alors que la Marseillaise
avait été sifflée. Plus de match
entre les deux équipes depuis
mais l’onde de choc de la qualification des Verts au second tour
n’a pas épargné la France.
Les Algériens de France ont
bruyamment manifesté leur joie
dans les villes françaises. Dans
certains départements, des
dépassements ont été enregistrés. Une aubaine pour la droite
et l’extrême droite qui ont aussitôt fait dans la récupération politicienne. Marine Le Pen a ouvert
le bal en adoptant la démarche
où elle excelle, à savoir la stigmatisation. La présidente du
Front National en profite pour
demander ni plus ni moins que
«la fin de l’immigration et de la
double nationalité». Ne supportant pas que certains «exhibent»
leur choix de l’Algérie plutôt que
de la France, Marine Le Pen a
estimé qu’il fallait choisir sa
nationalité car on ne peut,
pense-t-elle, être français et
algérien à la fois.
La droite française n’est pas
restée neutre non plus. Le maire
(UMP) de Nice, Christian
Estrosi, a pris un arrêté «interdisant l'utilisation ostentatoire de
tous les drapeaux étrangers sur
l'hypercentre» de la ville pendant la durée de la Coupe du
monde de football. Une décision
prise juste avant les matchs
France-Nigeria et AllemagneAlgérie.
Officiellement, c’est pour
assurer le maintien de l’ordre
mais il est difficile de ne pas y
voir une volonté d’interdire toute
manifestation de joie surtout que
ledit maire a affirmé que «depuis
le début de la Coupe du monde,
nous sommes malheureusement
confrontés à des comportements intolérables qui nuisent à
la tranquillité publique. On ne
peut accepter ces débordements ! Ils sont l'exemple de la
perte d'autorité de l'Etat». Mais
la perspective du match AlgérieFrance n’a pas fait que hérisser
les poils de la droite. En France,
certains en ont rêvé. C’est le cas
du président de la Fédération
française de football qui affirmait que «cette rencontre devait
se jouer, parce que moi je le
souhaite depuis longtemps de
rencontrer l'Algérie, j'ai proposé
au Président algérien depuis
déjà quelques mois d'aller disputer une rencontre à Alger mais
nous n'y sommes jamais allés.
Le football peut toujours arranger les choses. Ce serait un
match de football qui devrait
rapprocher encore les deux
nations».
Pour sa part, la ministre française de la Communication a
déclaré que «la France a une
histoire particulière avec
l'Algérie et on est tous concernés. On vibre tous un peu quand
on a un match d'un pays qui est
aussi fortement lié à l'histoire de
notre pays. On a tous un peu
d'Algérie en nous».
Des propos qui tranchent
avec la véhémence de la droite
et qui apportent une fois de plus
la preuve qu’entre les deux
pays, le passionnel est toujours
d’actualité.
N. I.
Le match qui n’aura pas lieu
l Certains en ont rêvé,
d’autres y ont tout simplement cru mais le match
Algérie- France n’aura pas
lieu. Point de confrontation
footballistique mais sur le
terrain de la politique et de la
récupération, le match a bel
et bien eu lieu.
Nawal Imès - Alger (Le
Soir) - Le scénario échafaudé
des deux côtés de la
Méditerranée ne s’est pas réalisé. L’Histoire ne sera pas revisitée avec un Algérie-France joué
la veille d’un 5 Juillet. En mettant un terme au parcours des
Verts, l’équipe de football allemande a renvoyé dos à dos
ceux qui redoutaient la confrontation algéro-française et ceux
qui, au contraire, la souhaitaient.
La dernière confrontation
entre les deux équipes remonte
à octobre 2001 et elle avait laissé un amer goût d’inachevé. La
rencontre du 6 octobre 2001
était amicale mais non moins
chargée de symbolique. Elle
ALGÉRIE-FRANCE
7
APRÈS LE MATCH
ALLEMAGNE-ALGÉRIE
29 interpellations
en France
«Une nuit globalement calme» : l'élimination honorable de l'Algérie de la
Coupe du monde «n'a pas donné lieu à
la «flambée de violence» redoutée malgré quelques incidents à Lyon et Lille,
selon le ministère français de l'Intérieur
qui a fait état de 29 interpellations. Rien
de comparable quoi qu'il en soit avec les
débordements qui avaient suivi AlgérieRussie (74 interpellations). Le dispositif
des forces de l'ordre avait été renforcé
lundi avant le match. «Le match de
l'Algérie n'a pas donné lieu à une flambée de violence, comme certains le
redoutaient ou le prédisaient», a affirmé
le porte-parole du ministère de
l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, se félicitant d'une nuit «globalement calme».
«Il y a eu 29 interpellations sur l'ensemble du territoire, interpellations
consécutives à des incendies de poubelles ou de véhicules», a-t-il détaillé. A
Lyon, de brefs incidents se sont produits
vers 1h30 (23h30 GMT la veille) entre
les forces de l'ordre et environ 300
jeunes qui s'étaient rassemblés dans le
quartier populaire de la Guillotière, après
la défaite de l'Algérie face à l'Allemagne
(2-1), en 8e de finale du Mondial-2014, à
Porto Alegre.
Selon le même scénario que lors des
incidents ayant suivi les précédentes
rencontres des Fennecs, les heurts ont
débuté quand les jeunes ont commencé
à lancer des projectiles contre les forces
de l'ordre. Les forces de police ont utilisé
un canon à eau et des grenades lacrymogènes pour les faire refluer. De légers
heurts ont également eu lieu dans la
banlieue lyonnaise.
La soirée a également été marquée
par quelques incendies de véhicules
dans l'agglomération— 8 recensés vers
2h00, notamment à Villeurbanne, à
Vénissieux et Bron — et par des feux de
poubelles.
Dans le nord de la France, 23 véhicules ont été incendiés dont 10 à
Roubaix, 4 à Tourcoing et 3 à Maubeuge
ainsi qu'à Lille.
A Paris, une vingtaine de supporters
de l’Algérie se sont rassemblés dans le
calme, surveillés par de nombreux policiers. Des voitures passaient en klaxonnant, des passagers criant «1,2,3 viva
l'Algérie».
Plus tard, quelques voitures ont descendu et remonté les Champs-Elysées,
drapeaux algériens, et parfois français,
au vent.
Jeudi, la qualification de l'Algérie face
à la Russie, comme sa victoire contre la
Corée du Sud, avait été accueillie par
des scènes de liesse dans les grandes
villes où vit une importante communauté
algérienne. Mais la fête avait été gâchée
par de violents incidents : voitures brûlées, mobilier urbain vandalisé, pompiers
et policiers pris pour cible, certains blessés. Au moins 74 personnes avaient été
interpellées jeudi, après 28 autres
dimanche.
La communauté d'origine algérienne
est la plus importante communauté d'immigrés en France. Selon l'Insee, vivent
en France plus de 700 000 immigrés
algériens (nés en Algérie de nationalité
algérienne) et un million de descendants
d'immigrés algériens, sans compter les
descendants de troisième génération.
FRANCE
Sarkozy placé
en garde à vue
L’ancien président français, Nicolas
Sarkozy, a été placé mardi matin en garde à
vue. Depuis le mois de février dernier, il était
au centre d’une information judiciaire ouverte
pour «trafic d’influence» et «violation du
secret de l’instruction». Dès mardi 1er juillet ,
très tôt dans la matinée, l’ex-président français a dû se présenter au siège de l’Office
central de lutte contre la corruption et les
infractions financières et fiscales de la police
judiciaire pour y être interrogé. Qu’est-il
reproché à Sarkozy et dans quelles affaires
est-il présumé impliqué ? Cette garde à vue
et ses éventuelles conséquences compromettent-elles ses prétentions pour une candidature présidentielle pour 2017 ?
Le placement en garde à vue du président
français a été précédé la veille, lundi, par trois
autres gardes à vue : celle de l’avocat de
Sarkozy, Thierry Herzog ; du magistrat Gilbert
Azibert et de l’avocat général de la chambre
criminelle de cassation Patrick Sassoust.
Tous seraient liés au trafic d’influence qu’aurait pratiqué Sarkozy pour étouffer ou entraver le cours de nombreuses affaires mettant
en cause l’ex-président et sur lesquelles des
enquêtes judiciaires étaient engagées : affaire Karachi, affaire Bettencourt, sondages de
l’Elysée, affaire Tapie et enfin et surtout soutien financier par la Libye de Kaddafi de la
campagne présidentielle de Sarkozy de 2012.
Pourquoi ces placements en garde à vue,
alors que les informations judiciaires pour
beaucoup de ces affaires sont toujours en
cours ? Il faut savoir que dès septembre dernier, les enquêteurs ont placé sous surveillance téléphonique Sarkozy lui-même et plusieurs de ses proches. Le résultat de ces
écoutes mettrait en évidence l’existence d’un
«réseau» d’informateurs au sein de la police
et de la justice qui renseignait Sarkozy et ses
proches de tout ce qui pouvait menacer le
président dans les dossiers ouverts. Les
enquêteurs, selon le journal Le Monde, cherchaient à établir, si avec l’appui de son avocat, Sarkozy n’a pas cherché à obtenir des
informations auprès du haut magistrat, en
contrepartie de la promesse d’un poste de
prestige pour services rendus par cet avocat.
Si ces gardes à vue ont été opérées mardi,
l’on peut penser que les écoutes ont bien mis
en relief cet accord pour le moins scandaleux.
Des extraits de ces écoutes mises en ligne
par le journal électronique Mediapart conforteraient l’idée de trafic d’influence et de violation de secrets de l’instruction. Ainsi dans ces
échanges reproduits par ce média, les juges
sont désignés comme des «batards» de
Bordeaux par l’avocat. Toujours selon ces
mêmes reproductions de discussions entre
Sarkozy et son avocat, ce dernier «annonce à
son client que Gilbert a déjeuné avec l’avocat
général et se félicite du dévouement de son
informateur : il a bossé, dit-il à Nicolas
Sarkozy». On ne peut être plus clair évidemment. Si les écoutes semblent suffisantes
pour l’incrimination de trafic d’influence sur
l’ex-président français, est-ce à dire que son
implication est avérée dans les affaires en
cours ? La suite judiciaire, au-delà de la
garde à vue, nous le dira. En tout état de
cause, cette affaire d’influence va précipiter
les instructions en cours et rien ne dit que
Nicolas Sarkozy pourra échapper à une
inculpation directe sur une ou plusieurs
affaires en cours. Cette affaire Sarkosy fait
naturellement le bonheur de la gauche mais
plus encore de la droite qui ne voit pas d’un
bon œil le retour en politique de l’ancien président. Elle arrange encore beaucoup plus
l’extrême droite qui pourra continuer allégrement le chemin vers la présidentielle de 2017,
la gauche au pouvoir étant quelque peu discréditée et celle de droite embourbée dans
les affaires.
Khedidja Baba-Ahmed
Actualité
En attendant une alternative
à l’informel
COMMERCE
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE
8
Les pouvoirs publics ont lancé une guerre,
depuis 2011, contre le marché informel. En contrepartie, ces «commerçants» qui exercent dans l’informel devaient bénéficier d’un cadre plus organisé. Un programme quinquennal 2010-2014 a été
mis en place pour réaliser un réseau national de
distribution. En 2014, l’Algérie devait avoir 1000
marchés de proximité, 800 marchés de détail et 30
marchés de gros. Qu’en est-il ?
Salima Akkouche - Alger
(Le Soir) - A ce jour, sur les
1 368 marchés informels
recensés, 846 ont été éradiqués. Ils sont encore 520 à
exercer dans la clandestinité.
Le ministère du Commerce ne
compte pas encore interdire
cette activité. Pour le faire, il
doit d’abord donner une alternative aux intervenants dans
l’informel, reconnaît le ministère du Commerce.
Aït
Abderrahmane
Abdelaziz, directeur général de
la régulation et de l’organisation des activités au ministère
du Commerce a indiqué que
l’éradication de l’informel se
fera au fur et à mesure et
dépend de l’avancement de la
réalisation de marchés de
proximités. Selon lui, le programme de réalisation de marchés de proximités relève du
ministère de l’Intérieur et des
Collectivités locales. «Le
ministère du Commerce ne fait
que le suivi» précise-t-il.
M. Aït Abdelaziz a rappelé
que le ministère de l’Intérieur a
initié trois programmes, l’un en
2011, l’autre en 2012 et le dernier en 2013.
Pour le programme de
2011, dit-il, il est prévu la réalisation de 234 marchés de
proximités dont 157 sont déjà
réalisés et 77 sont en cours de
réalisation. Le programme de
2012 compte 196 marchés
dont 75 sont réalisés et 121
sont en cours de réalisation.
Pour ces deux programmes,
une enveloppe de 4 milliards
de dinars leur a été allouée.
En
2013,
l’entreprise
Batimétal, pour une enveloppe
de 8 milliards de dinars, a
prévu la réalisation de 329
marchés. 154 sont réceptionnés et 175 sont en cours de
réalisation. L’intervenant a
expliqué que cette entreprise
réalise des box (préfabriqués)
pouvant être installés dans différents endroits.
«Ces box sont installés à la
demande des walis dans les
wilayas qui manquent d’assiettes foncières», a souligné
ce responsable, qui a indiqué
qu’au total ce sont 3 208 box
qui seront installés dans différentes wilayas.
De son côté, le ministère du
Commerce a initié un programme de réalisation de marchés
couverts dans les centresvilles. «Nous avons pris
conscience qu’à part les marchés hérités de l’époque coloniale, nous n’avons pas
construit d’autres», a souligné
le directeur de la régulation qui
a expliqué que 10 milliards de
dinars seront dégagés par
l’Etat au profit de ce programme qui compte 320 marchés et
qui seront gérés par les
Photo : Djallel B.
Le Soir
d’Algérie
Des marchés couverts seront réalisés dans les centres-villes.
wilayas. Initié en 2012, ce pro- gros après l’indépendance,
gramme a touché 17 wilayas dispose aujourd’hui de 40 marau départ. 19 autres ont été chés. “Seulement”, dit-il,
bénéficiaires en 2013 et 12 «parmi
eux,
peu
sont
autres le seront au cours de construits aux standards intercette année. «Les communes nationaux».
devaient bénéficier d’une aide
Pour construire des marde l’Etat pour réaliser ces mar- chés de gros répondant aux
chés mais nous avons consta- normes, les pouvoirs publics
té que certaines communes
ont crée l’entreprise Magro.
sont déficitaires et ne peuvent
Cette dernière a lancé des
contribuer à la réalisation de
études pour la réalisation de 8
ce programme, c’est pourquoi
nous avons décidé de prendre marchés de gros à l’horizon
en charge la réalisation de ces 2016.
Parmi les huit, trois études
marchés dans les communes
qui n’ont pas les moyens de (Aïn Defla, Sétif et Mascara
prendre en charge les sur une superficie de 30 hecconstructions», a indiqué le tares chacune), ont été finalidirecteur. Concernant les mar- sées et les appels d’offres
chés de gros, l’Algérie qui, dit- seront bientôt lancés.
il, disposait de 9 marchés de
S. A.
LAIT EN SACHET
Perturbation dans la distribution
Le lait en sachet connaît encore une fois une perturbation depuis le début du mois de
ramadhan. Un problème, cependant, récurrent auquel les Algériens font face tout au long de
l’année. Le ministère de l’Agriculture et de Développement rural évoque un problème de distribution pour expliquer la perturbation que connaît la filière actuellement. Car souligne t- on,
l’Onil (Office national interprofessionnel de lait) qui assure l’approvisionnement dispose d’un
stock de poudre de lait lui permettant de tenir jusqu’au mois d’octobre prochain.
L'Algérie produit une moyenne de 3,5 milliards de litres de lait cru par an pour un besoin
national de 5 milliards de litres par an. Les pouvoirs publics tentent de combler ce déficit avec
l’importation d’une moyenne de 1,5 milliard de litres. L’Algérie importe une moyenne de 250
000 tonnes de poudre de lait par an.
En 2013, les importations ont été estimées à 1,7 milliard de dollars. L’Onil a importé 137 000
tonnes de poudre de lait en 2013 soit 52% contre 127 000 en 2012. Les laiteries privées ont
importé 48% soit 126 000 tonnes. Soulignons que les Algériens sont classés parmi les plus
grands consommateurs de lait au monde avec 137 litres par habitant par an.
43 laiteries ont été épinglées en janvier dernier sur les 133 existantes et dix autres ont été
fermées le mois de mars dernier par le ministère du Commerce, en raison de détournement de
poudre de lait subventionnée par l’Etat.
S. A.
Saisie de plus d’une tonne de kif
et arrestation d’un trafiquant marocain
FRONTIÈRE OUEST DU PAYS
Les informations sur les saisies de
grosses quantités de kif traité venant
de l’ouest du pays sont devenues anodines. En effet il ne se passe plus de
jours sans qu’une information à ce
sujet venant de la cellule de communication du Haut commandement de la
Gendarmerie nationale ne tombe dans
les boites email des journalistes. Cette
fois-ci, ces informations concernent la
saisie par les gardes-frontières de la
Gendarmerie de 1 089 kg de kif.
Selon le communiqué de la cellule de
communication de la Gendarmerie nationale, c’est en cours de patrouille que les
gendarmes de Bab El Assa, localité à la
lisière de la frontière séparant l’Algérie et
le Royaume chérifien dans le nord de la
wilaya de Tlemcen ont découvert, emballée dans des jerricans, cette drogue. Elle
a été remise au service spécialisé qui a
ouvert une enquête.
Dans la même localité frontalière, les
gardes-frontières ont par ailleurs arrêté, à
la suite d’une embuscade, un sujet marocain âgé de 26 ans, qui venait tout juste
de franchir illégalement la frontière. Après
une fouille sommaire, les militaires se sont
aperçus qu’ils sont tombés sur un trafiquant de stupéfiants. Sur lui, les militaires
ont découvert 50 plaquettes de kif traité
totalisant 23 kg, 67 000 dinars algériens et
590 dirhams marocains.
Les gardes-frontières ont remis l’individu et les objets saisis sur lui aux éléments
de la section de recherche de la gendar-
merie qui a la qualité de police judiciaire
pour ouvrir une enquête et présenter le
suspect devant la justice.
Puisque la drogue entre en Algérie par
la frontière ouest en quantité industrielle,
les trafiquants se permettent même
d’abandonner des petites quantités sur
leur chemin.
En effet, les gendarmes de la commune de Boukanoune, indique le communiqué de la cellule de communication, ont
découvert, sur le sable de la plage de
Bider dans la commune de M’cirda
Fouagga à l’extrême nord de la wilaya de
Tlemcen, un paquet hermétiquement
emballé et abandonné, contenant 500
grammes de kif.
Abachi L.
Actualité
Cojaal charge le ministère des Travaux
publics et l’ANA
Le Soir
d’Algérie
AUTOROUTE EST-OUEST
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE
9
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) Cojaal sort de sa réserve. Dans un
encart publié en page 24 du quotidien El Moudjahid, le groupement
japonais a répondu aux deux
mises
en
demeure
rendu
publiques les 4 et 12 juin par le
maître d’ouvrage de l’autoroute
Est-Ouest, «le ministère des
Travaux publics et l’Agence natio-
AÏN-TÉMOUCHENT
Menace de grève
à la centrale
électrique
de Terga
69 travailleurs sur les 84
employés de la Centrale électrique de Terga ont voté à bulletin secret pour le recours à la
grève illimitée si les responsables de la direction de leur
entreprise, Algerian opération et
maintenance compagny (AO et
MC), ne répond pas favorablement à leurs revendications
socio-professionnelles.
Les travailleurs qui sont sous
l'égide du syndicat Ugtaz ont
adressé le préavis de grève de
12 jours au président-directeur
général de l'entreprise, pour que
la grève soit déclenchée le 6
juillet prochain si leurs revendications socioprofessionnelles ne
sont pas satisfaites à temps.
Concernant ces revendications
des travailleurs, la plateforme
note, entre autres, l’application
de la grille des salaires d’une
façon équitable, l'application de
l’accord au sujet des diverses
primes, et l’instauration du service des œuvres sociales.
En outre, le syndicat a menacé dans sa lettre de grève illimitée : «Nous attirons votre attention (le PDG) sur le fait que ce
préavis est valable pour l’ensemble du personnel de la
société AO et MC, et dans le cas
de l’absence de résultat positif
et satisfaisant des revendications citées ci-dessus, la grève
sera prolongée d’une durée illimitée, conformément à la réglementation en vigueur.»
S. B.
nale des autoroutes». «Le
Consortium japonais pour l’autoroute algérienne (Cojaal) réunit
des entrepreneurs parmi les plus
renommés et les plus importants
du Japon. Cojaal est en charge de
la construction du lot Est de l’autoroute Est-Ouest, en application
d’une convention de ContraProgramme conclue avec le maître
d’ouvrage comprenant trois marchés d’application», indique le
groupement en guise d’introduction. Il entre ensuite dans le vif du
sujet, le marché d’application n°3,
objet du litige, qui concerne la réalisation de 123 kilomètres entre les
wilayas de Skikda et d’El Tarf.
«Pour ce qui concerne le marché d’application n°3, Cojaal a
avisé le maître d’ouvrage à de multiples reprises et depuis plusieurs
années des divers problèmes faisant obstacle à la bonne exécution
des travaux au fur et à mesure de
la résolution de ces problèmes. A
ce jour néanmoins, Cojaal n’a pas
reçu de réponse du maître d’ouvrage permettant de résoudre les
difficultés rencontrées». En clair,
Cojaal révèle avoir fait face seul
aux problèmes rencontrés sur ce
tronçon. Même si l’ouvrage d’art
n’est pas cité nommément dans
cette réponse, le groupement fait
référence au tunnel de Djebel
Ouahch. Il est en effet question de
«travaux de remblais rocheux en
zones inondables, de travaux de
déblayage, de contre-mesures
pour les glissements de terrain,
ainsi que l’absence d’approbation
Photo : Samir Sid
Le groupement Cojaal a répondu, hier, aux mises en
demeure de l’Agence nationale des autoroutes. Cojaal
déclare avoir saisi à maintes reprises le maître d’ouvrage
au sujet des multiples problèmes rencontrés sur le tronçon Est, notamment le tunnel de Djebel Ouahch. Le
consortium japonais révèle également la prise de possession par l’ANA «de plus de 300 km» en l’absence de toute
pièce contractuelle.
L’opacité règne dans ce mégaprojet.
du plan de mouvement de terre
requis pour poursuivre les travaux
de terrassement.»
Pour Cojaal, toutes ces actions
n’ont pu être réalisées à cause de
«l’absence d’émission des ordres
de service». Dans le domaine de la
construction et des travaux
publics, l’ODS est un document
établi par le maître d’ouvrage qui
précise les modalités d’exécution
des prestations prévues par le
marché. «Cojaal n’a cessé de
demander au maître d’ouvrage
l’émission de ces ordres de service, sans succès. Ces problèmes
ont fait obstacle à l’exécution
d’une majeure partie des travaux
du marché d’application n°3, y
compris les remblais dans les
zones inondables, les remblais et
déblais et les travaux autoroutiers
consécutif.»
Autre révélation : l’exploitation
par l’ANA de la première tranche
de la partie Est en dehors de tout
cadre réglementaire. «La prise de
possession et l’utilisation par le
maître d’ouvrage d’un linéaire de
plus de 300 km d’autoroute, sans
pour autant prendre les mesures
requises pour acter cette prise de
possession. En d’autres termes,
les usagers roulent sur des voies
prises «en catimini» par Amar
Ghoul, alors ministre des Travaux
publics. Cojaal termine sa réponse
en précisant être «en désaccord»
aux mises en demeure de l’ANA
mais se dit «parfaitement disposé
à poursuivre l’exécution des travaux du marché d’application n°3,
pour leur bon achèvement, dès
que les problèmes auront été résolus». Mais cette première sortie
publique du groupement japonais
prouve l’opacité qui règne dans la
gestion de ce mégaprojet. Une
multitude de zones d’ombre persistent, tant sur le plan des modalités de passations de marché et
du scandale de corruption, que sur
le plan technique.
En décembre 2010, Le Soir
d’Algérie publiait le témoignage
d’un ingénieur qui travaillait sur le
tunnel de Djebel Ouahch qui faisait
déjà état de graves problèmes
dans la réalisation de cet ouvrage
d’art. «Nous sommes confrontés
en permanence à des difficultés
liées à la nature même du terrain
et aux nombreuses sources qui
traversent le cœur de cette montagne. La réalisation de ce tunnel a
nécessité l’introduction de nouvelles techniques pour assurer le
drainage et l’étanchéité de l’ouvrage», avait-il expliqué.
Pour lui, toutes ces complications sont le résultat d’une multitude de données erronées contenues dans l’étude préliminaire. Il
évoquait notamment la nécessité
de changer de tracé de l’autoroute.
A l’époque, Amar Ghoul avait refusé de commenter cette éventualité. Aujourd’hui, cette option est
étudiée très sérieusement par les
ingénieurs de l’ANA.
T. H.
La position de l’Algérie reste incertaine quant à sa participation aux festivités du 14 Juillet, la fête nationale de la France.
Le ministre des Moudjahidine ne veut pas se prononcer.
de la loi des moudjahidine et des
ayants droit.
Considérant que le dossier de
la reconnaissance est déjà
«clos», Tayeb Zitouni refusera de
revenir sur l’affaire des faux
moudjahidine. Il estime qu’il est
impossible de rouvrir ce dossier
52 ans après l’Indépendance.
En outre, le ministre des
Moudjahidine précise que son
département compte 48 musées à
travers tout le territoire national
ainsi qu’un Centre national
d’études et de la recherche du
mouvement national. «Tous ces
établissements doivent être
ouverts aux étudiants, chercheurs
et historiens», dit-il. Pour lui,
l’Histoire de l’Algérie n’appartient
pas
au
ministère
des
Moudjahidine. «C’est le bien de
tout le peuple algérien», ajoute-til.
Il indiquera également que des
centres de rayonnement seront
ouverts dans toutes les wilayas
au profit des jeunes, notamment
les élèves et les étudiants afin de
pouvoir consulter les archives du
pays.
R. N.
La position reste incertaine
PARTICIPATION DE L’ALGÉRIE AUX FESTIVITÉS DU 14 JUILLET
Rym Nasri - Alger (Le Soir) Dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Grande
Guerre de 1914, l’Algérie a été
officiellement invitée par la
France à participer à la parade
militaire sur les Champs-Elysées.
Une invitation à laquelle le gouvernement algérien n’a pas encore répondu officiellement. Hier, le
ministre des Moudjahidine, Tayeb
Zitouni, qui était l’invité du forum
du quotidien Echaab à Alger, n’a
pas voulu se prononcer. Selon lui,
la décision relève de «qui de
droit». «Je ne pense pas que
celui qui prendra cette décision le
fera contre les intérêts du pays»,
déclare Tayeb Zitouni. Il rappelle
que l’Algérie a ses positions et
ses principes.
Par ailleurs, le ministre indique
que des ateliers ont été mis en
place dans le cadre de la révision
Le Soir
d’Algérie
L’EcoBoost de Ford
pour la 3e fois
Pour la première fois, un moteur
remporte trois titres consécutifs de
«Moteur international de l’année».
Ce petit moteur extraordinaire
n’est autre que le 3 cylindres essence
1,0 litre EcoBoost de Ford, conçu
pour être à la fois puissant et très
sobre en carburant. Lancé en 2012
sur la Focus, il équipe aujourd’hui 10
modèles de la gamme Ford et sera
disponible sur la nouvelle Mondeo
d’ici la fin de l’année.
82 journalistes spécialistes de
l’automobiles de 35 pays différents
l’ont élu pour la troisième année
consécutive en catégorie «Moteur de
moins de 1,0 litre» et au classement
général. Les prix ont été décernés
lors d’Engine Expo 2014, à Stuttgart.
Le 1,0 litre EcoBoost s’impose grâce
à son agrément, sa souplesse, ses
performances, sa consommation
réduite et ses innovations technologiques.
«Ce troisième titre démontre que
notre moteur a totalement bouleversé
la donne en termes de performances,
de sobriété en carburant, de silence
et d’agrément mécanique», déclare
Bob Fascetti, vice-président de Ford,
chargé du développement des
moteurs. «A travers notre stratégie
One Ford, les technologies EcoBoost
restent les références pour obtenir
une puissance élevée et des consommations faibles avec un moteur
essence de cylindrée réduite.»
En plus de ses sept titres de
«Moteur international de l’année»,
dont celui de «Meilleur nouveau
moteur» en 2012, le 1,0 litre
EcoBoost de Ford a reçu le
International Paul Pietsch Award
2013 pour ses innovations technologiques en Allemagne, le Dewar
Trophy du Royal Automobile Club en
Grande-Bretagne et le Breakthrough
Award
du
magazine
Popular
Mechanics aux Etats-Unis. Ford est
également le seul constructeur à
avoir remporté un trophée Ward’s 10
Best Engines pour un moteur à trois
cylindres.
En 2012, juste après son lancement sur la Focus, il a établi 16
records du monde de vitesse FIA en
France sur le circuit du CERAM à
Mortefontaine, dont celui de 24 heures
à 171,029 km/h de moyenne et
191,056 km/h sur la première heure.
«La concurrence était encore plus
relevée cette année mais le 1,0 litre
EcoBoost se distingue toujours pour
son agrément remarquable, sa polyvalence étonnante et ses excellents
résultats en consommation», explique
Dean Slavnich, co-président de la
16e édition de l’élection du «Moteur
international de l’année» et éditeur du
magazine
Engine
Technology
International. «Le 1,0 litre EcoBoost
est l’un des meilleurs exemples en
matière de conception de moteur.»
Lancé en Europe en 2012 sous le
capot de la Focus, le 3 cylindres 1,0
litre EcoBoost équipe maintenant la
Fiesta, le B-MAX, l’EcoSport, le CMAX, le Grand C-MAX, le Tourneo
Connect, le Tourneo Courier, le
Transit Connect et le Transit Courier.
11
I
ESSA
Puissance et sensations fortes
RENAULT CLIO ET MÉGANE RS SUR LE CIRCUIT PAUL-RICARD
Les collines du Castelet près de Marseille
se réveillent langoureusement en cette matinée fraîche et pluvieuse d’un été aux humeurs
changeantes… La rosée scintille de mille
éclats sous la lueur encore timide du jour… Le
circuit mythique de course automobile PaulRicard se prépare à accueillir une pléthore de
concurrents et des visiteurs passionnés de
voitures et de vitesse…
Sur une piste toute nouvelle aux courbes prononcées du Driving Center, une poignée de journalistes algériens s’apprêtent à vivre intensément des
moments de fortes sensations au volant de Renault
Clio et de Mégane RS mises à leur disposition par
Renault Sport Compétition et à la demande de
Renault Algérie. Une journée particulière pour un
événement inédit.
Sur le circuit Paul-Ricard, les pilotes d’un jour
s’apprêtent à engager la compétition.
Un caractère sportif affirmé
L’acclimatation débute dès la descente d’avion.
Parfaitement alignées à la sortie du terminal, les
quatre bolides, deux Mégane et deux Clio aux couleurs spécifiques de la gamme RS attendaient
d’être abordées pour un premier contact en position
de passager. Direction Le Castelet, en passant
sous les artères surchargées de Marseille. Une première session d’essais routiers débute l’après-midi
avec un circuit adapté au caractère particulièrement
sportif des véhicules, un chapelet de routes escarpées à flanc de montagne avec des virages en
épingle de cheveu qui donnent le tournis et qui permettent à la voiture d’étaler tout son savoir-faire en
matière de tenue de route et de performances. Une
prise de main effective sur les quatre modèles, Clio
RS Châssis Sport, Clio RS Châssis Cup, Mégane
RS Châssis Sport et Mégane RS Châssis Cup. Des
bolides qui confirment à l’usage toute la réputation
de sportive aguerrie qui leur sied si bien. Elles semblent exprimer de la frustration face aux panneaux
de limitation de vitesse qui pullulent sur la route et
qui l’empêchent à l’évidence de rouler des mécaniques et de libérer les 200 et 265 chevaux qui se
cabrent à la moindre caresse du pied sur la pédale
d’accélérateur.
En conduite sur route, les nouvelles sportives
du constructeur français procurent pour les passagers un sentiment de sécurité et de sérénité qui
améliore encore plus le bien-être à bord. La Clio RS
et tout en reprenant les lignes architecturales du
modèle de série, arbore des signes particuliers qui
la distinguent aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Une allure trapue et athlétique, une face avant affichant le logo RS, une double sortie d’échappement
à l’arrière et l’inscription qui rappelle la glorieuse
filiation. A cela s’ajoute une double paire de jantes
au style particulièrement sportif et laissant apparaître des étriers de freins aux couleurs distinctives
de chaque modèle, rouges pour le Châssis Sport
et gris pour le Châssis Cup.
Les attributs de la sportivité
A l’intérieur, nous retrouvons l’habitacle de la
Clio 4 avec sa planche de bord épurée et son écran
tactile multifonctions. Nous découvrons néanmoins
des cadrans issus de la gamme Renault Sport
Compétition avec des chiffres en conformité avec le
statut du véhicule ainsi qu’une multitude d’attributs
divers exprimant clairement la sportivité à l’image
du pédalier en aluminium, des palettes de vitesse
au volant, de la commande sport nichée sur le prolongement de la console centrale, des inserts
rouges sur les portières, le pommeau de levier de
vitesse et les ceintures de sécurité.
Sur la route, la différence entre les deux châssis
s’exprimerait essentiellement par une certaine rigidité de la suspension propre, du reste, aux sportives authentiques. Elle est proposée avec un
moteur de 1.6 Turbo de 200 ch mis au point par
Renault Sport. Notons que Clio RS est déclinée en
carrosserie 5 portes répondant ainsi aux attentes
familiales de certains clients qui entendent allier
Photos : D.R.
«MOTEUR
DE L’ANNÉE»
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE
Clio RS et Mégane RS, un design et des couleurs spécifiques à la gamme sportive de Renault Sport.
plaisir et performance.
De son côté, Mégane se distingue par un look
exclusivement sportif. Une déclinaison unique en
version 3 portes qui renvoie inévitablement à la
compétition sportive. Un regard intensément baroudeur grâce à une face avant agressive, une grille
d’aération expressive et des optiques attirants. Sur
les flancs, la ligne sportive se confirme à travers
des lignes épurées et des roues imposantes. Sa
garde au sol abaissée lui procure une allure sportive et surtout une stabilité à toute épreuve, d’autant
que ses roues larges aux structures attrayantes
apportent une note supplémentaire de dynamisme.
Dans l’habitacle, les sièges bécquets sport, les
cadrans, le pédalier alu, les inserts rouges et le
repère sur le volant constituent les signes particuliers de la version RS. Et comme sur la Clio, l’écran
tactile de Mégane dispose d’une fonction singulière,
le RS Monitor qui affiche une série d’informations
sur les détails techniques du moteur, la puissance,
le couple, la trajectoire de la voiture et même une
variété de sonorisations de voitures sportives
mythiques pour une ambiance puriste.
A l’épreuve du circuit
Sous son capot, ce bolide est animé d’un bloc
essence de 2.0 l de cylindrée et développant une
puissance de 265 ch. Il est associé à une boîte de
vitesses manuelle de 6 rapports. Sur le circuit PaulRicard, les nouvelles vedettes sportives de Renault
ont tenu toutes leurs promesses.
En compagnie de pilotes professionnels, nous
nous sommes offert une matinée dédiée exclusivement aux sensations fortes. Après un premier tour
de reconnaissance, et au fur et à mesure des tours,
la maîtrise des bolides se précise et le plaisir s’intensifie progressivement. Les accélérations deviennent plus impressionnantes et les rugissements
des moteurs de plus en plus aigus.
A l’approche des virages, les coups puissants
sur la pédale de frein font plonger les caisses sur le
bitume avant une reprise rageuse dès la sortie des
courbes. De Clio à Mégane et de Châssis Sport à
Châssis Cup, les tours se multiplient sous le regard
professionnel et bienveillant de Jean Calcat, responsable de zone à l’international chez Renault
Sport. A la fin de cette journée pas comme les
autres, un baptême est proposé aux participants
aux côtés des pilotes et dans une véritable compétition sportive avec ses décollages, ses dépassements
en virage et ses fortes sensations.
B. Bellil
SIDI-BEL-ABBÈS
Le cadavre d’un
prématuré
découvert non
loin du lac
Sidi-MohamedBenali
Dans la journée de lundi
dernier, le cadavre d’un nouveau-né, de sexe masculin a
été découvert non loin du lac
de Sidi-Mohamed-Benali, situé
à 4 km du chef lieu Sidi-BelAbbès.
Selon des sources dignes
de foi, le cadavre découvert
serait celui d’un nourrisson, né
prématurément selon les premiers éléments de l’enquête
qui a été ouverte par la gendarmerie pour retrouver la
génitrice.
2 personnes
accusées
d’écoulement de
psychotropes
écrouées
La Sûreté urbaine de SidiBel-Abbès a, après avoir surveillé une personne suspectée
de s’adonner au trafic de psychotropes, saisi 106 comprimés de psychotropes en sa
possession et lors de la perquisition de son domicile ainsi
qu’une somme de 41 000 DA
provenant probablement de ce
commerce illicite.
Par ailleurs, ces mêmes
services ont intercepté chez
une autre personne au niveau
de la cité Adim-Fatiha 38
autres comprimés de psychotropes. Les deux mis en cause
ont été écroués.
A. M.
Régions
15
Dix restos Rahma pour le Ramadhan
NAÂMA
Dix restos-Rahma ont été ouverts à l’occasion du mois
sacré de Ramadhan à travers les quatre coins de la wilaya,
apprend-on.
Une opération de solidarité dite
«Maïdat-Ramadhan» qui consiste en la
consommation et la distribution de
repas chauds ou à emporter pour les
passagers, les transitaires, les démunis,
ainsi que les aides aux familles en difficulté financière. Comme à l’accoutumée, les associations «Abr-Sabil :
Smahi Abdelatif» de Aïn-Séfra, et
«Afak» de Méchéria, ont procédé dès le
premier jour à l’ouverture de leur propre
lieu de restauration, avec un effectif solidaire et bénévole. Du côté de la DAS,
on apprend que 35 millions de DA ont
été réservés pour cette opération de
solidarité. A Aïn-Séfra, Méchéria et
Naâma, les restaurants, d’habitude
généralement au niveau des cantines
scolaires, avec la collaboration du budget de la wilaya, de l’APC et du CRA,
ainsi que les donations de bienfaiteurs,
serviront des repas à emporter pour les
familles pauvres.
Chez d’autres, à l’exemple de
«Ftour-Sabil» de Aïn-Séfra, ou encore
l’association «Afak» de Méchéria, où
Ahl-kheir de l’auberge de Tiout, serviront des repas chauds à la rupture du
jeûne ; d’autres comme «Ness-El-khir»
de Aïn-Séfra, ou l’association «Irchad
wa islah», distribueront des couffins
d’alimentation à domicile aux profits des
nécessiteux, alors que certaines entreprises et sociétés sont attendues pour
les jours à venir à porter aide et assistance aux besoins des jeûneurs.
Pour les frères Ounsa, organisateurs bénévoles de Maïdat, Ramadhan,
installés au niveau de la RN6 à proximité de la gare routière de Aïn-Séfra :
«Dès le premier jour du mois sacré, le
rendez-vous est pris, nous remercions
tous les bienfaiteurs (dont certains anonymes) qui se sont joints à ces actions
de solidarité durant ce mois de piété et
de pardon».
Saha Ramdhankoum.
B. Henine
Les prix des fruits et légumes amorcent une chute
MARCHÉ DE GROS DE HATTATBA
Excepté la pomme de terre qui se stabilise
autour de 35 dinars le kilo, la quasi-totalité des
fruits et légumes affichent en ces premiers
jours de Ramadhan des prix étonnants. La
tomate oscille entre 20 et 40 dinars ; les haricots verts se vendent entre 40 à 60 dinars le
kilo ; les choux verts et les choux-fleurs voient
leur prix osciller entre 20 et 30 dinars le kilo.
Lors de la visite-éclair effectuée récemment au marché de gros des fruits et légumes de Hattatba , par
Messieurs Amara Benyounès et Abdelmalek Nouri, respectivement ministre du Commerce et ministre de
l’Agriculture, un fellah a été éloquent «nous manquons
de main d’œuvre. Ce sont les femmes qui travaillent
aux champs à la place des hommes», s’exclame l’un
des fellahs venu au souk de Hattatba pour écouler sa
marchandise aux mandataires. Plus loin, un mandataire
interpellé sur les prix des courgettes révèle l’incohérence de l’écoulement de ce produit «au prix de 30 dinars
le kg affiché hier, nous n’avons pas trouvé preneur de
la courgette. Son prix affiché aujourd’hui à 50 et 60
dinars, voit nos stocks invendus. Il faut peut-être revoir
encore ces prix à la baisse», estime ce mandataire.
Il convient de rappeler que le marché de gros de
Hattatba a une envergure nationale «nous avons des
clients de Skikda, de Tébessa, de Timimoun et de Adrar
qui s’approvisionnent ici», affirme le responsable de la
sécurité du marché de Hattatba.
Lors de son exposé aux deux ministres, du
Commerce et de l’Agriculture, le directeur de ce marché
a été éloquent «le flux en tonnage quotidien est de 2
BOUIRA
400 tonnes de marchandises/jour au maximum et environ 4 000 véhicules /jour». Les mandataires sont là,
assis désolés de voir leurs marchandises invendues
malgré des prix très bas, à l’instar des olives vertes
dont les prix avoisinent les 180 dinars le kg.
Les melons et les cantaloups, ainsi que les fraises
dont le prix n’excède pas les 40 dinars le kg sont autant
de richesses qu’une meilleure régulation et organisation du marché gagnerait à rapprocher du consommateur.
Rappelons les récentes déclarations faites au
niveau du dernier Salon du maraîchage de Tipasa où
une idée a été avancée de regrouper sous un même
chapiteau toutes les spécialités agricoles dont la revente s’effectuera directement au consommateur.
Larbi Houari
Vers la fin de la galère pour l’ancienne gare routière
Cette gare qui représentait durant de longues années le point de
transit incontournable pour qui visite la ville de Bouira, et suite à l’ouverture d’une nouvelle agence pour les grandes lignes, était devenue
pour l’ensemble des Bouiris symbole de honte, de délabrement et
d’abandon de la part des autorités locales.
Pourtant et suite à la signature en
début d’année d’un accord de principe
avec le fournisseur privé Sogral qui avait
alors refait le bitumage des allées de la
gare, la semaine dernière a vu se
concrétiser cet accord entre responsables locaux et le gérant de la nouvelle
gare routière pour la prise en charge et
la réhabilitation de l’ancien point de transit de Bouira. Selon M. Bechlaoui Ali,
vice-président chargé de l’environnement à l’APC de Bouira, ce contrat sous
ACCIDENTS DE LA ROUTE
À GUELMA
1 mort et 25 blessés
en 4 jours
25 personnes ont été blessées, dont plusieurs grièvement. C'est le bilan de 13 accidents de la circulation, survenus à Guelma en quatre jours.
Le plus grave, c'est celui
qui s'est produit dans la commune de Aïn-Regada sur le
tronçon de la RN 20, reliant les
wilayas
de
Guelma
et
Constantine.
C'est dans cette région,
dans un virage dangereux que
s'est produit cet accident, à
cinquante kilomètres du cheflieu de wilaya. Selon la cellule
de communication de la
Protection civile, un homme,
âgé de 34 ans, est décédé des
suites de ses blessures.
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE
Sérieusement blessé, un autre
passager a été évacué pas les
secouristes vers l'EPH de
Oued-Zenati. Le même communiqué indique par ailleurs
que 24 personnes, âgées
entre 11 et 89 ans, ont été
blessées dans une douzaine
d'accidents de la route survenus à la même période, dans
différents endroits de la
wilaya.
En dépit des campagnes
de sensibilisation menées par
les services de sécurité et le
mouvement associatif, le facteur humain représente toujours un pourcentage élevé
dans les accidents de la route.
Noureddine Guergour
forme de concession de dix années
engage l’entreprise privée à réaménager l’ensemble de l’ancienne gare,
notamment le siège qui abrite près de
quarante locaux, avec une clause de
trois années comme seuil de limite pour
une rupture du contrat si l’entreprise ne
remplit pas ses engagements.
Une tâche d’importance capitale surtout pour ce qui est des locaux suscités,
pour la plupart désaffectés et qui sont
otages de squatteurs peu scrupuleux
qui ont plongé les lieux dans l’insalubrité
et l’insécurité les plus totales, poussant
la majorité des locataires tenanciers de
commerces variés à plier bagage ; «lors
d’une visite d’inspection, nous avons été
déçus et atterrés de constater l’état des
lieux qui n’honore nullement notre ville et
ce contrat avec la Sogral représente une
chance ultime de changer la face de
cette gare qui reflète Bouira», dira-t-il.
A travers cet engagement, la Sogral
s’est ainsi engagée à allouer une enveloppe de 770 millions de dinars afin de
couvrir les travaux nécessaires à l’aménagement d’une clôture et de points
d’accès qui sécuriseraient davantage la
gare, à revoir les installations d’éclaira-
TIZI-GHENIFF
ge, les chaussées et trottoirs ainsi que la
création d’un parking dans le but de
réhabiliter les lieux et les sortir de la
morosité et du délabrement dans lesquels ils pataugent.
Un espoir pour cette gare du centreville de Bouira qui, si elle était prise en
charge de façon efficiente, pourrait redynamiser profondément l’activité du transport urbain et de la périphérie du cheflieu comme elle permettrait la création
de nouveaux postes d’emploi permanents et sortirait pour de bon toute la
zone du boulevard Aïnouche Hdjila de
l’impasse dans laquelle elle se noie
depuis de trop longues années.
Katya Kaci
La coordination des villages de M’Kira
ferme le siège de la daïra
Répondant à l’appel
lancé par la coordination
des comités et des associations des villages de
M’kira, des dizaines de
citoyens issus des villages de cette commune
ont procédé à la fermeture de la daïra de TiziGheniff, dans la journée
d’hier, mardi 1er juillet.
Les problèmes d’alimentation en eau potable sont à l’origine de la colère de ces villageois qui disent être contraints
et forcés de recourir à ce
moyen radical de protestation,
dénonçant le non-respect de
l’engagement pris par les responsables concernés, entre
autres le chef de daïra et les
responsables locaux de l’ADE
et de l’hydraulique pour notre
approvisionnement en eau
potable. «Lors des réunions
conjointes avec les représentants de la population, ces responsables avaient pris un engagement consigné sur le procès-
verbal portant le n°22 du 25 mai
2014 pour assurer le transfert
vers les villages concernés d’un
volume d’eau de 3 000 mètres
cubes», a déclaré aux journalistes présents un représentant
des protestataires qui ne comprend pas les raisons d’un tel
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
déficit du fait que le volume des
transferts d’eau vers les deux
communes de la daïra de TiziGheniff à partir du barrage
Koudiat Asserdoun s’élève à 8
500 mètres cubes.
En cause, peut-être les
nombreuses fuites constatées
sur le réseau et non encore
réparées malgré qu’elles soient
portées à la connaissance des
services concernés, durant la
fameuse réunion conjointe du
25 mai 2014. Le raccordement
au réseau de gaz de ville dans
le cadre du programme en
cours de certains villages de la
commune de M’Kira a été
l’autre revendication soulevée
par les protestataires dont certains réclament le départ du
chef de daïra.
B. T.
Culture
Le Soir
d’Algérie
Sérénades algéroises
ANIMATION
Tous colibris !
Par Kader Bakou
SALLE ATLAS (BAB EL-OUED,
ALGER)
Mercredi 2 et jeudi 3 juillet à 22h30 :
Concert de Lounis Aït Menguellet.
Vendredi 4 juillet à 22h30 :
Concerts des troupe El Bahaa de
Boussaâda et El Safir lil Inched wa
El Madih de Djelfa.
Samedi 5 juillet à 22h30 : Concert de
Sami Youssef.
17
[email protected]
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Parmi les têtes d’affiche de la salle Ibn Khaldoun
figurent le groupe espagnol Casa Patas, l’artiste kirghize Salamat Sadikova et l’Orchestre arabe de Barcelone. D’autres soirées seront animées, entre
autres, par Lounis Aït Menguellet, Akli Yahiatène,
Hocine Lasnami, Hassiba Amrouche, cheb Khallas, le
groupe Dzaïr, Samir Toumi et Hamidou.
ourad Djaâfri donnera demain soir le
coup d’envoi des
spectacles musicaux du
mois de Ramadhan au
Carrefour des artistes de
la Pêcherie, près de la
place des Martyrs, à
Alger.
Les soirées de vendredi
et samedi seront animées, respectivement,
par Abdelmadjid Meskoud
et Abderrahmane El
Kobbi.
Le programme tracé par
M
l’Etablissement Arts et
Culture de la wilaya d’Alger, pour cet espace culturel inauguré récemment, est exclusivement
chaâbi jusqu'à la fin du
mois de Ramadhan (il se
prolongera jusqu'à la fin
du mois d’août 2014). A la
salle Ibn Khaldoun, le
programme est varié. Le
vendredi 4 juillet à partir
de 23h est prévu un
concert de Samir El Assimi et de Youcef Dally.
Parmi les têtes d’affiche
Photo : DR
Une petite galerie d’art d’Alger-Centre, porte ce joli nom
«Le Colibri». Le colibri est un
tout petit oiseau. Les Amérindiens racontent une légende
au sujet du colibri. Un jour, il y
eut un immense incendie dans
la forêt. Les animaux, terrifiés
et atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit
colibri lutait contre l’incendie.
Il allait et venait vers un lac,
chercher quelques gouttes
avec son bec pour les jeter sur
le feu. Le tatou lui dit : «Colibri !
Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas
avec ces gouttes d’eau que tu
vas éteindre le feu !» «Je sais,
mais je fais ma part», lui
répond le colibri.
C’est certainement cet
«esprit colibri» qui a inspiré
Pierre Rabhi à lancer le Mouvement Colibris. Pierre Rabhi, né
en 1938 à Kenadsa, près de
Béchar, en Algérie, est un philosophe, agriculteur biologiste,
romancier et poète, inventeur
du concept «Oasis en tous
lieux». Expert international
reconnu dans la lutte contre la
désertification, il est l’un des
pionniers de l’agriculture écologique en France. Depuis
1981, il transmet son savoirfaire en Afrique en cherchant à
redonner leur autonomie alimentaire aux plus démunis et à
sauvegarder leur patrimoine
nourricier. Il appelle aussi à «l'insurrection des consciences»
pour fédérer ce que l'humanité
a de meilleur et cesser de faire
de notre «planète-paradis» un
enfer de souffrances et de destructions. Il cherche également
a répandre une nouvelle
éthique de vie vers une
«sobriété heureuse». Pierre
Rabhi est l’auteur d’un grand
nombre de livres dont l’autobiographie Du Sahara aux
Cévennes ou la reconquête du
songe (Éditions de Candide,1983), La part du colibri :
l'espèce humaine face à son
devenir (éditions de l'Aube,
2006), Manifeste pour la Terre
et l'humanisme (éditions Actes
Sud, 2008) et Vers la sobriété
heureuse (éditions Actes Sud,
2010).
Pierre Rabhi a dit un jour :
«On voit s'ériger des générations d'enfants qui, faute d'un
éveil à la vie, sont réduits à
n'être que des consommateurs
insatiables, blasés et tristes.»
K. B.
[email protected]
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE
Salamat Sadikova
de la salle Ibn Khaldoun
figurent le groupe espagnole Casa Patas qui
donnera un concert le 5
juillet, l’artiste kirghize
Salamat Sadikova (10
juillet) et l’Orchestre
arabe de Barcelone (12
juillet).
D’autres soirées seront
animées, entre autres,
par Lounis Aït Menguellet, Akli Yahiaten, Hocine
Lasnami,
Hassiba
Amrouche, cheb Khallas,
le groupe Dzaïr, Samir
Toumi et Hamidou. La
nouvelle scène algérienne n’est pas oubliée, avec
les trois concerts des
groupes Tarbaat, Freeklane et Caméléon.
Concernant la soirée du
4 au 5 juillet, 52e anniversaire de l’Indépendance de
l’Algérie, l’Etablissement
Arts et Culture de la wilaya
d’Alger a conçu un «programme spécial» à l’esplanade de la Grande-Poste
(Alger-Centre). Ainsi, à
partir de minuit est prévu
un gala varié avec la participation de Lyes Ksentini,
Salim Chaoui, Samy Ziriab
et Ghiles.
Kader B.
FESTIVAL NATIONAL DU HAWZI À TLEMCEN
Plusieurs artistes et associations musicales
attendus à la 8e édition
ouze associations musicales
de diverses régions du pays
prendront part à la 8e édition
du Festival national du hawzi,
prévu du 6 au 12 juillet à Tlemcen,
a appris l’APS auprès de la direction de la culture. L’édition de cette
année, à laquelle prendront part
des associations de Constantine,
Nedroma, Blida, Annaba, Tipasa et
Oran, sera rehaussée par la présence d’une troupe tunisienne qui
animera la cérémonie d’ouverture
de cette manifestation musicale.
Cette huitième édition se distingue
également par la participation
d’une quinzaine de chanteurs dont
D
notamment Omar Belkhodja, Leïla
Mrah et Meriem Benallal qui animeront des soirées au niveau de la
commune côtière de Marsa Ben
M’hidi et du théâtre de verdure de
Koudia. Les autres soirées sont
réparties entre la maison de la culture Abdelkader-Alloula et le palais
de la culture Abdelkrim-Dali, a-t-on
fait savoir de même source. Au programme de ce festival figurent,
entre autres activités, deux conférences ayant pour thèmes «La
langue du hawzi» et «La relation
culturelle entre Tlemcen et l’Andalousie», qui seront animées par
Mohamed Hamdi et Mohamed
Baghli. Par ailleurs, le palais de la
Culture abritera, du 22 au 25 juillet,
la deuxième édition des Journées
du hawzi et de l’andalou, avec la
participation des écoles des
troupes
La slam,
Gharnata,
Wichah el andalous (Mostaganem), Cheikh Redouane Bensari
(Sidi Bel-Abbès), Ahbab cheikh
Larbi Bensari El Kortobia et Riyad
el-Andalous.
Les soirées du Ramadhan
seront également animées par des
chanteurs connus à l’instar de
Abdelkader Chaou, Salim Chaoui,
Réda Doumaz, Zakia Kara Terki et
d’autres, a-t-on ajouté.
FESTIVAL «LIRE EN FÊTE» À ORAN
Meriem Benallal.
Au plaisir de la lecture
lus de 2 000 enfants de différentes régions de la wilaya
d’Oran ont pris du plaisir à
s'adonner à la lecture à l'occasion
de la quatrième édition du festival
«Lire en fête» qui a pris fin lundi
au jardin de la maison de la culture Zeddour- Brahim-Belkacem. La
bibliothèque mobile, qui recèle
plusieurs titres, a drainé quotidiennement plus de 100 enfants qui
prenaient part aux séances de lecture en arabe et en français ou
résumaient des contes de leur
choix en vue d’améliorer leur
P
niveau linguistique, a souligné la
responsable de la Maison de la
culture. Installée au jardin de la
Maison de la culture, cette bibliothèque a constitué une occasion
pour plusieurs enfants de découvrir ce genre de structures qui disposent de livres historiques et
scientifiques et des contes pour
enfants, mais aussi de découvrir
son rôle dans l'encouragement à
la lecture notamment dans les
zones éloignées, a ajouté Mme
Kouadri Bakhta. Par ailleurs, le
festival a revêtu un caractère spé-
de Abdelkader Chaou, Boualem Cha- PALAIS DE LA CULTURE MOUFDIker et Abderezak Guenif.
ZAKARIA (KOUBA, ALGER)
Jusqu’au 26 juillet : ExpositionCARREFOUR DES ARTISTES DE
vente de produits d’artisanat d’art et
LA PÊCHERIE (PLACE DES MARde décoration.
TYRS, ALGER) :
Mercredi 2 juillet à 22h30 : Algérie
Jeudi 3 juillet à 23h : Concert de
ma liberté, spectacle du Ballet national.
Mourad Djaâfri.
THÉÂTRE DE VERDURE CASIF DE
MAISON DE LA CULTURE AHMED- SIDI FREDJ (ALGER)
Vendredi 4 juillet à 22h30 : Gala de
AROUA (KOLÉA, TIPASA) :
variétés avec cheb Wahid, Zakia
SALLE EL MOUGGAR (ALGERJeudi 3 juillet à 23h : Pièce ChouCENTRE)
khous Moutaqatiaâ de la coopérative Mohamed, Lazehar El Djilali, Taoues,
Karim El Gang et Kader Japonais.
Mercredi 2 juillet à 22h30 : Concerts théâtrale Port-Saïd.
cial avec la saison estivale enregistrant l'affluence d'enfants de la
communauté algérienne résidant
à l’étranger venus passer les
vacances d’été dans le pays, qui
ont pris goût aux différentes activités culturelles et récréatives proposées par les initiateurs de cette
manifestation, un rendez-vous culturel lancé le 16 juin à l’occasion
de la célébration de la Journée
africaine de l’enfant. Pour rapprocher le livre du lecteur et relever le
taux du lectorat, des enfants des
communes d’Es Sénia, Aïn El-
SALLE IBN-KHALDOUN
(ALGER- CENTRE)
Du 1er au 3 juillet à 22h30 : Layali El
Madih.
Mercredi 2 juillet : Concert de l’association Ibn Badja de Mostaganem.
Conférence de Abdelkader Bendamèche. Concert de l’association Dar
El Gharnatia de Koléa.
Jeudi 3 juillet : Concerts de l’association El Fen El Acil de Koléa et de
Imen Sahir accompagnée par l’orchestre cheikh Abdelkrim Dali.
ESPLANADE DU CENTRE COM-
Kerma, Marsa El-Hadjadj et Oued
Tlélat ont bénéficié de séances de
lecture et de jeux récréatifs.
Des ateliers de dessin, de travaux manuels, de lecture, de calligraphie arabe, d'écriture de
contes ont été programmés à
cette édition au profit de plus de
400 enfants doués, de même que
plusieurs concours avec remise
de cadeaux aux trois premiers lauréats. Le festival «Lire en fête» a
été organisé par la Direction de la
culture en collaboration avec la
Maison de la culture d’Oran.
MERCIAL ARDIS (PINS-MARITIMES, ALGER)
Jusqu’au 23 août : Cirque Amar. 2
séances : 22h et 00h10.
MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN D’ALGER
(RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER)
Jusqu’au 5 juillet : Exposition de photographies «El moudjahidate, nos
héroïnes», par les jeunes photographes
Nadja Makhlouf et Benyoucef Chérif,
accompagnée de textes de l'historienne
Malika El-Korso.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Y est
née
Nécessaire
---------------Quartier à
New York
Riche
---------------Plante
Voyelle
double
---------------Issue
---------------Gêne
18
Radium
---------------Article
Son
statut
Hélium
---------------Bout de
cerise
---------------Pronom
Dévêtu
---------------Indien
Mi-glossine
---------------Néodyme
---------------Note
Article
---------------Vierge
Gros titre
---------------Fauve
Cinéaste
italien
---------------Allonge
---------------Idéale
Va
---------------Gravit
Tableau
---------------Héros de
Corneille
Récipient
---------------Voyelle
double
---------------Tennis
Tellure
---------------Béryllium
Son
pays
Radié
---------------Part
Bonbon
---------------Equiper
Aurore
---------------Gorgée
Nickel
---------------Calcium
Saison
---------------Plante
Gère les
campus
---------------Palace
Sudiste
---------------Polar
Germanium
---------------Suça
Hésita
Pêcheur
---------------Ex-Annaba
Destinée
---------------Sondé
---------------Coutumes
Raison
---------------Arbre
Durée
---------------Champignon
---------------Refuge
Travaux
---------------Ville du
Maroc
Cœur tendre
---------------Foncerai
---------------Meitnerium
Confia
---------------Relever
---------------Condition
Océan
---------------Institut
Manche
---------------Régner
ENUMÉRATION
Leader
yougoslave
Son
combat
L ET T R E S D E : Le Havre
Ces colonnes abritent les noms de douze pays ayant
organisé des élections en ce début d’année 2014.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Type d’élection»
L
E
H
A
V
R
E
1
2
3
4
5
S
T
A
N
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U
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A
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P
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A
L
G
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R
A
P R E S I D E
G Y P T E F R
E E S S I U S
N
A
B
I
E D U S U D L
U Q I R F A E
N A M A L E T
1- INDE
2- ALGÉRIE
3- AFGHANISTAN
9- SUISSE
10- EGYPTE
11- FRANCE
12- IRAK
MOT RESTANT = PRÉSIDENTIELLE
4- QUEBEC
5- PANAMA
6- LETTONIE
7- AFRIQUE DU
SUD
8- LIBAN
N
A
N
C
E
I
R
A
I
T
T
I
E
L
L
E
S
K
N
O
6
7
1- MUSÉE
2- FLEUVE
3- INDUSTRIE
4- RÉGION
5- NAVIGATEUR
8
6- PORT PÉTRO9
10
LIER
11
7- PAYS
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
INSPIRATIONS-POT
NOIR-ARROSE-FANE
AIR-CIA-DE-TATER
NE-FE-BUE-HOUE-M
I-FA-FER-FORT-AI
MARINES-DAUDET-N
EVITEE-VEULES-TE
SIRES-CERNES-NO-SAS-COR-ES-COUP
DES-BRU-ES-LI-RO
ER-F-OPEL-RELENT
T-CROULE-BAS-RAI
EXPORTE-ALLIEE-O
R-ANNE-FLA-NU-TN
MA-DA-FIESTA-SIS
INDE-TIARET-MERNEE-TRENTE-NA-EP
ES-FRANCE-PORTER
R-HI-ITE-PAIRE-E
-RIENNE-LOIRE-LAUTRES-GAINE-VOS
LE-EE-RAIDS-RITE
-RAS-BAVES-BARON
BAC-FACES-CALE-T
AS-DIRES-CASE-SI
R-TIGRE-MOLE-DUE
DONNEE-MELO-VOIR
ENTERREES-TARTES
MOTS FLÉCHÉS
-GRANAT-RUSSIE-D
VOIR-MATIN-PONEY
LUE-BETIS-BAD-UN
AT-SL-EE-COREE-A
D-EBENE-GENTE-SM
INTIMA----TE-GAO
MAIRE-----R-GA-M
IVRE-F-----VERSO
REE-METAM-RINCES
-T-GERER-CEDEE-C
T-TENIR-PAVES-MO
AMENER-CONES-PEU
SU-AU-VIRIL-PINSALIRA-DEFENSEUR
LETTRES DE
HAWAÏ
------HAITI-------MOLOKAI----MAUNLAOA-------COOK--------POLYNESIE--NIHAU------------LANAI------KAUAI-----
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Vent
---------------Palier
Fleuve
---------------Greffes
Pronom
---------------Pouffes
---------------A payer
Blêmira
---------------Prisons
Aluminium
---------------Préposition
---------------Voyelle
double
Neptunium
---------------Embouchures
Possessif
---------------Endossa
---------------Adverbe
Rabais
Armée
---------------Bibliothèque
---------------Consonne
double
Durée
---------------Planète
Lentille
---------------Diabolique
Organe
---------------Flatteur
Radium
---------------Préposition
Rejetés
---------------Entourés
Greffe
---------------Bourré
Culture
---------------Obsédée
Etui
---------------Jolies
Calcaire
---------------Possessif
---------------Gaillard
Arme (ph)
---------------Choisi
Meutes
---------------Pour deux
---------------Sodium
Multitudes
---------------Coupés
---------------Mises
Patriarche
---------------Brouter
Accouches
---------------Baguette
---------------Chrome
Poils
---------------Hélium
Vieux (ph)
---------------Rempli
Agitation
---------------Textes
Saint
---------------Calcium
---------------Changement
Elevées
---------------Courroux
Rives
---------------Drame
Métalliques
---------------Bienfaiteur
Finit
---------------Nobélium
Colère
---------------Cachée
Arrive
---------------Assassinat
Molybdène
---------------Rongeur
Abattre
---------------Conviendra
Additionnée
---------------Placées
Divinité
---------------Saison
Touffue
---------------Réviser
Filets d’eau
---------------Pénurie
Déchiré
---------------Pronom
Triste
---------------Répétée
Renverra
---------------Hameau
Gave
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Négation
---------------Préfixe
---------------Gisements
Rongeur
---------------Diplôme
Honneur
---------------Possessif
---------------Célébrée
Rigole
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Décodé
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Guère
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Possessif
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Marché
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Suisse
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Aide
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Singulier
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voiles
Sensés
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Possessif
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Note
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---------------Espiègle
A l’avance
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Insectes
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Fil
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---------------Induration
Démonstratif
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rose
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Bravo et merci pour
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félicite mon petit-fils :
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et lui souhaite d’autres
succès inch Allah.
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M. Djamel-Eddine Benabid,
son épouse et leurs enfants
présentent leurs affectueuses
félicitations à leurs petitsenfants
Malak Bahmed
à l’occasion de sa réussite
au BEM et
Lyazid Bahmed
pour son succès à la 6ème année
primaire et adressent leurs
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Melina Mebarka
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Sara et Mehdi Benbrahim de
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Anaïs et Lili sont heureuses
d’avoir une petite soeur.
Hadj Aïssa, Hadja Mebarka
et Djamel, du haut du ciel
sont heureux pour cette naissance.
Longue vie à Melina et beaucoup de bonheur pour toute
sa famille.
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ABDENOUR RAMI
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Nous vous souhaitons très simplement mais surtout sincèrement
«un joyeux anniversaire».
Que cette année de plus vous
comble de bonheur et de joie
dans tous les domaines.
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FÉL
Les familles
Menaceur et Sahnoun ont la
joie et le plaisir d’annoncer le
succès à l’examen du BEM de
leur fille
Les familles
Latreche et
Belkadi félicitent leur «petite princesse»
Menaceur Camélia
Lynda
pour sa réussite à l’examen de
6e avec mention «excellent».
A cette occasion, sa mémé, sa
tante Hassina, son oncle et ses
parents lui souhaitent d’autres
succès dans ses études.
F 137910/B1
Avis de décès
Les familles Kandil, Laribi,
Younsi, Radjoul, Miloud
Ameur, Guebli ont l’immense douleur de faire part du
décès, survenu le 29 juin,
de
Madame Kandil
Saâdia,
Bent Si Belkacem
Tordjman
L’enterrement a eu lieu le
même jour à Relizane.
AZ/B1
Tout le monde la félicite et lui
souhaite d’autres succès dans
sa vie.
Camélia
F 137910/B1
40 e jour au 2 juill et 2014
Cher regretté et bienaimé, époux, père, frère,
proche parent et ami,
«L’HADJ-SLIMAN E», l e 23 m ai 2 014
fut le jour le plus triste et
douloureux de notre
existence, dû à ton décès auquel nous ne
nous attendions pas. Sache que nos yeux
pleurent encore et nos cœurs saignent toujours pour cet immense vide que nul ne
peut combler «tu nous manques terriblement» !! La seule thérapie nous restant est
de nous armer de beaucoup de courage, de
respecter la volonté et la mémoire du défunt
en nous unissant et d’achever ses projets
pour lesquels il avait énormément souffert.
Que Dieu le Tout-Puissant t’accorde Sa
Sainte Miséricorde et t’accueille en Son
Vaste Paradis.
Pour info, la date de la réfect ion de
sa tombe vous sera communiquée
ultérieurement.
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Le collectif ainsi que le personnel du Soir d’Algérie présentent leurs sincères condoléances à leur amie et collègue
M lle Samira Outaleb suite au
décès de son oncle
Maksène Mabrouk,
à Tizi-Ouzou
et l’assurent, en cette douloureuse circonstance, de leur
profonde compassion.
«A Dieu nous appartenons et
à Lui nous retournons.»
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Le 2 juillet, cela fait déjà une année
que nous a quittés à jamais notre chère et
regrettée mère, grand-mère
Mme Beddek née Zamoum Zedjiga
Cin Si Juillet a win er zaguen amlili.
Asen mi themuth Na Zedjiga.
Ayagur midiflali, thmuth ournesni fellas el kouth degmi negh dhilili, imchhou di
suth yenni, thimtheltis our detslili.
Tazithant guimi, thhamits thadarth
arkoulli.
Guas themuth, thedjad derga irebhane,
amkanis ouryakhli lmouth dabrid yamren
afmede arkouli.
A Na Zedjiga azizen,
Adfella am yafu Reby, amkanim
n’challah dyl djeneth, takribth nenbi ou
kemnthetsu, ismim l’bda degul negh ytsili.
De ma part Ouiza qui ne t’oubliera
jamais.
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Les familles Djadel, Foual, Halès,
parents et proches font part du décès de
leur chère et regretté épouse, mère, fille,
grand-mère et belle-mère
Mme Djadel née Foual Fetta
à l’âge de 67 ans.
L’enterrement aura lieu aujourd’hui
2 juillet 2014 à 12 h à Tizi-Hibel, commune d’Aït-Mahmoud.
A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons.
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Repose en paix.
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La famille Kaci de Drâa-Ben-Khedda
et de Tirmitine a la douleur de faire part
du décès de
Kaci Mohamed
survenu hier à l’âge de 80 ans.
L’enterrement aura lieu aujourd’hui à
13h au cimetière de Drâa Ben Khedda
(Tizi-Ouzou)
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A l'occasion de ta réussite à
la 6e avec un grand succès,
ton père Hakim, ta mère
Fatiha, ton grand-père SiHanafi ainsi que toute la famille
t'encourage et te souhaite d'autres succès
dans ton parcours scolaire, reflète par un
avenir radieux inchallah.
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Ton papa Hakim.
–––––---------------------Une riche année s’achève en
beauté, comme elle l’a
souvent été pour toi, notre
cher
SAMY DERDAR
Bravo pour ton BEM et la
moyenne à faire plein de jaloux !
Papa, maman et Yasmine sont fiers de toi et
te fixent rendez-vous pour les prochaines
conquêtes.
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Encore une fois bravo.
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Très peinée par la perte cruelle de
Da Bazi Lakhea
la famille Aït Si Mohamed Zoubir de
M’daourouch présente ses sincères
condoléances à son épouse, ses
enfants et ses proches.
Qu’il repose en paix.
d’accueil. — Profil exigé : - Licence
et plus. - Très bonne maîtrise des
langues française et arabe (lues,
écrites, parlées). - Dynamisme pour
atteindre les objectifs fixés. - Sens
de la communication, de
l’organisation, coordination et esprit
d’initiative. - Bonne présentation
physique. - Bonne maîtrise de l’outil
informatique. - Expérience
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Le Soir
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d’Algérie
Mercredi 2 juillet 2014 - PAGE 23
Le
magazine de la femme
H’rira bidaouia
Page animée par Hayet Ben
Mrouzia
(sucrée, salée)
2 l d’eau, 250 g de viande coupée
en dés (agneau, veau), 1 cœur de
céleri finement haché, 1 bouquet
de coriandre haché, 1 bouquet de
persil plat haché, 1 bol de pois
chiches trempés la veille et pelés
le lendemain, 1 oignon finement
haché ou râpé, 1 kg de tomates
moulues, 1 verre à thé de
vermicelles, 1/2 c. à c. de safran
colorant, 1 pincée de pistils de
safran, 1/2 c. à c. de poivre, 1
œuf, 3 ou 4 os, 70 g de fécule de
maïs ou de farine, le jus d’un
demi-citron (selon le goût), 1 c. à
s. de coriandre hachée, 1 bâton
de cannelle (selon le goût), 2 c. à
c. d’huile d’olive, sel, poivre
Photos : DR
Cette soupe harira se prépare en
deux temps : d’abord ce qu’on
appelle «tka-taâ» où on fait cuire un
bouillon avec la majorité des
ingrédients, puis «tadouira», la
seconde étape où on termine
l'assaisonnement et on «épaissit» la
soupe avec l’œuf et la farine. Donc
commencez par faire revenir la
viande, les os et l’oignon dans
l’huile d’olive. Ajoutez ensuite après
coloration les tomates moulues, le
céleri et les herbes hachées, les
pois chiches, les épices et les deux
litres d’eau. Laissez cuire
Viande d’agneau coupée dans le gigot ou le collier,
15 cl d’huile d’olive ou de table, 1 c. à s. de ras-elhanout, 6 gousses d’ail hachées, 1/2 c. à c. de
safran, 300 g de raisins secs noirs, 100 g
d’amandes mondées et grillées, 200 g de miel, 1 l
d’eau, sel
doucement environ 40 min sans
oublier de retirer la viande dès
qu’elle est cuite. Délayez ensuite la
fécule ou la farine dans un peu
d’eau puis verser tout en remuant
afin d’empêcher la formation de
grumeaux dans la harira. Attendez
l’ébullition, puis ajouter les
vermicelles. Laissez cuire quelques
minutes, rectifiez l’assaisonnement
puis ajoutez l’œuf battu tout en
remuant. Vous pouvez ajouter à ce
moment-là si vous le désirez le jus
d’un demi-citron et la coriandre
hachée, la h’rira ne sera que
meilleure.
PAIN DE VIANDE
EN CROÛTE
Salade mechouia
4 poivrons ou piments (ou les deux à la fois), 5
tomates, gousse d'ail, jus de citron, sel, poivre, 2 c.
d'huile d'olive, thon, câpres, olives vertes ou noires
Sélectionner des tomates bien fermes et des piments ou
poivrons frais. Laver et essuyer, faire chauffer le four à
350 degrés. Placer les tomates et les piments dans un
plateau et laisser griller durant 30 min. A mi-cuisson,
retourner les légumes et ajouter la gousse d'ail. Laisser
griller jusqu'à ce que la peau noircisse.
Une fois cuits, épluchez-les (poivrons, tomates et ail)
avec douceur afin que la peau ne se détache pas avec la
chair des poivrons. Ensuite, prendre les poivrons bien
nettoyés et épépinés et les placer dans un mehras, sinon
vous pouvez utiliser un mixeur, mais il faut être attentif
pour que les poivrons, les tomates et l'ail ne soient trop
broyés. Videz le mélange dans un petit saladier, ajouter
deux cuillères d'huile d'olive, une cuillère de jus de citron
frais, sel, poivre, câpres, bien mélanger. Vider le contenu
dans un grand plat, ajouter le thon et les olives, mettre
au frigo 15 min ou plus. Servir frais.
Dans un récipient déposer le viande. Ajouter les épices
et l’ail. Recouvrir le récipient d’un film alimentaire et
laisser mariner le tout durant 24 h au réfrigérateur.
Dans une marmite à fond épais sur feu doux, déposer
la viande et sa marinade. Ajouter l’eau et l’huile, et
laisse cuire à feu doux jusqu’à ce que la viande cuise
et devienne tendre, et la sauce onctueuse. Ajouter alors
les raisins secs, lavés et égouttés, le miel. Remuer la
marmite de temps en temps en la tenant par les anses,
ne pas utiliser d’ustensile afin que la viande reste
intacte. Retirer la marmite du feu lorsque la viande est
caramélisée et la sauce dorée. Déposer la mrouzia
garnie de raisins secs et nappée de sauce dans un plat
de service. Décorer avec les amandes grillées.
Aum ônière
a u fro mage
De la pâte feuilletée, un jaune d'œuf, 500 g de viande
hachée, 5 c. à s. de chapelure, 3 œufs, 2 c. à c. d’ail
en poudre, 2 c. à c. de cumin, 2 bonnes c. à s. de
persil haché, sel, poivre, 3 œufs durs
Feuilles de brick, fromage emmental coupé en petits
morceaux, fromage de chèvre (vous pouvez mettre
d'autres de votre choix), saucisse de bœuf fumé
coupée en lamelles (autre de votre choix), origan et
basilic, fil alimentaire
Mettre la viande
hachée dans un ravier,
ajouter la chapelure, les
3 œufs, l'ail, le cumin et
le persil haché, saler et
poivrer puis bien
mélanger. Façonner la
viande en forme de
pain, creuser le centre
pour mettre les 3 œufs
durs puis refermer.
Etaler la pâte feuilletée
à l’aide d’un couteau
couper de fines lamelles et les disposer sur le pain de
viande. Badigeonner le pain de jaune d'œuf puis mettre
à cuire dans un four préchauffé à 180°C pendant
environ 45 à 50 minutes (surveiller la cuisson). Laisser
refroidir un peu et couper la pain de viande en tranches,
servir avec une rondelle de citron.
Enduire à l'aide
d'un pinceau les
feuilles de brick
avec de l'huile
d'olive. Disposer
en superposant
les lamelles
d'emmental, de
saucisse et de
fromage de
chèvre,
parsemeR avec
les herbes.
Fermer les
feuilles sous forme d’une bourse et ficeleR de chaque
côté avec le fil alimentaire. Disposer sur une plaque
huilée, passer encore une fois un pinceau d'huile
dessus et enfourner 15 mn à 180°. Servir chaud.
Mousse au citron
3 beaux citrons, 4 œufs, 170 g de sucre en poudre, 2 c. à s. de maïzena,
2 verres d'eau, 2 c. à s. de crème fraîche
Battre les 4 jaunes d'œufs et le sucre. Réserver 2 blancs. Faire chauffer 2 verres d'eau dans
une casserole. Incorporer la maïzena aux œufs battus. Presser les citrons. Ajouter le jus à l'eau
chaude. Mélanger la préparation et réserver le tout dans la casserole. Sur feu doux, faire
épaissir la préparation sans cesser de remuer ; elle ne doit pas bouillir. Après cuisson, laisser
refroidir en remuant de temps en temps rapidement. Monter les blancs en neige en y
incorporant une pincée de sel. Fouetter la crème fraîche, l'incorporer doucement à la mousse
ainsi que les blancs battus. Mettre la mousse au frigo au moins 1 h avant de servir. Décorer
avec des quartiers de citron.
COCASSERIES ALGÉRIENNES
TENDANCES
PANORAMA
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail :
[email protected]
n citoyen, ayant vécu une scène
bureaucratique insolite, m’a inspiré cette chronique. Notre administration est épique, et plus épiques encore les fonctionnaires qui y fonctionnent.
Chacun peut y aller de son anecdote
cocasse, qui pour se faire délivrer un 12
S, qui pour se faire légaliser un document, qui pour encaisser un chèque.
Djeha est né chez nous, il faut lui faire
confiance, comme dit une superbe pub,
bien de chez nous. Aussi, notre quotidien est «djehaïsé», à souhait ; comme
si nous ne pouvons pas vivre sans se
mettre ou provoquer une situation
cocasse. D’aucuns disent que ça fait le
charme de l’Algérie, et que l’Algérien
s’ennuie sans ces intermèdes qui lui
font sentir qu’il existe ; intermèdes qu’il
exporte, du reste. Au fait, exportonsnous autre chose ?
Ce citoyen, donc, est propriétaire
d’un lot de terrain, en commun avec son
frère, frère de père et de mère. C’est
bien de préciser certaines données. Le
livret foncier prêt, après une procédure
assez longue, les deux frangins se présentent au service concerné, par un
matin de grosse chaleur, et se font recevoir par une préposée bien de chez
nous. Après les salamalecs d’usage, la
dame leur exige (tenez-vous bien) une
procuration pour que l’un des deux
frères puisse récupérer ledit livret, au
nom de l’autre frère. Il faut bien suivre
les données. Ils sont deux administrés :
donc ils ne peuvent pas prétendre à
récupérer le document en question, à
deux. Selon la logique cocasse de notre
fonctionnaire, l’un doit faire une procuration à l’autre frère, pour que celui-ci
puisse retirer le livret, en leur nom, à
deux. C’est du Kafka, ya kho ! Même
présents à deux dans le service, ils ne
peuvent pas prétendre à récupérer le
fameux document. C’est cocasse, c’est
vrai. Mais dramatique, somme toute. Je
n’invente rien. Je vends comme j’achète. L’histoire m’a été racontée par un
citoyen qui, ce jour-là, avait toute sa raison. Encore que garder sa raison après
une (més)aventure pareille, il faut avoir
les nerfs solides. Voilà pourquoi les
Algériens, et moi avec, ont un cerveau
U
câblé. N’essayez pas de comprendre, il
n’y a rien à comprendre. Le pouvoir a
installé un Monsieur débureaucratisation, un wali, un vrai de la territoriale,
qui a promis monts et merveilles, puis
une fois le quatrième mandat acquis,
plus rien. Au fait, que devient le
Monsieur débureaucratisation ? Un
autre ministère ? C’est bien ! Et nous
autres administrés, à quelle cocasserie
allons-nous être bouffés ?
Un autre citoyen, je crois bien que
c’est le même, se plaint que son passeport biométrique a mis du temps à être
confectionné. On nous a promis un
mois d’attente, je crois. L’autre a attendu plus de quarante-cinq jours. Il s’est
senti en droit de se plaindre. Oh la gaffe
de lèse-bureaucratie ! Pas touche ! Le
sacro-saint bureau est un temple qu’il
ne faut pas toucher. Ni juger. Sa toutepuissance risque de vous priver de
votre passeport. Mieux encore, pire
devrais-je dire, le bureau pourra vous
exiger une procuration notariée pour
vous-même, afin de retirer le document
de voyage. Après cette plongée dans
l’irrationnel, le citoyen reçoit, éberlué,
cette réponse : «L’administration a
tardé, parce qu’on a supprimé l’enquête
de police.» Ouais, vous avez bien lu.
Qu’on revienne alors à l’enquête de police pour que les délais raccourcissent !
Et vive l’Algérie !
Une autre cocasserie algérienne que
je voudrais vous servir pour le s’hour :
si, un jour, vous avez le toupet de
perdre un document administratif, n’importe lequel, un kaghett ya kho, alors là,
laissez votre toupet de côté, et surtout
n’allez pas titiller l’adminsitration pour
obtenir un duplicata. Ce vocable n’existe pas dans le dictionnaire bureaucratique de notre pays. Wech ? Wech mel
âam ? 1990 ! Tu nous renvoies à la préhistoire de notre adminstration. Mais
vous disposez des archives. Quelles
archives, ya kho ? On a déménagé parlà. On a mis les archives à la cave, parci. Le Monsieur archive est en retraite…
Et alors, en quoi ça me regarde, c’est
l’administration. Monsieur, vous n’avez
pas à perdre votre document ; nous
aussi, on perd nos archives. Fin de l’his-
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
toire. Cocasse, non ? Ah, si vous perdez, par le pur des hasards, votre carte
d’identité, ça peut arriver, vous allez au
commissariat, et là, on vous demande le
numéro de votre carte d’identité. Ouais,
c’est comme ça. Cocasse, non ? Alors,
vous, Algériens qui perdez vos documents, comme moi, ne les perdez plus,
s’il vous plaît. Soyez sympas avec le
bureau, laissez-le dorloter sa bureaucratie.
Puisque l’exploit de 1982 n’a pas été
réédité aujourd’hui par notre équipe
nationale, même à la demande de notre
Président, je voudrais réconforter les
supporters, surtout ceux qui sont au
Brésil, toute bonne chose a une fin, malheureusement. Sauf le mandat présidentiel qui, lui, fait des prolongations, à
n’en plus finir. Cocasse, non ? Dire que
l’autre a préparé un pont aérien. On a
failli envahir le Brésil ! Maintenant, il
faut qu’ils reviennent de leurs illusions,
et vivre avec nous le mercure qui «stoïcise» notre espérance. L’autre cocasserie algérienne veut que nous sortions
fêter l’événement footballistique, en
France, en brûlant des voitures et en
donnant du grain à moudre à l’extrêmedroite française. Je n’ose imaginer une
Coupe du monde algérienne, j’ai peur de
l’impact sociétal.
Qui de nous n’a pas remarqué ces
commerçants qui colonisent des bouts
de trottoirs, en plaçant des chaises, des
bidons, des briques… comme si la portion de voie publique se privatisait, par
la seule volonté de ces gens-là.
Cocasse, non ? Tu t’amènes avec ta
dernière Sunny, tu vas pour stationner,
et là, hop, un quidam vous indique, d’un
air péremptoire, l’obstacle. Réservé, ya
kho. Il te faut des lunettes, ou quoi ? Va
mettre ton tas de ferraille ailleurs.
Wallah, j’exagère. Juste un brin. Je suis
collé à la réalité, malheureusement. Tu
déplaces ta guimbarde, tu fais le tour du
pâté de maisons, tu trouves enfin un
coin où garer. Tu commences à négocier ta marche arrière, un autre quidam
arrive, péremptoire, non, menaçant, et
t’informe en aboyant : parking gardé !
Maênatouha, tu dois payer, rubis sur
l’ongle. Si tu as de la chance, tu débour-
Youcef Merahi
[email protected]
seras juste 50 dinars algériens.
Cocasse, non ? Ne t’avise surtout pas
de contester cet abus de droit, la force
violente réglera le dilemme. En votre
défaveur. Un nez brisé. Une dent cassée. Voire plus ! Alors, paye et tais-toi !
Le stationnement chez nous, c’est
comme l’IRG, il se prend à la source.
Une autre cocasserie que je vous
propose : qui sont ces gens qui décident, comme ça, de placer les ralentisseurs. Ou dos-d’âne. Un sac de ciment.
Une brouette de sable fin. Et j’installe un
ralentisseur, près de chez moi. Je n’ai
de compte à rendre à personne, c’est
devant chez moi. Mes enfants jouent
devant ma maison. Un accident est vite
arrivé. Aussi, toutes nos routes ont été
dodanisées, par la grâce de nos cocasseries. Ne faites pas les faux derches,
chers lecteurs, vous vivez ceci comme
une contrainte majeure. Aussi, ai-je le
plaisir de vous proposer d’adopter un
nouveau verbe, spécifiquement algérien, que les Français nous envieraient,
le verbe «cocasser». Alors, cocassons,
cocassez, il en restera bien quelque
chose. One, two, three, viva nous !
Y. M.
Al Hamdoulillah, c’est pas chez nous que
ce genre de trucs tordus peut arriver !
Dernière minute. Après ce Mondial, Joaquim Löw, le
coach allemand, cédera sa place à …
…Vahid Halilhodzic !
Un président de la République en garde à vue ! Je
tourne cette phrase dans tous les sens, je ne la comprends pas. Ce doit être culturel. Ou alors, civilisationnel. Ça peut être ce qu’on voudra, reste ce
constat : je ne comprends rien ! Cette voiture aux
vitres sur-teintées, avec dedans un ancien chef
d’Etat qui débarque à l’insu de son plein gré consentant dans les bureaux d’un juge pour y être entendu
et gardé à vue, très en vue, je n’y comprends goutte !
D’abord, question en prise directe avec ma culture,
ma civilisation : ils l’ont trouvé où ce juge ? Eh oui !
Où ont-ils bien pu dénicher un juge en mesure de
placer en garde à vue un ancien président de leur
république ? Ils ont écumé les asiles ? Ils sont tombés par hasard sur un magistrat dépressif et sujet à
des poussées suicidaires ? Et puis, au-delà du juge
et de son esprit sûrement dérangé, pourquoi l’ancien
chef de leur Etat a-t-il accepté de s’engouffrer dans
cette limousine et de se diriger vers sa garde à vue ?
N’y avait-il donc personne dans son entourage pour
P.S. : cette chronique est dédiée à Y.
Saïd.
le prévenir, pour venir l’aiguiller in extremis vers
l’aéroport d’Oran… enfin, je veux dire vers l’aéroport
de Roissy afin de l’exfiltrer vers loin, très loin des
questions du juge chtarbé ? Il y a assurément du
dysfonctionnement dans l’air. Et le flic ? Quoi quel
flic ? Mais le policier en faction devant le bureau du
juge. Il n’a même pas salué au garde-à-vous l’ancien
Président Dialhoum lorsque ce dernier est arrivé sur
le seuil du bureau du magistrat. Faut croire que leurs
asiles ne sont pas seulement pleins à craquer de
juges. Ils le sont aussi de policiers inconscients de
la portée de leurs gestes. Je me demande d’ailleurs
comment le chef de Sûreté de daïra dont dépend le
tribunal de Nanterre où a été conduit leur ancien raïs
n’a pas été encore muté à Bordj Badji… je veux dire
en Lozère ou au fin fond pluvieux de la Bretagne.
Non ! Dans cette affaire de Nicolas Sarkozy en garde
à vue, il y a trop de zones d’ombre, de trucs pas très
clairs. Heureusement que chez nous, les choses
sont beaucoup plus claires. Limpides, même !
Tellement limpides que nous fumons tous du thé
pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.
H. L.