nosferatu - La Canopée

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nosferatu - La Canopée
Fiche pédagogique
NOSFERATU
Proposé par
le
BOB THEATRE
Le vendredi 16 mai – 10h et 14h (séances scolaires)
Le samedi 17 mai – 11h (séance tout public)
Mise en scène, fabrication, jeu, acteurs : Julien Mellano / Denis Athimon
Lumière, fabrication, dénichage d'objets : Alexandre Musset
Musique : Olivier Mellano
« Créé en 2003 au théâtre Lillico, techniquement plus lourds que les précédents spectacles de la
compagnie. »
L'histoire :
En 1838, un jeune clerc de notaire, Hutter, quitte sa ville de Viborg, y laissant Ellen, sa jeune épouse,
pour aller conclure une vente avec un châtelain de Carpates. Sur son chemin, s'accumulent rencontres
menaçantes et mauvais présages. Il parvient toutefois tard dans la soirée au château où l'accueille le
Comte Orlock qui semble être le croisement d'une chauve-souris et d'une gousse d'ail. Après, ça se
gâte…….. Bref, de terribles circonstances pour trembler ensemble dans le noir. Spectacle muet à texte,
en noir et blanc colorisé Interdit aux mauviettes.
Les envies :
Raconter une histoire horrible, envie d'une rencontre sur le plateau, envie de partager des méthodes
de travail et des partis pris, l'envie d'être un petit peu méchant, l'envie de ne pas trop faire de
concession pour un public préjugé et lui faire confiance....
Les inspirations et les références à connaître :
- Garder le côté désuet du film Nosferatu de Murnau. Un film muet sorti en 1922, un
des premiers films d'horreur, adapté du roman Dracula. Murnau n'était pas autorisé à adapté
Dracula par les ayants droits, c'est pour cela que dans son film le comte Dracula devient le compte
Orlok, alias Nosferatu.
- Garder l'émotion du roman Dracula de Bram Stocker. Un roman épistolaire publié
en 1897. Ce personnage est devenu mythique par les thèmes modernes chers à la psychanalyse qu'il
soulève, notamment car il associe Eros (Dieu de l'amour et de la puissance créatrice dans la
mythologie grecque) et Thanatos (Personnification de la mort) et ainsi questionne la limite entre
l'homme et la bête, la vie et la mort....
- La classe de Bela Lugozi, acteur interprétant Dracula dans l'adaptation de
Browning.
Tod
- La vivacité du Dracula de Copola. Produit en 1992. Il se démarque des autres Dracula
précédemment réalisé par le fait qu'il présente le vampire non pas comme un monstre mais comme
la victime d'une malédiction.
- L'ambiance pesante et la fin tragique du Nosferatu d'Herzog. Sortie en France en
1979.
Tout cela dans le cadre particulier du théâtre d'objet en s'attachant à conserver une proximité avec le
public pour que les sensations circulent.
La peur :
La peur est très certainement l'une des émotions les plus anciennes du monde animal. Elle se
manifeste de façon parfois spectaculaire. Chez l'homme la peur peut se manifester par des
tremblements, une hausse de la fréquence cardiaque, un écarquillement des yeux et une perturbation
du rythme respiratoire. Ces différents symptômes sont essentiellement dus à la sécrétion d'adrénaline,
principale hormone de la peur. Dans certains cas, une peur soudaine peut provoquer le besoin de
pousser un cri. La peur peut aussi provoquer une paralysie momentanée partielle et parfois complète,
allant jusqu'à une perte de conscience.
Charles Darwin dans L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux décrit ainsi les
différents symptômes de la peur :
« La peur est souvent précédée de l'étonnement, dont elle est proche, car les deux mènent à une
excitation des sens de la vue et de l'ouïe. Dans les deux cas les yeux et la bouche sont grand ouverts.
L'homme effrayé commence par se figer comme une statue, immobile et sans respirer, ou s'accroupit
comme instinctivement pour échapper au regard d'autrui. Le cœur bat violemment, et palpite ou bat
contre les côtes... La peau est très affectée par une grande peur, nous le voyons dans la façon
formidable dont elle sécrète immédiatement de la transpiration... Les poils sur la peau se dressent; et
les muscles superficiels frissonnent. Du fait du changement de rythme cardiaque, la respiration est
accélérée. Les glandes salivaires agissent de façon imparfaite ; la bouche devient sèche, est souvent
ouverte et fermée. »
Le bob théâtre à propos de la peur et de Nosferatu :
« La peur au théâtre est finalement assez rare. Nous ne parlons pas d'une peur psychologique, mais
de la vraie peur, celle qui nous fait sursauter sur le siège et nous fait rire la seconde d'après, quand un
chat tombe sur la table en poussant un cri de fauve. La peur-suspens quand on sent une présence
derrière la nuque de l'héroïne insouciante qui téléphone à sa mère un soir d'orage. Il ne s'agira pas
pour nous de traumatiser le public pendant trois quart d'heure, mais de jouer à se faire peur en
trouvant une manière de se réapproprier les clichés inspirés par ce thème. Tenter aussi de retrouver
une démarche expressionniste sur un plateau de théâtre. »
Le jeune public :
« Bien entendu, raconte une histoire d'épouvante quand on veut s'adresser aussi à un jeune public
n'est pas innocent. En cette période d'insécurité paraît-il, nous nous appliquerons donc à
dédramatiser l'affaire comme dirait Bob. Ce qui ne veut pas dire que tout finira bien et qu'ils auront
beaucoup d'enfant, parce que des fois, quand même, il n'y a pas de quoi rire. »
L'objet et la marionnette :
« On l'aura compris, cette légende truffée de mystères et d'effets surnaturels raisonne, à point, avec
les qualités propres à la marionnette. Une marionnette posée par terre (ou à plus forte raison dans
une boîte) est la plus apte à nous jouer la mort, sans pour autant enlever de l'esprit à sa résurrection
potentielle. Une marionnette n'est ni morte ni vivante. Oserions-nous dire, que pour prendre vie, elle
nous aspire un peu d'énergie ? Non, non, disons pour nous rassurer que nous lui en donnons
beaucoup.... »
Le théâtre d’objet :
Un théâtre d'objets est un type de théâtre d'effigie où les objets ne sont plus accessoires de théâtre
servant au comédien, mais effigie.
Ils ont leur vie propre. Ils peuvent être manipulés directement ou à l'aide de contrôle (comme une
marionnette). Ce sont en général des objets à l'état brut, non transformés pour le spectacle et utilisés
comme des personnages (comme un tube de dentifrice, un crayon, une boule à thé, un coton tiges, des
oignons, un essuie-tout).
Le manipulateur doit trouver la respiration, le déplacement et la voix (s'il parle) de l'objet, en tenant
compte de sa forme et de sa matière.
Ce décalage avec l'utilisation quotidienne des objets crée des situations poétiques et humoristiques.
«Des objets ordinaires deviennent mystérieux, profonds, inquiétants, dès que la main pas du tout
magique mais seulement habile (seulement?) du montreur s’en empare pour raconter une histoire».
Antoine Vitez - Le Théâtre des idées
Bibliographie : Ouvrages disponibles à La Canopée (médiathèque)
Sur les vampires, sur Dracula :
Lycée Dracula, Douglas Rees , Milan, 2004 (public junior)
Dracula . 1, L'Héritier, Kate Cary, Milan jeunesse, 2008 (public ado)
Dracula . 2, La Rédemption, Kate Cary, Milan 2008 (public ado)
Dracula : édition intégrale, scénario Pascal Croci et Françoise-Sylvie Pauly, Emmanuel Proust édition,
2009 (public adulte)
Dracula, Bram Stoker, Marabout, 1975 (adulte grand public)
Elle mangeait son linceul : fantômes, revenants, vampires et esprits frappeurs : une anthologie,
édition établie par claude Lecouteux, J Corti, 2006 (adulte grand public)
Sur la peur :
Comptines pour avoir la trouille, Albaut Corinne, Actes Sud, 2000 (littérature jeunesse)
J'ai très peur, Claude Dubois, Ecole des loisirs, 2002 (public enfant)
Et toi, tu as peur de quoi ?, Brigitte Labbé, Milan jeunesse, 2009 (public enfant)
Autres ouvrages de Bram Stocker :
(Le) défilé du serpent, Terre de Brume, 2011 (public adulte)
Filmographie : DVD disponibles à La Canopée (médiathèque)
Dracula, Francis Ford Coppola
Le bal des vampires, Roman Polanski
Entretien avec un vampire, Neil Jordan
Les trois visages de la peur, Mario Bava
Autres film de Coppola :
Le Parrain, Françis Ford Coppola 1, 2, 3

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