La Lettre électronique de Réseau

La Lettre de la Mobilité Électrique
N° 298 - juillet 2013
Le « Twisy Doc » de l’île de Noirmoutier
Franck Dalmasso est le seul à rouler en Twizy. Il s’en sert pour le plaisir et comme
communication.
support de
Comme toujours, le hasard fait bien les choses. En vacances à Noirmoutier, on croise plusieurs fois le
même Twizy – encore un OVNI dans la circulation – et on finit par apprendre que c’est celui d’un
médecin de l’île qui s’en sert pour ses visites à domicile. Une fois son identité recueillie, on appelle
sans trop y croire et on finit par décrocher un rendez-vous au cabinet. Le docteur Franck Dalmasso
reçoit dans le centre de Noirmoutier-en-l’île. La quarantaine, cheveux poivre et sel, il arbore un polo
signé Renault F1 Team.
Son Twizy, il l’a depuis mai 2012. Dès qu’il a vu les premières « pubs » sur Internet, il a craqué. Et
comme au même moment il y avait des promos chez Sofinco pour un crédit spécial voiture électrique,
il n’a pas hésité une seconde. Sans même l’essayer (le concessionnaire Renault local n’en avait pas et il
aurait fallu aller sur le continent), il l’achète. Il a même choisi une version toutes options, en blanc et
noir. En vérité, c’est un scooter dont cet amateur de belles voitures et d’adrénaline avait besoin. Mais,
bien qu’ayant le permis moto, il hésitait pour des raisons de sécurité – même pour les modèles à trois
roues - et recherchait une solution lui permettant de s’affranchir du port du casque. Le Twizy
l’autorisait à rouler cheveux au vent, tout en lui permettant de transporter son matériel à l’arrière.
« C’est comme un scooter à 4 roues », concède-t-il.
Franck Dalmasso l’avoue, il a aussi acheté son Twizy pour se faire remarquer. De ce point de vue, c’est
réussi. « Depuis que je l’ai, ça n’arrête pas, souligne-t-il. Au début, c’était l’émeute sur le parking et
les jeunes me prenaient en photo avec leur smartphone. Aujourd’hui encore, les gens s’arrêtent et on
me pose des questions sur l’électrique ». Même des anglais de passage ont reconnu « The Twizy ».
Dès que le temps le permet, Franck Dalmasso se rend à son cabinet médical en Twizy et le gare juste
devant. Une façon comme une autre d’attirer l’attention. Il s’en sert pour ses visites médicales. Et
évidemment, son engin ne passe pas inaperçu, ni sur a route, ni chez les patients.
Franck Dalmasso n’est pas un écologiste dans l’âme. Il roule en gros 4X4 (un Toyota Land Cruiser
préparé pour le désert et qui a déjà emprunté les pistes africaines) et possède aussi une berlinette
Hommell de 1996 avec laquelle il fait de temps en temps des courses sur circuit. Mais, il reconnaît
éprouver du plaisir au volant de son Twizy. « Il y a un réel plaisir lié à l’électrique, différent de celui
d’une voiture classique », souligne-t-il. Comme son quadricycle est un véritable kart, notre médecin
confesse être le plus rapide au démarrage et dans les ronds-points. Personne ne le double, sauf sur la
voie rapide de l’île car il plafonne alors à une vitesse de 80 km/h.
Toutefois, Franck Dalmasso reconnaît quelques défauts à son engin. En premier lieu, l’autonomie,
qu’il avoue un peu juste. Il parcourt de 50 à 60 km (plus de 70 en été) avec un « plein » de batterie,
selon les conditions météo. « 20 km de plus, ce serait l’idéal », lance-t-il. Il est d’ailleurs tombé en
panne quelques fois, dont une fois à 200 m de chez lui. Et il n’a pas pu pousser l’engin, car il y avait
une montée. Les autres fois, c’est arrivé à la fin de sa tournée. Pour contourner le problème, le
docteur Dalmasso recharge à son cabinet. Un autre bémol concerne l’aspect pratique. En raison des
demi-portes, le docteur ne peut rien laisser à l’intérieur et doit tout le temps penser à enlever sa
sacoche, qu’il dépose sur le siège arrière, quand il va chercher le pain par exemple.
Contact : Guillaume SELLAM – [email protected]