jericho mansions

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JERICHO MANSIONS
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Titre original : JERICHO MANSIONS
Année : 2003
Nationalité : Canada / Angleterre
Acteurs : James Caan, Geneviève Bujold, Jennifer Tilly, Maribel Verdú, Peter Keleghan, Pierre Rioux, Bruce
Ramsay, Susan Glover, Mark Camacho, Victoria Allen, Joe Cobden, David Gow & John Bourgeois
Réalisateur : Alberto Sciamma
Scénario : Alberto Sciamma & Harriet Sand
Musique : Dan Jones
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Leonard Gray a restreint son univers au petit immeuble où il
est l´homme à tout faire depuis une trentaine d´années. L´idée
même d´en sortir le rend malade ! Vieillissant, les locataires
ainsi que la propriétaire, qui lui est très hostile, émettent déjà
l´idée de le virer. Un jour, l´un des locataires est retrouvé le
crâne fracassé dans le vide ordure…
Silence radio d´Alberto Sciamma depuis la sortie de son
complètement délirant LA LENGUA ASESINA (THE
KILLER TONGUE). Une coproduction hispano-anglaise qui
mettait en vedette Mindy Clarke et où l´on pouvait croiser
Robert Englund et Doug Bradley. Maton sadique, femme
pourvue d´une langue extraterrestres et une tripotée de chiens
colorés, Alberto Sciamma accouchait d´un film où il établissait
déjà un monde bien barré ! Les années ont passés et il a
finalement bouclé ANAZAPTA : LA VENGEANCE SANS
LIMITE et JERICHO MANSIONS qui date de 2003.
Largement plus sobre que LA LENGUA ASESINA, le film
d´Alberto Sciamma distille tout de même une ambiance très
étrange à renforts de personnages insolites et de situations
bizarres. Par bien des côtés, JERICHO MANSIONS fait
parfois penser à du David Lynch ce qui en soit est loin d´être
un défaut. Il faudra tout de même patienter une bonne demie
heure avant que le film ne décolle vraiment et surtout ne pas
être trop agacé par des effets de styles cinématographiques pas
toujours réussis et récurrents (le parcours de la caméra dans les
murs sent la synthèse à plein nez !). Passé ce premier contact,
quand même intrigant, JERICHO MANSIONS se révèle petit à
petit en dispensant des morceaux d´un puzzle qui permettra de
reconstituer l´histoire de certains des personnages. Alberto
Sciamma et sa scènariste Harriet Sand ont aussi réussi à
intégrer quelques bonnes idées qui permettent de garder le
spectateur dans le flou sur ce qui va se dérouler tout en titillant
sa curiosité. L´intrusion d´un cow-boy dans des flashs que le
personnage principal perçoit en est un parfait exemple.
JERICHO MANSIONS mène donc son spectateur en bateau
mais pour mieux faire partager à son audience la détresse
psychologique du personnage principal. Quelques nœuds de
l´intrigue ne sont pas forcément révolutionnaire mais les
relations entre les personnages sont dépeint avec finesse ce qui
donne aux habitants de l´immeuble un air de vérité bienvenue
alors que la réalité vacille de plus en plus !
Pour donner corps aux locataires de l´immeuble, les rôles
principaux sont distribués à des acteurs plus que connus. James
Caan (ROLLERBALL, MISERY…) réussit à donner à son
personnage une vulnérabilité touchante tout en restant une
potentielle menace. La propriétaire, son adversaire si l´on peut
dire, est interprété par Geneviève Bujold (MORTS
SUSPECTES, FAUX SEMBLANTS…) et Jennifer Tilly (LA
FIANCEE DE CHUCKY, BOUND…), en masseuse
professionnelle, vient troubler les sens du vieux concierge
agoraphobe en quête de tendresse.
La Fabrique de Films propose une copie soignée de
JERICHO MANSIONS proche de son format cinéma (1.77) et
en 16/9. Il y a d´ailleurs une erreur sur le verso de la jaquette
qui indique «Cinemascope» puis «1.77 – 16/9» ce qui est un nonsens. Le DVD retranscrit agréablement la mise en image
soignée du film avec une belle définition et des couleurs
généreuses sans que de véritable défauts ne viennent en gâcher
la vision. On sera surpris d´ailleurs que le film soit proposé
avec un transfert 16/9 puisque les autres éditions sorties à
travers le monde se contentent d´une copie plein cadre et de
piste sonores en simple stéréo.
Bien que deux pistes sonores soient disponibles, toutes deux
en Dolby Digital 5.1, le casting appelle un évident choix de la
version originale anglaise pour bien apprécier le jeu des
acteurs. Techniquement, le doublage français atténue par
endroit certains détails d'ambiances lors des dialogues mais
dans l´ensemble le rendu des deux pistes sonores offre des
bandes son de qualité.
L´éditeur français ne propose que des filmographies des
acteurs principaux. Cela s´avère assez décevant, surtout si vous
disposez d´internet (et vous en disposez, non ?), puisqu´il n´y a
aucune trace biographique, si l´on excepte les dates de
naissance, et cela se limite à la liste incomplète des films de
chacun d´eux. Mais c´est toujours mieux que rien comme sur
les éditions américaine et anglaise où c´est le vide absolu !
Surgit un peu de nulle part, JERICHO MANSIONS est une
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bonne surprise dont seule l´ambiance très étrange rapproche
véritablement du cinéma fantastique. La construction de
l´intrigue est assez bien ficelée pour captiver l´attention surtout
dans les deux derniers tiers du métrage.
Antoine Rigaud
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