"Agir en juif, c`est faire chaque fois un nouveau départ sur une vieille

Transcription

"Agir en juif, c`est faire chaque fois un nouveau départ sur une vieille
Numéro 012
gratuite - destinée à ses membres et à ses amis
Avril/Juillet 2008
Nissan/Iyar/Sivan/Tamouz 5768
"Agir en juif, c'est faire chaque fois un nouveau départ
sur une vieille route."
(Abraham Heschel - 1907-1972)
Siège social : coin des avenues Lukusa et des Missions - Kinshasa (Gombe)
[email protected]
boîte postale 11.604 - Kinshasa 1 - République démocratique du Congo
Son Excellence Monsieur Joseph Kabila
Président de la République Démocratique du Congo
« La Communauté juive est l’une des communautés
dont les coreligionnaires ont sillonné
la République Démocratique du Congo
avant l’indépendance.
Nous saluons cette Communauté pour avoir choisi notre
Pays comme sa seconde patrie et s’être investie dans le
développement du secteur économique.
Puisse cette Communauté prospérer en République
Démocratique du Congo. »
1
Sommaire
Page 1
Le Président de la République Démocratique du Congo
Page 2 Sommaire et Composition du Comité
Page 3
Message du président de la Communauté
Page 5
Une coutume juive : Le rachat du premier-né
Page 9
Une fête juive : Le Shabbat
Page 13 
Mai 1978, Kolwezi : 30 ans déjà !
Page 16
Israël a fêté 60 ans de sa création
Page 20 
Un juif célèbre : Marc Chagall
Page 25
Humour juif
Page 27 
La Congrégation israélite d'Elisabethville/Lubumbashi (1ère partie)
Page 36
Les "Justes parmi les Nations"
Page 41 
On en a parlé ailleurs : une revue de la presse
Page 49 
L'Histoire des Juifs et d'Israël : La Forteresse de Massada
Page 55
Les activités communautaires & événements (d'ici et des anciens)
 
 
 
 
COMPOSITION (provisoire) du COMITE
Maurice Habib
Secrétaire Général
Aslan Piha
Président de la Communauté
en charge des finances et de Kadima
Tuvia Marom
Vice-Président
David Hasson
Conseiller en charge
des Relations extérieures
Edouard Swiel
Conseiller en charge des
activités communautaires
Yossi BenYaïr
Conseiller en charge de la
sécurité et de l’intendance
Le Rabbin de la Communauté est Monsieur Shlomo Bentolila
COMMUNAUTE ISRAELITE DE KINSHASA
ASBL – reconnue par l’Ordonnance Présidentielle n°72/193 du 28 mars 1972
Editeurs Responsables : Aslan Piha (Président) et son Comité (mail : [email protected] )
Revue imprimée chez A.G.B. à Kinshasa
2
LE MOT DU PRESIDENT
DE LA COMMUNAUTE
Avant tout, des excuses s’imposent envers nos membres et nos nombreux lecteurs pour le retard survenu dans la parution
de cette édition. En effet, la maquette était prête début juillet, mais l’arrivée des vacances a retardé le processus normal de
correction et d’impression. Voilà pourquoi cette revue est arrivée avec tant de retard.
Depuis le mois d’avril, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, tant sur le plan international qu’au sein de notre communauté.
Et, comme d’habitude, il y a eu des moments de joie mais aussi des moments plus tristes. Permettez-moi d’en faire une petite
rétrospective.
Cette année, encore et toujours, nous avons célébré les « 3 Yom ». D’abord, Yom Hashoah, le Jour de commémoration de
l’Holocauste. Ce jour-là, nous nous sommes recueillis en souvenir des six millions de Juifs victimes de la Shoah. Ce jour-là,
aussi, nous avons décidé de nous souvenir de ces hommes et de ces femmes, non-juifs, qui, au risque de leur propre liberté
ou même de leur vie, ont tendu une main secourable pour sauver des enfants ou des familles juives. Ce sont les « Justes
parmi les Nations ». En Israël, le jour de Yom Hashoah, les sirènes retentissent pendant deux minutes à travers tout le pays.
Les voitures, les bus s’arrêtent et les passagers en sortent. Les piétons s’arrêtent également et tout le monde respectent
deux minutes de silence. Une semaine plus tard, nous avons commémoré Yom Hazikaron, le Jour du Souvenir des soldats
israéliens tombés au champ d’honneur et des victimes innocentes des actes de terrorisme. Evènement solennel s’il en est !
Le 7 mai 2008, l’Etat d’Israël a fêté en grande pompe le soixantième anniversaire de sa création, le 14 mai 1948, le Yom
Haatsmaout. Soixante ans pendant lesquels il a accueilli des centaines de milliers d’immigrants juifs de tous horizons. Ces
populations ont retrouvé un destin commun et ont bâti un Etat reposant sur deux principes : la judéité et la démocratie. En
revanche, la société israélienne est divisée en plusieurs communautés, ethnique, religieuse, géographique ou sociale, qui
s’affrontent sur la vision de la société. Malgré l’environnement régional hostile et conflictuel, Israël a développé une économie
dynamique. Entré dans le club des pays développés, il affiche de bonnes performances, notamment dans le secteur des
hautes technologies.
A Kinshasa, nous avons aussi fêté cette échéance spéciale. En organisant une grande soirée communautaire dans les jardins de
la synagogue : hymnes nationaux israélien et congolais, barbecue, chansons israéliennes. Aucun membre de la Communauté
présent à Kinshasa ne pouvait rater cet événement, aussi modeste fut-il.
Un fait tragique s’est produit en République démocratique du Congo, au mois d’avril. Un D.C.-9 de la
compagnie aérienne Hewa Bora (HBA) effectuant un vol passager entre Goma et Kinshasa s’est écrasé
dans un marché de la banlieue de Goma. L’appareil a eu des problèmes au moment du décollage. Le
pilote a essayé de stopper son avion sur la piste mouillée, mais le D.C-9 a dérapé, est sorti de piste,
et s’est écrasé sur un village situé en bout de piste. L’aéronef a traversé la barrière qui séparait la
piste du marché du village, s’est coupé en deux lors de l’impact, et le feu a pris de l’arrière. Cet
accident n’est pas sans rappeler celui qui s’est produit à Kinshasa-N’dolo en janvier 1996 et
qui avait occasionné la mort de quelques centaines de personnes. Cette fois, la piste de Goma
était en mauvaise état ; l’éruption du volcan Nyiragongo, en 2002, avait recouvert de lave
une partie de la piste, réduisant la longueur praticable d’un tiers, et obligeant les avions
à décoller court.
Le 2 juillet, le monde apprenait, avec surprise et plaisir, qu’Ingrid
Betancourt avait retrouvé la liberté après plus de six ans de captivité aux
mains des Forces armées révolutionnaires de Colombie. La candidate à
l’élection présidentielle de 2002 en Colombie a été libérée avec 14 autres
personnes. Nous ne pouvons que nous réjouir de cette libération ; en
revanche, j’ai été très surpris, voire choqué de la médiatisation exagérée
de l’événement. Les retrouvailles d’Ingrid Betancourt avec sa famille et
ses amis sont une affaire privée, exclusivement privée. De même que les
moyens utilisés pour la libération doivent rester une affaire d’Etat, ou d’Etats.
3
Il n’était pas nécessaire d’étaler dans la presse, parfois même de supposer, quels services militaires ou de renseignements
ont participé à l’opération. En attendant, on est toujours sans nouvelle de Guilad Shalit, franco-israélien âgé de 20 ans qui
a été kidnappé en Israël. Souhaitons que la mobilisation pour réclamer sa libération soit un peu plus active qu’elle ne l’a été
ces deux dernières années.
Affliction pour toute une nation ce 16 juillet au moment où les dépouilles des deux soldats, Ehoud Goldwasser et Eldad
Regev, ont été emmenées à leur dernière demeure. Leurs obsèques ont été organisées aux cimetières militaires de Naharyah
et de Haïfa. Des dizaines de milliers de personnes ont participé aux deux enterrements, car c’est tout Israël qui est en deuil,
la population entière ayant partagé, durant ces deux années de captivité, la douleur et la tristesse de leurs proches. Les deux
soldats sont maintenant revenus sur leur terre et ont finalement retrouvé leurs proches. Le deuil a pu commencer.
43 chefs d’Etat et de gouvernement se sont réunis le 13 juillet à Paris pour lancer l’Union pour la Méditerranée. Ce projet,
évoqué l’année passée par Nicolas Sarkozy, a pour volonté de renforcer et d’approfondir la coopération entre les riverains
de la Méditerranée. Outre les 27 Etats de l’Union européenne, 16 Etats y participent, parmi lesquels l’Egypte, la Jordanie, le
Liban, Israël et l’Autorité palestinienne. Et, c’est précisément à Paris que le 1er Ministre israélien et le président de l’Autorité
palestinienne se sont rencontrés ce 13 juillet et ont exprimé conjointement leur optimisme sur le traité de paix. Cette paix
que les deux peuples, palestinien et israélien, attendent depuis trop longtemps. « Nous savons que la paix au Moyen-Orient
est la base de la paix dans le monde (...) Nous avons donc tous intérêt à la faire. » a déclaré Abbas. « Bien entendu, il y a des
obstacles. Mais je pense que nous n’avons jamais été aussi proches de la possibilité d’arriver à un accord comme nous le
sommes aujourd’hui », a renchéri Ehud Olmert. Et moi j’ajoute : que D.-ieu les entende !
Le 4 novembre prochain, à une heure tardive de la nuit, nous apprendrons le nom du successeur de George Walker Bush à la
Maison Blanche. Aujourd’hui, alors que les Conventions Démocrate et Républicaine se sont achevées, les indications donnent
les deux candidats à égalité. Les membres de la Communauté juive américaine votent, de manière générale pour le candidat
démocrate. Mais le parti démocrate d’aujourd’hui n’a vraiment plus rien à voir avec le parti démocrate d’il y a trente ou
quarante ans. Est-ce la raison pour laquelle cette majorité s’étiole ? Quoiqu’il en soit, les prochains mois seront certainement
passionnants. Il n’en reste que deux à John McCain et à Barack Obama pour convaincre. La compétition est déjà serrée.
La nouvelle année juive 5769, Rosh Hashana, est là. Je saisis cette occasion pour présenter mes vœux de bonheur à tous les
membres de la Communauté et souhaite que cette année apporte douceurs et joies. Paix en Israël. Paix au Moyen-Orient. Paix
dans le monde. Paix dans vos cœurs. Shalom !
Aslan Piha
Président de la Communauté
Recueillement à Yom Hashoah
Accident du D.C-9 à Goma
L’enterrement
du soldat
Ehud Goldwasser
La rencontre
de Paris,
le 13 juillet
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Ingrid Betancourt décorée
Une Coutume Juive :
le Pidyon Haben ou le Rachat du 1er Né
Le « Pidyon Ha-ben » (rachat du fils) est un rite extrêmement ancien qui se pratique aujourd’hui dans
les familles juives à la naissance d’un premier-né mâle. Ce rituel est observé même dans des milieux
peu ou non religieux. Il consiste, pour le père, à « racheter », moyennant une somme symbolique, son
fils âgé d’au moins un mois, en souvenir d’un épisode biblique (la dixième plaie d’Egypte) qui a abouti à
la consécration à D.-ieu de tout premier-né.
Cette pratique est suivie par des gens qui ne vivent pas tous leur judaïsme de la même manière : si
les juifs de stricte observance en connaissent l’origine ainsi que les références à la Bible et au Talmud,
d’autres, plus ou moins pratiquants, semblent souvent les ignorer presque totalement. L’existence d’une
telle coutume dans le monde moderne occidental où la religion régresse, montre son importance. Les
modalités de la cérémonie, le statut du premier-né, codifiés par les textes rabbiniques, conduisent à
définir la fonction sociale d’un rite, matérialisé ici par un échange.
Rite familial par excellence, le Pidyon Ha-ben est une mitsva, c’est-à-dire un commandement, pour le
père et pour lui seul.
On accomplit donc cette mitzva du Pidyon Ha-ben quand le nouveau-né est âgé d’au moins 31 jours.
Cela consiste à « le racheter à un Cohen ».
A l’origine, D.-ieu avait destiné la fonction de « Cohen » (prêtre) au fils aîné de chaque famille juive pour
la représenter au Temple.
Puis, survint l’affaire du Veau d’or. Quand Moïse descendit du Mont Sinaï, à la vue de ce spectacle, il
brisa les Tables de la loi et posa l’ultimatum suivant : « Choisissez ! Soit D.-ieu, soit l’idole ! Qui aime
l’Eternel me suive ». Seule la tribu de Lévi se rangea du côté de D.-ieu. Alors D.-ieu décréta que les
fils aînés de chaque famille seraient désormais privés de leur statut de Cohen et que la prêtrise (la
« Kéhouna ») serait l’exclusivité de la tribu des Lévi. (Nombres 3,11-12)
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Donc, tout fils aîné est techniquement un « Cohen » en puissance, mais il ne peut assumer son rôle. Il
doit être remplacé par un Cohen de la tribu des Lévi. Mais le père du bébé en sera quitte en offrant à ce
Cohen cinq pièces d’argent comme valeur d’échange.
Les conditions suivantes doivent être respectées pour pouvoir pratiquer un Pydion Ha-ben :
1.
2.
3.
4.
5.
La mère est juive et n’a jamais eu d’enfant, mâle ou femelle, auparavant.
Le bébé a « libéré le ventre de sa mère » par voie basse, c’est-à-dire sans césarienne.
La mère n’a pas subi d’avortement ni de fausse couche avant cette naissance.
Le père du nouveau-né, ainsi que son grand père maternel, ne sont ni Cohen ni Lévi.
Le Pidyon Ha-ben peut aussi être requis dans le cas d’un second mariage du père.
L’enfant est placé sur un plat en argent
Les cinq pièces d’argent comme valeur d’échange
Si les conditions précédentes sont remplies, le mode d’emploi du Pidyon Ha-ben est le suivant :
1. Trouver un Cohen appartenant à une famille ayant cette tradition ancrée profondément.
2. Avoir cinq pièces d’argent pesant environ 110 grammes. On peut demander au rabbin quelle est
l’équivalence dans une autre monnaie.
3. Si l’enfant a 31 jours le Shabbat, la cérémonie est remise au lendemain.
4. Pour montrer l’amour qu’on a pour cette mitzva, le bébé est généralement amené sur un
plateau d’argent (parfois couvert de bijoux). Un repas de fête est servi aux participants après la
cérémonie.
5. La mitzva est accomplie par le père de la façon suivante : il atteste que le bébé est bien son premierné. Le Cohen lui demande alors : « Préférez-vous me donner votre premier-né ou le racheter ?
(La question est tout-à-fait théorique car la Torah exige du père qu’il rachète son fils).
Puis le père prononce les deux bénédictions ci-après :
« Sois béni, Eternel notre D.-ieu, roi du monde, qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a
ordonné le rachat d’enfants. »
« Sois béni, Eternel notre D.-ieu, roi du monde, qui nous a fait vivre, subsister et arriver à ce moment. »
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Pendant qu’il récite les deux bénédictions, le père remet les cinq pièces au Cohen. Celui-ci prend
l’argent au-dessus de la tête de l’enfant et récite la bénédiction suivante sur une coupe de vin : « Ceci
est à la place de cela. Ceci est en échange de cela. Ceci est le rachat de cela. Puisse cet enfant
rentrer dans la vie, pour la Torah et la sainteté… »
Un certificat est établi attestant que la cérémonie du Pidyon Ha-ben a bien eu lieu et mentionne les noms
de l’enfant, du père, du rabbin et du Cohen.
L’enfant est alors considéré comme racheté, et les invités participent au repas ou à la collation à la fin
desquels les actions de grâce sont récitées. Le rituel a duré que peu de temps, environ une dizaine de
minutes.
Il existe des grands plats pour le Pidyon Ha-ben, semblables aux plats de circoncision qui sont décorés
de scènes du sacrifice d’Isaac ou de signes de zodiaque. L’usage de ce plat n’est pas élucidé. Certains
affirment que les pièces de monnaie qui vont servir au rachat doivent être placées sur un plat d’argent ;
d’autres estiment que le plat est destiné à l’enfant afin qu’il soit présenté dessus ; enfin, d’autres encore
pensent au contraire que ces plateaux étaient de simples objets décoratifs ou commémoratifs et n’étaient
pas du tout utilisés lors de la cérémonie.
Dans certaines communautés orientales, les femmes apportent des bijoux et les mettent sur l’enfant avant
la cérémonie. Dans d’autres, la mère porte, à cette occasion, sa robe de mariée.
La naissance d’un enfant mâle est considérée comme un événement majeur dans la vie familiale et dans la
vie communautaire. Au cours de l’histoire, dans toutes leurs invocations, les femmes priaient pour avoir un
fils. Lors de la naissance d’un premier enfant de sexe féminin, l’expression la plus favorable adressée aux
parents était : « Une fille en premier, bon présage pour des fils. »
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Une fête juive expliquée
AUjourd'hui
Shabbat
jour de repos, de fête
et de réjouissance
Le Shabbat est le septième jour de la semaine, du vendredi soir avant le coucher du soleil au samedi
soir après la sortie des étoiles. Il est le bien-aimé jour de repos. En respectant le Shabbat, le peuple
juif obéit à la Torah, en travaillant six jours et en se reposant le septième. C’est un des principes
fondamentaux du judaïsme. A l’instar de D.-ieu qui a créé l’univers et tout ce qu’il contient en six jours et
s’est reposé de son œuvre le septième, le Juif cesse tous ses travaux de la semaine à l’approche de la
nuit de vendredi, pour se consacrer entièrement à D.-ieu, corps et esprit, le saint jour du Shabbat. « Tu
ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni
l’étranger qui est dans tes portes ».
La famille juive débute les préparations du Shabbat le vendredi après-midi en nettoyant la maison et en
cuisinant le repas du soir. Les juifs plus orthodoxes préparent tous les repas à l’avance afin de ne pas
prendre le risque d’utiliser l’électricité après le début du Shabbat ou pendant cette période de repos.
Lors du Shabbat, plusieurs activités sont interdites : bâtir, cuire, tailler, acheter, écrire, mais aussi toute
forme de labeur, téléphoner, allumer l’électricité, la télévision, conduire, etc…. Beaucoup de Juifs à travers
le monde observent le Shabbat, indépendamment de leur degré de pratique de la religion.
Ce jour doit être l’occasion de se réjouir en famille, de vider son esprit des soucis et des devoirs
matériels de la semaine, pour se plonger dans l’étude de la Torah.
Shabbat commence après l’allumage de deux bougies : la première, « shamor », représente les activités
interdites, et la deuxième, « zakhor », représente les activités spécifiques à ce jour. Elles doivent être
allumées avant l’entrée du shabbat, 18 minutes avant l’heure prévue du coucher du soleil. Il s’agit d’une
mitzva (commandement) spécifiquement réservée aux femmes (l’épouse ou la mère).
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Chaque shabbat, une fois que les bougies ont été allumées, on se rend à la synagogue et on lit la
« paracha » de la semaine, c’est-à-dire la portion hebdomadaire de la Torah.
Bien que la plupart des lois shabbatiques soient restrictives, le Talmud enseigne que le quatrième des
Dix commandements contient les allusions aux prescriptions positives du shabbat, à savoir :
1. la récitation du « kiddouch chel yom shabbat » (sanctification du jour de shabbat) sur une coupe
de vin, au commencement du shabbat, avant le premier repas, et après les prières du matin, lors
du second repas.
2. manger trois repas somptueux, les deux premiers devant être entamés avec deux tresses de
hallah (pain traditionnel) ; le troisième repas est généralement plus léger et laitier.
3. la récitation de la « Havdalah », ou « séparation (du shabbat) », à la fin de la nuit de samedi, donc
à la fin du shabbat, réalisée sur une coupe de vin, des épices odorantes et une bougie à deux
mèches.
4. les délices du shabbat, l’obligation de profiter de ce jour et de s’en réjouir : il est recommandé
de porter de beaux habits, de belles chaussures, de manger de la bonne nourriture, et dans une
certaine mesure, d’avoir des rapports conjugaux, pour autant que l’union soit légitime et que
chaque partenaire en éprouve du plaisir.
« Shabbat shalom ! »
Les « halloth » (pain traditionnel)
Un dîner de shabbat familial
Grand dîner
communautaire
de Shabbat
Le repas principal du Shabbat varie d’une famille à l’autre compte tenu des traditions personnelles ; les
uns mangent du poulet tandis que les autres choisissent le poisson.
La religion juive interdit d’allumer le feu le jour du Shabbat. En fait, l’interdit concerne aussi la soirée du
vendredi, de la tombée de la nuit, jusqu’au samedi soir. Pas de feu, donc pas de cuisine pendant plus de vingtquatre heures. Il faut organiser néanmoins les repas, qui, jour de fête oblige, doivent être conséquents.
Si le dîner du vendredi soir reste au chaud sur une plaque chauffante et celui de samedi soir réchauffé
après le coucher du soleil, celui du samedi midi pose plus de problèmes. Les Juifs ont dû donc mettre au
point un plat à déguster le samedi midi. Et qui donc doit cuire du vendredi avant la tombée de la nuit au
déjeuner du samedi.
Le shabbat, par ses interdits et ses obligations, rythme de fait la vie juive. À la maison, le vendredi est le jour
le plus actif. La mère, et peut-être la grand-mère passent cette journée à préparer des repas conséquents
qui comportent plusieurs variétés de salades, de plats principaux et de desserts sympathiques.
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Le vendredi soir, quand toutes les marmites trônent sur la cuisinière et que la table est mise, la maison rangée,
tout brille et prend des allures de fête.
Les enfants sont lavés, apprêtés, et envoyés à la synagogue avec les hommes. Les femmes prennent alors
soin d’elles et se font belles pour accueillir leurs maris et le shabbat.
Au retour de la synagogue, la maison est belle, illuminée de bougies. Une sérénité semble envelopper la table
pendant la prière rituelle précédant le dîner. La nuit qui suit sera embaumée du fumet venant de la cuisine.
Chacun aime ces repas de fêtes qui rythment la semaine ou l’année, leurs rituels et les émotions qu’ils
engendrent.
Il existe des limites aux interdictions du Shabbat. Ainsi, dans toute situation où sa vie est en danger,
un Juif a le devoir de transgresser toute règle religieuse pouvant compromettre le sauvetage de cette vie.
Il s’agit d’un devoir humain et religieux.
D’autre part, il est possible de réaliser des actes interdits à première vue en modifiant la technologie qui
les réalise de façon à ne pas enfreindre la loi :
• « l’ascenseur shabbatique » s’arrête à tous les étages, évitant aux gens d’appuyer sur les
boutons d’appel et d’étage ;
• Les minuteries évitent d’utiliser les interrupteurs. On peut aussi laisser la lumière ou l’appareil
fonctionner toute la journée.
Le Shabbat est un jour chômé
officiel en Israël ; tous les bureaux
sont fermés et les transports
publics ne fonctionnent pas.
Le mot « shabbat » en hébreu a
donné « shabbes » en yiddish,
« sabbat » en français, et « sabato »
en judéo-espagnol ou ladino.
Le Shabbat a défendu notre peuple plus d’une fois dans les moments les plus critiques, même
quand il était menacé d’une destruction totale. Tant que ce jour sera observé comme il se doit, ni
les pires ennemis et leurs plans diaboliques, ni l’exil le plus dur et l’esclavage ne pourront rompre
les liens solides par lesquels le Shabbat unit tous les Juifs ; et toutes les forces du monde seront
impuissantes à percer la cuirasse que le Shabbat a construite autour d’eux.
Quand les Juifs gardent le Shabbat, le Shabbat les garde. Une nation juive
fidèle au Shabbat ne s’éteint jamais.
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Restaurant
La Piscine
Adresse : avenue Luambo Makiadi – Kinshasa/Gombe
Téléphone : (+243)815048520
Contact : André FASSOULIS – téléph (+243)898962103
Spécialités grecques et autres
Organisation de fêtes :
mariage, banquets, dîners d'affaires
(capacité 400 personnes)
Mai 1978, Kolwezi :
30 ans déjà
"Opération Red Bean" (belge)
"'Opération Léopard" (française)
"Force d'intervention interafricaine"
(OUA)
Trente ans déjà, c’était le drame de Kolwezi qui fit un millier de morts dont 120 européens civils, 514
civils et militaires zaïrois (congolais),247 insurgés katangais, 5 militaires français du 2e REP, 6
militaires français de la Coopération militaire française (CTM) et 1 militaire du Régiment ParaCommando belge.
La crise de Kolwezi est une crise régionale et inter-étatique à la dimension humanitaire évidente qui
s’inscrit dans le contexte de la Guerre froide est-ouest. La plupart des pays d’Afrique se rapprochent
de l’un ou de l’autre des deux blocs. Les adversaires du général Mobutu, président du Zaïre (actuelle
R.D.Congo), sont soutenus par l’Angola, pays de la mouvance soviétique, tandis que le général Mobutu,
pro-occidental, apporte son aide à l’opposition angolaise.
Au début du mois de mai 1978, les héritiers des « Tigres katangais » ou « Gendarmes katangais », opposants au président zaïrois et partisans de la sécession du Shaba (Katanga), exilés en Angola depuis
1963, investissent cette région. Le Shaba est une région minière méridionale du Zaïre (Congo) dont la
principale ville est Kolwezi, agglomération stratégique en raison de sa proximité avec la Zambie et la
richesse de son sous-sol qui renferme du cuivre et du cobalt. Près de 3.000 européens, essentiellement
des belges et des français dont beaucoup travaillent pour une entreprise minière, la Gecamines, et environs 100.000 zaïrois vivent dans cette ville de 40 km2.
A partir du 13 mai, environ 4.000 « katangais » bien armés ont franchi la frontière. Après une faible
résistance, les troupes gouvernementales sont mises en fuite ou massacrées. Kolwezi est tombée.
Les miliciens katangais, en révolte contre le pouvoir central zaïrois du président Mobutu, se livrent aux
premiers pillages et aux premiers massacres. Dès le lendemain, Mobutu appelle la communauté internationale à l’aide : les Etats-Unis ne veulent pas s’engager ; la Belgique hésite à le faire. L’ambassadeur
de France au Zaïre, monsieur Ross, demande à Paris une intervention urgente des paras français car
il sent que la situation est grave. L’Elysée est très réservé et ne veut pas contrarier le gouvernement
belge farouchement opposé à toute intervention. Paralèllement, la communauté belge du Shaba demande instamment à son gouvernement une intervention armée qui est refusée. Devant l’urgence, et en
attendant une décision des autorités françaises et belges, le colonel français Gras, chef de la mission
technique militaire, à Kinshasa, pousse le général Mobutu à envoyer des éléments du 311e bataillon parachutiste zaïrois, formés par des instructeurs français, pour tenir le pont de la Lualaba. La situation ne
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cesse d’empirer à Kolwezi. Mobutu décide alors de larguer une compagnie de paras zaïrois sur Kolwezi.
Inexpérimentés, ils seront mis en fuite dès leur arrivée au sol. Deux autres compagnies conduites par le
général Mahele arrivées par la route arrivent à reprendre l’aéroport et à tenir au prix de lourdes pertes.
Entre-temps, les exactions, les pillages et les massacres continuent.
Finalement, la situation est assez grave et urgente pour que le président Giscard d’Estaing
accepte de donner le feu vert à une intervention militaire et humanitaire. On décide d’un largage
en deux vagues, de 450 et 205 parachutistes, à bord de 4 avions C130 Hercules zaïrois et 2
C160 Transall français en provenance de Ndjamena et Libreville, ce qui créera l’effet de surprise suffisant. Le largage a lieu le 19 mai, à 14 heures 30’.
Les civils sont terrés dans des caves ou des greniers et ne peuvent sortir, sous peine d’être abattus. Il faut
faire vite, et les sections progressent, en bon ordre, découvrant aussi l’ampleur des exactions et des massacres commis dans les jours précédents, les cadavres gisant à même le sol. La ville est saccagée, tout
est brisé, l’hôpital est détruit. A la tombée de la nuit, les trois compagnies du 2e REP ont réussi à occuper
l’ancienne ville européenne, mais les rebelles sont regroupés dans la ville indigène, au sud. Le lendemain,
20 mai, la deuxième vague de légionnaires, larguée sur l’ouest de la ville, prendra les insurgés à revers.
Après avoir reçu l’accord de Paul Vanden Boeynants, les parachutistes belges du 15° Wing arrivent
enfin, en provenance de Kamina, largués sur l’aéroport, à 5 kilomètres au sud. Les premiers européens
seront évacués dès 12 heures vers Lubumbashi où est organisé un pont aérien. Dans l’après-midi, le 2e
REP français s’empare de la zone minière Gecamines, au nord, tenue par les rebelles.
Plus de 2000 personnes seront évacuées vers Kamina, Lubumbashi ou Kinshasa, et ensuite sur l’Europe.
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On a beaucoup épilogué sur le retard de l’arrivée des Paras belges à Kolwezi. De nombreuses tergiversations politiques et le refus d’autorisation de survol (France, qui accepta finalement, et Algérie) en sont à
la base. Le Régiment Paracommando du 15° Wing n’avait rien à se reprocher : déploiement ultra rapide,
10 Boeing et 8 C130 pour transporter 1180 hommes et une antenne chirurgicale. Bruxelles refusa une
opération commune franco-belge, sous pretexte que les buts sont totalement différents : les Français
veulent une opération militaire proprement dite et soutenir Mobutu, les Belges veulent une opération
d’évacuation assistée médicalement. Mais sur le terrain, les officiers français et belges se sont arrangés
et réparti les missions et le territoire : le 15°Wing recevant la nouvelle et la vieille ville, le 2ème REP recevant
la gare et Manika. Les Français confièrent également leurs blessés à l’antenne médicale belge.
Les C130 belges décollent de Melsbroek
La légion occupe la Gecamines
Des soldats français tombés au front
A partir du 6 juin 1978, les légionnaires et les paracommandos belges quitteront le Shaba (Katanga) et
seront relevés par une Force InterAfricaine transportée par les Américains jusqu’à Lubumbashi et formée d’unités marocaines (1455 hommes basés à Lubumbashi et Kolwezi), gabonaises (135 hommes),
sénégalaises (135 hommes basés à Kipushi), togolaises (310 hommes basés à Likasi) et ivoiriennes (60
hommes).
30 ans plus tard, les Belges se sont souvenus, à Diest, le jeudi 15 mai 2008, et les Français se sont
souvenus à Calvi, en Corse, le lundi 19 mai 2008.
A Diest (Belgique), plus de 600 personnes se sont retrouvées, allant d’anciens militaires à des expatriés ayant vécu ces événements, mais aussi beaucoup de civils venus rendre hommage aux militaires.
Discours et gerbes de fleurs, autant d’intentions qui ont ravivé des souvenirs lointains. « Les Belges
peuvent être fiers de ce que l’armée a fait là-bas » a souligné le lieutenant-colonel honoraire Genot. A
Calvi (France), devant les légionnaires, devant deux anciens de Kolwezi qui servent encore ce régiment,
devant plusieurs généraux qui ont sauté sur Kolwezi, l’ancien président de la République Giscard d’Estaing a rappelé que le succès de cette opération est devenu « une référence pour tous ceux, militaires ou
dirigeants politiques, qui auront à préparer ce qu’on appelle aujourd'hui les opérations extérieures ».
Un groupe de rencontres, d’amitiés et d’échanges intitulé « Kolwezi 1978 » a été créé par des Belges
sur « Facebook » dans le but de réunir des Belges, des Congolais et d’autres personnes que cette
épreuve de la vie a immanquablement marqué et plus que probablement changé la vision de la vie. Les
organisateurs de ce forum souhaitent également que toute personne ayant un lien avec Kolwezi 1978
– militaire belge, français ou africain, personnel naviguant de la Sabena, politicien, ou même leurs descendants – puissent se retrouver, après 30 ans, pour que cela ne s’oublie pas.
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Le 8 mai 2008, Israël a fêté 60 ans de sa création
C’est un événement majeur pour le peuple juif. Personne sur cette terre ne pouvait prévoir l’extension
extraordinaire de cette communauté juive qui comptait environ 600.000 Juifs au moment de la fondation de l’Etat, lequel est aujourd’hui habité par plus de 5 millions de Juifs et 1 million et demi d’autres
peuples, dont une immense majorité de Palestiniens.
Cet anniversaire de la création de l’Etat d’Israël était l’occasion de célébrer soixante ans d’histoire singulière, nourrie de souffrance et d’espoir, soixante ans d’inquiétude, soixante années de combats pour
construire un pays qui a réussi à atteindre des niveaux de développement économique, démographique
et culturel, manifestement spectaculaires. Soixante ans d’indépendance. Après 2000 ans d’exil, Israël
est resté dans le cœur de tout un peuple.
Mais, depuis son indépendance, Israël a dû faire face à des guerres successives qui ont marqué son
histoire.
Depuis soixante ans, Israël joue le jeu de la démocratie, et de la paix, jusqu’au bout. Les accords de paix
avec l’Egypte et la Jordanie, le désengagement de Gaza, les pourparlers engagés avec les modérés
palestiniens montrent que malgré les guerres, l’histoire d’Israël est aussi celle d’un processus de paix.
Depuis soixante ans, la paix en Israël est une obsession pour tout le monde.
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Dès l’arrivée à Tel Aviv, les touristes ont pu remarquer des bouquets de fleurs aux couleurs nationales sur les comptoirs des compagnies aériennes et des drapeaux longeant toutes les voies
menant au centre de la ville.
Des milliers de personnes se sont tassées sur les plages pour assister au survol des avions de Tsahal
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Un peu partout au monde, de New York à Sydney, de Johannesburg à Montréal, en passant par Bruxelles, Paris, Rome et Buenos Aires, les communautés juives de diaspora et les ambassades israéliennes
ont organisé des cérémonies diverses à l’occasion de Yom Haatsmaout (le Jour de l’Indépendance).
A Toronto (Canada), la United Jewish Appeal Federation a organisé, le 8 juin, un évènement exceptionnel à l’occasion de l’anniversaire de la fondation de l’Etat d’Israël.
Quelques centaines de personnes ainsi que des autorités fédérales et provinciales,
mais surtout le 1er ministre
canadien Stephen Harper,
ont assisté à cet événement
grand en couleurs.
Voici quelques extraits du discours prononcé par le 1er ministre canadien : « Ces soixante dernières années,
Israël est devenu l’un des pays les plus prospères du monde, une terre où l’on cultive l’ingéniosité et l’esprit
d’ouverture, une oasis qui rend hommage au génie agricole de ses habitants, une source inépuisable d’art et
de haute culture, un modèle de démocratie. Israël est, à n’en pas douter, le « miracle du désert »… Je vais
me rendre en Israël pour voir comment des millions de gens de tous les coins du monde, avec leurs langues et
traditions si différentes se sont regroupés pour bâtir un pays moderne, prospère, vibrant, démocratique. C’est
un pèlerinage auquel je rêve depuis ma visite d’Auschwitz au printemps dernier. Je veux voir personnellement
ce que les survivants de l’holocauste et leurs descendants ont accompli…. Alors que nous sommes réunis ce
soir pour célébrer les premiers soixante ans de l’Etat d’Israël, prenons tous la résolution qui est la nôtre, à titre
de Canadiennes et de Canadiens, de faire notre possible pour appuyer les Israéliens et leurs voisins dans
leur quête d’un avenir meilleur ».
Le 25 mai, le temps d’une soirée, l’une des plus grandes places de Paris a vibré aux sons et aux couleurs d’Israël. A l’occasion du soixantième anniversaire de l’Etat hébreu, l’animateur télé Arthur a imaginé et
organisé un concert géant en plein cœur de Paris. Un événement exceptionnel qui s’est révélé être un véritable succès. Le Trocadéro recouvert de drapeaux israéliens, l’Hatikva (hymne national israélien) entonné par
plus de 40.000 personnes à quelques pas de la tour Eiffel….Des écrans géants projetaient des films relatant
l’histoire d’Israël depuis la proclamation de l’indépendance par David Ben Gourion. Un moment d’émotion intense, qui s’est poursuivi par la sonnerie de 60 shoffars, en plein cœur de Paris, dans un silence absolu de
recueillement. La secrétaire d’Etat française chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme, Rama
Yade, la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tsipi Livni , et le maire de Paris, Bertrand Delanoé, ont
pris successivement la parole, en présence de Nicolas Sarkozy, en personne, Enrico Macias, Rika Zaraï,
Laâm, Danny Brillant, Jenifer, Michel Boujenah, Lara Fabian, Marc-Olivier Fogiel ou encore Michel Drucker.
Manifestation de Paris
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Affiche de Bruxelles pour le 12 mai
BCDC
Un Juif célèbre
aujourd’hui :
Marc Chagall
Peintre-poète, dessinateur, graveur et
décorateur français d’origine russe
Les douze tribus d’Israël (vitraux)
Né le 7 juillet 1887 à Vitebsk, en Biélorussie (laquelle appartenait alors à la Russie tsariste), d’une
famille juive hassidique et pauvre, Marc Chagall, de son vrai nom Moishe Zakharovich Shagalov, est
l’aîné de 9 enfants. Il entre au Héder (école religieuse) d’abord, et poursuit, ensuite, ses études dans un
établissement scolaire général. Grâce à une bourse qui lui est décernée, il se rend à Saint-Pétersbourg
et y entre aux Beaux-Arts. Il fait son apprentissage auprès du peintre Léon Bakst et commence à
travailler dans des ateliers à la fin de ses études.
Détenteur d’une nouvelle bourse,
Marc Chagall part en France en
1910, afin d’y approfondir ses
connaissances artistiques et d’y
rencontrer les tenants de l’avantgarde. Il s’y lie d’amitié avec Blaise Cendrars
et Guillaume Apollinaire qui l’encouragent dans
son travail.
En 1914, il expose ses travaux pour
la première fois. Les personnages
du village juif de son enfance
donnent un caractère très particulier à ses
œuvres aux couleurs pures.
Les parents de Chagall
Son portrait par Yuri Pen
A Paris, il est témoin de mouvements picturaux tel que le fauvisme finissant, et il s’inspire des effets du
cubisme et des couleurs de l’arc de l’orphisme de Robert Delaunay et adopte un style précurseur
du surréalisme. Ses travaux sont alors présentés dans des salons de particuliers de Paris. Le fauvisme
lui inspire la couleur pure, gaie et claire, tandis que le cubisme lui inspire une certaine déconstruction de
l’objet. Néanmoins, jamais Chagall n’adhèrera pleinement à un mouvement ou à une école. Il s’écarte
alors de la figuration traditionnelle et se met en quête d’un univers personnel, fantaisiste et poétique.
Il s’inspire des souvenirs de ses jeunes années en Russie comme de la vie intellectuelle et artistique de
Paris. En 1914, il expose à la galerie Der Sturm à Berlin et se rapproche ainsi de l’expressionnisme
allemand. Chaim Soutine et Amedeo Modigliani seront aussi ses amis.
Mania est une des six soeurs
de Chagall.
Ce portrait s'intitule
"Mania coupant le pain",
l'artiste l'a réalisé en 1914,
dès son retour en Russie.
Le jeune Chagall à Paris
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Marc Chagall possède un tempérament fougueux, mystique, volontiers lunaire. Ce juif biélorusse de
Vitebsk ne cessera jamais, au fond, de peindre et repeindre de mémoire, l’univers de son « shtetl natal »,
son village. Avec quel émerveillement d’adolescent perpétuel !
Au printemps de 1914, Chagall quitte Paris pour rendre visite à sa famille restée à Vitebsk. Son
voyage coïncide avec la déclaration de la Première Guerre mondiale. Malgré les difficultés à obtenir des
toiles en temps de guerre, Chagall ne se détourne pas de son travail. Pendant l’année quatorze, il produit
plus de soixante peintures sur carton ou sur papier, utilisant comme sujets sa famille, ses voisins ou
sa ville, bref, la vie de la communauté juive de sa ville natale, dans une manière réaliste et descriptive.
Des scènes intimistes montrent les membres de la famille dans des activités quotidiennes.
Pour cause de conflit mondial, il est mobilisé dans l’armée. En 1915, il travaille au bureau d’Economie
de guerre à Petrograd. A la même période, il épouse Bella Rosenfeld et il demeurera à ses côtés
jusqu’à la mort de cette dernière, en 1944. Leur fille Ida naît en 1916. Lorsque la révolution éclate en
Russie, il est nommé Commissaire du peuple aux Beaux-Arts, à Vitebsk, et fonde une Académie libre
des Arts. En 1919, il démissionne et part s’installer avec sa famille à Moscou. Il réalisera des rideaux de
scène, des costumes et des dessins muraux pour le Théâtre d’Art hébraïque de Moscou ; il créera aussi
les décors des « Miniatures » de Sholem Aleikhem. Son style moderniste ne concordant pas avec l’esprit
du pouvoir, il émigre, en 1921, en France.
Marc Chagall, Bella et leur fille, Ida
Chagall et le Rabbi Rachab, à Vitebsk, en 1915
Entre les années 1920 et 1930, Chagall voyage beaucoup, à travers le monde, avec sa famille. Il effectuera
même une visite en Israël en vue de réaliser une illustration de la Bible. En France, il réalise des
gravures à l’eau forte et aquatinte pour les « Ames Mortes » de Gogol, il illustre les Fables de la Fontaine
de 100 eaux fortes, et crée des illustrations pour la Bible. C’est en 1921 que Chagall commence la
rédaction de son autobiographie, « Ma Vie ».En 1926, ses œuvres seront exposées en Belgique et à
New York. En 1935 il prend la nationalité française pour fuir l’antisémitisme de l’Europe centrale.
En 1941, devant l’avancée allemande il part s’installer à New York. Sa femme, Bella, meurt en 1944 ;
cet événement marque le choix de ses sujets à cette époque.
Trois dessins de Chagall représentant des extraits de la Bible
« Le mariage de Bella »
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En 1945, Marc Chagall réalise les décors et les costumes de l’Oiseau de Feu de Stravinsky, et des
lithographies en couleurs pour les Mille et Une nuits.
Il sera profondément marqué par le sort des Juifs durant la Shoah et son œuvre traduira ce qu’il
ressent à cette époque.
"Ma Vie" est l'autobiographie précoce
de ce peintre-poète. Connu pour ses
toiles, il s'est également essayé à
d'autres supports : tapisseries, vitraux,
mosaïques, illustrations de livres, décors de théâtre.... Créateur d'un univers frisant le merveilleux et le mysticisme, il est aussi un
artiste furieusement engagé dans
ce siècle....
Une Vie.... véritablement
foisonnante et passionnante
De retour en France, en 1948, Chagall s’installe près de Nice, à Vence. Il travaille à la fois à la céramique,
à la sculpture, et réalise diverses formes artistiques, dont les vitraux de la Cathédrale de Metz et de la
Synagogue de l’hôpital Hadassa à Jérusalem (1960), trois vitraux dans la Cathédrale Notre-Dame
de Reims, des fresques sur les murs et sur le plafond de l’Opéra de Paris (1964) et de l’Opéra du
Lincoln Center (New York), des tapis muraux et des mosaïques du bâtiment de la Knesset (1966),
à Jérusalem, ainsi que des vitraux au siège new-yorkais de l’Organisation des Nations Unies, les
« Peace Windows », en 1964.
Céramique de Chagall
Vitraux de la Cathédrale
Notre-Dame de Reims
Les « Peace Windows » des Nations Unies à New York
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Fresques de l’Opéra de Paris évoquant
« Le lac des Cygnes » de Tchaïkovski
Les tapis muraux de Chagall à la Knesset à Jérusalem
Marc Chagall se remarie en 1952, avec Valentina Brodsky. « Vava », comme il l’appelait affectueusement,
l’encouragea à entreprendre, à l’âge de soixante-sept ans, la série des dix-sept grandes toiles, de
dessins, gouaches et de nombreuses eaux-fortes consacrées au « Message biblique ». En effet, après
avoir effectué quelques voyages en Israël, Chagall décrit la Bible « comme la plus grande source de
poésie de tous les temps », et dès lors, il dit avoir « cherché ce reflet dans la vie et dans l’art ». Une
nouvelle ère de création artistique commence alors pour Chagall. Il consacrera, dorénavant, son travail à
la thématique biblique traduisant l’Ecriture Sainte d’abord en gouaches puis en gravures. Ce travail
monumental sera donc à l’origine du Message biblique qui propose un cycle décoratif relatant l’histoire
biblique, et qui sera terminé en 1966. Chagall en fait don à l’Etat français, qui, au grand bonheur du
peintre, l’expose au Louvre avant d’inaugurer en 1973 le Musée national du Message biblique à Nice,
en présence d’André Malraux.
Marc Chagall et son épouse, Valentina Bodsky En Israël, en 1973, Marc Chagall à
l’honneur, et en compagnie de Golda
Méïr, 1er Ministre d’Israël
Ariel Sharon dans le Hall de la Knesset
une dédicace de Chagall pour sa femme
Dans le Hall de la Knesset, et devant une tapisserie de Chagall,
Ehud Olmert et Dalhia Itzik fêtent la victoire de Shimon Peres
à l’élection pour la présidence de l’Etat d’Israël, en 2007
« Rebecca à la rencontre d’Isaac »
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Bien que parfois engagée, son œuvre, pleine de références au pays de son enfance, la Biélorussie
juive, semble souvent échapper totalement aux guerres qui l’entourent.
Il sait faire partager ses sentiments au travers de couleurs très vives et pleines de légèreté. Quand il peint
son couple survolant sa ville natale, il montre un esprit bohème et souvent détaché de la réalité. Main
dans la main avec sa compagne, il exprime alors un amour omniprésent, et un regard bienveillant sur le
monde. Son œuvre est tour à tour théâtre juif, message biblique, rêves ou images comme sortie de son
inconscience. L’artiste semble se poser en observateur du monde, d’un monde richement coloré comme
il le montre dans ses vitraux.
Son couple survolant Vitebsk
Illustration de la Bible en 1968
Rosianne Habib Benatar devant une
peinture de Chagall à Baubourg (Paris)
Ci-contre, quelques
lithographies de
Chagall datant de 1964.
Le Musée des BeauxArts du Canada possède plusieurs de ses
lithographies.
« Si toute vie va inévitablement vers
sa fin, nous devons durant la nôtre, la
colorier avec nos couleurs d’amour et
d’espoir. »
(citation de Marc Chagall)
Chagall écrit également de la poésie et
rédige des textes sur l'art de sa vie en
yiddish, en français et en russe.
Il meurt en 1985, à Saint-Paul de Vence,
en France, célèbre et reconnu dans le
monde entier.
Chagall vers la fin de sa vie
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Humour Juif
Les nostalgiques ont leur GSM
Après Nouillorc, Saint-Gapour et Losse-en
Gelaisse, pourquoi ne pas aller à Yste-en-Boule
On dégringole, on remonte... A quand la stabilité ?
Rentrée scolaire à Marseille.
L’instituteur fait l’appel :
- Ben Larbi ?
- Présent !
- Ben Youssef ?
- Présent !
- Ben Mahmoud ?
- Présent !
- Ben Oit ?
- Pas de réponse.
- Ben Oit ?
Alors un petit garçon dit timidement :
- Je m’appelle Benoît Peretz, monsieur.
Sarah, tu sais que Rabinovitch doit suivre un régime strict, qu’il ne peut plus boire d’alcool et
manger de viande ?
- Alors, on peut l’inviter à dîner ! lui répond Sarah.
On estime en moyenne que l’homme dit 5000 mots par jour, et que la femme dit 7000 mots par
jour…. Le problème, c’est que quand je rentre du travail, j’ai fini mes 5000 mots, alors que ma
femme n’a pas encore commencé ses 7000….
Quelle est l’origine de la barre du chiffre sept ?
En effet, de nombreuses personnes, en écrivant le chiffre 7, utilisent une barre supplémentaire
horizontale au milieu du chiffre.
La plupart des typographies l’ont fait disparaître aujourd’hui.
Il faut remonter aux temps bibliques pour savoir pourquoi cette barre a survécu.
Lorsque Moïse eut gravit le Mont Sinaï, et que les 10 Commandements lui furent dictés, il
redescendit vers son peuple et leur lut, à haute et forte voix, chaque Commandement.
Arrivé au septième Commandement, il annonça : « Tu ne commettras point d’adultère. Tu ne
désireras pas la femme de ton prochain ». Et là, de nombreuses voix s’élevèrent parmi le peuple
lui criant : « Barre le sept, barre le sept !!! ».
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la congrégation israélite d’élisabethville/lubumbashi
- 1ère partie La Communauté juive d’Elisabethville voit le jour avec le début du XXe siècle. En 1904, les premiers juifs
sont ashkénazes. Ce sont des aventuriers venus d’Afrique du Sud, de Rhodésie du Nord et du Sud. Parmi
eux, Barnett Smith (fondateur de l’Elakat), venu de Rhodésie du Nord à travers la forêt vierge en chariot
tiré par des bœufs, Ruben Glasstone d’Angleterre, Isaac et Morris Pieters d’Afrique du Sud. Salomon
Benatar (fondateur de la Maison Benatar Bros, et puis de Solbena) sera, en 1905, le premier juif de Rhodes
à débarquer à Elisabethville. En 1909, en nombre suffisant, les Juifs décident d’acheter une parcelle de
terrain au 44, avenue Leman, et érigent la première synagogue. La Congrégation Israélite du Katanga
est née ; ses statuts seront déposés en 1911. Dès lors débute l’immigration des jeunes juifs de Rhodes
à la recherche de travail pour aider leurs familles restées au pays ; en effet, les conditions économiques
dans lesquelles elles vivent sont déplorables.
En 1911, Maurice J. Alhadeff arrive à Elisabethville, ainsi qu’Ezra et Semah Franco, et, en 1912, Salomon Benatar fait venir son frère, quelques cousins et deux neveux. Quelques années plus tard, d’autres,
tels Yaïr Pizante, Shimon Israël (voir Kadima n° 8), Eliakim Hasson, Hillel et Joseph Franco ainsi que
Ruben Franco viennent grossir cette communauté qui sera le prolongement de la communauté sépharade
de Rhodes. Une fois installés, les Juifs créent des activités commerciales, les développent et font venir
de Rhodes d’autres membres de leurs familles. Vers 1930, cette immigration reprend de plus belle et la
Congrégation se développe. Entre-temps, la première synagogue ne répondant plus à ses besoins, elle reçoit gracieusement un terrain des autorités belges et construit, en 1929, l’actuelle synagogue en plein cœur
de la ville. Elle sera inaugurée en 1930 par le Gouverneur du Katanga, le général Heenen.
La crise mondiale de 1929 frappe aussi le
Congo et ruine beaucoup de commerçants.
Les ashkénazes quittent le pays ; les
sépharades, n’ayant pas où aller, sont
forcés de rester. Vers 1935, la crise se
tasse et les affaires reprennent petit à petit.
La Congrégation, désormais à majorité
sépharade, commence à rembourser les
emprunts accordés pour la construction
de la synagogue, et décide d’engager un
rabbin diplômé du Collège Rabbinique de
Rhodes : Moïse Méïr Levy.
En 1930, la synagogue d’Elisabethville est pratiquement achevée.
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Le rabbin Moïse Levy a joué un rôle important au sein de la Congrégation Israélite du Katanga. Il était,
à lui tout seul, « hazan », ministre officiant, « mohel », circonciseur, « chohet », abatteur rituel, mais
il assumait aussi la tâche de professeur de religion. Il existait trois grandes écoles à Elisabethville :
l’Athénée Royal ( ou Lycée Kiwele ou Institut International), le Collège Saint-François de Sales (ou
Collège Imara) et l’Institut Marie-José. Il aura près de 350 élèves répartis dans les trois écoles. Selon
les époques, il était assisté de son épouse Félicia, de sa fille Rivka (« givereth ») et de sa nièce Vicky
Moreno. Il était un professeur tolérant et respecté autant par les autorités scolaires que par les élèves et
les parents. Il a animé la vie juive de la communauté entre 1937 et 1991. Secondé un moment par Raphaël Hassoun, il aura préparé plusieurs enfants pour leur « Bar Mitzva » ou « Bath Mitzva », la majorité
religieuse pour garçon ou pour fille, et aura célébré plusieurs mariages.
La Bar Mitzva de Clément Israël
Une classe féminine du rabbin à l’Institut Marie-José et la Bar Mitzva de Marco Dozetos et Salomon Lévy
Mariage de Jacques Franco et Rachel Danon
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Bar Mitzva d’Eliezer Levy et Léon Cohen
Célébration de deux Bar Mitzva
Mariage de Joseph Piha et Stella Sidis en 1947
Bar Mitzva de Yelly Alhadeff
Mariage de Bello Israël et Rica Franco
Bar Mitzva
de
Nissim
Capellouto
(à la sortie de la synagogue)
Le Grand rabbin Moïse Levy était la « vitrine » de la Congrégation Israélite. Sa stature morale et sa
culture ont fait de lui l’interlocuteur privilégié des autorités publiques, tant coloniales que congolaises.
Moïse Levy salué par Baudouin et Fabiola
Joseph Kasavubu et le rabbin
Ici avec Moïse Tshombe
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Le samedi après-midi était réservé aux activités scoutes – les Habonim - . Le lieu des réunions était
la parcelle de la synagogue, mais souvent des pique-niques étaient organisés en dehors de la ville, et
même des camps de plusieurs jours. Isaac Levy en fut le chef incontesté pendant quelques décennies (« Bakoah »); il était assisté d’Albert Menache (« Segan bakoah »).
Rosy, Samy, Esther, Reina, Nisso, Marica, Jacques H., Jacky, Maurice, Elie, Jacques F., Avram, Moïse, etc……
Photo de droite : Aslan, Elsie, Maurice H., Maurice A., Sonia, Esther et Mathy entourent le Bakoah Isaac Levy
Les Juifs du Congo suivaient de près les événements de Palestine. Certains décidèrent d’y participer,
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soit matériellement soit en combattant pour la défense et la survie du jeune Etat d’Israël. Haïm Menasce
était l’un d’entre eux. Membre de l’Irgoun en diaspora, il exhibe fièrement son diplôme et ses photos au
côté de Menahem Begin et de Yaacov Meridor. Begin fut d’ailleurs l’un des émissaires envoyés par les
autorités juives, dès avant l’indépendance pour récolter des fonds auprès de la Congrégation Israélite
d’Elisabethville. Après l’indépendance du Congo, en 1960, Israël dépêcha plusieurs émissaires pour porter le témoignage de l’estime qu’il avait envers les donateurs du Congo ; Ceux-ci comptaient parmi les
principaux bailleurs de fonds au monde.
Begin, le rabbin, Haïm Menasce et Abner Soriano
Messieurs Soriano, Notrica, Menasce et Israël
Le 14 mai 1948, à l’occasion de la création de l’Etat d’Israël, le drapeau israélien fut hissé pour la première fois par les Habonim, les scouts israélites, au cours d’une cérémonie émouvante. Les scouts défilèrent
ensuite, drapeau israélien en tête, dans les rues d’Elisabethville. A partir de cette année, les comités
consécutifs de la Congrégation organisèrent chaque année à la même date une cérémonie religieuse à
la synagogue, à l’occasion de Yom Haatsmaout, suivie d’un dépôt de fleurs aux Monuments aux Morts
et d’un cocktail à la salle Weizmann.
Yom Hatsmaouth 1962 avec le président Tshombe à la synagogue
Monsieur Perahia Alhadeff dépose une gerbe
1967, Jacques Franco, Reina et Aslan
Messieurs Jacques Notrica et Haïm Menasce
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Pourim, Hanoucca, Toubishvad, Chavouot, Pessah, toutes les fêtes religieuses juives étaient l’occasion pour que les jeunes se déguisent ou jouent une pièce de théâtre rappelant les grands faits de
l’histoire juive. Aujourd’hui, 45 ans
plus tard, tous ces
enfants sont éparpillés
de par le monde, mais
aucun n’a jamais oublié
cette jeunesse dorée
vécue à Elisabetville/
Lubumbashi
La Congrégation Israélite du Katanga, fondée en 1911, on l’a dit plus haut, était organisée à tous les niveaux : WIZO (structure locale de l’Organisation mondiale des Dames Juives) – MACCABI (mouvement
sportif et culturel) – HABONIM (mouvement scout) – HEVRA KADISHA (société d’Inhumation) – le KEREN KAYEMETH LEISRAEL (K.K.L. chargé de récolter des fonds) – l’ORGANISATION SIONISTE.
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L’équipe de Basket Maccabi de 1953
La jeunesse Maccabi qui a défilé à Yom Haatsmaout en 1963
Fête de la
WIZO
en 1956
À la Salle
Weizmann
d’Elisabethville
Rendre hommage aux morts en entretenant le cimetière est la plus grande « mitzva », bonne action, qu’un
homme puisse effectuer. Depuis 1991, il n’y a plus de communauté à Lubumbashi. Un des derniers à avoir fait
débroussailler le cimetière et à y mettre un peu d’ordre fut Albert Mergian. Depuis lors, Vico Levy et son fils
Robert Levy veillent à l’entretien et à la propreté du cimetière. Ils ont réparé et remplacé les murs d’enceinte
et la grille d’entrée. Il y a une dizaine d’années, devant le manque de places dans les autres cimetières, les
autorités voulaient déplacer les Juifs ensevelis. Grâce à l’intervention de Vico Levy, cette mesure fut levée et
personne n’a troublé le repos des disparus. Vico et Robert engagent régulièrement des ouvriers qui nettoient
le cimetière et réhabilitent toutes les tombes. Les plus vieilles remontent à 1915. Ils se chargent aussi de l’entretien de la synagogue. Et, depuis peu, avec l’aide de la société Safricas, dont David Blattner est le gérant.
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Albert Mergian
Vico Levy lors d’une de ses visites du cimetière
Moïse Katumbi, gouverneur de la province du Katanga depuis janvier 2007, est né à Lubumbashi en
1964, de père juif. Depuis 1987, son entreprise se spécialise dans les secteurs miniers, des transports et
de l’agro-alimentaire. Il est un homme d’action. Son père, Nissim Soriano, est enterré à Netanya (Israël)
depuis 20 ans ; ses grands-parents paternels ont été assassinés par les nazis. Moïse Katumbi demande
humblement à la communauté juive de retourner au Katanga. Sa place est toujours là. Le gouverneur
affirme même que le président Joseph Kabila soutient Israël et souhaite, comme lui, un retour d’Israël
sur la scène congolaise.
En octobre 2007, le gouverneur a reçu en audience d’anciens Lushois juifs en pèlerinage à Lubumbashi.
Ceux-ci, résidant à Johannesburg et à Cape Town, avaient décidé de revenir là où ils avaient vécu 35
ans auparavant.
Gouverneur Moïse Katumbi. La délégation conduite chez le gouverneur par Robert Levy et Léopold Finkelstein.
Jo Mallel et Victor Cadranel en pèlerinage au cimetière
34
Margaux sprl
Comptoir
d’achat de diamant
en République Démocratique
du
Congo
Bureaux à : Kinshasa, Tshikapa et Tembo
Diamant de joaillerie
Diamant industriel
Les
Justes parmi
les Nations
Le 30 avril 2008, à l’occasion de la commémoration de Yom Hashoah 5768 ( le Jour du Souvenir de la Shoah),
le président de la Communauté israélite a débuté son discours en ces termes :
« L’année passée, je clôturais mon intervention en vous disant que nous sommes aussi là pour nous
souvenir de ces femmes et de ces hommes, non-Juifs, qui ont agi selon le plus noble des principes
de l’humanité en risquant leurs propres vies pour sauver celles des Juifs durant la Shoah. En 1953, la
Knesset a conféré à Yad Vashem un mandat pour honorer ces héros en leur décernant le titre de « Justes
parmi les Nations » en tant que remerciement au nom du peuple juif.
Cette année, à la veille du 60e anniversaire de la création de l’Etat d’Israël, et avec votre permission,
je voudrais honorer ces individus qui ont sauvé des dizaines de milliers de personnes juives en leur
dédiant notre commémoration de Yom Hashoah 5768 (calendrier hébraïque). Cela ne nous empêchera
pas de nous souvenir aussi aujourd’hui de nos six millions de morts et d’avoir une pensée émue pour
tous les survivants, rescapés des camps de concentration, et qui sont restés marqués toute leur vie. »
Mais quelle est la signification exacte d’un Juste ? Cette idée de « Juste entre les Nations » vient du Talmud.
Au long des générations, il a servi à désigner toute personne non juive ayant manifesté une relation positive et
amicale envers les Juifs.
Pour que le Mémorial Yad Vashem décerne le titre de « Juste entre les Nations » à des non-juifs, il faut :
• Avoir apporté une aide dans des situations où les juifs étaient impuissants, menacés de mort ou de
déportation vers les camps de concentration ;
• Que le sauveur fut conscient qu’il risquait sa vie, sa sécurité et sa liberté personnelle, mais aussi, dans
le cas d’un diplomate, qu’il risquait sa carrière ;
• Que le sauvetage soit confirmé par les personnes sauvées ou attesté par des témoins directs ;
• Que le sauveur ait hébergé un juif chez soi ou dans des institutions laïques ou religieuses ;
• Qu’il ait aidé un juif à se faire passer pour un non-juif en lui procurant de faux papiers d’identité ;
• Qu’il ait aidé des juifs à gagner un lieu sûr ou à traverser une frontière ;
• Qu’il ait adopté temporairement des enfants juifs.
Qui sont ces Justes ? Des hommes d’église, des fonctionnaires, des diplomates, des allemands militaires et civils,
des paysans, et aussi des villages entiers (dont Chambon-sur-Lignon) et même un pays (le Danemark).
Les personnes reconnues comme telles reçoivent la médaille des Justes et un certificat honorifique (remis à un
proche en cas de reconnaissance posthume) ; en outre, leurs noms sont inscrits sur le Mur d’honneur du Jardin
des Justes de Yad Vashem. C’est la distinction suprême décernée par l’Etat d’Israël à des non-juifs pour marquer
la reconnaissance du peuple juif.
Le « Jardin des Justes
parmi les Nations » à
Yad Vashem (le Musée
de la Shoah),
à Jérusalem.
36
Début 2008, plus de 22.000 « Justes parmi les Nations » qui avaient reçu les honneurs qu’ils méritaient
ont été recensés à travers 41 pays (Pologne 5941, Pays-Bas 4726, France 2646, Ukraine 2139, Belgique
1414). Proportionnellement, la Belgique compte, parmi tous les pays, le nombre de Justes le plus élevé.
La Belgique a beaucoup fait pour sauver les enfants. Ces actes de sauvetage étaient conçus comme une
forme de résistance aux Allemands. L’organisation d’aide aux enfants juifs à Bruxelles était admirable et très
étendue, elle comprenait un grand nombre de non-juifs et des institutions privées. La liste des Justes évolue
continuellement, des dossiers étant encore à l’étude à Yad Vashem. Certaines personnalités n’ont peut-être
pas toutes risqué leur vie, mais ont risqué leur carrière pour venir en aide à d’innombrables personnes
démunies ; de l’avis de Yad Vashem, cela justifie que leur soit décerné le titre de « Justes parmi les Nations ».
Comme les autres, ces hommes et ces femmes avaient le choix. Celui de détourner le regard, de fermer les
yeux, de passer leur chemin. Pourtant, ils ont bifurqué, emprunté les sentiers périlleux de l’insoumission et de
l’illégalité. Pour sauver l’autre, le semblable, le juif pourchassé, promis à l’indicible…
En vertu de l’article 2 de la loi de Yad Vashem, les « Justes parmi les Nations » ont droit à la citoyenneté
honorifique de l’Etat d’Israël, en reconnaissance pour leurs actions, et certains d’entre eux ont choisi d’élire
domicile en Israël. Conformément à la loi, les Justes vivant en Israël touchent une allocation mensuelle du
montant du salaire moyen israélien, bénéficient d’une assistance sociale et sont dispensés d’impôts.
Ceux résidant à l’étranger reçoivent également un versement mensuel, et, s’ils se trouvent en difficulté, ils
peuvent être assistés par la Fondation juive pour les Juifs, établie à New York. C’est le Fonds d’Anne
Frank, siégeant en Suisse, qui prend en charge leurs soins médicaux.
On ignore le nombre exact de juifs sauvés grâce à l’aide de non-juifs, mais il s’agit de plusieurs dizaines de
milliers. En France, plus de 200.000 juifs ont survécu, dont bon nombre grâce à des non-juifs.
Irina Sendler, une infirmière employée du département sanitaire de Varsovie, membre de l’organisation de
résistance polonaise venant en aide aux juifs, aida à trouver des caches pour un grand nombre d’enfants juifs
arrachés du ghetto de Varsovie en flamme ; elle leur amène de l’argent, de la nourriture, des médicaments,
des vêtements, et par la suite les confie à des familles non-juives munis de faux papiers. En octobre 1943, elle
fut arrêtée par la Gestapo et torturée, mais elle n’a jamais dévoilé les noms des familles qui avaient hébergé
les enfants. Son histoire sera connue grâce à des étudiants du Kansas et à leur travail de fin d’études sur les
héros de la Shoah. Elle avait sauvé la vie de 2500 enfants. En 1965, elle reçut le titre de « Juste parmi les
Nations » et en 1991, elle fut nommée « Citoyenne d’honneur de l’Etat d’Israël ». Cette vieille dame résidait
dans une maison de retraite de Varsovie où elle recevait régulièrement des visites, des fleurs et des lettres de
remerciements du monde entier. Elle est décédée en 2008 à l’âge de 99 ans.
L'infirmière polonaise, Irina
Sendler,
en 1942 (à gauche), et en 2007,
quelques mois avant sa mort, dans
la maison de retraite de Varsovie
où elle vivait.
37
Selahattin Ulkumen avait juste 29 ans en 1943 et venait d’être promu au titre de Consul de Turquie à
Rhodes. Il avait eu à tenir tête aux officiels allemands et tout spécialement au commandant de la Wehrmacht,
Kleeman, en charge de la rafle et de la déportation des Juifs de l’île de Rhodes. Malgré les menaces répétées,
Monsieur Ulkumen refusa de quitter son poste. Le 20 juillet 1944, les Juifs turcs avisent le consul que les
allemands commencent à rassembler la population juive de l’île. Celui-ci se rendit immédiatement au quartier
général du commandant Kleeman et protesta contre ces violations des conventions internationales. Il lui fut
répondu que, d’après les lois allemandes, les Juifs devaient être envoyés dans des camps de concentration.
Le consul Ulkumen savait parfaitement la sinistre réalité des camps de la mort. Il argumenta qu’il n’y avait pas
de différenciation possible entre les nationaux turcs, quelque soit leur religion. Il revint le lendemain au
centre de Chemenlik, lieu de rassemblement des Juifs de l’île.Il avait amené papiers d’identité et passeports
pour les 42 ressortissants turcs ainsi que tous les conjoints et enfants. Le commandant Kleeman,
soucieux peut être de ne pas envenimer davantage les relations diplomatiques turco-germaniques, accepta
de ne pas les déporter. Il resta inflexible au sort des autres, malgré l’insistance du consul turc. Tous les autres
Juifs de Rhodes furent déportés le 23 juillet 1944. Le lendemain, les relations diplomatiques turco-allemandes
furent rompues. Le 30 août 1944, Monsieur Ulkumen quitta l’île en compagnie de son épouse Miri Nisa sur le
bateau hôpital Gradisca qui fut bombardé en cours de voyage. A Athènes, le consul fut assigné à résidence
à l’ambassade turque. Il avait été question de l’évacuer en Allemagne avec d’autres diplomates de Bulgarie,
de Roumanie et d’Italie, pour être échangés contre des diplomates allemands. L’évacuation précipitée de la
Grèce par l’armée allemande en octobre 1944 empêcha cette opération. Il repartit plus tard en Turquie et
reprit du service au ministère des Affaires étrangères.
En 1988, monsieur Shlomo Cohen, de Jérusalem, écrit au directeur de Yad
Vashem en lui mentionnant le rôle salvateur du consul de Turquie à Rhodes.
Il lui demande de retrouver les survivants susceptibles de témoigner du
sauvetage des 42 Juifs de Rhodes. Après des recherches effectuées en Grèce,
en Turquie, en Israël, en Bulgarie et en France, et après avoir rencontré
Selahattin Ulkumen dans sa résidence d’Etiler, près d’Istanbul, Yad Vashem
lui a décerné le titre de « Juste parmi les Nations », en 1990. en 1990
en 1942
Tous les témoins, tous les habitants juifs de l’île de Rhodes, partout
où ils sont éparpillés à travers le monde, rendent unanimement
hommage au courage du consul Ulkumen, à sa grandeur d’âme et à
sa magnanimité. A ce jour, il est le seul musulman reconnu
comme « Juste parmi les Nations ».
En février 2003, la Communauté juive sépharade de Cape Town
– composée en grande partie de « rhodiotes » - lui rendit un
hommage posthume en invitant son fils en Afrique du Sud.
Sur la photo : le fils du consul et Samy Angel, président de la
Communauté juive sépharade de Cape Town jusqu’en 2007.
Le Père Marie-Benoît eut, de 1940 à 1941, une grande activité individuelle dans la Résistance française.
Mais de 1941 à 1943, cette activité entra dans les rangs de ce qu’on appelait alors une « filière d’évasion ».
C’est l’ahurissante histoire d’un capucin, de l’Ordre de Saint François, devenu faussaire pour l’amour de
Dieu, par patriotisme et aussi par amour de ses semblables, selon la loi chrétienne. Il porte une belle barbe
noire, comme le veut la règle de son Ordre, et des lunettes de savant protègent un regard profond. Sa double
activité s’exerça dans des conditions tellement extraordinaires et aventurières qu’elles ne purent échapper,
quelques décennies plus tard, au comité de Yad Vashem.
En juillet 2007, Jacques
Chirac et Simone Veil rendirent hommage aux
"Justes de France".
Sur la photo de gauche, on
reconnait en bas à droite le
Père Marie Benoît.
38
Agissant sur les instructions du pape Pie XII, et avec l’accord de ses supérieurs, le Père Pierre Marie-Benoît,
héroïque moine capucin français est l’un des plus connus. Ses exploits en faveur des Juifs constituent « l’une
des plus célèbres histoires de sauvetage de la Shoah » et lui valurent les louanges des survivants, qui
lui ont donné le nom de « Père des Juifs ». Avant la Seconde Guerre Mondiale, Benoît était professeur de
théologie et d’hébreu au couvent des capucins de Marseille. Avec l’occupation allemande de la France de
Vichy, en 1942, et le début des déportations massives, son couvent devient le centre nerveux d’un vaste
réseau qui aidait des juifs français, par milliers, à fuir le pays. Mettant à profit ses contacts avec des filières
de passeurs, la résistance française et des organisations religieuses catholiques et juives, le Père Benoît
contribua à fournir nourriture, abris, et nouvelles identités à des milliers de juifs français qui passaient
clandestinement en Espagne et en Suisse. Grâce à une imprimerie installée dans les sous-sols du couvent,
au fond de la rue Croix-de-Régnier, et qui imprimait des milliers de faux certificats de baptême et d’attestations
de droit d’asile, les juifs qui s’enfuyaient de la France de Vichy pouvaient voyager librement, sous des noms
d’emprunt.
En novembre 1942, le sud de la France tomba sous l’occupation nazie, et les itinéraires d’évasion vers la
Suisse et l’Espagne furent temporairement bloqués. Marie-Benoît fit alors passer les juifs français par
la ville de Nice, alors sous l’occupation italienne et toute proche de l’Italie qui était devenue la principale
destination pour les évadés. La Gestapo découvrit bientôt les agissements de Benoît et il fut obligé de partir
pour Rome, dont il fit le nouveau centre de sauvetage. Professeur de théologie au Collège International des
Capucins de la Via Sicilia, il poursuivit ses activités
Le 4 juin 1944, Rome était libérée par les troupes alliées. Un mois plus tard, le Père Marie Benoît fut invité à
la synagogue de Rome à une cérémonie de grâces organisée par la Communauté juive, en présence de deux
rabbins des armées alliées. Le Rabbin André Zaoui remercia l’Église catholique, et le Souverain Pontife pour
le secours donné durant la persécution. Le Père Marie Benoît prit la parole et déclara : « Je prends part aux
sentiments de tous, joie et douleurs mêlées ; car si la libération est un fait heureux, beaucoup pleurent
des victimes et les déportés souffrent encore au loin. Je termine mon discours en rappelant le grand
précepte de Moïse de l’amour de Dieu et du prochain, et lance un pathétique : « J’aime les Juifs de tout
mon cœur ». Et il ajouta : « Ma mission de bataille est terminée ».
Le Père Pierre Marie Benoît est né en 1895 et a combattu à Verdun, lors de la guerre de 1914-1918. Durant
la Seconde Guerre mondiale, il a sauvé 4 000 Juifs. Le 1er décembre 1966, Yad Vashem lui décerna la
médaille des « Justes parmi les Nations ». Le 14 mars 1984, le Grand rabbin Jacob Kaplan, Grand rabbin du
Consistoire central de France lui remet les insignes d’Officier de la Légion d’Honneur, à la Fraternité des
Capucins de Paris. Le « Père des Juifs » s’est éteint, à l’âge de 94 ans, le 5 février 1990.
A gauche, le Père Benoît en
compagnie du Grand rabbin
Kaplan au moment de la remise
de la Légion d'Honneur.
A droite, le buste qui a été
érigé à sa mémoire, en 1964,
à Washington (USA).
39
Au cœur d’un vieux village français dans la montagne, Chambon-sur-Lignon, en face du temple, il y a une
plaque posée en 1979 par des Juifs qui étaient naguère passés par là :
« Le souvenir du juste restera pour toujours (Psaume 112). Hommage à la communauté
protestante de cette terre cévenole, et à tous ceux entraînés par son exemple, croyants de toutes
confessions et non croyants, qui, pendant la guerre 1939-1945, faisant bloc contre les crimes
nazis ont au péril de leur vie, sous l’Occupation, caché, protégé, sauvé par milliers tous les
persécutés ».
La commune du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) et le plateau Vivarais-Lignon occupent une place
exceptionnelle dans l’histoire du sauvetage des Juifs en France. La population de la commune prodigua
une aide immense aux Juifs. Par dizaines, des familles du Chambon et des communes du plateau ont
donné abri, qui à un ou plusieurs enfants, qui à une famille entière. La modestie et la discrétion naturelle
des Chambonnais ont rendu particulièrement aléatoire la mise au jour des actes de sauvetage. Un cinéaste
juif établi en Californie, mais né au Chambon en 1944, Pierre Sauvage, a néanmoins recueilli des récits de
sauveteurs de cette commune. Il a réalisé un film documentaire, Les armes de l’esprit, qui reconstitue une
partie de l’histoire du sauvetage de Juifs dans cette région. Le Chambon et les communes avoisinantes du
plateau Vivarais-Lignon devinrent un refuge unique en France pour les persécutés juifs. Nulle part ailleurs les
Juifs ne furent accueillis et sauvés en aussi grand nombre et avec pareille générosité.
Plusieurs centaines de Juifs sauvés par des Chambonnais et des habitants du plateau ont témoigné. Une
stèle érigée sur le site du Mémorial Yad Vashem en hommage à la population du Chambon-sur-Lignon et du
plateau Vivarais-Lignon porte l’inscription : « Ils sont tous des Justes ceux de ton peuple » (Isaïe, LX, 21). La commission de Yad Vashem a cru devoir déroger à la loi qui n’autorise de décerner le titre de Juste qu’à
des personnes nommément désignées, et l’a attribué dans ce cas unique à l’ensemble de la population
(la seule autre dérogation concerne la commune néerlandaise de Nieuwlande).
A gauche, la plaque posée en 1979 à Chambon ; à droite, entourant leur salvatrice, Magda Trocmé, épouse du pasteur
André Trocmé, des Juifs sauvés au Chambon (en médaillon, les mêmes pendant l’occupation)
En France, le département des Justes a été créé en 1964 et intégré au
Comité Français pour Yad Vashem en 1989. En 2000, le 16 juillet devient
la journée nationale à la mémoire des victimes de crimes racistes et
antisémites et d’hommage aux Justes de France. En 2001, la mairie de
Paris a inauguré « l’allée des Justes » dans une rue jouxtant le mémorial
de la Shoah. En 2006, le mur comprenant le nom de tous les Justes de
France honorés par Yad Vashem a été inauguré.
Simone Veil, à propos des Justes : « On ne saura jamais exactement combien vous êtes. Certains sont
morts sans juger utile de se prévaloir de ce qu’ils avaient fait. D’autres ont cru être oubliés de ceux
qu’ils avaient sauvés. D’autres, enfin, ont même refusé d’être honorés, considérant qu’ils n’avaient fait
que leur devoir de citoyens, de chrétiens, d’hommes et de femmes, envers celles et ceux qui étaient
pourchassés pour le seul crime d’être nés juifs. Vous n’êtes ni des stratèges, ni des héros, ni des
Saints, mais tout simplement des Justes. Et, à chaque génération, il y a des Justes, selon le Talmud,
pour soutenir le monde. »
Wallenberg
(suédois)
40
Schindler
(allemand)
Steiger
(suisse)
Yvonne Nevejean
(belge)
de Souza Mendes
(portugais)
Sugihara
(japonais)
Kowalski
(polonais)
On en a parlé ailleurs !
100 km, temps de recharge d’environ six heures.
Sauf quand les tarifs du pétrole flambent et que
l’Etat d’Israël décide de modifier le paramètre prix.
En diminuant les taxes à l’importation, en facturant l’énergie à 1 euro aux 100 km parcourus, et
en installant sur son territoire 500.000 bornes de
recharge, la Renault électrique coûtera moins cher
à l’usage qu’une voiture thermique. Elle sera produite en Europe dans un premier temps, et livrée
en Israël à partir de 2011.
1) Malgré le terrorisme et le ralentissement de l’activité économique, la saison touristique 2007 a été
faste. C’est ce qui ressort du rapport rendu public
à Madrid par l’Organisation mondiale du Tourisme
(OMT). Le nombre des « touristes internationaux »
est passé de 846 millions en 2006 à 898 millions
l’année suivante (+6%). Toutes les régions en ont
profité, et notamment l’Afrique : 46 millions de visiteurs en 2005, 50 millions en 2006, 55 millions en
2007… L’Afrique du Sud est passée de 7,5 millions
de touristes en 2005 à 9 millions en 2007. Mais
elle reste à bonne distance de l’Egypte, première
destination africaine (10,5 millions en 2007). Avec
plus de 7 millions de visiteurs, le Maroc progresse
de 14% et devance désormais largement la Tunisie
(6,7 millions, soit +3,2%).
2)
Lors d’une conférence
de presse donnée à Jérusalem, Carlos Ghosn
(à droite sur la photo),
PDG du groupe RenaultNissan a déclaré : « Produire une voiture électrique en série requiert trois éléments : une technologie, un constructeur et un Etat partenaire. Jamais
encore ces trois éléments n’avaient été réunis. »
Aujourd’hui, c’est chose faite avec le contrat passé
entre l’Etat d’Israël et Renault portant sur 10.000
véhicules par an. La voiture électrique a des avantages : zéro pollution, moindre coût d’usage qu’un
moteur thermique. Mais aussi des inconvénients :
coût de production supérieur, autonomie réduite à
3) L’architecte italien David Fisher a présenté son
projet d’une « Tour dynamique » comprenant 80
étages réalisés en modules préfabriqués pivotant
autour d’un axe vertical. Cette tour de 420 mètres
de haut se trouvera à Dubaï et abritera des appartements luxueux
des 125 à 1.200
mètres carré, vendus 30.000 dollars
le mètre carré.
Sur un simple ordre vocal de son
occupant, chaque
appartement pivotera sur son axe et fera un tour
complet en une à trois heures. Les propriétaires
pourront prendre leur petit-déjeuner en admirant
le lever du soleil et dîner en contemplant son coucher, depuis la même pièce. Grâce aux éléments
préfabriqués, la construction sera six fois plus rapide qu’une tour traditionnelle et les coûts réduits
de 10%, le prix de ce gratte-ciel est estimé à 700
millions de dollars.
4)
34,77
milliards
d’euros ont été dépensés dans les jeux
par les Français en
2005. La Française
des Jeux a récolté
au passage 8,55 milliards de mises, les
casinos 18,66 milliards et le PMU 7,56 milliards. Le
jeu est devenu un véritable phénomène de société.
En 2005, trois Français sur cinq en âge de jouer
ont participé à des jeux d’argent. Cet engouement
est entretenu par la mise en jeu de gains toujours
plus énormes. 2005 aura été l’année des records
en France. Un chômeur de Franconville a gagné
41
75 888 514 euros au jeu Euro Millions. Un turfiste a
lui empoché 5 015 849 euros, le record du PMU. A
l’échelle de l’Europe, c’est une Irlandaise qui a gagné plus de 115 millions d’euros. Et aux Etats-Unis,
Andrew Jackson avec ses 315 millions de dollars
de gain.
5)
Yossi Harel, le commandant
du navire l’Exodus qui a
transporté 4 500 survivants
de la Shoah de France en
Palestine en 1947, est décédé à Tel-Aviv le samedi
26 avril à l’âge de 90 ans.
Harel avait commandé les
opérations
clandestines
qui ont permis, entre 1945
et 1948, d’amener dans la Palestine sous mandat
britannique 4 navires, dont l’Exodus, avec à leur
bord 24 000 immigrants juifs. Par son action, Yossi
Harel a aidé à l’immigration d’un tiers des réfugiés
juifs arrivés illégalement en Palestine placée sous
le mandat de la Grande-Bretagne, qui imposait des
limitations du nombre d’immigrants juifs autorisés à
s’installer en Palestine.
6) 1968-2008, la révolution de Mai 68, en France,
en Belgique a soufflé cette année ses 40 ans. Mai
68 est resté par ses slogans : « Il est interdit d’interdire », « Le patron a besoin de toi, tu n’as pas
besoin de lui », « Prenez vos désirs pour des réalités », « Soyez réalistes, demandez l’impossible ».
Les tabous ont volé en éclat, c’est l’apparition de la
libération sexuelle et de la contraception. Mai 68 a
fait évoluer la société européenne. Mais que reste
t-il de Mai 68 ? Des images, des expressions, des
façons de pensée. A l’époque, les acteurs de Mai
68, qui ont surtout marqué leur époque par leur jeunesse, se réclamaient de Mao ou du She, et ils ont
fait vaciller la vieille Europe. Mai 68 fut un coup de
tonnerre dans une Europe qui s’ennuyait.
7) En octobre 2006, le journaliste Charles Enderlin
et France2 ont obtenu la condamnation pour diffamation publique de Philippe Karsenty, directeur du
site internet Media-ratings, qui avait affirmé que le
reportage montrant un enfant palestinien tué dans
42
les bras de son père par des tirs israéliens était
un « faux ». Diffusées le 30 septembre 2000 sur
la chaîne publique, ces images, tournées lors d’affrontements entre Israéliens et Palestiniens dans
la bande de Gaza, au lendemain de la visite d’Ariel
Sharon sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem, et commentées par Charles Enderlin, correspondant de France2 en Israël, avaient fait le tour
du monde. Le 21 mai 2008, la Cour d’Appel de
Paris prononçait la relaxe de Philippe Karsenty. Le
tribunal aurait jugé que le débat sur l’authenticité
du reportage de France2 était légitime et que le fait
d’accuser la chaîne et son correspondant de mise
en scène n’était pas diffamatoire.
8) La Belgique commémore cette année les 50 ans
de l’Exposition universelle de 1958 qui a vu la
construction de l’Atomium, devenu depuis, avec le
Manneken Pis, l’emblème de Bruxelles. L’exposition a accueilli plus de 41 millions de visiteurs. A
l’époque, Israël était tout jeune et s’apprêtait à fêter
ses 10 ans. Le pavillon israélien, conçu par les
architectes El Hanani et Sharon, mettait en évidence le lien entre le passé biblique du peuple juif et le
nouvel Etat d’Israël. Des versets bibliques inscrits
sur les murs rythmaient les différents aspects du
renouveau, les réalisations techniques et le succès de l’agriculture. La partie culturelle et sociale
était axée sur l’hébreu et la Bible, une description
détaillée du Kibboutz et du Moshav ainsi que sur
l’aliyah des jeunes. A la fin de la visite, en signe
d’ouverture et d’optimisme, le pavillon débouchait
sur une cour lumineuse ornée de plantes amenées
d’Israël.
9) Les Jeux Olympiques de 2008 ont eu lieu à Pékin et ceux de 2012 à Londres (Paris ayant été
écartée). Sept villes étaient en lice pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2016. Il s’agit
de Bakou (Azerbaïdjan), Chicago (USA), Doha
(Qatar), Madrid (Espagne), Prague (Tchéquie),
Rio de Janeiro (Brésil) et Tokyo (Japon). Le 4
juin, le Comité International Olympique (CIO) a
fait une présélection et a retenu les quatre villes
suivantes : Chicago, Madrid, Rio de Janeiro et
Tokyo. La ville de Doha a été écartée malgré
que le président du Comité olympique du Qatar
ait déclaré avoir reçu le soutien de pays arabes
et africains. Le 2 octobre 2009, le CIO désignera la ville qui hébergera les Jeux olympiques de
2016.
vre la culture de la communauté juive, anéantie
par l’Holocauste. Le prince, accompagné par
son épouse Camilla, a accroché une mezouza
à la porte d’entrée du nouveau centre selon
une ancienne coutume (voir revue Kadima n°
2) qui veut qu’un rouleau de parchemin avec
une prière soit fixé à chaque demeure juive. Le
prince a fait une « importante contribution » à
la construction du centre qui a coûté 1,9 million
d’euros et qui a pour but de servir de lieu de
rencontre pour les organisations juives et nonjuives. Avant la Seconde guerre mondiale, 3,5
millions de juifs habitaient en Pologne, et 70
000 juifs vivaient à Cracovie. Aujourd’hui, il ne
reste plus qu’environ 200 juifs à Cracovie.
11) Comment fonctionne la Cour Pénale Internationale (CPI) ? Celle-ci est conçue pour traiter les
crimes les plus graves : le génocide, les crimes
contre l’humanité et les crimes de guerre. Elle est
située à La Haye dans les Pays-Bas. Le Statut
de Rome oriente et gouverne les activités de la
Cour pénale internationale. Il est entré en vigueur
le 1er juillet 2002. Donc la Cour ne peut poursuivre les particuliers accusés d’avoir commis un
crime avant le 1er juillet 2002. Elle est également
« complémentaire » des juridictions pénales na-
10) Le prince Charles, héritier du trône d’Angleterre,
a inauguré un centre juif à Cracovie, dans le sud
de la Pologne. Le centre est destiné à faire revitionales et n’instruira une affaire que si l’État
concerné est dans l’incapacité de mener véritablement à bien des poursuites. Les procédures
devant la CPI peuvent être ouvertes à l’instigation d’un État Partie, du Conseil de sécurité ou
du Procureur. La compétence du Procureur en
la matière est essentielle, car les États Parties
et le Conseil de sécurité peuvent hésiter, pour
des motifs politiques, à renvoyer à la Cour des
situations graves. Toutefois, pour ne pas intenter
de poursuites déraisonnables, le Procureur doit
obtenir l’approbation judiciaire préalable de la
Chambre préliminaire. Le Statut fait également
état d’une procédure de consultation rigoureuse
avec les États concernés, lesquels peuvent ainsi
contester la compétence de la Cour. La Cour ne
peut instruire une affaire que si le suspect est
un ressortissant d’un État Partie, que le crime
allégué a été commis sur le territoire d’un État
Partie, ou que le Conseil de sécurité lui a renvoyé cette affaire. Le chapitre V du Statut régit la
43
procédure au stade de l’enquête et des poursuites, y compris : l’ouverture de l’enquête,
les fonctions du Procureur et de la Chambre
préliminaire, les procédures d’arrestation, la
procédure initiale devant la Cour. Le chapitre
VI régit quant à lui le procès, notamment les
fonctions de la Chambre de première instance et
contient également des dispositions garantissant
que les procédures respectent toutes les normes
internationales. Ce chapitre fait également état de
la protection des victimes et des témoins. La Division d’aide aux victimes et aux témoins prendra
les mesures de protection et de sécurité qui s’imposent et se chargera des activités de conseil et
d’aide nécessaires. Le chapitre VIII porte sur la
procédure d’appel que le Procureur et la personne déclarée coupable peuvent interjeter pour vice
de procédure, erreur de fait, erreur de droit ou tout
autre motif de nature à compromettre l’équité ou
la régularité de la procédure ou de la décision.
Le chapitre VII porte sur les peines imposées à
la personne accusée ainsi que le versement de
sommes au fonds établi au profit des victimes.
La peine maximum qui peut être imposée est
l’emprisonnement à vie. La peine de mort n’est
pas prévue par la CPI. Certains pays, comme les
Etats-Unis ou le Soudan, ne reconnaissent pas la
compétence de la Cour Pénale Internationale.
12) Un communiqué de l’ « Union des déportés juifs
en Belgique – Filles et fils de la déportation » demande à l’ancien ministre belge de la Défense,
André Flahaut, de retirer publiquement les propos
qu’il aurait tenus lors d’une manifestation organisée en mai à Nivelles. Un discours assimilant le
sort des Palestiniens à celui des Juifs pendant la
Seconde guerre mondiale, et Israël à un état nazi,
selon l’Union. L’ambassade d’Israël, à Bruxelles,
le Centre Simon Wiesenthal-Europe et le Centre
communautaire laïc juif (CCLJ) ont également
exprimé leur indignation. André Flahaut, de son
côté, dément formellement avoir tenu de tels propos. « Durant 12 ans au ministère de la Défense,
j’ai toujours fait en sorte qu’on se souvienne de
ceux qui ont été victimes de l’intolérance et des
44
extrémismes. J’ai toujours été déterminé à lutter
contre toutes les formes de violences et de racismes » a-t-il déclaré.
13)
Bienvenue chez les Ch’tis, le film de Dany Boon,
a détrôné La Grande Vadrouille, le film de Gérard
Oury, devenant par là même le plus gros succès
du cinéma français. Le film vogue désormais vers
le record absolu détenu par l’américain Titanic, le
film de James Cameron. Avec 20 005 207 tickets
vendus depuis le 20 février, Bienvenue chez les
Ch’tis est le deuxième film de l’histoire du cinéma
à passer la barre des 20 millions de spectateurs.
Le film aurait permis à Dany Boon d’empocher environ 6,75 millions d’euros. L’acteur principal, Kad
Merad, aurait empoché 2,9 millions d’euros. Le
nombre de spectateurs ne faisant peut-être pas
la qualité d’un film, le commentaire qui revient le
plus souvent est le suivant : « plaisant, mais pas à
noter dans les annales du comique ».
14) Le justice argentine a, le 22 mai, lancé un mandat d’arrêt contre Carlos Menem, président de
l’Argentine entre 1989 et 1999, accusé d’avoir
couvert l’un des suspects de l’attentat contre le
Centre communautaire juif de Buenos Aires, en
1994, et qui a causé la mort de 85 personnes.
Certaines sources affirment même que Menem
aurait touché une importante somme d’argent. La
communauté juive d’Argentine, la plus importante
d’Amérique latine, puisqu’elle est forte d’environ
300 000 âmes, réclame justice depuis 14 ans
en exerçant une forte pression sur les autorités
argentines. Et cela d’autant plus que deux ans
auparavant, en 1992, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible d’une attaque qui avait
fait 22 morts, sans que les auteurs n’aient jamais
été retrouvés.
née. Après sa chute en 1997, cette journée ne se
célébrait plus. Il a fallu 10 ans pour que l’on se
souvienne. Et c’est François Nzanga Mobutu, ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, pêche et
élevage, le fils de celui-là même qui avait instauré
la journée nationale du poisson, qui présida la cérémonie. Dans son discours, il regretta que les
Congolais soient devenus de simples consommateurs de poissons importés. Nzanga Mobutu trouvait ahurissant et ne s’expliquait pas comment un
pays, qui a un potentiel halieutique de 707 000
tonnes de poissons pour des besoins de consommation limités à 450 000, puisse importer plus de
150 000 tonnes par an.
17) 60 millions, c’est le nombre de sms envoyés en
Belgique à l’occasion du réveillon de la nouvelle
année 2008, soit six textos par personnes. La
hausse est sensible par rapport à l’année précédente, où l’on avait échangé environ 40 millions
de sms. Bien que le pic du trafic se situe aux environs de minuit, les Belges ont essayé d’éviter que
15) A l’occasion du 60e anniversaire de l’Etat d’Israël,
l’Agence juive a publié les données suivantes :
depuis sa création, Israël a accueilli plus de trois
millions d’immigrants, originaires d’une centaine de pays, qui constituent à ce jour 42,5%
de l’ensemble des citoyens, et environ 53% de
la population juive du pays. C’est en 2005 que le
troisième million d’immigrants a été atteint. Autre
donnée intéressante : en 1948, au moment de la
création de l’Etat d’Israël, les habitants juifs résidant en Israël ne formaient que 6% de l’ensemble
du judaïsme mondial, alors qu’aujourd’hui, ils en
représentent plus de la moitié. Et l’ « Aliya » se
poursuit ; chaque jour des juifs arrivent en Israël
pour s’y installer.
16) Le mardi 24 juin, c’était, en République démocratique du Congo, la 41e journée nationale du poisson. Une journée instituée en 1967 par l’ancien
chef d’Etat, le président Mobutu Sese Seko. Dès
lors, le président Mobutu prenait soin de communier avec les pêcheurs de la cité de Kinkole, dans
la commune de la N’sele le 24 juin de chaque an-
leurs vœux ne soient ralentis ou perdus à cause de
la saturation des réseaux en les envoyant parfois
dès 19 heures. Au niveau mondial également, on
évalue le nombre de sms envoyés durant l’année
2007 à 1900 milliards et on s’attend à ce qu’en
2008 soit dépassée la barre des 2300 milliards.
18) Le gros des festivités pour les 90 ans de Nelson
Mandela n’a pas eu lieu en Afrique du Sud. Elles
n’ont même pas eu lieu le 18 juillet, jour de naissance de l’ancien président sud-africain. Non,
elles se sont tenues à Londres. Vingt ans après
le concert historique du 11 juin 1988 à Wembley,
pour les 70 ans du prisonnier Mandela, un nouveau méga-concert a été organisé en Angleterre.
Le grand homme a fait le déplacement jusqu’à
Hyde Park pour écouter Johnny Clegg, U2, les
Spice Girls et une brochette d’invités surprise. Le
ticket d’entrée était à 82 euros et les recettes ont
été versées au fonds 46664, le numéro d’écrou
de Mandela, devenu l’emblème de ses bonnes
œuvres contre le sida. En Afrique du Sud, en revanche, la fête fut plus sobre. Le héros anti-apartheid n’est pas sorti de l’intimité d’une réception
45
déplacer ou de remplacer une pierre du Mur des
Lamentations, et même de la remplacer.
20) L’an dernier, les émigrés ont envoyé chez eux
près de 300 milliards de dollars, trois fois le total de l’aide étrangère mondiale. Ces transferts
d’argent ont été une manne pour beaucoup de
pays en développement. Mais une récente étude
de la Banque mondiale montre que les émigrants
qui s’installent dans des nations plus riches transmettent aussi les mœurs et les valeurs sociales
de leur terre d’accueil. En étudiant le rapport en-
strictement familiale. Le contexte national, il est
vrai, ne se prête pas aux réjouissances. Après
la vague de violences xénophobes qui a surpris
l’Afrique du Sud en mai, Nelson Mandela avait
déjà décidé de ne pas trop en faire pour ses 90
ans.
19) Des pierres récentes du Mur des Lamentations,
le site le plus sacré du judaïsme, ont commencé à s’effriter et doivent subir un traitement afin
de protéger les fidèles qui prient en contrebas,
dans la vieille ville de Jérusalem. Le problème
est d’autant plus sérieux qu’avec six millions de
visiteurs par an, le Mur, dernier vestige du se-
tre les transferts d’argent et les indices de fécondité au Moyen-Orient, on constate que le nombre
d’enfants par famille dans les pays d’origine des
émigrants avait tendance à se rapprocher de celui des terres d’accueil. Dans les pays dont les
émigrants s’installent généralement en Europe,
les taux de natalité déclinent quand les transferts
augmentent. Il est en tout cas certain que l’immigration peut être un puissant agent de transmission des valeurs, pas seulement chez les émigrants, mais aussi pour leur pays d’origine.
21) Les prochaines élections législatives rwandaises,
en septembre, pourraient déboucher sur une première mondiale : une majorité de femmes à l’Assemblée nationale. Conséquence de la politique
cond temple détruit en 70 par les Romains, est
de loin le premier site touristique israélien. Curieusement, les pierres originelles scellées il y a
près de 20 siècles résistent au temps, alors que
celles, plus petites, posées en haut du mur 2000
ans plus tard, donnent des signes d’usure. Mais
les réparations risquent de susciter un débat entre sages. Selon une des nombreuses interprétations de la loi juive, il est en effet interdit de
46
de discrimination positive voulue par le président
Kagamé, 24 des 80 sièges de députés à pourvoir seront automatiquement dévolus à des élues
d’organisations féminines. Les partis auront pour
obligation de présenter 30% de candidates au minimum en position éligible. Un pourcentage que
le pouvoir souhaite voir porter dès que possible à
50%. Une belle révolution qui inspirera certainement d’autres pays….
22) Le nombre de millionnaires en dollars a augmenté de 5,2% en Belgique, passant de 68 000
en 2006 à un total de 72 000 en 2007. Dans le
monde, le nombre d’individus dont le patrimoine
a une valeur nette de un million de dollars, hors
résidence principale et biens de consommation, a
augmenté de 6% en 2007 pour s’élever à 10,1 millions. Quant aux personnes disposant d’une très
grande fortune, c’est-à-dire d’un patrimoine de
plus de 30 millions de dollars, leur nombre a augmenté de 8,8%, indique le 12e rapport annuel sur
la richesse mondiale présenté par Merrill Lynch.
La fortune totale des millionnaires dans le monde
représente 40 700 milliards de dollars. L’Inde, la
Chine et le Brésil ont enregistré les plus fortes
hausses du nombre des millionnaires. Mais, c’est
aux Etats-Unis, au Japon et en Allemagne qu’on
trouve le plus grand nombre de riches.
porte près de 90% de ses besoins en énergie. Une
nouvelle loi oblige les fournisseurs d’électricité à
produire au moins 10% d’énergie renouvelable.
24) Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a effectué une visite de deux semaines
à Kinshasa et a conclu qu’un nouvel accord entre le gouvernement congolais et le FMI ne peut
être envisagé avant 6 mois. Les contrats chinois
avec le gouvernement de la RdCongo justifient
cette position. Le FMI veut d’abord connaître les
impacts que ces contrats peuvent réellement avoir
sur l’économie congolaise. Cet organisme craint
en particulier que ces contrats n’aggravent la dette
de la RDC pendant que ce pays est engagé dans
un processus de réduction du volume de cette
dette. Pour le FMI, la garantie que donne le gouvernement de la RDC aux entreprises chinoises
peut pousser à considérer qu’il s’agit d’une dette
de l’Etat. Les prochaines études aideront à clarifier l’apport chinois en RDC. Les mines en particulier soutiennent l’économie congolaise à côté de
la construction et des télécommunications. Cette
croissance économique pourrait passer de 8 à
10%. Et, Jean-Claude Masangu, gouverneur de la
Banque centrale du Congo de conclure que « la
construction des infrastructures aidera à augmenter cette croissance ».
23) Le Chili avance très vite par rapport à ses voisins
latino-américains. Un plan de réformes économiques a fait du pays un modèle de développement.
Avec une croissance estimée à 4,2% cette année,
les indicateurs sont au vert, malgré une tendance à l’inflation. La production industrielle est en
hausse, tout comme l’extraction de cuivre, l’une
des principales richesses à l’exportation, et les
exportations viticoles atteignent 1 297 millions de
dollars par an. Le Chili est aussi, avec l’Argentine,
en tête de l’Amérique latine concernant la pénétration des technologies de l’information, avec 800
téléphones portables et 351 utilisateurs d’Internet
pour 1000 habitants. Seul point faible : le Chili im-
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HISTOIRE
des
JUIFS
La
et
d’ I S R A Ë L
Forteresse de
M A S S A D A
Visiter Israël, c’est bien plus que visiter un simple pays ou des successions de ruines. Chaque pierre de
ce pays résonne de la présence juive, de la souffrance juive, de la révolte juive, de la servitude juive, de
la liberté juive. On ne peut s’empêcher de penser à Bar Kohba, à Yehouda Macchabée, au Roi David,
ce simple gardien de moutons dans les collines de Judée. Chaque nom de ville, de région, chaque mont,
colline, rivière résonne de 3000 ans d’histoire.
Parmi les merveilles de la Terre Sainte, la région de la mer Morte est tout simplement exceptionnelle
de beauté. La saison de printemps idéale pour une ballade. Le point le plus bas du globe, 470 mètres
sous le niveau de la mer, tellement bas que les rayons du soleil ne peuvent brûler la peau blanche des
touristes et pèlerins. Le Mont Sdom, les grottes de Qumran, là où ont été trouvés les manuscrits de la mer
Morte, Ein Guédi et ses sources naturelles, mais surtout Massada, symbole de la révolte juive, de la
résistance juive mais aussi symbole de la sanctification du nom divin par le sacrifice de 900 hommes,
femmes et enfants.
C’est en téléphérique que l’on se rend au sommet de la forteresse de Massada. Il y a 20 ans, on montait
à pieds.
Les falaises du côté est, surplombant la mer Morte, sont hautes d’environ 450 mètres ; les falaises à
l’ouest sont hautes d’environ 100 mètres. Le sommet du plateau est plat et a la forme d’un triangle
d’environ 600 mètres sur 300. Un rempart équipé de nombreuses tours, d’une longueur de 1.400 mètres et
d’une épaisseur de 4 mètres, verrouillait le sommet du plateau. La forteresse comprenait des entrepôts,
des citernes qui étaient alimentées par l’eau de pluie, des casernes, des palais et une armurerie. Trois
chemins, étroits et sinueux s’élevaient jusqu’aux portes fortifiées.
Aujourd’hui, des Juifs
viennent des quatre
coins du monde pour
célébrer des Bar Mitzva
ou des mariages sur
les hauteurs de la
forteresse de Massada.
Vue sur la mer Morte et la Jordanie
La montée en téléphérique
49
A l’origine, Massada était une simple garnison fortifiée par les premiers princes asmonéens. Hérode le Grand
aménagea la forteresse en trois vagues successives de travaux, entre 35 av. J.-C. et 15 av. J.-C. comme
refuge contre d’éventuelles révoltes intérieures et menaces d’une invasion égyptienne qui serait ordonnée par
Cléopâtre. Dans ce contexte instable, le roi veut assurer ses arrières et mettre sa famille à l’abri. Voilà pourquoi
il fait construire la forteresse de Massada où ses architectes élèvent également un somptueux palais. En 66,
au début du soulèvement juif contre les Romains, des rebelles juifs, les Sicaires, prirent Massada à la
garnison romaine qui y était stationnée. En 70, ils furent rejoints par d’autres Sicaires et leurs familles qui
avaient été expulsés de Jérusalem. Pendant les deux années suivantes, ils utilisèrent Massada comme base
pour harceler les campements romains. Ils étaient un peu moins de mille.
En 73, le général commandant l’armée romaine de Judée, Lucius Flavius Silva, marcha sur Massada avec
la 10e Légion et 6 cohortes auxiliaires (environ 15 000 hommes) pour faire le siège de la forteresse. Ils
construisirent un mur d’encerclement, puis une rampe de 100 mètres de haut contre la face ouest du plateau,
avec des milliers de tonnes de pierre, de terre battue et de troncs d’arbres. Les Romains utilisèrent des
prisonniers Hébreux afin d’éviter les attaques des Sicaires, ceux-ci ne pouvant tuer leurs frères. Pendant
la période de construction, les Juifs occupant la forteresse ne tentèrent aucune attaque contre les Romains,
tellement ils étaient sûrs que la forteresse était imprenable ; de plus, ils possédaient les armes prises à
l’ancienne garnison romaine, des citernes d’eau et beaucoup de vivres.
La construction de la rampe par la Légion romaine
La rampe aujourd’hui
Cette rampe fut achevée au printemps 74, après environ sept mois de siège, ce qui permit aux Romains
d’enfoncer enfin la muraille de la forteresse avec un bélier monté sur une tour mobile. Mais quand les
légionnaires pénétrèrent dans la forteresse, ils découvrirent que les défenseurs avaient mis le feu à tous
les bâtiments, à l’exception des entrepôts de nourriture et qu’ils s’étaient suicidés en masse plutôt
que de risquer une défaite certaine et une capture. Les entrepôts avaient probablement été préservés pour
montrer que les défenseurs avaient gardé la capacité de vivre et de choisir l’heure de leur mort. Le récit du
suicide collectif semble avoir été rapporté par deux femmes qui y ont échappé en se cachant dans une citerne
avec leurs cinq enfants.
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Le campement des Romains et les vestiges de ce camp tels qu’ils sont vus aujourd’hui de la forteresse
Le site de Massada a été identifié en 1842 et les vestiges de la forteresse ont été exhumés par des archéologues
israéliens entre les années 1950 et 1960. Les fouilles ont ramené à la lumière une grande quantité d’objets,
de monnaie et de squelettes, probablement ceux des Sicaires suicidés. Les fouilles permirent de localiser le
palais d’Hérode. Massada a été classée patrimoine mondial de l’Unesco en 2001. Forteresse perchée sur
un socle de granit dominant le désert, Massada, avec ses ruines restaurées, est devenu un lieu de pèlerinage
moderne pour Israéliens et touristes de toutes les religions.
Sur la première terrasse, les archéologues ont découvert les vestiges d’une petite salle de bains (mikvé ou bain
rituel par immersion : pratique propre à la religion hébraïque.). Les corps d’un homme d’une vingtaine d’années,
d’une femme et d’un enfant gisaient non loin de la vasque, peut-être une famille, trois des neuf cent soixante
juifs qui se sont suicidés durant l’assaut romain. Plusieurs salles de bains identiques ont été découvertes. La
deuxième terrasse abrite un édifice circulaire qui devait être consacré aux loisirs de la famille royale.
Enfin, la troisième terrasse abritait les pièces principales du palais, et au sud se dressaient de grands thermes
publics construits à la mode romaine (piscines chaudes, bains de vapeur, piscines d’eau froide).
Hérode a ordonné la construction
d’un système de collecte de l’eau de
pluie, articulé autour d’un réseau de
petites rigoles acheminant l’eau dans
de grandes citernes creusées à même
la roche, et d’un aqueduc convoyant
l’eau d’un oued voisin.
Photo de gauche : une des grandes
citernes telle qu’elle est aujourd’hui.
51
Les chercheurs ont également retrouvé les vestiges des magasins, où l’on stockait d’énormes quantités de
blé, de vin, d’huile, de légumes et de dattes.
Au sud du secteur des entrepôts et des thermes trônait une construction carrée se composant d’une cour
centrale autour de laquelle se pressaient une série de pièces. C’est probablement là que siégeaient les
responsables de l’administration de la forteresse d’Hérode ou les officiers de la garnison. Un peu plus loin,
on aperçoit les ruines du plus grand bâtiment de Massada. Cet édifice était peut-être un palais destiné
aux cérémonies officielles. Massada possédait tous les attributs d’une véritable forteresse royale. Cette
fortification, défendue par trente tours et comprenant près de soixante-dix casemates (petites constructions
indépendantes), était constituée d’une muraille double abritant des magasins, des réserves d’armes, etc…
Lorsque les Sicaires conquirent la forteresse lors de l’insurrection juive contre Rome et l’occupèrent durant
huit ans, ils apportèrent de nombreuses modifications au complexe hérodien.
Afin d’accueillir un grand
nombre de familles, toutes les
salles furent transformées en
logements et plusieurs pièces
du palais subdivisées en unités
indépendantes.
Par ailleurs, il existe des preuves de
l’existence d’une salle affectée au
« Beth midrash », c’est-à-dire aux
études religieuses.
Les archéologues ont aussi découvert en plusieurs endroits des tas de pierres arrondies de 40 kgs environ
chacune. Ces pierres étaient utilisées comme projectiles afin de repousser les assaillants.
Les chercheurs ont également identifié une structure rectangulaire qui est certainement une synagogue.
Elle aurait été construite par les rebelles juifs avec des matériaux récupérés dans les bâtiments de l’époque
hérodienne. Les fragments de quatorze rouleaux en parchemin découverts en plusieurs endroits de la
forteresse sont d’une grande importance pour l’étude des différents textes de la Bible.
Un tas de pierres arrondies
Des vestiges de la synagogue tels qu’on les voit aujourd’hui à Massada
Lors des campagnes de fouille, on a mis au jour plus de sept cents « ostrakas » (fragments de poterie)
qui nous fournissent d’autres indices sur les rebelles pris au piège sur le rocher de Massada. Ces ostrakas
portent des inscriptions en hébreu ou en araméen, mais aussi en latin. La plupart d’entre eux ont été retrouvés
à proximité des entrepôts et semblent indiquer qu’un système de rationnement des vivres fut adopté
pendant le siège. Ces fouilles permirent de reconstituer la forteresse dans son ensemble et le mode de vie
de ses occupants, d’abord les Romains, puis les Juifs, puis de nouveau les Romains.
52
Dans l’une des pages les plus poignantes de la Guerre des Juifs, l’historien Flavius Josèphe rapporte
les mots d’Eléazar BenYaïr, le chef des « insurgés » de Massada par les Romains, en 73 après J.-C. :
« Généreux Juifs, qui avez résolu depuis si longtemps de ne souffrir ni la domination des Romains, ni
celle d’aucune autre nation, mais de n’obéir qu’à D.-ieu qui est le seul qui ait le droit de commander
à tous les hommes, voici le temps arrivé de faire voir, par des effets, que vous avez véritablement
ces sentiments dans le cœur…. Tant que nos mains peuvent empoigner une épée, elles nous font
une généreuse faveur : mourons tant que l’ennemi ne nous a pas encore réduits en esclavage et, en
hommes libres, disons adieu à la vie avec nos femmes et nos enfants. »
Nous connaissons le nom d’Eléazar BenYaïr car son nom apparaît sur plusieurs « ostrakas ».
Selon certaines études, ces ostrakas seraient la preuve d’un tirage au sort parmi les dix chefs de la rébellion,
lors du dernier jour du siège, après tant d’années d’héroïque résistance, lorsqu’il devint évident que tout espoir
était perdu. Flavius Josèphe, l’historien juif de langue latine, raconte que chacun des chefs dut tuer les
membres de sa propre famille et participa, ensuite, à un tirage au sort : « le vainqueur dut tuer les neuf
autres chefs, puis se donner la mort ». Des tuiles servant au tirage au sort ont été retrouvées à Massada
et attestent de la véracité de cette histoire.
La religion juive interdisant catégoriquement le suicide mais autorisant le meurtre dans des conditions
très strictes, les Sicaires se sont donc entretués. De nombreux historiens considèrent aujourd’hui cette thèse
exacte dans ces grandes lignes.
Massada restera le symbole du sacrifice extrême accompli par les Juifs pour la liberté. Pourtant, le Talmud
ne mentionne pas l’épisode de la résistance et du suicide des Sicaires. L’unique source écrite est le témoignage
de Flavius Josèphe, qui a rencontré deux femmes ayant survécu au massacre en se cachant. Mais Flavius
Josèphe était considéré comme un traître. C’était un juif qui avait pris le parti des Romains. Ainsi, au fil des
siècle, la mémoire collective a oublié cet événement, et le rocher de Massada avec lui. Jusqu’à ce que le
poète Isaac Lamdan écrive en 1920 un poème intitulant précisément « Massada ». C’est ce récit qui a inspiré
le soulèvement du ghetto de Varsovie durant la Seconde Guerre mondiale.
Aujourd’hui, les recrues de l’armée israélienne célèbrent le début du service militaire en prononçant, sur le
sommet de la montagne, ce lieu hautement symbolique de la culture nationale d’Israël, le serment suivant,
lourd de signification : « Massada ne tombera pas une nouvelle fois » (Chenit Matzada lo tipol).
La fouille et l’étude de Massada se poursuit, et de nombreux ouvrages et articles sont encore publiés. Après une
courte campagne en 1989, dirigée par Ehud Netzer, les campagnes de l’Université hébraïque de Jérusalem
ont été reprises en 1995 dans le cadre d’un grand projet de développement du site financé par le ministère
du Tourisme et par l’entremise de la Société gouvernementale du tourisme. Plusieurs saisons de fouilles sont
en cours actuellement ainsi qu’une campagne dirigée sur le camp de l’armée romaine et sur le remblai du
siège. De son côté, l’Autorité nationale de protection de la nature et des parcs nationaux prend en charge les
opérations de maintenance et de reconstitution.
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54
Nouvelles de la Communauté
.... des membres, des familles, des amis, au Congo ou ailleurs
Kinshasa
Lubumbashi
1) Fêtes religieuses :
a) Pourim :
Comme chaque année, le Comité, avec la collaboration du rabbin Shlomo Bentolila et de son épouse Myriam
Bentolila, a organisé une manifestation à l’occasion de la fête de Pourim. Ainsi, le jeudi 20 mars, à 18h45’, le rabbin
a procédé à la lecture de la Meguila d’Esther à la synagogue Beit Yaacov, à Kinshasa.
Pourim est caractérisée par la récitation publique du Livre d’Esther, par l’envoi mutuel de colis d’aliments et de
boissons ; c’est l’occasion aussi pour les parents de déguiser leurs enfants. La fête de Pourim, le 14 Adar (dans le
calendrier judaïque), est la célébration du miracle qui a sauvé les juifs en Perse, vers l’an 480 avant l’ère courante,
en les délivrant du cruel Haman.
Pourim est classée parmi les fêtes moins importantes que celles qui sont prévues dans la Torah ; néanmoins, elle
est une fête populaire dans toutes les communautés juives. Et notre communauté, respectant la coutume, a offert un
grand barbecue à tous ses membres.
Les enfants portaient fièrement leur déguisement pour la grande joie de leurs parents.
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Le président de la Communauté
et son comité, ainsi que le rabbin
Bentolila, ont profité de la fête de
Pourim pour remettre à Dany Angel
et Eric Blattner leurs certificats
de Bar Mitzva, célébrés quelques
mois auparavant.
b) Pessah (Pâques) :
Le samedi 19 avril, veille de Pessah, la Pâque juive, un « seder » communautaire (repas) a été organisé à la
synagogue Beit Yaacov de Kinshasa pour tous les membres de la Communauté et tous les juifs de passages se
retrouvant seuls ou loin de leurs familles. La fête de Pessah, qui dure 8 jours, constitue un des moments les plus forts
de notre tradition. Le souvenir de la libération du joug égyptien y est constamment rappelé.
A d’autres époques et en d’autres lieux la fête de
Pessah, fête de la liberté qui a marqué l’histoire
du peuple juif depuis sa création, a inspiré bien
des personnalités. Benjamin Franklin et Thomas
Jefferson firent graver sur le sceau des EtatsUnis d’Amérique nouvellement fondés, l’image
de Pharaon et de ses guerriers traversant sur des
chars les eaux divisées de la Mer Rouge, pendant
que Moïse, dressé sur l’autre rive, étend sa main au
dessus de la mer et fait rebrousser les eaux sur les
Egyptiens.
c) Lag Baomer :
Lag Baomer, selon la tradition, est le 33e jour du Omer. Ce jour a été fixé par nos sages comme date de commémoration
de la révolte de Bar Korba contre l’occupation romaine, et également comme date anniversaire de la mort de Rabbi
Shimon Bar Yohaï, kabbaliste et dissident connu pour sa lutte contre le pouvoir établi.
56
Les Israéliens marquent ce jour en allumant des feux de joie dans tout le pays agrémentés de repas abondants, de
jeux et de chansons. Bar Korba est un symbole auquel les Israéliens sont fidèles car il représente l’attachement aux
valeurs juives et la révolte contre les oppresseurs. Le gouvernement israélien a décidé de faire de Lag Baomer un
jour national en l’honneur des réservistes de Tsahal (l’armée d’Israël). Les écoles aussi sont en congé, et parents et
enfants allument des feux de joie en des endroits ouverts des villes et villages à travers le pays.
Cette année, aussi, nous avons réuni toute la communauté, le 22 mai à 19h30’, à un barbecue autour d’un grand feu
de camp, et avons entendu la signification de la fête de Lag Baomer donnée par le rabbin Shlomo Bentolila.
d) Chavouot :
Le nom de la fête de Chavouot vient de l’hébreu et signifie semaines, car elle a lieu sept semaines après Pessah. Elle est
aussi connue sous le nom de « pentecôte juive » et de « fête de la promulgation de la Torah ». Elle est célébrée le 6 et le 7 du
mois de Sivan (calendrier hébraïque). Chavouot donne lieu à un jour et demi de vacances. On y fête le don des tables de la loi
par Dieu à Moïse au mont Sinaï. A Kinshasa, nous avons invité tous les membres de la Communauté à un buffet lacté préparé
sous la direction du rabbin Shlomo Bentolila, le 9 juin à 12 heures. Etant donné qu’il est interdit de photographier, nous sommes
dans l’impossibilité de vous présenter des photos.
57
2) Commémorations :
a) Yom Hashoah – Jour du Souvenir de l’Holocauste :
Yom Hashoah est le Jour du Souvenir des Martyrs et des Héros de l’Holocauste. Pendant ce jour de commémoration, en
Israël et pour les Juifs de diaspora, la mémoire des 6 millions de Juifs assassinés durant la Shoah est honorée. C’est un
jour solennel ; en Israël, lors d’une cérémonie commémorative à Yad Vashem, 6 torches sont allumées, symbole des 6 millions
de Juifs assassinés. Le matin, une sirène retentit dans tout le pays durant deux minutes. Pendant ces deux minutes, les gens
s’immobilisent où qu’ils soient, même en voiture, cessent leurs activités, et tout le monde se recueille silencieusement.
Le Comité de la Communauté Israélite de Kinshasa, fidèle au devoir de mémoire, a organisé une cérémonie solennelle le
mercredi 30 avril 2008, à 19 heures, à la synagogue.
Le rabbin Shlomo Bentolila a été invité à réciter la prière pour les Morts ; Philippe Israël a lu El Malé Rahamim, en français, et
Yossi BenYaïr a lu le Yizkor, en hébreu. Après le discours du président de la Communauté, Aslan Piha, les Noms des disparus,
membres des familles des personnes présentes, ont été lus par Eddy Behar.
Le président de la Communauté a ensuite invité Clément, Hélène, Shimon, Michel, Nathalie et Béni a allumer les six bougies
traditionnelles du souvenir.
Cette année, à la veille du 60e anniversaire de l’Etat d’Israël, le président de la Communauté a voulu honorer les « Justes », ces
hommes et ces femmes, non juifs, qui, au péril de leur vie, ont sauvé des Juifs, en leur dédiant notre commémoration de Yom
Hashoah 5768-2008. Dans son discours, il a évoqué les faits accomplis par cinq d’entre eux.
Il a conclu son intervention en ces termes : « On ne saura jamais exactement combien ils étaient vraiment. Certains sont
morts sans juger utile de se prévaloir de ce qu’ils avaient fait. D’autres ont cru être oubliés de ceux qu’ils avaient
sauvés. Ils ne sont ni des stratèges, ni des héros, ni des Saints, mais tout simplement des Justes. Et, à chaque
génération, il y a des Justes, selon le Talmud, pour soutenir le monde. »
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b) Yom Hazikaron :
Mardi 6 mai 2008
Cette journée a été consacrée
à commémorer le souvenir de
ceux qui sont tombés dans
la lutte pour la création et la
défense d’Israël et des victimes
des opérations terroristes
S’il est un souvenir impérissable, c’est celui du Soldat, objet de fierté des israéliens et de tous les Juifs. Ce jour là, un
hommage est rendu à cette armée de Tsahal et à ses 22.493 disparus depuis 1860. Ce jour là, on entend les sirènes hurler nos
douleurs et nos peines, en Terre Sainte. Les Juifs du monde entier se sentent solidaires, car quand ces soldats tombent
sous les balles, ils défendent Israël et tous les Juifs du monde. Alors, prions pour eux, et pour tous ceux qui sont déjà partis.
Observons dans nos cœurs la minute de silence, cri de désespérance et d’espérance.
Après la minute de silence, Dave Behar a mis le drapeau israélien en berne et le rabbin a récité la prière des morts
Uzi Akram a allumé le flambeau du souvenir ; Serge, Alain, Yossi et Violette ont lu des textes de circonstance
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c) Yom Haatsmaout – Jour de l’Indépendance d’Israël :
A l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Etat d’Israël, le comité de la Communauté a convié tous les membres
et tous leurs amis à un grand dîner à la synagogue Beit Yaacov de Kinshasa.
Outre le disc-jockey Samy qui a été à la hauteur, quelques éléments de la Chorale Monseigneur Gillon ont agrémenté la soirée
en entonnant, en début de soirée, les hymnes nationaux israélien et congolais, et ensuite plusieurs chansons israéliennes et
internationales.
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3) Anniversaires :
a) Le 12 avril 2008, c’est toute la Communauté juive sépharade de Cape Town qui a honoré madame Ketty Hasson ; en effet, elle fêtait ce
jour-là ses 90 ans, en présence de ses enfants, Jacques, Esther et Mathy. La famille a offert un « brunch » à tous les convives après la prière
du Shabbat. Madame Ketty Hasson, qui a vécu de nombreuses années à Elisabethville/Lubumbashi avec son mari, réside aujourd’hui à Cape
Town. Le président de la Communauté israélite de la R.D.Congo, qui se trouvait à Johannesburg, a tenu à faire un saut au Cap pour féliciter la
« nonagénaire ». L’événement ayant lieu un samedi, les appareils photos n’étaient pas les bienvenus.
Nous souhaitons à madame Hasson qu’elle vive jusqu’à 120 ans, entourée de l’affection de ses enfants et de ses amis.
Nous présentons à Michel
nos voeux les plus sincères.
b) Michel Waknine a fêté ses 55 ans à Kinshasa, en présence de ses enfants Nathalie et Jonathan. Son épouse, Doreen, étant restée
à Anvers pour des raisons professionnelles.
c) Le 22 juillet, notre amie Mathy Mergian a fêté ses 60 ans. Née à Elisabethville/Lubumbashi, elle y a vécu toute son adolescence
avant de s’installer à Bruxelles avec ses parents Oretta et Albert Mergian (voir page 34) et sa sœur. Nous formons les vœux les
meilleurs pour Mathy et lui souhaitons de vivre jusqu’à 120 ans.
4) Séjour de l’ambassadeur Yaacov Revah à Kinshasa :
L’ambassadeur Yaacov Revah, directeur général-adjoint au ministère israélien des Affaires étrangères a séjourné à Kinshasa
entre les 12 et 16 juin, et a eu l’occasion de rencontrer des autorités de la République démocratique du Congo, ainsi que les
membres de la Communauté israélite de Kinshasa.
Au cours d’un dîner organisé à la synagogue, monsieur Revah (au centre),
qui a eu l’occasion de rencontrer tous les membres de la Communauté, est entouré du
rabbin Shlomo Bentolila et de quelques membres du Comité (Eddy, Aslan et Tuvia)
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A l’occasion du Shabbat, le vice-président de la Communauté, Tuvia Marom, a invité
à dîner l’ambassadeur Revah ainsi que les membres du Comité et leurs épouses.
Le président de la Communauté a invité les anciens présidents de la Communauté ainsi que les membres du Comité et leurs épouses
à un dîner le samedi 14 juin, au Caf’Conc’, à l’occasion de la clôture de la visite de l’ambassadeur Yaacov Revah
en République démocratique du Congo
Une promenade sur le
fleuve Congo, organisée par
Eddy Swiel et les frères Daniel
et David Blattner, le dimanche
après-midi, a mis fin au
séjour de l’ambassadeur
à Kinshasa.
5) Berith Milah – Circoncision :
Laura et Yaron Semaria ont organisé, le 30 mai, dans un « moshav » en Israël, où ils résident, la berith-milah de leur fils Shalev.
Ce dernier est le petit-fils de Pnina et d’Albert Semaria. Albert est né à Lubumbashi, en 1949, et il y a vécu jusqu’en 1974, avant
de résider quelques années à Bruxelles ; c’est lorsqu’il a épousé Pnina, qu’il s’est installé définitivement en Israël, où il réside
toujours. Des amis, anciens du Congo, ont assisté à la cérémonie, et parmi eux notre Secrétaire général, Maurice Habib, et son
épouse Rosianne. Samy Tarica, de Bruxelles, était également là, ainsi que Béatrice, l’épouse de Moïse Alhadeff. Moïse et Samy,
tout comme Maurice et Albert Semaria, sont des anciens d’Elisabethville / Lubumbashi.
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Le petit Shalev avec ses parents et dans les bras de ses grands-parents. Sur la photo de droite,
on aperçoit Rosianne et Maurice avec Léon et Elie Sémaria (aux deux extrémités), les frères d’Albert,
et Maurice Menache (au centre), également issu de la jeunesse juive de Lubumbashi
Rosianne Habib
Béatrice Alhadeff
Pnina Sémaria
Albert Sémaria
Maurice Habib
Samy Tarica
6) Naissances :
a) Nous avons appris avec plaisir
la naissance, à Tel Aviv (Israël), au
mois d'avril, d'Aviv, fils de Rachel et
de Yaniv Kanat. Rachel est la fille de
nos amis Dorit et Jacques Levi, de
Kinshasa.
Nous présentons nos félicitations
aux parents et aux grands-parents.
b) Le 4 juillet à 9h30, la famille de Solange et de David Rubinstein s’est agrandie ; en effet, une petite fille, prénommée Ella Pearl est
née à Anvers et pesait 3,760 kgs. Son frère et sa sœur s’en sont immédiatement accaparés. David travaille dans le diamant et partage
sa vie entre Tshikapa et Kinshasa depuis quelques décennies.
Que tous nos vœux de bonheur accompagnent la petite Ella Pearl durant sa vie
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c) Le 13 août 2008, vers midi, Ela, deuxième enfant de Patricia et de Pierre, est née à Bruxelles. Ela est aussi la petite-fille de
Mathy Alhadeff, résidant à Bruxelles, et de Yelly Alhadeff, résidant à Mexico. Ces deux derniers sont nés au Congo, et ont vécu
à Lubumbashi, et puis à Kinshasa, jusqu’en 1974.
Ela sera la compagne de jeux que son grand frère Eytan attendait.
Nous présentons aux parents et aux grands-parents nos sincères félicitations et formons nos vœux les meilleurs pour la petite
Ela à qui nous souhaitons une vie remplie de bonheur.
E
L
A
Durant la fête en l’honneur d’Ela : Mathy (sa grand-mère), Nicole, Suzanne, Lena, Léon, Freddy, Jo & Jacques
d) Juliette et Sylvain Nehaissi, de Paris, sont devenus grands-parents pour la troisième et la quatrième fois. En effet, leur fils
Olivier et son épouse Laurence ont eu leur troisième enfant, après deux garçons (Noah et Rohan). La petite Nina, est née, à
Paris, le 18 mai, à 12h30’ et pesait 2,700 kgs.
Tandis que leur fille Ludivine et son mari Samuel, qui se sont mariés durant l’été 2007, en Israël, ont eu leur première fille, Eva,
le 24 juillet ; elle pesait 3,500 kgs.
La famille s’agrandie donc, certainement pour le plus grand bonheur de Juliette et Sylvain. Nous leur présentons d’ailleurs, ainsi
qu’aux heureux parents, nos sincères félicitations.
Jusqu’à l’impression de notre revue, nous avons attendu, en vain, des photos qui ne sont jamais arrivées.
G
A
R
Y
64
e) Gary, le premier fils de Stéphanie et de Robert
Israël est né le 13 août, à Bruxelles. Il pesait
2 kg 800 et mesurait 50 centimètres. Ses
grands-parents, Florence et Salomon, ainsi que
son arrière grand-mère, Sarah Israël, furent des
piliers de la Communauté israélite de Lubumbashi. Ils
ont quitté le Congo après la zaïrianisation et se sont
installés à Bruxelles.
Ses parents, Stéphanie et Robert, se sont mariés
en septembre 2007, à Bruxelles.
7) Réussite scolaire :
Le 18 mai 2008, Brandon Blattner,
fils de Joanie et Daniel, a obtenu
son diplôme d’avocat (juris doctor)
de la Fordham Law School de
Manhattan, à New York City.
Sur la photo : Joanie, Brandon,
Amanda et Daniel.
8) Inauguration :
Le 23 mai 2008 a eu lieu, à Kinshasa, l’inauguration de la firme « Ital
Motors », en présence de plus de cent personnes conviées à un déjeuner
préparé par les soins du Caf’Conc’. Le président de la Communauté
israélite du Congo était au nombre des invités.
Ital Motors, instalée à Kinshasa Kingabwa, est le concessionnaire et le
distributeur des produits d’Iveco (camions, bus, pièces originales).
Sur la photo de gauche, on aperçoit, au centre, Elwyn Blattner, le principal
actionnaire, son associé, Laurent Puglionisi (à gauche), et Constantin
Fitidis, le directeur général d’Ital Motors.
9) Fiançailles :
Le 31 juillet 2008, Carine et Jason se sont fiancés, à Cape Town. Carine est la fille de Rina Notrica (avec laquelle elle se trouve sur la
photo de droite) et la petite fille de Lucie et Jacques Notrica. Ce dernier fut un personnage incontournable au sein de la Congrégation israélite
d’Elisabethville (voir page 31). Rina est née à Lubumbashi.
65
Sincères félicitations
aux jeunes fiancés
et meilleurs voeux de
bonheur pour leur vie
future à deux.
Les fiancés entourés de Claudine et Albert Franco et de Rina
10) Mariages :
a) Le samedi 7 juin 2008, Françoise Léonard et Jacques Lévy se sont mariés à l’Ambassade de France, à Kinshasa. Jacques
est né au Caire et est arrivé jeune au Congo. Commerçant depuis plus de trente ans, il est bien connu dans le milieu des affaires,
tant à Kinshasa qu’à Lubumbashi. Kadima présente ses sincères félicitations à Françoise et à Jacques.
Le « oui » fatidique prononcé par Jacques, l’échange des anneaux et les félicitations de l’Officier d’Etat-civil
b) Le 22 juin 2008, Tania Hazan épousait Yuri Zaprudnov à la synagogue sépharade de la rue du Pavillon, à Bruxelles.
Tania est la fille de Freddy Hazan et de Rachel Israël, tous deux nés au Congo. Elle est aussi la petite-fille de Léon Hazan, de
Lubumbashi, et de Victor Israël, de Luluabourg (Kananga). Yuri, de son côté, a travaillé à Kinshasa et à Tshikapa durant quelques
années en qualité d’expert-acheteur de diamant.
Un « walking lunch » a été offert au Château du Grand-Bigard. Parmi les convives, il y avait plusieurs anciens du Congo, mais aussi des amis
de la famille qui ont fait le déplacement de Kinshasa pour honorer les jeunes mariés.
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Maurice, Riva, sa maman Jessie, Joël, Yeshaya, Aslan, Jacques, Solly, Freddy, Maurice et Moussani
Nos meilleurs vœux de bonheur
aux jeunes mariés et toutes nos félicitations aux heureux parents
c) Le 1er septembre, Tal Bar et Amiel Dror se sont mariés au Jardin d’Eretz Canaan, près de Netanya (Israël)
Amiel est le fils de Rachel Cohen et de Yossi
Dror qui résident à Naharya, en Israël. Rachel est
née, et a vécu son adolescence à Elisabethville
(Lubumbashi). Elle est la fille d’Israël Cohen et
de Stella Mayo, tous deux décédés. Elle a quitté
le Congo en 1967 pour Bruxelles, et finalement
Israël, où elle s’est mariée. Toutes nos félicitations
aux parents et nos vœux de bonheur aux jeunes
mariés.
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Tal et Amiel sont entourés de Rachel et Yossi, mais aussi de Becky, Léon et Jenny (tantes et oncle d’Amiel)
In Memoriam
a) Monsieur Michel Cohen nous a annoncé le décès, survenu à Bruxelles, depuis le 14 mars, de madame Diana Cadranel.
Cette dernière était la maman de Samy et de Lucette. Elle a vécu de longues années à Luluabourg ; elle était la veuve de
Marco Cadranel (frère de la regrettée Allegra Israël).
b) Le 13 mars, Albert Prigogine Ngezayo « Safari », homme d’affaires bien connu à l’est du Congo, a été assassiné à
Goma.
Il n’était pas un homme politique, mais un patriote,
un homme de terrain. 30 ans d’activités dans le secteur
touristique ont fait de lui un véritable monument et une
bibliothèque de référence. Il était aussi un homme de
la nature. Père et grand-père affectueux, on l’appelait
aussi « Sheriff » ou tout simplement le « Lion de Goma ».
Il était le frère de notre ami Victor Prigogine Ngezayo.
c) Nous avons également appris le décès, à Bruxelles, de madame Rosa Franco, née Capellouto. Avant de s’installer
d)
e)
f)
g)
définitivement à Bruxelles, avec sa fille Graziella, madame Rosa Franco a vécu de longues années à Elisabethville/
Lubumbashi. Elle était la sœur de Vida et Behor Capellouto.
Madame Marie Hasson est décédée à Cape Town (Afrique du Sud). Elle était l’épouse de monsieur Eliakim Hasson
(propriétaire de l’Alimentation « La Becasse », à Lubumbashi) et la maman de Lucie.
Nous apprenons également le décès, le 10 août, à Cape Town, de Sadoc Codron. Ce dernier a vécu d’abord à Elisabethville,
avant de s’installer à Harare (Zimbabwe) où il fut président de la Communauté israélite, et finalement en Afrique du Sud, à
Cape Town. Sadoc était le frère de Moussani Codron.
En dernière minute, le rabbin Shlomo Bentolila nous apprend le décès, en Israël de Yanniv Charron. Il était le fils de
Georgette et Léon Charron, anciens de Kinshasa. Le défunt laisse une épouse et un enfant.
Puissent-ils reposer en paix
Kadima présente ses plus sincères condoléances
aux familles éplorées
68
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