Université de Tunis El Manar Faculté des Sciences Economiques et

Transcription

Université de Tunis El Manar Faculté des Sciences Economiques et
Université de Tunis El Manar
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de
Tunis
FINANCE INTERNATIONALE
Intégration financière internationale
Elaboré par : Riabi Walid
Rebii Makrem
Riehi Aymen
Proposé par : Mr Ben Atia Abdessatar
2006-2007
INTRODUCTION
Le système financier international ne cesse de connaître des
mutations et des évolutions profondes dans le temps et dans
l’espace.
Plusieurs phénomènes peuvent être mis en œuvre pour
expliquer et identifier l’importance des transformations qu’a
connue le système financier international.
En effet le système financier international est caractérisé
par un processus de globalisation financière, de libéralisation et
de privatisation ce qui nous amène à parler du phénomène
d’intégration financière international.
Nous allons essayer donc, dans un premier temps, de mettre
le système financier international dans son cadre en mettant
l’accent surtout sur le processus de la globalisation financière et
les institutions financières internationale.
Et en deuxième partie on va traiter le phénomène de
l’intégration financière internationale en se basant
essentiellement sur les facteurs qui la déterminent.
PARTIE I
LA GLOBALISATION FINANCIERE
I. Définition
Les années 70 sont caractérisées par l’accentuation de ce
qu’on appelle « La globalisation financière ».
Ce phénomène est fondé sur la règle de « 3D »
la
déréglementation financière, le décloisonnement des marchés
de capitaux et la désintermédiation financière.
En effet on peut dire que ce processus traduit l’unification
des marchés financiers.
La GF a engendré le passage d’une économie
d’endettement, caractérisée par la dominance de la finance
indirecte, à une économie de marché caractérisée, par la
dominance de la finance directe.
II. Historique
"L'internationalisation des systèmes financiers
n'est pas à proprement parler un phénomène
nouveau. Les études historiques montrent que les
Etats-Unis entre 1789 et 1914, étaient en situation
de débiteur net à l'égard du reste du monde et
que les entrées de capitaux (sous forme
essentiellement d'investissements de portefeuille)
allèrent jusqu'à représenter à certaines périodes 6
à7% de l'investissement brut."
"Dans les années 60 et 70, la plupart des
mouvements internationaux de capitaux suivant
un axe Nord-Sud".
Ceci pour financer le déficit extérieur des pays en
développement auprès des pays industrialisés.
Aussi après le premier choc pétrolier il y a
avait une amplification du financement des pays
en développement et même industrialisés
Importateurs du pétrole ce qui a permis de
recycler une partie des "pétrodollars" des pays
exportateurs de pétrole et excédentaires.
Mais à partir de 1982 les flux de capitaux se
dirigent plus vers les Etats-Unis handicapés par la
crise de la dette pour financer le déficit de la
balance courante.
A partir des années 90 il y avait une extension
de la globalisation financière aux pays en
développement expliquée par la participation des
marchés émergents à ce mouvement de GF.
III. Les origines de la Globalisation Financière
1- l'accentuation des déséquilibres des balances
courantes.
Le déficit de la BC des Etats-Unis été
accompagné par une augmentation du surplus
courant du japon et de l'Union européenne. Cette
situation a favorisé le développement des flux de
capitaux internationaux .
2- la volonté des pouvoirs publics d'ouvrir leur
système financier:
Cette volonté est justifiée par l'abolition du
contrôle des changes dés 1979 au Royaume-Uni,
en 1980-1985 au Japon, et début 1990 en France.
3- la dynamique communautaire :
Ceci est marqué essentiellement par la
création du "marché unique".
4- Les mutations technologiques :
Ces mutations ont contribué à la
mondialisation des marchés de capitaux et donc
une amélioration de la vitesse de circulation des
informations et des possibilités de transferts
immédiats. Et on peut dire que le système financier
est aujourd'hui mondial et fonctionne en continue
24 H sur 24.
5- L'innovation financière :
C'est également traduit par le développement
des instruments négociables.
6- l'institutionnalisation de l'épargne domestique :
Selon la BRI (Banque des règlements
internationaux) le volume des actifs financiers
gérés par les investisseurs institutionnels des dix
grands pays industrialisé s'établissait à 21000
milliards de dollars en 1995, ce qui dépasse le PIB
de pays concernés".
IV La création des Institutions Financières Internationales IFI :
Après la deuxième guerre mondiale, le système financier
international est fortement influencé aux accords de Bretton
Woods, signés le 22 juillet 1944.
Ces accords ont donné naissance à plusieurs institutions
financières internationales.
1- Le Groupe de la Banque Mondiale
1-1 - La Banque Internationale pour la Reconstruction et le
Développement BIRD :
La BIRD a été créée le 27 décembre 1945 dans le but
d’aider à la reconstruction de l’Europe et du Japon au
lendemain de la seconde guerre mondiale et pour financer les
projets d’équipement et d’infrastructure de ces pays.
1-2 - Société financière internationale. SFI
La société financière internationale (1956) s’intéresse au
secteur privé en finançant les entreprises commerciales dans le
but de promouvoir la croissance des pays en développement.
1-3 L’association internationale de développement AID
Cette association vise à financer les programmes de lutte
contre la pauvreté en octroyant des crédits à long terme à un
taux d’intérêt faible.
1-4- Centre Internationale pour le règlement des différents
relatifs aux investissements.
Ce Centre est créé en 1966 dans le but de favoriser
l’investissement étranger en facilitant le règlement, par voie de
conciliation et d’arbitrage, des différentes entre les investisseurs
étrangers et les Etats d’accueil.
1-5- Agence Multilatéral de Garantie des Investissements.
Fondée en 1988, pour contribuer à l’encouragement
d’investissement dans les en développement en assurant les
investissements étrangers contre les pertes occasionnées par les
risques non commerciaux.
Elle vise ainsi à aider les pays à attirer l’investissement privé.
2- Le Fonds Monétaire International
Le Fonds Monétaire Internationale est une institution
monétaire intergouvernementale créée le 27 décembre 1945
suite à la conférence de Bretton-Woods.
Le FMI assure une fonction de préteur en dernier ressort et
a pour vocation de rétablir la situation financière des économies
en difficulté.
En fait, le FMI vise essentiellement de promouvoir la
coopération monétaire internationale au moyen d’une institution
permanente fournissant de consultation et de collaboration en ce
qui concerne les problèmes monétaires internationale.
3- Autres Banques et Organisations Internationales
Ces organisations ont pour mission de surveiller les
négociations et la coordination multilatérales de politiques dans
ce nouveau système monétaire et financier multilatéral.
Ces institutions comprennent :
- L’organisation internationale de commerce OIC
- Le fonds de stabilisation international des produits de base
- L’Organisation Mondiale de Commerce
Elle est née suite aux accords de General Agreement on
Tarrifs and Trade GATT, formalisés en 1947.
PARTIE II INTEGRATION FINANCIERE
INTERNATIONALE
I Définition
1) Définition grammaticale
C’est le groupement ou l’assemblement en un tout.
L’intégration présente un état d’une chose complète, sans
altération.
2) Définition technique
On peut mentionner au début que l’intégration financière
internationale est une variable difficile à définir, à mesurer et à
en identifier les déterminants.
L’intégration financière est un processus dynamique
évoluant au cours du temps en fonction des innovations
économiques, financières et sociopolitiques.
3) La naissance de l’intégration
« La conception de l’intégration est née de l’affirmation et
de la réalisation concrète des solidarités entre régions et les
nations. Dans l’état actuel de l’évolution de la pensée
économique, on considère l’intégration économique complète
comme l’occasion de la prise en compte de tous les aspects de la
vie économique et sociale à travers le groupement des éléments
d’un espace donné ».
II Les Facteurs déterminants de l’intégration financière.
Il n’y a pas a proprement dit une théorie permettant
d’identifier les facteurs affectant le degré d’intégration
financière d’un marché.
L’étude empirique montre que les travaux d’un certain
nombre d’auteurs comme (Bakaert et Harvey (1995,1997),
Hardouvelis et al (2002), Bhattacharya et Daouk (2001) et
Adler et Qi (2003) ont arbitrairement retenu quelques
variables financières et macro-économique dans la
modélisation du degré d’intégration, mais n’ont pas
formellement testé leur impact sur le degré d’intégration.
Ces travaux ont étudié le mot d’intégration financière d’un
point de vue strictement individuel c'est-à-dire le niveau
d’intégration dépend des caractéristiques spécifiques à
chaque pays.
Les facteurs déterminants de l’intégration internationale des
marchés boursiers.
« L’identification des facteurs déterminants de l’intégration
internationale des marchés boursiers nécessite la conception
d’un modèle d’évaluation des actifs financiers permettant la
distinction des sources systématiques globales et locales de
risque »
Dans ce cadre nous allons sélectionner des variables liées
aux conjonctures économiques et socio politiques nationales
et internationales.
En effets les interactions entre le marché financier et le
reste de l’économie permettent des retenir un grand nombre
de facteurs susceptibles d’affecter le degré d’intégration
internationale des marchés boursières.
Les études montrent que les barrières directes tels que les
taxes, les contrôles des capitaux et les coûts de transaction
contribuent toujours à une restriction directe aux mouvements
internationaux de capitaux.
Cette situation a poussé les investisseurs globaux à
contourner ces restrictions pour affecter le degré
d’intégration financière ce qui va créer un phénomène
d’asymétrie des barrières directes et donc d’affecter d’une
manière asymétrique les investisseurs nationaux et les
investisseurs internationaux. A côté des barrières directes, il y
a les barrières indirectes qui s’agissent des asymétries
d’information, des instabilités macro-économiques et des
risques des changes.
Il résulte donc de ce qui précède qu’on peut regrouper les
facteurs d’intégration financière international en 3 groupes :
les facteurs locaux, les facteurs globaux et les mesures
synthétiques de risque.
1 Les facteurs locaux :
Nous retenons ici des variables nationales susceptibles
d’influencer sur le niveau d’intégration internationale des
marchés boursiers locaux.
-
1.1 Degré d’ouverture commerciale :
Le ratio commerce extérieur (M° + X °)/PIB traduit
l’intégration d’un pays donné dans l’économie mondiale et
son développement macro-économique.
Une bonne ouverture d’une économie au commerce
extérieur acquiert la confiance des décideurs et des
investisseurs internationaux et attire des fonds étrangers.
Donc une meilleure intégration économique conduirait à
une meilleure intégration financière.
Plus le marché est ouvert au commerce extérieur, plus son
degré d’intégration attendu est élevé.
1.2 Développement du marché boursier :
Le développement du marché boursier est susceptible
d’affecter les caractéristiques des rendements des titres à travers
des canaux :
-Le premier est jugé direct : plus le marché boursier est
développé plus il permet de faciliter les échanges, diversifier les
risques fournir de la liquidité, de réduire l’asymétrie
d’information, ce qui va attirer les investisseurs étrangers et
donc agissent positivement sur le niveau d’intégration financière
internationale.
-Le second est jugé indirect ; passe par l’influence du
marché financier sur les fondamentaux de l’économie qui
affectent à leur tour la structure de rentabilité des titres
financiers.
1-3 Flux de capitaux étranger :
Les flux de capitaux étrangers peuvent affecter la
dynamique des marchés boursiers.
En outre on peut dire que l'ouverture aux capitaux
internationaux améliore l'efficacité du système financier et
permet l'arrivée d'investisseurs et d'arbitrages étrangers ce qui
permet à le réduction des écarts des prix à la suite des
opérations d'arbitrages.
Dans ce cadre on peut conclure que l'intégration financière
internationale est un processus graduel dont la vitesse dépend
du cadre réglementaire en matière de mouvement des capitaux
et de la situation particulière de chaque marché national.
Nous distinguons deux variables pour mesurer l'influence
des actifs étrangers sur le processus de l'intégration financière
internationale :
- Le ratio actifs étrangers sur PIB, qui plus élève pour les
marchés développés que pour les marchés émergents.
- Le ratio actifs étrangers nets sur PIB.
1.4 La volatilité des taux de change.
" Selon certains économistes, la volatilité des taux de
change constitue un frein au développement du commerce
international et aux mouvements de capitaux, dans la mesure où
elle rend très aléatoire les calculs économiques des entreprises
importatrices on exportatrices et des investisseurs globaux".
De ce fait une forte volatilité des taux de change peut entraîner
la segmentation du marché boursier.
1.5 Taux d'intérêt
Les auteurs ont considéré quatre variables :
- Le taux d'intérêt local à court terme : Les variations des
taux d'intégration à court terme affectent les mouvements
de capitaux et peuvent, par conséquent, agir sur
l'intégration financière internationale.
- La convergence du taux d'intégration local vers les
standards internationaux: Cette convergence est utilisée
dans les modèles macro-économiques comme mesure
d'intégration financière internationale ; Plus l'écart est
faible plus le niveau d'intégration est élevé.
- La prime de terme : (écart entre le taux d'intérêt à court
terme et celui à long terme) : Elle a été utilisée par
Hardouvelis et al (2002) et Qi et Adler(2003) comme
indicateur d'intégration des marchés financiers nationaux:
Si l'écart des taux d'intérêt à terme augmente, le degré
d'intégration diminue, car en fait cet écart mesure le risque
qui peut affecter l’engouement des investisseurs globaux et
par conséquent les mouvements internationaux des
capitaux qui influent le degré d'intégration des marchés
boursiers.
- La variation des taux d'intérêt courts.
1-6 L'inflation :
" Les économistes s'accordent généralement à considérer que
la stabilité monétaire et macro-économique est une condition
importante pour le développement financier d'un pays".
On va alors se baser dans notre explication sur deux
variables :
- Le taux d'inflation locale : selon Adler et Dunes (1983),
Cooper et Kaplanis (1994) et Lewis (1999), plus les taux
d'inflation sont élevés, moins les investisseurs investissent
internationalement, ce que explique le lien négatif entre
l'inflation et l'intégration financière internationale.
- La convergence des taux d'inflation locaux vers les taux
internationaux : ceci incite les investisseurs à tirer profit
des opportunités d'investissement offertes dans les marchés
étrangers. Ces stratégies actives de diversification
internationale des portefeuilles permettent de déduire les
écarts de rentabilités ajustées des risques et donc favorisent
l'intégration internationale des marchés boursiers.
On peut donc conclure que le degré d'intégration financière
internationale augmente avec les convergences des taux
d'inflation. .
1.7 La croissance de la production industrielle :
- Dans un premier lien on peut mentionner que plusieurs
travaux théoriques et empiriques montrent l'existence d'un
lien positif entre la croissance économique et la
performance des marchés financiers.
- Dans un second temps on peut affirmer que les
investisseurs globaux visent les marchés des pays qui
enregistrent des taux de croissance élevés, et ceci permet
de réduire les écarts des prix et donc d'améliorer
l'intégration de ces marchés dans le marché mondial.
Il existe donc un lien positif entre la croissance de la production
industrielle nationale et l’intégration financière internationale.
1.8 Autres facteurs
* Le déficit courant : le déficit des comptes courants se
traduit généralement par une entrée de capitaux finançant ce
déficit. Cependant, la persistance d’un déficit entame la
confiance des investisseurs.
* Le chômage : La croissance du taux de chômage d’un
pays donné est de nature à accroître le risque des titres de ce
pays et donc à réduire son attractivité. Ce qui explique l’effet
négatif de cette variable sur
l’intégration financière
internationale.
* La volatilité des exportations : Un pays dont les
exportations sont volatiles fait recours aux capitaux étrangers
pour lisser la consommation à travers les périodes de la variation
du revenu afin de maintenir un bon rapport de crédit, ceci
explique le phénomène de mouvements de capitaux et donc un
stimulant à l’intégration financière internationale.
2) Les facteurs Globaux
On entend par facteur global d’intégration tout facteur
susceptible d’influencer conjointement l’intégration financière
de plusieurs marchés nationaux. Ces facteurs globaux affectent
l’évaluation internationale des actifs financiers.
2-1 Les taux d’intérêts internationaux
Ces taux affectent l’allocation internationale des capitaux et
motivent les opérations d’arbitrage international. Une baisse des
taux d’intégration internationale augmente les mouvements de
capitaux vers les marchés des pays émergents. On s’attend alors
à une relation négative entre l’évolution des taux d’intérêt
mondiaux et l’intégration financière.
2-2 La croissance mondiale
En général une croissance économique mondiale permet
d’augmenter le moral des investisseurs et leur confiance dans les
marchés boursiers et donc une meilleure mobilisation
internationale de l’épargne.
Mais dans ce cadre il faut marquer qu’une faible croissance
de la production industrielle des pays développés augmente les
mouvements internationaux de capitaux en destination des pays
émergents ce qui implique la relation négative entre la
croissance dans les pays industrialisés et l’intégration des
marchés boursiers des marchés émergents.
III Les conditions principales d’une meilleure intégration
financière
Un ensemble de conditions essentiellement
microéconomiques (au sein d’un pays donné) semblent
nécessaires pour pouvoir s’intégrer dans le système financier
international et donc dans le système financier
macroéconomique :
- Des réformes au sein du secteur financier dans le sens de la
complétude des marchés financiers.
- Plus de solvabilité du système financier domestique.
- L’amélioration de la qualité de la supervision des normes
internes et de la surveillance prudentielle.
- Une libéralisation, bien ordonnée et planifiée, du compte
capital dans les pays émergents et en développement, et
cette libéralisation doit être reliée soigneusement au
renforcement du système financier domestique.
- Aussi «plusieurs institutions financières internationales et
experts, revendiquent qu’une meilleure intégration
financière doit être précédée par des réformes internes.
L’atténuation des vulnérabilités Financières et
économiques et le renforcement du cadre institutionnel
dans les pays émergents et en développement permettent de
faire face à l’incertitude et aux incohérences et ils seraient
indubitablement un préalable d’une meilleure intégration
financière.
IV Les avantages de l’intégration financière.
L’intégration financière présente d’importants avantages
principalement aux entrepreneurs, aux investisseurs, et aux
opérateurs de marché.
- Pour les entrepreneurs : l’intégration financière
internationale permet de réduire le coût de capital grâce à un
meilleur partage des risques et de ce fait les entrepreneurs
peuvent bénéficier d’une augmentation de la valeur actuelle
nette (VAN) des projets d’investissement suite à la baisse du
coût de capital.
- Pour les investisseurs en portefeuilles : la mesure du degré
de l’intégration financière peut donner une idée sur les risques
que pourra courir un investisseur. Car au fur et à mesure que
l’intégration financière internationale augmente le poids relatif
des facteurs globaux de risque devient plus important.
Il s’en suit donc que l’intégration financière internationale peut
affecter la rentabilité et la structure de corrélations des actifs
financiers.
Cette forte liaison entre l’investissement et l’intégration
financière internationale permet de dire que la stratégie de
l’investissement se change en terme du degré d’intégration
financière internationale.
- Pour les opérateurs de marché : on met l’accent ici que
l’efficacité de toutes les actions des autorités économiques et
monétaires dépend du niveau de l’intégration financières.
PARTIE III L’EXPERIENCE DE L’EUROPE ET CAS DE LA
TUNISIE
I L’expérience de l’Europe
1- Intégration économique et financière en Europe de 1958-1985
1.1 La libre circulation des personnes :
Ce phénomène était au profit des salariés mais ceci
n’empêche pas l’existence de quelques difficultés dont la
principale consiste à la reconnaissance mutuelle des
diplômes et surtout dans les professions libérales.
La libre circulation des personnes a connu un progrès plus
significatif dans le domaine de la santé et chaque membre
des professions relatives à la santé a le droit de s’établir et
de pratiquer dans tous les pays de la communauté.
1-2 La liberté de mouvements des capitaux.
La liberté des mouvements de capitaux recouvre la
possibilité pour les agents économiques non seulement de
composer leur patrimoine comme ils le souhaitent, mais
aussi de le détenir là où ils l’entendent. Et cela constitue
une condition indispensable à la réalisation de la
libéralisation des prestations des services financiers (LPS).
1-3 La libre circulation des échanges de services.
« …, dans le domaine financier, la liberté
d’établissement était limité par la nécessité d’obtenir une
agrément diffèrent dans chacun des pays où l’on souhaitait
s’établir ».
En effet, entre la période 1958-1985, la libre
circulation des services était honteuse et n’a pas encore
pris sa chance et son développement était moins avancé que
celui des mouvements des capitaux.
1-4 La libre circulation des marchandises.
Les pays membres de la communauté Economique
Européenne (CEE) (25 mars 1957) pour assurer une libre
circulation des marchandises ont éliminé les restrictions
quantitatives (contingentement) et ont allégé les droite de
douane dans les échanges intra communautaires ce qui a
conduit au 1er Juillet 1968 à éliminer tous les droits de
douane à l’intérieur de la communauté et donc la
réalisation de l’union douanière.
Mais à l’extérieur de la communauté les pays membres
ont fixé un tarif douanier en provenance des pays tiers et
ces produits importés jouissent à ce moment d’une libre
circulation d’un pays à l’autre de la communauté.
2- L’intégration économique et financière de 1985 à 1999 :
L’acte unique
2-1 L’acte unique :
a) Définition
L’acte unique est signé les 17et 28 février 1986. Il est
nommé ainsi car il est un traite qui complète et associe
en un seul acte les trois traités : La communauté
Européenne du charbon et de l’acier (CECA : 1951), la
communauté européenne économique (CEE : 1957) et
la communauté Européenne de l’énergie atomique
(Euratom).
b) Le contenu de l’acte unique
- L’élimination des barrières.
- L’élimination des frontières fiscales
- L’élimination des barrières techniques
- L’ouverture des marchés publics.
2.2 le marché unique
En Europe, on parle d’une véritable intégration financière à
partir de 1985 lorsqu’on parle du marché unique de la banque,
de la finance et de l’assurance.
Au début on peut mentionnes 3 concepts qui sont
complémentaires :
 La liberté d’établissement
 La liberté des mouvements de capitaux.
 La liberté des prestations de services financiers.
a) L’Europe des banques.
Il y avait des directives et une harmonisation des lois et des
pratiques réglementant l’accès à l’activité bancaire et vise à
assurer une meilleure sécurité du système bancaire Européen
par un renforcement du contrôle prudentiel.
b) L’Europe des assurances et des services
d’investissement.
i. Depuis juillet 1994, les compagnies d’assurance
communautaires opèrent librement dans l’UE à partir d’un
seul agrément unique délivré par leur pays d’origine.
ii. Depuis 10 Mai 1993, des directives sur les services
iii. d’investissement permettent à tout intermédiaire financier
européen d’opérer librement dans l’UE après
avoir obtenu un « passeport Européen ».
II Le cas de la Tunisie
Dans le but d’améliorer la compétitivité de l’économie
mondiale, le gouvernement a donné l’avantage et la priorité à la
privatisation
en vue de libérer les prix, d’éliminer les
subventions, et de déréglementer les marchés, ce qui permet
ensuite d’ouvrir l’économie grâce
à une libéralisation de
l’investissement et des échanges.
1 - La libéralisation des échanges.
La libéralisation des échanges est caractérisée
essentiellement par l’élimination des restrictions quantitatives
(RQ) aux importations ce qui va favoriser la libéralisation du
commerce international qui permet à la libre circulation des
capitaux internationaux.
La Tunisie a intensifié son intégration au commerce
international par la signature des accords sur le plan
international parmi lesquels on site principalement :
- L’adhésion au GATT en 1990
- La participation à l’Uruguay Round et sa signature des
accords en 1993
- Son adhésion à l’organisation mondiale du commerce
(OMC) créée en 1994.
2 - Accord de libre échange de la Tunisie avec l’union
Européenne.
A côté de son adhésion à l’Union douanière du Maghreb,
le 17 juillet 1995, la Tunisie a eu l’honneur du premier pays de
la région du Moyen Orient et Afrique du Nord à signer un
accord de libre échange (ALE) avec l’Union Européenne.
Cet accord d’indique un passage unique pour la
libéralisation de la Tunisie qui lui permet à la formation d’une
économie tunisienne plus performante et dynamique, et donc lui
permet aussi de transférer la technologie et de renforcer les
investissements qui peuvent aider les entreprises tunisiennes a
être plus compétitives, ce qui va créer une grande occasion pour
attirer les investissements étrangers.
3 - La libéralisation de l’investissement étranger.
« Dans les années 90, c’est l’Italie qui a contribué le plus à
l’IDE de la Tunisie (40%), suivie par la France et les Etats –Unis
(environs 15%) chacun ».
Donc une libéralisation de l’investissement étranger permet
à la fluctuation des IDE qui constituent un stimulant critique de
la croissance. En fait la suppression des restrictions à l’IDE
constitue une ouverture importante aux investisseurs étrangers
et donc un encouragement des niveaux plus élevés
d’investissement privé.
En conclusion la création d’une économie tunisienne
ouverte sur l’extérieur implique l’évolution d’une intégration
commerciale qui donne lien au phénomène d’intégration
financière internationale surtout lorsqu’on parle des fluctuations
des capitaux étrangers.
CONCLUSION
Les deux dernières décennies ont connu des vastes
mouvements de libéralisation surtout en terme de capitaux
internationaux, aussi bien pour les marchés développés que les
marchés en développement. L’objectif était d’aller vers une plus
grande ouverture de marchés financiers nationaux afin de tirer
pleinement profit de l’intégration financière internationale
expliqué par une meilleure diversification des risques, une
réduction du coût de capital et une croissance économique.
En fait le processus d’intégration financière international a
profondément modifié le comportement des banques et des
investisseurs internationaux en donnant lieu à des vagues
alternées d’entrées et de sorties de capitaux.
Mais n’oublions pas ici de mentionner qu’un pays ne peut
pas obtenir simultanément la stabilité de sa monnaie et
l’autonomie de sa politique économique dans un contexte de
parfaite mobilité de capitaux. En effet les entrées de capitaux
causent d’importants déséquilibres macro-économiques et créent
des tensions inflationnistes. Ce qui nous amène à conclure que
le contrôle des entrées des capitaux reste toujours important et
nécessaire dans le but de la prévention de tels déséquilibres.
Bibliographie
Les ouvrages :
-Banque Mondiale, Tunisie : Intégration mondiale et
développement durable, 1996.
-Groupe de chercheurs et d’enseignants sous la directions
de K.S. Ouali : Directeur de l’école Supérieur des sciences
économiques de Ouagadougou (ESSEC), Intégration et
développement, Economica, 1990.
-Philippe D’Arvisenet et Jean Pierre Petit, Economie
internationale : La place des banques, Dunod, Paris, 1999.
Cites Web :
-www.annonce.rnu.tn
Articles :
-Un article de Wikipedia, l’encyclopédie libre. Banque
Mondiale.
Table des matières
INTRODUCTION
Partie 1 : La globalisation financière
I. Définition
II. Historique
III. Les origines de la globalisation financière
1. L’accentuation des déséquilibres des balances courantes
2. La volonté des pouvoirs publics d’ouvrir leur système
financier
3. La dynamique communautaire
4. Les mutations technologiques
5. L’innovation financière
IV : La création des institutions financières internationales
1. Le Groupe de la Banque Mondiale
1-1 La Banque Internationale pour la Reconstruction et le
Développement : BIRD
1-2 Société Financière Internationale
1-3 L’association Financière Internationale
1-4 Centre International pour le règlement des différents
relatifs aux investissements
1-5 Agence Multilatérale de Garantie des Investissements
2. Le Fonds Monétaire International
3. Autres banques et organisations internationales
Partie 2 : Intégration Financière Internationale
I. Définition
1. Définition grammaticale
2. Définition technique
3. Naissance de l’intégration
II. Les facteurs de l’intégration financière internationale
1. Les facteurs locaux
1-1 Degré d’ouverture commerciale.
1-2 Développement du marché boursier.
1-3 Les flux de capitaux étrangers.
1-4 La volatilité des taux de change.
1-5 Le taux d’intérêt.
1-6 L’inflation.
1-7 Croissance de la production industrielle.
1-8 Autres facteurs.
2. Les facteurs globaux
2-1 Les taux d’intérêt internationaux.
2-2 La croissance mondiale.
III. Les conditions principales d’une meilleure intégration
financière
IV. Les avantages de l’intégration financière
Partie 3 : L’expérience de l’Europe et le cas de la Tunisie
I. L’expérience de l’Europe
II. Le cas de la Tunisie
Conclusion
Bibliographie
1. Qu'est
ce
qu'un
CV
?
Le curriculum vitae ou CV est un rappel de votre vie
personnelle
et
professionnelle.
Il vous permet de bien présenter vos qualités ainsi que vos
compétences, et de convaincre votre futur employeur de
vos capacités, il vous permet aussi de susciter son intérêt et
l'inciter à vous convoquer pour un entretien.
2. Sa
présentation
:
Avant de vous connaître personnellement, l'employeur
commence à vous connaître à partir de votre CV. La
présentation de ce document est donc très importante vue
l'impression
qu'elle
donne
de
son
porteur.
Les informations doivent être écrites sur un papier de
bonne qualité, sans fautes d'orthographe, claires et
succinctes, tapées ou dactylographiées, et surtout lisibles.
3. Les informations que doit contenir un CV :
Ce document ne doit contenir que les informations utiles et
relatives à vos compétences, votre savoir-faire et vos
expériences tels que :
o Renseignements
personnels : présentez
les
informations les plus nécessaires telles que votre nom,
prénom et éventuellement votre photographie, adresse,
téléphone, situation familiale et militaire.
o Formation : indiquez les diplômes que vous avez
obtenus durant votre vie scolaire, en précisant le
contenu de la formation, l'école, lycée ou l'université
où vous avez étudié ainsi que la date d'obtention et la
durée de ces diplômes .
o Expériences professionnelles : n'hésitez pas à indiquer
les activités exercées quelque soit leur durée : leurs
présentations doivent être dans l'ordre chronologique.
Vous pouvez toutefois commencer par l'emploi qui est
le plus susceptible d'attirer l'attention de l'employeur.
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Essayez de bien présenter l'effectif que vous avez
dirigé, le budget que vous avez géré et les résultats
réalisés.
Langues : votre connaissance de plusieurs langues est
importante surtout lorsqu'il s'agit d'un poste à combler
dans le secteur tertiaire (de service). Vous devez
préciser aussi s'il s'agissait de notions ou de pratiques
courantes.
Vos centres d'intérêts : essayez de bien présenter vos
activités, vos loisirs, vos travaux personnels, votre
sport préféré, etc.