Lucienne Delyne - Le Hall de la chanson
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Lucienne Delyne - Le Hall de la chanson
Lucienne Delyle (Lucienne Delyne) 1917-1962 Interprète Née en 1917, très tôt orpheline, elle travaille dans une pharmacie comme préparatrice. Début 1938, elle remporte un radio-crochet en interprétant "Mon légionnaire". Jacques Canetti, directeur artistiques de Polydor et de Radio-Cité, l'engage dans son émission radiophonique "le Music-Hall des jeunes". Il lance ainsi sa carrière. Elle se produit dès septembre 1938 au cabaret Le grand jeu. En janvier et février 1939, elle enregistre pour la firme Columbia sous le nom de Lucienne Delyne (elle n'opte pour Delyle qu'à partir de mai suivant) : "Dans mon coeur" (A. Hornez/P. Misraki), "Sans y penser" (J.M. Huard-G. Groener/N. Glanzberg), "Le Gallipétant" (R. Bacley/L. Kirchner), "Sur les quais du vieux Paris" (L. Poterat/R. Erwin)... Lucienne Delyle se cherche un répetoire. Elle reprend deux chansons d'Edith Piaf : "Elle fréquentait la rue Pigalle" et "Je n'en connais pas la fin", gravées en juin 1939. Elle obtient son premier succès avec "Zumba" (J. Larue/A. Lara, avril 1939) et passe en tête d'affiche à l'Européen en décembre 1939, puis à l'A.B.C. dans l'immédiat avant-guerre. En mars 1940, elle enregistre "L'orgue chantait toujours" (L. Poterat/P. Zeppilli), qu'elle crée sur la scène du cinéma Paramount en août 1940. En janvier 1941, elle grave "Le paradis perdu" (R. Fernay/H. May), valse tirée du film éponyme (Abel Gance, 1939), interprétée à l'écran par Micheline Presle, puis en avril suivant "Y a pas de refrain" (M. Vandair/M. Monnot). Lucienne Delyle continue de se produire pendant l'Occupation : Alhambra (octobre 1941), Bobino (avril et septembre 1942), cabaret Le Doge (novembre 1942), cabaret l'Ecrin (janvier 1943), A.B.C. (février 1943), Européen (mai 1943)... Le 7 juillet 1942, elle enregistre "Mon amant de SaintJean" (L. Agel/E. Carrara), un des plus gros succès de la période, et "Nuages", adapatation chantée sur des paroles de Jacques Larue du standard de jazz de Django Reinhardt. Suivent, entre autres, "Marie des Anges" (Larue/Lopez), "J'ai chanté sur ma peine" (Hiégel/Météhen), "Malgrès tes serments" (Christiné/Howard)... A la Libération, Lucienne Delyle n'est nullement inquiétée par les comités d'épuration. Dès juillet 1945, elle enregistre des compositions de son mari Aimé Barelli, rencontré en 1940, comme "Chez Johnny". Sa carrière explose véritablement après 1945. Aimé Barelli lui compose de nombreux succès : "Embrasse-moi" (1947), "Ne dis plus rien", "Pour lui" (1948), "Mon coeur attendait", "Si tu viens danser dans mon village" (1951), "Le Monsieur aux lilas" (1952), "Ca marche" (1953), "Mimi la rose" (1958). La plupart de ces textes, de même que ceux de "Boléro" (1948), "Quel temps fait-il à Paris ?", du film Les Vacances de Monsieur Hulot de Jacques Tati (1953), "Emportez mon amour" (1954), sont signés Henri Contet, son auteur privilégié. Chanteuse populaire par excellence de l'Après-guerre, elle multiplie les scènes (à l'Olympia dès son ouverture en février 1954), et les enregistrements. "Java" d'Emile Stern et Eddy Marnay, lui vaut le Grand Prix du disque en 1956. Elle meurt prématurément d'une leucémie en avril 1962. © Hall de la Chanson