propos de ce sminaire - Le Pôle de gestion des arts de HEC Montréal
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À propos de ce séminaire Objectif du séminaire Portée et limites du financement LE FINANCEMENT DES ÉVÉNEMENTS CULTURELS par Nathalie Courville À propos de ce séminaire AUTEURE Consultante en communications & marketing culturel et spécialiste des marques événementielles. Nathalie Courville œuvre depuis plus de 17 ans dans le milieu culturel et événementiel. À la tête de sa propre boîte de communication pendant 10 ans et, par la suite, directrice des communications et de la publicité au sein de l’équipe Spectra, elle a dirigé la mise en marché de nombreux événements tels que le Festival de théâtre des Amériques, le Festival international de Jazz de Montréal, les FrancoFolies de Montréal, le Festival Juste pour rire, etc. Les sources de financement La commandite privée Les partenariats médias L’approche ou la vente de commandite Activités philanthropiques et bénévolat La commercialisation Les subventions et autres Conclusion Elle a mis sur pieds de nombreux lancements de disques, organisé plusieurs premières et conférences de presse pour une foule d'artistes de renom (Francis Cabrel, Patrick Bruel, Raymond Devos, Richard Séguin, Marjo, MarieLise Pilote, etc.); elle a été à la tête d'une multitude d'événements (la Fabuleuse Histoire d’un Royaume, le Salon des métiers d’Art de Montréal, le Gala de l’ADISQ,etc.) et de pièces de théâtre musicales (The Phantom of the Opera, Kiss of the Spider Woman, Showboat, Le Petit Prince, Pied-de-Poule, etc.). Son expérience récente au sein de Publicis Canada lui a permis de raffiner sa pensée stratégique sur la complémentarité des marques traditionnelles et événementielles. Elle travaille actuellement comme consultante et propose ses services en recherche de commandite, planification stratégique, gestion de la mise en marché et marketing relationnel pour différents clients tels l’Orchestre symphonique de Montréal, le Musée des beaux-arts de Montréal, la compagnie de production Zone 3 et Astral Média. Elle est également chargée de cours en Financement des événements pour les étudiants en maîtrise de gestion de projets à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. Elle possède une formation en Lettres et communications de l’Université de Sherbrooke et une formation complémentaire en marketing culturel et événementiel de HEC Montréal. www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 1 LE FINANCEMENT DES ÉVÉNEMENTS CULTURELS par Nathalie Courville À propos de ce séminaire OBJECTIF DU SÉMINAIRE Le séminaire qui suit propose un survol des divers moyens actuellement accessibles aux responsables d’événements et aux organismes culturels pour bâtir le financement de leurs organisations et de leurs projets. La réalité du marché des années 2000 demande beaucoup plus de souplesse et de créativité dans l’établissement des budgets tant des événements que des organisations. La concurrence est de plus en plus vive, les marchés sont éclatés (mondialisation) et les gouvernements et sociétés publiques ont actuellement tendance à se désengager. Bref, pour les organisations, la réalité est plus complexe qu’elle ne l’était il y a quelques années. En conséquence, les entreprises culturelles se tournent progressivement vers le financement privé et cherchent plus activement à augmenter leurs revenus autonomes. Cependant il leur est parfois difficile d’obtenir de l’aide privée afin de réaliser de meilleurs profits. Dégager une marge bénéficiaire suffisante pour assurer leur pérennité se révèle donc une tâche très ardue pour les organisations. Pourquoi est-ce si difficile? Est-il possible de mieux travailler avec le secteur privé pour financer des projets culturels? Comment générer plus de revenus autonomes et dégager de réels profits? Voilà quelques-unes des nombreuses questions auxquelles ce séminaire tentera de répondre. Portée et limites du financement FINANCER SON ORGANISATION Mieux financer son organisation ou ses projets n’est pas une mince tâche. Même si certains peuvent le penser, ce n’est pas parce que les entreprises du secteur privé sont plus ouvertes qu’avant à la possibilité de partenariats avec le secteur culturel qu’il est plus facile d’obtenir du financement privé. Au contraire, la relation commanditaire-commandité a tendance à devenir de plus en plus complexe. « C’est aux États-Unis, au début des années 60, que le potentiel des vedettes sportives et des événements sportifs fut tout d’abord exploité. Par la suite, les entreprises se sont intéressées aux stars du show-business, aux événements culturels et aux groupes socio-humanitaires. Petit à petit, elles se sont intéressées à ce que l’on appelle aujourd’hui la commandite ou le sponsorship. Au Québec, en 1990, on commence à découvrir le potentiel commercial des événements. » www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 2 ...... Le Sponsoring international, sous la direction de Vincent Fischer, Éditions Boréal, Québec, 1994 Les dons et commandites constituent une bonne part des revenus autonomes de la majorité des événements ou des organisations sans but lucratif. Vous pourrez le constater en consultant les tableaux de données statistiques du site de l’Institut de la statistique du Québec où figure la répartition des revenus dans les organisations culturelles. Pour en savoir plus, nous vous invitons également à lire le rapport de l’enquête sur 32 festivals et événements culturels du Québec réalisée en 2000-2001 par l’Observatoire de la culture et des communications, Québec. Les subventions gouvernementales et les revenus autonomes complètent la répartition des revenus des organisations culturelles. Celles-ci doivent donc faire preuve de réalisme lorsqu’elles prévoient augmenter leurs revenus autonomes ou le financement provenant du secteur privé. La réalité impose certaines limites qu’il est difficile de dépasser. De plus, il ne faut pas perdre de vue que ces nouvelles sources de revenus pourront avoir un effet positif sur l’organisation, mais seulement à moyen et long terme. Il est rare qu’une organisation enregistre des profits l’année même où elle a décidé de rechercher plus activement des commandites et/ou d’augmenter ses revenus par la commercialisation de produits. Cette approche peut exiger jusqu’à trois ans avant de donner des résultats probants. Ni les revenus autonomes, ni les activités de financement n’apporteront de solutions miracles. En effet, comme vous le constaterez à la section sur ce sujet, les événements-bénéfice aussi doivent être bien pensés pour devenir de réelles sources de profits pour les organisations. Les sources de financement INTRODUCTION Pour faciliter la présentation de ce séminaire, nous avons séparé les sources de financement possibles en quatre sections que nous décrirons plus loin. Ce sont : ▪ ▪ ▪ ▪ la commandite, les revenus autonomes, les activités philanthropiques et le bénévolat, les subventions et autres sources de financement. LA COMMANDITE Les relations entre le milieu culturel et celui des affaires sont très récentes. Dans les prémisses de ces relations, il y a de ça un peu plus de vingt ans, les entreprises privées agissaient plus en mécènes qu’en partenaires d’affaires. Ni les entreprises, ni les organisations ne saisissaient réellement tout le potentiel d’une telle relation entre un événement culturel et une entreprise du secteur privé. En général, les commandites représentaient, pour les entreprises, une vitrine de relations www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 3 publiques intéressante tout autant qu’une plateforme de visibilité valable pour maintenir ou augmenter la valeur de leur marque en l’associant à celle des événements et productions culturelles qu’elles commanditaient (transfert de valeurs). De nos jours, la commandite est un véritable partenariat d’affaires entre les entreprises privées et les organisations culturelles. Les événements québécois ont pris de l’envergure, certains festivals ont atteint une maturité inégalée et les entreprises ont pu, ces dernières années, mesurer l’impact d’une association de commandite avec des produits ou des événements culturels de toutes tailles. Dans les entreprises, les fonds réservés à la commandite proviennent maintenant, de façon générale, des budgets marketing. La relation avec un événement devient donc pour les entreprises un moyen supplémentaire de réaliser de meilleures ventes à moyen et long terme, de bénéficier d’une plateforme de relations publiques et d’augmenter la notoriété de la marque auprès de leur public cible. Il faut comprendre que dorénavant la clé du succès pour conclure une entente de commandite se situera fort probablement dans les plateformes d’exploitation que l’événement pourra offrir à ses partenaires et qui leur permettront d’atteindre des objectifs marketing spécifiques. Il est donc primordial pour les organisations de comprendre les stratégies marketing des entreprises ciblées avant de solliciter ces dernières. Voir la section "commandite privée". LES REVENUS AUTONOMES Le défi des organisations culturelles des années 2000 est de hausser leurs revenus autonomes. Toutefois, le marché étant de plus en plus compétitif et le dollar-loisirs des consommateurs de plus en plus fractionné, il peut être risqué de miser uniquement sur l’augmentation des ventes de billets pour améliorer les revenus autonomes. De meilleures stratégies marketing peuvent évidemment stimuler les ventes de billets ou les entrées au guichet. Nous vous invitons à consulter à ce sujet le séminaire Marketing des arts et de la culture de M. François Colbert. D’autres types de revenus autonomes sont à la portée des organisations culturelles, revenus provenant, entre autres, de la commercialisation de produits : produits manufacturés, produits édités ou produits de restauration (sur le site d’un festival, par exemple), selon la pertinence pour chacun des événements. Toutefois l’idée, si bonne soit-elle en théorie, ne contribuera peut-être pas à hausser les revenus. Comme vous le verrez dans la section portant sur ce sujet, la commercialisation exige d’abord une juste prévision des coûts directs et indirects de fabrication, de manutention et de vente des produits que l’organisation aura à assumer. ACTIVITÉS PHILANTHROPIQUES ET BÉNÉVOLAT Plusieurs grandes entreprises privées se sont donné une importante mission philanthropique : elles font des dons ou participent à des événements-bénéfice servant à recueillir des fonds pour les organisations culturelles ou humanitaires. Cette pratique suggère toutefois que les organisations visées possèdent un numéro www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 4 d’organisme de bienfaisance enregistré leur permettant d’émettre des reçus aux fins d’impôt. Elle est donc naturellement limitée aux grandes institutions culturelles (Musée des beaux-arts de Montréal, Orchestre symphonique de Montréal, etc.), mais commence à s’étendre à certains événements qui fonctionnent dans une structure sans but lucratif. Par ailleurs, il ne faut pas négliger l’importance de l’engagement de bénévoles dans certaines organisations culturelles. Vous verrez dans ce séminaire comment cet engagement peut largement contribuer au succès de certaines activités du secteur culturel et événementiel. Voir la section sur les dons et le bénévolat. LES SUBVENTIONS ET AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT PUBLIC Les organismes sans but lucratif peuvent, en revanche, s’adresser à différents ministères et sociétés de gestion paragouvernementales pour obtenir des fonds. Les subventions sont accordées dans le cadre de programmes précis, qui varient de temps à autre mais tiennent compte, le plus possible, des besoins du milieu culturel et de son évolution. Les programmes comportent des critères précis auxquels les organismes, désirent y adhérer, doivent pouvoir répondre. Vous verrez dans cette section les possibilités sont assez vastes, allant de l’aide à la main-d’œuvre, à l’aide création, en passant par l’aide au développement des organisations et à rayonnement touristique. s’ils que à la leur Voir la section sur les subventions. La commandite privée FONDEMENTS ET PRINCIPES Cette section a été rédigée en collaboration avec M. Alain Cousineau, viceprésident aux commandites, Groupe Juste pour rire et président de Commandites Plus, à partir de la documentation qu’il a écrite sur le sujet avec Mme Lyse Mérineau. Fondements et principes Il est important de saisir les différents paramètres du marché actuel, ainsi que l’évolution du secteur de la commandite avant d’entreprendre la recherche de commandite. La croissance des investissements en commandites depuis 1977 est d’environ 10 % par année. En parallèle apparaît toutefois un effet de sursollicitation attribuable à une augmentation fulgurante des produits susceptibles d’être commandités. Sollicitées de toutes parts, les entreprises se voient dans l’obligation d’établir des politiques de commandite. Le demandeur, en plus de répondre aux critères, doit tenter de se démarquer; il doit connaître parfaitement son produit, sa clientèle et les besoins du commanditaire potentiel. www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 5 Pour les organisations culturelles, la commandite privée représente une avenue intéressante leur permettant de toucher de nouveaux revenus et d’étoffer les budgets de leurs productions ou événements. Pour les entreprises, la commandite privée peut avoir différents buts : ▪ ▪ ▪ ▪ augmentation de notoriété de leur marque; possibilité de relations publiques avec leur clientèle ou leurs partenaires d’affaires dans un environnement stimulant; possibilité de développer des plateformes de promotion pour leurs produits en les associant à la marque du produit ou de l’événement commandité; possibilité de joindre directement une clientèle à laquelle elles souhaitent s’adresser en vertu de leur propre stratégie marketing, clientèle qui est soit présente à l’événement, soit accessible par l’événement ou le produit commandité. Les contrats de commandite ne permettent pas nécessairement d’atteindre tous les objectifs. Une entreprise peut choisir de s’approprier une commandite pour atteindre un seul objectif de son plan marketing annuel. Toutefois, un contrat de commandite qui permet d’atteindre tous les objectifs visés pas l’entreprise favorise une meilleure corrélation entre un événement et/ou un produit culturel et une entreprise commanditaire. DÉFINITIONS UTILES Propriété de commandite Éléments du produit ou de l’événement culturel auxquels le commanditaire est associé par contrat; ce peut être un lieu, une forme d’exploitation, un créneau ou une combinaison de plusieurs de ces éléments. Structure Organigramme qui présente les niveaux de commandite selon les montants investis et les propriétés auxquelles les commanditaires sont associés. Leviers/valeurs ajoutées Valeurs d’échange, biens ou autres que l’événement et/ou le commanditaire peuvent proposer dans le cadre d’une entente de commandite. Proposition Document qui définit les paramètres d’exploitation d’une propriété de commandite. La commandite privée www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 6 TYPES DE PARTENARIATS EN COMMANDITE Il existe plusieurs types de partenariats en commandite. Nous en verrons trois. Figure 1.1 – La transaction commerciale Dans ce type de partenariat, nous observons peu de correspondance entre les activités marketing de l’entreprise et celle de l’événement commandité. Le tableau 1.1 illustre ce type de partenariat. Le principal avantage recherché par le commanditaire, dans ce cas-ci, est celui d’associer la marque de l’entreprise à celle de la propriété de commandite (transfert de valeurs). C’est la façon classique de commanditer un événement. La commandite se base essentiellement sur les règles de la publicité. Ce type d’entente est foncièrement un échange : argent contre positionnement du logo de l’entreprise commanditaire. Figure 1.2 – L’exploitation de la commandite L’exploitation permet d’intégrer la présence du commanditaire en ajoutant des avantages (leviers) au-delà de l’échange de visibilité. On y propose des concours, www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 7 des promotions, des activités de relations publiques, des facilités d’accueil et nombre d’autres leviers. Figure 1.3 – La « niche » de commandite Le troisième modèle propose un concept adapté au commanditaire. Le promoteur trouve un lien qui unira le commanditaire, l’auditoire et la propriété. Ce lien s’appelle la «niche». Espace mental, émotif et physique pertinent, celle-ci fait vivre à l’auditoire une expérience positive, ce qui enrichit la propriété et répond davantage au besoin du commanditaire. Ce modèle suggère que les stratégies marketing de l’événement ou du produit commandité correspondent en de multiples points aux objectifs marketing du commanditaire, tant sur le plan des valeurs de marque que sur le plan des cibles de clientèles rejointes. La « niche » de commandite est celle qui est la plus souhaitable; la qualité de la relation permet une vision à plus long terme, ce qui est grandement souhaitable dans le domaine culturel. Évidemment, ces modèles ne sont pas cloisonnés. Une proposition de commandite peut regrouper plusieurs aspects de l’un ou l’autre des modèles. Ce qu’il faut retenir de ces différentes approches, c’est l’importance de tendre vers un mariage de stratégies entre votre événement et l’entreprise visée par la demande de commandite. Les contrats de commandite des années 2000 ne sont plus de simples échanges d’argent contre de la visibilité. Certes, il sera nécessaire de proposer un plan de visibilité adéquat à vos commanditaires dans chacune de vos propositions. Toutefois, c’est la pertinence de la «niche» de commandite proposée, ainsi que la créativité en termes d’exploitation et de dialogue avec votre clientèle qui saura le plus séduire les commanditaires visés. Mais soyez prudents! Si la richesse d’un événement se situe dorénavant au niveau de la qualité de votre clientèle et de l’environnement que propose celui-ci, assurezvous de bien définir auparavant les limites à respecter pour ne pas heurter votre clientèle ou dénaturer votre événement. UN CAS CONCRET Le Festival Juste Pour Rire possède de nombreux commanditaires. Avec les années et l’expérience, le Festival a développé des concepts de commandite propres à www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 8 chacune des entreprises avec lesquelles il travaille (le site extérieur, les séries, le théâtre, etc.). Chacun des concepts rejoint une clientèle précise correspondant à celle des commanditaires qui y sont associés, en plus d’offrir des plateformes de visibilité uniques et distinctes les unes des autres. LES STRUCTURES DE COMMANDITE La structure de commandite est littéralement la colonne vertébrale des programmes de commandite. ans elle, tout s’effondre et n’a plus de raison d’être. Avant d’entreprendre une recherche de commandite, il est primordial d’établir la structure de commandite de votre événement. Dans le cas d’un produit unique à commanditer, s’il n’y a pas de structure et de niveaux de commandite différents, il faudra néanmoins déterminer les leviers qui seront propres à chacun des commanditaires. Établir une structure de commandite sert à : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ définir une vision à long terme du développement de la commandite; assurer un équilibre entre les commanditaires; réfléchir au développement de la propriété de commandite; réfléchir aux segments de marché auxquels s’adresse votre événement; catégoriser les commandites selon les clientèles cibles; prendre conscience de l’évolution des commanditaires dans la structure; augmenter la valeur des offres et des propositions en identifiant les leviers; élaborer une politique de commandite. Il existe deux types de structures 1) La structure traditionnelle La structure traditionnelle est celle qui découle de la transaction commerciale. Elle est basée essentiellement sur la visibilité que l’événement ou le produit commandité pourra offrir au commanditaire. Il faut donc se demander, pour établir cette structure : ▪ ▪ ▪ ▪ Quel est l’inventaire de produits et d’activités de la propriété? Quel est l’objectif de financement? Quel est le profit par produit / activité? Quels sont les outils de communication et de visibilité sur le site? L’entente qui découlera de cette association offrira donc essentiellement de la visibilité pour la marque et/ou les produits du commanditaire dans la propriété de commandite à laquelle il sera associé. Le commanditaire sera associé globalement à l’événement par son plan de visibilité et d’exploitation et selon le niveau d’investissement qu’il aura fait. www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 9 2) La structure segmentée La structure segmentée est axée, pour sa part, sur une meilleure intégration du commanditaire à l’événement. Le contrat est alors basé sur les possibilités d’exploitation dans le plan marketing et sur le site de l’événement ou encore dans les points de vente du commanditaire. Pour établir une telle structure, il est donc pertinent de définir les aspects suivants : ▪ ▪ ▪ ▪ Quel rôle va-t-on faire jouer à l’événement dans la commandite pour l’exploiter dans la propriété? Quels leviers (possibilités d’exploitation) peut-on développer? Les segments de marché potentiels et pertinents sont-ils tous couverts? Est-ce que l’on couvre toutes les cibles du marché qui sont pertinentes pour la propriété? La structure segmentée comporte de nombreux avantages. Plus l’événement a de segments, moins il y a de pression sur le commanditaire principal et le commanditaire associé. De plus, l’événement peut se permettre un plus grand nombre de commanditaires si leur intégration est unique, différenciée et créative. Cela permet, notamment, de mieux répartir les investissements, de différencier la position des commanditaires et de mieux répartir la visibilité de chacun. EXEMPLES DE "NICHES" observées sur le marché dans différents événements : ▪ ▪ ▪ ▪ Commandite d’une série : Les Envolées musicales Air Canada de l’OSM. Commandite d’une salle : le Centre Bell. Commandite d’un site ou d’une scène extérieure : La scène Hip Hop le Lait aux FrancoFolies de Montréal. Commandite d’un programme : Esso commandite les activités éducatives du StudiO au Musée des beaux-arts de Montréal. www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 10 ▪ ▪ Commandite d’une activité : Le Grand événement au Festival international de Jazz de Montréal. Commandites associées à l’ensemble de la propriété : Le Festival Loto-Québec Juste pour rire. Schéma 2.2 - Structure de commandite segmentée (qui comprend généralement plusieurs commanditaires à chacun des niveaux). LEVIERS Dans un partenariat de commandite, il existe des leviers de part et d’autre pour valoriser la relation d’affaires. Voici quelques exemples de leviers que les promoteurs d’événements ou de produits culturels peuvent inclure dans leurs propositions de commandite: ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ L’hospitalité (réceptions, relations publiques, etc.); Les artistes (possibilité de les rencontrer); Les sous-activités (avant ou après l’événement); Le réseautage; La cocommandite; L’exclusivité d’un conférencier vedette; La copromotion; Les billets; Les produits dérivés; Le plan de communication additionnel; La base de données. www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 11 Du côté des entreprises, il existe également des leviers qu’il peut être intéressant d’inclure dans une proposition de commandite : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Leur force de vente; Leur porte-parole; Leurs employés; Leurs produits; Leur réseau de distribution; Leur distribution d’échantillons; Leur statut au sein de l’activité; Leur rôle; Leur « niche » – concept de présence. À cela s’ajoutent différents leviers d’ordre général qui permettent, notamment, de justifier un montant supplémentaire pour la commandite : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Étendue de l’exclusivité (sur le site, en promotion, dans les médias, à la télévision, dans la durée); Garanties offertes par l’événement (une promesse d’achalandage x, des promesses de représentations supplémentaires, etc.); Sondages (de notoriété, de clientèle, etc.); Nombre de clients; Distinction entre les commanditaires (exclusivité dans leur catégorie); Crédibilité des organisateurs (une activité qui est en place depuis 20 ans aura plus de poids qu’une autre plus récente); Qualité du produit et sa réputation; Durée de la propriété. En somme, c’est le mariage des objectifs et stratégies des deux parties qui, dans l’utilisation des leviers, favorisera l’entente optimale entre un événement ou un produit culturel et son ou ses commanditaires. LA PROPOSITION DE COMMANDITE Avant d'entamer la rédaction d’un document de commandite, il faut se mettre dans la peau de la personne qui recevra la proposition. Celle-ci devra se sentir interpellée, pouvoir comprendre comment la commandite l’aidera à atteindre ses objectifs et, surtout, sentir que le promoteur s’adresse à elle précisément. La proposition de commandite peut être préparée sous trois différents angles d’approche. Elle peut se baser sur l’auditoire de l’événement ou le produit, sur les attentes du commanditaire ou sur les avantages de la propriété de commandite. Les éléments proposés dans les sous-sections qui suivent sont des points de repère pour vous guider dans vos demandes de commandite. N’oubliez pas que le plus important est d’user de créativité, tout en étant réalistes et honnêtes dans ce que vous pouvez offrir au commanditaire. www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 12 CONTENU DE LA PROPOSITION Voici les principaux éléments que devrait contenir la proposition basée sur le commanditaire ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Découvrir l’objectif du commanditaire; Cerner deux sous-objectifs qui touchent ce commanditaire; Proposer la solution – brève description + plan de communication + avantages pour l’entreprise; Aborder la propriété dans son ensemble; Offrir des garanties; Insérer des témoignages de commanditaires; Présenter les éléments financiers – la valeur de la proposition, l’investissement demandé; Indiquer une date butoir pour obtenir une réponse; Insérer des études de marchés. Voici les principaux éléments que devrait contenir la proposition basée sur l’auditoire: ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Déterminer la cible et le public de la propriété; Décrire la propriété; La proposition – le concept et les leviers, les correspondances dans les valeurs de marque entre l’événement et le commanditaire, les avantages, le plan de communication; La requête – l’investissement demandé et la valeur; Les annexes – la programmation, un curriculum vitae, des références et les données marketing complètes. Voici les principaux éléments que devrait contenir la proposition basée sur la propriété. Démontrer l’occasion offerte par des points de vente majeure adaptés à l’industrie du commanditaire: ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Détailler les avantages automatiques – Leviers génériques; Développer des idées promotionnelles sur mesure – Leviers spécifiques; Présenter la proposition financière et ses variantes; Préciser les prochaines étapes et les mesures à prendre; Inclure des renseignements supplémentaires en annexe – auditoire, éléments visuels, histoire de cas de commandites, programmation et curriculum vitae. COMMENT CHOISIR LES ENTREPRISES Comment choisir les entreprises offrant un potentiel d’association avec votre produit culturel ou votre événement? Ce ne sont pas toutes les entreprises qui incluent dans leurs stratégies la commandite comme outil marketing. Toutefois, ce n’est pas parce qu’elles ne l’incluent pas à un certain moment qu’il n’y a aucun potentiel en ce sens. Voici quelques pistes pour le choix de vos cibles. www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 13 Il existe plusieurs types d’entreprises, de différentes tailles et dans différents secteurs d’industrie. Avant d’entreprendre quelque démarche que ce soit, il faut d’abord cerner certains éléments concernant votre projet ou événement. Pour ce faire, nous vous proposons l’exercice ci-dessous intitulé « Le processus de différenciation », qui vous permettra de saisir ce qui distingue votre événement dans le marché, de définir votre offre et de découvrir le potentiel que représente votre événement pour un commanditaire. PROCESSUS DE DIFFÉRENCIATION Avant de débuter, répondez à ces questions d’ordre général : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Quelle est la portée ou le rayonnement de votre événement (local, national, international)? Quelle est la taille de votre auditoire? Quel est le profil général de votre clientèle? Quelles sont vos valeurs de marque? Quels sont les principaux leviers de votre événement (potentiel de relations publiques pour des commanditaires, potentiel promotionnel, potentiel de visibilité, etc.)? Ensuite, pour définir votre propriété, sa différence et son potentiel, répondez aux questions suivantes : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Quelle est la mission, la raison d’être de l’entreprise? Quelle expérience fait-elle vivre? À quels sens fait-elle appel? (ambiance, découverte, liberté) Quels sont les valeurs ou les traits de personnalité de la propriété? Quelle est la concurrence directe et indirecte de la propriété? (genre de propriété, moment, type de commanditaire) Quelles caractéristiques la distinguent de la concurrence? Quel est l’inventaire des produits et des activités susceptibles d’être commandités? Quel est le plan de communication global? Par produit? Quel est le rayonnement dans le marché? Puis, approfondissez les informations que vous possédez sur votre auditoire : ▪ ▪ ▪ Quels sont les groupes cibles spécifiques? – Profil démographique – Profil psychosocial (personnalité, valeurs, croyances) – Qu’est-ce qu’ils consomment? À quels besoins la propriété répond-elle? Détente – Expérience positive de l’événement – Amener les gens à s’exprimer – Amener les gens à comprendre quelque chose de nouveau et d’enrichissant www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 14 ▪ ▪ Quelles sont les cibles de marché potentielles de la propriété? (groupes ethniques, communauté gaie, âge d’or, etc.) Y a-t-il des besoins auxquels la propriété ne répond pas chez les cibles actuelles et potentielles? Finalement, interrogez-vous sur les entreprises visées par vos démarches de commandite : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Auprès de quels groupes cibles spécifiques l’entreprise cherche-t-elle à se démarquer? Cherche-t-elle à créer ou à modifier une perception? Cherche-t-elle à créer un véhicule promotionnel, tester un produit ou faire de l’échantillonnage (sampling)? Veut-elle lancer un produit ou un service? Veut-elle accroître sa notoriété? Veut-elle créer et développer des liens (cote d’amour, affaires, etc.)? Veut-elle fidéliser sa clientèle? Quel est son marché géographique? Vous pouvez ensuite faire un exercice très simple portant sur la correspondance de marques, entre celle de votre événement et celles d’entreprises que vous songez à approcher, en vous demandant si la marque du commanditaire visé et la vôtre peuvent cohabiter dans le même environnement communicationnel. Pour ce faire, résumez les principaux qualificatifs s’appliquant à votre événement et faites de même pour les marques des entreprises que vous désirez approcher. Si la correspondance est mauvaise, n’allez pas plus loin. Si, au contraire, certaines correspondances existent, commencez alors vos recherches. Sélectionnez un certain nombre d’entreprises qui pourraient s’arrimer aux paramètres de base de votre événement ou produit. Pour ce faire, basez-vous sur les données concernant votre clientèle, vos leviers et votre rayonnement. Lorsque vous aurez établi une première liste, lancez vos recherches. Vive Internet! Vous trouverez sur les sites Internet d’entreprises nombre de renseignements sur la mission de ces entreprises, leur vision philanthropique et leurs critères de sélection pour une commandite, ainsi que toute l’information de base sur leurs produits, leur marché, leur philosophie entrepreneuriale, leurs outils marketing, etc. Évidemment, il vous faudra compléter vos recherches en vous procurant les rapports annuels de ces entreprises ou divers documents relatifs à leurs produits ou services, consulter les médias de masse tels que magazines d’affaires et revues spécialisées (marketing ou publicité) et vous tenir au courant de l’actualité en lisant les quotidiens et en écoutant les journaux télévisés! UN CAS CONCRET En 2003-2004, ce que l’on a appelé « le scandale des commandites » a éclaboussé nombre d’agences de publicités, de personnalités et de sociétés fédérales, sans oublier quelques ministères et le gouvernement en poste à ce moment, l’équipe libérale dirigée par Jean Chrétien puis par Paul Martin. Ce scandale a ralenti pour plusieurs mois les activités de commandite du gouvernement fédéral, notamment www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 15 celles de Patrimoine Canada, et des sociétés impliquées telles que Via Rail et la Banque de développement du Canada. Les partenariats médias INTRODUCTION Souvent les responsables d’événements et d’organismes culturels recherchent des partenariats avec des médias pour bâtir leur plan publicitaire. Les médias n’investissent pas d’argent dans les événements, c’est plutôt le contraire qui se produit (les responsables d’événements achètent de la publicité dans les médias). Ces partenariats font toutefois partie du domaine de la commandite, puisque les médias peuvent bonifier l’investissement publicitaire des événements et des organismes en échange de la visibilité et des avantages que ceux-ci souhaitent leur offrir. Le recours à ce type de partenariat offre aux responsables d’événements et aux organismes les avantages suivants : ▪ ▪ un meilleur impact promotionnel avec des budgets souvent modestes; des valeurs ajoutées qui permettront de bonifier les plans d’exploitation des commanditaires. Bien que semblables, les partenariats médias se distinguent des ententes de commandites dont nous avons parlé précédemment. Il existe plusieurs types de partenariat; nous les avons classifiés en fonction du média. PARTENARIATS RADIO Les partenariats avec les stations radio se négocient de deux façons : 1. Les responsables de l’événement peuvent proposer un investissement publicitaire et des valeurs d’échange (billets, visibilité dans le plan média, visibilité sur le site, exclusivités, diffusions en direct, etc.). En échange, la radio, qui devient ainsi partenaire de l’événement (souvent de façon exclusive), peut bonifier l’investissement publicitaire fait par l’événement. Ce type d’entente se négocie avec le service vente et marketing des stations radio. 2. Les responsables de l’événement peuvent proposer à la station radio un partenariat promotionnel (promotions croisées). La station peut, par exemple, se servir de son association avec l’événement et de certains outils promotionnels (billets, accès VIP, marchandisage, etc.) pour faire des promotions en ondes et favoriser une meilleure écoute de la part de ses auditeurs. En contrepartie, l’événement récoltera des mentions en ondes. Ce type de partenariat intéresse la direction de la promotion des stations, car celles-ci recherchent sans cesse à fidéliser leurs auditoires dans la très forte concurrence qui existe sur le marché. Les deux approches sont valables, mais ne donnent évidemment pas les mêmes résultats. Le promoteur qui investit un montant dans la publicité aura un meilleur contrôle des messages et des moments de diffusion, et l’impact sur sa campagne publicitaire sera plus important. Le promoteur qui choisit de s’associer à la station sur le plan promotionnel uniquement récoltera une certaine visibilité en ondes, www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 16 mais celle-ci aura peu ou pas d’impact sur ses ventes de billets. Cette association est uniquement valable pour valoriser l’image de marque de l’événement. PARTENARIATS AVEC LES QUOTIDIENS Pour obtenir d’un quotidien qu’il collabore à votre événement, il faut tout d’abord signer un contrat d’achat publicitaire, lequel stipulera les sommes versées au journal pour votre projet. Ce n’est qu’après que le service de la promotion du quotidien pourra recevoir de vous une demande de collaboration. L’évaluation de votre dossier se fera selon plusieurs critères : le montant investi pour promouvoir votre événement, la pertinence du projet à commanditer par rapport au lectorat du quotidien, la pertinence d’une telle association pour les objectifs marketing du quotidien, la notoriété du produit à commanditer, les avantages et la visibilité que peuvent procurer cette association, etc. Si le projet est bien accueilli, vous pourrez alors négocier certaines prestations gratuites, selon l’ampleur de la commandite consentie. De plus, vous pourrez proposer certains de vos produits (billets, produits édités, etc.) pour permettre au quotidien d’organiser des promotions auprès de ses lecteurs. Les quotidiens sont intéressés à s’associer à des événements qui pourront les aider à accroître ou à fidéliser leur lectorat. Assurez-vous de la pertinence de votre projet pour les lecteurs du quotidien en question avant de faire votre approche, au risque d’essuyer un refus immédiat. Partenariats médias PARTENARIATS AVEC LES CHAÎNES DE TÉLÉ Pour intéresser une chaîne de télévision à devenir partenaire de votre événement, il faut que vous puissiez proposer quelques leviers importants tels que : 1. des sommes réservées à l’achat publicitaire sur leurs ondes; 2. une visibilité importante dans votre plan média et/ou pendant l’événement; 3. des valeurs d’échange (billets, articles promotionnels, etc.). Tout comme les stations radio, les chaînes de télévision tentent d’abord et avant tout d’attirer et de fidéliser des auditoires. Si votre événement peut les aider dans cette stratégie, vous pouvez songer à leur proposer un partenariat. Si, de surcroît, votre événement possède une bonne notoriété, la relation s’en trouvera optimisée. Plusieurs festivals ont également comme stratégie de proposer des contenus (production d’émissions, captation d’événements, etc.) dans leurs contrats de partenariats avec les chaînes télévisées. Cette pratique, si elle peut s’adapter à votre événement, constitue bien évidemment la meilleure plate-forme de discussion pour établir un partenariat important et durable entre une chaîne de télévision et un événement culturel. Pour créer des partenariats avec les chaînes télévisées, il faut généralement s’adresser au service des ventes ou au service de créativité média. www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 17 PARTENARIATS AVEC LES MAGAZINES Les partenariats avec des magazines sont moins fréquents. La raison en est fort simple : les événements culturels ont rarement des budgets qui leur permettent des stratégies publicitaires à long terme incluant l’achat de publicité dans les mensuels. Toutefois, cela peut être profitable et tout à fait approprié dans le cas de certains produits culturels. Pour un partenariat avec un magazine, le principe est le même. Il faut généralement verser une somme destinée à la publicité et offrir des valeurs d’échange contre de l’espace dans les pages de ce média. Divers concours et promotions peuvent être élaborés en fonction du profil des lecteurs, au profit à la fois du promoteur et du magazine. Les partenariats médias DEUX CAS CONCRETS 1. Mix Mania – Quand la folie Mix Mania a quitté les ondes de VRAK.tv pour intégrer le marché à la conquête des jeunes en lançant un CD et en organisant une tournée, le magazine COOL (qui s’adresse aux jeunes adolescents) a accepté de conclure un partenariat portant sur des pages de publicité pour annoncer les produits, ainsi que des pages concours pour le tirage de bouquets de prix Mix Mania et de certains avantages. 2. La Descente de la rivière des Mille Îles – Le magazine Géo plein air, d’envergure provinciale, a choisi de devenir partenaire de l’événement lorsque celui-ci s’est jumelé aux autres « descentes de rivière » à caractère familial organisées au Québec chaque été, en vue d’une action commune de promotion auprès du lectorat visé par ces événements. Note importante : Au Québec, les partenariats médias ne permettent en aucun cas d’obtenir des faveurs éditoriales de la part des journalistes. Pour des questions d’éthique, même si le secteur des ventes d’un quotidien ou d’un magazine conclut une entente avec un événement culturel, les journalistes conservent totalement leur liberté de presse vis-à-vis de cet événement. COMMENT INTÉRESSER LES MÉDIAS Comment intéresser les médias à devenir partenaires de vos événements? Pour conclure des ententes de partenariat avec des médias, il faut trouver, comme en commandites, les différents leviers qui sauront les intéresser. Voici les principaux leviers généralement présents dans les ententes de partenariat avec les médias. Pour l’événement : ▪ ▪ ▪ Investissement monétaire par l’événement; Valorisation dans le reste du plan média de l’événement; Visibilité sur le site de l’événement; www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 18 ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Pages publicitaires dans les programmes, visibilité dans les outils de communication de l’événement; Billets de faveur; Accès VIP et possibilité de soirées clients; Possibilité de diffuser sur les lieux de l’événement (radio) ou de distribuer des exemplaires de leur publication; Possibilité de faire des captations de certains aspects de l’événement (radio ou télévision). Pour le média partenaire : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Offrir des tarifs publicitaires préférentiels; Bonifier l’investissement média de l’événement par de la publicité gratuite, des plages promotionnelles; Offrir des privilèges exclusifs à ses clients ou à ses lecteurs/auditeurs; Valoriser sa marque par association avec celle de l’événement; Augmenter ou fidéliser son lectorat/sa cote d’écoute. COMMENT CHOISIR LE MEILLEUR PARTENAIRE Comment choisir le meilleur partenaire média pour votre événement? Le choix d’un partenaire média relève des mêmes critères que le choix des commanditaires. Toutefois, leur nombre étant limité, les critères de jonction qui pourront être établis entre sa marque et celle de votre événement sont moins précis. Pour faire le bon choix, posez-vous d’abord les questions suivantes : ▪ ▪ ▪ ▪ Y a-t-il une correspondance entre vos identités de marque? Avez-vous le même public cible (du moins en partie)? Vous adressez-vous aux mêmes marchés géographiques? Ce partenariat pourrait-il vous aider à vous démarquer de la concurrence? NÉGOCIER UNE PROPOSITION Négocier une proposition de partenariat média Il vous faudra tout d’abord établir les valeurs et l’investissement que votre événement peut offrir. De plus, il vous faudra définir vos besoins en termes de publicité sur les ondes ou dans les pages des médias auxquels vous vous adresserez. Lorsque vous aurez proposé ces valeurs aux personnes concernées, celles-ci seront en mesure de vous préparer une soumission qui tiendra compte des sommes publicitaires investies ainsi que des avantages offerts et de vous confirmer leur intérêt à s’associer à votre événement. www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 19 La clé : être créatif! Quels sont les avantages pour un événement de s’associer à des partenaires médias? ▪ ▪ ▪ Obtenir une valeur publicitaire supérieure à celle qui serait normalement obtenue pour les sommes investies; La possibilité de bonifier la campagne publicitaire en cours de route (si la relation de partenariat est bonne); La possibilité de mieux joindre la clientèle recherchée par l’événement. Quels avantages les commanditaires de votre événement tirent-ils de vos partenariats avec des médias? ▪ ▪ ▪ Votre événement aura une plus grande valeur média à leur offrir; Les partenariats médias offrent plusieurs possibilités de promotion pour l’événement auxquels des commanditaires pourraient être associés; Les commanditaires, tout comme l’événement, bénéficieront d’un traitement privilégié dans les médias partenaires. Quels sont les désavantages pour un événement de s’associer à des partenaires médias? ▪ ▪ ▪ Les autres médias pourraient hésiter à couvrir l’événement; La portée publicitaire est limitée à ces seuls canaux; La structure de commandite est alourdie. Quels désavantages constitue pour les commanditaires de votre événement votre association à des partenaires médias? ▪ ▪ ▪ Les commanditaires ne souhaitent pas toujours une visibilité limitée à un nombre restreint de médias; Certains commanditaires peuvent se faire refuser la participation à des promotions en raison de leur identité commerciale; Les partenariats médias offrent plus de valeur mais moins de contrôle sur la promotion de leurs produits. L'approche ou la vente de commandite INTRODUCTION Il serait difficile, dans ce seul séminaire, de faire le tour des pratiques de vente et de service après-vente qu’il est souhaitable de connaître pour faire de la recherche de commanditaires privés. Toutefois, nous avons pensé vous donner quelques trucs du métier afin d’orienter vos démarches et faciliter vos approches. QUATRE PRINCIPES DE BASE Retenons quatre principes de base pour faire d’une approche de commandite une approche gagnante. www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 20 1. Bien connaître les objectifs marketing de l’entreprise Souvent, une approche de commandite réussit lorsque vous vous trouvez au bon endroit au bon moment. Toutefois, cela n’est pas le fruit du hasard. Être à l’écoute des besoins des clients et des agences, connaître les tendances du marché et de l’industrie de la commandite et suivre le mouvement du personnel de gestion dans les entreprises et les agences sont autant de conditions qui vous amèneront dans le bureau du vice-président marketing d’une entreprise au moment même où la commandite de votre événement ou de votre produit pourra s’inscrire dans sa stratégie d’affaires. 2. Rencontrer la bonne personne La décision d’une entreprise de s’associer à un événement ou à un produit culturel dans le cadre d’un programme de commandite sera généralement prise par la haute direction. Assurez-vous que votre dossier parvient à la personne qui aura à décider d’accepter ou non votre proposition et, dans tous les cas, tentez d’obtenir une rencontre avec elle pour lui présenter vous-même votre proposition. Personne n’est plus apte que vous à rendre votre événement attrayant pour un partenaire! 3. Développer votre réseau de relations Il est clair qu’un bon réseau de relations favorise la conclusion d’ententes de commandite, mais ce n’est pas le seul critère. Il ne suffit pas que deux personnes se connaissent pour qu’elles forment un partenariat efficace. Toutefois, un bon réseau de connaissances dans un milieu facilite l’obtention de rendez-vous. Le réseautage se fait au fil des ans. Pour les organisations encore jeunes, il est d’autant plus important d’attirer des personnes influentes dans leur conseil d’administration. Si celles-ci ont de bons réseaux de relations, elles pourront en faire bénéficier l’organisation. 4. Rendre votre produit créatif, évolutif et adaptable aux tendances du marché La section de ce séminaire portant sur les commandites a montré que, pour être durable, la relation entre un commanditaire et un produit commandité devait généralement offrir au commanditaire un créneau, une « niche » unique et originale. Pour parvenir à cet heureux mariage, les entreprises doivent rester créatives et consentir à s’adapter à certaines tendances du marché. UN EXEMPLE Nous assistons présentement à l’essor fulgurant de l’industrie de la téléphonie mobile et des services Internet. Ce secteur vise plus particulièrement les jeunes 18-24 ans, principaux consommateurs de tels produits. Les responsables d’un événement pourraient choisir de développer un créneau de divertissement qui rejoigne plus particulièrement cette clientèle, en sachant que le potentiel de commandite de l’événement sera plus attrayant pour ce genre d’entreprises actuellement très actives dans le marché. www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 21 Activités philanthropiques et bénévolat FONDEMENTS ET PRINCIPES Les dons et commandites représentent une grande part des revenus autonomes de la majorité des événements et/ou des organisations sans but lucratif. « Alors que 91 % des Canadiens de 15 ans et plus ont fait des dons à des œuvres de bienfaisance et à des organismes sans but lucratif entre octobre 1999 et septembre 2000, moins du tiers des Canadiens, selon l’ENDBP 2000 (Enquête nationale sur le don, le bénévolat et la participation), ont consacré du temps à des activités bénévoles au cours de la même période. » En outre, la valeur totale des dons de bienfaisance s’était accrue en 2000, le montant moyen des dons ayant augmenté de 8 %. En 1997, les dons des particuliers aux organismes culturels, se chiffrant à 23,8 millions de dollars, représentaient un peu plus de 2 % des recettes d’exploitation totales de ces établissements. Pour les troupes d’art de la scène, les dons des particuliers représentaient 5 % des recettes d’exploitation totales en 1998. Dans les prochaines années, les organismes culturels dépendront de plus en plus de la générosité accrue d’un groupe restreint de donateurs. En 2000, les dons moyens et dons médians versés aux organismes culturels avaient augmenté, environ le quart des donateurs dans ce domaine étant à l’origine de 76 % de l’ensemble des dons. Les organismes culturels récoltent la plus faible part de tous les dons monétaires effectués par des Canadiens. Sur les 4,9 milliards de dollars versés aux œuvres de bienfaisance en 2000, moins de 1 % étaient destinés aux organismes artistiques et culturels, soit 48 millions de dollars. Par comparaison, les organismes religieux ont reçu plus de 2,4 milliards de dollars, c’est-à-dire près de la moitié des dons faits entre 1997 et 2000. La majorité des autres dons a été versée à des organismes de santé et de services sociaux. Le profil des Canadiens qui font des dons ou du bénévolat est constant : ces formes de philanthropie tendent à augmenter avec l’âge, le niveau de scolarité et le revenu. La culture du don et du bénévolat a toujours marqué le secteur culturel. Dans une organisation comme celle de l’Orchestre symphonique de Montréal, par exemple, les bénévoles peuvent fournir jusqu’à 10 000 heures de travail par année. Dans les années 90, Statistique Canada observait que les bénévoles représentaient « 65 % de l’effectif des établissements du patrimoine sans but lucratif ». Aussi, « bien que les troupes d’art d’interprétation sans but lucratif aient enregistré des taux inférieurs, les bénévoles constituaient tout de même plus de 40 % des effectifs au cours de cette période ». De 1997 à 2000, le nombre de bénévoles dans le secteur culturel a diminué de 22 %. Malgré cela, le nombre total d’heures de bénévolat n’a diminué que de 2 %. La moyenne d’heures consacrées par les bénévoles aux organismes culturels a augmenté de 31 heures par année. Environ 25 % des bénévoles du secteur culturel étaient responsables, en 2000, de près des trois quarts des heures consacrées aux organismes culturels. www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 22 Finalement, même si le vieillissement de la population nous porte à croire que le nombre de bénévoles tendra à augmenter au cours des prochaines années (les personnes de 55 ans et plus étant plus susceptibles de s’intéresser au travail bénévole), les statistiques nous font imaginer le contraire. Étant donné que ces ressources sont essentielles à la santé financière des organismes culturels, il est de plus en plus important de comprendre les motivations profondes qui favorisent ou entravent leur engagement. Pour en savoir plus sur la pratique du don et du bénévolat, consultez le magazine « La Culture en perspective », Bulletin trimestriel du Programme de la statistique culturelle, vol. 14, no 2, 87-004 XIF. LA PRATIQUE DU BÉNÉVOLAT Vous comprenez organisations. maintenant l’importance du bénévolat pour certaines Quand et pourquoi engager des bénévoles? Certainement pour économiser sur les coûts de main-d’œuvre, mais cela varie énormément d’une organisation à l’autre. Avant de recourir à des bénévoles pour économiser sur les coûts de main-d’oeuvre, demandez-vous toutefois si des bénévoles représenteront un fardeau pour votre organisation ou un complément. N’oublions pas que le salaire des bénévoles est la reconnaissance, ce qui suppose des relations de travail quelque peu différentes des relations qu’une organisation entretient habituellement avec ses employés. Il faut donc vous assurer que le temps d’encadrement requis ne deviendra pas trop lourd pour votre organisation. Le cas échéant, l’économie souhaitée au départ risque de se transformer en une augmentation des dépenses pour votre organisation. Puisque cette pratique prend différentes formes, j’aimerais citer ici deux exemples fort pertinents d’action bénévole qui existent actuellement sur le marché. ▪ Le Musée des beaux-arts de Montréal a trouvé une façon originale d’intégrer des bénévoles dans sa structure d’accueil. On y offre la formation de guide en arts visuels à des personnes qui par la suite pilotent bénévolement les visites guidées du Musée. Pour en savoir plus, consultez le www.mbam.qc.ca/fr/index.html. ▪ La Féria du vélo, pour sa part, a un remarquable programme de fidélisation des bénévoles, qui constituent pour l’organisme une main-d’œuvre essentielle lors d’activités d’envergure comme le Tour de l’île de Montréal. Pour en savoir plus, consultez le http://www.velo.qc.ca/feria/feria.htm. LA COLLECTE DE DONS Pour compléter leurs revenus, plusieurs organisations culturelles ont recours à la collecte de dons. Celle-ci peut se faire de façon passive ou proactive. La collecte passive s’effectue généralement dans le cadre des communications habituelles des organisations. Par exemple, celles-ci peuvent suggérer des dons www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 23 volontaires sur la page d’accueil de leur site Internet, inclure une telle demande dans leurs divers outils de communication destinés à vendre des billets ou des entrées pour leurs organisations ou mettre une boîte à cette fin dans le hall d’accueil de leur lieu de diffusion. Cette pratique n’apporte évidemment pas des sommes faramineuses à l’organisation. Pour améliorer les revenus, il y a lieu d’employer certaines techniques de marketing direct. L’une des plus courantes, utilisée par bon nombre d’organisations, est le publipostage. Cette technique consiste à envoyer par la poste une pièce de communication qui incite le destinataire à poser un geste; dans ce cas-ci, l’objet du publipostage doit normalement inciter à faire un don à l’organisation responsable de l’envoi. Pour les donateurs, les avantages sont limités; le plus important est certes la possibilité d’obtenir un reçu aux fins d’impôt au montant de leur don. Toutefois, pour attirer plus de dons ou des dons plus élevés, plusieurs organisations culturelles ont conçu des programmes relationnels offrant à leurs donateurs différents avantages exclusifs pour les motiver. UN CAS CONCRET Les Journées de la culture s’interrogeaient, à l’automne 2003, sur les avenues possibles pour augmenter leurs revenus autonomes. La nature de l’événement rendait complexe la recherche de commandite pure et dure et limitait leurs possibilités d’expansion. Les responsables ont eu l’idée de demander un numéro d’organisme de bienfaisance, ce qui leur permettra, à l’avenir, de développer de nouvelles avenues de collaboration avec des partenaires privés. LES ÉVÉNEMENTS DE COLLECTE DE FONDS L’autre manière proactive de recueillir des dons est d’organiser des activitésbénéfice. Cette pratique, fort courante dans le secteur culturel, peut prendre différentes formes. Exemples d’activités de financement : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Tournoi de golf Concert, spectacle, souper, événement-bénéfice Bal Loteries Encans Vente de produits (chocolats, oranges, etc.) Pour que de tels événements donnent des résultats probants, leur organisation doit respecter certains principes de base. Les principaux facteurs de réussite des activités de financement sont les suivants : ▪ ▪ L’événement doit être chapeauté par un comité de gens d’affaires connus et influents; L’organisation doit également avoir un bon réseau de relations; www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 24 ▪ ▪ L’organisation doit pouvoir négocier des commandites en argent et des commandites en biens et services (diminution des coûts); Enfin, l’organisation doit avoir la capacité et les effectifs nécessaires pour organiser l’événement de collecte de fonds. Le succès d’une activité de financement réside aussi dans « la bonne idée ». Pour que les participants acceptent de payer un prix largement supérieur à la valeur marchande de l’activité, il faut qu’ils y trouvent une valeur ajoutée valable. UN CAS CONCRET Depuis plusieurs années, le Théâtre d’Aujourd’hui organise une soirée-bénéfice originale: il invite des dirigeants d’entreprise à devenir des comédiens d’un soir! Sélectionnés, triés sur le volet, ces dirigeants ont la chance de vivre une expérience théâtrale véritable, en participant à des répétitions avec un metteur en scène professionnel, en rencontrant les différents artisans de la scène qui contribuent à la production du spectacle et en vivant, le temps d’une soirée, le trac et les angoisses des comédiens avant d’entrer en scène. Ces soirées connaissent toujours un immense succès. De plus, ces dirigeants d’entreprise garderont à vie le souvenir marquant d’une expérience culturelle exceptionnelle. La commercialisation INTRODUCTION La commercialisation ou comment tirer des revenus autonomes de vos activités Cette section a été rédigée en collaboration avec Mme Maryse Landry, directrice des ressources humaines, Équipe Spectra, et directrice de la logistique et des concessions sur les sites du Festival international de Jazz de Montréal, des FrancoFolies et du Festival Montréal en lumière pendant 10 ans. Les événements et grandes attractions culturelles peuvent explorer l’avenue de la commercialisation de produits pour générer de nouvelles sources de revenus. Toutefois, le défi de la commercialisation est, et restera, le défi de générer un réel profit. En effet, avant d’adopter l’idée de fabriquer des articles à commercialiser ou de prévoir des points de restauration sur les lieux de vos événements, nous vous invitons à une sérieuse réflexion. Vous découvrirez certainement que les profits recherchés sont parfois difficiles à réaliser même si, au départ, l’idée semblait attrayante et profitable. Le succès d’une telle opération exige donc, au départ, une analyse des coûts de marchandises et d’opération (mise en marché et logistique). Pour bien suivre ces coûts et établir un budget solide, il faut d’abord déterminer les coûts directs : ▪ ▪ ▪ Matière première (articles, fournisseurs); Transformation à l’image de l’événement (équipes de création, de production); Manutention et distribution (réseau de vente, ventes autogérées). www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 25 Il faut aussi, et surtout, évaluer les coûts indirects : ▪ ▪ ▪ ▪ Coûts de promotion (marketing en ligne, sur le site, commandes postales); Droits et redevances (délivrance de permis, reproduction de logo); Financement de l’opération (gestion d’inventaire, trésorerie); Coûts de main-d’œuvre : il faut quelqu’un pour mener l’opération! Puisque chaque événement est unique, il est difficile d’établir des règles pour calculer le taux de rendement de la fabrication de produits destinés à la vente. Toutefois, si l’exercice de prévision des coûts est fait sérieusement, il sera facile de déterminer s’il vaut la peine de se lancer dans une telle entreprise pour générer de nouveaux revenus pour votre événement. Lorsqu’il s’agit de festivals ou de salons, l’organisation peut penser ajouter à ses revenus la location d’espace sur le lieu de l’événement. Là encore, une bonne analyse des coûts directs et indirects s’impose avant de se lancer dans cette avenue qui peut paraître alléchante au départ. LOCATION D'ESPACE Voici quelques éléments à analyser avant de prendre la décision de louer ou d’occuper vous-même des espaces sur votre lieu d’activité. ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Quels seront les emplacements et la dimension des espaces loués? Est-ce que le montage et le démontage de ces espaces loués auront un impact sur l’horaire et la main-d’œuvre de l’événement assignée au montage et au démontage de l’événement? Quel matériel et quels services l’événement devra-t-il fournir (sans frais ou facturés)? Comment définir ce que le concessionnaire peut et doit apporter? Doit-on demander des permis? Comment et quand l’accès au site sera-t-il possible pour ces locataires? L’organisation touchera-t-elle un pourcentage de revenu sur les ventes? Quel montant de base (loyer) doit-on percevoir pour la location de l’espace? Comment ferons-nous respecter les règlements du site? Quel personnel sera affecté à l’encadrement de ces locataires? Le personnel des locataires devra-t-il être accrédité? L’organisation devra-t-elle hausser sa couverture d’assurances feu, vol et responsabilité civile? Peut-il y avoir des infractions liées à l’exploitation? Quelles peuvent être les conséquences pour l’organisation? Y a-t-il des contraintes d’ordre syndical empêchant la location d’espaces sur le site? Quelles devraient être les dispositions relatives aux bris de contrat? Quel code de conduite l’organisation doit-elle adopter à l’égard de ces locataires? Aura-t-on besoin de lieux d’entreposage? www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 26 Sans être exhaustive, cette liste de questions montre bien que la location d’un espace n’est pas simple, même si l’idée est attrayante au départ. Il faut aussi tenir compte du fait que le locataire deviendra, par le seul fait de sa présence sur votre lieu d’activité, un attrait supplémentaire pour votre public. Il est donc essentiel que sa fonction, sa présentation et son interaction avec votre public soient conformes en tous points à votre image de marque. Sinon, les dommages indirects pourront être plus importants encore que les seules pertes liées à une mauvaise gestion des coûts. L'AMÉNAGEMENT DES POINTS DE VENTE L’aménagement des points de vente sur un site comporte également plusieurs aspects qu’il faut analyser soigneusement avant de penser y procéder ou d’accueillir des locataires. ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Déterminer les emplacements de chaque type de point de vente ou de service (autogérés ou loués) selon le flux de circulation sur le site et le bon voisinage entre locataires (produits ou services concurrents ou complémentaires); S’assurer que la signalisation sera adéquate; Veiller à la propreté et à la sécurité des lieux; Fournir un cahier des charges pour la décoration de l’espace, le choix du mobilier, l’aménagement d’étalages attrayants en fonction de vos normes et de vos obligations envers certains de vos partenaires (commanditaires, fournisseurs privilégiés, etc.); Prévoir de l’éclairage, de la musique et une ambiance qui seront attrayants pour le public et feront partie de son expérience; Évaluer d’autres besoins pouvant surgir selon le type de locataire (vente de produits dérivés, alimentaires ou autres); Prévoir le recrutement de personnel, la formation et l’encadrement s’il y a lieu; Informer le service à la clientèle de l’événement; Déterminer l’allure et la tenue vestimentaire des employés comme des concessionnaires, à l’image de votre activité; Gérer et administrer tous les coûts, des achats jusqu’à la paie si nécessaire. RELATION AVEC LE LOCATAIRE La situation idéale, si le locataire respecte en tous points la gestion et la philosophie de votre événement, est la suivante : ▪ ▪ ▪ ▪ Le concessionnaire fournit son équipement et respecte vos normes d’aménagement et d’exploitation, ainsi que la réglementation en vigueur (permis, hygiène et salubrité, etc.); Le concessionnaire vous achète certains produits pour la revente (produits commandités par exemple); Vous contrôlez au maximum les frais variables par une planification logistique rigoureuse; Le concessionnaire assure son propre service clientèle en conformité avec vos politiques et méthodes, lesquelles lui sont communiquées par la formation et l’encadrement direct; www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 27 ▪ Un lieu d’entreposage à proximité lui est consenti afin de faciliter son ravitaillement et son accès au site. GESTION DES VENTES Que vous décidiez de prendre vous-même en charge les kiosques de vente sur votre site ou de les partager avec des concessionnaires, il vous faudra prévoir la gestion des ventes, donc un autre centre de coûts. Les éléments à considérer pour établir la portion du budget à réserver à la gestion des ventes sont les suivants : ▪ ▪ ▪ ▪ Coûts de main-d’œuvre pour la vente au détail et pour la gestion de l’inventaire (personnel de vente, personnel de soutien administratif en comptabilité et contrôle – en tenant compte de la préparation d’une méthode de contrôle et des formulaires pour la gestion); Gestion de la trésorerie: – Prévision des besoins en espèces et gestion de la trésorerie; – Prévision des taux de change applicables pour les devises étrangères (effets et espèces); Établissement des modes de paiement, des frais inhérents et des ententes particulières avec les institutions bancaires; – frais de service; – livraisons et cueillettes des espèces, dépôts; – gestion des frais de transactions liés à l’utilisation du crédit (incluant les frais pour les équipements et leur installation – p. ex., terminaux de paiement par carte de débit ou crédit); Prévision des pertes et gratuités. LES CONCESSIONS Les concessions ou points de restauration sur les sites Les concessions et points de restauration sont parmi les avenues importantes que peuvent explorer les responsables d’un événement souhaitant obtenir des revenus autonomes par la commercialisation. Encore une fois, force est de constater que les organisations ne réaliseront les profits souhaités par ces moyens que si elles se prêtent à un exercice de prévision des coûts directs et indirects de telles activités. Avant toute chose, il est primordial de se renseigner sur les réglementations qui encadrent ce genre d’activités. Par exemple, voici une liste des principaux organismes de régie qui encadrent les événements se déroulant dans la ville de Montréal: ▪ ▪ La Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec (RACJQ) délivre les permis d’alcool; Le Service de la prévention des incendies de la Ville de Montréal détermine les paramètres et les règles de sécurité pour les installations sur les sites d’activité; www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 28 ▪ ▪ Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec établit la réglementation pour la préparation et le service des aliments; La Division de l’inspection des aliments de la Ville de Montréal gère la salubrité et l’hygiène des lieux de restauration. Il est également important de considérer le choix des produits. Pour vous assurer de revenus, les produits vendus sur votre site devront cadrer avec l’expérience que l’événement fera vivre à votre public. Il faudra donc prévoir une période de réflexion pour découvrir et analyser les caractéristiques de votre clientèle, afin de lui offrir des produits qui lui conviendront. LES PRODUITS DÉRIVÉS La production et la vente de produits dérivés permettent de poursuivre deux objectifs: générer des profits supplémentaires pour l’organisation et constituer, hors du site de l’événement, un véhicule promotionnel qui contribuera à sa notoriété. Il est donc essentiel, si cette voie vous intéresse, de proposer des produits exclusifs et très bien identifiés à votre événement pour vous assurer de retombées positives. Là encore, une bonne connaissance des goûts et des habitudes de consommation des participants est indispensable pour vous aider à prévoir les bons produits à vendre sur votre site. Cette analyse, doublée des expériences que vous ferez au fil des ans, est cruciale pour que vous puissiez déterminer non seulement le type, mais aussi la gamme de produits qui sauront plaire à la majorité. Note : Bien que plusieurs produits originaux soient apparus sur le marché des produits dérivés ces dernières années, la vente de T-shirts et de casquettes reste encore une valeur sûre pour générer des profits pour les événements. UN CAS CONCRET Afin de trouver une source de revenus supplémentaire pour l’aider à financer ses activités extérieures, le Festival international de jazz de Montréal a émis, il y a quelques années, une carte des Amis du festival. Les revenus de cette carte servent à financer la production des spectacles extérieurs présentés au festival. En l’achetant, le festivalier obtient divers avantages forts intéressants, notamment un CD contenant des pièces musicales des artistes à l’affiche, des rabais dans les boutiques sur le site de l’événement, etc. Ce produit est tout à fait adapté à la clientèle de l’événement. COMMENT GÉNÉRER DES PROFITS Comment générer des profits par la vente de produits dérivés et de produits de restauration sur les sites des événements? L’estimation des ventes et le contrôle des coûts sont encore les deux facteurs déterminants du succès d’une opération de vente de produits de restauration sur un site d’événement. Voici d’abord les dépenses liées à ce type d’activité qu’il faudra évaluer: ▪ Frais d’installation; www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 29 ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Frais de location et d’achat d’équipements; Frais d’exploitation; Frais de transport; Coût des marchandises; Coût de main-d’œuvre; Coûts d’entreposage. D’autres estimations sont à prévoir, mais elles sont difficiles à effectuer de façon précise la première année d’exploitation : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Évaluation des prix de vente selon divers scénarios (nombre de participants, température, etc.); Ristourne sur le volume, dans le cas de commandites; Valeur des produits en commandite; Crédit sur marchandise retournée au fournisseur; Attention : gratuités et pertes (au point de vente); Inventaire résiduel. Les subventions et autres INTRODUCTION Les subventions et autres sources de financement Plusieurs organismes, ministères et sociétés parapubliques proposent différents programmes de subventions dans tous les secteurs de la culture. La présente section contient un aperçu des principales sources de subventions actuellement disponibles pour les entreprises culturelles ainsi qu’un petit guide pour vous orienter dans la préparation d’une demande. Il faut d’abord savoir que l’aide gouvernementale se divise en deux catégories : celle qui s’adresse aux organismes sans but lucratif et celle qui s’adresse aux industries culturelles. D’autres programmes, à l’intention des artistes, complètent le vaste tableau des types d’aide gouvernementale, mais nous ne nous y attarderons pas. Parmi les principaux organismes octroyant des subventions aux entreprises sans but lucratif nous retrouvons : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Le ministère de la Culture et des Communications Le Conseil des arts et des lettres du Québec La SODEC Le Conseil des arts de la Ville de Montréal Patrimoine Canada Le Conseil des Arts du Canada Chacun de ces ministères ou organismes gouvernementaux propose différents programmes adaptés aux besoins des entreprises de leur secteur. Les critères www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 30 d’admissibilité sont variés et fonction du type d’entreprise, de sa taille, de son niveau de développement, de sa discipline, etc. Les subventions peuvent aider les entreprises à développer leur produit, à le distribuer et à le faire rayonner à l’étranger, à s’administrer, à se produire, etc. Étant donné toutes les directions que peut prendre l’aide gouvernementale, nous vous proposons différents liens qui vous guideront vers les sites des ministères et organismes octroyant les subventions et les différents programmes qu’ils proposent. PROGRAMMES DE SUBVENTIONS Le ministère de la Culture et des Communications du Québec Programmes généraux : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Soutien aux équipements culturels Soutien à la concertation régionale et locale Soutien aux associations, organismes et regroupement nationaux Les Prix du Québec dans le domaine culturel : mise en candidature Concours de création de la médaille des Prix du Québec Programmes réservés au domaine des arts et des lettres : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Soutien à la diffusion des arts de la scène Soutien au développement des collections des bibliothèques publiques autonomes Soutien aux centres régionaux de services aux bibliothèques publiques Soutien au marché de l'art Politique d'intégration des arts à l'architecture et à l'environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics Agrément des éditeurs Agrément des libraires Agrément des distributeurs Rapport sur l'acquisition de livres en vertu de la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre (acheteurs institutionnels formulaires) Programmes réservés au domaine des communications : ▪ ▪ ▪ Soutien aux médias communautaires (PAMEC) aux radios autochtones (PARA) Soutien au développement des communications (PADEC) Programmes réservés à la culture et à l’éducation : Rencontres culture-éducation Soutien à la formation professionnelle et au développement de la main-d'œuvre culturelle et soutien à la formation des jeunes www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 31 Programmes réservés à la culture et aux loisirs : Soutien aux manifestations culturelles de la jeune relève amateur Soutien aux organismes nationaux de loisir culturel Programmes ayant trait à la culture et aux municipalités : Soutien aux municipalités pour des projets en patrimoine Projets de sauvegarde et de mise en valeur (volet 1) Réduction de la taxe foncière (volet 2) Villes et villages d'art et de patrimoine Programme axé sur le rayonnement à l’étranger : Programme de développement international Programmes ayant trait au patrimoine et à la muséologie : Soutien au recyclage des édifices religieux patrimoniaux Soutien à la restauration du patrimoine religieux Soutien à la restauration des biens culturels Soutien aux municipalités pour des projets en patrimoine Projets de sauvegarde et de mise en valeur (volet 1) Réduction de la taxe foncière (volet 2) Soutien au traitement et mise en valeur des archives Soutien aux archives privées Soutien aux institutions muséales Villes et villages d'art et de patrimoine CAPITAUX DE RISQUE ET AUTRES Capitaux de risque et autres formes d’aide Qui dit capital de risque dit industrie culturelle. En effet, cette forme d’aide élimine d’office tous les organismes sans but lucratif, car la nature même de leur structure juridique les oblige à réinvestir leurs profits dans leur organisation. Pour des entreprises à but lucratif, cette avenue peut cependant être intéressante puisqu’elle permet d’associer à l’entreprise des partenaires d’affaires qui partagent la prise de risques nécessaire dans toute entreprise. Programmes connexes aux secteurs de la culture et des communications ne relevant pas du ministère, comprenant, notamment, les fonds de capitaux de risque : CDP Capital - Caisse de dépôt et placement du Québec Cité du commerce électronique Cité Multimédia de Montréal Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) Financière des entreprises culturelles de Québec (FIDEC) Fonds de l'autoroute de l'information www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 32 Fonds de stabilisation et de consolidation des arts et de la culture du Québec Fonds francophone des inforoutes Fonds Jeunesse Québec Innovatech Montréal Innovatech Québec Innovatech Sud du Québec Portail de démarrage d'entreprise du Québec Programmes et services du ministère du Développement économique et régional Industrie et Commerce Recherche, Science et Technologie (Étalez votre science) Régions Tourisme Programme Portfolio de l'Office Québec-Amérique pour la jeunesse (OQAJ) Répertoire des programmes jeunesse du gouvernement du Québec Société de développement des entreprises culturelles (SODEC Société d'habitation du Québec Programme de revitalisation des vieux quartiers Rénovation Québec (volet 5 - Conservation du patrimoine bâti) Solutions financières d'Investissement Québec Soutien à l’organisation de « tournées d’auteurs » AUTRES SITES D'INTÉRÊT Autres sites d’intérêt pour les entreprises culturelles En complément aux différents programmes du Ministère, il est possible d’obtenir de l’aide financière de diverses sociétés publiques, parapubliques et privées. Certains organismes comme le Conseil des arts et des lettres du Québec ou la SODEC fonctionnent, à l’instar des ministères, par programmes de subventions adaptés aux différents secteurs. Conseil des arts et des lettres du Québec Vous y trouverez tous les programmes de bourses offerts aux entreprises sans but lucratif oeuvrant dans les secteurs suivants : Arts du cirque Arts multidisciplinaires Arts visuels et arts médiatiques Danse Littérature Musique Théâtre La SODEC Vous y trouverez tous les programmes offerts dans les domaines d’intervention suivants : Cinéma et production télévisuelle Disque et spectacle de variétés Livres et édition spécialisée Métiers d’art Patrimoine immobilier www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 33 Autres domaines tels que le financement des entreprises et le financement intérimaire des crédits d’impôts La gestion des mesures fiscales applicables à l’industrie culturelle Programmes d’aide à l’exportation Patrimoine Canada Conseil des Arts du Canada Le Conseil des Arts du Canada accorde des subventions et fournit des services aux artistes, groupes et organismes artistiques professionnels canadiens dans les domaines de la danse, des arts médiatiques, de la musique, du théâtre, de la création littéraire, de l'édition, de l'interdisciplinarité et de la performance, et des arts visuels. Tous les programmes s'adressent également aux artistes et aux organismes artistiques autochtones et à ceux des diverses communautés culturelles et régionales. Le Conseil des Arts du Canada évalue les demandes en fonction de la qualité artistique et des critères publiés à chacun des programmes. À quelques exceptions près, les demandes sont examinées par des comités d'évaluation formés de pairs. LES COMITÉS D'ÉVALUATION Les comités d'évaluation sont formés de spécialistes d’un domaine donné, qui représentent ensemble un éventail étendu de pratiques artistiques. Par exemple, les danseurs sont évalués par d'autres danseurs, par des chorégraphes et par des directeurs artistiques; les musiciens sont évalués par d'autres musiciens, et ainsi de suite. En plus d'être des pairs des candidats, les membres des comités sont choisis de façon à assurer une représentation équilibrée des deux langues officielles, des sexes, des Peuples autochtones, des différentes régions, de la diversité culturelle et des pratiques au sein des disciplines artistiques. De nouveaux comités de trois à sept membres sont formés pour chaque concours. PRÉPARER UNE DEMANDE DE SUBVENTION Lorsque vous avez décidé de présenter une demande à un programme déterminé, procurez-vous les plus récents formulaire de demande et lignes directrices. Lisez attentivement ces documents avant de remplir le formulaire. S’il s’agit de votre première demande, vous devriez communiquer avec l'agent responsable du programme. Relisez et vérifiez toute l'information que vous soumettez avec votre demande avant d'envoyer celle-ci. Les comités d'évaluation doivent examiner un grand nombre de demandes en peu de temps. Ils seront davantage en mesure d'évaluer la vôtre si vous avez suivi attentivement les lignes directrices du formulaire, si vous avez formulé clairement votre proposition et si vous y avez joint uniquement les documents requis. La documentation fournie à l'appui des demandes est très importante : assurez-vous qu'elle reflète bien la qualité de votre travail. CADRE DE VISIBILITÉ Cadre de visibilité pour l’octroi de subventions Les organismes, entreprises et événements qui reçoivent de l’aide financière de la part de ministères, organismes publics ou para-publics, doivent prévoir un cadre de visibilité approprié sur leur site, dans leurs outils de communication et dans leur www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 34 plan média. Cette visibilité doit s’inscrire dans la structure globale de commandite de l’organisation, s’harmoniser avec celle des commanditaires privés et se faire en respect des sommes attribuées. Le cadre de visibilité octroyé aux organismes subventionneurs doit toutefois tenir compte que ces fonds proviennent d’organismes publics et non d’entreprises privées. Le lien d’affaires étant différent, la visibilité pourra donc être différente et adaptée aux objectifs de visibilité de ces organismes publics. COMMANDITE GOUVERNEMENTALE Il faut également savoir que, depuis quelques années, les gouvernements se sont mis à la pratique de la commandite. Il arrive de plus en plus souvent que les ministères suivent les règles de la commandite classique pour s’associer à un événement ou une entreprise culturelle. Les règles de fonctionnement de ce type de commandite sont semblables à celles utilisées dans le secteur privé et décrites dans le présent séminaire. Toutefois, pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter le Guide de gestion de la commandite, rédigé par Jean Métivier avec les conseils de Lyse Mérineau, consultante en commandites, pour le compte du ministère des Relations avec les citoyens et de l’Immigration. Cet ouvrage est diffusé par les Publications du Québec. Conclusion MOT DE LA FIN Nous espérons que ce séminaire vous aura fourni de nouvelles pistes à explorer pour multiplier les sources de revenus de votre organisation et favoriser son essor au cours des prochaines années. Le financement d’événements et d’organismes culturels est une science récente, qui n’a pas encore atteint sa pleine maturité. N’hésitez pas à être créatifs et à oser : c’est ainsi que le secteur culturel s’est développé au cours des trente dernières années et c’est certainement ainsi qu’il continuera à le faire pour de nombreuses années à venir. Bonne chance dans vos projets! www.managementculturel.com Le financement des événements culturels p. 35