Diapositive 1
Transcription
Diapositive 1
Ad-Hoc Expert Meeting on CAPACITY-BUILDING FOR THE INSURANCE SECTOR IN AFRCA 23 February 2009 L’assurance des risques catastrophiques en Afrique et le rôle du Centre Africain des Risques Catastrophiques (C.A.R.C) by Mr. Ahmed ZINOUN Managing Director, Société Centrale de Réassurance President, African Centre for Catastrophe Risks, Morocco The views expressed are those of the author and do not necessarily reflect the views of UNCTAD L’assurance des risques catastrophiques en Afrique et le rôle du Centre Africain des Risques Catastrophiques (C.A.R.C) Genève, le 23 février 2009 Plan 1. Introduction 2. Les catastrophes Naturelles en Afrique 3. Le projet de couverture contre les conséquences des événements catastrophiques au Maroc et la couverture des risques de catastrophes naturelles en Algérie 4. Le risque sécheresse en Afrique: Cas du Maroc, de l’Éthiopie et du Malawi 5. Le rôle du Centre Africain des Risques Catastrophiques (C.A.R.C) 6. Conclusions et recommandations 1. Introduction Les Catastrophes Naturelles ont un impact considérable sur le développement : Remettre en cause le processus de développement; Effacer des années d ’efforts; L’Afrique, un Continent plus touché par les catastrophes naturelles; Des conséquences désastreuses et coûteuses sur les économies des pays; La nécessité de la réduction des conséquences des effets néfastes des aléas par : la mise en œuvre de la prévention des catastrophes; le développement des produits et des programmes de couvertures assurantielles des risques catastrophiques. 2. Les Catastrophes naturelles en Afrique 1950 à 2006 80 70 60 50 Tremblement de Terre, tsunami et volcan Tempête Inondation Autres événements (ex. sécheresse, vague de chaleur, incendie de forêt) 40 30 20 10 0 19 5 1 19 5 7 19 6 3 19 6 8 19 7 3 19 7 8 19 8 3 19 8 8 19 9 3 19 9 8 2 0 0 3 2006 Graphique : Centre Africain des Risques Catastrophiques Données : "EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database Nombre d’évènements en Afrique : 1025 1950-2006 13 % des événements mondiaux 7% 24% Nombre de décès en Afrique: 68 897 1950-2006 34% 35% 16% 25% 53% 6% Dommages économiques en Afrique: 20,45 milliards USD (1950-2006) Tremblement de Terre, tsunami et volcan Tempête Inondation Autres événements (ex. sécheresse, vague de chaleur, incendie de forêt) Graphique : Centre Africain des Risques Catastrophiques Données : "EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database 11% 21% 14% 1,3 % des dommages mondiaux 54% Les Catastrophes naturelles en Afrique 1950 à 2006 … 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 20 06 20 02 19 98 19 94 19 90 19 86 19 80 19 74 19 70 19 66 19 62 19 56 19 51 Nombre de décès dus aux catastrophes naturelles en Afrique de 1950 à 2006 Millions 40 35 30 25 20 15 10 5 0 1 7 3 8 3 9 6 1 6 1 6 19 5 19 5 19 6 19 6 19 7 19 7 19 8 19 9 19 9 20 0 20 0 Nombre d’affectés par les catastrophes naturelles en Afrique de 1950 à 2006 Graphique : Centre Africain des Risques Catastrophiques Données : "EM-DAT: The OFDA/CRED Dommages économiques par pays et par type de désastre en Afrique durant 1950-2006 Tremblement de Terre, tsunami et volcan Tempête Inondation Autres événements (ex. sécheresse, vague de chaleur, incendie de forêt) So udan Zimb abwe Egyp te Tun isie Mo zamb ique Iles M aurice Mada gasca r Maro c Afriq ue d u Sud Algerie Milliards USD 0 2 4 6 8 10 12 Les tremblements de Terre causent la majorité des dommages, suivis des inondations, sécheresse et tempêtes. L’Algérie, l’Afrique du Sud, le Maroc et Madagascar sont les plus touchés. Graphique : Centre Africain des Risques Catastrophiques Données : "EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database Parts des dommages économiques qui sont assurés dans les pays développés et ceux en voie de développement % 60 ¾ Moins de 3% sont Développés En développement 50 couvert dans les pays en développement. 40 30 ¾ Plus que 40% des 20 dommages économiques sont assurés dans les pays développés 10 0 19 80 19 84 19 87 19 90 19 93 19 96 19 99 20 02 20 05 Sur 25 années, la part des pertes économiques couvertes par l’assurance dans les marchés développés augmente considérablement, alors qu’elle reste stagnante dans les pays en développement. Graphique : Centre Africain des Risques Catastrophiques Source : Munich Re NatcatService Database, 2005 3. Le projet de couverture contre les conséquences des événements catastrophiques au Maroc et la couverture des risques des catastrophes naturelles en Algérie A- Cas du Maroc: • Rappel des événements catastrophiques majeurs survenus au Maroc; • Conséquences et faits; • Objectifs et motivations; • Description du projet; • Modélisation financière. B- Cas de l’Algérie: 1-Rappel des événements catastrophiques majeurs survenus au Maroc: Sé i sm es I d n no s n ta io Le Maroc est exposé à des risques catastrophiques d’origine naturelle ou d’origine humaine: Ém eu s t a t n e t t A s te Les grands Séismes Date de Localité affecté Morts Blessés l’événement Sans abri Pertes économiques 24 février 2004 d’Al Hoceima 629 926 15530 400 millions USD 28 février 1969 Ressenti dans tout le Maroc dizaine 200 … … 29 février 1960 Agadir 12000 … … 120 millions USD 1er novembre 1755 Mekhnès et Zerhoun, Salé, Tanger,Larache, Mehdia et Rabat … … … … ± -- - ---- - - - Cartographie des risques sismiques : Sismicité du Maroc de 1045 à 2007 ---- - - --- --- - - - - - - -- ---- ----- - - - --- -- --- -- - -- - -- ----- - ----- -- - --- --- --- --- -- - - - -- -- ----- -- ---- - --- -- - - -- - -- -- --- - - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - -- - -- - - -- - - - --- - - - - -- --- --- - - - --- - --- - - - - - - --- -- - - - - - - - - M > 7 6 < M <= 7 - 5 < M <= 6 - 4 < M <= 5 - 3 < M <= 4 C o m m u ne s 0 50 100 200 300 400 Kilom eters 500 - - - Lég en de - -- - - - - - --------- ------ - - - - - - - -- - --- - -- - - - -- --- -- - - --- -- - - --- - - - - ----- - - - -- -- - -- - - - - -- - - - -- -- ---- --- - ------ - - -- - -- - -- - -- - - -- - - -- - -- -- - -- - - - ------ -- - - - - - - - - - -- --- -- -- - - - - -- -- - ---- - - -- --- --- - - -- - - - - -- ------- -- -- - --- --- --- -- -- - -- - --- - - - - - - - -- - - --- -- - -- - -- --- --- - - - ---- - -- --- - - - - - --- - - - -- - --- - - -- -- --- ------ --- - - --- - - - - -- -- - - -- - -- - -- - ---- --- - -- - --- -- - - - - - - - - --------- ------ -- -- -- ---- - -- - - - - ----- -- - - -- -- - -- -- --- - - -- -- - -- - -- - - -- - -- ----- ---- - - - - - - - --- - -- --- -- - -- - --- ---- --- -- - - -- -- - - - - --- - -- - - - - - ----- - -- - -- - - - ---- -- - ------ - -- - -- - -------- -- - - --- --- ---- -- --- --- - -- - - - - ---- - -- --- - - - - - - - - -- -- - - - - - - - - - - - Inondations Date de l’événement Localité affecté Fès-Boulmane, Figuig, 09 Octobre 2008 Errachidia, Nador, Tanger, au 4 février 2009 Taza, Gharb, Moyen Atlas 17 au 25 novembre Mohammedia, Bengurir, 2002 Kenitra et Khouribga Beni Mellal, Casablanca, Chefchaoun, Essaouira, 24 janvier 1996 Ifrane, El Jadida,Kenitra, Khenifra, et d’autres régions. 17 août 1995 Ourika et régions Morts Blessés Sans abri Pertes économiques 50 63 Plus 150 usines sinistrées, 2000 maisons endommagées, 300 effondrées, plus de 1500 Centaines de familles têtes de bétail perdus, 3500 oliviers, 8000 pommiers, 5000 palmiers, 4 écoles, 1 hôpital, et au moins 2 ponts détruits. … … 25 60000 730 35000 200 millions USD 55 millions USD 9 millions USD Sites à risque d'inondations :Communes les plus exposées - Attentats et émeutes Attentat du 13 août 2007 à Meknes; Attentats d’Avril 2007 à Casablanca; Attentat du 11 Mars 2007 à Casablanca; Attentats du 16 mai 2003 à Casablanca; Attentat de l’Hôtel Atlas Asni à Marrakech en 1994; Émeutes à Casablanca, Marrakech, Fès… 2- Conséquences et faits Dégâts importants au niveau des biens et beaucoup de familles en détresse; Faibles indemnisations des sinistrés; Retard dans les déblocages des fonds. La nécessité de mise en place d’un système de prise en charge des dommages causés par les événements catastrophiques. La SCR a initié en collaboration avec le Ministère de l’Économie et des Finances, la mise en œuvre d’un « Régime national de couverture des risques catastrophiques » 3- Objectifs et motivations du « Régime National » 1- Couvrir les personnes résidantes au Maroc et assurer la protection des biens et du capital économique du pays 2- Indemniser les dommages corporels et matériels Objectifs du « Régime National » 3- Dynamiser le secteur des assurances et pousser progressivement la population à se prendre en charge 4- Faciliter l’implantation de l’investisseur étranger dans le pays 5- Alléger les charges de l’État 6- Institutionnaliser l’intervention des Pouvoirs publics, et éviter l’action dans l’improvisation 3-Objectifs et motivations du « Régime National »… Volonté des Pouvoirs publics de réduire la vulnérabilité du Maroc Recommandations de la conférence de Kobe Motivations du « Régime National » Recommandations émanant d’organismes internationaux (CNUCED, PNUD), Sécurisation des zones de concentration des richesses et les infrastructures du Maroc. Régime National de Couverture des Risques Catastrophiques 4- Description du Projet Le « Régime National » de couverture de risques catastrophiques basé sur 2 principes: l’Utilisation des outils d’Assurance et de Réassurance Solidarité Nationale Régime National de Couverture des Risques Catastrophiques 4-1-Définition des conséquences d’événements catastrophiques Il s’agit de dommages causés par la survenance: d’un phénomène naturel soudain, imprévisible, et de grande ampleur TDT tempêtes inondations tsunamis et autres d’une action violente de l’Homme terrorisme émeutes mouvements populaires Exclusions: *La guerre civile, la guerre étrangère déclarée ou non; *Les dommages provoqués par les armes chimiques biologiques, bactériologiques ou nucléaires. Régime National de Couverture des Risques Catastrophiques 4-2-Mode de déclenchement de l’état de catastrophe: L’état de catastrophe est déclaré par arrêté du Premier Ministre après avis d’une commission administrative. L’arrêté du Premier Ministre Précise Déclenche la datation de l’événement l’enregistrement sur un les zones sinistrées; registre national; la nature des dommages éligibles la mise en jeu des aux prestations du régime national; la désignation des autorités locales chargées de l’identification des victimes. garanties assurantielles, le processus d’octroi d’indemnités par le fond national. Régime National de Couverture des Risques Catastrophiques 4-3-Architecture du « Régime National » Volet assurantiel 1- Modification du code des assurances : intégrer la couverture des risques catastrophiques; prendre en charge les dommages matériels et corporels; instaurer l’obligation de la garantie contre les risques catastrophiques dans pratiquement tous les contrats d’assurances: ¾ de dommages; ¾ de personnes (risques de décès, d’incapacité ou d’invalidité); ¾ de responsabilité. organiser une offre nationale de réassurance disponible et sécurisée 2- Adoption de l’obligation d’assurance des risques catastrophiques des propriétaires immobiliers : couvrir les biens immobiliers des particuliers et de l’État. Régime National de Couverture des Risques Catastrophiques 4-3-Architecture du « Régime National » … Volet allocataire Le régime national se propose de créer un « Fond national de solidarité contre les évènements catastrophiques » chargé de : D’indemniser les victimes qui ne détiennent pas de polices d’assurances; D’attribuer une allocation dans le cas où leur résidence principale est déclarée inhabitable; De favoriser le développement de la prévention des risques catastrophiques, ainsi que leur assurance et leur réassurance; De Mettre en place des sources de financements suffisantes pour permettre la pérennité du système. Régime National de Couverture des Risques Catastrophiques 4-3-Architecture du « Régime National » … Volet allocataire… Dommages corporels: Invalidité permanente, décès ou disparition. (base : barème du 02 octobre 1984) Dommages indemnisés par le fonds Dommages matériels: Résidence principale rendue inhabitable. Pertes de jouissance pour les locataires (année de loyer) (base : rapport d’expertise du comité ad-hoc) Ces indemnités seront allouées selon une procédure clairement décrite dans le projet. Régime National de Couverture des Risques Catastrophiques 4-4- Les ressources financières du « Régime National » La surprime assise sur les contrats d’assurances existants La réassurance Les ressources financières du « Régime National » Le financement par le « Fond national de solidarité » Cotisations provenant du marché d’assurance Dotation annuelle du « fond de solidarité des assurances » Autres ressources (Secteurs bénéficiant de l’utilisation d’infrastructures stratégiques) Régime National de Couverture des Risques Catastrophiques 5- Modélisation financière du « Régime National » Modélisation de l'aliment de primes Modélisation de la vulnérabilité du régime Modélisation du résultat technique du régime Contrats support Propriétaires immobiliers Projections de primes Projections de primes À l’horizon 2106 Accidents du travail RC générale Assurance décès Accidents corporels hors maladie RC véhicules terrestres à moteur Assurance de dommages aux biens (hors maritime et aviation) Paramètres de modélisation : tendances du marché, structure de marché À l’horizon 2106 Détermination des niveaux de primes Paramètres de modélisation : types d'habitat croissance des parcs surfaces Prix du m2 valeur de reconstruction Scénarii d'évolution de l'aliment de primes Optimisation des paramètres Régime National de Couverture des Risques Catastrophiques 5- Modélisation financière du « Régime National »… Méthodologie de projection de l'aliment de primes des contrats socles Population 1980-2005 Extrapolation à horizon 2106 Historique de primes 1980-2005 Projection primes / habitant à horizon 2106 Reconstitution de l'assiette cotisante Projection marché d'assurance à horizon 2106 Taux de surprime appliqué à l’assiette cotisante Projection assiette cotisante à horizon 2106 Projection 2106 de l'aliment de primes des contrats socles Hypothèse de structure du marché Inputs Modélisations Outputs Régime National de Couverture des Risques Catastrophiques 5- Modélisation financière du « Régime National »… Modélisation de l'aliment de primes Modélisation de la vulnérabilité du régime Modélisation du résultat technique du régime Tremblements Tremblements de deterre terre Inondations Inondations Paramètres Paramètresde devulnérabilité vulnérabilité par partype typede derisque risqueetetvaleur valeur assurée assurée Régime National de Couverture des Risques Catastrophiques 5- Modélisation financière du « Régime National »… Modélisation de l'aliment de primes Cartographie des valeurs assurées à horizon 2106 (1540 communes) Projections physiques des personnes et biens assurés à horizon 2106 pour chaque commune du territoire marocain; Valorisation des biens assurés au niveau de chaque commune. Population Modélisation de la vulnérabilité du régime Modélisation de résultat technique du régime Biens immobiliers par types d'habitat Parcs circulants Installations industrielles Cartographie des risques CAT (1540 communes) Paramètres d'exposition des communes du territoire marocain aux risques Cat. Paramètres de vulnérabilité des valeurs assurées par type de risque Tremblement de terre Inondations Cartographie des valeurs à risque Elaboration de scénarii de sinistralité par type de risque B- Cas de l’Algérie: Le financement du dispositif de couverture des effets des catastrophes naturelles, se fait par l’intervention de plusieurs parties: • Les assurés, • Les assureurs, les réassureurs • L’État. Intervention des assurés ¾ L’assuré pourra contracter une police : • Séparée, ou • Annexer la garantie contre les effets des catastrophes naturelles à une police de base. ¾ L’obligation d’assurance des catastrophes naturelles porte sur deux catégories de biens: • Les biens immobiliers (particuliers) • Les installations commerciales et industrielles ainsi que leur contenu Intervention des assurés … ¾ L’assuré prend en charge son risque à deux niveaux : 1- Biens immobiliers Par le bas en gardant une franchise 2% du montant des dommages avec un minimum de 30 000DA Par le haut en assumant le complément de la limite de garantie 20 % par sinistre. Intervention des assurés … 2- Installations commerciales et industrielles ainsi que leur contenu Par le bas en gardant une franchise 10 % du montant des dommages matériels applicables par sinistre, pour les installations commerciales et/ou industrielles. Par le haut en assumant le complément de la limite de garantie 50 % par sinistre. Intervention des assureurs Le montant de la garantie, prévu par le dispositif et qui représente l’engagement maximum des assureurs, est différent selon le type de bien: Biens immobiliers Les pertes et dommages directs subis, sont couverts à concurrence de 80% des capitaux assurés Installations Commerciales et/ou Industrielles et leur contenu Les pertes et dommages directs subis à hauteur de 50% des capitaux assurés Intervention des assureurs … Le dispositif prévoit : 1- Inscrire au passif des bilans des entreprises d’assurance et de réassurance une «provision pour risques catastrophiques», alimentée par une dotation annuelle représentant 95 % du résultat technique bénéficiaire issu des opérations garantissant les risques de catastrophes naturelles; 2- La libération des provisions à la 21ème année, et leur représentation par des valeurs d’État (bons du trésor, dépôts auprès du Trésor, obligations émises ou bénéficiant de la garantie de l’État). Intervention des réassureurs Assureurs Réassureurs •Acceptation 70 % (Quote-part) •Rétention 30 % (Quote-part) •Réassuré auprès de la CCR en •Rétrocédé en excédent de sinistre excédent de perte annuelle illimitée à 100% Intervention de l’État La garantie de l’État: est accordée à la CCR (Compagnie Centrale de Réassurance) pour les opérations de réassurance des risques de catastrophes naturelles. se traduira par la prise en charge du déficit que dégagerait le compte de la réassurance tenu par la CCR. sera mise en œuvre sous forme d’avance non rémunérée à la CCR en tant que bénéficiaire de sa garantie Le fonds pour la gestion et le financement des dommages subis par les victimes des faits des catastrophes naturelles Ce fonds est destiné à financer : Les dépenses liées aux indemnités à verser aux victimes des catastrophes naturelles ; Les dépenses pour risques technologiques ; Les frais de gestion du fonds et des dossiers sinistrés ; Les frais de secours d’urgence ; Les aides humanitaires au profit d’États étrangers. 4. Sécheresse en Afrique z L’agriculture reste le secteur dominant dans nombreux pays en développement. C’est l’une des composantes majeurs du produit intérieur brut (PIB) et demeure la source essentielle d’emploi. Part de l’agriculture en % du PIB Population active employée dans l’agriculture en % de la Population active totale. Afrique 9.1% 24% Asie 12.7% 58.7% Amérique latine 6.1% 15.1% Europe de l’Est 4.8% 11.4% Moyen-Orient 8.9% 31.1% z L’agriculture a toujours été une activité à risque. Elle est sujette aux aléas des conditions atmosphériques Les Catastrophes de sécheresse dans le monde Amerique Nord 3% Amerique Centrale et Sud 15% Europe 7% Asie 26% Afrique 47% Australie 2% Environ 47% des catastrophes de sécheresse se produisent en Afrique, 27% en Asie, et 26% dans le reste du monde Graphique : Centre Africain des Risques Catastrophiques Données : "EM-DAT: The OFDA/CRED Image du monde par Craig Mayhew et Robert Simmon, NASA GSFC (modifiée). Catastrophes de sécheresse en Afrique de 1900 à 2008 : Tendance ! 16 14 12 10 8 6 4 2 08 20 96 19 84 19 72 19 60 19 48 19 36 19 24 19 12 19 00 0 19 Nombre de catastrophes de sécheresse 18 Graphique : Centre Africain des Risques Catastrophiques Données : "EM-DAT: The OFDA/CRED Les décès causés par la sécheresse en Afrique de 1900 à 2008 500000 450000 1983 400000 350000 300000 250000 200000 150000 1973 1910 1981 100000 50000 0 1900 1940 1967 1972 1978 1983 1988 1993 1998 2003 2008 La sécheresse a fait beaucoup de morts en Afrique : ¾En 1910, 85 000 décès recensés au Niger; ¾En 1973, 100 000 décès en Éthiopie; ¾En 1981, 100 000 morts au Mozambique: ¾En 1983, 450 000 morts en Éthiopie et au Soudan Graphique : Centre Africain des Risques Catastrophiques Données : "EM-DAT: The OFDA/CRED 40 1983 34 M 35 30 1999 28 M 1991 24 M 25 20 2005 21 M 15 10 5 20 08 20 03 19 98 19 93 19 88 19 83 19 78 19 72 19 67 19 40 0 19 00 Nombre total d'affectés (Millions) Nombre d’affectés dus à la sécheresse en Afrique de 1900 à 2008 Dés les années soixante la sécheresse a engendré des millions d’affectés en Afrique. Les crises les plus catastrophiques sont survenues dans les années: ¾1983, 34M d’affectés au Ghana, le Soudan et l’Éthiopie. ¾1991, 24M d’affectés au Soudan, au Zimbabwe et au Mozambique. ¾1999, 28M d’affectés au Kenya. ¾2005, 21M d’affectés au Malawi, le Kenya, le Niger et l’Éthiopie. Graphique : Centre Africain des Risques Catastrophiques Données : "EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database Dommages économiques en Afrique de 1900 à 2008 Milliard USD 2,5 1982 2.5 MD USD 2,0 1991 1.2 MD USD 1,5 1999 1.1 MD USD 1,0 0,5 0,0 20 1 20 2 19 19 1 19 19 19 1 1 05 007 94 998 03 82 990 77 00 968 70 972 Les pertes économiques majeurs dues à la sécheresse que l’Afrique a connues durant la période 1900-2008 sont survenues aux années: ¾1982, 2.5MD USD au Zimbabwe; ¾1991, 1.2MD USD en Afrique du Sud, Zimbabwe, Namibie et au Mozambique ¾1999, 1.1MD USD au Maroc et en Mauritanie. Graphique : Centre Africain des Risques Catastrophiques Données : "EM-DAT: The OFDA/CRED Sécheresse en Afrique C’est là que le secteur de l’assurance peut jouer un rôle majeur et offrir beaucoup plus de sécurité aux agriculteurs. Le passage des systèmes agricoles traditionnels aux systèmes modernes se retrouve dans l’octroi de crédit au secteur agricole. L’assurance agricole peut jouer un rôle spécial dans l’octroi de crédits en diminuant le risque d’insolvabilité de l’agriculteur. Épaulé par l’assurance, l’agriculteur peut adopter une technologie nouvelle et plus efficace car ses risques sont désormais répartis. L’assurance peut lui donner la possibilité d’éviter, en matière de production, les décisions les moins opportunes. Les Pouvoirs publics ont un rôle à jouer en offrant un cadre juridique à l’expansion de l’assurance agricole, ainsi qu’en encourageant et en poussant les assureurs, au besoin des incitations fiscales, de subventions et autres…, à s’engager plus loin sur le terrain. 4.1. Expérience en Matière d’Assurance Sécheresse:Malawi -Pour des rendements accrus, les cultivateurs d’arachides sont intéressés par la plantation des semailles certifiées. -Les banques ne sont pas disposées à prêter à ces agriculteurs à cause du risque de nonpaiement s’il y a sécheresse. -La firme de marketing agricole, la NASFAM, et l’Association d’Assurance du Malawi ont conçu un contrat d’assurance basé sur les précipitations en collaboration avec la Opportunity International Bank of Malawi. -La Opportunity International Bank of Malawi et la Malawi Rural Finance Corporation conviennent de prêter aux agriculteurs l’argent nécessaire pour acheter les semailles certifiées si ceux-ci acceptent d’acheter l’assurance sur les intempéries. -Pilote en quatre zones en 2006. •2500 agriculteurs assurés (1 ha /agriculteur). •Taux de prime commerciale entre 6% et 10%. •Total du montant assuré : 100 000 USD •Total du volume de la prime : 8 000 USD Source : Banque Mondiale 4.2 Expérience en Matière d’Assurance Sécheresse: Éthiopie ¾L’Organisation des Nations Unies a lancé, par le biais du Programme Alimentaire Mondial (PAM), en collaboration avec le gouvernement éthiopien, un programme d’assurance sécheresse en faveur des agriculteurs du pays. ¾L’assurance sécheresse est fondée sur un indice calibré des données provenant de 26 stations météorologiques installées sur le territoire éthiopien. ¾La police d’assurance de type contrat dérivé prévoit le versement de fonds lorsque les données collectées de mars à octobre de l’année indiquent que les précipitations sont inférieurs aux moyennes historiques et qu’une mauvaise récolte généralisée est donc probable. 4.3 Expérience Marocaine en Matière d’Assurance Sécheresse Forte corrélation entre la production agricole et la pluviométrie 100 80 60 40 20 0 -20 -40 -60 PIBA PIB 1961 1965 1969 1973 1977 1 981 1985 1 98 9 1993 1997 2001 20 80 60 15 40 20 10 0 -20 5 -40 -60 197 0 9 198 1 198 3 198 5 198 7 198 9 19 9 1 199 3 199 5 199 7 199 9 Rendement Céréales (qx/ ha) En moyenne le PIBA contribue à hauteur de 16% dans le PIB courant. Déviation Pluviométrique (%) Forte dépendance entre PIBA et PIB. Taux d'accroissement L'agriculture est un facteur dominant dans l'économie nationale; La population active dans l’agriculture est de l’ordre de 4 millions personnes; La surface cultivable est de l’ordre de 9 000 000 Ha. La production céréalière occupe quelques 70 % des terres agricoles utiles Répartition moyenne de la SAU par type de culture Les céréales constituent 30% du PIBA et 40% des occasions de travail offertes par le secteur de la production végétale. Conscients de la vulnérabilité de l'économie nationale Face au variations pluviométriques Intervention des Pouvoirs publics Mise en place d'un système d'assurance sécheresse Pour la céréaliagriculture au Maroc Objectifs Motivation des agriculteurs à l'investissement Stabilité des revenus des agriculteurs Garantie des Créances du Crédit Agricole du Maroc Allégement et meilleure allocation du soutient de l’État Le programme d'assurance sécheresse… Exploitations de céréales d'automne (blé dur, blé tendre, orge); couvrir les charges directes engagées par les agriculteurs, et non pas la production escomptée ou le revenu de l'exploitant; Trois "niveaux de charges" à l'hectare sont ainsi prévus; le niveau d'indemnisation correspondant à la différence entre la valeur assurée et la valeur de la récolte réalisée. L'évaluation de cette dernière est effectuée à travers une évaluation des rendements (en Qx/ha), sur une base communale en ce qui concerne le premier "niveau de charge", et sur une base individuelle en ce qui concerne les deux autres niveaux; Le programme d'assurance sécheresse…. Le programme s'accompagne d'une intervention financière de l'Etat à travers un subventionnement des primes et une subvention annuelle dédiée aux indemnisations; Le dispositif d'indemnisation est subordonné à la constatation officielle de l'état de sécheresse au sein de la commune par arrêté interministériel (Ministères des Finances et de l'Agriculture); L'arrêté interministériel doit notamment s'appuyer sur les rapports établis par les services provinciaux du ministère de l'agriculture constatant une chute de 60% des rendements par rapport à la moyenne de la commune sur les 15 dernières années. Le programme d'assurance sécheresse…. Le niveau III Montant garanti : MG: 3000 DH/ha Le niveau II Montant garanti : MG: 2000 DH/ha Le niveau I Montant garanti : MG :1000 DH/ha Niveaux d'indemnisation Niveaux d'indemnisation Indem. (DH/ha) = MG – PIQ * Rendement constaté (Ql/ha). Niveaux II et III Indem. (DH/ha) = MG – PIQ * Rendement Moy. Communal(Ql/ha). Niveau I Orge : 130 Dh Blé Tendre : 200 Dh Blé Dur : 220 Dh Prix d'Indemnisation au Quintal : PIQ Le programme d'assurance sécheresse…. 3. Contribution de l'État au système par subvention: - des primes (50%) - annuelle de 120 MDhs (indemnisation) 1. Les cotisations des agriculteurs Ressources de l'indemnisation du sinistre sécheresse 4. Tous les produits financiers ou de placements qui découlent de la gestion des ces ressources 2. La Réassurance 5. Contribution de la Mutuelle à hauteur 80 Millions de Dhs après épuisement des plafonds de réassurance et de la contribution de l'État au système. z Évaluation : Récapitulatif des résultats de 1999 à 2006 Campagne agricole 1999-2000 2000/01 2001/02 2002/03 2003/04 2004/05 2005/06 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 112 000 244 453 221 610 158 616 122 698 120 947 107 644 37% 81% 74% 53% 41% 40% 36% 18 357 33 146 23 688 18 159 16088 10 353 8 540 24 67 64 48 35 32 31 185 108 220 9 35 125 7 771% 161% 344% 19% 100% 391% 23% 11 611 71 562 127 263 5396 16 256 94 681 9 211 10 967 11 220 572 1 327 8 026 1 306 143 184 15 18 247 44 Superficie Concernée (Ha) Superficie assurée sur 300 000 Ha Réalisation en (%) Nb adhérents Cotisations (p) en Millions DHs Indemnisation Millions DH (S) S/P (%) Sup indemnisée (Ha) Nb. Agriculteurs Nb. Communes rurales sinistrées L’assurance sécheresse: la réforme en cours Actuellement, on travaille sur l’amélioration du système d’assurance sécheresse des céréales en vigueur au Maroc. Un projet est en cours pour la gestion du risque sécheresse basé sur le développement d’un produit d’assurance indexée. L’indice utilisé est le « Standardized Precipitation Index (SPI) ». Cet indice, développé par Tom McKee et al.(1993), est calculé à différentes échelles de temps. le SPI permet notamment d’identifier la sécheresse météorologique et calculer sa probabilité d’occurrence. L’assurance sécheresse: la réforme en cours…. Les données pluviométriques sont modélisées par une loi Gamma et les paramètres de cette loi sont estimés par la méthode du maximum de vraisemblance L’indice SPI mesure aussi bien les excès humides que secs. Sa classification selon Lloyd-Hugues et al.(2002) est comme suit: VALEUR SPI CATÉGORIE ≥2 1.50 à 1.99 1.00 à 1.49 0.00 à 0.99 0.00 à -0.99 -1.00 à -1.49 -1.50 à -1.99 ≤ -2.00 Extrêmement humide Très humide Modérément humide Légèrement humide Légèrement sèche Modérément sèche Très sèche Extrêmement sèche L’assurance sécheresse: la réforme en cours…. Exemple d’application du SPI Résultats obtenus à Meknès CATÉGORIES (SPI) Nº Occurrences Probabilité % (22 années) 4 Extrêmement humide 0 0 3 Très humide 4 18,2 2 Modérément humide 5 22,7 1 Légèrement humide 3 13,6 0 Normale 1 4,5 -1 Légèrement sèche 1 4,5 -2 Sécheresse modérée 3 13,6 -3 Sécheresse sévère 5 22,7 -4 Sécheresse extrême 0 0 ∑22 ∑100 Les Catastrophes Naturelle en Afrique … Les catastrophes naturelles demeurent un obstacle pour le développement durable; Nécessité de renforcer la capacité des pays africains par une assistance financière et technique (culture de l’assurance et moyens de prévention); Réduire les pertes en vies humaines, socioéconomiques et les atteintes à l’environnement en Afrique. 5. Rôle du Centre Africain des Risques Catastrophiques(C.A.R.C) - Sur recommandation de la conférence sur les risques catastrophiques en avril 2004 à Casablanca, organisée par : - L’Organisation des Assurances Africaines (OAA) - La Société Centrale de Réassurance (SCR) - La CNUCED - Le C.A.R.C qui est une entité de l’OAA, a pour mission de développer l’assurance et la réassurance des risques catastrophiques et promouvoir la prévention et la protection contre ces risques en Afrique (Tremblement de Terre, Inondations, Sécheresse,……) - La Commission Scientifique et Technique est constituée de personnalités du monde scientifique, économique et d’organisations internationales. Cette commission assiste le Comité de Direction dans la mise en place de la stratégie du Centre. - Le C.A.R.C est abrité et géré par la Société Centrale de Réassurance (S.C.R.), à qui l’O.A.A a confié la présidence du Comité de Direction. Droit des membres du Centre • Accès aux publications, données statistiques et autres études publiées par le Centre ; • Solliciter le Centre pour tout renseignement technique; • Participation aux séminaires et ateliers organisés par le Centre; • Bénéficier de l’assistance technique du Centre pour la réalisation d’études; • Assistance au montage des programmes d’assurance et de réassurance de couvertures des risques catastrophiques; – Les prestations d’assistance peuvent être facturées pour tenir compte des charges occasionnées pour le Centre. Adhérents au C.A.R.C Le C.A.R.C compte parmi ses adhérents des États africains et des compagnies et organismes africains et européens agissant dans le secteur d’assurance et de réassurance: Deux États africains; 40 Sociétés d’assurances et de réassurances africaines; 3 Réassureurs internationaux; 4 Courtiers; La Banque Centrale de Seychelles. Préoccupations du Centre Création d’une base de données pour une meilleure identification et évaluation des expositions et des vulnérabilités aux risques catastrophiques (tremblements de terre, inondations, terrorisme…) ; Élaboration des cartes de risques catastrophiques ; Élaboration des modèles de tarification des risques catastrophiques ; Montage des programmes d’assurances et de réassurance pour couvrir les risques catastrophiques ; Gestion du risque sécheresse et développement des couvertures d’assurance et de réassurance liées à ce risque incluant les couvertures indicielles. Organisation des conférences internationales périodiques sur les risques catastrophiques; Promouvoir le développement de dispositifs de solidarité à l’égard des victimes les plus démunies; Ce plan de travail est tributaire des aides que le Centre pourrait recevoir. 6. Conclusions A- Recours au marché de l’assurance et de la réassurance 1- Outil efficace et rapide d’acheminement de l’aide après les calamités; 2- Outil promoteur de la prévention. 3- Un dispositif professionnel de proximité auprès des populations ainsi que dans l’évaluation et le règlement des sinistres. 4- Permet d’accumuler des fonds qui permettent de se substituer, à moyen et à long terme, au rôle de l’État dans l’indemnisation des calamités. 5- et de limiter le rôle de l’État, à celui d’intervenant en dernier lieu (réassureur ultime pour les années exceptionnelles). 6. Conclusions… B. L’implication directe des Pouvoirs publics est nécessaire à la régulation, l’équilibre et la pérennité des marchés. 1- Les Pouvoirs publics ont toujours assumé une partie des indemnités à leur charge. 2- les réflexions de la plupart des systèmes dans le monde convergent vers un rôle soutenu et renforcé des Pouvoirs publics pour encourager, pérenniser et assumer la solidarité. 6. Recommandations… Développer une base régionale de données pour une meilleure identification et évaluation des expositions et des vulnérabilités aux risques catastrophiques; Développer des couvertures assurantielles pour les catastrophes naturelles; Développer les couvertures d’assurance du risque sécheresse incluant les couvertures indicielles; Promouvoir les dispositifs de solidarité à l’égard des victimes les plus démunies, sans décourager le développement des offres assurantielles; Engager des politiques actives de prévention des évènements catastrophiques; Renforcer la coopération régionale et internationale dans la gestion des risques de catastrophes naturelles. Merci pour votre attention www.scrmaroc.com Mr. Ahmed ZINOUN Administrateur Délégué de la Société Centrale de Réassurance Président du Centre Africain des Risques Catastrophiques [email protected] Mr. El Halla NAJEM Directeur Contrôle Technique et Développement Centre Africain des Risques Catastrophiques [email protected]