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TIR À PAR IN MA DE DE Le regard de Noureddine Boukrouh sur le 50 anniversaire de l’Indépendance e Le bras de fer reprend de plus belle FLN PAGE 3 Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074 A compter de demain, dimanche 20 mai, Le Soir d’Algérie entamera la publication d’une nouvelle série de réflexions de notre ami Noureddine Boukrouh. Il s’agira, à travers un rendez-vous hebdomadaire étalé sur six semaines, de poser un regard rétrospectif sur nos 50 années d’indépendance. Cette réflexion permettra aussi à Noureddine Boukrouh d’ouvrir des pistes pour mieux entrevoir le futur. Avec la densité dans l’écrit que nous lui connaissons, l’essentiel des interrogations algériennes seront passées en revue. A lire sans modération. L. S. A. Maroc-ONU : la cassure RABAT «RETIRE SA CONFIANCE» À CHRISTOPHER ROSS PAGE 3 LE BONJOUR DU «SOIR» Hollywood, recrutez nos walis ! Photos : Samir Sid tour du côté du marché central d’Annaba où les rues sont défoncées et les immeubles délabrés, à tel point qu’on se demande si la télé n’a pas oublié de signaler que l’OTAN a bombardé la 4e ville du pays qui subit la pire dégradation de son histoire… et ça tombe bien : ne fêtons-nous pas le 50e anniversaire de l'indépendance ? [email protected] P. S. : Elle s’est éteinte la voix de Tipaza de Numidie (Tiffech)… Elle est partie dans ces cieux qui l’ont souvent bercée, dans des avions toujours en partance… vers l’exil. Elle ne chantera plus la diva qui a si bien chanté l’amour du pays. Adieu Warda ! WARDA EL DJAZAÏRIA EST DÉCÉDÉE JEUDI AU CAIRE Photo : DR M. Denis Bauchard décortique les maux de l’Algérie actuelle dans le Figaro : le délabrement de nos villes, la saleté, la corruption, la bureaucratie, le chômage, le manque de vision économique, l’absence de loisirs, les nids-de-poule, etc. Les nids-de-poule ? Ils n’existent certainement pas dans la tête de M. Bouteflika, lui dont la voiture ne roule que sur des routes nouvellement bitumées. J’ai même vu des dos-d’âne disparaître à la veille de sa visite. Les walis sont de sacrés maquilleurs et des décorateurs hors pair : tout devient beau, propre, nickel, dès que la présidence annonce un déplacement à l’intérieur du pays. Qu’il vienne donc incognito faire un Une grande dame s’en va PAGE 9 VEND. 18 - SAM. 19 MAI 2012 - 26-27 DJOUMADA AL-THANI 1433 - N° 6565 - PRIX 10 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Place consolidée pour Air Algérie La compagnie de transport aérien Air Algérie a consolidé, pour la seconde année, sa place en tant que quatrième compagnie populaire à destination du Maghreb. En effet, selon une synthèse effectuée par Air Journal, Air Algérie maintient sa 4 e place derrière Royal Air Maroc, Tunis Air et Aigle Azur. Concernant le classement des compagnies qui ont vendu le plus de billets à destination du Maghreb, Air Algérie dépasse Air France et Alitalia, classées 5 e et 10e. P ERISCOOP L’APN élira son président le 27 mai Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - Page 2 L ’élection du nouveau président de l’Assemblée populaire nationale est programmée pour ce dimanche 27 mai, avons-nous appris de bonne source. C’est-à-dire le len-demain de l’installation officielle de ladite Assemblée, où il sera procédé à l’installation de la commission de validation du mandat. Rachid Harraoubia, candidat du FLN, remplacerait sans surprise Abdelaziz Ziari au perchoire. La ruse d’Aboudjerra Plus rusé que le MSP, tu meurs ! Faisant partie du front des partis récusant les résultats des dernières législatives, le parti cher à feu Nahnah a exigé, comme gage de réussite à leur fronde, l’association du FFS et du PT. Une simple pirouette, une de plus de la part du MSP dont la direction est loin d’ignorer que ces deux partis ont les yeux braqués ailleurs du fait de la stratégie propre à chacun d’eux, surtout concernant le parti d’Aït Ahmed qui n’a de cesse de claironner que sa participation à cette joute est tactique, passant en second plan pour ne pas dire ignorant la fraude massive dont parlent le restant des partis. L’Algérie à Sciences Po Paris Benjamin Stora, Mohamed Chafik Mesbah, Lahouari Addi, Michel Tabiani et nombre d’autres intellectuels et chercheurs animeront, le lundi 21 mai, un colloque à Paris, organisé par Sciences Po. Le colloque portera sur «l’Algérie, 50 ans après l’indépendance : défis et perspectives». Il sera articulé autour de quatre thèmes : «histoire et mémoire», «bilan socioéconomique», «société civile et libertés» et, enfin, «institutions, scène politique et gouvernance». [email protected] Un jour, un sondage Pensez-vous que les résultats des législatives doivent induire, inévitablement, un changement de gouvernement ? OUI NON Sans opinion Résultats du dernier sondage Pensez-vous que l’Entente de Sétif a mérité son titre de champion d’Algérie ? OUI : 70,09% NON : 23,06% S. OPINION : 6,85% Déposez votre réponse sur le site du Soir d’Algérie www.lesoirdalgerie.com Le Soir d’Algérie Actualité Maroc-ONU : la cassure Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE RABAT «RETIRE SA CONFIANCE» À CHRISTOPHER ROSS Tarek Hafid - Alger (Le Soir) Rien ne va plus entre le roi Mohammed VI et le secrétaire général de l’ONU. Rabat a décidé, jeudi, un retrait de confiance unilatéral envers Christopher Ross, l’envoyé spécial de Ban Ki-moon pour le Sahara occidental. Ross est accusé d’avoir appliqué «dans plusieurs cas» une «méthode déséquilibrée et partiale» pour mener sa mission, précise un communiqué. «Les comportements contrastés de M. Ross s'écartent des grandes lignes qui ont été tracées par les négociations dans le Conseil de sécurité. Pour cela, le Maroc a décidé de retirer sa confiance», note ce communiqué attribué au gouvernement islamiste mais qui est, en réalité, une «sentence» royale prise par le roi Mohammed VI. En fait, le Maroc n’a jamais été satisfait de la nomination de Christopher Ross. En 2008, les autorités de ce pays avaient attendu plusieurs mois avant de donner leur accord à son installation à ce poste. Une réaction qui intervenait suite au départ de Peter Van Walsum, zélé défenseur du Maroc, qui avait déclaré devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU que «l’indépendance du Sahara occidental n’est pas une option réaliste». En lui succédant, Ross s’est montré inflexible dans sa gestion du dossier sahraoui. Le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU, qui se base essentiellement sur des données présentées par son envoyé personnel, est une preuve de cette inflexibilité. Ce rapport avait fait état de la nécessité de prendre en compte la question de la protection des droits de l’Homme des populations sahraouies dans les territoires occupés et dénoncé les mesures mises en œuvre par les autorités marocaines pour limiter l’action des membres de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso). Ces dernières semaines, un véritable bras de fer avait opposé les autorités marocaines à Christopher Ross après qu’il eut annoncé son intention de se rendre dans les territoires occupés dans le cadre d’une tournée dans la région. Une initiative rejetée en bloc par le palais. En agissant de la sorte, le Maroc risque de se discréditer au sein de la communauté internationale. Ancien ambassadeur des Etats-Unis à Alger et à Damas, Ross a été nommé à plusieurs postes de responsabilité au sein du département d’Etat américain, notamment dans la lutte antiterroriste. Diplomate avisé, il bénéficie toujours de l’appui de Washington dans sa mission actuelle. Le Front Polisario a réagi jeudi pour dénoncer ce qu’il considère être une décision «infondée et arbitraire» du Maroc. «Le Front Polisario et le Ross. Sur le plan international, le retrait de confiance unilatéral décidé par le Maroc a fait réagir, hier, la France, son allié traditionnel. Pour sa première sortie officielle sous l’ère du président François Hollande, le ministère des Affaires étrangères a appelé à un «règlement rapide du différend». «La France a pris note de la déclaration du Maroc, qui a décidé de retirer sa confiance à l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross (…), le règlement de ce différend doit tenir compte des préoccupations légitimes de toutes les parties», a affirmé Bernard Valero, le porteparole du ministère français des Affaires étrangères. La question du Sahara occidental a toutefois provoqué un malaise au sein du nouveau gouvernement du Parti socialiste suite à la publication d’une lettre adressée par Jean-Marc Ayrault, alors président du groupe socialiste à l’Assemblée française, à Régine Villemont, présidente de l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique. Dans cette correspondance, le Premier ministre avait indiqué que les «socialistes, dans leurs déclarations publiques, s’en tiennent, depuis l’occupation du territoire par le Maroc, à une position privilégiant le respect du droit international et du droit à l’autodétermination des peuples colonisés». Même si la position de la France envers le palais royal ne risque pas de changer subitement, la question du soutien indéfectible au Maroc devrait créer des tensions entre certaines «ailes» du Parti socialiste. T. H. Photo : DR Le Maroc a décidé de retirer sa confiance à l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental. Une décision unilatérale qui intervient quelques semaines après le rapport accablant contre Rabat présenté par Ban Ki-moon aux membres du Conseil de sécurité. 3 Rien ne va plus entre Christopher Ross et Mohammed VI. gouvernement de la République mène pour faciliter les négociasahraouie estiment infondée et tions entre les parties”.» En agissant de la sorte, le arbitraire la décision du royaume du Maroc de retirer sa confiance à Maroc veut s’arroger sans verl’envoyé personnel du secrétaire gogne le droit de dicter au secrégénéral de l’ONU, M. Christopher taire général le contenu de ses Ross, dans la poursuite de la mis- rapports au Conseil de sécurité et sion qui lui a été confiée par le de décider de la conduite que doit secrétaire général et le Conseil de suivre son envoyé personnel au sécurité pour la recherche d’une Sahara occidental. Comme il veut, par là même, solution juste et durable au conflit du Sahara occidental, garantissant tout faire pour réduire à néant la le droit du peuple sahraoui à l’au- crédibilité et neutralité opérationnelle de la Minurso, décriées dans todétermination. Cette décision, aussi grave le dernier rapport du secrétaire qu’injustifiée, est un nouveau défi général, bloquer le processus de intolérable et inadmissible du paix et continuer à violer impunéMaroc à la communauté internatio- ment les droits humains dans les nale, au secrétaire général et au territoires sahraouis occupés», Conseil de sécurité qui, dans sa souligne un communiqué du minisrésolution 2044, du 24 avril 2012, tère de l’Information de la a considéré le statu quo inaccep- République sahraouie. table et a “réaffirmé son soutien à Pour sa part, le secrétaire l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, à travers son général pour le Sahara occidental, porte-parole, a affirmé accorder Christopher Ross, et à l’action qu’il «toute sa confiance» à Christopher Le bras de fer reprend de plus belle FLN Kamel Amarni - Alger (Le Soir ) - Et d’ailleurs, ils tiennent toujours à leur décision d’avant les élections du 10 mai consistant en l’organisation d’une session extraordinaire du comité central pour procéder à un retrait de confiance à Belkhadem. Aujourd’hui même samedi, les signataires de la pétition contre le SG se donnent rendez-vous, dès la matinée, au niveau du siège de la kasma du FLN, à ElMadania. «C’est à partir de là que nous nous dirigerons vers le siège national à Hydra», nous confie un membre du groupe des contestataires. Il faut savoir, en effet, qu’initialement, ces membres du comité central avaient prévu de se rendre directement à Hydra. Or, Belkhadem avait signifié à Abdelaziz Ziari, qui est devenu l’un des meneurs les plus déterminé du groupe contestataire, lors d’une houleuse réunion du bureau politique tenue lundi dernier, qu’il empêchera cette réunion par tous les moyens. Avant-hier, jeudi, Belkhadem réitérait la même position devant un groupe de personnalités nationales du parti (Abderrezak Bouhara, Abdelkrim Abada, Affane Guezzane Djillali, entre autres) venues le voir dans son bureau pour tenter de désamorcer le conflit, notamment en permettant à ces contestataires de se réunir au niveau du siège national. Un rassemblement similaire avait déjà eu lieu en avril dernier sans le moindre incident. Belkhadem veut imposer son autorité. Mais entre-temps, il y a eu les élections avec les résultats que l’on sait et Belkhadem s’estime désormais en position de force pour imposer son autorité sur le parti. Ce que contestent ses adversaires qui attribuent le succès du FLN à son président qui n’est autre que Abdelaziz Bouteflika. N’empêche, Belkhadem profite de l’euphorie que lui confère l’éclatant succès du didatures du parti pour les législatives du 10 mai ? Le résultat des législatives aura non seulement permis au FLN de garder sa position de première force politique du pays mais, mieux, d’avoir désormais à lui tout seul la majorité à l’Assemblée si l’on y ajoute la liste «additive» de onze autres députés militants du parti mais élus sous la bannière des «redresseurs» ou sur des listes «indépendantes». Dans son allocution prononcée jeudi à l’hôtel Mazafran de Zeralda devant les nouveaux députés, Belkhadem adoptait d’ailleurs le profil d’un chef de la majorité et non pas celle d’un chef de parti mis en difficulté par ses propres instances internes. Ses critiques, il les réserve toutes aux islamistes. L’ex-allié au sein de l’Alliance présidentielle, le MSP, sera particulièrement pris à partie. «Dans les partis qui se respectent, les directions se doivent de reconnaître leur responsabilité en cas d'échec.» Et pour mieux se faire comprendre, il précise son tir : «Ils doivent Photo : Samir Sid La guerre reprend de plus belle entre Abdelaziz Belkhadem et ses contestataires au sein du comité central du Front de libération nationale au lendemain des élections législatives que l’ex-parti unique a pourtant largement remportées. La retentissante victoire qui surprendra jusqu’à la direction nationale du parti n’aura finalement pas infléchi la détermination des opposants de l’actuel secrétaire général. parti aux législatives pour acculer ses adversaires. Jeudi dernier, il a procédé ainsi à une véritable démonstration de force en réunissant son pléthorique groupe parlementaire, fort de 221 députés, et qu’il exhibe désormais comme un trophée, effectivement difficile à contester. La crise au sein du comité central n’a-t-elle pas éclaté à la suite de la publication des listes de can- avoir le courage politique, eux et les médias qui les ont soutenus ; eux qui sont allés jusqu’à prédire une victoire retentissante allant jusqu'à constituer un gouvernement avant même les élections, en s’inspirant des modèles récents de certains voisins, ils se doivent donc de reconnaître que le peuple algérien n’acceptera jamais qu’on lui dicte ses choix.» Cela, avant d’asséner, ironique : «La fraude électorale dont ils parlent aujourd’hui, nous la comprenons. C’est bel et bien l’effet de l’électrochoc de 220 volts qu’ils ont reçu». En coulisses, il se dit, du reste, que Belkhadem est devenu un farouche partisan de l’exclusion du MSP du futur gouvernement. Bouteflika accédera-t-il à ce «souhait» ? Tout se saura très prochainement. De la même manière que la position du même Bouteflika par rapport au conflit interne au FLN. Car nul ne se fait d’illusion : c’est de lui que dépendra l’issue finale de la crise qui secoue le comité central depuis deux mois. K. A. Le Soir d’Algérie Actualité Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE ELLE DÉCOULE D’UNE FAIBLE PARTICIPATION, DES BULLETINS NULS ET DE LA DÉPERDITION DES VOIX 4 Une représentativité insignifiante pour les nouveaux élus Cette amplitude a été déterminée sur la base d’un quotient électoral qui prend en compte les résultats de toutes les circonscriptions électorales (48 wilayas et immigration). Il est égal à 13 697 voix. Par ailleurs, ce quotient électoral national (13 697 voix) est calculé sur la base des 6 328 368 voix obtenues par les 28 listes électorales (partis politiques et indépendants) ayant gagné un ou plusieurs sièges. En clair, chacun des 462 futurs députés à l’APN, qui détiendront, rappelons-le, un mandat national, ne représente que 0,06% citoyen des 21 645 841 électeurs inscrits. Il faut presque diviser ce 0,06 % par 2, si l’on veut coller cette représentation à toute la population algérien- ne estimée à 36 millions d’individus. Il y a lieu de rappeler que ce quotient électoral national n’a pas une existence légale, il a été juste calculé pour mesurer la force politique de nos représentants et la crédibilité du prochain Parlement. Ramené au niveau régional, ce quotient déterminé par la loi électorale pour la répartition des sièges est encore plus faible. Il tourne autour de 5 000 voix, voire moins, dans certaines wilayas, comme Alger, Tizi-Ouzou ou Béjaïa. A titre illustratif, pour un corps électoral de 457 154 électeurs dans la wilaya de Boumerdès et un taux de participation évalué à 34,19%, chacun des 10 sièges de la circonscription en question équivaut à 5 243 voix. LE FFS RÉUNIT DES TÊTES DE LISTE Le parti définit des priorités Une semaine après les élections législatives, le FFS a réuni hier ses têtes de liste afin de définir ses priorités sur les plans politique et organisationnel, précise un communiqué du parti. Le FFS mettra l’accent sur le fait que le dispositif mis en place par le pouvoir a fait échec au scénario de la polarisation du champ politique en islamiste/anti-islamiste. «Il reste que la production d’une majorité FLN non représentative ne favorisera pas la transition vers la démocratie et ne modifie pas de façon significative les donnes politiques dans le pays», explique le FFS dans son communiqué. Le parti d’Aït Ahmed fait part également de son objectif politique de réhabiliter la politique comme mode de gestion et de résolution pacifique des conflits. Il dira aussi que lors du dernier scrutin, «la multiplication des listes électorales a favorisé l’élimination d’un nombre important de voix et que les forces politiques du pays doivent, à l’occasion des échéances électorales à venir, déployer plus d’efforts pour imposer le contrôle du processus électoral à toutes les étapes, en particulier au moment de l’établissement des procèsverbaux des résultats», souligne la parti qui appelle, en outre, à une coordination entre les participants aux élections. Le FFS se dit avoir été victime d’une spoliation des suffrages et annonce avoir introduit dix recours au niveau du Conseil constitutionnel. Le parti s’orientera, selon son communiqué, vers davantage d’organisation dans toutes les régions du pays. Des rencontres régionales de militants les 1er et 2 juin à Constantine, Oran et F.-Z. B. Ghardaïa sont prévues. La participation massive au vote a fait défaut. Plusieurs paramètres déterminent l’ampleur d’un quotient électoral par vue de leur affecter les sièges mérités. C’est principalement la variation de la participation citoyenne au vote qui fait osciller cet indice de référence. Au plan politique, comme cette participation massive a fait défaut le 10 mai pour asseoir une légitimité plus importante à la nouvelle Chambre basse, les politiciens proches du pouvoir citent comme acquis de ce vote, d’une part, la défaite cinglante des islamistes et, d’autre part, l’entrée historique de la femme dans le nouveau Parlement. Cependant, l’observateur ne pouvait s’empêcher de relever au lendemain de ce scrutin une indifférence en milieu populaire. C’était peut-être le climat d’une fête complètement gâchée. Abachi L. Photo : Samir Sid 0,06%, c’est l’ordre de grandeur de la représentativité de chaque nouveau député à l’Assemblée populaire nationale (APN). lequel sont divisés les suffrages obtenus par les listes électorales en REFUS DES RÉSULTATS DES LÉGISLATIVES DU 10 MAI DERNIER Second round de concertation, aujourd’hui Le front du refus des élections législatives du 10 mai dernier tente de s’organiser en vue de peser de tout son poids au vu de la nouvelle configuration politique induite par ces élections dont il dénonce la régularité, avec une seconde réunion prévue aujourd’hui en présence, cette fois-ci, des chefs des partis. M. Kebci - Alger ( Le Soir) Un conclave qui se tient au siège national du Front pour la justice et le développement (FJD) et aura, selon Mustapha Hemissi, chargé à la communication au sein du PLJ de Mohammed Saïd, à «approfondir le débat et aller au-delà des professions de foi des uns et des autres» exprimées lors de la première réunion tenue mercredi dernier au siège national du FNA. Un premier conclave qui a réuni pas moins de sept partis politiques, dont le Front national algérien, le Parti de la liberté et de la justice, le Front pour la justice et le développement, le Front du changement, El Fedjr el djadid, le Front de l’Algérie nouvelle et les trois mouvements constituant l’Alliance verte. Tous ces partis ont un point et une préoccupation communs : ils partagent la conviction d’avoir été bernés en ce sens qu’ils jugent que le pouvoir «a renoncé à ses engagements quant à l’organisation «d’un scrutin libre et transparent». Et pour preuve, ils n’ont pas tardé à dénoncer, dès la fermeture des bureaux de vote, une fraude massive au profit des deux partis du pouvoir ; notamment le FLN qui s’est vu attribuer presque la moitié des sièges. Et il y a parmi eux ceux qui n’ont pas hésité à accuser le pouvoir au plus haut de son sommet d’être derrière cette mascarade, alors que le président du Front de l’Algérie nouvelle a été jusqu’à mettre en cause nommément le premier magistrat du pays d’être l’instigateur de cette fraude «sophistiquée» par son discours tenu à Sétif deux jours avant le scrutin lors duquel, selon Benabdeslam, il a implicitement instruit «un vote en faveur du FLN avec tout ce que cela suggère comme implication de l’administration dans cette œuvre». Ceci dit, il n’est pas certain que ce conglomérat de partis de divers bords idéologiques puisse arriver à un consensus, surtout que les deux points à l’ordre du jour de leurs conciliabules ne sont autres que le boycott de la nouvelle Assemblée nationale, dont l’installation interviendra samedi prochain, et la saisine officielle du Conseil constitutionnel en vue d’une annulation pure et simple des résultats de ces législatives et l’organisation d’une autre élection dans un délai de six mois. Ce qui permettra à tout le monde, notamment les nouveaux partis, à bien s’y préparer et prendre acte des irrégularités ayant émaillé la session du 10 mai dernier comme souhaité par Mohamed Saïd. En effet, les ambitions et les stratégies des uns et des autres n’invitent nullement à une quelconque perspective d’entente entre ces acteurs. Pour preuve, le représentant de l’Alliance de l’Algérie Verte n’a pas paraphé le communiqué ayant sanctionné les travaux de la première réunion tenue mercredi dernier, au vague motif que ce conclave était «une simple concertation». Une hésitation à mettre sur le compte de la prudence du chef de file de cette coalition, le MSP en l’occurrence, dont la réputation en matière de double discours n’est un secret pour personne, lui qui garde encore quatre de ses cadres au sein du gouvernement sortant et qui les maintiendrait vraisemblablement dans le prochain exécutif. On voit mal le parti de feu Nahnah renoncer à un de ses socles fondateurs, la stratégie participationniste et entriste qui lui est, certes chère, notamment à l’issue des dernières législatives où le concours de deux autres squelettiques mouvements islamistes ne lui a été d’aucun secours, mais de là à s’en départir, c’est aller vite en besogne. C’est, d’ailleurs, à ce niveau qu’il faut situer le préalable émis par Mokri, le porte-parole de l’AAV, quant à la nécessité d’associer à cette démarche le PT et surtout le FFS, deux partis sans lesquels, dira-t-il, «toute contestation est sans valeur et n’a aucune chance d’aboutir». Une simple échappatoire au vu de la réaction mitigée du parti d’Aït Ahmed qui a justifié la participation à cette élection après deux boycotts de suite par un simple mobile tactique, faisant abstraction de la maigre moisson du parti et ne s’appesantissant pas trop sur la fraude dont parlent les autres formations politiques. On voit, de ce fait, mal le PT qui dit «ignorer l’initiative et occupé par le recours» et le FFS qui donnerait sa réponse «dans les heures qui viennent» se joindre à cette dynamique contestataire qui ne fera pas, à M. K. coup sûr, long feu. La surveillance autonome défaillante ELLE ALIMENTE LA SUSPICION SUR LE VOTE DU 10 MAI Il y a bien des chiffres que le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, en charge de l’organisation des élections, a en possession mais qu’il s’abstient de divulguer lors de ses sorties médiatiques ; c’est celui de la couverture et la surveillance, le jour du scrutin, des bureaux de vote par les représentants des partis politiques et des candidats. Cette couverture est faible et cette défaillance devient un argument supplémentaire pour exacerber la colère de ceux qui dénoncent la fraude. Effectivement, nous avons constaté dans plusieurs centres de vote en milieu urbain, notamment dans la wilaya de Boumerdès, à 40 km de la capitale, des absences nombreuses de contrôleurs délégués par les candidats. En outre, sur 39 listes qui étaient en compétition, 13 n’ont délégué aucun représentant dans aucun bureau de cette wilaya. Les nouveaux partis, y compris les islamistes, réputés grands mobilisateurs, étaient aussi quasiment absents auprès des urnes. Seuls les partis politiques traditionnels, le FLN, le RND ou le FFS qui était dans une wilaya importante pour lui, ont marqué leur présence jugée juste moyenne. De plusieurs bureaux, les quelques contrôleurs présents et que nous avions questionnés, semblaient ignorer leurs droits. Si dans un milieu urbain et à 40 km de la capitale, de telles défaillances ont été enregistrées, qu’en est-il dans les zones rurales enclavées, dans les wilayas des Hauts-Plateaux et celles du sud du pays où, dit-on, la participation y est plus importante ? Or, il pouvait se passer énormément de choses après le dépouillement dans les bureaux de vote. Malheureusement, la défaillance ne se situe pas uniquement au niveau de la présence humaine mais aussi dans l’organisation propre aux candidats, de la maîtrise de tout le processus électoral et surtout de l’ignorance de la loi et des règle- ments régissant cette élection. Le 11 mai au matin, seuls les responsables du FFS de Boumerdès, qui étaient tout de même dans l’un de leurs fiefs, savaient, à quelques dizaines près, le nombre de voix obtenues par leur parti. Les autres candidats n’avaient aucune idée de leur score réalisé au niveau des communes ou de la wilaya. Plus grave, nous avons rencontré un responsable régional d’un parti politique qui siégeait au Parlement et qui critiquait la politique du gouvernement, mais le jour «J», ce responsable de parti était incapable de récolter, par le biais d’une représentation, le moindre P-V des commissions électorales communales comme le lui permet la loi, pour défendre les droits de son parti. Il n’en avait pas les moyens humains. L’ignorance de la loi est une autre tare que traînent la majorité des responsables de partis ou leurs candidats. Et pour cause, lorsqu’un candidat tête de liste nous exposa le processus légal conduisant, selon lui, au partage des sièges de députation, nous avons failli tomber à la renverse. Ce candidat ne connaissait pas la loi. Il ne l’a jamais lue. C’est le cas de la grande majorité des candidats. C’est dans ce climat de grande défaillance que se sont déroulées les élections du 10 mai. A. L. Le Soir d’Algérie Actualité Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE Le MSP à la croisée des chemins SON MADJLISS ECHOURA S’EST RÉUNI HIER Nawal Imès - Alger (Le Soir) Le parti de Soltani vit sa seconde plus grosse crise après le décès de Mahfoud Nahnah. A peine remis de la scission des proches de Menasra, le MSP doit faire face à une autre tempête. La participation du parti aux élections dans le cadre de l’Alliance pour une Algérie verte risque d’être fatale pour le parti et son président. Soltani aurait vécu l’annonce des résultats comme une catastrophe. Il a demandé une «trêve» avant de se présenter devant le conseil consultatif. Officiellement, un seul point est à l’ordre du jour : l’évaluation des résultats des élections. Mais difficile d’y croire tant les tensions sont grandes au sein du parti. Des dissensions avaient déjà vu le jour à l’annonce de l’intention du parti de créer l’Alliance pour une Algérie verte. Beaucoup de militants et de membres influents au sein du MSP n’y voyaient aucun intérêt, arguant que des partis comme Ennahda et El Islah ne pouvaient rien apporter à leur formation. Des mises en garde qui n’avaient pas été prises en compte par Soltani qui a tenu à mener à bien ce projet sur lequel il tablait pour redorer le blason du MSP. L’annonce des résultats des législatives a sonné la fin des illusions. L’Alliance pour une Algérie verte n’aura obtenu que 47 sièges, soit tout juste un siège de plus que ce que le MSP avait réa- LE BOYCOTT DE LA NOUVELLE APN EST ENVISAGÉ Ennahda compte sur la décision populaire Le boycott de la nouvelle Assemblée populaire nationale issue du scrutin législatif du 10 mai dernier, la formation islamiste d’Ennahda l’envisage. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Cette option, le conseil consultatif d’Ennahda, réuni en session extraodinaire depuis hier et convaincu que le vote a été entaché de fraude, devrait l’entériner aujourd’hui. Et cela même si certains membres du conseil, dont le quorum a été atteint, penchaient plutôt vers la participation parlementaire et l’exercice de l’opposition. Toutefois, cette option est liée aux choix des deux autres formations, El Islah et le Mouvement de la société pour la paix, parties prenantes de l’Alliance de l’Algérie verte et qui a été, affirme-t-on, privée d’au moins 70 sièges. Comme cette option est liée aux desiderata d’autres formations, le FFS, le PT, le Front du changement et le FNA notamment, Ennahda en appelant à une réaction coordonnée et poursuivant leurs contacts cette semaine. Mais une option fondée dans la mesure où l’on estime à Ennahda que le «pouvoir refuse le changement, qu’il soit acté par des forces laïques, islamistes ou autres», relèvera le chargé de l’information de ce parti, Mohamed Hadibi. Voire ce scrutin et ses résultats démontrent clairement, selon cette formation, que le pouvoir a opéré un «arrêt du processus électoral de manière intelligente». Soit, explique-t-il, non par le recours aux blindés comme en 1992 mais par l’usage de techniques fraduleuses dont l’inscription multiple des militaires sur les listes électorales. Or, et au regard de l’«échec» des réformes annoncées et d’une volonté populaire clairement spoliée, l’on estime à Ennahda qu’il reviendra au peuple de décider. C’est au peuple d’imposer sa volonté, certes pacifiquement mais de manière résolue, sinon de continuer à subir la mauvaise gouvernance, la misère et autres errements. C. B. Soltani vit la défaite de l’Alliance comme un échec personnel. lisé seul en 2007. Un argument dont ont usé hier les membres du Madjlis Echoura pour rappeler à Soltani que les conséquences politiques d’une telle aventure risquent d’être lourdes. Le MSP se retrouve à la croisée des chemins. Photo : Samir Sid Onde de choc au MSP. Le parti de Soltani subit de plein fouet le contrecoup de la déroute électorale. Son Madjliss Echoura s’est réuni hier dans une ambiance des plus tendues. C’est l’avenir de la formation politique qui est en jeu. Deux ailes s’y affrontent : les adeptes d’une radicalisation menés par Mokri et les partisans d’une ligne moins radicale prônée par Amar Ghoul. Signe des tiraillements qui secouent la formation politique, le MSP, qui devait, dans un premier temps, signer le communiqué final sanctionnant la réunion tenue mercredi dernier par dix partis formant le front anti-fraude, a fini par MENASRA : 5 se retirer de ladite réunion. Officiellement, le parti a expliqué ce retrait par le souci d’obtenir le ralliement du FFS et du PT à cette initiative. Un argument qui n’a pas convaincu au regard de la crise que traverse le parti. C’est l’avenir même de Soltani qui est en jeu. Son départ du parti a été évoqué. Il s’était personnellement impliqué dans la bataille électorale, promettant un raz-de-marée des islamistes. Ses proches expliquent qu’il vit cette défaite comme un échec personnel. Ils évoquent une volonté de Soltani de jeter l’éponge. Les débats auront été très vifs hier. Sans complaisance, les membres du Madjliss Echoura ont désavoué les choix du premier responsable du parti, lui reprochant d’avoir mené le MSP droit à l’échec. Le parti fera part aujourd’hui, lors d’une conférence de presse, des conclusions du Madjliss Echoura, les officielles du moins… N. I. «La Constitution est désomais en danger !» Le Front du changement (FC) a tenu hier une session extraordinaire de son Madjlis Echoura el watani (conseil national consultatif). A l’ordre du jour, débattre de la plateforme politique rédigée mercredi dernier par les réprésentants d’une dizaine de formations politiques ayant contesté les résultats du tout dernier scrutin, le FC entre autres. C’est pour coordonner leurs positions et les actions à entreprendre dans l’avenir. Les élections du 10 mai dernier, avance-t-on, ont débouché sur un «désastre». Et, souligne Bachir Touil, président du conseil national consultatif du FC, à l’ouverture de la session : «Les partis politiques sérieux doivent assumer leurs responsabilités pour faire sortir le pays de l’impasse où ces élections l’ont mené.» Les partis ayant participé à la rédaction de cette plateforme politique, et qui se sont réunis mercredi dernier au siège du Front national algérien (FNA), devront se réunir encore une fois le lundi 21 mai, plutôt pour la siganture du document. «Celui qui signe n’aura pas le droit de se retirer. Ainsi certains partis ont demandé de consulter leurs instances partisanes», a précisé Abdelmadjid Menasra. Ont pris part à cette réunion, faut-il le rappeler, en plus du FNA et du FC, un représentant du parti de Djaballah, le Front de la justice et du développement (FJD), le Front de l’Algérie nouvelle d’Ahmed (FAN) Benabdessalam, le Mouvement El Infitah, le parti Jil Jadid, le Parti des citoyens libres, le parti El Fadjr El Jadid de Tahar Benbaïbèche, le Parti de la liberté et de la justice et le MSP. Une dizaine de partis politiques qui aspirent à l’élargir aux Parti des travailleurs et du FFS. Bref, dans son discours pronnoncé à l’ouverture des travaux de cette session extraordinaire du conseil national consultatif du FN, le président du parti Abdelmadjid Menasra, est revenu sur les conditions dans lesquelles s’est déroulé le scrutin et a prédit le pire : «La Constitution est en danger avec cette majorité. Et l’Algérie risque de revenir en arrière. Ainsi, nous devons cordonner nos efforts pour sauver la démocratie.» Il convient, enfin, de noter que les partis réunis chez Moussa Touati ont convenu de «rejeter les résultats des élections du 10 mai dernier, écrire au président de la République pour l’inviter à ouvrir une enquête sur le déroulement du scrutin, boycotter les plénières de la nouvelle Assemblée populaire nationale et revendiquer la désigantion d’un gouvernement en mesure d’en finir avec les pratiques du pouvoir en place». L. H. La décision prise dans 15 jours DISSOLUTION OU PAS DU PLJ DE MOHAMED SAÏD La décision de renoncer à l’activité politique partisane, évoquée par Mohamed Saïd, attendra encore quelques jours. C’est le conseil national du PLJ (Parti de la liberté et de la justice), fondé il y a à peine deux mois par le candidat malheureux à la présidentielle d’avril 2009, qui aura à trancher cette importante question. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le bureau national du parti, réuni ce jeudi en session extraordinaire convoquée par le président, a décidé, au bout de longs débats, de laisser la question à l’appréciation de cette instance souveraine entre deux congrès du parti. «Les 100 membres du conseil national du parti se réuniront les 1er et 2 juin prochain dans une session extraordinaire en vue de discuter sereinement du devenir du parti suite à la nouvelle donne induite par les résultats des dernières législatives», dira M. Hemissi, membre du bureau national du parti et néanmoins tête de liste au niveau de la capitale. «Il est tout à fait normal que pareille décision liée directement à l’avenir du parti soit remise entre les mains des membres de cette instance», poursuivra notre interlocuteur. Une nouvelle donne dont Mohamed Saïd dira, lors de sa conférence de presse de dimanche dernier, qu’elle «consacre la fermeture du champ politique national». Il mettra en avant le score astronomique engrangé par l’ex-parti unique, sans, toutefois, s’appesantir sur la fraude évoquée par les autres formations politiques, sur le compte de la volonté du pouvoir au plus haut de son sommet, de se mettre en orbite en prévision du véritable enjeu politique que constitue la présidentielle de 2014. Et les prémices d’une telle issue étaient déjà palpables, dira encore Mohamed Saïd, à travers les déclarations des uns et des autres comme cette comparaison faite par le président de la République du 10 mai au 1er Novembre 1954 ou encore cette autre de Bekhadem quand il affirmait en pleine campagne électorale que «le FLN créera la surprise». Et pour une surprise, c’en est une pour les plus naïfs, nombreux, car pour les observateurs, dont justement le président du PLJ, ce n’en est pas une. «Car constituant plutôt la suite logique à tout le processus des réformes politiques engagé tambour battant depuis une année et dont l’issue est aux antipodes des vertus de davantage de démocratie, de libertés qu’ont lui a prêtées», reconnaîtra-t-il. Et, d’ailleurs, les réserves quant à l’opportunité de prendre part à cette joute électorale, Mohamed Saïd n’a pas manqué de les évoquer à maintes reprises, loin avant ce rendez-vous législatif. D’où la participation limitée à une trentaine de wilayas seulement, lui qui souhaitait un report de ces élections de 6 mois au minimum à même «de permettre aux nouveaux partis de bien se préparer et d’éviter, ainsi, les inégalités et les disparités d’avec les anciens partis plus pourvus et beaucoup mieux nantis». Et le temps a fini par lui donner raison avec les maigres moissons récoltées par la plupart de ces nouveau-nés avec, notamment, le sien, nul. Mais c’est plus les perspectives de l’action politique induites par ce scrutin que ce score qui ont fait naître chez Mohamed Saïd et certainement parmi nombre des ses proches collaborateurs, l’idée de dissoudre le parti. Ce que, donc, le conseil national du parti aura à étudier dans quinze jours. M. K. Le Soir d’Algérie Actualité Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE 7 Accusation et défense affûtent leurs armes À UNE SEMAINE DU PROCÈS EN APPEL DE L’AFFAIRE SAIDAL Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Selon l’accusation, treize autres cadres du groupe Saidal, de sa filiale Biotic et de Solupharm, sont poursuivis dans ce dossier. Le juge Halali Tayeb, qui a présidé l’audience, a décidé de ce renvoi suite à la requête de la défense de Benmechiche Fouzi, Me Houcine Bouakil, car son client «observe depuis 10 jours une grève de la faim». Le président de la cour a également reporté le procès pour pouvoir convoquer les parties civiles, à savoir le P-dg actuel de Saidal et les DG de ses filiales Biotic et Pharmal. Ces derniers doivent marquer de leur présence le procès du 24 mai prochain. «Si les parties civiles ne se présentent pas devant la cour d’Alger le 24 mai, des mandats d’amener seront délivrés contre eux», avait mis en garde le président Halali. Pour rappel, le tribunal de première instance de Sidi M’hamed d’Alger avait condamné le 7 mars 2012, Zaouani Rachid, DG de Biotic, et Benmechiche Fouzi, DG de Solupharm, à sept années de prison ferme et à 1 million de dinars d’amende chacun. Les six autres inculpés, à savoir Hocine Mokhtari, Zoubir Smaïl, Chaoui Abdelaziz, Snina Lakhdar, Smadji Louanes et Aoun Ali (ancien P-dg du groupe Saidal), ont été condamnés à des peines de dix-huit mois à cinq années de prison ferme. Sept autres inculpés ont bénéficié de la relaxe. Le jugement du tribunal de Sidi M’hamed a aussi prononcé un dédommagement au profit de la filia- POUR PROTESTER CONTRE LES MAUVAISES ODEURS DE LA DÉCHARGE SAUVAGE DE M’CHEDALLAH Des citoyens prennent en otage le camion des éboueurs Le problème de la décharge sauvage située sur les berges de l’oued Sahel, à M’chedallah, dure depuis des décennies. Hier, des dizaines de jeunes de la commune d’Ahnif, qui est la plus exposé aux émanations des fumées et autres gaz toxique que dégage cette décharge à chaque fois que les déchets sont brûlés sur les milieux, ont réagi en prenant en otage le camion des éboueurs sur les lieux. Les jeunes de la commune d’Ahnif, qui nous ont contactés, se disent très peinés par ce problème qui perdure et qui ne trouve pas de solution. Pourtant, au début des années 2000, un projet d’une décharge intercommunale, promue plus tard en CET ou centre d’enfouissement technique, a été alloué à la daïra de M’chedallah. Ce projet, qui devait être implanté dans la commune d’Ahnif, à la sortie sud, est toujours au stade initial et les citoyens continuent de payer le prix de la lenteur bureaucratique, avec tout ce que cela comporte comme risques de maladies respiratoires et les mauvaises odeurs qu’ils respirent au quotidien. Hier dans la matinée, une réunion d’urgence a eu lieu au niveau de la commune d’Ahnif en présence des maires de M’chedallah et d’Ahnif pour trouver une solution définitive et urgente à ce problème. Y. Y. Tremblement de terre d'une magnitude 4,9 à Laghouat Un tremblement de terre d'une magnitude 4,9 sur l'échelle de Richter a eu lieu vendredi à 14h12 (heure locale) à Laghouat, a indiqué le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) dans un communiqué. L'épicentre de la secousse a été localisé à 26 km au nord-ouest d'Aflou, a précisé la même source. L’affaire Saidal remonte à l’année 2011. le Biotic et du groupe Saidal évalué à 200 millions de dinars et 100 millions dinars à la filiale Pharmal. Selon l’ordonnance de renvoi, cette affaire remonte à l’année 2011, lorsque l’Inspection générale des finances (IGF) avait découvert au niveau des deux filiales du groupe Saidal «une passation de contrats industriels 2003 un contrat de façonnage avec l’entreprise privée Solupharm gérée par Benmechiche «sans respecter les conditions exigées par la loi dans de tels contrats». Un contrat de façonnage est une prestation de service payante. Et conformément à ce contrat, l’entreprise Solupharm, en sa qualité de demanderesse de service, était appelée à fournir la matière première du médicament à Biotic qui devait, à son tour, le façonner sous forme de médicament en utilisant ses propres moyens techniques. Or, pour l’accusation, le DG de Biotic (Saidal) avait façonné le médicament au profit de Solupharm en utilisant la matière première du groupe Saidal, contrairement aux conditions légales qui exigent que la matière première soit fournie par la partie demanderesse du service, à savoir Solupharm. Jeudi prochain, les différentes parties concernées dans cette affaire auront à faire valoir leurs arguments et à en situer les enjeux. A. B. Photo : NewPress Attendu pour cette fin de semaine, le procès en appel de l’affaire Biotic-Solupharm, autrement dit l’affaire Saidal, aura lieu jeudi 24 mai au niveau de la cour d’Alger. Il s’agit d’une affaire de «dilapidation de deniers publics et trafic d’influence», incriminant les directeurs généraux de Biotic (filiale de Saidal), et de Solupharm (entreprise privée). avec des entreprises privées en violation de la loi, portant préjudice aux filiales Biotic et Pharmal du Groupe Saidal». Les investigations effectuées par la section économique de la police judiciaire ont permis de découvrir que la filiale Biotic de Saidal représentée par son DG Rachid Zaouani avait conclu en AFFAIRE DE L’AUTOROUTE EST-OUEST La Cour suprême dans l’attente des mémoires de la défense Le dossier de l’affaire de l’autoroute Est-Ouest, actuellement pendant devant la quatrième chambre criminelle, est appelé à connaître une rapide évolution dans les prochains jours. Les magistrats en charge du dossier attendent les mémoires de la défense pour trancher sur les différents pourvois en cassation introduits. Selon des sources proches du dossier, la Cour suprême a saisi, il y a quelques jours, les avocats de la défense pour verser les mémoires soutenant les pourvois en cassation introduits dans cette affaire. Les mêmes sources ajoutent qu’une trentaine de pourvois en cassation ont été introduits par la défense, d’où l’importance du dossier actuellement à l’étude au niveau de la quatrième chambre criminelle près la Cour suprême. Pour rappel, ce pourvoi en cassation introduit auprès de la Cour suprême fait suite à l’ordonnance de renvoi de la chambre d’accusation de cette affaire devant le tribunal criminel. La décision prise par la chambre d’accusation a soulevé stupéfaction et étonnement chez les robes noires. Des avocats en charge du dossier ont indiqué, sous le sceau de l’anonymat, que des «contradictions flagrantes ont caractérisé le verdict prononcé par la chambre d’accusation. Sinon comment expliquer que c’est cette même chambre qui a criminalisé dans un premier temps toutes les personnes morales ou physiques poursuivies dans cette affaire et qui décide de renvoyer certaines devant les assises et d’autres devant la correctionnelle ?» Et d’ajouter : «Ce dossier n’a aucun corollaire criminel. Il est à rappeler que la chambre d’accusation avait inculpé cinq sociétés étrangères, dont deux suisses, une portugaise, une italienne et une canadienne pour «trafic d’influence et corruption», tout en les disculpant du grief d’«association de malfaiteurs». Les mêmes chefs d’inculpation ont été retenus également à l’encontre de la société japonaise Coojal et la société chinoise CITIC-CRCC. En d’autres termes, et selon le code de procédure pénal, les sociétés susnommées seront jugées en correctionnel. Pour leur part, l’ex-inspecteur secrétaire général du ministère des Travaux publics, Mohamed Bouchema, et l’ex-officier du DRS, le colonel Khaled, ont vu la chambre d’accusation retenir à leur encontre des chefs d’inculpation relevant de la correctionnelle mais dont le jugement est conditionné par la procédure des assises. Abder B. TIZI-OUZOU : INSÉCURITÉ, PRESSION FISCALE ET BUREAUCRATIE PLOMBENT L’INVESTISSEMENT Une douzaine d’entreprises délocalisées en 2011 Réunis jeudi dernier à l’hôtel Lalla Khedidja de Tizi-Ouzou, dans le cadre de l’assemblée ordinaire de la CCID, chambre du commerce et d’industrie de la wilaya de Tizi-Ouzou, des opérateurs économiques n’ont pas manqué de déplorer la persistance de blocages devant l’action entrepreneuriale et à l’investissement. Ainsi et selon Meziane Madjkouh, président de la CCID, ce ne sont pas moins de 12 entreprises privées spécialisées dans les activités de production et le BTPH qui ont délocalisé en 2011 vers d’autres wilayas où elles ont trouvé un terrain fertile pour réussir. «La plupart de ces entreprises qui se sont installées ailleurs ont été de nouveau au rendez-vous de la croissance, dira Madjkouh, d’où la difficulté de demander à ces opérateurs de revenir», ajoutera-t-il. La pression fiscale, l’accès difficile au foncier industriel ou l’indisponibilité de ce dernier ainsi que la dégradation constante de la situation sécuritaire figurent parmi les contraintes et les blocages qui favorisent le phénomè- ne des délocalisations. Les lourdeurs de la machine bureaucratique constituent aussi des facteurs dissuasifs devant l’acte d’investir. «Une triste réalité» déplorée par le président de la CCID qui dit avoir tiré la sonnette d’alarme et saisi le ministère des Finances pour instaurer une équité et une homogénéisation des pratiques fiscales au niveau de l’ensemble des wilayas du pays. M. Hadibi, vice-président de l’APW, n’y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer une absence de volonté politique pour mettre fin à cette situa- tion de blocage. «Une gestion politique» de l’investissement et du développement économique de la wilaya qu’il illustre par le cas de la station thermoélectrique qui devait être positionnée à Azeffoun. Le projet dont l’annonce a été faite il y a plus de deux ans n’est pas encore inscrit, et ce, malgré la confirmation verbale du chef du gouvernement de l’époque et le déplacement de deux commissions de choix de terrain diligentées par les autorités concernées. Il semblerait, aux dernières nouvelles, et de l’aveu-même de M. Hadibi que le projet n’est plus à l’ordre du jour. «Et ça, ce n’est pas de la gestion politique du développement économique de notre wilaya ?», se désole le vice-président de l’APW pour qui, les lenteurs bureaucratiques sont des facteurs décourageants et dissuasifs pour beaucoup d’entrepreneurs. «Nous recevons des dizaines d’entrepreneurs qui se heurtent à la difficulté de se faire délivrer le certificat de qualification de leur entreprise», se désole l’élu et vice-président de l’APW. S. A. M. AZEFFOUN : MÊME HEURE, MÊME ENDROIT, MÊME PROCÉDÉ ET MÊME CIBLE Trois attentats en trois jours et des morts parmi les soldats de l’ANP AAzeffoun, après l’attentat de mercredi dernier contre un véhicule occupé par des éléments de la Marine nationale (lire notre édition du jeudi 17 mai 2012), les terroristes ont encore frappé, jeudi et vendredi derniers, en fin de matinée. L’attentat de jeudi dernier, qui s’est produit presque au même moment (en fin de matinée) et au même endroit que celui de la veille a visé un civil, le fournisseur en pain de la caserne de la Marine nationale. Blessé, ce dernier, dont le véhicule a été endommagé, sera évacué à l’hôpital, avons-nous appris de sources locales. Hier vendredi, vers midi, c’est un véhicule ayant à son bord les mêmes soldats de la Marine nationale qui a été la cible d’un engin actionné à distance, selon le procédé habituel. L’attentat qui s’est produit quasiment au même endroit qui mène à la caserne située au sud-est, sur les hauteurs de la ville d’Azeffoun, a fait plusieurs victimes. De sources concordantes, on déplore la mort d’un soldat et deux blessés dont un a été transféré vers une autre structure hospitalière pour des soins intensifs. F. Boudjema Le Soir d’Algérie Maurice Audin retrouve sa place en Algérie Par Kader Bakou Mardi, en cette fin d’après-midi à la place Audin à Alger, la plupart des passants s’arrêtaient pour voir travailler l’artiste. Sur son échelle, l’homme avait presque terminé son œuvre en céramique. Au milieu, un portrait de Maurice Audin et tout autour sa biographie en arabe et en français. En avril 2003 et au même endroit, l’artiste français Ernest Pignon-Ernest avait collé une sérigraphie représentant Maurice Audin. Cette sérigraphie malheureusement avait rapidement disparu. Maurice Audin (1932-1957), assistant de mathématiques à l’université d’Alger, membre du Parti communiste algérien, a été un militant anticolonialiste. A cause de son engagement en faveur de l’indépendance de l’Algérie, il sera arrêté par l’armée française le 11 juin 1957. Selon la version officielle, Maurice Audin s’est évadé et n’a plus donné signe de vie. Mais Josette Audin refuse de croire à cette version. Le 4 juillet 1957, elle porte plainte contre X et se constitue partie civile. «Mon mari a été étranglé le 21 juin 1957 au centre de tri de la Bouzaréah, à El Biar, au cours d’un interrogatoire mené par son assassin, le lieutenant Charbonnier, officier de renseignements du 1er RCP… Le crime fut commis au su d’officiers supérieurs qui se trouvaient soit dans la chambre des tortures soit dans la pièce attenante. Il s’agit du colonel Trinquier, alors adjoint du colonel Godard, du colonel Roux, chef du sous-secteur de Bouzaréah, du capitaine Devis, officier des renseignements attaché au sous-secteur de la Bouzaréah, et qui avait procédé par ailleurs à l’arrestation de mon mari, du commandant Aussaresses, du commandant de la Bourdonnaie», écrit-elle. Le 19 juin 2007, Josette Audin envoie une lettre ouverte au président de la République française pour lui demander «simplement de reconnaître les faits, d’obtenir que ceux qui détiennent le secret, dont certains sont toujours vivants, disent enfin la vérité, de faire en sorte que s’ouvrent sans restriction les archives concernant cet évènement…» Elle n’a pas reçu de réponse. Le 30 décembre 2008, le président de la République française informe la fille aînée de Maurice Audin, Michèle, de sa décision de lui décerner le grade de chevalier de la Légion d’honneur, pour sa contribution à la recherche fondamentale en mathématiques et la popularisation de cette discipline. Michèle Audin a refusé cette distinction. «Je ne souhaite pas recevoir cette décoration… parce que vous n’avez pas répondu à ma mère…», a-t-elle écrit au chef de l’Etat français dans une lettre ouverte qui a fait le tour du monde. Le corps de Maurice Audin repose quelque part en terre algérienne. K. B. [email protected] LIBRAIRIE EL-IDJTIHAD (9, RUE AREZKIHAMANI, ALGER) • Aujourd’hui à 14h30 : Yaha Si El-Hafidh dédicacera son livre Au cœur des maquis en Kabylie. Mon combat pour l’indépendance de l’Algérie, paru aux Editions Inas. LIBRAIRIE EL-KARTASSIA (1, BOULEVARD COLONEL AMIROUCHE, ALGER) • Aujourd’hui à 14h : L’auteure Malika Beghachi signera son ouvrage Procédures notariales officielles d’actes de vente (version arabe). LIBRAIRIE GÉNÉRALE D’EL-BIAR (4, PLACE KENNEDY, ALGER) • Aujourd’hui à 14h30 : Hocine Belalloufi signera son ouvrage La démocratie en Algérie, réforme ou révolution ? paru en coédition par Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE [email protected] 8 Un art qui délivre de la mémoire LINDA BOUGHERARA EXPOSE À ART 4 YOU Les toiles de Linda Bougherara flamboient, palpitent, un souffle de vie les anime. Accrochantes et vraies, on prend feu à leur sujet aussitôt qu’on les a vues. Surtout, elles expriment avec panache ce chant de liberté qui couvre de son soleil éclatant la laideur de l’immobilisme. A mateurs d’art, collectionneurs et public féru de découvertes heureuses, vous ne devez rater l’évènement pour rien au monde. L’enfant prodige, enfin de retour dans son pays, présente «Mémoire intime», une exposition d’une trentaine d’œuvres. Toujours pour le plaisir des yeux (et des sens), Linda Bougherara vous offre comme bonus cinq de ses livres peints. Jusqu’au 31 mai 2012, l’artiste est l’hôte de la galerie Art 4You (17, rue Hocine- Beladjel, quartier du Sacré-Cœur à Alger). C’est là qu’elle vous accueille et vous invite à un voyage fascinant. Un voyage au bout duquel vous garderez d’étranges sensations tout en ressentant le doux apaisement que procure la satisfaction d’un désir irrépressible. Comme une soif enfin assouvie. L’artiste, elle-même, est à l’image de ses œuvres : lumineuse, frémissante de vie, expressive et lyrique. Elle est le reflet de son art, une peinture poétiquement musicale qui chante l’épopée, le drame musical sacré. Nul n’étant prophète en son pays, il faut d'abord préciser que Linda Bougherara n’a pas exposé en Algérie depuis plus de vingt ans. Sa grande émotion s’explique aussi par ce baptême du feu, elle qui est pourtant une professionnelle connue et reconnue à l’étranger. Un éclair, toutefois, dans la grisaille : en décembre 2008, une rencontre improvisée à l’Espace Noûn d’Alger-Centre. C’était pour ses livres peints. «Il y a avait là Zhor Zerrari, Rédha Doumaz et un public sous le charme. Cette lecture poétique et musicale a été un succès», nous confie-t-elle à propos de cet événement inoubliable. Son absence prolongée, ce n’est pourtant pas faute d’avoir tout tenté pour se faire connaître chez les siens. Et de préciser : «J’ai frappé à toutes les portes, mais je n’ai jamais eu de réponse. Par exemple à l’occasion de l’année de l’Algérie en France, du Panaf, même à la villa Abdeltif. L’année dernière, j’avais proposé au Palais de la culture d’organiser une exposition de mes grands formats et toujours sans suite favorable.» L’artiste ne comprend pas cet ostracisme. Heureusement pour elle (et pour le public algérien), son frère a eu la bonne idée de prendre contact avec Rahmane Belleili, le propriétaire de la Galerie Art 4 You. Celui-ci a eu tout de suite le coup de foudre à la vue de quelques toiles. Et voilà comment cette artiste peintre majeure, malheureusement ignorée et inconnue en Algérie (elle vit en France depuis 1990), est parvenue à présenter sa toute première exposition dans son pays natal. Apic et Lazhari Labter. SALLE IBN ZEYDOUN DE RIADH EL FETH (EL-MADANIA, ALGER) • Jusqu’au 31 mai : 13e Festival culturel européen en Algérie. • Aujourd’hui à 19h : Concert de rock avec le groupe Cechomor (République tchèque). • Dimanche 20 mai à 19h : Concert de rockpop par le Senda & The Prayner Band (Autriche). Avec Senda Boutella (Algérie) au chant, Gabor Rivo (clavier), Michael Sator (batterie), Florian Vass (guitare) et Wolfgang Sain (basse). • Lundi 21 mai à 19h : Concert «tango de fantaisie» par le Johanna Juhol Trio (Finlande). PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA (KOUBA, ALGER) doigté, au gré de nos émotions. Le résultat d’un travail de longue haleine que ce corps-à-- corps avec «la matière», nous dit Linda Bougherara. Le thème de l’exposition ? Il est la clé qui ouvre l’univers de l’artiste. Le digest de sa vie en quelque sorte, elle et la mémoire ne faisant qu’un en réalité (ou alors la mémoire est son ombre gardienne). Depuis sa naissance à Alger, en 1966, jusqu’aux multiples traversées de l’exil, en passant par les gorges du Ghouffi et les montagnes suspendues des Aurès... Sans oublier l’héritage légué par ses aînées (les teintures et le tissage de la laine, la poterie, les contes chez ses tantes à Ngaous), la parenthèse des deux années passées à l’Ecole des beaux-arts d’Alger, la disparition du père, l’école de la vie et auprès d’artistes flamboyants à Paris depuis ses 19 ans. L’artiste autodidacte, fière et éprise de liberté, a livré en permanence un rude combat dans cette quête de soi jamais aboutie. Une vie fragmentée par les épreuves, les coups du sort, la maladie. Elle renaît à chaque fois tel le phœnix, recompose le passé, en rassemble les fragments et pense déjà à demain. La douleur et la souffrance sont à la base de pareil processus créatif, de cette «mémoire intime» que Linda Bougherara n’aurait peut-être jamais pu accoucher si elle n’avait pas connu la mort et la résurrection dans ces «territoires imaginaires» qu’elle explore régulièrement. Cette artiste peintre continue à vivre de son art à Paris, où elle réside. Auteur d’une production prolifique ponctuée de nombreuses expositions en France et ailleurs dans le monde, elle a notamment été récompensée en 2002 par le Prix d’encouragement de l’Académie des beaux-arts de Paris. Linda Bougherara a régulièrement enrichi sa palette par des livres peints (aquarelliers) dédiés à tous les poètes, penseurs, artistes, philosophes qui l’ont nourrie et accompagnée dans son parcours. Parmi ces bijoux dans leur écrin, elle présente aujourd’hui ceux consacrés à Kateb Yacine, Fernando Pessoa, Tahar Djaout et sa sœur Malika Bougherara. Hocine T. Photo : DR Le coup de bill’art du Soir Culture Pour cette «première», Linda Bougherara propose au public 29 de ses œuvres (dont six toiles de grandes dimensions). Il s’agit là d’un échantillon de ses travaux réalisés depuis la fin de l’année 2010 jusqu’au début 2012. Qu’elles soient géantes ou de petit format, que des aquarelles célébrant la couleur et éclatantes de lumière. Le visiteur est tout de suite séduit, happé par ce que ces tableaux offrent au regard : une nature en effervescence et dans toute sa splendeur, la lumière qui donne netteté et profondeur à la composition, les souvenirs du passé, la mémoire des lieux, des visages, des odeurs..., l’histoire et la tragédie, la folie et la mort, le combat pour la liberté, les racines et l’identité, l’espoir et le rêve, le désenchantement et la projection vers le futur... Soigneusement choisis par l’artiste, les titres des œuvres sont à eux seuls un condensé de ces voyages intérieurs et mémoriels, de ces allers-retours introspectifs dans les méandres de l’âme humaine et de la terre des ancêtres. Des titres aux couleurs de coquelicot ou d’ailes de papillon : Terre de liberté, Foggy day, Souffle inconnu, Nature secrète, Rive bleu azur, Empreinte enfuie... L’abstraction lyrique, assaisonnée d’un zeste de surréalisme, se double d’une grammaire chromatique propre à l’artiste (silhouettes, montagnes, yeux, brouillard, astres, nuages...). Le mezzo-tinto et la peinture japonaise contemporaine ne sont également pas loin dans ces aquarelles sur papier où l’art s’exprime en toute liberté, universel et sans frontières. Linda Bougherara dévoile une polyphonie de couleurs dont l’accoustique est subtilement rehaussée par les effets de lumière. Le recours à la technique mixte à l’eau (encre de Chine, fusain, pigments naturels, épices) crée légèreté et fluidité tout en donnant du corps et du grain à l’ensemble. La superposition de couches (une vingtaine), notamment pour les grands formats, ajoute densité et profondeur à ces aquarelles dont la forme est générée par les couleurs. Tout comme l’argile des potières, l’art devient ici noble matière que l’on pétrit et transforme avec • Jusqu’au 2 juin : A la galerie Baya, exposition «Paroles tissées» de l’artiste peintre Hamsi Boubekeur, organisée en collaboration avec la Délégation Wallonie-Bruxelles à Alger. GALERIE ART 4 YOU (17, RUE HOCINEBELADJEL, SACRÉ-CŒUR, ALGER-CENTRE) • Jusqu’au 31 mai : Exposition de peinture «Mémoire intime» de l’artiste Linda Bougherara. GALERIE D’ART COULEURS ET PATRIMOINE (4, RUE YAHIA-MAZOUNI, ALGER) • Jusqu’au 31 mai : Exposition collective d’arts plastiques avec les artistes Noureddine Chegrane, Karim Sergoua, Noureddine Hammouche, Nawel Belaifa, etc. AUDITION L’ambassade d’Autriche organise une audition musicale (voix, instruments) assurée par des enseignants autrichiens du Conservatoire Prayner de Vienne le samedi 19 mai 2012 à 15h à l’ambassade d’Autriche, 17 chemin Abdelkader-Gadouche, Hydra, Alger, et le dimanche 20 mai 2012 à la salle Ibn Zeydoun, Office Riadh El-Feth, Alger. Parallèlement, des informations sur des bourses d’études musicales en Autriche seront communiquées aux participants. Tous les jeunes talents sont cordialement invités. INSCRIPTION Prière inscription à retourner par mail à : [email protected] ou [email protected] Nom – Prénom : Instrument de musique : Sera présent à l’audition du 19 ou du 20 mai. INSTITUT FRANÇAIS D’ALGER (ALGERCENTRE) • Jusqu’au 31 mai : Exposition de photographies «Temps fort mode : fashionista, la mode selon Sandee Pawan» de l’artistephotographe Sandee Pawan. INSTITUT CULTUREL ITALIEN D’ALGER Cours intensifs d’initiation à la langue arabe classique • Du 10 juin au 10 juillet : Frais d’inscriptions pour 40 heures : 10 000 DA. Inscriptions à partir du 10 mai. ESPLANADE DE RIADH EL-FETH (ELMADANIA, ALGER) • Lundi 21 mai à 18h : Concert de rap avec Nima Psy (accès gratuit). Le Soir d’Algérie Culture Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE WARDA EL DJAZAÏRIA EST DÉCÉDÉE JEUDI AU CAIRE 9 Une grande dame s’en va Avec le décès de Warda El Djazaïria, c'est «l'une des plus belles voix d'Algérie et du monde arabe (qui) vient de se taire à jamais», a déclaré la ministre algérienne de la Culture Khalida Toumi. «Elle nous a quittés en laissant derrière elle un silence assourdissant et une profonde tristesse», a ajouté la ministre dans son message de condoléances. La dépouille de la chanteuse sera rapatriée en Algérie après une brève cérémonie au Caire, ont fait savoir hier des responsables égyptiens. «Un avion militaire a atterri à l'aéroport du Caire pour rapatrier la dépouille. Il s'envolera pour l'Algérie vers 12h GMT», a indiqué l'un d'eux. est prévu L'enterrement aujourd’hui au cimetière El Alia, à Alger. Warda El Djazaïria, de son vrai nom Warda Ftouki, est née le 22 juillet 1940 en France de père algérien originaire de Souk Ahras et de mère libanaise. A l’âge de onze ans, elle commence à chanter au «Tam-Tam», un établissement du quartier Latin à Paris, appartenant à son père. Elle reprend, notamment, des chansons de grands artistes orientaux comme Oum Kelthoum, Mohamed Abdalwahab ou Abdelhalim Hafez, avant d'interpréter ses propres chansons sur des airs composés par le Tunisien Sadeq Thuraya. Au déclenchement de la guerre de Libération nationale en Algérie, elle se fait connaître par ses chansons patriotiques en donnant des concerts à travers le monde arabe et en faisant don de ses recettes au FLN. En 1958, suite à son militantisme pour l’indépendance de l’Algérie, elle est obligée de quitter la France pour Rabat puis Beyrouth. Après l’indépendance, elle rentre en Algérie et se marie en 1962. En 1972, le président Houari Boumediène lui demande de chanter pour célébrer l'indé- pendance de l'Algérie, ce qu'elle fait accompagnée d'un orchestre égyptien. Mais, son mari demande le divorce et c'est ainsi qu'elle décide de consacrer sa vie à la chanson. Elle s’installe par la suite en Egypte et se marie avec le compositeur Baligh Hamdi. Warda, une voix, un engagement Warda El Djazaïria aurait bien déclenché des passions, des critiques et des débats au regard de ses positions, de ses chansons et éventuellement de ses choix. Adopter l’Égypte comme terre d’élection n’a pas été non plus du goût de certains, ni l’accent pris pour chanter, ni certains de ses textes. Mais son nom, quoi qu’on dise, reste associé à l’Algérie dans tout ce qu’elle a de beau et d’engageant. Avec sa disparition, c’est tout un symbole qui s’en va, elle qui a marqué plus d’une génération pas que de ses chansons sentimentales ou patriotiques mais par son charisme, sa résistance, sa passion et ses rigueurs. Le monde de la chanson et de l’art en particulier reste pour celui qui le foule un monde à part fait surtout de sacrifices et de volonté. Ni l’un ni l’autre n’ont manqué à Warda El Djazaïria qui a su s’imposer à une période assez complexe et difficile où une belle voix ne suffisait pas et où la chanson était loin des standards d’aujourd’hui, avec les bimbos siliconées libanaises et égyptiennes qui envahissent les ondes, Warda a été de la trempe de celles qui ont hissé la chanson arabe à un niveau jamais égalé comme Oum Keltoum, Fairouz, Ismahan, Najet Essaghira pour ne citer que celles-là. Elle a su apporter sa marque de fabrique et rendre grâce à la chanson arabe. Elle laisse en héritage un répertoire riche et important fait de chansons sentimentales qui donnent l’envie d’aimer «mais aussi de chansons patriotiques qui donnent la chair de poule». La vie de la petite Warda ne ressemble pas trop à un conte de fées, son ascension n’a pas été des plus faciles, au regard des épreuves qu’elle a traversées. Née à Paris d’un père algérien et d’une mère libanaise en 1939, elle commence à chanter très tôt dans un établissement du quartier Latin le Tam-Tam tenu par son père Mohamed Ftouki. Mais au regard du caractère patriotique des chansons que la petite Warda âgée de onze ans chantait non seulement en France mais aussi dans les pays arabes et dont les recettes revenaient au FLN, elle fut obligée, en 1958, de quitter la France. Warda s’installe alors à Rabat au Maroc, puis à Beyrouth au Liban avant de se fixer à Alger en 1962, suite à l'indépendance du pays. Après un divorce mouvementé venu après avoir chanté à la demande de Houari Boumediène pour les festivités de la fête d’Indépendance en 1972. Son mari n’approuvait pas qu’elle poursuive sa carrière de chanteuse, elle s’installe alors en Égypte qui va devenir une véritable terre d’adoption mais aussi de réussite. Sa rencontre avec le compositeur Baligh Hamdi, avec qui elle se marie, va lui permettre d’enrichir son répertoire de très belles chansons devenues des morceaux cultes pour des milliers d’admirateurs. Warda a vendu plus de 100 millions d'albums à travers le monde pour un répertoire comprenant plus de 300 chansons. Elle a travaillé également avec les plus grands compositeurs arabes, comme Mohamed Abdelwahab ou Sayed Mekawi et tenu aussi des grands rôles dans le cinéma algérien. La dernière sortie ou coup de gueule de Warda aurait été, selon plusieurs médias, la lettre écrite aux responsables de la chaîne Al-Jazeera, il y a juste trois mois, critiquant leur manière d’avoir couvert le printemps arabe : «Vous avez tué des milliers de Libyens et vous continuez de faucher un grand nombre d’innocents en Syrie (…) Vous jurez n’avoir porté aucune arme, et moi je vous réponds que vous avez l’arme de destruction massive la plus puissante : les médias. Si vous faites un mauvais usage des médias, vous tuerez les fils de l'arabisme.» Elle aurait écrit dans la même lettre «si vos maîtres touchent leur salaire du pétrole, vous touchez les vôtres du sang arabe parce que vous êtes des marionnettes dans leurs mains sales, et plus vous mentez, lancez des fatwas et faites perdre la vie aux gens, plus vous êtes payés». Dans cette prise de position, elle aurait rejoint certaines voix qui se sont élevées contre la manipulation et les détournements des revendications légitimes des peuples arabes comme Majda Roumi, entre autres. Décédée le 17 mai au Caire d’une crise cardiaque, la diva algérienne reposera désormais en Algérie. Elle sera inhumée aujourd’hui au cimetière El-Alia. Nassira Belloula Warda connaît un énorme succès en Égypte et ailleurs et travaille avec les plus grands compositeurs arabes, comme Mohammad Abdalwahab, Riyadh Al Soumbati, Hilm Bakr ou Sayyed Mekkawy. Elle joue aussi dans plusieurs grands films égyptiens. A la fin des années 1990, elle fait un retour éclatant avec l’album Nagham el hawa qui mêle orchestration classique et arrangements modernes. Warda El Djazaïria a toujours chanté pour l’Algérie, surtout lorsqu’il s’agit de célébrer l’anniversaire de l’Indépendance ou celui du 1er Novembre 1954. Les gens se rappellent ses mémorables prestations à la Coupole du 5-Juillet, à la salle Harcha ou à l’Atlas à Bab-El-Oued. Notre Warda El Djazaïria (la Rose algérienne) est aimée et adulée pour sa belle voix, sa magnifique interprétation, ses chansons patriotiques... Avec plus de 300 chansons, cette authentique diva de la chanson d'amour a vendu plus de 100 millions d’albums. A l’étranger, El ouyoun essoud, Khalik hena, Dendana, Fi Youm ou leila Lola el malama, Batwannes bik et Harramt ahibbak figurent parmi ses chansons les plus connues. En Algérie, les gens citent plus fréquemment les chansons patriotiques Aïd el Karama ou Biladi ouhibbouki dédiées à l’Algérie. Il y a quelques semaines, la diva avait enregistré une dernière chanson, composée spécialement pour le cinquantenaire de l'Indépendance algérienne. Kader B. Photo : Samir Sid Warda El Djazaïria, qui a chanté pour le dixième anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie sur sollicitation du président Houari Boumediène, en 1972, n’assistera pas au cinquantenaire de l’Indépendance algérienne. La grande artiste et patriote est décédée jeudi à l’âge de 72 ans, d’une crise cardiaque au Caire, en Égypte, pays où elle résidait depuis de nombreuses années. Bouteflika rend hommage à Warda Le président Abdelaziz Bouteflika a rendu hommage à la chanteuse Warda El Djazaïria qui a «dédié son art entièrement» à l'Algérie. «Sawt Younadi Ouhibouki ya biladi (Une voix s'élève pour dire je t'aime ô mon pays), des paroles chantées par la diva de la chanson arabe qui auront couronné sa longue carrière artistique et consacré les derniers vers dédiés à sa patrie qu'elle a tant aimée», écrit le chef de l'Etat. Warda «est décédée en Égypte loin de sa patrie. Elle a certes passé sa vie au Caire où elle a gravi les marches de la gloire et côtoyé de grands artistes mais elle sera inhumée dans son pays, celui auquel elle aura voué un amour sacré avant de rejoindre l'Eternel», a encore affirmé M. Bouteflika. La chanteuse «a été rappelée à Dieu alors qu'elle s'apprêtait à célébrer aux côtés de ses concitoyens et concitoyennes le cinquantenaire de l'indépendance et à y apporter sa contribution par ses créations sublimes», a ajouté M. Bouteflika. «La défunte a consacré toute son existence à son art, cet art qu'elle aura entièrement dédié à sa patrie. Elle chantera son pays à travers le monde et fera entendre la voix de sa patrie dans toutes les arènes de l'art, un don de soi qui scellera sa grandeur d'âme», a-t-il encore dit. Le Soir d’Algérie Monde Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE 10 «Exemplarité, intégrité, solidarité» L’ENGAGEMENT DU NOUVEL EXÉCUTIF FRANÇAIS Sitôt l’exécutif désigné et les passations de pouvoir assurées, la nouvelle équipe conduite par Jean-Marc Ayrault – 34 membres à parité strictement égale — a dû se plier à une exigence de taille : signer une charte de déontologie qui les engage sur un certain nombre de valeurs qui devront caractériser en permanence leurs actions au sein du gouvernement. Dans la constitution du gouvernement, le président et son Premier ministre ont joué à un équilibre très difficile entre les différentes tendances du PS, la parité hommes-femmes ; le rajeunissement des équipes dirigeantes et la diversité. Cet équilibre très subtil pose, toutefois, certaines interrogations, notamment sur la coexistence durable de cette nouvelle équipe. François Hollande avait promis, au cours de sa campagne, une République irréprochable, il se donne les moyens de tenir sa promesse en faisant signer à tous les ministres une charte de déontologie portant sur des principes essentiels qui devront régir leurs activités ministérielles. D’abord le principe de solidarité consistant à débattre en toute liberté de questions même lorsque celles-ci ne dépendent pas directement de la sphère d’attribution du débatteur, mais de s’en tenir strictement à la solidarité gouvernementale lorsque l’arbitrage est fait et que la décision est prise. Concertation et transparence constituent les deuxièmes principes qui devront faire que les membres du gouvernement devront être à l’écoute des citoyens et «entretenir des relations suivies avec les partenaires institutionnels» et «développer la consultation du public en utilisant les outils internet et en mettant à la disposition des citoyens les documents administratifs et un grand nombre de données publiques sur cet outil, à titre gratuit». Prévenir tout soupçon d’intérêt privé L’impartialité «totale», autre principe fixé par cette charte de bonne conduite, est le corollaire de la primauté de l’intérêt public pour tous les ministres qui devront en outre «prévenir tout soupçon d’intérêt privé. Et pour ce faire, chaque membre du gouvernement remplira et signera une déclaration d’intérêts lors de sa prise de fonction et qui sera rendue publique». Mieux encore, les membres du gouvernement devront refuser toute invitation pour un séjour privé émanant d’un gouvernement étranger ou «de personnes physiques ou morales dont l’activité est en relation avec leur département ministériel. Tout cadeau reçu par un ministre et dépassant 150 euros devra être remis aux domaines». Enfin, les membres du gouvernement devront s’abstenir de «toute intervention concernant la situation d’un membre de leur famille ou d’un proche». La disponibilité, érigée là aussi en principe de base, fera que «les membres du gouvernement consacrent tout leur temps à l’exercice de leurs fonctions ministérielles et doivent, de ce fait, renoncer aux mandats exécutifs locaux qu’ils peuvent détenir». Enfin, intégrité et exemplarité bouclent les principes contenus dans cette charte déontologique. Sont ainsi exclus pour les ministres toutes dépenses qui ne sont pas directement liées à l’activité ministérielle. Le déplacement des membres du gouvernement devront privilégier le train pour des trajets de moins de 3 heures et éviter par ailleurs tout déplacement d’escorte motorisée et faire que ces déplacements se déroulent dans la discrétion et dans le respect du code de la route. Ainsi cadrés et pris en compte par les ministres qui ont signé chacun cette charte, le nouveau président veut s’entourer du maximum de garanties pour éviter les nombreux scandales qui ont jalonné le gouvernement sortant : affaire Woerth, utilisation abusive de vols aériens coûteux pour des déplacements sans intérêts… Salaire amputé de 30% pour le président et son gouvernement Comme l’avait promis le candidat, le désormais président Hollande a pris comme première mesure, très symbolique mais pas seulement, la signature d’un décret prévoyant la réduction de 30% des salaires du président et des membres du gouvernement. La dotation financière des cabinets ministériels sera en outre amputée de 10% et les équipes seront réduites à 15 membres pour les ministres et à 10 pour les ministres délégués. Quant à la nouvelle équipe gouvernementale, elle se distingue d’abord par l’absence de Martine Aubry, donnée alors Premier ministre par de très nombreux commentateurs. La patronne du PS, candidate malheureuse des primaires face notamment à l’actuel président, était persuadée d’occuper le poste d’animation du nouvel exécutif, ou pour le moins un gros pôle ministériel réunissant de grands portefeuilles, mais ni l’un ni l’autre ne lui ont été proposés. Aussi elle a décliné toute autre proposition et s’est déclarée partante pour animer la campagne des législatives en tant que secrétaire nationale du PS, poste qu’elle dit quitter dès que les élections seront terminées. Se met-elle en réserve pour un prochain gouvernement (après les législatives) ? Nul ne peut l’affirmer, d’autant qu’entre elle et le nouveau président, le courant n’est jamais passé. En attendant, elle s’est assurée toutefois la présence de nombreux ministres qui lui sont proches au sein du nouvel exécutif : Marylise Lebranchu, ancienne garde des Sceaux de Jospin (2000-2002), est ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique ; Benoît Hamon est ministre de l’Economie sociale et solidaire ; François Lamy occupe le ministère délégué chargé de la Ville. Hollande piégé par ses promesses de parité ? De par la jeunesse de ceux qui le composent, même si quelques éléphants du PS figurent dans ce gouvernement (Fabius aux AE, Peillon à l’éducation nationale, Sapin au travail et à l’emploi), et de par l’entrée pour la première fois dans un exécutif de beaucoup de ses membres, d’aucuns, notamment à droite, crient à l’inexpérience. D’autres reprochent au nouveau président de s’être fait piéger par ses promesses de parité. A vouloir coûte que coûte une arithmétique mécanique en nombre égal de femmes et d’hommes, l’on a été cherché des personnes qui n’auraient rien à faire dans un gouvernement sauf à assurer cette parité. Dans cet ordre d’idées, la désignation de Yamina Benguigui, comme ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français à l’étranger et de la francophonie, est souvent citée comme une incongruité qui est venue justifier la parité et la diversité. Au plan de la diversité, les promesses ont été tenues, des figures venant d’horizons divers ont été promues ministres (Najet VallaudBelkacem, Franco-marocaine, ministre des Droits des femmes, porte-parole du gouvernement ; Kader Arif, d’origine algérienne, ministre délégué auprès du ministère de la Défense, chargé des anciens combattants ; Fleur Pellerin, d’origine coréenne du Sud, ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Economie LE FRANCO-ALGÉRIEN FAWZI LAMDAOUI AU SOIR D’ALGÉRIE : «Je suis victime de Martine Aubry» De très nombreux commentateurs se sont étonnés de l’absence de Fewzi Lamdaoui, ancien chef de cabinet de campagne de François Hollande, dans la nouvelle équipe gouvernementale qu’a constituée ce dernier, alors que ce Franco-algérien a été un très proche du nouveau locataire de l’Elysée. Contacté par le Soir d’Algérie, Fawzi Lemdaoui ne va pas par quatre chemins : il explique son éviction par «l’acharnement de Martine Aubry à son encontre». Il ne figure pas au gouvernement mais n’est plus — non plus — investi, comme initialement prévu, comme candidat aux législatives dans la Somme. C’est Martine Aubry qui a été à la manœuvre en lui préférant Pascale Boistard, son candidat dans cette région. Rappelant que déjà fin novembre 2011, pressenti pour être candidat dans la 9e circonscription à l’étranger (qui comprend, entre autres pays, l’Algérie), Fewzi Lamdaoui s’est vu évincé au profit de Pouria Amirshahi, proche de Martine Aubry. Et lorsque nous avons demandé à Fewzi Lamdaoui ce qu’il va faire, il nous a répondu qu’il a été désigné conseiller politique du président. Cela va-t-il le sortir de l’amertume avec laquelle il nous répondait au téléphoK. B.-A. ne ? Rien n’est moins sûr. Photos : DR De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed numérique ; Yamina Benguigui et certains autres comme Manuel Valls, espagnol jusqu’à sa nationalisation à 18 ans, devenu le nouveau ministre de l’Intérieur. Il reste, cependant, qu’à l’issue des élections législatives des 10 (1er tour) et 17 juin (2e tour) prochain, les résultats pourraient amener Hollande à revoir son équipe, espérant dans un renforcement de la gauche et pas le contraindre, si la droite gagne la majorité des sièges, à une cohabitation, cauchemar du nouveau pouvoir. K. B.-A. Kader Arif pour l’UMP : FLN puis harki Le Journal du Dimanche (JDD) nous apprend que Salima Saa, secrétaire nationale de l’UMP, enfant de harki, aurait affirmé mercredi dernier que le nouveau ministre délégué chargé des anciens combattants, Kader Arif, était fils d’un ancien membre du FLN et de ce fait, l’intéressée s’est élevée dans un communiqué contre sa nomination au gouvernement, «le fils d’un membre du FLN, membre de ces forces qui ont combattu les soldats français». Comment peut-on mettre cet individu ministre des anciens combattants, s’est-elle insurgée ? Un quart d’heure plus tard, cette dame annule ce communiqué et explique qu’elle était en possession d’une mauvaise information et explique : «Mes excuses… C’était une fausse information, il est fils de harki. Je lui souhaite tous mes vœux de réussite.» K. B.-A. 11 S oirmagazine Les TOC, l’enfer de l’obsession Le Soir d’Algérie A n i m e´ p a r N a i¨ m a Y a c h i r N u m e´ r o 19 L’ENTRETIEN DE LA SEMAINE ÇLes TOC restent e´ v a l u e´s e´ s f a u t e s o u s - e´v e´ t u d e s d Õ e´t e´ p i d e´m e´ m i o l o g i q u e s e´p nationalesÈ Comment reconnaître un TOC ? Quelle est la différence entre TOC et tic ? Comment se soigner de cette maladie ? Dans cette interview, le Pr Nouria Benyakhlef répond à toutes ces questions. Lire en page 12 .............. C’EST MA VIE Na S a di a , centenaire : ÇJÕai peur de survivre a` c e u x q u e j Õ a i m e È Au bras décharné de Na Sadia, on s’invite à un voyage entre hier et aujourd’hui avec une empreinte de douce nostalgie trempée de désolation. Cette centenaire nous esquisse un reflet de sa mémoire à travers des contes et des réalités mythiques pour des générations ultérieures déracinées. Lire en page 13 ................ VOYAGE CULINAIRE Tikourbabine, ces boulettes de semoule qui font le bonheur des Y a aˆ l a o u i s L’un des plats les plus connus et appréciés, et qui reste indétrônable dans la région d’Ath Yaâla, n’est autre que tikourbabine. Bien qu’il soit relativement difficile à réussir, c’est un mets des ailleux, dont ont fièrement hérité leurs descendants. Lire en page 14 ATTITUDES Toc, trois petites lettres pour un grand mal ; TOC est l'abréviation de «troubles obsessionnels compulsifs». Un véritable enfer à vivre au quotidien. Se laver les mains 36 fois par jour, quitter son lit douillet plusieurs fois la même nuit pour vérifier que les robinets sont fermés, que le gaz est sur «off», compter et recompter, ranger inlassablement sa chambre, alors que tout est impeccable, céder au besoin irrésistible de s’arracher cheveux, cils et sourcils… C'est le vécu plus ou moins infernal des personnes en proie à ces troubles obsessionnels. Par Sabrinal Ces comportements involontaires et irrationnels touchent toutes les catégories d'âge. Jeunes et moins jeunes endurent une vie familiale, scolaire et professionnelle profondément perturbée. SOS TOC ! Wahid, 40 ans Il a fallu à Wahid plusieurs années avant de mettre un nom sur son comportement étrange. La réponse est venue du médecin : «Vous êtes atteint d’un TOC», lui avait-il révélé. C’est lorsque ce quadragénaire a senti qu’il allait basculer dans la démence qu’il s’est enfin décidé à consulter. «J’ai comme une calculatrice dans le cerveau. Je compte et recompte tout. A l'école, je comptais les lignes et les marges du cahier, plutôt que de me concentrer sur la leçon. Si par exemple, je suis en face d’une personne qui porte une chemise à rayures ou un pantalon à carreaux, je ne peux me focaliser sur rien d’autre que le comptage de ces figures géométriques. En grimpant des escaliers, je compte les marches. Dans la rue, je calcule inconsciemment les poteaux, les barreaux, les arbres… Dans ma salle de bains, je relève le nombre des carreaux de faïence et les petits ronds sur le rideau de douche. Rien ne peut détourner mon attention de cette obsession maladive, de tout compter. Il y a deux ans, j’ai commencé une thérapie avec un psy, mais, ne voyant aucune amélioration à mon cas, j’ai tout laissé tomber», confie Wahid avec un zeste d’amertume. Malika, 36 ans, maniaque de la propreté Les «toqués» de l’hygiène ont une peur bleue des microbes. Ils sont atteints de la phobie de la saleté. Résultat des courses, de longues heures à faire le ménage et à se briquer la peau. Malika (36 ans) est une maniaque de l’hygiène et de l’ordre, ce qui lui vaut de fréquentes disputes avec son époux Mohamed. Il ne comprend pas pourquoi elle préfère passer ses journées avec son balai et sa tête de loup que de passer un peu plus de temps avec lui. «Elle se lève souvent en pleine nuit pour passer la serpillière, dépoussiérer une étagère, remettre un bibelot à sa place, ajuster un cadre… Pourtant, tout est parfaitement propre et bien rangé. C’est comme une idée fixe qui trotte dans sa tête !» Malika, son épouse, enchaîne pour en mettre une couche supplémentaire : «En une seule journée, il m'arrive de me laver les mains plus de cinquante fois. Dès que je touche une poignée de porte ou un quelconque ustensile, je me sens souillée. Je dois bien frotter mes doigts après avoir pris soin de laver la savonnette au préalable. En société, mes manies entraînent taires avec mon savon liquide dans le sac. D'ailleurs, à cause de mes troubles, on sort de moins en moins. Je souffre beaucoup de cette situation. Et puis, je culpabilise pour tous ces moments gâchés. Mes enfants et mon mari en pâtissent aussi, indirectement.» Ce mal induit une véritable Au restau par exemple, je fais le va-et-vient entre la table et les sanitaires avec mon savon liquide dans le sac. D'ailleurs, à cause de mes troubles, on sort de moins en moins. Je souffre beaucoup de cette situation. souffrance. C’est une maladie à prendre au sérieux et qui nécessite une prise en charge et un suivi thérapeutique. La souffrance de ces «toqués» est double. Non seulement, ils doivent affronter leurs obsessions, mais ils se heurtent en plus à l’incompréhension de leur entourage. Souvent catalogués de fous ou d'extravagants, ils se renferment sur euxmêmes, limitant au strict minimum le contact avec les autres. Il y a TOC et TOC ! naturellement l’incompréhension des gens, voire leur méfiance à mon égard. Je ne serre une main pour dire bonjour que si je suis sûre de disposer d’un lavabo pour me «purifier». Au restau par exemple, je fais le va-et-vient entre la table et les sani- Par Naïma Yachir Les gardiens du temple Après une agréable journée passée en compagnie de sa fiancée, Mahfoud, ce jeune banquier, frais émoulu, raccompagne sa bien-aimée à son lieu de résidence. Le chemin leur a semblé court tant les moments étaient riches en émotions. Ce jour-là, Mahfoud n’a pas eu le temps de faire un petit coucou à sa future bellefamille et a dû attendre quelques minutes dans la voiture pour s’assurer que Asma est arrivée à bon port. Dans sa brève attente, un jeune homme baraqué s’approche du véhicule, et le regardant de très haut, lui fait signe de la main en lui intimant l’ordre de Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE d’entrée de la maison était fermée à double tour et que tous les boutons de la gazinière étaient éteints. J'ai d'abord pensé à un excès d'angoisse ou à une simple peur d'enfant, mais même les soirs où tout allait bien et qu'elle montrait des signes de décontraction totale, c'est pareil. La règle est la même. Intriguée par son comportement, pour le moins anormal, j’ai pris aussitôt rendez-vous chez une psychologue qui, après quelques séances, a diagnostiqué des troubles obsessionnels compulsifs. En tout cas, je n'ai pas regretté ma démarche lorsque son médecin m'a expliqué les difficultés et les risques potentiels sur le comportement et le développement de l'enfant, de la relation parent-enfant et de la vie de famille. Aujourd'hui, Dieu merci, suite à un suivi psychothérapeutique, ma fille semble beaucoup moins obsédée par ses rituels du coucher, entres autres. J’espère que tout finira par rentrer dans l’ordre et que Maya mènera une vie tout à fait équilibrée.» Photos : DR Enquête-Témoignages [email protected] déguerpir illico presto. Mahfoud, stoïque, ne le regarde même pas et continue de tripoter son téléphone. Agacé par son indifférence, notre malabar prend son air le plus sévère et toque à la vitre. Mahfoud l’ignore de plus belle. La scène est suivie de loin par d’autres jeunes hommes, vraisemblablement les gardiens du temple. L’attitude de Mahfoud ne sied guère à ce groupe de «houmistes» adossés au mur du bâtiment. Ils se jettent des regards codés, et trois d’entre eux, la démarche sûre, se dirigent vers la voiture, décidés à intimider Les TOC frappent sans distinction d’âge ni de sexe, les enfants non plus n’échappent pas à ce phénomène. Il est souvent recommandé aux parents de redoubler de vigilance, notamment en cas de conduite «bizarre» chez leur petit. Aïcha, 39 ans, a tout de suite décelé des anomalies chez sa fille de 11 ans «Maya présentait quelques troubles alimentaires et refusait surtout de fermer l'œil avant d’avoir vérifié une bonne dizaine de fois que la porte Mahfoud, mais surtout à le dissuader de faire la forte tête. L’un d’eux lui demande de baisser la vitre. Mahfoud, d’un calme olympien l’entrouvre. - «Il me semble que tu n’as pas encore compris. On t’a demandé de partir d’ici. Notre quartier est honorable, nous comptons préserver sa réputation. Alors file, et c’est la dernière fois que l’on te voit rôder par là.» Mahfoud, tombé des nus, n’en croit pas ses oreilles. Il se dit dans son for intérieur : «A ce point, les libertés individuelles se rétrécissent. A ce point nous ne pouvons plus être libres de nos mouvements, de nos actes sans se faire agresser verbalement, voire physiquement !» Ne répondant pas par la violence, Mahfoud, qui a pratiqué un sport d’auto-défense où il excelle du reste, a Nabila, 21 ans, étudiante Arracher d’un coup sec ses tifs, ses cils et ses sourcils, après avoir jeté un bref coup d’œil autour de soi afin de s’assurer que personne n’est témoin de cette scène insolite, c’est pratiquement le quotidien de Nabila. Dès que les examens approchent ou qu’une tuile lui tombe sur la tête, cette étudiante de 21 ans se déplume le crâne et ses corollaires. Elle dédramatise un peu pour nous raconter son calvaire, mais prend soin de nous montrer la plaque clairsemée, qu’elle tente de dissimuler tant bien que mal, sous une mèche soignée au brushing. «Certains grillent cigarette sur cigarette, d’autres se rongent les ongles jusqu’aux sangs. Pour moi, il n’y a qu’un geste qui apaise mes angoisses. Tirer sur mes cheveux, mes cils et mes sourcils. Bien sûr, sur le plan esthétique, c’est la catastrophe, mais c’est plus fort que moi. Pendant les périodes de crise, mon médecin me met sous anxiolytiques. Mes toc prennent alors quelques vacances, laissant un petit répit à mes poils capillaires qui en profitent pour sortir de leur bulbe. Mais à la moindre pression, je reprends mes mauvaises manies. Je ne veux pas dépendre de médicaments toute ma vie, alors je pense à investir dans l’achat d’une belle perruque», conclut notre toquée avec humour. Aujourd'hui, mieux comprendre la complexité du système nerveux et mieux le traiter est, semble-t-il, le souci majeur des scientifiques. Comme aiment à le répéter ces hommes en blouses blanches : «Nous n'avons plus le droit de souffrir de quoi que ce soit au XXIe siècle !» Et TOC pour le système de santé publique nationale ! n renoncé à réagir en optant plutôt dans ce cas-là pour la maîtrise de soi. Il a remonté sa vitre et démarré. Quel paradoxe, pensera-t-il, «ce seront ces mêmes personnages qui resteront de marbre en assistant à un vol ou à une agression. Ils diront qu’ils n’ont rien vu si un de leurs voisins se faisait cambrioler». En racontant sa mésaventure à son copain, ce dernier, étonné, lui répondra que ce même incident il l’a vécu lui aussi «sauf que moi, ils me l’ont fait savoir avec politesse et beaucoup de tact». Nous n’osons pas y croire, mais cela nous replonge dans un passé pas très lointain, une période macabre, révolue, où l’on faisait la chasse aux couples. Des gardiens du temple qui veulent se transformer en chasseurs de couples. Oh ! non, basta. n S oirmagazine Le Soir d’Algérie L’entretien de la semaine Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE 12 PROFESSEUR NOURIA BENYAKHLEF, SPÉCIALISTE EN PSYCHIATRIE, EHS DRID-HOCINE, AU SOIR MAGAZINE «Les TOC restent sous-évalués faute d’études épidémiologiques nationales» anxio-dépressive, voire dépressive sévère d’épuisement. Tout psychiatre est habilité à traiter ces patients, cela fait partie de notre pratique habituelle. Comment reconnaître un TOC ? Quelle est la différence entre TOC et tic ? Comment se soigner de cette maladie ? Et surtout existe-t-il une prise en charge de cette maladie en Algérie ? Il s’agit d’autant de questions liées à ce trouble, certes rare, mais qui touche des Algériens. Dans cette interview, le Pr Nouria Benyakhlef répond à tous ces questionnements . Y a-t-il des traitements chimiques pour soigner les TOC ? La prise en charge repose sur une alliance thérapeutique à un moment donné de l’évolution du trouble. Le traitement est adapté à chaque cas, associant différentes composantes que sont l’information, les prescriptions et le suivi psychothérapique. C’est quoi le toc ? C’est un trouble obsessionnel compulsif qui est lui-même la traduction du mot anglo-saxon Obsessive Compulsive Disorder. Le toc est caractérisé par la survenue d’obsessions et de compulsions. Dans l’obsession, la pensée est assiégée par des idées absurdes et va tenter de s’en défendre par des actions (les compulsions et les rituels). C'est une maladie qui, comme la plupart des maladies mentales, arrive sans raison. Dans le cas du TOC, la cause est inconnue. La fréquence est estimée entre 2 et 3% et touche autant les hommes que les femmes. Le trouble débute entre 10 et 40 ans, généralement avant l’âge de 25 ans, et une proportion importante de troubles survient chez l’enfant. Dans les formes juvéniles, il peut être associé à des tics. Les formes les plus fréquentes associent des obsessions et des compulsions. Les obsessions isolées restent fréquentes alors que les compulsions isolées sont rares. L’évolution est souvent chronique, émaillée de rechutes. La principale complication est la dépression. Quelle est la différence entre les toc, les tics et des petites manies ? Les petites manies sont normales. Toute la population en a, comme vérifier la porte d'entrée quand on part en vacances, ou se laver consciencieusement les mains après avoir utilisé les toilettes publiques. Dans le cas du TOC, il y a un envahissement dans la vie du sujet qui est Information du patient... L’information du patient est un temps primordial de la prise en charge afin d’établir à la fois un climat de confiance et un authentique contrat thérapeutique. Beaucoup de patients ont une représentation médicale de leur trouble, d’où une surconsommation de soins, de consultations médicales spécialisées et d’examens complémentaires. Il n’est pas toujours simple de faire accepter le fait qu’aucune pathologie organique n’est en cause et qu’il existe une participation psychologique aux symptômes. L’information permet de reconnaître l’origine psychologique du problème et aussi d’aborder les possibilités thérapeutiques et les bénéfices qui peuvent en être obtenus. Dans la plupart de ces troubles anxieux, différents traitements ont fait la preuve de leur efficacité : les psychothérapies, notamment les thérapies cognitivo-comportementales, les antidépresseurs et l’association de ces deux modalités thérapeutiques. L’efficacité des traitements antidépresseurs par ISRS (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine) et des théraphies cognitivo-comportementales (TTC) est aujourd’hui clairement établie dans la prise en charge du TOC. Les antidépresseurs capables de moduler la neurotransmission sérotoninergique ont pris une place de premier choix dans l’arsenal thérapeutique actuellement à notre disposition pour lutter contre la symptomatologie obsessionnelle et compulsive. TCC : – Exposer le patient aux conditions qui déclenchent les obsessions anxieuses (exposition in vivo) ; – empêcher toute compulsion (observable ou mentale) ; – apprendre au patient à faire face à l’anxiété, à apprivoiser les émotions suscitées par les obsessions et à développer son sentiment d’efficacité personnelle face à celles-ci. Cette technique consiste donc à confronter progressivement le patient aux stimuli anxiogènes (idée ou représentation obsédante) sans recourir à ses rituels qui sont conçus comme les stratégies d’évitement de l’angoisse. n Photos : DR Par Nadia Salemi perturbée dans son quotidien pendant plus d'une heure par jour. Cette durée est un critère reconnu dans le monde entier. Le trouble obsessionnel compulsif est décrit comme des obsessions ou des compulsions récurrentes suffisamment sévères pour entraîner une perte de temps, ou un sentiment marqué de souffrance ou de handicap. Les personnes qui en souffrent reconnaissent que leurs réactions sont irrationnelles ou disproportionnées. Une obsession se définit comme une idée qui fait irruption de façon brutale et répétitive dans la pensée d’un sujet, dont le caractère absurde ou déplacé est source d’angoisse et de malaise incontrôlé. On décrit plusieurs types d’obsessions : – Les obsessions idéatives : pensées désagréables en vahissant le champ conscient du sujet (idées grossières, sacrilèges…) ; – les obsessions phobiques : peur obsédante de la maladie ou de la saleté, crainte de la contamination, en dehors de la présence d’un risque réel et en dehors de la présence de situations déclenchantes ; – les phobies d’impulsion ou obsessions : peur obsédante de réaliser un acte incongru ou irrévérencieux (blesser, précipiter dans le vide, agresser, etc.). Souvent, pour tenter d’apaiser cette angoisse, le malade est contraint de réaliser une ou plusieurs séries de compulsions, actes délibérés et stéréotypés dont l’objectif est de neutraliser les idées obsédantes. Il peut s’agir de tâches mentales (arithmomanie : calculs mentaux à accomplir de manière répétitive, ruminations) ou comportementales (lavage, vérifications) à accomplir. Elles apaisent très temporairement le sujet qui éprouve bientôt un doute quant à leur caractère salutaire et se sent contraint de remettre en œuvre ses compulsions. On appelle rituels l’ensemble des comportements répétitifs ou de façon plus restrictive ceux qui n’ont pas de rapport logique avec les obsessions (rituels d’habillage ou de rangement par exemple). Les principales obsessions et compulsions chez l’adulte présentant un TOC sont : – Pour les obsessions : contamination, doute pathologique, somatique, symétrie, impulsions agressives ou sexuelles ; – pour les compulsions : vérifications, lavages, dénombrement, interrogations ou confessions incessantes, rangement, comparaisons, etc. Le plus souvent, le patient présente des obsessions et des compulsions, moins fréquemment des obsessions isolées et rarement des compulsions isolées. Dans la majorité des cas, les patients présentent plusieurs obsessions et compulsions. Les signes évocateurs sont les suivants : – Lenteur avec perte de temps pour des activités de la vie quotidienne ; – questions incessantes ; – retards fréquents ; – maniaqueries ; – méticulosité extrême. Quels sont les facteurs déclenchants de ces TOC ? Certains facteurs semblent jouer un rôle prédisposant et précipitant sans pouvoir réellement dire dans quelle mesure ils représentent d’authentiques facteurs de risque. Le terme de facteur associé est préférable. • Sexe féminin La prévalence des troubles anxieux chez les femmes est deux fois plus élevée dans toutes les études. Pour le toc, le sexe ratio est proche de 1. • Mode de vie La prévalence des troubles anxieux est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural. Le fait de vivre seul, d’avoir peu de liens familiaux et sociaux est associé à tous les troubles anxieux et peut être considéré comme un risque de complication dépressive. • Facteurs héréditaires et familiaux Le mode d’éducation intervient très certainement, et bien qu’il soit difficile de définir un style parental anxieux, on retrouve souvent des mères surprotectrices, des parents peu chaleureux et rigides réduisant les expériences de socialisation, favorisant la dépendance. Existe-t-il des cas en Algérie ? Et pouvez-vous nous indiquer les TOC les plus répandus en Algérie ? Les tocs les plus rencontrés restent ceux relatifs aux rites de lavages, de vérifications, idées obsédantes concernant les maladies (et surtout le sida), les sacrilèges religieux, etc. Cette maladie est-elle prise en charge en Algérie ? Si c’est le cas, où ? A qui s’adresser pour se soigner ? Nous traitons ce type de trouble, il reste cependant sousévalué faute d’études épidémiologiques nationales. Il est rare que ces patients consultent au début de leur maladie. Le plus souvent, ils atterrissent suite à une décompensation Soirmagazine Le Soir d’Algérie Au bras décharné de na Sadia, on s’invite à un voyage entre hier et aujourd’hui avec une empreinte de douce nostalgie trempée de désolation. Cette centenaire nous esquisse un reflet de sa mémoire à travers des contes et des réalités mythiques pour des générations ultérieures déracinées. Une évolution contrastée par une véritable fresque-mémoire. C’est ma vie Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE Na Sadia, centenaire : «J’ai peur de survivre à ceux que j’aime» Du haut de ses 104 ans largement consommés le 23 mars dernier, Guemroud Sadia, Nanouchette pour les intimes, observe, incrédule, cette génération de jeunes Kabyles qui s’agrippent désespérément aux flancs du mont du Djurdjura qui l’a vu naître un jour de printemps 1908. Déracinée, l’est-elle cette jeunesse que laisse entrevoir un quotidien morose auquel na Sadia ne comprend plus rien ? Sans cesse écartelés entre vie (in)active, traditions, fêtes et rites, tendances diffusions, les jeunes constituent un puzzle pour notre gardienne de mémoire. Na Sadia raconte puis s’interrompt pour mentionner «ces choses que l’on ne fait ou que l’on ne voit plus de nos jours», ces choses qui ne manquent pas seulement à ceux qui les ont vécues, c’est le retour sur une identité génétique émiettée à travers les générations. Par la vie mais aussi par la médiation de la mémoire, Na Sadia, mère, grandmère et arrière-grand-mère, a traversé l’avant, la guerre et l’aprèsguerre sans sourciller. Tant est que les yeux rivés sur le temps, parents, nous avions très peu pour nos enfants, la rente agricole étant notre seule et ingrate source de survie. Une figue séchée, un gland ou un peu de semoule mouillée étaient pour nous des aliments très prisés. Pourtant, nos corps ainsi que nos âmes étaient gavés d’une satisfaction que nous ne reconnaissons pas dans les yeux des jeunes femmes et hommes des temps présents. Nous nous levions très tôt et, avec presque rien au ventre, nous allions labourer les lopins de terre tellement escarpés qu’ils donnent le vertige. Nous travaillions les champs, cueillions et fauchions avec des faucilles délavées. L’ombre ample par endroits, il fallait la chercher souvent sous les rochers lorsque le soleil est au zénith. Et là était notre dure raison de vivre et de survivre. Mais en même temps toutes nos joies Une fois remise des rhumatismes contractés durant les neiges de février, elle renouera avec les champs et ses promesses d’agricultrice pour retourner une motte de terre, la dégager de certaines herbes indésirables, ou cueillir les fruits des quelques arbres qui ont résisté à la tempête. elle nous en donne une explication et un bref résumé de ce qui, pour nous qui évoluons dans notre petite bulle, transcende et estompe notre souvenir. «Du temps où nous étions pauvres et heureux» Remontant le temps en laissant entrevoir un sourire difficilement réprimé, na Sadia raconte : «…Nous étions trois frères et sœurs. Nous logions bien sûr avec nos parents, grands- découlaient de nos peines et toutes ces peines étaient tournées en dérision et nous nous en amusions beaucoup. L’humour, dans les champs habités par les chants des oiseaux, prenait un sens qu’il n’y a pas dans les maisons collées les unes aux autres. Inénarrables étaient ces moments passés ensemble dans l’intimité des champs et des montagnes qui résonnaient de nos chants et de nos rires. Marquant alors une pause, na Sadia, dans saire de na Sadia. Un 104e anniversaire célébré dans la joie et l’allégresse. Cadeaux et gâteaux ont été au rendez-vous pour honorer cette dame radieuse et à l’humour ardent. Tout a été organisé par son fils aîné de... 87 ans ! Mais la fête fut aussi celle de toute la famille et du village. La doyenne du village Agouni-Arous (AïtMahmoud) est aussi celle anonyme de sa daïra, Beni-Douala. Les hommages ont plu pour cette dame qui, dans un hymne à la vie, a spectaculairement honoré la région par son exemple, sa sagesse et sa bonhomie. Témoin de plusieurs générations, elle a tout vécu, tout vu et entendu. De sa mémoire infaillible, les souvenirs jaillissent en un torrent impétueux. Et les gens auront tort de ne pas fixer pour la postérité tous ces trésors qui sortent de la bouche de l’héroïne des temps qui passent. La légende vivante des Ath-Douala qu’est Nanouchette ne laisse personne indifférent. Aujourd’hui, elle se dit heureuse d’être parmi ceux qu’elle aime. Ceux qu’elle aime ? Quel parjure ! Na Sadia aime tout le monde et tout le monde l’aime. Son sourire honnête irradie sur tout et sur tous. Bien que ployant sous le poids de l’âge, Nanouchette est habitée par une force intérieure qui interagit sur tout son être. Et des profondeurs de son âme jaillit alors une mystérieuse force au moment où l’on s’y attend le moins. Et sort alors une philosophie propre à na dira-elle, juste le temps que je fasse le plein d’énergie. Avec la nature on s’est donné une promesse : on ne se quittera jamais.» Paroles illustrées par son regard gai et assuré sillonnant les collines voisines. Chaque jour que Dieu fait, elle vaquait à ses occupations de promeneuse curieuse de tout, canne à la main et d’une démarche incertaine mais jamais dissuadée. Malgré son âge très avancé, elle ne tient pas dans une place. Une fois remise des rhumatismes contractés durant le froid exceptionnel de février, elle renouera avec les champs et ses promesses d’agricultrice pour retourner une motte de terre, la dégager de certaines herbes indésirables, ou cueillir les fruits des quelques arbres qui ont résisté à la tempête. Tantôt elle ira rejoindre ces espaces villageois discrets pour échanger et papoter avec les vieilles femmes du village dans ces endroits où les femmes âgées aiment à se rencontrer et ressasser le passé sous le doux soleil du printemps. «Le passé où il faisait bon vivre», comme elle se plaît à le répéter souvent désappointée, «dans un présent où le présent ne dit rien aux gens qui le vivent car ils sont tout le temps pressés, dérangés, se chamaillant entre espoir en un avenir incertain». Les gens ont vraiment perdu la vraie notion de la vie, rumine-t-elle dans une moue. Cependant, na Sadia, malgré les contentieux, aime la vie Sadia : vivre longtemps pourquoi pas, mais le plus noblement possible. De sa philosophie elle en fait une réalité. Une longue vie noblement vécue, comme toujours elle l’a souhaité : dans l’amour des siens et de tout autre créature que la terre eut porté. Dans l’amour des valeurs pures et dans le respect intégral du langage du monde et des cieux. Elle entretient depuis plus d’un siècle une relation complice avec la nature. Il y a encore quelques mois, Nanouchette arpentait seule, car elle n’aime pas être aidée, toute la longueur de son village Agouni Arous pour rejoindre les champs. Planter quelques légumes et arracher les mauvaises herbes est son fervent passe-temps. Tombée gravement malade durant les grandes neiges de février dernier, elle a pu survivre, robuste et tenace qu’elle est. Ayant repris quelques forces depuis, elle s’abstient tout de même, ou plutôt on le lui proscrit, de rejoindre son labeur viscéral. «Une question de temps, nous et elle le dit, parce qu’elle l’a vécue. Même si celle-ci fut souvent amère, elle lui avait offert l’opportunité de la vivre loin de la maladie, et le courage d’en surmonter les durs aléas. «J’ai vécu la guerre comme mes aînés et mes cadets. Au village, nous avions peur nuit et jour. Nous nous battions chacun à sa façon. J’ai survécu et je leur ai survécu. Mais j’avoue que je ne m’en remets toujours pas de ses dures tribulations et de ses horreurs.» Après un long silence, elle nous dira enfin : «J’ai un espoir, celui que les vraies valeurs refassent un jour surface. Un regret : le bon temps et une identité émiettée à travers les générations. Une peur : celle de survivre à ceux que j’aime.» Alors un conseil de matriarche ? Elle esquisse un sourire timide puis lance : «Avoir une issue et un objectif mais ne jamais perdre de vue le moment présent car il est le temps et son sens lui-même. Alors, vivez le présent intensément comme si la vie avait besoin de vous pour se perpétuer.» n Photo : DR Par Karima G. une philosophie forgée par les ans, la misère et les défis, se livre à une véritable analyse et à un constat des temps actuels que seuls ses yeux et ses oreilles sont arrivés à cerner : «Les jeunes d’aujourd’hui ont conquis des parties du monde que nous ne connaissions pas, ils ont eu le goût de la découverte et ils veulent encore découvrir plus. Mais dans leur quête perpétuelle de l’inconnu, ils en viennent à oublier l’essentiel : il faut d’abord se connaître pour connaître ce qui nous entoure.» Na Sadia nous fait remarquer que peu de gens, surtout ceux parmi les moins de quarante ans ont mis aux oubliettes les rites et traditions célébrés par les aïeux. «Il n’y a aucune empreinte de ce que nous avons vécu ou de ce pour lequel beaucoup de nobles gens se sont sacrifiés pour le perpétuer : notre identité qui est aussi notre âme» (un concept retenu comme translation d’un mot kabyle qui a résonné du fond de l’âme de la sage centenaire). «Les valeurs ont basculé» «Les valeurs humaines ont vraiment basculé», tonne na Sadia. Oui, elle l’affirme arguments à l’appui : les jeunes d’aujourd’hui sombrent dans l’alcool et la décadence. Avant, il était inconcevable qu’un fils rentre saoul chez lui. Tout simplement parce qu’ils ne buvaient pas. Aujourd’hui, ce sont des pères de famille, tenant à peine debout, que leurs enfants ramassent dans la rue pour les conduire à la maison. Tableau décadent et horrible, se chagrine na Sadia outrée. Evidemment, les enfants ne peuvent que suivre l’exemple du père. Résultat, des buvettes essaiment certains villages. Reconnaissante, la famille a fêté le 23 mars dernier l’anniver- 13 Vivre longtemps, pourquoi pas, mais le plus noblement possible. De sa philosophie, na Sadia en fait une réalité. Une longue vie noblement vécue, comme toujours elle l’a souhaité : dans l’amour des siens et de tout autre créature que la terre eut portée. plus connus et appréciés, et qui reste indétrônable dans la région d’Ath Yaâla, n’est autre que tikourbabine. Bien qu’il soit relativement difficile à réussir, c’est un mets des ailleux, dont ont fièrement hérité leurs descendants. Par Nacera D. Voyage culinaire 14 Tikourbabine, ces boulettes de semoule qui font le bonheur des Yaâlaouis Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE Qui ne connaît pas tikourbabine, ce plat traditionnel appelé aussi (taâsbante ou tikourbabine), selon les régions de Kabylie. Préparé à base de semoule, ce plat, plutôt difficile et long à réaliser, se concocte lors des réunions familiales ou lorsque l’on reçoit des convives de marque. Il fait partie des plats traditionnels les plus connus et les plus appréciés de la région, notamment celle des Ath Yaâla et Béjaïa. C’est un mets qui se déguste aussi bien en hiver que durant les journées printanières. Il se compose de boulettes cuites dans une sauce bien épicée. Il y a lieu de préciser que la sauce se prépare de différentes manières. En général, on y ajoute des légumes de saison de préférence. C’est l’occasion ou jamais d’en préparer : un petit tour au marché et vous constaterez une importante baisse des prix de ces légumes. Ainsi, vous pouvez choisir de belles carottes tendres, de jeunes courgettes, des navets, mais attention ! il faut qu’ils soient croquants, des fèves, ainsi que des haricots verts, l’oignon, ce condiment roi de la cuisine, est ajouté, selon les régions. La préparation de tikourbabine, c’est tout un art. Le plus difficile c’est de confectionner les boulettes de semoule auxquelles on aurait ajouté au préalable de la menthe sèche, de l’ail et de la coriandre en poudre. Le tout doit être soigneusement écrasé au mortier. Il est judicieux de façonner les boulettes en veillant à ce qu’elles ne soient pas trop molles afin RECETTE PROPOSÉE PAR KHALTI FATMA Ingrédients : - 500 g de viande d'agneau ou de veau (le poulet peut aussi accompagner les boulettes) - 500 g de semoule moyenne - 1 verre d'huile. - 2 c. à soupe de margarine ou de smen - 2 petits oignons ou 1 gros - 1 cuillère à soupe de concentré de tomates - 1 tomate bien mûre - Légumes selon la saison : 3 carottes, 1 navet, 3 courgettes, 1 poignée de haricots verts - 1 demi-verre à thé de lentilles - 1 poignée de pois chiches - Epices : poivre noir, paprika, ras el hanout, poivre rouge et de la coriandre en poudre. - 1 bouquet de coriandre fraîche et de la menthe sèche. Photos : DR oirmagazine S L’un des plats les Le Soir d’Algérie qu’elles ne s’effritent pas dans la sauce, elles doivent être bien mitonnées dans une sauce bien relevée. Une fois cuites, elles deviennent très tendres, faciles à prendre et surtout à manger. Khalti Fatma, 68 ans, originaire de Aïn-El-Hammam, par l’heu- folait son époux. Elle, qui ne l’a jamais mangé chez ses parents, aidée par sa belle-mère et ses bellessœurs, au fil des ans, elle a appris à le réaliser pour le plaisir de son mari. Elle nous précise que la préparation de tikourbabine de l’Aïd El Adha reux des hasards, a épousé un homme de la Petite-Kabylie. Arrivée dans son nouveau foyer, il a fallu qu’elle s’adapte à la nouvelle cuisine de sa belle-famille. Elle nous raconte, qu’à l’époque, sa belle-mère lui conseillait de bien apprendre la préparation de ce célebre plat, dont raf- sont plus goûteuses et sans nul doute meilleures, car elles sont préparées avec les tripes du mouton, elles ont du succès auprès de toute la famille. Lorsqe l’on déguste tikourbabine en famille, on a le sentiment d’être entourés des fidèles de la région. n Il y a lieu de préciser que la sauce se prépare de différentes manières. En général, on y ajoute des légumes de saison de préférence. C’est l’occasion ou jamais d’en préparer. Préparation : Dans une marmite, mettez un peu d'huile, faites revenir l'oignon râpé et la viande. Ajoutez la tomate râpée, la coriandre hachée et les pois chiches. Ajoutez également les épices, le sel et mélangez. Faites revenir pendant quelques minutes puis ajoutez de l'eau préalablement chauffée. Couvrez et laissez cuire. Lorsque c'est presque cuit, ajoutez les lentilles (rincées à l'eau froide) ainsi que les légumes coupés en morceaux. Ajoutez le concentré de tomates, puis remuer. Préparation des boulettes de semoule : Dans un grand récipient déposez la semoule, la menthe sèche, le sel et le mélange ail écrasé, menthe sèche et la coriandre en poudre. Versez l'huile, la margarine, mélangez le tout et mouillez avec un peu de sauce en se servant d'une louche. Formez une boule de pâte non collante. Si besoin, ajoutez un peu de semoule sur les mains. La réussite des boulettes bien tendres est de ne pas pétrir, mais juste ramasser. Goûtez légèrement pour vérifier le sel. Prenez un peu de pâte et confectionnez des boulettes. Plongez-les ensuite une à une dans la marmite et portez à ébullition jusqu’à la cuisson. Parsemez de menthe sèche et de coriandre hachée, laissez cuire pendant 30 min. Plantez la pointe du couteau dans les légumes et boulettes pour vérifier leur cuisson. Servez chaud A nos lecteurs Cette page est la vôtre. Si vous connaissez une recette du terroir : un plat, un gâteau ou une friandise que vous aurez puisée dans notre patrimoine culturel et social, partagez-la avec nos lecteurs. Faites-les voyager dans l’univers de l’art culinaire hérité de nos grands-mères. Alors à vos plumes ! Le Soir d’Algérie Le [email protected] Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE 15 magazine de la femme Page animée par Hayet Ben Arrêter de fumer et prise de poid Des cheveux colorés On est donc plus stressé et on compense la sensation de manque par des aliments aux mêmes effets anxiolytiques que la cigarette : le sucré. Voilà pourquoi le sevrage de nicotine fait souvent grossir. Pourtant, certaines personnes ne prennent pas un gramme… Comment font-elles ? Astuces pour arrêter de fumer sans prendre de poids : - Je choisis le moment adéquat : Oubliez les périodes d’examens ou de déprime. Pour arrêter de fumer, il faut avoir un moral d’acier et une volonté de fer. - Je me fais aider : Si votre addiction à la nicotine est importante, ne vous lancez pas dans un sevrage en solo ! Ou le chocolat risque de devoir épauler dangereusement ta volonté. - Je fais le vide : À la poubelle toutes les tentations menaçantes ! Briquet, cendriers mais aussi bonbons, chocolats, biscuits sucrés ou salés. Et à chaque envie, sortez votre kit de survie : brosse à dents + dentifrice après le repas, bonbons à la menthe et pommes au goûter. - Je m’hydrate régulièrement : Trompez la faim en ayant toujours à portée une bouteille d’eau plate, gazeuse ou remplie de thé vert ou aromatisé aux fruits… Cela vous occupera les mains et vous aidera à éliminer les toxines. - Je bouge deux fois plus : Pour compenser le retour à votre métabolisme de base et évacuer le stress, faites du sport. Croûte feuilletée aux pommes Pâte feuilletée, 30 g de raisins secs, 3 c. à s. d'eau de fleur d'oranger, 4 pommes, 3 c. à s. de sucre en poudre, 150 g de confiture d’abricots, 50 g de beurre Mettre les raisins secs dans un bol avec 1 cuillerée à soupe d'eau de fleur d'oranger. Laisser gonfler 30 minutes. Préchauffer le four (thermostat 7 – 210°C). Etaler du papier sulfurisé sur la plaque du four. Abaisser la pâte sur 2 millimètres d’épaisseur en un rectangle pouvant loger sur la plaque du four et l’y installer. Peler les pommes, les couper en quartiers en éliminant les parties dures du centre et les pépins, puis les recouper en tranches fines. Disposer les pommes sur la pâte en les alternant harmonieusement et en laissant une bordure de 2 centimètres sur tout le pourtour. Parsemer des raisins secs et leur jus, et saupoudrer de sucre. Replier le pourtour de la croûte feuilletée en cordon. Verser la confiture d’abricots PHOTOS : DR Arrêter de fumer implique brûler moins de calories et retrouver son métabolisme d’origine. Sans cigarettes, on retrouve aussi le goût et l’odorat - et donc le plaisir de manger tout en perdant les gestes rituels et l’action antistress de la nicotine. Le blond, symbolisé par Marilyn, reste la couleur mythique de la féminité, l’emblème de la femme fatale. Le brun sera volontiers lié aux femmes sensuelles, chic et élégantes. Quant au roux, il rimera souvent avec sensibilité et douceur, mais réfère tout autant à des personnalités volcaniques et mystérieuses. Petite astuce pour rehausser la couleur de vos cheveux, l’écharpe ou le chapeau (le béret !) de couleur. Vert, vieux rose ou vieux bleu pour les rousses, rouge ou chocolat pour les blondes, rouge ou turquoise foncé pour les brunes. 1 l de lait, 4 c. à s. bombées de maïzena,1 verre de sucre (200 ml), 1 à 2 c. à s. de café instantané et de chocolat. Noisettes pour la décoration Préparer la crème : Dans une grande casserole, mélanger la maïzena. le sucre, le café et le lait. Comme pour une crème instantanée, faire cuire à feu moyen jusqu'à ce que la préparation épaississe. Dans chaque verrine, déposer une peu de gâteau émietté. Par-dessus verser de la crème au café et laisser refroidir un peu. Attention à n'utiliser que la moitié de la crème. Dans la casserole, ajouter le chocolat en morceaux à la crème encore chaude. Bien mélanger pour faire fondre le chocolat. Ajouter ensuite une deuxième couche de gâteau émietté dans les verrines. Ajouter une couche de crème au chocolat. Laisser refroidir au frais et saupoudrer de noisettes concassées ou autres. Cosmétiques Préférer les tubes aux pots, pourquoi ? Les pots ouverts laissent pénétrer toutes les impuretés, surtout quand on y trempe le doigt. Les tubes préservent les produits de beauté de la lumière et de la pollution, ils peuvent même les mettre à l’abri de l’air grâce à des pompes ■ Réduire la faim Afin de réduire votre faim, le conseil est de boire un bon verre d'eau froide 15 minutes avant chaque repas. Car cela prend une partie de la faim et ne fait pas grossir. dans une casserole, ajouter l’eau de fleur d'oranger restante, le beurre et une cuillerée à soupe d’eau. Porter sur feu doux pour liquéfier, puis verser régulièrement sur les fruits. Enfourner à mi-hauteur et laisser cuire 25 à 30 minutes. Verrines chocolat-café spéciales. Le bon réflexe Si vous êtes accro aux pots, utilisez une spatule (à laver après chaque Trucs et astuces ■ Soigner une petite plaie Pour que les petites plaies cicatrisent rapidement, désinfectezles et massez ensuite avec usage) pour prendre la quantité de produit nécessaire. Et ne laissez jamais traîner un pot sans son couvercle. l'intérieur d'une peau de banane. Celleci contient des vitamines et des antioxydants qui accélèrent le processus de guérison. ■ Coudes plissés ou rugueux Pour celles qui ont des coudes plissés ou rugueux, voilà une bonne astuce pour y remédier. Couper un citron en deux, verser de l'huile d'olive sur les deux moitiés, appuyer vos coudes sur les citrons et garder cette position pendant 10 minutes. Votre peau deviendra lisse et douce. FOOTBALL Sports Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE ISLEM SLIMANI : «La JS Kabylie m'a contacté, mais ma priorité va au CRB» L'attaquant international Duel à distance pour le titre de vice-champion CHAMPIONNAT LIGUE 1 (30e ET DERNIÈRE JOURNÉE) La JSM Béjaïa et l'USM Alger se livreront aujourd’hui samedi un duel à distance pour décrocher la deuxième place, qualificative pour la Ligue des champions, en se déplaçant respectivement à Mostaganem pour donner la réplique au MC Saïda et en accueillant l'ES Sétif, sacrée championne, à l'occasion de la 30e et dernière journée du championnat professionnel de Ligue 1, prévue aujourd’hui samedi. dernière ligne droite en concédant deux défaites de rang, à domicile face à la JSMB (4-3) et en déplacement face à l'ASO Chlef (10), n'auront pas leur destin entre leurs mains, puisqu'un succès des Béjaouis face au MCS ne leur donnera pas le droit de décrocher la 2 e place. L'ASO Chlef (4 e , 47 points) n'est pas en reste, puisqu'elle tentera de décrocher, au moins, la 3e place, en cas d'un faux pas de l'USMA face à l'ESS. Les Chélifiens, qui iront rendre visite à la JS Kabylie (9 e , 38 pOINts), devront l'emporter et attendre en même temps une contreperformance de l'USMA, pour terminer la saison 2011-2012 à la 3 e place, qualificative pour la Coupe de la Confédération africaine (CAF). Au bas du classement, les dés sont désormais jetés où les équipes qui joueront la saison prochaine en Ligue 2 sont connues. L'AS Khroub, le NA Hussein Dey, et le MC Saïda joueront la dernière journée pour la formalité. Les autres rencontres de la clôture du championnat de Ligue 1 n'auront aucune incidence sur le classement et se présenteront ainsi sous un air de vacances. Passés les quelques moments de forte déception vécus à la fin de l’avant-dernière journée du championnat ayant consacré définitivement l’Aigle noir de Sétif champion d’Algérie de Ligue 1, les gars de Béjaïa, qui venaient de voir s’évaporer le rêve de se hisser à la première place du podium à quelques jours du tomber de rideau contre le MCO, ont vite repris leurs esprits pour se remettre au travail en prévision de cette dernière joute attendue aujourd’hui à Mostaganem devant le MC Saïda. Une rencontre à enjeu capital pour les Béjaouis qui ne sont aucunement disposés à laisser filer cette pré- cieuse place de dauphin à même de leur ouvrir les portes d’une deuxième participation consécutive à la prestigieuse compétition de la Champions Ligue africaine. Pour concrétiser cet objectif, les camarades de Zafour savent qu’ils doivent impérativement défaire les Saïdis pour s’éviter toute mauvaise surprise de se faire doubler dans cet ultime virage par la formation algéroise de l’USMA. Même si l’équipe de Saïda a déjà les deux pieds en ligue 2, les Kabyles de la Soummam sont conscients qu’ils auront à faire face à un adversaire aussi décidé à terminer la saison tout au moins avec un dernier baroud d’honneur. En prévision de cet important rendez-vous, les hommes du technicien français Alain Michel se sont remis au travail avec tout le sérieux et la rigueur nécessaires, en pareilles circonstances. Après une séance de décrassage au lendemain de leur victoire face à la formation kabyle du Djurdjura, les Béjaouis ont aussi observé une dernière séance dans la matinée de jeudi au stade de l’Unité maghrébine avant de rejoindre dans l’après-midi la ville de Mostaganem. Une séance assez légère a été programmée par le coach des vert et rouge pour éviter la fatigue à son groupe. Les équipiers de Gacemi, qui se sont envolés à bord d’un avion à Alger en fin de journée, ont repris le chemin vers la ville de Mostaganem dans la nuit de jeudi par bus. Sur place, une séance de travail a été programmée dans la journée d’hier par le staff technique à l’heure du match, à 17h. Alain Michel a apporté à l’occasion les dernières retouches et les correctifs nécessaires pour permettre à son groupe d’être au top dans la perspective de cette joute d’une grande importance pour les Béjaouis, farouchement déterminés à préserver leur place de dauphin et terminer en beauté la saison. Pour ce rendez-vous saidi, Alain Michel a convoqué 20 joueurs dont son capitaine Zafour et Megateli, suspendus face à la JSK. Pour ce voyage à Mostaganem, on retiendra les noms de Si Mohamed Cedric, Megatli, Zerrara, Bellakhdar, Zafour, Bachiri, Ouali, Boulaïnçeur, Gasmi, Djebarat, Mebarakou, Derrag, Hamlaoui, Aït Ferguane, Boulahia, Ziane, Hamouche, Yabeun, Yellemou et Aourès. A. K. Omar Ghrib est désormais en quête d'un nouvel investisseur principal. Il serait en train de négocier avec le Groupe Mazouz, concessionnaire automobile, commercialisant plusieurs marques (Chery, Foton, etc.). Les négociations entre les deux parties sont à un stade avancé. Le propriétaire du Groupe Mazouz, en l’occurrence Ahmed Mazouz, a manifesté sa grande volonté de venir en aide au Doyen, reste juste à définir la formule : bienfaiteur, sponsor classique, actionneur important. Cet opérateur économique n’est pas novice dans le monde du sport, ayant souvent contribué au financement de certaines équipes de l’Est, à l’image de l’ES Sétif. Dans la maison des Vert et Rouge, le besoin «financier» est urgent, car l’équipe est forte endettée. Dans l’urgence, Omar Ghrib devra réunir 12 milliards de centimes pour évi- ter l’implosion et aussi permettre à son équipe de bien préparer la prochaine saison. Avec tout cela, le conseil d’administration demeure inerte, incapable d’apporter le moindre plus au club. Face à cela, le groupe Mazouz sera-t-il intéressé par une aventure avec les Vert et Rouge ? C’est aux Mouloudéens d’être convaincants en offrant un partenariat gagnantgagnant. Amine A. Photo : NewPress L'ESS, qui a réussi à remporter son 5 e titre de champion de son histoire, ira défier l'USMA au stade Omar-Hamadi (Alger) avec la ferme intention de finir la saison en beauté. Toutefois, ce match revêt une importance particulière pour l'USMA (3e, 49 points), qui cherche à finir vicechampion, en ayant en même temps une oreille tendue vers le stade de Mostaganem qui abritera le match entre le MCS, relégué en Ligue 2, et la JSMB (2e, 50 points) qui vise également la 2 e place.Les Usmistes, qui ont fini par décevoir leurs fans lors de la Préserver la place de dauphin Start Aujourd’hui (17h) CS Constantine-NA Hussein Dey MC Saïda-JSM Béjaïa (huis clos) JS Kabylie-ASO Chlef MC El-Eulma-MC Alger MC Oran-CA Batna WA Tlemcen-USM Harrach CR Belouizdad-AS Khroub USM Alger-ES Sétif Classement 1. ES Sétif 2. JSM Béjaïa 3. USM Alger 4. ASO Chlef 5. CR Belouizdad 6. MC Alger 7. WA Tlemcen --. CA Batna 9. JS Kabylie --. USM El-Harrach 11. MC El-Eulma 12. CS Constantine --. MC Oran 14. AS Khroub 15. NA Hussein Dey 16. MC Saïda Pts 53 50 49 47 45 43 41 41 38 38 37 35 35 31 25 24 J 29 29 29 29 29 29 29 29 29 29 29 29 29 29 29 29 JSM BÉJAÏA GM Trade futur sponsor MC ALGER 16 algérien du CR Belouizdad (Ligue 1 professionnelle de football), Islem Slimani, a révélé avoir été officiellement approché par les responsables de la JS Kabylie en vue d'un transfert la saison prochaine, assurant toutefois que la priorité sera donnée à son club actuel. «Effectivement, j'ai reçu une proposition de la part du président de la JS Kabylie, mais la priorité va vers mon club, le CR Belouizdad», a déclaré à l'APS le jeune baroudeur, en marge des 4es Oscars du quotidien sportif Maracana, consacrant Abdelmoumène Djabou comme meilleur joueur algérien de la saison 2011-2012. «Mon contrat avec le Chabab arrive à terme. J'entamerai la semaine prochaine, les négociations avec la direction pour un éventuel prolongement», a précisé le néo-international. Slimani (24 ans), avait rejoint en 2009 le CRB en provenance de la JSM Chéraga, club de division nationale amateur (Groupe centre-ouest). Auteur de 10 buts, à une journée de la fin du championnat de la Ligue 1 professionnelle, Slimani s'affirme comme l'un des meilleurs attaquants locaux, ce qui lui a valu une convocation du coach national, le Bosnien Vahid Halilhodzic, pour le prochain stage des Verts à partir du 21 mai au centre technique de Sidi-Moussa (Alger). Hassen Hammar, le président de l'ES Sétif, club vainqueur du championnat et de la coupe d'Algérie de football cette saison, a indiqué jeudi qu'il campait toujours sur sa décision de démissionner après le dernier match de son équipe en championnat de Ligue 1 professionnelle samedi prochain contre l'USM Alger. «Ma décision de jeter l'éponge est mûrement réfléchie. Je n'ai nullement l'intention d'y renoncer, elle sera effective à partir de samedi, soit après la dernière journée du championnat», a déclaré à l'APS, le premier responsable de l'Entente de sétif. Mardi passé, Hammar avait déclaré, à l'issue de la victoire de son équipe face au CS Constantine (4-2) pour le compte de la 29e journée du championnat et grâce à laquelle elle s'est adjugée le titre, qu'il allait annoncer sa démission après le dernier match de la saison. «J'ai subi beaucoup de pression tout au long de cet exercice, pendant lequel j'ai fait face à de multiples problèmes, m'obligeant à consentir d'énormes sacrifices, et il est temps pour moi de me reposer et me consacrer à ma famille», a-t-il justifié. Pour le président sétifien, sa décision de tirer sa révérence, «ne devrait pas avoir des répercussions sur l'équipe» en vue de la saison prochaine, qui verra le club-phare des Hauts-Plateaux participer à la Ligue des Champions d'Afrique. Hammar s'engage même à «convaincre» les joueurs en fin de contrat à rempiler à l'ESS. Idem pour l'entraîneur suisse de l'équipe, Alain Geiger qui a donné son accord de principe pour prolonger son séjour à Sétif lors de l'exercice à venir. Photo : DR Le Soir d’Algérie ES SÉTIF Hammar maintient sa décision Quatre joueurs seront recrutés au maximum L'Entente sportive de Sétif (Ligue 1 algérienne de football) compte recruter quatre joueurs «au maximum», en vue de la saison prochaine, qui verra le club défendre son titre de champion. «Nous allons recruter quatre joueurs au maximum, dans des postes bien précis, nous n'allons pas chambouler trop l'effectif, notamment après les excellents résultats réalisés cette saison», a affirmé hier vendredi le président de l'ESS, Hassan Hammar, à la Radio nationale. L'ESS s'est illustrée en décrochant le doublé (coupe-championnat), en dépit du départ massif de plusieurs cadres durant l'intersaison. «Le lendemain de la fin du championnat, soit dimanche ou lundi prochains, nous allons nous réunir avec le staff technique pour déterminer les postes à renforcer», a-t-il ajouté, sans pour autant dévoiler les compartiments qui verront la venue de nouveaux joueurs. Côté départ, Hammar a évoqué le cas du milieu offensif, Abdelmoumen Djabou, qui pourrait décrocher un contrat professionnel en Europe. «Nous n'avons rien reçu d'officiel à propos de Djabou, j'ai entendu parler des intérêts de l'AS Moncao et je crois de Montpellier, mais pas de concret pour le moment», a révélé le dirigeant sétifien, qui a réaffirmé au passage sa décision de quitter le club. «Ma décision de démissionner est mûrement réfléchie. Je n'ai nullement l'intention d'y renoncer. Elle est irrévocable.» Lors de la 30e et dernière journée du championnat, prévue samedi, l'ESS ira rendre visite à l'USM Alger, avec l'intention de terminer l'exercice en beauté. Le Soir d’Algérie FOOTBALL Sports Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE BASKET-BALL La situation perdure CRISE DE L’USM ANNABA CHAMPIONNAT DE SUPERDIVISION (27 JOURNÉE) Le WA Boufarik entretient l’espoir e deux dernières années. Il ressort de ces comptes que le CSA traînait une dette de plus de 17,7 millions de dinars et que durant les deux années au titre de Société sportive par actions (SSPA), ce montant a dépassé les 86,6 millions de dinars. L’un des prétendants à la reprise de l’équipe, l’industriel Abdelhamid Boudiaf en l’occurrence, n’a cessé durant les deux heures et demie, temps pris par les débats, de réclamer une situation financière claire «pour éviter toute surprise qui pourrait resurgir après», a-t-il souligné avant d’informer les présents de la disponibilité d’ArcelorMittal Annaba, à travers un entretien avec le secrétaire général du syndicat, Samain Kouadria, d’apporter son aide pour le retour du club de la capitale de l’acier parmi l’élite. Pour rappel, ArcelorMittal était, il y a quelques années seulement, le plus important sponsor de l’USMAn. Une autre proposition du nouveau député de Annaba, le jeune entrepreneur Baha Eddine Tlaiba, d’acquérir les actions du club en totalité, a été présentée au cours de la rencontre. Mais tant que la démission du président en poste, Aïssa Menadi, et l’ouverture du capital du club d’un million de dinars qu’il détient ne sont pas encore officialisées, rien ne pourra se déci- Photo : NewPress La réunion organisée par la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de Annaba afin de trouver une solution à la grave situation de gestion dont laquelle se trouve le club phare de la quatrième ville du pays, l’Union Sportive Madinat Annaba (USMAn), n’a finalement apporté aucune solution concrète. Pourtant, le directeur et les cadres de la DJS ont essayé de débloquer cette situation préjudiciable à une formation sportive qui compte des milliers de fans dont une majorité de connaisseurs de la chose sportive et notamment du ballon rond. La DJS avait invité à cette rencontre, organisée au niveau de l’hôtel Rym El Djamil de la corniche, des anciens joueurs du club, des entrepreneurs, industriels et autres hommes d’affaires. Étaient également présents lors de cette réunion, des supporteurs inconditionnels mais aussi le trésorier, le commissaire aux comptes et le notaire du club. Ces derniers étaient convoqués pour clarifier la situation, notamment financière aussi bien du temps de club sportif amateur (CSA) que depuis l’introduction du professionnalisme, ces der. D’où la nécessité impérieuse d’accélérer la réalisation de ces deux actions dans les meilleurs délais, afin de permettre à l’USMAn de préparer sa saison 2012/2013 dans de bonnes conditions et avec un nouvel esprit, pour envisager sérieusement un retour parmi les clubs de la Ligue 1 du championnat professionnel de football qu’elle n’aurait dû jamais quitté, comme indiqué par l’entraîneur. A. Bouacha Messaoudane de nouveau à la tête du CA Djamel Messaoudane a été reconduit en tant que président du CA suite à la confiance qui lui a été témoignée par tous les responsables du CABBA, lors d’une assemblée intra-muros qui a eu lieu mercredi après-midi au siège du team sis au faubourg de la Gare, en présence de neuf responsables sur onze de l’équipe (Tebbi et A. Benhammadi n’y étaient pas) et deux représentants de l’association du club amateur, en l’occurrence Rachid Guerrouache et le D r Abdelmadjid Hadji. Emu par l’attitude des hommes de la SSPA et ceux du CA, Messaoudane n’hési- CABB ARRERIDJ tera pas à afficher son optimisme quant à l’avenir du club des Bibans. Ifticène et son stafff écartés L’assemblée a décidé également d’écarter Ifticène et son staff, pour des raisons qui n’ont pas été communiquées, en leur souhaitant une expérience autant réussie ailleurs. d’argent collecté (3,5 milliards) implique forcément la dissolution de l’entreprise et son ouverture pour d’autres industriels plus engagés financièrement, tel que l’avait déclaré Guerrouache. Autrement dit, le Ahly n’a pas besoin de simples figurants qui comptent sur l’apport de l’Etat. Noureddine Aidel, principal représentant de la commission de recrutement Néanmoins, n’ayant pas été payé, Aidel, qui a reçu des offres de plusieurs clubs, et pas plus tard qu’il y a deux semaines de la part du PAC, espère d’abord obtenir son argent, ne serait-ce que par besoin financier, lui qui a toujours été fidèle au CABBA. Merzougui s’occupera des jeunes Trois hommes uniquement ont mis la main à la poche pour financer le CABBA. Il s’agit de Guerrouache (2 milliards), A. Benhammadi (1,5 milliard) et Mebarkia (500 millions). Par conséquent, le peu Noureddine Aidel, le manager du CABBA, principal représentant de la commission de recrutement, sera associé à Guerrouache, Mébarkia et Messaoudane pour entamer sa mission de recruteur. Merzougui, un membre de la SSPA qui a failli à sa promesse de financer l’équipe avec 2 milliards de centimes, s’est, en revanche, engagé à s’occuper des jeunes tout au long de la saison prochaine. Saâdène Ammara admis Petr Cech, le portier de Chelsea. «C'est très rare qu'une équipe puisse évoluer sur son propre terrain, utiliser ses propres vestiaires. Je pense que cela constitue un avantage pour le Bayern Munich. Mais nous savons que nous avons une chance et on se battra pour cela».Cette finale inédite n'était pas celle que beaucoup espéraient. Les deux formations, ont, en effet, créé la surprise en demi-finale et fait pleurer les supporteurs espagnols en éliminant les deux tenors ibériques, le Real Madrid et le FC Barcelone. Le Bayern n'imagine pas laisser filer une chance d'inscrire son nom pour la cinquième fois au palmarès de l'épreuve. Mais il doit se relever de son cuisant échec (5-2) en finale de la Coupe d'Allemagne face au Borussia Dortmund qui a, également, conquis le titre en Bundesliga. «Nous ne devons pas penser à cela (la défaite)», a expliqué Franck Ribéry. «Si nous gagnons la Ligue des Champions, on pourra oublier le championnat et la Coupe, personne n'y fera plus attention.»Le Bayern devra se passer des services de trois défenseurs suspendus, Holger Badstuber, Luiz Gustavo et David Alaba, mais c'est de l'absence du dernier dont il pourrait le plus pâtir, sachant son apport offensif important. Chelsea est en quête d'un premier titre européen. Son succès en Coupe d'Angleterre et sa qualification obtenue aux dépens de Barcelone le met en confiance mais sans excès. «C'est bien de savoir que l'on a battu Barcelone. Mais on est assez intelligents pour savoir que si on perd la finale, les gens oublieront rapidement qui nous avons battu en demi-finale», a souligné le milieu de terrain londonien Frank Lampard. «Pour Chelsea, ce serait sûrement la plus grande consécration.» Lampard reconnaît que surmonter ces absences représente un défi, «Je suis confiant, nous avons les joueurs qu'il faut pour les arrêter», a estimé Lampard. «On doit montrer le même esprit qu'à Barcelone. Heureusement, on aura plus de ballons car Barcelone était dominateur mais, si nous gardons le même esprit nous avons la capacité et les individualités pour gagner le match.» A noter que Chelsea devra également se passer de Ramires, son principal contreattaquant. Le Bayern a remporté 14 de ses 15 derniers matches à domicile en Ligue des Champions, y compris une série de sept victoires de rang alors que Chelsea n'a signé qu'un succès à l'extérieur lors de son parcours européen cette année. Timide participation financière LIGUE DES CHAMPIONS : BAYERN MUNICH – CHELSEA La plus grande consécration Le Bayern Munich compte bien profiter de l'avantage d'évoluer devant son public pour remporter la Ligue des Champions à l'occasion de la finale de la compétition qui l'opposera à Chelsea, ce soir à l'Allianz Arena de Munich. Décevant sur la scène domestique, le Bayern Munich n'a plus que le trophée européen pour sauver sa saison alors que Chelsea, qui vient de s'adjuger la Coupe d'Angleterre, sort, également, d'une saison manquée dans son championnat. Chelsea aborde la deuxième finale de Ligue des Champions de son histoire en déplorant l'absence de quatre joueurs importants, tous suspendus, et avec un entraîneur intérimaire. Ses meilleures chances d'inverser le pronostic résident dans la présence à la pointe de son attaque de Didier Drogba. «Nous ne sommes pas favoris en jouant à l'extérieur», a 17 Le WA Boufarik jouera, aujourd’hui samedi, le derby de la Mitidja face au TBB Blida, avec l’objectif de l’emporter afin d’entretenir l’espoir d’un éventuel sacre, à l’occasion de la 27 e journée du Championnat de superdivision de basket-ball, passé à la vitesse supérieure avec deux journées par semaine. Le WAB, installé à la troisième place avec 45 points et 2 matches en retard par rapport au leader, le GS Pétroliers (52 points), jouera une rencontre capitale à Blida face au TBBB, déjà éliminé de la course au titre, mais qui tâchera de remporter une victoire de prestige aux dépens de son voisin de la Mitidja. L’autre candidat au titre, le CSM Constantine (2 e -48 points), aura une tâche a priori facile sur le terrain de l’AU Annaba, bien installée à la dernière place, et qui n’a gagné que deux matches en 26 sorties. Une victoire attendue de Mansourah le rapprocherait à deux longueurs du leader pétrolier, au repos, aujourd’hui pour avoir joué son match face à l’IRBB Arreridj qu’il avait gagné par 110-70. Pour le bas du tableau, six à sept équipes luttent encore pour éviter les barrages. Quatre d’entre elles seront face à face aujourd’hui samedi. D’abord, à Blida, l’USMB (37 points) et le CRB Témouchent (35 points). Une victoire des locaux les mettrait définitivement à l’abri, contrairement aux Témouchentois qui s’enfonceront davantage en cas de défaite. L’autre match aura pour théâtre la salle de Cherchell entre le MSC et le NB Staouéli, classés ex-æquo avec le même nombre de points. Cette rencontre programmée à huis clos sera palpitante jusqu’au bout. L’US Sétif (36 points) en chute libre ces derniers temps aura fort à faire devant une équipe du NA Hussein-Dey (39 points) à l’abri d’une mauvaise surprise. M. A. Start Samedi (14h) USM Blida-CRB Témouchent O. Batna-AB Skikda TBB Blida-WA Boufarik (16h) OM Bel-Abbès-CRB Dar El-Beïda AU Annaba-CSM Constantine US Sétif-NA Hussein-Dey MS Cherchell-NB Staouéli (à huis-clos) Déjà joué : IRBB Arréridj-GS Pétroliers 70-110 KENDO ET D'LAI Des experts japonais en visite en Algérie Une délégation sportive de kendo et d'iai, arts martiaux du sabre traditionnels japonais, effectuera une visite en Algérie du 23 au 27 mai dans le cadre de la manifestation culturelle et sportive organisée par l'ambassade du Japon en Algérie et la Fondation du japon, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports. Composée de sept experts japonais, dont Isamu Akagi (67 ans), 7 e dan en d'iai et Nagahisa Fujita (67 ans), 7 e dan en kendo, la délégation japonaise présentera au cours de son séjour en Algérie, deux démonstrations et animera une confé- rence sur le kendo et d'iai. La première démonstration aura lieu le jeudi 24 mai à 15h au complexe sportif de proximité de Dar El-Beïda (Alger), tandis que la seconde est prévue le lendemain à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la Coupe d'Algérie des arts martiaux, vovinam viêt vo dao, à la salle Harcha. Les experts japonais animeront également une conférence sur le kendo et d'iai, arts martiaux du sabre traditionnels japonais, le jeudi 24 mai à 10h à l'amphithéâtre de l'Ecole nationale supérieure de formation en sciences et technologie du sport (Dely- Ibrahim). CHAMPIONNAT NATIONAL D'HALTÉROPHILIE 174 haltérophiles en phase finale 174 haltérophiles prendront part à la phase finale du Championnat national d'haltérophilie qu'abritera le palais des sports Hammou-Boutletlis d'Oran du 17 au 22 juin prochain, a-t-on appris jeudi auprès de la Fédération algérienne d'haltérophilie (FAH). Cette compétition verra la participation de différentes catégories d'âge des deux sexes (juniors et seniors), à l'exception des cadets (40 et 45 kg), qui ne figurent pas au programme des compétitions internationales, précise la même source. Ce championnat sera précédé d'une réunion technique programmée le 17 juin sur les lieux des compétitions. Il y a lieu de souligner que les cadets prendront part aux Jeux sportifs nationaux prévus du 1er au 7 juillet 2012, organisés à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance. Le Soir d’Algérie Détente MOTS FLÉCHÉS Son nom ---------------Son prénom Un de ses films Maladie ---------------Un de ses films Revenu ---------------Pronom Canal ---------------Poisson Cité ---------------Dans la peine Caisse ---------------Dans la rose ---------------Camps Pronom ---------------Récit ---------------Possessif Désert ---------------Terre ---------------Odeur Possessif ---------------Poils Indéfini Société ---------------- ---------------Pacifiste Commande ---------------- ----------------Américain Solutions Riche ---------------Exprime ---------------Aimable ENUMÉRATION Maille ---------------Leçons R I I M E L E A D N Y H D S E R I P A O 1- ZIDANE 2- BENZEMA 3- KAREMBEU 4- PIRES 5- MAKELELE pneumatique Cérémonie ---------------Partirai H E N R Y G I T A R R A I D A N E B E N Z E M A K U E B M E R A L B L A N C R L E C R A B E 6- ABIDAL 7- BLANC 8- RAMI 9- PETIT 10- DIARRA Cube ---------------Divertit Rasoirs ---------------Moquerie ---------------Société de Ces colonnes abritent les noms de 12 Français de la Liga espagnole. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Club espagnol» R E Z A K E L B I E Son pays Roue à gorge (inv.) Enlève ---------------Note (inv.) U T I T E P I M A D 11- THIERRY HENRY 12- GIULY L Y E S P A G N O L 18 Par Tayeb Bouamar Plus âgé ---------------Orient ---------------Actinium ---------------Pronom Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE Queue de sours ---------------Oiseau Sources ---------------Trolley Personnel ---------------Peinera ---------------Pouce Rectiligne ---------------Cour Poisson ---------------Isolée Germanium ---------------Boxeur américain Epluche ---------------Utilisai Métal ---------------Radon Support ---------------Conviendra ---------------Hutte Travaux ---------------Terre ---------------Privatif Lisières ---------------Pistes Radium ---------------Cobalt Chaîne TV ---------------Cité antique Frappe ---------------Samarium ---------------Tenta Un de ses films Traverse ---------------Céréale Paresseux L ETTRES D E : MO Constantine 1 2 3 4 5 6 7 A K R I C H E 1- DÉFENSEUR 2- BUTEUR 3- ENTRAÎNEUR 5- PRÉSIDENT 6- GARDIEN DE BUTS 7- AILIER GAUCHE 7- MENEUR DE JEU S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS SPORTINGLISBONNE UREE-NA-ILE-LAIC RIS-ASILES-REGAL VA-PUERAS-DE-ENA E-UU-RAS-LE-ANTI INTIMES-RELENT-R LOISIR-LESINE-PC LILAS-VISEES-SOI ARES-SOTTES-NULS NES-POIRES-PARIS CS-TAULES-CAUSEE E-TORDES-MOIS-SM -DOUTER-BOULET-E ROUPIE-GAULLE-CN E-TER-BORDEE-RET MUET-BEURRE-BOLS OMS-PORTEE-MATENE-ERUCTE-SON-RA T-ERIGEE-CERNAIS REPOSER-NANTIS-S ACIDES-TOUTES-MI NO-EE-BRESIL-DES CURE-SAA-ER-CONE ETE-DOUCES-TOMESE-PA-X-U-CITE-P -ROUMAIN-NAGE-AI FANE-IT-MILE-EGO ESTRADES-DESSEIN MOTS FLÉCHÉS -AMROUCHE-USMB-J ANSI-NOUER-PA-CS RET-AINES-BARTOK ES-ETRES-DORES-A Z-EG-AS-DENTS-TB KIGALI----TE-DEY IDOLE-----E-CE-L -EUE-L-----ROSSI MAT-RIALS-LEU-AE IL-TESTA-REMPLI- N-COSSU-RECUS-GB EU-USE-LACHE-ANR USERA-LOTIE-VRAI RAT-CLUBAFRICAIN LETTRES MANCHESTER CITY ------MIKERIGG -----BARRY---CITIZENS-------MANCINI------MANCHESTER----TEVEZ------DAVIDSILVA----YAYATOURE--SKYBLUES-------AGUERO-------------------------------- MOT RESTANT = ESPAGNOL DE BARCELONE MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Le Soir d’Algérie Détente Entaché ---------------Restitue Laminé ---------------Alliances Fabrique ---------------Consonne double ---------------Bêtise Frappe ---------------Bête de somme ---------------Titre Rigide ---------------Dans la soirée Expulsion ---------------Fastes Fin de nuit ---------------Se moque Dans le gosier ---------------Singée Sélénium ---------------Poètes ---------------Pays Négation ---------------Mesures Cri d’arène ---------------Commande ---------------Amer Fin de série ---------------Viscères ---------------Salie Choisira ---------------Hôtel Coupé court Deux à Rome Fruit ---------------Molybdène Trempa ---------------Quémande Pouffe ---------------Saint espagnol (inv.) Cri d’arène ---------------Détesteras Soupape ---------------Région belge Pays ---------------Pareil ---------------- Instituteur ---------------Rongeur Terres ---------------Région de France Exprimées ---------------Testai Monnaies ---------------Mort latine Pays ---------------Peuple Pays ---------------Possessif Consumée Confiant ---------------Wilaya Brosse Préposition ---------------Souverain Note ---------------Verra le jour Colère ---------------Dans la nuit Ceinture ---------------Diplomatie Ordinaire ---------------Cervidé Vend. 18 - Sam. 19 mai 2012 - PAGE Disette ---------------Saut Pays ---------------Subtil Douleur ---------------Pour deux ---------------Filet d’eau Rigolent ---------------Pronom ---------------Demeure Plaque ---------------Fuites Île ---------------Wilaya Confiées ---------------Flânait ---------------Ville du Texas Fatal ---------------Pays ---------------Mornes Obsédés ---------------Confiant Article ---------------Diplôme Bourré ---------------Parent Ville de France ---------------Lettres du Soudan (dés.) ---------------Palpées ---------------Sodium Enfantin ---------------Impies ---------------Exprime Par Tayeb Bouamar Durée ---------------Article Divinité (pho.) ---------------Sodium ---------------Vieux loup Ex-Annaba ---------------Lettres de Chine Envies ---------------Peuple ---------------Dorées Sages ---------------Interjection ---------------Infractions Boxeur américain ---------------Suffoque 19 Crack ---------------Cobalt Dinar ---------------Article Rayon ---------------Avalé Grade ---------------Capitale Déposées ---------------Chlore Partit ---------------Révisé Article Joua à Liverpool ---------------Relevai Idiotes ---------------Tableau Ternes ---------------Foot à Oran ---------------Distance Fou ---------------Déplace ---------------- Grec ---------------Fin de participe Posa ---------------Consonne double ---------------Note (inv.) Leader yougoslave ---------------Gros titre Passerelle ---------------Molybdène Réalité ---------------Astate Jeunes ---------------Actinium Divinité ---------------Est apte Dans le sahara ---------------Givrés Uniformes ---------------Eprouver Dictateur chilien ---------------Dévêtu Démonstratif WIlaya ---------------Ruisselet Le Soir d’Algérie Publicité Réparation, installation, maintenance réfrigérateur, climatisation, chambre froide, présentoir. - 0552 28 87 34 0770 48 21 62 NS –––––––––––––––––– Entreprise bâtiment et décoration - Intervention 24/24 et 7/7 - Plus de soucis, Bâtiflèche est là ! 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SOUISSI Mohamed BEDERINA GÉRANT-DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Fouad BOUGHANEM DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Nacer BELHADJOUDJA P.A.O. : «Le Soir» PUBLICITÉ Le Soir : SIÈGE Fax : 021 67.06.75 BUREAUX REGIONAUX : BOUMERDÈS «Résidence Badi», bt 3, 2e étage, RN n° 24, Boumerdès-ville Tél./fax : (024) 81 64 18 Email : [email protected] ANNABA 19, rue du CNRA (Cours de la Révolution) Tél. : 038 86.54.22 Fax : 038 86.61.76 Télex : 81095 BLIDA 103, Avenue Ben-Boulaïd Blida Tél./Fax : 025 40.10.10 - 20 CYLKA - Soins à domicile • Consultation médicale • Kiné • Soins infirmiers, post-opératoires • Prélèvements, analyses et résultats • Conseil, orientation, accompagnement aux hôpitaux d’Alger • Garde-malades • Circoncision. A votre disposition et assurés par une équipe médicale et paramédicale qualifiée Appelez-nous au : 0550 40 14 14 3 niveaux. SOLI Alger & CADIC Rouiba - A trop bas prix. 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Tél.: 0554 75 93 69 –––––––––––––––––– Femme, 74 ans, nécessiteuse, cherche médicament : Fortimel. Contacter le service pub. 0775 15 49 54 –––––––––––––––––– Jeune Hacène Yanis, handicapé moteur à 100 %, âgé de 20 ans, son père demande à toute âme charitable de l’aider. Tél.: 0791 68 26 00 –––––––––––––––––– Enfant, âgé de 13 mois, souffrant d’une tumeur au dos, nécessite une opération chirurgicale. Toute personne pouvant l’aider est priée d’appeler au : 0790 25 16 57 Réparation TV à domicile, toutes marques. Tél.: 0772 89 17 22 - 0776 33 88 56 N.S . Tél.: 021 27 59 36/73 - 0551 959 000 ElMadania. F345 –––––––––––––––––––––––– Vous avez l’ambition de décrocher un poste de travail dans le domaine de l’industrie pharmaceutique ou d’évoluer dans le monde professionnel, l’INSC lance sa 20e session de formation : - Délégué médical et pharmaceutique. - Vendeur pharmaceutique. - Délégué commercial. - Secrétaire médicale. 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Il maintiendra radicalement son indépendance, il n’aura jamais peur d’attaquer le mal, autant quand il provient de la ploutocratie que de ceux qui se réclament de la pauvreté.» Le Soir d’Algérie Publicité LE SOIR DE L’IMMOBILIER APPARTEMENTS 4e étage, livret foncier. - Vends F3, 3e étage, Nouveau Lycée (T.O.) Vends F2, très bien fini, 45 m2, à Tigzirt, acté. Tél.: 0550 55 68 52 026 22 35 12 F117498/B13 –––––––––––––––––––– DÉCORATION + JARDINS –––––––––––––––––––– Vends F3, F4 à DBK, actés - Vends appt F2 au centre-ville Tizi-Ouzou, –––––––––––––––––––– Part. loue étage villa Baba-Hassen. Tél.: 0661 63 32 16 F129483 –––––––––––––––––––– Loue appt F3, sup. 116 m2, SaïdHamdine, cité des 28-Logts, meublé, équipé. Contacter : 0554 180 161 N.S. –––––––––––––––––––– Loue F4 à la Nlle-Ville (T.O.) - Loue duplex en face la poste Chikhi (T.O.). 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Tél.: 0551 00 24 02 F129463 –––––––––––––––––––– JH, 36 ans, cherche emploi comme magasinier, facturier ou gestionnaire de stocks, expérience de 7 ans, axe Alger/Boumerdès. Tél.: 0662 55 77 99 - 0555 21 14 79 F126511/B17 –––––––––––––––––––– Père de famille, 50 ans, cherche poste de chauffeur, démarcheur (expérience 15 ans). Contact : 0771 16 50 93 N.S. –––––––––––––––––––– Pharmacien avec expérience cherche poste de directeur technique ou remplacement à travers le territoire national. Tél.: 0557 416 684 –––––––––––––––––––– JH, 26 ans, diplômé en informatique (TS, option maintenance), 4 mois d’exp., cherche emploi. Accepte déplacement. Tél.: 0790 33 77 17 NECROLOGIE PENSÉES –––––––––––––––––––– A la mémoire de Hadja Hamidou Sabria Cela fait une année après ton départ, toujours on sent un manque à la maison. Les souvenirs restent vivaces au fond de nos cœurs. En cette journée du 19 mai 2012, nous adressons une prière à Dieu le ToutPuissant pour qu’Il t’accorde Sa Sainte Miséricorde et t’accueille en Son Vaste Paradis. Nous demandons à tous ceux qui t’ont connue et aimée d’avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Ton absence est un vide que personne ne peut combler. Mais nous nous inclinons devant la volonté du Seigneur. Tu es partie vers un monde meilleur. A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons. Tes fils, tes filles et tes petits-enfants. Ta fille Latifa qui ne t’oubliera jamais. –––––––––––––––––––– 18 mai 2011 - 18 mai 2012 Une année s’est écoulée depuis que tu es parti Ouarti Idir Tu es toujours présent dans nos cœurs, mémoires et pensées. En ce pénible anniversaire, ta famille demande à tous ceux qui t’ont connu, apprécié et aimé d’avoir une pieuse pensée à ta mémoire. F129507 Allah yarrahmek ya Idir. –––––––––––––––––––– F02012 –––––––––––––––––––– JF, ingénieur en électronique, option communication, cherche emploi. Tél.: 0557 38 36 79 –––––––––––––––––––– JH, 25 ans, ing. en génie civil, option VOA, cherche emploi dans le domaine. Tél.: 0560 49 00 75 –––––––––––––––––––– JH, 30 an, ingénieur en informatique, cherche emploi dans le domaine. Tél.: 0557 95 59 64 –––––––––––––––––––– Jeune homme, 29 ans, licence en sciences juridiques et administratives + CAPA, maîtrise outil informatique, cherche emploi dans le domaine. Tél.: 0794 19 51 63 –––––––––––––––––––– Chef cuisinier diplômé de Paris cherche poste (hôtel ou société), lieu de travail indifférent. Tél.: 0549 39 67 16 –––––––––––––––––––– JH, 32 ans, ingénieur en électromécanique, travaillant au Sud, système 4x4, cherche emploi durant les 4 semaines de récupération. Accepte toutes propositions. Tél.: 0556 01 75 34 –––––––––––––––––––– JH, 23 ans, possédant permis cat. B, démarcheur ou agent commercial, 2 ans d’exp., cherche emploi dans société nationale ou privée. Tél.: 0550 21 13 05 –––––––––––––––––––– Jeune de 22 ans, résidant à Réghaïa, cherche emploi stable, dégagé des oblig. du SN, permis cat. B, CAP en électrotechnique, CAP en électromécanique, diplôme de saisie en informatique. Tél.: 0777 19 36 76 –––––––––––––––––––– Jeune homme, 25 ans, ingénieur d’Etat en mécanique, option énergétique, expérience de 6 mois, recherche emploi dans le domaine et autre. Tél.: 0558 76 41 11 –––––––––––––––––––– JH, 28 ans, célibataire, TS en maintenance industrielle, 2 ans d’expérience , possède permis de conduire B, parle arabe et français, bonne condition physique, esprit d’équipe, cherche emploi. Tél.: 0550 72 29 13 –––––––––––––––––––– JH, 30 ans, ing. en électronique, 3 ans d’expérience en maintenance du matériel médical, cherche emploi dans le domaine. Tél.: 0772 56 99 22 –––––––––––––––––––– JH, ingénieur en électronique, option communication, expérience de 18 mois comme opérateur sur machine, dégagé du SN, cherche emploi. Tél.: 0553 41 05 58 –––––––––––––––––––– JH, comptable, 12 ans d’exp., tenue comptabilité, décl. fiscales et parafiscales, états financiers, SCF/IAS/IFRS, compta. analytique, outil informatique, PC Compta, PC Paie, cherche emploi. Tél.: 0556 93 06 90 –––––––––––––––––––– JH, licencié en sciences financières, expert comptable finaliste, formation sur les nouvelles normes IAS/IFRS, 7 ans d’expérience en comptabilité, maîtrise les logiciels PC compta, PC Paie, PC Stock. Tél.: 0779 28 12 96 –––––––––––––––––––– JH, 26 ans, résidant à Alger, bac+2, diplôme en électricité bâtiment, exp. en montage de F129503 –––––––––––––––––––– Ag. vend terrain 250 m2, Halwiya, Boufarik, résidentiel. - 0550 59 24 29 TERRAINS –––––––––––––––––––– Vends terrain à Tigzirt, 200 m2, acté Vends terrain à Azzefoun, PetitParadis, 300 m2, acté. Tél.: 0550 55 68 52 - 026 22 35 12 0551 61 36 52 F129503 –––––––––––––––––––– LOCAUX COMMERCIAUX –––––––––––––––––––– Pro. imm. 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Tél.: 0555 42 35 56 0775 76 31 50 –––––––––––––––––––– Homme sérieux, 48 ans, honnête, cultivé, cherche poste comme agent de sécurité ou gardien à travers le territoire national. Tél.: 0555 971 119 –––––––––––––––––––– Jeune cherche emploi comme soudeur en inox et basigettig. - 0560 54 55 18 - 0668 62 57 88 –––––––––––––––––––– H, 46 ans, ingénieur d’Etat en chimie, ENITA, dégagé du SN, longue expérience dans le domaine, habitant axe w. 15/35/16, cherche emploi dans le domaine ou autre, dans une société étatique ou multinationale. Tél.: 0551 60 39 29 e-mail : [email protected] –––––––––––––––––––– JH cherche emploi comme technicien en informatique avec expérience de 3 ans, chauffeur léger, expérience 10 ans, âgé de 26 ans. Tél.: 0776 04 25 82 –––––––––––––––––––– H., 44 ans, cherche emploi comme gardemalade. Tél.: 0662 73 78 60 –––––––––––––––––––– JH cherche emploi comme juriste ou poste équivalent, longue expérience. Tél.: 0791 29 54 91 PENSÉE Voilà déjà 40 jours que notre mère et grand-mère Graïne Ghenima née Benzid nous a quittés à jamais pour un monde meilleur. Tu nous as quittés en silence, toi qui as incarné l’affection, la générosité, la fidélité et la sagesse. Veuve de chahid, tu étais brave, combattante mais surtout dévouée pour la famille, tu ne pensais qu’au bien-être de tout le monde. Tes filles Baya, Malika, Dhabia, tes petits-enfants, arrière-petits-enfants, les familles Graïne, Benzid et Khalef demandent à tous ceux qui t’ont connue d’avoir une pieuse pensée en ta mémoire. Que ton repos éternel soit aussi serein et doux que l’était ton cœur. R117500/B13 21 Ag. vend lot terrain 480 m2 Boufarik centre commercial, résidentiel. 0550 59 24 29 –––––––––––––––––––– LOCATIONS ➦ Tous travaux d’espaces verts ➦ Gazon en plaques pour pelouses ➦ Réalisation des parcs et jardins ➦ Décoration intérieure et extérieure ➦ Conception de cascades. 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Tél.: 0552 59 40 24 –––––––––––––––––––– ANDALOUCIA EASY WEAR - Vêtements homme Collection été 2012 Prix compétitifs Rue SaouliAbdelkader, à côté DHL, Annaba LETTRE DE PROVINCE P PA N O R A M A rovocateur par ses accoutrements les soirs de victoire mais néanmoins prudent quant aux dividendes que compte tirer le FLN, Belkhadem traduit parfaitement bien les mécanismes qui font «tourner» le pouvoir exécutif. Car pour prétendre occuper les premiers rangs dans l’attelage que s’est toujours donné le régime actuel, il ne suffit pas d’afficher ses scores sortis des urnes. Bouteflika en a très tôt exprimé son refus du chantage par la supposée représentativité électorale. Aussi bien le SG du parti, majoritaire cette fois, que son comparse du RND, faisant profil bas, ne s’aventurent justement à faire publiquement des offres de services dans ce sens. Connaissant tous les ressorts qui guident les décisions du chef de l’Etat, ils s’en abstiennent par calcul comme à leurs habitudes et notamment dans le contexte présent, afin de ne pas hypothéquer la suite de leurs carrières. Celles qui se projettent au-delà d’avril 2014 ! Tenus à l’expectative, ils évitent le moindre remous consécutif au plus petit commentaire sur le scrutin. Produit pur sucre des méthodes du régime, ce duo illustre depuis 1999 les intentions Scénario : gouverner sans les Ouyahia et Belkhadem ! ambivalentes du Prince et son art de jouer avec le pendule, lequel ponctuellement, va et vient dans un sens puis dans l’autre. C’est que dans les variantes successives de la distribution des rôles, la fonction de Premier ministre (qui jusqu’à 2009 s’appelait encore chef du gouvernement) a de tout temps posé un problème de dosage des influences. Produit d’une Constitution hybride et d’un multipartisme émasculé dès l’origine, elle est d’abord une subtile combinaison de paramètres internes du système qui a justement, toujours, balayé les critères de la légitimité des urnes. Sans nous attarder sur le légendaire attribut de fusible que sacrifie le président dans les moments de crise, il y a cependant matière à s’interroger dorénavant sur cette mission constitutionnelle qui a toujours été dévolue au mépris des normes de la représentativité dans le Parlement. C’est dire que la virtualité de celui-ci a, en permanence, été soulignée par le sommet de l’exécutif lui-même ! Les avatars liés à ce poste créé par la Constitution de 1989 ne se comptent plus qui auront balayé une douzaine d’occupants et dont Kasdi POUSSE AVEC EUX ! Par Hakim Laâlam [email protected] [email protected] [email protected] Merbah inaugura la liste. Chaque fois des raisons spécieuses et des situations singulières ont provoqué des clashs dont certains le furent avec éclat quand d’autres se terminèrent d’une manière «soft». La polémique entre Merbah et Chadli à propos des prérogatives de l’un par rapport à l’autre a fini par un licenciement intempestif en septembre 1989. De la même manière la démission unilatérale de Benbitour au cours de l’été 2000 a eu pour cause principale l’interprétation quasi exclusive que Bouteflika se faisait (et qu’il se fait à ce jour) de la sujétion docile qu’il attendait de celui qu’il a nommé. En atrophiant la surface d’intervention et d’action autonome du copilote au profit du cabinet présidentiel, il a, depuis, ramené cette fonction au rang de celui de grand chambellan chargé uniquement de traduire dans la pratique une feuille de route sans exprimer le moindre avis. L’épisode de Benbitour, dont le départ volontaire et explicite a quand même affecté l’image du chef de l’Etat, dont le despotisme est découvert par l’opinion, sera suivi par l’apothéose du conflit ouvert entre lui et Benflis sur la docilité duquel il avait pourtant parié en le nommant à ce poste. L’imprévisible émancipation du nouveau SG du FLN qui deviendra en 2004 son opposant notoire à sa réélection, contribuera à vacciner Bouteflika. Depuis, il ne toléra aucune marge dans cet emploi et inaugurera dans la foulée sa fameuse alternance entre les deux hochets que sont Ouyahia et Belkhadem. En 8 années de servitude alternée, il n’eut pas, ou si peu, à se plaindre de cette double loyauté dont l’opinion a vite décelé la nature flagorneuse des personnages qui n’ont jamais hésité à verser dans le mensonge public et la falsification des actes de gestion de l’Etat. Au-delà donc d’un mode d’emploi démonétisé au fil des ans par une culture autocratique, que fera précisément Bouteflika de ces deux «collaborateurs» qui ont incarné les pire aspects ? La question le concerne, paradoxalement, lui seul dorénavant. Car en abordant le dernier virage de sa carrière à la suite d’un scrutin douteux où ce tandem est sorti à nouveau en pole position, est-il en mesure de le «placarder» par scrupule ? Ou, au contraire, acceptera-t-il à Par Boubakeur Hamidechi [email protected] nouveau une pesante allégeance qui oblitérera de l’empreinte de l’échec ce qu’il s’est promis de faire avant de tirer la porte derrière lui ? Dans un pays sans gouvernement depuis un mois, le chef de l’Etat est appelé à y remédier au plus vite et surtout en prenant le contrepied de la détestable suspicion qui a fait tache d’huile au lendemain de «son» 10 mai. Le concert des critiques s’adresse désormais à lui qui l’obligerait, en toute majesté, à y répondre par des gages autrement plus précis que ceux qu’il déploya durant un an. Si tant est que l’on ne s’attaque pas aux réformes primordiales avec des soldats de plomb. B. H. Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com Chiche les frérots ! Dites non à l’APN ! Suisse. Lausanne. Élection du bureau de la Fédération Internationale des Philatélistes. Aucun suspense attendu. A tous les coups, le… … FLN va l’emporter ! Il faut encourager l’initiative des partis islamistes, ceux de l’Alliance Verte ainsi que les périphériques à mener jusqu’au bout les actions de protestation promises ces dernières heures. J’ai ainsi ouï-dire qu’ils comptaient déserter l’hémicycle de l’APN pour bien montrer leur désappointement coléreux. Bien ! Très bien, frères barbus ! Mais je vous connaissais plus hardis par le passé ! Pourquoi ce genre de mesurettes ? Bouder les séances de l’Assemblée, rester dans le hall à se lisser la barbe, ça ne suffit pas ! Faut y aller franco, les frangins ! Faut se bouger du kamis et de la burqa ! Pourquoi ne pas envisager un retrait définitif de l’Assemblée, hein ? Voilà une bonne grosse décision courageuse tout plein. Plutôt que de sécher les travaux, claquez la porte pour de bon ! Dites haut et fort que vous renoncez aux sièges obtenus lors de cette législative bidouillée. Eh oui ! Quand on s’mouille de la sandale autant y mettre le paquet de sueur qu’il faut. C’est d’ailleurs ce que j’avais dit un jour à Soltani lorsqu’il avait annoncé le retrait du MSP de l’Alliance prési- E-mail : [email protected] dentielle. Retrait pour retrait, retirez vos ministres du gouvernement. Bon, il est vrai qu’il ne m’avait pas écouté à cette époque. Et il l’a payé aux législatives. Aujourd’hui, faut pas rééditer cette erreur fatale. Maintenant que les frères sont réellement dans l’opposition, maintenant qu’ils gueulent sur tous les toits que le scrutin du 10 était une grosse arnaque, il faut qu’ils mettent en concordance leurs discours et leurs actes. Il serait tout de même incongru de dire en public que le vote a été un grand moment de vol du choix citoyen et d’ensuite aller siéger dans une telle Assemblée. C’est HARAM ! LA YADJOUZ ! Moi, je verrais très bien une bonne grosse conférence de presse d’Amar Ghoul, vainqueur à Alger, et qui viendrait dire en face des caméras «je me retire de l’APN. Je renonce à ce mandat de la honte !». Un grand moment que celui-là s’il venait à avoir lieu, n’est-ce pas ? La rupture enfin pratiquée et non pas seulement théorisée au siège du parti, avec de gros yeux qui se veulent zaâma méchants, des poings serrés, des menaces lourdes, pour ensuite aller se presser au midi de l’APN, à la cantine. Non ! Les islamistes doivent montrer la voie, celle de la non-compromission. Cassez la baraque les frérots et annoncez officiellement votre retrait définitif de la mandature. Chiche ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.