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ReName #23 NOVEMBRE 2004 DOSSIER SPÉCIAL ALIEN • TÉLÉCHARGEMENT • LONDON’S CALLING • DU CONTENU EN XHTML • ROCK MÉTAL • HOME SLICK HOME • LES FILMS DE NOVEMBRE • • • NUMÉRO 23 RENAME ÉDITO Ceci est le dernier numéro de ReName. L’ancienne équipe a quitté l’école avec un beau diplôme en poche, et les deux survivants restants ne peuvent plus assurer seuls la parution du journal. Malgré nos nombreuses affiches et campagnes de «…hé non, cette recrutement, aucun noucitation n’est pas veau rédacteur n’a rejoint dans l’édito…» les rangs du plus célèbre canard de l’Efrei. C’est donc avec une grande par Rémi Lanvin, tristesse que je vous anprésident de ReName. nonce officiellement la fin de... Tu y as cru ? Et bien non, rassure-toi, ce n’est pas encore pour tout de suite, mais ce scénario catastrophe pourrait bien devenir réalité d’ici quelques mois ! Pourtant, pour faire vivre le journal de l’école, nul besoin de s’investir beaucoup : il suffit d’écrire un petit article de temps en temps ! Alors n’hésites plus et rejoins ReName ! L’ÉQUIPE Bureau Cgo2 — Président alias R. Lanvin [lanvin] Crypto — Vice-Président alias N. Grasset [grasset] Slorg1 — Trésorier alias L.-Ph. Gros [grosl] Kelbonpseudo — Secrétaire alias V. Blavignac [blavigna] (Faire suivre le login entre crochets de « @efrei.fr » pour nous contacter.) Ont participé à ce numéro Tarik Ansari, Benjamin Chambon, Bleuarff, Cgo2, Crypto, Kelbonpseudo, Rage2000 (Ph. Lafaye), Slorg1. Maquette Kelbonpseudo Couverture, bédé Cgo2 — Dessins Slorg1 — Scénario SOMMAIRE NUMÉRO 23 l‘efrei’ches nouvelles • Calendrier de Novembre ......................3 vision du monde • The Right Profile 2/3 ...................... 4 - 5 informatique • Formater en XHTML 2/4 ............... 6 - 8 télévisionnage • Home Slick Home 2/3 ................... 9 - 10 • De Caunes et Garcia ...................10 - 11 sélection musique • 3 cédés sinon rien........................12 - 13 • Acheter ou télécharger ?.....................13 • Megadeth, par Live Metal ...........14 - 15 les pages cinéma • Alien .......................................... 16 à 21 • Ciné-Cure .................................. 21 à 24 • Vin Diesel .................................. 24 - 25 les aventuriers de l’efrei perdu • L’Efrei Reloaded ........................ 26 - 27 Baptiste Collard-Dutilleul 28 déc. 1983 ~ 21 oct. 2004 2 < RN ÉCRIRE DANS RENAME, C’EST SIMPLE ! Envoyez vos articles à............... [email protected] ou sur ......... http://assos.efrei.fr/rename/ L‘EFREI’CHES NOUVELLES L‘EFREI’CHES NOUVELLES // EN BREF Je vous préviens si je me retourne et que j’en vois un parler je le vire. D’ailleurs on m’avait surnommé “Un deux trois soleil” une année. >> ........................Subventions des assos (en k€) 111,9 117,1 104,0 73,8 76,4 65,0 70,0 M. Huet, cours de Recherche opérationnelle, octobre 2004. 98 99 00 01 02 03 04 CALENDRIER DE NOVEMBRE 2004 LUN 1 MAR 2 MER 3 JEU 4 VEN 5 SAM 6 DIM 7 JEU 11 VEN 12 SAM 13 DIM 14 Projection JapEfrei : Tokyo Godfathers LUN 8 MAR 9 MER 10 Journée entreprise cf page 15 Projection JapEfrei : Série Paranoia Agent LUN 15 MAR 16 MER 17 JEU 18 VEN 19 SAM 20 DIM 21 JT EPS Pop-Corn : Dark City Projection JapEfrei : Série Paranoia Agent Guilde des joueurs : À partir de 13h30, tournoi de Magic Soirée Beaujolais LAN Club Rézo et Akihabara LAN Club Rézo et Akihabara LUN 22 MAR 23 MER 24 JEU 25 VEN 26 SAM 27 DIM 28 Projection JapEfrei : Série Paranoia Agent Guilde des joueurs : À p. de 13h30, Chessmaster au Crous LUN 29 MAR 30 Dégustation Bordeaux Pop-Corn : La Prisonnière espagnole Et voila le retour de la vengeance du calendrier du mois. Merci au bédéheu ! RN > 3 VISION DU NUMÉRO 23 RENAME MONDE THE RIGHT PROFILE TROIS MOIS À LONDRES 2/3 • DEUXIÈME CHAPITRE DU JOURNAL DE BORD DE NOTRE RÉDACTEUR EXPATRIÉ PAR NICOLAS GRASSET I l y a des souvenirs qu’on gardera quelques jours, et d’autres que l’on gardera toute notre vie, c’est ceux-là qui me pourrissent la vie en ce moment. ci-contre Les rues de la City, le quartier des affaires et de Nicolas. S’occuper la semaine Vivre à Londres, c’est un peu comme sortir un samedi soir ; au début, il faut trouver où se poser et avec qui, il faut se décider sur l’ambiance que l’on recherche et jusqu’où on peut aller, ensuite il faut sortir le portefeuille. La plus grosse différence, c’est que Londres serait un peu l’une de ces boîtes où l’on entre facilement mais où il faut payer au vestiaire, où l’on ne boit que du champagne avec un rapport qualité prix négatif et où chaque objet serait en location. Si bien qu’après avoir envahi le pays comme mon ancêtre Normand, même si ça n’a pas été violent tout le temps, il m’a fallu travailler. Je ne connaissais ni le gérant de la boîte, ni le barman, donc ça n’a pas été immédiat. Au début, on se dit qu’il y a mille façons de trouver un boulot, ensuite arrive assez rapidement le moment où l’on a l’impression d’avoir tout essayé. Certains Efreiens se sont retrouvés « doorman pour portes automatiques », « remplisseur de minibars », d’autre testent des jeux vidéo, vendent du matériel électronique ou sont simplement dans les cuisines de ///saga //////////// restaurants. Il y en a un certain nombre qui travaillent dans des bureaux pour développer ou au moins faire du support informatique. Pour ma part, je me suis lancé dans la recherche de jobs dans cette branche-là, ou plus précisément, dans tout ce qui est développement 4 < RN sur Internet. Énorme erreur de ma part, me suis-je vite dit… après deux semaines. Même si je laissais quelques CVs dans des cafés ou boutiques, je passais mes journées à appeler des agences, à leur envoyer des mails ou à contacter directement des entreprises. Si bien que si vous cherchez « PHP MySQL Nicolas London » sur Google, vous me trouverez sur trois des quatre premières pages proposées. Mais comme les employeurs ne cherchent, pas encore, ni via Google, ni par prénom, ça n’a pas suffit. J’ai eu de la chance en fait, et je crois que toute cette histoire de job n’est finalement qu’une histoire de chance. On dit souvent ça lorsque l’on réussi quelque part et les autres appellent cela de la fausse modestie. Ici, non, c’est tout simplement le hasard qui vous fera passer devant le restaurant ou la boutique qui recherche du personnel parlant français, restant quatre mois et aimant les films de Bergman. Clin d’œil furtif pour un lecteur émérite. Pour ceux qui pensaient alors comme moi que plus on cherchait, plus les chances augmentaient, il faudrait repenser cette idée. Je suis donc tombé, doucement, sur un mail adressé à notre promo un vendredi soir énonçant une proposition de stage dans une banque. J’y ai répondu le dimanche soir, ai reçu une réponse le lundi pour passer un entretien en fin de journée et être pris le lendemain soir. Situé dans le cœur de la City de Londres, ce stage de développement d’une application assez simple en PHP avait tout l’air d’un job parfait. À vrai dire, il l’eût été tout du long, si j’avais conservé un peu plus de mon côté asocial du grand nord, mais me priver de tout contact, travailler dix heures par jour sans pause incluse et complètement seul n’a pas été si agréable. En fait, j’aurais aimé avoir une description claire du travail à Donc, ça, pour ceux qui n’auraient pas suivi, c’est la suite de l’épisode 1 du précedent ReName. VISION DU MONDE produire avant qu’on me dise au bout de deux semaines (sur quatre) « c’est moche, je ne comprend rien, tu me refais tout pour après-demain ». Surtout si mes propositions avaient été vaguement acceptées au début. Mais ça m’a au moins permis d’illustrer mes cours du vendredi sur qu’est-ce qu’un mauvais manager. Si vous êtes mon manager actuel jusqu’à la fin de la semaine prochaine, vous comprendrez bien sûr que je plaisante. Les autres lecteurs auront évidemment compris que je ne plaisante pas du tout et que je déteste ce type. Mais comme je le dis dans une phrase, plus haut, je n’ai plus qu’une semaine là-bas, et j’ai déjà trouvé le boulot que je commencerai le huit novembre : je vous en reparlerai dans mon prochain et dernier volet de cette saga. Astérix chez les Anglais Comme le travail n’occupe pas toujours toute votre vie, et j’écris à un public averti, il faut aussi parfois sortir la tête de l’eau, ou en l’occurrence ici, juste sortir. Être à Londres n’est pas uniquement se retrouver de l’autre côté de la Manche, dans une autre ville ou dans un autre pays. Je vais vous épargnez les puérils commentaires sur la nourriture, le code la route ou les habitudes éthyliques. Vivre dans cette capitale, c’est côtoyer un certain nombre d’Anglais et un grand nombre d’étrangers. Dans la rue, tout le monde se mélange assez bien, mais le soir chacun rentre chez soi, c’est bien différent de la France. On peut ici parler de ghettos. Je ne saurai pas trop vous donner mon opinion, mais c’est l’un des aspects qui choque assez rapidement. Ensuite, il y a toute cette façon d’organiser la ville, les magasins, les horaires, les cafés où l’on ne boit en fait pas de thé, les pubs qui ferment tôt, les clubs qui ressemblent à des « boums » de collège et les autres qui valent l’aller-retour. Le rythme de vie n’est pas le même, et on ne l’admet pas forcément tout de suite, tout ressemble tellement à Paris qu’on en oublie souvent les différences. Le week-end, Hyde Park est plein de matchs de football ou de rugby, même sous la pluie, et ça n’a rien à voir avec les parcs parisiens. Il y a cette ambiance qui se dégage lentement lorsque l’on se laisse imprégner et qui est finalement aussi différente que le sont celles des autres capitales qui entourent la nôtre. L’une des plus grosses différences avec la France réside peut-être dans la presse, qui n’a de presse que le nom. La plupart des journaux sont payants et la moitié montre chaque jour en couverture des filles dont les problèmes de chirurgies esthétiques ne sont pas aussi flagrant que le soulignent les titres, ou dont on comprend mal le besoin d’illustrer l’actualité culturelle par une photo nue. Pour l’autre moitié des journaux, on trouvera chaque jour en couverture des articles people ou issus de la rubrique des chiens écrasés. La plupart du temps, l’analyse est très superficielle, et le couleur politique des journaux qui en parlent ne se cache jamais plus de deux phrases. Heureusement qu’il y a les journaux étrangers. Ça n’est finalement pas si évident que cela d’avoir des nouvelles de qualité, je suis impatient de retrouver le 20 minutes ! La dernière chose qui m’a le plus touché, c’est de vivre dans un pays en guerre. En fait, au-delà de tout ce que l’on peut dire, même si cette guerre ne respecte aucune règle, est jugée illégale et n’a jamais vraiment été déclarée, des anglais meurent chaque jours en Irak. Comme la presse est très « photos scandales », il y a souvent des couvertures qui marquent et réveillent comme lors de la décapitation de l’otage anglais enlevé avec les deux Américains. Sinon, il y a toujours cette manifestation permanente devant le parlement, mais vu le redéploiement de troupes, les Anglais ne sont visiblement pas trop écoutés. autre. Comme c’est ici que cela se passe, ici que j’en parle avec des personnes « concernées », et ici que je suis actuellement, je me permet de remarquer que je ne comprend pas pourquoi ce pays tout comme les États-Unis est gouverné par des enfants. De peur de faire naître un courrier des lecteurs dans Rename, j’avoue que je trouve scandaleuses les réponses anglophones aux attaques du onze septembre. Bien qu’horribles, ces attaques ne devraient pas justifier ce retour à un âge primaire de non développement où la réponse à la violence se fait par la violence. Ces actes appelés terroristes sont issus d’une logique de réponse à une politique innommable depuis des dizaines d’années au Moyen-Orient et n’ont visiblement fait l’objet d’aucune réflexion ou considération. Ben Laden est l’ennemi public numéro un, l’Afghanistan est une nouvelle fois à moitié remodelé et l’Irak le tableau de chasse pour papa. J’aurais aujourd’hui honte d’être Anglais, ils sont vraiment gouvernés par des fous. Je ne sais pas si je réalise vraiment que ce pays est en guerre, c’est tellement invraisemblable, d’autant plus que comme toutes les autres différences avec Paris, elle ne saute absolument pas aux yeux. La suite de mon séjour ici devrait également révéler les changement de l’après-2 novembre, et je ne vous ai toujours pas parlé des cours et d’un certain nombres de petits détails, ce sera pour le mois prochain. RN ci-dessous Hyde Park (avec quelques flaques, évidemment). Ce qui m’amène à un point qui n’a finalement pas plus de raison d’être dans cet article que dans un Et ça c’est la suite de la page précedente. Oui, jusque là c’est logique. RN > 5 IR MNATFI QO RENAME UE NUMÉRO 23 FORMATER AVEC LE XHTML STANDARDS DU WEB 2/4 • CRÉEZ UNE STRUCTURE POUR VOTRE CONTENU GRÂCE À CE DEUXIÈME VOLET PAR TARIK ANSARI 2.1 • Analyse d’un exemple de page Rien de tel qu’un exemple pour apprendre, regardez donc dans la page suivante le squelette type d’une page XHTML ainsi que son rendu dans la plupart des navigateurs (ici, Firefox). 2.1.1 • En-têtes La déclaration XML indique que le document est un document XML et précise la table de caractères (charset encoding), ce qui est obligatoire pour que les caractères de votre page soient lus correctement. Indication aux codeurs PHP — les balises de la déclaration XML sont identiques aux balises courtes de PHP. Si ces dernières sont actives, vous devez donc utiliser quelque chose comme ce qui suit pour pouvoir afficher la déclaration XML : <<?=”?”?>xml version=”1.0” encoding=”iso-8859-1”<?=”?”?>> Le Doctype indique le type de document XML dont il s’agit, il contient également un lien vers le fichier de description complet du Doctype. La balise HTML est la première balise de votre document, on y précise la langue principale du document. On peut ensuite avoir des parties du document dans une langue différente, on précise donc la langue de la balise concernée avec le paramètre Lang disponible sur toutes les balises ; de la même façon que pour la balise HTML. ///saga ////////////////////////////////////////////////////////////// <RN> </RN> 6 < RN 1 • Le point sur le HTML 2 • Bien formater son contenu avec XHTML 3 • Mettre en forme et en couleur avec CSS 4 • L’utilisation intelligente des médias et des scripts Le Content-type, est destiné au navigateur pour mieux comprendre la page, il indique le type de fichier (text/html), et le charset. Il est nécessaire de le déclarer pour que votre page soit lue correctement par tous les navigateurs. Le titre du document (balise title) est utilisé dans la barre de titre de votre navigateur, dans les favoris, lorsqu’on enregistre une page et dans les moteurs de recherche. Il n’apparaît pas dans la mise en page. Les balises DC (Dublin Core) vous permettent de donner des informations sur le document aux moteurs de recherche ou au navigateur. Il ne convient plus vraiment aujourd’hui de réaliser une liste de mots clés, elles n’améliorent pas le référencement et ne rendent pas de véritable service. Après tout, ce qui compte est le contenu réel de votre page, et c’est ce que les moteurs savent référencer de mieux en mieux. 2.1.2 • Corps de page h1 est le titre de votre page qui apparaît dans la forme du document. Vous pouvez ensuite faire un nombre illimité de sous-titres (h2), de sous sous-titres (h3), etc. Lorsque vous faites un lien, il est crucial que le texte de votre lien soit le titre du lien, qu’il décrive en quelque sorte le contenu du lien vers lequel le lien pointe. Et non pas cliquez ici, ou encore lien, ceci pour des raisons sémantiques, en effet, c’est le principe même de l’hypertexte. De plus, des moteurs de recherche comme Google se basent sur le titre des liens pour classer les pages dans les résultats. D’autre part, il est incorrect d’ouvrir un lien dans une nouvelle page, même si le lien va vers un site extérieur. En effet, le fait d’ouvrir Là, c’est completement pareil : c’est la suite, sauf que c’est pas le même article... un lien dans une nouvelle page doit normalement être un choix du visiteur à partir de son navigateur, en ouvrant le lien dans une nouvelle page, on lui supprime le choix de continuer de naviguer dans la même page. D’ailleurs, toute une catégorie de navigateurs (console, embarqué, navigateurs braille…) ne permet une navigation que sur une page à la fois. Notez que le paramètre target=” _ blank” est invalide en XHTML Strict, puisque target est à la base utilisé pour les jeux de cadres. Nous verrons tout de même dans le dernier article une méthode élégante et compatible partout pour ouvrir une nouvelle page ou une pop-up. Les retours à la ligne dans le code sont comptés comme un simple espace par le navigateur, la balise br permet d’indiquer un retour à la ligne forcé dans un texte. Un nombre multiple de tabulations ou d’espaces qui se suivent ne sera toujours compté que comme un unique espace dans le texte par votre navigateur. Inutile pour autant de forcer plusieurs espaces avec ou de retours à la ligne avec <br /> : cela n’a aucun sens dans un document HTML ! Pour jouer sur les espacements dans l’affichage, il faut utiliser CSS. Il existe différents type de listes : ul (Unorganised List), ol et dl (Definition List). Une liste où l’ordre des éléments n’est pas intéressant (ul) se traduit par un affichage en puce dans le navigateur (une liste de liens par exemple), les éléments d’une liste où l’ordre est déterminant (une recette :) ont le droit à une numérotation. Vous pouvez ensuite transformer radicalement l’affichage d’une liste avec CSS, ce qui se révèle utile pour réaliser le menu d’un site. IR MNATFI QO RENAME UE NUMÉRO 23 Il est important de comprendre que les tableaux permettent de représenter des données, et non pas de présenter une page. La présentation des pages en CSS est bien plus avantageuse que la mise en page par tableaux et permet de faire des sites beaucoup plus légers. Pour terminer, il convient de laisser un retour à la ligne en fin de fichier, cela ne concerne pas particulièrement les fichiers HTML, mais tout type de fichier de texte ou de code source. Il y a plusieurs raisons à cet héritage d’UNIX, en particulier le fait que lorsque qu’un programme écrit des lignes dans un fichier, il laisse un retour à la ligne à la fin de chaque ligne pour la ligne suivante. Certains compilateurs affichent même des warnings lorsque les fichiers source ne comportent pas de retour à la ligne final. La plupart des éditeurs texte UNIX mettent automatiquement ce caractère en fin de fichier de façon transparente pour l’utilisateur. 2.2 • Valider vos pages http://validator.w3.org/ Le validateur du W3C est un outil aussi pratique que puissant qui vous permettra de savoir si votre page est parfaitement codée ou non. Il vous donne des indications détaillées sur les problèmes rencontrés et permet de les résoudre rapidement. Indication aux codeurs PHP : si vous utilisez les sessions, les liens de vos pages se verront ajouter des paramètres qui feront butter le validateur. En fait, le caractère utilisé par PHP4 dans les liens (&) est un caractère invalide en HTML puisque & indique le début d’une entité (un caractère spécial), le caractère correct est & il faut donc redéfinir la valeur du paramètre arg_separator.output à &. <?xml version=”1.0” encoding=”iso-8859-1”?> <!DOCTYPE html PUBLIC “-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN” “http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/ xhtml1-strict.dtd”> <html xmlns=”http://www.w3.org/1999/xhtml” lang=”fr” xml:lang=”fr”> <head> <meta http-equiv=”Content-type” content=”text/html; charset=iso-8859-1” /> <meta http-equiv=”Content-language” content=”fr” /> <title>Titre du document</title> <meta name=”DC.language” content=”fr” /> <meta name=”DC.description” content=”Squelette d’une page XHTML” /> <meta name=”DC.creator” content=”Tarik ANSARI” /> <meta name=”DC.date” content=”2004-11-01” /> </head> <body> <h1>Titre de la page</h1> <p> Nous voila dans un paragraphe. Voici un lien vers <a href=”http://www.google.fr/”>Google</a>, on peut donner de l’importance à un <em>texte</em>, puis nous faisons ici un retour à la ligne :<br /> <cite> Suivit d’une citation</cite> </p> <p>Une petite liste à puce pour la forme :</p> <ul> <li>un élément de la liste</li> <li>un autre</li> </ul> <p>Et un tableau…</p> <table summary=”description du tableau”> <caption>Légende du tableau</caption> <tr> <th>Pays</th> <th>Continent</th> <th>Monnaie</th> </tr> <tr> <td>France</td> <td>Europe</td> <td>EUR (€)</td> </tr> <tr> <td>Angleterre</td> <td>Europe</td> <td>GBP (£)</td> </tr> </table> </body> </html> 2.3 • Les caractères spéciaux et les formules mathématiques Outre les caractères offerts par le jeu de caractère (ISO-8859-1 dans notre exemple), que vous pouvez taper directement dans le fichier (£, é, è, à, À, È, «, », …), (X) HTML ... mais c’est la suite du précedent ReName quand même... c’est clair ? RN > 7 IR MNATFI QO RENAME UE NUMÉRO 23 FORMATER AVEC XHTML SUITE offre via les entités une multitudes de caractères spéciaux. Il s’avèr utile lorsque vous voulez utiliser un caractère absent du charset. En résumé, vous trouverez les caractères les plus utiles absents de ISO8859-1 dans le tableau ci-contre. (X)HTML vous permet d’écrire du texte en indice ou en exposant via les balises sub et sup. Si vous avez besoin d’écrire des formules mathématiques, la solution la plus élégante est d’utiliser MathML dans votre document XHTML. Je ne parlerai pas ici du MathML et vous invite donc à faire vos recherches vous-même sur ce langage si vous avez besoin d’écrire des formules. Sites à visiter : • siteduzero.com/xhtml-css/ — Un tutorial très pédagogique pour ceux qui n’ont jamais créé de page web et qui veulent apprendre avec des bases sérieuses, mais de façon décontractée ;) • Pour finir, n’hésitez pas à utiliser les recommandations officielles du W3C pour vous renseigner sur Entité Réf. numérique Résultat Description … … … Points de suspension œ œ œ Ligature o-e minscule, absent du charset ISO8859-1 par erreur Œ Œ Œ Ligature o-e majuscule, idem & & & Esperluette, bien que présent dans tout les jeux de caractères, vous êtes obligé d’utiliser son entité car & indique le début d’une entité, et donc tout seul, il met en conflit le navigateur. — — — Tiret cadratin, pour les dialogues. ‰ ‰ ‰ Pour mille € € € Euro l’ensemble des balises qui existent et tout les paramètres qu’elles peuvent prendre. Les recommandations sont très claires, et fournies d’exemples. ReName Le journal des super efreiens Toi aussi tu veux écrire dans ReName et devenir un grand reporter qui voyage à travers l’école à la recherche d’un scoop ? Alors n’hesite plus, écris-nous à [email protected] ou sur le site http://assos.efrei.fr/rename. 8 < RN ... Sinon je peux la refaire avec le prochain article... Il ne faut pas oublier qu’elles sont aussi bien utilisées pour créer les sites que les navigateurs web. RN 1. HOME SLICK HOME // 2. DE CAUNES ET GARCIA HOME SLICK HOME T ÉLÉ RENAME VISIONNAGE NUMÉRO 23 1 TÉLÉVISION BRITANNIQUE 2/3 • UNE DIZAINE D’ÉMISSIONS SUR LA DÉCORATION COMBLENT (PEUT-ÊTRE) LES ANGLAIS 2 PAR KELBONPSEUDO A près avoir découvert les entrailles des Anglais dans ma chronique précédente, nous allons augmenter d’un échelon l’horreur en s’attardant à nouveau sur leurs intérieurs mais cette fois-ci celui de leurs maisons. Ce coup de projecteur est nécessaire puisque le volume horaire consacré à un équivalent audiovisuel de Elle Déco est stupéfiant. Grâce à une large panoplie de programmes — dont vous trouverez ici un petit aperçu —, l’Anglais passe autant de temps à se régaler des habitats anglo-saxons que l’Américain à baver devant de la pub pour de la bouffe. Moving Day, par exemple, est une émission au concept ravageur : suivre le déménagement d’une famille. Nous avons le détail de l’ancienne demeure, l’empa quetage, le déplacement et le réaménagement. Joie, tristesse, mélancolie, projections dans le futur : rien ne sera épargné à l’aventurier des émotions fortes qui se sera laissé séduire par ce périple ! Concrètement, j’ai eu le plus grand mal à me remettre de la séquence où une famille quitte son pavillon de banlieue insalubre pour une vieille péniche, avouons-le, très laide. L’embarcation a deux mérites : flotter et disposer de toilettes. L’animation est confiée à un homme et une femme. Ringing some bells? Il semble que les émissions de fond doivent nécessairement être portées par un couple. Blague à part, l’émission passe à une heure où les Français subissent Joël Robuchon et sa resplendissante télégénie : ceci interdit toute critique. Relooker une maison en une heure Plus amusant, 60 minutes enlève l’habitat d’une famille volontaire pendant… soixante minutes. Le temps pour l’équipe constituée d’un décorateur d’intérieur et d’une armée d’une vingtaine d’ouvriers de re-décorer entièrement la maison. Tout d’abord, le ménage met des étiquettes rouges sur les éléments qu’il veut garder. Ensuite, la famille s’exile chez les voisins : des plans de coupe réguliers et surprenants nous permettent de les voir assis sur un canapé, sans rien dire, à ne rien faire. La brigade se rue alors sur la maison et entame les travaux. Cassetoi la chambre premier-prix Fly, entrez dans un boudoir colonial aux rideaux dorés. Jarte la douche vétuste, voici une salle de bain tout droit sortie d’un clip de Mariah Carrey (cela va sans dire, avec des pétales à la surface de l’eau et des bougies). Dégage le séjour miteux, pénétrez la salle de réception de l’ambassade de Finlande. Tout y passe : les meubles, la couleur des murs, les interrupteurs,… Lorsque le couple revient, des plans serrés nous permettent de contempler la mine réjouie de la mère à l’ouverture de chaque porte, qui pousse de temps à autre quelques « incredible », « it is so wonderfull ». Le mari, lui, se contente d’acquiescer après avoir regardé d’un œil circonspect la lampe 1920 qui a succédé à son horloge Harley-Davidson (on a oublié un autocollant, mon couillon ?). Le coup de grâce est porté par les pétales de roses dans la baignoire — essayez chez vous : ça ne rate jamais — qui font tirer quelques larmes à l’émotive maîtresse de maison. Le pragmatique conjoint se contente de faire remarquer que du tartre remplacera bientôt les délicates roses, que des traces noires ma- culeront les rideaux dorés placés audessus du radiateur, que son gosse aura tôt fait de faire tomber la lampe 1920 et que le chocolat et le vomi imbiberont dans le mois le canapé impérial. Le générique conclut malheureusement l’émission avant qu’il ne puisse formuler son objection. Si la télé est un rêve, le télespectateur est marié à Morphée. Un amour sincère de la déco C’est bien beau de voir des professionnels à l’œuvre mais des particuliers qui se dépatouillent avec l’architecture d’intérieur a une tout autre saveur. Design Abroad suit les travaux d’un couple qui investissent une maison à l’étranger. Ils ont un budget et une durée limités pour accomplir les extravagances du présentateur. Par exemple, faire d’une vieille ferme une villa d’inspiration greco-romaine. Le concept n’est pas très original et, au contraire, l’on note le peu d’artifices autour de l’enjeu final. En France, Le Chantier de M6 mettait en compétition des couples et ce qui faisait le relief de l’émission étaient les tensions internes (on tourne toujours autour du Loft…). Ici, l’intérêt du programme est uniquement la maison. Bien sûr, la caméra s’apitoiera devant la difficulté des deux comparses. Mais, contrairement aux pays des grenouilles, de longues minutes seront consacrées à détailler la peinture ou la tuyauterie absolument bouleversante. C’est prodigieux de constater l’amour des Anglais pour la décoration, surtout quand on sait à quel point ça n’est pas vraiment leur spécialité. C’est comme apprendre que Séverine Ferrer est allée rencontrer le Dalaï-Lama : ça n’a pas beaucoup de sens à première vue, mais l’on Vous avez compris le principe ? C’est sûr ? Donc ça c’est la suite de... Bon bon d’accord je me tais. ///saga //////////// RN > 9 T ÉLÉ RENAME VISIONNAGE NUMÉRO 23 HOME SLICK HOME SUITE espère que le rendezvous lui a profité. Quoiqu’il en soit, de la même manière que l’amour au sein d’un foyer ne remplit pas un CODEVI, une bicoque est aussi un investissement. C’est pourquoi le Britannique a aussi à portée de télécommande des programmes beaucoup plus terre à terre. Par exemple, un jeu dans lequel trois couples doivent faire l’estimation du prix de trois maisons ; l’équipe la plus proche gagne. D’une simplicité redoutable, d’un ennui effroyable. Le brocante show Dans l’imaginaire collectif et la réalité moyenne constatée, la décoration anglaise est saturée de bibelots, de napperons, d’objets trop vieux pour avoir un quelconque intérêt pratique et pas assez anciens pour être beaux, de collections de service à thé, etc. Une ribambelle de raisons de ne pas traverser la Manche. Que diriez-vous si une émission débarrassait un foyer de tous ces sacerdoces visuels ? Vous réclameriez une subvention de l’Onu. Malheureusement, le programme dont il est question ici agit comme un pompier qui 1 2 a peur du licenciement : il n’éteint pas totalement le feu et le laisse aller de maison en maison pour être sûr de conserver son emploi. Ainsi, au lieu de prêter un camion qui irait précipiter tout le bazar dans le cœur d’un volcan, l’équipe de tournage les suit à une brocante ! De cette manière, les babioles ne sortent jamais de l’île. Avant la journée de vente proprement dite, un expert estime chaque objet : à chaque délestage, le prix d’achat est comparé au prix estimé. Dans un genre plus radical, House Doctor fait intervenir une « spécialiste » qui va s’en prendre à la maison d’un quidam (qui a tout de même appelé le standard surtaxé auparavant) et énoncer tout ce qu’il ne va pas dans son chez-lui, devenu le chez-des-millions-de-personnes. Chez les stars sur MTV Chez les riches, l’impudeur des pauvres devient de l’arrogance. Sur MTV (donc visible en France sur le câble ou satellite), Cribs propose de visiter les demeures de stars. Généralement, il ne s’agit pas de caravane sans pneu à deux pas de l’usine de traitement des eaux. Effectivement, la demeure n’a pas de pneu et la plage de Miami est, à sa manière, une usine de traitement des eaux. Ce petit rien qui fait la différence est l’accumulation de marbreries, de Porsches dans le garage (ressemblant à s’y méprendre à une concession), de salles de bain et d’écrans plasmas. Heureusement, avec la tonalité inimitable de MTV (qui traite les stars comme un croisement de Charlie Hebdo et de Paris Match traiterait les hommes politiques), cette débauche passe comme du caviar dans une glace au champagne, c.-à-d. tout seul, croyez-moi. Bienvenue chez Shaquil O’Neal, Robbie Williams,… qui font eux-même la visite. Profitez-en pour prendre au passage quelques idées décos : où placer le jacuzzi pour voir le soleil couchant, comment éclairer convenablement sa penderie grande comme la prison de la Santé, combien faut-il de piscines intérieures quand on a trente-huit chambres d’amis. En attendant, je suis en collocation dans une banlieue pourrie à une heure du centre de Londres. Mais j’ai déjà choisi le motif du carrelage de ma seconde cuisine. RN DE CAUNES ET GARCIA LA SORTIE DU DVD DES ANNÉES DE CAUNES ET GARCIA À NPA EST-ELLE JUSTE UN COUP DE PUB ? PAR RAGE2000 S alut les p’tits tapettes !!! Moi c’est Didier, Didier l’embrouille. Pour ce numéro de ReName, RAGE2000, vous savez la grosse tapette, il va vous parler d’un DVD ! Attention c’est pas le dernier DVD de Dick que je conseille à tout le monde mais celui de potes à moi ! De Caunes et Garcia qui s’appellent ! Enfin bon je laisse la parole à 10 < RN ... RAGE2000 il vous en parlera mieux que moi. » J’espère que le discours de mon pote Didier n’aura choqué personne. Mais bon... Parler du DVD d’Antoine de Caunes et José Garcia me semblait être le meilleur moment pour laisser la parole au plus grand fan de Dick Rivers au monde. Et Didier il est comme il est ! C’est pas du jour au lendemain qu’on changera sa façon de parler. Cela fait un mois que le DVD est sorti mais malheureusement le temps dispo que j’ai eu été trop court pour faire mon article le mois dernier. Ceci dit je vais quand même essayer de vous faire redécouvrir voire découvrir pour certains, Didier ainsi que tous les autres personnages mythiques créés et joués par Antoine T ÉLÉ VISIONNAGE de Caunes et José Garcia. Le meilleur de Nulle Part Ailleurs. Derrière ce DVD ce cache avant tous une émission mythique aujourd’hui, pour notre génération ! Que ceux qui n’ont jamais entendu parler de Nulle part ailleurs lève la main ! En quatorze années, cette émission a été un tremplin pour de nombreux humoristes aujourd’hui reconnus. Les Nuls, Jamel, les Deschiens, Benoit Poelvoorde, Edouard Baer, Les Robins de bois ... Tous ces comiques sont passés par le plateau de Nulle Part Ailleurs. Bien sûr, ce fut aussi le cas de De Caunes et Garcia et ce n’est pas pour rien que ce DVD a comme sous-titre « Le meilleur de Nulle Part Ailleurs »… Et oui, même si ces deux-là ne sont pas forcément les plus reconnus par rapport aux gros poids lourds tel que les Nuls ou Jamel (peut-être parce qu’ils ont su faire autre chose que du comique dans les années suivantes), ils ne restent pas moins ceux qui sont restés le plus longtemps à Nulle Part Ailleurs. Antoine arrive à la deuxième année de Nulle part ailleurs pour remplacer le trou laissé par les Nuls et ses sketchs co-écrits avec Laurent Chalumeau font vite mouche. De ces années sortent les fameux personnages : Didier l’embrouille, OuinOuin (dit pine d’huître rapport à son totem : l’huître), Raoul Bitembois, Aquarium, Bomba et bien d’autres ! Et tous ces personnages nous les retrouvons dans ce DVD ! collector, contenu collector. Je n’achète pas souvent de DVD, mais là je dois dire que vu l’objet je ne le regrette pas ! Un sublime packaging en carton glacée, deux DVDs remplis à raz bord et un livret rempli de photos de coulisses tous ça pour 25 euros, je ne veux pas faire du télé-achat mais ça mérite d’être dit. On sent que cet objet a été fait avec passion et ne tombe pas sous la mode du « on prend deux-trois extraits vite fait, on presse ça sur un DVD avec un packaging bon marché et on vend ça aux pigeons pour se faire plein de thunes ». Bien sûr au final, je pense DVD que cela va être rentable et qu’il va se vendre un paquet de cette petite boîte mais cela sera surtout dû au formidable contenu ! Il ne m’a fallu pas moins de six heures pour tous visionner au programme : • Sur le premier DVD : un long documentaire d’une heure et demi revenant sur l’histoire du duo et de toutes les anecdotes qui l’entourent ; la saga de Didier l’embrouille avec douze sketches et notamment le premier qui s’est fait face à Dick lui-même ; la saga Ouin-Ouin en six épisodes et pour finir douze sketches « Les présidents de fan club ». • Sur le deuxième pas moins de trente personnages et couples joués par Antoine et José avec Robert Denireux, Aquarium, Raoul Bitembois, Peteur pan, Pignolo, Gérard Languedepute, Gilles Gropaquet ou Toub et Refoule ! En plus une surprise avec une version de NPA ou Antoine a trompé Philippe Gildas qui fêtait son anniversaire et s’est fait passé pour l’invité. Un vrai travail d’artiste ! Pour être franc, je dois dire que j’avais un souvenir vague de ces personnages et je les ai entièrement redécouverts avec ce DVD. À vrai dire, je me souvenais de l’impressionnant Didier l’embrouille mais le reste des personnages demande une maturité que je n’avais pas à l’époque. Et bien oui, que voulez-vous, en 1990 je n’avais que sept ans. Impossible pour moi à cet âge de prendre pleinement conscience de la finesse des textes joués par ces deux gaislurons. Car croyez-moi derrière cet amas d’actions et de déguisements ridicules, stupides et raz les pâquerettes (mais qui fait toujours autant rire) se trouve un discours d’une finesse ultime. Lorsque Antoine joue le rôle de Raoul Bitembois qui est à l’origine un personnage d’une vulgarité infinie cela devient presque de la poésie ! Lorsqu’il joue le rôle de Bomba (clone de Tarzan) Antoine utilise un discours écrit dans un français complètement réinventé et qui demande plusieurs visionnages avant d’en saisir toute la finesse. Enfin la Palme d’Or à Gérard Languedepute qui avait la particularité de ressortir au grand jour certaines petites phrases assassines et mesquines en rapport avec l’invité du jour et qui traînaient dans les coulisses du show-biz. Croyez-moi le jour où Gérard Languedepute s’est trouvé devant l’équipe de l’émission FrouFrou, les invitées riaient jaune. Enfin lorsque José Garcia s’est joint à Antoine pour jouer des personnages (à cette époque-là, José était le chauffeur de public du plateau de Nulle Part Ailleurs), leurs interventions sont devenues divines ! L’interprétation de José était magique. Un des derniers clowns de notre temps. Et là, croyez-moi, il faut le voir car c’est indescriptible ! Donc courez aller acheter ce DVD. L’objet est magnifique (bien plus qu’un divx tout pourri sur un cd gravé) et vous aurez chez vous un véritable documentaire historique sur la culture du rire dans les années 90 car croyez-moi, De Caunes et Garcia ce n’est pas moins de ce qu’il s’est fait le mieux ces dernières années. RN Non n’insistez pas je boude je fais la grève des commentaires de bas de page na ! ci-dessus Didier l’Embrouille. ci-contre Langue-de-Pute. RN > 11 SÉLECTION MUSIQUE 1 2 3 1. TROIS CÉDÉS SINON RIEN // 2. ACHETER OU TÉLÉCHARGER ? // 3. LIVE METAL TROIS CÉDÉS SINON RIEN NO 6 • LES TROIS ALBUMS INDISPENSABLES DU MOIS. DU MÉTAL, AU CHOIX : BLACK, SYMPHONIQUE OU INDUSTRIEL PAR CGO2 Rhapsody Symphonie of Enchanted Lands (2) : The Dark Secret Après l’EP The Dark Secret (voir ReName 22) sorti cet été, le plus célèbre des groupes de speed metal symphonique, qui serait en fait un groupe de “hollywood metal” dixit Lucas Turilli et Fabio Lione (respectivement guitariste et chanteur), se décide enfin à sortir son 5ème album Symphonie of Enchanted Lands part 2. Ça raconte toujours la saga de l’épée d’émeraude, entamée en 1997 avec Legen- Rammstein Reise Reise Après trois ans d’attente, les teutons de Rammstein sont enfin de retour ! Leur dernier album, Mutter, sorti en 2001, avait imposé le groupe comme la référence du metal techno/industriel avec des tubes comme Ich will, Sonne ou encore Feur Frei (qui se retrouve dans la BO de XXX). Tout le monde a au moins une fois dans sa vie entendu un de ces morceaux et rares sont ceux qui n’ont pas aimé ! Si si, même toi le fan de 12 < RN Bon bon d’accord puisque vous y tenez... dary Tales. D’ailleurs si quelqu’un a le courage de traduire tous les lyrics de Rhapsody et faire un résumé de l’histoire, je suis preneur ! L’album commence par une très longue intro, toujours avec la voix de Christopher Lee (Saroumane dans LOTR, le comte Dooku dans Star Wars II, ...) soutenue par des chœurs impressionants. L’orchestre symphonique et les chœurs présents sur cet album, dont nous avons pu avoir un petit aperçu dans l’EP, sont très bien intégrés à tous les morceaux. On retrouve certains titres comme Unholy Warcry (bien meilleur que la version de l’EP) et deux morceaux de plus de 10 minutes : Sacred Power Of Raging Winds (pratiquement inchangé) et le très épique Erian’s Mystical Rhymes. Je ne vais pas énumerer tous les titres, ils sont tous très très bons :) Bref, cet album, avec une musique puissante, un orchestre symphonique très bien intégré et des choeurs magnifiques qui donnent la chair de poule, montre à quel point Rhapsody maîtrise son style de musique. Mais (parce qu’il y a toujours un “mais”), même si c’est un excellent album, je suis plutôt déçu par rapport à ce que laissait présager l’EP The Dark Secret : il n’y a pas beaucoup d’innovations, ni beaucoup de changements, et certains morceaux retravaillés sont légèrement moins bons (Guardiani Del Destino chanté en italien, rend beaucoup moins bien que sa version anglaise sur l’EP). Et puis où est donc passé Thunder’s Mighty Roar ?!? rap/rnb/ragga perdu dans cette page, tu ne peux pas rester insensible à la puissance phénoménale de la musique de Rammstein (c’est sûr c’est autre chose que Matt Houston) ! Bon alors, quid de Reise Reise ? Pour les non-germanophones, « reise reise » signifie « voyage voyage »... Et le moins qu’on puisse dire c’est que du voyage, il y en a dans ce nouvel album ! Après un début très fidèle au style de Rammstein avec Reise Reise et Mein Teil (le premier single de l’album, et BO de Resident Evil Apocalypse), le style évolue, de plus en plus mélodique. On est bien loin de la musique brute de décoffrage de leur premier album ! La diversité musicale est tout simplement impressionante : des claviers pour Dalai Lama, des guitares folks pour Los, un petit orchestre pour Ohne Dich, et des chœurs présents un peu partout (Morgenstern, Keine Lust,...) ! N’oublions pas Amerika avec ses paroles très ironiques et Moskau, mon morceau préféré, véritable mixe entre du bon gros métal et de la techno russe, avec d’ailleurs une chanteuse russe (et les paroles en alphabet cyrillique sur le livret de l’album). Bref Rammstein signe là un album plein de nouveautés et d’innovations, surement le meilleur des quatre à mon avis, où chaque morceau est un tube en puissance, et qui démontre, si besoin était, que les allemands aussi savent faire du bon métal. SÉLECTION MUSIQUE Cradle of Filth Nymphetamine Alors là, c’est la découverte du mois. Il y a encore quelques semaines je n’avais jamais entendu parler de Cradle of Filth. Et puis d’un coup, tout le monde s’est mis à m’en dire beaucoup de bien à l’occasion de la sortie de leur nouvel album Nyphetamine, que j’ai finalement décidé d’acheter... Donc Cradle est un groupe de (symphonic) black metal fondé en 1991 en Angleterre. Comme tout ce qui est “symphonic metal”, on retrouve des riffs lourds et puissants accompagnés de différents instruments déchainés. Pour le côté “black metal” c’est surtout les paroles, avec le classique petit sticker « Parental Advisory » sur l’album (dont l’artwork est très reussi soit dit en passant). Mais ce qui caractérise le plus ce groupe, c’est sans aucun doute son chanteur Dani Davey, alias Dani Filth, qui hule et s’époumone sur tous les morceaux. Sa voix, tantôt sur-aiguë, tantôt très rauque, a de quoi surprendre un non initié ! Pour la musique, que dire d’autre à part que c’est absolument ÉNORME ? Un petit côté trash, un petit côté heavy, un petit côté symphonique, le tout soigné par une réalisation impéccable... Les titres hymnesques s’enchaînent : Gilded Cunt, Nemesis, Coffin Fodder, et surtout l’excellent duo avec Liv Kristine (la chanteuse de Leaves’ Eye) : Nymphetamine — en deux versions (Overdose [9’14] et Fix [5’02]) et qui est le premier single extrait de l’album. Je n’ai aucune idée de ce qu’en pense les fans de la première heure, mais pour moi qui découvre Cradle avec cet album je suis conquis ! RN ACHETER OU TÉLÉCHARGER ? TELLE EST LA QUESTION. AVEC LA MULTIPLICATION DES PROCÈS, LE PIRATAGE FAIT À NOUVEAU DÉBAT 1 2 3 PAR CGO2 D epuis quelques temps déjà, Outre-Atlantique, la toute puissante RIAA (Recording Industry Association of America), dépose des plaintes à tour de bras et espère surement pouvoir faire condamner à la peine capitale tous les internautes qui “piratent” de la musique sur internet. Et maintenant voilà que cette mode arrive en France, sous l’impulsion de grosses maisons de disques comme Universal Music avec Pascal Nègre en tête. Selon lui (entre autres), le téléchargement illégal de musique sur internet serait à l’origine d’une catastrophe économique qu’aucun mot n’est trop fort pour qualifier ; on parlerait même de “la fin de l’industrie du disque” à court terme ! Maintenant présentons le problème autrement : pour écrire cette rubrique “3 cédés sinon rien” j’ai réellement acheté trois cédés, chacun entre 15 et 20 euros. Pour ce prix, j’ai le droit à une boite en plastique, avec, au mieux, un petit livret sur papier glacé d’une dizaine de pages contenant les paroles et 2-3 photos, ainsi qu’une galette avec un beau dessin dessus. Jusque là rien d’exceptionnel. La première chose que je fais c’est encoder les cédés, pour pouvoir écouter de la musique sur mon lecteur mp3, puis je le range avec les autres pour ne plus y toucher avant longtemps. Conclusion : j’ai dépensé entre 15 et 20 euros pour environ 90 minutes de musique et une valeur ajoutée quasiment nulle, alors que j’aurais très bien pu télécharger exactement les memes fichiers, les mêmes paroles et surement plus de photos sur le net pour 0 euros et sans bouger de chez moi. Il n’y a pas besoin d’avoir fait des grandes études pour s’appercevoir que le combat des maisons de disques est perdu d’avance : il est évident que le cédé présenté tel quel est un support en déclin. Les maisons de disques devraient investir leur argent dans la recherche plutôt que dans des procès inutiles qui ne feront qu’envenimer encore un peu plus la situation. Pourquoi ne pas commencer par baisser le prix actuel des cédés pour refleter le coût réel de fabrication ? Pourquoi ne pas généraliser les cédés “enhanced” (musique + des clips, des interviews, des vidéos live,...) ? Pourquoi ne pas lancer des sites de téléchargement en ligne qui ne prennent pas les utilisateurs pour des cons avec des formats propriétaires incompatibles avec les lecteurs mp3 ? Bref pourquoi ne pas arrêter de pleurer et se plaindre sur son sort en jurant de se venger de tout le monde pour enfin se comporter comme n’importe quelle industrie : s’adapter à la concurrence, innover, respecter et essayer d’intéresser le client ? RN ... je vais continuer mes commentaires de bas de page inutiles. RN > 13 NUMÉRO 23 SÉLECTION RENAME MUSIQUE 1 2 3 LES CHROS DE LIVE METAL À L’OCCASION DE LA SORTIE DE LEUR ALBUM, RETOUR SUR LA DISCOGRAPHIE DE MEGADETH PAR BLEUARF DE LIVE METAL M egadeth, le groupe mythique des metalheadz des années 80 et 90, vient de sortir un nouvel album. Forcément, à Live Metal, on écoute et fait une chronique. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, on en a profité pour chroniquer dans la foulée 2 autres chef-d’œuvres pondus par le groupe. Si vous avez des remarques, n’hésitez pas à nous les transmettre. Megadeth Peace Sells…but who’s buying ? bain, quelques riffs pour annoncer la couleur, et c’est parti pour un morceau gigantesque. Impossible de ne pas battre la mesure, tant le rythme nous prend aux tripes. La guitare n’est pas en reste, parfaitement calée, elle débite ses lignes claires avec une aisance déconcertante. Et lorsque le morceau s’énerve, difficile de ne pas hurler en chœur « Peace Sells ! ». C’est dur la vie de metalhead parfois. Les pistes suivantes ne sont pas en reste. « Devils Island » est dans la même veine des chansons tout en rythme, avec une basse énergique sur laquelle viennent se greffer les parties de guitare, lesquelles finissent par prendre le dessus et emmènent l’auditeur dans un tourbillon de virtuosité qui laisse pantois. S’ensuit « Good Mourning/Black Friday ». Après un intro calme, très mélodique, on arrive dans l’œil du cyclone : c’est encore calme, mais on sent une tension palpable. Et ça finit par péter, dans une gerbe d’étincelles. On rentre la tête et on se prend ce déluge sonore dans la tronche. C’est ultra speed et rageur, mais c’est pour notre bien. « I aint Superstitious » est très bon aussi, mais sur un autre ton. On est plus dans la rage, c’est plus gai, presque festif dans sa manière de débiter une quantité ahurissante de notes. Le tout sans jamais rentrer dans la branlette de manche telle qu’en font les guitar heroes chiants, attention. Le schéma intro calme / explosion se répète plusieurs fois, mais ce n’est pas pour autant que c’est lassant. Au contraire, on alterne les passages les plus rythmés avec des intros permettant de s’en remettre et de se préparer à la prochaine baffe dans la tronche. Impossible de s’en lasser, cet album est inusable. Aux côtés de Metallica et son « Master of Puppets », Slayer et son « Reign In Blood », Megadeth aussi sort un album mythique en 1986 ! correctement sous l’emprise de la cocaïne. Le groupe revient donc de loin. Mais fini les conneries, ils ont réussi un magnifique come-back. Rust In Peace est une succession de morceaux tous aussi excellents les uns que les autres. La vitesse d’exécution est impressionnante, les solis ultrarapides tombent comme s’il en pleuvait (le mythique « hangar 18 » est une perle), un rythme diabolique (« Rust In Peace – Polaris » ou « Holy Wars »), la voix hargneuse de Mustaine (« Five Magics »), tout est réuni pour un album parfait. Le tout mené à un train d’enfer : difficile de quitter l’album en plein milieu, tant on est happé par la maîtrise et la rythmique infernale. Nous avons là l’apogée du thrash, le genre créé en 1983 par Metallica (déjà Mustaine !) et consorts. Il en a même signé la mort. Cet album a fait l’effet d’une telle bombe que plus aucun album de thrash n’est sorti pendant quelques années ! Metallica et Slayer 1986 – Capitol Records Si Megadeth est aujourd’hui un groupe culte, c’est en partie à cause de cet album. Peace Sells (son p’tit nom) est un chef d’œuvre du thrash speedé comme on en fait plus. Des rythmiques d’enfer, des solis diaboliques, des riffs à toute épreuve ; voila la recette de cette potion magique. Ca commence avec « Wake Up Dead », toute en vitesse d’exécution et avec la voix torturée de Dave Mustaine, le leader du groupe. On ne peut qu’être captivé par cette musique. Mais c’est après que commencent les choses sérieuses, avec le morceau éponyme. Une intro de basse pour nous plonger dans le Megadeth Rust In Peace 1990 – Capitol Records Attention chef-d’œuvre ! Cet album n’est pas ordinaire, il fait partie des monuments incontournables du genre. L’album précédent, « So Far, So Good…So What », avait été gâché par l’incapacité des membres à jouer 14 < RN Attention c’est les commentaires qui sont inutiles, pas la page (d’où l’accord au pluriel) NUMÉRO 23 SÉLECTION RENAME MUSIQUE eux-mêmes ont changé d’orientation. Comme si, ne pouvant rivaliser, les autres groupes n’osaient plus conti- nuer dans la même veine, laissant la voie libre pour le power metal de Pantera & co, qui régna pour les Megadeth The System has Failed 2004 – Sanctuary Records BDE INSOMNIA Le retour de Megadeth était attendu, il n’a pas déçu ! Du line-up originel, il ne reste plus que l’inusable Dave Mustaine, qui revient après des années d’absence et remis d’une blessure qui l’empêchait de jouer, et Chris Poland, le guitariste viré en 1986. Suite à un feuilleton judiciaire digne de Dallas et pour diverses embrouilles financières, on ne reverra pas les autres membres du Megadeth mythique. Mais Mustaine a toujours été l’âme du groupe, chanteur et principal compositeur. Voyons donc ce que donne le cru 2004. Ça y est, c’est le mois de novembre : c’est l’hiver, il fait froid et on se rapproche de la fin de l’année. Mais voilà, le temps passe, et il va falloir trouver son stage… Qui a déjà trouvé son stage ? Heureusement pour ceux qui n’ont pas encore trouvé, une opportunité s’ouvre à vous : le mardi 09 novembre a lieu à l’EFREI la Journée Professionnelle. Pourquoi la Journée Professionnelle ? Même en se documentant régulièrement sur la question, il n’est pas évident pour nous, étudiants, de savoir en quoi consiste exactement le travail d’ingénieur, de connaître les débouchés possibles. De plus, le marché années qui suivirent. Avec Rust In Peace, Megadeth a tué le thrash. Il s’agit d’un véritable retour aux sources. Depuis 1990 et la suite de Rust in Peace, on avait droit non plus à du thrash mais à du heavy très soft voire du rock. Cette époque semble enfin en partie révolue. Avec des titres comme « Kick the Chair », on a enfin droit à du bon vieux thrash des familles qui prend aux tripes. Riffs de tueurs, toujours aussi rapides, on retrouve enfin la musique qui a donné à Megadeth ses lettres de noblesses. Si tous les titres ne sont pas dans cette veine, ils ne sont pas pour autant à oublier. Avec « Blackmail the universe » ou «I know Jack », les paroles se font agressives et tapent là où ça fait mal, tout en gardant une bonne pêche. L’album semble assez politisé, entre un titre tel une sentence, des titres comme des brûlots et la jaquette où l’on voit tout le gratin de l’administration Bush en train de se de l’emploi est en constante évolution, et bien malin est celui qui sait ce qu’il fera dans 5 ans ! Comment pourrait-on mieux se renseigner sur la question, autrement qu’en rencontrant directement les acteurs du monde d’aujourd’hui ? Quels sont ses objectifs ? Les objectifs de la Journée Professionnelle sont très simples : - créer un dialogue qu’il n’est pas forcement facile d’établir dans d’autres circonstances, - vous permettre de créer des contacts au sein d’entreprises majeures, - et apporter des réponses aux questions que vous pou- faire corrompre par Vic Rattlehead, la mascotte du groupe. Mais revenons plutôt à la musique. Que dire de « Back in the Days » ? Si ce n’est pas du pur thrash old-school, ce titre est une ode à la grande époque du groupe, un hommage à la rage qui les animait à l’époque. Le tout avec une conviction dans la voix et une ampleur dans la musique qui ne peut que nous conquérir ! Tous les morceaux ne sont pas des réussites, mais aucun n’est véritablement mauvais. Cet album comblera autant les fans de la 1ère heure que ceux qui aimaient bien les albums plus heavy tel Youthanasia. Faisant partie des deux, je suis personnellement comblé et cet album tourne toute la journée, dix ou quinze fois de suite ! RN vez vous poser, sur des sujets abstraits comme l’avenir de la profession, les débouchés et les trajets à suivre, comme sur des sujets concrets tels la rédaction d’une lettre de motivation ou d’un CV. Pour cela, des conférences vont être données dans deux amphis en parallèle. Pendant ce temps et entre les conférences, vous pourrez passer aux stands des entreprises participantes afin de vous renseigner sur elles, et pourquoi pas trouver un stage ou même un emploi… Nous espérons donc que vous saurez tirer profit au maximum de cette journée, des conférences et rencontres qu’elle vous propose, et qu’ainsi le monde du travail vous semblera beaucoup plus proche. À mardi ! par Pierre d’Argoeuves, Responsable de la Journée Professionnelle, et Michaël Javault, Président du BDE Insomnia. Et oui parceque, à ReName, on sait aussi écrire sans faute... RN > 15 LES PAGES NUMÉRO 23 RENAME CINEMA 1 2 3 1. DANS LA GUEULE DE L’ALIEN // 2. LA SÉLECTION DU MOIS // 3. VIN DIESEL DANS LA GUEULE DE L’ALIEN DOSSIER • L’UNIVERS D’ALIEN AU SCALPEL… EN ATTENDANT LA SORTIE DU FILM ALIEN VS PREDATOR PAR BENJAMIN CHAMBON A u milieu des années 70, on assiste à une émulation étonnante de la part des producteurs pour la science-fiction. Nous avons eu droit à un Dune particulièrement raté, mais en 1977, Star Wars : un nouvel espoir sort, c’est un triomphe, et soudain, c’est la course aux scripts de SF. Pourtant, à l’époque, les gens de la Fox n’ont qu’un script original sous la paluche, brillant mais très stéréotypé, il s’agit d’Alien, écrit par Dan O’Bannon et Ronald Shusett, dont le premier a réalisé l’excellent Dark Star avec John Carpenter, leur film de fin d’études. Cela parle d’une bestiole qui décime un équipage entier, c’est série B, a priori déjà vu, mais une scène géniale attire les gens de la Fox, qui décident de le mettre en chantier. Cette idée, c’est la scène de « l’accouchement de Kane », cultissime, atroce, merveilleuse. C’est son recueil Nécronomicon qui attirera l’attention de R. Scott. Cet artiste dessinera l’ensemble des créations Xénomorphes pour les trois premiers volets, laissant le soin à des auteurs de SF classique comme Moebius (cocorico !) le soin de penser à la technologie terrienne. Il ne faut pas oublier tout de même les acteurs, qui, Sigourney Weaver en tête, sont parfaits, tout en nuances ; mais c’est aussi grâce au coup d’œil de Ridley Scott qui les laisse réagir naturellement, par exemple face à la scène du « cheastburster » éclatant la poitrine de William Hurt, scène sanguinolente pour laquelle seul l’intéressé était averti (revoyez la tête des acteurs en le sachant, ça vaut le détour). Le film est génial, angoissant, parfois drôle, jamais ennuyeux. On ne voit la bête que trois minutes chrono, et pourtant elle hante le film, nous terrifie. C’est à mon goût le film le plus réussi, le plus brillant, enfin celui qui fait le plus peur, car cette peur vient des tripes, des pires angoisses que l’on a toujours eu, représentées symboliquement par la peur de l’inconnu, du noir, du complot et, enfin, de l’accouchement désastreux. On y touche aussi à des sujets proches de la SF d’Asimov, à savoir le rôle des robots parmi nous, leur approche de la conscience ; ainsi que des thèmes propres à Dick, à savoir l’avenir d’un système au bord de la crise. UNE SAGA QUASIMENT immaculée R à droite L’affiche de Alien et son inoubliable « In space no one can hear you scream. » idley Scott, jeune réalisateur, est choisi pour ce projet. Il vient de réaliser Les Duellistes, primé à Cannes, pas mal pour un premier film... La suite est un coup de maître, car Alien : le huitième passager va révolutionner le cinéma fantastique, le cinéma d’horreur, et va devenir une référence ultime, mêlant cinéma hitchcockien et drame moderne. Son background travaillé et ses subtilités, comme le sous-exploité « Space Jokey », la race du vaisseau écrasé du film, dont les origines sont aussi nébuleuses que l’intrusion des Aliens dans notre système. Les facteurs de réussite du film tiennent également du designer Giger, aux sombres visions apocalyptiques mêlant chaire et mécanique dans ses délires hallucinés (voir dessin). ci-contre Le designer Giger a travaillé sur l’ensemble des créations Xénomorphes. 16 < RN ... du moins on essaye. La suite est confiée à Cameron Au vu du succès de ce chef d’oeuvre, les producteurs attendent le moment opportun pour nous en LES PAGES CINEMA sortir un second. Vint la période (années 80) durant laquelle Ronald Reagan est président des USA, et où les productions hollywoodiennes vont se militariser un tant soit peu, et porter le message de l’URSS « empire du mal » aussi souvent que possible. On voit aussi venir la naissance des suites à succès : Indiana Jones et le Temple maudit, Rambo 2, Freddy 2 puis 3, Ghostbusters 2 entre autres. C’est donc le moment que choisit la Fox pour lancer la pré-production de la suite d’Alien, malicieusement appelée Aliens. C’est James Cameron, qui ne tardera d’ailleurs pas à s’illustrer avec Terminator et Rambo II, qui est choisi pour le projet. Il n’a réalisé que Piranhas 2, les tueurs volants, qui est une réussite, mais est déjà reconnu pour ses collaborations avec Carpenter, et son goût pour la SF et les films guerriers. L’histoire qu’il écrit est remarquablement musclée, il s’agit d’envoyer un corps de marines coloniaux pour dessouder du bestiaux et sauver une colonie humaine implantée non loin du « Space Jokey » d’Alien 1. Les producteurs adorent et donne carte blanche à James, qui exploitera une partie de sa thématique oubliée dans Rambo II, et intègre un nouvel élément essentiel, une nouvelle facette de Ripley, en faisant d’elle une mère loin de son enfant, relation exacerbée par la présence de Newt, orpheline rescapée d’une boucherie, qu’il lui faudra sauver des griffes des monstres. Le film est un chef d’œuvre d’action, le script est énorme, et l’on a bien peur. Il est plus gore que le premier, et les procédés d’horreurs ne sont pas du tout les mêmes. On en apprend plus sur les stades d’évolution des aliens, on découvre une splendide et mortelle reine à travers un combat épique, et enfin on apprend que le complot de la société Weyland pour capturer un spécimen n’en est qu’à ses débuts. Le personnage de Bishop est aussi introduit, il aura largement sa place dans la suite de la saga. Le film est un succès populaire, mais la presse le targue de pro militarisme voire de film fascisant, l’histoire ne leur donnera pas raison, nous avons là le deuxième meilleur épisode de la tétralogie. Suite à ce film verra l’éclosion d’un merchandising abusé, accompagné de comics books délirants croisant parfois plusieurs mythologies existantes pour créer l’origine des aliens. De cette série verra le jour d’un épisode intitulé Alien vs Predator qui, à la manière de La Ligue des justiciers sert de laboratoire de test aux questions existentielles du type « c’est qui le plus fort, l’hippopotame ou l’éléphant », à quoi, je réponds l’éléphant, car sa force est concentrée dans sa trompe. Nous en reparlerons. S. Févier impose son suicide... À la fin des années 1980, la production décide de mettre en chantier un troisième opus. Après un an d’essais tourmentés avec Renny Harlin, puis le visionnaire Vincent Ward, ce fut le brillant David Fincher, 27 ans, tout auréolé de plusieurs vidéoclips récompensés, qui fut choisi. Un premier film pour lui donc, avec pour mission de réécrire le script de Vincent Ward et Brian Gibson, une histoire originale de moines habitant une planète de bois, rejetant toute forme de technologie et cultivant un champ de blé immense implanté au cœur de leur vaisseau. De cette histoire étonnante restera les pénitentiaires versés dans la religion, des codes barres derrière les têtes, une reine portée par Ripley, et le personnage de Clemens, glacial et réconfortant à la fois. La Fox a tenté de diriger de main de fer le film en réécrivant parfois l’histoire au jour le jour, Fincher gérant comme il a pu une deadline insensée, des contraintes impossibles et une fin pas écrite, (car trois fins furent tournées, et, à la demande de Sigourney Weaver, celle de son suicide fut choisie, fermant à jamais la dernière page du cycle d’Alien). Le film est torturé, on sent clairement que tout ne s’est pas déroulé correctement, de par la disparition prématurée des personnages créés par Scott dans le 2, en passant par l’arrivée de l’Alien, la relation de Ripley avec Clemens, et l’oubli du prisonnier attaché, ces éléments témoignent d’un manque de maîtrise de l’histoire. Pourtant le film est très attachant, le plus sombre. Les personnages sont des tueurs, des violeurs, et les seuls points d’attache de Ripley sont un néo-chrétien fascisant, associé d’un chirurgien sadique multi criminel. Chaque plan innove, Sigourney Weaver donne incontestablement sa meilleure prestation, ce qui fait que ce n’est pas un mauvais film, mais une œuvre incomplète, finie à la truelle. Reste le génie de Fincher pour ce plan « à la première personne » qui en inspirera plus d’un, la fameuse scène du face à face, et le rattachement tardif au background D’ailleurs à ce propos pendant que j’y pense je dédicace ce bas de page à Monsieur Soma... ci-dessus Sigourney Weaver (dans le rôle de Ellen Ripley) contrôle la partie. RN > 17 LES PAGES NUMÉRO 23 RENAME CINEMA DANS LA GUEULE DE L’ALIEN SUITE originel, à la fin, pour dévoiler les origines de Bishop. Il faut voir la version Director’s Cut douloureusement restaurée en DVD pour se rendre compte du génie de Fincher, et se délecter des scènes outrageusement « perdues » par la production. ...et revient en femme-alien En 1997, c’est Alien, la résurrection dans tous les sens du terme. Sigourney est contactée pour re-signer, mais le dossier est magnifique, puisque c’est le duo Jeunet-Caro qui s’occupe du bébé, que Winona Rider et Ron Perlman sont de la partie. Alors Sigourney signe avec un droit de regard et de modification sur le scénario. Son personnage est encore une fois différent, puisque c’est en hybride femme-alien qu’elle va évoluer au long du métrage. Le scénario AU FIL DE L’ I histoire l faut savoir que l’histoire d’Alien vs Predator se déroule au XXe siècle, et conte une partie de la vie d’un certain Charles Bishop Weyland, milliardaire à l’origine de la compagnie Weyland-Yutani des films. Voici une chronologie qui permettra sans doute d’éclaircir l’univers… 2004 – Décès de Charles Bishop Weyland 2050 – Fusion des compagnies Weyland et Yutani, découverte du est délicat puisqu’il s’agit de recréer l’alien, et Ripley. Le film est magnifique esthétiquement, proche de La Cité des enfants perdus toujours de Jeunet, les acteurs sont excellents, les dialogues sont géniaux, mais... cela sent le film pop-corn à soussous. Trop de plans nous font distinguer la bête, ce qui nuit à la terreur instaurée dans les trois premiers volets, mais certains aspects comme le retour sur Terre, le personnage joué par Perlman ou Winona Rider donne suffisamment de gothique, d’ambiguïté, pour exciter l’appétit pour cet univers. Si c’est le moins bon des quatre, celui qui se recycle le moins (mêmes thèmes, points de scénarios récurrents), cela reste un bon Alien tout de même, violent et léché, mais il n’est plus tout à fait terrifiant à point. Paf, voilà une tétralogie exceptionnelle, à caser à côté de la trilogie classique de Star Vars, de celle du Parrain et d’Indiana Jones. Le 5 est sans doute en route, et on annonce un retour possible de Cameron, qui sera un ex-retraité d’Hollywood après ses 2 plus grosses daubes (Titanic et Les Fantômes du Titanic). James dit qu’il est motivé pour effacer l’erreur du 3 (sic). Scott est aussi annoncé, il vient d’enchaîner Gladiator et Black Hawk Down, il y a pire. On annonce un retour de Sigourney qui produirait et jouerait (droit de regard sur le film en prime), de Winona et de Ron Perlman (j’adore), et on annonce peut-être Shwarzenneger, et là je commence à douter... Aux dernières nouvelles, la Fox souhaiterait clore la série par celui qui l’a initiée, et Scott répond qu’il est intéressé, évidemment, mais surtout pour soulever les questions sans réponses du premier, à savoir les origines des aliens, du « Space Jokey », et la manipulation initiale de la congrégation Weyland... Affaire à suivre. sublumninique, début de la technologie droïd, les humains commencent la colonisation de la galaxie. 7 janvier 2092 – Naissance d’Ellen Ripley 2100 – Création d’une colonie minière sur Thédus du système d’Epsilon Reticuli 2120 – Le lieutenant Ripley s’engage à bord du Nostromo 3 juin 2122 - l’ordinateur central réveille l’équipage près de la planète LV426 d’où il aurait repéré un signal d’alerte d’origine extra-terrestre. Suivent les événements contés dans le film Alien (en français, Alien, le huitième passager)... de gros progrès en électronique, ce qui permet le lancement de nouveaux droïds encore plus perfectionnés. La station Gateway est construite au bord de la frontière. Pendant ce temps la compagnie Weyland-Yutani déclare le Nostromo perdu. 2177 - La fille de Ripley meurt d’un cancer à l’âge de 63 ans. Mars 2179 – La capsule de Ripley est découverte. Ellen est recueillie à bord du Gateway, passe devant une commission du Weyland, et est déclarée instable. Son grade est annulé, et les événements qu’elle décrit sont ignorés. Ellen apprend qu’une colonie de terraforming « Hadley’s hope » a été fondée sur Acheron (LV426), avec pour objectif de rendre l’atmosphère respirable. La balise du « Space Jokey » a cessé d’émettre, mais après analyse du dossier de Ripley par la compagnie W-Y, Russ et Ann Jordan sont envoyés sur les plateaux près du vaisseau endommagé pour faire des relevés, un facehugger se fixe sur Russ Jordan qui est ramené à la colonie. On se doute de la suite, Gateway ne reçut plus de nouvelles de la colonie et décide Finalement, Ellen Ripley ////////////////////////////////////////////////////////////////////////// s’échappa dans sa capsule de sauveWeyland-Yutani Énorme conglomérat galactique possédant des activités de colonialisme. Fondée par Charles Bishop Weyland au XXe siècle, sa politique est de ne reculer devant rien pour conforter son commerce spatial, et de trouver de 18 < RN nouvelles technologies, quitte à sacrifier des vies humaines. Au cours des décennies, la puissance économique de la société n’a cessée de croître pour aller jusqu’à être très influente auprès des marines coloniaux. tage, fit exploser le Nostromo, et détruisit l’alien non sans mal. Dernière survivante d’un équipage de huit personnes, elle reprit son voyage en hibernation. La balise du Narcissus, la capsule de Ripley, cesse d’émettre, et atteint la frontière. Milieu du XXIIe siècle - la technologie permet d’avancer 10 à 15 fois plus vite dans l’espace, on fait aussi ... qui nous a écrit une super lettre d’encouragements... LES PAGES NUMÉRO 23 RENAME CINEMA d’envoyer un corps expéditionnaire pour sauver les survivants. Suivent les événements décrits dans Aliens (en français Aliens, le retour)... Mais un œuf a été pondu dans le Sulaco, et la fuite de son occupant force l’ordinateur de bord à évacuer le personnel à bord. La capsule atterrit violemment sur Fiorina 16, une planète pénitentiaire où des forçats détraqués sont chargés de surveiller un complexe minier à l’abandon. Suivent les événements décrits dans Alien 3... Le pénitencier est fermé définitivement, vendu à la casse, et des échantillons de sang de Ripley sont récupérés. Fin du XXIIe siècle - Morse, le seul prisonnier survivant, écrit un livre dans lequel il relate l’arrivée du diable incarné, décimant les pécheurs. Le livre fut interdit à sa sortie par le corpuscule WeylandYutani. Vers 2350 - L’industrie des synthétiques commence à décliner, pour revitaliser la première génération, on en crée une seconde fabriquée par les droïds eux-mêmes. Mais cette génération autonome (appelés ALIENS, ET C « Autons ») se rebelle. Les humains les déciment alors, et seuls quelques spécimens échappent à la boucherie. 2356 - Les échantillons d’Ellen Ripley sont retrouvés (177 ans après sa mort). 2371 - Le docteur Wren réunit les fonds pour permettre le clonage de Ripley, et recréer des Aliens pour les contrôler à des fins militaires. Les expériences sont affectées au centre militaire USM Auriga 2. 2379 - Le premier clone de Ripley est réalisé. Janvier 2381 – L’équipage d’un vaisseau de remorquage est capturé par les équipiers du vaisseau Betty. En même temps, le huitième clone de Ripley est réalisé, et c’est enfin une réussite, dont la reine est extraite avec succès. Suivent les événements décrits dans Alien, la résurrection... La station USM Auriga, qui était programmée pour revenir sur terre, s’écrase en Afrique du Sud, inhabitée alors. Ellen Ripley atterrit enfin, et redécouvre la terre qu’elle a abandonnée pour ce cauchemar. Le cinquième épisode contera ce retour, et introduira la nature de la présence des aliens dans notre violent, pouvant traversant plusieurs cloisons sans problèmes avant de se figer brutalement. morphologie cycle de vie omportement parlant, les aliens s’organisent en « ruches » autour d’une reine, et communiquent par esprit de groupe. Leur particularité vient de leur mode de reproduction qui leur interdit de se passer d’une autre espèce. De ce fait, cette race est particulièrement sédentaire, et possèdent des facultés de prédation hors du commun, ainsi que d’excellentes facultés d’adaptations. Le point commun entre tous les stades d’évolution des aliens est l’acide qui les compose, extrêmement Un locataire attachant Tout d’abord il nous faut une reine qui pond de gros œufs qui renferment chacun un embryon arachnoïde capable de féconder efficacement n’importe quel corps. Ces système. La production laisse entendre un voyage vers une autre planète, celle des Space Jokeys ou des Xénomorphes tout simplement. On assistera sans doute à un bouquet final très musclé, et non sans risque, artistiquement parlant. ////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Ellen Ripley Jouée par Sigourney Weaver. Le lieutenant Ripley est un personnage complexe parce que forgée par la terreur qu’elle vit depuis quatre films. Elle a vécu toutes les situations, d’amante à mère en passant par soldat et victime, toujours de façon brusque et extrême. Dans le quatrième épisode, Ellen Ripley a quasiment fusionnée avec son pire cauchemar. Globalement c’est un leader naturel possédant de fabuleuses facultés d’adaptation. Bishop Joué par Lance Eriksen dans les trois films dans lesquels il apparaît. Charles Bishop Weyland est le créateur de la compagnie Weyland, et fera une apparition dans Alien vs Predator. Plus tard, la compagnie Weyland-Yutani produira des robots dont une série ressemblera au créateur et portera son prénom « Bishop ». Un de ces modèles sera officier médical à bord du vaisseau de Aliens, et se comportera honorablement (ce qui n’est ici pas une règle chez les droïdes). Le conglomérat W.-Y. utilisera un autre modèle de Bishop dans Alien 3 pour tenter de raisonner Ripley, et de récupérer la reine qu’elle porte. œufs semblent être très résistants au temps, comme le témoignent ceux trouvés dans le « Space Jokey », abandonné depuis des semaines, et possèdent des facultés sensorielles permettant de mettre en activité le « face-hugger » si nécessaire. Les bébêtes contenues dans les œufs sont composés de dix longs doigts organisés symétriquement autour d’un corps mou, ainsi que d’une queue d’un bon mètre de long. Ces « face huggers » font la taille d’un visage humain. Ils utilisent leur grande vitesse et leur petite taille pour se fixer sur la tête de la proie avec leurs pattes, qu’ils alimentent ensuite en oxygène et en anesthésique. Un embryon est « pondu » dans le corps de la victime, ... et que je remercie pour ses conseils (même si on essayait déjà d’en appliquer la plupart) RN > 19 LES PAGES NUMÉRO 23 RENAME CINEMA DANS LA GUEULE DE L’ALIEN SUITE ci-contre Précisons qu’un alien bave énormément. embryon qui passera plusieurs heures au chaud avant de vouloir s’échapper. Il est difficile de retirer ce pondeur, car bourré d’acide, il menace également d’étrangler le pauvre bougre avec sa queue. Enfin la bête est prête, et le « face hugger » tombe raide mort. La victime semble aller mieux, mais ce n’est qu’une question de minutes (ou, pour une reine, quelques dizaines d’heures) pour que son hôte se manifeste et éclose. Il semble que le choix soit fait instinctivement par les embryons de devenir une reine ou un soldat. Dans le dernier cas, le nouveau né « chest burster » fait un 60 centimètres de haut, est assez vulnérable. Quatre ou cinq heures plus tard, l’alien a atteint sa forme adulte après une ultime mue. Son instinct sera alors de ramener des otages vivants à la ruche pour être fécondés, ou en l’absence d’œufs et de reine, de fabriquer un cocon avec, ce qui a une conséquence encore inconnue, mais on suppose que cela permet de ne pas briser le cycle de vie. L’alien tuera tous ceux qui représentent une menace à son expansion, mais, prédateur intelligent, il utilisera plutôt la ruse et la pénombre pour réaliser son œuvre. Ses armes sont une vitesse hors du commun couplée à une excellente agilité, des griffes acérées, une queue mortelle, et une double mâchoire puissante capable de venir à bout de n’importe quelle boîte crânienne. La morphologie est souvent la même, avec ce crâne longiforme, cette couleur sombre, ces bras osseux et la queue, mais cela dépend aussi de l’animal utilisé pour la reproduction qui influera sur la taille, le comportement, la couleur, et la forme du crâne, de la colonne dorsale : dans chacun des films, nous avons droit à un nouveau modèle. A noter que l’incubation d’un prédator par un alien donne un « prétorien ». Alien VS Predator doubles griffes Wolverine Style et la lance le boomerang-tranche-tête complètent l’arsenal. L’autre particularité est le mini ordinateur greffé dans le bras, commandant les armes, la vision adaptée par le casque, ainsi que les signes vitaux. La combinaison d’un prédator leur permet de devenir invisible, ce qui est plutôt pratique il faut l’avouer. Quand un prédator est mourrant, il active son système d’autodestruction, qui ne déclenche rien de moins qu’une mini explosion nucléaire. Le sens de l’honneur guerrier est présent chez les prédators qui préférera s’attaquer à aussi fort que lui, aux personnes dangereuses. Si un adversaire vient à lui forcer le respect, il refusera de l’éliminer ridiculement pour lui proposer un duel plus équitable, parfois même à mains O n ne sait pas grand chose des prédators, si ce n’est qu’il existe une grande tradition de rite de passage à l’âge adulte pour chacun d’eux, ce qui occasionne des raids safaris solitaires sur d’autres planètes, comme la terre. Un prédator est un humanoïde de plus de 2 mètres de haut, de corpulence très respectable. Sa tête coiffée d’un masque est horrible, sa bouche est munie d’appendices qui la couvrent, ainsi que d’énormes crocs. La technologie prédator est très avancée : ils se déplacent en vaisseaux spatiaux, et leurs armes vont du canon laser à l’épaule, aux 20 < RN La reine s’immobilise pour pondre La reine est la pondeuse de la race alien. En mode « pont », elle possède un appendice-membrane qui finit de concevoir les œufs et les guider vers la sortie. Ce mode est très handicapant, à l’instar des fourmis, l’immobilisant pratiquement. Cela dit, elle peut en cas extrême s’en dissocier, pour s’échapper ou sauver sa portée, car la protection de la portée d’œufs est la priorité d’une ruche d’aliens. La reine fait plus de Bon avec tout ça j’ai perdu le fil moi, on en est où ? six mètres de haut, est morphologiquement identique à un chasseur, mais plus recroquevillé sur ses immenses jambes. On ne sait rien du mode de contamination, mais on imagine que la technologie alien est inexistante. On imagine mal une planète entière peuplée d’alien du fait de leur mode de reproduction, c’est pour cela que les cerveaux les plus pervers y voient le fruit de manipulations génétiques, œuvre des « Space Jokeys », des humains, ou… pourquoi pas des Prédators ? nues, sans armure ni masque. Le premier film signé John McTiernan (Die Hard 1 et 3, Basic, à la poursuite d’Octobre rouge…) est une curiosité qui a son style et son ambiance unique, tout en épousant les clichés du film d’action de l’époque, époque où Shwarzy ruisselant de sueur soulevait des 3 tonnes à mains nues, gros plan sur le biceps. Le second film (avec Danny Glover) est plus anecdotique sans être trop nul, et se déroule à Los Angeles. La seule chose à noter est la présence dans un des vaisseaux spatiaux, à côté d’autres trophées, d’une tête d’Alien. Troublant, annonciateur ou clin d’œil ? Moi j’opte pour la troisième solution. La rencontre L’idée d’Alien vs Predator vient, LES PAGES NUMÉRO 23 RENAME CINEMA je l’ai dit plus haut, des comics écrits après la sortie d’« Aliens ». Ce n’est qu’il y a plusieurs années que le studio Raven Software nous a sorti le jeu vidéo dans lequel on se faisait affronter Marines, Aliens et Predators. La particularité de ce jeu était son manque d’équilibre, et tant mieux, car cela permettait des chasses 4 marines/1 seul alien vraiment sensationnelles. L’ambiance en réseau était inimitable. Son successeur était bien mieux en solo, mais rééquilibrait les espèces, ce qui est vraiment dommage. Sinon au niveau des scénarii, c’est n’importe quoi. L’idée d’un film est plus ancienne mais a toujours été freinée par la réussite de la licence Alien, et le refus catégorique des acteurs pour jouer « dans un truc aussi débile qui ne servira qu’à salir l’image de la saga » dixit Sigourney Weaver herself. Finalement, il a fallu qu’un grosbill comme Paul Anderson décide de faire joujou avec des bébêtes pas gentille, et nous ponde le film qui arrive chez nous en novembre. Donc voilà enfin le verdict, mettons-nous en situation : Alien vs Predator 4/10 Les predators reviennent faire joujou avec une reine alien enfermée dans une pyramide en antarctique, mais ils ont besoin des humains pour compléter la chaîne alimentaire Alien, ce qui ne manque pas de mettre un peu de piquant dans la chasse. Paul W. Anderson, avec un certain plaisir communicatif, joue avec les bestioles les plus abjectes de l’univers de la Fox. L’objectif est évidemment commercial, avec deux belles licences remises dans les startingblock, de quoi vendre quelques figurines et des Dvds, ce que vous ne devriez pas vous priver de faire. Tout de même, le résultat, s’il n’est pas trop mauvais, est très mitigé. Parce que ce que nous avons ici ferait un excellent troisième épisode de Predator. Ces guerriers sont mis en scène avec brio, grande classe, et respect des règles. Bon ça n’est pas non plus du McTiernan, mais on ne peut pas tout avoir. Deuxième constat, j’ai beaucoup pleuré. Oui, parce que les aliens sont à chier : ils sont moches, avec des dents pas possibles, une reine-tyranosaure handicapée… et notre ami Anderson pas foutu de faire un plan correct pour ces aliens. Parce qu’il y a une façon de faire avec les bébés de Giger, on ne peut pas se permettre de voir un œuf moche s’ouvrir machinalement pour faire sortir un face-hugger même pas effrayant ! et que dire de cette perforation de poitrine sans âme ! C’est une honte madame, oui, monsieur. J’en fait beaucoup, mais c’est vraiment très raté, l’esprit n’est jamais là, dans aucune séquence, et surtout pas dans le comportement de ces aliens-là, méconnaissables. Troisième point, le tout est aseptisé, pas de mort violente, d’écorchage… Au pire on a le droit à une giclée de sang sur la neige, argh maman. Ah oui, mais monsieur Anderson… Monsieur Anderson, il fallait prendre la pilule rouge, parce que là, c’est mou du genou, pas très ambitieux, et on voit bien que tu préfères les prédators : c’est pas bien !! Bon, le film est quand même assez distrayant - on a plaisir à revoir ce cher Lance Henriksen – mais ça fera pas avancer le schmilblick. Un film de Paul W. Anderson avec Sanaa Lathan, Lance Henriksen… CINÉ-CURE 1 TOUT PLEIN DE FILMS CRITIQUÉS DANS CETTE NOUVELLE SALVE POUR CHOISIR SES SORTIES 3 2 PAR BENJAMIN CHAMBON O ctobre, ce sont les premiers jours de pluie, les cœurs grossis par la nostalgie des beaux jours, des ballades romantiques et des corps bronzés sur les vastes plages de Normandie… Les salles obscures, elles, restent obscures, et continuent de nous abreuver d’émotions : histoires de trahisons, de vengeances, d’amours passionnés, romantiques ou fusionnels, ces sensations nécessaires nous permettent de traverser les époques, en laissant derrière nous quelques traces de l’air du temps, d’un certain miroir de nos pensées, de nos sentiments. En plus d’un dossier trépidant sur l’univers d’Alien, ReName te propose une visite guidée d’un mois de ciné, mois qui aura vu Eternal Sunshine… souffler à la dernière seconde le Rename d’Or d’Octobre au Long dimanche de fiançaille (de Jean-Pierre Jeunet), désigné de justesse devant le magnifique Genesis. Old Boy 7,5/10 Grand Prix du festival de Cannes. Très librement inspiré d’une bande dessinée, ce film Coréen explore les mécanismes de l’âme face à l’atrocité de la fatalité engrangée par une vengeance implacable et sadique. Oh Dae-Soo se fait kidnapper, et reste quinze ans enfermé dans une chambre banale, sans contact humain, avec seule la télé pour l’instruire. On ne peut être insensible au film : les thèmes sont ignobles, Ah, les pages cinéma ! Mais dit donc, j’espère que tu as TOUT lu avant d’arriver jusqu’à cette page ? RN > 21 LES PAGES NUMÉRO 23 RENAME CINEMA CINÉ-CURE SUITE les images d’une rare violence, le tout traité avec beaucoup de noirceur et de surréalisme. Ce film vous prend aux tripes et vous descend avec lui aux enfers, malgré l’omniprésence des intonations coréennes de la VO, insupportables. Désagréable, puissant, poignant. De Park Chan-Wook avec Choi Min-Sik, Yoo Ji-Tae… ci-dessous Denzel Washington et Cristopher Walken se demandent si ReName va bien noter leur film. Man on fire 7/10 Remake du classique éponyme, Man on fire ne manque pas de style. Il s’agit de l’histoire de John Creasy, un ancien agent du FBI qui débarque à Mexico pour se lancer dans une carrière tranquille de Bodyguard. Mais Pita, la gamine qu’il protège (très émouvante et sincère prestation de Dakota Fanning), se fait kidnapper par une sombre bande de ripoux dont les huiles sont protégées par l’ignorance de leurs subordonnés. Seulement, Pita était devenue la nouvelle raison de vivre d’un homme décomposé, ce sera sa seule préoccupation jusqu’au bout, et Creasy va se transformer en implacable machine à démanteler, venger, savoir, détruire et tuer. Le scénario nous réserve quelques surprises et la mise en scène ne manque pas de panache et d’effets complexes, notamment un montage fin, saccadé, ciselé… et c’en est presque d’autant fatiguant que le film est long. Pas de perfection ici donc, juste un film torturé comme son thème. Il faudra penser à garder un œil sur le petit frère de Ridley Scott, Tony Scott, assurément doué. De Tony Scott avec Denzel Washington, Christopher Walken, Dakota Fanning, Mickey Rourke… 22 < RN Resident Evil : Apocalypse 5,5/10 Paul W.S. Anderson passe la main à un ami pour réaliser ce second épisode inspiré du célèbre jeu vidéo. On avait laissé Alice aux mains de mystérieux scientifiques à la fin du premier opus, on nous l’a rendu boostée aux hormones, Laracroftisée pour la tenue, et implacablement létale. Cette fois-ci le virus zombifiant est en train de transformer Racoon City en ville fantôme, et les responsables d’Umbrella Corp., auteurs du désastre, prennent la décision de fermer la ville et de raser le site à grand coup de centrale nucléaire qui pète. Ils utilisent au préalable un Nemesis - sorte de mécanisation de l’autre rescapé du premier film, monstrueusement transformé par sa mutation, armé d’un lanceroquette et d’une sulfateuse – pour commencer à faire le ménage. Mais un des chefs d’Umbrella veut sauver sa fille coincée dans la ville, ce qui laisse une chance à notre bande de héros. Bon film d’action, maigre film de zombies, cette adaptation des RE 2 et 3 laisse un peu sur sa fin : une ville infestée de morts-vivants aurait dû être un terrain de jeu facile pour foutre les pétoches à n’importe qui pendant deux heures. Le résultat, à défaut d’être oppressant, est au moins distrayant. Vivement le retour de Romero. D’Alexander Witt avec Milla Jovovic, Sienna Guillory… Gang de requins 5,5/10 Dreamworks et Pixar font tous les deux des films d’animations, mais pas de la même façon. Dreamworks a toujours assumé ses créations comme reposant sur des hommages, clins d’oeils et contre-courants : quoi qu’il en soit, l’objectif est de rattacher le spectateur à des concepts assimilés – alors que Pixar construit plutôt ses films sur un récit original, pour éventuellement y greffer des clichés. Ici, nos amis Spielbergiens ont tentés une pirouette, puisque les deux techniques sont présentent à travers deux univers distincts : le monde des requins, hommage et parodie des films de gangsters (Le par- Tu serais pas en train de lire juste les commentaires de bas de page là quand même ?!? rain, les Soprano, Mafia Blues…), et le monde des poissons, imaginé à la sauce Disney, avec des personnages 100 % inédits, une ville chiadée et musicale, comme dans les dessins animés traditionnels. Le résultat est mitigé. Les requins sont excellents, hilarants avec une bonne dizaine de scènes bien vues, des dialogues toujours justes, pinçants. Les poissons sont plutôt moches, pailletés chantant un insupportable R’n’B, et surtout cools et funs à en vomir. Une morale baveuse, larmoyante et envahissante (soit toi-même, pouêt pouêt…) finit de me faire penser qu’à vouloir trop plaire à tous, Gang de requins s’est saboté, une première pour un film d’animations. De Bibo Bergeron, Vicky Jenson et Rob Letterman avec les voix de Will Smith, Robert de Niro, Renee Zellweger, Jack Black, Angelina Jolie… Arsène Lupin 4,5/10 Challenge difficile pour notre ami Salomé dans sa tentative d’adapter La comtesse de Cagliostro (et L’Aiguille creuse également) de Maurice Leblanc : le récit n’est pas des meilleurs, cette genèse ne transpire pas toutes les forces du personnage, mélange surnaturel et considérations terre-à-terre, et ce n’est pas simple. Arsène est donc le fils d’un cambrioleur de grand talent, bluffeur dans l’extrême, et d’une dame tranquille, malicieuse. La mort de papa Lupin va bousculer la destinée de notre héro, qui va suivre les traces paternelles, de façon très brillante, jusqu’à désamorcer le piège géant sur deux génération qu’était devenue sa propre vie, pimentée par une femme multi-centenaire, et son âme sœur, en stand-by, véritable juvénilisation de sa mère. Première partie de film extrêmement fastidieuse et longue à se mettre en place, bourrée de boulettes, sans doute atteinte d’une grande hâte, de la part du réalisateur, d’en arriver à sa seconde partie (alors beaucoup plus enlevée, rythmée, réussie). L’échec du premier acte tient beaucoup d’un manque de souci du détail que de talent pur, car les acteurs sont magnifiques (Pascal Greggory en tête, mais LES PAGES CINEMA Romain Duris ne déjoue pas non plus), et la réalisation soignée. De manière globale, même si le film est intéressant par beaucoup d’aspects (le calvados est en toute objectivité le plus beau département de France), il est desservi par une histoire qui se découvre elle-même. Le résultat est forcément laborieux. De Jean-Paul Salomé avec Romain Duris, Kristin Scott Thomas, Pascal Greggory… L’enquête corse 7/10 Au début c’était une bande dessinée de Pétillon éditée en 2000. Après une réécriture par Christian Clavier pour lui-même, on pouvait s’attendre au pire : une faible Poirade, du jacquouille ou du jacquard, les motifs d’inquiétudes sont légions, d’autant que l’on touche au folklore corse, propice aux gras clichés et aux blagues de supérettes (qui explosent, bien entendu). Globalement, c’est une satisfaction. Parce que, pendant la première partie du film au moins, l’esprit de la BD est presque là, et que dans le fond, le film est plutôt un hommage sympa à l’esprit corse. Le détective privé Jack Palmer, incarné sagement par un Clavier pour une fois agréable à l’écran, se voit refiler une mission bidon par le préfet de corse dans la seule optique de trouver Ange Léoni (Réno tranquille, l’accent corse dans la poche), parrain des actions indépendantistes corses. L’objet ici est l’intégration (pardon, l’accueil) du personnage dans ce folklore étrange, ces modes de vie hors du temps. Les gags ne sont pas envahissants, suggérés, et, globalement, on se délecte d’un gentil film sympa. La deuxième partie est moins uniformément bonne, avec des séquences émotions pas forcément du meilleur goût, si ce n’est que Caterina Murino est décidemment une bien jolie plante, avec des faux airs de Monica Belucci, et que voir Clavier en simili beau gosse, je me gausse. D’Alain Berberian, avec Christian Clavier, Jean Reno, Caterina Murino… Le carton 6,5/10 L’adaptation de ce gros succès théâtral ressemble forcément à une Eternal Sunshine of the spotless mind 9/10 Vous rêviez de voir Jim Carrey sobre, juste et terrifiant ? Depuis Man on the Moon, il ne nous avait pas sorti ce grand jeu qui fait de lui un formidable acteur dramatique. Sur un scénario du brillant Charlie Kaufman (Dans la peau de John Malkovich…), Michel Gondry raconte, de façon stupéfiante et créative, comment Clémentine va effacer Joel, et comment Joel va, contraint et forcé, tenter de faire pareil. Mais son cerveau résiste. Finalement, on assiste à une démonstration unhappy/happy, une victoire de la nécessité de l’autre sur la médiocrité d‘un couple qui sombrera éternellement dans la routine. Un film nécessaire, où le singularisme du traitement de chaque scène, l’implication des acteurs fusionnent avec le concept principal, Joel fuyant ses souvenirs pour en retenir l’essentiel. ReName d’or. De Michel Gondry avec Jim Carrey, Kate Winslet, Kirsten Dunst, Elijah Wood… adaptation de pièce. L’ambition n’est donc pas tant dans la réalisation que dans la vitesse des enchaînements de situations et des gags. L’histoire, c’est une bande de potes feignants au possible, hauts en couleurs, qui vont tenter d’aider un gars pas foutu de s’organiser (Vincent Desagnat très étonnant) : il n’a plus que quelques heures pour rendre nickel son appartement avant l’état des lieux, bah oui, il avait zappé l’affaire. Viennent se greffer plusieurs sous intrigues : un des acolytes est un tombeur siesteux qui n’assume pas (Bruno Salomone, je suis fan), dont la maîtresse de la nuit dernière n’est autre que la fille du proprio ; pendant ce temps l’homo de service ramène un top model polonais pour faire des photos ; et le héros doit aller chercher sa mère en voiture (qu’il n’a pas), une fois le déménagement (qui n’avance pas) terminé. C’est vif, piquant, très drôle, même si on a l’impression que ç’aurait pu l’être encore davantage si le script était vraiment maîtrisé, et la mise en scène un peu plus audacieuse. Reste un excellent moment de comédie, on prend. fait, cet écrivain met dans ce train toutes sortes d’évènements qu’il a vécu lui-même, faisant une sorte de bilan personnel. En toute objectivité, le film manque de rythme, même si la BO est assez remarquable. Wong Kar Waï apparaît ici assez maladroit : malgré de bonnes idées et une atmosphère sympathique, l’ensemble est assez désordonné, et trop peu homogène pour que l’on reste scotché à son fauteuil pendant tout le film, dommage. (J.-M. Chambon) ci-dessous Dis « bonjour » à ton ancêtre. De Wong Kar Waï avec Tony Laung, Gang li, Zhang Zihi, Maggie Cheung… Genesis 8/10 La vie, tout simplement, du premier atome à la mort, et la restitution de ces atomes à la terre sur fond de conte africain qui laisse l’imagination s’envoler. Avec tout le respect qu’on lui doit, Microcosmos fait pâle figure face à l’alchimie quasi-parfaite créée ici : les images s’enchaînent merveilleusement sur une orchestration exceptionnelle, un modèle de justesse et d’homogénéité. On en De Charles Nemes, avec Vincent Desagnat, Bruno Salomone, Fred&Omar, Emilie Chesnais, Armelle Deutsh… 2046 4/10 Fin 1960, dans un hôtel HongKongais (mmh ! ça sent bon la japoniaiserie), un journaliste écrit un roman de SF intitulé 2046. Ce livre en question raconte la vie de gens partis en train, pour l’année 2046 – le voyage promet d’être long. En D’un côté je suis flatté, ça veut dire que mes commentaires sont interressants... RN > 23 LES PAGES NUMÉRO 23 RENAME CINEMA CINÉ-CURE SUITE 1 2 3 vient à se demander quand Bruno Coulais nous décevra ! Les rythmes et les fresques sont savamment choisis, rien ne semble de trop. La grande nouveauté est la présence de ce charismatique conteur africain qui nous aide à suivre l’évolution du vivant à l’aide de clefs de réflexions bien choisies. Un bien beau film dont on sort au pire songeur, au mieux grandi, mais dans tous les cas frais et dispo. (Chambon Brothers) compères, unis par le malheur, vont traverser l’Europe en fauteuil roulant, jusqu’en Finlande où est située l’entreprise Aaltra, fabriquant de ladite remorque… Filmé en noir et blanc basse définition, l’image reste étonnamment pure, avec des plans simples, peu de dialogues. Néanmoins, le poids de l’humour anti-matière distillé à grand coup d’absurde et d’abus de non éducation soulève ce métrage peu commun au rang d’Ovni – peu utile, mais bigrement couillu. De M Pérénou et N. Nuridsamy, avec S. Kouyaté, musique de Bruno Coulais. De et avec Benoît Délepine et Gustave de Kervern Aaltra 5/10 Un employé de bureau perd d’un seul coup sa femme, ainsi que son boulot minable, et tout ça à cause du voisin, un paysan bourru, déprimé par l’optique de travailler aux champs comme un con pour rembourser un prêt, avec pour seul divertissement la joie d’emmerder notre employé avec sa moissonneuse-batteuse. Du coup, nos deux compères se battent et sont victimes d’une malencontreuse chute de remorque agricole qui va les priver de leurs jambes. Commence un road-movie méchant où nos deux Un long dimanche... 7,5/10 1919, Matilde a 19 ans. Il y a deux ans, Manech, son fiancé, amour de sa vie, est mort sur le front. Marion a perdue sa raison de vivre, alors elle s’accroche à l’espoir, au doute infime qui subsiste, pour mener sa propre contre-enquête : et si Malech n’était pas mort ? Jean-Pierre Jeunet, c’est avant tout un esthétisme parfait servant un univers propre. Jeunet c’est aussi le meilleur exemple du cinéma « sac à idées », qui consiste à noter toutes les trouvailles sympa qui traverse l’esprit pour les ressortir au mo- ment opportun. On pensait que le sac de Jeunet avait été vidé pour Amélie Poulain, sorte de croisement entre le paroxysme d’un auteur réalisateur, la plénitude d’une génération d’acteurs éblouissants, et de romantisme maîtrisé. Jeunet a d’autres tours dans son sac, et montre au monde entier comment faire un drame romantique qui ne soit ni guimauve ni larmoyant, en usant de simplicité, d’humour, de portraits comme seul il sait les faire, simples, efficaces et sans tabous. On retrouve donc avec bonheur l’univers du réalisateur, ses acteurs en parfaite forme, pour un très beau récit. Le bémol vient d’ailleurs de cette histoire, qui est parfois raconté de façon fastidieuse, trop dynamique, car tourmenté et complexe. Personnellement, j’ai été beaucoup touché par cette parabole sur la certitude de l’existence d’un romantisme ultra fantasmé, porté par l’héroïne (Audrey Tautou, rayon de soleil). Jeunet fait, une fois n’est pas coutume, honneur au cinéma français. RN De Jean-Pierre Jeunet avec Audrey Tautou, Dominique Pinon, Gaspard Ulliel, Clovis Cornillac, J.-P. Daroussin, Albert Dupontel… CONNAISSEZ-VOUS VIN DIESIEL ? UN GRAND RASÉ, PLUTÔT BARAQUE ET BEAU GOSSE... MAIS EST-CE BIEN TOUT ? PAR SLORG1 É levé par une mère astrologue et un père adoptif directeur et professeur de théâtre, Vin Diesel (à l’époque encore Mark), a été découvert à l’âge de sept ans dans une circonstance peu banale. La légende veut que, venu avec des amis pour saccager un théâtre de quartier, il ait été pris. Le responsable de l’établissement lui aurait donné un script et l’aurait forcé à monter sur les planches tous les soirs après l’école pour 20 $ la soirée 24 < RN (comme une sorte de réparation, et lui apprendre à faire autre chose). Et là, c’est le déclic. Parallèlement à sa carrière théâtrale, durant toute son enfance il s’entraîne à soulever des fontes pour développer son corps. Théâtre et altérophilie L’expérience du théâtre de quartier lui ayant plu, Mark rentre dans la « New York Repertory Company » tenu par son père adoptif. En outre, il se met à suivre des cours d’anglais ... mais d’un autre côté tu pourrais aussi lire les autres articles ! au Hunter College de New York dont il finit majeur de promotion dans la discipline : écriture de script (comme par hasard). A l’âge de 17 ans, jouissant d’un physique d’athlète, il est embauché dans les club huppés de NYC comme videur afin de se faire un peu d’argent de poche. Il en retira une sérieuse expérience de dur à cuire qui s’avèrera très utile pour la suite de sa carrière. C’est à cette époque qu’il change son prénom en Vin. LES PAGES NUMÉRO 23 RENAME CINEMA Fort de son expérience au théâtre, Vin part à Hollywood pour se faire un nom. Cependant, sa seule expérience théâtrale apparaît comme étant bien insuffisante. Il accumule les petits rôles sans parvenir à faire ses marques. Ses petits jobs financent sa passion Au bout d’un an il retourne à NY chez sa mère afin de faire le point. Il y lira un livre de Rick Schmidt qui l’aidera à mieux s’apprécier et à prendre le contrôle de sa carrière. En 1994, il écrit le script d’un court métrage : Multi Facial. Il le réalisera en trois jours avec seulement 3 000 $. C’est sa première réussite : sa production est projetée au festival de Cannes en 1995. Elle lui permettra de se faire repérer par Steven Spielberg qui lui écrit un rôle (celui de Carpazo dans Saving Private Ryan). Suite à ce premier rôle, il retournera à LA où il deviendra télémarketeur. Ce job lui permettra de mettre 50 000 $ de côté et de produire son premier long métrage : Strays, où encore une fois il endosse la triple casquette de producteur, auteur et acteur. Le film est présenté au festival de Sundance (créé par Robert Redford) en 1997. À la suite de quoi il passe un contrat avec MTV pour en faire une adaptation télévisée sous forme de série. C’est alors que démarre véritablement le carrière cinématographique de Vin. Il commence par faire la voix du géant de fer pour le dessin animé Iron Giant en 1999. Puis en 2000, il incarne un tueur : Riddick dans Pitch Black. Premier opus d’une série prometteuse, ce film est passé relativement inaperçu à l’époque. En effet, à première vue, ce film tient de la série B, cependant il n’a rien à envier aux grosses productions américaines. Le jeu des acteurs et des couleurs ainsi que l’ambiance oppressante en font une petite merveille. De plus le caractère singulier du héros est assez intéressant, il ne sauve que les gens qui se mettent dans son sillage, c’est-à-dire qu’il ne sauve « réellement » personne : les survivants se sont en fait plus ou moins sauvés tous seuls. Riddick est avant tout un Survivor égocentrique. La même année, Vin est appelé à joué dans Boiler Room (Les initiés) entre autres au côté de Ben Affleck. Sans aucun lien avec ses précédents films, l’intrigue se déroule dans le milieu des fi- nances, dans une société de courtage pour être plus précis. Ce film est assez bon même s’il n’arrive pas à la cheville du fameux Wall Street (avec Michael Douglas). En 2001, c’est la consécration : Vin Diesel joue dans The Fast and The Furious où il incarne Dominic Toretto un dieu de l’Underground qui, la nuit tombée, fait vrombir son moteur et crisser ses pneus pour la plus grande joie de la foule. Ce film orienté Tuning-Rap ouvre une nouvelle facette à l’acteur. Fast and Furious le révèle La même année il joue dans Knock Around Guys où il joue le rôle d’un professionnel des bagarres à qui personne ne fait peur. Vin Diesel commence alors à apparaître comme une nouvelle idole aux yeux de la majorité des adolescents, tous horizons confondus. Il incarne le type sombre que tous respecte, qui sait aussi bien montrer son indépendance que sa force. Dur à cuire il sait aussi se montrer fort avisé et excessivement intégré. Mais la peinture que je viens d’en faire n’aurait pas été complète s’il n’avait pas joué en 2002 dans xXx où il ajoute à son image, à travers le rôle de Xander Cage, un nouveau côté « je-saistout » super alèse. Il se révèle également être comme un poisson dans l’eau au moment de faire la pratique de sports extrêmes et enfin, il arbore une montagne de muscle assez sexy aux yeux de m i l l io n d e Vin Diesel Nom: Mark Vincent Diesel dob: 18 Juillet 1967 (NYC) Sexe: Masculin (enfin je suppose) taille: 1m85 famille: 1 frère et 2 soeurs Statut: (les filles seront contentes) Célibataire. fans dans la gent féminine. La même année, il joue dans un autre film où il incarne le rôle d’un officier de police issu du monde de la rue (ça fait vendre et c’est bon pour l’image). Finalement, Vin Diesel est réapparu cette année dans nos salles de cinéma avec la sortie tant attendue de l’été : The Chronicles of Riddick, deuxième volet de la saga. Bien que la liste des films présentée ci-dessus ne soit pas exhaustive, je vous conseille de la voir, elle vous donnera une bonne idée de la qualité de cet acteur en pleine monté. Même s’il peut vous apparaître parfois un caractère trop marketing dans les apparitions de Vin, il vous en restera tout de même une bonne impression générale, et l’impression de vous être bien amusé. Ainsi s’achève cet article, j’espère vous avoir éclairé sur Vin Diesel et je vous donne rendezvous dans les prochains numéros de ReName ou dans la bande dessinée de chaque numéro. RN Comment ? Ah tu vas les lire après c’est ça ? Bon d’accord, soit. Admettons. RN > 25 NUMÉRO 23 RENAME 26 < RN Hum et là tu serais pas arrivé ici juste pour lire la bédé par hasard ? NUMÉRO 23 RENAME Ouais ouais on me la fait pas à moi, allez hop tu retournes au début et tu lis tout le ReName ! RN > 27 NUMÉRO 23 RENAME 1· 8· De la même manière que « poli » peut donner « l’hippo », faites le dyslexique quelques minutes pour trouver un synonyme à chacun des mots suivants, en partant du mot « carré » : i Intervalle — ii Conservateur — iii Allonger la monnaie À partir de ce numéro de ReName, si vous désolidarisez toutes les pages de manière à obtenir 14 pages A4 rectoverso ; là, vous mettez face en l’air les pages dont le titre de l’article principal contient le plus de voyelles ; vous enlevez les cinq pages aux numéros de page les plus faibles ; vous recopiez au marqueur sur les pages restantes le numéro de page en gros. En ordonnant les neuf papiers, pouvezvous obtenir un carré magique ? 2· Dans lequel de ces films Isabelle Carré n’a-t’elle pas joué ? a Beaumarchais, l’Insolent b La Bûche c La Fille de D’Artagnan d Le Hussard sur le toit 3· Quelle est la date de sortie au Japon de la Game Cube ? a Septembre 2000. b Février 2001 c Septembre 2001 d Février 2002 4· Qui a chanté les vers suivants ? « Petit Papa Noël / Toi qu’est descendu du ciel / Retourne-s-y vite fait bien fait / Avant que j’t’allonge une patate / Qu’j’te fasse une tête au carré.» a Jean-Jacques Goldman b Renaud c Maurane d Didier Barbelivien 5· Il y a un format de papier qui s’appelle le carré. Quels sont ses dimensions ? a 30 × 30 cm b 45 × 45 cm c 45 × 60 cm d 60 × 60 cm ••••••••• DERNIÈRE PAGE le Quizz ÉPISODE · DEUXIÈME Le Carré Attardons-nous le temps d’un questionnaire sur une composante essentielle de notre vie : le carré, sous toutes ses formes. Par Kelbonpseudo. 6· Un petit peu de poker... Classez ces mains de la plus faible à la plus forte. a Deux paires b Brelan c Paire d Full e Carré f Couleur g Quinte 7· Avec les logiciels de dessin vectoriel, quelle touche faut-il laisser appuyée pour obtenir un carré lors du tracé d’un rectangle ? a alt b ctrl c maj d 28 < RN LA ••••••••• 9· Si vous deviez impérativement donner votre avis, de quel nombre diriez-vous que 5 329 est le carré ? a 73 b 86 c 93 d 106 10· À quelle année de prépa commerciale correspond l’expression « carré » ? a première b deuxième c troisième d quatrième 11· Lorsque l’on mets un nombre au carré, quel format est affecté au « 2 » ? a Exposant b Indice c Allez, saute 12· Quel est le titre complet du dernier film dans le quel joue Jim Carrey ? 13· a rectangles b isocèles c équilatéraux Si l’on trace la diagonale d’un carré, l’on obtient deux triangles... 14· Quelle est la fréquence parisienne de la radio préférée de ceux qui gravitent à proximité des carrés VIP des boîtes ? a 98.2 b 103.5 c 103.9 R· 1 : écart, réac’, raquer // 2 : c // 3 : c // 4 : b // 5 : c // 6 : cabgfde 7 : c // 8 : Aucune idée. // 9 :a // 10 : b // 11 : a // 12 : cf page 23 // 13 : a et b // 14 : a (Radio FG) En plus ça tombe bien, statistiquement tu as de fortes chances d’être dans un amphi là. Alors bonne lecture :)