Métal hurlant et cors des Alpes
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Métal hurlant et cors des Alpes
/ Région frontalière No 143 - Samedi 20 juin 2009 Saint-Louis 2 Suisse / Greenfield Festival BALE / LE CIRQUE KNIE JUSQU’AU 24 JUIN « Une totale liberté d’action » ARF SL 02 Métal hurlant et cors des Alpes Quand le rock métal investi le paysage idyllique de Heidi, c’est tout l’Oberland bernois qui tremble. Interlaken a endossé l’espace d’un week-end le costume du très déchaîné « Greenfield Festival » en accueillant quelque 24 000 adeptes du genre, le tout dans une ambiance « Mad Maxienne » et caniculaire. Géraldine Knie, la fille de Freddy, en répétition. (Document remis) ■ Le célèbre Cirque national suisse, fondé voici 91 ans, a posé une nouvelle fois ses valises à Bâle. Titre de la tournée 2009, un marathon couvrant plus de 345 représentations : « c’est magique ». Impossible de rater l’affiche magnifique choisie cette année : la famille Knie a fait à nouveau appel au célèbre artiste suisse centenaire Hans Erni. Le Pégase élu au centre de son œuvre incarne pour lui l’élégance et la force, parfaitement mises en valeur au Cirque Knie. Entretien avec Freddy Knie junior, ou de l’art délicat du dressage. Dernières Nouvelles d’Alsace : Freddy Knie, vous représentez la 6e génération du Cirque National Suisse ; vous en êtes le directeur artistique ; comment est née votre passion des chevaux ? Freddy Knie : « Mon père m’a transmis cette passion. Il est devenu le plus jeune écuyer d’école au monde après avoir reçu pour son 9e anniversaire son premier cheval. A présent, Yvan Frédéric, mon petit-fils, qui est entré sur piste à 2 ans, a probablement battu ce record. » DNA : Vous devez rester inventif tout en respectant la tradition du cirque. Cela vous arrive-t-il d’être en panne sèche d’inspiration comme l’écrivain devant la page blanche ? F.K. : « Non, les chevaux eux-mêmes sont ma source d’invention. Nous en avons 28, des étalons de plusieurs races, pur-sang arabes, des andalous, des frisons hollandais ; tous ont un caractère différent. Nous mettons au point un numéro, entraînons les chevaux pendant une année,... Ils savent ensuite exactement ce qu’ils ont à faire. Heureusement car ils peuvent se trouver jusqu’à 12 sur la piste en même temps. » DNA : Quel langage utilisez-vous pour vous faire comprendre et obéir des équidés ? Hermès ne semble pas très docile... F.K. : « Il est encore jeune. Sinon, les animaux chez nous sont polyglottes comme les artistes ; nous passons facilement de l’allemand à l’italien et au français. L’important est d’employer la même langue pour donner le même ordre. Habituellement, le français est d’usage pour des injonctions douces, par exemple « en arrière » ; s’il faut être plus brutal, l’allemand est mieux adapté. » DNA : Le cirque n’est il pas démodé ? F.K. : « Il n’y a pas de question de modernité ou non. La préoccupation principale est de respecter le public, c’est ce que notre famille s’efforce de faire depuis des décennies en apportant encore et toujours un programme de grande qualité. Les numéros équestres que je présente avec mon épouse Mary-José et ma fille Geraldine sont le résultat d’un énorme travail intensif et exigeant (NdlR : Freddy Knie Junior, blessé au pied, ne sera peut-être pas sur la piste cette saison à son grand dam). Alors oui, le public est toujours au rendez-vous. » DNA : Le cirque Knie est une entreprise de rêve emblématique de la Suisse comme l’industrie horlogère. Recevez-vous de subventions ? F.K. : « Aucune, et c’est tant mieux. Car nous gardons ainsi une totale liberté d’action, tout en fonctionnant avec plus de 200 personnes en tournée de 18 nationalités différentes et c’est ma nièce Doris qui se charge des relations avec le personnel. » Propos recueillis par Véronique Bidinger Cirque Knie à la Rosentalanlage (à proximité de la Messe) à Bâle, tous les soirs à 20 h (excepté dimanche), mercredi et samedi à 15 h et 20 h, dimanche à 14 h 30 et 18 h. Vente de billets chez Ticketcorner (✆ 0041 900 800 800 ; 1,19 CHF/ min), sur Internet (www.knie.ch), et à la caisse du cirque. Prix des billets : 20 CHF (13 ) à 75 CHF (49 ). Enfants 3 à 11 ans : moitié prix à 14 h 30 et 18 h le dimanche. VILLAGE-NEUF / CLUB VOSGIEN Sorties en Forêt Noire Le Club Vosgien de Vilage-Neuf organise une sortie en Forêt Noire ce dimanche 21 juin, et notamment sur son plus haut sommet, le Feldberg. Le dénivelé sera plus important (environ 750 m). Le repas de midi sera au choix tiré du sac ou pris dans une ferme auberge. Le départ des membres et sympathisants pour ces deux journées est fixé à 7 h 30 devant la CMDP de VillageNeuf. Le trajet se fera en covoiturage. Comme toujours de bonnes chaussures de marche sont indispensables et des bâtons fortement conseillés. ■ Le cœur bien accroché, les tympans protégés au mastic et le tatouage rutilant, le métalleux s’en va-t-en guerre. Non, le rock n’est pas mort ou alors fraîchement résuscité ! Pour preuve, le retour après dix bonnes années d’absence, d’un pilier du néo-métal, Faith No More. Vêtus de costumes de cocktail pastels kitchissimes, Mike Patton et ses comparses ont offert du grand spectacle. Heidi au milieu des punks, c’est résolument moderne Jonathan Davis de Korn. (Photo DNA - ODC) Autant dire que les nostalgiques de la première heure n’ont pas regretté ce comeback tant attendu. Autre formation très remarquée lors du week-end, Disturbed. C’est sous les traits du très « dérangé » Hannibal Lecter, tout masque et camisole dehors, Bâle / Au Musical Theater Merseyside et rives du Rhin ■ Talentueuse interprétation des grands classiques, le quatuor Rain, habillé et coiffé comme leurs idoles, a décidé pour le grand bonheur des fans, de faire revivre les Beatles le temps d’une soirée. Non pas juste les Beatles mais un voyage au cœur des années 60. Enregistrements vidéo, photos, entractes publicitaires de l’époque, tout pour que l’euphorie de la salle monte en puissance. Marcher sur les traces d’un mythe de l’histoire de la musique n’est pas une tâche facile... Au premier volet, comme une hésitation, un flottement entre spectacle de sosies et jugement de la capacité des Rains à faire du Beatles. Mais Yesterday réveille des souvenirs et les Bâlois sont vite pris au jeu. I want to hold your hand et I saw her standing there résonnent nostalgie et sixties dans la "caverne" du Musical Theater, qui affiche complet le premier soir. L’ancienne génération n’a pas voulu manquer le rendez-vous et les trentenaires découvrent en live l’effervescence du groupe mythique. Chantant, dansant les tubes planétaires. Un registre exclusivement Beatles, en forme d’hommage au groupe. Une folle passion du phénomène britannique, associé à une performance artistique spectaculaire, les Rains retranscrivent la carrière des Fab Four, de Sergent Pepper’s lonely hearts club band en La complicité des jeunes musiciens de la Merseyside (les rives de la Mersey, fleuve qui arrose Liverpool) renaît sur la scène avec Rain. (Photo DNA - R.A.) passant par l’époque fleurie du White Album. Méditation et influence de musique indienne, un message de paix de l’été de l’amour et le début de la contre culture hippie. L’album Abbey road marque la fin du mythe et annonce déjà le nouveau style des années 70. Imagine et Let it be sont repris d’une manière stupéfiante. De quoi clore une belle soirée avec, en final, Hey Jude entonné par le public. Rain figure parmi les plus reconnus des "tribute bands" faisant revivre les Beatles. La formation interprète à la perfection les grands hits enregistrés en studio et jamais joués en public. Concurrencé par les Rabeats qui sont également en tournée dans toute la France (et joueront à Saint-Louis cet été). Rita Andraos ◗ Rain, tribute to the Beatles jusqu’à dimanche 21 juin au Musical Theater de Bâle. que David Draiman a donné le ton du dimanche après-midi. Mission périlleuse puisqu’il fallait que l’assemblée en prenne plein les yeux et les oreilles, la plupart ayant fait le déplacement pour les deux grosses têtes d’affiche du festival, Korn et Slipknot. Mission qui fut accomplie avec talent. La météo qui jusque là était des plus clémente a elle aussi été prise par la tourmente ambiante et c’est sous le déluge que les très attendus Korn et Slipknot ont balancé leurs sons ravageurs et tonitruants à la grande joie de tous les fans. Pour sa cinquième édition, le Greenfield a été un franc succès grâce à une organisation et une programmation de qualité. Heidi au milieu des punks, c’est résolument moderne ! Olivia Del Conte SAINT-LOUIS / PÉTANQUE PROVENÇALE Doublette Albiger aux France A l’issue d’un week-end de compétition, où seuls quelques millimètres départageaient les compétiteurs, le verdict est tombé. La Ligue d’Alsace de pétanque provençale sera représentée par la doublette Albiger, de Wittelsheim, lors des championnats de France 2010. Douze clubs de la région étaient représentés au stade de l’Au à Saint-Louis, pour l’édition 2009 du championnat de Ligue de pétanque provençale. « Nous comptons dix clubs du Haut-Rhin pour seulement deux clubs (Gambsheim et Strasbourg) pour le Bas-Rhin », confiait le président du club hôte, Michel Franc, précisant que « la discipline a du mal à se développer dans le Bas-Rhin ». Sur les 46 doublettes, on retrouvait entre autre les tenants du titre, la paire ludovicienne Jean-Bernard Mansencal / Bertrand Hertlein. Sur les deux jours de compétition, chaque doublette disputait 2 à 3 matchs de poules, au meilleur des 11 points, avant de rentrer dans le tableau final, avec élimination directe. Dimanche pourtant, ni les tenants du titre, ni les champions départementaux 2008 (Sébastien Vella / Cyrille Portal, de Wittelsheim), ne figuraient dans le carré final. La finale opposait certes des compétiteurs ludoviciens (Hugel / Capdivila), face aux Wittelsheimois Albiger, mais la victoire est revenu aux visiteurs, qui représenteront l’Alsace à l’échelon national lors des championnats de France 2010. S. Reibel