Préserver l`art de vivre à la française

Transcription

Préserver l`art de vivre à la française
STRATÉGIES
STRATEGIES
Par By Alexandre T. Analis
GASTRONOMIE
Préserver l’art de vivre
à la française
Préserver les valeurs de la gastronomie française et une
certaine qualité de services, telle est la mission de Potel
et Chabot depuis bientôt deux siècles. Au service d’une
clientèle internationale, l’organisateur d’événements
et réceptions s’est même installé sur la Côte d’Azur.
orsqu’en 1820, Jean-François Potel, maître pâtissier rue Vivienne, à Paris, rencontre Étienne Chabot,
cuisinier réputé de la cour de France, ils décident rapidement de mettre en commun leurs efforts pour
fonder une maison de traiteur à domicile. Potel et
Chabot est né. Le succès est immédiat. Les deux entrepreneurs
rachètent plusieurs boutiques et remises dont celle de Chevet, le
plus ancien traiteur parisien.
Car l’histoire de la société se confond souvent avec la grande
Histoire : le traiteur est amené à organiser des réceptions pour de
grands événements politiques ou culturels, inaugurations, événements d’entreprise… Le nom de Potel et Chabot se retrouve aussi
bien à l’Élysée qu’au Kremlin ou au château de Versailles.
Aujourd’hui, la maison du 3 rue de Chaillot à Paris est plus
qu’un simple traiteur. Potel et Chabot se spécialise dans l’organisation d’événements et de réceptions avec la possibilité de tout prendre en charge : arts de la table, mise en scène, préparation technique des lieux avec un régisseur… Et pendant que nombre de ses
concurrents déménagent leur centre de production en banlieue,
Potel et Chabot demeure dans les beaux quartiers parisiens.
« C’est un choix certes coûteux pour nous, mais il présente de grands
avantages en termes de proximité avec notre clientèle parisienne et
de rapidité pour les livraisons », souligne Franck Jeantet, président
de Potel et Chabot depuis fin 2009. Cette proximité est source
de fidélité tant pour les collaborateurs de Potel et Chabot que pour
sa clientèle.
Outre le siège, la maison possède plusieurs lieux d’exception
pour organiser des réceptions de prestige dans Paris intra-muros.
Ces pavillons, qui ont remplacé les boutiques traditionnelles à
partir de 1950, ont été rénovés et sont tous situés dans les beaux
quartiers de la capitale : pavillon d’Armenonville, pavillon Gabriel, pavillon Kléber, pavillon Cambon-Capucines et hôtel
d’Évreux (rouvert en 2009). Bien entendu, Potel et Chabot organise également de nombreux événements en dehors de ces lieux,
y compris des réceptions privées de type mariage, baptême, fian-
çailles, bar-mitsva grâce à l’agrément du Beth Din de Paris (carte
gastronomique cacher, vaisselle et vins respectant les règles),
mais aussi des réunions de travail, des séminaires, des dîners,
des cocktails…
Ce qui ne varie pas, en revanche, c’est la qualité du service et le
bon déroulement de la réception qu’exigent les standards de qualité très élevés de la maison. « Que cela concerne la gastronomie avec
deux cartes par an – en janvier et en octobre – et de nombreuses créations sur mesure tout au long de l’année, les méthodes de service ou
encore les arts de la table avec des lignes de vaisselle (verres, couverts,
assiettes) que nous développons, l’innovation est une caractéristique
forte de notre maison qui nous permet de composer pour chacun de nos
clients une réception unique », précise Stéphane Lévêque, directeur
marketing et communication de Potel et Chabot depuis 2003.
Potel et Chabot est présent aussi sur des secteurs plus inattendus
grâce à ses ateliers de travail du sucre, de la fleur, de la glace ou de la
cire, et compte dans ses rangs les champions du monde de sculpture sur glace (Patrick Roger de Campagnolle) et de pâtisserie
(Marc Rivière).
La marque développe aussi depuis peu quatre lignes de plateauxrepas : les coffrets Signature (menus gastronomiques servis froids),
les Babel Bento (verrines modernes et nomades), les Wood Box
(produits authentiques servis dans des ustensiles en bois) et les Paniers Brut Simplement (recettes traditionnelles à partager à cinq).
Là encore, il est possible de commander des plateaux-repas cacher.
Forte de sa capacité à aller partout et à se diversifier, la maison
s’internationalise toujours plus et a ouvert au mois de mai 2010
une succursale à Mouans-Sartoux, non loin de Cannes, afin de
conquérir la clientèle fortunée de la Côte d’Azur puis, à terme,
de la Méditerranée. « Nous réfléchissons aussi à d’autres destinations
françaises et européennes pour nous implanter », ajoute Franck Jeantet.
« L’objectif de la maison Potel et Chabot pour les années à venir sera
d’asseoir notre position de numéro 1 pour Paris et ses environs et de faire
briller la marque à l’étranger. » •
L
COMMERCE INTERNATIONAL
Plus d’informations sur www.poteletchabot.com
148
N°72 - MARS 2011