Yves DUFEIL – Franck LE BEL Marc

Transcription

Yves DUFEIL – Franck LE BEL Marc
Cuirassé
BOUVET
Marine Nationale
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Nom :
Type :
BOUVET
Cuirassé.
Chantier :
Commencé :
Mis à flot :
Terminé :
Arsenal de Lorient.
16 janvier 1893.
27 avril 1895.
N.C.
En service (MN) :
Retiré (MN) :
15 juillet 1897.
18 mars 1915.
Caractéristiques :
122,6 x 21,4 x 8,4 m. ;
12 200 t. ;
14 000 cv. ;
3 machines Indret ;
24 chaudières Belleville ;
3 hélices ;
19 noeuds ;
700 h.
Sister-ships : Charles Martel, Jauréguiberry, Carnot, Masséna.
Armement :
II de 305 ;
2 de 274 ;
VIII de 138 ;
VIII de 24 ;
2 TLT.
(Armement principal).
Principales dates :
Le cuirassé BOUVET fait partie des cinq cuirassés du
programme de 1890 dont la construction s’étale jusqu’en 1898.
Construits sur des plans différents, le Charles Martel, le
Jauréguiberry, le Carnot, le Masséna et le Bouvet ont ainsi
chacun une silhouette caractéristique, mais leur armement
principal reste le même. Ils sont davantage réputés pour leurs
défauts, notamment un manque de stabilité, que pour leurs
qualités.
08 août 1898 : affecté à l’escadre de la Méditerranée.
29 janvier 1903 : abordé par le Gaulois.
1907 : refondu.
1908 : canonne par méprise l’Arbalète ; 3ème escadre.
1910 - 1912 : à Brest
Octobre 1912 : 3ème escadre à Toulon.
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11 janvier 1913 : affecté à la division de complément qui au
début de la guerre regroupe le Suffren, le Saint Louis, le Gaulois
et le BOUVET sous le commandement du CA Guépratte.
1914 : escorte de convois en Méditerranée ; surveillance du
golfe de Gênes et du détroit de Messine.
Décembre 1914 : envoyé aux Dardanelles.
25 février 1915 : bombarde Hellès.
01 – 06 mars 1915 : golfe de Saros et pont Kavack.
18 mars 1915 : 18 bâtiments de la flotte franco-britannique
tentent de forcer le détroit des Dardanelles.
Ils ont pour mission de détruire l'artillerie turque en position
dans les forts de la rive européenne de Gallipoli et sur la rive
asiatique. L'opération est un échec. Les Alliés démolissent 8
canons sur 176 et perdent 7 gros bâtiments.
Au cours de cette attaque, à 13h 58, le cuirassé BOUVET heurte
une mine dérivante en face des forts turcs de Tchanak.
Eventré par la mine qui explose près d'une soute à poudre et met
le feu aux munitions du navire, le BOUVET chavire et coule en
trois minutes avec son commandant le capitaine de vaisseau
Rageot de la Touche.
Sur les 670 hommes de l'équipage, 64 seulement sont sauvés.
(1).
Equipage :
Liste en annexe.
Citations :
Journal Officiel du 3 décembre 1919 - Citation à l’Ordre du
jour :
La Division du contre-amiral Guépratte, composée des cuirassés
Suffren, Charlemagne, BOUVET, Gaulois ; du croiseur
Foudre ; des torpilleurs d’escadre Poignard, Fanfare,
Sabretache, Cognée, Coutelas ; des dragueurs de mines Pioche,
Herse, Rateau, Charrue, Marius Chambon, Provence II,
Camargue, Jules Couette, Marseillais 28, Rove, Ischkeul et
Henriette.
A pris part avec une magnifique bravoure à l’attaque des
Dardanelles en mars 1915, donnant, malgré de lourdes pertes, un
splendide exemple d’entrain, de ténacité et de discipline.
Journal Officiel du 6 août 1915 - Cuirassé BOUVET :
Après avoir soutenu un combat énergique contre les forts des
Dardanelles, le 18 mars 1915, a heurté une mine et a trouvé une
fin glorieuse, sombrant avec son commandant et presque tout
son équipage.
Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 19141918 - Cuirassé BOUVET - les officiers et marins de ce
1
D’autres sources indiquent 637 disparus, 60 rescapés ou 56 survivants sur 721 hommes à bord.
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bâtiment présent à bord aux dates indiquées par la circulaire du
13 décembre 1919 ont droit au port individuel de la fourragère.
Cartographie :
Détroit des Dardanelles
18 mars 1915
(Auteur : P. Chack)
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Iconographie :
BOUVET – Cuirassé d’escadre – 12200 tonnes, 14100 chevaux, vitesse 18 n uds.
Marine Française – Le Bouvet.
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Marseille – Le Bouvet, Cuirassé d’Escadre.
Marine Nationale – « BOUVET », Cuirassé d’Escadre.
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Le « Bouvet » - Cuirassé d’Escadre à Tourelles.
Marine Militaire – Le « Bouvet »
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Cuirassé « BOUVET ».
Marine Militaire Française – « BOUVET ».
Cuirassé d’Escadre.
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Marine de Guerre – Le « Bouvet », 2e Escadre.
Le « BOUVET »
Coulé par une mine le 18 mars à l’attaque
des Dardanelles au cri de Vive la France !
poussé par tout l’Equipage.
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Le « SUFFREN » et le « BOUVET » aux Dardanelles.
L’explosion du « BOUVET » dans le détroit des Dardanelles
le 18 mars 1915.
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Le BOUVET aux Dardanelles.
Le BOUVET sombrant dans le Détroit des Dardanelles.
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Monument du souvenir :
Monument de Güzelyali (Turquie)
18 Mars 1915
NAVIRE DE BOUVET
LE NAVIRE DE BOUVET A ESSAYE DE PASSER
DARDANELLES PENDANT LA GUERRE MAIS IL A ETE
ENTERRE A LA MER, DE 750m LOIN D'ICI, EN TROIS
MINUTES, AVEC LES COUPS DES ARTILLEURS TURCS
ET L'EXPLOSION DE MINES MALGRE L'ARRET DU FEU.
DES ARTILLEURS TURCS, QUELQUES PERSONNES ONT
ETE SAUVEES ENTRE 639 MARINS ET SONT SORTIS A
CE POINT AU BORD DE GÜZELYALI SUR LA LIGNE DE
SOGANDERE INTEPE
CE MONUMENT A ETE CONSTRUIT APRES LA GUERRE
MAIS A ETE DEMOLI ET PERDU DURANT LE TEMPS. EN
2000, LES FONDATIONS DE CE MONUMENT ONT ETE
TROUVEES PAR LA CHARGE DE PREPOSE DE
GÜZELYALI ET ON LA RECONSTRUIT AU MÊME POINT
SEMBLABLE A L'ORIGINALE POUR SE SOUVENIR DES
639 MARINS FRANCAIS ET FAIRE VIVRE UNE
HISTOIRE.
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Le monument se situe sur une petite plage de la commune de
Güzelyali, à quelques 200 m. de l'hôtel Iris (sur la droite, face au
détroit des Dardanelles). La commune de Güzelyali se situe
quant à elle, à 15 km. du centre de Canakkale (Turquie).
Tiré du site :
http://cerclealgerianiste2607.fr/Templates/CULTURE/HISTOIR
E/Histoire%20Militaire/1914%201918/Les%20Dardanelles.html
Plans :
Les plans du cuirassé
l’adresse suivante :
BOUVET
sont
disponibles
à
http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/02fondscollections/banquedocuments/planbato/planbato/fichebato/fichb
ato.php?id=61
Internet :
http://www.cosmaodumanoir.fr/index.php?page=eugene#bouvet
http://www.diggerhistory2.info/graveyards/pages/others/french.
htm
http://pagesperso-orange.fr/grande.guerre/vedeldar.html
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Bibliographie :
Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de
Colbert à nos jours - Tome II - 1870-2006 - LV Jean-Michel
Roche.
La Royale - Jean Randier.
La guerre navale aux Dardanelles - CV A. Thomazi - Payot –
1926.
La guerre navale dans la Méditerranée - CV A. Thomazi – Payot
- 1929.
L’Expédition des Dardanelles – 1914/1915 – V.A. Guépratte.Payot.
Nos marins aux Dardanelles – Emile Vedel.
La Grande Guerre sur mer - Yves Buffetaut.
Histoire Maritime de la Première Guerre Mondiale - Paul Chack
et Jean Jacques Antier.
Cent ans de cuirassés français - Eric Gille.
Les navires français – 1914 / 1918 - Jean Moulin.
Les cuirassés français - Jean Moulin.
Atlas des navires de la Première Guerre mondiale – collectif.
Les navires de légende – collectif.
Les Flottes de Combat en 1917 - Commandant de Balincourt.
Revues : La Revue de Paris (1915), bulletin des armées de la
République n° 83 (mars 1915),
Remerciements :
A l’attention de :
Gilles Jogerst.
Arnaud Carrobi.
Olivier Prunet.
Nicole Ducloux.
Henri Pérocheau.
Alain Dubois.
Xavier Bocé.
Jean Riotte.
Renaud Martinez.
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Annexe 1 :
Officiers par ordre alphabétique :
V Aubert Jean Hector Henri Hubert
Né le 6 juin 1887 à Saint-Pierre, Martinique.
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Entre dans la Marine en 1905,
Aspirant le 5 octobre 1908
Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1910
En mars 1915, sur le cuirassé BOUVET, il disparaît avec le
bâtiment éventré par une mine.
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon.
Citation :
« Chef de la tourelle AR du bâtiment, a soutenu son feu de la
façon la plus remarquable pendant le combat du 18 mars 1915.
Est mort à son poste ».
V Autric Jean Baptiste Pierre Marius
Né le 29 décembre 1871 à Toulon (Var)
Décédé le 18 mars 1815 devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Fils d'un Officier de santé de la Marine Nationale, il entre dans
la marine en 1887.
Aspirant le 5 octobre 1890.
Enseigne de vaisseau le 10 février 1893, port : Toulon. Officier
breveté torpilleur.
Le 8 octobre 1896, commandant d’un torpilleur de la Défense
mobile du 3ème arrondissement maritime à Lorient.
Au 1er janvier 1899, sur le croiseur Surcouf, Escadre du Nord
(Louis Dartige du Fournet, Cdt).
Lieutenant de vaisseau le 7 novembre 1899.
Le 1er mars 1900, commandant d’un groupe de torpilleurs de la
Défense mobile du 5ème arrondissement maritime à Toulon.
Au 1er janvier 1902, port : Toulon. Officier breveté de l'École
Supérieure de la Marine.
Au 1er janvier 1903, port Toulon.
promotion 1906 - Chevalier de la Légion d'Honneur.
Au 1er janvier 1911, Aide de camp du Vice-amiral Joseph
Philibert, inspecteur général des défenses sous-marines.
Promu Capitaine de frégate, Second sur le cuirassé BOUVET,
il disparaît en mer avec le bâtiment éventré par une mine
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Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon.
Citation :
« Lorsque le bâtiment a été touché par une mine, est descendu
dans l’entrepont pour tenter de lutter contre la voie d’eau, et y a
trouvé la mort ».
V D’Aymar de Châteaurenard Pierre Bertrand François.
Né le 1er décembre 1894 à Tours (Indre-&-Loire).
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Entre dans la Marine postérieurement à 1911.
En mars 1915, Aspirant sur le cuirassé BOUVET, il disparaît
avec le bâtiment éventré par une mine dérivante
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916.
Citation :
« Tourelle AV du navire, a pris part aux remplacements
successifs lorsque les hommes ont été tour à tour asphyxiés par
le gaz. A assuré, en dernier lieu, le service des hausses. Est
sorti de la tourelle en dernière minute et a été englouti avec le
bâtiment. ».
V Bécam J.J.
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Enseigne de vaisseau de 1ére classe.
Citation :
« Ont montré les plus belles qualité d’énergie et de sang-froid
pendant le combat du 18 mars 1915 et lors de la perte de leur
bâtiment».
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V Boutroux Robert Jacques Gontrand
Né le 23 octobre 1879 à Lille (Nord)
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Entre dans la Marine en 1897.
Aspirant le 5 octobre 1900.
Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1902 ; port : Cherbourg.
Au 1er janvier 1903, sur l’aviso - transport Nièvre, Division
navale de l’Océan Indien (Jean Rochas, Cdt).
Le 4 juillet 1909, sur le contre-torpilleur Dunois à Dunkerque
(Jean François Amet, Cdt).
Idem au 1er janvier 1911.
En mars 1915, Lieutenant de vaisseau sur le cuirassé
BOUVET, il disparaît le 18 avec le bâtiment éventré par une
mine dérivante
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à TOULON.
Citation :
« Chef de la tourelle 1 du « BOUVET », est resté à son poste
continuant le tir, alors que la tourelle était envahie par des gaz
asphyxiants. Est tombé inanimé et a été englouti avec le
bâtiment ».
V Cahuzac M. G. L. E.
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Médecin de 2eme classe.
Citation :
« Mort victime de son dévouement. A cherché jusqu’au dernier
moment à ranimer le lieutenant de vaisseau Boutroux.
Asphyxié dans la tourelle 1 et a été entraîné avec le bâtiment ».
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V Comberousse Paul Johannès
Né le 15 mars 1893 à Montluçon (Allier).
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Le 18 mars 1915, Enseigne de vaisseau de 2ème classe sur le
cuirassé BOUVET, il disparaît avec le bâtiment éventré par
une mine dérivante
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon.
Citation :
« ont assuré pendant tout le combat du 18 mars 1915, le service
des transmissions au poste central dans de parfaites conditions
malgré les continuels changements d’objectifs au transport du
tir d’un bord à l’autre sans cessation de feu. Sont morts à leur
poste lorsque le bâtiment a chaviré. »
V Cosmao-Dumanoir Eugène Edouard.
Né le 7 novembre 1867 à Lorient (Morbihan)
Décédé le 18 mars 1815 en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Fils d'un Officier de la Marine Nationale, il entre dans la
Marine en 1885.
Aspirant le 5 octobre 1888 ; port : Lorient.
Enseigne de vaisseau le 27 août 1891.
Au 1er janvier 1897, en résidence libre de 6 mois, depuis le 19
août 1896.
Lieutenant de vaisseau le 17 octobre 1897 ; Officier breveté
canonnier.
Au 1er janvier 1899, commandant la 6ème escouade d'Apprentis
- canonniers sur le cuirassé Neptune, École des Timoniers et
Canonniers.
Au 1er janvier 1901, sur le cuirassé Charlemagne, Escadre de
Méditerranée (Charles Saint-Paul de Sincay, Cdt). Chevalier de
la Légion d'Honneur.
Au 1er janvier 1903 (nomination du 1er avril 1902), Membre
titulaire de la Commission d'expériences d'artillerie à Gâvres.
Au 1er janvier 1911, sur le cuirassé Jauréguiberry, 2ème Escadre
(Ernest Gervais, Cdt).
Capitaine de frégate, Adjoint au Commandant en second sur le
cuirassé BOUVET, il disparaît en mer avec le bâtiment éventré
par une mine.
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Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 à Toulon,
transcrit à Lorient le 17 avril 1916.
Citation :
« Lorsque le bâtiment a été touché par une mine, est resté au
pied de l’échelle de l’avant du poste central, encourageant le
personnel au calme jusqu’à ce qu’il soit englouti lui-même avec
le bâtiment ».
V De Villiers de la Noue.
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Enseigne de vaisseau de 1ere classe.
Citation :
« Ont montré les plus belles qualité d’énergie et de sang-froid
pendant le combat du 18 mars 1915 et lors de la perte de leur
bâtiment».
V Doneaud Maurice Edouard Louis Marie.
Né le 9 septembre 1894 à Toulon (Var)
Décédé le 18 mars1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Le 18 mars 1915, Aspirant le cuirassé BOUVET, il disparaît
avec le bâtiment éventré par une mine dérivante.
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 à Toulon.
Citation :
« Ont assuré le service d’adjudants de tir avec un parfait sangfroid, et ont rendu les plus grands services dans l’observation
des batteries et la surveillance des mines flottantes. Morts à
leurs poste lorsque le BOUVET a sombré le 18 mars 1915 ».
V Dumas Barthélemy.
Né le 11 septembre 1865 à Montpellier (Hérault).
Décédé le 18 mars 1915 en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Entre dans la Marine en 1883.
Mécanicien principal de 2ème classe le 11 janvier 1894 ; port :
Toulon.
Au 1er janvier 1897, sur le cuirassé garde-côtes Terrible,
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Escadre de réserve de la Méditerranée (Jean Baptiste Valat,
Cdt).
Au 1er janvier 1899, sur le croiseur Latouche-Treville, Escadre
de Méditerranée (Claude Richard d’Abnour, Cdt)
Mécanicien principal de 1ère classe le 1er avril 1900. Officier
breveté torpilleur.
Au 1er janvier 1901, sur le croiseur Jurien de la Gravière en
achèvement; puis en 1902, 1903 en essais à Lorient (Jean
Gaschard, Cdt).
Mécanicien en chef le 24 janvier 1909. Chevalier de la Légion
d'Honneur. Officier d'académie.
Au 1er janvier 1911, sur le cuirassé Vérité, 1ère Escadre
(Antoine Tracou, Cdt).
Le 18 mars 1915, sur le cuirassé BOUVET, il disparaît avec le
bâtiment éventré par une mine dérivante.
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon.
Citation :
« Sont morts bravement à leur poste de combat engloutis avec
leur bâtiment ».
V Duville A. J. J.
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Médecin de 1ere classe.
Citation :
« Sont morts bravement à leur poste de combat engloutis avec
leur bâtiment ».
V Fayet Edouard.
Né le 13 décembre 1891 à Brest (Finistère)
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Entre dans la Marine postérieurement à janvier 1911.
Le 18 mars 1915, Enseigne de vaisseau de 2ème classe sur le
cuirassé BOUVET, il disparaît avec le bâtiment éventré par
une mine dérivante.
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon - Enseigne de vaisseau de 1ère classe à
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titre posthume.
Dernier domicile, 41 rue Émile Zola à Brest.
Citation :
« Sont morts bravement à leur poste de combat engloutis avec
leur bâtiment ».
V Filhol William Alfred.
Né le 15 octobre 1895 à Cognac (Charente).
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Le 18 mars 1915, Aspirant de la Marine Nationale sur le
cuirassé BOUVET, il disparaît avec le bâtiment éventré par
une mine dérivante.
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon.
Citation :
« Sont morts bravement à leur poste de combat engloutis avec
leur bâtiment ».
V Henry Jean Baptiste Joseph Grégoire.
Né le 14 janvier 1869 à Auriol (Bouches-du-Rhône)
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Entre dans la Marine en 1887.
Mécanicien principal de 2ème classe le 7 décembre 1898 ; port :
Cherbourg.
Au 1er janvier 1899, sur le croiseur Cassard, Escadre de
Méditerranée (Émile Chevallier, Cdt).
Au 1er janvier 1901, 1902, sur la canonnière cuirassée Styx,
Division navale de Cochinchine (Pierre Vincent, Cdt).
Au 1er janvier 1903, Officier élève à l'École des Officiers
torpilleurs à Toulon. Officier breveté torpilleur.
Mécanicien principal de 1ère classe le 22 février 1907 ; port :
Toulon.
Au 1er janvier 1911, sur le cuirassé Patrie, 1ère Escadre
(Maurice Grasset, Cdt).
Le 18 mars 1915, sur le cuirassé BOUVET, il disparaît avec le
bâtiment éventré par une mine dérivante.
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon.
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Citation :
« Sont morts bravement à leur poste de combat engloutis avec
leur bâtiment ».
V Lassoulas Fernand Joseph
Né le 18 août 1873 à Saint Barthélemy de Vals (Drôme).
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant TCHANAK, Détroit
des Dardanelles.
Entre dans la marine en 1892.
Mécanicien principal de 2ème classe le 7 avril 1909 ; port :
Cherbourg.
Au 1er janvier 1911, sur le cuirassé Suffren, 1ère Escadre
(Joseph Girard la Barcerie, C dt).
Le 18 mars 1915, sur le cuirassé BOUVET, il disparaît avec le
bâtiment éventré par une mine dérivante.
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916, transcrit le
3 avril 1916 à Toulon.
Citation :
« Sont morts bravement à leur poste de combat engloutis avec
leur bâtiment ».
V Legrand Frantz
Né le 16 août 1877 à Cherbourg (Manche).
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Entre dans la Marine en 1895.
Aspirant le 5 octobre 1898 ; port : Brest.
Au 1er janvier 1899, sur le cuirassé Formidable, Escadre du
Nord (Pascal Houette, Cdt).
Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1900.
Au 1er janvier 1901, 1902, sur la canonnière Zélée, Division
navale de l'Océan Pacifique (Louis Exelmans, C dt).
Au 1er janvier 1903, sur la Couronne, Officier - stagiaire à
l'École de canonnage. Officier breveté canonnier.
Lieutenant de vaisseau le 3 septembre 1908.
Au 1er janvier 1911; port : Brest.
Le 18 mars 1915, affecté sur le cuirassé BOUVET, il disparaît
avec le bâtiment éventré par une mine dérivante.
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon.
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Citation :
« ont assuré pendant tout le combat du 18 mars 1915, le service
des transmissions au poste central dans de parfaites conditions
malgré les continuels changements d’objectifs au transport du
tir d’un bord à l’autre sans cessation de feu. Sont morts à leur
poste lorsque le bâtiment a chaviré. »
V Mandin Joseph Auguste.
Né le 12 mai 1870 à Lambesc (Bouches-du-Rhône).
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Entre dans la Marine en 1889.
Mécanicien principal de 2ème classe le 5 février 1904,
Mécanicien de 1ère classe le 20 juillet 1910 ; port : Toulon.
Officier breveté torpilleur.
Au 1er janvier 1911, sur le croiseur cuirassé Dupleix, Division
navale de l'Extrême-Orient (Roger Morin de la Rivière, C dt).
Le 18 mars 1915, sur le cuirassé BOUVET, il disparaît avec le
bâtiment éventré par une mine dérivante.
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon.
Citation :
« Sont morts bravement à leur poste de combat engloutis avec
leur bâtiment ».
V Negro Louis Félix Désiré.
Né le 7 mars 1877 à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Mécanicien principal de 2ème classe de la Marine
postérieurement au 1er janvier 1911.
Le 18 mars 1915, sur le cuirassé BOUVET, il disparaît avec le
bâtiment éventré par une mine dérivante
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon.
Citation :
« Sont morts bravement à leur poste de combat engloutis avec
leur bâtiment ».
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V Paquier Etienne Victor Valentin.
Né le 14 février 1881 à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques).
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Entre dans la Marine en 1899.
Aspirant le 5 octobre 1902 ; port : Rochefort.
En mars 1903, sur le cuirassé Gaulois, Escadre de Méditerranée
(Pierre Le Bris, Cdt).
Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1904.
Au 1er janvier 1911, en service à terre à l'École des Officiers
torpilleurs, Adjoint au Professeur d'électricité.
Le 18 mars 1915, Lieutenant de vaisseau sur le cuirassé
BOUVET, il disparaît avec le bâtiment éventré par une mine
dérivante.
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 11 avril 1916 à Ciboure.
Citation :
« Sont morts bravement à leur poste de combat engloutis avec
leur bâtiment ».
V Piat-Desvial Alfred Paul Gabriel.
Né le 4 août 1894 à Romans-sur-Isère (Drôme)
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Le 18 mars 1815, Aspirant de la Marine Nationale sur le
cuirassé BOUVET, il disparaît avec le bâtiment éventré par
une mine dérivante.
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon.
Citation :
« Ont assuré le service d’adjudants de tir avec un parfait sangfroid, et ont rendu les plus grands services dans l’observation
des batteries et la surveillance des mines flottantes. Morts à
leurs poste lorsque le BOUVET a sombré le 18 mars 1915 ».
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V Potier de Courcy Alfred Augustin Henri Marie
Né le 16 février 1895 à Paris - VIIème (Seine)
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Le 18 mars 1915, Aspirant de la Marine Nationale sur le
cuirassé BOUVET, il disparaît avec le bâtiment éventré par
une mine dérivante.
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon.
Citation :
« A pris une part active au combat du 18 mars et a trouvé une
mort glorieuse à son poste dans sa tourelle lorsque le
« BOUVET », touché par une mine, a chaviré ».
V Quernet J. L. J.
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Lieutenant de vaisseau.
Citation :
« Ont montré les plus belles qualité d’énergie et de sang-froid
pendant le combat du 18 mars 1915 et lors de la perte de leur
bâtiment».
V Rageot de la Touche Valentin Marie
Né le 9 avril 1858 à Toulon (Var).
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Fils d'un Officier de la Marine Nationale, il entre dans la
Marine en 1875 (port : Toulon).
Aspirant le 5 octobre 1878.
Au 1er janvier 1879, sur le cuirassé Revanche, Escadre
d'évolutions (Louis de Lanneau, Cdt).
Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1880, il prend part en 1881 à
l'expédition de Tunisie.
En 1883, il est sur le Tourville, Division des Mers de Chine,
Second de la compagnie de débarquement il effectue plusieurs
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opérations au Tonkin.
Au 1er janvier 1885, sur le transport Ariège, Service des
transports (Nicolas Colin, Cdt).
Lieutenant de vaisseau le 23 décembre 1885.
En 1886, il est à nouveau en Indochine sur le Mytho et il
combat au Tonkin.
Officier breveté Canonnier en 1888.
En 1889, sur le Saint Louis, il s'intéresse aux expériences
d'aérostation et est breveté aérostier en 1892.
Chevalier de la Légion d'Honneur
Au 1er janvier 1897, en corvée à la Direction des mouvements
du port de Toulon, puis il est Officier Canonnier sur le cuirassé
Formidable.
De 1898 à 1900, il commande l'aviso à roues Jouffroy, Station
de la Guyane.
Au 1er janvier 1901, sur le croiseur Chanzy, Escadre de
Méditerranée (Frédéric Richard-Foy, Cdt).
Aux 1er janvier 1902, 1903, port : Toulon.
Capitaine de frégate le 3 avril 1903.
En 1904, Second sur le Borda, École navale en rade de Brest.
En 1906, commandant d’un groupe de bâtiments en réserve
spéciale à Toulon.
En 1907, Commandant de l'aviso Manche en Indochine.
En 1909, Commandant le croiseur Chasseloup-Laubat en
Méditerranée.
Capitaine de vaisseau le 16 novembre 1910.
Au 1er janvier 1911, port : Toulon. Officier de la Légion
d'Honneur. Officier d'académie. Il commande le croiseur Bruix
en réserve à Toulon.
En 1912, il commande le vieux cuirassé BOUVET et participe
au conflit des Dardanelles aux ordres de Guépratte.
Le 18 mars 1915, le BOUVET heurte une mine dérivante dans
le détroit et coule en quelques minutes faisant 639 victimes
(Officiers et matelots). Il n'y aura que 45 rescapés.
Citation :
"Après avoir soutenu un combat très vif avec les batteries de
côtes ennemies, a conservé le plus grand sang-froid lorsque son
bâtiment a été touché par une mine. Est resté à son poste où il a
trouvé une mort glorieuse."
V Saisset Jules Antoine Nicolas
2
Né le 29 novembre 1868.
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Entre dans la Marine en 1886.
2
Ne figure pas sur le site "Mémoire des hommes".
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Aspirant le 5 octobre 1889.
Enseigne de vaisseau le 6 avril 1892 ; port : Brest. Officier
breveté fusilier.
Au 1er janvier 1897, sur le Bretagne, École des mousses (Émile
Coüy, Cdt).
Au 1er janvier 1899, sur le cuirassé Redoutable, Escadre du
Nord (Charles Esmez, C dt).
Lieutenant de vaisseau le 22 janvier 1899.
Au 1er janvier 1901, Officier Élève à l'École des Officiers
Torpilleurs à Toulon. Officier breveté torpilleur.
Aux 1er janvier 1902, 1903, sur le cuirassé Amiral Tréhouart,
Escadre du Nord (Gaston D'Aboville, Cdt). Chevalier de la
Légion d'Honneur.
Au 1er janvier 1911, sur le croiseur cuirassé Edgar Quinet, en
préparation d'essais à Brest (Émile Guépratte, Cdt).
Le 18 mars 1915, Officier de sécurité sur le cuirassé
BOUVET, Il disparaît avec le bâtiment éventré par une mine
dérivante.
Citation :
« Sont morts bravement à leur poste de combat engloutis avec
leur bâtiment ».
V Sarthe M. G. B. G.
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Commissaire de 1re classe.
Citation :
« Sont morts bravement à leur poste de combat engloutis avec
leur bâtiment ».
V Simon P.
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Enseigne de vaisseau de 2eme classe.
Citation :
« Ont montré les plus belles qualité d’énergie et de sang-froid
pendant le combat du 18 mars 1915 et lors de la perte de leur
bâtiment».
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V Stutz Émile Henri Adrien
Né le 7 juin 1871 à Toulouse (Haute-Garonne).
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Élève de l'École polytechnique en 1892, opte pour la Marine.
Aspirant le 1er octobre 1894.
Enseigne de vaisseau le 1er octobre 1896 ; port : Toulon.
Au 1er janvier 1897, port : Toulon.
Au 1er janvier 1899, sur la canonnière Gabès, Division navale
de l'Océan Indien (Louis Pinel, Cdt).
Au 1er janvier 1901, Adjoint à l'École de chauffe à Cherbourg.
Le 1er janvier 1902, Second du sous-marin Morse, Station des
sous-marins de Cherbourg (Edmond Morillon, Cdt).
En 1903, sur le cuirassé Saint Louis, Escadre de Méditerranée
occidentale et du Levant (Jules Nény, Cdt).
Lieutenant de vaisseau le 16 juillet 1903.
Officier breveté torpilleur. Chevalier de la Légion d'Honneur.
Le 30 novembre 1910, Commandant du sous-marin GayLussac, Station des sous-marins de Toulon.
Le 18 mars 1915, sur le cuirassé BOUVET, il disparaît avec le
bâtiment éventré par une mine dérivante
Jugement déclaratif de décès rendu le 20 mars 1916 et transcrit
le 3 avril 1916 à Toulon.
Citation :
« Sont morts bravement à leur poste de combat engloutis avec
leur bâtiment ».
Thevenard L. O. E.
Lieutenant de vaisseau. 3
Citation :
« Ont montré les plus belles qualité d’énergie et de sang-froid
pendant le combat du 18 mars 1915 et lors de la perte de leur
bâtiment».
3
Correspondance en annexe 4.
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Annexe 2 :
Sous-officiers par ordre alphabétique :
V Boyer Victorin Joseph (4) Deuxième Maître Mécanicien Origine : 83 Pignans.
V Durand Pierre Jean.
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Second maître canonnier pointeur.
En mars 1915, sur le cuirassé BOUVET, il disparaît avec le
bâtiment éventré par une mine.
Citation :
« Tourelle AR du « BOUVET », d’un sang-froid, d’une
combativité et d’une ardeur remarquable, a fait preuve des plus
belles qualités de pointeur ; est resté dans sa tourelle, lorsque le
« BOUVET » a sauté sur une mine, préférant mourir à son
poste que de le quitter sans ordre. ».
V Gourmelon J.P.
Décédé le 18 mars 1915, en mer devant Tchanak, Détroit des
Dardanelles.
Second maître canonnier.
En mars 1915, sur le cuirassé BOUVET, il disparaît avec le
bâtiment éventré par une mine.
Citation :
« Chef de la tourelle 12 du « BOUVET », lorsque le navire a
été touché par une mine, a fait sortir tout l’armement de sa
tourelle en bon ordre et est resté seul dans la tourelle, englouti
avec le bâtiment ».
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V Kerjean Jean Louis (4) Premier Maître mécanicien - Origine
: 83 Saint-Mandrier-sur-Mer /et/ 56 Caudan (Né le 1er septembre
1882)
Labous Jean.
Premier maître canonnier.
Citation :
« Chef de section de la tourelle de 30 AV, a continué le tir
après avarie du marbec avec l’armement dont les hommes
tombaient successivement asphyxiés et lui-même tombait
inanimé au onzième coup ».
Le Fur Louis.
Maître canonnier.
Citation :
« Chef de section de la tourelle de 27 bâbord du
« BOUVET » ; a maintenu pendant tout le combat la régularité
du tir et le bon fonctionnement de sa pièce qui, après avarie du
30 AV, a réduit au silence les forts ennemis. A maintenu le plus
grand calme dans l’armement de sa pièce au moment de la
perte du « BOUVET ».
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V Priol Mathieu Marie (4) Second Maître – Chauffeur Origine : 29 Esquibien /et/ 29 Goulien (né le 24 novembre
1878).
V Quesnel Paul Albert (4) Maître Canonnier - Origine : 76 La
Chapelle-sur-Dun (né le 17 février 1876).
V Roudaut Jean (4) Second Maître – Canonnier - Origine : 29
Guissény (né le 11 avril 1881).
V Sassoulas Fernand (4) Mécanicien Principal - Origine : 83
Toulon.
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Annexe 3 :
Equipage par ordre alphabétique :
V Allain Yves Marie - disparu.
V Allain Michel - Matelot – Canonnier - Origine : 29 Lannilis
VArnaud François Aurélien Henri (4) - Quartier-maître
Mécanicien - Origine : 33 Libourne (né le 15 décembre 1887)
VAudran François Marie (4) - Matelot - Origine : 56
Pluvigner.
VAuffray Albert Marie Victor Mathurin (4) Quartier-maître
de Man uvre - Origine : 35 Saint-Jouan-des-Guérets (né le 5
juin 1888).
VAutin Arthur Fernand (4) Matelot – Clairon - Origine : 17
Charron.
V Baron Joseph Marie (4) Matelot - Origine : 29
Plouguerneau.
V Bassibey Gaston (4) Matelot - Origine : 33 Isle-SaintGeorges.
V Belleville Louis Étienne Charles (4) Matelot - Origine :
Sénégal - Rufisque (né le 28/10/1895).
V Boiel Edmond Clément Marie (4) Matelot - Origine : 85
Montaigu (né le 23 mai 1891).
V Bonnec Jean Marie (4) Matelot Gabier breveté - Origine : 56
Groix.
V Bonnet Ernest Hector (4) Apprenti Marin - Origine : 59
Denain (né le 3 décembre 1892).
(?) Bourdilliat Maurice Armand - né le 09 décembre 1874 Seine Maritime.
V Brochet Albéric Octave Raymond (4) Matelot - Origine : 16
Angoulême (né le 12 avril 1896).
V Bruhat Alfred Pierre (4) Matelot - Origine : 17 HiersBrouage (né le 10 mars 1896).
V Cahuzac (4) - Origine : 83 Toulon.
V Casanova François - Antoine - Quartier-maître ; né à
Azilonu Ampaza en 1893.
V Chantereau Albert (4) Matelot Fourrier - Origine : 24
Miallet (né le 15 avril 1890).
V Charreteur Armand René (4) Matelot – Canonnier - Origine
: 29 Le Conquet.
V Chilotti Joseph (4) Matelot - Origine : 06 Nice (né le 5 mars
1896).
V Clech Jean Marie (4) Canonnier - Origine : 29 Lanmeur /et/
29 Guimaëc (Né le 6 octobre 1886).
V Cordelle Charles Henri (4) Quartier-maître – Mécanicien Origine : 10 Plancy-l'Abbaye /et/ 75 Paris 1er arrondissement (né
le 26 mai 1889).
4
http://www.memorial-genweb.org/
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V Corlouer Pierre (4) Quartier-maître – Torpilleur - Origine :
22 Paimpol.
V Cosimo Paul (4) Matelot – Timonier - Origine : 20 SaintFlorent ou San Fiurenzu (né le 11 août 1895).
V Costiou Laurent (4) - Origine : 29 Névez.
V Coulon Laurent Jean Victor (4) Matelot - Origine : 34
Gignac (né le 16 juin 1894).
V Couppey Victor (4) - Origine : 50 ÉqueurdrevilleHainneville.
V Créach Yves (4) Quartier-maître Chauffeur - Origine : 29
Cléder (né le 20 décembre 1873).
V Daffniet Jean (4) Matelot - Origine : 29 Plouézoc'h.
V Daguerre François (4) Matelot - Origine : 40 Labennec.
V Dasso Louis Nonce (4) Apprenti marin - Origine : 20 Bastia
(né le 14 mars 1892).
V David Jean Marie Léon (4) Matelot Charpentier - Origine :
56 Plomeur (né le 6 avril 1884).
V Delecole Arsène (4) Matelot – Chauffeur - Origine : 80
Mailly-Maillet (né le 19 février 1894).
V Delpech Camille Ulysse (4) Quartier-maître – Mécanicien Origine : 12 Villefranche-de-Rouergue (né le 9 mai 1888).
V Dorinet Pierre Théophile Léon (4) Matelot – Gabier Origine : 17 Crazannes (né le 11 mai 1894).
V Doumain Julien (4) Quartier-maître de Man uvre - Origine :
17 Châtelaillon-Plage /et/ 16 Vitrac-Saint-Vincent (Né le 22
juillet 1893).
V Dubourg Joseph (4) Mécanicien - Origine : 33 SaintSymphorien (né le 22 mars 1882).
V Dujardin Violette Ambroise Louis Laurent - né le 14 août
1892 à Saint Valéry - Somme (80) - Matricule 271 - Classe 1912
- Recrutement Abbeville - Matelot de 3éme classe sans spécialité
- Cuirassé Bouvet - disparu en mer le 18 mars 1915 – cité sur les
plaques commémoratives de l'église et de la chapelle des Marins
- Médaille Militaire - Croix de Guerre - Inscrit sur le livre d'Or
de Saint Valéry. 5
V Duprat Jean (4) Matelot - Origine : 33 La Teste-de-Buch.
V Duville (4) Origine : 83 Toulon.
V Edouard Alfred Noël (4) Matelot - Origine : 17 L'Éguille /et/
17 Pont-Labbé-d'Arnoult (né le 25 décembre 1896).
V Espanet Léon Marius Février (4) Matelot - Origine : 83 Le
Beausset.
V Fauquenot Gaston Léon Alphonse (4) Quartier-maître Origine : 83 Toulon.
V Finiels Fernand - marin sur le cuirassé Bouvet, décédé le 18
mars 1915 à l’âge de 23 ans – originaire d’Aumessas.
5
http://www.premiumwanadoo.com/memorial-morts-pour-la-france-80/memorial/st_valery/st_valery.htm
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V Forgit Fernand François (4) Matelot - Origine : 17 La
Tremblade (né le 7 avril 1891).
V Ganivet Ferdinand Augustin (4) Matelot – Canonnier Origine : 83 Salernes.
V Gauthier Léon Noël (4) Quartier-maître Armurier - Origine :
83 Toulon (Né le 4 février 1892).
V Gautier Joseph Marie (4) Maître Fourrier - Origine : 22
Dinan (né le 28 février 1874).
V Ginouves Georges Ernest Clément (4) Matelot – Boulanger
- Origine : 83 Pierrefeu-du-Var.
V Gouachet Marcel Marie (4) Quartier-maître - Origine : 29
Île-Molène (né le 24 septembre 1891).
V Gouzien Jean Marie (4) Quartier-maître – Chauffeur Origine : 29 Lampaul-Ploudalmézeau (né le 12 décembre 1880)
V Guérin Paul (4) Apprenti Marin - Origine : 33 Eysines (né le
29 août 1892).
V Hagnère Jules Florent (4) Matelot - Origine : 62 Étaples /et/
62 Etaples (né le 30 novembre 1892).
V Hamon Nicolas (4) Quartier-maître – Fusilier - Origine : 22
Pleumeur-Bodou (né le 28 mai 1890).
(?) Hery Jean Alexis Louis - né le 15 septembre 1889 - Seine
Maritime.
V Laborde Louis Joseph (4) Matelot – Électricien - Origine :
70 Champagney (né le 9 août 1893).
V Lafiteau Raphaël (4) Marin - Origine : 33 Bordeaux.
V Laforge Joseph Gérard Blaise (4) Matelot – Mécanicien Origine : 59 Merville (né le 2 février 1894).
V Larralde Léon (4) Matelot - Origine : 64 Anglet /et/ 64
Bayonne (né le 2 mars 1891).
(?) Larralde Léon - 24 ans, matelot, né à Bayonne, domicilié à
Anglet - Pyrénées Atlantiques.6
V Le Bars René (4) Quartier-maître Chauffeur - Origine : 29
Kerbuan (né le 23 juillet 1870).
V Le Berre Allain Joseph (4) Canonnier breveté - Origine : 29
Plounevez-Lochrist (né le 25 mars 1896).
(?) Le Berre Jean Rodolphe - né le 19 février 1895 - Seine
Maritime.
V Le Berre Michel (4) Matelot Canonnier - Origine : 29 Henvec
(né le 1er mai 1897).
V Le Bouard Marius Eugène Marie (4) Origine : 56 Lorient
(Né le 11 janvier 1882).
V Le Calvez Louis Marie (4) Second Maître Mécanicien Origine : 22 Plouguiel (né le 29 décembre 1886).
V Le Corre Eugène Marie (4) Matelot Canonnier - Origine : 29
Lanildut (né le 8 septembre 1896).
6
Source : Avant oubli - Joël Rocafort - Editions Atlantica.
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V Le Du Valentin (4) Quartier-maître Charpentier - Origine : 22
Penvénan (né le 29 novembre 1886).
V Le Quellec Elysée Gildas Marie (4) Matelot Gabier breveté Origine : 56 Groix.
V Le Ribault Pierre (4) Quartier Maître - Origine : 22 SaintJacut-de-la-Mer.
V Legris Paul Alphonse Alexandre (4) Matelot - Origine : 93
Villemomble /et/ 62 Calais (Né le 7 février 1897).
V Lenclos Alfred Eugène Léon - né le 12 janvier 1891 à Saint
Riquier (80) - Matricule 29510 - Classe 1910 Recrutement Abbeville – Marin - Matelot de 2éme classe
Mécanicien - Cuirassé Bouvet - disparu en mer le 18 mars 1915
– cité sur la plaque commémorative de l'église - Médaille
Militaire - Croix de guerre - Inscrit sur le livre d'Or de St
Valéry. 5
V Macchiavello Jérôme (4) Matelot - Origine : 83 Toulon.
V Maiffret Honoré (4) Origine : ?
V Mancieri Vincent (4) Matelot - Origine : Algérie - Alger Mustapha (Né le 22 décembre 1893).
V Marin Georges Jules (4) Matelot Mécanicien - Origine : 59
Rosendael (né le 9 août 1894).
V Marlas Edmond (4) Marin - Origine : 24 Sarlat-la-Canéda.
V Martin Valentin (4) Apprenti Marin - Origine : 06 Nice (né
le 20 juillet 1892).
V Martinaud Henri Célestin (4) Apprenti Marin - Origine : 17
Chaillevette /et/ 17 Le Chay (né le 7 septembre 1895).
V Masson Hippolyte Noël Marie (4) Matelot - Origine : 29 Ile
de Molène (né le 25 décembre 1893).
V Mattone Augustin Marius (4) Canonnier - Origine : 83
Ollioules.
V Menant Laurent (4) Matelot - Origine : Argentine - Victoria
(né le 10 juillet 1891).
V Meunier Alexandre Joseph (4) Matelot - Origine : 30 La
Grand'Combe (né le 8 mars 1884).
V Morvan Pierre Marie - Matelot Chauffeur - Origine : 29
Morlaix (né le 23 janvier 1891).
(?) Moulin Albert Henri - né le 11 novembre 1891 - Seine
Maritime.
V Naveau Georges Pierre Marie - né à Sablé – Sarthe. 7
V Papin Julien Maximilien (4) Matelot Canonnier - Origine :
17 Saint-Pierre-d'Oléron (né le 3 mai 1891).
V Pelletier Louis Alfred (4) Matelot timonier - Origine : 17
Marennes (né le 23 décembre1881).
V Perdigon Marius (4) Matelot - Origine : 06 Nice /et/ 06
Massouins (né le 21 juin 1895).
7
Documents complémentaires en annexe 4.
Navires de la Grande Guerre – Navire BOUVET
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V Pin Jean (4) Matelot - Origine : 06 Nice (né le 2 novembre
1894).
V Poissonnier Albert Désiré Joseph Gustave (4) Matelot Origine : 59 Tourcoing (né le 24 janvier 1894).
V Poland-Bayard Emmanuel Marie Joseph (4) Apprenti
Marin - Origine : 13 Marseille (né le 21 juin 1891).
V Postec André (4) Matelot - Origine : 29 Cléder (né le 19
décembre 1875).
V Postic Pierre Marie (4) Canonnier - Origine : 29 Locquirec
/et/ 29 Plouézoc'h (né le 14 mai 1884).
V Pouthier Léon Charles (4) Matelot – Électricien - Origine :
25 Morteau /et/ 25 Pontarlier (né le 14 mai 1892).
V Prigent Jean (4) Matelot - Origine : 29 Morlaix (né le 19
novembre 1895).
V Puyo Paul André (4) Matelot - Origine : 64 Anglet (né le 2
avril 1888) 6
V Quéau Jean François (4) Quartier-maître – Chauffeur Origine : 29 Carantec /et/ 29 Saint-Pol-de-Léon (né le 8 janvier
1880)
V Ragut Albert Charles (4) Matelot - Origine : 94 VilleneuveSaint-Georges (né le 2 septembre 1894).
V Richard Georges (4) Matelot - Origine : 22 Paimpol (né le 30
janvier 1892).
V Rivet Jules Joseph (4) Matelot Boulanger - Origine : 83 Le
Lavandou.
V Rouvier Eugène Louis (4) Matelot - Origine : 06 SaintCézaire-sur-Siagne.
V Roux Pierre Félix (4) Matelot - Origine : 06 La TourRoussillon (né le 25 septembre 1895).
V Saccone Marius Paul (4) Matelot - Origine : 83 SaintTropez.
V Sage Jean Fleury Marius (4) Apprenti Marin - Origine : 26
Saint-Rambert-d'Albon.
V Saiz De La Puente José Manuel (4) Origine : 47 Marmande
(né le 12 novembre 1896).
V Saldalamacchia Natta Salvator (4) Matelot – Chauffeur Origine : 83 La Seyne-sur-Mer /et/ 83 Saint-Mandrier-sur-mer
(né le 8 mars 1885).
V Sangougnet Jacques Alfred (4) Matelot chauffeur
mécanicien - Origine : 64 Anglet /et/ 64 Le Boucau (né le 4
juillet 1891).
(?) Sangougnet Jacques Alfred - 24 ans, matelot chauffeur, né
au Boucau, domicilié à Anglet - Pyrénées Atlantiques. 6
V Schweitzer Ladislas Étienne (4) Matelot - Origine : 55
Chauvency-Saint-Hubert /et/ 51 Reims (né le 14 septembre
1891).
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V Simon Frédéric Aimé Désiré (4) Matelot - Origine : 14
Ouistreham (né le 13 septembre 1895).
V Stephan Jean-Louis (4) matelot fusilier. Origine : 29
Ouessant (né le 23 juillet 1890 à Ouessant (29)).
V Thomas Louis Lucien Léon (4) Matelot Mécanicien Origine : 50 Cherbourg (né le 21 octobre 1892).
V Tribout Auguste Georges Edmond (4) Quartier-maître
Mécanicien - Origine : 50 Granville (né le 23 novembre 1888).
(?) Vilarem François – matelot - Pyrénées-Orientales.
V Voland Marcel (4) Matelot – Canonnier - Origine : 71
Chenôves (né le 17 octobre 1894).
(Les listes des officiers, sous-officiers et de l’équipage sont en
cours de constitution)
BOUVET
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Annexe 4 :
Biographie d'un Sabolien disparu au cours du naufrage du
BOUVET. (Au-delà des éléments indiqués sur le drame, on
trouve à la fin une lettre rédigée par un survivant à la famille de
cette personne).
Retranscription intégrale de la biographie :
V Naveau Georges Pierre Marie - né à Sablé, le 24 février
1893 de Pierre et Marie Durif.
Avant d'être soldat, Georges Naveau était valet de chambre à
Paris. Il avait devancé l'appel de sa classe et s'était engagé dans
la marine, au mois d'avril 1913. Il fit ses classes à Cherbourg,
puis embarqua sur le BOUVET, où il devint maître d'hôtel.
La mobilisation le trouve à son poste sur le même navire. Nous
connaissons, hélas ! la terrible catastrophe du BOUVET.
Sous la poussée anglaise, les alliés avaient décidé l'expédition
des Dardanelles. Les escadres franco-anglaises avaient pénétré
dans le détroit ; elles se composaient de 16 cuirassés, de 3
croiseurs et de plusieurs contre-torpilleurs. Le 18 mars 1915, la
flotte avait reçu l'ordre d'appareiller à neuf heures du matin, pour
forcer la passe, à l'endroit où les Dardanelles ont la plus faible
largeur, environ 1.200 mètres. Les quatre bateaux français,
Suffren, BOUVET, Charlemagne et Gaulois tenaient le milieu
de la ligne. Jusqu'à midi, l'escadre s'était avancée indemne et
avait pu pénétrer dans la zone particulièrement dangereuse, une
partie des bâtiments s'abritant sur la côte d'Asie, dans la baie des
Barbiers, l'autre longeant la côté d'Europe, à la hauteur de
Souan-Déré. Après une heure d'accalmie, le feu recommença, la
mer s'embrasa de nouveau. Mais voici que l'un des navires de
tête, le BOUVET, sembla s'immobiliser dans un grand remous...
Il venait de toucher une mine. Une énorme trombe de fumée
noire s'élève, le bateau se couche, les deux mâts se rejoignent
sous l'effort de la coque qui s'ouvre, puis tout s'enfonce et
disparaît sous les vagues qui continuent de danser et sourire.
Dans une lettre adressée au frère de Georges Naveau, le
lieutenant E. Thévenard écrit :
"Nous avions été engagés un seul bateau contre trois forts de
Chanack, - le goulet qu'il faut forcer pour remonter à
Constantinople.- Après une heure et demie de combat avec deux
de nos grosses pièces seulement, - l'armement de la troisième
ayant été asphyxiée parce qu'il l'avait servie jusqu'au bout,
malgré une avarie du tuyautage d'air de la tourelle,- nous avons
réduit les forts au silence, - plus de dix pièces de gros calibre.
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"Nous revenions, remplacés par une division anglaise. Nous
avons touché une mine. Le bâtiment s'est couché sur tribord très
rapidement, et en cinquante secondes a complètement disparu.
On avait aussitôt commencé l'évacuation et tout s'est passé dans
le plus grand calme, dans le plus grand ordre, sans le moindre
cri. Mais le chavirement a été trop rapide. Nous ne sommes que
47 survivants."- sur 700 hommes !
"Votre frère n'a pas été sauvé. C'est donc qu'il a eu pour
tombeau le BOUVET, sur lequel il a vaillamment combattu.
C'est pour nous autres marins une mort glorieuse et vous pouvez
être fier de lui ; car le BOUVET avait eu le succès le plus
complet contre les forts, malgré quelques gros coups reçus et
plusieurs incendies au bord, au cours du combat."
" O flots, que vous savez de lugubres histoires !"
Almire Belin - Livre d'or des Saboliens tombés au champ
d'honneur pendant la guerre de 14-18 - Sablé-sur-Sarthe, 1921.
(Pages 379-380.)
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Annexe 5 :
Etat-major au 1er janvier 1897 :
Navire en achèvement à Lorient.
Commandant : Louis Paul Noël, Capitaine de vaisseau.
Mécanicien principal de 1ère classe : Jean Pierre Pellissier.
Etat-major au 1er janvier 1899 :
Escadre de Méditerranée (Vice-amiral François Fournier,
Commandant en chef du 1er octobre 1898).
Commandant : Louis Paul Noël, Capitaine de vaisseau.
Second : Émile Paul Aimable Guépratte, Capitaine de frégate.
Lieutenants de vaisseau :
Jules Bienaymé (fus.).
Paul Duc (can.).
Ernest Favreul.
Florimond Florimond (torp.).
Joseph Rousse.
Marie Senès.
Enseignes de vaisseau :
Albert Bijot.
Pierre de Courtois.
Louis Delord.
Oscar Fépoux.
Maurice Le Gorrec.
Joseph Rey.
Charles Serret.
Mécaniciens principaux :
1ère classe :
Jean Pierre Pellissier.
2ème classe :
Alphonse Arnaud.
Émile Bodevin.
François Suptil.
Commissaire : Gustave Landrieu.
Médecin-major : François Thémoin, (Médecin principal.)
Médecin : Charles Guyot.
Aspirants :
Pierre Changeux.
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Henri Daganet.
Frédéric Paulus.
Fernand Thouroude.
Etat-major au 1er janvier 1901 :
Escadre de Méditerranée (Vice-amiral Marie de Maigret
Commandant en chef du 1er octobre 1900.)
Commandant : François Leygue, Capitaine de vaisseau (depuis
le 5 août 1899).
Second : Victor Senès, Capitaine de frégate.
Lieutenants de vaisseau :
Pierre Abadie (fus.).
Léon Bagay (can.).
Vincent Cotoni.
Charles de Meynard (torp.).
René Portier.
Henri Turc.
Enseignes de vaisseau :
Ernest Blavinhac.
Aimé Bourdonnaud (can.).
Alexandre Cortez (fus.).
Henri Daganet.
Marcel Lacloche.
Ernest Lainè.
Louis Vennin.
Mécaniciens principaux :
1ère classe
Edouard Eyglument.
2ème classe :
Alphonse Arnaud.
Louis Babel.
Marius Fagot.
Commissaire : Pierre Mimaud.
Médecin-major : Charles Nodier (Médecin principal).
Médecin : Henri Charuel.
Aspirants :
6 officiers non identifiés.
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Etat-major au 1er janvier 1902 :
Escadre de Méditerranée (Vice-amiral Marie de Maigret,
Commandant en chef).
Commandant : Pierre Dufayot de Maisonneuve, Capitaine de
vaisseau. (depuis le 5 août 1901)
Second : Antoine Champanhac, Capitaine de frégate.
Lieutenants de vaisseau :
Pierre Abadie (fus.).
Joseph Boussès.
Marcel Dupont (can).
René Portier (torp.).
Henri Pugliesi-Conti.
Enseignes de vaisseau :
Marius Bellissent.
Jean Louis Blanchot.
Toussaint Bonelli ( fus.).
Aimé Bourbonnaud (can.).
Marie Croissandeau.
Marcel Lacloche.
Louis Vennin.
Mécaniciens principaux :
1ère classe :
Alexis Le Lan
2ème classe :
Lucien Babel.
Marius Fagot.
Adolphe Ruel.
Commissaire : Pierre Ménager.
Médecin-major : Salvator Raffaelli (Médecin principal).
Médecin : Jean Dargein.
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Etat-major au 20 mars 1903 :
Escadre de Méditerranée (Vice-amiral
Commandant en chef du 1er octobre 1902).
Edouard
Pottier,
Commandant : Alphonse Guillou, Capitaine de vaisseau (depuis
le 20 mars 1903)
Second : Joseph Burel, Capitaine de frégate.
Lieutenants de vaisseau :
Joseph Boussès.
Elie de la Rosière (torp.).
Marcel Dupont (can.).
Pierre Zahm (fus.).
X (non identifié).
Enseignes de vaisseau :
Pierre Demotes-Maynard.
Alfred Dumont.
Henri Kornprobst.
Marc Legrand.
Auguste Marcy (torp.).
Victor Robin (can.).
Charles Tariel.
Mécaniciens principaux :
1ère classe :
Sylvain Martin.
2ème classe :
Jean Baptiste Abel.
Antoine Michaud.
Adolphe Ruel.
Commissaire : Joseph Sisteron.
Médecin-major : Salvator Raffaelli (Médecin principal).
Médecin : Jean Dargein.
Aspirants :
Pierre Cayla.
Jean-Louis Conneau.
Frédéric Despax.
Jean Pierre Esteva.
Marie Fornier de Lachaux.
Arthur Ladonne.
Paul O'Neill.
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Etat-major au 1er janvier 1911 :
Porte-pavillon du Contre-amiral Achille Adam, Commandant
une division de la 2ème Escadre (au 21 décembre 1910) ; auprès
du Vice-amiral Marie Aubert, Commandant en chef.
État-Major général :
Gaston Mercier, Chef d'État-Major.
Capitaine de frégate - Maxime Bouis, Aide de camp.
Lieutenant de vaisseau - Jean Pierre Vallèe, Aide de camp.
Enseigne de vaisseau - Gérard Baudry-Lacantinerie.
Officier d'ordonnance, Enseigne de vaisseau - Joseph Doneaud.
Mécanicien de division, Mécanicien Inspecteur - Félix Marec.
Commissaire de division, Commissaire principal - Amateur
Pungier.
Médecin de division, Médecin en chef – x
État-Major :
Commandant : Émile Fournier, Capitaine de vaisseau (depuis le
21 décembre 1910)
Second : Louis Faucon, Capitaine de frégate.
Lieutenants de vaisseau :
Charles Aubert.
Henry Dardignac.
Charles Flambard.
Camille Laurens (can.).
Adolphe Lucas (fus.).
Enseignes de vaisseau :
Alphonse Barbier.
Gabriel Berry (torp).
Guillaume Collobert.
Paul Filbien (can.).
Alfred Gilardoni.
Germain Jardel.
Auguste Kerouanton (fus.).
Gustave Salaün.
Raymon Terme.
Georges Thierry d’Argenlieu.
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Mécanicien en chef : Auguste Laurent.
Mécaniciens principaux :
1ère classe :
Eugène Le Sèvin.
Joseph Levisage.
2ème classe :
Alexandre Arthus.
Emmanuel Hilly.
Médecin : Georges Varenne.
(Liste établie d’après les travaux de Gilles Jogerst.)
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Annexe 6 :
Cette relation de deux rescapés du BOUVET est insérée dans un
texte relatif au cuirassé Gaulois, paru en 1915 :
AUX DARDANELLES 8
(Février – Mars 1915) 9
IIème partie.
« Nous croyons intéressant, pour compléter ce récit, d'y joindre
celui de deux autres survivants du BOUVET, qui furent
également recueillis bord du Gaulois : le premier-maître
canonnier L... et le quartier-maître canonnier Q...
Le premier-maître canonnier L... était, pendant le combat, dans
la tourelle de 305 avant. Au cours du tir, la soupape de l'appareil
Marbec qui sert à chasser les gaz délétères, se casse. Le tir n'en
continue pas moins. Au cinquième coup de canon, quatre
hommes de l'armement tombent asphyxiés. L… les met aussitôt
de côté et remplace un des chargeurs. Bientôt le lieutenant de
vaisseau B… tombe de son poste de vigie, à la renverse, dans les
bras du téléphoniste. L… demande du secours, et le médecin de
2ème classe C… arrive. Jusqu'au onzième coup, les canonniers
continuent à tirer, mais au douzième, L... tombe à son tour. Il a
des sueurs froides, ses jambes se mettent à trembler, il éprouve
une sensation de piqûre dans la poitrine, sans toutefois perdre
connaissance. Il veut continuer le tir, mais quatre hommes le
retiennent. Il s'appuie, pour reprendre haleine, contre le chariot
de chargement de la plate-forme. A ce moment, il ressent une
secousse, un ébranlement qui dure six à sept secondes ; il ne s'en
inquiète pas, pensant au ricochet d'un gros projectile. Mais alors,
le bateau s'inclinant, il est attire sur bâbord, puis plus
violemment sur tribord. L... ne perd pas son sang-froid. Il
descend l'échelle verticale qui mène à l'entrepont, se dirige sur
une lumière qu'il aperçoit. C'est une porte faisant communiquer
l'entrepont avec le jardin de la tourelle de 14 bâbord avant. Il la
franchit, et se trouve presque immédiatement sur la coque du
bateau. Sur cette coque, déjà horizontale, et qui est le flanc
bâbord du navire, des hommes courent de l'arrière vers l'avant,
l'explosion s'étant produite sur l'arrière. Mal inspirés furent ceux
qui tentèrent de s'enfuir par tribord... L... essaie d'enlever ses
chaussures, mais il n'a que le temps de se laisser glisser le long
de la coque, et de se débattre dans l'eau, en évitant les
tourbillons. Pendant vingt minutes il nage vers la côte d’Asie,
mais il se fatigue. Ayant fait la planche, il reçoit sur la nuque
deux avirons remontant à la surface, et dont il se sert pour se
soutenir.
8
9
Voir « la Revue de Paris » du 15 octobre 1915.
Publié dans « la Revue de Paris » - 1915 - Novembre - décembre (Année 22 / T.6) - Page 135 sur Gallica.bnf.
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A ce moment, il y avait autour de lui un grand nombre de
naufragés, mais les obus continuaient à tomber, visant surtout
les vedettes de sauvetage.
A deux mètres de lui, un projectile fusa avec une grande gerbe.
Recueilli par une embarcation anglaise, L... est conduit à bord
du Mosquito, où on lui donne des vêtements secs et qui le fait
passer sur un autre torpilleur anglais. Ce torpilleur s'approche du
Gaulois, en mauvaise posture à la sortie des Dardanelles. Un
marin du Mosquito, en train de boire du thé, s'écrie en français,
en s'adressant au premier-maître : « Encore un cuirassé français
qui coule ! »
Au bout d'un quart d'heure, retour dans les Détroits, où le
torpilleur demeure près de la Queen-Elizabeth, qui tirait sur
Chanak. Il en ressort pour accoster, à 7 heures du soir, le Suffren
mouillé à quelque distance du Gaulois, prés de l’île aux Lapins.
De là, L... est enfin transbordé sur le cuirassé échoué.
Le quartier-maître canonnier Q... était, lui, dans une tourelle 14
bâbord du BOUVET. Le canon ne tirant pas à ce moment, il
perçut très nettement le choc, une secousse de tribord à bâbord,
« soulageant le bâtiment comme s'il avait marché sur un
rocher ». Une dizaine de secondes, il reste sur sa selle de
pointeur, puis, sans que ses camarades se rendent compte de la
situation, il se lève, va regarder par le trou d'évacuation, sent que
l'on s'incline. Il crie : « C'est une mine ! nous allons couler ! » A
trois, ses canonniers essaient d'ouvrir la porte qui donne dans le
jardin, Mais, à peine entrebâillée, cette porte se bloque. Alors on
essaie d'ouvrir le trou d'homme du plafond de la tourelle ; mais à
trois encore, une main chacun sur la poignée, on ne parvient pas
le dégager. Q..., pourtant, s'aidant de la tête et des mains,
soulève, dans un effort désespéré, le couvercle, passe à travers le
trou d'homme, donne, en sortant, la main à un camarade, et se
met à courir sur l'avant. Les cheminées déjà plongeaient dans
l'eau. Q... enlève sa chemise de laine et son pantalon de drap,
puis, ayant glissé sur la mousse de la cuirasse, il est projeté à
l'eau. Attiré dans un remous, il remonte bientôt à la surface, voit
le ciel, se croit perdu, accroche un hamac au passage. Il nage,
ainsi soutenu, pendant deux minutes, troque son hamac contre
une cage à poules qui lui parait plus résistante. Au bout de cinq
minutes, il aperçoit une vedette anglaise, nage dessus, et croche
dans les fargues. On l'aide à monter, on le ragaillardit d'un peu
d'alcool, et on le conduit sur le Gaulois, où il pense alors à
changer de linge dans une casemate. »
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