Schneider Electric

Transcription

Schneider Electric
Schneider
Live
2011
Avant-propos
Schneider Electric –
Des solutions d’ensemble
pour une gestion efficace
de l'énergie
Cher clients, clientes et ami(e)s de Schneider Electric!
En tant que Country President et CEO de la société Schneider Electric
(Schweiz) AG, c’est un plaisir tout particulier pour moi que de pouvoir vous
présenter le numéro de cette année du magazine ‘Schneider LIVE’ destiné
à notre clientèle.
Dans le numéro de 2010, je vous avais informé que Schneider Electric allait se consacrer de manière plus approfondie au thème de «Prestataire de
solutions d’ensemble». A présent, tout juste un an plus tard, je peux vous dire
que nous avons pu atteindre cet objectif ambitieux car l’an dernier, Schneider
Electric a déjà mis en œuvre des solutions globales dans le domaine de l’efficience énergétique et de la gestion intelligente de l’énergie. Et ce avec succès.
Ainsi, un hôtel de Davos est parvenu, grâce à notre soutien, à faire baisser ses coûts d’énergie de 40 %, et un centre de calcul zurichois économise
depuis peu un demi million de francs sur ses coûts d’énergie. Nous vous
présentons sur les pages 49 à 51 un autre exemple qui témoigne de notre succès. Il s’agit en l’occurrence de la durée de marche de l’éclairage d’un hall
de fret Genève Aéroport, qui a pu être réduite de plus de 50 %.
Nous vous présenterons volontiers d’autres solutions d’ensemble en matière d’efficience énergétique et de gestion intelligente de l’énergie du 13 au
16 septembre 2011, lors du salon professionnel «ineltec» à Bâle. Nous serions
ravis de vous accueillir à notre stand durant ce salon!
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter beaucoup de plaisir à la lecture
de Schneider LIVE 2011. Je me réjouis de la poursuite de notre agréable partenariat et vous adresse mes meilleures salutations.
Roger Karner
Country President & CEO
CHF 500 millions de chiffre d’affaires
(y compris l’exportation)
1000 employés
Roger Karner
Country President & CEO
6 sites: Horgen, Ittigen, Renens,
Oberentfelden, ­Rorschach,
Wettingen
Spécialiste de la gestion de
l’énergie, de la centrale électrique
jusqu’à la prise de courant
2
Sommaire
Filiales
Page
Automation
4 – 9
Glarner Kraftwerke Linth-Limmern AG
Récupération de l’énergie
dès le stade de la construction
Page
Automation / Energie
10 – 14
BVB Transports publics bâlois
Entretien des trams en toute
sécurité dans le nouveau centre high-tech
Page
Energie
15 – 18
Centre commercial de Glatt
Des installations ultramodernes
pour la sécurité dans le Glatt
Page
Energie
19 – 21
Aérodrome de Sion
Une nouvelle installation moyenne tension
à la hauteur des exigences
Page
Energie
22 – 25
ZAB Zweckverband Abfallentsorgung
Bazenheid
Brûler les ordures: la propreté
est une garantie de durabilité
Page
Energie
26 – 29
Garten-Center, Ernst Meier AG
Un point de rencontre baigné de lumière
pour les amis des jardins
Page
Automation
30 – 34
Kaufmann Kranservice GmbH
Un retrofit pour les anciennes grues,
c’est rentable
Page
Automation
35 – 37
KEBAG Kehrichtbeseitigungs-AG
Au service de l’environnement
Page
Automation
38 – 41
Direction des Travaux Publics
des Grisons
47 tunnels et 1700 kilomètres de routes
constamment sous contrôle dans les Grisons
Schneider Electric en Suisse
2
6
4
5
1
3
Schneider Electric (Schweiz) AG
www.schneider-electric.ch
Schneider Electric IT Switzerland AG
www.apc.com
1
3063 Ittigen
6
5430 Wettingen
2
9400 Rorschach
3
1020 Renens
3
1020 Renens
4
5036 Oberentfelden
Gutor Electronic Ltd.
www.gutor.ch
6
Page
Energie
42 – 45
Boulangerie Steiner
Du pain croustillant, à garantir
à l’avenir encore
Page
Energie
46 – 48
Syngenta Crop Protection Monthey SA
Syngenta – un projet clés
en mains rondement mené
Page
Energy Efficiency
49 – 51
Genève Aéroport
Sur la piste de l'efficience
de l'utilisation de l'électricité
Schneider Live 2011
5430 Wettingen
Feller AG
www.feller.ch
5
8810 Horgen
3
1020 Renens
Informations éditoriales
Editeur:
Schneider Electric (Suisse) SA
Schermenwaldstrasse 11
3063 Ittigen
Tél. 031 917 33 33
Fax031 917 33 66
www.schneider-electric.ch
Parution: 1× par an en allemand et
en français
Rédaction: Christoph Lanz,
Directeur de la communication
Schneider Electric (Suisse) SA
Concept / r éalisation: KOMET.ch
Impression: Ritz AG Print und Media, Berne
Tirage: français 2500 ex.
allemand 8500 ex.
3
Automation
Récupération de l’énergie
dès le stade de la construction
Hannes Gysling, ingénieur diplômé de l’ETH
Tout au fond du Linthal, dans le canton de Glaris, à 1700 m d’altitude, la société
Axpo AG construit entre le lac de Mutt et le lac de Limmern un nouvel ouvrage
de bassin d’accumulation par pompage. L’ensemble du projet de réalisation
­englobe aussi - à côté du bassin d’accumulation souterrain par pompage avec
les groupes de machines et les galeries d’amenée – un relèvement du barrage
en béton sur le lac de Mutt. Les coûts s’élèvent à environ 2 milliards de francs
et le chantier durera à peu près sept ans.
Le projet d’extension «Linthal 2015» est un
j­udicieux système de lacs de barrage, de stations
de pompage, de turbines et de conduites sous
pression. Le lac de Mutt, le lac de barrage le plus
haut, est placé à environ 2400 m d’altitude. Son
volume de stockage est accru de 9 à 25 millions
de m3 par un nouveau mur de type «poids rectiligne».
De là, l’eau s’écoule par des conduites sous pression vers la nouvelle centrale en caverne, avant de
poursuivre après son passage par les turbines vers
le lac de Limmern en passant par une galerie souterraine. Ce lac se trouve à environ 1800 m d’altitude et a une capacité de 92 millions de m3 d’eau.
A partir de ce lac de barrage, l’eau poursuit son
écoulement par les conduites sous pression existantes, vers les turbines de la centrale électrique
de Tierfehd qui est aménagée à 811 m d’altitude,
et ensuite dans le réservoir de compensation
aménagé juste à côté et donc la capacité sera
plus que doublée et correspondra à environ
560 000 m3. A partir d’un autre réservoir de compensation, celui de Hintersand à 1300 m d’altitude, de l’eau supplémentaire s’écoule vers les
turbines de la centrale de Tierfehd avant d’être
évacuée vers le réservoir de compensation de
celle-ci. De ce réservoir, l’eau alimente la centrale
électrique de Linthal à 676 m d’altitude, avant de
s’écouler par un réservoir de compensation dans
la Linth. L’astuce de cette installation réside dans le
fait qu’en cas de faible demande d’électricité –
par exemple la nuit – l’eau des lacs et réservoirs de
compensation inférieurs peut à nouveau être
acheminée vers le haut, et donc réutilisée pour
la production d’électricité. De ce fait, la puissance
de l’installation sera accrue d’environ 480 MW
Schneider Live 2011
Glarner Kraftwerke Linth-Limmern AG
­ ctuellement à 1480 MW. A l’horizon de 2015,
a
jusqu’à 500 ouvriers réaliseront cet ouvrage sur
les différents chantiers.
Galerie d’accès vers la centrale en caverne
L’un des ouvrages essentiels est la réalisation
de la centrale en caverne à 1700 m d’altitude. Celleci est aménagée en plein cœur de la montagne,
à environ 600 m d’altitude, avec ses groupes de
machines: turbines, pompes-turbines et motogénérateurs. Elle est desservie par une galerie d’accès de 4,3 km de long qui comporte une pente
de 23 %, depuis le fond de la vallée à Tierfehd. Un
funiculaire terrestre mènera à l’avenir vers la centrale en passant par cette galerie. Pour le moment,
un tunnelier se fraie la voie à travers les rochers.
Les matériaux d’excavation sont acheminés par des
courroies transporteuses vers le fond de la vallée
à Tierfehd où ils seront transformés. Sur cette installation de transport, on a à nouveau fait appel
à une solution technique raffinée qui a été conçue
par la société Elektro Nauer AG en collaboration
avec la Schneider Electric.
Une solution judicieuse d'une grande utilité
C’est la Rowa Tunnelling Logistics AG qui est
responsable de la galerie d’exploitation. La société
Elektro Nauer AG a été invitée à participer à l’établissement de l’offre et a fini par décrocher le contrat
pour la partie commande de l’installation de
transport et pour l’alimentation en énergie de tous
les matériels sur le tunnelier. Celle-ci englobe en­
viron 50 sorties de puissance, par exemple pour le
mélangeur à béton, les marteaux-perforateurs,
les projeteuses de béton, etc. Dès la phase de l’offre,
5
Werner Christen, chef de projet chez Elektro
Nauer AG; Markus Umiker, ingénieur des ventes
chez Schneider Electric
6
Automation
Werner Christen de la Elektro Nauer AG, ingénieur
électricien diplômé de l’ETH, chef de projet, a fait
appel à Markus Umiker, ingénieur des ventes chez
Schneider Electric. Il s’agissait de mettre au point
l’implantation technique, autrement dit de trouver
une solution optimale pour l’alimentation en énergie
et la production d’énergie. D’ailleurs, le côté spécial de ce projet est qu’on n’achemine pas du matériel vers le haut, mais on achemine les matériaux
d’excavation vers le bas par des courroies transporteuses. «Nous nous demandions ce que nous pouvions faire avec cette énergie disponible», se rappelle Werner Christen, chef de projet chez Elektro
Nauer AG. Une solution impliquant le montage
de freins ou de grandes résistances a été ­rejetée
dès le départ, car elle allait seulement provoquer
des frottements et dégager de la chaleur, et par
ailleurs les revêtements de freins devaient être
remplacés régulièrement. C’est ainsi qu’est apparue l’idée de la récupération de l’énergie dans
le ­réseau comme la solution la plus ingénieuse.
A l’inverse d’une solution mécanique, celle-ci
est en grande partie sans entretien. Markus Umiker
a pu proposer les produits les plus récents de
Schneider Electric: il a suggéré le convertisseur
de fréquence Altivar 71 comme produit standard
pour une exploitation en quatre carrés, en le couplant avec les modules d’éléments de front actif
(AFE). Cette conception permettait de récupérer
l’énergie sans problèmes dans le réseau. «Sur le
plan pratique, la situation est qu’à l’avant, sur le côté
du moteur, est installé un changeur de fréquence
normal. Sur le côté du réseau, nous avons installé
un inverseur de fréquence qui produit du courant
continu à partir de sa puissance génératrice et le
transforme en courant alternatif sinusoïdal. Ainsi,
le courant peut être directement réinjecté dans le
réseau», explique Markus Umiker.
Une récupération d’énergie significative
Avec l’avancement du chantier, chaque mois,
une bande transporteuse de tunnel est ajoutée, si
bien que, dans l’étape finale, il y aura douze bandes
de tunnel reliées les unes aux autres. Chaque
mois, le chantier avance d’environ 300 m. L’énergie récupérée est appréciable. Pour le moment,
35 à 40 kW / h sont réinjectés dans le réseau. En fait,
il y a encore plus d’énergie qui est produite. La
bande transporteuse descendante fonctionne de
manière générative, mais la bande qui lui succède
doit par contre gravir la pente et elle est actionnée
par un moteur: elle a donc besoin d’énergie. Cela
signifie que la bande générative fournit déjà 20 à
30 kW / h d’énergie à la bande alimentée par
8
«Sur le papier, le projet a quelque
chose d’abstrait. Mais lorsqu’on
se trouve à l’intérieur du tunnel
et qu’on voit, sent et ressent
l’environnement, c’est déjà une
expérience spéciale.»
Markus Umiker, ingénieur des ventes, Schneider Electric
­ oteur. Au total, on récupère donc effectivement
m
entre 50 et 70 kW/h. Pour Markus Umiker, c’était un
projet spécial. Il présentait malgré tout quelques
facteurs d’insécurité qu’il fallait surmonter. «Pour
la conception, nous n’avions pas d’indications
concluantes sur le rendement et les pertes par frottements. Il y avait aussi des incertitudes quant
au nombre des équipements qui étaient nécessaires
dans les différentes étapes et qui étaient placés à
300 à 400 m les uns des autres. Ce n’était pas une
entreprise banale, mais, pour nous, c’était un défi
à relever et une tâche intéressante», résume Markus
Umiker. L’entreprise Elektro Nauer AG a aussi par­
ticipé à la construction du réseau de communication.
Cela inclut d’une part la communication pour le
projet lui-même avec l’installation d’acheminement,
et d’autre part pour la perforatrice. On peut accéder à la commande grâce à un réseau de fibres de
verre. En même temps, une autre paire de fibres
de verre permet d’exercer la surveillance et la télémaintenance de la perforatrice.
Un entretien régulier est indispensable
Au stade final, douze tunneliers, une bande
transporteuse de caverne et une bande inclinée dans
le tunnel d’exploitation seront en service, et trois sur
la perforatrice. Lorsque l’une de ces bandes tombe
en panne, la machine s’arrête car les matériaux ne
peuvent plus être évacués. Or cela ne devrait pas se
produire. L’entretien et la maintenance de l’installation sont donc particulièrement importants pour sa
disponibilité. L’environnement difficile, avec l’humi­
dité, le froid et la poussière, met les équipements et
les installations à rude épreuve. Sans assistance,
ils tomberaient en panne au bout d’une semaine.
Même les armoires doivent être entretenues, les
­tapis filtrants doivent être débarrassés de la poussière, vérifiés et remplacés au besoin. Toutes les
deux semaines, les armoires sont également nettoyées avec un aspirateur. Elektro Nauer AG
Entreprises participantes
> Elektro Nauer AG, Schattdorf,
www.elektronauer.ch
> Schneider Electric, Ittigen,
www.schneider-electric.ch
Produits Schneider
Electric utilisés
> Armoires de distribution
Spacial S
> Interrupteur-sectionneur
principal NSX
> Disjoncteurs modulaires Clario
> Convertisseur de fréquence
Altivar 71, couplé avec
des modules d’éléments
de front actif (AFE)
> Disjoncteurs-moteurs
TeSys GV2
Schneider Live 2011
Glarner Kraftwerke Linth-Limmern AG
La société Elektro Nauer AG a
été fondée il y a environ 30 ans. A
l’origine, l’entreprise était principalement engagée dans l’installation
électrique. Actuellement, environ
20 à 25 de ses collaborateurs travaillent dans la construction d’installations de lavage des trams et des
autobus et de commande pour les
projets industriels et de construction de tunnels, pour les bandes
transporteuses, pour les stations
d’épuration, etc.; des solutions sont
réalisées dans le domaine de l’alimentation en énergie, la technique
de commande et d’entraînement.
La société Elektro Nauer AG est
actuellement le onzième partenaire
de maintenance par la taille de
Schneider Electric.
9
Automation / Energie
Entretien des trams en toute
sécurité dans le nouveau centre
high-tech
Hannes Gysling, ingénieur diplômé de l’ETH
La ville de Bâle dispose d’un réseau de transport public particulièrement dense qui contribue à la haute qualité de vie dans la ville.
Afin que ses trams soient constamment en état de marche et qu’on
puisse garantir aux passagers des transports confortables et en
toute sécurité, la maintenance, le soin régulier et l’entretien sont
des conditions préalables essentielles.
L’entretien des trams est effectué dans les
­ épôts et dans l’atelier principal. Cet atelier princid
pal se trouve dans la zone de Klybeck, un dépôt
de trams à Allschwil, le deuxième près du Dreispitz,
le troisième et le plus grand est établi sur le Wiesenplatz. Celui-ci a été transformé et agrandi au cours
de ces dernières années en un centre technique
ultramoderne.
L’histoire et la modernité côte à côte
Différents bâtiments sont construits dans le
dépôt de trams du Wiesenplatz. L’ancien bâtiment
principal avec sa façade de briques est protégé
à titre de monument historique. A l’avenir, les trams
y seront uniquement rangés. Juste à côté a été
construit un bâtiment moderne avec un toit plat en
porte-à-faux pour la maintenance et les interventions sur les trams. Dans ce bâtiment de 140 m de
long se trouvent deux voies ferrées avec chacune
deux emplacements de travail successifs. Le bâtiment est constitué par une aile de maintenance
et une aile de service. Un poste de travail est équipé d’un système de levage constitué par 16 vérins
de levage, qui permet ainsi de soulever les trams
pour effectuer des travaux sur leurs châssis. Par ailleurs, une grue à portique peut se déplacer sur
toute la longueur des emplacements de travail. Afin
que les travaux de main­tenance sur les toits des
trams puissent être accomplis sans problèmes et
de manière aisément accessible, une galerie ou
une plateforme d’accès a été construite au niveau
du toit des trams le long des emplacements de
Schneider Live 2011
BVB Transports publics bâlois
travail. Sur ces rails de maintenance peuvent
­également être effectuées des r­ éparations sur le
dessous des caisses des véhicules. Sur les rails
d’entretien sont accomplis par ailleurs de petits
travaux d’entretien tels que le graissage, la lubri­
fication et le nettoyage. Dans l’aile de service se
trouvent des installations de lavage des trams,
de service et de sablage, réparties sur 9 voies, ainsi
que des voies de remisage. Une voie sert de voies
de passage vers l’ancien hall 1. Au premier étage du
nouveau bâtiment se trouve une aile de bureaux
avec l’école de conduite et les locaux de formation.
La logistique est abritée au sous-sol. Le nouveau
dépôt a été inauguré le 18 juin 2011.
Le long chemin vers le centre high-tech
La décision de construire un nouveau dépôt a
déjà été prise en 2004. D’une part, on avait ­besoin
de plus de place, et, d’autre part, on voulait orga­
niser plus efficacement tout le déroulement des
travaux. Mais jusqu’à ce que le dépôt existe sous
sa forme actuelle, on a longuement planifié et réfléchi, bricolé et remanié le projet. Pour construire
des installations d’entretien modernes pour les
trams, il faut bien entendu prendre des dispositions
spéciales pour le pilotage et la surveillance des
caténaires, mais aussi pour les installations d’automatisation de certains processus, et une bonne
dose de mesures de sécurité. Après l’appel d’offres,
c’est la société Selmoni Ingenieur AG qui a été
­retenue pour ces tâches; ce n’était pas un hasard,
comme l’explique Heinz Dux, directeur du dépôt
Entreprises participantes
> Selmoni Ingenieur AG, Bâle,
www.selmoni.ch
> Schneider Electric, Ittigen,
www.schneider-electric.ch
11
Automation / Energie
«En ce qui concerne la norme de sécurité et
les prestations, nous avons maintenant e
­ xactement
la solution que nous a
­ vions s­ ouhaitée dès le départ.»
Thomas Rauschenbach, chef de groupe du service d’entretien de la BVB
du Wiesenplatz. «Elle faisait partie de la poignée
d’entreprises qui avaient conscience, lors de la
conception des postes de travail, des processus
qui allaient s’y dérouler, et comment ils devaient
être aménagés en conséquence.» L’un des avantages était que les deux entreprises Selmoni
­Ingenieur AG et Schneider Electric avaient déjà
collaboré il y a 12 ans sur une installation à
600 V antérieure. Du reste, le maître d’ouvrage
BVB connaissait très bien Schneider depuis
de n
­ ombreuses années.
Une installation complexe qui doit répondre
aux plus hautes exigences
Dans cette nouvelle commande, il s’agissait
dans un premier temps de monter une installation
de distribution à courant continu de 600 V d’une
intensité de 500 ampères. «Ce n’était pas une tâche
très habituelle», souligne Stefan Trittibach, chef
de projet «basse tension» chez Schneider Electric,
qui était le premier responsable de la conception
des distributions principales. «Ce type d’installation
devait répondre à une situation très spéciale, car
deux mondes différents devaient s’y rencontrer: la
technique ferroviaire et l’alimentation en énergie,
pour ainsi dire dans le même espace d’une armoire»,
explique-t-il par ailleurs. «Nous avons pleinement
élargi la modularité de nos produits. Il a fallu beaucoup de processus particuliers pour construire
cette installation.» Sur une installation de cet ordre
de grandeur, l’énergie et l'automation sont en
étroite interaction l’une avec l’autre, si bien qu’il a
aussi fallu trouver des solutions d’automatisation.
Cela concerne l’ensemble de la commande des
commutateurs de 600 V, la connexion et la déconnexion. Il fallait garantir en outre que les postes
de travail puissent être exploités en toute sécurité.
L’accès à l’installation était uniquement autorisé
lorsque la caténaire était mise à la terre d’une manière parfaitement sûre. Il fallait éviter à tout prix
qu’un ouvrier puisse monter sur le toit du tram pendant que la caténaire était encore sous tension.
12
La sécurité avait la priorité absolue
La question de la sécurité a ainsi constitué un
défi particulièrement élevé pour l’équipe de conception et d’exécution. Cela commençait dès le niveau
de la signalisation. Thomas Rauschenbach explique:
«On a monté des lampes de différentes couleurs
au-dessus des caténaires, à des distances très précises sur toute la longueur du bâtiment: une simple
verte pour l’état de mise à la terre, une rouge double
pour la tension de 600 V; double pour éviter de
prendre le moindre risque de compréhension des
signaux, même en cas de daltonisme. Si aucune
­lumière n’est allumée, cela signifie également que
l’accès est interdit, car il peut arriver qu’une lampe
soit en panne et que la tension soit toujours présente.» Un poste de travail sur le toit est uniquement
accessible lorsque la caténaire est hors tension et
mise à la terre. Différentes dispositions ont été prises
pour le garantir. La première mesure de s­ écurité
consistait à prévoir qu’il n’y ait qu’une seule clef pour
activer et désactiver l’installation. Le deuxième
point était que la même clef devait être utilisée pour
ouvrir le portail d’accès à la rampe au bout de
­l’escalier. Encore un troisième dispositif de sécurité
consistait en ce qu’on intègre dans la serrure de
la porte un verrouillage de sécurité supplémentaire
muni d’un aimant, afin que la porte puisse uniquement être ouverte si le courant est effectivement
coupé en bas et si l’installation est mise à la terre.
La sécurité du personnel est plus importante que
toute autre chose. C’est Thomas Rauschenbach
qui nous décrit comment tout cela se déroule dans
la pratique. «Un employé pénètre dans l’installation
avec son tram. Ensuite, il rétracte le pantographe,
se rend vers l’armoire de commande et commute
l’interrupteur de 600 V sur la terre, et relie ainsi la
caténaire à la terre. Il sort la clef et la conserve sur
lui-même, et c’est seulement après qu’il est auto­
risé à commencer son travail sur le véhicule. Lorsqu’il
travaille dans la fosse, il n’a pas besoin de franchir
une barrière de sécurité. Néanmoins, s’il souhaite
quand même effectuer des travaux sur le toit du
tram, il doit franchir la barrière de sécurité, comme
indiqué plus haut. Mais il porte toujours cette clef
sur lui. Une fois qu’il a achevé ses travaux, il suit
le même processus dans l’ordre inverse, et il
Thomas Rauschenbach, chef
de groupe du service d’entretien
de la BVB; Stefan Trittibach,
chef de projet basse tension
chez Schneider Electric; Pascal
Roth, chef de projet, Selmoni
Ingenieur AG; Martin Zeltner,
ingénieur des ventes OEM / Industrie chez Schneider Electric;
Heinz Dux, directeur du dépôt
du Wiesenplatz BVB; Alain
Moeschlin, concepteur MSR,
Selmoni Ingenieur AG
Produits Schneider
Electric utilisés
> Disjoncteur Masterpact NW
> Automate programmable
(API) Modicon M340
> Terminaux de dialogue
tactile Magelis XBTGT
> Contrôleur de sécurité configurable Preventa XPS MC
> Unités de commande et
de signalisation Harmony
> Interrupteurs de
position XCS
> Alimentation 24 VCC
Phaseo ABL8
> Armoires de distribution
Prisma P
Schneider Live 2011
BVB Transports publics bâlois
13
réintroduit la clef dans le commutateur en bas, afin
de remettre le courant en marche, si bien que le
tram peut sortir du bâtiment.» Les installations de
climatisation constituent l’un des plus grands défis
en matière de travaux d’entretien. Ces installations
sont toujours placées sur les toits des trams, et,
lorsqu’on travaille dessus, il faut avoir la certitude que
le courant soit coupé sur l’installation, comme indiqué plus haut. Pour pouvoir malgré tout effectuer
certains travaux sur le toit du tram, il faut qu’un
raccordement électrique soit disponible. La solution
trouvée a consisté à travailler avec une alimentation
extérieure: autrement dit, l’employé dispose d’un
rouleau de câble fixé au mur. Mais le courant passe
uniquement une fois que la caténaire est mise à
la terre. En ce qui concerne les produits liés au système de sécurité, Martin Zeltner, ingénieur des
ventes OEM / Industrie de Schneider Electric, nous
fournit quelques indications: «Les fonctions de
commande sont exécutées par le Modicon M340
avec les panneaux tactiles correspondants qui se
trouvent par le biais d’une communication Ethernet
sur huit sites différents. Les fonctions de sécurité
sont assurées par le commutateur de position XCS,
ainsi que par l’interrupteur d’arrêt d’urgence, et
surveillées par le contrôleur de sécurité XPS MC.
Parmi ceux-ci, plusieurs éléments sont répartis
et reliés ensemble en réseau par un système de bus
14
spécial. La conception du système de sécurité
respecte le niveau de sécurité (Performance Level)
PL e et le niveau de la sécurité fonctionnelle
(Safety Integrity Level) SIL 3».
Un bilan réjouissant
Une chose est sûre: toutes les parties concernées sont rassurées et contentes que l’installation
soit une telle réussite, car toutes avaient été obligées de relever un certain nombre de défis. Pour
Alain Moeschlin, concepteur de MSR, de Selmoni
Ingenieur AG, l’un des défis consistait à garantir avec
l’alimentation extérieure que les connecteurs du
véhicule puissent être accouplés, afin qu’on puisse
travailler sur tous ces véhicules différents munis
de commutateurs différents. D’une manière générale, il a fallu éviter certains écueils pour régler
ce problème d’interface. Pour Pascal Roth, chef de
projet chez Selmoni Ingenieur AG, la construction
des armoires de commande était une tâche qui sor­
tait de l’ordinaire, car il fallait avoir la certitude
à cette intensité électrique de 500 ampères que
toutes les lignes soient correctement dimensionnées. Pour Thomas Rauschenbach, la technique
de sécurité était le plus grand défi. Mais il estime
pour conclure: «Nous sommes particulièrement satisfaits que tout ait si bien réussi.» Selmoni Ingenieur AG
Fondée en 1934, la société
Selmoni propose des prestations dans tous les domaines
de l’électrotechnique consacrée aux applications. Les
installations électrotechniques, la communication et
l’automation font partie de
ses secteurs clefs. La Selmoni Ingenieur AG conçoit,
calcule et installe des équipements pour ces types de
projets, elle est compétente
pour la mise en service et
fournit également des prestations de maintenance. Sa liste
de référence comprend pratiquement tous les types de
bâtiments et d’installations,
tels que les installations
industrielles, de tunnels, de
sécurité et de transport, les
bâtiments administratifs,
industriels et commerciaux,
les hôpitaux et les immeubles
d’habitation.
Energie
Des installations ultramodernes
pour la sécurité dans le Glatt
Hannes Gysling, ingénieur diplômé de l’ETH
Le centre commercial Glatt, au nord de la ville de Zurich, est l’un des centres
­commerciaux les plus anciens de Suisse. Au début des années 70, les premiers
«shopping malls» selon l’exemple américain ont été construits. Le Glattzentrum
a été ouvert en 1975. A l’heure actuelle, les dimensions généreuses du Glatt
constituent un pôle d’attraction pour le public car, sur le plan du chiffre d’affaires,
il se situe à la pointe des centres commerciaux suisses.
Ce centre couvre une superficie de 43 387 m2
et offre environ 4750 places de stationnement
­gratuites. A côté de deux grands magasins, quatre
magasins spécialisés, cinq restaurants et quatre
bars, il comprend aussi 90 boutiques spécialisées.
Il y a 1250 personnes au total qui travaillent dans
ce centre. En 2009, plus de 8,18 millions de personnes se sont rendues dans le centre commercial de Glatt. Le chiffre d’affaires total s’est élevé à
665,7 millions de francs.
Entreprises participantes
> bürgin & keller, management
& engineering ag, Adliswil,
www.bkag.ch
> Elektro Stoll Schweiz GmbH,
Winterthour,
www.elektro-stoll.ch
> Burkhalter Technics AG
Zurich,
www.burkhalter-technics.ch
> Schneider Electric, Ittigen,
www.schneider-electric.ch
Schneider Live 2011
Une rénovation qui s’imposait
L’un des secteurs central et essentiel d’un
centre commercial aussi vaste est sans aucun doute
une alimentation et une distribution d’énergie sûre
et fiable. Au Glattzentrum, cette alimentation en énergie est fournie d’une part par une installation pour
le réseau à courant normal, et d’autre part pour le
réseau électrique de secours. Sur l’installation pour
le réseau électrique normal, lors de la dernière réno­
vation de l’année 1996, on avait laissé en place
les armoires de distribution telles qu’elles existaient
depuis l’ouverture en 1975, et on y a simplement
intégré des commutateurs plus modernes. Le réseau électrique de secours est un réseau séparé
qui est alimenté depuis deux côtés et qui est séparé
par un commutateur de couplage. Chaque côté
est alimenté par le réseau électrique général et par
une génératrice, chacun de 1000 kVA. Les moteurs diesel ont été remis à neuf et rénovés en 2010.
Néanmoins, après plus de 35 années, l’installation
électrique de secours ne répondait plus à l’état de
la technique; par ailleurs, les contacteurs-disjoncteurs et les composants intégrés n’étaient plus disponibles. Cela a incité les responsables du Glattzentrum à engager une réflexion sur une rénovation.
Centre commercial de Glatt
Des antécédents qui avaient des conséquences
André Nicolier, directeur de l’exploitation technique et membre de la direction du Glattzentrum,
et son équipe comprenant Werner Wartenweiler
avaient déjà mené pendant plusieurs années une
enquête sur le marché. Ils avaient procédé à une
présélection initiale et prévu les grandes lignes
d’une planification en vue d’une solution envisageable. La société bürgin & keller, management &
engineering ag a ensuite été chargée de poursuivre de manière plus détaillée cette planification,
de l’affiner, puis de lancer un appel d’offres. La mission constituait initialement à rénover simplement
l’ancienne installation et à remplacer juste les anciens
contacteurs. Mais déjà les premières études ont
­révélé que des problèmes pouvaient se poser à
propos de l’alimentation qui devait être garantie
24 h sur 24. L’alimentation électrique ne pouvait pas
être court-circuitée ou coupée pour des raisons
liées à l’exploitation, en particulier lorsqu’on pense
aux congélateurs. A ce stade, la société Elektrosuisse a été contactée en tant qu’établissement
compétent – avec l’Inspection fédérale des ins­
tallations à courant fort ainsi que l’Inspection des
réseaux et des installations – et elles ont analysé
l’état de l’installation et les v­ ariantes de solutions
envisageables. On s’est ainsi rendu compte que,
d’une part, la place disponible pour une installation
provisoire était très limitée, et que, d’autre part, une
rénovation n’était possible qu’en petites unités. Néanmoins, une transformation semblait être faisable.
L’année passée, l’appel d’offres pour la solution prévue a finalement été lancé. «Mais après l’examen
des offres reçues, nous avons constaté très vite
qu’on allait dépenser beaucoup d’argent pour
quelque chose qui était déjà vieux. Sur le plan de
15
Produits Schneider
Electric utilisés
> Système d’armoires de
­distribution Prisma P
> Disjoncteur Compact NSX
> Disjoncteur Masterpact NW
> Passerelles EGX 100
> ION Enterprise Server
> Automate programmable (API)
Modicon Premium
> Entrée / Sortie décentralisée
Advantys STB
> Logiciel de programmation
Unity Pro XL
16
Energie
la sécurité, la solution n’apportait que peu d’avantages. Bref, cela représentait beaucoup d’argent
pour une installation qui n’était même pas homo­
loguée», résume Walter Schaub, de bürgin & keller.
Une décision courageuse
Après une discussion poussée, il a été décidé
de construire une nouvelle installation. André
­Nicolier et Werner Wartenweiler ont ainsi pris une
décision lourde de conséquences: l’installation
diesel devait être arrêtée pendant deux mois, et ce,
avec toutes les conséquences qui en découlent.
Cette décision leur a néanmoins été facilitée par le
fait que les exigences légales étaient aussi satisfaites sans installation de secours au diesel: l’installation d’alarme incendie restait fonctionnelle, l’éclairage de secours pour l’évacuation éventuelle était
également garanti. Le réseau alimenté par batteries veille à ce que l’éclairage électrique de secours
et l’installation de détection d’incendie restent activés. Peu importe ce qui se passe, ce système fonctionne en permanence. Par ailleurs, il y a aussi une
alimentation sans interruption dont le réseau veille à
ce que les caisses ne soient pas désactivées, par
exemple en cas de panne de courant. Mais cette
installation couvre uniquement la période qui
s’écoule jusqu’à ce que l’installation électrique de
secours se remette en marche. C’est pourquoi
il a été décidé de démonter l’ancienne installation
électrique d’urgence et d’en monter une nouvelle.
La planification a pu être recommencée du début.
C’est la société Elektro Stoll Schweiz GmbH qui
a obtenu le feu vert après un nouvel appel d’offres.
Une installation conforme à l’état
le plus ­récent de la technique
Dans l’équipe commune avec André Nicolier
et Werner Wartenweiler, de la société d’exploitation
Glatt, Jürg Bürgin et Walter Schaub, de la bürgin &
keller management & engineering ag, ainsi que Erich
Bindschädler, de l’Elektro Stoll Schweiz GmbH,
et Stephan Kalberer, de Schneider Electric, le projet
a été remanié de manière détaillée. La nouvelle
installation est conçue de façon qu’en cas de panne
du réseau électrique normal l’installation électrique
de secours se mette automatiquement en marche.
Ce processus est déclenché par le système de
commande du bâtiment. Dès que l’énergie est fournie par le réseau électrique de secours alimenté
par les deux génératrices, ce système de commande du bâtiment transmet les ordres pour la
fourniture des différentes puissances requises. Si
le réseau normal est à nouveau activé, les réseaux
sont automatiquement synchronisés et le réseau
Schneider Live 2011
Centre commercial de Glatt
électrique de secours est à nouveau arrêté. Si jamais l’une des génératrices devait ne pas se
mettre en marche, elle serait désactivée et c’est le
disjoncteur de couplage entre les deux réseaux qui
serait mis en marche. La charge est automati­
quement réduite par la commande de gestion de
la charge, si bien qu’une seule géné­ratrice peut répondre aux besoins. L’installation est conçue de
telle manière que toutes les données peuvent être
relevées par le terminal de commande intégré, et
«Il y a toujours des surprises lorsqu’on
intervient sur une infrastructure existante.
Mais plus l­’installation est moderne,
plus nous dormons sur nos deux oreilles.»
André Nicolier, directeur de l’exploitation technique, membre de la direction,
Glattzentrum
également transmises ultérieurement par le système de commande. Le système de commande
actuel ne fournit cependant pas d’interface appropriée pour intégrer les données. Ce terminal sert
uniquement à la visualisation et n’offre aucune possibilité d’intervenir d’une manière ou d’une autre.
Les erreurs éventuelles (états des commutateurs,
etc.) peuvent être retracées par le biais du terminal de commande, et les données d’énergie peuvent
être appelées sous forme de fonctions de tendances. Pour la planification d’extensions supplémentaires, ceci est particulièrement utile, car on
peut construire dessus.
Une transformation à hauts risques
«L’une des difficultés était de continuer l’exploitation en permanence», estime Werner Wartenweiler.
Pendant la transformation, le Glattzentrum a été
exploité sur un seul secteur électrique. Si quoi que
ce soit était arrivé, les zones de congélation seraient tombées en panne. Par ailleurs, le démontage
de l’ancienne installation et le montage de la nouvelle ne pouvaient être effectués qu’avec le centre
fermé. «La commutation ne pouvait être entreprise
que la nuit et le dimanche. Il fallait donc planifier ce
qui pouvait être désactivé pendant les week-ends
en question», se rappelle Werner Wartenweiler. L’exploitant a donc pris une décision courageuse en
désactivant le réseau de secours pendant la transformation, car la majeure partie des immenses surfaces de vente était raccordée à ce réseau. bürgin & keller, management & engineering ag
La société bürgin & keller,
management & engineering ag a
été fondée en 1998 par J. Bürgin
et V. Keller en tant que S.A.R.L.,
et transformée au 1er janvier 2001
en une société par actions. Son
offre de prestations englobe
toute la gamme de l’électrotechnique appliquée dans le cadre de
contrats d’ingénierie, autrement
dit des installations à moyenne
tension jusqu’à des réseaux informatiques de grande ampleur.
Les mandats d’assurance qualité
électrique et des prestations de
conseil dans de grands projets
de construction complètent son
domaine d’activités.
17
Elektro Stoll Schweiz GmbH
L’Elektro Stoll Schweiz GmbH est une succursale
étrangère de l’Elektro Stoll GmbH dont la maison
mère est établie à Martinszell, en Allemagne; elle
a été fondée en 2005. Cette société conçoit et
réalise des alimentations en énergie électrique
dans le domaine de la construction industrielle et
d’installations. Cela inclut les installations de
commutation à moyenne tension (10 / 20 kV), les
installations de transformateurs en tôle d’acier et en
béton préfabriqué, les installations de commutation
à basse tension et les installations de compensation
de courant déwatté. Les prestations de la société
Elektro Stoll comprennent également le conseil,
l’élaboration de projets et le calcul de paramètres
techniques. L’entreprise construit des armoires de
distribution pour des installations de commutation à
basse tension jusqu’à 7000 A et se charge du montage et de la mise en service dans le monde entier.
Erich Bindschädler, Stoll Energietechnik &
Automation, directeur de la filiale suisse; André
Nicolier, directeur de l’exploitation technique
d’EZG, membre de la direction; Walter Schaub,
chef de projet, bürgin & keller; Stephan Kalberer,
ingénieur des ventes chez Schneider Electric
18
Energie
Une nouvelle installation
moyenne tension
à la hauteur des exigences
Pierre-Henri Badel, ingénieur ETS, journaliste spécialisé RP AJS
Sur le site de l’aérodrome militaire de Sion, l’alimentation électrique
moyenne tension a été entièrement rénovée. Les stations
moyenne tension, sont désormais reliées par un réseau de communication p
­ ermettant de les surveiller en permanence.
Ce sont les multiples besoins de la Base
­ érienne en terme d’alimentation électrique fiable
a
sur les d
­ ifférents emplacements de l’aérodrome
militaire de la capitale valaisanne qui ont poussé les
utili­sateurs du site à chercher une solution permettant de ­moderniser le réseau MT et de contrôler les
consommations et l’état du réseau d’alimentation
MT électrique du site. Les travaux effectués par des
entreprises valaisannes ont débuté en juin 2010
pour s’achever un an plus tard, sous la responsabilité d’armasuisse Immobilier, le maître d’ouvrage,
qui avait ­lancé l’appel d’offre. Les concepts proposés par Schneider Electric, ont été pleinement
­validés. Les différentes stations sont équipées de
cellules moyenne tension SM6-24kV-630 A.
Une meilleure supervision de l’alimentation
«Les avantages de ces nouveaux équipements
par rapport aux anciens sont de gagner de la
place à l’intérieur du local d’alimentation, d’avoir un
panneau synoptique sur les cellules, une sécurité
accrue ainsi qu’une grande facilité dans la récupération des données» explique Xavier Emery, ingénieur HES et responsable de projet au sein du bureau d’ingénieurs Alther & Lamon SA de Sion,
qui a développé et piloté cette réalisation. Celle-ci
Schneider Live 2011
Aérodrome de Sion
est le fruit d’une étroite collaboration avec le département technique de Schneider Electric, qui s’est
occupé du paramétrage des relais et d’une partie
du câblage. Tout le reste des travaux ont été exécutés par la société Manerhofer & Zuber de Martigny.
Et cela n’a pas été une mince affaire car il n’était
pas question, pour des raisons évidentes de sécurité, de mettre hors service trop longtemps
­certaines cellules du réseau. «Cela nous a même
obligés à installer provisoirement des groupes
électrogènes lors des travaux dans les stations»
note David Moll, responsable de la succursale
de M
­ artigny de la société Mauerhofer & Zuber,
­chargée des travaux d’infrastructure.
Entreprises participantes
> Alther & Lamon SA, Sion,
Une installation supervisée à distance
Les stations sont équipées d’un écran tactile
du type Magelis qui permet de consulter sur place
tous les paramètres de celle-ci. Grâce au logiciel
Vijeo Designer, ces mesures peuvent également être
consultées depuis un computer central. «Ce chantier s’est très bien déroulé et l’installation fonctionne
extrêmement bien» avoue de son côté Xavier Emery,
chef de projet à Alther & Lamon SA Sion. «L’utilisateur peut désormais accéder à une grande quantité d’informations. La programmation s’est très
www.altherlamon.com
> Mauerhofer & Zuber SA,
Martigny, www.mz-sa.ch
> Schneider Electric, Ittigen,
www.schneider-electric-ch
Maitre d’ouvrage
> Armasuisse immobilier,
­St-Maurice,
www.armasuisse.ch
Utilisateur
> Forces Aériennes Base
aérienne de Sion
19
Mauerhofer & Zuber
Mauerhofer & Zuber couvre trois domaines d’activité
principaux: La route, le rail et
l’énergie. Cette entreprise, ayant
un savoir-faire de plus de 100 ans
et dont l’éventail des prestations
couvre un très large secteur des
applications de l’électricité, est
aujourd’hui membre du Groupe
ALPIQ, ce qui lui permet d’allier
la flexibilité d’une PME à la
puissance d’un grand groupe et
d’assurer ainsi dans le futur un
développement de ses activités
même au-delà des frontières de
la Suisse romande.
Xavier Emery, chef de projet,
Alther & ­Lamon SA; Roger
Bruckl, chef des ventes régionales,
Schneider Electric; David Moll,
responsable de succursale,
Mauerhofer & Zuber ­Entreprises
Electriques SA
Produits Schneider
Electric utilisés
>C
ellules MT/SM6-24kV-630 A
>D
isjoncteur déconnectable
>R
elais de protection Sepam 82
>G
BC-B cellule de comptage
> Interrupteur-fusible pour
protection transformateur
>C
offret avec écran tactive
Magelis
20
«La collaboration entre les différents intervenants,
y compris l'aérodrome militaire de Sion, s'est extrêmement bien déroulée, en particulier en ce qui concerne
la mise à disposition de l'un de leurs hangars pour le
câblage et le test du système , de la coordination sur
site, de l’établissement des ordres de commutations.»
Xavier Emery, chef de projet auprès de la société Alther & Lamon SA de Sion
Ce bureau d’ingénieurs
fondé en 1989 a fait des
centrales hydrauliques son
principal champ d’investigation bien qu’il soit aussi actif
dans bon nombre d’autres
domaines, tels que les stations
de pompage et d’épuration, les
systèmes de traitement d’eau
potable, les tunnels autoroutiers, etc. Il propose toute une
palette de services dans ce
domaine, tels que l’étude de
concepts, les études de faisabilité, les analyses et expertises, l’élaboration des cahiers
des charges et la surveillance
de travaux.
bien dé­roulée et nous avons pu exécuter toutes les
simulations voulues grâce à une valise de test
qui a été mise à disposition par Schneider Electric»
poursuit-il. «Cela permettra d’appliquer ce principe
à plusieurs autres installations du même type» se
réjouit Xavier Emery. Les cellules de Schneider
Electric se sont aussi avérées particulièrement adaptées aux exigences de la Base aérienne, qui voulait
qu’elles puissent se verrouiller avec un système de
clés. Il a bien fallu adapter la tringlerie et les serrures aux spécificités du maître d’œuvre, mais cela
s’est fait sans trop de difficultés. Une version
­spécifique de ces armoires pour l’armasuisse figure
désormais au catalogue du fabricant. «Cela nous
ouvre ainsi un marché que nous pouvons adresser
en offrant une solution ­standard pour laquelle nous
Schneider Live 2011
Aérodrome de Sion
Alther & Lamon
pouvons aussi prouver une grande expérience» se
réjouit de son côté Roger Bruckl, chef des ventes
de Schneider Electric dans le secteur de l’énergie
pour la Suisse ­romande. 21
Energie
Brûler les ordures: la propreté
est une garantie de durabilité
Hannes Gysling, ingénieur diplômé de l’ETH
L’association intercommunale, la Zweckverband
­Abfallverwertung Bazenheid (ZAB), recycle
les d
­ échets tels que les métaux, les vieux papiers,
les vieux cartons, le verre et d’autres matières
­premières pour les ­réintroduire dans le circuit. La ZAB
utilise les déchets combustibles pour produire
de l’énergie sous la forme de chaleur et d’électricité.
La ZAB a été fondée en 1966. Elle fournit essentiellement
ses prestations à 38 communes de la région de Fürstenland / Toggenburg. Sa zone de desserte englobe environ 170 000 habitants, ainsi que plus de 4000 entreprises commerciales et industrielles. Environ 40 personnes travaillent pour cette société. L’un des
jalons essentiels de l’histoire de la ZAB a été en 1976 la mise en
service de l’installation d’incinération d’ordures. La principale tâche
de la ZAB consiste actuellement à recueillir les déchets ménagers,
industriels et commerciaux, ainsi que les boues des stations d’épuration communales et industrielles de la région du groupement,
et de les transformer en matériaux recyclés et en énergie. Au cours
des décennies passées, la ZAB est devenue une entreprise de la
branche du recyclage des déchets moderne et ouverte.
«Personne ne connaît aussi bien
un système que celui qui le construit.»
Daniele Di Bella, ingénieur des ventes chez Schneider Electric
Traiter les déchets pour en tirer de l’énergie
Pour s’acquitter de ses tâches, la ZAB exploite différentes
­ins­tallations techniques. Celles-ci comprennent l’installation d’inciné­
ration d’ordures de trois lignes de combustion à grille, et maintenant aussi une ligne d’incinération à lit fluidisé sur laquelle la boue
d’épu­ration peut être incinérée. Une installation de tri et de déchiqueteurs, ainsi que la décharge de Burgauerfeld, complètent les
prestations de la ZAB. Avec la construction de la ligne à lit fluidisé,
une unité moderne d’épuration des gaz de fumée a aussi été aménagée. Conformément au rapport annuel 2010, 3463 MWh d’élec­
tricité ont pu être vendus l’an dernier avec une majoration de deux
centimes / kWh par rapport au tarif local. Avec l’installation photo­
voltaïque sur les toits de l’installation d’incinération d’ordures, 24 MWh
d’électricité ont pu être produits.
22
Une rénovation totale qui voit loin
La société H.P. Rey AG assiste ses clients finaux depuis
la planification jusqu’à l’achèvement de la mise en service, en
passant par l’ingénierie. Après la fin du projet, le client peut
compter sur la H.P. Rey AG en tant que partenaire fiable pour
l’entretien et la maintenance. Cela fait déjà de longues années que l’entreprise soutient la ZAB. Même le démarrage des
turbines en l’an 2000 a été effectué par la H.P. Rey AG. L’entreprise a également été invitée à participer à l’appel d’offres
pour la réalisation de la ligne à lit fluidisé. Suite à ce cycle
d’offres, c’est la H.P. Rey AG qui a décroché le contrat. De
grandes entreprises réputées faisaient partie de ses concurrents. «Notre avantage a certainement été notre taille; en tant
que petite entreprise, nous pouvions réagir avec rapidité et
flexibilité. Une autre raison a été la confiance suscitée par notre
entreprise suite à de longues années de collaboration. Sans
aucun doute, la rentabilité de notre offre a été un facteur contributif: il fallait que le prix soit correct», explique Rico Keller,
chef de projet à la H.P. Rey AG. Le contrat consistait à réaliser
l’ensemble du lot EMSR. Il était subdivisé comme suit: réalisation de la nouvelle ligne à lit fluidisé, de la nouvelle épuration
des gaz de fumée, ainsi que de la transformation de la technique de contrôle-commande des éléments existants de l’installation. La commande existante de l’installation avait déjà
atteint un certain âge et aurait dû être remplacée tôt ou tard.
Toutes les installations de distribution d’énergie et de commutation pour les nouveaux éléments de l’ensemble ont été
réalisées et disposées par la H.P. Rey AG. Le contrat passé
à la H.P. Rey AG s’est élevé à environ cinq millions de francs.
Schneider Electric a été le fournisseur des composants et
du système pour un montant de 800 000 francs.
Energie
Une nouveauté: remplacer des départs-­
moteurs sous tension
Dans un projet de construction d’une aussi
grande ampleur, le client a certaines conceptions en
matière de disponibilité et de qualité des systèmes
à intégrer. La ZAB avait parfaitement conscience de
l’expérience acquise jusqu’à présent en matière
de fiabilité et de disponibilité, ainsi que sur le plan de
la structure des prix des produits de Schneider
Electric: cette expérience a été déterminante pour
son choix en faveur du système de Schneider.
Stephan Kalberer et Daniele Di Bella, ingénieurs des
ventes chez Schneider Electric, définirent conjointement avec la planification du matériel de la société
H.P. Rey AG les différents moteurs et départs de
puissance. C’est d’ailleurs ainsi qu’un Motor Control
Center (MCC) sur la base du Prisma DECO selon
la technique des inserts a été réalisé pour la première fois en Suisse. Le système a une structure
modulaire: il permet aux clients de remplacer les
départs de puissance sous tension et de les compléter par d’autres départs de puissance. C’est un
grand avantage pour l’exploitation et pour la sécu­
rité. La ZAB exploite l’installation 365 jours par an,
24 h sur 24: cela nécessite une grande disponibilité,
qui peut être atteinte par l’utilisation de la gamme
de démarreurs-contrôleurs TeSys U. Un démarreurcontrôleur TeSys U ne peut être détruit ni thermiquement, ni magnétiquement. Un autre avantage de
la gamme TeSys U est le déclencheur électronique.
Il permet de couvrir une zone de surveillance quatre
fois plus grande que les systèmes de déclenchement traditionnels. Rico Keller a appris à connaître
dès la mise en service l’avantage de ces déclencheurs modulaires et la facilité de leur remplacement.
«Lors de la mise en service de l’installation, nous
avons constaté que divers entraînements déjà montés ne répondaient plus aux indications de puissance initiales. Dans les délais les plus brefs, nous
avons pu modifier aisément le réglage des déclencheurs ou les remplacer rapidement sans être obligés de changer quoi que ce soit au câblage ou
à la structure.»
Une tâche complexe, mais un défi stimulant
«Le soutien des collaborateurs de Schneider
Electric nous a été très utile, surtout dans la phase
de démarrage», ajoute Rico Keller, chef de projet
au sein de la H.P. Rey AG. «Nos collaborateurs ont
été formés par la Schneider Electric, mais également accompagnés lors de l’assemblage des premières armoires à Schwarzenbach.» Etant donné
que ce projet portait aussi bien sur la distribution
24
d’énergie que sur l’automation, le savoir-faire de
Daniele Di Bella axé sur l’industrie a été tout aussi
nécessaire que le savoir-faire de Stephan Kalberer
spécialisé dans la distribution d’énergie. Le défi dans
la conception de l’ensemble de l’installation se
­caractérisait en ce que la gamme de la conception
électrique allait de la moyenne tension jusqu’à
la basse tension et couvrait à la fois le secteur de
la puissance et celui de la signalisation. «Nous
sommes tributaires du savoir-faire de nos fournisseurs», signale Rico Keller. Comme c’est le cas
­habituellement dans des projets d’un tel ordre de
grandeur, la pression des délais a joué un grand
rôle. Ainsi, cela n’a pas été une tâche de tout repos
pour le chef de projet Rico Keller en tant que responsable de tout le secteur électrique de coordonner les emplois du temps des différents fournisseurs. Toute la transformation et la rénovation ont
couvert une période de cinq ans. En 2006, les
premières offres ont été établies, et les travaux ont
pu être achevés cette année.
Beaucoup d’engagement pour une solution
orientée vers le client
Un autre défi à relever pendant la phase de
construction a consisté en l’obligation de laisser
l’installation existante constamment en service,
uniquement sur les trois lignes d’incinération; il n’y
avait qu’une seule qui pouvait être arrêtée à la fois,
tandis que les deux autres devaient poursuivre leur
activité. La conséquence en fut une ­attention accrue, qu’il convenait d’accorder à la sécurité. Pendant l’ensemble de la phase de transformation,
on a laissé trois week-ends à la H.P. Rey AG, pendant lesquels l’installation pou­vait être entièrement
arrêtée. «Cela montre combien il a été important
pour nous que les composants arrivent chez nous
dans les délais fixés, afin que nous puissions respecter notre calendrier», souligne Rico Keller. Selon
la H.P. Rey AG, le grand avantage des produits
de Schneider Electric consiste spécialement en ce
que l’interaction entre les aspects d’énergie et les
aspects d’automatisme a été exploitée au maximum
dans ce projet. Les produits sont adaptés les uns
aux autres et leur interchangeabilité exerce une influence positive sur le client dans la mesure où il
peut réduire le volume de ses stocks. Si ce projet a
pu être mené à bien avec un tel succès, cela est
dû, selon le point de vue concordant de toutes les
parties concernées, au fait que tous les acteurs se
sont acquittés de leur tâche exigeante avec le plus
grand engagement afin d’élaborer une solution
optimale axée sur le client. H.P. Rey Automation AG
A Schwarzenbach, la H.P. Rey AG conçoit des solutions
logicielles d’automation pour
l’environnement et les processus.
Dans le domaine de l’ingénierie
logicielle, l’entreprise conçoit,
planifie et documente des installations de commutation et de
commande. Pour la construction
de commandes, on applique les
documents de planification, puis
on construit les installations de
commande et de commutation
et on les installe sur site. L’entreprise est active dans les secteurs
de la technique de l’environnement et de l’énergie, l’industrie
des produits alimentaires, le
froid industriel et la construction
mécanique. Le service aprèsvente complète son offre de
prestations, si bien que le client
a la garantie de l’entretien et de
la maintenance dont il a besoin
après la fin du projet.
Entreprises participantes
> H.P. Rey AG, Schwarzenbach,
www.hprey.ch
> Schneider Electric, Ittigen,
www.schneider-electric.ch
Produits Schneider
Electric utilisés
>Système d’armoires de
distribution Prisma DECO
>Disjoncteurs Masterpact
>Disjoncteurs Compact NSX
>Départs-moteurs TeSys U
>Contacteurs TeSys D +F
>Disjoncteurs moteurs GV2 + 3
>Variateurs de fréquence
Altivar
>Alimentations 24VCC
Phaseo ABL8
Franz Hobi, employé
d’EMSR, ZAB; Rico Keller,
chef de projet, H.P. Rey AG;
Roland Brack, directeur
d’EMSR, ZAB; Thomas
Steiner, ingénieur des
ventes chez Schneider
Electric
Schneider Live 2011
ZAB Zweckverband Abfallentsorgung Bazenheid
25
Un point de rencontre
­baigné de lumière pour
les amis des jardins
Hannes Gysling, ingénieur diplômé de l’ETH
Après une période de construction de deux ans, le plus grand garden
center de Suisse a invité en ce printemps les amis des jardins à
son inauguration à Dürnten près de Zurich. La taille du bâtiment et
les serres impressionnantes permettent de soupçonner que l’alimentation en toute sécurité en énergie a été un défi essentiel à relever.
L’entreprise familiale Meier, fondée il y a plus de
115 ans, peut être fière de son passé plutôt mouvementé. Depuis ses débuts de négoce de semences
jusqu’à son garden center de 37 000 m², elle a dû
surmonter bien des hauts et des bas.
Générosité à tous les niveaux
Les dimensions du nouveau bâtiment dans
­lequel l’entreprise familiale a investi un montant en
millions à deux chiffres sont impressionnantes.
Auparavant, il existait déjà un garden center à Tann,
mais il ne répondait plus aux attentes, déclare
26
Erwin Meier-Honegger, membre de la direction de
la Ernst Meier AG. Le nouveau garden center
comprend un bâtiment moderne de 3 étages et, à
côté, les serres de vente attenantes de 160 m de
long ainsi qu’une vaste zone ouverte. C’est en
2004 que la planification a démarré et les travaux
eux-mêmes ont commencé il y a deux ans. L’ins­
tallation vous réserve quelques surprises: Le visiteur
parvient par un escalier roulant depuis le parking
souterrain directement dans le garden center. Par
ailleurs, un restaurant self-service aménagé de
manière attrayante et un petit restaurant traditionnel
Entreprises participantes
> De Boni Elektro AG, Hinwil,
www.deboni-elektro.ch
> oswald electric ag, Netstal,
www.oswald-electric.ch
> Feller AG, Horgen,
www.feller.ch
> Schneider Electric, Ittigen,
www.schneider-electric.ch
Energie
incitent les amis des jardins à y prolonger leur séjour. Un généreux aménagement
de l’espace et un noble design caractérisent aussi les quatre salles de séminaire pouvant accueillir chacune 50 personnes. Les halles de vente hautes et
claires du garden center et la construction soigneusement étudiée des bâtiments se reflètent également dans la conception de l’alimentation en énergie.
«Sur le plan électrique, nous avons tenu à une conception de l’ensemble à
grande échelle et à une application jusque dans le moindre détail», remarque
Erwin Meier en ajoutant: «Cela permet ainsi de préparer le terrain pour
d’éventuelles extensions futures».
Une conception réussie malgré quelques détours
Au début de la phase de conception, la Ernst Meier AG avait choisi une
société de conception électrique de premier plan qui pouvait se targuer d’une
vaste expérience. Or il s’est révélé rapidement que ses collaborateurs s’intéressaient peu aux besoins des maîtres d’ouvrage, et voulaient plutôt imposer
leurs expériences à la Ernst Meier AG. «Nous nous sentions totalement incompris dans nos questions plutôt orientées vers la pratique. Et c’est ainsi
que nous nous sommes vus obligés de nous chercher un autre concepteur
électrique», poursuit Erwin Meier. Finalement, en la société De Boni Elektro AG
de Hinwil, a été trouvé le partenaire rêvé et disposé à remanier le rafistolage
de la conception antérieure et à en créer un concept valable qui s’adaptait aux
besoins des maîtres d’ouvrage. «Armin Pfiffner, le gérant, et son collabora­
teur Daniel Donner, concepteur électrique, ont été en mesure de composer
avec notre manque de professionnalisme en la matière et sont parvenus
à nous orienter habilement vers de bonnes solutions axées sur la pratique»,
remarque Erwin Meier. L’un des plus grands défis à relever par la De Boni
Elektro AG a été le fait qu’une entreprise néerlandaise avait été chargée de
construire les serres de vente.
oswald electric ag
La société oswald electric ag est une entreprise leader dont
le siège est établi dans le canton de Glaris. Depuis plus de
25 ans, nos clients profitent des installations de haute qualité
et des prestations orientées vers les solutions en technique
basse tension. L’oswald electric ag a environ 18 employés et
apprentis. Grâce à notre personnel motivé, notre infrastructure
ultramoderne et nos solides partenaires, nous sommes en mesure de concevoir, fabriquer et installer des combinaisons de
commutateurs pour les applications les plus variées dans les
techniques de l’énergie, de la commande et des automatismes.
De Boni Elektro AG
La société De Boni Elektro AG a été fondée en 1972 à Hinwil
sous la raison sociale De Boni + Mahler AG. En 1986, son nom
a été changé en De Boni Elektro AG. Depuis 2009, Brigitte De
Boni et Armin Pfiffner sont actionnaires majoritaires de l’entreprise. La De Boni Elektro AG compte environ 50 employés et
apprentis. L’entreprise est spécialisée dans la fabrication d’installations électriques, d’installations téléphoniques et à courant
faible, d’installations de télécommunications et de câblages
universels pour les bâtiments, dans le service de réparations
et les travaux d’entretien chez les clients privés, ainsi que dans
l’industrie et la grande distribution. Elle accomplit ses contacts
de conception à l’aide de la CAO.
Une gamme de produits très complète
Afin d’éviter tous retards significatifs dans la construction du garden center,
il a fallu que les concepteurs électriques de la De Boni Elektro AG se lancent
dans un véritable sprint. Mais ses partenaires qui livraient les produits prévus ou
qui se chargeaient de leur installation devaient aussi travailler de manière
­rapide et souple. «La commande nous a été passée à une échéance plutôt
brève», explique Beat Oswald, propriétaire de la société oswald electric ag
de Netstal. Il a fallu se mettre d’accord très vite sur le choix des produits, afin que
les Néerlandais qui construisaient les serres de vente puissent aussi utiliser
les mêmes produits. «Compte tenu de la pression des délais, il était logique
pour moi de collaborer avec la société Schneider Electric. Je savais qu’avec
leurs collaborateurs nous allions pouvoir nous arranger et que nous pouvions
compter sur l’assistance dont nous avions besoin», explique Thomas Elmer,
directeur technique de l’oswald electric ag. Pour Stephan Kalberer, ingénieur
des ventes chez Schneider Electric, un aspect essentiel était qu’il pouvait tout
Schneider Live 2011
Garten-Center, Ernst Meier AG
27
Energie
«Je préfère nettement proposer une petite
corbeille qui convient parfaitement et
qui est de la plus grande utilité pour le projet.»
Stephan Kalberer, ingénieur des ventes, Schneider Electric
proposer en interne à son client, et qu’il pouvait
le convaincre de la compatibilité parfaite entre les
différents produits. Pour lui, c’est toujours une
­gageure que de discerner ce que le client veut vraiment et ce qui lui est le plus utile. «Il faut avoir
pour objectif de toujours chercher dans le panier
de Schneider Electric les produits adéquats pour
le besoin du client à satisfaire, car le découvrir n’est
souvent pas très simple et nécessite une certaine
expérience», poursuit-il en toute honnêteté. Il reste
encore à mentionner que toutes les prises électriques ont été l­ivrées par la société Feller AG, une
filiale de Schneider Electric.
Concevoir l’avenir avec des valeurs éprouvées
du passé
Dans une entreprise familiale, en général le
patron est encore activement engagé dans les
­affaires. Trois générations sont partie prenante à la
Ernst Meier AG. A la deuxième génération appartient Alice Meier, la mère du patron: à 94 ans, elle
participe encore au travail de bureau. A la troisième
28
génération appartiennent les parents d’Erwin Meier.
Lui et sa sœur, donc la quatrième génération, prendront un jour ou l’autre les rênes de la société et sont
pleinement décidés à la mener vers un avenir couronné de succès. Daniel Donner, concepteur électrique de la De Boni Elektro AG, nous décrit ce
que cela signifie que de collaborer avec une entreprise familiale: «Nous avons en la famille Meier un
maître d’ouvrage empressé à prendre des décisions
et avec lequel nous avons pu coopérer sans complications. Une fois que nous avions achevé notre
concept et que nous l’avions soumis à Erwin Meier,
la décision a été prise dès le lendemain matin après
quelques brèves questions posées. Nous ne
­devions pas, comme dans un grand groupe, franchir d’innombrables étapes intermédiaires avant
que des décisions ne soient prises.» A ce propos,
Erwin Meier nous explique avec un grand sourire:
«Nous avions relativement bien réparti les tâches:
je pouvais souhaiter ce que je voulais et de quelle
manière je le voulais, mon père négociait le prix, et
ma sœur payait les factures.»
Les défis spéciaux
Interrogé sur les particularités de cette construction, Erwin Meier déclare: «Pour tous les participants à la construction, c’était un grand défi que de
réaliser un garden center d’une telle taille, car il
n’existait pas d’ouvrage comparable.» Un autre défi
qu’il ne fallait surtout pas sous-estimer était qu’il
s’agissait là d’un bâtiment conçu pour des plantes
vivantes. Le personnel de la De Boni Electro AG
avait déjà acquis une vaste expérience dans la
conception de boutiques de vente, mais elle se limitait aux boutiques de vêtements, de chaussures
et de produis alimentaires. Or, dans ce garden center, il y a beaucoup de verre et de métal, et surtout une multitude de plantes, ce qui correspondait
à des critères totalement différents concernant
la conception de l’éclairage. Mais Beat Oswald se
déclare positivement impressionné par la colla­
boration parfaitement loyale avec la société Ernst
Meier AG: «Nous n’étions pas obligés de corriger
notre offre en raison de n’importe quelle bagatelle.
Une entière confiance nous a tout simplement
été accordée, ce qui nous a permis de travailler
rapidement et de facturer des montants raisonnables. Cela ne se voit plus très souvent de nos
jours.» Daniel Donner, concepteur électrique chez De Boni
Elektro AG; Beat Oswald, propriétaire de l’oswald
electric ag; Stephan Kalberer, ingénieur de ventes
chez Schneider Electric; Erwin Meier-Honegger,
copropriétaire de la société; Thomas Elmer, directeur
technique et gérant de l’oswald electric ag
Produits Schneider
Electric utilisés
>Armoires électriques
Prisma P
>Armoires électriques
Prisma G
>Disjoncteurs Masterpact NT12
>Disjoncteurs Compact NSX
>Interrupteurs-fusibles sec­
tionneurs Fupact ISFT/ISFL
>Disjoncteurs Multi9 C60
>Disjoncteur différentiel
Multi9
>Disjoncteur de protection
à courant de défaut Multi9
>Système Multiclip
>Feller KNX Alimentation
électrique 320 mA
>Feller KNX Coupleur de
secteur / de ligne
>Feller KNX Entrée binaire
quadruple
>Feller KNX Actuateur
interrupteur quadruple 16 A
pour charge C
Schneider Live 2011
Garten-Center, Ernst Meier AG
29
Automation
Un retrofit pour les anciennes
grues, c’est rentable
Hannes Gysling, ingénieur diplômé de l’ETH
Avec l’une des premières grues pivotantes à tour, une longue
­expérience de l’entretien des grues et une bonne dose de courage,
Thomas Kaufmann s’est lancé dans la carrière en 1998 pour
devenir actuellement la plus grande entreprise de location de grues
de Suisse. En guise d’aide au démarrage, pour ainsi dire, sa femme
Susanne et son frère André se sont aussi lancés dans cette affaire.
Dans les années 80, il y avait une crise du bâtiment en Suisse. La décision de devenir indépendant n’a donc pas été prise à un moment vraiment
favorable. Mais en raison du rachat de son employeur antérieur par un concurrent plus grand et
les incertitudes qui planaient ainsi sur son emploi,
Thomas Kaufmann a quand même osé franchir le
pas vers l’indépendance professionnelle. En tant
que constructeur qualifié de machines électriques et
grâce à son expérience de loueur de grues pivotantes à tour dans son ancienne société du bâtiment, il a soupçonné un potentiel encore inexploité dans ce secteur d’activités. L’avenir allait lui
donner raison. Mais les deux frères Kaufmann
ne se sont pas lancés sans une certaine appréhension. Leur père avait aussi exercé son activité
quelques années auparavant dans la vente et l’entretien des grues.
Une «success story» grâce à un feeling pour
le marché
Le succès commercial n’a pas tardé à être au
rendez-vous. A peine une année plus tard, la société Kaufmann Kranservice GmbH comptait déjà
quinze grues en location. Celles-ci provenaient
pour une grande part de la succession de nombreuses entreprises du bâtiment qui avaient fait
faillite au début des années 90. Sur le lieu d’entreposage actuel sur la Binz, en plein cœur de la ville
de Zurich, la place a peu à peu commencé à manquer. Par ailleurs, il était prévu de lancer un projet
de construction sur ce site. C’est ainsi qu’en 2001
l’entreprise a déménagé à Oberhasli ZH, dans un
nouveau bâtiment comportant un vaste emplacement d’entreposage. «Les grues pivotantes à tour
Schneider Live 2011
Kaufmann Kranservice GmbH
Wolff sont un produit remarquable qui s’appuie sur
une structure d’acier de haute qualité», explique
Thomas Kaufmann. C’est pourquoi la société s’est
concentrée en priorité sur ces grues, qu’elle a
­pratiquement transformées en engins quasiment
neufs. Ce retrofit de grues de chantier, qui englobe une rénovation totale de la structure en acier,
de la mécanique, des engrenages et de la commande, n’avait pas été pratiqué jusqu’à présent et
n’était pas courant dans la branche. En 2003,
les frères Kaufmann ont ajouté un autre jalon à l’histoire de son entreprise. Il a racheté à la société
­allemande Wilbert AG à Waldlaubersheim, un nouveau venu dans la construction de grues, pas
moins de deux grues Wilbert neuves. Actuellement,
Kaufmann achète les grues Wilbert en exclusivité
pour la Suisse et en possède lui-même vingt exemplaires dans son parc de location. Ce sont toutes
des grues «topless» (autrement dit, des grues pivotantes à tour sans pointe), avec une portée
­pouvant aller jusqu’à 85 m sur la WT 420 e.tronic
et une force portante maximale de 16 tonnes.
­Wilbert construit par ailleurs de grandes grues
à portée variable qui peuvent soulever jusqu’à
130 tonnes. A l’heure actuelle, son parc comprend
environ 250 grues de location qui sont en service
en permanence. Tous les grues sont équipées d’entraînements à réglage de fréquence les plus modernes. En quatre à six semaines, une vieille grue
est ramenée au ­niveau technique le plus ­récent.
En moyenne, il y a une grue par semaine qui
quitte l’atelier, ce qui s­ ignifie que les quelques 30
employés préparent chaque année entre 40 et 50
grues de chantier pour les remettre en état pour
le service.
31
Produits Schneider
Electric utilisés
> Disjoncteurs modulaires
Multi9
> Unités de commande et
de signalisation Harmony
> Contacteur TeSys D
> Interrupteur-sectionneur
Vario
> Détecteurs électroniques
> Résolveur
> Interrupteur de position XC
Entreprises participantes
> Kaufmann Kranservice
GmbH, Oberhasli,
www.turmkrane.ch
> Schneider Electric, Ittigen,
www.schneider-electric.ch
32
Automation
Les critères d’une rénovation réussie des grues
«Entre-temps, nous savons exactement si
une grue de chantier est apte à un retrofit ou pas,
explique André Kaufmann. Car les grues Wolff à
partir de l’année de construction 1973 conviennent
de manière optimale. Elles disposent de raccordements par boulons qui permettent un montage
simple et rapide.» Avant toutes choses, on vérifie
l’état général de l’ossature métallique: Y a-t-il éventuellement des fissures au niveau des cordons de
soudure? Alors, les anciennes pièces sont démontées, et au besoin des tôles de renforcement ou
des treuils de manœuvre sont posés. «Maintenant,
nous connaissons sur le bout des doigts les points
névralgiques», signale Thomas Kaufmann. Une fois
que les pièces de la grue sont revenues du décapage au sable et de la peinture fraîche, la grue est
à nouveau assemblée avec toutes ses pièces.
Afin qu’une vieille grue de chantier fonctionne à
nouveau, différents critères sont déterminants.
Le facteur décisif est la disponibilité; la simplicité de
la technique de commande et de l’entretien est
tout aussi importante. La grue doit pouvoir être
manœuvrée aisément par le grutier, autrement dit,
son handling doit être commode. Les entraînements doivent être rapides, démarrer au quart de
tour, et bien réagir. «Nous avons pour objectif
de construire la grue de telle manière que le grutier
éprouve du plaisir à travailler sur elle», explique
Thomas Kaufmann.
La commande de la grue, l’élément clef
Au fil du temps, les commandes montées
jusqu’à présent ne répondaient plus aux exigences
de qualité de la Kaufmann Kranservice GmbH.
C’est pourquoi Thomas Kaufmann a opté pour les
commandes à contacteurs de Schneider Electric
qui étaient simplement remplacées il y a sept ans,
mais depuis environ quatre ans sont montées en­
tièrement dans les nouveaux boîtiers de commande.
Cela a permis de susciter entre autres une plus
grande confiance parmi la clientèle et, en outre, les
prestations de garantie correspondantes ont pu
être mieux couvertes. Grâce au choix des contacteurs de Schneider Electric, la Kaufmann Kran­
service GmbH a acquis une plus grande ­flexibilité,
car le remplacement des bobines peut être effec­tué sans problèmes par le client lui-même. «Chez
nous, la polyvalence est très grande, et le client
n’a pas besoin d’attendre sa commande pendant
des semaines», souligne Thomas Steiner, ingénieur des ventes de Schneider Electric. Etant donné
que le remplacement des bobines sur le contacteur dépend toujours de la tension électrique, le
Schneider Live 2011
Kaufmann Kranservice GmbH
collaborateur de la Kaufmann ­Kranservice GmbH
emmène toujours avec lui dans son véhicule de
service les contacteurs et les bobines correspondants. L’un des plus grands défis à relever par
­Thomas Steiner a été l’environnement agressif dans
lequel les produits sont mis en œuvre. «Les secousses, la poussière, l’humidité, la chaleur et le
froid: une fois la grue est couchée à terre, une
fois elle est remise sur pied; toutes ces conditions
d’environnement brutales n’existent plus guère,
même en construction mécanique. Et dans l’industrie, on n’atteint plus les temps de cycles rapides
comme ceux des grues», résume-t-il. Une relation
de partenaire avec le client est très importante
pour Thomas Steiner. Il s’agit avant tout de comprendre clairement la stratégie du client, d’adopter ses idées, de mettre au point des solutions taillées sur mesure. Alors, on grandit avec le succès
des clients, on suscite sa confiance, et on peut éviter dès le départ les errances du développement.
Les tendances de la construction de grues
Le changement le plus visible dans la construction de grues est le mode de construction «topless»
dans lequel il n’y a plus de pointe sur la grue. La
question des performances et de la vitesse ainsi que
des charges, c’est une question d’argent, de ce
qu’on est disposé à dépenser pour cela. Chez le
constructeur de grues, la tendance va en direction d’une construction la plus économique possible, de solutions simples, de connexions par
bus, là où de faibles puissances sont nécessaires,
et vers des petites armoires de commande. Une
grue de chantier moderne fonctionne actuellement
avec des convertisseurs de fréquence, des commandes programmables (SPS), et les contacteurs
commutent uniquement les tensions de commande ou les freins. Mais pour ce faire, il faut investir des montants importants dans les logiciels, car
chaque grue se comporte différemment de l’autre.
Le comportement de freinage et les forces de
­rotation doivent être optimisés sur le plan du programme et adaptés au comportement correspondant de la grue.
«Seule une réflexion à long terme
­débouche sur des solutions
satisfaisantes pour tous les partenaires.»
Thomas Steiner, ingénieur des ventes, Schneider Electric
33
L’avantage pour l’entrepreneur du bâtiment
Une grue neuve coûte entre 400 000 et 1,2 million de francs. Il est donc rentable pour un entrepreneur du bâtiment de louer une grue. Son capital
n’est pas immobilisé et, même lors de l’établissement de l’offre pour un projet de construction, il sait
exactement sur quels coûts il doit compter. Il n’encourt pas de coûts d’entretien ni de maintenance ou
de réapprovisionnement. Bref, il bénéficie d’une
transparence des coûts totale pour un produit de
haute qualité technique. Grâce à la possibilité de
louer des grues, il peut même entreprendre des projets de grande ampleur dans lesquels le parc de
grues de l’entreprise serait trop petit. Une autre possibilité qui ménage les coûts de l’entrepreneur
du bâtiment réside dans le fait de soumettre son
ancienne grue à un retrofit. Ainsi, il peut encore
continuer de travailler pendant des années avec une
grue familière. Par ailleurs, cette grue lui coûte la
moitié d’une grue neuve. Ce sont là des avantages
qui ne peuvent pas être négligés, et qui sont effec­
tivement exploités de plus en plus par les entrepreneurs du bâtiment. 34
Thomas Stebler, responsable électrotechnique; André Kaufmann,
­coactionnaire; Reto Leutwyler, électrotechnique; Thomas Kaufmann,
propriétaire et gérant, tous de Kaufmann Kranservice GmbH;
Thomas Steiner, ingénieur des ventes chez Schneider Electric
Automation
Au service de
l’environnement
Pierre-Henri Badel, ingénieur HTL, journaliste spécialisé RP AJS
Même si les quantités de déchets traités dans les installations
suisses d’incinération des ordures n’ont pas connu de modification
significative au cours des dernières années, la proportion de
­matériaux de valeur récupérés a constamment augmenté. C’est
une tendance qu’indique également l’agrandissement actuel
des installations de la KEBAG à Zuchwil (SO).
Depuis 1970, la KEBAG (KehrichtbeseitigungsAG) assure l’élimination des déchets collectifs
du Plateau suisse. Ses installations d’incinération
traitent les ordures de 209 communes des cantons de Berne et de Soleure. Le secteur de collecte
englobe près de 500 000 habitants sur une super­
ficie de 1200 km². Depuis sa fondation, la KEBAG
se montre ouverte aux questions de protection
de l’environnement. Elle fait évoluer en permanence
ses processus et ses procédés, afin de maximiser
la proportion de matériaux de valeur qu’elle récupère à partir des ordures.
Un projet ambitieux
En 2009, l’Assemblée Générale de la KEBAG
a approuvé un projet ambitieux; il s’agit de l’optimisation du processus de traitement du gaz de fumée et du recyclage du zinc. Ce projet, qui représente un volume d’investissements de 24,8 millions
de francs, va être terminé sous peu. En même
temps, il est prévu de récupérer encore mieux l’énergie thermique dégagée dans les incinérateurs,
en produisant du courant électrique par le biais de
turbines à vapeur. Une autre partie de l’énergie
calo­rifique sera utilisée dans le cadre de l’extension
du réseau de chauffage à distance. «Il s’agit d’un
projet pilote dans la branche des déchets. L’automa­
tisation est entièrement placée sous la surveillance
et la direction de Schneider Electric. Ce faisant,
on utilise les produits les plus divers, ainsi que de
nombreuses applications et de nombreux pro­
cessus», observe Hans Beck, ingénieur des ventes
chez Schneider Electric. Ce projet d’extension des
capacités de recyclage n’a pas son pareil en Suisse,
car c’est la première fois que de telles installations
ont été conçues, en particulier en ce qui concerne
la taille de cette installation de recyclage des déchets
ménagers et industriels. Commencés en mars 2010,
les travaux d’extension de l’installation d’incinération
des ordures sont pratiquement achevés. Le projet
réalisé par la KEBAG consiste en une série d’étapes
de procédé permettant de récupérer annuellement
quelques 350 tonnes de zinc extrapur à partir de la
cendre volante des fours d’incinération d’ordures.
Les particules entraînées lors du processus d’incinération, dites cendre volante, sont séparées dans
la chaudière à vapeur située en aval et dans l’électrofiltre, et elles contiennent une quantité considérable de zinc et d’autres métaux. Les installations et
équipements nécessaires au recyclage des gaz
de fumée ont été placés dans une nouvelle annexe
aux bâtiments antérieurs, où se déroulent les premières étapes du processus de recyclage du reliquat
de l’incinération. Par ailleurs a été créé un laboratoire qui surveille le processus chimique complexe,
et garantit le respect des prescriptions légales.
Entreprises participantes
> LeitTec AG, Berne,
www.leittec.ch
>KEBAG AG, Zuchwil (SO),
www.kebag.ch
> Schneider Electric, Ittigen,
www.schneider-electric.ch
«Nous travaillons de manière très
­efficace avec les divers éléments
de commande; nous n’avons eu que
très rarement des pannes.»
Markus Juchli, chimiste diplômé HTL et directeur de la KEBAG
Schneider Live 2011
KEBAG Kehrichtbeseitigungs-AG
35
Automation
Traitement des eaux usées
Dans la nouvelle installation, la valeur pH des
eaux usées contenant de l’ammoniac est portée
à une valeur pH comprise entre 9 et 11 par addition d’acide chlorhydrique. De ce fait, il se forme
des reliquats de plâtre et de métal qui, à leur tour,
doivent être séparés. Les eaux usées sont filtrées
et les résidus sont soit recyclés par renvoi à l’incinérateur, soit déposés après séchage dans des décharges pour déchets. Toujours est-il que la majorité des matériaux sont revendus ou repris par
des négociants en matières premières.
Un processus chimique complexe
Le procédé Flurec se compose de plusieurs
étapes de processus chimiques et physiques, qui
sont destinés à nettoyer la cendre volante et à
­récupérer le zinc extrapur, et qui sont logés dans
un nouveau bâtiment annexe. Ce procédé utilise
la cendre volante comme source de matières premières, et l’eau fortement acide (eau de lavage)
obtenue lors de l’épuration des gaz de fumées
comme moyen d’extraction. Dans une première
étape, la cendre volante est mélangée à l’eau de
lavage acide, qui contient jusqu’à 5 % d’acide
chlorhydrique. Cela permet de dissoudre les métaux
lourds tels que le zinc, le plomb, le cadmium et
le cuivre, qui sont contenus dans la cendre volante.
Le reliquat de cendre non dissoute est éliminé par
filtration au moyen d’un filtre à bande sous vide et,
à l’issue de cette étape d’épuration, il peut être
déposé avec les scories provenant de l’incinération
dans une décharge pour réacteurs normale. Les
métaux lourds dissous sont soumis à une réaction
électrochimique, la cémentation. L’addition de fine
poudre de zinc provoque la précipitation sous forme
de métal des métaux plus précieux, tels que le
cadmium, le plomb et le cuivre, qui peuvent ensuite
être éliminés par filtration. Par contre, le zinc demeure à l’état de solution. Dans une étape postérieure, le zinc, à l’aide d’un agent complexant qui
est dissous dans une solution organique, fait l’objet
d’une extraction sélective réalisée en plusieurs
étapes pour séparer les dernières impuretés indésirables. Une réextraction à l’acide sulfurique fait
retourner le zinc en phase aqueuse sous forme de
sulfate de zinc. A partir de cette solution, le zinc
est récupéré sous forme de zinc métallique extrapur
dans une cellule à électrolyse fonctionnant au courant continu. Par ailleurs, l’excédent d’ammoniac
ajouté pour réduire l’azote au moment du processus
d’incinération est récupéré par lavage à la vapeur.
36
Satisfaction intégrale
La régulation, le pilotage et la surveillance du
processus décrit s’effectuent au moyen de cinq
îlots d’automatisme Modicon Quantum de Schneider
Electric. Pour optimiser la disponibilité, les commandes sont reliées entre elles et aux serveurs PLS
redondants par l’intermédiaire d’un anneau optique (Modbus TCP). Des unités E / S décentralisées
du type Advantys sont utilisées pour capter ou
respectivement émettre les signaux. Ces unités sont
montées dans des armoires décentralisées placées dans le processus, ou bien elles sont directement montées dans la salle de commande. Tout
comme les stations du processus, les unités E / S
sont reliées entre elles et à la station du processus par l’intermédiaire d’un anneau optique. Lors
de l’exécution du projet, une grande valeur a été
accordée à la standardisation, de façon à garantir
une automatisation identique dans l’ensemble de
l’installation. «Nous travaillons de manière très efficace avec les divers éléments de commande;
nous n’avons eu que très rarement des pannes»,
se réjouit Markus Juchli, chimiste diplômé HTL
et directeur de la KEBAG. Jörg Boltshauser, vente et concepts, LeitTec SA;
Ernst Wenk, directeur de projet, LeitTec SA;
Markus Juchli, directeur, KEBAG Kehricht­beseitigungs-AG;
Hans Beck, ingénieur des ventes, Schneider Electric
Produits Schneider
Electric utilisés
> Automate programmable
(API) Modicon Quantum
> Entrées / Sorties décentralisées Advantys STB
> Composants de réseau
Ethernet ConneXium
> Logiciel de programmation
Unity Pro XL
Schneider Live 2011
KEBAG Kehrichtbeseitigungs-AG
LeitTec AG
Créée en 1997, la société LeitTec AG, entreprise spécialisée
dans l’automatisation des processus dont le siège est à Berne,
emploie au total 18 ingénieurs et techniciens. Sa compétence
fondamentale consiste en la réalisation d’installations techniques de commande, ainsi que des réseaux nécessaires,
sachant que depuis quelques années la société réalise
également des projets sous le nom de «EMSR-Generalunternehmung». Les prestations de services offertes comprennent
également un service et une assistance conçus sur mesure.
La LeitTec AG est spécialisée dans les branches des centrales
électriques, du traitement des déchets, de l’alimentation en
énergie, des systèmes thermiques, de la technique du bâtiment
dans le secteur pharmaceutique, et de l’automatisation des
processus de production.
37
Automation
47 tunnels et 1700 kilomètres
de routes constamment
sous contrôle dans les Grisons
Christian Bernhart, journaliste scientifique, licencié en philosophie
Dans ce territoire montagneux de la fédération, qui est le plus grand des cantons
suisses, le Service des Travaux publics et la Police cantonale ne perdent jamais
de vue l’ensemble de leur réseau routier, avec ses 1700 km et ses 47 tunnels.
Le système de commande CitectSCADA de Schneider Electric permet ce contrôle
permanent pour l’ensemble des 250 000 points de données.
Les avantages du système de commande
­ tilisé sautent immédiatement aux yeux de l’auto­
u
mobiliste. Par Internet, Smartphone ou SMS,
il peut obtenir des informations détaillées sur l’état
des routes dans le canton des Grisons. Ce service est unique en Suisse. Les messages n’arrivent
pas en faisant le détour par un prestataire, mais
ils proviennent directement du Service des Travaux
publics et de la Police cantonale. La collaboration
étroite menée dans les domaines de l’entretien et
de la surveillance – y compris une connexion Internet (strassen.gr.ch) – est permise par CitectSCADA.
C’est un système dans lequel sont intégrés les
systèmes de commande des tunnels et de la circulation, de telle sorte que les données de tous les
sous-systèmes sont actualisées en quelques secondes et peuvent être consultées sur les écrans
des centres de contrôle du Service des Travaux
publics et de la Police cantonale. Le simple automobiliste en profite également, par exemple le
père de famille qui prend la route en ­hiver avec toute
sa famille, dans l’espoir de passer des vacances
au Engadine. Poussé par son désir de soleil, il a
refoulé l’idée que sa voiture aurait eu besoin d’un
entretien et roule toujours sur ses pneus d’été. A
Landquart, il aurait dû commencer à s‘étonner.
Vu les chutes de neige survenues à Bivio, le Service
des Travaux publics avait bien actualisé le signal
d’état des routes en indiquant que les pneus neige
étaient obligatoires pour la route du Julier. Circu­
lation dense, routes glissantes et bruits dans le moteur accablent notre père de famille. Peu après
Schneider Live 2011
Thusis, dans le tunnel de Sils, son sang ne fait
qu’un tour: une fumée nauséabonde se dégage du
radiateur et s’élève le long du pare-brise, les enfants se mettent à brailler et montrent la niche SOS.
Notre homme y gare la voiture et se met à manier
l’extincteur. Cela déclenche alors un message dans
le système de commande du Service des Travaux
publics et de la Police cantonale. Le système a
­inséré sur les écrans des centres de contrôle la
niche SOS et son emplacement. Les mesures
de fumée effectuées dans le tunnel ont automatiquement augmenté le régime de la ventilation.
­Depuis le central, la police active l’installation de
feux clignotants du tunnel et informe le père
que les secours sont en route. Quelques minutes
plus tard, la Police cantonale arrive sur les lieux.
Au central de Thusis, Guido Giovanoli, directeur des
installations techniques de commande du Service
des Travaux publics, montre comment il peut appeler en temps réel les messages en retour qui
concernent autant les divers systèmes des tunnels
que l’état des routes, la sécurité routière et l’entretien des routes: «Ce système se distingue par sa
rapidité et sa disponibilité. Cela nous permet aussi
d’économiser du temps de mise au point et d’intégration.» Pour cela, les entreprises sous-traitantes
se voient remettre une bibliothèque de l’Environnement du Service des Travaux publics, qui leur
permet d’intégrer au système de commande
­l’application qu’ils ont à élaborer. Comme l’explique
Guido Giovanoli: «La présentation et le niveau
de l’utilisateur restent les mêmes, ce qui fait que les
Direction des Travaux Publics des Grisons
Novitas Elektronik AG
Société suisse ayant son
siège à Hinwil, est active depuis
1985 dans le secteur de l'automation industrielle, tant dans le
domaine du matériel que dans
celui des logiciels. Depuis 1994,
la société assure en Suisse le
service du système de commande CitectSCADA. Cette activité englobe dix autres systèmes
d’automation, l’accent étant mis
sur le service aux clients. Ici, les
sept collaborateurs de la société
Novitas proposent – en plus
de la vente – des conseils, des
formations et une assistance
technique.
39
Kurt Wyss, Schneider Electric, ingénieur des ventes, industries
et installations; Iwan Lörtscher, Schneider Electric, chef de vente,
industries et installations; Guido Giovanoli, Office des ponts
et chaussées des Grisons, responsable techniques de commande;
Rico Colombo, Novitas Elektronik, directeur
40
Automation
interfaces techniques nécessaires sont bien moins
nombreuses. C’est pourquoi le système est si rapide.» Rico Colombo, gérant de la Société Novitas,
concepteur en tant que partenaire de Schneider
Electric du système de commande CitectSCADA,
en étroite collaboration avec l’intégrateur ACG
et avec Guido Giovanoli, se souvient: «Il fallait pouvoir accéder à chaque page en deux secondes
au maximum. Par ailleurs, il fallait que le système
de commande soit sûr, que l’architecture clientserveur soit nette et qu’elle comporte une configuration redondante et la possibilité de remonter
la chaîne des opérations.» Grâce à son expérience
de l’automation industrielle, Guido Giovanoli,
technicien diplômé, a reconnu qu’il fallait harmoniser entre eux les équipements des tunnels et
leur application, et qu’une solution spéciale n’était
donc pas nécessaire. Auparavant, le Service des
Travaux publics, en travaillant sur le problème Millenium, avait constaté que la palette de produits
de celui-ci ne permettrait plus guère de le conserver à l’avenir. Dans l’optique de la rénovation des
tunnels, on a recherché une nouvelle stratégie. Lors
de l’évaluation du système, Guido Giovanoli a
vu que Citect était capable de traiter des quantités
­importantes de points de données nécessaires
dans l’environnement Windows. Par ailleurs, ­Citect
était également en mesure de piloter divers produits avec une interface appropriée. Dans la
«caverne de maintenance» du tunnel de Sils, Guido
­Giovanoli montre que divers équipements de commande, tels que ceux de la mesure de l’évacuation de la fumée et des installations de détection des
incendies, communiquent également au moyen
de Citect. C’est cette caractéristique qui a fait la
différence. Dans une première étape, le Service
des Travaux publics a équipé du système de commande CitectSCADA quatre tunnels qui n’étaient
plus compatibles avec Millenium. Puis, le représentant du système, Rico Colombo, a élaboré avec
le Service des Travaux publics la configuration
de base adéquate pour intégrer tous les tunnels et
toutes les routes au système de commande. La
structure de base du système de commande a
permis au Service des Travaux publics de diviser
l’application en parties de projet plus petites, tandis que le système de commande définissait les
Schneider Live 2011
objets tels que les pop-up, les masques d’écrans
et le concept de navigation. Désormais, on peut
commuter divers systèmes sur une interface sans
recourir à la technique du serveur web. Par ailleurs, cette architecture garantit le maximum de
disponibilité de l’information, avec un serveur
SCADA dans chaque tunnel et un serveur secondaire dans le système de contrôle principal. Si
­jamais le réseau se déconnecte, la surveillance du
tunnel est garantie par le serveur. Le canton des
Grisons a pu programmer lui-même le détecteur
d’éclairage le plus approprié, le prescrire pour les
40 tunnels à venir et rechercher un fournisseur
pour bénéficier d’une assistance de qualité. «Nous
avons pu réaliser des économies de coûts considérables», déclare Guido Giovanoli, qui mentionne
l’avantage apporté par la simplicité de la migration
lors des changements de génération. On peut donc
s’en remettre à la qualité de la collaboration avec
les partenaires de Schneider Electric. «La collaboration fonctionne dans les deux sens», avoue
Rico Colombo. Guido Giovanoli ajoute: «L’essentiel
n’est pas uniquement l’ouverture du système de
CitectSCADA, mais également la possibilité d’avoir
des relations franches avec nos partenaires et de
trouver toujours des solutions.» Direction des Travaux Publics des Grisons
La solution intégrée
de Schneider Electric
comprend
> le système de visualisation
et de contrôle CitectSCADA
> 250 000 variables en
temps réel
> 110 000 alarmes
> 5640 tendances historiques
(tous en résolution 2 sec.)
> 26 clients CitectSCADA
> 68 serveurs CitectSCADA
> 250 périphériques E/S
> 50 000 E/S physiques
> Protocoles MelsecQ,
Modnet, SNMPII, Melsecnet,
Siemens S7, OPC
> 722 pages graphiques
Entreprises participantes
­particulières
> ACG Autocom Grischa AG,
Chur, www.acg-swiss.ch
> Novitas Elektronik AG, Hinwil,
www.novitas.ch
> Schneider Electric, Ittigen,
www.schneider-electric.ch
«L’essentiel n’est pas uniquement
­l’ouverture du système de CitectSCADA,
mais également la possibilité d’avoir
des relations franches avec nos partenaires et de trouver toujours
des solutions.»
Guido Giovanoli, Office des ponts et chaussées des Grisons,
­responsable techniques de commande
41
Du pain croustillant, à garantir
à l’avenir encore
Hannes Gysling, ingénieur diplômé de l’ETH
Le propriétaire de la boulangerie Steiner à Wetzikon ZH prouve
que tradition et innovation ne sont pas forcément contradictoires,
bien au contraire. Cette année, le siège social a été une nouvelle
fois agrandi: c’était une bonne occasion pour amener la distribution
de l’énergie à l’état le plus récent de la technique.
C’est Armin Pfiffner, gérant de la société
De Boni Elektro AG de Hinwil et responsable des
instal­lations électriques à la boulangerie Steiner,
qui a attiré l’attention de Bernhard et Marco Steiner
sur le fait que des arrêts de production prolongés
pouvaient se produire si la distribution d’énergie
n’était pas rénovée. En effet, l’installation de distribution électrique comportait encore certains
­éléments datant de l’année 1940 pour lesquels les
pièces de rechange n’étaient plus guère disponibles. Par ailleurs, la sollicitation du réseau électrique actuel était quasiment maximale, ce qui
­nécessitait de toute urgence une extension.
Conserver ce qui a fait ses preuves et
développer des nouveautés
Avec un dynamisme digne d’admiration,
la famille Steiner – dont la quatrième génération
est maintenant dans les affaires – a donné des
42
impulsions novatrices, fait évoluer en permanence
sa société, avec toujours un peu d’avance sur
ses concurrents. C’est il y a 75 ans que l’histoire
couronnée de succès de l’entreprise familiale
«Bäckerei Steiner» a pris son essor. Le fondateur
Albrecht Steiner avait encore cuit ses premiers
pains dans l’étroit fournil de Hinwil. En raison de
son décès prématuré, son fils Bernhard a mené
la boutique au cours des difficiles années de guerre.
En 1952, il s’est marié avec Edeltrud, qui a mis
au monde trois enfants. A partir de l’année 1958,
la société n’a cessé de grandir. Un énorme saut
de développement s’est produit lorsque Bernhard
Junior a décroché en 1979 son diplôme de maître
boulanger-pâtissier avec distinction. Dès l’année
suivante, c’est lui qui a pris la relève dans la boutique de ses parents. En 1983, il s’est marié avec
Monika, elle aussi boulangère-pâtissière diplômée.
Ils ont eu ensemble quatre enfants: Fabienne, Marco,
Energie
Francesca et Alexandra. Dès novembre 1993,
Bernhard Junior a cherché à relever un nouveau
défi et a inauguré sa première filiale à Grüt. La
boulangerie fondée en 1936 a fini par se transformer en une entreprise comptant pas moins de
douze filiales et cafés dans l’Oberland zurichois,
ainsi que sur la Goldküste. A l’heure actuelle,
les effectifs de la société Steiner sont au nombre
de 270 personnes. La quatrième génération participe déjà activement à la gestion: Marco en tant
que boulanger-pâtisser et technico-commercial
diplômé dirige la société-mère en collaboration
avec son père à Wetzikon. Fabienne est responsable des processus commerciaux, Francesca
­dirige la filiale à Männedorf et Alexandra la pâtisserie à Wetzikon. L’épouse Monika est active
sept jours sur sept dans l’entreprise, dirige le département «atelier d’emballage» et constitue la
bonne âme de l’entreprise familiale. La grand-mère
Edeltrud, 79 ans, participe encore elle aussi au
travail, dans la filiale de Hinwil.
De Boni Elektro AG
La société De Boni Elektro AG a été fondée en 1972 à Hinwil
sous la raison sociale De Boni + Mahler AG. En 1986, son nom
a été changé en De Boni Elektro AG. Depuis 2009, Brigitte
De Boni et Armin Pfiffner sont actionnaires majoritaires de l’entreprise. La De Boni Elektro AG compte environ 50 employés et
apprentis. L’entreprise est spécialisée dans la fabrication d’installations électriques, d’installations téléphoniques et à courant
faible, d’installations de télécommunications et de câblages
universels pour les bâtiments, dans le service de réparations
et les travaux d’entretien chez les clients privés, ainsi que dans
l’industrie et la grande distribution. Elle accomplit ses contacts
de conception à l’aide de la CAO.
oswald electric ag
Quand on renouvelle tout, il faut voir loin
La décision de rénover en totalité l’installation
de distribution électrique a pu être prise très rapidement par la société Steiner, et les travaux prépa­
ratoires ont pu être menés à bien dans des délais
brefs. «Nous assumons une énorme responsabi­lité vis-à-vis du client, car tout retard pourrait se tra­
duire par de coûteux arrêts de la fabrication»,
­indique Armin Pfiffner. Nous avons donc cherché
pour ce projet des partenaires sur lesquels on
pouvait compter de manière absolue. L’un de ces
partenaires a été la société oswald electric ag,
de Netstal. Cette société dispose d’une large expérience dans la conception et la construction d’installations de distribution d’énergie répondant aux
plus hautes exigences. En tant que deuxième
partenaire, Schneider Electric nous a finalement rejoints par le biais de l’oswald electric ag, afin de
nous livrer tous les composants requis pour la rénovation. Au cours de la deuxième étape, ­environ
800 m² de barres omnibus ont été montées pour
l’extension du siège social. Celles-ci ont permis,
par le biais de trois ou quatre alimentations, un positionnement aisé et flexible des nouvelles machines.
Des boîtes de distribution munies d’appareils de
Schneider Live 2011
Boulangerie Steiner
La société oswald electric ag
est une entreprise leader dont le
siège est établi dans le canton de
Glaris. Depuis plus de 25 ans, nos
clients profitent des installations
de haute qualité et des prestations orientées vers les solutions
en technique basse tension.
L’oswald electric ag a environ
18 employés et apprentis. Grâce
à notre personnel motivé, notre
infrastructure ultramoderne et
nos solides partenaires, nous
sommes en mesure de concevoir, fabriquer et installer des
combinaisons de commutateurs
pour les applications les plus
variées dans les techniques de
l’énergie, de la commande et des
automatismes.
43
Energie
«Quiconque s’occupe d’une entreprise depuis
déjà quatorze ans ne doit pas se contenter
de donner des conseils, mais assume aussi une
certaine responsabilité vis-à-vis des clients.»
Armin Pfiffner, directeur, De Boni Elektro AG
Entreprises participantes
> De Boni Elektro AG, Hinwil,
www.deboni-elektro.ch
> oswald electric ag, Netstal,
www.oswald-electric.ch
> Schneider Electric, Ittigen,
www.schneider-electric.ch
Produits Schneider
Electric utilisés
> Armoires électriques
Prisma P
> Disjoncteurs de type
Masterpact NT16
> Interrupteurs-fusibles
sectionneurs DIN NA de type
Fupact ISFT/ISFL
> Interrupteurs-sectionneurs
de type Interpact INV 1250
> Disjoncteurs Multi9 NG125
> Canalisations électriques
Canalis 250 A de type
KSA250
> Divers coffrets de dérivation
Canalis 63 A
> Interrupteurs différentiels
Multi9, de classe «siE»
44
protection FI-LS en guise de préfusible des prises
de courant intégrées permettent de réagir rapidement à l’évolution des besoins dans les processus
d’exploitation. L’étanchéité garantie à la poussière
de farine est un autre point positif de ce produit. En
outre, ces appareils peuvent être remplacés vite
et facilement.
Une interaction impeccable était
indispensable
Le délai particulièrement bref dans lequel
­l’ancienne installation devait être démontée et la nouvelle installation électrique installée à sa place a
clairement montré combien une planification soigneuse et le bon choix des partenaires était crucial dans l’application d’un tel projet. L’exploitation
s’est poursuivie le samedi jusqu’à 18 heures, et,
dès minuit, il fallait remettre en route les premiers
fours, car à deux heures arrivaient les premiers
employés de la première équipe du matin. Dans
cet étroit espace de temps, chaque partenaire
­devait s’acquitter impeccablement de sa tâche. Pour
Beat Oswald, propriétaire de l’oswald electric ag,
l’espace très limité disponible a constitué un grand
défi. Pour Thomas Elmer, directeur technique de
l’oswald electric ag, le facteur déterminant était les
délais brefs imposés pour la transformation. «Avec
une petite fenêtre de temps d’à peine six heures, il
fallait tout simplement que tout marche comme
sur des roulettes, et chaque rail de cuivre devait être
placé au bon endroit», fait remarquer Thomas ­Elmer,
qui considère qu’un grand avantage dans une tâche
aussi épineuse consistait en ce qu’il était déjà
­depuis de longues années en contact permanent
avec les collaborateurs de Schneider Electric.
Dans les phases décisives, les collaborateurs de
l’assistance technique ont pu l’épauler utilement.
Pour Stephan Kalberer, ingénieur des ventes chez
Schneider Electric, la plus grande difficulté a
consisté à mettre en œuvre rapidement les exigences imposées. Il ne sert à rien que des dessins
précis soient disponibles alors que la livraison
des composants arrive en retard», soumet à notre
réflexion Stephan Kalberer, avant de poursuivre:
«L’entrepôt à Ittigen, où l’on peut immédiatement
commander, et au besoin retourner ce qui ne
convient pas, est très apprécié par la clientèle,
notamment pour la livraison rapide des marchandises commandées.» L’interaction entre les
différentes entreprises partenaires était un facteur crucial pour Armin Pfiffner: «S’il n’y en a qu’un
qui ne respecte pas les règles du jeu, tout le projet capote. Et cette chaîne comprend aussi les collaborateurs de la logistique de Schneider Electric.»
Les facteurs déterminants
Même un projet de transformation et d’extension, comme par exemple le montage d’une nouvelle installation de distribution d’énergie, ne doit pas
présenter de perturbations dans le déroulement
de l’exploitation. «Nous sommes tributaires de l’excellente qualité des connaissances techniques
et des conseils, ainsi que du matériel utilisé par les
entreprises partenaires», souligne Marco Steiner,
avant d’ajouter: «Il faut tout simplement que tout
fonctionne.» On travaille près de 24 h sur 24, sept
jours par semaine, dans l’entreprise. La disponibilité de l’alimentation en énergie est une exigence
essentielle. Ainsi, une installation d’alimentation en
énergie de secours veille à ce que les pains puissent
aussi être livrés le matin, même en cas de panne
de courant nocturne. Le processus de cuisson ne
peut tout simplement pas être arrêté si les fours
ne chauffent pas. Avec la génératrice diesel existante, on peut garantir un fonctionnement de secours, tandis que des sectionneurs de puissance
appropriés peuvent effectuer la synchronisation
avec le secteur. Marco Steiner, directeur de la
boulangerie Steiner; Stephan Kalberer,
ingénieur des ventes chez Schneider
Electric; Beat Oswald, propriétaire
de l’oswald electric ag; Thomas Elmer,
directeur technique et gérant de
l’oswald electric ag
Schneider Live 2011
Boulangerie Steiner
45
Energie
Syngenta – un projet clés
en mains rondement mené
Pierre-Henri Badel, ingénieur ETS, journaliste RP AJS
En juillet 2008, l’entreprise chimique Syngenta lançait un ambitieux projet
­d ’extension de ses capacités de production sur le plan mondial. Cette opération
touchait également son site de Monthey, où la construction d’un nouveau
­bâtiment destiné à la fabrication de produits de protection des plantes était prévu.
Schneider Electric a été chargé de fournir l’ensemble de l’appareillage de
commande et distribution de l’alimentation électrique du bâtiment.
La construction du nouveau bâtiment 399
s­ itué sur le site de Syngenta à Monthey (VS) s’est
déroulée tambour battant. Décidée en 2008, la
construction commença en 2009 et il fut inauguré
en mai 2010. Sa réalisation nécessita un investissement d’environ 100 millions de francs. Les sociétés Bühler Engineering SA et Bühler Electricité SA
de Monthey ont décroché l’étude et la réalisation
de toute la partie alimentation, distribution et infrastructure électrique de ce bâtiment. Ce fut un
défi très intéressant à relever en raison de la courte
durée de réalisation ­exigée. 1000 mètres carrés
de surface au sol, + / - 20 mètres de hauteur, soit un
volume SIA de 20 000 mètres cubes. Il a donc été
nécessaire de gérer soigneusement les délais et de
bien coordonner le travail avec l’ensemble des
autres corps de métier qui devaient souvent intervenir en parallèle sur le même chantier. Cela occasionna quelques imprévus, mais tout se termina finalement à la pleine satisfaction du maître d’œuvre.
Une confiance à toute épreuve
«Cela fait déjà 25 ans que le groupe des
­sociétés Bühler ­intervient sur le site industriel de
Monthey, mais c’est la première fois que nous
avons été à ce point pressés par le temps. Il a fallu
faire valider les concepts électriques proposés et
gérer en p
­ arallèle l’avancement de la partie mécanique» souligne Jean-Marie Rouiller, ingénieur ETS-IG
46
et directeur de Bühler Engineering SA. Compte tenu
de cette fidélité, de la compétence du groupe
Bühler, et des délais extrêmement serrés qu’il fallait
gérer pour la réalisation de ce projet, la direction
de Syngenta confia au groupe Bühler l’ensemble
de la conception et de la réalisation de l’alimen­
tation électrique. Cette entreprise a imaginé un
concept novateur basé sur du matériel Schneider
Electric. Ce concept comporte 39 variateurs
de fréquence Altivar – de 1,5 à 400 kW ainsi que
250 départs moteurs sur disjoncteurs TeSys U
dans des cellules Prisma déconnectable – pour la
commande des moteurs et des vannes pilotant
les flux de produits des processus chimiques, ainsi
que pour la production de froid. La communication entre les capteurs, les différents organes de
commande et les variateurs de fréquence s’effectue au moyen d’un réseau Profibus.
Un concept et des produits éprouvés
et homologués
Le local qui abrite l’alimentation moyenne
­tension du bâtiment 399 comporte trois transformateurs de 1600 kVA. Les cellules modulaires
MT (SM6 – 24KV ) sont équipées d’appareillages à
coupure dans le vide. La protection des ensembles
MT est réalisée avec les relais de protection et
contrôle-commande de la gamme SEPAM. De là,
l’alimentation des armoires de commande et
Le groupe Bühler
Créé en 1982 et certifié ISO
en 2010, le groupe Bühler se
compose de deux entités:
Bühler Engineering, qui emploie huit personnes et Bühler
Electricité, qui en compte 52.
Alors que la première déploie
ses activités dans la conception de projets dans le secteur
de l’électricité, la seconde est
en charge de l’assemblage
des tableaux électriques, de
l’installation des équipements
électriques, et de travaux
de maintenance et entretien
dans ce domaine.
Entreprises participantes
>Bühler Entreprises,
Monthey, www.bem.ch
>Schneider Electric, Ittigen,
www.schneider-electric.ch
Olivier Bourlès, ingénieur des
ventes, Schneider ­Electric;
Jean-Marie Rouiller, directeur,
Bühler Engineering SA;
Maurice Seydoux, ingénieur
des ventes, Schneider Electric
Schneider Live 2011
Syngenta Crop Protection Monthey SA
47
Energie
Produits Schneider
Electric utilisés
> Transformateurs Trihal
sec1600KVA
> Installation modulaire moyenne
tension et relais de protection &
Ctrl-Commande Sepam T20
> Armoires électriques Prisma P
> Disjoncteur Masterpact NW
2500 H 1 et Compact NSX
100 / 630 A communiquant
> Départs-moteurs Tesys U
> Entrées / Sorties décentralisées
Advantys STB
> Variateurs de fréquence
Altivar ATV71
dis­tribution est entièrement réalisée au moyen de
rails Canalis. Dans le local attenant, l’ensemble
de l’équipement électromécanique est regroupé
dans 70 armoires pour ce qui est de la partie
commande, distri­bution et variation de vitesse des
moteurs. L’interconnexion des armoires s’effectue
au moyen de câbles qui courent dans le faux-plancher. «Ce projet a nécessité l’étude et la mise en
place d’une solution clé en mains avec notre partenaire le groupe BEM partir de concept et produits
qui ont dû être validés par Cimo» relève de son côté
­Maurice Seydoux, ingénieur des ventes OEM / Industrie chez Schneider Electric.
Une sécurité à toute épreuve
Au total, ce ne sont pas moins de 2500 heures
d’ingénierie qui ont été nécessaires pour mener à
bien ce projet. Celui-ci consistait à alimenter, interconnecter et commander 250 départs moteurs
et 2500 capteurs. Par ailleurs, il a fallu assurer la
gestion des informations de la ventilation, avec
une surveillance des installations. Un écran tactile
permet de visualiser tout le dispositif et des automates industriels gèrent le système de commande
des organes de ventilation. C’est une réalisation
dont la maison Bühler est particulièrement fière. On
peut ainsi connaître à tout moment l’état fonctionnel de chacune des sections de ventilation et
l’atmosphère qui règne à l’intérieur du bâtiment.
C’est aussi pour des raisons de sécurité que l’appareillage doit répondre aux exigences de sécurité,
conformément aux normes ATEX, NIBT ou même
EN 61 439 actuellement en vigueur pour de
telles industries.
Des exigences très élevées
«Pour ce qui est des concepts et équipements
techniques, l’industrie chimique pose des exigences élevées en ce qui concerne la ­sécurité de
fonctionnement» indique Maurice ­Seydoux. «C’est
en particulier pour cela que les départs moteurs
sont de type «coordination ­totale» et que l’installation garantit le redémarrage de chaque départ sans
devoir procéder au rem­placement de l’ensemble
de l’installation» précise-t-il. C’est aussi pour cette
raison que les dif­férents appareils sont installés dans
les armoires Prima Plus selon la norme EN 60 439
et sont montés sur des bases débrochables permettant de les démonter et de les remonter ­facilement
et rapidement en cas de panne. Dans les installations où l’on manipule des produits chimiques,
tous les processus doivent rester constamment
sous contrôle. 48
Sur la piste de l'efficience
de l'utilisation de l'électricité
Pierre-Henri Badel, ingénieur ETS, journaliste RP AJS
Genève Aéroport s’est engagé dans une impitoyable chasse
au gaspillage. Après avoir lancé une campagne de sensibilisation
du personnel à ces préoccupations, la direction s’est attachée
à réaliser des améliorations d'efficacité dans l'usage de l'énergie
électrique. Dans le bâtiment du Fret des potentiels importants
ont été identifiés et exploités. Et cela avec l’appui actif de Schneider
Electric, du bureau d’ingénieurs Cefi et du Groupe E Connect.
La halle de fret de Genève Aéroport se présente sous la forme d’un vaste bâtiment situé à
1 km de l’aérogare voyageur de la piste de Cointrin.
Elle est le lieu de rencontre de nombreuses marchandises qui transitent par avion ou par la route,
que ce soit arrivant par avion ou la route et repartant par le même ou un autre moyen de transport.
D’une surface de 24 000 mètres carrés, ce bâtiment a une capacité de traitement de 80 000 tonnes
de fret par an et abrite une partie de 10 000 mètres
Schneider Live 2011
Genève Aéroport
carrés réservée aux Ports francs ainsi que des
­bureaux pour les compagnies aériennes, les transitaires, les douanes suisses le bureau de l’office
vétérinaire de la Confédé­ration, un restaurant pour
le personnel et un bancomat, une chambre forte
pour les effets de v­ aleurs, etc. Tout un monde très
divers se côtoie dans ce bâtiment qui est en
quelque sorte le reflet de l’activité économique
de toute une région.
49
Energy Efficiency
Un projet pilote symptomatique
Dans le cadre de son système de management
environnemental (SME), la direction de l’aéroport
a décidé de réduire la consommation électrique de
ses bâtiments et s’est attaquée dans un premier
temps à optimiser l’éclairage dans la halle de fret,
dans l’un des couloirs principaux du bâtiment et
dans le parking souterrain. Grâce à la collaboration
entre le bureau Cefi (assistant au maître d'ouvrage),
l'entreprise Schneider Electric Suisse et le Goupe
E Connect, il a été possible de moduler l’éclairage
dans tous les locaux en installant des détecteurs de
mouvement et en optant pour des sources à faible
consommation et mieux adaptées aux espaces
concernés. La commande des luminaires du garage
souterrain est réglée de manière différenciée sur
cinq zones distinctes. Pour des raisons de sécurité,
l’éclairage est persistant avec un niveau de 10 %
de la valeur maximale. Par ailleurs, la puissance installée a été abaissée de 1,3 kW. La plus grande
économie revient pourtant à l’abaissement du niveau d’éclairage lorsqu'aucun usager n’est présent dans le garage. Du coup, la durée de service
de l’éclairage a été ramenée de 8700 à 3767 heures,
ce qui a permis de réaliser une économie correspondant à la consommation de 10 ménages, sans
pour autant réduire le confort et le sentiment de
sécurité des gens qui vont chercher leur voiture,
même en pleine nuit.
Capitaliser sur les compétences des gens
du terrain
Dans le couloir de la mezzanine, l’éclairage au
niveau du sol a aussi été amélioré du fait que les
luminaires ont été choisis en conséquence, ce qui
renforce la sécurité dans le bâtiment. Concrètement, dans ce long couloir, la puissance installée
de 7,8 kW auparavant a été ramenée à 3,22 kW.
Compte tenu de l’occupation du bâtiment par le
personnel des différents services et entreprises
utilisatrices de la halle de fret, les détecteurs de
mouvement évitent que l’éclairage ne soit constamment en service durant les périodes de faible
­circulation des individus. De 8700 heures par an,
la durée d’enclenchement des luminaires a ainsi
été ramenée à 4000 heures par an, si on se réfère
au protocole de mesure IPMVP. «Pour obtenir des
50
Stéphane Genoud, administrateur, Swiss Electricity SA; José Mendez, chef
de chantier, Groupe E Connect; Alain Burette, intendance FRET, Genève Aéroport;
Robert Preisig, responsable Dévelope­ment & Energies, Genève Aéroport;
Philippe Curty, responsable technique; Groupe E Connect; Florian ­Cochard,
chef du service Electricité TCF, Genève Aéroport; Antoine Hayek, Energy
Efficiency & Business Development, Schneider Electric; Eric Magnin, Energy
Management Specialist, Schneider Electric
résultats positifs en matière d’efficacité et de ren­
tabilité des projets, c’est grâce aux compétences
des gens du terrain que l’on débouche sur des
­solutions simples, même quand on se trouve dans
des environnements complexes» relève Stéphane
Genoud. Les nouveaux luminaires supportant les
lampes à basse consommation ont été encastrés
dans les anciens plafonniers, ce qui ne modifie en
rien l’aspect esthétique du couloir. C'est à l'aide
d'une pièce d'adaptation confectionnée spécifiquement que ce résultat a été obtenu.
Une rentabilité économique déterminante
Les économies dégagées sur le budget de la
consommation électrique s’élèvent au total à
10 000 francs pour des travaux s’étant élevés à
30 000 francs. L’investissement est donc renta­
bilisé en trois ans et demi, ce qui correspond à un
rendement de 26 %. «Ces travaux résultent d’un
­audit réalisé en 2008 qui mettaient le doigt sur le potentiel d’économies possibles dans ce domaine»
­relève Robert Preisig, responsable des développements et énergies au sein de la direction des infrastructures et planification de Genève Aéroport.
«La réalisation de ces travaux a été partiellement
­financée par un programme appelé Eco 21» précise-t-il. Dans la zone import-export de la halle
de fret, de nouvelles rampes luminaires ont été
installées au plafond avec des détecteurs de
­mouvement. Et dans la zone qui se trouve à proximité des portes du quai de chargement, des
­détecteurs de luminosité commandent l’extinction
des luminaires quand les portes sont ouvertes.
Le groupe E Connect SA
En tant que le plus important distributeur d’électricité
en Suisse romande, le groupe
E, qui a son siège à Fribourg,
dessert une population
de 460 000 habitats dans
les cantons de Fribourg,
Neuchâtel, Vaud et Berne.
Sa filiale Connect SA est
spécialisée dans les installations et tableaux électriques,
les pompes à chaleur, les
systèmes de télécommunications et les installations
solaires.
Le programme Demand
Side Management
Parallèlement à ses efforts
entrepris jusqu’ici dans le
cadre du programme COM1,
Genève Aéroport vient d’obtenir le soutien financier du
programme ProKilowatt de
l’Office fédéral de l’énergie
pour son initiative AIG-DSM
(Demand Side Management)
à hauteur de 823 221 francs
qui consiste à réduire la
consommation électrique
des 150 entreprises ou prestataires de services installés
sur l’aéroport. Les économies
moyennes d’énergie sont
évaluées à près de 6 millions
de kilowatt-heure. Le niveau
prévu de subventionnement
s’élève à 2 ct / kWh.
Energy Efficiency
Plan M&V appliqué à l’investissement d’Efficacité Energétique
Mise en place
de la Solution
d’Efficacité Energétique
Référence Consommation
mesurée enregistrée
IPMVP, un référentiel
international pour:
Energies et fluides consommés
Reconstitution de la consommation
sans solution d’EE
>Evaluer le potentiel
d’économie d’énergie
>Mesurer et suivre
les gains réalisés
Economie
d'énergie
Et permettre à chaque partie
de s’entendre et de mesurer
les engagements réciproques
Retrouvez en détail la méthode IPMVP sur:
www.evo-world.org
www.clubs2e.org
Temps
Mesures enregistrées pendant
la période de référence
Tenir compte des spécificités
La pose des détecteurs de mouvement semble
être une opération très simple. Encore faut-il
qu’ils fonctionnent correctement même quand une
personne risque d’être masquée par un empilement de caisses et de cartons» souligne Stéphane
Genoud. Dans la zone import-export, les détecteurs définissent quatre zones d’activation des luminaires. Ces derniers, d’une puissance de 58 watts,
offrent parallèlement un niveau d’efficacité plus élevé
que les anciens. «Il est extrêmement important
de réussir ce genre de projets pour assurer la poursuite des efforts déployés par les entreprises
dans le secteur des économies d’énergie» admet
Stéphane Genoud. «Notre ambition clairement affichée est de réaliser encore des économies d’énergie au cours de ces prochaines années» confirme
de son côté Florian Cochard, ingénieur ETS,
chef du service de l’électricité de Genève Aéroport.
Un appui inconditionnel de la direction
«On a de la chance que ces efforts découlent
d’une volonté claire de la direction générale qui
veut réaliser des économies d’énergie» se plait à
Schneider Live 2011
Genève Aéroport
Mesures enregistrées pour comparaison à la référence
relever de son côté Stéphane Genoud. Quant à
Antoine Hayek, responsable de l'activité «Efficacité
Energétique et Renouvelables» chez Schneider
Electric, il relève que cette réalisation, dans laquelle
aucun matériel de l’entreprise n’est impliqué,
constitue une première pierre dans la nouvelle orientation de la société dans la voie des économies
d’énergie. «Nous avons monté ce projet en parfaite
harmonie avec le Groupe E Connect» souligne
­Antoine Hayek. Le succès avéré de cette première
démarche visant à réduire la consommation d’élec­
tricité dans la halle de fret ouvre ainsi des perspec­
tives réjouissantes en vue de poursuivre ces efforts
dans d’autres zones du bâtiment ainsi que dans les
autres constructions de l’aéroport. «La principale
difficulté est pourtant que chaque situation présente
des particularités différentes et que l’on ne peut
pas appliquer les mêmes recettes partout» regrette
Stéphane Genoud. Il faut donc compter sur
les compétences de l’ensemble des acteurs de la
chaîne pour arriver à des résultats satisfaisants.
Et tout dérapage ne peut se faire qu’au détriment
de la cause des économies d’énergie. Entreprises participantes
>Groupe E Connect SA,
Fribourg,
www.geconnect.ch
>Genève Aéroport, Genève,
www.gva.ch
>Schneider Electric, Ittigen,
www.schneider-electric.ch
51
Schneider Electric (Schweiz) AG
Siège principal
Schermenwaldstrasse 11
3063 Ittigen
Tel. +41 (0)31 917 33 33
Fax +41 (0)31 917 33 66
www.schneider-electric.ch
Schneider Electric (Suisse) SA
Schneider Electric (Schweiz) AG
Caudray 6
1020 Renens
Tél. +41 (0)21 654 07 00
Fax +41 (0)21 654 07 01
www.schneider-electric.ch
Carl-Sprecher-Strasse 3
5036 Oberentfelden
Tel. +41 (0)62 737 32 32
Fax +41 (0)62 737 31 82
www.schneider-electric.ch
LIV E11F
Rendez-nous visite au
salon Ineltec de Bâle,
halle 1.1, stand B82 + C86
du 13 au 16 septembre 2011

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