PLAY BACH - Théâtre de l`Atalante

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PLAY BACH - Théâtre de l`Atalante
PLAY BACH
Dossier pédagogique
Conception : Grégoire Callies
Jeu : Grégoire Callies et Pauline Ribat
Scénographie : Jean-Baptiste Manessier
Spectacle musicale pour marionnettes
et deux acteurs
Dès 7 ans
Compagnie Le Pilier des Anges
Théâtre du Chemin Creux
Direction artistique : Grégoire Callies
Contacts diffusion
Maëva Tribouillard
[email protected]
A propos de Play Bach
L’œuvre de Bach est prodigieuse et fait sans doute de lui le plus grand
compositeur de tous les temps. Il en est a près de mille compositions quand le
dernier de ses vingt enfants, Régina Suzanna, lui rend visite un matin alors
qu’il est au travail, au crépuscule d’une vie trépidante durant laquelle aucune
tracasserie ne lui aura été épargnée. Régina sera la confidente de cette matinée.
Bach lui enseigne tout le sens de son existence, en nous faisant entendre des
pages immortelles de son œuvre.
Musique, marionnettes et images vidéo nous invitent, dans le bureau du maitre,
à cette traversée sublime de l’univers de Bach.
La scénographie est un espace de projection mouvant : un harmonium,
une table, un bout d’armoire, une porte, de « vieilles choses », un peu
poussiéreuses et sur roulette.
Pour rendre compte de la richesse de sa musique, fabriquer sur le plateau
une sonate pour père solo, menuet pour un père et sa fille, berceuse pour
une reine, cantate de l’amour, nous avons choisi l’enregistrement plutôt
que le direct, la multitude des propositions sonores. À sa console, J. S.
Bach décompose, rejoue, imagine, transpose. Du concerto pour Quatre
clavecins à la Passion selon Saint Mathieu, des sonates en trio au
clavecin bien tempéré, de l’art de la fugue aux sonates pour violon solo,
nous construisons une pièce sur la beauté céleste de la musique de Bach.
En écho à la musique de Bach la poésie de Nazim Hikmet rythme le spectacle.
Nazim Hikmet, le plus grand poète turc du XIX siècle, inconnu dans son pays
de son vivant, ses œuvres étant interdites de publication, mais célébré à
l’étranger. Il a passé près de la moitié de sa vie dans les prisons turques, et
pratiquement le reste du temps en exil à Moscou, ou en voyages à travers le
monde. Déchu de sa nationalité, il mourra à Moscou, citoyen polonais. Son
crime : n’avoir jamais cessé de croire qu’en étant communiste il pouvait,
quoiqu’il arrive, participer à l’élaboration d’un monde nouveau, où chacun
vivrait dans la dignité.
Matin d’automne dans la vigne :
Les enfants jouent dans la cour,
rang par rang, plant par plant, les ceps se répètent
dans la cour jouent les enfants ;
et les grappes sur les ceps
une vieille femme passe dans la rue,
et les grains sur les grappes
dans la rue une vieille femme passe,
et la lumière sur les grains ;
il passe dans la rue une vieille femme.
La nuit, dans la maison très vaste et très blanche,
La nuit dans la maison très vaste et très blanche
les fenêtres se répètent
avec une lumière dans chacune
les fenêtres se répètent.
avec une lumière dans chacune.
Sur les grappes renouvellement des grains
Toutes les pluies qui tombent se répètent
et, sur les grains, de la lumière.
sur le sol, sur l’arbre ou la mer,
sur ma main, ma face, mes yeux,
Marcher vers le juste et le bien,
gouttes qui crèvent sur la vitre.
lutter pour le bien, le juste et le droit,
conquérir le bien, le juste et le vrai.
Renouvellement de mes jours
identiques les uns aux autres
Tes larmes muettes en ton sourire, O mon amour,
et différents les uns des autres.
tes sanglots, tes éclats de rire, O mon amour.
Répétition des mailles dans le tricot,
La répétition de ton rire aux dents blanches éblouissantes.
répétition dans le ciel constellé
et dans tous les langages répétition des « je t’aime » ;
Un matin d’automne dans la vigne :
et dans les feuilles renouvellement de l’arbre,
rang par rang, nœud par nœud, les ceps se répètent :
et dans chaque lit de mort douleur de la vie trop brève.
sur les ceps, les grappes ;
sur les grappes, les grains ;
répétition de la neige qui tombe,
de la neige qui tombe légère,
sur les grains, la lumière ;
dans la lumière, mon cœur.
de la neige qui tombe à gros flocons
de la neige qui fume comme un brouillard
Le miracle du renouvellement, mon amour,
et, dispersée par les bourrasques,
c’est la non-répétition de la répétition.
répétition de la neige qui me barre le chemin.
Concerto en fa mineur de Nazim Hikmet
Synopsis
Bach était un personnage débordant de vie. Son œuvre comme son histoire témoignent de sa vitalité. Deux
femmes, vingt enfants, quelques milliers d'heures de musique, cet artisan et interprète génial n'a laissé à sa mort
que quelques rares objets. Il faudra attendre un siècle et Félix Mendelssohn pour qu'il soit découvert comme
musicien et reconnu "artiste".
Nous vous proposons de venir découvrir un petit musée à sa gloire. Suzana, son dernier enfant âgé de cinq ans le
jour de votre visite, le Maître presque aveugle en cette année 1747, avec quelques cailloux, sa "grenouille", un
étrange harmonium, quatre tuyaux d'orgue, un ciel de lit vont dessiner par le son et l'image une fresque de sa vie,
de ses amours à sa passion pour ses enfants, pour la musique et la recherche pour faire grandir son art à sa quête
du bien, du juste et du droit.
Bienvenu dans notre petit musée à la gloire de Monsieur Ruisseau.
En allemand, ruisseau se dirait bach.
Johann Sebastian Bach
Johann Sebastian Bach est né à Eisenach en Thuringe le 31 mars 1685, il est le huitième enfant d’une famille de
musiciens.
Orphelin à 9 ans, il est élevé par son frère aîné, organiste à Ohrdruf. Il étudie l’orgue, le clavecin et le violon. Il
devient à 15 ans choriste à Lüneburg dans le lycée qu’il fréquente et découvre la musique vocale polyphonique,
notamment celle de Lully. Il se forme auprès du grand compositeur et organiste Buxtehude. Son premier poste
important se trouve dans la ville de Weimar où il reste dix ans organiste de la chapelle ducale et compositeur de
la cour. Il y compose une grande partie de son œuvre pour orgue.
Il quitte Weimar pour la cour de Coëthen où il reste de 1717 à 1723. Le prince Léopold joue lui-même dans
l’excellent orchestre de dix-sept virtuoses qu’il a constitué. Bach y compose les six Concertos brandebourgeois.
Nommé en 1723 cantor de St Thomas, il dirige aussi la musique à Leipzig jusqu’à la fin de ses jours en 1750.
Bach est un travailleur acharné, pédagogue et musicien hors du commun. Localement connu de son vivant
comme organiste et improvisateur, sa musique est rapidement oubliée après son décès. Elle est redécouverte par
Mendelssohn au XIXe siècle et étudiée par les romantiques.
Aujourd’hui, Johann Sebastian Bach est considéré comme le plus grand compositeur de style baroque et comme
l’un des plus importants de tous les temps. Quatre de ses fils furent des musiciens reconnus.
La musique de Bach
Bach l’organiste
Bien qu’il n’ait jamais mis les pieds en dehors de son pays natal, Bach a vécu et travaillé à beaucoup d’endroits
en Allemagne. À quinze ans, il a quitté Ohrdruf, où il vivait chez son frère depuis la mort de ses parents, et
marché trois cents kilomètres pour devenir chanteur dans le choeur de l’église St-Michel à Lüneburg. Il s’est
aussi rendu à pied à Hambourg, à Lübeck et à Celle pour entendre des organistes célèbres. En 1703, il a accepté
un poste d’organiste à Arnstadt, où un orgue tout neuf l’attendait à l’église St-Boniface.
Bach le compositeur
Son deuxième poste d’organiste l’a emmené à Mulhouse, mais il n’y est resté qu’un an avant de déménager à
Weimar. Il passera neuf ans à Weimar, où il a écrit beaucoup de ses plus belles compositions pour orgue. Mais il
n’y était pas heureux et en 1717, il est parti s’établir à Köthen où son nouvel employeur, le prince Leopold, était
mélomane et appréciait particulièrement la musique instrumentale. Le prince disposait d’un orchestre de bonne
taille, pour lequel Bach a écrit de nombreux chefs-d’oeuvre. Mais ces bons rapports ont pris fin lorsque le prince
a épousé une femme qui préférait les feux d’artifice à l’art et à la musique; et Bach a dû trouver un nouvel
emploi, qui allait être son sixième – et dernier.
Une famille de grands musiciens
L’arbre généalogique de Johann Sebastian Bach est le plus grand de
l’histoire de la musique. Depuis la naissance de son arrière-arrière-arrièregrand-père au XVIe siècle (Veit Bach), dix générations de Bach ont produit
environ quatre-vingt musiciens!
Son propre père était trompettiste à la cour. Plusieurs de ses frères aînés
étaient musiciens. Et certains de ses fils comptent parmi les Bach les plus
célèbres : Johann Christian, surnommé le Bach « londonien » parce qu’il a
surtout fait carrière à Londres; Carl Philipp Emanuel, un autre excellent
compositeur qui s’est rendu célèbre à Hambourg; Wilhelm Friedemann, qui
s’est établi à Berlin; Johann Christoph, à Bückeburg; et ainsi de suite.
L’influence de Johann Sebastian Bach sur le cours de l’histoire de la
musique est pour le moins phénoménale. Pratiquement tous les
compositeurs qui lui ont succédé ont appris de lui. Essentiellement, Bach a fait la synthèse de son époque, dont il
a porté les styles et les formes musicales à leur perfection. Pourtant, il n’a jamais été riche et n’a pas inventé de
nouvelles formes musicales. Et sa renommée n’a commencé à s’étendre sur la scène internationale que
longtemps après sa mort. Bach trône désormais au firmament des grands compositeurs, et plusieurs voient même
en lui le plus grand de tous.
Liste des musiques utilisées et leurs interprètes
Bande son : Jacques Stibler
_ BACH Concerto sol min, BWV 975, Sicilienne
Alexandre Taraud
_ BACH Cantate du café, BWV 211
Kammerorchester Berlin, dir. Peter Schreier, soliste Edith Mathis
_ BACH Art de la fugue, contrepoint 21, BWV 1080/14
Menno van Delft
_ BACH Art de la fugue, contrepoint 21, BWV 1080/14
Ensemble Hespèrion XX
_BACH Clavier Bien Tempéré II Fugue N° 19
Glenn Gould
_ BACH Concerto ré min, BWV 974, Allegro
Alexandre Taraud
_ JACQUES STIBLER Séquence sur le Prélude do min Clavier bien tempéré
_ BACH Passion selon Matthieu, n° 15 « Erkenne mich mein Huter »
Gustav Leonardt, Deutsche Harmonia Mundi
_ BACH Suite française BWV 816, gigue
Till Fellner
_ BACH Cantate BWV 106, Sonatina
Berlin Classics
_ BACH Toccata ré majeur BWV 912, allegro
Andreas Steiner, Harmonia Mundi
_ JACQUES STIBLER Séquence à partir de Magnificat BWV 243, Aria
Berlin Classics, dir. Hans-Thomas Rotzsch
NotenBuchlein
_ BACH Concerto italien BWV 971, andante
Glenn Gould
_ JACQUES STIBLER Séquence à partir des extraits suivants :
-BACH Concerto fa mineur n° 5 BWV 1056, largo
Columbia Symphony Orchestra-Glenn Gould, Sony
-BACH /WEBERN Offrande musicale fugue n° 6
Wiener Philarmoniker, dir. Claudio Abbado, Deutsche Gramophon
-BACH Passion selon Matthieu début
Harmonia Mundi, Dir. Gustav Leonhardt
-BACH Concerto pour 2 violons, andante
Camareta Romana, dir. Eugen Duvier
-BACH Two Part Invention in D Minor
Emerson , Lake and Palmer
_ BACH Concerto pour 4 clavecins BWV 1058, 1er mouvement
Neues Bachisches Collegium Musicum, dir. Burkhard Glaetzner
_ BACH Chaconne de la Partita n°2
Nathan Milstein
Les innombrables compositions de Bach
Bach a écrit une somme incroyable de musique, bien au-delà d’un millier de compositions. Leur durée va de
deux minutes à plus de deux heures. On lui doit plus de 300 cantates, dont l’exécution prend entre 15 et 25
minutes.
Viennent ensuite les sonates, partitas, concertos et suites pour violon seul, pour violoncelle seul, pour clavecin et
pour petits ensembles. Son oeuvre compte aussi des centaines de préludes, fugues, toccatas, fantaisies,
passacailles et autres pour orgue et divers instruments à clavier. Sans oublier les six merveilleux Concertos
brandebourgeois pour orchestre, et les monumentales oeuvres chorales d’une durée de deux à trois heures
chacune : la Messe en si mineur, l’Oratorio de Noël, la passion selon Mathieu.
Toccate et fugue en ré mineur
Aujourd’hui, Johann Sebastian Bach est reconnu comme l’un des plus grands compositeurs qui aient jamais
vécu. C’est pourquoi il nous est difficile d’imaginer qu’en son temps, beaucoup ne voyaient en lui qu’un
compositeur
médiocre. Il était célèbre, cependant, comme interprète : Bach était considéré comme le plus grand organiste
d’Allemagne. Sa technique était éblouissante, et il pouvait improviser des pièces très élaborées au clavier.
En 1707, le compositeur a épousé sa cousine Maria Barbara Bach, et ils attendaient leur premier enfant quand il
a accepté un poste d’organiste à la cour de Weimar. Bach a eu au total plus de vingt enfants! C’est pourquoi il
était toujours en quête de nouveaux moyens d’augmenter ses revenus. Par exemple, il donnait beaucoup de
concerts d’orgue un peu partout en Allemagne.
La « Toccate et Fugue en ré mineur » est l’un des nombreux morceaux qu’il a composés pour mettre en valeur
sa virtuosité à l’orgue. La Toccate (du latin toccare, « toucher ») a un caractère improvisé. La Fugue, en
revanche, est une composition très structurée dans laquelle un thème est exposé, et répété ensuite dans un certain
nombre de tons différents pour former un contrepoint extrêmement développé.
Les Passions de Bach
Le mot Passion avec une majuscule a une signification bien particulière : celle de la souffrance de Jésus sur le
chemin de la crucifixion. Il désigne l’ensemble des différentes étapes décrites dans les quatre Évangiles
de Luc, Marc, Jean et Matthieu, issus du Nouveau Testament : Trahison de Judas – Arrestation – Reniement de
Pierre – Procès – Crucifixion.
La lecture chantée de ces textes, dans le cadre de la Semaine sainte, constitue la célébration de la Passion. Au
Moyen Âge, elle est psalmodiée à plusieurs voix : l’évangéliste et les différents protagonistes du récit (Jésus,
Judas, Pilate, les grands prêtres, la foule…).
Cantor de l’Église réformée de Saint-Thomas de Leipzig, Johann Sebastian Bach compose cinq passions pour les
célébrations du Vendredi saint. Seules deux nous sont parvenues dans leur intégralité : la Passion selon saint
Jean BWV 245 (1724) et la Passion selon saint Matthieu BWV 244 (1727).
Les Passions de Bach sont des oratorios, c’est-à-dire des drames musicaux dont le sujet est religieux. Leur
structure – airs, récitatifs, chœur – est proche de celle de l’opéra, à l’exception importante qu’elles ne sont pas
destinées à être mises en scène.
Clavier bien trempé
Les deux livres du ″Clavier bien tempéré″ (Das wohltemperierte Clavier), élaborés entre 1722 et 1744,
contiennent chacun 24 préludes et fugues (BWV 846-869 et BWV 870-893), écrits dans tous les tons et demitons de la gamme. Bach y explore toutes les possibilités offertes par le tempérament égal, dont les bases étaient
assez récentes. Le premier fut achevé à Cöthen en 1722. Le manuscrit porte ce sous-titre : « Le Clavier bien
tempéré, ou préludes et fugues dans tous les tons et demi-tons, tous deux avec la tierce majeure ou ut, ré, mi, et
avec la tierce mineure ou ré, mi, fa. Pour la pratique et le profit des jeunes musiciens désireux de s'instruire et
pour recréer ceux qui sont déjà rompus à cet art. »
Le second livre - BWV 870 à BWV 893 - dont le manuscrit est de 1744, suit le même schéma : chaque livre
comprend 24 groupes constitués d'un prélude et d'une fugue dans la même tonalité majeure et mineure. Le livre
débute par la tonalité de do majeur, puis par celle de do mineur, suivie de do# majeur, etc. jusqu'à avoir parcouru
toute la gamme chromatique en mode majeur et en mode mineur.
La cantate du café
« Schweigt stille, plaudert nicht » (Faites silence, ne bavardez pas) (BWV 211), aussi connue sous l’appellation
« cantate du café » est une cantate profane de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig entre 1732 et 1734.
Bien que rangée parmi les cantates de Bach, il s'agit en fait d'un opéra comique miniature qui se présente comme
un amusant commentaire satirique sur l'addiction au café qui était un problème social important à Leipzig et dans
toute l'Europe du xviiie siècle. Contrairement aux autres cantates profanes de Bach, celle-ci n'est pas dédiée à une
autorité mais représente une scène comique de la vie bourgeoise à Leipzig : Mr. Schlendrian (basse) essaie au
moyen de terribles menaces d'amener sa fille Lieschen (soprano) à perdre cette mauvaise habitude de boire
quotidiennement du café. C'est seulement lorsqu'il laisse entrevoir la possibilité d'accepter qu'elle se marie
qu'elle semble céder, mais elle fait savoir secrètement qu'elle n'acceptera qu'un mari qui la laissera boire autant
de café qu'elle voudra.
Concerto pour quatre clavecins et cordes
Bach a composé un groupe de concerti pour un, deux, trois et quatre clavecins à Leipzig vers 1730. Le concerto
BWV 1065 est l' unique concerto pour quatre clavecins. En tant que directeur du Collegium Musicum, il devait
fournir une grande quantité de musique à destination essentiellement mondaine. Tous ces concerti sont des
transcriptions d'oeuvres antérieures : l'origine du concerto BWV 1065 est une transcription du ″Concerto en si
mineur pour quatre violons opus 3 n°10 (R 580)″ de Vivaldi . A Weimar vers 1713-1714, Bach avait déjà
transcrit neuf concertos de Vivaldi, dont cinq de l'opus 3 (″L'estro armonico″, publié en 1711). Trois de ces
transcriptions étaient pour orgue seul, et six pour clavecin seul. La forme est celle du concerto italien (mise au
point par Vivaldi) : trois mouvements : vif, lent, vif.
Nazim Hikmet
Nazim Hikmet est l'une des plus importantes figures de la littérature turque du XXe siècle, et l'un des premiers
poètes turcs à utiliser des vers libres comme le fit Orhan Veli. Hikmet est devenu, de son vivant, l'un des poètes
turcs les plus connus en Occident et ses travaux ont été traduits dans plus de cinquante langues. Cependant, dans
son propre pays, il fut condamné pour marxisme et demeura en Turquie, même après sa mort, un personnage
controversé. Il passa quelques 15 années en prison et baptisa la poésie le plus sanglant des arts. Ses écrits
soulignent la critique sociale.
Nazim Hikmet est né le 21 novembre 1901 à Salonique (mais déclaré en janvier 1902). Ne supportant pas
l’occupation d’Istanbul par les forces alliées après la Première Guerre mondiale, enthousiasmé par la Révolution
russe, il part à Moscou où il rencontre Maïakovski. Il ne cessera pendant quelques années les allers retours entre
la Turquie et Moscou. Il adhère au Parti communiste turc et subira les pires persécutions. Après un long exil, il
est condamné à 28 ans de prison en 1938. Il en sortira en 1949, très affaibli, le gouvernement cédant à la pression
d’un comité international où figurent Sartre, Picasso et le chanteur Paul RobesonLes autorités veulent qu’il
effectue son service militaire (à 50 ans…) et il s’enfuit en Union soviétique. Déchu de la nationalité turque, il
devient citoyen polonais. Il milite pour la paix et parcourt le monde. Il est l’auteur d’une œuvre très importante
où se mêlent poésie, théâtre, contes, romans et récits et riche aussi de belles correspondances Nazim Hikmet
meurt le 3 juin 1963.
Je suis né en 1902
Je ne suis jamais revenu dans ma ville natale
Je n'aime pas les retours.
A l'âge de trois ans à Alep, je fis ma profession de petit-fils de pacha
à dix-neuf ans, d'étudiant à l'université communiste à Moscou
à quarante-neuf ans à Moscou, d'invité du Comité Central,
et depuis ma quatorzième année, j'exerce le métier de poète
Il y a des gens qui connaissent les diverses variétés de poissons
moi celles des séparations.
Il y a des gens qui peuvent citer par cœur le nom des étoiles,
moi ceux des nostalgies.
J'ai été locataire et des prisons et grands hôtels,
J'ai connu la faim et aussi la grève de la faim et il n'est pas de mets dont j'ignore le goût.
Extrait de l’autobiographie de Nazim Hikmet
Extraits de presse Play Bach
Télérama - Octobre 2013
Grégoire Callies
Formé à l’atelier Charles Dullin en 1976, Grégoire Callies étudie le masque et le mime avec Carlo Boso, Pavel
Rouba et Etienne Decroux. Auteur , comédien, marionnettiste et metteur en scène, il crée en 1986 avec Jeanne
Vitez le Théâtre du Chemin Creux avec lequel il a monté une douzaine de spectacles. En janvier 1997, il prend
la direction du TJP Strasbourg /Centre Dramatique National d’Alsace et met en scène de nombreuses créations :
3 Odyssée à demain, Othello, Don Quichotte, la neige au milieu de l’été…En janvier 2011, il quitte le TJP en
fin de mandat et prend la direction artistique de la compagnie du Pilier des Anges. Tout son travail se concentre
sur le rapport entre la marionnette et son interprète, le corps de l’acteur dans l’espace et la transmission du
comédien vers la poupée. Il tisse une longue complicité avec le même scénographe, Jean-Baptiste Manessier
qui crée pour lui ses marionnettes. Il revendique le pari de faire se rencontrer marionnettes et grands textes. Le
théâtre est pour lui indissociable du poétique et du politique, tout comme il n’a pas choisi par hasard de
s’adresser au jeune public.
Pauline Ribat
Originaire de Savoie, elle commence le théâtre à onze ans à la MJC de Chambéry. Son professeur Stefan Litty
voit en elle une jeune artiste prometteuse. Il la pousse à continuer. En 2004, âgée de 21 ans, elle intègre
l'Académie-Théâtrale Françoise Danell- Pierre Debauche à Agen. Elle y rencontre son maître, Pierre Debauche,
pionnier de la décentralisation théâtrale, ainsi que Françoise Danell et Robert Angebaud. Cette école lui donne
le goût de la troupe et de la création. En 2006 Pierre Debauche la prépare au concours d'entrée du Conservatoire
National Supérieur d'Art Dramatique. Elle intégrera la classe de Nada Strancar, sa grande rencontre du
Conservatoire. Elle croisera Andrjez Seweryn, Yann-Joël et Pascal Collin, Didier Sandre, Alfredo Arias. Cette
école décuple son amour de la littérature.Depuis sa sortie en 2006, elle a travaillé entre autres avec Jacques
Kraemer, Benoit Weiler, Guy Pierre Couleau. Ses rencontres avec Philippe Garrel et Cédric Klapish au
Conservatoire lui ouvrent un autre univers, celui du jeu devant la caméra. Curieuse de cet art, elle fait ses
premiers pas à l'image sur des films institutionnels et quelques apparitions à la télévision. Dans le même temps
elle intègre le Zagigai Kollectiv, dirigé par Nikita Gouzovsky. Ensemble ils élaborent : Il y en a même qui n'ont
jamais rêvé , création collective à huit personnages. Peu de temps après, forte de son expérience du CNSAD et
de ses premières expériences professionnelles, elle se décide à écrire son premier objet théâtral Depuis l'aube
(ode au clitoris) . Par ailleurs le sport est très présent dans sa vie. Après huit ans de patinage artistique à haut
niveau, elle se tourne vers le tai-chi et la boxe anglaise.
Jean-Baptiste Manessier
Jean-Baptiste Manessier a rencontré la marionnette avec le poète, dramaturge et cinéaste Armand Gatti dans les
années 1970. Ce scénographe au parcours atypique – qui se définit volontiers comme un autodidacte – n’a cessé
depuis, tout en travaillant pour le théâtre et l’opéra de collaborer avec de grandes compagnies contemporaines
du théâtre de marionnettes. Sa réflexion et ses conceptions techniques ont accompagné l’évolution de cette
forme théâtrale, notamment en repensant pour Alain Recoing l’espace du castelet, et en intégrant les contraintes
spécifiques de la manipulation de l’acteur-marionnettiste. Une collaboration régulière avec le metteur en scène
Grégoire Callies depuis 1989 met en évidence la façon dont une pensée scénographique soutient la vision et le
point de vue de la mise en scène.
Play Bach
Ecriture : Nazim Hikmet et Grégoire Callies
Jeu : Grégoire Callies et Pauline Ribat
Scénographie : Jean-Baptiste Manessier
Bande son : Jacques Stilber
Production : Cie Le Pilier des Anges, Théâtre du chemin creux
Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication et du
festival de Charleville Mézières.
Contact diffusion
Le pilier des anges
Théâtre du Chemin Creux
Maëva Tribouillard
06 17 48 53 25
[email protected]