Les Ramures

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Les Ramures
Les Ramures
Publication de la Société de Généalogie - Les Patriotes Inc.
105, rue Prince
Sorel-Tracy (Québec)
J3P 4J9
Janvier 2016– Volume 25 Numéro 1
http://www.ville.sorel-tracy.qc.ca/
http://www.soreltracy.com/
Sommaire
Votre société
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Mot du président
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Aspects historiques et géographiques expliquant le développement
de l’Ouest canadien et de l’Ouest
nord-américain à partir du 17e
siècle au début du 20e siècle
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Survol des activités à la bibliothèque
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Le magasin général
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Vous avez compilé les descendants de votre ancêtre et certaines branches ont peuplé la région, dites-le nous.
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Mot du président
En 1666 (il y a de cela 350 ans) commence la véritable guerre contre les Iroquois.
Le 09 janvier 1666, Alexandre Prouville de Tracy confie au gouverneur Remy de Courcelles le commandement d'une
expédition de 400 à 500 hommes du régiment de Carignan. Ceux-ci partent de Québec en raquettes pour se rendre au
pays des Iroquois au lac Champlain en remontant sur la glace le fleuve St-Laurent et la rivière Richelieu. Une soixantaine d'hommes périssent à cause du froid. L'expédition s'égare et se retrouve au Fort Orange, un établissement hollandais
(aujourd'hui Schenectady, NY). Le 17 mars 1666, sans avoir pu combattre les Iroquois, l'expédition de janvier 1666 est
de retour à Québec.
Le 20 juin 1666, le capitaine Pierre de La Motte supervise la construction du fort Ste-Anne sur une île du lac Champlain
(aujourd'hui l'Isle La Motte).
Les Iroquois conscients de la menace française, envoient en mai et en juillet 1666, des ambassadeurs à Québec pour signer des traités de paix. Or pendant ces pourparlers le neveu de Tracy est assassiné par les Iroquois et un cousin de Tracy est fait prisonnier par ceux-ci.
Le 24 juillet 1666, Pierre de Saurel à la tête de 300 hommes dirige une incursion au pays des Iroquois. En route, il rencontre le chef iroquois Bâtard Flamand qui se rend à Québec négocier la paix accompagné des prisonniers. Pierre de
Saurel renonce à son expédition.
Le 15 août 1666, le fort L'Assomption (aujourd'hui St-Jean-sur-Richelieu) est érigé sur la rive ouest en amont du fort Ste
-Thérèse (aujourd'hui Carignan).
Le 14 septembre 1666, excédé par les agissements des Iroquois, Tracy organise une expédition punitive contre les Iroquois. L'expédition se compose de treize cents hommes d'élite équipée de bateaux à fond plat. Le 28 septembre 1666,
l'expédition arrive au fort Ste-Anne (Isle La Motte) puis aux villages agniers le 17 octobre 1666 . Les Iroquois ont fuit
leurs villages. Les soldats français détruisent les quatre villages vides et brûlent les récoltes iroquoises.
Le 05 novembre 1666, l'expédition de Tracy est de retour à Québec. Affaiblis par cette expédition punitive, les Iroquois
laisseront les colons français en paix pendant plusieurs années.
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Aspects historiques et géographiques expliquant le développement de l’Ouest canadien et de l’Ouest nordaméricain à partir de la fin du 17e siècle au début du 20e siècle
Par Jean-Louis Bonin
La structure du présent article m’est apparue d’elle-même à la suite de mon intérêt à effectuer des recherches généalogiques hors du Québec sur le patronyme Bonin. Comme adepte de la généalogie, c’est à travers les différents
recensements et plus récemment à travers les avis de décès que j’ai pu compiler des données sur l’extension de ce
patronyme dans le temps et dans l’espace dans les provinces canadiennes de l’Ouest et les états américains du Nord
-Ouest.
En effet, chaque avis de décès indique un lieu en plus de donner des indications sur les filiations. Sous une autre
forme, on trouve cela aussi dans les recensements; j’y ai découvert autant de portes entre-ouvertes pour en connaître
davantage sur le vécu des personnes citées dans ces documents. J’ai ratissé très large via Google pour mieux situer
les environnements, les étapes d’émigration, les luttes de survie et de pouvoir, etc. Autrement dit, mes recherches
généalogiques sur les Bonin hors Québec m’ont amené à explorer certains éléments qui au fil des siècles ont influencé la démographie de l’Ouest canadien et de l’Ouest nord-américain.
Dans cet article, je vous présente quelques-uns de ces éléments que j’ai regroupés en sections. Ces sections ont la
particularité d’être comme des photographies prises d’un angle sélectif. Conséquemment je leur reconnais, par le
fait même, la capacité de ne livrer que des vérités historiques très partielles.
Aspects géographiques
Territoire du Nord-Ouest : « Immense région ayant appartenu à l’Angleterre. Elle couvrait ce qui est de nos jours le
Yukon, une partie des Territoires du Nord-Ouest et des parties du Nord de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et
de la Saskatchewan. En 1870, le Canada a obtenu le contrôle du Territoire du Nord-Ouest. Il l’a combiné à la Terre de Rupert pour créer les Territoires du Nord-Ouest » (https://www.collectionscanada.gc.ca/confederation/
kids/023002-6000-f.html#t3), (www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/territoires-du-nord-ouest/),
(www.axl.cefan.ulaval.ca/amnord/tno.htm).
Terre de Rupert : Vaste région ayant appartenu à la Compagnie de la Baie d’Hudson et qui s’étendait sur un tiers du
territoire du Canada d’aujourd’hui. En fait, elle couvrait une partie de ce qui est de nos jours le nord de l’Ontario et
du Québec, le Manitoba, la plus grande partie de la Saskatchewan, des parties de l’Alberta et des Territoires du
Nord-Ouest. En 1870, cette région a été vendue au gouvernement canadien (http://www.encyclopediecanadienne.ca/
fr/article/la-terre-de-rupert/ ), (https://www.collectionscanada.gc.ca/confederation/kids/023002-6000-f.html#1).
Rivière Rouge : « La rivière Rouge est d’une longueur de 877 km, à partir de la source de la rivière Cheyenne. Elle
passe par le lac Traverse à la frontière entre le Minnesota et le Dakota du Sud sous le nom de rivière Bois de Sioux.
Elle se joint à la rivière Otter Tail puis coule tout droit au nord après Fargo et Grand Forks, franchissant la frontière canadienne entre Pembina (Dakota du Nord) et Emerson (Manitoba). Elle reçoit les eaux de son principal affluent, la RIVIÈRE ASSINIBOINE, aux « fourches » à WINIPEG, puis se jette dans le lac Winnipeg par un dédale
de chenaux. La rivière se situe au cœur de la COLONIE DE LA RIVIÈRE ROUGE » (www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/riviere-rouge/), (www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/
colonie-de-la-riviere-rouge/).
Provinces et territoires : Aujourd’hui, le Canada se compose de dix provinces et de trois territoires. Tous les dirigeants d’une province et d’un territoire sont élus par le peuple. Dans l’encadré qui suit, les provinces et les territoires y sont énumérés par ordre alphabétique et chaque nom est suivi de l’année de l’entrée de ceux-ci dans la Confédération (https://www.collectionscanada.gc.ca/confederation/kids/023002-2000-f.html ).
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Alberta, 1905
Colombie-Britannique, 1871
Ile du prince-Édouard, 1873
Manitoba, 1870
Nouveau-Brunswick, 1867 Québec, 1867
Nouvelle-Écosse, 1867
Saskatchewan, 1905
Nunavut, 1999
Terre-Neuve, 1949
Ontario, 1867
Territoires du Nord-Ouest, 1870
Yukon, 1898
L’Ouest nord-américain : Nous conviendrons ici que ce terme englobe les états américains suivants :
Californie, 1850
Dakota du Nord, 1889
Dakota du sud, 1889
Idaho, 1890
Iowa, 1840
Minnesota, 1858
Montana, 1889
Nebraska, 1867
Nevada, 1864
Oregon, 1859
Washington, 1889
Wyoming, 1890
Aspects historiques
Les Compagnies de la traite des fourrures
La Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) fut fondée à Londres le 2 mai 1670. La charte de 1670 a fait des membres de la CBH les « Seigneurs et maîtres véritables et absolus » de la Terre de Rupert, la grande zone de drainage
du bassin de la baie d’Hudson. Cela correspond à peu près à un million et demi de milles carrés de régions de l’ouest
et du nord du Canada, soit plus de 40% du pays actuel. Conformément à l’Acte de cession de 1869, la CBH accepte
de céder la Terre de Rupert à la Couronne. En 1870, le territoire est incorporé au nouveau Dominion du Canada. En
compensation, la CBH reçoit une grosse somme d’argent et des avoirs fonciers importants. De sa création en 1670
jusqu’en 1870, la CBH était principalement axée sur le commerce des fourrures (https://www.gov.mb.ca/chc/
archives/hbca/about/hbc_history.fr.html ), (http://www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/compagnie-de-la-baiedhudson/ ),(http://www.patrimoinehbc.ca/hbcheritage/history/acquisitions/furtrade/compagnie-du-nord-ouest).
La Compagnie du Nord-Ouest (CNO) fut fondée à Montréal en 1779. Elle était une importante entreprise engagée
dans la traite des fourrures à partie des années 1780 jusqu’en 1821.La CNO a fait largement appel aux forces vives
des Franco - Canadiens et à leur expérience. Elle devient la plus puissante rivale de la CBH. Le 26 mars 1821, les
deux compagnies rivales fusionnent (http://www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/compagnie-du-nord-ouest/ ).
L’American Fur Company ou Compagnie Américaine des Fourrures (CAF) fut fondé en 1808 dans la région des
Grands Lacs par John Jacob Astor. La compagnie grandit au point de monopoliser la traite des fourrures aux ÉtatsUnis et de devenir l’une des plus grandes sociétés de fourrure de ce pays voire l’un des plus grands cartels américains. La CAF crée des filiales pour mener à bien ces activités : la « South West Company » est chargée du commerce de la fourrure dans le Midwest, alors que la « Pacific Fur Company » opère dans l’Oregon Country. Après la
Guerre de 1812, les États-Unis votent une loi interdisant le commerce de compagnies étrangères sur le territoire
américain débarrassant ainsi la CAF de ses concurrents canadiens et britanniques et lui conférant un monopole sur le
Midwest et les Grands Lacs. Dans les années 1820, elle étend son monopole aux Grandes Plaines et aux Montagnes
Rocheuses. Vers 1830, la CAF a un contrôle presque total du commerce de la fourrure aux États-Unis mais malheureusement la concurrence renaît, la matière première (les fourrures) commence à manquer (les Amérindiens qui en
étaient les principaux pourvoyeurs ayant été chassés plus à l’ouest ou carrément exterminés), le changement dans la
mode européenne dans les années 1840 (la soie remplace la fourrure) finirent par conduire la CAF à la faillite en
1842 (https://fr.wikipedia.org/wiki/American_Fur_Company ).
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Les voyageurs, les coureurs des bois et les Métis
Ces trois compagnies ont fait signer des contrats à des hommes d’Europe, du Canada et des États-Unis pour le commerce des fourrures qui était devenu très florissant à l’époque. Elles avaient des bureaux un peu partout et Montréal
en était l’un des principaux lieux d’engagement. Beaucoup d’engagés qui avaient le statut de voyageurs faisaient l’aller-retour presque chaque année, mais parmi ce gros groupe, certains changeaient de statut pour rejoindre les employés qui besognaient au loin sur le territoire de l’Ouest. Il est incontestable que l’apport des ces «permanents» a
contribué aussi à agrandir la famille métisse de l’Ouest dont la base se situait à Pembina (Dakota du Nord); on peut
figurer à dix milliers les Métis vivant dans le Territoire du Nord-Ouest (TNO) en 1812. Ce noyau est assez considérable; on imagine qu’il va se décupler, génération après génération. Je situe cette période du début de la fondation de la
Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) jusqu’à la période de 1812 environ où la frontière entre le Canada et les États
-Unis a été tracée. Ils étaient nomades, suivaient les déplacements des bisons, leur principal nourriture, pratiquaient la
pêche et la chasse, entretenaient des bonnes relations avec les Amérindiens et les coureurs des bois. Retraçons comment leur identité démographique s’est développée à partir du début. Pour l’intérêt de mon sujet, retenons trois faits :

Les premiers coureurs des bois à sillonner la Terre de Rupert furent les employés de la CBH; ils arrivaient directement d’Angleterre via la voie d’eau qui menait à la Baie d’Hudson. Certains de ces hommes ont pris femme parmi les Amérindiennes et leurs enfants et petits-enfants sont devenus des « half-breeds » (Sang-Mêlés »
certains auteurs mentionnent que les Métis résultaient de l’union d’une Amérindienne et d’un Canadien français
tandis que les half-breeds ou les Sang-Mêlés avaient un père Anglais (www.ustboniface.ca/presses/file/
documents---cahier-vol-10-no-1/101peers.pdf ).

Les successeurs immédiats des premiers découvreurs partis de Montréal, pour explorer au-delà de la région des
Grands Lacs me paraissent, si on se fie à la chronologie, avoir plutôt sillonné le Mississipi, et ses affluents,
donc le centre-sud du continent via le Mississipi. Les premiers découvreurs à avoir dépassé les limites du lac
Supérieur en direction de l’Ouest furent La Vérendrye et ses fils dans les années 1730-40. Inutile de raconter
toute leur histoire ici; cependant retenons que sans l’aide des Amérindiens qui occupaient le territoire de l’ouest
de l’Ontario et du Manitoba actuels, ils n’auraient pu trouver les voies de pénétration les plus accessibles pour
poursuivre leurs explorations; en effet le terrain était très accidenté en raison d’une multitude de lacs et de
montagnes et surtout de la jonction des bassins hydrauliques du St-Laurent et de celui de la Rivière-Rouge.
Conclusion : ils ont pu progresser assez loin dans ce qui portait jadis le nom de Terre de Rupert .

La Vérendrye, au cours des ses premières expéditions de 1728 à 1734, perdit plusieurs de ses hommes qui restèrent avec des Amérindiennes; on va même à dire qu’au pays des Mandanes en 1738, une cinquantaine d’hommes restèrent sur les lieux et prirent pour femmes des Amérindiennes et leurs enfants devinrent aussi des Métis;
sans doute que d’autres explorateurs ont perdu des hommes pour la même raison. On à ici, je pense, l’explication démographique de la naissance du phénomène métis de l’Ouest du continent nord-américain. Les Métis ont
des ancêtres paternels coureurs des bois et des ancêtres maternels amérindiennes. Vers 1760, les enfants nés
des premières unions étaient devenus des adultes et avaient déjà leur propre famille.
Il y a bien eu ,en 1811 , une tentative d’implanter une population d’origine écossaise (300 colons environ) avec l’aventure infructueuse de la colonie agricole de Lord Selkirk (un directeur de la CBH, établie dans la région la plus fertile du Manitoba (district de l’Assiniboine) ; le but était de pouvoir produire toute la nourriture nécessaire aux familles
de la CBH et faire ainsi échec au rôle devenu traditionnel des Métis qui était de fournir aux employés de la CBH et de
la CNO la chair de bison et le pemmican; un but non avoué était de nuire à la CNO, la compagnie rivale. Une guérilla
larvée, accompagnée de mauvaises récoltes, d’inondations, d’infections de moustiques, etc., ont eu vite raison de la
survie de cette tentative de peuplement du groupe Selkirk. Même, pour favoriser les bénéfices économiques, les deux
compagnies rivales ont fusionné en 1821, laissant la haute direction à la CBH. A partir de ce moment les alliances
stratégiques qui avaient existé entre les Métis et la CNO ont connu un dénouement plutôt négatif.
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On constate que tout le présent épisode 1800-1830 a profondément changé la situation des Métis de langue française.
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Menacée
par des pressions affectant leur commerce, sollicitée par des missionnaires catholiques arrivés à la RivièreRouge pour protéger le patrimoine religieux et « légaliser les unions, baptiser les enfants dans la foi catholique, etc.
», une grande partie de la population métisse se regroupe peu à peu autour des petites églises et des écoles et devient
sédentaire; d’autres Métis vont cependant prolonger le mode de vie nomade en continuant à vivre de la chasse au bison qui s’est déplacé vers le territoire à l’ouest demeuré encore sauvage. Puis les Métis s’étaient de plus en plus multipliés et occupaient les meilleures terres surtout au sud du Fort Garry (Winnipeg), tout cela sans posséder de papiers
légaux.
J’ai choisi de vous présenter deux généalogies des familles métisses Pelletier et Vermette qui y vivaient pour
la période couvrant 1780 à 1870.
Les Pelletier
Antoine Antaya-Pelletier (né en 1767 à Sorel, employé de la CNO), marié en 1786 dans les
TNO, selon les coutumes de la région, Marguerite Assobowa, de la tribu des Sauteux (née en
1772 dans les TNO).Ils ont eu 7 enfants dont 3 garçons que nous identifions ci-bas; 2a- 2b- 2c.
Sur seulement 2 générations, on leur compte 120 descendants.
2a- Joseph Bostonnais Pelletier (né dans les TNO en 1787), marie en 1814 dans les TNO
M-Geneviève Grisé de la tribu des Sauteux (née en 1796 à Fort Pelly); ils ont eu 10 enfants.
2b- Charles Pelletier (né en 1788 dans les TNO), marie en 1820, dans le district de St-FrançoisXavier, Suzanne Bercier (née en 1801 dans les TNO); ils ont eu 14 enfants
2c- Pierre Pelletier (né en 1796 dans les TNO), marie en 1817, dans le district de la RivièreRouge, Agathe Azure (née en 1796 dans le district de la Rivière-Rouge); ils ont eu 10 enfants.
En étudiant les patronymes des conjoints sur les 2 dites générations, on est frappé par la prédominance des patronymes francophones de ces familles déjà métissées pour la plupart. En voici l’énumération : Allard, Allary, Azure,
Beauchemin, Beaulieu, Bercier, Brien, Bruneau, Caplette, Cardinal, Comtois, Deschamps, Desjarlais, Dubois, Fagnant, Fournier, Gagnon, Gariépy, Gervais, Godon, Gravel, Grisé, Guilbault, Houle, Lacerte, Lafrance, Larivée, Larocque, Lauzon, Lavallée, Ledoux, Lemaire, Lemire, Martel, Martin, Méthot, Millet, Morand, Morin, Pagé, Paquette,
Parenteau, Patenaude, Primeau, Poitras, Rocheblanc, St-Denis, St-Germain, Smith, Vasseur.
Les Vermette
1- Joseph Vermette (né vers 1782 dans les TNO), marie en 1806 dans les TNO Josephte Plouf dit
Villebrun (métisse, né en 1790 dans les TNO) . Ils n’ont qu’un fils identifié ci-bas :2a. Sur seulement 2 générations, on leur compte 70 descendants.
2a- Joseph Petit-Vermette ( né en 1810 dans les TNO, baptisé en 1830), marie en 1830 dans la
cathédrale de St-Boniface, Angélique-Marguerite Laliberté, fille de Pierre-Cyril Chippewyan Laliberté et Joséphine Baudry dit Gaudry; ils ont eu 10 enfants.
A l’instar de la famille Pelletier, on est frappé par la prédominance des patronymes francophones des conjoints déjà
métissés aussi pour la plupart.
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En voici l’énumération : Beauchemin, Beaugrand-Champagne, Beaulieu, Cadotte, Campeau, Carrière, Chalifoux,
Charrette, Cyr dit Sayer, Delorme, Desjardins, Dubois, Fleury, Gariépy, Gladu, Gobeil, Ladéroute, Lagacé, Lamirande, Lambert, Laplante, Larocque, Laurence, L’espérance, Marchand, Nolin, Normand, Ouellette, Parisien, Pillard, Pilon, Riel, Rivard, Rocheleau, St-Denis, Tournond, Trottier, Vandal. En comparant ces 2 énumérations de
patronymes, on ne trouve pas beaucoup de répétitions même si géographiquement tous ces gens étaient très voisins.
En étant un peu fantaisiste, on peut penser que faire le même exercice avec une troisième famille, les Gariépy, par
exemple, nous donnerait un échantillon démographique très semblable dans sa grande variété de patronymes francophones. Certains documents mentionnent près de 120 patronymes francophones.
On voit que le noyau métis, malgré les conditions de fortes tensions avec les compagnies déjà citées, formait une
«entité démographique nombreuse et très serrée» entre les années 1770 et 1870. Un nombre très considérable de
coureurs des bois et d’employés des compagnies ont eu un ou des enfants à la suite de leur union avec une Amérindienne. Une source avance que dès 1800, environ 4000 voyageurs habitaient le Nord-Ouest et la plupart avait une
femme autochtone (https://socialsproject10.wordpress.com/2013/06/21/chapitre-4-section-2-le-nord-ouest-de-1800a-1860/).
Nicolas Bonin, Métis
En 2013 un jeune Métis de 17 ans, Nicolas Bonin, originaire du Manitoba à gagné le 3ième prix d’un concours national portant sur la culture métisse. Son poème intitulé « Earth Story » décrit ce que j’appellerais l’«âge d’or» des
Métis de l’Ouest. Je vous invite à lire les notes de l’auteur dans lesquelles la structure de son poème est expliquée
dans les détails (http://www.notre-histoire.ca/laureats/recits/5093:earth-story ).
Il m’a séduit avec ces quelques strophes de son poème qui mettent en évidence l’allégorie d’une descendance généalogique dont voici un extrait que j’ai traduit : «Mes histoires sont écrites dans les rainures de l’écorce. Mon arbre généalogique est le chêne qui s’étend. Chaque feuille, un nouveau chapitre; chaque bourgeon, un nouveau personnage, chaque été, une nouvelle génération.» Tout le poème fait référence à la période où « Les Métis » habitaient avec les Amérindiens le TNO.
Le Chemin Dawson
Dès 1858, l’ingénieur-arpenteur S. J. Dawson est mandaté par le gouvernement canadien pour aller arpenter le tracé
de ce futur chemin qui deviendra le chemin Dawson (http://www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/dawsonsimon-james/ ; il ne put le faire à ce moment-là en raison de l’opposition des familles métisses concernées; mais
comme des pourparlers entre Londres et Ottawa ont lieu pour que les TNO soient restitués à l’Angleterre pour être
ensuite cédés en territoires détachés au Canada, ce ne fut que partie remise; en effet en 1868, l’arpentage se fait et la
route est construite à vitesse accélérée pour pouvoir y faire passer des troupes avec la mission de casser la rébellion
des Métis qui s’étaient donné un gouvernement indépendant suite au flou politique de 2 à 3 ans qui ont précédé la
fondation du Manitoba en 1870 et de la Colombie Britannique en 1871.
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On se demande pourquoi la Colombie Britannique ? Parce que les habitants de cette région (déjà nombreux en vertu de
leur 9situation géographique) avaient signé, en retour de leur annexion au Canada dès 1871, l’entente de participer à la
construction du futur chemin de fer intercontinental canadien, lequel fut finalement achevé vers 1885.
Des immigrants chinois, déjà arrivés en 1858, en raison de la découverte d’or dans la vallée du Fraser en 1858, furent
très nombreux à travailler à la réalisation du chemin de fer. Ce n’est qu’en 1905 que la Saskatchewan et l’Alberta devinrent des provinces canadiennes.
L’accroissement démographique continuera à se faire plus rapidement dans les actuels États-Unis que dans le TNO, entre
autres à cause des difficultés de la CBH de maintenir un monopole des fourrures sur son propre territoire; au Sud de la
frontière, des commerçants indépendants ont gagné la confiance des Métis, d’autant plus que la CBH est devenue de plus
en plus hostile aux Métis en raison de ses politiques commerciales restrictives. De plus, les Métis, malgré une croissante
démographique intéressante, se sentaient exploités par des manœuvres politiques, dont ils étaient exclus évidemment,
entre la CBH et le Dominion du Canada pour la construction du fameux chemin Dawson; ce chemin, un coup en opération, pourrait enfin permettre à de nombreux colons du Haut-Canada de venir s’installer dans le TNO. Le premier bout
du tracé à partir de Winnipeg au Lac Des Bois est une route terrestre, le deuxième bout est la voie par les eaux (la même
que du temps de La Vérendrye), finalement le dernier bout est le début de la voie ferrée intercontinentale canadienne. La
carte qui suit montre le tracé complété de ce chemin.
Source: élaboré par l’auteur à partir de Google Map
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Si avec l’achèvement du chemin Dawson en 1870, la route vers l’Ouest canadien était ouverte, elle n’était pas des
plus faciles. En 1873, 1600 voyageurs auraient pris le chemin Dawson, mais ce n’est qu’une minorité, celle des immigrants moins fortunés; la majorité passait la frontière américaine soit à Détroit, Chicago ou Duluth (Yves F. Zoltvany, « GREYSOLON DULHUT, DANIEL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol.2, Université Laval/
University of Toronto, 2003-, consulté le 23 nov. 2015, http://www.biographi.ca/fr/bio/
greysolon_dulhut_daniel_2F.html ), https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Greysolon,_sieur_du_Lhut ), etc. et prenait
la voie ferrée en opération dès les années 1850 et rejoignait ainsi la Rivière Rouge au Minnesota; la dernière étape
pour se rendre à Winnipeg se faisait soit par voie ferrée, soit par la voie fluviale en bateau à vapeur.
Le Manitoba, après 1870
Avant 1870, certaines familles canadiennes françaises avaient immigré au Manitoba, surtout en raison de l’implantation des structures paroissiales par le clergé. Cependant après 1870, avec l’ouverture du chemin Dawson et la construction du chemin de fer jusqu’à Winnipeg, la Manitoba attire beaucoup de gens de l’Ontario qui rêvaient de s’y
installer depuis plusieurs années. Alors une course contre la montre commence; à savoir lequel clan des angloprotestants ou des franco-catholiques réussirait à devenir dominant dans cette nouvelle province. Les autorités accordaient 160 acres de terre gratuite pour 3 ans aux nouveaux arrivants. Du côté des catholiques, Mgr Taché sollicite
le clergé de la province de Québec et celui des paroisses catholiques de la Nouvelle-Angleterre pour une campagne
en faveur de l’émigration catholique française vers le Manitoba et les TNO. On situe à 15000 personnes environ le
résultat de ce recrutement. Mgr Taché profite aussi de son voyage en Europe à l’occasion du Concile Vatican 1 en
1870 pour faire une grande tournée de recrutement dans les régions francophones et catholiques de la France, de la
Belgique, de la Suisse, etc. Les missionnaires oblats français et canadiens déjà en mission au Manitoba coordonnent
l’arrivée de plusieurs de ces groupes qui répondent à l’appel. Cet apport démographique est bien raconté dans le
livre de Donatien Frémont, journaliste et historien (1881-1967) «Les Français dans l’Ouest Canadien». Le climat
social de la France postrévolutionnaire n’était pas très positif pour les aristocrates et les prêtres non-jureurs; c’est
surtout dans cet échantillon qu’ont été trouvés les adeptes à l’émigration; certains avaient beaucoup d’argent et ont
pu se construire des châteaux et mettre sur pied des établissements apparentés à des ranchs; c’était la belle aventure
…mais ce fut pour plusieurs un épisode furtif sans lendemains prometteurs. Cependant, M. Frémont, cite quelques
100 villages où les Français de France et de Belgique se sont installés; ces villages à prédominance française ont été
répartis de façon assez égale dans les 4 provinces de l’Ouest. Il ne chiffre cependant pas suffisamment ses informations sur l’immigration de ces Français, Belges, etc.; cependant, on sait que plusieurs sont repartis, soit désabusés,
soit appelés sous la bannière française lors de la première guerre mondiale. Vous pouvez consulter ce site pour en
apprendre davantage sur l’histoire du Manitoba français (www.sfm.mb.ca/communaute/
histoire_du_manitoba_francais/).
New Iceland
Les émigrations massives sont souvent une solution à un grave traumatisme, causé par des maladies, des guerres et
révolutions, des catastrophes géographiques, etc. Si un bon nombre d’Irlandais, frappés par la maladie de la patate
ont émigré en Amérique et notamment dans les provinces de l’Ouest, 20,000 d’Islandais ont quitté leur île à la suite
de l’éruption du volcan Askja vers 1870. Un des leurs, déjà installé près de Toronto a été à l’origine de l’immigration de près de 400 d’entre eux qui se sont d’abord installés à Kinmount près de Toronto. Puis en 1875-76, avides
de créer un état libre, 235 quittent Kinmount et se rendent sur les bords du lac Winnipeg et fondent le New Iceland;
dès 1876, plusieurs centaines de compatriotes les y rejoignent.
Aujourd’hui on compte plus de 26,000 Islandais au Manitoba. Sont arrivés aussi de Russie environ 6000 Mennonites pour fuir un climat d’oppression. On peut se renseigner plus à fond sur le site suivant : http://
whitepinepictures.com/seeds/iii/33-f/history2-f.htm . Finalement depuis 1900, des gens de toute nationalité, surtout
des Ecossais, des Irlandais des Ukrainiens, etc., ont transformé le tissu démographique des anciens TNO en une terre d’asile multiculturelle. Délaissons pour l’instant le développement du TNO pour voir comment cela s’est passé
dans les états du Nord-Ouest américain.
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Le Nord-Ouest Américain
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On sait que du temps où la Louisiane était possession française, les explorations des Marquette, Joliette, Lasalle et autres ont permis le développement de nombreuses localités qui portent encore aujourd’hui un nom français. Selon la
même logique historique déjà développée plus haut, un phénomène de métissage s’est développé dans les États du
Centre-Ouest, à partir de la région des Grands Lacs, le long du Mississipi et des affluents.
Au temps où La Vérendrye explorait le TNO, et surtout après la fondation de la CAF, l’espace s’est ouvert très rapidement à l’ouest du Mississipi. Examinons d’abord des faits concernant la navigation par bateau à vapeur; on sait qu’elle
a débuté en Amérique en 1807 et connu son apogée dès 1850 sur le Mississipi et ses affluents près de la frontière, comme les rivières Ohio, St-Croix, Minnesota et Missouri . On sait aussi que les immigrants pouvaient déjà en 1859 utiliser
le bateau à vapeur à partir sur la Rivière Rouge de Georgetown (Minnesota) à Winnipeg (Manitoba). Comparativement, au Canada, les bateaux pouvaient emmener les immigrants dans l’ouest au sud de la baie d’Hudson via la vie
des eaux, mais ce fait en fort négligeable; puis en 1816, un premier bateau à vapeur circulait sur la Lac Ontario et ce
n’est qu’après la construction du 2 ième Canal Welland en 1846 que la navigation en bateau à vapeur fut possible sur les
autres lacs et mais seulement jusqu’au Lac Supérieur grâce à la construction des écluses américaines à Sault-Ste-Marie
en 1855 (www.greatlakes-seaway.com/fr/pdf/welland.pdf ).
En fait, après avoir reconnu l’influence de certaines variables comme la température plus douce , des voies fluviales
navigables, des guérillas pour forcer les Amérindiens à signer des traités et à les caser dans des réserves, nous retenons
surtout les 4 facteurs suivant :

L’agrandissement du territoire d’influence et de commerce de la CAF jusqu’aux côtes du Pacifique avec efficacité grâce d’abord à l’embauche de guides et d’interprètes métis francophones ayant déjà fait leur classe avec la
CBH et la CNO et ensuite en appliquant la stratégie très incitative d’offrir pour presque rien des lopins de terres
à qui voulait bien s’y établir. En 1843, 33 familles canadiennes- françaises sont parties de la Rivière-Rouge, ont
suivi la «trail» de l’Oregon (voir la carte à la page 12) et s’installèrent près de la ville de Astoria, ainsi nommée
en honneur du fondateur de la CAF, Jacob Astor. En 1849, on y dénombrait près de 50 Canadiens-Français mariés à des Amérindiennes de la région.

L’apport considérable d’émigrants d’Irlande, d’Ecosse et de l’Europe germanique en pleine révolution sociale est
venu grossir le flot des immigrants. Beaucoup se rendaient à Chicago (fondée depuis 1833) pour ramasser l’argent nécessaire en vue de s’établir plus à l’ouest.

Le développement accéléré d’un vaste réseau ferroviaire : ce développement de réseaux ferroviaires dans les
États américains s’est fait d’une façon accélérée, couvrant toute la région des États du Centre et de l’Ouest à la
manière d’une immense toile d’araignée; comparativement, même si au Québec et en Ontario, le réseau ferroviaire est apparu assez rapidement, il faut bien se rendre compte , que , au-delà de Thunder Bay (Lac Supérieur) , la ligne intercontinentale reliant l’Ontario à la Colombie Britannique n’a été achevée qu’en 1885.

La ruée vers l’or de 1848; ce dernier mérite qu’on s’y attarde.
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La Ruée vers l’or de 1848
S’il y a un événement qui peut produire un «boum» démographique, c’est bien une ruée vers l’or, ce métal dont la préciosité a la pouvoir d’aller chercher au fond d’un individu, une espérance susceptible de lui faire reculer le plus loin
possible les limites de son petit monde jugé trop étroit. Les premières pépites si prometteuses se situaient dans les
montagnes à proximité du bourg de San Francisco. Alors combien de personnes ont envahi la région pour un séjour
plus ou moins long, combien même sont devenues des résidents permanents du Nord de la Californie et de l’Oregon?
Il s’agit de savoir que San Francisco a poussé comme un champignon en 15 ans. La ville prend donc son essor avec la
ruée vers l’or de 1848-49, accueillant les émigrants à la recherche du précieux minerai. La ville est le terminus du premier chemin de fer transcontinental, ce qui facilite l’arrivée des chercheurs d’or. C’est le début du mythe de San Francisco. En 2 ans à peine, toute la région est envahie d’aventuriers, de mineurs, de chômeurs de filles de joie, de commerçants et de scélérats venus du monde entier.
Sur la carte qui suit, la ville de San Francisco est située sur la côte du Pacifique à 136 milles de Sutter’s Mill où les
premières pépites d’or ont été trouvées; sa location est indiquée par un point noir.
Sources :
https://en.wikipedia.org/wiki/Westward_Expansion_Trails
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ruée_vers_l’or_en_Californie
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Et pourquoi
ne pas émigrer du Bas-Canada pour la Californie et être considéré par ses proches comme un héros ou un
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emballé ? Personnellement, j’ai trouvé le mien en lisant ce texte: « Edmond Bonin, a native of Montreal, Canada, was
born on the 8th of August 1834, where he lived, learning the blacksmith trade. In 1857, went to California, and after
traveling through a part of Washington Territory and Oregon, returned to San Francisco, and soon after came back by
the isthmus of Panama, to New York, and then to his native place. In 1863, he came to Springfield Ma, where he was
employed in the United States Armory. After some time, returned to Montreal, Canada, where he kept hotel until coming to Minneapolis en 1873.He was married to Miss Anna Alken, a native of Canada, in the year 1863. They have had
three children, but two of them are living.» History of the Upper Mississippi Valley
by Winchell, H. N; Neill, Edward D. (Edward Duffield), 1823-1893; Williams, J. Fletcher (John Fletcher), 1834-1895;
Bryant, Charles S , published 1881, Publisher Minneapolis: Minnesota Historical Company, p.498).
Comment suis-je arrivé sur le précédent document ? Un avis de décès d’Edmond Bonin, l’un de leur 2 fils, à Tillamook en Oregon en 1940, pique ma curiosité; je consulte avec succès les divers recensements à la recherche de l’unité
familiale. Ensuite je trouve à Montréal en 1863 le mariage d’Edmond Bonin et d’Anna Arcand et le baptême de leurs
4 enfants. Ce sont des gens de St-Denis-sur Richelieu. Avec Google, je retrace des documents révélateurs et avec Ancestry, je suis en mesure de monter une généalogie de 26 descendants sans doute incomplète. A partir du Minnesota,
les deux fils ont immigré en Alberta et en Colombie Britannique; plus tard certains sont retournés aux États-Unis dans
l’actuel État de Washington. Sans avoir la preuve qu’il a trouvé de l’or, le récit précédent montre que Edmond Bonin,
mon lointain cousin, a pensé qu’il pourrait améliorer son destin avec cette ruée vers l’or. Des histoires semblables
peuvent être trouvées dans : « Mémorial des Canadiens français aux USA » par Robert Prévost. Voici d’abord, le lien
de cousinage, qui me rattache à Edmond Bonin.
Nicolas Bonin, naissance : 20-03-1654 Décès : 07-05-1721
Joseph Bonin, naissance : 22-01-1699
Décès : 26-03-1765
Joseph Bonin, naissance : 26-01-1737
Décès : 04-05-1808
François Bonin, naissance : 27-10-1866
Décès 14-03-1845
Jean-Baptiste Bonin, naissance : 14-09-1797
Pierre Bonin, naissance :23-04-1705
Décès : 08-04-1775
Louis-Théodore Bonin, naissance : 06-121751
Décès : 26-11-1820
Gabriel Bonin, naissance : 23-10-1793
Décès : 08-04-1883
Edmond Bonin, naissance 1836
Bruno Bonin, naissance : 22-02-1835
Décès : 18-02-1901
Clément Bonin, naissance : 13-01-1860
Décès : 08-01-1947
Jean-Baptiste Bonin, naissance : 09-08-1888
Décès : 15-07-1958
Alcide Bonin, 16-02-1912
Décès : 29-01-1991
Jean-Louis Bonin, naissance : 09-02-1942
Edmond Bonin est cousin au 8e degré + générations de Jean-Louis Bonin
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Un personnage symbole : Norman Wolfred Kittson
Comment ne pas conclure cet article en vous soumettant les péripéties de vie de Norman Wolfred Kittson , Québécois,
dont les jalons sont comme une fenêtre ouverte sur tous les principaux aspects qui, selon nous, résument comment
s’est opéré le développement démographique de l’Ouest canadien et américain.

Il est né le 5 mars 1814 à Chambly, il fait ses études secondaires à William Henry (Sorel), puis à 16 ans, il entre au service de l’AFC comme apprenti; mais bientôt il est l’homme de confiance du grand patron de la AFC, le
major Sibley au Minnesota; leur alliance tient bon pendant plus de 10 ans;

Il marie une métisse et s’établit à Pembina près de la frontière canadienne; c’est à cet endroit qu’il met sur pied sa
propre compagnie de traite et devient vite un sérieux concurrent de la CBH; il s’organise pour drainer avec ses
amis métis, une grande quantité de fourrures vers St-Paul au Minnesota;

Il s’associe en 1872 avec James Hill. En tant qu’un des principaux hommes d’affaires de la région et comme le
transport des marchandises par charrettes s’avère pénible et peu efficace, ils fondent la «Red River Transportation Company» qui s’équipe de bateaux à vapeur; tout devient plus rentable et bénéficie à l’essor économique de
la région de la Rivière-Rouge;

Il acquiert ,en 1879, avec d’autres associés une compagnie de chemin de fer, la renomme la «St. Paul, Minneapolis and Manitoba Railway» et achève le tronçon manquant pour se rendre à Winnipeg. Il décède en 1888.
Henry C. Klassen, « KITTSON, NORMAN WOLFRED », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003-, consulté le 13 nov. 2015, http://www.biographi.ca/fr/bio/
kittson_norman_wolfred_11F.html).
Bibliographie
Donatien Frémont, Les Français dans l’Ouest canadien, Winnipeg : Éditions de la Liberté, 1959.
Laura Peers, Les femmes de la colonie de la Rivière-Rouge (1812-1870), Cahiers Franco - Canadiens de l’Ouest,
Vol.10, N0 1, 1998, p. 7-31.
Robert Prévost, Mémorial de Canadiens français aux USA, Montréal : éditions du Septentrion, 2003.
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Survol des activités à la bibliothèque de la Société
de généalogie des Patriotes (SGP) pour la saison
2015
Par Jean-Yves Paul
Durant l’année 2015, l’on a continué la réparation de certains volumes en bibliothèque, avec mise de fonds de la SGP
et de dons de membres, Caisse Populaire Pierre de Saurel et un don privé.
Cette année nous avons 62 volumes avec une nouvelle reliure pour un total de 114 et le nom des membres donateurs
est inscrit à l’intérieur de la « Première de couverture ».
Durant cette période la bibliothèque a reçu 996 visiteurs pour des recherches soit par volumes ou bien par ordinateurs.
Information pour ceux qui utilisent BMS2000 pour leurs recherches: lorsque vous ouvrez une fiche
et qu’il y a une caméra sur cette fiche, vous n’avez qu’à cliquer sur la caméra pour visualiser la copie numérisé de
l’acte en question. Différentes options s’offrent à vous dont celles de télécharger ou d’imprimer l’acte de l’état civil .
Les membres qui sont intéressé par les bulletins que nous
recevons des autres sociétés, peuvent vérifier les bulletins
récemment reçus, en consultant la feuille qui est sur la table
centrale, qui indiquent les bulletins dernièrement classés et
leurs emplacements.
Aux membres qui auraient des idées pour amélioration, vous
pouvez me contacter via [email protected] ou en me laissant une note au local. Merci
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LE MAGASIN GÉNÉRAL
Les publications de la Société de Généalogie Les Patriotes
St Roch sur Richelieu (BMS 1859-1983)
incluant St Laurent du Fleuve (1950-1996)
St Maxime de Sorel (BMS 1946-1986)
336 pages
45,00$*
338 pages
45,00$*
Ste Anne de Sorel (BMS 1876-1993)
339 pages
45,00$*
Notre-Dame, Sorel (BMS 1911-1978)
492 pages
55,00$*
St Joseph de Sorel (BMS 1875-1997)
774 pages
65,00$*
Ste Victoire, Sorel (BMSA 1848-2002)
403 pages
50,00$*
Pour commander: Société de Généalogie Les Patriotes
a/s Serge Gill
105, rue Prince
Sorel-Tracy (Québec)
* Plus frais de manutention et
expedition : 15%
( Prix sujets à changements)
St-Joseph de Sorel 1881-2006
St-Aimé (BMSA) 1836-2002
St Barnabé Sud (BMSA) 1840-2001
St-Bernard-de-Michaudville (BMSA) 1908-2002
St Jude (BMSA) 1822-2001
St-Liboire (BMSA) 1859-1998
St Louis (BMSA) 1876-2003
St-Marcel-de-Richelieu (BMSA) 1855-2001
St Ours (BMSA) 1681-2004 Volume 1 et 2
St Robert (BMSA) 1855-2003
Tracy (Enfant Jésus, Marie Auxiliatrice, St Jean Bosco )(BMSA) 1950-2003
Yamaska 2 volumes 1727-2006
St-David d'Yamaska
St-Denis sur Richelieu ( 2 vol ) 1740-2009
St-Gérard-Majella
1906-2007
St-Pie de Guire
1874-2009
St-Guillaume d`Upton en préparation
Ces répertoires sont disponibles chez :
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Tél.: (450) 652-4181
Réal Messier
217 Anne Julien
Varennes, QcJ3X 1J3
Courriel: [email protected]
70.00$*
70.00$*
40.00$*
25.00$*
60.00$*
50.00$*
30.00$*
50.00$*
100.00$*
60.00$*
65.00$*
100.00$*
70.00$*
100.00$*
25.00$*
35.00$*

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