LES MÉTIERS DE LA BIJOUTERIE ET DE L`HORLOGERIE
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LES MÉTIERS DE LA BIJOUTERIE ET DE L`HORLOGERIE
Zoom métiers sur les LES MÉTIERS DE LA BIJOUTERIE ET DE L'HORLOGERIE 7,50 BIJ_4P_COUV.indd 1 26/07/07 14:58:35 Pub ONISEP-195x280.qxd:Mise en page 1 BIJ_4P_COUV.indd 2 23/07/07 12:53 Page 1 23/07/07 13:42:36 S O M M A I R E LES MÉTIERS TECHNIQUES Concepteur-styliste de bijoux fantaisie .........8 Négociant en pierres précieuses et perles .....9 Bijoutier-joaillier ........................................10 Sertisseur ..................................................11 Polisseur ...................................................12 Monteur-assembleur ..................................13 Orfèvre ......................................................14 Graveur ......................................................15 Mécanicien microtechnique en horlogerie ...16 Fournituriste ..............................................17 Horloger ....................................................18 BIJOUTERIE-HORLOGERIE Des métiers passionnants offrant des carrières multiples et variées Q u’il s’agisse de la création, de la mise en scène des produits, de leur vente ou encore du service après-vente, la bijouterie-horlogerie fait appel à des métiers très variés, artistiques, techniques ou commerciaux. Si vous avez un sens artistique, des capacités manuelles, le goût des beaux objets et des matières précieuses, des talents de vendeur ou de gestionnaire, vous trouverez votre place dans le secteur de la bijouterie-horlogerie. L’utilisation des nouvelles technologies, la nécessité d’innover et de créer, la demande constante des clients sur les produits, les services, la présentation marchande, ont conduit les entreprises du secteur à adapter leur organisation et leurs méthodes de travail, afin d’améliorer leur compétitivité, dans un souci de modernité et de développement durable. Le secteur recrute et offre de nombreuses possibilités de promotion interne. Les entreprises ont une vaste capacité d’accueil et recherchent des jeunes compétents et motivés qu’elles sauront accompagner, notamment par la formation, vers les diverses possibilités d’évolution qu’elles proposent et des carrières passionnantes ! l’Horlogerie et des Microtechniques, la Fédération Nationale HBJO, le Syndicat Saint-Eloi et avec le soutien du CPDHBJO Ministère de l’Éducation nationale, Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Office national d’information sur les enseignements et les professions 12 mail Barthélemy Thimonnier, Lognes 77437 Marne-la-Vallée Cedex 2 Publication de l’ONISEP, réalisée en collaboration avec l’Union Française BJOP et la Chambre syndicale BOCI, la FNAMAC, la Fédération de l’Horlogerie, la Chambre Française de Copyright : août 2007 Directeur de la publication : Hervé de Monts de Savasse Directeur adjoint : Benoît Bouyx ÉDITIONS Directrice du département : Marion Martin-Suhamy Coordinatrice éditoriale : Annick Ghys Rédaction : Cécile Josselin LES MÉTIERS COMMERCIAUX Attaché commercial B to B .........................20 Acheteur ....................................................21 Technicien SAV ...........................................22 Conseiller de vente.....................................23 Responsable de magasin ............................24 Responsable de secteur .............................25 Visual merchandiser...................................26 Créateur-repreneur de bijouterie-horlogerie 27 D’AUTRES MÉTIERS .........................28 LES FORMATIONS L’alternance ...............................................29 Les diplômes .............................................30 Schéma des études ....................................33 FABRICATION Directrice du département : Marie-Christine Jugeau Conception maquette : JFDCOM Photos : Brigitte Gilles de Lalonde ; CPDHBJO ; Nombre d’Or ; SFC ; Fédération de l’Horlogerie ; Yema ; Union Française BJOP ; Gorgy Timing. DIFFUSION Directeur du département : Philippe Gille ONISEP VPC, 12 mail Barthélemy Thimonnier, Lognes, 77437 Marne-la-Vallée Cedex 2 Internet : http://www.onisep.fr Relations clients : 01 64 80 35 00 Plan de classement Onisep : Art 41 00 00 Le kiosque : Artisanat d’art Code de diffusion ONISEP : 900684 ISSN : 1772-2063 ISBN : 978-2-273-00684-2 Photogravure-flashage : SCEI (Ivry-France) Imprimé en Italie par Mozzon Dépôt légal : août 2007 Reproduction, même partielle, interdite sans accord préalable de l’ONISEP, du Conseil interprofessionnel de la bijouterie et de l’horlogerie (représentant les chambres syndicales et professionnelles de la bijouterie et de l’horlogerie) et du CPDHBJO. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 1 1 23/07/07 15:00:44 La bijouterie, la joaillerie, l’o > un secteur qui s’exporte bien La bijouterie-joaillerie française jouit d’un véritable prestige à l’étranger. En 2006, on exportait pour plus d’un milliard d’euros en bijouterie-joaillerie, dont 62 millions pour les pièces en or et en platine. Près de 0 % du chiffre d’affaires est ainsi réalisé à l’exportation. Les principaux clients sont la Suisse (260 millions d’euros), le Royaume-Uni (162 millions), le Japon (121 millions) et les États-Unis ( millions). ● L’orfèvrerie est aujourd’hui un secteur professionnel où le savoir-faire français jouit d’une grande renommée. Pour preuve : les chiffres d’exportation. tandis qu’on exportait pour 26 millions d’euros dans ce secteur en 2006, on importait environ fois moins (7 millions). Les clients principaux sont les États-Unis (3 millions d’euros), l’Allemagne et le Royaume-Uni. Reconnue à l’étranger, l’orfèvrerie française est également très cotée en France. 7 % des articles d’orfèvrerie qui y sont vendus sont d’origine française. ● EN CHIFFRES 12000 personnes travaillent en bijouteriejoaillerie en France. Plus des deux tiers (69 %) travaillent en bijouterie-joaillerie traditionnelle (platine, or, argent), 21 % en bijouterie fantaisie, 6 % en orfèvrerie et 4 % dans les pierres et perles. > Les fabricants français de bijouterie, joaillerie et orfèvrerie (nombre d’entreprises) 2500 2 258 Total BJO : 3242 Sources Ecostat CPDHBJO, données 2006 2000 1500 1000 875 500 0 BIJ_01_32.indd 2 62 Bijouterie Joaillerie Pierre et perles (taille et enfilage) 47 Bijouterie fantaisie Orfèvrerie et couverts de table en métaux précieux ou en plaqué 23/07/07 15:01:03 e, l’orfèvrerie Krisna Mithalal, chef de travaux, lycée professionnel Nicolas Flamel, Paris > en chiffres RÉPARTITION DES SALARIÉS DU SECTEUR DE LA BIJOUTERIE-HORLOGERIE SELON LA TAILLE DES ENTREPRISES 100 n Entreprises n Salariés 87% 80 Salariés Entreprises 55% 60 40 20% 20 25% 10% 3% 0 Sources Ecostat CPDHBJO, 2007. Des Femmes De pLus eN pLus NOmBReuses, Des jeuNes De pLus eN pLus DipLômÉs Dans les métiers d’art et de la bijouterie, nous avons constaté deux phénomènes ces dix dernières années. tout d’abord une forte féminisation des métiers. Et ensuite, une élévation du niveau d’entrée des jeunes. 0 % des élèves de CAP art du bijou et du joyau, en formation à plein temps, sont bacheliers et plus de 50 % parmi ceux qui sont en apprentissage. Plus de 20 salariés De 3 à 20 salariés 2 salariés et moins Lecture. Exemple : 25% des salariés travaillent dans des entreprises de 2 salariés et moins qui représentent 87% de l’ensemble des entreprises du secteur. > paris et Lyon : les deux grands pôles de la bijouterie-joaillerie Les entreprises du secteur sont principalement situées en Île-de-France et en région Rhône-Alpes. La région Île-de-France regroupe 35 % des entreprises et la région Rhône-Alpes, 16 %. En troisième position vient la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur avec 11 %. Les autres régions sont plus faiblement représentées (autour de 2 %) ; on peut néanmoins distinguer l’Aquitaine et le Languedoc-Roussillon (5,2 % chacune) et Midi-Pyrénées (3,5 %). Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 3 3 23/07/07 15:01:07 L’horlogerie > La création au service des marques horlogères Outre le caractère fonctionnel et technique de ses produits, l’horlogerie est une industrie très créative. De la montre sportive à la montre de luxe, les marques doivent sans cesse créer et proposer des nouveautés, s’adapter aux tendances et répondre aux attentes du consommateur. Autant que les vêtements ou les chaussures, la montre est devenue un accessoire de mode qui doit savoir associer esthétisme et technicité. > Répartition des entreprises de production horlogère et leurs effectifs en France, en 2006. Picardie(1) > Franche-Comté : la région horlogère Historiquement, la France est un des principaux berceaux de l’horlogerie en Europe depuis le développement de produits d’exception pour la cour des rois de France. La Franche-Comté est devenue depuis le XIXe siècle la région phare dans la production horlogère française ; le département du Doubs comporte d’ailleurs une zone géographique appelée « le pays horloger ». Cette région réunit ainsi 62 % des entreprises du secteur et occupe près de 3 000 emplois directs. 1 entreprise 254 salariés Alsace Ile-de-France 5 entreprises 20 entreprises 503 salariés 220 salariés Franche-Comté 69 entreprises Pays de la Loire Autres régions 7 entreprises 133 salariés 2 832 salariés 3 entreprises 500 salariés Rhône-Alpes (1) Y compris les effectifs de certains établissements appartenant à des entreprises implantées dans d’autres régions. 128 salariés Source : Ecostat n° 54, avril 2007, CPDHBJO. 6 entreprises BIJ_01_32.indd 4 Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:01:09 > entre tradition et innovation La France a une longue tradition artisanale et industrielle de savoir-faire : depuis le développement de l’horlogerie mécanique au XIe siècle, le secteur n’a cessé de s’adapter aux différentes évolutions technologiques. Le XXe siècle a ainsi été marqué par de nombreux changements : apparition des montres bracelet, puis révolution du monde de l’horlogerie traditionnelle avec l’avènement des montres et pendules à quartz dans les années 70. L’horlogerie trouve de nos jours de nombreuses applications : enregistreurs de présence, parcmètres, bornes de temps radiopilotées sur les tGV, les Airbus, déclencheurs pour l’éclairage urbain… EN CHIFFRES 4 570 C’est le nombre de salariés dans la fabrication horlogère française. En 2006, on comptait en France 111 entreprises de fabrication horlogère. Les trois quarts de ces sociétés (86) fabriquent de l’horlogerie de petit volume (montres, composants et bracelets). Le dernier quart (25) réalise les produits de gros volume (pendules, réveils, horlogerie technique…). À ces chiffres s’ajoute l’existence d’un réseau dédié à la réparation, constitué soit d’horlogers réparateurs indépendants, soit de stations techniques. Outre le changement des piles, ces derniers peuvent intervenir dans la réparation de mouvements complexes voire restaurer des montres et pendules anciennes. > Des débouchés dans les composants Plus que la montre complète, aujourd’hui, ce sont les composants de bracelets de montres qui offrent le plus de travail. 53 entreprises et 2 352 personnes œuvrent à leur fabrication, générant plus de 0 % du chiffre d’affaires du secteur. C’est par ailleurs la branche la plus fortement exportatrice. tandis que l’on exporte pour 261 millions d’euros, on importe pour 135 millions pour les composants. La Suisse est à cet égard de loin le meilleur client, avec 10 millions d’euros d’achat. > un secteur aux nombreux débouchés • Débouchés professionnels De par la diversité et la complexité des produits, l’industrie horlogère fait appel à de nombreux métiers qui regroupent des compétences très variées (cf. pages sur les formations). Les horlogers qualifiés, hommes et femmes, sont recherchés, partout en France, dans les ateliers des marques et dans les stations techniques de service après-vente. De plus en plus, les entreprises horlogères nouent des partenariats avec des écoles d’horlogerie pour former des jeunes qualifiés. Les entreprises horlogères étrangères tout comme les importateurs de montres et de produits horlogers sont également très bien implantés en France et recrutent, eux aussi, des professionnels au profil principalement commercial mais aussi technique. • Débouchés commerciaux L’horlogerie française est un secteur qui exporte ses produits dans le monde entier : les pays de l’Union européenne, le Japon, les Émirats arabes et la Suisse sont les premiers clients. Une cinquantaine d’entreprises fabriquant des composants et bracelets de montres travaille notamment pour de prestigieuses marques de luxe ou de renommée internationale générant ainsi plus de 30 % des exportations du secteur (261 millions d’euros). Outre les marques spécifiquement horlogères, de nombreuses griffes liées à la mode et à l’habillement se sont développées. BIJ_01_32.indd 5 23/07/07 15:01:15 La distribution >Des évolutions de carrière accélérées tous les professionnels l’affirment : ce secteur permet d’évoluer rapidement. Après quelques années comme conseiller de vente, un jeune, motivé et prêt à bouger, peut espérer devenir, avant 30 ans, directeur adjoint, puis directeur de magasin, et enfin directeur de secteur. > Des chiffres RÉPARTITION DES 7 000 ÉTABLISSEMENTS DE BIJOUTERIE-HORLOGERIE SELON L’ACTIVITÉ PRINCIPALE DES ENTREPRISES Spécialistes montres : 600 établissements Bijouteries spécialisées fantaisie : 950 établissements 2% > De nouvelles formations spécialisées Autres (orfèvrerie, réparation...) : 150 établissements Il existe aujourd’hui de nouveaux diplômes spécialisés dans la vente de bijoux et de montres. Au BEP vente action marchande luxe, au bac pro commerce luxe, filière HBJO de Négocia et à l’IPC de Saumur qui forme des responsables de magasin spécialisé en bijouterie horlogerie, il faut désormais ajouter certificats de qualification professionnelle (CQP) : conseiller de vente en horlogeriebijouterie ; conseiller de vente confirmé en horlogerie-bijouterie ; adjoint au responsable de magasin en horlogerie-bijouterie ; conseiller de responsable de magasin en horlogerie-bijouterie. 9% 13% Source : I+C rapport de branche 2005 76% Bijouteries spécialisées métaux précieux et horlogeries : 5 300 établissements EN CHIFFRES OÙ sONT Les HOmmes ? On reçoit peu de candidatures masculines pour des postes de vendeurs. C’est dommage, parce que nous souhaiterions en recruter davantage, notamment en province. Nicolas, directeur de secteur dans la région de Bordeaux. 25 000 C’est le nombre de salariés dans le commerce de détail en horlogeriebijouterie. 79 % sont des femmes et 21 % des hommes. On compte aujourd’hui près de 4 500 entreprises d’au moins un salarié dans la distribution de bijoux et d’horlogerie et 7 000 points de vente. C’est un secteur jeune (49 % des salariés ont entre 25 et 35 ans) qui embauche régulièrement. En 2005, 39 % des personnes travaillant dans le commerce de détail avaient été embauchées dans l’année ! Autres 6 Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie Montres BIJ_01_32.indd 6 Fantaisie 23/07/07 15:01:32 M M Métiers techniques Horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie... les domaines d’application sont variés, mais toutes ces branches professionnelles ont en commun le même goût pour ces objets précieux, le même sens artistique, la même habileté manuelle pour concevoir et réaliser bijoux, montres et objets précieux. Du bijoutier-joaillier à l’horloger, en passant par le polisseur, le sertisseur, le graveur ou l’orfèvre, c’est toute une palette de talents que nous vous proposons de découvrir ici. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 7 23/07/07 15:01:43 Fiche métier MÉTIERS TECHNIQUES Portrait Marine, conceptricestyliste C C’est dans une véritable caverne d’Ali Baba que l’on retrouve Marine, conceptrice-styliste chez Fried Frères. Entourée d’une multitude de cartons rose pâle où sont rangés perles et fermoirs, cette jeune femme de 29 ans crée toutes sortes de bijoux fantaisie. Colliers, bracelets, accessoires pour cheveux : son imagination trouve maintes occasions de s’exprimer. Sans filet, ni dessins préparatoires, Marine se lance dans l’assemblage de prototype, comme dans un jeu de construction. Alliant patience et créativité, son travail trouve son plein accomplissement dans cette phase de recherche : « Ce que je préfère, c’est le moment où les idées commencent à prendre forme. C’est alors pour moi un véritable défi. Je dois réussir à raconter l’histoire que j’ai dans la tête, à la rendre visuelle. » Un côté ludique que cette ancienne élève de l’école Duperré a découvert dans l’univers du bijou, il y a de cela six ans, et auquel il lui serait désormais difficile de renoncer. Concepteur/trice-styliste de bijoux fantaisie Imaginer les bijoux de demain, les concevoir et en réaliser un prototype : telles sont les missions du concepteur styliste. BIJ_01_32.indd 8 T oujours à la recherche d’une idée nouvelle, le concepteurstyliste en bijoux fantaisie crée colliers, bagues ou broches en assemblant perles de rocailles, cristal, apprêts 1 et strass 2… Puisant son inspiration de-ci, de-là, quelquefois aidé de books (cahiers) de tendance, le concepteur-styliste imagine un motif. Il choisit la forme, la couleur et la matière des perles et esquisse un premier croquis. Il construit ensuite un prototype en procédant par étapes. Ôtant des éléments, en ajoutant, modifiant la construction du bijou, il donne vie petit à petit à son modèle. Créatif et manuel, le concepteurstyliste respecte un certain nombre d’impératifs : matériaux, coût, clientèle… Ses créations doivent correspondre aux tendances du marché, être suffisamment solides et aisément reproductibles, notamment lorsqu’elles sont proposées sous formes de kits à réaliser par le client. Pour réussir dans ce métier, être curieux, habile de ses mains est essentiel, de même que garder l’esprit ouvert sur la création. n 1. Apprêts : produits pour terminer les bijoux, tels que fermoirs, perles à écraser. 2. Strass : verre imitant les pierres précieuses. Quels Diplômes ? • Bac + 2 • Formation dans le bijou (BMA art du bijou et du joyau, DMA art du bijou et du joyau ) ou école de stylisme. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:01:51 N Fiche métier MÉTIERS TECHNIQUES N Négociant/e en pierres précieuses et perles Diamant, rubis, émeraude… passent entre les mains du négociant en pierres précieuses, qui les achète pour les revendre ensuite à des joailliers*. T 1. Gemmologie : science et étude des gemmes. Gemmes : pierres précieuses ou fines cristallisées. * Métiers décrits dans cette publication. oujours à l’affût de belles pierres, le négociant en pierres précieuses et perles parcourt le monde à leur recherche. En s’appuyant sur un réseau de relations qu’il s’est tissé au fil du temps, il achète et revend les plus beaux spécimens qui lui passent entre les mains. Fin connaisseur en gemmologie 1, il doit être à même de reconnaître les vraies pierres des fausses. Au fait des prix du marché, il sait reconnaître les qualités qui font la valeur de chacune : sa rareté, mais aussi son poids, sa coupe, sa couleur, sa pureté… et savoir les estimer les unes par rapport aux autres. Enfin, comme tout négociant, Portrait Emmanuel, négociant en pierres précieuses Chez la famille d’Emmanuel, la passion des pierres précieuses se transmet de père en fils. Petit-fils de lapidaire et fils de négociant, Emmanuel a d’abord voulu échapper à cette voie toute tracée. « Je suis entré dans l’univers des pierres précieuses tardivement, souhaitant m’écarter d’un métier où ma famille est très présente. J’ai été rattrapé par la beauté des pierres qui m’ont très vite envoûté. » Sur les conseils de son père, il commence son apprentissage du métier en 1995. Un apprentissage qu’il poursuit encore aujourd’hui, comme en témoigne cette anecdote : « En 2003, on m’a pro- il connaît sur le bout des doigts toutes les procédures pour acheter ou vendre en devises étrangères au meilleur taux, remplir les papiers de douane, gérer efficacement son stock… Lorsqu’il achète une pierre il fait souvent appel à un lapidaire* plus rarement à un ouvrier diamantaire* pour la retailler et la rendre plus belle ou pour répon- posé un padparadcha, un saphir très rare entre le rose et l’orange. Je trouvais la pierre si belle, que j’en suis littéralement tombé amoureux. Malheureusement, elle était très très chère, beaucoup trop pour moi. J’ai demandé conseil à mon père, car les erreurs ne pardonnent pas dans ce métier. Il m’a répondu que c’était une folie. Mais je ne l’ai pas écouté. Je l’ai achetée quand même. De retour ici, je l’ai présentée à un client qui recherchait justement une telle pierre et à mon père, deux personnes dont l’avis comptait beaucoup pour moi. À mon grand soulagement, ils ont tous les deux été éblouis. » dre aux besoins des ses clients et la revendre ainsi plus cher. Rare, risqué, souvent confidentiel et fondé sur la réputation, ce métier se transmet généralement de père en fils, de maître à apprenti. n Quel Diplôme ? • BP gemmologue Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 9 24/07/07 12:36:36 Fiche métier B MÉTIERS TECHNIQUES Bijoutier/èrejoaillier/ère Qu’il le crée ou qu’il le répare, le bijoutier-joaillier est le principal maître d’œuvre du bijou. B agues, bracelets, colliers… toutes ces parures prennent vie entre les mains du bijoutierjoaillier. Tandis que le bijoutier crée, transforme ou répare les bijoux en métaux précieux (or, argent, platine), le joaillier prépare la monture des pierres et des perles pour les mettre en valeur. Le travail s’effectue en deux étapes : l’étude et la fabrication. En concertation avec le client, le bijoutier-joaillier conçoit et dessine le bijou, avant d’en donner une estimation. Il passe ensuite à la fabrication proprement dite. Après avoir fait fondre les métaux et composé les alliages, il façonne la matière première pour réaliser la maquette en cire, puis en métal. Il prévoit le futur emplacement des gemmes (pierres fines ou précieuses) qu’il aura au préalable sélectionnées, puis procède au perçage et au fraisage du métal. Le bijou est alors prêt pour le travail du sertisseur et du polisseur. Ce métier peut s’exercer comme ouvrier, chef d’atelier ou artisan à son compte. Précis et minutieux, le bijoutierjoaillier doit avoir une sensibilité artistique, un sens des volumes qui lui permet de reproduire et réparer des bijoux anciens, comme d’imaginer ses propres créations. n Quels Diplômes ? • Du CAP au bac + 2 • CAP art du bijou et du joyau • CAP bijoutier option polissage • MC joaillerie • BMA art du bijou et du joyau • DMA art du bijou et du joyau 10 BIJ_01_32.indd 10 S Portrait Benoît, joaillier créateur Romantique et un peu rêveur, Benoît n’en est pas moins un chef d’entreprise accompli. À 23 ans à peine, ce jeune homme chaleureux et avenant peut déjà s’enorgueillir d’une belle réussite. À son compte depuis un an, cet ancien apprenti d’une vieille maison parisienne multiplie déjà les coups d’éclat. Son plus grand succès : la bague esclave. « J’ai créé cette bague en référence à mon enfance en face de l’île de Gorée, où transitaient les esclaves, pour faire un parallèle avec l’esclavage amoureux », explique-t-il en nous montrant une photo parue dans la presse. S’il adore son travail de création, Benoît n’oublie jamais qu’il crée avant tout pour ses clients, avec lesquels il se plaît à nouer une relation amicale. « Je cherche toujours à faire participer mes clients au dessin de leurs futurs bijoux. Quand je reçois un couple, je prends le temps de les découvrir, je me renseigne sur les styles qu’ils aiment… pour pouvoir dessiner quelque chose qui leur corresponde vraiment », raconte-t-il avec un enthousiasme communicatif. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:02:09 Fiche métier MÉTIERS TECHNIQUES Portrait S Arto, sertisseur Sertisseur/euse Trait d’union entre le joaillier et le lapidaire, le sertisseur enchâsse et fixe les pierres précieuses ou fines sur la monture d’un bijou, une montre ou un autre objet. A ssis devant son établi, le sertisseur monte les pierres précieuses sur les bijoux que lui envoie le joaillier, de manière à ce qu’elles reflètent correctement la lumière. Après avoir choisi le type de sertissage le plus adapté (à grains, à griffes ou serti clos), il détermine l’emplacement exact des pierres en fonction de leur diamètre, de leur forme et de leur couleur. Puis, il monte ou enchâsse celles-ci. En s’aidant d’un marteleur (sorte de petit marteau-piqueur électrique), d’échoppes et de burins, il ajuste la pierre, rabat le métal sur elle, puis arrondit et lime les rebords du bijou sous une téléloupe. Minutieux, ce travail demande beaucoup de patience, de concentration et de dextérité. Pour ne pas risquer de casser un gros diamant, le sertisseur doit maîtriser sur le bout des doigts les propriétés chimiques et physiques de chaque pierre. Si la plupart des sertisseurs travaillent en indépendants dans leur propre atelier, certains sont employés dans des entreprises de bijouterie ou d’horlogerie. n Quels Diplômes ? • CAP sertissage en haute joaillerie • Mention complémentaire sertissage en joaillerie Une bague Chanel, une paire de lunettes pour Cartier, une montre Piaget ou Van Cleef & Arpels… autant d’objets passés entre ses mains. Sertisseur depuis 30 ans, Arto, « habille » de pierres précieuses les bijoux qui lui sont confiés, avec toujours le même souci du détail. C’est pour lui une question de principe : « Je défends une qualité, une réputation », tient-il à souligner. Sertisseur minutieux, Arto est aussi un créatif qui adore travailler sur l’esthétisme du bijou. « Mon travail, dépasse le pur serti. J’aime participer à la composition de la pièce, pouvoir nouer une relation de complicité avec les dessinateurs des grandes marques et faire évoluer l’aspect visuel d’un bijou. » Grand amateur de musique, il raconte ainsi avoir habillé de pierres précieuses une guitare pour le 20e anniversaire d’un grand fabricant de guitare électrique. « On a travaillé sur le crépuscule avec des étoiles en diamant, des comètes, dans la tendance Chanel. On a remporté le 3e prix du concours Namme aux États-Unis », conclut-il non sans une certaine fierté. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 11 11 23/07/07 15:02:17 Fiche métier P MÉTIERS TECHNIQUES Polisseur/euse Tel un magicien, le polisseur connaît tous les secrets pour faire scintiller l’or, l’argent ou le platine. Portrait Colette, polisseuse A * Métiers décrits dans cette publication. 12 BIJ_01_32.indd 12 vec lui, les bijoux brillent de mille feux. Chargé d’apporter la dernière touche aux objets créés par le bijoutier-joaillier*, l’orfèvre* ou l’horloger*, le polisseur redonne l’éclat aux métaux précieux. Quand il reçoit la pièce des mains du joaillier, celle-ci est brute, juste sortie de la fonte. À l’aide de papier émeri 1, de brosses, de fils et diverses pâtes à polir, il ponce, polit, puis avive et nettoie l’objet qui lui est confié. S’il peut s’aider de machine pour les parties les plus accessibles du bijou, c’est à la main, et avec des rubans très fins, qu’il traite les plus petits recoins de chaque pièce. Présent en amont du sertissage*, il intervient de nouveau après. Il lui faut alors repolir les griffes autour des pierres en veillant à ne déformer ni écraser le serti. Selon les souhaits du créateur, il pourra aussi appliquer différents traitements de surface au métal, lui donnant un côté satiné, vif, sablé ou en rhodiant 2 l’or blanc. Dans un atelier indépendant ou dans une entreprise de bijouterie, il lui faudra pour exercer ce métier, être très adroit de ses mains, méticuleux et minutieux. n 1. Papier émeri : papier plus ou moins abrasif. 2. Le rhodiage consiste à déposer par électrolyse une fine couche de rhodium sur une surface métallique. Il est notamment employé en bijouterie, sur les bijoux en or gris pour obtenir un éclat très blanc. Quels Diplômes ? • CAP bijoutier, option polissage • FCIL polissage Sur la place Vendôme, tout le monde la connaît. Polisseuse depuis 43 ans, Colette se présente elle-même comme « LA spécialiste des gros objets et pièces exceptionnelles. » Minaudière1, gros coffret de cigare, épée d’académicien, attaché-case, cabinet de toilette : aucun objet, aussi complexe soit-il, ne lui fait peur. Bien au contraire ! « Plus les objets sont compliqués avec de grandes surfaces métalliques à couvrir, plus j’aime ça ! », assure cette femme énergique et passionnée. « Je suis complètement imprégnée par mon métier, confirme-t-elle. Même lorsque je n’ai pas le temps de venir à l’atelier, à cause de réunions, c’est plus fort que moi, je passe ici pour voir les pièces que l’on nous a apportées, regarder ce qu’il y a à faire… » Ce métier, assurément, Colette entend le défendre : « À l’institut Cartier où je donne des cours depuis 5 ans, je rencontre beaucoup de gens qui me disent : “Ah ! Vous faites de l’astiquage !” Ce n’est pas ça du tout. Il faut bien comprendre que lorsqu’une pièce nous arrive, elle est brute. Il faut l’amener à un poli parfait, ce qui demande beaucoup de minutie et de doigté ! » 1. Minaudière : boîte souvent d’orfèvrerie pouvant contenir un nécessaire de maquillage. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:02:25 Fiche métier MÉTIERS TECHNIQUES M Monteur/euseassembleur/euse Souder, monter, émailler, strasser, enfiler… les tâches du monteurassembleur sont multiples et varient selon le poste qu’il occupe. S Portrait pécialisé dans une des phases de fabrication du bijou fantaisie, le monteur-assembleur fait partie des petites mains de la profession. S’il est affecté à la soudure, il récupère des pièces sorties de la fonte pour les souder à la flamme ou au carbone. Au montage, il assemble les différentes pièces avec des anneaux qu’il ouvre puis referme à l’aide de fines pinces. Une fois la pièce revenue de chez le doreur, où elle aura subi un traitement de surface (pour la dorer, l’argenter…), un autre monteur-assembleur procède à l’émaillage. Il applique une couche de résine blanche sur les pièces posées sur des plaques de silicone. Plaques qu’il fait cuire, puis qu’il récupère pour appliquer la seconde couche de couleur et les recuire à nouveau. Vient alors la phase de strassage. Après avoir encollé la pièce, un autre professionnel positionne le strass sur l’emplacement prévu à cet effet à l’aide d’un stylo-aspirateur. Une dernière personne prend enfin en charge l’enfilage et assemble de nouvelles petites pièces (perles, cordons en cuir, plumes...). La pièce terminée, on contrôle la qualité de la fabrication et on l’essaye sur un buste pour vérifier qu’elle tombe bien. On la met en sachet. On l’étiquette. Elle est alors prête pour l’expédition aux ma chance. Ce qui m’a tout de suite intéressée, c’était détaillants. n l’idée de travailler avec mes mains. Et puis, c’était une expérience complètement nouvelle pour moi. Au début, ça a été un peu difficile. La première fois que j’ai ouvert un anneau, je me crispais tellement sur mes pinces qu’il est parti dans le décor, mais j’ai vite Quel Diplôme ? pris le rythme. Aujourd’hui, ce que je préfère c’est la Il n’existe pas de diplôme spécifique. On peut accéder à ce métier sans soudure. J’ai commencé à en faire l’année dernière et formation particulière. S’il fallait choisir j’adore ça. C’est un vrai plaisir. Quand j’en fais, je n’ai un diplôme, le plus approprié serait : même pas l’impression de travailler », assure-t-elle. Nathalie, monteuse-assembleuse réparatrice Responsable du service après-vente de la société Taratata depuis 8 ans, Nathalie répare les bijoux fantaisie que lui envoient les détaillants. De la soudure à l’enfilage, elle est amenée à intervenir sur toutes les phases de fabrication. « Je me suis engagée dans ce métier après avoir travaillé pour deux associations d’aide à la santé mentale et pour un cabinet d’avocats comme secrétaire, raconte-t-elle. J’avais envie de changer de métier. Une amie m’a parlé de ce poste vacant. Alors j’ai tenté • CAP art du bijou et du joyau Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 13 13 23/07/07 15:02:29 Fiche métier MÉTIERS TECHNIQUES G Portrait Vincent, orfèvre O Orfèvre L’orfèvre fabrique et répare des objets en or, argent ou étain pour la maison, l’ameublement, la table ou encore le culte... 14 BIJ_01_32.indd 14 T héière, timbale, plateau, tabernacle ou trophée sportif… tous ces objets sont confectionnés par l’orfèvre. S’il fabrique beaucoup de pièces nouvelles, il peut aussi réparer et restaurer. Sur la base d’un dessin technique ou d’un modèle, il fabrique fidèlement les objets qui lui ont été commandés. Il utilise pour ce faire le métal dont il a besoin sous la forme de plaques, de tubes ou de fils. Il les découpe puis forme le métal par tournage, repoussage ou planage, puis assemble les différents éléments par brasure 1. Commence alors le travail de ciselure et de polissage. Si, traditionnellement, l’orfèvre devait savoir fabriquer un objet de A à Z, son travail se concentre aujourd’hui sur la fabrication et le montage. Il ajustera ainsi un bec, une anse, un pied sur l’objet préalablement mis en forme par le tourneur ou le planeur 2. Pour exercer ce métier, de la patience, une bonne notion des volumes ainsi qu’une grande dextérité sont nécessaires. n 1. La brasure permet de souder entre elles les différentes pièces d’un objet en argent, le bec verseur ou l’anse d’une théière par exemple. 2. Le planeur forme l’objet en martelant la pièce de façon régulière, pour obliger le métal à s’étirer. C’est une spécialité recherchée, auquel un orfèvre peut accéder avec de l’expérience. Quel Diplôme ? • CAP orfèvre D’abord passionné par les pierres précieuses, Vincent a découvert l’orfèvrerie un peu par hasard. Encouragé par son oncle, bijoutier-horloger, il s’est intéressé aux différents métiers du secteur. Au détour d’un stage de découverte de l’entreprise en classe de troisième, il a eu le déclic : ce serait l’orfèvrerie. « Je me suis alors engagé dans un CAP orfèvre en apprentissage dans la grande maison qui m’avait accueilli en stage. » Maison qu’il n’a plus quittée depuis. À 24 ans, Vincent a déjà réalisé bon nombre de services. Son préféré : le service Régence, dont il a fabriqué au fil du temps toutes les pièces : de la cafetière à la théière en passant par le crémier et le sucrier. « C’est un modèle très ancien, qui est très long à exécuter. Techniquement, c’est un véritable défi. Le sucrier par exemple doit être complètement réalisé à la main en planage à partir d’une planche que l’on met en forme avec un maillet. C’est aussi un très beau service », précise-t-il avec enthousiasme. Passionné par son travail, Vincent n’a qu’un désir : apprendre toujours plus : « J’ai envie de connaître toutes les ficelles, travailler de nouveaux métaux et proposer mes idées dans la création de futurs services. » Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:02:34 Fiche métier MÉTIERS TECHNIQUES G Graveur/euse Qu’il travaille en bijouterie, horlogerie ou en orfèvrerie, le graveur agrémente d’inscriptions diverses les pièces qui lui sont confiées. U n monogramme, des initiales, un blason ou un message tendre… le graveur est chargé de les inscrire dans le métal. Il travaille sur des bijoux, mais aussi des couverts ou autres objets en or, en argent ou en platine. Qu’il se spécialise dans la taille douce, les creux et les reliefs ou dans la confection de matrice 1, le graveur exécute ces motifs à main levée. Après avoir fixé l’objet dans de la cire sur un boulet demi-sphérique, il le place sur une couronne en cuir, sous un microscope. Il trace alors une première esquisse avec une pointe sèche. Commence alors le cœur de son travail. À l’aide d’onglettes 2, il trace les premiers contours, puis il creuse le métal avec des échoppes 3 et tend le métal grâce à des ciselets 4. L’essentiel de son travail est de réaliser des pièces pour des bijoutiers-joailliers, des orfèvres ou des entreprises horlogères, mais il est souvent amené aussi à fabriquer lui-même ses outils. Il travaille souvent à son compte dans de très petites unités. Pour exercer ce métier, il faut savoir bien dessiner et faire preuve d’une grande dextérité manuelle. n 1. Matrice : moule qui, après avoir reçu une empreinte particulière en creux et en relief, permet de la reproduire. 2. Onglette : burin à extrémité triangulaire pour graver. 3. Échoppe : burin utilisé par un graveur. 4. Ciselet : pointe courte et aiguë utilisée pour les pointillés et autres travaux de gravure. Quel Diplôme ? • CAP métiers de la gravure Portrait Élisa, graveuse héraldiste Spécialisée dans l’héraldique 1, Élisa connaît les blasons de familles sur le bout des doigts. Sur son établi jouxtant la petite fenêtre de son atelier, une chevalière 2 attend d’être ornée d’un casque et d’un lambrequin 3. « J’aime beaucoup le travail sur la matière, nous explique-t-elle de sa voix douce et posée. Ma spécialité, je l’ai choisie pour sa diversité. On ne grave jamais les mêmes motifs. Chacune des armoiries est différente. » Elle ne compte plus les chevalières qu’elle a gravées depuis ses débuts. Si elle a toujours le même plaisir à voir la pièce terminée, elle garde un attachement particulier pour une de ses réalisations. Grâce à elle, elle a remporté, en 1997 le concours de meilleur ouvrier de France. « C’était une pièce sur laquelle je me suis beaucoup investie et qui m’a demandé un gros travail. Le fait d’avoir été reconnue par les gens de la profession est très gratifiant. Ça donne envie de continuer. » Des projets, cette jeune femme de 38 ans n’en manque pas. Après avoir monté son propre atelier, il y a presque un an, elle caresse aujourd’hui l’idée de se lancer dans la création. 1. Héraldique : connaissance des armoiries, des blasons (emblème et signes distinctifs d’une famille noble). 2. Chevalière : bague à large chaton plat sur lequel sont gravées des armoiries ou des initiales. Les nobles la portaient au doigt à l’origine pour sceller des sceaux de leur blason. 3. Lambrequin : bordure à festons, garnie de franges. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 15 15 23/07/07 15:02:41 Fiche métier MÉTIERS TECHNIQUES M Mécanicien/enne microtechnique en horlogerie Boîtes, cadrans, bracelets… tous ces composants de montre sont réalisés dans les ateliers mécaniques d’horlogerie, au quart de centième de millimètre ! L orsque la fabrication d’une nouvelle montre est lancée, on fait appel à un mécanicien microtechnique. Ce dernier fabrique un prototype, ainsi que l’outillage des machines pour la fabrication en série de la montre. À partir des plans qui lui sont fournis par le bureau technique, il scie, tourne, fraise, perce, taraude des plaques de métal (acier, titane, or, cuivre, laiton…) ou de plastique. C’est « l’usinage » des pièces. Pour le prototype, il travaille beaucoup manuellement sur des tours ou des fraiseuses traditionnelles, mais il peut aussi utiliser des machines de haute précision à commandes numériques – machine à électro érosion à fil par exemple – qu’il aura préalablement programmées. Une fois la pièce réalisée, elle est contrôlée à l’aide d’instruments sophistiqués qui en vérifient les dimensions et la dureté, puis envoyée pour la fabrication en grande série. Minutie, patience et habileté sont des qualités indispensables pour ce métier de haute précision. n Quels Diplômes ? • BEP MPMI (métiers de la production mécanique informatisée) • Bac STI génie mécanique, option microtechniques • Bac pro microtechniques • BTS conception et industrialisation en microtechniques 16 BIJ_01_32.indd 16 F Portrait Eric, mécanicien microtechnique en horlogerie C’est à quelques kilomètres de la frontière suisse, dans un village du Doubs, qu’exerce Eric, mécanicien microtechnique dans l’horlogerie. « Dans notre région, on trouve de nombreuses entreprises de fabrication horlogère. Je me suis donc orienté tout naturellement vers ce secteur. J’ai passé un BEP de microtechnique 1, puis j’ai rapidement trouvé du travail au sein d’une entreprise », explique-t-il. Depuis sept ans, Eric réalise ici les prototypes de bracelets de montre pour de grandes marques suisses et françaises de renommée internationale. « Je fabrique aussi beaucoup d’outillage pour les machines que l’on utilise ensuite en fabrication horlogère pour l’usinage, le polissage ou le décolletage… Actuellement, je travaille énormément pour la foire de Bâle 2. On fait de nombreux prototypes. Personnellement, je suis chargé de confectionner l’outillage nécessaire à la production en petites séries de plusieurs fermoirs et bracelets de montre pour une grande enseigne française. » Un travail de précision pour des marques de prestige. 1. Remplacé par le BEP MPMI (métiers de la production mécanique informatisée). 2. Foire de Bâle : salon mondial de l’horlogeriebijouterie. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:02:49 Fiche métier MÉTIERS TECHNIQUES Portrait F Éric, fournituriste Fournituriste Balancier, ressort, cadran, aiguilles… le fournituriste vend aux horlogers toutes les pièces de rechange et accessoires dont ils peuvent avoir besoin. C hargé des stocks comme de la vente, il se partage entre le comptoir et la réserve. Les horlogers viennent le voir ou lui passent commande par téléphone ou internet. Il met alors tout en œuvre pour leur trouver la pièce manquante. Pour se repérer dans la réserve, il doit connaître chaque élément, sa référence et sa localisation. De bonnes connaissances de l’horlogerie lui sont alors très utiles. En plus d’être un bon vendeur et un magasinier efficace, un fournituriste doit aussi être un gestionnaire avisé. Il réceptionne les livraisons de fournitures horlogères qu’il n’a plus en stock, contrôle la nature, la qualité et la quantité de chaque pièce. Après les avoir enregistrées sur ses fichiers, il les entrepose. Régulièrement, il participe aux inventaires, prépare les commandes et les expéditions. Spécialisé dans les pièces de rechange des montres, réveils et pendules ou de leurs accessoires, il peut travailler à son compte, pour un grossiste ou directement pour une marque de montre. Pour exercer ce métier, un solide goût pour la vente et le sens du contact sont nécessaires. Des capacités d’organisation et de rigueur également. n Quels Diplômes ? • CAP horlogerie • Bac pro artisanat et métiers d’art, option horlogerie auquel s’ajoute souvent une formation en entreprise. « Pour être fournituriste, il faut d’abord être horloger de métier », souligne Éric d’entrée de jeu. Luimême fournituriste durant cinq ans, au sein de la société SchwartzmannFisseau-Cochot, Éric a construit son parcours professionnel au gré des rencontres. « Je suis devenu horloger grâce à un collègue de ma mère, raconte-t-il. Comme je n’aimais pas beaucoup l’école et que je cherchais ma voie, il m’a fait découvrir son travail. Je suis allé le voir dans son atelier, un après-midi, puis un autre. Et de fil en aiguille, il m’a appris le métier. » Son CAP en poche, Éric a exercé quatre ans à Orléans dans une bijouterie-horlogerie. Là, il a sympathisé avec un fournituriste avec lequel il travaillait. Une nouvelle rencontre pour une nouvelle carrière : « Un jour, cet ami a proposé de me faire entrer dans sa société et de me former. Mon expérience en tant qu’horloger m’a alors beaucoup aidé. Je connaissais déjà le nom et la fonction de toutes les pièces. J’étais ainsi plus à l’aise pour répondre à la demande de nos clients », assure-t-il. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 17 17 23/07/07 15:02:53 Fiche métier H MÉTIERS TECHNIQUES Portrait Ludovic, ouvrier horloger Horloger/ère Pour que vous n’ayez plus aucune excuse pour arriver en retard, l’horloger assure la révision de vos montres, réveils et pendules. 18 BIJ_01_32.indd 18 A u chevet du temps qui passe, l’horloger répare les montres et horloges défaillantes. Sa principale tâche : remettre en état les mouvements d’horlogerie des pendules les plus anciennes aux montres les plus modernes. Pour ce faire, il commence par localiser la panne et établir un devis. Une fois que le client a donné son accord, commence véritablement le travail. Il prélave le mouvement dans une machine pour retirer les dépôts d’huiles usagées. Il analyse la cause de la panne (huile séchée, choc, trace de rouille…), démonte entièrement la montre, puis répare ou remplace les éléments défectueux. Il relave alors chaque pièce et remonte le mouvement. À l’aide d’appareils d’étalonnage, il effectue les derniers réglages. Si ceux-ci sont satisfaisants, il procède alors à l’emboîtage (pose du cadran et des aiguilles à l’intérieur du boîtier…), puis aux vérifications d’étanchéité. Lorsqu’il est employé par le service après-vente d’une grande marque de montre, il travaille en équipe. Chez un revendeur, il sera plus souvent seul et amené à vendre au magasin. Devant la petitesse de chaque pièce, son travail doit être très précis et minutieux. Il nécessite aussi de la patience et beaucoup de concentration. n Quels Diplômes ? • CAP horlogerie • Bac pro artisanat et métiers d’art, option horlogerie • CQP horloger rhabilleur • CQP horloger spécialisation montres à complications • FCIL perfectionnement horloger haut de gamme D’abord attiré par l’électronique, c’est totalement par hasard que Ludovic a découvert l’univers de l’horlogerie. « Au sortir de la 3e, je suis allé aux journées portes ouvertes de plusieurs lycées. Dans l’un d’eux, il y avait un atelier d’horlogerie. Je m’y suis arrêté et n’en suis plus sorti avant la fin de la journée. J’ai tout de suite flashé. C’était le métier que je voulais faire. » Aujourd’hui ouvrier horloger chez Rolex, Ludovic est un jeune homme comblé. Dans l’univers immaculé de cette entreprise de prestige, il travaille depuis sept mois au sein d’une équipe de professionnels spécialisés dans le haut de gamme. Pour en arriver là, Ludovic a obtenu tous les diplômes, du CAP horlogerie au CQP, en passant par le bac pro, sans jamais dévier de son but : « Je suis entré ici à la suite d’un stage. Travailler dans une entreprise de montres de luxe est vraiment ce que je voulais faire. J’apprécie tout particulièrement de pouvoir travailler en équipe. Ça permet d’échanger nos expériences et de progresser plus rapidement », assure-t-il. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:03:02 M M Métiers commerciaux En relation avec les fournisseurs, les détaillants ou les clients, les commerciaux qui travaillent dans le secteur de la bijouterie et de l’horlogerie ont tous en commun des talents de vendeur et le goût des beaux objets. De l’acheteur à l’attaché commercial, en passant par les vendeurs et les responsables de magasin, vous trouverez ici de multiples occasions d’exercer votre fibre commerciale dans ce secteur prestigieux. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 19 19 23/07/07 15:03:03 Fiche métier MÉTIERS Commerciaux A Attaché/e commercial/e B to B 1 Intermédiaire entre les marques et les responsables de magasin, l’attaché commercial B to B se situe en amont du processus de vente. V éritable ambassadeur des marques qu’il représente, l’attaché commercial B to B est chargé de convaincre les bijoutiers-horlogers qu’il a préalablement sélectionnés, de vendre ses montres et bijoux. Toutes les semaines, il part en tournée arpenter la région dont il a la charge pour visiter ses clients et suivre les résultats de ses marques. Dans la bijouterie, il fait l’inventaire du stock implanté avec le responsable du magasin pour remplacer les pièces déjà vendues et lui en proposer de nouvelles. Toujours attentif à la présentation de ses produits sur les points de vente, il tente de leur obtenir le plus bel emplacement, la meilleure visibilité. À cette fin, il propose à son client des plots de présentation, des affiches ou d’autres éléments accessoires. Son rendez-vous achevé, sa journée n’en est pas pour autant terminée. Il profite alors du temps qu’il lui reste pour prospecter dans la ville à la recherche de nouveaux clients. Ce travail de longue haleine exige le sens de l’organisation, de la mémoire, du discernement et une parfaite connaissance des produits. Un métier qui requiert aussi de nombreux déplacements et de solides qualités de vendeur. n 1. B to B : Business to Business, désigne le commerce réalisé d’entreprise à entreprise. Quels Diplômes ? • BTS négociation et relation client (NRC) • École de commerce 20 BIJ_01_32.indd 20 A Portrait François, attaché commercial B to B Si son CV est jalonné d’expériences dans des domaines aussi divers que les peluches, les objets de décoration ou les vins et spiritueux, c’est bien la volonté d’intégrer le secteur de l’horlogerie qui a guidé toute la carrière de François. Attaché commercial B to B, depuis juin 2006, ce jeune homme de 29 ans avait dès le départ cette idée en tête : « J‘ai toujours cherché à travailler pour l’horlogerie. C’est pour moi à la fois une vocation familiale – mon arrière-grand-père était horloger – et un vrai choix de carrière, car je pense que c’est un secteur dynamique qui se renouvelle beaucoup. » Dès sa sortie de l’école de commerce, guidé par son oncle, PDG d’une maison de haute joaillerie, François est allé aussi souvent que possible à la foire de Bâle en Suisse où exposent toutes les maisons horlogères. « Je restais à l’affût de toutes les offres d’emploi dans ce domaine. C’est un secteur très élitiste, dans lequel on n’entre qu’après avoir fait ses preuves ailleurs », assure-t-il. Pour lui, cela aura duré 5 ans. Aujourd’hui, commercial B to B chez Templus, il est l’ambassadeur des marques Porsche Design, Eterna, Frédérique Constant, Alpina et Nina Ricci, sur toute la moitié nord de la France, région parisienne exceptée. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:03:08 Fiche métier MÉTIERS Commerciaux Portrait A Dominique, acheteuse Acheteur/euse Son objectif : trouver le fournisseur avec lequel il négociera le meilleur rapport qualité-prix des bijoux ou des montres qui se vendront dans ses magasins. B ijou précieux ou fantaisie, montre ou réveil… en fonction de sa spécialité et de la clientèle de son enseigne, l’acheteur est chargé de rechercher et d’acquérir des séries de produits finis, pour constituer un assortiment cohérent. Pas question pour lui d’acheter des pièces isolées. Pour réaliser une vitrine de diamants, il devra par exemple veiller à proposer des pierres de différentes tailles, du plus petit solitaire au plus gros. À lui de prospecter pour trouver le fournisseur qui répondra le mieux à sa demande. À lui surtout de négocier les prix, les marges 1, le réassort 2, les contrats de SAV 3 ainsi que les délais de livraison… Pour préparer sa négociation, il surveille de près les chiffres de vente, l’état des stocks de son réseau de distribution. La qualité de la relation qu’il parvient à nouer avec les fournis- seurs est à cet égard essentielle, de même que l’étendue de son réseau. L’acheteur ne se contente pas d’être un bon gestionnaire. Il doit aussi sentir les tendances et avoir une solide approche commerciale et marketing. Toute erreur pouvant se révéler lourde de conséquences. n 1. Marge : écart entre prix de vente et prix d’achat. 2. Réassort : achat des articles manquants pour reconstituer le stock. 3. SAV : Service après-vente. Quels Diplômes ? • BTS management des unités commerciales (MUC) • Licence pro commerce, option achat ou négociation achat • Master pro spécialisé dans les achats • École de commerce « Dans ce métier, il faut acheter ce qui se vend et pas forcément ce qui nous plaît à nous », annonce d’entrée de jeu Dominique, acheteuse pour six magasins de l’enseigne Version or. « Aujourd’hui, les gens sont très friands de marques, explique-t-elle. En ce moment, ce qui est très tendance, ce sont des marques comme Guess ou Dolce & Gabbana. Demain, ça pourrait être complètement autre chose. En attendant, on est obligé d’en tenir compte. Aujourd’hui, si on ne propose pas ces marques de montres, les gens ne vont même pas entrer dans le magasin ! » Chargée de constituer des gammes de produits en bijouterie et en horlogerie, Dominique apprécie le mélange de rationalité et d’intuition de ce métier. « On achète en fonction du positionnement de nos magasins, après avoir réalisé une étude de marché. Pour les réassorts, on s’appuie sur des chiffres de vente. Malgré tout, chaque essai est un peu un pari sur l’avenir. Il y a toujours une petite part de risque sur les nouveautés. » Entre audace et prudence, réflexion et intuition, un métier assurément stimulant. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 21 21 23/07/07 15:03:13 Fiche métier T MÉTIERS Commerciaux Technicien/enne SAV 1 Une montre qui retarde, une bague qu’il faut réajuster… quel que soit le problème, il cherche avec son client la meilleure solution. Portrait D ans une grande bijouterie, le technicien SAV accueille le client au service dédié à cet effet. Dans une boutique plus petite, un vendeur prendra cette casquette. Si le problème est mineur (changer une pile, raccourcir un bracelet…), il effectue souvent lui-même cette menue réparation. S’il est plus important (changement de taille d’une bague, ressertissage…), il sert d’intermédiaire avec le réparateur. Son travail consiste alors à analyser le problème et dresser un devis si la réparation nécessaire est référencée dans ses dossiers. Après avoir enregistré le bijou et fourni une preuve de dépôt, il l’expédie à l’atelier concerné (bijouterie, horlogerie, service des bracelets…). Au retour, il réceptionne le colis, contrôle la qualité de la réparation, puis prévient le client que son bijou est réparé et qu’il peut venir le chercher. Dernières étapes : le rendu et l’encaissement. Il peut aussi proposer de racheter le 22 BIJ_01_32.indd 22 Dolorès, technicienne SAV « Ce que je préfère dans mon métier c’est le contact avec la clientèle, précise d’emblée Dolorès, technicienne SAV chez Maty, depuis juin 2006. Les clients ont souvent un rapport très affectif avec leurs bijoux, Alors, ils nous confient leur histoire. Ils nous racontent à quelle occasion on les leur a offerts. Parfois, ce sont des bijoux de famille, transmis de génération en génération. Ça les rassure de nous avoir dit qu’ils y tenaient. Ils ont l’impression que l’on va y faire plus particulièrement attention. En réalité, on fait bijou ou de le transformer en récupérant les pierres pour les remonter sur un bijou plus moderne par exemple. Patient et serviable en toute circonstance, il doit savoir se montrer ferme quand un client argumente d’un défaut de fabrication pour passer sous garantie un bijou qu’il a lui-même cassé. n 1. SAV : service après-vente. attention à tous les bijoux que l’on nous confie, mais ils repartent rassurés. » Douce et patiente, Dolorès se plaît parfaitement dans l’univers du bijou, au sein duquel elle travaille depuis huit ans. « C’est un univers de rêve. On achète des bijoux pour se faire plaisir ou pour faire plaisir à quelqu’un. Les clients sont heureux. Ils repartent avec des lumières dans les yeux. Du coup, pour nous aussi c’est agréable… Et puis le cadre est très plaisant. » C Quels Diplômes ? Il n’existe pas de diplôme spécifique à ce métier. Une formation de vendeur sera donc souvent la plus indiquée. • BEP vente action marchande • Bac pro commerce, approfondissement bijouterie • BTS négociation et relation client (NRC) Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:03:21 Fiche métier C MÉTIERS Commerciaux Portrait Conseiller/ère de vente Vendre un bijou ou une montre à un client désireux de s’offrir une parure ou de faire un cadeau : telle est la mission première du conseiller de vente. S ouriant et aimable en toute circonstance, le conseiller de vente est un habile ambassadeur des montres et bijoux proposés dans le magasin qui l’emploie. Lorsqu’un client se présente, il l’accueille puis lui propose ses services. Il lui présente le bijou ou la montre qui a d’abord attiré son attention. Il l’informe sur la nature du produit (nombre de carats du diamant, nature du mécanisme de la montre…), le conseille sur son utilisation ou son entretien… Sans jamais brusquer son interlocuteur, il devra aiguiller habilement son choix en lui présentant d’autres modèles plus à même de lui plaire, s’il sent que celui-ci hésite. Dans le cas contraire, il lui présentera les Sébastien, conseiller de vente Voir un client repartir avec une montre en ayant le sentiment d’avoir été bien conseillé : voilà, pour Sébastien, la plus grande satisfaction de son métier. Vendeur chez Goldy depuis 2003, ce jeune homme de 30 ans connaît toutes les facettes des montres et des bijoux. « Je baigne dans cet univers depuis mon enfance, mes parents étant bijoutiers en atelier, raconte-t-il. J’ai d’abord voulu suivre leur voie, mais ça n’a pas marché. Après une expérience comme vendeur durant les vacances de Noël, je me suis tourné vers la vente dans ce secteur. » boucles d’oreilles qui s’harmoniseront parfaitement avec le collier qu’il dévore déjà des yeux… Ayant toujours en tête le chiffre d’affaires, le conseiller de vente doit aussi veiller à satisfaire ses clients pour qu’ils reviennent le voir lors d’une prochaine visite. Quand il n’est pas occupé par les ventes, il réceptionne les colis pour le réassort, les intègre au stock, envoie les pièces à réparer au service après-vente… Après quelques années d’expé- Aujourd’hui titulaire du BEP de vente HBJO 1 et d’un bac pro commerce, Sébastien met en application son savoirfaire dans des magasins de bijoux et d’horlogerie depuis maintenant 13 ans. « Dans ce métier, il faut être très attentif aux nouveautés, précise-t-il. Les clients sont de mieux en mieux informés quand ils viennent nous voir. Ils ont souvent déjà une marque et une référence en tête. Il ne s’agit pas alors d’être pris en défaut. » 1. HBJO : horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie (voir Formations). rience réussie comme conseiller de vente, il pourra être promu responsable adjoint de magasin, puis directeur de magasin. n Quels Diplômes ? • BEP vente action marchande • Bac pro commerce • CQP conseiller de vente en horlogeriebijouterie • CQP conseiller de vente confirmé en horlogerie-bijouterie • BTS négociation et relation client (NRC) Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 23 23 23/07/07 15:03:29 Fiche métier MÉTIERS Commerciaux R Responsable de magasin Dans le magasin, c’est lui le capitaine du navire. À la tête d’une équipe de vendeurs, il se doit de développer le chiffre d’affaires. Q uand il n’est pas en réunion pour organiser la prochaine opération promotionnelle, il est à la réserve pour vérifier l’état des stocks, ou à son bureau pour préparer les plannings. De retour derrière le comptoir, le responsable de magasin accueille les clients avec une courtoisie sans faille. En bon manager, c’est lui qui se préoccupe au premier chef de fidéliser et d’attirer la clientèle afin d’accroître le chiffre d’affaires. Un souci qu’il s’efforce de faire partager à l’ensemble de son équipe. Souvent responsable du recrutement de ses vendeurs, il se doit aussi d’assurer leur formation et de gérer leur planning. Après chaque vente, il analyse avec eux les difficultés qu’ils ont pu rencontrer, pointe leurs erreurs, leur donne des conseils pour les aider à se perfectionner. Professionnel de la vente, il est également un bon gestionnaire. À lui de réaliser le bilan quotidien des ventes, de les analyser, de procéder aux inventaires, aux réassorts… et de faire remonter les informations à son responsable de secteur* ou à son directeur commercial. Connaissant parfaitement sa clientèle, il peut également participer à la sélection des nouvelles collections à mettre en avant dans son magasin. n Quels Diplômes ? * Métiers décrits dans cette publication. 24 BIJ_01_32.indd 24 • Bac pro commerce • CQP adjoint au responsable de magasin en horlogerie-bijouterie • BTS négociation et relation client (NRC) ou management des unités commerciales (MUC) • Technicien supérieur du commerce, option bijouterie-horlogerie R Portrait Stéphane, responsable de magasin Responsable de magasin depuis maintenant quatre ans, Stéphane a, depuis octobre dernier, la délicate mission de lancer une nouvelle enseigne : Watch me. « Nous sommes en train de transformer tous les magasins de la marque Europa Quartz et Goldy en ce nouveau concept de magasin. Au lieu d’être présentées en vitrine basse ou haute, les montres sont désormais toutes exposées à la verticale sur des murs en verre. » Pour relever ce défi, Stéphane a dû former une équipe de cinq vendeurs en un temps record pour qu’ils soient prêts à l’approche de Noël, « la période clé pour notre chiffre d’affaires ». Pour réussir cette gageure, son expérience de vendeur puis de responsable adjoint dans diverses enseignes (Histoire d’or, Didier Guérin, Goldy…) lui a beaucoup servi. « Aujourd’hui, mon métier est de mettre en application tout ce que j’ai appris durant toutes ces années et d’enseigner tout ce que je sais aux personnes qui travaillent avec moi », résume-t-il. Entre la préparation du planning, les inventaires, les réunions avec le siège, son rôle de formateur, sa mission reste en effet tournée vers un même objectif : « Le développement du magasin ». Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:03:38 Fiche métier MÉTIERS Commerciaux Portrait Nicolas, responsable de secteur R Responsable de secteur En lien avec le siège, le responsable de secteur coordonne la direction de tous les magasins de son enseigne dans un secteur géographique donné. T outes les semaines, il part en tournée visiter les différents magasins dont il a la responsabilité. À l’affût du moindre problème que pourraient rencontrer ses collaborateurs, il est là pour apporter des solutions, en veillant au respect des consignes données par le siège. Dans un magasin, sa mission passe par différents points de contrôle. Du marketing à la politique commerciale, de la gestion à la formation des équipes, il passe tout en revue. Après avoir veillé à la bonne tenue du magasin, des vitrines, de la PLV 1… il consacre la plus grosse partie de sa journée à la gestion du personnel : à son recrutement en accord avec le responsable du magasin, à la formation des équipes, à la gestion de leur carrière. Il observe les ventes pour analyser les points forts et les axes de progrès de chacun, et leur donne des conseils. Il vérifie enfin les différents points de gestion : stock, démarque engendrée par les inventaires, taux de remise, respect des procédures d’encaissement pour les éventuels impayés, gestion du budget, sans oublier la bonne santé du chiffre d’affaires. n 1. PLV : publicité sur le lieu de vente. Quels Diplômes ? • BTS négociation et relation client (NRC) • École de commerce S’il est entré chez Histoire d’or un peu par hasard, Nicolas pourrait aujourd’hui difficilement envisager sa carrière professionnelle dans une autre entreprise. À 34 ans, ce jeune cadre dynamique ne tarit pas d’éloges sur son enseigne : « C’est une entreprise qui se donne le temps et les moyens pour faire grandir ses collaborateurs », assure-t-il avec enthousiasme. Et c’est vrai que son parcours est édifiant. Rentré comme vendeur après un BTS force de vente 1, et un DEUG d’économie gestion, voilà 12 ans, Nicolas a progressivement grimpé tous les échelons. De vendeur, il est vite passé animateur de vente, puis directeur adjoint et directeur de magasin, avant d’être nommé en 2004 responsable de secteur, son poste actuel. Il encadre aujourd’hui 64 personnes, dans 16 magasins situés entre Bordeaux et Montpellier, en passant par Toulouse, Limoges et Pau… « Pour moi le responsable de secteur, c’est un peu le capitaine d’une équipe, explique-t-il. Il doit donner du sens au métier de chacun, déterminer avec eux les objectifs à atteindre et se donner les moyens pour le faire. C’est cet aspect de mon travail que je préfère. » 1. Aujourd’hui : BTS négociation et relation client. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 25 25 23/07/07 15:03:41 Fiche métier MÉTIERS Commerciaux V Visual merchandiser 1 Affirmer l’identité visuelle de la marque et favoriser l’achat, voilà les deux grandes missions du visual merchandiser 1. G Portrait Valérie, visual merchandiser Réaliser une vitrine originale et attrayante : c’est pour Valérie un défi de chaque jour. Avec une bonne humeur et un enthousiasme communicatifs, elle réalise sa passion depuis 18 ans aux Comptoirs Joffrin à Paris. « J’ai découvert l’art de mettre en scène des vitrines à l’IPC de Saumur 1, où je suivais une formation spécialisée en bijouteriejoaillerie. Un prof m’y a communiqué sa passion pour la décoration, puis j’ai ensuite suivi des stages spécialisés en merchandising. Et cette passion ne m’a plus jamais quittée. Créer de nouvelles vitrines, j’adore ça. Tous les deux mois, c’est un nouveau défi. Je mets en 26 BIJ_01_32.indd 26 scène des bijoux au gré des événements. » Des idées toujours plein la tête, Valérie anime ses vitrines pour Noël, la Saint-Valentin ou la fête des Mères, mais pas seulement. Le Festival de Cannes, Roland Garros… sont autant d’occasions pour elle d’exercer ses talents. « Pour le Festival de Cannes, il s’agissait de mettre en avant des diamants. J’ai travaillé sur le thème de la montée des marches en jouant sur des photos en noir et blanc de stars de cinéma et des rouleaux de pellicules photos des années 40… », raconte-t-elle. 1. L’Institut de Promotion Commerciale bijouterie-horlogerie de Saumur. arant de l’image du magasin, il en définit le positionnement et veille à son application dans tous les points de vente (boutiques ou rayons de grands magasins). Création des vitrines, présentation de la collection, mobilier, éclairage, musique, packaging 2... tout est consigné dans des books 3 destinés aux équipes de vente, dont il assure la formation. Pour favoriser l’acte d’achat, le visual merchandiser veille à l’aménagement du point de vente et définit l’assortiment des magasins en fonction de la clientèle. Il étudie soigneusement les remontées des ventes de chaque magasin et en tire les conclusions qui s’imposent. Collier, bracelet, bague, montre… si un produit se vend mal, à lui de diagnostiquer le problème (prix, style, mise en avant) et de réagir rapidement. Il augmente ou réduit le nombre d’exemplaires exposés et adapte en conséquence l’emplacement et la présentation. Pour susciter et maintenir l’intérêt du consommateur, il renouvelle sans cesse les vitrines et l’assortiment. Tout en ayant une vraie sensibilité à la mode et un œil artistique, il possède aussi de solides compétences commerciales. n C 1. Visual merchandiser : décorateur-étalagiste ayant des compétences en marketing. 2. Packaging : conditionnement, emballage, design d’un produit. 3. Book : portfolio présentant des photos de vitrines réalisées. Quels Diplômes ? Plusieurs possibilités : • Formation spécialisée : décorateur marchandiseur (Négocia), • Formation artistique : architecte d’intérieur (BTS Design d’espaces-Ecole Boulle) ou formation commerciale : Ecole de commerce (Négocia, IPC de Saumur), • Stages de formation continue en merchandising Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:03:45 Fiche métier MÉTIERS Commerciaux Portrait C Nicolas, chef d’entreprise indépendant Créateur/repreneur d’entreprise Etre son propre patron : en bijouterie-horlogerie, comme ailleurs, c’est souvent la motivation essentielle des personnes qui créent ou reprennent une entreprise. À la tête de son magasin, le créateur/repreneur d’entreprise est le seul maître à bord. Indépendant et autonome, il a souvent lui-même fondé sa boutique. Grâce à une étude de marché préalable, il en a défini la cible, le plan de financement et le retour sur investissement attendu. Pour se lancer dans cette aventure risquée et prenante, une bonne dose de dynamisme est nécessaire. Mais la récompense est là : le créateur/ repreneur d’entreprise est son propre patron. Véritable chef d’orchestre, il doit allier des qualités et des compétences aussi nombreuses que variées. Il doit d’abord convaincre de la solidité de son projet son banquier, l’assureur... Il doit ensuite penser à tout : sécurité, suivi des tendances, merchandising, communication,… Son chiffre d’affaires toujours en ligne de mire, il doit acquérir des compétences en comptabilité, savoir gérer les stocks, négocier avec les fournisseurs. Une fois son entreprise consolidée, il recrute du personnel, le forme et le manage. Et tout cela, sans jamais oublier son premier métier : vendre des bijoux et des montres tout en fidélisant sa clientèle. Même s’il peut travailler avec des consultants extérieurs, c’est lui qui donne l’impulsion et fait les choix qui assureront la viabilité financière de son entreprise. n Quels Diplômes ? • Bac pro commerce approfondissement bijouterie à Négocia • Formation de gestionnaire d’unités commerciales spécialisées, à l’IPC bijouterie-horlogerie de Saumur. • BTS management des unités commerciales/négociation et relation client Pour Nicolas, monter sa propre bijouterie-horlogerie a toujours été un vrai désir. « J’ai toujours voulu être mon propre patron. Je voulais vendre des bijoux qui me correspondent », explique-t-il. Après un BTS action commerciale 1 et une formation complémentaire à l’IPC de Saumur, Nicolas n’a pas attendu longtemps avant de se lancer. « J’ai travaillé deux ans à Paris comme vendeur. Puis, je suis revenu à Dunkerque, ma ville d’origine, pour racheter une boutique en 2001. Le montage du dossier m’a pris plusieurs mois. Heureusement, j’ai été aidé par la chambre de commerce, les différentes fédérations et syndicats professionnels. Mais le plus difficile n’est pas de monter une entreprise, assure-t-il, mais de la rendre pérenne financièrement. Après cinq ans assez difficiles de constitution des stocks, je suis enfin en équilibre financier. » Pour autant, Nicolas ne compte pas se reposer sur ses lauriers. À 33 ans, il a déjà ouvert deux boutiques et a des projets plein la tête. « Dans cinq ou six ans, je pense m’agrandir et créer de nouveaux magasins dans la région », déclare-t-il, confiant. 1. BTS aujourd’hui remplacé par le BTS management des unités commerciales Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 27 27 23/07/07 15:03:48 D’autres métiers Que ce soit dans la création, la fabrication ou la commercialisation, le secteur de la bijouteriehorlogerie emploie, au-delà des métiers phares, un grand nombre de professionnels spécialisés. Petit tour d’horizon de ces qualifications très pointues. Bijouterie Fabrication > Fabrication d’une pièce - L’estampeur-découpeur assure la modification de tout ou partie de la forme d’une pièce et/ou de son aspect, afin de contribuer à la réalisation finale. - Le mouleur de fonte à cire perdue-tireur de cire réalise, à partir d’une maquette et dans le respect des processus de fabrication, une empreinte ; puis il injecte de la cire liquide dans un moule de manière à reproduire l’empreinte de ce dernier pour la fabrication de pièces en série. - Le tréfileur-lamineur-molleteur modifie, à l’aide de machines, la forme et/ou l’aspect d’un fil ou d’une bande de métal, afin que ceux-ci correspondent aux caractéristiques (géométrie, raideur, aspect) requises pour l’opération suivante. - Le fondeur/apprêteur exécute une pièce par coulage de métal ou autre, afin de fournir des pièces semi-finies ou des apprêts aux bijoutiers et horlogers. - Le technicien en galvanoplastie garantit le déroulement technique des bains et dépôts de matière, afin de contribuer à l’aspect de la pièce. - Le planeur en orfèvrerie réalise manuellement des éléments et/ou des pièces par mise en forme du métal à l’aide de marteau et de bigorne de formes appropriées. Le planeur utilise la malléabilité d’une simple feuille de métal pour lui donner une forme. - Le tourneur-repousseur exécute des éléments et/ou des pièces par lissage ou déformation. > Fabrication de chaînes - Le chaîniste réalise un ensemble de mailles dont la forme et le poids au mètre sont conformes au modèle donné. - Le préparateur en soudure chaîne fixe à l’aide de moyens manuels et mécaniques le dépôt de soudure en poudre nécessaire et suffisant afin que la chaîne, après soudage, soit conforme aux spécificités requises (aspect visuel, souplesse, solidité). - Le rabouteur effectue, au cours d’un contrôle qualité, après soudage, la réparation des mailles défectueuses à l’aide d’une flamme, pour garantir la qualité d’une longueur prédéterminée de chaîne. 28 BIJ_01_32.indd 28 > Traitement de la surface du métal - Le diamanteur-surfaceur-guillocheur modifie mécaniquement l’aspect et le poids de la pièce par enlèvement de métal. - Le polisseur-brunisseur-aviveur assure le lissage, le brillantage ou l’avivage de la surface d’une pièce afin d’en affiner l’aspect visuel et la qualité. - Le repreneur de fonte, sans transformer la pièce, travaille la surface du métal tout en affinant son aspect, en vue de réaliser un produit fini ou semi-fini. > Les pierres et les perles - Le lapidaire-diamantaire transforme une pierre brute en une pierre taillée, ou améliore une pierre déjà taillée pour obtenir une meilleure couleur, une meilleure pureté ou pour modifier sa forme et sa dimension. L’art du lapidaire est de dompter la lumière des pierres, d’éliminer les défauts inclus dans les gemmes brutes, et de mettre en valeur la couleur la plus attrayante dans une direction du cristal. - L’enfileur de perles assure l’assemblage de perles présélectionnées afin de composer un ensemble (collier, bracelet…). - Le trieur de pierres ou perles trie des pierres taillées ou brutes ou des perles afin de constituer des lots de pierres ou de perles homogènes (couleur, pureté, forme…). Conception - Le maquettiste-prototypiste réalise la maquette dans le respect des procédures de l’entreprise et des indications données par le responsable, afin d’assurer l’exécution et l’optimisation des modèles de production d’une collection. - Le dessinateur esquisse puis met en couleur sa création. Il est souvent bijoutier ou bijoutier-joaillier ou joaillier, car formé aux mêmes disciplines. Horlogerie - Le chef de produit met en œuvre seul ou avec son équipe, les axes de développement définis par la direction commerciale au niveau d’une gamme de produits. - Le créatif-designer, selon sa spécialisation, dessine des modèles de produit, des collections. Il peut aussi concevoir des documents de communication, des catalogues. - Le responsable de service après-vente dirige une équipe de techniciens et coordonne l’ensemble d’un service aprèsvente d’une ou de plusieurs marques. Commercialisation - Le responsable sécurité conseille et assiste la direction générale de l’entreprise pour la définition de sécurité (sécurité du siège, des magasins, du personnel, des produits, etc.) ; il en assure la mise en place, l’animation et le suivi. Il établit des programmes de formation afin de réduire le nombre d’incidents et détermine les équipements nécessaires selon le type de points de vente. - Le responsable marketing est chargé d’élaborer et de proposer à sa direction les grandes lignes de la stratégie marketing de l’entreprise. Pour cela, il recueille les informations sur le marché, sur les besoins et les attentes des clients ainsi que sur la concurrence. Il analyse les ventes et donne les objectifs commerciaux et stratégiques aux chefs de produit. Il participe à la définition du plan marketing (catalogues, études de marché, argumentaires…) et contribue à l’élaboration de la stratégie produits et à l’image de marque. À partir des études, il a pour rôle de déceler et d’évaluer les opportunités du marché et d’établir un plan d’action. - Le responsable informatique gère l’ensemble du système informatique aussi bien au siège de l’entreprise que dans les points de vente. Il négocie puis prescrit des solutions informatiques dans les domaines administratif, industriel, scientifique et technique, et assure l’organisation, le suivi et la validation des développements informatiques faisant l’objet de ses prescriptions. Il entre en jeu aussi bien en matière de logiciels de paye et de gestion de stocks que de sites internet. Tous les métiers cités ci-dessus peuvent être indifféremment pratiqués par des hommes et des femmes. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:03:49 formations Formation à temps plein ou alternance ? Alternance école-entreprise ou formation à temps plein dispensée en école et en lycée professionnel : comment choisir entre ces deux formules ? Quelques éléments de réponse. « L‘alternance et la formation en école sont deux méthodes pédagogiques, deux façons d’apprendre un métier pour préparer aux mêmes diplômes (CAP 1, MC 2, BMA 3) », résume Michel Baldocchi, directeur pédagogique du CFA 4 et de l’École privée de bijouterie-joaillerie de Paris. 1. L’alternance, c’est étudier et travailler à la fois ; elle se pratique selon différents contrats. Contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation se différencient par leur durée et le diplôme préparé. Contrat d’apprentissage dans les métiers techniques À la fois étudiant et salarié, l’apprenti bénéficie d’un contrat de 1 à 2 ans. Il partage son temps entre le CFA, où il reçoit Témoignage Jérôme, CAP sertissage en haute joaillerie au CFA de Saumur « L’apprentissage me permet d’être confronté à la réalité du travail et, comme c’est un métier manuel, je pense qu’il est important que des professionnels nous transmettent leur savoir. Tout au long de mon apprentissage, j’ai participé à des concours et je suis devenu “un des meilleurs apprentis de France en joaillerie en 2004”. » une formation théorique et technologique et l’entreprise où il travaille, et acquiert une formation pratique. Directement ancrée dans le monde de l’entreprise, la formule de l’apprentissage a donc de quoi séduire. Elle permet d’intégrer directement la vie active, de toucher du doigt la réalité d’un métier. « À l’école, on ne travaille pas les métaux précieux. On utilise du maillechort 5, du laiton, un peu d’argent, mais jamais d’or ou du platine. Dans l’entreprise où je suis apprentie, je touche enfin les métaux précieux », nous confie Lucie, actuellement apprentie en MC joaillerie. « Et puis il y a aussi l’argument financier, reconnaît Michel Baldocchi, les formations en apprentissage sont gratuites et le travail en entreprise est rémunéré (entre 25 et 93 % du Smic selon l’âge, l’année d’étude et le diplôme suivi…) Comme nous avons de plus en plus d’élèves bacheliers, et donc plus âgés, ils recherchent plus d’autonomie financière. » Contrat de professionnalisation pour les métiers commerciaux Depuis 2004, le contrat de qualification professionnelle « conseiller(e) de vente » est opérationnel et proposé aux jeunes à Paris (CFA Stephenson) et à Marseille (Greta). C’est une formation de 7 à 8 mois qui débute en octobre et qui se partage entre les cours au centre de formation et le travail en entreprise. Elle est ouverte aux personnes ayant au minimum un niveau CAP/BEP. Au centre de formation, on apprend à connaître les produits de bijouterie-horlogerie et les services après-vente ; on étudie aussi les vitrines et linéaires (rayonnages d’un magasin), l’encaissement, les conditions du marché, l’informatique… Un ensemble de connaissances qui sont directement mises en application dans l’entreprise d’accueil. Cette formation est proposée en contrat de professionnalisation mais aussi dans le cadre d’un plan de formation ou d’un DIF (droit individuel de formation). Témoignage Lucie, apprentie en MC Joaillerie « J’ai commencé par passer un CAP en école, et je prépare maintenant une mention complémentaire en apprentissage. Personnellement, je trouve que c’est une bonne transition avant de travailler à temps plein. » 2. La formation à temps plein en école ou en lycée professionnel, qui prépare aux mêmes diplômes, est dispensée dans le seul cadre scolaire. Les enseignements y sont approfondis, et certaines disciplines complémentaires, comme le sertissage ou la CAO y sont introduites. La découverte du monde de l’entreprise se fait lors de stages (3 mois en CAP, puis en BMA). « Les effectifs sont réduits, les profs ont du temps pour nous expliquer les techniques à mettre en œuvre », estime Yann, élève en 2e année de CAP art du bijou et du joyau. Laure, élève en section BMA, est du même avis : « Même si j’avais d’abord penché pour l’apprentissage, aujourd’hui je ne regrette pas du tout d’avoir fait ma formation en école. J’y ai beaucoup appris. » 1. Certificat d’aptitude professionnelle. 2. Mention complémentaire. 3. Brevet des métiers d’art. 4. Centre de formation d’apprentis. 5. Alliage de cuivre, nickel et de zinc d’aspect argenté. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 29 29 24/07/07 10:41:24 formations Les diplômes dans la bijouterie-horlogerie Du CAP aux écoles de commerce, la palette des diplômes en bijouterie-horlogerie est vaste. Autant d’étapes pour des carrières multiples et variées. - CAP art du bijou et du joyau Avec 535 candidats en 2004, c’est le diplôme de base dans la fabrication du bijou. Le programme tourne autour de la préparation, la séparation, l’assemblage et la mise en forme du bijou. Dispensé dans une dizaine de lycées professionnels et quelques CFA, ce diplôme permet de travailler en bijouterie métaux précieux, en joaillerie, ou en bijouterie fantaisie. - CAP bijoutier, option polissage Proposé dans 3 établissements à Paris, Saumur et Lyon, ce CAP forme une demi-douzaine de polisseurs chaque année. Les élèves apprennent à nettoyer, adoucir, polir et aviver les objets de bijouterie-joaillerie qui leur sont confiés. Ce sont des techniques de finition très importantes pour la qualité du bijou. - CAP bronzier Cette formation est dispensée dans 3 lycées professionnels (Gard, Jura, Paris) ; au programme : le dessin d’art appliqué, le modelage, la fon- Témoignage Laure, 1re année de BMA Art du bijou et du joyau, à Paris « Actuellement nous travaillons sur un concours organisé par Dior, le parrain de notre promotion. En 1re année de BMA, chaque élève propose son projet sur un sujet donné. Cette année, c’est un bijou de cheveux sur le thème des 4 saisons. On a des contraintes de prix, de légèreté, de solidité, de cible… On doit penser à des clients qui aiment l’extravagance, qui voyagent beaucoup et qui souhaitent défendre la culture française. En 2e année, tous les élèves réaliseront le projet retenu à la fin de la première année. Le concours portera alors sur la qualité de la réalisation. Cela demande un gros investissement mais c’est très stimulant. » 30 BIJ_01_32.indd 30 derie, le traitement de surface et la technologie des métaux (tracé, pliage, cintrage, soudage…). Le travail s’applique à la création, fabrication ou restauration d’objets décoratifs (garnitures de meubles, lustres, statues…). - CAP horlogerie Proposé dans une dizaine d’établissements, ce diplôme prépare chaque année plus de 130 élèves aux métiers d’horloger. Les cours portent principalement sur le dessin industriel, la physique, les matériaux et la mise en service et remise en état des mouvements d’horlogerie. - CAP lapidaire, option A : diamant, option B : pierres de couleur Proposé dans les seuls CFA de bijouterie-joaillerie de Paris et de Saumur (pour l’option B) à quelques élèves chaque année, ce diplôme prépare au métier de diamantaire (tailleur de diamant) ou de lapidaire (tailleur de pierres précieuses de couleur). - CAP métiers de la gravure option A : gravure d’ornementation, option B gravure d’impression, option C : gravure acier modelé, option D : marquage poinçonnage Proposé dans 5 établissements à Paris, Eschau (67), Saumur (49), Lyon et Saint-Amour (39), ce diplôme prépare à la gravure ornementale de pièces de bijouterie et d’orfèvrerie (option A), la réalisation d’estampe (B), la gravure d’outils pour la reproduction en série : pièces de monnaie, médailles… (C) ou la fabrication des outils de marquage ou poinçon (D). - CAP orfèvre, option A monteur en orfèvrerie, option B : tourneur repousseur en orfèvrerie, option C : polisseur aviveur en orfèvrerie, option D : planeur en orfèvrerie Ce CAP, dispensé à Saumur (49), Lyon (69), Ploërmel (56) et Paris, forme une demi-douzaine d’orfèvres chaque année. - CAP sertissage en haute joaillerie Proposé à Paris, Morteau, Lyon et Saumur, ce CAP forme une vingtaine de sertisseurs chaque année. Il permet d’acquérir une expérience dans la fabrication du bijou, de maîtriser la fixation et la mise en valeur des pierres sur les joyaux. - BEP métiers de la production mécanique informatisée Ce BEP forme à la mise en œuvre de l’usinage et l’assemblage sur un plateau technique de production. Il donne accès à tous les bacs pro des métiers de la mécanique. - BEP vente action marchande luxe, filière HBJO Au-delà du BEP vente action marchande généraliste, le BEP vente action marchande luxe offre une spécialisation bijouterie à Négocia. Il est proposé par cette dernière, la Chambre de commerce et d’industrie de Paris et la Chambre syndicale des détaillants Paris et région parisienne pour la filière HBJO, en formation par alternance. - MC joaillerie Proposée dans 8 établissements aux titulaires d’un CAP art du bijou et du joyau, cette formation d’un an permet de consolider et d’étayer les acquis du CAP et d’acquérir des techniques de fabrication propres à la joaillerie. - MC sertissage en joaillerie Proposée à Saint-Amand-Montrond (18) après un BMA art du bijou et du joyau, cette formation d’un an, permet d’acquérir des connaissances dans le domaine du sertissage. - Bac pro commerce luxe, filière HBJO En dehors du bac pro vente, action marchande qui forme au métier de vendeur en général, le bac pro commerce luxe offre une spécialisation en bijouterie à l’école Négocia. Ce diplôme, qui s’accompagne d’un certificat de technicien de la vente et de la distribution Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:04:07 formations délivré par Négocia et la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, est proposé en formation par alternance. - Bac pro microtechniques Formation pluritechnologique par excellence, ce bac pro aborde les différentes technologies impliquées dans les produits microtechniques : mécanique, électricité, électronique, magnétisme, optique, acoustique. - Bac pro spécialité artisanat et métiers d’art - option horlogerie Dispensé à presque 100 élèves par an, ce diplôme est proposé dans 8 établissements, après un CAP horlogerie. Il approfondit la formation dispensée en CAP. Ce diplôme devrait être transformé en BMA en septembre 2008. - Bac STI génie mécanique, option microtechniques À l’issue de cette formation, les élèves sauront réaliser des pièces, concevoir et réaliser des outils, assembler des mécanismes et intervenir en maintenance. L’option microtechniques porte plus spécifiquement sur la conception et la fabrication de produits miniaturisés de haute précision. Des connaissances qui trouvent des applications dans de nombreux secteurs d’activités dont la bijouterie et l’horlogerie. - BP gemmologue Proposé à Paris et à Saumur, ce diplôme permet d’acquérir les techniques nécessaires à l’identification des gemmes. Il est indiqué pour les futurs gemmologues, mais aussi pour les négociants en pierres précieuses. - CQP adjoint au responsable de magasin en horlogeriebijouterie Nouvellement créé, ce CQP comprend 322 heures de formation, réparties en 2 grands modules : 168 heures de formation commune aux adjoints et aux responsables de magasin (sécurité, vente, produits et SAV, vitrines et linéaires, marketing, sensibilisation à la gestion d’un point de vente, management et approche, organisation, contrôle et évaluation, relations extérieures) et 154 heures de formation spécifique aux adjoints des responsables de magasin (rappels et contrôles techniques de vente, vitrines et linéaires, produits, SAV, connaissance sécurité, connaissances marchés et enseignes). Témoignage Léo, en CAP horlogerie à Marseille « Je suis en première année de CAP horlogerie, à Marseille. J’ai découvert l’horlogerie en 3e à l’occasion du stage de découverte en entreprise. J’avais choisi l’horlogerie parce que j’aime tout ce qui est petit et minutieux. Ça m’a plu tout de suite. Alors, je me suis inscrit en CAP horlogerie pour suivre cette formation à plein temps en école. Cette année, on a étudié les pendules et les horloges. L’année prochaine, on abordera les montres. Ensuite, j’aimerais poursuivre en bac pro pour me perfectionner. » - CQP conseiller de vente en horlogerie-bijouterie Cette formation de 7 à 8 mois est dispensée au CFA Stephenson, à Paris et dans l’Institut de bijouterie de Saumur. Elle est ouverte aux personnes ayant au minimum un niveau CAP/BEP, en contrat de professionnalisation ou dans le cadre d’un plan de formation ou d’un DIF (droit individuel à la formation). L’élève y travaille sur la vente et le comportement professionnel ; la connaissance des produits de bijouterie-horlogerie et service après-vente ; les vitrines et linéaires ; calculs économiques/encaissement/connaissance du marché horlogerie-bijouterie/informatique ; connaissance des pratiques des entreprises/études de cas ; enseignement général. - CQP conseiller de vente confirmé en horlogeriebijouterie Nouvellement créé, ce CQP comprend 301 heures de formation. 6 modules de formation le composent, dont 2 principaux : vente (77h), produits (horlogerie et bijouterie) et SAV (112h). S’y ajoutent 4 modules plus secondaires : vitrines linéaires ; économie ; connaissance des pratiques des entreprises et étude de cas ; enseignement général (mathématiques, français : culture générale). - CQP horloger rhabilleur Dispensé à Fougères, ce diplôme forme des techniciens capables de réparer les montres mécaniques (simples ou à remontage automatique), les montres à quartz, les chronographes, les réveils et horloges. La formation comprend 3 000 heures dont 275 heures d’enseignement théorique et 2 725 heures d’enseignement pratique. - CQP horloger spécialisation montres à complications Dispensé à Rennes, ce diplôme s’adresse aux titulaires du CAP et du bac pro en horlogerie. À l’issue de cette formation, l’élève maîtrisera les techniques nécessaires pour restituer aux montres qui lui sont confiées leur qualité d’origine, qu’il s’agisse du fonctionnement ou de l’emboîtage. La formation comprend 1 150 heures dont 61 % de pratique en entreprise (20 semaines de 35 heures). - CQP responsable de magasin en horlogerie-bijouterie Nouvellement créé, ce CQP comprend 287 à 448 heures de formation. 2 modules de formation le composent + 1 complémentaire : 1/ formation commune aux adjoints et responsables de magasin ; 2/ formation spécifique obligatoire pour responsable de magasin (gestion du personnel, gestion de l’équipe, les relations extérieures, la gestion économique d’un point de vente) ; 3/ module complémentaire réservé aux candidats venant d’autres branches du commerce qui reprend les enseignements du module 2 du CQP précédent. Témoignage Yann, en CAP art du bijou et du joyau, à Paris « En 1re année de CAP art du bijou et du joyau, on apprend les bases du métier en atelier : scier droit, mettre une plaque d’équerre, mettre une plaque bien droite… En 2e année, on commence à réaliser des bijoux : des bagues, des pendentifs… Grâce à ce que j’ai déjà appris à l’école, il m’arrive déjà d’imaginer des bijoux et de les réaliser pour des amis. Ce que je préfère alors, c’est de voir la pièce terminée. C’est à ce moment-là que l’on réalise le mieux les progrès accomplis. » Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie BIJ_01_32.indd 31 31 23/07/07 15:04:15 formations - BMA art du bijou et du joyau Proposé dans une dizaine d’établissements, dont 2 CFA (Paris et Lyon), aux titulaires du CAP art du bijou et du joyau, ce brevet des métiers d’art (BMA) prépare chaque année environ 180 élèves à devenir des techniciens spécialisés dans le bijou. À l’issue de leur formation, les diplômés fabriqueront les différentes pièces d’un bijou et les assembleront grâce à leur connaissance des matériaux et des techniques. Dans la prochaine rénovation, le BMA sera le diplôme phare d’entrée dans le métier. - BTS conception et industrialisation en microtechniques Ouvert aux titulaires d’un bac S, d’un bac pro microtechniques, d’un bac STI, spécialité génie électronique ou génie mécanique, ce BTS dispensé dans une trentaine d’établissements, forme des techniciens supérieurs à concevoir, fabriquer et assurer la maintenance d’appareils miniaturisés, notamment en horlogerie. - BTS management des unités commerciales Généraliste, ce diplôme est accessible principalement aux bacheliers STG, mais aussi ES, voire aux titulaires d’un bac pro vente. Le titulaire de ce BTS peut prendre la responsabilité d’une unité commerciale de petite taille ou d’une partie d’une structure plus importante. - BTS négociation et relation client Généraliste, ce diplôme est accessible majoritairement aux bacheliers STG, mais aussi ES, voire aux titulaires d’un bac pro vente. Il forme des vendeurs de terrain sachant maîtriser les techniques de vente comme les principes de marketing et animer des équipes. - DMA art du bijou et du joyau Proposé après un bac techno STI, spécialité arts appliqués, un BMA art du bijou et du joyau ou une année de mise en niveau aux métiers d’art, ce diplôme est dispensé à Paris, Saint-Amand-Montrond (18) et Lyon (69). Il prépare une dizaine d’élèves chaque année à assurer, seuls ou en équipe, toutes les étapes de la réalisation d’un bijou. Les titulaires de ce diplôme procèdent à l’étude de marché, conçoivent le 32 BIJ_01_32.indd 32 bijou et le réalisent (représentation graphique, usinage, assemblage), avant de collaborer à sa commercialisation (promotion, conseil). - DMA horlogerie Proposé à Morteau après un bac pro artisanat et métiers d’art, option horlogerie, ce diplôme forme une demi-douzaine d’élèves chaque année. Les horlogers ayant suivi cette formation peuvent intervenir en artisanat d’art, pour concevoir, réaliser, commercialiser leur propre production et réparer les instruments horaires en respectant leur style ; dans les PME d’horlogerie, en collaboration avec d’autres disciplines (bronzier, bijoutier, doreur, laqueur, faïencier) ; ou auprès d’organismes responsables de la conservation du patrimoine national, comme réalisateurs assistants techniques, pour des travaux de restauration ou d’expertise. - Diplôme d’université de gemmologie Dispensée à l’université de Lyon 1 et de Nantes, cette formation propose aux titulaires d’un BP gemmologie… un diplôme supérieur. À Lyon, elle comprend 100 heures de cours sous forme de séminaires, de TP et TD, la visite d’entreprises et la rédaction d’un mémoire. À Nantes, la formation dure 3 mois ou cinq séminaires et exige également un travail personnel. -Titre de gestionnaire d’unité commerciale spécialisé en bijouterie-horlogerie Dispensée par l’Institut de promotion commerciale de la CCI de Saumur, cette formation se déroule sur 10 mois avec une période d’application en entreprise de 3 mois. Les compétences développées allient la maîtrise des processus Témoignage Stéphane, en CQP conseiller de vente en horlogerie-bijouterie à Paris « Je viens de terminer un CQP conseiller de vente en horlogerie-bijouterie. En attendant les résultats, je travaille comme vendeur chez Didier Guérin, chez qui j’ai fait mon apprentissage. La formation se déroule en alternance d’octobre à mai. Chaque semaine, on avait 2 jours de cours à l’école, 3 jours en entreprise et 2 jours de repos. À l’école, on nous a enseigné le nom des pierres, leur forme, leur provenance, les différents alliages de l’or et de l’argent… J’ai beaucoup appris. C’est important de bien connaître les produits pour pouvoir les vendre. » de vente, la connaissance du secteur d’activité, des capacités de gestionnaire et des aptitudes au management. - Masters pro spécialisés dans la gestion des métiers du luxe S’il n’existe pas de masters spécialisés dans la bijouterie ou l’horlogerie stricto sensu, au moins deux masters pro forment aux métiers du luxe : le master pro gestion des industries du luxe et des métiers d’art de Marne-la-Vallée et celui de gestion des métiers du luxe, de la mode et de l’art de Paris 3. - Écoles de commerce En dehors des écoles de commerce traditionnelles qui forment leurs élèves à toutes les branches d’activité, quelques-unes proposent des 3e cycles tournés vers l’univers du luxe. Il en est ainsi de l’École supérieure de commerce et de marketing (ISTEC) qui propose un master international du luxe, à Paris ; Sup de luxe qui dispense des formations de 3e cycle dans cette branche à Courbevoie et l’Institut supérieur de commerce de Paris qui propose notamment un diplôme de 3e cycle en marketing management des industries du luxe. ATTENTION, réforme en cours pour les diplômes de la filière technique ! Le CAP art du bijou et du joyau est en cours de rénovation : il intégrera les spécialités de finition telles que le sertissage et le polissage ; les enseignements pratiques en ateliers seront renforcés. Cette formation pourra être suivie par un brevet des métiers d’art (BMA), (diplôme de niveau IV de l’Éducation nationale) dans une logique de cursus sur 4 années. Le bac pro artisanat et métiers d’art option horlogerie deviendra, quant à lui, un BMA. Il se caractérisera par un renforcement de l’enseignement pratique en atelier. Les premières formations conduisant au BMA Horlogerie sont attendues pour la rentrée 2008. Les métiers de la bijouterie et de l’horlogerie 23/07/07 15:04:16 Le schéma des études Bac général : L (littéraire), ES (économique et social), S (scientifique) BTS : brevet de technicien supérieur CIM : conception et industrialisation en microtechniques MUC : management des unités commerciales NRC : négociation et relation client Bac pro : bac professionnel CAP : certificat d’aptitude professionnelle Bac techno : STI : sciences et technologies industrielles (génie mécanique, option microtechniques) STG : sciences et technologie de la gestion. 5 DMA : diplôme des métiers d’art ÉTUDES SUPÉRIEURES BEP : brevet d’études professionnelles MPMI : métiers de la production mécanique informatisée VAM : vente, action marchande 4 DIPLÔME D’ÉCOLE DE COMMERCE CQP : certificat de qualification professionnelle HBJO : mention horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie MASTER PRO M2 Gestion des métiers du luxe L1, L2, L3 : filière universitaire de licence en 3 ans IPC : Institut de promotion commerciale BMA : brevet des métiers d’art Master pro : master professionnel (2 années : M1, M2) BP : brevet professionnel MC : mention complémentaire M1 LICENCE 3 L3 2 DMA BTS BTS Art du bijou et du joyau Horlogerie CIM MUC NRC DIPLÔME IPC L2 1 NIVEAU BAC ETUDES SECONDAIRES 4 L1 CQP MC BP BMA BAC PRO BAC PRO BAC PRO BAC TECHNO BAC TECHNO BAC GÉNÉRAL Horlogerie Conseiller de vente Joaillerie Sertissage en haute jiaillerie Gemmologie Art du bijou et du joyau Artisanat et métiers d’art Commerce luxe HBJO Microtechniques GénieSTI mécanique, Génieoption micromécanique, technique option microtechniques STG L, ES, S 3 CAP 2 Art du bijou et du joyau Bijoutier Horlogerie Lapidaire Métiers de la gravure Orfèvre Sertissage Bronzier BEP BEP VAM MPMI Luxe HBJO Seconde générale et technologique Années 1 BIJ_4P_COUV.indd 3 C L A S S E D E T R O I S I È M E 23/07/07 13:42:38 Le site internet www.formations-hbjo.com créé en 2005 par le Comité Professionnel de Développement de l'Horlogerie, de la Bijouterie, de la Joaillerie et de l'Orfèvrerie (C.P.D.H.B.J.O.) et le Centre technique de la Profession, le Cetehor, présente les principales formations intéressant ces secteurs – formations techniques orientées vers la fabrication ou la réparation, formations commerciales orientées vers la vente et s'adressant plus particulièrement à la distribution, mais aussi formations plus générales intéressant l'ensemble des secteurs du luxe – ainsi que les établissements qui les dispensent. Il est actualisé régulièrement en fonction des informations communiquées par les établissements concernés. Site réalisé par Des pixels et des hommes. Dessins issus du cahier de tendances réalisé par le CPDHBJO en collaboration avec: A3, BBDC, Fonctions Design, Anne Guénon, Ixo, Florence Lehmann, Nathalie Sokierka. www.formations-hbjo.com Cette publication a été réalisée à l’initiative des chambres syndicales et fédérations professionnelles de la bijouterie et de l’horlogerie représentées au sein du Conseil interprofessionnel de la bijouterie et de l’horlogerie. www.bjop-france.com BIJ_4P_COUV.indd 4 www.boci.org www.cfhm.com www.fh.asso.fr www.fnamac.com www.fedehbjo.com www.syndicat-sainteloi.com www.cpdhbjo.com 23/07/07 13:42:42