Des recommandations pour leur mise en œuvre

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Des recommandations pour leur mise en œuvre
Étanchéité INFO
numéro 22
L E M A G A Z I N E D E S P R O F E S S I O N N E L S D E L’ É T A N C H É I T É E T D E L’ I S O L AT I O N w w w. e t a n c h e i t e . c o m
FDES
J
U
I
N
2
0
0
9
PA G E 1 3
Les membranes synthétiques s’ouvrent
à la HQE
CHUTES DE HAUTEUR
PA G E 2 0
Vers une solution pour les garde-corps
de chantier
DOSSIER
PA G E 2 7
La réglementation thermique 2012
R É A L I S AT I O N
PA G E 4 1
Jeu de toitures-terrasses
pour les bambins de Belleville
FLORENT BONELLI, SECC
PA G E 4 4
« L’amélioration thermique est désormais
envisagée pour chaque rénovation »
V É G É TA L I S AT I O N
PA G E 3 7
É TA N C H É I T É S P H O T O V O LTA Ï Q U E S
Une prairie sur un toit
industriel
Des recommandations
pour leur mise en œuvre
À Lisses, dans l’Essonne, la société Fanuc Robotics
a récemment inauguré son nouveau siège social
réunissant bureaux et ateliers. Un ouvrage qui joue
la carte de l’intégration environnementale
avec sur sa toiture-terrasse un tapis de verdure
de plus de 4 000 m2.
Début juin, la CSFE a publié des recommandations encadrant
la mise en œuvre des procédés d’étanchéité photovoltaïque
avec modules souples. Rôle des intervenants, organisation
des travaux, caractéristiques des matériaux ou encore
assurance : ce texte définit une série de bonnes pratiques
qui complètent les prescriptions des DTU.
ISSN : 1958-3575
Page 17
ÉDITO >
est une publication trimestrielle
de l’Association pour la promotion
des métiers de l’étanchéité APMEPROMETHÉE, éditée sous l’égide
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Edips (Quetigny)
Routage :
GL Routage (Quetigny)
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© DR
S
i sur le plan interne, l’événement
du mois réside dans la tenue de
notre assemblée générale à La
Baule, véritable congrès des « étancheurs », sur le plan externe c’est la publication de plusieurs documents qui
marque cette période.
En effet, le projet de cahier de recommandations pour les techniques nouvelles concernant les « étanchéités
dites photovoltaïques », lancé il y a
douze mois, a été mené efficacement
et rapidement, ce qui en a permis
l’édition dès le mois de juin de cette
année.
Il y a lieu de féliciter les membres de la
CSFE qui se sont mobilisés en nombre
pour le faire aboutir, sans oublier les
assureurs qui ont fait valoir leur vision
de ces toits d’un nouveau genre.
Nous avions jugé qu’il était urgent de
prévenir, de conseiller et d’éclairer les
nouveaux acteurs qui interviennent
sur ce marché et qui pourraient minimiser l’importance de la fonction étanchéité de nos travaux pour se préoccuper plus spécifiquement du produit de
placement financier que représente la
toiture photovoltaïque.
La réalisation du « clos et couvert » engage ceux qui l’exécutent et représente
un ouvrage de bâtiment quels que
soient les accessoires, fussent-ils coûteux, qui y sont disposés à des fins de
production d’énergie. Cette considération est primordiale dans le choix des
matériaux d’étanchéité et d’isolation.
La garantie décennale et son contexte
législatif est une spécificité que l’on ne
peut pas négliger, plus méconnue des
acteurs économiques extérieurs à nos
métiers qu’on ne le pense. Avec des
systèmes intégrés au bâti, les codes civil, de la construction et de l’habitation,
et des assurances ne peuvent être oubliés. Ce nouveau marché ne doit pas
être à l’origine de la désorganisation du
système de dévolution des marchés et
plus généralement de l’organisation de
notre filière professionnelle. Certes,
notre rôle consiste à nous adapter aux
nouveaux marchés. Mais il faut également peser les raisons qui nous ont
menés à structurer les marchés comme
ils le sont aujourd’hui.
Toujours dans le volet environnemental, la sortie de la plaquette « La toitureterrasse : la réponse à la démarche
HQE » est maintenant suivie du document d’accompagnement à la fiche de
données environnementales et sanitaires des membranes synthétiques,
deuxième du genre après celui relatif
aux onze FDES des membranes bitumineuses publiées en 2007.
La végétalisation, la toiture photovoltaïque, l’amélioration des
performances énergétiques
sont autant d’atouts qui
doivent nous permettre
d’amortir
la
baisse
d’activité enregistrée dans
la construction. Les entreprises de la CSFE sont parfaitement informées pour répondre aux attentes des
nouveaux défis que nos maîtres
d’ouvrage ou maîtres d’œuvre doivent
JEAN PASSINI,
relever.
La réalisation
du « clos et
couvert »
représente
un ouvrage de
bâtiment, quels
que soient
les accessoires
disposés
à des fins
de production
d’énergie.
PRÉSIDENT DE LA CSFE
ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 22 · JUIN 2009
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ACTUALITÉS >
AUTO-ENTREPRENEUR
YVELINES
La FFB demande l’exclusion
ETDE s’offre
un siège basse
consommation
des métiers du bâtiment
À
l’occasion de la réunion organisée le 6 mai dernier par Hervé
Novelli, secrétaire d’État aux PME, Didier Ridoret, président de la
Fédération française du bâtiment (FFB), a demandé une nouvelle
fois l’exclusion du bâtiment du champ d’application de l’auto-entrepreneur.
Pour motiver cette demande, la FFB évoque plusieurs arguments. À commencer par la distorsion de concurrence en matière de charges sociales et fiscales, alors que les entreprises sont déjà confrontées à une conjoncture difficile et se battent pour préserver leurs emplois. Autre raison avancée : la
menace de perturbation des relations sociales au sein de l’entreprise, à laquelle se rajoutent des risques pour l’ensemble des salariés lorsque l’un d’eux
aura utilisé les temps de repos et de récupération pour son activité d’auto-entrepreneur. La dévalorisation des filières de formation serait également une
conséquence du régime de l’auto-entrepreneur appliqué à la construction, en
proposant au premier venu de s’installer dans le bâtiment au moment même
où le Grenelle de l’environnement impose à la profession un renforcement de
sa qualification. Enfin, la FFB évoque la dégradation de l’image du secteur
(le statut de l’auto-entrepreneur assimilant les artisans à de simples bricoleurs) ainsi que les risques pour les consommateurs en termes de sécurité et
de défaut d’assurance.
P
© Guillaume Hannoun Groupe 6 Architectes
HQE
Un hôpital certifié
’
C
est la première fois que la certification NF Bâtiments tertiaires –
Démarche HQE est obtenue par un hôpital : le centre hospitalier
Sud Francilien de Corbeil-Essonnes (94), en restructuration
depuis 2007. Ce projet, conduit par le groupe Eiffage en charge pendant
une durée de trente ans de la rénovation, la maintenance et l’exploitation
du bâtiment, représente l’un des plus importants chantiers conduits sous
la forme d’un bail emphytéotique hospitalier (ou bail de longue durée).
Financée via un partenariat public-privé, cette opération a mobilisé une
somme de 300 millions d’euros.
our un montant de près de 50 millions
d’euros, le futur siège d’ETDE sera un
bâtiment basse consommation labellisé
« BBC Effinergie ». Conçu par le cabinet
d’architectes Hubert Godet, ce nouveau bâtiment, implanté à Montigny-le-Bretonneux (78)
à proximité d’une gare RER, offrira une surface
de 11 800 m2 répartie sur huit niveaux. Il
pourra accueillir plus de 600 personnes. Les
travaux sont réalisés par un groupement
d’entreprises rassemblant Bouygues Bâtiment
Île-de-France et ETDE. La maîtrise d’ouvrage
est assurée par deux filiales du groupe,
Sodéarif (développement immobilier) et Elan
(assistance à maîtrise d’ouvrage HQE), pour le
compte d’Erestone*. La livraison interviendra
fin 2010. Le bâtiment sera certifié
NF Bâtiments tertiaires – Démarche HQE et devrait obtenir le label BBC Effinergie grâce à plusieurs innovations : isolation par l’extérieur,
protection solaire extérieure grâce à une résille
métallique perforée, utilisation d’ampoules
basse consommation et réglables en fonction
de l’occupation et de la luminosité naturelle,
implantation en toiture de 300 m2 de panneaux
solaires photovoltaïques, système de chaudière
à granulés de bois pour l’hiver, production de
froid pour l’été par une surventilation nocturne
et une machine à absorption transformant en
eau glacée l’eau chaude produite par les panneaux solaires thermiques, GTB (gestion technique des bâtiments)… Grâce à ces mises en
œuvre, ce bâtiment ne devrait consommer que
35 kWh/m2 par an. Rappelons qu’un bâtiment
conforme à la réglementation thermique actuelle (RT 2005) consomme 180 kWh/m2 par
an et un bâtiment basse consommation (BBC),
70 kWh/m2 par an.
* Le fonds Erestone, créé fin 2007 par une filiale du groupe Santander et
Bouygues Construction, est un fonds d’investissement dédié à l’acquisition
d’immeubles destinés à satisfaire à hauteur de 50 % de leur superficie les
besoins locatifs propres des filiales de Bouygues Construction.
ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 22 · JUIN 2009
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ACTUALITÉS >
CONJONCTURE
Un trou d’air
mi-2009
P H O T O V O LT A Ï Q U E
Une gare exemplaire
«L
e bâtiment ne pourra éviter l’entrée en crise. » Ce verdict
sans appel émane de Didier Ridoret. En effet, pour le
président de la Fédération française du bâtiment, si les
mesures mises en place par le gouvernement vont permettre
d’amortir le choc, un « trou d’air » est prévisible à compter de la
mi-2009. La raison : des délais inévitables de mise en œuvre de
ces dispositifs, tels que le prêt écologique à taux zéro.
Les conséquences, selon la fédération, pourraient être des destructions d’emplois salariés et un recours quasi nul à la maind’œuvre intérimaire, celle-ci ayant déjà servi de variable
d’ajustement l’année passée.
Concernant l’activité des entreprises, Didier Ridoret estime
qu’elle est marquée aujourd’hui par la multiplication des appels
d’offres avec des prix anormalement bas, allant jusqu’à - 20 % par
rapport à ceux normalement pratiqués. D’où des répercussions, à
terme, sur les fonds propres des entreprises du bâtiment. Les derniers chiffres connus font état d’une baisse en volume de 2% de
l’activité d’amélioration-entretien sur un an.
Dans le neuf non résidentiel, on assiste à une baisse des mises en
chantier de 35,3 % au premier trimestre 2009, par rapport au
premier trimestre 2008, sur trois mois glissants. Dans le logement, sur la même période, la baisse est de 34,5 %. La FFB insiste
toutefois sur la fragilité de ces estimations liée en grande partie à
la réforme, au sein du Meeddat, du système statistique Sitadel
qui perturbe fortement la lecture de l’évolution du marché.
D É L A I S D E PA I E M E N T
Les accords dérogatoires
validés
D
eux décrets parus au Journal officiel du 2 mai 2009 ont validé le calendrier des délais de paiement maximum prévus
dans deux accords concernant les achats de produits et
matériaux de construction. Ils permettent aux entreprises de bâtiment de négocier avec leurs fournisseurs un délai de paiement
moins strict que celui de la loi de modernisation de l’économie
dans la limite de 70 jours fin de mois en 2009, 60 jours fin de mois
en 2010 et 50 jours fin de mois en 2011. La FFB et la CSFE se sont
félicitées de la validation des accords, en rappelant que « la réduction du crédit fournisseur est un objectif à atteindre progressivement
afin de ne pas perturber l’équilibre financier des entreprises ».
6·
ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 22 · JUIN 2009
S
ituée en bordure de la forêt de Saint-Germain-en-Laye
(78), la gare d’Achères-Ville subit actuellement une importante restructuration HQE. Ce projet a réclamé un investissement total de 3,2 millions d’euros dont plus de la moitié
est financée par la région Île-de-France, 40,2 % par la SNCF et
2,7 % par Réseau ferré de France. La deuxième phase des travaux a débuté le 30 janvier dernier et devrait se terminer fin
2009. La toiture de l’édifice sera recouverte d’une membrane
d’étanchéité équipée de cellules photovoltaïques (175 m2). Elle
accueillera aussi deux panneaux solaires afin de produire de
l’eau chaude sanitaire. Les émissions de gaz à effet de serre seront réduites de 84 %, ce qui équivaut à 90 000 km/an en voiture. En outre, un système baptisé Solar Spot captera la luminosité naturelle hors du passage souterrain reliant les quais et la
canalisera dans le tunnel par réflexion. Parmi les éléments mis
en œuvre pour optimiser la qualité environnementale de la gare,
on peut citer un toit végétalisé, un mur isolant à l’ouest réalisé en
briques de terre cuite alvéolaires qui serviront de « pièges à chaleur », une pompe à chaleur air-eau avec double flux réversible
ainsi que des détecteurs de mouvements et des sondes photosensibles qui contrôleront automatiquement l’éclairage des bureaux et des espaces publics. Des urinoirs sans eau (un produit
absorbant les odeurs sera présent dans le siphon) et des robinets
temporisés réduiront les consommations de liquide. À noter enfin que les eaux pluviales seront récupérées pour l’arrosage des
plantations et pour les chasses d’évacuation des toilettes. Au total, la nouvelle gare consommera 59 % d’eau de ville de moins
qu’actuellement, celle-ci restant utilisée pour les robinets des WC
et la kitchenette des locaux du personnel.
ACTUALITÉS >
B AT I M AT 2 0 0 9
L’étanchéité répond présent
Placée sous le thème du développement durable, la 27e édition de Batimat se déroulera du 2 au 7 novembre
prochains à Paris Expo – porte de Versailles. Face à la crise, le salon s’appuie plus que jamais sur son statut
de plus grande vitrine internationale de l’innovation et des tendances dans la construction.
D
evenu un fidèle parmi les fidèles du salon, le
monde de l’étanchéité devrait cette année
encore être largement représenté à Batimat.
« La plupart des grands acteurs seront bien au rendezvous », assurent les organisateurs. Pour l’heure, la
quasi-totalité des fabricants d’étanchéité présents il
y a deux ans ont d’ores et déjà annoncé leur participation au salon. Avec en plus un nouvel exposant
inédit cette année : la CSFE qui disposera pour la
première fois d’un stand sur le hall 1 du Parc des
expositions de la porte de Versailles (Paris).
Plus généralement, l’espace Gros œuvre – malgré
l’absence remarquée de quelques industriels comme
ArcelorMittal – résiste plutôt bien à la crise avec un
taux de remplissage de 85 %. Bonne nouvelle également : alors que cette édition 2009 se déroulera une
nouvelle fois sous le signe du développement durable et de l’efficacité énergétique, certains secteurs
affichent une belle dynamique à l’instar de
l’isolation, « en croissance cette année sur le salon »
selon Dominique Tarrin, directeur de Batimat. Parmi
les nouveautés liées à la thématique, la création d’un
secteur « Gestion durable des bâtiments » avec des
« PROPOSER SEPT SALONS EN UN »,
D o m i n i q u e Ta r r i n , d i r e c t e u r d e B a t i m a t
Étanchéité.Info : Cette année encore,
le secteur de l’étanchéité se révèle
particulièrement fidèle à Batimat.
Est-ce une surprise pour vous ?
Dominique Tarrin : Les grands leaders de
l’étanchéité ont toujours répondu présent
à l’occasion de Batimat. Cette fidélité tient
d’abord au fait qu’il s’agit d’un secteur fort
qui a également su innover et faire
évoluer sa communication dans le sens
des nouveaux enjeux du bâtiment et
notamment du développement durable.
Et sur ce point particulièrement, Batimat leur a toujours offert une vitrine
formidable.
É.I : Quelles sont les conséquences des difficultés du marché du bâtiment
sur le salon ?
DT : À l’arrivée, l’impact global sur Batimat devrait se traduire par une baisse
d’environ 10 % des exposants. Il est vrai qu’au départ nous avons pu nourrir
quelques inquiétudes en raison également de la récession très forte du marché
espagnol, alors que l’Espagne est le troisième pays en termes d’exposants.
Mais Batimat demeure un salon solide et parfaitement établi sur son marché.
Cette baisse était inévitable. Mais elle reste au final limitée. L’importance
de l’offre est telle sur Batimat que tous les secteurs continueront d’être
correctement représentés.
É.I : L’édition 2009 renforce un peu plus encore l’articulation du salon autour
d’espaces distincts. Quel est l’objectif de cette organisation ?
DT : Cette édition 2009 devrait très clairement marquer le caractère de
multispécialité de Batimat avec ces sept espaces personnalisés voués à devenir
des salons à part entière. Avec le lancement de Zoom, qui donnera une nouvelle
dimension au secteur Finition et décoration, nous souhaitons montrer notre
volonté de proposer réellement sept salons en un avec des scénographies et des
animations qui répondent de manière plus spécifique aux besoins des visiteurs.
PROPOS RECUEILLIS PAR BC
ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 22 · JUIN 2009
·9
ACTUALI
solutions permettant d’anticiper et de répondre aux
mesures gouvernementales sur la maîtrise de
l’énergie, mais aussi sur les sujets de l’accessibilité,
de la sécurité et du confort. Désormais Batimat
s’articule donc autour des sept grands pôles avec, en
plus de ce nouvel espace, les secteurs traditionnels :
Gros œuvre, Menuiserie et fermeture, Matériel
et outillage, Finition et décoration, Services,
Informatique.
Fort du succès rencontré en 2007 par la maison
« Construisons demain », les organisateurs réitèrent
l’initiative avec la présentation cette année de deux
maisons de ville en bois (Be-Twin) conçues pour minimiser leur empreinte écologique. En parallèle, les
visiteurs pourront également découvrir une maison
modulaire et itinérante répondant aux nouvelles
normes BBC (basse consommation) qui sera en
même temps un lieu d’exposition des dernières technologies en matière d’économie d’énergie.
Malgré leurs prévisions qui annoncent une baisse
de 10 % des exposants, les organisateurs réaffirment
à cinq mois de l’ouverture du salon leur confiance
dans cette édition. D’autant plus que, comme
l’indique Dominique Tarrin, le « visitorat devrait
progresser cette année, les attentes en termes
d’innovations et les besoins d’information des professionnels du bâtiment sont toujours aussi forts ». BC
AIDE AUX PME
Oséo soutient
les entreprises
A
près les 5 milliards d’euros de risques supplémentaires au bénéfice des entreprises annoncés
en octobre 2008, c’est désormais à hauteur de
10 milliards qu’Oséo vient en aide aux TPE et PME. De
nouveaux fonds de garantie ont été mis en place : 2 milliards liés au « renforcement de la trésorerie », 2 milliards
liés aux « lignes de crédit confirmées » et 1 milliard lié
aux concours bancaires en faveur des entreprises de
taille intermédiaire (250 à 5 000 salariés). Durant la
crise, Oséo a décidé d’apporter son soutien à un plus
grand nombre de chefs d’entreprise et d’améliorer les
produits proposés en augmentant la quotité garantie à
90 % pour les deux premiers fonds. Ces mesures répondent aux demandes transmises par le Medef.
www.oseo.fr
TÉS >
FRANCE
La végétalisation
© Siplast - Icopal
gagne toujours plus
de toitures
L
e marché de la végétalisation des toitures-terrasses ne cesse, depuis 2004, de stimuler la
progression du développement durable dans
la construction. Avec une progression en 2008 supérieure à 50 %, la surface de toitures végétales a franchi cette année dans l’Hexagone la barre du demimillion de mètres carrés. « La France prend enfin
conscience des avantages environnementaux des toitures végétales, cette évolution est très encourageante.
Grâce aux maîtres d’œuvre et aux maîtres d’ouvrage
écoresponsables, la technique se généralise sur tous les
types de construction », note l’Association des toitures
végétales (Adivet) qui a communiqué ces chiffres
lors de son assemblée générale, le 18 mars dernier.
Selon l’Adivet, les perspectives de développement
restent importantes. « La prise en compte des avantages de la végétalisation – thermique, gestion des
eaux pluviales, confort urbain – dans les réglementations issues du Grenelle de l’environnement (avec le
soutien du Meeddat et de l’Ademe), renforcera la présence du végétal dans nos villes. » D’autant plus que
celles-ci favorisent de plus en plus les toitures végétales dans leur PLU (plans locaux d’urbanisme).
ACTUALITÉS >
FDES
Les membranes synthétiques
s’ouvrent à la HQE
La fiche de déclaration sanitaire et environnementale pour les membranes d’étanchéité synthétiques
fixées mécaniquement a été publiée en juin 2008. Suivant de près celles sur les étanchéités bitumineuses,
le document liste les différentes réponses que ces procédés peuvent apporter aux grandes cibles
de la démarche HQE.
U
Durée de vie de trente ans
Autre paramètre important à prendre en compte, la
durée de vie typique (DVT) a été établie à trente ans.
Les couleurs
claires des
membranes
confèrent à
la toiture un faible
indice de réflexion
qui permet
d’abaisser
la température
de surface par fort
ensoleillement.
>
n an après la publication des fiches de déclaration environnementales et sanitaires
(FDES) pour les membranes bitumineuses,
c’est au tour des fabricants de membranes
d’étanchéité synthétiques de rendre leur copie. Les
premiers avaient édité onze fiches, les quatre adhérents du Syndicat français des enducteurs calandreurs
(Sfec) se sont limités à l’analyse du système le plus
représentatif du marché : la membrane d’étanchéité
synthétique fixée mécaniquement à base de PVC-P
ou TPO.
Rappelons que la FDES est un document encadré par
la norme NF P 01-010 et visant à définir les différents
impacts environnementaux d’un produit en regard
des fameuses quatorze cibles de la démarche HQE. La
mettre au point exige de définir plusieurs paramètres
de référence. Ainsi l’élément d’étanchéité ici considéré sera une moyenne des produits phares des quatre
fabricants (lire encadré), pondérée par leurs ventes
respectives en France. Les données sont fournies par
chaque industriel à titre confidentiel. Garantissant la
fiabilité des résultats, une revue critique du document
final a été effectuée par un expert indépendant en environnement habilité par Afnor Certification.
Les paramètres habituels des FDES ont été mis au
point : l’unité fonctionnelle (UF), à laquelle chaque
impact est rapporté, correspond ici à « 1 m2 d’une étanchéité de toiture avec membrane d’étanchéité synthétique fixée mécaniquement, en intégrant les accessoires,
les relevés d’étanchéité, les entrées d’eaux pluviales…
directement associés à la membrane ».
Si les certificats du Bureau britannique d’agrément
(BBA) attribuent aux membranes synthétiques une
durée de vie supérieure, les fabricants ont préféré
considérer l’évolution rapide des usages dans le bâtiment, qui risquaient de rendre problématiques les
conditions d’utilisation de ces dispositifs au-delà des
trente ans.
Quid des résultats ? Le document sorti en juin 2008
reprend une à une les cibles HQE et expose les réponses offertes par les membranes synthétiques.
Tout d’abord, les impacts réduits sur les ressources naturelles et énergétiques, ne serait-ce que par leurs vertus mécaniques : légères, elles permettent d’optimiser
épaisseur et poids, donc de limiter les consommations
de matière première et d’énergie de transport. La
ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 22 · JUIN 2009
· 13
ACTUALITÉS >
Une faible pollution de l’eau
L’impact sur l’eau est évoqué à deux niveaux : celle
utilisée lors de la fabrication du produit, durant le refroidissement en boucle fermée (qui est restituée au
milieu naturel), et celle tombant sur l’étanchéité qui
peut être récupérée pour une utilisation en eau non
potable. La consommation en eau des membranes est
faible (1,7 l/UF, ce qui en précipitation équivaut à
1,4 mm/m2 par an) et la pollution générée « très faible ».
Certaines membranes synthétiques sont d’ailleurs dédiées à l’étanchéité de réservoirs de stockage.
Enfin, les couleurs claires des membranes sont invoquées dans le cadre des relations harmonieuses des
bâtiments avec leur environnement immédiat et le
1 m2 d’étanchéité
synthétique consomme
4 MJ par an, soit autant
qu’une ampoule
électrique de 100 watts
pendant 11 heures.
>
consommation annuelle en ressource énergétique
d’une UF revient à 4 MJ (dont 0,1 MJ d’énergie renouvelable), soit celle d’une ampoule électrique de
100 watts fonctionnant pendant 11 heures.
Les procédés de production, associés au choix des matières premières, limitent dans le même temps les
émissions en dioxyde de carbone : 166 grammes
d’équivalent CO2 par unité fonctionnelle, l’équivalent
de la production d’une voiture de moyenne cylindrée
sur 1 km. Les émissions d’ozone, génératrices de
« smog », sont quant à elle quasiment insignifiantes,
s’élevant à 0,08 gramme d’équivalent éthylène par UF.
Les caractéristiques du matériau, notamment son
poids et la possibilité de le souder à l’air chaud, sans
flamme, sont également évoquées dans le cadre de
l’amélioration des conditions de travail, d’hygiène et
de sécurité du personnel en charge de la mise en
œuvre.
Pour ce qui est des déchets, on peut noter que
l’intégralité de ceux générés lors de la fabrication des
membranes est réutilisée en production. Sur chantier,
ces dernières en génèrent moins de 100 g/UF. Leur
valorisation est possible grâce à l’organisation
Roofcollect développée par l’Association européenne
des fabricants d’étanchéité synthétique (ESWA) et
fondée sur l’engagement volontaire des fabricants.
Sur chantier, >
les membranes génèrent
moins de 100 grammes
de déchet par mètre
carré. Leur valorisation,
possible, est
un des points forts
du système.
LES PRODUITS MOYENNÉS
La FDES décrit les caractéristiques d’un « produit type » d’épaisseur 1,2 mm,
moyenne pondérée des principales ventes en France. Il s’agit de :
● Rhenofol CV (3T France) ;
● Flagon SR et Flagon EP/PR (Flag France) ;
● AlkorPlan F, AlkorTop F et AlkorTec F (Renolit France) ;
● Sarnafil S 327, Sarnafil TS 77 et Sikaplan G (Sika France).
confort visuel (cibles 1 et 8 de la démarche HQE),
mais elles confèrent surtout au matériau un faible indice de réflexion qui permet d’abaisser la température
de surface de la toiture par fort ensoleillement.
Les membranes synthétiques disposent donc désormais d’arguments « écologiques » quantifiés qui doivent leur permettre de répondre aux exigences des
chantiers HQE. Reste aux maîtres d’œuvre à les
comparer aux autres systèmes de couverture et
d’étanchéité, quand la comparaison se justifie. En effet, les FDES ne rassemblent pas tous paramètres à
prendre en compte et l’aspect environnemental, pour
important qu’il soit, ne saurait se substituer aux impératifs techniques.
JULIEN MEYRAT
ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 22 · JUIN 2009
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ACTUALITÉS >
É TA N C H É I T É S P H O T O V O LTA Ï Q U E S
Des recommandations pour
leur mise en œuvre
Début juin, la CSFE a publié des
recommandations encadrant la mise en œuvre
des procédés d’étanchéité photovoltaïque
avec modules souples. Rôle des intervenants,
organisation des travaux, caractéristiques
des matériaux ou encore assurance : ce texte
définit une série de bonnes pratiques qui
complètent les prescriptions des DTU.
F
Un premier pas vers des règles professionnelles
Présenté pour la première fois lors de l’assemblée générale de la CSFE, le 29 mai dernier, ce document
reste bel et bien un ensemble de recommandations.
« Il cherche d’abord à répondre aux demandes des professionnels qui souhaitaient pouvoir préciser des
points techniques et juridiques sur ces sujets mais aussi
à attirer l’attention des divers intervenants sur les particularités de ces nouveaux types de chantier, explique
Jean Passini, président de la CSFE. Il s’agit donc
avant tout de conseils qui pourraient néanmoins
constituer un premier pas vers l’élaboration de futures
règles professionnelles. »
Pour l’heure,
les procédés
d’étanchéité
photovoltaïques
proposés en France
sont des membranes
préfabriquées,
synthétiques ou
bitumineuses,
intégrant des films
souples.
>
abricants
de
membranes,
d’isolants,
d’accessoires mais aussi entrepreneurs et assureurs : au total, une cinquantaine de professionnels ont participé à la rédaction de ce guide
consacré aux étanchéités photovoltaïques. Un document d’une quinzaine de pages qui précise les dispositions essentielles à respecter pour la mise en œuvre
des revêtements assurant à la fois une fonction de
clos/couvert et de production d’électricité. Avec ces
recommandations, la commission photovoltaïque de
la CSFE vient ainsi combler un vide en matière de référentiel alors que ces systèmes connaissent depuis
quatre ans un développement rapide. Le nombre
d’installations raccordées au réseau électrique –
toutes technologies confondues – est passé en France
métropolitaine de 550 fin 2004 à 8 800 fin 2008, selon les derniers chiffres fournis par Soler, la branche
énergie solaire du Syndicat des énergies renouvelables. Aujourd’hui, six industriels adhérents de la
CSFE proposent des procédés d’étanchéité photovoltaïque (voir Étanchéité.Info n° 20, page 28). Pour
l’heure, il s’agit exclusivement de membranes préfabriquées, synthétiques ou bitumineuses, intégrant (de
manière irréversible), en usine ou sur chantier, des
films souples composés généralement de cellules en
silicium amorphe.
ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 22 · JUIN 2009
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ACTUALITÉS >
pour objectif de clarifier le rôle des différents intervenants, y compris des éventuels tiers investisseurs ou
intégrateurs dont l’intervention, souligne le texte,
« doit être resituée dans le schéma classique des marchés
de bâtiments ». Maître d’ouvrage, maître d’œuvre, entreprise d’étanchéité, fabricant/concepteur/distributeur : pour chaque acteur, le référentiel décrit largement les fonctions et les responsabilités.
Une habilitation électrique
pour les opérateurs
>
Le texte fixe
les distances
minimales entre
les capteurs et
la périphérie
de la toiture,
des ouvrages
émergents, etc.
< Le document
définit les
exigences
au niveau des
éléments porteurs,
des isolants
thermiques et
des revêtements
d’étanchéité.
Première précision apportée par le document : la mise
en œuvre de ces procédés intégrés au bâti s’inscrit
dans une organisation classique de marché de travaux. Ce qui signifie en clair que l’entreprise
d’étanchéité assure non seulement la fourniture et la
pose de l’élément porteur (en cas de tôles d’acier nervurées et du bois), de l’isolant thermique, des accessoires nécessaires à leur mise en œuvre mais aussi de
la centrale. Cette dernière comprend le procédé
d’étanchéité photovoltaïque, la connectique entre
étanchéité photovoltaïque et onduleur, jusqu’à la
borne aval de celui-ci. Selon ce principe, l’étancheur
pourra le cas échéant sous-traiter la partie électrique
ou prendre en charge le marché, en tant que mandataire, au sein d’un groupement d’entreprises
d’étanchéité et d’électricité. En arrière-plan, pour la
CSFE, ce rappel de l’organisation des marchés a aussi
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Au plan technique, ce document définit un certain
nombre d’exigences qui visent notamment les caractéristiques des éléments porteurs, des isolants thermiques et bien sûr des revêtements d’étanchéité. Des
prescriptions sont également données pour le traitement des zones dépourvues de films photovoltaïques.
Ces zones inactives sont généralement indispensables
soit pour des questions d’accessibilité, soit pour des
raisons liées aux performances des cellules (ombres
portées, risques de stagnation d’eau). Mais outre ces
cas de figure, le texte fixe également des distances minimales à respecter entre les capteurs et la périphérie
des toitures, des ouvrages émergents, des équipements, des zones techniques ou encore vis-à-vis des
noues, de part et d’autre du fil d’eau ainsi qu’au pourtour des évacuations pluviales.
Côté mise en œuvre, ces recommandations rappellent
quelques spécificités relatives aux procédés photovoltaïques. À commencer par cette règle de base : la pose
des revêtements doit être assurée par des entreprises
qualifiées en étanchéité mais aussi et surtout formées
aux particularités du photovoltaïque et aux risques
électriques associés. Le référentiel préconise ainsi que
tout opérateur impliqué en toiture photovoltaïque soit
titulaire d’une habilitation électrique B0V (personnel
non électricien accédant sans surveillance au voisinage d’installations électriques afin d’y effectuer ou
de diriger des travaux d’ordre non électrique). Le
texte mentionne également la nécessité de mettre en
place une signalétique claire au droit des accès en toiture mentionnant les risques électriques. Autre rappel
important en matière de mise en œuvre : le fait que le
raccordement de la centrale photovoltaïque au réseau
électrique ne soit pas effectué n’est pas une cause de
report des opérations de réception des travaux. Et ce
d’autant plus que ce raccordement n’est pas du ressort
de l’entreprise d’étanchéité et/ou d’électricité. De
même, le document stipule que l’étancheur ne peut
garantir à son client une production annuelle mini-
male d’électricité qui dépendra de paramètres tels que
l’ensoleillement, les effets de masque éventuels ou de
la durabilité des cellules. Reste que pour prévenir
toute défaillance ou dégradation du système, un entretien régulier est obligatoire. Il doit être formalisé,
au plus tard à la réception de l’ouvrage, par un contrat
entre l’entreprise d’étanchéité et le propriétaire de la
toiture ou l’entité qui en a la jouissance. Pour les cas
courants, le texte spécifie une fréquence minimale de
deux visites par an. En annexe du document figure un
guide d’utilisation et de maintenance de la toiture qui
détaille les actions à réaliser et celles à ne pas faire.
Enfin, dernier volet abordé par ce référentiel : les assurances. Dès lors que le marché est conforme à
l’organisation traditionnelle des travaux, les modules
photovoltaïques ne modifient pas le système en vigueur dans le bâtiment. À savoir : l’obligation d’une
part pour le propriétaire du bâtiment de souscrire une
assurance dommage ouvrage et, de l’autre, celle des
locateurs d’ouvrage de se protéger par une assurance
en responsabilité décennale. Ce qui implique également de déclarer cette nouvelle activité à son assureur. Sans oublier que l’ouvrage réalisé par
l’entreprise ne sera valablement assuré que lorsque la
prime versée aura pour assiette la fourniture des produits et leur pose ! BC
Renseignements : Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE) –
© Jean-Paul Teillet
Tél. : 01 56 62 13 20 – www.etancheite.com
ACTUALITÉS >
CHUTES DE HAUTEUR
Vers une solution pour
les garde-corps de chantier
Jusqu’à
récemment,
aucun dispositif
ne pouvait répondre
simultanément
aux exigences de la
norme NF EN 13374
et aux contraintes
des étancheurs.
>
Pour répondre aux exigences du décret sur
le travail en hauteur, la CSFE, en collaboration
avec les acteurs de la prévention
et les fabricants, a mis au point un nouveau
dispositif de garde-corps de chantier. Une
solution conforme aux normes en vigueur
mais qui intègre également les contraintes
spécifiques des étancheurs.
I
ls étaient en sursis depuis 2004. Avec l’évolution
de la réglementation, les filets souples de protection couramment utilisés par les étancheurs se
voient aujourd’hui considérés par certains organismes
comme inefficaces et non conformes avec la législation. Une remise en cause générée par la parution, il y
a cinq ans, d’un nouveau décret encadrant le travail
en hauteur qui exclut de fait le recours à ces gardecorps temporaires. Ce texte précise en effet que la prévention des chutes de hauteur à partir d’un plan de
travail doit désormais être assurée :
- « soit par des garde-corps intégrés ou fixés de manière
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sûre, rigides et d’une résistance appropriée, placés à une
hauteur comprise entre 1 et 1,10 mètre et comportant
au moins une plinthe de butée de 10 à 15 cm (en fonction de la hauteur retenue pour les garde-corps), une
main courante et une lisse intermédiaire à mi-hauteur ;
- soit par tout autre moyen assurant une sécurité équivalente. »
En juin 2005, ce dernier point a fait l’objet de précisions dans une circulaire de la Direction des relations
du travail rappelant que ces systèmes alternatifs doivent être mis en œuvre dans les conditions définies
par la norme NF EN 13374. Or, à ce jour, aucun fabricant ne propose d’équipement répondant à la fois aux
exigences de cette norme et aux contraintes particulières des étancheurs (manutention, filet adaptable au
bâtiment…).
Face à ce constat, la Chambre syndicale française de
l’étanchéité a décidé d’élaborer un nouveau dispositif
de protection périphérique reconnu par l’ensemble
des organismes de contrôle et garantissant une protection contre les chutes de hauteur, efficace et testée,
suivant un référentiel validé. Pour ce faire, un groupe
de travail constitué de représentants de la profession,
de l’OPPBTP, de l’INRS et de fabricants a réalisé un cahier des charges spécifique à l’étanchéité et définissant de manière plus précise que la NF EN 13374 les
critères de conception de cet équipement : type de
liaison avec la structure, épaisseur du support, emboîtements, jeux, remplissage et résistance du filet…
Plusieurs prototypes ont été évalués avant d’aboutir à
un système définitif présenté en décembre 2008 au
ministère du Travail. Aujourd’hui, le cahier des
charges est pratiquement finalisé et les tests, suivant
le référentiel mis au point, sont actuellement en cours
au Centre d’étude du bâtiment et des travaux publics
(CEBTP). Ce système, comportant une lisse haute rigide, un remplissage avec filets et des potelets espacés
de 1,50 mètre maximum, a été présenté à la
profession lors de l’assemblée générale de la CSFE, le
29 mai à La Baule-Escoublac (44).
ACTUALITÉS >
MAÇONNERIE
des parois enterrées
Récemment mis à jour, le DTU 20.1 fixe
notamment les exigences d’étanchéité et
de drainage applicables aux maçonneries
de soubassement enterrées.
A
pplicable depuis octobre
2008, le nouveau DTU
20.1, Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – parois et
murs, vient remplacer un document qui n’avait pas évolué depuis
vingt-trois ans. Une révision qui
touche directement les étancheurs
puisque ce texte encadre la réalisation des parois enterrées recevant
ou non un revêtement d’étanchéité
extérieur et/ou un dispositif de
drainage. Le référentiel (cahier
des clauses techniques types, partie 1-1 du DTU) définit notamment les prescriptions particulières pour les maçonneries de
soubassement enterrées, à partir
d’un classement des parties enterrées en trois catégories. Le système de protection des murs mis
en œuvre dépendra de cette classification, elle-même déterminée
par le maître d’ouvrage, et de
l’exigence de drainage (voir encadré). Les critères des matériaux à
employer sont décrits dans la partie 1.2 du DTU. Parallèlement, la
partie 4 de la norme rappelle les
dispositions constructives minimales à respecter pour ce type de
parois, à savoir : une conception
des fondations sans risque de tassements différentiels générateurs
de fissures importantes, un niveau
22 ·
© Siplast-Icopal
Un DTU révisé
pour l’étanchéité
Le texte encadre la réalisation des parois enterrées recevant ou non un revêtement d’étanchéité
extérieur et/ou un dispositif de drainage.
bas du sous-sol toujours situé audessus du niveau le plus haut de la
nappe éventuelle et l’absence
d’accumulation d’eau de longue
durée le long des murs périmétriques. Enfin, le cahier des
clauses administratives spéciales
liste les travaux dus dans le cadre
du marché de maçonnerie et ceux
non dus. Il évoque également le
principe de règlement des difficultés liées aux insuffisances des pré-
Situation du terrain
Type de terrain
Drainage
Mur de catégorie 1
Le mur borde des locaux utilisés où aucune trace
d'humidité n'est acceptée sur sa face intérieure.
cisions techniques du dossier
d’appel d’offres. Son annexe A présente ainsi des recommandations
pour la rédaction des documents
particuliers du marché (DPM)
telles que l’indication sur les plans
de la nature du sol et du sous-sol
ou encore l’indication de la catégorie des locaux en soubassement,
en précisant dans quelle mesure la
présence d’infiltration d’eau et/ou
d’humidité est gênante. BC
Sommet d'une colline,
terrain plat ou en déclivité
à partir du bâtiment
et
Terrain perméable
(graviers, sables)
En pente vers le bâtiment
ou dans une cuvette
et / ou
Terrain faiblement
perméable (argile, limon)
ou à perméabilité douteuse
non
oui
Enduit de dressement
Enduit de dressement
+ Revêtement d’étanchéité + Revêtement d’étanchéité
+ Protection
+ Protection assurant
le drainage
Enduit d’imperméabilisation Enduit d’imperméabilisation
+ Drainage
Mur de catégorie 2
Le mur borde des locaux pour lesquels
l'étanchéité de la paroi n'est pas obligatoire et où
notamment des infiltrations limitées peuvent être
acceptées par le maître d'ouvrage.
Aucune exigence n’est requise quant à sa protection
Mur de catégorie 3
contre l’humidité
Le mur n'assure aucune fonction autre que la
résistance mécanique, c'est cette exigence qui
conditionne l'épaisseur minimale de la paroi.
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