football

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DANS UN AN,
PÉKIN (1/5)
Les Jeux Olympiques
de la XXIXe olympiade débuteront
à Pékin le 8 août 2008. À un an
de l’événement, « L’Équipe » se penche
pendant toute la semaine sur le
gigantesque défi chinois. (Page 9)
*62 ANNÉE - N 19 393 1,00 e
o
Rouge
Noir
Jaune
France métropolitaine
MANAUDOU PENSO,
LE DIVORCE ?
(Pages 14 et 15)
Après la médiocre performance de Laure Manaudou,
éliminée hier en série du 200 m dos, son entraîneur
italien (à gauche) n’a pas caché que le malaise
était profond.
(Photo Pierre Lahalle)
AUTOMOBILE
NOS SÉRIES D’ÉTÉ
Bleu
NATATION
1
HAMILTON
GÈRE
LA CRISE
(Pages 17 et 18)
BUDAPEST. – La situation de conflit née chez McLaren
samedi, lors des qualifications, n’a pas empêché
Lewis Hamilton (notre photo) de gagner le Grand
Prix de Hongrie de F 1 hier devant Räikkönen.
Alonso finit quatrième. (Photo Thierry Gromik/L’Équipe)
www.lequipe.fr
Lundi 6 août 2007
T 00105 - 806 - F: 1,00 E
3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@i@a@q@k;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
LYON TIENT SON RANG
SPÉCIAL FOOT
TOULOUSE
DIGÈRE
Les Lyonnais ont attaqué leur saison de L 1 par une probante victoire à Gerland face à Auxerre (2-0), hier. Les champions de France ont
affiché d’entrée leurs qualités offensives. Pour son retour en L 1, Metz s’est incliné au Mans (0-1). (Pages 3 à 6 et notre éditorial, page 2) TRÈS MAL
(Page 6)
BORDEAUX :
LA GRIFFE
LAURENT
BLANC
(Page 6)
Bleu
Jaune
Rouge
(Page 8)
Rouge
Jaune
Noir
Bleu
Noir
YEPES
ET LE PSG
VERS
LA RUPTURE
(Photo Didier Fèvre)
ATHLÉTISME
FRANCE :
UN BILAN EN
DEMI-TEINTE
(Pages 12 et 13)
RUGBY
LYON. – Karim Benzema (pouce levé), auteur du second but lyonnais hier soir, et ses coéquipiers Grosso (11), Govou et Källström (à droite) peuvent savourer leur nette victoire face aux Auxerrois.
Ils confirment ainsi leur bonne phase préparatoire et rappellent qu’ils sont déjà bien présents pour assurer leur propre succession.
(Photo Philippe Pérusseau/Iconsport)
LES
PREMIERS
CHOIX POUR
LAPORTE
(Page 10)
LE 8 A O Û T
A U C IN ÉM A
PRÉPAREZ VOUS AU CHOC
L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ; AUTRICHE, 2,3 ; BELGIQUE, 1,6 ; ESPAGNE, 2,1 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,9 ; LUXEMBOURG, 1,6 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 2 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA PAGE DEUX
,
ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS «
755
Nystrand parmi les
grands
Lorblanchet,
première
Vaugrenard s’est libéré
CYCLISME. Depuis son titre de champion de France du contre-la-montre en juin dernier,
Benoît Vaugrenard est sorti de sa coquille. Le coureur de la Française des Jeux a remporté
hier, à vingt-cinq ans, sa première victoire en ligne, la Polynormande, 12e manche de la
Coupe de France. Il fait maintenant partie des éléments moteurs de sa formation.
(Page 11)
(Photos Pierre Lahalle et Chris Park/AP)
L’ÉDITO
L
A nouvelle saison de
Ligue 1 vient juste de livrer
ses premiers résultats et voilà
déjà que l’on parle chiffres. En
l’occurrence, il ne s’agit pas du
total de buts famélique du
week-end – treize, soit l’une
des additions les plus faibles
de l’histoire pour l’entame du
Championnat de France – mais
des envies inflationnistes de
certains en rapport avec les
prochains appels d’offres qui
s’ouvriront cet automne pour la
négociation des droits télé du
Championnat de France de
2008 à 2011.
LES QUESTIONS
Ochoa touche enfin au but
BASEBALL. C’est un record mythique qui vient
d’être égalé samedi dans la deuxième manche
du match entre San Diego et San Francisco. En
atteignant un total de 755 coups de circuits
(home runs) en carrière, Barry Bonds, quarantetrois ans, a rejoint dans l’histoire Hank Aaron.
Le record de ce dernier datait quand même de
trente-trois ans (1974)… Reste que Bonds, le
cogneur de San Francisco, traîne une réputation sulfureuse depuis la révélation
de l’affaire BALCO en 2003. Même s’il n’a jamais été contrôlé positif, son entraîneur personnel, Greg Anderson, dort toujours en prison pour refus de témoigner. Bonds, qui devrait battre le record dans la semaine à venir, est lui toujours
sujet à des investigations.
(Page 16)
NATATION. La victoire de Stefan Nystrand sur
le 100 m de l’Open de Paris hier a résonné
comme un coup de tonnerre. Il est en effet
devenu le deuxième nageur de l’histoire à
passer sous la barre des 48 secondes (47’’91).
Traînant encore il y a peu une réputation de
paresseux, il a changé de méthode, de rythme
de vie, et a gagné, en l’espace de deux saisons,
1’’73 sur l’aller-retour. Certes, le Suédois n’a
pas fait tomber le record du Néerlandais Pieter Van den Hoogenband (47’’84), mais a tout
de même fait reculer Alain Bernard au rang de
troisième performeur de l’histoire. Et a peutêtre ainsi enlevé un peu de pression des
épaules du Français, deuxième hier. (Page 14)
»
Une nouvelle ère
TRIATHLON. Marion Lorblanchet et
Frédéric Belaubre ont été les deux héros
des Championnats de France de triathlon
distance olympique disputés dans les
Ardennes. Lorblanchet, championne du
monde juniors en 2002, a conquis là son
premier titre seniors après deux
médailles d’argent en 2003 et 2006.
(Page 15)
BASKET. C’est devenu un
casse-tête pour le staff médical des Bleus. Avec de plus en
plus d’internationaux évoluant en NBA, le suivi annuel
des joueurs n’est pas des plus
aisés. En revanche, la Ligue
américaine maintient une
réelle pression durant les
compétitions internationales.
(Page 12)
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FOOTBALL
(Ligue 1)
ATHLÉTISME
(Championnats de France)
1re journée
Samedi
Strasbourg-Marseille, 0-0
Bordeaux-Lens, 1-0
Caen-Nice, 1-0
Lille-Lorient, 0-0
Monaco - Saint-Étienne, 1-1
Paris-SG - Sochaux, 0-0
Rennes-Nancy, 0-2
Valenciennes-Toulouse, 3-1
Hier
Le Mans-Metz, 1-0
Lyon-Auxerre, 2-0
Rouge
Jaune
HIER, ILS ONT DIT
Jacques LAFFITTE (ancien pilote de Formule 1, consultant de
TF 1) : « C’est une affaire très interne à l’écurie McLaren. Ils n’avaient
qu’à régler leur affaire en famille ; on n’avait pas besoin de la FIA pour
régler ce genre de problème à partir du moment où il n’y a pas eu de
problème sur la piste. C’est un peu dommage. Ç’a un peu décapité ce
Grand Prix de Hongrie parce que la plus belle bagarre aurait été celle
d’Alonso contre Hamilton. »
ÉQUITATION
Rediff. demain à 5 h
13.30
Super Ligue 2007.
6e manche. À Hickstead (GBR).
Sport + 60 min
Rediff. demain à 7 h 45
TRIATHLON
14.30
Sport + 60 min
Coupe du monde.
10e manche. À Salford (GBR).
Rediff. demain à 8 h 45
TENNIS
Sébastien LOEB (automobile, 3e du Rallye de Finlande) : « En
rallye, ce n’est pas du tout le même état d’esprit. Il y a un respect
mutuel entre nous. De toute façon, la bagarre, elle se fait contre le
chrono dans les spéciales. Donc je ne peux pas lui (Grönholm) reprocher d’aller plus vite que moi parfois. Ce ne sont pas des coups bas
qu’on peut se faire sur une piste. »
Tournoi ATP de Washington (USA).
Finale.
Muriel HURTIS (athlétisme, championne de France du 200 m) :
« C’est un chrono qui m’a surprise mais c’est aussi un chrono qu’on
attendait depuis un petit moment. À Osaka, mon objectif ne sera pas
de surprendre tout le monde mais d’y faire mon petit bout de chemin
et j’espère qu’il m’emmènera le plus loin possible. »
Ligue 2. 2e journée.
Amiens-Troyes.
L’ÉQUIPE TV
ESPN Classic 120 min
16.30
Eurosport 90 min
TENNIS
17.00
Sport + 300 min
Masters Series de Montréal.
1er jour.
FOOTBALL
20.00
Eurosport 150 min
TOUT LE SPORT
20.10
France 3 8 min
VOILE
22.00
Sport + 15 min
La Solitaire du Figaro 2007.
Les temps forts de l’étape.
Rediff. demain à 7 h 30
TENNIS
22.15
Masters Series de Montréal.
1er jour.
Sport + 165 min
6. Édition du matin. 10. Édition
de la journée. 19. Édition du
soir. 22. Édition de la nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. 10. Le
Journal en continu. 17. La
Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et à .38 de
chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports.
5.48 Europe 1. Journal des
sports. 5.50 et 6.40 France
Inter. Journal des sports. 7.40
Europe 1. Sports. 7.50 France
Inter. Le Journal de la Coupe du
monde. 16. RMC. DKP (rediff. à
21.). 18. RMC. Coach Courbis
(rediff. à 22.). 18. Sud Radio.
Rugby & Compagnie. 18.53
RTL. Mégasports. 19.20 France
Bleu. Journal des sports. 19.30
RMC. Le 30’ d’RMC Sport. 20.
RMC. Intégrale Coupe du
monde. 20. RTL. On refait le
match. 20. Europe 1. Europe
Sport. 23. RMC. Spécial F 1.
Rediff. demain à 10 h 15
FOOTBALL
22.30
Major League Soccer.
Toronto FC - Los Angeles Galaxy.
BASEBALL
Eurosport 105 min
À voir.
Rediff. demain à 16 h 30
Intéressant.
01.00
MLB.
St Louis Cardinals - San Diego Padres.
RALLYE MAGAZINE
À ne pas rater
NASN 180 min
Rediff. demain à 20 h 30
02.05
Retour complet sur le Rallye de Finlande.
TF 1 35 min
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
75 points
62
57
28
28
26
20
12
132 points
92
48
Pilotes
1. HAMILTON (GBR)
2. Alonso (ESP)
3. Räikkönen (FIN)
4. Massa (BRE)
5. Heidfeld (ALL)
6. Kubica (POL)
7. Fisichella (ITA)
8. Kovolainen (FIN)
Constructeurs
1. McLaren-Mercedes
2. Ferrari
3. BMW-Sauber
* Sous réserve.
80 points
73
60
59
42
28
17
16
138* points
119
71
AGENDA
Jeudi, début de l’USPGA à Tulsa
AUJOURD’HUI
FOOTBALL
LIGUE 2 (2e journée). – 20 h 30 :
Amiens-Troyes.
TENNIS
MASTER SERIES de Montréal
(CAN), jusqu’au 12.
TOURNOI WTA de Los Angeles
(USA), jusqu’au 12.
VOILE
SOLITAIRE DU « FIGARO ».
2e étape : Crosshaven (IRL) - Brest.
DEMAIN
FOOTBALL
LIGUE DES CHAMPIONS. 2e tour
préliminaire, retour.
TENNIS
MASTER SERIES de Montréal
(CAN), jusqu’au 12.
TOURNOI WTA de Los Angeles
(USA), jusqu’au 12
ATHLÉTISME
SUPER GRAND PRIX, à Stockholm
(SUE).
MERCREDI
FOOTBALL
LIGUE DES CHAMPIONS. 2e tour
préliminaire, retour.
TENNIS
MASTER SERIES de Montréal
(CAN), jusqu’au 12.
TOURNOI WTA de Los Angeles
(USA), jusqu’au 12
CANOË-KAYAK
CHAMPIONNATS DU MONDE,
course en ligne, à Duisbourg (ALL),
jusqu’au 12.
OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT À
JEUDI
GOLF
GRAND CHELEM HOMMES. USPGA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12.
TENNIS
MASTER SERIES de Montréal
(CAN), jusqu’au 12.
TOURNOI WTA de Los Angeles
(USA), jusqu’au 12.
CANOË-KAYAK
CHAMPIONNATS DU MONDE,
course en ligne, à Duisbourg (ALL),
jusqu’au 12.
VENDREDI
FOOTBALL
LIGUE 2 (3e journée). – 20 heures :
Niort-Sedan, Libourne-Saint-Seurin Le Havre, Grenoble-Reims, DijonAmiens, Troyes-Angers, AC Ajaccio Guingamp, Gueugnon-Châteauroux ; 20 h 30 : Nantes - Clermont
Foot, Boulogne-sur-Mer - Montpellier.
GOLF
GRAND CHELEM HOMMES. USPGA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12.
TENNIS
MASTER SERIES de Montréal
(CAN), jusqu’au 12.
TOURNOI WTA de Los Angeles
(USA), jusqu’au 12.
BASKET
ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES.
Tournoi de Strasbourg, France-Serbie.
CYCLISME
PRO TOUR. Tour d’Allemagne, jus-
qu’au 18.
CANOË-KAYAK
CHAMPIONNATS DU MONDE,
course en ligne, à Duisbourg (ALL),
jusqu’au 12.
SAMEDI
FOOTBALL
LIGUE 1 (2e journée). – 17 h 10 :
Toulouse-Lyon ; 20 heures : NancyCaen, Lorient-Monaco, MarseilleRennes, Sochaux - Le Mans, AuxerreB o r d ea u x , N i c e - S t r a s b o u r g ,
Saint-Étienne - Valenciennes.
GOLF
GRAND CHELEM HOMMES. USPGA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12.
RUGBY
TEST MATCH. Angleterre-France, à
Twickenham.
BASKET
ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES.
Tournoi de Strasbourg, FranceGrèce.
TENNIS
MASTER SERIES de Montréal
(CAN), jusqu’au 12.
TOURNOI WTA de Los Angeles
(USA), jusqu’au 12.
CYCLISME
PRO TOUR. Tour d’Allemagne, jusqu’au 18.
VOILE
SOLITAIRE DU « FIGARO ».
3eétape : Brest - La Corogne (ESP).
CANOË-KAYAK
CHAMPIONNATS DU MONDE,
course en ligne, à Duisbourg (ALL),
jusqu’au 12.
BULLETIN D’ABONNEMENT
OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL pour 13 semaines (mardi + vendredi) au tarif
de 27 €. Je joins mon règlement par chèque ou mandat à l'ordre de FRANCE FOOTBALL.
NOM.................................................................................... PRÉNOM..........................................................
FRANCE FOOTBALL (MARDI + VENDREDI)
13 SEMAINES SOIT 26 NUMÉROS
PRIX TOTAL DES NOS 46,10 €*
POUR VOUS
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PAGE 2
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ANEQ
RCS Nanterre B 332 978 485
LUNDI 6 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Championnat du monde
2007 (après 11 GP)
Bleu
Championnat du monde
2007 (après 9 rallyes)
Jaune
AUTOMOBILE
(Formule 1)
Noir
Bleu
Noir
11.00
Les champions d’hier
HOMMES
200 m : David Alerte
800 m : Driss Yousfi
110 m haies : Ladji Doucouré
Doucouré
400 m haies : Fadil Bellaabouss
Longueur : Kafetien Gomis
Hauteur : Micka
Mickaëël Hanany
Javelot : Vitolio Tipotio
FEMMES
200 m : Muriel Hurtis
1 500 m : Maria Martins
100 m haies : Adrianna Lamalle
400 m haies : Aurore Kassambara
Longueur
g
: Eunice Barber
Perche : Vanessa Boslak
Poids : Laurence Manfredi
Marteau : Manu
Manuèèla Montebrun
AUTOMOBILE
(Rallye)
Pilotes
1. GRÖNHOLM (FIN)
2. Loeb
3. Hirvonen (FIN)
4. Sordo (ESP)
5. H. Solberg (NOR)
6. P. Solberg (NOR)
7. Atkinson (AUS)
8. Latvala (FIN)
Constructeurs
1. Ford
2. Citroën
3. Subaru
TENNIS
DE REMISE
OUI .................................................. 18 %
NON ................................................ 81 %
Ne se prononcent pas .................... 1 %
TABLEAU DE BORD
US Open 1976. Finale H.
Jimmy Connors (USA) - Björn Borg (SUE).
41%
Alonso et Hamilton
peuvent-ils rester coéquipiers
chez McLaren la saison
prochaine ?
BATEAUX. C’est aujourd’hui à 12 heures que les skippers du Figaro quitteront
Crosshaven à destination de Brest, pour la deuxième étape de la Solitaire. Cette
courte manche (344 milles) vers le port finistérien s’annonce rapide, musclée et certainement moins complexe que celle d’ouverture remportée par Frédéric Duthil (Distinxion). Même si les dernières longueurs avant Brest s’annoncent délicates, aucun
écart significatif ne devrait être constaté à l’arrivée. Le troisième volet,
vers La Corogne, sera, lui, beaucoup plus décisif.
(Page 11)
LA TÉLÉVISION
PLUS DE
D’HIER
Les Solitaires reviennent en France
Championnats de nos riches
voisins européens. Un argument maintes fois répété, complaisamment pour nombre de
présidents de L 1, au regard
des inégalités fiscales nichées
au-delà des frontières. Ce n’est
pas faux, certes. Mais pas totalement exact, non plus.
Depuis que la cagnotte télé
enrichit la L 1 plus vite et plus
sûrement qu’un livret de Caisse
d’Épargne, on a parfois
l’impression que bénéfice rime
avec artifice. Et que, à défaut
de pouvoir attirer les stars
continentales chez nous et
d’enrayer la fuite de
l’élite nationale à l’étranger, le rôle du maillon
faible économiquement
parlant permet souvent
d’éviter d’aborder
d’autres défauts bien réels : le
niveau de jeu proposé, le
confort des stades, la qualité
des recrutements, etc. Tout
s’améliorerait donc si, d’aventure, les contrats télé rapportaient encore plus aux clubs ?
On a du mal à le croire. On
cherche même parfois l’impact
positif des 600 millions d’euros
annuels dans l’amélioration de
la L 1.
La Ligue et les vingt clubs de
Ligue 1, avant d’en appeler
déjà à la sempiternelle mobilisation financière des télés pour
assurer l’avenir du Championnat, devraient pour l’heure
s’attacher à soigner ce qu’ils
proposent match après match.
Il y a du talent en France, il
faut l’exposer. On l’a vu à Lyon,
hier soir, avec Benzema. Ce
n’est qu’un début ?
« EN DIRECT DE L’ÉQUIPE » SUR RTL
TOUS LES DIMANCHES, DE 18 H 15 À 19 HEURES.
Pour voter, connectez-vous sur
www.lequipe.fr. entre 6 heures et 22 heures
ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008
(0,34 euro + coût de 1 SMS).
AUTO. Marcus Grönholm est donc resté maître chez lui, sur ses terres de Finlande,
où il s’est imposé hier pour la septième fois. Au-delà de cette hégémonie sur le rallye
scandinave, le plus marquant reste l’écart que le pilote Ford a réussi à creuser avec
Sébastien Loeb, troisième. Désormais relégué à 13 points, le triple champion du
monde n’a absolument plus le droit à l’erreur lors des sept prochaines épreuves du
Championnat. « Cette troisième place n’est pas le résultat que j’aurais souhaité,
regrettait-il. Mais, avec les manches sur asphalte qui arrivent, je vais essayer de
renverser la vapeur. »
(Page 16)
FOOTBALL
Richard TRIVINO (football, gardien de but du FC Metz) : « Tout le
monde nous prédit les trois dernières places du classement. Quand on
voit Valenciennes et Caen qui gagnent et qui sont, elles aussi, des
équipes promises au bas de tableau, on sait à quoi s’en tenir. Ce sera
dur. »
Laure Manaudou doit-elle
revenir s’entraîner en
France ?
Loeb prend du retard
DU JEU
À TOUT PRIX
Le président de la Ligue
nationale, Frédéric Thiriez,
samedi, au micro de Canal +, a
clairement appelé les
diffuseurs candidats à dépasser
la somme record de
600 millions d’euros versée
annuellement. En écho, Bernard
Laporte, le futur secrétaire
d’État aux Sports, a ajouté,
dans un entretien au Journal du
dimanche, hier, qu’il allait
discuter du sujet avec le
président de la Ligue.
« (Frédéric Thiriez) ne veut pas
notamment que les droits télé
de la Ligue 1 baissent. Ça me
paraît logique… » affirme
Bernard Laporte.
Le discours est connu. Cet
appel à la générosité
télévisuelle doit permettre à
notre football d’élite de
combler une partie du retard
sur le train de vie des
DU JOUR
GOLF. Il fallait bien que cela arrive un jour. Lorena Ochoa (25 ans), no 1 mondiale, a
remporté hier le premier Majeur de sa carrière, après 23 participations infructueuses.
« Le moins qu’on puisse dire est que le chemin a été long. En tout cas, ça ne va pas
être facile de réaliser ce qui vient de m’arriver », a-t-elle confié, radieuse. La joueuse
la plus régulière du moment a remporté, grâce à ce British Open disputé sur le parcours écossais de Saint Andrews, le treizième titre de sa carrière et le quatrième cette
saison.
(Page 10)
3
FOOTBALL LIGUE 1 (1
re
journée)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LYON - AUXERRE : 2-0
Lyon est tranquille
Les Lyonnais ne sont pas encore prêts. Mais ils gagnent quand même.
Les deux attaquants
lyonnais, Baros et
Benzema, ont marqué
contre Auxerre (2-0), hier
soir à Gerland, mais la
soirée n’aura quand
même pas fait
grand-chose pour la
promotion du 4-4-2
d’Alain Perrin.
Il y a encore trop de
désordre dans le jeu
lyonnais. Mais bien sûr,
en L 1, cela passe sans
gros problème.
LYON –
de notre envoyé spécial
car le Brésilien préfère toujours être
face au jeu.
Ce n’est pas ce Lyon-Auxerre qui a
pu révéler si le sextuple champion
de France allait faire face à une
contestation véritable dans ce
championnat. Les Auxerrois n’ont
probablement pas les armes, cette
saison, pour se hisser dans les
places européennes. Et s’ils n’ont
pas renoncé à leurs chances dans
cette soirée d’ouverture, en continuant à jouer, ils n’ont jamais, non
plus, accepté le risque du déséquilibre pour porter le danger. Et c’est
le fond de la question : peut-on
battre Lyon à Gerland sans prendre
un risque ? Le sujet de réflexion
risque de valoir pour quelques visiteurs, dans les prochains mois. Il
faut juste souhaiter à la L 1 qu’ils
essaient vraiment.
VINCENT DULUC
Les dribbles de Keita
LYON. –
L’attaquant
lyonnais Milan
Baros (à gauche),
auteur du premier
but de son équipe,
feinte le défenseur
de l’AJA
Jean-Pascal
Mignot venu le
contrer. Malgré
des automatismes
à parfaire, l’OL n’a
pas trop souffert
pour mater une
formation
icaunaise limitée.
(Photo Bruno Fablet)
Lyon 2 0 Auxerre
47 % Possession du ballon 53 %
Tirs cadrés
3
9
Tirs non cadrés
6
2
Tirs contrés
0
16
Fautes commises
15
4
Hors-jeu
2
9
Corners
3
et a délivré une passe décisive.
L’HOMME CLÉ :
TOULALAN (Lyon), 6,5
quand même une grosse marge de progression, il faut lui
laisser le temps de travailler. »
Le calendrier ne lui en donne pourtant pas beaucoup car
l’AJA recevra lors du prochain match des Bordelais forcément plus en confiance après leur première victoire (sur
Lens, 1-0). À Lyon, on n’a pas à se préoccuper de l’adversaire.
L’entraîneur, Alain Perrin, se félicite déjà de ne pas avoir
connu les pépins qui avaient perturbé la préparation : « C’est
somme toute une très bonne soirée avec le résultat que l’on
recherchait. Pas de blessés, ça se calme de ce côté-là. Et il y a
eu la manière au sens où l’on s’est créé pas mal d’occasions
tout en en concédant un minimum. On a bien contrôlé la
situation. »
Alain Perrin partage même certains espoirs de Jean Fernandez, à une altitude néanmoins différente : « Évidemment, on
a une certaine marge de progression, mais c’est de bon
augure pour la suite. Il faut maintenant voir comment se
comportera l’équipe en déplacement. On en saura un peu
plus avec un déplacement périlleux à Toulouse. »
ANTHONY CLÉMENT
À LA SUITE de la blessure de Coupet, Alain Perrin envisage de demander à Jérémy Toulalan de prendre
plus d’importance dans le vestiaire
lyonnais. Dans le jeu, c’est déjà fait.
Avec une passe, une présence rassurante d’un bout à l’autre et un minimum de déchet, l’ancien Nantais est
déjà en forme internationale.
LYON
VERCOUTRE (5,5) : rapidement
mis en danger sur un coup franc de
Pedretti (12e). Après, il a simplement
essayé d’être attentif.
RÉVEILLÈRE (5,5) : sage et
consciencieux à défaut d’être brillant.
CRIS (6) : un match à sa main, mais
une petite frayeur en toute fin de partie.
MÜLLER (5,5) : quelques charges
irrégulières sanctionnées en pre-
mière mi-temps, une soirée plus
tranquille après le repos.
GROSSO (5,5) : une bonne occupation de son couloir mais encore logiquement à court de rythme.
KÄLLSTRÖM (6) : indispensable,
quasiment toujours le geste juste.
A. KEITA (6) : spectaculaire mais
une finition à peaufiner.
GOVOU (6) : très actif en phase
offensive, une belle occasion ratée à
la 14e, placement défensif à travailler.
BAROS (6) : une pichenette
gagnante qui a débloqué la situation
(33e), une intéressante mobilité.
BENZEMA (6) : de l’audace, du
talent, un but magnifique (70e), qui
en appelle d’autres.
AUXERRE
SORIN (5) : deux buts encaissés, il a
fait ce qu’il a pu dans une équipe largement dominée.
B. MARTIN (4,5) : volontaire et
appliqué, en mal d’expérience à ce
poste.
MIGNOT (4) : pas toujours très réactif ni très précis, donc pas très rassurant dans l’ensemble.
MARCOS ANTONIO (5) : solide
mais à la limite de la faute sur certains corners en première période.
JAURÈS (5) : prudent, presque
trop…
PEDRETTI (5) : irréprochable dans
son petit périmètre, mais du mal à en
sortir.
F. THOMAS (4,5) : actif mais une
mauvaise relance dans l’axe sur le
premier but lyonnais.
JELEN (5) : de moins en moins offensif au fil du match, donc de plus en
plus discret.
KAHLENBERG (4,5) : trop neutre
par rapport à l’attente placée en lui.
LESAGE (4) : un match sans relief.
MAOULIDA (5) : combatif mais
bien trop esseulé.
CLAUDE CHEVALLY
LYON - AUXERRE : 2-0 (1-0)
Temps chaud. Pelouse moyenne. 35 537 spectateurs. Arbitre : M. Duhamel.
B. Mar
Martin
Jellen
GGoovou
45
4,5
5
6
Pedretti
edret
Käällströöm
Maouliida
Ma
Migggnnnot
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cap., 5 Mig
Mülleer
6
Benzema
zema
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5
4
5
5,5
5
6
Verrcou
Ve
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Kahlen g
KKahlenberg
Sorinn
Sorin
55
5,5
4,5
4,5
5
M
Mar
ar
rco
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Cris
Cris
Baaros
ros
os
A
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t
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o
nio
i
cap.,
p 6 Toulalan
oulala
F.
Thom
Thomas
6
5
65
6,5
45
4,5
A. Keita
Les
Lesage
age
J
aur
aurè
ès
Réveill
veillèère
6
4
5
5,5
,
Grosso
Gross
55
5,5
Remplacements. – 67e : A. Keita par
BEN ARFA ; 73e : Baros par JUNINHO ; 80e :
Grosso par CLERC.
Non utilisés : Hartock (g.), Belhadj, Fabio
Santos, Bodmer.
Entraîneur : A. Perrin.
Remplacements. – 71e : Lesage par
LEJEUNE ; 78e : Jelen par NICULAE ; 85e :
Kahlenberg par JASSE.
Non utilisés : Ré. Riou (g.), Tamas, Genest.
Entraîneur : J. Fernandez.
LES BUTS
1-0 : BAROS (33e, passe de Toulalan). – Un ballon mal dégagé de la tête par Thomas est récupéré par Toulalan, qui lance Baros dans l’axe. Ce dernier entre dans la surface, se présente seul
face à Sorin et marque d’un ballon piqué du droit au-dessus du gardien auxerrois.
2-0 : BENZEMA (70e). – Un dégagement de Mignot est récupéré par Govou côté droit, qui transmet à Benzema dans l’axe. À une vingtaine de mètres, l’attaquant lyonnais déclenche une puissante frappe du gauche à mi-hauteur qui trompe Sorin sur sa droite.
AUCUN CARTON
/LYON
TFC
QueleStadiumvibre!
Photo : Manuel Blondeau
5
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PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LA MÉCANIQUE lyonnaise a changé de conducteur, modifié certains rouages et rôde encore son nouveau système en
4-4-2. Mais pour les adversaires, le verdict d’après match n’a
pas changé d’un iota : cet OL 2007-2008 semble déjà trop
fort pour le commun de la L 1.
Jean Fernandez, l’entraîneur auxerrois, semble s’y résigner,
à l’image de son équipe, apathique sur le terrain : « 2-0 c’est
bien. Car on a vu la différence entre l’équipe de Lyon et
l’équipe d’Auxerre. On savait que ça allait être difficile
défensivement et ça l’a été. Ils sont très bien organisés et leur
quatuor offensif est très technique, va très vite et se donne
toujours des possibilités avec des décalages. »
La qualité lyonnaise donnerait presque des raisons d’espérer
au technicien bourguignon : « On ne jouera pas tous nos
matches contre l’OL. J’ai juste un regret ce soir : notre déchet
technique à la récupération du ballon. Mais les passes ratées
et la nervosité sont dues aux Lyonnais. Mon équipe garde
9
Bleu
Toulalan
dans
son
élan
LES JOUEURS. – Le milieu de terrain lyonnais a été rassurant
« De bon augure
pour la suite »
de notre envoyé spécial
Tirs
avec
ALAIN PERRIN, l’entraîneur lyonnais, voit dans cette victoire les
prémices de futurs progrès.
LYON –
16
Jaune
Rouge
Jaune
Les Auxerrois ont eu une occasion
d’ouvrir le score, lorsque Vercoutre
a souffert pour détourner sur son
poteau un coup franc de Pedretti
(13e), et une autre de le réduire, un
tir de Niculae frôlant le cadre après
un duel remporté par Vercoutre
devant Maoulida (90e+ 3). Mais au
milieu de tout ça, les occasions ont
été lyonnaises, Govou manquant la
plus belle (14e) sur un centre de Keita, et Sorin écartant dans la difficulté une volée de Toulalan (31e) ou un
coup franc de trente-cinq mètres
signé Juninho (76e), entré en cours
de jeu.
Mais la tendance lyonnaise, dans
ses bons moments, est spectaculaire. Abdulkader Keita, le plus gros
transfert de l’histoire du club (18
millions d’euros), a régalé Gerland
de dribbles étourdissants. Il ne faut
sûrement pas se plaindre qu’un
joueur de Ligue 1 prenne semblable
initiative, mais il lui restera, sans
doute, à plus peser dans les trente
derniers mètres. Il a reçu une ovation considérable en quittant la
pelouse, une ovation qui contrastait
avec le rythme de la rencontre,
devenu anémique.
Lorsque Juninho est entré en jeu, à
un gros quart d’heure de la fin, le
suspens a parcouru les rangs : Alain
Perrin allait-il revenir au 4-3-3 à la
lyonnaise ? La réponse est rapidement tombée : à cette version à la
lyonnaise, Alain Perrin préfère sa
propre sauce. Et Juninho a joué
assez librement dans une position
axiale haute, dans une esquisse de
4-2-3-1 qui n’est pas sa tasse de thé,
Noir
Bleu
Noir
LES GROS sont déjà là : parmi les
six équipes qui ont gagné lors de la
première journée, figurent Valenciennes, Nancy, Caen et Le Mans.
On plaisante, mais le déroulement
de la première journée du Championnat 2007-2008 n’est pas exactement le signe que tout va changer, désormais, en Ligue 1. Car Lyon
est déjà devant, après sa victoire
sans histoire sur l’AJ Auxerre (2-0),
hier soir, à Gerland, tandis que
l’OM, Monaco et le PSG, au choix,
ont deux points de retard.
Il serait ridicule de tirer des leçons
tendancieuses de la première des
trente-huit journées de la compétition. Et il serait dangereux de ne pas
accorder de signification à ce phénomène. C’est la quatrième saison
d’affilée que Lyon remporte son premier match. Ce n’est pas la première
fois que ses concurrents restent
ensablés.
Les Lyonnais, pourtant, ne sont pas
vraiment au top. Ils avaient euxmêmes annoncé qu’ils n’étaient pas
prêts : ils avaient raison. Ils ne sont
pas prêts parce qu’ils doivent intégrer de nouveaux joueurs et qu’ils
étaient privés, au coup d’envoi,
hier, des deux tiers de leur équipe
type de la saison dernière, pour
quelques mois ou pour toujours
(Coupet, Squillaci, Abidal, Tiago,
Juninho, Malouda, Fred). Ils ne sont
pas prêts, aussi, surtout, peut-être,
parce qu’ils doivent digérer le basculement de leur organisation du
4-3-3 vers le 4-4-2.
Sous cet angle, il y a toujours du
boulot. On pourra avancer que le
4-4-2 permet d’aligner deux attaquants de pointe au lieu d’un, et que
les deux attaquants lyonnais de la
soirée ont été les deux buteurs, ce
qui n’est pas indifférent : Baros, servi par Toulalan, a inscrit un vrai but
de buteur devant Sorin (33e), et
Benzema a secoué la torpeur de la
première moitié de la seconde
période d’une splendide frappe du
gauche sous la barre (70e).
Mais pour le reste, l’OL a souvent
offert le spectacle de son infini
désordre, et de l’intermittence de la
relation technique de ses joueurs
offensifs. Plus il y a d’attaquants, et
plus l’attaque, paradoxalement,
semble devenir un sport individuel.
La logique devient celle du dribble
et de la provocation balle au pied, et
c’est une logique parfois spectaculaire, mais à courte vue. Beaucoup
trop de joueurs sont éliminés à la
perte de balle, et une équipe un peu
plus hardie que celle de l’AJ Auxerre
aurait pu mieux mettre à profit ce
défaut estival.
4
FOOTBALL LIGUE 1 (1
re
SAMEDI
STRASBOURG
BORDEAUX
e
0-0
CAEN
1-0
MARSEILLE
LENS
1-0
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
journée)
Le Mans dans le bon wagon
Bellion (31 )
TOTAL
Compan (81e)
CLASSEMENT
NICE
MATCHES
Pts
J.
LILLE
MONACOe
LORIENT
SAINT-ÉTIENNE
e
0-0
1-1
Piquionne (45 )
SOCHAUX
NANCYe
0-0
0-2
Fortuné (37 )
Hadji (41e)
VALENCIENNES
e
e
e
TOULOUSEe
3-1
Audel (5 , 29 , 57 )
p.
c.
diff.
J.
G.
N.
P.
p.
MATCHES
J.
c.
0
0
3
1
+2
1
1
0
0
3
1
1
1
0
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+2
1
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0
2
Nancy
3
1
1
0
0
2
0
+2
0
0
0
0
0
4. Bordeaux
3
1
1
0
0
1
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+1
1
1
0
0
Caen
Le Mans
7. Monaco
3
3
1
1
1
1
1
1
1
0
0
0
0
1
1
0
0
+1
+1
1
1
1
1
0
0
0
0
2. Lyon
Saint-Étienne
9. Lille
HIER
LE MANS
e
1-0
Paris-SG
Sochaux
LYON e
2-0
METZ
Basa (27 )
Strasbourg
15. Lens
Metz
Nice
Malgré une différence de buts équivalente à celle de Lyon et Nancy (+ 2),
Valenciennes occupe la première place du classement grâce à une meilleure
attaque. Les mêmes raisons s’appliquent pour la dernière place, partagée par
Auxerre et Rennes.
P.
BUTS
1
Lorient
Marseille
Baros (33 )
Benzema (70e)
N.
MATCHES
1
Dieuze (11 )
AUXERRE
G.
BUTS
18. Toulouse
19. Auxerre
Rennes
G.
01–02
BUTS
N.
P.
1. Audel (Valenciennes), 3 buts.
2. Bellion (Bordeaux) ; Compan (Caen) ; Basa (Le Mans) ; Baros, Benzema (Lyon) ;
Piquionne (Monaco) ; Fortuné, Hadji (Nancy) ; Feindouno (Saint-Étienne) ; Dieuze (Toulouse), 1 but.
PASSEURS
EXTERIEUR
3
3
1. Valenciennes
Feindouno (48 s.p.)
PARIS-SG
RENNES
DOMICILE
BUTEURS
p.
c.
class. diff.
1. Chalmé (Bordeaux) ; Gouffran (Caen) ; Sessegnon (Le Mans) ; Toulalan (Lyon) ; Plasil
(Monaco) ; Fortuné, Hadji (Nancy) ; Bezzaz, Mater , Sanchez (Valenciennes), 1 passe.
PROCHAINES JOURNÉES
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Toulouse - Lyon (Canal +)
2e JOURNÉE
3e JOURNÉE
MERCREDI 15 AOÛT
SAMEDI 11 AOÛT
18 H 30
17 H 10
Valenciennes - Marseille (Canal +)
20 H 30
20 HEURES
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0
Auxerre - Bordeaux
Lorient - Monaco
Marseille - Rennes
Nancy - Caen
Nice - Strasbourg
Saint-Étienne - Valenciennes
Sochaux - Le Mans
(ces sept matches sur Foot +)
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DIMANCHE 12 AOÛT
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18 HEURES
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0
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0
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0
1
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3
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0
0
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0
1
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2
-2
1
0
Bordeaux - Le Mans
Lille - Sochaux
Monaco - Metz
Paris-SG - Lorient
Strasbourg - Auxerre
(Ces cinq matches sur Foot +)
20 H 45
Rennes - Saint-Étienne (Canal +)
JEUDI 16 AOÛT
21 HEURES
Nancy - Nice (Canal + Sport)
Metz - Lille (Canal + Sport)
SAMEDI 29 SEPTEMBRE
21 HEURES
Lyon - Lens
Caen - Toulouse
Lens - Paris-SG (Canal +)
Caen-Toulouse et Lyon-Lens ont été
reportés en raison de la participation du
TFC au tour préliminaire de la Ligue des
champions et des Lensois au second tour
préliminaire de la Coupe UEFA. Les
horaires n’ont pas été fixés.
Les deux colonnes 01-02 indiquent : le classement des clubs l'an dernier à pareille époque et les points en plus ou en moins qu'ils comptent aujourd'hui au
meme stade de la compétition.
LE MANS - METZ : 1-0
A la sueur du front
Grâce un coup de tête de Marko Basa, les Manceaux de Rudi Garcia ont décroché une première victoire… à moitié rassurante.
LE MANS –
de notre envoyé spécial
que coûte le résultat, expliquait
Romaric, le nouveau capitaine. Et
quand il faut jouer comme ça, faire
circuler, on sait faire. »
Le Mans a donc rempli sa première
mission, face à un adversaire
modeste, pas assez ambitieux, mais
il n’a « pas su, selon le propos de
Daniel Jeandupeux, conseiller du
président Legarda, appuyer là où ça
fait mal ». « On ne se crée pas
d’occasions pour marquer des buts,
ajoutait le Suisse. Et ça c’est un souci
qu’il faudra résoudre vite. » De Melo
en effet n’a pas tiré une seule fois au
but et son compère de l’attaque,
Grafite, ne comptait que deux tirs
dans toute la rencontre, tous deux
non cadrés.
Dans la tribune de Léon-Bollée, Frédéric Hantz, qui n’a pas encore
déménagé ses affaires à Sochaux, a
observé tout cela d’un œil attentif.
Samedi prochain, le hasard du
calendrier mettra les Manceaux sur
sa route. Et à Bonal, ce sera déjà une
autre musique.
LE MANS - METZ : 1-0 (1-0)
Temps chaud. Pelouse en bon état. 9 831 spectateurs. Arbitre : M. Fautrel.
Ib. Cama
Camara
55
5,5
GUY ROGER
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5
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45
4,5
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55
5,5
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5
Calvé
lé
6
1-0 : BASA (27e, passe de Sessegnon). – La défense messine renvoie mal un corner tiré côté
gauche. À l’opposé, Sessegnon récupère le ballon près de la ligne de touche et centre au point de
penalty pour Basa qui devance Delhommeau dans les airs et décroise sa frappe. Le ballon dépasse
Trivino, légèrement avancé, et file sous la barre.
LES CARTONS
4 AVERTISSEMENTS. – Le Mans : Grafite (21e, simulation), Calvé (77e, obstruction sur B.
Gueye) ; Metz : Agouazi (25e, tacle irrégulier sur Coutadeur), Delhommeau (80e, tirage de maillot
sur Samassa).
Sous le regard
de Frédéric Hantz
ILS ONT DIT
C’est sur un corner mal renvoyé que
Basa, incertain jusqu’au dernier
moment, allait débloquer la situation. Après un corner, le ballon parvenait dans les pieds de Sessegnon
côté droit qui déposait le ballon sur
la tête du Monténégrin pour l’ouverture du score. « J’ai eu de la chance
parce que je calculais mes courses,
commentera le buteur. J’étais monté sur le corner et j’allais redescendre prendre ma place en
défense, juste avant le centre. »
Le Mans, qui n’aura guère plus
d’occasion jusqu’à la fin, hormis un
duel perdu par Douillard devant Trivino (90 + 3e), peut s’estimer heureux tant sa doublette brésilienne
Grafite-De Melo a couru tout le
match dans le vide.
Car, forts de ce but d’avance, trop
calculateurs peut-être, les Sarthois
reculaient alors et offraient des
espaces aux Lorrains. Agouazi, qui
Rudi GARCIA (entraîneur du Mans) : « L’objectif était de prendre trois
points et on a rempli notre contrat. Nous avons eu la maîtrise du jeu, mais nous
n’avons pas su nous mettre à l’abri. La raison est simple, nous sommes tombés
sur une équipe de Metz très défensive et ç’a donné un match assez fermé. On a
peut-être manqué de créativité mais je ne vais pas faire la fine bouche, ce
résultat récompense six semaines de préparation. Le fait que le seul but du
match soit marqué par Marko (Basa) est un signe du destin. Il n’aurait pas dû
jouer. Mais quand il m’a dit qu’il était prêt, j’ai pris le risque de l’aligner et c’est
tout bénéfice. Nous irons à Sochaux samedi avec beaucoup d’ambition. »
Francis DE TADDÉO (entraîneur de Metz) : « Je n’ai pas vu une seule
occasion nette pour Le Mans, alors qu’on s’en est créées trois, mais on repart
avec une défaite. Le match était assez fermé et il se joue sur un détail, un
corner mal renvoyé. Dommage, parce qu’il aurait pu basculer à plusieurs
reprises en notre faveur. On les a empêchés de trouver leurs attaquants,
d’accélérer le jeu et c’est ce que je retiendrai. » – G. R.
LE MANS. – Mathieu Coutadeur (no 20) et Romaric
(no 11), le nouveau capitaine, félicitent Marko
Basa (à droite). Le défenseur central monténégrin,
unique buteur de la rencontre, a lancé la saison
mancelle de la meilleure des manières.
(Photo Patrick Boutroux)
Basa prend la tête 1
LES CHIFFRES DE LA LA 1re JOURNÉE
L’HOMME CLÉ
BASA (LE MANS), 7
On l’a d’abord vu prudent dans ses
courses, sans doute en raison de sa
blessure à la cuisse droite, et peutêtre parce qu’il n’avait pas tous ses
repères, avec seulement quarantecinq minutes de jeu en six matches
de préparation. Cela ne l’a pas
empêché de dominer son sujet de la
tête dans sa propre surface, et d’inscrire un but, en sautant plus haut que
tout le monde (27e).
LE MANS
Y. PELÉ (5,5) : un seul ballon dangereux à négocier, sur coup de pied
arrêté. Et il l’a bien fait (89e).
CALVÉ (6) : un potentiel offensif
intéressant dans son couloir droit où
il a souvent créé le surnombre.
CERDAN (5,5) : moins en vue que
Basa, il a sauvé son équipe d’un
mauvais pas à trois contre un (65e) ;
une dernière demi-heure très autoritaire.
Ib. CAMARA (5,5) : d’abord
embarrassé par Gygax et B. Gueye, il
s’est repris et s’est montré intraitable.
SESSEGNON (6) : plus percutant à
gauche qu’à droite, où il a débuté. En
plus de son centre parfait pour le but
de Basa (27e), il a donné de très bons
ballons en profondeur et chaque fois
qu’il a plongé vers le centre, ses
courses ont semé le trouble dans la
défense lorraine.
COUTADEUR (5,5) : il a récupéré de
nombreux ballons et joué juste.
ROMARIC (6) : très actif devant la
défense, bon organisateur, il n’a pas
eu beaucoup de déchet dans ses
passes.
MATSUI (5) : beaucoup de vivacité,
mais un peu brouillon.
GRAFITE (4,5) : rarement dangereux.
DE MELO (4) : a perdu trop vite les
rares ballons qu’il a touchés.
LÉONI (4) : souvent en difficulté
dans son couloir gauche.
BARBOSA (3) : très pâle à la récupération, il a fini par être remplacé
par DJIBA (81e).
AGOUAZI (6) : une tête au ras de la
transversale (45e), une autre au ras
du poteau (90e). Il s’est par ailleurs
démultiplié devant sa défense.
B. GUEYE (5) : un duel intéressant
avec Ibrahima Camara, dont il est
parfois sorti vainqueur.
GYGAX (5,5) : le seul à provoquer et
à tenter d’accélérer le jeu.
P. CISSÉ (4,5) : des courses dans le
désert. – G. R.
METZ
TRIVINO (5) : rien à faire avant le
but de Basa, sur lequel il ne peut rien.
Il sauve les siens d’un but tout fait
devant Douillard (90 + 3e)
C. GUEYE (5) : une relance approximative, mais ses montées balle au
pied ont donné du peps aux Lorrains.
DELHOMMEAU (4) : devancé par
Basa sur le but, et un peu juste sur
l’homme le reste du temps.
P. M. DIOP (5,5) : bon dans le jeu
aérien comme au sol, le capitaine a
équilibré et rassuré la défense messine.
STRASSER (5) : un bon marquage
sur Grafite.
Le Mans 1 0 Metz
NOTES
Vingt-cinq joueurs ont disputé leur
premier match en Ligue 1 le weekend dernier, comme Didier Digard
(Paris-SG), Boudewijn Zenden (Marseille) ou Karl Svensson (Caen).
Aucun d’entre eux n’a marqué.
150
Le match nul de Marseille à Strasbourg (0-0) a constitué la 150e rencontre de Djibril Cissé parmi l’élite.
300
En battant Toulouse (3-1), Valenciennes a remporté sa 300e victoire
au plus haut niveau en Championnat, alors que le Niçois Cyril Rool a
joué son 300e match en L 1 contre
Caen.
LES GARDIENS
1. Landreau (Paris-SG), Richert
(Sochaux), 7,5 ; 3. Ramé (Bordeaux),
Carrasso (Marseille), Bracigliano
(Nancy), 7 ; 6. Malicki (Lille), Roma
(Monaco), Cassard (Strasbourg),
6,5 ; 9. Audard (Lorient), Janot
(Saint-Etienne), 6.
LES JOUEURS DE CHAMP
1. Audel (Valenciennes), 8 ; 2. Maurice-Belay (Sochaux), 7,5 ; 3. Fernando (Bordeaux), Alonso (Bordea ux ), Ch a lm é (Bor dea ux ),
Chrétien (Nancy), Fortuné (Nancy),
Feindouno (Saint-Etienne), Sanchez
53 % Possession du ballon 46 %
10
Tirs
6
2
Tirs cadrés
0
7
Tirs non cadrés
6
1
Tirs contrés
0
16
Fautes commises
13
3
Hors-jeu
3
4
Corners
avec
4
PRÉCISION. – Plusieurs regrettables
erreurs se sont glissées, dans notre édition
d’hier, dans les notes attribuées aux
joueurs des matches Valenciennes-Toulouse (3-1) et Rennes-Nancy (0-2), samedi. Seules doivent être prises en compte
les notes apparaissant sur les infographies de terrain qui figuraient dans la
page 4. Par ailleurs, lorsde Bordeaux-Lens
(1-0), le gardien lensois Vedran Runje doit
être crédité de la note de 6,5 au lieu de 5,5,
comme indiqué également par erreur.
PAGE 4
Ave
Avec
Av
vec treize
vec
treeize buts
but inscrits en dix matches
matches,
laa premiè
pr
première journée de Championnat
disput
putée ce week-end est la plus pauvre
en buts du football français de
l’après-guerre, avec la première journée
de la saison 1994-1995.
(Valenciennes), 7 ; 10. Jussiê (Bordeaux), Wendel (Bordeaux), Nivet
(Caen), Ewolo (Lorient), Toulalan
(Lyon), Cana (Marseille), Zenden
(Marseille), Rodriguez (Marseille),
Menez (Monaco), Nivaldo (SaintÉtienne), N’Daw (Sochaux), 6,5…
LES MEILLEURS PAR ÉQUIPES
AUXERRE : Sorin, Pedretti, Jelen,
Marcos Antonio, Maoulida, Jaurès, 5 ;
BORDEAUX : Fernando, Rame,
Alonso, Chalmé, 7 ;
CAEN : Nivet, 6,50 ;
LENS : Demont, Coulibaly, 6 ;
LILLE : Malicki, 6,5 ; LORIENT :
Ewolo, 6,5 ;
LYON : Toulalan, 6,5 ;
MARSEILLE : Carrasso, 7 ;
MONACO : Roma, Menez, 6,5 ;
NANCY : Chrétien, Bracigliano, Fortune, 7 ;
NICE : Rool, Lloris, Balmont, Hellebuyck, Barul, Ederson, 5,5 ;
PARIS-SG : Landreau, 7,5 ;
RENNES : Br. Cheyrou, 6 ;
SAINT-ÉTIENNE : Feindouno, 7 ;
SOCHAUX : Richert, Maurice-Belay,
7,5 ;
STRASBOURG : Cassard, Mouloungui, 6,5 ;
TOULOUSE : Gignac, 5,5 ;
VALENCIENNES : Audel, 8.
7,5
Bracigliano
ac g a o
7
Basa
7
C
Chalm
é
(Le
( Mans))
(B
(Bordeaux)
7
Feindouno
(Nancy)
6,5
Nivaldo
7
Sanchez
7
Fernando
(Valenciennes)
(Bordeaux)
(Saint-Étienne)
6
(Saint-Étienne)
(Saint-É
tienne Dos Santos
(Strasbourg)
7,5
Fortuné
8
Audel
(Nancy)
(Valenciennes)
7,5
Maurice-Belay
(Sochaux)
13
Total (estimation) : 226 028
Paris-SG - Sochaux
Lyon - Auxerre
Bordeaux - Lens
Strasbourg - Marseille
Rennes - Nancy
Caen - Nice
Monaco - Saint-Étienne
Lille - Lorient
Valenciennes -Toulouse
Le Mans - Toulouse
37 400
35 537
30 654
26 395
23 605
19 101
17 137
14 215
12 153
9 831
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
Moyenne l’an passé
226 028
250 259
22 819
25 025
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
Moyenne l’an passé
Sur coup de pied arrêté
Sur penalty
Sur coup franc direct
Sur coup franc indirect
Suite à un corner
Sur corner direct
13
22
1,30
2,20
1
1
0
0
0
0
1
Réussis cette saison
Accordés cette saison
Accordés l’an passé
1
1
1
30
1
Total cette saison
Total l’an passé
1
2
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
30
44
3
LUNDI 6 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LE BUT
Bleu
Remplacements. – 78e : P. Cissé par Mom.
N’DIAYE ; 81e : Barbosa par DJIBA ; 87e : Delhommeau par BESSAT.
Non utilisés : Mayebi (g.), J. François, Belson, Renouard.
Entraîneur : F. De Taddeo.
Jaune
Rouge
Jaune
Remplacements. – 67e : De Melo par
SAMASSA ; 76e : Matsui par DOUILLARD ;
85e : Grafite par GERVINHO.
Non utilisés : Roche (g.), Pinault, Louvion,
Loriot.
Entraîneur : R. Garcia.
Noir
Bleu
Noir
COMME LA SAISON dernière face
à Nice, Le Mans a ouvert les hostilités, contre Metz, sur une victoire
1-0. Seul changement notable, Rudi
Garcia a pris la place de Frédéric
Hantz sur le banc. Et si le nouveau
coach entend poser sa patte et donner son style, hier, la transition s’est
opérée dans la continuité puisque
onze des joueurs manceaux étaient
déjà sur la feuille de match de la
1re journée l’an passé.
Cela s’est senti. Grâce à Coutadeur
et Romaric, de bons distributeurs,
grâce à Sessegnon dont les courses
ont déchiré la défense messine
comme du papier, grâce au talent de
Basa, son meilleur attaquant hier. Le
Mans a donc mieux maîtrisé et
mieux enchaîné ses coups dans la
fournaise de Léon-Bollée qui affichait 38 oC au coup d’envoi, au ras
du gazon ! « On étouffait, racontait
le Béninois Sessegnon. Mais on
n’avait pas le choix. À domicile, il
fallait trouver une faille et plus le
match avançait, plus ça coinçait. Par
moments, les Messins étaient à
onze derrière. »
avait déjà tiré dans le petit filet droit
(17e), plaçait ensuite une tête audessus de la transversale (45e).
Avant que le match ne s’équilibre à
nouveau, parce que le milieu de terrain manceau faisait à nouveau du
bon boulot. « Il fallait tenir coûte
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
OM-PSG, zéro à zéro
Les deux clubs ont commencé la saison sur un score identique. On attendait mieux.
LES BONS POINTS
STRASBOURG. – En
l’absence de Samir
Nasri samedi à la
Meinau (0-0), les
transmissions de Karim
Ziani manquaient,
semble-t-il, de
spontanéité pour la
vivacité du jeu de Djibril
Cissé. Niang blessé, les
solutions de rechange
pour l’OM se raréfient.
(Photo
Stéphane Mantey)
À REVOIR
NIANG TOUCHÉ, NASRI
REVIENT. – Touché au genou gauche
contre Strasbourg (0-0), samedi,
Mamadou Niang est resté aux soins
hier à la Commanderie. Il souffrirait
d’une entorse, mais des examens complémentaires dans les prochaines quarante-huit heures permettront d’affiner le diagnostic et la durée de
l’indisponibilité. « C’est assez inquiétant, a reconnu Albert Émon. Nous
aurons un résultat définitif dans deux,
trois jours. » Quant à l’autre blessé de
ce début de saison, Samir Nasri, il
pourrait reprendre la compétition dès
dimanche au Vélodrome contre
Rennes. Une décision quant à sa titularisation sera prise jeudi ou vendredi.
« Il progresse bien, je continue à garder espoir », a ajouté l’entraîneur marseillais. Émon a aussi assuré que le
recrutement d’un attaquant supplémentaire, « déjà dans les esprits,
l’était encore davantage
aujourd’hui ». – H. F.
Rouge
Jaune
VALENCIENNES
Audel crève l’écran
Inexistant à Lille, où Claude Puel ne le faisait pas jouer, le nouvel attaquant
de VA a marqué de son empreinte la première journée en inscrivant un triplé.
QUI EST VRAIMENT Johan Audel
(23 ans), leader du classement des
buteurs depuis son triplé réalisé
contre les Toulousains d’Élie Baup,
samedi soir, et leader tout court de la
Ligue 1 avec son club de Valenciennes, étonnamment installé en
haut du Championnat depuis sa
belle victoire sur le TFC (3-1) ? « Le
même que celui que je suis venu voir
jouer à Lille la saison dernière,
répond Antoine Kombouaré du tac
au tac. Cela ne fait que cinq
semaines qu’il est avec moi et la plupart des progrès qu’il a réalisés, il les
doit à Claude Puel, son ancien entraîneur à Lille, qui l’a sorti du rôle de
milieu gauche qu’il occupait à Nice
pour le changer en attaquant. Je
l’avais déjà vu aussi avec Lorient
lorsqu’il était prêté par le LOSC
(2005-2006), et il avait attiré mon
regard. » Le même, mais en mieux.
En plus confiant, en plus libre et en
plus efficace.
Car à Nice (2000-2004), à Lorient et à
Lille (2004-2005 et 2006-2007), où il
a connu des fortunes diverses, Audel
n’a pas toujours flambé et pas toujours souri. « Je n’en veux à personne, surtout pas à Claude Puel, dit
l’intéressé. Ce que je regrette, en
revanche, c’est que Lorient souhaitait me garder après ma bonne saison là-bas et que Valenciennes voulait me recruter au mercato de l’hiver
dernier. Les dirigeants lillois se sont
opposés à mon départ et je n’ai toujours pas compris pourquoi.
Aujourd’hui, à Valenciennes, je suis
conscient que le coach me fait
confiance. Nous sommes en concurrence pour les postes offensifs avec
Steve (Savidan) et Grégory (Pujol),
mais c’est une saine émulation. »
Son entraîneur, lui, ne souhaite
qu’une chose : « Qu’il continue à
bosser pour connaître la même réus-
site que samedi. Mais attention, il
sera maintenant autant surveillé que
Steve Savidan après son efficacité du
début de saison passée. » Et Savidan, désormais peut-être un petit
peu plus tranquille, ce qui ne devrait
pas déranger les Valenciennois.
Gourcuff :
« VA peut le relancer »
Sorti sous les ovations du public de
Nungesser à la 80e minute, après son
remplacement par José Saez, un
autre ancien du LOSC, Johan Audel a
dû savourer, sous les yeux de ses
parents, venus de la Côte d’Azur. Son
triplé ? Un premier duel gagné face à
Douchez, éliminé d’un joli petit crochet du pied gauche. Un deuxième
but de la tête, opportuniste sur une
remise de Bezzaz. Le troisième fut le
plus beau : une reprise du talon en
pleine course, avec le pied d’appui
arrière sur une centre tendu au premier poteau de Mater. Un geste tellement improbable qu’on se demanda longtemps s’il en était bien
l’auteur, et s’il ne s’agissait pas plutôt d’un but contre son camp du Toulousain Nicolas Dieuze. Lui aussi se
l’est demandé. Par modestie peutêtre.
Trois buts en Ligue 1 le même soir,
c’est trois fois plus que son total de la
saison passée. Avec Lille, il n’avait en
effet marqué qu’une seule fois lors
du précédent exercice. C’était face à
Lyon (1-2, le 16 février dernier, 25e
journée), et précisément sous les
yeux d’Antoine Kombouaré, venu le
superviser en douce. Barré par la
concurrence d’Odemwingie, Mirallas, Youla ou Fauvergue, le Martiniquais avait également vu sa saison
gâchée par une opération de
l’épaule à l’automne (resserrement
des ligaments), qui ne lui permit de
revenir à la compétition que
LENS
Roux parle
à ses joueurs
GUY ROUX n’a vraiment pas apprécié le comportement
de sa troupe samedi à Bordeaux (0-1). Pas plus que les
pronostics des joueurs donnés à notre journal avant le
début du Championnat. Dix-sept des vingt-sept Lensois
interrogés voyaient leur club champion de France, ce qui
a eu le don d’énerver, et c’est une litote, Roux, l’adepte
du discours sur le maintien. Le nouveau boss lensois a
donc rappelé à ses hommes, lors d’une causerie hier
matin, ses premières vérités. L’entraîneur n’a pas caché
son irritation devant ce qu’il considère comme de la prétention, surtout au regard de la sortie en Gironde. Les
joueurs l’ont écouté sans moufter, conscients certainement que leur performance catastrophique méritait une
remise en question. C’était aussi un moyen assez classique chez l’entraîneur pour remonter ses équipes. Car
se profile déjà dimanche l’ombre du PSG. – H. P.
Johan AUDEL
23 ans, né le 12 décembre 1983
à Nice.
1,80 m, 73 kg.
Attaquant.
Clubs : Nice (2000-2004), Lille
(2004-2005, puis 2006-2007), Lorient
(2005-2006), Valenciennes (depuis
juillet 2007).
Premier match en L 1 : Lyon-Lille
(1-0), le 28 août 2004.
50 matches, 14 buts en L 1 ;
2 matches, 1 but en C 1 ; 6 matches
en C 3.
quelques mois plus tard. Il fallait au
moins un départ pour oublier tout
cela. Recruté par Valenciennes pour
900 000 , il y exprime à nouveau
son talent, comme à Lorient il y a
deux ans, où Christian Gourcuff fut
son entraîneur, en L 2 (30 matches,
8 buts). « Chez nous, il s’était révélé
très complémentaire avec Bourhani
en attaque. Il s’entendait aussi parfaitement bien avec Karim Ziani. On
en était contents et on aurait aimé le
garder la saison dernière, mais Lille
réclamait 1,5 million d’euros pour le
transférer, ce qui était bien au-dessus de nos moyens. Même s’il a été
souvent blessé et a été très peu utilisé par Lille en 2006-2007, ce qui a
ralenti sa progression, il a le niveau
de la L 1. À Valenciennes, il apporte
de la percussion et de la profondeur
et peut beaucoup peser sur les
défenses avec Savidan. Il ne faut pas
s’enflammer par rapport à son triplé,
ce n’est qu’un premier match, mais
VA peut le relancer et lui faire
prendre confiance, comme cela
aurait pu être le cas chez nous… »
Comme cela aurait pu être le cas à
Lille…
Claire, 4 ans
4 ans que le Crédit Agricole accompagne Claire dans son engagement pour l’environnement. Hier, lorsqu’elle a voulu
installer un chauffage solaire dans sa maison et aujourd’hui, en finançant la création d’un parc d’éoliennes pour sa commune.
Signataire du Pacte Mondial des Nations Unies
en faveur du développement durable,
le Crédit Agricole a développé une gamme de solutions bancaires
pour accompagner les initiatives respectueuses de l’environnement.
MICHEL BOREL (avec L. Ha.)
Rennes et
« le trouillomètre »
CES DEUX PROCHAINES semaines, Rennes va se rendre à
Marseille, à Nice et recevoir Saint-Étienne. Ce n’est pas forcément le programme le plus indiqué pour repartir de l’avant, après
le revers subi à domicile face à Nancy (0-2), samedi. Autre point
ennuyeux : il semble à peu près acquis qu’Étienne Didot, qui s’est
contenté de trottiner la semaine dernière, ne sera pas présent au
Stade-Vélodrome. Le capitaine, Bruno Cheyrou, sait bien que
pour se faire peur, ses équipiers ont juste à regarder dans le rétroviseur. Depuis deux saisons, le Stade Rennais s’est fait le spécialiste des mois d’août ratés. « À force de parler de nos débuts de
saison ratés, cela finit par mettre le trouillomètre à zéro à tout le
monde, estime le milieu défensif breton. Du coup, on rate notre
début de saison. Je crois qu’il faut rester positif et s’appuyer sur
notre très bonne première demi-heure. » Dominateurs, les Rennais ont péché dans la finition. « À partir du moment où l’on ne
concrétise pas nos occasions, on se met forcément en danger,
admet Mickaël Pagis. Maintenant, il ne faut pas non plus tirer la
sonnette d’alarme trop tôt. Vu notre nombre d’occasions, ça va
bien finir par payer. » – R. R.
UNE RELATION DURABLE, ÇA CHANGE LA VIE.
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LUNDI 6 AOÛT 2007
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
DAMIEN DEGORRE
et HERVÉ PENOT (avec H. F.)
Bleu
ce soit Pauleta, Frau, Luyindula ou
Diané, ils ont tous manqué de réalisme. Enfin, Le Guen a répété hier à
certains qu’il souhaite les voir jouer
plus libérés, moins crispés, et
prendre un peu plus d’initiatives
balle au pied.
Jaune
OM. – Trop de ratures ont entaché
la copie marseillaise à Strasbourg.
Récupération trop basse, jeu de
passes inexistant, aucun rythme…
« C’était un match pauvre, je l’ai
revu, notait hier Albert Émon. Nous
en discuterons, car on ne se
contente pas de ce nul. Les joueurs
étaient amorphes. Il y avait un
manque de cohésion. » Comme un
air de déjà-vu. L’an passé, l’OM
usait de ses individualités pour
vaincre, pas de son fonds de jeu.
Albert Émon va devoir chercher cet
équilibre et cette cohésion, travailler sur les mouvements collectifs,
sur les enchaînements. Niang, peu
en vue, Cissé, rarement bien trouvé :
l’OM n’avait pas de solution technique. La fluidité, vieille rengaine,
reste une énigme marseillaise. Ziani, maître du service en « quatrième
intention », n’est pas le prototype
du passeur rapide qu’affectionne
Cissé. Vu son potentiel offensif,
l’OM doit se créer quelques occasions contre un promu. Et c’est un
minimum.
PSG. – Le Guen le sait, sa défense
n’est pas au point. Dans l’axe,
l’entente entre Traoré et Camara
n’a pas toujours été flagrante. Dans
l’esprit de l’entraîneur, cette association n’est pas vouée à perdurer. Il
souhaite incorporer d’ici à la miaoût Bourillon, sa recrue rennaise.
Sur les côtés, Armand ne s’est pas
montré à son niveau, alors que
Mulumbu n’a pas convaincu à
droite. Si le premier n’était pas dans
un bon jour, le second préfère un
poste au milieu et son expérience
comme latéral ne devrait pas s’éterniser. Digard l’a d’ailleurs remplacé
avantageusement après la pause.
L’autre mauvais point porte sur
l’imprécision des attaquants. Que
Noir
Bleu
Noir
OM. – Sur un plan strictement arithmétique, l’OM s’en sort plutôt bien.
Ce point peut valoir cher plus tard et
il ne faut pas négliger les statistiques de la saison passée. Les
douze défaites soulignaient
l’énorme difficulté des Marseillais à
tenir un résultat dans les soirées
incertaines. En Alsace, l’OM a finalement passé un test de solidité. Le
recrutement a été axé sur un renforcement musculaire et les Alsaciens
n’ont guère enfoncé l’arrière-garde
olympienne : Givet a retrouvé des
automatismes avec Rodriguez, son
ancien compère monégasque et
Carrasso s’est interposé sur le seul
vrai danger. Les fondations semblent plus solides que l’année dernière. Quand on ajoute que Zenden
s’en est intelligemment sorti et que
Nasri va revenir vite, la situation est
loin d’être désespérante.
PSG. – Si Paris a glané un point,
samedi, contre Sochaux, il le doit à
la prestation de grande qualité de
Landreau. Le gardien international
français a réalisé trois arrêts de
classe et rassuré une défense pas
toujours à l’aise. Il est dans la lignée
de ses six derniers mois au PSG et
prend une dimension de plus en
plus importante dans le vestiaire.
Son calme et son autorité naturelle
sont des atouts sur lesquels Paul Le
Guen devrait s’appuyer cette saison. L’entraîneur pourra également
compter sur le dynamisme de Diané, dont l’entrée en jeu a fait du
bien. Les supporters, nombreux hier
matin au décrassage, l’ont d’ailleurs salué chaleureusement. Avec
Luyindula, ils varient les appels,
prennent la profondeur et donnent
des solutions au porteur du ballon.
Cela facilite la vie de certains équipiers comme Rothen, qui a prouvé
que sa qualité de centre demeurait
intacte. Enfin, le PSG, ballotté en
première période, a su ne pas sombrer et faire preuve de qualités mentales oubliées l’an dernier.
08/2007 – Édité par Crédit Agricole SA – 91, bd Pasteur, 75015 Paris – Capital social : 4 941 163 593 € – 784 608 416 RCS Paris – Crédit photo : Stefan Schuetz/zefa/Corbis.
PARIS ET MARSEILLE, les vieux
ennemis, ont débuté la saison sur
deux matches nuls contre Sochaux
et à Strasbourg (0-0). C’est une
petite déception au regard de la
campagne de matches amicaux
prometteuse des deux géants
assoupis. Pour leur première sortie,
les deux clubs ont donné des signes
encourageants. Mais tout n’est pas
parfait…
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Bordeaux ouvre son livre Blanc
Fort de sa première victoire d’entraîneur (1-0 devant Lens, samedi), le Cévenol est conforté dans son projet.
BORDEAUX –
de notre envoyé spécial
DE NICOLAS DE TAVERNOST,
patron de M 6, et donc des Girondins,
en passant par Jean-Louis Triaud, leur
président, le microcosme bordelais ne
cachait pas sa satisfaction, samedi. La
première de Laurent Blanc comme
entraîneur a été une réussite totale.
Non seulement son équipe a battu
Lens (1-0) mais, en plus, elle a convaincu et plu.
Ce soulagement doit cependant
s’apprécier au regard d’une statistique : depuis 1945, Bordeaux n’a perdu
que trois de ses trente-huit lancements
de la saison à domicile, en L 1. Avoir
fait aussi bien que ses prédécesseurs
apporte toutefois du crédit aux
méthodes du champion du monde.
Décryptage.
SES CONVICTIONS
Ancien milieu créatif reconverti en
libero porté vers l’avant, Blanc veut
que son équipe lui ressemble. En un
mot : qu’elle soit joueuse. Fini donc les
longues transversales de Planus et le
jeu de contre. Place à un jeu court, basé
sur un redoublement de passes et
davantage d’attaques placées. À ce
titre, le but de Bellion, à la conclusion
d’une dizaine de passes, incarne ce
qu’il « essaie de proposer aux garçons ». Leur entraîneur est même prêt
à payer le prix de cette prise de risques
en encaissant des buts.
Pour mettre cette philosophie de jeu en
pratique, il compte s’appuyer sur un
schéma dont le socle repose sur une
défense à quatre devant laquelle une
vigie vient se positionner (Alou Diarra).
Après, tout est possible. Bordeaux
pourra jouer avec un ou deux atta-
quants, avec un milieu en losange
(dont Micoud, voire Jussiê, occupera la
pointe) ou en 4-4-2 classique avec
deux milieux excentrés.
« Cela ne revient pas à dire que je
changerai de tactique à chaque match,
précise-t-il. Plus que le schéma, c’est
l’animation qui compte. » En aucun
cas, son dispositif ne sera dicté par les
faiblesses de l’adversaire. Pour lui,
Bordeaux doit chercher à gagner en
imposant son jeu et ses forces. S’il ne
se déclare pas adepte du turn-over, il y
aura recours. « J’y serai obligé, dit-il.
Bordeaux va livrer entre quarante-cinq
et cinquante matches.
En faire trente-huit, comme Ramé la
saison passée, relève de l’exploit. Si
chaque joueur en fait trente-cinq, ce
sera déjà très bien car cela signifiera
qu’il aura réussi une saison complète. »
SA COMMUNICATION
Depuis son arrivée, Blanc ne s’est pas
lancé dans une opération séduction,
tant en interne qu’à l’extérieur du club.
Son aura et son charisme lui suffisent.
S’il va au contact des supporters après
les entraînements, il se résigne à
répondre à ses obligations médiatiques. Bref, il ne cherche pas à nouer
des liens ni à se constituer un réseau
local, deux leviers qui peuvent se révé-
BORDEAUX. –
Debout devant
son banc (notre
photo, au
centre, en
chemise
blanche),
Laurent Blanc
est resté très
calme pour son
premier match
d’entraîneur en
L 1. « Je n’étais
pas un excité
sur le terrain ni
dans la vie »,
rappelait-il.
(Photo
Alain Mounic)
ler très utiles lors de lendemains difficiles. A côté du Cévenol, l’austère
Ricardo passerait presque pour une
« pipelette. » Il justifie ainsi la distance qu’il met avec les gens : « Un
entraîneur doit être généreux, mais
pas trop. Sinon, tu ouvres trop les
vannes et la meute est lâchée. »
À la différence de ses prédécesseurs, il
n’a pas hésité à hausser publiquement
le ton quand il estimait que le recrutement n’avançait pas assez vite à son
goût. Cela a détonné dans l’environnement d’habitude si feutré des Girondins.
Joueur réputé pour sa sobriété, il en
use sur le banc. Samedi, il s’est contenté de mâchouiller une touillette
debout, laissant à Jean-Louis Gasset,
son adjoint, le soin de gesticuler les
consignes. « Je n’étais pas un excité
sur le terrain ni dans la vie. Je ne vois
pas pourquoi je le serais sur le banc »,
justifie-t-il. Malgré l’énorme pression
qui pesait sur ses épaules, il n’a rien
laissé paraître. « J’étais juste tendu à
l’intérieur, comme tout joueur qui
débute sa saison. »
SES INTERROGATIONS
Bleu
Jaune
Rouge
BERNARD LIONS
Rouge
Jaune
Noir
Bleu
Noir
La faiblesse de la performance lensoise
ne lui permettant pas de tirer des
conclusions définitives sur la réelle
valeur de son équipe, Blanc avance
encore dans l’inconnu. Autre inconnue : Micoud, suspendu samedi, et
dont la probable rentrée à Auxerre, ce
samedi, pourrait contraindre l’entraîneur à modifier son schéma. Or, il est
toujours délicat de changer une formule qui marche.
Comme Ricardo avant lui, Blanc va
devoir résoudre le casse-tête consistant à trouver le meilleur système
capable de ramener son numéro 10 à
son meilleur niveau.
Blanc ne doute pas d’y parvenir.
Comme il ne doute pas que son groupe
acceptera son turn - over. Pour l’instant, ses cadres, dont certains se trouvaient en conflit avec Ricardo en fin de
saison, adhèrent à son projet.
Qu’adviendra-t-il quand ils s’estimeront rejetés plus que de raison sur le
banc ?
En plus des problèmes d’ego à gérer,
Blanc devra aussi trouver un buteur
dans son effectif. Bellion, Jussiê et
Chamakh, sans parler de Perea, ne le
sont pas encore assez. Obertan n’a que
dix-huit ans. Quant à Cavenaghi, il
n’est toujours pas le redoutable chasseur des surfaces qu’il était en Argentine.
Toulouse aux urgences
Laminé à Valenciennes (1-3), le TFC a une petite semaine pour régler
ses problèmes défensifs, collectifs et personnels.
IL N’Y A PAS EU de décrassage hier
matin pour le Toulouse FC. Mais une
vraie séance d’entraînement pimentée d’un redouté « 15-15 », cette
épuisante alternance de quinze
secondes d’efforts suivies de quinze
secondes de récupération. « Ce n’est
pas le match de la veille qui nous
avait fatigués », a expliqué, agacé,
Élie Baup. Avant de convier tout son
groupe à cette escapade studieuse
sous un soleil de plomb, l’entraîneur
toulousain avait insisté sur une douloureuse évidence : « La réalité nous
a déjà rattrapés…»
Hier midi, la colère un peu retombée,
Baup se demandait comment il allait
pouvoir gérer au mieux « le cassetête du mois d’août après une préparation escamotée par les absences et
les blessures, et sans avoir devant
nous la moindre période de
rodage. » Car les soucis de Toulouse
ne se limitent pas aux multiples
carences de sa charnière centrale, au
manque d’étoffe de Fofana et aux
questions posées par l’étroitesse du
potentiel du Suédois Jönsson. Le problème est d’importance mais ponc-
tuel. Suspendu face à Valenciennes,
Cetto a déjà donné des gages de sa
solidité face à Lokeren en match amical (0-0). Nicolas Dieuze pourrait lui
être associé en attendant les rétablissements de Daniel Congré (opéré
de l’épaule) et de Dominique Arribagé (entorse du genou), dont les
retours ne sont pas envisageables
avant le milieu ou la fin du mois prochain. Dans le meilleur des cas.
Sadran : « Si on
continue à se prendre
pour Barcelone…»
« L’équipe est en chantier et pas seulement au niveau de la défense,
admet Élie Baup. C’est tout le groupe
qui n’a pas dégagé de force collective. Il faut donc mener une réflexion
en profondeur. » Les multiples
défaillances individuelles de samedi
soir (Fabinho, Emana, voire Batlles
et Mathieu, en plus des défenseurs)
ont rappelé à l’entraîneur toulousain
une autre pénible réalité : « La saison dernière, on a réussi à la force du
poignet et en jouant sur tous les
leviers possibles pour surprendre,
innover et tenter des trucs. Mais le
groupe n’a pas changé, c’est toujours le même…»
En clair, Toulouse va devoir soigner
sa première insolation de l’été avec
les moyens du bord. Pour la venue de
Lyon, Paulo César (touché au mollet)
pourrait être opérationnel et retrouver sa place sur le côté droit. Moussa
Sissoko (il aura 18 ans le 16 août) est
un jeune milieu de terrain défensif
qui dégage « quelque chose » selon
Baup. Enfin, Pantxi Sirieix aurait été
titulaire dans l’entrejeu samedi soir
s’il n’avait été contraint de déclarer
forfait à la veille du déplacement
dans le Nord, affaibli par un virus.
Mais pour accueillir dignement le
sextuple champion de France (same-
di après-midi), puis le quintuple
vainqueur de la Ligue des champions
(Liverpool, le 15 août, à 16 h 30), le
TFC doit surtout procéder à un petit
travail intérieur sur lui-même.
« Cette défaite va nous faire redescendre de notre petit nuage, suggère
Nicolas Dieuze. Car si on oublie d’où
on vient, on se prépare des moments
délicats. »
Pour Olivier Sadran, le président toulousain, son club est promis à une
« saison compliquée s’il continue à
se prendre pour le FC Barcelone. Si
on oublie nos vertus habituelles
d’engagement et de solidarité, il n’y
aura pas de salut…»
ÉRIC CHAMPEL
ÉCHAUFFOURÉES LORS DE LIVERPOOL-FEYENOORD.– Le tournoi
de Rotterdam s’est achevé dans la confusion totale pour le champion d’Europe
2005, futur adversaire de Toulouse lors du 3e tour préliminaire de Ligue des
champions dès le 14 août (aller). Avec son équipe type, pour son dernier
match, Liverpool est finalement parvenu à arracher le nul (1-1) face à Feyenoord (égalisation de Gerrard à la 72e minute, arrêt d’un penalty par Reina à la
87e), pour obtenir la deuxième place de ce tournoi de préparation, à égalité de
points avec Porto. Mais les esprits se sont échauffés au coup de sifflet final, les
deux équipes s’étripant dans une confusion totale.– J.-M. Ro.
Le Pen
leur a fait peur
LORIENT –
de notre correspondant
permanent
ULRICH LE PEN a regagné Lorient,
hier, en ambulance. Les médecins qui
l’ont pris en charge samedi soir au CHU
de Lille lui avaient fortement déconseillé l’avion. Une décision compréhensible vu le choc qu’il avait dû
encaisser, la veille, à Villeneuved’Ascq, sur le terrain du LOSC (0-0). La
scène donne le frisson. De la gauche,
Bastos centre à terre pour Mirallas,
esseulé à l’entrée de la surface lorientaise. Revenu à cent à l’heure, Le Pen
se jette. Fabien Audard est sorti. En
plongeant, le gardien des Merlus per-
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cute avec son genou le visage de son
coéquipier.
« Je suis dans l’axe du choc, raconte
Christophe Jallet. “Lulu” (Le Pen)
tombe face à moi. Il est inconscient. Je
m’approche, je vois du sang sortir de sa
bouche et des hématomes sur son
front. J’imagine le pire. Fabien, lui, est
à l’ouest, car les crampons de l’attaquant lillois l’ont touché. Jusqu’à la fin
du match, son visage a hanté mon
esprit. »
Comme Jallet, Audard terminera la
rencontre la tête ailleurs. « Je n’avais
plus envie de jouer, confie-t-il.J’étais
touché. Je ne pensais qu’à lui. Avec
Lulu, on fait chambre commune. On se
fréquente aussi. Sur l’action, j’avais les
yeux rivés sur le ballon. Je ne l’ai même
TOULOUSE
Elmander
victime d’une béquille
L’entraîneur de Toulouse, Élie Baup, a confirmé hier lors du
décrassage que Johan Elmander souffrait d’une béquille à une cuisse,
contractée samedi contre Valenciennes. « Il n’a pas voulu prendre de
risque et il est sorti. Mais pour ce genre de blessure on ne peut rien
faire d’autre que d’attendre, a-t-il indiqué. On verra l’évolution dans
la semaine. » Touché à une cuisse peu avant la 10e minute lors d’un
choc avec Nicolas Penneteau, l’attaquant suédois a dû sortir à la
28e minute.
Numéro spécial 128 pages. 3,20 €
PAGE 6
pas vu arriver. Après le choc, j’ai vu
Micka (Ciani) s’agiter. Je pensais que
c’était pour moi car je saignais un peu
du nez. Je lui ai répondu que ce n’était
pas grave. C’est à ce moment-là que
j’ai vu Lulu. Il y a le sang et sa réaction
bizarre. Ses yeux étaient retournés. Je
me sentais fautif. J’avais peur comme
jamais. Je pensais à la suite. À la suite
tout court. »
Après le match, à l’aéroport, les
Lorientais durent trouver des taxis
pour regagner leur hôtel, l’avion ne
pouvant décoller à cause de problèmes
techniques. Ils ont peu dormi. En effet,
ce n’est qu’au milieu de la nuit qu’ils
seront vraiment rassurés sur l’état de
santé de Le Pen. « Le préparateur physique était sur place, mais il n’avait pas
COUPE D’ALLEMAGNE : RIBÉRY
TITULAIRE. – Franck Ribéry doit débuter
avec le Bayern Munich la dernière
rencontre du premier tour de la Coupe
d’Allemagne, aujourd’hui contre
Burghausen (Troisième Division). Le
milieu offensif était ménagé depuis deux
semaines en raison d’un hématome à un
genou.
LILLE : RAMI ET CABAYE BLESSÉS.
– Outre le Lorientais Ulrich Le Pen (lire
ci-dessus), les Lillois Adil Rami et Yohan
Cabaye ont été touchés samedi lors de
plus d’informations que nous,
explique Audard. J’ai eu la femme de
Lulu plusieurs fois au téléphone. Le
docteur l’avait appelée pour la rassurer. Mais j’imagine ce qu’elle a enduré.
Quand elle a eu des bonnes nouvelles,
elle m’a appelé. Mais ce n’est vraiment
allé mieux que lorsque j’ai pu lui parler,
au téléphone, à 3 heures du matin. »
Le Pen venait juste de se faire recoudre
la pommette. Selon son club, l’ailier
gauche morbihannais souffre d’une
fracture du nez, de la pommette et
d’un traumatisme crânien. Son
absence est évaluée entre un et deux
mois. Un moindre mal.
RAPHAËL RAYMOND
Lille-Lorient (0-0). Rami s’est tordu un
genou sur une action anodine. Claude
Puel craint une « entorse très sérieuse »
concernant son défenseur. Le milieu
Yohan Cabaye, de son côté, souffrirait
d’une déchirure à une cuisse.
LORIENT : BUDGET EN HAUSSE.
– Contrairement à ce que le club avait
annoncé, le budget du FC Lorient pour la
saison 2007-2008 ne sera pas de 23 mais
de 29 M. Ce n’est donc pas le club
breton mais le FC Metz qui présente le
plus petit budget de Ligue 1 (24 M).
LUNDI 6 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
7
FOOTBALL ANGLETERRE (Community Shield)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MANCHESTER UNITED - CHELSEA : 1-1, 3-0 aux t.a.b.
Malouda n’a pas suffi
ÉGYPTE
Michel
quitte Zamalek
L’ex-Lyonnais a marqué son premier but pour Chelsea mais Manchester, avec un très bon Patrice Évra, s’est imposé.
MANCHESTER UNITED - CHELSEA :
1-1 (1-1), 3-0 aux t.a.b.
Temps chaud. Pelouse en bon état. 80 731 spectateurs. Arbitre : M. Halsey.
Buts. – MANCHESTER UNITED : Giggs (35e) ; CHELSEA : Malouda (45e). Tirs au but. –
Manchester United : réussis par R. Ferdinand, Carrick, Rooney ; Chelsea : manqués
par Pizarro, Lampard, Wright-Phillips (Chelsea). Avertissements. – Manchester United : Rooney (45e + 3, jeu dangereux sur Cech) ; Chelsea : Ben Haïm (34e, antijeu sur
Rooney), R. Carvalho (63e, antijeu sur Évra), Obi Mikel (90e + 1, tacle à retardement
sur C. Ronaldo).
MANCHESTER UNITED : Van der Sar – W. Brown, R. Ferdinand, Vidic, Silvestre
(Nani, 68e) – C. Ronaldo, Carrick, O’Shea, Évra – Giggs (cap.) (Fletcher, 81e) – Rooney. Entraîneur : A. Ferguson.
CHELSEA : Cech – G. Johnson (Sidwell, 78e), Ben Haïm, R. Carvalho, As. Cole (L.
Diarra, 68e) – Essien, Obi Mikel, Lampard (cap.) – Wright-Phillips, J. Cole (S. Sinclair,
82e), Malouda (Pizarro, 52e). Entraîneur : J. Mourinho.
LONDRES –
de notre envoyé spécial
C’EST TOUT LE CÔTÉ ROUGE de
Wembley qui a finalement exulté
après la faillite totale de Chelsea aux
tirs au but mais les 35 000 supporters des Blues ont tout de même eu
l’occasion d’une standing ovation.
Ils la réservèrent à Florent Malouda,
auteur de son premier but officiel
avec son nouveau club mais qui, victime d’une béquille à la cuisse
gauche dans l’action après un choc
avec Edwin Van der Sar, ne toucha
quasiment plus le ballon ensuite
pour quitter prématurément la
pelouse (52e) et constater dès cet
instant la cote d’amour dont il jouit
déjà à Londres.
« Le but, l’accueil du public, ça fait
plaisir, bien sûr, mais j’aurais préféré
que mon tir victorieux soit décisif,
expliquait Malouda dans les
entrailles de Wembley, en boitant
légèrement. J’espérais aussi enfin
disputer tout un match pour Chelsea,
mais bon ! ce sera peut-être pour
dimanche prochain (à Stamford
Bridge contre Birmingham City, pour
la première journée de Championnat) si je suis rétabli. Globalement,
LONDRES. – Les
Français ont
brillé hier
à Wembley
mais c’est
finalement
le gardien
néerlandais de
Manchester,
Edwin
Van der Sar,
qui a fait vibrer
le côté rouge
de Wembley
en stoppant
les trois tirs au
but de Chelsea,
dont le dernier
tiré par Shaun
Wright-Phillips.
(Photo
Carl De Souza/AFP)
malgré nos nombreux blessés, on a
bien joué et rivalisé avec Manchester. C’est un match encourageant
pour Chelsea. »
Giggs est toujours là
À une semaine de la reprise en Premier League, on n’a rien appris
d’essentiel sur l’état des forces entre
le champion d’Angleterre (Manchester United) et son prédécesseur
(Chelsea). Sinon qu’ils se tiennent
toujours de très près, que leurs Français vont bien (Évra passeur décisif et
excellent de bout en bout, Malouda
buteur) et qu’ils sont de plus en plus
riches sur le terrain comme en
dehors. Comment mieux le mesurer
que dans ce match ? Car, si les deux
clubs alignaient hier des équipes
entièrement composées d’internationaux, il y avait encore du beau
monde sur les bancs et, surtout, à…
la maison. La liste des absents de
Chelsea laissait ainsi rêveur : Drogba
(touché au genou la veille à l’entraînement, apparemment sans gravité), Makelele, Terry, Ballack, Chevtchenko, Robben, Bridge, Paulo
Ferreira, Salomon Kalou, Alex... de
quoi former une des meilleures
équipes d’Europe.
Cela se traduisit par des choses inhabituelles, comme le positionnement
de Joe Cole en avant-centre et de
Patrice Évra en milieu gauche,
devant Mikaël Silvestre, titularisé
après avoir refusé la semaine dernière de rejoindre Newcastle pour ne
pas porter le même maillot que Joey
Barton, l’agresseur de son ami Ousmane Dabo au printemps à Manchester City.
Par 30 degrés à l’ombre, la première
mi-temps fut donc française. Après
un une-deux avec Cristiano Ronaldo,
LIGUE 2 (2e journée)
PATRICE ÉVRA, passeur décisif pour Giggs, a passé un beau dimanche à Wembley.
« Un trophée, c’est toujours bon »
LONDRES –
de notre envoyé spécial
d’argent cet été pour se renforcer. L’équipe sera-t-elle pour
autant meilleure ?
ISTRES - VILLEMOMBLE : 2-0 (1-0)
700 spectateurs. Arbitre : M. Marty. Buts :
M’Futy (11e), Kharbouch (54e). Avertissement.– Villemomble : Dembelé (46e).
ISTRES : Weber – Scotto, Valéri, Doumbia, Dumolin – Sichi (Mikart, 88e), Filipovic, Bru, Kharbouch (Mesloub, 77e),
M’Futi (Gallon, 80e) – Giroud. Entraîneur :
R. Le Lamer.
VILLEMOMBLE : Pinoteau – Bezeme,
Dembelé, Akabla, Attoumani – Carlos
Moreira, Lopez Tavares (Haderbache,
62e), Durand (Ben Najah, 71e), Zahiri,
Campion (Do Novo, 42e), Diallo. Entraîneur : A. M’Boma.
BEAUVAIS - LOUHANS-CUISEAUX:
0-2 (0-1)
1 132 spectateurs. Arbitre : M. Husset.
Buts : Elouaari (35e), A. Niang (69e). Avertissements.– Beauvais : Denz (51e) ; Louhans-Cuiseaux : Moulin (39e), Roufosse
(44e). Expulsion.– Beauvais : Denz (82e).
BEAUVAIS : Langlois – Choplin (Dikaba,
83e), Denz, D. Sylva, Roland – V. Touré
(Previtali, 70e) – De Gea, Arroub, Ramdani, Sadio – Ouedraogo. Entraîneur : B.
Roux.
LOUHANS-CUISEAUX : Daguet – Maupeu, Mairet, Leduby, Moulin – Zobiri
(Zanina, 87e), N’Gosso, A. Niang, Roufosse – Elouaari (Goga, 83e), Arsène (Y. T.
Camara, 78e). Entraîneur : S. Crucet.
ARLES - PARIS FC : 0-2 (0-1)
500 spectateurs. Arbitre : M. Fourtau.
Buts : P. Planus (45e), N’Diefi (80e). Avertissements.– Arles : Oliveras (83e) ; Paris
FC : Zarour (65e), Houri (80e). Expulsions.Arles : Cirilli (90e) ; Paris FC : Lucas (7e).
ARLES : Nevaes – Oliveras, Dyduch, Clément, Cirilli – Poirier (Innocenti, 74e),
Scaffa,Aliaoui (Luc, 60e), Corrèze (Ortega,
8e) – Najih, Himmes. Entraîneur : M. Estevan.
PARIS FC : Lucas – Cioni, J. Modeste,
Zarour, Mimpo – A. Diawara, P. Planus
(Henani, 75e), Raddas (Blanc, 46e), M.
Leroy (Ossey, 46e) – Houri, N’Diefi. Entraîneur : J.-G. Walemme.
ENTENTE SSG - CALAIS : 3-2 (2-1)
1 200 spectateurs. Arbitre : M. Gatefin.
Buts.– ENTENTE SSG : Charles (21e, 35e),
Gamiette (88e) ; CALAIS : Pruvost (36e),
Millien (65e).
ENTENTE SSG : Aureille – Outrebon,
Sow, De Araujo, K. Touré (Imakhoukhène,
65e) – Debray (Djeradi, 74e), P. Mendy
(Koulibaly, 69e), Gamiette, Freitas – Dantas, Charles. Entraîneur : K. Djabour.
CALAIS : Schille – Hurtrel, Rollet, Congio,
Briesmalien – Pruvost, Millien (Magnier,
88e), Marque, Boutoille – Hoguet (Pennacchio, 69e), Kerkar. Entraîneur : S. Jore.
PAU - CANNES : 0-1 (0-0)
1 500 spectateurs. Arbitre : M. Rainville.
But : Blayac (90e+ 3). Avertissements.–
Pau : Fourneuf (53e), Paul (76e) ; Cannes :
Gazeau (9e), Losilla (34e), Haderbache
(48e).
PAU : Bell – Labat (Vigier, 75e), Fourneuf,
M. Keita, Meslien – J. I. Niang, Paul, Belbachir (Yesso, 75e), Rouag (Barralon, 78e)
- Bouabdallah, Moreno. Entraîneur : J.-L.
Girard.
CANNES : Debec – Gazeau, Losilla, Ponroy, Ravaux – Haderbache, De Magalhaes, Berrier, Régnier (Djermoune, 76e) –
Blayac, J. Perrin (Lafon, 62e). Entraîneur :
S. Paille.
CHERBOURG - ROMORANTIN : 0-1
(0-1)
1 503 spectateurs. Arbitre : M. Varela.
But : Lala-Bouali (11e). Avertissements.–
Cherbourg : Miranda (76e), Mouithys
(90e) ; Romorantin : Chevrier (51e), Dinet
(53e). Expulsion.– Cherbourg : P. A.
N’Diaye (38e).
CHERBOURG : Ménétrier – Aubriot, P. A.
N’Diaye, Barré, Hérauville – Miranda,
Tanguy, Kambou (Gambillon, 33e) –
Lugier (Mouithys, 70e), Inkango (Binet,
54e), Adnane. Entraîneur : N. Tosi.
ROMORANTIN : Ardeois – Gibert,
Durpes, Villatte, Chevrier – Oroque,
Dudoit, Dinet (Simon, 73e), Rjillo – LalaBouali (Soumare, 40e), Sampil. Entraîneur : L. Lidon.
VANNES - TOURS : 0-1 (0-0)
2 490 spectateurs. Arbitre : M. Grelot.
But : T. N’Diaye (46e). Avertissements.Vannes : Haguy (15e), Hervé (49e) ; Tours :
Robic (11e), Lopez Peralta (66e), Gomez
(70e), Conte (78e).
VANNES : Revel – Barru, Reynaud,
Goma, Talmont – Hervé (Quintin, 79e) –
Chavas (Ongmakon, 79 e ), Lebouc,
Auvray, Sammaritano – Haguy (Le Hénaff,
87e). Entraîneur : S. Le Mignan.
TOURS : Raimbault – Conte, Koscielny,
Manganne,W. Cherfa – Robic, D. Coulibaly, Lopez Peralta, S. Diarra (Wendling, 84e)
– Gomez (Liard, 81e) - T. N’Diaye (Diagouraga, 90e + 2). Entraîneur : D. Sanchez.
LAVAL - NÎMES : 1-1 (0-1)
5 102 spectateurs. Arbitre : M. Guillard.
Buts.– LAVAL : Fabien (50e) ; NÎMES : EchChergui (38e). Avertissements.– Nîmes :
Baléguhé (34e), Ab. Coulibaly (71e), Roumegous (83e).
LAVAL : Balijon – Buzaré, Lamy, M.
Rodriguez, Ichane – Doukantie, Kisamba,
N’Zif (Belaud, 46e), Laurent (Gazeau, 67e)
– Biakolo (Gibaud, 78e), Fabien. Entraîneur : P. Hinschberger.
NÎMES : Lovergne – Roumégous, Dussart, Sankharé, Ab. Coulibaly – Mostefa,
Horjak, Fédèle (Colloredo, 69e) - Bayod,
Ech-Chergui (Djellilahine, 84e), Baléguhé.
Entraîneur : R. Brouard.
CRÉTEIL - SÈTE : 0-0
350 spectateurs. Arbitre : M. Rémy. Avertissements.– Créteil : Argelier (56e), Salze
(77e), Mokdad (90e + 2) ; SÈTE : Bellugou
(45e + 2), Rambier (66e), Massot (87e).
CRÉTEIL : C. N’Diaye – Argelier, Loja,
Salze, Adjamossi – Alnoudji, Lavoyer,
Maiga (Khenniche, 63e), El-Omari (Mokdad, 82e) - Vareilles (Pancrate, 74e), EffaOwona. Entraîneur : T. Goudet.
SÈTE : Hiaumet – Rambier, Benon (Kharrazi, 53e), Massot, Lécossais – Bellugou,
Benhamou, Jamaï, El-Hajaoui – Verschave (Rouve, 85e), Nouar (Bogaczyk,
65e). Entraîneur : T. Laurey.
VENDREDI
Cherbourg - Romorantin ..........
Créteil - Sète .............................
Istres - Villemomble .................
Laval - Nîmes ..........................
SAMEDI
0-1
0-0
2-0
1-1
Entente SSG - Calais .................
Arles - ParisFC ..........................
Pau - Cannes ............................
Vannes- Tours ...........................
Rodez - Martigues ....................
Beauvais - Louhans-Cuiseaux ..
3-2
0-2
0-1
0-1
0-0
0-2
CLASSEMENT : 1. Istres, 3 pts ; Louhans-Cuiseaux, 3 ; Paris FC, 3 ; 4.
Entente SSG, 3 ; 5. Cannes, 3 ; Romorantin, 3 ; Tours, 3 ; 8. Laval, 1 ;
Nîmes, 1 ; 10. Créteil, 1 ; Martigues,
1 ; Rodez, 1 ; Sète, 1 ; 14. Calais, 0 ;
15. Cherbourg, 0 ; Pau, 0 ; Vannes,
0 ; 18. Arles, 0 ; Beauvais, 0 ; Villemomble, 0.
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 10 août, 20 heures : Martigues-Cherbourg, Calais-Pau, Louhans-Cuiseaux - Rodez, Laval-Istres,
Tours-Créteil, Sète-Beauvais. Samedi 11 août, 17 heures : Paris FC Entente SSG ; 18 heures : Villemomble-Vannes ; 20 heures :
Romorantin-Arles, Nîmes-Cannes.
RODEZ - MARTIGUES : 0-0
3 000 spectateurs. Arbitre : M. Bien. Avertissements.– Martigues : Hazem (82e), L.
Cissé (90e + 1).
RODEZ : Sopalski – Lisembart, A. Camara, Barthe, Ramond – Castanier, Laneau,
Menassel (Cassan, 46e), Lorthioir (Rodelin, 79e) – Gormond, Pacios. Entraîneur: F.
Rizzetto.
MARTIGUES : Gibert – Di Maria, Erceau,
Lépicier, Vellas – Souaré, L. Cissé, Hazem,
Boronad, Manelli – Mangara. Entraîneur :
P. Eyraud.
AMIENS - TROYES
Troch comme chez lui
Le nouvel entraîneur troyen est de retour ce soir à Amiens,
où il a laissé d’excellents souvenirs.
AUJOURD’HUI, 20 H 30,
STADE DE LA LICORNE
(Eurosport)
AMIENS : Chabbert – Lahaye, Sami,
D. Vairelles, Boche – Buron, Levrat
(cap.), B. Traoré, Giresse – Raynier,
Heitzmann. Remplaçants : Benvegnu
(g), De Parseval, Fayolle, Buengo,
Begeorgi. Entraîneur : L. Batelli.
TROYES : Merville – Marester, Sanz
(cap.), I. Faye, Enza-Yamissi – Ib. Bangoura, Noro, O. Sarr, Obbadi– Bettiol,
Y. Kébé. Remplaçants : Westberg (g.),
Berkak, Amzine, Danic, Lafourcade.
Entraîneur : D. Troch.
PASCAL POUILLOT, président
d’Amiens, l’affirme : « Depuis que je
suis à la tête du club en 1991, il y a deux
entraîneurs avec qui j’ai connu une
grande aventure humaine : Arnaud
Dos Santos et Denis Troch. » Ce dernier a passé quatre saisons comme
coach de l’ASC (2000 à 2004). Lors de
la première, il a conduit l’équipe, alors
en National, à la montée en L 2. Toujours en 2001, il l’a menée en finale de
la Coupe de France, perdue contre
Strasbourg (0-0, 4-5 aux t.a.b.), après
une mémorable demi-finale face à…
Troyes (0-0, 4-2 aux t.a.b.), le club qu’il
entraîne aujourd’hui. Denis Troch et
Alain Perrin, alors coach de l’ESTAC,
avaient suivi côte à côte et détendus la
séance de tirs au but.
« Que des souvenirs exceptionnels,
confirme Troch. Quand on commence
un parcours en Coupe au 5e tour
devant 200 spectateurs et qu’on le termine au Stade de France, devant
80 000 personnes, c’est génial. »
Lors des trois années suivantes,
Amiens a progressé régulièrement,
jusqu’à jouer la montée en 2003-2004,
avant de s’écrouler en fin de saison.
« On a toujours des regrets. Mais finalement, pour moi ce n’était pas plus
mal. Je me serais peut-être vu trop
beau et pas assez remis en question »,
avoue Denis Troch.
Bien avant la dernière journée, il s’était
à l’époque mis d’accord avec le président Pouillot pour ne pas poursuivre.
VENDREDI
AC Ajaccio - Boulogne-sur-Mer ...
Angers - Grenoble ........................
Guingamp - Niort .........................
LeHavre - Brest ............................
Montpellier - Dijon .......................
Reims - Libourne-Saint-Seurin .....
Sedan - Gueugnon .......................
Châteauroux - Nantes .................
Clermont - Bastia .........................
2-2
0-2
0-0
1-1
1-1
2-1
3-1
1-2
2-3
AUJOURD’HUI
20 H 30
Amiens - Troyes (Eurosport)
BUTEURS.– 1. Bagayoko (+ 1), Goussé (Nantes), 3 buts ; 3. Thil (+ 1) (Boulogne-sur-Mer) ; Akrour (+ 2) (Grenoble) ; Lacombe (+ 1) (Montpellier),
2 buts, etc.
1. Nantes
2. Montpellier
3. Le Havre
Sedan
5. Grenoble
6. Brest
Niort
8. Amiens
9. Troyes
10. Bastia
11. Reims
12. AC Ajaccio
13. Dijon
14. Boulogne/mer
15. Clermont
16. Châteauroux
17. Guingamp
18. Gueugnon
Libourne-St-S.
20. Angers
Classement
Pts J. G. N. P.
— — — — —
6 2 2 0 0
4 2 1 1 0
4 2 1 1 0
4 2 1 1 0
4 2 1 1 0
4 2 1 1 0
4 2 1 1 0
3 1 1 0 0
3 1 1 0 0
3 2 1 0 1
3 2 1 0 1
2 2 0 2 0
2 2 0 2 0
1 2 0 1 1
1 2 0 1 1
1 2 0 1 1
1 2 0 1 1
0 2 0 0 2
0 2 0 0 2
0 2 0 0 2
p.
—
7
4
3
3
2
2
2
2
1
3
2
3
2
3
2
1
0
2
2
0
c.
—
1
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1
1
0
1
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1
0
4
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2
4
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1
5
5
3
Diff.
—
+6
+2
+2
+2
+2
+1
+1
+1
+1
-1
-4
0
0
-1
-1
-1
-1
-3
-3
-3
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 10 août, 20 heures : AC Ajaccio-Guingamp ; Dijon-Amiens ; Grenoble-Reims ; Gueugnon-Châteauroux ; Libourne-SaintSeurin - Le Havre ; Niort-Sedan ; Troyes-Angers. 20 h 30 : Boulogne-sur-Mer Montpellier ; Nantes-Clermont (ces deux matches sur Numericable). Lundi
13 août, 20 h 30 : Brest-Bastia (Eurosport).
Tous deux estimaient qu’il fallait
impulser un nouvel élan au club. Ainsi,
Troch est parti à Laval, où il vient de
passer trois ans, avec une descente en
National en 2006 et un échec pour la
remontée en 2007.
Pouillot :
« Il a peut-être
manqué de sévérité »
Pour sa part, Pascal Pouillot reste sur
une excellente impression : « Denis est
un homme passionné, chaleureux, sincère, généreux et loyal. Il a marqué
l’histoire de l’ASC de son empreinte et
a contribué à le faire grandir. » Seul
bémol, « son côté fantasque », et « sa
très grande tolérance avec tout le
monde, en particulier les joueurs. Il a
peut-être manqué de sévérité et d’exige nc e en ve r s eu x à c e rt a ins
moments. » Et le président de poursuivre, un large sourire aux lèvres :
« Mais c’est un artiste, et un vrai
malin, Denis. Il a su rebondir à Troyes,
qui descend de L 1 et a plus de moyens
que nous. On est bien sûr restés
proches et je lui ai annoncé qu’il avait
droit à tout ce qu’il voulait, sauf le
6 août ! »
C’est donc forcément avec « une émotion à la hauteur de l’investissement
consenti pour ce club », explique-t-il,
que Troch débarquera ce soir à la
Licorne : « Je vais retrouver beaucoup
d’amis, mais aujourd’hui je suis entraîneur de Troyes et fier de l’être. »
Face à une formation amiénoise qui
vient de s’imposer (2-1) à Gueugnon et
« reste sur la dynamique de sa fin de
saison dernière », il aura pour ambition de confirmer le succès initial
contre Guingamp (1-0) et donc de
continuer à emprunter le chemin
inverse : « L’ESTAC doit au contraire
casser une dynamique négative, provoquée par la relégation. »
LUC HAGÈGE
BELGIQUE (1re journée)
VENDREDI
FC Malines- Anderlecht ...................... 0-1
SAMEDI
FC Bruges- Mons ................................ 2-1
Genk - CercleBruges ........................... 3-1
Charleroi- Roulers .............................. 1-1
Lokeren- Saint-Trond ......................... 2-1
FC Brussels - Westerlo ......................... 0-1
Dender- GB Anvers ............................. 1-2
HIER
Zulte-Waregem- Standard Liège ........ 1-4
Mouscron- La Gantoise ...................... 1-4
Classement : 1. La Gantoise, 3 pts ;
Standard, 3 ; 3. Genk, 3 ; 4. FC Bruges, 3 ;
Anvers, 3 ; Lokeren, 3 ; 7. Anderlecht, 3 ;
Westerlo, 3 ; 9. Charleroi, 1 ; Roulers, 1 ;
11. Dender, 0 ; Mons, 0 ; St-Trond, 0 ; 14.
Brussels, 0 ; Malines, 0 ; 16. C. Bruges, 0 ;
17. Mouscron, 0 ; Zulte-War., 0.
SUISSE (4e journée)
SAMEDI
FC Sion - NeuchâtelXamax ................ 1-1
Saint-Gall- Lucerne ............................ 1-2
FC Zurich - Thoune .............................. 3-1
HIER
Aarau- GrasshopperZurich ............... 2-2
YoungBoys Berne- FC Bâle ................ 5-1
Classement : 1. Young Boys Berne,
8 pts ; 2. FC Zurich, 7 ; 3. Sion, 7 ; 4. FC
Bâle, 7 ; 5. Lucerne, 5 ; 6. Grasshopper, 4 ;
7. Neuchâtel Xamax, 4 ; 8. Thoune, 4 ; 9.
Aarau, 3 ; 10. Saint-Gall, 0.
ÉCOSSE (1re journée)
SAMEDI
DundeeUtd - Aberdeen....................
Gretna - Falkirk ................................
Inverness - Glasgow Rangers ..........
SaintMirren - Motherwell ...............
HIER
1-0
0-4
0-3
0-1
Celtic Glasgow - Kilmarnock ............. 0-0
AUJOURD’HUI
Heart of Midlothian - Hibernian
Ce soir 20 h 00, Match Retour
Vincent Couëffé et Vincent Duluc
reviennent sur les temps forts du week-end de football
avec spécialistes et invités.
Les experts de l’info sportive sont sur
Disponible sur
LUNDI 6 AOÛT 2007
, le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
NATIONAL (1re journée)
JEAN-MICHEL ROUET
Bleu
– On n’a pas le choix. Il faut confirmer
notre titre. On a une équipe jeune,
construite pour l’avenir mais, en
Angleterre, tout le monde se renforce
et le Championnat s’annonce plus relevé que jamais… » – J.-M. R.
c’est Edwin Van der Sar qui fut décisif
dans la séance des tirs au but en
détournant les tentatives de Pizarro,
Lampard et Wright-Phillips. Malouda attendra pour fêter son premier
trophée en Angleterre.
Jaune
Rouge
Jaune
– On l’avait déjà testé en à l’intersaison. J’avais d’ailleurs marqué un but
dans cette position en Corée. C’est une
– Quelle importance donner à ce
Community Shield ?
– C’est un trophée, et un trophée pour
commencer la saison, c’est toujours
très bon. Peut-être a-t-on déjà pris un
ascendant psychologique sur Chelsea
pour le Championnat, allez savoir…
– Avec Hargreaves, Anderson,
Nani et Tevez, Manchester United a dépensé énormément
Malouda rétablit l’équilibre après un
duel gagné en puissance contre Rio
Ferdinand, parachevé d’un extérieur
du pied gauche imparable (1-1, 45e).
Magnifique.
En deuxième mi-temps, Petr Cech
laissa Chelsea dans le match mais
Noir
Bleu
Noir
« MILIEU GAUCHE, c’est nouveau
pour vous à Manchester United…
option supplémentaire pour l’équipe
et aussi une opportunité de plus pour
moi d’être dans le onze de départ d’un
grand club comme Manchester United. Je m’y débrouille bien, car j’avais
pris mes repères à ce poste à plusieurs
reprises à Monaco. Je suis évidemment
content d’avoir été à l’origine directe
du but de Ryan Giggs et donc de la victoire.
Patrice Évra adressa un centre en
retrait parfait pour le vénérable Ryan
Giggs (33 ans, neuf fois champion
d’Angleterre avec MU !) dont le pied
gauche ne trembla pas (1-0, 35e).
Dix minutes plus tard, servi par un
long ballon d’Ashley Cole, Florent
Henri Michel a quitté hier Zamalek.
« Nos ambitions de travail et
d’objectifs sont radicalement
différentes, nous a-t-il l’entraîneur
français hier soir. Je suis un
professionnel et ce sont des
amateurs. Il valait mieux se séparer.
Quand on n’a jamais un coup de
main alors qu’on fait tout pour que
cela se passe bien, cela finit par
lasser. » Selon la presse égyptienne,
l’ancien sélectionneur des Bleus et
de la Côte d’Ivoire se serait opposé
à ses dirigeants, qui refusaient de se
séparer du vétéran et capitaine de
l’équipe Hazem Emam. Michel avait
pris l’équipe en main en décembre
2006, réussissant notamment à
rivaliser à nouveau avec Al-Ahly,
l’actuel tenant de la Ligue des
champions d’Afrique.
… ET NEVEU EST LICENCIÉ PAR
ISMAÏLIA. – Le club égyptien
d’Ismaïlia a annoncé le licenciement
de son entraîneur, le Français Patrice
Neveu. Un porte-parole du club a
affirmé que Neveu était reparti en
France le mois dernier et n’en était
toujours pas revenu alors qu’Ismaïlia
se prépare à entamer sa saison.
BECKHAM ENCORE BLESSÉ. –
David Beckham, qui souffre toujours
d’une blessure à la cheville gauche,
a annoncé qu’il allait manquer le
match prévu la nuit dernière face au
Toronto FC et n’a donc toujours pas
joué son premier match officiel sous
les couleurs du Los Angeles Galaxy.
ALLEMAGNE : KAHN SE
VERRAIT BIEN SÉLECTIONNEUR. –
Le gardien de but du Bayern Munich,
Oliver Kahn, a déjà planifié sa
reconversion. Le joueur, âgé de
trente-huit ans et qui mettra un
terme à sa carrière de joueur en mai
2008, a prévu de travailler en Asie
et aimerait bien devenir un jour
sélectionneur de l’Allemagne. « J’ai
une grande expérience du football et
je m’y connais plutôt bien dans le
domaine de la motivation et de la
psychologie », a expliqué Kahn dans
le quotidien Bild.
COUPE D’ALLEMAGNE (1er tour). –
Matches concernant les équipes de Première Division. SAMEDI : SANKT PAULI
(D 2) - Leverkusen : 1-0 ; Magdebourg
(D 3) - BORUSSIA DORTMUND : 1-4 ;
Unterhaching (D 3) - HERTHA BERLIN :
0-3 ; Braunschweig (D 3) - BRÊME : 0-1 ;
ESSEN (D 3) - Cottbus : 2-2, 6-5 aux t.a.b. ;
Ahlen (D 3) - HANOVRE : 1-3 ; Hasborn
(D 4) - ROSTOCK : 0-8 ; Wehen-Wiesbaden
(D 2) - VfB STUTTGART : 1-2. HIER : Victoria Hambourg (Rég.) - NUREMBERG : 0-6 ;
Holstein Kiel (D 4) - HAMBOURG : 0-5 ;
Union Berlin (D 3) - FRANCFORT : 1-4 ;
Babelsberg (D 3) - DUISBURG : 0-4 ; Neustrelitz (D 4) - KARLSRUHE : 0-2 a.p. ;
Dresde (D 3) - BOCHUM : 0-1 ; Seligenporten (D 4) - BIELEFELD : 0-2 ; Würzburg
(D 4) - WOLFSBURG : 0-4 ; Trêves (D 4) SCHALKE 04 : 0-9. AUJOURD’HUI : Burghausen (D 3) - Bayern Munich.
En capitales, les équipes qualifiées pour le
2e tour (les 30 et 31 octobre).
8
Bleu
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FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS
SUR
Transferts : le point club par club
Yepes et la piste Werder
Le défenseur colombien du PSG a été contacté par le club allemand. Son départ
pourrait favoriser l’arrivée de Wiltord.
ANCIEN ATTAQUANT DE L’OM,
Klaus Allofs n’a jamais été insensible
aux joueurs issus du Championnat
de France. Le manager général du
Werder Brême vient de se pencher
sérieusement sur le cas de Mario
Yepes (L’Équipe d’hier). La semaine
dernière, un agent allemand a
contacté le PSG qui a, depuis, vérifié
la fiabilité de cette piste.
Aucun contact officiel n’a encore été
établi entre les deux clubs. Une certitude : Paris, où le défenseur central
n’a plus que un an de contrat, est largement ouvert à la discussion. Reçu
par Paul Le Guen à son retour de
vacances, il y a deux semaines,
Yepes a eu la confirmation, de la
bouche de son entraîneur, qu’il
serait soumis à la concurrence des
Zoumana Camara, Grégory Bourillon et autres Sammy Traoré. Un discours que le joueur aurait eu du mal à
encaisser, après trois saisons au PSG
avec un statut de titulaire rarement
écorné. Dans son esprit, les choses
sont claires, désormais : il faut partir.
Non retenu par Le Guen dans le
groupe qui a affronté Sochaux (0-0),
samedi au Parc des princes, Yepes se
retrouve aujourd’hui dans la même
situation que Bonaventure Kalou en
juillet. S’il ne veut pas risquer de
s’asseoir régulièrement sur le banc, il
n’a d’autre choix que de quitter le
PSG. Et, à trente et un ans, le Colombien peut encore espérer un dernier
contrat important. Un contrat qui lui
garantirait un salaire au moins équivalent à celui qu’il perçoit à Paris,
légèrement supérieur à 2 M brut
par an.
Paris, priorité
de Wiltord
Après Bonaventure Kalou (à gauche), qui a récemment rejoint Lens, et David Rozenhal, qui s’est exilé à Newcastle, Mario Yepes (au centre)
pourrait être le troisième joueur majeur à quitter l’effectif du PSG cet été.
(Photo Pierre Lahalle)
Au sein du PSG, la certitude est forte :
Wiltord, à un an de la fin de son
contrat, a pour priorité de rejoindre
le club de la capitale. Dès le début de
ses négociations avec Rennes,
l’international aurait d’ailleurs averti
les dirigeants bretons que Paris pouvait devenir sa priorité à tout
moment. Il sait qu’il doit patienter
avant de connaître la position défini-
tive de Paris, qui cherche encore un
milieu offensif droit. Cette position
de Paris ne sera visible qu’après le
départ de quelques joueurs au
salaire important. L’attaquant Carlos Bueno (130 000 brut par mois)
en fait partie. Mais le premier
concerné reste Mario Yepes…
JÉRÔME TOUBOUL (avec R. R.)
STRASBOURG AVANCE SUR
TALL. – Des émissaires du RC Strasbourg seront en Écosse aujourd’hui
pour superviser le défenseur sénégalais Ibrahim Tall, qui joue avec Heart of
Midlothian contre Hibernian. Le latéral
droit de vingt-six ans serait intéressé
par un retour en France, après avoir
porté les couleurs de Sochaux. Si les
deux clubs trouvent un accord, Tall
pourrait s’engager d’ici à mercredi. La
piste menant au Stéphanois Damien
Perquis est également à l’ordre du
jour, mais aurait aujourd’hui moins de
chances d’aboutir. – D. D., J.-M. B.
LE HAVRE : DABO EST ARRIVÉ. –
Retardé pour des problèmes de visa,
l’attaquant international malien
Cheikh Oumar Dabo (26 ans) est enfin
arrivé au Havre (L 2) en provenance de
la JS Kabylie (L 1 algérienne). Il intégrera le groupe normand ce matin.
ASSOUS À REIMS. – Le milieu
polyvalent de Créteil (N) Jonathan
Assous (23 ans) s’est engagé avec
Reims (L 2). Il a effectué sa préparation
de début de saison avec Nice.
T. BERTIN EN DH. – En fin de
contrat à Châteauroux (L 2), Teddy
Bertin (38 ans) a décidé de mettre fin à
sa carrière professionnelle. Il a signé
une licence amateur à Cozes (Charente-Maritime), promu en DH du
Centre-Ouest.
LE REAL POUSSE POUR BALLACK ET ROBBEN. – Le milieu allemand de Chelsea, Michael Ballack,
accepterait une forte réduction de son
salaire s’il était transféré au Real
Madrid, selon les quotidiens espagnols AS et Marca. Ballack ne toucherait « que » de 4 à 5,5 M net par an
pour un contrat de trois ans, contre
environ 8 M net à Chelsea. Les
médias espagnols affirment également que le Real a proposé 40 M à
Chelsea pour le transfert de Ballack et
du milieu gauche néerlandais Arjen
Robben.
CHELSEA VEUT DANIEL ALVES.
– Si la vente d’Arjen Robben (24 ans)
au Real Madrid se concrétise, le club
londonien pourrait réinvestir l’argent
du transfert pour obtenir la signature
de Daniel Alves (24 ans). L’arrière droit
brésilien, sous contrat au FC Séville
jusqu’en 2012, souhaite quitter son
club. Il vient de remporter la Copa
America avec le Brésil. Si Chelsea ne
parvenait pas à finaliser ce dossier, il
pourrait relancer la piste menant à
Pascal Chimbonda.
FINNAN PROLONGE À LIVERPOOL. – Le défenseur international
irlandais de Liverpool Steve Finnan
(31 ans) a signé une prolongation de
contrat de deux ans avec les Reds. Il est
désormais lié jusqu’en 2009, avec une
année supplémentaire en option.
NEWCASTLE VEUT PROLONGER MARTINS. – Newcastle et Obafemi Martins (22 ans) ont entamé des
négociations pour prolonger le contrat
du Nigérian, auteur de dix-sept buts la
saison passée. Martins, qui possède
une clause libératoire estimée à
19,3 M, aurait été approché par
Arsenal.
BOJINOV SIGNE À MANCHESTER CITY. – L’attaquant bulgare de la
Fiorentina, Valeri Bojinov (21 ans),
prêté la saison dernière à la Juventus
Turin (5 buts en 19 matches), s’est
engagé pour quatre ans avec Manchester City.
DJEMBA-DJEMBA EST LIBRE. –
Le milieu camerounais d’Aston Villa
Éric Djemba-Djemba (26 ans), prêté la
saison dernière à Burnley (D 2
anglaise), a été libéré par son club.
LA LAZIO ENGAGE UN JEUNE
MESSIN. – Vincent Degré, jeune gardien du FC Metz, international des
moins de 18 ans, s’est engagé pour
cinq ans avec la Lazio Rome, où il sera,
selon lui, numéro 3 derrière l’Argentin
Juan Pablo Carrizo (23 ans) et le vétéran Marco Ballotta (43 ans). – L. D.
MARICA À STUTTGART. – L’attaquant international roumain Ciprian
Marica (21 ans), qui évoluait au club
ukrainien du Chakhtior Donetsk, a
signé un contrat de cinq ans avec le VfB
Stuttgart, champion d’Allemagne en
titre. Le montant du transfert avoisinerait 7,5 M.
LEAO, ENTRAÎNEUR DE L’ATLETICO MINEIRO. – L’ancien sélectionneur du Brésil, Emerson Leao, est devenu le nouvel entraîneur de l’Atletico
Mineiro (L 1 brésilienne), en remplacement de Zetti, limogé en raison des
mauvais résultats obtenus en Championnat.
TENNIS WASHINGTON (ATP, dur)
Isner, à suivre
AGENDA
Battu en finale hier par Roddick, le nouveau venu américain devrait rapidement refaire parler de lui.
WASHINGTON –
correspondance spéciale
JOHN ISNER ne rejoindra pas Lleyton Hewitt et Yahiya Doumbia sur le
podium des vainqueurs d’un tournoi
ATP les moins bien classés. Hier, face
à son compatriote Andy Roddick,
l’Américain a manqué de cartouches
pour ponctuer son parcours insensé
en beauté (6-4, 7-6). Mais il n’a pas
tout perdu. À Washington, il a
enchaîné les exploits : premières victoires sur le circuit principal (cinq de
John ISNER
( )
(USA)
22 ans,
né le 26 avril 1985
à Greensboro (Caroline du Nord).
Nord)
2,05 m ; 91 kg.
Droitier, revers à deux mains.
Classement ATP : 416e
(meilleur classement).
Palmarès : aucun titre, une
finale (Washington 2007).
Sa saison 2007 : finale
à Washington, vainqueur
d’un Challenger (Lexington)
et d’un Futures (Chico).
suite au tie-break du 3e set !) ; première finale et entrée dans le top 200
alors qu’il vient de se lancer chez les
pros et n’était encore que 839e mondial fin juin...
Assurément, John Isner a payé hier
ses efforts surhumains de la
semaine. Moins réactif, un brin
pataud, il ne put opposer son service
foudroyant (« seulement » treize
aces en finale) au maître des lieux,
puisque Roddick est désormais un
triple vainqueur à Washington
(2001, 2005 et 2007). Un break au
septième jeu suffit à l’aîné pour
s’emparer de la première manche.
Dans la seconde, le champion de l’US
Open 2003 maintint la pression et
maîtrisa logiquement le tie-break.
« Je l’ai pris à la gorge. Je voulais
qu’il prenne tous les risques pour me
battre. Il n’y est pas parvenu. Je suis
très excité à l’idée de voir un nouveau joueur américain sur le circuit.
La grande question est de savoir s’il
va pouvoir enchaîner les résultats »,
analysa Roddick à chaud.
En débarquant à Washington, Isner
ne pensait pas le moins du monde à
enchaîner quoi que ce soit. Il n’avait
qu’une seule idée en tête : ne pas
paraître trop grotesque pour sa deuxième sortie sur un tournoi ATP.
« Quand j’ai su que je jouais Henman
au premier tour, je me suis dit : “Bon,
j’espère que tu ne vas pas trop te
taper la honte.” Je me serais contenté d’une belle performance. Je
n’aurais jamais cru que je le battrais
et que je battrais dans la foulée
Becker, Odesnik, Haas, Monfils »,
s’esclaffe l’Américain de vingt-deux
ans, aussi volubile devant la presse
que démonstratif sur le court. Enfin
débarrassé des études qu’il voulait
achever avant d’embrasser la carrière de joueur pro, Isner prend du
bon temps et ça se voit : « Je
m’amuse. Tout ça est encore nouveau pour moi. Je ne suis passé professionnel qu’il y a deux mois. J’ai
signé avec un agent. Tout de suite
après, j’ai reçu une wild-card à
Washington (grâce au forfait de Fernando Gonzalez). Jamais je n’aurais
cru que ça irait aussi vite. »
Le meilleur serveur
du monde ?
Avec 144 aces en six matches, les
choses se sont accélérées d’ellesmêmes pour ce géant de 2,05 m pour
seulement 91 kg. Et dire qu’il n’avait
participé jusqu’alors qu’à une seule
épreuve ATP de sa vie (défaite au
premier tour à Newport contre Dirk
Norman) ! Samedi soir, dans une
ambiance électrique, tel un vieux
briscard, il fit une fois de plus étalage
de son mental en titane en faisant
craquer Gaël Monfils, qui avait pourtant fait le plus dur en s’emparant du
service adverse au 11e jeu de l’ultime
manche. Une nouvelle victoire 7-6
au dernier set, sa cinquième d’affilée ! Nouveau record ATP.
Isner peut voir loin. Très loin même à
en juger par les nombreux témoignages d’estime à son égard. « Je
dois reconnaître que c’est le meilleur
SAN DIEGO (WTA, dur)
Le réveil de Schnyder
SAN DIEGO – (USA)
correspondance spéciale
IL Y A UNE DIZAINE de jours, à
Stanford, Patty Schnyder tentait
d’expliquer les raisons d’une saison
mitigée avec pour meilleur résultat
une demi-finale à Rome, perdue face
à Jelena Jankovic. Pour une fille qui,
il y a un an et demi, pointait au
7e rang mondial, le doute aurait pu
s’ancrer : « Mon tennis est là, mais je
sens que je manque un peu de
constance depuis quelque temps,
constatait-elle. Je suis cependant
persuadée que du jour au lendemain
tout peut se mettre en place. »
Elle ne croyait sans doute pas si bien
dire. Moins de deux semaines se sont
écoulées et voilà qu’elle disputait la
nuit dernière une finale de Tier I,
l’équivalent d’un Masters Series
masculin. « J’adore ce tournoi et dès
mon arrivée ici, j’ai eu un bon feeling », expliqua la Bâloise à l’issue de
sa victoire en demi-finales contre
Dementieva. Son succès aux dépens
de Martina Hingis au terme d’un
match de très haut niveau, jeudi, a
sans doute provoqué le déclic :
« C’est vrai que c’était un match très
intense où j’ai puisé dans mes ressources pour faire la différence. Et
depuis, je pratique un tennis de très
haut niveau. » « Elle pratique un
tennis très naturel unique sur le circuit », remarquait d’ailleurs Dementieva samedi.
Pour conclure en beauté cette
semaine magique, la talentueuse
gauchère devait encore passer la
nuit dernière l’obstacle Maria Sharapova, tenante du titre, qui, comme
elle, courait après son premier titre
de la saison. Une occasion de
revanche pour la Suissesse battue
par Sharapova lors du dernier tournoi de Roland-Garros 9-7 dans la
manche décisive après s’être procuré
deux balles de match : « Là, sur
ciment, Maria sera encore plus dure
à battre », reconnaissait-elle.
Lucide, mais pas moins déterminée
pour autant. – G. H.
Dotation : 1 340 000 $
Demi-finale : Schnyder (SUI) b. Dementieva
(RUS), 7-6 (7-4), 6-0.
serveur du circuit en ce moment »,
assure sans hésiter Monfils. Rien
qu’avec son service, il peut être dans
le top 10. » Même son de cloche chez
Tarik Benhabiles, l’entraîneur du
Français : « Il sera dans le top 20
avant la fin de l’année s’il ne se
blesse pas. » Isner lui-même commence à y croire. « Mon meilleur ami
m’a dit l’autre soir : “John, tu te
rends compte que t’es le meilleur serveur au monde ?” Ça a trotté dans
ma tête. C’est peut-être vrai. Mais
attention, je ne suis pas à l’abri d’un
jour sans. »
Gonflé à bloc, l’Américain est désormais prêt à soulever des montagnes :
« J’aimerais tenter ma chance face à
Roger (Federer). Je me taperais sûrement la honte, mais ce serait cool. »
Il faudrait d’abord pour ça qu’Isner
participe aux mêmes épreuves que le
« Maître ». Ce sera chose faite sous
peu : il vient de recevoir une wildcard pour le Masters Series de Cincinnati, qui débute dans une
semaine. Et personne ne souhaitera
croiser d’entrée cet invité de dernière
minute.
ARAZ GULEKJIAN
Les têtes de série et les Français(es)
engagé(e)s cette semaine.
MONTRÉAL (CAN, ATP Masters Series,
dur, 2 450 000 $, 5-12 août). – Federer (1) ;
Nadal (2) ; Djokovic (3) ; Davydenko (4) ;
Roddick (5) ; Gonzalez (6) ; Robredo (7) ;
Gasquet (8) ; Blake (9) ; Berdych (10) ; Ljubicic (11) ; Haas (12) ; Murray (13) ; Youzhny (14) ; Cañas (15) ; Ferrer (16) ; …
Mathieu, Clément, Benneteau, Grosjean.
Tenant du titre (joué à Toronto) : Federer.
LOS ANGELES (USA, WTA Tour, dur,
600 000 $, 6-12 août). – Sharapova (1) ; Jankovic (2) ; Ivanovic (3) ; Petrova (4) ; Hantuchova (5) ; Bartoli (6) ; Hingis (7) ; Safina
(8) ; Dementieva (9) ; Peer (10) ; Golovin
(11) ; Li Na (12) ; Bammer (13) ; A. Bondarenko (14) ; Srebotnik (15) ; Safarova (16) ;
… Rezaï, Brémond, Razzano, Pin.
Tenante du titre : Dementieva (RUS).
RADWANSKA ÉCRIT L’HISTOIRE. – Jamais une Polonaise ne s’était
imposée sur le circuit WTA. Agnieszka Radwanska a mis fin à cette anomalie,
hier, en battant en finale à Stockholm la Russe Vera Dushevina (6-1, 6-1).
C’est sur surface rapide qu’elle a récolté le plus de lauriers dans sa jeune
carrière. Outre son premier titre pro sur le ciment suédois, elle compte deux
résultats remarquables sur gazon : titre juniors à Wimbledon en 2005 et
huitièmes de finale chez les seniors l’an passé pour son premier Grand
Chelem. 35e mondiale en début de semaine dernière, elle va améliorer son
meilleur rang (33e) dans le nouveau classement publié aujourd’hui. À dix-huit
ans et cinq mois, elle est la plus jeune titrée de la saison.
PRODON PASSE UN CAP. – On l’appelait le « champion du monde des
Futures », à cause de son aptitude à remporter les tournois de la troisième
catégorie ATP (neuf titres sur les trois dernières années) mais aussi pour sa
faculté à s’en contenter… Hier, Éric Prodon a remporté à Tampere (Finlande)
son premier tournoi Challenger (seconde catégorie), enchaînant deux
dernières victoires sur Sluiter (116e) puis Luczak (100e). 805e joueur mondial le
19 février dernier (une blessure au pied l’avait empêché de jouer pendant
plusieurs mois en 2006), Éric Prodon se retrouve aujourd’hui aux portes du
top 200. Numéro 3 mondial juniors en 1999, aujourd’hui âgé de vingt-six ans,
Prodon n’a pas dit son dernier mot.
Dotation : 600 000 $. – Demi-finale : Isner
(USA) b. Monfils, 6-7 (4-7), 7-6 (7-1), 7-6
(7-2). Finale : Roddick (USA) b. Isner (USA),
6-4, 7-6 (7-4).
GAËL MONFILS (battu par John Isner 6-7, 7-6, 7-6) : « Je ne veux pas
paraître arrogant mais j’étais bien meilleur que lui. J’avais le break (à 6-5 au
troisième set). C’était presque fini. Puis, je me suis vachement crispé (pas une
seule première balle passée au moment de servir pour le match). Mais le mec, il
a été monstrueux. Il y a plein de choses positives sur ce tournoi. J’ai encore fait
évoluer mon jeu vers l’attaque. Cette défaite va me rendre plus fort. Maintenant, il faut repartir au boulot. Là, je vais prendre une semaine de repos. J’ai
joué chaque semaine depuis Estoril. Je mérite de souffler un peu. J’ai demandé
une wild-card pour Cincinnati. Si je ne l’obtiens pas, je jouerai les qualifs. Et
New Haven, normalement je devrais aussi y aller. L’US Open ? C’est encore
loin… Avec Tarik, on s’est fixé un objectif mais ça reste entre nous. » – A. Gu.
MONTRÉAL (ATP Masters Series, dur)
Grosjean aussi
EN UN AN, le contingent français à la
« Rogers Cup » (Coupe Rogers, québécois oblige) a failli être amputé de
plus de la moitié : 4 au lieu de 9. Mais
Sébastien Grosjean, opposé hier au
dernier tour des qualifications à un
obscur Italien, Stefano Ianni,
342e mondial – s’est hissé lui aussi
dans le tableau (7-6, 6-1). La dernière
fois que Grosjean s’était livré à cet
exercice d’humilité pour un ancien
numéro 4 mondial, en mai à Hambourg, c’est un autre Transalpin, moins
méconnu – Stefano Bolleli – qui l’avait
privé de grand tableau. Michaël Llodra
a été moins heureux. Il en bave contre
un Batave. Robin Haase, qui l’avait
sorti au premier tour à Washington la
semaine passée après avoir sauvé cinq
balles de match, l’a à nouveau éliminé.
Le scénario a été moins frustrant, mais
l’issue identique (7-6, 7-6). Dans cette
première dans l’histoire du tournoi
d’une ouverture du grand tableau un
dimanche, Nicolas Kiefer s’est signalé
par un succès estimable sur le Russe
Tursunov, récent vainqueur du tournoi
d’Indianapolis. Quant à Arnaud Clément, il n’a pas laissé passer sa chance
face à un jeune Canadien de vingt ans,
Philip Bester (645e), qui ne devait sa
place dans le tableau qu’à un « laisserpasser », ou si l’on préfère une wild
card.
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Dotation : 2 200 000 $. – Qualifications.
Dernier tour : Haase (HOL) b. Llodra 7-6
(7-3), 7-6 (7-5) ; Grosjean b. Ianni (ITA) 7-6
(7-5), 6-1.
Tableau principal. – Premier tour : Stepanek (RTC) b. Björkman (SUE) 6-3, 6-1 ; Kiefer
(ALL) b. Tursunov (RUS) 1-6, 6-4, 6-3 ; Clément b. Bester (CAN) 7-6 (7-2), 6-2.
RÉSULTATS
SOPOT (POL, ATP, terre battue, 425 250 , 30 juillet-5 août). – Finale : Robredo (ESP) b.
Acasuso (ARG) 7-5, 6-0.
STOCKHOLM (SUE, WTA tour, dur, 105 183 , 30 juillet-5 août). – Finale : A. Radwanska
(POL) b. Dushevina (RUS) 6-1, 6-1.
TAMPERE (FIN, ATP Challenger, terre battue, 42 500 , 30 juillet-5 août). – Finale : Prodon
b. Luczak (AUS) 6-7 (4-7), 6-4, 6-4.
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LUNDI 6 AOÛT 2007
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n’était intransférable ». Mais rien, ni
dans l’attitude du joueur, toujours
très populaire au Parc des Princes, ni
dans les plans de recrutement du
club, ne laisse entendre que Pauleta
pourrait partir cet été.
L’interrogation majeure consiste
plutôt à savoir si un joueur du standing de Sylvain Wiltord jouera ou
non avec le Portugais cette saison.
À VINGT-NEUF ANS, BRUNO CHEYROU aurait devant lui l’opportunité
d’une nouvelle expérience à l’étranger, en Espagne cette fois. Valence, qui
disputera ce mois-ci le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions,
se serait penché sur son cas après s’être heurté à des difficultés pour recruter
Kim Källström (24 ans), le milieu international suédois de Lyon. Autre piste
évoquée actuellement pour l’ancien milieu de terrain de Liverpool : celle de
Monaco, en quête d’un milieu axial. Ricardo, qui l’a dirigé à Bordeaux en
2005-2006, se montrerait toujours sensible aux qualités de l’ancien Lillois.
Mais Cheyrou garde en tête une autre hypothèse : prolonger son contrat à
Rennes, où il est lié jusqu’en 2009. En Bretagne, le joueur n’ignore pas qu’il
jouit déjà d’une certaine considération, lui qui portait le brassard de capitaine,
samedi, contre Nancy (0-2). – J. T., R. R.
Bleu
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arracher l’attaquant portugais au
PSG où, comme Yepes, il n’a plus que
un an de contrat. Le manager général du club d’Istanbul a même affirmé, ce week-end, que des discussions avaient eu lieu avec l’agent du
joueur et qu’une réponse était attendue d’ici à quarante-huit heures.
Le discours de Le Guen a toujours
consisté à souligner que « personne
Bruno Cheyrou réfléchit
Jaune
Bleu
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final, pour moitié moins. Il présente
un avantage, cet été, sur le marché
des transferts : celui de posséder,
depuis deux mois, un passeport français.
Au PSG, le départ de Yepes est considéré comme beaucoup plus probable que celui de Pedro Pauleta.
Hier, la presse turque n’en démordait
pas : Galatasaray serait déterminé à
RENNES
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Sportivement, le Werder lui propose
également un horizon valorisant.
Troisième de la dernière Bundesliga,
l’ancien club de Johan Micoud disputera ce mois-ci le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions –
soit contre les Slovènes de Domzale,
soit les Croates du Dinamo Zagreb,
match aller à Brême –, une compétition que Yepes a déjà disputée deux
fois, avec Nantes en 2001-2002, puis
avec le PSG en 2004-2005. Reste à
savoir quel effort le club allemand
sera disposé à consentir pour s’offrir
le défenseur parisien. Paris espère
une indemnité de 2,5 M. Mais il est
possible que Yepes soit vendu, au
www.lequipe.fr
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DANS UN AN, PÉKIN (1/5)
A (LONGUE) MARCHE FORCEE
La Chine a mis les bouchées triples pour devenir la première puissance du muscle mondial l’an prochain à Pékin.
(Pékin)
Dans un an
débuteront à
Pékin les
Jeux de la
XXIXe
Olympiade
(8-24 août
2008). Cette
semaine,
L’Équipe
se penche,
chaque jour,
sur un aspect
de cette
manifestation
qui
s’annonce,
pour la Chine,
comme un
immense défi
sportif,
économique
et humain.
Chaque médaille d’or
coûtera au pays
100 millions de yuans
(10 millions d’euros)
rière les États-Unis, avec 33 médailles d’or lors
des derniers Jeux d’Athènes, la Chine veut faire
encore mieux chez elle en 2008 et entend bien
devenir la première puissance mondiale du
muscle. Un tour de force pour un pays qui n’a ni
tradition ni culture sportives et qui possède
seulement une vingtaine d’années d’expérience du très haut niveau. Mais gare : dès qu’il
s’agit de l’orgueil national, la Chine sait mettre
les bouchées triples.
« Dans notre pays, seuls les vieux ou les riches
font du sport », ironise Wei Ji-zhong, ancien
secrétaire général du Comité olympique
chinois, ex-président des fédérations nationales de football, taekwondo puis volley-ball.
L’homme fut également, en 1980, l’un des
quatre observateurs chinois aux Jeux de Moscou, quand il s’est agi de savoir si la Chine réin-
tégrerait ou non le mouvement olympique.
« En 2007, le sport reste un luxe que la plupart
des gens n’ont ni le temps ni les moyens de
s’offrir », poursuit-il. En revanche, comme
dans tous les pays « socialistes », c’est un
moyen privilégié d’exister et de montrer sa
puissance sur la scène internationale. En république populaire, il n’existe toujours que deux
façons de faire du sport : à l’école ou au plus
haut niveau. On est alors élu, couvé et préparé
pour apporter des médailles à la patrie.
Longtemps, toutefois, la Chine communiste s’est tenue à l’écart des grands événements sportifs planétaires et du premier
d’entre eux, les Jeux Olympiques. Pékin a
boudé la grande fête quadriennale du
sport de 1948 à 1984. Hormis un rendezvous raté avec Helsinki, en 1952 : les
athlètes, transportés par un avion soviétique et
contraints de faire escale toutes les quatrevingt-dix minutes, sont arrivés avec deux jours
de retard ! La faute, pour l’essentiel, à la reconnaissance par le CIO de Taïwan (ou République
de Chine nationaliste), un pays qui aux yeux de
Pékin n’existe pas. L’affaire est même allée
assez loin puisque la Chine a créé, avec
quelques voisins alliés comme l’Indonésie, un
contre-CIO et des contre-Jeux en 1963 à Djakarta.
Une fois la Révolution culturelle passée, et
après la mort de Mao, en 1976, la Chine a changé de credo. « Fini la lutte en dehors du CIO.
Nous lutterons désormais à l’intérieur de l’institution », assura le nouveau guide du peuple,
Deng Xiaoping. Il a néanmoins fallu attendre
1984 pour que la Chine fasse son retour, aux
L’internationale des coaches
La Chine n’hésite plus à faire appel à des techniciens étrangers pour optimiser les performances
de ses athlètes.
LONGTEMPS TABOU, voire sacrilège, dans un pays ultranationaliste,
l’appel aux lao wai (les « longs-nez »,
autrement dit les étrangers) est désormais largement répandu. Lituaniens
(basket-ball), Sud-Coréens (hockey),
Serbes (football), Allemands (canoë),
Russes (aviron) et même Américains
(softball) ont débarqué en nombre sur
le sol chinois depuis plusieurs années.
Au point que l’armada des coaches
étrangers venus à la rescousse des
équipes nationales englobe presque
autant de nationalités qu’une séance
plénière des Nations unies.
Morelon à la relance
« Aujourd’hui, pour aider la Chine à
réussir au mieux ses Jeux de Pékin,
nous sommes plus de 70 coaches
étrangers a être venus nous installer
ici, le plus souvent avec des contrats
courts », explique le Français Christian
Bauer. Après vingt-sept ans passés à
l’INSEP, à Paris, dans le bois de Vincennes, et cinq années auprès des
sabreurs italiens (or en individuel et
argent par équipes à Athènes), il a
posé ses valises en Chine à l’été 2006.
Objectif : décrocher une médaille d’or à
Pékin en 2008 au sabre. Un métal
jamais remporté par les escrimeurs du
« Milieu » lors des Jeux Olympiques.
Pour réussir son pari, Bauer, qui a obtenu les pleins pouvoirs, gère un groupe
d’une dizaine d’athlètes, garçons et
filles. Dès son arrivée, maître Bauer a
frappé les esprits en demandant à
Tang Xue, la meilleure Chinoise, si elle
trouvait ses chaussures laides ! Une
façon de bien faire comprendre à ses
nouveaux élèves que, pour s’imposer,
il fallait regarder ses adversaires dans
les yeux et non se concentrer sur ses
pieds. L’Alsacien n’est pas le seul Français à monnayer ses talents de coach
du côté de la Cité interdite. Daniel
Morelon vient régulièrement conseiller les pistards chinois. Gaëtan Le Brigant, lui, est entraîneur adjoint de
l’équipe de basket-ball féminin.
Cet appel massif aux « longs-nez »
suffira-t-il pour propulser les athlètes
chinois dans des sports où ils ne figuraient jusqu’alors qu’en quatrième ou
cinquième division mondiale ? « Le
pari peut sembler difficile mais les
Chinois ont une capacité incroyable à
remonter le temps et à rattraper des
pays qui semblaient avoir des décennies d’avance et de culture sportive »,
commente l’Allemand Josef Kapou-
sek. « En canoë, nous allons aussi vous
étonner à Pékin », poursuit l’homme
aux 17 médailles d’or olympiques, qui
fut recruté en 2004. Depuis, il a pris les
meilleurs spécialistes chinois et les a
mis en stage permanent depuis deux
ans. De 75 sportifs aujourd’hui, il poursuit l’écrémage, pour n’en retenir au
final qu’une grosse dizaine. À Athènes,
Yang Wenjun et Meng Guanliang
avaient offert au canoë chinois sa première médaille olympique : l’or en C 2
sur 500 m. Cet été, à Duisbourg, lors
des Mondiaux, les protégés de Kapousek ne feront sans doute pas trop de
vagues car, comme l’assure le coach
allemand, « le bruit ne fait pas de
bien ». Pour eux aussi l’échéance arrivera à Pékin. Sur le bassin artificiel de
Shunyi, les Chinois viseront alors cinq
médailles ! – U. V.
Après avoir collaboré avec
les Italiens, Christian
Bauer, le maître d’armes
français, a rejoint l’équipe
chinoise en 2006 pour lui
offrir le sacre au sabre.
(Photo Richard Martin)
LUNDI 6 AOÛT 2007
Jeux de Los
Les médailles chinoises
hi i
aux JO
Angeles, une fois
réalisé un comLos Angeles Séoul
Barcelone Atlanta Sydney
promis avec Taï1984
1988
1992
1996
2000
wan. Depuis, le
63
59
drapeau rouge
54
aux cinq étoiles a
50
dont
dont
été hissé 112 fois
32 or
dont
28 or
au faîte d’un mât
dont
dont
dont
16
or
32 15 or 28
olympique et la
16 or
5 or
Marche des travailleurs est devenue l’un des tubes
de l’été les années
bissextiles.
« Pourtant, les
athlètes chinois
ont progressé pas à pas, et non par grands
de base populaire, le sport amateur est absent.
bonds, jusqu’aux impressionnants résultats
Les athlètes sont recrutés dans le milieu scod’Athènes, analyse Zhang Ye-fu, professeur de
laire, souvent sur de simples morphotypes, et
sociologie à l’Université du peuple. Nous pospassent directement de rien au plus haut
sédons un tel réservoir humain... »
niveau. Il faut dire qu’ils sont capables d’endu« Le sport est devenu ce que l’on appelle " un
rer des cadences d’entraînement halluciprojet de face", un instrument essentiel de léginantes. »
timité et de puissance pour le régime. Des
Très souvent, les jeunes ne souhaitent pas parsommes énormes et beaucoup de bureaucratie
ticulièrement s’orienter vers le sport qu’on leur
lui sont désormais dévolues. Mais les crédits
impose. Mais ils ont les qualités physiques
pour le sport à l’école ou ceux visant à encouraidéales pour y briller… Ainsi Yi Jian, médaillé
ger les jeunes à pratiquer la culture physique
d’argent en planche à voile à Athènes, est origin’ont pas bougé, poursuit, avec un franc-parler
naire de Mongolie-Intérieure. Une province
étonnant, Miao Wei, sociologue et éditorialiste
située à 3 000 kilomètres du premier clapotis
de l’hebdomadaire Life Week. Cela va durer
salé. Cette politique du sport comme priorité
jusqu’en 2008. Mais ensuite, difficile de prévoir
nationale s’est accélérée juste avant les Jeux de
si l’administration générale du sport bénéficieSydney. Avec un but suprême : briller dans les
ra des mêmes budgets. »
grandes disciplines olympiques, celles qui
Car le système chinois d’athlètes d’État (des
sportifs fonctionnaires, choisis, entraînés
et entièrement pris en charge par la puissance publique) coûte cher. Très cher.
D’autant que, si les meilleurs sportifs sont
de plus en plus souvent rassemblés dans
des centres d’entraînement nationaux,
chacune des 31 provinces a ses propres
installations (vélodromes, stades, bassins
d’aviron, salles d’armes…), ses propres
entraîneurs, ses propres systèmes de
détection… Au total, la Chine compte plus
de 4 000 écoles de sport et 212 établissements « professionnels » organisés par spéciacanalisent l’attention des médias du monde
lités. Les chiffres officieux parlent de 50 000
entier (athlétisme, natation, sports nautiques).
athlètes professionnels ou semi-profession« Traditionnellement, nous sommes forts dans
nels. Selon le professeur Ye-fu, une fois mis
une demi-douzaine de sports, comme le plonbout à bout touts ces investissements et
geon, le tir, la gymnastique, l’haltérophilie,
dépenses, chaque médaille d’or coûtera au
illustre Wei Ji-zhong. Or, sur les 300 et
pays 100 millions de yuans (10 millions
quelques médailles du programme olympique,
d’euros).
119 concernent ces trois disciplines. » Un
Embauche de coaches étrangers, stages en
chiffre symbolique en Chine, le 119, puisqu’il
Europe ou aux États-Unis pour se frotter aux
désigne le numéro d’urgence sur un combiné
réalités du sport au plus haut niveau mondial :
téléphonique en cas d’alerte incendie. La
la République populaire s’est donné les
Chine, qui n’a obtenu qu’une seule médaille à
moyens d’exister et d’exceller dans la quasiSydney et trois à Athènes dans les disciplines
totalité des sports olympiques. En partant soules plus en vue, en vise au minimum dix lors des
vent de très loin, comme en hockey sur gazon :
Jeux de Pékin. Histoire de donner à la victoire
absente du concert international jusqu’en
un lustre et un éclat dignes d’un pays fier de sa
1992, la Chine figure désormais dans le top 3
grandeur et qui rêve, par-dessus tout, du statut
mondial, grâce à un coach coréen.
de superpuissance.
« Deux choses me frappent, analyse le Français
UGO VIANNEY
Christian Bauer, embauché en 2006 pour faire
briller les sabreurs chinois. Tout d’abord les
moyens mis à notre disposition : dans le cas de
l’escrime, nous avons un complexe de trois
étages, 24 pistes, des salles de récupération.
DEMAIN :
De plus, des crédits importants pour les stages
Pékin, ville ouverte
à l’étranger nous sont alloués. Ensuite, il y a
(2/5)
l’originalité du système chinois : il n’existe pas
Yi Jian, médaillé d’argent
en planche à voile
à Athènes, est originaire
de Mongolie- Intérieure.
Une province située
à 3 000 kilomètres
du premier clapotis salé
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d’éducation du peuple était nécessaire,
explique Shao Shiwei, porte-parole du BOCOG,
le comité d’organisation des Jeux de Pékin.
Outre l’action dans les écoles, nous avons aussi
publié beaucoup de livres, sponsorisé des programmes de télévision pour faire en sorte que
tout le pays soit prêt pour savourer au mieux les
Jeux Olympiques. Il reste beaucoup de travail.
Mais tout sera en état de marche en 2008. »
Deuxième nation sportive de la planète der-
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D’ENTRÉE, IL Y A LA SENSATION que nous
ne sommes pas dans un établissement scolaire
comme les autres. Sur la façade de l’école élémentaire Yang-Fang-Dien, dans les quartiers
nord de Pékin, pas d’idéogramme surdimensionné vantant, comme dans tous les collèges,
lycées ou maternelles de Chine, l’amour de la
patrie, le travail acharné ou les vertus de la discipline. Au lieu de ça, une fresque immense du
débonnaire panda Jing Jing, l’une des cinq
mascottes officielles des Jeux de Pékin. Avec,
en surplomb, un écran digital affichant un
compte à rebours. Celui qui égrène le nombre
de jours qui nous séparent du 8 août 2008 et
l’ouverture des XXIXes Jeux Olympiques de l’ère
moderne.
Yang-Fang-Dien est l’une des 566 écoles dites
olympiques de la capitale chinoise. Chaque
matin, les chères têtes brunes, âgées de sept à
treize ans, y reçoivent une heure de cours
consacrée à l’histoire des Jeux, aux règles des
disciplines représentées aux JO et aux
moments de gloire olympique du sport chinois.
Ce lundi, les élèves de quatrième (CM 1)
enchaînent avec une leçon d’arts plastiques.
Au choix : confection d’anneaux olympiques en
fils et pointes ou façonnage de mini-discoboles
en terre cuite… Dans la cour de récréation, une
exposition, que viennent visiter les élèves des
autres écoles, illustre, de la Grèce antique aux
biographies en bande dessinée de Pierre de
Coubertin ou Juan Antonio Samaranch, le B.A.BA des Jeux.
Fin juin, à Yang-Fang-Dien, pour la fête de
l’école, les parents ont même eu droit à des
mini-Jeux, avec défilé des nations, serment
olympique et embrasement de la torche sur
fond d’Adagio d’Albinoni. « C’est une
immense fierté d’avoir été choisis parmi des
centaines de milliers d’écoliers pour incarner
les Jeux de Pékin auprès de tous les autres
jeunes de notre cité et de notre pays »,
explique Yao (8 ans), désormais capable
d’expliquer les subtilités du petit corner en
hockey sur gazon ou la différence entre un yuko
et un waza-ari en judo.
Ce programme d’« olympisation » turbo des
écoliers fait partie d’un vaste plan de sensibilisation des masses voulu par le pouvoir central.
« Nous étions conscients qu’un grand effort
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Politique de détection
à tous crins dans les écoles,
professionnalisation
des athlètes en formation,
recrutement d’entraîneurs
étrangers : la Chine met
tous les atouts de son côté
pour réussir ses Jeux de Pékin.
Le défi proposé aux sportifs
de l’Empire du milieu est
à la hauteur des ambitions
politiques du pays :
devenir la première puissance
de la planète.
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Depuis les Jeux de Los Angeles, en 1984, les Chinois ont tranquillement travaillé en profondeur pour faire émerger une élite sur la scène internationale. La mise sur orbite de la « fusée rouge » est programmée
pour l’été prochain à Pékin.
(Photo Fred Mons)
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RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Une logique à trouver
Bernard Laporte a trois matches de préparation pour donner sa chance à tout le monde sans sacrifier les résultats.
ILS NOUS LE RÉPÈTENT sur tous les
tons : le résultat des trois matches (*)
de préparation à la Coupe du monde
(7 septembre - 20 octobre) que va disputer l’équipe de France lors des prochaines semaines n’a aucune importance. Encadrement, dirigeants,
presque tout le monde chante le
même couplet. Le coach prend même
le soin d’indiquer qu’il n’y aura pas
d’équipe type – « Nous en avions
davantage une en 2003, pas cette
année, où il y a notamment concurrence en 8 et à la mêlée » – alignée
dans aucune des trois rencontres, que
tout cela n’aurait aucune importance.
Ce n’est pas l’avis, toutefois, d’un
Raphaël Ibañez à qui il fut demandé la
semaine dernière, à Marcoussis, s’il
préférait perdre 41-35 ou 12-6. Le
capitaine des Bleus a lancé : « Mais je
ne veux pas perdre ! »
On n’est ainsi pas certain qu’une
hypothétique série de trois défaites
successives des Français, et notamment lors du match à Marseille, où le
sélectionneur anglais Brian Ashton a
prévu d’aligner sa meilleure équipe,
serait prise avec le sourire par tous. Il
est permis de penser que si une
équipe doit avoir un profil se rapprochant le plus de celle qui démarrera la
Coupe du monde contre l’Argentine le
7 septembre, ce sera celle alignée au
Stade-Vélodrome.
Demain, Jo Maso, le manager des
Bleus, donnera donc une première
liste de vingt-deux joueurs pour Twickenham samedi prochain. Marcoussis abrite trente et un stagiaires ce
matin, et on sait d’ores et déjà que
trois d’entre eux ne sont pas candi-
dats au voyage : Sylvain Marconnet
bien entendu, mais aussi son suppléant pigiste Nicolas Mas – prévu
seulement pour affronter Galles le
26 –, plus Damien Traille (opéré des
adducteurs au printemps) qui ne participait pas encore la semaine dernière aux oppositions. Auxquels il
faut peut-être ajouter Thierry Dusautoir, qui en raison d’une douleur à
l’épaule a été dispensé d’opposition
toute la semaine dernière.
Autre indication : Bernard Laporte a
confié que les joueurs cadres seraient
mis au repos pour le match contre le
Pays de Galles le 26 août, moins de
deux semaines avant la rencontre
avec l’Argentine. Dans ce groupe
figurent quasiment à coup sûr Ibañez,
De Villiers, Milloud, Betsen, Bonnaire,
Jauzion, Dominici et Poitrenaud. A
contrario, on peut donc penser que
ces sept joueurs-là seront concernés à
un degré ou à un autre par les
matches contre l’Angleterre.
lieu au Parisien Dimitri Szarzewski,
qui ne joua que vingt-deux minutes
en finale après un arrêt de quatre
mois, à Fabien Pelous qui fut très
longtemps handicapé par sa cheville
mais semble péter le feu – et qui
aurait l’occasion d’égaler le record de
sélections (111) de Philippe Sella –, à
Fred Michalak lui aussi revanchard
après une fin de saison où il n’était
pas titulaire à Toulouse tout comme
son coéquipier Yannick Nyanga.
Dans la même logique, la reconversion de Sébastien Chabal en deuxième-ligne vaut d’être testée le plus
vite possible sur le terrain, même si ce
n’est pas en début de rencontre.
Enfin, et même si le résultat n’est pas
capital, l’équipe de France doit garder
une certaine cohérence dans la composition de son banc. Ainsi, en
l’absence provisoire de Damien
Traille, David Skrela devrait couvrir le
poste de centre en cas de blessure
d’un des deux titulaires en cours de
match, et Cédric Heymans celui
d’arrière.
En fait, la question la plus intrigante
est celle de la charnière. Quelles
seront les options des responsables :
essayer des tandems inédits genre
Élissalde-Skrela ou Mignoni-Michalak ou privilégier les liens qui existent
entre Mignoni et Skrela depuis le dernier Tournoi, d’une part, et les liens
toulousains Élissalde-Michalak,
d’autre part ? À propos de MignoniMichalak, Bernard Laporte ne cache
pas qu’il ne s’agit pas de son premier
choix : « Pourquoi pas mais,
aujourd’hui, ce n’est pas un réel truc
qu’on a envie de voir. Mais ça peut
exister. » C’est jeudi soir que Laporte
donnera son équipe de départ aux
joueurs. « Sincèrement, il n’y a pas
urgence à savoir qui seront les quinze
titulaires, assure-t-il. On n’est pas
contre l’Argentine. » Pas encore.
HENRI BRU (avec A. R.)
(*) Angleterre-France à Twickenham
(11 août), France-Angleterre à Marseille
(18 août), Galles-France à Cardiff (le
26 août).
La 111e de Pelous
Parmi les vingt-huit joueurs valides et
postulants figurent par ailleurs trois
talonneurs et trois ouvreurs. La
logique voudrait que deux talonneurs
seulement et deux ouvreurs figurent
dans le groupe. Il restera donc ensuite
à écarter un ailier sur quatre, un ou
deux (suivant l’état de l’épaule de
Dusautoir) troisième-ligne sur six, et
un deuxième-ligne.
Les responsables peuvent être tentés
de voir à l’œuvre assez rapidement et
dès samedi les joueurs qui ont disputé
le moins de rencontres en fin de saison dernière. On pense en premier
6e semaine
rogramme
Bleus
Du 6 au 12 août
o d’hui
Aujour
Stage au CNR de Marcoussis.
Samedi
Match contre l’Angleterre
La phrase du jour
100e s.
3-7 septembre
Vendredi 7 :
Match d’ouverture
France-Argentine
Marconnet : tibia gauche
Clément Poitrenaud (au centre au premier plan),
seul arrière de métier de la liste, sera
titulaire à Twickenham. Pour les autres, dont
Cédric Heymans (mains sur les genoux)
ou Yannick Jauzion (à droite),
c’est le grand flou.
(Photo Jean-Marc Pochat)
GOLF BRITISH OPEN (Grand Chelem, femmes)
Lorena lauréate
L’Angleterre pas à pack
Une semaine avant de recevoir la France, le quinze de la Rose a cherché
des certitudes à l’avant.
de notre envoyé spécial
LE SCÉNARIO n’a pas pu passer inaperçu des
Français, tant il semblait parfaitement rodé. Dans
la chaleur de Twickenham, samedi, l’Angleterre
avait trouvé la combine pour marquer des essais.
Le pack se liait, confisquait le ballon (*), avançait
méthodiquement, puis l’amas blanc s’écroulait
dans l’en-but du pays de Galles. Et, presque toujours, c’était Nick Easter qui se relevait le dernier,
ballon en main, pour recueillir les félicitations de
ses partenaires. Le puissant numéro 8 des Harlequins se permit même une fois de saisir littéralement Shaun Perry, porteur de la balle, et de le projeter derrière la ligne. Le demi de mêlée, bon
prince, finit par lui accorder l’essai, son quatrième.
Mais la France sera-t-elle confrontée samedi prochain, dans le même stade, à la même histoire ?
« Je ne pense pas jouer ce match, avouait ainsi
Easter samedi. Brian Ashton veut essayer d’autres
joueurs. » L’entraîneur du quinze de la Rose doit
LA GAZETTE
effectivement procéder à une revue d’effectif,
puisqu’il n’a pas encore défini son groupe de
trente joueurs pour la Coupe du monde. Et la première des deux confrontations à venir avec la
France sera sa dernière occasion de voir certains
joueurs à l’œuvre avant le 14 août, date limite
d’annonce des sélections.
« Tout le monde veut jouer, et à notre retour à Bath
(où les Anglais s’entraînent), il y aura beaucoup de
gars frustrés de ne pas avoir affronté les Gallois.
Mais ils auront leur chance la semaine prochaine
(cette semaine) », prévoit Lawrence Dallaglio,
remplaçant efficace de Easter à l’heure de jeu, avec
un essai et un décalage décisif pour Shaun Perry.
Si les hommes risquent donc d’être renouvelés, le
système de jeu variera-t-il lui aussi ? « Beaucoup
de gens diront que nous avons gardé le ballon un
peu trop souvent devant, mais si ça marche, pourquoi changer ? » fait mine de s’interroger Dallaglio. « Avec un pack aussi solide, l’Angleterre sera
difficile à battre, malgré ses limites, remarque
Gareth Jenkins, le coach gallois. Ils jouent le jeu de
DE LA COUPE DU MONDE
L’ARGENTINE ÉCRASE LE CHILI… –
Adversaire de la France en match d’ouverture de la Coupe du monde (le 7 septembre), l’Argentine s’est imposée largement samedi soir face au Chili, 70-14, à
l’occasion de sa dernière rencontre de préparation à domicile disputée à San Isidro.
Touché à une pommette durant le match,
Gonzalo Tiesi doit passer dans les prochains jours des examens complémentaires et, en cas de fracture, le centre des
London Irish pourrait manquer le Mondial.
… ET POURRAIT CONVOQUER
BOSCH ? – L’ouvreur ou centre du Biarritz
Olympique Marcelo Bosch (1 sélection)
pourrait être appelé à jouer la Coupe du
monde en cas de forfait de Tiesi. Même si
Marcelo Loffreda a renouvelé sa confiance
à ce dernier blessé lors du match face au
Chili, les dirigeants argentins ont étudié
une solution de rechange. Ils ont demandé
à Bosch de ne pas prendre son avion en
direction de Biarritz. Non sélectionné dans
un premier temps, le Biarrot pourrait finalement participer à la Coupe du monde
même si Loffreda pourrait préférer l’expérience de Hernan Senillosa (26 sélections).
LES GÉORGIENS LES PREMIERS
ARRIVÉS. – L’équipe de Géorgie, installée
dans la région toulousaine depuis la
semaine dernière, est la première des
20 sélections à être arrivée en France en
vue de la Coupe du monde. Adversaires des
Bleus le 30 septembre à Marseille pour le
dernier match de la poule D, les Géorgiens
seront notamment conseillés, durant ce
mois d’août, par Henry Broncan, l’ex-mentor d’Auch et nouvel entraîneur d’Agen.
L’ASSOCIATION DES JOUEURS
SUD-AFRICAINS CONTESTE SA FÉDÉRATION. – Selon la presse locale, l’Association des joueurs de rugby sud-africains
(SARPA) va contester une décision de sa
fédération qui prévoit que les joueurs évoluant dans les Championnats étrangers
soient exclus de la sélection nationale
après la Coupe du monde 2007 (voir
L’Équipe datée du 5 août). La SARPA veut
déposer un recours s’appuyant sur le fait
que les joueurs n’avaient été ni prévenus ni
consultés. Et beaucoup indiquent aussi
avoir signé à l’étranger après avoir constaté les sélections de joueurs expatriés tels
que Percy Montgomery, Jaco Van der Westhuyzen, Danie Coetzee et Cobus Visagie.
VICKERMAN SE RAPPROCHE DE
CAMBRIDGE. – Selon le journal The Australian, le deuxième-ligne Dan Vickerman
penserait à quitter l’Australie à l’issue de
l’année prochaine pour étudier et jouer à
l’Université de Cambridge. Encore sous
contrat la saison prochaine avec la fédération de son pays et les Waratahs, il suivrait
les traces de l’ailier Joe Roof, parti en 2004
d’Australie pour les bancs d’Oxford.
( )
(MEX)
25 ans,
née le 15 novembre 1981
à Guadalajara.
Guadalajara
Professionnelle depuis 2003.
Lorena Ochoa a enfin remporté son premier titre en Grand Chelem.
LES 22 POSSIBLES POUR SAMEDI : Poitrenaud, Heymans, Rougerie, Dominici,
Marty, Jauzion, Michalak, Skrela, Élissalde, Mignoni, Betsen, Bonnaire, Nyanga,
Martin, Pelous, Thion, Chabal, Milloud, De Villiers, Poux, Szarzewski, Ibañez.
LONDRES –
Lorena OCHOA
puissance, mais c’est efficace. » « Nous pouvons
tirer des leçons de ce match, et nous avons la
chance de pouvoir nous fixer sur certains points à
l’entraînement, maintenant que nous avons une
référence », indique Jonny Wilkinson.
Brian Ashton, « le gourou du jeu d’arrières fluide
et libre », comme l’appelle la presse anglaise,
aurait-il tourné casaque, avec son pack de plus de
900 kilos ? « En deuxième période, nous étions
dans les 22 mètres gallois depuis cinq minutes, et
Jason Robinson était seul sur son aile, note Ashton, toujours tatillon sur le jeu de trois-quarts.
Mais il a été ignoré. Ça m’a ennuyé. Notre communication s’est parfois détraquée. Voilà ce qu’on va
pouvoir travailler avant de rencontrer la France. »
Les Bleus auront, à l’annonce prochaine de la composition du quinze anglais, une idée plus précise
de l’accueil qui leur sera réservé à Twickenham.
AURÉLIEN BOUISSET
(*) Les statistiques affichaient 71 % de possession
du ballon aux Anglais au terme de la rencontre.
final). « C’est vraiment incroyable et
fantastique de remporter un premier
tournoi du Grand Chelem et de le faire
en plus à Saint Andrews, confiait une
numéro 1 mondiale radieuse. Ça fait
longtemps que j’attendais ce moment,
c’est tellement agréable… Il m’a fallu
vingt-quatre Majeurs pour en arriver là
alors le moins qu’on puisse dire est que
le chemin a été long. En tout cas, ça ne
va pas être facile de réaliser ce qui vient
de m’arriver. »
Dixième au Kraf Nabisco Championship en début d’année, puis sixième au
LPGA Championship, deuxième à l’US
Open et troisième à l’Évian Masters,
Ochoa confirme en tout cas qu’elle est
bien la joueuse la plus régulière du
moment. Surtout, elle fait taire définitivement ceux qui voyaient en elle une
numéro 1 « par défaut ». « Beaucoup
de gens disaient que je n’étais pas
assez forte et que je n’étais pas capable
de gagner un Grand Chelem. J’ai toujours bien pris ces réflexions car jusqu’à
présent elles s’avéraient exactes. Mais
dorénavant plus rien de tout ça ne
pourra être dit. Malgré l’enjeu, je
n’étais pas trop nerveuse aujourd’hui,
même si c’est vrai que je ne m’attendais
pas à vivre ça au 17 (elle limita la casse
avec un bogey après avoir atterri dans
un bunker). En fait, j’ai juste essayé de
jouer mon jeu et de prendre trou après
trou. »
Paradoxalement, cette victoire
confirme en même temps une nouvelle
fois l’éparpillement des forces dans le
golf féminin depuis le déclin d’Annika
Sörenstam puisque, après Morgan
Pressel au Kraft Nabisco, Suzann Pettersen au LPGA Championship et Cristie Kerr à l’US Open, la cuvée 2007 des
Majeurs a couronné hier une quatrième
joueuse. Plus marquant encore, Lorena
Ochoa est la dixième lauréate différente sur les… dix derniers tournois du
Grand Chelem. Mais la Mexicaine
espère bien maintenant s’inspirer
d’Ivan Lendl qui, après avoir dû
attendre sa cinquième finale pour remporter son premier titre en 1984 à
Roland-Garros, avait terminé sa carrière avec pas moins de huit Majeurs en
poche.
Classement mondial : 1re
Palmarès : 13 titres sur le circuit
américain dont un Grand Chelem
(British Open 2007).
Sa saison 2007 : 17 tournois
joués sur le circuit américain,
14 tops 10 dont 4 titres (Sawefay
International, Sybase Classic,
Wegmans LPGA, British Open),
aucun cut raté.
ARTHUR PRALON
Dotation : 2 000 000 $
Classement final (par 292) : 1. Ochoa (MEX) 287 (67 + 73 + 73 + 74) ; 2. Lee Jee-young
(CDS) 291 (72 + 73 + 75 + 71) et Hjörth (SUE) 291 (75 + 73 + 72 + 71) ; 4. Rankin (USA)
292 (73 + 74 + 74 + 71) ; 5. Ji Eun-hee (CDS) 293 (73 + 71 + 77 + 72) et Pak Se-ri (CDS)
293 (73 + 73 + 75 + 72) ; 7. Saiki (JAP) 294 (76 + 70 + 81 + 67), Creamer (USA) 294
(73 + 75 + 74 + 72), Matthew (ECO) 294 (73 + 68 + 80 + 73) et Wessberg (SUE) 294
(74 + 73 + 72 + 75) ; 11. Lincicome (USA) 285 (71 + 76 + 75 + 73) ;… 16. Lagoutte-Clément 296 (72 + 73 + 78 + 73), Icher 296 (72 + 71 + 77 + 76) et A. Sörenstam (SUE) 296
(72 + 71 + 77 + 76) ; 23. Gulbis (USA) 297 (73 + 76 + 76 + 72) et Steinhauer (USA) 297
(72 + 71 + 80 + 74) ; 28. Webb (AUS) 299 (77 + 73 + 74 + 75) ; 33. Inkster (USA) 300
(79 + 68 + 82 + 71), Kerr (USA) 30 0 (77 + 71 + 79 + 73) et Nocera 300
(78 + 72 + 75 + 75).
BRIDGESTONE INVITATIONAL (WGC, hommes)
USAP : contexte délétère
avant l’AG
Ce lundi à 18 h 30 au stade
Aimé-Giral de Perpignan doit se
dérouler l’assemblée générale
de la SASP de l’USAP. L’ordre du
jour ? La révocation par les
actionnaires du président en
place, Marcel Dagrenat, ainsi
que la destitution de certains
dirigeants et la nomination
d’autres. Après la prise de
pouvoir des nouveaux
actionnaires majoritaires
(Athaner, Derouand, Maquéda,
Sobraquès, Vaills et Velarte),
Paul Goze, leur candidat, doit
être porté à la présidence. Déjà
passionné, ce changement de
direction à la tête du club
catalan a pris la semaine passée
une tout autre envergure.
En sus de perquisitions menées
au siège du club, cinq personnes
ont été mises en examen pour
dégradations en réunion et
C’EST UN PEU un remake de l’histoire
d’Ivan Lendl dans le tennis du début
des années 80. Comment peut-on être
confortablement installée à la première place mondiale, être considérée
par tous ses pairs comme le leader
incontesté du circuit et n’avoir pourtant
aucun titre du Grand Chelem à son palmarès ? Lorena Ochoa a longtemps dû
se poser la question, mais hier la Mexicaine de vingt-cinq ans a rétabli en
quelque sorte l’ordre des choses en
remportant sur le parcours écossais de
Saint Andrews, où se disputait pour la
toute première fois le British Open
féminin, son premier Majeur.
Contrairement au Kraft Nabisco Championship 2006, où elle avait vendangé
trois coups d’avance le dimanche avant
de s’incliner en play-offs devant Karrie
Webb, la Mexicaine a cette fois parfaitement géré ses six coups d’avance à
l’attaque du dernier tour. Seule une
catastrophe aurait pu la priver du treizième titre de sa carrière (le quatrième
de la saison), en tout cas davantage
que trois bogeys sur le retour (pour un
total de trois birdies et quatre bogeys
hier) qui ramenaient l’écart final à
quatre coups d’avance sur la Coréenne
Lee Jee-young et la Suédoise Maria
Hjörth, loin devant Karine Icher, tombée hier de la troisième à la seizième
place en raison de trois bogeys malvenus aux 13, 14 et 15 (+ 3 hier, + 4 au
C’est Tigerland !
menaces de mort réitérées sous
condition par le substitut du
procureur de la République de
Perpignan, Dominique Alzeari. Si
deux d’entre elles ont
finalement été relâchées, Thierry
Kleiman (administrateur du club
et proche de Dagrenat), ainsi
que Frédéric Blay et Stéphane
Poudade (présidents de clubs de
supporters), ont été déférés
devant le parquet. Ils encourent
des peines de prison et de fortes
amendes.
Ce lundi, de nombreux
supporters et abonnés du club
sang et or comptent se rendre
aux portes du stade afin de faire
entendre leur voix et leur
soutien au président Dagrenat.
C’est dans cette ambiance
explosive que l’assemblée
générale va se tenir.
– J.-M. LLENSE
EDMONDS BLESSÉ AUX FÊTES DE BAYONNE. – Manny Edmonds
(30 ans), passé de Perpignan à l’Aviron Bayonnais cet été, a été
blessé au genou dans la nuit de vendredi à samedi, pendant les fêtes
de Bayonne qui se sont achevées hier soir. C’est en tombant en porte
à faux, sans doute au cours d’une rixe, même si les circonstances ne
sont pas clairement établies, que le demi d’ouverture s’est
endommagé le genou. Il passera une IRM mardi et son absence
pourrait être de plusieurs semaines si le ligament interne est touché.
– A. R.
PAGE 10
Pour la sixième fois en huit ans, Tiger Woods, majestueux hier, a été couronné à Akron.
AKRON – (USA)
de notre envoyé spécial
PADRAIG HARRINGTON avait donc
raison en début de semaine de dire qu’il
avait la drôle impression en s’aventurant à Akron, le pays du pneu dieu, de
s’asseoir dans le canapé du « Tigre ». Il
pleut sur Firestone ? Tiger gagne. Il
vente ? Idem. Le soleil cogne ? Et
alors ? Tiger gagne toujours. Les greens
sont humectés ? Il gagne. Ils sont secs
comme un coup de trique ? Il gagne.
Dehors, hier, un crachin inattendu avait
rafraîchi le Midwest. Alertés d’un avis
d’orage, les organisateurs choisirent de
faire décoller toutes les parties – élargies à trois locataires – de bonne heure.
Avant même que midi sonne, Woods
s’était déjà fait la belle. Avec son ceinturon en peau de python, d’un goût
approximatif, et son éternel bubblegum qu’il mastique à s’en déboîter les
mâchoires, Rory Sabbatini, qui rêvait de
son duel du dernier jour avec l’Américain, a alors senti le souffle de la défaite.
Gros klaxon, l’actuel 16e mondial réclamait partout qu’on lui amène ce
« Tigre » en « un contre un », qu’il lui
botte les fesses. En mai dernier, en plein
Players Championship, l’Afrikaner
l’avait déjà asticoté. « Tiger n’a jamais
été aussi vulnérable qu’en ce moment.
Si je pouvais l’affronter dans une dernière partie, vous verriez. En fait, j’aime
le nouveau Tiger ! » Ce à quoi l’ancien
Woods, piqué par cet insolent, avait
rétorqué : « Sabbatini ? C’est bien le
gars qui a gagné trois tournois dans sa
carrière, autant que mois en quatre
mois cette année ? »
Huit coups d’avance
Samedi soir, avec son coup d’avance, le
Sudaf avait retrouvé sa verve : « Tiger a
gagné cinq fois ici, il faut bien qu’un jour
quelqu’un le fasse tomber. Il y a toujours quelqu’un qui vient mettre à terre
le super champion. L’histoire du sport
est remplie d’exemples. Dimanche, ce
type-là, ce sera peut-être moi. » Sorry
Rory, ce type-là n’était ni vous ni personne.
Samedi, fidèle à sa réputation de robot
broyeur, Firestone avait procédé au
grand nettoyage, et on ne dénombrait
que trois noms dans le par ou en deçà
(Sabbatini, Woods et Kenny Perry à
– 1). Et hier, ce fut le solo du « Tigre ».
Au 4, il rentrait un putt de quatre mètres
pour birdie quand Sabbatini, piégé dans
le rough, concédait un fâcheux bogey.
En tassant trois birdies sur ses quatre
premiers trous, Woods avait ébauché sa
danse mortuaire. Aucun cavalier ne
l’accompagnerait au bal. Au 9, il sauva
un par compromis d’un chip extra
depuis le petit rough en bord de green.
Après à peine dix trous, il avait rasé la
concurrence de la carte. Il planait à – 7,
Sabbatini, dans le par, à défaut de régler
ses mises en jeu, se vengeait sur son
chewing-gum.
Pour la sixième fois en huit ans, Woods
a ensorcelé Firestone, y puisant sa
seconde victoire en Coupe du monde de
l’année après le CA Championship en
mars. D’une acuité remarquable dans
son jeu long (15 greens sur 18 en régulation hier), il fut le seul à finir sous le par à
Akron, huit coups plus bas que ses dauphins, Sabbatini et Justin Rose. À quatre
jours de l’USPGA, le message est on ne
peut plus carré. Faites passer.
FRÉDÉRIC BERNÈS
Classement final (par 280) : 1. Woods (USA), – 8 (68 + 70 + 69 + 65) ; 2. Sabbatini (AFS)
par (67 + 67 + 72 + 74) et Rose (ANG) par (69 + 72 + 71 + 68) ; 4. Lonard (AUS) et
DiMarco (USA), + 1 ; 6. Romero (ARG), Clark (AFS) et Love III (USA), + 2 ; … 11. Z. Johnson
(USA), Perry (USA), + 4 ; 14. Harrington (IRL), + 5 ; 20. Garcia (ESP), + 6 ; 22. Els (AFS),
Donald (ANG), + 7 ; 36. Scott (AUS), + 9 ; 41. Montgomerie (ECO), Stenson (SUE), + 11 ; 46.
Mickelson (USA), + 13 ; 56. V. Singh (FIJ), + 15 ; 61. Goosen (AFS), + 16 ; 69. Cabrera (ARG),
Havret, + 18 (73 + 73 + 76 + 76) ; 77. Jacquelin, + 22 (71 + 77 + 73 + 81).
RÉSULTATS
OPEN DE RUSSIE (Le Méridien Moscow Country Club, circuit européen hommes,
2 000 000 $, 2-5 août). – Classement final : 1. P.-U. Johansson (SUE) 265
(69 + 62 + 67 + 67) ; 2. Derksen (HOL) 271 (68 + 69 + 65 + 69) ; 3. McLean (ECO) 272
(73 + 64 + 67 + 68) ; 4. Gee (ANG) 275 (69 + 68 + 68 + 70) et Van Der Walt (AFS) 275
(72 + 68 + 68 + 67) ;… 31. Gonnet 282 (66 + 71 + 71 + 74) et Guerrier 282
(68 + 76 + 70 + 68) ; 38. Remésy 283 (76 + 68 + 70 + 69) ; 68. Farry 290
(70 + 69 + 73 + 78).
LUNDI 6 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
nard Laporte, en réponse à la question :
ien avez-vous de joueurs titulaires ? »
Bleu
»
Jaune
J'ai 30 joueurs et trop de respect
our eux pour dire quoi que ce
qui puisse nuire à quiconque.
Noir
Bleu
Noir
20-26 août
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME COUPE DE FRANCE – POLYNORMANDE
Vaugrenard se prend au jeu
Depuis son titre national du chrono, le coureur de la FDJ, vainqueur hier, a acquis une nouvelle dimension.
ST-MARTIN-DE-LANDELLES –
de notre envoyée spéciale
depuis de prendre du volume. Sur le
terrain : « Il n’a pas connu la réussite
qu’il aurait méritée, analyse Madiot. Il
s’est retrouvé devant sur des étapes
dont le profil ne lui correspondait pas.
Sinon, il aurait très bien pu imiter Sandy Casar (vainqueur à Angoulême). La
victoire d’étape, il l’avait dans les
jambes. » Mais aussi et surtout en
dehors. En trois semaines, Vaugrenard
s’est transformé en chef de meute. Il
fut par exemple l’un des initiateurs de
la manifestation des coureurs à Orthez
au moment de l’affaire Rasmussen.
Un statut qu’il assume parfaitement.
« Si ma victoire aujourd’hui peut donner envie à des jeunes de pratiquer le
vélo j’en serai très heureux. J’ai accompli le Tour – son deuxième – en étant
propre, et il y a plein de coureurs dans
mon cas », affirme-t-il sans détours.
Trois semaines durant, le coureur de la
Française des Jeux a beaucoup donné
de lui-même. « Ce Tour a été pesant,
surtout la dernière semaine, dit-il. On
ne parlait que de dopage et plus de
sport. Parfois, on était à deux doigts de
craquer, à rester au fond de la classe. »
Comme pour beaucoup, il lui tardait
d’en finir. « Depuis la fin du Tour, j’ai
passé du temps avec mes amis, j’avais
besoin de décompresser vraiment »,
confie-t-il.
Deux critériums (Lisieux et Camors où
il s’est imposé, la semaine dernière)
auront suffi à le relancer. « Je n’avais
jamais vu autant de monde sur les critériums. Le public nous a fait sentir
qu’il était avec nous. Ça fait vraiment
du bien. »
Alors, Vaugrenard est reparti de
l’avant. « Je m’étais fixé comme objectif d’après Tour de gagner une course,
explique-t-il. Mais je ne pensais pas
que ça viendrait si vite… »
IL N’AVAIT PAS ENCORE passé la
ligne que, déjà, il faisait de grands
moulinets avec les bras. Puis, discrètement, Benoît Vaugrenard s’est dirigé
vers le public massé derrière la ligne
d’arrivée pour embrasser sa petite
amie, Virginie. Il y a quelques
semaines encore, le coureur de la Française des Jeux, vainqueur en solitaire
hier, n’aurait sans doute jamais osé
exprimer ainsi sa joie.
D’ordinaire, le Vannais, vingt-cinq ans,
est un garçon plutôt réservé. C’est du
moins l’image qu’il dégageait depuis
le début de sa carrière en 2003 à la
Française des Jeux. Jusqu’au 28 juin
dernier. Ce jour-là, à Aurillac, Benoît
Vaugrenard décroche le titre de champion de France du contre-la-montre.
Énorme pour une première victoire
professionnelle. « On savait qu’il avait
des chevaux sous le capot, il fallait
juste l’aider à les lâcher », déclarait
alors le manager de l’équipe, Marc
Madiot. « J’espère qu’elle constituera
un tournant dans ma carrière », avait
pour sa part avancé Vaugrenard. Il ne
croyait pas si bien dire.
Car, en fait, cette victoire a tout changé. Le coureur, d’abord. « Le vélo a
toujours été ma passion, mais forcément, quand tu ne gagnes pas pendant
plusieurs années, tu traverses des
périodes de doute, explique Vaugrenard. Heureusement, Marc était là, me
répétant qu’il ne fallait pas renoncer et
que le travail finirait bien par payer. »
Mais, surtout, l’homme. Le succès
d’Aurillac lui a apporté la confiance qui
lui faisait défaut. « Ça a pris du temps
mais depuis, aux briefings, il prend la
parole, remonte le moral des autres
quand ça ne va pas », observe Madiot.
Le déclic a été quasi instantané.
Alors, en quelques semaines, Vaugrenard est passé de statut d’éternel
espoir à celui d’un pilier de l’équipe.
Exposé sur le Tour dès le départ de
Londres grâce à sa belle dixième place
dans le prologue, le Breton n’a cessé
CLASSEMENTS
POLYNORMANDE (CF, Avranches - Saint-Martin-de-Landelles, 5 août). – 1. Vaugrenard (Française des Jeux), les 157 km en 3 h 57’35’’ (moy. : 39,6 km/h) ; 2. Buffaz (Cofidis), à 1’28’’ ; 3.
De Waele (BEL, Landbouwkrediet), à 1’31’’ ; 4. Pauriol (Crédit Agricole), à 1’35’’ ; 5. Roche (IRL,
C.A.), m.t. ; 6. Duret (Bretagne Armor Lux), à 1’47’’ ; 7. Levarlet (Auber 93), à 1’57’’ ; 8. Hartmann (Cof), à 2’1’’ ; 9. Geslin (Bouygues Telecom) ; 10. Bodrogi (HON, C.A.) ; … 12. Pivois
(Bal), t.m.t. ; 13. Mondory (AG2R Prévoyance), à 2’52’’ ; 14. Gérard (Fdj), m.t. ; 16. Gabriel
(Ldw), à 2’53’’ ; 17. Rolland (C.A.), m.t. ; 18. Médérel (Aub), à 2’55’’ ; 19. Dupont (Ag2), m.t. ;
20. Huguet (Cof), à 3’39’’ ; … 32. Brochard (Btl) et le peloton à 11’34’’. – 63 classés.
Coupe de France 2007 (après 12 manches) : 1. Pauriol (Crédit Agricole), 102 ; 2. Huguet
(Cofidis), 95 ; 3. Vaugrenard (Française des Jeux), 93 ; 4. Gerrans (AUS, AG2R Prévoyance),
85 ; 5. Séb. Chavanel (Fdj), 85. Classement des jeunes : 1. Pauriol (Crédit Agricole), 102 ; 2.
Huguet (Cofidis), 95 ; 3. Vaugrenard (Française des Jeux), 93 ; 4. Haddou (Bouygues Telecom), Renshaw (AUS, C.A.), 70.
Par équipes : 1. Crédit Agricole, 97 ; 2. Cofidis, 93 ; 3. Bouygues Telecom, 82 ; 4. Bretagne
Armor Lux, 78 ; 5. Auber 93, 73 ; 6. Agritubel, 65 ; 7. Française des Jeux, 64 ; 8. AG2R Prévoyance, 63 ; 9. Roubaix-Lille Métropole, 44.
Prochaine manche : Châteauroux - Classic de l’Indre (26 août).
BATEAUX
SOLITAIRE DU « FIGARO »
« Gagner une course
après le Tour »
« On en a d’abord discuté entre nous
dans l’équipe, puis j’ai téléphoné à
Thomas Voeckler, explique-t-il. Tout
est parti de là. Nous sommes une nouvelle génération, on a envie que les
choses changent vraiment. » Puis, le
jour d’Angoulême, c’est encore lui qui
a poussé Casar à ne pas s’enfermer à
l’arrière du peloton. « Prendre la
parole, c’est bien, mais moi je considère qu’avant de le faire, il faut
d’abord acquérir une certaine légitimité », note-t-il.
Exposé à la médiatisation du Tour,
Vaugrenard s’est retrouvé l’un des
porte-drapeaux d’un cyclisme propre.
ST-MARTIN-DE-LANDELLES. –
Benoît Vaugrenard en termine
au sommet de la côte de la
Pigeonnière. C’est la première
victoire en ligne pour le Breton,
que son titre de champion de
France du chrono a libéré.
(Photo Jean-Christian Biville)
LE FILM DE LA COURSE
Levarlet
se révèle
VOGONDY SE MONTRE. – Au premier
des dix passages dans la côte de la Pigeonnière, Vogondy (Agr) et Jeannesson
(équipe de France) passent légèrement
détachés.
ONZE EN TÊTE. – Ils sont rejoints un peu
plus tard par neuf coureurs dont le jeune
d’Auber 93 Guillaume Levarlet. Au troisième tour, une chute de Jérôme (Btl), présent dans l’échappée, modifie la course.
N’étant plus représentés à l’avant, les coureurs de Bouygues, aidés par ceux de Bretagne Armox Lux, font l’effort pour revenir.
BICHOT ET LEVARLET TENTENT DE
LOIN. – Un nouveau groupe de huit coureurs (dont Levarlet) repart peu après,
rejoint par sept autres coureurs. Alors qu’il
reste encore cinq tours à couvrir, Bichot
(Agr) et Levarlet partent seuls, puis ce dernier lâche Bichot. Il résiste seul un tour, est
victime d’une crevaison et repris par ses
poursuivants. « Aujourd’hui, ça n’a pas
payé, mais je préfère tenter que d’avoir des
regrets », explique le coureur d’Auber 93,
vingt-deux ans, première année pro et
récent vice-champion de France Espoirs.
VAUGRENARD EN SOLO. – À l’entame
du dernier tour, Vaugrenard (Fdj) attaque.
Il n’est pas contré et s’en va seul, augmentant son avance jusqu’à plus de une minute
en 12 kilomètres. Il s’impose seul, Buffaz
(Cof) devançant le Belge De Waele (Lan)
pour la deuxième place. – B. R.
BARBARA RUMPUS
RASMUSSEN COURT TOUJOURS. –
Michael Rasmussen, exclu du Tour de
France par son équipe en raison de ses
manquements au règlement antidopage,
va faire sa réapparition aujourd’hui, lors
d’un critérium au Danemark, le Tour de
Charlottenlud. Licencié par Rabobank et en
froid avec sa Fédération, le Danois courra
sous maillot neutre. Les organisateurs du
critérium l’ont invité par l’intermédiaire de
l’ancien coureur Bo Hamburger, suspendu
pour dopage en 2001. Ils entendent par là,
manifester leur soutien à Rasmussen à
propos duquel les Danois sont toujours
partagés : une pétition lancée sur Internet
a d’ores et déjà recueilli 42 000 signatures
en sa faveur et jusqu’à hier, les banderoles
de soutien à son égard étaient nombreuses
sur les routes du Tour du Danemark. – Ole
Selchau
SÉBASTIEN CHAVANEL SPRINTE À
DIJON. – Le Critérium de Dijon a été
remporté par Sébastien Chavanel
(Française des Jeux) qui a devancé son
équipier Carlos Da Cruz qui effectuait sa
reprise après un Tour comme consultant
télé. Sébastien Chavanel est encore à
l’affiche aujourd’hui à Monein
(Pyrénées-Atlantiques) avec Casar,
Ladagnous et Sastre à la tête d’une colonie
espagnole.
RESULTATS
TOUR DU DANEMARK (2. HC., 1er-5 août).
– 4e étape, 2e secteur, c.l.m. à Naetsved : 1. Flens
(HOL, Rabobank), les 12,4 km en 14’48’’ (moy. :
50,2 km/h) ; 2. Kreuziger (RTC, Liquigas), à 2’’ ; 3.
Pinotti (ITA, T-Mobile), à 6’’ ; 4. Steensen (DAN,
Glud) ; 5. Arvesen (NOR, CSC), t.m.t. 5e et dernière
étape, Praesto-Frederiksberg : 1. Cavendish (GBR,
T-Mobile), les 175,6 km en 4 h 5’17’’ ; 2. Haedo (ARG,
CSC) ; 3. Brown (AUS, Rabobank) ; 4. Steels ((BEL,
Predictor-Lotto) ; 5. Chicchi (ITA, Liquigas), t.m.t.
Classement final : 1. Arvesen (NOR, CSC),
19 h 49’38’’ ; 2. Gasparotto (ITA, Liquigas), à 14’’ ; 3.
Breschel (DAN, CSC), à 27’’ ; 4. Tjallingii (HOL, SkilShimano), à 28’’ ; 5. Sörensen (DAN, CSC), à 32’’.
TOUR DU PORTUGAL (2. HC., 4-15 août).
– 1re étape, Portimao- Beja : 1. Grillo (ITA, Panaria), les 196,4 km en 4 h 44’24’’ ; 2. Guidi (ITA, Barloworld) ; 3. Cardoso (POR, Boavista), t.m.t.
Classement général : 1. Garrido (ARG, Duja Tavira),
4 h 52’15’’ ; 2. Tondo (ESP, LA MSS), à 2’’ ; 3. Guerra
(ESP, Liberty Seguros), à 3’’.
AUJOURD’HUI : 2e étape, Vila Vicosa-Castelo Branco
(169 km).
TOUR DE BOCHUM (1.1 [ALL], 5 août). – 1.
A. Capelle (BEL, Landbouwkrediet), les 175,2 km en
4 h 3’44’’ ; 2. Stamsnijder (HOL, Gerolsteiner), à 9’’ ;
3. B. Grabsch (ALL, T-Mobile), à 20’’.
TOUR DES APENNINS (1.1 [ITA), 5 août). – 1.
Bertolini (ITA, Selle Italia), en 5 h 3’28’’ ; 2. Sioutsou
(BLR, Barloworld), à 55’’ ; 3. Pidgorny (UKR, Tenax),
m.t.
C’EST DEVENU le repaire de la
course. Depuis deux jours, le Royal
Cork Yacht Club et son bar aux petits
canons lustrés ne désemplit pas. Adossés aux larges banquettes ou assis sur
des barils de poudre reconvertis en
tabourets, les skippers s’y retrouvent
de temps à autre, autour d’une
« mousse » ou d’un café. Au chaud, à
l’abri du crachin et de la fraîcheur irlandaise qui s’abat chaque jour, à l’exception de quelques timides éclaircies, sur
le comté du Kerry et le port de Crosshaven, dans le sud du pays.
Sur les bateaux, les préparateurs achèvent les dernières vérifications et procèdent à l’avitaillement du bord.
L’esprit concentré, les skippers analysent les derniers fichiers météo de la
deuxième étape de la Solitaire Afflelou - le Figaro qui s’élance aujourd’hui
à 12 heures, à destination de Brest.
Une manche courte (344 milles) et
rapide, a priori. Plus musclée et moins
complexe tactiquement que l’étape
d’ouverture remportée vendredi par
Fredéric Duthil (Distinxion) devant
Nicolas Troussel (Financo) et Michel
Desjoyeaux (Foncia). À moins que les
derniers milles, entre Ouessant et
Brest, ne se disputent dans la molle,
aux prises avec des courants importants, comme ce fut déjà le cas par le
passé.
De l’avis général, toutefois, ce deuxième round ne devrait pas provoquer
de gros écarts à l’arrivée. En tout cas,
entre les leaders. « Cela devrait être
largement plus simple au niveau de la
météo, précise Frédéric Duthil. Il faudra se méfier de la remontée vers le
Fastnet (60 milles), qui peut être piégeuse et donner lieu à des petits écarts
avant d’entamer la descente vers la
pointe Bretagne. Mais ça ne va pas être
très technique. Il y a, malgré tout, toujours un peu d’appréhension mais c’est
bien, cela veut dire que je suis
dedans. »
Redresser la barre
Pour Michel Desjoyeaux, « on se dirige
vers une course de vitesse ». « Avec,
peut-être, des coups à faire à
l’approche d’Ouessant, souligne-t-il.
Départ au près jusqu’au Fastnet sur un
long bord, puis descente au portant
dans 12-18 nœuds de vent de nordouest jusqu’à l’arrivée, ça ne va pas
traîner ! »
Dans ces conditions, il paraît peu probable que l’étape se révèle décisive
pour la suite. « Même s’il était important psychologiquement d’être dans le
groupe de tête dès la première étape,
tout reste à faire, on repart de zéro,
déclare Troussel. Ça va aller vite mais il
faudra être vigilants à Ouessant et à
l’entrée du goulet de Brest. Je pense
néanmoins que la troisième étape vers
l’Espagne sera plus décisive. Sur le
plan stratégique, je suis plus enclin à
attendre pour prendre l’initiative. »
Derrière, pourtant, certains veulent
croire à la possibilité de faire un coup
ou, tout au moins, à l’opportunité de
réduire le temps perdu au classement
général sur les leaders. C’est le cas
notamment de trois favoris quelque
peu malmenés jusqu’ici, à commencer
par Gérald Véniard (16e, Scutum),
IRLA
NDE
PASCAL SIDOINE
RÉSULTATS
CLASSEMENT GÉNÉRAL (après la première
étape, Caen-Crosshaven [IRL], 415 milles) :
1. Duthil (Distinxion), en 67 h 49’55’’ ; 2.
Troussel (Financo), à 13’5’’ ; 3. Desjoyeaux
(Foncia), à 14’17’’ ; 4. Chabagny (Brossard), à
17’22’’ ; 5. Bérenger (Kone), à 19’5’’ ;
6. Mahé (Le Comptoir-Immobilier), à 30’ ;
7. Silvarich (Grain-de-Soleil), à 34’40’’ ;
8. Treussart (Groupe-Celeos), à 35’45’’ ;
9. Grégoire (Banque-Populaire), à 36’1’’ ;
10. Douguet (E.Leclerc-Bouygues-Telecom), à
36’37’’ ; 11. Lunven (Bostik), à 36’45’’
(1er bizuth) ; etc.
2e étape
Départ : aujourd’hui
Étape 1
Étape 2 344 miles
Étape 3
762 miles
La Corogne (ESP)
AUJOURD’HUI
« J’ai les boules, mais c’est le Figaro,
j’ai l’habitude, commente le marin. À
la rigueur, cela va peut-être me libérer
dans mes options. J’ai le potentiel pour
revenir aux avant-postes et peut-être
serai-je en tête au terme de cette deuxième étape. La rade de Brest, le passage du goulet, ça peut être bien pourri. De toute façon, une heure de retard,
ce n’est rien, surtout qu’il reste trois
étapes. »
Crosshaven
RT
DÉPA
Caen
Brest
Rouge
de notre envoyé spécial
vainqueur de deux étapes l’an dernier.
« J’ai pris une branlée, mais finalement, je m’en suis pas trop mal sorti,
j’ai limité les dégâts, indique-t-il. C’est
Yann Éliès qui disait : une heure c’est
mort, quarante-cinq minutes, ça va.
Cette fois-ci, je vais essayer de bien
naviguer et de rester dans le groupe de
tête. »
Vingt-deuxième à cinquante-huit
minutes, Gildas Morvan (Cercle-Vert)
éprouve lui aussi le besoin de redresser
la barre et de se rappeler à l’ordre de
ses camarades de jeu. « Je me dis que
ça aurait pu être bien pire, raconte-t-il.
Une heure de retard, tout est encore
jouable. Surtout qu’en Espagne, on
peut prendre jusqu’à cinq heures. En
attendant, là, c’est l’étape de sprinteurs avant l’Alpe-d’Huez : ce sera de la
conduite à la barre sous spi, avec de
bonnes trajectoires. Il va falloir cravacher. »
Enfin, gros bras de la Solitaire, Éric
Drouglazet (Luisina), trentième au
général à 1 h 12, ne doute pas de ses
capacités à revenir dans le match.
Bleu
Rouge
CROSSHAVEN – (IRL)
Jaune
Bleu
Jaune
Les solitaires s’élancent aujourd’hui de Crosshaven (Irlande) à 12 heures,
pour une deuxième étape à destination de Brest qui s’annonce rapide.
Noir
Noir
Une étape de sprinteurs
Arrivée : mercredi 8 août
BERENGER DANS LE COUP. – Vainqueur de la Cap Istanbul, en juin dernier,
avec Thierry Chabagny, Nicolas Bérenger, cinquième de la première étape sur
Koné-Ascenseurs, a pris de l’assurance. « Même si je suis un peu déçu de ne pas
être sur le podium, sûr que je suis dans le match et c’est hyper positif ! déclare-t-il.
J’ai bien progressé par rapport aux années précédentes et c’est dû, en partie, à la
préparation mentale que je fais avec le psychologue du CREPS de Montpellier,
Philippe Salas. J’ai mis six mois à digérer mon dernier Figaro (19e) et ensuite, j’ai
gagné Cap Istanbul en double avec Thierry Chabagny. Là, pour la première fois, je
termine dans les cinq premiers sur une étape du Figaro, c’est encourageant. Il faut
continuer comme cela. »
SVILARICH EN CONFIANCE. – Après une belle place de septième dans la
première étape, Étienne Svilarich (Grain-de-Soleil) aborde la deuxième manche en
confiance. « Ce sera une course de vitesse pure, de la conduite technique sous spi.
Ce sera dur pour les amateurs, car cela avantage forcément les mecs qui savent
très bien faire marcher le bateau au portant. Ce sont des conditions où je suis à
l’aise en théorie, donc ça me va bien. En même temps, ce ne sera pas la guerre, le
vent sera médium, rien à voir avec les “cartouches” qu’on a pu prendre parfois, à
la descente d’Irlande. »
LUNVEN PREMIER BIZUTH. – Succédant à Charles Caudrelier à la barre de
Bostik, Nicolas Lunven a terminé onzième et premier bizuth de la première étape.
« Je savais que ce serait une étape dure, où beaucoup de choses pouvaient se faire
et se défaire en un rien de temps. Si, au départ, on m’avait proposé cette place de
onzième, j’aurais signé tout de suite. C’est une grosse satisfaction, je suis vraiment
heureux de ce début de course, d’autant que cela me permet de prendre la tête du
classement bizuth. »
AMERICA : L’ALLEMAGNE S’ENGAGE MAIS LUNA ROSSA RENONCE. – Le
défi allemand United Internet Team Germany a confirmé sa participation à la
prochaine Coupe de l’America, prévue à Valence en 2009. Avant-dernier de la
Coupe Louis-Vuitton 2007, le défi germanique a déjà recruté le Polonais Karol
Jablonski, ex-barreur du Desafio Espanol, demi-finaliste de la dernière
Vuitton. En revanche, aucune information n’a été fournie par Michael
Scheeren, le patron du défi allemand, sur l’arrivée possible de Jochen
Schümann, jusqu’à présent directeur sportif d’Alinghi et double vainqueur de
l’America en 2003 et 2007. Les Italiens de Luna Rossa, battus 5-0 en
demi-finales de la Louis-Vuitton, cette année, ont, eux, annoncé qu’ils ne
reviendraient pas sur la Coupe de l’America. « Nous avons, durant trois défis,
vécu une expérience inoubliable mais nous avons décidé qu’un cycle était
terminé », a indiqué Patrizio Bertelli, patron du défi italien.
1,80
LUNDI 6 AOÛT 2007
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ATHLÉTISME CHAMPIONNATS DE FRANCE
Du mieux, sans plus
À vingt jours des Championnats du monde, le niveau national global a progressé, mais seule Muriel Hurtis tutoie les sommets.
NIORT –
de notre envoyé spécial
PLUS ON SCRUTE une bouteille à
moitié pleine et plus on craint qu’elle
ne soit finalement à moitié vide. Surtout lorsqu’il fait aussi soif qu’à
Niort, où le soleil a chaudement
salué le déroulement de Championnats de France dont tout le monde
avait bien compris l’urgence qu’ils
représentaient, à seulement vingt
jours, hier matin, de l’ouverture des
Championnats du monde d’Osaka.
Au bout de trois jours parfois trop
distendus à suer sur les bords du
Marais poitevin, on n’est pas si certain que la France ait épongé sa soif
de certitudes ni qu’elle ait fait un
bond majeur dans le concert des
nations. Mais elle a néanmoins, à
coup sûr, fait un pas en avant.
Tout d’abord, faute de record national, huit meilleures performances
françaises ont été établies ce weekend au stade René-Gaillard, dont
cinq en sprint (les 200 m, les 400 m et
le 400 m haies féminin) et trois en
concours (triple saut hommes ; hauteur et perche femmes). Le signe que
la forme progresse, et c’est logique.
Le directeur technique national
(DTN), Franck Chevallier, qui annoncera sa sélection cet après-midi, s’en
réjouit au point de sortir de son ordinateur cette curieuse vérité : « On
est dans une situation globale sensiblement plus favorable qu’en
2005 », avant les Mondiaux d’Helsinki. Ah bon ? Alors le DTN de préciser immédiatement : « Mais, en
2005, Ladji (Doucouré), Eunice (Barber) et Christine (Arron) étaient en
tête des bilans mondiaux. » Ah oui !
Ça change malheureusement pas
mal de choses puisque ces trois-là
avaient glané six des sept médailles
françaises en Finlande (*).
Aujourd’hui, alors que la première
partie de la saison est quasiment
bouclée, les authentiques chances
de podiums nippons ne sont pas si
nombreuses. On peut citer Mehdi
Baala et Bouabdellah Tahri, absents
à Niort, Christine Arron, qui n’a fait
qu’un demi-tour de piste (en 22’’88)
dans les Deux-Sèvres avant de filer à
l’hôpital (voir page 13), Teresa Nzola
Meso, qui s’est donné une entorse
bénigne hier à la longueur, Romain
Mesnil, dominé ici par Jérôme Clavier, Yohann Diniz, sans rival national sur 20 km marche, Ladji Doucouré, qui n’a qu’approché son meilleur
« chrono » estival hier (13’’29,
contre 13’’27), et Muriel Hurtis.
Arron défend
les chances bleues
En gros, même si Eunice Barber a
montré une santé rassurante hier
(6,66 m) et si Leslie Djhone a fait
preuve de beaucoup de caractère
pour gagner au pied du mur un billet
d’avion pour le Japon (45’’19), seule
Hurtis s’est brillamment ajoutée à la
liste très subjective des médaillés
potentiels. En prenant position, en
22’’38, au 4e rang mondial de
l’année et au 2e rang des engagées à
Osaka, derrière la tenante du titre
américaine Allyson Felix. C’était en
séries, samedi. Hier, Hurtis, privée de
son affrontement avec Arron, forfait,
a fait nettement moins bien (22’’88).
La faute à une contracture qu’elle
s’est donnée dans le dos mais aussi à
cette mauvaise gestion des Championnats dont elle est coutumière,
puisqu’elle va régulièrement moins
vite au fil des tours. Si elle parvient à
maîtriser cette donnée capitale, Osaka pourrait lui réserver une belle surprise, un an après un retour de grossesse délicat.
Pour les autres, l’heure n’est pas forcément grave. « On a des chances de
médailles, rassure ainsi Arron, la
revenante de l’été (11’’06 sur
100 m), qui vole au secours de la
patrie malgré son coup d’arrêt niortais. Ça ne veut pas dire qu’on en
aura mais Ladji est mieux et va faire
du spécifique, Muriel revient, la
petite Nzola est bien et il ne faut pas
dire qu’Eunice n’est pas en forme. »
En revanche, pour les relais, on
risque de s’en remettre aux traditionnels carambolages pour décro-
Les sélectionnables
pour Osaka
Vainqueur en 13’’43, le champion du monde n’a pu confirmer les promesses
de sa demi-finale (13’’29).
NIORT –
de notre envoyé spécial
NIORT A TOUT FAIT pour se mettre le
vent dans la poche. Constatant qu’il
était bien taquin la veille, les organisateurs avaient pris hier la décision
d’inverser le sens de certaines courses.
Ladji Doucouré, venu dans les DeuxSèvres se mettre en configuration
Championnats, comptait profiter de
l’aubaine pour livrer quelques bonnes
nouvelles chronométriques. L’affaire
semblait bien partie quand il s’imposa
en 13’’29 en demi-finales (+ 1 m/s),
soit à deux centièmes de sa meilleure
performance de l’été (13’’27, le 6 juillet à Paris-Saint-Denis). On s’attendait
donc au coup d’éclat en finale, quatrevingt-dix minutes plus tard. Mais le
110 m haies est plein de chaussetrappes et le hurdler a dû se contenter
d’un modeste 13’’43 (+ 0,7 m/s). « Je
m’attendais à mieux, reconnaissait-il
honnêtement. Mais, avec Cédric
(Lavanne), on s’est touchés à plusieurs
reprises sur les premiers obstacles. Il
m’a dit en rigolant que c’était la
guerre. Je n’ai qu’à m’en prendre à
moi-même, je n’avais qu’à partir plus
BASKET
vite. C’est dommage, j’avais gardé de
la “nitro” dans les poches en demie et
je ne l’ai pas utilisée. » Mais Doucouré
gardait aussi en mémoire sa demifinale : « Je ne suis pas inquiet. Quand
je suis propre sur l’obstacle, le chrono
descend. »
Le champion du monde arrivera pourtant embusqué au Japon. Il n’y sera
que le huitième performeur mondial,
loin du champion olympique Liu Xiang
(12’’92). Il ne s’en formalise pas, sûr
qu’il peut encore jaillir, à trois
semaines des Championnats du
monde (du 25 août au 2 septembre) :
« À Osaka, la pression sera sur Liu, car
il lui manque toujours ce titre de champion du monde, sur Trammell, qui a fait
un début de saison tonitruant (12’’95),
et sur Robles, lui aussi très brillant. Je
ne suis pas mécontent de ma situation.
Je suis le tenant du titre depuis 2005,
mais j’y vais en challenger. C’est la
position dans laquelle je me sens le
plus à l’aise. J’aurais moins de pression. J’en ai discuté dernièrement avec
Dominique Arnold, qui n’a pas été trop
bon lui non plus en début de saison, et
on a la même analyse. Je ne lâche pas
l’affaire. À moi de faire un départ de
ouf, des intervalles de malade et un
finish plus fort que celui du renard. »
À l’évidence, Doucouré a toujours le
sens de la boutade. On attend à présent autant de repartie côté piste.
Toute la semaine, il sera à Marcoussis,
au Centre national d’entraînement de
l’équipe de France de rugby. « Ils vont
me chambrer, pronostique-t-il. Ça va
me faire du bien. » Outre son humour,
le protégé de Renaud Longuèvre va
devoir cultiver d’autres qualités. « J’ai
encore deux grosses séances,
annonce-t-il. La différence avec 2005,
c’est qu’à l’époque, je maîtrisais le
départ et les premières haies, ce qui me
permettait de me concentrer sur la
deuxième partie de course. Cette
année, j’ai beaucoup trop d’informations à gérer en même temps. Et, de
fait, ça se bouscule quelquefois dans
ma tête. C’est la raison principale de
mon irrégularité : une course est
bonne, la suivante non. » Cette alternance marche-t-elle aussi pour les
années, après une saison 2006 pourrie
par un claquage au mollet droit ?
HERVÉ GARCIA
Muriel HURTIS (championne de
France du 200 en 22’’88) : « Après la
demi-finale, je ne me sentais pas très
bien, j’avais des douleurs au dos. Ça ne
m’a pas gênée pour courir la finale,
mais j’étais bien plus crispée qu’hier en
séries (22’’38). C’est un peu ce que je
craignais. Il faut que j’arrive à ne pas
me cramer dès les séries. À Osaka, je
serai sans pression. J’y vais pour me
faire plaisir après des moments très
difficiles. J’aimerais bien être en
finale. »
Naman KEITA (4e du 400 m haies
en 49’’88) : « Je suis à un point où je ne
sais pas ce que je vais faire avant mes
courses. Je suis comme un débutant.
Techniquement, je suis perdu. Bien
entendu, je suis déçu, mais aujourd’hui
il faut féliciter le petit jeune (Bellaabouss).Pour le 400 m haies à Osaka, je
vais réfléchir car le 4 × 400 m, c’est
autre chose. »
David ALERTE (champion de
France du 200 m en 20’’33) : « C’est un
beau Championnat, de belles conditions et un beau titre. J’avais moins de
pression parce que j’avais déjà fait les
minima. Cette année, je touche du
bois, tout va bien. Je ferai ma dernière
course à La Chaux-de-Fonds. Le but
ultime, c’est Osaka et j’espère une
médaille. »
Manuèla MONTEBRUN (championne de France du marteau avec
71,36 m) : « Les conditions étaient
pénibles, on était seize pour trois parasols, on a mis une heure et quart pour
faire les trois premiers essais. J’étais
bien à l’échauffement, mais ensuite,
ç’a été difficile. Je crois que je me pose
trop de questions. Il faut déconnecter
le neurone. »
Adrianna LAMALLE (championne de France du 100 m haies en
12’’94) : « Je n’ai pas l’habitude d’être
seule devant. Je m’attendais à mieux,
mais ce n’est pas mauvais du tout. Il
faut que je retrouve la cadence. Mes
pieds sont encore douloureux, je vais
faire beaucoup de soins ces deux prochaines semaines. »
Vanessa BOSLAK (championne
de France de la perche avec 4,60 m) :
« Je suis à la fois contente et énervée
par l’organisation. Ils ont pris beaucoup de monde, on a attendu des
heures avant de sauter. Ce n’est pas
favorable pour faire des performances.
J’ai fait un très beau saut à 4,50 m.
Ensuite, je passe 4,60 m à l’arrache. Et
à 4,71 m, je n’avais plus aucune énergie. Pourtant, je voulais passer 4,70 m
ici. J’ai des douleurs articulaires aux
pieds, mais, en sautant avec des
straps, je n’ai pas eu mal. »
(1) Christelle Daunay a réussi le temps
minimum sur marathon mais ne souhaite pas disputer l’épreuve à Osaka.
(2) Nicolas Figère (marteau) entre dans
cette catégorie, mais, blessé à
l’épaule, il a clos sa saison.
(3) Yohann Diniz n’a pas disputé de
50 km marche cette année, mais, en
tant que champion d’Europe, il était
déjà qualifié sur la distance. Il a en
outre réalisé le temps minimum sur
20 km, épreuve qu’il ne disputera pas.
(4) Eunice Barber, sans référence
2006, est aussi qualifiée pour l’heptathlon.
(5) Leurs performances ont été réalisées hors période de minima.
RÉSULTATS
HOMMES
FINALES
200 m (+ 1,4 m/s) : 1. Alerte (Gauloise
Trinité), 20’’33 ; 2. De Lépine (ASC Zénith),
20’’51 ; 3. Melfort (Alsace Nord), 20’’91 ; 4.
Nthepe (Paris Racing), 21’’05 ; 5. Batangdon
(CAM, Orléans), 21’’05 ; 6. Reynaert (Aix-lesBains), 21’’25 ; 7. Sialo Ngboda (Cenon),
21’’39 ; 8. Delasse, 22’’25 (Neuilly-Plaisance).
800 m : 1. Yousfi (Les Aubrais), 1’50’’60 ;
2. Koné (Stade Bordelais), 1’51’’10 ; 3. Hautcœur (La Roche-sur-Yon), 1’51’’32 ; 4.
Lamouat (Choisy le Roi), 1’51’’91 ; 5. Merabet
(Issy-les-M.), 1’51’’93 ; 6. Gamel (Blagnac),
1’52’’60 ; 7. Gaudin (Championnet), 1’54’’12 ;
8. Treillie (Saint-Junien), 1’55’’77.
110 m haies (+ 0,7 m/s) : 1. Doucouré
(Viry-Évry), 13’’43 ; 2. Randriamihaja (MAD,
Sotteville), 13’’58 ; 3. Traoré (Montreuil),
13’’65 ; 4. Bascou (Paris Racing), 13’’80 ; 5.
Coco Viloin (Ouest Yvelines), 13’’81 ; 6. Fenes
(Viry-Évry), 13’’88 ; 7. Lavanne (Versailles),
14’’03 ; 8. Lixfe (Golden Star), 14’’41.
400 m haies : 1. Bellaabouss (Montbéliard), 49’’29 ; 2. Kechi (Lyon-Bron), 49’’76 ;
3. Maillard (Yonne), 49’’79 ; 4. Keita (Issy-lesM.), 49’’88 ; 5. Ghaidi (Vernouillet), 50’’99 ; 6.
Perrier (Miramas), 51’’03 ; 7. Pandjikola
(Essonne Athletic), 51’’75 ; 8. Noël (Paris
Racing), 51’’88.
Longueur : 1. Gomis (Lille Métropole),
7,91 m (+ 0,5 m/s) ; 2. Chimier (MAE, Paris
Racing), 7,74 m (+ 1,7 m/s) ; 3. Érin (Club
At h lét iq ue J ule s -Ga r nie r), 7, 7 1 m
(+ 0,4 m/s) ; 4. Blot (Mouy Atac), 7,71
(+ 0,6 m/s) ; 5. Veiron (US Métro), 7,60 m
(+ 1,1 m/s) ; 6. Couffe (Cergy-Pontoise),
7,56 m (– 0,4 m/s) ; 7. Monot (Nice), 7,53 m
(– 1,8 m/s) ; 8. Pernic (Olympique de Marseille), 7,47 m (+ 0,7 m/s).
Concours de Gomis : 0 ; 0 ; 7,91 m
(+ 0,5 m/s) ; 0 ; 7,50 (– 0,6 m/s) ; 7,90
(– 0,2 m/s).
Hauteur : 1. Hanany (Franconville),
2,24 m ; 2. Raifak (Montreuil), 2,20 m ; 3.
Cianci (Lille Métropole), 2,16 m ; 3. Diaz
(Stade Nantais), 2,16 m ; 5. Saint-Jean (Issyles-M.), 2,16 m ; 5. Toinon (Entente Sud Lyonnais), 2,16 m ; 7. Gomis (Évreux), 2,12 m ; 8.
Clais (Margny), 2,12 m.
Javelot : 1. Tipotio (Montreuil), 75,78 m ;
2. Traulle (Nemours), 74,29 m ; 3. Dorique
(Cannes), 72,42 m ; 4. Haeffler (Pays de Colmar), 68,77 m ; 5. Vulcain (Paris Jean-Bouin),
68,44 m ; 6. Ali (Passi Keli), 67,24 m ; 7.
Gourdier (Maubeuge), 67,09 m ; 8. Sacilotto
(ASPTT Paris), 66,65 m.
DEMI-FINALES
200 m. Qualifiés. I (+ 0,1 m/s) : 1. Alerte,
20’’75 ; 2. Delasse, 21’’25 ; 3. Reynaert,
21’’26 ; 4. Nthepe, 21’’29. II (– 0,8 m/s) : 1.
De Lépine, 20’’72 ; 2. Melfort, 21’’19 ; 3.
Batangdon (CAM), 21’’26 ; 4. Sialo-Ngboda,
21’’54. 110 m haies : I (+ 1,7 m/s) : 1. Traoré, 13’’54 ; 2. Coco-Viloin, 13’’74 ; 3. Fenes,
13’’88 ; 4. Bascou, 14’’02.
II (+ 1 m/s) : 1. Doucouré, 13’’29 ; 2. Randriamihaja (MAD), 13’’55 ; 3. Lavanne,
13’’80 ; 4. Lixfe, 14’’14.
FEMMES
FINALES
200 m (+ 0,2 m/s): 1. Hurtis (Bobigny),
22’’88 ; 2. Soumare (Pays de France 95),
23’’44 ; 3. Félix (Noisy-le-Grand), 23’’55 ; 4.
Sabine (Nice), 23’’96 ; 5. Milama Zang (GAB,
Aix-les-Bains), 24’’04 ; 6. Barre (Thionville),
24’’14 ; 7. Mang (Reims), 24’’33. Abandon :
Béret-Martinel.
1 500 m : 1. Boucif (MAR, Olympique de
Marseille), 4’13’’74 ; 2. Martins (Lille Métropole), 4’14’’30 ; 3. Bardelle (Alès), 4’17’’66 ;
4. Duarte (Alès), 4’18’’91 ; 5. Olivares (Montreuil), 4’20’’42 ; 6. Gueret-Laferte (Franconville), 4’21’’21 ; 7. Idir (Montreuil), 4’22’’68 ;
8. Picoche (Remiremont), 4’23’’53.
100 m haies (+ 0,5 m/s) : 1. Lamalle
(Club Colonial), 12’’94 ; 2. Gérance (Montgeron), 13’’15 ; 3. Michot (Dijon), 13’’31 ; 4. Billaud (Créteil), 13’’43 ; 5. Bujak (Montgeron),
13’’54 ; 6. Okou (Viry Évry), 13’’66 ; 7. Berliat
(Chambéry), 13’’74. Abandon : Gomis (Stade
Nantais).
400 m haies : 1. Kassambara (Paris
Racing), 56’’23 ; 2. Jemaa (Entente Sud
Lyonnais), 56’’47 ; 3. Lecefel (Golden Star),
58’’ ; 4. Drapier (FAC Andrézieux), 58’’71 ; 5.
Abderrhamanne (Roanne), 58’’72 ; 6. Morandais (Montgeron), 58’’96 ; 7. Landmann (Dunkerque), 59’’73 ; 8. Derycke (Coquelicot 42),
59’’81.
Longueur : 1. Barber (Reims), 6,66 m (+
1,7 m/s) ; 2. Osse (Essonne Athletic), 6,55 m
(+ 3 m/s) ; 3. Colonvillé (Amiens), 6,53 m
(+ 1,3 m/s) ; 4. N. Dossevi (Saint-Junien),
6,20 m (+ 0,8 m/s) ; 5. Brou (Paris Racing)
6,18 m (+ 0,9 m/s) ; 6. O’Reilly (ITA), 6,15 m
(+ 2,2 m/s) ; 7. Gomis (Sotteville), 6,14 m
(+ 1,4 m/s) ; 8. Mendy (Montgeron), 6,10 m
(+ 1,3 m/s).
Concours de Barber : 0 ; 6,19 m (+ 0,8 m/s) ;
6,47 m (+ 1,7 m/s) ; 6,35 m (+ 0,8 m/s) ;
6,42 m (– 0,3 m/s) ; 6,66 m (+ 1,7 m/s).
Perche : 1. Boslak (Lille Métropole),
4,60 m ; 2. S. Ribeiro Tavares (Franconville),
4,25 m ; 3. Delzonne (Lille Métropole),
4,25 m ; 4. Auvray (Grenoble), 4,25 m ; 5.
Bassement (Valenciennes), 4,15 m ; 6.
Dufraisse (Pessac), 4,05 m ; 6. E. Ribeiro
Tavares (Franconville), 4,05 m ; 6. M. Ribeiro
Tavares (Paris Racing), 4,05 m.
Poids : 1. Manfredi (Gap), 17,50 m ; 2.
Cerival (Saint-Denis), 16,41 m ; 3. Mondoloni
Calabre (Franconville), 16,11 m ; 4. Ngo
Ngoue-Porée (CAM, Franconville), 14,51 m ;
5. Baron (Essonne Athletic), 14,34 m ; 6.
Robert-Michon (Lyon-Bron), 14,77 m ; 7. Ratsimbazafy (MAD), 14,18 m ; 8. Barbin,
13,52 m.
Marteau : 1. Montebrun (Laval), 71,36 m
2. Perrin (Athletic Trois Tours), 70,15 m ; 3.
Falzon (Bruges), 66,52 m ; 4. Waldet (Nice),
63,05 m ; 5. Bensaad (Mérignac), 57,87 m ; 6.
Rolnin (Adour), 56,78 m ; 7. Viniger (Cercle
Athlétique de l’Eure), 56,72 m ; 8. Fromentin
(Maurienne), 56,65 m.
DEMI-FINALES
200 m. Qualifiées. I (– 0,5 m/s) : 1. Hurtis,
23’’01 ; 2. Béret-Martinel, 23’’59 ; 3. Félix,
23’’65 ; 4. Barre, 24’’12. II (+ 0,3 m/s) : 1.
Soumare, 23’’87 ; 2. Sabine, 23’’98 ; 3. Zang
Milama (GAB), 24’’22 ; 4. Mang, 24’’30. Forfait : Arron.
100 m haies : I (+ 1,1 m/s) : 1. Michot,
13’’24 ; 2. Billaud 13’’26 ; 3. Bujak, 13’’52 ; 4.
Okou, 13’’60. II (+ 2,4 m/s) : 1. Lamalle,
12’’87 ; 2. Gérance, 13’’16 ; 3. Gomis, 13’’51 ;
4. Berliat ,13’’55.
ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES
Médicalement vôtre
COMPÉTITIONS EUROPÉENNES (tirage au sort)
Valenciennes avec le champion
La structure médicale des Bleus doit gérer les pressions exercées par une NBA opaque.
DIVONNE-LES-BAINS –
de notre envoyée spéciale
C’EST UNE NOUVELLE DONNE. Le
poids des salaires des internationaux
évoluant en NBA (11 millions de dollars la saison pour Tony Parker, 9 millions pour Boris Diaw) a engendré une
montée en puissance du suivi médical
des joueurs, capitaux précieux pour
leurs clubs, souvent intransigeants au
premier soupçon de blessure. L’affaire
Parker, rapatrié par les Spurs l’an passé avant le Mondial au Japon (doigt
fracturé), puis la semaine dernière
(contusion osseuse à la cheville), ainsi
que les diktats imposés par Phoenix en
matière d’assurance du dos de Boris
Diaw ont mis en lumière le rôle primordial qui échoit aujourd’hui à la cellule
médicale des Bleus. Confronté à des
enjeux économiques énormes, avec
peu de marge d’erreur – le diagnostic
tardif de la fracture du doigt de « TP »
n’a fait que renforcer la défiance des
Spurs –, le staff médical des Bleus est
soumis à forte pression. « Pour ce qui
est des joueurs à l’étranger, on est
dépendants de la philosophie médicale de leur club et aux États-Unis, elle
est différente de la nôtre, plus protectrice de la santé et de l’homme »,
admet Claude Bergeaud. Soit, mais en
attendant, il faut faire avec les règles
américaines.
Vincent Cavelier, médecin directeur
national, en sait quelque chose. « Le
problème n’est pas tant qu’on n’a
aucun droit à l’erreur, mais qu’on est
surveillé en permanence. Il y a de leur
part une suspicion au départ, un
manque de confiance qu’on ne connaît
pas avec les clubs français, il y a un gros
problème de reconnaissance. » Et la
NBA, qui exige une coopération totale
de l’encadrement des Bleus au
moindre souci, est beaucoup moins
coopérative en retour. « On a un
énorme problème de suivi de nos internationaux avec la NBA. On a très peu
de relations avec les staffs médicaux
des clubs NBA, poursuit Vincent Cavelier. On s’envoie des clichés, je leur ai
envoyé ceux de Tony, ils m’ont envoyé
ceux d’Ian (Mahinmi) quand il s’est
blessé à San Antonio, mais on n’a pas
de relation directe, et pas de relation
de confiance. » Ainsi, quand Boris
Diaw, touché au dos, est resté un mois
sans jouer à Phoenix, le staff médical
français n’a eu aucune connaissance
du protocole de soin du joueur... « Ce
que je sais, je le sais uniquement par
l’intermédiaire de Boris, mais jamais ils
ne discuteront avec nous la mise en
place d’un traitement », raconte
encore le médecin directeur national.
Jeanneau à l’AFT
Ce qui peut inquiéter quand on connaît
l’opacité et l’hypocrisie de la NBA en
matière de lutte antidopage qui lui
valent d’être régulièrement fustigée
par les instances de l’AMA dont elle n’a
toujours pas ratifié le Code mondial
antidopage. Bien sûr, les Bleus sont
contrôlés : six fois l’an passé, et sans
souci, lors de la préparation au Mondial, mais uniquement par tests urinaires. Et si on veut bien croire que le
dopage n’est pas endémique dans le
basket français, vu le peu d’enjeux
économiques générés, on n’en dira pas
autant de la NBA. Un observateur français a déjà assisté là–bas à la distribution de « rations » médicamenteuses.
Et s’est vu expliquer sans gêne par le
préparateur physique que telle substance non spécifiée aidait « à maintenir un bon niveau d’agressivité » chez
des joueurs qui jouent tous les deux
jours. « C’est vrai qu’on n’est pas forcément rassuré car on n’a aucune possibilité de contrôler ce qui se fait, on ne
pourrait que constater si quelque
chose arrivait », déplore Vincent
Cavelier.
Ça n’a encore jamais été le cas. Certains Bleus ont même adhéré à une
démarche intéressante : les meneurs
de l’ASVEL Aymeric Jeanneau et
Yohann Sangaré – qui n’a pas été au
bout du processus – font partie du programme Athletes for Transparency
(AFT), qui réunit une vingtaine de sportifs français, acceptant de se sou-
mettre tout au long de l’année à des
tests sanguins dont les résultats sont
accessibles en ligne sur le site d’AFT.
« C’est une démarche qui m’a paru
naturelle, raconte Aymeric Jeanneau,
qui aide à véhiculer une bonne image
pour le basket, pour moi. C’est une
manière de valider l’envie d’un sport
“propre” par du concret. Il faut faire
dix prises de sang par an, rien de plus.
Ça ne dispense pas du bilan en club,
bien sûr. Je pense que le basket est un
de sports les moins touchés par le
dopage. Mais il faut rester vigilant. »
LILIANE TRÉVISAN
Diaw dans l’attente
BORIS DIAW A RENCONTRÉ Bernard Laporte, sélectionneur du quinze de
France, fin juillet à Arcachon. Et le futur secrétaire d’État aux sports a bien aidé à
trouver un contact avec une compagnie d’assurances. Mais, d’après ce qu’on
savait hier du côté des Bleus, l’assureur consulté aurait décidé de prendre... du
recul après avoir pris connaissance de la hauteur financière du dossier. La situation
en est toujours au même point et le joueur comme le sélectionneur travaillent à
contenir leur légitime impatience. « On pense à l’éventualité du remplacement de
Boris, oui, mais il faut qu’on prenne le temps, qu’on pèse les choses », commentait
Claude Bergeaud samedi. Qui ne veut toujours pas fixer une échéance mais aimerait tout de même « qu’au tournoi de Paris (du 17 au 19 août), on ait plié les gaules,
que tout ça soit réglé ». – L. T.
PAGE 12
À L’ISSUE DU TIRAGE au sort effectué hier à Munich, le
champion de France, Valenciennes, se retrouve dans une
poule avec le Spartak Région de Moscou, tenant du titre
européen, alors que Bourges va retrouver l’Ekaterinbourg de
l’entraîneur Laurent Buffard et de Sandrine Gruda. En Eurocoupe, Cholet, opposé à l’AEK Athènes de son ancien joueur
K’Zell Wesson, et Gravelines, confronté au KK Zagreb de
Josip Sesar, n’ont pas un duel facile pour accéder à la phase
de poules mais ont l’avantage du match retour à domicile.
Par ailleurs, le All-Star Game européen féminin prévu le
13 mars 2008 a été attribué à … Moscou. Le All-Star masculin se disputera lui à Chypre le 25 mars.
EUROLIGUE FEMMES
KK Zadar (CRO) - Gravelines.
Poule A : Naples (ITA), Riga
Matches aller-retour. Seize
(LET), Villeneuve-d’Ascq,
équipes qualifiées pour une
Sopron (HON), Samara (RUS),
phase de poules (4 poules de 4
Fenerbahce (TUR).
débouchant sur des quarts de
Poule B : USK Prague (RTC),
finale).
Sibenik (CRO), Salamanque
EUROCOUPE FEMMES
(ESP), Cracovie (POL), Bourges,
Tour préliminaire
Ekaterinbourg (RUS).
Poule H : Parme (ITA), 08
Poule C : Gdynia (POL),
Stockholm (SUE), Aix-en-ProKosice (SLQ), Namur (BEL),
vence, Gran Canaria (ESP).
Valenciennes, Spartak Region
Poule J : Tarente (ITA), Irun
de Moscou, Brno (RTC).
(ESP), Challes, plus un qualifié.
Poule D : Mondeville, Faen Poule K : CAB Madère (POR),
za (ITA), Dynamo Moscou (RUS),
NM Namur (BEL), Tarbes,
Pécs (HON), Valence (ESP), VilNadehza Orenbourg (RUS).
nius (LIT).
Poule L : Venise (ITA),
Du 7 novembre au 23 janvier.
Luxembourg (LUX), MontpelQuatre groupes de six, les quatre
lier, Leon (ESP).
premiers de chaque groupe quaDu 8 novembre au 13 décembre.
lifiés pour les huitièmes de finale.
Les deux premiers de chaque
EUROCOUPE HOMMES
poule qualifiés pour les 16es de
2e tour (20 et 27 novembre) :
AEK Athènes (GRE) - Cholet ;
finale.
EURO JUNIORS : LES BLEUETS INVAINCUS. –
L’équipe de France juniors a terminé le premier tour
invaincu après son succès hier à Madrid face à la Lettonie
(72-67). Le nouveau joueur de Roanne, Raphael Wilson, a
été le meilleur marqueur français avec 15 points.
LES CADETTES CHAMPIONNES D’EUROPE. – L’équipe
de France féminine des 16 ans et moins est devenue
championne d’Europe cadettes en battant en finale
l’Espagne (60-57) hier à Valmiera en Lettonie.
L’ITALIE ET GALLINARI EN VEDETTE. – Adversaire de
la France au premier tour de l’Euro, l’Italie a confirmé ses
bonnes dispositions en remportant le tournoi de Bormio
après un succès en finale (72-66) face à la Croatie.
Victorieux les jours précédents de l’Autriche (86-65) et de
l’Australie (86-54), la Squadra Azzurra a pu compter sur
sa nouvelle star, Danilo Gallinari (19 ans), qui a inscrit
14 points et a été bien soutenu par le néo-Warrior Marco
Belinelli (15 points, 3 passes). La sélection de Recalcati
peut compter en ce moment sur tous ses joueurs
majeurs, à l’exception de Richard Mason Rocca, touché
au genou gauche. Opposée à l’équipe de France vendredi
à Strasbourg, la Serbie a pris la troisième place en
battant l’Australie (86-81).
L’IRAN AUX JO. – L’Iran a créé la surprise en
remportant hier la finale du Championnat d’Asie hommes
face au Liban (74-69) et en se qualifiant pour les jeux
Olympiques de Pékin en 2008. L’Iran est le troisième
qualifié sur douze après la Chine (pays organisateur) et
l’Espagne (championne du monde).
Le Liban, ainsi que la Corée du Sud, victorieuse du match
pour la 3e place face au Kazakhstan (80-76), disputeront
le tournoi qualificatif pour les JO en juillet 2008.
BASKET-BALL SANS FRONTIÈRES À PARIS. –
L’opération Basketball without Borders (programme de
développement et d’aide aux communautés de la NBA) se
déroule à Paris et en Île-de-France jusqu’au 10 août avec
la présence de joueurs NBA. Luol Deng et Chris Duhon de
Chicago seront ainsi aujourd’hui au côté de quatre
internationaux français (Diaw, Turiaf, Diawara,
M. Pietrus) lors d’un clinic sur un playground à Sarcelles.
LUNDI 6 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Doucouré reste sur sa faim
Hurtis : « À Osaka, je serai sans pression »
(*) Argent (heptathlon) et bronze (longueur) pour Barber ; bronze (100 et
200 m) pour Arron ; or (110 m haies et
4 × 100 m) pour Doucouré.
Bleu
ILS ONT DIT
NICOLAS HERBELOT
Jaune
Rouge
Jaune
110 M HAIES
(49’’29) et totalement « perdu »
selon le DTN, n’en sera pas forcément. En revanche, sa place dans le
top 20 mondial à trois athlètes par
nation lui assure une sélection individuelle, comme c’est le cas pour sept
autres camarades (voir par ailleurs).
Ajoutés aux vingt-trois Bleus ayant
fait les minima et à la poignée
d’Espoirs qui devraient être repêchés
pour préparer l’horizon 2012, ils
seront sans doute autour de trentecinq Français à défendre individuellement leur chance à Osaka. Plus
seize (relayeurs) qui font une cinquantaine. C’est beaucoup. Ou pas
tant que ça puisque Chevallier
estime que ce sont des « gens susceptibles de se bagarrer pour entrer
en finale ou de préparer l’avenir ».
Ça dépend donc de votre façon de
regarder la bouteille.
Noir
Bleu
Noir
NIORT. – « La différence avec 2005, c’est qu’à l’époque je maîtrisais le départ et les premières haies. (...) Cette année, j’ai beaucoup trop
d’informations à gérer en même temps. » Voilà, résumé par lui-même, la difficulté que Ladji Doucouré devra surmonter à Osaka.
(Photo Jean-Marc Pochat)
LES CERTAINS
(Ils ont réussi les minima) (1)
HOMMES
David Alerte (200 m)
Mehdi Baala (1 500 m)
Ladji Doucouré (110 m haies)
Mahiedine Mekhissi-Benabbad
(3 000 m steeple)
Bouabdellah Tahri (3 000 m steeple)
Vincent Zouaoui-Dandrieux
(3 000 m steeple)
Romain Mesnil (perche)
Romain Barras (décathlon)
Yohann Diniz (50 km marche) (3)
Eddy Riva (50 km marche)
David Boulanger (50 km marche)
FEMMES
Christine Arron (100 m)
Muriel Hurtis (200 m)
Adrianna Lamalle (100 m haies)
Julie Coulaud (3 000 m steeple)
Sophie Duarte (3 000 m steeple)
Elodie Olivares (3 000 m steeple)
Mélanie Skotnik (hauteur)
Vanessa Boslak (perche)
Eunice Barber (longueur) (4)
Teresa Nzola Meso (triple saut)
Manuèla Montebrun (marteau)
Marie Collonvillé (heptathlon)
LES PROBABLES
(Ils appartiennent au top 20 mondial, à
trois par nation maximum, mais n’ont
pas réalisé les minima) (2)
HOMMES
Leslie Djhone (400 m)
Mounir Yemmouni (1500 m)
Naman Keita (400 m haies)
Jérôme Clavier (perche)
Julien Kapek (triple saut)
FEMMES
Solen Désert (400 m)
Mélina Robert-Michon (disque) (5)
Stéphanie Falzon (marteau) (5)
LES REPÊCHABLES
(Ils campent tout près du top 20 et/ou
représentent la génération Londres
2012)
HOMMES
Martial Mbandjock (100 m)
Eddy De Lépine (200 m)
Bano Traoré (110 m haies)
Fadil Bellaabouss (400 m haies)
Yves Niaré (poids)
FEMMES
Élodie Guégan (800 m)
Amélie Perrin (marteau)
Antoinette Nana Djimou (heptathlon)
cher une timbale. Chevallier a rappelé hier qu’il alignerait les quatre
relais au Japon. Dont le 4 × 100 m,
puisqu’« on a un titre à défendre et
un rang à tenir, au moins symboliquement », dixit le DTN. Mais sans
Lueyi Dovy. Toujours sous le coup
d’une possible sanction sportive, le
champion de France du 100 m et dernier relayeur du 4 × 100 m champion du monde s’est retiré de luimême hier, par peur que des
réclamations soient portées contre
la France (voir page 13). Les nouvelles de Martial Mbandjock, qui
avait abandonné pour crampes
samedi, sont rassurantes, David
Alerte a prouvé une nouvelle fois
(20’’33) qu’il ne campait pas bien
loin du record de France (20’’16) et
Eddy De Lépine (20’’51) est toujours
un « vireur » remarquable. Reste à
trouver un quatrième larron pour les
séries, si l’on imagine retrouver Doucouré au départ de la finale.
Les 4 × 400 m proposeront eux des
équipes rajeunies. Naman Keita,
seulement 4e du 400 m haies, loin du
grand espoir Fadil Bellaabouss
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ATHLÉTISME CHAMPIONNATS DE FRANCE
« La forme est là »
Dovy renonce
au relais
NIORT –
CHRISTINE ARRON, forfait sur 200 m hier après avoir été hospitalisée la veille, reste confiante
pour les Mondiaux d’Osaka.
Au moment même où elle aurait dû courir sa demi-finale du 200 m,
Christine Arron était installée en tribune de presse aux côtés de son
entraîneur,Stéphane Caristan. Souriante,lasprinteuse expliquait une
heure plus tard, devant de nombreux journalistes, les raisons de son
forfait. Revenue en forme depuis son 100 en 11’’06 à Monaco, il y a dix
jours, elle s’estimait frustrée de ne pas courir, mais pas inquiète. Et
n’abandonnaitpas sonambitionde doubler 100m et200 m, dans trois
semaines à Osaka.
NIORT –
de notre envoyée spéciale
« POURQUOI AVEZ-VOUS
renoncé au 200 m ?
– Comme vous l’avez constaté hier
(samedi), je n’étais pas très bien
après ma course. (Elle se plaignait
notamment de vertiges.) À l’échauffement, j’avais senti que ce n’était
pas bien, et à la chambre d’appel ça
n’allait vraiment pas. Après la
course, mon rythme cardiaque est
resté longtemps très, très élevé. Je
suis allée à l’hôpital et c’est seulement deux heures après ma course,
quand on m’a perfusée, que mon
rythme cardiaque a baissé. On a fait
des examens, une prise de sang, une
échographie, un électrocardiogramme. Il n’y a rien d’anormal. On
sait maintenant que c’est une infection. J’ai probablement eu une poussée de fièvre avant la course, ce qui
explique comment je me sentais,
cette crise de tachycardie. Les médecins m’ont conseillé de ne pas courir.
– Ce malaise aura-t-il des
conséquences ?
– Il faut que je fasse attention à ne
pas tomber malade. J’ai été très fatiguée ces derniers mois et je suis un
peu fragile. La même chose m’était
arrivée avant le meeting de Paris.
J’avais mal aux jambes, et j’ai eu une
angine ensuite. Je dois faire des examens demain (aujourd’hui) pour en
savoir plus. Et je passerai d’autres
examens pour mon cœur, mais après
les Championnats du monde.
« Je n’ai plus
de temps à perdre »
NIORT. – Samedi,
Christine Arron a
couru sa dernière
course avant les
Mondiaux d’Osaka
avec sa série du
200 m. La
recordwoman de
France du 100 m a
été contrainte de
renoncer hier,
victime d’une
infection. Un
contretemps qui ne
remet pas en cause
selon elle son retour
au premier plan.
(Photo
Jean-Marc Pochat)
La double recordwoman de France envisage de
se rendre à La Chaux-de-Fonds, le week-end
prochain, pour un menu à la carte. « J’aimerais
bien aller sur les haies à présent », a-t-elle insisté. En quittant les Deux-Sèvres hier, elle a aussi
déclaré : « J’ai envie d’être championne du
monde. » Un vœu en guise de promesse entendu par quelques milliers de témoins. – H. G.
ISINBAEVA ET LEBEDEVA SANS
FORCER. – Les deux vedettes du
Challenge russe, à Moscou hier, ont
tranquillement toutes deux préservé
leur invincibilité cette saison dans
leur discipline de prédilection. La
perchiste Elena Isinbaeva l’a
emporté avec un saut à 4,80 m,
avant trois échecs à 4,95 m. Au
A V I S
D ’ A P P E L
AVIS D'APPEL PUBLIC A CONCURRENCE
Consultation relative à la conclusion d'un bail emphytéotique administratif pour la rénovation et l'exploitation
du site de la piscine Molitor (Paris 16ème)
1. Identification de la personne publique : Mairie de
Paris - Direction de la Jeunesse et des Sports
Service des Affaires Juridiques et Financières,
25 boulevard Bourdon 75004 Paris
Tél 01 42 76 36 14, Fax 01 42 76 28 14,
mail : [email protected].
Site internet de la personne publique :
http://www.paris.fr
2. Procédure : Concession de travaux publics
3. Objet : La Ville de Paris souhaite passer un Bail
Emphytéotique Administratif pour la rénovation et
l'exploitation du site de la piscine Molitor (Paris 16ème).
Codes CPV objet principal : 45212212 ; objet
supplémentaire : 45212000
4. Equipement concerné : Site de la piscine Molitor,
place de la Porte-Molitor, 75016 Paris.
Code NUTS FR101
5. Description succincte du contrat : L'emphytéote
s'engagera à concevoir et faire réaliser les travaux
nécessaires à la rénovation du site de la piscine Molitor
(Paris 16ème) dans le cadre d'un bail emphytéotique
administratif soumis au régime défini aux articles
L.1311-2 et suivants du code général des collectivités
territoriales.
L'emprise au sol totale du site est d'environ 5 151 m².
Ce site, qui se trouve dans un état de dégradation
nécessitant une rénovation complète, comprend
notamment un bassin d'été de 50 mètres et un bassin
d'hiver (couvert) de 33 mètres. Ces installations sont
fermées au public depuis 1989. Le preneur aura
également la faculté de construire et d'exploiter les
sous-sols de cette emprise.
La rénovation du site devra respecter les
contraintes liées à son inscription à l'Inventaire
Supplémentaire des Monuments Historiques. Les
travaux devront également s'inscrire dans une
démarche environnementale.
La Ville de Paris ne participera pas au financement des
travaux. La contrepartie de la réalisation des travaux
consistera dans le droit d'exploiter l'équipement
pendant toute la durée du bail (soit pour une durée
comprise entre 18 et 99 ans).
Le site de la piscine Molitor a par le passé été essentiellement dédié à la pratique des activités aquatiques
et sportives. Le preneur s'engagera à respecter cette
destination. Toutefois, le preneur sera libre de développer, autour de cette destination sportive, un program-
me d'activités connexes (par exemple, de prestations
de remise en forme, de restauration, d'hébergement,
etc.). Le preneur devra verser une redevance à la Ville
de Paris en contrepartie des avantages de toutes
natures tirés de l'occupation privative de la parcelle du
domaine public.
A l'issue du bail, l'intégralité des ouvrages deviendra la
propriété de la Ville de Paris.
Les caractéristiques du contrat sont détaillées plus
précisément dans le dossier de consultation que
chaque candidat devra retirer gratuitement à l'adresse
figurant en 1.
6. Renseignements d'ordre juridique, économique,
technique et financier à fournir :
Situation propre des candidats
Renseignements et formalités nécessaires pour
évaluer si ces exigences sont remplies :
Les candidats pourront se présenter soit seuls, soit en
groupement d'entreprises solidaires. Les pièces et
renseignements demandés concernent les candidats
et non les sociétés mères, sauf si celles-ci se portent
garant par lettre d'engagement.
Le dossier de candidature, rédigé en français, devra
comprendre pour chaque candidat et, en cas de
groupement, pour chaque membre du groupement :
- son nom, sa forme juridique, sa raison sociale
- la liste des dirigeants et des personnes ayant qualité
pour engager le candidat
- son numéro d'immatriculation au registre du
commerce (ou toute pièce équivalente pour les
sociétés étrangères)
- si l'entreprise fait l'objet d'une procédure de
redressement judiciaire, ou d'une procédure étrangère
équivalente, la copie du ou des jugements prononcés
à cet effet.
Chaque candidat devra également produire (une seule
lettre pour le groupement, le cas échéant) :
- une lettre de candidature valant, le cas échéant,
habilitation du mandataire par les autres membres
du groupement et précisant la durée de validité de
ses propositions. Celle-ci ne pourra être inférieure
à 180 jours.
Chaque candidat et, en cas de groupement, chaque
membre du groupement, devra de plus fournir :
- les attestations et certificats délivrés par les administrations et organismes compétents prouvant qu'il a
satisfait à ses obligations fiscales et sociales.
Les candidats établis dans un Etat autre que la France
devront produire un certificat établi par les
administrations et organismes du pays d'origine.
Lorsqu'un tel certificat n'est pas délivré par le pays
concerné, il peut être remplacé par une déclaration
sous serment, ou, dans les Etats où un tel serment
n'existe pas, par une déclaration solennelle faite par
l'intéressé devant l'autorité judiciaire ou administrative
compétente, un notaire ou un organisme professionnel
qualifié du pays. Les certificats ou documents délivrés
dans une langue étrangère devront faire l'objet d'une
traduction assermentée en langue française.
- une attestation sur l'honneur qu'il n'a pas fait l'objet
au cours des cinq dernières années, d'une condamnation définitive pour l'une des infractions énumérées
au 1° de l'article 8 de l'ordonnance n°2005-649 du 6
juin 2005 ou règles d'effet équivalent pour les
candidats non établis en France ;
- une déclaration sur l'honneur attestant qu'étant assujetti à l'obligation définie à l'article L.323-1 du code du
travail, il a, au cours de l'année précédant celle du lancement de la consultation, souscrit la déclaration visée
à l'article L.323-8-5 du même code ou versé la contribution visée à l'article L.323-8-2 du même code; ou
bien attestant qu'il n'est pas assujetti à l'obligation
définie à l'article L.323-1 du code du travail.
Capacité économique et financière
Renseignements et formalités nécessaires pour
évaluer si ces exigences sont remplies :
Chaque candidat et, en cas de groupement, chaque
membre du groupement, devra fournir :
- le montant et la composition de son capital ;
- les comptes annuels des trois derniers exercices
clos.
Les candidats sont libres de fournir tout autre
document permettant d'attester de leurs capacités
économiques et financières.
Capacité technique
Renseignements et formalités nécessaires pour
évaluer si ces exigences sont remplies :
Chaque candidat devra également produire :
- toute référence ou qualification attestant de sa capacité à construire ou à rénover un centre aquatique ou
un équipement similaire. A ce titre, devront être
précisés :
o les noms des prestataires (architectes, ingénierie,
entreprises…) que le candidat prévoit de s'adjoindre ;
o les références et qualifications attestant de la
capacité de chacun de ses prestataires à assurer la
réalisation des travaux de rénovation.
- les références ou qualifications en matière d'exploitation d'un centre aquatique ou d'un équipement similaire (ces références et qualifications pouvant être celles
du ou des prestataire(s) qu'il prévoit de s'adjoindre).
Les candidats sont libres de fournir tout autre
document permettant d'attester de leurs capacités
techniques.
7. Critères d'attribution : Les propositions seront
examinées sur le fondement des cinq critères suivants,
classés par ordre décroissant d'importance :
- la qualité de l'approche architecturale et
patrimoniale;
- l'intérêt du programme d'activités;
- le projet d'investissement, d'entretien et de
renouvellement
:
nature,
programmation,
montants … ;
- le montant de la redevance et la durée du bail;
- les références et garanties professionnelles,
techniques et financières du candidat.
8. Date de remise des propositions : 19 novembre
2007 16h00 à l'adresse spécifiée au 1°.
9. Informations complémentaires : Les propositions
doivent être rédigées en Français. Le contrat ne
s'inscrit pas dans un projet financé par des fonds communautaires.
- La procédure de passation du bail et les modalités de
remise des propositions sont détaillées plus précisément dans le dossier de consultation disponible
gratuitement à l'adresse spécifiée en 1°. Les candidats
devront impérativement se conformer aux
prescriptions de ce dossier de consultation.
- Une visite du site pourra avoir lieu dans les conditions
prévues par le dossier de consultation à partir du
03 septembre 2007.
- Les candidats pourront poser par écrit des questions
complémentaires à partir du 03 septembre 2007 à
l'adresse spécifiée en 1° à l'attention d'Arnaud
Stotzenbach.
- L'instance chargée des procédures de recours est le
Tribunal Administratif de Paris, 7 rue de Jouy 75181
Paris, [email protected], tel : 0144594400
Fax : 0144594646. Des renseignements peuvent être
demandés sur l'introduction des recours auprès de
cette même instance. Il est rappelé enfin que le délai
légal pour exercer un recours est de 2 mois à compter
de la date de publication ou de notification de la
décision contestée.
La reproduction de nos petites annonces est interdite
LUNDI 6 AOÛT 2007
Avis d'appel public à la concurrence
Contrat de délégation de service public - Ville de COGNAC
Identification de l'organisme contractant :
Ville de COGNAC Hôtel de ville
16 100 COGNAC
Tél : 05 45 36 55 36
Fax : 05 45 82 86 41
Courriel : [email protected]
Objet du contrat de délégation de service public :
Exploitation du Golf municipal de COGNAC
Caractéristiques principales du contrat :
Le délégataire aura pour mission, en se conformant
à l'usage des golfs publics, de promouvoir la pratique du golf de loisir et de compétition.
Il s'agit, entre autres, pour le délégataire, d'exploiter
le golf municipal de manière continue et de façon à
répondre aux objectifs de la Ville en matière
d'accueil, de fréquentation des usagers, de
sujétions de service public et de service public
sportif.
Gestion, exploitation et responsabilité du Golf
Entretien des locaux et des espaces, maintenance
et renouvellement des équipements et matériels.
Le délégataire exercera son activité à ses risques et
périls et sera rémunéré directement par les usagers
du Golf et de ses activités annexes.
Le délégataire sera soumis au paiement d'une
redevance annuelle versée à la Ville de COGNAC.
La nature juridique du contrat de la délégation est
une convention de délégation de service public au
sens de l'article L. 1411-1 du Code Général des
Collectivités Territoriales.
Durée du contrat :
Le contrat sera conclu pour une durée de 12 ans du
1er mars 2008.
Procédure de passation du contrat :
Le contrat de délégation de service public est passé
conformément aux dispositions des articles L 1411-1
et suivants du Code Général des Collectivités
Territoriales.
Les candidats produiront au minimum :
Une lettre de candidature signée
Références de gestion déléguée de services publics
d'exploitation de golfs
Les justifications, certificats et attestations prévues
aux articles 8 et 9 du décret N°97-638 du 31 mai
1997
Un extrait K-Bis de moins de trois mois,
Si l'entreprise est en redressement judiciaire, la
copie du jugement prononcé à cet effet,
Une attestation sur l'honneur du respect des
obligations liées à l'emploi des travailleurs
handicapés prévues aux articles L 323-1 et
suivants du Code du Travail.
La documentation de présentation du candidat
(nom, forme juridique, raison sociale, moyens
humains et moyens matériels, bilan et compte de
résultat des trois derniers exercices)
Une déclaration sur l'honneur que le candidat ne
tombe pas sous le coup d'une interdiction de
concourir à la présente consultation ou d'une
interdiction équivalente dans un autre pays de
l'Union Européenne.
En cas de groupement, la lettre de candidature sera
dûment signée par chaque membre. Les autres
pièces seront remises pour chaque membre du
groupement.
Modalités de réception des candidatures :
Les dossiers de candidature seront transmis par pli
recommandé avec accusé de réception postal ou
remis contre récépissé sous enveloppe cachetée
portant la mention
“Délégation de service public
Golf municipal de COGNAC NE PAS OUVRIR”
Les plis seront remis ou
adressés à :
Monsieur le Maire
Direction des Services Techniques
BP 17 Hôtel de Ville
16108 COGNAC
Aucun dossier de candidature ne doit être transmis
par messagerie électronique.
1è phase de la consultation :
Le règlement de la consultation sera remis aux
candidats qui auront été admis par la commission de
délégation de service public à présenter une offre
après examen de leurs garanties professionnelles et
financières et de leur aptitude à assurer la continuité
du service public et l'égalité des usagers devant
le service public.
Date limite de réception des candidatures :
7 septembre 2007 avant 17H00
2è phase de la consultation :
La date limite de réception des offres sera précisée
aux candidats déclarés admis à présenter une offre
aux termes de la première phase de la consultation.
Le délai de validité des offres est de 180 jours à
compter de la date fixée pour la réception des offres.
Les offres non conformes aux spécifications de la
consultation seront éliminées.
L'ensemble des documents devra être rédigé
en langue française.
Lieu où l'on peut retirer
le dossier de consultation :
Le dossier est à retirer à l'adresse
figurant ci-dessous :
Ville de COGNAC
Direction Générale des Services
Hôtel de ville 16 100 COGNAC
Tél : 05 45 36 55 36
Fax : 05 45 82 86 41
Lieu où peuvent être obtenus des renseignements
d'ordre administratif ou technique :
Ville de COGNAC
Direction Générale des Services
Hôtel de ville 16 100 COGNAC
Tél : 05 45 36 55 36
Fax : 05 45 82 86 41
Courriel : [email protected]
Renseignements techniques et administratifs :
Monsieur Christian LAVALETTE
Directeur Général des Services
Fait à COGNAC, le 31 juillet 2007
Le Maire - Jérôme MOUHOT
Retrouvez nos annonces d'offres d'emploi sur
Renseignements : Jean Claude Poidevin - Tél. : 01 40 10 53 27
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
réception un bras mal placé qui traînait. Elle est
comme un gymnaste qui sort d’un triple salto et
qui cherche à savoir où il met les pieds. C’est un
travail de repérage qu’on doit entretenir. Avec
trois, quatre séances, elle va se recaler. »
Longueur, heptathlon ? L’avenir de Barber en
vue des Mondiaux d’Osaka (24 août-2 septembre) n’est cependant toujours pas arrêté.
« Bobby (Kersee, son entraîneur) est plutôt
favorable à l’hepta, se marre l’athlète. Mais je
vais continuer à travailler toutes les disciplines.
ZHANG WENXIU ASSOMME LES
CHAMPIONNATS DE CHINE. – La
lanceuse de marteau Zhang Wenxiu
a écrasé la concurrence lors des
Championnats de Chine, qui se sont
achevés hier à Shijiazhuang. À vingt
et un ans, elle a en effet battu son
cinquième record d’Asie avec un jet
à 74,86 m. Sa compatriote Gong
Lijao, seize ans seulement, a
remporté le poids avec 19,13 m,
record du monde cadets. En
l’absence de Liu Xiang, Shi
Dongpeng remporte le titre sur
110 m haies (13’’31).
Bleu
Rouge
champion du monde juniors. Cet œil expert
considère également qu’il y a tout lieu d’être
satisfait de l’après-midi. « Aujourd’hui, on peut
dire que son corps l’a laissée tranquille car une
impulsion de saut en longueur est aussi traumatisante qu’une course de haies, précise-t-il.
On a vu ensuite qu’à son dernier essai, tout en
étant à dix centimètres de la planche, elle pouvait retomber loin. À cause de sa blessure, elle
est en déficit de sauts. Il lui manque des sensations en phase aérienne. Elle avait toujours à la
triple saut, Tatiana Lebedeva n’a pas
franchi les quinze mètres (14,86 m,
vent non communiqué). À noter
aussi les 53’’92 de Ioulia Pechonkina
sur 400 m haies.
Jaune
Bleu
Jaune
J’aurais bien lancé le poids ici mais les deux
épreuves avaient lieu en même temps. »
LAGAT VEUT DOUBLER À
OSAKA. – Vainqueur du 1 500 m à
Londres vendredi au prix d’une
dernière ligne droite de haute volée,
Bernard Lagat veut désormais
doubler 1 500 m et 5 000 m lors des
Championnats du monde à Osaka
(25 août-2 septembre). Il en a
informé par mail la Fédération
américaine. « Je crois que je peux
être un protagoniste important dans
ces deux courses », a-t-il confié.
L’heptathlète, qui s’est décidée à concourir au dernier moment, s’est imposée avec 6,66 m.
NIORT AIME Eunice Barber et la quintuple
médaillée mondiale s’est souvenue qu’elle y
avait déjà remporté le titre national à la longueur en 1999. Mais cette fois, l’heptathlète a
attendu les derniers instants avant de se décider à sauter à cause d’une cuisse droite qui lui
cause bien des soucis depuis des semaines. Le
choix s’est révélé payant. Plus que la perfor-
les bondissements ou la vitesse, mais
ce n’était de toute façon pas prévu. Je
ne suis pas inquiet, ce n’est pas très
grave. C’est peut-être même un mal
pour un bien. Aujourd’hui (hier), elle
n’était pas vraiment dedans, dès
l’échauffement. Ça s’est vu dans sa
course et dans son saut. » La médaillée de bronze européenne en salle,
qui s’essayait hier à la longueur pour
améliorer son record personnel
(6,32 m), fera du coup l’impasse sur le
meeting de Castres, samedi prochain,
et ne sautera plus avant les Champi on nat s du mon de d’ Osa ka
(25 août-2 septembre). – C. B.
L’escapade new-yorkaise de Haile Gebreselassie n’a pas menacé son
invincibilité sur semi-marathon. Par une matinée plutôt douce (21o C),
l’Éthiopien s’est échappé à une concurrence pourtant relevée aux deux tiers
de la course, peu après la sortie de Central Park. Il a ensuite bouclé en solo
son semi-marathon en 59’24’’, cinquième temps de la saison sur un parcours
montant et réputé difficile. Il devance l’Américain Abdi Abdirahman
(1 h 0’29’’) et le vainqueur du marathon de Boston, le Kenyan Robert
Cheruiyot (1 h 0’58’’). « Je savais que j’étais en bonne forme, a commenté
« Gebre ». Quand ils m’ont attaqué à la sortie du parc, j’ai compris que c’était
ma chance. Je leur ai dit " bye bye ! ". Mon chrono est vraiment fantastique,
deux minutes plus rapide que l’an passé (Nyariki, en 1 h 1’22’’). Je reste
jeune ! Mon rêve est devenu réalité aujourd’hui : j’ai couru dans les rues de
New York. » « Je m’incline derrière le Michael Jordan de la course à pied »,
commentait Abderahman. Chez les femmes, la tenante du titre kenyane,
Catherine Ndereba, a été surprise par sa compatriote Hilda Kibet, qui l’a
nettement battue (1 h 10’32’’ contre 1 h 11’’47’’).
CLÉMENTINE BLONDET
mance (6,66 m, + 1,7 m/s), l’athlète retenait
ses deux heures d’efforts sur la piste : « J’ai
débuté le concours prudemment. J’étais plutôt
mal placée à l’impulsion. Je me relevais tout de
suite et je n’engageais pas ma jambe. Mais peu
à peu j’ai pris confiance. Et à présent je suis
super-contente. »
Entre chacun de ses sauts, Barber est venue
prendre des informations auprès de Jean-Hervé
Stievenart, l’entraîneur d’un groupe de triplesauteurs à l’INSEP dont Benjamin Compaoré, le
SON CONCOURS de la longueur n’a
duré qu’un saut. À la réception, Teresa Nzola Meso se tordait le pied
gauche et se relevait en boitant. La
recordwoman de France du triple saut
(14,69 m), qui avait obtenu son premier titre de championne de France
deux jours plus tôt dans sa discipline
de prédilection, rejoignait immédiatement son entraîneur, Zoran Denoix,
et appliquait de la glace sur son pied
avant de renoncer. L’échographie
pratiquée sur place révélait une
entorse bénigne. « Elle va devoir se
soigner pendant dix jours, expliquait
Denoix. Elle ne pourra pas travailler
Gebreselassie reste invaincu
Barber assure et rassure
de notre envoyé spécial
Entorse bénigne
pour Nzola Meso
SEMI-MARATHON DE NEW YORK
LONGUEUR FEMMES
NIORT –
LE STADE RENÉ-GAILLARD était
quasiment désert quand Lueyi Dovy
s’est présenté en tribune de presse hier
soir. Le nouveau champion de France
du 100 m est venu expliquer qu’il
s’était entretenu un peu plus tôt avec
Franck Chevallier, le DTN. « Même si je
suis sélectionnable, j’ai décliné ma
sélection, s’est justifié Dovy. Je n’ai pas
envie de mettre le collectif du relais
dans l’embarras, même si tous mes
camarades m’ont dit qu’ils me soutenaient. Je les remercie. Car les choses
sont ce qu’elles sont en France, mais
rien ne dit qu’une délégation étrangère ne porterait pas réclamation à
O sa k a a ux C ha m pi o n na t s d u
monde. »
L’athlète, qui a fait appel de sa
condamnation pour acquisition, transport et détention d’une ampoule
d’Humatrope, une hormone de croissance, est revenu sur les circonstances
qui l’ont conduit à effectuer ce choix.
« En revoyant à la télévision les images
de ma course, j’ai entendu comme tout
le monde des sifflets, raconte-t-il. Ce
n’est peut-être que le mouvement
d’humeur de très peu d’individus sauf
qu’il y avait des micros d’ambiance et
qu’ils ont été parfaitement captés. La
France entière croit peut-être que tout
le monde m’a sifflé. Je ne me vois pas
supporter ça plus longtemps. C’est
trop me demander. Je préfère donc
enlever une épine du pied au sélectionneur et me concentrer sur mon jugement en appel. »
En revanche le champion du monde du
4 × 100 m d’Helsinki voudrait effectuer une ultime ligne droite à Castres
puis partir en vacances. « Pour m’aérer
la tête », insiste-t-il.
Franck Chevallier, qui avait assuré à
l’issue des Championnats qu’il y aurait
bien un relais à Osaka contrairement
aux incertitudes qu’il avait laissé planer samedi, juge l’attitude de Dovy
« courageuse ». « Je respecte ce
choix, a-t-il commenté. C’était le
champion de France en titre, il pouvait
prétendre à une sélection mais il a préféré prendre les devants. Cela montre
sa solidarité avec l’équipe de France. Il
a souhaité me l’annoncer avant de voir
les journalistes pour éviter les cas de
conscience et les situations délicates.
On ne va donc plus se torturer la tête
avec des si. » – H. G.
Noir
Noir
– Ce forfait signifie-t-il que
vous ne serez pas présente sur
200 m à Osaka ?
– Je suis parmi les vingt meilleures
mondiales sur 200 m (en fait, avec
ses 22’’88 de samedi, elle est vingtdeuxième à trois par nation), donc, si
tout va bien, je serai à Osaka sur
cette distance aussi. Si j’ai l’énergie
nécessaire, et j’espère bien l’avoir, je
ferai le 100 m et, ensuite, le 200 m.
J’ai beaucoup d’ambition sur 200 m,
ça va être ma discipline dans l’avenir.
Et ma course m’a quand même rassurée sur mon état de forme. Faire ce
que j’ai fait dans l’état dans lequel
j’étais…
– Comment allez-vous vous
préparer pour les Championnats du monde ces trois prochaines semaines ?
– Il faut que je récupère et que je me
débarrasse de cette infection. On a
beaucoup travaillé la résistance,
donc on va sans doute faire des
séances de vitesse pour le 100 m.
Hier (samedi), c’était ma dernière
course avant Osaka. Je n’aurai pas
assez récupéré pour Castres, samedi,
et si j’allais à La Chaux-de-Fonds, ça
me couperait dans mes entraînements. Ne connaissant pas non plus
les conditions, je pense que c’est du
temps perdu. Et là, je n’ai plus de
temps à perdre.
– Comment envisagez-vous
ces Championnats du monde ?
– Ça va être une année particulière.
Je n’ai pas enchaîné beaucoup de
courses. Ça m’était arrivé de faire
peu de courses avant un grand
Championnat, mais c’était il y a très
longtemps, avant Athènes (Championnats du monde 1997) ou Budapest (Championnats d’Europe
1998). Je compte sur le travail à
l’entraînement. La forme est là et
j’espère que je serai au top à Osaka.
– Vous parlez du 100 m et du
200 m, mais il y a aussi le
4 x 100 m…
– Cette année, ça va encore être difficile. Il y a Muriel (Hurtis) et moi mais
derrière, il y a un petit trou. Les sprinteuses ne progressent pas, je trouve
ça inquiétant. Courir en 11’’50, ce
n’est pas terrible. On devrait avoir
des sprinteuses à 11’’20, 11’’30.
Moi, si j’enchaîne le 100 m et le
200 m, ce que j’espère, ça aurait été
bien qu’une fille me remplace pour la
série. Mais ça va être difficile. »
de notre envoyé spécial
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NATATION OPEN DE PARIS (grand bassin)
Un éclair sur fond de malaise
En plein froid entre Manaudou et son coach, le Suédois Nystrand est devenu le deuxième homme sous les 48’’ sur 100 m (47’’91).
CE FUT UN DRÔLE DE DIMANCHE en
clair-obscur malgré un soleil de plomb sur
la Croix-Catelan. Pour clore son baptême,
l’Open de Paris, qui fêtait le retour de la
natation capitale après soixante-seize ans
de silence, eut ainsi droit à un joli bouquet.
Un moment rare au bout d’un 100 m qui
trimballait une belle affiche et son lot
d’impatiences et qui accoucha d’un exploit
majuscule. En état de grâce, Stefan Nystrand, discret Suédois au palmarès encore
naissant, s’emballa en effet pour priver
Alain Bernard d’un sacre à domicile mais
surtout devenir, presque par effraction, le
deuxième homme de l’histoire à passer
sous la mythique barrière des 48’’. Il fallait
être fou ou doux rêveur pour oser attendre
un tel chrono. Nystrand l’a fait, d’un 47’’91
qui va faire causer.
Mais, avant de s’étendre sur cet exploit qui
permet à Nystrand de regarder Pieter Van
den Hoogenband, le recordman du
monde, dans les yeux, il est impossible de
ne pas revenir sur l’étrange sentiment qui
escorte Laure Manaudou après son ultime
sortie d’une année 2007 qui n’a peut-être
pas fini d’être agitée. Il y eut, d’abord, sa
drôle de partition sur un 200 m dos très
attendu, son premier depuis 2003, mais
finalement tronqué et achevé dans l’anonymat des séries. Pourtant bien partie,
dans le rythme jusqu’au 150 m, la triple
championne du monde lâcha complètement sur la dernière longueur. Incapable,
mentalement et physiquement, de passer
au-dessus de souffrances spécifiques à
cette épreuve, notamment des douleurs
lactiques dans les jambes qu’elle
découvre. Même fatiguée et usée par tant
de mois sur la brèche, Laure vaut évidemment mieux que les 2’17’’98 d’hier matin.
Avant le début de ce long week-end, la
première dame de France avait prévenu à
propos du 200 m dos : « Mon record personnel est assez nul (2’15’’32), je ne peux
que l’améliorer. Sinon, c’est qu’il y a un
problème. » Il y a donc un souci. Pas tant,
d’ailleurs, sur ses perspectives et son
potentiel sur cette distance qu’elle devra
tout de même apprivoiser vite si elle veut
l’intégrer à son programme olympique.
Non, le malaise concerne plutôt ses relations et donc son association avec Paolo
Penso, le coach choisi par Marco Durante,
le patron de LaPresse, à son arrivée à Turin,
début mai.
Il y a, d’abord, cette distance, cette froideur même, prégnante entre la nageuse et
le coach. Laure et Paolo n’ont jamais été
très proches, et la championne olympique
confiait même jeudi avoir conscience
qu’elle ne retrouverait jamais « avec un
autre entraîneur » la complicité partagée
avec Philippe Lucas. Elle ajoutait : « Mais
avec Paolo, ça se passe bien. » Il suffit de
lire l’interview de Penso (voir page 15)
pour comprendre que le climat a changé en
quelques jours. Il est devenu lourd. Au
point que l’avenir du duo s’écrit désormais
au conditionnel. Pas certain en effet
qu’une explication de texte entre les deux,
qui n’aura de toute façon pas lieu avant la
fin de leurs vacances dans trois semaines,
suffise à recoller les morceaux d’un puzzle
aujourd’hui très éparpillé.
L’état d’urgence
C’est une secousse de plus dans une année
déjà extrêmement tumultueuse, notamment marquée par une violente rupture
avec Philippe Lucas et un déménagement
en Italie accompagné de beaucoup de difficultés. Du coup, la double recordwoman
du monde vient d’enquiller quatre mois
d’un entraînement plus que light et trop
minimalist e pour pér enniser s on
incroyable réussite. Bien sûr, cela ne l’a
pas empêchée de briller lors des Championnats de France, en juin, sur son talent,
son passé et son orgueil. Une forme de
trompe-l’œil.
Mais si la réussite des prochains Jeux
Olympiques, son objectif, dans un an exactement, n’est pas encore hypothéquée,
elle le sera très vite si, au retour de
vacances qui se doivent réparatrices,
notamment mentalement, la Française ne
se remet pas immédiatement et très
sérieusement au travail. Avec Penso, peutêtre. Ou quelqu’un d’autre. Son entourage, comme la Fédération, le sait et doit
assurer les conditions de son équilibre et
de son épanouissement. L’Open de Paris a
confirmé que c’était une urgence.
Loin, très loin de ces tourments, Stefan
Nystrand, lui, s’est donc révélé au monde.
Reléguant au rang de simple dauphin
Alain Bernard, pourtant venu confirmer
sur les bords de Seine son nouveau statut
de patron du sprint. Le grand blond
d’Antibes n’a pourtant pas failli. En 48’’56,
il devança Hayden, le champion du monde
(48’’79), et planta même le deuxième
chrono de sa carrière derrière les 48’’12 de
Saint-Raphaël qui l’avaient fait deuxième
performeur de l’histoire. Mais le Suédois
de vingt-cinq ans, de sa nage bras tendus
plus efficace qu’esthétique, était, hier,
beaucoup trop fort.
En 47’’91 (22’’72 à mi-course et 25’’19
pour le retour), il a franchi un cap, celui des
48’’, que seul Pieter Van den Hoogenband
avait réussi à passer, une première fois en
2000 en demi-finales des Jeux pour accrocher le record du monde (47’’84) puis deux
fois en 2002 aux Championnats d’Europe
Nystrand, un cent nouveau
Paresseux chronique, le Suédois s’est fait violence pour se mettre au boulot et signer le 3e meilleur chrono
de tous les temps. Portrait.
(47’’86 et 47’’97). Le vice-champion
d’Europe, inspirateur ensuite de sa compatriote Alshammar, qui s’est rapproché à un
dixième du record du monde du 50 m
(24’’23), avait prouvé ces derniers jours
qu’il était en forme. Mais de là à ôter 0’’79
à son meilleur temps (48’’70 le 26 juillet) !
Ce grand bond en avant propulse donc le
gros dormeur dans la lumière, à seulement
sept centièmes du record du monde, et surtout au premier rang des favoris à l’or
olympique. Pour tous, « VDH » et Bernard
notamment, le message est clair. La victoire se jouera à Pékin à très haute altitude.
Il leur faudra progresser ces prochains
mois. Et donc bosser dur, très dur dans une
sérénité que Laure Manaudou, elle, se doit
de retrouver. Et vite !
BENOÎT LALLEMENT
Alain Bernard :
« Tout simplement énorme »
« VOUS ATTENDIEZ-VOUS à un
100 m aussi rapide ?
– Pas du tout. Je savais que Nystrand avait les capacités de nager
vite sur 100 m, mais de là à faire
47’’9, non. C’est tout simplement
énorme. Grand respect. Il a été le
plus fort. Je suis super content pour
lui. Avec son expérience internationale il a un peu d’avance, mais je vais
travailler pour rattraper ce retard.
– Comment analysez-vous
votre performance ?
– Je m’attendais à nager autour de
48’’5. Ça n’a pas été facile. J’avais
des sensations bizarres auxquelles je
n’étais pas habitué. Avant les Championnats de France, j’avais beaucoup plus de repères avec les deux
Mare Nostrum (Canet et Barcelone)
qui avaient précédé. Ici, je n’avais
pas de repères, j’étais perdu le premier jour dans le relais. Mais il faut
savoir s’adapter et mon chrono est à
quatre dixièmes de mon temps
quand je suis affûté. Il n’y a pas de
regrets à avoir. Il est parti vite, j’ai
IL A DIT
Les meilleurs 100 m
hommes de l’histoire
Rouge
Jaune
(HOL), lee 31 juillet 2002 à Berlin.
47”91 Stefan NYSTRAND (SUE),
le 5 août 2007, à Paris.
47”97 Pieter VVAN DEN HOOGENBAND
(HOL), lee 30 juillet 2002 à Berlin.
48”12 Alain BBERNARD,
le 25 juiin 2007, à Saint-Raphaël.
48”12 Filippo MAGNINI (ITA),
le 28 juillet 2005 à Montréal.
(HOL), lee 18 août 2004 à Athènes.
48”17 Jason LEZAK (USA),
le 10 juillet 2004 à Long Beach.
48”17 Rolandd SCHOEMAN (AFS),
le 15 août
o 2004 à Athènes.
48”18 Michaeel KLIM (AUS),
le 16 seeptembre 2000 à Sydney.
CHAMPIONNATS DES ÉTATS-UNIS (grand bassin)
LE TEMPS n’était pas si loin où Stefan
Nystrand préférait paresser sous sa
couette plutôt que répondre aux
appels matinaux de son coach qui
constatait une énième absence de son
énergumène à l’entraînement. Il y a
encore deux ans, le gaillard de Stockholm, qui tient la marche en sainte horreur et saute dans sa voiture pour la
moindre course, entretenait une
coriace réputation de fainéant. « Il ne
veut rien faire qui ne soit absolument
nécessaire », confiait hier au téléphone Anne Forsell, son entraîneur
depuis onze ans. Cette dernière venait
d’apprendre par un SMS de l’encadrement suédois la performance monumentale de son poulain, ces 47’’91 qui
font de lui le deuxième homme de l’histoire sous les 48’’ et, du coup, un client
pour le titre olympique décerné dans
un an à Pékin.
Dans leurs hypothèses les plus optimistes, Forsell comme Nystrand imaginaient à Paris un aller-retour bouclé en
48’’5, voire 48’’3, ce qui aurait déjà
représenté un drôle de bon chronométrique par rapport au record personnel
du nageur, rafraîchi la semaine dernière aux Championnats de Suède
(48’’70). À la fin de sa course, l’homme
à la silhouette voûtée a donc écarquillé
les yeux en levant les yeux vers le
tableau : « C’était comme à Noël ! »,
s’amusait hier le sprinteur, qui compte
maintenant sur ses quelques semaines
de vacances pour saisir la portée de sa
performance.
Ça valait donc le coup de se faire violence. Assis sur une pelouse de la
Croix-Catelan, sa médaille dans les
mains, Stefan Nystrand, qui s’est
détourné du demi-fond en raison des
charges de travail trop importantes,
était tout fier de souligner sa nouvelle
assiduité à l’entraînement : « Ça fait
deux ans que je n’ai pas manqué une
seule séance. »
« Je n’ai pas
une belle nage,
mais je m’en fous »
Son élimination en demi-finales des
Mondiaux 2005, sur 50 m comme sur
100 m, lui a botté les fesses. Celui qui
tenait Lars Frolander (champion olympique sur 100 m papillon à Sydney)
pour exemple était déjà dans le circuit
depuis un certain temps, mais s’est
alors décidé à surveiller son alimentation et réduire ses grasses matinées.
Son entraîneur, elle, a révolutionné ses
programmes : pas plus de vingt kilomètres par semaine et seulement deux
allures, soit très rapide, soit très lent.
« Nager beaucoup lui pompe trop
d’énergie et les allures intermédiaires
Les copines aux anges
ELLES PARTAGENT la même
chambre chez les Bleues, elles sprintent toutes deux et sont de la génération qui doit assurer sa relance : Malia
Metella et Alena Popchanka ont vécu
un bel Open de Paris.
La Guyanaise, qui avait limité ses
ambitions aux cinquante mètres, a
hier validé son choix d’opter pour
Toulouse en établissant son meilleur
chrono en nage libre depuis son
argent des Jeux 2004 (24’’98) : « Je
fais le même chrono qu’en demifinales à Athènes (24’’99) », rigole la
joyeuse Malia.
Quant à Alena, stakhanoviste de la
compétition, elle en rapporte quatre
médailles et un grand bonheur avant
des vacances méritées.
Patricia Quint, coach en chef des
Thérèse ALSHAMMAR (SUE, 1re du 50 m en 24’’23) :
« Quel super chrono ! Je me suis surprise moi-même. Je me
savais en forme, mais pas à ce point. Mon travail technique, sur
la coulée et la fluidité, est payant. J’ai gagné en efficacité. Psy-
portes de la finale aux Mondiaux de
Melbourne (dixième temps des
demies), a gagné 1’’73 en deux saisons.
A nouveau chrono, nouvelle dimension. Nystrand, pas maladroit non plus
sur 50 m, est désormais étiqueté candidat officiel à l’or olympique sur la
course des courses. « Maintenant,
c’est lui qui a le sac à dos… », souriait
hier Denis Auguin, l’entraîneur d’Alain
Bernard, en référence aux attentes
parfois pesantes suscitées par un chrono de cet acabit. L’intéressé tempérait
les enthousiasmes : « Les Jeux, ça n’a
rien à voir avec sortir un temps sur une
course. Vous pouvez être recordman
du monde et terminer sixième. Et puis,
il peut se passer beaucoup de choses
en un an… » Même si les pannes de
réveil sont maintenant oubliées.
Stefan NYSTRAND (Suède).
Entraîneur : Anne Forsell.
25 ans, né le 20 octobre 1981.
1,91 m ; 89 kg.
JO : 4e (50 m, 2004) ; 20e (100 m,
2004).
CM : 3e (50 m, 2007) ; 5e (relais
4 × 100 m, 2005) ; 6 e (r elais
4 × 100 m, 2007) ; 10e (100 m,
2007) ; 12e (50 m et 100 m, 2005).
CE : 2e (50 m, 2004 ; 100 m, 2006) ; 4e
(relais 4 × 100 m, 2004 et 2006) ; 5e
(100 m, 2006).
Records. – 50 m : 21’’93 (2007).
100 m : 47’’91 (2007).
Progression sur 100 m. – 2004 :
49’’75. 2005 : 49’’64 ; 2006 : 48’’71 ;
2007 : 47’’91.
JEAN-BAPTISTE RENET
RÉSULTATS
filles, retrouvera avec plaisir les deux
compères pour le stage de reprise à
Mimizan, début septembre : « Les
deux ont une grande expérience
maintenant, sont réceptives à tout,
ont un esprit collectif très fort, poursuivent des objectifs communs. Elles
capitalisent pour Pékin. » Et se
posent en pièces maîtresses d’ambitieux relais. – P. Laf.
ILS ONT DIT
Aaron PEIRSOL (USA, 1er du 100 m dos en 53’’17) : « C’est
très, très bon. Je n’étais pas sûr que ça irait aussi bien après
mon temps en série (54’’64). Je ne m’attendais vraiment pas à
être à ce niveau à Paris. J’ai pris beaucoup de plaisir ici, et les
résultats sont venus. Je m’étais entraîné dur à la maison, mais
je n’avais pas beaucoup de repères. C’est quand même mon
meilleur temps depuis les Mondiaux de Melbourne (52’’98) !
J’ai juste raté un peu ma touche, sur le mur d’arrivée, je perds
deux ou trois centièmes, rien de grave. Je suis très en confiance
sur 100 m et la concurrence interne américaine (Phelps, Lochte
notamment) me pousse. Maintenant, c’est le temps des
vacances. Je vais quitter ce maillot de bain et en prendre un plus
léger ! Je coupe jusqu’à début septembre. »
nuisent à son explosivité, sa principale
qualité », justifie Forsell.
Les Championnats d’Europe l’été dernier à Budapest, où il fut médaillé
d’argent derrière Filippo Magnini,
avaient permis de découvrir sa technique caractéristique : des bras tendus
qui lui donnent des airs de moulin à
vent et rappellent Inge de Bruijn,
comme le notait hier l’entraîneur français Frédéric Vergnoux, qui a assisté
aux séances de Paul Bergen, le coach
de la Néerlandaise. On est loin de l’élégance de Popov ou même de Bernard.
Et alors ? « Ce qui compte, c’est ce que
vous faites sous l’eau, pas en dehors,
tranche Nystrand. Je sais que je n’ai
pas une belle nage, mais je m’en fous.
Du moment que ça va vite… » L’occasion de rappeler qu’en 2005, son
compteur sur 100 m était encore bloqué à 49’’64. Le Suédois, resté aux
chologiquement, ma médaille d’argent aux Mondiaux de Melbourne m’a changée. J’ai pris confiance en moi et mon potentiel. »
Alessia FILIPPI (ITA, 1re du 200 m dos en 2’9’’06) : « Je suis
en vacances ! Et c’était dur de rester concentrée. Alors, je me
sens très heureuse de ces deux victoires (elle avait également
remporté le 400 m 4 nages), surtout celle sur 200 m dos, assortie d’un excellent temps pour moi. Il fallait assurer le spectacle :
ce genre de grands meetings internationaux est une aubaine
pour nous qui ne nageons jamais assez à très haut niveau. »
Hugues DUBOSCQ (FRA, 7e du 200 m brasse en 2’14’’59) :
« Je suis heureux de terminer la saison sur une note positive, de
retrouver des sensations sur 200 m. C’est de loin la course que
j’ai le mieux réussie lors de ce meeting. Devant, ça nage un bon
train, trop fort pour moi, mais j’ai de moins en moins peur du
200, je me réconcilie avec, ça va me servir pour mieux finir mes
100 m. »
FINALES
HOMMES
100 m : 1. Nystrand (SUE), 47’’91 (m.p.m.
2007) ; 2. Bernard, 48’’54 ; 3. Hayden (CAN),
48’’79 ; 4. Lagunov (RUS), 49’’00 ; 5. Grechin
(RUS), 49’’10 ; 6. Yegoshin (UKR), 49’’47 ;
7. Stymne (SUE), 49’’51 ; 8. Gilot, 49’’73 (en
demies : 49’’38).
Temps de passage de Nystrand : 22’’72,
47’’91. Temps de passage de Bernard : 23’’17,
48’’54.
100 m dos : 1. Peirsol (USA), 53’’17 ;
2. Bal (USA), 54’’46 ; 3. Meeuw (ALL),
54’’55 ; 4. Vyatchanin (RUS), 54’’57 ;
5. Rogan (AUT), 55’’07 ; 6. Barnea (ISR),
55’’21 ; 7. Wildeboer Faber (ESP), 56’’11 (en
demies : 56’’06) ; 8. Donets (RUS), 56’’76 (en
demies : 56’’62).
200 m brasse : 1. Brown (CAN), 2’11’’82 ;
2. Falko (RUS), 2’12’’05 ; 3. Kuczko (POL),
2’13’’16 ; 4. Dymo (UKR), 2’13’’63 ; 5. Beeri
(ISR), 2’14’’01 ; 6. Borysik (UKR), 2’14’’43 ;
7. Duboscq, 2’14’’59 ; 8. Wolniak (POL),
2’14’’97.
50 m papillon : 1. Frolander (SUE),
23’’71 ; 2. Breus (UKR), 23’’90 (en demies :
23’’’58) ; 3. Draganja (CRO), 24’’03 (en
demies : 23’’74) ; 4. Skvortsov (RUS), 24’’10
(en demies : 23’’93) ; 5. Munoz Perez (ESP),
24’’11 ; 6. Rupprath (ALL), 24’’14 (en
demies : 24’’00) ; 7. Silantiev (UKR), 24’’28
(en demies : 24’’26) ; 8. Venancio (POR),
PAGE 14
24’’35 (en demies : 24’’19). En demifinales : 9. Galavtine, 24’’29 ; 11. Bousquet, 24’’50.
200 m 4 nages : 1. Goddard (GBR),
2’0’’90 ; 2. Wojt (POL), 2’1’’62 ; 3. Kerekjarto
(HON), 2’1’’70 ; 4. Sano (JAP), 2’1’’97 ; 5. Kis
(HON), 2’2’’15 ; 6. Jukic (AUT), 2’3’’06 ;
7. Tikhonov (RUS), 2’3’’17 ; 8. Krylov (RUS),
2’3’’69.
FEMMES
50 m : 1. Alshammar (SUE), 24’’23
(m.p.m. 2007) ; 2. Steffen (ALL), 24’’97 ;
3. Metella, 24’’99 ; 4. Serikova (UKR),
25’’56 ; 5. Hedenskog (SUE), 25’’57 ; 6. Morningstar (CAN), 25’’59 ; 7. Couderc, 25’’64 ;
8. Stepanyuk (UKR), 26’’00 (en demies :
25’’86).
200 m : 1. Pellegrini (ITA), 1’58’’19 ;
2. Popchanka, 1’58’’26 ; 3. Jedrzejczak
(POL), 1’58’’40 ; 4. Steffen (ALL), 1’59’’05 ;
5. Marshall (GBR), 1’59’’67 ; 6. Freitag (ALL),
1’59’’85 ; 7. Wilkinson (CAN), 2’0’’13 ;
8. Ramos Plasencia (ESP), 2’1’’48 (en série :
2’1’’36). En série : 12. Huber, 2’1’’51.
200 m dos : 1. Filippi (ITA), 2’9’’06 ;
2. Hoelzer (USA), 2’9’’55 ; 3. Szepesi (HON),
2’12’’08 ; 4. Amshennikova (UKR), 2’12’’29 ;
5. Bernard Gonzales (ESP), 2’13’’83 ; 6. Rocha
Araujo (ESP), 2’15’’14 ; 7. Zubkova (UKR),
2’16’’26 (en série : 2’15’’18) ; 8. Castel,
2’17’’81 (en série : 2’15’’98). En série :
12. Manaudou, 2’17’’98.
100 m brasse : 1. Jukic (AUT), 1’8’’72 ;
2. Pidlisna (UKR), 1’9’’47 ; 3. Bogomazova
(RUS), 1’9’’48 ; 4. Simonova (RUS) et
Kaminska (POL), 1’10’’16 ; 6. Kovacs (HON),
1’10’’43 (en demies : 1’10’’03) ; 7. Poewe
(ALL), 1’10’’52 (en demies : 1’10’’45) ;
8. Beard (USA), 1’10’’64 (en demies :
1’10’’26).
100 m papillon : 1. Bespalova (RUS),
58’’42 ; 2. Sutiagina (RUS), 59’’02 ; 3. Popchanka, 59’’13 ; 4. Hoelzer (USA), 59’’27 (en
demies : 59’’12) ; 5. Pietsch (ALL), 59’’67 ;
6. Gostomelsky (ISR), 59’’89 (en demies :
59’’64) ; 7. Oliveira (POR), 1’0’’21 (en
demies : 59’’79) ; 8. Verraszto (HON), 1’0’’47
(en demies : 59’’59).
200 m 4 nages : 1. Klochkova (UKR),
2’12’’16 ; 2. Baranowska (POL), 2’12’’53 ;
3. Verraszto (HON), 2’14’’03 ; 4. Belmonte
(ESP), 2’15’’81 ; 5. Martynova (RUS),
2’16’’46 ; 6. Vabre, 2’16’’52 (en série :
2’15’’62) ; 7. Urbanczyk (POL), 2’17’’42 ;
8. Hosszu (HON), 2’17’’57 (en série : 2’16’’42).
Relais 4 × 100 m 4 nages : 1. Russie
(Zueva, Bogomazova, Sutiagina, Volodina),
4’4’’20 ; 2. Canada, 4’5’’83 ; 3. Hongrie,
4’6’’68 ; 4. Ukraine, 4’6’’72 ; 5. Allemagne,
4’6’’79 ; 6. France (Castel, Babou, Popchanka, Couderc), 4’7’’49 ; 8. Grande-Bretagne,
4’20’’16.
Le 50 m
en ébullition
Dara Torres (24’’53) et Wildman-Tobriner
(21’’80) ont refermé sur 50 m une semaine
américaine au rythme effréné.
« MAMIE » TORRES se porte toujours aussi bien. Le bulletin de santé
publié samedi à Indianapolis ne laisse
aucun doute sur l’état de la quadragénaire, plus que jamais en passe de
réaliser son pari dans un an : participer à ses cinquièmes Jeux Olympiques
après être sortie une deuxième fois de
sa retraite. Sanctionné d’un nouveau
record personnel, le 50 m remporté en
24’’53 aux Championnats des ÉtatsUnis confirment son statut de meilleure Américaine sur la distance et lui
permettraient même de rêver à une
breloque à Pékin. Pour situer le
niveau atteint par Dara Torres, c’est
dans ce même chrono que Lisbeth
Lenton s’était imposée aux Championnats du monde en mars. À l’heure
actuelle, l’Australienne est d’ailleurs,
avec la Néerlandaise Marleen Veldhuis (24’’37) et la Suédoise Therese
Alshammar (24’’23 hier à Paris), la
seule à pouvoir rivaliser. Ce retour au
plus haut niveau de l’Américaine,
après six ans d’arrêt, n’a pas fini de
faire jaser.
L’ascension de Benjamin WildmanTobriner suscite, elle, moins d’interrogations depuis que l’Américain est
devenu fin mars à Melbourne roi du
monde sur l’aller simple. Le Californien de vingt-deux ans avait alors
coiffé la meute en 21’’88. À Indianapolis, il a eu besoin de 21’’80 pour
battre à la touche Cullen Jones
(21’’82), qui abaissa lui aussi son
meilleur chrono. Wildman-Tobriner
n’est plus qu’à quatre centièmes du
record national de Gary Hall. La
bataille pour les deux billets olympiques promet d’ailleurs d’être acharnée en juillet 2008 lors des sélections
US. Le double champion olympique
de trente-deux ans ne partira pas
favori face à ses deux cadets.
Et Michael Phelps ? Après avoir affolé
les chronos toute la semaine, le phénomène, dont le programme ne comportait samedi aucune épreuve, a clôt
ses Championnats sur une note plus
discrète. Si l’on peut dire, puisqu’il a
lancé le relais 4 × 100 m 4 nages
d’Ann Arbor grâce à un parcours de
dos express : 53’’17, soit moins bien
que les 53’’01 dégainés la veille, mais
le même chrono au centième près
qu’Aaron Peirsol hier à Paris. En
avance sur les temps de passage du
record du monde de Peirsol (52’’98) à
mi-course, Phelps quitte l’Indiana
sans avoir battu de record planétaire.
Mais il avait volontairement délaissé
quelques-unes de ses distances
fétiches (200 m papillon, 200 et 400 m
4 nages) et ses immenses progrès en
dos comme son bon comportement
en brasse lui fixent moins de limites
que jamais. – J.-B. R.
RÉSULTATS
CHAMPIONNATS DES ÉTATS-UNIS (grand bassin, Indianapolis, 31 juillet-4 août)
HOMMES.
50 m : 1. Wildman-Tobriner, 21’’80 ; 2. Jones, 21’’82 ; 3. Brunelli, 22’’05 ; 4. Schoeman (AFS),
22’’16 ; 5. Neethling (AFS), 22’’44.
800 m : 1. Vendt, 7’49’’75 ; 2. Vanderkaay, 7’53’’93 ; 3. Jensen, 7’57’’79.
200 m 4 nages : 1. Lochte, 1’56’’95 ; 2. Shanteau, 1’59’’56 ; … 5. Hansen, 2’2’’89.
FEMMES.
50 m : 1. Torres, 24’’53 ; 2. Jackson, 25’’27.
1 500 m : 1. Brunemann, 16’23’’77.
200 m 4 nages : 1. Hoff, 2’10’’62 ; 2. Leverenz, 2’12’’32 ; 3. Smit, 2’12’’99.
Tous Américains sauf mention.
LUNDI 6 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
47”86 Pieter VVAN DEN HOOGENBAND
48”17 Pieter VVAN DEN HOOGENBAND
PARIS. – Stefan Nystrand
n’en croit pas ses yeux, le
tableau électronique lui
renvoie sa performance : il
vient de signer le troisième
meilleur chrono de tous les
temps.
(Photo Pierre Lahalle)
Bleu
(HOL), lee 19 sept. 2000 à Sydney.
Jaune
47”84 Pieter VVAN DEN HOOGENBAND
Noir
Bleu
Noir
Filippo MAGNINI (double champion du monde du 100 m) : « Le temps
est impressionnant. Stefan a l’habitude
de partir très vite sur le premier 50 m et,
normalement, il craque dans les vingt
derniers mètres. Pas là. Je suis content
pour lui, je le félicite, mais j’aurais bien
aimé être dans la course aujourd’hui. Ce
n’était pas possible à cause de mon
épaule (blessée) et je suis un peu triste.
Avec Alain (48’’12 aux Championnats
de France fin juin), ça fait un autre gars
très rapide, et, pour gagner aux Jeux, il
faudra sans doute battre le record du
monde. Mais tout ça ne me fait pas
peur… » – J.-B. R.
essayé de réagir en relançant au 50,
progressivement, plutôt que de le
faire d’un coup au 75… Mais battre
Hayden, ce n’est pas mal. Il est champion du monde.
– Vous vouliez marquer les
esprits et Nystrand vous bat…
– Ce temps ne me rend pas plus
inquiet que ça. Rien n’est remis en
question sur la route des Jeux Olympiques. Je ne suis pas le seul à être
prétendant au titre olympique. On ne
peut pas gagner à tous les coups et
c’est dans ces moments aussi que
l’on apprend.
– Comment gagner les
dixièmes qui vous séparent de
Nystrand ?
– À l’entraînement, ça passe par
plus de rigueur, de précision,
d’attention à ce que je fais. Je dois
progresser sur la récupération, les
étirements… Et en course je dois
appliquer tout ce que je travaille. Les
Jeux, c’est dans moins d’un an, ça va
vite arriver. » – P. G.
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NATATION OPEN DE PARIS (grand bassin)
« Un gros problème »
PAOLO PENSO, tenu à l’écart par Laure Manaudou lors de cet Open, semble prêt à abandonner
sa collaboration avec la Française.
L’entraîneur italien de « la
Manaudou » nage en plein
désarroi. Sa championne le
bat froid et semble avoir
lâché prise lors des séries du
200 m dos. D’évidence, il ne
possède pas la solution et se
demand e s’il est bien
l’homme de la situation.
Fauquet :
« Une jeune femme
un peu perdue »
« C’est vrai, confirme ce dernier. À
Saint-Raphaël, elle était dans la dynamique de la grande championne
qu’elle est, avec la motivation de
démontrer à tout le monde que son
choix de partir était le bon. Une fois
« Laure doit éclaircir
avec nous ce qu’elle
a dans la tête »
CONCOURS COMPLET : LES BLEUETS EN BRONZE. – L’équipe de France juniors a
pris la médaille de bronze des Championnats d’Europe qui se disputaient à Avenches
(Suisse), et remportés par la Grande-Bretagnedevant la Suède. « L’objectif est atteint, se
réjouit l’entraîneur Philippe Mull. Nous finissons même devant les Allemands ce qui est
très bien. Je suis ravi de la prestation de l’équipe. » En individuel, Astier Nicolas prend la
5e place, Justine Bastide, la 8e et Arthur Bonneau, la 17e (victoire de la Britannique Laura
Collett).
VOLLEY-BALL
Grand Prix féminin : 1er week-end : groupe A
(à Tokyo) : Cuba - Rép. dominicaine, 3-0 ;
Japon - Kazakhstan, 3-0 ; Cuba - Kazakhstan,
3-0 ; Japon - Rép. dominicaine, 3-0 ; Kazakhstan - Rép. dominicaine, 3-2 ; Cuba - Japon, 3-2.
Groupe B (à Vérone) : Brésil - Pays-Bas, 3-0 ;
Italie - Taïwan, 3-0 ; Brésil - Taïwan, 3-0 ; Italie
- Pays-Bas, 3-0 ; Pays-Bas - Taïwan, 3-0 ; Italie
- Brésil, 3-2. Groupe C (Rzeszow) : Russie Chine, 3-1 ; États-Unis - Pologne, 3-2, ÉtatsUnis - Russie, 3-0 ; Chine - Pologne, 3-2 ;
Chine - États-Unis, 3-0 ; Pologne - Russie, 0-3.
BEACH-VOLLEY : RICARDO-EMANUEL, ROIS D’AUTRICHE. – Décevants
la semaine passée au Championnat du
monde, les champions olympiques Ricardo-Emanuel se sont repris pour remporter
l’étape de Klagenfurt en Autriche du circuit mondial. En finale, les têtes de série
nos 1 ont pris facilement le meilleur sur les
Allemands Klemperer-Koreng (21-13,
21-14), battus en poules par les Français
Deulofeu-Salvetti. Chez les féminines, les
championnes du monde Kerri Walsh et
Misty May-Treanor se sont imposées en
finale en prenant le meilleur sur les Brésiliennes Juliana-Larissa en deux sets
(21-16, 23-21). Misty May a ainsi battu le
record de victoires en tournois du circuit
mondial avec trente-deux qu’elle codétenait avec les Brésiliennes AdrianaBehar et
Shelda (31).
SQUASH
CAMILLE SERME EN FINALE. – Tête de série no 2 des Championnats du monde
juniors féminins, la Française Camille Serme a tenu son rang en battant hier à Hongkong,
en demi-finale, la Hongkongaise Annie Au. Cette dernière, pourtant soutenue par le
public, n’a rien pu faire, perturbée par les changements de direction en amorties et en
frappes que lui infligeait la Française. En finale, Serme retrouve l’Égyptienne tête de série
no 1 et championne du monde en titre, Raneen El Weleily, qui tout comme elle n’a pas
perdu un seul jeu durant ces Mondiaux.
CHAMPIONNATS DU MONDE JUNIORS (Hongkong, 1er-13 août). – Demi-finales : Serme (no 68
mondiale)-Au (HKG, no 50), 9-2, 9-2, 9-4 ; El Weleily (EGY, no 23)-King (NZL, no 76), 9-4, 9-7, 9-2.
je ne peux pas parler comme ça avec
elle d’une situation aussi importante.
Ça m’est égal de le savoir avant parce
que je pense qu’il est meilleur pour elle
de réfléchir à la situation… Pour moi,
c’est une désillusion d’observer les
relations de Laure cette semaine à
Paris. Pas seulement avec moi, mais
avec l’équipe. Je pense que c’est très
important pour elle d’être une “grande
personne” et ces jours-ci elle ne l’a pas
été. »
PASCAL GLO
CHAMPIONNATS DE FRANCE (distance olympique)
Le retour de « Super-Marion »
Marion Lorblanchet et Frédéric Belaubre ont permis à Beauvais de rafler
les deux titres nationaux.
LES POINGS SERRÉS, Marion Lorblanchet laisse exploser sa joie au
moment de couper la ligne d’arrivée
des Championnats de France disputés,
hier, autour du magnifique lac des
Vieilles-Forges, dans les Ardennes. À
vingt-quatre ans, la Beauvaisienne,
championne du monde juniors en
2002, décroche son premier titre
senior (2e en 2003 et 2006). Au terme
d’une grosse course à pied, elle
devance deux coéquipières, l’étonnante Charlotte Morel, déjà championne de France juniors et désormais
sacrée en Espoirs, et Delphine Pelletier, récemment reconvertie sur longue
distance (4e des Championnats du
monde). Les deux favorites, Carole
Péon et Jessica Harrison avaient pour
leur part fait l’impasse sur ces France
mais avaient attendu l’ultime instant
pour annoncer leur défection. Dommage. Les absentes ayant toujours
tort, le première classe Lorblanchet
(elle est sous contrat avec l’armée de
terre, à l’École d’application de l’infanterie, à Montpellier) qui, elle, a respecté ce rendez-vous national, savoure ce
juste titre. « C’est une délivrance »,
lâche-t-elle.
Après avoir manqué la qualification
olympique pour les Jeux d’Athènes,
« Super-Marion » avait connu une
période très difficile. Depuis quelques
mois, retournée chez elle en Auvergne
pour y retrouver un environnement
affectif favorable, et entraînée par
Laurent Chopin, elle revient petit à
petit vers le haut niveau. Comme à la
« belle époque », entre 2002 et 2004,
où elle avait signé une cinquième place
aux Europe 2004 et un podium en
Coupe du monde, à Funchal, en
octobre 2002, le dernier d’une Française à ce jour. « À dix-huit ans, j’étais
ÉTONNÉE QUE PAOLO PENSO s’épanche ainsi sur l’état de leur relation et
considérant qu’il faut « discuter et régler les problèmes directement plutôt
que par l’intermédiaire de la presse », Laure Manaudou a préféré garder le
silence, hier. En revanche, la championne olympique et son entourage faisaient savoir, tard hier soir, qu’elle communiquerait sans doute sur le sujet
aujourd’hui avant de partir en vacances, trois semaines avec son ami Luca
Marin. Retour prévu à Turin le 27 août. À moins que d’ici là elle décide de
changer d’horizon…
HANDBALL ÉQUIPE DE FRANCE FEMMES
FRANCE - BRÉSIL : 23-24
Les Bleues battues
FRANCE - BRÉSIL : 23-24 (13-11)
Gardiennes : Pradel, Leynaud. Marqueuses françaises : Pineau (2), PecqueuxRolland (2), Herbrecht (5 dont 4 penaltys) ; Wendling (1), Cano (6), Dembele(5), VanParys (1), Piejos (1).
L’ÉQUIPE DE FRANCE femmes a terminé sa préparation estivale pour le Championnat du monde (2 au 16 décembre) sur
une fausse note en s’inclinant(23-24) face
au Brésil lors du second des deux matches
face à la sélectionsud-américaine,samedi
à Rivière-Salée, en Martinique.
Victorieuses de la première partie jeudi
(35-28), les Bleues ont cette fois calé face
à une sélection brésilienne sans certains
éléments majeurs mais très combative.
L’efficacité offensive des Françaises a été
très mauvaise sur ce match (23 buts en
58 attaques), malgré le retour dans le
groupe de Stéphanie Cano, non utilisée
lors de la première rencontre. En tête à la
pause (+ 2, 13-11), les coéquipières d’Isabelle Wendling ont ensuite calé en début
de seconde période face à une formation
conduite par Dos Santos (9 buts). « On n’a
pas réussi à s’en sortir. On a raté des
contre-attaques au début, on a ramé tout
le match. On a eu un problème de concentration. Le jeu de l’équipe n’était pas en
place et la ligne arrière a été très en difficulté », a expliqué le coach, Olivier
Krumbholz. « Cela remet tout le monde
dans une dynamique d’humilité. Il y en a
qui devront se réveiller si elles ne veulent
pas voir le Mondial à la télévision. »
Rentrant en France en ce début de
semaine, les internationales se retrouveront du 16 au 22 octobre lors de la World
Cup, au Danemark. Le sélectionneur
devrait donner une liste de seize à dix-huit
joueuses sans doute fin septembre, après
trois ou quatre journées de Championnat.
– F. B.
BOXE
LAC DES VIEILLES-FORGES. – Blessures à répétition et périodes de doute avaient pourri ces
dernières années, la vie de Marion Lorblanchet. Hier, elle a confirmé son retour au premier
plan en remportant le titre de championne de France. (Photo Angel Garcia / l’Union de Reims / PQR)
soi- disant la junior prodige, racontet-elle. On me promettait le titre pendant dix ans. Puis j’ai eu beaucoup de
tuiles. J’étais au fond du trou. J’ai
même failli tout arrêter avec en plus un
problème de hanche. Les gens ne peuvent pas imaginer combien c’est dur de
revenir. J’ai maintenant retrouvé la
sérénité. J’ai toujours eu tendance à
manquer de confiance en moi. Ce titre
va peut-être me donner un coup de
pouce supplémentaire. »
Chez les hommes, où Laurent Vidal et
Tony Moulai avaient eux aussi zappé le
déplacement ardennais, Frédéric
Belaubre s’est logiquement imposé. À
vingt-sept ans, il s’adjuge son quatrième titre national (2002, 2004,
2006). Constamment aux avantpostes, notamment dans le groupe de
cinq échappés à vélo, le néo-Beauvaisien (5 médailles sur 6 pour le club
picard) a pu contrôler ses adversaires
avant de laisser parler la poudre à pied.
« On ne se lasse jamais d’un titre de
champion de France, se réjouit-il. Ce
n’était pas évident car je suis en pleine
préparation pour les Championnats du
monde (Hambourg, le 2 septembre),
mais pour le club de Beauvais c’était
aussi important d’être là. Je commence
à bien revenir dans les trois disciplines
et je ne suis plus loin d’être à 100 %. »
De très bon augure à trois semaines
des Mondiaux.
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
CHAMPIONNATS DE FRANCE (lac des Vieilles-Forges, Ardennes, 5 août). – Distance olympique (1 500 m de natation, 40 km de vélo, 10 km de course à pied). HOMMES. 1. Belaubre
(Beauvais), 1 h 56’03’’ ; 2. Hauss (Lagardère Paris Racing), à 1’24’’ (champion Espoirs) ; 3. Poulat (Beauvais), à 2’17’’ ; 4. Loy (Échirolles), à 2’33’’ ; 5. Sudrie (Beauvais), à 2’51’’. FEMMES. 1.
Lorblanchet (Beauvais), 2 h 16’42’’ ; 2. Morel (Beauvais), à 17’’ (championne Espoirs) ; 3. Pelletier (Beauvais), à 46’’ ; 4. Daumas (Nice), à 1’43’’ ; 5. Tabarant (Brive), à 2’18’’.
HOCKEY SUR GAZON
MOTO MOTOCROSS – GP DE BELGIQUE
Seb Pourcel double la mise
APRÈS FAENZA il y a tout juste un mois, Sébastien Pourcel a décroché un second succès
en MX 1 cette saison en s’imposant sur l’exigeant tracé de la citadelle de Namur. Autoritaire vainqueur de la première manche devant le local Ken De Dycker, le Français a souffert de la chaleur dans la seconde, baissant même de rythme dans le dernier quart
d’heure, pour se classer sixième d’une manche remportée par David Philippaerts. Pourcel
conforte sa troisième place au Mondial, reprenant du terrain à Steve Ramon seulement
5e et à Joshua Coppins toujours leader en dépit de son forfait pour cette course. Bousculé
dans un accrochage au premier départ puis victime d’une chute assez violente alors qu’il
était remonté de la dernière à la quinzième place, Christophe Pourcel s’est vengé en
dominant Cairoli, impliqué lui aussi dans cet accrochage, lors de la seconde manche qu’il
remporte. Avec 124 points d’avance, l’Italien devrait toutefois être titré dès la prochaine
épreuve en Irlande dans deux semaines. – P. H.
CHAMPIONNAT. MX 1 : 1. Coppins (NZL,
Yamaha), 445 pts ; 2. Ramon (BEL, Suzuki),
402 ; 3. S. Pourcel (Kawasaki), 362 ; … 17.
Renet (Honda), 113, etc.
Elle devrait
s’exprimer aujourd’hui
MX 2 : 1. Cairoli (ITA, Yamaha), 560 pts ; 2.
C. Pourcel (Kawasaki), 436 ; 3. Searle (GBR,
KTM), 387 ; … 5. Leuret (Honda), 320 ; 7.
Aubin (Yamaha), 272, etc.
SUPERBIKE : TOSELAND POUR UN DOUBLÉ. – En remportant les deux courses du
week-end à Brands Hatch, le Britannique James Toseland s’envole au Championnat : il
compte désormais 66 points d’avance sur son premier challenger, le Japonais Noriyuki
Haga. Celui-ci a relégué Max Biaggi à la troisième place du général pour trois petits
points.
LUNDI 6 AOÛT 2007
VICTOIRE DES FRANÇAISES. – Toujours en préparation pour les Championnats
d’Europe (niveau 2) de Siauliai, en Lituanie début septembre, l’équipe de France féminines s’est imposée hier à Lille face à la Belgique (2-1). Menées, les « Blue Belles Girls »
ont su rester soudées pour d’abord égaliser par la Lilloise Juliette Leman, puis pour
prendre l’avantage à sept minutes de la fin grâce à Philipinne Berly (Stade Français), sur
une passe de Juliette Leman. Une victoire intéressante, les deux équipes se retrouvant
lors de l’Euro. La sélection sera donnée cette semaine puis les Bleues se retrouveront le
16 août lors d’un nouveau stage à Saint-Germain-en-Laye.
TIR À L’ARC
COUPE DU MONDE. 4e manche. (Douvres, 1-5 Août). – Arc classique. Individuel. HOMMES.
Finale : Tsyrempilov (RUS) - Wills (GBR), 110-108. Match pour la 3e place : Serrano (MEX) Terry (GBR), 106-106 (barrages 9-8). FEMMES. Finale Baneerjee (IND)- Zhang (CHN), 111-110.
Match pour la 3e place : Cwienczek (POL) - Mospinek (POL), 111-109. Arc à poulies par
équipes. HOMMES. Finale : USA - Grande-Bretagne : 229-224. Match pour la 3e place :
Suisse-Indonésie, 227-214. FEMMES. Finale : Venezuela-Indonésie, 221-216. Match pour la
3e place : Grande-Bretagne - Turquie, 214-211.
RUGBY À XIII
SUPERLEAGUE (22e journée). – VENDREDI : Salford - Hull KR, 24-30 ; Saint-Helens - Hull
FC, 31-20. HIER : Bradford - Wakefield, 38-24 ; Harlequins - Leeds, 20-54 ; Huddersfield - Dragons Catalans, 42-22 ; Warrington - Wigan, 43-24.
MORALES ARRÊTE. – Ex-champion WBC-WBO des super-coq, WBC des plume et
WBC-IBF des super-plume, le Mexicain Erik Morales (30 ans, 48 victoires, dont 34 avant la
limite, 6 défaites) a annoncé son retrait des rings. Samedi à Rosemont, près de Chicago, il
a été battu aux points (113-114, 113-115, 112-115) par le champion WBC des légers,
l’Américain David Diaz (31 ans, 33 victoires, 1 nul, 1 défaite – à ne pas confondre avec le
Mexicain Juan Diaz, champion WBA-WBO des légers, et l’Américain Julio Diaz, champion
IBF des légers !). Il s’agissait de la quatrième défaite d’affilée de Morales.
SOLIS A SOUFFERT. – Champion IBF
des mi-mouche, le Mexicain Ulises Solis
(25 ans, 25 victoires, 1 défaite) a été en
difficulté au sixième round, avant de
conserver son titre en battant le Philippin
Rodel Mayol par arrêt de l’arbitre au huitième round, samedi à Rosemont, près de
Chicago. Mayol (25 ans, 23 victoires,
2 défaites) s’était préparé en croisant les
gants avec Brahim Asloum à Las Vegas.
REVANCHE DE VASQUEZ. – Le
Mexicain Israel Vasquez (29 ans, 42 victoires, 4 défaites) a détrôné le champion
WBC des super-coq, son compatriote
Rafael Marquez (32 ans, 37 victoires,
4 défaites), par arrêt de l’arbitre au
sixième round, samedi à Hidalgo (Texas).
En mars dernier, Vasquez, souffrant du
nez, avait perdu son titre par abandon à
l’appel du huitième round. Également
samedi à Hidalgo, le Panaméen Celestino
Caballero (31 ans, 27 victoires, 2 défaites)
a conservé son titre WBA des super-coq en
battant aux points (116-110, 115-112,
116-111), le Mexicain Jorge Lacierva.
BELL FORFAIT. – Absent des rings
depuis la perte de ses titres WBC et WBA
des lourds-légers contre Jean-Marc Mormeck, en mars dernier, le Jamaïquain
O’Neil Bell comptait faire sa rentrée, mercredi prochain à Hollywood (Floride), face
à l’Américain Louis Azille. Pour une raison
non précisée, il a déclaré forfait. Azille
affrontera finalement son compatriote
Lawrence Chapman.
RIGONDEAUX NE BOXERA PLUS. – Fidel Castro a assuré que ses compatriotes
Guillermo Rigondeaux (25 ans), double champion olympique des coq, et Erislandy Lara
(24 ans), champion du monde amateurs des welters, arrêtés au Brésil, après avoir fui leur
délégation aux Jeux Panaméricains, n’iront pas en prison à leur retour à La Havane. Selon
la police brésilienne, les deux hommes, qui comptaient passer professionnels en Allemagne, ont demandé à retourner à Cuba, où ils sont arrivés hier. « Aucune arrestation
n’attend ces citoyens, a affirmé le leader cubain dans un article publié hier à la une du
quotidien Juventud Rebelde. À leur retour, ils seront provisoirement logés dans une maison des hôtes. En revanche, ils ne monteront plus sur le ring, mais ils se verront proposer
des tâches convenables, liées à la promotion du sport et correspondant à leurs connaissances et leur expérience. »
TIR
BRIZE ET BIEBUYCK AU PALMARÈS. – Aux Championnats de France de Volmerange-les-Mines (3-10 août), Laurence Brize et Patrick Biebuyck ont remporté le titre,
respectivement en carabine couché 50 m et en pistolet 25 m, deux disciplines qui ne sont
pas au programme des Jeux Olympiques. Brize, en totalisant 592 points, a devancé Solveig Bibard (590), double médaillée à la carabine 50 et 300 m couché aux Championnats
d’Europe de Grenade, et Caroline Multner (590). De son côté, l’armurier des équipes de
France, Patrick Biebuyck, avec un très bon total de 587 points, a pris le meilleur sur Christophe Séré (583), Franck Dumoulin, le champion olympique de Sydney, complétant le
podium (581).
DEMAIN : pistolet vitesse olympique H ; carabine 3 × 40 H.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
CHAMPIONNAT DE FRANCE PRO 1 (Saumur, 4-5 août). – 5e et dernière étape. Classement
final : 1. Lyard, Jolly Hope de Treille, 29,20 pts ; 2. Dhennin, Ismène du Temple, 29,33 ; 3. Vigeanel,
Coronado Prior, 31,06 ; 4. Boiteau, Expo du Moulin, 31,60 ; 5. Touzaint, Tatchou, 31,73 ; 6. Khan, Lord
de Lignères, 32,53
Championnat de France 2007. – Classement final : 1. Touzaint, Galan de Sauvagère, 48 ;
2. Lyard, Jolly Hope de Treille, 34 ; 3. Teulère, Espoir de la Mare, 34 ; 4. Touzaint, Tatchou, 32 ; 5. Boiteau, Expo du Moulin, 29.
TRIATHLON
que Laure doit éclaircir avec nous ce
qu’elle a dans la tête.
– Et dans la vôtre ce soir ?
– Si Laure veut travailler dur, je peux
être le meilleur pour l’aider à faire
beaucoup de nouvelles bonnes choses.
Si elle ne veut pas travailler dur, mais
seulement assez, je ne suis pas le bon
coach.
– Et vous n’avez pas envie
d’avoir la réponse avant les
vacances ?
– Non, c’est impossible parce que
Laure part aujourd’hui en vacances et
Bleu
Rouge
CONCOURS COMPLET : UNE PREMIÈRE POUR LYARD. – Cédric Lyard ne s’était
jamais imposé dans une épreuve de ce niveau. Depuis hier, et la cinquième et dernière
étape du Championnat de France, à Saumur, c’est désormais chose faite. Deuxième après
le dressage, le couple aquitain a ensuite réalisé le sans-faute. « C’est vrai que c’est une
grande première, confesse le cavalier, mais pas une surprise. Mon cheval dont le point
faible était le dressage a effectué d’énormes progrès. » L’autre belle performance est à
mettre à l’actif d’Éric Vigeanel et Coronado Prior, troisième, et qui frappe une nouvelle
fois à la porte de l’équipe de France dont la composition devrait être connue aujourd’hui
avec bien sûr Nicolas Touzaint et Galan de Sauvagère, absent à Saumur mais qui était
déjà assuré du titre national. – A. Lag.
– Et vous avez des doutes ?
– Si elle a eu des problèmes à travailler dur pour cette compétition, ça peut
être un problème pour toutes les compétitions.
– Le mal est-il profond ?
– (Il hésite longuement.) Je ne sais
pas… Je ne sais vraiment pas. Je pense
que si ce n’est pas seulement un problème de vacances, ça peut devenir un
gros problème pour elle. Pas pour moi.
Pour elle. J’ai parlé quelques minutes
au téléphone avec Marco Durante.
Nous pensons la même chose. Je pense
Jaune
Bleu
Jaune
importance avec une grosse concurrence,
le futur du couple s’annonce prometteur.
En théorie. « Il a un potentiel olympique,
c’est certain, commente Bourdy, heureux
vainqueur samedi de 100 000 euros. Mais
Hongkong, c’est un long voyage. Il faut y
réfléchir. Il y a tellement d’autres beaux
concours. » Propriétaire à 50 % (l’autre
moitié au Belge Luc Tilmann) de son étalon de onze ans, le cavalier n’exclut pas la
possibilité d’une belle affaire commerciale. « C’est une année préolympique et
ce cheval peut intéresser beaucoup de
monde, confie-t-il.Certainespersonnesse
sont déjà rapprochées. Il a également une
grosse valeur d’étalon. Ce ne serait pas un
problème pour moi de le vendre. J’ai toujours fait ça. Mais bon, pour l’instant, il est
toujours avec moi. » – P. G.-B.
entrer dans une période de travail
intense. Nous n’aurons plus de temps
pour comprendre, nous devons seulement travailler. Je dois travailler dur de
mon côté. Elle doit travailler dur du
sien. Il ne doit plus y avoir de place
pour les problèmes de cœur, d’esprit,
les amis, le père, le frère… Pour moi. Et
pour Laure aussi. Rien que le travail.
Rien que les Jeux Olympiques. Je peux
le faire. Je peux oublier toutes les
autres choses. Mais je dois être sûr que
Laure est capable de faire la même
chose.
Noir
Noir
sur 400 m poussent derrière. Parce que
j’espère que nous allons avancer, pas
reculer. J’ai quelques règles de fonctionnement très importantes, et je ne
veux pas m’en écarter.
– Qu’avez-vous envie de lui
dire ?
– Nous avons beaucoup de choses à
éclaircir. J’ai envie de comprendre ce
qu’elle veut vraiment faire. Ces trois
premiers mois à Turin étaient une
période pour que l’on se comprenne.
Mais, à partir du 27 août, nous devons
Le gros coup de Bourdy
GRAND PRIX MONDIAL : LE SANSFAUTE DE CUBA. – Les Cubaines ont
réussi un carton plein à Tokyo lors du premier week-end du Grand Prix, pendant de
la Ligue mondiale chez les féminines,
avec, le dernier jour, un succès à l’arraché
sur le Japon.
qu’elle l’a démontré, elle a eu un genre
de dépression. Je me repose un certain
nombre de questions, elle évite les
gens, elle n’est de nouveau pas avec
l’équipe, je la sens inquiète, je sens
qu’elle s’interroge… C’est une jeune
femme un peu perdue. Et Paolo ne se
voit pas continuer s’il n’a pas l’adhésion de Laure. »
En l’absence de Durante, hospitalisé
après un accident à un genou et que
nous n’avons pu joindre hier, l’Open de
Manaudou a été placé sous le signe de
l’« autogestion », observe un membre
de l’équipe de France. Autosuffisance
même, avec peu d’attention sur tout ce
qui est massage et récupération. Peu
d’attention aussi sur les performances
de ses adversaires. Elle qui, lorsqu’elle
était à Melun, suivait ses rivales via
Internet, a opposé samedi un cinglant
« ça ne m’intéresse pas », à propos du
chrono de Jedrzejczak et Pellegrini sur
400 m (4’5’’20). Une réaction qui a le
don de motiver l’Italienne – « Ça ne se
dit pas ! » –, qui, au même titre que
ses autres adversaires, traque la
moindre faille de la championne olympique. Elle dénote un certain état
d’esprit. « Il faut vraiment qu’elle se
pose pour faire un point personnel et
savoir où elle en est, réclame Fauquet.
Dès la rentrée, les choses doivent être
claires. Il ne faut pas rester là-dessus et
vite se remettre au travail. À l’environnement de Laure de savoir ce qui se
passe réellement. Que notre plus
grande championne soit un peu dans
la difficulté n’est pas satisfaisant. »
– P. G.
PARIS. – Pour échanger, il faut être deux. Mais
depuis hier, Paolo Penso parle dans le vide : Laure
Manaudou ne répond plus. (Photo Pierre Lahalle)
ÉQUITATION SAUT D’OBSTACLES
HUBERT BOURDY sur Toulon a remporté samedi soir le Grand Prix du CSI*****
de Sao Paulo (Brésil), cinquième manche
du très lucratif Global Champions Tour.
« C’est vraiment une grosse perf même si
je savais que mon cheval était bien,
explique le Français, cinquante ans. Mais
c’était loin d’être écrit vu que nous étions
neuf en barrages et que je partais le premier. C’est la première fois que je l’ai lâché
comme ça. On tournait autour d’un tel
succès depuis un moment avec à chaque
fois une petite barre. Ce cheval que je
monte depuis deux ans a d’énormes
moyens. Pour lui les obstacles ne sont
vraiment pas hauts. En plus il est courageux. C’est un guerrier. En revanche, c’est
un cheval très sensible. » Après ce premier succès dans un Grand Prix de cette
Loin du climat rassurant de Saint-Raphaël,
la championne olympique a vécu un Open
très particulier.
D’UNE VESTE À L’AUTRE… Il avait
l’air content, flatté même, mardi en
arborant pour la première fois la tenue
officielle de l’équipe de France. Paolo
Penso était alors tout sourire au bord
du bassin de la Croix-Catelan. Changement d’atmosphère samedi après-midi
dans les allées ombragées du site de
l’Open de Paris alors que Laure
Manaudou devise tranquillement avec
d’autres nageuses de l’équipe de
France. Moins fringant qu’à son habitude, son entraîneur tente une
approche timide par le côté. Trois pas
en avant. Un temps d’arrêt. Il se lance :
« Laure ? » Sa nageuse ne bronche
pas. Pas un regard, masqué par de
larges verres. Le Turinois, qui a dû parfois supporter son ton méprisant cette
semaine, passe son chemin, dépité.
Cette scène comme d’autres a des parfums de fin d’histoire. Finis, les sourires de Saint-Raphaël, en juin aux
Championnats de France. À l’époque,
pour le retour au pays, le président de
LaPresse, Marco Durante, couvait son
nouveau trésor. Plus en retrait, Penso
lui parlait à doses plus homéopathiques tandis que le DTN Claude Fauquet passait de l’un à l’autre avec plaisir. Le jour et la nuit.
« QUE RETENEZ-VOUS de la dernière journée de l’Open ?
– Je n’ai rien aimé aujourd’hui. Je
pense que Laure n’a pas nagé ce matin
les séries du 200 m dos. Après le premier 50, elle a abandonné. Son esprit
est en vacances. Mais elle doit comprendre qu’elle doit combattre. Parce
que je ne pense pas qu’aux Jeux elle
gagnera sans combattre.
– Est-elle fatiguée ?
– Non. Je ne le pense pas. Je pense
vraiment que le problème est dans sa
tête. Ce 200 m dos n’est que la conséquence des autres points…
– En avez-vous parlé avec elle ?
– Avant sa course, oui. Depuis, non…
– À Paris, on vous a sentis nettement moins proches qu’aux
Championnats de France à SaintRaphaël, en juin…
– Elle est loin du monde entier… Je
n’aime pas ce genre de situation et de
relation avec moi mais aussi avec
Claude Fauquet, avec toute l’équipe de
France. Elle n’a pas voulu nager le
relais, elle n’est pas restée avec
l’équipe dans les tribunes, mais dans la
tribune opposée avec ses parents. Ce
n’est pas une bonne chose.
– Elle est en vacances ?
– Peut-être qu’elle est en vacances. Je
ne sais pas… Je peux simplement dire
que j’ai besoin de comprendre beaucoup de choses, de parler avec elle.
Pour ne pas commettre d’erreur.
Aujourd’hui, nous avons reculé de
deux ou trois pas sur notre route pour
la médaille d’or. Je dois faire le point
avec le président (de LaPresse Nuoto,
Marco Durante) et avec Laure sur cette
situation à la reprise, le 27 août, avant
de commencer la prochaine saison.
Parce que j’ai l’impression qu’elle ne se
rend pas compte que ses adversaires
Manaudou
sous tensions
16
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE RALLYE DE FINLANDE
Le doublé réussi hier par Grönholm et Hirvonen assure pratiquement Ford du titre.
Loeb, troisième, est désormais contraint à l’exploit.
de notre envoyé spécial
Championnat du moonde 2007
(après 9 rallyes)
Grönholm : « J’étais
à la limite partout »
Barème des points
p
:
10 au 1err ; 8 au 2e ;
e
e
6 au 3 ; 5 au 4 ;
4 au 5e ; 3 au 6e ;
2 au 7e ; 1 au 8e.
JYVÄSKYLÄ. – À l’aise sur ses terres, Marcus Grönholm a décroché hier son septième succès dans le Rallye de
Finlande, réalisant ainsi un nouveau bond en avant au Championnat : il compte désormais 13 points d’avance
sur Loeb.
(Photo DPPI)
« Un très grand combat »
« DEPUIS 2000, vous avez toujours gagné ici, à part
en 2003…
– Pas si mal, non ? Quand j’ai commencé à conduire, à dixneuf ans seulement, jamais je n’aurais imaginé arriver à un
tel résultat. La première victoire reste bien sûr un grand souvenir, puisqu’elle est intervenue dès ma première saison
complète en Mondial, mais j’apprécie beaucoup celle-ci.
J’étais sous la pression permanente de Mikko (Hirvonen), j’ai
vraiment dû aller au maxi et ce fut un très grand combat. Il
aurait pu continuer jusqu’au bout mais Mikko a été assez
intelligent pour comprendre, samedi soir, qu’avec un écart
de vingt secondes entre nous, il était temps de commencer à
lever un peu le pied et à se relaxer.
– Vous avez maintenant treize points d’avance sur
Loeb au Championnat…
– La pression reviendra peut-être avant le départ du Rallye
d’Allemagne mais, pour le moment, c’est vrai que, de ce
côté-là, je n’en ai pas du tout. L’intensité de la lutte entre
Mikko et moi m’a sans doute aidé à garder Sébastien bien
derrière. Rendez-vous compte : dans Ouninpohja, on décollait sur des tronçons où on ne l’avait jamais fait auparavant,
ou bien on retombait au sol à des endroits où, jusque-là,
nous avions touché terre depuis longtemps !
– On attend toujours de savoir si vous mettrez un
terme à votre carrière en fin d’année ou si vous
poursuivrez avec Ford en 2008…
– Après avoir gagné ici, j’aimerais prendre le temps de la
réflexion. De toute façon, le plus important, c’est qu’il reste
sept rallyes et un Championnat des pilotes à gagner, ce que
j’aimerais vraiment faire ! Prendre une décision définitive
maintenant ne serait pas la meilleure des choses. D’ailleurs,
chez Ford, Malcolm Wilson me dit que rien ne presse. »
– D. B.
Constructeurs
1. Ford
132 10 16 18 14 9 14 18 15 18 - - - - 2. Citroën
92 18 9 1 15 16 13 6 8 6 - - - - 48 8 2 5 4 8 2 5 9 5 - - - - 3. Subaru
45 1 5 10 3 2 9 7 4 4 - - - - 4. Stobart-Ford
5. OMV Kronos-Citroën 27 2 7 5 3 4 1 3 2 0 - - - - 6. Munchi’s-Ford
6 0 0 0 0 - 0 0 1 5 - - - - N.B. : seules les deux voitures officiellement engagées par un constructeur ou un team
peuvent marquer des points à chaque rallye.
-
-
BONATO, MEILLEUR ROOKIE. – Huitième de l’épreuve Junior remportée hier par le
Suédois Patrik Sandell (18e sur Renault Clio), Yoann Bonato, qui faisait sa seconde sortie
en Mondial après un Tour de Corse 2006 disputé sur Renault, a terminé à la 33e place, au
volant de sa Citroën C2-R2 de PH Sport, et marqué le maximum de points dans le classement Junior Rookie. À part des soucis de boîte et de radio, ce rallye s’est passé sans
incident pour lui. « Il a dominé sa catégorie tout au long du week-end par sa rapidité et sa
régularité, gérant admirablement son pilotage sur terre », remarquait Yves Matton, responsable de la compétition clients chez Citroën Sport.
Les essais non transformés de Citroën
L’inadaptation des réglages de la C4 WRC aux exigences de la course n’a pas permis
à Sébastien Loeb de troubler l’impeccable doublé des Ford.
PELE
SENNA
ANQUETIL JORDAN
ZIDANE
JYVÄSKYLÄ –
de notre envoyé spécial
RIVES
PÉREC
ALI
POWEL
LEWIS
BUBKA
AGASSI
JOHNSON
PROST
BEAMON
FOSBURY
SCHUMACHER
NOAH
KILLY
EL-GUERROUJ
HINAULT
TYSON
MORCELI
C’EST AU TOURNANT du printemps
et de l’été que, peut-être, Citroën laissa filer sa chance de remporter ce Rallye de Finlande. Entre les 19 et 22 juin,
Sébastien Loeb, d’abord, et Dani Sordo, ensuite, menèrent, dans la région
de Jyväskylä, quatre jours d’essais
préparatoires. En matière de
réglages, leurs avis concordaient et
c’est en fonction de cette séance de
travail que fut déterminé le set-up des
C4 WRC pour la course, dont le départ
fut donné six semaines plus tard.
À l’arrivée, que ne rejoignit pas Sordo
(moteur cassé dans la seconde
étape), 1’9’’9 séparaient Loeb de
Grönholm alors que les deux saisons
précédentes, il s’était, à chaque fois,
classé à 1’6’’7 de lui. Pis, la montée en
rythme de Hirvonen le fit chuter de la
deuxième place, détenue en 2005 et
2006, à la troisième, tandis qu’il
n’obtint, ce week-end, qu’un temps
scratch, contre quatre il y a deux ans
et cinq l’an dernier.
Outre le fait de ne pas « piloter complètement libéré », déjà évoqué, le
handicap accusé sur Grönholm au
Championnat lui imposant « de ne
pas commettre de faute », Loeb fut
CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX. 100 PAGES. 4,90 €
PAGE 16
« Dans Ouninpohja, je me suis placé à
un endroit qui passe en sixième,
racontait, après l’arrivée du rallye, le
patron de Citroën Sport. J’ai pu voir
que Sébastien était en dérive et les
Ford très propres. Nos réglages
avaient déterminé une voiture très
calée de l’arrière et il y a eu, à l’évidence, un problème de progressivité
la limite, ce qui se produit fréquemment, une WRC typée « circuit », très
stable jusque-là, décroche avec une
grande brutalité.
Trouver sur ce rallye à très haute
vitesse les bons réglages permettant
à la voiture d’être efficace sans être
trop vive et, plus encore, au pilote de
ne jamais être sur une pénalisante
défensive, est donc spécialement
ardu. Ford, dont le millésime précédent de la Focus RS WRC courut ici
l’an dernier, y est aisément parvenu,
pas Citroën, dont la C4 WRC débutait
en Finlande. Il en ira tout autrement,
l’an prochain.
DIDIER BRAILLON
IRC : TRAVAGLIA DÉCLASSÉ À
MADÈRE. – Deuxième du rallye de
Madère (POR), l’Italien Renato
Travaglia (Mitsubishi) a été déclassé
par les organisateurs en raison d’un
turbo non conforme. En
conséquence, Enrique Garcia Ojeda
(Peugeot) hérite de la troisième
place, Simon Jean-Joseph (Citroën)
de la septième et Nicolas Vouilloz de
la neuvième. Au Championnat, Ojeda
revient à deux points du leader
Andrea Navarra (Fiat), Vouilloz est
troisième à treize longueurs.
Un record controversé
Protagoniste de l’affaire BALCO, Barry Bonds, la star des San Francisco Giants, a égalé
samedi le record historique de coups de circuit sous les yeux d’une Amérique partagée.
SAN ANTONIO – (USA)
SON FILS NIKOLAI a sauté dans ses
bras pour célébrer à jamais l’instant
sacré dans un stade de San Diego partagé entre la réalité chiffrée du moment et
son côté virtuel. L’histoire retiendra que
Barry Bonds a égalé samedi soir, dans la
deuxième manche du match entre San
Diego et San Francisco, l’historique
record des coups de circuit (home-runs)
détenu jusqu’alors par Hank Aaron avec
755.
Le baseball reste le sport sacré de
l’Amérique. Un sport à part, lié à l’histoire de ce pays, comme le Tour de
France au cœur de juillet dans l’Hexagone. Un sport marqué depuis des
années par plusieurs coups de batte
dévastateurs pour le mental avec une
accumulation écœurante de joueurs
dopés ou montrés du doigt.
Barry Bonds n’a jamais été contrôlé
positif durant sa carrière. Il a bien avoué
avoir reçu deux crèmes pour l’arthrite
mais il a toujours nié savoir qu’il s’agissait là de « the Cream » et « the
Clear », deux formes liquides de stéroïdes. Le cogneur des Giants est donc
au cœur de toutes les suspicions depuis
L’ÉQUIPE VOUS RACONTE CEUX QUI ONT FAIT LA LÉGENDE DU SPORT.
1er ÉPISODE : TOKYO 91, RETOUR SUR LES PLUS GRANDS MONDIAUX
D’ATHLÉTISME DE L’HISTOIRE.
Réglée comme
en circuit
et de facilité de conduite à grande
vitesse sur ce terrain. »
Entre les 19 et 22 juin, elle fut, en fait,
réglée comme en circuit. La recherche
d’une grande stabilité dans les
courbes rapides précipita Citroën
Sport dans un piège qui avait été
contourné les années précédentes
avec une Xsara WRC plus compacte et
à la répartition des masses différente,
dont la connaissance, en outre, était
beaucoup plus grande que celle de la
C4 WRC.
« Nous venons d’expérimenter, avec
l’équipe technique, combien il est difficile, en Finlande, de transposer en
course ce que nous avions observé en
essais », admettait Loeb hier soir.
Pendant les tests, la multiplication
des aller-retour, sur un tronçon parfaitement connu, permet au pilote
d’optimiser le comportement de sa
voiture à une limite qu’il atteint sans
jamais la dépasser et l’incite, par instinct, à corriger par avance au volant
les petits défauts qu’elle peut avoir.
En course, c’est différent : « à la
découverte », faute de cette parfaite
connaissance du terrain qu’ont Grönholm et, dans une moindre mesure,
Hirvonen – handicap aggravé par le
fait que 46 % du parcours était renouvelé cette année – si un pilote dépasse
BASEBALL
de notre correspondant
permanent
NUMÉRO 1
confronté au comportement mal
adapté de sa voiture. « Je n’étais pas
en pleine confiance, résumait-il, hier.
Son équilibre était bon mais je trouvais qu’elle manquait de réactivité et
d’agilité. Je ne pouvais pas la mettre
très rapidement là où je voulais, ni la
redresser comme je le voulais. C’est
surtout cela qui manquait. »
Malgré des modifications mineures
de réglages entre le vendredi et le
samedi, puis entre le samedi et le
dimanche, la C4 WRC ne put jamais
soutenir le rythme effréné des nouvelles Ford RS WRC 07. À cet égard,
l’œil du maître, puisque Guy Fréquelin alla, grâce à l’hélicoptère d’Ari
Vatanen, se poster en bord de route
dans les ES 13 et 14 de la deuxième
étape, apporta des informations cruciales.
la révélation de l’affaire BALCO en 2003
et l’implication de son entraîneur personnel, Greg Anderson. Lequel est d’ailleurs aujourd’hui toujours en prison
pour son refus de témoigner.
Toujours sujet à des investigations pour
savoir s’il a menti devant le grand jury,
Barry Bonds était un joueur de baseball
d’exception avant ce plongeon en eaux
troubles, mais il était devenu gigantesque en établissant en 2001 le record
de coups de circuit sur une année avec
73.
Bien ennuyé par cette affaire, Bud Selig,
le commissioner de la Major League
Baseball, n’a guère apprécié d’avoir à
suivre le phénomène dans tous ses
déplacements depuis deux semaines
pour être présent le jour de ce nouveau
record. Mais il était bien dans les tribunes samedi, responsabilité du poste
oblige. Sa réaction timorée, regard de
soulagement et mains dans les poches,
en disait long sur le respect apporté par
le patron de la ligue à cette performance.
Le public était plus confus dans ses
réactions, huant à l’appel de son nom
avant d’applaudir son exploit. L’an dernier, les mêmes fans lui avaient lancé
une seringue géante aux pieds. Mais, à
quarante-trois ans, Barry Bonds reste
dans sa bulle égocentrique. « Ce que je
sais, c’est qu’il faut avoir un sacré talent
pour se faire huer par un stade entier »,
rappelait-il quelques jours plus tôt dans
cette saison de toutes les rancœurs et
pressions, probablement la dernière
d’une longue carrière. « Le plus dur est
fait maintenant », glissait-il encore
samedi soir sous le feu répété des caméras, clairement soulagé d’avoir atteint
cet Everest du baseball.
L’histoire retiendra aussi l’identité du
lanceur coupable d’avoir lâché ce
755e home-run : Clay Hensley, luimême reconnu coupable d’usage de
stéroïdes et suspendu en 2005 en ligue
mineure…
« Nous ne sommes pas là pour parler de
ça, coupait Bonds devant le gênant rappel. Nous avons une solide politique de
détection dans le baseball et cela
devrait en rester là. »
Un impossible souhait bien rappelé
entre les manches par les spots publicitaires de drugfree.org réclamant un
sport propre. L’absence de son glorieux
aîné, Hank Aaron, ajoutait le plus virulent écho à la soirée. En 1974, celui-ci
avait effacé Babe Ruth des tablettes en
s’imposant à tout jamais comme le roi
des coups de circuit, malgré la haine de
suprématistes blancs incapables de
vivre avec leur époque. Trois décennies
plus tard, le nouveau héros entre dans
l’histoire avec l’étiquette de l’ère stéroïde solidement accrochée dans le dos.
Le nouveau record pourrait tomber dès
lundi dans son jardin de San Francisco.
Bonds pourra alors pleinement savourer le 756e …
OLIVIER PHEULPIN
CHAMPIONNAT DE FRANCE. ROUEN-SÉNART EN FINALE. – Le tenant du
titre, Rouen, s’est qualifié pour sa troisième finale de suite du Championnat
de France, la quatrième en cinq ans. Lors de la finale organisée sur trois jours
à Chartres du 10 au 12 août, les Huskies rencontreront les Templiers de
Sénart, nouveaux venus à ce niveau.
Demi-finales (4e match). HIER : Rouen-Montpellier, 6-4. Rouen remporte la
série 3-1. Savigny-Sénart, 8-10. Sénart remporte la série 3-1.
Finale à Chartres du 10 au 12 août.
LUNDI 6 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
JEAN-PAUL RENVOIZÉ
MARCUS GRÖNHOLM a particulièrement apprécié
sa septième victoire en Finlande.
Bleu
actuels du Mondial, mais il s’en est
effectivement fallu de peu. « J’ai
échoué de pas grand-chose, mais je
suis persuadé que le fait d’avoir pu
pousser Marcus dans ses derniers
retranchements au cours de ce rallye
très particulier en maintenant le même
rythme jusqu’au bout m’a permis de
franchir un nouveau cap psychologique. En prolongement de ma victoire
en Norvège en février dernier, c’est un
élément important pour le mental »,
jubilait le jeune pilote originaire de
Jyväskylä.
Attention tout de même : cette prise de
conscience est finalement une arme à
double tranchant. S’il prenait en effet
la lubie au lieutenant de Grönholm,
désormais en pleine confiance,
d’exploiter ainsi tout son potentiel
dans certains rendez-vous à venir, il
n’est pas exclu qu’il fasse le jeu de leur
adversaire commun.
1. Grönholm (FIN)
75 6 100 8 8 5 8 10 10 10 - - - - - - 2 Loeb
2.
62 10 8 0 10 10 10 0 8 6 - - - - - - 57 4 6 10 6 4 6 8 5 8 - - - - - - 3. Hirvonen (FIN)
4. Sordo ((ESP))
28 8 0 0 5 6 3 6 0 0 - - - - - - ( ) 28 0 5 6 0 0 4 5 4 4 - - - - - - 5. H. Solbergg (NOR)
6. P. Solbergg (NOR)
( ) 26 3 0 5 0 8 0 4 6 0 - - - - - - ( )
20 5 1 0 4 0 2 0 3 5 - - - - - - 7. Atkinson (AUS)
12 0 0 4 2 1 5 0 0 0 - - - - - - 8. Latvala (FIN)
9. D. Carlsson (SUE)
9 - 4 2 - 3 - 0 - - - - - - - - 10. Stohl (AUT), 9 ; 11. Gardemeister (FIN), 8 ; 12. Galli (ITA), 5 ; 13. Kopecky (RTC), 4 ;
14. Pons (ESP), 3 (+ 3) ; 15. Aava (EST), 2 (+ 2 ); 16. Wilson (GBR), Ostberg (NOR) (+ 1), Hänninen (FIN), 1.
Jaune
Jaune
Rouge
La dernière très courte étape d’hier n’a
eu, comme l’on pouvait s’y attendre,
aucune incidence sur le résultat final.
Ce rallye de rentrée, après deux mois
de trêve estivale, aura été outrageusement dominé par les nouvelles Focus
RS WRC 07.
En réussissant dix-huit fois le « unedeux » en vingt-trois spéciales, Marcus Grönholm (17 victoires de spéciales dont 1 ex aequo) et Mikko
Hirvonen (4 dont 1) ont parfaitement
entamé la deuxième partie de la saison. Pour l’aîné des Finlandais, il s’agit
là de son troisième succès de rang
après la Sardaigne et l’Acropole, le 29e
de sa carrière en Championnat du
monde et surtout le 7e dans son
épreuve nationale. « Depuis l’édition
2000, je n’ai raté qu’une victoire en
Finlande… c’est pas trop mal, rigolait
l’alter ego de Hannu Mikkola, codétenteur de ce prestigieux record. Une fois
de plus, il a fallu se bagarrer fort pour y
parvenir. J’avoue que j’en ai pas mal
bavé à cause de Mikko (Hirvonen), qui
n’a cessé de me harceler. J’étais à la
limite partout ! En tout cas, la nouvelle
Focus s’est révélée parfaite de bout en
bout. Pas le moindre problème et un
comportement idéal pour piloter au
maximum. »
Revenu à seulement cinq points de
Sébastien Loeb (62 à 57), Mikko Hirvonen n’a pas réussi son pari de s’imposer à domicile face aux deux ténors
Anttila (FIN, Stobart-Ford Focus RS
WRC 06), sortie de route (ES 7) ; StohlMinor (AUT, OMV Kronos-Citroën Xsara WRC), tonneau (ES 13) ; HänninenMarkkula (FIN, Mitsubishi Lancer
WRC), moteur (après ES 14) ; SordoMarti (ESP, Citroën C4 WRC), moteur
(ES 15) ; P. Solberg-Mills (NOR-GBR,
Subaru Impreza WRC 2007), abandon
volontaire (après ES 15) ; KopeckySchovanek (RTC, Skoda Fabia WRC),
ES 21 (sortie de route).
LE FILM DES SPÉCIALES
ES 21 – Valkola (10,38 km) :
1. Grönholm, 5’3 5’’9 (moy. :
111,25 km/h) ; 2. Hirvonen, à 0’’1 ; 3.
Loeb, à 2’’3 ; 4. Wilson et Atkinson, à
7’’0 ; 6. Pons, à 8’’6 ; etc.
ES 22 – Lankamaa (22,83 km) : 1.
Grönholm, 11’7’’2 (moy. :
123,18 km/h) ; 2. Hirvonen, à 2’’0 ; 3.
Loeb, à 5’’3 ; 4. Atkinson, à 10’’2 ; 5.
H. Solberg, à 17’’5 ; 6. Pons, à 19’’9 ;
etc.
ES 23 – Ruuhimäki (7,54 km) : 1.
Grönholm, 3’57’’8 (moy. :
114,15 km/h) ; 2. Hirvonen, à 1’’7 ; 3.
Loeb, à 1’’8 ; 4. Pons, à 3’’3 ; 5. H. Solberg, à 3’’6 ; 6. Wilks, à 3’’9 ; etc.
Prochaine épreuve : Rallye d’Allemagne (17-19 août).
Noir
Bleu
Noir
POUR CE QUI EST du Championnat
constructeurs, l’heure n’est certes pas
encore venue de tresser les lauriers,
mais l’on voit mal comment Ford, qui a
relégué hier Citroën à quarante points
(132 à 92) en réalisant son troisième
doublé de la saison, pourrait manquer
sa cible de renouveler son titre. D’évidence, pour inverser la situation, il faudrait une manche additionnelle dans la
région de Lourdes ou tout au moins un
sacré concours de circonstances.
Côté pilotes, l’affaire se complique
sérieusement pour le triple champion
du monde, avide de poursuivre sa belle
collection. Même s’il totalise comme
son rival finlandais quatre succès
depuis le début de l’année, Sébastien
Loeb compte désormais treize longueurs de retard sur Marcus Grönholm
(75 à 62). Arithmétiquement, sans évidemment préjuger des éléments pondérateurs, il lui faut donc désormais
gagner dans chacun des sept rallyes
restants pour être parfaitement sûr de
s’imposer avec un point d’avance en
décembre prochain. « Cette troisième
place n’est pas le résultat que j’aurais
souhaité, constatait avec une certaine
amertume Sébastien Loeb, hier en
début d’après-midi à l’arrivée à Jyväskylä. Mais, avec les manches sur
asphalte qui arrivent, je vais essayer de
renverser la vapeur. »
Pour y parvenir il lui faudra compter sur
la faculté de son équipier Dani Sordo
– trahi ici par son moteur – de devancer
aussi souvent que possible Marcus
Grönholm, la capacité de son équipe à
optimiser les réglages de la C4 et, si
possible, entraîner son concurrent
direct à commettre à son tour « une
faute à dix points », ce qui ne lui est
pas arrivé depuis le début de ce Championnat 2007.
« Ce résultat, qui ne correspond pas à
celui escompté, démontre que nous
n’exploitons pas encore complètement le potentiel de la C4, estimait
pour sa part Guy Fréquelin, le directeur
de Citroën Sport. Sa compétitivité est
déjà supérieure à celle de la Xsara. Il
nous faudrait à présent parvenir à l’utiliser pleinement. Nous devons nous
servir de ce qui n’a pas bien fonctionné
ici en Finlande et essayer d’en tirer les
enseignements pour nous relancer. Je
suis persuadé que nous en avons les
moyens et la volonté. Toute l’équipe
est déjà tournée vers le Rallye d’Allemagne (du 16 au 19 août) où nous
serons très motivés pour inverser la
tendance. »
Légèrement narquois, le directeur
technique de Ford annonçait une
ultime série de tests de son équipe en
Allemagne dans le courant de la
semaine, aux dates des essais Citroën
en Espagne, et proposait son analyse.
« Pour moi, la Xsara était plus rapide
que la C4 sur ce terrain, faisait mine de
compatir Christian Loriaux. L’an dernier, cela avait été beaucoup plus difficile pour nous alors que, cette fois-ci,
on a été devant plus facilement. Et
franchement, on a pu le constater en
travaillant préalablement sur quatre
bases différentes en Finlande, la nouvelle version de notre Focus était quasi m en t a u m êm e ni v ea u qu e
l’ancienne… » En conclusion : nous
avançons doucement tandis que nos
adversaires régressent légèrement. Il y
a sûrement une autre explication (lire
ci-dessous), mais le résultat reste l’évidence.
TOTAL
JYVÄSKYLÄ –
RALLYE DE FINLANDE (neuvième
épreuve du Championnat du monde
des rallyes 2007, 2-5 août). – Classement final : 1. Grönholm-Rautiainen
(FIN, Ford Focus RS WRC 07),
2 h 57’26’’1 ; 2. Hirvonen-Lehtinen
(FIN, Ford Focus RS WRC 07), à 24’’2 ;
3. Loeb-Elena (MCO, Citroën C4
WRC), à 1’9’’9 ; 4. Atkinson-Prévot
(AUS-BEL, Subaru Impreza WRC
2007), à 3’2’’8 ; 5. H. Solberg-Menkerud (NOR, Stobart-Ford Focus RS
WRC 06), à 4’29’’4 ; 6. Pons-Amigo
(ESP, Subaru Impreza WRC 2007), à
7’0’’5 ; 7. Aava-Sikk (EST, Mitsubishi
Lancer WRC), à 7’39’’6 ; 8. ÖstbergUnnerud (NOR, Subaru Impreza WRC
S 10), à 9’31’’9 ; 9. Wilks-Pugh (GBR,
Ford Focus RS WRC 05), à 9’39’’4 ; 10.
Wilson-Orr (GBR, Stobart-Ford Focus
RS WRC 06), à 11’’13’’4 ; 11. Pérez
Companc-Volta (ARG, Munchi’s-Ford
Focus RS WRC 06), à 12’0’’3 ; ... 33.
Bonato-Boulloud (Citroën C2-R2), à
40’54’’2 (8e Junior) ; etc.
Vainqueurs des spéciales : Grönholm, 17 ; Hirvonen, 4 ; Atkinson, Latvala et Loeb, 1.
Leaders : Atkinson, ES 1 ; Latvala,
ES 2 ; Grönholm, ES 3 ; Hirvonen,
ES 4 ; Grönholm, ES 5 à ES 23.
Principaux abandons : Latvala-
Monte-Carlo (18-211 janvier)
Suèède (9
Su
(9-11
11 fféévrierrr))
Norvège (16-18 février)
Mexique (9-11 mars)
Portugal (30 mars-1er avril)
Argentine (4-6 mai)
Italie-Sardaigne (18-20 mai)
Grèce (1er-3 juin)
Finlande (3-5 août)
Allemagne (17-19 août)
Nlle-Zélande (31 août-2 septembre)
Espagne-Catalogne (5-7 octobre)
France-Tour de Corse (12-14 oct.)
Japon (26-28 octobre)
Irlande (16-18 novembre)
Gde-Bretagne (31 nov.-2 décembre)
On n’y a vu que du bleu
RÉSULTATS
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE HONGRIE
« C’est sérieux »
LEWIS HAMILTON, après sa victoire, reconnaissait la dégradation de sa relation avec son équipier Alonso.
Plein d’assurance sous la pression de Kimi Räikkönen durant tout le
GrandPrix, Lewis Hamiltonest apparu beaucoupplus fébrile en conférence de presse. S’il admettait que son comportement, samedi, avait
mis son équipe dans l’embarras, il rejetait aussi la faute sur Fernando
Alonso, qui ne lui avait pas adressé la parole de la journée. « Je ne vais
pas lui courir après », concluait-il.
BUDAPEST –
de notre envoyé spécial
« CE WEEK-END MOUVEMENTÉ
se conclut par la troisième victoire de votre carrière…
– Cela a été un week-end animé,
chargé en émotions pour l’équipe.
Nous avons fait de gros progrès, l’écurie a travaillé dur pour améliorer la voiture et nous avions ici du super matériel. Lors de mon deuxième relais, j’ai
eu un problème de direction, ce qui ne
m’a pas facilité la tâche. Le volant était
faussé, légèrement sur la droite. Je
redoutais que quelque chose ne casse.
Mais l’équipe m’a dit à la radio qu’il n’y
avait rien de grave. J’ai donc continué
à attaquer et j’ai dû le faire jusqu’à
l’arrivée car Kimi m’a mis la pression
jusqu’au bout. C’est agréable de
renouer avec la victoire après ce qui
s’est passé lors du Grand Prix
d’Europe.
– Le contexte psychologique
était pourtant difficile…
– Vous imaginez bien qu’avec tout ce
qui s’est passé ce week-end, il aurait
été facile de perdre ma concentration.
Cette course a été l’une des plus difficiles de ma carrière. Mais ce qui est
génial, c’est que l’équipe est restée
positive. Cela prouve que rien ne peut
nous arrêter. C’était important pour
moi et pour le moral de l’équipe de
montrer que nous sommes en mesure
de battre nos rivaux.
– Pourriez-vous nous préciser à
nouveau pourquoi vous n’avez
pas respecté la consigne de
votre équipe samedi, qui était de
laisser partir Fernando Alonso
en premier lors de la Q 3 ?
– Tout d’abord, j’ai terminé ma Q 2
avant Fernando. Ma voiture était
redescendue en température avant la
sienne, j’étais donc le premier à
rejoindre la voie des stands pour
attendre le feu vert. Lorsque je suis
arrivé au bout de la voie des stands,
l’équipe m’a dit : “Lewis, laisse Fernando passer.” Mais Kimi était très
proche aussi, donc je me suis dit :
“O.K., je laisse passer Fernando tant
qu’il n’y a pas de risque que Kimi en
profite pour passer aussi”, car cela
pouvait ruiner ma qualification. J’ai dû
prendre une décision immédiate. En
arrivant au premier virage, je me suis
dit que si Fernando restait dans mon
sillage, nous aurions assez de temps
pour boucler tous les deux l’extra-lap.
J’ai donc accéléré. Je ne sais pas pourquoi il n’a pas fait pareil mais, du coup,
lorsqu’on m’a redemandé de le laisser
passer, il était trop loin derrière. J’ai
donc continué.
– Est-ce vrai que vous avez
demandé en personne aux commissaires sportifs de se pencher
sur ce qui s’était passé ensuite,
devant le garage ?
– Non, j’étais en bas des escaliers et
un des commissaires était là, mais
nous n’avons pas parlé de ça.
– Que vous êtes-vous dit avec
votre équipe samedi soir ?
- Heu… Heu… (Il hésite quelques
secondes.) Lorsque je suis revenu au
garage, tout était calme, nous ne nous
sommes pas trop parlé. Je suis allé voir
mes ingénieurs, nous avons fait notre
débriefing, comme d’habitude. Puis,
nous nous sommes réunis avec Martin
Withmarsh (directeur général de l’écurie), Fernando et ses ingénieurs, moi et
les miens. Ils m’ont demandé pourquoi
je n’avais pas fait ce qu’il était prévu
que je fasse. Je le leur ai expliqué et j’ai
dit : “J’ai fait une erreur, je m’excuse,
cela ne se reproduira pas. Mais c’est
fait, alors oublions ça et repartons de
l’avant. Nous sommes tous les deux en
première ligne, on ne va pas faire la
gueule.” (Il marque une pause, hésite.)
Je pensais cela à ce moment-là car,
après l’engueulade que nous avions
eue avec Ron à la radio, j’ai cru qu’il
voulait me taper sur les doigts (en le
retenant au stand). Voilà pourquoi au
début, je pensais que Fernando n’était
pas capable d’avoir fait cela de sa
propre initiative. (Sa voix se met à
trembler.) Désormais, j’ai des raisons
de croire le contraire…
– Pensez-vous que votre “lune
de miel” avec Ron Dennis est terminée ?
– Comme vous le savez, nous travaillons ensemble depuis près de dix ans.
C’est vrai que Ron n’était pas très satis-
fait, que ce qui s’est passé est sérieux
et que c’est un problème pour l’équipe,
mais je pense que notre relation est
très forte et que ce n’est pas cela qui va
nous fâcher. On va tourner la page. Je
lui ai donné ma version des faits et (il
hésite)… il a respecté mon point de
vue. Mais ce n’était quand même pas
génial car nous avons déjà suffisamment de problèmes avec la FIA et avec
Ferrari. Cela a mis encore plus de pression sur l’équipe. Maintenant, il faut
analyser ce week-end. Nous devons
nous réunir, discuter comme une
équipe et nous ressouder. Mais je ne
me fais pas de soucis.
– Est-ce que ce qui s’est passé
samedi gâche un peu le plaisir
d’avoir gagné ?
– (Visiblement attristé, Hamilton
répond avec une voix de nouveau hésitante.) Au départ de la course, j’avais
du vague à l’âme. C’était difficile de
rester concentré car il y avait évidemment des sentiments contrastés dans
l’équipe, puisque la FIA avait décidé
que nous ne marquerions pas de points
au Championnat constructeurs. Je ne
savais pas trop si l’équipe m’en voulait. C’était difficile, mais j’ai essayé de
garder le sourire, de rester positif et de
faire comme d’habitude. Je suis allé
vers tout le monde pour leur dire
“Allez ! On peut le faire ! Bonne
chance !” Tout le monde, sauf une personne (Fernando Alonso)… Mais cela
ne m’a pas trop affecté. J’ai réussi à
faire du bon boulot. Évidemment, pour
l’équipe, ce n’est pas génial car nous
avons terminé tous les deux dans les
points et nous étions en mesure de
creuser un peu plus l’écart sur Ferrari.
Mais c’est comme ça…
« S’il ne veut plus
me parler,
c’est à lui de voir »
– Vendredi, vous disiez qu’il y
avait du respect mutuel entre
vous et votre équipier. Est-ce
toujours le cas ?
– Oui. Quand vous grandissez et que
vous rencontrez quelqu’un qui a réussi
ce dont vous, vous rêvez, comme Fernando ou Michael Schumacher, il faut
le respecter pour tout ce qu’il a accompli. J’observe la carrière de Fernando
depuis quelques années et j’admire
vraiment ce qu’il a fait. En cela, rien n’a
changé : je le respecte. Mais il ne m’a
pas adressé la parole depuis hier. Je ne
sais pas s’il a quelque chose contre
moi.
– Il assure que depuis hier
(samedi), vous ne parlez à plus
personne au sein de votre
équipe. Vous confirmez ?
– J’ai parlé à tout le monde. Je leur ai
expliqué ce qui s’était passé. Je leur ai
dit que je regrettais s’ils avaient le sentiment que je leur avais causé du tort.
– Vous êtes désormais des
adversaires. Y a-t-il une chance
pour que vous redeveniez équipiers ?
– Je crois que c’est toujours difficile.
J’ai déjà vécu cela dans toutes mes précédentes équipes. Quand il y a deux
pilotes très forts réunis, les deux veu-
lent gagner. Cela met l’équipe sous
une pression énorme. C’est dur pour
tout le monde de conserver l’équité.
Parfois, l’un ressent des injustices, parfois c’est l’autre. J’espère qu’il va
continuer à me parler. Je suis quelqu’un d’ouvert, je ne suis pas rancunier. Je suis toujours en tête du Championnat, je le respecte toujours. S’il ne
veut plus me parler, c’est à lui de voir.
Mais je suis ouvert à toute discussion.
– Pourquoi pensez-vous que
c’est à lui de venir vous voir ?
– Je n’ai pas dit ça !
– Allez-vous aller lui parler ?
– Si je suis en train de marcher et
qu’on se croise, j’irai lui parler. Mais je
ne vais pas non plus lui courir après ! »
JÉRÔME BOURRET
FERNANDO ALONSO avoue que l’ambiance
dans l’équipe est tendue.
BUDAPEST. – Lewis Hamilton, ici accompagné de son père, Anthony, sur la grille de départ
du Grand Prix de Hongrie, hier, a avoué qu’à ce moment-là la situation qu’il avait contribué
à créer la veille lui pesait un peu.
(Photo Thierry Gromik/L’Équipe)
Jusqu’au dernier tour, Räikkönen s’est battu pour la victoire,
en vain. Massa est resté dans l’anonymat du peloton.
Le rapport des commissaires sportifs de la FIA
IL ÉTAIT REPROCHÉ à Alonso
d’avoir volontairement prolongé son
arrêt au stand pour empêcher son coéquipier Hamilton d’effectuer son dernier tour rapide. Ayant appelé les
membres de l’écurie McLaren-Mercedes à comparaître devant eux, les
commissaires sportifs du GP de Hongrie ont décortiqué les ordres radio et
le timing lié aux ultimes changements
de pneus et ils ont livré les conclusions
suivantes :
« Les communications radio entre
l’écurie et ses deux pilotes montrent
que les ingénieurs dirent à Hamilton, à
14 h 56’44’’, de “rentrer dans ce tour”
et lui demandèrent de faire un “tour
rapide”, mais ils lui conseillèrent,
trente-deux secondes plus tard, de
“ralentir un peu le rythme et de perdre
deux secondes d’ici la fin du tour car
Fernando serait au stand devant
[lui]”.
À 14 h 57’34’’, dix-huit secondes plus
tard, on disait à Alonso qu’on allait le
“retenir pendant vingt secondes”. À
14 h 57’46’’, la voiture d’Alonso
s’arrêtait au stand, ses pneus étaient
changés et les crics étaient enlevés
six secondes après. Ensuite, la voiture
demeura à l’arrêt de 14 h 57’52’’ à
14 h 58’12’’, moment où le signal indiquant que le pilote était autorisé à
partir fut donné.
Entre-temps, la voiture de Hamilton
était arrivée et s’était arrêtée juste
derrière celle d’Alonso. Ce dernier, au
lieu de quitter le stand pour permettre
à son coéquipier d’effectuer son ravitaillement, maintint sa position pendant encore 1dix secondes. Il quitta
ensuite le stand, à temps pour franchir
la ligne d’arrivée avant la fin des qualifications et effectuer son tour rapide.
(…) En raison de ce contretemps,
Hamilton ne put, quant à lui, terminer
son arrêt au stand à temps pour effectuer un tour additionnel.
Quand on lui demanda pourquoi elle
avait informé Alonso qu’il serait retenu vingt secondes à son prochain arrêt
au stand, l’écurie affirma qu’elle donnait fréquemment des estimations
aux pilotes du temps qu’ils passeront
au stand juste avant qu’ils s’arrêtent
et que la raison pour laquelle la voiture avait été retenue vingt secondes
était qu’on attendait le moment idéal
pour lâcher Alonso, compte tenu des
autres voitures sur la piste.
Quand on demanda à Alonso pourquoi il attendit dix secondes pour quitter le stand après avoir reçu le signal
de départ, il répondit qu’il était en
train de s’assurer que le bon type de
pneus avait été installé sur sa voiture.
Et s’il ne l’avait pas fait pendant les
vingt secondes d’inactivité, c’est
parce qu’il était impossible de communiquer par radio à cause du compte
à rebours qui lui était donné.
La carte du circuit montre qu’au
moment où il fut dit à Alonso qu’il
serait retenu vingt secondes, il n’y
avait que quatre voitures en piste (…)
et que toutes sauf celle de Räikkönen
entraient au stand de telle manière
qu’il n’y avait pas de nécessité de retenir Alonso au stand pendant vingt
secondes. (…)
L’explication donnée par Alonso pour
justifier son attente de dix secondes
supplémentaires n’est pas acceptée.
Les commissaires trouvent qu’il a,
sans raison valable, nuit à un autre
pilote, Hamilton. (…) L’explication
donnée par l’écurie pour justifier
l’arrêt de vingt secondes d’Alonso
alors que ses pneus étaient changés,
n’est pas acceptée. »
LES CHIFFRES DE LA COURSE
CLASSEMENT
1. HAMILTON (GBR, McLaren-Mercedes), les 70 tours (306,663 km) en
1 h 35’52’’991 (moy. : 191,898 km/h)
2. Räikkönen (FIN, Ferrari), à 0’’7
3. Heidfeld (ALL, BMW-Sauber), à 43’’1
4. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes),
à 44’’8
5. Kubica (POL, BMW-Sauber), à 47’’6
6. Schumacher (ALL, Toyota), à 50’’6
7. Rosberg (ALL, Williams-Toyota), à 59’’1
8. Kovalainen (FIN, Renault), à 1’8’’1
9. Webber (AUS, Red Bull-Renault),
à 1’16’’3
10. Trulli (ITA, Toyota), à 1 tour
11. Coulthard (GBR, Red Bull-Renault),
à 1 tr
12. Fisichella (ITA, Renault), à 1 tr
13. Massa (BRE, Ferrari), à 1 tr
14. Wurz (AUT, Williams-Toyota), à 1 tr
15. Sato (JAP, Super Aguri-Honda), à 1 tr
16. Vettel (ALL, Toro Rosso-Ferrari), à 1 tr
17. Sutil (ALL, Spyker-Ferrari), à 2 tr
18. Barrichello (BRE, Honda), à 2 tr
Non classés: Liuzzi (ITA, Toro Rosso-Ferrari), Davidson (GBR, Super Aguri-Honda), Button (GBR, Honda), Yamamoto
(JAP, Spyker-Ferrari).
Schumacher, 1’20’’714 ; Alonso (*),
1’19’’674. 4e l. : Kubica, 1’20’’876 ; Trulli,
1’21’’206 . 5e l. : Webber, 1’21’’256 ;
Coulthard, 1’20’’718. 6e l. : Kovalainen,
1’20’’779 ; Wurz, 1’20’’865.7e l. : Fisichella*, 1’21’’079 ; Massa, 1’21’’021. 8e
l. : Davidson, 1’21’’127 ; Liuzzi, 1’21’’993.
9e l. : Button, 1’21’’737 ; Barrichello,
1’21’’877. 10e l. : Sato, 1’22’’143 ; Vettel,
1’22’’177. 11e l. : Sutil, 1’22’’737 ; Yamamoto, 1’23’’774.
(*) La FIA a pénalisé Alonso et Fisichella
de cinq places sur la grille pour avoir gêné
respectivement Hamilton et Yamamoto
en qualifications.
LEADERS
Hamilton, du 1er tour à l’arrivée.
PASSAGES AU 1er TOUR
1. Hamilton ; 2. Räikkönen ; 3. Heidfeld ; 4. Rosberg ; 5. Schumacher ; 6.
Kubica ; 7. Webber ; 8. Alonso ; 9. Kovalainen ; 10. Coulthard ; 11. Fisichella ; 12.
Trulli ; 13. Davidson ; 14. Wurz ; 15. Sato ;
16. Massa ; 17. Liuzzi ; 18. Vettel ; 19.
Button ; 20. Sutil ; 21. Barrichello ; 22.
Yamamoto.
PRINCIPAUX INCIDENTS
ET ABANDONS
GRILLE DE DÉPART
5e tour : YAMAMOTO (22e), sortie de
piste. 36e tr : BUTTON (20e), problème de
capteur d’accélérateur. 42e tr : DAVIDSON (15e), sortie de piste suite à un
contact avec Fisichella. 42e tr : LIUZZI
(17e), problème électronique.
ligne : Hamilton, 1’19’’781 ; Heidfeld, 1’20’’259. 2e l. : Räikkönen,
1’20’’410 ; Rosberg, 1’20’’632. 3e l. :
En majuscules, le nom des pilotes ayant
abandonné ; entre parenthèses, leur classement au moment de l’abandon.
LE FILM DE LA COURSE
1re
BUDAPEST –
de notre envoyé spécial
POUR SEULEMENT 0’’715 sur la ligne d’arrivée, Kimi Räikkönen a échoué à la deuxième place derrière Lewis Hamilton. Après le drapeau à damier pourtant, sa F 2007 fut la
première à se ranger dans le parc fermé, bien loin devant la
BMW de Heidfeld et surtout la McLaren du vainqueur.
C’est sans doute le seul petit plaisir que le Finlandais s’est
offert hier, au terme d’une course barbante et problématique pour lui quant au Championnat : « Pour être bien, il
aurait fallu que je termine devant mes trois concurrents. Or je
ne prends des points qu’à deux. Donc, je ne suis pas pleinement satisfait. »
Pourtant il n’a aucun reproche à se faire. Il a d’abord parfaitement utilisé le petit coup de pouce du destin et de la FIA :
cette pénalité infligée à Alonso qui lui permit de s’élancer de
la troisième place, sur le côté propre de la piste. « Nous faisons de bons départs désormais, expliquait-il. J’en ai profité
pour dépasser Heidfeld et suivre Lewis. Le problème est que
nous sommes rentrés ensemble pour ravitailler. »
Massa, cheval solitaire
Incapable d’utiliser sa pointe de vitesse, le Finlandais pourchassait, impuissant, cette maudite McLaren en attaquant
comme un diable. Pour son coéquipier, la procession tourna
elle au chemin de croix. Les mots de Massa trahissaient son
calvaire : « Ce fut vraiment un jour abominable, la pire
course de ma carrière. »
Pénalisé samedi par son équipe, qui oublia de le ravitailler en
essence lors de la deuxième séance de qualifications, le Bré-
silien s’élança du fond de la grille et vécut une chevauchée
solitaire. « Déjà, ce n’est pas facile de doubler sur ce circuit,
confessait-il. Alors, quand on part avec une voiture lourde en
essence, c’est mission impossible ! »
Tout comme pour le Finlandais, incapable de venir à bout de
Hamilton mais toujours à moins de trois secondes du leader.
Dans le dernier relais, la Ferrari revint plusieurs fois dans les
roues de la McLaren. En vain. « J’aurais bien voulu tenter
quelque chose, confiait Räikkönen. Mais il n’a pas fait une
erreur. Il fallait être stupide pour se lancer à l’abordage. Seul,
j’aurais pu faire quelque chose. Mais il était toujours devant
moi. »
Au terme de cette course terne pour la Scuderia, l’espoir se
faisait pourtant jour. « Cette piste ne nous était pas favorable mais, dès que nous allons retrouver des circuits normaux, les choses vont changer. Nous avons prouvé que nous
avions récupéré de la vitesse ! », soutenait Räikkönen, qui
signa le meilleur tour en course dans l’ultime boucle.
Tout n’est pas perdu pour la Scuderia, même si ses pilotes
ont encore été distancés au Championnat : Räikkönen
compte désormais 20 points de retard sur Hamilton et Massa
21. Quant à l’équipe, elle est dorénavant à 19 unités de
McLaren (*). « Je ne suis pas content du résultat, reconnaissait Jean Todt, mais nous devrions être meilleurs maintenant. À condition de travailler ! » D’ici le Grand Prix de Turquie, dans trois semaines, il y a peu de chance que l’on
s’ennuie à Maranello…
FRÉDÉRIC FERRET
(*) Sous réserve d’appel, l’écurie McLaren n’a pas inscrit de
points en Hongrie.
À TOUTE VITESSE
MEILLEURS TOURS EN COURSE
Räikkönen, 1’20’’047 (moy. :
197,029 km/h) au 70e tour ; Hamilton,
1’20’’171 au 13e ; Alonso, 1’20’’324 au
49e ; Kubica, 1’20’’419 au 40e ; Heidfeld,
1’20’’582 au 16e ; Rosberg, 1’20’’672 au
68e ; Webber, 1’20’’915 au 63e ; Kovalainen, 1’20’’935 au 69e ; Schumacher,
1’20’’961 au 69e ; Sato, 1’20’’980 au 66e ;
Massa, 1’20’’981 au 37e ; Trulli, 1’21’’253
au 48e ; Wurz, 1’21’’264 au 49e ; Coulthard, 1’21’’553 au 67e ; Fisichella,
1’21’’695 au 66e ; Vettel, 1’21’’915 au
65e ; Barrichello,1’22’’004 au 34e ; Davidson, 1’22’’166 au 39e ; Sutil, 1’22’’263 au
67e ; Liuzzi, 1’22’’410 au 35e ; Button,
1’22’’906 au 25e ; Yamamoto, 1’26’’741
au 4e.
ARRÊTS AU STAND
1 arrêt : Liuzzi (20e, 24’’135) ; Davidson
(30e, 24’’674) ; Button (30e, 24’’789).
2 arrêts : Alonso (17e, 26’’116 ; 50e,
23’’184) ; Barrichello (17e, 22’’799 ; 35e,
27’’962) ; Schumacher (18e, 25’’405 ; 48e,
24’’247) ; Hamilton (19e, 25’’951 ; 50e,
24’’079) ; Räikkönen (19e, 24’’833 ; 46e,
24’’180) ; Fisichella (19e, 23’’754 ; 41e,
26’’351) ; Trulli (20e , 25’’655 ; 51e ,
24’’328) ; Coulthard (26e, 24’’950 ; 43e,
23’’024) ; Kovalainen (27e, 23’’566 ; 49e,
24’’112) ; Sutil (27e , 24’’205 ; 45e ,
24’’489) ; Wurz (29e , 24’’458 ; 51e ,
24’’372) ; Vettel (31e, 24’’068 ; 49e,
24’’259) ; Sato (32e , 24’’304 ; 55e ,
22’’396) ; Massa (35e, 22’’618 ; 50e,
23’’195). 3 arrêts : Heidfeld (17 e,
23’’787 ; 41e, 22’’182 ; 54e, 22’’023) ;
Rosberg (17e, 22’’792 ; 32e, 23’’622 ; 55e,
23’’331) ; Kubica (19e, 23’’358 ; 42e,
21’’566 ; 56e, 21’’833) ; Webber (20e,
23’’463 ; 40e, 22’’882 ; 58e, 21’’444).
Championnat du monde 2007 (après 11 GP)
Australie (18 mars)
Malaisie (8 avril)
Bahreïn (15 avril)
Espagne (13 mai)
Monaco (27 mai)
Canada (10 juin)
États-Unis (17 juin)
France (1er juillet)
Grande-Bretagne (8 juillet)
Europe (22 juillet)
Hongrie (5 août)
Turquie (26 août)
Italie (9 septembre)
Belgique (16 septembre)
Japon (30 septembre)
Chine (7 octobre)
Brésil (21 octobre)
GRAND PRIX DE HONGRIE. – Onzième
manche du Championnat du monde de
F 1 2007. Circuit de Budapest (4,381 km).
Conditions météo : temps chaud et ensoleillé ; températures : + 28 °C (air),
+ 34 °C (piste).
Ferrari au bout de l’ennui
Barème des points
p
10 au 1err ; 8 au 2e ;
e
6 au 3 ; 5 au 4e ;
4 au 5e ; 3 au 6e ;
2 au 7e ; 1 au 8e.
80 6 8 8 8 8 10 10 6 6 - 10 1. HAMILTON
73 8 100 4 6 10 2 8 2 8 10 5 2. Alonso
60 10 6 6 - 1 4 5 10 10 - 8 3. Räikkönen
4. Massa
59 3 4 10 10 6 - 6 8 4 8 - 5. Heidfeld
42 5 5 5 - 3 8 - 4 3 3 6 6. Kubica
28 - - 3 5 4 - - 5 5 2 4 17 4 3 1 - 5 - - 3 1 - - 7. Fisichella
16 - 1 - 2 - 5 4 - 2 1 1 8. Kovalainen
13 - - - - 2 6 - - - 5 - 9. Wurz
8 - - - - - - 2 - - 6 - 10. Webber
-. Coulthard
8 - - - 4 - - - - - 4 - 12. Rosberg et Trulli, 7 ; 14. Schumacher, 5 ; 15. Sato, 4. 16. Button et Vettel, 1.
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Constructeurs
1. McLaren-Mercedes 138* 14 18 12 14 18 12 18 8 14 10 - - 119 13 10 16 10 7 4 11 18 14 8 8 - 2. Ferrari
71 5 5 8 5 7 8 1 9 8 5 10 - 3. BMW-Sauber
33 4 4 1 2 5 5 4 3 3 1 1 - 4. Renault
5. Williams-Toyota
20 2 - - 3 2 6 - - - 5 2 - 6. Red Bull-Renault 16 - - - 4 - - 2 - - 10 - - 12 1 2 2 - - 1 3 - - - 3 - 7. Toyota
8. Super Aguri-Honda 4 - - - 1 - 3 - - - - - - 1 - - - - - - - 1 - - - - 9. Honda
* Sous réserve que McLaren fasse appel de la décision des commissaires sportifs
du GP de Hongrie de ne pas lui attribuer de points sur cette épreuve.
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PROCHAINE ÉPREUVE. – Grand Prix de Turquie, à Istanbul, le 26 août, à 14 heures
(heure française).
LUNDI 6 AOÛT 2007
TOYOTA. – Sixième, Ralf Schumacher signe son meilleur résultat
de la saison et confirme son redressement après une première partie de saison ratée. Trulli, handicapé par un
mauvais départ et dixième au final,
suit la pente inverse.
WILLIAMS-TOYOTA. – Rosberg
renoue avec les points grâce à sa septième place. Il n’avait plus marqué
depuis le Grand Prix d’Espagne. Wurz
termine quatorzième.
RENAULT. – Rétrogradé de cinq
places sur la grille pour avoir gêné
Yamamoto en qualifications, Fisichella n’avait plus aucune chance de
bien figurer. Il se classe 12e. Kovalainen tire profit d’un bon départ pour
marquer un point. Mais Renault, distancé par BMW, doit désormais plus
regarder derrière que devant.
RED BULL-RENAULT. – L’écurie
n’a pas continué sur l’élan du Nürburgring. Neuvième et onzième, Webber et Coulthard sont hors des
points. Et ils n’avaient pas les moyens
de faire mieux.
SUPER AGURI-HONDA. – Une
Un dix pour BMW
LA HONGRIE RÉUSSIT BIEN à l’écurie allemande. Tout comme à ses deux
pilotes. L’an dernier, elle avait signé sur le Hungaroring le premier podium de sa
jeune histoire grâce à Nick Heidfeld et Robert Kubica, qui débutait alors et avait
terminé septième avant d’être pénalisé pour poids non conforme. Hier, l’Allemand
et le Polonais ont refait le coup. Mais, cette fois, Kubica a terminé à la cinquième
place et a pu conserver les quatre points qui, additionnés aux six d’Heidfeld, font
dix, meilleur résultat de BMW cette saison.
« Ce fut une superbe course pour moi, se réjouissait l’Allemand. Pour la deuxième
fois (après le Canada) je suis sur le podium. J’ai eu un mauvais départ, mais j’étais
du côté sale de la piste. Je savais que j’avais à me battre avec Fernando Alonso. Il
était plus rapide que moi à peu près partout. Il m’a mis une sacrée pression ! Mais il
n’a pas eu l’opportunité de me doubler. » L’écurie munichoise consolide sa troisième place au Championnat (38 unités devant Renault).
GP 2 : VILLA GAGNE, DI GRASSI REVIENT. – Le jeune Espagnol Juan Villa a
remporté hier la deuxième course hongroise devant Carroll, vainqueur la veille, et
Rodriguez. Lucas Di Grassi fait la bonne affaire du week-end. Avec ses deux quatrièmes places, le Brésilien revient à une unité du leader Timo Glock (55 pts), hors
des points des deux courses du week-end, tout comme Filippi (35 pts). Nicolas
Lapierre, parti en fond de grille après son accident de samedi, termine quatorzième.
seule voiture à l’arrivée, celle de Sato,
15e. Davidson a cassé une suspension dans un contact avec Fisichella.
TORO ROSSO-FERRARI. – Seizième, Vettel a vérifié que la Toro
Rosso n’avait rien d’une BMW. Mais,
au moins, il est à l’arrivée, contrairement à Liuzzi, victime d’une panne
électrique.
SPYKER-FERRARI. – Yamamoto a salué son retour en F 1 par une
figure qui s’est terminée dans le rail.
Sutil (17e) est à l’arrivée, et même pas
dernier !
HONDA. – L’écurie japonaise a
touché le fond. Button a jeté
l’éponge à cause d’un problème
d’accélérateur alors que Barrichello
a terminé dernier, derrière une Spyker…
Bourdais attend
JOINT PAR TÉLÉPHONE à son domicile californien pour répondre aux
diverses annonces qui, hier, affirmaient sa titularisation effective chez
Toro Rosso en 2008, Sébastien Bourdais a précisé : « Je n’ai pas eu de nouvelles de mon agent depuis vendredi.
L’équipe rendra sa décision mardi,
c’est à elle de la communiquer. Tout
peut encore arriver d’ici là. » « Toujours rien de nouveau pour le moment,
assurait, de son côté, son agent, Nicolas Todt : il ne reste plus qu’à attendre
la décision de Toro Rosso, positive ou
négative, qui sera annoncée dans le
courant de la semaine prochaine. »
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Jaune
« COMMENT S’EST PASSÉE votre
course ?
– J’avais fait la pole, je savais ce que
valait la voiture. En course, j’étais vraiment très rapide quand j’avais une
piste libre. J’avais une vraie possibilité
de gagner. C’est Hamilton qui l’a fait !
J’essaierai à nouveau en Turquie. Ce
fut une course difficile mais, au bout du
compte, c’est un bon résultat car, un
moment, je me voyais plutôt sixième
ou septième. Lorsque j’ai réalisé que je
terminerai quatrième, j’ai été heureux…
– Aviez-vous la rage ?
– Non, comme je n’avais pas la possibilité de gagner, j’ai bien fait attention
de préserver la voiture et le moteur, qui
devra aussi disputer le GP de Turquie.
– Pensez-vous encore avoir des
chances au Championnat ?
– Je suis arrivé en Hongrie avec deux
points de retard. J’en repars avec un
déficit de sept. Mais, il y a deux
courses, j’en avais quatorze de retard.
C’était vraiment pire. Là, je pense que
c’est plutôt pas mal. Avec six courses à
disputer, je crois que je peux encore
gagner.
– Comment cela se passe-t-il
avec Hamilton ?
– Chacun essaie de faire son boulot,
de travailler sur sa voiture, d’améliorer
ses performances. Nous avons notre
travail à faire. Mais, ce week-end, pour
la première fois, Lewis n’a pas fait ce
que Ron Dennis lui avait demandé. Ce
fut une surprise.
– Lors de votre audition samedi
soir, les commissaires qui ont eu
les bandes de vos conversations
disent que, lors des dix secondes
où vous attendiez au stand, vous
n’avez pas parlé de vos pneus.
Vous avez menti ?
– Non, c’est vrai. J’ai bien évoqué mes
pneus à la radio.
– Et c’est pour ces dix secondes
que vous avez été pénalisé ?
– Oui.
– Comprenez-vous la sanction ?
– Nous nous sommes expliqués. Ils
ont eu le point de vue de Ron Dennis,
celui de Dave Ryan (directeur sportif),
le mien et celui de Hamilton qui, lui, est
très différent. Et puis voilà ! Je suis
sanctionné, comme l’équipe. C’est
étrange. C’est la première fois que l’on
chronomètre les arrêts au stand. Cela
va créer un précédent important.
Désormais, si un pilote prend trop de
temps à ravitailler, il sera pénalisé.
– Avez-vous quelque chose à
reprocher à votre écurie dans sa
manière de vous diriger ?
– Pas du tout. Je fais partie de
l’équipe. Chaque pilote a les mêmes
chances. On essaie d’être loyal dans la
lutte pour le Championnat. Maintenant… Tout dépend de moi, que ce
soit la victoire ou la défaite, si je ne suis
pas assez bon !
– Êtes-vous heureux à l’idée de
rester dans l’équipe ?
– Non. On verra.
– L’ambiance dans l’équipe estelle tendue ?
– Oui, il y a beaucoup de nervosité.
Psychologiquement, ce n’est pas terrible. Mais, à la fin, on verra. C’est le
sport. Ce sont des choses qui arrivent.
L’an dernier, déjà, il y a eu un certain
nombre de décisions étranges. Et j’ai
gagné. Il faut que je me concentre.
Celui qui gagnera est celui qui l’aura
mérité. Et, si je perds, cela voudra dire
que je n’ai pas été assez bon. » – A. G.
Bleu
de notre envoyée spéciale
Jaune
BUDAPEST –
Noir
Bleu
Noir
« Beaucoup de nervosité »
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AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE HONGRIE
Lundi 6 août 2007
Hamilton en solitaire
Vainqueur pour la troisième fois de la saison, le jeune prodige anglais a pourtant déçu son équipe McLaren, ce week-end.
Ron Dennis n’avait pas vu
venir la crise qui couvait
entre ses deux pilotes.
L’incendie s’est déclaré
ce week-end, lorsque
Lewis Hamilton prit le
parti de l’individualisme
au détriment de l’équipe.
Mais c’est bien lui, le
protégé de McLaren, qui
avait déjà craqué
l’allumette au Grand Prix
de Monaco.
CLASSEMENT
1. Hamilton (GBR, McLaren-Mercedes),
1 h 35’52’’991 ; 2. Räikkönen (FIN, Ferrari), à
0’’715 ; 3. Heidfeld (ALL, BMW-Sauber), à
43’’129 ; 4. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes),
à 44’’858 ; 5. Kubica (POL, BMW-Sauber), à
47’’616 ; 6. Schumacher (ALL, Toyota), à
50’’669 ; 7. Rosberg (ALL, Williams-Toyota), à
59’’139 ; 8. Kovalainen (FIN, Renault), à
1’8’’104, etc.
CHAMPIONNAT DU MONDE
(après 11 Grands Prix)
Pilotes : 1. Hamilton, 80 points ; 2. Alonso,
73 ; 3. Räikkönen, 60 ; 4. Massa, 59 ; 5. Heidfeld, 42 ; 6. Kubica, 28, etc.
BUDAPEST –
de notre envoyée spéciale
BUDAPEST. – Depuis la pole-position, Lewis Hamilton a mené le Grand Prix de bout en bout, hier, devant la Ferrari de Kimi Räikkönen, remportant ainsi sa troisième
victoire de l’année. De la 3e ligne, Fernando Alonso, sur la seconde McLaren, est remonté jusqu’en 4e position, derrière Nick Heidfeld (BMW). (Photo Thierry Gromik/L’Équipe)
''
équipier ? Contre son team ? Anthony
Hamilton n’a pas supporté que Lewis
fût privé d’un deuxième tour de qualification ! Il intervint auprès de divers
représentants de l’autorité sportive,
s’agita dans la coulisse, et au final
conduisit le fils aimé à jouer contre son
propre camp !
L’occasion était
trop belle pour la
FIA de regagner
quelque crédit,
après le simulacre de « jugement » du dernier conseil mondial au sujet de
l’affaire d’espionnage qui mine actuellement Ferrari. L’occasion était trop
belle de se racheter et de faire montre
d’autorité, après l’incompréhensible
clémence du conseil mondial. Malgré
les témoignages concordants de Fernando Alonso et de son équipe, les
Le problème, le plus gros,
c’est McLaren qui l’a
(Fernando Alonso)
sieurs écuries. Ainsi l’ambitieux, non
content de désobéir, s’est payé, samedi, le luxe de l’insolence. Plus grave
encore : Anthony Hamilton, pressé de
venir en aide à son prodige de rejeton,
s’est enquis personnellement des
éventuelles actions à mener. Un pilote
peut-il porter réclamation contre son
''
commissaires sportifs entendirent plus
volontiers la version contradictoire de
Lewis Hamilton, et sanctionnèrent à la
fois Alonso et McLaren. Recul de cinq
places sur la grille pour le pilote. Et pas
de points attribués à McLaren-Mercedes quel que soit le résultat à Budapest. « C’est amusant : la pénalité qui
m’est infligée ne correspond à aucune
règle spécifique », ironisait, hier
matin, le champion espagnol. Quant à
l’ambiance au sein de l’écurie, Alonso
l’évoqua de manière détachée : « La
situation a beaucoup changé en deux
courses. Aujourd’hui, Lewis n’a plus
personne dans sa poche. Moi, je n’ai
pas de problème. Le problème, le plus
gros, c’est McLaren qui l’a. »
Comment Ron Dennis, pourtant rompu
à la gestion de cohabitations difficiles
entre pilotes, a-t-il pu ignorer à ce
point qui se tramait depuis le Grand
Prix de Monaco ? Depuis ce jour où
Lewis Hamilton, mauvais perdant tandis que Fernando s’était montré tout le
week-end impérial, insinua que la stratégie de l’écurie l’avait privé de sa première victoire. Dès lors, les médias
anglais s’enflammèrent, « contaminèrent » leurs confrères étrangers, donnant naissance à un phénomène apparemment incontrôlable :
« l’Hamiltonmania ». Oublié, Fernando Alonso ! Oubliées, les prouesses
par lui accomplies face à Michael Schumacher. Oubliés, les promesses de Ron
Dennis, l’esprit – si ce n’est la lettre –
du contrat passé entre eux. Bafoué, le
respect auquel le petit « Prince des
Asturies » aspirait tant. Trahie, la
confiance qu’il avait mise en McLarenMercedes.
Ébloui par la précoce éclosion de son
protégé – réellement impressionnant,
il est vrai –, Ron Dennis ne prêta pas
attention aux signes avant-coureurs.
ANNE GIUNTINI
(*) Extra lap : ce tour supplémentaire
qui permet, sur certains circuits, de
réaliser un ultime tour lancé dans des
conditions optimales, en toute fin de
séance, réservoirs allégés.
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+
patienter derrière la voiture d’Alonso
pour son dernier changement de
pneus, aurait répliqué vertement : « Je
te préviens. Que ça se reproduise une
seule fois et je me casse ! » Il est vrai
que le jeune homme, en ce moment
même, croule sous les propositions
– financièrement alléchantes – de plu-
Bleu
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titre de l’expérience et du palmarès.
Soit. Il aurait pu en bénéficier lui aussi
au Grand Prix de France… si sa boîte
de vitesses n’avait cassé en début de
séance. Par souci d’équité, McLaren
avait donc décidé de le lui attribuer en
Hongrie, à lui, le malchanceux. Alonso
se réjouissait à l’idée d’en profiter
enfin, pour la première fois cette
année. Lewis Hamilton – et lui seul –
en décida autrement. Tandis qu’il
devait laisser le champ libre à Fernando Alonso, dans la troisième phase
qualificative, il se maintint devant lui,
sans écouter les ordres répétés à six ou
sept reprises dans la radio de bord, ruina le savant séquençage programmé
par les stratèges de McLaren… et
l’opportunité offerte à Fernando Alonso.
À Ron Dennis qui tentait de le rappeler
à ses devoirs d’équipier, Lewis, fou de
rage parce qu’il se voyait obligé de
Jaune
Bleu
Jaune
sant, sous son propre toit. Samedi
après-midi, Lewis Hamilton l’a trahi. Le
prodige élevé, couvé, modelé dans le
sein de McLaren, a désobéi. Déjà ! En
refusant de suivre les plans définis par
l’équipe pour la séance de qualifications, Lewis Hamilton a non seulement
défié les stratèges de McLaren, estimant qu’il pouvait penser et calculer
mieux qu’eux. Mais il a foulé aux pieds
les principes d’équité sportive revendiqués avec ferveur par Ron Dennis. Il a
déchiré définitivement les rêves d’harmonie éternellement nourris par son
patron. Il s’est montré ingrat. Et pour
couronner le tout, a fait exploser
l’équipe.
À deux reprises depuis le début du
Championnat, Lewis Hamilton avait
connu le privilège de l’extra lap (*) en
qualifications. Fernando Alonso,
double champion du monde, s’en était
étonné, lui que l’on avait recruté au
Noir
Noir
CE FUT UN VRAI Grand Prix de Hongrie. Une procession d’une heure et
trente-cinq minutes, telle que le Hungaroring en produit habituellement
lorsque la pluie ne vient pas animer le
spectacle. Une course sans relief, où
les sept premiers sur la grille se retrouvent les mêmes sept premiers à l’arrivée, dans un ordre sensiblement différent. Hormis Fernando Alonso, peu de
concurrents se hasardèrent aux dépassements, misant plus volontiers sur le
jeu des ravitaillements. Lewis Hamilton, parti d’une pole-position que son
équipier avait pourtant conquise – là
se trouve en fait le cœur de la véritable
bataille –, a mené la danse de bout en
bout. Sa troisième victoire de la saison
n’a manifestement pas soulevé
l’enthousiasme de son écurie, si l’on en
juge par l’accueil très froid qui lui fut
réservé. Personne à proximité du parc
fermé pour fêter avec lui son succès.
Aucun représentant de l’écurie sur le
podium : sanctionnée la veille au soir,
McLaren, qui ne marquait pas de
points, hier, au Championnat du
monde des constructeurs, était interdite de cérémonie. Quoi qu’il en fût,
Ron Dennis n’avait surtout pas envie
de congratuler celui qui, la veille, lui
avait infligé la plus grosse peine de sa
carrière. « J’ai soixante ans, et croyezmoi, je vis une période extrêmement
difficile, extrêmement stressante, très
dure d’un point de vue émotionnel »,
lâcha-t-il après l’arrivée, des sanglots
dans la voix. À n’en pas douter, Ron
Dennis est ébranlé. Par le scandale du
« Stepney Gate » sûrement, mais bien
plus encore par le gâchis terrible
auquel il est en train d’assister, impuis-
Au machiavélisme latent de Lewis
Hamilton. À son sens politique très
développé déjà. À sa fausse innocence. « Vous savez, ce n’est pas
simple, plaide à présent le patron de
McLaren. Je reconnais avoir mal estimé les difficultés qui nous attendaient.
À l’époque de Prost et Senna, les
choses étaient relativement plus
simples, en ce sens que les moyens
d ’ in f o r m a t io n é t a i e n t c l a ir s .
Aujourd’hui, la multiplication des sites
Internet a des effets pervers.
L’approche de ce nouveau média n’a
bien souvent rien de journalistique. Et
à travers lui, se colporte une somme
incontrôlable de fausses nouvelles, en
permanence, dans le monde entier.
Cela ne facilite pas notre tâche. »
Loin de rejeter la responsabilité de la
crise actuelle sur les journalistes, Ron
Dennis assume sa part d’erreurs et
commence à connaître quelques
autres fautifs. « À terme, je vais avoir à
prendre certaines décisions importantes dans l’intérêt de l’équipe. Mais
je veux d’abord laisser retomber la
température. Je vais déléguer à Martin
Whitmarsh (directeur général) le soin
de gérer les problèmes pendant que je
serai en vacances. J’en ai grand besoin.
Mais d’ici au Grand Prix de Turquie,
j’espère que nous serons sortis de ce
pétrin. » Avant de quitter le circuit,
Ron Dennis répéta son credo : « Nous
sommes une écurie de Grand Prix, avec
des valeurs qui nous sont chères. Si
quiconque parmi nous ne se sent pas
en phase avec ces valeurs, libre à
lui… »

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