Roanne Eco n°18 - CCI Roanne Loire Nord

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Roanne Eco n°18 - CCI Roanne Loire Nord
N°18 - Octobre 2006 - 2,50 €
ROANNE ECO
Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Roannais
DOSSIER :
JNPO :
portes ouvertes,
idées larges
MULTIMÉDIA :
GAMR7
fait partie
du décor
Roanne Table Ouverte
L’Astrée aux petits oignons
La table du cours de la République,
animée par Simon et Martine Falcoz,
fait désormais partie des références
références
gastronomiques
gastronomiques régionales.
Votre partenaire roannais
pour vous accompagner dans l’analyse
de vos besoins et dans votre démarche
“Formation”
Trois exemples de notre savoir-faire :
Votre équipe commerciale
Recruter des commerciaux et les Former à votre culture d’entreprise
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novembre 2006. Ils sont disponibles et motivés pour acquérir les compétences et le savoir
être, au service de votre entreprise.
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Contact : Patricia Franceries - Tél. 04 77 44 54 31 - Email : [email protected]
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Connaître les logiciels, c’est bien ! Maîtriser le juste nécessaire, c’est mieux !
Word, Excel, Outlook, Powerpoint, Access : vos attentes et besoins opérationnels.
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La démarche performance
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des résultats mesurables,
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Début du cycle : fin septembre 2006.
Contacts : Gérard Bastien ou Laurent Tiberghien - Tél. 04 77 44 54 31
Email : [email protected] ou [email protected]
CIFOR ROANNE - 7, place des Minimes - 42334 ROANNE Cedex
Tél. 04 77 44 54 31 - Fax 04 77 70 93 62
ROANNE ÉCO N°18 OCTOBRE 2006
4
5
6
Réalisation :
Chambre de Commerce
et d’Industrie du Roannais
4, rue Marengo
42334 Roanne Cedex
Tél. : 04 77 44 54 64
Fax : 04 77 72 17 17
www.roanne.cci.fr
E-mail : [email protected]
Commission paritaire :
0307 B 05950
ISSN 1632-9406
Directeur
de la publication :
Robert Barriquand
Rédactrice en chef :
Elisabeth Ballery
SOMMAIRE
Interview
8
10
14
Rédaction :
Frédéric Thomasson,
Agence de presse
be.presse
Publicité :
Danièle Rollet
Tél. : 04 77 44 54 56
Photos :
Thierry Beguin
Crédits photos :
Jean-Louis Lagoutte
(Tissages St Roch),
Christian Verdet,
Ville de Roanne
(Roanne Table Ouverte).
Tous droits réservés.
Reproduction interdite
sauf accord de la direction
de Roanne Eco
Flashage,
impression, façonnage
et routage :
Imprimerie Chirat
42540 St-Just-La-Pendue
Distribution :
La Poste
14
P.
INTERVIEW
Dossier
19
ACTUALITÉS
21
INTERNATIONAL
Les ambitions européennes
de CSC
22
COMMERCE
La Cigogne dépose
une nouvelle Taverne
SERVICES
Bel Transports :
les petits colis voient grand
25
CRÉATION-REPRISE
La boîte à images
de l’Atelier JMB Graphique
26
MULTIMÉDIA
GAMR7
fait partie du décor
28
ÉTUDE
ÉCONOMIQUE
Schéma de développement
commercial : quel devenir pour
le commerce en Roannais ?
32
CULTURE
Les étoiles donnent
des ailes au Festival
Roanne Table Ouverte
Joseph Déchelette,
à plus d’un titre...
HAUT DE GAMME
Mondelin : l’innovation,
outil de réussite
39
24
DOSSIER
INDUSTRIE
TOURISME
L’Astrée aux petits oignons
Denis & Fils,
la vie devant “soie”
20
P.
Rhône-Alpes Économie
23
PRODUITS
JNPO : portes ouvertes,
idées larges
59 entreprises roannaises,
actrices des JNPO 2006,
ouvriront leurs portes
du 9 au 16 octobre.
La visite d’entreprise devient
un média à part entière.
Secrétaire de rédaction :
Claudine Auboyer
Collaboration :
Béatrice Perrod-Bonnamour
ÉDITORIAL
Jean Vallorge,
président de l’antenne
roannaise de BTP Loire
6
P.
CONJONCTURE
39
RHÔNE-ALPES
ÉCONOMIE
L’intelligence économique
au service de l’entreprise
Maîtriser l’information pour
réussir au mieux sa stratégie :
c’est là tout l’enjeu de
l’intelligence économique.
État des lieux et exemples de
démarches en Rhône-Alpes.
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 3
CONJONCTURE
L’emploi dans le Roannais
Emplois salariés privés du bassin d’emploi de Roanne
arrondissement de Roanne + cantons de Thizy et Amplepuis (Rhône)
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2005
réajusté provisoire
Arrondissement de Roanne
Industrie
Commerce et services
Cantons Thizy et Amplepuis (Rhône)
Industrie
Commerce et services
Bassin d’emploi de Roanne
Industrie
Commerce et services
TOTAL
Évolution
2004/2005
20 253
15 696
19 253
16 613
18 940
17 611
18 338
18 783
17 518
18 927
16 134
19 046
15 834
20 139
- 300
+ 1 093
- 1,9%
+ 5,7%
4 061
1 805
3 914
2 171
4 085
2 161
4 190
2 176
4 031
2 296
3 658
2 141
3 572
2 162
- 86
+ 21
- 2,4%
+ 1,0%
24 314
17 501
41 815
23 167
18 784
41 951
23 025
19 772
42 797
22 528
20 959
43 487
21 549
21 223
42 772
19 792
21 187
40 979
19 406
22 301
41 707
- 386
+ 1 114
+ 728
- 2,0%
+ 5,3%
+ 1,8%
Source : ASSEDIC - Données au 31 décembre de chaque année (hors poste agriculture).
Emplois salariés privés et publics de l’arrondissement de Roanne
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2005
réajusté provisoire
Industrie / Commerce / Services
35 949
35 866
36 551
37 121
36 445
35 180
35 973
Services publics
10 820
10 896
10 696
10 646
10 397
10 582
10 574
TOTAL
46 769
46 762
47 247
47 767
46 842
45 762
46 547
Évolution
2004/2005
+ 793
+ 2,2%
-8
- 0,08%
+ 785
+ 1,7%
Source : ASSEDIC - Données au 31 décembre de chaque année (hors poste agriculture) - Enquête CCI auprès des organismes publics et parapublics de l’arrondissement.
Emplois salariés publics de l’arrondissement de Roanne par grands secteurs
1994
2004
2005
Évolution 2004/2005
Enseignement - Formation
2 704
2 784
2 875
+ 91
+ 3,3%
Etablissements de santé
1 709
1 884
2 000
+ 116
+ 6,2%
Armée - Police - Justice
473
627
631
+4
+ 0,6%
Autres services de l’État
652
626
595
- 31
- 5,0%
Collectivités territoriales
1 780
2 654
2 425
- 229
- 0,9%
Autres services publics et parapublics (dont GIAT Industries)
3 418
1 942
1 980
+ 38
+ 2,0%
Etablissements consulaires
84
65
68
+3
+ 0,5%
TOTAL
10 820
10 582
10 574
-8
- 0,1%
Source : Enquête CCI auprès des organismes publics et parapublics de l’arrondissement (données au 31 décembre de chaque année).
Emplois salariés privés de l’arrondissement de Roanne par grands secteurs
1994 2004 2005 Évolution
1994 2004 2005 Évolution
2004/2005
2004/2005
Services
Industrie
Services opérationnels
1 105 2 290 3 323 + 1 033 Construction
2 552 2 935 3 142 + 207
Santé, action sociale
2 686 3 642 3 771 + 129 Industries des équipements mécaniques 2 070 1 759 1 828 + 69
Commerce de gros
1 302 1 421 1 453 + 32 Métallurgie et transformation des métaux 1 076 1 121 1 143 + 22
Éducation
636
664
688
+ 24 Industries des produits minéraux
509
273
283
+ 10
Activités associatives et extra-territoriales 530
311
329
+ 18 Industries agricoles et alimentaires
1 490 1 678 1 661 - 17
Poste et télécommunications
0
5
17
+ 12 Industrie automobile
346
290
273
- 17
Activités récréatives, culturelles, sportives 187
239
246
+ 7 Industries du bois et du papier
993
900
832
- 68
Conseils et assistance
1 087 1 537 1 543
+ 6 Habillement, cuir
2 728 1 142 1 055 - 87
Activités financières
714
664
617
- 47 Textile
5 853 3 311 2 919 - 392
Transports
1 263 1 329 1 280 - 49 Autres (tous types d’activités)
4 996 5 258 5 221 - 37
Commerce de détail, réparations,
ÉVOLUTION 2004/2005 : + 793 EMPLOIS
réparation automobile
3 826 4 411 4 349 - 62
Source : ASSEDIC - Données au 31 décembre de chaque année (hors poste agriculture).
4 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
ÉDITORIAL
Jean-Bernard Devernois,
Président de la CCI du Roannais
Jean-Bernard Devernois, président
du conseil de surveillance du groupe
Devernois, a succédé le 26 juin dernier
à Lucien Deveaux appelé aux fonctions
de président de l’Union des Industries
Textiles. En tant que membre élu
et vice-président de la CCI du Roannais,
Jean-Bernard Devernois s’était dernièrement
intensément mobilisé pour le développement
des infrastructures (réalisation de l’A89
et mise de la RN7 à deux fois deux voies).
Il revient sur les priorités et les chantiers qu’il
entend défendre au cours de son mandat.
- Comment abordez-vous vos nouvelles fonctions de président de la CCI, et quelles
seront vos priorités ?
- Mon action se situera dans le profil de celle
conduite par Lucien Deveaux. Je poursuivrai
en tout premier lieu le même combat pour la
poursuite du désenclavement de notre
région. Celui-ci est vraiment la clé pour que
le Roannais retrouve son attractivité et de
nouvelles chances de développement économique. Pendant le mandat de Lucien
Deveaux, la réalisation de l’A89 a été obtenue
à l’horizon 2012. Nous ne pouvons en rester
là. Il nous faut maintenant continuer la
mobilisation et le lobbying pour le passage
de la RN7 à deux fois deux voies entre
Nevers et Roanne, dont l’un des effets
majeurs sera de replacer le Roannais sur un
itinéraire alternatif à l’autoroute saturée
Paris-Lyon. Ensuite, j’entends bien poursuivre
le développement à marche forcée des activités de services, là encore, dans le droit fil
de ce qui a été initié sous la présidence de
Lucien Deveaux.
- Cela passera par de nouvelles implantations
d’entreprises, comme Transcom ?
- Oui, notamment grâce à la nouvelle attractivité que nous apporteront l’A89 et la RN7 à
deux fois deux voies si nous réussissons
ce challenge. Mais le développement des
services passera aussi par un développement endogène. Si les activités tertiaires
doivent être impérativement développées,
c’est parce que notre bassin économique
compte encore 50% d’emplois industriels
de plus que la moyenne nationale. Or l’on
sait que la plus forte croissance en termes
d’activité et d’emplois est plutôt enregistrée
dans les activités de services. Il faut donc
accroître le poids des services dans le tissu
local. Cela ne signifie pas que nous devions
baisser la garde du côté de l’industrie. Nous
devons au contraire rechercher avec les
industriels toutes les voies pour augmenter
la valeur ajoutée de leurs activités, dans un
environnement mondial difficile et en pleine
transformation. L’industrie est traditionnellement forte dans le Roannais, et elle
demeure pour notre région une solide voie
de création de richesses.
- De quels moyens d’action disposez-vous
pour l’industrie ?
- J’en vois deux principaux. D’abord, faire en
sorte que Roanne transforme le rejet de sa
candidature pour un pôle de compétitivité
autonome associant le textile et le numérique,
en un pôle numérique travaillant en étroite
collaboration avec les pôles existants. Nous
avons déjà été retenus par le pôle de compétitivité textile lyonnais Techtera, et le pôle
du Nord Pas-de-Calais Up-Tex. Voilà de
quoi conforter les atouts présents dans le
Roannais sur le numérique. Ensuite, dans un
environnement industriel français déjà
très difficile et fortement fragilisé par les
35 heures, il nous faut rechercher tous les
moyens d’augmenter la valeur ajoutée et
d’enrichir les heures de production industrielle. Cela est possible, comme nous le
montre la recette des pôles de compétitivité,
en introduisant plus de recherche et développement, plus de création et de design, et
plus d’innovations dans nos entreprises. Car
je ne crois pas, dans des pays à frais généraux
élevés comme les nôtres, à une lutte sur le terrain de la seule compétitivité par les coûts.
Le dernier axe important que j’entends
défendre, directement lié au précédent, est
le renforcement des liens entre les entreprises
et l’enseignement supérieur. Nous disposons
d’un socle important de formations universitaires, et en tant que président de l’IUT de
Roanne, j’ai eu l’occasion de me rapprocher
de ce monde qui ne demande qu’à mettre
des compétences ou son savoir au service de
l’économie locale.
- Comptez-vous mener d’autres changements ?
- Sur le plan interne, je pense comme Lucien
Deveaux que pour rendre le territoire plus
attractif pour les entreprises, nous devons
nous doter d’un taux d’imposition plus compétitif, conforme à la moyenne de celui des
douze CCI de Rhône-Alpes. En parallèle, il
nous faut continuer à œuvrer pour augmenter
la taille de la circonscription, en reprenant
simplement à notre compte le découpage
adopté par l’INSEE : en intégrant Thizy et
Cours, notre périmètre correspondrait enfin
aux réalités économiques du Roannais. Je
compte également proposer au Bureau de la
CCI d’ouvrir nos séances de travail à des
personnes extérieures afin d’enrichir notre
vision.
- Quelle est précisément votre vision du
Roannais et de ses entreprises ?
- Elle est essentiellement positive : le
Roannais dispose de nombreux atouts, une
forte tradition industrielle, des métiers, des
savoir-faire, et nous savons faire preuve de
combativité. Seulement notre région est
méconnue car elle est mal reliée. Les infrastructures, pour lesquelles nous nous battons
comme des diables, répondent à une partie du
problème. Nous devons aussi, de façon
concomitante, poursuivre les efforts pour
conforter la confiance et les espoirs des
Roannais en leur région. Lorsque, n’en doutons pas, l’A89 sera réalisée et que Roanne
sera repositionnée aux portes de Lyon, nous
retrouverons alors toutes nos chances, et la
confiance sera au rendez-vous.
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 5
INTERVIEW
Jean Vallorge, président
de l’antenne roannaise de BTP Loire
Depuis quelques
mois, les grues
poussent comme
des champignons
sur les chantiers
roannais. De grands
projets publics
et une montée
en puissance
des investissements
locatifs offrent
des perspectives
d’avenir intéressantes au BTP local.
Conséquence directe
de cette embellie :
une antenne du CFA
de la Loire va voir
le jour à Roanne
dès cette rentrée.
Le point avec
Jean Vallorge,
président de
l’antenne roannaise
(90 entreprises
adhérentes,
1100 salariés)
de BTP Loire.
6 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
- Les chantiers se multiplient en
Roannais depuis le début de l’année. Comment analysez-vous
cette embellie ?
- Jean Vallorge : Cela fait 25 ans
que j’ai créé mon entreprise et je
n’avais effectivement jamais
connu une période aussi faste
pour le BTP Roannais. L’élan a
été donné dans l’agglomération
par l’aboutissement de nombreux projets publics, comme le
pôle de loisirs et de services, la
construction du nouvel hôpital,
bientôt l’agrandissement du
Télépôle, la construction du
Scarabée et du centre de détention. On observe également un
effet levier très intéressant : la
mise en place de la plateforme
logistique sur Mably suscite déjà
d’importants projets de la part
des professionnels du transport.
l’extérieur et devient attractive.
- Le secteur privé suit-il le même
rythme ?
- Le marché est également dyna-
- Ce n’est donc qu’un début...
- Je ne suis pas prophète mais ce
mique. De nombreuses sociétés
lyonnaises ou parisiennes s’intéressent de plus en plus à notre
région car le foncier, pour l’industrie comme pour les particuliers, y est accessible. Elles mettent en place des programmes de
logements en défiscalisation.
Des investisseurs locaux sont
également très actifs : sur
Riorges, 100 à 130 logements
verront le jour sur 2006-2007.
C’est très encourageant. Je crois
que l’effet A89, dossier bien
soutenu par la CCI du Roannais,
commence à se faire sentir.
Notre superbe région s’ouvre sur
que je sais c’est que les carnets
de commandes pour le second
semestre 2006 sont garnis pour
tout le monde et dans tous les
métiers du BTP. En volume, le
nombre d’appels d’offres atteint
un niveau impressionnant
actuellement. Je reste cependant
prudent car je me méfie des
années d’élections. Le BTP est
toujours perturbé par les élections municipales qui voient
s’installer une forme d’inertie.
Mais globalement, nous espérons vraiment avoir quelques
belles années devant nous.
- Ce contexte favorable a des
INTERVIEW
répercussions au niveau de l’emploi. Recrutez-vous facilement ?
- Nous avons encore du mal,
pour plusieurs raisons. D’abord,
notre profession s’était mal préparée à cette situation. Compte
tenu des difficultés rencontrées
avant 2000, nous n’avions pas
prévu de remplacer une partie
des salariés proches de la retraite.
Aujourd’hui, nous sommes donc
confrontés à un problème de
classe d’âge. Ensuite, comme
vous le savez, les métiers du
BTP ont longtemps traîné une
image de métiers difficiles, peu
épanouissants et, qui plus est,
mal payés. Tout a changé. Il faut
savoir qu’entre 2000 et 2004, les
salaires, toutes professions du
BTP confondues, ont augmenté
de 30%. Cela n’a pas été le cas
partout. Nos métiers évoluent
techniquement et humainement.
Ce n’est plus la pelle et la pioche. Un jeune bien formé a une
carrière toute tracée dans nos
professions.
- Justement, en matière de formation, une antenne du CFA de
la Loire va voir le jour à Roanne
dès la rentrée...
- Je dois dire que cette ouverture, dès le mois d’octobre, est une
prouesse, car il faut savoir que le
projet est né au printemps. On
ne se faisait pas trop d’illusions
pour cette année, mais tout le
monde y a cru. Nous étions dans
une situation complètement irra- choix et non par défaut. Au sein
tionnelle. L’an dernier, 160 jeu- de mon entreprise, j’ai actuellenes, qui avaient pourtant trouvé ment six apprentis. Ils montrent
des entreprises pour effectuer de bonnes qualités professionleur apprentissage, sont restés nelles et morales. À mon avis,
tous vont poursur le carreau
suivre dans le
dans la Loire
“Nos métiers
métier,
alors
faute de place
qu’il y a queldans les strucont évolué
ques années,
tures de formaapprention. Notre CFA
techniquement et certains
tis finissaient
de la Loire,
études et
conçu pour 850
humainement .” leurs
changeaient de
élèves, en a
voie diplôme en
accueilli 1100
en 2005. Nous ne pouvons aller poche ! Nous avons aussi appris
plus loin. Cette antenne roannaise à mieux les encadrer. Notre
(voir encadré) va répondre à nos fédération du BTP Loire a mis
en place des actions en ce sens.
besoins et à celui des jeunes.
Des chefs d’entreprise à la
- La priorité d’inscription sera retraite se joignent à cet effort
donnée à de jeunes roannais ?
pour faire découvrir à des jeunes
- Absolument. Il ne faut pas entre 8 et 14 ans, la richesse des
oublier qu’aller faire ses études métiers manuels, au sein d’une
à plusieurs dizaines de kilo- association “L’outil en main”.
mètres de son domicile, cela a Devant le succès de cette
un coût. Les nouveaux apprentis démarche sur le plan départedu secteur seront intégrés à l’an- mental, une antenne roannaise
tenne de Roanne.
va d’ailleurs bientôt être créée.
- Vous êtes très attaché à l’intégration sociale de ces jeunes. Le
choix du quartier du Parc des
Sports est-il important à vos
yeux ?
- L’émergence de chantiers
importants vous a obligé à travailler en commun. C’est aussi
une nouveauté pour bon nombre
d’entreprises roannaises ?
- Bien sûr. Si on peut donner un
coup de main aux jeunes de ce
quartier qui ont envie de s’insérer, c’est bien. Nous voulons
qu’ils viennent chez nous par
- C’est vrai. Des chantiers de
plus grande taille engendrent
une nouvelle logique de fonctionnement. Pour le Pôle de loisirs par exemple, nous nous
sommes groupés avec l’entreprise Duron de Cours-la-Ville.
D’habitude, lorsque nous traitions un chantier en commun,
chacun prenait une partie du travail à son compte. Là, nous
avons mélangé nos équipes, car
la synergie doit être totale. Nous
étions en concurrence avec bon
nombre d’entreprises régionales
et nationales. On nous a fait
confiance et nous voulons relever
ce challenge au côté des architectes locaux qui assurent parfaitement la maîtrise d’œuvre. Nous
n’avons pas le droit à l’erreur.
Nous devons être extrêmement
rigoureux dans la préparation,
dans la logistique. Pour exemple,
un opérateur a été affecté au seul
Une antenne roannaise
pour le CFA du bâtiment de la Loire
Installée dans l’ancienne école
publique Chanteclair, l’antenne roannaise du CFA du
bâtiment de la Loire ouvre ses
portes en octobre. Au côté des
anciennes classes qui serviront
aux cours théoriques, trois
ateliers (1157 m 2 au total)
permettront d’accueillir 130
apprentis : 39 en CAP maçonnerie, 26 en CAP plâtrerie, 13
en CAP de peinture et application de revêtements (PAR),
26 en CAP d’installation
thermique, 13 en Brevet
professionnel “maçonnerie” et
13 en BP “génie climatique”.
Dès la rentrée 2007, l’antenne
roannaise verra ses effectifs
atteindre 180 apprentis.
À noter que l’existence du
lycée professionnel de
Néronde n’est pas remise en
cause par ce projet soutenu
localement par Grand Roanne
Agglomération, en accord et
coopération avec la Région qui
assurera en partie le financement des formations.
mouvement des camions. Il ne
fait que ça. Nous savons que sur
un tel chantier, un ou deux jours
perdus ne se rattrapent jamais.
Nous travaillons en plusieurs
équipes car certains coulages, de
l’ordre de 350 m3, peuvent durer
dix heures d’affilée.
- On voit apparaître des partenariats public-privé, comme celui
entre Eiffage et l’État pour la
construction du futur centre
pénitentiaire de Roanne. Des
PME comme les vôtres sont-elles
en mesure de répondre à de tels
marchés ?
- D’aussi gros marchés, peutêtre pas. Mais nous nous organisons effectivement en ce sens.
Nous signons des accords avec
des banques afin de proposer à
des collectivités locales des projets clé en main : des salles des
fêtes, des crèches, des stations
d’épuration. BTP Loire vient
également de signer deux protocoles d’accord (“Bâtir 2006” et
“Perspectives 2006”) avec
Dexia Crédit Local afin d’aider
les communes à obtenir des
prêts encore plus avantageux en
termes de taux et de durée.
- D’autres chantiers vont-ils
émerger dans les mois à venir ?
- Comme beaucoup de régions,
le Roannais a du retard dans la
construction de maisons de
retraite. On peut imaginer que
des programmes vont sortir de
terre. Des projets privés sont
également dans les cartons. Il y
a encore quelques années, une
entreprise comme la nôtre d’une
cinquantaine de salariés évoluait
en permanence avec deux équipes
hors du Roannais, notamment
sur Clermont-Ferrand. Aujourd’hui, la plupart des entreprises
roannaises du BTP travaillent
sur place. C’est plus simple à
gérer sur le plan technique et
humain. Cela montre aussi
que notre région va dans le bons
sens en matière d’activité et
d’emploi.
Propos recueillis
par Frédéric Thomasson.
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 7
PRODUITS
Emile Henry invite le Maroc à sa table
Le fabricant de poteries culinaires, Emile Henry, installé
à Marcigny, a lancé, après cinq années de R&D, la gamme
“Flame” destinée à des cuissons mixtes : four (traditionnel
ou micro-ondes) et flamme (gaz, électricité, halogène).
“Traditionnellement, la céramique n’est utilisable qu’au
four, explique Xavier Debever, directeur marketing de
l’entreprise. Nos ingénieurs ont réussi une vraie prouesse
technologique en utilisant une nouvelle terre émaillée
exceptionnellement résistante à des sources de chaleur
directes”. La gamme est composée de cocottes,
de caquelons à fondue et de tajines destinés à mijoter
le traditionnel plat marocain. La technologie Emile Henry
a radicalement modifié l’utilisation du tajine. “Cuisiner
dans la céramique, matériau naturel à base d’argile, est
la meilleure façon de préserver les saveurs et les qualités
nutritionnelles des aliments. Le chapeau conique permet
également une bonne circulation des arômes”. Tajines
d’agneau aux fruits secs, tajines de canard aux poires ou
aux figues, tajines de lotte au citron confit, tajines aux
oranges en guise de dessert... Le contenant devient plat
en toute simplicité. Les tajines Emile Henry existent en
deux dimensions : 32 centimètres pour six personnes
(59 euros) et 25 centimètres pour deux personnes (39 euros).
Le tajine Flame est diffusé dans les magasins de détail et
les grand magasins, en France et à l’étranger. Il enregistre
notamment de bons résultats commerciaux en Australie,
en Nouvelle-Zélande, au Canada et aux États-Unis.
Pour en savoir plus : www.emilehenry.com.
Comptoir des Cotonniers :
mères et filles sont comblées
Depuis sa création, en 1995, l’enseigne Comptoir des Cotonniers a décidé
de communiquer d’une manière “simple et vraie”. Chaque saison, la marque
place huit couples mères-filles devant l’objectif de photographes célèbres
(Marc Hispard, Kate Barry, Denis Rouvre, Emmanuele Scorcelletti...).
Objectif : mettre en avant ses collections “trans-générationnelles” moyen et haut
de gamme. “L’équipe de création étudie, analyse et anticipe les envies “mode”
sur plusieurs générations, ce qui apporte à chacune des collections une réelle
identité, explique Isabelle Michallet, à la tête de la boutique roannaise installée
56, rue Maréchal-Foch. Aujourd’hui, mères et filles peuvent s’habiller ensemble”.
La collection automne-hiver 2006-2007 reste fidèle à l’esprit de la marque :
création, qualité, esprit pratique. Toutes les femmes se reconnaîtront dans
chaque instant de leur vie : actives et élégantes dans un ensemble chemisier
pantalon sous un trench impeccable, chaussées d’escarpins pour déposer
les enfants à l’école puis se rendre au travail ; féminines et sexy dans une
sublime robe de soie, idéale pour les soirées en tête-à-tête. Lovées dans un pull
en cachemire sous un long manteau douillet, elles feront face, avec sérénité,
aux grands froids de l’hiver. Comptoir des Cotonniers compte aujourd’hui
220 points de vente : 58 franchisés, 70 corners dans les grands magasins
(Galeries Lafayette, Printemps, Bon Marché, Alsterhauss), 86 points de
vente en propre et six magasins d’usine. Pour découvrir la collection :
www.meresetfilles.com
8 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
PRODUITS
www.fashionata.com
innove dans la vente en ligne
La société roannaise ORE vient de lancer un nouveau concept de site
de vente en ligne de vêtements et d’accessoires : le magasin-magazine
de mode. Celui-ci est structuré comme un magazine classique avec
des rubriques, des textes, des photos. L’utilisateur feuillette les pages
à l’écran, et au moindre “coup de cœur” peut acheter le ou les produits
dont il est question dans l’article qu’il vient de lire. Chaque numéro
est conçu par une équipe de journalistes et de stylistes de mode.
“www.fashionata.com” propose des articles de fond sur les tendances
de mode et de consommation, sur des produits (jean, lingerie, T-shirts,
cuir…), des créateurs, des défilés… “L’accès au magazine est gratuit :
l’internaute doit simplement s’inscrire pour y accéder”, explique
Raphaël Bitter, cofondateur du site aux côtés d’Edouard Azoulay,
de Gérald Menuet et d’Olivier Granger. “Nous comptons sur cette
première pour nous différencier de la pléiade de site de vente de vêtements sur Internet”. La catégorie “des vêtements et accessoires”
a connu, en 2005, la plus forte croissance des produits vendus sur la toile. Elle occupe désormais la deuxième place des produits les
plus écoulés (28 %) derrière les CD/DVD.
La Ruche Roannaise essaime
une confiture au miel
La Ruche Roannaise est centenaire. Spécialisée dans l’apiculture, le conditionnement et la transformation des produits de la ruche ainsi que la fabrication de
matériel apicole, cette PME de 17 personnes, installée rue Jean-Mermoz à
Roanne, bourdonne comme au premier jour. Parmi sa très large gamme de
produits (miels, pollens, confiseries, gelées royales, pains d’épices, nonnettes,
craquants, pastilles, sucettes...), elle commercialise désormais des confitures.
Au miel, bien entendu ! Quatre parfums différents sont proposés : framboise
au miel de montagne, myrtille au miel de bruyère, figue au miel de lavande,
abricot au miel d’oranger. “Nous nous sommes associés avec un confiturier
afin de réaliser, à chaque fois, un mélange inimitable au goût”, explique David
Besacier, bien décidé à succéder, le moment venu, à son père Philippe, actuel
Pdg. Il incarnerait ainsi la cinquième génération de dirigeants. “Le produit me plaît. Il est noble”,
commente-t-il. Les produits de la Ruche Roannaise sont présents en magasins spécialisés, en grande
distribution, et prochainement en ligne (www.larucheroannaise.com). Sur son deuxième site, installé
route d’Ouches, à Riorges, l’entreprise fabrique du matériel destiné aux apiculteurs : ruches et accessoires, matériel de capture d’essaims, matériel de récolte et de protection, maturateurs, matériel de
mise en pots. Une belle réussite également : sur ce créneau, la Ruche Roannaise occupe le deuxième
rang national en terme de parts de marchés. Elle réalise un chiffre d’affaires global de l’ordre de
2 millions d’euros.
Coups de chapeaux
Un chapeau pour un jour ou pour tous les jours... C’est ce que propose Blanche Ovtcharenko
dans son atelier de la rue Maréchal Foch, à Roanne. La créatrice vient de lancer une gamme
de chapeaux “prêts-à-coiffer” : en laine bouillie pour l’hiver, en jean pour le printemps et
l’automne, en coton et lin pour l’été. Un bord orne les couvre-chefs estivaux pour protéger
du soleil. Originalité de ses modèles : ils sont tous transformables. “En modifiant la forme,
on a plusieurs modèles en un”, précise Blanche Ovtcharenko, capable de réaliser un chapeau
en une heure chrono. “Je travaille avec un nuancier de couleurs. Chaque pièce est unique :
la clientèle personnalise sa décoration”. Il lui en coûtera 65 euros pour un modèle non décoré,
et 85 euros pour un modèle doublé et orné de fleurs, plumes, rubans, ou perles. L’artiste
propose quatre modèles pour l’hiver prochain, dont une forme béret. Son mari, le sculpteur
Gilbert Ovtcharenko, l’assiste dans la création et compte relancer le métier de “formier”...
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 9
ACTUALITÉS
Serge Dassault, invité d’honneur
du meeting aérien 2006
La Loire coule
des jours “heureux”
Le magazine “L’Express”
a publié son palmarès 2006
des départements heureux.
La Loire, 27ème au final,
fait partie des bons élèves
de la classe. Elle fait notamment preuve d’une belle
régularité en matière
d’offre de soins (22ème
rang), de santé des habitants (28ème rang), de coût
du logement (29ème rang),
d’enseignement supérieur
(31ème rang), d’accès à
Internet (34ème rang), de
puissance économique
(35ème rang) et de réussite
au bac (36ème rang).
À noter que L’Express
proposera prochainement
un spécial “24 heures en
Roannais”. Comme il l’avait
fait l’an dernier, le magazine national a rendu visite
à une bonne vingtaine
d’établissements roannais
(restaurants, pubs, artisans,
commerçants...) pour la
réalisation de ce numéro.
L
e meeting aérien international de Roanne, le 10 septembre, placé sous la présidence de José Renucci, a connu un
remarquable succès populaire en
accueillant près de 20 000 visiteurs
sur trois jours. Entre les voltiges de
la célèbre patrouille de France, de la
patrouille Breitling, du Super
Constellation et d’une trentaine
d’avions de légende, les organisateurs ont eu l’honneur d’accueillir
Serge Dassault. Pendant plus de
trois heures, le président du groupe
aéronautique Dassault Aviation a
rencontré 120 chefs d’entreprises
de la région roannaise réunis au
sein du carré VIP. Il a évoqué
le parcours de son entreprise qui,
malgré les fortes turbulences du
secteur, est passée avec succès
Clinique du Renaison opère
un changement d’actionnaires
L’ouvrage de
Pierre Brissot primé
Dans le cadre du “8ème Prix
d’Histoire Consulaire”
décerné par l’association
des anciens présidents
de CCI et CRCI, le jury
a attribué un accessit à
la CCI du Roannais pour
l’ouvrage “La Chambre de
Commerce et d’Industrie
du Roannais de 1864 à
nos jours”, réalisé par
Pierre Brissot, président de
la CCI de 1992 à 2000.
Oscars du Roannais
Organisée par la Tribune
Le Progrès et le CIC Lyonnaise de Banque, la 7ème
cérémonie des Oscars du
Roannais, le 21 septembre,
a distingué, dans la catégorie Économie, CSC
(Constructions Soudées du
Coteau). Olivier J. Pauwels,
directeur général de CSC,
a reçu cet oscar en présence
de 400 invités et des deux
autres nominés de la catégorie, Duarig et TAT (Teintureries et Apprêts de la
Trambouze).
gique, la création,
la mise en place
d’une logistique
de haut-niveau et
la customisation
de ses produits,
lui ont permis de
trouver de nouvelles sources
d’enrichissement
de sa valeur ajouJean-Bernard Devernois et Serge Dassault.
tée. C’est grâce
d’une aviation militaire à une avia- à cette capacité d’innovation et, le
tion d’affaires : “M. Dassault nous cas échéant, dans la constitution de
a retracé un parcours en tous points partenariats extérieurs permettant
remarquables, indique Jean-Bernard de réaliser des péréquations de
Devernois, président de la CCI, qui, coûts, que nos entreprises indusau côté d’Yves Nicolin, député- trielles préserveront leur compétimaire de Roanne, a accueilli le tivité et parviendront à sauver la
capitaine d’industrie au pied de son grande majorité de nos emplois”.
Falcon 900. L’innovation technolo-
L
e groupe régional de santé,
C2S (Compagnie Stéphanoise de Santé), basé à
Saint-Priest-en-Jarez, a pris le
contrôle, mi-juillet, de la Clinique
du Renaison, installée à Roanne.
C2S s’est porté acquéreur des
titres détenus par les laboratoires
lyonnais Marcel Mérieux. L’actuel
directeur, Jean-Marc Philippon,
conserve ses fonctions. La Clinique
du Renaison (170 lits) emploie
280 salariés, dont 30 chirurgiens
et 120 infirmières. Elle accueille
30 000 personnes par an, dont
15 000 au sein du service d’urgence. Détenue par des praticiens,
C2S possède déjà La Clinique du
Parc (Saint-Priest-en-Jarez), la
Clinique nouvelle des Monts du
Forez (Montbrison), la Clinique
des Cévennes (Annonay, Ardèche),
la Clinique du Bon Secours
(Le Puy, Haute-Loire) et la
Clinique Saint-Charles (Roussillon,
Isère). Avec cette acquisition, le
groupe dispose de 700 lits et
compte un millier de salariés. Il
devrait afficher un chiffre d’affaires
2006 de 60 millions d’euros.
AGENDA
Octobre 2006
Festival Roanne Table
Ouverte.
Portes Ouvertes Entreprises.
9 octobre 2006
Forum de la créationreprise d’entreprise
Entreprendre en Roannais,
Espace Congrès à Roanne.
11 et 12 octobre 2006
“Village de la science” :
exposition d’entreprises
roannaises organisée
dans le cadre de la Fête
Nationale de la Science,
à la CCI du Roannais.
9 au 16 octobre 2006
Journées Nationales
12 octobre 2006
Conférence sur le thème
10 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
“Michelin et son implication
en Formule 1”, organisée
dans le cadre de la 4ème
Trimestrielle d’Innovus ,
à la CCI du Roannais.
23 octobre 2006
Soirée d’accueil
des cadres nouvellement
implantés en Roannais,
à la CCI du Roannais.
Novembre 2006
États Généraux de
l’Enseignement supérieur,
Roanne (date à déterminer).
23 au 26 novembre 2006
Folies Textiles,
Espace Congrès à Roanne.
Pour tout renseignement,
contactez Christiane :
04 77 44 54 64.
ACTUALITÉS
Accents norvégiens
pour le groupe Plasthom
L
e groupe norvégien de plasturgie Polimoon (Oslo) a
pris le contrôle de son
homologue français Plasthom, qui
emploie 110 personnes sur son site
de Charlieu. Créé il y a sept ans, le
groupe scandinave (3100 salariés)
réalise une opération de croissance
externe d’envergure : “cette acquisition va renforcer notre position,
en Europe, à l’Est comme à
l’Ouest, indique Arne Vraalsen,
président de Polimoon. Cela va
nous donner la taille nécessaire
pour agir avec plus de confiance
sur un marché disputé”. Le nouveau chiffre d’affaires consolidé
de Polimoon devrait avoisiner les
500 millions d’euros. Le groupe
Plasthom (150 millions d’euros de
chiffre d’affaires, 1000 salariés)
est spécialisé dans les pièces élec-
Un nouveau BTS “
à Sainte-Anne
triques, automobiles et l’emballage. Le groupe dispose de six
sites en France, dont ceux de
Charlieu et de Villefranche-surSaône, siège de l’entreprise. Il est
également présent en Italie, en
Allemagne, en Grande-Bretagne,
en Espagne, en Suisse, en
Slovaquie et en Tunisie.
Indray devient fournisseur
des Nations Unies
L
a société Indray, spécialisée dans le transfert de
fluides, gaz et solides,
vient d’inaugurer ses nouveaux
locaux sur le parc d’activités de
La Villette à Riorges. Elle a investi
1,3 million d’euros dans un bâtiment de 1850 m2. Son Pdg, Jean
François Ray, a annoncé qu’Indray
équiperait prochainement un
véhicule de l’ONU (Organisation
des Nations Unies) d’une microstation de traitement de l’eau de
type Siloé. Conçue et réalisée à
Roanne, Siloé est utilisée lors de
catastrophes naturelles et peut alimenter en eau 100 000 à 200 000
personnes par jour. Sa petite taille
(6,23 m3) lui permet de travailler
en situation d’urgence et à des
profondeurs d’aspirations de un à
cent mètres. Indray compte
démarcher 1600 ONG. Deux
autres versions de Siloé s’adressent
aux collectivités (adduction
d’eau) et à l’industrie (traitement
des eaux de rejets, réalimentation
en eaux de process). Le rythme de
production d’Indray (23 salariés)
devrait rapidement atteindre les
dix micro-stations par mois.
EN BREF
Visite russe à Roanne
Sonia Franquet, attachée
commerciale de la mission
économique française basée
à Moscou, est venue à
la rencontre des entreprises
roannaises du textile-habillement, début septembre.
Huit entreprises (Franfitex,
Jo Sam, La Mascotte, TBM,
Carré Blanc, Rodam, Gil B,
Chassagnard) ont reçu
à Roanne les conseils indispensables en vue de créer
un courant d’affaires avec
la Russie. Objectif : aider
les entreprises locales à
s’imposer sur un marché en
pleine expansion. Bel Maille
(Riorges) et TBM Soieries
(Fourneaux) seront présentes,
les 5 et 6 octobre, au Salon
Première Vision, exporté
pour la première fois
à Moscou.
Le Caesar
s’exporte bien
Un pays du Moyen-Orient,
dont l’identité n’a pas
été révélée, vient de passer
commande à GIAT Industries de 76 véhicules Caesar
montés sur châssis SoframeUnimog. L’armée française a
également confirmé l’achat
de 77 véhicules du même
type qui seront montés sur
châssis Renault Trucks
Défense. Le véhicule Caesar
est équipé d’un système
d’artillerie très efficace. Il
peut être mis en batterie en
moins d’une minute, tirer
une salve de six coups à
une portée de feu de 40 km
et quitter la position en
moins de deux minutes.
L’architecte
du futur golf désigné
Le versaillais Alain Prat,
membre de l’association
européenne des architectes
de golf, a été retenu pour
dessiner l’extension du golf
du Roannais à Champlong.
Spécialiste de l’irrigation
et de la gestion de l’eau,
il travaillera en collaboration
avec des professionnels
roannais, notamment
le cabinet Hiatus pour
les bâtiments. Le début
des travaux est envisagé
en septembre 2007.
Alain Prat a réalisé une cinquantaine de parcours en
France et en Europe.
L e lycée Sainte-Anne
vient d’obtenir un nouvel
agrément pour la mise
en place d’un BTS M.U.C
(Management des Unités
Commerciales). Cette formation par la voie de
l’apprentissage, pour un
flux de 15 jeunes, devrait
satisfaire de nombreuses
entreprises. En 2004, l’AFPI
(aujourd’hui CIFOR) et
“Sainte-Anne” avaient
signé une convention de
partenariat mettant en
commun quatre formations en alternance dans
l’objectif de proposer
sur le bassin roannais
une offre cohérente et
concertée de BTS
du secteur tertiaire.
Un cinquième
département pour
l’IUT de Roanne
François Goulard,
ministre délégué de
l’enseignement supérieur
et de la recherche, inaugurera, le 6 novembre,
le tout nouveau département “Réseaux des télécommunications” de l’IUT
de Roanne. Ce cinquième
département formera
des techniciens supérieurs
des systèmes de télécommunications et tous types
de réseaux. En 2006,
le pôle d’enseignement
supérieur roannais compte
1800 étudiants.
Une Chambre sportive
Véronique Madelrieux,
nouvelle coprésidente
de 3E
Véronique Madelrieux
a été nommée, au début
de l’été, à la coprésidence
de l’association 3E.
Elle succède à Christine
Prat qui demeure membre
du bureau. 3E a pour
objectif de rapprocher
le monde de l’entreprise
et celui de l’enseignement
par des actions concrètes :
JAPRO, “Graine d’Entrepreneur”, Forum des
métiers...
Gisèle Lheureux, assistante
à la CCI du Roannais et
membre du Club
Athlétique Roannais, a
remporté le titre de championne de France, dans
la catégorie Vétéran 2
(1 h 27 mn 57 s), lors du
Championnat de France
de Semi-Marathon qui
se déroulait à Roanne
le 16 septembre dernier.
René Gergelé, vice-président de la CCI, a également participé à l’épreuve
sportive (1 h 39 mn 24 s).
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 11
ACTUALITÉS
Biennale Textile : la filière
à l’heure du renouveau
Et si les défis rencontrés par
l’industrie textile européenne
étaient annonciateurs de
nouvelles opportunités et
d’un renouveau pour la profession
toute entière ? Tel a bien été
le message diffusé et réaffirmé
par les congressistes, invités
à témoigner sur les “stratégies
gagnantes” à la Biennale Textile
organisée les 20 et 21 juin
par la CCI du Roannais.
Un souffle d’optimisme
pour une profession
en pleine transformation.
matiques de production et
de délocalisation”, “Envies en
scènes pour débattre sur les
mécanismes de la distribution”...
tous ces sujets de réflexion partageaient de nombreux points
communs, comme la créativité,
l’innovation, la quête d’identité,
le savoir-faire français...
Ainsi Pascal Morand, directeur
de l’Institut français de la mode,
Ann Charlotte Pasquier, directrice générale d’Aubade, Edith
Keller, présidente de Carlin
International, Jean-Bernard
Devernois, président du conseil
de surveillance de Devernois,
résidée par Nathan Gabay, Pdg de la
François Gadrey, président
société Jo’Ben, cette Biennale fut
d’Avance Diffusion, Evelyne
marquée notamment par la qualité de
Chaballier, directrice du Pôle
ses intervenants, au premier rang desquels
études conjoncture à l’Institut
se distinguèrent, entre autres, le sociologue
français de la mode, et bien
Gérard Mermet, l’entrepreneur-écrivain Ouverture de la Biennale par Nathan Gabay, président
d’autres intervenants prestiJean Duforest, Président d’Okaïdi, et le d’une Biennale consacrée aux “Stragégies gagnantes”.
gieux ont fait réfléchir les quelnouveau Président de l’Union des Industries
ques 200 congressistes sur les
Textiles Lucien Deveaux.
stratégies gagnantes à adopter dans un monde
recentrés sur “la stratégie marché”.
Le contenu de ce colloque a fortement évolué “La vision des années 2010”, “Les désirs en constante évolution. Objectif : fidéliser et
depuis quelques années : place à la passion cachés des consommateurs”, “Imaginer conquérir de nouveaux clients, leur donner
du futur, l’émerveillement du monde, l’en- l’inimaginable ou oser pour partager”, le sentiment d’Être en adaptant les produits
chantement du produit. Les discours se sont “Tout make or not tout make sur les problè- par plus de créativité, pourquoi pas jusqu’à
leur personnalisation.
Quant au show mode organisé par la
Les deux séances du Show Mode, le 20 juin dernier, ont accueilli plus de 1700 personnes.
Chambre Syndicale de la Maille, qui réunissait 19 entreprises de la région roannaise
et qui était placé sous le signe de la mode
sans frontières, il restera dans les mémoires
comme l’un des plus dynamiques et des plus
créatifs.
P
La synthèse des interventions de la
Biennale textile est accessible sur le site :
www.biennaletextile.com
Pour se procurer “L’annuaire 2006 de
la Filière Textile - Habillement Roanne et
sa Région”, édité par la Chambre de
Commerce et d’Industrie du Roannais et
l’Union des Industries Textiles Roanne et
Régions, contacter :
CCI du Roannais - 04 77 44 54 64
UIT Roanne et Régions - 04 77 44 54 40
12 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
ACTUALITÉS
Mobilisation générale pour la RN7 à 4 voies
Depuis novembre dernier,
les chambres consulaires de la
Nièvre, de l’Allier et de la Loire,
représentant 45000 entreprises,
sont unies dans le combat
pour la RN7 à quatre voies
entre Nevers et Roanne.
Objectif : obtenir de la part
de l’État un planning et
une programmation des travaux
sur l’ensemble de l’itinéraire,
et un financement garanti.
Retour sur les jalons d’une
mobilisation, et les prochaines
étapes prévues par l’association
“La N7 à 4 voies… vite !”.
“N
e nous trompons pas : notre
action va bien au-delà de l’intérêt des entreprises seules ! Il
s’agit d’une action territoriale, et j’en veux
pour preuve le travail que nous menons en
commun avec les élus des collectivités locales
qui donne encore plus de sens à notre combat”, prévient d’emblée Jean-Bernard
Devernois, président de la CCI du
Roannais. Depuis que l’association “La N7
à 4 voies… Vite !” a été portée sur les fonds
baptismaux, Jean-Bernard Devernois, aux
côtés des élus des chambres consulaires de
la Nièvre, de l’Allier, et de la Loire, se
mobilise sans relâche pour aboutir à une
programmation des travaux sur l’itinéraire
Nevers-Roanne.
puis stoppés. Sur les 243 km reliant Cosnesur-Loire à Balbigny, seuls 100 ont été aménagés à deux fois deux voies. Sur les 143 km
restants, 82,5 km ne sont ni programmés, ni
financés.
“L’État a failli à sa parole, et les voyageurs
qui s’aventurent au Sud de Nevers conservent une image désastreuse de leur parcours
et de nos régions, réputées inaccessibles. Il
résulte de cet état des infrastructures un
déficit d’attractivité qui nuit à l’implantation de nouvelles entreprises et au développement de l’emploi”, relève Jean-Bernard
Devernois.
Un bilan désastreux
Car il y a urgence : la Nationale 7 est devenue
au fil du temps un axe qui cumule dangerosité, inadaptation, et péril économique
pour les départements concernés, avec :
Plus de 1200 accidents, 200 morts ces dix
dernières années sur l’itinéraire.
14 000 véhicules par jour en moyenne,
dont 3000 poids lourds sur deux voies entre
Nevers et Moulins.
Un coût de transport supérieur de 25%
par rapport à une liaison à deux fois deux
voies.
Dès 1989, l’État annonçait la réalisation de
l’axe Paris-Roanne à quatre voies en 2000.
En 1995, la mise à deux fois deux voies de
la RN7 entre Cosne-sur-Loire et Balbigny
était déclarée d’utilité publique. Les financements et travaux étaient programmés,
Une vaste campagne de pétition
Des territoires asphyxiés par des infrastructures saturées, une dangerosité sans équivalent, et aucun espoir de voir la situation
s’améliorer à court terme… voilà ce qui a
décidé les élus des chambres consulaires
des trois départements d’agir. En s’appuyant
sur l’expérience réussie de lobbying en
faveur de l’A89 menée dans le Roannais,
l’association “La N7 à 4 voies… Vite !” a
déjà impulsé plusieurs opérations de sensibilisation et de communication : réalisation
d’un DVD donnant la parole aux entrepreneurs des territoires, conférences de presse à
Nevers, Moulins et Roanne, lancement
d’une vaste campagne de pétitions et de
signatures, création d’une page Internet
(www.rn7a4voies.com) permettant de signer
en ligne, réunions publiques prévues dans
les communes traversées par l’axe. Le premier
objectif de cette action est de faire en sorte
que l’ensemble de l’itinéraire de la RN7
entre l’A77 au Nord et l’A89 au Sud, soit à
nouveau considéré comme prioritaire par
l’État. L’association compte pour cela s’appuyer sur les PDMI (Programmes de
Développement et de Modernisation d’Itinéraire), un nouvel instrument de l’État pour
la réalisation des investissements routiers.
En associant les partenaires économiques et
politiques, elle a aussi élaboré un document
qui sera remis aux Préfets de Région afin
que l’axe soit inscrit dans les nouveaux
PDMI. En ligne de mire, il s’agit d’obtenir
l’aménagement de la RN7 dans une programmation complète de mise à quatre
voies assortie d’un financement garanti.
Le chemin s’annonce toutefois difficile : “Il
nous faut craindre beaucoup d’obstacles,
commente encore Jean-Bernard Devernois.
Mais nous resterons mobilisés, car nous
sommes convaincus d’agir pour une bonne
et juste cause. Il faudra donc compter sur
notre détermination. Dans le parfait respect
des lois, bien sûr, mais sans accepter plus
longtemps les promesses non tenues comme
cela a été le cas pendant ces vingt dernières
années”.
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 13
Président de l’UIMM pour le Nord de la Loire, Jean-Luc Berger, dirigeant de la Chaudronnerie Berger,
montre l’exemple : il fait partie des pionniers des JNPO en Roannais.
DOSSIER
JNPO : portes ouvertes,
idées larges
Changer leur image,
en particulier auprès des jeunes,
faire connaître leur savoir-faire
et leur maîtrise technologique
afin de faciliter leur recrutement,
promouvoir leurs produits et si possible
les vendre, mobiliser leur personnel...
Les 59 entreprises roannaises, actrices
des JNPO 2006, du 9 au 16 octobre,
ne manqueront ni de motivations,
ni d’esprit d’ouverture. Devenue un média
à part entière, la visite d’entreprise
révèle aussi, au quotidien, une nouvelle
catégorie de “consom’acteur”.
14 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
A
u cours de l’année 2005,
15 millions de français
ont franchi le seuil d’une entreprise ou d’un établissement lié
au patrimoine industriel. En
1990, on n’en recensait pas plus
de trois millions. Un véritable
phénomène auquel le Roannais
participe désormais. Du 9 au 16
octobre, la 3ème édition locale
des JNPO, placée sous l'égide
de la CCI du Roannais, permettra
à 59 entreprises de recevoir près
de 5000 visiteurs. Plus de 300
visites sont au programme.
Montrer la réalité des métiers
Bon nombre d’entreprises engagées dans cette démarche poursuivent un objectif collectif :
modifier le regard que le “grand
public” pose sur leur métier. En
montrant leur savoir-faire, elles
font œuvre de salut public pour
leur profession, surtout si celle-ci
est en perte de vitesse ou souffre
d’une image négative. Une attitude quasiment corporatiste, au
sens noble du terme. “Le secteur
de l’abattage et de la découpe de
viande n’a plus rien à voir avec
l’image d’Epinal décrite par
nos grands-parents, témoigne
Jean-Michel Puech, responsable qualité du groupe roannais
SICAREV, l’un des principaux
acteurs agroalimentaires en
Rhône-Alpes. En production,
les stylos ont laissé la place aux
codes-barres et aux douchettes.
JNPO : PORTES OUVERTES, IDÉES LARGES DOSSIER
Les commandes sont prises par grâce à un savoir-faire reconnu
échanges de données informa- en matière de tricotage des fils
tisées, nos documents sont ar- de verre. Racheltex (7 salariés,
chivés sur support informatique. 445 K€ de CA) confectionne
En élevage, nos techniciens uti- également des vêtements prolisent des PC portables ou des fessionnels spécifiques, notampockets PC. C’est en montrant ment des pantalons de bûchela réalité de notre métier que rons. En sortant des sentiers
nous espérons modifier la per- battus, elle a trouvé sa voie.
ception qu’en a le public”. “Tant de produits sont fabriqués
Fournisseur des plus grandes loin de nos frontières que cerenseignes de la distribution tains peuvent se demander s’il y
(Casino, Carrefour, Champion, a encore des savoir-faire ici,
Leclerc, Systeme U…) et de renchérit Thierry Pérard à la
groupes industriels internatio- tête de la confection Pérard (11
naux (Socopa, Bigard, Charal, salariés), basée à Renaison. Un
Lustucru…), SICAREV a grand nom du prêt-à-porter
constamment investi
roannais a dit un jour
afin d’améliorer les
que le savoir-faire,
conditions de travail “Le savoir-faire, c’est bien, mais que le
c’est bien, faire-savoir,
de ses collaborateurs :
c’est
suppression du por- le faire savoir, encore mieux. En
tage des carcasses, c’est encore ouvrant nos portes,
aiguisage des counous sommes dans cette
mieux”.
teaux par un service
logique d’affirmation
dédié, installation de
de notre présence et de
canons pneumatiques suppri- notre volonté de nous battre”. Il
mant le convoyage manuel des profitera des JNPO pour faire
déchets… La profession toute un peu de pédagogie - “explientière n’est d’ailleurs pas restée quer le rôle du fabricant, du
les deux pieds dans le même façonnier, du négociant, du dissabot : depuis la crise de l’ESB, tributeur” - et pour dire ce qu’il
la filière viande a considéra- a sur le cœur : “Il faut expliquer
blement modifié ses schémas aux gens la vie de l’entreprise,
organisationnels, au point d’être mais aussi le contexte dans
à la pointe des réglementations lequel elle évolue. Le consomeuropéennes en matière de tra- mateur est devenu intelligent. Il
çabilité : “Bien d’autres filières doit savoir que lorsque la
nous envient désormais”, savoure France vend un avion à un pays
Jean-Michel Puech.
étranger, elle fait monter sa
balance commerciale, mais
Faire de la pédagogie
qu’en contrepartie, elle ouvre la
sur la vie de l’entreprise
porte à toute sorte de produits
Les entreprises du secteur textile fabriqués par ce pays. Pour
souhaitent également profiter gagner des parts de marché, on
de la tribune offerte par les en cède d’autres”. Et à ce jeu-là,
JNPO pour montrer leur déter- le textile n’est pas toujours
mination face à l’adversité. Les gagnant, loin de là.
sous-traitants n’hésitent pas à “Nous voulons enlever cette
monter en première ligne. “Si image noire que les gens ont de
nous participons aux JNPO, notre métier”, abonde Jeanc’est très clairement pour mon- Michel Rey, président de la
trer que le textile a encore une Fonderie Rey qui emploie une
raison d’être dans le Roannais”, trentaine de personnes à
explique Pascal Durand, gérant Commelle-Vernay. Les viside Racheltex, installée à Lay. teurs des JNPO seront impresSon entreprise travaille pour la sionnés par le parc-machine :
mode, mais également pour le trois centres verticaux quatre
secteur médical, l’horticulture, axes, un tour avec chargement
l’industrie haute température, des pièces sur palettes robo-
tisées, tours parallèles deux et
trois axes, contrôles par analyse
thermique, spectromètre, ultrasons... La société n’est pas restée
non plus à l’âge de pierre sur le
plan commercial. Elle compte
désormais 300 clients issus de
25 secteurs d’activités différents, du bâtiment à la voirie, en
passant par le secteur agricole,
la robinetterie, la mécanique
générale, la chaudronnerie,
l’hydraulique...
Susciter des vocations
auprès des jeunes
Cible naturelle de cet exercice
de pédagogie : les jeunes. Tout
en regrettant qu’ils soient encore
trop peu nombreux à pousser
les portes des entreprises (37%
des visiteurs sur le plan national), notamment dans le cadre
scolaire, les chefs d’entreprises
comptent sur des organisations
de type JNPO pour tordre le cou
aux lieux communs et susciter
des vocations. Potain, fabricant
mondial de grues, n’a guère de
souci de notoriété, mais s’efforce
de battre en brèche les idées
reçues sur les métiers de la
métallurgie. Ses atouts maîtres :
la créativité, l’innovation, la
technologie. “Pour attirer les
jeunes vers nos métiers, nous
devons aussi leur montrer que
nous avons trouvé les réponses
à des enjeux éthiques, leur
transmettre les valeurs de l’entreprise en matière de formation,
de sécurité, de qualité”, explique
Eric Pommier, directeur de
l’usine de Charlieu (320 salariés)
qui compte désormais un bureau
d’études local d’une cinquantaine
Berger croit en son étoile
L
a chaudronnerie Berger, installée en zone industrielle de Riorges, fait
partie des pionniers des JNPO en Roannais. En bon président de l’UIMM
(Union nationale des industries et métiers de la métallurgie) pour le Nord
de la Loire, Jean-Luc Berger montre l’exemple. “Le métier de
chaudronnier n’est peut-être pas le plus prestigieux, mais il a beaucoup
évolué. Ce n’est plus le marteau et la gamelle”. Au sein de son entreprise,
la polyvalence et l’esprit d’initiative sont des vertus primordiales :
“L’opérateur part avec son plan et se débrouille. Chez nous, personne
n’est cantonné à des tâches subalternes à longueur de journée. À la fin du
travail, il faut que chacun ressente la fierté du devoir accompli. À travers
les JNPO, c’est aussi le message que je souhaite faire passer aux jeunes. Ils
sont plus nombreux qu’on ne le croit à vouloir travailler de leurs mains,
mais on ne leur montre pas encore assez la réalité des métiers”. La
chaudronnerie Berger travaille l’inox, l’acier, les aciers spéciaux pour des
secteurs très variés : l’agroalimentaire, l’industrie chimique, le BTP,
l’environnement. “Pour bien comprendre notre positionnement, je dirais
que nous ne sommes pas le prêt-à-porter de la chaudronnerie, mais que
nous pourrions participer à des défilés du sur-mesure. Ici, trois pièces, c’est
déjà une série”. Cette capacité à fabriquer des moutons à cinq pattes a
permis à Berger de se faire un nom sur le plan national et international.
L’export indirect représente une part non négligeable du chiffre d’affaires.
Spécialisée dans la fabrication d’attelages et de cuves de camions citernes,
elle a livré des cuves en Uruguay, en Ukraine, au Yémen, et prépare
actuellement une commande de 22 cuves à bitume destinées au chantier
de la Transaharienne. En France, elle est sous-traitante de Lamberet et de
Potain. “Nous avons réalisé des outillages d’assemblage de pièces pour
Airbus, ainsi que l’habillage du pont à haubans qui se trouve sur l’A7 à
Orange”, indique Jean-Luc Berger, également gérant de la société MSL
(Mécano Soudure de la Loire) installée dans les mêmes locaux. Au total, les
deux entités emploient 25 personnes et réalisent un chiffre d’affaires de
1,5 million d’euros. “J’aimerais vraiment que des jeunes et leurs parents,
mais aussi des professeurs et des conseillers d’orientation, viennent nous
voir lors de ces portes ouvertes”. Même si la visibilité sur plusieurs mois
“est quasiment nulle”, le travail ne manque pas. “La pièce unitaire ne sera
jamais sous-traitée en Chine ou ailleurs. Les bons chaudronniers sont de
plus en plus courtisés, ce qui fait progresser les salaires”.
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 15
DOSSIER JNPO : PORTES OUVERTES, IDÉES LARGES
de personnes et emploie 70 collaborateurs en services supports :
méthodes, qualité, ressources
humaines, maintenance. Le
groupe a réalisé un chiffre d’affaires 2005 de 444 millions
d’euros, dont 63% à l’export
(Allemagne, Italie, États-Unis,
Europe de l’Est...).
À Roanne, Barriquand Technologies Thermiques, spécialisée
dans la conception et la réalisation d’échangeurs de température pour tout type d’industrie
(génie climatique, industrie
lourde, agro-industrie, chimie,
pharmacie...), essaie d’agir très en
amont. “Nous espérons accueillir
des jeunes avant leur orientation
pour les attirer vers nos métiers
qui sont peu valorisés par le
système éducatif et les médias,
alors qu’ils proposent des carrières et des perspectives motivantes, indique Michel Fuchs,
directeur général de l’entreprise.
Nous allons mettre en avant la
technicité et le professionnalisme
de nos compagnons, le fonctionnement souvent spectaculaire de
nos machines de fabrication, la
qualité et la complexité de nos
produits destinés au monde
entier, ce qui fait notre fierté”.
En 2005, le créateur du célèbre
échangeur à plaques soudées
“Platulaire”, a effectivement
réalisé à l’export (Chine, ÉtatsUnis, Inde, Australie, Europe...)
75% d’un chiffre d’affaires global de 25 millions d’euros.
L’entreprise emploie 135 personnes, dont 100 à Roanne.
Partant du principe que l’immersion totale dans un milieu
reste la meilleure façon de faire
sa connaissance, La Manufacture
des Velours et Peluches, installée
à Saint-Just-en-Chevalet, a décidé d’associer les collégiens du
village à l’organisation de toutes
ses opérations “portes ouvertes”.
“Nous utilisons un mini guide
de visite et un film réalisés par
les élèves eux-mêmes. Ces supports permettront d’expliquer
l’aspect très technique de notre
métier, difficile à décrire pendant
la visite à cause du bruit”, commente Jean-François Renaud,
gérant de MVP, société du veloutier lyonnais Bouton-Renaud
depuis 1998. Ses produits sont
destinés à l’habillement féminin.
Ses clients s’appellent Armani,
Dior, Chanel, Gucci, Kenzo,
Ralph Lauren... “Si notre
modeste témoignage contribue
aussi à réduire la barrière entre
vie scolaire et vie professionnelle, nous aurons réussi”,
reprend Jean-Michel Puech,
tout en proposant de ne pas utiliser le mot “tourisme”, un peu
trop connoté “monument historique” à ses yeux, pour le remplacer par l’expression “découverte technologique”.
Transformer un visiteur
en ambassadeur
La Boîte à cake tient la bonne recette
P
renez un produit de qualité, fabriquez-le dans une
région prisée par les autocaristes, saupoudrez le tout
de votre plus beau sourire, et vous tenez la recette d’un
bon tourisme industriel, “version commerciale”.
Lorsqu’ils ont quitté le centre-ville de Saint-Etienne, en
2001, pour installer leur unité de production à
Briennon, Jean-Pierre Ravote et Pierre-André Galichon,
cofondateurs de La Boîte à cake, ont multiplié par
douze leur chiffre d’affaires réalisé en direct. “On ne
s’est pas installé par hasard entre La Bénisson-Dieu et
Charlieu, deux des plus beaux sites touristiques de la
Loire, explique Jean-Pierre Ravote. Entre les visites
patrimoniales, les autocaristes sont toujours à la
recherche de dégustations de produits. Nous avons misé
d’emblée sur ce créneau”. Chaque année, 40 à 50 cars
entrent dans La Boîte à cake. Il s’agit pour la plupart de
clubs du troisième âge et d’associations. Jean-Pierre
Ravote assure lui-même la visite, avec pédagogie et
humour. “Ici, les gens ont grandi avec du petit cake
dans leur biberon”, assure-t-il. Référence aux célèbres
Cakes Rocher dont sont issus les deux chefs
16 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
d’entreprises. “Nous ne voulions pas que ce produit
disparaisse. Alors nous avons investi tout ce que nous
avions dans cette aventure”. La corde sensible est
touchée : “Une visite, ça se fait avec le cœur. Nous avons
une belle histoire à raconter, autant le faire”, assure
Jean-Pierre Ravote qui se sent désormais “acteur” du
tourisme roannais. “J’explique la spécificité roannaise à
l’intérieur même du département. J’explique pourquoi,
à quelques kilomètres de là, les pierres deviennent
jaunes et les vaches changent de couleur”. La Boîte à
cake (cinq salariés) fait son beurre avec cette forme de
tourisme et ne s’en cache pas. “C’est l’objectif numéro
un. Un car représente entre 300 et 500 euros de chiffre
d’affaires. Nous réalisons désormais entre 10 et 15% de
notre chiffre d’affaires (un million d’euros au total,
NDLR) via notre magasin d’usine qui est aussi fréquenté
par une clientèle locale”. L’entreprise prépare
également l’avenir en accueillant les écoles du Roannais
qui en font la demande. “Là, il n’y a pas de vente
directe à la clé. Mais ça fait partie du jeu. On éduque les
enfants aux bons produits”.
La visite d’entreprise est devenue
un véritable média. Son impact
est maximal. Un visiteur retient
de trois à neuf fois plus de choses
sur l’entreprise qu’en lisant un
article ou en regardant un reportage. “Tous les sens sont sollicités lors d’une visite, analyse
Stéphanie Héritier Da Cunha,
chargée de mission du club
régional TISTRA (Tourisme
industriel scientifique et technique Rhône-Alpes). Ouvrir les
portes de son entreprise est
devenu un acte de communication pertinent. Si la visite est
bien faite, le visiteur sent qu’il
est privilégié, qu’il vit un
moment rare. Un visiteur satisfait devient un formidable
ambassadeur de la société”.
Le groupe roannais GIAT
Industries l’a bien compris. Il a
fait de sa participation aux
JNPO un véritable outil de communication externe, capable de
véhiculer sa nouvelle image :
Photo J.L. Lagoutte
JNPO : PORTES OUVERTES, IDÉES LARGES DOSSIER
Les Tissages Saint-Roch
cultivent l’art de la table
L’
“Il est bien évident que nous ne
proposons pas de char Leclerc à
la vente, plaisante Laurent
Chauveau, directeur du site
roannais. Mais nous trouvions
dommage que les Roannais
n’aient de GIAT qu’une image
trop souvent négative. GIAT
ce n’est pas un corps noir
n’émettant aucun signal. Notre
volonté consiste à montrer que
notre entreprise a changé, qu’elle
s’est transformée, qu’elle est
devenue une véritable société
d’ingénierie”.
En interne, la formule fonctionne
aussi. Les salariés sont généralement fiers de montrer leur
outil de travail au public, y
compris à leurs familles qui
trouvent là l’occasion de découvrir l’univers quotidien de l’un
des leurs. D’après une enquête
menée en 2004 par le CSA à la
demande de l’ACFCI (Assemblée des chambres françaises de
commerce et d’industrie), à l’origine des JNPO, 75% des actifs
souhaitent l’ouverture de leur
entreprise au public. “On voit
parfois revenir d’anciens salariés,
explique Jean-Luc Berger, pdg de
la Chaudronnerie Berger, à
Riorges (voir encadré). Pour eux,
c’est une sorte de pèlerinage”.
“Les salariés s’impliquent réellement dans l’organisation, reprend
Jean-François Renaud. L’intérêt
que portent les visiteurs à leur
travail, à leur savoir-faire unique,
décuple par la suite leur moti-
vation. Je crois aussi qu’il est
bon pour une entreprise de se
“revisiter” de temps à autre afin
d’offrir son plus bel aspect. Un
peu comme lorsque l’on reçoit
des amis chez soi”.
Associer visite et achat
“S’ouvrir, c’est aussi vendre”,
ajoute Stéphanie Héritier Da
Cunha. Lorsqu’elles disposent
d’un lieu de vente directe, les
entreprises ouvrant leurs ateliers
de fabrication de façon régulière
bénéficient de retombées économiques non négligeables, principalement dans les secteurs de
l’agroalimentaire et de l’artisanat.
Selon l’enquête de l’ACFCI,
54% des visiteurs effectuent un
achat à l’issue du parcours de
découverte. Le panier moyen
s’élève à 33 euros, soit une augmentation de près de 20% par
rapport à 2002. Un nouveau
type de client est né : le
consom’acteur...
Lors des JNPO roannaises, plusieurs entreprises de services
privilégieront les visites “business to business”, à l’image de
l’Imprimerie Chirat, l’un des
leaders français de l’industrie
graphique. “Nous ne sommes
pas organisés pour accéder aux
très nombreuses demandes de
particuliers, souligne Jacques
Chirat. Nous avons donc réservé
ces journées aux professionnels.
Lors des précédentes éditions,
nous avons pu développer des
image est surréaliste : en pleine canicule de juillet, la bourre blanche
du coton d’Egypte, lovée dans les moindres recoins de l’usine
Saint-Roch, donne l’impression qu’il neige sur Thizy. “C’est une
caractéristique propre aux fibres longues. Le coton égyptien est le
meilleur du monde”, indique Jean-Michel Raymond, à la tête, depuis trois
ans, des Tissages Saint-Roch, spécialisés dans la fabrication de linge de
table et d’office : nappes, serviettes, torchons, chemins de table, carrééponge. Les plus grandes enseignes nationales, les boutiques spécialisées
et de décoration (dont Atmosphère, Bonnet-Blanchet, Histoires de maison
à Roanne) distribuent les produits Saint-Roch. “Nous sommes positionnés
sur un créneau moyen haut de gamme”, indique le chef d’entreprise au
bel accent aveyronais. S’il participe aux JNPO, c’est avant tout “pour
montrer que le textile est vivant et viable en France, qu’il y a un savoirfaire à maintenir par tous les moyens”. Il confie d’ailleurs les visites à ceux
qui détiennent ce savoir-faire : “J’estime que c’est aux salariés et
particulièrement aux chefs d’ateliers de présenter leur outil de travail. La
production, c’est leur truc. Nous, nous sommes simplement là pour mettre
en musique”. Dans chaque pièce du labyrinthe Saint-Roch, Jean-Michel
Raymond a d’ailleurs épinglé une interview de Lilian Thuram louant
“l’esprit d’équipe”. Les 26 métiers produisent jusqu’à 280 mètres par jour.
“Nous réalisons toute la fabrication, hormis les apprêts et la teinture que
nous confions à TAT”. L’entreprise, qui vient d’investir 232 K€ dans son
outil de production, exporte désormais 27% de son chiffre d’affaires (2 M€
au total) et vient d’exposer avec succès à Dubaï et Tokyo. Elle emploie une
trentaine de personnes (dont cinq à domicile) et s’appuie sur une force de
vente composée de huit commerciaux. “J’espère vraiment que des jeunes
vont venir voir ce que l’on fait de l’autre côté de la porte d’une entreprise.
Il faut susciter des vocations pour faire vivre ce métier”. En octobre,
Saint-Roch ira, à son tour, au devant des Roannais en participant au
Festival “Roanne Table Ouverte”. Claire Jallas, directrice de création, a
imaginé une magnifique collection de nappes symbolisant les principaux
bâtiments de la ville (théâtre, musée, CCI, gare, hôtel de ville...).
relations commerciales avec
plusieurs visiteurs et nous
renouvellerons l’expérience cette
année”.
Faciliter les recrutements
Dans une région roannaise
dominée par les activités textiles,
mécaniques et agroalimentaires,
la société Noviloire, spécialisée
dans la conception et la production en petite et moyenne série
d’instruments pour l’automatisation des analyses médicales,
apparaît atypique. “Notre activité se situe plutôt en marge des
activités industrielles traditionnelles, et nos produits sont peu
ou pas connus des Roannais.
C’est pour cette raison que lors
des JNPO, nous ciblons en priorité les étudiants et les professionnels”, explique Alain Pacoret,
directeur général de la société.
La PME roannaise, qui devrait
faire progresser son chiffre
d’affaires de 12,5 à 17 millions
d’euros sur l’exercice 2006,
présentera notamment son
département de Recherche et
Développement et les technologies les plus modernes qu’elle
utilise en matière de mesures
optiques (analyse d’image,
comptage de photons...). “L’an
dernier, nous avons noué quelques contacts intéressants avec
des étudiants de l’enseignement
supérieur. Près de 80 % de nos
50 salariés sont Bac+2 à Bac+6.
En terme de recrutement, il est
important d’être connu sur son
territoire”.
Une professionnalisation
croissante
Ce lien précieux entre le tissu
économique et la population, et
les retombées réelles des visites
d’entreprises sur le commerce
local, incitent les territoires à
soutenir leurs entreprises dans
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 17
DOSSIER JNPO : PORTES OUVERTES, IDÉES LARGES
cette démarche d’ouverture. Le
contrat “Pays Roannais en
Rhône-Alpes” dispose ainsi,
depuis 2005, d’une nouvelle
ligne budgétaire : 25% des
dépenses d’investissement de
l’entreprise (travaux, signalétique) et 50% des dépenses de
communication peuvent être
prises en charge lors de la mise
en place d’un projet de découverte économique. Le réseau
régional TISTRA propose également des aides techniques.
Ses membres peuvent bénéficier de subventions à hauteur
de 50% du coût global d’un
projet d’équipement lié à l’accueil ou à la mise en scène de
parcours de visite.
Ouvrir ses portes au public est
désormais considéré comme
“un centre de profit”. D’où une
volonté de la part de certaines
entreprises “de professionnaliser
le produit-visite”. En 2002, seulement 3% d’entre elles faisaient
appel à un prestataire spécialisé,
contre 8% en 2004 . C’est le créneau qu’a choisi, en Roannais,
Isabelle Chantelot-Charpennet,
à la tête de St-Alban VDS
(Visites Découvertes Services).
“Ma société est née du développement spectaculaire de la
société des Eaux Minérales de
St-Alban, à Saint-Alban-lesEaux. La direction s’est aperçue
que l’organisation en interne
des visites était lourde à gérer.
Elle me l’a donc confiée. Mon
rôle est de donner le plus d’in-
18 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
Redécouvrir sous un autre œil
le monde des PME
et sans doute révélé à certains,
la cote de popularité élevée des
PME : 74% des Français, quel
que soit leur âge ou leur position sociale, déclarent avoir une
bonne opinion des entreprises
(enquête ACFCI 2004). Leur
curiosité s’exerce généralement
en direction des secteurs qui ne
sont pas les leurs. Alain Pacoret
(Noviloire) y voit une explication : “Il ne faut pas oublier que
le public qui nous rend visite
est, pour partie, salarié d’autres
entreprises. Ces gens ont compris qu’ils devront, dans leur vie
professionnelle, changer plusieurs fois de métier. Le fait de
connaître différentes entreprises
peut leur ouvrir de nouvelles
portes”.
Ouverture réciproque, décloisonnement, partage... Les “portes
ouvertes”, quelle que soit leur
forme ou les objectifs qu’elles
cherchent à atteindre, jouent un
évident rôle social. “C’est une
forme d’ouverture aux autres et
sur l’extérieur”, commente
Pascal Durand (Racheltex).
“C’est un état d’esprit”, renchérit Jean Dalaudière, grand
ordonnateur des JNPO 2006 au
sein de la CCI du Roannais :
“Mon vœu le plus cher est que
nos visiteurs repartent heureux
d’entreprises heureuses. Toute
notre équipe d’organisation est
tendue depuis des mois vers cet
unique et bel objectif”.
Le tourisme économique lié au
monde de l’entreprise a confirmé,
Dossier réalisé
par Frédéric Thomasson.
Isabelle Chantelot-Charpennet a créé la société St-Alban VDS
pour professionnaliser le produit visite.
formations possibles, de montrer un maximum de processus,
tout en respectant les règles
internes de la société en terme
d’hygiène et de sécurité. Je
mets aussi un point d’honneur à
valoriser le travail de l’ensemble
des salariés et leur savoir-faire.
C’est essentiel”.
Cette professionnalisation a
permis au groupe Saint-Albanais
de répondre à la demande. Alors
qu’il avait organisé 86 visites
pour 1789 personnes de 1998 à
2004, il a reçu pas moins de
1866 personnes lors de 121
visites entre mai 2005 et juillet
2006. Des visiteurs de 20 nationalités différentes ont découvert
le site. Les séances durent entre
1h30 et 2h, généralement en
groupe, au sein de clubs de
l’amitié, d’associations, ou de
regroupements divers. “Le visiteur devient un ambassadeur de
la société et de ses produits. De
nombreuses personnes reviennent d’ailleurs avec des amis
pour leur faire à leur tour
découvrir le site”, explique
Isabelle Chantelot-Charpennet,
en contact avec plusieurs sociétés
roannaises pour mettre en place
ce type d’organisation aux
retombées indéniables sur le
commerce local : “Beaucoup de
visiteurs associent visite et restauration. Je les oriente tout
naturellement vers des restaurants ou acteurs locaux. C’est
un échange de bons procédés”.
HAUT DE GAMME
Denis & Fils, la vie devant “soie”
Fournisseur
des plus grands
couturiers français,
de Chanel à Rochas,
la PME de Montchal
a tissé patiemment
les fils de son succès
et vient d’investir
deux millions d’euros
dans un magnifique
outil de production.
À
l’ombre du clocher de
Montchal
et
des
Montagnes du Matin,
Denis & Fils est bien davantage
qu’une entreprise textile. À elle
seule, cette PME de 43 salariés
démontre que fabrication ne rime
pas forcément avec délocalisation. “L’investissement que
nous venons de réaliser dans un
nouvel outil de production doit
nous permettre de répondre aux
trois impératifs de notre métier :
qualité, créativité, réactivité”,
explique Christian Denis, qui Christian Denis et son neveu Bruno travaillent à la mise au point de tissus techniques.
dirige la société au côté de son
vers le haut de gamme. On traverse ses Cottance, Rozier-en-Donzy, Maclas, Les Saufrère, Jean-Paul.
Symbole de la perpétuelle quête de perfection 5000 m 2 d’ateliers les yeux écarquillés. vages, Saint-Barthélemy-Lestra, Montchal...
de Denis & Fils : son tout nouveau labora- Sur la soixantaine de métiers Jacquard à Denis et Fils réalise 30% de son chiffre
toire de contrôle. Dynamomètre, tortiomètre, mécanique électronique, la magie opère : d’affaires (6,9 millions d’euros) à l’export
microscopes, vérificateurs de fiabilité des Denis & Fils travaille principalement la soie (Europe, États-Unis, Arabie Saoudite, Émirats
couleurs, de l’imperméabilité, de la résistance naturelle, importée de Chine, l’acétate, le Arabes Unis). Elle s’appuie sur dix agents
au soleil, sanctionnent le moindre accroc de coton... La créativité de la styliste maison, multicartes. Présente chaque année au salon
production. L’enjeu est de taille. Les clients conjuguée au savoir-faire ancestral d’un Première Vision à Paris et à l’European
de l’entreprise, qu’ils s’appellent Chanel, personnel “qui respire la soierie”, illuminent Preview de New-York, elle vient d’engager
Rochas, Dior, Cymbeline ou Pronuptia, le tout nouveau show-room, véritable une mission commerciale en Russie.
agitent tous le même aiguillon : celui de concentré de bonheur : “Nous sommes des Prochain objectif : le marché chinois.
l’excellence. “Des collaborateurs de Chanel spécialistes de la doublure siglée en soie”, “Notre croissance passe par l’export, c’est
nous rendent visite régulièrement. Nous de- reprend Christian Denis. Chaque client per- certain”, explique Christian Denis.
vons être à la hauteur. Nous n’avons pas in- sonnalise ses créations. Chemisiers, robes, La PME de Montchal s’est également divervesti deux millions d’euros pour briller, jupes, foulards, tiendront la vedette lors sifiée dans le tissu d’ameublement (30% du
mais pour être encore plus efficaces. Nous du prochain défilé Chanel. “Lorsque nous y chiffre d’affaires). Elle confectionne notamavons notamment mis notre informatique en assistons, nous sommes toujours émus et ment des doubles rideaux pour des éditeurs
réseau. La traçabilité est totale”, indique le très fiers de voir passer certaines de nos nationaux. “Notre force réside dans la capacité d’honorer des commandes qui peuvent
robuste chef d’entreprise, très impliqué étoffes”.
L’entreprise n’est pas familiale que de nom. aller de 10 à 50 000 mètres”, indique le chef
dans la vie associative locale.
Comme à chaque étape de son existence, Elle a su garder l’ambiance qui s’y rattache. d’entreprise qui travaille, au côté de son frère
Denis & Fils s’est donnée les moyens de ses On tutoie facilement, les poignées de mains et de son neveu Bruno, à la mise au point de
ambitions. En 1984, à la disparition de bon sont franches. Un sous-traitant vient livrer tissus techniques.
nombre de soieries lyonnaises, elle avait fait sa production. Il fait partie de la dizaine
le choix de passer de simple sous-traitant à de partenaires locaux qui tissent le fil sans
fabricant. Au fil du temps, elle s’est orientée relâche dans leurs petits ateliers de Bussières,
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 19
INDUSTRIE
Mondelin : l’innovation, outil de réussite
Tout maçon, carreleur
ou peintre qui se respecte
a eu un jour en main
un outil fabriqué par
l’entreprise Mondelin.
La PME d’Ambierle,
qui a désormais passé
le cap des 100 salariés,
cultive un esprit
d’innovation inscrit
dans son code génétique.
D
ans
la
campagne
d’Ambierle, ses 13 000 m2
de bâtiments ne passent
pas inaperçus. L’entreprise
Mondelin est pourtant d’une rare
discrétion. “Ce n’est pas par goût
du secret, mais le temps manque
souvent pour communiquer”,
analyse sobrement Jean-Paul
Gouilloux, qui assure une direction “bicéphale” au côté de son
épouse Françoise, fille du fondateur de l’entreprise, Roger
Jean-Claude et Françoise Gouilloux, la direction “bicéphale” de la société Mondelin.
Mondelin.
Innovateur dans l’âme, Roger Mondelin a Levpano, un produit mis sur le marché en conçus en bois, en acier et en plastique.
imprimé une marque de fabrique que la 1975. “Il s’agit d’un appareil qui permet de Nous importons quelques composants,
PME a pris soin de cultiver. “Mon père était poser la plaque de plâtre verticalement. mais pas de produits finis sur notre cœur
un créatif, un inventif, indique Françoise Nous avons lancé avec succès une nouvelle d’activité”. La PME emploie en moyenne
Gouilloux. Il avait le sens de l’ergonomie, il adaptation, le Levpano Combi. Nous sommes 110 personnes, dont 60% en production,
analysait les gestes des artisans et exploitait leader mondial sur ce créneau”. Mondelin a 20% à la logistique et 20% à des fonctions
comme personne le potentiel des maté- pris soin de protéger ses fabrications : elle administratives, commerciales et d’encadrement. “Nous avons opéré un important travail
riaux”. L’innovation-produit est restée au exploite une dizaine de brevets.
cœur du fonctionnement de la SA. “Nous L’entreprise roannaise s’appuie sur un de structuration qui porte aujourd’hui ses
sommes simplement passés d’une création réseau de négociants en matériaux régio- fruits. Nous avons notamment créé un
spontanée, dans le sens noble du terme, à naux et nationaux (Big Mat, Point P, bureau d’études en 2002 et un service marune création étudiée”, résume Jean-Paul Gedimat, Samse, Réseau Pro, Promater), keting en 2005”. Le recrutement, qu’il
Gouilloux. “Il n’y a pas une journée qui passe sur des spécialistes de la fourniture indus- s’agisse de cadres ou d’opérateurs, n’est pas
sans que l’on parle, d’une façon ou d’une trielle (Descours & Cabaud) et sur des toujours chose facile.
autre, de recherche et d’innovation. On loueurs (Loxam, Laho Equipement, La marque au moulin, héritage du premier
essaie de détecter les besoins de nos clients Kiloutou). Elle exporte 15% de son chiffre site de production situé rue du Moulin-àen matière de productivité, de sécurité et de d’affaires (15 millions d’euros au total) et a Vent à Roanne, investira 500 K€ l’an proréduction de la pénibilité. On crée des pro- ouvert, en 2005, une délégation commerciale chain dans une extension de 1300 m2. “Le
totypes, puis on tamise, et l’on voit ce qui à Saragosse (Espagne). “Il est possible marché est porteur, même s’il doit régulièrequ’elle devienne une filiale de commerciali- ment absorber le sourcing asiatique qui arrive
reste à la surface”.
Spécialisée dans la conception et la fabri- sation dès 2007”, annonce Jean-Paul par containers entiers, analyse le chef d’entreprise. Mais notre notoriété, notre image
cation de produits à destination des profes- Gouilloux.
sionnels du bâtiment, Mondelin s’adresse En matière d’organisation de production, de fiabilité et notre capacité d’innovation
aux maçons-façadiers, aux carreleurs, aux Mondelin fonctionne “avec trois usines nous permettent d’être raisonnablement
peintres et aux plâtriers-plaquistes. De la dans l’usine”. Elle s’appuie sur des ateliers confiants en l’avenir”.
taloche à la truelle, de la règle télescopique de menuiserie, de métallurgie et de plasturgie.
aux tables à encoller, son catalogue affiche “Nous disposons également d’un hall d’as1600 références différentes, dont le semblage car certains outils sont à la fois
20 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
INTERNATIONAL
Les ambitions européennes de CSC
En investissant 5 millions d’euros
dans un bâtiment de production
ultramoderne et en doublant
son effectif, la PME costelloise
compte devenir, d’ici 2010,
le leader continental de la cuve
en acier inoxydable.
L
e groupe villeurbannais Boccard a
décidé de faire de sa filiale Constructions Soudées du Coteau “sa tête
de pont européenne” sur le marché des cuves
en acier inoxydable. “CSC va devenir un site
de haute technologie capable de répondre
aux attentes du marché”, explique Patrick
Boccard, pdg du groupe éponyme (3300
salariés, 350 millions d’euros de chiffre
d’affaires).
Les cuves CSC, qui font partie du paysage
industriel costellois depuis des décennies,
ont considérablement évolué sur le plan
technologique. Elles sont passées du stade
de simple réservoir de stockage à celui de
produit stratégique équipé de systèmes de
thermisation et d’agitation, de passerelles,
de robots. “La grande majorité de nos cuves
sont désormais environnées, explique
Olivier J. Pauwels, directeur général de
CSC. Un client comme L’Oréal, par exemple,
souhaite plus qu’une structure de stockage
pour ses mascaras. Il nous demande d’incorporer dans la technologie de la cuve des éléments de dosage et de mélange très pointus”.
De Moët & Chandon à Perrier, en passant
par Guigal, Cellier des Dauphins, Dubœuf,
Orangina, Elle & Vire, Nestlé, la PME costelloise a croqué une partie du marché français de l’agro-industrie. Elle réalise 65% de
son chiffre d’affaires (10 millions d’euros
en 2005) auprès d’industriels vinicoles. “La
position géographique de Roanne est idéale
pour nous car elle représente l’épicentre de
tous les grands vignobles français”, poursuit
Olivier J. Pauwels.
Certaines cuves sont construites directement
sur le site de production du client grâce à un
procédé innovant de soudage. La capacité des
plus volumineuses peut atteindre 5 000 m3.
Sa totale maîtrise de l’inox de fine épaisseur,
matériau parfaitement adapté aux contraintes
de nettoyage et d’asepsie des cuves, a permis
à CSC de répondre aux fortes exigences de
l’industrie agroalimentaire en matière d’hygiène. Et de lorgner sur de nouvelles appli-
Pierre Gaillard, DRH du groupe, et Olivier J. Pauwels, directeur général de CSC.
cations : dans le sillon du groupe Boccard,
elle fait ainsi régulièrement progresser ses
parts de marché dans les secteurs de la chimie
et la pharmacie.
D’ici 2010, CSC compte tripler son chiffre
d’affaires et devenir, sur ses marchés de prédilection, le numéro un européen de la cuve
inox. Elle réalise déjà une part importante
de son activité à l’export auprès de la majorité des pays communautaires, de l’Europe
de l’Est (Russie, Kazakhstan) et du marché
sud-américain.
La reconfiguration stratégique du site costellois a débuté, en juin, par la démolition de
bâtiments obsolètes, et s’est poursuivie, dès
juillet, par la construction d’une unité de
2000 m2. CSC créera 30 emplois d’ici la fin
de l’année et 30 autres à l’horizon 2008, ce
qui portera son effectif à 120 salariés. “Dès
l’annonce de notre projet d’extension, nous
avons reçu 40 candidatures spontanées.
Nous intégrerons des soudeurs hautement
qualifiés, des chaudronniers, des concepteurs pour notre bureau d’études, des chefs
d’équipes atelier et chantier. Tous les
emplois créés sont des CDI”. CSC devrait
rapidement évoluer en 2x8 voire en 3x8.
“Nous sommes sur une trajectoire assez
inattendue. À la fin du premier semestre,
nous avions réalisé le budget prévisionnel
2006”, indique Olivier J. Pauwels, désormais entouré de Philippe Grégoire, directeur
technique, et de Lionel Chanel, directeur
commercial.
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 21
COMMERCE
La cigogne dépose une nouvelle Taverne
La Taverne Alsacienne
s’est lancée dans une superbe
cure de rajeunissement pour
fêter ses 70 ans d’existence.
Alain Paput, son propriétaire, et
Richard Wojtalick, son directeur,
ont réussi leur challenge :
ranimer “l’esprit du Père Fuchs”.
L
a Taverne nouvelle est arrivée ! Après
deux mois de travaux rondement menés
par des entreprises “100% roannaises”,
l’une des plus anciennes maisons de la place
de Roanne a fait peau neuve, au début de
l’été. “Nous voulions retrouver l’esprit du
père Fuchs, fondateur de la Taverne
Alsacienne en 1936”, explique Richard
Wojtalick, directeur de l’établissement. Une
métamorphose réussie.
Hormis la terrasse qui n’a pas connu de transformations majeures, tout est nouveauté. À
l’intérieur, un bar populaire, style années 30,
accueille le client avant qu’il ne déboule sur la
superbe “Place Alsace-Lorraine” au ciel étoilé.
Des façades multicolores illuminent un lieu
qui manquait singulièrement de clarté. Le
vélo du fondateur, Paul Fuchs, excellent
cycliste avant-guerre, observe tranquillement
la scène. Un fabricant alsacien a signé le mobilier : fauteuil en fer forgé pour la cour intérieure, chaises en chêne massif pour l’une
des salles de restaurant, boiseries et poutres
patinées, vraies tomettes, cuivre, laiton. Une
fois n’est pas coutume, ces importants travaux de restauration ont révélé plus de bonnes
surprises que de mauvaises : le décorateur,
Olivier Grand, et l’architecte, Laurent Jacquin,
ont notamment retrouvé et exploité des
volets roulants d’origine, ainsi qu’une poutre
en chêne du XIIIème servant de support à de
magnifiques arcades.
Des affiches anciennes, retrouvées dans le grenier de l’immeuble, et des “Unes” de “Mode de
France” des années 1940 à 1955 recouvrent les
murs de l’escalier conduisant au premier étage.
On pénètre alors dans un nouvel univers tout
aussi soigné. Une salle a pris des allures d’ancienne cuisine alsacienne. Des tables sont installées tout autour d’une large mezzanine qui
débouche sur une terrasse très agréable : “La
vue sur la place de l’Hôtel de ville est superbe,
reprend Richard Wojtalick, en jetant un œil sur
le Baker Street qu’il dirige également pour le compte d’Alain
Paput, propriétaire des deux établissements. Cette terrasse était
rarement utilisée auparavant, hormis pour la Fête de la Musique”.
Dès que le soleil fait son apparition, la concurrence est désormais
vive pour y déjeuner.
Ces impressionnants aménagements ont permis à La Taverne
Alsacienne d’augmenter sa
capacité d’accueil : 80 couverts
de plus, soit 287 au total (160 sur
les différentes terrasses et 127 à
l’intérieur). À midi, elle accueille
une clientèle de bureau et des
repas d’affaires. Le soir, une
clientèle privée, tous âges
confondus, investit aussi les
lieux. “Nous comptions sur un
rajeunissement de la clientèle.
Le phénomène s’est rapidement
enclenché. Les jeunes se sentent
bien dans cette atmosphère”. Un
univers soigné sans être guindé :
le pari est réussi.
La carte s’est également étoffée de quelques
salades, pâtes et poissons supplémentaires.
Une bonne demi-douzaine de choucroutes
mettent en valeur la “Francfort”, la “Montbéliarde”, le saucisson à l’ail, la côte cuite et
les incontournables lards salés et fumés.
Plusieurs spécialités locales (tartiflette à
l’Alsacienne, Spatzles, palette de porc vigneronne, sauté de veau à la bière) et différentes
formules, express ou non, sont également proposées. La Taverne Alsacienne emploie désormais 22 personnes dont quatre cuisiniers, deux
responsables de salles et neuf serveurs.
EN BREF
Le Conseil général
étend son action
Centre Commercial
CARREFOUR
42300 MABLY
Tél. : 04 77 71 92 06
Fax : 04 77 72 03 92
www.juliendorcel.com
22 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
À l’origine d’un programme ambitieux d’aide à l’investissement des
entreprises commerciales et artisanales, le Conseil général a soutenu
plus de 1500 projets depuis 1991.
Initialement destiné à maintenir
l’activité et les services de proximité
en milieu rural, ce dispositif dans
lequel sont impliquées les Chambres
consulaires, a été peu à peu étendu
aux opérations urbaines. Le nouveau
règlement prévoit la possibilité
d’intervenir, à partir de 2007, sur les
communes de 2000 à 5000 habitants
jusque-là non éligibles, sous réserve
d’un cofinancement local. Parmi
les changements, on compte notamment l’adoption d’un “contrat de
progrès” qui permettra un suivi
plus important des projets par les
Chambres consulaires, et la visite
systématique des entreprises aidées
qui offrira une plus grande proximité
avec les services du Conseil général.
Contacts CCI du Roannais :
Jacques Fabre, David Cordeiro.
www.decouverte-economique.com
60 entreprises
du Roannais
vous ouvrent
leurs portes !
Visite gratuite
Inscription obligatoire
orte de son succès avec plus de 3600 visites d’entreprises l’an passé, la
Chambre de Commerce et d’Industrie du Roannais renouvelle l’opération
Journées Nationales Portes Ouvertes du lundi 9 au lundi 16 octobre 2006.
L’occasion pour le grand public de découvrir des entreprises de l’intérieur,
des métiers, des savoir-faire, des technologies high-tech, mais aussi l’occasion
de rencontrer des hommes et des femmes qui chaque jour conçoivent, innovent,
produisent, distribuent…
Pour les chefs d’entreprises, un moment privilégié vous est offert à travers
les nombreuses visites qui vous sont réservées dans les 60 entreprises du Roannais
participantes, tous secteurs d’activités confondus. Une opportunité unique pour
détecter de nouveaux marchés, créer des contacts et apprécier la richesse du tissu
économique du Roannais.
Bienvenue dans les entreprises ! Nous vous attendons nombreux.
F
Jean Dalaudière,
Président de la Commission Tourisme
de la CCI du Roannais.
Jean-Bernard Devernois,
Président de la CCI
du Roannais.
Supplément détachable - ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
Planning des Journées Nationales Portes Ouvertes Entreprises
SOCIÉTÉS
Abris Boucaud Carrie
Belleroche
APRRES Industrie
Mably
ACTIVITÉ
DURÉE
L 9 OCT.
M 10 OCT.
M 11 OCT.
J 12 OCT.
V 13 OCT.
Fabrique et négoce
d’objets en bois,
d’abris et chalets en bois
1/2h
11h
11h
11h
11h
11h
grand public
Dépollution recyclage
et valorisation
de matériels roulants
30 mn
9h - 11h scolaires
14h - 16h
étudiants
17h
famille
du personnel
11h
grand public
scolaires, étudiants,
grand public,famille
du personnel
Barriquand Technologies Fabrication d’équipements
aérauliques et frigorifiques
Thermiques
1h30
14h - 15h
16h
Fabrication
de petits cakes individuels
1h
10h
10h
10h
10h
10h
Fabrication, exposition
articles de décoration
pierres et faïences
1h
10h - 14h
grand public
10h - 14h
grand public
10h - 14h
grand Public
10h - 14h
grand Public
10h - 14h
grand Public
Éditeur de progiciels,
prestations de services
informatiques
1h
Centre de taille
du bois
1/2h
Belmont-de-la-Loire
Fabrication d’emballages
en bois
1h
Chaudronnerie Berger
Chaudronnerie
1h
Menuiserie générale
de bâtiment
1h30
Bloc opératoire,
radiologie
1h
Création graphique,
imprimerie
1h
10h
15h
professionnels
10h
grand public
Renaison
Fabrication pull-overs
et articles similaires
1h
10h
10h
Confitures
du Vieux Chérier
Production
de confitures
1h
15h
Riorges
Fabrication et pose
de menuiseries PVC
1h
11h
Ébénisterie Menuiserie
Fournier
Cuisiniste sur mesure
1h30
Production
d’eaux minérales et
de boissons non alcoolisées
1h30
14h30
Fabrication
de produits laitiers
2h
9h
Fonderie de fonte,
usinage, montage
1h30
à 2h
10h
Articles de bonneterie
pour femmes
1/2h
10h
Plâtrerie, peinture,
pose carrelage, travaux
du bâtiment
1h
Installateur frigoriste
1h
Fabrication et pose
de tout ouvrage bois,
neuf et rénovation
1h30
Fabrication d’armement
2h30
9h30 élus
14h professionnels
9h30
journalistes
9h30
étudiants
Concepteur
et aménageur de véhicules
pour la sécurité civile
3/4h
17h
18h
17h
18h
17h
18h
Prêt-à-porter
1h45
15h30
15h30
Composition graphique,
photogravure, impression,
façonnage
1h30
Impression, PAO
1h
Impression, PAO
1/2h
Roanne
industriels
Boite à Cake
Briennon
CCD
Ouches
Cegid
Le Coteau
Charpenteries de la Loire
St-Germain-Laval
Chassignol Charles Sarl
Riorges
CID
Roanne
Clinique du Renaison
Roanne
Communiquer SARL
Mably
Confection Pérard
Chérier
Côté Ouverture
St-Alban-les-Eaux
Ferme Collet
Lentigny
Fonderie Noël Rey
Commelle-Vernay
Foratex
Roanne
Freddo Vendittelli Sarl
Fourneaux
Froid Roannais
Le Coteau
Gardette Menuiserie Bois
Le Coteau
GIAT Industries
Roanne
Gimaex Sas
Roanne
Griffon
Roanne
Imprimerie Chirat
St-Just-la-Pendue
Imprimerie
Les Arts Graphiques
L 16 OCT.
10h pro (CHR)
17h Famille
du personnel
10h
9h - 11h
professionnels
9h étudiants
17 h professionnels (textile)
14h30
scolaires
14h
14h
9h
grand public
14h30
grand public
grand public,
scolaires (3ème, bac pro
maintenance, BEP
8h30
10h30
15h
grand public,
scolaires
14h
grand public,
professionnels,
famille du personnel
10h
professionnels
10h
14h - 15h
16h - 17h
10h
9h - 10h - 11h
14h - 15h
16h - 17h
16h
18h
grand public
15h30
11h
15h
grand public,
professionnels
16h
grand public
10h
15 h
grand public
grand public,
professionnels
14h30
scolaires
9h
grand public
10h
10h
professionnels,
scolaires, étudiants
grand public
10h
10h
10h
professionnels
(industriels),
grand public
14h - 15h
16h
grand public
10h - 11h scolaires,
étudiants, famille
du personnel
grand public, scolaires,
étudiants, famille
du personnel
14h - 15h
16h - 17h
14h - 15h
16h - 17h
grand public,
professionnels
14h - 16h
scolaires,
enseignants, CIO
grand public,
scolaires, enseignants,
CIO
professionnels,
étudiants, élus,
journalistes
9h
10h
grand public
15h30
14h
10h
10h
Roanne
10h
grand public
(féminin)
professionnels
professionnels
(industriels, artisans,
commerçants)
10h
St-Romain-la-Motte
Imprimerie
Pougnard
professionnels,
grand public
grand public,
professionnels,
élus
14h
professionnels
9h
grand public
10h
professionnels
15h
9h
16h
grand public, étudiants, professionnels,
famille du personnel
professionnels,
scolaires, étudiants,
grand public
15h
17h
16h
grand public
grand public,
professionnels
13h30 professionnels
14h45 scolaires,
étudiants - 16h g.p.
14h - 15h
16h - 17h
PUBLIC
scolaires (3ème)
Ambierle
Les Eaux Minérales
de St.Alban-les-Eaux
S 14 OCT.
10h
10h
grand public
SOCIÉTÉS
ACTIVITÉ
DURÉE
Indray
Transfert de fluides
(gaz et solides)
1h
Réparation de matériel
agricole
1h
14h - 16h
scolaires
Fabrication de pralines
et chocolats
1h30
9h30
St-Cyr-de-Favières
Conception
et fabrication de meubles
1h
Manufacture de velours
et peluches
Fabrication de velours
3/4h
Fabrication
de pneumatiques
Roanne
Jeannet Débit Sarl
Neulise
La Bonbonnière
Riorges
Luc Perron - L’Orangerie
L 9 OCT.
M 10 OCT.
M 11 OCT.
10h - 15h - 16h
10h - 15h - 16h
10h - 15h - 16h
professionnels, col- professionnels, col- professionnels, colleclectivités, mairies lectivités, mairies
tivités, mairies
J 12 OCT.
9h - 10h - 11h
14h - 15h - 16h
17h scolaires
S 14 OCT.
grand public,
scolaires (domaine
agricole)
grand public
15h - 17h
2h
14h
14h
Fabrication d’étiquettes
adhésives
1h30
14h
14h
Affinage
et commercialisation
de fromages
2h
14h
professionnels
Fabrication
appareillage médical
1h
Fabrication
et impression de tout objet
de communication
2h
grand public
14h - 15h
16h
grand public
scolaires
14h - 15h -16h
Monroe Etiquette
Montagny
Mons Fromager
Affineur
St-Haon-le-Châtel
Noviloire
Roanne
Passot Innovation
Le Coteau
Fabrication et négoce de matéPatay Sa Matériel
de cuisine professionnelle riels pour les métiers de l’ali-
17h
professionnels,
étudiants
17h
professionnels,
étudiants
9h - 15h
17 h
9h - 11h
15h
16h
professionnels
1h
grand public, professionnels, scolaires, étudiants,
élus, famille personnel
étudiants
(OGP, GIM)
14h
17h
grand public
17h
famille
du personnel
professionnels,
famille du personnel
14h
14h
professionnels
17h
professionnels,
étudiants
scolaires,
grand public
10h - 11h - 15h
grand public
St-Just-en-Chevalet
Roanne
PUBLIC
10h - 14h - 15h 9 h - 10h - 11h 10h - 15h - 16h
grand public,
16h étudiants 14h - 15h - 16h professionnels, colprofessionnels,
17 h famille pers. grand public lectivités, mairies scolaires, étudiants
9h30
9h - 11h
Michelin
L 16 OCT.
14h - 16h
grand public
9h - 10h - 11h
15h - 17h
V 13 OCT.
10h - 14h
grand public
professionnels,
grand public
17h
famille du
personnel
professionnels, étudiants, grand public,
famille du personnel
14h
16h
grand public
14h
15h
grand public
professionnels,
famille du personnel,
grand public
Le Coteau
mentation et les collectivités
Patay Sarl
Les Brasseurs du Sornin
Fabrication
de bières artisanales
1h
Conception et fabrication
de matériel
de manutention
2h
Fabrication d’équipements de
contrôle des processus industriels, ingénierie, études techn.
1h
Fabrication de pull-overs
et articles similaires
1h30
à 2h
Neulise
Transformation
du zinc
1h30
Roanne Gastronomie
International
Fabrication de plats cuisinés
sous-vide
1h
Fabrication de lingerie
et vêtements de bain
1h
Belmont-de-la-Loire
Travaux de mécanique
générale
2h
Scierie Négoce
Pion Jean et Fils
Scierie, commerce de bois,
exploitation forestière
2h
Fabrication d’étiquettes
35 mn
9h
9h
Abattage,
transformation
de produits carnés
1h30
à 2h
9h
9h
Ennoblissement textile
(teinture et apprêt)
2h30
9h
9h
grand public
Tissage
1/2h
à 1h
10h
grand public
Tissage
1h
10h30
scolaires
10h30
scolaires
10h30
scolaires
10h30
scolaires
(lycées prof.)
10h30
grand public
Centre de contacts
1h
15h
10h - 15h
15h
15h
10h - 15h
Travaux de maçonnerie
générale
2h
Pouilly-sous-Charlieu
Potain Sas
St-Nizier-sous-Charlieu
Precloux /
AB Automation Sarl
St-Denis-de-Cabanne
Rachel Tex
Lay
Rheinzink France
Briennon
Rose Pomme
Riorges
SAB IMB/SAB Mecabel
La Tuilière
Sextant Etiquettes Sas
Montagny
Sicarev
Roanne
TAD (Teintures
et Apprêts Danjoux)
Le Coteau
Tissages de Montagny
Montagny
Tissages St-Roch
Thizy
Transcom
Roanne
Vallorge Sas
Mably
11h
professionnels
14h
grand public
8h - 9h
10h - 11h
14h - 15h
grand public
14h
grand public
14h
scolaires,
étudiants
14h
professionnels
(médecins)
8h - 9h
10h - 11h
8h - 9h
10h - 11h
8h - 9h
10h - 11h
10h - 11h
grand public
11h
professionnels
grand public,
scolaires, étudiants,
professionnels
grand public,
scolaires, étudiants,
professionnels
8h - 9h
10h - 11h
15h
10h
étudiants et
scolaires
10h
professionnels
et élus
grand public
10h
grand public
(+ 16 ans)
grand public,
scolaires, étudiants,
professionnels, élus
9h scolaires
11h étudiants
15h grand public
9h
15h
9h
15h
professionnels,
grand public
9h
15h
9h
15h
9h - 11h
grand public
scolaires, étudiants,
grand public
9h
grand public
grand public, professionnels, scolaires(à
partir 3ème), étudiants
10h - 11h
14h - 15h - 16h
professionnels,
grand public
10h - 14h
professionnels,
grand public
9h
14h
scolaires,
professionnels
9h
10h30
scolaires
(lycées prof.)
grand public,
scolaires +
lycées professionnels
grand public, scolaires,
étudiants, professionnels, élus, famille pers.
professionnels
(professeurs)
Programme off
Banque Populaire du Massif Central - Roanne
Mettez-vous dans la peau d’un banquier !
Visites : mardi 10, mercredi 11, jeudi 12, vendredi 13 octobre à 16h30
Durée : 1h - Public : professionnels et grand public (15 pers. maxi par visite).
Kéops Architecture - Le Coteau
Visitez le chantier du pôle de loisirs.
Visites : vendredi 13 octobre à 10h et 14h - Durée : 2h
Public : professionnels (industriels) - 10 pers. maxi par visite.
Chambre de Commerce et d’Industrie du Roannais
Informez-vous sur son rôle et ses missions.
Visites : mardi 10 et jeudi 12 octobre à 14h30 - Durée : 1 h
Public : grand public.
Localisation des 60 entreprises participantes dans le Roannais
Zoom sur le Grand Roanne
Légende
Industrie agricole et alimentaire / entreprises agroalimentaires (10)
Industrie du papier, du carton, édition et imprimerie (7)
Industrie textile et habillement (9)
Mécanique, métallurgie, industrie du caoutchouc et des plastiques (12)
Santé (2)
Services (7)
Travail des matières premières et industries manufacturières (12)
Mode d’emploi des Journées Nationales Portes Ouvertes
Qui peut s’inscrire ?
Particuliers, étudiants, scolaires, professionnels, élus locaux.
Des visites spécifiques sont organisées par chaque entreprise.
Quand s’inscrire ?
A partir du 11 septembre 2006.
Inscription obligatoire
Comment ça marche ?
Visites gratuites. Visites guidées.
Pour chaque visite, vous vous rendez sur place avec votre véhicule.
L’organisateur se réserve le droit d’annuler les visites en dessous
de la participation de 5 personnes.
CCI du Roannais - 4, rue Marengo - 42334 ROANNE CEDEX
par téléphone : 04 77 44 54 58 de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30
par mail : [email protected]
TOURISME
L’Astrée aux petits oignons
La table du cours
de la République, à Roanne,
fait désormais partie
des références gastronomiques
régionales. Le très créatif
Simon Falcoz n’imagine pas
une assiette sans légumes.
C
haque fin de semaine, Simon et
Martine Falcoz s’offrent “un vrai
luxe” : ils ferment leur restaurant !
“Lorsque nous nous sommes installés, mon
épouse, elle-même fille de restaurateur, m’a
prévenu : pas question de sacrifier notre vie de
famille. Nous avons donc décidé assez rapidement de ne pas ouvrir le week-end”, explique
Simon Falcoz, qui fait chanter les casseroles
de l’Astrée depuis 1983.
Au fil du temps, le samedi, traditionnel jour de
“coup de feu” pour les restaurateurs, s’est mué
en vendredi et le dimanche en lundi. “Notre
clientèle s’est habituée à ce fonctionnement.
Le lundi, nous accueillons beaucoup de commerçants. Pour la plupart, c’est leur seul jour
de détente de la semaine”. Le restaurant
du cours de la République est devenu une
référence régionale. Il affiche désormais trois
fourchettes Michelin. “C’est possible. Je ne
vis pas pour ça”, commente modestement
Simon Falcoz. “J’essaie surtout de faire plaisir
à des gens qui sont de vrais gastronomes et
qui veulent passer un bon moment. Je ne me
pose pas de questions. L’important, c’est de
savourer tous les moments de la vie”. Allusion
très directe à cette chute qui aurait pu lui être
fatale il y a quelques années. “Je suis tombé de
huit mètres de haut en nettoyant les vitres du
restaurant. Quand vous passez cinq mois dans
un fauteuil roulant sans savoir si vous
remarcherez, si vous reprendrez une vie
normale, vous apprenez à relativiser beaucoup de choses. Je donne le meilleur de
moi-même. Le reste, je ne m'en préoccupe
pas”.
Sa cuisine a aujourd’hui atteint un magnifique
point d’équilibre entre imagination et précision. Sa julienne de blanc de sèche et son
grenadin de veau ont des voisins d’assiette
communs : les légumes. Son péché mignon.
“Nous n’en mangeons pas assez, notamment
en France”, regrette-t-il. À Saint-ForgeuxLespinasse, il a trouvé un producteur aux
petits oignons en la personne de Jean-Pierre
Burnot. Petites carottes et
mange-tout fondent sous la
dent. “Nous avons la chance,
en Roannais, d’avoir d’excellents professionnels comme
Gonin, en boucherie, qui
élève, engraisse et tue ses
animaux. La qualité du produit, c’est la base de tout.
Vous n’imaginez pas ce que
nos collègues lyonnais peuvent nous envier”.
En salle, des photographies
restituent l’ambiance de sa
cuisine, cathédrale de sens
et de saveurs où le silence
est de rigueur. “C’est une
règle ici : on ne parle pas en
cuisine. On échange quelques mots, mais c’est tout.
Chacun connaît son rôle et
doit être concentré sur son
travail. J’ai tellement vu
d’anciens hurler et jeter des
gamelles dans les jambes
des apprentis que je ne supporte pas les ambiances électriques. Pour
moi, la cuisine doit être un lieu paisible et
de concentration”.
Simon Falcoz est assisté d’un second de cuisine et de deux apprentis. Son épouse,
Martine, accueille et conseille la clientèle tout
en veillant à l’harmonie des objets et des couleurs. Elle est assistée de Fabien Chamereau,
maître d’hôtel et passionné d’œnologie.
“C’est un excellent sommelier”, commente le
discret Simon Falcoz. “Je sais que certains
clients aimeraient me voir en salle plus souvent, mais ce n’est pas mon tempérament. Il
faut savoir garder une part de mystère...”
EN BREF
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Une maison de l’eau
à Renaison
Guide des spécialités
gourmandes de la Loire
La Roannaise de l’eau, créée
le 1er janvier 2005 pour regrouper,
sous la même entité, l’exercice
des compétences “eau et assainissement” sur le territoire de 18
communes du Roannais, vient
d’ouvrir une maison de l’eau
au pied du barrage du Chartrain,
à Renaison. Cet équipement a pour
mission d’informer les promeneurs
sur la ressource en eau, véritable
richesse de notre région.
Guide “Loire et Saveurs”
2006-2007 recense, par le menu,
l’ensemble des professionnels
de bouche proposant une spécialité
liée au terroir départemental.
Plus de 50 “gourmandises”,
sucrées ou sâlées, mettent l’eau
à la bouche. Il est disponible
dans les lieux touristiques
et auprès des professionnels.
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 23
SERVICES
Bel Transports : les petits colis voient grand
Le spécialiste roannais
du transport de petits colis
change d’ère. Début 2007,
il se dotera d’une vingtaine
de quais de manutention sur
son nouveau site, en ZI de
Riorges, et développera
une toute nouvelle activité
de micro-logistique.
À
l’aube de son quart de siècle, la
société Bel Transports s’apprête à
faire fonctionner la table de multiplication. Au 1er janvier 2007, elle quittera
le chemin Paul-Bert, le long de la rocade
urbaine, pour s’installer dans des locaux
plus fonctionnels en zone industrielle
de Riorges. “Nous allons passer de 400 à
1000 m2 et de 3 à 20 quais, se réjouit
Frédéric Bel, pdg de l’entreprise. Depuis
plusieurs années, nous étions contraints de
réaliser des pirouettes faute de place. Cela
limitait notre développement car nous
n’avons jamais rien sacrifié à la qualité”.
Plus qu’un simple changement d’adresse, ce
déplacement dans l’agglomération va permettre à Bel Transports d’affirmer sa présence
commerciale. La PME riorgeoise, qui créera
cinq emplois dans les trois ans à venir pour
porter son effectif à 25 personnes, va notamment développer une activité de micrologistique au service de ses clients. “Quand
on parle de logistique, on pense tout de suite
à des dizaines de palettes et à des stockages
immenses, reprend le chef d’entreprise.
Mais le stockage de petits colis comme ceux
que nous transportons à longueur d’années
est également très important. Nos clients,
qu’ils soient grossistes, commerçants ou
industriels, préfèrent, eux aussi, consacrer
leurs surfaces à la vente et à la production
plutôt qu’au stockage”. Ce nouveau service,
en droite ligne avec la politique de proximité
de l’entreprise, permettra à Bel Transports
de rester très compétitive face à certains
réseaux étrangers. “Le contact humain est
primordial. Chez nous, un client n’est
jamais “sous-traité” en toute impersonnalité.
Il sait qui il a en face de lui. Cette activité de
micro-logistique représente une valeur ajoutée
indispensable dans un métier où on ne peut
pas se contenter d’être un simple vendeur de
carburant et de main d’œuvre. Il faut être à
l’écoute des besoins”.
Frédéric Bel et son épouse
Régine se sont penchés sur un
autre marché en pleine expansion : la vente par e-commerce
et la livraison à domicile qui en
découle. Ils comptent notamment faciliter les transactions
entre particuliers en proposant
un kit global, de l’emballage
chez le vendeur à la livraison
chez l’acheteur. Un site Internet
“bel-transports.com” précise
les démarches à suivre.
Au sein de sa nouvelle unité
dont l’aménagement global
nécessitera un investissement
de l’ordre de 500 K€ hors terrains, Bel Transports compte
limiter “les opérations manuelles qui ne s’imposent pas”.
Exit notamment le récépissé
de transports, remplacé par un
système informatique code à
barres pour chaque produit ou
groupe de produits. De quoi
gagner encore en fiabilité, véritable ressort
de l’entreprise. “Tout est axé sur la recherche
de l’excellence. Il faut savoir que notre
pourcentage d’incident, qui peut être un
simple retard, est aujourd’hui de un pour
1000”, se félicite Frédéric Bel, devenu, en
quelques années, un juge avisé du Conseil
des Prud’hommes de Roanne.
Bel Transports, qui a réalisé un chiffre d’affaires 2005 de 1,4 million d’euros, dispose
d’une flotte de 15 véhicules utilitaires légers
(1 à 20 m3). Elle livre environ 2000 colis par
jour et compte un millier de clients actifs.
CRÉATION-REPRISE
La boîte à images de l’Atelier JMB Graphique
Jean-Marc et Sandrine Burin,
professionnels de la création
visuelle et de l’image,
viennent d’installer leur atelier
à Roanne. Retenus pour réaliser
la “Une” de “Centraliens”,
le magazine national des arts
et manufactures, ils proposent
des prestations adaptées
aux besoins des PME locales.
I
l ne se considère “ni comme un artiste,
ni comme une agence de communication”. À 39 ans, Jean-Marc Burin a
donné naissance à Atelier JMB Graphique,
rue Bourgneuf, à Roanne. Son métier : mettre
en image, sous différentes formes (affiches,
plaquettes, dépliants, catalogues, prospectus,
revues...), ce que ses clients portent au fond
d’eux-mêmes. “Ce qui m’intéresse, c’est
qu’il y ait débat, indique-t-il. Je ne suis pas
du genre à présenter un projet unique et à
dire au client, c’est ça et rien d’autre. Il faut
qu’il y ait un réel échange pour que, visuellement, nous mettions en valeur les atouts
de l’entreprise ou de l’association qui est en
face de nous”.
Titulaire d’un BTS de commerce international, Jean-Marc Burin a fait connaissance
avec le monde de l’imprimerie au Gabon, en
tant que gestionnaire de l’entreprise familiale. Sa rencontre avec sa future épouse,
roannaise d’origine, a marqué un tournant.
“Diplômée d’une école lyonnaise de graphisme, Sandrine avait, comme moi, envie
de concevoir des projets de A à Z, de faire
partager son expérience de la communication visuelle en proposant, depuis
Roanne, une palette très fournie d’activités
graphiques. Dans de nombreux domaines,
les entreprises roannaises ont tendance à
consulter systématiquement sur Lyon. En
matière de création visuelle, ils ont désormais un prestataire tout près d’eux”, indique le chef d’entreprise dont la démarche
commerciale s’étend cependant à tout
Rhône-Alpes.
Parmi ses activités, Atelier JMB Graphique
réalise des “Une” conceptuelles de magazines, qu’ils soient “grand public” ou associatifs. Régulièrement, la société roannaise
fabrique l’image de couverture de la revue
des arts et manufactures “Centraliens”.
“Nous n’utilisons pas de banques de données
brutes. Il y a toujours un enrichissement
conceptuel. C’est souvent le détail qui permet
à une affiche ou à une plaquette de parfaitement fonctionner”. JMB a également réalisé des annuaires pour Centrale Paris et
Centrale Lille. Plus localement, le Parc
naturel régional
du Pilat lui a
confié la mise en
valeur d’un document technique.
“Notre objectif
est atteint lorsque l’on donne
envie de poser
les yeux sur un
ouvrage, puis
d’y pénétrer”,
résume-t-il.
Atelier
JMB
Graphique enfile
également la casquette de maître
d’ouvrage de
l’ensemble des
travaux d’édition de ses clients. “En amont
et en aval de notre intervention, nous associons des compétences pour réaliser des
projets complets de communication et
d’édition. Nous travaillons avec des gens
qui ont le même esprit que nous, le même
œil. Sur tout document, le juste positionnement de l’image et du texte doivent révéler
le juste positionnement commercial”.
Attaché à “sa culture d’artisan, reflet
d’une forme de générosité et de capacité
d’adaptation aux situations”, JMB compte
graver durablement ses initiales dans le paysage économique roannais. “Nous avons
présenté notre travail à différents imprimeurs. Notre style et notre concept leur
plaisent. C’est déjà un bon tremplin”.
Contact : [email protected]
QUESTION À
René Gergelé,
Vice-Président “Services”
de la CCI du Roannais
Le Forum de la création et
de la transmission d’entreprises
se déroulera le 9 octobre prochain
à l’Espace Congrès. Quels en seront
les temps forts ?
ette quatrième édition du
Forum de la création-reprisetransmission d’entreprises, organisé
conjointement par la Chambre
de Commerce et d’Industrie
“C
du Roannais et la Chambre
de Métiers et de l’Artisanat,
réunira tous les partenaires privés
et publics sur ce thème crucial
pour l’avenir de nos entreprises.
Les porteurs de projet pourront
présenter leur projet à un groupe
d’experts pour une consultation
individuelle et personnalisée.
Trois ateliers se dérouleront
dans l’après-midi : le premier sur
les aides et exonérations, le second
sur la franchise et les réseaux, et
le troisième sur la protection sociale
du chef d’entreprise après la cession.
Une trentaine de partenaires
assureront les permanences et un
espace sera dédié à la transmission
pour une consultation des sites
spécialisés. Les territoires seront
également représentés. Le Forum
se clôturera par le témoignage
de créateurs ou repreneurs
d’entreprises”.
Tél. 04 77 60 04 53
Fax 04 77 69 02 57
www.dumoulin-traiteur.com
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 25
MULTIMÉDIA
GAMR7 fait partie du décor
Soutenu par Innovus,
le projet de Lionel Barret,
jeune informaticien installé
au Télépôle de Roanne, vient
d’obtenir la précieuse caution de
l’incubateur régional Crealys.
C’
est une première ! Un porteur
de projet soutenu par l’incubateur
de projets Innovus, mis en place
par la CCI du Roannais, a retenu l’attention de la structure régionale Crealys, également destinée à faire sortir de terre des
projets innovants. “Ce qui a plu à Crealys,
c’est le très fort aspect R&D de mon travail”,
indique Lionel Barret, 31 ans, installé depuis
quelques mois au Télépôle de Roanne.
Le logiciel qu’il a développé, GAMR7,
s’adresse aux éditeurs et fabricants de jeux
vidéo. Lionel Barret a tenté de répondre à
l’une des préoccupations lancinantes de la
profession : l’envolée des coûts de conception. “Aujourd'hui, il faut compter quatre
millions d’euros pour développer un jeu.
Début 2007, la facture passera même à
cinq voire six millions d’euros. Le jeu vidéo,
fait partie de l’aristocratie de l’informatique,
au même titre que l’aérospatiale. On colle
à la recherche de pointe : des innovations
présentées par les chercheurs et les universitaires sont adaptées au jeu vidéo moins
de deux ans plus tard. Il y a cinq ans, on
décrivait 1000 objets sur un niveau de jeu.
Aujourd’hui, on est proche de 10 000”.
L’astucieux informaticien a donc conçu un
logiciel permettant de traiter, à moindre
coût, les aspects non stratégiques des produits. “Dans tout jeu, il y a des décors
absolument indispensables à la compré-
hension, et d’autres que l’on ne voit que du
coin de l’œil. Or, à ce jour, la fabrication
des décors secondaires coûte aussi cher
que la conception des décors principaux.
C’est là qu’intervient GAMR7. Nous
allons fournir aux graphistes une bibliothèque d’apparences dans laquelle ils
pourront puiser à loisir. Une sorte de pinceau magique”.
L’idée paraît simple. Aucun éditeur n’avait
pourtant songé à régler le problème de la
sorte. GAMR7 a choisi, dans un premier
temps, de travailler sur les villes, “un
ensemble compliqué fait de
règles internes assez strictes”.
Il suffit au développeur de
donner quelques indications
au logiciel - conception
dans un style haussmanien,
futuriste, médiéval, nombre
d’étage à ne pas dépasser,
quartier doté ou non de commerces, de parcs, de monuments - et celui-ci fait aussitôt
apparaître un quartier ou une
ville virtuelle. “On fournit une
base qui doit rester abstraite
pour que le graphiste apporte
sa touche facilement”. Le
gain de temps est estimé à
25%. Les versions futures
devraient même permettre un
gain de l’ordre de 50%.
Lionel Barret, qui a travaillé
en collaboration avec une
chercheuse de LIRIS Lyon,
compte séduire des studios
nationaux (Paris, Lyon) et
internationaux. Son logiciel
sera fin prêt début 2007, date
à laquelle il volera de ses propres ailes
en créant sa société. “Le fait d’appartenir
à la structure Innovus est vraiment très
précieux. Cela évite l’isolement et permet
de se constituer rapidement un réseau”,
insiste Lionel Barret qui compte sur le soutien de quelques business angels locaux
pour muscler son jeu... qui en vaut sans
doute la chandelle !
QUESTION À
Laurent Auplat,
Gérant d’Acrobas
Vous venez de lancer le projet
POSEIC avec d’autres partenaires
roannais. En quoi consiste-t-il ?
OSEIC a pour objet principal
le conseil, la mise à disposition et le déploiement de solutions
liées à la sécurité informatique.
Fort de l’expertise des acteurs
associés de POSEIC et de la maturité
des technologies techniques
afférentes à Internet et aux réseaux
“P
26 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
informatiques, ce projet
souhaite offrir divers services
à un large éventail d’entreprises
et de collectivités : solutions
de sauvegarde des données
sur site distant assurant de facto
la pérennité des données,
solutions d’hébergement de serveurs
informatiques, solutions de reprise
et de continuité d’activité en cas
de désastre sur le site informatique
principal.
POSEIC, qui s’inscrit comme
une société innovante
pour la sécurité des systèmes
informatiques, a notamment
investi dans des machines serveurs
composant le Blade Center,
un espace de stockage SAN,
un matériel de sauvegarde
performant, des logiciels composant
les systèmes d’exploitation,
des logiciels de sécurité, un logiciel
de sauvegarde centralisé...
Nous estimons que Roanne
a une avance technologique
grâce aux investissements
effectués dans la fibre optique
et grâce au Télépôle qui fournit
une infrastructure mutualisée.
Afin d’offrir une technicité
à la hauteur des espérances
de ses clients, POSEIC
souhaite d’ailleurs héberger
toute son infrastructure technique
naissante au Télépôle de Roanne”.
Venez vous sensibiliser
aux Technologies de l’Information
Dirigeants d’entreprises, la CCI du Roannais propose, pour vous et vos collaborateurs,
14 modules de sensibilisation de 2 heures sur les thèmes suivants :
1
Sécurité et confidentialité de votre poste
informatique lorsque vous surfez
8
Formats de fichier, photo numérique, scanners, retouche
d’images...
Virus, logiciels espions et autres outils malveillants, intrusions...
Lundi 11 septembre OU Jeudi 23 novembre
2
Imagerie numérique
@
Internet : prise en main du navigateur fonctionnalités et premières recherches
Lundi 30 octobre OU Jeudi 14 décembre
9
Pourquoi, comment, et avec qui créer son site
Internet ?
Les différents types de site, nom de domaine, hébergement,
référencement...
Lundi 18 septembre OU Jeudi 19 octobre
OU Lundi 4 décembre
Jeudi 5 octobre OU Lundi 6 novembre
3
Comment chercher sur Internet ? Annuaires
et moteurs. Google : syntaxe et astuces
10
Lundi 25 septembre OU Jeudi 26 octobre
OU Jeudi 7 décembre
4
Téléphonie sur Internet et outils audio/vidéo
gratuits sur le Net
Lundi 13 novembre
Concurrents, fournisseurs, clients, prospects,
votre entreprise et les autres. Trouver sur
Internet les informations pour votre business
11
Les nouveaux outils de la mobilité
Cartes 3G, smartphones, assistants personnels, tabletPC...
Jeudi 12 octobre
Lundi 2 octobre OU Jeudi 9 novembre
12
5
Tous les logiciels “gratuits” disponibles sur le net classés
par catégorie (open office...)
AlertInfo, fils RSS...
Lundi 23 octobre OU Lundi 27 novembre
Lundi 9 octobre
13
6
Très haut débit, mode d’emploi
Maîtrisez vos e-mails avec Outlook
(pour les utilisateurs d’Outlook)
Le très haut débit arrive sur Roanne. Comment en bénéficier
et pour quoi faire ?
Mails, agenda, contacts...
Jeudi 28 septembre OU Lundi 16 octobre
Jeudi 14 septembre OU Lundi 20 novembre
OU Jeudi 30 novembre
7
Les gratuiciels
Comment surveiller sur Internet ?
Agents de recherche et fils d’info.
14
Signature électronique et télé-procédures
Télé TVA, télécartegrise, compte fiscal en ligne, déclarations
sociales, factures dématérialisées, marchés publics...
Jeudi 21 septembre OU Lundi 11 décembre
Mettez vos postes en réseau sans cablâge
informatique
Avantages, inconvénients et contraintes des réseaux
sans fil (Wifi). Possibilités offertes par le courant porteur
en ligne (CPL, réseau électrique).
Jeudi 16 novembre
Lieu : CCI du Roannais, Espace Numérique Entreprises - Horaire : 12h - 14h15
Tarif : 10 euros par module (Repas compris).
Nombre de places : au maximum 12 personnes (1 PC par personne).
Possibilité d’horaires “à la carte” si une entreprise souhaite sensibiliser un minimum de 5 personnes.
Inscription et renseignements :
Bruno Demont - 04 77 44 54 95
[email protected]
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 27
ÉTUDE ÉCONOMIQUE
Schéma de développement commercial :
quel devenir pour le commerce en Roannais ?
Destiné à aider les membres
de la Commission Départementale d’Équipement
Commercial dans l’examen
des projets qui leur sont
soumis, le Schéma de développement commercial,
dont l’élaboration a été
confiée à la CCI du Roannais
par le Préfet, a été officialisé
en février 2006. Il s’agit
d’un document de référence
qui définit un cadre pour le
développement commercial
du Roannais à l’horizon 2012.
À l’usage des acteurs publics/
privés de l’urbanisme commercial et des collectivités
locales, il vise également à :
aider à la définition
de priorités dans l’action
des collectivités sur la dynamique commerciale mais
aussi sur l’environnement
du commerce (aménagement
des espaces publics, organisation du bâti, transports,
paysage urbain, stationnement, livraisons, etc.),
aider à la définition
de priorités dans l’action
des Chambres consulaires en
faveur de leurs ressortissants
(soutien aux associations de
commerçants, orientation
des porteurs de projet),
orienter les investissements
pour faire converger
les efforts publics et privés,
guider l’élaboration
des outils réglementaires
de façon à ce que
les orientations du schéma
soient bien prises en compte.
28 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
Rayonnement des principaux pôles commerciaux du Roannais
La zone d’attraction de l’agglomération
de Roanne dépasse le périmètre de
l’arrondissement de Roanne incluant
des secteurs Sud de Saône-et-Loire et
de l’Est du Rhône. Au total, elle rassemble
180 000 habitants dans un rayon de 30 km.
Certaines communes, en particulier
à l’Est du Roannais, se trouvent
sous l’influence de quatre à cinq pôles
commerciaux, ce qui rend compte
d’une concurrence importante entre
des pôles de proximité et des pôles
plus importants.
Le constat
Offre commerciale :
un niveau d’équipement important
Le Roannais, au regard d’autres territoires,
dispose d’un équipement commercial dense
pour toutes les formes de vente :
le nombre de commerces est stable depuis
1999, avec 2 640 établissements répertoriés ;
le commerce non sédentaire est également
bien représenté avec 57 marchés hebdomadaires représentant 576 bancs, et 32% des
communes disposant d’un marché ;
la grande et moyenne distribution, quant à
elle, poursuit son développement à un rythme
élevé. On compte à ce jour près de 135 000 m2
de grandes surfaces, soit une densité de 881 m2
pour 1000 habitants (supérieure aux moyennes
régionales et nationales) ;
En terme de perspectives, le schéma identifie
de faibles marges pour un développement
quantitatif de l’équipement commercial,
mais un besoin qualitatif fort d’adaptation de
l’offre existante (à la fois en milieu rural et
urbain), pour prendre en compte les attentes
des consommateurs. Cette adaptation doit tenir
compte des tendances suivantes :
la progression attendue des grandes surfaces
spécialisées et du hard-discount non alimen-
taires par des prises de parts de marché sur la
grande distribution traditionnelle ;
la disparition probable de certains
commerces traditionnels peu adaptés aux
attentes des consommateurs. Le nombre de
commerces traditionnels s’étant maintenu
depuis 1999 malgré une perte importante en
parts de marché et en chiffre d’affaires, c’est
bien la viabilité de ces entreprises qui a été
affectée. La transmission des entreprises de la
génération “baby-boom” est de ce point de
vue un enjeu majeur ;
la progression des enseignes nationales qui
développent des concepts nécessitant des surfaces de vente importantes (élargissement des
gammes, confort d’achat, mise en scène des
produits…) ;
de nouvelles perspectives pour les centresvilles. Les investisseurs misent sur l’attractivité et l’animation des centres-villes pour implanter des concepts d’enseignes spécialisées ;
la progression du commerce en ligne. Cette
forme de vente dont la part de marché est encore peu importante, est en très forte progression pour certains produits (culture loisirs, informatique, voyages). Elle contribue aussi à
modifier les comportements d’achat.
ÉTUDE ÉCONOMIQUE
Équipement commercial des territoires
La Commision départementale
d’équipement commercial
La carte présente le nombre moyen de commerces
par habitants en 2006 par EPCI (Etablissements
Publics de Coopération Intercommunale).
En moyenne, on compte 17 commerces pour
1000 habitants, ce qui est supérieur à la moyenne
régionale (16). Cependant, les secteurs périurbains,
qui gagnent des habitants, sont aussi ceux qui sont
les moins pourvus en commerces (Côte Roannaise,
Sud-Est roannais). Aussi, du fait de la forte
attraction des pôles commerciaux de l’agglomération, il existe une distance croissante entre lieux
d’achat et lieux de résidence qui ne favorise pas
la desserte commerciale de proximité
des populations les moins mobiles et
qui génère un surplus de déplacements.
T
out projet de création ou d’extension de
magasins dont la surface dépasse 300m2 de
surface de vente doit être soumis à une
autorisation délivrée par la Commission
départementale d’équipement commercial
(CDEC). La commission est composée de six
membres :
- le maire de la commune d’implantation,
- le maire de la commune la plus peuplée de
l’arrondissement d’implantation ou de
l’agglomération concernée,
- le représentant de l’établissement public de
coopération intercommunale ou, à défaut, le
conseiller général,
- le président de la Chambre de Commerce et
d’Industrie,
- le président de la Chambre de Métiers,
- le représentant des associations de consommateurs du département.
Le projet est autorisé s’il obtient quatre voix
favorables.
Depuis 1999 dans le Roannais, 58% des
dossiers présentés en CDEC et 45% des
dossiers ayant fait l’objet d’un recours en
CNEC (Commission nationale) ont été
autorisés. Au total 66% des surfaces
demandées ont été accordées.
Des déséquilibres
entre formes et lieux de vente
Le commerce de moins de 300 m2 a connu
un fort recul sur le Roannais, passant de
44% à 26% de parts de marché entre 1994
et 2003, ce qui provoque des conséquences
importantes sur la géographie du commerce
et les déplacements. Alors que 70% des développements de grandes surfaces se concentrent sur les pôles périphériques, (on observe
depuis 1994 une concentration très forte des
flux de consommation sur le pôle de Mably),
cette croissance affecte directement l’activité des autres pôles, le centre-ville de
Surfaces commerciales accordées en CDEC/CNEC
dans le Roannais depuis 1999 (en m2)
Centres villes
ou quartiers
2
10 399 m
Périphérie
21 224 m2
Sur les trois dernières années, 24 000 m2 de grandes surfaces ont été autorisées en CDEC ou CNEC à l’échelle du Roannais,
soit près de 8000 m2 par an. Ce rythme est quatre fois plus élevé que sur les trois années qui ont précédé et a généré une augmentation de plus de 20% du plancher commercial roannais. Aujourd’hui, on compte près de 135 000 m2 de grandes surfaces, soit
une densité de 881 m2 pour 1000 habitants, auxquels il convient d’ajouter plus de 8 000 m2 accordés mais non encore exploités.
Roanne et celui de Charlieu notamment,
mais fragilise aussi le maillage commercial
du territoire.
L’évolution de la consommation
des ménages
Plusieurs éléments font anticiper un tassement
sensible du niveau de consommation à
moyen terme dans le Roannais. Principal
facteur d’évolution des dépenses de
consommation, la dynamique démographique
locale, qui apparaît peu favorable à un ac-
Parts de marché en pourcentage
Près de 70% des dépenses
des ménages roannais
sont réalisées en
grandes surfaces en 2003,
contre 50% en 1994.
Pour les seules
dépenses alimentaires,
la part de marché
des grandes surfaces
atteint 74%.
croissement du marché. D’abord parce que
la région a perdu 8000 habitants entre 1982
et 1999. Ensuite parce que le vieillissement
de la population que l’on observe au niveau
national est marqué localement : le Roannais a
gagné 3 179 personnes de 60 ans depuis
1990, dans une population globale en diminution. Ainsi, les plus de 60 ans qui représentaient 23% de la population en 1999
pourraient peser près de 30% en 2010, avec
des conséquences en terme de pouvoir et de
comportements d’achat. Par ailleurs, d’autres
indicateurs sont à prendre en compte : la
faiblesse relative du revenu moyen des ménages, qui pèse sur les dépenses commercialisables, de même que la sous représentation
des cadres dans la population active.
L’A89 et le desserrement de l’agglomération
lyonnaise devraient changer la donne à terme,
mais dans tous les cas, les tendances démographiques sont longues à s’inverser. Enfin,
avec une zone de chalandise déjà étendue et
un taux d’évasion de la consommation hors
Roannais limité à 13%, il existe peu de
possibilités de développement des
débouchés pour le commerce en dehors de
la croissance interne du marché.
ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 29
ÉTUDE ÉCONOMIQUE
Potentiel de consommation des territoires
(en millions d’euros en 2003)
Activité commerciale des territoires
(en millions d’euros en 2003)
La concentration des flux de consommation vers l’agglomération roannaise
est illustrée par les deux cartes ci-dessus qui mettent en parallèle
le potentiel de consommation des territoires du Roannais d’une part,
et le chiffre d'affaires réalisé par le commerce local d’autre part.
Ainsi, l’agglomération qui concentre 50% du marché, réalise près de
80% du chiffre d’affaires. À l’inverse le Sud-Est roannais représentant
11% du potentiel de consommation ne réalise que 3% du chiffre d’affaires.
Le Schéma
de développement commercial :
une démarche mobilisatrice
P
ar vocation, la CCI du Roannais en étroite
concertation avec ses partenaires publics s’est
largement impliquée dans la promotion du SDC
et par sa traduction dans les politiques locales :
- La référence au SDC est désormais systématique dans l’instruction des dossiers déposés en
CDEC.
- Le nouveau dispositif de soutien au commerce
et à l’artisanat du Conseil général prend en
compte et contribue aux orientations définies
dans le SDC, notamment en privilégiant le
maintien ou le développement d’une desserte
commerciale de proximité et en favorisant la
mise en réseau des commerces multiservices du
milieu rural.
- Le plan de dynamisation du commerce de
proximité et l’opération Roanne Centre 2000
visent au maintien de l’attractivité et de
l’organisation commerciale de la Ville, c’est
aussi l’objet de l’opération FISAC/Riorges à
l’étude.
- Les collectivités locales sont largement impliquées à travers l’élaboration de leurs Plans
Locaux d'Urbanisme.
- Enfin, l’ORC (Opération rurale collective) est
l’outil qui permettra de mettre en œuvre les
orientations du SDC sur l’ensemble du territoire
du Pays Roannais.
30 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
Les orientations du Schéma
de développement commercial à l’horizon 2012
Renforcer l’attractivité
des centres-villes
Le commerce, en plus d’être un puissant
moteur économique, contribue aussi très
largement à créer l’identité, l’image des villes
et par conséquent des territoires. En dehors
de sa fonction d’approvisionnement, il joue
un rôle essentiel de cohésion sociale,
de convivialité et d’animation des centres
villes. Il s’agit donc ici de positionner qualitativement l’offre de centre-ville, de la renforcer et d’améliorer l’environnement et le
fonctionnement urbain.
Contenir l’offre de périphérie
dans le cadre d’un développement
maîtrisé et renforcer la lisibilité
des pôles commerciaux
Alors que le marché de consommation est
orienté à la baisse, toute prise de parts de
marché d’une forme de vente se traduit par
un impact important sur les autres formes
de vente. Il est donc préconisé d’orienter
l’offre. Ainsi, la logique de promenade et
d’achat plaisir doit prévaloir en centre-ville
par opposition aux achats courants et de
proximité (fonction des centres bourgs, faubourgs, commerces de quartiers) et aux
achats d’approvisionnement hebdomadaires
et de gros équipements (périphérie).
Maintenir un maillage
commercial du territoire
Le Roannais dispose d’un appareil commercial dense, à la fois en nombre de commerces traditionnels et en nombre de m2
de grandes surfaces. Cette “surdensité”
s’accompagne d’un marché des dépenses
commercialisables plus faible qu’ailleurs en
raison d’une population plus agée et d’une
richesse moindre des ménages. Aujourd’hui,
cette situation trouve son équilibre dans une
rentabilité moyenne moindre des points de
vente. Mais l’âge élevé des chefs d’entreprises, le faible dynamisme démographique,
l’accélération du vieillissement de la population et la probable baisse des dépenses de
consommation pourraient conduire à une
fragilisation encore plus importante de la
santé financière des entreprises, l’ajustement se faisant au final par une disparition
de commerces.
Étude réalisée par
David Cordeiro,
CCI du Roannais.
CULTURE
Les étoiles donnent des ailes
au Festival Roanne Table Ouverte
Parrainé par François-René
Duchâble, pianiste renommé, et
Alain Carré, troubadour du verbe,
le Festival Roanne Table Ouverte
monte en puissance. Sa quatrième
édition, tout le mois d’octobre,
se promet gourmande
au plan régional et national.
Gastronomie et spectacle vivant
seront concoctés de concert
dans plus de soixante restaurants
réunis sous la bannière de grandes
tables comme Troisgros à Roanne,
Georges Blanc à Vonnas
et Anne-Sophie Pic à Valence.
mands de l’hexagone se retrouveront pour
faire bonne chair, non seulement les papilles
en émoi, mais tous les sens en éveil. En
effet, des dîners spectacles sont prévus dans
tous les restaurants de la ville et de l’extérieur. Si 2005 avait compté 150 dîners spectacles dans plus de 50 lieux, 2006 passera la
barre des 160 manifestations dans 60 lieux,
dont le célèbre relais château Troisgros, les
grands restaurants Georges Blanc à Vonnas
et Pic à Valence. Musique, théâtre, cinéma,
magie, seront aux rendez-vous festifs du
palais, des yeux et des oreilles.
François René Duchâble
d’ailleurs, pianiste distinRepères sur le Festival
gué, se réjouit de voir
2003 : 65 dîners spectacles dans
œuvrer le grand chef
24 lieux.
Michel “au piano”, épaulé
2004 : 120 dîners spectacles dans
par sa brigade, tandis que
47 lieux.
son comparse Alain Carré,
En 2006 : 160 dîners spectacles
féru de poésie, s’émerprévus dans 60 lieux, dont trois
veillera de mots en bougrandes tables étoilées (Michel
Troisgros, Georges Blanc, Anne
ches, et également de
Sophie Pic). Ainsi que Jean Brouilly
“mises en bouches”, intro(Tarare), l’Auberge Costelloise
duisant les menus gour(Le Coteau), et son chef Christophe
mets sous l’œil complice
Souchon, et L’hostellerie La Poudes Gourmandes, créées
larde, avec son chef Gilles Etéocle (Montrond-les-Bains).
place Jean Troisgros par
Parrains : Pierre Richard (2004), Catherine Jacob (2005).
feu Arman. Originaire de
En 2006, François-René Duchâble et Alain Carré, invités
d’honneur.
la région, le sculpteur fut
une bonne fourchette.
32 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006
Photo C. Verdet
L
e musée, le théâtre, ouvrent à nouveau leurs portes à la culture… gastronomique. Les soirées dégustation
aux Halles Diderot attendent plus de deux
mille convives, tant elles font recette. Deux
nouveautés : des ateliers de cuisine pour
enfants, et un concours de peinture gastronomique !
Si tous les chemins mènent à Rome, ceux de
la gastronomie conduisent aujourd’hui
directement à Roanne. En effet, la ville en
octobre vit au rythme du fooding, un mouvement qui cultive “l’art du bien manger
avec esprit” et “le refus de l’ennui à table”.
C’est ainsi que cette année encore, les
Roannais, les Rhônalpins et tous les gour-
Un goût de revenez-y...
Après la découverte de la sculpture
emblématique aux dents pointant au ciel, les
deux nouveaux parrains du Festival
pourront venir s’abreuver aux sources du
désert devant la riche exposition “Les
peintres du désert”, présentée au Musée.
Celui-ci d’ailleurs se fera l’écrin de soupers
aux couleurs chaudes, en écho, grâce à la
Maison Dansard.
Un goût de revenez-y est aux quatre
rencontres dégustations données par les
professionnels des métiers de bouche des
Halles Diderot, qui collaboreront avec les
chefs roannais, les lundis 2 et 30 octobre.
Plus de 2000 personnes attendues, lors de
deux vagues qui vont pousser les portes de
ce sanctuaire du produit frais et de qualité.
“Apprendre la cuisine est un jeu d’enfants”,
promettent les Ateliers petits chefs,
organisés par restaurateurs et pâtissiers. Les
toques en culottes courtes cuisineront un
met qu’elles pourront déguster sur place, ou
emporter. Plus d’une quarantaine d’ateliers
de cuisine et d’œnologie seront proposés
par restaurateurs, vignerons ou professionnels des métiers de bouche.
Bref, ces agapes roannaises vont réjouir une
fois encore les autochtones et attirer les
gourmets de France et de Navarre. N’en
doutons pas !
CULTURE
Joseph Déchelette, à plus d’un titre...
Né à Roanne en 1862,
mort au champ d’honneur
dans l’Aisne en 1914,
Joseph Déchelette fut
un maître de l’archéologie.
L’érudit fut aussi mécène :
il légua son hôtel particulier
devenu musée, ainsi que
sa bibliothèque, à la Ville
de Roanne. Riche de quelque
10 000 volumes et 500 périodiques, ce sanctuaire ouvre
ses pages pour Roanne Eco.
“J
oseph Déchelette avait aménagé
dans un bâtiment annexe de son
hôtel une très grande pièce tapissée
de livres et ornée de vieilles amphores. Je
fus émerveillée par les fichiers, les cartons,
les tiroirs contenant des centaines de silex,
d’ossements travaillés, de poteries, de bronzes
soigneusement catalogués”, raconte la
Comtesse Pauline de Broglie, qui s’ébahit
en 1907 devant l’organisation fonctionnelle
de la bibliothèque de Joseph Déchelette. Sa
richesse émerveille les contemporains français
et étrangers. Kard Schuchardt, directeur des
collections préhistoriques nationales à
Berlin, évoquera lors d’un hommage rendu
au fondateur le charme et le rôle fondamental
de sa bibliothèque.
“Remettre la bibliothèque dans son jus, l’intégrer à la visite du musée, ce serait rendre
un juste honneur à Joseph Déchelette dans
les lieux mêmes où fut rédigé, avant même
la somme du Manuel d’archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine, l’ensemble
de son œuvre”, rêve Micheline Petiot, bibliothécaire depuis plus de trente ans.
L’entrée de la bibliothèque se niche, discrète,
au bout de la cour d’honneur, sur la droite
de l’hôtel Valence de la Minardière. Des
casiers métalliques conduisent à ce lieu de
silence et d’études par une galerie jadis
jalonnée de statues lapidaires. Vous voilà
dans le cénacle. “Vous êtes dans les meubles
mêmes de Joseph Déchelette”, explique
Micheline Petiot. “Il acquit l’hôtel d’Edouard
Jeannez en 1892, et entreprit immédiatement
des travaux pour transformer l’ancienne orangerie en bibliothèque. Ici rien n’a vraiment
bougé : les rayonnages de la bibliothèque en
chêne, où les lettres de l’alphabet français et
grec se détachent dorées. Au fronton de la
Bibracte, ou du Crêt
Châtelard. Des photographies témoignent. Précurseur de l’archéologie aérienne, Déchelette effectua
même deux voyages en
ballon !
Ses agendas sont une mine
de renseignements. Le
dimanche 30 avril 1893, on
peut lire : “Ouverture du
Musée de Roanne, un
nombreux public a défilé
devant ma momie”.
Rappelons que Joseph
Déchelette fit don au
musée d’une collection
d’antiquités ramenées d’un
voyage en Egypte. Si la
Bibliothèque est cachée,
elle est fréquentée par un
monde de spécialistes, chercheurs locaux, de Lyon et de
toute l’Europe, thésards,
sans oublier les lycéens.
Et aujourd’hui, sa bibliothécaire souhaiterait “proMicheline Petiot, bibliothécaire, installée au bureau de Joseph Déchelette.
fiter des nouvelles technoporte ouvrant sur le jardin, on lit encore logies pour promouvoir ce magnifique outil
Domestica studiosis felicitas (c’est au logis de travail et lui redonner la place qui devrait
que les hommes d’études trouvent le bon- être la sienne”.
Pages réalisées par
heur). Je travaille sur son fauteuil, dans son
Béatrice Perrod-Bonnamour
bureau donnant sur la rue Bourassière”,
confie la bibliothécaire.
Un fonds parmi les plus
importants de France
Quels ouvrages trouvait-on à l’époque de
Joseph Déchelette ? “Une bibliothèque
archéologique importante composée de
titres en provenance de l’Europe entière,
constituée pour la préparation de ses diverses
publications, mais aussi un important fonds
d’ouvrages d’histoire régionale provenant
de la bibliothèque héritée de son oncle
Chaverondier, archiviste de la Loire.
Aujourd’hui, notre fonds archéologique est
reconnu comme l’un des plus importants de
France. À la bibliothèque, outre les revues,
se trouvent aussi agendas, carnets de voyage
et pratiquement toute la correspondance de
Joseph Déchelette échangée avec sa famille,
les membres de l’Institut dont il était correspondant, les archéologues européens ainsi
que des notes sur les fouilles à Lezoux,
Lieu : 22, rue Anatole France, à Roanne.
Ouverture : les mercredi, jeudi, vendredi
de 14 à 18h, et samedi de 10 à 18h. Sur
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38 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006

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