Roanne Eco n°18 - CCI Roanne Loire Nord
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Roanne Eco n°18 - CCI Roanne Loire Nord
N°18 - Octobre 2006 - 2,50 € ROANNE ECO Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Roannais DOSSIER : JNPO : portes ouvertes, idées larges MULTIMÉDIA : GAMR7 fait partie du décor Roanne Table Ouverte L’Astrée aux petits oignons La table du cours de la République, animée par Simon et Martine Falcoz, fait désormais partie des références références gastronomiques gastronomiques régionales. Votre partenaire roannais pour vous accompagner dans l’analyse de vos besoins et dans votre démarche “Formation” Trois exemples de notre savoir-faire : Votre équipe commerciale Recruter des commerciaux et les Former à votre culture d’entreprise CIFOR Roanne présélectionne et forme des candidats de niveau Bac +2 que vous recrutez*. Les jeunes commerciaux de la 20ème promotion de l’Institut de Force de Vente débutent en novembre 2006. Ils sont disponibles et motivés pour acquérir les compétences et le savoir être, au service de votre entreprise. * Contrat d’apprentissage d’un an en liaison avec le CFA du Roannais. Alternance : une semaine en formation, /3 semaines en entreprise. Contact : Patricia Franceries - Tél. 04 77 44 54 31 - Email : [email protected] Le juste nécessaire en informatique Connaître les logiciels, c’est bien ! Maîtriser le juste nécessaire, c’est mieux ! Word, Excel, Outlook, Powerpoint, Access : vos attentes et besoins opérationnels. Tous les vendredis matin et/ou après-midi. Nous définissons un contenu de formation personnalisé en fonction de vos besoins. Vous décidez de votre calendrier de formation. Vous vous formez à votre rythme. Opérationnel depuis six mois au CIFOR Roanne. Contact : Isabelle Quincy - Tél. 04 77 44 54 31 - Email : [email protected] La démarche performance Optimiser vos performances Une démarche comprenant : un accompagnement individualisé et une mutualisation d’expériences au sein d’un groupe d’une dizaine d’entreprises, une formation-action pour agir sur les coûts, les délais, la réactivité et la qualité au sein de votre entreprise, des résultats mesurables, des conditions financières attractives (financement Région et Contrat de Pays Roannais). Début du cycle : fin septembre 2006. Contacts : Gérard Bastien ou Laurent Tiberghien - Tél. 04 77 44 54 31 Email : [email protected] ou [email protected] CIFOR ROANNE - 7, place des Minimes - 42334 ROANNE Cedex Tél. 04 77 44 54 31 - Fax 04 77 70 93 62 ROANNE ÉCO N°18 OCTOBRE 2006 4 5 6 Réalisation : Chambre de Commerce et d’Industrie du Roannais 4, rue Marengo 42334 Roanne Cedex Tél. : 04 77 44 54 64 Fax : 04 77 72 17 17 www.roanne.cci.fr E-mail : [email protected] Commission paritaire : 0307 B 05950 ISSN 1632-9406 Directeur de la publication : Robert Barriquand Rédactrice en chef : Elisabeth Ballery SOMMAIRE Interview 8 10 14 Rédaction : Frédéric Thomasson, Agence de presse be.presse Publicité : Danièle Rollet Tél. : 04 77 44 54 56 Photos : Thierry Beguin Crédits photos : Jean-Louis Lagoutte (Tissages St Roch), Christian Verdet, Ville de Roanne (Roanne Table Ouverte). Tous droits réservés. Reproduction interdite sauf accord de la direction de Roanne Eco Flashage, impression, façonnage et routage : Imprimerie Chirat 42540 St-Just-La-Pendue Distribution : La Poste 14 P. INTERVIEW Dossier 19 ACTUALITÉS 21 INTERNATIONAL Les ambitions européennes de CSC 22 COMMERCE La Cigogne dépose une nouvelle Taverne SERVICES Bel Transports : les petits colis voient grand 25 CRÉATION-REPRISE La boîte à images de l’Atelier JMB Graphique 26 MULTIMÉDIA GAMR7 fait partie du décor 28 ÉTUDE ÉCONOMIQUE Schéma de développement commercial : quel devenir pour le commerce en Roannais ? 32 CULTURE Les étoiles donnent des ailes au Festival Roanne Table Ouverte Joseph Déchelette, à plus d’un titre... HAUT DE GAMME Mondelin : l’innovation, outil de réussite 39 24 DOSSIER INDUSTRIE TOURISME L’Astrée aux petits oignons Denis & Fils, la vie devant “soie” 20 P. Rhône-Alpes Économie 23 PRODUITS JNPO : portes ouvertes, idées larges 59 entreprises roannaises, actrices des JNPO 2006, ouvriront leurs portes du 9 au 16 octobre. La visite d’entreprise devient un média à part entière. Secrétaire de rédaction : Claudine Auboyer Collaboration : Béatrice Perrod-Bonnamour ÉDITORIAL Jean Vallorge, président de l’antenne roannaise de BTP Loire 6 P. CONJONCTURE 39 RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE L’intelligence économique au service de l’entreprise Maîtriser l’information pour réussir au mieux sa stratégie : c’est là tout l’enjeu de l’intelligence économique. État des lieux et exemples de démarches en Rhône-Alpes. ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 3 CONJONCTURE L’emploi dans le Roannais Emplois salariés privés du bassin d’emploi de Roanne arrondissement de Roanne + cantons de Thizy et Amplepuis (Rhône) 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2005 réajusté provisoire Arrondissement de Roanne Industrie Commerce et services Cantons Thizy et Amplepuis (Rhône) Industrie Commerce et services Bassin d’emploi de Roanne Industrie Commerce et services TOTAL Évolution 2004/2005 20 253 15 696 19 253 16 613 18 940 17 611 18 338 18 783 17 518 18 927 16 134 19 046 15 834 20 139 - 300 + 1 093 - 1,9% + 5,7% 4 061 1 805 3 914 2 171 4 085 2 161 4 190 2 176 4 031 2 296 3 658 2 141 3 572 2 162 - 86 + 21 - 2,4% + 1,0% 24 314 17 501 41 815 23 167 18 784 41 951 23 025 19 772 42 797 22 528 20 959 43 487 21 549 21 223 42 772 19 792 21 187 40 979 19 406 22 301 41 707 - 386 + 1 114 + 728 - 2,0% + 5,3% + 1,8% Source : ASSEDIC - Données au 31 décembre de chaque année (hors poste agriculture). Emplois salariés privés et publics de l’arrondissement de Roanne 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2005 réajusté provisoire Industrie / Commerce / Services 35 949 35 866 36 551 37 121 36 445 35 180 35 973 Services publics 10 820 10 896 10 696 10 646 10 397 10 582 10 574 TOTAL 46 769 46 762 47 247 47 767 46 842 45 762 46 547 Évolution 2004/2005 + 793 + 2,2% -8 - 0,08% + 785 + 1,7% Source : ASSEDIC - Données au 31 décembre de chaque année (hors poste agriculture) - Enquête CCI auprès des organismes publics et parapublics de l’arrondissement. Emplois salariés publics de l’arrondissement de Roanne par grands secteurs 1994 2004 2005 Évolution 2004/2005 Enseignement - Formation 2 704 2 784 2 875 + 91 + 3,3% Etablissements de santé 1 709 1 884 2 000 + 116 + 6,2% Armée - Police - Justice 473 627 631 +4 + 0,6% Autres services de l’État 652 626 595 - 31 - 5,0% Collectivités territoriales 1 780 2 654 2 425 - 229 - 0,9% Autres services publics et parapublics (dont GIAT Industries) 3 418 1 942 1 980 + 38 + 2,0% Etablissements consulaires 84 65 68 +3 + 0,5% TOTAL 10 820 10 582 10 574 -8 - 0,1% Source : Enquête CCI auprès des organismes publics et parapublics de l’arrondissement (données au 31 décembre de chaque année). Emplois salariés privés de l’arrondissement de Roanne par grands secteurs 1994 2004 2005 Évolution 1994 2004 2005 Évolution 2004/2005 2004/2005 Services Industrie Services opérationnels 1 105 2 290 3 323 + 1 033 Construction 2 552 2 935 3 142 + 207 Santé, action sociale 2 686 3 642 3 771 + 129 Industries des équipements mécaniques 2 070 1 759 1 828 + 69 Commerce de gros 1 302 1 421 1 453 + 32 Métallurgie et transformation des métaux 1 076 1 121 1 143 + 22 Éducation 636 664 688 + 24 Industries des produits minéraux 509 273 283 + 10 Activités associatives et extra-territoriales 530 311 329 + 18 Industries agricoles et alimentaires 1 490 1 678 1 661 - 17 Poste et télécommunications 0 5 17 + 12 Industrie automobile 346 290 273 - 17 Activités récréatives, culturelles, sportives 187 239 246 + 7 Industries du bois et du papier 993 900 832 - 68 Conseils et assistance 1 087 1 537 1 543 + 6 Habillement, cuir 2 728 1 142 1 055 - 87 Activités financières 714 664 617 - 47 Textile 5 853 3 311 2 919 - 392 Transports 1 263 1 329 1 280 - 49 Autres (tous types d’activités) 4 996 5 258 5 221 - 37 Commerce de détail, réparations, ÉVOLUTION 2004/2005 : + 793 EMPLOIS réparation automobile 3 826 4 411 4 349 - 62 Source : ASSEDIC - Données au 31 décembre de chaque année (hors poste agriculture). 4 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 ÉDITORIAL Jean-Bernard Devernois, Président de la CCI du Roannais Jean-Bernard Devernois, président du conseil de surveillance du groupe Devernois, a succédé le 26 juin dernier à Lucien Deveaux appelé aux fonctions de président de l’Union des Industries Textiles. En tant que membre élu et vice-président de la CCI du Roannais, Jean-Bernard Devernois s’était dernièrement intensément mobilisé pour le développement des infrastructures (réalisation de l’A89 et mise de la RN7 à deux fois deux voies). Il revient sur les priorités et les chantiers qu’il entend défendre au cours de son mandat. - Comment abordez-vous vos nouvelles fonctions de président de la CCI, et quelles seront vos priorités ? - Mon action se situera dans le profil de celle conduite par Lucien Deveaux. Je poursuivrai en tout premier lieu le même combat pour la poursuite du désenclavement de notre région. Celui-ci est vraiment la clé pour que le Roannais retrouve son attractivité et de nouvelles chances de développement économique. Pendant le mandat de Lucien Deveaux, la réalisation de l’A89 a été obtenue à l’horizon 2012. Nous ne pouvons en rester là. Il nous faut maintenant continuer la mobilisation et le lobbying pour le passage de la RN7 à deux fois deux voies entre Nevers et Roanne, dont l’un des effets majeurs sera de replacer le Roannais sur un itinéraire alternatif à l’autoroute saturée Paris-Lyon. Ensuite, j’entends bien poursuivre le développement à marche forcée des activités de services, là encore, dans le droit fil de ce qui a été initié sous la présidence de Lucien Deveaux. - Cela passera par de nouvelles implantations d’entreprises, comme Transcom ? - Oui, notamment grâce à la nouvelle attractivité que nous apporteront l’A89 et la RN7 à deux fois deux voies si nous réussissons ce challenge. Mais le développement des services passera aussi par un développement endogène. Si les activités tertiaires doivent être impérativement développées, c’est parce que notre bassin économique compte encore 50% d’emplois industriels de plus que la moyenne nationale. Or l’on sait que la plus forte croissance en termes d’activité et d’emplois est plutôt enregistrée dans les activités de services. Il faut donc accroître le poids des services dans le tissu local. Cela ne signifie pas que nous devions baisser la garde du côté de l’industrie. Nous devons au contraire rechercher avec les industriels toutes les voies pour augmenter la valeur ajoutée de leurs activités, dans un environnement mondial difficile et en pleine transformation. L’industrie est traditionnellement forte dans le Roannais, et elle demeure pour notre région une solide voie de création de richesses. - De quels moyens d’action disposez-vous pour l’industrie ? - J’en vois deux principaux. D’abord, faire en sorte que Roanne transforme le rejet de sa candidature pour un pôle de compétitivité autonome associant le textile et le numérique, en un pôle numérique travaillant en étroite collaboration avec les pôles existants. Nous avons déjà été retenus par le pôle de compétitivité textile lyonnais Techtera, et le pôle du Nord Pas-de-Calais Up-Tex. Voilà de quoi conforter les atouts présents dans le Roannais sur le numérique. Ensuite, dans un environnement industriel français déjà très difficile et fortement fragilisé par les 35 heures, il nous faut rechercher tous les moyens d’augmenter la valeur ajoutée et d’enrichir les heures de production industrielle. Cela est possible, comme nous le montre la recette des pôles de compétitivité, en introduisant plus de recherche et développement, plus de création et de design, et plus d’innovations dans nos entreprises. Car je ne crois pas, dans des pays à frais généraux élevés comme les nôtres, à une lutte sur le terrain de la seule compétitivité par les coûts. Le dernier axe important que j’entends défendre, directement lié au précédent, est le renforcement des liens entre les entreprises et l’enseignement supérieur. Nous disposons d’un socle important de formations universitaires, et en tant que président de l’IUT de Roanne, j’ai eu l’occasion de me rapprocher de ce monde qui ne demande qu’à mettre des compétences ou son savoir au service de l’économie locale. - Comptez-vous mener d’autres changements ? - Sur le plan interne, je pense comme Lucien Deveaux que pour rendre le territoire plus attractif pour les entreprises, nous devons nous doter d’un taux d’imposition plus compétitif, conforme à la moyenne de celui des douze CCI de Rhône-Alpes. En parallèle, il nous faut continuer à œuvrer pour augmenter la taille de la circonscription, en reprenant simplement à notre compte le découpage adopté par l’INSEE : en intégrant Thizy et Cours, notre périmètre correspondrait enfin aux réalités économiques du Roannais. Je compte également proposer au Bureau de la CCI d’ouvrir nos séances de travail à des personnes extérieures afin d’enrichir notre vision. - Quelle est précisément votre vision du Roannais et de ses entreprises ? - Elle est essentiellement positive : le Roannais dispose de nombreux atouts, une forte tradition industrielle, des métiers, des savoir-faire, et nous savons faire preuve de combativité. Seulement notre région est méconnue car elle est mal reliée. Les infrastructures, pour lesquelles nous nous battons comme des diables, répondent à une partie du problème. Nous devons aussi, de façon concomitante, poursuivre les efforts pour conforter la confiance et les espoirs des Roannais en leur région. Lorsque, n’en doutons pas, l’A89 sera réalisée et que Roanne sera repositionnée aux portes de Lyon, nous retrouverons alors toutes nos chances, et la confiance sera au rendez-vous. ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 5 INTERVIEW Jean Vallorge, président de l’antenne roannaise de BTP Loire Depuis quelques mois, les grues poussent comme des champignons sur les chantiers roannais. De grands projets publics et une montée en puissance des investissements locatifs offrent des perspectives d’avenir intéressantes au BTP local. Conséquence directe de cette embellie : une antenne du CFA de la Loire va voir le jour à Roanne dès cette rentrée. Le point avec Jean Vallorge, président de l’antenne roannaise (90 entreprises adhérentes, 1100 salariés) de BTP Loire. 6 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 - Les chantiers se multiplient en Roannais depuis le début de l’année. Comment analysez-vous cette embellie ? - Jean Vallorge : Cela fait 25 ans que j’ai créé mon entreprise et je n’avais effectivement jamais connu une période aussi faste pour le BTP Roannais. L’élan a été donné dans l’agglomération par l’aboutissement de nombreux projets publics, comme le pôle de loisirs et de services, la construction du nouvel hôpital, bientôt l’agrandissement du Télépôle, la construction du Scarabée et du centre de détention. On observe également un effet levier très intéressant : la mise en place de la plateforme logistique sur Mably suscite déjà d’importants projets de la part des professionnels du transport. l’extérieur et devient attractive. - Le secteur privé suit-il le même rythme ? - Le marché est également dyna- - Ce n’est donc qu’un début... - Je ne suis pas prophète mais ce mique. De nombreuses sociétés lyonnaises ou parisiennes s’intéressent de plus en plus à notre région car le foncier, pour l’industrie comme pour les particuliers, y est accessible. Elles mettent en place des programmes de logements en défiscalisation. Des investisseurs locaux sont également très actifs : sur Riorges, 100 à 130 logements verront le jour sur 2006-2007. C’est très encourageant. Je crois que l’effet A89, dossier bien soutenu par la CCI du Roannais, commence à se faire sentir. Notre superbe région s’ouvre sur que je sais c’est que les carnets de commandes pour le second semestre 2006 sont garnis pour tout le monde et dans tous les métiers du BTP. En volume, le nombre d’appels d’offres atteint un niveau impressionnant actuellement. Je reste cependant prudent car je me méfie des années d’élections. Le BTP est toujours perturbé par les élections municipales qui voient s’installer une forme d’inertie. Mais globalement, nous espérons vraiment avoir quelques belles années devant nous. - Ce contexte favorable a des INTERVIEW répercussions au niveau de l’emploi. Recrutez-vous facilement ? - Nous avons encore du mal, pour plusieurs raisons. D’abord, notre profession s’était mal préparée à cette situation. Compte tenu des difficultés rencontrées avant 2000, nous n’avions pas prévu de remplacer une partie des salariés proches de la retraite. Aujourd’hui, nous sommes donc confrontés à un problème de classe d’âge. Ensuite, comme vous le savez, les métiers du BTP ont longtemps traîné une image de métiers difficiles, peu épanouissants et, qui plus est, mal payés. Tout a changé. Il faut savoir qu’entre 2000 et 2004, les salaires, toutes professions du BTP confondues, ont augmenté de 30%. Cela n’a pas été le cas partout. Nos métiers évoluent techniquement et humainement. Ce n’est plus la pelle et la pioche. Un jeune bien formé a une carrière toute tracée dans nos professions. - Justement, en matière de formation, une antenne du CFA de la Loire va voir le jour à Roanne dès la rentrée... - Je dois dire que cette ouverture, dès le mois d’octobre, est une prouesse, car il faut savoir que le projet est né au printemps. On ne se faisait pas trop d’illusions pour cette année, mais tout le monde y a cru. Nous étions dans une situation complètement irra- choix et non par défaut. Au sein tionnelle. L’an dernier, 160 jeu- de mon entreprise, j’ai actuellenes, qui avaient pourtant trouvé ment six apprentis. Ils montrent des entreprises pour effectuer de bonnes qualités professionleur apprentissage, sont restés nelles et morales. À mon avis, tous vont poursur le carreau suivre dans le dans la Loire “Nos métiers métier, alors faute de place qu’il y a queldans les strucont évolué ques années, tures de formaapprention. Notre CFA techniquement et certains tis finissaient de la Loire, études et conçu pour 850 humainement .” leurs changeaient de élèves, en a voie diplôme en accueilli 1100 en 2005. Nous ne pouvons aller poche ! Nous avons aussi appris plus loin. Cette antenne roannaise à mieux les encadrer. Notre (voir encadré) va répondre à nos fédération du BTP Loire a mis en place des actions en ce sens. besoins et à celui des jeunes. Des chefs d’entreprise à la - La priorité d’inscription sera retraite se joignent à cet effort donnée à de jeunes roannais ? pour faire découvrir à des jeunes - Absolument. Il ne faut pas entre 8 et 14 ans, la richesse des oublier qu’aller faire ses études métiers manuels, au sein d’une à plusieurs dizaines de kilo- association “L’outil en main”. mètres de son domicile, cela a Devant le succès de cette un coût. Les nouveaux apprentis démarche sur le plan départedu secteur seront intégrés à l’an- mental, une antenne roannaise tenne de Roanne. va d’ailleurs bientôt être créée. - Vous êtes très attaché à l’intégration sociale de ces jeunes. Le choix du quartier du Parc des Sports est-il important à vos yeux ? - L’émergence de chantiers importants vous a obligé à travailler en commun. C’est aussi une nouveauté pour bon nombre d’entreprises roannaises ? - Bien sûr. Si on peut donner un coup de main aux jeunes de ce quartier qui ont envie de s’insérer, c’est bien. Nous voulons qu’ils viennent chez nous par - C’est vrai. Des chantiers de plus grande taille engendrent une nouvelle logique de fonctionnement. Pour le Pôle de loisirs par exemple, nous nous sommes groupés avec l’entreprise Duron de Cours-la-Ville. D’habitude, lorsque nous traitions un chantier en commun, chacun prenait une partie du travail à son compte. Là, nous avons mélangé nos équipes, car la synergie doit être totale. Nous étions en concurrence avec bon nombre d’entreprises régionales et nationales. On nous a fait confiance et nous voulons relever ce challenge au côté des architectes locaux qui assurent parfaitement la maîtrise d’œuvre. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Nous devons être extrêmement rigoureux dans la préparation, dans la logistique. Pour exemple, un opérateur a été affecté au seul Une antenne roannaise pour le CFA du bâtiment de la Loire Installée dans l’ancienne école publique Chanteclair, l’antenne roannaise du CFA du bâtiment de la Loire ouvre ses portes en octobre. Au côté des anciennes classes qui serviront aux cours théoriques, trois ateliers (1157 m 2 au total) permettront d’accueillir 130 apprentis : 39 en CAP maçonnerie, 26 en CAP plâtrerie, 13 en CAP de peinture et application de revêtements (PAR), 26 en CAP d’installation thermique, 13 en Brevet professionnel “maçonnerie” et 13 en BP “génie climatique”. Dès la rentrée 2007, l’antenne roannaise verra ses effectifs atteindre 180 apprentis. À noter que l’existence du lycée professionnel de Néronde n’est pas remise en cause par ce projet soutenu localement par Grand Roanne Agglomération, en accord et coopération avec la Région qui assurera en partie le financement des formations. mouvement des camions. Il ne fait que ça. Nous savons que sur un tel chantier, un ou deux jours perdus ne se rattrapent jamais. Nous travaillons en plusieurs équipes car certains coulages, de l’ordre de 350 m3, peuvent durer dix heures d’affilée. - On voit apparaître des partenariats public-privé, comme celui entre Eiffage et l’État pour la construction du futur centre pénitentiaire de Roanne. Des PME comme les vôtres sont-elles en mesure de répondre à de tels marchés ? - D’aussi gros marchés, peutêtre pas. Mais nous nous organisons effectivement en ce sens. Nous signons des accords avec des banques afin de proposer à des collectivités locales des projets clé en main : des salles des fêtes, des crèches, des stations d’épuration. BTP Loire vient également de signer deux protocoles d’accord (“Bâtir 2006” et “Perspectives 2006”) avec Dexia Crédit Local afin d’aider les communes à obtenir des prêts encore plus avantageux en termes de taux et de durée. - D’autres chantiers vont-ils émerger dans les mois à venir ? - Comme beaucoup de régions, le Roannais a du retard dans la construction de maisons de retraite. On peut imaginer que des programmes vont sortir de terre. Des projets privés sont également dans les cartons. Il y a encore quelques années, une entreprise comme la nôtre d’une cinquantaine de salariés évoluait en permanence avec deux équipes hors du Roannais, notamment sur Clermont-Ferrand. Aujourd’hui, la plupart des entreprises roannaises du BTP travaillent sur place. C’est plus simple à gérer sur le plan technique et humain. Cela montre aussi que notre région va dans le bons sens en matière d’activité et d’emploi. Propos recueillis par Frédéric Thomasson. ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 7 PRODUITS Emile Henry invite le Maroc à sa table Le fabricant de poteries culinaires, Emile Henry, installé à Marcigny, a lancé, après cinq années de R&D, la gamme “Flame” destinée à des cuissons mixtes : four (traditionnel ou micro-ondes) et flamme (gaz, électricité, halogène). “Traditionnellement, la céramique n’est utilisable qu’au four, explique Xavier Debever, directeur marketing de l’entreprise. Nos ingénieurs ont réussi une vraie prouesse technologique en utilisant une nouvelle terre émaillée exceptionnellement résistante à des sources de chaleur directes”. La gamme est composée de cocottes, de caquelons à fondue et de tajines destinés à mijoter le traditionnel plat marocain. La technologie Emile Henry a radicalement modifié l’utilisation du tajine. “Cuisiner dans la céramique, matériau naturel à base d’argile, est la meilleure façon de préserver les saveurs et les qualités nutritionnelles des aliments. Le chapeau conique permet également une bonne circulation des arômes”. Tajines d’agneau aux fruits secs, tajines de canard aux poires ou aux figues, tajines de lotte au citron confit, tajines aux oranges en guise de dessert... Le contenant devient plat en toute simplicité. Les tajines Emile Henry existent en deux dimensions : 32 centimètres pour six personnes (59 euros) et 25 centimètres pour deux personnes (39 euros). Le tajine Flame est diffusé dans les magasins de détail et les grand magasins, en France et à l’étranger. Il enregistre notamment de bons résultats commerciaux en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada et aux États-Unis. Pour en savoir plus : www.emilehenry.com. Comptoir des Cotonniers : mères et filles sont comblées Depuis sa création, en 1995, l’enseigne Comptoir des Cotonniers a décidé de communiquer d’une manière “simple et vraie”. Chaque saison, la marque place huit couples mères-filles devant l’objectif de photographes célèbres (Marc Hispard, Kate Barry, Denis Rouvre, Emmanuele Scorcelletti...). Objectif : mettre en avant ses collections “trans-générationnelles” moyen et haut de gamme. “L’équipe de création étudie, analyse et anticipe les envies “mode” sur plusieurs générations, ce qui apporte à chacune des collections une réelle identité, explique Isabelle Michallet, à la tête de la boutique roannaise installée 56, rue Maréchal-Foch. Aujourd’hui, mères et filles peuvent s’habiller ensemble”. La collection automne-hiver 2006-2007 reste fidèle à l’esprit de la marque : création, qualité, esprit pratique. Toutes les femmes se reconnaîtront dans chaque instant de leur vie : actives et élégantes dans un ensemble chemisier pantalon sous un trench impeccable, chaussées d’escarpins pour déposer les enfants à l’école puis se rendre au travail ; féminines et sexy dans une sublime robe de soie, idéale pour les soirées en tête-à-tête. Lovées dans un pull en cachemire sous un long manteau douillet, elles feront face, avec sérénité, aux grands froids de l’hiver. Comptoir des Cotonniers compte aujourd’hui 220 points de vente : 58 franchisés, 70 corners dans les grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps, Bon Marché, Alsterhauss), 86 points de vente en propre et six magasins d’usine. Pour découvrir la collection : www.meresetfilles.com 8 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 PRODUITS www.fashionata.com innove dans la vente en ligne La société roannaise ORE vient de lancer un nouveau concept de site de vente en ligne de vêtements et d’accessoires : le magasin-magazine de mode. Celui-ci est structuré comme un magazine classique avec des rubriques, des textes, des photos. L’utilisateur feuillette les pages à l’écran, et au moindre “coup de cœur” peut acheter le ou les produits dont il est question dans l’article qu’il vient de lire. Chaque numéro est conçu par une équipe de journalistes et de stylistes de mode. “www.fashionata.com” propose des articles de fond sur les tendances de mode et de consommation, sur des produits (jean, lingerie, T-shirts, cuir…), des créateurs, des défilés… “L’accès au magazine est gratuit : l’internaute doit simplement s’inscrire pour y accéder”, explique Raphaël Bitter, cofondateur du site aux côtés d’Edouard Azoulay, de Gérald Menuet et d’Olivier Granger. “Nous comptons sur cette première pour nous différencier de la pléiade de site de vente de vêtements sur Internet”. La catégorie “des vêtements et accessoires” a connu, en 2005, la plus forte croissance des produits vendus sur la toile. Elle occupe désormais la deuxième place des produits les plus écoulés (28 %) derrière les CD/DVD. La Ruche Roannaise essaime une confiture au miel La Ruche Roannaise est centenaire. Spécialisée dans l’apiculture, le conditionnement et la transformation des produits de la ruche ainsi que la fabrication de matériel apicole, cette PME de 17 personnes, installée rue Jean-Mermoz à Roanne, bourdonne comme au premier jour. Parmi sa très large gamme de produits (miels, pollens, confiseries, gelées royales, pains d’épices, nonnettes, craquants, pastilles, sucettes...), elle commercialise désormais des confitures. Au miel, bien entendu ! Quatre parfums différents sont proposés : framboise au miel de montagne, myrtille au miel de bruyère, figue au miel de lavande, abricot au miel d’oranger. “Nous nous sommes associés avec un confiturier afin de réaliser, à chaque fois, un mélange inimitable au goût”, explique David Besacier, bien décidé à succéder, le moment venu, à son père Philippe, actuel Pdg. Il incarnerait ainsi la cinquième génération de dirigeants. “Le produit me plaît. Il est noble”, commente-t-il. Les produits de la Ruche Roannaise sont présents en magasins spécialisés, en grande distribution, et prochainement en ligne (www.larucheroannaise.com). Sur son deuxième site, installé route d’Ouches, à Riorges, l’entreprise fabrique du matériel destiné aux apiculteurs : ruches et accessoires, matériel de capture d’essaims, matériel de récolte et de protection, maturateurs, matériel de mise en pots. Une belle réussite également : sur ce créneau, la Ruche Roannaise occupe le deuxième rang national en terme de parts de marchés. Elle réalise un chiffre d’affaires global de l’ordre de 2 millions d’euros. Coups de chapeaux Un chapeau pour un jour ou pour tous les jours... C’est ce que propose Blanche Ovtcharenko dans son atelier de la rue Maréchal Foch, à Roanne. La créatrice vient de lancer une gamme de chapeaux “prêts-à-coiffer” : en laine bouillie pour l’hiver, en jean pour le printemps et l’automne, en coton et lin pour l’été. Un bord orne les couvre-chefs estivaux pour protéger du soleil. Originalité de ses modèles : ils sont tous transformables. “En modifiant la forme, on a plusieurs modèles en un”, précise Blanche Ovtcharenko, capable de réaliser un chapeau en une heure chrono. “Je travaille avec un nuancier de couleurs. Chaque pièce est unique : la clientèle personnalise sa décoration”. Il lui en coûtera 65 euros pour un modèle non décoré, et 85 euros pour un modèle doublé et orné de fleurs, plumes, rubans, ou perles. L’artiste propose quatre modèles pour l’hiver prochain, dont une forme béret. Son mari, le sculpteur Gilbert Ovtcharenko, l’assiste dans la création et compte relancer le métier de “formier”... ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 9 ACTUALITÉS Serge Dassault, invité d’honneur du meeting aérien 2006 La Loire coule des jours “heureux” Le magazine “L’Express” a publié son palmarès 2006 des départements heureux. La Loire, 27ème au final, fait partie des bons élèves de la classe. Elle fait notamment preuve d’une belle régularité en matière d’offre de soins (22ème rang), de santé des habitants (28ème rang), de coût du logement (29ème rang), d’enseignement supérieur (31ème rang), d’accès à Internet (34ème rang), de puissance économique (35ème rang) et de réussite au bac (36ème rang). À noter que L’Express proposera prochainement un spécial “24 heures en Roannais”. Comme il l’avait fait l’an dernier, le magazine national a rendu visite à une bonne vingtaine d’établissements roannais (restaurants, pubs, artisans, commerçants...) pour la réalisation de ce numéro. L e meeting aérien international de Roanne, le 10 septembre, placé sous la présidence de José Renucci, a connu un remarquable succès populaire en accueillant près de 20 000 visiteurs sur trois jours. Entre les voltiges de la célèbre patrouille de France, de la patrouille Breitling, du Super Constellation et d’une trentaine d’avions de légende, les organisateurs ont eu l’honneur d’accueillir Serge Dassault. Pendant plus de trois heures, le président du groupe aéronautique Dassault Aviation a rencontré 120 chefs d’entreprises de la région roannaise réunis au sein du carré VIP. Il a évoqué le parcours de son entreprise qui, malgré les fortes turbulences du secteur, est passée avec succès Clinique du Renaison opère un changement d’actionnaires L’ouvrage de Pierre Brissot primé Dans le cadre du “8ème Prix d’Histoire Consulaire” décerné par l’association des anciens présidents de CCI et CRCI, le jury a attribué un accessit à la CCI du Roannais pour l’ouvrage “La Chambre de Commerce et d’Industrie du Roannais de 1864 à nos jours”, réalisé par Pierre Brissot, président de la CCI de 1992 à 2000. Oscars du Roannais Organisée par la Tribune Le Progrès et le CIC Lyonnaise de Banque, la 7ème cérémonie des Oscars du Roannais, le 21 septembre, a distingué, dans la catégorie Économie, CSC (Constructions Soudées du Coteau). Olivier J. Pauwels, directeur général de CSC, a reçu cet oscar en présence de 400 invités et des deux autres nominés de la catégorie, Duarig et TAT (Teintureries et Apprêts de la Trambouze). gique, la création, la mise en place d’une logistique de haut-niveau et la customisation de ses produits, lui ont permis de trouver de nouvelles sources d’enrichissement de sa valeur ajouJean-Bernard Devernois et Serge Dassault. tée. C’est grâce d’une aviation militaire à une avia- à cette capacité d’innovation et, le tion d’affaires : “M. Dassault nous cas échéant, dans la constitution de a retracé un parcours en tous points partenariats extérieurs permettant remarquables, indique Jean-Bernard de réaliser des péréquations de Devernois, président de la CCI, qui, coûts, que nos entreprises indusau côté d’Yves Nicolin, député- trielles préserveront leur compétimaire de Roanne, a accueilli le tivité et parviendront à sauver la capitaine d’industrie au pied de son grande majorité de nos emplois”. Falcon 900. L’innovation technolo- L e groupe régional de santé, C2S (Compagnie Stéphanoise de Santé), basé à Saint-Priest-en-Jarez, a pris le contrôle, mi-juillet, de la Clinique du Renaison, installée à Roanne. C2S s’est porté acquéreur des titres détenus par les laboratoires lyonnais Marcel Mérieux. L’actuel directeur, Jean-Marc Philippon, conserve ses fonctions. La Clinique du Renaison (170 lits) emploie 280 salariés, dont 30 chirurgiens et 120 infirmières. Elle accueille 30 000 personnes par an, dont 15 000 au sein du service d’urgence. Détenue par des praticiens, C2S possède déjà La Clinique du Parc (Saint-Priest-en-Jarez), la Clinique nouvelle des Monts du Forez (Montbrison), la Clinique des Cévennes (Annonay, Ardèche), la Clinique du Bon Secours (Le Puy, Haute-Loire) et la Clinique Saint-Charles (Roussillon, Isère). Avec cette acquisition, le groupe dispose de 700 lits et compte un millier de salariés. Il devrait afficher un chiffre d’affaires 2006 de 60 millions d’euros. AGENDA Octobre 2006 Festival Roanne Table Ouverte. Portes Ouvertes Entreprises. 9 octobre 2006 Forum de la créationreprise d’entreprise Entreprendre en Roannais, Espace Congrès à Roanne. 11 et 12 octobre 2006 “Village de la science” : exposition d’entreprises roannaises organisée dans le cadre de la Fête Nationale de la Science, à la CCI du Roannais. 9 au 16 octobre 2006 Journées Nationales 12 octobre 2006 Conférence sur le thème 10 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 “Michelin et son implication en Formule 1”, organisée dans le cadre de la 4ème Trimestrielle d’Innovus , à la CCI du Roannais. 23 octobre 2006 Soirée d’accueil des cadres nouvellement implantés en Roannais, à la CCI du Roannais. Novembre 2006 États Généraux de l’Enseignement supérieur, Roanne (date à déterminer). 23 au 26 novembre 2006 Folies Textiles, Espace Congrès à Roanne. Pour tout renseignement, contactez Christiane : 04 77 44 54 64. ACTUALITÉS Accents norvégiens pour le groupe Plasthom L e groupe norvégien de plasturgie Polimoon (Oslo) a pris le contrôle de son homologue français Plasthom, qui emploie 110 personnes sur son site de Charlieu. Créé il y a sept ans, le groupe scandinave (3100 salariés) réalise une opération de croissance externe d’envergure : “cette acquisition va renforcer notre position, en Europe, à l’Est comme à l’Ouest, indique Arne Vraalsen, président de Polimoon. Cela va nous donner la taille nécessaire pour agir avec plus de confiance sur un marché disputé”. Le nouveau chiffre d’affaires consolidé de Polimoon devrait avoisiner les 500 millions d’euros. Le groupe Plasthom (150 millions d’euros de chiffre d’affaires, 1000 salariés) est spécialisé dans les pièces élec- Un nouveau BTS “ à Sainte-Anne triques, automobiles et l’emballage. Le groupe dispose de six sites en France, dont ceux de Charlieu et de Villefranche-surSaône, siège de l’entreprise. Il est également présent en Italie, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Suisse, en Slovaquie et en Tunisie. Indray devient fournisseur des Nations Unies L a société Indray, spécialisée dans le transfert de fluides, gaz et solides, vient d’inaugurer ses nouveaux locaux sur le parc d’activités de La Villette à Riorges. Elle a investi 1,3 million d’euros dans un bâtiment de 1850 m2. Son Pdg, Jean François Ray, a annoncé qu’Indray équiperait prochainement un véhicule de l’ONU (Organisation des Nations Unies) d’une microstation de traitement de l’eau de type Siloé. Conçue et réalisée à Roanne, Siloé est utilisée lors de catastrophes naturelles et peut alimenter en eau 100 000 à 200 000 personnes par jour. Sa petite taille (6,23 m3) lui permet de travailler en situation d’urgence et à des profondeurs d’aspirations de un à cent mètres. Indray compte démarcher 1600 ONG. Deux autres versions de Siloé s’adressent aux collectivités (adduction d’eau) et à l’industrie (traitement des eaux de rejets, réalimentation en eaux de process). Le rythme de production d’Indray (23 salariés) devrait rapidement atteindre les dix micro-stations par mois. EN BREF Visite russe à Roanne Sonia Franquet, attachée commerciale de la mission économique française basée à Moscou, est venue à la rencontre des entreprises roannaises du textile-habillement, début septembre. Huit entreprises (Franfitex, Jo Sam, La Mascotte, TBM, Carré Blanc, Rodam, Gil B, Chassagnard) ont reçu à Roanne les conseils indispensables en vue de créer un courant d’affaires avec la Russie. Objectif : aider les entreprises locales à s’imposer sur un marché en pleine expansion. Bel Maille (Riorges) et TBM Soieries (Fourneaux) seront présentes, les 5 et 6 octobre, au Salon Première Vision, exporté pour la première fois à Moscou. Le Caesar s’exporte bien Un pays du Moyen-Orient, dont l’identité n’a pas été révélée, vient de passer commande à GIAT Industries de 76 véhicules Caesar montés sur châssis SoframeUnimog. L’armée française a également confirmé l’achat de 77 véhicules du même type qui seront montés sur châssis Renault Trucks Défense. Le véhicule Caesar est équipé d’un système d’artillerie très efficace. Il peut être mis en batterie en moins d’une minute, tirer une salve de six coups à une portée de feu de 40 km et quitter la position en moins de deux minutes. L’architecte du futur golf désigné Le versaillais Alain Prat, membre de l’association européenne des architectes de golf, a été retenu pour dessiner l’extension du golf du Roannais à Champlong. Spécialiste de l’irrigation et de la gestion de l’eau, il travaillera en collaboration avec des professionnels roannais, notamment le cabinet Hiatus pour les bâtiments. Le début des travaux est envisagé en septembre 2007. Alain Prat a réalisé une cinquantaine de parcours en France et en Europe. L e lycée Sainte-Anne vient d’obtenir un nouvel agrément pour la mise en place d’un BTS M.U.C (Management des Unités Commerciales). Cette formation par la voie de l’apprentissage, pour un flux de 15 jeunes, devrait satisfaire de nombreuses entreprises. En 2004, l’AFPI (aujourd’hui CIFOR) et “Sainte-Anne” avaient signé une convention de partenariat mettant en commun quatre formations en alternance dans l’objectif de proposer sur le bassin roannais une offre cohérente et concertée de BTS du secteur tertiaire. Un cinquième département pour l’IUT de Roanne François Goulard, ministre délégué de l’enseignement supérieur et de la recherche, inaugurera, le 6 novembre, le tout nouveau département “Réseaux des télécommunications” de l’IUT de Roanne. Ce cinquième département formera des techniciens supérieurs des systèmes de télécommunications et tous types de réseaux. En 2006, le pôle d’enseignement supérieur roannais compte 1800 étudiants. Une Chambre sportive Véronique Madelrieux, nouvelle coprésidente de 3E Véronique Madelrieux a été nommée, au début de l’été, à la coprésidence de l’association 3E. Elle succède à Christine Prat qui demeure membre du bureau. 3E a pour objectif de rapprocher le monde de l’entreprise et celui de l’enseignement par des actions concrètes : JAPRO, “Graine d’Entrepreneur”, Forum des métiers... Gisèle Lheureux, assistante à la CCI du Roannais et membre du Club Athlétique Roannais, a remporté le titre de championne de France, dans la catégorie Vétéran 2 (1 h 27 mn 57 s), lors du Championnat de France de Semi-Marathon qui se déroulait à Roanne le 16 septembre dernier. René Gergelé, vice-président de la CCI, a également participé à l’épreuve sportive (1 h 39 mn 24 s). ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 11 ACTUALITÉS Biennale Textile : la filière à l’heure du renouveau Et si les défis rencontrés par l’industrie textile européenne étaient annonciateurs de nouvelles opportunités et d’un renouveau pour la profession toute entière ? Tel a bien été le message diffusé et réaffirmé par les congressistes, invités à témoigner sur les “stratégies gagnantes” à la Biennale Textile organisée les 20 et 21 juin par la CCI du Roannais. Un souffle d’optimisme pour une profession en pleine transformation. matiques de production et de délocalisation”, “Envies en scènes pour débattre sur les mécanismes de la distribution”... tous ces sujets de réflexion partageaient de nombreux points communs, comme la créativité, l’innovation, la quête d’identité, le savoir-faire français... Ainsi Pascal Morand, directeur de l’Institut français de la mode, Ann Charlotte Pasquier, directrice générale d’Aubade, Edith Keller, présidente de Carlin International, Jean-Bernard Devernois, président du conseil de surveillance de Devernois, résidée par Nathan Gabay, Pdg de la François Gadrey, président société Jo’Ben, cette Biennale fut d’Avance Diffusion, Evelyne marquée notamment par la qualité de Chaballier, directrice du Pôle ses intervenants, au premier rang desquels études conjoncture à l’Institut se distinguèrent, entre autres, le sociologue français de la mode, et bien Gérard Mermet, l’entrepreneur-écrivain Ouverture de la Biennale par Nathan Gabay, président d’autres intervenants prestiJean Duforest, Président d’Okaïdi, et le d’une Biennale consacrée aux “Stragégies gagnantes”. gieux ont fait réfléchir les quelnouveau Président de l’Union des Industries ques 200 congressistes sur les Textiles Lucien Deveaux. stratégies gagnantes à adopter dans un monde recentrés sur “la stratégie marché”. Le contenu de ce colloque a fortement évolué “La vision des années 2010”, “Les désirs en constante évolution. Objectif : fidéliser et depuis quelques années : place à la passion cachés des consommateurs”, “Imaginer conquérir de nouveaux clients, leur donner du futur, l’émerveillement du monde, l’en- l’inimaginable ou oser pour partager”, le sentiment d’Être en adaptant les produits chantement du produit. Les discours se sont “Tout make or not tout make sur les problè- par plus de créativité, pourquoi pas jusqu’à leur personnalisation. Quant au show mode organisé par la Les deux séances du Show Mode, le 20 juin dernier, ont accueilli plus de 1700 personnes. Chambre Syndicale de la Maille, qui réunissait 19 entreprises de la région roannaise et qui était placé sous le signe de la mode sans frontières, il restera dans les mémoires comme l’un des plus dynamiques et des plus créatifs. P La synthèse des interventions de la Biennale textile est accessible sur le site : www.biennaletextile.com Pour se procurer “L’annuaire 2006 de la Filière Textile - Habillement Roanne et sa Région”, édité par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Roannais et l’Union des Industries Textiles Roanne et Régions, contacter : CCI du Roannais - 04 77 44 54 64 UIT Roanne et Régions - 04 77 44 54 40 12 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 ACTUALITÉS Mobilisation générale pour la RN7 à 4 voies Depuis novembre dernier, les chambres consulaires de la Nièvre, de l’Allier et de la Loire, représentant 45000 entreprises, sont unies dans le combat pour la RN7 à quatre voies entre Nevers et Roanne. Objectif : obtenir de la part de l’État un planning et une programmation des travaux sur l’ensemble de l’itinéraire, et un financement garanti. Retour sur les jalons d’une mobilisation, et les prochaines étapes prévues par l’association “La N7 à 4 voies… vite !”. “N e nous trompons pas : notre action va bien au-delà de l’intérêt des entreprises seules ! Il s’agit d’une action territoriale, et j’en veux pour preuve le travail que nous menons en commun avec les élus des collectivités locales qui donne encore plus de sens à notre combat”, prévient d’emblée Jean-Bernard Devernois, président de la CCI du Roannais. Depuis que l’association “La N7 à 4 voies… Vite !” a été portée sur les fonds baptismaux, Jean-Bernard Devernois, aux côtés des élus des chambres consulaires de la Nièvre, de l’Allier, et de la Loire, se mobilise sans relâche pour aboutir à une programmation des travaux sur l’itinéraire Nevers-Roanne. puis stoppés. Sur les 243 km reliant Cosnesur-Loire à Balbigny, seuls 100 ont été aménagés à deux fois deux voies. Sur les 143 km restants, 82,5 km ne sont ni programmés, ni financés. “L’État a failli à sa parole, et les voyageurs qui s’aventurent au Sud de Nevers conservent une image désastreuse de leur parcours et de nos régions, réputées inaccessibles. Il résulte de cet état des infrastructures un déficit d’attractivité qui nuit à l’implantation de nouvelles entreprises et au développement de l’emploi”, relève Jean-Bernard Devernois. Un bilan désastreux Car il y a urgence : la Nationale 7 est devenue au fil du temps un axe qui cumule dangerosité, inadaptation, et péril économique pour les départements concernés, avec : Plus de 1200 accidents, 200 morts ces dix dernières années sur l’itinéraire. 14 000 véhicules par jour en moyenne, dont 3000 poids lourds sur deux voies entre Nevers et Moulins. Un coût de transport supérieur de 25% par rapport à une liaison à deux fois deux voies. Dès 1989, l’État annonçait la réalisation de l’axe Paris-Roanne à quatre voies en 2000. En 1995, la mise à deux fois deux voies de la RN7 entre Cosne-sur-Loire et Balbigny était déclarée d’utilité publique. Les financements et travaux étaient programmés, Une vaste campagne de pétition Des territoires asphyxiés par des infrastructures saturées, une dangerosité sans équivalent, et aucun espoir de voir la situation s’améliorer à court terme… voilà ce qui a décidé les élus des chambres consulaires des trois départements d’agir. En s’appuyant sur l’expérience réussie de lobbying en faveur de l’A89 menée dans le Roannais, l’association “La N7 à 4 voies… Vite !” a déjà impulsé plusieurs opérations de sensibilisation et de communication : réalisation d’un DVD donnant la parole aux entrepreneurs des territoires, conférences de presse à Nevers, Moulins et Roanne, lancement d’une vaste campagne de pétitions et de signatures, création d’une page Internet (www.rn7a4voies.com) permettant de signer en ligne, réunions publiques prévues dans les communes traversées par l’axe. Le premier objectif de cette action est de faire en sorte que l’ensemble de l’itinéraire de la RN7 entre l’A77 au Nord et l’A89 au Sud, soit à nouveau considéré comme prioritaire par l’État. L’association compte pour cela s’appuyer sur les PDMI (Programmes de Développement et de Modernisation d’Itinéraire), un nouvel instrument de l’État pour la réalisation des investissements routiers. En associant les partenaires économiques et politiques, elle a aussi élaboré un document qui sera remis aux Préfets de Région afin que l’axe soit inscrit dans les nouveaux PDMI. En ligne de mire, il s’agit d’obtenir l’aménagement de la RN7 dans une programmation complète de mise à quatre voies assortie d’un financement garanti. Le chemin s’annonce toutefois difficile : “Il nous faut craindre beaucoup d’obstacles, commente encore Jean-Bernard Devernois. Mais nous resterons mobilisés, car nous sommes convaincus d’agir pour une bonne et juste cause. Il faudra donc compter sur notre détermination. Dans le parfait respect des lois, bien sûr, mais sans accepter plus longtemps les promesses non tenues comme cela a été le cas pendant ces vingt dernières années”. ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 13 Président de l’UIMM pour le Nord de la Loire, Jean-Luc Berger, dirigeant de la Chaudronnerie Berger, montre l’exemple : il fait partie des pionniers des JNPO en Roannais. DOSSIER JNPO : portes ouvertes, idées larges Changer leur image, en particulier auprès des jeunes, faire connaître leur savoir-faire et leur maîtrise technologique afin de faciliter leur recrutement, promouvoir leurs produits et si possible les vendre, mobiliser leur personnel... Les 59 entreprises roannaises, actrices des JNPO 2006, du 9 au 16 octobre, ne manqueront ni de motivations, ni d’esprit d’ouverture. Devenue un média à part entière, la visite d’entreprise révèle aussi, au quotidien, une nouvelle catégorie de “consom’acteur”. 14 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 A u cours de l’année 2005, 15 millions de français ont franchi le seuil d’une entreprise ou d’un établissement lié au patrimoine industriel. En 1990, on n’en recensait pas plus de trois millions. Un véritable phénomène auquel le Roannais participe désormais. Du 9 au 16 octobre, la 3ème édition locale des JNPO, placée sous l'égide de la CCI du Roannais, permettra à 59 entreprises de recevoir près de 5000 visiteurs. Plus de 300 visites sont au programme. Montrer la réalité des métiers Bon nombre d’entreprises engagées dans cette démarche poursuivent un objectif collectif : modifier le regard que le “grand public” pose sur leur métier. En montrant leur savoir-faire, elles font œuvre de salut public pour leur profession, surtout si celle-ci est en perte de vitesse ou souffre d’une image négative. Une attitude quasiment corporatiste, au sens noble du terme. “Le secteur de l’abattage et de la découpe de viande n’a plus rien à voir avec l’image d’Epinal décrite par nos grands-parents, témoigne Jean-Michel Puech, responsable qualité du groupe roannais SICAREV, l’un des principaux acteurs agroalimentaires en Rhône-Alpes. En production, les stylos ont laissé la place aux codes-barres et aux douchettes. JNPO : PORTES OUVERTES, IDÉES LARGES DOSSIER Les commandes sont prises par grâce à un savoir-faire reconnu échanges de données informa- en matière de tricotage des fils tisées, nos documents sont ar- de verre. Racheltex (7 salariés, chivés sur support informatique. 445 K€ de CA) confectionne En élevage, nos techniciens uti- également des vêtements prolisent des PC portables ou des fessionnels spécifiques, notampockets PC. C’est en montrant ment des pantalons de bûchela réalité de notre métier que rons. En sortant des sentiers nous espérons modifier la per- battus, elle a trouvé sa voie. ception qu’en a le public”. “Tant de produits sont fabriqués Fournisseur des plus grandes loin de nos frontières que cerenseignes de la distribution tains peuvent se demander s’il y (Casino, Carrefour, Champion, a encore des savoir-faire ici, Leclerc, Systeme U…) et de renchérit Thierry Pérard à la groupes industriels internatio- tête de la confection Pérard (11 naux (Socopa, Bigard, Charal, salariés), basée à Renaison. Un Lustucru…), SICAREV a grand nom du prêt-à-porter constamment investi roannais a dit un jour afin d’améliorer les que le savoir-faire, conditions de travail “Le savoir-faire, c’est bien, mais que le c’est bien, faire-savoir, de ses collaborateurs : c’est suppression du por- le faire savoir, encore mieux. En tage des carcasses, c’est encore ouvrant nos portes, aiguisage des counous sommes dans cette mieux”. teaux par un service logique d’affirmation dédié, installation de de notre présence et de canons pneumatiques suppri- notre volonté de nous battre”. Il mant le convoyage manuel des profitera des JNPO pour faire déchets… La profession toute un peu de pédagogie - “explientière n’est d’ailleurs pas restée quer le rôle du fabricant, du les deux pieds dans le même façonnier, du négociant, du dissabot : depuis la crise de l’ESB, tributeur” - et pour dire ce qu’il la filière viande a considéra- a sur le cœur : “Il faut expliquer blement modifié ses schémas aux gens la vie de l’entreprise, organisationnels, au point d’être mais aussi le contexte dans à la pointe des réglementations lequel elle évolue. Le consomeuropéennes en matière de tra- mateur est devenu intelligent. Il çabilité : “Bien d’autres filières doit savoir que lorsque la nous envient désormais”, savoure France vend un avion à un pays Jean-Michel Puech. étranger, elle fait monter sa balance commerciale, mais Faire de la pédagogie qu’en contrepartie, elle ouvre la sur la vie de l’entreprise porte à toute sorte de produits Les entreprises du secteur textile fabriqués par ce pays. Pour souhaitent également profiter gagner des parts de marché, on de la tribune offerte par les en cède d’autres”. Et à ce jeu-là, JNPO pour montrer leur déter- le textile n’est pas toujours mination face à l’adversité. Les gagnant, loin de là. sous-traitants n’hésitent pas à “Nous voulons enlever cette monter en première ligne. “Si image noire que les gens ont de nous participons aux JNPO, notre métier”, abonde Jeanc’est très clairement pour mon- Michel Rey, président de la trer que le textile a encore une Fonderie Rey qui emploie une raison d’être dans le Roannais”, trentaine de personnes à explique Pascal Durand, gérant Commelle-Vernay. Les viside Racheltex, installée à Lay. teurs des JNPO seront impresSon entreprise travaille pour la sionnés par le parc-machine : mode, mais également pour le trois centres verticaux quatre secteur médical, l’horticulture, axes, un tour avec chargement l’industrie haute température, des pièces sur palettes robo- tisées, tours parallèles deux et trois axes, contrôles par analyse thermique, spectromètre, ultrasons... La société n’est pas restée non plus à l’âge de pierre sur le plan commercial. Elle compte désormais 300 clients issus de 25 secteurs d’activités différents, du bâtiment à la voirie, en passant par le secteur agricole, la robinetterie, la mécanique générale, la chaudronnerie, l’hydraulique... Susciter des vocations auprès des jeunes Cible naturelle de cet exercice de pédagogie : les jeunes. Tout en regrettant qu’ils soient encore trop peu nombreux à pousser les portes des entreprises (37% des visiteurs sur le plan national), notamment dans le cadre scolaire, les chefs d’entreprises comptent sur des organisations de type JNPO pour tordre le cou aux lieux communs et susciter des vocations. Potain, fabricant mondial de grues, n’a guère de souci de notoriété, mais s’efforce de battre en brèche les idées reçues sur les métiers de la métallurgie. Ses atouts maîtres : la créativité, l’innovation, la technologie. “Pour attirer les jeunes vers nos métiers, nous devons aussi leur montrer que nous avons trouvé les réponses à des enjeux éthiques, leur transmettre les valeurs de l’entreprise en matière de formation, de sécurité, de qualité”, explique Eric Pommier, directeur de l’usine de Charlieu (320 salariés) qui compte désormais un bureau d’études local d’une cinquantaine Berger croit en son étoile L a chaudronnerie Berger, installée en zone industrielle de Riorges, fait partie des pionniers des JNPO en Roannais. En bon président de l’UIMM (Union nationale des industries et métiers de la métallurgie) pour le Nord de la Loire, Jean-Luc Berger montre l’exemple. “Le métier de chaudronnier n’est peut-être pas le plus prestigieux, mais il a beaucoup évolué. Ce n’est plus le marteau et la gamelle”. Au sein de son entreprise, la polyvalence et l’esprit d’initiative sont des vertus primordiales : “L’opérateur part avec son plan et se débrouille. Chez nous, personne n’est cantonné à des tâches subalternes à longueur de journée. À la fin du travail, il faut que chacun ressente la fierté du devoir accompli. À travers les JNPO, c’est aussi le message que je souhaite faire passer aux jeunes. Ils sont plus nombreux qu’on ne le croit à vouloir travailler de leurs mains, mais on ne leur montre pas encore assez la réalité des métiers”. La chaudronnerie Berger travaille l’inox, l’acier, les aciers spéciaux pour des secteurs très variés : l’agroalimentaire, l’industrie chimique, le BTP, l’environnement. “Pour bien comprendre notre positionnement, je dirais que nous ne sommes pas le prêt-à-porter de la chaudronnerie, mais que nous pourrions participer à des défilés du sur-mesure. Ici, trois pièces, c’est déjà une série”. Cette capacité à fabriquer des moutons à cinq pattes a permis à Berger de se faire un nom sur le plan national et international. L’export indirect représente une part non négligeable du chiffre d’affaires. Spécialisée dans la fabrication d’attelages et de cuves de camions citernes, elle a livré des cuves en Uruguay, en Ukraine, au Yémen, et prépare actuellement une commande de 22 cuves à bitume destinées au chantier de la Transaharienne. En France, elle est sous-traitante de Lamberet et de Potain. “Nous avons réalisé des outillages d’assemblage de pièces pour Airbus, ainsi que l’habillage du pont à haubans qui se trouve sur l’A7 à Orange”, indique Jean-Luc Berger, également gérant de la société MSL (Mécano Soudure de la Loire) installée dans les mêmes locaux. Au total, les deux entités emploient 25 personnes et réalisent un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros. “J’aimerais vraiment que des jeunes et leurs parents, mais aussi des professeurs et des conseillers d’orientation, viennent nous voir lors de ces portes ouvertes”. Même si la visibilité sur plusieurs mois “est quasiment nulle”, le travail ne manque pas. “La pièce unitaire ne sera jamais sous-traitée en Chine ou ailleurs. Les bons chaudronniers sont de plus en plus courtisés, ce qui fait progresser les salaires”. ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 15 DOSSIER JNPO : PORTES OUVERTES, IDÉES LARGES de personnes et emploie 70 collaborateurs en services supports : méthodes, qualité, ressources humaines, maintenance. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires 2005 de 444 millions d’euros, dont 63% à l’export (Allemagne, Italie, États-Unis, Europe de l’Est...). À Roanne, Barriquand Technologies Thermiques, spécialisée dans la conception et la réalisation d’échangeurs de température pour tout type d’industrie (génie climatique, industrie lourde, agro-industrie, chimie, pharmacie...), essaie d’agir très en amont. “Nous espérons accueillir des jeunes avant leur orientation pour les attirer vers nos métiers qui sont peu valorisés par le système éducatif et les médias, alors qu’ils proposent des carrières et des perspectives motivantes, indique Michel Fuchs, directeur général de l’entreprise. Nous allons mettre en avant la technicité et le professionnalisme de nos compagnons, le fonctionnement souvent spectaculaire de nos machines de fabrication, la qualité et la complexité de nos produits destinés au monde entier, ce qui fait notre fierté”. En 2005, le créateur du célèbre échangeur à plaques soudées “Platulaire”, a effectivement réalisé à l’export (Chine, ÉtatsUnis, Inde, Australie, Europe...) 75% d’un chiffre d’affaires global de 25 millions d’euros. L’entreprise emploie 135 personnes, dont 100 à Roanne. Partant du principe que l’immersion totale dans un milieu reste la meilleure façon de faire sa connaissance, La Manufacture des Velours et Peluches, installée à Saint-Just-en-Chevalet, a décidé d’associer les collégiens du village à l’organisation de toutes ses opérations “portes ouvertes”. “Nous utilisons un mini guide de visite et un film réalisés par les élèves eux-mêmes. Ces supports permettront d’expliquer l’aspect très technique de notre métier, difficile à décrire pendant la visite à cause du bruit”, commente Jean-François Renaud, gérant de MVP, société du veloutier lyonnais Bouton-Renaud depuis 1998. Ses produits sont destinés à l’habillement féminin. Ses clients s’appellent Armani, Dior, Chanel, Gucci, Kenzo, Ralph Lauren... “Si notre modeste témoignage contribue aussi à réduire la barrière entre vie scolaire et vie professionnelle, nous aurons réussi”, reprend Jean-Michel Puech, tout en proposant de ne pas utiliser le mot “tourisme”, un peu trop connoté “monument historique” à ses yeux, pour le remplacer par l’expression “découverte technologique”. Transformer un visiteur en ambassadeur La Boîte à cake tient la bonne recette P renez un produit de qualité, fabriquez-le dans une région prisée par les autocaristes, saupoudrez le tout de votre plus beau sourire, et vous tenez la recette d’un bon tourisme industriel, “version commerciale”. Lorsqu’ils ont quitté le centre-ville de Saint-Etienne, en 2001, pour installer leur unité de production à Briennon, Jean-Pierre Ravote et Pierre-André Galichon, cofondateurs de La Boîte à cake, ont multiplié par douze leur chiffre d’affaires réalisé en direct. “On ne s’est pas installé par hasard entre La Bénisson-Dieu et Charlieu, deux des plus beaux sites touristiques de la Loire, explique Jean-Pierre Ravote. Entre les visites patrimoniales, les autocaristes sont toujours à la recherche de dégustations de produits. Nous avons misé d’emblée sur ce créneau”. Chaque année, 40 à 50 cars entrent dans La Boîte à cake. Il s’agit pour la plupart de clubs du troisième âge et d’associations. Jean-Pierre Ravote assure lui-même la visite, avec pédagogie et humour. “Ici, les gens ont grandi avec du petit cake dans leur biberon”, assure-t-il. Référence aux célèbres Cakes Rocher dont sont issus les deux chefs 16 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 d’entreprises. “Nous ne voulions pas que ce produit disparaisse. Alors nous avons investi tout ce que nous avions dans cette aventure”. La corde sensible est touchée : “Une visite, ça se fait avec le cœur. Nous avons une belle histoire à raconter, autant le faire”, assure Jean-Pierre Ravote qui se sent désormais “acteur” du tourisme roannais. “J’explique la spécificité roannaise à l’intérieur même du département. J’explique pourquoi, à quelques kilomètres de là, les pierres deviennent jaunes et les vaches changent de couleur”. La Boîte à cake (cinq salariés) fait son beurre avec cette forme de tourisme et ne s’en cache pas. “C’est l’objectif numéro un. Un car représente entre 300 et 500 euros de chiffre d’affaires. Nous réalisons désormais entre 10 et 15% de notre chiffre d’affaires (un million d’euros au total, NDLR) via notre magasin d’usine qui est aussi fréquenté par une clientèle locale”. L’entreprise prépare également l’avenir en accueillant les écoles du Roannais qui en font la demande. “Là, il n’y a pas de vente directe à la clé. Mais ça fait partie du jeu. On éduque les enfants aux bons produits”. La visite d’entreprise est devenue un véritable média. Son impact est maximal. Un visiteur retient de trois à neuf fois plus de choses sur l’entreprise qu’en lisant un article ou en regardant un reportage. “Tous les sens sont sollicités lors d’une visite, analyse Stéphanie Héritier Da Cunha, chargée de mission du club régional TISTRA (Tourisme industriel scientifique et technique Rhône-Alpes). Ouvrir les portes de son entreprise est devenu un acte de communication pertinent. Si la visite est bien faite, le visiteur sent qu’il est privilégié, qu’il vit un moment rare. Un visiteur satisfait devient un formidable ambassadeur de la société”. Le groupe roannais GIAT Industries l’a bien compris. Il a fait de sa participation aux JNPO un véritable outil de communication externe, capable de véhiculer sa nouvelle image : Photo J.L. Lagoutte JNPO : PORTES OUVERTES, IDÉES LARGES DOSSIER Les Tissages Saint-Roch cultivent l’art de la table L’ “Il est bien évident que nous ne proposons pas de char Leclerc à la vente, plaisante Laurent Chauveau, directeur du site roannais. Mais nous trouvions dommage que les Roannais n’aient de GIAT qu’une image trop souvent négative. GIAT ce n’est pas un corps noir n’émettant aucun signal. Notre volonté consiste à montrer que notre entreprise a changé, qu’elle s’est transformée, qu’elle est devenue une véritable société d’ingénierie”. En interne, la formule fonctionne aussi. Les salariés sont généralement fiers de montrer leur outil de travail au public, y compris à leurs familles qui trouvent là l’occasion de découvrir l’univers quotidien de l’un des leurs. D’après une enquête menée en 2004 par le CSA à la demande de l’ACFCI (Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie), à l’origine des JNPO, 75% des actifs souhaitent l’ouverture de leur entreprise au public. “On voit parfois revenir d’anciens salariés, explique Jean-Luc Berger, pdg de la Chaudronnerie Berger, à Riorges (voir encadré). Pour eux, c’est une sorte de pèlerinage”. “Les salariés s’impliquent réellement dans l’organisation, reprend Jean-François Renaud. L’intérêt que portent les visiteurs à leur travail, à leur savoir-faire unique, décuple par la suite leur moti- vation. Je crois aussi qu’il est bon pour une entreprise de se “revisiter” de temps à autre afin d’offrir son plus bel aspect. Un peu comme lorsque l’on reçoit des amis chez soi”. Associer visite et achat “S’ouvrir, c’est aussi vendre”, ajoute Stéphanie Héritier Da Cunha. Lorsqu’elles disposent d’un lieu de vente directe, les entreprises ouvrant leurs ateliers de fabrication de façon régulière bénéficient de retombées économiques non négligeables, principalement dans les secteurs de l’agroalimentaire et de l’artisanat. Selon l’enquête de l’ACFCI, 54% des visiteurs effectuent un achat à l’issue du parcours de découverte. Le panier moyen s’élève à 33 euros, soit une augmentation de près de 20% par rapport à 2002. Un nouveau type de client est né : le consom’acteur... Lors des JNPO roannaises, plusieurs entreprises de services privilégieront les visites “business to business”, à l’image de l’Imprimerie Chirat, l’un des leaders français de l’industrie graphique. “Nous ne sommes pas organisés pour accéder aux très nombreuses demandes de particuliers, souligne Jacques Chirat. Nous avons donc réservé ces journées aux professionnels. Lors des précédentes éditions, nous avons pu développer des image est surréaliste : en pleine canicule de juillet, la bourre blanche du coton d’Egypte, lovée dans les moindres recoins de l’usine Saint-Roch, donne l’impression qu’il neige sur Thizy. “C’est une caractéristique propre aux fibres longues. Le coton égyptien est le meilleur du monde”, indique Jean-Michel Raymond, à la tête, depuis trois ans, des Tissages Saint-Roch, spécialisés dans la fabrication de linge de table et d’office : nappes, serviettes, torchons, chemins de table, carrééponge. Les plus grandes enseignes nationales, les boutiques spécialisées et de décoration (dont Atmosphère, Bonnet-Blanchet, Histoires de maison à Roanne) distribuent les produits Saint-Roch. “Nous sommes positionnés sur un créneau moyen haut de gamme”, indique le chef d’entreprise au bel accent aveyronais. S’il participe aux JNPO, c’est avant tout “pour montrer que le textile est vivant et viable en France, qu’il y a un savoirfaire à maintenir par tous les moyens”. Il confie d’ailleurs les visites à ceux qui détiennent ce savoir-faire : “J’estime que c’est aux salariés et particulièrement aux chefs d’ateliers de présenter leur outil de travail. La production, c’est leur truc. Nous, nous sommes simplement là pour mettre en musique”. Dans chaque pièce du labyrinthe Saint-Roch, Jean-Michel Raymond a d’ailleurs épinglé une interview de Lilian Thuram louant “l’esprit d’équipe”. Les 26 métiers produisent jusqu’à 280 mètres par jour. “Nous réalisons toute la fabrication, hormis les apprêts et la teinture que nous confions à TAT”. L’entreprise, qui vient d’investir 232 K€ dans son outil de production, exporte désormais 27% de son chiffre d’affaires (2 M€ au total) et vient d’exposer avec succès à Dubaï et Tokyo. Elle emploie une trentaine de personnes (dont cinq à domicile) et s’appuie sur une force de vente composée de huit commerciaux. “J’espère vraiment que des jeunes vont venir voir ce que l’on fait de l’autre côté de la porte d’une entreprise. Il faut susciter des vocations pour faire vivre ce métier”. En octobre, Saint-Roch ira, à son tour, au devant des Roannais en participant au Festival “Roanne Table Ouverte”. Claire Jallas, directrice de création, a imaginé une magnifique collection de nappes symbolisant les principaux bâtiments de la ville (théâtre, musée, CCI, gare, hôtel de ville...). relations commerciales avec plusieurs visiteurs et nous renouvellerons l’expérience cette année”. Faciliter les recrutements Dans une région roannaise dominée par les activités textiles, mécaniques et agroalimentaires, la société Noviloire, spécialisée dans la conception et la production en petite et moyenne série d’instruments pour l’automatisation des analyses médicales, apparaît atypique. “Notre activité se situe plutôt en marge des activités industrielles traditionnelles, et nos produits sont peu ou pas connus des Roannais. C’est pour cette raison que lors des JNPO, nous ciblons en priorité les étudiants et les professionnels”, explique Alain Pacoret, directeur général de la société. La PME roannaise, qui devrait faire progresser son chiffre d’affaires de 12,5 à 17 millions d’euros sur l’exercice 2006, présentera notamment son département de Recherche et Développement et les technologies les plus modernes qu’elle utilise en matière de mesures optiques (analyse d’image, comptage de photons...). “L’an dernier, nous avons noué quelques contacts intéressants avec des étudiants de l’enseignement supérieur. Près de 80 % de nos 50 salariés sont Bac+2 à Bac+6. En terme de recrutement, il est important d’être connu sur son territoire”. Une professionnalisation croissante Ce lien précieux entre le tissu économique et la population, et les retombées réelles des visites d’entreprises sur le commerce local, incitent les territoires à soutenir leurs entreprises dans ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 17 DOSSIER JNPO : PORTES OUVERTES, IDÉES LARGES cette démarche d’ouverture. Le contrat “Pays Roannais en Rhône-Alpes” dispose ainsi, depuis 2005, d’une nouvelle ligne budgétaire : 25% des dépenses d’investissement de l’entreprise (travaux, signalétique) et 50% des dépenses de communication peuvent être prises en charge lors de la mise en place d’un projet de découverte économique. Le réseau régional TISTRA propose également des aides techniques. Ses membres peuvent bénéficier de subventions à hauteur de 50% du coût global d’un projet d’équipement lié à l’accueil ou à la mise en scène de parcours de visite. Ouvrir ses portes au public est désormais considéré comme “un centre de profit”. D’où une volonté de la part de certaines entreprises “de professionnaliser le produit-visite”. En 2002, seulement 3% d’entre elles faisaient appel à un prestataire spécialisé, contre 8% en 2004 . C’est le créneau qu’a choisi, en Roannais, Isabelle Chantelot-Charpennet, à la tête de St-Alban VDS (Visites Découvertes Services). “Ma société est née du développement spectaculaire de la société des Eaux Minérales de St-Alban, à Saint-Alban-lesEaux. La direction s’est aperçue que l’organisation en interne des visites était lourde à gérer. Elle me l’a donc confiée. Mon rôle est de donner le plus d’in- 18 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 Redécouvrir sous un autre œil le monde des PME et sans doute révélé à certains, la cote de popularité élevée des PME : 74% des Français, quel que soit leur âge ou leur position sociale, déclarent avoir une bonne opinion des entreprises (enquête ACFCI 2004). Leur curiosité s’exerce généralement en direction des secteurs qui ne sont pas les leurs. Alain Pacoret (Noviloire) y voit une explication : “Il ne faut pas oublier que le public qui nous rend visite est, pour partie, salarié d’autres entreprises. Ces gens ont compris qu’ils devront, dans leur vie professionnelle, changer plusieurs fois de métier. Le fait de connaître différentes entreprises peut leur ouvrir de nouvelles portes”. Ouverture réciproque, décloisonnement, partage... Les “portes ouvertes”, quelle que soit leur forme ou les objectifs qu’elles cherchent à atteindre, jouent un évident rôle social. “C’est une forme d’ouverture aux autres et sur l’extérieur”, commente Pascal Durand (Racheltex). “C’est un état d’esprit”, renchérit Jean Dalaudière, grand ordonnateur des JNPO 2006 au sein de la CCI du Roannais : “Mon vœu le plus cher est que nos visiteurs repartent heureux d’entreprises heureuses. Toute notre équipe d’organisation est tendue depuis des mois vers cet unique et bel objectif”. Le tourisme économique lié au monde de l’entreprise a confirmé, Dossier réalisé par Frédéric Thomasson. Isabelle Chantelot-Charpennet a créé la société St-Alban VDS pour professionnaliser le produit visite. formations possibles, de montrer un maximum de processus, tout en respectant les règles internes de la société en terme d’hygiène et de sécurité. Je mets aussi un point d’honneur à valoriser le travail de l’ensemble des salariés et leur savoir-faire. C’est essentiel”. Cette professionnalisation a permis au groupe Saint-Albanais de répondre à la demande. Alors qu’il avait organisé 86 visites pour 1789 personnes de 1998 à 2004, il a reçu pas moins de 1866 personnes lors de 121 visites entre mai 2005 et juillet 2006. Des visiteurs de 20 nationalités différentes ont découvert le site. Les séances durent entre 1h30 et 2h, généralement en groupe, au sein de clubs de l’amitié, d’associations, ou de regroupements divers. “Le visiteur devient un ambassadeur de la société et de ses produits. De nombreuses personnes reviennent d’ailleurs avec des amis pour leur faire à leur tour découvrir le site”, explique Isabelle Chantelot-Charpennet, en contact avec plusieurs sociétés roannaises pour mettre en place ce type d’organisation aux retombées indéniables sur le commerce local : “Beaucoup de visiteurs associent visite et restauration. Je les oriente tout naturellement vers des restaurants ou acteurs locaux. C’est un échange de bons procédés”. HAUT DE GAMME Denis & Fils, la vie devant “soie” Fournisseur des plus grands couturiers français, de Chanel à Rochas, la PME de Montchal a tissé patiemment les fils de son succès et vient d’investir deux millions d’euros dans un magnifique outil de production. À l’ombre du clocher de Montchal et des Montagnes du Matin, Denis & Fils est bien davantage qu’une entreprise textile. À elle seule, cette PME de 43 salariés démontre que fabrication ne rime pas forcément avec délocalisation. “L’investissement que nous venons de réaliser dans un nouvel outil de production doit nous permettre de répondre aux trois impératifs de notre métier : qualité, créativité, réactivité”, explique Christian Denis, qui Christian Denis et son neveu Bruno travaillent à la mise au point de tissus techniques. dirige la société au côté de son vers le haut de gamme. On traverse ses Cottance, Rozier-en-Donzy, Maclas, Les Saufrère, Jean-Paul. Symbole de la perpétuelle quête de perfection 5000 m 2 d’ateliers les yeux écarquillés. vages, Saint-Barthélemy-Lestra, Montchal... de Denis & Fils : son tout nouveau labora- Sur la soixantaine de métiers Jacquard à Denis et Fils réalise 30% de son chiffre toire de contrôle. Dynamomètre, tortiomètre, mécanique électronique, la magie opère : d’affaires (6,9 millions d’euros) à l’export microscopes, vérificateurs de fiabilité des Denis & Fils travaille principalement la soie (Europe, États-Unis, Arabie Saoudite, Émirats couleurs, de l’imperméabilité, de la résistance naturelle, importée de Chine, l’acétate, le Arabes Unis). Elle s’appuie sur dix agents au soleil, sanctionnent le moindre accroc de coton... La créativité de la styliste maison, multicartes. Présente chaque année au salon production. L’enjeu est de taille. Les clients conjuguée au savoir-faire ancestral d’un Première Vision à Paris et à l’European de l’entreprise, qu’ils s’appellent Chanel, personnel “qui respire la soierie”, illuminent Preview de New-York, elle vient d’engager Rochas, Dior, Cymbeline ou Pronuptia, le tout nouveau show-room, véritable une mission commerciale en Russie. agitent tous le même aiguillon : celui de concentré de bonheur : “Nous sommes des Prochain objectif : le marché chinois. l’excellence. “Des collaborateurs de Chanel spécialistes de la doublure siglée en soie”, “Notre croissance passe par l’export, c’est nous rendent visite régulièrement. Nous de- reprend Christian Denis. Chaque client per- certain”, explique Christian Denis. vons être à la hauteur. Nous n’avons pas in- sonnalise ses créations. Chemisiers, robes, La PME de Montchal s’est également divervesti deux millions d’euros pour briller, jupes, foulards, tiendront la vedette lors sifiée dans le tissu d’ameublement (30% du mais pour être encore plus efficaces. Nous du prochain défilé Chanel. “Lorsque nous y chiffre d’affaires). Elle confectionne notamavons notamment mis notre informatique en assistons, nous sommes toujours émus et ment des doubles rideaux pour des éditeurs réseau. La traçabilité est totale”, indique le très fiers de voir passer certaines de nos nationaux. “Notre force réside dans la capacité d’honorer des commandes qui peuvent robuste chef d’entreprise, très impliqué étoffes”. L’entreprise n’est pas familiale que de nom. aller de 10 à 50 000 mètres”, indique le chef dans la vie associative locale. Comme à chaque étape de son existence, Elle a su garder l’ambiance qui s’y rattache. d’entreprise qui travaille, au côté de son frère Denis & Fils s’est donnée les moyens de ses On tutoie facilement, les poignées de mains et de son neveu Bruno, à la mise au point de ambitions. En 1984, à la disparition de bon sont franches. Un sous-traitant vient livrer tissus techniques. nombre de soieries lyonnaises, elle avait fait sa production. Il fait partie de la dizaine le choix de passer de simple sous-traitant à de partenaires locaux qui tissent le fil sans fabricant. Au fil du temps, elle s’est orientée relâche dans leurs petits ateliers de Bussières, ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 19 INDUSTRIE Mondelin : l’innovation, outil de réussite Tout maçon, carreleur ou peintre qui se respecte a eu un jour en main un outil fabriqué par l’entreprise Mondelin. La PME d’Ambierle, qui a désormais passé le cap des 100 salariés, cultive un esprit d’innovation inscrit dans son code génétique. D ans la campagne d’Ambierle, ses 13 000 m2 de bâtiments ne passent pas inaperçus. L’entreprise Mondelin est pourtant d’une rare discrétion. “Ce n’est pas par goût du secret, mais le temps manque souvent pour communiquer”, analyse sobrement Jean-Paul Gouilloux, qui assure une direction “bicéphale” au côté de son épouse Françoise, fille du fondateur de l’entreprise, Roger Jean-Claude et Françoise Gouilloux, la direction “bicéphale” de la société Mondelin. Mondelin. Innovateur dans l’âme, Roger Mondelin a Levpano, un produit mis sur le marché en conçus en bois, en acier et en plastique. imprimé une marque de fabrique que la 1975. “Il s’agit d’un appareil qui permet de Nous importons quelques composants, PME a pris soin de cultiver. “Mon père était poser la plaque de plâtre verticalement. mais pas de produits finis sur notre cœur un créatif, un inventif, indique Françoise Nous avons lancé avec succès une nouvelle d’activité”. La PME emploie en moyenne Gouilloux. Il avait le sens de l’ergonomie, il adaptation, le Levpano Combi. Nous sommes 110 personnes, dont 60% en production, analysait les gestes des artisans et exploitait leader mondial sur ce créneau”. Mondelin a 20% à la logistique et 20% à des fonctions comme personne le potentiel des maté- pris soin de protéger ses fabrications : elle administratives, commerciales et d’encadrement. “Nous avons opéré un important travail riaux”. L’innovation-produit est restée au exploite une dizaine de brevets. cœur du fonctionnement de la SA. “Nous L’entreprise roannaise s’appuie sur un de structuration qui porte aujourd’hui ses sommes simplement passés d’une création réseau de négociants en matériaux régio- fruits. Nous avons notamment créé un spontanée, dans le sens noble du terme, à naux et nationaux (Big Mat, Point P, bureau d’études en 2002 et un service marune création étudiée”, résume Jean-Paul Gedimat, Samse, Réseau Pro, Promater), keting en 2005”. Le recrutement, qu’il Gouilloux. “Il n’y a pas une journée qui passe sur des spécialistes de la fourniture indus- s’agisse de cadres ou d’opérateurs, n’est pas sans que l’on parle, d’une façon ou d’une trielle (Descours & Cabaud) et sur des toujours chose facile. autre, de recherche et d’innovation. On loueurs (Loxam, Laho Equipement, La marque au moulin, héritage du premier essaie de détecter les besoins de nos clients Kiloutou). Elle exporte 15% de son chiffre site de production situé rue du Moulin-àen matière de productivité, de sécurité et de d’affaires (15 millions d’euros au total) et a Vent à Roanne, investira 500 K€ l’an proréduction de la pénibilité. On crée des pro- ouvert, en 2005, une délégation commerciale chain dans une extension de 1300 m2. “Le totypes, puis on tamise, et l’on voit ce qui à Saragosse (Espagne). “Il est possible marché est porteur, même s’il doit régulièrequ’elle devienne une filiale de commerciali- ment absorber le sourcing asiatique qui arrive reste à la surface”. Spécialisée dans la conception et la fabri- sation dès 2007”, annonce Jean-Paul par containers entiers, analyse le chef d’entreprise. Mais notre notoriété, notre image cation de produits à destination des profes- Gouilloux. sionnels du bâtiment, Mondelin s’adresse En matière d’organisation de production, de fiabilité et notre capacité d’innovation aux maçons-façadiers, aux carreleurs, aux Mondelin fonctionne “avec trois usines nous permettent d’être raisonnablement peintres et aux plâtriers-plaquistes. De la dans l’usine”. Elle s’appuie sur des ateliers confiants en l’avenir”. taloche à la truelle, de la règle télescopique de menuiserie, de métallurgie et de plasturgie. aux tables à encoller, son catalogue affiche “Nous disposons également d’un hall d’as1600 références différentes, dont le semblage car certains outils sont à la fois 20 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 INTERNATIONAL Les ambitions européennes de CSC En investissant 5 millions d’euros dans un bâtiment de production ultramoderne et en doublant son effectif, la PME costelloise compte devenir, d’ici 2010, le leader continental de la cuve en acier inoxydable. L e groupe villeurbannais Boccard a décidé de faire de sa filiale Constructions Soudées du Coteau “sa tête de pont européenne” sur le marché des cuves en acier inoxydable. “CSC va devenir un site de haute technologie capable de répondre aux attentes du marché”, explique Patrick Boccard, pdg du groupe éponyme (3300 salariés, 350 millions d’euros de chiffre d’affaires). Les cuves CSC, qui font partie du paysage industriel costellois depuis des décennies, ont considérablement évolué sur le plan technologique. Elles sont passées du stade de simple réservoir de stockage à celui de produit stratégique équipé de systèmes de thermisation et d’agitation, de passerelles, de robots. “La grande majorité de nos cuves sont désormais environnées, explique Olivier J. Pauwels, directeur général de CSC. Un client comme L’Oréal, par exemple, souhaite plus qu’une structure de stockage pour ses mascaras. Il nous demande d’incorporer dans la technologie de la cuve des éléments de dosage et de mélange très pointus”. De Moët & Chandon à Perrier, en passant par Guigal, Cellier des Dauphins, Dubœuf, Orangina, Elle & Vire, Nestlé, la PME costelloise a croqué une partie du marché français de l’agro-industrie. Elle réalise 65% de son chiffre d’affaires (10 millions d’euros en 2005) auprès d’industriels vinicoles. “La position géographique de Roanne est idéale pour nous car elle représente l’épicentre de tous les grands vignobles français”, poursuit Olivier J. Pauwels. Certaines cuves sont construites directement sur le site de production du client grâce à un procédé innovant de soudage. La capacité des plus volumineuses peut atteindre 5 000 m3. Sa totale maîtrise de l’inox de fine épaisseur, matériau parfaitement adapté aux contraintes de nettoyage et d’asepsie des cuves, a permis à CSC de répondre aux fortes exigences de l’industrie agroalimentaire en matière d’hygiène. Et de lorgner sur de nouvelles appli- Pierre Gaillard, DRH du groupe, et Olivier J. Pauwels, directeur général de CSC. cations : dans le sillon du groupe Boccard, elle fait ainsi régulièrement progresser ses parts de marché dans les secteurs de la chimie et la pharmacie. D’ici 2010, CSC compte tripler son chiffre d’affaires et devenir, sur ses marchés de prédilection, le numéro un européen de la cuve inox. Elle réalise déjà une part importante de son activité à l’export auprès de la majorité des pays communautaires, de l’Europe de l’Est (Russie, Kazakhstan) et du marché sud-américain. La reconfiguration stratégique du site costellois a débuté, en juin, par la démolition de bâtiments obsolètes, et s’est poursuivie, dès juillet, par la construction d’une unité de 2000 m2. CSC créera 30 emplois d’ici la fin de l’année et 30 autres à l’horizon 2008, ce qui portera son effectif à 120 salariés. “Dès l’annonce de notre projet d’extension, nous avons reçu 40 candidatures spontanées. Nous intégrerons des soudeurs hautement qualifiés, des chaudronniers, des concepteurs pour notre bureau d’études, des chefs d’équipes atelier et chantier. Tous les emplois créés sont des CDI”. CSC devrait rapidement évoluer en 2x8 voire en 3x8. “Nous sommes sur une trajectoire assez inattendue. À la fin du premier semestre, nous avions réalisé le budget prévisionnel 2006”, indique Olivier J. Pauwels, désormais entouré de Philippe Grégoire, directeur technique, et de Lionel Chanel, directeur commercial. ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 21 COMMERCE La cigogne dépose une nouvelle Taverne La Taverne Alsacienne s’est lancée dans une superbe cure de rajeunissement pour fêter ses 70 ans d’existence. Alain Paput, son propriétaire, et Richard Wojtalick, son directeur, ont réussi leur challenge : ranimer “l’esprit du Père Fuchs”. L a Taverne nouvelle est arrivée ! Après deux mois de travaux rondement menés par des entreprises “100% roannaises”, l’une des plus anciennes maisons de la place de Roanne a fait peau neuve, au début de l’été. “Nous voulions retrouver l’esprit du père Fuchs, fondateur de la Taverne Alsacienne en 1936”, explique Richard Wojtalick, directeur de l’établissement. Une métamorphose réussie. Hormis la terrasse qui n’a pas connu de transformations majeures, tout est nouveauté. À l’intérieur, un bar populaire, style années 30, accueille le client avant qu’il ne déboule sur la superbe “Place Alsace-Lorraine” au ciel étoilé. Des façades multicolores illuminent un lieu qui manquait singulièrement de clarté. Le vélo du fondateur, Paul Fuchs, excellent cycliste avant-guerre, observe tranquillement la scène. Un fabricant alsacien a signé le mobilier : fauteuil en fer forgé pour la cour intérieure, chaises en chêne massif pour l’une des salles de restaurant, boiseries et poutres patinées, vraies tomettes, cuivre, laiton. Une fois n’est pas coutume, ces importants travaux de restauration ont révélé plus de bonnes surprises que de mauvaises : le décorateur, Olivier Grand, et l’architecte, Laurent Jacquin, ont notamment retrouvé et exploité des volets roulants d’origine, ainsi qu’une poutre en chêne du XIIIème servant de support à de magnifiques arcades. Des affiches anciennes, retrouvées dans le grenier de l’immeuble, et des “Unes” de “Mode de France” des années 1940 à 1955 recouvrent les murs de l’escalier conduisant au premier étage. On pénètre alors dans un nouvel univers tout aussi soigné. Une salle a pris des allures d’ancienne cuisine alsacienne. Des tables sont installées tout autour d’une large mezzanine qui débouche sur une terrasse très agréable : “La vue sur la place de l’Hôtel de ville est superbe, reprend Richard Wojtalick, en jetant un œil sur le Baker Street qu’il dirige également pour le compte d’Alain Paput, propriétaire des deux établissements. Cette terrasse était rarement utilisée auparavant, hormis pour la Fête de la Musique”. Dès que le soleil fait son apparition, la concurrence est désormais vive pour y déjeuner. Ces impressionnants aménagements ont permis à La Taverne Alsacienne d’augmenter sa capacité d’accueil : 80 couverts de plus, soit 287 au total (160 sur les différentes terrasses et 127 à l’intérieur). À midi, elle accueille une clientèle de bureau et des repas d’affaires. Le soir, une clientèle privée, tous âges confondus, investit aussi les lieux. “Nous comptions sur un rajeunissement de la clientèle. Le phénomène s’est rapidement enclenché. Les jeunes se sentent bien dans cette atmosphère”. Un univers soigné sans être guindé : le pari est réussi. La carte s’est également étoffée de quelques salades, pâtes et poissons supplémentaires. Une bonne demi-douzaine de choucroutes mettent en valeur la “Francfort”, la “Montbéliarde”, le saucisson à l’ail, la côte cuite et les incontournables lards salés et fumés. Plusieurs spécialités locales (tartiflette à l’Alsacienne, Spatzles, palette de porc vigneronne, sauté de veau à la bière) et différentes formules, express ou non, sont également proposées. La Taverne Alsacienne emploie désormais 22 personnes dont quatre cuisiniers, deux responsables de salles et neuf serveurs. EN BREF Le Conseil général étend son action Centre Commercial CARREFOUR 42300 MABLY Tél. : 04 77 71 92 06 Fax : 04 77 72 03 92 www.juliendorcel.com 22 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 À l’origine d’un programme ambitieux d’aide à l’investissement des entreprises commerciales et artisanales, le Conseil général a soutenu plus de 1500 projets depuis 1991. Initialement destiné à maintenir l’activité et les services de proximité en milieu rural, ce dispositif dans lequel sont impliquées les Chambres consulaires, a été peu à peu étendu aux opérations urbaines. Le nouveau règlement prévoit la possibilité d’intervenir, à partir de 2007, sur les communes de 2000 à 5000 habitants jusque-là non éligibles, sous réserve d’un cofinancement local. Parmi les changements, on compte notamment l’adoption d’un “contrat de progrès” qui permettra un suivi plus important des projets par les Chambres consulaires, et la visite systématique des entreprises aidées qui offrira une plus grande proximité avec les services du Conseil général. Contacts CCI du Roannais : Jacques Fabre, David Cordeiro. www.decouverte-economique.com 60 entreprises du Roannais vous ouvrent leurs portes ! Visite gratuite Inscription obligatoire orte de son succès avec plus de 3600 visites d’entreprises l’an passé, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Roannais renouvelle l’opération Journées Nationales Portes Ouvertes du lundi 9 au lundi 16 octobre 2006. L’occasion pour le grand public de découvrir des entreprises de l’intérieur, des métiers, des savoir-faire, des technologies high-tech, mais aussi l’occasion de rencontrer des hommes et des femmes qui chaque jour conçoivent, innovent, produisent, distribuent… Pour les chefs d’entreprises, un moment privilégié vous est offert à travers les nombreuses visites qui vous sont réservées dans les 60 entreprises du Roannais participantes, tous secteurs d’activités confondus. Une opportunité unique pour détecter de nouveaux marchés, créer des contacts et apprécier la richesse du tissu économique du Roannais. Bienvenue dans les entreprises ! Nous vous attendons nombreux. F Jean Dalaudière, Président de la Commission Tourisme de la CCI du Roannais. Jean-Bernard Devernois, Président de la CCI du Roannais. Supplément détachable - ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 Planning des Journées Nationales Portes Ouvertes Entreprises SOCIÉTÉS Abris Boucaud Carrie Belleroche APRRES Industrie Mably ACTIVITÉ DURÉE L 9 OCT. M 10 OCT. M 11 OCT. J 12 OCT. V 13 OCT. Fabrique et négoce d’objets en bois, d’abris et chalets en bois 1/2h 11h 11h 11h 11h 11h grand public Dépollution recyclage et valorisation de matériels roulants 30 mn 9h - 11h scolaires 14h - 16h étudiants 17h famille du personnel 11h grand public scolaires, étudiants, grand public,famille du personnel Barriquand Technologies Fabrication d’équipements aérauliques et frigorifiques Thermiques 1h30 14h - 15h 16h Fabrication de petits cakes individuels 1h 10h 10h 10h 10h 10h Fabrication, exposition articles de décoration pierres et faïences 1h 10h - 14h grand public 10h - 14h grand public 10h - 14h grand Public 10h - 14h grand Public 10h - 14h grand Public Éditeur de progiciels, prestations de services informatiques 1h Centre de taille du bois 1/2h Belmont-de-la-Loire Fabrication d’emballages en bois 1h Chaudronnerie Berger Chaudronnerie 1h Menuiserie générale de bâtiment 1h30 Bloc opératoire, radiologie 1h Création graphique, imprimerie 1h 10h 15h professionnels 10h grand public Renaison Fabrication pull-overs et articles similaires 1h 10h 10h Confitures du Vieux Chérier Production de confitures 1h 15h Riorges Fabrication et pose de menuiseries PVC 1h 11h Ébénisterie Menuiserie Fournier Cuisiniste sur mesure 1h30 Production d’eaux minérales et de boissons non alcoolisées 1h30 14h30 Fabrication de produits laitiers 2h 9h Fonderie de fonte, usinage, montage 1h30 à 2h 10h Articles de bonneterie pour femmes 1/2h 10h Plâtrerie, peinture, pose carrelage, travaux du bâtiment 1h Installateur frigoriste 1h Fabrication et pose de tout ouvrage bois, neuf et rénovation 1h30 Fabrication d’armement 2h30 9h30 élus 14h professionnels 9h30 journalistes 9h30 étudiants Concepteur et aménageur de véhicules pour la sécurité civile 3/4h 17h 18h 17h 18h 17h 18h Prêt-à-porter 1h45 15h30 15h30 Composition graphique, photogravure, impression, façonnage 1h30 Impression, PAO 1h Impression, PAO 1/2h Roanne industriels Boite à Cake Briennon CCD Ouches Cegid Le Coteau Charpenteries de la Loire St-Germain-Laval Chassignol Charles Sarl Riorges CID Roanne Clinique du Renaison Roanne Communiquer SARL Mably Confection Pérard Chérier Côté Ouverture St-Alban-les-Eaux Ferme Collet Lentigny Fonderie Noël Rey Commelle-Vernay Foratex Roanne Freddo Vendittelli Sarl Fourneaux Froid Roannais Le Coteau Gardette Menuiserie Bois Le Coteau GIAT Industries Roanne Gimaex Sas Roanne Griffon Roanne Imprimerie Chirat St-Just-la-Pendue Imprimerie Les Arts Graphiques L 16 OCT. 10h pro (CHR) 17h Famille du personnel 10h 9h - 11h professionnels 9h étudiants 17 h professionnels (textile) 14h30 scolaires 14h 14h 9h grand public 14h30 grand public grand public, scolaires (3ème, bac pro maintenance, BEP 8h30 10h30 15h grand public, scolaires 14h grand public, professionnels, famille du personnel 10h professionnels 10h 14h - 15h 16h - 17h 10h 9h - 10h - 11h 14h - 15h 16h - 17h 16h 18h grand public 15h30 11h 15h grand public, professionnels 16h grand public 10h 15 h grand public grand public, professionnels 14h30 scolaires 9h grand public 10h 10h professionnels, scolaires, étudiants grand public 10h 10h 10h professionnels (industriels), grand public 14h - 15h 16h grand public 10h - 11h scolaires, étudiants, famille du personnel grand public, scolaires, étudiants, famille du personnel 14h - 15h 16h - 17h 14h - 15h 16h - 17h grand public, professionnels 14h - 16h scolaires, enseignants, CIO grand public, scolaires, enseignants, CIO professionnels, étudiants, élus, journalistes 9h 10h grand public 15h30 14h 10h 10h Roanne 10h grand public (féminin) professionnels professionnels (industriels, artisans, commerçants) 10h St-Romain-la-Motte Imprimerie Pougnard professionnels, grand public grand public, professionnels, élus 14h professionnels 9h grand public 10h professionnels 15h 9h 16h grand public, étudiants, professionnels, famille du personnel professionnels, scolaires, étudiants, grand public 15h 17h 16h grand public grand public, professionnels 13h30 professionnels 14h45 scolaires, étudiants - 16h g.p. 14h - 15h 16h - 17h PUBLIC scolaires (3ème) Ambierle Les Eaux Minérales de St.Alban-les-Eaux S 14 OCT. 10h 10h grand public SOCIÉTÉS ACTIVITÉ DURÉE Indray Transfert de fluides (gaz et solides) 1h Réparation de matériel agricole 1h 14h - 16h scolaires Fabrication de pralines et chocolats 1h30 9h30 St-Cyr-de-Favières Conception et fabrication de meubles 1h Manufacture de velours et peluches Fabrication de velours 3/4h Fabrication de pneumatiques Roanne Jeannet Débit Sarl Neulise La Bonbonnière Riorges Luc Perron - L’Orangerie L 9 OCT. M 10 OCT. M 11 OCT. 10h - 15h - 16h 10h - 15h - 16h 10h - 15h - 16h professionnels, col- professionnels, col- professionnels, colleclectivités, mairies lectivités, mairies tivités, mairies J 12 OCT. 9h - 10h - 11h 14h - 15h - 16h 17h scolaires S 14 OCT. grand public, scolaires (domaine agricole) grand public 15h - 17h 2h 14h 14h Fabrication d’étiquettes adhésives 1h30 14h 14h Affinage et commercialisation de fromages 2h 14h professionnels Fabrication appareillage médical 1h Fabrication et impression de tout objet de communication 2h grand public 14h - 15h 16h grand public scolaires 14h - 15h -16h Monroe Etiquette Montagny Mons Fromager Affineur St-Haon-le-Châtel Noviloire Roanne Passot Innovation Le Coteau Fabrication et négoce de matéPatay Sa Matériel de cuisine professionnelle riels pour les métiers de l’ali- 17h professionnels, étudiants 17h professionnels, étudiants 9h - 15h 17 h 9h - 11h 15h 16h professionnels 1h grand public, professionnels, scolaires, étudiants, élus, famille personnel étudiants (OGP, GIM) 14h 17h grand public 17h famille du personnel professionnels, famille du personnel 14h 14h professionnels 17h professionnels, étudiants scolaires, grand public 10h - 11h - 15h grand public St-Just-en-Chevalet Roanne PUBLIC 10h - 14h - 15h 9 h - 10h - 11h 10h - 15h - 16h grand public, 16h étudiants 14h - 15h - 16h professionnels, colprofessionnels, 17 h famille pers. grand public lectivités, mairies scolaires, étudiants 9h30 9h - 11h Michelin L 16 OCT. 14h - 16h grand public 9h - 10h - 11h 15h - 17h V 13 OCT. 10h - 14h grand public professionnels, grand public 17h famille du personnel professionnels, étudiants, grand public, famille du personnel 14h 16h grand public 14h 15h grand public professionnels, famille du personnel, grand public Le Coteau mentation et les collectivités Patay Sarl Les Brasseurs du Sornin Fabrication de bières artisanales 1h Conception et fabrication de matériel de manutention 2h Fabrication d’équipements de contrôle des processus industriels, ingénierie, études techn. 1h Fabrication de pull-overs et articles similaires 1h30 à 2h Neulise Transformation du zinc 1h30 Roanne Gastronomie International Fabrication de plats cuisinés sous-vide 1h Fabrication de lingerie et vêtements de bain 1h Belmont-de-la-Loire Travaux de mécanique générale 2h Scierie Négoce Pion Jean et Fils Scierie, commerce de bois, exploitation forestière 2h Fabrication d’étiquettes 35 mn 9h 9h Abattage, transformation de produits carnés 1h30 à 2h 9h 9h Ennoblissement textile (teinture et apprêt) 2h30 9h 9h grand public Tissage 1/2h à 1h 10h grand public Tissage 1h 10h30 scolaires 10h30 scolaires 10h30 scolaires 10h30 scolaires (lycées prof.) 10h30 grand public Centre de contacts 1h 15h 10h - 15h 15h 15h 10h - 15h Travaux de maçonnerie générale 2h Pouilly-sous-Charlieu Potain Sas St-Nizier-sous-Charlieu Precloux / AB Automation Sarl St-Denis-de-Cabanne Rachel Tex Lay Rheinzink France Briennon Rose Pomme Riorges SAB IMB/SAB Mecabel La Tuilière Sextant Etiquettes Sas Montagny Sicarev Roanne TAD (Teintures et Apprêts Danjoux) Le Coteau Tissages de Montagny Montagny Tissages St-Roch Thizy Transcom Roanne Vallorge Sas Mably 11h professionnels 14h grand public 8h - 9h 10h - 11h 14h - 15h grand public 14h grand public 14h scolaires, étudiants 14h professionnels (médecins) 8h - 9h 10h - 11h 8h - 9h 10h - 11h 8h - 9h 10h - 11h 10h - 11h grand public 11h professionnels grand public, scolaires, étudiants, professionnels grand public, scolaires, étudiants, professionnels 8h - 9h 10h - 11h 15h 10h étudiants et scolaires 10h professionnels et élus grand public 10h grand public (+ 16 ans) grand public, scolaires, étudiants, professionnels, élus 9h scolaires 11h étudiants 15h grand public 9h 15h 9h 15h professionnels, grand public 9h 15h 9h 15h 9h - 11h grand public scolaires, étudiants, grand public 9h grand public grand public, professionnels, scolaires(à partir 3ème), étudiants 10h - 11h 14h - 15h - 16h professionnels, grand public 10h - 14h professionnels, grand public 9h 14h scolaires, professionnels 9h 10h30 scolaires (lycées prof.) grand public, scolaires + lycées professionnels grand public, scolaires, étudiants, professionnels, élus, famille pers. professionnels (professeurs) Programme off Banque Populaire du Massif Central - Roanne Mettez-vous dans la peau d’un banquier ! Visites : mardi 10, mercredi 11, jeudi 12, vendredi 13 octobre à 16h30 Durée : 1h - Public : professionnels et grand public (15 pers. maxi par visite). Kéops Architecture - Le Coteau Visitez le chantier du pôle de loisirs. Visites : vendredi 13 octobre à 10h et 14h - Durée : 2h Public : professionnels (industriels) - 10 pers. maxi par visite. Chambre de Commerce et d’Industrie du Roannais Informez-vous sur son rôle et ses missions. Visites : mardi 10 et jeudi 12 octobre à 14h30 - Durée : 1 h Public : grand public. Localisation des 60 entreprises participantes dans le Roannais Zoom sur le Grand Roanne Légende Industrie agricole et alimentaire / entreprises agroalimentaires (10) Industrie du papier, du carton, édition et imprimerie (7) Industrie textile et habillement (9) Mécanique, métallurgie, industrie du caoutchouc et des plastiques (12) Santé (2) Services (7) Travail des matières premières et industries manufacturières (12) Mode d’emploi des Journées Nationales Portes Ouvertes Qui peut s’inscrire ? Particuliers, étudiants, scolaires, professionnels, élus locaux. Des visites spécifiques sont organisées par chaque entreprise. Quand s’inscrire ? A partir du 11 septembre 2006. Inscription obligatoire Comment ça marche ? Visites gratuites. Visites guidées. Pour chaque visite, vous vous rendez sur place avec votre véhicule. L’organisateur se réserve le droit d’annuler les visites en dessous de la participation de 5 personnes. CCI du Roannais - 4, rue Marengo - 42334 ROANNE CEDEX par téléphone : 04 77 44 54 58 de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30 par mail : [email protected] TOURISME L’Astrée aux petits oignons La table du cours de la République, à Roanne, fait désormais partie des références gastronomiques régionales. Le très créatif Simon Falcoz n’imagine pas une assiette sans légumes. C haque fin de semaine, Simon et Martine Falcoz s’offrent “un vrai luxe” : ils ferment leur restaurant ! “Lorsque nous nous sommes installés, mon épouse, elle-même fille de restaurateur, m’a prévenu : pas question de sacrifier notre vie de famille. Nous avons donc décidé assez rapidement de ne pas ouvrir le week-end”, explique Simon Falcoz, qui fait chanter les casseroles de l’Astrée depuis 1983. Au fil du temps, le samedi, traditionnel jour de “coup de feu” pour les restaurateurs, s’est mué en vendredi et le dimanche en lundi. “Notre clientèle s’est habituée à ce fonctionnement. Le lundi, nous accueillons beaucoup de commerçants. Pour la plupart, c’est leur seul jour de détente de la semaine”. Le restaurant du cours de la République est devenu une référence régionale. Il affiche désormais trois fourchettes Michelin. “C’est possible. Je ne vis pas pour ça”, commente modestement Simon Falcoz. “J’essaie surtout de faire plaisir à des gens qui sont de vrais gastronomes et qui veulent passer un bon moment. Je ne me pose pas de questions. L’important, c’est de savourer tous les moments de la vie”. Allusion très directe à cette chute qui aurait pu lui être fatale il y a quelques années. “Je suis tombé de huit mètres de haut en nettoyant les vitres du restaurant. Quand vous passez cinq mois dans un fauteuil roulant sans savoir si vous remarcherez, si vous reprendrez une vie normale, vous apprenez à relativiser beaucoup de choses. Je donne le meilleur de moi-même. Le reste, je ne m'en préoccupe pas”. Sa cuisine a aujourd’hui atteint un magnifique point d’équilibre entre imagination et précision. Sa julienne de blanc de sèche et son grenadin de veau ont des voisins d’assiette communs : les légumes. Son péché mignon. “Nous n’en mangeons pas assez, notamment en France”, regrette-t-il. À Saint-ForgeuxLespinasse, il a trouvé un producteur aux petits oignons en la personne de Jean-Pierre Burnot. Petites carottes et mange-tout fondent sous la dent. “Nous avons la chance, en Roannais, d’avoir d’excellents professionnels comme Gonin, en boucherie, qui élève, engraisse et tue ses animaux. La qualité du produit, c’est la base de tout. Vous n’imaginez pas ce que nos collègues lyonnais peuvent nous envier”. En salle, des photographies restituent l’ambiance de sa cuisine, cathédrale de sens et de saveurs où le silence est de rigueur. “C’est une règle ici : on ne parle pas en cuisine. On échange quelques mots, mais c’est tout. Chacun connaît son rôle et doit être concentré sur son travail. J’ai tellement vu d’anciens hurler et jeter des gamelles dans les jambes des apprentis que je ne supporte pas les ambiances électriques. Pour moi, la cuisine doit être un lieu paisible et de concentration”. Simon Falcoz est assisté d’un second de cuisine et de deux apprentis. Son épouse, Martine, accueille et conseille la clientèle tout en veillant à l’harmonie des objets et des couleurs. Elle est assistée de Fabien Chamereau, maître d’hôtel et passionné d’œnologie. “C’est un excellent sommelier”, commente le discret Simon Falcoz. “Je sais que certains clients aimeraient me voir en salle plus souvent, mais ce n’est pas mon tempérament. Il faut savoir garder une part de mystère...” EN BREF CARLSON WAGON-LIT TRAVEL 10, rue Alsace Lorraine - 42335 ROANNE Pour la Réussite de vos Vacances Pour la Gestion de vos Voyages d’affaires Service Tourisme Service Entreprises Tél. 04 77 71 38 43 Tél. 04 77 70 70 39 Fax 04 77 70 51 55 [email protected] Une maison de l’eau à Renaison Guide des spécialités gourmandes de la Loire La Roannaise de l’eau, créée le 1er janvier 2005 pour regrouper, sous la même entité, l’exercice des compétences “eau et assainissement” sur le territoire de 18 communes du Roannais, vient d’ouvrir une maison de l’eau au pied du barrage du Chartrain, à Renaison. Cet équipement a pour mission d’informer les promeneurs sur la ressource en eau, véritable richesse de notre région. Guide “Loire et Saveurs” 2006-2007 recense, par le menu, l’ensemble des professionnels de bouche proposant une spécialité liée au terroir départemental. Plus de 50 “gourmandises”, sucrées ou sâlées, mettent l’eau à la bouche. Il est disponible dans les lieux touristiques et auprès des professionnels. ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 23 SERVICES Bel Transports : les petits colis voient grand Le spécialiste roannais du transport de petits colis change d’ère. Début 2007, il se dotera d’une vingtaine de quais de manutention sur son nouveau site, en ZI de Riorges, et développera une toute nouvelle activité de micro-logistique. À l’aube de son quart de siècle, la société Bel Transports s’apprête à faire fonctionner la table de multiplication. Au 1er janvier 2007, elle quittera le chemin Paul-Bert, le long de la rocade urbaine, pour s’installer dans des locaux plus fonctionnels en zone industrielle de Riorges. “Nous allons passer de 400 à 1000 m2 et de 3 à 20 quais, se réjouit Frédéric Bel, pdg de l’entreprise. Depuis plusieurs années, nous étions contraints de réaliser des pirouettes faute de place. Cela limitait notre développement car nous n’avons jamais rien sacrifié à la qualité”. Plus qu’un simple changement d’adresse, ce déplacement dans l’agglomération va permettre à Bel Transports d’affirmer sa présence commerciale. La PME riorgeoise, qui créera cinq emplois dans les trois ans à venir pour porter son effectif à 25 personnes, va notamment développer une activité de micrologistique au service de ses clients. “Quand on parle de logistique, on pense tout de suite à des dizaines de palettes et à des stockages immenses, reprend le chef d’entreprise. Mais le stockage de petits colis comme ceux que nous transportons à longueur d’années est également très important. Nos clients, qu’ils soient grossistes, commerçants ou industriels, préfèrent, eux aussi, consacrer leurs surfaces à la vente et à la production plutôt qu’au stockage”. Ce nouveau service, en droite ligne avec la politique de proximité de l’entreprise, permettra à Bel Transports de rester très compétitive face à certains réseaux étrangers. “Le contact humain est primordial. Chez nous, un client n’est jamais “sous-traité” en toute impersonnalité. Il sait qui il a en face de lui. Cette activité de micro-logistique représente une valeur ajoutée indispensable dans un métier où on ne peut pas se contenter d’être un simple vendeur de carburant et de main d’œuvre. Il faut être à l’écoute des besoins”. Frédéric Bel et son épouse Régine se sont penchés sur un autre marché en pleine expansion : la vente par e-commerce et la livraison à domicile qui en découle. Ils comptent notamment faciliter les transactions entre particuliers en proposant un kit global, de l’emballage chez le vendeur à la livraison chez l’acheteur. Un site Internet “bel-transports.com” précise les démarches à suivre. Au sein de sa nouvelle unité dont l’aménagement global nécessitera un investissement de l’ordre de 500 K€ hors terrains, Bel Transports compte limiter “les opérations manuelles qui ne s’imposent pas”. Exit notamment le récépissé de transports, remplacé par un système informatique code à barres pour chaque produit ou groupe de produits. De quoi gagner encore en fiabilité, véritable ressort de l’entreprise. “Tout est axé sur la recherche de l’excellence. Il faut savoir que notre pourcentage d’incident, qui peut être un simple retard, est aujourd’hui de un pour 1000”, se félicite Frédéric Bel, devenu, en quelques années, un juge avisé du Conseil des Prud’hommes de Roanne. Bel Transports, qui a réalisé un chiffre d’affaires 2005 de 1,4 million d’euros, dispose d’une flotte de 15 véhicules utilitaires légers (1 à 20 m3). Elle livre environ 2000 colis par jour et compte un millier de clients actifs. CRÉATION-REPRISE La boîte à images de l’Atelier JMB Graphique Jean-Marc et Sandrine Burin, professionnels de la création visuelle et de l’image, viennent d’installer leur atelier à Roanne. Retenus pour réaliser la “Une” de “Centraliens”, le magazine national des arts et manufactures, ils proposent des prestations adaptées aux besoins des PME locales. I l ne se considère “ni comme un artiste, ni comme une agence de communication”. À 39 ans, Jean-Marc Burin a donné naissance à Atelier JMB Graphique, rue Bourgneuf, à Roanne. Son métier : mettre en image, sous différentes formes (affiches, plaquettes, dépliants, catalogues, prospectus, revues...), ce que ses clients portent au fond d’eux-mêmes. “Ce qui m’intéresse, c’est qu’il y ait débat, indique-t-il. Je ne suis pas du genre à présenter un projet unique et à dire au client, c’est ça et rien d’autre. Il faut qu’il y ait un réel échange pour que, visuellement, nous mettions en valeur les atouts de l’entreprise ou de l’association qui est en face de nous”. Titulaire d’un BTS de commerce international, Jean-Marc Burin a fait connaissance avec le monde de l’imprimerie au Gabon, en tant que gestionnaire de l’entreprise familiale. Sa rencontre avec sa future épouse, roannaise d’origine, a marqué un tournant. “Diplômée d’une école lyonnaise de graphisme, Sandrine avait, comme moi, envie de concevoir des projets de A à Z, de faire partager son expérience de la communication visuelle en proposant, depuis Roanne, une palette très fournie d’activités graphiques. Dans de nombreux domaines, les entreprises roannaises ont tendance à consulter systématiquement sur Lyon. En matière de création visuelle, ils ont désormais un prestataire tout près d’eux”, indique le chef d’entreprise dont la démarche commerciale s’étend cependant à tout Rhône-Alpes. Parmi ses activités, Atelier JMB Graphique réalise des “Une” conceptuelles de magazines, qu’ils soient “grand public” ou associatifs. Régulièrement, la société roannaise fabrique l’image de couverture de la revue des arts et manufactures “Centraliens”. “Nous n’utilisons pas de banques de données brutes. Il y a toujours un enrichissement conceptuel. C’est souvent le détail qui permet à une affiche ou à une plaquette de parfaitement fonctionner”. JMB a également réalisé des annuaires pour Centrale Paris et Centrale Lille. Plus localement, le Parc naturel régional du Pilat lui a confié la mise en valeur d’un document technique. “Notre objectif est atteint lorsque l’on donne envie de poser les yeux sur un ouvrage, puis d’y pénétrer”, résume-t-il. Atelier JMB Graphique enfile également la casquette de maître d’ouvrage de l’ensemble des travaux d’édition de ses clients. “En amont et en aval de notre intervention, nous associons des compétences pour réaliser des projets complets de communication et d’édition. Nous travaillons avec des gens qui ont le même esprit que nous, le même œil. Sur tout document, le juste positionnement de l’image et du texte doivent révéler le juste positionnement commercial”. Attaché à “sa culture d’artisan, reflet d’une forme de générosité et de capacité d’adaptation aux situations”, JMB compte graver durablement ses initiales dans le paysage économique roannais. “Nous avons présenté notre travail à différents imprimeurs. Notre style et notre concept leur plaisent. C’est déjà un bon tremplin”. Contact : [email protected] QUESTION À René Gergelé, Vice-Président “Services” de la CCI du Roannais Le Forum de la création et de la transmission d’entreprises se déroulera le 9 octobre prochain à l’Espace Congrès. Quels en seront les temps forts ? ette quatrième édition du Forum de la création-reprisetransmission d’entreprises, organisé conjointement par la Chambre de Commerce et d’Industrie “C du Roannais et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, réunira tous les partenaires privés et publics sur ce thème crucial pour l’avenir de nos entreprises. Les porteurs de projet pourront présenter leur projet à un groupe d’experts pour une consultation individuelle et personnalisée. Trois ateliers se dérouleront dans l’après-midi : le premier sur les aides et exonérations, le second sur la franchise et les réseaux, et le troisième sur la protection sociale du chef d’entreprise après la cession. Une trentaine de partenaires assureront les permanences et un espace sera dédié à la transmission pour une consultation des sites spécialisés. Les territoires seront également représentés. Le Forum se clôturera par le témoignage de créateurs ou repreneurs d’entreprises”. Tél. 04 77 60 04 53 Fax 04 77 69 02 57 www.dumoulin-traiteur.com ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 25 MULTIMÉDIA GAMR7 fait partie du décor Soutenu par Innovus, le projet de Lionel Barret, jeune informaticien installé au Télépôle de Roanne, vient d’obtenir la précieuse caution de l’incubateur régional Crealys. C’ est une première ! Un porteur de projet soutenu par l’incubateur de projets Innovus, mis en place par la CCI du Roannais, a retenu l’attention de la structure régionale Crealys, également destinée à faire sortir de terre des projets innovants. “Ce qui a plu à Crealys, c’est le très fort aspect R&D de mon travail”, indique Lionel Barret, 31 ans, installé depuis quelques mois au Télépôle de Roanne. Le logiciel qu’il a développé, GAMR7, s’adresse aux éditeurs et fabricants de jeux vidéo. Lionel Barret a tenté de répondre à l’une des préoccupations lancinantes de la profession : l’envolée des coûts de conception. “Aujourd'hui, il faut compter quatre millions d’euros pour développer un jeu. Début 2007, la facture passera même à cinq voire six millions d’euros. Le jeu vidéo, fait partie de l’aristocratie de l’informatique, au même titre que l’aérospatiale. On colle à la recherche de pointe : des innovations présentées par les chercheurs et les universitaires sont adaptées au jeu vidéo moins de deux ans plus tard. Il y a cinq ans, on décrivait 1000 objets sur un niveau de jeu. Aujourd’hui, on est proche de 10 000”. L’astucieux informaticien a donc conçu un logiciel permettant de traiter, à moindre coût, les aspects non stratégiques des produits. “Dans tout jeu, il y a des décors absolument indispensables à la compré- hension, et d’autres que l’on ne voit que du coin de l’œil. Or, à ce jour, la fabrication des décors secondaires coûte aussi cher que la conception des décors principaux. C’est là qu’intervient GAMR7. Nous allons fournir aux graphistes une bibliothèque d’apparences dans laquelle ils pourront puiser à loisir. Une sorte de pinceau magique”. L’idée paraît simple. Aucun éditeur n’avait pourtant songé à régler le problème de la sorte. GAMR7 a choisi, dans un premier temps, de travailler sur les villes, “un ensemble compliqué fait de règles internes assez strictes”. Il suffit au développeur de donner quelques indications au logiciel - conception dans un style haussmanien, futuriste, médiéval, nombre d’étage à ne pas dépasser, quartier doté ou non de commerces, de parcs, de monuments - et celui-ci fait aussitôt apparaître un quartier ou une ville virtuelle. “On fournit une base qui doit rester abstraite pour que le graphiste apporte sa touche facilement”. Le gain de temps est estimé à 25%. Les versions futures devraient même permettre un gain de l’ordre de 50%. Lionel Barret, qui a travaillé en collaboration avec une chercheuse de LIRIS Lyon, compte séduire des studios nationaux (Paris, Lyon) et internationaux. Son logiciel sera fin prêt début 2007, date à laquelle il volera de ses propres ailes en créant sa société. “Le fait d’appartenir à la structure Innovus est vraiment très précieux. Cela évite l’isolement et permet de se constituer rapidement un réseau”, insiste Lionel Barret qui compte sur le soutien de quelques business angels locaux pour muscler son jeu... qui en vaut sans doute la chandelle ! QUESTION À Laurent Auplat, Gérant d’Acrobas Vous venez de lancer le projet POSEIC avec d’autres partenaires roannais. En quoi consiste-t-il ? OSEIC a pour objet principal le conseil, la mise à disposition et le déploiement de solutions liées à la sécurité informatique. Fort de l’expertise des acteurs associés de POSEIC et de la maturité des technologies techniques afférentes à Internet et aux réseaux “P 26 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 informatiques, ce projet souhaite offrir divers services à un large éventail d’entreprises et de collectivités : solutions de sauvegarde des données sur site distant assurant de facto la pérennité des données, solutions d’hébergement de serveurs informatiques, solutions de reprise et de continuité d’activité en cas de désastre sur le site informatique principal. POSEIC, qui s’inscrit comme une société innovante pour la sécurité des systèmes informatiques, a notamment investi dans des machines serveurs composant le Blade Center, un espace de stockage SAN, un matériel de sauvegarde performant, des logiciels composant les systèmes d’exploitation, des logiciels de sécurité, un logiciel de sauvegarde centralisé... Nous estimons que Roanne a une avance technologique grâce aux investissements effectués dans la fibre optique et grâce au Télépôle qui fournit une infrastructure mutualisée. Afin d’offrir une technicité à la hauteur des espérances de ses clients, POSEIC souhaite d’ailleurs héberger toute son infrastructure technique naissante au Télépôle de Roanne”. Venez vous sensibiliser aux Technologies de l’Information Dirigeants d’entreprises, la CCI du Roannais propose, pour vous et vos collaborateurs, 14 modules de sensibilisation de 2 heures sur les thèmes suivants : 1 Sécurité et confidentialité de votre poste informatique lorsque vous surfez 8 Formats de fichier, photo numérique, scanners, retouche d’images... Virus, logiciels espions et autres outils malveillants, intrusions... Lundi 11 septembre OU Jeudi 23 novembre 2 Imagerie numérique @ Internet : prise en main du navigateur fonctionnalités et premières recherches Lundi 30 octobre OU Jeudi 14 décembre 9 Pourquoi, comment, et avec qui créer son site Internet ? Les différents types de site, nom de domaine, hébergement, référencement... Lundi 18 septembre OU Jeudi 19 octobre OU Lundi 4 décembre Jeudi 5 octobre OU Lundi 6 novembre 3 Comment chercher sur Internet ? Annuaires et moteurs. Google : syntaxe et astuces 10 Lundi 25 septembre OU Jeudi 26 octobre OU Jeudi 7 décembre 4 Téléphonie sur Internet et outils audio/vidéo gratuits sur le Net Lundi 13 novembre Concurrents, fournisseurs, clients, prospects, votre entreprise et les autres. Trouver sur Internet les informations pour votre business 11 Les nouveaux outils de la mobilité Cartes 3G, smartphones, assistants personnels, tabletPC... Jeudi 12 octobre Lundi 2 octobre OU Jeudi 9 novembre 12 5 Tous les logiciels “gratuits” disponibles sur le net classés par catégorie (open office...) AlertInfo, fils RSS... Lundi 23 octobre OU Lundi 27 novembre Lundi 9 octobre 13 6 Très haut débit, mode d’emploi Maîtrisez vos e-mails avec Outlook (pour les utilisateurs d’Outlook) Le très haut débit arrive sur Roanne. Comment en bénéficier et pour quoi faire ? Mails, agenda, contacts... Jeudi 28 septembre OU Lundi 16 octobre Jeudi 14 septembre OU Lundi 20 novembre OU Jeudi 30 novembre 7 Les gratuiciels Comment surveiller sur Internet ? Agents de recherche et fils d’info. 14 Signature électronique et télé-procédures Télé TVA, télécartegrise, compte fiscal en ligne, déclarations sociales, factures dématérialisées, marchés publics... Jeudi 21 septembre OU Lundi 11 décembre Mettez vos postes en réseau sans cablâge informatique Avantages, inconvénients et contraintes des réseaux sans fil (Wifi). Possibilités offertes par le courant porteur en ligne (CPL, réseau électrique). Jeudi 16 novembre Lieu : CCI du Roannais, Espace Numérique Entreprises - Horaire : 12h - 14h15 Tarif : 10 euros par module (Repas compris). Nombre de places : au maximum 12 personnes (1 PC par personne). Possibilité d’horaires “à la carte” si une entreprise souhaite sensibiliser un minimum de 5 personnes. Inscription et renseignements : Bruno Demont - 04 77 44 54 95 [email protected] ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 27 ÉTUDE ÉCONOMIQUE Schéma de développement commercial : quel devenir pour le commerce en Roannais ? Destiné à aider les membres de la Commission Départementale d’Équipement Commercial dans l’examen des projets qui leur sont soumis, le Schéma de développement commercial, dont l’élaboration a été confiée à la CCI du Roannais par le Préfet, a été officialisé en février 2006. Il s’agit d’un document de référence qui définit un cadre pour le développement commercial du Roannais à l’horizon 2012. À l’usage des acteurs publics/ privés de l’urbanisme commercial et des collectivités locales, il vise également à : aider à la définition de priorités dans l’action des collectivités sur la dynamique commerciale mais aussi sur l’environnement du commerce (aménagement des espaces publics, organisation du bâti, transports, paysage urbain, stationnement, livraisons, etc.), aider à la définition de priorités dans l’action des Chambres consulaires en faveur de leurs ressortissants (soutien aux associations de commerçants, orientation des porteurs de projet), orienter les investissements pour faire converger les efforts publics et privés, guider l’élaboration des outils réglementaires de façon à ce que les orientations du schéma soient bien prises en compte. 28 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 Rayonnement des principaux pôles commerciaux du Roannais La zone d’attraction de l’agglomération de Roanne dépasse le périmètre de l’arrondissement de Roanne incluant des secteurs Sud de Saône-et-Loire et de l’Est du Rhône. Au total, elle rassemble 180 000 habitants dans un rayon de 30 km. Certaines communes, en particulier à l’Est du Roannais, se trouvent sous l’influence de quatre à cinq pôles commerciaux, ce qui rend compte d’une concurrence importante entre des pôles de proximité et des pôles plus importants. Le constat Offre commerciale : un niveau d’équipement important Le Roannais, au regard d’autres territoires, dispose d’un équipement commercial dense pour toutes les formes de vente : le nombre de commerces est stable depuis 1999, avec 2 640 établissements répertoriés ; le commerce non sédentaire est également bien représenté avec 57 marchés hebdomadaires représentant 576 bancs, et 32% des communes disposant d’un marché ; la grande et moyenne distribution, quant à elle, poursuit son développement à un rythme élevé. On compte à ce jour près de 135 000 m2 de grandes surfaces, soit une densité de 881 m2 pour 1000 habitants (supérieure aux moyennes régionales et nationales) ; En terme de perspectives, le schéma identifie de faibles marges pour un développement quantitatif de l’équipement commercial, mais un besoin qualitatif fort d’adaptation de l’offre existante (à la fois en milieu rural et urbain), pour prendre en compte les attentes des consommateurs. Cette adaptation doit tenir compte des tendances suivantes : la progression attendue des grandes surfaces spécialisées et du hard-discount non alimen- taires par des prises de parts de marché sur la grande distribution traditionnelle ; la disparition probable de certains commerces traditionnels peu adaptés aux attentes des consommateurs. Le nombre de commerces traditionnels s’étant maintenu depuis 1999 malgré une perte importante en parts de marché et en chiffre d’affaires, c’est bien la viabilité de ces entreprises qui a été affectée. La transmission des entreprises de la génération “baby-boom” est de ce point de vue un enjeu majeur ; la progression des enseignes nationales qui développent des concepts nécessitant des surfaces de vente importantes (élargissement des gammes, confort d’achat, mise en scène des produits…) ; de nouvelles perspectives pour les centresvilles. Les investisseurs misent sur l’attractivité et l’animation des centres-villes pour implanter des concepts d’enseignes spécialisées ; la progression du commerce en ligne. Cette forme de vente dont la part de marché est encore peu importante, est en très forte progression pour certains produits (culture loisirs, informatique, voyages). Elle contribue aussi à modifier les comportements d’achat. ÉTUDE ÉCONOMIQUE Équipement commercial des territoires La Commision départementale d’équipement commercial La carte présente le nombre moyen de commerces par habitants en 2006 par EPCI (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale). En moyenne, on compte 17 commerces pour 1000 habitants, ce qui est supérieur à la moyenne régionale (16). Cependant, les secteurs périurbains, qui gagnent des habitants, sont aussi ceux qui sont les moins pourvus en commerces (Côte Roannaise, Sud-Est roannais). Aussi, du fait de la forte attraction des pôles commerciaux de l’agglomération, il existe une distance croissante entre lieux d’achat et lieux de résidence qui ne favorise pas la desserte commerciale de proximité des populations les moins mobiles et qui génère un surplus de déplacements. T out projet de création ou d’extension de magasins dont la surface dépasse 300m2 de surface de vente doit être soumis à une autorisation délivrée par la Commission départementale d’équipement commercial (CDEC). La commission est composée de six membres : - le maire de la commune d’implantation, - le maire de la commune la plus peuplée de l’arrondissement d’implantation ou de l’agglomération concernée, - le représentant de l’établissement public de coopération intercommunale ou, à défaut, le conseiller général, - le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, - le président de la Chambre de Métiers, - le représentant des associations de consommateurs du département. Le projet est autorisé s’il obtient quatre voix favorables. Depuis 1999 dans le Roannais, 58% des dossiers présentés en CDEC et 45% des dossiers ayant fait l’objet d’un recours en CNEC (Commission nationale) ont été autorisés. Au total 66% des surfaces demandées ont été accordées. Des déséquilibres entre formes et lieux de vente Le commerce de moins de 300 m2 a connu un fort recul sur le Roannais, passant de 44% à 26% de parts de marché entre 1994 et 2003, ce qui provoque des conséquences importantes sur la géographie du commerce et les déplacements. Alors que 70% des développements de grandes surfaces se concentrent sur les pôles périphériques, (on observe depuis 1994 une concentration très forte des flux de consommation sur le pôle de Mably), cette croissance affecte directement l’activité des autres pôles, le centre-ville de Surfaces commerciales accordées en CDEC/CNEC dans le Roannais depuis 1999 (en m2) Centres villes ou quartiers 2 10 399 m Périphérie 21 224 m2 Sur les trois dernières années, 24 000 m2 de grandes surfaces ont été autorisées en CDEC ou CNEC à l’échelle du Roannais, soit près de 8000 m2 par an. Ce rythme est quatre fois plus élevé que sur les trois années qui ont précédé et a généré une augmentation de plus de 20% du plancher commercial roannais. Aujourd’hui, on compte près de 135 000 m2 de grandes surfaces, soit une densité de 881 m2 pour 1000 habitants, auxquels il convient d’ajouter plus de 8 000 m2 accordés mais non encore exploités. Roanne et celui de Charlieu notamment, mais fragilise aussi le maillage commercial du territoire. L’évolution de la consommation des ménages Plusieurs éléments font anticiper un tassement sensible du niveau de consommation à moyen terme dans le Roannais. Principal facteur d’évolution des dépenses de consommation, la dynamique démographique locale, qui apparaît peu favorable à un ac- Parts de marché en pourcentage Près de 70% des dépenses des ménages roannais sont réalisées en grandes surfaces en 2003, contre 50% en 1994. Pour les seules dépenses alimentaires, la part de marché des grandes surfaces atteint 74%. croissement du marché. D’abord parce que la région a perdu 8000 habitants entre 1982 et 1999. Ensuite parce que le vieillissement de la population que l’on observe au niveau national est marqué localement : le Roannais a gagné 3 179 personnes de 60 ans depuis 1990, dans une population globale en diminution. Ainsi, les plus de 60 ans qui représentaient 23% de la population en 1999 pourraient peser près de 30% en 2010, avec des conséquences en terme de pouvoir et de comportements d’achat. Par ailleurs, d’autres indicateurs sont à prendre en compte : la faiblesse relative du revenu moyen des ménages, qui pèse sur les dépenses commercialisables, de même que la sous représentation des cadres dans la population active. L’A89 et le desserrement de l’agglomération lyonnaise devraient changer la donne à terme, mais dans tous les cas, les tendances démographiques sont longues à s’inverser. Enfin, avec une zone de chalandise déjà étendue et un taux d’évasion de la consommation hors Roannais limité à 13%, il existe peu de possibilités de développement des débouchés pour le commerce en dehors de la croissance interne du marché. ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 29 ÉTUDE ÉCONOMIQUE Potentiel de consommation des territoires (en millions d’euros en 2003) Activité commerciale des territoires (en millions d’euros en 2003) La concentration des flux de consommation vers l’agglomération roannaise est illustrée par les deux cartes ci-dessus qui mettent en parallèle le potentiel de consommation des territoires du Roannais d’une part, et le chiffre d'affaires réalisé par le commerce local d’autre part. Ainsi, l’agglomération qui concentre 50% du marché, réalise près de 80% du chiffre d’affaires. À l’inverse le Sud-Est roannais représentant 11% du potentiel de consommation ne réalise que 3% du chiffre d’affaires. Le Schéma de développement commercial : une démarche mobilisatrice P ar vocation, la CCI du Roannais en étroite concertation avec ses partenaires publics s’est largement impliquée dans la promotion du SDC et par sa traduction dans les politiques locales : - La référence au SDC est désormais systématique dans l’instruction des dossiers déposés en CDEC. - Le nouveau dispositif de soutien au commerce et à l’artisanat du Conseil général prend en compte et contribue aux orientations définies dans le SDC, notamment en privilégiant le maintien ou le développement d’une desserte commerciale de proximité et en favorisant la mise en réseau des commerces multiservices du milieu rural. - Le plan de dynamisation du commerce de proximité et l’opération Roanne Centre 2000 visent au maintien de l’attractivité et de l’organisation commerciale de la Ville, c’est aussi l’objet de l’opération FISAC/Riorges à l’étude. - Les collectivités locales sont largement impliquées à travers l’élaboration de leurs Plans Locaux d'Urbanisme. - Enfin, l’ORC (Opération rurale collective) est l’outil qui permettra de mettre en œuvre les orientations du SDC sur l’ensemble du territoire du Pays Roannais. 30 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 Les orientations du Schéma de développement commercial à l’horizon 2012 Renforcer l’attractivité des centres-villes Le commerce, en plus d’être un puissant moteur économique, contribue aussi très largement à créer l’identité, l’image des villes et par conséquent des territoires. En dehors de sa fonction d’approvisionnement, il joue un rôle essentiel de cohésion sociale, de convivialité et d’animation des centres villes. Il s’agit donc ici de positionner qualitativement l’offre de centre-ville, de la renforcer et d’améliorer l’environnement et le fonctionnement urbain. Contenir l’offre de périphérie dans le cadre d’un développement maîtrisé et renforcer la lisibilité des pôles commerciaux Alors que le marché de consommation est orienté à la baisse, toute prise de parts de marché d’une forme de vente se traduit par un impact important sur les autres formes de vente. Il est donc préconisé d’orienter l’offre. Ainsi, la logique de promenade et d’achat plaisir doit prévaloir en centre-ville par opposition aux achats courants et de proximité (fonction des centres bourgs, faubourgs, commerces de quartiers) et aux achats d’approvisionnement hebdomadaires et de gros équipements (périphérie). Maintenir un maillage commercial du territoire Le Roannais dispose d’un appareil commercial dense, à la fois en nombre de commerces traditionnels et en nombre de m2 de grandes surfaces. Cette “surdensité” s’accompagne d’un marché des dépenses commercialisables plus faible qu’ailleurs en raison d’une population plus agée et d’une richesse moindre des ménages. Aujourd’hui, cette situation trouve son équilibre dans une rentabilité moyenne moindre des points de vente. Mais l’âge élevé des chefs d’entreprises, le faible dynamisme démographique, l’accélération du vieillissement de la population et la probable baisse des dépenses de consommation pourraient conduire à une fragilisation encore plus importante de la santé financière des entreprises, l’ajustement se faisant au final par une disparition de commerces. Étude réalisée par David Cordeiro, CCI du Roannais. CULTURE Les étoiles donnent des ailes au Festival Roanne Table Ouverte Parrainé par François-René Duchâble, pianiste renommé, et Alain Carré, troubadour du verbe, le Festival Roanne Table Ouverte monte en puissance. Sa quatrième édition, tout le mois d’octobre, se promet gourmande au plan régional et national. Gastronomie et spectacle vivant seront concoctés de concert dans plus de soixante restaurants réunis sous la bannière de grandes tables comme Troisgros à Roanne, Georges Blanc à Vonnas et Anne-Sophie Pic à Valence. mands de l’hexagone se retrouveront pour faire bonne chair, non seulement les papilles en émoi, mais tous les sens en éveil. En effet, des dîners spectacles sont prévus dans tous les restaurants de la ville et de l’extérieur. Si 2005 avait compté 150 dîners spectacles dans plus de 50 lieux, 2006 passera la barre des 160 manifestations dans 60 lieux, dont le célèbre relais château Troisgros, les grands restaurants Georges Blanc à Vonnas et Pic à Valence. Musique, théâtre, cinéma, magie, seront aux rendez-vous festifs du palais, des yeux et des oreilles. François René Duchâble d’ailleurs, pianiste distinRepères sur le Festival gué, se réjouit de voir 2003 : 65 dîners spectacles dans œuvrer le grand chef 24 lieux. Michel “au piano”, épaulé 2004 : 120 dîners spectacles dans par sa brigade, tandis que 47 lieux. son comparse Alain Carré, En 2006 : 160 dîners spectacles féru de poésie, s’émerprévus dans 60 lieux, dont trois veillera de mots en bougrandes tables étoilées (Michel Troisgros, Georges Blanc, Anne ches, et également de Sophie Pic). Ainsi que Jean Brouilly “mises en bouches”, intro(Tarare), l’Auberge Costelloise duisant les menus gour(Le Coteau), et son chef Christophe mets sous l’œil complice Souchon, et L’hostellerie La Poudes Gourmandes, créées larde, avec son chef Gilles Etéocle (Montrond-les-Bains). place Jean Troisgros par Parrains : Pierre Richard (2004), Catherine Jacob (2005). feu Arman. Originaire de En 2006, François-René Duchâble et Alain Carré, invités d’honneur. la région, le sculpteur fut une bonne fourchette. 32 ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 Photo C. Verdet L e musée, le théâtre, ouvrent à nouveau leurs portes à la culture… gastronomique. Les soirées dégustation aux Halles Diderot attendent plus de deux mille convives, tant elles font recette. Deux nouveautés : des ateliers de cuisine pour enfants, et un concours de peinture gastronomique ! Si tous les chemins mènent à Rome, ceux de la gastronomie conduisent aujourd’hui directement à Roanne. En effet, la ville en octobre vit au rythme du fooding, un mouvement qui cultive “l’art du bien manger avec esprit” et “le refus de l’ennui à table”. C’est ainsi que cette année encore, les Roannais, les Rhônalpins et tous les gour- Un goût de revenez-y... Après la découverte de la sculpture emblématique aux dents pointant au ciel, les deux nouveaux parrains du Festival pourront venir s’abreuver aux sources du désert devant la riche exposition “Les peintres du désert”, présentée au Musée. Celui-ci d’ailleurs se fera l’écrin de soupers aux couleurs chaudes, en écho, grâce à la Maison Dansard. Un goût de revenez-y est aux quatre rencontres dégustations données par les professionnels des métiers de bouche des Halles Diderot, qui collaboreront avec les chefs roannais, les lundis 2 et 30 octobre. Plus de 2000 personnes attendues, lors de deux vagues qui vont pousser les portes de ce sanctuaire du produit frais et de qualité. “Apprendre la cuisine est un jeu d’enfants”, promettent les Ateliers petits chefs, organisés par restaurateurs et pâtissiers. Les toques en culottes courtes cuisineront un met qu’elles pourront déguster sur place, ou emporter. Plus d’une quarantaine d’ateliers de cuisine et d’œnologie seront proposés par restaurateurs, vignerons ou professionnels des métiers de bouche. Bref, ces agapes roannaises vont réjouir une fois encore les autochtones et attirer les gourmets de France et de Navarre. N’en doutons pas ! CULTURE Joseph Déchelette, à plus d’un titre... Né à Roanne en 1862, mort au champ d’honneur dans l’Aisne en 1914, Joseph Déchelette fut un maître de l’archéologie. L’érudit fut aussi mécène : il légua son hôtel particulier devenu musée, ainsi que sa bibliothèque, à la Ville de Roanne. Riche de quelque 10 000 volumes et 500 périodiques, ce sanctuaire ouvre ses pages pour Roanne Eco. “J oseph Déchelette avait aménagé dans un bâtiment annexe de son hôtel une très grande pièce tapissée de livres et ornée de vieilles amphores. Je fus émerveillée par les fichiers, les cartons, les tiroirs contenant des centaines de silex, d’ossements travaillés, de poteries, de bronzes soigneusement catalogués”, raconte la Comtesse Pauline de Broglie, qui s’ébahit en 1907 devant l’organisation fonctionnelle de la bibliothèque de Joseph Déchelette. Sa richesse émerveille les contemporains français et étrangers. Kard Schuchardt, directeur des collections préhistoriques nationales à Berlin, évoquera lors d’un hommage rendu au fondateur le charme et le rôle fondamental de sa bibliothèque. “Remettre la bibliothèque dans son jus, l’intégrer à la visite du musée, ce serait rendre un juste honneur à Joseph Déchelette dans les lieux mêmes où fut rédigé, avant même la somme du Manuel d’archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine, l’ensemble de son œuvre”, rêve Micheline Petiot, bibliothécaire depuis plus de trente ans. L’entrée de la bibliothèque se niche, discrète, au bout de la cour d’honneur, sur la droite de l’hôtel Valence de la Minardière. Des casiers métalliques conduisent à ce lieu de silence et d’études par une galerie jadis jalonnée de statues lapidaires. Vous voilà dans le cénacle. “Vous êtes dans les meubles mêmes de Joseph Déchelette”, explique Micheline Petiot. “Il acquit l’hôtel d’Edouard Jeannez en 1892, et entreprit immédiatement des travaux pour transformer l’ancienne orangerie en bibliothèque. Ici rien n’a vraiment bougé : les rayonnages de la bibliothèque en chêne, où les lettres de l’alphabet français et grec se détachent dorées. Au fronton de la Bibracte, ou du Crêt Châtelard. Des photographies témoignent. Précurseur de l’archéologie aérienne, Déchelette effectua même deux voyages en ballon ! Ses agendas sont une mine de renseignements. Le dimanche 30 avril 1893, on peut lire : “Ouverture du Musée de Roanne, un nombreux public a défilé devant ma momie”. Rappelons que Joseph Déchelette fit don au musée d’une collection d’antiquités ramenées d’un voyage en Egypte. Si la Bibliothèque est cachée, elle est fréquentée par un monde de spécialistes, chercheurs locaux, de Lyon et de toute l’Europe, thésards, sans oublier les lycéens. Et aujourd’hui, sa bibliothécaire souhaiterait “proMicheline Petiot, bibliothécaire, installée au bureau de Joseph Déchelette. fiter des nouvelles technoporte ouvrant sur le jardin, on lit encore logies pour promouvoir ce magnifique outil Domestica studiosis felicitas (c’est au logis de travail et lui redonner la place qui devrait que les hommes d’études trouvent le bon- être la sienne”. Pages réalisées par heur). Je travaille sur son fauteuil, dans son Béatrice Perrod-Bonnamour bureau donnant sur la rue Bourassière”, confie la bibliothécaire. Un fonds parmi les plus importants de France Quels ouvrages trouvait-on à l’époque de Joseph Déchelette ? “Une bibliothèque archéologique importante composée de titres en provenance de l’Europe entière, constituée pour la préparation de ses diverses publications, mais aussi un important fonds d’ouvrages d’histoire régionale provenant de la bibliothèque héritée de son oncle Chaverondier, archiviste de la Loire. Aujourd’hui, notre fonds archéologique est reconnu comme l’un des plus importants de France. À la bibliothèque, outre les revues, se trouvent aussi agendas, carnets de voyage et pratiquement toute la correspondance de Joseph Déchelette échangée avec sa famille, les membres de l’Institut dont il était correspondant, les archéologues européens ainsi que des notes sur les fouilles à Lezoux, Lieu : 22, rue Anatole France, à Roanne. Ouverture : les mercredi, jeudi, vendredi de 14 à 18h, et samedi de 10 à 18h. Sur rendez-vous par téléphone au 04 77 23 68 77. Entrée libre. Abonnement gratuit. ROANNE ÉCO OCTOBRE 2006 33 Bâtiment LA COMPÉTENCE D’UNE ÉQUIPE LOCALE AU SERVICE DE TOUTE UNE RÉGION Un heureux climat... GÉNIE ÉLECTRIQUE ÉTUDES - RÉALISATIONS - MAINTENANCE DANS L’INDUSTRIE, LE TERTIAIRE, LE LOGEMENT, LES INFRASTRUCTURES Agence Hauts de Loire - Centre de Roanne 1, Boulevard Maréchal Joffre - 42334 ROANNE CEDEX Tél. : +33 (0)4 77 44 42 70 - Fax : +33 (0)4 77 70 35 67 Email : [email protected] Une de confiance Chauffage Sanitaire Entretien Devis Climatisation Electricité Maintenance Z.I. - 31 Boulevard des Etines 42124 LE COTEAU Tél. 04 77 67 14 44 - Télécopie 04 77 72 78 01 E-mail : [email protected] BP 39 - BIR 3 - Z.A. de la Villette 42153 RIORGES Tél. : 04 77 71 65 98 - Fax : 04 77 70 62 11 [email protected] Couverture - Zinguerie - Plomberie Sanitaire - Chauffage Éts SERRAILLE LLE Z.I. Matel - 61, rue Georges Mandel 42300 ROANNE Tél. 04 77 68 39 13 - Fax 04 77 72 51 31 Email : [email protected] G. BOIZET S.A.R.L. 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