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Pharma-News Septembre 2010 Le journal de l'équipe officinale Numéro 77 Sommaire Editorial : Nouveautés : OTC ! OMED° ANTACID EXCILOR° FENISUN° Pour en savoir plus : Le complexe 2QR La rage Le vitiligo En bref : OLFLEX° PLUS – AXURA° Tests Encore des jeux ! L’image du mois : Il n’y a pas que les médicaments qui sont curatifs Vous souvenez-vous de l’ANTRA° ? Tout ce qui brille… Du VOLTARENE contre le soleil L’anglicisme dans tous les tiroirs Mythes et réalités Pour faire comme Michael Jackson Editorial Over The Counter (par-dessus le comptoir) : C’est un peu comme au cinéma : l’été passe tranquillement avec peu de choses intéressantes à se mettre sous la dent et tout sort en septembre. Cette rentrée ne fait pas exception et c’est avec plaisir que nous vous présentons un numéro rempli de nouveautés OTC. La recherche a cependant de la peine à avancer dans ce domaine et, là aussi, pas d’exception : on reprend les mêmes et on recommence, on ouvre un peu plus la gamme parapluie, bref, on fait du neuf avec des fonds de tiroir. Les lourdeurs administratives n’y sont pas non plus étrangères et l’on voit souvent apparaître des compléments alimentaires dont les propriétés curatives ne peuvent pas être légalement écrites sur les emballages, mais dont les représentants nous parlent tellement qu’ils restent gravés dans nos esprits comme médicaments. Alors ouvrez l’œil et… bonne lecture ! Pierre Bossert Julia Farina Marie-Thérèse Guanter Germanier Caroline Mir Christophe Rossier Séverine Huguenin Martine Ruggli Nouveautés OMED° ANTACID 10 (oméprazole) Voici le deuxième inhibiteur de la pompe à protons en liste C, après PANTOZOL CONTROL° que nous vous présentions il y a quelques mois (Pharma-News n° 72, mars 2010). OMED° ANTACID est commercialisé à 10 mg, soit la moitié de la dose standard d'oméprazole (ANTRA MUPS ° et génériques). Il est indiqué pour le traitement à court terme des symptômes de reflux gastro-oesophagiens chez l'adulte (brûlures d'estomac ou dyspepsie fonctionnelle). La dyspepsie fonctionnelle correspond à une gêne, souvent décrite comme une mauvaise digestion, de l’air dans l’estomac, une sensation de ballonnement ou des douleurs de type tiraillement ou brûlures localisées à la partie supérieure de l'abdomen ou dans la poitrine. Elle ne s’accompagne en général pas de lésion décelable dans l'œsophage, l'estomac ou le duodénum. © Pharma-News Rappelez-vous qu’à l’arrivée des génériques de l’ANTRA°, ceux de SANDOZ s’appelaient OMED° ; puis le nom a été changé pour s’aligner sur les autres génériques : OMEPRAZOLE SANDOZ° puis OMEPRAZOLE SANDOZ ECO°. Et voici maintenant le retour du nom OMED° pour la forme page 2 Numéro 77, septembre 2010 en OTC… Difficile pour le patient de s’y retrouver ! Tous les IPP ont une efficacité démontrée et équivalente aux doses standards 1 : Oméprazole Pantoprazole Esoméprazole Rabéprazole Lansoprazole 20 mg 40 mg 20 mg 20 mg 30 mg ANTRA MUPS° et génériques PANTOZOL° et génériques NEXIUM° PARIET° AGOPTON° et génériques Selon les recommandations actuelles, le traitement de l’ulcère gastrique et de l’oesophagite de reflux doit être débuté aux doses standards, puis la demi-dose standard peut être envisagée en traitement d’entretien ou en prévention des récidives. Les demi-doses sont aussi prescrites chez les enfants 2. On se demande donc si la posologie recommandée de OMED ANTACID° (10 mg une fois par jour) peut suffire à traiter les causes d’une oesophagite de reflux (la même remarque vaut d'ailleurs pour le PANTOZOL° CONTROL). Il semble plutôt que seuls les symptômes d’une dyspepsie fonctionnelle puissent être traités à court terme ; dans ces cas-là, les antacides (RENNIE°, RIOPAN°, ALUCOL°, …) sont à conseiller en priorité car ils présentent moins d’effets indésirables et d’interactions et sont moins chers 3 ! Dernière minute : ANTRA° PRO Bayer commercialise sous ce nom un dosage à 20 mg d'oméprazole disponible en liste C. Cela permet officiellement de conseiller cette substance aussi pour le reflux gastro-oesophagien, mais ne change rien à la conclusion principale de notre article : devant une plainte de brûlures d'estomac ou de renvois acides occasionnels, mieux vaut commencer par conseiller un antacide classique et garder les IPP pour les cas résistants à ce premier choix. L’oméprazole ne peut pas être donné sans ordonnance aux enfants et adolescents de moins de 18 ans; par prudence, l’enregistrement en liste C n’a en effet été validé que pour les adultes. Par ailleurs, le fabricant précise que si les symptômes persistent après deux semaines de traitement, la consultation médicale s’impose. Rappelons que lors du conseil, si le patient demande un IPP, il faut avant tout s’assurer de l’absence de symptômes d’alerte : perte de poids, sang dans les selles ou les reflux, vomissements répétés, peine à avaler, antécédents d’ulcères gastriques. Si l’un de ces symptômes est présent, il faut refuser de donner le médicament et envoyer la personne chez son médecin. Ensuite on peut proposer des mesures hygiéno-diététiques : éviter les plats épicés, acides, le café, le chocolat, les repas lourds, lever la tête du lit, ne pas se coucher directement après le repas… Penser également que certains médicaments peuvent provoquer des brûlures d’estomac, les plus connus étant les AINS. Si le patient souhaite prendre un médicament, proposer les alternatives aux IPP : antacides (RENNIE°, ALUCOL°, RIOPAN°) ou antihistaminiques H2 (ZANTIC° 75) qui suffisent en général pour traiter les symptômes peu sévères 3. Parmi les IPP, l’oméprazole reste la molécule la mieux évaluée, donc le traitement de référence. La sécurité de ces molécules est comparable. Les effets secondaires sont peu fréquents : maux de tête, diarrhées ou constipation, nausées, vomissements et ballonnements, rash cutané. Des effets secondaires plus préoccupants à long terme sont aussi décrits, par exemple troubles hématologiques, troubles hépatiques, douleurs musculaires ou articulaires, augmentation des cas de pneumonies chez les patients à risque et augmentation des fractures de la hanche 4,5. Attention donc lors d’un usage des IPP sur de longues durées. 1 2 NHS – PostScript Extra 2006;(6):”Oral Proton Pump Inhibitor” Compendium suisse des Médocaments, 2010 Documed SA, online Prescrire 2009 ; 311 (29) : 652 4 Pharmacist’s Letter 2007;23(230202) 5 Revue Médicale Suisse 2007; 3: 1934-8 3 © Pharma-News page 3 Numéro 77, septembre 2010 Les interactions des IPP ne sont pas à banaliser. Il faut en particulier être prudent lors d’association avec les antifongiques azolés (kétoconazole NIZORAL°, itraconazole SPORANOX°) , ainsi qu’avec certains inhibiteurs de la protéase du VIH (atazanavir REYATAZ°, indinavir CRIXIVAN° et nelfinavir VIRACEPT°). L’oméprazole présente une interaction supplémentaire importante avec le PLAVIX° (clopidogrel) qui ne peut pas être évitée, même en prenant ces médicaments à des heures différentes. La prise concomittante d’oméprazole entraîne une baisse d’efficacité de l’antiagrégant plaquettaite, qui peut s’avérer dangereuse. Dans ce cas, préférer la ranitidine, un anti-H2 (ZANTIC° 75) 6. OMED ANTACID° 10 – A retenir pour le conseil : ü ü ü ü ü ü ü générique de l’ANTRA° en OTC deuxième IPP sans ordonnance après PANTOZOL CONTROL° la posologie recommandée correspond à la demi-dose standard : probablement insuffisant pour traiter une oesophagite de reflux les antacides suffisent en général à traiter les symptômes, sont mieux supportés à long terme et moins chers ! lors du conseil, s’assurer de l’absence de symptômes d’alerte d’un ulcère gastrique ou duodénal (perte de poids, sang dans les selles, antécédent d'ulcère, etc.) ne pas délivrer en cas de traitement au PLAVIX° si les symptômes persistent après deux semaines de traitement, le patient doit consulter un médecin EXCILOR° (acide acétique et lactate d’éthyle) A grand renfort de publicité, la maison Doetsch Grether AG a introduit récemment sur le marché EXCILOR°, un stylo destiné au traitement des mycoses des ongles (onychomycoses). EXCILOR° est considéré comme un dispositif médical et non comme un médicament. Il n’a pas d’action pharmacologique sur la mycose ellemême 7. Ses composants, l’acide acétique et le lactate d’éthyle, sont supposés perturber l’environnement de l’ongle et par là-même le développement de la mycose 7. Malheureusement, excepté le résumé d’une petite étude portant sur 33 patients et 42 jours, fournie par la maison Doetsch Grether AG, et le mode d’emploi de l'EXCILOR° lui-même, nous n’avons trouvé aucune information concernant ce dispositif. La question reste donc ouverte quant à son utilité et son innocuité à long terme. Onychomycoses 8,9 6 Rev Med Suisse 2010; 6: 128-131 www.excilor.com 8 La Revue Prescrire, mars 2008, 293, 205-210 9 Infos-Patients Prescrire : Les mycoses des ongles : ne pas en faire une maladie 7 © Pharma-News page 4 Numéro 77, septembre 2010 Les onychomycoses : Les mycoses des ongles ou onychomycoses ou mycoses unguéales sont des infections provoquées par des dermatophytes (champignons) (80%), des levures (15%) ou des moisissures (5%). Elles touchent particulièrement les ongles des pieds et ont tendance à être plus fréquentes avec l’âge 8. L’ongle atteint s’épaissit et se déforme. Il peut se décoller et devenir friable et poreux. Les mycoses des ongles sont généralement sans gravité et les traitements locaux suffisants mais souvent très longs. Une atteinte étendue à la matrice (base) de l’ongle rend la guérison plus difficile et peut nécessiter l’utilisation de traitements oraux 9. Une consultation médicale est conseillée en cas de : atteinte de plus de deux ongles, atteinte de la matrice, lorsque l’ongle est gravement endommagé ou infecté, diabète ou immunosuppression, pathologie en relation avec une mauvaise circulation sanguine au niveau des pieds ou des mains. EXCILOR° s’applique sur un ongle nettoyé, sans trace de vernis, deux fois par jour pendant au minimum trois mois. Une sensation de picotement peut apparaitre sous l’ongle après l’application. Il faut laisser sécher le vernis avant de mettre chaussettes ou chaussures. Les traitements locaux des mycoses des ongles actuellement enregistrés sous forme de vernis en Suisse comme médicaments sont LOCERYL° (amorolfine 5%) (B) et DAKTARIN° teinture (miconazole) (C). Ils sont réservés au traitement des mycoses unguéales n’ayant pas induit d’atteintes multiples ou matricielles. Selon Prescrire 10, LOCERYL° associé à un limage visant à réduire le volume de l’ongle constitue le premier choix 11. Il permet d’obtenir une guérison dans environ 30% des cas après trois à neuf mois de traitement. Prescrire ajoute qu’il est plausible que l’application quotidienne d’un topique azolé, comme DAKTARIN° teinture, soit aussi efficace 10. L’utilisation de crèmes antifongiques est également possible, mais moins pratique. Malheureusement, il n’est nulle part fait mention d’un dispositif tel qu’EXCILOR°. En cas d’atteintes multiples ou matricielles (atteinte de la base de l'ongle), un recours à des traitements antifongiques oraux (LAMISIL°, SPORANOX°, NIZORAL° et leurs génériques) est possible, pour autant que la gêne occasionnée justifie l’utilisation de La croissance de l’ongle est médicaments aux effets indésirables potentiellement graves généralement de 1/10e de mm par jour aux mains et (hépatiques, cutanés, hématologiques et cardiaques). d’environ la moitié aux pieds. Pour éviter les récidives après guérison, voici quelques conseils à Ainsi, un ongle des mains se renouvelle entièrement en donner à vos clients : quatre à cinq mois et il faut 10 - Laver ses chaussettes à 60°C et décontaminer ses chaussures à à 18 mois pour l'ongle du gros orteil 9. l’aide d’un antifongique (TROSYD° spray, etc.), - Ne pas échanger ses chaussures, - Se sécher soigneusement les pieds après la toilette avec une serviette individuelle et ne pas utiliser de tapis de bain, - Éviter tout phénomène favorisant la macération (chaussures en plastique, chaussettes synthétiques, etc.), - Prévoir un chaussage adéquat pour les lieux publics (piscine, vestiaires, etc.). EXCILOR° - A retenir pour le conseil : ü ü ü ü 10 11 dispositif médical destiné au traitement des mycoses unguéales une seule étude concernant son efficacité, mais rapportée par le fabricant => efficacité pas démontrée, selon nous acidifie l’environnement de l’ongle DAKTARIN° teinture est le seul traitement évalué disponible en liste C en Suisse La Revue Prescrire, mars 2008, 293, 211 La Revue Prescrire, mai 2010, 319, 345 © Pharma-News page 5 Numéro 77, septembre 2010 FENISUN° (diclofénac 0.1%) Dans la série « on prend les mêmes et on recommence », Novartis étend sa gamme parapluie « Feni » avec FENISUN°, un gel de diclofénac à 0.1% destiné au traitement des coups de soleil légers. FENISUN° est donc dix fois moins concentré que VOLTAREN° émulgel et consorts. Le rayonnement solaire ultraviolet (UV) capable de léser la peau est classé selon sa longueur d’onde en UVA et UVB. Les UVA sont impliqués dans le développement de la phototoxicité et du photovieillissement ; les UVB sont responsables essentiellement de l’érythème cutané, réaction inflammatoire aiguë qui se manifeste par une vasodilatation. L’érythème apparait trois à six heures après l’exposition et s’intensifie jusqu’à la 24ème heure. Ce phénomène est sous la dépendance des prostaglandines durant les douze premières heures. Pendant cette période, l’application d’un AINS topique peut réduire l’intensité de l’érythème , en diminuant la synthèse des prostaglandines 12. Il est important de se rappeler que les AINS (par voie topique et systémique), font partie des médicaments à utiliser avec prudence en période ensoleillée, car ils peuvent augmenter la sensibilité aux rayons UV et provoquer des réactions cutanées (phototoxicité) 16. De ce fait, on peut se demander s'il est judicieux d'utiliser de façon intensive (répétée sur de larges surfaces) un produit tel que FENISUN°, sachant qu’un coup de soleil, surtout léger, n’empêche pas un vacancier de s’exposer au soleil, alors que ses jours de plage sont comptés. Bien que la prévention prime sur le traitement, nous sommes tout de même régulièrement amenés à conseiller un traitement contre les coups de soleil. Quel est le meilleur choix? Le but premier du traitement est de soulager les symptômes, tout en évitant de faire risquer inutilement au patient des effets secondaires liés aux médicaments. Encadré13 Les réactions locales liées à un coup de soleil léger disparaissant spontanément, elles ne Le coup de soleil peut être d’intensité variable : - faible ou léger, avec érythème pâle apparaissant 6 à 24 nécessitent à priori pas de traitement heures après l’exposition et disparaissant en 1 à 3 jours médicamenteux. sans desquamation, De plus, aucun traitement médicamenteux, y - moyen, avec érythème vif, oedème et douleur, apparaissant 2 à 6 heures après l’exposition, plus long à compris les corticostéroïdes par voie disparaitre et suivi de desquamation, systémique, n’a montré une efficacité - sévère, avec cloques et signes généraux : fièvre, frissons, indiscutable. De même, les antihistaminiques nausées, vertiges, voire déshydratation et brûlures étendues. administrés par voie systémique ou appliqués sous forme topique, ainsi que les anesthésiques locaux ne raccourcissent pas le temps de guérison et peuvent être responsables de dermites allergiques de contact 14,15 . Il reste donc à recommander l’application de compresses humides froides, de glaçons emballés dans un linge (attention au risque de nécrose cutanée en cas d’application prolongée) ou de Gravité de l’erythème : 13 12 La Revue Prescrire, juin 1991, 108, 307 La Revue Prescrie, janvier 2001, 213, 20 14 The Medical Letter, vol 26, no 14, juillet 2004 15 www.globale-dermatologie.com 13 © Pharma-News page 6 Numéro 77, septembre 2010 « packs » de froid (3M NEXCARE COLDHOT°) 16. On peut également conseiller l’application d’un émollient sous forme de crème, lait ou lotion et éventuellement du paracétamol (PANADOL° et génériques) pour soulager la douleur. En présence de réaction grave avec des symptômes généraux (cloques, fièvre, inflammation des ganglions), le patient doit être dirigé vers un médecin. Dans tous les cas, nous conseillerons de ne pas se réexposer au soleil avant une guérison complète, c'est-à-dire avant que la douleur et la rougeur aient totalement disparu. Rappelons que l’utilisation régulière d’un écran solaire à indice de protection élevé vis-à-vis des UVA et UVB est la première mesure à recommander, avec des expositions de courte durée hors des heures les plus chaudes (11h-15h) et le port de vêtements couvrants. Bien que les symptômes d'un coup de soleil soient temporaires, le dommage, quant à lui, peut être permanent et favoriser à long terme le vieillissement et le cancer de la peau. LE MEILLEUR TRAITEMENT DU COUP DE SOLEIL EST LA PREVENTION ! FENISUN° - A retenir pour le conseil : ü ü ü ü gel de diclofénac indiqué pour le traitement des coups de soleil légers ne devrait être appliqué que dans les premières heures qui suivent l’exposition peut augmenter la sensibilité aux rayons du soleil => ne pas se réexposer au soleil après l'avoir utilisé ! la prévention vaut mieux que le traitement Pour en savoir plus… LE COMPLEXE BIO-ACTIF « 2QR » 2QR prononcé en anglais donne « to cure », ce qui veut dire "guérir". C'est un bon jeu de mots marketing, mais quelle efficacité a ce nouveau complexe à la mode (voir la longue liste des produits qui en contiennent à la fin de cet article) ? Ces trois lettres correspondent en fait à un produit naturel breveté, fabriqué par un laboratoire hollandais (BioClin BV) à partir des feuilles d’Aloe Barbadensis 17. Il s’agit d’un extrait aqueux contenant une quantité standardisée de polysaccharides. Le nom scientifique de ce complexe est Galactoarabinan polyglucuronic acid crosspolymer. Selon le fabricant, cet extrait bloquerait la croissance de certaines bactéries nuisibles, sans affecter les bactéries “ utiles ” de la flore de notre organisme… Il explique que les longues chaines chargées (électriquement) de polysaccharides empêcheraient l’adhésion des bactéries aux cellules des muqueuses, ce qui neutraliserait l’envahissement des tissus par les germes et ainsi éviterait l’infection. 16 17 www.cbip.be, folia, mai 2001 www.2qr.com © Pharma-News page 7 Numéro 77, septembre 2010 L’Aloe : Aloe Barbadensis ou Aloe Vera est très utilisé en cosmétique depuis 5000 ans. On lui reconnaît traditionnellement des vertus cicatrisantes, stimulantes de la production de collagène et anti-inflammatoires. Cette plante entre dans la composition de nombreuses crèmes, par exemple pour le traitement des brûlures ou pour lutter contre le vieillissement cutané, et souvent aussi dans les laits après-soleil. traiter les symptômes qui en découlent 18. L’intérêt serait donc que le complexe 2QR n’agirait pas en s’attaquant directement à l’agent pathogène, et ne s’accompagnerait pas de toxicité pour les cellules du tissu environnant. C’est pourquoi on ne parle pas d’une substance médicamenteuse, mais d’un agent bio-actif, qui peut être utilisé dans toute une gamme de produits destinés à prévenir et stopper la croissance de bactéries pathogènes, et par là Nous n’avons toutefois trouvé aucune étude scientifique traitant de ce sujet, alors qu’il s’agit d’un produit nouveau et breveté. A notre avis, dans l’état actuel des connaissances, les propriétés antiinfectieuses du complexe 2QR ne sont pas prouvées; nous ne pouvons donc pas le conseiller comme autre chose qu’un produit de soins anti-irritation à base d’Aloe Vera. Le fabricant insiste tout de même sur un point important : “En aucun cas, le complexe 2QR doit être considéré comme un médicament qui remplace entièrement les antibiotiques. En cas d’infection aiguë ou de maladie, l’effet peut ne pas être suffisant pour apporter la guérison. Dans ces cas-là, 2QR est excellent comme complément à la médication mais ne la remplace pas. Les produits à base de complexe 2QR sont en général proposés en OTC ; ils peuvent être utilisés comme produits de soins sans limitation de durée ou de dosage, y compris chez les femmes enceintes, les mères qui allaitent et les bébés.” En résumé, il n’y a, selon le fabricant, pas de contre-indication à l’utilisation de ces dispositifs médicaux, mais l’efficacité n’apparaît pas cliniquement démontrée. Voici les produits à base de complexe 2QR disponibles actuellement en Suisse 19,20: La gamme MULTI-GYN° pour l’hygiène intime (FEMI WASH mousse, ACTIGEL, douche vaginale) Les ovules CICATRIDINA° en cas de sécheresse vaginale ou pour favoriser la cicatrisation après une naissance ou en chirurgie gynécologique La gamme MULTI-MAM° pour les mères qui allaitent et les bébés (baume et compresses pour soin des mamelons, BABY WASH mousse) Le spray et le gel MULTI-ORAL° indiqués lors de sécheresse buccale, lésions buccales et/ou mauvaise haleine Le gel anal HEMOCLIN° indiqué lors de prurit anal et hémorroïdes POXCLIN° coolmousse indiquée lors de prurit dû à la varicelle La crème EXXEMA REPAIR° pour les problèmes d’irritations cutanées, eczémas, crevasses. 18 www.biofem.co.uk/science.cfm www.hygis.ch 20 www.pharmavista.ch 19 © Pharma-News page 8 Numéro 77, septembre 2010 COMPLEXE BIOACTIF 2QR – A retenir pour le conseil : ü ü ü ü ü ü 2QR, prononcé en anglais = to cure, ce qui signifie guérir il s’agit d’un complexe polysaccharidique extrait de la plante Aloe Barbadensis bloquerait la croissance des bactéries pathogènes en empêchant leur adhésion aux cellules des muqueuses aucune contre-indication officielle, efficacité réelle non démontrée; interactions pas exclues entre dans la composition de plus en plus de produits destinés aux soins cutanés, gynécologiques, d’hygiène buccale et anale selon nous, il s'agit plus d'un coup marketing que d'une découverte révolutionnaire ! LA RAGE La rage…à quoi sert-il d’en parler puisque cette maladie est heureusement inexistante (pour l’instant !) dans notre pays ? Comme tout un chacun voyage beaucoup de nos jours, il peut arriver de se rendre dans un pays endémique ; il n’est donc pas inutile de se remémorer les points essentiels. La rage est une maladie virale qui peut toucher absolument tous les mammifères. Le virus, transmis par la salive ou une morsure d’un animal infecté, provoque une inflammation du système nerveux central responsable de troubles du comportement, de modifications de la voix, de difficultés à déglutir, de salivation, de crampes musculaires et de paralysies 21. On peut prévenir la maladie à condition de s'y prendre avant les premiers symptômes, mais dès que le virus a contaminé l’organisme, l’évolution est rapide et fatale 22. En Europe de l’ouest, le renard représente le principal vecteur (porteur) de la rage; certains carnivores sauvages (fouine, blaireau, …), les chiens et les chats (eux-mêmes contaminés par un animal sauvage) peuvent aussi être des vecteurs. Dans d’autres pays, la maladie est propagée par d’autres animaux tels les ratons-laveurs, les mangoustes, les coyotes ou les chacals. La rage des chauves-souris est quant à elle répandue sur toute la planète 22. L’OMS estime que plus de 55'000 personnes meurent de la rage chaque année dans le monde, dont plus de 95% en Asie, en Afrique et en Amérique centrale et du Sud 23. Il existe une carte de l’OMS montrant la présence de rage au niveau mondial (http://www.who.int/rabies/Global_Rabies_ITH_2008.png). Depuis 1990, la Suisse est considérée comme absolument libre de rage 22. Ce succès a été obtenu en vaccinant les animaux domestiques et en dispersant dans la nature des appâts vaccinants que les bêtes sauvages mangeaient 22. Que faire en cas de suspicion de rage 21 ? 21 CKS 2010 ; Rabies OVF ; « la rage », septembre 2009 23 WHO 2010 ; factsheet rabies 22 © Pharma-News page 9 Numéro 77, septembre 2010 Entre le moment où le virus pénètre dans l'organisme (le Vaccination : plus fréquemment par morsure, mais parfois aussi par Il y a deux vaccins à disposition en Suisse : léchage d'une blessure ou par griffure) et celui où la RABIPUR° et VACCIN RABIQUE MERIEUX° maladie se déclare, il s'écoule généralement entre deux et huit semaines, ce qui laisse un temps de réaction. En fait, Schéma de vaccination recommandé : la durée de l'incubation dépend de la dose de virus une injection i.m. au jour 0, 7 et 28 (ou 21) inoculée, de la localisation de la morsure (plus elle est Rappel : proche du cerveau, plus vite la maladie se déclare) et de la RABIPUR° : tous les 2-5 ans ou selon le titre sanguin gravité de la plaie. VACCIN RABIQUE MERIEUX° 1 an après Directement après un contact (morsure, léchage, griffure) la primo-vaccination, puis tous les 5 ans avec un animal suspecté d’avoir la rage, il faut : - nettoyer la plaie soigneusement avec de l’eau courante et du savon - désinfecter la plaie avec un désinfectant ou de l’alcool - laisser la plaie ouverte, ne pas essayer de la recoudre - consulter le médecin ou l’hôpital le plus proche et leur dire que vous avez été mordu afin que l’on vous administre le plus rapidement possible le sérum antirabique et la vaccination. Le sérum antirabique (qui contient des anticorps dirigés contre le virus de la rage) sera injecté autour et dans la morsure pour neutraliser le virus avant qu’il entre dans le corps. En plus, on vaccinera le patient en lui injectant 5 à 6 doses de vaccin en 30 jours. Cela peut paraître bizarre de vacciner alors que le contact avec la maladie a déjà eu lieu, mais le temps de latence entre le contact et le développement de la maladie permet cette approche. Cette vaccination est bien supportée, entraînant tout de même parfois quelques douleurs musculaires et céphalées. Si la personne infectée se trouve dans un pays où elle ne peut trouver du vaccin, elle doit absolument se faire rapatrier dans son pays d’origine pour avoir accès rapidement à ces soins 21. Si la personne avait été vaccinée avant l’exposition au virus (par ex. personne travaillant à l’extérieur dans des régions fortement endémiques, elle devra recevoir deux doses supplémentaires de vaccin au moment de la morsure, sans qu’on ait besoin de lui administrer le sérum 21. Cette mesure permet de renforcer les défenses immunitaires de la personne pour être vraiment sûr qu’elle ne développera pas la maladie. Un point essentiel : il faut impérativement capturer l’animal suspect et le garder en observation durant 5 à 10 jours : cette période suffit pour savoir si l’animal est vraiment atteint ou non, car entre le moment où il mord et celui où il décédera de la maladie après avoir développé tous les symptômes, il ne va pas s’écouler plus de 10 jours ; si à ce moment il n’a pas déclaré les symptômes de la rage, le traitement antirabique peut être stoppé. Si l’animal ne peut être capturé, il faut essayer de le tuer pour pouvoir faire les analyses adéquates. Si l’animal s’enfuit, le traitement antirabique sera appliqué dans les régions à risque 21. Quelles sont les mesures préventives : Si vous voyagez dans une zone infectée, et de plus isolée, où il faut plus de 24 heures pour obtenir des soins médicaux ou que votre travail vous mette en contact avec des animaux potentiellement infectés, il serait judicieux de se faire vacciner préventivement. Cette mesure ralentit le développement de la rage, ce qui laisse plus de temps pour recevoir le traitement nécessaire lors de la contamination 21. Il ne faut jamais toucher des animaux sauvages dont le comportement est suspect (trop familier, qui ne tentent pas de s’échapper à l’approche des humains). © Pharma-News page 10 Numéro 77, septembre 2010 Les enfants risquent plus que les adultes car ils sont plus petits et la partie supérieure du corps risque plus facilement d’être mordue (plus proche du sol) : à l’étranger, il faut leur interdire de caresser des animaux 21. Attention aussi aux chauves-souris, qui ne doivent jamais être touchées, même si elles sont blessées 21. En milieu extérieur, le virus est heureusement très rapidement inactivé par la chaleur, les rayons ultraviolets et par d’autres agents physiques ou chimiques (savon, désinfectant) 22. LA RAGE - A retenir pour le conseil : ü ü ü ü ü maladie virale fatale dès que le virus a contaminé l’organisme elle est transmise à l’homme par des animaux contaminés, principalement les renards en Europe; actuellement pas endémique en Suisse il faut réagir rapidement suite à une morsure, griffure ou léchage d’une blessure par un animal suspect : nettoyer et désinfecter la plaie, se faire vacciner et administrer le sérum antirabique autour et dans la plaie l’animal doit être capturé et surveillé et s’il ne développe pas la rage en 10 jours, le traitement antirabique peut être stoppé mesures préventives essentielles : ne pas toucher les animaux suspects, y compris les chauves-souris; se faire vacciner préventivement en cas de séjours dans des régions isolées ou en cas de contacts fréquents avec des animaux sauvages LE VITILIGO Le vitiligo est une maladie dermatologique caractérisée par une dépigmentation de la peau. Celle-ci est due à la diminution, voire la destruction des mélanocytes, les cellules productrices des pigments dermiques. Elle touche 1 à 2% de la population 1. Dans la moitié des cas, elle apparaît avant l’âge de vingt ans. Il existe une prédisposition héréditaire chez 30% des personnes atteintes. Les causes exactes du vitiligo n’ont pas encore été établies. L’hypothèse la plus répandue voudrait qu’il soit causé par une maladie auto-immune liée directement à une production d’anticorps contre ses propres mélanocytes. De plus, certaines maladies autoimmunes (atteintes thyroïdiennes, diabète de type 1, anémies pernicieuses, etc.) peuvent favoriser son apparition. Une autre hypothèse parle d’une disparition des mélanocytes suite à un stress psycho-affectif. Il est également question d’une accumulation de radicaux libres nocifs pour les mélanocytes. Enfin, dans certains cas, le vitiligo apparaît suite à un microtraumatisme répétitif (égratignures, frictions, compression, appelés phénomène de Koebner) 2,3. Le diagnostic est posé après examen minutieux de la peau afin d’écarter d’autres maladies dermatologiques telles que le psoriasis, l’eczéma, etc. Une biopsie est parfois effectuée dans le but de confirmer l’absence d’une autre pathologie et déterminer le degré de perte mélanocytaire 1. 1 www.orpha.net 15.07.2010 www.passeportsanté.net 15.07.2010 3 www.therapeutique-dermatologique.org 15.07.2010 2 © Pharma-News page 11 Numéro 77, septembre 2010 Le vitiligo peut se classer de manière simplifiée sous deux formes 2 : - Le vitiligo segmentaire qui est localisé de manière unilatérale et se caractérise par une extension rapide des lésions puis l’arrêt de la propagation. - Le vitiligo généralisé qui présente un développement bilatéral à l’évolution imprévisible. Les microtraumatismes semblent contribuer à son apparition. Actuellement, il n’existe pas de traitement qui guérisse le vitiligo. De plus, aucune recommandation claire pour le traitement du vitiligo n'a été établie. Le choix de la méthode utilisée dépend à la fois de l’étendue des zones atteintes, de leur localisation et du déficit en mélanocytes. Comme le vitiligo touche à l’esthétisme, il faut également prendre en compte l’impact psychologique qu’a la maladie sur le patient. On va surtout chercher, dans des cas peu sévères et peu étendus, à estomper les taches par le maquillage. Sinon, on procède à une repigmentation des zones atteintes. Si le déficit en mélanocytes est partiel, on va chercher à stimuler leur prolifération par 1: - L'héliothérapie, le premier traitement utilisé depuis des siècles, qui consiste à s'exposer au soleil. On fait ici appel au mécanisme naturel de protection de la peau face aux rayons du soleil, soit le bronzage. Ce traitement est maintenant déconseillé car la peau d’une personne atteinte de vitiligo déficitaire en mélanocytes va être plus vite sujette aux coups de soleil, voire à des brûlures. - La photothérapie UVB qui utilise des UVB de spectre étroit pour stimuler la prolifération ciblée des mélanocytes comme lors d’une exposition au soleil (mais sous contrôle médical). - Le Laser Excimer, une UVB photothérapie à réponse plus rapide, mais plus coûteuse. - La PUVA-thérapie (psoralènes et UVA) ou photochimiothérapie qui se base sur les propriétés photosensibilisantes des psoralènes. Ceux-ci sont des molécules chimiques qui, lorsqu’elles sont stimulées par les rayons UVA, provoquent une agression des cellules de la peau. En réponse à cette agression, il y a augmentation de libération de mélanine. Ils sont administrés sous forme orale ou topique. Le taux d’UVA est ensuite dosé selon la coloration désirée. Il n’existe pas de spécialité disponible en officine, le traitement étant distribué par le thérapeute. Les risques associés à cette thérapie sont des brûlures et des atteintes oculaires en cas d’exposition au soleil. Conseillez de porter des lunettes de soleil et d’utiliser une haute protection solaire. Ce traitement ne convient pas aux femmes enceintes, enfants, personnes souffrant d’insuffisance rénale ou hépatique et en cas de prédisposition ou cancers de la peau. - La photochimiothérapie locale qui, sur le même principe que la PUVA-thérapie, consiste en l’application locale de psoralènes et © Pharma-News page 12 Numéro 77, septembre 2010 l’exposition au soleil. Cette technique est peu recommandée, car il est difficile de doser l’exposition aux UV et donc de maîtriser les effets secondaires. - Le traitement local aux dermocorticoïdes et aux immunosuppresseurs (tacrolimus) sur de petites zones afin de contrer la destruction des mélanocytes. Attention au risque d’atrophie de la peau sous traitement prolongé aux dermocorticoïdes ! Tous ces traitements sont souvent longs avec des résultats variables et transitoires. Ils présentent de nombreux effets indésirables. Il faut bien informer le patient sur les risques de tels traitements et surtout insister sur la protection solaire. Dans le cas de déficit total en mélanocytes, on va procéder à des greffes 3: - Les greffes cellulaires de mélanocytes qui sont prélevés sur des zones normalement pigmentées du patient. Ce traitement convient pour des petites zones. - Les greffes tissulaires pour des zones plus étendues. La dépigmentation complète est proposée en cas de vitiligo généralisé de grande étendue. Cette méthode, qui vise finalement à faire "disparaître" les taches de dépigmentation en dépigmentant le corps entier, est irréversible. Elle implique une hypersensibilité au soleil avec risque de brûlures et de cancer de la peau. Une haute protection solaire est obligatoire. En dehors du traitement médical, il demeure l’atteinte esthétique de la maladie. Elle est souvent psychologiquement dure à surmonter. L’appréhension du regard de l’autre est constante. Dans une société de plus en plus régie par des codes esthétiques, la maladie peut conduire à une marginalisation du patient. Une prise en charge psychologique peut s’avérer nécessaire en plus ou en l’absence de traitement médical. Des associations existent afin d’informer et soutenir les personnes atteintes, comme la Société suisse du psoriasis et du vitiligo (www.sspv.ch). LE VITILIGO – A retenir pour le conseil : ü ü ü ü ü ü maladie de la peau caractérisée par une dépigmentation par plaques fragilisation des défenses dermiques contre les UVs par manque de mélanocytes palier au défaut esthétique par un bon conseil maquillage pour les petites zones conseiller une bonne protection solaire des psoralènes ou des dermocorticoïdes peuvent être utilisés ne pas négliger le côté psycho-social de la maladie, « regard des autres » NB : pour des raisons indépendantes de notre volonté, les références de cet article ne sont pas numérotées à la suite des autres. Elles recommencent donc à 1. Nous vous prions d’excuser notre manque de capacité à percer certains mystères informatiques… © Pharma-News page 13 Numéro 77, septembre 2010 En bref AXURA° 20 mg (mémantine) Nous avions présenté ce médicament lors de sa sortie en décembre 2003 (voir PN n°10) et l'avions aussi évoqué lors de notre article sur la maladie d'Alzheimer (PN n°69, novembre 2009). Pour mémoire, la mémantine est un des médicaments utilisable dans cette pathologie, au même titre que le donépézil (ARICEPT°), la rivastigmine (EXELON°) ou la galantamine (REMINYL°). La mémantine a un mode d'action et des effets secondaires différents de ces derniers, ce qui peut en faire une alternative intéressante en cas d'échec d'un premier traitement, même si elle ne semble globalement pas plus efficace. La nouveauté de cet été est que l'AXURA° est désormais commercialisé en "starterpack" contenant des comprimés à 5,10,15 et 20 mg (sept comprimés de chaque) qui permettent d'augmenter progressivement les doses sans devoir couper les anciens comprimés en deux, ce qui est tout de même plus pratique. Du coup, Merz retire les comprimés à 10 mg pour introduire à la place des comprimés à 20 mg, ce qui correspond à la dose d'entretien. Au long cours, l'AXURA° se prend donc maintenant à raison d'un comprimé à 20 mg une fois par jour. OLFLEX° PLUS (glucosamine + sulfate de chondroïtine) Il s'agit d'un analogue du VOLTAFLEX° PLUS que nous avions présenté dans le PN n°63, en avril 2009 (dans la rubrique En Bref, déjà). Comme aucune donnée récente ne nous pousse à revoir notre évaluation de ce produit, voici pour mémoire ce que nous avions écrit au sujet de cette association : "L'association de ces deux principes actifs a été évaluée dans l'étude GAIT (…) et elle n'est pas (…) apparue plus efficace que le placebo. Dans sa mise au point sur l'arthrose du genou en 2008, la Revue Prescrire estimait que la glucosamine et la chondroïtine étaient "à écarter de sa liste" de conseil. Notons que les publications que nous citons ont évalué ces substances pour l'indication "arthrose du genou" et non pour le "maintien de la mobilité articulaire", effet avancé par Novartis dans ses publicités. Nous n'avons trouvé aucune évaluation de quelque substance que ce soit pour la "mobilité articulaire"…" ERRATUM Une erreur s'est glissée dans le "A retenir pour le conseil" de l'article sur le MONURELLE° du Pharma-News N° 76. En ce qui concerne l'interaction avec la warfarine, c'est bien une augmentation de l'effet anticoagulant et donc une élévation de l'INR qui sont à craindre, bien que le niveau de preuves de l'existence de cette interaction ne soit pas élevé. Note de l'éditeur Les avis exprimés dans le Pharma-News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction des données disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le CAP. © Pharma-News page 14 Numéro 77, septembre 2010 Résultats du test de lecture du PN 73 – Lauréates : Sans faute ! Martin Jennifer Nussbaum Ariane Fatio Marie-Jeanne Genoud Corinne Hofmann Evelyne Fournier Nathalie Brönnimann Caroline Lendi Nadja Pharmacieplus de la Gare Pharmacie de Puplinge SA Pharmacie de Chardonne Pharmacieplus du Camus SA Pharmacie de St-Prex SA Pharmacie de Nendaz Pharmacie Amavita La Harpe Pharmacie Amavita La Harpe Yverdon-les-Bains Puplinge Chardonne Estavayer-le-Lac St-Prex Haute-Nendaz Lausanne Lausanne Une faute pardonnée ! Guinand Marie-Claire Stauffer Marie-Claude Buchs Stéphanie Bapst Vyolène Chêne Maude Crettenand Lara Zufferey Olivia Chaignat Isabelle Aymon Jennifer Cotter Cindy Gonseth Agnès Fawer Cindy Pillonel Aline Pharmacie du Sentier SA Pharmacieplus Bourquin Pharmacieplus Bourquin Pharmacie du Hêtre pharmacieplus cattin-ville sa Pharmacieplus de Bramois Pharmacieplus de Bramois Pharmacieplus Marti Pharmacie Pralong Pharmacie Pralong Pharmacie du 1er Mars Pharmacie du Bourg Pharmacieplus du Camus SA Le Sentier Couvet Couvet Belfaux Delémont Bramois Bramois Cernier Sion Sion Les Geneveys/Coffrane Romanel/Lausanne Estavayer-le-Lac La gagnante d’un bon de Frs 100.- (Ochsner Sport, Ikea, FNAC ou Manor) de notre tirage au sort est Vyolène Bapst que nous félicitons chaleureusement, ainsi que toutes les participantes au questionnaire !!! © Pharma-News page 15 Numéro 77, septembre 2010 TEST DE LECTURE Pharma-News N° 76 Horizontalement 3. Forme galénique du PRIORIN° LF 4. Elément indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde 5. Spécialité appartenant à la même famille que l'ONGLYZA° 8. Organe pour lequel un excès de paracétamol est toxique 12. Plante utilisée pour la prévention des infections urinaires 14. Grossissement de la thyroïde 15. Antagoniste des opioïdes 16. Famille à laquelle appartient ONGLYZA° 17. Plante dont on retrouve un extrait dans le PRIORIN° LF 18. Hormone thyroïdienne administrée en cas d'hypothyroïdie 19. Antiseptique pouvant être utilisé pour le traitement d'un panaris © Pharma-News page 16 Verticalement 1. Médicament anti-thyroïdien 2. La saxagliptine bloque leur dégradation 6. Antalgique du palier I de l'OMS 7. Peut favoriser la survenue d'un panaris 9. Spécialité contenant uniquement de l'oxycodone 10. Médicament ayant la même composition que le JANUVIA° 11. Nouvelle spécialité dans la liste des stupéfiants 13. Autre nom de la vitamine H 17. Antibiotique utilisé dans le traitement des infections urinaires se présentant sous la forme d'un sachet unique Numéro 77, septembre 2010 MOTS CACHES Les lettres que vous n’aurez pas tracées forment une phrase tirée du Pharma-News n°76 ______________________________________________________________________ EXTEND MELATONINE PRIORIN INSULINE CYSTITE MONURELLE THYROIDE EXOPHTALMIE CONSTIPATION TETANOS PANARIS PANCREATITE PUS DAKIN LIBERATION OPIOIDES MORPHINE CHEVEUX GLUCAGON WARFARINE SEVRAGE CYSTINE OEDEMES STAPHYLOCOQUE Test à renvoyer une fois par assistant(e) en pharmacie par fax au N° 022/363.00.85 avant le 25 septembre 2010. Nom Prénom Signature Timbre de la pharmacie © Pharma-News page 17 Numéro 77, septembre 2010