Dossier pédagogique - Office Départemental de la Culture de l`Orne

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Dossier pédagogique - Office Départemental de la Culture de l`Orne
LUZ, L’ENFANT BULLE
Compagnie Ô clair de Plume
Un conte de Ben Herbert Larue
Mis en scène par Anne Charlotte Bertrand
1. Présentation
1.1 Résumé
Dans le ventre de sa mère Luz est impatiente. Ses sens en alerte, elle rêve de
découvrir le vaste monde du dehors.
Elle décide de créer la surprise en arrivant au monde beaucoup plus tôt que
prévu.
Luz doit vivre dans une bulle géante dans laquelle les microbes n'ont pas le droit d'entrer, à cause de ses «
défenses humanitaires » trop faibles pour le monde du dehors.
Depuis 6 ans, cette « rose sous cloche » se crée un univers plein de rêves, d'histoires de marchands de fables, de
médecins super héros et d'araignées fileuses d'étoiles.
Un jour, les adultes de sa bulle ont eu la tête en l'air. En lui souhaitant bonne nuit, ils ont oublié de fermer la
porte à clef. Elle revêt alors son costume d'exploratrice et part découvrir le monde de l'extérieur...
La compagnie Ô clair de plume nous entraîne dans un univers onirique, à travers ce concert/spectacle poétique,
drôle et ludique joué tambour battant par quatre musiciens passionnés et passionnants.
1.2 Analyse succincte
Assister à une représentation de Luz, l'enfant bulle, c'est d'abord se confronter à la richesse d'une
écriture. En effet, le texte offre plusieurs niveaux de lecture et est magnifié par la mise en scène afin de
la révéler et de la servir. L’attention des élèves peut être attirée vers la pluralité des signes ou sur les
parts de vide laissées volontairement afin de faire travailler l'imagination du spectateur et notamment
inventer le « pourquoi » des événements.
Le texte donne donc la part belle à l'imagination du personnage principal et au détournement des mots
et expressions. La démarche de mise en scène va vers une ouverture du sens concernant les décors et la
nature des relations. Une forme mouvante se dessine par le biais de la représentation des espaces, des
objets et des rapports.
Travailler sur le thème de la maladie, peut susciter des craintes, notamment sur l’édulcoration du
propos sur la souffrance de la jeune Luz ?
Des conversations avec les enfants eux-mêmes ont persuadé la scénographe du contraire : la maladie, la
mort, peuvent être abordées frontalement, sans ménagement, car elles sont teintées en filigrane
d'espoir et de poésie. Cela peut être un travail préalable avec la classe.
Enfin l'onirisme omniprésent et la place donnée à l'imagination du spectateur permettent de voir la
pièce se dérouler et se conclure selon différents angles : rêve ? Mort ? C'est à chacun de trancher... ou
de se laisser le choix.
La pièce n'impose pas sa vérité, elle ménage un incessant ballet entre rêve et réalité, onirisme et
trivialité, présence et absence, proximité et distance. Toute l'ambition du travail au plateau est de
déposer des signes lisibles, puis d'en offrir une autre lecture, plus mystérieuse, par la suite. Un jeu de
construction et de déconstruction du sens met en branle les repères de lecture de l'œuvre.
Au final, cette pièce est un voyage à travers les circonvolutions de l'imagination d'un enfant malade,
tout autant qu'à travers celles du spectateur, qui recrée une magie propre à son parcours et à ses
intuitions personnelles. La pièce veut aussi poser les limites du confort lié à l'uniformisation en
interrogeant les valeurs de courage, de détermination et de curiosité au monde. Porter à la lumière
l'acceptation de soi dans sa différence, la personnifier sous les traits d'une enfant débordante de vie, est
une des ambitions majeures de ce projet, un signe fort de confiance en soi et en les autres.
(D’après les propos et la note d’intention d’Anne Charlotte Bertrand, metteur en scène de la Cie Ô Clair de Plume).
2. Les propositions pédagogiques
Luz est un spectacle de théâtre musical poétique et ouvert sur l'imaginaire qui sous un aspect léger soulève des
problèmes graves, l’accent a été mis sur le thème du voyage.
2.1 Les programmes du cycle pouvant intégrer le spectacle
Littérature
Le programme de littérature vise à donner à chaque élève un répertoire de références appropriées à son âge, puisées dans le
patrimoine et dans la littérature de jeunesse d’hier et d’aujourd’hui ; il participe ainsi à la constitution d’une culture littéraire
commune. Chaque année, les élèves lisent intégralement des ouvrages relevant de divers genres et appartenant aux
classiques de l’enfance et à la bibliographie de littérature de jeunesse que le ministère de l’éducation nationale publie
régulièrement. Ces lectures cursives sont conduites avec le souci de développer chez l’élève le plaisir de lire.
Les élèves rendent compte de leur lecture, expriment leurs réactions ou leurs points de vue et échangent entre eux sur ces
sujets, mettent en relation des textes entre eux (auteurs, thèmes, sentiments exprimés, personnages, événements, situation
spatiale ou temporelle, tonalité comique ou tragique...). Les interprétations diverses sont toujours rapportées aux éléments
du
texte
qui
les
autorisent
ou,
au
contraire,
les
rendent
impossibles.
Rédaction
La rédaction de textes fait l’objet d’un apprentissage régulier et progressif : elle est une priorité du cycle des
approfondissements. Les élèves apprennent à narrer des faits réels, à décrire, à expliquer une démarche, à justifier une
réponse, à inventer des histoires, à résumer des récits, à écrire un poème, en respectant des consignes de composition et de
rédaction).
Culture humaniste
La culture humaniste des élèves dans ses dimensions historiques, géographiques, artistiques et civiques se nourrit aussi des
premiers éléments d’une initiation à l’histoire des arts. La culture humaniste ouvre l’esprit des élèves à la diversité et à
l’évolution des civilisations, des sociétés, des territoires, des faits religieux et des arts ; elle leur permet d’acquérir des
repères temporels, spatiaux, culturels et civiques. Avec la fréquentation des œuvres littéraires, elle contribue donc à la
formation de la personne et du citoyen.
L’histoire et la géographie donnent des repères communs, temporels et spatiaux, pour commencer à comprendre l’unité et
la complexité du monde. Elles développent chez les élèves curiosité, sens de l’observation et esprit critique. Les travaux des
élèves font l’objet d’écrits divers, par exemple des résumés et frises chronologiques, des cartes et croquis.
Les objectifs de l’enseignement de l’histoire et de la géographie au cycle 3 s’inscrivent dans l’ensemble des connaissances et
des compétences que les élèves acquièrent progressivement au cours de la scolarité obligatoire.
Les pratiques artistiques individuelles ou collectives développent le sens esthétique, elles favorisent l’expression, la
création réfléchie, la maîtrise du geste et l’acquisition de méthodes de travail et de techniques. Elles sont éclairées, dans le
cadre de l’histoire des arts, par une rencontre sensible et raisonnée avec des œuvres considérées dans un cadre
chronologique.
2.2. Les pistes
a) Découvrir en histoire
Séance 1 : Introduction historique sur les découvertes du 16ème siècle
Objectifs : faire émerger les représentations sur les voyages et les découvertes et introduire la notion de voyage.
Que signifient pour vous les « grandes découvertes » : noms, pays, époques ?
La Renaissance et les grandes découvertes
Recherche documentaire
Au ……. siècle, les Européens veulent trouver une route maritime pour aller jusqu’aux Indes, afin de se procurer
directement les richesses de l’O………… sans passer par les Italiens ni les Musulmans.
Différents navigateurs partent à la découverte de nouvelles voies :
1492 : Le génois Christophe C…………….. part de l’idée que la Terre est …………. et imagine pouvoir atteindre les
Indes en passant par l’Océan A………………….. . C’est le départ d’Espagne avec trois caravelles. Après trois mois de
n……………………, il atteint une terre qu’il croit être le Japon. En fait, il arrive aux B………………. .
Amérigo Vespucci est le premier à atteindre le continent a…………………. . Le nouveau monde est baptisé
« Amérique » en son honneur en 1507.
En 1519, Magellan trouve le passage qui permet de passer de l’océan A………………….. à l’océan P…………….. . Il
meurt durant son voyage mais un de ses lieutenants arrive à faire le tour du monde en mille cents jours.
Ensuite les c………………………. vont succéder aux découvreurs : c’est le temps de la recherche de l’o…… et des
tentatives de conversion des indigènes à la religion catholique.
La découverte de l’Amérique permit celle des c……………….. inca, maya et a…………….. .
Marco P………… a vécu au 13ème siècle dans une famille de marchands de V…………. . Son père entreprend souvent
la route de la s………… à la rencontre des caravanes venues d’Orient qui ramènent les é…………. et la soie. En 1271,
il prend la route de l’extrême Orient accompagné de son fils âgé de 16 ans. Ils mettent plus de trois ans pour
traverser la Méditerranée, la P…………. (aujourd’hui l’Iran), le Cachemire, le désert de G……….. avant d’arriver dans
le territoire des Mongols, chez l’e…………………… Kubilai Khan. Ce dernier noue des liens avec Marco Polo et lui
demande de rester à son service. Pendant 17 ans, celui-ci va donc effectuer de nombreuses missions à travers la
C…………. . En 1295, Marco Polo revient à Venise mais en 1298, il est fait prisonnier par les Génois alors en guerre
contre Venise. Dans sa prison, il dicte à son camarade de cellule le récit de ses v……………. : ce sera le Livre des
M……………………… . Ce livre est écrit en ancien français. Il t……………. de ce que Marco Polo a v.….. et e……..…….. lors
de ses v………………... .
CORRECTION
Au 16ième siècle, les Européens veulent trouver une route maritime pour aller jusqu’aux Indes, afin de se
procurer directement les richesses de l’Orient sans passer par les Italiens ni les Musulmans.
Différents navigateurs partent à la découverte de nouvelles voies :
1492 : Le génois Christophe Colomb part de l’idée que la terre est ronde et imagine pouvoir atteindre les Indes en
passant par l’Océan atlantique. Départ d’Espagne avec trois caravelles. Après trois mois de navigation, il atteint
une terre qu’il croit être le Japon. En fait, il arrive aux Bahamas.
Amérigo Vespucci est le premier à atteindre le continent américain. Le nouveau monde est baptisé Amérique en
son honneur en 1507.
En 1519, Magellan trouve le passage qui permet de passer de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique. Il meurt
durant son voyage mais un de ses lieutenants arrive à faire le tour du monde en mille cents jours.
Ensuite les conquistadors vont succéder aux découvreurs : c’est le temps de la recherche de l’or et des tentatives
de conversion des indigènes à la religion catholique.
La découverte de l’Amérique permet celle des civilisations inca, maya et aztèque.
Marco Polo a vécu au 13ème siècle dans une famille de marchands de Venise. Son père entreprend souvent la
route de la soie à la rencontre des caravanes venues d’Orient qui ramènent les épices et la soie. En 1271, il prend
la route de l’extrême Orient accompagné de son fils âgé de 16 ans. Ils mettent plus de trois ans pour traverser la
Méditerranée, la Perse, le Cachemire, le désert de Gobi avant d’arriver dans le territoire des Mongols, chez Kubilai
Khan. Ce dernier noue des liens avec Marco Polo et lui demande rester à son service. Marco Polo apprend donc le
mongol et pendant 17 ans, il effectue de nombreuses missions à travers la Chine. En 1295, Marco Polo revient à
Venise mais en 1298, il est fait prisonnier par les Génois alors en guerre contre Venise. Dans sa prison, il dicte à
son camarade de cellule, l’écrivain Rutischello de Pise le récit de ses voyages : Le Livre des Merveilles. Ce livre est
écrit en ancien français. Il témoigne de ce que Marco Polo a vu et entendu lors de ses voyages.
Séance 2 : la découverte de l’ailleurs
Objectif : passer du voyage à la notion d’ailleurs / Support : La découverte de l’Amérique, Colomb
1. Relevez le champ lexical :
Eléments géographiques qui composent l’île : orange
La faune et flore : vert
La beauté et l’abondance : rose
Quelle impression vous laisse cette description ?
Pourquoi Colomb compare-t-il l’Hispaniola avec l’Espagne ? Pour que le lecteur puisse mieux se
représenter la réalité décrite
SYNTHESE : Le récit de voyage présente de nombreuses descriptions de la géographie des territoires
découverts, de leur faune et de leur flore.
L’énonciateur utilise de nombreuses comparaisons qui font référence au monde connu du lecteur afin
qu’il se représente au mieux la réalité décrite : le comparé est l’élément inconnu, le comparant l’élément
connu.
Les descriptions sont souvent mélioratives : ici, Colomb cherche à faire comprendre au lecteur
l’émerveillement qu’il ressent face à cette terre nouvelle.
Le document : A LA DECOUVERTE DE L’HISPANIOLA, Christophe Colomb
Après les petites îles Caraïbes dans lesquelles il a rencontré des Indiens pour la première fois, Christophe
Colomb va explorer l'île d'Hispaniola (l'actuelle île d'Haïti).
A dix-huit lieues de ce cap, vers l'orient, il y avait une autre île que je nommai bientôt l'Hispaniola. J'y allai et,
sur cent quatre-vingt-huit grandes lieues, en ligne droite vers l'orient, j'en suivis la côte septentrionale' comme
j'avais suivi la côte orientale de la Juana.
Cette île est, ainsi que toutes les autres, fertile au suprême degré, mais celle-ci plus encore que les autres. Elle a
sur la rive de la mer nombre de ports auxquels ceux de la Chrétienté que je connais ne sauraient être comparés, et à
foison des fleuves si beaux et si grands que c'est merveille. Les terres de ces îles sont élevées, et on y rencontre
beaucoup de sierras et d'immenses montagnes, incomparablement plus hautes que l'île de Ténériffe, toutes
magnifiques, de mille formes, toutes accessibles et pleines d'arbres de mille essences, si hauts qu'ils semblent
atteindre au ciel, et dont je me suis persuadé qu'ils ne perdent jamais leurs feuilles, selon ce que j'ai pu comprendre,
les voyant aussi verts et aussi beaux qu'ils le sont au mois de mai en Espagne. Certains étaient en fleur, d'autres
avaient leurs fruits, les autres se trouvaient en un état différent selon leur espèce. Et le rossignol et mille autres
sortes d'oiseaux chantaient en ce mois de novembre partout où je suis passé.
Il y a des palmiers de six ou huit essences dont la belle diversité ravit les yeux d'admiration, mais aussi celle des
autres arbres, des fruits et des herbes. Il y a là encore des pinèdes en quantité, des campagnes magnifiques et du
miel, toutes sortes de volatiles et des fruits fort divers. A l'intérieur des terres, il y a maintes mines de métaux et
d'innombrables habitants.
L'Hispaniola est une merveille : les sierras et les montagnes, les plaines et les vallées, les terres si belles et
grasses, bonnes pour planter et semer, pour l'élevage des troupeaux de toutes sortes, pour édifier des villes et des
villages. On ne croira pas sans les avoir vus ce que sont ses ports de mer et ses fleuves nombreux, grands, aux
bonnes eaux, et dont la plupart charrient de l'or. Pour ce qui est des arbres, des fruits et des plantes, il y a de
grandes différences entre eux et ceux de la Juana. Dans l'Hispaniola, on trouve beaucoup d'épices, de grandes
mines d'or et d'autres métaux.
Christophe Colomb, La découverte de l’Amérique, édition de la Découverte, 1979
Séance 3 : Lire Le Livre des Merveilles ?
Objectif : passer de l’ailleurs à l’émerveillement / Support : Intro au Livre des Merveilles, p. 197 Fleurs d’encre
L’introduction du Livre des Merveilles a pour fonction de présenter le récit et de convaincre les lecteurs
de le lire car :
Il les divertira par des histoires extraordinaires
Il leur transmettra un savoir, des connaissances, il instruira ses lecteurs, éveillera leur curiosité
intellectuelle = le Livre des Merveilles fut une des premières descriptions de l’Extrême Orient
pour l’Europe
C’est un récit authentique, raconté par un témoin direct et sincère
Les expressions de la sincérité :
Je t’assure / jure / affirme / certifie que
C’est la stricte vérité / c’est vrai / vraiment / c’est véritable
Vu de mes propres yeux / en personne / moi-même
Ecriture : Vous avez été témoin d’un évènement extraordinaire : une souris a fait peur à un chat, que vous
racontez à un ami. Utilisez au moins trois expressions pour le convaincre de votre sincérité.
Support : Les Mongols, Livre des Merveilles, p.198 Fleurs d’encre
Que raconte le texte : il décrit les Mongols
Quels types de mots utilisez vous pour faire des descriptions = adjectifs qualificatifs
Séance 4 : Décrire des merveilles
Objectifs : Support - Les constructions du Grand Khan p. 200 Fleurs d’encre
Consigne et correction:
1. Quels sont les matériaux qui rendent le palais merveilleux dans le 1er paragraphe ? = or, argent,
marbre = matériaux riches et nobles
2. Comment Marco Polo qualifie-t-il le palais (ligne 1) ? = le plus vaste et merveilleux palais qui
fut jamais vu
3. Relevez deux adjectifs indiquant un nombre dans le texte. Quelle impression donnent-ils sur ce
palais ? six mille ; quatre cents = gigantisme, immensité
4. Quel est le mot qui revient devant les adjectifs (ligne 7) ? Quel sentiment semble éprouver Marco
Polo ? si = dépassé, ébloui
5. Relevez dans le texte tous les adjectifs qualificatifs précédés par ce mot = si large et si vaste ; si
grand, si beau, si riche et si bien disposé ; si bien vernissés
6. Dans le 2ème paragraphe, relevez les adjectifs de couleur et une comparaison = vermeil, vert, azur,
bleu paon, jaune, comme cristal
Synthèse : Pour montrer qu’on est surpris ou émerveillé, on peut employer
Des adjectifs mélioratifs, qui donnent une impression positive : beau, merveilleux, vaste…
Des adverbes d’intensité : si, très, tellement, le plus…+ que :
Ex : le palais est si grand que Marco Polo est émerveillé
! « Très » n’est jamais suivi de « que »
Des adjectifs numéraux : six mille, des milliers, innombrables, en grand nombre…
Ecriture : décrivez la couronne du Khan en utilisant au moins trois adjectifs mélioratifs, trois adjectifs de
couleur, un adverbe d’intensité et un adjectif numéral
Séance 5 : La découverte de l’autre et de sa culture
Support : La Fête Blanche
Les Tartares ont une autre grande fête qu'ils appellent fête blanche au début de leur année, en février. Ce jour-là,
tous s'habillent en blanc parce que ça porte bonheur. Les vassaux du Grand Khan lui apportent de l'or, de l'argent,
des pierres précieuses, des perles. Les gens s'offrent entre eux des choses blanches en se souhaitant une bonne
année. Plus de cent mille chameaux et chevaux blancs sont donnés à l'empereur. Ses éléphants, qui sont bien cinq
mille, sont rassemblés, portant de riches caparaçons. Chacun a sur le dos deux écrins qui renferment la vaisselle
d'or et d'argent du Grand Khan et tout ce qui est nécessaire à la fête. Les personnages de quelque importance se
rassemblent en tellement grand nombre que le palais est rempli et qu'il y a foule à l'extérieur.
Quand ils sont installés, sur l'ordre donné par un vieux sage, tous se prosternent et adorent le Grand Khan comme
s'il était un dieu, quatre fois de suite. Ils se tournent ensuite vers un autel sur lequel est placée une tablette qui
porte le nom de l'empereur et que l'on encense. Après cela, chacun retourne à sa place. Le Khan reçoit ses
cadeaux et on l'adore encore une fois. Ensuite, on se met à table comme je l'ai décrit plus haut. Après le banquet,
les saltimbanques envahissent la salle et chacun retourne chez soi après le spectacle. Lors de cette fête, on
conduit devant le Grand Khan un lion apprivoisé qui se couche devant lui sans la moindre chaîne.
I) La description
1) Quelle fête est célébrée ? La nouvelle année
2) Quelle est la principale caractéristique de cette fête ? Tous vêtus de blanc. Pourquoi : Le vêtement
blanc porte bonheur et chance, avoir bonheur et joie toute l’année
3. Relever les mots appartenant :
- au domaine des sentiments ou des idées :
-
au domaine des gestes et actions :
-
au domaine de l’abondance et richesse :
4. Quelle est la vision donnée ? Une vision méliorative : Marco Polo veut montrer la splendeur, la
richesse, l’abondance
5. Comment s’y prend Marco Polo pour faire ressentir au lecteur la richesse, l’abondance de la Fête
Blanche ? Quels procédés d’écriture utilise-t-il ? : L’énumération : il décrit l’une après l’autre les
grands étapes et détails de la fête + l’accumulation : il insiste sur les quantités et les nombres pour
rendre l’impression de grandeur : or, argent, pierres précieuses, perles, riches étoffes…
6. À quel temps la description est-elle faite ? Pourquoi ? : Présent pour que le lecteur ait l’impression de
vivre la scène
II. La cérémonie :
Que se passe-t-il dans la seconde partie du texte ? La foule adore le Khan
Pourquoi M décrit-il la cérémonie ? Pour rendre compte des traditions et croyances mongoles
SYNTHESE : Le récit de voyage est aussi l’occasion de découvrir les traditions, croyances et cultures des
autres pays. Ici, la description est méliorative : M cherche à communiquer son propre émerveillement
devant le monde qu’il découvre.
Ecriture : un Indien débarque à Paris au XVIe siècle. Il se promène dans les rues, croise des gens.
Imaginez ce qu’il pense en voyant les Parisiens, leurs corps, leurs vêtements, leurs cheveux…
b) Voyager en littérature et en poésie
SEQUENCE n° 1 : Etude d'un roman d'aventures : Le Tour du monde en 80 jours, Jules Verne.
Dominantes
par séance
Supports
1 : Culture / Doc. : Biographie de Jules
Vocabulaire
Verne
Doc. 2 : 1ère de couverture
2:
Lecture /Ecrit
Objectifs et mise en œuvre
Entrer dans l'œuvre par le paratexte
- Dates et œuvres de Jules Verne
- Définition du roman d'aventures
de différents romans de
Jules Verne.
+ exercices de vocabulaire sur des racines grecques en rapport avec le
Texte n° 1 : Extrait du
chapitre 1
Objectif de lecture : Découvrir le cadre et le héros
I/ L'action : quels sont les éléments de la situation initiale ?
II/ Quel portrait faire du héros ?
Doc : Extrait de la Bande
dessinée Le Tour du monde
en 80 jours, Dauvillier
voyage et la science : « scope », « têlé », « gê » etc.
+ écrit : rédiger un court paragraphe à partir d'un extrait de la BD, Le
Tour du monde en 80 jours → expliquer comment les auteurs de la BD
mettent en valeur la ponctualité de Phileas Fogg.
3 : Lecture
Texte n°2 : Extrait du
chapitre 4
Objectif de lecture : Analyser l'élément perturbateur
I/ Quel sens donner au dialogue ?
II/ Comment se précipite l’action ?
4 : Lecture
Texte n°3 : Extrait du
chapitre XIII
Objectif de lecture : Etudier une péripétie
I/ Quel est le rythme ?
II/ Comment rebondit l’action ?
5 : Lecture
Texte n°5 : Extraits des
chapitres 34 et 37
Objectif : Etudier le dénouement
I/ Quel est l'ultime rebondissement
SÉQUENCE n° 2 : VOYAGE EN TERRE DE POESIE.
Objectifs :
* découvrir la poésie ayant pour thème le voyage depuis le Moyen-âge jusqu’à nos jours.
* reconnaître et utiliser les principales figures de style.
* rédiger un poème sur le thème du voyage.
ATELIER D’ECRITURE POETIQUE
« Ecrivez en haut de la feuille les trois mots : QUAND, ECOUTE, POUR. Choisissez un seul mot comme lanceur d’une série
de phrases, de fragments, d’idées. Vous avez la liberté d’écrire dans l’espace blanc de la feuille, mais vous devez toujours
écrire, ne jamais vous arrêter, ne jamais réfléchir, en vous concentrant sur les mots qui viennent, en répétant une ligne si vous
ne savez plus quoi écrire. Vous avez 8 minutes. »
Pour la suite du jeu poétique, demandez à faire une formation auprès de cet artiste, vous verrez, vous ne serez pas déçu(e)
Déroulement
1 : LES REECRITURES D’UN POEME DU XVIe SIECLE.
« Heureux qui comme Ulysse » par J. du Bellay (1558), Georges Brassens (1969) et Ridan (2007).
- Comparer (ne serait-ce que grâce à l’écoute des poèmes et chansons permises par internet), la poésie, la
ballade et la comptine.
- Relever les ressemblances et différences dans l’approche visuelle du voyage.
2 : DECOUVERTE DE LA POESIE LYRIQUE MEDIEVALE
Charles d’Orléans, Guillaume de Machaut, Villon, Rutebeuf. Biographie de chaque poète.
Expliciter la différence des genres poétiques : complainte, rondeau, ballade, sérénade.
3 : LES REGLES DE VERSIFICATION, DU POEME FIXE AU POEME LIBRE
« Les conquérants » de J.M. Hérédia.
« Iles » de Blaise Cendrars.
« Lérins » de Daniel Biga.
« Vendredi » de Saint-John Perse.
EVALUATION FINALE : PRODUCTION ECRITE
Racontez dans un poème lyrique, en vers libres, un voyage, réel ou imaginaire, qui vous fait rêver.
1. Entourez les rimes et notez le nombre de syllabes pour chaque vers (2, 4, 6…12 syllabes).
2. Utilisez une comparaison (en bleu), une métaphore (en vert) et une personnification (en noir).
3. Vous développerez le lexique des sentiments, des sensations, de la nature et des éléments.
4. A vous d’être originaux et soigneux pour la mise en page.
5. Faites attention à l’orthographe : accords sujet/verbe, accords adjectif/nom, conjugaison…
/5
/3
/5
/4
/3
SEANCE 1 : LES REECRITURES D’UN POEME DU XVIe SIECLE
I. Joachim du Bellay, dans le recueil de poèmes Les Regrets (1558)
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là (1) qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos (2) de ma pauvre maison,
Qui m'est une province (3), et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux
Que des palais romains le front audacieux :
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine,
Plus mon Loire gaulois que le Tibre (4) latin,
Plus mon petit Liré (5) que le mont Palatin (6),
Et plus que l'air marin la douceur angevine (7).
1. Jason parti à la conquête de la Toison d'or avec les Argonautes.
2. La clôture, la barrière
3. Pays, nation, royaume, dans le sens classique
4. Fleuve qui coule à Rome
5. Village natal de l'auteur
6. La plus célèbre des collines entourant Rome : le palais
Farnese, décoré par Michel-Ange, abrite l'ambassade où vit et
travaille Du Bellay.
7. De la région de l'Anjou
II. Georges Brassens, pour le film Heureux qui comme Ulysse avec Fernandel (1969)
1-Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes allées
5- Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes allées
2- Par un petit matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
6- Par un joli matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
3- Quand on est mieux ici qu'ailleurs
Quand un ami fait le bonheur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
7- Quand c’en est fini des malheurs
Quand un ami sèche vos pleurs
Qu’elle est belle la liberté
La liberté
4- Avec le soleil et le vent
Avec la pluie et le beau temps
On vivait bien contents
Mon cheval, ma Provence et moi
Mon cheval, ma Provence et moi
8- Battus de soleil et de vent
Perdus au milieu des étangs
On vivra bien contents
Mon cheval, ma Provence et moi
Mon cheval, ma Provence et moi
III. Ridan, titre « Ulysse » pour son album L’Ange de mon Démon (2007)
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Ou comme c'est celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrais-je, hélas, de mon petit village,
Fumer la cheminée et en quelle saison?
REFRAIN (x2)
Mais quand reverrais-je, de mon petit village, fumer la cheminée et en quelle saison, mais quand reverrai-je
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison
Qui m'est une province, et beaucoup davantage
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le f'ront audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine,
Plus mon Loir Gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine.
REFRAIN (x2)
Mais quand reverrais-je, de mon petit village, fumer la cheminée et en quelle saison, mais quand reverrais-je
J'ai traversé les mers à la force de mes bras,
Seul contre les Dieux, perdu dans les marées
Retranché dans une cale, et mes vieux tympans percés,
Pour ne plus jamais entendre les sirènes et leurs voix.
Nos vies sont une guerre où il ne tient qu'à nous
De nous soucier de nos sorts, de trouver le bon choix,
De nous méfier de nos pas, et de toute cette eau qui dort,
Qui pollue nos chemins, soi-disant pavés d'or.
REFRAIN (x2)
Mais quand reverrais-je, de mon petit village, fumer la cheminée et en quelle saison, mais quand reverrais-je
Mais quand reverrais-je ?(x3)
SEANCE 2 : LES REECRITURES D’UN POEME DU XVIe SIECLE
Le voyage peut aussi rendre malheureux. Ici le poète rêve d’effectuer un voyage inverse : celui du retour vers ses
racines. Le thème du retour est dominant dans ce sonnet.
I. Poème extrait du recueil Les Regrets de J. du Bellay (1558).
1. Quelle est la forme de ce poème? Type de vers, de strophes, de rimes? Découpe les vers par syllabes. SONNET
composé de 2 quatrains et 2 tercets. Les vers contiennent 12 syllabes : ce sont des alexandrins. Les rimes sont
souvent riches.
2. Dans les quatrains, quels sont les types de phrase utilisés ? Pourquoi le poète les utilise-t-il ? Exclamatives et
interrogatives le poète exprime son émotion et son sentiment de nostalgie par rapport à sa ville natale.
3. Relève les comparaisons et explique-les dans le premier quatrain. Le voyageur est comparé à Ulysse (« comme
Ulysse ») et à Jason (« comme cestui-là qui conquit la toison »). Le poète compare le voyageur à ces deux héros
pour montrer que le retour de voyage est nécessaire et agréable : « heureux de retourner ».
4. Quel sentiment est développé dans les quatrains ? Le poète est-il heureux de voyager ? Justifie-toi. Le sentiment
développé est la nostalgie car le poète insiste sur l’importance de rentrer « chez soi » et sur le « mal du pays »
qu’il ressent. Son petit village lui manque car il emploie l’adverbe « hélas ! » et il insiste sur son retour par
l’anaphore « reverrai-je » TEXTE A LA 1e PERSONNE (LYRISME)
5. Dans un tableau, relève dans les deux tercets : les indications sur le lieu où il est en voyage ; les indications sur
le lieu où il est né. Où est-il en voyage ? Où est-il né ? Il est en voyage en Italie, à Rome. Il est originaire de
l’Anjou dans l’ouest de la France.
6.
Lieu du voyage
Palais romain
Marbre dur
Tibre latin
Mont palatin
Air marin
Lieu natal
Séjour qu’on bâtit mes aïeux
Ardoise fine
Loire gaulois
Petit Liré
Douceur angevine
7. Quel lieu préfère-t-il ? Pourquoi ? Il préfère son village natal car il s’y sent mieux comme l’indique l’utilisation
du comparatif de supériorité utilisé 5 fois : « plus …que ».
II. Ecoute de la chanson de Georges Brassens, pour le film Heureux qui comme Ulysse (1969)
Quelles transformations apporte le texte composé par Georges Brassens ?
- Plus de simplicité (moins de langage poétique et soutenu)
- De nouvelles rimes souvent pauvres ou des mots répétés à la rime.
- Le thème du retour est le même, mais Brassens ajoute un cheval et « un ami », et le lieu est ici la Camargue.
- Un rythme binaire (« la liberté »x2 et « mon cheval, ma Camargue et moi »).
- Un refrain avec anaphore de « heureux qui comme Ulysse ».
- Des instruments légers, ici à cordes (guitare + violons)
UNE BALLADE au XXe siècle fonctionne sur le rythme binaire.
III. Ridan, « Ulysse » pour son album L’Ange de mon Démon (2007)
Observation du texte : Quelles transformations Ridan apporte-t-il à son tour ?
- On retrouve mot pour mot le même poème avec le même langage en ancien français.
- Ridan intègre un refrain dans une strophe à partir du texte de Du Bellay : anaphore « Quand reverrai-je ».
- Ridan ajoute un couplet de 8 vers (un huitain) qui complète le récit initial. Qu’apporte-t-il et pourquoi ?
* apporter un nouveau rythme : plus d’alexandrins, rimes plus pauvres, séparation des vers à l’hémistiche…
* rappeler la légende d’Ulysse : « J'ai traversé les mers à la force de mes bras, seul contre les Dieux, perdu dans les
marées, retranché dans une cale, et mes vieux tympans percés, pour ne plus jamais entendre les sirènes et leurs voix. »
* ajouter une morale conclusive avec la 1e personne du pluriel « nous, nos ». IL FAUT FAIRE LE BON CHOIX.
Visionnage du clip : Qu’apporte de plus le clip ?
CLIP PLUS VIVANT ET VOLONTAIREMENT ENFANTIN.
* musique faite de sifflements et d’un chœur à voix
* apparition des personnages de la légende
enfantine COMPTINE.
d’Ulysse : le cyclope, les sirènes… + de jouets
* dessins d’enfant avec mouvements qui rappellent
(poisson, ours…).
les marionnettes ou le théâtre d’ombres.
SEANCE 3 : DECOUVERTE DE LA POESIE LYRIQUE MEDIEVALE
« Rondeau de printemps »
de Charles d’Orléans (1394-1465)
« Faites mourir mon coeur en un seul coup… »
de Guillaume de Machaut (env. 1300-1377)
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.
Il n'y a bête ni oiseau
Qu'en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie.
Rivière, fontaine et ruisseau
Portent en livrée jolie
Gouttes d'argent, d'orfèvrerie;
Chacun s'habille de nouveau:
Le temps a laissé son manteau.
Faites mourir mon coeur en un seul coup
Très douce Dame, en fait de guerredon (1) ;
Puisqu'en rien ne le voulez réjouir
Faites mourir mon coeur en un seul coup ;
Cela vaut mieux que de languir ainsi
Sans espérer ni joie ni guérison
Faites mourir mon coeur en un seul coup
Très douce Dame, en fait de guerredon.
(1) guerredon n.m. (1080) : récompense, cadeau.
« La Ballade des Pendus », appelé aussi « Epitaphe Villon » de François VILLON (1431- ?)
Frères humains qui après nous vivez,
N'ayez pas vos cœurs durcis à notre égard,
Car si vous avez pitié de nous, pauvres,
Dieu aura plus tôt miséricorde de vous.
Vous nous voyez attachés ici, cinq, six:
Quant à notre chair, que nous avons trop nourrie,
Elle est depuis longtemps dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poussière.
De notre malheur, que personne ne se moque,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!
Si nous vous appelons frères, vous n'en devez
Avoir dédain, bien que nous ayons été tués
Par justice. Toutefois vous savez
Que tous les hommes n'ont pas l'esprit bien rassis.
Excusez-nous, puisque nous sommes trépassés,
Auprès du fils de la Vierge Marie,
De façon que sa grâce ne soit pas tarie pour
nous,
Et qu'il nous préserve de la foudre infernale.
Nous sommes morts, que personne ne nous
tourmente,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!
La pluie nous a lessivés et lavés
Et le soleil nous a séchés et noircis;
Pies, corbeaux nous ont creusé les yeux,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais un seul instant nous ne sommes assis;
De ci de là, selon que le vent tourne,
Il ne cesse de nous ballotter à son gré,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!
Prince Jésus qui a puissance sur tous,
Fait que l'enfer n'aie sur nous aucun pouvoir :
N'ayons rien à faire ou à solder avec lui.
Hommes, ici pas de plaisanterie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre.
La Complainte de RUTEBEUF (env. 1230- env. 1285)
Nul besoin de vous rappeler
La honte dont je me suis couvert
Vous connaissez déjà l'histoire,
Comment
Je pris femme dernièrement
Qui n'était ni belle ni avenante.
[…] Ecoutez donc,
Vous qui me demandez ces vers,
Comment j'ai regretté
De m'être marié.
Je n'ai plus rien à vendre [...].
Dieu m'a fait compagnon de Job.
Il m'a enlevé d'un seul coup
Tout ce que j'avais. [...]
Je n'ai pas tout ce que je veux
Mais je suis dolent, et m'afflige
Profondément
De ce que je suis dans un abîme,
Si ne m'en tirent ceux-là
Qui jusqu'ici
M'ont secouru par leur pitié.
J'ai le coeur triste et assombri
Par cette infirmité,
Car je n'y trouve pas mon gain
[…]. Jamais homme ne fut aussi
éperdu
Que moi, vraiment,
Car jamais je n'eus moins
d'argent.
[…] Que sont devenus mes amis
Que j'avais tenus si près de moi
Et tant aimés?
Je crois qu'ils sont très
clairsemés :
Ils ne furent pas bien semés
Et ils n'ont pu lever.
De tels amis m'ont mal traité
Car jamais, tant que Dieu m'a
assailli
De maint côté,
Je n'en vis un seul en ma
maison :
Je crois que le vent les a enlevés,
[…] Voici la leçon que j'en tire :
Le peu qu'on a, un ami le prend,
Et l'on se repent trop tard
D'avoir dissipé sa fortune
Pour se faire des amis.
Désormais je laisserai Fortune
suivre sa course
Et m'appliquerai à me secourir
moi-même si je le puis.
[...] Aussi je prie Celui
Qui s'est fait Trinité
Et qui éprouve ceux qu'Il aime,
Qu'il m'accorde bonne santé
Et que je fasse sa volonté
Sans faillir.
A mon seigneur qui est fils de roi
J'envoie mon dit et ma complainte
Car j'ai besoin de lui :
C'est le bon comte de Poitiers ;
Il saura bien ce dont a besoin
L'homme en proie à de telles
douleurs.
POEMES
« Rondeau de
printemps »
« Faites mourir
mon coeur en un
seul coup… »
POETE
+ BIOGRAPHIE
Charles d’Orléans
CONTEXTE
(QUI PARLE A QUI ?)
VISEE
(QUE VEUT LE POETE ?)
ETUDE DE LA
VERSIFICATION
EFFETS POETIQUES
+ FIGURES DE STYLE
RONDEAU
Guillaume de Machaut
SERENADE
« La Ballade des François Villon
Pendus »
ou « Epitaphe
Villon »
« La Complainte » Rutebeuf
POEMES
« Rondeau de
printemps »
POETE
+ BIOGRAPHIE
GENRE POETIQUE
+ DEFINITION
BALLADE
COMPLAINTE
CONTEXTE
Charles d’Orléans
Passage de l’hiver
au printemps.
« Faites mourir
mon coeur en un
seul coup… »
Guillaume de
Machaut
« La Ballade des
Pendus »
ou « Epitaphe
Villon »
François Villon
Apostrophe à une
«très douce dame»
par un homme qui
fait don de lui.
POETE
COURTISAN
Apostrophe des
morts aux « frères
humains »
POETE
BALLADIN
http://www.peintreanalyse.com/
printemps.htm
VISEE (BUT)
ETUDE DE LA
VERSIFICATION
EFFETS POETIQUES
+ FIGURES DE STYLE
VISEE ELOGIEUSE
Eloge du Printemps
Lexique de lumière
DAME NATURE
GENRE POETIQUE
+ DEFINITION
13 vers en octosyllabes Personnification
du
3 formes de rimes
printemps, métaphore de la
(ABBA, ABAB, AABB) saison, anaphore en « de »,
Rimes pauvres basées énumération, répétition du
sur 2 sons [o] et [i]
vers « Le temps a laissé son
manteau » (x3).
POEME D’AMOUR
4 strophes = distiques Apostrophe à la Dame qui
Il est près de mourir pour Décasyllabes
est ici divinisée, car
que celle-ci l’aime.
Refrain (x3)
l’homme est prêt à mourir
e
Lexique de mort,
1 strophe répétée
Métonymie (« mon cœur »)
maladie et souffrance.
Superlatif + forme négative
RONDEAU
Poème à forme fixe de sept à
quinze vers, sur deux rimes,
qui s’ouvre sur un vers repris
deux fois.
1) POEME COMIQUE
et morbide sur la mort.
Lexique du cadavre.
2) CARPE DIEM
« Profitez du présent »
4e strophe de morale
BALLADE poème formé de
3 ou 4 strophes dont chacune
se termine par un même vers
qui fait office de refrain.
EPITAPHE
inscription
funéraire et éloge funèbre.
3 dizains + 1 quintil
De 10 à 12 syllabes
Rimes en ancien
français (vivez/endurciz,
pouldre/absouldre…)
Personnification du
squelette = allégorie de la
Mort qui parle aux vivants.
Force des 4 éléments
(soleil, vent, pluie, terre)
SERENADE : chant que
l’amant, installé sous les
fenêtres de sa belle à la
tombée du soir, adresse à
celle-ci.
« La Complainte »
Rutebeuf
Monologue à voix
haute (« écoutez
donc ») d’un conteur
qui dit « Vous
connaissez déjà
l'histoire ».
POETE
TROUBADOUR
POEME PLAINTIF
Un homme se raconte.
POEME POUR
OBTENIR UNE AIDE
D’UN MECENE : (« Il
saura bien ce dont a besoin
L'homme en proie à de telles
douleurs. »)
Une strophe unique
De 2 à 8 syllabes
Argumentation avec
questions oratoires (que
(LIBERTE METRIQUE) sont devenus mes amis ?) et
fausses négations (« nul
besoin de rappeler »).
Superlatif de la souffrance.
Noms propres : Fortune,
Celui qui, Mécènes…
COMPLAINTE chanson
formée de couplets souvent
héroïques ou tragiques
(complainte de Roncevaux)
SEANCE 4 : DU POEME FIXE AU POEME LIBRE.
Travail par groupes de 7 élèves, chacun sur l’un des poèmes. De l’oral à la prise de note écrite.
1)
2)
3)
4)
5)
De quelle époque et de quel lieu parle le poète ?
Etudiez la versification. Quelle est la forme des poèmes ?
Observez les sensations et les sentiments présents.
Reconnaissez et expliquez au moins une figure de style.
Quel mot ou quelle expression vous choque ? Pourquoi ?
Quelques autres poèmes :
« Les Conquérants » de José Maria de Heredia extrait du recueil Les Trophées (1893).
Ce texte a été écrit en 1893 mais les événements rapportés se situent à l’époque de la
Renaissance, des grandes découvertes et des « conquérants », au XVIème siècle.
Lexique de la Renaissance : titre, port où s’embarqua Christophe Colomb, nom Cipango.
o Le fabuleux métal recherché est l’or. Le lecteur retrouve d’ailleurs ces deux lettres dans
plusieurs mots tels que « hors », « bords », « doré », « porter », « phosphorescent », « ignoré
».
o Ce poème est un sonnet car il contient deux quatrains et deux tercets. Les vers sont composés
de 12 syllabes : alexandrins. Les rimes sont embrassées (quatrains), suivies et croisées
(tercets).
o Le poète utilise une comparaison au début du poème : « Comme un vol de gerfauts hors du
charnier natal, (…) routiers et capitaines Partaient ». Aventuriers = faucons qui migrent loin
de leur terre natale.
o
POEME HORIZONTAL (conquête) et VERTICAL (étoiles, fond des océans), car le voyage est à
la fois extérieur (en Amérique) et intérieur (la mer comme miroir où l’homme se contemple).
« Lérins » de Daniel Biga extrait de Stations du chemin en 1991
Poème
basé
sur
l’opposition
VILLE/NATURE,
REALITE/REVE,
PUANTEUR/PURETE :
Lexique des légendes: « rêves d’eucalyptus de cistes (arbrisseaux) », « mer de mythes », «
trésors aux pirates », « île aux légendes ».
Lexique contemporain : « Ville », « braillardes mécaniques », « encombrement puant »,
« destin »
Mélange passé / présent : « antiques » / « contemporaines », « jadis demain » (antithèse), « ils
reviennent vers leur siècle » (RETOUR EN ARRIERE et AU PRESENT).
o Champ lexical du navire : vedette, embarquer, écume, proue, navigateurs,…
o Poème sans ponctuation avec anaphore en «Ils reviennent», allitération «même mer de
mythes», allégorie de la « Ville » et comparaison : « comme les grands navigateurs
antiques ».
o
QUI SONT « ILS » ? Les hommes d’aujourd’hui, les citadins, les poètes,… ?
« Vendredi » de Saint-John Perse à 21 ans, « Images à Crusoé », in Eloges en 1904
Poème qui décrit Vendredi, le sauvage de Defoe qui devient civil (lignes 1-5/6-9
« Maintenant »).
Impression que le poète se cache derrière Robinson Crusoé (tutoiement amical).
Opposition entre le début et la fin du poème, entre passé (imparfait) et présent (on t’a fait) :
o
•
•
•
•
couleurs : ivoire, verte, ombre, bleu, lumière… / rouge, cuivre.
liquide : « le ruissellement bleu de tes membres » / « Tu bois l’huile des lampes ».
corps : « mains », « ton ombre », « tu remuais » / « une défroque », « ta livrée », « convoite ».
caractère : « rires dans du soleil », « timides »/« tes yeux devenus fourbes et ton rire, vicieux ».
Vendredi a été vicié par le monde des hommes = il perd ses qualités et le texte se structure.
o Poème en prose avec des sauts, des mots seuls en début de ligne (« ivoire ! »), des points
d’exclamations hasardeux jusqu’à la ligne 6 où la structure devient plus logique, plus
culturelle.
Impression d’un poème écrit par Vendredi lui-même, entre liberté et contraintes.
o Enumération des instantanés (1-5), apostrophe à « Vendredi », allitérations en [v], [d], [R]
(rappel du nom « Vendredi »), métaphore des bras = mer « ruissellement bleu de tes
membres ».
16
« Iles » de Blaise Cendrars, « Feuilles de route », Du monde entier au cœur du monde
(1924)
o
o
o
Poème où le poète raconte ce qu’il pense des îles, ce qu’elles signifient pour lui, l’inconnu, la
négation du monde connu (« on ne prendra jamais terre », « immobiles », « inoubliables et
sans nom »).
Poème en vers libres et basé sur l’anaphore en « Iles » complété par les expansions du nom
+ un dernier vers conclusif où le poète montre qu’il parle aux îles et les vouvoie (« jusqu’à
vous »).
Personnification de ces îles, comparaison aux « jaguars ».
La poésie classique obéit à des règles : nombre de syllabes, présence de vers, de rimes, forme de
poème (sonnet).
La poésie moderne s’est libérée de ces contraintes formelles, jusqu’à supprimer la ponctuation.
Ce que recherche le poète, c’est la beauté du langage avec images (« l’azur phosphorescent »),
répétitions (« ils reviennent »), effets musicaux : rimes, répétition de la même consonne (« la même
mer des mythes »)…
----- Lire en parallèle au spectacle ----
Questionnaire de lecture : Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier
Répondez aux questions dans l’ordre en faisant des phrases, en rédigeant au présent de
l’indicatif et en notant à chaque fois le barème dans la marge (sinon -1).
1) À quelle époque se déroule l’aventure de Robinson Crusoé ? Précisez votre réponse.
/1
2) Que savons-nous du passé de Robinson ? Pourquoi est-il parti pour l'Amérique ?
/1
3) Comment appelle-t-il le navire qu’il construit sur l’île ? Pourquoi sa construction est-elle
un échec ? /1
4) Comment Robinson arrive-t-il à rester civilisé sur l’île ? Qu’y fait-il ? Qu’y crée-t-il ? Qui
l’y aide ? /2
5) Quels animaux sauvages domestique-t-il ? Lesquels lui résistent ? Lequel est son animal
favori ? /1,5
6) Quel rôle la grotte joue-t-elle pour Robinson ? Expliquez ce qu’il y fait et ce que cela lui
évoque.
/1
7) Qui sont les Araucans ? Dans quel but se rendent-ils sur Speranza ? Racontez.
/2
8) Racontez comment Robinson rencontre Vendredi.
/2
9) Quelles énormes bêtises Vendredi commet-il ? Racontez chacune d’elles.
/2
17
10) Comparez le physique et le comportement de Robinson avant et après l’explosion.
/1
11) Comparez le rôle et le caractère de Vendredi par rapport à Robinson avant et après
l’explosion.
/1
12) Racontez l’aventure qui oppose Vendredi à Andoar. Que fait Vendredi avec sa peau?
Avec sa tête? /2
13) Combien de temps Robinson a-t-il passé sur l'île lorsque le Whitebird arrive?
/0,5
14) À l’arrivée de ce galion, quelle décision prennent Vendredi et Robinson? Pourquoi, à
votre avis?
/2
15) Voici un résumé du roman Robinson Crusoé, écrit par Daniel Defoe et publié en 1719.
Cherchez au moins quatre différences entre ce texte original et la réécriture de Michel
Tournier que vous avez lue : +2
En 1659, alors qu'il n'a que vingt-sept ans, Robinson Crusoé, arrivé au Brésil depuis sept ans et
propriétaire d’une plantation comme en Angleterre d’où il vient, se joint à une expédition partie à la
recherche d'esclaves africains, mais suite à une tempête il est naufragé sur une île des Caraïbes dans
l'atlantique. Tous ses compagnons étant morts, il parvient à récupérer des armes et des outils dans
l'épave. Il fait la découverte d'une grotte. Il se construit une habitation et confectionne un calendrier en
faisant des entailles dans un morceau de bois. Il chasse et cultive le blé. Il apprend à fabriquer de la
poterie et élève des chèvres. Il lit la Bible et rien ne lui manque, si ce n'est la compagnie des hommes.
Il s'aperçoit que l'île qu'il a appelée Désespoir reçoit périodiquement la visite de cannibales, qui
viennent y tuer et manger leurs prisonniers. Crusoé devient ami avec un prisonnier qui s’est évadé, il
le nomme Vendredi, lui apprend l'anglais et le convertit au christianisme, alors que Vendredi lui
apprend la vie dans une île déserte.
Vingt-huit ans plus tard, en 1687, un navire anglais survient : une mutinerie éclate et les rebelles
veulent abandonner leur capitaine sur l'île. Le capitaine et Crusoé parviennent à reprendre le navire et
à retourner en Angleterre avec Vendredi qui restera un serviteur dévoué. (
RESUME DE
WIKIPEDIA)
Découvrir et voyager en arts plastiques.
Contexte
pédagogique
de la séquence
Intitulé de la séquence
Les explorateurs et leurs carnets de voyage
* exposition des travaux d’élèves
Discipline(s) concernée(s)
Objectifs disciplinaires
Français / Documentation / Arts plastiques
- Ecrire un fragment de récit de voyage sous forme
du journal de bord avec des illustrations, en respectant
la cohérence historique
- thème : la découverte de l’autre, le vocabulaire du
voyage et de la navigation
18
Dispositif
pédagogique
Objectifs documentaires
- Recherche documentaire à partir d’une liste donnée
de navigateurs de l’antiquité au XXème, prise de notes,
- Découverte des « carnets de voyage » en géographie
- utilisation des dictionnaires, des encyclopédies,
d’internet, des documents de la bibliothèque/CDI.
Pré-requis disciplinaires
Les récits de voyage (cf. Découvrir en histoire et
poésie).
Durée de la séquence
Nombre de séances
Lieu (x)
Nombre d’élève
Outils pédagogiques
(feuille de taches, etc.)
à joindre
4 séances d’une heure en demi-groupe classe
En classe et à la bibliothèque/CDI
Classe reçue en ½ groupe à la bibliothèque/CDI
– La fiche d’identité d’un explorateur
Un choix raisonné de documentaires
–
Evaluation
–
–
Finalisation du projet : le carnet de voyage
Investissement et cohérence du récit
illustrations
1ère séance
Présenter le projet, les objectifs et les modalités. Présenter une table thématique et les
ouvrages qui la composent : revues, carnets de voyages, cartes, cartes postales etc. objets
ayant un rapport avec le voyage et la découverte.
- Ensuite, les élèves piochent un nom d’explorateur et s’en empare. Il est très important
qu’ils ne choisissent pas car ils visent, en général, toujours les explorateurs les plus
célèbres. Le but c’est aussi de leur faire découvrir d’autres aventuriers, explorateurs.
- Ils doivent ensuite remplir la fiche d’identité de l’explorateur en utilisant les
ressources de la bibliothèque/CDI.
Bien détailler la notion de carnet de voyage et ce qu’il va falloir imaginer, dessiner,
écrire…tout en restant cohérent par rapport au siècle durant lequel a vécu l’explorateur.
2ème séance : Le carnet de voyage
Il est fait pour être partagé, lu par d'autres, peu de confidences ou pas du tout. Tous les
éléments qui le constituent ont pour unique but de rendre compte, au plus près des émotions et
des observations. Les souvenirs sont traduits par des phrases simples, des croquis, des traces.
Des objets peuvent être adjoints pour mieux ancrer le dépaysement.
1°) Faire un inventaire des outils et moyens utilisés, dans les différents albums et carnets de
voyage, dont on dispose au CDI, pour illustrer et construire le récit.
•
•
•
des instantanés peints, croqués, dessinés.
des papiers, des tickets, lettres, enveloppes, timbres, cartes routières, coupures de
presse
des photos, des cartes postales, des menus de croisière etc.
19
Tous ces objets fonctionnent comme des balises, (repère de navigation, ici naviguer dans le
récit), ces traces évocatrices permettent de convoquer les souvenirs, font émerger les
différents événements du voyage que l’on veut faire partager, comme preuve du voyage. Elles
fonctionnent comme un déclencheur (terme précis en photo).
3ème séance : S'inventer un voyage
Faire la différence entre un documentaire, un reportage sur un pays ou une région et un carnet
de voyage. Observation et prise de notes, le dossier documentaire doit permettre de débuter
l’écriture, la mise en page, les illustrations.
•
•
•
•
La dimension littéraire et la volonté créatrice dans le carnet de voyage permettent à
l'imaginaire de s'exprimer.
Le point de vue de l'auteur est souvent confondu avec celui du narrateur.
La mise en scène des événements doit dépayser
Le lecteur doit penser que le carnet est vrai, comme une preuve du voyage.
Pendant la séance avec le professeur de lettres, le travail est repris d’un point de vue
du récit, de la cohérence, de la langue, le vocabulaire etc. et les corrections
éventuelles.
4ème séance : finalisation du projet - finitions, relecture, reliure des pages, échanges.
Evaluation
Exposition lors de la journée porte ouverte et au CDI.
20
Les paroles des chansons du spectacle
L’ENFANT BULLE
Du fin fond de mon globe, frontière entre deux mondes :
Le petit du dedans et le grand du dehors.
Je rêve de courant d’air, que disparaissent les sondes,
Tous ces petits tuyaux qui entrent dans mon corps.
Je suis l’enfant bulle.
Une rose sous cloche qui cherche à prendre racine.
Je suis funambule
Sur une corde fine.
Du haut de mes 6 mois
J’estime avoir le droit
De goutter à la chaleur de vos bras.
J’étouffe dans mon bocal
Je suis un animal
Entre les mains blanches du corps médical
Je suis l’enfant bulle.
Une rose sous cloche qui cherche à prendre racine.
Je suis funambule
Sur une corde fine.
Je veux respirer le dehors et sentir mes parents.
Goutter le lait de ma mère en m’endormant.
Entendre et toucher, voir autre chose que du blanc.
Colorier ma vie d’enfant en dépassant.
Apprendre à marcher, à courir en zigzaguant
Dans les jambes agitées des passants.
Apprendre à devenir, apprendre à être.
Apprendre à apprendre, laissez-moi naître !
Une graine en devenir ;
Laissez-moi sortir !
J’ai une mission à accomplir :
Apprendre à grandir.
Je suis l’enfant bulle.
Une rose sous cloche qui cherche à prendre racine.
Je suis funambule
Sur une corde fine.
21
MONSIEUR TOUT BLANC
Monsieur Tout blanc est un médecin pas comme les autres,
Qui soigne les gens avec le rire pas comme les autres.
Moi j’aime sa médecine douce,
Quand il me laisse sucer mon pouce
Et qu’il m’appelle ma petite Luz.
Il invente des histoires de potions magiques
Quand je dois boire des sirops qui piquent.
Il dit que ma bulle est un vaisseau spatial
Qui m’emmènera dans les étoiles
Il m’appelle son amiral.
Un super super héro
Qui cache sa cape sous sa blouse blanche.
Chaque jour, un nouveau numéro.
Plus d’une carte dans sa manche.
Il donne vit à ses bistouris en marionnette.
Les séances de piqûre se transforment en fête.
Et quand ma fièvre grimpe dans le thermomètre
Qu’il fait lourd dedans ma tête
Il m’appelle sa drôle d’allumette.
Et moi ça me fait rougir.
Je ne sais plus trop quoi dire.
Alors je lui parle de mon envie de sortir,
De voir le monde pour le sentir.
Il m’appelle Madame soupir.
Un super super héro
Qui cache sa cape sous sa blouse blanche.
Chaque jour un nouveau numéro.
Plus d’une carte dans sa manche.
Je suis prête à parier toutes mes dents
Que sous sa blouse il y a un déguisement de clown.
Le temps d’un instant j’oublie Monsieur Tout Blanc.
Je rêve d’un chapeau qui bouge.
Je l’appelle Monsieur Tout Rouge.
Seulement voila, comme chaque jour
Cette drôle de séance touche à sa fin.
Monsieur Tout Blanc doit remballer son humour
Et repartir la d’où il vient.
Il me donnera pour son retour
Une ordonnance préparée par ses soins.
De sa médecine de troubadour
A prendre avec rigueur pour demain
« Alors ma petite Luz, pour demain tu me prendras :
3 cuillères de sirop de sourire
10 granules de dégringolades rigolotes.
22
Un cataplasme de plaisir
avant de manger.
2 cachets d’effervescence de la vie
Après manger.
5 pilules piles poilues et pales.
Et avant de t’endormir tu n’oublies pas tes
Comprimés de contes croquants et croustillants
Et la verveine de rêve pour la dérive. »
RINGO L’ARAIGNEE DU PLAFOND
Ringo mon Ringo dans mon tiroir à secret.
Tu tisses ta toile, tu tisses ta toile.
Tu fais des sculptures en forme d’étoile d’araignée.
Et sur ta toile j’ai envie de me coucher.
Ma vie je te l’a confie.
Secrets d’une petite fille en manque de compagnie.
Mes désirs les plus intimes, mes colères et mes sanglots
Voici mes émotions à chaud servies sur un plateau.
On doit apprendre à se connaître.
Alors voici,
Quelques mots sur ma façon d’être
Mes désirs et mes envies.
Je t’offre le journal intime de ma vie.
Je sais ou l’histoire commence, à toi de me dire ou elle finit
Ringo mon Ringo dans mon jardin secret.
Tu tisses ta toile, tu tisses ta toile.
Mon animal de compagnie tu m’as apprivoisé
.Et dans ta toile j’ai envie de me cacher.
J’aime pas la ratatouille !
Ni les journées aux épinards !
J’aime pas la soupe à la citrouille !
Je préfère les dimanches carambar !
.J’adore l’odeur du café !
L’odeur du début de journée !
Passer des heures devant ma glace à me maquiller.
J’entoure mes yeux de noirs
Je mets du violet sur mes lèvres.
Je nourris l’espoir de devenir un jour top model.
Parait que je suis un peu petite,
Mais moi j’y crois !
D’ailleurs le grand jour de ma fuite,
Je mettrais mes plus beaux apparats !
Ringo mon Ringo dans mon jardin secret.
Tu tisses ta toile, tu tisses ta toile.
Mon animal de compagnie tu m’as apprivoisé
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Et dans ta toile j’ai envie de me lover.
Je déteste quand la nuit est trop longue.
J’aimerai goutter la sensation d’avoir de la terre sous les ongles.
J’aime les fenêtres entres ouvertes
Et les sorties de secours.
Même si celles qui me sont offertes
Ne me sont d’aucun recours.
J’aime pas les fabricants de murailles de Chine.
J’aimerai rencontrer d’autres enfants,
Avoir une meilleure copine.
Marcher tout droit pendant 20 kilomètres.
Coller ma joue contre un chêne et grimper dans un hêtre.
Ringo mon Ringo dans mon jardin secret.
Tu tisses ta toile, tu tisses ta toile.
Mon animal de compagnie tu m’as apprivoisé
Et dans ta toile j’ai envie de me coucher.
Mon araignée, mon ami mélomane.
Je dépose mon journal intime sur ta toile de souvenir.
Toi mon aimé, mon ami mélomane
Gardien de mon sac de secret un jour il me faudra partir.
LE PRINCE ENCYCLO DU DICO
Il était une fois au royaume des Mots
Un prince plus que parfait appelé Encyclo.
Après un passé simple il est en âge de se marier.
De faire des liaisons, de penser à conjuguer.
Une foule de femmes veulent partager son futur.
Elles font la queue devant sa porte par ordre alphabétique.
Il y a de tout, des jeunes, des femmes bien mures.
Il y a des arrières grammaires qui n’aiment pas l’arithmétique.
Mais le prince Encyclo est un homme singulier
Qui ne voit pas sa vie synonyme de pluriel.
Il se dit que c’est juste bon pour les contes de fées.
Les anges de son alphabet n’ont pas besoin d’L.
Avec un accent grave il répond à toutes ces femmes.
S’excusant en majuscule pour ces déclinaisons.
Mesdames pardonnez moi, mais mon âme
Refuse la conjonction
Encore plus la coordination.
C’est le bal masqué de l’alphabet
Des mots croisés en conte de fée
C’est le grand banquet de l’alphabet
Où l’on peut être et avoir été.
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Le Prince Encyclo reste enfermé
Dans sa bibliothèque et ne sort jamais.
Il connaît chaque livre, de chaque étagère.
Les histoires du dictionnaire, il a l’épithète en l’air
Il se fait servir par une masse de sujets,
A qui il dicte la conduite et expose ses projets.
Quand il a un impératif, il appelle son auxiliaire.
Son meilleur pote : le bibliothécaire.
A force de rester enfermé, on rêve de courant d’air.
Les yeux jaunissent comme les pages du dictionnaire.
Il a l’envie soudaine de voir dehors ce qui se passe.
Comme dit le proverbe : On se casse à Caracas !
Le Prince Encyclo a lâché son encyclopédie.
Un acte brave qui sera déterminant.
Il veut vérifier si les allégories
Des livres qu’il a lus sont dans le cœur des gens.
C’est le bal masqué de l’alphabet
Des mots croisés en conte de fée
C’est le grand banquet de l’alphabet
Où l’on peut être et avoir été
Le jour de sa sortie : coup de chance : hyperbole!
Il y a effervescence dans le royaume des Mots.
Un cirque est en ville, aux couleurs folles
Des gens oxymore de rire sortent du chapiteau :
« Approchez, approchez mesdames, mesdemoiselles, messieurs, les enfants !
Le chapiteau du grand Circ’ Onflex est dans votre ville !
Il est grand temps de sortir de vos bulles,
et de casser vos murailles de Chine
pour venir assister à un exceptionnel spectacle !
Venez trembler devant la puissance des points d’exclamation du géant FRAPPEKUNCOUP !
Laissez vous tenter par le numéro époustouflant des jongleurs de lettre.
Laissez vous tomber amoureux sans vous faire mal de notre magnifique diva,
La splendide Miss Métaphore ! »
Miss Métaphore fait son apparition.
Droite comme un « i », son corps en suspension.
Sur la piste les étoiles ont l’air fade à coté d’elle.
Un ange à qui on a coupé les ailes.
Le Prince Encyclo s’est laissé caresser
Par son chant lexical plus que parfait.
Il l’a regardé bougé ses plus beaux attributs.
Un tableau vivant, le temps suspendu.
A la fin du spectacle elle signait des orthographes.
Elle regardait Encyclo à travers sa coiffe.
« Madame je vous enlève, venez chanter pour moi !
Plus de passé, plus de future, juste le présent vous et moi ! »
25
C’est comme ça que le Royaume des Mots a récupéré une princesse
Qui a plus d’une corde vocale à son arc : Miss Métaphore Circ’Onflex.
Ils étaient contre le mariage et ne voulaient pas d’enfant.
Juste vivre ensemble : avoir et être.
Pour gravir les montagnes et traverser les océans.
Pour célébrer leur union, le Royaume a fait la fête.
C’est le bal masqué de l’alphabet
Des mots croisés en conte de fée
C’est le grand banquet de l’alphabet
Où l’on peut être et avoir été.
AU CLAIR DE LUZ
C’est chouette
De dormir à la belle,
D’avoir une lune lampe de chevet
En forme de machine à laver.
Les miettes
De ma journée sont douce
Croissant au beurre et lune de miel
Sommeil paisible au clair de Luz.
J’espère que le marchand de sable sera en retard
Pour profiter encore de mon tapis de mousse.
Avec
Une journée peinte en bleue
On peut rêver d’un océan de plume, édredon mœlleux.
Ma couette,
Je l’offre à qui le veut
Car l’air de la nuit c’est bien mieux
Caresse dans les cheveux.
Le paysage sous mes paupières fredonne une musique
Plus jolie que dans ma bulle en plastique.
Mes lunettes
De sommeil sont posées
Sur mes oreilles grandes ouvertes
Qui écoutent la vie se reposer.
Fillette,
J’ai grandis tout le jour
Oubliant le compte à rebours.
Je suis vivante sans roue de secours.
J’ai les yeux qui picotent et le bâillement facile.
Bonne nuit, je m’envole vers mon île.
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IL NEIGE SUR L’HIVER
Il gèle sur la Terre, il neige sur l’hiver.
La ville s’est déguisée en statue de glace.
En une nuit à peine, changement d’univers.
Dans une neige pure, toi tu laisses ta trace.
Les volets sont fermés, barrières à courant d’air.
Cascade de glace dans la fontaine de la place.
Le clocher de l’église un chapeau de sorcière.
Tout à l’air différent, pourtant tout est sa place.
Le paysage rayonne au moindre rayon.
Comme pour dire merci de le rendre si beau.
La ville est un sorbet au parfum nouveau.
Il gèle sur la Terre, il neige sur l’hiver.
Les rivières ont stoppé leurs courses folles.
Elles en profitent pour hiberner et c’est tant mieux.
Les avions ont gelé en plein vol.
Ils se sont posés doucement sur un sol poudreux.
Quand on parle, la fumée sort de nos bouches.
Tellement qu’elles se prennent pour des cheminées d’hiver.
Comme on en redemande, le ciel en rajoute une couche.
Il gèle sur la Terre, il neige sur l’hiver.
Il gèle sur la Terre, il neige sur l’hiver.
Il fait froid à l’extérieur, c’est la que les cœurs sont les plus chauds.
Il y a des patinoires grandes comme ça dans les mangeoires des oiseaux
Qui font des cerfs volants de glace.
Regarde l’hiver en face.
Il neige sur la place.
On regarde la neige tombée
On se dit que c’est des étoiles ;
Et ça, ça nous fait rigoler
Car les guerres ne font même pas mal.
On croque dans les flocons
Tant pis si ça fait mal au ventre.
On en oublie que la neige fond
Grâce aux histoires que l’on s’invente.
Il gèle sur la Terre, il neige sur l’hiver.
Il gèle sur la Terre, il neige sur l’hiver.
On se prend pour des explorateurs,
Le monde à notre porte
Où l’avenir ne nous fait même pas peur.
La neige me rend plus forte.
Il gèle sur la Terre, il neige sur l’hiver.
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LA BALLE ET LE PRISONNIER
Il y a 1, 2, 3 soleils au pays du chat glacé.
Alice aux pays des merveilles y a rencontré le succès.
C’est le facteur qui nous l’a dit
La dernière fois qui est passé
Aujourd’hui il est parti et il repassera jamais.
C’est l’histoire de toutes les histoires du monde.
Le but du jeu est simple c’est de mélanger tout le monde.
Faire des batailles de peinture avec toutes les règles du jeu.
Et au fur et à mesure on peindra la terre en bleue.
Le chat perché a mangé l’épervier.
Il se lèche les babines et bois au bord de l’évier.
Ce que j’aime dans la marelle, c’est quand le chemin est long.
Car c’est bien plus amusant de voyager en zigzaguant
On libère la balle et on libère le prisonnier.
Cendrillon danse en sandale avec le capitaine crochet
Une partie de cache sur un terrain de jeu immense.
Ou les cow-boys et les apaches ont accepté leur différence.
Je suis le cowboy et moi je suis l’indien !
J’suis la cigale, moi la fourmi, on s’entend comme chat et chien.
Je suis une sorcière, j’ai perdu ma gentillesse.
Si moi je suis l’élève, moi je suis la maîtresse.
BONNET FRAISE DES BOIS
Monsieur le Père Noël, ou est passé ton traîneau ?
Ou as-tu caché ta bedaine, tes bottes et ton manteau ?
Qu’est que t’as fais de ton matériel ?
Pourquoi tu dors sous ce préau ?
J’ai failli ne pas te reconnaître, caché derrière ta radio.
Je ne suis pas le Père Noël jeune fille, tu dois te tromper d’adresse.
J’suis rien qu’un simple vagabond qui a eu d’enlever sa laisse.
Ce préau c’est ma maison, y’a des trous mais j’y suis bien.
J’observe ce qui se passe dehors et je regarde passer les trains.
Si, c’est toi le Père Noël, tu portes son chapeau.
Comme lui tu as les yeux qui brillent, un gros sac à dos.
Il n’y a que lui qui puisse dormir dehors en plein hivers
En gardant le regard fier face à cette période glacière.
Dormir dehors tu sais, on en prend l’habitude.
On se réchauffe au coin du feu rouge moi et ma solitude.
J’ai mal au dos, je suis trop vieux pour grimper sur les toits.
Dans ma hotte, y’a des cadeaux qui n’ont de valeur que pour moi.
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Pour moi, c’est toi le Père Noël,
Une barbe, un sourire perdu au milieu.
Toi, tu es mon Père Noël.
Suffit d’y croire, fermes les yeux.
Pour toi, c’est moi le Père Noël,
Une barbe, un sourire perdu au milieu.
Moi, Je suis ton Père Noël.
Suffit d’y croire, je ferme les yeux.
Tu sais, je m’en fous des cadeaux
Et des boites de chocolat.
Etre avec quelqu’un de nouveau,
C’est bien plus important pour moi.
Les pieds dans la flaque d’eau
Je ne sens même pas le froid.
Avec toi grand Père Noël
Et ton bonnet fraise des bois.
D’accord, petite demoiselle
Partageons la soupe froide
Avec mes deux dernières tartines de miel
Un reste de limonade et c’est parti pour la balade
Dans un Pole Nord
D’ici ou d’ailleurs.
Avec les moyens du bord
De mon wagon qui a perdu son aiguilleur.
Pour moi, c’est toi le Père Noël,
Une barbe, un sourire perdu au milieu.
Toi, tu es mon Père Noël.
Suffit d’y croire, ferme les yeux.
Il fait bon vivre sur ta planète de neige.
Je ne t’oublierai pas comme un premier tour de manège.
Merci pour ton imagination experte.
Les portes du monde de Grand Père Noël te sont ouvertes.
L’ENVOL
Marchand de fable (mf) :
Les yeux qui ont sommeils
D’avoir vu trop de nouvelles choses
Le quotidien et ses merveilles
Ont brisés la cloche de la rose
La voila libre comme cet air
Qu’elle n’a pas le droit de respirer
Son cœur bat fort comme le tonnerre.
Elle est si ravie d’exister
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Mf
Allez envoles toi
Luz
J’ai encore sommeil
Mf
Allez réveils toi
Luz
Je suis bien dans mon rêve
Luz
Marchand de fables veilles sur moi
Je veux la neige comme matelas
Marchand de fable si tu es là
Prolonge mon rêve de quelques mois
J’veux connaître l’Histoire de la vie
J’suis qu’au début de mon voyage
Et pour la géographie
Je veux voir en vrai les images
Mf
Allez envoles toi
Luz
J’ai encore sommeil
Mf
Allez réveils toi
luz
Je suis bien dans mon rêve
Mf
Petite exploratrice
On s’occupe de tout
Jolie feu d’artifice
On s’occupe de vous
Somnole encore un peu
Envoles toi si tu veux
Toi l’être mystérieux
Dans ce monde trop sérieux
Mf
Allez envoles toi
Allez envoles toi
Envoles toi
Oui envoles toi !
Luz
Je suis bien dans mon rêve
Luz
Je suis aventurière
Sur le dos de l’oiseau
Je suis Luz la guerrière
Capitaine de bateau
Une tartine de vie
Couverte de confiture
Marchand de fable et d’envie
Mon oiseau du futur
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Luz
Allez envoles moi
Mf
Tes ailes de sommeil
Allez endors toi
Luz
Je suis bien dans mon rêve
Sitographie
http://oclairdeplume.wix.com/deplume
http://www.dailymotion.com/video/xxagru_luz-l-enfant-bulle_music
https://fr-fr.facebook.com/.../LUZ-LEnfant-Bulle/556650181029157
www.youtube.com/watch?v=yRiovC-Y_Pc
La compagnie s'est créée dans le cadre du concert jeune public organisé chaque année par
l'Abordage à Evreux. Après le succès de Cyrano et de Toma Sidibé, la structure organisatrice du Rock
dans tous ses états a fait appel cette année à différents artistes ayant joués sur le festival, donnant
naissance à la compagnie Ô Clair de Plume.
Soutenue par l'Abordage tout au long de l'année, la compagnie a été accueillie en résidence pour la
création de ce spectacle.
Ecrit et raconté par Ben Herbert Larue (Boeufs Troquistes, Nouvelle Nocturne, Cie Conte Goutte).
Joué, dansé et chanté par Faustine Berardo (Orchester).
Soutenue par les percussions de Caillou (Orchester, Boule et Caillou) et la contrebasse de Stéphane
Zubanu Diarra (Sara French quintetette). Sur une mise en scène d'Anne Charlotte Bertrand (Cie
Ephéméride).
Le spectacle a été accueillit avec succès par les quelques 500 enfants des écoles et centres de loisirs
d'Evreux lors des cinq représentations à l'Abordage en mai 2011.
Et depuis, près de 10 000 enfants ont applaudi ce spectacle
Conte, chant, guitare, accordéon : Ben Herbert Larue
Chanteur, musicien, conteur et comédien, ce jeune artiste est d'abord connu au sein de son groupe
de musique : Les Boeufs Troquistes. Animé par son amour pour les mots et la poésie, il se forge une
qualité d'écriture et une force d'interprétation en 5 ans d'existence et plus de 400 concerts partout
en France.
Depuis trois ans, il est également conteur et musicien au sein de la compagnie « Conte-Goutte ».
Il est également à l'origine d'un double projet : il est auteur et interprète d'une pièce de théâtre
intitulée « La rue du Réverbère », mêlant jeu et chanson, dans laquelle il se produit seul en scène.
Depuis peu il a adapté ce spectacle avec six musiciens, donnant naissance au groupe Nouvelle
Nocturne dont deux albums sont déjà sortis
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Auteur au sein de nombreux projets, il aborde une vision poétique, légère et ludique de la maladie,
dans l'écriture de « Luz, l'enfant bulle », parfaitement adaptée au jeune public.
Chant, danse, jeu : Faustine Berardo.
Faustine commence son parcours en se dirigeant vers une carrière de danseuse. Formée au studio
Harmonic à Paris, elle se tourne par la suite vers le théâtre. Elle suit alors une formation au Studio 34
ou elle met en en scène sa première pièce intitulée « Défense d'entrer ».
Parallèlement elle évolue aussi en tant que chanteuse dans le groupe Munshy, premier groupe
français vainqueur international du tremplin Emergenza.
Aujourdhui, cette artiste pluridisciplinaire est formatrice à la scène dans plusieurs salles de concert
françaises.
Elle officie aussi au sein du groupe Orchester qui vient de sortir son deuxième album.
Son énergie communicative sur scène et son expérience du chant, du jeu et de la danse lui permette
une interprétation de Luz à la fois drôle et touchante.
Batterie, percussion, xylophone, glockenspiel : Caillou
Du Rocksteady des Dirty Smellers au rock trip hop d'Orchester en passant par la chanson de Boule et
le métal de HNO3, ce multi instrumentiste bien connu du paysage culturel de la région Haute
Normandie multiplie les scènes depuis dix ans.
Au milieu de son « capharnaüm » de percussions en tous genres, il s'est créé un univers tant visuel
que sonore pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles, s'adaptant aux différentes ambiances
du spectacle.
Contrebasse : Stéphane Zubanu Diarra.
Zu étudie la contrebasse au conservatoire et à l'université, dans une double formation classique et
jazz. Diplômé du DUMI (Diplôme universitaire de musicien intervenant) il partage son temps entre la
scène qu'il partage avec ses nombreux groupes et l'enseignement de la musique aux enfants.
Mise en scène : Anne Charlotte Bertrand
Jeune comédienne formée depuis son plus jeune âge à la scène, Anne-Charlotte Bertrand a d’abord
suivi les enseignements du Théâtre Ephéméride en Normandie, avant de rejoindre la Compagnie
parisienne Tellem Chao en 2006.
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En 2008, elle crée sa propre compagnie, « l'Improbable Compagnie », avec laquelle elle présente sa
première création : « Brognardises » qui écume les festivals et scènes françaises (premier prix du
festival Rideau Rouge 2009, Le Funambulle festival dAvignon). Son expérience de comédienne la
pousse aujourdhui à se tourner vers la mise en scène.
Attirée par un théâtre total, elle s'entoure notamment de musiciens, chanteurs et autres danseurs et
met successivement en scène La Rue du Réverbère avec Ben Herbert Larue et Cabaret Toxique avec
l'Improbable Compagnie. Elle est également formatrice et titulaire du diplôme d'encadrement
d'ateliers de pratique théâtrale, et complète son activité en donnant des cours au Théâtre de
l'Ephéméride.
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