Colombie
Transcription
Colombie
Communiqué de presse Confrontation ethnique dans le département du Cauca (Colombie) La Finca San Rafael, située dans la communauté de Mazamorrero (municipalité de Buenos Aires, Cauca), est maintenant le théâtre d'un affrontement violent sans précédent dans l'histoire de la Colombie entre représentants de la communauté « indio » et afro-descendants. L'après-midi du dimanche 22 mai, des paysans afro-descendants et des indios de ce territoire se sont affrontés, laissant un résultant en 15 personnes blessées, certaines grièvement. LES ANTÉCÉDENTS DE LA CONFRONTATION: En Décembre 2007, le ministère de l'Intérieur, afin de se conformer aux "Accords du Nil", a acheté et cédé les 517 ha qui constituent la finca de San Rafael au chef de la communauté indio de Toribio. Environ 85 familles indio de la communauté PAEC furent déplacées dans cette zone qui constitue ainsi une partie de la réserve indienne de Toribio situé à au moins 2 heures, dans une autre municipalité. Depuis lors, nous avons rencontré les fonctionnaires chargés de la décision d’éliminer les inconvénients du transfert d'un groupe indio dans une zone entièrement habitée par des agriculteurs d'origine africaine. Nous leur avons expliqué que cela va contre notre intégrité ethnique et culturelle, ce qui viole notre droit à être consultés et qui nous met en danger de dissolution en tant que communauté. Nous avons également fait différentes propositions pour l'achat de la propriété aux Indiens, qui à l'époque étaient prêt à vendre. Pour des raisons juridiques et de bureaucratie, ces propositions ont été rejetées par les fonctionnaires. AVEC QUI AVONS-NOUS NÉGOCIÉ? A plusieurs reprises et puisant dans les ressources bien limitées de nos organisations, nous nous sommes rendus à Bogota, Cali, Popayan et autres lieux pour rencontrer entre autres: le viceprésident Francisco Santos, le ministre de l'Intérieur Carlos Holguin, la vice-ministre Maria Isabel Nieto, le ministre l'intérieur Fabio Valencia Cossio, le ministre de l'Agriculture Andrés Fernández, le directeur des affaires autochtones des minorités et des gitans du ministère de l'Intérieur, Pedro Santiago Posada, puis le président de l’INCODER (Institut colombien du développement rural), le Dr Rodolfo Campo, le gouverneur du Cauca, Guillermo Alberto Gonzales, le maire de Buenos Aires Clemente Lucumi, le maire de Santander de Quilichao, Juan José Fernández, et plus récemment le vice-président actuel, Angelino Garzón. De même l’avocat du peuple et les représentants du Programme des Nations Unies pour le Développement en Colombie ont écouté nos propositions. A aucun moment l’un de ces fonctionnaires n'a daigné reconnaître qu' une grave erreur avait été commise qui devait être corrigée avant que les deux communautés ne se disputent sur l'utilisation d’une propriété ne s’affrontent violemment. Asociación Regional para el Desarrollo Campesino Norte Caucano –ARDEDANC Calle 9 No.16B-25 Santander de Quilichao-CaucaTeléfonos 0928-8298318 Celulares: 3203477239- 3146552784- 3117717135 Correo electrónico [email protected] Lors d’une une réunion publique tenue à Santander de Quilichao et devant plus de 500 agriculteurs et représentants des organisations nationales et internationales, le vice-président d’alors, Francisco Santos, avait reconnu que "c'était une grave erreur du ministère, une erreur .. très, très grand» et avait promis de «se charger personnellement et immédiatement de cette affaire." C'était alors le 13 mars 2009. Le vice-président actuel, Angelino Garzón, a également déclaré publiquement à Cali (2 octobre 2010), que cette propriété devrait être remise par le gouvernement aux agriculteurs de descendance africaine de Mazamorrero. ARDECAN et la communauté de Mazamorrero ont fait des propositions différentes et présenté des solutions alternatives à l’INCODER que, mais aucune d’entre elles n’a été prise au sérieux par les fonctionnaires respectifs. LES COLLECTIVITÉS RURALES ORGANISÉES AU SEIN DE L’ARDECAN EXPRIMENT à L’UNANIMITÉ QUE: 1. ELLES RENONCENT À L’UTILISATION DE LA VIOLENCE, POUR LAQUELLE N’EXISTE AUCUNE JUSTIFICACION ET PROPOSENT: 2. L’INTERVENTION URGENTE SUR LE TERRAIN DES INSTITUCIONS ET AUTORITÉS COMPÉTENTES POUR EVITER QUE SE POURSUIVE CETTE CONFRONTACION TANT DOULOUREUSE QUE STUPIDE. 3. LA CONSTITUTION IMMÉDIATE D'UNE TABLE RONDE POUR SE METTRE D’ACCORD SUR UNE SOLUCION CONSENSUELLE QUI RÉUNISSE LES REPRÉSENTANTS : a. DU GOUVERNEMENT b. DES ORGANISACIONS INDIOS c. LA COMMUNAUTÉ DE MAZAMORRERO 4. NOUS DEMANDONS LE SOUTIEN DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE, DE L’ÉGLISE, DES MEDIAS, ET DES ORGANISATIONS SOCIALES DE S’UNIR À NOS EFFORTS ET AINSI ÉVITER UNE TRAGÉDIE D’UNE AMPLEUR ACCRUE. 5. NOUS EXHORTONS TOUS LES MEMBRES DES COMMUNAUTÉS D’ASCENDANCE AFRICAINE ET INDIO DE S’ABSTENIR IMMÉDIATMENT DE TOUT FORME DE PROVOCACION ET/OU DE VIOLENCE QUI PUISSE CONTRIBUER À ATTISER LE CONFLIT. LE COMITÉ DIRECTEUR DE L’ARDECAN ANGELA VIVEROS, MANAE LUCUMI, FRANCIA ELENA MUÑOZ, RUBIELA DIAZ, JOSE JARVI BAZAN, JAIME MINA, LUZ DARY TROCHEZ, EDIER LOBOA, LILIANA GONZALEZ, C.C 34.605.218 C.C 10.477.741 C.C 66.854.447 C.C 48.657.396 C.C. 4.762.100 C.C 16.822.761 C.C 34.596.755 C.C 10.492.808 C.C 66.918.017 Présidente Vice-président Secrétaire Caissière Membre avec droit de vote Membre avec droit de vote Membre avec droit de vote Membre avec droit de vote Membre avec droit de vote Asociación Regional para el Desarrollo Campesino Norte Caucano –ARDEDANC Calle 9 No.16B-25 Santander de Quilichao-CaucaTeléfonos 0928-8298318 Celulares: 3203477239- 3146552784- 3117717135 Correo electrónico [email protected]