L undi 17 et mardi 18 mars 2 014 - Médiathèque de la Cité de la
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San Francisco Symphony Michael Tilson Thomas, directeur musical et direction San Francisco Symphony | Michael Tilson Thomas | Lundi 17 et mardi 18 mars 2014 LUNDI 17 MARS 2014 – 20H MARDI 18 MARS 2014 – 20H SOMMAIRE lundi 17 mars - 20H p. 4 mardi 18 mars - 20H p. 11 BIOGRAPHIES p. 17 2 lundi 17 et mARDI 18 mars Leonard Bernstein et Michael Tilson Thomas, deux « Wunderkinder ». Mais tandis que « Lenny » se singularisait par sa chaleur, sa générosité, son expansivité, « MTT » possède plus de réserve, une direction incisive, une précision, une clarté et une efficacité remarquables. Les deux chefs furent liés, le plus jeune n’hésitant pas à demander des conseils à un « maître » toujours prêt à aider. En commun : une rare aptitude à la pédagogie (les célèbres CBS Young People’s Concerts), une évidente ouverture d’esprit et un talent pour… le piano. Tilson Thomas fera d’ailleurs le premier enregistrement de la version à quatre mains du Sacre du printemps, en 1967, sous la supervision du compositeur. Il baigne pendant sa jeunesse dans une ambiance artistique. Ses grands-parents, Boris et Bessie Thomashefsky, originaires d’Ukraine, comptaient dans les premières décennies du XXe siècle au rang des figures adulées du théâtre yiddish new-yorkais. Sa carrière explose en 1969 lorsqu’il remplace William Steinberg au pied levé, en plein milieu d’un concert, à la tête du Boston Symphony, dont il prend par la suite la direction. Suivront notamment le London Symphony Orchestra et, depuis 1995, le San Francisco Symphony. Sous sa férule, ce dernier s’est hissé au niveau des meilleures phalanges américaines, les fameux big five (New-York, Boston, Philadelphie, Cleveland, Chicago). Bien de son temps, il dirige le Youtube Symphony Orchestra et se passionne pour son orchestre de jeunes, le New World Symphony. Son répertoire ? Extrêmement vaste et d’une diversité que reflète son impressionnante discographie (au moins cent vingt-huit enregistrements à ce jour). On note une prédilection pour la musique américaine, particulièrement les American Mavericks, ces compositeurs non conformistes (Ives, Ruggles, Cowell…) qu’il réunit d’ailleurs dans un festival. Lors de ces deux concerts, l’immense et dense Concord Sonata de Charles Ives sera présentée (du moins son troisième mouvement) dans une orchestration chatoyante et limpide due à Henry Brant. La dernière création de John Adams, Absolute Jest, s’inspire quant à elle des scherzos des Quatorzième et Seizième Quatuors de Beethoven, ainsi que de la Neuvième Symphonie. Stravinski n’a rien fait d’autre en reprenant la musique de Pergolèse pour Pulcinella. Le compositeur de Fidelio clôt en toute logique le premier concert avec la Septième Symphonie. Le Mahler de MTT, tenu, supérieurement contrôlé, ne s’abîmant jamais dans des océans de pathos, sera le lendemain celui de la Troisième Symphonie, épopée (sur-) humaine aux accents nietzschéens. À 69 ans, Tilson Thomas n’a rien perdu de son énergie, ni de sa passion de découvreur. Sa finesse et son expérience nous font aborder les continents bien connus de la musique, de même que les rives escarpées de ses îlots plus lointains mais souvent riches, tout en douceur. Bertrand Boissard 3 LUNDI 17 MARS 2014 – 20H Charles Ives/Henry Brant A Concord Symphony (The Alcotts) John Adams Absolute Jest (création française) entracte Ludwig van Beethoven Symphonie n° 7 San Francisco Symphony Michael Tilson Thomas, direction St Lawrence String Quartet Concert diffusé le mardi 1er avril 2014 à 14h sur France musique. Fin du concert vers 21h50. 4 lundi 17 et mARDI 18 mars Charles Ives (1874-1954) / Henry Brant (1913-2008) Concord Symphony – « The Alcotts » Orchestration réalisée par Henry Brant entre 1958 et 1994. Création mondiale : National Arts Centre Orchestra, dir. Henry Brant, 16 juin 1995, Ottawa, Ontario, Canada. Création aux États-Unis : American Composers Orchestra, dir. Henry Brant, le 25 février 1996, Carnegie Hall, New York. Éditeur : Associated Music Publishers (1996). Effectif : 3 flûtes (+ 2 piccolos), 3 hautbois (+ 1 cor anglais), 3 clarinettes (+ clarinette basse), 3 bassons, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba – xylophone, glockenspiel, cloches tubulaires, vibraphone, cymbales, grosse caisse, batterie de jazz, piano, (+ célesta) – harpe, cordes. Durée : 7 minutes environ. Henry Brant (1913-2008) découvre la musique de Charles Ives en 1929 à travers la partition du deuxième mouvement de la Quatrième Symphonie éditée par Henry Cowell dans New Music. Dès lors l’œuvre de celui que l’on considère, à juste titre, comme le pionnier de la musique moderne américaine s’impose à lui comme un modèle d’audace expérimentale, de liberté et d’anticonformisme artistique. C’est par l’analyse approfondie des œuvres de la maturité, et notamment de The Unanswered Question, dans laquelle Ives résout les problèmes de clarté des lignes contrapuntiques en séparant largement les groupes instrumentaux, que Brant en viendra à concevoir (avant Stockhausen), son concept de « spatial music » où les instrumentistes et les groupes instrumentaux peuvent être très éloignés les uns des autres, modifiant ainsi considérablement la perception de leurs relations. Mais l’admiration pour Ives va aussi donner lieu à un travail d’orchestration de la Sonate pour piano n° 2 : Concord Mass., 1840-60, connue sous le nom Concord Sonata – un « monument » du répertoire pianistique américain composé par Ives entre 1916 et 1919 et révisée en 1947. Dans cette œuvre qui se veut un hommage au transcendantalisme, chacun des quatre mouvements porte le nom d’une figure célèbre de ce courant littéraire et philosophique américain : Ralph Waldo Emerson (I), Nathaniel Hawthorne (II), Bronson Alcott et Luisa May Alcott (III) et Henry David Thoreau (IV). Comme dans de nombreuses autres compositions, Ives utilise un grand nombre de citations provenant aussi bien du répertoire de la musique savante (le motif initial de la Cinquième Symphonie de Beethoven apparaît dans chacun des quatre mouvements) que de la musique populaire (marches, hymne, airs patriotiques…). Brant découvre la Concord Sonata seulement après la première exécution intégrale new yorkaise par John Kirkpatrick en 1939 et il ne fait l’acquisition de la partition qu’à la fin des années 1950. A force de jouer cette oeuvre qui le fascine, il prend conscience de son énorme potentiel orchestral et se met à penser qu’elle pourrait bien devenir « la Grande symphonie américaine que nous avions cherchée pendant des années ». Brant entreprend l’orchestration de la Concord Sonata en 1958 et y travaille à ses moments perdus jusqu’en 1994. L’année suivante, à Ottawa, il dirige lui-même la première mondiale de ce qui s’appelle désormais la Concord Symphony. 5 En se lançant dans ce projet ambitieux d’orchestration de la Concord Sonata, Brant n’avait pas cherché à créer une « nouvelle symphonie de Ives », mais plutôt à donner aux auditeurs la possibilité de suivre un discours musical extrêmement dense et de mieux percevoir la richesse foisonnante du matériau mélodico-harmonique que la monochromie du piano ne peut révéler que partiellement. Bien que certains passages peuvent évoquer la Quatrième Symphonie ou encore Three Places in New England, la Concord Symphony semble plutôt se référer aux œuvres symphoniques de Roy Harris ou de William Schuman. Brant utilise d’ailleurs un orchestre symphonique conventionnel étoffé qui comprend 3 flûtes (+ 2 piccolos), 3 hautbois (+ 1 cor anglais), 3 clarinettes (+ clarinette basse), 3 bassons, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, xylophone, glockenspiel, cloches tubulaires, vibraphone, cymbales, grosse caisse, batterie de jazz, piano, (+ célesta), harpe et cordes. La Concord Symphony est une réussite exemplaire en ce sens qu’elle est à la fois fidèle à l’œuvre originale sans en être prisonnière. Brant ne s’est pas contenté de réaliser un simple « guide d’écoute » de la Concord Sonata. Il en a réalisé une lecture respectueuse mais personnelle. Ses partis pris, pleinement assumés, résultent d’une réflexion approfondie et d’un véritable travail de « composition », où couleurs, dynamiques et densités sont constamment repensées pour rendre au mieux la situation musicale de chaque moment. Loin d’être restée une curiosité, cette œuvre a trouvé sa place dans le répertoire des orchestres symphoniques comme dans celui du San Francisco Symphony qui en a donné de magnifiques interprétations sous la direction de Michael Tilson Thomas. Max Noubel 6 lundi 17 et mARDI 18 mars John Adams (1947) Absolute Jest Composition : 2011. Création mondiale : 15 mars 2012, au Davies Symphony Hall de San Francisco, avec le St Lawrence String Quartet, l’Orchestre symphonique de San Francisco et Michael Tilson Thomas. Instrumentation : quatuor à cordes, 2 flûtes, piccolo, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons, contrebasson, 4 cors, 2 trompettes, 2 trombones, timbales, cloches de vache, xylophone, grosse caisse, cloches tubulaires, glockenspiel, vibraphone, harpe, piano, célesta, cordes Durée : environ 22 minutes. Plus de trente ans ont passé depuis que l’Orchestre de San Francisco a donné sa première création mondiale d’une œuvre de John Adams, Harmonium, pour chœur et orchestre (1981). L’événement marquait le début d’une longue relation entre le compositeur et l’orchestre qui a donné lieu à la commande de plusieurs partitions d’importance : Harmonielehre, l’œuvre orchestrale avec laquelle Adams sortit d’un long silence, El Dorado, l’« oratorio de la Nativité » du millénaire El Niño, l’opéra A Flowering Tree, et My Father Knew Charles Ives. En lisant le blog d’Adams, Hell Mouth (« Bouche de l’enfer »), on trouve des observations aussi divertissantes que perspicaces sur le destin du compositeur dans le climat culturel contemporain. Il évoque par exemple l’époque où ses pièces étaient programmées à côté d’œuvres de Beethoven : « Un autre rite par lequel il faut passer, si l’on veut être un compositeur “classique”, c’est partager le lit avec l’un de ces grands messieurs. » Et en effet, cette mémorable première création d’une œuvre d’Adams par l’Orchestre de San Francisco était suivie par le Concerto « L’Empereur ». Toutefois, le rédacteur des programmes de l’orchestre Michael Steinberg écrira plus tard : « Je crois que personne d’entre nous n’avait imaginé que ces concerts resteraient imprimés dans notre mémoire en premier lieu comme ceux auxquels on entendit pour la première fois Harmonium ». Dans Absolute Jest (« Plaisanterie absolue »), commandé pour la saison du centenaire de l’Orchestre de San Francisco, Adams explore son affinité pour Beethoven, qui le mène le long de nouveaux sentiers fructueux plein de surprises. « Je fais fréquemment des expériences puissantes, archétypales avec Beethoven, explique le compositeur, mais moins avec les symphonies et la musique publique entendues sans arrêt au concert qu’avec les sonates pour piano et les quatuors, que je trouve les plus vivants dans sa production. » Constitué d’un seul mouvement d’envergure, Absolute Jest intègre en son sein plus d’une demi-douzaine de fragments beethovéniens, principalement empruntés aux quatuors à cordes. Cependant, ces fragments ne sont pas simplement des « citations » retravaillées, ils fournissent le matériau brut d’une partition qui est bien de John Adams et de personne d’autre. Le facteur unificateur, ici, est l’attirance du compositeur pour ce qu’il appelle « l’énergie extatique de Beethoven ». Le style d’Adams présente parmi ses composantes caractéristiques une énergie d’une puissance irrésistible depuis Shaker Loops 7 (« Tremblements en boucle »), une œuvre phare de 1978 élaborée à partir de Wavemaker (« Faiseur de vagues »), sa première incursion dans le genre du quatuor à cordes. Cette énergie se nourrit à la fois d’une pulsation forte et d’une maîtrise architecturale de la gravitation tonale – traits qui se manifestent de façon exemplaire chez Beethoven. Plus encore, fait remarquer Adams – tout en invitant à ne pas succomber à la tentation d’interpréter l’art du passé comme s’il reflétait les seules perspectives du présent –, Beethoven « était maître dans l’art de bâtir des structures grandioses, expressives, et pleines d’énergie à partir d’une quantité minimum d’informations ». Adams compare ce que Beethoven produit dans la Cinquième Symphonie à partir du fameux motif de quatre notes, ou l’immense univers qu’il construit plus tard dans les Variations Diabelli sur une valse banale, à la mise en œuvre de la « théorie atomique » et à la création de composés chimiques complexes à partir de molécules de base. Cependant, le catalyseur de l’idée sous-tendant Absolute Jest est dû à un compositeur postérieur. À l’époque où Adams commence à réfléchir à la commande du centenaire, il assiste à un concert où Michael Tilson Thomas donne avec l’Orchestre de San Francisco la Suite Pulcinella de Stravinski, tirée du ballet de 1920 qui puise son matériau dans des œuvres du XVIIIe siècle. Adams est particulièrement frappé par « le fait que Stravinski, en utilisant des fragments d’œuvres vieilles de plus de deux cents ans, a préservé certains aspects des partitions originales tout en faisant du Stravinski ». Contrairement à Stravinski, qui, dans Pulcinella, « remettait à jour » des pans entiers de matériau existant, Adams se contente dans Absolute Jest d’utiliser des fragments brefs, isolés, et à l’origine indépendants les uns des autres, s’en servant comme de morceaux de Lego pour construire un mouvement unique de vastes proportions. Une fois la partition terminée, il s’est aperçu qu’en plus des emprunts qu’il avait faits délibérément, certains traits beethovéniens semblaient s’être glissés dans l’œuvre durant le processus de composition sans qu’il en ait été conscient. « Il faut faire attention à ne pas penser à ces choses durant la composition, indique-t-il, sinon c’est comme fixer des yeux le soleil ». Toutefois, loin de produire une « anxiété de l’influence », pour reprendre le fameux concept avec lequel le critique littéraire Harold Bloom a qualifié la pression exercée sur l’artiste par les œuvres du passé, la perspective d’utiliser des fragments beethovéniens semble avoir eu un effet remarquablement libérateur sur Adams. À ses métaphores relevant de la physique et de la chimie, on est tenté d’en ajouter une touchant à la microbiologie : dans Absolute Jest s’opèrent un nouveau mélange et un transfert d’ADN musical qui permettent de donner naissance à une entité ayant des propriétés nouvelles et distinctes. « Je pense que dans cette pièce, probablement plus que dans toute autre de ma plume, l’invention est conçue comme “prendre du matériau et faire toutes sortes de choses avec” », explique Adams. La plupart des fragments beethovéniens de Absolute Jest proviennent de scherzos de la dernière période du compositeur, notamment de ceux des Quatuors à cordes op. 131 et 135, respectivement en ut dièse mineur et fa majeur. Le génie avec lequel Beethoven 8 lundi 17 et mARDI 18 mars développe une énergie insoupçonnée à partir « d’une quantité minimum d’informations » se manifeste de manière particulièrement prononcée dans ses scherzos où, comme dans les Variations Diabelli, il utilise des impulsions musicales élémentaires d’apparence anodine (par exemple le rythme de trois notes martelé par les timbales dans le scherzo de la Neuvième Symphonie) pour créer des mouvements d’une richesse d’invention immense. En qualifiant ces mouvements de scherzos, c’est-à-dire « plaisanteries », Beethoven nous montre l’ironie de cette fruste magie par laquelle le trivial est transformé en quelque chose de cosmique et profond. Adams semble continuer à explorer ce rapport antithétique, car il juxtapose les fragments de scherzo à d’autres empruntés à la fugue « sérieuse » qui ouvre l’Opus 131 et à une brève citation de l’imposante Grande Fugue, laquelle servait à l’origine de finale au Quatuor en si bémol majeur op. 130. Adams fait également une référence en clin d’œil à la musique « publique » de Beethoven en mettant Absolute Jest en mouvement avec le motif rythmique de la Neuvième mentionné plus haut – au départ un signal télégraphique joué par les timbales sur une seule note (les aficionados d’Adams noteront que son récent Son of Chamber Symphony – « Fils de Symphonie de chambre » –, glose « de deuxième génération » sur la Symphonie de chambre de Schönberg, après sa propre Chamber Symphony de 1992, fait également allusion au scherzo de la Neuvième, mais d’une manière complètement différente). Le saut d’octave immédiatement reconnaissable de ce motif, qui est plus tard énoncé sur des rythmes légèrement variés par divers instruments, est associé, de manière caractéristique, à d’autres fragments au fur et à mesure que la musique progresse. Peu après ce geste d’ouverture, Adams introduit une sonorité complètement étrangère à Beethoven, une piquante « tintinnabulation » (selon le terme même du compositeur) de cloches de vache, harpe et piano accordés d’une manière particulière : selon le tempérament mésotonique, par opposition au tempérament égal utilisé pour le reste de l’orchestre. Cet accord « alternatif » a une riche histoire dans l’œuvre de compositeurs non-conformistes de la côte ouest des États-Unis comme Harry Partch et Lou Harrison. Adams a indiqué qu’il a été séduit par ses possibilités en l’utilisant dans The Dharma at Big Sur, son concerto pour violon électrique de 2003. D’un bout à l’autre de Absolute Jest, le trio d’instruments au tempérament mésotonique fonctionne comme un « consort au sens médiéval du terme », c’est-à-dire un ensemble instrumental. Un autre trait inhabituel de l’instrumentation de Absolute Jest est la présence d’un quatuor à cordes, qui tantôt se fond dans la texture plus large du grand orchestre, tantôt en émerge. Tout en constituant un défi, cette configuration instrumentale remarquable élargit encore le champ créatif d’Adams. S’il était certes plongé dans les quatuors de Beethoven au moment où il concevait la pièce, c’est en travaillant avec le St. Lawrence Quartet, pour lequel il écrivit en 2008 son imposant Quatuor à cordes, que lui est venue l’idée de combiner quatuor à cordes et orchestre – « un trou noir dans le répertoire », plaisante le compositeur. 9 D’un point de vue formel, Adams nous dit que Absolute Jest est « ce que j’ai écrit de plus proche de la variation, même si en l’occurrence il n’y a pas de thème comme dans une série de variations classique du type des Goldberg de Bach ». Les premières minutes filtrent dans un sentiment d’attente tandis que des fragments des scherzos de la Neuvième et du Quatuor en ut dièse mineur op. 131 passent en lançant des éclairs dans le paysage sonore. Tempo et texture changent subtilement, sans que ce soit jamais prévisible, jusqu’à une ample méditation sur des idées empruntées au scherzo débridé de l’Opus 135 (le dernier quatuor de Beethoven et sa dernière composition d’envergure), moment où le quatuor vient régulièrement sous la lumière des projecteurs. Un net changement de climat intervient avec l’arrivée d’un épisode envoûtant dans lequel Adams modèle un passage fugué entièrement nouveau à partir de fragments du début de l’Opus 131 et d’emprunts au discours hypertendu et pratiquement atonal de la Grande Fugue. Le fait est qu’une nouvelle fascination pour les anciennes techniques contrapuntiques constitue l’un des traits marquants de Absolute Jest. Dans certains passages, des énoncés simultanés du même matériau sont déclinés avec des variations de durée afin de créer un effet de couches temporelles multiples. Un autre fragment d’importance provient d’une œuvre antérieure de Beethoven : la Sonate pour piano en ut majeur op. 53, dite Waldstein. Adams se souvient avoir écouté son fils adolescent travailler cette sonate dans la pièce d’à côté (désormais compositeur lui aussi, Sam Adams s’est vu commander une œuvre par Michael Tilson Thomas et l’Orchestre de San Francisco pour la saison 2012– 2013) : « Même après l’avoir entendu jouer et rejouer la Waldstein, je ne me suis jamais lassé de l’écouter travailler et j’ai développé une fascination pour les premières mesures de la Sonate. » Cette fascination pour une page de la période médiane de Beethoven, il l’a faite passer dans la coda hautement dramatique de Absolute Jest, qui « chevauche sur les changements harmoniques du début de la Waldstein ». La tonalité apparaît comme une intrigue secondaire captivante dans le processus incessant de modelage et de redistribution des fragments beethovéniens. Au cours de ce processus, Adams intègre des références à ses propres œuvres, depuis les vagues roulantes de mi bémol majeur à la manière de l’ « Empereur », auxquelles il avait fait allusion dans son « entourloupe » de Grand Pianola Music (1982), jusqu’aux énergies enthousiasmantes à la Shaker Loops qui montent en puissance dans la coda. Mais à peine celles-ci se résolvent-elles en une union puissamment ancrée dans un objectif tonal de si bémol que la musique se dissout dans un commentaire final énigmatique de percussions « désaccordées ». Thomas May © San Francisco Symphony, 2012 (Traduction : Daniel Fesquet) 10 MARDI 18 MARS 2014 – 20H Gustav Mahler Symphonie n° 3 San Francisco Symphony Chœur de l’Orchestre de Paris* Maîtrise de Paris** Michael Tilson Thomas, direction Sasha Cooke, mezzo-soprano Lionel Sow*, chef de chœur Patrick Marco**, chef de chœur Concert diffusé le mercredi 2 avril 2014 à 14h sur France musique. Fin du concert (sans entracte) vers 22h. 11 Gustav Mahler (1860-1911) Symphonie n° 3 en ré mineur Première partie : Kräftig Seconde partie : Menuetto Comodo scherzando Sehr langsam Lustig im tempo und keck im Ausdruck Langsam Composition : 1895-96. Les cinq derniers mouvements sont composés durant l’été 1895. Le manuscrit d’orchestre complet est achevé entre le 11 avril et le 22 novembre 1896. Création : le 9 juin 1902 à Krefeld sous la direction de l’auteur. Textes : Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra (4e mouvement : O Mensch!) ; Des Knaben Wunderhorn (5e mouvement : Bimm bamm! Es sungen drei Engel). Durée : environ 1h40. « Il n’est jamais plus à propos de parler d’évolution que chez Mahler dont chaque œuvre est une critique de la partition antérieure », écrit le philosophe Adorno dans un essai célèbre consacré au compositeur. Plutôt qu’une critique, chaque symphonie est en réalité une continuation de la précédente : une nouvelle pierre ajoutée à la construction d’un édifice gigantesque et, par là même, unique. Si la Deuxième Symphonie commence là où la première s’achève, la Troisième entend s’opposer aux partitions qui l’ont précédée : « Une fois encore, je ne gagnerai pas un sou avec ma Troisième Symphonie car les gens ne comprendront rien et ne voudront rien savoir de cette gaieté. Elle plane au-dessus du monde de combat et de douleur de la Première et de la Deuxième et ne peut être conçue que comme leur résultat. Le fait que je l’appelle Symphonie ne signifie pas grand-chose car elle n’a rien de commun avec la forme habituelle. Le terme Symphonie veut dire pour moi : construire un monde avec tous les moyens techniques existants. Ce que je veux exprimer est changeant, toujours nouveau, et ce contenu détermine lui-même sa forme. Dans ce sens, je dois recommencer sans cesse à créer mes propres moyens d’expression, même lorsque je suis parfaitement maître de ma technique comme je crois l’être aujourd’hui », confie ainsi Mahler à la violoniste Natalie Bauer-Lechner. Ce « renouvellement permanent » légitime sans doute la genèse particulièrement longue et complexe de la Troisième Symphonie. Mahler révise en effet sans relâche son opus, élaborant différents plans avant de parvenir au résultat définitif. Il supprime le finale initialement prévu, qu’il remplace par un nouveau, remodèle inlassablement l’ordonnance des mouvements, donne à chacun un titre qu’il change à de multiples reprises et élabore enfin différents « programmes » censés décrire le déroulement de la symphonie comme son contenu psychologique. Élaborée au cours de deux étés successifs (1895 et 1896), la partition est achevée à la fin de l’année 1896. Elle est alors conçue comme un hymne 12 lundi 17 et mARDI 18 mars à la nature et à la création : Mahler la décrit à son ami Josef Bohuslav Förster comme « l’apparition victorieuse d’Hélios, le miracle du printemps qui s’accomplit, grâce auquel tout vit, tout respire, tout fleurit et tout chante, tout aspire à mûrir. Après quoi paraissent ceux qui ont participé aux miracles : les imparfaits – les hommes ». Au critique Max Marschalk il adresse le plan suivant : Le Songe d’un matin d’été Première partie : Introduction : L’éveil de Pan N° 1 : L’été fait son entrée (Cortège de Bacchus) Seconde partie : N° 2 : Ce que me content les fleurs des champs N° 3 : Ce que me content les animaux de la forêt N° 4 : Ce que me conte l’homme N° 5 : Ce que me content les anges N° 6 : Ce que me conte l’amour Le titre initialement prévu (Meine fröhliche Wissenschaft, Mon gai savoir) ainsi que l’emprunt, dans le quatrième mouvement, à l’essai de Nietzsche Ainsi parlait Zarathoustra traduisent l’influence du philosophe – emprise dont Mahler ne se départira qu’au début du siècle. « Les ruptures, les soudains changements de ton qui caractérisent la musique de Mahler sont tout à fait compatibles avec la pensée nietzschéenne de même que les excès flagrants que l’on relève dans sa musique, sa longueur, l’ampleur des effectifs orchestraux, ces insultes à la tradition et même à la raison que sont la composition d’un finale adagio ou bien un mouvement choral qui ne dure que quatre minutes », explique Henry-Louis de La Grange, le biographe français de Mahler. La remise en cause opérée par Nietzsche dans le domaine de la pensée, son refus des idées reçues comme sa dénonciation d’idoles trop vite couronnées trouvent en effet un équivalent dans la musique de Mahler. Le premier mouvement, morceau le plus long jamais écrit par le compositeur, ne saurait être comparé à aucun autre premier allegro. Sa durée dépasse celle d’une symphonie classique comme son plan audacieux interroge de façon nouvelle les architectures traditionnelles. Les reprises amples, sans cesse variées, agrémentées de détails nouveaux ou d’un travail plus ou moins ample de développement, évitent toute inscription dans une orme classée. Fanfares stridentes, thèmes de marches, éléments de récitatifs, bourdonnements des violoncelles, sonneries militaires et sons de la nature se mêlent au cours d’un mouvement gigantesque qui évite les symétries traditionnelles et les reprises littérales, comme si la description du phénomène de création exigeait un temps musical particulièrement dilaté et évolutif. « L’ouvrage est tout à fait concis, lorsqu’on réfléchit à tout ce qui s’y passe, bien qu’il ait l’étendue d’une longue symphonie ! », confie pourtant Mahler. « Il y a là tant de forces en jeu ! D’abord la gestation de la nature engourdie, enchaînée, puis l’approche de l’été avec ses cortèges : quelle vie, quels sons innombrables ! Enfin le combat avec ses puissances hostiles […]. Tout y est peint à la fresque, au contraire de l’art de miniaturiste des autres mouvements. On ne peut pas imaginer l’effort pour 13 construire un morceau aussi long, pour maintenir et dominer l’ensemble. Pourtant, j’avais besoin de cette base, de ce pilier colossal comme fondation pour la pyramide. Avec les autres mouvements, elle s’amincit de plus en plus et devient toujours plus transparente et plus délicate. » « Le terme Symphonie veut dire pour moi : construire un monde avec tous les moyens techniques existants », confiait Mahler à Natalie Bauer-Lechner. Le nombre de mouvements, leur ordonnance ou leur simple nomenclature étendent considérablement les limites jusque-là imparties au genre symphonique. Le musicien lie un menuet à un scherzo là où une partition traditionnelle comporte en principe l’un ou l’autre de ces mouvements – mais rarement les deux…Il écrit un lied pour alto (O Mensch), rédige une cantate miniature pour voix soliste, chœur d’enfants et chœur de femmes utilisé presque tout le temps à l’unisson (Bimm bamm! Es sungen drei Engel), puis conclut l’ensemble par un vaste mouvement lent faisant office d’apothéose. Les architectures, complexes, donnent lieu à un savant tissage. Le travail de développement se mêle à celui d’exposition tout au long du mouvement initial. Le finale est à la fois un thème et variations et un rondo, tandis que le scherzo enchevêtre ses sections selon un plan défiant toute logique et tout effort de symétrie. Quelques motifs assurent la connexion des mouvements entre eux, garantissant l’unité et la cohérence du cycle ; certains sont en outre repris dans la Quatrième Symphonie, liant ainsi les deux ouvrages. « Si le terme de progrès peut être appliqué à une œuvre, c’est bien, malgré son étendue relativement restreinte, à celle de Mahler », conclut Adorno. « Toute amélioration aboutit à quelque chose d’autre ; de là cette variété, tout à fait inconnue à Bruckner, dans la succession de ses symphonies. L’évolution rigoureuse de la musique de Mahler, où chaque œuvre constitue un progrès par rapport à la précédente, décrit déjà, comme celle des principaux représentants de la nouvelle musique, une véritable histoire musicale. » Une histoire singulière et unique, que l’on ne se lasse pas d’interroger. Jean-François Boukobza 14 lundi 17 et mARDI 18 mars IV. Sehr Iangsam – Misterioso IV. Très lent – Misterioso O Mensch! Gib Acht! Was spricht die tiefe Mitternacht? Ich schlief. Aus tiefem Traum bin ich erwacht! Die Welt ist tief! Und tiefer als der Tag gedacht Tief, tief, tief ist ihr Weh, Lust, tiefer noch als Herzeleid! Weh spricht: Vergeh! Doch alle Lust will Ewigkeit! Will tiefe, tiefe Ewigkeit! Homme ! Ô homme ! Prête attention ! Que dit la profondeur de minuit ? Je dormais. Je me suis éveillé des profondeurs d’un songe ! Profond est le monde ! Plus profond que le jour ne le laisserait croire ! Si profonde, profonde soit la douleur du monde, l’extase est plus profonde encore que le chagrin ! La douleur s’écrie : passe ton chemin ! Mais toute extase aspire à l’éternité ! À la profonde, profonde éternité ! Friedrich Nietzsche V. Armer Kinder Bettlerlied (Lustig im Tempo und keck im Ausdruck) V. Chant de mendicité des enfants pauvres (Gai dans le tempo et hardi dans l’expression) Bimm, bamm, bimm, bamm. Es sungen drei Engel einen süßen Gesang; mit Freuden es selig in dem Himmel klang, sie jauchzten fröhlich auch dabei, daß Petrus sei von Sünden frei. Und als der Herr Jesus zu Tische saß, mit seinen zwölf Jüngern das Abendmahl aß, Da sprach der Herr Jesus: “Was stehst du denn hier? Wenn ich dich anseh’, so weinest du mir!” “Und sollt’ ich nicht weinen, du gütiger Gott? Ich hab’ übertreten die zehn Gebot. Ich gehe und weine ja bitterlich.” “Du sollst ja nicht weinen!” “Ach komm’ und erbarme dich über mich!” “Hast du denn übertreten die zehen Gebot, So fall’ auf die Knie und bete zu Gott! Liebe nur Gott in alle Zeit! So wirst du erlangen die himmlische Freud’.” Die selige Stadt war Petro bereit’t durch Jesum und allen zur Seligkeit. Bimm, bamm, bimm, bamm. Ding, dong, ding, dong. Trois anges chantaient une douce chanson ; gaie et sereine, elle résonnait dans le ciel, toute leur joie y éclatait de savoir Pierre remis de ses péchés. Lorsque le Seigneur Jésus fut à table, entouré de ses douze disciples pour le dernier repas, le Seigneur Jésus dit : « Que fais-tu donc là ? Dès que je te regarde, tu te mets à pleurer ! » « Ne le devrais-je pas, Dieu de miséricorde ? J’ai enfreint les Dix Commandements, et je verse des larmes amères. » « Tu ne pleureras pas ! » « Ah, prends pitié de moi ! » « Si tu as enfreint les Dix Commandements, tombe à genoux et fais tes prières à Dieu ! N’aime que Dieu pour toujours ! Ainsi tu connaîtras les joies célestes. » La cité bienheureuse n’attendait plus que Pierre grâce à Jésus et pour le salut de tous. Ding, dong, ding, dong. Des Knaben Wunderhorn 15 John Adams Compositeur, chef d’orchestre et penseur à la créativité exceptionnelle, John Adams occupe une place unique dans le monde musical américain. Ses compositions opératiques et symphoniques sont devenues des classiques par leur intensité d’expression, leur sonorité éclatante et leurs thèmes profondément humanistes. Durant les vingt-cinq dernières années, la musique de John Adams a joué un rôle décisif en entraînant le courant de l’esthétique musicale contemporaine loin du modernisme académique et en le guidant vers un langage d’une expressivité plus ouverte, tout à fait caractéristique de son ancrage dans le Nouveau Monde. Né en NouvelleAngleterre, John Adams y a grandi et appris la clarinette avec son père, jouant dans des fanfares ainsi que dans les orchestres locaux durant ses années de formation. Il a commencé la composition à l’âge de dix ans et ses premières pièces orchestrales ont été jouées alors qu’il n’était encore qu’adolescent. Les traditions intellectuelles et artistiques de la Nouvelle-Angleterre, qu’il a fait siennes lors de ses études à Harvard et par l’écoute de nombreux concerts du Boston Symphony Orchestra, l’ont aidé à mûrir en tant qu’artiste et penseur. Après l’obtention de deux diplômes à Harvard, il a déménagé en Californie du Nord en 1971 et réside depuis dans la baie de San Francisco. Durant dix ans, John Adams a enseigné au Conservatoire de San Francisco avant d’être nommé compositeur en résidence au San Francisco Symphony (1982-1985), et instigateur de la série de l’orchestre New and Unusual Music (musique contemporaine hors du commun), suscitant succès et polémique. Parmi ses oeuvres orchestrales de référence, plusieurs ont été écrites pour le San Francisco Symphony et créées par cette formation, ainsi Harmonium (1980-1981), Grand Pianola Music (1982), Harmonielehre (1984-1985), My Father Knew Charles Ives (2003) et Absolute Jest (2012). En 1985, John Adams s’est associé à la poétesse Alice Goodman et au metteur en scène Peter Sellars, créant avec eux deux opéras d’avantgarde : Nixon in China (1987) et The Death of Klinghoffer (1991). Avec des représentations dans le monde entier, ces oeuvres ont été parmi les opéras les plus donnés des vingt dernières années. Ont suivi cinq collaborations scéniques avec Sellars : I Was Looking at the Ceiling and Then I Saw the Sky (1995, opéra/comédie musicale sur un livret de June Jordan), El Niño (2000, réécriture multilingue du récit de la Nativité), Doctor Atomic (2005, au sujet de J. Robert Oppenheimer et de la première bombe atomique), A Flowering Tree (créé à Vienne en 2006, inspiré de La Flûte enchantée de Mozart) ainsi que l’oratorio de la Passion The Gospel According to the Other Mary (2012). Gustavo Dudamel donnera cette dernière oeuvre avec le Los Angeles Philharmonic lors d’une tournée européenne et à New York au printemps 2013. Parmi les autres pièces marquantes de John Adams entrées au répertoire des ensembles, orchestres et choeurs, on citera Shaker Loops pour cordes, The Dharma at Big Sur (concerto pour violon électrique inspiré des écrits de Jack Kerouac), la Doctor Atomic Symphony (symphonie de 22 minutes tirée de l’opéra éponyme), 16 le Concerto pour violon, la Chamber Symphony ou encore la Son of Chamber Symphony (chorégraphiée par Mark Morris sous le titre de Joyride). Parmi ses compositions récentes figurent City Noir, pièce symphonique de 35 minutes inspirée des films noirs des années 1940 et 1950, et Absolute Jest pour quatuor à cordes et orchestre, basée sur des fragments des derniers quatuors de Beethoven, commande du San Francisco Symphony à l’occasion de son centième anniversaire. En mai 2012, l’Université d’Harvard a nommé John Adams docteur honoraire en musique, sa plus haute distinction. Elle lui a également remis deux médailles, la Harvard Arts Medal et la Centennial Medal pour ses « contributions à la société ». Le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger l’a décoré de son Governor’s Award en remerciement de ses précieux services rendus à la cause artistique dans son état d’adoption. John Adams est également docteur honoraire de l’Université de Cambridge, de la Northwestern University et de la Juilliard School de New York. Son Concerto pour violon a remporté en 1993 le Prix Grawemeyer, et il a reçu en 2003 le Prix Pulitzer dans la catégorie musique pour la composition de On the Transmigration of Souls (commande du New York Philharmonic commémorant le premier anniversaire du 11-Septembre). Chef d’orchestre dynamique, John Adams se produit avec les meilleurs orchestres du monde dans des programmes associant ses propres oeuvres à un large répertoire allant de Beethoven et Mozart à Ives, Carter, Zappa, Glass et Ellington. Lors des dernières saisons, il a dirigé entre autres biographies le New York Philharmonic, le Cleveland Orchestra, le Chicago Symphony Orchestra, le San Francisco Symphony, l’Atlanta Symphony Orchestra, le Pittsburgh Symphony Orchestra, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam et le BBC Symphony Orchestra. Pour la saison 2012-2013, il retournera aux BBC Proms de Londres, retrouvera le Seattle Symphony, le New World Symphony, le National Symphony Orchestra, le Sydney Symphony, le Melbourne Symphony Orchestra et sera lié au London Symphony Orchestra pour une résidence de deux semaines au Barbican Centre de Londres. À la tête de l’International Contemporary Ensemble pour un programme de la saison inaugurale du Green Music Center de Sonoma (Californie), il dirigera par ailleurs un atelier de formation professionnelle pour jeunes chefs au Carnegie Hall de New York. John Adams est actuellement directeur de la création au Los Angeles Philharmonic. On notera son dernier enregistrement chez Nonesuch, un DVD de la production du Metropolitan Opera de Nixon in China sous sa direction et avec la mise en scène originale de Peter Sellars. Compositeur et chef d’orchestre, John Adams s’affirme également comme un écrivain reconnu quoique provocateur. Il collabore fréquemment à la New York Times Book Review et a écrit pour le New Yorker ainsi que le Times. Son volume de mémoires et de commentaires sur la vie musicale américaine Hallelujah Junction a remporté le prix littéraire de Caroline du Nord dans la catégorie « création hors fiction » et été nommé parmi les livres les plus marquants de l’année par le New York Times. St Lawrence String Quartet Fondé en 1989, le St Lawrence String Quartet s’est forgé une réputation incontestée dans le monde de la musique de chambre avec plus de cent-vingt concerts annuels. Reflet de sa musicalité inventive, l’énergie qu’il met au service du grand répertoire pour quatuor égale son engagement en faveur de la musique contemporaine. L’ensemble se veut ainsi le champion d’œuvres de John Adams, Osvaldo Golijov, Eziquiel Vinao et Jonathan Berger. Se plaçant parmi les meilleures formations de chambre au monde, le St Lawrence String Quartet (SLSQ) s’est donné pour mission d’offrir au public une interprétation vivante de chaque pièce, fruit d’une communication vivace et d’un vrai travail d’équipe, dans le plus grand respect des compositeurs. Depuis son succès au Concours international de quatuor à cordes de Banff et lors des Auditions internationales du Young Concert Artists organisées à New York en 1992, l’ensemble séduit le public par ses concerts au dynamisme aussi passionné que spontané. Face à une pièce de Haydn comme à une création contemporaine, le SLSQ témoigne d’un talent rare qui captive littéralement le public. Il met en lumière des nuances surprenantes dans les œuvres familières et sait éclairer les pièces contemporaines, ceci souvent au cours d’un même programme. C’est lors d’un de ces concerts que John Adams a ainsi trouvé l’inspiration d’œuvres qu’il a ensuite écrites pour le quatuor, comme son Quatuor à cordes créé par l’ensemble en janvier 2009. Au printemps 2011, le quatuor a créé une nouvelle composition d’Osvaldo 17 Golijov dont il était le dédicataire. Commande conjointe du Stanford Lively Arts et du Carnegie Hall, cette œuvre prolonge le succès de leur dernière collaboration qui avait culminé en 2002 avec l’enregistrement de Yiddishbbuk, paru chez EMI et doublement nominé aux Grammy Awards. Très souvent en déplacement, le SLSQ a ainsi effectué deux tournées d’Europe au cours de la saison 2010-2011, avec des concerts en Allemagne, Belgique, Italie, Finlande et Estonie. En Amérique du nord, il s’est produit à Vancouver, Winnipeg, Toronto, New York, ainsi que dans de nombreux États des États-Unis (Caroline du nord, Géorgie, Oregon, Idaho, Arizona, Floride, Alabama, Texas et Oklahoma). Une collaboration de longue date le lie au Spoleto Festival de Charleston (Caroline du sud) ainsi qu’à la série des Bay Chamber Concerts de Rockport (Maine). À l’occasion du 20e anniversaire de sa fondation au Canada, le SLSQ a passé commande en 2009 à cinq compositeurs canadiens d’un programme qu’il a ensuite interprété à travers le pays. Le quatuor entretient un partenariat actif avec bien d’autres compositeurs dont R. Murray Schafer, Christos Hatzis, Ezequiel Viñao, Jonathan Berger, Ka Nin Chan, Roberto Sierra et Mark Applebaum. Depuis 1998, le SLSQ a été nommé Ensemble en Résidence à l’Université de Stanford. Cette résidence comprend un travail avec les étudiants en musique mais aussi une collaboration avec d’autres facultés et départements (médecine, pédagogie, droit) en utilisant la musique comme vecteur pour explorer une myriade de sujets. En plus du contrat qui les lie à Stanford, les membres du SLSQ sont accueillis comme invités à l’Université de Toronto. La passion qui les anime et leur souci d’ouvrir une arène musicale aux interprètes comme aux auditeurs s’expriment lors de leur séminaire de musique de chambre d’été à Stanford et dans leur travail avec le célèbre pédagogue Robert Kapilow qui partage leurs multiples incursions dans les profondeurs de la signification musicale. Originaire d’Edmonton dans l’Alberta, l’altiste Lesley Robertson est membre fondateur du SLSQ. Le violoncelliste Christopher Costanza vient d’Utica dans l’État de New York et a rejoint le quatuor en 2003. Les violonistes Geoff Nuttall et Mark Fewer ont tous deux grandi à London dans l’Ontario, le premier membre fondateur ; selon les programmes, tous deux alternent au poste de premier violon. Les quatre membres du quatuor vivent et enseignent à Stanford dans la baie de Californie. Sasha Cooke Diplômée de la Rice University de Houston et de la Juilliard School de New York, la mezzo-soprano Sasha Cooke a complété sa formation dans divers cadres comme la Music Academy of the West, le Festival d’Aspen, l’Académie d’été du Festival de Ravinia (Steans Institute), la Fondation Wolf Trap, le Festival de Marlboro ainsi que le Programme pour jeunes artistes de l’Opéra de Central City. Couronnée du Grammy Award, elle a triomphé dans le rôle-titre de The Gospel of Mary Magdalene de Mark Adamo lors de sa création mondiale à l’Opéra de San Francisco en juin 2013. Au cours de la saison 2013-2014, elle participe à de nombreux programmes de concert avec Alan Gilbert et le New York Philharmonic (Spring Symphony de Britten), Pierre Boulez et le Chicago Symphony, donnant également la Deuxième Symphonie de Mahler avec le Deutsches SymphonieOrchester de Berlin et Tugan Sokhiev puis avec le Columbus Symphony et Jean-Marie Zeitouni. Elle fait ses débuts avec le Philadelphia Orchestra sous la baguette de Cristian Macelaru et participe à la tournée européenne de Michael Tilson Thomas et du San Francisco Symphony dans la Troisième Symphonie de Mahler. Durant cette même saison, Sasha Cooke débute au Wigmore Hall de Londres dans un récital accompagné par Julius Drake, avec l’Indianapolis Symphony et en soliste dans le Requiem de Verdi ; on notera également ses débuts dans le rôle-titre d’Anna Bolena de Donizetti à l’Opéra National de Bordeaux. En récital, elle se produit sur diverses scènes américaines (Université d’Arkansas de Little Rock, Université d’Emory, Matinée musicale à Duluth dans le Minnesota). Après son succès en 2012, la mezzo-soprano retrouve la Chamber Music Society du Lincoln Center de New York pour un concert avec l’ensemble Opus One et David Shifrin, programme repris dans le cadre de la Celebrity Series of Boston au Pickman Hall de la Longy School of Music de Cambridge. Elle est également accueillie par le festival Chamber Music Northwest et par le festival de musique de chambre de Santa Fe. Interprète avertie du répertoire contemporain, Sasha Cooke débute dans la Troisième Symphonie « Poems and Prayers » de Mohahammed Fairouz (création sur la côte ouest des États-Unis et enregistrement), collabore avec le Los Angeles Philharmonic dans The Civil 18 Wars de Phillip Glass et crée une nouvelle commande de Joby Talbot. Sasha Cooke a retrouvé la scène du Hollywood Bowl durant l’été 2013 pour la Deuxième Symphonie de Mahler avec Michael Tilson Thomas et le Los Angeles Philharmonic, s’est produite au festival Chamber Music Northwest avec le Miró Quartet et au Festival d’Aspen dans la Quatrième Symphonie de Mahler. Alors qu’elle était au Metropolitan Opera de New York en tant que membre du Programme Lindemann pour jeunes artistes, Sasha Cook a interprété le Marchand de sable dans une nouvelle production de Hänsel et Gretel d’Humperdinck, diffusée en direct en haute définition dans les cinémas du pays puis enregistrée en DVD. Parmi les programmes marquants de ses dernières saisons, on citera Bastianello de John Musto et Lucrezia de William Bolcom en première mondiale au Festival of Song de New York, le Poème de l’amour et de la mer de Chausson au Miller Theater de New York, le Gala 2007 de la Fondation Marilyn Horne au Zankel Hall (Carnegie Hall) ou encore la Messe en ut de Mozart à l’Académie Mozart de San Luis Obispo. Sasha Cooke a participé au Programme pour jeunes artistes de l’Opéra de Seattle où elle a incarné Meg Page dans Falstaff de Verdi. Elle a également interprété le Compositeur dans Ariane à Naxos de Strauss et Endimione dans La Calisto de Cavalli à la Juilliard School, Charlotte dans Werther de Massenet et Dorabella dans Così fan tutte à la Rice University ainsi qu’Erika dans Vanessa de Barber à l’Opéra de Central City. En 2010, elle s’est distinguée au Concours international José Iturbi (premier prix biographies et prix américain), au Concours Gesda Lissner (premier prix) et a reçu le Prix Marian Anderson du Kennedy Center. De plus, elle a remporté un premier prix au Concours d’Opéra de Sun Valley de 2007, au Concours Bach de 2006 soutenu conjointement par l’American Bach Society et le Chœur Bach de Bethléem, ainsi qu’un troisième prix au Concours Licia Albanese-Puccini en 2006. Lionel Sow Depuis 2011, Lionel Sow a pris la direction du Chœur de l’Orchestre de Paris. Après avoir étudié le violon, d’abord au CNR de Paris (Premier prix en 1996), puis auprès d’Annie Jodry à l’ENM de Fresnes (Prix de virtuosité en 1998), Lionel Sow se tourne vers la direction de chœur. Il suit une formation musicale au CNR de Paris et au Conservatoire de Paris – CNSMDP, couronnée par de nombreux premiers prix : harmonie, contrepoint, fugue (classe de Thierry Escaich), direction de chœur (classe de Patrick Marco), direction de chant grégorien, écriture XXe siècle et contrepoint Renaissance. la direction de l’ensemble de la Maîtrise Notre-Dame de Paris (Chœur d’enfants, Jeune Ensemble et Chœur d’adultes), dont il est actuellement directeur artistique. Il enseigne la direction de chœur durant des stages de formation professionnelle et intervient lors de sessions auprès du département de musique ancienne et de la classe de direction d’orchestre du Conservatoire de Paris – CNSMDP. Lionel Sow a été fait Chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres en janvier 2011. Chœur de l’Orchestre de Paris En 1976, à l’invitation de Daniel Barenboim, Arthur Oldham – unique élève de Britten et fondateur des chœurs du Festival d’Edimbourg et du Royal Concertgebouw d’Amsterdam – fonde le Chœur de l’Orchestre de Paris. Il le dirigera jusqu’en 2002, Didier Bouture et Geoffroy Jourdain poursuivent le travail entrepris et partagent la direction du Chœur jusqu’en 2010. Au cours de la saison 2010/2011, le Chœur collabore avec des chefs de chœur de réputation internationale comme Andrus Siimon, Il obtient le Certificat d’Aptitude à la Michael Gläzer, Edward Caswell, direction d’ensembles vocaux en 2005. Stephen Betteridge ou Simon Phipps. Parallèlement à des études de chant En septembre 2011, Lionel Sow prend la avec Nicole Fallien, et de direction direction du Chœur de l’Orchestre de d’orchestre avec Jean-Jacques Werner, Paris. Le Chœur de l’Orchestre de Paris il prend la direction de plusieurs est composé de chanteurs amateurs ensembles vocaux : la Maîtrise des dont l’engagement a été salué Petits Chanteurs de Saint-Christophe notamment par les chefs avec lesquels qu’il dirige depuis 1995 ; l’ensemble ils ont travaillé : Claudio Abbado, vocal Les Temperamens dont il devient Pierre Boulez, Daniel Barenboim, le directeur artistique en 2000 et Semyon Bychkov, Jean-Claude Casadesus, la Maîtrise Notre-Dame de Paris où Riccardo Chailly, James Conlon, il assure la direction du chœur d’enfants sir Colin Davis, Christoph von Dohnányi, depuis 2002 en devenant l’assistant de Antal Dorati, Carlo Maria Giulini, Nicole Corti. En 2006, Lionel Sow prend Rafael Kubelík, Lorin Maazel, 19 Zubin Mehta, Seiji Ozawa, Wolfgang Sawallisch, Sir Georg Solti, Christoph Eschenbach, et bien entendu Paavo Järvi. Il a participé à une quinzaine d’enregistrements de l’Orchestre de Paris, dont celui paru en 2011 (Virgin Classics), consacré au Requiem de Fauré et celui paru en novembre 2013 de musique sacrée de Poulenc avec Patricia Petibon (Deutsche Grammophon), tous deux sous la direction de Paavo Järvi. Les chanteurs du Chœur bénéficient d’une pédagogie vocale individuelle et de cours de formation musicale. Sopranos Pauline Amar Camila Argolo Virginie Bacquet Nida Baierl Corinne Berardi Marie Berthelot Pauline Bonneau Roxane Borde Charlotte Bozzi Aurélie Brémond Magalie Bulot Christine Cazala Françoise de Bessé Alice Denys Mariette Désert Christiane Détrez-Lagny Katarina Eliot Virginie Estève-Da Vinha Olivia Ferré Nathalie Février Alice Ghelardini de Monfreid Emmanuelle Giuliani Sterenn Gourlaouen Anne-Laure Hulin Taisiya Koleva Lauriane Launay Fanny Lévy Catherine Mercier Michiko Monnier Alice Moutier Anne Muller Marie-Josée Pasternak Florence Perron Anne-Sophie Petit Françoise Ragu Juliette Rennuit Aude Reveille Ludivine Ronceau Quesada Sandrine Scaduto Mathilde Serraille Josette Servoin Bénédicte Six Émilie Trigo Marion Trigo Anne Vainsot Louise Vanderlynden Élisabeth van Moere Cécile van Wetter Anna Vateva Altos Sébastien Bégard Simone Bonin Stéphanie Botella Sophie Cabanes Dominique Cabanis Sabine Chollet Anouk Defontenay Lola Dauthieux Camille du Mortier Claudine Duclos Véronique Dutilleul Sylvie Lapergue Fanny Leblanc Nicole Leloir François Lemaitre Suzanne Louvel Agnès Maurel Perrine Morel Julie Nemer Martine Patrouillault Véronique Sangin Silvia Sauer-Witwicky Lillebi Taittinger Nina Tchernitchko Silvana Torto Annick Villemot Sarah-Léna Winterberg Ténors Jean-Sébastien Basset Stéphane Bertolone Gilles Carcasses Julien Catel Alexandre Cerveux Ferréol Charles Olivier Clément Gaëtan d’Alauro Christophe de Seze Xavier de Snoeck Gilles Debenay Maxence Douez Julien Dubarry Paco Garcia Richard Hullin Cyril Lalevée Marc Laugenie Pierre-Yves Lecoq Patricio Martinez-Casali Pierre Nyounay-Nyounay Denis Peyrat Pierre Philippe Frédéric Pineau Raphaël Reposo Frédéric Royer Julien Thomas Michel Watelet Basses Karim Affreingue Philippe Barbieri Vincent Boussac Pere Canut de Las Heras Jean-François Cerezo André Clouqueur 20 Jérôme Deltour Denis Duval Christoph Engel Patrick Félix Heinz Fritz Hervé Gagnard Laurent Guanzini Christian Hohn Christopher Hyde Arnaud Keller Benoît Labaune Serge Lacorne Cyrille Laïk Gilles Lesur Nicolas Maubert Christian Michaud Didier Péroutin Éric Picouleau Guillaume Pinta Jean-Guillaume Renisio Christophe Rioux Malcolm Rowat Arès Siradag Peter Smith Timothée Sonnier Jean-Léopold Vié Victor Wetzel Patrick Marco Après des études de solfège, harmonie, histoire de la musique, violoncelle, musique de chambre et chant choral, Patrick Marco suit le cycle d’études des techniciens de la musique à Sèvres et travaille la direction de chœur avec Michel Piquemal. En 1979, il succède à Roger Calmel à la direction du Chœur Arpeggione de Gagny. En 1980, le ministère de la Culture le nomme chef de chœur puis directeur musical de la Maîtrise de Paris. En 1990, il est nommé directeur du département de direction de chœur au Conservatoire National de Région de Paris. Après avoir été biographies le directeur musical du chœur de l’Orchestre Colonne pendant dix-huit ans, il rejoint Fayçal Karoui pour diriger le chœur de l’Orchestre Lamoureux, créé en 2012. Cette même année, il prend la direction du Conservatoire Municipal Jean-Baptiste-Lully de Puteaux et la direction artistique des « Concerts du Dimanche », rendez-vous dominical incontournable à Puteaux. Patrick Marco a parcouru l’Europe, les États-Unis et l’Asie pour de grands concerts, et est responsable de nombreux stages de chant choral et de chant lyrique. Dans le cadre de la saison lyrique du Théâtre de Paris, il collabore avec Jean Michel Ribes, Jacques Martin ou Peter Brook. Il fonde alors son ensemble vocal, Le Paris Consort. Durant la saison 1999/2000, il dirige les chœurs de l’Opéra-Comique pour Pelléas et Mélisande sous la direction de Georges Prêtre et Les Mamelles de Tirésias de Poulenc. Il travaille avec de prestigieux orchestres : Ensemble Orchestral de Paris, Orchestre de Paris, Orchestre National du Capitole de Toulouse, Orchestre Philharmonique de Radio France, Orchestre National d’Îlede-France, Ensemble intercontemporain, Musicatreize, Erwartung. Il effectue une tournée aux États-Unis en juillet 2000 et donne plusieurs concerts dans les universités américaines. Il collabore avec le Théâtre du Châtelet pour Hansel et Gretel d’ Engelbert Humperdinck, La Nativité de John Adams et La Ville morte d’ Erich Wolfgang Korngold ; pour la création en 2006 de l’opéra pour voix d’enfant Peter Pan de Patrick Burgan ; en 2007 pour Carmen, pour la création du Verfügbar aux Enfers de Germaine Tillion, pour La Damnation de Faust avec le Boston Symphony Orchestra et le Chœur Tanglewood (sous la direction de James Levine) et pour la Symphonie no 3 de Mahler avec l’Orchestre de Budapest ; en 2008 pour Trois petites Liturgies de la présence Divine avec l’Ensemble Orchestral de Paris. En décembre 2008, Patrick Marco assure la direction musicale du spectacle Le Voyage de Pinocchio, dans une mise en scène de Sandrine Anglade, qui tournera dans toute la France jusqu’en février 2009. En 2009, il participe à la production de La Flûte enchantée pour l’Opéra de Monte Carlo. En juin 2010, il dirige la Petite Messe solennelle de Rossini avec la Maîtrise de Paris pour le trentième anniversaire du Festival d’Auvers-surOise. Il recevra les honneurs de la presse musicale. En 2011, il dirige le Psaume XIII de Liszt et Saint François d’Assise de Gounod. Il retrouve le Festival d’Auverssur-Oise pour sa trente-deuxième édition et dirige Ein deutsches Requiem de Brahms. En 2013, il dirige l’Orchestre de Saint-Pétersbourg dans la Messa di Gloria de Puccini. En 2013/2014, il poursuit sa collaboration avec le Théâtre du Châtelet dans Street Scene de Kurt Weill et avec le Festival d’Auverssur-Oise, et il dirigera le chœur de l’Orchestre Lamoureux, à la Salle Pleyel notamment. En 1999, Patrick Marco obtient le Prix de chant choral Liliane Bettencourt, décerné par l’Académie des Beaux-Arts, et en 2001, le Coup de Cœur de l’Académie Charles Cros pour le premier volume des Chansons de France (Gallimard Jeunesse). Il est considéré par la critique comme un des plus éminents directeurs de maîtrise d’Europe et comme un grand spécialiste des voix d’enfants. 21 Maîtrise de Paris La Maîtrise de Paris est un département du Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris. Elle est mixte depuis 1992 et recrute des enfants dès l’âge de huit ans. Les élèves reçoivent une formation musicale complète : polyphonie, solfège, technique vocale, pratique instrumentale. La direction musicale est assurée par Patrick Marco. La Maîtrise se produit régulièrement en France et à l’étranger avec de prestigieux chefs et orchestres : Pierre Boulez et l’Ensemble intercontemporain, Marek Janowski, Eliahu Inbal, Michel Corboz, Seiji Ozawa, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National d’Île-de-France, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, le London Symphony Orchestra ou l’Ensemble Orchestral de Paris. De nombreuses salles parisiennes accueillent le répertoire riche de diversité de la Maîtrise : création de l’opéra-jazz Journal d’un usager de l’espace II de Didier Lockwood (Opéra Bastille), Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn (direction Marc Minkowski, Théâtre Mogador), L’Enfance du Christ de Berlioz (Ensemble Orchestral de Paris, direction John Nelson), Scènes de Faust de Schumann (Orchestre de Paris, direction Christoph Eschenbach, Salle Pleyel), Shadows of time d’Henri Dutilleux (direction Michel Plasson, Salle Pleyel, en présence du compositeur), Solstices d’Alain Louvier, Carmen de Bizet (direction Marc Minkowski, Théâtre du Châtelet), création de l’opérette Le Verfügbar aux enfers de Germaine Tillion (Théâtre du Châtelet), La Damnation de Faust de Berlioz (Boston Symphony Orchestra et Chœur Tanglewood, direction James Levine, Salle Pleyel), Trois petites Liturgies de la présence divine de Messiaen (Ensemble Orchestral de Paris, direction John Nelson), Symphonie no 3 de Mahler (Orchestre de Budapest, Salle Pleyel), La Flûte enchantée de Mozart (rôles des Trois génies, Opéra de Monte Carlo). En 2009, trois équipes de sept enfants solistes créent le spectacle musical Le Voyage de Pinocchio sur une mise en scène de Sandrine Anglade. Ce spectacle a fait l’objet d’une tournée de 37 concerts dans toute la France. La saison se clôture par deux concerts donnés, sous la direction de Patrick Marco, au Festival International de Musique de Colmar et au Festival d’Auvers-sur-Oise. En 2009/2010, la Maîtrise de Paris chante War Requiem de Britten (Orchestre de Paris, direction Ingo Metzmacher), Perséphone de Stravinski (Accentus, Cité de la musique), le Stabat Mater de Haydn (Les Folies Françoises, direction Patrick Cohën-Akenine). Lors du trentième anniversaire du Festival d’Auvers-sur-Oise en juin 2010, elle interprète la Petite Messe solennelle de Rossini sous la direction de Patrick Marco, et reçoit les honneurs de la critique. En 2011, elle revient à la Cité de la musique pour la 5e Biennale d’Art Vocal. En juin, au Festival d’Auvers-surOise, elle chante Saint François d’Assise de Gounod, avant de retrouver, en juillet, l’Ensemble Orchestral de Paris pour La Passion selon saint Matthieu de Bach. En 2012, un enfant soliste de la Maîtrise participe au Tour d’écrou de Britten à l’Opéra de Rennes. La Maîtrise de Paris poursuit sa collaboration avec l’Ensemble Orchestral de Paris dans le cadre du Festival de Saint-Denis, et avec le Festival d’Auvers-sur-Oise, dont elle assure le concert de clôture avec Ein deutsches Requiem de Brahms sous la direction de Patrick Marco. En 2013, la Maîtrise poursuit son voyage musical avec Street Scene de Kurt Weill (Théâtre du Châtelet) et Les Litanies à la Vierge noire de Poulenc en collaboration avec l’Orchestre Lamoureux dirigé par Fayçal Karoui. En mai, elle participe au concert de la chanteuse Juliette au Théâtre du Châtelet (direction Xavier Delette). La saison musicale se termine comme chaque année par le concert donné au Festival d’Auvers-sur-Oise, sous la direction de Patrick Marco. Saison 2013/2014, la Maîtrise de Paris chante en décembre à la Salle Pleyel pour le Grand Concert de Noël de Radio Classique. Elle a reçu le prix de chant choral Liliane Bettencourt, décerné par l’Académie des Beaux-Arts. Sa discographie comprend les volumes 1 et 2 de Chansons de France, parus chez Gallimard Jeunesse (Coup de Cœur de l’Académie Charles Cros), Werther de Massenet avec Suzann Graham et Thomas Hampson, sous la direction de Michel Plasson, Requiem de Fauré avec Accentus, dirigé par Laurence Equilbey, chez Naïve, et le CD Live à Auvers-surOise paru chez DiscAuvers. La Maîtrise de Paris est subventionnée par la Ville de Paris et la DRAC Île-deFrance. Elle est soutenue par la Fondation Bettencourt Schueller et par la Fondation Safran pour la Musique. Choristes Tianée Achille Louise Alexis Charlotte Allain-Dupré Julie Bador Aliénor Bontoux Anne Boulet Gercourt Michelle Bréant 22 Marine Breese Mylène Cassan Tara Cassan Juliette Chauvet Charlotte Chikitou Héloïse Cholley Clara Couchoud Romane Couteux LucieDamianthe Elodie Daoud Valentina Dascalu Juliette Delhommeau Violette Delhommeau Lou Delugeau Eléonore Duizabo Fanny Dupont Jade Ferrier Silène Francius-Pilard Pauline Gaillard Caroline Godebert Elise Gueroult Rebecca Haeri Anna Hornung Eléonore Jander Clara Kergall Aurore Le Hannier Youlan Le Seignoux Yin Sammra Le Seignoux Louise Le Blanc-Legendre Tess Legovic Cécile Madelin Sarah-Louise N’Diaye Bodin Zoé Ojeda Chloé Palerm Coline Pelissier Philine Peroutin Priscille Rakotonoel Stella Roulette Nawel Sauve Manon Sekfali Sarah Serres Julia Tenier Alice Tremblay Léontine Zimmerlin biographies a fondé en 1988. Reflet des multiples intérêts qu’il développe en tant que chef, compositeur et pianiste, sa discographie lui a valu de nombreuses récompenses internationales. Il a dirigé les Concerts Jeune Public du New York Philharmonic retransmis à la télévision et lancé avec le San Francisco Symphony en 2004 le programme Keeping Score de PBS-TV. La liste de ses compositions comprend la commande de l’UNICEF From the Diary of Anne Frank, Shówa/Shoáh commémorant le 50ème anniversaire du bombardement d’Hiroshima, le cycle de mélodies Poems of Emily Dickinson, le concerto pour contrebasson Urban Legend, Island Music pour percussion et Notturno. Nommé Chevalier des Arts et des Lettres, Michael Tilson Thomas a été sélectionné en 2005 comme Artiste de l’année du Gramophone, inclus sur la liste des America’s Best Leaders établie par le U.S. News & World Report, accueilli comme membre de l’Académie des Arts et des Sciences des États-Unis et décoré en 2010 de la Médaille Nationale des Arts par le président Barack Obama. (Gramophone Award) et aux États-Unis (Grammy Award). Sous la direction de Michael Tilson Thomas, le SFS a enregistré pour le label RCA Red Seal Roméo et Juliette de Prokofiev, la Symphonie fantastique de Berlioz, deux disques consacré à Copland, un à Gershwin, des ballets de Stravinski (Le Sacre du printemps, L’Oiseau de feu et Perséphone) ainsi que l’album Charles Ives: An American Journey. Disponible chez SFS Media, label de l’ensemble, son cycle de symphonies de Mahler a reçu sept Grammy Awards. En 2013, l’enregistrement de Harmonielehre et de Short Ride in a Fast Machine de John Adams a reçu le Grammy de la Meilleure performance orchestrale. De grandes personnalités ont été invitées à diriger le SFS depuis sa création, parmi lesquelles Bruno Walter, Leopold Stokowski, Leonard Bernstein et Sir Georg Solti, ainsi que des compositeurs dont Stravinski, Ravel, Copland et John Adams. Fondé en 1980, le SFS Youth Orchestra s’est fait connaître à travers le monde, tout comme le SFS Chorus, notamment grâce à leurs enregistrements et la bande originale de films tels qu’Amadeus San Francisco Symphony et Le Parrain III. L’ensemble prend Orchestre plus que centenaire, le San également à cœur sa mission Francisco Symphony a donné son pédagogique et, grâce au programme premier concert en décembre 1911. Adventures in Music mis en place il y a Il a connu comme directeur musical plus de vingt ans, permet aux élèves de Henry Hadley, Alfred Hertz, Basil primaire des écoles publiques de San Cameron, Issay Dobrowen, Pierre Francisco de se familiariser avec Monteux, Enrique Jordá, Josef Krips, la musique. Pionnier aux États-Unis Seiji Ozawa, Edo de Waart, Herbert dans le domaine de la rediffusion Blomstedt et, depuis 1995, Michael Tilson radiophonique du répertoire Thomas. La qualité de ses symphonique depuis 1926, il diffuse enregistrements a valu à l’ensemble aujourd’hui ses concerts sur les ondes des récompenses en France (Grand Prix dans tout le pays. Selon la même du Disque), Grande-Bretagne démarche, l’orchestre a lancé Keeping 23 imprimeur Frane Repro • Licences : 1-1056849, 2-1056850, 3-105851 Michael Tilson Thomas Directeur musical du San Francisco Symphony depuis 1995, Michael Tilson Thomas a dirigé pour la première fois l’ensemble en 1974. Ce natif de Los Angeles s’est formé auprès de John Crown et Ingolf Dahl à l’Université de Californie du sud, nommé directeur musical du Young Musicians Foundation Debut Orchestra à l’âge de dix-neuf ans et travaillant avec Stravinski, Boulez, Stockhausen et Copland lors des célèbres Concerts du Lundi Soir organisés au Zipper Concert Hall de Los Angeles. Il a été pianiste et chef lors des master-classes de Piatigorsky et Heifetz, et, en tant qu’élève de Friedelind Wagner, chef assistant à Bayreuth. En 1969, Michael Tilson Thomas a remporté le Prix Koussevitzky et été nommé chef assistant du Boston Symphony. Dix jours plus tard, il s’est acquis la reconnaissance internationale en remplaçant au pied levé le directeur musical William Steinberg à l’entracte d’un concert au Lincoln Center de New York. Par la suite, il a été nommé chef associé de cet orchestre puis chef invité permanent. Michael Tilson Thomas a également occupé le poste de directeur du Festival d’Ojai, de directeur musical du Buffalo Philharmonic, de chef invité permanent du Los Angeles Philharmonic et de chef permanent du Festival de Great Woods. Nommé chef permanent du London Symphony Orchestra en 1988, il est aujourd’hui chef invité permanent de l’ensemble. Durant une dizaine d’années, il a été co-directeur artistique du Pacific Music Festival au Japon, évènement qu’il avait inauguré avec Leonard Bernstein en 1990, et il est encore directeur artistique du New World Symphony qu’il Score sur PBS-TV, en DVD, à la radio ainsi que sur le site keepingscore.org dans le cadre d’un programme multimédia conçu pour sensibiliser un public de tous les âges et de tous les milieux Les enregistrements du San Francisco Symphony sont disponibles sur sfsymphony.org/store, https://itunes. apple.com/us/artist/san-franciscosymphony/id1503697, qobuz.com et abeillemusique.com. Les concerts du San Francisco Symphony à Paris sont rendus possibles grâce au don de Sakurako et William Fisher. Les tournées du San Francisco Symphony sont soutenues par le Frannie and Mort Fleishhacker Endowed Touring Fund, le Brayton Wilbur, Jr. Endowed Fund for Touring et le Halfmann-Yee Fund for Touring. Violons I Alexander Barantschik (Concertmaster) Naoum Blinder Chair Nadya Tichman (violon solo suppléant) San Francisco Symphony Foundation Chair Mark Volkert (violon solo suppléant) Leor Maltinski Diane Nicholeris Sarn Oliver Florin Parvulescu Victor Romasevich Catherine Van Hoesen* Gloria Justen† Dinner & Swig Families Chair Lyman & Carol Casey Paul Brancato (co-soliste suppléant) Second Century Chair Audrey Avis Aasen-Hull Chair Barbara Andres* John Chisholm (co-soliste suppléant) Dan Nobuhiko Smiley The Stanley S. Langendorf Foundation The Eucalyptus Foundation Barbara Bogatin Jill Rachuy Brindel Second Century Chair Raushan Akhmedyarova David Chernyavsky Cathryn Down Darlene Gray Amy Hiraga Kum Mo Kim Kelly Leon-Pearce Chunming Mo Polina Sedukh Chen Zhao Sarah Knutson† Joseph Edelberg† Katharine Hanrahan Chair Joanne E. Harrington & Lorry I. Lokey Yun Chu Sharon Grebanier Naomi Kazama Hull In Sun Jang Second Century Chair Isaac Stern Chair Yukiko Kurakata Catherine A. Mueller Chair Suzanne Leon Peter Wyrick (co-soliste) Amos Yang (co-soliste) Margaret Tait Melissa Kleinbart Second Century Chair Philip S. Boone Chair Peter & Jacqueline Hoefer Chair Altos Jonathan Vinocour (soliste) Yun Jie Liu (co-soliste) Katie Kadarauch (co-soliste) John Schoening Paula & John Gambs Violoncelles Michael Grebanier* (soliste) Violons II Dan Carlson (soliste suppléant) 75th Anniversary Chair Jeremy Constant (violon solo suppléant) Mariko Smiley Adam Smyla Matthew Young Nancy Ellis Gina Feinauer David Gaudry David Kim Christina King Wayne Roden Nanci Severance 24 Second Century Chair Gary & Kathleen Heidenreich Second Century Chair Sébastien Gingras David Goldblatt Christine & Pierre Lamond Second Century Chair Carolyn McIntosh Anne Pinsker Shu-Yi Pai† Nora Pirquet† Contrebasses Scott Pingel (solo) Larry Epstein (co-soliste) Stephen Tramontozzi (co-soliste) Richard & Rhoda Goldman Chair S. Mark Wright Charles Chandler Lee Ann Crocker Chris Gilbert Brian Marcus William Ritchen biographies Flûtes Tim Day (soliste) Alex Rosenfeld† Bernard Scully† Margo Kieser (bibliothécaire principal) Nancy & Charles Geschke Chair John Campbell (assistant bibliothécaire) Dan Ferreira† (assistant bibliothécaire) Caroline H. Hume Chair Robin McKee (co-soliste) Catherine & Russell Clark Chair Trompettes Mark Inouye (soliste) Linda Lukas William G. Irwin Charity Foundation Chair *En congé Alfred S. & Dede Wilsey Chair Justin Emerich† (co-soliste suppléant) † Membre suppléant du San Francisco Catherine Payne (piccolo) Peter Pastreich Chair Symphony Guy Piddington Hautbois Jonathan Fischer (soliste suppléant) Ann L. & Charles B. Johnson Chair Jeff Biancalana Edo de Waart Chair Christopher Gaudi† (co-soliste suppléant) Pamela Smith Trombones Timothy Higgins (soliste) Dr. William D. Clinite Chair Paul Welcomer John Engelkes (trombone basse) Timothy Owner† Russ deLuna English Horn Robert L. Samter Chair Joseph & Pauline Scafidi Chair Clarinettes Carey Bell (soliste) Tubas Jeffrey Anderson (soliste) James Irvine Chair William R. & Gretchen B. Kimball Chair Daryl Johnson† Luis Baez (Clarinette en mi bémol) David Neuman Jérome Simas (clarinette basse) Steve Sánchez† Harpes Douglas Rioth (soliste) Jieyin Wu† Bassons Stephen Paulson (soliste) Steven Dibner (co-soliste) Rob Weir Steven Braunstein (contrebasson) Timbales David Herbert* (soliste) Cors Robert Ward (soliste) Percussions Jacob Nissly (soliste) Raymond Froehlich Tom Hemphill James Lee Wyatt III Victor Avdienko† Jeannik Méquet Littlefield Chair Nicole Cash (co-soliste) Bruce Roberts (co-soliste) Jonathan Ring Jessica Valeri Kimberly Wright* Meredith Brown† Alex Camphouse† Administration Sakurako Fisher (président) Brent Assink (directeur exécutif) John Kieser (manager général) Anne Johnson (directeur du développement) John Mangum (directeur artistique) Oliver Theil (directeur de la communication) Rebecca Blum (assistant du personnel de l’orchestre) Joyce Cron Wessling (responsable Tours and Media Production) Nicole Zucca (assistante tours and media production) Tim Carless (responsable de la production) Rob Doherty (gestionnaire de scène) Dennis DeVost (technicien scénique) Roni Jules (technicien scénique) Mike Olague (technicien scénique) Marcia & John Goldman Chair Alex Orfaly† (soliste suppléant) John Burgardt† Claviers Robin Sutherland Jean & Bill Lane Chair Marc Shapiro† 25 Le pupitre de cordes du San Francisco Symphony utilise un système de roulement pour l’occupation des places à l’orchestre. Les instrumentistes de la liste changent de place périodiquement. Salle Pleyel | et aussi… Richard Wagner Tannhäuser (Ouverture et Venusberg) Wesendonck Lieder Siegfried Idyll Le Crépuscule des dieux (Scène finale) Orchestre du Conservatoire de Paris Emmanuel Krivine, direction Brigitte Pinter , soprano Coproduction Conservatoire de Paris, Salle Pleyel MERCREDI 2 AVRIL 2014, 20H JEUDI 3 AVRIL 2014, 20H Anton Webern Langsamer Satz / (transcription pour orchestre à cordes de Gerard Schwarz) Ludwig van Beethoven Concerto pour piano n° 1 Gustav Mahler Symphonie n° 4 Orchestre de Paris Paavo Järvi, direction Radu Lupu, piano Katija Dragojevic, soprano Orchestre Philharmonique de Radio France Myung-Whun Chung, direction Ludovic Tézier, baryton DIMANCHE 30 MARS 2014, 17H Joseph Haydn Concerto pour violoncelle n° 1 Anton Bruckner Symphonie n° 4 « Romantique » Royal Concertgebouw Orchestra Mariss Jansons, direction Truls Mørk, violoncelle Gustav Mahler Symphonie n° 2 « Résurrection » Orchestre Philharmonique de Radio France Chœur de Radio France Myung-Whun Chung, direction Christina Landshamer, soprano Marie-Nicole Lemieux, contralto Sofi Jeannin, chef de chœur VENDREDI 25 AVRIL 2014, 20H Gustav Mahler Symphonie n°9 VENDREDI 28 MARS 2014, 20H Henri Duparc Mélodies Ludwig van Beethoven Symphonie n° 7 VENDREDI 11 AVRIL 2014, 20H SAMEDI 5 AVRIL 2014, 20H Olivier Messiaen Les Offrandes oubliées Frédéric Chopin Concerto pour piano n° 2 Alexandre Scriabine Symphonie n°3 « Le Divin Poème » London Symphony Orchestra Valery Gergiev, direction Daniil Trifonov, piano DIMANCHE 6 AVRIL, 16H Olivier Messiaen L’Ascension Franz Liszt Concerto pour piano n° 2 Alexandre Scriabine Symphonie n° 2 London Symphony Orchestra Valery Gergiev, direction Denis Matsuev, piano Les partenaires média de la Salle Pleyel Orchestre Philharmonique de Radio France Myung-Whun Chung, direction MERCREDI 21 MAI 2014, 20H JEUDI 22 MAI 2014, 20H Olivier Messiaen Le Tombeau resplendissant Johannes Brahms Ein deutsches Requiem Orchestre de Paris Chœur de l’Orchestre de Paris Paavo Järvi, direction Marita Sølberg, soprano Matthias Goerne, baryton Lionel Sow, chef de chœur imprimeur France Repro | Licences : 1-1056849, 2-1056850, 3-105851 SAMEDI 22 MARS 2014, 20H Retrouvez ces concerts sur citedelamusiquelive.tv et sur culturebox.fr, l’offre numérique culturelle de France télévisions. citedelamusiquelive.tv • culturebox.fr Photo © Franck Ferville • Licences Cité 1-1041550-2-101546-3-1041547 • Licences Pleyel 1-1056849 - 2-1056850 - 3-1056851 chez vous… comme au concert